Dictionnaire étymologique de la langue grecque: Histoire des mots [1 ed.] 2252032774

En 1999, une nouvelle edition reunissait en un seul volume compact (17 x 22 cm, reliure souple) les 4 tomes de l'ed

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Dictionnaire étymologique de la langue grecque: Histoire des mots [1 ed.]
 2252032774

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Table of contents :
Titre
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Avertissement
Préface
I. L'étymologie
II. L'histoire du vocabulaire
Abréviations bibliographiques
I. Ouvrages
II. Revues
Αα
Ββ
Γγ
Δδ
Εε
Ζζ
Ηη
Θθ
Ιι
Κκ
Λλ
Μμ
Νν
Ξξ
Οο
Ππ
Ρρ
Σσ
Ττ
Υυ
Φφ
Χχ
Ψψ
Ωω
Index
Abréviations bibliographiques
Errata
Supplément au dictionnaire
Αα
Ββ
Γγ
Δδ
Εε
Ζζ
Ηη
Θθ
Ιι
Κκ
Λλ
Μμ
Νν
Οο
Ππ
Ρρ
Σσ
Ττ
Υυ
Φφ
Χχ
Ψψ
Ωω
Abréviations et bibliographie
Signataires des notices
Colophon

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DICTIONNAIRE ÉTYMOLOGIQUE DE

LANGUE

LA

GRECQUE

HISTOIRE DES MOTS

PAR

{* Pierre CHANTRAINE Membre de l’Institut Professeur à la Sorbonne

avec un Supplément sous la direction de :

Alain Blanc, Charles de Lamberterie, Jean-Louis Perpillou

Paris

Klineksieck 1999

première édition © Klincksieck, 1968

Nouvelle édition avec supplément © Librairie C. Klincksieck et Cie, 1999 ISBN 2-252-03277-4

Avertissement

Ce nouveau tirage du Dictionnaire étymologique de la langue grecque. Histoire des mots de Pierre Chantraine est suivi d’un Supplément de 79 pages qui rassemble, vingt ans après l’achèvement de cet ouvrage, à côté d’un nombre limité de corrections matérielles, de nombreux compléments tant du répertoire lexical que des propositions étymologiques. En effet ces vingt ans passés donnent le recul qui permet d’enregistrer, même après des publications parfois tardives, les enrichissements lexicaux auxquels concourent épigraphie, mycénologie, papyrologie, sans oublier la meilleure connaissance de textes connus anciennement. C’est aussi 16 délai de maturation d’hypothèses étymologiques qui s’appuient sur une démarche comparative, laquelle bénéficie non seulement d’avancées théoriques, mais aussi du progrès tant dans la connaissance de l’histoire et du fonctionnement des autres langues indo-européennes que dans celle des témoins de ces langues nouvellement découverts ou publiés. Ce Supplément portera donc témoignage du mouvement de la science linguistique et philologique en même temps que de l'importance fondamentale 46 P’ouvrage auquel il s’attache. Les notices qui le constituent sont celles que publie la Revue de Philologie, de littérature et d’histoire anciennes (sous la responsabilité d’Alain Blanc, Charles de Lamberterie et Jean-Louis Perpillou) depuis son tome LXX (1996) dans la rubrique alors inaugurée Chronique d'étymologie grecque : ont été ici rassemblées en une liste unique les trois premières livraisons CEG 1, CEG 2, CEG 3. Ces notices, qui sont l’œuvre d’un groupe non limité de chercheurs fédéré par le GDR 1038 du CNRS, Linguistique du grec

ancien, manifestent, bien que toutes rédigées en français, puisque c’est la langue du dictionnaire, le caractère international de l’entreprise et la bonne volonté réciproque de contributeurs qui souhaitent entretenir vivante l’œuvre d’un grand savant disparu. Quant aux dispositions pratiques, on notera que dans le corps du DÉLG, un rond noir en marge du lemme d’un article signale la présence de notes complémentaires dans le Supplément ; que des mots qui ont fait l’objet de plusieurs notices successives, soit dans une même livraison de la CEG, soit dans plusieurs livraisons, donnent lieu à un lemme unique sous lequel, cependant, ces différentes notices sont distinguées par la signature de leurs auteurs ; qu’un carré noir signale les entrées nouvelles dans le Supplément ; et que désormais ces notices pourront être citées soit sous leur référence d’origine (CEG 1, CEG 2 ou CEG 3), soit sous le titre DÉLG Suppl. J.-L.P.

PRÉFACE

C’est une entreprise bien malaisée que la composition d’'un dictionnaire étymologique du grec. Elle n’a pas effrayé M. Hjalmar Frisk, dont le Griechisches elymologisches Wôrterbuch, bien accueilli par le public, poursuit une heureuse carrière. Lorsque je me 8018 engagé à écrire l’ouvrage que je présente aujourd’hui, je savais que le travail de mon prédécesseur me rendrait de grands services, mais je pouvais aussi craindre que mon livre ne fit double emploi. A la vérité, je n’ai pas fait porter mon effort sur la partie comparative et étymologique de la recherche. Là où je ne trouvais pas mieux à dire que Hj. Frisk, 16 l’ai suivi d’assez près, tout en prenant une position différente de la sienne lorsque ma propre expérience ou une publication récente me conduisaient à prendre ce parti. Mais l’étymologie devrait être l’histoire complète du vocabulaire dans 88 structure et son évolution et c’est pour l’histoire du vocabulaire, reflet de l’histoire tout court, que je me suis donné le plus de peine. Mon ouvrage s’intitule Dictionnaire élymologique de la langue grecque, histoire des mots. Il saute aux yeux que j'ai voulu prendre comme modèle le Dictionnaire élymologique de la langue latine d’A. Ernout et À. Meillet, qui reste après tant d’années une œuvre de premier ordre. Même sans mettre en cause mes propres capacités, il apparaît que ma tâche était particulièrement lourde et cela pour deux raisons. L’une accidentelle ; c’est que 6 n’avais pas pour la partie étymologique l'appui d’un savant de l'envergure d’Antoine Meillet, j'étais seul. L’autre résultait de la nature des choses. Le vocabulaire grec tel que nous le connaissons est incomparablement plus riche que le vocabulaire latin. Le grec remonte désormais pour nous au second millénaire, grâce au déchiffrement des tablettes mycéniennes, et son histoire s’étend jusqu’à nos jours sous deux formes, le grec démotique qui est le grec communément parlé et utilisé par la grande majorité des écrivains, et le grec puriste qui est la langue de l’église, de l’administration, et même de la presse. Au cours de son histoire, la langue grecque s’est répartie en divers dialectes, ionien, dorien, éolien, arcadien, chypriote, etc., que nous connaissons surtout par le témoignage des inscriptions, des gloses, et d’œuvres littéraires qui d’une manière franche (par exemple celles d’Hérodote, Aleman, Alcée et Sapho, Corinne), ou bien vague et conventionnelle (par exemple Homère, Pindare, Théocrite) peuvent nous donner une idée des diversités dialectales. Aussi bien, la variété des œuvres littéraires en prose ou en poésie et la multiplicité des traités techniques conduisent à une prolifération du vocabulaire dont nos dictionnaires ne donnent qu’une idée incomplète. Un problème se pose en ce qui concerne les gloses, notamment celles d’Hésychius. Nous en avons accueilli un grand nombre, mais nous avons exclu celles qui étaient visiblement gâtées, et celles qui étaient attribuées par le glossateur à une langue autre que le grec. En ce qui concerne l’étymologie, l’étymologie du grec est, difficile comme celle de toutes les langues indo-européennes ; cette difficulté se trouve peut-être aggravée par le fait que les envahisseurs grecs ont trouvé dans le monde méditerranéen des peuples parlant des langues connues ou inconnues, auxquelles ils peuvent avoir emprunté des mots divers. Quant à l’étymologie des termes indo-européens, elle a donné naissance à une bibliographie accablante : examiner les

VI

PRÉFACE

multiples hypothèses qui sont venues à l’idée de savants d’ailleurs honorables et bien informés, c’est parcourir le plus souvent, comme

on l’a dit, un cimetière d’enfants mort-nés.

Dans ces conditions il me reste à expliquer comment ce dictionnaire se présente dans le cas de l’étymologie proprement dite, et pour ce qui touche à l’histoire des mots. 1. L’ÉTYMOLOGIE

Pour qu’une étymologie soit irréfutable, il est nécessaire d’une part que la structure du mot envisagé s’insère de manière évidente dans 16 système des alternances et de la morphologie indoeuropéenne, de l’autre que l'on trouve des correspondants nets dans plusieurs langues indoeuropéennes bien attestées. La première catégorie de faits évidents se trouve illustrée par exemple par les familles de mots qui sont groupés autour de verbes archaïques comme εἰμί « être », εἶμι « aller », τίθημι « placer », οἵδα « savoir », et d’autres encore. La seconde catégorie peut fournir comme exemples de vieux mots qui appartiennent au vocabulaire se rapportant à la vie sociale ou à la vie matérielle des Indo-Européens : noms de parenté comme πατήρ, μήτηρ, etc., nom d’animaux comme Boüs « bovin » etc. ; cependant le nom ancien du cheval ἵππος qui répond à lat. eguus, skr. déva-, présente des singularités inexpliquées, αἴξ «chèvre » n’a de correspondant qu’en arménien ; les noms de nombre, parfois difficiles, constituent aussi un élément important de l’étymologie grecque, etc. Même dans ces séries privilégiées, il se pose des problèmes imprévus comme celui de la forme du nom du « frère » ἀδελφός, qui s’est substitué au vieux nom “bhrälër, lat. fräler. C’est à de telles étymologies que nous avons cru devoir consacrer l'exposé le plus long, d’abord parce que nous avions l’impression de nous trouver sur un terrain solide, d’autre part parce que ces termes essentiels ouvrent des vues sur la vie matérielle des Indo-Européens ou sur la structure de leur société. Hors de ces cas privilégiés, il existe une multitude d’articles où l’auteur d’un dictionnaire se trouve fort mal à l’aise pour arbitrer entre des hypothèses diverses, mais également incertaines. En pareille situation je ne me suis pas senti obligé d’énumérer des hypothèses auxquelles je ne croyais pas : j'ai avoué mon ignorance ou j'ai indiqué une ou deux analyses qui me paraissaient moins invraisemblables que d’autres. Il en résulte que sur ce point ce livre se trouve incomplet et que la bibliographie est une bibliographie limitée et choisie. J’indique une fois pour toute que des indications complémentaires peuvent se trouver encore dans le Dictionnaire élymologique de la langue grecque d’E. Boisacq, naturellement dans le Griechisches elymologisches Wôrterbuch de Hj. Frisk, dans l’Indogermanisches elymologisches Wôrterbuch de J. Pokorny et autres ouvrages étymologiques connus. Trois obstacles restent à envisager : A) Un problème difficile se pose dans la recherche des étymologies. Le but idéal auquel doit viser un étymologiste est de définir la racine d’où se trouvent issus les mots qu’il étudie. Qu’est-ce qu’une racine indo-européenne et quelle en est la structure ? Le problème a été examiné par exemple au cours des années par Ferdinand de Saussure dans son Mémoire sur le sysième primitif des voyelles dans les langues indo-européennes (1879), par Antoine Meillet dans son Introduction à l'élude comparalive des langues indo-européennes (1re éd., 1903), par H. Hirt dans son Indogermanische Grammatik (1921-1937). Mais la connaissance du hittite a renouvelé les problèmes en mettant en lumière l’importance des laryngales. D’où l’article de J. Kurylowiez dans les Symbolae Rozwadowski (1927) sur à indo-européen et } hittite, et la suite de ses ouvrages, notamment Études indo-européennes (1935), L'apophonie en indo-européen (1956). De son côté, dans une thèse de doctorat qui a fait époque, Origines de la formalion des noms en indo-européen (1935), Émile Benveniste a posé le principe de racines indo-européennes trilitères, qui éclairait le jeu des alternances pour les grandes racines verbales de l’indo-européen : “a,es- de gr. εἰμί, etc., *dheo,- de τίθημι, etc. Ces racines pouvaient être suffixées, on a par exemple *ler-o,- dans τέρετρον et *Ir-ea,- dans τρήσω, etc. Ces analyses ne rencontrent un plein succès que lorsqu’on opère avec des

PRÉFACE

Ix

racines anciennes de conformation claire. Dans d’autres cas, elles risquent de conduire des novices à des combinaisons arbitraires. On s’explique donc que Hj. Frisk se soit refusé (avec beaucoup d’autres) à utiliser le jeu des laryngales. Il constate qu’il est malaisé de faire entrer tous 168 exemples du hittite h dans le système des laryngales et 11 estime que cette analyse n’est pas très utile pour l’étymologie : «l’identité de ἄγω, lat. agô, skr. djati n’apparaît pas plus claire si l’on pose une racine “a,eg- » (op. cit., p. v1). Nous ne 16 contredirons pas et nous n’avons présenté une analyse de la racine au moyen de laryngales que lorsque nous pensions y trouver un avantage. Dans la recherche étymologique nous pouvons suivant les cas pénêtrer plus ou moins profondément dans le passé comme le géologue à qui des affleurements permettent de reconnaître des couches plus ou moins profondes. Ainsi sous ἔρχομαι, il est possible de poser une racine *ser-, cf, skr. si-sarti, à côté de *ser-p- dans ἕρπω, lat. serpô, skr. sérpati, de *ser-gh- dans ἔρχομαι ; et avec un autre vocalisme, on à “sr-ew- dans skr. srdvati, grec ῥέω. Avec une laryngale on rendra compte du doublet αὔξω (de *a,eu-g-) et ἀ(ξ)έξω (de *a,w-eg-). Il y a donc dans notre comportement des flottements qui s’expliquent par les conditions dans lesquelles se présentent les problèmes étymologiques. B) Hj. Frisk pense que l’étymologie grecque tirerait le plus grand profit de l'hypothèse « proto-indo-européenne » ou pélasgique si elle se confirmait. Mais il ajoute : « aussi longtemps que la morphologie du pélasgique reste inconnue et qu’aucun rapprochement étymologique sûr n’est établi pour définir des lois phonétiques incontestables, cette langue inconnue doit être mise hors de jeu pour l’explication des nombreuses énigmes étymologiques du grec». Toutefois Hj. Frisk poursuit : « malgré mon scepticisme marqué à l'égard de cette recherche particulière… } 81 cité dans une large mesure les travaux qui s’y rapportent » (op. cif., Ῥ. v1). Nous n’avons pas suivi sur ce point le savant suédois, à quelques exceptions près, notamment pour ἄστυ. Le pélasgique est pour l’instant une vue de l’esprit et son cas diffère essentiellement de celui de l’indoeuropéen. L'indo-européen n’est pas attesté, mais c’est un système cohérent défini par des lois rigoureuses. Ce n’est pas le cas du pélasgique et cela ne le sera peut-être jamais. Le problème du pélasgique vient d’ailleurs d’être examiné de façon approfondie et objective dans un excellent article de Hester (Lingua 13, 1965, 335-384). Sa conclusion est que, parmi les nombreux mots que l'on 8 voulu rattacher à 18 langue indo-européenne supposée ο dénommée pélasgique, un grand nombre n’admettent aucune étymologie indo-européenne ; quant à ceux qui pourraient en admettre une, il s'agit de termes empruntés par le grec à des langues indo-européennes voisines : ils ne peuvent d'aucune façon établir la preuve de l'existence d'un substrat ou d’un superstrat. C) En revanche et sans pouvoir toujours préciser, nous avons accepté l’hypothèse que beaucoup de mots sont des termes d’emprunt. Par exemple des termes sémitiques comme κάδος, σάκκος, χιτών. Mais aussi de nombreux vocables dont nous ignorons l’origine et que l’on désigne souvent par les termes d’égéen ou de « méditerranéen », qui dissimulent pudiquement notre ignorance. C’est ce parti que l’on adopte aujourd’hui encore pour des termes de civilisation comme βασιλεύς οὐ ἄναξ, des termes techniques comme ἀσάμινθος, des noms de plantes ou de produits méditerranéens comme κυπάρισσος, ἔλαιον et ἐλαία, oïvoc, etc., mais pour ce dernier mot une origine indo-européenne n’est pas exclue. Il faut toutefois prendre garde que l'hypothèse de l’emprunt à une langue inconnue est une solution paresseuse et qu’il faut tâcher de tirer parti du témoignage des langues plus ou moins mal connues qui bordent les rives de la Méditerranée. L'hypothèse d'un emprunt à un idiome égéen risque souvent de n’être pas autre chose qu’un aveu d’ignorance. 11. L'HISTOIRE

DU

Notre effort dans la recherche étymologique

VOCABULAIRE

se trouvant limité par l’incertitude de ce

domaine, et le désir de ne pas encombrer le dictionnaire d’hypothèses aventurées, fondées sur une bibliographie surabondante que l’on peut consulter dans d’autres ouvrages, nous nous sommes trouvé plus à l’aise pour faire porter notre effort principal sur l’histoire du vocabulaire.

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PRÉFACE

Nous pouvions bénéficier d’une situation privilégiée. Nous étions capable de suivre l’histoire de la langue grecque depuis 16 second millénaire avant J.-Chr,, grâce aux tablettes mycéniennes de Cnossos, Pylos et Mycènes, jusqu'au grec moderne démotique ou puriste, sans que la langue malgré des différences importantes ait profondément changé quant à la structure. Il était donc important de tenir compte des données mycéniennes. Sur ce point, Hj. Frisk s’est montré très méfiant (op. cil., Ῥ. νπ). Tout au contraire, nous nous sommes appliqué de notre mieux à tirer parti d’une documentation aussi précieuse*. Nous avons renvoyé systématiquement à l’article de J. Chadwick et L. Baumbach (Glotla, 41, 1963, 157-271), mais bien entendu sans nous y attacher servilement. Les données mycéniennes confirment bien des faits homériques, dpapuïa par exemple, ou révèlent des différences inattendues, par exemple amola valant ἄρματα (probablement sans aspiration et désignant des roues), tandis que ἅρματα (avec un esprit rude) se rapporte à un char chez Homère et dans le grec alphabétique. Notre étude du vocabulaire du grec classique ἃ été aussi approfondie que possible, Nous

avons tenu grand compte des faits homériques, souvent rendus singuliers en raison du caractère artificiel de cette langue poétique. Il fallait aussi préciser ce qui est la langue des lyriques, celle des tragiques, celle des prosateurs, attiques ou non. Les données des inscriptions attiques ou dialectales méritaient d’être accueillies dans ce dictionnaire. Elles fournissent suivant les cas, soit des éléments du vocabulaire politique, soit des noms d’objets ou d’instruments plus ou moins clairs, mais qui sont dignes d'être relevés et précisés le mieux possible. Un terme technique est susceptible d’être emprunté, mais il peut aussi être fabriqué de façon plus ou moins arbitraire, mais d’autant plus évidente. Rien de plus clair, par exemple, que le nom de l’amidon ἄμυλον, « qui n’a pas été moulu », tiré du μύλη « meule » avec un alpha privatif, mais les étymologistes hésitent devant cette explication pourtant évidente. Il y a lieu également de marquer les termes qui appartiennent au vocabulaire familier, souvent caractérisés par une gémination expressive. C’est le cas de γύννις « petite femme », terme de mépris adressé à un homme à côté de γυνή, de τίτθη en face de τιθήνη « nourrice », de μαῖα « grandmère, nourrice » à côté de μήτηρ, d’Etra « grand-papa », etc., et de bien d’autres exemples. Il s'agit de mots hypocoristiques plus ou moins clairs et qui n’entrent naturellement pas dans le jeu normal des alternances vocaliques. Β y 8 lieu d’analyser les divers éléments du vocabulaire du grec de l’époque classique, poétique ou prosaïque, noble ou familier, philosophique et technique, le même problème se pose pour le grec postérieur, notamment celui des papyrus ou de certains textes plus ou moins tardifs comme le Nouveau Testament. Des termes anciens disparaissent et sont remplacés par d’autres : entre beaucoup d’exemples, rappelons que ὕει « il pleut » est remplacé par Bpéxer, ὀψάριον prend déjà le sens de « poisson », κορέννυμι « rassasier » est remplacé par χορτάζω, À ἐσθίω se substitue τρώγω, à μισθός « salaire » ὀψώνιον, qui désigne originellement la somme destinée à acheter } ὄψον, la nourriture de tous les jours. Nous avons pris garde dans notre analyse du vocabulaire de tenir le plus largement possible compte des composés. Il arrive qu’un composé apparaisse beaucoup plus tôt que le simple correspondant, par exemple ἀφηρωίζω avant ἡρωίζω. Certains articles sont surchargés de composés. Ainsi nous nous sommes efforcé de montrer les diverses fonctions de αὐτός en composition, ce qui présente une grande importance pour * Lorsque nous donnons un terme mycénien dans sa graphie originelle, il faut se souvenir qu’il s’agit d'une écriture syllabique. En conséquence, une graphie comportant une consonne double comme κτι- s'écrit Kiti- ; 108 nasales, les liquides ou les sifflantes formant le premier élément d’un groupe ne s'écrivent pas, pas plus que la voyelle i d’une diphtongue on général. À l'initiale, dans le groupe sifflante + occlusive, la sifflante ne s’écrit pas. À la fin du mot, les éléments consonantiques -p, -v, τνς,

-ç ne sont pas notés. Le système

même des signes se trouve simpliflé : il y ἃ un seul signe pour les syllabogrammes commen-

çant par r et L En ce qui concerne les occlusives, l’écriture possède un signe pour les labio-vélaires, ce qui est pour l'étymologie. En revanche il n'existe qu’un seul signe pour les occlusives sourdes, sonores ou aspirées, φα, ka = xa, γά, χαὰ ; exception pour la série dentale qui possède une sourde et une sonore, L'imperfection sente de graves inconvénients pour l'identification des mots, et donc pour leur étude étymologique : voir

ἀσκέω à propos de akelirija que l'on a lu ἀσκήτρια, ἀγέτρια ou ἀκέστρια.

souvent instructif donc pa = πα, βα, de l’écriture prépar exemple sous

PRÉFACE

Xt

l’interprétation du vocabulaire philosophique, Dans un tout autre ordre d'idées, l’article ἔργον ne peut se concevoir sans une étude approfondie des composés dont le second terme est en -epyoç ou -opyos : cette étude est aujourd’hui rendue aisée par la thèse de Mme F, Bader, Les composés grecs du lype de demiourgos (1965). En ce qui concerne les composés, il y a lieu de distinguer entre ceux qui appartiennent au vocabulaire poétique et ceux qui sont de caractère technique. Là où l’énumération des composés était impossible, nous avons donné des statistiques approximatives qui à elles seules donnent une idée de l'importance d’un système.

On s'étonnera peut-être que nous ayons cité beaucoup de faits relatifs à l’onomastique. 115 présentent en réalité le plus vif intérêt, soit qu’ils nous livrent de vieux composés du laire noble comme les composés en -θέρσης, soit, qu’inversement ils nous livrent des noms et des sobriquets plus ou moins plaisants, tels que M. Louis Robert en a relevé un grand dans 865 recherches d’onomastique. Je citerai par exemple des anthroponymes comme Ποσθίων, Ποσθαλίων et Ποσθαλίσκος (Taillardat, Rev. Phil. 1961, 249-250).

vocabufamiliers nombre Πόσθων,

Le souci ne nous a jamais quitté de préciser autant que possible la signification des mots, ce qui nous a conduit à citer de brefs passages apparaissant caractéristiques. Certains articles ont ainsi pris une étendue qui, 6 l’espère, servira le lecteur sans l’embarrasser. L'article ἀάω traite nécessairement du substantif ἀάτη, ἄτη et de la déesse "Arn. Il a permis aussi de définir franchement l’emploi particulier de &r& et de ἀξατᾶσθαι dans le monde dorien où ces mots ont pris le sens juridique de « dommage, amende », etc. Des termes comme ἄζομαι, ἅγιος, &yoc, OUÙ comme ἱερός, ont exigé une longue analyse. Il en va de même pour le vocabulaire du sacrifice, notamment pour tout ce que l’on peut grouper autour de θύω. ᾿Αγορά, qui se rattache de façon évidente au verbe ἀγείρω « rassembler », a fourni des verbes dénominatifs orientés de façon franchement différente en raison des fonctions diverses de l’agora, soit ἀγορεύω, ἀγοράομαι « parler en public », d'où à parler, dire », soit &yopétw « acheter au marché », d’où « acheter ». Ailleurs nous avons cru utile de rassembler des termes divers, mais reposant tous sur une même base. C'est le cas par exemple de l’article &x- où se trouvent groupés ἀκή, ἀκίς, ἄκων, ἄκαινα, ἄκανος, ἀκρός, ἀκμή : une telle accumulation se trouve justifiée par le fait que tous ces mots reposent sur 16 même radical et que les Grecs en avaient pleinement conscience. Des articles comme βαίνω, βάλλω ont pris une grand extension. Nous nous sommes appliqué de notre mieux à préciser le sens des mots, nous l’avons dit. Les éléments du vocabulaire appartiennent à un système et se définissent par opposition entre

eux. Mais ils couvrent chacun un certain champ sémantique et peuvent dans certaines conditions s’employer l’un pour l’autre. Soit δέος et φόβος : φόβος se dit de la peur qui envahit l’homme et le pousse à fuir, δέος à un sens différent de φόβος. Ce mot exprime une crainte réfléchie, une appréhension, tandis que φόβος conserve quelque chose de son sens originel de « fuite » et s’applique à une peur subite qui donne envie de fuir. Cette distinction est ainsi marquée par Ammonios : δέος πολυχρόνιος κακοῦ ὑπόνοια, φόβος δὲ ἡ παραυτίκα πτόησις. Il n'empêche que, soit chez Homère, soit chez les écrivains attiques, les deux termes peuvent être associés ou s’employer l’un pour

l’autre. L’étude des noms de la force ne présente pas moins d’intérêt : Blx désigne la force, mais plus précisément la violence faite à quelqu’un, ἰσχύς se dit surtout de la force du corps, ῥώμη de sens plus général s’emploie parfois comme ἰσχύς par superposition des champs sémantiques, mais exprime de façon plus générale la notion de vigueur, peut se dire des forces armées, mais aussi de l’âme, etc. D’une façon différente, on peut montrer comment dans la famille de θρασύς,

θάρσος, etc., l’attique s’est appliqué à répartir les formes entre les deux significations auxquelles se prêtait le radical des formes en Oup- : θάρσος, θαρσέω, etc., étant réservés au sens de «courage, confiance », etc., tandis qu’avec une vocalisation différente θράσος et θρασύτης s'appliquentà l'audace excessive et même à l’impudence. L’adjectif θρασύς participe aux deux emplois, mais tend au cours de son histoire à se spécialiser avec la valeur de « téméraire, arrogant », etc. Nous avons rappelé que le grec présente une histoire continue et que le grec d’aujourd’hui sous 58 forme démotique ou puriste continue directement le grec d’Homère et de Démosthène, la langue byzantine fournissant l’anneau qui unit les deux morceaux de la chaîne. It va de soi

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PRÉFACE

qu’il ne pouvait être question de donner ici une idée de l'étymologie du grec moderne, enrichi d’emprunts de toute sorte : slaves, turcs, italiens et autres. En revanche, il pouvait être utile d'indiquer à l’occasion comment un mot ancien a subsisté en grec d’aujourd’hui. Outre les cas classiques de κρασί « vin » et de ψάρι « poisson », il est intéressant de saisir sous ἄσπρος l’origine de l’adjectif signifiant « blanc », ou bien dans un autre domaine du vocabulaire, de voir comment κράτος est devenu le terme propre pour désigner l’État, le gouvernement. Nous nous sommes donc appliqué à suivre l’histoire du vocabulaire en soulignant les çontinuités et 168 déviations au cours d’une histoire qui avec des accidents divers s’étend sur quarante siècles. Le grec a exercé, on le sait, une grande influence sur le vocabulaire européen. Ce dictionnaire étant déjà bien long, nous n’avons pas voulu insister sur cet aspect de l'histoire du vocabulaire grec. Nous avons pourtant signalé à l’occasion les mots qui ont été empruntés par le latin et soit par son entremise, soit directement, ont pénétré dans les langues indo-européennes. Un exemple typique est fourni par ποιότης « qualité », mot créé par Platon, calqué ensuite par Cicéron dans le latin qualifas, passé enfin dans toutes les langues indo-européennes (A. Meillet,

Rev. Ét. Lat. 3, 1925, 214 sqq.).

Il me reste l’agréable devoir de remercier les amis qui m’ont particulièrement aidé dans ma tâche. M. Olivier Masson ἃ lu le manuscrit et la première épreuve. Son' érudition étendue m’a permis d’éviter des fautes et d’apporter d’innombrables améliorations, Il ἃ établi de façon systématique la liste des abréviations bibliographiques. Je ne saurais dire tout ce que je lui dois. La seconde épreuve a été contrôlée par M. Jean-Louis Perpillou dont la contribution m’a été également précieuse. Enfin Mme Lecco-Mandic a établi avec soin et souvent avec esprit critique la dactylographie du texte.

ABRÉVIATIONS

BIBLIOGRAPHIQUES

Pour 168 auteurs anciens, on a utilisé généralement les abréviations du Greek-ÆEnglish Lexicon de Liddell-Scott-Jones. Ainsi, par exemple, Ar. — Aristophane, Arist. = Aristote, Arr. = Arrien, B. = Bacchylide, D. = Démosthène, D. H. = Denys d’Halicarnasse, E. = Evripide, Hérod. = Hérodas ou Hérondas, Hdt. — Hérodote, Hsch. = Hésychius, Hp. = Hippocrate, J. = Josèphe, Pi. = Pindare, ΡΙ. = Platon, S. = Sophocle, X. = Xénophon, etc. Cependant, on notera que Æsch. = Eschyle.

Les éditions citées sont, en principe, celles qui font autorité. Pour 168 recueïls de fragments, on notera : Alcée et Sappho, d’après Lobel-Page, Poet. Lesb. Fragm. (Oxford, 1955) ; Aleman, Anacréon, Simonide, etc., d’après Page, Poelae Melici Graeci (Oxford, 1962) ; d’autres lyriques d’après les recueils plus anciens de Bergk ou Diehl, mais Hipponax d’après Masson, Fragm. du poèle Hipponaz (Paris, 1962) ; Eschyle, fragments d’après Mette, Fragm. der Tragädien des Aischylos (Berlin, 1959) ; Sophocle, fragments, d'après A G. Pearson, The Fragments of Sophocles, I-IIT (Cambridge, 1917) ; Callimaque, d’après R. Pfeiffer,

Callimachus, 1 (Oxford, 1949) ; Aristophane, d’après 16 recueil de T. Kock ; Ménandre, d'après A. Koerte, Menandri quae supersunt, 1-11 (Leipzig). Pour les papyrus, on a reproduit d’ordinaire les abréviations qui sont énumérées chez Liddell-ScottJones (xliti-xIv).

Pour les inscriptions, 16 grand recueil est celui des IG ou Inscriptiones Graecae (Berlin). En outre : Collitz-Bechtel = Sammlung der griech. Dialekt-Inschriflen, par H. Collitz et autres (Goettingen,

1884-

1915). Epigr. Gr. = G. Kaibel, Epigrammala Graeca ex lapidibus conlecta (Berlin, 1878 ; réimpr. 1965). ICS = O. Masson, Les inscriplions chyprioles syllabiques (Paris, 1961). Î. G. Bulg. = G. Mihailov, Inscr. Graecae in Bulgaria reperlae, I-IV (Sofila, 1956-1966). I. G. Rom. — Inscr. Graecae ad res Romanas pertinentes, Ï sqq. (Paris, 1911, etc.). Inschr. Magnesia = O. Kern, Die Inschriften von Magnesia am Maeander (Berlin, 1900). Inschr. Priene = F. Hiller von Gaertringen, Die Inschriften von Priene (Berlin, 1906). Inser. Cret, = Μ. Guarducci, Inscriptiones Crelicae, I-IV (Rome, 1935-1950). IPE =— B. Latyschev, Inscripliones antiquae orae septenirionalis Ponti Euxini, 1*, Pétersbourg, 1890-1916 ; réimpr. 1965).

11 et IV

(Saint-

MAMA — Monumenta Asiae Minoris Antiqua, 1-VIII (Manchester, 1928-1962). Michel = Ch. Michel, Recueil d'inscr. grecques (Bruxelles, 1900). OGI = Dittenberger, Orientis Graeci Inscr. selectae, 1-11 (Leipzig, 1903-05 ; réimpr. 1960). Schwyzer = E. Schwyzer,

Dialectorum

Graccorum exempla epigraphica potiora (Leipzig,

1923 ; réimpr.

1960). SEG — Supplementum epigraphicum Graecum, I et suiv. (Leyde, 1923, etc.). SIG = Dittenberger, Sylloge inscr. Graecarum (Leipzig ; 39 éd. 1898-1901 ; 39 éd. 1915-1924 ; réimpr.

1960)

XIV

ABRÉVIATIONS

BIBLIOGRAPHIQUES

Sokolowski, Lois sacrées, 1, II = Ἐ, Sokolowski, Lois sacrées de l’Asie Mineure (Paris, 1955) ; Lois sacrées des cités grecques, supplément (ibid. 1962). Solmsen-Fraenkel = F. Solmsen-E. Fraenkel, Inscripliones Graecae ad inlustrandas dialectos selectae (Leipzig, 1930 ; réimpr. Stuttgart, 1966). Pour les travaux de philologie et de linguistique, on donne ici une liste des ouvrages et revues qui reviennent le plus souvent, mais pour ne pas alourdir cette énumération, on a omis un certain nombre de monographies dont les titres sont facilement reconnaissables, telles que : , Arbenz, Die Adjektive auf

τιμος (1933) ; E. Bosshardt, Die Nomina auf -edg (1942) ; G. Redard, Les noms grees en -τῆς, -τις... (1949), etc. [. OuvraGES

André, Lexique = J. André, Lexique des lermes de bolanique en latin (Paris, 1956). André, Oiseauæ == J. André, Les noms d’oiseaux en latin (Paris, 1967). Andriotis, ’Et. Λεξ. = N. P. Andriotis, ”Evypodoyueà Λεξυκὸ τῆς κοινῆς NeosAAmvecic

(Athènes, 1951).

Bader, Composés du type demiourgos = F. Bader, Les composés grecs du type de demiourgos (Paris, 1965). Bechtel, Gr. Dial, = F. Bechtel, Die griechischen Dialekte, [-III (Berlin, 1921-1924 ; réimpr. 1963). Bechtel, H. Personennamen — F. Bechtel, Die histor. Personennamen des Griechischen bis zur Kaiserzeit (Halle, 1917 ; réimpr. 1964). Bechtel, Lexilogus — F. Bechtel, Lexilogus zu Homer (Halle, 1914). Benveniste, Noms d'agent = E. Benveniste, Noms d’agent el noms d’action en indo-européen (Paris, 1948), Benveniste, Origines = E. Benveniste, Origines de la formation des noms en indo-européen (Paris, 1935 ;

réimpr. 1948). Bjôrck, Alpha impurum = G. Bjôrck, Das Alpha impurum und die tragische Kunsisprache (Uppsala, 1950.) Blass-Debrunner, Gramm. neutestam, Griech. — F. Blass, À. Debrunner, Grammatik des neutestamenilichen

Griechisch (9e éd., Goettingen 1954). Blass-Debrunner-Funk, Greek Gramm. of the New Testam. — F. Blass, À. Debrunner, R. W. Funk, À Greek

Grammar of the New Testament (Chicago, 1961). Blumenthal (v.), Hesychstudien = À. Bourguet, Le laconien = E, Bourguet, Buck, Gr. Dialectis = G, D. Buck, The Buck-Petersen, Reverse Indexz = C. D.

von Blumenthal, Hesychsludien (Stuttgart, 1930). Le dialecte läconien (Paris, 1927). Greek Dialecis (Ghicago, 1955). Buck-W. Petersen, A Reverse Index of Greek Nouns and Adjectives…

(Ghicago, 1944). Gasabona,

Vocabulaire des sacrifices == J. Gasabona, Recherches sur le vocabulaire des sacrifices en grec,

des origines à la fin de l'époque classique (Aix-en-Provence, 1967). Chadwick-Baumbach = J. Chadwick-L. Baumbach, The Mycenaean Greek vocabulary 1963, 157-271).

(dans

; Glolta, 41,

Chantraine, Études = P. Chantraine, Études sur le vocabulaire grec (Paris, 1956).

Chantraine, Gr. Hom. Chantraine, Formation Chantraine, Parfait = Corlu, L’idée de prière (Paris, 1966).

= = P. =

P. Chantraine, Grammaire homérique, 1-11 (Paris, 1948-1953). P. Chantraine, La formation des noms en grec ancien (Paris, 1933). Chantraine, Histoire du parfait grec (Paris, 1927). À. Corlu, Recherches sur les. mots relatifs à l’idée de prière d'Homère aux Tragiques

Detschew, Thrak. Sprachreste = D. Detschew, Die thrakischen Sprachreste (Schriften der Balkankommission, XIV ; Vienne, 1957). Deubner, Aftische Feste = L Deubner, Attische Feste (Berlin, 1932 ; réimpr. 1956).

Feist, Elym. Wb. der got. Sprache — S. Feist, Vergleichendes Wôrterbuch der gotischen Sprache (3° éd., Leyde, 1939).

ABRÉVIATIONS

BIBLIOGRAPHIQUES

xv

Fournier, Verbes dire = H. Fournier, Les verbes « dire » en grec ancien (Paris, 1946). Fraenkel, Nom. ag. = E. Fraenkel, Geschichle der griechischen Nomina agentis auf -thp, -twp, -Tnç (Strasbourg, 1910-12). Friedrich, Heth. Wôrterbuch — J. Friedrich, Hethilisches Wôrterbuch (Heidelberg, 1952).

Gil Fernandez, Nombres de insectos = L. Gil Fernandez, Nombres de inseclos en griego antiguo (Madrid,

1959).

Heubeck, Lydiaka = À. Heubeck, Lydiaka, Uniersuchungen zu Schrift, Lyder (Erlangen, 1959). Heubeck, Praegraeca =— À. Heubeck, Praegraeca (Erlangen, 1961).

Sprache

und

Gôtlernamen

der

Havers, Sprachtabu = W. Havers, Neuere Literatur zum Sprachlabu (Vienne, 1946). Hoffmann, Gr. Dial. = O. Hoffmann, Die griechischen Dialekie, 1-111 (Goettingen, 1891-1898). Hoffmann, Makedonen = O. Hoffmann, Die Makedonen, ihre Sprache und ihr Volksium (Goettingen, 1906).

Kalléris, Les anciens Macédoniens — J. Ν Kalléris, Les anciens Macédoniens, élude linguistique et historique, ! (Athènes, 1954). Krahe, Sprache der Illyrier =— H. Krahe, Die Sprache der Illyrier, 1 (Wiesbaden, 1955). Kretschmer, Einleilung = P. Kretschmer, Einleilung in die Geschichie der griechischen Sprache (Goettingen, 1896). Kurylowiez, Apophonie = J. Kurylowicz, L'apophonie en indo-européen (Wroclaw, 1956). Latacz, Freude = J. Latacz, Zum Wortfeld « Freude » in der Sprache Homers (Heidelberg, 1967). Lejeune, Adverbes en -Oev = M. Lejeune, Les adverbes grecs en -θεν (Bordeaux, 1939). Lejeune, Phonétique = M. Lejeune, Traité de phonétique grecque (2° éd., Paris, 1955). Lejeune, Mémoires = M. Lejeune, Mémoires de philologie mycénienne (Paris, 1958). Leumann, Hom. Wèrter = M. Leumann, Homerische Wôrier (Bâle, 1950). Lewy, Fremdwërier = H. Lewy, Die semitischen Fremdwërier im Griechischen (Berlin, 1895). Lex. Ep. = B. Snell et autres, Lexikon des frühgriechischen Epos (en cours de publication, Goettingen,

1955 et suiv.). Masson (É.), Emprunis sémit. = Émilia Masson, Recherches sur les plus anciens emprunts sémitiques en grec (Paris, 1967). Mayrhofer, Elym. Wb. des Altind. = M. Mayrhofer, Kurzgefassies elymologisches Wôrierbuch schen (en cours de publication,'Heidelberg 1956 et suiv.). Meister, Kunsisprache = K. Meister, Die homerische Kunsisprache (Leipzig, 1921).

des Altindi-

Monteil, La phrase relative = P. Monteil, La phrase relalive en grec ancien, des origines à la fin du V° siècle (Paris, 1963). Nilsson, Gesch. Griech. Rel. = M. P. Nilsson, Geschichte der griechischen Religion, I-II (Munich, 1941-1950 ; 429 éd. 1955-1961). Onians, European Though! = R, B. Onians, The Origins of European Thoughi about the Body, lhe Mind... (Cambridge, 1951).

Palmer, Inferpretation = L. R. Palmer, The Inlerpretation of Mycenaean Greek Texts (Oxford, 1963). Page, History and Iliad = D. L. Page, History and the Homeric Hiad (Berkeley, 1963). Peek, Grab-Epigramme — . Peek, Griechische Vers-Inschriflen, 1, Grab-Epigramme (Berlin, 1955). Pokorny = J. Pokorny, Indogermanisches elymologisches Wôrterbuch, I (Berne et Munich, 1959). Risch, Robert, Robert, Rohlfs,

Wortb. der hom. Sprache = E. Risch, Hellenica = L. Robert, Hellenica, 1 Noms indigènes = L. Robert, Noms Hist. Gr. der unlérital. Gräzität = G.

(Munich, 1950).

Wortbildung der homerischen Sprache (Berlin, 1937). Χ111 (Paris, 1940-1965). indigènes dans l’Asie Mineure gréco-romaine, 1 (Paris, 1963). Rohlfs, Historische Grammatik der unter-italienischen Gräzität

xvi

ABRÉVIATIONS

BIBLIOGRAPH IQUES

Ruijgh, Élément achéen == G. J. Ruijgh, L'élément achéen dans la langue épique (Amsterdam, 1957).

Ruijgh, Études = Études sur la grammaire el le vocabulaire du grec mycénien (Amsterdam, 1967). Saint-Denis (de), Animaux marins = E. de Saint-Denis, Le vocabulaire des animaux marins en latin classique (Paris, 1947). Schrader-Nehring, Reallexikon = O. Schrader, Δ. Nehring, Reallexikon der indogermanischen Altertumskunde, I-IT (Berlin 1917-28). Schulze, ΚΙ. Schr, = W. Schulze, Kleine Schriften (Goettingen, 1933 ; 29 éd. augmentée, ibid. 1966).

Schulze, Q. Ep. = W. Schulze, Quaestiones epicae (Gütersloh, 1892). Schwyzer, Gr. Gr. = E. Schwyzer, Griechische Grammatil, 1-11 (Munich, 1939, 1950). Shipp, Studies = G. P. Shipp, Studies in 6 Language of Homer (Cambridge, 1953). Solmsen, Beiträge = F. Solmsen, Beiträge zur griechischen Woriforschung, T {seul paru] (Strasbourg, 1909). Solmsen, Uniersuchungen = F. Solmsen, Untersuchungen zur griechischen Laut- und Verslehre (Strasbourg, 1901). Sommer, Ahhijavafrage = F. Sommer, Ahhijavafrage und Sprachwissenschaf! (Munich, 1934). Sommer, Laulstudien = F. Sommer, Griechische Lautstudien (Strasbourg, 1905). Sommer, Nominalkomposita = F. Sommer, Zur Geschichie der griechischen Nominalkomposita (Munich, 1948). Specht, Ursprung = Ε. Specht, Der Ursprung der indogermanischen Deklination (Goettingen, 1944). Strômberg, Fischnamen = R. Strômberg, Sludien zur Elymologie und Bildung der griechischen Fischnamen (Goeteborg, 1943). Strômberg, Prefiæ Studies = R. Strômberg, Greek Prefiæ Sludies (ibid., 1946). Strèmberg, Pflanzennamen = R. Strümberg, Griechische Pflanzennamen (ibid., 1940). Strômberg, Theophrastea = R. Strümberg, Theophrastea, Studien zur botanischen Begriffsbildung (ibid., 1987). Strômberg, Wortsludien = R. Strômberg, Griechische Wortstudien (ibid., 1944). Szemerényi, Numerals = O. Szemerényi, Studies in the Indo-European System of Numerals (Heidelberg, 1960). Szemerényi, Syncope = O. Szemerényi, Syncope in Greek and Indo-European and the Nature of Indo-

European Accent (Naples, 1964). Taillardat, Images d'Aristophane = J. Taillardat, Les images d'Aristophane, études de langue el de siyle

(Paris,

1962).

Thieme, Slud. Wortkunde — P. Thieme, Siudien zur indogermanischen Wortkunde und Religionsgeschichle (Berlin, 1952).

Thompson, Birds = D’Arcy W. Thompson, À Glossary of Greek Birds (2° éd., Londres, 1936). Thompson, F'ished = D’Arcy W. Thompson, À Glossary of Greek Fishes (ibid., 1947). Troxler, Sprache Hesiods = H. Troxler, Sprache und Wortschaiz Hesiods (Zurich, 1964). Trümpy, Krieger. Fachausdrücke = H. Trümpy, Kriegerische Fachausdräcke im griechischem Epos (Bâle,

1950).

Van Brock, Vocabulaire médical = N. Van (Paris, 1961). Van Windekens, Le Pélasgique = A. J. Van Van Windekens, Études pélasgiques = Α. J. Ventris-Chadwick, Documents = M. Ventris,

1956).

Brock, Recherches sur le vocabulaire médical du grec ancien Windekens, Le Pélasgique (Louvain, 1952). Van Windekens, Études pélasgiques (ibid., 1960). J. Chadwick, Documents in Mycenaean Greek (Cambridge,

Wackernagel, KI. Schr. = J. Wackernagel, Kleine Schriflen, 1-11 (Goettingen, 1953). Wackernagel, Spr. Uni. = J, Wackernagel, Sprachliche Untersuchungen zu Homer (ibid., 1916). Wackernagel, Vorlesungen = J. Wackernagel, Vorlesungen über Synlax, I-II (2° éd., Bâle, 1926-1928). Walde-Hofmann — A. Walde, J. B. Hofmann, Lateinisches etymologisches Wôrterbuch, I-II (Heidelberg, 1938-1954). Wilamowitz, Glaube =: U. von Wilamowitz, Der Glaube der Hellenen, I-IT (Berlin, 1931-32 ; réimpr. 1960),

ABRÉVIATIONS

11.

BIBLIOGRAPHIQUES

ΧΥῚῚ

RevuEs

On n’énumère pas ici les revues dont 168 noms sont cités intégralement ou pour lesquelles l’abréviation ne prête pas à équivoque : ᾿Αθηνᾶ, Byzantion, Emerita, Eranos,

Gnomon,

Hesperia, Kadmos, Klio, Maia,

Minos, etc., ou Ant. class. (L’Antiquilé classique), Beitr. Namenforschung ( Beiträge zur Namenforschung), Sprache (Die Sprache), ele. ABSA — The Annual of the British School of Archaeology αἱ Athens. Londres. AJ À — American Journal of Archaeology. Baltimore, etc. AJPh — American Journal of Philology. Baltimore. Ann. Ist. Or. Napoli — Annali, Istituto Orientale di Napoli, Sezione linguistica. Rome.

’Aox. Ἔφ. ou Arch. Ephem.

— ᾿Ἀρχαιολογυεὴ ᾿Εφημερίς. Athènes,

Arch. Pap. = Archiv für Papyrusforschung. Leipzig. ARW = Archiv für Religionswissenschaft. Leipzig. Ath. Mitt. = Mitleilungen des deutschen archäologischen Instituis, Athenische A bleilung. BB ou Bezz. Beitr. — Beiträge zur Kunde der indogermanischen Sprachen, herausgegeben von À. Bezzenberger. Goettingen. BCH — Bullelin de correspondance hellénique. Paris. BICS — Bullelin of the Instilute of Classical Studies of the Universily of London. Londres. B. Ph. W. = Berliner philologische Wochenschrift. Berlin. BSL = Bullelin de la sociélé de linguistique de Paris, Paris. CL. Quart, = Classical Quarlerly. Londres. ΟἹ. Rev. = Classical Review. Londres. CRAI — Académie des inscriplions et belles-letlres, Comples rendus. Paris.

GGA = Goetlingische gelehrle Anzeigen. Berlin, Goettingen. GGN ou Gôlt. Nachr. = Nachrichien der Gesellschafi der Wissenschaflen zu Goeitingen, Berlin, Goettingen. GH A = Gôleborg hôgskolas ärsskrift. Goeteborg. Gl. = Gloita. Goettingen. GLECGS = Groupe linguislique d’éludes chamito-sémitiques. Paris. IF = Indogermanische Forschungen. Strasbourg, Berlin. JHS = The Journal of Hellenic Sludies. Londres.

KZ — Zeitschrift

für vergleichende

Sprachforschung

auf dem

Gebiele

der

indogermanischen

begründet von Ad. Kuhn. Berlin, etc.

Lang. = Language, Journal of the Linguistic Sociely of America. Baltimore. Mnem. = Mnemosyne, Bibliotheca philologica Balava. Leyde, MSL = Mémoires de la sociéié de linguistique de Paris, Paris,

Münch. Slud. Sprachwiss. = Münchener Studien zur Sprachwissenschafi. Munich. Par. del Pass. - La Parola del Passalo. Naples. Phil, — Philologus. Goettingen, etc. Ph. W. = Philologische Wochenschrift. Leipzig. Rend. Acc. Lincei = Accademia dei Lincei, Rendiconti. Rome. Rend. Isi. Lomb. = Istituio Lombardo di scienze e letlere, Rendiconti, CI. di Lettere. Milan. Rev. Ε. Indo-Eur, ou REIE = Revue des éludes indo-européennes. Bucarest. Rev. Η , As. = Revue hillite οἱ asianique. Paris. Rh. Mus. — Rheinisches Museum. Bonn, etc.

Sprachen,

XVIII

ABRÉVIATIONS

BIBLIOGRAPHIQUES

Ἐ. Ph. — Revue de Philologie. Paris. Riv. Fil. Class. = Rivisla di filologia ed istruzione classica. Turin. Sächs. Berichie = Berichie über die Verhandlungen der kôniglich sächsichen Gesellschaft der Wissenschaften zu Leipzig, philol.-histor. Klasse. Leipzig. SMSR — Sludi e Materiali di Storia delle Religioni. Rome. St. I. Fil. CI. == Studi ilaliani di filologia classica. Florence. Sludi Micenei = Studi Micenei ed Egeo-Anatolici. Rome. Symb. Oslo. = Symbolae Osloenses. Oslo.

UV

À = Uppsala universitets drsskrift. Uppsala.

W. u. S. = Wèrter und Sachen. Heidelberg. ZDMG =— Zeitschrift der deutschen morgendländischen Gesellschaft. Leipzig, etc.

Ziva Ant. = Ziva Antika. Skoplje.

â- : préfixe négatit (privatif), & στερητικόν. La forme de la particule est en principe &- devant consonne, &vdevant

ἄδμητος,

voyelle.

Devant

consonne

: ἄγνωτος,

ἀδάκρυτος,

etc. Devant F c'est également la forme ἀ- qui

est usueile : ἀαγής, ἀεικής, ἀεκών, ἀελπής, ἀηδῆς, ἀηθῆς,

ἄισος,

ἄιστος,

ἄοινος,

ἄοικος,

etc.

même

avec

une

Voir encore ἀάατος, ἄαπτος, ἀάσχετος sous ἔχω. Dans quelques composés la particule négative présente apparemment la forme &væ-, à laquelle on a voulu trouver une correspondance indo-européenne en supposant un redoublement du préfixe et en rapprochant prakrit anacf. Schwyzer, Gr.Gr, 1,432 n. 2. Si l'on examine 19 dossier,

initiale de timbre o, 088 où le Æ est tombé de bonne heure :

ἀν-αἰνομας

ἀόρατος, dépratos. On peut se demander dans quelle mesure l'aspiration initiale a pu déterminer l'emploi de l’&- qui est de règle devant consonne : &ætog «non rassasié », ἀήττητος «invaineu », ἀίδρυτος «non fondé », ἄοπλος «sans arme », ἄυδρος «sans eau», ἄυπνος «sans sommell», ἄωρος « prématuré ». Faits comparables dès 10 mycénien : an- dans anamota — *ayapuote sans aspiration, anapuke =— ἀνάμπυκες, anowofo = ἀνούατος, anowe = dvaFfç, ete. Devant consonne akitito — ἄκτιτος, ete. Par hasard pas d‘exemple devant Æ Une particule priva-

comme ἀνανεύω, cf. s.u. Mais cet emploi 49 la préposition &væ- a pu déterminer par confusion l’emploi rare d’un

tive a- apparaît ἄυπνος,

et

p.-ôê.

sûrement

devant dans

voyelie

aetito,

Lejeune, R. Ph. 1958, 198-205. L'état de chose anclen s'est

cf.

trouvé

dans

aupono,

sous

ἔρτις,

brouillé

ct. Voir

par

des

analogies en sens divers. Un &- ancien, notamment devant

F à pu être remplacé par &v- : ἄνισος pour ἄϊσος, ἀνέλπίστος (Æsch., etc.) distinet de l'ancien ἄελπτος, ἄνοικος, ἀνοίκητος (Hdt.) distinet de l'ancien ἄοικος, etc. De même là où il s'agit, semble-t-il, d'une aspirée : ἀνίδρυτος (Ph.), ἄνοπλος (Hdt., etc.), ἄνυδρος (Hdt, eto.), ἄνωρος, etc. Malgré l'aspiration on a ἄνοδος «inaccessible ». Ces flottements ont pour conséquence qu'inversement &- se trouve devant voyelle même si aucun w- ou aucune aspiration ancienne ne le justifle. Le mycén. atteste

peut-être

16

sobriquet

Thphr. emploie à la fois ἄνοζος

anozo — ἄνοζος,

mais

«sans branche » et ἄοζος.

De même ἄνοδμος mais également ἄοδμος et ἀώδης. 1 ἀprivatif

devant

voyelle

ἄοπτος,

ἀέχεια

(Chrys.) ; déjà

s'observe

chez

dans

&oxvog,

Hom.

ἄουτος

&opvoc,

«non

blessé ». On observe que le préfixe négatif ἀν- pouvait

confondre avec le préverbe ἀν᾽(α).

se

comporte

le

préverbe

dvæ-

«en

arrière »

dva- négatif. Seuls ex. ἀνάεδνος «sans dot» (Hom.), voir ἕδνον, ἀνά-ελπτος «inattendu» (Hés. Th. 660), ἀνάπνευστος « sans souffle » (ib. 797). Les composés privatifs les plus anciens sont principalement des adjectifs verbaux comme ἀδάκρυτος ou des composés possessifs ἄφιλος «sans ami», ἄπυρος «sans feu ». Mais déjà chez Hom. l’emploi de &-, dv- privatif s'est largement étendu : 19 type ἀσεθής, etc. remonte très haut. Déjà chez Hom. 1' &- privatif s'ajoute à un adjectif pour 19 rendre négatit : ἀ-νόστιμος tiré de νόστιμος se substitue à ἄνοστος, 16 langue crée en foule des formes comme ἀνεπιτήδειος, ἄκοιλος, ἀνοίχειος, etc. Mais l’emploi de l'&- privatif n’est pas admis pour des thèmes

verbaux,

v.

pourtant

ἀτίω.

Sur

ces

problèmes,

V. Frisk, Gebrauch des Privativpräfixes, GH À 47, 1941 : 11, 4 sqq., Subst. Priv. ibid. 53, 1947 : 3, 8 sqq., Schwyzer Gr.Gr.

1,

Negatives

431-432,

Moorhouse,

Studies

in

the

Greek

41-68.

Les composés négatifs donnent lieu à divers effets de style, p. ex. ἄδωρα δῶρα (S. Aj. 665), Ἴρος &tpos (Od. 18,73).

Certains

subst.

sont

des

Créations

littéraires

:

ἀβδούτης (Hés. Tr. 451), ἀδώτης (ibid. 355), eto. Le vocabulaire européen a emprunté la particule négative a-: cf. fr. amoral,

etc.

Et.: Cette particule négative se retrouve dans la plupart des langues indo-européennes, skr. a(n)-, lat. in-, germ., got. un-, et i.-e. *p-. En alternance la négation “ne-,

cf. lat. nescid, nefas.

Cette négation

flgure

p.-8. en grec

dans νέ-ποδες ou contractée avec une voyelle dans νωδός

ἀ-

—2—

(v. a.u.), νήνεμος (ct. sous ἄνεμος), νηλεής (v. s.u.), vhypeτὸς (v. ἐγείρω et l’article vn-.). Certaines correspondances frappantes peuvent remonter à l’i-e., mais aussi être des formations parallèles : &v-

υδρος = skr.

_ an-udr-d-,

ἄγνωτος = skr.

djfiäta,

lat.

la première un composé avec & privatif répondant à ἄδην, dans la seconde la contamination d’un ἀαδεῖν * ἀπορεῖν, ἀσιτεῖν, apparenté à ἀαδα, et d'un ἀ βαδεῖν * ὀχλεῖν, λυπεῖσθαι, ἀδικεῖν, apparenté à ἡδύς, ἀηδῆς (et qu’on mettrait en rapport avec ἀδηκότες selon l’explication b),

ignôtus,

voir s.u.). En fait l'existence même des termes ici glosés est dou-

ἀ- : (et d-) préfixe copulatif (&- ἁθροιστυκόν) : ἅπαξ, ἁπλοῦς, ἅπας, ἁπλοίς. etc.; la dissimilation d’aspirées a entraîné lh forme à- dans ἄλοχος, ἀδελφός, ἀκόλουθος, ἀθρόος, etc. Cette forme s'’est répandue analogiquement, notamment dans les dialectes à psilose, cf. hom. &xoutiç, ἀολλῆς lon. ᾿Απατούρια, et même en attique ou en grec postérieur : ἄπεδος « uni, plan » (Hdt., etc.), &étog « riche » (Antiphon Sophist.), ἀδολέω « rencontrer » (A. R), ἀγάστωρ «issu du même sein» (Lyc., Hsch.), ἀγάλακτοι « frères de lait» (Hsch.), ἄδρυα (chypr., v. s.u.), ἀτάλαντος

teuse. En ce qui concerne ἄαχδα, une lecture ἄδδα est vraisemblable (ct. ἄζα s.u. ἄζομαι). En ce qui concerne ἀαδεῖν, la glose se trouve chez Apollon. Lez. 2,13 sous la forme ἀδεῖν, et peut avoir été imaginée pour expliquer ἀδηκότες. Cf. Hésychius, À 10 et 11 (Latte).

« équivalent », etc.

Cet ἀune valeur pourvu de déjà ἄδιος

«copulatif» présente dans certains exemples intensive (&- ἐπιτατικόν), l’idée de « ensemble, », etc. se prêtant à s'infléchir en ce sens, cf. : de même ἄξυλος «riche en bois » (1]|. 11,155),

ἄδρομος, ν. βρέμω, αὐίαχος ν. ἰάχω, ἄεδνον * πολύφερνον (Hech.), ἀσπερχές. Il a dû se produire une confusion entre & augmentatif de sens banai et un & issu du vocalisme zéro de la préposition ἐν, cf. en dernier lieu H. Seller, KZ 75, 1957, 1-23.

Exemples : ἀτενῆς «tendu, attentif», ἀλέγω «compter, se soucler des, ἀλίγκιος «semblable», cf. le doublet renforcé ἐναλίγκιος, ἄμοτον «avec ardeur» ct. μεμαώς, ἐμμεμαώς, etc. Certains exemples restent discutables. On a évoqué aussi ἀσπάζομαι, ἀθρέω. Et.: ldentique à skr. sa- (cf. sd-näman- «avec le même nom », etc.), lat. sem-, sim- (cî. sim-plex) vocalisme zéro de “sem- cf. skr. sdm « ensermble », lat. semel, p.-ê.

got. simle « autrefois ». Voir encore εἷς, ὁμός, ἅμα. L'&copulatif flgure peut-être sous la forme & dans quelques composés, voir sous ô-. ῃ

ἀάατος : trois exemples hom. : 1]1. 14,271 à propos de l'eau du Styx, on traduit habituellement « l'eau inviolable du Styx » ; d’où dans l'Od. 21,91 et 22,5 comme épithète de ἄεθλος «une épreuve décisive où ξ ne peut y avoir

d’erreur ». — Repris par A. R. 2,77 «invincible » (?). On 8 rapproché la glose d'Hech. ἀάβθακτοι * ἀδλαθεῖς qui se rattache clairement à ἀάω, &rn, etc. Subsistent des diffieultés : 1) la forme du préfixe négatif &- pour &v-, mais cf. ἀάσχετος (on ἃ ἀνάατος en Élide, Schwyzer 424,6) ; ) le flottement prosodique déxtoc (Od.) et ἀᾶᾶτος (11.). CL. Lex. Ep. 8. u, Autre hypothèse de A. G. Moorhouse, CI. Quart. H1, 1961,

10-17: 1 tente de rapprocher le groupe de &c « rassasier », &on, etc., en posant * p-asa-fos, et en admettant la particule

négative sous la forme ἀ- : il comprend donc « inépuisable,

infini ». Mais la forme reconstituée est arbitraire.

ἀαδα : ἔνδεια Λάκωνες * οὕτως ᾿Αριστοφάνης ἐν γλώασαις (Hsch.). — ἀαδεῖν * ὀχλεῖν, λυπεῖσθαι; ἀδυκεῖν * ἀπορεῖν, ἀσιτεῖν (Hsch.). Ces deux gloses sont notamment examinées par H. Frisk, Substantiva Privativa, GHÀ 53, 1947 : 8, 16. Il voit dans

ἀάζω : «souffler avec la bouche grande ouverte » (Arist.) ; dérivé ἀασμός (Arist.). Onomatopée, cf. ἄζω.

ἀάνθα : εἶδος ἐνωτίου παρὰ ᾿Αλκμᾶνι ὡς ᾿Αριστοφάνης (Hsch.). Et.: W.

Schulze Q. Ep. 38,1, tire le mot de "αὐσανθα

apparenté

à οὕς.

Mais

que

représente

la finale ? Est-ce

le nom de la fleur ἄνθος ? Voir Chantraine, Formation 869, Beohtel, Gr, Dial. %, 366. Szemerenyi, St. Micenei 3,62. ἄαπτος

: terme homérique qui

figure

seulement

dans

l’expression χεῖρες ἄαπτοι « des bras invincibles » (cf. IL. 1,567) ou seulement « redoutables » (cf. II. 13,49 et -318). Chez Hésiode se dit Th. 649 à propos des Cents-Bras, Trav, 148 au sujet de la redoutable race de bronze, toujours

comme

épithète

de

χεῖρες.

Innovation .d'Oppien

&æxtoy pour un monstre marin. Les exemples homériques donnent les aèdes le terme

est issu

d’un

à croire

adjectif verbal

que

κῆτος pour

de ἅπτο-

μαι «toucher ». Telle est probablement l'interprétation homérique. Mais, pour l’étymologie, la particule privative &- pour dv- fait difficulté. D'autre part, d’après les scholies Il. 1,567 Ar. Byz. lisait ἀέπτους. Si Aristophane a raison,

ἄαπτος serait une altération liée à une étymologie populaire. La forme originelle ἄεπτος signifierait alors « indicible », cf. ἄφατος, ἀθέσφατος, soit * & Fertoç (voir pour cette famille ἔπος, etc.). L'explication qui vient de Wackernagel (B. B. 4,288) et Bechtel, Lexilogus, que Frisk trouve peu convaincante, se heurte à la diffiulté que nous ne connaissons pas d'exemple de * Fexcrog, soit dans un mot simple, soit dans un composé (pour un autre ἄεπτος, voir s.u.); la forme skr. de l'adj. verbal est, comme on l'attend, ukfdh.

En revanche elle peut trouver un appui dans l’hapax homérique ἀπτοεπής, épithète d’Héra I 8,209 « qui dit ce qu'il ne faut pas dire» où Wackernagel a vu un composé

de ἔπος : *&-Fervo-Ferhç (pour la contraction v. Gr. . 1, 33), tandis que les Anciens et peut-être déjà l'aède qui l’a employé y voyaient un composé de ἅπτομαι, ἤλαπτος et ἀπτοεπῆής sont deux exemples de termes homériques dont le sens précis est perdu, et la forme même à pu être altérée par l’étymologie populaire. Voir sur ces mots Lex. Ep. H. Vos (GI. 34, 1955, 292 sqq.) rapproche de &ærtog des

composés comme ἀάσχετος OU &éætog pour oxpliquer la forme de la particule négative à-, p.-8. justifiée par l’aspi-

ration inltiale de ἅπτομαι (au lieu de ἄναπτος, qui est d'aillours attesté dans le De Anima d’Aristote) et maintenir

l’interprétation des grammairiens anciens «à quoi on ne peut toucher » ; en ce qui concerne ἁπτοεπής, 11 rapproche ἅμαρτοεπῆς pour garder l’interprétation ancienne «qui attaque

—3— avec des mots >, maîis on est surpris que le premier terme du composé soit le thème de présent suffixé, ἅπτο-, même s'il terme

H. Vos, nous avons ici un

l'indique

comme

est vrai que,

d’injure qui ne doit pas remonter à une très haute

antiquité dans le formulaire Pour

ἄαπτος,

Voir

homérique.

aussi

sous

ἄεπτος

avec

la

biblio-

graphie.

ἀάσχετος : voir sous ἔχω. uniquement

presque

Verbe

à, égarer».

: «nuire

ἀάω

homérique (deux ex. chez les tragiques), mais important chez Homère, 11 faut partir de l’aoriste moyen ἀάσατο «commettre une faute, subir un dommage », cf. IL 11,340

ἀάσατο μέγα θυμῷ « son cœur a commis une lourde erreur ». Mais l'égarement peut être causé par la déesse ”Arn, ou par Zeus lui-même, d'où le mélange du moyen et du passif en

I. 19,136-137 : … ἤΛτης # πρῶτον ἀάσθην * / ἀλλ᾽ ἐπεὶ ἀασάμην καὶ μεὺ φρένας ἐξέλετο Ζεύς, « (je ne puis oublier) Erreur qui la première fois m'’a fait errer ; mais puisque j'ai erré et que Zeus m’a ravi la raison ». Secondairement, sens

ἀβαλῆ sont confirmées par la glose d'Hsch. : ἀασιφόρος * βλάθην φέρων. Elles sont pleinement satisfaisantes. Toutefois les manuscrits d'Homère et d'Hésiode donnent toujours 18 graphie ἀεσι- glosée chez Hsch. et dans les scholies

par ματαιόφρων, κούφας ἔχων τὰς ppévac, ce qui suppose un rapprochement artificiel avec ἄημι, d'où la traduction «étourdi, tête à l’évent ». La forme ἀασίφρων « à l’esprit égaré » est la forme originelle. Quelle forme ont employée les aèdes homériques Ÿ Quand l’altération s'est-elle produite ? On ne peut en décider sûrement ; mais le sens ancien « à l'esprit égaré » convient seul Hés. Th. 502 et 19

rapprochement

avec

ἀάω

est marqué Od. 21,302 (mais

voir Verdenius, Mnemosyne,

10, 1957, 249).

Rappelons qu'à côté de ἀάω il y a trace d'un autre thème de présent dans 18 glose d'Hsch. ἀάσκει * βλάπτει. La famille de ἀάομαι, ἄτη, fort ancienne, exprime l’idée

de

commettre

une

faute,

une

érreur

ou,

à l'actif,

causer un dommage. Il en résulte que dans des situations différentes les emplois ont franchement divergé. D'une part chez Homère et les tragiques, sens psychologique et moral

d'erreur,

d'égarement,

avec,

de

plus,

la

création

de la déesse "Ἄτη. Ὠ9 l'autre, dans 16 monde dorien, 18

transitif pour ἀᾶται et aor. &ce. Nom verbal : ἀάτη par contraction ἄτη, Alcée αὐάτα.

valeur objective et juridique de «dommage, amende ». Voir : Lex. Ep., s.u. ; Seiler, Festschrift Debrunner, 409-

Chez

417,

Homère

le

mot

désigne

la

faute,

l'erreur, parfois

K.

Latte,

ARW

20,

1920/21,

254

sqq.

Sur

ἄτη

rapproché de ἀάω (οἵ, II. 8,237) et en I. 19,91 on voit naître la notion de la déesse "Δτὴ κ erreur », cf. ci-dessus IL. 19,136-137, Hés. Th. 230. Le mot est bien attesté

Stallmad,

dans la tragédie au sens de « erreur, malheur », et peut se dire de personnes marquées par le malheur, cf, S. Ant,

rapproche en grec Hsch. γατειλαί (= ξατειλαί) * οὐλαί, ὠτειλή (en posant *à-FærerZ). Hors du grec, lit. votis

533 80* ἄτα

«ces

deux

pestes».

La

forme

&rn avec «

bref Archil. 73 doit être une réfection secondaire (cf. M. Leumann, Hom. W. 215), à moins que 16 texte ne doive

être corrigé. Mais la prose attique ignore &rn. Le mot figure hors de l’attique également, dans le proverbe dorien souvent cité ἐγγύα παρὰ 3 ἄτα « porte toi garant, et à toi 19 dommage ». Le terme présente en effet, dans 16 monde dorien une valeur juridique définie et signifle dans les Lois de Gortyne (Schwyzer 179, XI 34, etc.) « dommage», ἀ᾽ οὰ « amende » ; il équivaut à ζημία eri attique.

De ἀάτη, ἄτη sont dérivés les dénominatifs : ἀτᾶσθαι «être frappé par 16 malheur » (tragédie) et au sens juridique dansles Lois de Gortyne «être condamné à une

amende », et la glose ἄτέω voir Adjectif de

cf£. à Gythium IG V 1, 1155 ἀ βατᾶται, etc. ἀγατᾶσθαι (— àFæ-) * βλάπτεσθαι (Hsch.), Sur s. u. dérivé de ἄτη : ἀτηρός « aveugle » en parlant

personnes,

«funestes»

en

d'événements

parlant

(Théognis, tragiques), d'où ἀτηρία « malheur » (Platon 19 Comique,

une fois chez Aristophane).

À côté de &rn 11 existe un adjectif verbal en -vog dans deux

composés

: &v-@tog

«non

«innocent » (tragiques),

et,

atteint,

avec

ἀπό

non

puni»

privatif

ou

ἄπᾶτος

« non exposé à une amende », dans 16 vocabulaire juridique

crétois

(Lois de

Gortyne).

«otage » (Collitz-Bechtel

Avec

5015,

le suif. -τᾷGortyne)

pour autrui », οἵ, E. Kretschmer,

«celui

: ἀντατὰς qui

pale

GL 18,1929,91.

Enfin il faut rattacher à ἀάω 168 composés homériques à premier terme en -σι du type τερψίμδροτος, ἀασίφρων (II.

20,183,

comme

23,603)

éplthète

de

«à

l'esprit

θυμός,

et

égaré », parfois

le

dérivé

employé

Aie,

Diss.

Gôttingen,

Havers, KZ 43, 1910, 225 sqq., attribue au mot le sens originel de «coup». Cette hypothèse reste en l'air : il

«abcès », lette

wäis

« blessure », V. sl. vada

« dommage »,

vaditi, qui supposent une racine *wd-. D’autre part got. wunds « blessure », arm. vandem « détruire » qui supposent

une racine *wen-, Et.: Les formes non contractées chez Homére, l'éolien xdæreæ, 19 laconien ἀξατᾶται prouvent qu'un digamma est tombé à l'intervocalique. Mais l’étymologie est inconnue.

ἀβακής, -ἧς, -ές : probablement «silencieux>, mais 16 mot et ses dérivés s’emploient toujours dans un sans

dérivé : Sapho 120 Lobel, ἀδάκην τὰν ppév' ἔχω «j'ai 19 cœur tranquille » ; cf. Et. M. ἡσύχιον καὶ πρᾶον. Dénominatif ἀθακέω attesté aor. 3° pl. ἀβάκησαν 4,249



les

interprètes

anciens

eb

modernes

Od.

hésitent

entre trois explications : a) «sont restés silencieux », ce qui concorderait avec l'étymologie probable ; b) «sont

restés tranquilles », ce qui concorde avec 16 sens de dééxns chez Sapho ; c) « ne pas comprendre, ne pas reconnaître »,

sens le plus convenabie dans 19 contexte. Autre dénomi-

natif ἀδακίζομαι Anacr. 65 D «être tranquille ». Hsch. connaît un doublet de déaxhc, ἀθακήμων et un adjectif déduntog * ἀνεπίφθονος. Et.: Malgré ia diversité des emplois, le plus probable est de tirer ces mots (avec une sourde ) de βάζω, etc.

«parler», avec &- privatif, d'où chez Sapho et Anacr. l'idée de tranquiilité, chez Homère celle de « rester muet » parce

qu’on

ne

comprend

Autre étymologie, ἀδακέω.

pas,

cf. sous

ἀβαλῇ

: ἀχρεῖον

Voir Bechtel,

de

Paxév.

ἀασιφροσύνη

(Od. 15,470) «égarement »; ces leçons sont assurées par des lexicographes comme Hsch., Apollon., etc., et

1950.

Λάκωνες

Gr, Dial. 2,366.

ne

pas

Voir

comprendre.

Lex.

* οἱ δὲ νωθρὸν

Ep.

s.u.

(Hech.).

—4 -..-

ἀβάντασιν

ἀβάντασιν : ἀναδᾶσιν

(Hsch.),

τασσιν, cÎ. ποιόντασσαιν (IG Gr.Gr. 1, 667).

XIV,

Datit pluriel ἀ(μ)δάν645,

I, 50,

Schwyzer,

ἄβαξ, -κος : m. « planche » ou «tablette » pour dessiner, compter (Arist., Ath. 69,1), Jouer ; plat à découper (Cratin.

86, etc.), Diminutifs : ἀδάκιον (Lys., Emprunt lat. abacus, fr. abaque. Terme

technique

mais l'hypothèse (on voit chez S. leurs figures et de poussière ou

qui

risque

ete.),

ἀδακίσκος.

été

emprunté,

d’avoir

de l'emprunt à hébr. ’&bâäg « poussière » Emp. M. 9,282 les mathématiciens tracer lours chiffres sur une planche couverte de sable) reste indémontrable.

ἀξαριστάν : γυναικιζομένην, καθαιρομένην καταμηνίοις Κύπριοι (Hsch.). Latte rapproche σαβαρίχη avec la chute du sigma initial qui s’observe en chypriote.

-ov : «sot, nigaud ». Attesté

en attique

chez les comiques, chez Platon, chez les orateurs. Superi.

ῳὠτατος (Ar. Gren. 989). Dérivés : ἀδελτέρειος (Hän. Gr., Anaxandr.) avec le même suffixe augmentatif que μεγαλεῖος ; ἀθελτερία «sottise» (parfois écrit ἀδελτηρία ; cette altération est-elle ancienne, d'après des mots comme ἀτηρία ?) ;

dénominatif ἀδελτερεύομαι « faire le sot » (Épicure). Formation

plaisante

et’d'abord

familière

sur

le

; aussi

du

mot

apparaît

chez

Hésiode

fr. 218

comme

épithète de παρθένος. Puis, sauf deux exemples de prose attique (X. Banquet 4, 44, PI. Banquet 204 c) et quelques emplois chez Hérodote (cf. plus bas), terme poétique largement attesté chez les lyriques et les tragiques. Épithète de jeunes filles ou de jeunes femmes (S. Tr. 523, etc.), fréquente chez Sapho pour qualifier les Grâces, Andromaque le jour de ses noces, Adonis. Qualifle parfois le corps féminin, ou une partie du corps (Pi. O. 6,55, Ε. Tr. 506), ou encore une couronne (Pi. I. 8,65), ete. Comporte dans certains emplois la nuance d’une délicatesse,

d’un luxe excessif (Soion

mot

pour

24,4, etc.). D'où l'emploi

qualifler la mollesse

asiatique,

notamment

Nombreux

composés

expressifs,

souvent

des

ὁδρὸς hapax

créés par des poëtes : ἁδροθάτης « à la marche languissante » (Æsch. Pers. 1072), ἀδρόθιος « à la vie efféminée » (Bacchyl. 17,2), ἁδρόδαις « à la chère raffinée » (Archestr. 61,1), &6péyoog « aux molles plaintes » (Æsch. Pers, 541), ἁθροδίαιτος « à la vie raîfinée » (Æsch. Pers. 41, Th. 1,6), ἁδροείμων «aux vêtements luxueuxs (Com. Adesp. 1275), ἁδροκόμης «au fouillage luxuriant » (E. fon 920), ἀδροπάρθενοι « Composé de jeunes filles délicates » (Lyr. Alex. Adesp. 22), ἁδροπέδιλος «aux sandales délicates »

(A.P. 12,158), éfpérAouros «à la richesse luxuriante » (Ε. I.T. 1148), &épéceupog «aux chevilles délicates »

comparatif βέλτερος. On panse d’abord à un ἀ- privatif

(Lyr. Alex. Adesp.

« ceiui qui n'a pas la bonne part » (Seiler, Steigerungsformen, 93), mais l'œ présente plutôt une valeur augmentative «vraiment trop bon », quelle que soit la fonction ortginelle

(Æsch. Ag. 690), ἁδροχαίτης « à la chevelure luxuriante »

3,3), ἁδρότιμος

« d'un

luxe

coûteux »

ἀβήρ, voir sous ἀήρ.

(Anacreont. 41,3), ἁδροχίτων «aux molles draperies » (Æsch. Pers. 543). Dénominatits : ἁθρύνομαι « faire le délicat » et ἀδρύνω « amollir », ἁπαδρύνω ; d'où Ie dérivé ἁδρυντῆς « freluquet » ; ἁδρίζεσθαι * καλλωπίζεσθαι (Hsch.). Dérivés : ἁδρότης «luxe, raifinement » (PI, etc.),

éf\aséos

ἁβροσύνη (Sapho, εἶδος (Hsch.).

de l'&- (selon Wackernagel, G.G.N. 1902, 745,1 « particule privative pléonastique », d’après ἄφρων, etc.).

: ἡδέως (Hsch.), voir sous βλαδύς.

ἀξληχρός, voir sous βληχρός. ἀβξλοπές : ἀδλαθές, Koñtes (Hsch.), voir sous

@

exemple

Hdt. 1,71 ; cf. 16 comique Antiph. 91 : Ἰώνων.... ὄχλος. Adv. : ἀθρῶς, -οτέρως.

Εἰ.: On ἃ attribué sans preuve une origine asianique à ce nom du fouet, voir O. Masson, Hipponaz, 170 (fr. 130).

Et.:

(Opp.)

élpés, -ἀ, -6v : «gracieux, délicat, joli ». Le premier

du

ἄξδης : μάστιξ παρ᾽ Ἱππώνακτι (Hsch.).

ἀβέλτερος,

ἀδραμίς : t. poisson, sorte de mulet ἀδραδις (pap.). Voir Thompson, Fishes.

βλάδη.

_ äGoXéo : «rencontrer », terme de la poésie alexandrine (A.R., Call.) généralement attesté à l'aoriste ἀδόλησα. Dérivés : ἀδθολητύς « rencontre » ; ἀθολήτωρ «celui qui rencontre », « témoin » (cf. Hech. s.u.), attestés tous deux chez Antimaque, et comportant tous deux des suffixes « poétiques », non attestés en prose.

Si le verbe est un dénominatif de *&&o)og rencontre »,

on

évoquera

ἐπήδολος

« qui

«qui

se

atteint »

(Hom., etc.), mats ct. s.u.

Et.: Le mot, qui équivaut à ἀντιδολέω, est énigmatique comme

ll arrive souvent

Schwyzer,

ἀβόλλης «manteau »

Gr.Gr.

: m.

dans le vocabulaire

1,433 pense que

ou

Emprunt

ἀδολλα au

1.

l'&-

alexandrin.

est «copulatif ».

(Pap., Peripl. M. abolla.

Rubr.)

E.) ;

ἀδρωμα *

στολῇς

γυναικείας

Le féminin de ἁδρός, avec le déplacement de l’accent ἄθδρα, désigne la servante préférée de ia maîtresse de maison, voir Pausanias 16 grammairien 96 Erbse et Suid. s.u… Le mot apparaît chez Ménandre (fr. 58, 371 et 453 Kô.), 11 se trouve ensuite chez Luc., Plu. On observe que les exemples anciens sont tous au sing., le pluriel n’étant attesté qu'à partir de la LXX ; selon la plupart des lexicographes le mot comporterait un esprit doux. On a cherché à tort une étym. sémitique pour ce mot en rapprochant aram. habra. Cette explication se heurte à diverses objections décisives : le sens du mot sémitique comes, socius ne se prête guère à désigner une servante ; la forme araméenne supposée est un masculin, le féminin étant Rhaberifa; enfin on s'explique mal un emprunt araméen apparaissant à l'époque de Ménandre. Le mieux est donc de voir dans &6pæ la désignation de la jeune fille ou jeune fomme qui est la femme de conflance de la maîtresse de maison ; Fick (KZ, 22,215) rapproche lat. delicäta, qui est p.-8. un calque du grec. Voir E. Masson, Emprunts sémit. 98.

.- 5.Sur les dérivés de ἀδρός dans l'onomastique pour les hommes (“Δόρων, etc.) ou les femmes (᾿Αδρώ, eto.), v. Bechtel, H. Personennamen 6-7, L. Robert, Noms indigènes, 232-233. Et.: Le mot ἅδρός semble être attesté d’abord en parlant de jeunes filles ou ἀθ jeunes femmes, ce que

confirmerait l’emploi de &6px. Un rapport avec #6n n’est pas probable, mais cf Verdenuis Mnemosyne 1962, 392.

«tromper

ἀβροτάζω :

forme

Seule

(quelqu’un)».

aitostée, subj. aor. à voyelle brève ἀδροτάξομεν (II. 10,65). Tiré de l'aor. ἥμδροτον avec chute de u par nécessité Archaïsme

métrique.

p.-8. artificiel caractéristique

de la

Dolonie, Noter la psilose (Schwyzer, Mél.H. Pedersen 70, suppose qu'il s’agit d'un arrangement métrique pour

#aGporôuev). Afpérovov (à- ou &-) : n. «santoline, petit cyprès» ; du

Pont»,

cf.

J.

André,

Dérivés : ἀδροτονίτης (οἶνος) vin parfumé plante ; ἀδροτόνινον (ἔλαιον) (Dac.). Εἰ. : Inconnué.

P.-ê8.

terme

d’emprunt,

Lexique

avec cette

& puva (à-) : n. p. «mûôres » Parth. cf. An. B. 224.

rapproché

de

chez

Ath.

2,51

f,

Εξ : Obscure. Probablement terme indigène rapproché par étymologie populaire de ἀδρύνω. Une dérlvation de

ἀδρύνω n’est toutefois pas Impossible.

du

cresson,

grenades

avec des poireaux,

(comiques).

Composés : ἀθυρτακοποιός, ἀδυρτακώδης. Et.: Est défini comme un ὑπότριμμα βαρθαρικόν (Suid. s.u.). μ mot est certaînement emprunté. On a pensé

qu’il était iranien, d'après

qui dans

un fragment

éorit : ἥξει δὲ Μήδων Φ

le comique Théopompe

oité par Suid. /. c. (= 17 Kock)

γαῖαν, ἔνθα ποιεῖται ἀδυρτάκη:

ἀγα- : préfixe de renforcement attesté dans quelques composés archaïques et poétiques : ἀγακλεής «três

glorfeux » (Hom.) ; avec les doublets ἀγάκλειτος, ἀγάκλυτὸς (Hom.), ἀγακλυμένη (Antim.); ἀγακτιμένη « bien construite » ou « bien située » (Pi.); ἀγάσυρτος « malpropre », cf. σύρω

de

Lacédémone.

En

attique

c’est

un

terme

d'emprunt, comme 16 dénonce l'alpha long (la scansion t n’apparaît que dans des textes alexandrins et tardifs). Le terme proprement attique pour dire «trop» est

Mav. C'est également au radical de ἀγὰ- que se rattache 19 prêsent athém. ἄγαμαι, aor. ἀγάσ(σ)ασθαι, adv. tiré d'un participe, ἀγαμένως, adj. verbal ἀγητός (fin de vers chez Hom., avec allongement métrique), avec les réfections thématiques ἀγάομαι chez Hom. dans des formules

récentes ou aitérées et chez Hésiode (ἀγάω Alcm.) ἀγαίομαι {fait sur ἠγάσσατο d'après le modèle ναιόμαι, νάσσατο), ἀγάζομαι (mais ἀγάζω Æsch. Suppl. 1061 est tiré de et signifie « trop

exiger »), tous

ces substituts

étant

poétiques alors que ἄγαμαι continue à vivre en attique. Le verbe ἄγαμαι indique que l'on constate quelque chose de considérable ou d’excessif. Cette signification originelle conduit à deux valeurs différentes : a) Avec un complément à l’accusatif ou au génitif, «admirer », ou, parfols avec un complément au datif, de»;

b) Avec un complément de personne au datif et parfois un complément à l’accusatif, pour exprimer l’idée d'un excès à contenir, à réprimer, d'où «envler, disputer quelque chose à quelqu’un, le lui refuser » ; ce dernier emploi qui

est perdu en ionien-attique s’observe surtout chez Homère pour exprimer la jalousie des dieux qui refusent aux hommes un succès excessif (ef. II 17, 71 εἰ μή ol ἀγάσσατο Φοῖδος ᾿Απόλλων), ou qui mettent fin à leurs crimes (of. Od. 23, 64 ὕδριν ἀγασσάμενος θυμαλγέα...). jalousie » (Hdt., Æsch.)

: ?. espèce de ragoût des

Chiion

Dérivés nominaux : &yn «admiration » (Hom.), « envie,

: voir sous βρυττός.

ἀβυρτάκη

à

«être charmé

ἁδρός par étymologle populaire.

ἀῤρυτοί

emploi dans la tragédie. II s’emploie surtout en mauvaise part «trop » (à la différence du préfixe &yæ-). Le mot peut devoir son succès au précopte μηδὲν &yav attribué

ἄγαν

Æt.: Voir ἁμαρτάνω.

également l'earmoise s.u. habrotonum. ,

ἀγαθίς

épithète plaisante de Pittacos chez Alcée ;

ἀγάννιφος « très neigeux » [Hom.) ; ἀγάρροος « au courant violent » (Hom.) ; ἀγασθενὴς «très fort » (tardif, mais ancien comme nom propre) ; ἀγάστονος «aux violents grondements » (Hom.) ; ἀγάφθεγκτος « très sonore » (Pi.). Avec allongement métrique de l'initiale hom. ἠγάθεος,

dor. &yéBeog « tout à fait divin ».

À êté remplacé plus tard en composition par μεγα-. On rapproche immédiatement l’adverbe &yä&y « trop,

: c'est l'ace. de ce mot

qui doit

avoir fourni l’adv. ἄγᾶν ; ἀγαστός «admirable », ἄγασμα «adoration » (hapax,

9. Fr. 971), ces deux mots

chant au présent ἀγάζομαι ; ἄγασις * & φθόνος

se ratta-

Hech.

et

«μετ᾽» ἀγάσιος * μεθ᾽ ἡδονῆῇῆς ibid., οἵ. E.M, 9, 52; ἀγαστῆς * βάσκανος ibid. ἀγα- et le radical d'&yeyor jouent un grand rôle dans l'onomastique,

ef.

Bechtel,

H.

Personennamen,

10

avec

᾿Αγακλέης, ᾿Αγαμήδης, etc. ; ct. ᾿Αγαμέμνων, ᾿Αγαμήδη, οἴο., eb les composés du type ᾿Αγασι-μένης, etc. Voir encore ἄγαιος et ἀγαυός. Il est possible

que ἀγανακτέω

appartienne

à 18 même

farille de mots (voir s.v.), douteux que ἀγάλλομαι, etc., s’y rattachent autrement que par étymologie populaire. ᾿Αγήνωρ ne s’y rattache certainement que par étymologie populaire. Et.: Incertalne. Deux voies ont été tentées, Le plus souvent on 8 rapproché uéyæ en posant *mg-, mais l'alternance supposée n’est guère satisfaisante (cf, pourtant sous

ἀλέω). Schwyzer voir Gr.Gr.

repproche avest. aë-aojah

« très fort »,

1, 433 ; Frisk 8.v. &yæ- avec la bibliographie.

Pour l’avest. voir J. l’Avesia, $ 157.

Duchesne-Guillemin,

Composés

de

très » accusatif d’un substantif (cf. plus loin &rn). Le mot

&yals, -ίδος : ?. «pelote de fll». Noter le proverbe ἀγαθῶν ἀγαθίδες «des masses de bonnes choses » ; glosé

est ignoré d’Homère, rare en fonien, assez rare en attique ; c’est surtout un terme éolien, dorien, ce qui explique son

aussi par σησαμίς (Hsch.), cf. Diosc. 3,39, Diminutit : ἀγαθίδιον.

—6—

ἀγαθός

ΕἸ.: Incertaine. Aucune des étymologies proposées ne s’impose, Voir en dernier lieu : Groëelj, Ziva Ant. 2 (1952),

65.

ἀγαθός, -h, -év : (lacon. ἀγασός Ar. Lys. 1801 ; chypr. ἀζαθός, Schwyzer 680, 4 ; οἵ. Lejeune, B.S.L., 50, 1954, 70 ; Masson, ICS, 54 et 248) « bon ». L'adjectif est employé partout en grec ancien avec les sens les plus divers qu'implique cette notion. Aussi importerait-il d’en saisir la signiflcation originelle, De l’article du Lex. Æp. 11 ressort

pour

Homère

restreint

par

que

l’emploi

rapport

à

du

ses

mot

est

synonymes

relativement

plus

ou

moins

proches ἐσθλός, ἀμύμων, etc, :

et de « noble ». Proche de ἐσθλός (voir ce mot), s’oppose à κακός, δειλός. Noter des expressions relatives à la force physique comme βοὴν ἀγαθός, βίην ἀγαθός ; avec

des

termes

qui

se

rapportent

à

l'activité de l'homme φρένες ἀγαθαί (1], 8,360, etc.), βουλαὶ ἀγαθαί (Il 2,273) et avec un sens plus matériel surtqut dans l'Odyssée δαῖτ᾽ ἀγαθήν (Od. 15,507), en parlant d'îfles (Od. 9,27, etc.); avec la négation, oùx ἀγαθὴ est une épithète de 1 αἰδώς dans l’Od. et chez Hésiode ; 8) 9 neutre, déjà dans l’Iliade, s'emploie de façon assez

générale

: au

sens

de

«convenable,

avantageux,

utile» dans des expressions comme ἀγαθὰ φρονέων (ct. JL 6,162), ou comme ἀγαθόν ἐστι (cf. I. 2,204 ; 7,282, etc.) ; signifie

«bonheur»

par

opposition

à

xæxèv

« malheur »

(ct. Qd. 4,287). Un sens moral n’apparaît nettement que chez Thgn. 438 et se continue en attique : PI. Ap. 41d

oùx ἔστιν ἀνδρὶ ἀγαθῷ xaxèv οὐδέν. Enfin la valeur sociale déjà entrevue chez Homère prend une grande Importance dans l’expression καλὸς κἀγαθός (voir s.v.). Au neutre dyañév désigne le bien de façon générale, d'où des tours comme ἀγαθὸν ποιεῖν, ἀγαθὸν πράττειν ; au pluriel neutre, τὰ ἀγαθά désigne les qualités d'un homme,

mais

également,

et le plus

souvent,

ses

biens,

ses richesses.

en ’Ayaño-

et -dyaboç

tiennent

une

grande

place dans l’onomastique. Peu de dérivés, st ils n'apparaissent guère qu’à l'époque

hellénistique : ἀγαθότης «bonté», qui est devenu un terme de politesse dans le formulaire byzantin, ἀγαθωσύνη. Mais on a déjà dans une parodie, Epich. 99 τὰ &yabueé «ce qui est bon »,

Verbes dénominatifs à partir de la Septante : ἀγαθόω «faire du bien à », d’où ἀγάθωμα; ἀγαθύνω « faire du bien, honorer, parer » d’où ἀγάθυνσις, L’adjectit ἀγαθός s’est trouvé en concurrence avec des termes de sens voisin, notamment χρηστός « utile, bon»

1) Employé pour qualifler des personnes, des hommes, non des dieux, et rarement des femmes. N'a pas en principe de valeur morale (cf. toutefois déjà Z/. 9,341). Exprime viriles (épîthète d'efficacité de les qualités force, d’Agamemnon, d’Achille, etc.) du héros, ce qui entraîne, mais par vole de conséquence, 19 sens de « courageux »

2) Employé

composés

grec

et

καλός

moderne

qui

l’a

ἀγαθός

progressivement

existe

encore,

supplanté.

mais

c’est

En

καλός

qui est usuel au sons de « bon ». Æt:: Controversée et incertaine. D'après l’analyse des emplois homériques il semble que 10 sens originel ait pu être quelque chose comme « fort, puissant ». On a cherché à Tapprocher la famille germanique de got. gops, all. gut, etc, grec χάσιος (glose). On a aussi pensé à skr.

gâdhya- «ce qui doit être tenu » (cf. en ce cas ἀγαθίς de *srp-ghadhi- mais on attendrait "ἀκαθ-, οἵ. ἀκαθόν chez Hsch.). On ἃ enfin songé à &yæ- préfixe augmentatit, avec un suffixe -θος (voir Frisk et Lex, Ep. 8.v.). Aucune de ces hypothèses ne peut se démontrer.

ἀγαιος : épithète d'un veau de sacrifice dans le règlement de la phratrie des Labyades (Schwyzer, 323). Et.:

Sens

et

étymologie

inconnus.

A

été

rapproché,

soit de ἄγω, soit ce qui est pout-être plus probable de la famille de ἄγαν, ἄγαμαι ; c'est ce qu'indiquerait la tradition des grammatriens anciens : cf. ἀγαῖον * ἐπίφθονον (Hsch.), et surtout les textes cités par Buck, Gr. Dialects, 245.

ἀγαλλίς, -ίδος : [. iris nain (7); c'est une des fleurs que cueille Perséphone

au début de l'hymne à Déméter ;

ct. ἀγαλλίς * δάκινθος À θρυαλλὶς, À ἀναγαλλίς. Nic. fr. 74,81 a ἀγαλλιάς mais Soping corrige “ITpiç 8* ἐν ῥίζῃσιν ἀγαλλίδι ἦδ᾽ daxivOm | αἰαστῇ Tpoctoixe, ce qui remet en question et la forme ἀγαλλιάς, -άδος, et l’identification

avec

l’iris.

De

toute

façon

l'agallis

est

une des fleurs diverses que l’on appelait δάκινθος. Hésychius cite aussi ἀναγαλλίς * πόα τὶς * λέγεται δὲ καὶ ἀρρενυκῶς ; le mot est attesté chez Dioscoride, etc., espèce de mouron,

Cf. André,

Lexique s.u. anagallis.

Le comparatif et 19 superlatif sont tirés d’autres thèmes : ἀμείνων, ἀρείων, βελτίων, κρείσσων, λωίων ; βέλτερος, λωίτερος, φέρτερος ; ἄριστος, βέλτιστος, κράτιστος, λώιστος, βέλτατος. ᾿Αγαθώτερος et ἀγαθώτατος apparaissent aux environs de l’ère chrétienne. L’adverbe correspondant ἀγαθῶς est rare (Hippocrate, Aristote) : l'adverbe usuel est εὖ, En composition ἀγαθός est rare (on emploie généraie-

Et.: Premier mot grec en -αλλις. Est-il créé sur ἀγάλλομαᾶι, ο est-il rapproché du verbe par étymologie popu-

ment

guorre, puis de façon plus générale chez les poètes et en prose. L'actif factititf ἀγάλλω « glorifler, exalter » se trouve

εὖ).

Seuls

composés

attestés

assez

anciennement

ἀγαθοειδήῆς (PI.); dyaboepyés (Hdt., terme laconien), puis -oupyéc ; dyabcepyln « 6116 action» (Hat.), puis τουργία ; mais ἀγαθουργέω n’apparaît que dans le N.T. ; ἀγαθοφανῆς « bon en apparence » (Democr.). Autres composés, tous tardivement attestés : ἀγαθογονία,

ἀγαθοδαιμονέω, terme d'astrologie, ἀγαθοδαιμονισταί οἱ πνιασταί « buveurs qui ne boivent qu’à la santé de } ἀγαθός δαίμων », ἀγαθοδότης, -Socla, ἀγαθοεργασία, ἀγαθοθελής, «θέλεια, ἀγαθοποιός, -ποιία, -ποιέω, -ποίησις. | Les

laire ? Sur les noms de plantes en -αλλίς, voir R. Strômberg,

Griech. Pflanzenn. 78. Cf. Σ ε. Ep. s.u.

ἀγάλλομαι : «exulter,

ressentir

une

joyeuse

flerté

de », seulement au présent moyen chez Homère ; surtout à propos d'armes, de chars de guerre, de vaisseaux de

chez Pindare et en attique avec un futur ἀγαλῶ, un aoriste ἤγηλα. S'emploie notamment pour des dieux, cf. Ar. Th. 128 ἄγαλλε Doïéov. Substantifs dérivés: ἄγαλμα * πᾶν ἐφ᾽ & τις ἀγάλλεται (Hsch.) ; attesté à partir d'Homère, parure, joyau (1], 4, 144 à propos d’une bossette de mors) réservé aux rois ;

ou aux dieux à propos des offrandes, or, tissus ; 16 mot équivaut parfois à ἀνάθημα (ct. Wilamowitz ad Eur.

-H.F. 51). À partir d’Hérodote et en atlique, statue offerte à un dieu, qui le représente généralement et est adorée. Isocrate 9,57 distingue les statues d’hommes elxôvec de 18

statue de Zeus ἄγαλμα. Le mot a fini par signifier «statue » en général ou même image, ef. Plat. Rep. 517 d. Dérivés de ἄγαλμα : ἀγαλμάτιον diminutif, ἀγαλματίας, -οὐ beau comme une statue ; ἀγαλματίτης * λίθου κόλλα (Hsch.) ; dénominatif ἀγαλματόω. Composés ἀγαλματογλύφος, ἀγάλματοποιός, -ποιέω, “ποιία ; ἀγαλματουργός, -oupyle ; ἀγαλματοφόρος -φορέω ; ἀγαλματοφώρας ουὰ ἀγαλματόφωρ pilleur d'objets sacrés (Éiide, Schwyzer 424,13).

Autres dérivés : ἄγαλσις (F.M. 9,52) ; ἀγαλμός " λοιδορία (Hsch.),

glose

probablement

qui,

51 elle

n’est

pas

altérée,

se

λιάζω) ; ἀγαλλιάομαι «exulter, jubiler » est un substitut hellénistique de ἀγάλλομαι (actif rare) d'après la catégorie des verbes en -ἰάω, par ex. ἀγωνιάω de sens opposé. Dérivés ἀγαλλίαμα, -ίασις. thôme que doivent se rattacher des Tarente prises en mauvaise part au

sens d’injure, injurier, etc. : ἀγαλλιάζει * λοιδορεῖται (Hsch.); ἀγάλλιος * λοίδορος (Hsch.); enfin ἀγαλλίζεσθαι * λοιδορεῖσθαι Ταραντῖνοι (E.M. 7,8). Et.: Le verbe ἀγάλλομαι pourrait être 16 dénominatif d'un ἔάγαλος (Schwyzer, Gr. Gr. 1,725), meais le mot n'est pas attesté. Un rapprochement avec la famille de ἀγα-, ἄγαμαι pourrait s'appuyer sur la signification de satis-

faction complète, d'abondance qu'impiiquent Ies plus anciens mots du groupe; mais c’est une possibilité, et 6116 n’est supportée par aucune démonstration. On pourrait

aussi songer au groupe d'&yAaéc.

ἀγάλοχον, -ou: n. « bois d'aigle » Aguilaria malaccensis, utilisé en médecine, bois d'aloès amer (Dsc.). Emprunt probable à une langue orientale

(Schrader-

Nehring, Reall. 1, 39 sqq.)

ἄγαμαι, ἄγᾶν, voir sous ἀγα-. ἀγανακτέω employé

: «s’indigner,

parfois

dans

un sens

se

révolter,

physique,

ἀγαπάω

Ἐγανάχτης,

être

irrité »,

cf. Hp. Liqu. 2

par assimilation des voyelles εἰ ἀγαναχτέω,

de ἄγαν et ἔχω

: 16 composé signifleralt « en avoir trop, en

avoir par-dessus la tête » (F. Muller, Grieksch Woordenboek s.u.).

&yavés,

-ñ, -6v : (Hom, Pi., Saph. et Ar. par parodie)

« doux, aimable » se dit chez Homère de paroles, des traits d’Artémis ou d’Apollon qui donnent une mort douce et rapide (Il 24 et Od.). Comp. ἀγανώτερος, Sup. -ὦτατος.

Composés : ἀγανόφρων, -ppocuvn ; composés relatifs aux yeux : ἀγανοδλέφαρος (Ibycus), ἀγανόμματος (lyrique), ἀγανῶπις (Marcell. Sid.). En outre ἐπαγάνωσις, cf. Et. El.:

rapporte

au dialecte de Tarente (οἵ, plus loin ἀγαλ-

C'est à ce même gloses du parler de

--

*-no

Formellement

de ἄγαμαι,

ce

mais

pourrait

être

c'est impossible

un

adjeclif

en

pour

le sens.

Le

rapprochement avec γάνος est plus satisfaisant pour le sens, mals il faudrait expliquer l’œ initial, et on attendrait

plutôt un thème en s. On observe surtout que ἐπαγάνωσις dans une inscription du Ptoion (IG VIT, 4149) est dit du polissage des statues, ce qui semblerait trancher en faveur du rapprochement avec ydvog, etc.

ἀγαπάω el ἀγαπάζω : chez Homère le présent usuel est

ἀγαπάζω

(actif

ou

moyen) ; ἀγαπάω

Od. 21,289 et ἀγάπησα en Od. 23,214. Au thème usuel en lonien-attique est ἀγαπάω,

seulement

en

contraire le

Sens : « accueillir avec affection », notamment en parlant d’un enfant, d’un hôte. Devient assez proche de φιλέω, mais plus expressif. Avec un objet désignant une chose, aimer, désirer (des richesses, etc.) : sens non homérique.

Dans LXX et N.T. se dit de l'amour de Dieu pour l'homme et de l’homme pour Dieu (cf. plus loin ἀγάπη). Dans une direction différente, avec 16 participe ou l'infinitif, «se contenter de » (ionten-attique, un seul ex. hom. Od. 21,289).

Composés avec ἀμφι-, dvr-, δι-, κατ-, περι-, OUYXAT-, συν-, ὑπ-, brep-. Adj. verb. ἀγαπητός « ομόνί », épithète chez Hom. d’Astyanax et de Télémaque ; également en attique où on observe le sens de désirable, ou, dont on doit se contenter, Dans la koiné, cher, terme de politesse. Adv.

ἀγαπητῶς,

mais

parfois

sur le part. présent

ἀγαπώντως,

rapproché de ζέω, mais en parlant de l'âme ΡῚ. Phdr. 251 e, Terme expressif, propre à la prose atlique (2 ex. chez

Composé hom. ἀγαπήνωρ, composé de dépendanc de ἀγαπά--Ἐ ἄνορ- (voir &vhp). Le contexte ne permet pas

Ar. Guêpes 287, Gren. 1006, qui garantissent que le second œ est bref). Ignoré d'Hérodote, des poètes, mais bien connu dans la langue hellénistique et postérieure.

de préciser le sens. Ce doit être qui accueille bien, qui choie

Composés : προσ-, ὑπερ-, auv-, St-. Dérivés nominaux ἀγανακτητός (Pl.); -nruxée (PL.) ; ἀγανακτικός ; ἀγανάκτησις «irritation » au sens physique ou moral (Th., Ρ].). Et.: non établie, ce qui ne surprend pas pour un mot

108 héros (Mazon traduit courtois). Mais a ἀὰ déjà être compris dans l'antiquité ἀγαπῶντα τὴν ἀνδρείαν (voir Lex. Ep. avec la bibliographie); a fourni aussi un nom propre.

Dérivés tardifs ἀγάπημα, -ησις, -ησμός, -ητικός. Dérivé inverse : ἀγάπη « amour », et dans le vocabulaire

etc.) ; il

chrétien « charité » = lat. caritäs. Noter l'emploi au sens de repas en commun des chrétiens, d'où fr. agape. Le mot est tiré du verbe et n’apparaît qu’un peu avant l'ère chrétienne, maïs tous 168 emplois ne sont pas issus de la LXX et du N.T. (ct. Ceresa-Gastaldo, Riv. Fil, cl. 1953,

On a aussi supposé sur le modèle de πλεονέκτης πλεονεκτέω, qui sont tirés de πλέον et ἔχω, un *kyovéxemç,

847-356 ; Georgacas, GI. 36, 1957, 105). ᾿Αγάπη et ἀγαπῶ subsistent en grec moderne. Et.: Inconnue. Il faut partir de ἀγαπάζω et ἀγαπάω. Un rapprochement avec &yx- n'est pas satisfaisant pour 16 sens et ne rend pas compte du x. Voir Frisk et Lex. Ep. avec la bibliographie.

expressif de ce genre, qui a été créé en grec même.

Frisk

(Eranos

50,

1952,

8-13)

suppose

une

formation

expressive en -αχτέω (comme ὑλακτέω à côté de ὑλάω et de

plusieurs

formations

à

gutturales,

ὑλάσσω,

pose *dyavéw (ct. ἀγάνημαι * ἀσχάλλω, ἀγαναχκτῷῶ Hsch.) qui serait finalement un dérivé de ἄγαμαι. La combinaison est compliquée, et entre *&yavkeo et &yavantéo, 11 n’y a pas le relais du thème en gutturale du type ὑλάσσω.

—8—

ἀγαρικόν ἁγαρικὀν

:

n.

nom

de

divers

champignons

fr. agaric, voir J. André, Lexique s.u. agaricum. Et.:

Probablement

formé,

avec

le suffixe

catégorisant

122.

ἀγασυλλίς, -ίδος : t. plante qui produit 1’ἀμμωνιακόν, Ferula marmarica, cf. aussi André, Lexique, s.u. agasyllis.

en mycénien,

sûrement

«admirable,

noble»

(Hom.,

Pi.,

Æsch.

Pers. 986, poètes tardifs) ne se dlt chez Hom, que de rois, de héros, parfois de peuples, etc. L’emploi pour un objet n'apparaît que dans les Hymnes Hom. Et.:

Le

rapport

avec

ἄγαμαι

est

certain,

mais

mal

précisé. Selon Schwyzer, /F 30, 1912, 430-434 de *&yoaFoc avec

vocalisation

éolienne.

Selon

Pisani,

Lex.

Ep.…,

de

Ἐάγασξος issu de ἀγάσ-σασθαι. ἀγαυρός, -d, -6v : « fler, orguellleux ». Épithète d'un taureau (Hés. Th. 832). Superl. ἀγαυρότατα Hdt. 7, 57 pour caractériser l'expédition de Xerxès. En ionien, euphémisme pour désigner un mendiant selon Suid. et E.M.

6, 30.

Verbe dérivé : &'yaupide « être insolent », LXX, avec le dérivé ἀγαυρίαμα. Et,: Doublet de yaÜpog (voir ce mot). L'& initial pourrait être une prothèse,

ou plus probablement le résultat d’une

contamination avec ἀγαυός, les deux groupes de mots ayant fini par avoir des sèns assez voisins. Les notions de noble,

et fler, orgueilleux

sont

exposées

à se confondre.

Cf. Lex. Ep. s.u. avec la bibliographie.

dépêches

-ou

m.

: courrier

à

royales

en

Perse

relais

par

mots

cheval

qui

(voir

s’est développée

porte

168

descrlption

en

grec

hellé-

nistique pour désigner la réquisition de travail : ἄγγαρος est un terme injurieux chez Mén. Fr. 186, 389 (où 19 second

« semble long); v. dénom.

ἀγγαρεύω

dieux,

notamment

se

d'Iris,

ἀγγείλαντες

akero, mais akera,te n'est pas

(Chadwick-Baumbach,

GL

41,

: ψευδάγγελος

(Hom.),

αὐτάγγελος

« qui

annoncé lui-même» (S., Th.), εὐάγγελος «qui apporte une bonne nouvelle » (Æsch.) d'où εὐαγγέλιον (Hom., etc.), le nom

de l’Évangile,

la bonne

nouvelle ; εὐαγ-

γελίζομαι (Ar., etc.), εὐαγγελιστῆς (tardif); κακάγγελος (Æsch.}, avec -éw, -la (tardifs). Avec préverbes ἐξ-, Tpo-, ὑπ-. Mais euffixé en -εὖς, εἰσαγγελεύς « huissier qui annonce » (Hdt.,

etc.), κατ-.

Dérivé : ἀγγελία « message » (Hom., Th., etc.) ; ἀγγελίης m. «messager» (/[. 11,140, 13,252, 15,640), né d'une fausse interprétation de {|. 3,206 (M. Leumann, Hom. W.

168 sqq. et Lex. Ep. s.u.); d'où p.-ê. ἀγγελίη « messagère » Hés. Th. 781, mals Îl y a une variante ἀγγελίην « message ». De ἀγγελία sont issus des composés ἀγγελιαφόρος (Hdt.), -popéo (tardif), et au second terme notamment εἰσαγγελία eisangelie, accusation avec procédure d’urgence que tout citoyen pouvait porter ; et des dérivés :

ἀγγελιώτης, Î. τ-τὺς « messager » (poétique et rare). Adj. dérivé de ἄγγελος : &yyeAucég (tardif), dans

les

textes chrétiens « angélique ».

Verbe un

dénominatif

méssage

breuses

ou

formes

un

ἀγγέλλω

«annoncer,

ordré » (Hom.,

à préverbes

transmettre

ion.-att.,

: &x-

(plus

etc.).

fréquent

Nom-

que

le

Bimple en attique); en outre dv- ἀντι-, δια-, elo-, ἐξ-, ἐπ-, κατ-, παρα-, περι- πρὸο- THPOG-. Âvec Un double préverbe, surtout en grec tardif, προαπ-, mpoeË-, poer-, προκατ-, THONKP-, προσαπ-, συμπαρ-, OLC.

᾿Αγγελία fonctionne comme nom d'action de ἀγγέλλω

Hdt. 8, 98), X; Theopomp. ; &yyapov πῦρ « courrier, signal de feu » (Æsch., Ag. 282). Dérivés : &yyaphtos == ἄγγαρος p.-ê. Hat. 3, 126, dyyaphiov institution des ἄγγαροι (Hdt. B, 98) ; ct. Rostowzew, Klio 6, 1906, 249-258. Cette famille de

sous la forme

Composés

et äwapos,

des

mot

166).

devenu

:

des messagers

où 19

ion.-att, etc.), «ange » (LXX, N.T.), d’où l'emploi dans 16 phiiosophie tardive pour des êtres semi-divins. Attesté

1963,

ἀγαυός

-ou : m. « messager » (Hom.

dit souvent

=txô6ç sur le nom de pays ᾿Αγαρία, en Sarmatie, comme l'indique Dioscoride lui-même, cf. Strôomberg, Pflanzennamen,

ἄγγελος,

(Dsc.),

(Mén., Ev, Μαῖ!.,

pap., inscriptions) réquisitionner pour un travail une corvée ; ἀγγαρεία (pap., inscr., ct. Épict. LV, 1, 79), employé pour désigner lo cursus publicus (Dittenberger, S.I.G.,

880) ; ἀγγαρευτῆς (pap. vi* 8.) ; ἀγγαρικός (pap.). Un doublet a été constitué sous l'influence des composés

avec dv- : ἐγγαρεύω, déjà avant l’ère chrétienne (Pap. Tebi. 5,182), τέω -lx Voir a.v. ἐγγαροῦντες. Le grec moderne ἃ encore ἐγγαρεία «corvée», etc. Le lat. à emprunté angarius, angarla, angarié, -às (angarizë). Et, : L’emprunt à une langue de l'Orient, p.-ê. iranienne, οδὲ très probable, mais un modèle précis est inconnu ; en tout cas l'akkad. agru « hired man » est à écarter pour diverses raisons. Voir W. Eilers, Indo-Iran. Journ. 5, 1962, 225 ; H. Happ, Gl. 40, 1962, 201.

de

ses

composés;

on

a

toutefois

(E., Th., etc.) et ses composés, quelques autres composés.

créé

προάγγελσις

ἄγγελμα (Th.)

et

Noms d’agent rares (on à ἄγγελος) : ἀπαγγελτήρ (Phryn. trag., AP), ἐπαγγελτήρ (S.I.G. 558) ; avec p.-8. f. ἀγγέλτειρα (Orph. H. 78,8). En outre καταγγέλτης (Gloss). L'adjectif verbal

notamment ‘yeÂtos

-xyyeXrég

figure

dans

αὐτεπάγγελτος de soi-même,

nouvellement

annoncé,

Æsch.,

des

composés,

apontané,

vedy-

etc.

De cet adjoctif ont été tirés à date assez basse des dérivés en -τικός : ἀγγελτικός, ἐπαγγελτικός, etc. Le mot ἄγγελος au sens d'ange est passé en latin sous la forme angelus et est ainsi devenu un terme européen fr. ange, angl. angel, all. Engel, Bon exemple de l’influence du christianisme sur le vocabulaire. Le grec moderne a encore ἄγγελος, ἀγγέλλω, etc. Et.: Le rapprochement avec skr. dñgiras- est universellement abandonné. On suppose (cf. le cas d’&yyæpog) que 16 mot est un emprunt à l'Orient, sans pouvoir préciser davantage.

ἄγγος, -ous : n. Terme général pour désigner un récipient qui peut contenir des liquides, du lait, du vin, des produits secs, etc. La forme, la dimension, l’utilisation

de l'objet sont diverses.

Peut

désigner

un

berceau,

une

urne funéraire, etc. — Attesté en mycénien (cf£. ChadwickBaumbach

166, pi. n. akea,).

Composés tardifs : ἀγγοθήκη (Ath.) ; ἀγγοπηνία * τὰ τῶν μελισσῶν κηρία (Hseh.).

9..--

ἀγείρω

qui doit être 16 même mot que ἄγαρρις avec un traitement éolien ou arcadien de la sonante. L'arcadien a, en tout cas, avec ce traitement (et 19 maintien de -po-) le composé

Dérivés : ἀγγεῖον, de sens également général (cf. ΡῚ, Pit. 287 e) ; peut s'employer de diverses parties du corps,

πανάγορσις,

notamment des veines. Ce dérivé s’est peu à peu substitué à ἄγγος (chez Hdt. la graphie &yyñLov dans un dérivé de

en

657).

thème en s surprend).

Le thème dyup- figure également dans un ensemble de termes qui ont pris une orientation toute différente :

Dérivés de ἀγγεῖον : kyyelStov, ἀγγειώδης. Composés dans le vocabulaire médical ἀγγειολογέω, ἀγγειολογία, ἀγγειοτομία. On a un verbe dénominatif χαταγγίζω « verser dans un vase ». Ft.: Inconnue. Le sens trés général du terme et sa structure de thème en s autoriseraient & chercher une

étymologie indo-européenne, des

désignant

les termes empruntés.

mais laquelle ? D'autre part contenants

volontiers

sont

outre,

avec 16 dérivé

avec

un suffixe différent,

(nom

de

παναγορία

mois) ;

(Schwyzer

ἀγύρτης «mendiant », d'où « vagabond» (tragiques et Pl.) avec les dénominatifs ἀγυρτάζω (Od. 19,284 hapax) et ἀγυρτεύω (tardif) d’où dyvprela ; l’adj. &yuprixég (tardif); d'autre part &yvprñp (tardif), mais ἀγύρτρια « mendiante » figure déjà chez Æsch. Ag. 1273 ; ἄγυρμα et ἀγυρμός sont tardifs. Les au

dérivés

verbe,

ἄγερσις

à vocalisme

sont

en

πανήγυρις ment»,

pour

plus

660,

aussi

étroitement

secondaires

la

forme

concentration

(SIG* mais

e,

principe

(ἃ opposer

«rassemblement,

ἄγγουρα * ῥάξ σταφυλή (Hseh.). Grec tardif probable-

παναγόρσιος

«quête»,

et plus

tardifs

à &yappre,

d’une

Milet);

associés :

ἄγορρις)

armée » (Hdt.) ; =

ἀγερμός

« rassemble-

«collecte»

(Halicarnasse,

ment. On rapproche gr. m. ἄγωρος, Éyoupog « vert, pas mûr, jeune », ἀγουρίδα « raisin vert », etc., issus de ἄωρος avec un y spirant de transition. La nasalisation (expressive ) se retrouve dans gr. m. crétois ἄγγουρος, « jeune,

Aristote,

jeune

Composé du type rephlu6porog (οἵ. 8.v.) : ἀγερσικύθηλις «prêtre mendiant » (Cratin. 62), de ἀγερσι- οἱ κύθηλις «hache, couteau », mais aussi allusion à la déesse Κυδέλη

hormme»,

Gl. 20,

&yyoupi

1932, 239

« cornichon »,

sqq.

Sur &yyoupog

ct.

Kretschmer,

« gâteau », V. s.u.

γοῦρος.

ἀγείρω : éol. ἀγέρρω,

fut. ἀγερῶ,

aor. ἤγειρα, etc.,

présent en *-ye/-yo-, sur un thème &yep- «rassembler », d'où parfois « quêter » (Hom., ion.-att., ete.) ; le mot

semble exister en mycén. au prés. et p.-ê. à l’aoriste, v. Chadwick-Baumbach, 166.

Composés ἐπ-, συν-.

avec

les

préverbes

dy-,

ἀντ-,

elc-,

ἐν-,

La langue épique a créé un doublet au moyen d'un morphème -0- qui marque l'aboutissement du procès

(Chantraine, Gr. H. 1, 328), ἠγερέθοντο, -θονται. Un seul exemple du présent ἠγερέθονται (II. 3,231), avec l'infinitif ἠγερέθεσθαι, leçon d'Aristarque en J. 10,127, où l’n est pris à l'imparfait pour des raisons métriques (Schulze,

Q. Ep.

149,

Wackernagel,

Dehnungsgeseiz

38,

Chantraine, Gr. H. 1,98). Les dérivés

anciens

comportent

des

alternances

voca-

lîiques. Vocalisme o dans &yopog et ἀγορά « assemblée du peuple, place de l'assemblée », etc. (voir s.v. ἀγορά), qui s'est développé indépendamment et a donné naissence à de nombreux dérlvés. Le vocalisme zéro est très bien attesté sous la forme &yup- (pour ce traitement, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,951, Lejeune, Phonétique 169) : &yupiç « assemblée » (Hom.) se dit de personnes ou de choses. Composés : ὁμήγυρις (Hom.)

avec le dénom. ὁμηγυρίζομαι, l'adj. ὁμδγυρής

(Pi.);

et

surtout πανήγυρις «assemblée, réunion» notamment pour une fête, 468 jeux, etc. (ion., att., etc.), d'où πανηγυ-

ρικός (λόγος πανηγυρικός discours prononcé dans fête de tous les Grecs), πανηγυρίζω, -σμός, -orhç

mots subsistent Le vocalisme diverses formes u n suffixe -σις

une (ces

en grec moderne). zéro sous d’autres aspects se trouve dans parallèles à ἄγυρις : i! y a probablement (i.-e. *-fi-) dans ion. ἄγαρρις «rencontre »

(IG XIV, 759 Naples) ; ἄγορρις * ἀγορά. ἄθροισις (Hech.)

XIV,

423)

etc.);

ἀγερμοσύνη

(Opp.);

dor.

ἀγέρτας

(IG

« encaisseur ».

Composés hom. ὁμηγερής (thème en s) et νεφεληγερέτα, στεροπηγερέτα (ct. Chantraîne,

Gr. H. 1,199).

et son adjectif dérivé Κυθελίς ; création comique. Il existe enfin une série de formes du type -æypémne que leur sens engage à rapporter à la famille de ἀγείῤω. Les exemples les plus clatrs sont des composés : ἱππαγρέται «chef des hippels à Sparte» (X., ete.}, les chefs étant considérés comme des rassembleurs; κωλαχρέται (par assimilation pour Ἐκωλαγρέται) fonctionnaires financiers à Athènes probablement chargés à l’orlgine de rassembler les cuisses des victimes ; 11 existe enfin dans un fragment tragique un composé μαζαγρέτας. Le simple ἀγρέτας est attesté en Crète (BCH 1946, 588 sqq,, n° 2) et semble

désigner un héraut ; ἀγρέτης au sens de «chef » semble attesté Æsch.

Pers.

1002 (cf. Chantraine,

Études, 51-63).

Rappelons enfin 19 laconien ἀγρετεύσαντα (1G V, 1,1346), qui semble

indiquer

qu’un

fonctionnaire

aurait

porté

19

titre d’&ypérag. Enfin Hsch. fournit la glose ἀγρετήματα * τὰ ἀγορευόμενα (ἀγρευόμενα corr. Latte) τῶν παρθένων. Ces

diverses

formes

dont

certaines

sont

peu

claires

ont conduit à poser un rapport entre la famille de ἀγείρω

et celle de ἀγρέω. Et.: Généralement (Hsch.) et ykpyapa

rapproché

de

γέργερα

*

πολλά

« foule ». Reste l’œ initial à justifier :

1) On peut y voir une prothèse, ce qui est une simple constatation sans explication ; 2) On a supposé que l'&- initial serait un alpha &ôporeτικόν, qui pourrait reposer soit sur ‘sm- avec psilose, soit même sur èv- au vocalisme zéro (cf. Solmsen, Beifräge 16 βαη., H. Seiler, KZ 75, 1957, 2). En ce cas un rapproche-

ment

avec ἀγρέω

ne seralt pas exclu

Gr. Gr. 1, 433, rem. b et 727, rem.

(voir Schwyzer,

1, etc.) ;

3) Ce rapprochement pourrait être fait en évoquant sur le plan de l'i.-e, la racine “a,eg- de ἄγω et en posant

*a,eg-r- dans &ypæ, et *ag-er- dans ἀγείρω (avec vocalisme initial aboutissant à &y-) ; vocalieme régulier dans yépYyepa * πολλά. Simple hypothèse.



ἀγέλη ἀγέλη, -ἡς : f. « troupeau de gros bétail », vaches

(cf.

10— du composé

(cf. Et.) conduit à attribuer au terme le sens

!I, 11,678), plus rarement chevaux (cf. I. 19,281), que l'on mène à 18 pâture. Le mot a subsisté dans 16 vocabulaire littéraire, en poésie et s’est dit de n'importe quel troupeau, cf. Hés, Boucl, 168 (sangliers sauvages et lions), S. Aj. 168 (oiseaux), Pi. fr. 112 (jeunes filles), etc., PI. Rép. 451c à propos de gardiens du troupeau dans sa république.

de meneur d’hommes, donc courageux ; le sens défavorable d’arrogant apparaîl deux fois dans l’IZ. (2,276, 9,699) et est bien assuré dans l’Od. par l’emploi du mot pour

Dans

chez Pi. — A fourni un nom propre ᾿Αγήνωρ.

16 monde

jeunes

gens

dorien,

à Sparte

ἀγέλα

désigne

οἱ en Crète.

des

Enfin

troupes

de

(Hom.,

: adv.

Hdt.,

ἀγεληδόν,

-ηδά,

-θεν

prétendants ; cf.

en

parlant

«en

troupe »

des

enfin au sens

Dérivés

16 vocabulaire

astrologique utilise ἀγέλη (et ἄγελος).

Dérivés

les

aussi

Sept

Hés.

contre

vague

ΤῊ,

Thèbes,

de magnifique,

&ynvopla

641,

Tr.

7,

Attesté

Æsch.

Sepi.

qualifiant

des

«vaillance

excessive,

124 ; objets

orgueil »

(Hom.) ; ἀγανόρειος = ἀγήνωρ (Æsch. Pers. 1026) est généraiement corrigé en ἄγαν &petog ; dénom. ἀγηνορέω (Nonnos).

etc.).

Adj.

ἀγελαῖος

« qui

depuis

Homère

(οἵ,

appartient

I.

11,730

au

troupeau »,

βοῦν

attesté

ἀγελαΐην) ; noter

Et.: Composé d’un thème verbal &ye- (cf. ᾿Αγέ-λδος) et de dvñp (avec allongement de la 1re syll. du 866, terme

aussi ἀγελαῖαι à propos des juments d’élevage qui restent au vert chez X. Eq. 5,8. Emploi figuré au sens de commun,

et voc. 0), même Lype que ἀγαπήνωρ ; à été ensuite analysé

ῬΙ. Pol. 264 d, etc. ᾿Αγέλαος désigne en Crête les membres d'une &yéda (Buek, Gr. Dialecis, n° 121), Dérivé ἀγέλαιών

évolution s'observe déjà chez Hom.

«pâture»

chez

Suid.

Composés

avec

ἀγελαῖος

comme

premier terme : ἀγελαιοτρόφος, -τροφία, -τροφιυκός (οἵ, Pl. Pol. 261e, 267b), ἀγελαιοκομικός (Ρ]. Pol. 276ε). Autres dérivés : ἀγελάτᾶς, en pays dorien, «chef» ou parfois «membre d’uno ἀγέλα de garçons », A date plus ou moins tardive : ἀγελάζομαι « se rassembler » (Arist.), ἀγέλασμα, ἀγελαστικός ; ἀγελικός, ἀγελίζω, ἀγελισμός; enfin on lit chez Numen. un féminin poétique et artificiel de ἀγελαῖος, ἀγεληΐς. Quelques composés tardifs avec ἀγέλῃ comme premier terme : ἀγελάρχης (Lue., Plu.), -lx, -κός, τέω, ἀγελητρόφος (Poil.). En grec moderne : ἀγελάδα « vache ». Et.: Dérivé de ἄγω,

comme

le confirme le sens originel,

précis et technique. Terme pastoral. Un suffixe en ἐ se retrouve dans lat. agilis, skr. ajird- qui sont loin pour 16 sens, mais aussi dans la glose latino agolum: paslorale baculum quo pecudes aguntur.

ἁγἓρωχος,

κὸν

: « fler, noble », chez

Homère

presque

uniquement au pluriel, et en parlant de peuples qui appartiennent à l’armée troyenne (p.-ê&. par hasard) ; quelquefois employé par Pi. pour qualifier des actes ou des objets. Archiloque le premier emploie le mot en mauvaise part ; 16 mol disparaît en prose attique, mais reparaît en grec tardif (LXX, etc.).

par étym. pop. en &yäv et ἀνήρ (cf. εὐήνωρ elc.). Cette sémant. du mot (les deux sens de courageux et d'arrogant sont attestés pour Achille). Voir Risch, IF 59, 1949,

39 sqq. Interprétation différente moins vraisemblable, de ἄγαμαι et ἀνήρ «admiré des guerriers », de Sommer, IF 55, 1937, 193, Nominalkomposita 169. Écarter l'explication de Kuiper, Med. Ak. Wet. Nederland, 14,5 (1951) 207,

ἀγήρατον,

de mots survit en grec moderne au sens etc.» : il donne un exemplo ἀ0 termes très

anciens, qui semblent disparaître en grec classique puis reprennent vie. Et.: Incertaine. La moins mauvaise explication est celle

de

Schwyzer,

Gl.

12,9

et

Gr. Gr.

1, 218,

Rem.

1 :

composé de yépaç et ἔχειν (Hom., etc.) avec un « initial copulatit.

On

a clté lacon. γερωχία

(Ar. Lys. 980), mais

voir gous γέρων.

&yétpra, voir s.u. ἄγρα. ἄγη, voir ἀγα-.

ἀγήνωρ,

τορος : dor. ἀγᾶνωρ, adj. s'emploie surtout

chez Homère avec θυμός, mais parfois en parlant de héros ; deux fois épithète d’Achille (Z/. 9,398 et 699) ; dans l'Odyssée, épithète des prétendants. La structure

plante

de

-ou : n. nom

« Origanum

onites » (?) selon certains (Diosc.). Selon J. André, Lexique s.u. ageralon « Achillée agglomérée » (Achillea ageratum). Et, : Proprement « qui ne vieillit pas » cf. γῆρας, ympdoxo. Développements sémantiques parallèles chez Strômberg, Pflanzennamen 103.

ἀγήρατος, -οὐ : m. pierre employée par les cordonniers pour donner du poli aux chaussures de femmes

(Gal.).

Æi.: Le rapport avec yfpac, γηράσκω est difficile à saisir : « qui empôche de vieillir» ou « qui ne s’use pas ». A moins que le rapport avec γῆρας ne soit qu'une étymologie populaire.

᾿Αγησίλας, voir ἡγέομαι. ἅγιος, voir ἄζομαι.

Dérivé : ἀγερωχία Pib. Ce groupe d’« arrogant,

et a influé sur l'évol.

ἁγκ-

: Thème

qui

dans

fligure

un

grand

nombre

de

formes nominales qui se rapportont toutes, mais de façon variée, à la notion de courbure.

1) d‘yxog, -ouç N. « vallée profonde dans la montagne », notamment, chez Hom. comme lieu de pâture, employé au

pluriel.

Rares

exemples

après

Hdt.,

Hom.,

E. Bacch.

1051, Composés poét. : Pabuæyxhç, εὐαγκῆς ; μισγάγκεια «confluent

présent

de vallées » (II. 4,453,

μισγ-,

cf.

Sommer,

PI.), avec le thème

Nominalkomp.

174

de

saq.),

εὐάγκεια qui sont dérivés de thèmes en s. "Ayyxog à un correspondant exact dans skr. dkas- ;

2) Nombreux

dérivés en ! : ἀγκάλη

f., généralement

attesté au pluriel, bras ouverts qui embrassent (Archil., Hät., poètes) ; signifle dans les pap. « brassée, botte, gerbe ». Dérivés : ἀγκαλίς f., au plur. ἀγκαλίδες, préfèré dans l'épopée ; d’où le dénominatif &yxaxitouer « prendre dans ses bras» (Semon., AP.); d'où ἀγκάλισμα (Tim. Pers. 91) ; ἀγκαλισμός « mise en gerbes » (pap.) ; doublet

—1



ἀγλαός

de ἀγκαλίς, ἀγκαλίδη (Siud. Pontica 3,6); composés de « porteur -ἐὼ ἀγκαλιδαγωγός, ἀγκαλιδηφόρος, gerbes », etc. (61055.). Enfin ἀγκάλη a un doublet ἄγκαλος

ἀγκάς

«dans

les

bras»

voyelle

chez

Hom.

(I

23,711

l'étymoiogie

où -ov « brassée » (Hymne à Herm. 82) ;

devant

consonne,

3) Dérivés en -vaog, τύλη : ἀγκύλος « courbé » (Hom.) épithète notamment de l'are ; d'où ἀγχύλλω (Aret.), 16 factitif &yxväée (com.); τῶμα, τ-ωσις, -ωτός. Premier hom. épithète terme de composé dans ἀγκυλότοξος

de xepol ; l’adverbe ἀγχάς esl repris par les Alexandrins. Cf. Lex. Ep. s.u. D'&yx&ç 8 été tiré 16 dénominatif ἀγκάζομαι

d’Apollon ; ἀγκυλοχείλης, -ou « à la lèvre, au bec recourbé » épithète hom. d'oiseaux de proie, mais on s’étonne pour

composé

un le

en

thème

avoir

pas

ne

de

de χεῖλος

l’adjectif souvent

préféré

a-t-on

s attendu ; aussi

dans

la

variante faiblement attestée ἀγχυλοχήλης «aux serres recourbées », cf. Ar. Cav. 204 (voir Lex, Ep. s.u. avec la bibliographie, en outre Shipp, Studies in the Language of Homer 46) ; ἀγκυλομήτης (Hom.) est égaloement discuté : fa traduction traditionnelle est « à l'esprit retors » (cf, le

μῆτις),

doubliet postérieur ἀγκυλόμητις et 16 subst. la structure

et il est possible

surprend,

composé

du

Mais que

ἀγκυλομήτης signifie originellement « à la faux recourbée » et se rapporle au mythe de Cronos et Ouranos (cf. Lex. Ep. s.u. et Nilsson,

Gesch. Gr. Rel. 1,483) 11 faut rapprocher

en ce cos la base *më- de v. h. a. mâen, cf. aussi ἀμάω). Autres composés tardifs et techniques : &yxvAob)épapov,

« prendre

dans

normalement 5,371,

n’est

employé

14,346, etc.) ; mais

plus

comprise,

et le terme gauchement

ses bras » (Il.

devant

17,722

le

en

Il.

mot

étant

employé

à côté

et Nonn.).

La

glose

d'Hsch. ἀγκάς * ἀγκάλας résuite d’une fausse interprétation de l'adv. ἀγκάς, cf. 165 scholies citées Lex. Ep, s.u. Sur ἀγχάς (d'après 16 modèle ἑκάς, ἕκαθεν ?) 8 été créë ἄγκαθεν « dans les bras » (Æsch. Eum. 80) ; l'autre exemple Ag. 3 doit avoir le sens de « sur 165 coudes », donné par Triclinius, mais les scholies anciennes supposent une apocope

impossible

&véxabey

et

voient

« de longue date».

dans

le mot

Voir

Ed.

une

forme

Fraenkel,

de

édition

d’Agamemnon, note au v. 3. Un dernier terme doit être rattaché à cette famille, ἄγκιστρον (Od. 4,369, PI., etc.) « hameçon », « crochet » ;

le mot

est formé

avec

le suffixe

de

nom

d'instrument

-xpoy sur un prêsent *&yx{{o non attesté. Dérivés : ἀγκίστριον ; dénom. ἀγχιστρεύω

« pêcher »,

d'où ἀγκχιστρεία (Pl.), -eutixég ; autre dénom. ἀγκιστρόομαι «être pourvu de crochets» ou sêtre accroché » (Plu.), avee

l'adj.

verbal

-ωτος.

Composés

rares

: ἀγκισ-

εὙλῶσσον, -κῶωλος, etc. A côté de l'adj. ἀγκύλος, subst. fém. ἀγκύλη (B., Hp., E., S.) qui a pris des sons très divers : « bandage, nœud, courroie d'une javeline, d’une sandale, crochet», etc.

τρόδετος, -πώλης, -péyoc, Emprunt lat. angistrum

D'où ἀγκυλέομαι, -ητός, ἀγκύλιον, -ἰς, -ἰζω, -ίδωτος. Composé ἀγχυλένδετος « pourvu de courroies », épithète de la javeline (Tim. Pers. 23).

bien attesté

La glose d'Hsch. ἄγκλον est isolée, donc suspecte. angul a h cef. v. mots, de série cette Pour «hameçon », v. norr. 6l «courroie », p.-ê6. skr. ankura-

ἀγχύλος. Enfin le lat. ancus, -a, -um appartient à la même

pousse ».

«jeune

4) Dérivé avec un sulfixe en r : &yxUpæ f. «ancre » qui comporte, combiné avec le suffixe r, un suffixe *-pd/-yd (Alcée, etc.) terme courant. Epich. emploie le mot pour nom

d'une

plerre

kyxuporés,

dyxüpiov,

désigner 16 pénis. D'où

(Redard,

grees

Noms

en

de chirurgie. Rapproché par ét. popul. de angé. Et.: Un thème *anKk- exprimant l'idée de courbure

famille. L'étymologie est donc précise et certains termes (ct. &yxog) se correspondent exactement. Mais les emplois, h l'intérieur même du grec, varient suivant les besoins

des vocabulaires techniques.

ἀγλαός, -h, -6v : adj. des poètes épiques et lyriques

51),

(deux ex. dans la tragédie) « brillant » avec Lous les échos que présente également le lat. splendidus ; se dit d'abord

-τῆς,

-Bédroy, -ειδής, -μήλη chez 168 médecins «sonde recourbée»; ἐν dyxupouxlors (cf. ἔχω) chez Æsch. Suppl. 706

arbre,

mouillage ».

être

rapproché

de

skr.

ankura-,

cf.

après

ἀγκύλος. Lat. ancora est un emprunt au grec.

5) Dérivés en n : ἀγκών, -ὥνος m. «courbure du bras, coude, bras, coin» (cf. I. 16,702 &yxov relyeoc), coude d’une rivière, bras d'un fauteuil, etc. (ion.-att., etc.).

Dôrivés rares et tardifs : -ἰζω et -ἰσμός, sur ἐξαγκωνίζω, terme

relatif

à la

lutte,

diminutifs : ἀγκώνιον, féminin ἄγκοιναι techn. « drisse »,

v.

Lendle,

Hermes

1957,

494 ;

-ίσκος, -loxtoy ; il a été créé un

(Hom.,

poètes)

« bras»,

« courber »,

par u skr, ankusd- est à rapprocher des formes citées sous

chez

Pourrait

cf. skr. dñcati

et dñkas- que nous avons cité sous &yxoc. Le thème élarg1

Rares signifle «faire un croche-pied». Anc.) (Gom. composés techniques et tardivement attestés : -Bodéo,

«au

en indo-européen

est

ἀγκχυρίτης

ἀγκυρίς nom de plante (Hsch.). Le dénominatif &yxupito

hapax,

-οειδής, -ὦδης, tous tardifs pour désigner un instrument

parfois

terme

Composé probable ἐπηγκενίδες, voir s.u. Le subst. ἀγκών où 19 vocalisme ὅ est généralisé a pu présenter à l'origine des alternances vocaliques. C'est ainsi que s’explique 16 dat. pl. ἀγκάσι (vocalisme zéro de la prédés.) attesté tardivement (ef. Opp. H. 2,315, A.P. 12,200). Or ce datif est à l’origine de l’adv. &yxdo® ou

Hom.

prix,

de

d'objets

armes,

etc.

(épithète

de

δῶρα, ἄποινα, etc.), mais aussi de l'eau, des feuilles d'un etc. Lorsque

16 mot

s’emploie

à propos

de person-

nages c'est dans la formule métrique ἀγλαὸς υἱός et il prend finalement ie sens de «fameux », d'où l’emploi fronique de Z 11,385 en parlant de Pâris xépæ &ydaé. Rarement au flguré, ct. I. 7,203, ἀγλαὸν εὖχος. Le mot est donné comme chypriote et crétois par Hsch. Composés : ἀγλαός fournit 16 premier terme d'un certain

nombre de composés de possession exprimant l'idée d’éclat, de gloire, et relatils à des objets, des arbres, des personnes : deux dans la poésio hom., ἀγλαόδωρος (H. à Dém.), ἀγλαέθειρος (H. à Pan) et ἀγλαόκαρπος ; Pindare

aime les composés

de

ce type : ἀγλαόγυιος,

-δενδρος,

-Opovog, -χολπος, -xoupog, -xpüvoc, -“κωμος, -τρίαιναν (OL 1, 40, noter l'a bref), -χαίτας. Sophocle a une fois ἀγλαώψ épithète d’une torche, Œd. R.214, La littérature tardive fournit quelques autres Dans 16 vocabulaire sclentifique

composés de ce type. ἀγλαοφῶτις, -1Bog est

l'équivalent de γλυκυσίδη « pivoine ». Dérivés : ἀγλαΐα « splendeur, beauté, gloire, parure », etc. (a fourni 19 nom d’une des Charites). Dénom. : ἀγλαΐζομαι



ἀγλαός

19 —

(Hom., poét. sauf tragiques) « se glorifier de », ο ἀγλαΐζω «parer,

orner » (lyriques)

d’où ἀγλάϊσμα, -σμός. ἤλγλαυρος = ἀγλαός altération

artificielle

comp.

: ἀπ-,

(Nicandre de

l’adj.

ἐπ-,

ΤᾺ.

sous

κατ-,

«Trepli»; Thespies,

συν-;

62,441)

est

une

l’influence

du

nom

ἄγανος «cassé» (S. fr. 231); sur Fœyavoc à voir Taillardat, R. Ph. 1966, 76. En outre

ἄγος, -ovç chez Hsch. : ἄγος * κλάσμα, θραῦμα, ct. Ε. M. 418,2; avec les composés däyhc (Od. 11,575, hapax), περιᾶγῆς (A.P.); ἀγμός «fracture» (Hp.), « abîme » (Ε.) ; &ype (tardif) ; mais déjà κάτηγμα « fracture » (ion., Hp). St. Byz. cite crét. ἄξος = ἀγμός s.u. ᾿Οάξος (ct. Hdt. 4,154), graphie pour FaËog 16 digamma étant noté

propre. Et.: On pose avec vraisemblance &yAx/Féç, le suffixe -wo- est suggéré par l'absence de contraction et convient dans un adj. de ce genre. On rapproche γελάω, qui exprime

dans des inscriptions crétoises pour le nom (Sehwyzer 189, cf. Bechtel, Gr. Dial, 2,666).

la notion d'éclat, γαλήνη, où bien ἀγάλλομαι, V. Szemerényi,

de

la ville

Sur ἰωγή, voir s.u.

Syncope 155.

“AyXaupos d’Érichthonios

: fille de

Cécrops,

« qui donne

de l’eau claire » (déesse de la

végétation) ; contiendrait

une

avec ἀγλαός

des

Et,: Le digamma initial est tokharien wdk- «éclater», caus.

nourrices

assuré. On rapproche «séparer, diviser». Le

rapprochement de lat. uägina (Pisani, Eur. 3,59 sqq.) n’est pas établi.

un nom de l’eau

Rev.

Ét.

Ind.-

(voir &vaupog). Cf. Frisk s.u. avec la bibliographie. ἀγνὔς,

Hdn. Gr. 2 763) ; selon Pollux 7,36, pierres (appelées aussi λεῖαι) suspendues à la chaîtne pour la tenir verticale dans

äyX\is, -ιθος : 1. « tête d'ail » (Ar., Hp.). Diminutifs : ἀγλίδια * σκόροδα (Hsch.) et ἀγλιθάριον (Ruf. ap. Orib. 8, 39,10}. Et.: Ne peut être séparé de γέλγις (v. ce mot), Des variations de formes n'étonnent pas dans un terme ce genre, mais le détail ne peut être précisé sûrement.

ἀγλύεσθαι v. Blumenthal,

&yvos,

-

βλάπτεσθαι

(Hech.).

Hypothèse

-ou: f. ou m. = λύγος

l’ancienne

Et.:

de

agnus castus,

gattilier». Les femmes en jonchent leur lit aux Thesmophories, pour observer la continence. On ne sait que faire des homonymes &yvog (ou ἁγνός ) nom de poisson chez Athénée 356a (voir D'A.W. Thompson, Fishes s.u.), ce serait l'Uranoscopus scaber, la rascasse blanche et &yvos nom d’oiseau (Suid.); voir D'A.W. Thompson, Birds s.u. Et.: Inconnue, mais le mot a été mis en rapport par étymologie populaire avec la notion de chasteté, cf. Strômberg, Pflanzennamen 154, et la bibliographie du Leæ. Ep. s.u.

de tisser,

cf.

Indo-Européens

Plutarque,

savaient

156 b.

et

ὑφαίνω

Certains et claire,

termes comme

tisser

une étym. indo-européenne. formation purement grecque,

_ äyopé, -ἃς : 1. (Hom., lon., att.) nom d’action du verbe ἀγείρω, avec 16 vocalisme o. Le sens et les premiers emplois

de ἀγορά rattachent le mot à ἀγείρω, En mycénien mot puis

le

signiflerait « collection » (Chadwick-Baumbach, 166) en grec alphabétique «assemblée du peuple» par

opposition à la βουλὴ (Hom., attique 16 terme technique est l'assemblée » ; ce qui se passe sur (Hom. seulement pl.) ; « place sions »,

et

d'autre

part

delph., thessai., mais en &xxAnala) ; d'où « place de cette place d'où « discours » du marché », enfin « provi-

«achat»,

quelquefois

« vente » ;

en ces derniers emplois 18 rapport avec ἀγείρω n'est plus senti. Sur les emplois homériques, οἵ. Finiey, The World of Odysseus, 79 sqq. Composés : principalement ἀγορανόμος « surveillant

des marchés », « agoranome » ; -νομέω,

éyvés, voir ἄζομαι.

Mor.

ἱστός, στήμων. Mais ἀγνῦθες est obseur; un emprunt est possible, sans plus (cf. Ghantraine, Formalion, 366).

@ «vitex,

manière

Les

possède sont de

de

IF 49, 1931, 176.

-Übog : t. toujours au pluriel (pour l’accent voir

-νομικός,

«-νόμιος,

-vôutoy ; traduit lat, aedilis. Mais en Thessalie ἀγορανομέω (Schwyzer 590, etc.) signifie « présider l’assemblée » (sens

ἄγνυμι, ἄξω, ἕαξα et ion. ἧξα, p. intr. E&ya, aor. pass. ἐάγην (sur t&yn en fin de vers /I 11,559, qui s'explique soit par un augment long *àF&yn, soit plutôt par un allongement métr., voir Chantraine, Gr. Hom. 1,18) ; les graphies du type impér. aor. ἄξον, etc., avec « long, qui sont enseignées par Hérodien 2,14, et qui ont pénêtré dans la vulgate

hom.

sont des atticismes,

et analogiques

poiitique de ἀγορά), — En laconien &yopaxoc (de ἀγορά et -oyog

de ἔχω),

titre donné

à une

femme

(Bourguet,

Dial. Lacon. 130). — En outre ἀγορατυπεῖς * ἄγαν θορυδεῖς (Hsch.).

Composés masc. en -αγόρας qui fournissent notamment des

noms

Homère

propres

οἱ

expriment

4 déjà λαδραγόρης

l’idée

« d'éloquence ».

(IL. 23,479), ὑψαγόρης

« qui

du composé χκατᾶξον (de xard-FaËov). Le digamma initial est bien attesté chez Homère. Le verbe simple ne

des Amphictions à Pylai ; ᾿Ορθαγόρας est un nom propre

se trouve que chez Hom.

qui

et en poésie. Sens : « briser ».

Nombreux composés surtout κατάγνυμι. En outre : συν- (Hom.), ἐξ-, περι- (tardits), etc. Quelques formes à double préverbe comme : περιχατα- (Ar.), συγκατα-. Formes nominales rares : ἀγή « brisure », d'où « fragment » (Æsch. Pers. 425, Ε. Suppl. 693), en ces deux passages ἀ-

peut être long ou bref ; il est long, au 65 pied de l'hexam. dactyl. chez A.R. 1,654, 4,941, Numenius ap. Ath. 305 a dans l’expression χύματος ἀγή «endroit où la vague se brise » (cf. κυματωγὴ chez Hdt.); Arat. 668 et 688 {περι-)

parle fort » (Od. 1,385, etc.) ; πυλαγόρας

noms

fournit chez

une

plaisanterie

Bechtel,

δραγόρας, voir s.v.

Η

à Ar.

Ass.

Personennamen

député au conseil

915. 15-19.

Nombreux Pour

μαν-

L'adjectif ἀγοραῖος reflète 108 emplois divers du mot. Attesté en mycénien avec un sens incertain (ChadwickBaumbach, !. c.). Épithète des dieux qui protègent les assemblées

du

peuplo,

«qui concerne les parfois « vulgaire»

mais

aussi

les

marchés ; signifle

marchés», ou «fréquente l'agora» ; (cf. lat. trividlis). ’Ayophia nom de

fête à Théra (Schwyzer 220) p.-ô. tiré d’un * Ayoprig.

— Autres dérivés : 1} En rapport avec la notion d'assemblée

où l'on parle, ἀγοράομαι « parler à l'assemblée » (Hom.,

parfois Hdt., trag. qq. formes seulement) ; d'où kyopnrñs épith. de Nestor (Hom.); ἀγορητύς «don de parole » {Od, 8,168, hapax) ; ἀγορατρός, avec 16 suffixe rare -τρὸς « pylagore », délégué au conseil de l'amphictionie à Delphes

2) D'autre part, dans la série des verbes en -εὐω, ἀγορεύω chez Homère « discourir » mais aussi simplement « parler » ; Uni.

(Wackernagel,

le simple, rare en attique

220 sqq.,

Fournier, Verbes dire, 41 sqq.) s'observe surtout dans 19 vocabulaire politique ou juridique, cf. les formules τίς ἀγορεύειν βούλεται, où & νόμος ἀγορεύει, Composés avec préverbes ἀνα-, ἀντ-, ἀπὸο- « ἀδίοπάτο», ἐξ-, χατσυν-, ὑππρο-, προσ-, «dénoncer», ΟἹ «déclarer» « prescrire», qui ont donné quelques dérivés nominaux assez peu usuels; } y & quelques composés à double préverbe, généralement tardifs : ἀντιπροσ-, προαπο-, etc.

Le verbe ἀγορεύω qu'un

ne fournissent

et ses composés présent

de

thème

(aor.

εἶπον,

fut.

en

ἐρῶ,

pf. εἴρηκα, etc.). Dérivés de ἀγορεύω rares et tardifs : κευσις (Gloss.), -εὐτῆς (P. Ozy. 1590, etc.), -εὐτήριον «emplacement

parler»

pour

195 où 115 Β. Ap. J.-C.) ;

8) ’Ayopé

«marché»

est

(16

742,

XIV,

de

à l'origine

Naples,

nombreux

dérivés, tous postérieurs à Homère : ἀγοράζω «aller au marché » d'où «acheter». Dérivés ἀγόρασις (PI., etc.), béot. ἀγόρασσις (Buck,. Gr. Dial. & 164,3), avec 19 doublet ἀγορασία chez les comiques (Chantraine, Form. 85), dyépacua au pl. « marchandises » (D., etc.), ἀγορασμός (tardif) ; ἀγοραστός est tardif, mais ἀγοραστικός Chez ΡΙ. Nom d’agent : ἀγοραστῆς nom de l'esclave qui va au marché ; fém. tardif ἀγοράστρια (pap.). Noter ἀγορητῆς de hom. ἀγορήτης, mais signiflant commissaire-priseur ou agoranome (Dittenberger, OGI 262).

ÀA côté de ἀγορά, quelques exemples d'un masc. ἄγορος « assemblée » dont l’antiquité n'est pas assurée, l'existence précaire (seult. Euripide). Ge qui importe, c'est la série des composés en -ἄγορος, -nyopog (premiers exemples chez Hdt., Pindars). Ils sont cavactérisés d'une part par l’allongement de la voyelle initiale du second terme, de l’autre par le fait qu’ils ne se réfèrent jamais au sens de rassembier, mais à la valeur secondaire de parier. Le plus

usuel est κατήγορος « accusateur » avec les dérivés xarnyople, -ἰκός (qui ont pris aussi en logique les sens de catégorie, catégorique), xxrnyopée, d'où -norç, -nuo, et

le désidératif xartoympncele

(tardif). À l'époque de la

LXX une forme athématique κατήγωρ a êté créée sur κατήἤγορος (Schwyzer, Gr. Gr. 1,458). Autres composés ; ἀλληγόρος (tardif), βουληγόρος

(tardif),

δημηγόρος

«orateur

populaire»,

souvent

en

mauvaise part (Ρ]. etc.), εὐηγόρος, lonyépoc, κακδγόρος et χακηγόρος (att.) « calomniateur », κυλικηγόρος, μακρᾷ-

γόρος

(Pi.),

προσήγορος

ἀγορά a donné naissance à deux séries de termes distincts, les uns relatifs à la notion de parole, les autres à celles de marché. Les deux séries, tout à fait indépendantes l’une de

l’autre,

subsistent

en

grec

moderne

avec

d'une

part

ἀγορεύω, xxrhyopos, etc., de l’autre ἀγοράζω, eto. ι’ἱγος,

médical 35) ;

principe

ἀγοστός

et N. van Brock, Vocabulaire

Gr. D. 2,151

(ct. Bechtel,

13—

μεγαλήγορος,

παρήγορος

« consolateur »,

« qui adresse la parole» ou «à qui on

peut

adresser la parole », συνήγορος « Bynégore », sorte d'avocat,

ὑψήγορος, ψευδήγορος, etc. Les plus Importants de ces termes ont fourni des dérivés en -ἔω, -la, etc. Πυλδγόρᾶς 8 un doublet πυλᾶγόρος ; 1l y à aussi des noms d'homme comme Εὐάγορος, Θερσάγορος, etc, Æt.: Le rapport de &yopk et de toute cette famille de mots avec ἀγείρω est sûr, et senti originellement. Mais

τοὺς

: N,

«Consécration » d'où

le

plus

souvent

malédiction. Le terme, qui n’est pas homérique, exprime originellement la notion de sacré notamment dans la

glose d’Hsch. &yex * τεμένεα ; même

sens, S. Ant. 775,

fr. 689 P., ÆÆsch. Ch. 155 et peut-être en mycénien dans un toponyme (Chadwick-Baumbach, 167). Toutefois 16 mot désigne généralement 19 sacré, pris en mauvaise part, en tant qu’il est une possession, un interdit religieux qui frappe les coupables, cf. Th. 1,126 τὸ ἄγος ἐλαύνειν τῆς

θεοῦ ou Hdt. 6,56, év ἄγει ἐνέχεσθαι. Ce double aspect du

terme

« sacré » apparaît dans les

adjectifs dérivés de type régulier en -ñç : εὐαγής « en bon rapport avec le sacré, pieux » (employé aussi comme nom

propre) d'où le dénom. εὐαγέω ; περαγῆς « très saînt » (Corinne). Avec un sens défavorable δυσαγής est tardif, car la notion est suffisamment exprimée par évæyñç « qui tombe La

sous

double

le coup

du

orientation

sacré », maudit de

l'idée

par

s'observe

les

dans

dieux. παναγῆς

« très saint », mais aussi « maudit » (cf. lat. sacer) ; le sens

de ἀναγῆς d’ailleurs peu attesté est également

ambigu.

Enfin le simple, évidemment secondaire, ἀγύής slgnifie «maudit » (Hippon. 95, Masson); mais s’emploie également comme nom propre ’Ayñç, donc avec le sens favorable

de «saînt » (pour &yhç chez Emp.

et cô&yhç chez

Parm.

qui sont des mots tout différents, voir s.u. αὐγή). De ces thèmes sigmatiques ont été tirés des verbes en εἰζω que la langue a ensuite associés à ἅγιος : éylto, καθαγίζω, ἐναγίζω, ἐξαγίζω voir sous ἄζομαι, De ἐναγής ont été en outre tirés ἐνάγιος (cf. ἅγιος) et ἐναγικός. Composé avec l'adj. verb. de ἐλαύνω : ἀγήλατος (Lycophr.) d’où ἀγηλατεῖν « chasser » un être souillé (Hdt,, S.) parfois attesté aveo une aspirée (S. Œd. R. 402). Et.: Tous ces termes s'associent aisément à ia famitie

d'&yrog.

Ms

présentent

clairement

la notion

du

sacré

sous l'aspect d'un interdit, et comportent en outre une ambivalence du sacré qui apparaît dans 19 latin sacer.

La difficulté est que nous attendrions dans ces termes une aspiration. En fait tous les composés en -æyhç admettent l’hypothèse de la forme à aspirée et deux en fournissent des exemples : Ethæyhç dans une inscription d’Eubée (IG ΧῊ 9,56) et περάγείς (Corinne 5,86 D.). Seul ἄγος fait obstacle au rapprochement, mais les grammairiens anciens qui ont hésité sur l’esprit l’ont parfois considéré comme

psilose

une

forme

s'explique

à

psilose

à

rapprocher

par le ceractère

ἀ ἅγιος.

La

faible de l’aspiration,

et par ἰ9 désir, le mot ἄγος se prenant en mauvaise part,

de 19 séparer de &ytog «saint » et ἁγνός qui finit par signifier « pur » (cf. 19 rapprochement 49 ἐναγῆς et ἄναγνος, Sokolowski,

Lois sacrées

II, 91,4, Lindos).

Cette

analyse

fondée sur 16 caractère ambivalent du sacré doit être préférée à l'explication qui rapproche ἄγος du skr. dgas-n «péché». Voir P. Chantraine et O. Masson, Fesischrift Debrunner 85-107.

àyourés, -où : m. Chez Homère seulement daris l’expression ἔλε γαῖαν ἀγοστῷ (II. 11,425, etc.) employée



ἀγοστός

14—

à propos de la mort d’un guerrier ; traditionnellement compris comme désignant le creux de la main ; attesté

composés homériques αὐτάγρετος «que soi-même », παλινάγρετος « révocable »,

au sens dè bras chez Theoc. et dans A.P.

Il existe un certain nombre de dérivés d'un thème &ype- : ἀγρεταί, nom de prêtresses à 608 doit être l’adj. verbal; ἀγρέτης apparaît dans des composés comme θηραγρέτης (Eur., À. P.), πυραγρέτης (A. P.); 1 existe à Chios (Schwyzer 698) une épiklésis d'Apollon ᾿Αγρέτης qui signifle peut-être « Apollon chasseur », mais où l’on a vu aussi un équivalent de ἀγρότης, Ο encore un dérivé de &yelpo « rassembler », comme il existe d’autres formes

ÆEt.: Subsiste dans une formule hom. et repris avec un sens différent par les Alexandrins. Étymologie inconnue ;

il a été proposé des combinaisons plus ou moins vraisemblables. Selon de Saussure (Mém. 53,1), cf. skr. hdsta« main » avec ἘΠῸ sonore au lieu de l’aspirée comme dans

tyd en face de ahdm. Selon Solmsen (Beiträge, 1 sqq.) de *&yop-otoc, en rapport &yelpo, ct. v. sl. grüsil, avec

l'on

prend

de

un suff. “ot- qui se retrouve dans παλαστή.

du

ἄγρα : f. «fait d'attraper, chasse (ou pêche), gibler » (Od. puis surtout poétique ; quelques ex. chez Hdt., Ρ].,

(voir s.v.). Le thème de dyperéc, ἀγρέτης se trouve indirectement attesté dans dypecla, συαγρεσία (Anih.) et dans ëE αὐταγρεσίης «par libre choix» (Call.). ’Aype- flgure également dans ἀγρέμων «épieu» ou

Xén.).

“Aypa nombre

figure

comme

de composés

πυράγρα

second

terme

désignant

dans

divers

otc.); xpekypæ

crochet

«pince à feu » [Hom.,

:

pour attraper la viande » (Ar., etc.) ; βαλανάγρα crochet permettant d’attraper la cheville qui tient un verrou fermé » ; noms de pièges ou de cages : ποδάγρα, γαλεάγρα,

μυάγρα ; instruments de chirurgie : ὀδοντάγρα, ὀστάγρα, etc. ; noms de maladies : ποδάγρα « goutte des pieds », χειράγρα « goutle des mains », ec Composés ramasse

en -ἄγρος : πάναγρος,

tout

(Hom.),

avec

épithète d'un

παναγρίς

flet qui

«fait-tout»

(IG

1V, 1688,18), θήραγρος, μύαγρος, σύαγρος, πολύαγρος, εὔαγρος. Sur Μελέαγρος voir Chantraine, Études 45 sq. Avec

un

euffixe -cov

: βοάγριον

«bouclier

fait

de

la

dépouille d'un bovin» (Hom.), la dérivation de βοῦς ἄγριος parfois proposée n’est pas probable ; ἀνδράγριον «dépouliles d’un guerrier » (Hom.).

Sur ζωάγρια avec ζωγρέω et ζωγρεῖον voir s.v. Dérivés : ἀγρεύς « chasseur » épithète de héros et de divinités, avec le dénominatif ἀγρεύω proprement « attraper»

(Hdt.,

Xén.,

poètes,

quelques

ex.

dans

la

ἀγρέτης

qui

« chasseur » (Æsch.,

un certain

des instruments

type

koiné) ;

Æt.:

Groupe

capture»,

qui

a

des

verbes

en

-docw

qui

contiennent la racine *ok "- « voir », qui a donné ἀμθλυώσσω, ὑπνώσσω, etc. Des termes comme

ἀναγρία

«temps

défendue » (Xén.) et &ypeuaïog suffixe, cf. Chantraine, Études



18

chasse

est

« gibler » (pap.; pour le 59) sont également issus

de ἄγρα. A côté de ἄγρα existe un verbe ἀγρέω (sur ses rapports avec ἄγρα, voir Ét.). Ce verbe qui signiflait originellement

«attraper»

est devenu

un

substitut

« prendre ». 11 est attesté

en

ef.

Chadwick-Baumbach

167),

à

l'impératif

adverbial

expressif

mycénien

chez

ἄγρει,

(futur

ou

Homère

ἄγρειτε

du

verbe aoriste,

(seulement

un

thème

à

nasale

&yype-

(cf£.

et dans le terme

tardif

fourni

se

à

rapportant

certains

à

la

dialectes

«chasse-

un

verbe

verbe semble âtre un dénominatif de &ypæ, mais cette dérivation ne s'impose pas avec évidence : le thème

ἀγρε- et non &ypn- du verbe n'est pas en faveur de l’interprétation du verbe comme dénominatif. Si 1 Ὅη admet l'indépendance de &ypa il feut rattacher 16 mot à ἄγω au sens de « ramener ». En ce cas, le présent &ypéc pourrait être issu des adjectifs en -œypetog qui appartiendraient proprement à dyelpo (Mc Kenzie, CIl. Quart. 15,47 sqq. et 186 et voir sous ἀγείρω). Mais du point de vue grec ἄγρα et ἀγρέω se trouvent étroltement associés, et &ypæ fonctionne comme un déverbatif de ἀγρέω. Π ΔὟ a rien à tirer du védique ghâäsé-ajra- « poussant à la consommation,

l’hapax moins

éveillant l'appétit », pas plus que

avestique encore

«champ

azrôdai>im

de ν, irl. dr, etc. au sens

de bataille».

compte

ἀγρεῖφνα,

épithète

du

-ns

sens

Aucun précis

: f.

Ce terme technique même dans le détail, faisant généralement

d’une do

louve,

de

et

« carnage » ou

de ces rapprochements

ne

d’«attraper » caractéristique

(A.P.

6,297)

crâteau,

hersc ».

présente une formo inattendue, la plupart des féminins en “-y« remonter l'accent le plus haut

possible ; et ἀγρίφη (Hdn., Hsch.) est glosé ὑποδοχή, ἄμη, σκάφη. Εἰ.: On rapproche la glose d'Hsch. γριφᾶσθαι * γράφειν, ol δὲ ξύειν xal ἀμύσσειν Λάκωνες, l'&- initial étant une prothèse

non

autrement

expliquée.

(Chantraine,

Gr. H. 1,350)) et a fourni sous des formes diverses le verbe « prendre » dans les dialectes éoliens. Le thessalien

a

verbe

Il faudrait fixer les rapports entre &ypa et ἀγρέω. Le

de ἀγρέω et ἄγρα.

série

à ce

expressif signiflant « prendre ».

semble

la

Hés., Et. M.)

technique

rend

dans

se rapporter

&ypéutoy « gibier ». Enfin la glose d'Hésychius ἀναγέτρια " ÀH ταῖς τικτούσαις ὑπηρετοῦσα γυνὴ παρὰ Ταραντίνοις οὕτω λεγομένη,.. doit être une dissimilation de ἐἀναγρετρια (ef. Chantraine, o. c. 53 n. !). Voir aussi ἀγρηνά.

d'où ἀγρευτής «chasseur» (Solon, poètes), &ypeuthp (poètes alex.), et ἀγρευτικός (Xén.) ; ἄγρευμα « gibier » ou «filet de chasse » (Æsch. E., Xén.), mais voir aussi sous ἀγρός, de même que pour ἀγρωτής, ἀγρωστῆς. Le présent ἀγρώσσω « guetter sa proie» (Od. 5,53, Opp. Hal.) entrer

semblent

Vendryes,

Mélanges

Boisacg, 2, 331-334). Ce verbe a subi l’influence de αἱρέω notamment dans la forme à aspirée ἐφανγρενθειν = ἐφαιροῦνται OU 16 nom propre ᾿Εἰξαίγρετος (voir Vendryes, Le.).

À ce verbe &ypéw 86 rattache un adjectif en *-lo- dans les

ἀγρηνά

: δίκτυα

καὶ

ἔνδυμα

(Hsch.)

et

ἀγρηνόν "

«ἔνδυμα» δικτυοειδὲς & περιτίθενται οἱ βακχεύοντες Διονύσῳ, ᾿Ερατοσθένης δὲ αὐτὸ καλεῖ [γρῆνυν ἢ] γρῆνον (Hsch.), οἵ. Et. M. 14,2 ἀγρηνὸν πουκίλον ἐρεοῦν δικτυοειδὲς 116. IV Pollux cf. encore καὶ ἔνδυμα δὲ ποιόν, 11 s’agit donc d’un filet (de chasse ?) porté dans les fêtes de Dionysos. La forme d'Ératosthène γρῆνος s'explique

par la perte de l’initiale, ct. Strümberg,

Wortstudien

45.

— On

évoquerait

aussi

peut-être

en raison

de la broderie

(et. Et. M.) la glose yphvn * ἄνθη συμμικτά (Hsch.). Et.: Tiré de ἄγρα, ἀγρέω avec un suffixe comparabie à celui de σαγήνη.

ἀγρήσκεται : πικραίνεται authentique

on lirait

ἀγρίσχεται

de

est

glose

la

51

(Hsch.).

&yproc,

mais

voir

Latte s.u. àypôs, -où : m. «champ, terrain ». Le mot est couramment attesté depuis Homère et flgure dans les tablettes mycéniennes (Chadwick-Baumbach 167). Il désigne originellement

le terrain

le champ

parcours,

de

cultivé

non

comme le skr. éjrah. Chez Homère même ἀγρός s'applique généralement à des terrains de pâture, le terme propre pour 108 champs cultivés étant poupæ. Le mot a pris en grec classique des sens divers, notamment celui de « ferme », «domaine campagnard ». Pour ἀγρόνδε Cail. ἃ &ypañe d'après οἴκαδε. Composés de &ypéc : le mot figure comme premier

de

terme

notamment

composé,

habite la campagne » (Hom.,

aux

champs»

(Hom.,

champs » (trag.). Deux composés

a) &ypouxog

(Ar.,

etc.),

présentent

« qui

ἀγρονόμος

dans

etc.), ἄγραυλος

« qui couche

ἀγροδάτας

«qui

un

particulier

intérêt

PI., etc.) signifle

va

proprement

habite la campagne, campagnard » d’où, part, «rustique, grossier»; de ce composé

aux :

«qui

en mauvaise ont été tirés

des dérivés ἀγροικία (Ρ]., etc.), ἀγροικίζομαι (PI, etc.), ἀγρουκικός ; 169 mot ἄγροικος ayant pris le sens de « rustre, stupide », il a donné en grec moderne naissance par fausse

15 —

ἄγυια

de rue », etc. ; — soit comme second terme dans μοναγρία « ferme isolée » (tardif). De là ἀγρικός comme épithète de la rue (cf. ἀγριοπήγανον). L'évolution particulière de ἄγριος, devenu impropre à signifler «campagnard », ἃ entraîné la création de ἀγρεῖος (Ar., etc.) avec le dérivé ἀγρβιοσύνη. Dérivés divers constitués avec 16 suffixe m. -τῆς : 1) ἀγρότης «campagnard » (Hom. Od. 16,218, poètes)

avec 16 féminin ἀγρότις (poètes) et 10 doublet (Ε.);

&yporñp

2) Le dérivé usuel est chez Homère ἀγροιώτης

finale singulière

s’explique,

au moins

dont la

en partie,

par des

raisons métriques (toujours en fin de vers) ; 16 mot signifie » ;

« campagnard

3) ἀγρώτης

« campagnard », avec

le même

suffixe que

δεσμώτης (E.) ;

4) ἀγρώστης « campagnard » (E., S, poètes), « chasseur »

(A.

Rh.

4,175),

« araignée » (Nic,

Th.

734) ; 18 sigma

est

inexpliqué et 16 mieux est d’y voir un sigma inorganique (et. Chantraine, Études, 58); le nom du «chiendent dit

pied-de-poule » ἄγρωστις est 16 féminin de ἀγρώστης (Chantraine, /. c. et Frisk s.v.). ᾿Αγρώστης a deux doublets, ἀγρωστήρ «campagnard » chez S. et ἀγρώστωρ « pêcheur qui

ce

(Nicandre),

filet»

au

rapprochement

16

illustre

qui s’est opéré entre 1 famille de ἀγρός ot celle de ἄγρα, Ce contact s'observe pour ἀγρεύς qui signifie « chasseur »

et parfois trouve

«campagnard»; ἄγρευμα

également

ἀγρεύματα

glosé

τὰ ἐπὶ τῆς

ainsi

dans

ἀγροικίας

(cf. les

sous

An.

κτήματα

&ypx)

Bekker

Σόλων

se 340,

elxe,

et a donc pu désigner des biens-fonds.

Un des traits notables de l'histoire des dérivés de &ypés est que

certains

d'entre

eux se sont

trouvés

en contact

étymologie à γροικός «inteiligent », γροικῶ, etc. (cf. Matzidakis, Gl. 14, 208 sqq., Andriotis, Ἔτυμ. ÂcË. s.v.).

avec &ypæ « capture, chasse », qui les 8 influencés. ’Aypés,

b) ἄγρυπνος « qui dort, passe la nuit dehors, qui veille » (Hp., ΡΙ., ionien-attique) (ct. J. Wuckernagel, Verm.

Et.: Nous saisissons dans ἀγρός un terme qui était constitué dès l'indo-européen et que nous retrouvons

ἄγριος, etc., subsistent en grec moderne.

Beiträge, 8 sqq.) avec les dérivés &ypurvla, ἀγρυπνώδης «qui tient éveillé» (Hp.), ἀγρυπνέω (Thgn,, PI., etc.), ἀγρυπνητὴρ « qui veille » (Man.), &ypurevntixég « qui veille »

dans skr. djrah (avec un accent différent), lat. ager, got, akrs, arm. arf, Le sens du mot a pu varier, mals la signiflcation originelle en est donnée par le skr. djrah, et certains

ou « qui tient éveilié » (D. S., Plut., pap., etc.). Le passage du sens de « qui passe la nuit dehors » à celui de « qui

emplois hom. et qui peut rend probable verbe attesté

veille » s’explique,

19 terme

mais

les Anciens

ont

analysé,

à tort,

en ἀγρέω-ὔπνος.

᾿Αγρός flgure comme

second terme d'un composé

soit

dans 19 type φίλαγρος « qui aime la campagne » (Luc., etc.) soit dans le type σύαγρος « sanglier », valant σῦς &yprog,

βόαγρος, ἵππαγρος.

L’anthroponymie présente des composés en -αγρος et cela dès le mycénien (Chadwick-Baumbach 167 ; mais v.

O.

Masson,

Studi Micenei

2,

1967,

29 8q.).

Dérivés : kypétepoc, où 16 suffixe -tepog assume 18 même fonction que dans θηλύτερος, ὀρέστερος, etc. (ct. Chantraine, Éfudes, 36) désigne les animaux sauvages, qui vivent dans l'&ypôc ; 16 terme usuel (Hom. et grec classique) est ἄγριος « sauvage », dit d’un animal, d’un

homme, d’un sentiment et finit par prendre 19 sens de «féroce », etc. (cf. W. Nestle, Herm. 77, 1942, 64), D'où les dérivés ἀγριότης (ΡΙ., Dém., Xén., etc.), ἀγριόομαι et au sens factitif &ypcéæ (tragiques, etc.), ἀγριαίνω, généralement intransitif (PL, etc.), L'adjectif ἄγριος figure dans quelques composés, soit comme premier terme : ἀγριόφωνος (Hom.) et dans des termes botaniques comme ἀγριελαία « olive sauvage », ἀγριοπήγανον « espèce

de &ypéc : il s’agit du terrain en jachère servir pour l’élevage. Cette interprétation l'étymologie qui fait du mot un dérivé du par skr. djali, gr. ἄγω, lat. agé, ete,

ἄγρυπνος, voir le précédent. ἄγρωστις, voir ἀγρός. ὄ’.γυια. : gén. datif «ἄς, -& ; au pl. l'accentuation finale semble attestée à tous les cas, mais les données des grammairiens anciens sont confuses (cf. Leæ. Ep. s.u.,

Debrunner, G.G.A. 1910, 10, Wackernagel, Gôtt. Nachr. 1914, 118 sqq.) ; «rue» surtout au pluriel. Mot homérique, rare en prose, mais encore attesté dans des papyrus. Dérivés : ᾿Αγυιεύς épithète d'Apollon (E., Com., etc.), d'où 19 nom de mois ᾿Αγυίηος (Argos); ᾿Αγυιάτης même

sens, mais aussi ἀγυιάτης habitant d'une rue (7G IX 2, 241,

Pharsale),

cf.

ἀγυνῆται * κωμῆται

(Hsch.);

fém.

ἀγυιᾶτις, “ἰδος ; adj. ἀγυιαῖος,

Composés

au féminin seulement

: εὐρυάγυια

(Hom.)

épithète de villes, mais aussi de la terre (H. à Dem. de la justice qui est rendue

dehors,

publiquement

16) ; (Terp.

ἄγυια



40), l'hypothèse de Schulze, O.Æ. 326 n. 3 est arbitraire ; ὑφιάγυια (Bacch.). Emprunté dans le latin cgea (qui suppose peut-être

une forme tardive ἔδγεια), voir Ernout-Metllet s.u. Et.: P.-8. part. parfait de ἄγω sans redoublement «celle qui va quelque part»; il n’est pas sûr que 656c est sous-entendu ; sens intransitif ; cf. pour la formation Bpyura, et voir Chantraine, Parfait, 45. Objections de

16 —

ἀγχίλωψ : t. espèce de flstute qui bouche le canal lacrimal (Gal. 19,438). Æt.: Galien analyse le mot en ἄγχι et ὥφ. Le À vient probablement du mot αἰγίλωψ qui, entre autres sens, ἃ pu également désigner une fistule lacrimale, et le premier terme du composé, malgré l'iota (qui peut venir de

αἰγίλωψ), doit peut-être être tiré ἀ ἄγχω (voir Frisk, et Wortstudien, 95 sqq.).

Strômberg,

Szemerényi, Syncope, 206-209.

ἄγχουσα : f. « Anchousa tinctoria, orcanète » (Thphr., ἄγχι : «auprès » adv. homérique et poétique souvent accompagné d'un gén. Comp. : ἄσσον ou ἄσσον (pour l'accent, voir Lex.

Ep.

s.v.) ; superl. (créé sur 19 compa-

ratif) : ἄσσιστα Æsch. et dial. arcadien et éléen (Schwyzer

57B et 424); d’où ἀσσοτέρω (Hom.), ἀσσοτάτω

(A.P.),

et ἀασότερος

normal

(Arat.), ἀσσότατος

(A.P.);

superl.

ἄγχιατον, ἄγχιστα (Hom., etc.) d'où ἄγχιστος

plus tardif

et plus rare. Composés,

surtout

poétiques,

assez

nombreux

ἄγχι comme

premier

terme dont

voici

les

et

les mieux

attestés : ἄγχαυρος

« proche

plus

de

avec

anciens

l'aurore»

(voir sous abprov), ἀγχήρης, ἀγχίαλος (Hom.) qui se dit de villes et d’îles, ἀγχιθαθής «profond près du rivage» (Hom.), ἀγχιδασίη = ἀμφισθήτησις (Héraclit. 122), ἀγχιγείτων, ἀγχίθεος (Hom.), ἀγχίθυρος, ἀγχίκρῆμνος, ἀγχιλεχῆς, ἀγχιμαχήτης (Hom.), seulement au pluriel, ἀγχίμολον souvent avec ἐλθεῖν (Hom.), composé

de ἄγχι et μολεῖν : -ov est comparé

à l'absolutif

skr. en -am, οὑ dE ἀγχιμόλοιο est un arrangement métrique secondaire pour ἔάγχιμολοθεν (Wackernagel, Mus. Helv. 1, 1944, 226-228), ἀγχίπλοος, ἀγχίπολις,

Dsc.), dont la racine fournissait le rouge dont les Grecques se fardaient. Dérivé ἀγχουσίζομαι « se mettre du rouge »

(Hsch.). Composés κατάγχουσα (Ps. Dsc.) et, ψευδάγχουσα (Pline). Enfin par contamination avec κύνωψ on a fait ἀγχύνωψ (Dse. 4,43) ef. Stromberg, Pflanzennamen

159.

Et.: IL est tentant de voir dans 16 mot un participe présent de ἄγχω (Schwyzer, Gr. Gr. 1,526), ce qui pourrait se comprendre sémantiquement (cf. Strômberg, o. c. 64). Mais l'existence de l’attique ἔγχουσα (voir s.u.) fait plutôt croire à une déformation de ἔγχουσα par étym. populaire.

ἄγχραν : μύωπα Aoxpol (Hsch.), Ce mot dialectal dont la forme peut être altérée et 16 sens incertain (taon ? ou myope ?) est étudié par Bechtel, Gr. Dial. 2,41, qui rappelle la viellle étymologie de Fick, cf. ἄκαρον * τυφλόν (Hach.). L’initiale ἀγχ- seraît-elle due, par étym. pop., à ἄγχι ?

ἄγχω : fut. ἄγξω,

etc. «serrer, étreindre,

étouffer »

ἀγχίσπορος, ἀγχιτέρμων, ἀγχιτόκος.

(Hom.,

Trois composés sont employés en prose : ἀγχίνοος «à l’esprit juste, vif» (Hom., ΡΊ., etc.) avec 16 dérivé

fe composé

ἀγχίνοια,

« presque égal », mot de Thucydide et de la prose tardive.

d'autres composés. avec dva-, δια-, κατα- sont rares. Composés de sens surtout technique ; le terme ἄγχη,

Un composé homérique présente une structure inattendue :

qui n’existe pas comme mot simple, flgure dans un certain

ἀγχέμαχος qui sembie formé sur 16 composé de sens opposé Ἐζηλέμαχος > Tnképoxog. Sur ἄγχιστα, ἄγχιστος ont été créés un certain nombre

nombre de composés : δεράγχη (A.P.) désigne un « collet de chasse a et a fourni le dérivé δεραγχής, -ἐς ; ὀροδάγχη (quelquetois écrit ὀροδάκχη sous l'influence p.-ê. de épébax-

de dérivés : ἀγχιστῖνος (Hom.) avec

et surtout une série de termes qui se rapportent générale-

Xov) désigne la cuscute qui étouffe 18 vesce, cf. Strômberg, Theophrastea, 194. — 11 y a surtout une série de noms de

ment à la parenté, ἀγχιστεύς (Hdt.), ἀγχιστεία

maladies

τὰ

ἀγχίστροφος,

ἀγχιστεῖα,

ἀγχώμαλος,

ἀγχιστεύω,

de

ἄγχι

οἱ ὁμαλός

un suffixe inattendu,

ἀγχιστίνδην

qui

(att.), et

entre

dans

une série d'adverbes en -ἔνδην (ἀριστίνδην, etc.) avoc 16

doublet locr. ἀγχιστέδαν (Buek, Gr. Dialects, n° 59 A, ct. Fraenkel,

Trois

Gl. 20,84) ; v. Szemerényi,

dérivés

ἀ ἄγχι

Syncope

apparalssent

isolés

89 sqq,.

: inf.

aor.

ἀγχίξαι * ἐγγίσαι Κρῆτες (Hsch.), ἀγχιστήρ « celui qui est cause de » (S., Trach. 256} ; enfin ἄγχιμος (E.), Sur ἄγχι ont été constitués avec d'autres suffixes d'adv. delieu : ἀγχοῦ (Hom., etc.), avec 16 comp. ἀγχότερος et le superl. ἀγχοτάτω, ἀγχόθι (Hom.), ἀγχόθεν (Hdt.), ἀγχόσε et 16 composé attique ἔναγχος « récemment » où l’on a voulu voir une forme de génitif (Schwyzer, Gr. Gr. 1,633). Et.: Le rapport avec ἄγχω semble certain. Ou bien viellle forme ἀθ locatif d’un nom-racine disparu ; ο encore, sl le mot ne remonte pas à l'i.-e. (en fait on ne connaît aucun

correspondant),

création grecque,

de ἄγχω, avec la

finale de περί, ἀμφί. On est de toute façon gêné finale -ος de Evæyxog (ct. ci-dessus).

par la

etc.) ; le verbe simple est surtout poétique,

moyen

dans

ἀπάγχω

ἀπάγχομαι

« étrangler » est usuel en prose ; le signifie

: συνάγχη,

le lat.

mais

xuvéyxn

cynanche,

puis

«être

pendu,

se

pendre » ;

sorte d'angine, emprunté le fr. esquinancie,

avec

les

variétés λυκάγκη, ὑάγχη, χοιράγχη ; sur κυνάγχη Démade a plaisamment créé, à propos de Démosthène, ἀργυράγχη pour une prétendue angine qui l’empêche de parler, parce

qu’il a reçu

de l'argent. —

Enfin

la glose d’Hsch,

κυδάγχας * μάχας, λοιδορίας pourrait être tirée de κυδάζω, avec une finale plaisante en -dyyn. Les composés en -αγχος présentent peu d'importance : on peut citer, outre σύναγχος doublet rare de συνάγχη,

des mots de lexiques comme σύαγχος " ῥίζα tv # οἱ σῦς θηρεύονται Hech. ; ἄνδραγχος * δήμιος, nom du bourreau, ct. Ælius Dionys., p. 106 Erbse, ἄνδραγχος * δήμιος, & τοὺς ἄνδρας ἄγχων. Composés en -άγχης, -οὐ : κυνάγχης épith. d'Hermès (Hippon.) ; λεοντάγχης (Call.) ; λοπαδάγχης «tueur de plats » (com.).

Dérivés

: ἀγχόνη

«fait d’étrangler» ou «de pendre »

et nom de la mandragore chez Ps. Dsc. ; avec le même suffixe que περόνη, ἀκόνη, surtout chez les tragiques;

d'où ἀγχόνιος et 168 dénom. tardifs ἀγχονάω, ἀπαγχονάω,

— ἀγχονίζω, ἀπ-. Un fragm. épique fournit ἀγχονίης (gên. fém., ou plutôt nom. masc. comme ἀγγελίης, voir Lex. Ep, s.v.). Leumann pense que lat. angina est tiré de dyxévn (Die Sprache

1, 1949, 205). Doutes chez Ernout-Meillet,

Un autre dérivé tout différent ἀγκτήρ, constitué avec 19 suffixe -τήρ fréquent dans les noms d’instruments, désigne dans le vocabulaire de la médecine (Cels., Plu.) un instrument qui sert à former les blessures (cf. Bjôrek,

U.U.À. 1932, 5,82) ; d'où 16 dénom. ἀγχτηριάζω.

dans

lat.

amhü-,

exactement

présent

Un

Et.:

angô.

arm.

Ailleurs

anju-k,

on

v.

sl.

se trouve

correspondant

connaît

ozü-kä,

un

thème

etc.

en

Pour

u:

ce

skr.

verbe

expressif il est difficile de préciser la structure de la racine et la fonction de la nasale.

17 —

ἄγω

per- « changer de route, transférer » (ce composé est assez tardif) ; παρ- sens divers « mettre en ligne, introduire, trom-

per », etc. ; Trepr- « Mener autour, entourer » ; προ- « faire avancer, avancer, marcher en avant, persuader », etc. ; προσ-

ou

«Causer,

non),

passer», ὑπ-

ἀγέωχα, etc. Sur ἄγω en mycén. v. Chadwick-Baumbach 167. À servi notamment dans 18 langue pastorale, à propos de bétail, mais aussi à propos d’hommes, esclaves, prison-

niers, etc. : « pousser, mener»; l’éxpression &yerv καὶ φέρειν (cf. I. 5,484, etc.) répond au lat. ferre agere, « piller », &vetv s’appliquant aux hommes et aux animaux, qépetv aux objets. Toutefois, déjà chez Homère le sens

est très élargi ; 11 se dit par exemple de ce qu’on êtres vivants ou choses, à bord d’un bateau (cf. de soldats que l'on conduit au combat (cf. 10,79, également attesté chez les historiens) devient

ici

presque

synonyme

de

ἡγοῦμαι;

emmène, Fl 9,72) ; /I. 2,580, : le mot

il

a

ainsi

perdu beaucoup plus vite que lat. agë 16 sens originel de « pousser » qui était assumé par ἐλαύνω. Specht Æ Z 63,1936, 225 et 270 suppose un supplétisme entre les deux verbes,

ce qui est contesté à bon droit par A. Bloch, Z. Gesch. einig. suppl. Verba im Gr., 14 sqq. C'est au sens «mener, emmener» que se rattache l'expression au moyen de ἄγεσθαι γυναῖκα « prendre pour femme, se marier ». Le sens général du verbe s'est prêté à des développements assez divers, soit dans des expressions particulières

comme

ἄγειν εἰς δύκην

naux»,

ou

ἄγειν

« poursuivre

ἑορτὴν

«célébrer

devant

une

les

tribu-

fête», ou ἄγειν

μνᾶν « peser une mine » ; soit dans des extensions flgurées

ἄγειν el ἀρετήν, etc.; ou encore ἄγειν βίοτον « passer sa vio»; ou ἡσυχίαν ἄγειν «se tenir tranquille», etc. ; enfin au sens de « considérer comme », p. ex. περὶ πλείστου ἄγειν, ete. Il existe un emploi surtout attesté dans la ἄγετε « va, allons, allez pas à l'emploi courant

absolu, ἄγειν «se diriger vers », langue militaire. L'impératif &ys, » (sens intransitif qui ne répond de &yw ; on peut se demander si

l’emploi comme particule ΠΘ remonte pas à l'i.-e.) joue 19 rôle d’un véritable adverbe, εἰ &ye s'emploie en dehors

de toule considération (Wackernagel, Vorl. 1, 85 lesbien 29 plur. ἄγιτε que ἄγ' Tre, et d'où serait issu Nombreux composés prendre 19 large», etc.; S- «passer le temps»,

de singulier ou de pluriel et 211). I! existe un doublet en l'on croit tiré de la combinaison 19 singulier ἅγι. «ramener, emmener, : ἀνάγω &rc- «emmener, arrêter », etc. ; etc.; elo- «introduire»; ἐν-

« persuader, être cause de », etc. ; ἐξ- « faire sortir, exporter, causer », etc. ; ér- « mener contre, proposer », etc. ; xœr« descendre, amener à la côte, débarquer » (opposé à ἀν-) ;

etc.;

auv-

parfois

«atteler,

amener,

approcher » (transitif

«rassembler»,

« passer

conduire

etc.;

au-dessus» peu

à

peu»

Üxep-

(composé ou

«en

«sur{ardif);

trompant,

se retirer », dans le grec tardif « s’en aller » par opposition à ἔρχομαι : ὕπαγε Σατανᾷ, Ev. Matt. 4,10 (a donné naissance en grec moderne au verbe πάωϊπηγαίνω).

1 existe quelques composés

à double

préverbe comme

ὑπεξάγω, etc. Le verbe ἄγω et ses composés roflétent bien avec des orientations diverses la valeur originelle du terme qui exprime

ἄγω, ἄξω, ἤγαγον et rare ἧξα (Tim. Antiphon), pf. ἦχα en att.; en dorien, ἀγάγοχα, d'où dans la koiné ἀγήοχα

appliquer,

très

un

vile,

diverses

procès

qui

«conduire» sont,

par

se

développe

Les

«pousser » mais,

ramifitations

aîlleurs,

sémantiques

franchement

différentes

de

celles du lat. agë.

Formes nominales ; ἀγός « chef », employé chez Homère soit au nomin. pl,, soit au nom. sg. à propos de certains héros ; notamment ldoménée, Énée, Sarpédon ; rares exemples dans la tragédie. La question se pose de savoir quel

est

Ie

second

terme

dans

les

composés

du

type

στρατᾶγόςστρατηγός (d'où στρατηγία, στρατηγεῖν, etc.). Il est probable qu’il s'agit bien de ἀγός, mais une influence

de ἡγέομαι n'est pas exclue (cf. Chantraine, Études vocabulaire 88 &qq.

dor.

λοχᾶγός,

de

et la bibliographie citée). Exemples :

ξενᾶγός

qui

sont

également

des

térmes

militaires. On a déjà chez Homère ὀχετηγός « qui

trace

une rigole » ; puis φορτηγός « trafiquant » (Thgn.), ἱππηγός,

σιτηγός. Certains des composés constituent des doublets de formes en -nyérng (tirées de ἡγέομαι) : κυνηγός (d'où 16 dénominatif xvvnyetv), xopnyés, ἀρχηγός. Autres exemples de -nyôc, Chantraine l.e. (liste étendue dans BuckPetersen,

Reverse

Index,

626).

Le nom d'action féminin &yñ « transport » existe à peine, ἀγὴ ξύλων « transport de bois » (Michel 1359, 17, Chlos). Chez Aratos

668 et 688, au sens de repli, doit plutôt être

rapproché de ἄγνυμι (voir s.u.). Le terme militaire dorien &ynue ou ἄγημα doit être tiré de ἀγέομαι avec œ long, voir sous ἡγέομαι. ᾿Αγών, -ὥνος m. (éol. nom. ἄγωνος chez Alcée) désigne 16 résultat d’un ἄγειν et signifle proprement « assomblée, rassemblement ». Se dit chez Homère de l’assemblée des dieux

(notamment

assemblées

des

J.

dieux

7,298

de

la



il

s’agit

cité,

ce

que

des

l'on

statues

appellera

plus tard ἀγώνιοι Ocol), du rassemblement des navires. Mais le sens le plus fréquent chez Homère et qui devient usuel plus tard est d'assemblée pour des jeux, et par extension combat et procès.

Dérivés ἀγώνιοι θεοέ « dleux assemblés » ; en outre toute une famille de mots issus de ἀγών « jeu, lutte » ; dénom. ἀγωνίζω «chercher à gagner dans les jeux, combattre », le mot s’employant dans un sens général et notamment

à propos de procès ; d’où ἀγώνισις, ἀγώνισμα, ἀγωνιστῆς «concurrent

aux

jeux,

plaideur,

acteur»,

ἀγωνιστήριος ; enfin ἀγωνία qui ne présente

ἀγωνιστικός,

plus

aucun

rapport avec le sens originel de cette famille de mots, «lutte, exercice », d’où à partir de Démosthène et Aristote

« angoisse » (emprunté

par le lat. ecclés.

agonie) ; d'où ἀγωνιάω, -άτης. Composés de ἀγών : ἀγωνάρχης

agonia

d'où

fr.

Mmagistrat en Béotie



ἄγω

18 —

(ZG VII, 1817) avec le sens de ἀγών assemblée ; ἀγωνοδίκης

Les manuscrits d'Hippocrate ont ἀδάξεται ἀδαξῶντα Mul. 1,18, ef. Bechtel, Gr. D. 3,90.

«juge d’un procès » (Hsch.), ἀγωνοθέτης « président des jeux», employé parfois au figuré, -θετήρ même sens (IG XIV 602, Catane), -θετέω, θετικός, -θεσία et -θήκη S. fr. 975, bâti sur Ofpen, cf. Poll. 3, 141. En outre des dérivés isolés : ἄκτωρ « chet » (Esch.) avec un suffixé «τῶρ qui se retrouve dans ce type de noms. N. propre ‘’Axtop, fém. ᾿Ακτορίς ; ἐπάκτηρ «chasseur» (Hom. 2 ex.); κατ-άκτης « visiteur » (PIb.). ἄγμα * κλέμμα que lon cite est issu d’une faute probable d'Hsch., voir Latte s.u, Mais on à x&r-ayuæ « peloton de laine » (att.), σύναγμα «concrétion » (Hp.). Il existe un éertain nombre d'autres dérivés, mais qui dès les premiers textes ne sont plus rattachés par aucun lien à ἄγω : c’est le cas de ἀγέλη, ἄγυια, ἄξων, ἄξιος, ἀγρός, probabiement ὄγμος, peut-être ὥγανον. En revanche 16 lien avec ἄγω est nettement senti pour uns

série importante

de formes

à redoublement

du

Et.: Expliqué cf. ὀδάξ, etc.

a

parfois

posé

‘a.eg—/o,og—

mais

cf.

ἀδάμας, mutilation

Kurylowicz,

d&yivée

(avec

l'infinitif

ἀγινέμεναι

:

famille

de

mots

est

(pour le cœur

Zeitschr.

ἄδδαυον : Enpèv Λάκωνες (Hsch.). Semble devoir être corrigé en ἄδδανον, cf. sous ἄζομαι,

chez ἄδδιξ, -ἰχος : t. mesure

de quatre chènices

(hapax,

Ar. fr. 709). Et.: Inconnue. La finale, sans être identique, ressemble à celle de yoïvË, qui n'a pas non plus d'étymoiogie. Le delta géminé n'est pas un phonème usuel en ionien-

évidente

mais le développement en apparaît différent de celui que

l'on observe en latin ou en sanskrit. Outre que ἄγω

147

(pour 18

f- celt. Phil. 14,273 ; 16,112:

étol. ἀχνηκότας, cette

Trav.

161

du gaulois, οἵ. irl. adarc corne, eb voir Pokorny,

de «amener, apporter» (voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,696). On trouve en dorien des variantes, lac. διεξαγνηκέναι, de

188, 239,

Th.

ΕἸ. : Identique au lat. adarca ; 16 mot vient en définitive

Hom.) attesté dans les dialectes épique et ionien, au sens

L'importance

fois chez Hés.

fer le plus dur»;

ἀδάρκη, -ἧς : f. ou ἀδάρκης -ou m., ἄδαρκος -ou m., avec 19 dérivé d&kpxcov n. dépôt 8816 sur les roseaux d'un marais. S’appelle aussi selon Plirie HN 32, 140 καλαμόχνους.

εἰσαγωγός, -ἢ, -εύς, -tov, υκός ; de même avec ἐξ-, ἀπ- etc, ᾿Αγωγός gure dans un nombre appréciable de véritables composés. Ainsi : παιδαγωγός, νυμφαγωγός, μειαγωγός, ψυγαγωγός, δημαγωγός, qui ἃ pris de l'importance, avec les dérivés δημαγωγεῖν, δημαγωγία, etc. Enfln il faut rattacher à ἄγω un déverbatit de structure

remarquable

d’Ouranos),

«corps dur;

serait extrait de l’or ; chez Thphr., etc. « diamant », Dérivé : ἀδαμάντινος. ἘΠ: Désigne 19 corps 16 plus dur, et que l'on ne peut dompter, Terme magique, puis technique tiré de δάμνημι, comme ἀκάμας de κάμνω (cf. Chantraine, Formation 269). ᾿Αδάμας existe chez Homère comme un nom propre. Il n’y a pas de raison de supposer qu’il y ait un emprunt, arrangé ensuite par étym. populaire.

type

préverbes

-avrog : m.

de la race de bronze), cf. Troxler, Sprache und Wortschalz Hesiods, 19 ; volontiers employé comme terme de comparaison ; chez Pl. Tim. 59 b, PIt 303 e, métal très dur qui

ment, avec les dérivés, ἀγωγεύς guide, ἀγώγιμος que l'on peut transporter, ἀγώγιον charge, ἀγωγικά dépenses pour divers

par une assimilation phonétique de ὁδα-

attesté pour la première

L'apophonie, 186. En Lout cas le système est vivant et cohérent : ἀγωγός qui conduit, ἀγωγή conduite, mouve-

le transport (Cod. Just. 10,30,4). Ces dévivés ont été combinés avec

2,171,

ἀδαής, voir sous δαῆναι.

ἀγωγός, ἀγωγή : pour ce type qui se retrouve dans ἀκωκῇ on

Mul.

attique. Pourrait être emprunté,

ne

ce qui s’observe pour les

noms de mesures.

recouvre pas dans 808 emplois 16 latin agô à la fois parce

que le mot est parfois proche de ἡγέομαι et que les emplois dans les vocabulaires techniques sont différents, beaucoup de termes ne sont plus mis en rapport avec le verbe.

âSea\rwhaie : optatif aoriste, 3° pers. sg. d'un verbe factitif en -όω slignifiant «effacer» avec ie complément σταλαὰν (inscription d'Élide, vers 350 av., Schwyzer 424, Buck, Gr, Dialects, n° 65, Solmsen-Fraenkel 53.

Ce qui est important en grec, ce sont les composés en «ηγός, les mots redoublés du type ἀγωγός ; surtout le

Et.: Obscure. On a posé un adj. ἔδεαλος (ct. δέαμαι, δῆλος) d’où, ρ.-δ. par l'intermédiaire d’un verbe *SedMo,

groupe nouveau et original constitué autour de ἀγών : mais seul le sens originel de ἀγών peut se rattacher à ἀγώ,

Ἔδεαλτος, δεαλτόω. Je préférerais l'hypothèse qui rapproche le verbe du eubstantif δέλτος « tablette » (cf. chypr. δάλτος). Le scribe a-t-il hésité entre les graphies Seät- et δαλτ- ? P.-6. -ex- note-t-il la prononclation ouverte de e en éléen

et 16 mot, eñ raison des significations particulières qu'il 8 prises, a donné naissance à des dérivés nouveaux se reliant

à l’idée de « combat Et.: &yw est un correspondants dans lat. agô, v. irl. aik, alternant avec 9,09-

». vieux présent thématique qui a des skr. djati, av. azaitl, arm. acem, tokh. äk-, On pose une racine “a,egdans ὄγμος, cf. aussi ἀγωγή.

(Sittig,

@

14,484) ?. Voir aussi Buck,

Gr. Dial. 263.

ἀδελφός, -où : « frère » (attique). Dans

les dialecLes

autres

ἀδαγμός

: κνησμός

(Hsch.),

« morsure,

démangeal-

son » attribué à S. par Photius.

Les mss Trach. 770 donnent ὀδαγμός. Autres gloses apparentées : ἀδαξῶ * κνήθομαι ; ἀδαξῇσαι * κνῆσαι ; ἀδαχᾷ * κνᾷ, κνήθει κεφαλήν, ψηλαφᾷ (ct. Ar. fr. 410).

Gnomon,

que

l'attique

la

forme

du

mot

est

généralement

ἀδελφεός (Hom., Hdt.), béot. ἀδελφιος, crêt. ἀδελφιος, ἀδευπιος. Hsch. cite une forme laconienne ἀδελιφήρ (ou ἀδελφήρ) qui seralt une réfection du mot d'après πατήρ, otc., ou une forme à rhotacisme d’'un thème en - ἀδελφής. Terme usuel depuis Homère jusqu'au grec d’aujourd’hui

— (sous la forme ἀδερφός), S'emploie parfois comme adjectif, rarement au figuré. Dans le grec tardif, parfois terme de politesse et d’amitié, mais surtout usuel entre membres d'une confrérie religieuse, et finalement a pris une grande

place

dans

le

vocabulaire

du

christianisme.

Féminin

19—

ἀδηκότες

(2,267). traduit,

Le sens du mot est difficile à déterminer. On par exemple, «amer » en rapprochant δεῦχος =

YAeüxog

attesté

notamment

sch.

A.R.

1,1037,

mais

16

mot pourrait être imaginé par un scholiaste, précisément pour expliquer &Seuxñç. Les scholies et les lexicographes

ionien ἀδελφεή, dor. ἀδελφεά, attique ἀδελφή. Composés principaux : 1) type συνάδελφος, ἀνάδελφος (E.), πατράδελφος (15,), μᾶτραδελφεός (Pi.), eto. ; 2) φιλά-

anciens connaissent aussi un sens « inattendu » (cf. Apollon. Lex., Hsch.). Aeuxñç est p.-ô. attesté chez Nic. Al 328.

anthroponyme ; 3) les

difficile d'établir une étymologie. Nous avons déjà dit que

composés avec ἀδελφός comme premier terme sont surtout

l'existence de δεῦκος = yAeÜxoc n'est pas assurée, mais fl y 8 aussi 19 n. pr. Πολυδεύκης et d’autre part un verbe attesté par les gloses δεύκω * βλέπω Et. M,260,54 et δεύχει * φροντίζει Hsch.; enfin on rapproche l’adv. ἐνδυκέως qui semble signifiler «avec soin » (voir s.u.); les gloses d'Hsch. δευκές * [λαμπρὸν] ὅμοιον et ἐνδευκές * ὅμοιον sont inexpliquées. Le rapprochement de δεύκω et ἐνδυκέως

δελφος (S., etc.) également comme

tardifs et assez rares : ἀδελφεοκτόνος τονία, -μιξία, -παιῖς, -ποιός, -πρεπῶς.

(Hdt.);

dBeApox-

Dérivés : ἀδελφιδέος, attique -οὖς « neveu » ; ἀδελφιδῇ «nièce » (dans une inscr. tardive masc. ἀδελφιδῆς, fém. ἀδελφίδισα, 1.6. Rom. 4,621); diminutifs : ἀδελφίδιον

dès Ar. et ἀδέλφιον dans le grec tardit. En outre : ἀδελφικός (Aristote, etc.), ἀδελφότης «fraternité » (Septante, etc.) employé dans des lettres chrétiennes comme formule de polltesse ; enfin ἀδελφίς, -ἰδος est un nom de datte

chez Pline HN 13,45. Dénominatif, ἀδελφίζω « considérer comme un frère » (Hecat., Isoc.), avec 16 nom d'action ἀδέλφιξις au figuré « affinité » (Hp. Art. 57). Et.: Composé de &- copulatif (de “sm-, la psilose s'explique ici par une dissimilation d’aspirées) et un terme qui désigne le sein de la mère, cf. Hsch. ἀδελφοί ' οἱ ἐκ τῆς αὐτῆς δελφύος γεγονότες, δελφὺς γὰρ À μήτρα, Le mot signifie donc «issu du même sein ». Il ne peut être tiré d'un *&Seäpe/Foc, le traîitement -toc du crétois s'y opposant (cf. Lejoune, Phonétique 209). Wackernagel, Spr.

Unt. 52 pose le suffixe -eio- qui sert proprement pour

les adjectitfs de matière, cf. encore Risch, Mus. Helv. 2, 1945, 22 ; on a pensé aussi à poser un thème sigmatique ἀ-δελφεσ- constitué sur un substantif noutre ἐδέλφος, mais skr. gérbhah- est thémat. avec vocal. o, ët voir s.u. δελφύς,

ct. Georgacas, GI. 36, 1957, 106-107. L'accent de ἀδελφεός comparable

parenté,

cf.

ἀνεψιός, γαμθρός, etc. L'’attique ἀδελφός semble arrangement de ἀδελφεός, facilité par l’existence

un de

est

à

celui

formes contractes comme

d’autres

termes

de

ἀδελφοῦ de -εοῦ, -&

de -εῷ,

qui ont aisément donné naissance à ἀδελφός. La création de ἀδελφός en grec et sa substitution au vieux terme φρατήρ posent un problème difficile. Dès les plus anciens textes, φρατήρ à pris 16 sens de membre d’une grande famille qui se réclame bien d’un lien par 16 sang, mais qui ne constitue en fait qu'une association religieuse. Dès lors 11 a fallu créer des termes nouveaux. On a créé dans

16 monde achéen et éolien κασίγνητος qui semble signifier à la fois frère et cousin du côté masculin suivant un vieux procédé de la famille patriarcale (voir s.v.). D'autre part

ἀδελφός qui désigne 16 168 fraternel au sens étroit, et, qui l'exprime par rapport à la mère. On a voulu mettre ce fait en relation avec l'existence de sociétés matriarcales dans 108 populations de l’Hellade avant l’arrivée des Grecs.

Voir notamment P. Kretsehmer, GI. 2, 201 sqq, ; 27, 25 sq. ; Lex. Ep. s.v. avec la bibliographie. J. Gonda, Mnem. 1B, 1962, 390-392 expliquerait ἀδελφός par la polygamie

et l’existence

de concubines

(παλλακαί),

ἀδευκής, -ἧς -ἕς : adjectif homérique (Od. seulement) de sens incertain, épithète de ὄλεθρος, πότμος, φῆμις. Chez A. Β. l’adjectif est employé avec &rn (1, 1037), aloœ (4,1503) etc., mais aussi avec ὅλς la mer (2,388), ἄελλαι

Et.:

Le sens du mot

étant, en définitive, ignoré il est

inviterait à donner à &Seuxñç la valeur originelle de « qui ne ménage on

n'en

rien ». Quant

peut

rien

dire,

à l’étymologie indo-européenne, cf. Bechtel,

Lexilogus s.u., Frisk

s.u. et Leæ. Ep. s.u.

ἀδημονέω : dénominatif tiré par Eust. 833,15 d’un ἀδήμων qui existe comme variante chez Hp. Epid. 1,18. Ce verbe est bien attesté en ionien, mais ne semble pas avoir été proprement attique. Π tient une certaine place dans

16 vocabulaire

de la

médecine

et Platon

l'emploie.

Les glossateurs le rendent par θαυμάζειν, ἀπορεῖν, λυπεῖσθαι : ἀδημονεῖν exprime la détresse de l'âÂme ou de l'esprit,

Ainsi chez Pi. Phdr. 251 à ἀδημονεῖ T ἀτοπίᾳ τοῦ πάθους «elle est dans la détresse à cause de la bizarrerle de son état ». Démosthène emploie exceptionnellement le mot 19,197

à

à chanter.

propos

Le

de

mot

Épicure, le Nouveau

l’Oiynthienne

est encore Testament,

que

attesté

l’on

chez

veut

forcer

Hippocrate,

et dans des papyrus.

Dérivés : ἀδημονία (Épicure), ἀδημοσύνη (Démocr.). Εἰ.: On a rapproché 16 groupe de ἄδην (dont l’initiale est aspirée) en posant 16 sens d’«être dégoûté ». Cette explication est aujourd'hui abandonnée avec raison.

M. Leumann,

Hom. Wôrier 309, voit dans ἀδήμων un

dérivé de *&Séw contracté de ἀηδέω, lssu de ἀηδής ; 16 sens originel de ἀδημονέω serail alors « être triste ». Cette explication est peu naturelle et se heurte à la difficulté que dans 16 seul exemple poétique, Nic. fr. 16, l’æ est bref. A. Debrunner, acceptant une hypothèse de T. W. Allen,

rattache 16 mot à la famille de ἀδαῆς, δαῆναι en posant 19 sens de «ne pas savoir » à l'origine ; δη- résulterait p.-8. d'une contraction de Zan-; cf. Mélanges Boisacg, 1,126. C’est l'explication la plus vraisemblable.

ἀδηκότες : dans la formule καμάτῳ ἀδηκότες ἠδὲ καὶ ὕπνῳ (I

10,98, Od. 12, 281), cf. formule comparable I,

10,312 = 399, cf. 471 et Hym. Apoll. 460. Le terme surtout attesté dans la Dolonie s’emploie toujours avec le complément καμάτῳ. Deux possibilités

d'explication : a) Avec l’une des explications de Ap. Soph. 9,9 = Hsch. A 1082 on peut tirer ce parfait assez récent (ct. 16 x au participe) de ἄδην et comprendre « soûlés de fatigue », On rendrait compte de l’« long en rappelant que &&nv comporte parfois un α allongé pour la métrique;



ἀδηκότες b} Avec une autre explication atlestée à la même

place

par Ap. Soph. ἀηδῶς διατεθειμένοι «fâchés, souffrant de », ce qui comporte une parenté avec la famille de ἡδύς, ἀἁνδάνω, etc., et plus précisément du présent ἀαδεῖν glosé Hsch. À 10 = Photius 3,21 par ὀχλεῖν (cf. aussi s.u. ἄαδα) à quoi il taudrait joindre ἀαδές * ἀηδές (Hsch.), ἀδές < ... ἕνιοι δὲ ἀτερπές ; ἀδὴς ἀτερπὴς οἵ. Bechtel, Gr. D. 3,57. En ce 688 on s'explique mal la contraction

après chute du F (*&FoBnxérec), d'autant plus qu'on connaît en lonien-attique &nôhç, ἀηδία, etc. On penche donc

pour l'explication

a),

bien

que

b) soit

préféré

1,134

offre

un

δείπνῳ

@Bhcerev



l'on

pourrait voir un aoriste répondant à ἁδηκότες, et se poser les mêmes problèmes, Toutefols le texte est amélioré,

notamment

pour

la métrique

sl l'on admet

ἀηδήσειεν « trouver déplaisir à », cf. ἀηδής, ἡδύς.

ἁδινός ou ἁδρός qui ne reflètent plus guère 16 sens originel. Et.: &Bny est évidemment issu de la racine de ἄω, ἄμεναι, Il y ἃ un élément d qui se retrouve dans l’arm. alt-ok', alors que les autres langues ont généralement

satis, etc. Voir Frisk Etyma Arm.

ἀδίαντον

la variante

et voir s.u.

&Snv) : accusatif

adverbial

d’un

subst.

*&8n, dont le suffixe entre en même temps dans la série de βάδην, etc, « à satiété », parfois avec l’idée de dégoût, cf. Il, 18,815 ἄδην ἐλόωσι … πολέμοιο, La forme épique sans aspiration est bien attestée et s'explique par la psilose. Alpha long par allong. métrique 1]. 5,203, etc. Dérivé : ἀδαῖος qui cause du dégoût (Sophr. 137 selon Eust. 1394, 27, cf. Hsch. s.u. ἀδαῖα). Gomposé : ἀδήφαγος « qui dévore, glouton » (comédie, Lysias, Soph.) volontiers employé au flguré ; avec les dérivés ἀδηφαγέω, ἀδηφαγία. On

observera

que

un esprit doux. Erbse,

Autres

tous

ces

termes

semblent

Voir 168 gloses d'Ælius

formations

sur un

thème

écrits

Dionysius,

&3- ou

&5-

avec

chez

en

s?);

Homère

ἀδινός

signifie

à la fois dans

« serré » mais

un

sens

local

« adiante, cheveux

de

ἀδίκη : f. «ortie», synonyme de ἀκαλήφη (Ps.-Diose. 4,93). Et.: La finale -lxn est comparable à celle de ἑλίχη «saule », lat. saliæ (ct. A. Ernout, Philologica 151). Le rapprochement étymologique avec v.h.a, nazza, etc, n’est

qu'une

possibilité

ἁδινός

assez

douteuse

qui obligerait à poser

: ἄδος

s'emploie

et temporel,

d'où des formules comme ἀδινοῦ … γόοιο (II. 18,316, etc.) plainte pressée, répétée ; employé abusivement Od. 23,326 comme épithète des Sirènes «sonores»; le suffixe de ἀδινός répond à celui de πυκινός, mais peut aussi être reliè à celui de &Bpég, cf. plus loin ; ἁδρός solide, robuste, violent (Hdt., etc.); peut faire poser, en liaison avec ἀδινός, un thème en “r/n ; dérivés : ἀδροσύνη (Hsd.), ἁδρότης force (hellén. et tardif ; sur l'acc. hom. ἀ(ν)δρο-

: voir ἄδην.

ἀδμωλή

: ἀπορία, ὀλιγωρία, ἄγνοια, ἡσυχία (Hsch.) cf.

Hdn. Gr. 1,324, ete.

Autres dérivés divers ἀδμωλία * 4 ἄγνοια παρὰ Καλλιμάχῳ (Suid. = fr. 717 Pf.), avec la variante prob. fautive ἀδμολίη Et. Mag. 17,49; en outre l’adverbe ἀδμωλεί * χωρὶς δόλου (Suid.) et 10 dénominatif ἀδμωλῶ ΄ τὸ ἀκηδιῶ (Suid.), ct. El. Mag. 18,33 ἀδμωλεῖν * ἀγνοεῖν À ἀγνωμονεῖν à ἀκηδιᾶν. Et.: Le suffixe -μωλή est clair, cf. H. Frisk, Eranos

41,

1943, 52, mais le rapprochement avec ἄδην (« dégoût, d'où indifférence « négligence ») reste douteux.

ἄδμωνες

ou ἄδμωες : n. pl. poissons de mer, Oppien,

Hal. 3,371, 380. Fishes s,u.

p. 99

« satiété, fatigue » (hapax I. 11,88 — masculin ? ou thème inanimé

m.

*pd-ikä,

comme masculin dans le grec tardif. Æt.: Depuis de Saussure (MSL 6, 53), on pose “ ng “-en-, et on rapproche lat. inguen (neutre), d’abord attesté au sens d’«enflure, tumeur », puis «aine». On évoque aussi V. Îsl, okkr « enflure » et skkvenn « enflé ». (épique

et ἀδίαντος

16 sqq.

Vénus » (Thphr., Theoc., elc.) ; proprement : qui ne peut pas être mouillé, cf. Strômberg, Pflanzennamen, 74 544.

ἀδήν, -ἔένος : f. « glande » (Hp. etc.), parfois employé

ἅδην

: n.

un t, cf. lat.

par

Ε, Bechtel, Lexilogus et 16 Leæ. Ep.

L'Odyssée

20 —

éSvév

Identiflcation douteuse,

voir Thompson,

: &yvév Hech.

Et.: Bechtel,

Gr. Dial. 2,777 constate que s'il y a des

exemples de dn> gn, l'inverse ne s'observe pas. pourrait à la rigueur admettre une graphie inverse

On (cf.

Schwyzer, Gr, Gr. 1,215). M est toutefois plus probable que nous avons dans ἁδνός un terme fletif inventé pour

l'explication de ᾿Αριάδνη (qui en ᾿Αριάγνη, cf. Kretschmer, K.

Latte,

Philoi,

80,

a inversement été altéré Vaseninschriften 171), ct.

174.

Ê.SoMcxns, -où : m. « bavard, beau parleur, fastidieux » (ct, P. Steinmetz,

Theophrast Charaktere 2,53 8q,) ; le terme

est attesté chez les comiques,

à propos des sophistes ou

τῆτα, voir ἀνήρ) ; ἀδρύνομαι mûrir et &Spûve faire mârir

de Socrate,

(Hdt. ete.), avec le nom d'action ἀδρύνσις ; tardif ἀδρέω

Platon, οἵ. R. 488 e, à côté de μετεωροσκόπος, PIt. 299 b,

et ἁδρόομαι ; ἀδρώδης est un nom de plante, Ps. Dioscoride

comme épithète de σοφιστής, Thi. 195 b (cf. sous Et.), etc. Selon un procédé dont il existe d'autres exemples (cf. 168 composés en -dpyns et -ἀρχος, 16 grec tardif (Alciphron, S. Emp,, etc.) emploie une forme ἀδόλεσχος. Dérivés : ἀδολεσχία (Ar. PI., Isoc., etc.), ἀδολεσχικός

4,128 (voir Stromberg, Pflanzennamen 82 ; rares composés

tardifs avec ἄδρο- comme premier terme, ainsi ἀδρομερής opposé à λεπτομερής. D'autres termes ont été à tort ou à raison rattachés à

la famille de &&nv par les Anciens ou.par les Modernes : voir &3äx, ἀδηκότες, ἀδμώλη ; en outre ἄση. On observe déjà dans &Bnv le passage de la notion de satiélé

à celle

d’abondance.

C’est

encore

plus

net

avec

cf. Eup.

fr. 352, Ar. Nu.

1485, etc. ; eb chez

(PL. Sph. 225d, etc.) et le dénominatit ἀδολεσχέω «bavarder » (com., Pl.) employé dans la LXX, au sens de

« raconter », etc. À disparu en grec moderne. Et.: L'étymologie n’est pas sûrement établie,

ce

qui

— Le second terme

ne surprend pas pour ce terme expressif.

du composé est λέσχη (voir ce mot), qui doit être entendu ici, semble-t-il, au sens de « conversation », ete. Mais 16

premier terme, où l’alpha long est garanti par la métrique,

a donné lieu à des Interprétations diverses : 19 On peut le rapprocher du thème de ἄδην en pensant que ce premier terme exprime la notion de satiété, mais

l’æ long fait dificulté (ef. ἀδηκότες, et W. Schulze, Quaest. Ep. 452-454) ;

20 On préfère voir dans ἅδο- la contraction de &Fa5o-

21 —

ἀείδω

à propos des Travaux d'Héraclès, οἵ. /I. 8,363, Od. 11,622 ; ou à propos ἀθ l'épreuve de l'are dans l’Od., ct. Od. 19,584, etc.) ; d'où « jeux, concours sportifs » (en ce sens

concurrencé par ἀγῶνες qui est le terme usuel en prose). "AeBhov, ἄθλον, de genre inanimé signifie proprement 190 prix d’un concours (cf. Il. 23,413 et 620, Pi., etc.). Ce sens est usuel en prose attique d’où des expressions comme ἄθλα τιθέναι (PI. Leg. 884 c), ἄθλα λαμθάνειν, φέρεσθαι, etc. S'emploie aussi métaphoriquement. Équivaut rarement à ἄθλος « concours », seulement au pluriel, cf,

apparenté à la famille de ἡἧδύς etc., avec vocalisme bref et alpha privatit ct. W. Schulze, 1, c. et Frisk s.u., qui

Od. 24,89 ; Sophocle Ph. 508.

c’est-à-dire de *&-c ξαδεῖν avec premier terme verbal (?). Le passage Pi. Thi. 195 ", κινδυνεύει ἀηδὲς εἶναι ἀνὴρ

« qui remporte ie prix » (Hom., etc.). ἴΑθλος comme second terme dans quelques composés dont les plus anciennement attestés sont εὔδθλος (Pi., ete.) et πέντᾶθλος (Pi., etc.), Dérivés : ἀέθλιον ép. οἱ poôt., arrangement métrique rare de ἄθλον «prix» ou de ἄθλος «concours», peut parfois s’entendre «instruments de la joute» cf. Od. 21,4; 24,169; ἀέθλιος « qui concourt pour un prix», (poét.) mais sous la forme contractée ἄθλιὸος « qui lutte, malheureux, misérable» en parlant de personnes, de

pose *dwBoxéoyne, de ἀαδεῖν - ὀχλεῖν (οἴ. iei sous ἀαδα), ne

ἀδολέσχης,

rien

prouve

pour

l’étymologie.

Enfin

la

correction souvent adoptée Thgn. 296 ἀαδῆς pour ἀδαής ne s'impose pas.

ἀδράφαξυς, voir ἀτράφαξυς. voir ἅδην.

ἁδρός,

Composés peu nombreux : ἀθλοθέτης, -Becix (ZG 11", 1368), -θετέω, -θετήρ (IG V 1,456, Sparte) ; ἀθλοφόρος

situations,

parfois de choses, assez usuel en attique, avec

ἐν τῷ ἀρότρῳ στῦλοι. Σικελοὶ δὲ ἄδρυα λέγουσι τὰ μῆλα * παρὰ δὲ ᾿Αττικοῖς ἀκρόδρυα (Hsch.).

l’adverbe ἀθλίως, ἀθλιότης, “τητος, οἱ à date basse le factitif ἀθλιόομαι ; ἀθλοσύνη (AP 6,54). Verbe dénominatif ; ἀεθλεύω (Hom. et poët., Hdt. 5,22}, ἀθλεύω contracté I. 24,734 et PI. Leg. 873 © «lutter

Cette glose concerne logie identique mais rentes. La tradition pas de fixer si l'alpha

est ἀθλέω (chez Hom. seul part. aor., J. 7,453 ; 15,80) avec les dérivés ἄθλημα, ἄθλησις (tardif), ἀθλητήρ (poét.,

:

ubpua

πλοῖα

μονόξυλα

Λέγονται

Κύπριοι,

δὲ καὶ οἱ

plusieurs termes dialectaux d’étymode significations franchement diffémanuscrite d'Hésychius ne permet initial comporte ou non une aspira-

tion. Toutefois il doit s’agir de à- issu de *sm-.

Le second

pour un prix, peiner » (cf. I. Le.); un seul ex. du mot chez les tragiques (Æsch. Pr. 95). Le dénominatif usuel

Od. 8,164), ἀθλητής,

Le dérivé ἄθλιος a surtout fourni 16 composé

terme est le nom de l'arbre δρῦς. Le terme chypriote doit désigner des canots d'une seule pièce, des pirogues. La glose sicillenne attestée également chez Athénée 3,83 , qui l'expiique par κοκχύμηλα, doit être une forme

ἀθλητικός. πανάθλιος

(trag., etc.).

Æt.: L'étymologie n’est pas établie, et, pour l'établir on est gêné par le fait que 16 sens originel n’est pas assuré. Trümpy, Kriegerische Fachausdräcke, 150-151, estime que le sens originel est quelque chose comme «labor » en se

équivalent à ἁμάδρυα, cité par Photius, avec une structure différente du premier terme. Athénée cite d’autre part une autre forme ou la première syllabe a disparu μάδρυα. Le sens originel de ces mots serait donc : qui tient à Plarbre. Enfin l’emploi de &Spuæ pour désigner des pièces de 18 charrue, doit s’accorder avec 18 même étymologie. Il se trouve confirmé par une glose voisine d'Hsch. ἄδρυα * ol

soit dans

στῦλοι ἀρότρου δι᾽ ὧν & ἰστοδοεὺς ἁρμόζεται : pièces qui

l’Iliade (8,126 ; 8,363 ; 19,133, ces deux derniers passages

fondant ἀέθλους. à croire épreuves signifle

sur des formules comme Od. 4,170 ἐμόγησεν Toutefois, l’examen des faits homériques incline que le sens originel s’applique précisément à des en forme de concours, ou de jeux. ἾΑθλον ne pas autre chose que «prix», et lorsque ἄθλος

est employé dans un sens général, 198 exemples se trouvent

à

Bibliographie ancienne chez Boisacg. Pour les termes botaniques ἄδρυα, ἀμάδρυα et μάδρυα, Strämberg, Wortsiudien 44-46.

trois voir

son fils, il semble qu'il y ait une image expressive.

Ἄδωνις,

subsisterait

-ἰδος (Sapho, etc.) et "ASwv. (Théoc., ete.)

Adonis. Emprunt probable au sémitique cf. hébreu ädon «maître, seigneur ». Voir W. Atallah, Adonis, 1966, 303309.

ἄεθλος (etf. IG poètes

: m.

et ὄἄεθλον

V 2,75 ἄξεθλα, emplolent

des

n., issus

arcadien). formes

non

ἄθλος, ἄθλον contracté. ἤΆεθλος, ἄθλος «luite, combat,

de

Hom.,

ἄξεθλος, Hdt.,

contractes,

-ov

et les

Andromaque

Travaux

des parties « récentes » de

grec

mot

des

soit dans

en

fixent 19 timon à l'age ; le moderne, cf. Latte s.u.

propos

l'Odyssée,

d’Héraciès) ; de

même

lorsque

(II. 24,734) emploie ἀεθλεύων à propos

de

Si l’on admettait l’Interprétation de Trümpy on pourrait rapprocher skr. väyati, vdyate «être fatigué, épuisé », en constatant qu’en v. sl. trizna (apparenté à v.h.a. strilan,

etc.)

a

signiflé

«combat,

récompense

du

vain-

queur », etc.

Si comme semblent le suggérer les données philologiques,

ἄεθλος a d'abord signifié « épreuve, concours », il n’y à pas d’étymologie. Voir Lex.

Ep.

Trümpy,

Kriegerische

Fachausdrücke,

ἴ. c,

et

ἄδω,

fut. ἀείσομαι

et

ἦσα

(att.)

s.v.

l’attique

ἀείδω épreuve » (notamment

ἄσομαι,

: att. par contraction aor.

ἄεισα

(Hom.)

et

«chanter »,

ἀείδω



employé chante,

avec ou

comme

le

complément

personnage

que

le

l'on

thème

que

célèbre

l'on

(composés

avec ἐπ-, ὑπ-, etc.). Formes nominales : nom d’agent dorSéç « chanteur, aède », mais la forme contractée ᾧδός est assez rare en attique (PI. Com.). Le mot figure dans des composés dont quelques-uns sont fort importants : ἐπῳδός « magique », etc.; θεσπιῳδός, μελῳδός, αὐλῳδός, ὑμνῳδός, κιθαρῳδός ; et surtout τραγῳδός (cf. s.v. τράγος), κωμῳδός (οἵ, s.v. κῶμος), τρυγῳδός terme comique créé comme équivalent de κωμῳδός sur 16 modèle de τραγῳδός (ef. s.v. τρύξ) ; enfin ῥαψῳδός (cf. s.v.). Tous ces composés ont

donné

naissance

éventuellement

à des

dénominatifs

en -éw, des dérivés en -lx ou en -ἰκός, Nom d'action, ἀοιδή « chant » (Hom., poètes), par contraction, att. ᾧδή (tragiques, Ρ]., etc.); composés ἐπαοιδή, ἐπῳδή « incantation » ; dérivés ἀοίδιμος « chanté, illustre » (poètes), ᾧδιυκός et adv. ddixés (comiques, Arist.); enfin ᾧδειον rconstruction», notamment à Athènes, «destinée

à

des

concours

musicaux

»

(pour

le

suffixe,

Chantraine, Formation, 60). Dénominatif de ἀοιδή : ἀοιδιάω (Od. 5,61 ; 10,227), cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,359, Enfin, du thème du présent ἀείδω sont tirés les dérivés avec suffixe -σμα ; ἄεισμα (Hdt., Eup. 139), par contraction ἄσμα «chant, poème lyrique » (PI., Alexis), avec Je diminutif

ἀσμάτιον (PI. Com.) et 16 composé ἀσματοκάμπης « tortilleur de poèmes » (Aristophane), et ἀσμός (PI. Com. 235). Les termes de la famille de ἀείδω signifiant « chanter » en général, s'emploient pour un chœur,

pour un chanteur,

un récitant, aussi pour un poôète lyrique ou épique. composés avec ἐπι- souilgnent la valeur magique

Les du

chant ; voir Ἐ, Diehl, Æh. M. B9, 1940, 91 sq.

Et.: Le rapport avec αὐδή est universellement admis : voir

ce mot

pour

l’étymologie

i.-e.

En

ce

qui

concerne

les relations avec αὐδή, Wackernagel (KZ 29, 151 sqq.) imagine que ἀείδειν est issu d'un aoriste à redoublement et à vocalisme zéro *&-Fe-FB-etwy qui aurait donné par dissimilation *&-Fe-13-civ, comme (Fjeureïv pour * Fe-Fr-ewv. Cet aoriste aurait ensuite fonctionné comme un présent. Le redoublement serait différent de celui que

l’on a dans ἀλαλκεῖν (sinon on attendrait, *&Fæ-uSetv, non *&-FeFBew). L'hypothèse de Specht (ΚΖ 69, 119 sqq. ; Ursprung der indog. Deklination 281) qui pose une « racine »

αὐ- avec deux « élargissements » ἣι (>et ou n) et & d'où

ἀξείδω Sur

et &FnSdv,

le plan

des

est arbltraire et peu vraisemblable.

alternances

indo-européennes

archaïques

on seraît tenté de poser, sur le type de aùy-/&fey- dans αὔξω, etc., “aeu-d- d'où αὐδή, *a,u-ed- ce qui donnerait *&FéBo. Pourrait-on poser s,u-ei-d->d&Fe>-? 1 ἆε(ρω:

att. αἴρω

(une

fois

chez

Hom.

ZI

17,724)

peut-être fait sur le futur, fut. 'ἆρὥ (avec alpha long, Ἑαερῶ

n'est pas attesté), aor. ép. ἄειρα et ἤειρα, att. ἧρα, inf. ἄραι, contracté de dFep-, etc., pf. att. ἧρκα ; éol. ἀέρρω (Alcée). Chez Aleman pte. moy. αὐειρόμεναι (1,63 Diehi). Au moyen, ἀείρομαι et αἴρομαι, aor. sur 16 modèle de l'actif, etc. ; aor. passif ptc. ἀερθείς et att. ἀρθείς (également Hom. 1], 13,63 ; Od. 5,898), indic. attique ἤρθην, ete. ; sens « élever, soulever,

un plat», avec «exalter » ; expr. ment «hisser les Composés dv-,

tenir suspendu », parfois « apporter

des développements divers : au flguré technique « mettre à la voile » (proprevoiles »). &vr- (a flni par prendre 19 sens de « se

22 — soulever,

se révolter » avec

les dérivés

tardifs

ἀντάρτης,

ἀνταροία), ἀπ-- « enlever » et « mettre à la voile », δια-, ela-, ἐξ-, ἐπ-, xar- «s'abaltre, aborder », μετ-, éol. dor. πεὸ-, περι-, προ-, προσ-, GUV-, ὕπερ-, ὑπ-Dérivés généralement

tardifs : ἄρμα

« ce 416 l’on prend,

nourriture » (Hp. selon Hellad. chez Phot. 533b ; p.-ê. chez Hes. Th. 639, Bouclier 84, οἵ, Solmsen, GI. 37,

1959, 127-130) ; cf. dans la glose d'Hsch, ? νωγαλεύματα À νωγαλίσματα * τὰ κατὰ λεπτὸν ἐδέσματα * οἱ δὲ τὰ uh εἰς χορτασίαν ἀλλὰ τρυφερὰ ἄρματα (pour une autre explication moins probable du mot, voir Frisk s.v. 2 ἄρμα) ; ἄρμα signifle aussi « charge » (Aquila); enfin on 8 comparé le grec moderne (Pont, Cappadoce) ἄρματα « parure » (cf. Frisk, L c.) ; avec préverbe ἔπαρμα « plat » dans une inscription béotienne (Taillerdat, R, Ph. 1966, 73 sq.) ; προσ- (Hp. Aph. 15). — Le dérivé 19 plus important est ἄρσις « fait de lever », d'où divers sens techniques comme, en métrique le levé (avec quelques composés assez tardifs

comme ἄπαρσις, ἔπαρσις, κάταρσις). M faut rattacher à ἄρσις ionien μετάρσιος (Hdt., poètes) et 16 correspondant

dor. πεδάρσιος, terme équivalent à μετέωρος. Un thème depar- (parfois äpar-) flgure comme premier éiément dans des composés du type τερψίμδροτος (voir sous ce mot); généralement en poésie : ἀερσίλοφος (A.R.),

-μαχος

(Bacchyl.),

-vooc,

-πότης,

-πότητος

(Hés.

Tr. 777), -moSes (hom.), -ppov ; cf. le nom propre ’Αρσινόη, etc. Adv. dérivé : ἄρδην «en l'air », d'où « complètement » avec des termes signiflant détruire, etc. (lon.-att.).

᾿Αείρω

& donné

naissance

à des

déverbatifs

attestés

tardivement dans la littérature alexandrine : aor. ἀέρτησε, présent ἀερτάζω (A.R. 1,738, etc.). Chez Homère, on à enfin 3 ex. de ἠερέθονται avec une longue

initiale

peu

(et. Chantraine, est une

invention

claire

Gr. Hom.

mais

métriquement

1,327);

commode

le ἀερέθονται

d'Hsch.

de grammairien.

Comme composés, venons de citer, i! y λέσχης * ὑψηλὸς dv homérique ἠερόφωνος

outre la série en depar- que nous a peut-être la glose d'Hech. depoτῷ λέγειν κομπηγόρος, et l'hapax si l'on croit la forme authentique

et si on l'interprète

avec

Meillet

(BSL

26,9)

« qui élève

la volx » (voir s.v.). I existe d’autre part une 86119 de formes thématiques anclennes qui expriment l'idée de « en l'air » et se trouvent

avec &elpæ dans 16 même rapport que λόγος avec λέγω : μετήορος « qui est en l'air» (Hom. cf. 16 rapprochement avec ἀνάειρε H. Hermèés 135), att. μετέωρος même sens avec des emplois techniques, «au large» au sujet d’un navire, ou en parlant d’astres ou de phénomènes « célestes »,

ou flgurés, notamment en suspens, dans l’attente (cf. Th, 2,8, etc.). L'éolien possède la forme symétrique

πεδάορος. Μετέωρος a donné nalssance à une famille de mots : μετεωρία, μετεωρέω, -ἰδιον, et surtout μετεωρίζω « élever, soulever » (ion.-att.), au flguré « exalter» (D., Plb.), avec ses dérivés -ἰσις, -ἰσμα, -ἰστῆς. En outre des composés avec μετεωρο- comme premier terme, techniques ou plaisants : -θήρας, “κοπος, -κοπέω (Ar. Paixz 92), -λέσχης (Pl.), -λεσχέω, -Aoyog « astronome », -Aoyéo, -λογία, -πόλος, -πολέω, -Topog, -πορέω, -σκόπος (PI.), «σκόπιον, -σοφιστῆς (Ar. Ναὰ, 360). Μετέωρος au sens astronomique a été emprunté par le lat. scolastique meleora et est devenu le fr. méféore (autres composés sous ἀείρω 2).

— Kl de

faut termes

Fau-

enfin rattacher à alpo un certain nombre remarquables par le redoublement expressif vocalisme

le

et

H

w.

radical

doute

sans

faut

partir du présent expressif αἰωρέω, intensif itératit de * For-Fop-ée (οἵ, Schwyzer, Gr. Gr. 1,647,a, et 720,2), soulevé,

«être

passif

au

surtout

employé

suspendu »

(Hdt., ΡΙ.) à l’actit « soulever, brandir, balancer » (Pd., Dem., Hp.) ; αἰώρα (doit être une dérivation post-verbale de αἰωρέω) « balançoire, hamac » (PI.), ou «action de se balancer » (PL.) ; écrit S. Œd. Ε. 1264, avec 18 prononciation

vulgaire ë- pour œi-, ἐώρα (ct. p.-ê. ἐωρήσασα Œd. Col. 1084) ; d'où αἰώριον p.-8. élévateur de grain (pap.). Composés de αἰωρέω : cuv-, ὑπερ-. Dérivés

: αἰώρησις

avec les composés

« balancement

συν- (Pl.) et

» (PI.

et médecins)

ὑπερ-, αἰώρημα

ce qui

sert à suspendre (B. Hel. 353, lyr., Or. 984, lyr.).

Et.: La forme d'Aleman αὐειρύμεναι confirme qu’il faut partir de &Fep-. ÀA l’intérieur du grec se posent deux problèmes, celui de la relation possible aveo ἀείρω 2 (voir s.v.) eb celui des rapports avec &hp dont delpo pourrait être un dénominatif (cf. déjà Buttmann, Lexilogus 1,260 ; Bréal, MSL 15,149 sqq.) comme all. lüffen à côté

de Luft. La difficulté,

En

quantité

longue

cf. Meillet,

ce qui

BSL

concerne

de l’alpha

26,9

dans &hp

et Frisk,

l'étymologie

Eranos

falt 32,55.

indo-européenne,

l'a

initial de &Fep- est une prothèse ou un 9,. Aucune étymologie n'est établie. Meiliet, /.c. admet 10 rapprochement avec le verbe dérivé arm. gerem « je prends ». En ce qui concerne 16 présent œlpæ qui ne pout être

une contraction de ἀείρω (on aurait *&pw), hypothèse de Heubeck, Orbis 13, 1984, 264-267, qui pose ‘sër- « haut » veprésenté en hittite, d'où *sy-yô, et cf. ῥίον.

2 ἀείρω : avec σύν « attacher » et notamment « atteler » : IM. 10,499 σὺν δ᾽ ἤειρεν ἱμᾶσι ; 15,680 πίσυρας συναείρεται ἵππους, cf. encore la glose d'Hsch. ξυναίρεται * συνάπτεται,

Ceb

emploi

particulier

semble

issu,

malgré

Solmsen, Unt. z. gr. Laut und Versiehre, 289 sqq., qui veut poser deux racines distinctes, d'un emploi technique de

ἀείρω 1 (cf. Schulze, Quaest. Ep. 420). Autre emploi technique pl. q. pf. ἄωρτο « être pendu », dit d'une épée (Z 3,272 = 19,253); p.-ê. vocalisme éolien ou influence de &op? Ajouter p.-ô. l'adjectif verbal mycén. opawoia

bmaFopræ avec 16 prév. ὁπι = ἐπὶ (et vocal. o, ou Zéro ?) «plaques

suspendues,

Baumbach, 167. Outre les emplois

pièces d’autres

d’armure » termes

cf.

Chadwiek-

relatifs à l'attelage,

se rapportent à ἀείρω des composés en -ἄορος : τετράορος «attelé à un quadrige » (Od. 13,81 ; Pi., tragiques) avec

la forme contractée τέτρωρος, aussi 16 dérivé τετρδορία (Pi.) ; cuvéopog, d'où 16 forme dérivée contractée συνωρίς,

τίδος qui désigne un couple (cf. Æsch. Ag. 643, etc.), mais plus précisément un attelage de deux chevaux (Attique ; 16 IV®, 101, Épidaure, etc.) avec les dérivés

tardifs

συνωριστής,

συνωριαστής

d’un attelage à deux bôtes. Ar. Nu.

(Luclen)

conducteur

15 emploie un dérivé

συνωρικεύεται « conduire un attelage de deux bôtes » qui semble issu d’un adjectif συνωρυκός non attesté, cf. RE Gr. 75, 1962, 384-393. Pour συνωρία « service des atte-

lages»,

v. L.

Robert,

Hellenica 10, 46-51. Mais cuv&o-

Pos, συνήορος qui a servi d'amorce à ces dérivés signifie d'une manière générale « associé à » (Od. 8,99, Pi. N. 4,5), ou «époux, épousé » (E.).

93—

2 ἀείρω Enfin

ἤορος

à cuvhopoc

«cheval

emplois

sur

de

abusifs

le sol

πάρᾶρος

et,

Théoc.

un

terme

voiée » (II. 16,471 I[

7,156,

d'autre

à

et 474),

propos

part 23,603

παρἄορος,

d’un

« égaré,

παρ-

d'où

mort

des

étendu

étourdi », cf.

15,8 (sur ces dérivations sémantiques, v.

M. Leumann, Hom. «trait

s'oppose

Wrter, 221-231) ; dérivés παρηορία

de ce cheval» (1]. 8,87)

mais

« bras d’un

fleuve»

(Arat.), τοριος (AR) ; à côté de ce terme existe une forme

verbale, aor. pass. παρηέρθη δὲ xdpn

«la tête s’est mise

à pendre de côté » (II. 16,341, ct. M. Leumann, l.e. 224). Ces emplois prouvent que 19 sens d'eatteler » n’était pas essentiel. Go fait se trouve confirmé par des composés

en -mopog

de sens

assez général

: ἀπᾶορος

(Pi.

P. 8,86)

signifie « détaché de, éloigné », ἐπήορος (A. R.) «suspendu au-dessus de », κατἄορος « suspendu à » (Eur. Tr. 1090). Un certain nombre de dérivés nominaux à vocalisme o expriment dans des vocabulaires techniques l'idée de

« suspendre, attacher » : ἀορτήρ M. « baudrier, porte-épés »

(IL, 11,81 ; Od, 11,609), « corde de besace » (Od. 13,438) ; le mot est refait dans la glose d’Hsch. τοῦ ξίφους, si 16 1lemme n’est pas fautit,

ἀορτεύς * φορεὺς

Il y à une autre série de termes, qui concernent notam-

ment l’anatomie, et qui se réfèrent à la fois à la notion d’«attacher », eb p.-ê. à celle de «suspendre» : ἀορτὴ

f. à vocalisme o désigne peut-être chez les comiques un sac que l’on porte pendu sur l’épaule, cf. Pollux 7,79 ; 10,139 ; mais il faut peut-être Iire ἀορτῆρ᾽ (v. Ménandre fr. 282 Koerte) ; ἀόρτης «sac> (pap.) a été attribué au macédonien par Hsch. ; comme terme anatomique, en tout cas ἀορτή désigne les artères issues du cœur, et notamment

l’aorte

(Hp., Arist.) et peut-être les bronches

(Hp. Loc. Hom. 14), le mot s’expliquant par la notion d’«attacher » ; ἄορτρα pl. Β. «lobes du poumon », d’après

les noms 331

d'instrument

sqq.).

Une

en -tpoy (Chantraine, Formation

dérivation

verbale

est

attestée

dans

16

part. ἀορτηθείς AP 7,696. Enfin la liaison entre les notions de lier et de soulever 80 révèle dans un certain nombre de termes bâtis sur dp-. ’Aprhp désigne d’une part en grec tardif (LXX, Neh. 4,17) un instrument qui sert à soulever, ce qui fait penser à ἀείρω 1, de l'autre une espèce de chaussure (Pherecr. 38) ce qui ferait penser à ἀείρω 2. Pour }9 détail de l’analyse

on 8 posé *aFep-Tnp, ef. delpo, où pensé à une superposition syllabique de ἀρτητήρ, cf. ἀρτάω, sans pouvoir décider. Le dérivé ἀρτηρία à été utilisé dans le vocabulaire de l’anatomie pour désigner les artères et aussi la trachéeartère (Hp., Pl., Arist., etc.) et a fourni des dérivés

techniques : ἀρτηριακός (médecins), ἀρτηριώδης (Gal, etc.), ἀρτηρίασις « bronchite » (Isid. Etym. 4,7,14) dérivé d'un

verbe

de

maladie

*éprmpide

(Schwyzer,

Gr. Gr,

1,782) comme ψωρίασις otc. ᾿Αρτηρία désigne une partie du corps accrochée et suspendue. De delpo à été tiré un déverbatif ἀρτάω «lier, suspendre, pendre » (ion.-att.) avec les dérivés ἄρτησις « suspension » (Pappus), ἀνάρτησις (Thphr.), ἄρτημα «objet suspendu, boucle d'oreilles» (Hdt.) ou «corde », notamment duns

unè balance (Arist., ete.), ἀρτησμός (A.B.). 6 dérivé 19 plus remarquable est ἀρτάνη « corde, lacet », notamment à propos de pendaison (tragiques) cf. pour πλεκτάνη, Chantraine, Formation, 197 sqq. Composés de ἀρτάω : ἀν», ἀπ-, ἐξ-, oto.

16

suffixe

On pose généralement Ἑά ξερτάω, en voyant dans ἀρτάω

2 ἀείρω



un déverbatit de ἀείρω, mais 16 type grec (ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,705 sq.). Æt.: Il existe un certain nom de

n'est pas

usuel

bien

par la notion

termes

de

distinguer

d'«attacher,

distinots, l’un suspendre ».

ἀεκήλιος ἔργα.

à l’origine

signifiant

deux

«soulever »,

qui

suspendre »

présents

J’autre

ἀείρω

« attacher,

: hapax, I. 18,77 dans la fin de vers ἀεκήλια

Rapproché

par les scholies soit de ἔκηλος,

soit de

ἀξκητι. Mais le mot équivaut à ἀεικέα (1|. 22, 395) et doit être une réfection de derxédtoc, peut-être d’après l'analogile de ἕκηλος pour des raisons métriques. est «indigne,

intolérable » cf. Bechtel,

les deux passages d’Ag. et des Suppl. la tradition manus-

techniques

qui s'observe dans ἀείρω. Mais comme nous l'avons remarqué au début de l'article ἀείρω, il ne semble pas nécessaire



crite donne la leçon fautive ὄἄελπτος.

suffixés ou non, tirés d’un thème &ep-, &op- ou &p-, s'expliquent

en

24

Le sens

Lexilogus s.v.

ἀέροψ

:

nom

de l'oiseau

«guêpler»

en béotien

(cf.

pépod) selon la sch. à Aristophane, Ois. 1354. On a d'autre part chez Hsch. la glose "Aépores * Eôvoc, Τροιζῆνα κατοικοῦντες * καὶ ἐν Μακεδονίᾳ γένος τι * καὶ ὄρνεά τινα, L'«

doit

être

long;

en

tout

cas

on

lit

chez

Ant,

Lib. 18,3 la forme thématique ἠέροπος. Il n'y a rien à faire de la glose d'Hsch. ἀεροπός * χοχλίας qui doit être corrompue (voir K. Latte). Εἰ : Entre dans une série singulière de noms d'oiseaux

en -ob comme

πὴήνέλοψ, μέροψ,

qui contient

noms propres et particulièrement La finale semble macédonienne, cf. F. Cumont, 1936, 125-126, avec la tions assez confuses chez J, N. Macédoniens, 1, 87-88.

ἀέλιοι : οἱ ἀδελφὰς γυναῖκας ἐσχηκότες ἤγουν σύγγαμ-

aussi

des

des noms de peugles. Chantraine, Mélanges bibliographie. IndicaKailéris, Les anciens

ἀεσίφρων, voir ἀάω.

θροι (Hech.) ; c£. αὔλιοι * σύγγαμθροι, et εἰλιόνες chez Poliux 3,32 : ol δὲ ἀδελφὰς γήμαντες ὁμόγαμδροι, À σύγγαμδροι, À μᾶλλον συγκηδεσταὶ καὶ μᾶλλον παρὰ τοῖς ποιηταῖς εἰλίονες.

ἀέσκω : Ηάη, Gr. 1,436, Et. Μ, 20,11 cf. ἀέσκοντο* ἀνεποαύοντο, ἐκοιμῶντο (Hsch.). La forme importante est

Terme de parenté précis : désigne dans leurs rapports entre eux les hommes qui ont épousé des femmes qui sont sœurs entre elles, donc une certaine catégorie de beaux-

métrique long ou bref, cf. Lex. Ep. s.u,, contraction de ἀε- en ὅ- Od. 16,367) « passer la nuit », toujours avec le

frères. Et.:

On

a vu

dans

αἴλιοι

pour Ἔξλιοι, dans ἀέλιον une

un alpha copulatif, dans avec allongement 16 *Élror supposé.

prochés

une

orthographe

forme

du

εἰλίονες

un

même

itaciste

terme

dérivé

en

avec

nasale

métrique à l’initiale qui confirmerait Ces mots pourraient être ainsi rap-

de v. isl. svilar

(masc.

pl.)

«beaux-frères

dont

les femmes sont sœurs ». On a expliqué ces termes comme des dérivés en / du thème pronominal *swe-, ct. Specht, Ursprung der Indog. Deklination, 166; Mezger, Word,

4, 1948, 99.

ἄελλα, voir ἄημι,

l'aor. ἄεσα

(Hom.

complément véxtæ. Æt.: Tl faut partir de *au- (*aeu-) «glter », cf. arm. aganim; puis de *aus- (a,eu-s-} qui se retrouve dans 18

forme redoublée ἰαύω, cf. s.u. (il n*y ἃ pas lieu, avec Schulze,

O. Ep. 71, de séparer

ἄεσα

et ἰαύω).

‘a,u-es-,

biveë-

« vivre»,

vésali

on

a

Ap. 38). Et.: Probablement forme artificielle issue de ἅμμα (voir sous ἅπτω), où l’alpha initial est faussement considéré comme une contraction de œe. Noter aussi la psilose.

ἀέξω, voir αὔξω, αὐξάνω.

hittite

« séjourner »,

Origines,

got.

wisan,

forme

: l’un,

le mieux

établi,

a signifié

«Indicible », de

ἄξεπτος ; 11 est attesté dans la glose d'Hech. ἄεπτον * ἰσχυρόν, dans la leçon d’Aristophane pour hom. ἄαπτος (voir s.u.), chez Eschyle fr. 213 N., Suppl. 908. Mais Æsch. Ag. 141, ἄεπτος qualifie 168 petits du Hon dans un texte oraculaire et obscur.

La

scholie

interprète

ἔπεσθαι

τοῖς

γονεῦσι μὴ δυνάμενος : cette analyse artificielle peut être authentique si le mot été créé par Eschyle. Voir la note d’Ed. Fraenkel au passage, el la bibliographie, notamment J. Wackernagel,

Stud.

Ital. Fil. CI. ,

1927, 27 8q.

Dans

grec &Fecoæ, Cf.

Hsch. par

skr.

Benveniste,

ἄζετος : Hsch. fournit la glose ἄζετον * Σικελοί, d'où 19 dénominatif en -όω ἀζετόω affranchissement de Delphes (Schwyzer 335,17) : κα ἀζετωθέωντι περὶ Νεοπάτραν πεπονηρευμέναι sont convaincues de s'être mal conduites.… ». ἄπιστον Latte.

Elle

ἄπιστον, dans un el δέ τί « si elles

Graee. Fr. 213) a proposé de corriger chez

en πιστόν et Cotte correction est adoptée semblie

vralsemblable

si

l'on

entend

(noter que prouvé» πιστός au sens de « démontré, la @lose doit être au neutre). Opinion différente de Ed. Hermann, Mél. Boisacg, 1,467. Voir aussi Fraenkel, Gnomon 21, 1949, 39. Étymologie inconnue.

ἀζηχής, -ἐς : «incessant», ἄεπτος, ον : Il a dû exister deux adjectifs de cette

was.

Avec 16 thème Il

166, Leæ. Ep. s.u.

Kaibel (Com.

ἄεμμα : π. «arc» ΟἹ «corde d'arc» (Call. Artem. 10,

Od. l'œ initial est, suivant la situation

(H,

en

parlant

d'un

bruit

17,741, ete.), d’une douleur (/f. 15, 25). Terme propre

à l'ancienne épopée, mais repris par les poètes alexandrins au sens de « dur, endurci » Et. : L'étymologie la plus probable consiste à poser

Yx-Bux-eyne

(ct.

συνεχής)

avec

traitement L de ôy e

contraction de « et € ; on a observé que 16 texte homérique accepterait toujours la forme non contractée *atæeyxne

et qu’Hsch. cite les gloses ἀζεχές,

ἀζεχής

(qui, si elles

sont correctes, supposent l’élision de l'œ) et ἀζαχῆ. Dans le mot homérique, l'élision de l’x de ζὰ fournirait une forme métriquement inutilisable, mals la contraction en

— ἢ de œc est sans exemple. Chez Homère, on attendrait & et ta contraction n de œ doit peut-être être admise en iesbien,

thessalien οἱ arcado-chypriote (Buck, Gr. Dialects, & 41) ; un tol traitement dans un terme fsolé chez Homère serait étonnant. On peut se demander si 16 mot plusieurs fois attesté à propos de bruits n'a pas subi l'influence de ἠχή * bruits, et des composés en -ηχής, comme δυσηχήῆς, πολυηχής, oto. Cf. Frisk et Lex. Ep., qui n'envisagent pas la difficulté phonétique.

ἄζομαι : «être desséché, se dessécher » (Hom., Hes.), actif ἄζω « dessécher » (Hés.) d’où 16 déverbatil moyen ἀζάνομαι (IT. Aphr.) « se dessécher », actif factitif ἀζαίνω (Nic.) οἱ déjà l'aoriste itéralif καταζήνασκε

(Od. 11,587).

L'adjectif ἀζαλέος « sec » ([Hom., poètes) peut morphologiquement être mis en rapport avec les formes verbales à nasales (alternances i/n, ct. Benveniste, Origines, 43.5q.) ; sémantiquement il s’insère dans un groupe, ct. ἰσχαλέος, αὐσταλέος, οἱ v. Chantraine, Formation, 253 sq.

Un substantif ἄζα «sécheresse, chaleur» est attesté chez 108 poôtes hellénistiques; c‘est probablement 16 même mob qui est attesté Od. 22,184 dans l’expression σάκος πεπαλαγμένον ἄζῃ où il est traditionnellement intorprété par «rouille» (?). Il s’agit probablement de poussière et pout-être de cuir desséché et racorni ; il ΗὟ 8 donc pas lieu de poser pour ce passage de l'Odyssée un autre mot &lx (une opinion contraire chez E. Fraenkel, Gl. 32, 1953, 22, Lex. Ep. sous ἄζῃ), ct. 16 giose d'Hech.

ἄζα " ἄσθολος κόνις, παλαιότης * κόπρος ἐν ἀγγείῳ ὑπομεί-

νασα (la glose ἄζαυτος doit être une altération de ἄζα, ct. Latle).

Enfin le lacon. ἀδδαυόν * Enpév (Hsch.) doit aussi être introdult dans cette famille. La finale -αὐος

on

8 posé un composé

BSL

50,39);

aussi

de ἄζα et αὖος

vaut-it

peut-être

fait difficulté :

(cf. Benveniste,

mieux

corriger

en

ἀδδανόν (cf. Latte), ce qui pormet de poser un suffixe nasal qui se situe bien à côté de ἀζαλέος, ἀζαίνω, etc. Voir aussi Friak s.v. ἀδδαυόν. Et.: On pose généralement une racine “as- de lat. arëo, sous la forme asd- qui ne 80 retrouve que dans le pol.

0zd

«rialt

Lorréfié».

rapprochement

plus

Mais

Benventste,

probable

avec

/ c,

ie hitt.

propose pal-

un

« sécher »

qui permet de poser ad- de *a,ed-.

25—

ἄζομαι

par

les

Juifs

et

les

Chréllens

pour

exprimer

l'idée

de

saintoté : & &yrog Παῦλος, etc.

Dérivés tardifs : ἁγιότης et surtout

ἁγιωσύνη

(LXX

et NT)} où l'œ est peut-être analogique de ἱερωσύνη. C'est égaloment dans la Septante et 10 grec tardif qu’a êté créé ἁγιάζω, καθαγιάζω, avec 108 dérivés en -ασμα, -ασμός, -αστήριον. En grec classique 11 existe des dénominatifs en -ἰζω, qui sont sentis comme dérivés de ἅγιος, mais qui, en fait, sont originellement tirés du thème en s atlosté par ἄγος, ἐναγής, elc. (voir sous ἄγος) : ἁγίζω « consacrer » (poètes) ; καθαγίζω «consacrer par le feu», parfois «donner la

sépullure du feu à un défunt»; ἐναγίζω

«consacrer un

sacrifice chthonien aux morts » (Hdt., Is., etc.) ; ἐξαγίζω n’est connu que par l’adj. verb. ἐξάγιστος « complètement

livré aux dieux », « maudit » (8., D.) οἱ ἐξαγιαθέντας (/Æsch. Ag. 641) «consacrés aux dieux infernaux ». Gos dénominatifs où la-notion de sacré est parfois prise en mauvaise part

(ct.

ἐξάγιστος)

ont

donné

naissance

à

quelques

dérivés lardifs : ἁγισμός, ἐναγισμός, ἐνάγιαμα (Ar.), ἁγιστύς (Call.), ἀγιστήριον (Inschr. Perg. 255) el ἐναγιστήριον (FG IV 203). Sur l'adj. verbal “αγιστός ont élé créés de nouveaux dérivés : ἁγιστεύω « consacrer» ou «observer la pureté rituelle» (PIl., E.), ἀγιστεία « cérémonie rituelle » (Isoc., ΡΊ. Ax.), ἀγίστευμα Tous

(Procop.).

termes

ces

expriment

« sanctuatre »

l’idée

de

sacré,

consécration.

3. ᾿Αγνός, ἅγιος,

qui

qui se trouve en concurrence

adjectit

avec

figure au sens de « sacré » dans 10 texte homérique

ignore

ἅγιος,

Qualifie

des

divinités,

notamment

Artémis, Perséphone, Déméter, Zeus, etc., aussi bien que l'éther, des fleuves, etc.; à la différence de ἅγιος, s'est frêté après Ilomère (cf. Ferrari, St. It. Ε. Cl. 17, 1940,

83-53) à exprimer la puraté (le fr. 384 [Lobei] d'Alcée, où Sapho est dite &yvæ ἃ donné lieu à de muitiples discussions) et se trouve souvent rapproché de καθαρός (Williger, Hagios, 62-58). Le mot a pris aussi 16 sens de « chaste » et de « non souiilé» de sang. Thucydide 1 126 parle de

ἁγνὰ θύματα, sacrifices non sanglants,

opposés à ἱερεῖα,

Ne comporte jamais 19 sens défavorable que présentent parfols ἅγιος et les mots de ce groupe. Enfin, dans les

inscriptions tardives ἀγνός est employé pour désigner rectitude,

la probilé de magistrats

ou de

la

fonctionnaires

(Williger, o. c, 66-68). Le mot s'éloigne ainsi franchement ἆζομαι, ἅγιος, &yvéc, elc. : Ces mots forment un groupe

que l’on étudiera en prenant lo verbe ἄζομαι comme point de départ.

1. ἄζομαι : « éprouver une craînte respectueuse », souvent avèc une nuance religieuse (cf. I. 1,21, Od, 9,200 ou

Thgn. 748 τίς 8h xev ἄζοιτ᾽ ἀθανάτους). Terme archaïque que la tragédie emploie encore. Pas de composés avec ἄζομαι. Pas d'autre thème que le présent ; ce verbe n’est qu’une survivance.

2. “Αγιος : « saînt, consacré » n’est attesté ni chez Hom., ni chez Hés., ni chez les tragiques. Le mot exprime l'interdit rellgieux que l’on respecte; qualifle parfois ἱερόν (cf. Hdi. 2, 41, etc.); à la différence d'éyvéc, ne s'emploie anclennement qu'en parlant de lieux, de choses (les olseaux, Ar. Ois. 522); le mot, suivant un usage qui s'explique par j'ambivalence du sacré, peut occasionnellement signifler maudit (Crat. 373). Ce terme a été adopté

de son doublet ἅγιος. Dérivés : 1) ἀγνεύω «être pur », etc. (Æsch. Hdt., etc.) avec les dérivés &yvela « purificalion », ἄγνευμα (Ε. Tr. 501), et dans le grec tardif ἀγνευτήριον, &yveutuxég,

ἁγνεύτρια ; 2) ἁγνίζω au sens faotilif « purifier » (trag., elc.) avec les composés ἀφ-, καθ- (S. Ant. 1081 variante pour καθαγίζω), περι-, et 108 dérivés ἄγνισμα, plus tard ἀγνισμός,

ἀγνιστήριον, ἁγνιστής ; 8) Les substantifs de qualité tardifs ἀγνότης, ἀγνοαύνη ; aussi 19 dérivé très tardif &yverñç, -ou, donné par les

scholies comme variante 1|, 24,480 au sens de « qui doit être purifié »; noter encore &yvedv employé plaisamment pour un mauvais Heu (Clearch. 6). Composés : outre ἄναγνος (avec les dérivés tardifs ἀναγνεία, ἀνάγνιστος) on observe &yvo- dans des composés tardifs ἀγνοπόλος, - πολέομαι, -στομος, -τελής.

ἄξζομαι



I existe “Αγνότιμος,

des noms propres composés : ᾿Αγναγόρας, etc., ou simples : “Αγνίας, ᾿Αγνώ, etc. Ces

emplois confirment l'importance prise par le sens de « pur ». Sur la racine de ἄζομαι, qui exprime le respect du sacré, ont été constitués deux adjectifs, L'un &ytog « sacré »,

considéré comme redoutable et interdit, a flui par prendre 10 sens de «sairit » et a été adopté

et

moderne

pour

désigner

les

par 19 grec byzantin

saints

du

christianisme.

L'autre &yvéc, signiflant d'abord, «sacré », s’est spécialisé dans 16 grec post-homérique au sens de « pur », parfois « chaste », etc. Le grec moderne l’emploie parfois de façon

banale comme

dans &yvèv βούτυρον

ces

difficiles

problèmes

suchungen

v.

z. Terminologie

Ἐ,

« beurre

Williger,

pur».

Hagios,

des Heiligen…,

Sur Unter-

Giessen

1922;

M, Nilsson, Geschichte d. grieck. Religion 1,61 sqq.; L. Moulinier, Le pur et l'impur dans la pensée des Grecs

26—

ef. aussi Callim. Fr. 811 avec la note de Pfeiffer, et la glose de Suidas ἀήσυρον “ τὸ λέπτον, τὸ μετέωρον καὶ xoïpoy παρὰ τὸ ἀέρι σύρεσθαι ἐπὶ ὀρνέων ; mais 16 rapprochement souvent répété avec skr. väfula- « venteux » et par conséquent avec &nut ne s’impose pas pour 16 sens et présente la difficulté que le traitement τ Ὁ σὺ n’est pas clairement établi en grec (cf. Lejeune, Phon. 56). Il existe enfin des dérivés rares et poétiques ἄημα (Æsch.) et ἄησις (Ε.

Un (Hsch.)

thème

de-

s'observe

qui doit peut-être

dans

ἀετμόν

se rapporter

* τὸ πνεῦμα

à ἄημι,

voir 8.v.

ἀτμός. Surtout dans (Alc.). Le nom.

ὄἄελλα «tempête » (Hom.), éol. αὔελλα sg. ἀέλλη IL. 16,374 est déconcertant, mais 16 mot ne peut s'expliquer que par ἕάξελγα et 16 nom 5g. ἄελλα qui ne semble jamais proprement attesté est

assuré

par

l'accent

proparoxyton

du

n. pl. ἄελλαι ;

8.v. ἱερός. Et.: La correspondance frappante entre certains emplois

àFe)- peut d’autre part s'appuyer sur celt. awel, Dérivés de ἄελλα : ᾿Αελλώ nom d’une Harpye, ἀελλαῖος et ἀελλάς (S.), ἀελλήεις (Nonnos); mom d'oissau ἀελλός (Hsch.) et ἄελλον * ταχύ (EM) ; en outre l'EM 20,1 cite un verbe ἀέλλεται ' πνεῖ, 11 existe quelques composés : ἀελλόπος « aux pieds ταρ! ἀδ8 comme la tempôte » (Hom.),

de

ἀελλοδρόμᾶς (Bacch.),

d'Homère

à

Aristote,

Paris

1952 ; Roloff,

GI.

32,

1954,

114 sqq., etc. Pour le rapport

avec

ἄγος,

Voir s.v. ἄγος

et la

biblio-

graphie. Pour un autre aspect de la notion de sacré, voir

ἅγιος

avec

lat.

sacer,

etc.,

a

conduit

A.

Meillet

à

rapprocher les mots en posant derrière ἄζομαι un verbe athématique qui rendrait compte de l'alternance k/g (MSL 12, 1903, 225-226 ; BSL 21, 126 ; Ernout-Meillet sous sanciô; voir aussi Kurylowicz, Apophonie 152). Je crois toutefois préférable de garder 16 rapport traditionnel avec skr. ydjati « honorer par des prières ou des sacrifices ».

Il est difficile d'apprécier la glose d’Hsch. ἄος * πνεῦμα % ἄημα, L'authenticité pourrait toutefois en être confirmée par les composés du type de ἀκρᾶῆς ὁλιδῆς, δυσᾶής, ζᾷῆς, ὑπερᾶῆς (Hom.), εὐδῆς (Hés.) : l'a long a été expliqué

On observe que ἀγνός trouveralt un correspondant

soit comme un trait archaïque en composition, solt comme

exact

ἄζω : « gémir » (Hés., S.), tiré de l'interjection &. ἀηδών, -6vog : f. « rossignol » (masculln rare, attique Eust.

376,24).

Le

mot

est

attesté

depuis

l’Od.,

Hésiode, ete. Autre forme ἀηδώ, -οὖὔς (Sapho, S. et Ar. dans des parties lyriques). Dérivés ἀηδονίς (E., etc.), ἀηδονιδεύς « petit du rossignol» (correction certaine Theoc. 15,121), adj. dérivé ἀηδόνιος (Æsch., Ar.), se dit d'un sommeil léger (Nicochares, 4 D.). Et.: L'existence d'un digamma intervocalique est assurée par la glose d’Hsch. ἀδηδόνα, À propos de ἀείδω, nous avons noté la vraisemblance d’une forme ἀ - εdans la racine signiflant «chanter», mais cette fois nous avons un élargissement long qui surprend. Le rapport avec ἀείδω reste quand même probable. Le mot entre d'autre

part,

mals

semble-t-il

secondairement,

dans

Voir aussi E. Fraenkel, Phil. 97, 1948,

161-176.

ἄημι : « souffler » (Hom., poètes). Il n'y a qu'un thème

de présent : ἄησι, impt. ἄη, infinitif ἀήμεναι, moyen ἄηται, ἄητο ; impt. thém. ἄς, comme de 1,605 ; 2,1228). Dérivés : ἀήτη ?. (ct. Hes. Τ, 645, 675) et (Od, 4,567 sl on } πνείοντας, I. 15,626, à côté st avec une varlante ἀήτη), cf. Ed. Fraenkel,

pte. ἀείς, ἄω (A.R. ἀήτης m. de δεινός Nom. ag.

2,134, Leumann, Hom. Wéorter 268. I1 y a peut-être aussi un suffice en / dans l’adj. ἀήσυρος « agile, léger comme

(?)»,

Æsch,

Prom.

452

en

parlant

de

fourmis,

allongement

métrique;

l'analogie de &hp, mais ce notion de souffler ; dans la Ἡ faut s.d. Hre εὐαῆς. Sur et que la prose ignore,

on

pourrait

aussi

penser

à

terme n'a rien à voir avec 18 glose d'Hsch. εὐαδῆς * εὐάνεμος toute cette famille archaïque voir Ruijgh, Élément achéen,

68-70.

Aucun de ces mots n'a de rapport avec ἀήρ dont 18 sens est tout différent.

Enfin le verbe ἄημι n'est qu'une survivance archaïque : l'ionien-attique empiole πνέω. “ Et,: Le verbe &nut est apparenté à des mots de diverses langues indo-européennes notamment skr. väti. H faut poser “p,u-ea;- &Fn-, le 9, initial se retrouvant dans la « prothèse » &- et dans hitt. juwant- (ancien participe de sur “a,w-el- ; αὔρα sur *a,ew- suivi *hwd-) ; deXAe reposerait d’un auffixe nominal en r. Voir outre Frisk, s.uu. ἄελλα et ἄημι, Benveniste, Origines, 155.

ἀήρ, hépoc : f. chez Hom, ot Hés. (excepté Tr. B49),

la

série des noms d'oiseaux comme χελιδών, ou d'animaux comme τενθρηδών (ef. Chantraine, Formalion 360 sq.).

le vent

même racine serait αὔρα « brise », ct. Et, et voir s.v. αὔρα,

un

dans skr. yajñd-.

selon

Un autre dérivé plus éloigné qui appartient peut être à la

m.

en

att.,

avec

gén.

δέρος Le mot signifle toujours chez

Homéère le brouillard et notamment 186 vapeur qui s’élève du soi et reste en suspension dans la partie la plus basse de l’atmosphère (cf. p. ex. Hes. Tr. 549-558). Le sens de partie basse (et un peu brumeuse ?) de l'atmosphère se trouve //, 14,288. En attique le sens usuel est «air,atmosphère », et particulfèrement partie basse de l’atmosphère par opposition à αἰθήρ, ce sens d’atmosphère s’étant probablement affermi au temps d’Anaxagore de Clazomènes (voir P. Louis, Rev. Phil. 1948, 63-72). Nom. sg. ἀήρ par dissimilation préventive chez Hom. et en att. (mais non nécessairement un atticisme chez Homère), l'ionien Hippocrate ἃ 16 nom. analogique des autres cas ἠήρ. Inversement le gén. att. “épog est analogique du nominatif.

00

Éol. αὐήρ. La glose d'Hsch. ἀδήρ * οἴκημα στοὰς Exov, ταμεῖον, Λάκωνες seraït identique au mot ἀ βήρ selon 1934. 54 (il compare

Frisk, cf. Eranos 32,

suédois vind 1

« Wind », 2 e Boden »). Dérivés ἡἠερόεις brumeux (Hom.), déprog brumeux (Ε. Phén. 1534) et qui se trouve dans l'air (pour hom. Héptog, voir s.u.). À date basse ἀερίτης et ἀερῖτις ont divers sens techniques, cf. Redard, Noms grecs en -τῆς.

Factitif tardif ἀερόομαι. Aüpæ ne semble pas appartenir groupe

ce

à

(il

faudrait

fraîcheur,

entendre

qui

brise

s’élève ?), v. ἄημι et sous αὔρα. Composés assez nombreux, ἠεροειδῆς est 15 seul usuel ; en outre, notamment des termes techniques, ἀερομιγής, ἀεροπόρος, O expressifs et plaisants, ἀεροδάτης, -βατέω

(Ar., PL.), τμετρέω (Xénophon), -νηχῆς, -És (Ar.), ete.

est aujourd’hui Et.: Le rapprochement avec ἄημι unanimement abandonné, avec raison. Meillet, BSL 26, 7 sqq. a montré que 16 mot signifis proprement « suspen-

*&FAp

slion» et il y voit un nom-racine ἀξείρω. étymologie

Cotte

séduisante

présente

répondant

certaines

à

diffi-

cultés, notamment la quantité longue de l’alpha (cf. Frisk, Eranos 32,51-56 qui n'aboutit pas à des conclusions nettes). On a pensé à poser un théme à redoublement

* Fou-Fnp, ct. αἰώρα, αἰώρεω, Mais Η ΕὟ F initial dans &Fñp, ct. Lex. Ep. 188.

a pas trace de

ἀήσυλος : hapax, JL 5, 876 ἀήσυλα ἔργα « des actes criminels ». Æt.:

Probablement

pour des raisons à fixer (ἄημι ).

une altération de αἴσυλος,

peut-être

métriques, d'après un modèle difficile Hypothèses indémontrables énumérées

chez Frisk et dans le Lex. Ep. ; en dernier lieu Fraenkel,

Gi. 34, 1955, 307 sqq., propose de lire *&(F)icouda, rapproche le mot de ἴσος «égal» (de *FiBoFoç ) ; 11 équivaudrait donc à ἀεικής, ἀπρεπής ete. Volr aussi αἴσυλος pour quoi Fraenkel tente de rétablir*àFicovhog (?).

ἀήσυρος, voir ἄημι. ἄητος une

fois

: aussi αἴητος ; deux adjectifs attestés chacun chez

Homère,

d'orlgine

et

de

sens

inconnus,

mais que l'on croit être deux formes d'un même mot : I. 21, 395 θάρσος ἄητον ἔχουσα ; I. 18, 410, en parlant d’Héphaistos πέλωρ αἴητον. Il n’est pas certain que 108 deux mots soient identiques comme le pensent généralement les Anciens. S’ils le sont, ou bten &ntog est phonétiquement issu de αἴητος, ou bien αἴητος est tiré de ἄητος par allongement arbitraire de l'initiaie. Pour le sens il est certaln qu’Eschyle attribuait à l’adjectif 19 sens de « fort » cf. la glose d'Hsch.

dhtous * μεγάλας. Αἰσχύλος ᾿Αθάμαντι. Les

Αποίθηβ

fournissent

des

explications

diverses,

ἀκόρεστος, ἄπληστος et un rapprochement avec ἄμεναι, ἄσαι, ἄχτος. Ε. Risch dans le Lex. Æp. estime possible une étymologie

par ἄημι. Voir Frisk et surtout Leæ.

Ep.

où se trouvent rassemblées les dorinées de 14 tradition ancienne. Hypothèse de L. R. Palmer qui se demande si dans l’emploi avec Héphaistos 16 mot ne signifie pas originellement « artisan », en rapprochant mycén. ajameno « travaillé avec art », cf. Interpretation 339.

27

᾿Αθήνη



ἀθάρη : f. boulllie de farine (comiques) avec 16 doublet ἀθήρη (Hellanic., pap.) et ἀθηρᾷ (Sophr.), ef£. Bekker, An. 351,

12

sqq.,

qui

donne

les

diverses

formes

du

mot

(y compris une forme dorienne ἀθάρα pour ἀθέρα). Phryn. 14,11 explique que l’&Okoæ se distingue de l'EÉtvog, bouillie de pois chiches,

parce qu’elle est faite avec du froment.

Dérivés : ἀθαρώδης (Ruf.), ἀθήρωμα «tumeur qui ressemble à de la bouillie » (médecins). Composé ἀθηροπώλης (pap.).

Æt.: Pline NH 22,121 dit que 16 mot est égyptien, ce qui va avec le fait qu'il est attesté dans les papyrus mais ne prouve rien pour l'étymologie. L’éfa finai du mot en attique garanti par Moeris, 184, conduirait à poser ἀθαρ, L'étymologie ne peut être établie. Un rapprochement avec dôjp ne convient pas (encore que les deux mots atent pu être associés par étymologie populaire) Pourreit-on penser à la famille de lat. ador?

ἀθαρής

: ἄφθορος ἐπὶ γυναικός, ἐπὶ S σιδήρου στερεός

(Hsch.) ; ἀθάρειοι * αἱ μὴ διαπεπαρθευμέναι (Hsch.). Hypothèse

incertaine

de

Wackornagel,

Kleine

Schrifien

777.

ἀθέλγειν : ἀμέλγειν (Hsch., Æt. M. 26,5), ἀθέλγεται (Hp. Hum. 1) glosé par Gal. διηθεῖται, διεκλύεται ; et ἀθέλγηται * θηλάζηται À θλίδηται (Hsch.), οἵ, Erotian. 20,1 ἀθέλγηται * Βακχεῖός φησι θηλάζηται À ἐπισπκᾶται, καὶ ἐκθλίδηται ὡς καὶ Νίχκανδρος (voir Hp. de med. off. 11); — en outre ἀθέλβεται " διηθεῖται (Hsch., An. Bekk. 353) avec le dérivé ἀθελθάζειν * διηθεῖν (Hsch.), mais aussi ἀθέλδεται * διηθεῖται Διοκλῆς Μελίσσαις

fr. 7 Kock (An. Bekk. 350).



Dioclès

Æt.: termes obscurs que les glossateurs rendent par « têter, presser, flltrer », et pour lesquels li n’est pas possi-

ble de déterminer un prototype. La finale de ἀθέλγειν pourrait être due à l'analogie de dué\yew. Le rapport entre ἀθέλθεται et ἀθέλδεται (si les deux formes sont authentiques) ne peut ôtre établi que par des hypothèses : voir Frisk, avec la bibliographie, notamment Solmsen, Beiträge 9, π.1.

ἀθερίξω : «mépriser, négliger », chez Homère seulèment 19 thème

du présent, et toujours

avec une négation ; un

aoriste ἀθέρισσα ou ἀθέριξα est attesté chez

les

alexandrins

s'employer

ou

les

écrivains

tardifs

et peut

poètes

sans négation (cf. A.R. 2,477). Dérivé : ἀθέριστος Zonar., Æsch. fr. 128 N (corr. pour ἀθέρετος), épithète du bronze = ἀφρόντιστος « qui ne tient compte de rien, implacable ». Rien

ne prouve

en revanche

qu'on

doive rapprocher 168

gloses d'Hsch. ἀθερές * ἀνόητον, ἀνόσιον, ἀκριδές, ou ἀθερής * ὁ σίδηρος ἀτειρὴς ὅταν θερίζῃ, À θεριστικός, .T.X. Æt.:

Deux

positions

sont

possibles.

Ou

bien

l'on

rapproche skr. ddhara- «inférieur», ete. (cf. Frisk etc s.v.). En ce cas 16 rapprochement fait par les anciens avec ἀθήρ n'est qu’une étymologie populaire. Ou bien le

mot est bien tiré de ἀθήρ « barbe de l'épi » (cf. Leæ. Ep.) et vaut flocci préférable.

facio.

Cette

seconde

explication

semble

᾿Αθήνη : ép., poètes ; ᾿Αθᾶνᾷ (attesté en mycén., dial. non ioniens), déesse grecque que l'on suppose une ancienne déesse minoenne, qui serait issue d'une déesse au serpent



Αθήνη

Peu de dérivations nominales : ἀθρήματα * δῶρα πεμπόμενα παρὰ τῶν συγγενῶν ταῖς γαμουμέναις παρθένοις παρὰ Λεσθίοις (Hsch.) ; il s’agilt des cadeaux faits à la

protégeant 16 palais. C’est probablement d'après la déesse

qu'a été dénommée la cité attique ᾿Αθῆναι, Le mycénien connaît 16 nom de 18 déesse dans l'expression atanapotinija,

ct.

Chadwick-Baumbach

167.

Dérivé

:

᾿Αθηναῖος « athénien », mais 16 fém. ᾿Αθηναίη sert aussi de nom à la déesse (88 ex. chez Hom.), ati. ᾿Αθηναία et par contraction l'usuel ᾿Αθηνᾶ. Et.:

Théonyme

inexpliqué,

cf.

Nilsson,

Griech.

Rel.

1,

405 sqq. Lex. Ep. 208.

fr. 117, X., encore attesté dans pap.), pointe d’une arme (Æsch., Hp.), dard d'un poisson. Le mot se distingue de στάχυς qui signifie purement et simplement « épi ».

Composé : ἀθηρηλοιγός « destructeur des barbes d'épi » désigner

pour

oraculaire

type

de

(Hom.

van

le

Od. 11, 128 = 23,275), composé de dôfp et λοιγός (les deux n du mot sont inattendus). Dérivés : ἀθερίνη ?., -ἵνος m. athérine, éperlan, atherina hepsetus (Arist., etc.), pour le suffixe, voir Chantraine, Formation 204 ; ἀθερώδης barbu comme un épi (Thphr.), ἀθερήις pointu (Nic.) : sur ce mot difficile qui ne peut signifier épineux, voir André, R. Ph. 1958, 227-228. L existo un au moins du

certain nombre de termes avec ἀνθ- qui, point de vue grec, apparaissent comme

apparentés à ἀθήρ : ἀνθέριξ, «ἰκος valant ἀθήρ (Hom,, Hés.), ἀνθέρικος m. « tige de l'asphodèle, asphodèle» (Hp., Thphr., Cratin., Eup.), avec l’adj. dérivé ἀνθεριxdông (Thphr.). On a l’habitude de faire entrer dans le groupe,

même

le suffixe de lieu -écov

avec

(Ghantraine,

Formation 164) ἀνθερέων menton (Hom., etc.) dont Hsch. donne, entre autres la définition suivante : ἀφ᾽ où μέρους ὁ πώγων ἄρχεται. Ces mots divers supposent probablement un thème ἀνθερο-

Pour ἀνθρήνη et ἀνθρηδών, voir s.u. Et.: Tout ce groupe présente une unité sémantique nette et se rapporte à la notion de pointe. II ne semble

donc pas que ἀθήρ doive être rapproché de lat. ador. ll reste à fixer les relations entre ἀθήρ οἱ dvôep-. On a supposé un élément originel *andh-/"*pdh-, ce qui est

indémontrable. L’autre hypothèse serait que ἀνθέριξ etc., aurait subi par étymologie populaire l'influence de ἄνθος. Π n’y 8 donc pas, en définitive d’étymologie établie. Voir

et le Ler.

Frisk

aqq.,

1934, 220

Gl. 28,

sous

Ep.

ἀθήρ.

En

outre

Krogmann,

Pokorny, 41, avec bibliographie.

Vitalba

ἀθραγένη : ?. espéce de clématite, Clematis

(Thphr.), Et.: Frisk s.u. estime que ἀθρα- (cf. ἄθρας sous κάνναOpov) qui exprime l’idée de « tresser », conviendrait pour cette

plante.

V. aussi Stromberg,

ἀθρέω : f. -ἥσω,

Pflanzennamen

108.

aor. -noû, « diriger 19 regard vers »

avec la préposition ἐς, ou

avec

un

complément

à l'accu-

satit «regarder avec attention» (Hom., etc.). Hom. n'emploie que 16 thème de l'aoriste. Nombreux exemples

de l’impératif &Oper, ἄθρησον ; noter Ar, Ois. 1196

ἄθρει

πᾶς κύκλῳ σκοπῶν «ouvrez l'œil tous en cercle et guettez ».

Enfin

le

attention»

Phil.

mot à

s’emploie un

en

attique

raisonnement,

etc.

au (Cf.

sens

de

Prévôt,

« faire Rev.

37,

GI

cf. Snell,

mariée,

19659,

282-287.

deux

outre

En

dérivés à préverbe au sens d'examen : &v-, δι-άθρησις, Æt.:

Obscure.

ÀA

l'intérieur

du

grec

on

rapproche

ἐνθρεῖν * φυλάσσειν (Hsch.), Ophaxe * voë (Hsch.), d'où θρησχεύω, etc.; l'a initial serait une prothèse, ou un représentant

ἀθήρ, -έρος : m. « pointe, barbe de l’épi, balle » (Hés.

terme

28—

de

la

préposition

ëv,

*p,

cf.

sous

ἀ-,

ou

encore un & copulativum. Quant à l'étymologie i.-e., si l'on pose une racine “dher-

«tenir» et un nom ἤατθρος le terme serait finalement apparenté à θρόνος et à ἀθρόος (voir sous ce mot). En tout cas, du point de vue grec, cette étymologie n’est nullement sentie; voir Frisk, et Lex. Ep. s.u, avec la bibliographie.

ἀθρόος

: altique ἁθρόος

(avec l'esprit rude rétabli

d’après ἅπας, ἅμα, etc.), -x, -ov, et quelquefos la forme contracte ἄθρους, ἄθρουν (pour l'accentuation voir Vendryes, Traité d'accentuation 177) « serré, rassemblé », etc. (Hom., attique, etc,) signifle parfois «en une seule fois,

soudain, d’un seul coup ». Adv. ἀθρόως. Comp. att. ἁθρόωτερος ; grec tardif ἀθρούστερος, ἀθρούστατος. Dérivés : ἀθροότης (Épicur.), et surtout le dénominatit ἁθροίζω, -σω, -xa, -σθην, “σμαι « rassembier » (Archil., ionien-attique), qui donne les dérivés ἄθροισις, ἄθροισμα ἁθροισμός (tardif), éOporarexég, surtout terme de grammaire

«copulatif».

Le

composé

συναθροίζω

avec les dérivés plus tardifs en -σις, (peut-être chez Hsch. s.u. &yper&).

est

-μός,

usuel,

«“μα,

-τῆς

Et.: Les étymologistes analysent généralement 16 mot comme composé de à issu de *sm-, ce qui est sûr, et -θροος

de la même racine *dher- que l'on reconnaît dans ἀθρέω. On

rapproche

skr.

sadhry-añc-

«uni».

La

steucture

du

suffixe est ignorée (-Foç ?). L'explication de Risch, Hom.

Wortbild.

179, qui évoque

ἀλλοθρόος « qui parle une autre langue v n’est pas semblable, Voir bibliographie.

ἀθύρω

Frisk,

Gr.

Et.

: « jouer » (Hom.,

Pl. Lois 796 b en parlant

W.

et Lex.

Ep.

vrai-

pour

la

poèles, rare en prose, Hp.,

de danse), seulement

thème

de

présent ; se dit parfois du jeu d’un instrument de musique.

Dérivés : ἄθυρμα « jouet, jeu, amusement » (Hom. poètes) parfois

pris au

flguré ou

au sens d'« ornements,

parures »

(Od. 15,416, Sapho), au pluriel ; avec 16 diminutif ἀθυρμάtroy dans le grec tardif ; ἄθυρσις « fête » (Bacch. 12, 93) ; déverbatif ἀθυρεύεσθαι * παίζειν, μιγνύειν, σκιρτᾶν (Hsch.). Composé ἀθυρονόμος * ὡς ἔτυχε χρώμενος τοῖς νόμοις fibid.). Mais les termes du type ἀθυρόγλωσσος, même si l'étymologie populaire a pu les rattacher à ἀθύρω, ont une autre origine, voir θύρα, Les termes usuels en prose sont παίζω, etc. Et.: Le verbe doit être un présent en *-ye-/-yo- ce qui suffit à rendre compte

de l'upsilon long.

Pour l'étymologie même on ne peut faire que des hypothèses en l’air, voir Frisk. L'origine de l’« initial est ignorée (prothèse ? préposition ἐν au vocal. zéro Ÿ).

1935, 246 sqq.).

Le verbe se trouve employé avec des préverbes, notam-

ment dv-, St-, elç- (déjà chez Hom.), ἐπ-, περι-.

αἴ

: ou al, exclamation

d'étonnement

souvent redoublée sous la forme αἰαῖ.

ou

de

douleur,

— Dérivés : verbe dénom. αἰάζω, fut. -dEc, etc. « crier » αἰαί, « se lamenter, gémir » (trag., etc.), adj. verbal ἀιακτός (trag.) ; αἴαγμα (E.) et αἰαγμός (Eust.). En outre αἰαστής «le pleureur », épithète de la plante ὑάκινθος, hyacinthus Orientalis sur les pétales duquel on croyait lire les lettres AI, et 4 passait pour être né du sang d'Hyacinthos

(Nic.).

onomatopées,

Et.: ot οἱ alaï sont des

οἵ. Schwyzer.

ala : f. « terre », employé par les poètes depuis l'Iliade. utilisé pour des raisons métriques γαῖα, cf. φυσίζοος aïx (II. 3,243), 162, etc.). héros homériques Αἴας est souvent

tiré de œla, solt au sens de « terre » soit au sens de « mère »

plus

Voir

(ct. l’article suivant).

loin s.u.

alæ « grand-mère ». On a donc pensé depuis longtemps à identifier les deux mots en rappelant la croyance dans 14 Terre Mère (Brugmann, IF 15,94 sqq., 29,206 sqq.). L'hypothèse de Jacobsohn (KZ 38, 295 sqq., Philol. 67,

484 sqq.), qui évoque skr. sasydm « récolte », et gall. haidd II apparaît «orge» est encore plus invraisemblable. d'autre part que «lx rime aves γαῖα (Güntert, Reimwortbildungen, 126 sqq.), mais dans quel sens s'est exercée la

contamination ? Voir sous γαῖα. Enfin le fait que le mot s'emploie chez Hom. dans certaines conditions métriques doit prouver qu’il est un archalsme artificielle).

Ces

données

ne

(plutôt qu’une forme

permettent

pas

d'établir

l’étymologie.

αἷα : ὑπὸ Κυρηναίων τηθὶς καὶ μαῖα καὶ ἀδελφὴ Κρήτης * καὶ φυτόν τι * En δὲ 6 καρπὸς αὐτῷ ὁμώνυμος (ΕἸ. Μ. Æl.:

27, 24). Cette

glose

semble

autoriser

les

étymologistes

à poser un nom de la grand-mère équivalent à μαῖα (noter 16 parallélisme des finales), qui répondrait à lat. auia.

alävñs, -ἧς, -éc : 11 existe apparemment deux termes franchement différents entre lesquels il est difficile d'établir une relation :

1) alävhç fois

chez

épithète

«affreux,

cruel»,

Archiioque, de

νόσος

puis

Eu.

479,

attesté

chez 942,

pour

Æsch., des

la p.

première

ex.

comme

Euménides,

Aj. 672 ; chez Pi., épithète de κόρος (P. 1, 83), de xévrpoy (P. 4,236), λιμός (F. 1,49) ; 2) alävhç «éternel» chez Æsch. Eum. 572 è τὸν

xpévoy,

avec

l'adv.

s’observe en outre à Coreyre

αἰανῶς, (IG

ibid. 672. IX,

commont

un alävhc aurait pu être

créé, directement dans la famille 49 αἰών, alel, etc. Voir Deganti, Helicon 2, 1962, 37-56.

Aïas

: nom de deux héros homériques, souvent rap-

proché

de alx. S'il est identique

de bœuf

mycén.

ou apparenté

au nom

aiwa, il pourrait être un hypocoristique

de Αἴολος « vif », Mühlesteln, Sftudi Micenei 2, 1967, 41-52.

Ge

αἰθδοῖ : exclamation de dégoût (Ar.), aussi redoubiement αἰδοιδοῖ avec un rire (Ar. Paiæ 1066). Onomatopée,

alyavén, d'une Hom.

-nc

courroie

guerre,

ct. Schwyzer,

: hasta qui

à la chasse

Gr. Gr. 2, 600.

amentata,

renforce et dans

avec

javeline

pourvue

la détente ; employée les jeux,

mot

à la

déjà rare chez

repris dans l’A. P. Voir en dernier lieu Trümpy,

Kriegerische Fachausdrüûcke 52, 57, Laser,

1953, 116-121, Vretska, /bid. 61, s.u. avec la bibliographie.

Gymnasium

60,

1954, 419 et Lex. Ep.

ÆEt.: L'étymologie de ce très vieux terme reste obscure : 1) Le suffixe semble faire entrer 16 mot dans 18 série des

adjectifs de matière (cf. μηλέη, πτελέη, otc.) ; on a donc cherché à y voir un dérivé d’un *«lyavog, où se trouverait 16 nom du chêne, ct. αἰγίλωψ, lat. aesculus (Schrader, KZ,

30,461

sqq.).

L'hypothèse

est

invraisemblable ;

2) Au contraire Thumb (IF 14, 345) pose un substantit Ἑχΐγανον qui signifierait le «jet» et serait apparenté à ekr. éjati p.-8. alyeç « vagues », αἰγίς, otc. Laser, L c.,

précise l'hypothèse que *alyavoy constitué avec le même suffixe que δρέπανον désignerait l’instrument avec

on brandit, donc la courroie, et que l'alyavén javeline, l'alyuñ pourvue d'un *xŸyavoy ;

8) Enfin

le rapprochement

tenté par Bechtel, Lexilogus, tion %, de Thumb

puis

de

αἰγανέη

lequel

serait

avec

la

αἰχμὴ

est en l'air. C'est l'explica-

Laser,

qui est la plus ingénieuse,

et paraîtrait donc plus probable.

ibid.

416 ; de gémissements, Perses 635, 939 ; chez S. de la Nuit

αἰανῆ

premier terme du composé reste également énigmatique. J. Wackernagel pose ἔσαι.Ε- en rapprochant lat. saeuos, etc. (Verm. Belträge 7). Autre bibliographie chez Frisk, s.u. Le rapprochement de αἰᾶνῆς et 49 αἰακτός Æsch, P. 931939 est un simple jeu verbal. L’emploi de xlävhç au sens d'« éternel » est en définitive peu attesté et semble secondaire, Il doit s’expliquer par l’étymologie populaire qui aurait rapproché 16 mot de

Αἴας.

Il est frappant que œlæ « terre » soit homonyme de

Ε:

αἴγειρος

αἰεί. On voit mal

Gr. Gr. 2,800.

Chez Hom. semble comme süûbstitut de πατρίδος αἴης (I Z, Le nom des deux

2%

sens

1, 886) et dans la

poésie alexandrine.

αἴγειρος : f. «peuplier noir», populus etc.) ; cf. H. Gossen, RE s.u. Pappel.

nigra (Hom,,

La forme alyepog se lit Com. Adesp. 1276 (Kock). Dérivés : αἰγειρών (Str.), αἰγείρινος, αἰγειρίτης, tous termes tardifs. Composé : αἰγειροφόρος. Æi.: Discutée. On est tenté de rapprocher αἰγίλωψ, qui entre autres sens désigne une espèce de chêne, mais ce

Tl existe parfois, au sens 1, notamment Eum. 416, 479, Aj. 672, une variante médiocrement attestée, qui suppose un féminin αἰανὴ et les lexicographes connaissent une forme m. αἰανός. Æt.: Le terme à la fois le plus ancien et 19 pius important est xlävhç I, « cruel », mais l’étymologie en reste obscure. Π est tentant d'y voir un composé du type ἀπηνῆς, προσηνής (dor. προσᾶνής), πρᾶνής, l'origine du second terme de ces

noms 49 lieux présentent une initiale Aly- comme Alyal, Αἴγινα ainsi que des termes sans étymologie sûre comme αἴγιθος, αἰγίθαλος (ct. Sommer, IF 55, 260 sqq.) Ÿ Mais

composés étant d'ailleurs discutée, cf. sous ἀπηνής. Le

rien ne prouve que ces termes

rapprochement

européenne

ne

fournit

claire (αἰγανέη,

pas

une

étymologie

en tout cas doit

être

indo-

mis

à part, cf, s.u.), cf. lat. aesculus, v.h.a. εἰ 3 Il en résulte que, pour un nom d'’arbre, on peut penser à un terme indigène et non indo-européen. De nombreux

se rattachent à une même



αἴγειρος étymologie, et l'hypothèse que indigène reste donc en l’air.

αἴγειρος

soit

un

30— αἰγίλωψ, -ὠπος : m. sorte de chône (Thphr.), également

terme

dit d'une graminée lacrimale

(méd.).

Aigilops ovala

Strômberg,

(Thphr.),

aussi fistule

Pflanzennamen

87.

αἰγιαλός, -où : m. «côte, rivage » de la mer, doit se distinguer de ἀκτή, ct. Arist. HA 547a ; s'emploie chez Hom. avec les adjectifs μέγας, πολυηχῆς, κοῖλος, εὐρύς,

Et.: On pense à αἴγειρος et on est embarrassé par la finale : τλωψ est-il apparenté à λώπη « écallle, écorce ». ? Strômberg pense que le premler emploi est pour la gramt-

cf, IL. 14,34, où le mot désigne la grève où sont halés 168

née

vaisseaux des Achéens. Hsch. donne la définition : à παραθαλάσσιος év τόπῳ ψαμμώδει À ψηφῖδας ἔχων. Le mot se retrouve chez

noms

Hdt., Th., Arist., etc. Enfin il a fourni des

depuis

propres de lieu, notamment

Homère le nom

de la côte d'Achaïe. Dérivés : mycén. aikia,rijo p.-8. « habitants du rivage » à moins qu’il ne s'agisse d’un anthroponyme (ChadwickBaumbach, 168) ; noter qué ας est la notation normale d’un alpha aspiré. En outre : Αἰγιαλεύς nom des habitants de Ἰ'Αἰγιαλός (Hdt., etc.) et des formes toutes attestées tardivement ; αἰγιάλειος, -txéc (pap.), -ἰτης (Str, eic.), -ὦδης « qui vit sur la côte » (Arist.), -ὦτης. Composé : αἰγιαλοφύλαξ (pap.). Grec moderne : γιαλός « côte, bord de mer ». Et.: L'hypothèse facile d’un emprunt égéen doit être écartée. Pour expliquer le mot par le grec on pose un composé dont 16 premier terme αἶγι- est rapproché de

alyes « vagues » attesté chez Hsch. : Δωριεῖς et Artemid. 2,12, xol y&p αἴγας èv τῇ συνηθείᾳ λέγομεν. On αἴγες de αἰγίς, -αἰγίζω, skr. éjatii phorique de αἵξ ? Le second terme du 37,229 sqq.) le génitif du l’expression ἐν alyl &Aéç Kretschmer (GI. 27, 28 8.V.),

voit

dans

(οἵ. ὠκύαλος)

-æAoç

composé serait selon Hirt (IF mot ἄλς, et 16 mot serait issu de « à l'endroit où déferle la mer ». sqq.) guivant Bechtel (Lexilogus

un

«l'endroit

αἴγες * τὰ κύματα τὰ μέγαλα κύματα rapproche ensuite Ou emploi méta-

élément

apparenté

à

ἄλλομαι

où sautent les vagues », ce qui

semble moins naturel. Le témoignage du mycénien enseigne que -æAos doit être un second terme de composé, avec l'initlale aspirée.

αἴγιθος : avec la variante αἰγίοθος probabiement la linotte (Arist., Call. fr. 469), aussi le dérivé (?) αἰγίθαλλος ou αἰγίθαλος « mésange » (Ar., Arist. ete.). Et.: Inconnue, οἱ, Thompson, Greek birds s.u.

et

tiré de αἴγιλος

-txoç : «escarpé»,

épithète

de πέτρη dans

l’Iliade, employée dans des comparaisons ; également nom propre d'une île. Très rare chez les poètes postérieurs.

Hsch. glose : αἰγίλιψ * ὑψηλὴ πέτρα καὶ πόλις καὶ ἱτέα ὑπὸ Θουρίων ; et d'autre part αἰγίλιπος * ὑψηλὸς τόπος. Et.: Expliqué par les grammairiens anciens comme composé de αἵξ et λείπω, « abandonné même des chèvres ». Simple étymologie populaire. Le second terme du composé est maintenant rapproché de lit. lipti « grimper ». II faut citer aussi le gr. ἄλιψ * πέτρα (Hsch.) qui signifie probablement « qu'on ne peut escalader » ; enfin λίψ ' πέτρα ἀφ᾽ ἧς ὕδωρ στάζει (Hsch.) résulte d’une contamination entre ce groupe et la famille de λείδω. Quant au premier terme, il est probable, mais s’agit du nom de la chèvre.

non

absolument

sûr,

qu'il

Le rapprochement avec 16 lit. vient de Uljanov, cf. Solmsen, Untersuchungen, 73, n. 1. Voir maintenant Frisk et 19 Lew. Ep., avec la bibliographie citée.

Bab.),

même

sens,

iesu

de αἴξ. αἰγίς, -ἰδος : t. « égide, chèvre» brandi par Zeus

manteau, bouclier en peau de et Athéna (Hom.); elle est

décrite comme comportant en outre une tête de Gorgone, déjà I. 5,741, et une bordure de serpents. Le sens propre de peau de chèvre se trouve attosté Hdt. 4,189, E. Cyel. 360. Autres emplois : espèce de cuirasse (laconien), vêtement porté par la prêtresse d'Athéna

(Lycurg. fr. 23).

Emploi tout différent au sens de « ouragan », terrible comme l'égide de Zeus (Æsch. Ch. 593, Pherecr, etc.). Enfin divers sons dans des vocabulaires techniques,

d'origlne plus ou moins difficile à saisir : Cœur de certains bois, tache dans l'œil. Composés : alyfoxog « qui brandit l'égide», épithète de Zeus chez Hom., Alc., 19 second terme -Foyog appartenant à une rac. “megh-, voir sous γαιήοχος. Avec une structure différente, mais le même sens, πελέμαιγις

épithète d’Athéna chez B. 17,7, cf. πελέμίζω. Verbes dénominatifs : αἰγίζω « déchirer » (S. Fr. 984), mais

surtout

«souffler «se

des

sur»

précipiter

en

composés

parlant

comme

avec préverbes

du

une

vent

: ἐπαιγίζω

(Hom.),

tempôête»

καταιγίζω

(Æsch.

Sepf

63,

Fr. 195N, grec tardif). Hp. emploie le mot en parlant de la souffrance et de la maladie ; au passif, « être battu par la

tempête » (Str,, HId.). De καταιγίζω a été tiré un déverbal καταιγίς « ouragan » (Démocr.,

Arist.,

etc.),

employé

métaph.

par

Phid.

Dérivé καταιγιδώδης (tardif), ot de καταιγίζω, καταιγισμός chez Éplcure pour les accès de la passion.

El.: Il apparaît étymologie populaire, de la peau de chèvre, d'Hdt. et E., comme

probable, à moins d'admettre une que αἰγίς au sens d'égide est le nom ce que confirment les exemples cités veôpig est tiré de νεῦρός (cf. Locker,

Gl. 22, 1934, 71) : c’est l'interprétation formeliement admise par Nilsson, Griech. Rel, 1 409-411, Ceci permei

d'écarter

αἰγίλιψ,

(Théoc.,

l'hypothèse

qui

voit

dans

l'œlyig

un

bouclier

de bois (cf. αἰγίλωψ, αἴγειρος, v.h.a. eih, voir Schrader, KZ 30, 1890, 461, Cuny, IF 26, 1909, 23, Loewenthal, W.u.S. 10, 1927, 155), de même

que celie qui pose comme

terme originel αἰγίς « tempête » associe Ies termes grecs au verbe skr. éjati « s’agiter », et à αἴγες cité sous αἰγιαλὸς (Kretschmer, Gl. 27, 1939, 28). 1 subsiste une difficulté, précisément pour déterminer le rapport entre l'égide et 16 sens de tempôête, lié aux

verbes dérivés ἐπαιγίζω, etc. On peut toutefois admettre qu'ii s’agit d'une métaphore, la tempête étant comparable au

danger

subit

causé

par

l’égide.

Faudrait-il

supposer

une influence du verbe ἐπαίσσω, qui flgure toujours chez

Hom. comme variante à ἐπαιγίζω ? Voir aussi les considérations de Onians, European

aïyAn,

Thoughi, 421.

-ἧς : 1. «éclat» du soleil et de la lune, de

l'Olympe, du bronze (Hom.), repris par les trag. et les lyr. parfols au figuré ; enfin une glose d’Hsch. semble

indiquer que 16 terme a pu désigner des objets brillants :

αἴγλη * χλιδών, Σοφοχλῆῇς Τηρεῖ καὶ πέδη παρὰ ᾿Επιχάρμῳ ἐν Βάκχαις ; οἵ. αἴγλας * ἀμφιδέας καὶ ψέλια κτλ., aussi αἰγλίδια * δακτυλίδια (ibid,). L'hypothèse de Lewy, ΚΖ

91--

αἴδομαι

Ces sens de «odieux » « destructeur » et d’autre part «eaché » sont plus ou moins clairement attestés dans la poésie

postérieure,

notamment

les

Présocratiques

et 168

Alexandrins. Aussi chez S. Aj. 607, comme épithète d'Hadès

posé par le rapport entre ᾿Απόλλων Αἰγλᾶτᾶς et ᾿Απόλλων

(invisible ? destructeur ? abominable ?). Au sens d’einvisible, disparu » on lit IZ. %, 318 ἀίζηλον (avec une variante ἀρίζηλον), ct. Gr. hom. 1, 169 et Lex. Ep. s.u. ἀίδηλος ; 16 Ç est une notation de la géminée ὃ, Et.: Ce mot poétique, admet des emplois malaisés à réduire à l'unité : comme souvent en pareil cas, 11 est difficile de discerner ce qui est originel et ce qui est dû à l’étymologie populaire. Le sens premier semble être «ὰ la vue insupportable s, mais dans certains contextes le terme ἃ été entendu comme «qui fait disparaître, destructeur ». Enfin le sens d'«invisible » en attesté. Ces données autorisent à poser &- privatif et ἰδεῖν avec le

᾿Ασγελᾶτᾶς

suffixe -ZAog, -ηλος. Voir Lex. Ep.

59, 188 sqq. qui cherche à voir dans ce terme un emprunt sémitique n’est pas défendable.

Π existe aussi un nom propre féminin AfyAn ou Αἴγλα ct. Isyllus Ep. 10 sqq., ete., et 16 composé Αἰγλάνωρ typique en Cyrénalque.

Dérivés : αἰγλήεις (Hom., poètes), dor. αἰγλᾶς, αἰγλήτης épithète d'Apollon,

AR.

XII,

dor. αἰγλἁ"ιτᾶς, IG

4, 1716;

3, 259 (Anaphe), 412 (Théra). Dénominatif tardif αἰγλάζω (Man. 4,264). Et,: L'étymologie est ignorée et 16 rapprochement avec

skr. éjati « s'agiter » en l'air. Mais un problème précis est

᾿Ασγελαῖα.

(IG

XII,

3,

248,

Anaphoe)

avec

le

Ce peut être une simple rencontre;

dérivé

sinon il

faut déterminer 16 rapport entre 168 deux termes. On 8 posé ἘΛσγλᾶ- en admettant d'une part une diphtongaison de œ en at devant c, et ensuite chute du c, cf. Schwyzer,

Gr. Gr. 1, 276 où aucun des exemples ne s'impose avec évidence. 51 l'on admettait 19 rapprochement de œlyAn, Αἰγλᾶτᾶς avec ᾿Ασγελᾶτᾶς } resterait à trouver une étymologie. Bechtel rapproche -γελᾶτᾶς et -γλᾶτᾶς de γελᾶν (on note que αἴγλη et γελᾶν se trouvent rapprochés dans l’J/. 19,362). Outre Frisk et Lex. Ep. voir Bechtel, Lexilogus s.u., Gr. D. 2,651 sqq. σ.ἰγυπιὀ;, τοῦ : m. «vautour» (Hom. poètes) p.-ê, 19 Gypaelus barbatus, souvent employé dans des comparaisons ; on se demande si 19 mot, présente un sens franche-

ment différent de celui de γύψ, Voir Thompson,

Birds s.u., J. Maclair Boraston,

81, 1911, 230. Et.: Incertalne. On a tenté de rapprocher skr. épithète de l’oiseau de proie syend-, av. arazifya (ct. chez Hech. ἄρξιφος * ἀετὸς παρὰ Πέρσαις). On que l'initiale à été altérée par étymologie populaire

αἴξ et γύψ.

JHS

7ji-pyd«aigle »

suppose d’après

Voir 16 Lex. Ep., Pisani, Rend: Ist. Lomb, 77, 1943-1944, 539-541.

αἰγωλιός : ou αἰγώλιος, -ou; m. de chouette, p.-ôê. sirix flammea,

nom d’une « chevêche

espèce », cf,

“ArBns,

-οὐ : alt., ᾿Αἴδης,

-εὦ (poésie ion.),

᾿Αἰδᾶς,

-äo (dor.); la quantité de l’alpha initial est brève ou longue.

Formes athém. "Αιδος, -ἰ, chez Hom,., voir Lex, Ep. s.u. ÆEt.: Nombreuses hypothèses incertaines qu’il n’y a pas lieu de répéter, voir Frisk s.u.

αἴδομαι : hom., plus ancien que

αἰδέομαι (cf. Chan-

traine, Gr. H. 1, 310-311, avec 4 note sur αἰδεῖο) qui est devenu usuel, f. αἰδέσομαι, aor. ἠδεσάμην et ἠδέσθην, et se conjugue comme un dérivé de thème en s. Sens : « craindre, respecter» (un dieu, un supérieur, les convenances sociales), parfois « ménager » (cf£. Od. 3,96 = 4, 326) ; d’où en attique l'emploi juridique pour le pardon accordé à l’auteur d'un meurtre involontaire (Dém. 23, 77 ; 37, 59, etc.).

Composés avec les préverbes dvr-, ἐπ-, κατ- (avec à date

basse un actif factitif καταιδέω «rendre confus »), προ-, ὑπ-, ὑπερ-. De αἴδομαι ἃ été tiré un vieux thème en 8 αἰδώς, -oùç

f. (nom. αἰδώ, Philétas 9) : chez Homère le mot exprime

19 sentiment de respect devant un dieu ou un supérleur, mais aussi, notamment, qui interdit à l'homme

16 sentiment de respect humain la lâcheté, etc, cf. /I. 5,787 =

8,228. Cf. encore I!. 13, 122 où αἰδώς signifie 16 sentiment de j'honneur, et νέμεσις la crainte du blâme d'autrui ; parfois la mauvaise honte du pauvre (Hés. Tr. 317, Od,

HA

17, 347). Le mot, chez Homère, n’est presque unfquement employé que dans 19 discours direct, non dans 16 récit.

Et.: Inconnue. En revanche on sait que le mot a survéeu dans le grec de l’Italie Méridionale sous la forme agoléo

Αἰδώς est personnifié et désigne une déesse Hes. Tr. 200. Encore usuel en attique. De αἰδώς ont été tirés : 1) αἰδοῖος (< -οσιος) Hom. et poét. surtout, de divinités ou de personnes généralement

Thompson, Greek 563 a est fautif).

(Rohlfs, Historische

Birds

s.u.

(αἰτώλιος

Gr. der unterital.

chez

Arist.

Gräzität 25).

ἀΐδηλος : adjectif chez Homère dans trois emplois : a) p.-être « odieux », dont on ne peut supporter la vue (?) épithète appliquée à Athéna, à Arès dans des contextes significatifs (cf. I. 5, 880, 897), aux

16,29

et 23,303,

rapprochée

même

dans ces passages

du

prétendants,

verbe

les Anciens

ὁρᾶν;

donnent

en Od.

b)

mais

au mot le

sens actif de « qui fait disparaître, qui détruit » (&çaveστικός, ὀλεθρευτυκός, etc.), et c’est, en tout cas le sens qui s'impose lorsque 16 mot est épithète de πῦρ, 1. 2, 455,

9, 436, 11, 155 ; c) enfin 16 sens passif de « secret, obscur » est attesté Hes. Tr. 766 (cf. aussi plus loin ἀίζηλος).

«respectables », rarement au sens actif de « timide » ; subst.

τὰ olBoïx « parties honteuses » (Hom., prose, etc.), avec chez les médecins et 195 naturalistes les dérivés œlsouxéc et αἰδοιώδης ; — 2) 19 composé ἀναιδής, -ἐς (Hom. poètes), avec son dérivé dvalSetx, ion. &verSein (Hom. Hdt., att.), d’où Ar. Cav. 397 ἀναιδεύομαι. 3) Αἰδέομαι, qui s’est substitué à αἴδομαι (voir plus haut) est un dénominatif de αἰδώς, ayant donné naissance

à de nouveaux -τικός

(tardif) ;

après

un

μὼν

dérivés : adj. verbal αἰδεστός (Plu.), nom

meurtre

«modeste,

d'action

(Arist.,

réservé »

(X.,

αἴδεσις

Dém.); Arist.)

et

« composition

»

en

outre

αἰδή-

avec

les

dérivés



αἴδομαι tardifs αἰδημονικός et αἰδημοσύνη « vénérable,

respectable » (prose

(Stoic.); —

αἰδέσιμος

postelassique)

probable-

ment tiré de αἰδέομαι (ct. aussi Arbenz, Die Adjeklive auf τιμος 95 sq.) avec le doublet poétique αἰδήσιμος (Orph.) ; αἰδέσιμος est utilisé dans la titulature byzantine et y a fourni 16 dérivé αἰδεσιμότης ; 4) Enfin αἰδοσύνη, valant αἰδημοσύνη, est cité par les AB

39— Et. : Repose

pour

la psychologie

sociale des

surtout von Erffa, AlSdç Verdenius,

Mnemosyne,

héros

homériques

und verwandte Begriffe…, 1944,

47-60

et, sous une

: voir

1937, forme

brève, B. Snell dans l’article αἰδώς du Lex. Ep. Et.: Incertaine, mais on 8 l’habitude de poser *aizdet de rapprocher got. aistan «avoir peur, respecter », et plus loin skr. Idé «louer, honorer », voir Frisk s.u. et la

bibliographie citée.

voir ἄητος.

αἰέλουρος passage

en

αἰζηός chez

Anaxandr.

39,

S.

Ichn.

296;

du chat sauvage, 16 chat domestique n’étant pas du monde grec, cf. Keller, Ant. Thierwelt 1,75.

composés

αἰλουροδοσκός

dans

le

grec

tardif,

connu

notamment

et αἰλουροτάφος (pap.).

la vieille explication de l'EM 34,8 αἴλουρος παρὰ τὸ αἰόλλειν xal ἀνάγειν τὴν οὐρὰν xal xiveïv et de poser un composé de ἕαιελος et oùp ; pour *arcXog voir sous αἰόλος. Pour la bibilographie et d'’autres hypothèses, voir Frisk,

alerés, -ou : m. «aigle», généralement écrit en attique ἀετός (ct. Lejeune, Phonétique 216) ; alnréç Aratos 522 est une forme purement artificieile. Les diverses sortes d'aigles sont indiquées Arist. ÆA 618 b. Emplois flgurés variés : « étendard » (des Perses,

puis des Romains),

cons-

tellation Aguila, aigle de mer, raie ou royaie (ct. De SaintVocab.

Hom.,

αἰζήϊος

: adjectit

épithète

ou substantif exprime,

du

seul

la vigueur,

ἀνήρ

le courage

cf, la glose d'Hsch, alt&ev * εὐτραφὲς βλάστημα. Et.:

Inconnue.

Le

mémoire

détaillé

de

Danielsson,

αἰθήρ, voir αἴθω.

puis

Æt.: Incertaine. Toutefois le plus probable est d'accepter

Denis,

et

physique du jeune homme à propos de chasseurs, de guerriers, etc, Deux exemples chez Hes. Th, 862, et surtout Tr, 441 avec l'expression originale τεσσαρακονταέτης & « un robuste gars de quarante ans ». Un exemple parodique Cratin. 95. Quelques-uns chez les Alexandrins. Doublet αἰζήςεις Theopomp. Com. chez Ath. 4, 183 b,

αἴλουρος (Arist., etc.) m. ou f. « chat » ; se dit proprement Quelques

le

Gr. Gr. 1,501, Schulze, KI. Schr. 75).

: ainsi Ηἀϊΐ. 2, 66, Ar. Ach. 879 dans un béotien,

comme

De uoce αἰζηός quaesito etymologica, Upsala 1892, n’a pas résolu 18 question. Les anciens voyalent ici un composé dont ils rapprochaient 19 premier terme de del et 16 second de GHv ou même ζεῖν. T1 ne s'agit que d'étymologies populaires.

αἰεί, voir αἰών.

αἴητος,

sur *alFerog

prouve la glose αἰδετός * ἀετός, Περγαῖοι (Hsch.), On s'accorde à rapprocher le mot de lat. auis et des termes de la même famille (Ernout-Meillet, s.u. auis), en posant un suffixe -ετος, comme dans νιφετός, πυρετός (Schwyzer,

354 et chez Phot.

Composé : αἰδόφρων. Αἴδομαι, et surtout αἴδως sont des termes importants

certainement

animauæ

marins

s.u.

aquila),

etc.,

mais

19 plus important, en architecture, pour désigner 19 fronton,

αἴθω

: seulement

présent

et

impf.,

surtout

employé

au moyen

au sens de « brûler », mais en Impliquant aussi

la

de

notion

lumière,

éclat

et

chez

participe (cf. L. Graz, Le feu dans

αἴθω

post-homérique

brûler », rarement

est

Le mot

qui emploie

toujours

au

l'Iliade, 78-88) ; l'actit

généralement

intransitif.

de la prose attique,

Hom.

factitif

« faire

est presque ignoré

καίω,

Enfin,

chez

Hom.

ie part. fém. substantivé αἴθουσα (scil. στοά) désigne un portique extérieur, où l'on pouvait originellement faire du feu, ce qui semblerait rendre mieux compte du terme que la notion qu’il était exposé au soieil (cf. IZ. 9,472) : ce portique se trouvait en principe à l’entrée de la cour

(αὐλή) ; 19 mot est rare au pluriel (cf. I/. 6,243). Sur 1 αἴϑουσα voir Lex. Ep. et l'article de Palmer, Tr. Ph. Soc, 1948, 97 sqq. Le terme semble propre à Homère et aux poètes

alex. qui l'ont imité,

mais

revit en grec moderne

au sens de « salle, salon ».

Composés de αἴθω avec ἀν-, xær-, etc. Au verbe αἴθω sont apparentés : alBog, -οὐ « chaleur, feu» (Eur, Suppli. 208 et Rhés. 990), avec le doublet αἴθος, -ous (alex.); et αἰθός «brûlé, couleur de feu » en poésie, avec Αἴθη nom d’une jument ; composé πάναιθος «flamboyant » (1|. 14,372) ; autres adjectifs αἴθων, -covog (exceptionnellement -ovos, cf. S. Aj. 223) « brûlant,

la couverture à double versant évoquant l'aigle aux ailes déployées, ct. PI Ol. 13, 21. Dérivés : ἀςτιδεύς «aiglon » (cf. Chantraine, Formation 864) ; adj. : ἀέτιος dans le prov. ἀέτιον χάριν ἐχτείσω ; ἀετώδης (tardif), αἰετόεις (Opp. C.), αἰετιαῖος appartenant au fronton (insor.), l’adjectif pourrait s'insérer dans les dérivés exprimant des mesures (Formation des noma, 49) ; des substantifs, tous de sens technique : ἀετίτης

αἴθοψ seulement acc. et dat. sg., épithète du bronze, du

pierre

vin

trouvée dans les nids d’aigle (Redard,

Nome

grecs

en “τῆς, «τις 51) ο nom de la clématite (ibid. 68) ; enfin surtout ἀέτωμα « fronton » (Hp., inscriptions attiques, cf. Formation 187), et ἀέτωσις « couverlure à double versant » qui couvre la machine appelée χελώνη, « tortue » (Ath. Mech.), cf. pour la dérivation, Formation

279.

Composés : ἁλιάετος, γρυκάετος, μελανάετος, ὑπάετος, χρυσάετος. Notez ἀετοφόρος m signifer chez Plu.

couleur

de

feu » en

parlant

(Hom.,

poètes); Αἴθων

du

anthrop.

bronze,

en

d'animaux,

mycén.

etc.

et en gréc

postérieur ; avec le doublet de valeur métrique différente chez

Hom,,

cf,

Ἐ.

Sommer,

Nominalkomposita,

119

(sur la finale -ob dont la valeur 8 fini par s’effacer, ct. Hés. Tr. 363, voir Formatlon des noms 257 sqq., BuckPetersen,

Reverse

Index,

382), deux

ex. chez

E.;

enfin

αἰθωπός (Man.) ; autres adjectifs : αἰθήεις « couleur feu » Nic., et Cratin. 88, par contr. αἰθῆς (ou thème en 4 αἰθής ?). En outre 19 nom d'oiseau de mer αἴθυια, peut être le pétrel qui

serait

dénommé

d'après

sa

couleur

(cf£. Thompson,



33—

alxAov

Greek Birds s.v.) semble comporter un suffixe de participe parfail ; mais cf. Szemerényi, Syncope 206. L'adjectif

AlBepo- sert de premier terme dans quelques composés assez tardifs, comme αἰθεροδατέω, αἰθεροδρόμος (Cines…

αἴθινος n'est qu'une glose (Hsch., Ε. M.). Le thème a servi à fournir des noms de peuples, p.-ê. Αἴθυκες tribu

ap. Ar. etc.

thessalienne (cf. Schulze, ÆI. Schriften, 125 sqq., mais on a aussi voulu voir dans le mot un terme «illyrien », voir

Lex. Ep. s.v. et surtout 16 composé n. pl. Αἰθίοπες «au visage brûlé » avec une finale -ἰ- diversement expliquée Ep.

(Lez.

l’hapax

enfin

S.V.)

pour

créé

hom.

occuper

la fin de vers Αἰθιοπῆες (voir ibid. avec la bibliographie). Le mycénien a l’anthroponyme aitijogo, dat. aitijoge = Αἰθίοψ, Un groupe cohérent de dérivés présente un suffixe en f : alôdin s.f. «suie» (Hp., grec tardif) avec le doublet

αἴθαλος s.m. (Hp., E.) d'où divers dérivés : chez Hom. αἰθαλόεις (qui prouve l’existence ancienne de αἴθαλος, Ρ.-ὃ,

attesté

mycén.

en

comme

anthroponyme,

avec

en

outre*AlOwdoFevç et ἘΛίθαλευσι, ct. Chadwick-Baumbach 8.V.)

par

«nolrci

le

feu»,

«brûlant » (Hés.,

parfois

E.

Ph. 183) et αἰθαλέος (alex.); αἰθαλίων, -fwvog (Théoc. 7,138) épithète de cigales « brûlées par 16 soieil » selon 16 sch. mais } s’agit plutôt de leur couleur brune ; le suffixe

arrangement

un

probablement

est

métrique

en

fin

de

vers ; αἰθαλώδης (Arist., Gal.) ; αἰθαλίδες * τὰ ἐν τῷ σίτῳ γινόμενα, À τοὺς ἐπὶ τῷ ὕδατι σταλαγμοὺς τοῦ ἐλαίου (Hsch.) doit désfgner rouille ou moisissure, comme en grec moderne καπνιά (cf. éd. Latte avec bibliographie).

Dénominatif αἰθαλόω «noircir de fumée » (Ε. ΕἸ. 1140) et passif -éouæt (tardif); surtout 16 composé καταιθαλόω « réduire en cendres » (trag., Ar.) avec adj. verbal αἰθαλωτός (tardif) et 19 nom d'’action, plur. αἰθαλώσεις « nuages de fumée » (Max. Tyr. 41,4). Sur la dérivation en -αλ- qui peut alterner avec r et n, cf. Benveniste,

Origines,

42-49.

Une

autre

formation

en

Ois,

1398;

IG

XII

5,891,

Tenos),

Αἰθήρ, comme l’a vu A. Meillet, BSL 26, 1925, 17, est une création semi-artificielle, faite par opposition à dip. Le mot ne peut donc se rapprocher de ἰθαρός, doni 16 sens est d'ailleurs assez différent.

11 faut enfin rattacher à αἴθω 16 verbe poétique αἰθύσσω, surtout employé avec des préverbes et dont le sens originel d'«enflammer » est sensible dans plusieurs exemples :

et. E. Tr. 344 ἀναιθύσσειν φλόγα, Pi. P. 5,11 καταιθύσσειν ἑστίαν ; P. 4,83 χαταιθύσσειν νῶτον (en parlant de cheveux

blonds),

avec

claire OI. 10,89

une image ; l'image

παραίθυξε

καταῖφλεξ

: il s'agit de l’averse soudaine qui s'abat.

En outre, αἴθυγμα « éclat » (PIb.), alOuxthp « qui se meut rapidement » (Opp.).

Et.:

Ces

«brûler».

diverses,

termes Mais

d’où

se

cette

de

rattachent notion

grandes

tous

admet

divergences

à la

dernier groupe

en r, 16 terme généralement

la plus pure

de dérivés présente une suffixation

essentiel masculin

étant ensuite

αἰθήρ, «la

f.,

chez

Hom.

et la plus élevée de l’atmosphère » (cf. 1].

17,425, etc., et plus tard, outre les ex. des trag., PI. Phéd.

111 ὃ, Tim. 58 d). Quelques dérivés : αἴθρη et αἴθρα « ciel clair » (Hom., poètes) ; alôpla «ciel clair, beau temps » (Hdt., com.) ;

14,318 αἴθρῳ

καὶ καμάτῳ δεδμημένον, 16 mot figure également chez Alc.). Adj. αἴθριος «clair» dit du ciel (Hdt. S.) avec 19 composé ὑπαίθριος en plein atr (Hdt., etc.). D'où αἴθριον cour intérieure de la maison (Pap. Zénon 59764, I11° s. av,, etc.) ef. Chantraiîne, Rech. de Pap. 3, 1964, 7-15.

Gloses : αἰθρεῖ * χειμάζει (Hsch.) οἱ αἴθρινον * πρωινόν

(Hsch.), qui, pour 16 sens, se rattachent à alôpoç de Od. 14,318. De même αἰθριάζω, αἰθριάω, ἐξαιθριάζω signifient chez Hp. « exposer à l'air frais ».

Composés tirés de αἴθρα : αἰθρηγενέτης et αἰθρηγενής (Hom.). En outre composés δίαιθρος, libre » (att., hellén., pap., etc.).

ὕπαιθρος,

« ἃ l'air

Dérivés plus tardifs, avec vocal. e du suffixe : αἰθέριος « qui se trouve dans

τοειδής,

αἰθεριώδης,

Précieuse (cf. Redard,

1᾿ αἰθήρ » (trag.,

enfin αἰθερίτης Noms

etc.), αἰθερώδης et

nom

de

applications

dans

les

emplois

qui peuvent aussi bion se rapporter à l'éclat du feu, et à la couleur noire de ce qui est brûlé, de la suie : ainsi αἶθός signifie à la fois « brillant » et «brûlé ». En outre 1 s'est produit des développements particuliers : l'idée de fratcheur et de froid qui dans αἴθρος donne naissance

à αἰθρεῖ * χειμάζει ; αἰθύσσω

exprimant l'éclat a fourni

diverses

au

images

et

s’emploie

sens

d'agiter

(Sapho,

Sophocle), et surtout αἰθήρ ἃ constitué un groupe imporOn rapproche

skr. i-n-ddhé «il enflamme », édha - « bois

Enfin le rapprochement avec lOxpég, ἰθαίνειν est plausible, mais ces mots ne sont pas sentis comme

apparentés

à αἴθω : voir s.v.

rayonnante,

partie

αἴθρος «air clair et froid du matin » (Od,

notion

des

à brûler », 16 latin aedës, aesiäs, aestus, etc.

Un

1,87,

inverse du verbe, καταῖθυξ Bu6poc Trag. Adesp. 216, glosé & καταιθύσσων par Hsch. qui rapproche également

qui pourrait bien avoir été créé sur 16 modèle de πομφόλυξ 91-92).

P.

Bacch. 20 B, S. fr. 542, Sapho fr. 2 Lobel où il s’agit de l'agitation des fouilles. Présent expressif comme l'indique le suff. -ὕσσω et qui s’emploie volontiers au figuré. Dérivé

tant et original.

Wortstudien,

esL également

Oépuboy ; ct. encore

! d'un type tout différent est attestée dans αἰθόλικες n. pl. «ampoules causées par une brûlure » (Hp., Gal.), de sens voisin (cf. R. Strômberg,

αἰθερολόγος,

d’une

grecs en -τῆς 51).

pierre

αἰκάλλω : seulement prés. et impf. « se frotter contre quelqu‘un, le flatter », se dit proprement d'un chien ou d'un animal, ct. Phryn. PS 36 B., Babr, 50,14, Epich. 263, Olivieri (trag., com. et prose tardive). Semble un dénomi-

natif

de αἴκαλος * κόλαξ

substantif

pourrait

être

«ἀπατεών» à la rigueur

(Hsch.), un

dérivé

mais

16

inverse

du verbe, Cf. aussi αἰκάλη * ἀπάτη (Zonar.). Εἰ.: Inconnue.

Pas de racine discernable : évidemment

un terme familier,

αἰκής, Voir εἴκω. αἴκλον masculine),

: ou ἄϊκλον, n. (mais

Hsch. cite une forme

repas du soir chez les Doriens (Alem., Epich.,

cf. Athen. 139 b, 140 c). En outre composés : συναικλία (Alom.) écrit συναιγλία à Cos (SFG 1106), ἀναΐκλεια * ἄδειπνα (Hsch.), èxdixAa, etc., of. Bourguet, Le laconien, 148 n. 1, Enfin autre forme αἴκνον (Hsch., Suid.). Et.: Inconnue. Un rapprochement avec αἰκάζει * καλεῖ (Hsch.) est peu probable et n'avancerait guère.



αἴλινος Ed.

cf.

Fraenkel,

funèbre

« ori

: m.

-οὐ

αἴλινος,

121,

au vers

l'Agam.

de

éd.

rituel,

» proprement

Maas,

P.

RE 9, 131, etc., parfois redoublé (trag.) ; parfois employé

comme épithète (Ε. Hel. 171), d'où l'adv. αἴλινα (Call., Mosch.). Εἰ.: Inconnue. Selon Paus. 9,29,8 serait issu de l Alvoy «hélas pour Linos», ce qui est une étymologie populaire. Boisacq suppose une origine phrygienne comme

Semblerait

pour ἔλεγος, sans preuve. «hélas » et λίνος( voir s.u.).

composé

de



34 — technique de la médecine, etc. : ἄναιμος (surtout en prose), ἕναιμος (Hdt., fréquent chez Hp.), ἔξαιμος (Hp.), εὔαιμος (Gal.) ; ἴσχαιμος (médecins) est aussi 16 nom d'une plante hémostatique, l’Andropogon ischaemona; λίφαιμος (Emp., Hp.) ; ὀλίγαιμος (Hp.) ; παχύαιμος (Hp.) ; πολύαιμος (Hp., etc.) ; ὕφαιμος (Hp., etc.) ; outre ces termes techniques,

des

termes

exprimant

la parenté

ὅμαιμος

(Hdt,

trag.), avec les formes renforcées αὐθόμαιμος (S. OC 335), συνόμαιμος (Pae. Delph. 3) et 16 doublet σύναιμος (tragiques) ; on rattachera au même groupe la glose ἄφαιμοι "

ἀπόγονοι, εὐγενεῖς (Hsch.). α.ἳμα,

-τὸς

«sang », terme

: ἢ.

usuel

depuis

Homère

jusqu'au grec d’aujourd’hui. Fréquent dans //., notamment dans des descriptions de blessures ; noter I. 16,162 φόνος

αἵἴματος ; plur. αἵματα « des flots de sang» (Æsch. Ag. 1293). Employé dès la langue hom. pour désigner la parenté par le sang, cf. Od. 8,583 œlud τε καὶ yévoc; Od. 4,611 αἵματος εἰς ἀγαθοῖο. Le mot ἃ tenu une place importante dans la composition, soit comme premier terme, soit comme second terme, Comme premier terme les exemples les plus remarquables sont : Ἰ)αϊματολοιχός (Æsch.), -πώτης (Ar.), -ρρόφος (Æsch.), -ppuroçg (E.), -σταγῆς (Æsch.) ; 2) αἱμακουρίαι « offrandes de sang au mort », 19 second terme étant apparenté à x6pog «rassasiement » (Pi.) ; αἰμάλωψ «épanchement de sang » (cf. pour 16 second terme

obscur ἀγχίλωψ, αἰγίλωψ), d'où 19 dénominatif αἱμαλωπιάω et l‘adj. αἱμαλώδης (sic), selon Érotien 64,9 ; 8) αἰμοδαφής (S.), -Bépoc (Arist.), -Sopov plante, orobanche cruenta (Thphr.), -ppxyhs, -ρραγέω, -ppayle,

-ρραγυκός, -ρραγώδης (médecins) ; -ppævrog (E.) ; -ppooc, κρροέω,

-ppolæ,

-ρροῖς, ete. (médectns) ; -ppurogs (Æsch.,

IG XI1 5,810) ; -σταγῆς

(E.) ; -pépuxtog

Od.

20,348,

ete.

Ces composés suggèrent deux remarques. D'une part quant à la forme : le type aluæ- est 16 plus rare, mais ancien ; les types œluæro- et αἷμο- se font concurrence, mais œluo-, déjà attesté chez Hom. pour des raisons métriques, tend à s'étendre aux dépens de æluæro-. D’autre part, pour le sens et l’emploi il y a deux catégories : l’une

appartient au vocabulaire poétique et expressif, l’autre au vocabulaire technique des savants et des médecins. Les composés dans lesquels œluæ figure au second terme

se répartissent en trois types : a)

Ii y a d'abord

un

type

en

-μῶν,

-μονὸος

attendu

dans les composés, d’un dérivé en *mp, avec le vocalisme o.

Ce type semble 16 plus ancien, et c'est 16 seul attesté chez

Hom. : ἀναίμων (Hom. I. 6,341), épithète des dieux ; ὁμαίμῶν (trag., Hat.) ; συνομαίμων (Æsch,, E.), συναίμων (Ε. ; IG XII 8,441 Thasos) qui expriment la parenté par 19 sang;

en

outre

840) ; ἐναίμων, Hp.

Oss.

19;

πολυαίμων

équivalent enfin

des

« sanglant » (Æsch.,

de

gloses

ἕναιμος de

hapax

lexicographes

Suppl.

douteux

Les composés en σαιμὸς ont donné

naissance à quelques

dérivés en -αιμία, -αἰμέω. c)

Deux composés

en -arparoc

semblent

occasionnels :

ἀναίματος (Æsch., Eum. 302), φιλαίματος (Æsch. ϑδερὶ 45, Ε, Ph, 174, Rh. 982). Nombreux adjectifs dérivés : αἰματόεις (Hom,, poètes), αἱματηρός (trag.) avec le doublet αἰμηρός rare et tardit, aiuoéog (tardif), αἱματωπός composé (οἵ, ὄψομαι, etc.) dont

le second

(E.),

avec 16 doublet

terme

n’est plus senti que

αἱμωπός

comme

suffixe

(tardif) ; la prose

d’Arist.

use d’autres formations αἱματικός, αἱμάτινος, αἱματώδης, enfin chez Lucien αἰἱμώδης. Substantifs : αἷμάς, -ἄδος «flot de sang» (S. Ph. 695) ; αἱματίτης ?. -τῖτις désigne la pierre hématite, une plante, sorte de basilic, un vaisseau

sanguin,

etc.

(Hp.,

Thphr.),

-τῆς,

51,68,102;

αἰμάτιον

d'une

espèce

boudin

de

cf.

Redard,

diminutif, (SIG

1002,

Noms

mais Mitet,

grecs

aussi 1025,

en

nom Cos) ;

αἰἱματία soupe au sang à Sparte (Poil. 6,67). Pour αἵμων, voir à la suite des composés.

Verbes

dénominatifs

«ensanglanter »

: 1) αἰμάσσω,

(ion.-att.,

surtout

fut. -ξω,

tragiques),

ao. -Ëc rare

au

sens intransitif; part. αἷμακτός d’où αἰμακτικός ; noms d'actions rares αἵμαξις, αἱμαγμός ; 2) Seton

le

type

connu

des

attique), avec le nom d'action doublet αἰμόω supposé par la

factitifs,

aluærée

(ion.-

αἰμάτωσις (Gal.), et le glose d’Hsch. αἰμώθη -

ἡματώθη ;

8) αἰματίζω «tremper de sang» (Æsch. Supp. 662), « sucer le sang » (Arist.) ; p.-ê. αἱματάω (Alem. 68 P.). Αἴμα subsiste en grec moderne. Et.: Il n’y a pas de nom du sang commun à tout l’indo-

européen.

On

remarque

que

ces

noms

sont

volontiers

de genre inantmé. I est probable que αἷμα ἃ remplacé 16 vieux nom Exp, également inanimé, par suite d’un tabou,

cf. W. Havers, Sprachfabu, 182 sqq. Le mot, étant un substitut, diverses étymologies peuvent être proposées, mais non démontrées. Depuis Fick on a souvent rapproché œluæ de v.h.a. seim « miel vierge ». D’autres, avec Sommer,

Lautstudien 29, pensent à &kr. ly- «sève, breuvage ». Aucune de ces hypothèses ne s'appuie sur un commen-

cement

de

démonstration.

comme



αἰμασιά : f. clôture d'un terrain (Od. 18, 359, 24, 224,

l’on notera la psilose ; de ces composés a été tiré αἵμων «sanglant » (E. Hec. 90), voir aussi s.v. αἵμων ; à quoi 1 faut peut-être joindre 16 nom pr. Εὔαιμων, d’où Afuov,

Hdt. etc., exemples assez nombreux dans des inscriptions). Terme du vocabulaire rustique désignant une clôture qui est décrite par 168 scholiastes tantôt comme étant en épine, tantôt en pierres sèches. En fait les témoignages donnent généralement à penser qu’il s'agit d'un mur en

φιλαίμων

cf. Bechtel,

(Hech.)

et ἐπαίμονες * ἀπόγονοι

Gr. D. 1,203 ; Risch,

(Hsch.)

Wortb, der hom.

Sprache

205 ; b) Les composés en -œuyzoç, avec voyelle thématique, sont post-homériques, plus nombreux que les composés

en -αίμων et tiennent une certaine place dans le vocabulaire

pierres aèches, cf. Od. 18, 359 αἱμασιὰς λέγων, Hdt. %, 69, 138, ct. encore 1, 191 où il s’agit d’un mur de briques; Theoc.

1,

47;

7,22,

IG

XII

3, 248

(Anaphe).

Le

mot

— mais

d’épines,

clôtures

à des

s’appliquor

pu

4 peut-être

on n'en trouve pas d’exemple net (cf. pourtant Od. 14,10 où un mur de pierre est couronné d’épines). Enfin dans non

mais

la clôture,

de Sinuri 79-81 avec la bibliographie, Hellenica Z, 137. Le sens supposé de clôture d’épine est justiflé dans 168 scholies par un rapprochement avec αἱμάσσω qui n'est qu’une étymologie populaire. En revanche on peut associer

αἱμασιά à la glose αἰμοί * δρυμοί, Αἰσχύλος Αἰτναίαις (Hsch.). Sur l’accent de αἱμασιά, voir Scheiler, Oxytonierung 87 sqq. ; sur la structure du suffixe, Chantraine, Formation 82 : -μασιά doil reposer sur -ματιο Ce qui suppose peut-

être un thème en -*mp.

Dérivé : αἰμασιωδῆς (PI.). Composé αἱμασιολογέω (com.). Il serait

Æt.:

une étymologie indo-européenne ment

avec

et

genre

ce

ait

Le rapproche-

certaine.

lointain

est

saepes

laL.

de

mot

qu’un

surprenant

ne

laisse

se

pas

démontrer.

«trompeur », cette

: adj.

tromperie

étant

généralement réalisée par un iangage flatteur, dit surtout

de paroles, ct. Hes. Tr. 374 αἰμύλα κωτέλλουσα à propos d'une femme ; plus rarement dit de personnes (S. AJ. 389), de renards (Ar. Lys. 1268), de l'amour (PI. Phdr. 237 b} ; avec le doublet métrique αἰμύλιος (Od. 1,56, H. Herm. 317, Τ.

890). Mot poétique.

Composés : αἱμυλομήτης, épithète d'Hermès (H. Herm. 13), -πλόκος (Cratin.), -ppov (Cratin.). Dérivé : αἰμυλία (tardif). Et;:

Le suflixe

-vkog,

qui

se retrouve

dans

στωμύλος,

semble expressif et familier, L’étymologie reste incertaine.

Souvent rapproché de αἵμων, 06 qui n'avance guère. Risch, Wortbild. der hom. Spr. 113, suppose qu'une fn de vers αἰμυλομήτης (cf. H. Herm. 13) a été créée par le

croisement de αἵμονα θήρης eb ποικιλομήτην. — explication qui rapproche encore plus en l’air.

αἰἱμωδέω

L'autre

v.h.a. seim « miel vierge » est

: «avoir mal aux dents » (Hp., Cratin.), d'où

αἰμωδία «mai de dents », engourdissement des dents {Hp., Arist, Dsc.); d'où le verbe de maladie αἰμωδιάω (Hp. Arist., etc.), puis αἰμωδιασμός (Hsch.), On admet que αἱμώδης (Gal.) est un dérivé inverse de αἰμωδία. On estime que αἱμωδιάω a donné gr. m. μουδιῶ, μουδιάζω « engourdir ». Æt.: On 8 supposé que 19 mot est un composé

second

terme

serait

apparenté

à

ὀδών,

V.

dont le

Solmsen,

Beiträge, 25 sqq.

αἵμων,

des composés

en -αἰμῶν s’est inséré

Il. 5,49. Le rapprochement sant

ni

pour le sens,

-ovog

dans

avec αἰμύλος,

ni pour

la

forme.

18 formule

de

n'est satisfaiVoir Lez.

Ep.

s.u.

aivôs, -ñ, -6v : adj. « terrible» ; dit chez Hom. d'un sentiment, de la bataille, du destin, de dieux et notamment

de Zeus (ct. IL. 1,552, etc., αἰνότατε est

presque

uniquement

hom.….

Kpoyt&n). L'adjectit

Nombreux

exemples

de

l'adv. αἰνῶς « terriblement », quelquefois « excessivement, à l’extrême », cet adverbe étant encore employé chez

Hdt. et 108 trag. ; sur l’expr. ef. Chantraine, semblable

de

superlative

alvébev αἰνῶς

Gr. H. 2, 151, et une hypothèse M.

Leumann,

Hom.

Woôrter

258

peu vrai;

noter

Pemploi adv. de l'acc, neutre œivé, cf. M. Leumann, ibid. 166. Enfin 19 composé singulier ἐπαινή, épithète de

Perséphone chez Hom., semble résulter d'une mauvaise coupe de mots dans des formules du type ἐπ᾽ (en outre) αἰνή (M. Leumann,

αἱμύλος

Hes.

alvos

Sanctuaire

Robert,

L.

cf.

lenclos,

désigne

αἰμασιά

épigraphiques,

textes

nombreux

d'assez

35 —

[bid. 72).

L'adjectif n'a pas fourni de dérivés, mais sert de premier terme dans un assez grand nombre de composés poétiques dont voici les plus notables : chez Hom. œlvæpérn (vocatif) «à l'affreux courage » (Jl. 16,31), αἰνόμορος, alvorabhç (voc. zéro dans le second terme pour des raisons métriques) ; on a en outre αἰνόγαμος (E.), -δάκρυς (IG XIL 7, 115, Amorgos), -δρυπτος (Théoc. 15,27, leçon douteuse),

-δρυφῆς (Antim.), -λαμπῆς (Æsch.), -Aextpog σλέων (Théoc.), -παρὶς (Alom, E.), -πάτηρ

(Æsch.), (Æsch.),

«τάλας (Call.), ete. La plupart de ces composés hapaz, ce qui en définit 16 caractère.

sont des

Et.: Terme expressif sans étymologie, ce qui n'étonne pas : on a rapproché skr. énas- « crime ». Bibliographie dans le Lex. Ep. alvos : m. se dit d’abord de paroles, de récits chargés de sens, ainsi en IL. 23,652 et 795 ; Od. 14,508 ; cf, encore

Æsch. Suppl. 534, Ag. 1483, notamment une fabie instructive (Hés., Tr. 202; Arch. 8I1,89), enfin un éloge (Od. 21,110, puis grec postérieur) ; le mot est épique, ionien (Hdt.), poétique. Enfin, il signifie « décision» à Épidaure 6 IV* 1,71), ct. à Delphes, xæt’ alvoy opposé à κατὰ

ψήφισμα

(SIG

672).

Le

mot

usuel

en

ion.-att.

est

ἔπαινος « approbation, éloge », notamment « éloge écrit », distingué par Arist. de ἐγχώμιον ; πολύαινος, épithète d'Ulysse (Homère), peut signifler «illustre» ou «aux

paroles pleines de sens» (cf. Bechtel, Lexilogus s.v.). Enfln, Hdt. offre deux ex. du féminin : &v αἴνῃ éœv (3,74; 8,112)}. Nombreux comme Πολύ-αινος.

anthroponymes

en

-ætvog,

Dénominatif : αἰνέω, αἰνήσω, ἤνησα, etc. ; adj. verbal : hapax

θήρης de sens inconnu.

I. 5,49

Σχαμάνδριον

αἵμονα

Les scholies comprennent

« habile

à la chasse» (en rapprochant δαήμων et δαίμων). Le contexte exige seulement que le terme convienne au complément θήρης. Cf. dans l'anthroponymie Ἱππαίμων Αἴμονος (Bechtel, Gr. D. 1, 203). Et.: La seule étymologie formellement vraisemblable consisterait à tirer le mot des composés en -αίμων constitués avec αἷμα, 16 mot αἵμων signifiant d’ailleurs sanglant chez E. (voir sous αἷμα, avec 16 mention des nomé propres). Mais il resterait à déterminer comment cet αἵμων extrait

αἴνητος, (Pi.; IG IV, 1607) el -evog (les formes en œlvesont postérieures à Hom., poeut-être dues à l’analogie de verxéo ; cf. Wackernagel, Spr. Unters. 180 sqq.), « affirmer » (et. Æesch. Ch. 192) «approuver, louer», etc. (noter le sens politique & δᾷμος alveï, 16 IX 1, 119 Locr.). Il existe un présent athém. éol. αἴνημι (Hés, Tr. 683). Noter les anthroponymes du type Αἰνησίδᾶμος, etc. Composés : ἐπαινέω (-ἔσω, -tox, etc.) « approuver, louer »,

qui

est

la

forme

usuelle

en

lonien-attique ; en

outre : διαινέω « décréter » (Collitz-Bechtel 2642, Delphes), παραινέω, συναινέω, καταινέω ; eNfln quelques composés à double préverbe : συνεπαινέω, συμπαραινέω.

αἷνος



Peu de dérivés nominaux : αἵνεσις (tardif), ἐπαίνεσις et surtout παραίνεσις (Æsch., Hdt., Thue.) et αἴνησις (tardif), αἰνέτης et ἐπαινέτης (PL.), παραινέτης. Autre dérivé verbal αἰνίζομαι « louer » (Hom.), doublet rare de alvéo (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,736). Présent constitué sur un thème en gutturale αἰνίσσομαι (fut. αἰνίξομαι, aor. ἡνιξάμην, au sens passif ἠνίχθην, ἤνιγμαι) «dire des paroles significatives », donc difficiles à comprendre (cf. E. fon 430), finalement « parler

par énigmes » (non hom., mals

Pi, trag., ionien-attique).

Avec ce sens particulier, dérivés assez nombreux : αἴνιγμα (Pi., etc.), d'où -ματώδης (Æsch., P1.) et 168 termes tardifs

«τίας, του, -τιστῆς, -τικός ; αἰνιγμός (ion.-att.) ; αἴνιξις (Plot.); αἰνικτήρ (S.), -“κτηρίως (Æsch.) ; -κτῆς (Timon 43) ; αἰνυκτάς (5.). Sur le sens de αἶνος, ct. E. Hofmann,

Qua

ratione ἔπος,

36 — aident mal à en fixer le sens ; cf. ἁνεῖν * ἐν ἐκτάσει ἔχει τὸ œ δηλοῖ δὲ τὸ πτίσσειν (Paus. Gr.) ; αἴνων - πτίσσων (Hsch.) ; ἀφῆνα * ἔκοψα (Hsch.) ; ἀφῆναι ‘ τὸ τὰς ἐπτισμένας χρίθας ταῖς χερσὶ τρῖψαι Le

terme

semble

initial, cf. chez Solmsen,

pius

Uni.

(Η56}.};

comporter

Hsch.

ἥνας

étymologiquement

un

F

γᾶναι (= Fävar) " περιπτίσαι ; cf

280.

On

rattache

le

nom

propre

fincertaine

* κόψας (ibid.).

146 sqq.) et surtout le patronyme

à

ce

groupe

"Aviog

de

(Fick,

façon

KZ

42,

argien ξανιδας (Bechtel,

KZ 46, 1914, 374 ; Gr. Dial. 2,514). Πχ long de ἄνέω est énigmatique: on a posé "ἀξανέω (avec prothèse ) ; cf. Solmsen, o. c. 272

Et.: Incertaine. On pense à lat. vannus mais 16 rapprochement est indémontrable.

αἴξ, αἰγός : f. «chèvre»,

depuis

Homère

(où 16 mot

püBog, «lvog, λόγος in antiquo Graecorum sermone adhibita

est parfois masculin,

sint, diss. Gôttingen 1922 ; v. aussi Verdenius, Mnemosyne 1962, 359. Les emplois divers des mots de cette famille se ramènent

mais le grec moderne dit κατσίκα (voir J. Psichari, Mélanges

à la notion de dire des paroles chargées d’importance ou de sens, d'où le développement particulier de αἰνέσσομαι. Aïvog doit ‘être une formation nominale répondant

à un verbe *aïvouau, comme

αἶθος et αἰθός à côté de

αἴθω. Ce verbe n’est altesté que par 16 composé ἀναίνομαι, impf. ἀναινόμην οἱ ἠναινόμην, aor. ἀνηνάμην «refuser » (Hom., poètes, rares ex, chez ΡῚ. et D.), cf. I!. 9,679, etc. ; employé avec l’inl. (Il. 18,450 et 500, οἵ, Chantraine,

Gr. H. 2,335, etc.), parfois avec 16 part. (Æsch., Ag. 583, etc.) Le mot s'explique au mieux si l’on pose un *lvouer «affirmer, accepter », rendu négatif par le préverbe &væ-, d’après ἀνανεύω, etc. (cf. aussi s.v. ἀνά). Et.: Incertaine. On rapproche got. aips, v.h.a. eid «serment

». cf. Pokorny,

1].

selon les exigences de la métrique),

pour le Cinquantenaire de l'École des H.E., dans la Biblioihèque de l’École des H.E., 1922, 303-345) ; désigne chez Homère

tantôt la chèvre sauvage, prob. ibex, soit 16 chèvre

que l'on élève en troupeaux. Le mot a en outre servi à désigner de façon certainement secondaire un oiseau aquatique qui est une espèce d'oie, enfin un météore enflammé (Arist.), une étoile (Aratos), la Chèvre. — Sur

l’emploi de αἴγες chez Artémid. 2,12, voir sous αἰγιαλός, On a un composé très ancien, comme le montre le fait qu'aucune

voyelle

ne

flgure

à la

fin du

premier

terme,

ce qui correspond à un type mycénien : αἰπόλος, composé de oly- et d’un second terme qui se retrouve dans Bouxéλος ; voir sous πέλω, Pour la chute du y, voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,398. 19 mot signifie « chevrier » (hom., etc.)

et 8 fourni 16 dénom, αἰπολέω (Æsch., Lys., etc.) ; 16 dérivé nominal αἰπόλιον, généralement au pl. αἰπόλια « troupeaux de chèvres » (Hom., Hdt., etc.); enfin αἰπολικός

(Théoc., Call.).

αἴνυμαι

: seulement

thème

de

présent

« prendre,

saisir », notamment en parlant de nourriture. Le mycénien a l’anthroponyme ainumeno

= Αἰνυμενός.

Emploi avec ἀπο-, avec quoi le verbe forme parfois un composé, « enlever » une

armure,

le retour, la gloire ; ἐκ-,

notamment dans 18 formule ἐξαίνυτο θυμόν (1|. 5B,156, etc.) ; συν- rassembler » (II. 21,502). Terme archaïlque, uniquement épique et, du point de vuée grec, isolé. Mais il a donné un adjectif ἔξαιτος (Hom., A. R., poètes tardifs) « enlevé du reste » donc « de choix, d’élite», épithète de rameurs, d'hécatombes, de vins.

Autres

termes

plus

éloignés

appartenant

à

la

même

famille : αἰτέω qui est dérivé d'-atrog, alou, αἰτία, p.-8. δίαιτα. Εἰ.: Racine hitt. p-ai,

et,

“αἱ- (ou d'autré

nasal et euffixe u 40 Origines,

‘api-); cf. tokh. part,

avec

B ai- « donner »,

19 même

le grec, skr.

type

à infixe

inôti (cf. Benveniste,

161).

Pour la gilose d'Hsch., qui semble expliquer αἰπόλος par κάπηλος παρὰ Κυπρίοις, deux sotutions ont été proposées : a) M. Leumann, Hom. Worier, 271 sqq. pense qu’elle repose sur une mauvaise interprétation de Od. 17,247 8qq.; b) K. Latte corrige ἀΐπολος ‘ κάπηλος, en posant ἀΐ = ἀεί et πολοῦντα, οἵ. ἐμπολή, ἐμπολάω, On trouve dès 19 vocabulaire avec le premier terme en aly:-,

homérique des composés quelle que soit l'origine

de l'iota : αἰγιδθάτης (Ρί.), -βοτος (Od. 4,606, épithète d'Ithaque), Alyexopeïs nom d'une des quatre anciennes tribus en Attique (chevriers : on rapproche traditionnelle-

ment le second terme de 18 famille de κόρος, etc.), Αἰγίπαν,

Αἰγίπλαγκτος

(Æseh. Ag. 303), αἰγιπόδης, -mvpog (voir

la note de Gow à Théoc. 4,25). Pour αἰγίλιψ et αἰγίλωψ, voir s.v. Voir aussi αἰγιαλός. On admet qu'un composé de ce type est attesté en mycénien dans al-ki-pa-ta que l’on traduit par « chevrier »,

οἵ. παπταίνω

ou πατέομαι

Chadwiek-Baumbach,

IF 68, 1963, 13-21.

pour 16 second

168. Autre

termé Ÿ ct.

hypothèse de Heubeck,

αἵνω : «battre ou vanner » 16 blé ou monder l'orge (Pherecr.) ; inf. aor. ἦναι (Hp.), avec 16 doublet ἀνέω (Ar., fr. 694, avec une variante αἰνεῖθ᾽, Paus. Gr., p. 162,

Sur les noms de lieu comme Alyal, Αἰγαῖος, Αἴγινα, etc., qui peuvent être indigènes, cf. sous αἰγιαλός, αἴγειρος

Erbse) οἱ le

rattachés à αἵξ par étymologie populaire.

composé

var. ἀφαύει). Les diverses gloses

&pävée

(Ar.,

Cav. 394 avec une

et Sommer

/F 55,

1937,

260.

Mais

ils doivent

avoir

été

Un certain nombre de composés présenient au premier qui se rapportent

à ce terme

rare

terme

la

forme

alyo-;

ils sont généralement

tardifs



et

souvent

techniques

αἰγοθάτης,

-βοσκός,

αἰγοθήλας

« engoulevent », -χερας « fenugrec », -κέρως « Capricorne », «πρόσωπος (Hdt. 2,46), αἰγόφθαλμος nom d’une pierre précieuse. En outre αἰγωπός signifie «aux yeux de chèvre ». Αἴγαγρος « chèvre sauvage » est en réalité un juxtaposé, ef. Risch, ZF 59, 1949, 287. Dérivés : αἴγειος et αἴγεος « de chèvre » avec 16 subst. alyén «peau de chèvre » (Hom., etc. cK. Formation 50) attesté en mycén. sous la forme aiza, cf. ChadwickBaumbach sous αἵξ ; autres adj. tardifs : αἴγινος (pap.),

avec Chez Ps. Dioscoride αἴγινον = κώνειον, αἰγυκός (pap.) avec chez le Ps. Dioscoride αἰγικόν pour désigner ἸΙ'ᾶγρωστις. Dimin. : αἰγίδιον (comiques) οὑ αἰγίσκος (Délos). Le mycénien à p.-ê. un dérivé de αἴξ dans aikeu

pour la description d'un trépied ; p.-8. décoré de chèvres, ou pourvu d'anses en têtes de chèvres, cf. ChadwickBaumbach, /. c. Sur αἰγίλος «folle avoine» (Théoc.), ct. αἰγίλωψ. Sur αἰγίς, voir s.v. Et.: Αἴξ est identique à arm. ayc, et c'est, tout, ce qui n’étonne guère pour un animal qui n’est pas « noble » comme

le cheval,

le bovin.

On

notera

aussi 16 vocalisme

ai étranger aux alternances normalès et que Meillet jugeait populaire. Aussi Specht a-t-il pensé, sans raison décisive, que le mot aurait été emprunté par les IndoEuropéens à leur entrée dans la péninsule des Balkane (KZ 66,

1939, 13 Βαᾳ., Die Ausbreitung der Indogermanen,

10 sqq.), Toutefois, ε] est naturel de rapprocher de l

l’av.

(à vocalisme zéro ?) izaëna «de peau» (originellement «de peau de chèvre » ?). P. Thieme, Heimat der indog. 571, Gemeinsprache (Abh. Akad. Wiss. Mainz 1953), admet que la chèvre est l’animal bondissant, cf. skr. éjati, eto. Et il reste à se demander quel rapport le terme grec et arménien pourrait présenter avec l'autre nom de la chèvre de forme voisine, attesté par skr. ajd- « bouc », ajd « chèvre », etc.

37 —

αἰπύς

composés

poét.

: αἰολοθώρηξ,

-μίτρης,

-πωλος

«» (Hom.,

Hés., Pi., alex.) d'où le futur ἀλαλκήσω (A.R.), 16 présent ἀλάλκω (Q.S.), Composé hom. ἀπ-. Sur le participe à été fait

le nom de ville ᾿Αλαλκομεναί, l'épithète d'Athéné ᾿Αλαλκομένη (Chios), -μενηίς (Hom.) qui devrait signifler d'Alalcomènes (cf. Paus. 9,33,5), mais qu’Aristarque comprend « protectrice », ce qui risque d’être secondaire ;

le masculin

correspondant

est ᾿Αλαλκομενεύς,

nom

d'un

héros béotien et épithète de Zeus (Æt. M. 56,10) ; rappelons

encore ᾿Αλαλκομένιος nom d'un mois béotien. Il existe un nom racine qui n'est attesté qu'au datif dAxt dans la formule ἀλχὶ πεποιθῴς «conflant en 88 valeur» ; d'où ἀλκή f. (Hom., trag, Hdt., Th.) « force qui permet

Composés de

de se défendre ».

: rares composés du type ἀλκίθιος « buglosse

Crète », antidote

contre

la morsure

de serpents (m. à

m. protecteur de la vle), ἀλκίμαχος, et surtout dans des noms propres ᾿Αλκιμέδων, ᾿Αλκίνοος, ᾿Αλκιμένης, ᾿Αλκίθιος, ᾿Αλκιβιάδης (d'où ἀλκιδίαδες espèce de chaussures (?), (mais dAxtbidSerov déstgne la plante ἔχιον). Comme

o : ἀλοιφή

« peinture » (PI,

pour

*lei-, sans labiale finale,

second

terme

de

composés,

on

part un thème en ; dans ἄναλκις, -ἰδὸς se défendre» (Hom., Æsch. Ag. 1224) Gr. Gr. 1,450. avec le dérivé hom. dat. (issu d’un thème

en s?

ou

trouve

d’une

«incapable de ct. Sehwyzer, pl. ἀναλκείῃσι

-et- note-t-il un

allongement

métrique pour ἀναλκίῃσι ?) ; d'autre part un thème en 8 (ancien ? ou résultant d'une innovation) dans ἑτεραλκῆς

«favorisant un parti» (Hom., Hdat., trag.), ἀναλκῆς (Hp., Arist.), dptoradxhç (Bacch.), παναλκής (Æsch.) ;



ἀλέξω enfin ἔπαλξις «action de défendre » ἀ'οὰ

« rempart, para-

pet» (Hom., ion.-attique) de Ἐέπαλκσι-, ct. Benveniste, Noms d’agent 75. Divers dérivés : ἀλνκήεις « valeureux » (épopée tardive),

dor, contr. ἀλκᾶς (Pi.), arrangé en ἀλκηστήῆς (Opp.), d'après ἀλφηστῆς, ὠμηστήῆς ; ἀλκαῖος (hapax E. Hel. 1152), mals

le nom

propre

spécialement

connu,

du lion, cf. sch. A.R.

à désigner une ἄλκιμος surtout

gloses

est bien

et ἀλκαία

4,1614

« queue »,

(a servi aussi

espèce de verveine). Autres dérivés : poétique, depuis Homère; enfin deux

obscures

d’Hsch,

: ἀλχμαῖος * veæviaxog

ἀκμαῖος ?) ; οἱ ἀλκμαρές * ἄλκιμον forme analogique d'edjuapés (?).



Frisk

(d'après voit

une

Parmi les formes nominaies, outre ἀλκή et ses dérivés, neutre

ἄλκαρ,

seul. n. acc.

« défense,

protection » (Hom.,

ΡΙ,, alex.) d'un type fort ancien.

Nom d'agent : ἀλκτήρ (Hom., Pi.), d'où ἀλκτήριος « qui guérit » (Nonnos), ἀλκτήριον « remède » (Nic.). Nombreux noms de personne: outre ’AAxatog, ᾿Αλκμἄων, ᾿Αλκμέων, ᾿Αλκμᾶν (mais ᾿Αλκμαίων est une orth. fautive, ct. Bjôrek, Alpha Impurum 111), ᾿Αλκμήνη, "Αλκιμος. Pour 16 mycén. les composés.

v. Chadwick-Baumbach

170.

Voir

aussi

Deux thèmes verbaux dérivés : ἀλκαθεῖν faisant fonction d'aor. (Æsch. fr. 754, S. fr. 996) bien que les grammairiens byzantins y voient un présent ; ἀλκάζω « montrer sa force » (EM 56,11; 66,10) est un dénominatif banal ; avec le dérivé ἀλκάσματα (hapax, S. Ichn. 247). 2. Thème

II, sous la forme &\ex-: généraiement affecté

d'un 5 p.-ê. désidératit. Présent ἀλέξω, fut. -ἦσω, aor. -σὰ (Hom., Hat., S., X.) « défendre, repousser » ; il y a d'autre part au moyen

des

formes sans m, cf. aor. ἀλέξασθαι (Hom., Hat., X.), tut. ἀλέξομαι (8., X.). ΄ Avec préverbe : ἀπαλέξω (Hom., trag.) et -ὁμᾶαι, τξα, -ξάμην. Enfin p.-ê. sans 8 prés. ἀλέκω AP 6,245, Le thème du présent ἀλέξω flgure dans un certain nombre de composés du type τέρφιμθροτος, où le premier terme a une valeur verbale : notamment ἀλεξιάρη (Hés.), ἀλεξίxaxoç (Hom., poètes), -ubporog (Pi.), -Uopos (S. OR 164), -πόνος (poètes), -papuoxog, -ov «antidote» (Hp., Ἐ]., Nic.) ; avec élislon de l’iota final ἀλεξάνεμος (Od., écriv.

tardifs), dor. ἀλεξάνωρ, οἵ, ἀγαπήνωρ, ἀγήνωρ, etc. (Paus.). Nombreux

anthroponymes

comme

᾿Αλεξί-βιος,

etc.,

d'où des hypocoristiques comme ἤΑλεξις et déjà en mycén. Arekeseu = ᾿Ἀλεξεύς, οἵ. O. Masson, Studi Micenei 2, 36 8qq. Pour ᾿Αλέξανδρος, voir sous dvhp. Dérivés sur le thème élargi en -n : ἀλέξησις (rare, Hat., Hp.); ἀλέξημα « défense, remède » (Æsch., Hp.). Nom

d'agent,

ἀλεξητήρ

« défenseur » (Hom.,

poètes

tardifs,

une fois chez X.), fém. ἀλεξήτειρα (AP, Nonn.) et 168 dérivés ἀλεξητήριος (Æsch., E.), ἀλεξητήριον « remède, protection » (Hp., X., Thphr.) ; ἀλεξήτωρ hapax, épithète de Zeus (S. OC 143). Enfin d\eEntucég (Alex. Aphr.). Dérivés sans élargissement ë : ἄλεξις « secours, défense » (Aristide), ἀλέξιον : IL 18,586, Hés. Trav. 535 (ἀλευόμεvot)

mais

aor.

bien

attesté

chez

Hom.

Hés. Trav. 545,

un nom d'agent en -rœp (ce qui est conforme à la fonction du suffixe, cf. Benveniste, Noms d'action, 54-55) et repose D’autre part le mot a servi, comme

double

Autre nom d'’action, pourvu d'un suffixe, ἀλεωρή (att. “ρά) «moyen d'échapper, protection » (Hom., Hdt., Ar. [parodie], Arist.), On l'explique généralement par un suffixe -ωλᾷ avec dissimilation (Chantraine, Formation des noms 243, Schwyzer, Gr. Gr. 1,521), mais l'hypothèse d'un suffixe en r n'est pas exclue. En tout cas le grec a possédé un thème neutre archaïque

en -xp : ἄλεαρ ' ἀλεωρίαν À πολυωρίαν (Hsch.). On peut donc supposer un thème en n alternant avec ce thème en r pour rendre compte du prés. épique ἀλεείνω « éviter ». Dénominatif de ἀλέα, ou déverbatif de ἀλέομαι : ἀλεάζειν * κρύπτειν ἢ προθάλλειν, καὶ εἴργειν, ἀφανίζειν (Hsch.); sur ἀἁλεάζων ‘ δικαζόμενος voir Latte ad loc. On a l’habitude de rattacher à la même base ἀλύσκω « fuir, échapper » (Hom., Hés., Pi, Æsch., S.); fut. ἀλύξω, aor. ἤλυξα avec gutturale non étymologique (Schwyzer, Gr, Gr.

1,708,

n.b; Debrunner,

Mélanges Boisacq,

do plus ἀλάομαι, qui a un sens également

est proprement

la

Hp.).

propre chez Homère.

imprévu,

sous

forme ἀλεύασθαι et ἀλέασθαι, etc. Æsch. et S. emploient dans de rares passages le factitif ἀλεύω (fut. ἀλεύσω aor. ἤλευσα) « repousser, chasser », évidemment une innovation. Composés : avec ἐξ-, ὑπεξ-, Substantif verbal ἀλέα, lon. ἀλέη «moyen d'échapper, fuite» (rare, 1|. 22,301,

sur ἀλέκ-τωρ, cf. ἀλέκω ou ἀλέξω. Le terme est un nom

développement

pas

Thème IF : “a,l-ek- dans ἀλέξω, etc., se retrouve dans skr. raks- de rdkgati « protéger », etc.

Noms batifs ct. Gr. Et.: terme

à l’origine d’un

zéro+suffixe

1,252),

d’action ἄλυξις (Æsch.), ὑπάλυξις (Hom.). Déverhomér. ἀλυσκάζω et ἀλυσκάνω (hapax, Od. 22,330, Hom. 1,316). On rapproche ἀλέομαι de ἀλύω, mals ce dernier a pris une direction sémantique très différente; assez éloigné.



59 —

dims

ἀλέω, ἀλείατα, ἄλευρον, etc. : présent ἀλέω, aor. -eox, p£. ἀλήλεκα, pass. ἀλήλεμαι el -εσμαι (avec l’aor. ἠλέσθην)

μόλη et maintenant dans 16 mycénien meretirija, mereuro, ct. Chadwick-Baumbach, 170, qui proposent de poser ‘m/alternant avec *mel- pour expliquer ἀλέω, etc. Mais 19 rap-

radical *édeFo, p.-ê. issu d'un présent athématique ce que confirmerait l'n de ἀλήθω (Hp., Thphr.), constitué avec 16 même suffixe que σήθω, et qui subsiste en gr. moderne.

prochement de &Aexp avec arm. alewr est quasi évident.

« moudre » (Hom., ion.-att.) ; composé

Verbe

χατ-.

avec

La forme nominale la plus archalque est pi. n. ddéætæ

qui

2,472,12,

ἄλειαρ οἱ ἄλεαρ cité par Hdn.

avec 16 sg.

(Od. 20,108),

3, 163, n° 31) οἱ ἀλείατα

(Milet

pense

que

ὄλειαρ est issu de ἄλεαρ ; il s’agirait donc d’un allongement

métrique, comme l'admet Schulze QE 225-226, et on poserait ἄλεξαρ (inversement Ε. Benveniste, Origines 111, pose &Anfap). Sens : « farine de blé », par opposition à ἄλφιτα, cf. Od. L c.

Dérivé thématique de ce thème : n. pl. ἄλευρα même sens

cf. p. ex.

(ion-att.,

7,119,

Hdt.

PI. R.

372 b), sg.

ἄλευρον rare (Ar., Arist.). Dérivés de ἄλευρον : ἀλεύρινος, ἀλευρίτης (ἄρτος), ef. Redard, ἀλευρώδης (médec.), Noms grecs en -vnç 88. Composés : ἀλευρόμαντις, -ποιέω, ἀλευρό-ττησις. YAXAntoy, Ρ!. -τὰ « farine de froment » (Hp. et dor. chez Sophr., Rhinth.) semble issu d’une contraction de ἀλέατα, cf. Bechtel,

Gr. D.

2,226,

mais

dans

s'insère

les dérivés

nominaux créés sur ἀλη- cités plus loin. Dérivés : ἀλήσιον * πᾶν τὸ ἀληλεσμένον (Hech.), lac. ἀλελιον (Schwyzer 55) mot

qui serait un devant jota.

de

substrat,

puisqu'il

suppose

t>c

Rares noms d'action ou d'état ; ἄλεσις et ἄλησις (Gp.), ἀλετός (Plu.) et ἀλητός (Babr.), ἀλεσμός (J.) et ἄλεσμα (EM), avec un suff. en sigma

qui ne doit pas être ancien

(ct. aussi ἀλήλεσμαι), ἄλημα « farine fine », d’où « malin »

(S. Aj. 381,390).

Noms d'agent : 16 mycén. pl. arelere est des plus douteux

(Lejeune, R.Ph.,

1960,

ne fournit qu’une

18) et Homère

forme de fém. ἀλετρίς (Hom., poètes tardifs ; en outre chez Ar. Lys. 643 à propos d’une jeune fille qui broie 19 grain dans une fête religieuse athénienne), les femmes étant à l'origine chargées de broyer 16 grain ; d’où le dénominatif

ἀλετρεύω (Od. 7,104 à propos de servantes, Hés. fr. 264, A.R.). Le dérivé en -τᾶς, -της, ἀλέτης ne désigne pas une personne,

mais

la meule

supérieure,

accompagné

de

ὄνος (Gortyne, ve siècle av., X.), avec un dérivé en τ-ών, -ὥνος (Chantraine, Formation 164) dans Bvoc ἀλετών

{Alexis) de ἀλέτης, ἀλετικός « relatif à 18 mouture » (pap.). Nom d’Iinstrument employé pour indiquer un paiement

(Formalion des Noms 332) : ἄλετρον et ἄλεστρον « frais de mouture » (pap.). La glose de Phot. ἀλίνω valant λεπτύνω (= S. fr. 995), dont on rapproche la glose d'Hsch. ἀλινόν * ἀμυδρόν,

Kpñres,

ne se rattachent pas immédiatement

à ἀλέω ni

pour le sens, ni pour la forme (cf. Güntert, ZF 45, 345). Et.: Le caractère archaîque de cette famille est rendu

évident par des formes comme ἄλειαρ, ἀλείατα et la structure de ἀλέω, ancien athématique. À ἄλεξαρ répond Immédiatement

arm.

alewr

«farine»;

l'arm.

8

comme

verbe αἴαπι. La racine se retrouve dans l'i.-e. oriental, ef. hindi ää « farine », persan ärd « farine », av. aëa- (issu

de

‘arfa)

1933, 60.

«moulu»,

ct. Bailey,

Tr.

Cambr.

Philol.

Soc.

Une autre racine, celle 49 lat. molé, est employée dans l'indo-européen occidental ; elle est attestée en grec avec

ἀληθής, voir sous λανθάνω.

ἁλής, -ἧς, -ἐς : «rassemblé », terme ionien qui répond à l'attique ἀθρόος (Hdt., Hp., Call. fr. 191,9 qui confirme l’alpha long).

Verbes dérivés ; ἁλίζω, ἤλισα, pass. ἡλίσθην,

part.

ἁλισμένος chez Hdt., « rassembler », notamment

pf.

en parlant

de forces militaires (Hdt., Hp., E., rare en prose attique). Surtout

employé

dans

16 composé

συναλίζω

(Hp.,

Hdt.,

Xén.). Dérivés nominaux : ἅλία «assemblée », notamment dans les pays dorlens (Hdt., Schwyzer 63,10 Héraclée ;

136,5 Corcyre ; Delphes, etc.) ; Ἐἁλιάζομαι n’est pas attesté, mais συνᾶλιάζω, aor. συνᾶλίαξε (Ar. Lys. 93). D'où les noms d'action : ἀλίασσις (Schwyzer 78,5 Argos) « décision de l’assemblée»; ἀλίασμα «décret» (ibid. 306, 307, etc., Géla).

Noms d'agent : ἁλιαστάς « membre de 1᾿ἁλία » à Tégée (IG V 2, 6,24); ᾿Αλιακτὴήρ * τόπος èv & ἁθροίζονται Σικελοί (Hsch.) où Fraenkel, Nom. ag. 1,161 veut voir un nom

de héros

(le rassembleur ?).

Le substantif ἁλία a fourni les dérivés ἁλιαῖος, nom d'un mois à Dréros (Schwyzer 193,107) et ἁλιαία « assemblée » (ibid. 83,

B, 24 et 90,2 Argos,

mène ;

Pol.

Arist.

TPOFAÈTÉE

1301 b

pour

etc.;

666,6

Épidamne).

« président de 1'ἁλία » (SIG

Orcho-

Peut-être

295,14

Delphes,

si cette leçon est correcte). Nous

avons

écrit ces formes avec esprit rude, conformé-

ment à l'étymologie et d'accord avec les manuserits d'Hdt. Mais Schwyzer et Bechtel les écrivent sans aspiration (psilose).

Le terme attique correspondant est ἡλιαία, qui désigne 16 principal tribunal d'Athènes et plus souvent 16 lieu où siège ce tribunal (Ar., etc.). Mais la forme fait dificulté : l’æ long initial résultant d'uné contraction (cf. Æt.) et ὰ

est constant en fonien dans ἁλής, ἁλίζω, etc., se présente en attique sous la forme #-, ce qui est phonétiquement impossible

: } ἢ et p.-6. l'esprit rude s’expliqueraient

par

un faux ionisme et surtout une étymologie populaire qui auraient rapproché 16 mot dorien de ἥλιος

« soieil » : lieu

ensoleillé (cf. Ed. Meyer, Phil. 48,187) ?

Dérivés : verbe dénomiinatif ἡλιάζομαι «siéger à ce tribunal, à l'Héliée» (Ar.) d'où ἡλίασις «fonction de juge à l'Héliée » (« serment » chez D.), ἡλιαστῆς « juge à l'Héliée » (att.), ἡλιαστικός (att.). On a dans tout ce groupe de mots un développement particulier lié aux institutions d’Athènes. A l’ionien ἁλής répond une forme probablement éolienne ἀολλής

(Hom.,

Alc.,

Sapho,

S.)

avec

une

vocalisation

oÀ de /; d'où 165 verbes dénominatifs ἀολλίζω (Hom., alex.) et ἀολλεῖ * συνάγει (Hsch.); d'où ἀόλλησις (EM 68,31, donné comme étym. de ἀλλᾷς !), οὐ ἀολλήδην adv. (Opp.,

Mosch.).

I, 3,13 se lit l'hapax de même sens ἀελλής avec lisme

e, qui

χκονισάλου Ep. 8.v.

a

embarrassé

ἀέλλης

(nom.

168

Anciens

: Aristarque

masc. = ἄελλα l).

Voir

vocaa lu

Lex.

— 60 —

ἀλής

On a l'habitude de-rattacher à ce groupe l’adv. α λανέος

à côté du terme poétique ἕνερος à propos des effrayants de l’autre monde (Rep. 387 c) ct. IPE

« entièrement » (Schwyzer 412, Olympie, vr® siècle), cf. la etc. Ταραντῖνοι, ἀλανέως * ὁλοσχερῶς, glose d'Isch.

Greek Dialects,

Voir aussi Buck,

en outre les gloses d’Hsch. ἀλίδας * vexpés % βροῦχος À ποταμὸς À ὄξος et ἀλίθαντες * οἱ vexpol * διὰ τὸ Empol εἶναι καὶ ofov ὑγρασίαν TLV uh ἔχειν. Sophocle emploie

& 55.

Et.: Le rapprochement de ἁλῆς, ἀολλής et de l’adv. α Ελανέος conduit à poser à-F{-vhç avec des traitements αλ-,

OÙ -λα-

-o)-

de

133;

Gr. Gr. 1,283, Lejeune, Phonétique

λν cf, Schwyzer,

19 mot à propos du Styx (fr. 790, cf£. 994). Enfin ἀλίδας a désigné le vinaigre (considéré comme un vin mort ?},

de

sonante ; pour ie traitement

la

ex.

toutefois l'ionien &\ñç peut reposer aussi sur *&-Fe)-vhc.

78, où l'h est généralement

Et.: qu'une

fracture) ;

des

la

guimauve

(= μαλάχη), et

évidemment

émollientes

Strômberg,

f(althaea

officinalis)

pour ses

notamment

pour

Pflanzennamen

81;

ou

de

propriétés

guérir

ies

doublet

mauve

médicales

blessures,

de

ce

cf.

mot

ἀλθίσκος (Ps. Dsc.), cf. 19 synonyme l6laxog. ᾿Αλθεστήρια « remède » (Nic.), cf. pour 16 suffixe χαριστήρια, ἰλαστήριον et. pour 16 thème l’aor. passif ἀλθεσθῆναι. Pour ἄλθεξις, cf, plus haut ἀλθέξομαι.

Le thème a fourni des noms propres : outre ᾿Αλθαία, Ἄάλθηφος, etc, ct. Bechtel, Hermes 56, 1921, 228, Et.: De même que ἀλδαίνω, repose sur la racine attestée dans ἀν-αλ-τος cf. Benveniste, Les emplois proprement à

ἀλίβθας,

(voir ce mot), mais avec un morphème θ, Origines 190. anciens du verbe prouvent qu’il s'applique la croissance des tissus abîmés.

-ἀντὸος : M,.

«mort»

employé

par

Platon

les

étym.

donnent

papulaire

une

: parce

explication

que

les

morts

qui sont

n’est secs

cf. Palmer,

Interpreiation

252

sqq.,

Vernant,

des modernes

ne valent

guère

mieux

:

Anciens,

voir

Wilamowitz,

Hermes

54,64.

Autre

avec une formation évidemment bizarre, cette hypothèse étant plus ou moins appuyée par des mots comme ὀχρίθας,

présents

la

a réuni

hypothèse chez Pelersson, Gr. und lai. Wortstudien, 3 sqq. En fait, le caractère singulier du mot avec la finale “Pævr- conduit à deux types d'hypothèses. Ou bien on cherche à rapprocher cette finale de βαίνω,

ἀλθαίνομαι (Hp.), συναλθάσσομαι ( ou -αλθέομαι (Hp.) ; 16 fut. ἀλθέξομαι (Aret.) serait fait d’après πυρέEouor de πυρέσσω (le nom verbal correspondant ἄλθεξις est déjà chez Hp.) mals l'hypothèse reste en l'air. Formes actives qui semblent secondaires de sens transitif : ἀλθεῖν * ὑγιάζειν (Hp. ap. Gal. 19,76); ἀλθαίνω (Timae., Lye.), -hoxe ou -{axc (Hp.), fut. -how (Nic.), aor. -noæ (Nic.). Rares substantifs probablement tirés du verbe : ἄλθα θερμασία ἣ θεραπεία (Hsch.); ἄλθος * φάρμακον (EM) avec les composés ἀναλθῆς, δυσαλθῆς ; d’où ἀλθεύς * . ἰατρός (Hsch.); ἀλθήεις «salutaire» (Nic.); ἀλθαία (qui a fourni 16 nom de 18 mère de Méléagre) est un nom de

Pfeiffer

Immisch ARW, 14, 1911, 448 sqq. reprend une idée ancienne ἔάλι-δάντες, «les âmes des morts errant sur les flots ». J. G. Lawson, Class. Reu. 40 (1926) 62 sqq,, 116 sqq., pensant quo les morts noyés ou sans sépulture ont l'air d’être desséchés ou momifiés, défend l’étymologie

moyen, et à l'aoriste (?) ou au futur : ἄλθετο xelp (II. 5,417) « le bras se guérit, se cicatrise » ; ἔλκε᾽ ἀπαλθήσεαθον (IL. 8,405) ; plus tard aor. pass. συναλθεσθῆναι (Hp. en d’une

Anciens

Les hypothèses

ἀλθαίνω, etc. : Les formes 168 plus anciennes sont au

ou



Myihe εἰ Pensée 260.

noté,

ἀλήφατα [corr. de Laite pour ἀλίφατα) : ἄλφιτα À ἄλευρα (Hsch.),οἵ, la var. ἀλείφατα Od, 20, 108 et surtout ἀλήφατον ἄνθος ἐλαίης (Peek, Grab-Epigramme 1897, Hermoupolis) : probablement tiré de ἀλέω d'après puxiφατος.

blessure

Les

desséchés,

d'un substantif * FeA-vog, cf. ἔθ-νὸς, xTH-voc, σμῆτνος, etc.

d’une

et Cail. fr. 216

(παρὰ τὸ μὴ Môkôe ἔχειν). Pour l’idée que les morts sont

mais non pour ἀλίασσιος). Pour l'aspirée de l’attique, l'analogie ἀ᾽ ἥλιος 8 pu jouer un rôle. Le suffixe τγῆς que l'on a dû poser conduit à l'hypothèse

parlant

Hippon.

ce doit être par hasard et les Anciens pensent que 16 sens originel est « mort», 16 vinaigre étant un « vin mort ».

mots doriens groupés autour de ἀλίᾳ (cf. la vieille inscripSchwyzer

chez

gloses et indiqué que l’œ initial semblerait long. Le sens attesté le plus anciennement est « vinaigre » mais

La racine FeX- est la même que l’on retrouve dans le verbe εἵλειν, aor. ἀλῇναι, l’adv. ἅλις, Voir ces mots. 1 ὰ initial s'explique blen comme « copulatif reposant sur *sm-. Toutefois l'aspiration initiale est attestée irrégulièrement : elle semble normale dans la tradition grammaticale pour &X#ç, mais fort douteuse pour la famille des tion d'Argos,

aspects 1* 519 ;

:

κιλλίθας,

Mais

Ou

on

bien

cette

pense

vois

n’a

à d'’autres

jusqu’ici termes

qui

mené

à

n’ont

rien.

aucune

élymologie comme Κορύθαντες, λυκάδας. On supposerait alors 406 ἀλίθας aurait été emprunté : d'où 16 rapprochement avec la déesse latine des morts Libitina, l’étr. lupu «il est mort» ct. Kretschmer, Gl. 28, 1940, 269.

ἁλιβδύω

: «plonger,

couler

dans

la mer»,

transitif ou intransitif dans un fragment

au

sens

énigmatique de

Call, (645 Pf.) conservé par la sch. de Lyc. 351 et Tzetzes

ad locum $ œl νῆσαι ἁλιδύουσαι t. Tz. écrit αἱ νῆες, Bergk al νῆσσαι. La scholie de Lyc. giose par ἐν ἁλὶ διαφθαρῆναι ἠγοῦν ἀλὶ δῦσαι, mais l'Et. Gen. B — EM 63,13, etc., dit τὸ καταδύειν εἰς θάλασσαν, μεταφορικῶς δὲ t κρύπτειν καὶ ἀφανίζειν. D'autre part les glossateurs écrivent généralement ἁλιδδύειν (Tzeizes explicitement un comme donne ἁλιδδύω ἁλυδδῆσαι). Enfin EM composé de ἅλι- et d’un éolien βδύω pour δύω. Lye., Î. e., emplolo l'aor. ἀλιὀδύσασα. Voir Pfeiffer ad Call. fr. 645.

Et.:

L'existence

d’un

éolien

βδύω

ne

trouve aucune

confirmation ni dans les faits, ni dans l'étymologie.

11 est

difficile de tirer de pareilles données quelque étymologie plaustble. Jl est seulement clair que le terme conduisait les grammairiens anciens à rapprocher &àç, le nom de la

mer, et δύω. Étymologie populaire ?

ἀλίγκιος, -ov : «semblable à » (Π. 6,401, Od. 8,174, Emp. 23,5, Æsch. Pr. 449). 19 composé ἐναλίγκιος (Hom., poètes) est plus fréquent,

— 16 préverbe ἐν y marque la permanence et prend ainsi uné valeur de renforcement (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,436, voir aussi Strômberg, Greek Prefix Studies 120 sqg.). Et.: Hypothétique. On a rapproché v. 8l. lice « visage ». Il reste à expliquer la « prothèse » & : c’est un des cas où l’on a pu supposer qu'il s'aglssait de év au vocal. zéro (voir pour ce type Schwyzer, Gr. Gr. 1,433). Le préverbe ἐν- aurait été ajouté ensuite, l'étymologie du mot n'étant pas sentie ; cf. Setier, ÆZ 75, 1957, 11-16.

ἄλιζα : ñ λεύκη, τὸ δένδρον Μακεδόνες (Hsch.), « peuplier

blanc». P. Kretschmer,

Οἱ. 15,

305 sqq. ἃ τάρρτο-

ché v.h.a. elira, got. “alisa passé dans esp. alisa, russe olfcha « aune ». Hatzidakls, Gl. 23, 268 pense que 16 mot serait pris à une langue du nord. Voir discussion chez

Anciens

Kalleris,

Macédoniens

1, 90-94.

61 —

ἅλις

rapproché également avec le même vocalisme que ἀλίνδω la glose d'Hsch. ὑάλη (= FdAn) * σκώληξ. On

peut

Alkekengi.

Pflanzennamen

sur

Voir

cette

Strômberg,

plante

pavot

nom

et du

de

plat

vinaigre

des

par

caractérisé

propose

Latte

K.

est inexplicable.

de

graines

de lire ἁλυκόκην, composé dont le premier terme ferait songer à ἄλς οἱ 16 second serait une forme parallèle à κυκεών. Toutefois le second terme peut être en rapport

avec 19 verbe κυρκανᾶν.

formes toutes deux tardives ne sont attestées qu'au passif « se rouler dans 16 sable ou 18 poussière comme un cheval ». Les thèmes les plus anciennement attestés sont, à l'actif,

aor. ἐξ-ἡλῖσα, thème ἀλινδα- > αλινσ- (Ar. Nuées 32) et pf. ἐξήλίκα (ibid. 33), de chevaux que l’on fait rouler dans la poussière pour sécher leur sueur. Quelques

formes verbales

enfin présentent un élargissement ë: ἠλίνδησε (Hsch.), ἀἁλινδηθείς (Nic.), ἠλινδημένος (Din., Call.). Formes nominales : ἄλινδον - δρόμον «ἁρμάτων» qui semble un

64,22),

déverbatif.

Avec l'élargissement & ἀλινδήθρα «lieu où l’on fait rouler les chevaux » (Phryn.), métaph. ἀλινδῆθραι ἐπῶν (Ar. Gr..904) ; ἀλίνδησις exercice dans lequel des lutteurs se roulent sur 16 801 (Hp.). Enfin on doit se demander si la glose

d'Hsch.

λίνδεσ-

θαι * ἁμιλλᾶσθαι n'est pas en définitive une faute pour ἀλίνδεσθαι. Terme technique de l'élevage des chevaux et du sport. ÆEt.: La formation du verbe est identique à celle de

κυλίνδω, κυλινδέω, de sens très voisin, sans qu’on puisse déterminer si l’un des présents

est analogique

ni lequel

est

: toutefois

κυλίνδω

épique,

et

de l’autre

antérieur

d'autre part à κυλινδέω. On peut donc présumer que ἀλίνδω est antérieur à ἀλινδέω et à ἄλινδον. Le présent

ἀλίνδω, bien que le digamma appartenir

à la

d, ct.

ICS,

217,26,

Nom

d'action ἄἅλινσις τοῦ ἐργαστηρίου

c£. Bechtel,

de l’atelier » (Épidaure,

Gr. .

1,449)

« écrit, inserit ».

«19 badigeonnage

16 IV* 1, L02, 39). Le fait que ce

groupe n’est attesté qu’ä Chypre et Épidaure peut faire penser Χ}

On

appartient au vocabulaire achéen.

rapproche le prés. latin lin6, skr. linäti (gramAuires

Walde-Pokorny s.u. linô. Ces mots

correspondants

2,389,

Pokorny

appartiennent

pius

662,

lointains

et

chez

Ernout-Meillet

à la même

racine

d'épeautre

(Chrysippe

que

l'usuel

ἀλείφω.

famille

de

écrivain

culinaire

gruau du

re siècle

ap. Ath.

également chez Dac. 4,148, etc., une appelée en lat. hallêc. El.: Correspondant. exact pour le

Tyan.,

647 d) ; désigne sauce

de

poisson

sens

et

presque

exact pour la forme dans lat. alica: ii s'agit d'emprunt, mais dans quel sens Ÿ Walde-Hofmann, suivi par Frisk, pense

que

le

latin

a

emprunté

le

mot

au

gree

et

explique ἄλιξ comme dérivé de ἀλέω, Cf. pour la formation χόλιξ, etc. 251 sqq. qui rapproche la glose d'Hsch. ἅλιζα (?)

ἀλίνδω : présent en - (Nic.) ou -ἐω ((811., etc.) ; ces

οἵ. EM

en

Autre hypothèse chez Bertoldi, St. il. di fil. class. 7, 1929,

ἁλιμυρήεις, voir μύρομαι.

(Hsch.,

suffixée

114 qui analyse le mot en ἁλι-κάκκαθος,

ἀλικύρκης : φύλλα μήκωνος μετὰ ὄξους λειανθέντα * À, ὑπότριῳμμα Ex πλειόνων κρεῶν (Hsch.). Ce

*wel-

ἀλίνειν : ἀλείφειν (Hech.); ἀλῖναι * ἐπαλεῖψαι (ibid.), à quoi répond le pf. passif ἱν-αλαλισμένος {Chypre,

ἅλιξ, -κος : m. Et.:

racine

R. Ét, À. 58, 1956, 191 n. 8.

mairiens).

Physalis

d’une

“wel-d- dans a.s. wealian, v.h.a. walzan. Présent à infixe nasal *w°l-n-ed-mi thématisé avec anaptyxe d'un -i- comme, dans κυλίνδω. 2 V. Talllardat,

Et.:

ἁλικάκκαξος : où -κάκαθος Ÿ ou -xkxaboy Ÿ chez Dsc. 4,7!, papyrus BGU 1120,37 et ἁλικάκκαδα * à τοῦ λωτοῦ καρπός * καὶ πόας εἶδος (Hsch.), espèce de morelle,

partir

ne soit pas attesté,

εἰλέω

«rouler»,

etc.;

doit on

8

ἅλιος, -α, -ov : « vain, inutile », se dit de paroles, d’un trait (Hom. (seulement

21.), d’un voyage ὁδός (Od.), d'une personne I.

10,324).

et ἁλίως. Verbe dénominatif

ἁλιώσω

et aor.

S. emploie

factitif

ἡλίωσα,

ép.

adverbtalement

ἁλιόω,

ἁλίωσα

seulement

ἅλιον

au

f.

«rendre vain » ou

« utiliser vaînement » (Hom., S.). Vieux terme tombé en désuétude, remplacé par μάταιος.

Et.: Le rapprochement ne repose sur rien. Le

rapprochement

de

avec

ἠλίθιος

Schwyzer,

souvent

Gr. Gr.

1,

481,

répété n. 5,

avec εἰς ὕδωρ γράφειν, qui Identiflerait notre terme avec l'adj. dérivé de &Ag, semblait trop vague. Mais l'emploi fréquent avec βέλος peut-être originel, évoque l'idée d’un trait qui manque

son but et tombe à la mer.

Explication

ingénieuse de B. Sneïl, Fesischrift Eugen v. Mercklin

172-

178.

ἅλις : « en masse », cf. IL 2, 90 ἅλις πεποτήαται (μέλισcou), ou avec un substantif Od. 16,231, χαλκόν τε χρυσόν τε ἅλις ; d’où «suffisamment ». Mot d'Homère et des poètes, attesté parfois chez Hdt. PI. et Arist., οἵ, PI. Plt. 287 a, pour conclure un développement, καὶ τούτων μὲν ἅλις. Dérivé : ἁλιδίως * ἱκανῶς, μετρίως (Hsch.), cf. pour le suffixe μαψίδιος, et ἁλιδίᾳῳ ; aussi avec Latte 19 nom



ἅλις

FæxiBiog SIG, 524 3. “Αλις ne figure jamais en composition et la glose d'Hsch. ἀλιφροσύνη est suspecte. mot.

Vieux

propre

Finale

homérique.

métrique

la

initial est garanti par la glose

par 16 nom

γάλι * ἱκανόν,

d'Hsch. par

Le digamma

βαλίδιος,

adverbiale

en

et -ἰς

comme dans μόγις, μόλις, χῶρις, OÙ l’on a souvent voulu voir un ancien nominatif, La forme γάλι d'Hsch. donne à croire que 16 sigma est adverbial et mobile. En outre une autre forme ὅλιας chez Hippon. 133 (Masson). Et.: Le sens originel «en masse » et le digamma Initial assurent 16 rapprochement avec ἅλής, ἀολλής, εἵλω.

à l’aoriste

notamment

ἀλισγέω : «soulller»,

passif

ἀλισγηθῆναι (LXX) ; composé ouv- (Lettre d'Aristée 142). Dérivé ἀλίσγημα (Act. Ap. 15,20). Et.:

apparaissant

rituel,

Terme

chez

les

Septante

et

dont l’étymologie est inconnue.

ἁλίσκομαι : impf. ἡλισκόμην (jamais éad-), 1. ἁλώσομαι, aor.

autres

mades

aux

mais,

ἐάλων,

que

l'indicatif,

ἁλῶναι, ete. avec alpha bref (sur fl. 5,487 voir Gr. Hom. 1,18), l’alpha long de l'indicatif s'expliquant à partir de *nfakœv avec augment long, pf. ἑᾶλωκα. Le digamma

initial est assuré tant par la métrique homérique que par des témoignages dialectaux (Schwyzer, 608, thessalien ; 1G V %, 351, arcadien). Le suffixe de présent est -ἰσχοqui marque

l’aboutissement du procès ; le futur, l'aoriste

62 — Le

sens

propre

semble

être

«détruire,

consommer »,

19 préverbe soulignant ie départ de l’action et contribuant

à

donner

aux

formes

actives

une

valeur

factitive

(cf.

ἀναιρέω et Humbert, Syniaxe grecque 8 588). Les formes passives sont anciennes et nombreuses et ont pu servir

d’amorce à la création du factitit. Quant

à la valeur générale du terme, elle apparaît dans

des expressions comme σιτία ἀναλίσκειν (Hp. VM 20), ἀναλισκομένοις 168 animaux qui sont dévorés (PI. Prt. 321 b), d’où le sens de « détruire, faire disparaître » comme euphémisme pour « tuer » (Th. 8,65), au passif (Æsch. Ag. 570, etc.). Mais en attique, le terme est devenu le mot usuel pour dire « dépenser » ; il flgure en ce sens dans les textes littéraires et dans les inscriptions (également à Amorgos, Délos, etc.). Dérivés : ἀνάλωσις « dépense » (Thgn., Th., PI,, etc.) mais ἐγχεφάλου ἀνάλωσις «consomption du cerveau » (Hp. Epid. 6,3,1); ἀνάλωμα « dépense » en tant qu'’elie est réalisée (ionien-attique, surtout au pluriel), opposé à λῆμμα (Lys. 32,20, etc.), pour la forme ἀνήλωμα voir plus haut; avec le dérivé tardif ἀναλωμάτιον, pour ἀνάλωμα, 16 thessal. a ὀνάλα, thème en & (1G IX 2,517) ; ἀναλωτῆς « dépensier, dissipateur » (PI. Ε, 552 b, c, hapax) d'où ἀναλωτικός (ibid.). Le

terme

D'autre

ionien

part

en

pour

dire

attique

« dépenser » est ἀναισιμόω.

le mot

4 été

concurrencé

par

δαπανάω. Et.:

La

présence

d’un

initial est sûre ; on

digamma

et 16 parfait comportent un 6 excéptionnel en grec, mais qui est en alternance avec le morphème bien connu ë. Sens : «être pris», notamment «tomber dans les mains de l’ennemi» (Hom., ion.-attique), avec un participe ou un prédicat substantif ou adjectif, «être pris à,

rapproche le nom des hilotes εἴλωτες. Hors du grec on évoque got. wilwan « dérober » arm. golanam « voler », et,

ionien-

ἄλισμα : «plantain d'eau » (Dec. 3,162) ; n’a pas d’éty-

convaincu

en

de»,

ion.-att.,

d'où,

également

en

attique, « être convaineu au tribunal, condamné ». Composés rares : ἀνθ-, ἐν-, παρα-, προσ-. Dérivés nominaux peu nombreux : ἁλωτός (5., Th.) et surlout les comp. ἀνάλωτος «imprenable » (Hdt., etc.), δυσ-, αἶχμ- (cf. sous olyuh) ; ἅλωσις « capture» (Pi, Æsch,, Hdt., PI.), ἁλώσιμος «aisé à saisir»'ou «à conquérir », de villes ou de personnes (Trag., Hdt., Th., Xen.) ; ἅλωμα «frais, dépenses » (béotien SIG 1185 ; IG VII 2426), et. plus loin ἀνάλωμα ; enfin Hsch. fournit la glose fautive

ἁλωνάκη * ἀνάλωμα Χαλκιδεῖς où K. Latte propose corriger 16 lemme en ἁλωμασίη (ct. ὀνομασίη).

de

Thème en 8 dans δουριαλῆς et εὐαλής (Hsch.), voir aussi νεοαλής ? L'actif factitif correspondant à dAloxouar n’est attesté que

trés

(Aq.

Ps.

rarement

21(22)

14).

et

à date

En

basse,

revanche

ἁλίσκω

« prendre »

l'attique

possède un

facLitif ἀναλίσκω (Th., Ar., PL, parfois trag.). On explique l'a long comme une contraction de dvæFækloxe, ce qui implique que le mot aurait été créé bien avant ses premières attestations. Temps primiLifs: ἀνάλώσω, ἀνήλωσα, ἀνήλωκα, passif ἀνᾶλωθήσομαι, ἀνηλώθην, ἀνήλωμαι. Les formes avec n à la seconde syllabe, qui caractérisent proprement

le parfait

ou

l’indicatif des

temps

secondaires,

se sont

parfois étendues abusivement, cf. subj. ἀνηλώσῃ (P. Sirasb. 92, I11° s. av. J.-Chr.) ; de même ἀνήλωμα (P. Teb. 212, ete.). Enfin il a été créé parallèlement à ἀναλίσκω un présent factitif ἀνάλόω (Hp., Th., Ar., etc.) ; -dans les inscriptions attiques les deux présents sont attestés au ve siècle, mais

seulement ἀναλίσκω à partir du 1v° siécle.

encore pius douteux

ment

avec

grec

lat. vellô « arracher ». Un rapproche-

mologie ét ne peut être Gr. Pflanzennamen 115).

rapproché

*sel-Jswel-.

posant

en

ἐλεῖν est possible

de

&àg

(Strômberg,

ἀλίφαλος : γένος δρυός (lIsch.), probablement fautive pour ἁλίφλοιος, cf. εὐθύφλοιος,

glose

ἄλιψ : πέτρα (Hsch.), voir αἰγίλιψ,

ἀλκή, voir sous ἀλέξω. ἄλκη : f. célan» (Paus. 5,12,1 ; 9,21,8). Et.:

Mot

germanique

emprunté

par

le

grec

comme

11 l’a été par le latin (alcë ou alcës chez César). En partant de v.norr. elgr on pose germanique

de quoi une

commun

“alzi-, à côté

forme à accent initial *dfy- rendrait compte

de gr. ἄλκη et lat. alcë, Pour les autres formes germaniques

voir Frisk et Walde-Hofmann. ἀλκυών,

faux

-6voc

: f. (souvent

rapprochement

avec

écrit avec esprit rude par

ἄλς)

mais légendes sont raltachées, comme l'alcyon Alcedo ispida (I.

oiseau qu’on 9,563,

auquel

diverses

peut identifier Alem. 93 Diehl,

Ar, Ois. 251, etc.). On racontait notamment que la séparée du mâle, poussait continuellement un cri reux (cf. I, /. c.), ou qu'elle portail sur son dos mâle (Alem. /. c.); pour la ponte, cf. plus loin. légendes, voir Thompson, Birds s.u,

femelle, douiou16 vieux Sur ces

ἄλλος Dérivés : ἀλκυονίς, -ἰδος même sens (A.R.), Mais on a surtout &\xuoviSes (ἡμέραι), jours d'hiver durant, lesquels

Noms

verbaux

aussi comme

ἅλμα

«saut » (Hom.,

poètes),

employé

terme sportif, ou pour la puisation du cœur

Ois. 1594, Luc., Suid., etc.); au même sens ἁλκυόνειαι ἡμέραι (Arist.) ; enfin ἀλκυόνειον, éponge bâtarde, espèce de zoophyte qui ressemble au nid de l'aicyon (Hp.,

(Hp.), ἄλσις (Hp. Arist.). Nom d'instrument en -τήρ : ἄλ-τῆρες m. « poids que les athlètes tenaient en mains» pour sauter (Com. Arist., etc.) ; d’où ἁλτηρία, ἀλτηροδολία. Adj. en -τυκός (comme de ἕαλτος ou ἕαλτης : ἁλτικός

médecins).

« apte à sauter, ou qui sert pour sauter » (X. Arist.).

l’alcyon construit son nid, et où la mer reste très calme d'où, proverbialement, d'une profonde tranquillité (Ar.

Adj. comp. προαλῆς dit d’un terrain glissant (II. 21,

Fournit des noms propres : ᾿Αλκυών, ᾿Αλκυόνη, ᾿Αλκυονεύς qui flgurent soit dans la mythologie, soît dans l'usage.

262), comme

ῬΑλκυών a été altéré en ἁλκυδών (Hdn. 2,285) d'après l'analogie des noms d'oiseaux ou d’anfmaux en -δών (cf. χελιδών, etc.) ; Un terme comme ἀλγηδών a pu également

l'eau qui se précipite, dans LXX

exercer une influence, en liaison avec la douleur de l’aleyon. Et.: Inconnue. L’étymologie populaire, en accord avec 14 légende du nid de l’alcyon, analyse 16 mot comme un

Et.: Pas d’autre correspondant sûr que lat. salio. Pour d’autres rapprochements plus douteux voir Pokorny

d’un

de

dans Ap.R.

en s. S'emploie

thème

téméraire.

au sens de

Voir aussi sous ἐφιάλτης. Concurrencé en attique par πηδάω qui a triomphé. 899.

composé de ἄλς « mer » et de κύων du verbe xûsrv « porter

un enfant ou des petits ». Ce peut être un terme méditerranéon emprunté. Le latin a de son côté alcëdé (v. ErnoutMeiHet s.u.).

ἄλλος,

-n, -ov : « autre », chypr. αἷλος (Masson, ICS,

217,14, Lejeune, Phonétique 135). Attesté depuis Hom. jusqu’en grec moderne. Donne lieu à un grand nombre

ἀλλᾶς, -ἄντος : m. « hachis, saucisse » (Hippon., com.).

d’idiotismes comme ἄλλος ἄλλα λέγει (Xén. An. 2,1,15) ou au sens «d'autre part», ἅμα τῇ ye (Nausicaa) καὶ ἀμφίπολοι κίον ἄλλαι (Od. 6,84), etc. Le neutre ἄλλα

Et.:

a fourni la conjonction ἀλλὰ (Schwyzer, Gr. Gr. 2,578 ; Moorhouse, CI. Quart 46, 1952, 100 sqq., Lex. Ep. s.u.). Adv. ἄλλως «autrement » souvent employé au sens de «autrement qu'il ne faut, en vain » (Hom,, trag., com., att.). Le thème α' ἄλλος a fourni un grand nombre d’adverbes dont certains présentent un caractère dialectal défini :

Composés : ἀλλαντοπώλης « marchand de saucisses » (Ar.), d'où -πωλέω (ibid.) ; -ποιός (tardif) -erBhe (tardif). Obscur,

comme

beaucoup

de

termes

culinaires,

Le suffixe semble être 16 suflixe -Fevr- non usuel en attique; 11 se serait contracté avec une voyelle œ. Kretschmer, GI. 1,323 a rapproché la glose ἄλλην * λάχανον,

Ἴταλοί,

καὶ

ἐπὶ

τοῦ

περιχόμματος,

ἀρτυνθέντος

ἐξ



ἀλλαντοπώλης (Hsch.). T1 faut admettre que 16 dérlvé serait d'origine non ionienne, occidentale (Italie ou Sicile)

et l'on pose ἀλλᾶ ἔεντ-. Le mot ἀλλᾷ- répondrait à l’osque allo- (messapien selon v. Blumenthal, Hesychstudien 15) et correspondrait

à lat.

älium

«ail».

Il s'agirait

d'une

saucisse à l'ail. Le nom grec de l’ail est, on 19 sait, σκόροδος.

ἄλλιξ, τύκος : P. espèce de des

manches,

mot

thessalien

manteau selon

Et.

d'homme M.

88,34.

avec Hsch.

a recueilli les gloses ἄλλικα * χλαμύδα, ἐμπόρπημα * οἱ δὲ πορπίδα χλαμύδος ἀλληλοχείρου ot ἄλλιξ * χιτὼν χειριδωτός, παρὰ Βὐφορίωνι. La glose de Et. M. 68,34 68ὲ : ÉAME σημαίνει κατὰ Θετταλοὺς τὴν χλαμύδα. Le mot figure

à l'époque

hellénistique

chez

Euphorion

et chez

Call., οἵ, fr. 253, 11 ἄλλικα χρυσείῃσιν ἐεργομένην ἐνετῇσιν.

ἄλλῃ, ἄλλοθεν, ἄλλοθι, ἄλλοσε, ἄλλοτε, dor. ἄλλοκα, hom. ἄλλυδις, éolien ἄλλυι.

éol.

ἄλλοτα,

Le thème ἀλλο- tient une certaine place comme

premier

terme de composés (une trentaine d’exemples en majorité tardifs), dont voici les plus anciens et les plus caractéristiques : -γλωσσος (Hdt., etc.), -yveg (Emp.), -yverog

(Od.) «inconnu, étranger », -δημία (PL), -δοξέω «se méprendre» (Pl.), -δοξία (Pl.), -e3éx (Od. 13,194, trissyllabique, on 8 proposé de lire ἀλλοιδέα cf. Lex. Ep. s.u.

qui

langue

évoque

ἰδεῖν),

-Opoog,

étrangère » (Hom.,

-Opoug

etc.),

« qui

-xorog

parie

«étrange »

une (cf.

sous κότος), ἀλλοπολία == ἀλλοδημία (Crète), -χροος, etc. Doux

groupes

de composés

présentent

une

difficulté

:

aoriste ἔπ-αλτο, ἀν-ἐπ-αλτο ἃ été mis chez Hom. én rapport

ἀλλόφρων (tardif), ἀλλοφρονέων (Hom., Hp., Hät.) « perdant la raison », « hors de soi » est, identifié depuis Fick à l’éolfen ἄλλος valant ἦλεός (voir sous ἦλεός et Bechtel, Lexilogus 8.V.), mais 11 n’est pas impossible que 16 mot contienne ἄλλος (ef. Od. 10,374, Hdt, 7,205 où 16 sens « autre » est net), d'où au sens fort de «autre qu'il ne faut », cf. aussi Lex. Ep. qui suppose que deux termes se sont confondus ; même problème pour ἀλλοφάσσω « délirer » (Hp.), pour 19 second torme, cf. παιφάσσω (?) : 1e mot doit être ionien. Enfin deux composés sont issus de groupements syntactiques : ἀλλοπρόσαλλος «inconstant» (Il 5,830 et 889) qu’on a tiré d’une formule comme ἄλλο πρὸς ἄλλον λέγων, cf. Bechtel, Lexilogus ; l'usuel gén, ἀλλήλων, etc. « 108 uns les autres » issu de la répétition de ἄλλος (Schwyzer, Gr. Gr. 1,446, n. 8) d'où, tardif, ἀλληλίζω, et divers

AV6C πάλλειν, πάλλεσθαι qui signifie proprement « brandir,

composés.

Et.: Pas d’étymologie. Peut-être emprunté par 16 latin sous la forme alicula (Ernout-Meillet et Walde-Hofmann s.u.).

ἅλλομαι : aor. hom. ἄλτο (athém. et avec psilose, ct. Gr.

Hom.

1,383,

Schwyzer,

Gr. Gr.

1,751

qui constate

que la quantité longue [augment d’une forme éolienne ?] n'est indiquée que par l'accent), ὄἄλμενος, subj. ἄλεται, rnmais aussi ἄληται ; forme sigmatique ἥλατο (Hom., ion.att.); en outre aoriste thém. rare ἤλετο (Æsch., X.). Sens

:

«sauter»

surtout

en

parlant

de

personnes

ou

d’animaux.

Nombreuses formes à préverbes : &v-, de-, δι-, εἰσ-,

ἐν-, êp-, καθ-, μεθ-, προ-, προσ-, συν-, ὑπερ-, ὑφ-. Un secouer »,

d’où

un

aor.

poétique

πάλτο

«bondir»

(cf.

Un seul subst. dérivét ardit : ἀλλότης « altérité » (Simp.

H. Fraenkel, Festschr. Wackernagel 278-281, M. Leumann,

in Ph. 862,13). Adj. dér. ἀλλοῖος

Homerische

ion.-att.);

Worter 60-64).

pour

le

suffixe,

cf. τοῖος,

« différent » (Hom., ποῖος,

οἷος ; d'où



ἄλλος

ἀλλοιότης (ΗΡ., Pl.), ἀλλοιώδης (tardif), -ωπός (Emp.), ; 16 dénominatif factitif ἀλλοιόω lon.-att., avec 168 dérivés ἀλλοίωσις « changement, différence » (PI., Arist.), ἀλλοίωμα (Damox. % hapax), ἀλλοιωτός (Arlst.), -τικός (Arist., Gal.). Rares composés -σχήμων, -χροος et quelques autres. Autre adj. dérivé : ἀλλότριος (Hom., ionien-attique), éol. &Mdéteppos (EM 529,24) «étranger, qui appertient

64 — ἀλόη : t. « aloës, Aloe vera » (Dsc. Plu.). Dérivé στῆς, 68).

Æi.: Comme

doit

avec

un

élément

des

adverbes

(Formation

à gutturale

ἀλλαχοῦ

des noms,

-æx-,

«ailleurs»,

-æy-,

ἀλλαχῇ,

C'est

etc.), qui expriment

sur

«changer,

ce thème

Il

existe

ἀλλαχόθεν

403). On a d’autre part une autre

série d'adverbes : ἄλλαξ * ἐνηλλαγμένως préverbe, dv-, ἐπ-, παρ-, ἀμφ-άλλαξ Xén.,

-«y-.

(Hsch.) et avec (Hp., Th, 8.,)

être

« gentiane

amère » (Redard,

Noms

en

ἀγάλοχον qui désigne une notion voisine,

un

emprunt

Schrader-Nehring, wôrler 36.

à autrui » ; semble constitué avec le suffixe distinctif qui 8 fourni 19 comparotif en -τερὸς au degré zéro, combiné

avec -tog-; on a également rapproché l'adverbe skr. anydira « ailleurs » (Pokorny 25). D'où ἀλλοτριότης (ΡΙ., Arist.), ἀλλοτριόω (ion.-att.), -τρίωσις (Th. 1,35, écrivains heliénistiques), et une douzaine de composés dont les plus anciens sont ἀλλοτριονομέω (PI.), ἀλλοτριοπραγμοσύνη (PL.), ἀλλοτριόφαγος (Soph.). Les grammeairiens enseignent enfin que les Éoliens disalent ἀλλώνιος pour ἀλλοῖος (pour le suffixe v. Chantraine, Formation 42). ’AMosarég (Hom., etc.) « étranger, appartenant à un autre peuple» est difficile et présente l'aspect d’un composé. Tl entre dane la série de τηλεδαπός, παντοδαπός, moÏumés, ἡμεδαπός. On explique souvent le mot comme lssu du neutre *&\Ao8- (ct. lat. aliud) et d'un élément répondant au let. -inguos (i.-e. *pk “o-), ce qui fevait remonter 16 composé très haut (cf. Schwyzer, Gr.‘Gr. 1,604 ; doutes motivés de Meillet, BSL 28,42 sqq.). Un groupe particulier de dérivés de ἄλλος s’est constitué

: ἀλοῖτις

au

vocabulaire

Reallexikon

1,39

sqq.,

orientai.

Lewy,

Cf.

Fremd-

ἄλοξ, voir αὖλαξ. ἀλοσύδνη

: 1., épith. de Thétis (Zl 20,207), οἵ. Od.

4,404 φῶκαι νέποδες καλῆς ἁλοσύδνης ; enfin Ap.

R., 4,

1599, épithète des Néréides.

Sens et étymologie incertains. Les grammairiens anciens

comprennent fille de la mer, mais la glose d'Hsch. ὕδναι * ἔγγονοι, σύντροφοι est considérée généralement comme tirée de ἁλοσύδνη ; à ὕδναι 11 faut joindre le dénom. ὑδνεῖν * τρέφειν, κρύθειν, αὔξειν qui en seralt Îsau ; pour ὕδνης. εἰδώς, ἔμπειρος cf. ὕδης, et volr sous ὑδεῖν. Écartant donc l'interprétation des Anciens, lès étymo-

logistes voient dans -V3vn une dérivation à nasale attendue du thème de ὕδωρ, et interprètent le mot « cau, vague de la mer ». . Cette étymologie trouverait un appui sérieux en mycénien

si en PY Ta 642 a,roudopi dolt bien être lu ἁλοσυδοίτ)φι «avec

des aigues-marines » cf. Documents,

Remarques peuvent,

: d’une

après

tout,

Callimaque

a employé

nom

Néréide,

d'une

part

les

être

gloses

389.

ὕδναι

anciennes;

et ὑδνεῖν

d'autre

un'composé “Ὑδατοσύδνη

ce qui prouve

que

part

comme

16 poète n'inter-

prétait pas 16 second terme comme apparenté à ὕδωρ (voir Fr. 545 et les commentalres chez Pfoeiffer).

tous l’idée d’échange.

qu'a

échanger » (Hom.,

été fait le verbe ion.-att.), avec

ἀλλάσσω 108

formes

à préverbe δια-, ἐν-, ἐξ-, ἐπι-, κατα-; 16 locrien a ἀλλάζω (Berl. Sitzb. 1927, 8, du v* s. av. }; l'aor. pass. est ἀλλαγῆναι avec une sonore Ὑ. Même sonore dans la forme nominale ἀλλαγή, « échange, changement, change » (attique et grec tardif) d’où 16 byzantin ἀλλάγιον. Les autres dérivés sont affectés de suffixes divers : ἄλλαγμα «ce qui est donné en échange, prix» (Hp., LXX, etc.); ἄλλαξις « échange » (Arist.), ἀλλάξιμα (8.e. ἱμάτια) «vêtement que l’on change, linge » (P. Oxy. 1728,2, cf. Arbenz, Adjektive auf -ὐμὸς 97), d'où ἀλλαξιμάριον (pap., Slud. Pal. 20,245), avec le suffixe de diminutif -derov; ἀλλακτικός «qui concerne l'échange » (PI., Arist.) ; enfin l’adverbe ἀλλάγδην « Θῃ changeant » (Han.). 9 présent ἀλλάσσω est issu de ἄλλος au moyen d’un suffixe guttural qu’il est difficile de préciser ; 16 sens et les emplois ne sont pas eh faveur d'un rapprochement avec ἀλλαχῇ, etc. ; si l'on pose ἀλλακ- on se trouve en contradiction avec ἀλλαγή, ἀλλαγῆναι qui semblaient secondaires : ἀλλάζω ne peut guère être antérieur à ἀλλάσσω. Problème du même genre pour-xptocw. Voir Debrunner, IF 21, 1907, 218 sqq., 227.-

Æt.: Tout le système est constibué autour de ἄλλος qui semble déjà affecté d'un suffixe -yo-, qui remonte à l'i,-e. : cf, arm. ayl, lat. alius, got. aljis, irl. aîle, etc. Sur 19 rapport de ce thème avec skr.-anyd-, voir Debrunner, Rev. Et. Indo-Eur. 3, 1943, 1 sqq. :

ἄλπνιστος, ἔπαλπνος, ἁρπαλέος etc. : Groupe archalque πνος

altéré ensuite par l’étymologie populaire. "Ἐ παλ«aimable, désiré » (PI. P. 8,84), avec le superlatif

ἄλπνιστος (Pi. 2. 5(4), 12) que Wackernagel (KZ 43,377) veut lire ἄλπιστος, comme un superlatif régulièrement constitué

sur

la

racine

au

vocalisme

zéro

sans

suffixe,

la forme "Αλπιστὸς se trouvant attestée comme nom propre (Æisch., Pers. 982}, ct. encore Seiler, Sleigerungsformen 79 sqq. Un autre dérivé est fourni par le nom

propre ᾿Αλπονίδης issu de "άλπων.

Enfin

Hsch.

fournit la glose

ἀλπαλέον * dyarntéy,

à rapprocher du nom propre ᾿Αλπαλῇ, qui se placent, à côté du thème en n comme πιαλέος à côté de πίων. Cette forme a dû être dissimilée en ἁρπαλέος aimable, désirable (Od. 8,

164, Thgn.

1353), Debrunner, /F 23, 1908, 17. Mais le

terme a été rapproché de ἁρπάζω et à reçu en même temps l’esprit rude

14). Chez

(Wackernagel,

Homère

verbe manger

voir Arbenz,

l'adverbe ἁρπαλέως

(Od. 6,250,14,

plaisir », ou « avec « avec avidité, avec D'où ἁρπάλιμα * indique la double

!. c., Debrunner,

GGA

1910,

employé avec le

110) est déjà ambigu : « avec

avidité » ; l’adj. ἁρπαλέος peut signifier violence » (Ar. Lys. 381, A.R., AP, etc.). ἅρπακτά, προσφιλῇ (Hsch., la glose valeur du terme), cf. καρπάλιμος, et

Adj. auf -ἰμος 29.

Un

thème

en -αλο figure

encore dans des mnoms propres comme ᾿Αρπαλίων (Hom., etc.) et dans le dénominatit ἁρπαλίζω «se complaire à » (Æsch. Sept 243) « réclamer » (Æsch. Eum. 983); Hsch. glose ἁρπαλίζομαι * ἀσμένως δέχομαι, Enfiln ἁρπάλαγος qui désigne un instrurment de chasse

- 65 --(Opp. Cyn. 1, 168) est une combinaison des thèmes ἅἄρπαλ-

et ἁρπαγ-. Dans cet ensemble, outre la déviation de forme et de sens de ἁρπαλέος sous l'influence de ἁρπάζω, on observe un système archaïque d'alternances de thèmes en -v- et en

-αλ- (οἵ, Benveniste, postule légitimement thème est peut-être lecture ἄλπαρ « chose IV a, Lato, 115 siècle

Origines, 16 et 46). Ε, Benveniste un thème inanimé en œp (7); ce attesté en Crète si l'on admet la agréable » (Inscr. Cret. Ἐ, 127, n° 6, av.).

Et.: On pose avec vraisemblance ἀλπ- de βαλπ-, degré zéro répondant à ( )έλπομαι, ( )ελπίς, etc.

ἄλυξζα

a) ἄλιμος, «marin» (trag. adesp. LXX), d'où ἅἄλιμον plante, Atriplen Halimus, pourpier de mer, cf. Strômberg, Pflanzennamen, 97,114, P. Fournier, R. Ph., 1950, 172 ; b) &Mog « marin » (Hom., ion.-att., etc.) avec des composés

comme ἐνάλιος, εἰνάλιος (Hom., etc.); d'où ἁλιάς 1. «canot de pêcheur » (Arist., D.S.) qui se rattache étroitement au nom du pêcheur ἁλιεύς (Od., ion.-att., ete.) avec ἁλιεύομαι (Com., otc.) ἁλιεύω (LXX, NT, Plu., etc.), ἁλιευτιυκός « qui concerne 18 pêôche » (PI., X., etc.), ἁλιευτῆς « pêcheur » (Alex.), ἁλίευμα « pêche » (Str.), ἁλιεία id. (Arist. Str.), eb 16 mot poét. ἁλιάδης « pêcheur » (S. Aj. 880) ; 4) Une série de dérlvés 86 raltache à la notion de sel :

ἁλία f. « pot à sel»

ἅλς, ἅλος : m. asel» (Il 9,214, Hdt. 4, 185, etc.) mais généralement

employé

en

ce sens

au

etc.),

pl. (ion.-att.,

d'où à partir d'Arist. 19 n. ἅλας, -«tog issu de l'acc. pl., ef. Leumann, Hom. Wôrter, 160 sqq. avec bibllographie ; désigne aussi en poésie la mer comme étendue salée, au

(exception

féminin

ἁλὸς

xoMoïo

I.

20,229;

Od.

5,410,

9,132) ; en ce sens chez Hom., parfois trag., etc. Chez Hom. désigne surtout la mer vue de la terre ; s’il s'agit du large on précise par πέλαγος, πόντος. Le genre féminin s'explique

soit

parce

qu’il

s'agit

d'un

collectif,

soit

plutôt

par

l'analogie de θάλασσα. Sur la signification de &ç, ν. surtout Lesky, Hermes 78, 1943, 258 sqq., avec son livre T'halassa, 1947 ; Kopp, Das phys. Weltbild d. frühen griech. Dichtung, Diss. Fribourg, Suisse 1939.

Nombreux composés sur ἄλς «mer », avec ἄλι- comme premier terme (cf. Ef., mais senti en grec comme datif), Ῥ. ex. ἁλι-ἃῆς, -γείτων, -δονος, -ἥρης, -κλυστος, -κτυπος, (ν. μύρομαι), -ναιέτης, -πλαγκτος, -μέδων, -μυρήεις -πλοὸς, -πόρφυρος, -στονος. Le premier terme &do- figure essentiellement à date basse au sens de « sel », p. ex. dans ἁλο-πώλης (pap.) et surtout ἁλουργής « fait avec 16 produit de la mer, c.-à-d. de pourpre véritable (ion.-att.), cf. sous Épyov. Pour ἁλοσύδνη ν. s.u. Second terme de composé -xAog au sens de mer : &vaËlαλὸς (B.), p.-ê. ὠκυ- (Hom.) ; surtout avec des préverbes

ou adverbes ἀγχι- ἀμφι-, ἐφ-, παρ- (avec dérivés), etc. ; au sens de sel, ἀν-, καθ-. Déjà en mycénien opia,ra « région

côlière » avec le préverbe opi, cf. ἔφαλος, ν. ChadwickBaumbach 170. Noms d'hommes : ᾿Αλιρρόθιος, ᾿Αμφίαλος, mycén. apia,ro; toponyme ᾿Αλίἰπέδον. Dérivés : 1) Un premier dérivé, centre de tout un groupe, se rapporte à la fois aux notions de sei et de mer : ἄλμη « eau de mer, saumure » (Od., ion.-att., etc.), d'où ἁλμυρός, «salin, salé » (Od., etc.) avec ἀλμυρίς t. « saumure, soi gâté par le sel », etc. (att., Thphr., etc.), l'adj. ἁλμυρώδης, 108

verbes ἁλμυρίζω (Arist.), ἁλμυρόω (tardif) : la finale -upog 8 été expliquée par un *é\upoc supposé, ct. en tout cas plus loin dAuxog (Schwyzer, Gr. Gr. 1, 482). Autres

de

dérivés

ἄλμη

: ἁλμαία

f. «saumure»

(Ar,

Nic.) ;

ἁλμήεις «salé, marin» dit de l'océan (hapax Æsch., Suppl. 844) ; en outre des termes relatifs à ia saumure : ἁλμάς P. (ἐλάα) «olive conservée dans la saumure » (Ar.,

etc.);

ἅἄλμια

conserves

ἀλμευτής;

2) Un dérivé rare comme 3)

(Mén.

397);

verbe

« mettre dans la saumure » (Dsc,), d'où ἄλμευσις,

ἀἁλμεύω

gloses,

salées

ἁλέτης m. signifie selon 168

à la fois « marin », « salé » οἱ « pêcheur » ;

Un certain nom de terme se rattachent à ἄλς « mer » :

« de sel»

(Hdt.,

dénominatif

(com.,

Str.);

d\ltco

ἁλιαρός

«saler»

(tardif), mais 11 n'est

hellén.);

les

(Eust.

(Arist,

pas probable

adjectifs ἄλινος

1506,

etc.), avec que ἅλισμα

d'eau » 8010 apparenté, cf. s.u. ; 5) Un radical &Au- a fournl l'adj. dAuxôg Arist,,

etc.)

dont

l’u est obscur

61).

(cf. plus

Verbe

ἁλισμός « plantain

« salé » (Hp., haut

ἁλμυρός),

avec ἁλυχότης f. (Arist.), ἁλυκίς, f. «saline» (Str.), ἁλυκώδης (Hp.) ; en Thphr. HP 9, 11,2 on corrige ἁλικώδης en &Aux- ; ἁλυχεία « fait de saler » (Ptoi.) ; toutefois une graphie ἀλικός se lit dans les pap. ; 6) Du neutre ἅλας ont été tirés dans 16 grec tardit ἁλάτιον, ἁλάτινος, ἁλατικόν, et 16 v. dénominatif ἁλατίζω. Le grec moderne emploie ἁλατί «sel», d'où ἀλατίζω « saler », etc. Et.: Vieux nom-racine du sel, cf. lat. säl (avec allonge-

ment secondaire) ; lett. säls; thème en -i qui peut être un ancien neutre dans iat. sale, v. irl. sail-, grec ἅλι-,

v. 8l, soll, arm. a?; tokh. À säle; thème en -d dans got. salt, arm. aët. L'existence d’un thème en -n est douteuse. V. Benveniste, Origines, 8,78.

ἄλσος : n. «bois

sacré » ([Hom., poètes, Hdt.,

PL);

les passages où le mot semble comporter ἴθ sens général de « bois» flgurent tous dans un contexte relfgieux (cf. IH. 20,8, Od. 10,350). Peut désigner aussi toute enceinte sacrée, même

sans arbres {1|. 2,506, S. Anl. 844). Partois

employé dans des images poétiques (Æsch., Pers, 11], Eleg. 4). Le mot se trouve peut-être en mycénien dans ie toponyme asee (datif), οἵ. Heubeck, Kadmos 1, 1962, 60.

Dérivés ἀλσώδης « qui ressemble à un ἄλσος, boisé » (Ε. lyr, Thphr.), dàolvn plante, Parieiaria lusitanica (Thphr. Dsc.), les équivalents ἀ᾽ ἄλσος, ἄλσωμα, ἀλσών {Aq.), et ἄλμα (Lyc. 319); enfin A.R. !, 1066 emploie

ἀλσηίΐδες νύμφαι, 19 suffixe étant Et.: Obscure.

Pausanias,

emprunté

à Νηρηΐδες.

5,10,1 affirme que 16 nom

du

sanctuaire d'Olympie ἤΑλτις équivaut à ἄλσος, ce qui conduirait à poser ἤάλτομος, combinaison d’ailleurs bizarre. Un rapprochement avec &à- « nourrir » de ἀλδαίνω, ἀλθαίνω, ne rend pas bien compte du sens précis du mot. Voir Lex. Ep. s.u. et K. Forbes, Gl. 36, 1957, 257.

ἄλυζα : ἄλυπον alypum,

(Hsch.)

c'est-à-dire

la

Globularia

voir sous λύπη. Le terme a dû donner naissance

au toponyme ᾿Αλυζία. Æt.: Pour établir un développement sémantique parallèle à celui de ἄλυπον (cf. sous λύπη), Blumenthal, Hesychst. 34

tire 16 mot de *d-Avy-yx qui serait issu avec alpha privatif

de λυγρός, λευγαλέος.

ἀλυκτοπέδη



ἀλυκτοπέδη : «entraves, liens » d'abord employé au pluriel : Hés. Th. 521 δῇσε δ᾽ ἀλυκτοπέδῃσι, où P. Mazon traduit «liens inextricables » Le mot se retrouve chez A.R. et dans l’AP. Les poètes tardifs attribuent au premier terme le sens de «indissoluble », cf. ἄλυτος.-

Et.:

Composé

expressif.

Le

second

terme

66—

Un petit groupe de mots présente un élément x dans ἀλύσσω (Hom. J. 22,70, empioyé à propos de chiens, Hp.), fut. ἀλύξω : on pourrait se demander si la création de ce terme expressif n’a pas été favorisé par l’existence de λύσσα ; ἀλύκη = ἀλυσμός (Hp.), présentant un suffixe

est

πέδη

Schuize,

KZ

ἀλύσσω ; en outre ἀλυχή (Gal., Hsch.) et ἀλυχά " ἀδημονία,

28,280 (Ξ ÆI, Schr. 360) l'a rapproché de skr. ru/- « briser ». Mais Frisk préfère avec raison y voir une contamination

ἀκηδία (Hesch.). Cet élément x- se retrouve dans ἀλυκτέω qui présente l'aspect d’un dénominatif de *d\uxrég, même sens que ἀλύσσω et ἀλύω (Hp., Érot. Hsch., etc.) avec 16 participe aor. transitif ἀλυκτήσας = θορυδήσας (Hach., EM 71,39), et 16 pf. ἀλαλύκτημαι (Il 10,94, Dolonie, hapax); avec 16 déverbatif ἀλυκτάζω même sens (B., Hdt.); voir pour ce suffixe, Schwyzer, Mélanges Pedersen 70, et pour'le groupe ἀλύω, ἀλύσσω, ἀλυκτέω, ἀλυκτάζω, Bechtel, Lexilogus

«entrave»

mais

le

premier

est

obscur,

de ἄλυτος οἱ ἄρρηκτος (ct. I. 13,36 sq. πέδας...} ἀρρήκtoug ἀλύτους), sous l'inftuence 46 ἀλύσκω, ἀλύξω, etc.

ἅλυσις : f.

(aspiration

initiale

garantie

par

Hdn.

1,589) « chatne » (Hat., Thuc., Dém., Plb.); se dit aussi d'un bijou féminin, notamment d’une chaîne portée au

cou (Ar. fr. 320, IG Il* 47, etc.); le mot se trouve propos d'une cuirasse faite de mailles (Arr.).

à

Composé : ἁλυσίδετος * ἁλύσει δεδεμένος (Hsch.), correction de Latte ἁλυσιδωτός ne s'impose pas.

la

Dérivés

: ἁλύσιον

(Mén.,

Philippid.,

Schwyzer

Tanagra, pap.), ἀλυσίδιον (hellén., pap.); ἁλυσιωτός « fait de mailles (?) » (Pt. fr. 169,28) et ἁλυσιδωτός, Mmême sens, (Plb., D.S., etc.) sur ἁλυσιδ- ou analogique de φολιδωτός ; adv. «en forme de chaînes » (Man.), constitué sur le

33

462, B,

en outre plus tard un thème ἁλυσηδόν type des

adverbes comme πυργηδόν, σφαιρηδόν, etc. Et.:

Dérivé

parfois

en

des noms

-arç,

ce suffixe

d'objets.

Selon

se prêtant Frisk,

à

Eranos

fournir 43,

-xn

1945,

anomal,

s’explique

mieux

comme

postverbal

de

sq.

Les lexicographes fournissent encore des formes ἀλυστάζω (Hsch., ÆM) cf. Schwyzer, !. c.; d\vatalver * ἀσθενεῖν, &Buvarciv (Hsch. cf. EM 70,46) ; ἀλυσθαίνει (corr. pour ἀλυσθένει) * ἀσθενεῖ, ἀνιᾶται (Hsch.), cf. EM 70,45, en outre Nic. Ther. 427 où la graphie avec -ar- est garantie,

et Hp. Morb. 2,54, etc. ; enfin on lit EM 70,45 ἀλυσθένεια * ἀσθένεια : 41 est possible que ἀσθενής, etc., ait exercé une influence non seulement sur les graphies fautives comme

ἀλυσθένεια, mais aussi sur ἀλυσθαίνω. Chez Call. H. Dél., 212 un pap. écrit ἀλυσθενέουσα, qu'il faudrait p.-ê. corriger en ἀλυσθαίνουσα ; les manuscrits écrivent ἀλυσθμαίνουσα ;

225-228, du thème ‘wel(u)- de ἕλυτρον, εἰλύω, ἕλιξ, etc. ;

c'est aussi un dérivé en -μαίνω qui fgurerait dans le lemme

l’esprit rude quelle qu'en soit l’explication se retrouverait

d'Hsch. ἀλυδμαίνειν.

en tout cas dans ἔλιξ.

Et.: Le mot ἀλύω est généralement considéré comme un thème élargi en u de ἀλ-, que l'on retrouverait dans ἀλάομαι et ἀλέομαι. Mais les sens de ces divers termes ont franchement divergé. ᾿Αλύω s'est spécialisé avec une

ἄλυσσον,

voir λύσσα.

ἀλύτᾶς : m. désigne un fonctionnaire de police en Élide, cf. EM 72,15 ἀλύτας ᾿Ηλεῖοι τοὺς ῥαδδοφόρους À μαστιγοφόρους καλοῦσι, Inschr. Olymp. 483; ils ont probablement joué un rôle aux Jeux. Composés : ἀλυτάρχης chel de la police aux Jeux Olympiques (ibid. 240, Luc.) d'où -αρχέω (ibid. 468), -αρχία (Cod.

Just.

1,86,1).

Hsch. offre la glose ἀλύταται (c.-à-d. ἀλυτᾶται ?) * παρατηρεῖ. Mais Schmidt corrige ἀλυτάρχαι * παρὰ ᾿Ηλείοις...

Et.:

Bechtel

et rapproche Goit.

Nachr,

pose

got.

ἔδαλυ-τᾶς

walus

1920,

«l'homme

« bâton », etc.

247);

gimple

au

bâton»

(Gr. Dial. hypothèse.

2,863, Krahe

pense à une origine illyrienne, ΟἹ, 22, 1923, 123 sqq. (?).

ἀλύω 254,16.

glose

: att. ἁλύω selon Suid., éol. ἀλυίω selon EM Seulement

d'Hsch.

thème

de présent, à l’exception

ἀλαλύσθαι *

pobsïobar,

ἀλύειν.

de la

Poétique

depuis Hom., assez rare dans la comédie, attesté en outre chez les médecins et dans la prose tardive, Sens : « être hors de soi » (ct. IL. 24,12 à propos du désespoir d'Achille), rarement à propos d’un sentiment de joie (Od. 18,338

valeur plutôt médicale.

établie,

cf. Pokorny,

Pas d’étymologie indo-européenne

27,

n. 2. L'aspiration

initiale

que

pose Suid. reste inexpliquée.

ἆ’ιλφσ. Σ n (indécllnable, pi. τὰ ἄλφα Arist. Mét.

1087 a)

premier exemple attesté PI. Gra, 431 e. Noter la formule τὸ ἄλφα xœl τὸ & Ap. 1,8. Dérivé : dApéproy « équerte, fil à plomb » (Théo. Sm. in Ptol. 228 H). Composé ἀλφάδητος M. (prem. ex. chez Irénée de Lyon) et plus tard féminin. Mals on trouve aussi le pluriel gén.

τῶν ἀλφαθήτων à quoi répondait p.-6. un nom. τὰ ἀλφάθητα. Enfin 19 copte ἀλφαδητὰ m. repose p.-ê, sur gr. Ἐτὸ ἀλφάδητα. Voir pour le détail Schwyzer, KZ 58, 1931, 199-201. Et,: Emprunt sémitique, cf. hébreu ‘aleph. Les termes grecs se terminent par un -α emprunté

à certaines

inter-

jections comme olvræ, lorsque le terme sémitique comportait une finale que n'admettait pas la phonétique grecque (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,140 et KZ, I. c. 177-183).

bizarreries).

ἀλφάνω : prés. chez Ε, Méd, 297, Ar,, fr. 326, Eup.,

Peut se dire d'un homme qui est hors de lui parce que plongé dans le désespoir, la mélancolie, etc., sans que cela Implique de l’agitation (Hp., Mén,, etc.). Dérivatlons nominales : surtout dans le vocabulaire

avec l'aor. ἦλφον seule forme attestée chez Hom., ce qui peut s’expliquer par des raisons métriques. 11 existe un

dans

un

développement

qui

présente

des

doublet tardif ἀλφαίνω (EM 72,33, Aét. 13,123). Sens : « procurer, gagner », etc., c£. JI. 21,79 éxotéubarov ἦλφον

médical ἀλυσμός « angoisse, agitation » (Hp.) avec 16 dérivé ἀλυσμώδης ; ἄλυσις id. (Dsc.); ἄλυς, -vog agitation (Hp.),

ὁπόσην ἂν ἄλφῃ μίσθωσιν τὸ τέμενος. Π semble que l’em-

mélancolie (Zénon, etc.) est probablement un dérivé inverse.

ploi de ἀλφαίνω au

«je t'ai rapporté le prix de cent bœufs » ; ou /G I* 94, 15

sens

de

ἀμείθω,

attesté chez

Αόξ,,

— οἹ -1. c, s'explique par la valeur d'échange (vente de captif, ete.), ct. Benveniste, Année sociologique 1951, 19-20.

Très peu de formes nominales : ἀλφή « gain, produit » (Lye.) est un déverbatif tardif ; ἄλφησις (Gloss.). Un composé : ἀλφεσίδοιος « qui valent beaucoup de

bœufs » épithète de jeunes fllles (Hom.), probablement ‘allusion à la dot versée au père, cf. Lex. Ep. s.u. et Finley, Rev. Ini. Droits Ant. 1955, 167 sqq., 181 n. 44; aussi

(Æsch.

les pâturages

fait pousser

qui

Nil

du

épithète

Suppl. 855) ;composé du type τερψίμδροτος pour *&Apnor6de 16 seconde syllabe que

abrègement

19 même

avec

dans

ἑλκεσίπεπλος.

ἀλωή

la

tête

blanche

d'une

vieille,

cf.

Taillardat,

Images

92-93.

Dérivés ἀλφιτηρός (Antiph, Hérod.) ; ἀλφιτεύς «meunier qui fait des ἄλφιτα » (Hyp.), d'où ἀλφιτεύω «moudre de l’orge» (Hippon.), puls ἀλφιτεία (Hyp., Poll.), ἀλφιτεῖον « moulin » pour faire des ἄλφιτα (ΡΟ]].,

AB 261) ; ἀλφιτισμός qui a l'aspect d'un dérivé de ἔάλφιτίζω et signifie le fait de mettre du

vin » (oïvou),

se

trouve

de Délos (BCH 6,26); ᾿Αλφιτῴ croquemitaine chez

du gruau d'orge «dans

attesté

dans

une

inscription

adv. ἀλφιτηδόν (Dse.); enfin femelle (aux cheveux biancs)

Chrysippe.

l'accent

Et. : Le terme désigne une sorte de farine d'orge ; distinct

près, au skr. drhati « gagner ». It faut aussi rapprocher lit. algà «récompense ». On doit donc poser à la finale du thème une labio-vélaire. D'autre part le vocalisme est en grec uri vocalisme zéro, mais en skr. et lit. un vocallsme e ou o.

du nom de l’orge (xp:0#) et du nom de la farine (ἄλευρον). ἤΑλλφι doit être un vieux nom athématique dont 16 génitif

Voir aussi ἀλφηστής.

par la glose d'Hsch. ἀλίφατα * ἄλφιτα À ἄλευρα, cf. Benveniste, Origines 7, avec la bibliographie citée. ἤΑλφι

ἀλφηστής, -où : m. (Od., Hés., H. Ap., Æsch. Βερὶ 769,

peut correspondre exactement à alb. el’p, el'bi (de l’indoeuropéen ‘albhi ?) cf. Frisk. On serait tenté de rappro-

à

répond,

ἀλφεῖν

thématique

L'’aoriste

Et.:

S. Ph. 709). La tradition ancienne donne des équivalences

assez vagues, cf. Hsch. ἀλφησταί * ἄνθρωποι, ἔντιμοι et ἀλφηστῇσι " τοῖς εὑρετικοῖς καὶ que

a pensé

On

désignait

L’emploi

entreprenants.

comme

hommes

105

13,261) le mot

(1,349 ; 6,8;

l’Od.

dans

βασιλεῖς, συνετοῖς.

d’Hès. Trav. 82 n'orlente vers aucune signification précise,

ancien pouvait être *d\paroçc avec une alternance ijn comme dans ie type skr. dsihi/asthndh, forme corroborée

cher le mot. de la famille do dAqéc, lat. albus, ct. aussi des formules hom. comme λεύχ᾽ ἄλφιτα (II. 18,560, etc.). L. A. Morltz, CI Quari. 43, 1949, 113-117, pense que ἄλφιτα signifle proprement gruau, ce qui sembie juste, et tire le mot de ἀλφάνω, ce qui est très douteux.

On a interprété le terme comme un dérivé ἀ'ἀλφάνω en

expliquant

la

ὗρπηστἡς,

τευχηστῆς,

une

cOMmMme

τευχηστής,

dans

que

ainsi

-στῆς,

finale

fautive

analogie

terme la racine

ce mot

le xtX° siècle «mangeur

ἄλφι-

de farine» avec

comme

Æsch. Sept 769 « entreprenants ». Autre difficuité dans l’emploi du mot, dor. ἀλφηστὧς désignant un poisson, le Labrus cinaedus (Epich. 44, 63,

Numen.

ap. Ath.

e). Athen. 281

320

e citant

Apollodore d'Athènes explique que ces poissons sont pris

en couples et que l’un suit l’autre par la queue. Ce poisson est également appelé κίναιδος. V. Thompson, Fishes s.u., Stromberg, Fischnamen 56. Aristote emploie le dérivé

ἀλφηστυιός.

plur.

ἀλφινία * À λεύκη, Περραιθοί, nom du peuplier blanc, Et.:

Le

terme

usuel

pour

dire

«blanc»

ἄλφιτα

associé

et

opposé

à

ἀλείατα

(Od.

20,108, Schwyzer 725, Milet) ; on en saupoudrait peut-être la viande (1], 18,560, Od. 14,77 et 429) ; le mot est fréquent

est λευκός.

᾿Αλφός, qui doit désigner un blanc mat, ne subsiste que dans des gloses et des emplois techniques. Le mot répond à lat. albus, ombr. alfu «alba»; une forme pourvue d’un guffixe en d 8 fourni 16 nom du cygne en germanique et en slave : v.h.a. albir, v. 8l. lebedi. On évoque

aussi divers nome de fleuves : gr. ᾿Αλφειός, lat. Albula, en outre lat. Albis = n.ha. Ælbe (cf. aussi W. Schulze, ΚΙ. Schr. 120 sqq., Pokorny 30, Krahe, Beitr. z. Namenforschung 4, 1953, 40 8qq.). La forme d'Hsch. ἀλωφός peut-être rapprochée de l'arm.

atawini

« pigeon » (i.-e.

*als-bh-n-)

(ct. Frisk sous ἀλφός

avec la bibliographie). L'élément -bh- (grec φ) flgure volontiers dans

ἄλφι : n. « gruau » surtout d'orge (H. Dem. 208), chez Hom.

au pluriel (Ηρ,, Plat.).

Thphr.),

Enfin le thessalien fournit un dérivé au suffixe singulier

son

dans

premier terme, l’élision de l'iota s’expliquant par des raïsons métriques (Fraenkel, Nom. ag. 1,38). P. Mazon pense que les deux significations ont coexisté, estimant que S. Phil. 709 le sens est « mangeurs de pain » maîs

Sophr.

(Hés.,

on a donc compris deputs

contenant

“ed- «manger»;

sur la face

second

Mais c’est précisément ὠμηστῆς qui ferait penser à une interprétation,

ment

Dérivé ἀλφώδης « lépreux » (Gal., Vett. Vai.). Un sens général est attesté dans la glose d'Hsch. ἀλφούς * λευκούς, avec le doublet ἀλωφούς * λευκούς.

ἀ' ὠμηστής. autre

ἀλῷός : m. « tache blanche de Ia peau, lèpre » spéciale-

tifs de couleur (cf. ἄργυφος)

des adjec-

et -φος risque d’avoir été à

l’origine un second terme de composé —

sur lequel on ne

peut faire que des hypothèses.

ἀλωή : f. désigne chez Hom.

un «terrain aplani, et

en lonien-attique (opposé à ἄλευρα, Hdt. 7,119). Le singulier thématique secondaire ἄλφιτον ne se lit que chez Hom. dans l’expression ἀλφίτου ἄκτην (IL. 11,631, Od.

travaillé, jardin, verger, vigne » (of. I. 18,561, 566, etc.),

2,356 ; 14,429)

et chez

les médecins.

sens général ἄλφιτα Trépeve (Hp.), «pain quotidien » (Ar. Nu.

οὐ

Employé

pour

dans

un

aussi «aire à battre 16 grain » (1]. 5,499, etc.) ; pour le sens

désigner

le

de halo du soleil ou de la lune chez Arat. cf. plus loin ὅλως. Le chypr. emploie une forme de génitif alawo que l’on transerit &À Fc (ICS, 217, 9, eto.) et qui désigne un verger ou une vigne, à quoi répond la glose d’Hsch. ἄλουα * κῆποι, Κύπριοι, qui peut se lire &doF& féminin ou plutôt ἄλωα pluriel neutre (cf. Journal des Sav., 1962, 224). On trouve

106).

Composés : ἀλφιταμοιβός « négociant en ἄλφιτα » (Ar.), ἀλφιτοειδής, ἀλφιτόμαντις « qui rend des oracles d’aprés les

ἄλφιτα»,

ἀλφιτοποιός,

-ποιία,

-πώλης,

ππωλήτρια, -πωλικός, -φάγος, -χρως (Ar.)

noter les expressions γούνῳ ἀλωῆς (ZI. 18,57, etc.), mais

= -TOAG,

en parlant de

ἀλωή

— 68—

en Sicile une forme

(Schwyzer,

313,28

thématique

ἄλος

au sens

de « jardin »

sqq-).

La forme attique est ἅλως, gén. ἅλω et ἅλωος, acc. ἅλω, ἄλων et ἅλωα, etc. : les formes de la seconde déclinaison attique semblent plus anciennes que les formes athématiques, mais Schwyzer pose un type athématique (Gr. Gr. 1, 479). Il ἃ été créé également à date relativement tardive à partir du tv° s. un thème en n, gén. ἅλωνος, etc., arcadien (cf. Bechtel, Gr. D. 1,355), Arist. LXX, etc, le nom. ὅλων étant rare. Sens : «aire», en outre, surface circulaire (bouclier, Æsch. Sept 489), surface de la lune ou

du

soieil, haïlo,

etc.…. Toutefois le gens

de jardin subsiste

squalus volpes (Arist.); pour 16 suffixe, cf. Formation des noms 92 sqq. ; ἀλωπεκίς, -ἰδος ἔ. se prête à des sens

divers : «métis de chien et de renard » == χυναλώπηξ (Xén.), «chapeau en peau de renard » (Xén.), « grappe de raisin » ainsi nommée pour sa couleur ou par allusion à.la fable du renard et les raisins, cf. Strômberg, Pflanzennamen

139

(Plin.) ; ἀλωπεκιδεύς «renardeau » (Ar.), cf. Formation, 364; ἀλωπέχεως * ἄμπελος οὕτω καλουμένη καὶ ὁ àn* αὐτῆς οἶνος (Hsch.) : le suflixe fait penser

à celui de ion.

ἱέρεως, etc. (Bechtel, Gr. D. 3,114), et cf. plus haut ἀλωπεκίς. Adjectifs : ἀλωπεκώδης (Hsch. sous ἀλωπός, EM 75,5)

en Arcadie.

ἀλωπέκειος « de renard » (Gal.), avec la forme subatantivée

Dérivés : ἁλωεύς « paysan » (A.R., déjà chez Hom. comme nom propre), ἀλωεινός (AP), ἀλώϊος (Nic.) « qui concerne l’aire » ; ᾿Αλωιάς, épithète de And (Nonnus). Un groupe cohérent de dérivés est issu du thème ἁλων- : ἁλωνία «aire», céréales sur l’aire (pap., Ath., etc.); ἁλώνιον (Gp., Hdn.) ; ἁλωνικός (pap.). Verbes dénominatifs ἁλωνεύομαι (App.), ἁλωνίζω (Hsch.) « battre sur l’aire ». Une autre série est constituée autour du verbe dénominatif ἀλοάω, épique ἀλοιάω, dénominatif de d\œñ. L'o peut s'expliquer par un abrègement en hiatus, la graphie épique étant une fausse graphie attique pour ἀλω- (ct. ποιέω à côté de ποέω) : « battre le blé » (X., etc.) au figuré « battre, détruire » (Hom., etc.).

ἀλωπεκέη (Hdt.) et ἀλωπεκῆῇ (attique) « peau de renard ».

Dérivés : ἀλοητός « battage », ἀλοησμός fait de battre le blé, ἀλοητής batteur, ἀλόητρα n. pl., salaire pour 16 battage,

les

composés

(expressifs

?

ou

euphémismes ?)

πατραλοίᾷς, GéN. -ἃ 6k -οὐ « parricide » (Ar, Lys., Pi.) avec la forme parailèle μητραλοίας (Æsch., Lys., PI.). Et.: Inconnue. ᾿Αλωή repose sur d\oF&- comme 19 prouverait 19 chypr. gén. d\fw.

Schwyzer

(Gr. Gr. 1,479)

pose ‘walôw- de *wel(u)-, cf. ἄλυσις, εἰλύω, en admettant le sens originel de « rond », etc. Cette explication l’oblige

à disjoindre chypr. ἀλίξω « jardin » (ct. Schulze, KI. S. 673), et par conséquent les emplois hom. de ἀλωὴ en ce sens. En fait, il faut trouver un sens originel qui rende compte des

deux

emplois

« aire » et

« jardin », celui-ci

moins aussi important eb ancien que celui-là.

étant

au

V. encore

Lex. Ep. s.u.

dénominatifs

être rusé» ἁλωπός.

(Ar,

:

ἀλωπεκίζω

«faire

le

renard,

etc.); ἀλωπεύει * ἀνιχνεύει (Hsch.),

ct.

Et.: À la finale près, répond à l'arm. aluës (où l'ë est un

allongement secondaire, gén. -esu). On a évoqué également lit. lâpé, lett. lapsa; le skr. lopäsa- « chacal » et m. perse rôpäs «renard » présentent une diphtongue. Le suffixe en gutturale du grec n’étonne pas. Les variations de formes du terme dans les diverses langues i.-e. s’expliquent par des déformations volontaires dues à des interdictions de vocabulaire et des recherches d’euphémisme. Pour la bibliographie, voir Frisk, et ajouter W. Havers, Neucre Lileralur z. Sprachtabu,

tous termes attestés dans des papyri.

Composés : de ἁλωή, ἀλωόφυτος «poussé dans un vignoble» (Nonnos); de ἄλων : ἁλωνοειδής, -τριδέω, «φύλαξ, -φυλακία tous termes tardifs ; — enfin l'attique possède

Verbes

16, 47-49,

ἅμα : « ensemble, en même temps » (Hom., ion.-attique) joue le rôle de préposition avec le datif ; trés rarement de conf. avec le subj. et &v ou x& (Ρὶ. Lg 928 c; CollitzBechtel

2160,

Delphes).

&uë (PL., Ar. Lys.

À

côté de ἅμα

existe

un

dorien

1318, probablement inscr. laconiennes),

que l‘on considère comme un instrumental ; loc. ἁμεῖ (Schwyzer 323 d, Delphes). Autres formes adverbiales : ἁμάδις Han. gr. 1,512, 8; ἄμυδις, éol. selon sch. D.T. 281,

H.

(Hom.,

Hés.,

A.R.),

psilose,

pour

le vocalisme

v et le suffixe, cf. ἄλλυδις ; ἁμάκις - ὅπαξ Ἐρῆτες (Hsch.), cf. πολλάκις, et tarentin ἁμάτις (Hsch.), voir Bechtel, Gr. D. 2,402. — Dérivé verbal éventuellement ἀμάομαι, voir s.u. Composés

peu

fréquents

et

généralement

dans

des

termes techniques, en particulier botaniques : p.-ê. ἁμαδέον, espèce de flgue, en Crète (Hermonax ap. Ath. 3,76 ἢ ; ἁμάδρυα * κοκκύμηλα Σικυώνιοι (Hsch.), d’où' μάδρυα (Séieuc.

ap.

Ath.

50 a),

cf. Strômberg,

Gr.

Wortstudien

-εκος : f. « renard », le genre féminin s'expli-

43 sqq. ; ᾿Αμαδρυάδες ; — ἁμαζανίδες * αἱ μηλέαι (Hsch.),

quant bien pour un animal à la fois craint et méprisé (Archil., ionien-attique), employé au flguré pour désigner une personne rusée, etc. Doublets secondaires ἀλωπός m. (Hdn., employé comme adj. chez S., d'où hypothèse hardie

ct. ζάνη et Strômberg, ibid. 44; ἃμαμηλίς, -ἰδος, p.-8. « néflier », plante qui fleurit en même temps que le pommier, comme ἐπιμηλίς, Strômberg, ibid. 32 ; 11 y a aussi

chez Sommer, Nominalkomp. 5, n. 5) et ἀλωπά f. (Alc., Hsch.), voir Schulze, ί. S. 399. Composés rares : ἀλωπεκο-ειδῆς (Gal.), ἀλωπέκουρος

Le composé le plus important est ἅμαξα, attique ἅμαξα, proprement le chassis d'un char à quatre roues et deux essteux (&rrhvn), sur lequel est montée la carrosserie πείρινς, cf. I. 24, 266 sqq.; d'où «chariot à 4 roues > (Hom., ion.-att.), par opposition au char de guerre ou de course

ἀλώπηξ,

« queue de renard », nom de plante, soit Polygon monspe-

liensis, soit « Canne à sucre cylindrique » et d'autre part κυναλώπηξ, ef. sous κυών. Dérivés : ἀλωπέκιον (Ar.) ; ἀλωπεκία « alopécie », chute des cheveux, comparée à 16 chute des poils du renard (8., médec.) avec 16 doublet ἀλωπεκίασις (ct. 166 noms de maladies comme ἐρυθρίασις, etc.) ; ἀλωπεκίας, -ou m. «marqué d'un renard » (Luc.) espèce de chien de mer,

une

forme

ὁμομηλίς ; ἁμάσυκον

(Stromberg,

/bid. 43),

à deux roues (Slppoc, ἅρμαλ) : 19 mot est composé de ἅμα et ἄξων « essieu », avec le suffixe de féminin -ya, (ct. Adrados,

Emerita 17, 146 sqq.); voir aussi Frisk s.u. ἅμαξα pour la bibiiographie. “AuaËœ à fourni un assez grand nombre de

dérivés

l'Ourse

: ἁμαξίκῖος

(avec

épithète

le chariot),

de

la

-xlx = duaËæ

constellation

(A.D.,

de

Hdn) ;



69 —

ἀμαλδύνω

ἁμάξιον (Arist., Plu.), tous «assez grand pour devoir

ἀμμῖτις, 8.6. λιθός (Plin., 1sid.), ᾿Αμμίτης, nom de fleuve,

être transporté par un chariot», d’où « énorme » parfois employé au flguré (X., Com., D., Arist., inser.), pour 19

composés ἀμμηγία « transport de sable » (pap.), ἀμμοβάτης,

ἁμαξίς, -ἰδος 1. (Hdt., Ar.), deux diminutifs; ἁμαξιαῖος

suffixe, cf. Formation des noms 49 ; ἁμαξικός « qui concerne une voiture» (Thphr.); ἁμαξίτης (AP); ἁμαξῖτις = ἄγρωστις (οἵ. Ps. Dsc. 4,29) ; ἁμαξεύς cocher (D. Chr.), mais aussi bête de somme (Plu. Philostr.) ; 16 dénominatif ἁμαξεύω « traverser en voiture », est attesté plus anciennement (passif Hdt. 2,108) ; voyager en voiture (Philostr. AP), être cocher (Plu.), clairement dérivé de ἁμαξεύς en ce dernier sens ; d’où ἁμαξεία (Suid. ; IG IV, 823). “ApaËa terme usuel 8 fourni, à son tour, un assez grand nombre

de

composés

générailement

tardifs.

On

observera

que 16 premier terme présente les formes ἁμαξα-, ἁμαξοou même ἁμαξη- : ἁμαξάρχης (BCH 33,67) ; ἁμαξήλατος, -τῆς, -τέω ; ἁμαξήπους pièces qui tiennent les essieux (Poll., inser.) ; ἁμαξήρης, Voir ἀραρίσκω ; ἁμάξιτος, avec 6566 ou s.e. « route de chars» (Hom.,

exprimé

ion.-att., inser.),

le second terme étant l’adj. verbal de ἰέναι ; ἁμαξοχυλίσται, nom d’une famille de Mégare; ἁμαξοπηγός, -πηγία, -πηγέω ; -πλήθης (Eu. Ph. 1158) ; -τροχιά trace d’un chariot (Call. Gom. 10) ; ἁμαξουργός (Ar. Cav. 464), “ουργία ; ἀμαξοφόρητος (Pi. fr. 104). Et.:

Vocalisme zéro de la racine i.-e.

flgure dans eïc, ὁμός, etc., sur l’-x voir Schwyzer,

*sem-

final qui

Gr. Gr. 1,550. Georgacas,

°som-

qui

est obscur,

GI, 36, 1957, 109,

cf.

«δύτης,

: τὴν ναῦν

Πρωτεῖ cætupex&

(Hsch.) ; cf.

Soimsen,

noms

Beiträge

182 sq.,

Latte s.u. ἅμαλα, Æsch. fr. 8 Mette.

grecs

d’une

en

-τῆς,

espèce

130

sqq. ; aussi

et 168

de serpent ; -κονία espèce

de

-χρυσος pierre qui ressemble

à du sable mêlé d'or ; 18 plupart de ces composés sont tardifs. Et.: On explique ἄμαθος en rapprochant m.h.a. sampi d’où avec assimilation md>nd, Sand, et supposant une

dissimilation

d'aspiration

de ἔλαμαθος.

ne se fonde que sur le rapprochement

Cette étymologie entre deux

langues

et ne permet pas de poser uné racine indo-européenne. En revanche, il est clair qu’il s’est exercé une influence

réciproque entre la famille de ἄμαθος et celle de ψάμμος apparenté à ψῆν. C'est ainsi que ψάμαθος est analogique de ἄμαθος, mais ἄμμος est dû à l'analogie de ψάμμος. ἆμαιμἆκιτος,

-N

τὸν

: 0

parfois

τὸς,

-ον,

épithète

de la Chimère {Π.. 6,179, 16,329), du mât d'un navire pris dans la tempête (Od. 14,311). Le terme est ensuite employé de façons

diverses

chez

Hés,,

les lyr. et dans les chœurs

trag. : se dit du feu vomi par 186 Chimère (Hés. Th. 319), du feu en général (S. OT 177), de la mer (Hés. Boucl. 207, Pi.),

des

Furies

(S.

OC

127);

du

trident

de

Poseidon

(Pi. /. 8[7],37) ; de notions comme l’ardeur ou l'agitation (Pi., B.). Terme

ἀπὸ τοῦ ἀμᾶν τὴν ἅλα. Αἰσχύλος

INorms

ciment ; -σκοπία ; -τρόφος,

voit dans l’adverbe ὅμα 16 plur. neutre de ἁμός.

ἀμάδα

Redard,

poétique

traditionnel

et expressif

dont

le sens

originel est ignoré de ceux qui l’utilisent. Les poètes sembient rapprocher 16 mot de μάχομαι en l’interprétant par « invincible », et c'est ce que font avec raison la plupart des traducteurs. Mais ce rapprochement ne possède aucune valeur étymologique.

Et.: On a posé un rapport avec μαιμάω, qui a un doublet

᾿Αμάζων

: surtout au pluriel ’Apdtoves (Hom., etc.),

peuple légendaire de femmes guerrières qui auraient vécu

sur 16 fleuve Thermodon, avec le dérivé ᾿Αμαζονίδες (Pi. Call.), les adjectifs tardifs ᾿Αμαζόνιὸς et ᾿Αμαζονυκός. Æt.: L’étymologie populaire admise dans l'antiquité analysait 19 mot en &- privatif et μαζός «sein», ces guerrlères

étant

censées

s'être

fait enlever

16 sein

droit

qui pouvait les gêner pour tirer à l'arc. Elles sont souvent représentées avec 19 sein gauche découvert. L'étymologie véritable est évidemment toute différente. D'après Lagercrantz, Xenia Lideniana,270 sqq., ie mot serait, tiré d’un nom de tribu iranienne *ha-mazan, proprement « guerriers », hypothèse en l’air, malgré les combinaisons de Pokorny, 697.

@

_ äpabos : f. « sable, poussière » (/I. 5,587 seul ex. hom., avecb

une

métrique,

variante H. Ap., À.

ψαμάθοιο

plutôt

meilleure

pour

la

R.).

Dérivés : ἀμαθῖτις « qui vit dans le sable», xéyxos (Epich. 42), également nom de pays Noms grecs en -τῆς 164) à côté des noms de lieu et ᾿Αμαθοῦς, -oüvroc (suffixe -oFevr-) ; ἠμαθόεις neux » (Od., A.R.); ἀμαθώδης (Str.). — Verbe

épith. de (Redard, "Apaboc, « sablondénomi-

natif ἀμαθύνω « réduire en poudre » (Hom., Æsch.), « couvrir de poussière » (H. Herm.

140).

Enfin il a êté créé une forme ἄμμος Î. «sable » (PI.), «piste pour la course » (X.); d'où les dérivés ἀμμώδης (Hp., Arist.), ἄμμινος (Per. M. Rubr.), ἀμμίτης et

μαιμάσσω, D'autres,

en

interprêtant

se fondant

l’æ

initial

sur l'emploi

comme

dans

l'Od:

intensif.

avec

ἱστός,

ont vu dans -μακετὸς l'équivalent avec un vocalisme bref de -μήκετος dans περιμήκετος, 19 sens étant «long, grand » et μαι- un redoublement. Cette hypothèse est encore

avec

plus invraisemblable,

ἱστός

solide »).

GGA,

et l’emploi

de

ἀμαιμάκετος

est

sûrement

secondairé

(sens

«invincible,

Voir

Bechtel,

Lexilogus

8.0.,

Debrunner,

1910, 12, et Lex. Ep.…

ἀμαλδύνω

: apparemment

dénominatit

factitif d'un

Ἐῤμαλδύς, οἵ. Et.; attesté dans l’IFiade (7, 463 ; 12, 18,32) toujours à propos du mur des Achéens, et au sens de « détruire, effacer » (par l'effet de l'eau et du sabie). Le terme est en outre attesté chez B., Ar. Paix 380, Démocr., Ηρ., les Alex. Dans l’H. Dem. 94, se dit de Demêter qui efface sa feunesse et sa beauté ; chez Q.S. 1,73 est employé

pour l’espoir qui adoucit la souffrance. Le terme est à la fois ionten et poétique, et utilisé dans des emplois variés. Et.: Quelle que soit l'interprétation de l’« initial (schwa i.-e,, prothèse grecque, cf. aussi ἀμαλός), le terme est proche de βλαδύς, βλαδαρός qui comportent un autre traitement phonétique de / (voir s.u.). Doit appartenir en définitive au groupe de ἀμαλός, avec un sens*particulier

ἀμδλύς, enfin μαλακός, μαλθακός. Hors du grec 11 existe un

rapprochement

« tendre ». Voir

précis

avec

Ernout-Meillet

lat. s.u.

mollis, mollis,

skr. Pokorny

mpdû718.



᾿Αμάλθεια ᾿Αμάλθεια

: f, avec 108 formes

loniennes

-eln

dance.

Nous avons un dérivé féminin d’un thème en s : 16 nom. doit être ᾿Αμάλθεια (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,469), la forme ᾿Αμαλθίης d'Anacr., fr. 16. Page pout être corrigée en

᾿Αμαλθέης. Dérivés : ἀμαλθεύω = τρέφω (S. fr. 95), ᾿Αμαλθεῖον maison de campagne d'Atticus en Épire. Et.: On pose un thème neutre Ῥμάλθος qui répond à « négligence,

un &- privatif.

Mais cf.

faute, Manque », en admettant

Fraenkel,

Fesischrift Krahe

ἅμαξα, voir sous ἅμα.

(?)

et -In (?) (Ar., Anacr., Call., ete.), nom de la chèvre qui 8 nourri Zeus (c’est parfois une nymphe). La corne d’Amalîthée a été transformée par Zeus en corne d’abon-

skr. mfdhas-

70 —

38 :

t. de Ἐ᾿Αμαλθεύς «le généreux ». Voir μαλθακός.

ἀμάρα, -ας : f, ion. ἀμάρη, -nç « canal, tranchée d’irrigation» (Π, 21,250; ëv ὑπομνήματι Σαπφοῦς, fr. 174 Lobel- Page ; Alexandrins, pap.). Dérivés : ἀμαρεύω « couler, faire couler dans un canal » (Aristaenet., Hsch.), ἁμαρήιος épithète ἀ ὕδωρ (Nonnoas), ἀμάρευμα * ἀθροίσματα Bopéépou (Hsch.), Mais 1} n'y a rien à tirer de ἀμαρία * ὁμοῦ, παραγώγως (Hsch.). Composé tardif ; ἀμαρησκαπτὴρ (Manil.). Terme

technique

longtemps.

peu

attesté,

mais

qui

a dû

survivre

Hsch. on donne l'explication suivante : # ἐν

τοῖς κήποις ὑδρορρόη, παρὰ τὸ ἅμα καὶ ἴσως καὶ ὁμαλῶς ῥεῖν, À οἷον ἁμαρόη τις οὖσα, Et.: ο On peut voir dans ἀμάρα un dérivé de δι-, ἐξ-αμάω au sens de « ouvrir une coupure,

un éonduit », en

ἅμαλλα, voir ἀμάομαι..

rapprochant également un «pelle»; le terme serait comparable ἃ τάφρος tiré de θάπτω, et à χάραδρα, Telle

ἀμαλός, -h, -όν : « tendre, faible », épithète de jeunes

est l'explication de Schulze Q. Ep. 365-366, de Ἐ, Solmsen,

animaux

Hom.,

chez

d’'un vielllard

Ε. Héracl.

75,

d'un

enfant Call. ; compar. ἀμαλεστέρα ὄψις Adam. 2,2. Dérivés probables : ἀμαλ[λ]οῖ * ἀφανίζει, «ἀδηλοῖν» (Hsch.); ἀμαλάπτει (Hsch., S. fr. 465, Lyc. 34, prob. Æzsch. Prom. 899), sur 16 modèle de βλάπτω, δαρδάπτω (Debrunner, ZF 21, 1907, 212) ; 11 est possible qu'il faille évoquer ici la glose d'Hsch. ἡμάλιζεν " ἠώρει, ἔπνιγεν ; autrement Latte.

Beiträge, 194 sqq., mais le verbe ἀμάω présente lui-même diverses difficultés, et la glose d'Hsch. ferait penser à

l'homonyme ἀμάομαι «rassembler » ; 20 On a dans une toute autre direction souligné l'étroite ressemblance du hittite amipar(a) « canal » (G. Neumann chez Friedrich, Heih. Wôrterbuch s.u.). Serait-ce un terme technique ortental ? C’est aussi l’opinion de E. Laroche, BSL 61, XXXIII, et elle semble vraisemblable ; 89 Enfin Krahe, Beltr. Namenforschung 4, 1953, 52 sqq.

étendu, expressif ; et de for-

Et.: Appartient au groupe

mes varlées de ἀμαλδύνω, ἀμδλύς.

évoque

alb.

Amana,

ἀμάμαξυς

:

f,

gén.

-uoç



chez

Sapho

-uBog

«vigne soutenue par des échalas » (Epich. 24, Sapho). Le mot est cité par 168 lexicographes, expliqué par Hsch,

ἄμπελος À γένος σταφυλῆς ; cf. Suid. οἱ δὲ τὴν ἀναδενδράδα οὕτω καλεῖσθαι.

σταφυλῆς

γένος,

Et.: Inconnue. Le rapprochement avec ἅμα, qui pourrait venir à j'esprit malgré l'absence d’aspiration, ne serait qu’une étymologie populaire.

ἁμαμηλίς, voir sous ἅμα.

ἀμάναν : ἅμαξαν (Hach.). Glose peut-être corrompue. Vaines hypothèses de Blumenthal, Hesychat. 34, Bänäteanu,

R. Et. Indo-Eur, 3,145.

ἀμάνδαλον

: glosé par τὸ ἀφανές παρ' ᾿Αλκαίῳ (Et.

amë

Amantia,

ἀμάρακον

«lit d’un flouve » et les noms de fleuves etc.

: n. et ἀμάρακος m. (genre incertain chez

Pherecr., Theophr. ἃ 1608 deux genres) « marjolaine, Origa-

num Majorana ». Dérivés : &upéxtvog « de marjolaine » (Antiph,, etc.), ἀμᾷρακόεις «semblable à la marjolaine »

(Nle. Th. 503), — On rapproche la glose d’Hsch. ἀδαρύ * ὀρίγανον MaxeBéves, Mmais l'étymologie de ce terme macédonien reste obscure (cf. la glose βαρύ chez Hsch. et en dernier lieu Kalleris, Les anciens Macédoniens 1,75). Et.: Quoi qu'il en soit de la glose macédonienne, il est probable que le mot est un emprunt oriental. On l’a rapproché de skr. maruva(ka)-. Le latin, de son côté, ἃ pris 16 mot grec : amaracum, -us. Examen ingénieux de l'étymologie chez Bertoldi, Riv. Fil. Class. 60, 1938, 338-345. L'hypothèse de l’emprunt se trouve confirmée par l’œ

long en ionien-attique (qui pourrait également un terminus posf quem).

indiquer

Gen. A p. 20 Reitzenstein ; Æi. Mag. 76,51) rapproché par

Hdn. de ἀμαλδύνω détruire ; on admet une dissimilation de ἔάμαλδαλος, ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,258. Dérivé : verbe dénominatif ἀμανδαλόω attesté par ἀμανδαλοῖ * ἀφανίζει, βλάπτει (Hech.). ἆμᾶνἳται

: M, p., nom

nite (Nic., Gal.). Voir

d'un champignon,

Redard,

cf. fr. ama-

Noms en -vnç 68. Noter la

quantité longue du second œ. Le terme pourrait être tiré d'un nom ἀθ lieu où ces champignons abondaient (cf. le mont "Άμανος en Aste Mineure, mais il a pu y on avoir d'autres, cf. Koukoules, Ep. Et. Byz. Sp. 17, 1948, 75 ; Chantraine, R. Ph., 1965, 201-203). 11 faut citer d'autre part la glose d’Hsch. ἀμάνορες * δοθιῆνες, ᾿Ηλεῖοι qui n'éclaire rien.

: ἀκολουθεῖν, πείθεσθαι (Hsch.) doit, être un

ἀμαρεῖν

dénominatif, à côté de ᾿Αμάριος, épithète de Zeus et d'Athéna en Achaïe, avec le nom de sanctuaire ᾿Αμάριον (à côté d'une forme ‘Oudprov chez PIb.); voir pour les problèmes que posent ces formes diverses A. Aymard, Mélanges Navarre 455-470. Il apparaît que l’épithète désigne Zeus comme «rassembleur » et protecteur de la

fédération (cf. l'autre épithète ᾿Ομᾶγύριος Paus. 7, 24, 7). On doit faire entrer dans 16 système l'adverbe ἁμαρτή (ainsi accentué par Aristarque, cf. Wackernagel,

1902, et

742),

parfois

ὁμαρτῇ ble,

en

écrit

ἁμαρτῇ

remplacé

(Wackernagel, même

temps

où -τῇ dans les

dans

Hom. ».

la

tradition

Unt.

70),

Instrumental

G. Nachr.

manuscrits,

par

Sens d'un

l'atticisme

« ensemadjectit

ς 71.βἅμαρτος « assemblé », qui ἃ donné 16 dénominatif ἁμαρτέω cf.

Lexilogus

Bechtel,

Voir

E.).

Bacch.,

le.;

Wackernagel,

mais

Hom.,

chez

attestée

faiblement

(variante

Autre adverbe dérivé : ἁμαρτήδην (Seh. I. 21,162, Hsch., peut-être à lire If. 13,584 pour ὁμαρτήδην, cfl.e.).

Wackernagel,

Et.: Le groupe de ἁμαρτέω, bien

composé

un

posant

en

ἁμαρτὴ, *épæptos s'explique de

et ἀραρίσκω ; pour

ἅμα

ὁμαρτέω, voir s.u. ᾿Αμαρεῖν, dont 16 second alpha est de terme occi-

mais qui peut être un

quantité indéterminée,

dental à & long, pourrait être un dénominatif de *ap&one (ef. les composés de ἀραρίσκω en -mpnç) ou de ἄμᾶρος, ὅμηροι (Hsch.) et d’autre

cf. la gl. ἅμηροι ὀμ’ηρέω

(ν.

ὅμηρος,

part

s.u. ).

ἁμαρτάνω : fut. -τήσομαι, aor. ἥμαρτον (é01. ἥμθροτον chez

cf. ἀθροτάζω),

et Sapho,

Hom.

ἀμαυρός

Paiæ 415) et ἁμαρτωλός « θγγοπό» (Arist. EN 1109 a) mais déjà au sens de « fautif, en faute » chez Eup. et Ar. Th. av.

: &p-,

δι-,

ἐξ-

Composés : Le thème figure comme premier terme dans

de composé il y a un thème

terme

ou

ancien

est-il

Æsch.),

Sol.,

(Hés.,

secondaire

pour

ce

en -s (le

mot ?)

dans

l'adjectif νημερτῆς (dor. väuepthç), adjectif avec particule privative (cf. Schwyzer, Gr. Gr, 1,481) et contraction de surtout Od., et les poètes. ve-a-, Attesté chez Hom.

Le sens

ne

« qui

est

trompe

pas, véridique ». S’emploie

généralement comme qualificatif d’un énoncé ou de paroies dans des formules du type νημερτές (-ἐα, -ἕως) εἰπεῖν. Rarement comme épithète de personnes, notamment comme épithète de Protée (Od. 4,349, etc.) et comme nom d’une Néréfde (I[. 18,46 catalogue des Néréldes). Voir W. Luther, Wahrheit und Lüge im ältesten Griechentum 33-43. Dérivé νᾶμέρτεια (Soph. Tr. 173, hapäx).

᾿Αναμαρτῆς, avec une forme plus récente de la particule privative, «sans

n’est

faute,

qu'une glose d'Hsch., mais ἀναμάρτητος

sans

reproche,

innocent » est, attesté

chez

Hdt,, Pl., Xén., etc. ; avec le dérivé tardif ἀναμαρτησία. Dérivés

: ἁμαρτία

(ZÆsch.,

ion.-att,

etc.),

ἁμαρτίον

55,31);

W ; la valeur

« qui

commet

pécheur » s'observe dés le 1119 siècle le

mot

adj.

ou

subst.

est usuel

au

le NT, et encore en grec

Notons sur le thème ἁμαρτ- le déverbatif tardif περιαμαρτίζω «faire un sacrifilce expiatoire ». ᾿Αμαρτάνω, ἁμάρτημα, ἁμαρτία subsistent en grec moderne. Et,:

Inconnue.

La

celle de F, Sommer

combinaison

la plus ingénieuse

qui essaie de rapprocher le mot

est de la

racine ‘smer- de μείρομαι avec œ privatif, ce qui présente de graves difficultés phonétiques ( Gr. Laulstudien 30-38), Autre hypothèse Schwyzer, Gr. Gr. 1, 704, n. 7.

ἀμαρτή, voir sous ἀμαρεῖν.

ἀμαρύσσω

: « étinceler », en parlant notamment des

yeux (H. Herm.,

Hés., ép. alexandrine et tardive), parfois

au sens d’« allumer » (H. Herm. 415). Seu] le thème de présent est attesté. Dérivés : ἀμάρυγμα (Hés., B., Théocr.) ou ἀμάρυχμα (Saph.)

cf. Leæ. Ep. Au second

type

ἁμαρτίνοος

et

(Hom.),

ἁμαρτοεπής

(OGIS

73

sens de « pécheur » dans la LXX, moderne.

ἡμάρτηκα ; passit

préverbes

avec

Ffra,

une faute religieuse,

-ἤθην, -μαι, Sens : «manquer 16 but (en tirant, ete.), se tromper, commettre une faute » (Hom., ion.-att, etc.).

Nombreux composés (usuel), xpo- (tardif).

1111, ef. Phid.

« éclat » ; se dit parfois d’un mouvement

rapide ;

éuapuyh (H. Herm. 45 avec allongement métrique de υ; Ar. Ois. 925, A.R.); ἀμάρυγξ (Hdn., Hsch.) suffixe certainement expressif, cf. Chantraine, Formation des noms 399-400 ; — le suifixe nasalisé se retrouve aussi

dans le nom propre dérivé ᾿Αμαρυγχεύς (II. 23,630) ; — quant à la glose d'Hsch. ἀμαρυγχυσία * βοστρύχια, K. Latte la corrige en ἀμαρυγμάτια, voir sa note ad. 1. Enfin lJa glose d'Hsch. ἀμαρυττα * τοὺς ὀφθαλμούς a été interprétée

(en raison du

crétois

un duel

comme

«les étincelants » (voir

traitement de -xr-) = ἀμαρύκτα

Frisk s.u.) ; mais 168 édit. d'Hsch. corrigent généralement

en ἀμάρυγγας.

Et.: Le terme est certaînement apparenté à μαρμαίρω, l’& initial est une prothèse, quelle que soit la date et l'orlgine de cette prothèse ; sur le suffixe -σσω souvent expressif et qui dans ce verbe est sûrement d'origine

grecque, voir Schwyzer, Gr. Gr. d'évoquer lit. mérkti, etc.

1,733.

Il n'y a pas Heu

au pl. (Æsch., Perses 676, Ag. 537, prix de la faute? cf.

Fraenkel,

ad

locum),

d'où ἁμάρτημον [Com. ?] chez Ces termes le jugement, un problème

ἁμάρτημα

(Soph.,

ion.-att.,

etc.),

(neutre d’un adj. ἐάμαρτήμων (?), PI.

Phot. 88 R.). ont en commun de désigner une erreur dans dans un geste ou dans la conduite, et c’est dans le droit ancien de déterminer quelle

responsabilité

elle engage

(cf. Antiphon

3,3,8);

Aristote

(ÆN 1135 b) situe ἁμάρτημα à mi-chemin entre ἀτύχημα

et ἀδίκημα. Sur ce problème, Hey, Philol. 83, 1928, 1-17, 137-163. Le sens de faute morale est bien attesté chez PL, p. ex. Phd.

ἀματα : dans un traité entre Étoliens et Acarnaniens (SIG 421, A = Schwyzer, 381) : ἄἅματα πάντα χρόνον ; on a d'abord admis ἅματα = ἥματα ; mais on incline à voir dans 16 mot un composé de la racine *men- (ct. αὐτόματος,

ete.) = ἀδόλως.

Schwyzer

(0. c. 309)

retrouverait

16

même terme dans un texte oraculaire de Dodone ἀμάται

τέχναι (les éditeurs

précédents 317

sqq.;

Baunack,

Philol.

65,

434 sqq.;

mais

retour

Leumann,

Hom.

Wéôrter, 276.

τέχναι). Voir

ταῖ

ἅμα

Rh

Schwyzer,

à κ ἤματα»

M.

72,

figée)

chez

la première

fois

(formule

113 e.

Autres dérivés plus rares : ἁμαρτάς, -&Bog équivalent de ἁμαρτία en ionien et dans 16 grec tardif (Hdt., etc.). TI existe d’autre part un groupe de termes non attiques en -«ολός, -ολή. On admet, sans que ce soit absolument certain, que 16 nom d’action ἁμαρτωλή «erreur, faute » (Theogn., Rhian., etc.) ost à l'orlgine du système, ct.

Frisk, Indogermanica (GH.Ârs. 44 : 1, 1938) D'où ἁμαρτωλία (Hp., Eup. indirectement attesté

16. Ar.

ἀμαυρός, -&, -6v : attesté

pour

Od. 4,824 et 835 comme épithète d’un fantôme, « sombre, difficile à distinguer », épithète des morts chez Sapho. Se dit d'une trace difficile à distinguer (E. HF 124), de la nuit, de ln vue, cf. chez Mp. ἀμαυρὰ βλέπειν ; signife « aveugle, sans défense » (S. Œd. Col. 182, 1639 d'Œdipe, mais 1018 de Créon) ; exprime de façon générale l’obscurité

(voir

sur

ce

mot

Wilamowitz,

note

à

HF.

124).

—γὰ —

ἀμαυρός

Composés : ἀμαυρόδιος « qui vit dans l’ombre » (Ar. Ois. 685, épithète de ἄνδρες) ; -φανής,

prose

tardive)

« rassembler,

recueillir » (lait

Od, 9,247). Surtout attesté dans des composés à préverbes ;

Dérivés nominaux rares : ἀμαυρότης «faiblesse, manque de netteté » (Gal.) ; ἀμαυρία * caligo, dans les glossaires. Verbe dénominatif Œuœupée, et surtout au passif ἀμαυρόομαι (Hés., Sol., Hdt., Hp., grec tardif) « rendre sombre, trouble, affaiblir, détruire»; d'où ἀμαύρωμα «obscurcissement du soleil » (Plu.), ἀμαύρωσις « affaiblissement » de la vue (Hp.), de l'esprit (Arist.), etc. Le présent ἀμαυρίσκω même sens (Démocr. 177) n’a pas eu de succès.

ἐξ-, éclats de pierre (IG II* 244), entrailles (Ar., E.); ἐπ-, de feuilies, de la terre (Hom., Thgn., Hdt., part. aor. act. ἐφαμήσας Hld. 2,20) ; xat- « ramasser » (Hom,,

(Hdn.,

Gal.,

Hsch.),

existe

la lune

A.R,,

(Stoic. Fr.).

A côté de ἀμαυρός

de

Hés.,

et

probablement

formation

Inverse

Neugebauer,

ibid.,

27,

1958,

373-374).

En grec moderne μαυρός signifie « noir ». Et,: Il n’est pas surprenant qu'un terme de ce genre, pris

en

mauvaise

part

et

de

sens

assez

mal

défini,

ne

possède pas d'étymologie. En grec } fait penser à ἀμυδρός. 1 ὀμἀω

Σ « moissonner,

couper » (Hom.,

Ηόβ.,

trag.,

etc.), Hom. présente dans 16 verbe simple une initiale & mal expliquée (CGhantraine, Gr. H. 111 avec la bibliographie) ;

Hés, fournit d’autre part (Trav. 392) un ἀμάειν où l’on croit voir un béotisme ; avec un sens plus général 1|. 24,451, λαχνήεντ᾽ Bpopoy λειμωνόθεν ἀμήσαντες. Composés : ἀπ-, au figuré, du nez, des oreilles, etc. (Od. 21,300, Hés. Th. 181 ; p.-6. IL 18,34, λαιμόν), ἐξ(Æsch., S.), κατ- (S. Ant. 601); — mais- διαμάω fait

difficulté : le verbe est employé avec 108 (I

termes χιτών

3,359 — 7,253) au sens de « déchirer », παρηίς (Ε. Εἰ.

1023), χθών (Ε. Bacch. 709 à propos de Bacchantes ouvrant la terre de leurs doigts), κάχληξ (Th. 4,26, pour chercher de l'eau), χιών (PIb. 3,55, la nelge où l’on s'ouvre un chemin) : malgré les doutes de W. Schulze, Q.Ep. 365, !l est possible qu’il s’agisse toujours du même verbe. Sur

ξυλαμάω,

Dérivés nominaux Tares, techniques et dont l'analyse n'est pas évidente : ἄἅμαλλα f. « gerbe » (S., Plu.) issu

d'un dérivé en / comme

193 sqq.) d’où Com. 8 D).

16 rave μαῦρος ou μαυρός

de μαυρόομαι et μαυρόω (Hés., Thgn., /Esch.) qui doit être issu de ἀμαυρόω par chute de l’initiale (ct. Strômberg, Griechische Wortstudien 44 sqq.). M apparaît que le terme exprime la notion de « peu visible, effacé, faible » et n'exprime pas proprement une couleur (cf£. McKinlay, Ani. Class. 26, 1957, 12-39, avec la bibliographie

Pherecr.).

etc., voir sous ξύλον,

de

rattacher

victorieusement

concurrencée

par

ἀμαλλεῖον

(Call.

à ἅμαλλα

-φόρος (tardifs). II est naturel

le composé

ἀμαλογία

(Alciphr,

s.v. Μανέρως) à la chanson chantée lorsque j'on rassemble les gerbes.

D'où

les sens dérivés

de bavardage,

etc., pour

ἀμαλογία, -λόγος, -λογέω dans les glossaires. Outre ἄμαλλα, il est naturel de rattacher à ἀμάομαι 19 substantif % ἄμη qui désigne un instrument qui permet de ramasser. Le terme dénomme dans la Paix d'Ar, 426 l'instrument (pelle ?) avec lequel on emportera les pierres, Ois. 1145, celui avec lequel on transporte le mortier (cf. IG 1* 313,38, etc. ; R. Ph. 1966, 74) ; désigne un seau (Piu. 963 c). C’est au sens de « seau » que le mot 8 été emprunté

par le latin sous la forme ama ou hama. — Dérivé ἀμίς, εἰδος t. « pot de chambre » (Hp., Ar., etc.) avec 16 dérivé

ἀμίδιον, qui confirme le sens de ἄμη.

! est vraisemblable

que ἄμη soit un dérivé postverbal de ἀμάομαι plutôt que l'inverse. Il n’y a pas de raison 46 séparer ἄμη de ἀμάομαι avec Schulze, Q. Ep. 365, n. 3 et F. Solmsen, 195, qui évoque v.sl. jama « fosse ».

Beiträge

Voir aussi ἀμνίον, Et.: On 8 repproché ἀμάομαι de ἅμα, sans que ce soit nécessairement un dénominatif. L'absence d’aspiration n’est pas un obstacle dirimant (cf. ἐφαμῆσας et R. Ph., [. 6.). Il est possible d'évoquer plus loin !t. semiè « puiser », sdmtis « grande louche » qui présenteraient une évolution Mais ὄἄντλος, sous aussi ‘Voir voisine. sémantique Benveniste, Origines 157, évoque plutôt *açer- «recueillir un liquide» en rapprochant akr. dmatra-n. « vaso» et

s'orienter

archaïlque,

76,6),

4,10,10) et d’y voir une haplologie de *éucMAooylæ. Latte indique ingénieusement (Gl. 32,35-38) que le mot s’applique chez Alciphr. (de même ἀμαλογῆσαι chez Hsch.

de l'accent, voir LSJ a.u.), ἀμητύς (H. Isis); ἀμητήρ (avec æ long) « moissonneur » (Hom., Théoc.), f. ἀμήτειρα (EM 83,2), ἀμητρίς (Poll. 1,122) ; doublet ἀμητῆς (Porph.).

Famille

(EM

l’antiquité du mot ; -τάκος,

ἀμέλγω.

semble toutefois se mieux rapporter à ἀμάομαι,

ἀμαλλεύω

Composés : ἀμαλλοδετήρ « botteleur » (1I.) qui confirme

Dérivés : ἄμητος (avec œ long) «temps de la moisson, moisson » (Hom., Hés., Hdt., Thphr. ; sur les variations

Nom d'instrument ἀμητήριον «faucilles (Max. Tyr.). Enfin ἀμητυκός (Élien). L'étym. populaire 8 pu rapprocher de ἀμάω ἄμαλλα, qui

lat. simul (voir Solmsen, Beiträge

Les termes de cette famille sont techniques et ont pu dans

diverses

directions.

IIs ont

pu

également

subir l’influence de la famille voisine de ἀμάω « moissonner ». πΑμαλλὰ à peut-être été senti comme apparenté à ἀμάω « moissonner» ; de même ἐξαμάω quand il s'agit chez E. Cyel.

236

ou Ar.

Lys.

367

d'extirper

chez Hom. ἀφύσσω), Voir notamment logus s. ν. ἀμάομαι.

les entrailles

(cf.

Ε, Bechtel, Lexi-

19 groupe de θερίζω. Et.: ct. germ., n.h.a. mäen, m.h.a. mât, lat. meté, p.-ô. hitt. ham(eëha) « êté, saison de la moisson ». On posera une

&pen, ἄμθων : «bordure,

protubérance », (Hp., Gal.)

Erotien 23 (Nachmanson)

οἷον

pour la jante d'une rouae (Democr.)

ainsi

discussion du terme chez

racine *o,em-, et, pour 16 latin πιοὶδ, *o,m-el- (Benveniste, Origines 1657). Voir aussi Ε, Bechtel, Lerilogus et Lex.

dvd6n τις οὖσα

Ep. s.u. où J. Irigoin disjoint διαμάω qu'il rattache à un

ἀσπίδων ; selon Gal, 18,1,340 terme ionien.

*päm- creuser (?), ct. Pokorny 602.

3 ἀμάω, ἀμάομαι : verbe quasi homonyme du précédent, mais employé presque uniquement au moyen (Hom.,

glosé

par

Hsch.

Attique ἄμδων

:

#

τῆς

ἴτυος

dppüs

: « bordure, protubérance»,

τῶν

κυλλῶν

d’une coupe

(Eup., etc.), d'une articulation (Gal.), du sexe féminin (Eust.), crêôte de montagnes (Æsch., Call.), cf. Hsch.

s. v. ἄμδωνες.



Faute de connaître la disposition de l'objet, on ne sait

eomment rattacher à ἄμδων 16 mot ἄμδιξ, qui semble avoir reçu la finale de κύλιξ et désigne une coupe qui est décrite

(voir 168 textes

comme φοξίχειλος ou εἰς ὀξὺ &vnypévn

dans l'anthologie de Diehl au fr. 24 de Sémonide), 16 mot désigne aussi chez les chimistes un alambic ; il existe un

ἄμδικος

doublet

grec

en

ἄμδων

de

survie

(Posidon.

25,

CIG

byzantin

Sur la

3071

Téos).

et

moderne,

voir

Tsopanakis, Al γλῶτται, Rhodes, 1949,25 ; 16 mot signifle

Adj. dérivé de 16 poésie tardive f. ἀμδλυοέσσα (ὀμιχλῆ), «sombre, qui empêche de voir » (Man.).

Subst. dérivé : ἀμδλύτης f. «émoussement, faiblesse » (chez Max. de Tyr 16,4 de semences incapables de germer). Terme hellénistique et tardif.

Verbe

dénominatit

: duébve

«émousser,

affaiblir »

(commentateurs

ἄμδλυνσις

d'où

etc.),

Ar.,

(ion.-att.,

d’Arist.) ; ἀμθλυντὴρ « qui affaiblit la vue » (Poét. de herb. 65) ; ἀμδλυντικός « propre à affaiblir la vue » (Dsc.).

« chaire ».

notamment

ἀμείβω

73—

constitués

mais

nombreux,

assez

sont

composés

Les

obseure. Si on d'étymologie Et.: ‘Terme technique n'admet pas un emprunt, ce qui serait possible mais reste

pour l'essentiel de termes relatifs à la vue : ἀμδλυώσσω

indémontrable, on serait tenté de rapprocher le mot de ἀναθδαίνω : dans tous 168 emplois il y a l'idée de hauteur ;

la catégorie des verbes

était en tout cas senti par les Anciens.

ce rapprochement

Il soraît confirmé par la glose d’Hsch: : ἀνάδωνες * βαϑμοῦ εἶδος. Voir Hester, Lingua, 1985, 368.

« avoir la vue faible » (PI., Hp., Plu., Luc.) qui entre dans et le

à l'origine du système,

précisément

mais se trouve

désignant des maladies,

en -ὥσσω

second terme est issu de *ôk#- « voir ». Dérivé ἀμθλυωγμός 24).

Prog.

(Hp.

ἀμθλυωπός

de

composés

Autres

la

même

:

série

«οπία (Hp.), τωπής (Dsc.),

(E., Hp., Arist.),

-ωπέω (Hp., Mén., non attique selon Harp.), -ὠπισμός (ap.

ἀμθλίσκω : prés. chez Pi., avec le doublet ἀμδλισκάνω «faire avorter ». Autres thèmes verbaux : ἀμθλόω, f. -ὦσω, τὠσα, -οκαὰ ; au moyen plus rare, et avec le sens d’«avorter »,

ἀμθλόομαι, -ὦσομαι, -ὦθην, -ωμαι. Terme technique surtout employé employé

chez les médecins, chez Thphr., etc. Surtout avec 16 préverbe èx, au sens propre et flguré

(E. Andr. 356, Ar. Nu. 137, PL, etc.).

6,7).

Aet.

usuel

moins

groupe

un

Enfin

présente

une

élision irrégulière de l'u final : ἀμδλώσσω (Nic. Thér. 33), ἀμθλώψ (Ε. Rh, 737, S. fr. 1001), ἀμδλωπός « sombre », épithète de ἀχλύς (Critias 6), de βίος (Æsch. Eu. 955). Et.: ἀμβλύς repose certainement sur *&pXAÿç : on pense donc à rapprocher ἀμαλός, μαλαχός, et probablement ἀμδλίσκω, μύλη, etc.

Il y a trace de présents ἀμδλώσκειν * τὸ ἀτελὲς γεννῆσαι,

Hsch.

(Suid.) ot chez

βρέφος

τὸ φθεῖραι

ἀμδλώσσειν -

ἀμέθυστος, voir sous μέθυ,

ὠμοτοκεῖν (mais avec la variante ἀμδλώσχειν chez Cyriile) ; la forme

en

-ώσσειν

(mais cf. sous ἀμδλύς) ; même

verbes de maladies de

variante

chez

16 suffixe -ώσσω

comporterait

Dse.

2,164.

Enfin

ἀμθλύσκει * ἐξαμθλοῖ * κυρίως δὲ ἐκτιτρώσκει * Σοφοχλῆῇς ᾿Ανδρομέδῃ

la

glose

des

d'Hsch.

ἐπὶ ἀμπέλου * καὶ peut n'être qu'une

faute d'iotacisme, mais peut aussi résulter d’un rapproche-

ment que la langue aurait fait avec ἀμθλύς. Formes nominales : ἄμδλωσις «avortement » (Lys., Arist., etc.) avec le dérivé tardif ἀμδλώσιμος ; ἄμδλωμα «avortement » (Antiph. Soph., Arét.) ; ἀμδλωσμός (Arêt., Man.), Nom d'instrument, ἀμβλωτήριον (Orib.); adj. (qualiflant des φάρμακα) ἀμδλωτικός. Dim. ἀμδλωθρίδιον «fœtus, avorton » (Ph., cf. Hsch.), « drogue abortive » (Poll.), à quoi répond l'adjectif ἀμδλωθρίδιος « abortif » (Arét.), -ἰδιος ou -ἔδιον s'étant ajouté à un suffixe -θρο-.

II existe une forme singulière et isolée ἀμόλωπῆς «qui avorte » en parlant des fleurs de la vigne (Thphr. CP 3,15,2), le terme ayant subi l’influence de ἀμθλωπός (voir sous ἀμδλύς). Cette famille de mots a été victorieusement concurrencée par 16 groupe clair 49 ἐκτιτρώσκω. Æt.:

Ces mots

font penser,

avec une autre coupe sylla-

bique, à μύλη qui semble signifler « avorton » chez Hp., si ce terme n'est pas un emploi métaphorique de μύλη « meule» ;

eb à ἀμδλύς

à quoi

les Anciens

devaient

ἀμείβω

type

les associer,

mais quet seraît 16 lien sémantique exact ? Noter l'emploi

de ἀμθλύτης à propos de semences qui ne peuvent germer.

τφθὴν,

: 1. -ψω, -ψα οὑ ἀμείδομαι, -ψομαι, -ψάμην et

hom.,

poétique

X.

Sens

: à l’actif

de lieu»,

etc.,

au

ΡΙ.

et

d'une pointe ou d’un instrument émoussés ; en géométrie,

désigne l’angle obtus ; d'où, en parlant de la vue « affaibli, trouble» (s'opposant également en ce sens à ὀξύς) ; signiflant «faible> à propos de sens, de sentiments, etc. Terme ionien-attique, mais non homérique. Adv. ἀμδλέως.

avec des ex. isolés chez

«changer,

participe

échanger,

οἱ ἀμείδοντες

changer

désigne

des

chevrons qui se correspondent (I!. 23,712); au moyen «faire en échange, donner en échange » (notamment des paroles chez Hom.) « changer de lieu, franchir », ète.

Composés avec les préverbes Six-, εἰσ- (hapax, Æsoh., Sept 558), ἐξ-, ἐπ-, μετ- (et περ-), παρ-, etc. Formations nominales : nom d'agent ἀμοιδός chez Hom. de soldats qui font la relève, et surtout des formes composées : avec allongement de l'initiale second terme

ἀντημοιβός (Call.), ἐξ- « de rechange » (Hom.), ἐπ- (Hom.) ; ou sans

allongement,

dAget-

(Ar.);

ἀργυρ-

« changeur »

(P1.) ; ἱεράμοιθοι * προφῆται θεῶν (Hech.) ; χρυσ- (Æsch. Ag. 437, Hsch.). Le nom d'action correspondant est ἀμοιδή « don en retour, récompense (rarement châtiment), réponse, alternance » (Od., poètes, Hdt., Pl.); sur corinth. ἀμοιᾷ où

F est une graphie pour B, voir Buok, Gr. Dialects $ 51, Fraenkel, KZ, 43,208. D'où divers dérivés : ἀμοιθαῖος « qui s’échange, réciproque» dit d’un dialogue (Pi., Hdt., PI.), avec le féminin ἀμοιδάς, -ἄδος dit d'un manteau (Od. 14,521), d'où le dérivé tardif ἀμοιδάδιος (Opp., Q.S., AP) ; aussi les dénominatifs tardifs ἀμοιδάζω (SEG, 4,515) et ἀμοιδαδίζω (Dosith. p. 430 K.). En outre d’assez

nombreux adverbes ἀμβλύς, -eïx, - : « émoussé », s'oppose à ὀξύς et se dit

et ἰοπίθη,

comportent

la dentale

: ἀμοιδαδίς

(Théoc.), -δόν (Porm.), ἀμοιθηδίς (Hom.), -n3év (Hp.), «ἤδην (A.R.), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1, 631. Il existe encore

quelques dérivés isolés de ἀμοιδή : ἀμοιδιμαῖος « qui est

en échange » (16 Rom. 4,138, pour 16 suffixe, Chantraine,

Mélanges

Maspéro

Poseidon (Lyc. 617.)

2,219

sqq.);

ἀμοιδεύς

épithète

de



ἀμείξω

Sur le thème à νοῦ. e de ἀμείδω ont été créés tardivement ἄμειψις (PIb., LXX) οἱ ἀμειπτικός (IG V 1,18). I est

enfin

difficile d'apprécier

ἀμειθώ,

-οὖς =— ἀμοιδή

chez

74—

μεσονυκτίῳ, ἥτοι ἐν ἐκείνῃ τῇ ὥρᾳ êv # ἀμέλγουσιν et ἀμολγὸν νύκτα * Εὐριπίδης ᾿Αλκμήνῃ ζοφερὰν καὶ σκοτεινήν * ol δὲ μέρος τῆς νυκτός, καθ᾽ & ἀμέλγουσιν. Une

Eust. 1471,30.

partie des exemples

Ces mots sont concurrencés par les termes plus usuels qui appartiennent au groupe de ἀλλάσσω, etc.

prétation « cœur de la nuit », « nuit profonde », notamment lorsqu'il s'agit d’animeux attaqués par un fauve (II. 11,173 ; 15,324, etc.) mais en 11,173 ou peut penser au

El : On cherche à dégager une racine “mei- que l'on retrouverait dans skr. ni-mdyate, lat. münus, migrô. On poserait donc *o’m-ei-g"-, mais un morphème g* serait exceptionnel ; voir Pokorny 713,

ἀμείνων,

-ovos

«qui

dans des tours comme 1|. 1,274, ἐπεὶ πείθεσθαι ἄμεινον, ou Hät. 4,156 sqq. ἄμεινον πρήσσειν. Lorsqu’il s’agit

second sens, ἀμολγός (malgré l’accent oxyton) signifle la « traite » et est 16 nom d’action répondant à ἀμέλγω : il s'agirait de l'heure de la traite du soir et de la nuit,

fort », cf. II. 15,641

mieux »,

évoquent une constellation respiendissante dans une nuit étoilée, sembieraient se rapporter soit au début, soit à la fin de la nuit, notamment 22,28 où il s’agit du lever de Sirius à la canicule, au début de la nuit. Si l’on admet ce

on a souvent

vaut

début de la nuit, avec Bolling. Les deux ex. de Il. 22, s’ils

notamment

de personnes

:

homériques sont en faveur de l'inter-

la nuance

ἀμείνων

implicite

παντοίας

de

« plus

ἀρετὰς ἡμὲν πόδας

ἦἠδὲ μάχεσθαι. C’est l'un des comparatits de ἀγαθός chez Horn. et en ion.-att., prose ou poésie. Mais le grec tardif ne l’emploie plus, et il ne se trouve jamais dans le NT.

Un comparatif ἀμεινότερος se { chez Mimn. Et.: Voir Seller, Die prim. griechischen Steigerungsformen 120. Le terme présente bien la valeur de qualité Intrinsèque ot intensive que comportent 108 comparatifs en «ἰων. Mais rien ne prouve qu'il possède un suffixe *-goy- de comparatit. Le témoignage de l’onomastique

attique,

où ’Ayeu-

comporte

une

flgure, semble

vraie

diphtongue

prouver

εἰ et

π

que

ἀμειν-

-sauraib

donc

reposer sur duevy-. Le mot peut donc être un « positif » entré dans le système du comparatif. Hypothèses indémontrables citées par Seiler, /. c.

ἀμέλγω : Î. -Ec, etc., « traire » (Hom., ion.-att, etc.), parfois employé avec le complément γάλα, ct. Hdt. 4,2. L'’emploi figuré est exceptionnel et douteux (Ar. Cav, 326 ;

la bonne leçon doit être ἀμέργεις). loin),

de dérivés

ἀμολγή

nominaux

«traite»

: outre

(Han.),

ἀμολγός

ἀμολγεύς

(voir plus

et

ἀμόλγιον

«seau à lait » (Théoc.). Avec le suft. féêm. -a8-, ἀμολγάδες Pées « vaches qui donnent du lait » (S. Ichn. 5). Sur 16 thème du présent ἀμέλγω, ἄμελξις «la traîte » (Pi., LXX), d’où ἀμελξίνη constitué comme ἀμερσίνη et édElvn et qui doit désigner une plante pariétaire (Ps. Dsc.), cf. Strômberg, Pflanzennamen

160.

Il

n’y

a

rien

à

tirer

de

la

glose

d'Hsch.

ἀρακτῆρα * ἀμελκτῆρα. Nous n’avons pas mentionné 16 dérivé thématique, nom d’action ou nom d’agent ἀμολγός. Ce mot est attesté comme second terme de composé dès Homère dans

ἱππημολγοί

«trayeurs

de

juments»,

dénomination

de

peuplades scythes, etc. (II. 13,5 ; Hés., Call.) et βουμολγάς (AP 6,255) : avec perte de la voyelle initiale ? ou forme

ancienne de la racine sans prothèse ? Le terme difficlie est ἀμολγός, toujours employé chez Hom. dans 18 formule (êv) νυκτὸς ἀμολγῷ (II. 11,178; 15,324 ; 22,28 et 317, tous les ex. de l'II. dans des compaFaisons ; Od. 4,841, H. Herm. 7). Deux exemples chez les

tragiques

: Æsch.

Si l’on estime que l'idée de plénitude de la nuit est essentielle, on peut admettre qu’éuoXyég, moment de le traite, moment où les pis sont gonflés, exprime la notion de plénitude et c'est la voie suivie par P. Wahrmann, Gloita

13,

1923,

98

sqq.,

166 sq. Elle trouverait

aussi

P.

Kretschmer,

une confirmation

dans

ibid.

certalnes

traditions étymologiques des Anclens, cf. EM s.v. μᾶζα : τὸ

γὰρ ἀμολγὸν τὴν dxufiv φασι et Eust. 1018,21 ᾿Αχαιοὶ δὲ κατὰ τοῦς γλωσσογράφους ἀμολγὸν τὴν ἀκμήν φασι, Mais ces explications risquent d'être tirées du texte homérique et de n’avoir aucune autorité (M. Leumann, Hom. Wrter,

274). Une forme à voyelle initiale o (éolienne )

figure p.-ê.

dans 18 glose d'Hsch. ὁμολγῷ ©* ζοφῷ (ms. ὁμολογῶ). Les dérivés n’apportent pas grande lumière : ἀμολγαῖος

ἀμείρω, voir sous ἀμέρδω.

Peu

le terme ayant été ensuite employé en poésie pour exprimer une nuit profonde et brillante.

fr. 103 à l’accusatif, et comme

adjectif

dans

l’AP

7,657

(Léon.),

gonflée de lait d’une

est

dit

pour

brebis ; auparavant

108

sont

modernes

: les

μᾶζα ἀκμαία

deux

Hés.

Interprétations

«bien gonflée»

mamelle

Trav.

590

par les Anciens

μᾶζα ἀμολγαίη, diversement compris par

la

et

ὄλυρα

et

principales

βεθρεγμένη

γάλακτι. Cette dernière interprétation est la plus naturelle, entre autres raisons parce que la μᾶζα est une pâte plate,

nonlevée. Mais l'interprétation « bien gonflée » est ancienne, ct. Ath,

Un

115 a, Eust.

dernier

d’Hsch.

1018,21,

dérivé

Proclus.

énigmatique

figure

d'origine

ἀμολγάζει * peonubplter

dans

ls

glose

inconnue ; le

verbe μεσημθρίζω ou -1(d£w signifle « faire la sieste », mais selon Pollux

4,157,

aussi

«être

zénith

au

en

parlant

du

soleil et des étoiles ».

En ce qui concerne ἀμολγός, terme formulaire et poétique, si nous devons prendre parti entre les deux hypothèses « heure de la traîte » et « plénitude », nous pensons que le sens originel « traite du soir», ou «de la nuit tormbée » est

le plus

probable,

cf.

en

dernier

lieu,

Bolling,

Am.

Journal of Phil. 79, 1958, 165-172. Autres interprétations : J. Charpentier, Symb. philol. Danielsson 12-42, qui suppose une allusion à la voie lactée et aux troupeaux des dieux, en se fondant sur des traditions orientates (combattu par Kretschmer, Gl. 22, 1934, 262 5q., il ΩὟ a pas trace de pareilles croyances dans 19 monde grec) ; G. Devoto, Fesischrift Debrunner 22-27, pense que

E. fr. 104 ἀμολγὸν νύκτα (voir plus loin). Terme poétique

ἀμολγός désigne 16 clel nocturne comparé à un récipient,

et traditionnel, toujours employé à la même place du vers chez Hom. avec un sens mal défini. Le problème est

à un réceptacle.

franchement posé dans deux gloses d'Hsch. : ἀμολγῷ * τῷ

37, 1924, 399-404 ; T. A. Sinclair, CI. Rev. 39, 1925, 100 sq. ;

Autres

Interprétations

encore

:

Jacoubet,

R. ÉÊt. Gr.

— et

108

11,1921,

GI.

Kretschmer,

Hom.

Leumann,

M.

Wérier 164; voir enfin Ler. Ep. s.u. Æt.: La notion de traire s'exprime par un présent thém. *méêlg-, *mig- dans un certain nombre de iangues : tit. mélëu (supposant *mêlg-), v. sl. mlüzo (vocal. zéro) ; un vocalisme comparable au grec dans v.h.a. melchan,

de

75



ἅμιλλα

«la fumée ternit 168 armes ». Diverses gloses d'Hsch. ἄμερσεν * ἄμοιρον ἐποίησεν, ἐστέρησεν ; ἀμέρσαι * ἀμαυρῶσαι, ὄμοιρον ποιῆσαι, Cf. Fraenkel, Phil. 97, 1948, 172 sqq. Peu de dérivés : ἄμερσις (Eust.), ἀμερσίνη == ἑλξίνη liseron (Dsc.), cf. Strômberg, Pflanzennamen 65. Composés tardifs : ἀμερσίγαμος, -voog, -φρων.

Hsch.

germaniques

offre un doublet sans œ initial (forme ancienne ? ou aitéra-

pourralont à la rigueur admettre un vocalisme ë). Enfin 19 dérivé lat. mulgeô peut comporter un vocallsme zéro

tion secondalre ) : μέρδει * κωλύει, βλάπτει et μερθεῖσα * στερηθεῖσα.

ags.

athém.

présent

*mig-enti. Cela dit, on est tenté

*mêlg-mi,

d'évoquer skr. mdrjmi, frottant, essuyer ». Mais

à poser un

conduisent

o. Ces données

ou un vocalisme

et

grecques

formes

les

(mals

melcan

mrj-dnti signiflant «enlever en ce sens conduit à rapprocher le

mot skr. de ὀμόργνυμι, ἀμέργω et exclut par conséquent

ἀμέλγω (voir Frisk s.u.). Enfin Benveniste, Origines 157, pose un thème “a,m-el-g- qui conduit à retrouver la racine

Enfin

11 existe

un présent

avec 18 bibliographie.

«cueillir»

en

parlant

de

feurs

(Sapho

122 L.P.), de fruits (E. Her. F. 397) ; au moyen en parlant, chez 168 poètes alex. Le mot est un fr. d’Aristophane (= fr. adesp.

437 K.), οἵ. ἀμέργειν * καρπολογεῖν. ᾿Αριστοφάνης Νήσοις : ὁ μέν τις ἀμπέλους τρυγῶν ἂν, ὁ δ᾽ ἀμέργων ἐλάας (Erbse, Unt. z. d. Alt. Lezika, 159). Enfin Hdn. glose duépyo ‘

ἐκπιέζω. Cf. καταμέργειν. ‘Terme

Poll.

encore

technique

1,225,

tombé

l'idée de cueillir, non

en

cite

qui

désuétude,

en tant que récoite,

ἀμέργειν qui

et

exprime

mais comme

16

fait d'arracher, etc. ; il a dû se dire notamment des olives.

Π est naturel de rattacher à ἀμέργω 16 substantif ἀμόργη spécialisé

assurée,

v.

2,778). Composés chez Pi. : ἀμευσιεπῆς « qui surpasse les mots,

indicible », ἀμευσίπορος « où les pistes se confondent ». Dérivé : ἀμεύσιμος « franchissable » (A.R. 4,297, οἵ. EM 82,11); cf. encore les gloses d'Hsch. διαμευστάς * ἀλαζόνας et διαμευτήῆς * ψεύστης, ἀπατεών. Terme dialecta! et dorien dont 165 emplois se trouveraient

justiflés si l’on posait le sens originel de « mouvoir, changer, échanger, valoir ». Et.: On n'a pu faire que des rapprochements_ assez vagues,

notamment

grec

ἀμύνω

(voir s.v.) ; lat.

-τος : M. «gâteau au lait » (Ar. PI. 999, Antiph.

ἄμης,

(Telecl. 1,12), avec un

ἀμητίσκος

-où (Arist.), ἄμοργις, τεως, ἄμοργος. Le grec moderne a conservé μούρχα, μοῦργος, οἵ, Psaltes, ᾿Αφιέρωμα elg P. Χατζιδάκιν 66 sqq., Kapsomenos, Byz. Z. 36, 316 sqq. Le nom d’agent ἀμοργοί, au figuré, est glosé πόλεως ὄλεθροι, Κρατῖνος Σεριφίοις par Pausanias (p. 160 Erbse) qui signale aussi une forme μοργός. Autres dérivés : ἀμοργεύς « presseur d'olives » (Pollux) ; cf. peut-être encore ἄμοργμα * σύλλεγμα, ἄρτυμα (Hsch.), Pour des termes homonymes du type ἀμοργός, ἀμοργίς

suffixe qui n’est pas fréquent. On rapproche de ἅμης quelques

etc., voir sous ἀμοργός. Sur l'emploi figuré de ἀμέργω, ἀμοργός voir Taillardat,

R. Ét. Gr. 84, 1951, 11 69q. pense

à la

racine

qui

flgure

avec

un

sutre

En ce cas mdrimi ne doit pas être rellé avec ἀμέλγω, ce qui n'est d'ailleurs pas nécessaire. Mais en grec duépye se distingue franchement de ὀμόργνυμι pour 19 sens.

ἀμέρδω : f. tardit ἀμέρσω, aor. ἄμερσα et ἥμερσα, aor. ἠμέρθην. Sens

Terme

épique,

parfois

: « priver ν, notamment

attesté de

ce qui

dans

la

est dû,

légitime (cf£. II. 16,53), avec 16 complément ὀφθαλμῶν (Od. 8,64) ; d’où Il 13,340 Booe δ᾽ ἄμερδεν œûy « l’éclat aveuglait les yeux » et Od. 19,18 Evrex κάπνος ἀμέρδει

termes

de sens voisin

et de structure comparable : ἄμιθα (ἀμιθάς [thème en -a5-] Latte)* ἔδεσμα ποιόν xol ἄρτυμα, ὡς ᾿Ανακρέων (= Anacr,

467

Page).

pap.

Un

(P. Hamb.

90,

18)

offre

la forme acc. pl. ἄμιθας, ce qui va contre la correction de Latte. Enfiln on pourrait évoquer ἀμαμιθάδες * ἤδυσμά

τι σκευαστὸν διὰ κρεῶν εἰς μικρὰ κεκομμένων S ἀρτυμάτῶν (Phot. 86 R.).

Et.: Obscure. Si que &umngs pourrait ἀμάομαι), comme rapport à ἀμάομαι

vocalisme dans ὀμόργνυμι, cf, 18 glose ἀμόρξαι * ἀποψῆσαι À ὀμόρξαι et on évoque skr. ath. mdrjmi « frotter, effacer ».

tragédie.

moueô,

lit. mduju, skr. mivati « pousser ».

89, Mén. 425). Dérivé

pass.

Ep.

surpasser » (PI. P. 1,45, fr. 23, Euph.) mais le verbe semble attesté en crétois au sens d'«u échanger » (Bechtel, Gr. Dial,

voir Ernout-Meillet s.u. Doublets de ἀμοργή : ἀμόργης,

On

et Lex.

au sens de marc d'olive (Hp., Thphr.), malgré

certains doutes exprimés à tort ; sur l’emprunt lat. amurca,

Et.:

Frisk

ἀμεύσασθαι : aor. et ἀμεύσεσθαι fut., « valoir, dépasser,

ἀμένηνος, voir μένος.

de fleurs fois dans

(Pi,

le type κείρω : ἕκερσα. Voir Solmeen, KZ 29,354, Beiträge I1 ; Bechtel, Lexilogus s.u. ἀμέρδω ; M. Leumann, Home-

tement pour le sens et écarte 16 groupe skr.

ἂθ feuilles, attesté une

ἀμείρω

Od. 17,322) : 16 présent a été constitué sur ἄμερσε d’après

*9,em- « recuelllir » (cf. sous ἀμάω), ce qui convient parfai-

:

Bens

P. 6,26) et ἀπαμείρω (A.R.), au passit « être privé de » (Hés, Th. 801, avec la variante ἀπομείρεται, cf. Tr. 578, var.

rische Wôrler 162 sqq. Et.: Pas d'étymologie

ὀ,μἑργω

de même

ἀμία

l’on s’en tenait à ἄμης, on remarquerait se trouver par rapport à ἄμη (voir sous γύμνης par rapport à γυμνός, ou par comme πλάνης par rapport à πλανάω,

: f. sorte de thon qui remonte les rivières (Com.,

Arist.);

19 mot

est parfois

attesté

au

masculin

ἀμίας.

Le poisson n’est pas sûrement identifilé, cf. Thompson, Greek Fishes ; de Saint-Denis, Animauæ marins s.u., p.-ô. la bonite. Et.: Thompson a fait l'hypothèse que le mot serait car il invraisemblable, à l’égyption mhyl: emprunté s'agit d'un terme collectif signiflant «ies poissons ».

ἅμιλλα de

courses,

: f. «combat, rivalité » notamment à propos mais

aussi

avec

des

compléments

comme



ἅμιλλα λόγων,

ἀρετῆς,

(inconnu

d’Homère,

bien attesté dans

la

poésie et la prose attiques). Forme à préverbe διάμιλλα. Verbe dénominatif : ἁμιλλάομαι (avec διαμιλλάομαι), 1. -hoopas, aor. -ἦθην, puis -ησάμην « rivaliser » dans une course, un débat, etc.; d'où «faire des efforts » (ionien-

attique).

D'où

ἁμιλλητήρ,

épithète

de τροχός

et chez

μήτηρ xab* ὑποχορισμόν.

S. Æl. 493 pour 168 luttes de la

doublet

Doroth.

chez

ἀὸ ἅμιλλα, Phot.

p.

ἄμιλλος

92

R

est

(cf.

surtout

Lois sacrées 2,19,61, inser. d'Athènes,

fournit Enfin corriger Cette

mentionné

Et.: Terme typique de la nursery, ct. lat. amma.

ἄμμιξ

1ve s. av.) et Hsch.

Et,: Il serait tentant de voir dans 16 mot un composé 1949,

comme

119 sqq.)

premier

terme.

Adrados

(Emerita

tente de retrouver dans le second

17,

terme

(avec un suffixe -yæ) ἴλη « troupe », la difficulté étant peut-être que YAn comporte un F initial, et que le sens n’est

pas

« rassemblement ». On

préférera

: συγκομιστὸς

ce texte est une

donc

supposer

un suffixe *-il- combiné avec -ya, (sur un suffixe -il- en indo-européen, volr Benveniste, Origines 41 8q.).

correction

de

Kaibel,

ἄμμος, voir ἄμαθος. ἄμνᾶμος

: adj., plutôt au féminin ἀμιχθαλόεσσα,

: ou ἄμναμμος, « petit-fils, petite-Allle » (Call,

fr. 338, Inscr. Cret. 1,212, Lyttos ; SEG, 18,744,9, Cyrène, ef.

L.

Robert,

Hellenica

13,34,

n.

1 avec

renvois).

Chez

les lexicogr., v. Poli. 3,19, qui donne 16 n. pl. ἀμνάμονες ; la glose

d'Oros

chez

Reitzenstein,

Gesch.

Gr.

Et. 27,5

ἄμναμοι * οἱ ἀπόγονοι * χυρίως παρὰ τὴν τῶν Κυρηναίων διάλεκτον οἱ τῶν ἀμνῶν ἀμνοὶ ἄμναμοι λέγονται * τουτέστιν τῶν ἀρνῶν ἄρνες * πρὸ γὰρ τοῦ κερατοφυῆσαι... * ἀπὸ τοῦ ἄμνὸς ἄμναμος. Il

pourrait

s'agir

d'un

terme

(d'éleveur ?)

avec composition par gémination comme L’emploi

pour

des

petits-enfants

cyrénéen

dans παιδόπαις.

d'un

composé

issu

d'éuvég s’explique bien en tout cas. ἀμνίον

ἀμιχθαλόεις

ἄρτος Tapayrivos (Hsch.), mais

Sokolowski,

la glose ἁμιλλότεροι * ἐπὶ πλέον ἐρίζοντες. on lit chez Ar. fr. 42 D. un ἀμιλλοφόρος qu’il faut solt en ἁμιλλότερος, soit en ἁμαλλοφόρος. famille de mots exprime l'idée de rivalité et

ἅμα

pu

59-60, 1946-1947, 242 sqq.

par

s'emploie volontiers à propos des jeux, courses, etc. avec

familier a donc

Doublets : ἀμμάς, -άδος (Et. Mag., Hsch., pap. BGU 449); aussi ἀμμία (Hérod. 1,7). Voir Chantraine, R. Él. Gr.

passion.

Un

Ce terme

désigner la mère, maîis il se rapporte en général à la nourrice (ef. SIG* 868 et des pap.).

(S. Ant.

1065), ἁμιλλητήριος épithète d’un cheval, d'un char (tardif), avec 16 subst. ἀμιλλητήριον (Suid. et SIG 57), ἁμιλλητικός (hapax Ρ]. Sph. 225 a), ἀμίλλημα dans une inser, de Cyrène,

76—

: vase pour recueillir le sang du sacrifice (Od.

3,444, hapax). Sur ce type de vase, cf. Brommer,

Hermes

dans le passage de l’Il. une variante d’Antim. μιχθαλόεσ-

77, 1942, 357 et 364. Et.: On est tenté de rattacher 16 mot à ἁμαώ, ἀμάομαι

σαν, d'ailleurs moins satisfaisante pour la métrique. C’est le type même de l'épithète homérique dont ni le sens ni l'étymologle ne peuvent être tirés au clair.

«recueillir», Solmsen, Beiträge 183 pose comme intermédiaire *äuov. Hypothèse impossible de Schulze, Æ/. Schr. 260. On pourrait penser qu'au moins pour l’étymologie

épithète

de

Lemnos

(Il. 24,753,

H. Ap.

36,

Call.),

avec

Voici les principales Interprétations, qui ne s’appuient jamais sur une étymologie démontrable

Gésigne

:

1) Le sens de « brumeux », qui se fonde sur un rapproche-

ment avec ὀμίχλη indiqué dans les scholies, fersit allusion au volcan de Lemnos

et aux

forges d'Héphaistos.

C’est

probablement l'interprétation de Call. qui écrit ἀμιχθαλόεσσαν...«ἡέρα (fr. 18,8); sur ᾿ἀμίχθαλος = ὀμίχλη, voir en dernier lieu Ruijgh, Élément achéen 145 ; 2) Autre

interprétation

des

echolies

: 16

terme

équi-

vaudrait à ἀπρόσμικτος et signiflerait « inhospitalière» ; 8) Les scholies BT glosent ἀμιχθαλόεσσαν par εὐδαίμονα pour chypriote, ce qu’accepte Bechtel

et donnent le mot

populaire le mot se trouve en rapport l’agneau

de sacrifice.

Mais,

avec duvés,

dans

qui

16 seul passage

où ἀμνίον est attesté, il s'agit d'une vache. Le mot n’a apparemment rien à faire avec ἀμνίον, ἀμνεῖον, etc., terme médical (v. sous ἀμνός).

ἀμνός : m. « agneau », terme relativement rare ; ἐτῆρας ἀμνοὺς ἔρεξα (S. fr. 751); autres ex. chez Ar., Théoc., LXX,

et dans diverses inscriptions relalives à des sacrifices

(Myconos,

atticistes

516

(cf.

1024,9

Erbse,

;

Gortyne,

etc.),

Untersuchungen,

Les

159)

lexiques

indiquent

qu’&juvéç désigne l'agneau de sacrifice âgé d'un an. À ἰ9 différence de l'autre nom de l'agneau dpfv, ἀμνός

(Gr. D. 1,444) et conteste M. Leumann. Cette glose a donné naîssance à une étymologie de Lagercrantz, ZF 50, 1932,

comporte

277-280, qui anaiyse le mot en ἔάμικτο-θαλόεσσα « d'une

désigne un animal

prospérité sans mélange », interprétation acceptée autrefois

εἰδος (Théoc.), ἀμνάς, -4Bos (p. -ê. Théoc., LX X). Autres dérivés : diminutif ἀμνίον (com.), 165 adj. ἀμνεῖος

par H. Frisk, IF 52, 1934, 282 et 295. Autres interprétations citées chez M. Leumann,

Hom. Wäôrter, 214-n. 8, qui se raliierait, à une vieille hypothèse de Doederlein, évoquant ἀμύγδαλον, -n «amande, amandier ». Μ, Leumann rappelle que ἀμύγδαλον doit être égéen, ce qui

expliquerait

qu'une

tello

les

épithète

variations

de

forme,

convient

à un

nom

et

remarque

de lieu. Voir

aussi Lez. Ep. a.v.

un féminin,

ce qui va avec le fait que 16 mot

assez âgé : &y.va'z (Cos, Gortyne),

ἀμνίς,

(Théoc.) et ἀμναῖος (pap.). Pour désigner la poche des eaux, la membrane qui entoure l’enfant ou 16 petit porté

par sa ἀμνεῖον ἀμνίον relation Que

mère on a ἀμνειός ou ἄμνιος (Sor. 1,58, Gal.), (Hippiatr. 14). Rufus cite d'Empédocle 16 mot (= Emp. fr. 71) : celui-ci a-t-l} mis le mot en avec ἀμνίον de Od. 3,444 ? faire de ἀμνεύς, vent du sud-est (Arist., Vent.

973 b} ?

ἀμμά : f ainsi défini ΕἸ, Mag. 84,22 : τροφὸς καὶ

Pas

d'autre

composé

que

le composé

com.

ἀμνοκῶν

:



«bôte comme un agneau », cf. κοέω et d'Aristophane ἃ 453 (Ar. Cav. 264); (correction de Latte) pour ἀμνοκόπος * Le mot ἀμνός a désigné dans la l’Agneau mystique. Voir Chantraine, Fesischrift

Taillardat, Images et p.-8. ἀμνοκόμος ποιμήν (Hsch.). langue de l’Église

Sommer

F.

12-19.

En grec moderne ἀμνός ne subsiste que dans la langue puriste, notamment dans celle de l'Église. Et.: Le grec possède deux noms de l'agneau : dphv et

77

ἄμπελος



D’autre part, le nom de 1119 lui-même # ἀμοργός semble désigner également 16 vêtement (Cratin. fr. 96). On doit se demander si les λαμπτῆρας ἀμοργοὺς d'Emp. (fr. 84 Diels) ne désigneraient pas des lanternes enveloppées de mousseline (cf. la fintea lanterna des Latins, PI. Bacch, 446). Pour la métonymie supposée dans ces emplois d'épopyés, ct. ἀμύκλαι, etc. Faits comparables en français où jersey, tiré du nom d’une fîfle, désigne une étoffe otun vêtement.

Cf.

&…,6;, *Auvéç doit être rapproché de lat. agnus en posant *ag *nos. L'irlandais üan suppose un o- initial, le v. sl. agne une voyelle longue initiale - ou d-, l'anglo-sax. ganian

avec la note.

«agneler » demande un k ou un gh* intérieur, mais exclut

subsiste ἁμῆ γέ ἀμόθεν (lecture

un g*”

ἄμοινα

: IG V 2, 4,22 (Tégée, Ive s. av.) ; hapax qui

reste obscur.

ἄμοιος studien

15

: κακός,

illyrien

serait

8qq.

Blumenthal,

Selon

Zexedol.

On

(7).

Hesychcomparer

peut

: σεμίδαλις ἐφθὴ σὺν μέλιτι (Hsch.).

Le mot

se trouve aussi chez Philétas cité par Ath. 14,646 d.

Dérivé ἀμορίτης ἄρτος (LXX), écrit ἀμορθίτης et donné

comme sicllien par Ath., . c., enfin confirmé par la glose

d'Hsch. ἀμοργίτας * πλακοῦντας ; avec 19 suifixe -img qui sert notamment à former des noms de paîns. Et.: Les graphies ἀμορδίτης et ἀμοργίτας prouvent

qu’il taut poser *ayopFa. Inexpliqué. ἀμορβός : « compagne » (Call. H, Artémis, 45), « gardien

du bétail» (Cali. fr. 301, Nic. Opp.). Fém. ἀμορβάς,

épithète de Nymphes (A.R. 3,881). Dérivé ἀμορδεύς (Opp.), peut-être issu par dérivation inverse de ἀμορδεύω.

Verbes

dénominatifs

(Antim.)

: ἀμορδέω

et ἀμορδεύω

(Nic.) « suivre», 880 moyen « donner» (Nic.). Adj. ἀμορδαῖος épithète de χαράδραι « combes, ravins » (Nic. Th. 489 — 28) que 168 schoiies glosent par ποιμενικαΐ «où se tiennent les pâtres », ce qui va avec les emplois de ἀμορδός, mais aussi σχοτεινώδεις « obscurs » : cf. pour

ce dernier sens ÆM 85, 20 ἀμορδὴς καὶ ἀμορδές * σημαίνει τὸ μεσονύχτιον παρὰ τὴν ὄρφνην "... σημαίνει xal τὸν ἀκόλουθον. L'origine du sens «obscur» est inconnue ; il peut être issu du passage de Nicandre. Groupe typiquement alexandrin, de structure apparemment archaïque, mais de sens mal définis οἱ divergents. Bt.: Inconnue. En dernier Hieu Pisani, R. Ist. Lomb.

77,

pose

541-547,

1943-1944,

forme

une

éol.

ἀμορθός

pour ἔάμαρ-δος «allant ensemble » (cf. βῆναι οἱ ἁμαρτή qui serait issu de ἁμαρστὴ

[1]). Indémontrable.

Apopyés : Quelle que soit l'origine du nom de 1116 d’Amorgos,

: thème

Images

d'Aristophane,

d'’adjectif indéfini

$ 262

«quelque»,

qui

dans les adverbes ἁμῇ, en attique dans la formule xn (Ar., PI.), ἀμόθεν avec psilose (Od. 1,10) et γέ ποθεν (PI.), ἁμοιγέποι (AB 204), ἁμοῦ γέ που prob. Lys. 24,20), ἁμῶς γέ πὼς (Ar., Lys., Pl.,

ete.).

μοῖτος — χάρις, οἵ. s.u., l’a étant privatif. Mais d’autres évoquent la glose μοῖος * σκυθρωπός (Hsch.). Obscur.

ἀμόρα

Ἐὰμός

Taillardat,

il

4

donné

naissanco

à

divers

termes

qui

méritent d'être oxaminés : ἀμοργίς, -ίδος, F. plante textile qui est utilisée comme le lin. II s'agit probablement d'une

C’est surtout avec les adv. négatifs οὐδὲ et μηδέ que ce thème

et μηδαμός

seulement

οὐδαμά et μηδαμά (ionien), οὐδαμῇ et μηδαμῇ (ionien), μηδαμεῖ (Delphes, Schwyzer 323), οὐδαμόθεν et μηδαμόθεν {ionien et attique), οὐδαμόθι οἱ μηδαμόθι (ionien), οὐδαμοῖ et μηδαμοῖ (lonien-attique), οὐδαμόσς et μηδαμόσς (ionienattique), οὐδαμοῦ ot μηδαμοῦ (lonien-attique), οὐδαμῶς et μηδαμῶς (lon.-attique). La langue tardive a créé οὐδάμινος « bon à rien ». Forme plaisamment créée sur ναὶ d'après οὐδαμῶς : ναϊιδαμῶς « certes » (Com. Adesp. 1086). A l’époque hellénistique ont êté créées les formes à

dentale aspirée μηθαμά (Épidaure), -όθεν (Cèos), -où, οὐθαμεῖ (Épidaure). En dehors des formes négatives, qui ne sont elles mêmes pas toutes attiques, l'indéfini &uôç n’est que médiocrement attesté, dans des formules toutes faites. Ei.: On rapproche avec raison skr. sama- (enclitique), got. sums, etc. Sur 16 plan de l'indo-européen ce groupe est apparenté à ἅμα, elç « un ». L'expression de l'Indéfini peut être issue de la notion de l'unité, cf. fe. un, grec m. ἕνας, etc. äpo'rov

3

«avec ardeur,

sans relâche », principalement

dans l’expression &uotov μεμαώς (II. 4,440, étc.), mais parfois ἄμοτον κεχολώμενος « animé d'une colère implacable » (11, 23,567) ou (hulovoc) ἄμοτον tavéovro (Od. 6,83) ou μάχης ἅμοτον μενεαίνων (Hés. Βοιιοί. 361). Terme de l'épopée et des Alex. chez qui il équivaut seulement à « violemment », etc. (Théoc., A.R.).

L'emploi de ἄμοτος comme adjectif semble secondaire (Simonide 37,16 douteux ; Théoc.) 16 sens étant « furieux, sauvage », etc.

Terme uniquement poétique. Æt.: Obscure, d’autant plus que 19 sens originel ne se laisse pas fixer. Hypothèses de Bechtel, Lexilogus s.u.; de Pisani, Rend. Isi. Lomb. 77, 1943-1944, 547 sqq. qui pose &- cop. et μόθος « ardeur belliqueuse ». H. J. Seiler, KZ

(ef. Poil. 7,74); ἀμοργίς désigne également une tunique faite de cette étoife : ἀμοργίς * καλάμη τις, ἐξ ἧς ἔνδυμα γίνεται, À ὕφασμα, À χίτων (Hsch.). Pour désigner cette

préverbe

ἀμόργινος (Ar. Lys. 150).

: οὐδαμός

attestés au pluriel et en lonien-attique avec les adverbes :

espèce de mauve (Malva silvestris) qui poussait à Amorgos

tunique fine, on a également employé l'adjectif de matière

est resté usuel

75,

1957,

vraisemblable

voit

dans ἄμοτον un adjectif en -το- de μεν-, μέμονα,

avec

ëv-

17-20, au

de

façon

vocalisme

zéro

plus et

traiîtement

ο de

,

éolien ou achéen. Voir Leæ. Ep. s.u.

ἄμπελος : t. « vlgne », avec ses diverses variétés (non

ἄμπελος

—-

attesté dans l'Il., mais οἵ. ἀμπελόεις, Od., ion.-att., etc.), parfois omployé avec une épithète distinctive pour désigner des plantes qui ressemblent à la vigne (cf. LSJ). À pu désigner une machine de guerre et une mesure de longueur. Selon Hsch. équivaudrait à αἰγιαλός à Gyrène (?).

‘Auxedo-

flgure comme premier terme dans un certain

nombre de composés généralement techniques : ἀμπελάνθη

« floraison de ia vigne » = οἰνάνθη, ἀμπελόδεσμος, sicilien, sparte dont on faisait des liens pour la vigne (cf. J. André,

Lexique 28), ἀμπελόκαρπον = ἀπαρίνη, ἀμπελόπρασον poireau des vignes (cf. J. André, ἰ. c.), ἀμπελοφάγος, -φόρος, -φυτος. On lit chez B. ἀμπελοτρόφος ; dans l’A.P. ἀμπελοφύτωρ épithète de Bacchus, etc. Deux composés verbaux isolés : ἀμπελοστατέω (CollitzBechtel 3632, Cos) « planter des vignes », et ἀμπελοτέμνω «tailler la vigne » (P. Lond. 1,131,375). Un soul groupe important est constitué

autour

de

ἀμπελουργός « vigneron » (Ar,, ton.-att.), d'où ἀμπελουργία,

ἀμπελουργικός (Pi., Tables d’Héraclée), ἀμπέλουργεῖον «vignoble» (variante Æschin. 2,156, Suid.), ἀμπελουργέω (ion.-att.), ἀμπελούργημα (Poll.). Dérivés : diminutifs ἀμπέλιον (Ar, etc.), ἀμπελίς, -ἰδος (Ar. Ach. 995), également employé comme équivalent

du nom d'oiseau ἀμπελίων (Ar. Ois, 304). Adjectifs : ἀμπελόεις

d’objets

qui

147). Verbe dénomi-

natif ἀραδέω « retentir » : aor. ἀράδησε en parlant d'armes (Hom.), prés. en parlant de dents (Épich.), trans. (Épich.,

(Thphr.)

: m. terme de 18 médecine ionienne ; « trouble »

775);

οἵ.

encore

Plu.

Mor.

654

b

τὸν

συνουσίας ἄραδον καὶ παλμόν.

ἀραδῇ * θορυδήσῃ,. συγκέχυται,

ταράξῃ

ob

ἀράδηται *

κεκόνιται,

Εἰ. : Malgré les emplois techniques particuliers, probable-

ment onomatopée, comme äpæboc, et cf. ἀράζω.

ἀράξω ou ἀρράζω : « gronder » en parlant d'un chien (D.H., ÆL, Poll, Plu.) ; ct. encore ἀράζουσιν ‘ ἐρεθίζουσιν (Hsch.). En outre ἀρρίζω (AB 1452) et ἀραρίζω[2] (Amm. s.u. φωνεῖν), Et.:

Onomatopée.

Malgré

la

divergence

des

emplois,

apparenté à ἄραδος οἱ ἄραθος. : une aspiration initiale est enseignée par ἆραιὀς Hdän. 2,108, et souvent notée dans les mss d'Hom. ; « mince,

sans solidité » (Hom., dit de jambes, d’'une entrée, etc.), dit d'une ligne de bataille (X.), de nourriture (Arist.) ; sens technique de «lâche, lacunaire » par opposition à πυκνός en parlant de tissus, matières, etc. (Anaximen., Arist.) parftois «intermittent » Hp., Emp., Anaxag.,

(Hp.); enfin «rare» (Arist.). Dérivés : ἀραιότης, -τητος opposé à πυκνότης (Hp., Arist., etc.), ἀραιώδης adj.

(Gal.). Verbe factitif ἀραιόω « rendre lâche, raréfier» (Hp., Arist.), avec les dérivés ἀραίωμα (Hp., Plu., etc.), ἀραίωσις (Hp., Épicure, etc.). Il faut peut-être lire ἀραιάκις = ὀλιγάκις dans Hsch. s.uu. ἀδράκις, ἀρβάκις. Composés rares, techniques et tardifs : ἀραιόδους (Arist.),

(Hech.

τόθριξ -écxpxog

su.

dedvh),

-ὄπορος

(Alex.

(Hp.), -dorukog (Vitr.), τόφθαλμος

Aphrod.), (Gp.).

Le grec moderne a gardé ἀραιός « clairsemé, rare », avec divers dérivés. ÆEt.: Inconnue. La présence d’un digamma initial est assurée par la métrique homérique.

ἄρακιν (corr. pour &pom) : φιάλην καὶ ἀράκτην (Hsch.), cf. la gl. ë& ἀρακίδων et Ath. 502 b, Αἰολεῖς τὴν φιάλην Époxty καλοῦσιν. Les données philologiques invitent à poser une forme ἄρακις plutôt que ἀράκη. Æt.:

Inconnue.

nettement

tiré

d'Épaxoc.

Le

suffixe

fait

ÆEt.: Inconnue. Le rapprochement avec lat. arinça sorte d'amidonnier est improbable. Mot d'Asie Mineure selon Nehring, Οἱ. 14, 1925, 182. ἄραξα : plante fabuleuse qui pousse (Ps. Plu, Fluv. 23,2),

èx τῆς

Traces d'un verbe dénominatif dans des gloses d'Hsch.

est

fruit »

penser à celui de ἔχιδνα.

p.-8. à l’origine « borborygme », cf. 168 emplois Hp. Acuf. 10, VM 15 ; v. encore Morb. 4,56 ; « palpitation » du cœur Th.

(pap.):

sauvage ; mals le dérivé ἀράχιδνα « gosse à double

Et.: Même suffixe que dans Bépubog, xévabog. Onomatopée, cf., pour le thème, ἄραδος et ἀράζω.

(Nic.

-σπορος, -χερσος

La forme à aspirée ἄραχος (Gal.) désigne p.-ê. la vesce

A.R)).

&paBos

: ἀρακόσπερμον,

:

près de l'Araxes

ἀραρίσκω : usité uniquement en poésie depuis l'ZItade ; 19 présent est rare créé sur l’aor. ἤραρον assez fréquent en poésie, que concurrente mal un aor. sigm. ἧρσα. Un autre thème important est le parfait ἄρηρα, atl. &päpe, au participe ἀρηρώς, ἀρᾶρώς, ἀραρυΐϊα (sur le vocalisme v. hypothèses de M. Leumann,

Celtica 3, 1955, 241-248) ;

ce participe est attesté au nom. pl. neutre et au fêm. en mycénien (cf£. Chadwick-Baumbach 174); ce parfait est de sens intransitif. Rares formes moyennes, dont la plus difficile est le subj.

transitif προσαρήρεται (Hés. Trav. 431), aor. plutôt que parfait. Au passif Hom. a l’aor. ἤρθην, les Alexandrins le part. pf. ἀρηρεμένος OU -αμένος, Le sens des formes transitives

nombreuses pourvu

est

«adapter,

construire,

pourvoir

de »;

les

formes intransitives signifient « être adapté,

de, convenir », etc.

Sur 19 participe pf. ἀρᾶρώς 8 été créé un adv. kpäpéres «fermement,

solidement » (Æsch.,

E.,

Pl. Phdr.

240

d,

grec tardif) avec 19 comp. ἀρδρότερον (Them.). Participe athém. qui ne se rattache à aucun de ces thèmes : ἄρμενος « adapté, préparé, convenable, agréable »

(Hom., Hés., poètes) ; d'où 19 subst. τὰ &puevæ « agrès » (Théoc., Æn. Tact., IPE 1* 32 B, mais Hés. Trav. 808, le mot est plutôt adj.), « équipement » (Alc.), «Instrumients » (Hp.), « nourriture » (Numen. ap. Ath. 306 c) ; pour ce dernier sens y aurait-il influence de ἄρμα cité sous αἴρω ? ou d’une interprétation de Hés. Th. 639, Bouclier 84 ? — "Άρμενος, p.-ê. anthroponyme en mycén. (Lejeune, Par. d. Pass. 98, 1964, 326), connu en tout cas à l’époque classique. Dérivés : ἀρμενίζω «mettre à la voile» (Gloss.), de ἄρμενον « voile » (Gloss.), employé parfois au figuré en grec moderne (Papageorgiou, * AOnv& 24,459 sqq.). L'hypothèse qui voit l’origine de ἄρμενον dans des formules hom. (M. Leumann, Hom. Worter 311) n'est pas vraisemblable : ces formes verbales se trouvent au cœur d'un ensemble de mots importants issus de &p-, exprimant l'idée d'adapter, accorder. Noms d’agent : composés rares, πυλάρτης (Hom.), λιθάρτης (inser.). Noms d'action : ἀρθμός «lien, union, amitié », rare

ἀραρίσκω



102—

(H. Herm. 524, Æsch., Call.); d’où ἄρθμιος «Ité, uni» (Od., Hdt., Emp.) ; et le v. dénominatif ἀρθμέω « se lier, s'ünir » (intransitif II 7,302, forme passive A.R. 1,1344) ; ἄρμᾶ 1. «amour physique », Aphrodite à Delphes selon

Autres termes qui pourraient être apparentés : ἄρτι, ἁμαρτή, ὅαρ, p.-ê. éperh, ἀρέσκω, ἀρείων, ἀριθμός. "Άρθρον «membre », ἀρτύνω « assaisonner » subsistent

Plu. 769 a (pour ἁρμή, voir plus loin s.u. ἅρμα). ᾿Αρτύς n'est connu que par des gloses : ἀρτύς * σύνταξις et ἀρτύν * φιλίαν καὶ σύμθασιν % κρίσιν (Hsch.). Le mot

Æt.: On trouverait un correspondant à #pæpov dans arm. arari « j'ai fait » (présent arnem), cf. Pokorny 55,

est certainement ancien, cf. arm.

ard, gén. ardu

« ovdre »,

lat. m. arfus, -üs, skr. yiü- « moment fixé, ordre », etc. Ce thème a servi de point de départ à deux verbes dénomi-

natifs : a) ἀρτύω «arranger, préparer» (Hom., ion.-att.); l'attique emploie ce verbe (surtout avec les préverbes ἐξ- et xata-) au sens culinaire d'« assaisonner » avec les

dérivés ἄρτυσις, ἄρτυμα, d'où -ματώδης et dans les pap. -μάτιον, ἀρτυμᾶς εὐ -ματᾶς «épicier», -ματοποιΐα, «ματοπώλης ; ἀρτυτικόν « assaisonnement » (pap.); dans d'autres dialectes ἀρτύω signifie «administrer » (crétois, arcadien), cf. ἀρτυσίλαος nom

d’un fonctionnaire

à Délos

(Ath. 173 a), ἀρτυτήρ fonctionnaire à Théra (Schwyzer 227), et la @glose d'Hsch. ἀπαρτύειν * ἀποχηρύσσειν Ταραντῖνοι ; δ) ἀρτύνω (-uvée, -Uve, -ÜvOnv) « disposer, préparer » (Hom.

seulement),

pour

la

formation,

cf.

Schwyzer,

Gr. Gr. 1,727, d’où &préväg magistrat à Argos (Th. 6,47) et ἄρτυνος (Hsch., Plu.), ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,491, Dérivé avec suffixe de nom d’instrument -θρον : ἄρθρον «aiticulation, membre » (Emp., Hdt., Hp., etc.), comme terme grammatical « particule » dans un sens large (Arist. Po, 1457 a), et surtout «article» (Arist., stotc., etc.).

Dérivés techniques : ἀρθρῖτις (νόσος) « goutté» (Hp.), avec ἀρθριτικός qui se rapporte à la fois à ἀρθρῖτις et à &pôpoy, « qui concerne les articulations ou la goutte » (Hp.) ; ἀρθρυκός « qui concerne les articulations » (Gal.) ou l'article (A.D.); ἀρθρώδης «articulé, ajuste» (X.,

Arist.), avec 16 dérivé ἀρθρωδία

« articulation» ; verbe

dénominatif ἀρθρόω, -ομαι surtout au passif « être articulé » (Hp.,

Hermip.,

1,4,12) ; aussi

ete.), avec

«articuler

les préverbes

des

sons»

δια-,

éE-,

(X.

Mém.

souvent

au

flguré « décrire, expliquer» ; d’où ἄρθρωσις (Phid., Str.), aussi avec δια- ἐξ-. Composés : ἄναρθρος « non articulé » d’où parfois « débile », ἔξαρθρος « désarticuié, luxé », d'où ἐξαρθρέω, -nua, -ησις, D'autre part ἀρθρέμδολον, -βολέω, etc., dpOpoxndhs, ἀρθροπέδη.

D'un dérivé de la racine ἀρ- en τ (ἀρτ- ? Ῥάρτος ? οἵ. l’adv. ἄρτι, mais voir aussi Schwyzer,

Gr. Gr. 1,705 sqq.)

a été tiré le présent assez rave ἀρτέρμαι (Hdt.), avec des composés probablement

(Hdt. ἀρτίζω

1,195)

“arranger,

καταρτίζω

&v- (Hdt.), παρ- (Hdt., Arr.) ;

xæt-, cf. Hdt.

avec (Hdt,

une

3,80 ; nom

variante

préparer »

etc.),

« ôtre préparé »

avec

d'action

ἄρτησις

ἄρτισις ; aussi

doublet

(Théoc,

les

D.S.,

dérivés

etc.)

et

κατάρτισις,

κισμα, -ἰσμός, -ἰστήρ, ἐπαρτίζω (Hp.); pour le rapport entre ἀρτέω et ἀρτίζω, cf. αἰτέω et αἰτίζω. 9 thème en 5

ἐπαρτῆς « équipé, préparé » (Od,, A.R.) est une dérivation secondaire.,

Certaines formes de ce groupe se sont trouvées en conflit homonymique avec la famille de ἀρτάω (voir sous

ἀείρω). Pour 108 dérivés en -μα, -μος, τμη, etc., avec ou sans asptrée, voir sous &pua.

en grec moderne.

;

ἀράσσω : 1. -ξω, etc.; «heurter, frapper » (des cheviiles, la terre, une porte, etc.) ; le verbe simple est utilisé en poésie (Hom., etc.), une fois chez Hdt., en prose tardive. Formes à préverbe : ἀπ- « arracher d'un coup » (Hom., etc.),

δι- (Hés.), ἐξ- (Hom., etc.), xar- (lon.-att.), συν- (Hom. ion.-att.) « mettre en pièces ». Noms d’action : ἀραγμός « heurt » (trag., Lyc., Hellanic.);

ἄραγμα (E., Sor.), ἄραξις (tardit) ; adv. ἀράγδην un cliquetis» (Luc.). La glose (Hsch.) risque d’être fautive.

dpdyetv'

«avec

σπαράσσειν

Et.: Reposerait sur une onomatopée, cf. ἄραθος, ἄραδος,

L'hypothèse

que

le mot

reprise

par

Bechtol, Lexilogus s.u. δήσσω,

alternerait avec ῥᾶττωδήσσω

est dificile

phonétiquement.

ἀρασχάδες : τὰ περυσινὰ κλήματα (Hsch.), En outre ἄρεσχαι * κλήματα, βότρυες (Hsch.), et ὁρεσχάς * τὸ σὺν τοῖς βότρυσιν ἀφαιρεθὲν χλῆμα (Hsch.); Voir en outre αὐροσχάς, οὲ ὅλοσχος. Termes botaniques qui concernent des branches ou la queue d'une' grappe, cf. R. Strôümberg,

Woristudien 53-54. On terme de ces composés

lui accordera que le second probables est apparenté, soit à

il le veut'à

ἔχω, soit comme

ὄσχος

«rameau de vigne »

(dont l'orthographe la plus usueile semble, il est vrai, être ὥσχος). Il resterait à expliquer le vocalisme « ou €

de -αἀσχαδες et -εσχαι, enfin 16 premior terme &p-, ou ôp-.

’Apéruos : m. nom de mois en locrien équivalant à pou près à décembre (SIG* 855). On suppose d'abord un

pl. n. Ῥ'Αρατυιὰ «tfête des labours » qui serait issu de Yäpardc nom d'action répondant à ἀρόω (cf. le crét. ἄρατρον, etc.), voir Schwyzer, GI. 12, 1923, 1. ῬΛρατός signifierait «temps propre au labour », cf. Benveniste, Noms

d'agent 73.

ἀράχιδνα, voir sous ἄρακος. ἀράχνη : !. « araignée » (Æsch., AP), « toile d’araignée » (Hp., ete.), pour désigner l'animal on a plutôt ἀράχνης,

-ou m. (Hés., Pi., etc.); hapax ἄραχνος (Æsch., Supp. 887). Dérivés : ἀράχνιον « toile d’araignée » (Od., com., X., Arist.) ; le mot

est également employé par Arlst. comme

diminutif de ἀράχνης ; d'où ἀραχνιώδης « qui ressemble à une toile d’araignée » (Hp., Arist., Dsc.) et le dénomi-

natif

factitif

ἀραχνιόω

(Hp.,

Arist.)

«tisser

une

toile

d'araignée », au passif « être couvert d'une toile d’araignée ».

En outre ont été tirés de &pdyvn les adj. ἀραχναῖος « qui concerne l’araignée » (AP), ἀραχνήεις (Nic.), ἀραχνώδης «semblable à un fil» ou «une toile d'araignée » (Arist., Nonn.). La glose ἀράχνηκες * ἀράχναι (Hsch.), 81 elle est authentique, s'expliquerait par l’analogie de

σφῆκες,

μύρμηκες,

ete.

Dénominatif

attesté

très

ἀραχνάομαι « tisser une toile d’araignée » (Eust.).

tard

— Rares composés : ἀραχνοειδῆς, ἀραχνουφής. Et.:

Nom

d'animal

petit

et

Le sens traditionnel est « meurtrier d'Argus » pour Hermès

déplaisant

qui

n’a

pas

grande extension en i.-e. : cf, toutefois lat. arânea. On pose ‘arak-sn- (ct. Benveniste, Origines 101). Un rapport

avec

&pxug

« filet » est possible,

mais indémontrable.

ἀρβάλη : « poële en terre cuite », τήγανον ὀστράκινον, Tapævrivot (Hsch.).

ἄρβηλος : « tranchet de cordonnier », de forme cireulaire (Nic. Th. 423) ; dit au figuré d’une figure géométrique (Pappus),

cf.

Thompson,

CL.

Rev.

56,

1942,

75

sq.,

Beazley, ibid. 116. Cf. la glose ἀνάρδηλα * τὰ μὴ ἐξεσμένα, ἀρθήλοις γὰρ τὰ δέρματα «ξέουσι» (Hsch.). Et.:

Terme

technique

d'origine

"Apyos

103—

inconnue.

(cf. pour -φόντης, φόνος, οἷο., et les composés postérieurs μητροφόντης, etc.), eb pour Apollon «meurtrier du serpent », cf. ἀργῆς ἀργᾶς. Mais ces interprétations peuvent être secondaires, Homère, comme 16 constate déjà Aristarque, ne semblant pas connaître la légende d’Argus.

Bien d’autres

explications

ont été tentées dès l’antiquité

en rapprochant par exemple &pyôg «blanc» (ef. Chantraine, Mélanges Navarre 69-79).

et φαίνω Dernière

interprétation de co genre et également indémontrable de Heubeck, Beilr. Namenforschung 5, 1954, 19 sqq. :

ἄργος «lumière ébiouissante » d’où « vitesse », et -φόντης rapproché de εὐθένεια, etc. J'ai pensé

(ἰ. c.) que 168 mot pouvait recouvrir un terme

religieux indigène,

démonstration.

mais cotle hypothése

Voir

encore sur

n’admet pas de

διάκτορος

᾿Αργειφόντης

J. Chittenden, Am. Journ. of Arch. 52, 1948, 24-33.

ἀρβίννη : κρέας.

Eucedot

(Hsch.).

Le

lemme

donné avec une finale ionienne-attique. Et.: Le rapport avec lat. aruina « graisse, Serv. Aen. 7,627 secundum Suelonium aruina

Ppingue

quod

est inler cutem

et uiscus)

est

lard » (cf. est durum

est évident,

mais

Îl reste à l’interpréter. Le grec est emprunté selon Ribezzo,

Riv. Indo-Gr. Ital. 12, 196. Selon v. Blumenthal, Hesychsiudien 16, le mot serait messapien.

ἄργελλα : οἴκημα Μακεδονικὸν ὅπερ θερμαίνοντες λούονται (Suid.) οἱ ἄργιλλα ou ἀργίλα, fém. habitation souterraine en Grande Grèce (Str. V, 244) que cite Éphore

{== fr. 45), cf, Eust. ad D.P. 1166. Et.:

Le

ἀρβύλη : ? chaussure montant jusqu'à

une

discussion

Adj. ἀρθυλικός d'Hsch. kpôüxn

doit être lu ἀρθύλης. En

outre κατάρδυλος

proprement

avec ἄργιλλος très

détaillée

chez

macédonien

défendable.

Kalléris, Les anciens

Voir Macé-

1,104.

ἀργέλοφοι

: m. pi. déstgne 16 rebut, 19 déchet

(Ar.

Guépes 672 hapax). Selon la sch. et AB 8, serait un terme

attique pour ποδεῶνες « pattes de la dépouille d'un animal » (mouton, etc.).

Et.:

L'explication

traditionnelle

voit

un

composé

de

chaus-

καθάρδυλος

χλανίς

λόφος (aigrette ?) et ἀργός («inutile » ?), mais cet ἀργός ne figure pas sous la forme dpye- comme premier terme

La glose d'Hech. ἄρμυλα * ὑποδήματα Kurplot, g'il ne

de composé (analogie comique avec &pxe- ?). En admettant, ce qui n'est pas invraisemblable, qu'il s'agisse d'un terme comique créé par Aristophane, le mot serait à la fois

la

glose

s'agit pas d’une faute du

altération

de

ἀρδύλη

descend

non

jusqu'aux

sures» (S.), et (noter l'aspirée).

«qui

grec,

la choville,

portée par les voyageurs, parfois aussi par 168 femmes (Æsch., E., Hp.) ct. Hp. Art. 62 cité par Ed. Fraenkel,

Ag. 2,429. Dim. ἀρδυλίς (Théoc., AP). «en forme ἀ᾽ ἀρθύλῃ » (Délos). Le lemme

est

et le rapprochement doniens

@

terme

d'Hsch.

manuscrit,

par

peut résulter d’une

rapprochement

avec ἁρμόζω,

ou être un emprunt parallèle et indépendant. Æt.: Emprunt probable, p.-ê. à l'Orient.

bizarre et obscur.

ἄργεμον, voir ἀργός. ᾿Αργαδεῖς, -ἧς : m. pl. (thème en -eôç) nom d'une des 4 tribus en Attique et en Ionie (Hdt.,

E., Cyzique,

etc.);

ἀργεννός, ἀργής, etc, voir ἀργός.

vaut, selon Plu. Soi. 23, τὸ ἐργατικόν, ce qui supposeraît une assimilation de la syllabe initiale d'un thème ἐργαδct. ἐργάζομαι. Voir n.

Frisk,

chez

Nilsson,

Cults,

Myths..,

1941,

147,

17.

ἀργάδες

Thphr.,

etc.);

(inser.,

: εἶδος

quroù

H ἀργαὶ

γυναῖκες

(Hsch.).

Voir Latte s.u.

: «argile, terre blanche à potier» (Arist.,

ἄργιλλος

ἄργιλλα

f. même

sens

(Gal.);

ἄργιλος

Acarnanie).

Dérivé : ἀργιλώδης (Hdt., etc.). Composé : ἀργιλλοφόρητὸς épithète de γῇ (P. Teb. 702). Et.: Probablement apparenté à ἀργός !. Le latin doit être un emprunt au grec.

épyahéos, voir ἄλγος.

᾿Αργειφόντης : épithète

d'Hermés

(Hom.,

Hés.),

“Apyos de

la

Nom

: n.

capitale

de

de

plusieurs

l’Argolide.

de ville présente

plus tard épithète d'Apollon chez S. (Fr. 1024) et de Télèphe chez Parthénios, cf. Parth. fr. 33. La formo est

πεδίον (?). Ce nom

obscure et il est possible, mais non certain, que "Apye:φόντης soit un arrangement métrique de ᾿Αργόφοντης comme le veut P. Kretschmer (Gl. 10, 1920, 45 sqq.).

᾿Αργεῖοι (Hom., etc.) présente

1} 1l est

de

genre

Selon

inanimé;

2)

la

notamment

cités, Str.

deux

8,6,9

originalités :

structure

la forme

ἄργος= du

attendue

dérivé

d’un

dérivé de thèmes en s. Mais il existe surtout des dérivés

en l: ᾿Αργόλᾶς m. (E., Ar.) ; ᾿Αργολίς, -ἰδος f. (s.c. γῆ).

Apyos



104—

Argolide (Hdt., etc.) ; ’ApyoAuxég (Plu.) ; en outre l’adv. *ApyoMort (S.) et 16 v. dénom. ἀργολίζω « prendre le parti

lat. (Virg.,

des Argiens » (X., etc.). Et.: Le fait qu’il s’agit d’un thème

cépage à raisin blanc. Il a dû exister un thème en s attesté par l'adj. composé

en s fait penser

à

ἐναργής, ete., Voir sous ἀργός « blanc » ; mais ce peut être un

toponyme

du substrat.

ἀργός, -ñ, -6v : «d’un blane brillant», d’une

oie

(Od.

15,161),

d’un

bœuf

bianc,

en parlant ou

bien

gras

(Il. 23,30), blanc (Arist.). C’est d'autre part une épithète des chiens chez Hom. (Il 1,50, etc.) au sens de «rapides », s'il s’agit bien du même

mot

comme

nous pensons

(ct. Æ{.).

D'où

les noms

propres "Apyog, nom du chien d'Ulysse (Od.} et du gardien d’Io (trag.), mais pour ce dernier 16 mot est interprété

par les Anciens « aux yeux brillants » ; ’Apyd f. «la rapide » nom du navire des Argonautes (Od., etc.). Composés

: ἀργι- flgure comme

premier terme

dans des

composés anciens selon un vieux type i.-8. (cf. p. ex, Risch, Wortbildung der hom, Sprache, 195 après Wackernagel, Kl. Schr. 1,769), avec le sens de « briilant », notamment

ἀργιδθρέντας (Pi.) «à la foudre brillante», -xépæuvoc ld. (Hom.), -λόφος (Pi.), -νεφής (S.), -όδους épithète du sanglier 6t du chien (Hom.); ἀργιλιπής, d'autre part (Arch.

doit

160 B.) se trouve

signifler

«très

dans

blanc»;

un contexte

l'athém.

n.

peu

pl.

clair,

et

ἀργίλιπες

(Nic., Th. 318) épithète de la vipère est glosé par les sch. ἔχλευχοι « tout à fait blancs » ; 16 second terme appartient

au groupe de λίπα, etc. (cf. l’hom. ἀργέτι δημῷ « d'un blanc gres éclatant ») ; ἀργι- au sens de « rapide », dans acc. pl. ἀργίποδας (Hom.), mais 16 mot signifle plus tard «aux pattes blanches » (S. Aj. 237), ct. ausst ἀργιπόδας nom. sg. (AP 6,299) ; enfin la glose d'Hsch. ἀργιόπους * ἀετός, Μακεδόνες peut être corrigée en ἀργίπους et doit être un terme désignant l'aigle. πύγαργος ct. plus loin, et voir Kalléris, Anciens Macédoniens

1,106 et 238.

’Apyéç flgure comme second terme dans quelques composés. Au sens de « blanc » : xvnu- « aux cuicses blanches » (Théoc.), Aex- « à la peau blanche » (Æsch,, Thoer.),

πύγαργος (V. sous πύγη), πελαργός, V. 8.v. Au sens de « rapide » πόδαργος « aux pieds rapides » nom d’un cheval chez Hom. ; χηλαργός « aux sabots rapides » (S. El, 861, lyr.) ; pour λιταργός, ν. sous λίταργίζειν. Le mycénien possède trois noms de bœufs avec une finale -ako qui peut être -«pyog mais qui reste ambiguë : podako = πόδαργος « aux pieds rapides » ce qui n'est pas exclu pour un nom de bœuf, ou «aux pattes blanches » ; fomako si c'est στόμαργος signifierait «au mufle blanc »,

mais fumako si c'est θύμαργος vaudrait « vaillant, au cœur vit»; voir en dernier lieu, Lejeune, R. ΕἾ,

8-9;

Chantraine,

Rev.

Ph.

1963,

13-15

outre

la biblio-

graphie.

Sur γλώσσαργος, v. sous γλῶσσα ; sur στόμαργος, V. ous στόμα. Pour ἀπαργία, v. s.v. Verbe dénominatif : ἀργαίνω « ôtre blanc » (E., Opp., Nonn.). Dérivés : ἀργᾶς, -& m. avec 16 suifixe de sobriquets et de noms d'animaux en -&ç désigne un serpent (Achae.), pour sa couleur ou sa vitesse ? Mais les mss d'Hp,

Epid.

5,86 ont ἀργῆς, p.-ê. faux lonisme ; ᾿Αργᾶς sobriquet de Démosthène (Æschin., Plu.) est probablement 16 même mot, mais cf. Bjôrek, Alpha impuram 50 ; Suidas cite en

Gol.,

εἶδος

Bpeæv;

etc.),

épithète

ἀργῖτις de

attesté

ἄμπελος

par

le

s.e., est

un

ἐναργής (Hom. ion.-att.), ν. s.v. Dérivés du thème en 3 : ἀργεστής, -οὔ « qui purifie le clel », épithète du vent du Sud vérog (Hom.) et du vent de

Nord-Ouest,

ζέφυρος

(Hés., etc.);

nom

propre

vent avec déplacement d’accent, ᾿Αργέστης employé

comme

équivalent

poétique

de

ce

(Arist., etc.)

de ἀργής

chez

Nic,

Th. 592 ; ἀργεννός de *äpyec-vog « d'un blanc brillant », forme éolienne (cf. ἐρεδεννός)

épithète

de brebis,

d'étoffes

(H.), emprunté sous sa forme éolienna par des poètes (E., ete.). Dérivé en *-ë- du type de yuuvhç (ct£. Chantraine, Formation 267) kpyhc, gén. -ἦτος, etc. ; ἀργέτι (I 11,813), ἄργετα (I 21,127) s'expliquant par leur commodité métrique. Sens : « briilant, blanc brillant » (Hom,, de la foudre, de la graisse, poètes). D'où ἀργηστής « brillant » (Æsch., Théoë.) : entre dans une série de mots en -narñç, cf. τευχηστής,

οἵ. Chantraine,

Formation

317 ; l'influence

supposée de ὠμηστής est douteuse. Enfin 16 thème ἀργηde ἀργῆς a été élargi au moyen du suffixe -Fevr- dans ἀργήεις, dor. ἀργᾶεις, contracté en ἀργᾶς, -ἄντος « blanc, brillant » (Pi., Æsch.,

Orph.).

Un autre ensemble de.mots associés à &pyég se groupe autour de ἄργεμον n. «tache blanche de l’œil», albugo (S., Hp., etc.) et ἄργεμος m. = λεύκωμα (Poll. 2,65) et «le dessus de l’ongle» (Ibid. 146); ἄργεμον est selon Plin.

19 nom

magique

de

la

lappa

canaria = une

moine. Ces dérivés se situent à côté du n. Ἐἄργος

aigre-

comme

ἄνθεμον à côté de ἄνθος. D'autre part ἀργεμώνη ἴ., « pavot argémone » (Crateuas, Dsc.) est employée comme remède contre l’Xpyeuog selon Dioscoride, ce qui donne l'étymologie probable, ct. Strômberg, Pflanzennamen, B7 ; pour le suffixe ct.

ἀνεμώνη, ἰασιώνη, etc. En outre ἀργεμώνιον = ἀνεμώνη chez Dsc.= ἀστήρ ἀττικός (Aster Amellus L.) chez

Pline, HN 26,92.

L'adj. ἀργινόεις « d’un blanc brillant » est l'épith. des viiles Lycastos

et Camiros

(1], 2,647,656)

et 4 fourni

19

nom des 1168 ᾿Αργινοῦσας ; semble une formation métrique sur ἕάργινος issu d’un thème dpyt- (cf. les composés), comme πυκινός de uxt- ; l’emploi de ᾿Αργινοῦσαι dans

le grec postérieur étonne cependant ; la forme admise par Frisk est sans autorité.

ἀργιόξις

Pour ἀργός au sens de « blanc, brillant, éclatant », v. G. Reiter, Gr. Bezeichnungen u. Braun, 45-52.

der

Farben

Weiss,

Grau

Et.: L'adj. ἀργός et 18 premier terme de composé ἀργι-

Gr. 76, 1963,

avec

ἀργόλαι

présentent formellement claire. Le premier terme

une étymologie apparemment de composé ἀργι- 86 retrouve

dans skr. yji-pyd- épithète d’un aigle (οἵ. sous αἰγυπιός). Ce

thème

en

i se trouve

de façon

normale

en

rapport

avec un adj. dérivé en -ro- (cf. Benveniste, Origines 12,80) et le skr. possède un adj. rj-rd- «brillant ». Il est donc à peu près certain que ἀργός est issu de “&pypég par dissimilation (Wackernagel, Verm. Beiträge 8 aqq.). Il faut admettre à l’orlgine une notion qui exprime la blancheur éclatante de l’éclair et en même temps la vitesse. Des termes comme ἀργικέραυνος sont à cet égard significatifs, cf. malgré quelques étymologies contestables

— G.

Cotton,

Pour

Les

Études

les discussions

Classiques,

de

détail,

18,

1950,

cf. Bechtel,

436-441).

Lexilogus

57,

105 —

ἄρδις Adjectifs : ἀργύρεος (Hom:), contr. ἀργυροῦς et ἀργύα

perog

(ion.-att.),

lacon.

ἀργύριος

Pokorny 64, Schulze, ÆL. Schr. 124, n. 6. Toutefois certains savants préfèrent expliquer le double sémantisme par

tique « d’argent » ; &pyvpdông

deux

racines distinctes,

se rapporte plutôt

dans

ce

cas

aucune

ἀργός

«rapide»

étymologie

ne

comportant

satisfaisante

(ὄργυινα ?),

cf. À. Minard, BSL, 60, %, 1965, 23.

se retrouve

A dpyrépondent également lat. argentum, tokh. A ärki, B arkwi « blanc », hitt. harkië « blanc, clair ».

ἁῥξ’ιργυρος, ἄργυφος, etc. : groupe formé sur un thème yu-. “Apyuqog «d’un biane briHant » épithète de moutons (Hom.) et ἀργύφεος même sens, épithète de vêtements, etc. (Hom., Hés., AP) : suffixe -φος, qui s’observe dans des noms de couleurs ou d'animaux (Chantraine, Formation 263, Schwyzer, Gr. Gr. 1,495) ; ἀργύφεος seraît un doublet analogique des adjectifs en -eoç (autre hypothèse Bechtel, Lexilogus 57). en

mycénien

pour

175), rarement

métal » (Hom., etc., attesté une fois des

roues,

au sens

cf.

d'argent

Chadwick-Baumbach

monnayé ; 16 terme

est

masculin, ce qui est usuel en grec pour les noms de métaux. Ce mot figure comme second terme dans un certain

nombre de composés : &y- « sans argent » (Lys., Pl.), ἰσ(Æsch.), παν- (Hom.), πολυ- (Hdt.), ἐπ-, κατ’, περι-, ὑπ-; en outre qtà-, Aa6-; voir δυδδὶ λιθάργυρος sous λίθος, eto. Comme premier terme de composé, chez Hom. : ἀργυρο-

δίνης, ἀργυρόηλος, ἀργυρότοξος, obscure

de

Thétis.

En

οἱ ἀργυρόπεζα

outre

plus

de

trente

épithète composés,

souvent de sens technique. Notamment : ἀργυραμοιβός « changeur » (PI.), τάσπιδες corps dans l’armée d'Alexandre, “ἔνδετος « couvert d’argant » (Délos), -hAxtog, cf. ἐλαύνω (Æsch., E.), ἀργυρογνώμων, -ειδῆς, -θήκη, -κόπος « qui frappe l'argent » (avec -κοπεῖον, -κοπία, -χοπέω, -κοπισThP), “λόγος « qui recuellle de l'argent » (avec “-λογέω, λογία), -πλάστης (pap.), -ποιός, -πούς (en parlant de meubles),

-πράτης

-πρατικός,

-opuxal

“σχοπος,

«marchand

«mines

-ταμίας, -ταμιεύω,

d'argent»

d'argent»

généralement

(inser.

-τρύφημα

Outre les ex. hom., rares composés raires

(pap.)

tardifs

:

sorte

avec

Adalia),

etc. (Inscr.), -τέχνης

-τράπεζα «banque» (Just.), manger, -φυλαξ, (inser.).

(inscr.),

de

blanc-

poétiques ou litté-

ἀργυρόθρονος,

-xuxAoc,

τπήχυς, τριζος, «τοῖχος (Æsch.), etc. Pour ἀργυράγχη, voir sous ἄγχω. Dérivés : ἀργύριον «argent, monnaie d'’argent, pièce d’argent» (ion.-att.), avec le diminutif ἀργυρίδιον généralement pris en mauvaise part (com., Isocr.) et ἀργυράφιον (AB 1339) ; &pyvple, -ἰδος, f. «coupe en argent » (Pi.,

com.,

Délos);

ἀργυρίτης

16 prix est une somme

épithète

d'un

concours

dont

d’argent (Plu.), mais surtout fém.

ἀργυρῖτις, -1Boç « qui contient de l'argent métal » (PIb.), «minerai d’argent » (X.) ; également «litharge d’argent » (Dsc.); enfin nom de plante, 18 mercuriale, également

désignée par les termes ἄργυρος et ἀργύριος (cf. Stromberg, Pflanzennamen

26) ;

travaille l'argent (pap.).

ἀργυρᾶς

«argentifère»

phoné-

(X.); mais

«en argent monnayé » (grec tardif, inser., pap.)

à ἀργύριον, de même

(IG 115 1327, 14),

que &pyvpnpés

en principe : 1) ἀργυρόομαι « être plaqué d'argent » (Mén. Monosi. 469) employé au figuré par Pi. ; à l’actif Dialex. 2,13,

IG

II*

ἐξαργυρόω

3585;

(Hdt.,

composé

Th.)

avec

signifie

xær-

(Hdt.),

«convertir

mais

ses biens

en

argent ».

ἀργός : «inactif », voir ἔργον.

«argent

traitement

Verbes dénominatifs : trois thèmes dont les sens diffèrent

Le théme dpy- de dpyés, ἀργής, ἄργεμον, élargi en &pyv- dans ἄργυρον, ἄργυρος, etc.

“Apyvpog

ἀργυρυκός

par

désigne

l'ouvrier

qui

Dérivés : ἀργύρωμα « vaisselle d'argent » (Lys., com., etc.), avec 16 diminutif &pyvpeèuatiov (Arr.), et l’adjectif dpyvρωματωκὴ «de la terre qui permet de mouler l’argent » (Éphèse); Pamphylie

enfin ἀργυρωταί nom de magistrats en (Schwyzer 686), ct. Fraenkel, Nom. ag. 1,170;

2) ἀργυρίζομαι d’où ἀπ'ι

ἀργυρισμός ὶξ'

«extorquer

de l’argent » (Din,

(Str.,

en

Ph.);

outre

Jos.),

composés

avec

;

3) ἀργυρεύω «exploiter une mine d'argent» (D.S., Str.), mais &pyvpeutixi «art de l’orfèvrerie d'argent »

(Eustr.) est créé indépendamment sur χαλκευτυκή. γΆργυρος, ἀργύριον, etc. subsistent en grec moderne. Et.: Thème &pyu- qui se retrouve dans skr. drjuna« blanc, clair » (autre vocalisme que rj-ra ?), lat. argätus, arguë, ct. pour l’alternance avec &eyt- et lat. argentum, Benveniste, Origines 35, etc. En ce qui concerne le nom de l’argent 19 Jat. a un thème en "-πὲ argentum, de même que le celtique, gaulois arganfo- dans Arganlomagus, etc., av. arazalam, skr. rajatém, mais l'arm. arcat* pose des

problèmes.

En

ce

qui

concerne

le thème

de

ἄργυρος

on a rapproché messap. argorian et argora-pandes (Krahe,

Sprache der Illyrier Il Ὑ a pas 49 dénommé le métal Le germanique, le

1, 32). nom i.-e. de l’argent, mais il a été blanc brillant dans diverses langues. baltique et le slave ont emprunté un

autre mot. Ces variations pourraient prouver que l’emploi

de l'argent n'était pas essentiel chez les Indo-Européens. Voir

Schrader-Nehring,

Reallex. 2,994.

ἄρδα : t. «boue, saleté» (Pherecr. 53), En outre ἄρδαλον (acc. sg.) est glosé par Érot. 28,19, ῥυπὸν À μολυσμόν; et ἄρδαλος par ἄνθρωπος ὁ uù καθαρῶς ζῶν ; même suflfixe que dans αἴθαλος, πτύαλον, ete. ; d’où le v. dénom. ἀρδαλόω « barbouiller, étendre un emplâtre » (Pherecr. 59, Hp.,

LXX);

Nachmanson

les

et

gloses

Pausan.

essentielles

p.

164

sont

Erbse,

cf.

Érot.

chez

p.

26

Hsch.

ἀρδάλους * εἰκαίους, etc. LI s’agit de vieux mots attestés chez les com.

attiques et Hp.

On a voulu rattacher à ce

groupe le terme dialectal βαρδῆν (= Καρδῆν), voir ce mot. Dans cet ensemble l’% bref final de ἄρδα semble secondaire (pour ἄρδη ?), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,476. Et.: La vleille étymologle qui rapproche ces mots de ἄρδω (malgré l'a long initial que Hdn. attribue au verbe) semble possible.

ἄρδις, -voç : î. « pointe de fléche » (Hdt. à propos de Scythes, Æsch. Pr. 880) « flèche » (Lyc. 63).

D’où ἀρδικός * φαρέτρα (Hseh.) et ἀρδιοθήρα « forceps pour extraire 198 pointes de fléches » (Serv. ad Æn. 8,453).

Æt,: Terme technique sans étymologie claire. On rappr.

ἄρδις

— 106 —

v. irl. aird (de *ardi-) « pointe, point, direction », germ. ἐγία (de ‘arljan), moyen-ind. afi (de ‘adi, i.-e. *zdi-) «abeille » ou « scorpion» ; ainsi Frisk selon Lüders, ΚΙ. Schriften ἷἰρὃω

429. : avec œ long selon Hdn. 2,109 ; aor. ἧρσα, etc. ;

« donner à boire au bétail » (Hdt.), mais plus généralement «arroser » en parlant de terres, qu’il s'agisse d'un fleuve ou de l’homme (Hdt., poètes, Arist.); employé au flguré au sens de «soigner, cajoler » (Pi., Ar, Pl. X.). Fares exemples de composés : δι- (J.), ἐξ- (E.), ἐπ- (surtout au flguré), ὑπ- (tardif). Dérivés : ἀρδμός «lieu où il y a de l’eau pour abreuver ou arroser » (Hom., alex.) ; doublet ἀρδηθμός (Lyc., Nic.) ; en outre les gloses pl. n. ἀρδάνια récipients de terre cuite

qui

servaient

d’abreuvoir,

etc.

(Hsch.

et

Pausan.,

p. 164 Erbse), ἀρδάλια * τοὺς πυθμένας τῶν κεραμίδων, οὖς ἕνιοι γοργύρας καλέουσιν (Hsch.). Le vieux verbe ἄρδω s'est trouvé concurrencé par une forme élargie en -εὐω (Schwyzer, Gr. Gr. 1,732), ἀρδεύω (Æsch. Pr. 852, Arist., etc.); d'où ἀρδεία «irrigation », mals

aussi

«abreuvement » en

parlant

d’animaux

(Str.,

Plu., pap., etc.), ἄρδευσις (Hp. Pol.), ἀρδεύσιμος « irrigué » (Hech. sous xardpputæ), ἀρδευτῆς « arroseur » (Man.). Avec

une

flexion

sigmatique

au

second

terme

de

composés : veoxpBhç « nouvellement arrosé » (FI. 21,846), εὐ- (Agath.). Le grec moderne a encore ἀρδεύω « irriguer », etc. Et.: Inconnue. 51 la quantité longue de l’x indiquée par Hdn. est authentique, on est tenté avec Kretschmer (GI. 3, 294 sq.) de poser ἀξάρδω, donc FapB-, ce que

pourrait confirmer l’hiatus du composé

hom.

νεοαρδής.

Mais l'étymologie échappe et un rapport avec

ἐρράδαται

est exclu, la finale -δαται étant secondaire. Voir la bibliographie chez Frisk s.u. et Bechtel, Lex. s.u.

ἀρειή : t. de sens

collectif

«menaces»

(II. 17,481;

20,109 ; 21,339). Vieux terme dont il n'existe qu’'un dérivé,

le dénom. ἀρειάω (Hippon. 41). Voir aussi ἐπήρεια. Et, : Onrapproche skr. irasyd- « malveillance » : douteux. A l’intérieur du grec deux problèmes : 15 quel est 6 rapport

avec ἐπήρεια, dont l’n semble reposer sur un ë grec commun, cf. s.v.; 29 ἀρείη s'interpréterait aisément comme dérivé de ἄρος * ... καὶ βλάδος ἀκούσιον (Hsch. ct. Latte); cf. ἀπαρές * ὑγιὲς, ἀπήρωτον. En ce cas il faudrait évoquer également

et «dommage» confondus.

ne

doivent

&pn, cf. s.u. Mais

pas

« menace »

nécessairement

être

ἀρείων, ἄριστος, ἀριστερός, ete. : ἀρείων comparatit de ἀγαθός « meilleur, plus fort, plus brave », se rapporte à tous les mérites du corps, de la naissance, de la fortune (Hom., surtout F ; ex. isolés Hés. Tr. 207, Pi. N. 7,101, Æsch. Sept 305, Ag. 81) ; nom de chevaux chez Hom. et

Superlatif finalement

«le

416

plus

meilleur»,

en

fort,

le

parlant

plus de

noble»

et

personnes

ou

de choses : c'est 16 superlatif usuel de l'ionien-attique.

Nombreux composés avec dpiato- comme premier membre, notamment : ἀρισθάρματος (Pi.), ἀρίσταρχος (Simon., B.), ἀριστόδουλος épithète d'Artémis, -Ὑονος (Pi.), τκαρπος (B.), -χρατία, etc., voir sous δημοκρατία et xpkros, -λόχεια «aristoloche», ainsi nommée pour ses qualités propres à l'accouchement, -μᾶντις (S.), -vexog (trag.), -voog, -πάτρα (B.), -πολίτης, -πολιτεύτης (inser.), -xovog

(Pi.), -τέχνης

(Pi.), -Toxoc,

-χειρ

(S.), -χειρουργός

(pap.).

Nombreux noms propres de ce type avec *Aplatapxoç, ᾿Αριστοτέλης, ᾿Αριστοφάνης, etc. En thessal. ᾿Αστόδαμος à côté de ᾿Αριστόδαμος, ct. Leumann, G/. I8, 1929, 66, Vendryes,

BSL

37,

1936,

13-16,

Szemerényi,

Syneope,

98 sqq. Déjà chez Hom. subst. dérivé en -eûç, ἀριστεύς, surtout plur.

&ptotñes

chez

Hdt,

«les

preux »

et en poésie),

(quelques

peut

être

exemples

tiré du

encore

dénominatif

ἀριστεύω (Hom., ion.-att.), cf. M. Leumann, Hom. Wôrter 138. D'où ἀριστεία Î. (Hp., Str.); ἀρτίτροπος «aux manières modestes » (Æsch. Sepi 333) ; ἀρτίφρων «sensible, intelligent » (Hom.,

trag.,

Pl.) ; ἀρτιφυῆς

«juste»

en

parlant

d’un nombre (Hp.); ἀρτίχειρ « aux mains agiles ou habiles » (PI. Lois 79 d). Dans tous ces emplois le çens étymologique de ἄρτι qui comporte l'idée de « bonne adaptation » est sensible (cf. toutefois Knecht, Komposita vom Typ

τερψίμθροτος 16). Dans les autres composés, très nombreux, le sens est «récemment ». Ainsi : ἀρτιδλαστῆς (Thphr.), -“γάλακτος «qui vient d’être sevré » (inscr.), -γένειος (AP), -Ὑαμος (IG XIV 1835, Opp.), -yevhs (Nic, etc.), -γέννητος (Luc.), τγλυφής (Théoc.), -yovos (AP), -δαής (AP), -Saxeuç « qui vient de pleurer ou qui va pleurer » (Ε. Med. 903), -δίδακτος (App.), -Oxvhs (E.), -μαθής (Ε. Hec. 687), -«παγῆς (Théoc.), -πλουτὸς (Ε. Supp. 742), -στράτευτος (App.), -τελής (Pl.), -Toxog «nouvellement né» -τομος (A.R.), ττρεφῆς en parlant de nourrissons

(AP), (Æsch.

Sept 350), -quñc (AP, etc.), τφυτος (AP), -χανής (AP),

-xvoog (AP, etc.), τχριστος (8. Tr. 687), etc. On observe donc dans les composés le même développement d'emplois que pour l'adverbe qui est passé du sens de « juste, bien adapté », à « justement » au sens temporel. Dérivés : ἄρτιος « qui s’adapte » (Hp.), « juster, cf.

Et.: Apparaît tardivement en grec, peut-être par hasard. Plutôt qu’àÀ un emprunt on doit croire à une création

ἄρτια βάζειν (11. 14,92), « d'accord » (1|, B,326, eto.), « prêt,

des gens de métier, avec le suffixe -μων qui figure dans Formation 172 ; (Chantraine, d'instruments des noms Benveniste, Origines 122). On pourrait penser à un dérivé de

{opposé à περισσός) ; d'où l’adv. ἀρτιάκις (PI.) ; «fait d'être pair» (Arist.), 19 verbe ἀρτιάζω pair et impair» (Ar, etc.), avec ἀρτιασμός quelques composés dans le langage mathématique νος, ἀρτιοπέρισσος, etc. γΆρτιος s'est combiné avec des particules préverbes. D'abord, avec la particule privative,

Apréoyon « être arrangé » etc. (voir sous dpaploxw). Mais cela ne donne pas un sens satisfaisant. Il vaut mieux penser à ἀρτάω «suspendre » (p.-ê. avec une forme ionienne en -£w), ce qui pourrait convenir à la voile, et mieux encore prouver que ce mot servait d'appareil de levage. Cf. J. Vars, L’art nautique 101-106; J. Rougé, Commerce maritime 58-59.

en bon état » (lon.-att.) ; en parlant de nombres,

« pair »

ἀρτιότης «jouer à (Arist.) ; ἀρτιόγω-

et

des

ἀνάρσιος «qui ne s’adapte pas», d’où « étrange, indigne » (Hdt.) et, en parlant de personnes, « ennemi » (Hom., trag.) avec

ἄρτι



118 —

une assibilation de τ qui ne s’est pas produite dans ἄρτιος, ct. Lejeune, Phonélique, 8 45 avec les addenda (Hsch.

importants : ἀρτοκόπος « boulanger », f. et m. (Hdt., ion.-

a la glose &patov * Sixætov).

tenant à *pek®- «acuire»,

«impair » (PI.),

On

ἃ en revanche

et des substantifs

souvent

ἀνάρτιος

tardifs, géné-

ralement féminins ou neutres : ἀπαρτία « mobilier » (Hippon., LXX) et ἀπάρτιον (Plu.) ; ἐξάρτιον et ἐξαρτία « équipement », ete. (pap.)

et d'autre part

l’hapax

ἐξαρ-

τιόομαι «être garni des (Hérod. 7,23), κατάρτιος et κατάρτιον (EM 478,23) « mât » (qu'on adapte au navire ?). Autres dérivés de ἄρτι : 16 dénominatif ἀρτίζω (à moins d’y voir un doublet morphologique de ἀρτέομαι [v. ce mot], cf. κομίζω à côté de χομέω), Ssens «arranger, adapter » (Ther,

AP,

D.S.),

avec

surtout

les

formes

à

préverbes : &x- «achever» ou «s’adapter exactement » (Hp., Arist.) et des dérivés en -tatç, «“ἰσμός ; elc- (Hp.), ἐξ- «achever » (Aci. Ap., inscriptions), èr- (Hp., A.R.), xat-

« équiper,

arranger,

pourvoir

de » (Hdt.,

des dérivés en -ἰσις, τ-ἰσμα, «ἰσμός. Le verbe ἀρτίζω et ses composés

PIb.)

semblent

avec

surtout

ioniens. On lit toutefois à Élatée (Schwyzer 352) ἀρτιστῆρες

att.) métathèse pour *&pvoxoxog ; 16 second dernière

forme

étant

cf. πέσσω,

une

terme appar-

πέπων,

dissimilation

Elc. ; cette

de

-xoxoc

cf.

ἀρτόποπος Phryn. 198, Poll. 7,21, Hsch. d’où ἀρτοποπέω (Phryn. com.) ; la forme originelle se trouve attestée en mycénien avec atfopogo = &prorcok"oc ; dérivés tardifs :

f, -κόπισσα (pap.), -κοπεῖον (Dsc.), -κοπία (Dsc.), -κοπυκός

(LXX),

Autre groupe avec ἀρτοποίος (X., etc.), -ποιία (Ar. X.), -ποιικός (Chrysipp. Tyan., Poll.), -xotéo (App., pap.). Enfin pour désigner la marchande ou le marchand de pain ἀρτοπωλίς, -ἰδος ?. (Ar., etc.), d’où le mase. «πώλης (Poil,, inscr.); d’où -πώλιον (Ar, etc.), -πωλία (Poll. Phryn.), -“πωλικόν (inser.), -πωλέω (Poll.). Et,: Incertaine. Plusieurs hypothèses dont aucune n’est impossible, mais dont aucune ne s'impose : 1) Selon Preliwitz, nom verbai tiré de ἀραρίσκω, cf. ἄρμενα sous

ἀραρίσκω oùu ἄρμα sous alpo;

2) Selon Pisani, Ricerche

Linguistiche 1,141 emprunt à un iranien “arta « farine », cf. av. aëa «maoulu», persan ἄγδ « farine», de la racine

tiré de ἀρτίζω, qui désigne des fonctionnaires financiers ; Hdt. a καταρτιστήρ « médiateur ». Le grec moderne a ἄρτι «récemment», ἄρτιος

de ἀλέω ; pou

« pair », etc.

arto pain de maîïs, V, espagnol arlal. Voir encore Georgacas,

Et.:

Le

thème

a été expliqué,

soit comme

un locatif

Studien

probabie ; 3) Selon

Hubschmid,

Sardische

104, terme de substrat qu’il rapproche du basque

ΟἹ. 36, 1957, 115, en faveur de la première théorie.

d'un thème ἀρ-τ «adaptation », etc., soit comme un neutre

en t tiré du même thème, cf. πέρυσι, eto. (Benveniste, Origines 79). De toute façan 16 mot trouve appui dans le lat. ars, arlis, arm. ard «récemment », lit. arti « proche ».

Le rapport avec la racine de ἀραρίσκω

est certain.

ἀρτίαλα : pl. n. « boucles d'oreille » (dorion, Poll. 5,97). Et.: ἄρτιος

Inconnue. exprimant

On a supposé une dérivation d'adaptation,

l’idée

avec

de un

ἄρτι, suffixe

-xAog comme dans ῥόπαλον, σκύταλον (?).

lie ou gailette d’orge, οἵ. Hp. Acut. 37. Le mot est surtout employé au pluriel, le singulier peut désigner une miche ou être collectif. Attesté durant toute l’histoire du grec depuis l’Od., 17,343 et 18,120, Hdt., Hp., Th., ete. {Damocr. dans un

ap. Gal. 14,96). certain nombre

ἀρτοθήκη

panier

(pap.), -xpexç

ou

mélange

Dsc.,

(Hp.,

: ἀρτίσκος

et ἀρτίσκιον premier terme notamment :

à pain

(pap.),

-κάπηλος

pain et de

vlande,

probable-

armoire de

Gal.)

Figure comme de composés,

= lat. uisceratio (tardif); -λάγανον (Cicér., Ath.), ment -pedi gâteau de pain et de miel (Gal, Aet.); -πίναξ espèce de plat (pap.); mais *kpré-xovos 16 IV, 1549 n’existe pas, v. JG IV* 1,401 ; -πράτης marchand de pain (tardif) ; dpr-émang boulanger [?] (Hsch. s.u. πάσανος) ; ποπτεῖον emplacement ou ustensile pour faire le pain (Poil.), ἀρτοπτίκιος ἄρτος pain cuit dans une- tourtière (Ath., etc.), terme tardif dont la finale est de type latin; οἵ, l’emploi de artopia pour désigner une tourtière à faire 19 pain chez Plaute, etc. ; ἀρτοσιτέω opposé à ἀλφιτοσιτέω (X.), opposé à ὀψοφαγέω (Hp., com.), d’où ἀρτοσιτία (Com.) ; ἀρτοστάσιον taxe pour peser le psin (pep.);

ἀρτοστροφέω (Ar.) ; τφάγος (Hécat.), -payéo (Hdt., Hp.);

«φοῖνιξ gâteau de pain et de (Poll., Ath.), -φόριον (S.E.), etc. ‘Trois

groupes

de

composés

dattes

sont

ἄρυα : τὰ ᾿Ηρακλεωτικὰ κάρυα (Hsch.) avec une autre glose αὐαρά * τὰ Ποντικά κάρυα. Ces gloses pourraient être des variantes fautives de &Spux (v. s.u.). El,: 81 la forme est authentique, son rapport apparent avec pl. xépux «noix » serait évident, cf. Strämberg, Pflanzennamen 155 sqq. On a rapproché alb. afe «noyer», V. 8]. oréchü «noix », etc., οἵ, Frisk s.u.

à l’indo-européen,

Si Epux et κάρυα remontent

ἄρτος : m. « pain de blé», par opposition à μᾶζα la bouil-

Diminuitifs

ἀρτύω, etc., voir sous ἀραρίσκω,

(pap.);

-pépos

paruculièrement

observerait le préixe Gr.

Meillet,

1,417;

on y

Æ- que l’on croit reconnaître dans

κάπρος à côté de lat. aper, Gr.

f.

MSL

dans 23,

xvépæg (cf. Schwyzer, 259

et

Sfudia

Indo-

Iranica Geiger 234-236 ; en outre voir les combinaisons de Specht, Ursprung 62, 146,236).

ἀρύβαλλος : « bourse qu’on pout serrer avec un lacet » (Stesich., Antiph.), flacon de cette forme avec un col étroit,

sorte d'arrosoir (Ar, Ath.) ; diminutif ἀρυθαλλίς, «ἰδος L (Hsch., EM).

On

ἀρδυλίδα * λήκυθον

peut

aussi rapprocher la glose d'Hsch,

Λάκωνες.

On

ne

sait

que

faire de

ἀρυδάσσαλον * κοτύλη À φλάσκων (Hech.),

Et.: La glose d'Hech. est ἀρύβαλλοι * τὰ μαρσύππια * ἀπὸ τοῦ ἀρύειν καὶ βάλλειν εἰς αὐτούς. Fraenkel (GI. 4, 1913, 35) admet cette étymologie en supposant 16 mot tiré du groupement asyndétique des deux verbes. Cette explication, possible pour un terme de ce genre, suppose que lè sens d'arrosoir est originel. On s'étonne tout de même de la singularité de la forme. La seconde partie du mot fait penser à βαλλάντιον « bourse », qui pourrait être un emprunt à une langue balkanique (cf. s.u.) ; peut-être

également ἀρύθδαλλος (avec influence de ἀρύω ?). Hypothèse thraco-phrygienne chez O. Haas, Wiener Studien 1958, 166.

1 ἀρύω : aor. ἥρυσα, moyen ἀρύομαι, aor. pass. ἠρύθην et ἠρύσθην ; l'att. a un présent à suff. -τω, marquant



119 —

l'aboutissement, cf. &vôtes ; en outre le lesbien ἃ un participe &puriuevot (Alc.), lequel semble supposer un déverbatif qui serait en lonien du type *dputée ; le verbe est attesté

Et.:

figuré.

Le

verbe

est concurrencé

par ἀφύσσω,

mais

Formes à préverbes avec ; dv-, ἀπ-, ἐξ-, ἐπ-. L'adj. verbal ἀρυτός n'est pes sûrement nattesté, mais figure des

composés

avec

allongement

de

l’initiale

Fep-

Divers noms d’instruments un thème dpuc- (sigma non

ou traitement

phonétique

de double

dont certains étymologique ?

et d’autre part arm. gerem

tau, le dérivé

2 ἆρὔω

proposées

«faire prisonnier », origi-

étant

syracusain

(Dsc.), avec un sens peu clair (P. Lond. inéd. chez LSJ},

centilitres ; fém.

selon

Hsch.

ἀρυστρίς

souvent ἀρύταινα

« broc»

valait

un

«louche » (AP

cotyle = 27

6,306) ; plus

ou «récipient » pour puiser (Ar.,

Thphr., pap.} ; suffixe productif en -œiva librement ajouté

à ἀρύτω, où à ἀρυτήρ ; diminutif ἀρυταίνιον Ἐ existe enfin un hapax ἄρυστις, à l'acc. pl. (S. fr. 764) qui semble équivaloir à ἀρυστήρ ; Hsch. ἀρύστεις * τὰς ἀπνευστὶ πόσεις... τὰ δὲ ἀρυστῆρας καὶ ἀρυστίχους éxédouv ; 16 suffixe

(Crète) ; ἀρύστεις ct. aussi αὐτὰ καὶ -miç, de

même que le sigma avec lequel il se trouve associé, se prêtent à plusieurs interprétations ; le plus simple- serait de voir dans la forme un féminin en -τὶς répondant à

ἀρυστήρ,

mais la flexion sans & rapproche 19 suffixe de

«τιςί-σις

(οἵ,

plus

expressif -ἰχος, Égine).

loin);

enfin

diminutif

ἀρύστιχος (Ar., Phryn.

avec

le suffixe

Com.,

1G IV 39

On aimerait distinguer entre ces ustensiles qui servent

tous à « puiser ». ᾿Αρυστήρ et ἀρύστιχος servent pour le vin et sont glosés par οἰνοχόη ou xotŸAn (ce dernier terme fournissant aussi une dimension}, cf£. Hsch. s.u. ἀρυστήρ, etc, et Poll. 6,19 ; 10,76, eto. ᾿Αρύταινα semble un objet différent et se dit à propos

d’un baîn, Thphr.

Char. 9,8.

Autres dérivés : ἄρυσις, nom d'action « fait de puiser » n'est attesté que chez Afrio. 39 V, mais des composés -TLç > -atg

avec

allongement

ont servi à désigner

des

de linitiale

ustensiles

du

second

: ἐτνήρυσις

«cuiller à bouillie» (Ar.), ζωμήρυσις «cuiller à soupe » (com., AP), οἰνήρυσις «ustensile pour puiser 16 vin» (Ar. Ach. 1067); avec un thème &puo-, sur 16 modèle de noms d’ustensile comme

λεκάνη, etc. (Chantraine, Forma-

tion 198) a été créé dpuodyn « cuiller » (Timo ap. Ath. 415 ο). Autre nom d'objet avec un suffixe familier -σὸς qui se retrouve dans πέτασος, τάμισος efc. (Chantraine, Formation 435, Schwyzer, Gr. Gr. 1,516) : ἄρυσος « panier d'osier » selon Hdn. 1,213. Les inscriptions de Délos (IG XI 2, 110, etc.) fournissent

plusieurs

exemples

de ἀρυσᾶς = puorhp,

avec

16 suft.

familier -ἃς. Outre ces substantifs qui sont tous de caractère technique et de sens précis, } y 4 trois adj. tardifs

: ἀρύσιμος

« que

l'on peut puiser» (Sch. Nic. Alex. 584) ; dpuctuxég « propre à puiser » (ÆI.) ; enfin pl. n. ἀρυσαῖα « fond de cuiller » (SIG 588,97).

à haute voix, crier », etc, d’après 168

selon

ÆM

134,12.

Mais

Latte

se

demande

si les gloses ne sont pas fautives, pour ἀπύει == ἠπύει. Et.: 5 faut bien lire ἀρύει, voir sous ἀρά, ἀρνέομαι.

mals usuellement ἀρυστήρ (Alc., Sém., Hp., inser.) ; chez « mésure », qui

: «dire

gloses d'Hsch. ἀρύει * ἀντιλέγει, βοᾷ ; ἀρύουσαι * λέγουσαι, κελεύουσαι ; ἀρύσασθαι * ἐπικαλέσασθαι. Le mol serait

tiré du présent ἀρύτω ) : ἀρυτήρ «louche » ou « coupe »

terme

été

(AP).

Dérivés. présentent

en

ont

nairement « saisir, prendre »; voir sous εἴρερον et εὑρίσχω.

à pleines coupes » (I/. 23,34), κυλυκήρυτος (Call.), ποταμή-

ITdt.

incertaines

« prendre ». Î1 rapproche en grec εὑρίσκω en posant Fap-v/

du

second terme : εὐήρυτος (H. Hom.), κοτολήρυτος « recueilli ρυτος

hypothèses

Fap- qui serait apparenté à skr. vär-. Cette analyse de Schulze, Q. Ep. 311, est artificielle et invraisemblable ; Z) Autre hypothèse peu vraisemblable (cf. arm. afvi « canal ») de Pisani, Rend. Ist. Lombardo 77, 1943-44, 549 ; 3) Frisk, Eranos 50, 1952, 1-8, constate que les verbes signiflant « puiser » sont souvent tirés de thème signifiant

subsiste en gr. moderne.

dans

Des

1) On a voulu retrouver dans ἀρύω un composé d’un présent ἔυω, cÎ. ἀφ-ύω, αὕω, etc., et d'un premier terme

depuis Hés. (Trav. 550 avec digamma probable) en ion.att. et dans la koiné. Sens : « puiser » ; s'emploie volontiers

au

ἄρχω

.

ἆΡ᾽Χωι

ἀρχὴ,

ἀρχός,

etc. :

Α} Le présent ἄρχω est usuel depuis Homère jusqu'à la κοινή et même 16 grec moderne; sur le modèle de δέγμενος, Calt. (H. Art., 4 et fr. 7,25 ; 75,46) emploie 19 participe ἄρχμενος. Le sens originel, que l'incertitude de l’étymologie ne permet pas.de fixer sûrement, semble être « marcher le premier, faire le premier, prendre l’ini-

tiative de, commencer », cf. I. 5,592 ἦρχε δ᾽ ἄρα σφιν ’Apne ; Od. 8,107 ἦρχε … ὁδόν ; Od. b,237 ἦρχε δ᾽ ὁδοῖο ; « prendre l’initialive de, commencer de, commencer à », etc.,

ct. IL 4,335 ἄρχειν πολέμοιο, Od. 3,68 ἄρχειν μύθων, Th. 1,53 πολέμου ἄρχειν ; souvent avec les prépositions èx ou ἀπό, cf. èx παίδων ἀρξάμενοι ; au sens de «commencer », également avec 16 participe et l’infinitif, le sens étant en principe avec le participe «commencer en… », avec l’infiniti! « commencer ἃ... » (Kühner-Gerth, Syntaæ 2, Ῥ. 75). Pour le choix de la voix, 16 moyen semble souligner la participation du sujet, mais au iieu que l’attique emploie le plus souvent le moyen Hom. préfère l'actif (ct. Bradaë, Phil. Wock. 1930, 284 sq.). Enfin, à l'actif, ἄρχειν signifie depuis Homère « commander », peut-être, à l'origine, avec une valeur militaire,

et. Il 16,65, Μυρμιδόνεσσι μάχεσθαι, Od. 14,230, nombreux emplois dans le Catalogue; 16 verbe &pyewv s'emploie généralement avec le génitif, plue rarement avec 16 datif, parfois chez Hom. avec èv. En attique 16 mot a pris le sens d’« être archonte », cf. plus loin. Composés avec les préverbes : ἀπ- (rare), ἐνάρχομαι «commencer le sacrifice, commencer ν, mais plus tard ἐνάρχω « exercer une magistrature » (Céos) ; ἐξάρχω « commencer, entonner » (Hom., etc.); xat- «commencer, notamment un sacriflce» (Hom., eto.); xpo- (rare), προσ- «offrir un présent»; συν- (Hät.), « bivouac » (PIb.), etc., οἵ, αὐλίζομαι. Verbe dénominatif αὐλέίζομαι, qui peut être directement tiré de αὐλή, mais a dû être senti comme en rapport

en

particulier avec αὖλις. Attesté depuis l'Od., en ion.-att., etc.

Sens : « passer la nuit en plein air », employé en parlant de bétaill, de troupes qui bivouaquent, etc. Composés avec

les préverbes ἐν-, ἐπ-, xœr-, παρ-, etc. Bares noms verbaux tous très tardifs : αὕλισμα, αὔλισις ; enfin chez Herm. et Aq. αὐλιστήριον désigne un emplacement et sert de nom de lieu. Tous les termes qui se groupent autour de ἀὐλή se rapportent à l'idée centrale de « passer la nuit à l’air libre », y séjourner, d’où les applications particulières de parc du bétail, campement, gîite, cour (cette dernière notion s'appliquant finalement à la cour d'un prince). On remarquera les termes μοναυλία, ὁμαυλία qui par un développement particulier se rapportent à la vie en commun, au mariage.

Αὐλή subsiste en grec moderne. Et.: αὐλὴ, αὖλις sont des dérivés en ! du thème qui flgure dans ἰαύω «dormir, passer la nuit » et qui se retrouve dans arm. aw-f‘ « gîte», ag-anim « passer la nuit > (voir sous ἰαύω). On a cherché à retrouver 16 thème en ! dans tokh. A olar «compagnon » (Schneider, IF 57, 1939-40,

199). L'ensemble de ces termes peut être assôcié

à &cox

(voir ce mot).

-wxos,

CÎ.

πρόσωπον,

257), voir Krischen,

Phitol. 97, 1948,

Formation

184 sqq. ; Trümpy,

Fachausdrüûcke 44 avec la bibliographie ; à côté de αὐλῶπις, existent les masculins αὐλωπός (Opp.) et αὐλωπίας, -ou (Archestr,

Arist.,

etc.)

qui

désignent

un

gros

poissou

caractérisé par une certaine disposition des yeux ; l'identification

est

douteuse,

mais

Aristote

16

rapproche

de

1 ἀνθίας, sorte de loup (voir Strômberg, Fischnamen A1-42, Thompson,

Fishes 20, qui croit à une sorte de thon).

Dérivés : diminutifs : αὐλίσκος « petite flûte, tube », etc. (Thgn., S, Arist., ete.) ; αὐλίδιον (tardif). Adjectif dérivé αὐλωτός, « pourvu d’un tube ou de tubes » (Æsch.). Substantif dérivé : αὐλών, -ὥνος m. f. (pour 16 suftixe, ef. Chantraine, Formaiton 164) tout lieu en forme ἀ᾽ αὐλός, doné : « vallon creux », p. ex. à propos de la gorge du Pénée chez Hdt. (H. Herm., Hdt., Ar., etc.), « tranchée,

canal»

(Hdt.

2,100, Æsch.,

X.), « détroit » (Æsch.,

S.),

«conduit en général » (X.), avec les dérivés, dimin. αὐλω-

νίσκος (Thphr.), αὐλωνιάδες νύμφαι + nymphes des gorges et des valions» (Opp.), οἵ. κρηνιάδες, Αὐλωνεύς épithèle de Dionysos (inser. attique) ; enfin le dénominatif αὐλωνίζω dans la glose d’Hsch. αὐλωνίζουσα " ἐν αὐλῶσι διάγουσα, Hsch, fournit un dérivé qui se rapporterait au sens général

de conduit αὐλίξ * φλέψ, Pour la forme on rapprocherait αὐλίξαι * σταδιάσαι (Hsch.) qui pourrait « double course ».

αὔληρα, voir εὔληρα.

etc., et Chantraine,

Αὐλός

(corr. pour faire penser

στασιάσαι), δραμεῖν à αὐλός et δίαυλος

«pipeau, flûte » a donné naissance à un verbe

αὖλις; voir αὐλή.

dénominatif αὐλέω «jouer du chalumeau, de la flûte» (Alem., ion.-att.) ; d’où les dérivés : noms d’action αὔλησις

αὐλός

(PL., Arlst.), αὔλημα (Ρ]., Ar.) ; 198 noms d’agent αὐλητὴρ

: m. « tuyau » creux et allongé, s’emploie dans

diverses significations techniques (Hom., ion.-att.) : instrument de musique, chalumeau avec une anche double battante (on traduit « flûte ») ; souvent empioyé au pluriel, l'instrument étant généralement constitué de deux chalu-

(Hés.,

Archil.,

Thgn.), et plus usuellement αὐλητῆς (ion.-

meaux ; en outre tube d’une fibule (Od.), tube où s’enfile

att.), avec les féminins tirés de αὐλητήρ, αὐλητρίς (ion.att.) et l'hapax αὐλήτρια (D.L.). Diminutif αὐλητρίδιον (Com., etc.). De αὐλητήρ ἃ été tiré αὐλητηρία * αὐλῶν θήκη (Hsch.), et αὐλητήριον * τόπος παρὰ Ταραντίνοις

le plumet d’un casque (Z. cf. plus loin αὐλῶπις), tube d’un souiflet (Hp.), d’une clepsydre (Arist.); employé

p.-ô. expressif αὐλωλάζειν " τὸ συρίζειν διὰ τῶν δακτύλων.

(Hech.).

Une

glose

d’Hsch.

fournit

un

verbe

obscur

οἱ

au figuré (Od. 22,18) d’'un Jet de sang. Sert dans divers vocabulaires techniques pour désigner p. ex, l’évent des

Cetle famille de mot se rapporte à l’idée de « tube, conduit », mais le terme qui a pris de l’importance

cétacés.

est

Autre

nom

du

coquillage σωλήν = « couteau ».

Enfin nom d’une espèce de ciguë, cicuta uirosa.

Divers composés : &væuXog

« sans flûte » ; SlavAog ailer

et retour dans le stade, vu comme

simple αὐλός doux, mais «passage» ; δολίχαυλος « torrent» résonne,

un oreux allongé

(le

pour le stade chez Lyc.), composé de δι- — Ἐ. Tr. 435 δίαυλος composé avec δια-= enfin διαύλιον «intermède de flûtes (Ar.) ; à la longue douille » (Od.) ; ἕναυλος « lit d'un

(Hom.) et d’après un autre sens de αὐλός « qui qui est connu comme un air de flûte» (ion.-

att.) ; μόναυλος ; ὅμαυλος σύναυλος ; φίλαυλος ; etc.

qui

s'accorde

(S. O.R.

187) ;

αὐλός

et

ses

dérivés

« chalumeau, flûte », moderne. On notera

proches,

avec

la

valeur

de

ce qui est encore le sens en grec l'homonymie de certains composés

de αὐλός et de αὐλή. Æt.: L'indo-européen fournit des correspondants exacLs malgré la diversité des emplois, dans lit. aëlas m. « tige de botte », norv. aul, aule « tige de l’angélique » ; avec méta-

thèse lat. aluus (ct. Ernout-Meillet s.v.). Avec une formation un pou différente : lit. aulÿs « ruche » (originairement la cavité de l'arbre où s’installe l'essaim), v. el. ulijl, etc. Voir

Pokorny

88-89,

On a observé les deux couples parallèles αὐλός et καυλός,

— tit, aülus et kdulas. S'agit-il d'un hasard ou d'un procédé de formation ?

αὔξω,

αὐξάνω,

ἀέξω en

radicaux

thèmes

: Groupe

constitué

sur

deux

14]



αὖὗος Cette

racine

s’est

prêtée

en

latin

et

en

indo-iranien

à prendre une valeur religieuse et juridique, cf. lat. augur, augusius, auclor, etc., skr. ôjas- et voir pour ce dernier terme

Gonda,

Ancient-Indian

ojas,

1952,

77

sqq.

alternance.

Αὔξω est usuel durant toute l’histoire de l'ionien-attique et de la koiné. Sur 168 impératifs tardifs αὔξι ou αὔξει, αὐξίτω voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,804 et 842. Doublet

ados, αὐαίνω, « sécheresse ».

αὐξάνω (ion.-att.) ; sur la fonction du suffixe -άνω marquant Festschrift du procès, voir Vendryes, l'aboutissement

de peaux de bœuf desséchées, etc. ; on remarque chez 1ïom. l’emploi de αὖος pour désigner un bruit sec (de même que καρφαλέος), rapproché par jeu verhal (cf. sous

Wackernagel 265 sqq. Fut. αὐξήσω (αὐξανῶ dans LXX), aor. peu fréquent ηὔξησα, pf. ηὔξηκα ; formes passives parallèles ηὐξήθην, etc. La seule forme homérique est ἀέξω (cf. Et.), cotte forme se trouve une fois chez Hdt., deux

fois chez les trag., puis chez les poètes alexandrins

qui utilisent également f. ἀεξήσω, aor. ἀέξησα, etc. Sur 16 thème de ἀέξω, un anthroponyme mycén. awekeseu (Chadwick-Baumbach 167), aoriste passif tardif ηὐξύνθην, d'un présent αὐξύνω ZÆsop. 51. Sens : « augmenter, plus devenir « s'accroftre, accroftre » ; au … passif puissant »,

ebc.

ete.

: Groupe

exprimant

la

notion

de

Αὖος (Hom.), aboç (attique), « sec » en parlant de bois,

αὔω 2) de αὖε, ἄυσε (et. en lat. fragor aridus, sonue aridus) ; autres emplois métaphoriques : « tremblant » (comme une feuille sèche ?) à propos de vieillards (Ar.), ou de personnes

qui ont peur (Mén.), — Formes suffixées αὐαλέος (Hés., poètes tardifs), cf. ἀζαλέος, καρφαλέος, et d’autre part αὐαίνω (Chantraine, Formation 253) ; αὐηρός (AP 12,121)

est fait sur 16 modèle de αὐστηρός ; enfin αὐσόν * Enpév

Hsch. doit comporter le suffixe familier -σός qui se trouve dans ῥυσός, etc. (Chantraine, Formation 434). Noms abstraits de qualité : αὐονή « sécheresse » (Archil.,

Combinaison de αὔξω, αὐξάνω, ἀέξω surtout avec les préverbes ἐν-, ἐπ-, ἐξ-, παρ-, προσ-, Guv-, ÜÛnep-, ces

Æsch.) : la formation est comparable à celle de ἡδονή,

préverbes se retrouvant également dans 168 dérivés nomi-

resse » (Arist.).

naux correspondants. Dérivés nominaux : Noms

Verbe dénominatif œùxive (Hom., ion.) et αδαίνω (attique), «sécher» avec l'aor. mÜnva, l’aor. passlf ηὐάνθην, le passif étant relativement plus employé que

avec un élément

d'action

: αὔξησις

ë (ton.-att.), d’où Αὐξησία

constitué

déesse de la

croissance (Hdt. 5,82; 16 V 1,363); αὔξημα (Hp., E., rare), αὔξη préféré par PI., soit formation originale, soit tiré ἀ' αὔξησις. Sans 16 morphème ë : αὗξις, -£cog est très

douteux, cf. Hsch. s.v. αὔξην. Le nom d'agent αὐξητῆς est très tardif et rare, de même que l’adj. verb. αὐξητός. Mals on a à partir d'Hp. et Arist. adEnrixég, soit au sens intransitif « qui croft », soit au sens transitif « qui fait crottre ». Autres adj. αὐξηρός leçon douteuse (Nic. Alex. 588),

καλλονή

(Chantraîne,

Formation

207);

αὐότης

« séche-

l'actif; parfois employé métaphoriquement (cf£. S. ΕἸ. 819, etc.). Préverbes pour marquer l’achèvement ; ἀπ- εἴ

ἀφ-, ἐξ-, κατο et καθ-; Thphr. fournit encore le doublet ἐξαυάζω. Dérivés rares et techniques : αὔανσις « desséchement » (Arist.),

αὐασμός

(Hp., A.B.);

d'autre

part,

avec

thème comportant ce sens. Hors du grec on a latin augeô et

un sens technique αὐαντή (8.0. νόσος) « desséchement physique, consomption » (Hp. Morb. 2,66) cf£. Stromberg, Wortstudien 100 ; à côté de quoi a été créé αὐάψη (voir 8.V.). Hdn. Gr, 2,133 cite un verbe αὔω * Enpalve ; pourrait trouver un appui dans ἀφαύω «dessécher » (Ar. Cav. 394), qu’il n’y a pes de raison décisive de corriger en ἀφᾶνεῖ «battre » et p.-ê. dans προσαύσῃ (S. Ant. 619). De toute façon 19 thème semble tiré de l'adj. αὖος, 66 qui pourrait répondre à un vieux type de dénominatif, ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,723, et d'autre part Benveniste, Origines 167 ; on ne saît quelle est l'importance réelle du nom d’action αὖσις (Ε. Μ. 170,44). Deux adjectifs sont constitués sur un thème αὐστ- où 1! faut peut être retrouver l’adjectif verbal *æbarés de αὔω. Αὐσταλέος « sec, poussiéreux» (une fois Od. 19,327, avec une forme dissyllabique de la diphtongue, cf. Schulze, QE 417, Bechtel, Lexilogus s.v., puis alexandrin), qui présente le même suffixe que αὐαλέος, ὁπταλέος, ote. ; αὐστηρός « 860 » dans un sens métaphorique, « dur, amer » employé à propos d’eau (Pl.), de vin par opposition à γλυκύς (Hp.); métaphoriquement dit d’un poète (PL.) ; pris au sens moral «austère, rude», etc., dans 19 grec hellénistique et tardif (PIb., pap., etc.) ; dérivés αὐστηρότης,

avec 19 morphème

opposé à γλυκύτης

et αὔξιμος « qui croît » ou « qui fait croître » (Hp.,

Æsch.,

X.), proche par 19 sens de ὠφέλιμος, τρόφιμος et qui doit être tiré directement de αὔξη (Arbenz, Die Adjektive auf εἴμοὸς 50-52). D’autres

dérivés

de

signification

un

peu

particulière

sont tirés du thème αὐξ- : Αὐξώ, avec le suffixe des noms propres féminins « déesse de la végétation » (Paus., Poli.) ;

enfin αὐξίς,

-ἰδος

f. «1e petit du

Arist, ITA Fischnamen

571 a, 127.

qui

explique

thon » (Phryn.

le mot)

c?.

com.,

Strômberg,

Le thème de αὔξω figure dans des composés tardifs comme premier terme, sous la forme αὐξι- : αὐξίδημος {Hsch.), αὐξίτροφος (Orph.), etc. ; ou αὐξο- dans αὐξοδίος (Cat. Cod. Astr.), αὐξομειόω, αὐξομείωσις (Ptol.), Quelques composés avec ἀεξι-, of. ἀεξί- γυιος (Pi.), «φυλλος (Æsch.). Et.: αὔξω et &(F)éEc présentent un thème alternant : thème 1 “a,eu-g->aby-; — thème II *a,wv-eg->à(F)ey(même alternance que dans ἀλκήϊἀλέξω), affectés l'un et l'autre

d’unsp. ê. désidératif, s, auxilium,

qui n’étonne germ.

pas

dans

un

got. aukan, etc., lit,

dugli, et, avec le s, dukSlas «haut». Un thème nominal en 8 est atiesté dans lat. augur, augustus, skr. éjas- dont

le vocalisme

n'est pas

répondent got. wahsjan, Vocalisme

(PL, X.) et au figuré ; enfin

αὐστηρία

(Thphr,, Plb.) ; l’importance des emplois dérivés et méta-

A d(F)éEw

phoriques pour αὐστηρός et ses dérivés est nette. C'est encore à αὔω qu'il faut rattacher 19 substantif αὖχ-

skr. vaksdyati, etc. Le skr. a un

μός, le rapprochement étant sûrement senti en grec même.

nécessairement

au.

zéro dans les participes üksant-, uksamäna-.

Αὐχμός signifie « sécheresse » (Emp., Hdt,, ion.-att.), d’où

αος



« saleté poussiéreuse » (Ρ}. ÆR. 614 d) ; d'où l’adj. αὐχμηρός « sec», d'où poussiéreux, sale, parfois misérable (ion.-att.),

avec les dérivés tardifs αὐχμηρία, αὐχμηρότης et _ même αὐχμηρώδης. Autres adjectifs : αὐχμώδης (Hat, E, Arist., etc.) ; et deux formes très rares αὐχμήεις (H. Hom.

142 — s.u. αὐριδάτας * Αἰσχύλος τὸ αὐρὶ ἐπὶ τοῦ ταχέως τίθησι, καὶ 6 αὐτὸς ψυχοστασίᾳ οὕτως φησὶ τὸ ὄνομα (fr. 207 M) ταχυθήμων. Æt.:

Inconnue.

Le rapprochement avec 18 glose d'Hzsch,

αὐροί - λαγοί [ἴσαυροι] est d'autant

19,6) et αὐχμαλέος (Ghœril. 4,4 ; épigr. dans P. Oxy. 662)

cette

avec le suffixe de αὐαλέος, etc. Le substantif αὐχμός a un doublet féminin tardif αὐχμὴ (Q.S. 9,372, Phryn.). Il existe un dénominatif adyuée «être poussiéreux,

ἁυροί (= é&Gpol) * Axy (Alc.), avec -δαιμονέω, -δαιμονία ; βαρύδικος (Æsch.), -δότειρα (Æsch.), -ἤἥκοος, etc. (médecins), -ηχής, dor. -ἄχής (B., Ar.), τθυμος (E.), -κοτος (Æsch.), -xcuxog (Hés.,

Et.:

poètes),

Bapéés

gentes

: m. = μύστρον (Ar. fr. 341) sorte de coupe.

Inconnue. de

v.

Hypothèses

Blumenthal,

/F

illyriennes d’ailleurs diver49,

1931,

178

sq.,

et de

Pisani, Rh. M. 97, 1954, 62; voir encore Latte ad [., avec le renvoi à Pischel, BB 7,334 qui évoque skr. mpdndti

« écraser ». D'autres posent Καρδῆν, ct. Bechtel, Gr. Dial.

-Aoyog

«aux

paroles

amères»

(Pi.),

-μηνὶς

(Æsch., etc.), τοδμος (médecins), -πάλαμος (Pi.), -πεσής (Æsch.), -ποτμος (S., etc.), -στονὸος (D., etc.), -ταρδής «terriflant » (Æsch.), -τελῆς «lourdement taxé » (pap.), «τῖμος «durement châtiôé» (Æsch.), -rAnroç (Β., etc.),

βαρύς



166 —

-φθογγος

βάσανος : m. (Pi., ion.-att., etc.) «pierre de touche »

(poètes), -ppov (aloxandrins), -fuxog (S.). Dans ces composés, à de très rares exceptions près, βαρυ- présente

qui permet de reconnaître l'or ; d’où au figuré « usage de la pierre de touche, mise à l’épreuve », cf. Antiph. 232

toujours un sens dérivé ou métaphorique, soit qu'il s'agisse

πλοῦτος

d'un son grave, soit qu'il s’agisse d’accablement, de peine. Dérivés : nom de qualité : βαρύτης « poids, caractère

de βασανίζω « mise à l'épreuve par la torture ».

pénible,

Noms grecs en -τῆς 53.

-vovog

«au

son

grave,

baryton»,

-φθέγκτης,

gravité (du son ou de l'accent) » (lon.-att.).

Verbes

dénominatifs

: (Hom.,

ion.-att,

etc.) βαρύνω

« peser sur » au propre el au figuré ; au passif « être écragé par », etc., au propre et au figuré ; en grec tardif 16 verbe

βαρύνω ne s’emploie plus qu'au figuré ; dérivés tardifs : βάρυνσις toujours au sens moral (Artem., Plot.); Bapuvτυκός (Arist., etc.) ; βαρύθω intransitif «être alourdi, accablé » (Hom., Hés., alexandrins) créé sur 19 type de μινύθω, φθινύθω ; mais pour βαρέω, voir après βάρος. Π n’y 8 rien à tirer de la glose probablement corrompue βαρύαρον * ἰσχυρόν, στερέμνιον (Hsch.). Il existe

un subst. neutre

en -s βάρος

« poids,

charge »

(Hat., etc.), souvent employé au figuré «poids de la souffrance, oppression, torpeur », rarement en bonne part «importance, abondance» (trag.), «influence, poids, gravité » (Plu., PIb., est-ce calque de lat. graviläs?) ; 16 vocalisme zéro au lieu du vocalisme e attendu s’explique

par l'influence de βαρύς (ct. 19 cas de θάρσος, etc.). Diminutif βαρύλλιον « instrument pour peser les Iiquides » (Héro) comparable à ἐπύλλιον de ἔπος, cf. M. Leumann,

Gl. 32, 1953, 214 sq.).

Le thème en s est ancien comme le prouvent les adjectifs composés en -Papñç dont i! existe plus de 30 exemples,

notamment : olvo&æpñç (Hom., Simon.), χαλκοδαρής (Hom.); en outre γυιοθαρής (Æsch.), ὑπερδαρής (Æsch., etc.); νουσοδαρῆς (épigr. d'Olbia), τετραδαρής (Alc.) ; dans 16 vocabulaire de la prose : ἰσοδαρής, xxpnδαρῆς « avec la tête lourde » (Hp.), etc. Ces formes ont fourni des dénominatifs en -ἐὼ : hom. part. οἰνοδαρείων (Od. 9,874, 10,556) et olvobapéo (Thgn.), καρηδαρέω « avoir mal à la tôte » (Arist.); mais on dit plutôt avec le suffixe des verbes de maladie καρηθαράω ou -βαριάω (com.), avec les formes nominales καρηθαρία, καρηδαρικός ; 16 simple βαρέω appareît au Ῥ. pf. βεδαρηώς dans la formuie οἴνῳ βεβαρηότες, -ὁτα (Od. 3,139, 19,122), analyse de olvofapñç, où l’on note l'élargissement

n ; mais

l’'attique

(PL,

etc.)

8 16 moyen

βάσανος ἀνθρώπου

Dérivé

βασανίτης

λίθος

Verbe dénominatif en parlant de l’or,

τρόπων ; enfin sous l’influence

(Hsch.,

Ptol.),

οἵ,

Redard,

: βασανίζω «mettre à l'épreuve », de personnes que l’on interroge,

d'esclaves que l'on met à la torture (ion.-att.) ; avec les dérivés βασανισμός « torture » (Alex., Apocal.), habituelle-

ment

remplacé

par

βάσανος ; βασανιστής

« enquêteur,

tortureur » (Antiphon, D., etc.) avec 19 féminin occastonnel

βασανίστρια (Ar.); βασανιστήριον «chambre de torture » (Theopomp. com., etc.), pl. βασανιστήρια «instruments de torture » (Plu, Charito); βασανιστήριος « qui sert à la torture » (J.).

En outre le dénominatif βασανεύεται * διελέγχεται À διαxplverau, βασανίζεται (Hsch.) et l’adv. βασανηδόν (Man.). Lucien 8 16 composé plaisant βασαναστραγάλη dit de la goutte.

Et.: Issu de l'égyptien bahan qui désigne une sorte de schiste utilisé par les Égyptiens comme pierre de touche. Mais 16 mot a dû passer en Grèce par la Lydie (cf. Λυδία

λιθός B. 22). Pour 16 détail phonétique et l'origine du 6 voir Sethe, Berl. Silzb. 1933, 894 sqq. (cf£. Kretschmer, GI. 24, 1935, 90). D'autre part 19 mot βασανίτης à été emprunté en lat. sous la forme acc. basaniften. Mais la plupart des manuserits de Pline l'Ancien ont basallen, forme fautive et c’est cette forme qui empruntée par les langues modernes à donné le nom du basalte. Cf. M. Niedermann, Mus.

Helv, 2, 1945, 127 sq.

βασιλεύς : gén.

-éac

(chypr.

-ÿFoc),

(Hom.,

lon.-

att, etc.), mycénien qasireu avec le dérlvé qasirewija et p.-ô. le participe qasirewijote, οἵ. Chadwick-Baumbach, 179. En mycénien 16 mot désigne un fonctionnaire peu important, mais c’est à tort, semble-t-il, que Palmer veut

séparer mycén. gasireu de fxccdeûs. Chez Hom. il signifle voi, mais s'applique à tous les chefs achéens, non au seul

Agamemnon ; à la différence de &vaË, βασιλεύς s'emploie plus souvent au pluriet qu’au singuiier, et ne 88 trouve pas 8 vocatif ; d’autre part βασιλεύς ne se dit pas des dieux.

βεδάρημαι « être chargé, accablé » ; avec 16 présent moyen βαρέομαι (avec vocalisme éol. βορέομαι chez Sapho) et l'actif de sens transitif βαρέω (tardit), d'où le grec moderne βαρέω «charger de, frapper » (Hatzidakis, GL 22,123) ; formes nominales βάρημα, βάρησις toutes deux très tardives. Βαρύς, βάρος et de nombreux dérivés et composés

Wackernagel, Spr. Unt. 209-212, en conclut que βασιλεύς est un terme plus récent que &vaË (cf. encore Bosshardt, Die Nomina auf -eûç 22 sqq.). Dans le grec classique

subsistent

gurû-, av. gouru-, got. kaurus. Le vocalisme zéro qui est

Formations de féminin très diverses parce qu’à l'origine elles ne correspondaient à aucune titulature officielle : βασίλεια de -nFya, ou de -e:x avec le Β, -*ya,- (Hom.,

ancien pour βαρύς à été étendu à βάρος ; le Iatin à gravis avec un vocalisme zéro dont le détaii n'est pas clair (voir Ernout-Meillet s.v.). On voit que 16 mot comporte une

ancienne et sert aussi d'adjoctif (E., PI.) et désignerait une sorte de chaussure (Poll. 7,85) cf£. Hsch. s.v. βασιλίδες ;

en

Et.: Βαρύς

grec

moderne.

est un vieil adj. en -ûçc identique

à skr.

lablo-vélaire initiale. Voir aussi βρί, βριαρός, βρίθω, qui pouvent remonter à la même racine.

βασιλεύς

s'est

dit

de

de

Gélon,

de

Pisistrate,

de l’archonte-roi, des rois de Sparte, mais aussi de rois barbares et surtout du roi des Perses (généralement sans article),

plus

trag.) ; en

tard d'Alexandre,

outre

βασιλίς,

«ἰδος

etc.

forme

qui

ne

peut

être

βασιληίς qui est une formation attendue et est ancien comme adj. signifie parfois « reine » (Epigr. Graec. 989,3) ; βασίλη (S. fr. 310) est singulier, on ἃ supposé une formation inverse

de βασίλεια d'après Pacayixopos : & θᾶσσον συνουσίαζων (Hippon.) ; p.-ê. corrompu, v. Masson, Hipponaz 173, Cft. &bixopoc ?

Hiéron,

Πηνελόπη

à côté de

Πηνελόπεια ;

enfin dans un emploi particulier βασίλιννα nom de la femme de l'archonte roi à Athènes (D., Men.) semble un

— hypocoristique,

cf.

Képiwva,

Φίλιννα,

ete.

(Schwyzer,

βασκαύλης

167— βάσκανος : adj.

et subst.

«celui qui jette un

sort,

Gr. Gr. 1,491); voir sur l'emploi de ce mot peu attesté Grace Macurdy, Am. J. of Phitol. 49, 1928, 276-283,

vil calomniateur, envieux », etc. (attique, etc.); 16 mot flgure souvent dans des inscriptions funéraires, etc.

A l'exception de βασίλεια, aucune des formes citées ne constitue un substantif d'emploi général. Un substantif usuel apparaît avec βασίλισσα (inscr. att. du 1ve s,

Dérivés

X., com., grec hellénistique, etc.). La forme est blâmée par 165 atticistes (cf. Phryn. 202); on s'est demandé si

le

féminin

était

d'origine

Les anciens Macédoniens,

macédonienne

(cf.

Kalleris,

116-118) ; sur le plan

gramma-

tical c'est un terme grec dont le suffixe est né par analogie avec des ethniques d'ailleurs orientaux comme Κίλισσα, Φοίνισσα ; ce suffixe τισσα a plus tard connu une grande fortune {cf. Chantraine, Formaïion 109 sq., Schwyzer, Gr. Gr. 1,475, etc.).

Adjectifs dérivés : βασιλήιος (Hom., ion., éol.) et βασίλειος (trag.) «royal»; ex. 1solés d’un féminin βασιληΐς, -ἰδος (I. 6,193, Hés. Th. 462, Β. Hipp. 1280), et de βασιλίς, -ἰδος (E., grec tardif) surtout utilisé comme

nom

de 18

reine ; —

de

βασίλειος

sont

tirés les

: βασκανία

« mauvais

sort » (PI, Phd.

95 b,

etc.)

« calommnie, jalousie » (D., Call., etc.) et βασκάνιον « objet qui préserve contre les charmes, amulette » (Ar. fr. 592,

Str.) parfois « mauvais sort » (Epigr. Gr. 381) ; βασκοσύνη = βασκανία (Ροόϊ., de herb. 51,131, pap.) issu par haplologie de *facxavocüvn. Verbe dénominatif βασκαίνω « jeter un gort », d’où « vouloir du mal, calornnier », etc. (attique), avec l'adj. verbal βασκαντικός, et ἀδάσκαντος « protégé contre

le mauvais

sort » (pap.,

etc.),

cf.

Kretschmer,

Gl

27, 1939, 220, mais aussi « qui protège contre le mauvais sort » (pap.). ÆEf.: La valeur magique du groupe et 16 fait qu'il se rapporte proprement au mauvais sort apparaissent de façon évidente. Ce sens subsiste en grec moderne. 1] n’est donc pas vraisemblabie de parlir d'un sens générai de

«dire,

médire » en évoquant

la glose

λέγειν, κακολογεῖν qui peut êlre

d'Hsch.

rapprochée

et

où le sens de χαχολογεῖν

(-ἦια) « palais royal » (Hdt., X., ete.), parfois trésor royal, parfois nom de plante = ἄλιμος (Ps. Diosc. 1,91) =

par étym. populaire avec βάσκανος. Cela posé, il faudrait savoir de quel mauvait sort il s’agit. 5ἢ s’agit d’une

Xeuxétov

formule magique on songera à l’explication de Kretschmer,

Diosc.

3,123);

βασιλεία

(ion.

:

-η[η)

d’un

de βάζω

substantifs : βασίλειον (-Atov) et surtout au pl. βασίλεια (Ps.

peut venir

βάσκειν *

rapprochement

le

Einleitung 248, G. Meyor, IF 6, 1896, 106, qui supposent

désidératif βασιλειάω « rechercher la royauté » (com., J.); l'adjectif βασίλειος est en fait remplacé par βασιλικός constitué sur 16 modèle de τυραννικός, etc. (une forme

un représentant thraco-illyrien de färi. Cf. p.-ê. φασκαίνω

«royauté,

royaume »,

etc.

(Hdt.,

ion.-att.),

avec

vraiment ancienne serait "'βασιλεικὀς) «ΤΌΥΒῚ» (Hdt, trag., ion.-att., grec tardif); 16 mot a pu désigner certains

animaux, plantes (le basilic), remèdes ; on citera surtout τὸ βασιλωκόν pour 16 trésor royal (D.S., pap.) ou βασιλικὴ {orod) « basilique » (inscr., Str., etc.).

Autres formations nominales. Le patronymique βασις λεΐδης est rare (PL, Criti. 116 c, S., Ant, 941). Il existe deux diminutifs : βασιλίσκος « petit roi » (PIb.), qui est surtout employé pour désigner des animaux ou des plantes, espèce

l'oiseau

de

serpent,

p.-ê.

le

cobra

roitelet, cf. Thompson,

d'Égypte

Greek

(Hp.,

Greek Fishes

s.v.); autre diminutif βασιλεΐδιον, péjoratit (Plu.). Il existe un adverbe

βασίλινδα

pour

désigner

un

jeu

(Poll. 9,110). Verbes dénominatifs : βασιλεύω «être roi, régner » (Hom., lon.-att., etc.); avec le nom d’agent hapax de caractère littéraire βασιλεύτωρ (Antim. 5); βασιλίζω «être du parti du roi » (Plu.), ou notamment au moyen « rechercher la dignité royale » (App., J.) ; d’où βασιλισταί « confrérie d’adorateurs de Ptolémée Évergète » (16 XII 3,443 Théra). Le mot βασιλεύς subsiste en grec moderne. Sur l’emploi de βασιλεύει pour le soleil qui se couche, voir Kriaras, ᾿Αθηνᾷ 47, 1937, 79-93. Εἰ.: Il est vain de chercher une étymologie à βασιλεύς (voir p. ex. la bibliographie chez Frisk s.v. et ajouter Peruzzi, Onomastica

2, 1948, 49-74;

Marx,

Aelas Antiqua,

1962, 175-186 ; Heubeck, IF 63, 113-138 ; Mastrelli, Arch. ΟἹ. Ital, 45, 1960,

1-35 ; Marot,

À. Hist. Hung.

emprunt

de

βάσχανος.

On

a

supposé

que

fascinus

était

tiré de fascis et se rapportait à une opération magique où on ligotait la victime. On pourrait tenter la même

explication en grec en rapprochant βασκευταί, βάσκιοι où l'on voit précisément des mots « balkaniques » (voir s.v.). Tout

reste

hypothétique,

ce

qui

n'étonne

pas

pour

des

(Hsch.).

Tiré

de

termes qui se rapportent à la magie.

etc.),

Birds 8.v. ; espècé

de poisson de mer non identiflé (Thompson,

(ΕΜ 190,28). D'autre part un rapport entre le latin fascinus et βάσκανος est senti par les Anciens, cf. Ernout-Meillet s.u. Or il n’est guère possible de voir dans faæscinus un

βασκαρίζειν

: σκαρίζειν,

Κρῆτες

βάσκειν sur ἴθ modèle de ἀσκαρίζω et des autres en -aplto ? Baoxäs,

-& : m. espèce de canard,

verbes

sarcelle ou Anas

crecca (Ar., Ois. 885, variante chez Arist. HA 593 b, 17}; entre dans 16 petit groupe de noms d’oiseaux comme ἀτταγᾶς, etc., constitué avec 16 suffixe populaire de

sobriquet -&ç. 11 existe un doublet βοσκάς, -άδος (Arist.; ἰ. c, Alex. Mynd. ap. Ath. 395 d); et φασκάς, -άδος (Alex. Mynd. ap. Ath,, l.c.). Les trois termes sont recueillis par Hsch. 11 est probable que βοσκάς est créé par étymologie populaire et rapprochement avec Bécxe et βοσκάς

«se nourrissant ». Si φασκάς est 16 même mot que βασκᾶς, on pourra penser que les formes à f initial sont d'origine thrace ou illyrienne,

cf. la glose d'Hsch.

βοσκάς

* φασχάς

tAlGros où Latte note la conjecture Adptot. Hypothèses étymologiques chez Thompson, Birds s.u. Pooxéç.

10, 1962,

175-186). Le mot semblerait emprunté comme τύραννος et ἄναξ. Mais xolpævog peut avoir une étym. indo-européenne. Et le mycénien atteste une labio-vélaire initiale, qui peut faire penser à une origine i.-e.

βασκαύλης

: nom

d’un

Grenfell et Hunt rapprochent donc un emprunt au latin.

ustensiie lat.

(P.

uasculum.

Oxy.

109).

Ce

serait

βασκευταί



βασκευταί : φασκίδες, δεσμαὶ φρυγάνων (Hsch.).

ἀγκάλαι

(Hsch.) ;

168—

βάσκιοι

apparaît à partir de Pib. Ainsi glosé dans Suid. : βαστάσαι

Et.: Ces mots ont été considérés comme macédoniens par Fick, BB 29,199, Hoffmann, Makedonen 67, comme iliyriens par Szemerényi (KZ 71, 1954, 212-213). En ce 688 φασκίδες serait la forme phonétique du grec et un

rapprochement avec latin fascia «lien, faisceau » devient possible. Voir sous φασκίς et φάσκωλος.

où τὸ ἄραι δηλοῖ παρὰ τοῖς ᾿Αττικοῖς, ἀλλὰ τὸ ψηλαφῇσαι καὶ διασηκῶσαι καὶ διασκέψασθαι τῇ χειρὶ τὴν ὁλκήν, ct. Ed. Fraenkel, Æsch. Ag., v. 85. Le mot signifle donc non «porter» φέρειν, ni même exactement «soulever » ἄραι,

«soupeser », d'où

que l'on soulève

dans

Se

dit

(Od.), de la main d’un ami

le geste de

35) ; signifie « porter,

«soulever».

la

δεξίωσις

(Æsch.,

emporter » dans le grec

tardif,

parfois « produire » (pap.). Enfin quelques emplois

figurés

βάσκω, voir βαίνω et βάζω.

« peser, soupeser dans son esprit » (Æsch., Ar.), « exalter »

βασσάρα : t. « renard » selon 18 sch. Lyc. 771, « vête-

(Pi.). Rares dérivés : βάσταγμα «fardeau qu’on soulève » (Ε., Plb., Plu.); βασταγή «transport» (Lyd.); aussi βαστάγιον « espèce de baudrier » (Eust. 828,35), et βαστα-

ment » des bacchantes thraces, fait de peaux de renard (AB 222, Hsch.), « bacchante » (Sch. Lyc. 771, EM 191), 8 pluriel titre d’une tragédie d’Æich. sch. Ar. Th. 142 ; «femme de mauvaise vie » (Lye. 771, 1393).

Dérivés

: βασσάριον

description

de

«libyen»);

βασσαρίς,

la

6,74) le mot

«renard » (Hdt. 4,192

Libye ; Hsch.

-ίδος

donne

t.

figure chez

le

dans

mot

comme

«bacchante»

Hsch.

une

(Anacr.,

dans l’explication

de

ψυῖαι, valant ἀλώπηξ ; βασσαρεύς surnom de Dionysos (Horace, Corn.); βάσσαρος = βασσαρεύς (Orph.) mais aussi glosé par «renard », cf. Hsch. βάσσαρος * ἀλώπηξ παρὰ Κυρηναίοις, cf. ἘΜ 191,1 ; βασσαρικός = βακχικός

(AP 6,165), — Verbe dénominatif ἀναδασσαρέω tmèse de &væ- (Anacr. 43) «sauter de joie »

à l'origine il doit y avoir un

renard,

en raison

sont nombreux

nom

du

en partie d'un

renard.

tabou

Les

avec

Pisani,

217-224 ; Kretschmer, critiqué par Heubeck,

St.

I,

Anz. Ak. Praegraeca

Fil.

noms

linguistique,

Class.

11,

Wien 1950, 81, n. 10.

1934,

548-550,

βᾶσσος : οὐδετέρως * % βῆσσα (Hsch.), Ou bien doublet sécondaire de βῇσσα venant d'un texte poétique dorien. Ou bien, si la forme est ancienne, il faut poser un suffixe -coç, et accentuer

probablement

d’un

aigu

βάθ-σος» βάσσος (pour 16 suflixe, cf. Schwyzer, Gr. 1,613), c'est ce second parti qu'adopte Schwyzer, Rh. 81,199. Noter toutetois la variante βήσσεα H. Aphr. L'hypothèse que le bas-latin bassus « bas » serait à ce mot (cf. Kretschmer, Gl 22, 1934, 258 6g.) n'est vraisemblable.

Gr. M. 99. pris pas

βαστά : ὑποδήματα ᾿Ιταλιῶται (Hsch.). Le mot a-t-il pénétré dans les dialectes grecs d’Italie ? Et.: Obscure. On répôte l’explication de Johansson, IF 19,121 qui suppose un mot messapien et peut ainsi

comparer v.h.a. basi « fibre, filasse ».

βαστάξω : aor. βαστάσαι, grec tardit βαστάξαι

(Od.,

trag., grec tardif), non attesté dans la prose attique; 19 passif avec βασταχθῆναι, βασταγῆναι, βεδάσταγμαι,

le

suffixe

lat.

-apcog

(pap.) ;

autre nom d'agent βαστακτῆς (Gloss.) d'où βαστακτικῶς. Les termes tardifs βαστέρνιον, βαστερνάριοι sont tirés du lat. basterna. Le béotien fournit des mots remarquables qui peuvent se rattacher à ce groupe : βάστραχας * τοὺς τραχήλους Βοιωτοί (Hsch., ef. EM 191,11) issu de βάσταξ et aitéré, dans la langue plutôt que dans la tradition manuserite, l'analogio

se rattachent

et divers. Βασσάρα ἃ l’aspect d'un mot

chez

« portefaix » avee

de

τράχηλος

«cou»;

avec

la

finale

de τράχηλος, βαστραχηλίζει * τραχηλίζει (Hsch.), aussi βαστραχαλίσαν * τραχηλιάσαι (EM 191,11). Cos termes

d'emprunt, p.-ê. arrivé avec ie culte de Dionysos. L'origine libyenne indiquée par Hsoh. n’est guère probable. Hypothèses

γάριος

par

Et.: Ce groupe de mots est étroitement lié au culte de Dionysos et c'est ce qui explique les développements sémantiques divers («bacchantes, «sauter de jote ») ; du

plutôt

d’un arc pesant, d’une pierre Ag.

AP

mais

:

à la

pratique

de

soulever

sur

la

nuque

on au moyen de la nuque (notamment à l'aide d'une perche posée sur les épaules), celle-ci étant donc «la porteuse ».

Il faut évoquer enfin la glose singulière βάστακες * πλούσιοι καὶ ebyeveïs que l'EM 191,12 attribue au béotien. On pourrait relier 16 mot à βαστάζω par l'intermédiaire de la notion de force (cf. βασταγερός « fort » en grec moderne). Βαστάζω est un terme à la fois technique et populaire qui a survéeu en grec moderne avec βαστάζω et βαστῶ, βαστάζος « portefaix », βασταριό « appui », etc. Et,: Ni le rapprochement avec lat. gerë, etc., ni celui avec βαίνω (Schwyzer, Mélanges Pedersen 70) ne sont plausibles. Le rapport avec lat. bastum, basierna, etc. (cf. fr. bâton, bât, etc.) est tentant, cf. toutefois sur basterna, Ernout, Philologica 1,80. On pourrait penser qu'il y a à l'origine des deux groupes, grec el latin, un terme méditerranéen. Mais les termes latins sont tardifs et risquent d'être des emprunts au grec.

βασυνίας : m. espèce de gâteau

de sacrifice connu

à Délos (Sémos 8). Et.: P.-8. mot d'emprunt : avec Frisk, cf. Wilamowitz, Glaube 1,264.

βάταλος : m. d’après Harp., employé

par Eup.

au

sens de πρωχτός (= fr. 82); Hsch. glose : βάταλος * καταπύγων καὶ ἀνδρόγυνος͵ κέναιδος, ἔκλυτος. Verbe dénominatif βαταλίζομαι « se conduire comme un βάταλος » (Theano, Ep. 1,3), puis à l'actif βαταλίζειν τὰ ὀπίσθια en parlant d’un cheval «tortiller l’arrière-train» (Hippialr, 20). Hypocoristique et péjoratif : Baräç * καταφερής, Ταραντῖνοι (Hsch.),

pour

la formation

cf.

Bjôrck,

Alpha

Impurum

49, etc.) ; à côté de βαδᾶς * κίναιδος, ὡς ᾿Αμερίας (Hsch.).

— Le surnom βάταλος aurait selon Eschine été attribué à Démosthène dès l'enfance 8 aloypoupylav τινὰ καὶ κιναιδίαν (II, 99, ct. L, 126, 131) et Dém° y fait lui-même βάταλος,

allusion (18,180). Le mot est écrit tantôt notamment

mot

et

d'infâmant

rien

n’'a

Sous

βάτταλος.

Ὦ.

chez

se

forme

la seconde

le

« bafouiller » (v. s.u.) avec confusion plaisante et naturelle de À et p; cette confusion pourrait même évoquer une

faute

de

Dém.

disant

βατταλίζειν

pour

βατταρίζειν

(Holst, Symb. Osloenses, 4, 1926, 11-25). Et.: Terme populaire obscur. Peut-être tiré de βατέω «saillir» (βαδᾶς serait une déformation de βατᾶς, p.-ê. d’après βάδην, ete.). L'hypothèse d’un emprunt oriental parallèle à l’hapax skr. baid- (Specht, KZ 66, 1939, 11 sq.) est justement écartée par Frisk.

βατάνη, voir πατάνη-

: espèce

être en or ou

de coupes

argent

en

(Diph.,

dont

certaines

Arist., inser. de

peuvent Délos).

Diminutif : βατιάκιον (pap., Délos). Le latin a pris le mot au grec sous la forme batioca. technique sans étymologie. Toutefois Et.: Terme Findication d'Athénée 784a (cf. Poll. VI 96) que la βατιάκη serait une φιάλη perse doit faire penser à un emprunt iranien. Cf. l’article de F, Rundgren, Οἱ, 38, 1959, 10-14 qui rapproche persan bädiyah, lequel peut reposer sur un ancien “bätiaka-. L'essai antérieur de Neumann,

Οἱ, 37,

1958,

111-112

est en l’air.

βάτος : f. « ronce » (Od., etc.) ; βάτος

Ἰδαία

« fram-

et Thompson, Fishes s.v.); de % βάτος « framboisier », βάτον n. « framboise » (D.S.). Composé : βατοδρόπος (H. Herm. 190). Dérivés : βατιά (manuserits βατεία) « buisson de ronces » (Pi. O. 6,54); βάτιον «mûre » à Salamine (Ath. 51 f) cf. Hsch. s.v. βάτια, en outre Strômberg, Pflanzennamen 53 ; βάτινον « fruit de la ronce », ou « mûre » (Gal.) à côté de βάτινος * δαυλός, Μεσσήνιοι (Hsch.) ct. encore Georgacas, Gl. 36, 1958, 117-118 ; βατίς, -[Sog Î. participe aux sens divers de βάτος : comme nom de plante, désigne le crithme, … perce-pierre, criste-marine (Plin., Colum.), comme nom de poisson, espèce de raie bouclée (Épich., Ar., Arist.) ; selon Hsch. s.v., Arlstote distinguerait entre βατίς εἰ βάτος, mais v. Thompson, Fishes s.v. (avec le composé βατιδοσκόπος « guetteur, amateur de raies » Ar., Paix 811); enfin βατίς (Arist., HA 592 b) désigne un oiseau, ὄρνις σκωληκόφαγος, p.-8. parce qu’il fréquente les buissons, p.-ê. 19 traquet-pâtre ; cf. Thompson, Birds s.v. Enfin 168 adj. βατόεις «couvert de ronces» (Nic.) et βατώδης (tardit). Et.: Le terme originel désigne la ronce, et les autres en

sont

issus

par

métaphore.

Bertoldi,

G.

21,

1932, 258 sqq., pense qu'il s’agit d’un terme méditerranéen, évoque μαντία « framboise » attesté pour la Dacie par Dsc. 4,37 et divers termes répartis dans le domaine gallo-romain et ibérique de forme *ma(n)t- qui désignent la ronce.

l'égyptien et grec dpréôn, à l’ait. μετρητῆς (LXX, N.T., J.); noter βάδος dans des variantes des LXX et chez Hech. Dérivé βάδιον = 50 ξέσται (pap.). Emprunt

Æt,:

sémilique

βάτραχος : m.

cf. hébreu

bath.

ionien-

Ηαΐ,,

(Bair,

«grenouilie»

attique, etc.); en outre = lophius piscatorius, « baudroie Fishes s.u., de Saint-Denis, Strämberg, Fischnamen 92 ;

de poisson, espèce ἁλιεύς » (Arist., Æl.), v. Thompson, Animaux marins s.u. râna, « partie du sabot du cheval »

(Hippiatr.); enfin ἐσχάρας etSog (Hsch.). Dérivés : βατραχίς, -ἰδος nom d’un vêtement grenouille revêtu pour une fête (Ar. Cav.

vert-

1406, Poll. 7,55,

inser.), mais βατραχίς, -ἴδος est un diminutif de βάτραχος chez Nic. Th. 416; βατράχιον dim. de βάτραχος Paus.

est un calque du terme grec ; βατραχίδιον est un diminutif de βάτραχος (Plu.) ; βατραχίσκοι * μέρος τι τῆς κιθάρας

« batrachite ν, pierre

-ἴτις (λίθος)

βατραχέτης,

(Hsch.);

d’un vert clair (Plin., grec tardif, pap.). Adjectifs : βατράχεος « vert-grenouille » (Nic.

fr.

86)

maîis la forme attique est βατραχειοῦς (inscr., Ar.), voir Kühner-Blass, 1,403, cf. encore n. βατραχιοῦν nom d'une cour de justice à Athènes à cause de la couleur (Paus. 1,28,8). Dénominatif : βατραχίζω «se mouvoir comme une grenouille » (Hippialr.

forme

La

de

26).

l'ionien-attique

est :

variations

multiples

de

existe

boisier » (Diosc.) ; au masculin « raie bouclée à piquants » (οἴ. Strômberg, Fischnamen 47 avec la bibiiographie,

emplois

à

correspond

qui

liquides

de

: m. mesure

βάτος

9,21,1 mais surtout nom de diverses renoncules, à cause du caractère semi-aquatique de Ja plante (Hp., Dsc.), cf. Strümberg, Pflanzennamen 119 ; le lat. ranunculus

βατέω, βατεύω, voir βαίνω, βατιάκη

Bérpaxos



βατταρίζω

à

rapporte

tantôt

169

mais

βάτραχος,

avec

il

métathèse

une

d’aspiration (Lejeune, Phonétique 50, Schwyzer, Gr. Gr. 1,269) βάθρακος est donné comme ionien chez Hdt. par sch. Il 4,243 (mais 168 manuscrits d’Hdt. 4,131 ont βάτραχος) ; la forme est attestée dans les pap, et subsiste en grec moderne ; autres formes ioniennes βότραχος (Hp. ap. Gal. 19) et βρόταχος (Xénoph., également attesté dans les inscriptions comme nom propre, cf, Bechtel, Gr. Dial. 8,109 .8q.); on a enfin Βράταχος comme nom propre à Halicarnasse, chez Hsch. βρατάχους * βατράχους ; le flottement entre po eb pæ n’est pas sans exemple dans les dialectes,

et ces formes

présentent

rares

une anticipation

de p. D’autres gloses offrent un aspect singuller : βρούχε-

τὸς * βάραθρον,

βάτραχον

influencé par βρυχάομαι,

δὲ

Κύπριοι

οἵ. Latte

(Hsch.),

terme

ad locum, et Bechtel,

Gr. Dial. 1,401 ; βύρθακος * βάτραχος (Hsch.) est obseur ; βρύτιχοι * βάτραχοι μικροὶ Exovres οὐράς (Hsch.) pour quoi

a

on

populaire (Hsch.)

supposé

avec

un

βρύω;

rapprochement

βριαγχόνην *

doit être plus ou moins

famille de ἰαχή,

ete.);

par

étymologie

βάτραχον,

Φωκεῖς

gâté (on y a cherché la

βρόγχος * βάτραχος

(Hsch.)

est

certainement fautif. Autres gloses encore qui comportent

une initiale βλι-, cf. sous βλίχανος ; la glose βλίταχος * βάτραχος (Hsch.), semble un compromis entre les gloses et

19 terme courant βάτραχος. Enfin βάδακοι * ὑπὸ ᾿Ηλείων πέττιγες, ὑπὸ Ποντικῶν δὲ βάτραχοι (Hsch.) est tiré de βαδάζω voir s.u. Parmi ces formes diverses, βάθρακος, par des βότραχος, βράταχος, βρόταχος s'expliquent Les autres, dans la traitements phonétiques divers. mesure où elles sont authentiques, s'expliquent par des déformations, des étymologies populaires, p.-ê. l’action d'un tabou linguistique.

βάτραχος Les

— 170 —

formes

également, supplém.

du

grec

diverses

moderne,

: cf.

outre

Hatzidakis,

βάθρακος

᾿Αθηνᾷ,

sont

26,

1914,

48 sq.

Et.: La forme originelle doit être βάτραχος mais elle n’a pas d'étymologie établie. 1l semble qu’il y ait un suffixe -yog. Ÿ a-t-il un rapport avec lat. boirax « lézard » ?

βαυδώ « nourrice» et «sexe féminin ». Le plus probable est de prendre la significalion de «câliner », etc., d'où « bercer », etc. ; βαυδάω peut bien être originellement un Laliwort, un mot enfantin d'harmonie imitative, mais il se rapporte non au ronflement comme on l'a dit mais à la berceuse ; voir Oehi, ZF 57, 1940, 18 sq.

Βαυκαλάω

Parrapitw, (Hdt.

βάττος,

4,155)

reçoit

ete.

: μ

entre

autres

nom

propre

interprétations

celle

Démosthène, cf£. D. 18,180, Eschin. 2,99, mais aurait êté altérée par Eschine et les ennemis de D. en βάταλος terme infamant, voir sous βάταλος et Holst, article cité. On a Βατάλη « la Bègue » chez Hérod. 4,35, cf. L. Robert,

indigènes

193,

n. B.

Il existe un composé λογος)

βαττολογέω

(comme

« bafoulller, radoter » (Ev. Math.

16 dérivé

fBærtodoyla * doyohoyla,

de ἔβαττο-

6,7, Simp.)

ἀκαιρολογία

au

même

groupe.

Βάττος

de ἰσχνόφωνος καὶ τραυλός (Ηἀϊ., L c, Hsch.), donc « qui bégaie, bredouille». Le terme usuel est βατταρίζω «bredouiller » (Hippon., PI., Cic, Luc.). Dérivés : βατταρισμός « bégaiement » (Phid., Porph., Hech.); βατταρισταῖς * τοῖς βατταρίζουσι (Hsch.), Un nom propre Βάτταρος est attesté chez Hérod. (2,5). Une forme en lambda Βάτταλος est un nom propre (Hedyi. ap. Ath. 167d) et sert aussi de sobriquet à

Noms

appartient

avec

(Hsch.) ;

βαυβυκᾶνες,

voir βαϊδυξ.

βαὔζω : dor. βαύσδω «crier, aboyer, gronder », employé au flguré (Ar., Æsch., etc.); complément à l’acc. Héraclit. 97, Æsch. Perses 13, cet accusatif désignant la personne

dont

l'arrivée

fait

gronder

un

chien

ou

une

personne

(P. Mazon, R, Ét Gr., 1950, 11 sq.). Composé, δυσδάύκτος «aux hurlements lamentables» (Æsch. Perses 574). Dérivé βαυστικός (sch. Opp. H. 1,721).

Doublet

expressit

βαυδύζω (pap.). Il est difficile de dire si βαύζω et ὑλακτέω ont des sens identiques, mais βαύζω semble plutôt signifier « gronder ». Æt.: L'onomatopés βαύ βαύ sur quoi repose ce verbe est atlestée

Com.

adespota

1304.

Onomatopée

du

même

genre dans lat. baubor, lit. baübti « mugir ».

Gr.!,

βαυκαλάω : *g I- de l’av. Jiti-, v. sl. Zi-ti, lat. uifa, ou skr. jivati, lat. uiuos, etc. Voir aussi sous ζωή, ζωός, ζῆν.

βίρρος : m. « vêtement en tissu grossier, courte capote à capuchon » (Artém., pap.), parfois écrit Büppoc (pap.). Diminutif Bipptov (pap.). Et.: Cf. lat. birrus, ai 16 mot est pris au latin, cf. Irl. berr,

gall.

byrr «court ». De

façon

moins

vraisemblable,

Une sens

dizaine

de

formes

à préverbe,

notamment

ἀπο-

Par son attestation plus ancienne comme

concret,

16 thème

verbal

semble

et

par son

plus archalque que

les formes nominales.

Sans suffixe de présent : βλάδεται (Π΄. 19,82,166 = Od. 13,34), qui doit être ancien. Du thème de βλάπ-τω dérivés rares eb rarement employés : βλάψις (PI. Lois 932 e), βλάμμα (Chrysipp.), βλαπ-τικός (Phid., etc.), βλαπ-τήριος (Opp.). Composés : βλαψίταφος, βλαψίφρων. Le

crétois

offre

un

consonantisme

et

un

vocalisme

différent dans ἀθλοπές * ἀδλαδές, Κρῆτες (Hsch.) ; les inscriptions crétoises offrent en outre ἀδλοπία « conduite qui ne fait tort à personne » et l’infinitif καταδλάπεθαι [= εσθαι] (Bechtel, Gr.D. 2,721} le vocalisme est un traîtement dialectal de / (prédorien ?) ; on admet générale-

ment que la forme originelle est βλαπ- et que βλαδ- résulte d’une

assimilation

βλάδω, βλάθη

(Schwyzer,

Gr. Gr. 1,257).

Les Lermes

subsistent en grec moderne.

Et.: On évoque skr. mfc- f., markd- m. « dommage, destruction », etc. ; le lat. mulcé est plus loin.

βλαγίς



Hypo-

βλαγίς : κηλίς, Λάκωνες (Hsch.). Inexpliqué. thèses de v. Blumenthal, Hesychsiudien 23 8q.

a la glose βλαδεῖς * ἀδύνατοι, ἐξ ἀδυνάτων ; on veut lire de même βλαδαρός « flasque » chez Gal. 19,88, cf. les gloses

d’Hsch. βλαδαρόν * ἐκλελυμένον, χαῦνον et βλαδαρά * ἄωρα, μωρά, ὡρά ; οἷ. en outre βλάδαν [?] * νωθρῶς (Hsch.) et βλαδόν [pour βλαδύν] * ἀδύνατον Hsch. — Hors trouve

d'exemples

que

chez

les

lat. mollis, skr. mydû-. Avec Frisk,

voir E. Fraenkel, ZF 51, 1933, 149.

βλαί

: βληχή [corr. pour βλητη] Λάκωνες (Hsch.).

βλαισός : « qui à 168 pieds en dehors » par opposition à κυλλός et ῥαιδός (Hp., X.), «tordu» (Arist. AP). Dérivés : βλαισώδης (Gal.); nom de qualité βλαισότης « courbure » (Arist.) ; verbe

ἐδλαίσωται

(Arlst.),

dénominatif

d'où

βλαίσωσις

βλαισόομαι,

(Gal.)

pf.

employé

vomme terme de rhétorique (Arist., Rhét. 1399 a). Et.: Suffixe -σός comme dans des termes de sens voisin

indiquant aussi des défauts γαυσός, γαμψός, λοξός. Vocalisme -œr- qui peut également être populaire. Latin blaesus comporte une spécification

sémantique

nouvelle « qui confond les lettres », mais peut être originelle-

ment un emprunt au grec.

BAät, -κός : m. t. «mou » (opposé à θυμοειδής, X. Εᾳ. 9,12) d'où souvent «stupide » (Ῥ]., Ar., X., Arist.) ; en outre comme nom d’un poisson cité par Érotien 28

Nachm.

&

poisson

qui

Strômberg,

ἐν

τῷ

συνουσιάζειν

ressemble Fischnamen

au 33

δυσαπολύτως

σίλουρος et

ἔχει ;

ὀργρίίθη

Thompson,

(voir

Fishes

8.0,

βλᾷκίᾷς). Dérivés : βλδκυκός «stupide » (ΡΙ., X.), βλακώδης «mou, stupide » (X., Hld.) ; βλακότης = βαλκεία,

trés tardif; βλακίας * ἰχθὺς ποιός (Hsch.) == βλᾷξ ; οἱ βλασκίας " ἰχθὺς ποιός (Hsch.). Verbe dénominatif : βλᾶκεύω

{Hp., Héraclit. 87., et. Bjdrek, Alphe

«mollesse»

(X.),

«être mou,

relâché »

X., Hld.); pour Hp. Fract. 17, impurum 267; dévivés βλᾶκεία

«stupidité»

(PL);

βλάκευμα

« tour

stupide » (Eust.) ; enfin βλάζειν * μωραίνειν (Hsch.) peut

être un autre dénominatif de βλάξ, Quelques traces de Βλάξ͵, Βλακίων dans les. noms propres (L. Robert, Noms indigènes 152). Composé : selon EM, 199,11 le βλακεννόμιον τέλος désignait une taxe payée à Alexandrie par les astrologues (parce que ce sont des gens stupides qui 168 consultent).

Du

sens

de

«mou»

bien

conservé

dans

βλακεύω

est

né }9 sens de « stupide », qui existe encore en grec moderne

pour ce groupe de mots. ÆEt.: Comporte en ion.-att. un alpha long qui reste mal expliqué. Le cas n’est pas directement comparable à celui des sobriquets en -äx- tirés de noms comme πλού-

τἄξ, eto. C’est une formation

primaire, et qui présente

un caractère atylistique moins précis. Toutefois elle s’insère

aisément

dans les formes du type mAoûräË.

Apparenté à μαλακός avec un vocalisme monosyllabique

long (μλᾷ »βλᾷ) : ef. skr. mid-id- « mou » ; p.-ê. lat. flaccus, Même vocalisme dans [6 dérivé grec βληχρός, Plus éloignés

βλαδύς, etc. : On veut lire βλαδύς Hp. Aer. 20 et Hsch.

d'Hésychius on ne médecins. Et.: Ct. ἀμαλδύνω,

178—

Il semble,

en tout cas, que βλέξ soit un emprunt à un parler non ionien-attique (cf. Bjôrek, Alpha impurum 267 sq. avec la bibliographie).

se trouvent βλαδύς, ἀμαλδύνω, etc.

βλάπτω, voir βλάδη.

βλαστάνω

: aor.

βλαστεῖν

βεδλαστήκα et ἐδλάστηκα ἐθλάστησα (Emp., Hp.)

(Æsch.,

(Th, E.), «pousser,

Pi.,

etc.),

pf.

aoriste secondaire bourgeonner» en

parlant de plantes ; métaphoriquement en poésie, à propos d’enfants par exemple (Pi., etc.), parfois en prose ; au sens factitif «faire croître, faire pousser», au présent

(Hp.), à l’aoriste sigmatique (A.R., etc.). Composés avec les préverbes : Six-, êx-, etc. Noms verbaux : βλάστημα « bourgeon, excroissance » (trag.) d’où en grec tardif βλαστήμων = βλαστικός (Nic.) ; βλαστημός (Æsch., Sept 12, Supp. 318); βλάστησις (Arist…, Thphr.); βλάστη « bourgeon, rejeton » (S., P1., etc.) ; βλαστός « bourgeon, germe, germination » (Hdt., Arist.,, etc.) ; au pluriel neutre on a βλαστά * βλαστήματα, πλαταγώνια Σικελοί (Hsch.). Dérivé : pi. n. βλαστεῖα (Nic.). Diminutit : βλαστάριον * EME ἀμπέλου (EM 330,30). Adjectifs tirés

de thèmes βλαστο- ou βλάστητο- : βλαστικός (Thphr.). et βλαστητικός (Thphr.) « capable de pousser ». Verbes dénominatifs tilrés de βλαστός et βλάστη : βλαστέω «germer» (Æsch. Ch. 589, Thphr.); au sens factitit βλαστάω (LXX) et βλαστόω (An. Ox. 1,98). Tous

ces termes s’appliquent à fa croissance végétale,

et notamment aux bourgeons ; ils se sont prôtés à un emploi métaphorique. Quelques composés techniques : βλαστοκοπέω (Thphr.), -Aoyéo (Thphr.). Βλασταίνω, ete. existent encore en grec moderne. Et.: Terme technique d'origine obscure. L'aoriste ἔδλαστον se trouvs à l'origine du système. Mais on ne sait analyser 16 thème βλαστο, ni pour 19 vocalisme α, ni pour 16 groupe de consonnes -ar- qui permettrait les analyses

en βλασ-τεῖν ou Ἐβλαθ-τεῖν (ou βλαδ-, ou βλατο). Aucune de ces analyses ΠΘ donne unoe étymologie.

Le rapproche-

ment avec βλωθρός (Schulze, KI. Schr. 362) est malaisé pour le vocalisme, et ne va guère pour le sens; celui avec μολεύω « couper les stolons », n’est pas plus probable.

βλασφημέω : ἐδλασφήμησα, βεδλασφήμηκα « Injurier,

dire du mai de quelqu'un, calomnier », 16 complément est prépositionnel en attique (PI., Isoc., D.); « blasphémer » (LXX,

NT).

D'où

βλασφημία

«injure,

calomnie »,

etc.

(Démocr., orateurs, etc.) ; occaslonnellement à propos de dieux ou d’un sacrifice (E., PI.); « blasphème » (LXX, NT). D'où plus tard βλάσφημος adj. «injurieux, désagréable, de mauvais augure » (D., Arist.) ; « blasphématoire », ou « qui blasphème » (LXX, NT). Subsiste en grec moderne

sous la forme βλαστημῶ. Il ressort des données que le sens de ces mots est général, ne concerné les dieux qué par occasion et que l’emploi religioux au sens de « blasphémer », etc., ne s'installe que dans la LXX et le NT.

D'autre part βλασφημέω et βλασφημία sont apparemment plus

anciens

que

βλάσφημος

(οἵ.

d'ailleurs

les

termes

symétriques εὐφημέω, εὐφημία). On pourrait donc avoir pour origine un groupe syntaxique comme ἀνδραγαθέω,



βλέπω

179—

ἀνδραγαθία (ἀνὴρ ἀγαϑός ou ἄνδρ᾽ ἀγαθόν) sur 16 modèle du groupe οἰνοχοέω, οἰνοχόος, à côté de οἶνον χεῖν (εἴ.

σαλαριά,

Schwyzer, Gr. Gr. 1,726). Εἰ.: L'étymologie ne s’en trouve pas éclairée. Le second

En grec moderne Bdévvæ « mucosité ».

terme du composé est évidemment issu de φήμη. Le premier terme est obscur. Plutôt qu'à μέλεος qui ne convient ni ni, semble-t-il,

pour 19 sens,

pour 18 forme,

on songerait

à βλάθος, ἔβλαψ, ce qui laisse subsister des difficultés On essaierait de les écarter en remarquant

phonétiques.

que les composés expressifs de ce genre présentent générale-

οἱ la glose d'Hsch.

voir Thompson,

σιαλίς * βλέννος, *Axoxol

Fishes s.u. οἱ Strümberg, Fischnamen 29.

ÆEt.: La géminée pourrait être expressive. Si elle ne l'est pas on peut partir de ἔἜμλεδ-σινος (Schwyzer, Gr. Gr. 1,322, Lejoune, Phonétique 105), avec un traîtement de -Gy- récent. On évoquerait alors skr.

drpa-mradas- « mou

comme de 18 laine », les présents mydnâti, mardati «amoilir », πιγιϑπᾶ- Î. «argile ». Pour 19 sens ces rapprochements ne s’imposent pas.

ment un premier terme obscur, cf. κερτομέω, ἀγανακτέω.

: f. « pourpre » (Edict. Dioci.), d'où βλαττίον

βλάττα

(Lyd.); = lat. blatla, emprunt ef. Ernout-Meiliet s.u.

tardif

d'origine

obscure,

biatié, blaleré « bavarder » εἴ la glose ὑπερκαταδλαττύουσαν ; il s'agirait de formes familières ot expressives formées parallèlement sur βλα- ; cf. aussi βαδάζω.

«pantoulle,

: f

βλαύτη

Pl.), cf.

(Com.,

sandales

βλαύτας σύρων (Anaxil. 18,2) ; dimin. βλαυτίον (Ar., etc.). En outre ἄδλαυτος « sans pantoufle » (Opp.). Verbe factitit

βλαυτοῦν * ὑποδέειν * H πλήσσειν σανδαλίῳ, οἱ δὲ ὑποδήματι

: la

(Hsch.)

viendrait

glose

Ménandre,

com.

du

βλαῦδες * ἐμδάδες, κρηπῖδες, un arrangement de βλαύτη

et. Latte ad locum. Enfin σανδάλια... (Hsch.) seraît d’aprèés ἐμδάδες,

cf. Schwyzer,

Ei.: Serait un terme d'emprunt, 1,6L.

Gr. Gr.

: dans 18 formule côévet βλεμεαίνων (ou

βλεμεαίνω

βλεμεαίνει) toujours en fin de vers, 6 ex. dans l'IL. (8,337, etc.) ; 198 scholiastes glosent γαυριῶν, ἐπαιρομένος : «exultant de force », mais 16 sens propre

du terme

ne se

iaisse pas préciser.

ÀA βλεμεαίνω l’adjectif

répond

d6Xeuñç

un thème nominal

«faible»

(Nic.),

en -s- dans

comme

terme

de

critique littéraire (Longin.) ; mais on ΠΘ sait que faire de

ἀθλεμέως dans ἀδλεμέως

πίνων (Panyass. 13,8) que l’on

interprète

intempérance » (?];

«buvant

avec

cf. encore

108 gloses d’Hsch. dédeuéç * ἀσθενές, φαῦλον et d6deu * ἄτολμος, ἀτερπήῆς, παρειμένος, οἱ δὲ κακός. Le verbe βλεμεαίνω est constitué à côté du thème en & *Baéuoç, supposé par le composé ἀδλεμῆς comme μενεαίνω à côté 49 μένος, sans qu'on puisse

penser qu'il

est créé

sur19 modèle μενεαίνω, cf. s.u. μενεαίνω, Schwyzer, Gr. Gr. 1,440, et Chantraine, Mélanges Pedersen 205. Et.:

Un

rapprochement

βέδλοφα

ς t. βλέψομαι, aor. ἔδλεψα, les pt. βέδλεφα et sont

tardifs, de même

que

168 formes

passives.

Sens : « voir, avoir un regard », distinct de ép&v «regarder » ;

βλέπω est distingué de ὁράω (Plot. 6,7,37), employé en parallèle avec ὁράω (Sol. fr. 8); inconnu d'Homère ;

: παιδαριεύεται (Hsch.). Latte compare lst.

βλαττοῖ

λέπω

avec

lat.

glomus

serait-il

possible ?

fréquent en attique depuis Soton, grec tardif, etc. Βλέπειν

employé absolument s’oppose à τυφλὸς εἶναι (S. Œd. R. 802), s'emploie pour l'expression du regard : φόδον βλέπειν (Æsch. Sepf. 498), νἄπυ βλέπειν (Ar. Cav. 631), avec εἰς pour indiquer

finalement Sur le sens 263, Bloch, optique s.v. Bux-, elo-, une

époque

la direction

du

regard

(Æsch.,

D.,

etc.) ;

avec l'accusatif au sens de voir (S., etc.). de βλέπω, voir Prévot, Rev. Phil. 1935, 258Suppl. Verb. 105 sq., Mugler, Terminologie Nombreuses formes à préverbe : ἀνα-, &no-, ἐμ-, παρα-, περῖ-, ToT- OL προσ-, Üxo-; à postérieure

: êx-,

κατας-,

μετα-.

Formes nominales : βλέψις « vue » (Plot, Plu.), avec des formes à préverbes &væ- (Arist.), ἀντι- (Xén., etc.), ἐμ- (Hp.), παρα- (Plu.), προσ- (Plu.) ; de βλέψις, βλεψίας m, nom de poisson = χεφαλῖνος espèce de mulet gris (cf. Thompson, Fishes s.v. βλεψίας ot κέφαλος, R. Strômberg, Fischnamen 42); également dans l’onomastique ; autre dérivé en -σις : βλέπησις « regard » (Ar. fr. 757) sur le type de αἴσθησις, etc.

Dérivés de genre inanimé : βλέμμα «regard » (Æsch., att.), à côté de l'équivalent plus archaïque βλέπος n. «regard » (Ar. Nuées 1176). Sur l’adj. verbal βλεπτός (S.) οἱ surtout περίθλεπτος «qui est en vue, admiré » (ionien-attique) ἃ été créé βλεπτικός « apte à voir » (Hdn.). Noter 16 composé βλεπεδαίμων * & ὑπὸ vécou κατεσκληκὼς καὶ κακόχρους ὑπὸ δαιμόνων (Hsch., Com. ad. fr. 85). On & un nom racine en 0 long dans les composés κυνοδλώψ (Hsch.), ὑποδλώψ (Eust.), παραδλώψ «qui louche» ( 9,508, poètes tardifs), « aveugle » (P. Lond. 1821, 266) ; seule forme à vocalisme ὅ, cf. κλώψ à côté de κλέπτω (?), ou analogie des composés en -wÿ du type γλαυκώψ, ete. On a aussi κατῶδλεψ, Archelaus ap. Ath. 9,409 c, « catoblepas ». Dans l'onomastique, par exemple Βλεψίδημος, ete. Verbes dérivés expressifs : βλεπάζοντες (Hsch.) et βλεπετύζει * σκαρδαμύττει, βλέπει (Hsch.), p.-ê. faute pour βλεπετίζει, c?. χρεμετίζει (Debrunner, ZF 21, 1907,

268). Aévva : f. «morve » (Hp.), le mot plus usuel étant μύξα ; βλέννος n. «bave» (Arist.), D'où βλεννώδης « baveux, visqueux » (Hp., Arist.). Et, parallèlement l'adj. βλεννός « qui bave, idiot », of. AB 85,24, βλεννὸν τὸν νωθῆ xol μωρὸν Σώφρων (fr. 51) καὶ ᾿Επίχαρμος (tr. 119) ; d’où avec déplacement d'accent βλέννος «poisson baveur, blennie » (Sophr., Opp.), petit poisson qui vit dans les creux de rocher, ainsi nommé -en raison de l’humeur

visqueuse dont il est recouvert, cf. lat. bavosa, gr. m.

Le verbe βλέπω a supplanté ôp& en grec moderne pour

dire « voir », avec l'aor. εἶδα, Pour βλέφαρον v. s.v. Et.: On a chez Alcman 1,75, P. un optatif ποτιγλέποι

{mais à Épidaure ποτιδλέψας) ; de même γλέφαρον (Alem., Pi.), V. 8V.

On

a admis

que

19 flottement

entre

β- et

- s'expliquait par une initiale en labio-vélaire, qui aurait perdu son élément, labial par dissimilation : Schwyzer, Gr. Gr. 1,298-299, Lejeune, Phonétique 38, n. 2 ; voir aussi

Bechtel,

Gr. Dial.

2,328;

Hamp,

GI. 38,

1960,

202.

βλέπω



Cette

combinaison

rapprochement

avec

ne fournit v.

al.

pas

glipali

une

étymologie.

Le

«regarder » proposé

il y a longtemps se heurte à des difficultés phonétiques.

180

— βληχή : « bêlement » (Od., ion.-atl.), à côté du verbe βληχάομαι « hêler » employé aussi en parlant de jeunes enfants (Ar., Théoc., etc.), qui est apparemment

minatif,

βλέτυες un

nom

: œl βδέλλαι (Hsch.).

en -tu-, 16 nom

d’action

On suppose que c'est étant

devenu

un

nom

d'agent, avec déplacement de l'accent. Un thème βλεse retrouve dans d'autres gloses d'Hsch. : βλεῖ * βλίσσει, ἀμέλγει, βλίζει ; καθλέει * καταπίνει ; καταθλέθει * καταπίνει. Tous 068 termes sont bâtis sur un thème βλεsans étymologie et expriment la notion de « boire, sucer ». Le rapprochement avec βλῇρ * δέλεαρ (Hsch.), qui peut reposer sur *Bdéap ou Ἐβλῆαρ ne s’impose pas.

βλέφαρον

: surtout au pluriel βλέφαρα (Hom., ion.-

att.). Sens : « paupières », mais aussi « yeux », Rares composés techniques où βλεφαρο-

figure

au

premier membre comme βλεφαρόξυστον « instrument pour

mais

qui s’insère

mieux

comme

un déno-

dérivé

intensif

à côté de βρυχάομαι, μυκάομαι (Schwyzer, Gr. Gr. 1,683) ; en ce cas βληχὴ devrait être considéré comme postverbal.

De βληχάομαι sont tirés les dérivés suivants : βληχηθμός « bêlement » (Æl., Nonn.), même suffixe que μυκηθμός, et. Chantraine, Formation 137 ; βληχήματα * βοαὶ προῦατώδεις (Hsch.), à côté de la glose βλήχημα * μωρός, Tpoôæτώδης ; d'autre part βχηχάς, -ἄδος f. « bélante » (Opp.), cf. μηκάς et Chantraine, Formation 851 ; enfin βληχητά pl, n. «animaux bôlants » (Æ1.), épithète de τέκνα « garçons bêlants, sots » (Eup.).

L'adjectif βληχώδης «bêlant » (Babr.) est tiré du substantif βλήχη. Le présent βληχάζω (Autocr.) est un doublet de βληχάομαι, Ces

termes

se trouvent

en concurrence

avec μεμηκώς,

nettoyer les cils » (Paul Ægin.). D'autre part une vingtaine de composés poétiques avec βλέφαρον comme second terme

μηκάομαι, ete. Ils ne sont plus usuels en grec moderne. Et.: Une forme BAdy& se trouve attestée dans des textes

notamment : &yavo- (Ibyc.), £\ixo- (H. Hom., Hés., Pi.), lavo- (Alem., cf. Taillardat, R. Ph. 1953, 131-134), lo(Pi., B.), καλλι- (Eur.), χάριτο- (Eub., inscr.). Dérivés : βλεφαρίδες 1. pi. «cils» (lon.-att.), au sg(Ar. Ass. 402) ; au sens de paupière (Arist.) ; βλεφαρῖτις dans βλεφαρίτιδες τρίχες «oils» (Paul ÆEgin.); βλεφα-

lyriques, Eur. Cycl. 48, Æsch.

putég

«qui

Aur.);

se rapporte

verbe

aux

dénominatif

paupières,

collyre »

: βλεφαρίζω

«faire

un

(Cael.

clin

d’œil » (Sch. Ar. Cav. 292). Le mot βλέφαρον reste usuel en grec moderne.

doit être un

pouvant signifier « yeux », et 16 mouvement des paupières étant lié au regard. C'est, par exemple, l'opinion de

E. Benveniste, Origines 15 : βλέφαρον serait dérivé d’un thème n. *Béqap tiré de βλέπω avec aspirée expressive, Ou bieri les deux termes n’auraient rien de commun et auraient été rapprochés par étymologie populaire, 19 sens d'«yeux» pour Pdépape, et les formes du

βλῆρ : αἰολικῶς τὸ δέλεαρ (ΕΜ 200,27); ou βλῆρ᾽ δέλεαρ * τὸ δὲ αὐτὸ καὶ αἴθμα * παρὰ ᾿Αλκμαιῶνι [᾿Αλκαίῳ Schow, ᾿Αλκμᾶνι Meineke] ñ λέξις (Hsch.). Æt.: 811 faut poser une labio-vélaire initiale (qui n‘implique pas nécessairement un traitement éolien)

βλῇρ, de (“BAñap 1) se trouverait aisément rapproché de δέλεαρ, voir ce mot, V. aussi Szemerényi, Syncope 104-105

qui pose *Baéap.

βλῆραι : αἱ κνίδαι * ἄλλοι xéprov, οἱ δὲ τῶν ὀσπρίων τὴν καλάμην (Hech.). ΕΞ : Hypothèse atudien 54-55.

invraisemblable

βληστρίζω, voir βάλλω. βλῆτρον, voir βάλλω.

de

Strômberg,

βλῆχνον

Wort-

: n. == πτερίς, « fougère mâle » (Dsc. 4,184),

mais il existe une variante βλῆχρον, cf, Sch. Théoc. 3,14 et chez Hsch. βλήχρα que Schmid corrige en βλῆχρος. On a d'autre part des formes en « long (cf. Bjôrek, Alpha impurum θ64) : βλᾶχνον chez Phanias (Ath. 61 f, Sch. Nic. Ther. 39, Plin. NH 27,78) οἱ βλᾶχρον * πόα τις (Hsch.) ; ces tormes sont issues de dialectes autres que l'ionien-attique. Et.: Inconnue, et 16 flottement du suffixe -voy ou -pov est inexpliqué.

d’où type

γλέφαρα,

hyperdorisme et Théoc. fournit βληχᾶσθαι

(16,92). 11 faut poser un thème issu d'une onomatopée. Des thèmes plus ou moins parallèles s'observent dans d'autres langues indo-européennes : une dorsale figure dans ie tchèque blekati, m. b. allemand bleken, allemand blèken ; sans dorsale v. sl. bi&jati, lette blêt, m. h. a. bloejen ; avec dentale germ. dans j’anglo-sax. bl@lan, v. h. a. bläzen: tous ces termes reposent en définitive sur * blë-

Et.: De même que l'on a -γλέπω à côté de βλέπω, on 8 γλέφαρον (PI.), ἰογλέφαρος (PL.), ἰανογλέφαρος (Alem.), à côté de βλέφαρον. Ou bien les deux termes possédent la même origine, ce qui serait assez vraisemblable, βλέφαρα

Sept 348, mals cette forme

βληχρός : et hom. ἀδληχρός « faible, doux », eto. La seule forme homérique est ἀδληχρός qui figure toujours à l’initiale du vers; 16 mot est employé pour la main d’Aphrodite (ZI. 5,337), des murailles (I. 8,178) et la mort

(Od.

chez A.R.

11,134, 11 s'agit d'une

mort

« douce ») ; attesté

à l’intérieur du vers ; Nicandre

7h. 885

a la

forme secondaire en ὁ ἀδληχρής. Le grec postérieur à Homère a βληχρός « faible, doux », dit de vents (Alc.), de rivières (Pi.), notamment de maladies (Hp.), employé métaphoriquement chez B. Et,: L'œ initial obscur est considéré comme une prothèse (Wackernagel,

GI.

M.

Hom.

Leumann,

2, 1910,

Wéôrier

1 ; Winter,

55,340

Proth.

pense

que

Vokal 31).

la forme

originelle est ἀδληχρός et que βληχρός serait secondaire. 1 estime également que tous les emplois postérieurs, même chez Hippocrate, sont issus de la langue homérique ce qui reste douteux.

De toute façon il semble possibie 49 rapprocher βληχρός de βλἑξ (voir ce mot), mais avec un vocalisme ionien. Le x pourrait s’expliquer par une aspiration expressive (Chantraine, Formation 225).



181—

βλοσυρός

βλήχων, -ovog : f. avec }9 doublet βλήχω, -ouç «pouliot,

βλίττω : δον. ἔδλισα, « extraire 16 miel d’une ruche »,

βχηχώνιον

partois employé au sens de « dérober » ; mais le rapproche-

nenthe pouliot » (attique, Ar., etc.) ; diminutif

-ov

(tardif) ; βχηχωνίᾶς,

pouliot » est l’épithète de

«au

κυκέων (Ar. Paix 712). Enfin la forme βλῆχρος = βλήχων (Thphr.

CP

1,7,4, Ps. Dsc.) pourrait s’expliquer par une

chez

et l’interprétation

βλιμάζειν

ment avec

108

Érot.

Nachmanson

insoutenables ; (ion.-

sont

: βλιστηρίς,

Rares dérivés

att, Arist.).

μαλάσσειν

par

épithète de χείρ

étymologie populaire qui évoquerait βληχρός, cet adjectit

« qui retire le miel (AP 9,226) féminin de Ἐβλιστήρ (-στήρ

ne pouvant être la véritable origine du mot (cf. toutefois Strômberg, Pflanzennamen 24). D'autre part dans des dialectes autres que l'attique on a

de -r-rhp) ; mais le nom

une initiale y : ionien γληχών ou γληχώ (Hp., Hérod.), dor. et béot. γλάχων et γλᾶχὠώ (Ar., Théoc.) ; d'où γληχωνΐτης oïvog {Dsc., etc.), cf. pour le suffixe Redard, Nomis grecs en -Tnç 96. Le mycénien nous livre une forme karako = γληχών qui désigne certainement le pouliot (Mycènes Ge 605 ; v. Chadwick-Baumbach 179). Le flottement B-/y- a été expliqué par une dissimilation, mais il ne faut pas poser comme fnitiale une labio-vélaire (Schwyzer, Gr. Gr. 1,299).

Grec moderne : γληχούνι. Et.: Inconnue. Une étymologie rapproche βληχάομαι, cf. Strômberg,

populaire ancienne Pflanrennamen 155.

βλικάς : σύκου φύλλον (Hech.), οἵ. ÆM 201,41, Chœrob. An.

Ox. 2,184,9. Voir sous βλίχανος.

PAipélo

:

«tâter,

palper»

avec

des

compléments

divers : un poulet (Ar. Ois. 530), la poitrine d'une femme

(Cratin., etc.), au passif « être écrasé » (Hp. Épid. 5,1) ; ct. la glose d’Hsch. βλιμάζειν τὸ τιτθολαδεῖν, olovel θλίδειν … xat τὸ τοὺς ὄρνιθας èx τῶν στηθῶν πειράζειν … Selon ÆM, 200,47, le mot équivaudrait aussi à βλίττω ; cf. encore βλιμάξαι * βαστάσαι, ἀτιμάσαι (Hsch.) ; enfin Ar. Lys. 1164 a lacon. βλιμάττομες qui doit peut-être être corrigé en βλιμάδδομες (mais cf. Bechtel, Gr. D. 2,323). Formes nominales : βλίμασις * À τῶν τιτθῶν θλῖψις (Hsch.) et βλίμη * προπηλακισμός, ὕδρις, probablement postverbal et de sens nettement dérivé. Et.: Terme expressif dont l'étymologie est inconnue.

βλιτάχεα : παρὰ ᾿Επιχάρμῳ (fr. 193) οἱ μὲν τὰ κογκύλια, οἱ δὲ τὰ Dp’ ἡμῶν σελάχια (Hech.) et βλίταχος * βάτραχος {Hsch.). Et.:

Inconnue.

On

ignore

même

si les

deux

termes

doivent être confondus.

ou mieux

Βελιστίχῃ

de femme

Βιλιστίχη n'a rien à faire ici (Bechtel, Ait. Frauennamen 25, n. 4). Hsch. emploie également βλίζεν dans la glose p.-ê. corrompue βλεῖ * βλίσσει, ἀμέλγει, βλίζει. Et.:

On

dénominatif de μέλι, avec un vocalisme zéro remarquable (Schwyzer,

avec

1,723

Gr. Gr.

la n. 8, Meillet,

βλίτυρι : onomatopée imitant 16 son de la corde d'une harpe (Hsch.) d'où «son dépourvu de sens » (S.Æ., etc.). Dénominatif : βλιτυρίζομαι (Gal. 8,662), voir aussi Batrupov.

βλίτυρον

: ἐστὶ qurèv À φάρμακον À χορδῆς μίμημα

(EM 201,43). Ct. βλίτον (?) οἱ βλίτυρι.

βλίχανος, βλιχανώδης, βλιχώδης : de la glose d’Hsch. βλίκανον * βάτραχον xal βλίχαν on 4 tiré un nom de la grenouille βλίχανος, qui trouve appui dans le nom propre Βλίχανος, cf. Bechtel, H. Personnennamen 581. Peut-être ce nom désignerait-il l'animal comme visqueux? On pourrait alors y associer βλιχώδης « visqueux » (Hp.,

V.C. 19, ef. Érot. 28,10) et βλιχανώδης « visqueux » en parlant

d'un

poisson

(Diph.

βλικάς * σύκου φύλλον

Et.:

Fait

penser

rapprochement

phonétique,

Hsch.

connaît

apud Menandrum faciunt mariti; ct. Suid. βλιτάδας ol παλαιοὶ τὰς εὐτελεῖς γυναῖκας et Hech. βλιτὰς καὶ βλίtovxg * τοὺς εὐήθεις : voir Mén. fr. 832 ; et 19 composé βλιτομάμμας (Ar. Nuées 1001, cf. Phrynich. PS 55 B) «le bêta à sa maman » ou plutôt «le mangeur de blette », . Taillardat, Images d'Aristophane $ 457. V. aussi βλέτυρον.

Le

latin

a emprunté

«insipide, niais ». Et.: Incertaine.

On

blitum

aussi

(?).

à

peut

17,15).

γλίσχρος,

reposer

γλισχρώδης

soit

sur

soit sur une étymologie

une

mais

ce

dissimilation

populaire.

βλοσυρός, -ά, -ôv : (Hom., Hés., Æsch., poètes tardifs, PI., Thphr., prose tardive) ; se dit chez Hom. du regard ou du visage (cf. aussi les composés) ; ensuite d’animaux (Hés. Bouclier 175, etc.), rarement

de notions ou d’objets

(ἄγος Eu. 167, κύματα AP 9,84, etc.) ; 16 sens apparaîtt d'abord assez vague : «terrible», LSJ traduit « poilu,

hérissé », etc.

(cf.

I.

13,10 ; le mot

15,608 est deux

avec

ὀφρύσιν)

cf. Adam,

fois attesté chez

γένναιος (Rép. 535 b οὐ Thft. 149 a), plaisamment

(Hp., eom., Thphr., Dsc.), parfois écrit βλῆτον dans les manuscrits de prosateurs. ÀA fourni quelques dérivés exprimant l'idée de moilesse ou de sottise : Plin. NH 20,252 : blitum iners uidetur ac sine sapore aut acrimonia ulla unde conuicium feminis

27,

BSL

1926, 124).

Cl, R.

βλίτον : n. «amarante blette » (Amarantus Blitum L)

un

comme

le mot

depuis longtemps

explique

PI. lié à

comme

épithète de μαῖα ; parfois appliqué à une femme chez les comiques ; enfin en grec tardif le mot est associé à ceuvés donc «imposant ». À subsisté en grec moderne au sens de « farouche » qui peut s'appliquer à tous les exemples du grec anclen. Sur quoi se fonde cette signification bien établie ? Il est sinon impossible, du moins difficile, de l’extraire avec LSJ de l’idée de « potlu, hérissé », et on se rallierait volontiers à l'interprétation de M. Leumann qui pense que te mot s'applique originellement à un regard terrible.

Voir

Homerische

Wôrler

141-148



l'analyse

très détaillée ne tient pas compte du grec moderne.

Le dérivé βλοσυρότης (Eust.) est sans importance.

blileus

Composés : βλοσυρώπις (1. 11,36) épithète de la Gorgone,

pose ἔμλοιτον (?), cf. μύλη, ἀμα-

sur l'accentuation et [9 quantité de la finale, voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,463 n. 5, Chantraine, Gr. Hom. 1,208 ; masculin

et au

sens

figuré

λδύνω, et d'autre part n. h. all. Melde « arroche » de *mel-dh.

τωπός

(AP

5,299),

duel

de

thème

en

s -ωπέε

(Opp.,



βλοσυρός



(Æsch., Supp. 833). Baocupés « farouche » subsiste en grec moderne.

2) Sur le thème μολ- il existe des formes composées : προμολή, habituellement pl. προμολαΐ « entrée, contreforts d’une montagne », etc. (A.R., Call.) et surtout αὐτόμολος

Et.: Inconnue. Le sens originel ne peut pas être fixé avec certitude. Μ. Leumann, /c., estime que βλοσυρός est extrait du composé βλοσυρώπις, lequel signifierait proprement «à l'œil de vautour». Le premier terme

« transfuge » (Hdt., Th., ion.-att.), avec les dérivés αὖτομολέω (Hdat., etc.), αὐτομολία (Th., etc.) et αὐτομόλησις (rare et tardit); enfin l’adverbe ἀγχίμολον (voir sous

ἄγχι).

βλοσυρ-

Dans tous 168 emplois de cette racine }9 terme de l'action est envisagé, comme le confirment 16 suffixe -σχὼ du présent et 168 nombreuses attestations de l'aoriste ἔμολον. Le présent repose évidemment sur un thème μλὼalternant avec μολ- de l'aoriste, type comparable à θρώσκω, ἔθορον, etc. Le vocalisme du présent peut reposer

C.

1,144);

aussi

βλοσυρόμματος

désignerait 16 vautour,

(Cerc.) ; βλοσυρόφρων

serait une forme éolienne

reposant sur °g“[fur- et répondrait à lat. uollur.

@

182

ββλλύζω : aor. βλύσαι, « boulllonner, déborder », parfois avec

un

acc,

de

relation

(A.R.,

AP,

Philostr,

etc.) ;

uombreuses formes à préverbes dont l'une est homérique :

ἀποδλύζων ofvou « en recrachant du vin » (1|. 9,491) ; en outre ἀνα- (tardif), ἐκ- (tardif), ἐπι- (AP), παρα- (tardif), ὑπερ- (Hp., etc.). Le présent βλύω (LXX, AR) est secondaire ; de même βλυστάνω (Proci., pap.) qui semble fait sur le modèle de βλαστάνω (?). Formes nominales : βλύσις (AP), βλύσμα (Hdn.) et ἔκδλυσμα (pap.) ; la glose d'Hsoh. βλύδιον ὑγρόν, ζέον semble dérivée de βλύζω, cf. Schulze, Kl. Schr. 362. Terme technique et expressif qui s'insère en grec à côté

de κλύζω, φλύζω comme βλύω à côté de βρύω, φλύω. Et.:

Inconnue.

Fick a rapproché skr. gdlati « goutter »

v.h,a. quellan, Voir Pokorny 471 sq.

sur *m]- ou *mie,-. Le vocalisme de l'aoriste ἔμολον (ct. ἔθορον, Étopoy, etc.) reste mal expliqué

Et.:

Inconnue.

On

a posé ἔμλωθρος

par 168

et évoqué

skr.

mürdhän- « tête, sommet », anglo-sax. moida «sommet de la tête». Autre hypothèse de Pisani, KZ 62, 1935, 271.

Le présent βλώσκω

βλωμοί avec

: στραδοί

est loin pour le sens.

(Hsch.).

Obscur.

Pas

M. S. Ruiperez part du futur μολέομαι en supposant une métathèse μολς- pour μελο- (Emerita, 18, 1950, 386-407). Æt.: Incertaine. Frisk rapproche d'une part pour le thème de présent tokh. A mlosk-, mlusk- «s’enfuir ;, d’autre

de

rapport

: m. « morceau de pain » (Call. fr. 508). Dim.

βλωμίδιον (Eust.); adj.

dérivé βλωμιαῖος

part

pour

le

thème

d’aoriste

en

slave,

serbe

iz-môliti «faire paraître, s’annoncer », slovène moliti. Sur un rapport possible avec μέλλω, voir ce mot. Voir

aussi μολεύω.

Boaypla, voir sous ἄγρα. βόδξ

: m. (Epich., Arist.), lon. βόηξ et par contraction

βῶξ dans des textes plus tardifs cf. Ath. 286 f, 356 a. N existe un doublet B6Z = σάλπη Pancrat. ap. Ath. 321 £. Mais Ar. Byz. ap. Ath. 287 préfère la forme βόωψ, l’animal ayant de grands youx comme un bœuf. Il s’agit du bogue ;

le grec moderne a les formes βοῦπα et γοῦπα (γῶπα), 16 latin a emprünté le mot sous la forme boca. Les ancions

le suivant.

βλωμός

ont, été pro-

posées, p. ex. vocalisme zéro de timbre o. En dernier lieu,

PAuOpés, -ά, -6v : « de haute taille » en parlant d’un arbre (J!. 13,390 — 16,483, Od. 24,234) ; repris poètes alexandrins. Pas de dérivés.

et piusieurs hypothèses

épithète de

&proç (Philém. Gloss. ap. Ath. 114 e) « pain fait de plusieurs morceaux » (1). Composé ὀκτάδλωμος (pain) « à huit portions » (Hés. Trav. 442). Et.: Le mot rime évidemment avec ψωμός qui peut l'avoir influencé. Mais l’étymologie ost inconnue. Le rapprochement avec καδλέει (voir sous βλέτυες) est en l’air.

expliquent souvent le mot parce que ce poisson est censé crier, cf. Ath. 287 a, et cette interprétation est admise par

Stromberg, étymologie

s.u. βώξ,

Fischnamen 63-66. Mais il peut s’agir d'une populaire. Voir encore Thompson, Fishes

Pour le suffixe, Bjôrck,

Alpha

impurum

62.

βοή : 1. «cri, clameur » avec des emplois très divers, désigne

particulièrement chez

Hom.

le cri de guerre.

mot est attesté chez Hom., en ion.-att, etc. Parallèlement présent βοάω «crier, appeler à haute voix», parfois

«célébrer », f. βοήσομαι,

aor. ἐδόησα (Hom., ion.-att.) ;

chez Hdt. on relèva les formes contractées : ἔδωσα (parfois chez les com.) et les formes passives : pf. βεδωμένος,

βλώσκω : fut. μολοῦμαι, aor. ἔμολον (mais Hsch.

a

ἔδλω * ἐφάνη, ᾧχετο, ἔστη), pt. μέμδλωκα (ct. βέθλωχε *

ἠρεμεῖ, φύεται Hach.?), fut. et aor. tardifs : βλώξω, ἔδλωξα (Lycophr.). Des grammairiens ancions ont tiré de μολεῖν les présents μολέω οἱ μολίσκω. Sens : «venira, Mot surtout poétique (Hom., trag., rarement chez Ar. dans des passages lyriques ou dans la bouche d’un Laconien), rare en prose

(X,, Plu.) ; mais terme dorien au moins à l’aoriste ἔμολον répondant au présent ἕρπω (Épidaure, etc.). Formes à préverbe : dxo- (A.R.), ἐκ- (impf. ἔχμολε, IL 11,604), χατα- (Od., etc.), προ- (Hom.).

Formes nominales : 1) Sur 16 thème βλω-- on a seulement

ἀγχιδλώς * ἄρτε (Hasch.) ;

παρών

(Hach.)

et βλῶσις * παρουσία

Le

aor.

ἐδώσθην. Avec préverbes : ἀνα-, δια-, ἐκ-, ἐμ-, ἐπι-, xætæ- «crler contre quelqu’un », παρᾶ-, TepL- « décrier, diffamer », rpo- « encourager par des cris », xpog- « accuoillir par

il y

des

cris»,

a des

auv-.

formes

L'adj.

à

verbal

préverbes

βοητός

ἐπι-

est

(Th.,

rare,

etc.),

mais

zept-

(5., etc.).

Rares dérivés nominaux (Od.

1,369,

hapax);

: βοητύς

βοήσις

(svec

nom d'action tonien quelques

formes

à

préverbe) est rare et tardif ; βόημα sous la forme dorienne βόᾶμα est rare (Æach., lyr.), en outre ἐπι- (Th.) et ἀμ(Æsch.). Nom d’agent : βοητῆς «bruyant » nom d’agent de βοάω plutôt que dénominatif de βοή, malgré Fraenkel, Nom. ag. 1,165, (Hp.), t. βοᾶτις épithète de αὐδά (Æsch., Perses 574); voir aussi ἀστυδοώτης sous ἄστυ.

— Boñ, Boë,

etc., ont

subsisté en grec moderne

fourni au latin par voie d’emprunt

et ont

boë, etc.

Pour βόδξ, voir s.v. Le présent βωστρέω « appeler, appeler à l'aide » (Od., Ar., poètes tardifs) est Liré du βω- contracté de βοάω, comme ἐλαστρέω de ἐλαύνω, ἐλάσαι (Hom., etc.) et καλιστρέω (Call.) de καλέω. Formation expressive qui semblerait, au moins en apparence, nominales en -rep-/-Tpo-.

Composés

de sens technique

et

bâtie sur des formes

militaire

: βοηθόος,

« qui porte secours, auxiliaire », otc. (Hdt., Th., PI., ete.) ;

le mot est composé d'une expression ἐπὶ βοὴν θεῖν (Schulze, Kl. Schr. 188); la forme βοηθός doit s’expliquer par dérlvation inverse de βοηθέω (Schwyzer, Gr. Gr. 1,252). D'où le dénominatif étolien βοδθοέω (Schwyzer 381), lesb. avec contraction βᾶθόημι (Schwyzer 632, 634, Wackernagel, /F 31,254), dor. βοάθέω, ion. -att. βοηθέω avec hyphérèse (Lejeune, Phonétique 222), enfin βωθέω (Hsch., Ηάϊ. selon Eust. 812,59) «accourir à l’appel, secourir »

Dérivé de βοηθόος, étolien βοᾶθοια (Schwyzer 381), ion.-att. βοήθεια, passé dans le systèmo des noms en -erd, De βοηθέω on a tiré des termes surtout médicaux βοήθησις « secours, soulagement » (Hp.) avec βοηθήσιμος «salutaire» (Thphr.); βοήθημα «remède, ressource, secours», eto. (Hp., Arist., Plb.) avec BonOnuaæteés (Dsc.) ; enfin βοηθητικός « qui aide, rend service », etc. (Arist., Plu.). Sur l’extension dfalectale de ces termes, E. Kretschmer,

GI.

18, 1930, 96 sqq.

Sur 16 modèle

de βοηθός, βοηθέω ont été créés βοηδρομέω (E., étolien), βοηδρόμος (E.), 16 dérivé βοηδρόμιος « secourable » épithète d'Apotlon (Call, Paus.), Βοηδρόμια fête attique fondée

en

souvenir

du

combat

de

Thésée

contre

ies

Amazones (D., Plu., etc.) ; d’où 16 nom de mois Βοηδρομιών ; Βᾶαδρόμιος est 19 nom d'un mois à Rhodes. Pour l'extension

de

ce

groupe

voir

E.

Kretschmer,

Lc.:

sauf

19 nom de fête Βοηδρόμια il est peu employé. BonDë&,

etc. ont subsisté en grec

Et.: Βοάω

moderne.

pourrait être un dénominatif tiré de βοή ;

la comparaison de termes de sens voisin comme γοάω, μυκάομαι fait plutôt admettre qu'il s’agit d’un déverbatir, et Boñ pourrait être postverbal. On évoque généralement pour l’étymologie l’intensif skr. jéguve « proclamer », etc., et un groupe baltique et slave, lit. gaud£it, gaüsti «hurler », v. s1. govorù « bruit ». Mais

ces

termes

peuvent

γοάω ; et on 8 pu

aussi

supposer

βολξός

— (Alciphr., Geop.) βοθροείδης (Hp.). Verbes

βοθρίζω

bien

être

rapprochés

de

que βοάω était apparenté

γοάω, ce dernier terme étant tiré d’une d'une racine *g “ou- (cf. γογ-γύ-ζω). Ces combinaisons restent en l'air, et de tirer βοάω d’un thème à b- initial imitative, ef. parallèlement “bu- dans

à

«petit

ulcère

dénominatifs

divers

(Héliod.

Orib.),

ap.

qui

creuse»

et rares

(Hp.). Adj.

: βοθρέω

(Nonn.),

(Gp.);

βοθρόω

βοθρεύω

(Gal., médec.) « creuser ».

Parallèlement à βόθρος suffixé en *ro-, existe une forme suffixée

couple

en

nasale,

αἰσχρός,

Chantraine,

dor. βοᾶθόος « qui court au cri d'appel au secours, qui va au secours » (II. 13,477, 17,481, Pi, B.), en prose : βοηθός

voir

183

Cette

alternance

αἰσχύνομαι

Formation

faisant

(Schwyzer,

208);

penser

Gr, Gr.

au

1,481,

mais ici un thème nominal

est seul attesté, βόθῦνος m. «trou, fosse » (Cratin., X., Arist., etc.). Dérivés rares et tardifs : βοθύνιον (Zos. Alch.); nom d'agent βοθυνωτῆς «ouvrier qui creuse un fossé » (Ag.). Βόθρος & subsisté en grec moderne, Et.: On a rapproché une série de termes signiflant « creuser » lat. fodid, fossa, lit. bedù « je pique, 8 creuse », bëdre «fosse», gall. bedd « fosse », etc. Cetie étymologie suppose que 19 grec repose sur ‘bodh-, non eur *bhodhdes autres langues ou que βόθρος possède un β- initial par analogie avec βαθύς. V. Pokorny 113 sq. H.

Petersson,

Heteroklisie

128

βηᾳ.,

pose

une

labio-

vélaire initiale, rapproche γυθίσσων * διορύσσων (Hsch.), d’où βαθύς. Autre vue explorée par O. Szemerényi, 1960, 212-216,

qui part de i.-e.

βάπτω ; Il admet

la même

*g“embh-/g"mbh-,

dissimilation des

GI. 38, ct. sous

occlusives

qu'il a posée pour βαθύς, et une variante de la racine i.-e. avec la forme *g“obhΒοιωτός : ou Βοιώτιος (cette seconde forme étant surtout

attestée au singulier, cf. K. 14 84.)

« Béotien », nom

Meister,

Hom.

Kunstsprache

de peuple.

Composés : Βοιωτάρχης (ion.-att.), nom de magistrat béotien, avec -αρχέω et -αρχία ; Βοιωτιουργῆς « 49 facture béotienne» (X.). Dérivés : Βοιωτία nom du pays; adjectifs dérivés : Βοιωτικός (Plu., etc.) et Βοιωτιακός (Délos, Str.), avec 19 féminin Βοιωτίς, -ἰδος (X.); diminutif plaisant Βοιωτίδιον (Ar.). Verbe dénominatif βοιωτιάζω (X., etc.) et -ἰζω (Plu. 575 à codd.) « parler béotien, être favorable à la politique béotienne », Et.: Les anciens suivis par certains modernes comme Radermacher, Rh. Mus. 85, 1936, 192, expliquent Βοιωτία

par « terre à bœuf » en tirant 19 mot de βοώτης. Mais cette explication pout être une étymologie populaire et ne rend

pas compte de la diphtongue oc, Schulze, Z. Gesch. lat. Eigennamen 30 a rapproché le nom de montagne Βοῖον

Bpoc dans 19 nord de l'Épire (?).

forme délabialisée il est aussi simple

ayant une valeur βύας, βύκτης, etc.

βολβός certaines

: m. plantes

« bulbe, de

toupet (Ar., Thphr., Lexique s.u. bulbus.

ce

oignon d’une type

Théoc.,

plante » désigne

notamment

le

etc.);

aussi

voir

muscari

à

André,

Diminutifs : βολθίον (Hp.), βολδάριον (Épiot.), βολθίσβόθρος, Pébuvog, etc. : m. «trou, fosse », etc. (Hom. ion.-att.) s’emploie dans différents sens techniques, dit notamment des trous où sont jetés des débris, des trous où l'on verse ἰ9 sang des sacrifices, dans la pratique du saut. Diminutif : βοθρίον «petit trou» pour planter, etc.

κὸς (AP) «petit oignon, bulbe». Enfin βόλθιτα (correction

de Nachmanson

pour

βόλιτα) * τὰ μικρὰ βόλδια (Érot.

28,5), est moins clair. Pour 16 nom θἴτις, οἴ6., voir sous βόλιτον.

de

mollusque

βολ-

De Pod66ç est tiré βολδίνη plante à petit bulbe blanc (Thphr. 7,3,9) qui n'est pas sûrement identifiée (Ornitho-

βολξός



184

— βομβοία

gallum Umbellatum?}. En outre l’adjectit βολθώδης « bulbeux » (Thphr.), et les composés βολδοφαχκῇ « soupe de muscari et de lentille » (Com.) et βολδωρυχέω « déterrer des oignons » (Com.). Voir aussi sous βόλετον. Et.: Forme à redoublement expressif qui fait penser à un certain nombre de termes qui désignent des objets ronds : lat. bulla « bulle d’eau », lit. buFbulas « bulle d’eau »,

bülbé « pomme de terre », arm. boële « radis », skr. balbaje«espèce d'herbe, Eleusine indica». Voir Pokorny 103. En grec on a tenté de rapprocher βῶλος.

: ἡ κολυμθὰς ἐλαία παρὰ Κυπρίοις (Hsch.).

βόμβος, βέμδιξ, etc. : βόμδος « bruit sourd, grondement, bourdonnement » (PI., Arist., Hp., etc.); adjectifs dérivés

peu attestés : βομδήεις, formation poétique (A. Pt., Nonn.); en prose βομδώδης (Æi., Gal.) οἱ βομδικός (Sch. Pi.). Verbe dénominatif : βομδέω «faire un bruit sourd » (Hom.,

ion.-attique) ; chez

Homère

toujours

dit

de

la

chute d’un corps.

Dérivés : nom d’action βόμδησις (LXX } ; nom d'agent βομδητής « bourdonnant » (AP), f. βομδήτρια (Orph.) avec l'adj. βομδητικός (Eust.) ; adv. βομδηδόν « en gron-

βολεός, βολέω, βολεών, voir sous βάλλω.

dant » (AR,

Luc.).

Sur βόμδος est créée une interjection raillant un style pompeux βομόάξ «ran plan plan » (Ar. Th. 45) et avec redoublement βομθαλοθομθάξ (ibid., 48).

βολίζη : f «femme esclave en Crète», selon Séleucus chez Ath. 267 c.

Tt à été créé des dérivés suffixés en

(zon,

A.R.),

suffixe

de

la

langue

poétique ; βοτρυώδης (E., Thphr.) et βοτρυοειδῆς (Dsc.) «*qui ἃ l'aspect de grappes » ; Porpunpés du genre de 18 grappé (Thphr.), βοτρύϊος même sens (AP); βοτρυωτός «orné de grappes » (Délos 115 Β. av. J.-Chr.), ct. καρυωτός ; dérivé en -ἰτης : βοτρυΐτης « botryite» (Dsc., etc.) « sorle de perle en forme de grappe» et βοτρυῖτις (καδμεία) « calamine » (Gal., etc.), of. Redard, Noms grecs en -vnç 53.

«avoir

«queue

d’une

βοτρυχώδης = βοστρυχώδης

forme

la

grappes»

de

grappe » (Gal.

«bouclé»

6,577);

(E.

Ph.

d'où

1485)

:

ainsi apparaît de nouveau la confusion entre 19 thème de

βότρυς et celui de βόστρυχος. Le mot βότρυς n’est plus usuel en grec moderne. Et.: Comme olvog, ἄμπελος et d'autres termes relatifs à la culture de 16 vigne, βότρυς n’a pas d'étymologie et peut avoir été emprunté à une langue méditerranéenne.

Bou- : préfixe augmentatif dont l’origlne et l’histoire doivent être précisés :

1) On

4 voulu

19 reconnaître

dans

βούδρωστις

(1].

24,532, Call. Dém., 102, etc.), généralement traduit « grande faim » ce qui convient au passage de Call., moins sûrement à Hom. Chez Hom. les sch. expliquent le mot par « taon » ;

on 8 d'’ailleurs une autre indication faisant de Βούδρωστις une divinité à laquelle était sacrifié un taureau, notamment dans un fragment des Ionica de Métrodore cité par Plu,

Quaest.

Conv. 694. Ce qui est sûr, c'est que «βρωστὶς du

radical de βιθρώσκω

est apparemment un nom

d’agent

féminin et donne comme m. à m. « qui dévore ies bœufs », ce qui peut être le nom d'un «taon » ou d’une divinité

qui fait périr les bœufs. Le sens de « grande faim » serait donc secondaire. Voir L.J.D.

Richardson,

BICS

8, 1961,

15-22 avec d'autres combinaisons plus douteuses (v. aussi Hermaihena 96, 1962, 92). Il faut aussi mentionner la

combinaison douteuse de Richardeon, idid. 95, 1961, 65-67

qui se demande si la leçon originelle n’était pas Ἐβουδρώς «une

espèce

de

taon » avec

un

composé

en -βρώς,

ct. ἀνδρο-βρώς ; 2) Un autre exemple

hom. serait voc. βουγο"ἱϊι (Π. 13,824, Od. 18,79) généralement traduit « grand vantard » et rapproché de γαίω, qui n'est attesté que rarement, au participe γαίων. Dès l’antiquité on a rapproché l'adj.

γάιϊος dérivé de yñ, elc, le sens serait alors «espèce de paysan,

βότρυς, -voc : m., pl. hétér. βότρυα Euph. 149 (Hom.,

βοτρυόομαι

Βότρυχος résulte d’un croisement de βόστρυχος et de βότρυς (et. inversement βοστρύχιον), avec le sens de βόστρυχος «boucle» (Pherecr., probabl. E. Or. 1267)

τις

βοτάνη, voir sous βόσκω,

«riche

d’agent

dérivé de nom βοτρεύς « vendangeur » (pap.), ct. ἀμοργεύς, δρεπτεύς, ete. Enfin la glose βοτρυμός * τρυγητός (Hsch.)

coracana.

d’autres

βου-

de

bouvier»

: v.

Richardson,

ibid.

54-55. Les scholies indiquent une variante

95,

fouxale.

1961,

En

outre, voir Latacz, Freude 129-130. 3) Il y a bion une série de composés où Pou- présente franchement une valeur augmentative (cf. en français une faim de loup, une flèvre de cheval, etc.) ; βούλιμος «qui a une faim de bœuf » (Alex.), aussi « grande faim » (Plu., etc.) par assimilation formelle à λιμός (Risch, LF 59, 1944, 59 avec la n. 2); sur πούλιμος attribué au béotien par Plu., 694 a οἱ l’anthroponyme Πυλιμιάδδις voir Schulze, KI. Schr. 399 sq. ; dérivés βουλιμία (Timoci., Arist.) ; aveo βουλιμιάω (Ar, X., Arist., etc.) d’où βουλιμίασις (PL.) ; adj. βουλιμώδης οἱ -μιώδης (médec.) ; autre dénominatif Poukru&tte (Suid.); βούπεινα (Call., Lyc.) ; βουφάγος (ct. sous βοῦς) est glosé par Hsch. πολυφάγος En outre une série de termes où βου- signifie « grand» :

βουκόρυζαν * τὴν μεγάλην κόρυζαν καὶ xoputäv τὸν ἰσχυρῶς κορυζῶντα Μένανδρος (Suid.) ; ct. βουκόρυζος *

— 188 —

βουἀναίσθητος,

ἀσύνετος

(Ar., etc.), βουλάμαχος

(Hsch.);

βούπαις

«gros

garçon »

« gros Lamachos » (Ar.). Également

dans certains termes botaniques : βουλάπαθον « grande patience », βουμελία « frêne », Fraxinus excelsior, Poucéλινον « grande ache », βούσυκον

d'autres

emplois

de Bou-

« grande figue » (mais voir

dans les

noms

de plantes

sous

βοῦς), Ce développement de Bou- augmentatif apparaît à partir des comiques, v. Richardson, Hermathena 95,

1961, 53-63.

Boûa (l'accentuation doit être fautive) : ἀγέλη παίδων, Λάκωνες (Hsch.) ; ce groupe est composé de plusieurs tAat ; d'où 16 composé βουαγόρ (avec rhotactsme) * ἀγελάρχης, & τῆς ἀγέλης ἄρχων παῖς Λάκωνες (Hsch.) ; 16 composé βουαγός

est

attesté

dans

108

inscriptions

laconiennes ;

à côté de Bouæyés on à βοαγός dans une inscription métrique (1G V 1,257), e second terme du composé est le thème de

bijou ou d'objet précieux

βουδάλιον

(cf. sous βουδάλιον)

pourrait désigner des antilopes ou leurs protomes.

Le latin a emprunté 16 mot : bäbalus.

Le grec moderne a encore βούδαλις et βούδαλος au sens de buffie. Et.: Doit avoir un rapport avec βοῦς, à moins qu'il ne s'agisse d'étymologie populaire. Iypothèse « pélasgique » de van Windekens, Le Pélasgique 79 sq.

βουβξάρας : μεγαλοναύτης παρὰ τὴν βᾶριν " καὶ μέγα βάρος ἔχων καὶ αὐχηματίας À & μέγας καὶ ἀγαίσθητος ἄνθρωπος (Hsch., οἵ. EM 206,18). βούβαστις : m. « pubis », avec le dér, βουδαστικά pl. n. «remède

pour cette partie du Ccorps ».

ἄγω avec un « long ; cf, encore les gloses d'Hsch. συμδοῦαι *

Et.: Cf. BouBdv. Forme anclenne, ou déformation d’après 16 nom de divinité égyptienne Βούδαστις.

συνωμόται et συμδουάδδει * ὑπερμαχεῖ Λάκωνες. Enfin on évoque ÆM 208,6 βουόα * ἀγέλη τις qui est peut-être

βούβητις, -ἰος : f. « gué des vaches » ou « abreuvoir des

une faute pour βοῦα (à moins d'y voir un compose ; pour

βουσόα

οἵ. σεύω

avec

chute

du

sigma

intervocalique),

mais cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,368, qui constate qu’en ce 688 le c, issu de σσ, na devrait pas devenir une aspirée ;

vaches » (Schwyzer, 63,13,14, Héraclée) : ie mot est employé

avec 16 participe ῥεοῦσα. Et.: Le premier terme de ce mot vraisemblablement composé doit bien être 16 thème Bou-. Le second terme, dans un dialecte dorien, ne peut être rapproché de

Wahrmann, GI. 17, 1929, 242 se demande si la chute du sigma intervocalique ne serait pas un hyperarchaïsme. ÆEt.: Pour Blumenthal, Hesychstudien 9, mot lilyrien = φύη ; hypothèse en l’air qui ne va pas pour le sens, Un

#ény (dor. ἔδᾷν). Schwyzer, Gr. Gr. 1,270 pose *Pa-eriç ce

rapport avec βοῦς Lion ?

hypothèse d’un terme d’emprunt

βουαγετόν

:

est plausible, mais par quelle dériva-

βουβάλιον

ὑπὸ

βοῶν

ελκυσμένον

ξύλον,

Λάκωνες

Nom.

agentis

: οἱ polvixes ὑπὸ Λακώνων (Hach.).

aussi chez Hp., Arist. les glandes de l'aine et ces glandes gonflées ; variante déformée (par rapprochement avec

: «concombre sauvage, momordique » (Ps.

SIG* 588,171) et βουπαλίδες * περισκελίδες de la momordique

(Hsch.).

doit être un composé

{populaire ) de Bou- et de βάλλω, 16 fruit môr se détachant brusquement au moindre contact avec une sorte d'explosion, cf. J. André, Études Classiques 24, 1956, 40-42 ; l'explication de Fraonkel, Gl, %, 1909, 34 sq. doit être abandonnée. Quant aux bracelets, !ls peuvent avoir été dénommés d'après leur forme faisant penser au fruit de la momordique, mais ct. sous βούθαλις ; les formes du type βουπάλινα étant dues à un rapprochement d’étymologie populaire avec πάλλω.

βούβαλις, -tog où -ἰδος : 1. « antilope d'Afrique », Boubalis Maurelanica (Æsch., Hdt., Arist.) et βούθαλος m. même sons (Avist., Plb., etc.) ; plus tard « buffie » (Agath. vi° 8. après) voir Schrader-Nehring, Realleæ. 1,52 ; 2,263. Dérivé

βουβάλειος (Hat.). Βούδαλος, Βουδαλίς,

Βουδάλιον tiennent

une

βούξρωστις, voir sous Bou-. βουβών, -ὥνος : m. « aine, pubis » (JL., lon.-att.) désigne

Diosc., Hp. ap. Hsch.); au pluriel Boubddiux espèce de bracelets, οἵ, Tréheux, BCH 80, 1956, 478 (com., inseription de Délos), avec les formes variées βουπάλινα (Délos, ÆEt.: Le nom

(Fraenkel,

1,116, n. 1) peu vraisemblable.

(Hsch.).

βουάκραι

qui est en l’air ; 16 rapprochement avec lit. gélis « piste de bétall» ne vaut pas mieux (Bechtel, Gr. Dlal. 2,418);

certaine

place dans l’onomastique grecque, cf£. L. Robert, Noms indigènes 24-30. A ce propos, il suggère que 16 nom de

βόμθος ?) βόμδων (Mœris 94, Hdn. Gr. 1,23, 2,483, Hsch.). Dérivés : βουδωνίσκος «bandage» pour le bas-ventre (médec.), cf. ypaploxog, κυκλίσχος, autres termes médicaux ; βουθώνιον piante, œil du Christ, Asler Amellus utilisée pour soigner les tumeurs de l'aine ; adj. βουδωνώδης et βουθδωνοειδῆς ; βουδωνιακός (ou -ἰκός) pour un bandage de l’aine (Sor.). Verbes dénominatifs : βουδωνιάω « souffrir d’une tumeur

à l’aine » (Ar, etc.), ct. σπληνιάω

et les autres verbes de maladie en “ἰάω, avec 19 dérivé * βουβωνίασις (Gal.) ; et βουδωνόομαι «former une tumeur à J’aine » (Gal.). Composés : βουδωνοκήλη, -φύλαξ, termes médicaux ; en outre βουδωνιασκόπος (Hsch.). Le latin bäb6 est emprunté au grec.

βουδών existe encore en grec moderne. Et.: Suffixe -ὦν, -ὥνος, comme dans μυών, autre nom de partie du corps, par exemple. Ét. douteuses. On a rapproché depuis longtemps skr. gavini t. duel « aiînes, bas-ventre » dont la atructure est un pou différente. Le rapprochement avec Pouvég « colline » (Persson, Beiträge, 250 sqq.) suppose que 16 sens originel du mot serait «tumeur à l'aine ».

βουγάιε, voir sous Bou-.

— βουκόλος

: m.

«bouvier»

(Hom.,

lon.-att.),

d’où

n. pi. βουκολίαι « troupeaux de vaches » (H. Herm. 498, Hés., Hdt.), « fait de faire paître » (A.R.), enfin = xaxo-

doyla

(Hsch.)

cf.

plus

loin

βουχολέω ; βουκόλιον

id.

(Hdt, X., ete.); βουκολεῖον «lieu où réside à l'origine l'archonte roi» (Arist. Ath. 3,5); βουκολίς, «ἰδος f. « de pâture » (D.H.) ; βουκολυκός « qui concerne ie bouvier », d'où «bucolique» (Théoc., etc.); βουκολίνη * κίγκλος

τὸ ὄρνεον, cf. Thompson,

Birds s.u.; BouxoXloxog « ban-

dage » (Gal.) repose sur une

métaphore

que l’on ne peut

identifler. Βουκόλος a fourni deux dérivés hypocoristiques, Boüxog nom propre (Théoc.), d'où Bouxaïos, À l'origine probablement

nom

de personne

(Théoc.).

Verbes dénominatifs : βουκολέω « faire paître » (II., etc.) employé

métaphoriquement

dans

lières au

sens

entretenir » (ZÆÆsch.

de

« nourrir,

des

expressions

fami-

Eu.

78,

Ag. 669) et parfois de « tromper quelqu’un, l'entretenir de fausses espérances », etc. (Ar. Assemblée 81), ie mot est

glosé par ἀπατᾷν chez Hsch. ; dérivés : βουκόλησις « fait de faire paître» (Plu.), βουκόλημα «fait de tromper » (Babr.) ; ct. encore la glose d'Hsch. βουκολητῆς * ἀπατεών ; ef. aussi plus haut βουχολία. Autre dénominatif, créé sur le modèle de θεσμοφοριάζω, ὀργιάζω, ἀδωνιάζω, ete., Bouxoλιάζομαι «chanter des chants bucoliques » (Théoc., etc.) avec βουκολιασμός et βουκολιαστῆς ; un présent βουχολίζω est attesté (Eust. 1416,39) avec βουχολισμός (varlante pour βουχολιασμός, Trypho ap. Ath. 618 c). Βουκόλος n’est plus proprement senti comme un composé,

cf. ἐπιδουκόλος (Od.) fait d’après 19 modèle de ἐπίουρος, «ἐπι-ὄρονται, cf. Leumann, Hom. Wôrter 92, autre explication Strômberg,

Prefix

Stud.

81,

Sommer,

composé

qoukoro contact

βουχόλος

avec même de u.

Et.:

Composé

αἰπόλος,

etc.

est

traitement

de βοῦς

Le

atlesté

de

dans

la

οἱ de πέλομαι

celtique

a

un

le

mycénien

labio-vélaire

au

(R. *k"el-)

ct.

correspondant

115 s. apr., «arène

: dans pour

des

IG

Dlalects 263) ; δείλομαι (locr. et delph.). Sur ies rapports entre les divers types de présents, voir Ét. Les formes

pamphyliennes isolées βδλξμενος, aor. ἐδολᾶσετο peuvent être soit un dénominatif de βουλή, soit un déverbatif, en posant une flexion athématique d'un βωλάομαι, βωλέομαι (Bechtel,

Gr. D. 2,817). Sens : « désirer, vouloir ». Le sens

et l'emploi de βούλομαι se trouvent déterminés par ses rapports avec θέλω, ἐθέλω, lesquels ont varié et se présentent

en gros de la façon sulvante : chez Homère,

en ionien qu'en attique, s'impose dans la χοινή surtout dans la langue populaire, et est devenu le verbe usuel en

grec moderne, bien que βούλομαι subsiste encore. En attique quelques‘ textes font bien sentir la différence

d'emploi entre βούλομαι et ἐθέλω, ct. ΡΙ. Grg. 522 e : el βούλει, ἐγὼ ἐθέλω. Sur les rapports entre βούλομαι, ἐθέλω et le dialectal λῶ, v. Braun, ΑΠ R. Ist. Venelo 98,337-3655, Rôdiger, GL 8, 1917, 1-24, Wifetrand, 40, 1942, 16-32, etc.; cf. Blass-Debrunner-Funk,

combats

3,484, de

Œnoanda

taureaux » (ou

de vaches ?), cf. κονιστήριον et χονίστρα sous κόνις, avec Heberdey-Kalinka, Reisen in siüldwestl. Kleinasien 2,70. C’est à tort, semble-t-il, que Radermacher, Wien. Stud. 32, 1910, 203 sq. voit dans le mot une graphie pour *Buxa-

γνιστήριον qui signifierait «lieu où se tiennent les hérauts avec leurs trompettes (Ἐβυχανιστῆρες), salle de vente aux enchères » (la confusion de ο et de œ se rencontre à l’époque hellénistique, et pour la graphie Bou- pour Bu-, voir sous

Buxdvn). Voir L. Robert, Hellenica 3,149.

hom. προδέβουλα. Du présent βούλομαι ont êté tirés trois noms d’action : 1) βούλήσις Arist,

« désir,

volonté,

βούλομαι

: pr. ion.-att. depuis !'I. ; fut. βουλήσομαι,

aor, ἐδουλήθην, pf. βεθούλημαι, augment ἢ- en attique à partir de 300 av. J.-Chr., pf. προδέθουλα (1]. 1,113) ; sur 16 subj. βούλεται, voir Chantraine, Gr. H. 1,458, Formes dialectales : βόλομαι (Hom., ct. ibid., 1,311, arcad.,

érétrien), βόλλομαι (lesb.), βώλομαι (crêt., Collitz-Bechtel 5042)}; avec un autre vocalisme βέλλομαι (thess.),

testament »

(Th,,

Ρ].,

pap.) ;

2) βούλημα «intention » (Ρ]., etc.), « testament » (pap.) avec 19 dérivé βουλημάτιον (pap.}; pour exprimer une volonté réfléchie 16 mot employé est προαίρεσις ;

8) Le dérivé 19 plus important tales dor., arcad.

βωλά,

lesb.

est βουλή

« volonté,

le sens d’«assemblée des ion.-att.); formes dialec-

βολλά

mais

pas de formes

créées sur 19 thème SnA-, etc. Rares composés avec βουλη-, βουλᾷ-, ou βουλ- comme premler terme : βούλαρχος (Æsch., inser. lon.), avec

«ἀρχία, -αρχέω, βουληγόρος, -γορέω (tardif), βουληφόρος (Hom.,

Pi.);

avec

voyelle

thématique

βουλογραφέω,

«γραφία (tardif). Autour de βουλὴ au sens de « conseil », se sont constitués de

nombreux

βουλήεις

«de

dérivés

bon

:

les

conseil»

termes

(Sol.

poétiques

83,

et

hapax),

rares

βούλιος

«de bon conseil» (Æsch.) ; eurtout βουλαῖος épithète de divinités qui ont leur statue au Conseil et qui l'inspirent

(ion.-att.), ef. aussi la glose

βουλιμία, voir sous βου-.

Eranos Gr. Gr.

of the N. Test., p. 52. Rares formes à préverbes : att. συμθούλομαι et l’hapax

décision, plan, conseil», d'où anciens, Conseil», etc. (Hom.,

Rom.

βούλομαι

est beaucoup moins fréquent que ἐθέλω qui est le verbe usuel slgniflant « vouloir», tandis que βούλομαι signifie proprement «désirer, préférer», comme l'indique 18 construction avec À ou 16 προδέδουλα de 1], 1,113 ; dans la prose attique βούλομαι se substitue à ἐθέλω au sens de « vouloir, désirer », ἐθέλω se apécialisant dans 19 sens de «être disposé à, accepter ». Finalement ἐθέλω, plus usuel

exact,

moy. irl. büachaill, gall. bugail.

βουκονιστήριον

βούλομαι

βείλομη (béot.), βήλομαι (béot.), δήλομαι (dor. Héraclée, Théoc.); sur éléen δηλομήρ = δηλόμενορ, voir Buck, Greelk

Ahhijavafrage

26 ; surtout ἱπποθουκόλος (S., E.). Le

189—

d'Hsch. βουλαῖα * τὰ βεδου-

λευμένα οἱ 19 substantif f. βουλαία = βουλεία (Milet 7,71); enfin Βουλεύς «de bon conseil» est une épithète de Zeus à Myconos ot un nom de personne.

L'existence de βουλή au sens de « décision, conseil» a eu des conséquences importantes par l'intermédiaire du verbe

dénominatif conseil,

βουλεύω

délibérer », etc.

et

βουλεύομαι (Hom.,

«consulier,

ion.-att.,

etc.);

tenir formes

dialectales dor. BœX-, lesb. BoXA-. Thèmes avec préverbes : δια-, ἐπι-, προ-, συμ- ; Lous ces thèmes comportent des dérivés en -evaic, -εὐμα, etc.,

que

nous

énumérons

plus

βούλομαι



loin à propos des dérivés de βουλεύω, créé

en composition

un nom

Il a d’autre part été

thématique

comme nom d'agent et un nom

qui

fonctionne

190

— mais

Pouvrov

(accent )

est

un

diminutif

de

βοῦνος

(Inschr. Prien. 42,41).

Avec le suffixe -lmnç, βουνίτης est une épithète de Pan

d’action en -fx. On a ainsi

σύμδουλος, συμδουλία, ἐπίθουλος, ἐπιδουλία, etc. Sur 16 thème βουλευ- du dénominatif βουλεύω et de ses

montagnard

rapproché

de Boüs

composés ont été créés : a) βούλευμα « résolution » surtout

βουκόλοις,

τοῖς βοηλάταις

au pluriel (ion.-att, etc.) avec le diminutif βουλευμάτιον

on a βωνίτᾶς (Call. fr. 251), cf. βωνίτας ' τοὺς ἐν ἀγρῷ (Hsch.), v. Redard, Les noms en “τῆς 39. Verbe dénominatif : βουνίζω «amonceler» (LXX), composé : βουνοδατέω (AP). Le mot Bouvés est typiquement dialectal, mais se répand

(Ar.);

δ)

βούλευσις

terme

technique

du

droit

attique ;

c} βουλεία fonction de conseiller (Ar, X.) dérivé de βουλεύω comme πολιτεία de πολιτεύομαι ; d) βουλεῖον «siège du conseil» (Chalcédon, Delphes) avec 16 suffixe «εἴον désignant des locaux ; e) le nom d'agent usuel est βουλευτῆς «conseiller », à Athènes «membre du conseil des Cinq Cents » (1]., ton.-att.) ; le fém. βούλευτις, -ἰδὸς est naturellement exceptionnel « machinatrice » (Æsch. fr. 871,' PL Com. 88); avec βουλευτοκός «du conseil » ou «apte à congelller » (ion.-att.) ; /) l’autre nom d'agent βουλευτήρ est seulement attesté chez Hsch. dans l’explication de la glose μαστροί ; βουλευτήριος « apte à conseiiler » est bien attesté (lon.-att.); avec le suffixe de nom de lieu, βουλευτήριον «lieu où siège 16 conseil ». Βουλή, βουλεύομαι, etc. subsistent en grec moderne. Æt.: Βουλὴ fonctionne comme nom d'action répondant à βούλομαι et ii serait vain de vouloir y chercher un suffixe nominal, -v& ou quelque autre. Le mot est tiré de

βούλομαι, C’est 16 thème de présent qu'il faut analyser. Les divers thèmes de présents peuvent comporter un suffixe -vo- ou un suffixe -co-. On admet généralement un suffixe -oo-,

d’où selon les dialectes et avec vocalisme

o ou e, ἔβολσομαι, ἔβελσομαι, ἔδελσομαι : on peut y voir soit un désidératif,

soit un subjonctif aoriste sigmatique

à voyelle brève qui aurait fourni un thème de présent. Il y a trace d’un parfait actif archaïîque à vocalisme o de

valeur intonsive dans προδέδουλα, qui peut s’être substitué à un plus ancien Ἐβεδολα, ce parfait pouvant fournir une explication (entre autres) au présent βόλομαι, C'est du parfait que viendrait également le vocalisme o de

Ἔβολσομαι, βούλόμαι alors que 19 vocalisme e de ἔἜβελσομαι, βείλομη, ἔδελσομαι, δήλομαι doit être ancien. Quant'à l'étymologie proprement dite, la lablo-vélaire inittale étant certaine, on pose “g*el-, *g‘ol-, la racine étant la même que celle de βάλχω, et 16 développement sémantique particulier justifié par des expressions comme

βάλλεσθαι

ἐν θυμῷ,

Szemerényi

μετὰ

Sludi Micenei

φρεσί, etc. Autre

hypothèse,

!1, 42 sqq.

en

grec

(AP),

mais

par

d’où

18 glose

hellénistique

étymologie

(Suid.);

et

tardif.

populaire

βουνιτῇσι

(sic) * τοῖς

avec graphie

C'est

a été

dorienne

devenu

en

grec

moderno 16 mot usuel pour dire « montagne ». Et.: Inconnue. Mais 19 fait que Hdt, attribue le mot au dialecte cyrénéen n'impose pas d’y voir un terme d'emprunt,

malgré la glose d'ZÆÆIl. Dion. p. 112 Erbse : Φιλήμων ἐπιακώπτει τὸ ὄνομα ὡς βάρθαρον ; c'est un mot dorien.

βουπαλίδες, βουπάλινα, voir βουδάλιον. βουρδών, -ὥνος : m. (inser. tardive, Édit de Dioclétien, pap.) «bardot », produit d'un cheval et d’une ânesse ; d'où βουρδωνάριος «muletier» (Édit de Dioclétien), βουρδωνάριον « petit mulet » (pap.). Et.:

Mots

latins, cf. lat.

bärdé,

etc.

En

latin même

16

terme semble être un emprunt celtique,

βοῦς, βοός : ace. dor. (et 1|. 7,238 βῶν, au sens particulier de « bouclier de cuir de bœuf »), forme ancienne, cf. skr. gdm, mais 16 dor. βῶς est une innoyation de même

que l'accu-

satif βοῦν en ionien-attique. Le mot s’emploie au m. et au fém. et désigne l'espèce bovine sans précision de sexe (Hom.,, ion.-attique, etc.) ; rares

emplois

dérivés,

notam-

ment pour désigner le bouclier de cuir de bœuf (Hom.) ; un poisson, la raie cornue (à Nice vacchetta), cf. Thompson

s.v. En mycénien 400 acc. sg. ou plur. : βῶν ou βῶνς avec une graphie anomate, voir aussi βουκόλος et βουβότης. Βοῦς a joué un grand rôle en composition. La forme est en principe fPo(Fo)- devant voyelle et fBou- devant consonne, mais en grec tardif, surtout en poésie, parfois Boo-. Alnsi βοηγοί «conducteurs de bœufs» (p.-ê. à

Priène), “ἥγια, -ηγία (Milet, Didymes) ; βοηλάτης (ion.att.), -æaln (11.), -aréo (Ar.) ; βουδότης (Pid.), c£. mycén. gougola et gogoia, -“βοτος (0d.); βούγλωσσος

«langue de

: m. « montagne, colline », donné comme mot

bœuf » — sole (Épich., etc.) et βούγλωσσον Bouglosse langue de bœuf, Anchusa italiea ; βουδόρος (Hés. Zrav.

de Cyrène par Hdt. 4,199 (tréquent chez les poètes syra-

504, cf. ausai J. et L. Robert, Bull. Ép. 1964, n° 125) « qui

cusains

écorche des bœufs » (autre interprétation

βουνός

selon

Phryn.

333 ; inscr.

de

Rhodes,

Phiiem.,

LXX, PIb., pap., etc.); 1l apparaît que le mot est dialectal, dorien, et n’appartient pas à l'ionien-attique; noter aussi la glose βουνός * στιδάς, Κύπριοι (Hsch.). Histoire

du

Quelques

mot

chez

dérivés

Solmsen,

: βοῦνις

B. Ph. W.

1.

1906,

«montagneux »

756

sq.

(Æsch.

Suppl. 117,776) ; autres dérivés plus tardifs : βουνώδης (ΡΙΡ., Plu.), à côté de βουνοειδής ; Βουναία épithète d'Héra

dont

2,4,7);

βουνιάς, -ἄδος,

(Agatharch.,

16 temple

se trouve

sur

une

espèce de navet,

Nic., etc.), parce

colline

(Paus.

brassica napus

que la plante

pousse

sur

les collines, cf. Stromberg, Pflanzennamen 117 ; βούνιον «terrenoix »,. bunium ferulaceum (Dsc.), ct. Strômberg, ibid., d’où βουνίτης «vin de bounion » chez Dsc. 5,46 ;

dans son éd.), et v. aussi Herbillon,

de Wilamowitz

Rev. belge de philol.,

27, 1949, 107-111; βουζύγης, -Sephñe, -θόρος, «θυτος, -θυτέω, -θυσία ; βουκανῇ * ἀνεμώνη τὸ ἄνθος Κύπριοι (Hsch.), ef. xœfve, πολυχανής (?) ; Βουκάτιος mois où l’on

tue

βούκερας

les

bœufs,

janvier

(Delphes,

etc.,

et βούκερως, βουκέφαλος, -κεφάλιον,

cf.

xafvo) ;

βουκόλος,

ν. 8ιν, ; βούκρᾶνος « à la tête de bœuf » (Emp,, Call.) avec fouxpävloy ; βουλῦτός (sc. καιρός) « moment de dételer 168 bœufs, soir » (Ar. Ols. 1500, grec tardif); le mot remonte à Hom. dans la formule adverbiale βουλυτόνδε (I. 16,779 — Od. 9,58), dérivé βουλύσιος (Arat.); Cle. Atl. 15,27,3 emploie le thème en -σις (cf. ἔκλυσις, etc.) βούλυσις ; est-ce une création de l'écrivain ? Le mot est un composé

— de βοῦς et de λύω, mais avec un vocalisme long exceptionnel en grec (cf. lat. solälus? et voir λύω) ; composé en -τὸς comme ἁμαξιτός, etc. Voir Schwentner, JF, 63, 1957, pis

de

forme

en

cépage

gros

βούμαστος

35;

vache,

de

βουνόμος, -νομέω, -νομία, -πελάτης, βούπλευρον « buplèvre ligneux», -πλήξ «hache pour abattre un bœuf » (1]., AP), -πόρος dit d'une broche, -πρηστις, cf. πρήθω, insecte qui fait enfler et crever les bœufs, aussi nom d’une plante Indéterminée, -rpwpog (S. Tr. 13 ; et dans des inscriptions épithète pour une hécatombe de 100 moutons el un bœuf) ; στομον OÙ -τομὸς « qui coupe 18 langue

ou jonc fleuri ; -τύπος nom

-στροφηδόν,

“στροφος,

-στάσιον,

-στασις,

“σταθμον,

des bœufs » butome

19 bœuf ;

du prêtre qui abat

βούτυρον «bourre» (Hp., Arist, LXX) avec l'adjectif βουτύρινος ; proprement composé neutre de βοῦς et de τυρός «fromage de vache»; doublet βούτυρος, avec le (Gal.).

de τυρός

genre

en

Passe

la

dans

d'abord

latin,

langue médicale sous la forme bätÿrum, subsiste dans les langues romanes, passe dans les langues germaniques, etc. Le mot existe en grec moderne ; pour l’histoire du beurre, voir Schrader-Nehring, Realleæ. 1,177 sq., Olck, RE 3,1089 sqq.

Autres composés : βουφάγος, βούφθαλμον nom de diverses plantes,

(H.

-«φονία,

-popbés,

hom.

épithète

-pophéæ ; βοώνης, -ωὠνέω, -ωνία ; βοῶπις

βοηνόμος (Théoc.). Sur le préfixe augmentatif βου-, voir sous fou-. Voir aussi pour 19 second terme de composé éxaréuËn. Dérivés : diminutifs : βοΐδιον (Ar., Arist., otc.), βούδιον pap.)

condamné

par

Phrynich.

ὀρίγανος

(Hsch.) ; les

composés

sont

anciens

:

(Hom.); avec un suffixe -wrnç : βοώτης «laboureur » connu

comme nom de constellation chez Hom,, d'où βοωτία «labour », et βοωτεῖν «!abourer » attesté chez Hés. Trav. 891 ; βοεύς «courroie de cuir de bœuf» (Od. 2,426) ; βοών «étable » (Schwyzer 62,39, Héraclée) entre dans la série des noms de lieux en -cv, cf. la glose d’Hsch. :

«sot, bêta » (Mén. 833) peut être constitué avec le suffixe

cf.

-lSnç,

patronymique

μισθαρχίδης

chez

Ar. —

Voir

encore βουσός et βοῦα. Adjectifs dérivés : βόειος et βόεος « ἀθ bœuf », notamment en parlant du cuir ou de la viande (Hom., ion.att.), au f. Boeln s.6. Sopñ « bouclier en peau de bœuf » (Hom.) ; βόειος est plus fréquent que βόεος chez Hom. avec ἑπταθόειος «de sept peaux de bœuf» (Schmid, -toç und -εἰος bei den griechischen Stoffadjektiva 24 et 48-52) ; βοεικός

est plus

fait

sur

tardive

(Th.,

X.)

«à bœuf » en parlant

(Béctog d’après (inser.

Priène

ἱππικός ; une et Élide,

pap.)

de

char,

forme

βοικός

est

blâmée

Par Hérodien 2,416 ; Bôtvog (Gloss., Eust.) ; βοώδης « qui ressemble à un bœuf » (Adam.), « stupide », Apolion. Lex. 8.v. Bouydte ; pour βοῦκος, βουκαῖος, V. sous βουκόλος.

vieille

forme

d’adjectif

en

-Botog

:

chez Hom. ἀλφεσίδοιος, δυωδεκά-, elxook-, ἑκατόμ-, ἐννεά-, τεσσαρά- et autant d'exemples posthomériques, de Ἐβόξιος, cf. skr. gdvya-. Adv. βοιστί «en langage de bœut » (Porph.) et Bonsév avec une formation (Agatharch.).

anomale

«comme

des

bœufs »

Verbe dénominatif occasionnel βοόω « transformer en bœuf » (Eust.). La forme du nom du bœuf en grec moderne est βόδι (issu du diminutif). Et,: Vieux terme attesté en grec depuis 16 mycénien et

bien

connu

skr. gaûh,

en

indo-européen

grec ἔβωυς,

βοῦς,

*g‘ôu-s,

acc.

*g “ô-m,

acc. gdm = βῶν. Pour la

flexion en grec v. Schwyzer, Gr. Gr. 1,577. Le lat. δδὲ est un emprunt à l’osco-ombrien. Voir pour les diverses formes en i.-e. Pokorny 482 sqq.

βουσός Schwyzer

: f. seulement au datif βουσοῖ (Orchomène, 664,15,

18,

convention

de

bornage),

probable-

ment « piste de vaches »; on rapproche μηλοσόη * 6564, δι’ ἧς πρόθατα ἐλαύνεται, ‘PôStor (Hsch.}; p.-ê. βουύα (?)

vraisemblable.

Boûris f. ou βοῦττις, ou βούτη : «récipient en forme de cône tronqué » (Héro, Aét.). Dimin. βούτιον (Hipplatr.).

βοὐτῦρον, voir s.u. βοῦς.

ἀβούτης «sans bœuf » (Hés.), πολυδούτης « riche en bœufs »

βοῶνας * ἀγροικίας, avec p-.ô. 10 dérivé Bowvia * αὔλειος θύρα Κρῆτες (Hsch.); enfin un terme comique Botông

composition,

πυτίνη, p.-ê. βωσίον, βωτίον.

βοῦς ? mais ct. Szemerényl, Syncope 47-49 ; βοιδάριον (Ar.). En outre : βούτης « bouvier » (Æsch., E., Théoc.), mais βούταν φόνον «tuerie de bœufs» (Ε. Hipp. 537), aussi=

En

Le latin butitis est tardif ot peut-être emprunté au grec. De toute façon le mot grec, comme beaucoup de noms de «contenants » risque d’être emprunté. Cf. βυτίνη,

sur

fait

69,

Ppageüs

d'un composé de σεύω. L'hypothèse de Schwyzer, Gl. 12, 1923, 5, et Fraenkel, GI. 32, 1953, 22 qui posent un correspondant arcadien à βυσσός «ravin» est moins

d’Héra diversement interprétée ; peut-être à l’origine « à 18 tête de vache», finalement «aux grands yeux de vache ». Avec un premier terme anomal βοη- : βοηγενής (AP),

(Hermipp.,



voir sous βοῦα, On aurait donc la réduction par hyphérèse

βουφόνος

jardins,

etc.),

(Il.,

-φονέω

etc.),

Herm.,

des

chrysanthème

19

dont

191

βρά

: ἀδελφοί,

ὑπὸ

᾿ἵλειων

(Hsch.).

On

rapproche

φράτηρ, alb. vëld et on voit dans 16 mot un terme d'origine illyrienne. St i'on corrige ’TAetov, visiblement fautif, en ᾿Ηλείων, on aurait un élément lHlyrien du dialecte êléen, cf. Krahe, Sprache der Illyrier 1,44, avec bibliographie. Mais le mot n'a pas même pour la flexion un aspect grec. Corriger ᾿Ιλλυρίων avec G. Meyer et Latte et le terme n'appartient plus au vocabulaire grec.

βραβεύς

: m. «arbitre aux jeux » (S., E., Pl.) mais

aussi plus généralement « chef » (Æsch.), Bosshardt, Die Nomina auf -εὐς, 41 sq.

« juge » (E.) cf.

Verbe dénominatif βραδεύω « juger, arbitrer », parfois « diriger » (Isocr., ion.-att., grec hellénistique et tardif) ; «arbitrage, jugement » (E., Lyc.), Ppobelæ dérivés Bpabeïoy «prix dans des jeux» (Mén., Plu., inscr.), βράδευμα « jugement » (8.) ; 19 terme le plus usuel est 19 nom d’agent Ppabeurhç substitut de βραδεύς « arbitre » (Is, PI., etc.). 11 est vraisemblable que βραθεύς signifie originellement

«arbitre », particullèrement

pour. les jeux.

Æt. : Le sens originel fait penser qu’il s’agirait d’un terme d'une langue indigène, emprunté par les envahisseurs grecs. Aucune des étymologies indo-européennes qui ont

été tentées n'est vraisemblable,

voir

Frisk

s.u.

pour

la



βραβεύς bibliographie. En dernier lieu Georgiev,

JF 60, 1952, 171-

192

— parlant de nourriture

(Hp.),

βραδύπους

«lent, au pied

174, voit dans le mot un emprunt perse “mrava- « qui dit le droit », cf. av. mravfi) « parler », skr. braviti. Même

lent » (E.).

étymologie, mais justifiée par la phonétique pélasgique (?),

l’accentuation sur 18 finale serait un archaïsme,. cf, Schwyzer, Gr. Gr. 1,382, Wackernagel, Gôlt. Nachr. 1909,

chez van Windekens, Le Pélasgique, 82 sq.

Dérivés : βραδυτῆς, -τῆτος « lenteur » (IL, ion.-attique), 58 sq. ; βράδος n. même sens (très rare, X., Épicur.) peut-être

(Théoc.,

etc.),

le

mot

serait

silvestris

prunus

fruit du

: «prunelle»,

βράβυλον

rhodion

et

sicilien

Cléarque ap. Ath. 49 f, tandis que κοχκύμηλον plutôt du fruit du prunus

domesticus;

se dit

voir aussi l'édition

Gow de Théocrite ad 7,146 ; βράδυλος (Arét.) ot parfois le frult (AP)

selon

{. désigne l'arbre

; les mss et les lexicographes

fournissent aussi l’orth. Bpaër- et Bpabn- ; en outre βραδύλη = ἀνεμώνη % φοινικῇ (Ps. Diosc. 2,176). V. André, Lexique s.u. brabilla. . Æt.: Sans étymologie, p.-ê. emprunté,

βράγος : ἕλος (Hsch.). βραχύς). Pas d'étymologte. Bp&yxos

Fait

penser à βράχεα

(sous

avec le dérivé βραδυσμός (Sch. Ε. Or, 426). Βραδύς existe encore en grec moderne et 8 fourni 19 développement nouveau de βράδι «soirées, βραδιά, βραδινή, etc. Et.: βραδύς entre dans la série des vieux adjectits en «ὖς comme ταχύς, ὠκύς, βραχύς, etc. Si l'on admet, ce qui est possible, une Initiaie labio-vélaire, on peut poser indo-européen “g *rdu- (E. Fraenkel, Phil. 97, 1948, 172, KZ 69, 1951, 76 sq.), ct. lit. gurdùs «lent », lette gurds «fatigué»; on se demande s’il faut ajouter lat. gurdus, Autre

hypothèse,

admettant

un

thème

à

m

initial,

de

Bechtel, Lexilogus 8.v. ἀμέρδω, ce qui ne va guère pour le sens,

: m. «enrouement, angine » (Hp., Th., Arist.);

le nom propre Βάραγχος (Hippon. 105) résulte d'une anaptyxe (Schwyzer, Gr. Gr. 1,278); en outre Bpkyxn f. (Xénocr.) et βραγχία * À περιτράχηλος ἀλγηδών (Hach.). Dérivés

créé sur 16 modèle de τάχος, Verbe dénominatif βραδύνω «tarder » (Æsch., S., PI.) parfois trans, « retarder » (LXX)

: βραγχαλέος

« enroué » (Hp.),

pour le suffixe

βράθυ : n. «Sabine» (Juniperus Sabina) et « genévrier fétide » (J. fætidissima)

attesté

chez

Dsc.

Autre

forme

βόρατον (D.S., Sm., Dsc.).

à

Æt.: Mot sémitique, cf. aram, berät, hébr. berôë, akkad. buräëu, Voir Lewy, Fremdwërier 34, Sehrader-Nehring,

enfin

Reallexikon 1,671, Cuny, Rev. Ét. Anc. 20, 1918, 223-230.

A côté, le dénominatif (ou déverbatif ) βραγχάω «souffrir d'enrouement » (Arist., etc.), βραγχιάω même sens (Arist, LXX) condamné par Photius, créé sur le

βράκαι : «braies» portées par les Gaulols avec les dérivés n. pl., βράκια, βρακάριος « tailleur de braies », etc.

cf.

Chantraine,

Formation

l’enrouement » ou

«causant

255,

βραγχώδης

«sujet

l’enrouement » (Hp.),

βραγχός, -ἢ, -6v « enroué » (AP).

modèle des verbes de maladie ; cf. encore βραγχιάζοισθε * πνίγοισθς (Hsch.). pl. n. « branchies (Arist., HA 603 βράγχιον signifie

— Avec un sens tout différent βράγχια des poissons » (Arlst.) p.-ê. « bronches » a), Ρ.-8, pl. n. βράγχεα (Opp.); enfin p.-ê8 « nageoire » chez Arion.

À la notion de branchie se rapportent 168 adj. βραγχοειδῆς et βραγχιώδης. Il existe encore des formes βαράχνια, βαράγχια (Hdn., Hsch.).

gaulois

Mot

passé

en latin

: τὰ ἄγρια λάχανα (Hsch.) attesté en outre

βράκανα

Phercer, 13, Luc. Lex, 2.

établie.

d'étymologie

Εἰ.: Pas βρακεῖν ?

Cf.

δυσδράκανος

sous

βρακεῖν : συνιέναι (Hach.) ; βράξαι * συλλαδεῖν, δακεῖν,

L'emploi

des

mots

signiflant

« branchies » s'explique

par le rapprochement avec βρόγχος « trachée-artère », mais ou bien il faut voir dans βράγχια un mot différent de βράγχος, ou bien ce sens inattendu s'explique par étymologie populaire. Le grec moderne a d’une part βραχνός, βραχνάδα, etc. «enroué, enrouement », de l'autre βράγχια « branchies ». Et.: βράγχος est un terme à la fois expressif (cf. la nasale

D.S.).

(pap., inser. tardives, dans brâcae, etc.

interne)

et

technique

sans

étymologie

: l’aoriste

βραχεῖν «retentir» n’apporte pas d’appui solide. Hors du grec la forme v. irl. brong(a)ide «enrouement » est p.-8. un rapprochement valable, cf. Pokorny 103.

βραδύς : comp. βραδύτερος οἱ βραδίων (Artém.), sup. βράδιστος οἱ βάρδιστος (Hom.), βραδίστατος (ÆI,) à côté de βραδύτατος (Ar.), οἵ. Seiler, Steigerungsformen 56 sq., « lent », parfois « à l’esprit lent, paresseux », quelque-

fois « tard » (Hom., ion.-att.). Composés : βραδυ- fligure comme premier terme dans plus de trente composés presque tous tardifs. Parmi les plus anciens : βραδυπόρος «qui passe lentement » en

καταπιεῖν

évoque

on

(Hsch.),

aussi

la

glose

d'Hsch.

δυσθράκανον * δυσχερές * βράκανα γὰρ τὰ ἄγρια λάχανα, ἔστι δὲ δύσπλυτα, Λέγει οὖν Κρατῖνος (fr. 404) δυσκατανόητον οἱονεὶ 1 δυσνόητον Le sens originel doit être « saisir ». On ἃ pu essayer de rapprocher βράττειν * πληθύveiv, βαρύνειν (Hsch.) ; βράκετον * δρέπανον, κλαδευτήριον "

Il y a d’autre part des termes de

οἱ δὲ πλῆθος (Hsch.).

structure et de sens voisins avec une labiale à la fin du

thème : βράψαι * συλλαδεῖν, ἀναλῶσαι, κρύψαι, θηρεῦσαι (Hsch.) et aussi βράπτειν * ἐσθίειν, χρύπτειν, ἀφανίζειν, τῷ στόματι ἕλχειν À στενάζειν ; ces thèmes peuvent avoir subi l'influence de μάρπτειν. On à d'autre part voulu tirer μάρπτειν du thème de βρακεῖν en admettant l’assimilation

de

x

en

x

par

le u-

initial

(Schwyzer,

Gr. Gr. 1,802), voir μάρπτω. Cl. encore βρόξαι. Et.: On a rapproché depuis longiemps skr. mrédti «toucher, saisir », ce qui n’est qu’une possibilité. Voir encore

la bibliographie chez

Frisk et Pokorny

739.

Bpéicos : κάλαμος, ἱμάτιον πολυτελές (Hsch.), Le mot χάλαμος de la glose est probablement fautif. Quant

— au sens de « manteau luxueux » il s'applique à Sapho 57 et Théoc. 28,11 (poème éotien). On y voit une orthographe de ῥάκος (ράκος), mois 19 sens ne convient pas. Ii faut admettre,

Théoc.

que

ou

et Hsch.

le

pas compris

n’ont

mot (le texte de Sapho n'étant pas décisif), ou que βράκος n’a rien À faire avec ῥάκος. Voir Belardi, Doxa 3, 1950, 199 sq., qui propose des étymologies sans consistance.

βράσσω

: aor. ἔδρασα

(Hp.), aor. p. ἐδράσθην,

pf.

βέδρασμαι « agiter, vanner » (Ar., PI.) ; au passif « bouillonner » ; le thème de présent βράζω slgnifie « bouillonner »

(Cali. Hist., Hld.), « grogner » (Poli.), ct. βράζειν * τὸ ἡσυχῇ ὀδύρεσθαι (Hsch.). Rares formes à préverbe : ἐκθράσσω et -βράζω « bouillonner » (mais avec un autre vocallsme ἐκδρήσσω Gal.) ; ἐμδράσσω, προσδράσσω. Dérivés : βρασμός « tremblemerit » (de 18 terre), « bouillonnement » (Arist., Aét., etc.), βράσμα « bouillonnement, agitation », avec

dérivé

19

-ou,

βρασματίας,

espèce

de

trembiement de terre (Posidon., etc.), cf. μυκητίας, 94 54.); βράσις Formation (Chantraine, σεισματίας « bouîllon de l'eau » (Orib.) ; noms d'agent : βράστης, -ou espèce de tremblement de terre (Arist.), βραστήρ « van » (gloss.). Le

sens

est

originel

un

frémissement,

agitation

une

rapide et superficielle. Mais au cours de l’histoire du grec

βράζω s'est spécialisé au sens de « faire bouillir , βραστός « bouilli », etc. ; 16 mot est usuel en grec moderne. Et.: ÀA été rapproché, 1l y a longtemps par Bezzenberger, BB 27,152 8q., de lette murdél «bouillonner », lit. murdyÿnas « source », mürdyti « agiter dens l’eau », etc. Simple possibilité.

βράσσων

: comparatit de βραχύς,

ραυκανᾶσθαι

193

ppexexexez



19 mot a été emprunté dans lat. bracchium, d’où, ensuite gall. braich: Le grec moderne a βραχιόνας comme terme d’anatomie. Et.: Il n'existe pas de torme indo-européen pour le bras

(cf.

pourtant

Benveniste,

BSL

52,

1956,

60-71).

En grec le bras se dit πῆχυς, ἄγκων, βραχίων ou χείρ. Le sens propre de βραχίων étant originellement la partie humérale du bras, on inclinera à admettre l’étymologie de Pollux 2,138 qui indique que le haut du bras est appelé βραχίων ὅτι ἐστὶ τοῦ πήχεως βραχύτερος, βραχίων étant 16 comparatif de βραχύς ; 16 procédé est inattendu, mais doit être admis, formen 42 sq.

βραχύς

malgré les doutes de Seiler, Sieigerungs-

: vocalisme éolien βροχύς, «court», en parlant

de l'espace et du temps, « bref » (également en parlant de la quantité des voyelles), parfois « petit, sans importance »

(ion.-attique, mais pas hom.), comp. βραχύτερος, -raroc, mais également βράχιστος (Pi., Soph.), mais βραχίων n'est connu que par les gramm. (cf, Hsch.) qui y voient l'explication du nom du bras (cf. s.v.) ; enfin βράσσων

(hapax,

11, 10,226) dans l'expression βράσσων

véog «on

voit moina loin », mais la forme 8 été rapprochée par les

grammairiens anciens de βραδύς «lent », et on a même supposé que telle était l'interprétation de l’auteur de 14 Dolonie (d'après θάσσων ?), cf. Seiler, Steigerungsformen 43,56. Βραχυ- figure comme premier terme dans une soixantaine de composés qui sont souvent techniques (médecine, botanique, métrique, etc.). Parmi les plus notables : βραχύδιος (PL.), -γνώμων (X.), -κέφαλος poisson (Xénocr.), «λόγος, -Aoyla, etc. (Hp., P1., etc.), -πνόος (Hp.), -πόρος (P1.), τσίδηρος (Pi.), -χρόνιος (Ρ].).

Dérivés : βραχύτης « brièveté » (Th., PI., etc.) ; au seris

: ἐπὶ τῶν κλαιόντων παιδίων λέγεται

ὡς μίμημα φωνῆς (Hsch.).

particulier de bas-fonds, ori 8 pi. n. βράχεα (Hdt., Th., etc.) qui semble le pluriel neutre de βραχύς avec déplacement d’accent (Schwyzer, Gr. Gr. 1,380), le thème en »s x βράχος n’apparaît que chez le Byzantin Procope ; Hsch,

semble fournir une glose βραχύλον * μυιρόν qui trouve βραχεῖν : ἠχῆσαι, ψοφῆσαι (Hsch.); aor. indicatif βράχε ou ἕδραχςε « résonner, retentir » (Hom., poètes alex.), 80 dit des a.mes, de la terre, rarement d’un être qui gémit.

Cf. p.-ê. la glose d’Hsch. βράχαλον * χρεμετισμόν. Et.:

Repose

vocalisme

sur

une

βρυχάομαι.

onomatopée,

Un

rapport

cf.

avec

avec

un

autre

βράγχος

reste

douteux.

βραχίων, -ovog : m. «bras», mais particulièrement partie humérale du bras par opposition à l’avant-bras πῆχυς (Hp. VI, p. 60 Littré, ΡΙ, Ti. 75 a, etc.). Il semble

que πῆχυς signifile «le bras » ou «l'avant-bras », βραχίων «le bras» ou «la partie humérale du bras »; 16 mot est attesté depuis Hom. en ion.-attique, etc. — Dérivés : βραχιόνιον « bracelet » porté

au

haut

du

bras

[?] (Délos,

Pollux); βραχιονιστὴρ même sens (Plu., Tz.), avec suffixe -τὴρ désignant un instrument ou un objet comme dans édixrñp, mais présentant la forme -ἰστήρ, comme 81 le dérivé était tiré d’un verbe en -ἰζω. Autres noms tardifs du bracelet : βραχιόλιον (Alex. Tralt.), tiré du lat. bracchiolum, βραχιάλιον (Symmeaque) arrangement du iat. bracchiäle, avec 160 doublet βραχιάριον (Aq.).

appui dans le nom

IIE 1,375). —

propre Βρόχυλος (Fouilles de Delphes

Verbe

dénominatif

βραχύνω

« abréger »

(Hp., Plu., etc.). " Le vieil adj. βραχύς est concurrencé en grec moderne par κοντός. Et.: Vieil adjectif indo-européen : skr. méhuh, mühu «subitement », de *myhu-, av. morozu- «court », dans le composé marezufiti- ; v.h.a. murg(i) «court», got, *maurgus sur quoi répose ga-maurgjan : indo-eur. *mrghu-. Le latin

brevis n'entre pas aisément Meillet, 8.v.).

dans la série (voir

Ernout-

1 Bpéypa, βρεγμός, voir βρεχμός.

2 Bpéypa, voir βρέχω. 8 βρέγμα «grain de poivre d’origine orientale (indienne).

βρεκεκεκέξ

: onomatopée

vide»

(Dsc.

2,159)

mot

qui imite 19 croassement

des grenouilles (Ar. Gren. 209 8q.).



βρέμω

194—

βρέμω : seulement thème de présent «gronder », se dit d’un grondement sourd de la mer, du vent, etc. (Homère, poètes, etc.); après Homère au sujet du heurt des armes, du murmure ou du grondement d'une foule,

etc. (avec les préverbes : ἐπι", περι-, συμ-, ὑπο-), 2)

Arist.;

βρόμος,

parfois

qu'‘elles

étaient

etc.)

Bépuog

(Hp.,

« grondement » Hom.,

les coups

de foudre (Stromberg, Pflanzennamen 79). Βρόμος flgure comme second terme dans une douzaine de composés comme : &- (II. 13,41) « bruyant » avec àcopulatif, cf. s.v. ἰάχω, βαρύ- (Hom., etc.), ἐγχει- (PL.), ἐρί- (H. Hom,, etc.). Dérivés : βρόμιος employé par Pi. pour la lyre, mais surtout épithète de Bacchos en raison du caractère bruyant du

dieu

(fêtes,

musique,

etc.)

(Æsch.,

Pi.,

etc.)

« bachique » (E., etc.) ; sur l'emploi du terme chez

d'où

E. cf.

Wilamowitz, ÆEuripides Herakles 366 : 16 mot est un substitut de Dionysos; avec fém. βρομιάς, -άδος (Pi., etc.) ou βρομιῶτις «bacchante» (Opp.); adj. βρομιώδης

(AP);

verbe

dénominatif

βρομιάζομαι = βακχεύω

(AP).

Avec

le suffixe -τᾶ, -rn et le vocaiisme

tonnerre » (Hp., Arist.), βροντώδης (Agath., Vett. Val., etc.) ; βροντεῖον = machine qui produit 16 bruit du tonnerre au théâtre (Poll.); on admet que le nom d'un cyclope chez Hés. Bpévrng, -ou est tiré de βροντή (ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,661, E. Fraenkel, Nom. ag. 2,121) ; à date basse pour nom

HN

épithète de

Zeus

(Mon.

Ancyr.

Gr.

18,21),

cf.

le suffixe, Chantraine, Formation 41-42 ; βροντέα d'une pierre qui protège contre 16 foudre (Plin.

37,150), —

{1., Od.,

Verbe

etc.) employé

dénominatif tantôt

: βροντάω

« tonner »

impersonnellement,

tantôt

avec un sujet, Ζεύς, etc. ; avec 16 doublet βροντάζω (pap., Hsch.) ; et les dérivés : βρόντημα (Æsch.), βροντητυκός (Eust.); , parmi les formes à préverbes ἐμβροντάω, ἐμδρόντητος «frappé par le tonnerre, stupide», etc. Rares composés où le thème βροντ- sert de premier terme : un seul est ancien : βροντησικέραυνος (Ar.), du type τερψίμδροτος, Noms d'agent : -βρεμέτης dans des composés

de ces

termes,

il y a du point

de vue

moderne.

Sur 16 rapport supposé avec des termes signifiant « sentir

mauvais», voir sous βρῶμος, Æt.: Terme

expressif comportant

une sonorité

symbo-

lique sans étymologie sûre. V.h.a. breman, gallois brefu comportent une aspirée initlale, de même presque sûrement

lat. fremô.

Il faudrait poser

pour

le grec un thème

*brem-. À moins de poser “mrem- et d’évoquer μορμύρω ? Voir Frisk et Pokorny

143.

βρένδον : ἔλαφον (Hsch.), οἱ. EM 212, 28 et 47, avec βρεντίον = À κεφαλὴ τοῦ ἐλάφου (Str. 6,3,6). St. Byz. donne le mot pour mossapien. Il se retrouve dans divers toponymes, notamment Βρεντέσιον = Brundisium. Æt.: On a cherché et trouvé des correspondants en scandinave, cf. suédois brind(e) « élan mâle », norv. brund,

lette briédis « élan » (emprunt germanique). chez Krahe, Spr. mesure cé terme

Bibliographie

der Illyrier 1,39 sq. Mals dans quelle appartient-il au vocabulaire grec Ÿ

o : Bpovri

spécialisé au sons précis de « tonnerre » (Il., Od., ion.attique, etc.), avec les dérivés ; βρονταῖος « tonnant, du

βροντήσιος

en grec

probablement

protéger contre

censées

etc.)

l'ensemble

grec une franche distinction entre la série où figure une nasale dentale dovant -r-, dans βροντή, etc., qui se rapporte précisément au tonnerre, tandis que le thème βρεμ- signlfie « braire, gronder ». Catte répartition subsiste

poètes,

Thphr.,

et la folle avoine

désigne l'avoine sauvage

parce

orage,

d’un

tonnerre,

du

fou,

(du

βρόμος

!)

:

d’action

noms

Plusieurs

Dans

poétiques

du type de ἐριθδρεμέτης « au profond grondement » (Hom., Ar., etc.), ὑψιδρεμέτης « qui gronde en haut du clel », épithète de Zeus (Hom.), βαρυδρεμέτης (S.). Avec le suffixe à initiale consonantique, rares exemples :

ἀργιθρέντᾶς (Pi.), ἀναξιδρέντᾶς (B.), composé du Tephlubporog ; la glose d'Hsch. βρενταί * βρονταί

type doit

PpévBos, βρενθύομαι, etc. ; Groupe obscur où il apparaît que divers mots se trouvent en rapport,

préciser avec certitude ces rapports.

Βρένθος glosé

qui peut ôêtre soit un dénominatif de βρόμος, soit itératif-intensif « bourdonner » en parlant de mouches,

m. nom

d'autre

d'un oiseau aquatique

part

κόσσυφος

par

(Arist., ÆL),

Hsch.,

cf.

Arist.

HA

καὶ & τύμδος λέγεται (y a-t-il une faute ? Est-ce le même mot?) Un autre groupe de termes se rapporte à un parfum :

BpévOoy * μύρον τι «τῶν παχέων» ὡς βάκκαρις * οἱ δὲ ἄνθινον μύρον (Hsch.). Dérivés : βρένθειον employé avec μύρον (Sapho 94,19) ou 5861} (Pherecr. 101,2) qui désigne un parfum déterminé, qui doit être tiré d’une plante

ou d'une fleur, cf. les gloses voisines fBpevôivé ἀνθινῷ (Hsch.) ; βρενθινά [βρενθεία Diogenian. ap. EM 212,45] ῥιζάρια τινὰ οἷς ἐρυθραίνονται œl yuvaïxes τὰς παρειάς, οἱ δὲ ἄγχουσαν oùx εὖ … οἱ δὲ φῦκος παρεμφερὲς κύδει ᾿Αφροδίτης ; en outre βρένθυς, -vog f. nom de parfum est donné

par Phld.

Vit. 37 ; un autre nom

βρένθιξ * θριδακίνη,

Κύπριοι

(Hsch.),

de plante

cf.

βρένθις

fr. 120) «laitue » : mais s'agit-il de la même Le

terme

important

dans

βρενθύομαι (tiré de BpévOug

les

textes

est

(Nic.

plante ?

littéraires

est

selon Phid. [ c.), seulement

thème de présent « faire le fler, se pavaner », etc. (Ar., PI,

grec tardif) avec 16 doublet βρενθύνομαι (AP). Il est malaisé

un du

.

615 a, et voir Thompson, Birds s.v., c'est, p.-ê. le grêbe; Ath. 611 6 fournit le mot au sens de fierté, arrogance ; enfin Hsch. donne l'équivalence énigmatique βρένθος

être tirée de ces composés,

LI existe deux verbes dérivés associés à βρέμω : βρομέω

sans qu’on puisse

les

uns

l'existence

d'établir

techniques,

de

ce

les

llen

d'« arrogance » doit

un

lien entre

autres

soit

expressifs,

probable.

être 16 nom

ces divers

encore

BpévBog

d'oiseau

au

mots,

que

sens

employé

méta-

notion

d’une

vent, etc. (Hom,, alexandrins) ; avec un vocalisme long et

phoriquement.

une flexion en -άω : βρωμάομαι « braire » (Ar.), en parlant

démarche

du cerf « réer » (Arlst.), βρώμησις «braiement » (ÆI,, Poll.), Bpoyunrhs «le brayeur » (Nic.), βρωμήεις (Nic.). On cite

verbe, cf. Taillardat, Images d'Arisiophane $ 332 ; 198 noms de plantes et surtout de parfum se rapportent à une élégance recherchén, au luxe et peuvent également être

encore βρεμεαίνων * ἠχῶν (Hsch.) qui présenterait la même structure que βλεμεαίνων mais peut reposer sur une altération de ce dernier.

Ce

arrogante,

nom

pout

évoquer

etc., et êlre mis

la

en rapport avec 19

mis en relation avec le verbe. Mais on ne sait par où aborder la filière. Si l’on entend partir du verbe, il faut

— chercher une étymologie indo-européenne qui se dérobe (on a pensé par ex. à lat. grandis). 51 l’on part du nom de l'oiseau, il n'y 8 pas d’étymologie. Enfin en ce qui concerne les noms de plante et de parfum, une origine non indo-

européenne serait vraisemblable, mais on voit mal par quel accident 118 aurailent donné naissance aux autres termes. Il est possible que dans les mots que nous avons réunis dans cet article, il faille distinguer deux groupes

indépendants à l’origine : d’une part ie nom d'oiseau et les termes exprimant l’arrogance, de l'autre les noms de de plantes ou de parfums. Voir la bibliographie chez

Frisk.

Ppéras, -eoç : n. « image en bois d’une divinité » (Æsch., E., Ar.) ; Anaxandr. 11 en fait le symbole de l'immobilité stupide. Non homérique, p.-ê. dorien. C’est un équivalent de ξόανον. Le terme s’applique aux vieilles idoles de bois,

Le sobriquet Βρέτων

cultes.

anciens

plus

héritage

des

(attique)

doit en être tiré, ct. Bechtel,

Namenstudien

13.

méditerranéen

étymologie,

ct.

Et.:

‘Terme

sans

Benveniste, R. Ph. 1932, 128-129. Tentative d’explication « pélasgique » de v. Windekens, Le Pélasgique 15 8q., etc.,

mais voir Hester, Lingua

13, 1965, 371.

195 —

ῥβρια

pf. βέδρεγμαι (Pi. Hp.) « tremper, inonder, remplir d’eau » ; du

inondations

des

mot

Le

Nil.

à moins de lire /

Hom.

à διερός

βεδρεγμένος

Arist. oppose

attesté

n'’est pas

chez

&vabé6poxev

Zén.

17,54 avec

80 ait

330a);

(GC

Gr. H. 1,425, Leaf ad parfait intransitif (Chantraine, locum), mais il est usuel en ion.-att. ; 16 sens de « pleuvoir » du grec moderne apparaît en grec tardif (LXX, NT, pap., etc., mais cf. déjà X., Écon. XVII, 2). Plus de

vingt formes à préverbos notamment dvæ-, &mo- δια-, ἐμ-, κάτα-, προ-, ὑπο- ; tous ces termes sont généraletechniques

ment

-Bpeyue.

et entraînent des

dérivés

en

-βρεξις

et

Formes nominales : βροχὴ « humidification » (Diosc.), «inondation, irrigation » (Thphr., pap.), « pluie » (Démocr., LXX, NT) avec βροχετός « pluie » (AP) créé sur 19 modèle

de δετός ; βροχμόν * τὸ Bpéyue (Hsch. ct. ÆM 285,16), avec βροχμώδης (Démocr.); enfin βρέγμα «infusion » (D.S.), βρέγματα glose de ὕσματα (Érot.); 16 mot Agure dans des formes à préverbes ; homonyme de βρέγμα = βρεχμός ; βρέξις « fait de moutiler, laver » (X.), le terme fligure dans des formes

à préverbes.

De Bpoyñ sont tirés βρόχιον

« bouteille d’encre » (pap.),

et βροχίς, -ἰδος t. même sens (AP 6,295), homonyme de βροχίς dérivé de βρόχος (voir s.u.); Ppoyixég « pluvieux » (tardif).

E.,

Æsch.,

Pi.,

: n. «nouveau-né » (Simon.,

βρέφος

prose tardive) se dit du petit d’un animal (JI. 23,266), du petit porté par une fument (Hdt., etc.). Terme isolé qui n'a donné que peu de dérivés ou composés.

Composés rares et tardifs : βρεφοχομέω «soigner les petits enfants » (Eust.), βρεφοκτόνος « qui tue un pelit enfant » (Lyc.), βρεφοτροφέω (Eust.). Dérivés : diminutif βρεφύλλιον (Luc., Eust.) ; βρεφώδης «enfantin » (Ph.,

tardif), βρεφυκός

grec

sens

même

(Ph.,

Eust.). Eust. a même l'adv. βρεφόθεν et le dénominatif βρεφόω « engendrer » (Eust. 1535,44). Le ἐποί avec son sens précis a subsisté en grec moderne,

ct. βρέφος, βρεφοκόμος, βρεφοκτόνος. Æt.:

Terme

certainement

trés

Les composés tardifs du type διαθρεχής (parfois -βραχής) prouvent

ne

l'existence

pas

d’un

ancien

thème

neutre

en 8 *Bpéxoc. En grec moderne βρέχω et ses dérivés signifient à la fois « tromper » et « pleuvoir ». Æt: Obscure. On a longtemps rapproché des termes baltiques et slaves, lette merguôt « pleuvoir doucement », aussi russe morosii! « pleuvoir doucement », qui reposent

tous sur indo-eur. *merg(h)-, *morg (h)-, en face de * mreghdans βρέχω (ct. pour la structure de la syllabe, βρέφος). Les termes balto-slaves se rapportent à une pluie fine, ce qui ne convient pas, mais une évolution sémantique partioulière, 1166 à des climats dtfférents, a pu faire diverger

qui

et

anclen

peut

se

rapprocher de ν, si. &rëbe « poulain », qui s'en distingue par 19 type de formation et la structure de la syllabe radicale : le grec suppose un thème " Yrebh-, le sl. un thème * g “erbh-. On posera donc i.-e. *g “er-bh-/*g “r-ebh-, Le skr. gdrdbhapeut être soit rapproché de δελφύς, soit tiré de *g Per-bh-.

les deux groupes. Hypothèse ingénieuse de H. Fraenkel (GI. 14, 1925, 1 sq.) qui suppose que βρέχω signifierait originellement «étouffer », ce qui lui permet d'évoquer βρόχος : βρέχω aurait pris le sens de «submerger, inonder », etc.;

sens

de

même

πνίγειν

de «noyer » (on évoque

«étouffer»

aussi 19 rapport



pris

le

entre lat,

necäre « tuer, étoufler » et fr. noyer, ct. Schulze, ΚΙ, Schr.

βρεχμός : m. « haut de la tête » (1]. 5,586, alexandrins) avec les doublets βρέχμα n. (Alciphr. 3,5), βρεγμός (EM 212,14), enfin βρέγμα n. qui est 16 terme usuel en ionienattique

(Hp.,

Stratt.,

Arist.,

Hérod.,

etc.).

148 sq.). Mais des chaîfnons manquent : βρέχω ne signifie jamais

(v. 8.u.) rien.

«étouffers,

peut

être

ni

proprement

apparenté

«noyer».

à βρέχω

Βρύχιος

ce qui n'éclaire

Le mot Ppéyuæ subsiste en grec moderne. Et.: Les Grecs,

Hp., Arist. interprétent ce mot comme

des dérivés de βρέχω, crâne

la

plus

lente

la fontaneile étant la partie du à

se

consolider.

Cette

explication

risque d'être une étymologie populaire. 51 l'on pense que c'en est une, on évoque un terme germanique occidentai

pour

«crâne »,

angl.

sax.

brægen,

m.

bas

all.

bragen, etc., qui peuvent reposer sur *mregh- ou *bhregh-. Douteux. Benveniste, BSL 31, 1930, 80 ajoute av. marezu«nuque, sommet du cou » qui est loin pour le sens.

βρέχω : f. βρέξω,

aor. ἔθρεξα ; passif

aor.

ἐδρέχθην

(Ε., X., etc.), ἐδράχην (Hp. Arist., etc.), ἐδρέχην (pap.),

βρήσσειν : τὸ μετὰ βηχὸς ἀναπτύειν * ἕνιοι ταῦτα χωρὶς τοῦ p γράφουσιν (68}., Lex. Hipp.)i cf. 16 glose d'Hsch. βρῆγμα * ἀπόπτυσμα ἀπὸ θώραχος παρὰ Ἱπποκχράτει (Morb. 2,47 ?) «καὶ» βρήσσει * βήσσει. Bechtel, Namenstudien 12 sq. évoque le nom propre béotien Βρεικίδας, Terme expréssif résultant de la contamination de βήσσειν et βραχεῖν. Hsch. fournit d'autre part la glose βρήσσουσι * βληχῶνται, φωνεῖ τὰ πρόδατα.

βρία : πόλις, τεῖχος, mot thrace selon Str. 7,6,1 ; cf. 16 glose Bplav - τὴν ἐπ’ ἀγροῖς κώμην (Hsch.). Εἰ. 1 Le mot n’appartient pas proprement au vocabulaire

βρία grec.

— 196 — Suivant

«ville».

Lidén,

Frisk

évoque

T! y aurait un w- initial.

tokh.

A

ri, B

ap. Ath. 322 a et qui placé entre φυκίς et τρίγλη semble

rlye,

être petit;

Mais voir Pisani, KZ 75,

1057, 78 sq.

βριαρὸν

βρῖ

λέγει =— Hés.

fr.

236.

On

peut

de

composé

dans

puissante », épithète

βριήπυος

d'Arès

«à

la

(I(. 13,521)

voix

Et.:

se

Immisch,

Rhk.

M.

47,294,

lourde,

Le

Würzburger

aussi sur des vases)

est expliqué

par

Hsch.

:

βριαρῶς, βαρέως ἰακχάζουσα. Comme dérivé on ἃ βριαρός «lourd, solido » dit notamment d’un casque (Hom., épopée tardive) ; βριαρότης et βριαρόχειρ sont des mots d'Eust. sans grande réalité ; en outre le verbe dénominatif plutôt que déverbatif βριάω « être fort » ou « rendre fort » (Hés. Th. 447, Tr. 5, Opp.), p.-8. mot d'Hés. sans distension homérique. Ce qui est ancien, c'est le verbe βρίθω verbe d’état avec l’affixe “-dh- (Benvoeniste,

Origines

190)

« être lourd,

comporte un aor. Bépioæ et un pt. Bébpi0a ; à côté de ce verbal ont été constituées

des formes

nominales

βριθύς « pesant » (ZI 5,746 et 5 autres ex. hom. même

formule

comme

épithète

dans

de ἔγχος, on outre

:

une

et

ce

même

thème

également

long

dans

le

premier terme de composé Ppi- et l’adj. βριαρός, où la scansion brève de l'iota n'implique pas une brévité originelle. Ce jeu entre p.-8, dans le système d'aiternance : =t/-poç de χυδρός, κυδιάνειρα, etc. E. Benveniste 8 posé Ἔβριαρ n. comme intermédiaire entre βρῖ- et βριαρός (Origines 15 sq.). Le thème doit comporter une labiovélaire initiale, si Wackernagel, ÆZ 61, 1934, 197 sq. a eu raison de rapprocher de βρῖ- le skr. gri- dans grî-smd« cœur de l'été », ce qui rendrait probable un rapport avec βαρύς. On pourrait faire reposer en ce cas βρῖ- sur "9 "Ῥῖ-.

βρίγκα : τὸ μικρόν. Κύπριοι (Hsch.); d’un

expressif

et les mots

« petit » sont souvent sans étymologie.

seigle

n’est

pas

une

céréale

grecque,

le mot

est

thrace ou macédonien. Hypothèses chez Detschew, Thrak, Sprachreste 87.

sommeiller»

(1l. 4,228,

Æsch.),

aor. ἕδριξα (Ε. Rhés. 826) ; ἀποδρίξαντες « s'endormant » (Od. 9,151, 12,7), cf. la glose d’Hsch. : βρίξαι * ὑπνῶσαι, νυστάξαι ; en revanche sur un thème à dentale part. aor. passit βρισθείς * ὑπνώσας (Hsch.) ; adj. en -τὸς ἄδρικτον … ἄγρυπνον ; ἀδρίξ - ἐγρηγορώς (Hsch.) est adverblal, cf, ἄπριξ sous ἄπριγδα. Dérivé

nominal

original et populaire

sur le thème

de

présent avec le suffixe de féminin -ὦ : βριζώ, -oùç = ἐνυπνιόμαντις (Semus 5). Subsisterait dans gr. moderne ἀδρίζω, ct. H. Grégoire, Nouvelle Clio, 1952, 271-272,

,

Βρίθω, voir βριαρός.

βρίκελοι

: οἱ μὲν τοὺς ἰστόποδας ἀπὸ τοῦ βάρους καὶ

τοῦ ξύλου * οἱ δὲ βαρδάρους * Δίδυμος δὲ τὰ τραγικὰ προσωπεῖα, παρὰ Kparlve οἷον βροτῷ εἴκελοι ἐν Σεριφίοις (Hsch.); aussi βρέκελος * Κρατῖνος Σεριφίοις (205 K.) « , alpe Seüpo τοὺς βρικέλους » * ἔστι δὲ Bapôapixèv τὸ ὄνομα, τίθεται δὲ [καὶ] ἐπὶ προσώπων τραγικῶν καὶ εἴρηται olovel βροτῷ [εἸΐκελος À Βριξὶν [εἸΐκελος, Βρίγες γὰρ ἔθνος βαρθαρικόν (Paus. Gr. p. 169 Erbse). Æt, : Comme les emplois du mot, l’étymologie est obscure.

180).

On ἃ également voulu rapprocher Bplun, βριμάομαι, βρίζω, ὕθρις, voir tous ces mots. Et.: On 8 essentiellement un thème βρὶ- combiné avec l'aifixe -0- dans βρίθω et les formes qui y sont associées,

semble

Æsch.

Ag. 200), avec les subst. βριθοσύνη (I 6,839 et, 12,460, . Nonn.) et βρῖθος n. (Hp., E., Arlst.); sur ce dernier thème ont été créé une quinzaine de composés en -βριθῆς, notamment ἀδριθής (E.), ἐμ- «lourd, pesant, important » (Parm,, Hdt,, Pl., grec tardif), ἐπι- (Æsch.), ὀπισθο(Æsch.), 'σιδηρο- (E.), ὕπερ- (S.). En. mycénien l’anthroponyme piritawo, gén. piritawono, a été lu de façon plausible Βριθᾷ ἕων, mais cette lecture exclut l’étymologie avec labio-vélaire initiale (ChadwickBaumbach

terme

Et.: Inconnue. On ἃ pensé à βρυ- de βρίθω, en évoquant l'image de somné gravâlus, etc. Simple possibilité. L'iota de βρίζω est-il long ou bref ?

chargé de » (le sens actif est rare), d’où « être fort, l'emporter » (Hom., poètes, Hp., rare en prose attique) ; le verbe thème

Le

βρίζω : «somnoler,

Jahrbücher 4,214) ; βριηρόν * μεγάλως κεχαρισμένον, ci. ἦρα et Sommer, Nominalkomp. 139. Βρίακχος (5. fr. 779, se trouve

(?).

βρίξα : « seigie », en Thrace et Macédoine (Gal. 6,514),

cf. sous ἠπύω ;

Heubeck,

Inconnue.

signiflant

19 nom propre Βριάρεως (1]. 1,403, etc.) que l'on comprend « qui cause grand dommage » cf. ἀρή (voir Bechtel, Lex. s.v.,

κητώδης

nom d’'homme à Érétrie (IG XII 9,245 A) ; cf. L. Robert, Noms indigènes 167.

demander si ce terme est bien réel, s’il n’a pas été occasionnellement employé par Hés., ou tiré des composés par les grammairiens. Bpi- est blen attesté comme premier

terme

Hsch. glose ainsi : ἰχθῦς

D'autre part 16 mot figure dans cette glose : ἀνωδορκάς βρίγκος (βρίκχος cod.) & ἐχθῦς ὑπὸ Θηδαίων (voir pour la lemme sous δέρκομαι). Βρίγκος figure aussi comme

Bprapés, βρίθω, etc. ; Hsch. fournit la glose βρί - ἐπὶ τοῦ peydhou καὶ ἰσχυροῦ καὶ χαλεποῦ τίθεται ; cf. Ap. D. Adv. 157,13, et Str. 8, p. 364 ; Ησιόδου δέ, ὅτι τὸ βριθὺ

καὶ

mais

poisson

de

mer

employé

par

Éphipp.

βρίγκος

nom

et Mnésim.

βρίμη : ἀπειλή,

καὶ

ἀρρητοποιΐα

γυναυκεία

(Hsch.),

ce qui se rapporte peut-être à A.R., 4, 1677, ἰσχύς selon la scholie ; le mot se retrouye probablement

H. Hom.

28,10

où 11 désigne le poids accablant et redoutable d’Athéna ; enfin il désigne le grondement menaçant d'un lion ou d'un

taureau (Orph. fr. 79); en outre βριμός * μέγας, χαλεπός (Hsch.), Βριμώ, épithète d’Hécate et de Perséphone, «la puissante,

la redoutable » (A.R.,

βριμώδης

(Herm.

ap. Stob.

Orph.,

1,49,45)

Luc.) ; l'adjectif

n'est pas sûr. Les

termes les mieux attestés sont des verbes dénominatifs avec leurs dérivés : βρίμάομαι « gronder de façon mena-

çante » (Ar, Cav. 855, Phld.) avec βρίμημα (AP, Hsch.), en outre les formes à préverbe ἐμδριμάομαι « gronder » en parlant de chevaux (Æsch., Sepi 461), en parlant de personnes «être irrité, gronder » (E, LXX, NT), avec

ἐμθρίμημα

(LXX),

ἐμβρίμησις

(tardif) ; autres dénomi-

natifs : βριμόομαι « gronder, se mettre en colère » (X., Ph.)

avec βρίμωσις (Phid.); βριμαίνεται * θυμαίνεται, ὀργίζεται

— (Hsch.), cf. βριμαίνω (EM 213,45); βριμάζω « rugir » (Hsch., Suid.), ou encore βριμάζει * ὀργᾷ εἰς συνουσίαν,

Κύπριοι (Hsch.). Ei.: Groupe de termes à la fois expressifs et rares qui

originel devait toutefois être « peser de tout son poids », H. Hom. 28,10). Un rapport avec Ber-, βρίθω, est probable.

Βριτόμαρπις

Strabon), mais parfois Britomarpis est distinguée d'Artémis (Dréros, Call. Dian. 190). La forme épigraphique ancienne

semble bien être Βριτόμαρπις, ef. Garducei,

Inser. Gr. 1,

p. 119 (Latô), avec 16 dérivé τὰ Βριτομάρπεια, p. 118 (Latô). La forme Βριτόμαρτις (Call. Dian. 190, etc.) de même

Gl. 19,170,

cf£. P. Wahrmann,

Et.: Évidemment nom indigène de divinité crétoise pour lequel il ne faut pas chercher d’étymologis indo-

Marinatos

Μάρπησσα

rapproche

79 sqq.)

(Arch. Delt. 9, 1924-1925,

nom

de divinité en Étolie. Selon

par un grammairien

Vieux

: m. « trachée-artére » (Hp., Arist.) parfois

n. pl. «bronches » (Hp., etc.),

:

Dérivés

« enveloppe

de la

trachée » (Gal.); Bpoyxin f. système de communications supposé par Hp. unissant le cœur et 19 foie (Hp.) ; βρογχεῖον «céartilage des bronches » (S. E.) ; βρογχωτήρ « ouverture cou

d’un

vêtement » (J.),

noms d'objet ou cœupærhp. Verbe

avec

une

finale -worhp

de

d’instrument comme dans τροπωτήρ, dénominatif : βρογχιάζει * καταπίνει

médical

-κηλικός

(méd.),

«assaut de gloutonnerie » (Ath. 298 e). technique,

mais

la notlon

générale

de

le sens

médiéval

de

bronches,

cf.

16

grec

moderne,

le lat.

bronchia, fr. bronches, etc.

Et.: Semble apparenté à βρόξαι,

βρόχθος,

avec

une

nasalisation (expressive ?).

Bporés

: μωρός, “Ἕλληνες (Hsch.); βρόκων * ἀμαθής,

ἀπαίδευτος οἵον βόσκημα (Hsch.). Voir aussi βροῦκος est-ce un emploi plaisant du nom de la sauterelle ?

:

βρόξαι : ῥοφῆσαι (Hech.), cf. AP 9,1 ; 11,271. Hom. et les poètes qui l'ont imité ne connaissent que les formes avec préverbes ἀνα- et κατα- : ἀνα- «engloutir» (Od. 12,240), ci. part. aor. passif ἀναδροχέν Od. 11,586 p.-ê.

ef.

: qui peut être avalé

Arist.),

Chantraine,

βροταί * γυναῖκες composé

robes,

d’une

gorgée

«donner

une gorgée » (Ad.).

Formation

est

41

corrigée

négatif : &u6potog,

sq.

par

-os

La

glose

Latte

en

(rarement

-n),

sandales,

huile,

etc. (Hom.,

poètes)

d'où

f. dit surtout de nourriture des

Immortels par opposition au νέκταρ (Hom., etc.), parfols employé de la boïsson (Sapho, Ar.), du parfum, eto. ; en

médecine

16 nom

d'un antidote,

et de certaines

plantes, avec dubpocidSng et ἀμδροσίοδμος ; -βροτος figure dans une trentaine de composés du type ἀλεξίμδροτος, τερψίμδροτος, φαεσίμθροτος, etc.; enfin ἀμφιθδρότη est l'épithète

gorge apparaît parfois, cf. βρογχοπαράταξις. S’est spéclalisé dans

206,28)

ἰ9 substantif dubpoclæ,

c'est

Rares composés tardifs : βρογχοκήλη, Terme

ÆM

-ov «immortel» généralement épithète de θεός, etc. (Hom. où le mot est moîns fréquent que βροτός, poètes), terme ancien concurrencé et remplacé par ἀθάνατος ; la nuit est dite ἄμδροτος (Od. 11,330) ; mais en II 14,78 apparaît pour des raisons métriques la formule dépétn νὐξ ; en outre ἄδροτος « désert » (Æsch. Pr. 2); dérivé dubpécrog épithète de tout ce qui concerne les Immortels, cheveux,

(Hsch.).

βρογχοπαράταξις

figure

ÆEt.: Obscure. On ἃ évoqué, par exemple, m. h. all. krage «cou, gorge », m, angl. crewe « gésier», qui pourrafent être issus de i.-e. *g °rogh-en. Un rapport lointain avec βιδρώaxo, etc. n'est pas impossible. Voir Frisk, et Pokorny 475 sq. avec des faits celtiques.

d’Hsch. Bporot.

de

expliquer 16 nom

pour

avec un sens plus général « gorge » (Hp., Arét.).

du

366,

φιλοτἠσιος,

184 déesse ?

βρόγχια

-6oç

-εος und -eroç 28 sq,, et pour 16 sens ἀνδρόμεος ; βροτήσιος (Hés., Pi, E., pap.) même sufixe que dans ᾿Ιθακήσιος,

βριτύ * γλυκύ, Κρῆτες, Mais cette forme n’a-t-elle pas été

Bpéyxos

le suffixe

nature humaine », le suffixe est proprement le suffixe de matière, cf. Wackernagel, Spr. Unt. 69, n. 1, S. Schmid,

Solinus 11,8 le mot signiflerait dulcis uirgo, interprétation qui trouverait un appui appareént dans la glose d'Hsch.

inventée

etc.),

Bporôs : m. î. « mortel » par opposition à &u6potos, ἀθάνατος ou θεός (Hom., poètes), généralement employé comme substantif. Dérivés : βρότεος (Od. 19,545, Pi., Emp,, Æsch.) ou βρότειος (Archil, Emp., Æsch., E.) « de

que Βριτομάρτια Ρ]. n. nom de fête à Délos. européenne.

AP,

pp.°85, 87 (Dréros), p. 188 (Lyttos),

Ῥ. 35 (Chersonesos),

serait secondaire,

Th.

une gorgée » (com.,

(inser.,

Crète

en

d'Artémis

nom

:

Théoc.,

selon 19 sch. de Nic. ; verbe dénominatif βροχθίζω « avaler

originel,

le sens

pour

terrible » (cf.

être

et doit êtré une faute de la tradition plutôt qu’une graphie alexandrine. Seule forme nominale βρόχθος « gorge, notamment dans des noms de parties du corps, cf. γνάθος, οἷο. ; adj. dérivé βροχθώδης « peu profond » (Nic.

redoutable, menacer, gronder », t même « rugir ». Le sens « menacer,

(A.R., Lyc.) repose sur un rapprochement avec βιδρώσκω,

gorgée » (Hp.,

expriment des notions aussi diverses que celles de « être

d'où

Bporés

197 —

du

bouclier

qui couvre

l'homme

des deux

côtés (ZI. 2,389, ot. Trümpy, Kriegerische Fachausdrücke 23-24) ; employé avec χθών pour 19 corps qui énveloppe l'ame (Emp. 148), 16 mot est un peu bizarre, d'où l’hypothèse peu probable de Schulze, ÆZ 29,257 sq. = KI, Schr. 361 8q., qui interprète le terme ; corpus undique legens en posant un mot signifiant corps (Bpétov), et en comparant skr. mérti- « corps, forme », cf. sous βρότος. Bporo- figure comme premier terme dans une quinzaine de composés poétiques comme βροτολοιγός «fléau des humains» épithète d'Arès (Hom., etc.), -κτόνος, -χτονέω (trag.), -cxérog (Æsch.), -oruyhg (Æsch.), -φθόρος (Æsch., E.). Dans l'onomastique on a essentiellement des composés

comme

᾿Αριστό-μόροτος

notamment

à

Rhodes;

168

composés avec Bpoto- comme premier terme et les simples

Pf. &voGéGpoyev (II. 17,54, mais cf. sous βρέχω) ; καταGpéËau « avaler » (Od. 4,222). Le vocalisme o à l’aoriste

sont rares ou douteux, cf. Masson, R. Ph. 1963, 222-228.

sigmatique embarrasse,

très anciens ; il n’est pas sûr que la forme négative soit antérieure à la forme simple; toutefois M. Leumann, Hom. Wôrter 127, soullgne que le suffixe *-fo- ἃ ici 19 sens

l’on suppose

un

et il n’est guère expliqué lorsque

vocalisme

éolien

et que

l’on évoque

la

glose d'Hsch. βράξαι * … καταπιεῖν. L'orth. καταθρῶξαι

Et.: Βροτός

et ἄμθροτος

sont des termes

homériques

βροτός



de possibilité « mortel», alors «mort»; Îl semble que 19 sens

198—

BpéxBos, voir βρόξαι.

que skr. πιγίά- signifie de « mortel » est issu du

composé &ubporoc «immortel ». La forme fporég en tout cas est une forme à vocalisme éolien (ou « achéen ») pour *fpæréç. Le mot se retrouve dans l'arm, mard « mortel » ; en outre avec fonction de participe skr. πιγέά-, av. marala«miort»;

lat.

analogiques skr. amfla-, a μορτός, V. Tous ces

mortuus,

V.

sl.

mrüfvä

avec

des

finales

de lat. vfuus, v. s1. zivä. À ἄμδροτος répondent aAv. amaëa-. Avec un autre vocalisme le grec 8.V. termes se rattachent à une R. i.-e. *mer-

«mourir » qui figure dans lat. morior, ekr. mriydte, v. 8]. mtre, lit. mirstu, arm. metanim. Ces thèmes de présent

divergent entre eux. Faut-il évoquer, plus loin, gr. μαραίνω ?

Ppéros : m. « sang qui a coulé d’une blessure » (Hom.). Le

terme

ne

et ses dérivés

que

figurent

un

dans

tout

petit nombre de formules : la fin de vers βρότον αἱματόεντα (1. 7,425, etc.), où αἱματόεντα précise βρότον, avec dans l’Odyssée 24,189 ἀπονίψοντες μέλανα βρότον ἐξ ὠτειλέων.

dans ἕναρα

Dérivés : βροτόεις passages

βροτόεντ᾽

ἀνδράγρια.

βροτόω,

11.) avec

de

7 autres

Enfin

βροτόεντα (1]. 6,480 οἱ

une

le parfait

βεδροτωμένα τεύχεα (Od.

d'un

14,509

Π.

variation

dénominatif

1,717),

11,41 — Q.S.

cf, Stésich. 219 P δράκων,.. κάρα βεδροτωμένος. Et.: Terme singulier, proprement

épique, que l’on croit

éolien à cause du vocalisme et de l'accent. Deux

voies

ont été tentées pour l'expliquer : a) On 8 rapproché skr. mürtd- « coagulé » (présent mürchati) ce qui ne va- pas sans queique difficulté phonétique ; on pose pour le skr. une sonante longue (Bugge, KZ 19,446); b) M.' Leumann, Hom. Worler, 124 sqq., suppose que 16 terme ropose sur

une fausse interprétation par un aède de ἄμδροτος en se

βρόχος

:

par exemple,

att.). —

«lacet,

nœud

coulant,

maille»

à propos d'une pendaison

Dérivés : βροχίς, -ἰδος

(Od.,

employé,

Hdt., ion.-

?. (Opp.) dit de 16 toile

d'une araignéo (AP), mesure de iongueur (ZG XII 3,1232,

Mélos); βροχωτός «formé d'un nœud» (Néophr., Aq., Sm.) directement tiré du substantif. Verbe dénominatif : βροχίζω « pendre » (P. Oxy. 850,6), au passif «être lié » (Gal.). Sur 16 rapport possible avec βρέχω, voir ce mot.

Le grec moderne emploie encore βρόχος, βρόχι, βροχίδα. Ei.:

On

posé

φλοιοῦ πλέγμα (Hsch.}.

ἔμροχος

en rapprochant

« & ἔτυπτον ἀλλήλους

On évoque

μόροττον * êx

τοῖς Δημητρίοις

ensuite quelques mots

slaves : v. 81],

mrèia «fllet, lacet », serbe mrèZa «fllet»; en baltique lit, mdr£ka «petit filet », etc. Tout cela reste incertain.

βρυαλίζων : διαρρήσσων (Hsch.), avec les dértvés βρυαλιγμόν * ψόφον, ἦχον (Hsch.) ; βρυαλίκται * πολεμικοὶ ὄρχησταί * μενέδουποι “Téuxog καὶ Στησίχορος (Hsch.) ; en

outre

des

formes

variées

mais

peut-être

fautives

:

Λακωνικὰ ὀρχήματα διὰ Μαλέας … καὶ βρυάλιχα …, προσωρχοῦντο δὲ γυναῖκες καὶ ᾿Απόλλωνι (Poll. 4,104) ; βρυλλιχισταί * οἱ αἰσχρὰ προσωπεῖα περιτιθέμενοι γυναικεῖα καὶ ὕμνους ἔδοντες (Hsch.); βρυδάλιχα (faute pour βρυάλιχα ?) * πρόσωπον γυναικεῖον (Hsch,) 18 suite de 18 glose est malheureusement corrompue, cf. Latte. Ces termes apparaissent dans leur structure (les suffixes à gutturale) comme typiquement doriens et concernent des danses où les hommes portaient des masques de femmes ridicules ; 11 s'agit de fêtes proprement laconiennes,

dieux, l'Ichor. Il aurait pu exister un vers : τούνεκ᾽ p ἄμδροτοί εἰσι καὶ ἀθάνατοι καλέονταν ainsi compris :

ct. Nilsson, Gesch. der gr. Religion 1,150,460. Et.: Frisk suppose un Ἐβρύαλος qui serait apparenté à βρύω et on cite la glose βρυάσομαι * ἀναδαχχεύσομαι

« voilà pourquol ils n’ont pas de sang humain…. », simple possibilité, ingénieuse mais douteuse.

μετά τινος κινήσεως (Hsch.). Simple possibilité.

fondant sur J. 5,389 aq., où il est question

du sang des

βροῦκος ; m. espèce de sauterelle, « bruche » ? (Thphr.), selon Hsch. 16 mot seraiît ionien ; autres formes : βροῦχος (LXX, Ph.), Bpoûxæ chypr. selon Hsch., cf. la glose d’Hsch.

βροῦκος * ἀκρίδων εἶδος, ἤζωνες. Κύπριοι δὲ τὴν χλωρὰν ἀκρίδα βρούκαν. Ταραντῖνοι δὲ ἀττέλεδον, ἕτεροι ἀρουραίαν μάντιν. Cf. à Cyrène Βροῦκος sobriquet (58 6 9,46). Variantes : βρεῦκος * # μικρὰ ἀκρίς, ὑπὸ Κρητῶν (Hach.) cf.

AB

223;

sobriquet

en

Crète,

Bechtel

Gr. D.

2,722,

βραύκας * ἀκρίδας (Hsch.) ; βρύκος * … ol δὲ ἀττέλεδος (Hsch.); βρόκοι * ἀττέλεθοι (Hsch.). Voir Strômberg, Theophrasiea

17, L. Gil Fernandez,

Nombres

de Insectos,

149 sq. Voir aussi sous βρόκος, qui est peut-être un emploi

métaphorique du nom de la sautoerelie. Βροῦχος qui subsiste en grec moderne a été emprunté dans le bas latin bruchus, qui a donné le français bruche. Æt.: La diversité des formes n'étonne pas pour le nom d'un animal de ce genre. Dès l’antiquité (cf. EM s.u.)

βρύκος et βροῦχος ont été rapprochés de βρύκω « dévorer ». Mais il peut s'agir d'une étymologie populaire. peut aussi avoir appartenu au même groupe.

Βερκνίς

βροῦλος : πόα ἕνυδρος (Hsch.). Voir l'édition Latte et Rohlfs, El. Wb. der unteritalienischen Gräzität 388.

βρύκος : xijpuË, ol δὲ βάρδαρος, ol δὲ ἀττέλεδος [ct. βροῦκος] (Hsch.); avec 16 féminin βρύκαιναι * ἱέρξιαι ὑπὸ Δωριέων (Hsch.). βρύκω mâcher,

οἱ βρύχω : aor. dévorer»

(ion-att.,

βρῦξαι, com.,

t. βρύξω etc.)

« mordre,

«grincer»

ou

« ciaquer des dents » (Hp., AP, Ntc., Act. Ap.). En ce qui

concerne les rapports de βρύκω et βρύχω Moeris el Ammon. enseignent que la première forme est proprement attique ;

on à aussi voulu distinguer entre βρύκω « mordre » et βρύχω « grincer des dents » ce que les données philologiques confirmeraient dans une certaine mesure. Dérivés : βρύγματα « morsures » (Nic.) ; βρυγμός « morsure » (Nic.) «fait de mastiquer, manger» (Eup.), ou «claquer, grincer des dents» (Hp., Εν, Mallh.) mais

ct. un homonyme sous βρυχάομαι ; βρυχετός * ταὐτὸν τῷ βρυγμῷ, καὶ βρυκηθμὸς ὁμοίως Δωριεῖς (Hech.), ct. pour le suffixe δακετόν, eto, et d'autre part βρυχηθμός, etc. ; βρυκεδανός * πολυφάγος, οἱ δὲ poxpés (Hach.) ef. pour le suffixe ῥιγεδανός, etc. (Chantraine, Formation 362) ; adv. βρύγδην «en mordant solidement » en parlant d’un poulpe (?) (AP 9,14). Formes à aspirées (cf. βρύχω) : βρυχή « grincement de

— dents»

(A.R.,

Q.S.),

homonyme

sous

βρυχάομαι ; pour

βρυχηθμός voir sous βρυχάομαι; adv. βρυχηδόν «avec des grincements de dents » (AP 9,371). ‘Thèmes verbaux : Bpuxet& * πυρεταίνω (Hsch.) « claquer des dents de flôvre » ; βρυχιάω (Cat. Cod. Astr. 2,167 se dit d’un défaut de prononciation). Et.: Βρύκω et βρύχω, nous l’avons dit, se distinguent mal,

expressif

et reposent l'un et l'autre sur un élément

βρυ- que l’on croit retrouver ailleurs, ct. Bpüv, βρυχάομαι, p--ê. βρύχιος. On a supposé sans raison décisive que le thème fpux- était plus ancien que Bpux-, et l’on a évoqué

199—

βρύχιος

signifle

selon

les

lexicographes

«rugir,

mugir»;

se

dit

d'un lion, d’un taureau, etc.; mais le pf. βέθρυχα, seule forme

homérique,

n'est

employé

chez

Hom.

que

pour

le

gémissement du guerrier blessé et pour 19 bruit de la mer.

Surtout poétique (cf. toutefois ἀναδρυχάομαι PI. Phd, 117 d). Doublet βρύχομαι (Q.S. 14,484) ct. βρύχεται " μαίνεται (Hsch.). Dérivés : βρυχηθμός « mugissement » de la mer ou d’une rivière (Arist., Opp., etc.) mais voir aussi βρύκω ; l'ex. de Mén. Ep. 573 peut se rapporter soit au sens de rugisse-

ment pour la phonétique, arm. Arcem «ronger ». Ces étymo-

ment, soit à celui de grincement de dents; βρύχημα «rugissement » (A. PI., Plu.) mais à propos de moutons (Æsch. fr. 278c M); Ppuxch (Opp. H 2,530), mais cf. sous

logies incertaines posent une labio-vélaire initiale. V. Frlsk

βρύκω ; βρυχητῆς « qui rugit» (AP); βρυχητήρ épithète

s.v., Pokorny,

de la constellation du Jion (Doroth. ap. Heph. Astr. 3,36) ;

avec un thème aspiré v. sl. gryzo «ronger », et, plus difficile-

485.

βρυλλιχισταί : οἱ

αἰσχρὰ

προσωπεῖα

περιτιθέμενοι

γυναυκεῖα καὶ ὕμνους ἄδοντες (Hsch.), avec les formes probablement altérées βυλλίχαι * χοροί τινες ὀρχηστῶν παρὰ Λάκωσι et βυλλίχης * χορευτής (Hach.) ; ct. L. Weber, Quaest. lac. 56. Cf. βρυαλίζων. βρῦν : Bpüv εἰπεῖν «réclamer à boire» en parlant de petits enfants (Ar. Nu. 1382); Phryn., PS 55 B. ; AB 85 cite également βρῦ ou βροῦ ; d'où 19 dénominatil à sufixe expressif βρύλλω « réclamer à boîre » en parlant de petits enfants (Ar. Cav. 1126) ; Hsch. fournit la glose βρύλλων ὑποπίνων. Tous ces termes reposent évidemment sur une onomatopée.

βρύσσος : m. «petit oursin de mer » vivant en eau profonde (Arist. HA 530 b), cf. la glose βρύττος * εἶδος ἐχίνου πελαγίου, ὥς φησιν ᾿Αριστοτέλης, ol δὲ ἰχθύν, οἱ δὲ τρισυλλάδθως, ἄμθρυττον, ἤν, Λάχης ποιεῖ (Hsch.) ; et encore ἄμβρυττοι * εἶδος ἐχίνου θαλασσίου, ᾿Αριστοτέλης αὐτοὺς δὲ βρύττους καλεῖ. Le mot seraît attesté chez E. selon Phot. 90 R. Désigne le sexe de 16 femme chez Hippon.

Et.:

Pas

70 M.

d'étymologie.

βρυχητικός (Fz.); βρυγμός (LXX, Pr. 19,12) mais ct. sous βρύκω ; adv. βρυχηδόν (A.R., Nonn.), mais voir aussi sous βρύκω. On

rapproche

également

des

formes

diverses

et plus

éloignées : βρυχανάομαι «rugir» (Nic. Al 221, hapax). Peut-être βρυχός * κῆἤρυξ (Hsch.), mais veir βρύκος ; βρούχετος, v. sous βάτραχος. Enfin βρυχάομαι à exercé, par étymologlie populaire, uneinfluence sur l’adjectif βρύχιος (cf. s.u.). C’est apparent

dans

Æsch.

signifle

Pr.

purement

1082;

et ὑποδρυχίας

et simplement

(H.

Herm.

116)

« mugissantes ».

Le grec emploie encore βρυχῶμαι, βρυχίεμαι, βρυχηθμός. Æt.:

Terme

expressif,

reposant

sur

une

onomatopée,

s'appliquant proprement au rugissement, mais susceptible d’autres emplois dès les premiers exemples, Se croise et

se confond souvent, surtout dans les dérivés, avec βρύκω; βρύχω. Les deux séries ont-elles une commune origine ? C'est possible.

Bpûxios, ὑπόδρυχα, eto. : La forme la plus anciennement attestée, en même temps que la plus archaïque, est ὑπόδρυχα « sous l’eau » à l’acc. sg. (Od. 5,319, Hdt. 7,130), mais le mot est certainement adverbial chez les Alex. {Arat., Q.S.). Ce thème a fourni des adjectifs dérivés en -toç : ὑποδρύχιος «sous l'eau » (lon.-attique, H. Hom.

33,12, Hdt., Hp., Pl., Plb.), περιθρύχιος « qui submerge » βρῦτος : m. « bière d'orge » (Archil., Hécot., Hellanic., S, Æsch.) ; variantes βροῦτος (Hsch.), βρύττιον (Hsch.). Dérivés : βρύτινος «de bière» (Cratin. par plaisanterie aulieu de βύσσινος), βρυτικός « enivré de bière » (Antiph.) ;

en outre βρύτεα ου βρύτια n. pl. = στέμφυλα

«marc

de

raisin » (Aih. 56 d, Hdn., Cerc. Arêt.) ; 19 mot est glosé par Hsch. στέμφυλα, ἕνιοι εἶδος σκορόδου (?). Æt.: Comme 16 prouvent certains textes, notamment le fr. d’Archil., 16 mot doit être thrace. On rapproche anglosax, brod, v. h. all. prod « bouillon », v. irl. brufk « chaleur »

(ind.-eur. “bhrüto-); en outre lat. dëéfrutum « ralsiné ». Enfin lat. brisa «marc de raisin» est un emprunt soit au grec βρύτεα, soit au thrace par intermédiaire illyrien. Voir la bibliographie chez Frisk, et Pokorny 143 sq.

βρύχάομαι : aor. βρυχήσασθαι et βρυχηθῆναι ; la forme

la plus ancienne est 19 pf. βέδρυχα, intensif de

flexion

active, seui thème homérique sur lequel, d’après les verbes en -ἄω exprimant des cris (Schwyzer, Gr. Gr. 1,683), ont

êlé créés le présent βρυχάομαι puis l'aor., etc. Le verbe

sens actif (S. Anf. 336), βρύχιος « profond»

épithèle

de

la mer (Æsch., Tim.), d’où Æsch. Pr. 1082 βρυχία ἠχὼ παραμυχᾶται βροντῆς « un bruit qui sort des profondeurs », mais l’expression fait en même temps penser à βρυχάομαι, voir s.u. Sur 16 modèle du couple ὑποθρύχιος ὑπόδρυχα, Opp. H. 2,588 emploie, tiré de βρύχιος, βρύχα « profondeur

de la mer». Les mots ὑποθρύχιος et surtout ὑποθρύχιον « sous-marin » subsistent en grec moderne., Et,: L'origine de ces termes se trouve dans 19 mot de

l'Od. ὑπόδρυχα, composé qui suppose un nom racine Ἐβρύξ, v. sur les composés ὑπόδρυχα et ὑποδρύχιος, Schwyzer, Gr. Gr. 2,532. On pense à un rapport avec βρέχω qui exprime la notion de « submerger » : 1l faudrait

admettre alors un traitement -pu- de 7 comme dans ἄγυρις, ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,351. — Autre hypothèse de Bechtel, Lexilogus 322-323, qui évoque l’expression κῦμα Béfpuxe (I. 17,264), et rapproche donc le famitie de Bpüydouæt. Outre la difficulté que présente l'existence d'une brève dans un groupe et d’une longue dans l'autre, 19 sens ne convient pas non plus. Il est toutefois vrai que

les

deux

séries

ont

été

rapprochées

par

l'étymologie



βρύχιος populaire,

cf.

ci-dessus

Æsch.

Prom.

1082,

et

200—

sous

βρυχαόμαι.

βρύω

: seulement

thème

de

présent

(aor.

βρύσας

Procop. Arc. 19) « déborder, foisonner, se gonfler » employé absolument et avec compl. au datif'ou au génitif; avec l'accusatif en grec tardif ; se dit notamment de plantes,

ef. IL. 17,56 (un olivier) foisonnant de fleurs blanches, etc. ; volontiers employé métaphoriquement, cf. Ar. Nu. 45,

Æsch. Ag. 169, B. 12, 179, etc. Dérivés nominaux

très rares et tardifs

: βρύσις

(Suid.,

Eust.), βρυσμός (Arc.). Mais on peut citer les noms personnes Βρύας, -xvrog, Βρύων, Βρύουσα, Βρύσων.

de

Présent dérivé : βρυάζω, avec le , βρυάσομαι ‘ ἀνα«βακχεύσομαι μετά τινος κινήσεως (Hech.) mais l’aor. ἀνεδρύαξαν (Ar. Cav. 602) doit être corrigé ; le verbe est attesté chez Æsch., puis chez Épicure et en grec tardit. Sens divers : Æsch. Suppl. 878 le texte est Inintelligible ;

noter aussi la glose d'Hsch. βρυαζούσης λέαιν᾽ ὥς - ἐν ᾿Αθάμαντι (trag. ad. fr. 1), ἀκμαζούσης À ἐγκύμονος ; dans

d'autres

textes

poétiques

19

terme

signifie

«foi-

sonner»; métaphoriquement, notamment «se réjouir », etc.

(Épicur,

AP,

Plu.);



dérivés

nominaux

: βρυασμός

«plaisir» (Plu.) et avec un thème guttural βρυακτῆς le dieu joyeux, épithète de Pan (poét. ap. Stob. 1,1,30). Ainsi βρυάζω et ses dérivés ont sensiblement divergé du

sens originel de βρύω. Voir aussi sous βρυαλίζων.

Parallèlement’ aux formes verbales, il a été constituë sur fpu- des formes nominales de sens précis et technique. Βρύον, n. en botanique «chaton, fleurs disposées en chaton » (Thphr.), nom également de divers végétaux, notamment de certaines algues [Ulua lactuca, etc.] (Hp., Arist., Théoc., etc.) et aussi d'autres genres de mousses

(Dsc.),

ou

d'herbes

« moussu,

marines » (Arist.),

mou » (médecins);

«de

chatons »

βρυόεις

chez

Nic.

signifie « couvert d'herbes » et « foisonnant ». Verbe dénominatil βρυόομαι, ἐδρυώθην «être couvert de βρύον » (Arist.). Autres termes botaniques, avec suffixe nasal (Chantraîne, Formation 207 8q.) βρυώνη == ἄμπελος μέλαινα

« tamier » (Nic.) ; βρυωνία même sens (Dsc. 4,183) mais = ἄμπελος Aeuxi « bryone » (ibid. 182) ; on a encore βρυωνιάς, «ἀδὸς (Colum. 10,250), et βρυωνίς« bryone » (Nio. Th. 858). En composition

Bpéoy à fourni un terme

Æsch.

Eu.

945,

ct. Arist.

ῬΑ

676 a),

désigne

9,245, chez

les

médecins l'embryon (Hp., Ariat.); le mot figure dans des composés techniques comme ἐμδρυοθλάστης, -τόμος,

-ovxôg. En- outre le dérivé ἐμδρύειον (Ar. fr. 569). Le mot est expliqué par Eust. τὸ ἕντος τῆς γαστρός βρύον. Il a été adopté par le vocabulaire médical européen. Le grec moderne

outre

ἔμδρυον,

«fourmiller, en parlant s’expliquer (ἀνα)-βλύσις, Ef.: Pas, chez Frisk.

ἃ conservé

βρυωνία,

etc,

beaucoup

il @

de ces

βρύω

termes

Bpôuæ

n. Ev.

et commenté

Marc.

7, ἃ été diversement

(c£. Blass-Debrunner-Funk,

interprété

Greek

Grammar

of the New Testament & 126). Pallis et Pernot adoptent la traduction « pourriture ». Groupe de mots qui n’apparaît que tardivement mais

subsiste en gr. moderne : # βρῶμα, βρωμερός, βρωμίζω, etc. Emprunté

dans 16 lat. brämus,

bromôsus, exbrämo.

Et.: Mots peut-être populaires et d'origine obscure. Deux tentatives d’explication : 1) celle d'Hatzidakis, Gl. 22, 1934, 130-133, cf. encore chez Kretschmer, Gl. 9, 1918,

222;

11,

1921,

98.

En

se fondant

sur le caractère

métaphorique de certains termes de cé genre, cf. all. stinken, @r. m. χρούω, il suppose que 19 sens est issu de

βρόμας pris au sens (jamais attesté) de « péter ». L’orth. du gr. moderne βρόμα, βρομεῖ qui est également évoquée, ne prouve évidemment rien. En fait l’w de βρῶμος ne se laisse

pas

expliquer;

2)

Kalitsunakis,

M.

und

Neugr.

Erkl. aus Eustalhios 12 (ct. ΟἹ. 12,198) reprend une vieiile explication qui rapproche βρῶμα, ete. (cf. encore

Stéphanidis, ᾿Ορολογικὰ Δημώδη 23 qui évoque l’emploi de βρῶμα pour un ulcère de la bouche). En faitl’explication par βρῶμα n'est pas impossible. II faudrait admettre que βρῶμος est un dérivé populalre de βρῶμα ou βρώμη et se souvenir que le sens propre de βιθρώσκω « dévorer » s'applique au carnassier. Βρῶμα pourrait être ce que dévore

le carnassier, « charogne ». Cebte seconde explication ne se

laisse pas non plus démontrer.

dans la série des masculins en &, avec le maintion do & après v. Il a existé un verbe βύζω indiquant le cri de

l'animai, cf. βύας ἔδυξε (D. C. 56, 29; 72,24). Dérivé postverbal BüÇa, f. = Bû&ç (Nic.). Et.: Repose sur une onomatopée : cf. dans d’autres langues, arm, bu «chouette» (sans mutation consonantique), pers. bûm, lat. bübô. V. André, Oiseaux 45. Cf. encore avec une gutturale βύκτης, ete.

ύδλος,

remarquable,

ἔμδρυον dit de l'agneau qui vient de naître (Od.

(tardif).

βύᾶς : m. « grand duc », Sirix bubo (Arist., etc.) ; entre

ou lichens, etc. ; deux adjectits dérivés : βρυώδης « couvert d’algues

ἄδρωμος (Diph. Siph. ap. Ath. 355 b, Dsc., Aét.) ; dérivé βρωμώδης «puant», parfois écrit βρομώδης (Sir, Plu., Ath., etc.) ; verbe dénominatif βρωμέω « sentir mauvais »

:

et βρυάζω

pousser », etc., le sens de « sourdre, jalllir » d’eau, déjà attesté en grec byzantin, doit par une contamination avec (ἀνα)-βλύω, oto. d'étymologle établie, voir la bibliographie

βρῶμος : m. « puanteur, corruption » (LXX, Gal, etc., condamné par Phryn. 133), parfois écrit βρόμος ; composé :

βυδλίον,

βίδλος,

βιδλίον,

ete.

; Βύθλος

ou

βίδλος désigne le papyrus égyption Cyperus papyrus, d'où les fibres de papyrus utilisées pour écrire, roulèau, livre, etc. (Hdt., ion.-att., etc.). Dérivés : βύδλινος « fait de papyrus », cordage, chaussures (Od., Hat., etc.) et βίδλινος (pap.), mais voir aussi à la fin de l’article. Βυδλιά ou βυδλία ?. (Tab. Heracl. 1,58) « plantation de papyrus » (mais ibid. 92 βυδλίνξ μασχάλδ) ; pour l’accent qui est douteux voir Wackernagel-Debrunner, Phil. 95, 1943, 191 6g. et Scheller, Orglonierung 47.

Le dérivé βυδλίον

ou βιδλίον désigne una bande

de

papyrus chez Thphr., mals usuellement 16 papyrus comme

papier, livre,

document,

partie d’un ouvrage,

etc. (ion.-

att, etc.), avec les diminutifs : βιδλίδιον (D., etc.), l'lota long viendrait de la contraction de Ἐβιδλιίδιον ct. Schuize, OE 353, avec les doublets βιδλείδιον (pap.)

et βυδλείδιον; autres diminutifs : βιβλάριον (pap.), βιδλαρίδιον (Apoc.), βιθλιάριον, βιδλιαρίδιον, βιδλιδάριον (Ar., Agatharch.)

et même

βιδλίς, -ἰδος (EM

197,30 =

— βιδλίον

mais

voir

aussi

βίμόλις).

Enfin

de

βιόλίον

cf. Chantraine,

est dérivé l'adj. βιδλιακός « de livres, versé dans les livres, livresque » (PIb., Plu., etc.). En ce qui concerne la variation orthographique entre Bu- et βι- à l'initiale de ces mots, 11 apparaît par le témoignage des textes que l’orthographe originelle est Bu-. Le dérivé BuGMov a produit (par assimilation vocalique ? autre explication de Kretschmer, KZ 57, 1930, 253,

n.0) la forme

βιθλίον

βύκτης

201—

qui apparaît dès les plus anciennes

inscriptions et a imposé également l’orthographe βίδλος. Mais βύθλος et même βυδλίον subsistent sporadiquement. En composition, si l'on excepte βιδλοπώλης attesté par Phrynichug, PS 52, on a βιθλιογράφος, -Ὑραφία, «θήκη, τκάπηλος, -πώλης (com.), -πωλεῖον (Ath.), -pépos (pap.), -φύλαξ «archiviste» (pap.), -φυλακέω, -φυλάxtov, etc.; mais aussi βιδθλιαφόρος (Ρ]».), βιδλιαγράφος (Cratin. ; forme correcte selon Phryn. 67). Au second terme de composés Ia finale est toujours

17

: le mot

Gr. hom.

1,368, Benveniste, BSL 51, 1955,

apparaît typiquement

littéraire ; βυσσόφρων

(hapax, Æsch. Ch. 651). Enfin βυσσός figure comme second terme dans 16 composé privatif &6uocog «sans fond », épithète de mnyal, πέλαγος, χάσματα (Hdt, Æsch., E.), de πλοῦτος (Ar.); subst. f. « gouffre, monde infernal = hébr.

tahôm

(LXX,

N.T.,

pap.

mag.),

a passé

dans

les

langues romanes sous une forme savante par l’intermédiaire du latin d’église abyssus. Le mot suppose pour βυσσός 16 sens de « fond », plutôt que « profondeur, abîme ».

Doublet tardif Bücc& (Opp.), d’après βῇσσα ; suffixe en / dans βύσσαλοι - βόθροι (Hsch.); βυσσαλεύοντι * τῷ βυθῷ ἐφικνουμένῳ (ἰδία.). La glose βυθμός * ἄντρον, πυθμήν, καὶ βυθμήν (Hsch.) semble corrompue.

Et.: Si la glose d'Hsch. γυθίσσων - διορύσσων représente queique

chose

d'ancien,

elle

suppose

une

labio-vélaire

initiale, et l’on a posé une parenté avec βάθος οἱ βῆσσα

de βιδλίον : φιλόδιδλος (Str.) et des composés à premier élément numéral : μονόδιδλος, ὀχτώδιθλος, πολύδιδλος

avec une racine *g “ädh-/g “adh-, le B de βυθός et βυσσός s'expliquant par l’anatogie 49 βαθύς ; en ce cas 19 substantif βένθος qui suppose un autre vocalisme fait difficulté. C'est

(ct. Debrunner,

l'explication

-Préhog,

bien que ces composés soient formés en principe

IF 60, 1949, 42-43).

de

Schwyzer

(Rh.

M.

81,

1932,

201

sqq.),

il est

qui évoque hors du grec l’av. guBa alit d'un fleuve ». Le rapprochement de βυθός avec πυθμήν « fond » présente également de graves difficuités et oblige à poser * budh-

questlon Ath. 31 a b d'un vin βίθλινος, qui pourrait être

à côté de *bhudh-. Enfin en écartant γυθίσσων du dossier

19 même

on ἃ supposé

L'adjectif βύθλινος, un emploi

en

déjà

Tr. 589,

s'observe

tout différent pour désigner du

Phénicie

(Archestrate

ap.

Ath.

29

b).

dans

vin de Byblos

Enfin

avec une orthographe différente, mais Athénée y

voit un vin thrace ; l'EM Sicyone.

Et.:

Hés.

Voir

Gow,

en revanche 197,33 le croit de

Théoc.

une interversion

v.h.a. tiof, etc., of. Pokorny

de

“dhub-,

cf. got. diups,

267 sq.

14,15.

On a répété que βύβδλος est purement et simple-

βυκἆνη

ment 16 nom de la ville phénicienne de Byblos d'où le papyrus était importé (Lewy, Fremdwürier 172, Schwyzer,

: f,

«trompette

recourbée,

corne

de

chasse,

ou de guerre » pour donner des signaux (PIb., grec tardif).

aussi que l’adj. βύδλινος « en fibre de papyrus » est déjà

Verbe dénominatif fuxavéo orthographié βουκανάω «donner un signal avec une corne » (PIb. 6,35,12 ; 6,96,5) ; d'où βυκάνημα (App.), βυκανητής (PIb., App.) ; d'autre part, comme d’un verbe βυκανίζω (Eust.), βυκανιστής (PIb., D.H.), οἱ βυχανισμός (Nicom.) ou βουκανισμός (Ptol.)

dit pour

«note

Gr. Gr. 1,141,153). La principaie difficulté réside dans 19 fait que 19 nom, phénic. Gbl, akk. Gublu, hébr. Gabäl,

fournirait

existé

difficilement un câble chez

un

nom

βύδλος

un emprunt Hom.

βύδλος ; on observe

Aussi

«plante

de

a-t-on

pensé qu’il a

Et.: Le mot qui apparaît tardivement est emprunté au latin bâcina (voir Ernout-Meillet s.u.), avec modifica-

papyrus », d'origine

d'ailleurs obscure (Alessio, Studi Etruschi 18, 1944, 122123). Discussion complète chez E. Masson, Emprunts

tion du suffixe d’après le modèle de umyavh

sémitiques, 101-107.

βυθός : m. «tond », notamment de la mer (Æsch. etc.), dans

un

βύθιος

sens

«des

général

(ion.-att.,

profondeurs»

de la

poètes,

mer,

helt.).

ou

Dérivés

en

parfois au figuré (prose et poésie tardives) ; fém.

τιδὸς « qui se trouve au fond 9,290}, ct. ἀμαθῖτις, πελαγῖτις, βυθίζω «faire plonger, couler fardif) avec βυθισμός (Hid.); Êägt)fiœaa (ῥίζα) «s’entonçant

grave ».

:

général, βυθῖτις,

» épithète de ψάμμος (AP eto. Verbes dénominatifs : un bateau » (S., PIb., grec forme pseudo-homérique profondément » (Nic. Th.

à côté de

mâchina (Niedermann, IF 37, 1917, 147 sq., qui corrige Cuny, Mél. Saussure 108, lequel posait un italique * bäcana antérieur à l’apophonie). Autre hypothèse à écarter do Haupt, Am, J. Ph. 47, 1926, 310, ct. P. Wahrmann, GL. 17, 1929, 255 (évoque βύω, etc.). Sur le latin ont été directement calqués βουκινάτωρ (Lyd.) = bâcinätor; forme hybride : βουκινίζω (S.E.).

Bürrns,

-οὐ : m.

(hapax, Od, 10,20) φυσητῶν) ; employé (Lyc.).

dans l'expression βυκτάων ἀνέμων expliqué par les Anciens πνεόντων, comme substantif au sens d'ouragan

Æt.: Si l’on admet 16 sens de « souffleur » donné par la

Fares

composés

poétiques

: βυθοκυματοδρόμος

(Lyr.

Alex. Adesp. 32,1). Forme parallèle et rare : βυσσός m. « fond de la mer » (1L.24,80, Hdt., Arist.) : on 8 posé pour l’expliquer Ἔβυθ-μος

ou *Bu0-a6ç ; adv. βυσσόθεν «du fond de la mer» ou

d’une rivière (8., Call.). D'où 19 dénom. (κατα)-βυσσόω. Composés avec βυσσός : βυσσοδομεύω « construire dans les profondeurs », d'où « méditer en secret », pris en mauvaise part (Od., Hés., prose tardive), arrangement métrique d'un βυσσοδομέω attesté (ou supposé) par Eust. et Suid.,

tradition

ancienne

on

rapproche

la

glose

βεδυκῶσθαι

(ms. βεδηκωσθαι) * πεπρῆσθαι

«παρὰ» Θετταλοῖς (Hsch.),

cf. Hoffmann,

Bechtel, Gr. Dial. 1,204. Le

Gr, Dial. 2,224,

mot semble être un dénominatif en , dit surtout à propos d'animaux (Od., Hp., Pherecr. et inscription ionienne), avec un second terme tiré de θῆσθαι plus le suff. -véc. Les autres composés ont un premier terme γαλακτο-, notamment : γαλακτο-παγής (AP), -ποσία (Ηρ.), -πότης (Hdat.), -ποτέω (Hp.), -τροφέω (LXX, pap.), -τροφία (LXX, pap.), -φάγος (Str.), -φόρος (pap., J.), τφορία (pap.), etc. ; rarement γαλακο- : γαλακοθρέμμων, γαλακόχρως oùu aussi γαλοῦχος pour γαλακτοῦχος. Sur la

forme isolée γλακτοφάγος, voir plus loin. Tédæ figure corame second terme dans un très petit nombre de composés techniques qui ne sont pas anciens : ἀφρόγαλα « lait écumant » (Gal.), olvé- « iait mêlé de vin » (Hp.), ὀξύ-- « petit lait » (Ctes., Plu., Gal.), xporé- « premier lait,

colostre » (médecins),

ὠόγαλα

« œufs

mêlés

de lait»

(médecins) ; sur ce type, voir Sommer, Nominalkomp. 83. Dérivés : γαλάκτιον « goutte de lait » diminutif péjoratif (M. Ant.), au plur. γαλάκτια « gâteau au lait » (Alciphr.).

Divers dérivés de caractère technique : γαλακτίς, -ἰδος (Mbog) « galactite » pierre qui transforme l'eau en lait (Orph.), mais 16 mot désigne aussi une variété d’euphorbe en raison de l'aspect de sa sève (Æt.); γαλαχτίτης, -ou, d'autre part désigne également et cotte pierre et cette

piante (Redard,

Noms

grecs en -τῆς 53 et 70) ; γάλαξ,

-axoç Î. espèce de coquillage lisse ainsi nommé à cause

de

88 couleur, probablement la macira lactea (Arist.) cf. Thompson, Fishes s.u.; pour γάλιον, voir s.u.; autre

nom de plante de structure plus ou moins claire : γαλατ-

μόν * λάχανον ἄγριον (Hsch.) qui ἃ été interprété goit comme un composé de γάλα el τέμνω, eoit un dérivé reposant sur *yaûmwr—p.ov (Strômberg, Pflanzennamen 58),

les deux combinaisons étant également malaisées mais le lemme est-il correct ? Les adjectifs dérivés offrent peu de difficultés : yadox-

τώδης et -οειδής «laiteux» (Hp., Arist.), γαλάκτινος «couleur de lait» (AP, pap.), Dans une autre série de dérivés nominaux le x final s'est assibilé devant iota : γαλαξίας, -ou (κύκλος) « voie lactée » (D.S., Luc., etc.), avec un doublet γαλακτίας chez Ptol. ; 16 mot

est, d’autre

part, attesté pour désigner le μόροχθος « espèce d'argile » (Dsc.) ; γαλάξια

pl.

n.

fête

à Athènes

en

l’honneur

de

Gybèle au cours de laquelle une sorte de bouillie de froment au lait était mangée

Γαλαξιών,

-ὥνος

(IG

nom

11* 1011,

d'un

mois

Thphr.,

Hsch.);

d'où

à Délos (inscriptions,

γαλήνη

— 207— mi*

5. AV.).

C'est

seulement

à date

tardive

constitués analogiquement les adjectifs γαλαξήεις « blanc laiteux » (Nonn.).

qu'ont

été

γαλαξαῖος

et

employés

« avoir une

: γαλακτίζω

Thompson,

son nom

Les verbes dénominatifs dérivés ont un sens technique et sont peu

selon Élien IF. ζῴων 15,10 (Strômberg,

apparence

Fischnamen

108,

Fishes 38) ; dans l'histoire de la belette et de

on remarque

surtout

que

la belette, et non le

chat, était utilisée comme animai domestique pour chasser 168 souris, cf. Théoc. 15,27, Keller, Ant. Thierwelt 1,164.

Il existe quelques

composés

: μυγαλέη

«musaraigne »

laiteuse » (Dsc., etc.), mais le nom d’action γαλακτισμός signifle «aliaitement » (médec.) ; en fait, 196 verbe usuel pour «donner le sein» est θηλάζω, à quoi s’oppose pour dire «sevrer» ἀπογαλακτίζω (Diph., LXX, pap., etc.); ἀπογαλάκτισις, ἀπογαλακτισμός ; γαλακτόομαι « devanir laiteux » (Thphr.), sens conforme à la fonction des dénominatifs en -όομαι, avec 16 dérivé γαλάκτωσις (Thphr.) ; enfin γαλακτιάω attesté dans la glose d'Hsch. : yoAax-

γαλεάγχων « aux bras de belette », c.-à-d. «courts » (Arist.),

mévres * γάλακτος μεστοί eb chez Poll. 3,50 : τὸ 3k μὴ

Hp.

ἔχειν γάλα

analogique de &pyt-,

γαλακτιᾶν

τινες ὠνόμασαν : il s’agit en tout

cas d’une maladie de 16 nourrice, et 16 verbe la série des présents médicaux en -ἰάω.

entre dans

Il existe, avec un vocalisme différent, un thème

γλακτ-

dans γλακτοφάγος (1l. 13,6, Hés.), d'où dans des attestations tardives γλακτοπαγήῆς et γλακτοφόρος, et un thème

YAax- dans les gloses γλακῶντες * μεστοὶ γάλακτος (Hsch.) et avec gémination expressive yAaxxév * γαλαθηνόν (Hsch.).

C’est de ce thème yAax- que l’on tire, par assimilation de *kaxoç,

Nic.)

d'où

16,642)

γλάγος n. « lait » (rare, Il. 2,471 ; 16,643, Pi.,

des composés

et chez

et les dérivés

περιγλαγῆς

les Alexandrins

poétiques

« plein de

eù-,

γλαγόεις

véo-,

(AP,

lait » (1].

TOAU-,

Nic.),

Pepe- ;

(Hdt. 2,67, etc.). Exemples où le vocable est premier terme :

γαλεάγρα

«cage»

fittéralement

οὐ

«piège

«vesse

de

à

belette»,

belette»

γαλεόδδολον

(Duc.)

et

γαλήοψις

littéralement «œil de belette » (Dsc.) qui désignent la même plante 19 «lamier pourpre », cf. Stromberg, P/lanzennamen

138 sq., Lehmann,

à γαλιάγκων

avec

El, et Benveniste,

JF 21, 1907,

un

thème

χυδι-,

en

καλλι-

Origines

193 n. 1 ; pour

-i- qui- peut

ou

être

76.

être

ancien,

cf.

:

Dérivés : γαλιδεύς « jeune belette » (Cratin.), cf, Auxtδεύς et Chantraine, Formation 304; γαλεώτης espèce de lézard (Ar., Arlst.), « belette » (Luc.) et d’autre part =

ξιφέᾷς

«espadon » (Plb., Str.);

à un vieillard chez

Mén.

le mot

sert

fr. 163 ; 16 suffixe

d'épithète (οἵ. Redard,

Noms en -rnç 8) est peut-être analogique de ἀσκαλαδώτης. Parallèlement à γαλέη 8 été créé le masc. γαλεός qui désigne diverses variétés de squales (Pl., Arist., etc.) peut-être aussi de l’esturgeon ; voir Thompson Fishes. ;

c’est accidentellement que γαλεός désigne la belette (Aret. CD 1,4). Le poisson a certainement été dénommé d'après

γλάγερός

la belette, à cause de son aspect et parce que c’est une bête

(AP, Opp.); enfin le verbe employé mélaphoriquement γλαγάω (AP). Parallèlement à γλάγος on 8 la glose κλάγος ‘ γάλα, Kpñtes (Hsch.) qui a été expliquée comme une métathèse pour *yAdxog. Bt.: On 8 ainsi un thème yakox-, γαλακτο, yAox- et

de proie (Strümberg, Fischnamen 108), quel que soit le procédé de dérivation ; enfin le nom a été diversement altéré peut-être en raison d’un tabou : γαλεώνυμος

‘fAaxt-, sans qu'on puisse préciser les conditions d'une alternance vocalique. La fonction du τ est également

peu expliquée : on a supposé qu'il se trouvait originellement 80 nom.

acc.

οἱ qu’il a été étendu

aux

autres

cas.

Hors

(Philotim. ap. Gal.), contamination

avec

χαλλιώνυμος,

et

γαλαξίας (Gal. 6,727, mais avec une variante γαλεξίας), par confusion avec 16 nom de la voie lactée. Il existe p.-ê. un dénominatif

à rattacher à ce groupe,

fait sur un thème γαλι- (cf. les composés), γαλιάω = ἀκολασταίνω (Com. Adesp. 967), ce qui serait sémantique-

du grec on rapproche lat. lac, @. lactis évidemment apparenté, malgré l’absence de la dorsale initiale. Il est

ment satisfaisant. Æt.: Le suffixe -£n rend probable que le terme

remarquable

d’abord la peau de l'animal, cf. ἀλωπεκέη, etc. On a rapproché lat. glis «loir», skr. giri-, girikä- «gouris » (seulement attesté dans des lexiques, Mayrhoter, Ætymoi.

que nous ne connaissions

pas de nom

indo-

européen commun pour le lait. Voir une riche bibliographie évoquant des étymologies diverses chez Frisk. Hypothèse hardie et toute différente de O. Szemerényi, ΚΖ 75, 1958, 170-184. Tt pose comme forme originelle γλάγος qui serait

issu de * melg-, *melk- de ἀμέλγω en admettant i.-e. *mjgd'où *BAay- et γλαγ- (οἵ, βλέπω et γλέπω).

Wb. des Altindischen, 1, 336).

Le latin galea sens

Et.:

: « galanga », racine de l’Alpinia officinarum

Emprunt à l'arabe khalandjan qui vient lui-même

« casque » semble

particulier,

«casque Hesseling,

γάλαγγα (æt.).

désignait

qui

n'est pas

en peau

de chien».

cité

Frisk,

chez

un

attesté

emprunt en

De γαλέη

ital.

galea,

grec,

dans

un

cf.

xuvén

viendrait

selon

etc,

qui

désigne

un navire (à cause de sa rapidité) cf. la glose γαλία * εἶδος πλοίου λῃστρυκοῦ (EM 502,44). Mot byzantin, ci. H,

Ahrweiler,

Byzance

εἰ la mer,

414.

du chinois, cf. André, Lexique s.u. galenga.

γάλας Εὔκλῳ. PW,

: yñ παρὰ Εὐχλίτῳ (Hsch.). Mais on a corrigé En

ce cas il s'agirait d’une giose chypriote (cf.

6, 1055). Obscur de toute façon. Est-ce un dérivé (ou

composé)

de y&-?

chez Belardi, Doxa

©

Hypothèse

méditerranéonne

d’Alessio

3, 1950, 200.

γαλέη, γαλεός, etc. : noms de petits animaux. Tœxén et γαλῇ (Batr., Ar, Hdt., etc.) « belette, mar-

γαλήνη : dor. yaÂ&vE « calme lumineux », mais spécialement « calme de 18 mer ensoleillée » (Od., v. surtout 5,391 =— 12,168,10,94, ion.-att.). Le mot désigne aussi la galène

argentifère ou sulfure de plomb naturel. Il a été utilisé pour ce minerai -brillant (Plin. HN 33,95 ; 34,159 et la glose d'Hsch. τὸ ἐπιπολάζον ἐν TH μεταλλείᾳ τοῦ ἀργύρου χωνευομένου) v. Chantraine, R. Ph. 1965, 203-205. Employé pour

désigner

la

sérénité

de

l'âAme

: Taillardat,

Images

tre », etc. ; désigne d’autre part un petit poisson distinct

d'Aristophane, $ 337. Γαλήνη sert aussi de nom propre féminin. Une forme à vocalisme e γελήνη est attribuée

du γαλεός, ainsi nommé

à l'éolien (?) par‘Jean le Grammairien, Comp. 3,1. Doublets

à cause de ses formes

élancées



γαλήνη

208—

constitués avec des suffixes, poétiques et rares : γαλήνεια

La forme serait éolienne, cf. στάλλα et Schwyzer,

(Eur. dans les chœurs)

1,288

d'après l’analogie des abstraits en

c. Douteux.

On

ne sait comment

σεια ; γαληναίη (A.R. 1,1156), cf. ἀναγκαίη à côté de évéyxn, qui s’appule sur l'adj. γαληναῖος (AP, épigr.). Autres adjectits : γαληνός dit de } mer, signifle finalement

cas γάλλος * χόλος (h. 6. χόλιξ )

« serein, calme » en général (ion.-att., pap., etc.), également

généralement

employé comme

nom

en ce

Gal., Lex. Hipp.

19,90.

(J.,

etc.)

avec

le

γαλλιαμόωυκόν,

composé

p.-ê. avec

Lips.

40

I1,10)

et le dérivé γαλλαῖος (Rhian. 67), 16 dénominatif γαλλάζω (Schwyzer 633,12). Enfin γάλλαρος * Dpuyraxèv ὄνομα (Hech.), devait désigner un membre d’un culte à mystère, et. Mihailov,

1.6. Bulg.

8, 1517,

avec

l'antiquité

16 mot

passe

G. Dunst,

KZ

pour

pris au

78,

1968, 147-153.

: γαληνίζω

«calmer »,, ou

« être

ΕἸ : Dans phrygien.

calme » dit de la mer ou autrement (Hp., E., etc.), avec

tx- (Ε. Hyps. fr. 1,1,3) ; aussi le nom d'action γαληνισμός (Épic.) ; γαληνιάζω «être calme » (Hp.) ; γαληνιάω « être etc.).

Outre

ce

groupe

cohérent

les

glossateurs présentent des formes à suffixe -poç plus ou moins vraisemblables ; l'uno tirée d’un thème γαλη-, γαληρός (Hsch.), l’autre issue de la précédente d'après l'analogie des adjectifs en -ερος, γαλερός (Hech.).

Et,: Avec un vocalisme

différent, appartient au même

groupe que γελάω, etc., γλήνη, etc, exprimait l'éclat. Au thème en 8 qui figure dans γέλως, γελαστός (ct.

le vocalisme répond avec att. γαλήνη, Le vocalisme

introduire

une finale latine γαλλιάριος « voleur » (P.

d'où 19 nom de qualité γαληνότης (S.E.) et Jes doublets γαληνής d'après les adj. en -ηνής (hapax Arist. Phgn. 811 b) cf. aussi γαλήνεια ; γαλήνιος (Luc.), γαληνώδης (Sch.). Enfin le diminutif γαληνίδιον n'est attesté que

(Épicur.,

«eunuque»

γαλλομανής, 16 terme métrique

d’après les adjectifs en -nvôc, soit reposant sur ἔγαλασνο- ;

calme »

Gr.

γάλλος : «prêtre de Gybèle » (inscr., Épict.), d'où plus

de personne : aoit tiré de γαλήνη

par des gloses. Verbes dénominatifs

Gr.

e 18 glose γελεῖν ' λάμπειν, ἀνθεῖν, un vocaliéme zéro celui de Ἐγαλασνᾶ forme comparable à σελήνη à côté de zéro se retrouve dans arm. cair « rire

pour

Hsch.) > lon.σέλας. ».

@

être

γαλόως : ἴ., gén. γαλόω mais l’EM 220,18 cite un gén. γάλωτος, dat. sg. et nom. pl. γαλόῳ, gén. pl. γαλόων (Hom.), l’attique a γάλως, γάλω selon Hdn. 2,236 ; pour l'attique le mot nous est surtout connu par des lexicographes, ef. Ælius Dion, p. 113 Erbse et les références citées. Sens : «sœur du mari », valeur qui se vérifie toujours chez

Hom., ct. γαλόως * Ællus Dion,, l. c, À ἙἙλένῃ À Κασσάνδρᾳ Κασσάνδρᾳ 4 Ἑλένη,

# τοῦ ἀνδρὸς ἀδελφή (Hach.) mais τοῦ ἀνδρὸς dBedph, ὁποία ἐστὶ τῇ καὶ À τοῦ ἀδελφοῦ γυνὴ ὀποία ἐστὶ τῇ πρὸς ἀλλήλας γὰρ λέγονται.

Et.: Évidemment vieux nom de parenté qui, suivant 16

système indo-européen, précise la situation familiale en distinguant entre la famille du mar! et celle de la femme,

Le grec moderne a gardé γαλήνη au sens de « placidité ». D'autre part il a un adjectif yæ\ævég « bieu d’azur » qui

Selon Ἐ. Hermann, Gôlt. Nachr. originellement la sœur non mariée

doit continuer

répond à lat. glôs, glôris, thème en s, uiri soror a Graeco γαλόως, également extrêmement rare ; sl. *züläva (r. zôlva,

l’adj.

dor.

γαλᾶνός

: mais

le

mot

évoque

par étymoalogie populaire le nom du lait γάλα.

zolévka),

faygr

γάλι, voir ἅλις.

γαλίας, voir γαλλαρίας, etc.

arm.

fat thème

«frère du

mari».

1918, 222, désignait du mari. Le terme

en i avec ἐ pour c, p.-ê. d'après

On

ne sait que faire de la glose

γέλαρος * ἀδελφοῦ yuvh,

Φρυγιστί (Hsch.) où Hermann

veut

Schmeja,

lire *YeMFoç.

Voir

IF

68,

1963,

23

sq.

La finale de γαλόως fait penser à πάτρως, μήτρως qui sont

également

des noms

de parenté,

mais la flexion

est

γάλινθοι : ἐρέθινθοι * οἱ δὲ γάλιθοι (Hach.), γέλινθοι " ἐρέθινθοι (Hsch.).

toute différente, avec passage à la déclinaison thématique du type dit attique.

Et.: ÀA été rapproché par Solmsen, Beiträge 223 de γέλγις ; on observe d'autre part In finale -ἰνθοὸς considérée comme typique des termes méditerranéens. Voir Hester,

Ya.pcpôs ; m. chez Hom. « gendre », mais aussi dans deux exemples (I 5,474,13,464) « beau-(rère »; même

Lingua

13, 1965, 352.

γάλιον : n. semblo désigner deux plantes différentes, ce qui crée une confusion. Ghez Dsc. 4,95 le mot est expliqué

comme dérivé de γάλα et doit être le « cailie-lait jaune » ; en ce sens Dsc. donne deux variantes, γαλαίριον et γαλάτιον ; le mot

a d'autre

part

désigné

le

lamier,

cf.

Pline l'Ancien 27,81 et en ce sens correspond à γαλέοψις, etc.; voir sous yadén. Cf. J. André, Lexique s.u. galion et d’autre part Strômberg, Pflanzennamen γαλλαρία;,

γάλλια

γαλλερίας,

: ἕντερα

etc., voir

(Hsch.).

108.

sous καλλαρίἆς.

Généralement

interprété

avec Lidén, KZ 61,22 comme une graphie pour βάλλια, de * άλνια apparenté à εἰλέω, εἰλύω «tourner» εἰ on évoque v. norr. vil « viscères », reposant sur i.-e. *welyo-.

variété d’emplois en ionien-attique (opposer Hdt. 5,30 et Hdt. 1,73, etc.); au sens de beau-frère peut désigner le mari de la sœur (Il, Hdt. 1,73) ou 16 frère de la femme

(S.

OT

70);

exceptionnellement

le

terme

a désigné

le

beau-père, père de la femme (E. Andr. 641, Hipp. 635), en fait le mot est pris dans un sens général « des alliés » ; ef. encore Æsch. Ag. 708 à quoi s'appliquerait la notice

de Poll. 3,31 γαμθροὶ 3" où ἐκ τῆς τοῦ γήμαντος οἰκίας, οἷον πατὴρ καὶ μήτηρ καὶ οἱ ἄλλοι πάντες κατὰ ταὐτὰ οἱ πρὸς γένους τῷ ἀνδρί, notice qui prétend que par opposition à πενθερός 16 mot s’applique à la famille du mari. F est tout naturel que dans certains dialectes, notamment en éolien (Sapho, Pi., Théoc.), le mot désigne le flancé. En grec moderne γαμπρός signifie « jeune marié, gendre, beau-frère » (mari de 18 sœur).

Un

doublet

notamment JRS

Rares

dérivés

γαμερός

est

attesté

épigraphiquement,

17,52 (Phrygie, 1v* s. ap.).

: γαμδρά

«belle-sœur»

(pap.), γαμόρο-



209—

γαμφηλαί

τιδεύς « fils d’un γαμδρός » (Iamb.) avec le suffixe do λεοντιδεύς, etc. ; γάμόρια * δῶρα à δεῖπνα γαμθροῦ (Hsch.), ce qui rend p.-ê. compte de la glose γάμθριον * TpÜbAOv

l'on peut épouser » (ion.-att.), λιπο- (E.), μελλο- (8.), ὁμο-

(Hsch.) que l'on juge parfois gâtée.

tion à concubine (Hés. Tr. 406, PI Lg. 841 d, Lys, 1,31, etc.) également employé comme substantif (Æsch., Arist., pap., etc.); de ce terme est tiré γαμέτης, m. « mari»

Verbe dénominatif γαμδρεύω « former des liens de famiile par mariage » (LXX, J.). Le caractère général et imprécis du par le fait qu’il désigne l’'homme (mari, père) par rapport à 18 femme, 66 qui est ment peu important. Le mot signifie au Et.:

Il n’est

pas

surprenant

que

terme s’explique beau-frère, beauun lien originellefond « allié ». f

les

noms

du

gendre

présentent une grande variété dans les diverses langues i.-e. La forme du mot peut avoir été altérée ici ou là par des rapprochements ou 'des étymologies populaires, ce qui rend d'autant plus difficile de saisir la forme originelle. En indo-iranien skr. "jümätar- = av. zämâtar-, avec un suffixe -far- secondaire introduit d'après les autres noms

de parenté, à côté d’av. zämaoya- « frère du gendre », skr. Jämi- «apparenté », jära- « prétendant » où l’& semble représenter un m long ; mais cf. Szemerényi, Syncope 181, L'alb. a dhëndër, dhandër qui signifle aussi « flancé », le lat. gener, enfin le groupe balto-slave, v. si. zeff, . Zentas; lette znuôls, cette dernière forme répond à gr. Ὑνωτός

« parent» ; enfin

ni pour

la forme

et slaves gignô;

ni pour

appartiennent

il en est de même

hitt.

kaena-

le sens.

(gaena-)

Les

à 18 racine du

terme

n'est clair

formes

de

baltiques

γίγνομαι,

lat.

albanais ; de même

aussi du terme latin, qui peut aussi avoir été refait secondairement sur gignô, etc. À cet ensemble s'opposent l'indo-tranien et 16 grec qui comportent une racine en -m, laquelle, étant isolée et n'ayant subi aucune influence, semblerait originelle. Mais il resterait à fixer le rapport entre γαμόρός et skr. jämä-lar-, etc, lequel dépend des

relations de γαμδρός avec γαμέω et γάμος qui ont pu exercer une influence sur γαμῦρός. On observera enfin 16 suffixe -péç

qui a surtout

été productif

pour

former

des adjectifs.

(E.),

Ttxpo-

(Od.),

ovy-

(E.),

τρι-

(Stésich.),

φιλο- (E.).

Du thème γαμε- de γαμέω : γαμετή « mariée » par opposi-

surtout poétique (ZÆsch., E., X., pap.), qui a donné luimême

naîssance

(AP 5,180, cf. IPE 2,298,10), Quelques dérivés présentent suppose pout-être un substantif 1,483 et Benveniste, Origines 40 épithète de εὐνή, etc. (Æsch.

« épouse»

-ἰδος

γαμετίς,

rare

au f. très

une dérivation en /, qui en / (cf. Schwyzer, Gr. Gr. sq.) : γαμήλιος « nuptial »

avec

poètes),

et surtout

γαμήλιος (πλακοῦς), γαμηλία (θυσία) qui se trouve chez les orateurs ; d’où Γαμηλιών, -ὥνος (inscr., etc.) nom du septième mois à Athènes ; γαμήλευμα « mariage » (hapax Æsch.

Ch.

624,

lyr.),

formation

poétique

-ευμα

en

(cf.

Chantraine, Formation 186) ; suffixe isolé avec ε, γάμελα n. pl. sacrifice pour un mariage dans une phratrie (Schwyzer 323 A 24, Delphes, v° s. av.) ; le nom de mois Ταμέλιος

(Dodone) est isolé. De même γαμήσιμος fligure que

dans

mais

gloses,

des

entre

« nubile » qui ne 16 système

dans

productif des adj. en -σιμος (cf. ὥριμος ?). Le verbe γαμέω n’a fourni aucun nom d'action du type

Ἐγάμησις où ἔγάμημα. Deux formations verbales rares à côté de γαμέω : γαμίσinchoative, « se xopou semble comporter une nuance marier » en

1335

a 20,

parlant

en

toute

d'une

Ev.

outre

Marc

jeune

12,25,

fllle

(Arist.

pap.);

Pol.

γαμησείω

est un désidératif (Alciphr.). Le

grec

moderne

8

toujours

γάμος

noce ».

«mariage,

Et.: La flexion de yauéo prouve que ce terme n’est pas

un dénominatif, et γάμος semble tiré de γαμέω par dérivation inverse. D'autre part un rapport avec γαμδρός est évident, quel qu'il soit : il est toutefois possible que γαμδρός résulte

d'un

rapprochement

avec γαμέω

par étymologie

populaire. L’étymologie de γαμέω est inconnue. Le verbe

γαμέω, γάμος, elc. : γαμέω, présent depuls l'Od., au sens futur (/I. 9,388,391), forme isolée γαμέσσεται (IL 9,394, mais Ar. 0 ye μάσσεται), aor. ἔγημα, int. γῆμαι,

γήμασθαι. Flexion attique γαμῶ et γαμοῦμαι, également 1. ; aor. ἔγημα et ἐγημάμην, pl. γεγάμηκα et γεγάμημαι. Formes tardives γαμήσω, ἐγάμησα, ἐγαμήθην. Passif condamné

a-t-il quelque chose à faire avec skr. Jämätar-, jära-, etc. (voir sous γαμόρός) ? Mais il n'y 8 pas trace 6 formes

verbales hors du grec. Le rapport qui a été supposé avec

γέντο, ὕγγεμος,

γέμω

(Hermann,

Gôüil. Nachr.

1934, 61,

Kretschmer, GIl. 26, 1938, 65, Maass, Rh. M. 77, 1928, 17) n'est pas démontrable ; voir pourtant Szemerényi qui

associe γέντο, γάμος, γαμέω, ἔγημα (Syncope,

187).

par Pollux 3,45. Sens : à l'actif « prendre femme, épouser » en parlant de l’homme (par dérision dit de Médée, Ε. Med. 606, dit d’une femme, Ev. Marc 10,12); au moyen « se

Il n’y a pas de nom i.-e. du « mariage » : Ε. Benveniste, Mélanges Bosch-Gimpera, 1963, 49.

donner en mariage » en parlant de la femme (par dérision

γάμμα : n. «lettre gamma » (X.) et γέμμα (Démocr. 19). Diminutif γαμματίσκιον (Lyd.). Composé yaupoeShç

en parlant de l’homme Anacr. 424 P, Antiph. 46) ; I. 9,394

γαμέσσεται est dit de Pélée qui mariera son flls. Le verbe γαμῶ à parfois le sens de « faire l'amour avec une femme » comme en grec moyen et moderne, cf. Georgacas, Gl. 36,

1958, 118 ; L. Robert, R. Ph.

1967, 77 sqq.

Par dérivation inverse on a γάμος m. « mariage, noce », volontiers employé au pluriel en ce dernier sens (1L, Od., ion.-att., etc.), avec les adjectifs dérivés γαμικός « qui concerne 16 marliage » (PL., Arist., etc.), γάμιος « nuptial »

{tardit, Mosch., Opp.) et le dénominatif yœultæ « donner une fille en mariage » (A.D., NT). Le mot γάμος flgure dans une cinquantaine de composés

dont les plus notables sont ἄγαμος

ment dit de l'homme ; alvo-

(Hom.,

(E.), Suc-

etc.) générale-

(E.), ἐπι-

« que

(pap., médec.). Et.: Emprunt

sémitique,

cf. hébr.

gîmel et le nom

du

chameau, hébr. gämâl, aram. gamilä, etc. Voir ἄλφα.

γαμφηλαί : « mâchoires d’un animal », lion, cheval, etc. (11., poètes) ; 16 sg. n’est pour ainsi dire pas attesté cf. EM

221,18. L’hapax γαμφαί (Lyc.) est un dérivé inverse. Et.: Le suilixe fait penser à τράχηλος et l'on évoque d'autre part γόμφος, etc., mais le vocalisme œ fait dificulté :

p.-8. vocalisme zéro ἔγαφ- avec restitution de la nasale, ou vocalisme populaire (?) γαμφ- pour youe-.



γαμψός γαμψός

: signifle

«recourbé » en parlant de l’utérus

210—

Ar. Nuées 337 « Aux ongles recourbés » = γαμψῶνυξ. C’est ce composé γαμψῶνυξ « aux ongles, aux serres recourbés »

-avéo ; 16 sens figuré d’«exulter » seulement chez Opp. ; et chez Aratos le sens transitif de «rendre brillant » ; les Alexandrins emploient d’autre part des formes d'indicatif; enfin Hsch. à la glose γανάσσαι * σμῆξαι, ἡδῦναι,

qui est ancien (Hom.,

de γανάζω ? ct. pour le sens‘yavéw et γανύματα.

(Hp.),

de

cornes,

de

becs,

d'ongles

(Arist.)

mais

Æsch., 8.) avec 19 doublet

chez

théma-

tique postérieur γαμφώνυχος (Épich., Avist.). Les dérivés sont rares et techniques : γαμφψότης (Arist.), γαμφψωλά ' καμπή, οἱ δὲ ἄκρον À περιφέρεια (Hach.) ; verbe dénominatif γαμφψόομαι (Arist.).

H existe d'autre part un thème inanimé en # γάνος « éclat » (Sapho, Æsch.} dit en poésiede l’éclat rafratfchissant de l’eau, du vin (Æsch., E.) ; 16 mot est un substantif verbal tiré de γάνυμαι d’après les meutres en -vog (γλῆνος, ete.). Le thème en 8 se retrouve dans le composé

suppose

διηγανές * λαμπρόν (Hsch.) avec allongement διά en composition, of. διάκονος.

El.:

Évidemment

apparenté

ingénieusement

qu’il

à γνάμπτω.

Leumann

faut ‘partir de γαμψῶνυξ,

première forme attestée, qui serait un composé archaïque

du type connu de τερφίμδροτος :

ἔἘγναμψωνυξ, γαμψῶνυξ

Dérivés

: γανώδης

«brillant»,

d’où

de l’a de

«riche » (Thphr.),

par dissimilation ; le composé présente d'ailleurs l'aillongement de la première ayllabe du second terme, cf. ὄνυξ; le premier terme ayant été senti comme adjectit aurait

γάνωμα élargissement de ydvoc « éclat » (p.-ê. à Épidaure, 16 IV* 1, 102,97 ; Plu.) « joie » (Ph.), étroitement Hié au verbe dénominatif yævéouæ: «briller» et γανόω « faire

fourni γαμψός qui entre alors dans la série des adjectifs

brilier,.potir » (Anacr., Ar., PL, grec tardif) techniquement employé pour un métal rendu brillant, étamé ; avec les dérivés γάνωσις « fait de rendre brillant, de polir » (Phid.),

en -côç du type 156 8q.).

de

βλαισός,

λοξός

(Homerische

Wôrter

γᾶναι [cod. γάναι) (Hsch.), voir sous αἵἴνω. γανῖται ; δάπανοι, ἄσωτοι (Hsch.). penser à iat. ganca, ganeum, etc., que

Fait

évidemment

168 Latins considé-

γανωτῆς «polisseur » γάνωσις sont attestés pour fes nettoyages ἐπιγάνωσις. En outre

(Gloss.), γανωτός «poll»; γανόω, dans les inventaires de Délos, etc., des statues, etc, avec ἐπιγανόω, γανεῖν * λευκαίνειν (Hsch., EM).

En grec moderne subsistent les termes γανώνω, γάνωμα «étamage », γανωματᾶς, etc.

raient comme tiré du nom de la terre ; Stowasser a même posé un grec ἔἜγᾶναιον qui vaudrait οἴκησις κατάγειος, « Kellerwohnung » (Dunkle Wôèrler, Programm Wien 1890,

archaïque,

p. xu1). L’étymologie est évidemment très en l'air (voir Kleberg, Hôtels, restaurants et cabarels dans l'anliquité romaine 8-10),

le sens précis d'« éclat », etc., techniques. CGe sont ces seuls

γάνος : παράδεισος (Hach., EM 223,48 qui donne 19 terme pour chypriote) ; γάνεα * κήπους (μω!ι.). Le mot semble attesté dans des inscriptions (Masson, ICS, 309,12,

chypriote ; Æt.:

1G Χ

Emprunt

2,58, lesbien). Thème en s, cf. y&vex. probable

au

phénicien

ce qui va bien avec l'attribution

*gn

(hébr.

gan),

chypriote ; Ε. Masson,

Emprunts sémit., 74.

ment le thème de présent (sauf f. γανύσσεται

J.

14,504,

et pf. tardif γεγάνυμαι). Sens : ε86 réjoutr, rayonner de

Dérivés

poètes,

nominaux

cette

famille

de

mots

γάνυμαι,. terme

passé

du

sens

de

est

«briller»

à

le celui

plus de

« rayonner de joie », tandis que yévog, γανόω conservent parfois dans des emplois emplois qui ont survécu

dans grec moderne γανώνω « étamer », etc. A côté ἀθ ces termes et notamment de γάνυμαι comportent

tous

un

infixe nasal,

l’Iiade

à un

qui

participe

γαίων «rayonnant » dans la formule xûSet γαίων (cf. encore

Emp. 27,4 el γαίεσκον * ἔχαιρον chez Hsch.) de ἔγα ἔμων.

Voir Latacz, 0. c. 128 sqq.

EL. : L'existence de γαίων confirme que γάνυμαι comporte un infixe nasal et un suffixe u : y&-v-u-poe. Ce présent archaïque qui est à l’origine de tout 16 groupe est apparenté

d'autre part à γηθέω et yxÜpog, voir 668 mots.

yévupas, γάνος, etc. : de γάνυμαι On à presque uniquejoie » (Hom.,, 156-160.

Dans

prose

tardive). Voir Latacz,

: γανύματα * ἀρτύματα

(AB

Freude

230)

à côté de γανύσματα très tardit (P. Sil. 74,6), et γανύρματα *

ἀρτύματα (Hsch.); si la forme est correcte, elle s’explique par le rhotacisme : il y ἃ Ἰὰ un emploi particulier apptiqué à Ja cuisine avec le composé bizarre et p.-ê. alléré yovute-

λεῖν " γανυπελεῖν, δύσματα ποιεῖν. Comme adjectif : γανυρόν * λευκόν, ἡδύ, ἰλαρόν (Hsch.), mais γανερόν (EM 223,46). Doublet tardif de γάνυμαι, γανύσκομαι (Thém., etc.). Enfin on a voulu reconnaître le thème yævu-

dans des noms de personne comme Γανυμήδης. Un thème en nasale, mais sans élargissement υ s'observe dans un groupe défini qui exprime l’idée d’éclat. Le plus

anciennement attesté est le participe épique γανόωντες, γανόωσαι, etc. (Homère, Alexandrins), toujours employé chez Hom. au sens physique de « briiler, resplendir », et presque toujours en parlant d’armures ; formation à distension d’aprèa les verbes en -ἀνόω reposant sur

γαπελεῖν : ἀμελεῖν (Hseh.). Bechtel, KZ 44, 1911, 354 compare les anthroponymes arg. Γαψίας, delph. T'ébeov en proposant une étymologie : le tout est plus qu'incertain. Mais Latte soupçonne que le lemme

est gâté et recouvre

quelque chose comme oùx ἀλέγειν. γάρ : particule très répandue

depuis Homère

durant

toute l'histoire du grec ancien (mais n'existe plus en grec

moderne), « car, puisque » (la proposition où se trouve γάρ précôde parfois 16 fait expliqué) ; introduit souvent un récit ou une énumération, une réponse ; emplois elliptiques dans une réponse où oui ou non ne se trouve pas exprimé,

ou bien lorsqu’une conditionnelle n'est pas exprimée. Peut se joindre à un pronom interrogatif, à εἰ ou αἵ dans

un souhait, et à d'autres particules ou conjonctions ἀλλὰ, καὶ, oùv, δή, etc. Voir les syntaxes : Schwyzer, Gr. Gr. 2,560, Humbert, Syntaxe grecque $$ 689-696, Denniston, Greek Particles 56-113.

Composé de ye et &pa. γάργα

: αἴγειρος (Hsch.).

La

glose

ne semble

pas

se

— retrouver

chez

d'’autres

lexicographes.

Fick,

«chatouiller»

d’où

«exciters

garum » (pap.) et, avec suilixe p.-ê. lat. γαργάριον même sens (pap.); γαριτικός «propre à conserver le garum » (pap.), suppose peut-être un γαρίτης ; enfin Marceli. Sid. 33 et 37 a les noms de poisson γαρίσκος et γαρῖνος

τοῦ περὶ τὴν μασχάλην. 133, hapax)

inverse probablement et γαργάλη

: γάργαλος

(Ar. fr. 175,

Diph.

(Ar.

Th.

dérivés de γάρος ; γάρος même désigne le poisson chez Rufus, Podagr. 10 (p.-8. le maquereau). Ce sont les noms du poisson qui sont tirés de la préparation culinaire, non

25) ; adjectif

en 8 γαργαλής ou peut-être δυσγαργαλής (ÆI. NA 16,9) cf. 168 composés : δυσγάργαλις « chatouilleux » (X., Ar.) et 77 (mais 16 contraire est enseigné Phryn. PS 56 B) avec les gloses d’Hach. : γαγγαλᾶν, γαγγαλίζεσθαι " ἥδεσθαι ; γαγγαλίδες * γελασῖνοι ; enfin avec un sens, semble-t-il dérivé, γάγγαλος * & εὐμετάθετος xal εὐρίπιστος TH γνώμῃ

καὶ εὐμετάδολος. quelques

dérivés

subsistent

en

grec

moderne.

d’une glose laconienne, cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,307. Et.: Terme expressif à géminée que l’on rapproche de lat. garrië, garrire. Plus loin grec γῆρυς, voir Bechtel,

et 647).

0. c. 2,369. Autre hypothèse

γάργαρα : n. pl. « foule de gens » (Com., Aristomén. 1, Ale. Com. 1), composé Jaupaxomoykpyæpæ (Ar.) ; avec dissimilation γάργαλα * πλῆθος, πολλά (Hsch.). Dérivé γαργαρίς * Bépubog (Hsch.). Verbe dénominatif γαργαίρω {Hsch.), dont

le

groupe

le lemme

γαργάρται ’

λίθοι

mot chez

αὐτοφυεῖς

peut d'ailleurs être fautif. Enfin

«foule » de

gens,

d’abeliles.

troupe Les

termes

évoqués

sont plus éloignés : lat. grez «troupeau » (rapprochement déjà fait par Varron}, etc., voir Pokorny 382. Rien ne

prouve qu'il faille rapprocher ἀγείρω, etc. D'autre part une influence, par étymolngie populaire, de γαργαρίζω, etc,, n'est pas exclue.

est macédonien

le suffixe

surprend

et

semble interdire un rapprochement avec γάρρα. Hypothèses chez

Frisk, et Kalléris, Les Macédoniens

K. Forbes,

d’oiseaux », gèrguolé

autres

Hsch.}.

si le mot

Même

Et.: Termes expressifs à redoublement qui ne sont attestés que chez les comiques (ou des lexicographes). Les termes qui ressemblent le plus se trouvent en baltique :

«emmêlement,

de l'Univ.

γάρσανα : φρύγανα, Κρῆτες (Hsch.). Ce mot signifiant « bois sec » fait penser à ydppæ * ῥάδδος (Hsch.), et plus loin yéppoy (voir ce mot). On a d’autre part γάρκαν * ῥάδδον, MaxeSéves (Hsch.).

γέργερα * πολλά (Hsch.).

lit. gurgulÿs

de Georgiev, Ann.

de Sofla 28 : 6, 1932, 87 sq. qui rapproche δερίαι (voir ce

« fourmiller de » (Com., p.-ê. Sophr. fr. 30). On ne saurait

dans

88.

γαρριώμεθα : λοιδορούμεθα (Hsch.). Le mot a l'aspect

Et.: Groupe expressif à redoublement reposant sur une onomatopée : on pose γαλ-γαλ- (Schwyzer, Gr. Gr. 1,259

insérer

Fischnamen

Sur la préparation du garum voir Geop. 20,46, Plin. HN 31,93, etc.; Grimal et Monod, R. Ét. Anc. 54, 1952, 27-38 ; Kalleris, Epet. Et. Byz. Sp. 23, 1953, 695 ; J. André, Cuisine à Rome, 198-200. Le latin a emprunté le mot sous la forme garum et il est passé dans les langues romanes. Et.: Pas d'étymologie, emprunt possible.

part γαγγαλίζω « chatouiller », attique tardif selon Phryn.

et

cf. Strômberg,

Vinverse,

-γάργαλος, -γαργάλιστος (tardifs). Il faut associer d'autre

Ῥαργαλίζω

ykpoc,

Dérivés tardifs : γάριον (Épict., pap.), γαρηρόν « pot de

(PL,

Arist, etc.), nom d’action γαργαλιαμός (Hp., PL., etc.), défini par Arist. PA 673 a γέλως διὰ κινήσεως τοῦ μορίου

Dérivation

n.

petit poisson (Æsch., S., com.); également -ouç (pap.) et γάρον, -ou (Str.). Rares composés ; γαρέλαιον, γαροπώλης.

et l'épyapæ en Troade ; ἰ est suivi par Frisk.

:

: m. espèce de pâte, mélange de saumure et de

γάρος

Vorgr.

Ortsnamen. 82 compare 16 nom de dème attique L'œpyattég

γαργαλίζω

γαστήρ

211—

Φ

1,136. Voir aussi

Gl. 36, 1958, 253 5α.

γαστήρ, Bén. -τρός οἱ -τέρος, etc. : f, le vocalisme du suffixe présente à la fois 19 degré e εἴ le degré zéro ei la répartition des formes se fait chez Hom. selon la commodité métrique (Chantraine, Gr. H. 1,96 et 215); plus tard les

γαργαρίζω : «gargariser, gargouiller » (Sch. I. 8,48, Orib.). Dérivés : γαργαρισμός (Alex. Trail.), γαργαρισμά-

formes à vocalisme e sont poétiques ; noter aussi γαστῆρσι (Hp.) et γαστράσι (D.C.). Le genre féminin pourrait venir de νηδύς (Wackernagel-Debrunner, ÆZ 67,162). Sens : « ventre, panse » (Homère, etc.) d'où l'emploi du mot pour désigner le ventre en tant qu'il est affamé, la glou-

ttov « gargarisme » (Marcell. Emp.), Ce groupe doit être ancien chez les médecins car on 4 chez Hp. et Arist. 16

tonnerie, ie ventre de la femme en tant qu'elle conçoit et porte un enfant ; enfin, le creux d’un bouclier (Tyrt.),

dérivé postverbal fait avec le mêéme suffixe que ἀνθερέων «menton, gorge» γαργαρέων m. «luette» (Hp.) ou «trachée » (Arist.). Avec un vocalisme et un sens un peu

différent γέργερος * βρόγχος (Hseh.). Æt.: Forme à redoublement dont la valeur d’onomatopée est évidente.

γάρκαν, voir sous γάρσανα. γάρνον

: τὸ ἔσω τῆς πλήμνης

τρίδει (Hsch.). Le mot se retrouve l'orthographe ykpxov EM 241,44.

σιδήριον, ὃ τὸν ἄξονα Poll.

1,145,

et avec

le ventre d'une bouteille (Cratin.), une espèce de saucisse

(Od., Ar.). Une

vingtaine

de

composés,

techniques

ou

familiers,

dont le premier terme est de la forme γαάστρ- (devant γαστρίδουλος voyelle), γαστρι- oOù yaotpo-. Ainsi (D.S.), γαστρί-μαργος, -μαργέω, -μαργία, « glouton », etc. (lon.-att., etc.) ; γαστροθαρής « qui est grosse d’un enfant » (AP 5,53), γαστροειδῆς « ventru> (Plu.); γαστροκνήμη,

-xvnulæ « gras du moilet » (Hp., Arist.); γαστρολογία et -voplæ titre d'un ouvrage de gastronomie ; γαστροπίων «au ventre gras» (D.C.) ; γαστρ-όπτης et «οπτίς, -ποτίς (?) « plat à faire cuîre des saucisses » (Délos, inscr.); γαστρο-

γραφία

«couture d’une

blessure au ventre » (médecins)-;

γαστήρ



212—

γαστρό-ρροια « diarrhée » (tardif); γαστροτόμος (tardif), γαστρο-χάρυδδις « dont le ventre est un gouffre comme Charybde » (Cratin.), γαστρόχειρ oÙ γαστερόχειρ « qui mange grâce au travail de ses maîns » (Str.).

γαυλός : nom de divers récipients ronds : vase à traire (Od., etc.), seau d’un puits (Hdt., inscr. Délos, οἵ, Tréheux,

BCH

1952, 563-571, Van Effenterre, ibid. 1954, 361-367) ;

-γάστωρ comme second terme, dont beaucoup sont tardifs. Citons : γλωσσογάστωρ (com.) et ἐγγλωττογάστωρ (Ar.) « qui

«ruche » (AP 9,404), « verre à boire » (Antiph, Théoc,). Avec recul de l’accent (cf. Hdn. 1,156), γαῦλος, bateau de charge à la coque arrondie (Épich., Hät., Ar., etc.), ef. Chantraine, Étrennes Benvenisie, 7. Dérivés très rares :

vit du travail de sa langue » ; ἐγχειρογάστωρ « qui se nourrit

γαυλίς,

du travail de ses mains » (Cleanth.) ; χειρογάστωρ

γαῦλος),

Il existe

également

sens (Hécat.,

une

vingtaine

et titre d’une comédie

de

composés

avec

même

attique) ; en outre

τῶρ «au ventre plat», προγάστωρ «au ventre avancé » (Antiph.), avec le comparatif προγαστρότερος (Hp.). Également des adj. en -γαστριος, notamment ὁμογάστριος «iseu du même ventre » (Hom., grec tardif). Dérivés divers qui évoquent et parfois pour le même mot, soit la forme du ventre, ἰἃ panse, soit l’appétit, la gloutonnerie : γάστρα f. « panse » d’un vase ou d'un trépied (IL, etc.), « vase ventru » (inscr… pap., J., Dsc., etc.), élément architectural de cette forme (inscr.). En outre

deux gloses d’Hsch. γάστραι * τὰ ὀπίσθια τῶν μηρῶν et

γάστρα * γογγυλίς, À Ἀράμθη (pour 16 formation cf. μῆτρα) mais cf. aussi la glose γαστέρ»αία * À γογγυλίς Λάκωνες (Hsch.) cf. Ath. 369 a ; γαστρίον employé à côté de κρέας et χορδίον dans un rôglement de sacrifice (Milet, ve s,

(Opp.) ; γαυλικός

vaisseaux

de

transport

mots

γαυλός

(X.

(de An.

Le latin ἃ emprunté sous la forme gaulus.

Et.:

Ταῦλος

les deux

ε᾽ γαυλός

pourraient

avoir

et

γαῦλος

une

même

origine, la différence de sens étant connotée par la variation

de l'accent, cf. Soimsen, Beiträge est indo-européenne on évoquera v.

Ὦ,

all.

gr. γυρός.

kiol

« vaisseau »,

La formule

γαῦλοι καλοῦνται ne

etc.,

d'Hsch,

doit

pas

217. Si l'étymologie @gr. γωλεός, γύαλον,

et avec

un

autre

καὶ τὰ Φοινωκυκὰἃ encourager

suff,

πλοῖα

nécessairement

à chercher avec Lewy, Fremdwärter 151,210 une étymologie

phénicienne et sémitique : la définition peut venir de certains textes littéraires, οἵ, Hdt. 3,136, Épich. 54. Mais

εἰδος jarre

et -εὡς (ÆI),

f.

nom

et

m.

d'une

«ventru»

en

parlant

jarre = γάστρα

ratif γαστρίστερος

(PI. Gom.);

1,252,

(inser.

ol τὰ ἔλμινθας ἔχοντες

on a en outre γάστριδες

(Hsch.);

gâteau crétois (Chrysipp.

Tyan.

et γάστρις

nom

*

d'un

ap. Ath. 647 f). Adjectif

signiflant « ventru » γαστρώδης (Hp., Ar.). Verbe dénominatif yæotoliæ «frapper

au

ventre»

(Ar.}, mais aussi « bourrer de nourriture » (D. Chr., Luec.)

et surtout Mén., etc.),

γαστρίζομαι «se bourrer» (Théopomp., avec γαστρισμός « gloutonnerie » (Sophil.).

remarquera

que

yæorhp,

ses

dérivés

et

composés

figurent dans beaucoup d’expressions exprimant l’idée de gros ventre, de goinfrerie, et que le mot ne signifie

ni estomac (στόμαχος), ni inteatins (κοιλία). Cf. aussi Benveniste, R. Ph. 1965, 8 ἘΠ.: On admet sans hésiter l'étymologie habituelle, de πγρασ-τὴρ « dévoreur », tiré de γράω avec dissimilation des deux p : 16 terme serait originellement Identique à skr. grastar- « qui obscurcit, éclipse », proprement « qui dévore », terme d’astronomie.

Le-grec moderne possède encore γαστήρ, γάστρα « pot da fleur » avec un doublet γλάστρα où 1l faut voir 16 résultat d'une évolution phonétique ydortpa> ypdaræ> γράστρα» γλάστρα (Hatzidakis, Μεσαιωνικά καὶ νέα ᾿Ελληνικά 1,927 ; 2,246).

Il ne s’'agit pas

originel. Écarter

d'un

les étymologies

1900, 272, n. 1 (γέμω)

dérivé

du

de Brugmann,

et Szemerényi,

"'γραστἡρ

/F

W. u. Sachen,

11, N.F.

1, 1938, 154-158 (γέντα).

γατάλαι : οὐλαί (Hsch.). Généralement corrigé γατεῖλαΐ, ou γατηλαί. Voir οὐτάω, ὠτειλή.

Yuuvéxns, -ou : m. (pap., Peripl. M. Erythr., Clém, Alex.) ; diminutif γαυνάκιον (pap. byz.), Mais les formes le plus anciennement et 16 plus fréquemment attestées

présentent un x- initial (assimilation, cf. Schwyzer, Gr. Gr.

Délos), plus souvent « glouton » (Ar., etc.) avec le compa-

On

des

cruche

728), « saucisse » (Milet, com.), espèce de gâteau

“tvog M. « ventru, goulu », formé au moyen du suffixe de sobriquet -wœv, -ὠνὸος (Chantraine, Formation 161); d’une

qualiflant

de

le nom de vase γαυλός pourrait être pris au sémitique, cf. hébr. güllä, ougar. gl « vase rond ». Discussion chez E. Masson, Emprunis sémit., 39 sqq.

en Crète (EM -221,45) ; dimin. γαστρίδιον « petit ventre » (Ar.); γαστρίαν * στρόφον À διάρροιαν (Hsch.); γάστρων, γάστρις,

f. sorte

5,8,1).

κοιλογάστωρ «au ventre creux, affamé » (Æsch.), πλατυγάσ-

Schwyzer

-ἰδος

avec

aussi

flottement

entre

l'occlusive

sourde

et

sonore dans un mot voyageur, cf. Fohalle, Mélanges Vendryes, 157 sqq.) : ainsi καυνάκης (Ar. Guêpes 1137, Mén., Arr., pap.), καυνάκη f. (pap.) ; avec 168 composés

καυναχο-πλόχος, “ποιός (pap.). Nom d'une espèce de manteau épais, de pelisse d’origine perse. Le latin 8 emprunté le mot au grec sous la forme gaunacum ou gaunaca, v. Ernout-Meillet s.u. Æi.: Emprunt certain. Le mot doit être pris à un iranien *gaunaka « poilu» οἵ, av. gaona- « chevelure, couleur de cheveux ». L'akkad. gunakku «espèce de manteau » est un emprunt paraltèle, cf. Schwyzer, Z. f. Indologie 6, 1928, 234-243. Voir Rundgren, Gl. 38, 1960, 11, et suffixe, R. Schmitt, Sprache 13, 1967, 62 sq.

pour

le

yaÜpos, -oy : « fler, dédaigneux » (Archll., E., Ar., prose tardive), employé en bonnoe part d'éphèbes à Tanagra (IG VII 544 et 545, eto.), οἵ. L. Robert, Hellenica 1,127,

2,139. Dérivés : γαύρηξ « d'un B.U.) ; γαυρότης, -TNtog Î. dénominatifs : γαυρόομαι, fler » (Bair., B, X., grec seulement grec tardif; avec plus souvent γαυριάω

᾿ vain orguell » (Α16., εἴ, Hsch. « flerté, orgueil » (Plu.). Verbes ἐγαυρώθην «être fler, faire le tardif) ; actif factitif ἐγαύρωσα le dérivé γαύρωμα (E., Aristid.);

: généralement

:

au présent actif et

moyen « faire le fier » (p. ex. en parlant d’un chevai), etc. (Cratin., X,, D., etc.), avec le dérivé γαυρίαμα (LXX, Phd,, etc.) : le suffixe πἰάω A servi notamment à former des verbes de maladies ou des verbes exprimant un désir (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,732). Le grec moderme emploie encore γαῦρος « arrogant,

fler », γαυριῶ « faire 19 fier », γαυριάζω « être en rut ».

-

218 ---

γείτων

Et.: Apparenté à γάνυμαι, γαίω qui expriment l'idée de joie, etc., et plus loin γηθέω. Hors du grec on a rapproché m. irl. gäaire « noble ». Mais yaüpoç s'est souvent

répond chez Hom. un plus-que-parfait γεγώνει mais 24,703, (IIL. 14,469; aussi secondairement yéyove(v) Od. 8,305) : ce yéyove ἃ donné naissance à un infinitif

dit en mauvaise part, et, plus que la joie, exprime l'orgueil.

γεγωνέμεν (II. 8B,228; 11,6), impér. yéyove (Æsch.), subj. γεγώνω (S.). Parallèlement, de la forme de plus-queparfait (8)yeyœver, ont été tirés : 119 personne d'impt.

Peut-être influencé par ἀγαυός.

: m. (Str.), γαυσάπης (Varro) « étoife à long

γαύσαπος poil ». Le

latin

gausapa

(-e,

-um)

doit être pris au grec.

Et.: Emprunt certain : à une langue indo-européenne des Balkans selon Jokl, cf. Walde-Hofmann s.u. gausapa ? Hypothèse très improbable d'un emprunt à l'akkadien guzippu, kuzippu: H. Lewy, KZ 68, 1931, 26 sqq. γαυσὀς : moins probablement γαῦσος (l’accentuation varie dans les manuscrits), « courbé vers l’extérieur, arqué »

épithète de la cuisse μηρός (Hp.) ; avec préverbe seulement

Greek ἔγγαυσον * ἔνσκαμδον (Hsch.), cf. Strômberg, Prefix Studies 127. Dérivé possible : γαυσάδας * ψευδῆς {Hsch.) ; s’agit-il d'un nom de personne ? ou d'un pseudo-

patronymique forme Σιμάδᾶς Beiträge 67 sq. dans 16 parfait λάσαι, κάμψαι Et.:

Le mot

parlant comme Στρεψιάδης ? Ct. pour la à côté de Σίμων οἱ σιμός, εἰ Solmsen, Verbe dénominatif γαυσόομαι «être arqué » γεγαύσωται (Sor.); act. γαυσῶσαι * περιε(Hsch.). entre dans

la série

des

adjectifs en -σός

ἐγεγώνεον, γεγώνεον (Od.) d'où l'infinitif présent γεγωνεῖν γεγωνίοντες

Part.

etc.).

PL,

puis Pi., Æsch.,

12,337,

(JL

(Chios), impératif yeywovelræ (X.), indie. γεγωνεῖ (Arist.),

γεγωνητέον (Pi.) : aor. γεγωνῆσαι (Pi.), . γεγωνήσομεν (E.); mais l'obscur part. pf. passif τοῖς γεγωναμένοις (1G, V 1,1111) est généralement rapporté à ylyvouæt.

Sens de γέγωνα tel qu'il est défini par Aristarque : «crier de façon à se faire comprendre », cf. Od. 6,294 ὅσσον τε γέγωνε βοήσας. Dans le grec des tragiques le mot équivaut simplement à «faire entendre, dire» (Æsch. à φωνεῖν :

193, etc \ ; chez Arist. le mot est opposé

Prom.

Aud. 804 b où δύνανται γεγωνεῖν ἀλλὰ μόνον φωνοῦσι. Sur γέγωνα à été créé un autre présent γεγωνίσχω «crier, se faire entendre » (Th, 7,76, Æsch., E.). Nom d’action tardif γεγώνησις (Plu.). Le p.-pt. γεγωνώς s'est employé comme adj. notamment au neutre adverbial

γεγωνὸς ἀναθοᾶν (Luc.), ete. ; mais il a donné de bonne heure naissance à un adj. thém. γεγωνός, -6v « qui se fait entendre au loin » (Æsch., Antiph., grec tardif) avec 19

de caractère p.-8. familier et populaire comme βλαισός, λοξός, φοξός (Chantraine, Formation 434). Le radical, par aîlleurs, se laisse rapprocher de termes exprimant l'idée de « creux, rond » : γαυλός, γυρός, γύαλον, etc.

comparatif γεγωνότερος. Sur quoi repose la glose d’Hsch. γεγωναί * œl ὁμιλίαι ? Composé comique : γεγωνοκώμη (Gom. Adesp. 1354). Æt.: Depuis Fick on est tenté de rattacher yéyovæ

γε : particule atone intensive qui renforce le mot sur lequel elle porte. S’emploie notamment avec des pronoms

Gr. Gr. 1,770. Mais la structure vocalique de la racine présente une difficulté très grave et que l’on peut juger décisive.

personnels

ou

autres,

avec

des

particules

comme

ἀλλά,

Sh, καί, μήν, oùv (dans la combinaison γοῦν), τοι, voir aussi γάρ ; avec des subordonnants qu'elle souligne : el,

à

γίγνωσκω,

: n.

γεῖσον

xplv, etc., ou le relatif, ὅς ye prenant volontiers une valeur

«corniche,

causale.

Ar,

Dans

16

dialogue

ye

est

affirmatif et équivaut

(souvent

rebord » d’un

Thphr.),

yeïaog

toit

ou

n. (LXX,

d'un

inscr.

les

dans

yeïsaov

écrit

Schwyzer,

87,

Lexilogus

Bechtel,

cf.

ete.,

mur

mss)

(inscr.,

hellén.),

γεῖσα

E.,

f.

ye affirmatif peut prendre une valeur limitative «il est vrai», etc. Voir Humbert, Synlaxe Grecque 392-397, Denniston, Greek Particles 114-162. La particule est

(AB 227) ; dim. γείσιον (J.); en outre γείσωμα, ef. Poll. 1,76 : τὸ δὲ προῦχον τοῦ ὑπερθυρίου γεῖσον καὶ γείσωμα ; et γείσωσις * τὸ τῆς στέγης ἐξέχον (Hach.) qui peuvent, mais non nécessairement, être dérivés de γεισόω « pourvoir

devenue

d'un γεῖσον » (EM 229,40).

à « oui », soit seul, soit avec μάλιστα ; dans un raisonnement

rare

dans

le grec

tardif

et

a disparu

en

grec

Composés

moderne.

À ys en ion.-att, lesb. répond une forme yæ en dor. et béot. sans que cette alternance

vocalique

soit expliquée

(of. -Oe/-6œ, κείκα, οἴο.). Æt.:

On

les formes

germa-

niques got. mi-k, etc, cf. ἐμέγς, etc., mais mik pourrait aussi être créé aur le nominatif ik «je, moi» (Sommer, IF 42,180). Des particules comparables mais différentes dans leur forme ont été évoquées : avec une aspirée : grec «χι, skr. hi, ha et gha. D'autre part lit. ne-gù, ne-gl

«ne…pas», v. sl ni-fe «neque», tokh. (à)k dans ng-dk «je, moi », etc., hitt. ammuk « je, moi » peuvent contenir aussi bion 9 que gh. Cf. Frisk, et Pokorny 418.

γέγειος Jamais

: «antique» (Hécat,

19 mot

ne signifis «né

qui

soutient

la

cf.

Poll.

7,120,

etc.);

en

poësie

γεισόλογχος

(Tim. Pers. 4). Pour la distinction de γεῖσον et de Oplyxog, cf. Sütsserott dans Olympische Forschungen, 1, 1944, 125-128.

Le mot γεῖσον

subsiste

en grec moderne

au

sens de

« corniche, auvent ».

Et.: Terme est probable. carien (?).

γείτων,

technique de l’architecture dont l'emprunt Selon Steph. Byz. s.u. Μονόγισσα, mot

-ovoç

: «voisin»

(Od.,

Hés.,

ion.-att, eto.)

Calt. fr. 59, 277, 510).

parfois employé comme adjectit, mais Îl Π Ὺ 8 pas de forme

de la terre s, et la forme

ancienne de féminin, cf. PI. Lg. 877 b : $ γείτων πόλις ; neutre γεῖτον (Hsch.) et n. pl. γείτω (IG 115, 1635, 146 et 149). Noter la glose d’Hsch. : γεερίτονας * τὰ δύο αἰδοῖα. Féminins tardifs γείταινα !AB 1199) cf. τέκταινα, etc. ; γειτόνισσα (pap.).

même ne permet pas facilement de rattacher le mot à yñ. Ei,: Obscur. Il semble y avoir un redoublement.

γέγωνα

«chevron»

corniche (JG 115 463) avec γεισηπόδισμα (Ibid.) et γεισηποδίζειν * τὸ προσδάλλειν τὰ γεῖσα dv τοῖς τοίχοις {Hsch.,

a l’habitude de rapprocher

: γεισήπους

: vieux parfait de sens présent. A ce parfait

γείτων



Quelques

dérivés

présentent

de façon

remarquable

un

vocalisme zôro de suffixe nasal : γειτνία « voisinage » (Ηρ. Ep. 23, grec hellén.) qui n’est pas nécessairement postverbal de γειτνιάω, avec les dérivés tardifs γειτνιακός (J.) et γείτνιος « voisin » (pap.), aussi 16 verbe γειτνιάω (8., Ar, lon.-att, etc.), ses dérivés γειτνέᾶμα (Hsch.) et γειτνίᾶσις (Avist.), le doublet γειτνιάζω (Æsop.) et d’autre part γειτνέω (pap.), Même vocalisme zéro dans diverses formes à préverbe plus ou moins isotées : Μεταγείτνια nom d'une fête à Milet (inscr., Plu.), Merayelrνιος épithète d’Apollon à Athènes, avec le nom du second mois de l'année attique Μεταγειτνιών ; de même à Rhodes, Cos, Chalcédon avec un autre préverbe le nom de mois

Πεδαγείτνιος. Le

plua

grand

nombre

de

dérivéa

est

tiré

du

thème

γεῖτονγειτονία « voisinage» (PL, Arist.) ἀοὰ par contamination avec γειτνιάω, γειτονιάω (Théopomp.) et γειτονίασις (Termessos, 115 8. ap. J.-Chr.) ct. Radermacher,

Gl. 25, 1936, 199. Dénominatitfs de γείτων : γειτονέω «être voisin» (Æsch., Call.) d'où γειτόνημα (Alem, PL, etc.) -noic (Luc., Plot.), γειτονεύω (Hp., X., Str., etc.), avec γειτονεία

(Mégalopolis

Sans trace du thème en -n- γειτοσύνη et γειτόσυνος « voisin » (AP).

n° s. av.,

Phid.).

« voisinage » (Str.)

À l'origine γείτων exprime la notion d'un voisin, prise d’un point de vuc concret et social, non celle de proximité

(πλησίος, ete.). Le grec moderne 8 gardé des termes

du

type γειτόνας,

γειτονία, mais aussi γειτνίασις, γειτνιάζω. Et.: Si l’alternance γειτον-ίγειτν: est ancienne, qui semble possible ou vraisemblable, nous formation archalque. Pas d’étymologte.

aurions

ce une

214— πρηνής (dor. πρᾶ-), προσηνῆς (dor. -avhe), avec le dénom. γελᾶνόω «réjouir», etc. (B. hapax); enfin γελαρῆς * γαλήνη, Λάκωνες (Hsch.) de Ἐγελασ-ρῆς ? ce qui est plus douteux. Dans ces conditions on peut voir dans γελάω un dénominatif de *yé)æc plutôt qu’un verbe ce qui n'est pourtant pas absolument exclu.

à côté

de

avec

lat. gelidus ne signifie rien ; glose corrompue. Voir Latite s.u.

γελάω μᾶν:

: γελάσομαι, ἐγέλασ(σ)α, ἐγελάσθην,

les formes

hom.

sont,

outre

l’aor.

γεγέλασ-

γελάσ(σ)αι,

un

thème de présent γελόω = γελάω (Chantraine, Gr. H. 1,77) γελώωντες (ct. γέλως et voir ibid. 1,365-166, mais Szemerényl,

Studi Micenei

3,79 8qq.);

Hdn.

cite un éol.

γέλαιμι, Sens : «rire, se rire de », etc., parfols employé avec des sujets comme χθών, etc. (Hom., ion.-att., etc.). Thèmes à préverbes : &va-, δια-, ἐγ-, ἐκ-, ἐπι-, κατα- (avec καταγέλαστος), προσ-, ὑπο-. Dérivés : γελαστῆς

« rleur,

moqueur » (3,)

avec

présents

dérivés, γελάσκω

(AP)

Le substantif correspondant à γελάω est γέλως m. avec

dans l'Od. un acc. dont la forme hésite entro γέλω, γέλων et γέλον, mais l'attique a généralisé une flexion en dentale. Mais l’ancien thème en 8 rend compte de l'adjectif γελοῖος «risible »,

« absurde » (1|,

2,215

qui doit être métrique, ct. ion.-attique) d'où γελοιότης les

dénominatifs

γελοιάω

sous

la

forme

γελοίϊος

Chantraine, Gr. H. 1,168, (Ath.), γελοιώδης (tardif),

(var.

dans

l’Od.,

H.

Aphr.

49

Yyedothoxax) et γελοιάζω (LXX, Plu.) et les dérivés hellénistiques ou tardifs γελοιασμός, γελοιαστής, γελοιαστικός. Γελοῖος se trouve auprès de γέλως comme αἰδοῖος, ἠοῖος à côté de αἰδώς, ἠώς. Sur un thème γελωσ- serait fait p. pr. γελώωντες (voir début de l’article). Enfin du thème attique à dentale, gén. γέλωτος, etc., ont été tirés les composés attiques γελωτοποιός, -ποιέω, etc. et le seul dérivé γελωτῖνος * καταγέλαστος (Hsch.). L'éolien a créé une forme thématique γέλος, -ou m. (gramm., οἵ. Bechtel, Gr. D. 1,52) cf. ἔρος à côté de ἐραστός et ἔρως ; la forme est p.-ô. attestée dans hom. γέλῳ et γέλον (Chantraine, Gr, H. 1,211). On & pu penser que γέλως était un doublet d'un ancien neutre Ἐγέλας qui rend compte de γελάω, ἀγέλαστος, etc., voir Benveniste, Origines 124-125.

Composés

: ψυχρόν (Hsch.). La ressemblance

deux

et le désidératif γελασείω (PI.).

Lejeune,

γελανδρόν

γὙελάω

primaire, Il existe

de γέλως : κατάγελως, φιλόγελως, etc. (ct.

Rev.

Phil.

1944,

66

avec

l'étude

de

l'accent),

d’autre part γελωτοποιός. Tous les mots

du groupe

signifient ‘« rire » mais

cette

notion est issue de celle d'« éclat », ce qui rend compte de

l’emploi de γελάω. ἅνος χθών comme sujet; cf. encore γελεῖν * λάμπειν, ἀνθεῖν, γελαρής cité plus haut, et avec d'autres vocalismes γαλήνη, γλήνη et γλῆνος, Γέλως, γελοῖος, γελάω subsistent en grec moderne. ÆEt.: On rapproche le mot arménien

de même

etc.

sens cair,

gén. calu de vocalisme différent (cal- = gr. γαλ- cf. γαλήνη) et dont le nominatif suppose un thème en r, qui n’étonne pas à côté du thème en 4 *yédac, γέλως. On pourrait

chercher trace de ce thème en r en grec dans

γελαρής

(mais voir plus haut) et γαληρός (cf. sous γαλήνη).

ἐγγελα-

στῆς (E.) et le féminin tardif γελάστρια, noms d'action γέλασμα (Æsch. Pr. 90) dit de la mer, γελαστύς « rire » (Caïl.), γέλασις (EM 801,13), à quoi se rattache γελάσιμος «risible » (Stratt, Luc.) moins correct que γελοῖος selon Phryn, 206 ; enfin du thème γελασ- ἃ élé tiré avec un suif.

-ivog (Chantraine, Formalion 204Y γελασῖνος « rieur » (Æl.), t. γελασίνη (Anaxandr.) ; au plur. « dents de devant » (Poll.), « fossettes » (Alciphr., AP, etc.). Toutes ces formes peuvent se rattacher à un thème γέλασ- que vient confirmer le composé ἀγέλαστος « qui ne rit ρ88» (H. Dem., etc.) rarement « qui ne fait pas rire » (Æsch.) avec ἀγελαστί adv. et ἀγελαστέω ; Od. 8,307 16 texte a les deux variantes ἀγέλαστα et γελαστά ; on comparera ἀγέλαστος à ἀγέραστος de γέρας. On tente de retrouver le thème γέλασ- dans zc).&v'i)ç « joyeux », etc. (Pi.) qui pourrait reposer sur un γέλασενος entré secondairement dans le type ἀπηνής,

γέλγη : n. pl « friperle, chiftons » (Eup,, Luc.) ; Hsch, a la glose γέλγη * & ῥῶπος xal βάμματα, ἄτρακτοι καὶ κτένες. En outre γέλγια * πήνη, σπάθη, κουράλια ; le verbe γέλγει * -Parriter, χρωματίζει et γελγοπωλεῖν " ῥωποπωλεῖν, παντοϊτωλεῖν (c!. Hermipp. fr. 18). Et.: Terme populaire qui évoque chiffons et bric à brac, sans qu'on puisse bien préciser le ἢ] qui unit les divers sens. Le mot aurait-il un rapport avec le suivant ?

γέλγις

: f, gén. -ἴθος,

-log,

τἰδος,

n. pl

γέλγεις

« tête d'ail » (Hp., Thphr., AP), au pluriel « gousses d’ail » ef. Thphr.

HP

7,4,1%.

Dérivés : γελγιδόομαι « se former en gousses » (Thphr.) ; enfin γελγιθεύειν (correction pour γελγηθεύειν) * ἀπατηAoyeïv (Hsch.), mais sur quoi repose la métaphore ?

— Sur l'emploi 46 γέλγις, οἴο., voir Strômberg, Theophrasiea 85 8q. El.: Évidemment apparenté au terme de même sons et de forme voisine ἄγλις. On

ment expressif ἔγελ-γλις

Γελέοντες

: nom

pose une forme

et on rapproche

d’une des quatre

yxyyMov,

tribus

etc.

ioniennes

Γελλώ, -οῦς: f, ainst glosé par Hsch. : εἴδωλον ᾿Εμπούσης τὸ τῶν ἀώρων, τῶν παρθένων et δαίμων ἣν γυναῖκες τὰ νεογνὰ παιδία φασὶν ἁρπάζειν. Le mot est attesté chez Sapho Γέλλως παιδοφιλωτέρα (Sappho 178 L.P.). Il s'agit donc d’un croque-mitaine femeile qui enlève les enfants. Le mot subsiste p.-ê. dans 16 grec médiéval et moderne

Τυλοῦ (Maas, Byz. Z. 17,224 sq.). Et.: Pourrait être associé à γελεῖν (sous γέλως), etc., ct. Τοργώ.

γέμω : seulement présent et impf. « ôtre plein, chargé », nolamment en parlant de bateaux, mais aussi de façon plus générale «ôtre plein, rempli, chargé de» (ion.att., etc.).

Nom verbal γόμος «chargement » d’un navire, d’une bête de somme (ion.-att.) avec κατάγομος « chargé» (Plb., etc.) ; d'où le verbe factitif tardif γομόω « charger une bête de somme, une voiture », etc. (Babr., pap., etc.) avec ἀπο- « décharger » (pap.) ; d’où γόμωσις « chargement »

(pap.); en outre très rare exemple tardif de -youn en composition, &xtoyouñ (pap.); autre nom verbal hapax γέμος, τοὺς N. « charge » (Æsch. Ag. 1221). Déverbatitf avec sens causatif γεμίζω (parfois composé avec êm-, κατα-, ὑπερ-), aor. ἐγέμισα «remplir, charger, bourrer », ete. (ionien-attique, etc.), aussi γεμιστός et γέμισμα donné comme explication de γέμος chez Hsch. Enfin on à γεμόω = γεμίζω (pap.), contamination de γομόω et yeuito. Le grec moderne emploie encore γέμω «être plein », γεμίζω «remplir, charger », γεμᾶτος « pleln », etc. Et.:

Rapport

certain

avec

γέντο,

bien

que

du

point

de vue grec } ne soit pas senti. D'autre part on rapproche de façon vraisemblable ombr. kumiaf acc. pl. f. = grauidäs. Mais ïl est difficile d’évoquer lat. gemere, voir Ernout-

Meillet s.u. Voir encore ZDMG 101, 1951, 219.

γέντο,

γαμέω,

et

Szemerényi,

γενεά, voir γίγνομαι.

γένυς

ment

«entrailles»,

Et.:

Inconnue.

Szemerényi,

γενειάς, voir γένυς.

γέννα,

γεννάω,

voir γίγνομαι.

γένος,

voir γίγνομαι.

γέντα : glosé par Hsch. κρέα, σπλάγχνα, Signifie propre-

Attesté

chez

les

Alexandrins

Hypothèse

peu

vraisemblable

de

W. u. Sachen, N.F. 1,156 8ᾳ., cf. γαστήρ.

γεντιανή ἐ « gentiane » (Dsc., Hp.) voir sur les variétés Stadier,

RE,

7, 1201.

En

outre γεντιὰς

ῥίζα

(Androm.

ap. Gal., Dsc.) Ρ.-δ, forme abrégée pour *Yyevriauds, ἰχ de γεντιανή semble long, ce qui confirmerait que 19 mot est emprunté.

Et. : Selon Dsc. 3,3 et Pline 25,7 nommée d'après Gentis (Genthios) roi d'Illyrie, ce qui n'étonne pas pour une plante qui fleurit notamment dans les Alpes (cf. Strômberg,

Pflanzennamen

135).

yévro : glosé par ἔλαθεν «il prit». Le mot est seulement

attesté

dans

l'Z[.

(8,43,

etc.).

La

forme

semble

fonctionner comme aoriste et l’on y ἃ souvent vu un ancien

aoriste sigmatique athématique dont 19 o auraît disparu

par analogie (ἔγεμστο» yévro, d'après ἔλεχστο» λέκτο), cf. Schwyzer,

Gr. Gr. 1,751, Mais 1l est aussi vraisemblable

(ef. ibid. 842) de poser un aoriste athématique non sigmatique pour ce type, et p.-8. un thème de présent (Chantraine, Gr. Hom. 1,297,384). Autre analyse de Szemerényl, Syncope

186-188. À cotte racine * gem- se rattachent des mots de glossaire : impf. ἀπόγεμε * ἄφελκε, Κύπριοι (Hsch.) et ὕγγεμος ° συλλαδή, Σαλαμίνιοι (Hsch.). Au sens de « prendre » la racine n’est attesté que dans l’ZI. οἱ en arcado-chypriote. Mais elle a fourni, dans un emploi particulier « prendre, occuper, remplir », le groupe défini de γέμω (voir ce mot). On 8 aussi évoqué γάγγαμον et γαμέω (voir ces mots). Εἰ.: Hors du grec, outre ombrien kumiaf cité sous γέμω, on 8 rapproché m. irl. gemel « lien », lette gümsiu « saigir », ν. 81. Zeti «serrer », ete. Voir

Pokorny

368 Βη.

yévus, -vog : f. (υ bref, exceptionnellement long par licence métrique) « mâchoire », au pluriel «les mâchoires » (Hom,, ion.-att.) ; figurément «tranchant d'une hache » (S., Alex.) ; la gl. d'Hsch. yévuË * πέλεκυς peut être une faute pour γένυς, mais également attester un dérivé. Dérivés : γένειον n. (vocalisme e, de *yeveFrov) « menton », d'où « barbe » (Od., ion.-att., etc.) avec 168 dérivés γενειάς, -ἀδος, ?. (Od., trag.) parfois au sens de joues (E.), γενειάτης (-ἦτης) «barbu> (Théoc, Luc., Call.), t. -ἅτις οἱ -ἥτις ; enfin

deux

termes

de

lexicographes

:

γενειόχης, -ou « barbu » (Hdn., Call.), dérivé d’un thème nominal, pourvu d'un suffixe qui fournit généralement des dérivés de verbes (Schwyzer, Mus. Helv, 3, 1946, 56),

γενειαστήρ « courroie de menton » dans une bride (Poll.), 16 suffixe se prêtant à fournir des noms d'instruments, cf. βραχιονιστήρ, etc. Composés

γένειον,

etc.

(Call. fr. 322,530, Nic.) toujours à propos d'animaux, de tripes, etc. Terme thrace selon Eust. 918,28, 1854, 33.

à redouble-

(inser, Plu.); l'éponyme est Τελέων fils d’Ion (Hat. 5,66) ; aussi épithète de Zeus (IG II* 1072) ; forme isolée Γλεόντων φυλή (Hesperia 4, 1935, 21) (?). Et.: Le mot a été rapproché de la glose γελεῖν * λάμπειν, évôciv. Simple possibilité.

Φ

215 —

comme

εὐγένειος, ηὐγένειος

(Hom.,

etc.).

Verbes dénominatifs : γενειάω «avoir une barbe qui pousse, avoir une barbe » (Od., ion.-att.), cf. κομάω, pt. yeyeveläxa (Philém.) ; γενείαζω «commencer à porter une barbe » (Théoc., grec tardif) ; peut être rapproché de Ὑενειάς ; Nom verbal γενείασις (Plot.) ; le sens inchoatif est

plus franchement marqué dans γενειάσκω (Ρ]., X.). Enfin, en liaison avec l'emploi de yévug pour une hache,

γενηΐς, -ἶδος 1. « tranchant » d’une bêche, au gén. γενῆδος

γένυς



(S. Ant. 249) hapax; les mots en -niç sont rares et poétiques. Le grec moderne emploie encore γενεία, γενειάδα, γένι « barbe ». Æt.: Vieux mot i-e. désignant une partie du corps. Le thème

en u se retrouve clairement en celtique, germa-

nique, et tokharien : v. irl. giun, gen «joue, menton», pl. geneu, mâchoire », tokh. À fanwe-m

gin « bouche », gall. got. kinnus « joue,

duel « les deux

mâchoires » ;

le latin a un thème en u dans 16 dérivé genuïni « dents de

la joue », mais gena « joue » (d’après méla?), voir ErnoutMeillet s.u. Le skr. hénu- t. thème en u présente une aspiration secondaire. Le composé av. zänu-drajah-, dans le premier terme duquel on reconnaît notre mot, présente une longue non expliquée. Voir Pokorny 381. Le sens originel est « mâchoire », et 16 développement de

γένειον

« barbe»,

etc.

est

original

en

grec.

Le

216 — « vieillesse », yépov la part devenu

d’honneur de bonne

formuie

réservé au γέρων, mais le terme est heure indépendant, cf. toutefois la

homérique

τὸ

sur

l’oissau

Thompson,

Birds

s.u.;

d’où

«grue» pour porter des poids (Poll. 4,130); nom d'un poisson rare et extraordinaire qui se trouve dans le golfe Saronique et passait pour être engendré par les grues lorsqu'elles volaient au-dessus de la mer (ÆL), ct. Thompson, Fishes s.u, et Strômberg, Fischnamen 120 ; nom d’une danse : voir Gallet de Santerre, Délos primitive

178-184, Selon Æl. Dion. 113 Erbse, yépny serait un féminin de γέρανος. Trèa rares composés : γερανοδοσία (Poll.), -δωτία (PL.), -méStov

γέρας

ἐστὶ

γερόντων

(IL.

Hdn. cite un doublet ἀγείρατος [?] ; γεραστός est un mot de

lexique

(EM

227,43),

de

même

que

16 dénominatit

γεράζωῳ « honorer » (EM 227,43). Le thème

de γέρας se trouve dans de

γεράασφόρος (Pi.), γερεαφόρος (SIG -popla ‘(tardif).

rares composés

1025),

γερηφόρος

:

et

Parallèlement à γέρας a dû exister un thème en r *yépap l'idée de « vieux » (Æsch.

: f. (rarement m.) « grue», grus cinerea (IL., voir

γὰρ

ἐράσμιος et Schwyzer, Gr. Gr. 1,493 n. 10; adj. en -todans ἀγέραστος «sans part d'honneur » (1|., poètes) dont

un fém. γέραιρα dans ion.-att.),

originellement

(Benveniste, Origines 16) qui rend compte de'l'adj. γεραρός « respectable » (I[, poètes, grec tardif) mais peut Impliquer

yepévEpuov, voir γέρων. yépavos

désigne

4,323) et 19 dérivé yepærôg « vieux » qui sémantiquement fonctionne comme adjectif de γέρων (voir ce mot). Autres dérivés : γεράσμιος « qui honore » (H. Herm. 122), « honoré » (E.) mais, semble-t-il, « de vicillard » (Ε. Suppl. 95), cf.

grec

possède d’autre part γνάθος, visiblement apparenté.

« vieillard » et

, nom de plante = λυχνίς,

Dérivés : outre l'adj. γερανώδης, un certain nombre de

Bechtel,

Lexilogus

Ag.

722, Suppl.

667) ; il existe

une var. de l'Il. 6,87 eb 270 ; cf,

s.u.;

160

mot

désigne

des

prêtresses

de Dionysos (Dém. 59,73); on à enfin γεραιράδες ou γεραράδες « prêtresses d'Athéna à Argos » (AB 228, 231, c£.

Hsch.

verbe Hom.

s.u. γεραράδες,

Latte

avec

la bibliographie) ;

dénominatif yepolpo «honorer», employé chez avec un datif indiquant le cadeau dont on honore

un personnage (Hom., poètes, prose tardive, en prose ancienne sauf chez Hât., X., PI.).

non attesté

Æt.: Le mot, nous l’avons dit, se rattache à des termes

exprimant l'idée de « vieux » (voir plus haut γεράσμιος et γεραρός qui participent aux deux emplois) cf. yépov, γῇρας, γραῦς, P.-8. γεργέριμος. Hors du grec on rapproche skr. jards-, thème en 8 fém., « âge ».

termes qui évoquent la grue d’une façon ou d'une autre ;

-ἴδος f. espèce de bandage (médecins), γερανίας,

γερανίς,

-ou « qui 8 un cou de grue » (Phryn.) ; γεράνιον geranium tuberosum plante, ainsi nommée parce que le fruit ἃ 18 forme d’un bec de grue (la plante est également nommée γερανογέρων, ct. Strômberg, Pflanzennamen 54 et 159) ; le mot désignerait également une truffe (Eust.) et une substance utilisée en alchimie; γερανίτης où plutôt γερανῖτις « plerre précieuse » (Plin. 37,187, cf. Redard,

Noms en -vnç 53). Verbe comme

dénominatif

yepawltæ « crier

: qualificatif d’un

γἁρἀτη;

cheval

Oxy.

(P.

6, 922 ;

VI®-VIt® 8,) ; « vieux cheval », cf. γέρων et tardif γερατία, γἁργἐριμος

:

d'olives

sortes

mûries

sur

δρυπεπῆς ; v. Call. fr. 248 avec les données graphes (Suid., Hsch,, Ath. 56 d). Et.: Obscure. Le rapprochement avec « fragile, qui menace ruine » à été contesté

l’arbre=

des lexicoskr. jarjara(Arbenz, Die

Adjektiva auf -ysog 104, n. 68). Cf. γέρων Ÿ

une grue » ( Gloss.).

Τέρανος subsiste en grec moderne. Æt.: La forme à nasale est attestée dans arm. kfunk,

en

celtique, gaulots tri-garanos «avec trois grues », gall. garan, en germ., v. angl cran. Une formation en u se trouve dans lat. grûs, lit. gérvé, v. russe Zeravä; v.h.a. kranuh, v. angl,. cranoc ont à 18 fois n et u. Ces données supposent

à l’origine une flexion complexe avec alternance de thèmes

en n et u, et déclinaison athématique, cf. γέρην * γέρανος (Hsch.).

expressif

Ce mot

devait

signifler

originellement

«la criarde », cf. skr. jérate, grndit, etc.

γέρας,

-ἀος (en prose -ὡς chez X. et Luec.) : « part

d'honneur, don d’honneur, privilège » (Hom., ion.-att., pap.) notamment part du prêtre dans les sacrifices (inscr.).

γερδιός depuis

ou

m. : «tisserand » (Hsch.,

γέρδιος

le 11° s. av.) avec

doublet

le

yép&iç.

pap.,

Formes

de

féminin : γερδία (Edict, Diocl.), Ὑερδίαινα (pap.). Composés : γερδιοραδδιστῆς (pap.), γὙερδοποιόν (gloss.). Dérivés : γερδιακός (pap.), γερδιών, -ὥνος m. « atelier de tisserand » Et.:

Terme

technique.

Le

lat.

gerdius

(Lucil.,

ete.)

doit être pris au grec. L'hébr. girdd'ä serait également pris au grec selon H. Bauer chez Walde-Hofmann s.u. De toute façon le mot grec risque fort d'être emprunté.

180.

γερήνιος : épithète homérique de Nestor dans la formule Γερήνιος ἱππότα Νέστωρ (I 2,336, etc.), Les

Le mot existe encore en grec moderne au sens de « prix,

scholies expliquent le mot soit comme un dérivé de γέρων,

récompense ». Γέρας est certainement apparenté à γῆρας

ce

Probablement

en

mycén.,

ct. Chadwick-Baumbach

qui

est

impossible

(le

rapprochement

proposé

par

Delebecque, Le cheval, 38, avec 18 formule γέρων ἱππηλάτα

γέρων

217 ---

dérivé du nom d’une ville de Messénie Γέρηνα ou Γέρηνον ;

196) : outre la rareté de la transcription de h par %, une difficuité est qu’il faut partir de γερωσία, avec assibilation de τ (forme prélaconienne ? ou influence de l'ionien-

Hés. connaît T'épnvoy (fr. 16) et les l'epnvot (fr. 15) liés

attique 7); Wackernagel,

à la légende de Nestor. Mais Strabon, p. 340, considère la ville comme imaginaire. Il n'y a pourtant pas d'autre solution que de comprendre Nestor le « Gérénien ». Cette kereno =

γερωχία composé de γερα-οχία (οἵ, ἔχω) ; on a d'autre part la glose γερωνία * γεροντία ‘ παρὰ Λάκωσι καὶ Λακεδαιμονίοις καὶ Kpnol (Hsch.), mais Latte met γερωνία entre crochets, dittographie de γεροντία qui

Tepnvég qui semble être un anthroponyme, ct. Chadwick-

seralt le lemme. Dé γερουσία sont tirés divers dérivés :

Νέστωρ

vue

Od.

trouve

Baumbach,

3,436

un

et 444

certain

ne vaut pas) ; soit comme

appui

dans

16 mycén,

un

«membre

d’où 16 composé yeppopépot « porteurs de boucliers (ΡῚ., X., etc.) ; mais aussi « claies, clôture d'osier », marchés p. ex. (attique), « couverture d'osier » composé γερροχελώνη) ; par un développement

de sens différent « piquet » (Eup.), « trait » (Alem.), « mem-

bre viril » ou olisbos (Épich. 235). Dérivé γερράδια * στρωτηρίδια (Hsch.),

ct. des dérivés

en -dStovy,

est ,malaisé

Chantraine,

Formation

72.

Il

de

tirer parti de la glose γέρσυμον (γέρσιμον Latte) * &xpoy ἁλιευτικοῦ καλάμου (Hech.), en raison des doublets γένσιμος (γέντιμος Musurus) chez Hsch. et κέρσιμος corrompu)

« crochet d'hameçon » (Arbenz,

Die Adjeklive auf τιμὸς 80).

Pour les formes voir sous γάρσανα. Sur

gerrae

les

à vocalisme

emprunts

exclamation

zéro γάρρα

latins

gerrae= crales

populaire

(= αἰδοῖα ?),

et γάρσανα, uimineae

voir

et

Ernout-

Meillet s.u. Et.: Le crétois γάρσανα confirme que γέρρον repose sur *Yycpooy, ct. avec une place différente de l'accent v. norr. Kiarr «broussailles», v. suéd, (german. *Kerzd), cette accentuation

innovation.

Avec

norrois kass (de Pokorny 392.

un

vocalisme

*kars)

o on

Kioerr devant

« marais » être une

8 d'autre

« corbeille d'osier ». Voir

part

v.

Frisk, et

γέρων, -οντος : m. « vieillard » (Hom., ion.-att.) parfois employé comme épithète, en poésie plutôt qu’en prose,

ct. γέρων πατήρ (I objet yépoy

un

de

la

gerousia » (PIb.,

inscr,

Béotie),

avec

le

suffixe -αστής Issu des verbes en -ἀζειν ; Hsch. fournit enfin la glose γεροάκται * ol δήμαρχοι παρὰ Λάκωσιν, où

γξρρον : peut ou doit signifler originellement quelque chose comme «osier» (qui se dit couramment ἱτέα) et désigne divers objets faits d’osier : « boucliers d'osier » (Hdt.,

(probablement

Unt. 208 n. 15, admet

γερουσίας, -οὐ m. «membre de la gerousia» (IG V 1,31, etc.), γερουσιακός (inscr. Téos), γερουσιαστῆς

180.

γεροῖος, γεροίταν, γέρυς, voir γέρων.

X., etc.) d'osier » dans les (avec le

Spr.

1,358) ; parfois comme épithète d’un

σάκος (Od. 22,184) ; en raison de l’importance

on lit Ingénieusement γερωάκται dérivé d'un ἔἘγερωάζω == FryepouaidÇe, issu lui-même de γερώδα (Baunack et Bourguet,

I.

cc.);

mais

l'explication

fournie

est peu satisfaisante (cf. Latte s.u.). Sur le thème yepovr- sans altération été constitués des dérivés relatifs soit

par

Hsch.

phonétique ont à la notion de

vieillesse, soit à celle d'Ancien, membre du conseil ; diminutifs : yepévriov (Hp., ion.-att.), yepovréprov ( Gloss.) ;

γεροντίας, lacon.

-ou

sel.

(ct. plus

Fust.

971,23;

vieillard » (Ar. fr.

715)

haut yepoucl&c) γερόντειος

d'où

«qui

yepovrelæ

Apul.) ef. ἠριγέρων ; γεροντικός mais γεροντικόν «siège du Sénat,

« grand-père », concerns

un

«séneçon » (Ps.

« de Vieillard » (PL.) Sénat » (Str., et p.-ê.

Plb.); verbes dénominatifs γεροντιάω «devenir vieux» (D.L. 3,18), fait sur le modèle des verbes de maladies en

κιάω (ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,732); γεροντεύω « être sénateur, membre de la gerousia » à Sparté (I G V 1,294, etc.)

avec 16 subst. dérivé yepovrela (Éphèse). Rares composés de γέρων : Ὑερονταγωγέω, γεροντογράδιο mot comique et barbare (Ar. Th. 1199), -διδάσκαλος (PE).

A côté de γέρων, thème en -vr- (ct. ÉL.), existent de rares

Bloses

thèmes

d'Hsch.

expliqyées

secondaires

γέρυς

comme

et plus

ou

et γερύτας *

des

formations

moins

yépoy

obscurs.

(Hsch.)

analogiques

Les

sont

d'après

πρέσθυς et πρεσθύτᾶς, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,463. Toutefois Leumann voit dans γέρυς une dérivation inverse des diminutifs ἔγερυλος, Γέρυλος (GL 32, 1953, 224 n. 1). Τ existe en tout cas des hypocoristiques Γέρυλος, Γέρυλλος, Γερῦς (-UBoç), issus de γέρων voir Leumann, 0. c. 223-224. La glose d’Hsch. γεροίταν * πάππον Κρῆτες n'est autre chose que γερύταν avec une graphie inverse os pour v. Enfin yepoïa « vieilles histoires », attribué à Corinne et que Bechtel a expliqué par un nom propre Γέρως (Gr. .

Grecs

1,304), est des plus douteux et il semble qu'on doive ilre

(ct. γέρας), désigne les Anciens, membres du conseil (Hom.) dans certaines cités comme Sparte (Hdt., PI.), à Élis (Arist, etc.) ; Ρ.-ὃ, attesté en mycén. Dérivés : γερούσιος de *yepoyr-tog « qui concerne les chefs, les Anciens » (Hom.) avec 16 substantif γερουσία

Fepoïx (Corinne, tr. 665,1,2 P). En composition le composé hellénistique γεράνδρυον « vieux tronc d’arbre » (Thphr.) est fait sur 16 modèle de μελάν-δρυον « cœur de l’arbre » (Thphr.) qui est lui-même fssu de x μέλαν Spués (Od. 14,12) ct. Strômberg,

de l'âge

dans

f. collectif

le système

«le

conseil

des

social

et politique

Anciens,

le Sénat»

des

à

Sparte

(D., Arist., etc.), à Carthage (Arist., etc.), à Rome (Plu, etc.), Ρ.-ὃ. attesté en mycèn. cf. Chadwick-Baumbach

180 ; forme laconienne, γεροντία (X. Lac. 10,1). D'autres doublets font difficulté : Ar. Lye. 944 fournit γερωχία «sénats : on à voulu y voir une notation d’un lacon. Yepohix

(Baunack,

Dialecte laconien

Phil.

70, 1911, 486

145-147, v. Fritz, Am.

sq,

Bourguet,

J. Ph, 66, 1962,

Theophrastea 99 ; 16 mot sert aussi d'adjectif ; cf. la glose

d'Hsch. γεράνδρυες * αἱ παλαιαὶ δρύες καὶ τὰ παλαιὰ δένSpx γεράνδρυα. Les

termes

que

nous

avons

examinés

expriment

la

notion de vieillesse, et s'appliquent dans quelques emplois à l'importance politique et sociale des vieillards, des Anciens. Les noms de qualité correspondant à γέρων sont de vieux thèmes en s. L'un, γῆρας, qui a conservé 19 sens

γέρων



général

« vieillesse»

à

son

vocalieme

altéré

(voir

s.u.).

L'autre, γέρας, s'est au contraire spécialisé dans 16 sens social ou politique de « part d’honneur, privilège » (voir

s.u.). Mais l’adjectit dérivé de yépac, γεραιός fonctionne comme adjectif répondant à γέρων," Il signifle « vieux » avec en général la nuance accessoire de « vénérable », etc. (Hom., Hdt., etc.); se dit parfois des Anciens d'une cité (PL, X.), signifle rarement « vieux» en général (Æsch. Ag. 710); accent d’après παλαιός ; mais l'adj. usuel en att. est γηραιός (voir sous γῆρας et Wackernagel, Spr.

Unt: 208). Dérivé γεραιότης (pap.)᾿ Le grec moderne ἃ γέρος, γέροντας, ete. Et.: Ῥέρων doit être une vieille forme de participe, identique à skr. jdrant-, ossète zärond « vieillard, vieux ». En védique subsistent quelques exemples d’un présent jdrati «devenir vieux, rendre vieux», à côté du plus fréquent jdryati, jtryati « vieillir ». On évoque aussi des

formes comme arm. cer, -oy «vieillard » (= grec *yépoc). Voir γέρας, γῆρας, γραῦς ; Pokorny 390.

γεύομαι

: f. γεύσομαι,

aor. ἐγευσάμην, pt. γέγευμαι

« goûter » (de la nourriture, -etc.) mais aussi dès les textes homériques «faire l’expérience de, tâter de» (Hom., ion.-att., etc.); le complément est au gén., rarement à l'acc. ; l'actif factitif yeûo « faire goûter.» est rare (Hdt.,

E., PL); semble

la forme isolée athém. γεύμεθα (Théoc. artificielle.

Peu

de

composés,

14,51)

notamment

avec

ἀπο-, δια-. ; Dérivés nominaux : γεῦμα « fait de goûter, goût, aliment » (Hp., ion.-att.), avec γευματικός épithète de χιτών, de sens

inconnu

(Schwyzer

462

B,

Tanagra,

{π|86

s.

av.),

γεῦσις «sens du goût, goût, nourriture» (Démocr., Arist, etc.) : si la forme était ancienne on devrait avoir Ἐγεῦστις ; γευθμός (hapax Nic. Al. 399). Nom d'agent : γεύστης (CIG 2214, Chios). Nom d’instrument : γευστήptov « coupe pour goûter » (Com.) avec les doublets

γεύστριον,

γευστρίδιον

avec le suffixe ment de sens

et

γευστρίς

(Gloss.).

tardifs

Adjectifs :

en -roç, 16 composé ἄγευστος généraleactif «qui ne goûte pas» (lon.-att.)

rarement «non goûté » (Plu.); d'où le simple plus tardit γευστός « qui peut être goûté » (Arist., Plu.); en outre γευστικός « qui concerne le goût » (Arist.), Le grec moderne a γεύομαι, γεύση, γεῦμα « déjeuner » avec γευματίζω, ἀπογέυμα « après-midi ». Et.: "Αγευστος prouve que le thème est yeua-, ce qui se retrouve dans got. kiusan « goûter, choisir», v.h.a. kiosan, οἷς, Ἡ y 8 d'autres formations notamment avec le vocalisme zéro skr. jusdte «goûter, appréciers et un causatif skr. josdyate, got. kausjan. Enfin le latin a d'autres

formations : dégünere, gustus, gustâre (Ernout-Meillet sous gustus). Le grec ἃ généralisé le vocalisme ε. Ὑ. Pokorny 399.

γέφῦρα 47),

crét.

: t. (Hom., ion.-att.), béotien Béqupæ (Stratt. δέφυρα

(Collitz-Bechtel

Slpoupæ - yéqupa Λάκωνες

(Hsch.)

5002

b

6),

ct. Bechtel,

laconien

Gr, D.

2,833 ; sur βοφούρας voir Bechtel, L c. Chez Hom. le mot n'est employé qu’au pl. et dane l'Il. seulement : 16 sens est «levées ἀδ terre qui contiennent un cours d'eau»

(1|, 5,88), (Z 4,871)

avec l’expression flgurée πολέμοιο γεφύρας expliquée par 16 scholiaste τὰς διόδους τῶν

φαλάγγων «les passages ouverts entre les corps de troupes » ; cf. encore Str. 9,2,2, Carm. Pop. 50. Dans le grec postérieur

218— fion.-att., etc.) γέφυρα signifle « pont », le point commun entre les deux emplois pourrait être la notion d'endroit

par où l’on passe, chaussée. Dérivés :--yepüproy, diminutif (ÆL); τις ἐπὶ γεφύρας, ὡς ᾿Ηρακλέων * ἄλλοι

γεφυρίς * πόρνη δὲ,... ἄνδρα ἐκεῖ καθεζόμενον ἐπὶ τῶν ἐν ᾿Ελευσῖνι μυστηρίων συγκαλυπτόμενον ZE ὀνόματος σκώμματα λέγειν εἰς τοὺς ἐνδόξους κολίτας (Hach.). Verbes dénominatifs : γεφυρόω «établir une chaussée » (I 15,357) mais généralement «établir un pont» (1]. 21,245, ion.-att.), avec γεφύρωσις «établissement d'un pont » (Str., Arv., etc.), γεοφύρωμα « pont » (J.), γεφυρωτής

« constructeur de pont » (Piu.) ; d'autre part dans un sens

particulier,

γεφυρίζω

(Plu.) ; l’origine

de

du

la procession

«railler» terme

des

poursuivre

est indiquée

mystères

du pont du Céphise comme

par

d'Éleusis

ἐπὶ τῆς γεφύρας raillaient ceux

qui

de sarcasmes Hsch.

: lors

les gens

postés

passaient : s'agit-il

on l’admet généralement

ou

de la chaussée le long de la mer ? Dérivés : γεφυρισμός (Str.), γεφυριστής (Plu., Hgch.).

Γέφυρα, γεφύρι subalstent en grec moderne. Et.:

La

partie

suffixale

à celle de ἄγκῦρα penser

à

une

du

mot

est toute

comparable

(-up-y«). Le traitement de l'initiale fait

labio-vélaire

sonore,

mais

la

dissimilation

par la labiale suivante supposée pour expliquer la forme

γέφυρα reste douteuse, cf. Lejeune, Phonélique 38 n. 2 On 8 tenté de rapprocher de yéqupæ arm. kamurf « pont » (Meillet, BSL 22, 1921, 17, et 36, 1935, 122), malgré la difficulté phonétique ; , indo-européen bh, devant être représenté par w. Un mot de ce genre peut avoir subi des altérations accidentelles. De toute façon ce rapprochement étroit ne permet pas de poser une étymologie indo-européenne claire. Les noms du pont sont divers dans les langues indo-européennes (cf. lat. pons, qui se rattache à un nom du chemin) et préseutent à l'intérieur d’une même langue des variations. On 8 parfois supposé pour γέφυρα une origine non indo-européenne

Krahe,

:

Lamer,

Die Antike

Phil.

Woch.

1932, 128

15,181 ; cf. Kretschmer,

sqq.,

GI. 21, 1933,

i58, et 22, 1934, 299. γῆ : 1. dor, y&, chypr, ζᾶ (Hom., quelques ex,; Hés,, ion.-att.). Le pluriel est rare : γαῖ (Arist.) et γέαι (SIG 279),

doute

sans

innovation

cf Schwyzer,

Gr. Gr.

1,473

K. Meister, Hom. Kunsispr. 172,253; gén. inser. ion.) et y&v (pap.), dat. γέαις (inser.

n. 4; 2,61, γεῶν (Hat.,

fon.) ; acc. γέας (SIG 46,3) et γᾶς (pap., Str.), avec ζᾶς en chypr. Sens : « terre » par opposition au ciel, par opposition à la mer, parfois « pays » (par opposition à la ville, etc.), parfois la terre que travaillo le laboureur, Le mot figure comme premier terme dans un très grand nombre de composés. Avec la forme la plus ancienne et la moins fréquente, surtout poétique yn- (dor. yä-) : yäbepyés " à ἀγροῦ μισϑωτῆς, Λάκωνες (Hsch.) = γεωργός avec γαοργέω (Schwyzer 614, thessal.), ynyevhç surtout comme ‘épithète des Géants (ion.-att.), -λεχής (Call.),

πλοφος « colline » (X., Pl.), y&pérpäs (dor.) = γεωμέτρης, γᾶμόρος « qui a une part de terre » (dor., trag.), γήπεδον (PL.), γᾶπόνος, etc. (E.), -moroc (/Æsch.), γηφάγος (Call.), τφοριών nom de mois à Jasos ; cf. encore le verbe γηοχέω « posséder

Un

des terres » chez

grand

nombre

Hdt.

de composés

présentent

un premier

— terme

affecté

d'une

voyelle

thématique

γἄοδίκαι

(Schwyzer 396, Acarnanie). Mais ce procédé est presque uniquement attesté en ionien-attique et dans 6 grec

postérieur où le premier terme présente la forme yew- : γεωγράφος, etc. (Str, etc.), -δαίτης (Call.), -δαισία (Arist.), etc. ; γεώλοφος (PID., etc.), γεωμέτρης (PI., etc.)

avec -μετρέω, -μετρία, -μετρυκός, γεωμόρος, ete., attique pour γημόρος, ebc., γεωνόμος (1

15 45), γεώπεδον « morceau

de

pour

terre,

jardin » (Hdt.

7,28)

γήπεδον,

γεωπείνης

(Hat.), γεωπόνος, -πονία, -πονέω, etc., γεωτόμος, -τομία ; γεωτραγία « fait de manger de 18 terre » (Hp.), cf. τραγεῖν. Les composés

de yn-

présentent donc

normalement

en

ion.-att. et dans 19 grec postérieur la forme yecw-, γήλοφος et γήπεδον étant des exceptions isolées. Cotts généralisation a pu être aidée par l'existence des composés où l'initiale du second terme était o ou ὦ : γεώνιον « prix d’une pièce

de terre» (SIG* 587), γεώρυχος (cf. ὀρύσσω), -ωρυχέω -apuxia et surtout le groupe capital de γεωργός « agriculteur,

laboureur,

paysan » (ion.-att., etc.) qui doit reposer

sur *y&-Fopyos, cf. sous épyév, mais le dor. ἃ yäFepyés, cf. plus

haut.

Le thème -yew- flgure encore au second terme de composés en ion.-att. dans une vingtaine d’exemples, où la tradition hésite entre -yew-, -yeo-, -yeto- (et -yoto-, VOir plus loin) : par exemple, βαθύγειος (Call.), -γέως (Thphr.) ; Éyyetog « qui est dans la terre, qui consiste en terre», ἐπίγειος (PL, etc.), ἰσόγεως (Thphr.), -γείως (IG II* 1665), κατάγειος (X., etc.), λεπτόγεως et τγεῖος (Thphr., etc.), μελάγγεως et -Yetog (Thphr.), ὑπόγεως et -yerog. La confusion

est grande,

notamment

dans

la tradition

manuserite qui hésite souvent entre -yetog, -yeog, -Ὑάιος, «γέως parce que dans le grec tardif αἱ el ε, ο et w possèdent 18 même prononciation.

Dérivés : diminutif γήδιον « petite ferme » (Ar., Χ. etc.) ; les adjectifs γήϊνος « de terre », adj.

de

matière (Sémon.,

X., PL, etc.) ; avec abrègement de l’êta yenpés « de terre » (Η͂Ρ., Pl, Arist.), γεώδης « qui ressemble à de la terre, de terre » (Ρ]., X., Arist.) et les composés ἔγγειος « qui est dans la terre » (PL., etc.) « qui consiste en terre, foncier »

(D., etc.), κατα-,

etc.,

βαθυ-

(Call.), etc,

dor.

y&tog

(Æsch.) et γαικός (SIG 421}) ; enfin le subetantif γήτης de γηίτης « cultivateur » (S. Tr. 32) cf. γαῖται * γεωργοί (Hsch.). Verbes dénominatifs : Ὑεόομαι «devenir de 18 terre » (D.S.) avec la forme à préverbe &xo- et en Argolide,

époque romaine, ἐγγαήσας (« long ?) = ἐνουκήσας (1G IV, 853). Le mot yÿ a un doublet de même sens yaïæ f. (plus de 800 ex. chez Hom. contre 10 de yñ, poètes, trag., com., dans les paratrag.) : « terre » avec 168 mêmes emplois que

γῆ.

γηθέω

ct. ἀνόκαιον * ὑπέρῳον, γράφεται χαὶ ἀνώγεων (Hsch.), οἵ. Suid. et AB 405 ; il n'est pas impossible que ἀνόκαιον soit la forme originelle (cf. ἀνακάς sous ἑκάς, ἀνεκάς), et

que

l'ionien d’Hat. voir

: βαθύγαιος (Hdt.), &y- (Æsch.), s.u.),

ἐπι-

(Hdt.),

κατα-

(Hdat.),

ἀνώγαιον

résulte

d’une

étymologie

populaire;

ἀνώγαιον subsiste en gr. moderne ; les-pap. ont κατώγαιον «cave» ; Ταια- flgure comme premier terme dans de rares composés : soit sous la forme γαῖο-, γαιονόμος (Æsch.),

soit.sous la forme yæun- : yœunyevhç et γαιηφάγος sont tardifs mais γαιήοχος est une vieille épithète de Poseidon (Hom.), γαιάοχος (trag.), γαιᾶξοχος (16 V 1,213, Sparte), le sens traditionnel est « qui porte la terre » ou « qui secoue la terré » ; les trag. ont parfois employé le mot au sens de «protecteur du pays», en rapprochant secondairement τοχος de ἔχω (cf. ynoyéo « posséder des terres» Hat. 7,190). Le témoignage du dorien prouve que le second terme est - ξόχος. 51 l’on rapproche le mot de *wegh«aller en voiture» cf. lat. uehô, on pourra comprendre

«menant son char sous terre» (cf. la glose 6 τὴν γῆν συνέχων, À ἐπὶ τῆς γῆς ὀχούμενος, À & ἱππικός, ὁ ἐπὶ τοῖς ὀχήμασιν À ἄρμασι χαίρων Hsch.), Poseidon étant un vleux dieu fluviai (Nilsson, Gr. Rel. 1,419). Avec 18 même analyse Borgeaud comprend «ramenant la terre ( Déméter) à la maison, l'épousant » (ΚΖ 68,221) ce qui n’est guère naturel. Kretschmer, Gl. 5, 1914, 303 songe

à une interprétation

Γαῖαν

ὀχεύων

ou Τ'αίᾳ

ὀχούμενος

d’après une légende où Poseidon sous la forme d’un étalon se seraît uni à Déméter ; majs rien ne prouve que ὀχεύω, ὀχέω en ce sens comporte un F initial. Finalement, outre l'interprétation possible de Nilsson, il subsiste celle qui semble également satisfaisante, ou même davantage, de Meillet posant une racine *wegh- « secouer », cf, lat. uexdre

got.

gawigan

«mettre

en

mouvement,

secouer »,

lat. ueclis, gr. ὀχλεύς «levier » (Mélanges 249-255) ; οἵ, aussi αἰγίοχος sous αἰγίς. Rares

Heracl.

dérivés

1,136)

: γαιών,

à côté

-ὥνος

de γαεών

«tas

(IG

Ch.

p.-ê.

Andier,

de

terre»

XIV

323,

(Tab.

II, 83,

Halaesa). Adj. poétique γαιήϊος «né de la terre » (Od.), «terrestre, de terre» (Nonn.). Le dénominatif yarôo « transformer en terre » est technique et très tardif (Tz.).

19 grec moderne emploie yñ, γεωργός, γεωμέτρης, ete. Et.: Ni γῆ, ni γαῖα n’ont d’étymologie établie. On 8 supposé que yæïx était une contamination de γῆ avec alæ (voir ce mot) et μαῖα, Simple hypothèse liée à la notion

de la « terre mère ».

). On a γηγγήλιξ, γὙήλιγρος : à ἄγριος μῦςoché(Hech. lat. glis, οἵ.

proposé de lire γίγγιλιξ Latte s.u.

γηθέω

Γαῖα figure comme second terme dans un certain nombre de composés en τ-Ύαιος, en concurrence Aavec -yewç, “yerog, etc. Les exemples les mieux attestés flgurent dans (Hom.,

219—

et l’on a rappr

: pr. (Hom., poètes) ; le parfait γέγηθα avec sens

présent est fréquent notamment

chez les tragiques ; aor.

ἐννοσί-

γηθῆσαι (Hom., Pi., etc.). Le thème est en & cf. dor. γαἄθέω, yéyäôe, ἴᾶθἣσαι, etc. Un présent parallèle γήθω, γήθομαι, dor. γάθω qui se trouve attesté tardivement

μελαγ-

(Q.S., etc.),

(Hdt.), μεσο- (Hdt.), ὑπο- (Æsch., Hdt.). Il existo également des substantifs de genre inanimé : le plus remarquable est ἀνώγαιον (-yeov) οὐ ἀνάγαιον «pièce du premier étage, grenier » attesté chez X. An. 5,4,29, Antiph. 812, Ev. Marc. 14,15, Ev. Luc 22,12 ; ἀνώγεον (Collitz-Bechtel 1681) ; cevtains grammairiens donnent une forme ἀνόκαιον,

doit

être

une

réfection

secondaire.

Le

sens

est celui de la joie rayonnante. Le verbe est exceptionnel en attique (οἵ, D. 18,323 dans une expression emphatique φαιδρὸς καὶ γεγηθώς). Il est concurrencé et éliminé par

χαίρω. Rares formes à préverbe (ἀμφι-, ἐπι-, συγ-). Rares formes nominales. Thème en 8 : γῆθος n. (Épicur., Plu.), mais le terme ne peut pas ne pas être ancien, car il



γηθέω est

indirectement

attesté

par

de

nombreux

composés

220— compromis

entre

γῆρας

et γεράνιον ; pour

dans la langue épique : πολυγηθῆς (Π, 21,450 épithète des Horai, Pi.); en outre εὐγᾶθῆς (Eur.), μελιγᾶθής « doux comme miel » (Pi.), rAoutoyä0ñc « qui rayonne de richesse » (ZÆsch.), φιλογαθής (Æsch.) et 5 ex. plus tardifs.

de cette contamination, 159, n. 1.

C'est peut-être sur γῆθος qu’on été constituées les formes

Parallèlement à γηράσκω «vieillir,

poétiques : adj. γηθόσυνος (Hom., etc.) cf. I. 13,82 χάρμῃ γηθόσυνοι « dans le joyeux entrain de la bataille » et le subst. ynBocûôvn (IL, poètes). Adj. tardif γηθάλεος (Androm. ap. Gal.), — Il n’est pas sûr que γᾶσσαν * ASovhv (Hsch.) repose sur γᾶθ-μαν, cf£. Baunack, Philol. 70,376. Et.:

Comme

le latin

a gaudeô,

gäuïsus

sum

on

pose

Ἐνἃ -εθ-έω, La difficulté est que la contraction de -ä Fea dû se produire très tôt, à moins de poser *yä-0e-? On constate d'autre part que le parfait est également fait sur un thème y&FeG- (ou γᾶθ- ?). Le plus simple serait de poser un thème de parfait γᾶθ- οἵ, Chantraine, Gr. H. 1,429, sur quoi aurait été refait secondairement le présent γἄθέω, γηθέω, mais 16 latin fait croire que le présent est ancien. Sur le suffixe θ, voir Benveniste, Origines 190. Apparenté à γαίω, γάνυμαι. Voir Latacz, Freude 133-160.

: (dor. y&0-), -{Boc, ?. (Épich., Eub., Nic.),

Strômberg,

Pflanzennamen

Quant à la glose γηράμων * γράζα (Hsch.) il n'y 8 rien à en tirer,

γῇρας existe un présent en -oxo, devenir vieux » (Hom., ion.-att.), f.

γηράσομαι et -άσω, aor. rad. ath. ἐγήρᾷ (Hom., où c’est un

éolisme

probable,

ion.-att.),

Hés., etc.), infinitif γηρᾶναι,

participe

mais

γηράς

γηράναι

(Hom.,

sans aucune

nécessité métrique (Æsch. Ch. 908) ; aor. sigm. ἐγήρᾶσα (Hdt,, PL.), au sens factitif (Æsch. Suppl. 894), pt. γεγήρακα (S., eto.); 14 forme καγγέγηρασ᾽ (pour καταγεγηράκασι) est douteuse (Alcée 130 L.P.). Formes isolées : γηρείς pour le participe γηράς (Xénoph.) serait fait sur 16 modèle

de δαμείς ; part. aor. p. γηραθείς est tardif. Formes à préverbes avec ἐγ-, xat-, συγ-, etc. Présent nouveau γηράω (X., Arist., Mén., etc.). Peu de dérivés nominaux, p-ê. γήρᾶσις (Ammon,., Suid.) qui expliquerait γηράσιμος (J.H, 51. 34,12 Téos) et chez Arist. γήρανσις sur 16 modèle de ὑγίανσις. Le

X‘qfluÀMg

cf.

l'explication

grec

γηράσκω,

moderne

possède

encore

γῆρας,

γηραιός,

à côté de γέρος.

Et.: Il est clair que le vieux substantif de cette famille

γήθυον (Ar, Phryn. Com., Thphe.) n., γήτειον (Ar., Alex., Call.) n.; variété d'oignon de printemps. Selon Moeris 115 équivalent attique de ἀμπελόπρασον « poireau des vignes, p.-ô. aussi ciboutette » (cf. André, Lexique s.u.

réservé

gëlhyum ; ct. encore Strômberg, Theophrastea 84). Ei.: Ignorée. Selon Kalén, Gôt. H.À, 24, 1918 : 1,103 sq.

dans les formes verbales. Il apparaît que γέρας est franche-

γηθυλλίς serait un composé signifiant «petit sac de terre » (?), cf. θύλαξ ? I est plus naturel de voir dans γηθυλλίς un diminutif de γήθυον, Quant aux rapports de γήθυον et γήτειον ils sont obscurs, le premier pouvant être une déformation du second d'après γηθέω, etc.

sens de vieillesse. On ἃ supposé il y a longtemps

yñpa.s

chez

Hp.

: @. ταος (Hom., poètes), -ως (attique), également

et en grec tardif γήρους

(avec le datif γήρει) ;

« vieillesse », en parlant de porsonnes, d’êtres vivants ; désigne aussi la vieille peau que perdent les serpents, etc.

est γέρας (avec γεραρός et γέρων) mais que ce mot a été au sens de

« privilège,

part

d'honneur », etc.

Le

sens originel est conservé dans 19 doublet γῆρας avec un allongement de la voyelle radicale qui s’observe également

ment isolé, que γεραιός ek γέρων participent au sens de γέρας. Seuls γῆρας et γηράσκω expriment simplement le (Osthoff,

IF 19,235 sq.) que la longue serait empruntée aux termes

de sens opposé #Bn et ἡδάω : cette possibilité reste en l'air (ef. Frisk s.u. γῆρας). du

vocalisme

long

Il serait préférable de voir l’origine dans

l’aoriste

athématique

ἐγήρα. Le skr. a un vocalisme bref « vieillesse» et un vocalisme long dans tique védique järi-suh (35 pl.).

ancien

dans jari-mânl’aoriste sigma-

Évidemment doublet (cf. Et.) de γέρας qui s'est apécialisé dans

le

γῆρας

sens

signifle

de

« privilège

purement

de

l’âge », etc.,

et simplement

tandis

que

« vieillesse ».

Le thème de γῆρας figure dans trois groupes de composés : γηροδοσκός, -ἔω, -lx (voir sous βόσκω) et avec un ton moins familier, γηροτρόφος, -έω, -ἰα (voir sous τρέφω),

enfin

composé

avec

-χόμος

exprimant

l'idée

de

soigner (cf. κομέω), γηροκόμος, -κομέω, -κομία, -κομεῖον. Il existe

d'autre

part

une

dizaine

de

composés

du

Pi.,

Æsch.)

doublet

-αλέος ; γηράεις qui serait un

avec

le suffixe

thème ynoxFevr-

lecture plus que douteuse chez Alcée 33 L.P.

dénominatif,

poétique

est une

également poétique, est moins rare : γηρύω,

y&pw « faire entendre 88 voix, faire connaître, chanter » (H. Herm., Hés., Pi, Æsch., Ar.) avec le dérivé γήρυμα employé par Æsch. Eum. 569 d’une trompette ; 16 mot est également attesté chez Plu.

Composé ynpuyévog, «né de l’écho » (Théoc.).

type

ἀγήρως, εὐγήρως, de ἀγήραος, etc. (cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,54), avec un doublet ἄγηρος. Adjectifs dérivés : ynporég « vieux », doublet de γεραιός (voir sous γέρων) ; 16 mot est attesté depuis Hés., puis en ion.-att. ; 11 se distingue de Ὑεραιός par 16 fait qu’il n'implique pas ia notion de vénérable, etc., cf. Hés. Tr. 378 γηραιὸς 3k θάνοις ; Tn. 6,54 Πεισιστράτου γηραιοῦ τελευτήσαντος ; accent d'après παλαιός Ÿ — γηραλέος (Xénoph.,

γῆρυς : dor. yäpug, -vog f. «voix», d'où « parole, appel» (I 4,437, B., S, E., prose tardive). Le verbe

ÆEt.: Terme noble et religieux qui se retrouve en celtique,

v.

irl.

gdir

également

angl.

sax.

«cri» des

termes

cearu,

et Pokorny 352. (ct. s.u.) doivent

tout

avec v.

le même

vocalisme.

germaniques

: got.

all.

chara

On

Kkara

«plainte».

évoque « souci »,

Voir

Frisk,

Le lat. garrià et le grec γαρρίωμεθα être apparentés, mais sont d’un ton

différent.

γήτειον, voir sous γηθυλλίς.

Il a été créë

en outre des termes de botanique : γήρειον «tête de chardon » (Arat., Nic.) qui peut faire penser à une tête de vieillard ; γηράνιον - yepæv (Hsch.) est un

γίγαρτον

: n.

« pépin

de

raisin»

(Simon.,

Ar,,

etc.)

avec 168 dérivés γιγαρτίς * σταφίς (Hsch.) = « grain de raisin sec », γιγαρτώνιον signiflant « raisin vert » (P, Lond.



γίγγρος, -οὐ : m. (Mén., Antiph.) avec les doublets

ined. 1821) ; enfin l'adj. γιγαρτώδης « qui ressemble à un

pépin » (Thphr.). Dénom. ἐκγιγαρτίζω (Dsc.). Ei.:

Terme

populaire

et

technique

à

redoublement.

Le rapprochement avec 1. gränum, n.h.a. Korn, douteux. Pourrait être un terme de substrat.

etc,

est

γίγνομαι

221—

γίγγρᾶς, -ou m. (Amphis) et ylyypov (Hech.) nom d'’une petite flûâte d'origine phénicienne, se dit aussi de l’air joué sur cette flûte.

Dérivés (Ath.),

Γίγας, -œvroc : m. généralement au piuriel, nom mythique d’un peuple brutal et gigantesque à distinguer à l'origine des Titans. Ils sont mentionnés par Hom. dans l’Od. mais rarement. Hés. les donne comme flls de

Gaia

et d’Ouranos ; 16 thème

de la lutte des Olympiens

contre les Géants dont Homère ne parle pas nettement a tenu ensuite une grande, place dans l’art et la littéra-

ture (cf. F. Vian, La guerre des Géants, 1952). Quelques composés : γιγαντοφόνος (E.), et

surtout

Γιγαντομαχία (PL, ete.). Le mot ylyxç est employé comme épithète de Zéphyr (Æsch. Ag. 692), cf. la glose d'Hsch. γίγαντος * μεγάλου, ἰσχυροῦ, ὑπερφυοῦς. Adjectifs dérivés : Γιγάντειος (AP), Γιγανταῖος (Æsop.), Γιγαντικός (Plu.), Γιγάντιος nom de mois en Locride et en Phocide. Æt.: Forme qui semble comporter un redoublement, avec un suffixe -avr- comme dans "άθαντες, etc, cf. Kretschmer,

Le terme

GlI.

14, 1926, 99,

pourrait

être un

Nehring,

vocable

ibid.,

170

de substrat. —

sq.

Voir

une liste des -étymoiogies sans fondement proposées par les Anciens et les Modernes chez Vian, o.c., 282-284 ; en outre une hypothèse aussi peu fondée de H. Petersson, Et, Miszellen 15.

γιγγίς, -ἰδος : f, espèce de navet, Alex. Trall. 8,140 ; 9,323,326. Diminutit

yuvyylSiov

«panals

de

Syrie»

(Dsc.),

voir

: γιγγράϊνος

γιγγραντός

μός * ἦχος

(Hsch.);

Lat.

gingrina:

attestée,

scholies

de

Nic. Al. 432,

Et.: Forme populaire à redoublement (Strômberg, Pflanzennamen 21). On 8 posé Ἐγεγγίς qui se serait assimilé en γιγγίς et rapproché γογγύλος (Solmsen, Beiträge 213 sqq.) ce qui s’expliquerait la plante. L’hypothèse reste en l'air.

par

la forme

de

: κάλυμμα κεφαλῇς ἐρεοῦν (Hsch.).

γιγγλισμός : γαργαλισμός ἀπὸ χειρῶν, γέλως (Hsch.) ; également nom d’un baiser par déformation de γίγγλυμος,

οἵ. Paus. Gr. 195 Erbse. Déformation expressive de χιχλισμός (voir sous κίχλη), p.-ê. sous l'influence de ylyypog, etc.

γίγγλος

: vävog (Hsch.).

YlyyAupos

: m. «gond, pivot,

Arist., Épidaure, Délos) cf. aussi la glose γίγγλυμος * ô στρεφόμενος γόμφος..., καὶ ἐπὶ τοῦ θώρακος ol στροφεῖς, καὶ φιλήματος εἶδος (Hsch.). Dérivés : γιγγλύμιον (Anthém.), γιγγλυμώδης (Arist.), γιγγλυμωτός (Ph., etc.), γιγγλυμωτόν nom de baiser (Teieci. 13), el le verbe dénominatif yuyyAupéouo: (Hp.). Bi.: Forme apparemment redoublée, terme technique sans étymologie.

qui tourne.

Le thème devrait désigner quelque chose

enfin

γιγγρί * ἐπιφώνημά

τι ἐπὶ

genus

quoddam

tibiarum

exiguarum

γΐνομαι (nasalisation du y intérieur et chute avec allongement

de la voyelle,

Lejeune,

Phonétique

68), thess., béot.

γίνυμαι (analogie des présents en -νυ-μαι). Futur yevhooμαι, Aoriste thématique ἐγενόμην, avec vocalisme e aoriste sigmatique transitif éyervæuny (hypothèse hardie sur

le

vocaliime

«mettre

au

de

monde »

Wackernagel, (JL,

etc.).

Spr.

Parfait

Unit.

ancien

175); «actif »

de sens intransitif yéyovæ, γέγαμεν, γεγαώς, etc. Formes plus récentes : passit f. γενηθήσομαι (hapax Ρ]. Parm, 141 e), aor. ἐγενήθην (Épich., Hp., grec hellénistique), pt. γεγένημαι (Simon., Hdt., Th.; semble une forme de l’ionien, voir Chantraine,

texte

hom.

offre forme

Parfait

grec 110-118).

En outre

un

thème

γεινόμενος,

γεινόμεθα

d'aor.

avec

allongement

métrique

pour γενόμενος, γενόμεθα (Schulze, QE 182 sq.) ; l‘hypothèse de Schwyzer (Gr. Gr. 1,715) qui suppose une graphie pour γι(γ)νόμενος, etc. est moins probable et le thème γεῖνο- ne flgure chez Hom. qu'au participe, à un temps passé de l'indic. et au subj. Une dernière forme isolée est l’athém. aor. ἔγεντο (Hés., Emp., Cali, Théoc.) ; p.-ê. BSL

(cf.

Schwyzer,

Gr. Gr.

32,198 croit la forme ancienne,

1,678),

mais

Meillet,

ce que confirmerait

à Mycènes ἔγεντο (Schwyzer 97, vi® s. av.). Longue analyse de Szemerényt, Syncope 168-188, qui pose pour

ἐγενόμην .un

ancien

athém.

*egena,-män

et pour yévro

une syncope. Sens : «naître », sens originel (c?. Et.) employé aussi au pf. avec l'accusatif pour exprimer l'âge, mais déjà chez Hom. « devenir, se produire » et finalement substitut appuyé

charnière » (Hp., X.,

flûte » (Ath.) ;

γίγνομαι, γένος, γόνος, ete. : présent à redoublement γίγνομαι, crétois γίννομαι, ion. et Koiné depuis Arist.

analogique

γιγγλίαν

flûte »

au cri des oies.

généralement

est

cette

cette

(Paul. Fest.) doit être un emiprunt au grec. El.: D'après Athénée 4,174 f sq., tiré de Fiyypne Nom phénicien d’Adonis. Ce peut être plutôt une formation expressive à redoublement de *yre-yp-0- avec dissimilation, cf. γῆρυς et γέρανος, cf. lat. gingriô qui s'applique

Une

Ὑιγγικίδιον

pour

à

καταμωκήσει λεγόμενον καὶ εἶδος αὐλοῦ (Hsch.). Avec un suffixe en r et une dissimilation γίγγλαρος (Poll. 4,82) et γιγγλάριον (AB 88).

19

forme

«composé

ressemble

γιγγρίαι n. pl. autre nom de cette flâte (Hsch.) ; γιγγρασ-

André, Lexique 149, Andrews, CL Ph 44, 1949, 185 sq. autre

«qui

de elvar,

l'aor. servant d’aoriste

au verbe « être »

(Hom., ion.-attique), avec quelques emplois particuliers comme «arriver, parvenir» (en un lieu), etc. Les deux significations franchement différentes de «naître» et « devenir » se retrouvent dans l’ensemble de la famille de mots grecs. Nombreuses formes à préverbes, avec &xo-,

Bux-,

ἐκ-,

êv-,

ἐπι-,

κατα-,

παρα-,

περι-

« l'emporter,

SUFViVre », προ-, προσ-, συγ-, ὑπο-. Autour de γίγνομαι, présent à redoublement et à vocalisme zéro, s’est constitué un grand groupe de formes nominales se rapportant soit à la notion de « naisgance, race », etc., soit à celle de «devenir», ce qui confirme le

γίγνομαι sens



originel

“gen-

ou

de

“genay-,

la

racine.

“gon-,

Le

vocalisme

*gnes,->

yvn-,

est

du

222— _Le terme usuel et ancien est γεγναῖος «de bonne race, noble »; peut se dire d’un acte, de la conduite, et finalement de choses de bonne qualité, avec parfois la nuance de fort,

type

exceptionnelle-

ment *gnea,-> γνω-. A) 19 *gen(2,)- appareît d’abord dans un vieux thème

vioient (Hom., Archil., ion.-att.…, etc.). Le

une fois chez Hom. (1. 5,253) dans un sens étymologique :

en 8 de genre inanimé γένος N. qui répond exactement à skr, jénas-, hapax (RV 2,2,4), lat. genus. Le mot, signifie «Tace, famille » (notamment grande famille patriarcale), « postérité » et en outre «sexe», en logique « classe » par opposition à elBoç, en histoire naturelle «classe d’animaux », etc. (Hom., ion.-att.), etc. ; Le mot figure dans plus de deux cents composés dont les plus anciens sont : &yevhç (S., P1.), ἀειγενῆς « éternel »

où ydp μοι γενναῖον «il n’est pas de mon sang (du me dérober)»; enfin, définition d’Arist. HA 488 b, εὐγενὲς μέν ἐστι τὸ ἐξ ἀγαθοῦ γένους, «γενναῖον δὲ x u} ἐξιστάμενον ἐκ τῆς αὑτοῦ φύσεως. Dérivé : γενναιότης « noblesse », etc. (E., Th., etc.); le composé

(Hp., PIL.), «αἰθρηγενῆς «né dans l’air, d'air» (Hom.,), βουγενῆς (Emp.), γηγενῆς (Hdt., etc.), διογενήῆς «issu de Zeus » (Hom., etc.), δυσγενής (E., Ar.), &yyevhs « du pays, apparenté, inné» (Hdt., etc.), εὐγενῆς « noble » (Hom,, etc.) avec le doublet eônyevhç (H. Aphr., Théoc.) forme faite sur 16 modèle de εὐηφενής, avec quoi 16 mot se trouve confondu dans la tradition hom., cf. sous &pevog, ζωογενήῆς (PL.), θηλυγενῆς « de sexe féminin » (Æsch,, etc.), ἰδιο- et κοινογενής (PL), lO&yevhç (V. s.u.), ‘veoyevhc (Æsch., Pl.), olxoyevhg «né à la maison» en parlant d’esclaves, etc. (Pi., etc.), ὁμογενής «de la même race» tion.-att.) ou «du même genre » (Arist.), παλαιγενής « né depuis longtemps» (Hom., etc), πρεσδυγενής « aîné, ancien » (Hom., ete.), συγγενής (ion.-att., et6.) «inné, apparenté », proprement «apparterant au même γένος », c.-à-d. du même sang par la lignée paternelle, d'où «apparénté, du même genre », notamment chez Pl.; avec un datif cuyyeveÜcL en gr. tardif, xprroyevhç. Les plus importants de ces composés ont fourni des dérivés : noma de qualité : δυσγένεια, εὐγένειά, συγγένεια, mais pour τριτογένεια, Voir sous τρεῖς, τριτός, Plus rares sont les adjectifs en -etog comme ἀγένειος «sans postérité » (Collitz-Bechtel 1891, Delphes), συγγένειος épithète de Zeus (E.): : De γένος ont été Lirés de rares dérivés tous tardifs : γενικός

mais.

«qui

γενυκή

appartient

(mréoiç)

au

genre,

désigne

générique » (Arist.),

le génitit,

le

mot

étant

γενναιάζω (Sch. E. γέννα on a encore de la même race », plus loin yevvnthç

avec

relève

la forme γέννᾶσις (Ε. IA

Nom

d'action

γενισμός « répartition des terres en catégories » (pap.), sans

qu'un

verbe

ἔἘγενίζειν

rapportent aux catégorie ».

divers

soit

attesté.

emplois

Tous

de yévog

ces

termes

: «race,

se

famille,

De γένος se rapproche pour la forme et pour le sens γενεά, ion. -ñ, dont l’élément suffixal n’est pas pleinement expliqué {Chantraine, Formation 91). Sens : « famille, race, génération, naissance» (Hom., Hdt., poètes), le mot ne se prête pas comme γένος à des emplois plus généraux. Doublet γενή (Call., fr. 203,54 ; 611) ; 29 Un autre groupe de termes présente un vocalisme e et une gémination de la nasale qui a été expliquée de façons diverses : γέννα « naissance, origine, génération », le mot étant sensiblement équivalent de γενεά (Emp.,

Enfin

on

16 composé

1066). Noms

d'agent γεννητῆς

«celui qui engendre » substitut expressif de πατήρ ou de γονεῖς (S., Pl.), γεννήτωρ (Æsch., E., PL) «ancôtre, propagateur de la race», attesté dans des contextes religieux (cf. Chantraine, R. Ét. Gr. 59-60, 1946-1947, 249) ; il est significatif que γεννητὴρ soit un terme très tardif et rare, cf. l'opposition entre les fonctions de -τὴρ

419

1,18-19.

différent.

Ὦ existe enfin un verbe qui 8 les apparences d’un dénominatif de γέννα : yevvdo (Pi., Hdt, ion.-attique) avec le sens «qui propage la-race, qui engendre» surtout en parlant du père, cf. encore οἑ γεννήσαντες «les parents » ; s’emploie également au sens général de « produire ». Le verbe fonctionne comme'un façtitif de γίγνομαι « naître ». Autour de ce verbe se groupent diverses formations nominales : adj. verbal γεννητός (PI., etc.), avec yevvnτικός (Arist., Épicur.), ἀγέννητος «non né» (S.) mais « non noble » (S.) cf. ἀγεννής, γέννημα « ce qui est produit, enfant, œuvre » (S., ΡΙ.}) en grec tardif « produit de la terre, récolte » (PIb.) ; en ce dernier sens souvent noté γένημα (sous l’influence de γένος ? mais voir Georgacas, Gt. 36, 1958, 118) dans les pap. ; avec γεννηματικός (J.) et γεννηματίζω (Aq.); γέννησις (PI, 16 I, 1868) sous

ef.

Vorl.

un .accent

ἀγεννῆς «sans noblesse » d'où « vil, sordide » (Hdt., ion.attique), influencé par ἀγενής ; avec ἀγέννεια (Arist.).

et

Synt.

γενναιοπρεπῶς

(Ar.) et les dénominatifs très tardifs Hipp. 206) εἰ γενναΐζομαι (Suid.). De tiré 16 substantif γεννῆται «les gens du même γένος (18., Pl.); cf. aussi

d'ailleurs mal expliqué (général ? du genre ? de l'origine ?) Wackernagel,

mot est, attesté

-rop

chez

Benveniste,

ἃ γεννήτειρα,

Noms

et Phryn.

γεννήεις «productit» dérivé de yévvæ, mais « produire ».

d’agen!

PS

46);

PL

62, γεννήτρια.

Cra.

Enfin

(Emp.) est morphologiquement sémantiquement va avec yevvéo

Ce groupe, bien défini, pose plusieurs problèmes difficiles : sur le plan sémantique yévvæ se rapporte à la notion de «race,

bonne

race,

descendance » et

yevvaïog

à celle

de

« noble », etc. Γεννάω signifie « engendrer, produire », sens qui peut aisément se tirer de γέννα mais conduit à un développement de sens différent. Γεννάω 8 toute l’apparence d'un dénominatif de yévvæ. Malgré l'affirmation de Wackernagel que yévvæ est postverbal de γεννάω (KZ 30,300 et 314), c'est la solution la plus simple. 11 est dificile

en attique (Ar., Ρ].), ct. Bjôrek, Alpha impurum 61 sq. ; dans 19 même registre on a yevvixée (Ar, Pl, Mén.) parfoir employé pour des objets par les comiques ; mais en grec

d’y voir un verbe radical à suffixè nasal (οἵ. δάμνημι, δαμνάω et Schwyzer, Gr. Gr. 1,694, n. 1). Sur le plan morphologique la nasale géminée fait difficulté. Meiilet (BSL 26, 1925, 16) suppose qu’il s’agit d’une gémination expressive ; l’hypothèse n'est ni impossible ni démontrable. Cette gémination ‘expressive devrait en tout cas être facilitée par la proximité de yeved, dont le groupe pourrait finaiement être issu : ἔγενεαιος étant prononcé avec un

tardif « actif, efflcace » (médec.),



Pi., Æsch., E., extrêmement rare en prose), Dérivés γεννάδαᾶς «brave, de noble naissance», patronymique plaisant d'aspect dorien mais utilisé et sans doute créé

cf. γεννάω,

et γεννήεις.

consonantique,

cf.

Schwyzer,

GlI.

5, 1914,

195

sq.,

— Schelier,

Oxylonierung

114

sq.

Pour

l'«

bref

de

yévvæ,

cf, Chantraine, Formation 101. Il y a contamination en grec tardif entre les formes à géminées et 165 formes sans géminées, notamment dans

γένημα issu de γέννημα et dans les formes verbales ou paraverbales ἐγεν(ν)γήθην, γεν(ν)ητός. 89 Outre γενεά, d'autres noms d’action bâtis sur γενεs'associent étroitement à la racine verbale : γένεσις « naissance,

origine », etc. (Hom.,

etc.) avec

de très rares

293—

γίγνομαι

composés,

soit composés

déterminatifs

du

type

ἄγονος,

ἀρχαιό-, δί-, θεό-, dpecal-, ὀψί-, παλαί-, παλαιό-, τρί- ; soit noms d’agent : ἀνδρο-, Saxpuo-, Spuo-, παιδο-, Jamais la forme -yovn n'est attestée. Dérivés

: γόνιμος

«apte

à procréer,

à produire » (ion.-

att.), avec 16 dérivé technique et tardif γονιμότης et le doublet adj. γονιμώδης également rare et tardif. Autres adjectifs : γονικός (Arlst.), yovéers (Nic.), γονώδης (Hp.). En outre un terme dialectal γονάδες * μητέρες,

composés (pour γενέσια voir plus loin γενέτης) ; yever « naissance » (Hom., Arist.) terme assez rare, d’où le dérivé

Adxaves et γονάρ * μητέρα, Λάκωνες (Hach.) mais on 8 corrigé parfois μητέρες en μῆτραι eb μητέρα en μήτρα ;

pourvu d'un suffixe de diminutif PeveruXAlG, déesse de la

cf.

naissance ou de la génération p.-8. Aphrodite adorée par les femmes (Ar., Luc.); pour 16 suffixe, cf. Leumann,

ΟἹ. 32, 1953, 219, n. 33 γενέθλη « descendance » rarement «naissance,

origine » (Hom.,

poôtes)

avec le doublet rare

pour

Le dérivé 16 plus important,

parfois « de la race » est ion.-attique, à côté de γενεθλίδιος

γονεύς

(AP) et des formes rares et tardives γενεθλιακός, γενεθλίωμα, 16 composé γενεθλιαλόγος, etc. ; 49 Il existe un groupe de noms d’agent : γενέτωρ

Β.

pour 16 suffixe Benveniste, Noms

d’agent 46 ; ἴ, γενέτειρα

très

Pi.

rare,

seul

exempie

ancien

N.

7,2

en

parlant

d'ilithye ; au sens de « fille » chez Euph., enfin ovyyevéτεῖρα (Ε. ΕἸ. 746) doit signifler «sœur»; γενέτης peut valoir « père » en poésie (E., IG II*, 7447, etc.) « ancêtre » (Æsch.

Suppl.

dit de Zeus assez

général

76),

(Ε.

avec

Tr.

pour

470, Ε. Jon 916).

une

1288), que

valeur

religieuse

le rapport

avec

et parfois

γίγνομαι

le mokt signifle « fils » (S.

Œd.

R.

Il y a d’autre part plusieurs composés

de sens divers (et p.-ê. plus anciens) : detyevérnç « tel>» (Hom.), αἰθρη- (Hom.), èx- (E.), eù- (E., doublet de εὐγενῆς, avec les f. εὐγενέτειρα (AP οἱ εὐγενετίς (IG V 1,259, Sparte); enfin de est tiré l’adj. γενέσιος, d'où le pluriel neutre fêtes

est

à la mémoire

d'un

père,

parentalia

(Hdt.

immorpoôtes) 9,788) yevérnç γενέσια

4,26,

οἵ.

Aramon. 36 V, Phrynich. 83), mais a été ensuite rapproché

de γενετή, γένεσις οὐ a signifié (Alciphr.,

Sur

pap.,

l’ensemble

etc.)

cf.

γενέτωρ,

«fête

Jacoby,

‘yeverhp,

Class.

de Ia naissance» Quart.

γενέτης

38,65

termes

sq.

non

usuels, mais poétiques et religieux, ct. Chantraine, R. Ét.

Gr. 59-60 (1946-1947) 246 sq. ; B) *gon-. La racine se présente également avec un vocalisme o dans γόνος, etc. l'évog nom verbal signifie

Chantraîne,

Formation

355.

Création

poétique yoviag χειμών (Æsch. Ch. 1067) constitué sur le modèle des noms de vents en -läç, -fou, glosé par le sch. ὅταν ἐξ εὐδίας κινηθῇ χαλεπὸν πνεῦμα, 16 sens serait donc « qui naît, eubit ».

γένεθλον (Æsch., S.) ; l’adj. γενέθλιος « de la naissance »,

«celui qui ἃ engendré, ancêtre » (Hdt., E., IG V 1,540, Laconie), le mot n’est jamais un substitut pur et simple de πατήρ ; γενετήρ est très rare (poètes tardifs, etc.) cf.

le suffixe

(Hymne

16 mot

à Dém.,

comme

Hés.,

on l’attend

et véritablement usuel est

ionien-attique, désigne

etc.). Au

16 père (cf.

Hat.

4,26), cf. aussi Hés. Tr. 235 : τίκτουσιν δὲ γυναῖκες ἐοικότα Téxvo γονεῦσι «des fils qui ressemblent à leurs pères»;

toutofois

au

pl.

qui

est

le

plus

usuel

γονεῖς

signifie « les parents » ; le mot qui subsiste en grec moderne n'est pas homérique, s'’est p.-8. eubstitué à τοκεῖς (cf. Bosshardt, Die Nomina auf -eûç 28) ; rares dérivés tardifs : γονεύω

« produire » (dit de plantes,

ou

d'animaux),

avec

vovelæ (Hdn.). Par croisement

de yov-

ο

yev{v)-

ont

été

formes tardives el peut-être accidentelles γένημα (pap.), yoved = yeved (crét., Phaistos) γονᾷ * κύει, γεννᾷ, φύει (Hsch.) ; C) Autre

vocalisme

(thème

II)

gn-ea,-,

créées

les

γόνημα = et la giose

done

yvn-

:

rares formes athématiques : ἑτερόγνης (Hdn.), ἔγνητες = αὐθιγενεῖς terme rhodien voir s.u. ; formes thématiques, outre les composés tardifs ἀείγνητος, εὔγνητος, ὁμόγνητος = ὁμογενήῆς «frère» ou «sœur», On a surtout hom. κασίγνητος (voir 16 mot). Il existe d'autre part un adj. Ὑνήσιος «né dans le mariage, légitime », par opposition

à νόθος et éventuellemant

à « adopté » (Hom.,

lon,-att.)

cf. M. Schelter, Fesfschrift Debrunner 399-408 : 16 mot lssu d’un ἔγνητός signifierait «né », donc «bien né», cf. skr.

jätya-;

«légitime, (Arist.,

γνήσιος

s’'est

authentique,

employé

au

véritable », etc.

sens

général

de

Dérivé γνησιότης

pap.).

Vocalisme

‘gnea,->

‘yvæ-

: très

rare,

probablement

attesté dans γνωτός « frère » (cf. I!. 13,697 — 15,336, 14,485, 17,85, 22,234) mais le sens de « cousin » est parfois possible, notamment Z//. 15,350 ; le mot n’ust repris que chez 168

«enfant, petit d’un animal, descendance » (Hom., Hdt., poètes), parfois « sperme, semence » (Hp., Arist.), également comme nom d’action « procréation », etc. (ion.-att.) cf.

Aiexandrins ; Hsch. fournit les gloses γνωτοί * ἀδελφοί et γνωτή * ἀδελφή, À ἐρωμένη ; dans ces conditions le terme

Lys. 13,91 γόνῳ πατήρ. Il existe un oxyton féminin γονή

doit bien être apparenté

à γίγνομαι

ο

s'explique par le

(Hom., poètes), qui se prête mieux que yévog à exprimer les manifestations diverses du procès (pour des tentatives diverses d'explication fonctionnelle, voir Boielli, St. It.

rapprochement de γνήσιος et κασίγνητος ; 16 mot a été éliminé par la concurrence de γνωτός adj. verbal de γιγνώσκω, Toutefols le terme letton à vocalisme ὅ znuôts

Fil, CL, 24, 1950, 91-116, Gagnepain, Noms en -ος 60-62) ; le mot, voiontiers employé au pluriel, désigne les « généra-

signifle seulement

tions deux

ἀπόγονος, ἐγ- et ἐκ-, ka- pour ë- (οἵ. Buck, Gr. Dialecis $ 100) « descendant », ἐπι-, προ- « ancêtre », συγ- ; avec

semble plutôt que ce rapprochement a pu être fait en grec par élymologie populaire. Ὠ) Doubie degré zéro *gn- dans le composé unique νεογνός «nouveau-né, nouvellement né » (H. Hom., E., X.,

des féminins en -yovn rares et tardifs : éyyévn, ἐπι-. En

Arist.), se dit des enfants, mais aussi des jeunes animaux ;

outre -yôvog figure comme second terme dans de nombreux

enfin,

humaines, le sperme, les parties génitales ». Les substantifs comportent des formes à préverbes :

« parent,

de rattacher γνωτός

avec

le suffixe

allié », et W.

à γιγνώσκω

-toç

Schulze a tenté

(KZ 63, 1936, 113) ; il

qui joue

un

certain

rôle

en

γίγνομαι



composition,

ὁμόγνιος

se

dit

la famille (trag.) ; signifio (Alexandrins).

des

aussi

dieux

«de

protecteurs

la même

de

famille»

Le thème yv- avec double degré zéro s'observe également dans le présent γίγνομαι (voir le début de l'article). L'histoire de cette famille de mots en grec est dominée par le fait que le sens originel de naissance, génération, race s’est détérioré dans le présent γίγνομαι, lequel peut signifler « devenir » et devient presque un substitut du verbe être : ce sens est le seul attesté en grec moderne. Toutes les autres formes, notamment les formes nominales,

ont préservé le sens originel. Pour dire « engendrer » on a

créé la forme nouvelle γεννάω, laquelle subsiste dans 16 grec moderne yewô, γεννῶμαι, ÆEtf, : Cette racine est largement et clairement représentée

dans de nombreuses langues indo-ouropéennes : à γίγνομαι tépond

iat.

actif

transitif

gignô

«engendrer ». La

forme

224

— rendre

compte,

porter

un

jugement »,

et

avec

un

sens

différent du préverbe «condamner» (mais le terme technique est καταδικάζω) ; μετα- «changer d'’avis », παρα- (rare) «mal juger»; xpo- «connaître, décider d'avance », συγ-

« connaître

avec

d'autres,

avoir connais-

sance de» et dans un emploi particulier « pardonner » ; des dérivés nominaux correspondants, notamment γνώμη et γνῶσις admettent en général 168 mêmes préverbes. Dérivés nominaux : γνῶσις (Th,, D.) est assez rare : «recherche, enquête judiciaire, connaissance, @gnose » (avec le contraire ἀγνωσία) ; figure surtout dans des composés : ἀνα-, Bux-, κατα-, μετα- ; et d’autre. part ‘Yvæot- comme premier terme, surtout dans γνωσιμαχέω «combattre sa propre opinion, se rétracter » (Hdt., E., Ar.); γνώμη «intelligence, jugement, décision, intention, maxime » (Thgn., lon.-att.) terme plus usuel que γνῶσις

des

et qui Implique à la fois l’idée de connaissance et celle d'avis, de décision prise en connaissance de cause ; figure

présents où il est plus attendu : impf. skr. djanala, présent jénaie, -li « lat, genit, mais voir Szemerényi, Syncope 180.;

en composition, notamment dans συγγνώμη « pardon » ; dérivés γνωμίδιον (Ar.) «sentence», avec γνωμιδιώκτης

à vocalisme e de l’aoriste ἐγένετο

se retrouve dans

le pf. yéyovæ se retrouve dans skr. jajdna;

le vocalisme

qui coïncide dans 168 deux langues est du type de μέμονα

(Cratin.) ; γνωμικός « gnomique » (tardif) ; composé γνώμο-

λογία, γνωμοτύπος, etc. (PL, etc.) ; sur γνώμη et γνῶσις,

et surprend dans une racine de cette forme, mais cf. ἔγνωκα sous γίγνωσκω. T'évog se retrouve dans lat. genus, skr. jdnas-. Avec le vocalisme o de γόνος, ekr. jäna- m. ( av. zana-) « race, gens, homme ». Les dérivés γενέτωρ, γενετήρ, γενέτειρα se retrouvent dans skr. jénitar- et janitdr-, ἴ. jdnitri, lat. genitor, t. genitris; À γενετή. répond le nom de déesse latine Genita Mäna. Le nom d’action en “-ἰ γένεσις semble isolé quant au vocelisme par opposition avec skr. jäti- « naissance, famille » et lat. nätio. D’autres formes isolées trouvent également des répondants dans d'autres langues i.-e. : Ὑνωτός = lette enuêts, « beau-fils, beau-frère » (mais ἃ été rellé à γιγνώσκω, cf. Schulze, KZ 63,113), cf. encore v.h.a. knôt «race»; -yvatog est plus difficile à joindre à skr, jäld-, iat. gnâätus, etc. Les formes à vocalisme zéro νεογνός, ὁμόγνιος trouvent appui dans lat. privignus

voir Snell, Ausdrüûcke für den Begriff des Wissensin der vorplat. Philosophie, 20-30 ; γνῶμα n. « signe de reconnalssance » (Hdt.), « jugement » (trag.), terme rare mais qui fournit γνωματεύω « discerner » (Ρ], Rép. 516 e, grec tardif) ; pour le lat. grôma voir Ernout-Meillet s.u. ; 16 terme usuel est γνώμων m. «qui discerne, qui règle » (Æsch., Th., Lys., X.) avec surtout des emplois techniques désignant des instruments « équerre, cadran solaire », etc.; sur le sens en géométrie et mathématique, voir Mugler, Terminologie géométrique, s.u. enfin le mot désigne les dents qui permettent de reconnaître l’âge des chevaux (X.) ; dérivés, dimin. γνωμόνιον, γνωμονικός ; enfin chez Sol. γνωμοσύνη «sagesse»; en outre des composés comme εὐγνώμων,

«né à part, beau-fils », got. niu-kla-hs (dissimilé de -kna-);

(Hom., S.) plus souvent écrit avec un sigma non étymologique γνωστός (Æsch., S., PL, etc.); de même. en composition ἄγνωτος «inconnu » (S. et Ar.) mais aussi ἄγνωστος, attesté dès l'Odyssée; de ἄγνωτος sont tirés ἀγνωσία « ignorance » (Hp., E.) et ἀγνωτίδιον nom d’un petit mulet (poisson) que l'on ne peut discerner (Ath. 118d); autres composés ἀρίγνωτος, ἀλλόγνωτος chez

pour

ὁμόγνιος

on

373 sqq,

γιγνώσκω

:

évoque

ion.

et

gaul.

langue

Afe-gnia.

commune

Cf.

Pokorny

depuis

Arist.

υἱνώσκω (cf. sous γίγνομαι), présent à redoublement et à suffixe -oxw, exprimant la réalisation du procès par efforts répétés (cf. διδάσκω, etc.); épidaur. sans redoublement νώσκω ; aor. ἔγνων (qui est à l’érigine du système), pt.

ἔγνωκα, f. γνώσομαι ; l'aor. moyen ἐγνωσάμην est tardif, mais il y a en composition un aoriste -ἐγνώσα distinet de -Évvey (cf. plus loin ἀναγιγνώσκω). Au passit, avec un -a- non étymologique qui se retrouve aussi dans des formations nominales, aor. ἐγνώσθην, f. γνωσθήσομαι, Pf. ἔγνωσμαι. Sens, au thème de présent : « apprendre,

à connaître à force d’efforts », ct. I. 23,469 sq. où yèp … εὖ διαγιγνώσκω, etc. ; à l'aoriste « reconnaître, discerner, comprendre », etc. (Hom., fon.-att, etc.). Nombreux exemples avec préverbes exprimant des précisions variées : ἀναγιγνώσκω après Hom. «lire » (ion.-att.), cf. Chantraine, Mélanges Grégoire 2,115-118, et avec un sens différent du préverbe

en

ion.

ἀνέγνωσα) ; ἀπο-ε un

diagnostic»,

« persuader » (en

renoncer ἐπι-

à»

«observer,

ce

δια-

sens

aor.

factitif

«discerner,

décider»,

xœta-

faive «80

avec εὐγνωμονέω, ἀγνώμων, ἀγνωμονέω, συγγνώμων, συγγνωμοσύνη, etc. L'adjectif verbal ancien est, comme

ἀγνωμοσύνη,

on l'attend, γνωτός

Hom., αὐτόγνωτος chez S. et d'autre part des composés en -Ύνωστος, συγγνωστός chez S, etc. Parallèlement à ces formes thématiques il existe des formes athématiques d'aspeet archaïlque : ἀγνώς (Hom., etc.), ἀριγνώς (Pi. N. 5,12), ἀλλογνώς « étranger » (Emp.). II faut rapprocher

de ἀγνώς et ἄγνωτος 16 dénominatif ἀγνώσσω (Simm., poètes) bâti sur le type exprimant des maladies, ete.

Noms

d'agent comportant

logique : yvoorhp

« ignorer »

des verhes an -ὥσσω

tous un sigma

non étymo-

«garant, témoin garantissant l'identité »

(X., pap., ct. Schaefer, Mus. de sens plus général

Helv. 6,49 sq.) et γνώστης

« qui connaît,

garant » (LXX,

NT,

pap., etc.); verbe dénominatif γνωστεύω ἐ connaître, certifler l'identité » (pap.) et γνωστεία « certificat d'identité » (pap.); une douzaine de formes de -Ὑνώστης avec préverbe dont la seule importante est ἀναγνώστης «lecteur ».

— Une

série

γνώριμος

de

formes

comportent

« bien connu », dit

un

de choses

en ce dernier emploi, peut (distinet de φίλος), ou bien

-p-, ou

signifler «connu,

autour

de

de

personnes,

« connaissance » illustre» (Od.,

225—

yAaukos

Arist. (De gener. An. 748 b sqq., etc.). I! s’agit d’un animal mal

venu,

défectueux,

dessous

de

portée,

cf.

P.

Louis,

R. Ph. 1957, 63-65 ; on pourrait traduire « bidet ». Attestations épigraphiques à Rhodes avec l'orthographe γῖνος

ion.-att., etc.), d’où tardivement γνωριμότης cf. Arbenz,

(Schwyzer

Adjektiva auf -vuog 24,31, peut être dérivé

181-188, même époque). Voir Chantraine, R. Ph. 1965, 205-211. Dans des textes tardifs le mot apparaît sous la forme ἵννος (Hsch., Phot.) et Gvvoc, v. Chantraine, L c, avec la bibliographie ; c’est une orthographe secondaire

#yväpoy et cf. sous Æt. lat. ignéré;

d’un

substantif

ἀ' οὰ 16 verbe dénomi-

natif γνωρίζω « faire connaître » ou «apprendre à connaître,

reconnaître » (trag., ion.-att.), puis γνώρισις (PI.), γνώρισμα {X., etc.), γνωρισμός (Arist.), γνωριστῆς (tardif), γνωριστυκός

(Aristote,

tardif).

Également

formes

à

Un

vocalisme

apparaît

dans

le

verbe

composé

privatif ἀγνοέω «ne pas reconnaître » (Hom., sur l’aor. ἡγνοίησα, v. Chantraine, Gr. H. 1,99) « ignorer, se tromper »

(ion.-att.)

avec les dérivés rares ἀγνόημα (Gorg.)

d’où

ἀγνοηματίζω (tardif), ἀγνόησις (tardif) εὐ surtout le substantif usuel ἄγνοια et parfois &yvol& (ancien attique selon Æl. Dion.) «ignorance » (trag., ion.-att., Arist.), d'où peut être tiré &yvoéw ; on explique ces formes par Fanalogie de νοέω, &vorx ; mais voir aussi Lindemann, Symb. Ost. 38, 1963, 69-75, qui voit dans &yvoræ 16 même traitement

Et.:

Les bref

phonétique

que

dans

yvoinv.

Sur

l'emploi

de

ces mots pour les délits commis par négligence, V. Zucker, Studies Robinson 2, 1063-1071,

La famille de γιγνώσκω, etc., γνώριμος, etc., ἄγνοια, etc., subsiste en grec moderne.

(R.

redoublement

d’autres zënäsdhiy

langues

(cf. en

grec épidaur. γνώσκω)

indo-européennes

: lat.

näscô,

« que tu remarques »; l'aoriste ἔγνων

V.

dans pers,

est certai-

nement ancien et se retrouve dans skr. jñeydh (= Ὑνοίης). Parallélisme égaloment entre gr. γνωτός, lat. nôlus, skr. jñätd-, Même thème encore au pf. avec ἔγνωκα, skr. jajñaü, lat. πδαῖ; et c'est encore sur ce thème qu’est fait en v. si.

le présent dérivé znajo, znati «reconnaître », Enfin γνώριμος, etc., répond

bien à lat. ignôrô, etc., mais

le latin

a aussi avec un autre vocalisme, p.-ê. plus ancien, ignärus ; ef. Benveniste, Origines 16. Il existe d’autres degrés vocaliques, par ex. gon- dans germ. got. kann, *gne- dans lit. palintas, *gnë- dans angl. sax. cnäwan, mais iîls ne s'observent pas en grec. Voir Pokorny 376-378.

Le verbe a été gêné dans son développement phonétique per l'homonymie de γίγνομαι. En grec la généralisation du vocalisme & a paré à cette homonymie. Sur γέγωνα

dont le vocalisme surprend, mais qui pourrait se rattacher

à γιγνώσκω, voir s.u. Quant au rapport étymologique supposé qui unirait la racine de γίγνομαι, γένος, etc., « engendrer » parce

que cela

suppose

«reconnaître », à γιγνώσκω,

hypothèse ingénieuse, mais ef. Walde-Pokorny 1,578.

γιλός : ἑἐτερόφθαλμος

c'est une

qui relève de la glottogonie,

(Hsch.);

cf. p.-8.

les

anthro-

ponymes Γίλλος, Γιλλίς ; mais voir aussi νεόγιλλος ces noms, avec Bechtel, Att. Frauennamen 64.

γινιπτήριον : « genêt » (P. Leld. Χ, pour γινιστήριον, ef. lat. genista.

19), p.-6.

pour

}è‘wos : glosé par Hsch. «ζῷον où> & πατὴρ ἵππος, Ÿ 3è μήτηρ Bvoc, soit « bardot », le mot est attesté chez

Terme

technique

hypothèses Meister,

à Abdère

de

(BCH

fondées

KZ

l’élevage

sur

la

1942-1943,

sans

forme

étymologie.

tardive

32, 1893, 143-145 ; Brugmann,

de γῖνος, γίννος, on peut se demander

si ce mot

ἴννος IF

22,

technique

et familier est issu de γίγνομαι, γἔνομαι. γῖτον

: n. (UPZ 89,14) semble désigner un comestible.

γλάγος, etc., voir γάλα. γλάζω : « faire résonner un chant » (?) : Pi. fr. 97 τὸ σὸν αὐτοῦ μέλος γλάζεις, Probablement variation phonétique expressive de κλάζω, cf. la glose d'Hsch. γλαγγάζει " πτερύσσεται, κέκραγε. Mais Wilamowitz lit d'après la scholie μέλι, non μέλος. En ce cas 16 sens du verbe serait « tu suces », cf. γάλα, ete. (?). γλἀμων,

-wvog

: « chassieux » (Ar,

Lys.)

Eup.,

avec

16 doublet dialectal γλαμυρός (Hp., Hsch., EM 232,45) : adjectifs en -œv (cf. στράδων, etc.) ot en -υρός (cf. καπυρός, φλεγυρός, etc.) de γλάμος * μύξα (Hsch.). On a

en outre

γλαμάω

19 dénom.

(Poll. 4,185, Moeris 111) ;

l’adi. γλάμυξος (EM 232,42), analogique de μύξα ? ou issu d'un composé *yAa[yo]-pukos ? D’où 16 dénom. avec 19 suffixe

des verbes

de

maladies,

etc.,

-ido,

γλαμυξιάω.

Un vocalisme long est attesté dans γλημώδης = γλαμυρός (Gai.), qui semble né par croisement avec λημώδης. Et.: Termes populaires d'étymologie incertaine. Frisk rapproche des termes baltiques et autres : lit. glémés, Ῥ]. gléimés « mucosité », angl. clemmy « gluant, tenace », alb. ngl'omë « humide ». Lat. glamae est emprunté au grec

plutôt

qu'’apparenté,

voir

Ernout-Meillet

s.u.

gramiae.

Aévos : m. « hyène » (Arist.) ; d’où le nom de poisson γλΖνις ou γλανίς m. (parfois f.), @. -τος (ou -ξως), -ἴδος ; Hdn. cite aussi un nominatif γλάνιος. Sens : « silure » (Gom., Arist., etc.) : ce poisson était ainsi nommé à cause de sa voracité et peut-être à cause du cri qu’il pousserait

(Stromberg, Fischnamen 70); cf. aussi Thompson, Fishes s.u. Et.: Inconnue.

vAapis, -ἰδος : f. «ciseau, burin» (S., Délos, Call Poll.) ; 16 mot est-glosé ὄρυξ chez Hsch. μ9 suffixe -ô80 retrouve dans des noms

γλυφίς, γραφίς, κοπίς, ‘etc. Et.:

faute

s. av.),

1908, 197-202) sont évidemment inacceptables. En partant

Æt.: Le présent γιγνώσκω se retrouve exactement, mais

sans

1v°

du grec tardif.

préverbes

avec dvæ-, etc.

284,

Terme

technique

de potits instruments comme sans

étymologie.

L'hypothèse

de H. Lewy (KZ 55,24) qui suppose une dissimilation de ἔγρατρις issu de γράω (avec quel suffixe ?) n'est qu’une combinaison

γλαυκός

ingénieuse.

: attesté II 16,34 comme épithète de la mer,

probablement au sens de « bleu clair » (mais Μ, Leumann,



γλαυκός Hom.

clair,

Würter

148

notamment

traduit

en

«terrible »).

parlant

d'yeux

Le

sens

est bien

de

bleu

attesté

en

ion.-att. (Hat., Hp., Arist.) opposé à μέλας et à χαροπός ; distingué de κυανεός par Ρ]. Tim. 68 c ; dit en poésie de l'olivier, de la iune, de la mer, etc. Le mot joue un grand

rôle dans l'onomastique ; l'Axüxaç est hom. et déjà mycénien, ce qui permettra d’écarter l'hypothèse étym. de M. Leumann. Γλαυκός signifle encore bleu clair en grec moderne.

Voir

Chantraine,

Capelle,

Mélanges

Rh.

M.

Carcopino,

101,

1958,

34

sqq.,

1966, 193-203.

γλαυκόομαι «avoir un glaucome » (Hp., J.), s'explique par la couieur que prend le fond de l’œil, avec les substantifs

γλαύκωμα (Hp., J.) et γλαύκωσις (Hp., Gal.). Noms de personnes : Γλαύχῃ nom d'une Néréide dans #IL, etc, Γλαυκώ, Γλαῦκος (Hom., etc.), Πλαύκων, FAœuκίων, Γλαύκιππος, etc. Et.:

M.

à la couleur et présentant

Leumann,

vigoureusement

Hom.

Wèrter

que ies divers

laissent pas ramener

fois chez

Γλαυκός flgure dans quelques composés. Peut-être senti dans Γλαυκῶπις, cf. sous γλαῦξ ; on ἃ également γλαυκώψ épithète de serpents chez Pi. «aux yeux pâles et brillants » Dans les autres composés : γλαυκόχροος dit de l'olivier, γλαυκόμματος «aux yeux bleu pâle» (Pl Phdr. 253 e), γλαυκ-όφθαλμος (Dsc.). Dérivés : γλαῦκος poisson apprécié et qui serait ainsi dénommé pour 88 couleur blanc bleuté, mais qui n’est pas sûrement identifié (cf. Strômberg, Fischnamen 23-24, et Thompson, Fishes 48) ; 16 mot est attesté chez les com. ainsi que les dérivés γλαυκίδιον et yAauxioxog. Autres dérivés se rapportant

996—

Hom.,

148-154

emplois

à l'unité.

montré

de γλαυκός

Employé

le terme exprime

a

ne se

pour la mer

une

à 16 fois la lumière et

une couleur bleu pâle. Mais l’hypothèse de M. Leurmann Qqui tire l’adjectit γλαυκός du composé γλαυκῶπις par une

analyse abusive des aèdes homériques est ruinée par le fait que Γλαῦκος est couramment employé comme anthroponyme

chez

conditions avec

le

Homère

on

nom

n'a

et

pas

d'oiseau

déjà

en

mycénien.

d'’étymologie, γλαῦξ,

dont

mais

l’œil

Dans

un

est

ces

rapport

brillant

et

fascinant, n'est pas exclu.

γλαυνός : m.

espèce de

tunique

(Poll.

7,48),

mais

Bethe adopte la variante xepauvég.

diverses

significations techniques : γλαύκιον « pavot» (Glaucium corniculatum) et surtout suc de ce pavot (Dsc., Plin.), cf, André, Lexique s.u. glaucium, ainsi nommé pour 98

couleur (?) ; cf. encore la glose γλαυκία À γλαύκιον * βοτάνη τις (Hsch.); enfin γλαύκιον désigne encore une de canard (d'après la couleur de l'œil ?), p.-8. leucophtalmus (Ath.); γλαυκίδανον «cCollyre» semble créé avec le suffixe -ανον (qui flgure dans des

espèce l'anas (Gal.) noms

γλαῦξ, -κός : £. « chouette », Athene nociua

(ion.-att.,

Arist., etc.), oissau d’Athéna et oiseau d’Athènes, d'où de nombreux emplois particuliers, désignation de monnaies athéniennes, proverbes, etc., cf. Thompson, Birds s.u.

Composé γλαυκοφόρος, dit de monnaies (Délos). Ce qui est important, c'est l’histoire du composé γλαυκῶπις, -tBog t. épithète d’Athéna chez Hom. dont 16 sens rituel originel doit êlre « à la face » ou « aux yeux de chouette »,

d’instrument comme τρύπανον et de plante comme πήγα-

cf. βοῶπις ; ce composé

νον) en passant par un intermédiaire yAavx:3-.

le sens de « aux yeux étincelants, terribles », cf. Chantraine Mélanges Carcopino 193 et 16 bibliographie ; γλαυκῶπις ἃ été plus tard rattaché aux emplois de yAauxég el s'est

γλαύκινος « gris bleu » (?) épithète sur le suffixe,

voir

Chantraine,

γλαυκινίδιον = le nom

d’un

Adjectifs :

manteau

Formation

(Plu.),

203-204 ; d'où

de poisson γλαυκίδιον

(Amphis) ;

γλαυκειοῦς épithète d’une tunique (inscription attique, rve s. av.), pour ce type d'adjectifs de couleur, cf. βατρα-

χειοῦς,

φοινικιοῦς.

dit

yeux

des

Nom

notamment

de

(Arisi,

est le nom d’un minéral (1 Le

sens

de γλαυχός

dénominatifs

qualité

tardif

Plu.,

γλαυκάνη

XII 8,51).

ayant

est également

varié,

la valeur

très variable

des

8 pu prendre

dit de l'olivier, de la lune, etc. Pour γλαυκώψ, voir sous Aauxés.

Dérivé γλαυκώδης (Arist.). Et.: D'après les Anciens 16 mot serait tiré de γλαυκός

γλαυκότης

Cor.);

rapporté à Athéna

à cause du regard étincelant (? cf. Thompson) Pas d'étymologie sûre.

de l'oiseau.

verbes

suivant

γλαφυρός

la date

: « creux » sens propre aux ép. et aux lyr.

(Hom., Pi. notamment), dit de vaisseaux, de grottes, d’un port ; en ionien-attique eb en grec hellénistique et tardif ne s'emploie qu’au sens de « poli, lisse » (Arist. HA 555 b), mais presque toujours figurément « fin, délicat,

à laquelle ils ont été constitués : 15 participe hom. yAauκιόων «aux yeux brillants» {1|, 20,172), dit d'un lion, la dérivation en -ἰόων d’après μειδιόων selon Leumann, mais plus simplement suffixe métrique usuel chez Hom. ; le mot est rarement repris par les poètes épiques postérieurs ; employé au sens de « souffrir d’un glaucome » chez Q.S. ;

raffiné, subtil », se dit de choses, de produits de l'esprit et de personnes (cf. Ar. Ois. 1272) ; ce dernier sens a fourni

29 c'est au même

en

«briller » (Hsch.)

niveau à

quoi

qu'il faudrait placer γλαύσσω on

pourrait

rattacher

la glose

fautive γλαυσόν (γλαῦσσον) ct. Leumann, Hom. Worter 153; en outre l’aor. Imp. γλαῦξον (EM 234,15) et la forme à préverbe διαγλαύσσω (A.R. 1,1281); dénominatit comparable

été

créé

à λεύσσω

soit par

Alexandrin ; les

un

à côté

poète

autres

de λευκός

épique

qui

ancien,

dénominatifs

tous

peut

soit

avoir

par

un

tardifs

se

rattachent nettement à γλαυκός adj. de couleur : 3° yAœuκίζω «être de couleur bleu clair » (Str., pap.) avec YAouκισμός (P. Holm.); Hach. glose également le mot par

ἀμδλυωπεῖν, p.-8. parce que les yeux bleus passaient pour moins perçants; 4° factitif γλαυκόω «teindre en bleu pâle » (pap.), mais surtout dans le vocabulaire médical

grec

«netteté, Jamb.). D'’autre

hellénistique

et tardif les dérivés γλαφυρότης

élégance » (Ph., part,

au

même

J.,

Luc.)

niveau

et γλαφυρία

sémantique

que

(Plu., hom.

Ὑλαφυρός on ἃ l’hapax γλάφυ «creux, caverne » (Hés. Tr. 533); un thème verbal, prés. γλάφει «il creuse» (Hés. Bouclier 431) confirmé par le part. aor. διαγλάψασα (Od. 4,438) ; cf. encore la glose d'Hsch. γεγλάφαται (ms. γέγλανται) * κεκοίλανται ; au sens de «graver » (inscr., Class. Rev. 12,282, 11° 8. ap., Coptos en Égypte) p.-ô. influencé par γράφω ; enfin on a la glose γλαφίς * γλυφίς (EM 235,10). Il n’y 8 pas de raison de mettre en doute le caractère

ancien de γλάφυ et de γλάφω. Dès lors γλαφυρός doit être



227—

γλοιος

issu de Ἐγλαφύς comme λιγυρός de λιγύς (peut-être avec

περικεφαλαίων,

une

une grapliie pour γλη- (p.-ê. sous l’influence ἀδ κελαινοί ?). On pose d'autre part pour yAÿvog une combinaison de “-n- el *-es- qui s’observe notamment dans des mots

dissimilation

de

-υλός,

cf.

M.

Leumann,

GI.

32,

1953, 223, n. 2). Il apparaît que le sens ancien de « creux,

creusé » a été éliminé

(cf. l'existence de κοῖλος,

etc.)

au

οἵον ἀστέρες

des

(Hsch.)



profit de la vaieur plus spécifique de (artistement) « creusé,

désignant

lisse, fin », etc. En grec modernce γλαφυρός signifie « élégant,

etc. (Chantraine, Formation 420-421), Voir aussi Machek, Listy filol. 72,70

gracieux », se dit du style, etc. Et.: Les étymologistes rapprochent des mots slaves : bulg. glob «cavité de l'œil», slovène glébati « creuser, ronger » qui sont loin. Il paraît plus naturel de ttre

chement part du

γλάφυ et γλαφυρός en rapport avec yAdpe qui s'est développé

semblable.

mot

dans un sens technique précis. On observe, on le sait, dans un certaln nombre de termes un traitement v là où on attendrait œ (Lejeune,

Mais

ici il s'agit

plutôt

Phonétique

d'une

162,

peut-être

objets de valeur : Sdvog, κτῆνος, ἄφενος,

de faits slaves. Lamer, sens de « poupée» pour

comme

γλαι-

égéen,

ce qui n'est

pour

le

rappro-

ZF 48, 1930, 231 sq. γλήνη et considère le ni démontrable

ni vrai-

γλήχων, dor. γλάχων, voir βλήχων.

180, 315, 316).

dissimilation

de

γλία, γλίνη, γλίον, voir γλοιός,

*yAugu-

en γλαφυ-, avec γλάφυ et γλαφυρός. Cette dissimilation a déterminé

le

développement

particulier

de

γλαφυρός,

affranchi de tout rapport avec γλύφω.

: (écrit aussi γλεῖνος) espèce d'érable (acer γλῖνος Creticum L.), appelé aussi par Plin. acer campestre, voir

Et:

γλέπω, γλέφαρον, voir βλέπω, βλέφαρον. γλήνη

: f. «prunelle de l'œit» (Hom.),

«pupille de l'œil» (Ruf. Onom. d’où

l’emploi

méprisant

//

rœil»

«poupée»

(S.),

(par

γλοιός, γλίχομαι, yMoypog, etc. : groupe expressif. 10 Τλοιός M. « glu, gomme » (Hdt,, Arist., etc.), « dépôt

une

évolution inverse de celle qui a donné à κόρη le sens de pupille, en raison de 18 petite image qui se reflète dans

Pas d’étymologie.

γλίσχρος, voir sous γλοιός.

24, Poll. 2,70, cf. Hsch.) 8,164

glinos.

Lexique s.u.

André,

huileux

dans

un

bain,

sur

le corps

d'un

athlète », etc.

la pupille) ; autres emplois figurés (partant du sens d'œil ?) «petite cavité pour recevoir l’articulation », plus petite que la κοτύλη (Gal.), « alvéole de cire » (AB 233, Hsch.) ;

(Sémon., etc.) employé pour désigner un homme qui sait glisser hors des prises d’un adversaire (Ar. Nuées 449),

thème sigmatique de genre inanimé, pli. γλήνεα « bijoux, parures, colifichets » (1|. 24,192, A.R. 4,428), « étoiles »

(pap.)

(Arat.);

sg.

γλῆνος = γλήνη

(Nic.

Th.

228)

glosé

cf.

avec

un

ou

autre

développement

18 glose

métaphorique

γλοιός * νωθρός,

dadevhç,

« épais »

ῥυπαρός

(Hsch.).

part,

(PI., Arist., etc.) et d’autre

Dérivés : γλοιώδης

par

φάος (Hsch.). Le composé γληνοειδῆς (médecins) se rapporte à γλήνη «cavité d’une articulation » On a d'’autre part comme

ἡ κακοήθης ἵππος xal πολυδήκτης γλοιάς (gén. -ἀδος ) παρὰ Σοφοκλεῖ (Hsch.), οὐ γλοίης, -τὸς πι. « vicieux»

composé

dit d'animaux ou de personnes (Hdn., EM

τρίγληνος

épithète

d’une

Hécate

à

trois

yeux

{Athen. 325 a) et épithète de boucles d'oreilies (1/. 14,183, Od. 18,298) dont il a été donné dès l’antiquité diverses explications toutes incertaines, p. ex. τριόφθαλμα ou

τρίκοκκα. Mazon traduit «à trois chatons». Noms versonnes : Γλῆνος, Γλῆνις, Γληνώ, ληνεύς, Τ etc.

de

Dérivé γληνίς £. (IG V Ὶ, 1447, Messène 1π|5 ou n° Β. av.) à côté de κοτύλη, peut-être mesure de capacité ; il est

difficile d'interpréter la glose d'Hsch. γληνῶσαι * «διαφθεῖραι» ; on comparera parmi les explications -de yAñvn chez Hsch. παίγνιον, τὸ οὐδενὸς ἄξιον, eto. L'athématique γλήν = γλήνη (Hermesianax) doit être une création alexandrine artificielle. Ces mots qui ont disparu en grec moderne ont admis, au

départ de la notion

de « briller », des emplois très variés

comme 16 résume la glose d’Hsch. γλήνη * xépn ὀφθαλμοῦ καὶ παιγνίον, ol δὲ τὸ οὐδενὸς ἄξιον καὶ τὴν πεπλασμένην κόρην, πρόσοψιν καὶ γλήνας τὰ κηρία τῶν μελισσῶν À κόρη. L’emploi

occasionnel

pour

désigner

des

objets

brillants

mais sans valeur rend peut-être compte de γληνῶσαι (voir plus haut) et même (?) de γλανοί * ἀχρεῖοι (Hsch.). ÆEt.: 81 l’on admet à l'origine des emplois très divers la notion de « briller », etc., on dispose en grec de rapproche-

ment avec γαλήνη, etc., γέλως, etc, sans qu’on puisse préciser s’il faut poser un thème yAn-, yA&- ou même “Aac-.

Mais

il serait

imprudent

de

vouioir

faire

lans l'aiternance la glose γλαινοί * τὰ λαμπρύσματα

entrer

τῶν

en

liaison

avec

des

emplois

métaphoriques

de

γλοιός,

234,44, Hgch.).

Verbes dénominatifs : γλοιόομαι «devenir visqueux» (Dsc.) ; dans un emploi métaphorique et singulier γλοιάζω attesté chez Hp. selon Gal. 19,91 qui glose τὸ καταφερόμενον ele ὕπνον ἐπιμύειν τοῖς ὄμμασιν καὶ κατιλλῴπτειν καὶ - κακοηθεύεσθαι ; cf. EM 234,45 τὸ τοῖς ὄμμασιν ἐπιμόοντα μυκχτηρίζειν καὶ κακοηθεύεσθαι ; cf. encore Hsch. 8.ι. γλοιάζειν. Autour du terme précis γλοιός «glu»

parfois

se

sont

développés

en

des

directions

peu conciliables des emplois

diverses

métaphoriques

et

p.-ê.

familiers : certains se rapportent à la notion d’un adversaire qui résiste ou échappe, d'où Ja glose par καχοήθης, etc. ; d'un autre côté la notion de viscosité peut évoquer celle de lenteur obstinée, d'où νωθρός, d’où l'emploi remarquable

chez Hp. de γλοιάζειν « fermer les yeux, s'assoupir » ; 29 Avec un vocalisme zéro on 8 γλία ?. «glu» (Hsch., EM 234,24, Suid.) avec des dérivés d'emploi métaphorique

γλίον * εὔτονον, ἰσχυρόν (Hsch., cf. EM 234,24, Eust.); d'où les dénominatifs : γλιᾶται * παίζει, ἀπατᾷ (Hech.) rapport

avec

l'idée

de

glu Ÿ ou

avec

la

palestre ? et

γλιῶσαι * τὸ παίζειν (EM, l. c.); l'idée exprimée par ces verbes est « jouer » au sens de tromper, Autre doublet de γλοιός avec un suffixe nasäl γλίνη (Suid.), γλίνα (EM) avec l'adj. dérivé γλινώδης (Arist., etc.); 168 graphies γλήνη et γληνώδης sont des fautes d'iotacisme. Avec un suffixe -roç et une gémination expressive γλίτ-:

tov * γλοιόν (Hech., Eust.).





γλοιός Autour de γλία, même métaphoriques qu'autour

variation imprévue d'emplois de γλοιός avec notamment

les explications eÜrovoy, ἰσχυρόν et γλιᾶται « tromper » ; 85 L'emploi métaphorique est installé dans la langue pour les termes qui restent à examiner. Ii existe un présent

λίχομαι,

pr. et impf.,

rarement

aor.

ἐγλιξάμην

(ΡΙ.

Com. 241) «colier à, s’attacher à, rechercher passionnément » (ion.-att.), terme familier que les poètes ignorent {la formation en -yo [expressive Ÿ] ne se retrouve pas pour ce groupe hors du grec); dérivés probablement

postverbaux : γλιχός * φειδωλὸς καὶ γλίσχρος, ol δὲ πολυπράγμων, περίεργος (Hsch.) avec 16 {. γλιχώ (EM 234,26,

Zonar.) ;

49 La forme nominale usuoeile est γλίσχρος - « collant, fluant» d'où a«tenace, insistant», et par un dernier développement « qui s’attache à son bien, chiche, mesquin », en parlant de personnes et parfois de choses (ion.-att.) avec l'adv. γλισχρῶς ; γλισχρότης ἴ. « viscosité, mesqui-

nerie » (Arist., Thphr.)

et γλισχρία (tardif); enfân γλίσ-

Ypoy, -ὠνὸς dit par Trygée à Hermès quand il se jette sur la viande «goinfre, rapace » (Ar. Paix 193). Le rapport

entre γλίχομαι et γλίσχρος ne peut pas être déterminé sûrement : γλίσχρος est un terme familler qui se dérobe à une analyse de détail. Deux verbes dénominatifs se répartissent les significations de γλίσχρος : γλισχραίνομαι «être visqueux » (Hp., Gal.), avec le dérivé γλίσχρασμα ; d’autre part

γλισχρεύομαι « être ladre, sordide » (M. Ant. 5,5). En grec moderne subsistent γλοιός, γλίνα et γλίντζα au 8018 de « glu, mucosité », etc., et d’autre part γλίσχρος «ladre,

sordide,

maîigre », etc.

Et.: Si on pose “yAorFéc «mucosité des poissons », «trèfle» (à cause du suc pose *yXoi-yog, on évoque

on rapproche russe dial. glev p.-ê. v.h.a. klëo, gén. Klëwes visqueux des fleurs) ; si l’on angl.-sax. cloeg « argile ».

Le thème à suffixe dans l'expression γνὸὺξ ἐριπών (II,); 16 mot est repris chez 198 Alexandrins ; οἵ, Erbse,- Gl. 32, 1953,241

sq. Le

-E final

doit être analogique des adverbes comme λάξ, πύξ, etc. Un thème yvu- se retrouve dans un certain nombre de composés plus ou moins obscurs dont le second terme est apparenté à πίπτω et qui expriment tous la faiblesse, la mollesse, etc.; γνυπτεῖν * ἀσθενεῖν, μαλακίζεσθαι (Hsch.), γνυπτήσει * γονυπετήσει (ibid.), d'autre part des formes nominales moins attendues γνύπεσον (γνόπετον ?) * ἀργόν, οἱ δὲ ἔκλυτον (ibid.); γνύπετοι * ἐκτεταμένοι, δειλοί, ἄλλοι δὲ χἄτηφεῖς κιτιλ. (ibid.); enfin un hypocoristique de ces composés : γνύπωνες " στυγνοί, κατηφεῖς, ἄτολμοι,

παρειμένοι, καὶ μαλακοί, ἀπὸ τοῦ εἰς γόνυ πεπτωκέναι (ibid.), avec les formes verbales : ἐγνυπωμένον et ἐγνυπώθη fibid.); κατεγνυπωμένον Plu. Mor. 753 c, -μένως (Mén. 857). Il est enfin probable que le thème yvu- figure dans 16 composé πρόχνυ qui signifie clairement « sur 168 genoux » (I 9,570) d'où métaphoriquement « complètement,

tout à fait» avec le verbe ὁλέαθαι (II. 14,68-69),

sens

repris

par

Ap.

Rh.;

21,469-460, l’aspirée

-y-

Od. fait

difficulté ot ἃ été expliquée comme une aspiration expres-

sive (Vendryes, Mélanges skr. prajñü- sans aspirée. "

Glotz

851-855);

ct. d’ailleurs

Autres termes probablement apparentés à γόνυ : ἰγνύη, vouvés, γωνία. Et.: Vieux nom Vocalisme dans skr.

A

kan-wem,

du

genou

dont

le vocalisme

varie,

e dans lat. genä, hitt. genu; vocalisme ë ou 6 jänu, pehlvi zänäk; vocalisme o dans tok.

B

kenine

«les

deux

genoux»;

arm.

cun-r

avec suffixe r (alternant avec le suffixe n de gr. γόνατα, skr. jänuni). Degré zéro dans γνύξ, skr. pra-jñu-, got. kniu (dérivé thématique, i.-e. *knew-o). Sur le plan de l'indo-européen le plus ancien, on s’est demandé si les deux familles divergentes de ylyvasxe et de γίγνομαι ne devraient pas être rapportées au nom du genou, en se fondant sur l’usage ancien de faire reconnaître l’enfant en 16 mettant sur les genoux de son père. L'hypothèse se fonde sur des faits Hnguistiques irlandais (J. Loth, Rev. Celt. 40, 1923, 143-152), sogdiens (Benveniste, BSL 27,1926,51-53) et sur Iat. genuïnus visiblement relié à genü (Meillet, ibid., 54-55). L'hypothèse ne peut se démontrer rigoureusement et 11 n'est guère possible de faire de γίγνομαι et γίγνωσκω des dénominatifs du nom

yopyés

233 —

du genou. Le lat. genuïnus peut avoir été rapporté à la fois à gignô et à genü par un phénomène d'étymologie Populaire. Considérations hasardeuses d'Onians, Origins of European

Thought

174-182,

γόος, voir γοάω.

γοργός : «terrible, farouche », dit du regard (Æsch,, E., Ar.) en prose : du cheval fler et fougueux (X.), de l’aspect du visage (E.), d'où «vif, vigoureux» dit de personnes (Luc.), emploi apparaissant dans des inscriptions éphébiques (1 G I1* 1984 ; cf. Luc. Asin. 8), d'animaux (pap.), du style (Hermog., etc.). Voir L. Robert, Nomsindigènes 159 avec n. 6: Verbes dénominatifs : γοργόομαι « prendre l'air fou-

gueux » en parlant d'un cheval (X.}, γοργεύω « se hâter, être actif » (Sim., pap., Hsch.). Noms de qualité : γοργότης

«rapidité, vigueur » (Sm.,

Hermog.), vopyla « vivacité » ( Gloss.). Le terme le plus anciennement attesté est Γοργώ, -οὖῦς (Hom., etc.) acc. pl. T'opyoûs {Hés.), nom d’un démon femelle au regard terrible, qui passe parfois pour pétrifiant ;

de Topyd est tiré Γόργειος dans l’expression, T'opyein κεφαλή (I 5,741, Od. 11,634), Poll. ἃ aussi τὸ Γόργειον (pour Fexplication du suffixe -etog, V. Schulze, Q. Ep. 254) ; la Gorgone ayant une triple tête, 1l a été créé un

pluriel d'un autre type Fopyéves (depuis Hés.), puis lacc. sg. Fopyévæ et 16 nom. sg. Γοργών ; d'où γοργονωτός « orné d’une tête de Gorgone » (Ar. Ach. 1124) et les mots

de lexique T'opyévn = Γοργώ (Hdn.), Γοργονώδης (Sch. E. Ph. 146); mais surtout l'adj. T'opyéverog (Æsch. Pr. 793, etc.) substantivé dans τὸ Γοργόνειον ; il existe aussi des noms de plante : yopyéveroy = λιθόσπερμον « grémil »,

γοργόνιον = ἠρύγγη

« panicaut », enfin γοργονιὰς βοτάνη

(Damas.) ; ef. Strômberg,

P/lanrennamen

101,

J. André,

R. Ph. 1958, 242. Termes mythologiques : Γοργάς, au pl. Γοργάδες (S. fr. 163) glosé ἁλιάδες « nymphes marines » par Hsch. ; Γοργίδες * αἱ ᾿Ωκεανίδες (Hsch.). Le thème de γοργός tient une place dans l'onomastique : Γοργώ est utilisé comme nom de fèmme. En outre hom. Τοργυθίων (et. Γόργυθος, Μίκυθος, Μικυθίων et voir Leumann, Hom. Wôrter 155, n. 129) ; Γοργίας à fourni les dérivés T'opyfetoc Qqui ressemble à Gorgias (X.), γοργιάζω « parler comme Gorgias » (Philostr.) ; Fopyôrég est un composé.

Le radical yopyo- figure dans certains composés comme Topyopévog (E.); mais 16 groupe essentiel est, constitué par yopydy, dont le second terme, cf. γλαυκῶπις, etc., exprime l'idée de regard, etc, dit des Érinnyes, du bouclier

d'Athéna (E.), γοργῶπις d’Athéna (S.), γοργωπός dit de l'éclat des yeux (Æsch., E.); dénominatif γοργώψατο * πικρὸν ἔδλεψεν (Hsch.). Un doublet tardif γοργόφθαλμος figure chez Suid. dans l'explication de γοργῶπις. Les composés γοργωπός, etc, se rapportent tous neltement au regard terrible de la Gorgone pris comme compa-

raison, Ils sont issus de Γοργώ, non de γοργός qui est au contraire un dérivé au sens affaibli (Leumann, Hom. Worter 154-156),

issu

de γοργωπός

Les faits sont plus nets'encore en grec moderne : Γοργόνα subsiste

dans

les superstitions

populaires

pour

désigner

γρόνθος



[-ϑον- cod.] * θυμοῦται (Hsch.) : pour le sens, ce verbe ne peut concutit.

Le

être

rapporté

terme ypévBog

qu'à γρόνθος

avec le

« poing » = pugnum

dérivé

γροθία

«coup

de

poing » eubsiste en grec moderne.

Et.: Les données philologiques font croire qu’il s’agit d'un terme récent qui a concurrencé πύξ et l’a évincé. Si l'on pense qu'il ne s’agit pas d’une création récente,

mais d'un vieux mot populaire qui n’est attesté que par l’effet du hasard, après l’ère chrétienne, il est licite d'en chercher une étymologie par la grammaire comparée. On ἃ supposé un suffixe -boç (ct. βρόχθος, etc.) et rapproché le vieux norrois krumma f. «main», v.ha. Krimman « serrer » ct plus loin lat. gremium. Tout cela reste en l’air.

238— normale avec ypü, la glose d’Hsch. γρωνάδες * θήλειαι σύες ; avec le doublet altéré γέωνα * ὃς θήλεια Λάκωνες ; si 16 mot est originellement laconien ypæ- pourrait être une

notation

de la prononciation

: m.

espèce

de javeline = lat.

pilum

(Pib.,

Str., Plu.); ol γροσφομάχοι (PIb.) = lat. uélités, Et.: Terme téchnique, dont l'aspect est qui doit avoir été emprunté tardivement.

peu

grec

et

: indéclinable « un rien », généralement avec une

négation,

et

avec

un

verbe

signiflant

«faire

entendre,

dire » : Ar, Pl. 17 ἀποκχρινόμενος οὐδὲ γρῦ, ct. D. 19,39, Mén. fr. 454, etc. D'après la sch. Ar. P. 17 le mot viendrait du grognement du cochon, ce qui est vraisemblable ; d'où le sens de rien, sans valeur (Antiph. 190, etc.) et avec

des applications τῷ ὄνυχι ῥύπος, le sens de « saleté ce sens il existe ou les adverbes

précises cf. 18 glose d'Hsch. : ypü * 6 ὑπὸ ἤδη δὲ καὶ τὸ ἐλάχιστον καὶ 4 γρύτη... : sous l’ongle » s’explique aisément mais en un doublet γρύξ d’après les substantifs en -Ë; pour γρύτη voir sous γρυμέα ;

enfin Suid. 8 des explications comparables,

Τρῦ au sens de «pas un mot » subsiste en grec moderne.

Tpù «grognement » à donné divers dérivés : γρύζω « grogner » (Ar., etc.) avec un aoriste en Ë, ἔγρυξα et un adj. γρυκτός ; mais un nom d'action γρυσμός (Agathocl.). Une série de formes présentent un suffixe en À : γρῦλος avec une variante γρύλλος « porc » (Plu., Zonar., Hsch.), également pour désigner le congre (Diph. Siph. ap. Ath,, Nic.), ainsi dénommé à cause de son épaisseur, et peut-être aussi du cri qu’il pousse, cf. Strômberg, Fischnamen

d'action γρύλλη * ὑῶν φωνή (Hsch.) ; p.-û.

suffixe de sobriquet dans

Ὑρυλίων * χοῖρος

(Hsch.);

le

mot a aussi fourni des anthroponymes (Bechtel, Historische

Personennamen 581) ; il existe en outre un présent γρολίζω (la forme γρυλλίζω est condamnée « grogner » en parlant du cochon

γρυλιξεῖτε

(Ar.

Ach.

746),

par Phryn. PS 58

B.)

(Ar., D.), avee 16 f. dor.

nom

que

Le sens secondaire et accidentel de « sans valeur, rien » appiiqué à γρῦ a donné naissance à un autre groupe

populaire tout différent, voir sous γρυμέα. Et.: Τρῦ est une onomatopée et l’on trouve des développements parallèles dans lat. grunnio, grundio, sax. grun(n)ian, allem. grunzen « grogner ».

danse

une

aussi

désigne

inconvenante

ou

grotesque

35,114);

H.N.

(Plin.

«caricatures

angl.-

{Phryn. P,S. 58 B); avec ce dernier sens on a aussi γρυλλισμός (ibid.) ; en outre γρύλλος pour désigner celui qui danse cette danse (ibld.).

le

défini CGes

est

γρυλλογραφέω

composé

soigneusement

caricature ». Phryn. par

Phld. Rhet. 2,297 « faire une caractérisés sont ftermes

comme

« égyptiens », ce qui veut dire hellénistiques. Le rapport entre la danse et la notion de caricature est évident

et il est

probable

le mot

que

s’est

d’abord

de

dit

la

rapport avec , γρῦλος tiré de ypü ; ce groupe

danse. Aucun

s'en distingue d'ailleurs parce qu'’il comporte toujours un lambda géminé. Il est peu probable qu'il faille le tirer de l'anthroponyme Τρύλλος, dont la véritable orthographe est peut-être Πρῦλος ; donc étymologie inconnue. Voir Latte, Gl. 34, 1955, 190-191.

mais enseigne

que le mot se dit d'une toute petite monnaie, elBog μικροῦ νομίσματος.

68-69; nom

ce

1958, 119).

Enfin

γρῦ

de ypu-,

confirmeraient les formes du grec moderne γρουνί, youρούνι « cochon » (voir sur ces formes Georgacas, Gl. 36,

γρύλλος : m. γρὄσᾧος

ypou-

d'action

γρυλισμός

ypüpéa, γρύτη, etc. : γρύτη sous la forme γρότᾷ est attribué par Phrynichus PS 60 B à Sapho, glosé τὴν μύρων καὶ γυναικείων θήκην; dit du sac d'un ouvrier (pap.) ; 16 mot

présente

également

le sens de

« chiffons » (Peripl.

M. Rubr., Phryn. 208, PS 60 B); pi. γρῦται * σκεύη (Hech.) ; au sens de « friture, petits poissons » (Gp.). 6,254), «fourre-tout» (AP γρυτοδόκη Composés γρυτοπώλης « Marchand de chiffons » ou de petits objets

(Cos, pap.).

Dérivés : γρυτάριον diminutif (Zénob., pap.). Dénominatif γρυτεύεται * παρασχευάζεται (Hach.). Dans

cet

ensemble

|l apparaît,

malgré

le

témoignage

de Sapho, que le sens premier du terme (cf. γρυτοδόκῃ composé de Séxouar/Séxouar) s'applique aux objets sans valeur ou petits chiffons, etc., secondairement contenant « fourre-tout, chiffonnier », etc.

à

leur

Même situation pour γρυμέα (souvent écrit dans les manuscrits γρυμαία) « boîle ou sac » pour y mettre de vieilles une

(Arist.). Le terme qui se trouve d’abord attesté dans nos

affaires

textes est le verbe γρυλίζω : on en a tiré la conclusion que γρυλίζω comporte un élargissement en -)- (οἵ. θρυλέω, θρυλίζω, θρῦλος ?) οἱ que γρῦλος est postverbal ; mais

forme γρυμεῖα où -elx est également connue de Phryn., l e et de l'Et. Gud. ; 19 mot s'emploie aussi du contenu : «chiffons, déballage, rebuts», cf. la glose d’Hsch. ἐσθὴς καὶ ἀγγεῖον κιτιλ, et Sotad. Com. 1,3; d'où en général «bric à brac, méli-mélo » (Phid. {ra 65 W.; Dam. Isid. 293). Composé γρυμεοπώλης « marchand de chiffons, de bric-à-brac » (Luc. Lex. 3). Comme le prouve γρυμεοπώλης, γρυμέα ἃ dû se dire du contenu du 880 avant de se dire du sac ou de la boîtte même. Æt.: Groupe de termes populaires dont 1 est malaisé de préciser la suffixation, mais qui se rattache en définitive

ce substantif peut avoir existé dans la langue bien avant les premiers témoignages dans nos textes.

Γρυλλίζω

existe

en grec

moderne

et γρύλλος

depuis

le grec byzantin désigne le « grillon » d'où lat. gryllus, etc.

Enfin par croisement avec γογγύζειν ont êté créées les formes expressives yoyypôterv, aor. γογγρύσαι (Hgch.). A bien

ce même groupe appartient, avec un vocalisme différent et qui n’entre pas dans une alternance

(Diph.

127,

Poll.

10,160,

Phryn.

PS

60 B);

— à γρῦ, objet petit ou sans valeur. Ji n'y a donc pas lieu de chercher une étymologie par la grammaire comparée. Lat. crumina « sacoche » est considéré comme un emprunt

à γρυμέα, p.-ê. passé par l’étrusque, cf. Pfister, IF 56, 1938,

à

rattacher

de

également

tenté

est

On

sqq.

200

γρύτη lat. scrûla « défroques ». γρυνόν : «concombre sauvage, momordique » (Ps. Dsc. 4,150). Selon J. André, Et. Class. 24, 1956, 40 tiré de

γρύσει = τήξει (Arist. Pr. 876 b) en raison de son intérieur énigmatique

est d'ailleurs

Mais ce γρύσει

liquide.

: quel

rapport avec ypüte ?

ypüvôs

: m. (Hom.

(Call., fr. an.

84

fr. 18, Lyc. 86,294),

Schneider)

« bois sec,

ypouvég

m.

Pas d'étymologie.

*yén

de γρυπός

(cf.

Güntert,

Reimwortbildungen,

132

sq.); il

n’est pas invraisemblable non plus, sans qu’une démonstration puisse être établie, que ypbÿ désignant un animal mythique en même temps qu'une décoration d'origine orientale, soit un arrangement sous l’influence de yô$ et de γρυπός d'un terme d'emprunt : on a pensé à l'akkadien karäübu «griffon, chérubin», Grimme, GI. 14, 1925, 17. Æt.: Dans ces conditions, il suffit de chercher l’étymologie de ypüxég. On rapproche anglo-saxon crumb, v.h.a. Krump « courbé », etc. V. Pokorny 387 et, 389.

γρύσει, voir sous ypuvév. γρύτη, voir γρυμέα.

fagot» ; en outre

γρύνη = λιθανωτός (Theognost., Can. 108). On rapproche également les toponymes T'püvor, L'pûvetov (Éolide). Et.:

239 —

Voir des hypothèses

en dernier

lieu chez Pokorny, 406.

γρῦπός, γρύψ, ete. : T'ourrég adj, signifie « courbé », se dit ie plus souvent du nez aquilin, opposé à σιμός (PI. R. 476 d,

γρύψ, voir sous γρυπός. Nic.) ;

caverneux » (Lye,,

profond,

: «creusé,

ypôvos

en outre Hsch. fournit la glose ypdvoug * τοὺς ἀκούοντας καὶ τοὺς uh λαλοῦντας * xab παλαιὸν dyyeïov σκύτινον καὶ «τὸ» κοῖλον τοῦ δίφρου, où λόγχαι κεῖνται " ἄλλοι δὲ τὴν ὀπὴν τῆς πέτρας, SL" ἧς τὰ σχοινία πρὸς

X.) mais aussi de façon plus générale (X. Cyr. 8,4,21) dit des ongles qui se recourbent (chez les médecins, etc.). Nom de qualité γρυπότης dit du nez (X.), d’un bec (Plu.),

τῶν νεῶν στάσιν ἠσφαλίζοντο : ainsi 16 terme s’emploierait notamment dans 16 vocabulaire technique de la charrerie

de serres (Plu.); la glose d'Hsch. γρυπνόν * στυγνόν, κατηφές est généraloment considérée comme un doublet altéré de γνύπωνες (voir sous yôvu), mais γρυπνόν a pu

sans parler : ces divers emplois sont-ils des curiosités, ou prouvent-ils que le mot était resté usuel? Au féminin γὙρώνη « trou » (Nic.), « pétrin » (AP).

se dire

de

flgures

tombent ; autre γρυπάνιον.

renfrognées

glose

d'Hsch.

dont

le nez

et les

traits

γρυπάλιον * γερόντιον

en parlant des ongles (Hp., Alex. Aphr., etc.) avec le dérivé

(médecins) ; en outre,

avec un suffixe à nasale

γρυπαίνω (Dionys. ap. Harp., Suid.) ; avec le même suffixe

et infixe masal γρυμπάνειν * γρυποῦσθαι, συγκάμπτειν (Hsch.); enfin γρύπτειν * γρυποῦσθαι, συγκάμπτεσθαι (Hsch.),

à quoi l’on peut

rattacher l'aoriste athématique

ἔγρυπον «se rider» dit en parlant de tremblements de terre (Melanth. Hist. 1) et le pf. pass. γᾶν ἐγρυμμέναν (Gortyne,

Inscr.

Cret. 4,45

B, 2 [?]);

particulier Antiph. Soph. 81 emploie

en

un

ce

même

sens

dérivé γρυπάνιος

et le verbe γρυπανίζω comme d’un subst. Ἐγρύπανον, A côté de γρυπός existe un nom racine que les Grecs associnient certainement à γρυπός : γρύψ, γρυπός, m. animal fabuleux l'époque

qui joue un rôle dans la décoration

mycénienne

(Æsch.,

Hdt.,

/G

I*

280,80),

Et.: On pose ἔγρωσοινος et on rapproche γράω.

À

Plusieurs verbes dénominatifs : γρυπόομαι « se recourber »

γρύπωσις

(?) des gens qui écoutent

et la marine ; ou plaissmment

déès et

γύαλον, voir γύης. γυγαί

: πάμποι

(Hach.).

La glose est sûrement

gâtée.

On en a tiré soit [ὠ]γύγιαι παμπάλαιαι (Latte), soit yuyal * πάπποι; en ce cas on a supposé un mot d’Asie Mineure, ef. hittite jubfaë « grand-père », lycien yuga « grand-père maternel » (Ÿ),

hypothèses

de

Groëelj,

Whatmough,

Language

Dan,

: 3,70 ; Brandenstein,

81, 1948

25,288;

Ziva

Hammerich,

Ant.

1,266 ;

Bull.

Ac.

Festschrift Debrunner

65, qui évoque l’anthroponyme lydien Füynç ; cf. encore Heubeck, Lydiaka, 62-63, avec l'uyaln λίμνη. γὐγης,

τοῦ

:

M.

nom

d’un

oiseau

aquatique,

Ρ.-δ. 16

butor (Dionys. Av. 2,16). Voir aussi Hsch. s.u. yûng et l'édition Latte. Repose probablement sur une onomatopée d’après le cri de l’animal, voir Thompson,

Birds s.u.

d’autre part, semble désigner un oiseau réel « le gypaëte » (LXX};

enfin,

par

métaphore

un

agrés,

p.-ê.

une

ancre

cf. Hsch. ypüres * μέρος τῶν τῆς νεὼς σκευῶν xal ἄγκυραι. On a en outre des dérivés dans les gloses γρῦπαι * αἱ νεοσσιαὶ τῶν γυπῶν, o! δὲ γῦπαι (Hsch.), et γρυδός * γρύψ (Hsch.), créé d'après les noms d’animaux et 168 adjectifs en -Béç. Composés : γρυπάετος (Ar. Gren. 929); γρυπαλώπηξ, sobriquet

(Hp.

Æpid.

6,8,29).

Il importe

de

déterminer

168 rapports entre γρύψ et γρυπός. S γρυπός est la forme originelle du groupe on pourra conférer à l'adjectif ie sens

général de «courbé » et γρύψ sera issu de γρυπός sur le modèle de noms d'oiseaux comme γλαῦξ, σκώψ et surtout

γύψ; on pourrait y voir une altération de γύψ sous l’influence

Ἐγύη,

γύης,

γυῖα, γύαλον,

etc. : Groupe

étendu

de

termes anciens se rapportant à la notion de « creux, courbure» et qui dans l'emploi, souvent technique, ont profondément divergé.

19 Le sens matérlel du groupe apparaît dans 16 subst. à suffixe -αλ- (οἵ. ἀγκάλη, ὀμφαλός, etc.) : γύαλον n. qui déslgne diverses sortes de « creux »; dans 1᾽1|, au sg. ou au pl. 16 mol a êté compris «creux de la cuirasse », selon Aristarque, cf. Trümpy, Kriegerische Fachausdrücke 11 sq., avec le composé κραταιγύαλος ; se dit également dans la poésie postérieure du creux d’un vase, de creux et de vallées (Hés., Pi., E.), de cavernes (S., E.), notamment p.-ê. de cavernes souterraines à Delphes.

γράφω séries

— : paroxytons,

proparoxytons,

ils ont

îls sont

16 sens

passifs

δοί

: « qui

: « qui

236—

écrit »,

(Hdt., etc.), παρα- (D.), προ- « proclamation, édit » (D., etc.),

est écrit ». Ainsi,

συγ- «écrit, œuvre », etc. (Hät., etc.), ὅπο- (Ar., etc.). Le thème γράμμα est l’origine d’un grand nombre de

premier groupe : βιθλια- ou βιδλιογράφος « scribe » (Cratin., etc.), yeo-, γλωσσο-, ἐγκωμίιο-, elxovo- « portrai-

dérivés. Diminutif γραμμάτιον (Luc.), γραϊμμάριον « poids de deux oboles » (Aot.), cf. γράμμα employé comme nom

tiste » (Arist, elc.), ἐπιστολα- eb ἐπιστολο- « secrétaire », ζωγράφος « peintre » (Hat., PL, etc.), ἦθο- (Arist.), ἱστοριαet ἰστοριο- (PIb., etc.), Aoyo- «historien, logographe (ionien-attique), μιμο-, pubo-, Texvo-, τραγῳδο(IG XII 5,433, Paros) et τραγῳδιο- (PIb., etc.), etc.; second groupe : &ypæpog «non écrit», ἀνεπίγραφος, ἀντίγραφον «copie», ἔγγραφος «dessiné, gravé, inserit», κατά-, παρά- qui désigne un signe dans la marge et a donné le français paragraphe; cûy-, etc. Les formes en 8 du type

diminutif γραμματείδιον «tabletta» (Dém., etc.); le dénominatif de γραμματεύς est γραμματεύω «être secrétaire » (Th., inscriptions) ; d’où γραμματεία « fonction de secrétaire » (pap., Plu., etc.). Τράμμα 8 fourni des dérivés

dypaphe, ἐγγραφῆς sont tardives et secondaires. Le substantif γραφή 8 servi d'amorce à de nombreux

dans une direction toute différente avec l'adj. γραμματικός « qui connaît 168 lettres » d’où « cuitivé » (X., etc.),

dérivés : γραφικός (ion.-att, etc.), γραφεύς (dor., arc. γροφεύς) «peintre» (Emp., etc.) «scribe, Copiste » ; γροφεύς = γραμματεύς en arc. et dor. avec le doublet γραφής (Bechtel, Gr. Dial. 1,354) ; nombreuses formes à préverbe ἀνα- (IG I* 115, [V* 1,112, Lys.), ἀντι- (Æschin., inser.), ἐπὶ- (Antiph. Soph, etc.), etc.; dénominatif

de

poids

(Gp.

7,13,2,

etc.).

Nom

de fonctionnaire

ypæu-

ματεύς « secrétaire », notamment à Athènes

(ion.-attique) ;

mais

des

sens

variés

(ion.-att.,

etc.),

avec

le dérivé

«tablette,

γραμματεῖον

contrat,

liste»,

présente etc.

: le

d’où les deux substantifs : à γραμματικός « maître d’école » (Hp.),

« grammairien,

critique,

savant,

textes » (PIb., etc.) et % ypaupatixh

qui

s'occupe

des

« grammatire » (PI.),

« culture » (grec hellénistique, etc.), puis le dénominatit γραμματικεύομαι (AP 9,169) ; γραμματόεις (inscr.) signifie

γροφεύω (Argos, I G TV, 609) ; de γραφεύς est tiré γραφεῖον

«inscrit » De γράμμα ont été encore tirés 16 dénominatif γραμματίζω «être secrétaire » en béotien et en Messénie,

qui présente les emplois divers que comporte ce suffixe : «stylet (Hp., etc.), pinceau, bureau», avec quelques

dérivé γραμματιστῆς signifle « secrétaire » (Hdt., Thespies,

composés tardifs ; diminutif γραφεΐδιον (Isoc. ap. Theon. Prog. 5, EM). Autres dérivés : γραφίς, -ἰδος « stylet »

part

(PL,

ete.), «broderie » (AP,

etc.) ; ypaploxog

instrument

chirurgical (Cels.). Doublets rares de ypagñ : pl. n. γράφεα (Olympie, vi° s. av., arcadien, iv® s. av.) semble être une forme ancienne ; pour ypdenuæ, voir sous γράμμα ; 20 Nombreux dérivés à suffixe en m : γραμμός «fait d'écrire » n'est attesté que chez Hdn.; mais -Ὑράμμὸς figure dans près de 30 composés généraiement tardifs, tirés en réalité de γραμμή, notamment πεντέγραμμος «formé de cinq lignes» (S.), εὐθύγραμμος « rectiligne » (Arist.), εὔγραμμος «bien dessiné » (Str., etc.); γραμμή (Pi., jon.-att,, etc.) est usuel au sens de ligne dans l’écriture, lo dessin, la géométrie (cf. Mugler, Terminotogie géométrique s.u.), ligne de départ ou d’arrivée d’une course, etc. ; avec les dérivés γραμμικός « linéaire, géométrique » (Gal., Plu., etc.), γραμμιαῖος (Dam.), γραμμώδης (Thphr.) ; γραμμιστήρ nom d'un instrument chirurgical (médec.) ne suppose pas nécessalrement un verbe γραμμίζω (ct. βραχιονιστήρ), maia γραμμιστός 66 lit Eust. 852,16 et

lon

a διαγραμμίζω

(Philèm. 209)

avec

διαγραμμισμός

(Poll.) espèce de jeu 40 trictrac.

mais

chez

Dymé,

Hérod.

« enseigner

l’écriture» ; le

substantit

métaphoriquement chez PI. Ph/b. 39 b) et d'autre «maître

d'écriture

et de

lecture » bien

distinct

de

γραμματικός (ion.-att.), bien que γραμματίζω en ce sens ne soit pas attesté avant Hérod.; d'où ypaupetiotueh « enseignement élémentaire » (grec hellénistique). Enfin le sens originel de « tracer une ligne » figure dans deux gloses d'Hsch, où γράμμα est combiné avec 16 suifixe «ἰᾶς, τίου : γραμματίαι * γραμματευτά (il s'agit de pierres précieuses, cf. Plin. NH 37,118) et γραμματίας * περιεσπασμένους. Rares composés de γράμμα à l’époque hellénistique dont Ies plus notables, dans les deux directions qu’a prises

le terme, sont d’une part γραμματοδιδάσκαλος « maître d'école », de l’autre γραμματόφυλαξ «archiviste » ; 80 Restont des dérivés Isolés mais bâtis avec des suffixes clairs : γραπτύες, N. pl. de γραπτύς se rattache au sens originel de la racine « égratignures » (Od. 24,228), mals est repris par A.R. 4,279 au sens d'écriture ; ypaxthp «qui traco» (AP 6,66); γὙράπτρα «salaire du copiste » (pap.). Adv. γράβδην (Eust., EM 781,27).

Un désidératif γραψείω est,attesté chez des glossateurs. Le sens originel du terme est « érafler, tracer, dessiner », d’où son emploi pour l’écriture. Ce développement de

11 existe un nom verbal en -uæ de première Importance : γράμμα, -atoç, généralement au pluriel « dessin, lettres, écrit, lettre adressée à quelqu’un, document écrit, ouvrage, lois écrites » (ion.-att., etc.). Le mot présente diverses variantes dans le suffixe : ypdaouæ de *ypdpouæ (argien, Schwyzer 78), γράθμα avec suffixe à dentale aspirée (argien IG IV, 506), aussi pl. γρόππατα (éolien, Balbilla, Epigr. Gr. 990), où -rx- doit être un traitement phonétique de -qu-, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,817 ; autres analyses, Specht, KZ 62,213 n. 1 et Fraenkel, Philol. 97,163; enfin γράφημα, probablement tardif, est cité

Un grand nombre de ces termes γράφω, γράμματα, γραμματεύς, etc., subsistent en grec moderne. Et.: Il n'est pas probable que les formes du type γρόφων, etc, attestent une alternance vocalique ancienne (ef. plus haut) : nous n’avons donc qu’un vocalisme zéro. Sur l’origine de ce type p.-8. issu de noms, voir

AB 787, ct. γεγράφηκα. Γράμμα

Benveniste, Origines 167. Hors du grec on trouve un thème

figure dans un certain

nombre de formes à préverbe, parfois de sens technique : δια- (pour 16 sens administratif, notamment à Athônes dans l'administration financière, Bikerman, Rev. Phit. 1938, 205 8q.), ἐπι- «inscription, éplgramme», etc.

première importance a conduit à la création de dérivés s6 rapportant d'une part à la notion de secrétaire, de la bureaucratie, d’autre part à celle de la culture intelleetueile.

*gerbhfaire

une

à vocalisme

e dans

entaille », mch.all.

anglo-sax. kerben;

ceorfan

pour

le v.

«couper, sl. nom

verbal frébiji, «lot, sort » (entaille, bâton entaillé ?) ; Pokorny, 392. Vasmer, s.u. Voir aussi, on grec, γὙριφᾶσθαι.



237—

γραψαῖος : «langouste » (Diphile de Siphnos ap. Ath. 106 d). Dérivé d’un thème sigmatique issu de γράφω,

γρόνθος

employé

métaphoriquement

Syrie);

γριπίζω = γριπεύω

(9

Bas-Waddington

(Hsch.)

employé

2261,

métapho-

avec suillxe -αἰος cf. στρεψαῖος, λυσαῖος, etc. Mot expressif, peut-être du vocabulaire des pêcheurs : γράφω

riquement (Liban.), avec γρίπισμα également métaphorique

signiflant

incertaine γριπώμενα * συνελκόμενα xal στασμωδῶς συμπαθοῦντα, οἱ δὲ ἐγγίζοντα (Hsch.), mais les manuscrits

originellement

«érafler,

écorcher », c’est

en

(EM

ce

sens que le radical a pu fouruiv le dérivé γραψαῖος qui fait allusion aux antennes épineuses à la base des langoustes,

cf.

l'anglais

Spiny

Lobster;

v.

d'Hp. (Prorrhet. 1,100) et d'Érot. ont γριφώμενα ; dernière forme verbalo pf. γεγριφώς * & τοῖς χερσὶν ἁλιεύων

Chantraine,

1965, 211-214,

Rev. Ph.,

241,22, Zonar.) ; p.-ê. un autre dénominatif de forme

(Hsch.).

Le thème à aspirée γρῖφος est attesté au sens de « nasse »

γράω : seulement à l'impf. Eypæo «il dévorait » (Call. fr.

551).

Mais

impér.

ath.

Masson,

le

chypriote

(présent

ICS

264,

ou

cf,

fournit

aoriste )

Bechtel,

de

vieilles

γράσθι

Gr. Dial.

formes



:

Chypre,

1,433),

à

côté

de la forme thém. contractée attestée chez Hsch. yp& ‘ φάγε, Κύπριοι; en outre le substantif composé avec κατά, καγρᾷ * καταφαγᾶς, Σαλαμίνιοι (Hsch.) qui entre dans

la série

des sobriquets

en -ἃἄς ; pour

l’absence

du

sigma final voir Bechtel, o.c. 421. 11 existe aussi un adjectif composé datif πολυγράῳ (Hp. ap. Gal. 19,132) ; et un verbe dérivé γραίνειν * ἐσθίειν (Hsch.). De ypæc- est tiré γράστις « herbe, fourrage vert » (pap., Hippiatr.); la forme attique est χκράστις (Ar., Arist., pap.) la sourde initiale s'expliquant par la rareté de γράω qui n’est qu'une glose diaiectale ; de pareils flottements ne sont pas sans exemple, mais ne s'expliquent pas sûrement dans chaque cas ; pour ce mot assimilation au τ suivant selon Schwyzer 1,257 ; ou étymologie populaire,

mais

par

rapprochement

vraisemblable

malgré

avec

quel

l'opinion

de

mot ? Il n’est Güntert,

pas

Reimwort-

bildungen 155, que κράστις soit la forme originelle. Dérivés : γραστίζω « donner de l’herbe » ( Gp., Hippiair.) avec γραστισμός (Hippiatr.) et parallèlement κραστίζομαι «manger

τήριον

de l’herbe » (Sophr.

« mangeoire » (Poll.

166, donc en dorien), xpæc-

7,142, 10,166)

d'où

montant

de lit (Phryn. 155). Il ἃ été créé un doublet γράσσις (P. Hamb. 39, 11, 11° 8.), d’où le grec moderne γρασίδι, On peut se demander si ἄγρωστις n'a pas subi l’influence de γράστις. Outre 16 dérivé γράστις qui est important et a survéeu

sous

la forme

faut rapprocher de γράω γόγγρας, Et.: gräsale aussi v. grämen

γρασίδι

: γράσος,

en

grec

γαστήρ,

moderne,

il

γάγγραινα,

p.-ê. aussi γρῶνος (voir ces mots). Vieux mot populaire qui correspond à ΒΚΥ. «dévorer » (*°gys- ou “gres-?). On a rapproché isl. kräs « bon morcèau », f. (de *grêës-ä) et lat. qui répond bien pour Ie sens à γράστις. Voir

Pokorny, 404.

γρηγορέω, voir ἐγείρω.

(Plu., Opp., pap.), phorique aisément Démétr.,

mais en attique dans l'emploi métajustifilable d’« énigme » (Ar., Antiph.,

etc.), adj. au sens d’« obseur » selon Hdn.

Epim.

16 ; d'où γριφότης « obscurité » (Hän.), γριφώδης « énigmetique » (Luc., Ath.) et le dénominatif γριφεύω « proposer des

énigmes » (Ath.).

Sur l’ensemble du groupe οἱ le flottement entre la sourde et l'aspirée, Chantraine, Étrennes Benvenisie 20. L’aspirée

est en principe réservée au sens d'énigme, etc. Le grec moderne distingue toujours ypixog « senne », γρῖφος « rébus ». Et.: On ne s'attend pas à trouver une étymologie d’un mot de ce genre οἱ l'iota long notamment fait difficulté. On 8 rapproché m.h.a. krëbe m. « panier », v. norr. kiarf, kerfi, n. « botte » qui supposent une voyelle e. Cf. Pokorny 387 ; Hester, Lingua

-cvog

γρίσων,

13, 1965, 371.

: scochon » (Hdn.

Hsch.);

2,429,

16

mot existe aussi comme nom propre, Bechtel, Spilznamen, 55; Masson, Beitr. Namenf. 10, 1959, 162. Et.: On pense que le mot repose sur une onomatopée

et l'on évoque γρῦ, γρῦλος, γρομφάς qui sont assez

loin.

γριφᾶσθαι : γράφειν, où δὲ ξύειν xal ἀμύσσειν Λάκωνες (Hsch.) ; 11 n'est pas sûr que le γριφώμενα d'Hp. Prorrh.

1,100 soit à rattacher à ce verbe, cf. sous

‘ypixoc,

avec

γὙράφω

Et.:

Inexpliquée.

rencontre

le grave

d'écarter

en

rapprochement

Le obstacle

admettant

du

une

que

vocalisme

influence

l’on

analogique

tente

(de

σκχαριφᾶσθαι ?). On évoque d’autre part &ypeïpve, &yplenγρόμφις, -ἰος : à l'acc. γρόμφιν «viellle truie » (Hippon. 103,11 M.) et γρομφάς cf. Hsch. γρομφάς * Üc παλαιά, σκρόφα, ὁμοίως καὶ À γρόμφις ; 165 glossateurs ont encore γρόμφαινα « truie » ; quel rapport avec le nom de plante lat. gromphaena qui semble supposer un gr. γρόμφαινα ? Enfin γρομφάζω « grogner » (Gloss.). Ei.:

Termes

évidemment

expressifs

qui se rattachent

à la notion de «grogner», cf. γρύ et γρύζω ; et pour le thème verbai στομφάζω « parler à haute voix ». Les substantifs doivent être postverbaux.

γρῆνος, voir ἀγρηνά.

γρίντης, voir ῥινός. γρῖπος, Ὑρῖφος, οἴο. : γρῖπος m. επ8880» (AP 7,504, Artem., D.L.) ; 16 mot a des dérivés : outre γρίπων, -ωνὸς qui doit être un nom d'homme (AP 7,504), γριπεύς glosé & ῥάπτων τὰ ἁλιευτικὰ λίνα καὶ & ἀλιεύων (Hsch.) ; 19 mot est

attesté

au

sens

de

pêcheur

(AP

ἐδίά.,

Théocr.) ;

d'où γριπηίς «art de 18 pêche » (AP) et 19 dénominatif γριπεύω (Zonar.). Autres verbes dénominatifs γριπέω

γρόνθος : m. «poing» (P. Amh. 2,141,10, 1v® 8.) σπιθάμη gloss. P. Oxy. 1099) ; γρόνθος παλαιστι= αῖος «largeur de la main » (44., Hero), « poignée d'une machine » (Ps. Apollod., Poliorc.). Dérivé γρόνθων premier exercice

à la flûte (Poll. 4,83), cf. 18 glose γρόνθων * ἀναφύσησις ἣν πρώτην μανθάνουσιν αὐληταὶ [καὶ κιθαρισταί] (Hsch.),

ef. ῬΟΙ]. 4,88 ; il doit s'agir d'un exercice où l’on utilise la paume de 16 main. Verbe dénominatit γρονθωνεύεται

γοργός



234—

une sirène, un dragon femelle. En revanche γοργός signifie simplement « rapide », yopyé « vite ». Et.: Τ faut donc partir du nom de dragon femeile T'opyé,

apulien grdva (Rohlfs, Wôrterbuch 461). Fréquent dans des noms de lieu, cf. Georgakas, Byz. Zeitschrif! 41, 1941,

terme

Æt.: Quand le mot est-il apparu en grec ? On à supposé qu’il venait du germanique, cf. got. et v.h.a. graba « trou, pelle », etc., voir Kretschmer, cité chez Frisk,

expressif à redoublement

structure,

qui fait penser,

dans sa

à Μορμώ, et qui n'a pas d’étymologie.

360 sq.

opyûpn : «cachot souterrain » (Hdt, 3,146) cf. γοργύρα © ὑπόνομος δι’ où τὰ ὕδατα ὑπεξήει (Hsch.) le mot sous

γράξιον : «torche»

(Strattis

50,

prob.

S.

fr.

177

la forme yepydpæ est attribué à Alom. par EM 228,35 ; figure aussi chez Hsch. sous ἀρδάλια pour désigner le tuyau d’écoulement des tuiles. ; Dérivé γοργύριον (Sparte, BSA 26,220). Dans 16 même sens on à à Corcyre la forme altérée [] xopxupéæ (1G IX

manuscrit γραφίοις) ; avec plus de précision, Amerias ap. Ath. 699 e, et Séleucus γράθιον = τὸ πρίνινον À δρύινον ξύλον. Le mot est dérivé d'un nom d’arbre qui n’est pas attesté en grec ancien mais qui existe en grec moderne

1,692).

1914,

Le

terme

se

canal d'écoulement

rapporterait

d’eau,

originellement

16 sens de cachot

à

un

à Samos

(cf.

Hdt.) serait secondaire. Mais γοργύρα « casemate » existe encore

en grec moderne.

Et.: Plutôt que de chercher une étymologie par la grammaire comparée, il semble plus naturel de rapprocher ce

terme

technique ‘aux

γαργαρίζω,

etc. Mais

formes

1! faut

variées

admettre

du

que

thème

de

le sens

de

conduite d’eau est originel. γουνὀς

: M.

«colline»,

notamment

dans

l'expression

γράθος (Épire), γάδρος (Arcadie), ct. Psaltes, ᾿Αθηνᾶ 26, supplém.

55

sqq.,

Georgakas,

Byz.

Zeitschrift

41,

1941, 361 : désigne une espèce de chône et fournit d’autre part des noms de lieu. Doublet ypa6ôic f. selon ἘΜ 239,28. Æt.: Douteuse. On pose un terme qui serait illyrien (?) *grabu et qui 80 retrouverait dans l’'ombrien Grabovius épithète de Jupiter et que l’on interprète « dieu du chêne ». La grammaire compérée fournit encore 16 mot slave pour désigner le «charme » : russe grab, etc., οἵ. Vasmer, Russ- et. 63 sqq.

γουνὸς ἀλωῆς (Hom.) qui désigne les pentes d'un vignoble ou d'un vergér, etc.; parfois employé autrement : γουνὸς ἷΑΘηνάων «coteau d’Athènes » (Od. 11,323 vers évidemment técent) ; le mot qui est rare est attesté chez .Hés,, Pi.,

Wôrterbuch

γραῖα,

s.u.

Aussi

Krahe,

/F

59,

1944,

γρᾶϊς, voir ypab.-

Γραικός

: généralement

au pluriel,

« Grec»

(Marm.

Hdt.

Par, 11, 111° s, av., Arist, Mete. 352 Ὦ, Call. fr. 11,514, etc.).

‘Pas de dérivés. P.-8. le nom de personne Touvedg (ZI 2,748) et les noms de Heu thessaliens T'évvog (T'évvot,

Aristote enseigne que le mot est 16 terme employé

pour 168

Selloi

le

Τοννοῦσσα), mais 16 traitement -vv- de -ν - en thessalien

d""BxAnveç ; Call. emploie Τραιϊκοί lorsqu'ils sont opposés

est loin d’être établl, cf. Buck,

aux

Greek Dialects 8 54.

de Colques

Et.: Le terme 4 été expliqué dans l'antiquité de deux façons différentes : γονιμώτατος τόπος « lleu très fertile »

dans

par la scholie I. 9,534 ; d’autre part comme ὁψηλός τόπος (EM 239,5, Orion 38) ce qui permet un rapprochèment avec γόνυ; seule cette seconde interprétation est

l'illyrien,

acceptable. Autre rapprochement

peu

probable

avec

russe

gumné

rapproche

: m. espèce de gâteau γῦρις,

yuplvn.

S'agit-il

(Soi. 26, lambes). d'un

terme

laconien

ou béotien, ce qui expliquerait la transcription -ou- de “u-Ÿ Hsch. a la glose ἄγγουρος * εἴδος, πλακοῦντος :

doublet obscur, γουττᾶτον

p.-ê. de *duk-youpoc ?

; n. espèce de gâteau

(Chrysipp. Tyan.

ap.

moucheté », de guita et gutiô.

: f. pL, 38). fait il ne dans la aquatique

nom

d'un

animal

aquatique

mot,

dont ne

la structure comporte

leurs

(PeripL

s’agit pas d'un mot grec qui ait pénétré langue : mot indion, cf. skr. gräha». Voir Goossens, Muséon 59, 1946,

γράβαν : σχαφίον, βόθρον (Hsch.). Le mot est connu en grec moderne, tsac. ypd6æ (Deffner, Ackixèv 88),

n'aient

reçu

nom

Pfeiffer ad fr. 614) ; souvent peut

équivaut en effet

certainement

illyrions

voisins

à “Ἑλληνες. faire

pas

10

penser

guffixe

à

grec

Graius,

sq.).

messap.

Grahis.

Graias,

55, 1928, 37,

KZ

(Jacobsohn,

30,1943, 156

GI.

k,

Sans

suffixe

en

Les

termes

latins

doivent être empruntés par le canal de l'étrusque, cf. Ernout, R. Ph,, 1962, 209-216. C’est 16 mot -Graeci que les peuples d'Italie ont adopté pour dénommer les Grecs

et l'emploi du terme dans la littérature hellénistique pour désigner les Grecs vient p.-ê. en partie du latin. Hypothèses basardeuses de J. Bérard, R. Ét. Anc. 54, 1952, 6-12. Voir

Ath. 647 c). Emprunt au lat. gufidtus, gultätum « tacheté,

γρἀαι M. Rubr. Et. : En vraiment «serpent 621 sqq.

en Illyrie (cf.

qu’ils

16 grec hellénistique le mot

Kretschmer,

lat. On

avant

de ktetika -υκός (ct. Chantraiîne, Études sur le vocabulaire grec 104), 1 a donc pu être donné aux Grecs de Dodone par

«aire » (Pisani, Rend. Acc. Lincei, V1* série, 4,369 8q.).

γοῦρος

Le

Dodone,

rapprocher

aussi

encore

Schwyzer,

le nom

de

Gr. Gr.

peuple

1,80

Γρᾶες

: on

en

peut

Épire.

1 est inopportun d'évoquer la y Τραική dans la région d'Oropos, qui est un Atetikon tiré d'un toponyme Γραία, Rien à tirer de la note d'Ét. de Byzance s.u. T'parxég : Τραῖκες δὲ παρὰ ᾿Αλκμᾶνι αἱ τῶν λλήνων μητέρες καὶ ᾽ παρὰ Σοφοκλεῖ ἐν Ποιμέσιν. Εἰσὶ δὲ καὶ Τραῖκες ᾿Αἰιολέων οἱ τὸ Ildprov οἰκοῦντες (en ce qui‘concerne les « mères des Grecs», il s’agit d’une réfection de γραῦς d'après γυναῖκες). Rien à tirer non plus du héros Γραῖκος (fragment . pseudo-hésiodique 24 tardif). Rares dérivés tous tardifs : Γραικίτης «grec» St. Byz.), adj. (Lyc.' 605); dénominatif ypoufterv « parler grec » (Hdn. Epim. 12), avec l'adv. γραυκιστί «en grec » (ΕΜ 139,19).

— γράπις : p.-ê. attesté (à côté de δράκις) au masculin comme le nom de l’un des limiers chez S. Ichn. 177 ; est-ce celui qui griffe, déchire ? cf. Et. Le mot est d'autre

part glosé par 6 ἐρρυτιδωμένος «ridé» (EM 239,31); enfin Hsch. : γράπιν * γῆρας τέττιγος, À ὄφεως καὶ τῶν

ἐκδυομένων καὶ εἴδος ὀρνέου, καὶ ῥυσσόν, ἀπὸ τοῦ γραμμὰς ἔχειν τὰς ῥυτίδας, ὅθεν καὶ ἡ γραῦς ἠτυμολόγηται. Chez 8., l. c., on s’est demandé si γράπις ne désignait

pas

un serpent.

En outre γράπτης « ridé » (Eust. 633,56) et γραπίνης * οἶνος

τραχύς

(Hsch.,

ÆM

239,32),

pour

le

suffixe

cf.

ὀξίνης, -ou, qui se dit aussi du vin, etc. Et.: Terme populaire dont l'étymologie est donc obscure.

Le rapprochement

avec γραῦς,

γῆρας ne présente

aucune

vraisemblance ni pour le sens ni pour la forme. On pourrait

voir dans γράπις un hypocoristique de γράπτης cité par Eust. : l'idée essentielle étant celle de ride, d’où rudesse. Et γράπτης s’explique bien comme dérivé de γράφω « tracer une ligne ».

naturellement

parlant

d'hommes

le grec

hellénistique

employé

(Ar.,

et

chez

Eup.);

le

les

comiques

terme

subaiste

en dans

tardlt.

Dérivés : γράσων, -ῶνος « qui sent le bouc » (M. Ant.…, etc.)

avec 16 suffixe de sobriquet de γνάθων ; d'où γρασωνία = γράσος (médecius). El.: On admet que γράσος est un nom du bouc (pour le suffixe, cf. Chantraine, Formalion 433 sq.), dérivé de

γράω

« dévorer », comme

Analyse

est tiré 16 dénominatif du

vin

(AP

9,281);

γραιόομαι

à côté

« vieillir»,

de ypæïæ

on

en

parlant

8 pout-être

un

dérivé en *-yä avec valeur coliective yparôla % γραιτία (graphies pour *yporFt&) * πανήγυρις Ταραντῖνοι (Hsch.), le mot

pouvant

désigner

une

fête de vieilles femmes,

cf.

Scheller, Oxytonierung 32 (mais aussi Schulze, apud Latte

Hech. s.u.). Autre formation de féminin : γρᾶΐς, -ἶδος « vieille femme » (Charito, pap., etc.) avec le doublet à diphtongue γραῦις (Call. fr. 513). Diminutif γραΐδιον, γράδιον «petite vieille» (Ar, etc.), généralement pris en mauvaise part; ypaîxes * αἱ μητέρες τῶν Ἑλλήνων (chez Alem. et S. selon Ét. de Byzance) est une réfection (dorienne ?) de γραῦς d'après γυναῖκες. Dérivé isolé de γραῦς : γραώδης « de viellles femmes », dit de bavardages, etc. (Chrysipp., Str., NT, etc.).

Le grec moderne a gardé γραῖα et surtout γριά. Et.: Le rapport avec γέρων, γέρας, etc., est évident et l'on

posera

“gr-ea,-.



s'arrête

la certitude.

On

a posé

un suffixe *-yu- qui serait comparable à cciui que l’on pose pour υἷύς ; c’est une simple possibilité qui trouverait

γράσος : « odeur de bouc», ἡ δυσοσμία τῶν τράγων (Suid.),

γράφω

235—

un peu

on 8 rp&yog à côté de τρώγω.

différente

de M.

1, 1949, 207, n. 13.

Leumann,

Die

Sprache

quelque appui dans la forme tarentine ypar/Flx qui suppose

p.-ê. une diphtongue radicale. Voir en dernier lieu 8 ce mot Berger, Münch. Stud, Sprachwiss. 3, 1953, 5 sqq. ; et O. Szemerényi, Ann. Ist.

Orient, Sez. γρδύς, outre

Ling. 2,1960,29 n. 2 qui retrouve dans un thème apparenté à γέρων, ‘âyu « âge »

(οἵ, αἰών, etc.).

γράφω : fut, -ψω, aor. -ῴα, ρί. γέγραφα (Cratin., Th.) et tardif γεγράφηκα ; pi. p. γέγραμμαι, crétois ἔγραμμαι, argien 3° pl. γεγράθδανται; sur γεγραψαται à Héraclée voir Buck, Greek Dialects, 8 146,5 ; adj. d'où p.-8. γραπτεύς [?], sch. Ar. 7h. 1103.

γραῦς, gén. γρᾶός

: hom. ypnôç ou γρηῦς ; le mot se

distingue franchement de ναῦς par le fait que le nominatif est 16 ce qui peut s'expliquer soit par par le fait que la diphtongue

dans la flexion homérique plus souvent dissyllabique, un artifice métrique, soit n’est pas originelle. Hdn.

verbal γὙραπτός Pour les formes

à voyelle o radicale, participe γρόφων (Mélos), avec dans les dialectes doriens γροφεύς, γὙροφά, γροφίς, γροφεύω, σύγγροφος, ἀνεπίγροφος, ἀντίγροφον, ἔγγροφος, plutôt que

d'un

dans

le

vocalisme

timbre

en

o alternant,

il s'aglt d'un

grec

cf.

même,

flottement

στρότος ; mais

voir

1,401 cite une forme γρεῦς, mais quelle en est la réalité ?

Bechtel Gr. Dial. 2,114. Le verbe γράφω est attesté depuis

Sens

Homère.

:

«vieille

Baumbach

attique

181

femme»;

p.-ê.

mycén,,

(Jt., Od., attique),

de 18 peau

ridée

ie mot

qui se forme

Arist.), d’où le dénominatif γραΐζω

ct.

Chadwick-

se dit aussi

sur

en

le lait (Ar,,

« enlever la peau, la

erème du lait » (Ar.) ; c'est aussi 16 nom d'un crabe marin (Arist.,

Artém.),

(Épich.),

crabe

cf. plus bas,

μαῖα, (cf. Thompson,

large

appelé

et c'est peut-être

également

γραῖα

le même

que la

Fishes, s.u. γραῖα, et sur le procédé

de dénomination, Strümberg, Fischnamen 95).

Rares composés de γραῦς avec un thème ypæo- dont le plus notable est γραοσόθης «Coureur de vieilles» (Ar. Paix 812) ; faut-il voir un composé de ypau- dans la glose γραύκαλος * ὄρνις τεφρός (Hsch.) ? Il existe un composé apparent de ‘ypaiæ- dans γραιολέας * πονηράς, À ὀλεθρίας γραίας (Hsch.) : on attendrait γραιωλέας ; l'explication par un suffixe -oùng, du type μαινόλης ne tient pas, ce suffixe n'étant pas sigmatique; enfin γραιωπίας * γραίᾳ

ἐμφερής (Hsch.). Dérivé avec le suffixe de féminin -y2,- γραῖα (Od. 1,438 seul exemple hom., trag., Théoc.) employé comme adj. et

comme substantif ; Fpaïo: (Hés. Th. 270) sont des divinités ; γραῖα comme γραῦς désigne la peau du lait et un erabe ; en

outre,

des

rides

près

du

nombril ; de

γραῖα

Sens

: « érafler

(cf. I!. 17,6599),

tracer,

écrire, d’où rédiger un décret », etc.; au moyen dans des emplois

administratifs

assigner, poursuivre Nombreux

dessiner,

γράφεσθαι

ou juridiques

« s'inscrire,

en justice », etc.

présenis

à

préverbes,

avec

des

formes

nominales correspondantes : ἀναγράφω, -γραφή, ἀντι- avec ἀντιγραφή «réplique », etc., ἀπο- « copier », δια- avec Brxypæph, τΎραμμα, ete., ἐγγραφή, etc., (plus rare que le précédent), ἐπὶ- avec éxuypaph, κατα-,

μετά-

«Corriger », parfois

« transcrire»

ou

etc., etc., εἰσetc., «tra-

duire », xapæ-, περι- AVOC περιγραφή, προ-, προσ-, GUY«composer, écrire », avec συγγραφή « ouVvrage de prose », συγγραφεύς « historien » et plus généralement « prosateur », ὑπο-. Nombreuses formes nominales : 1° Un premier groupe, essentiel est constitué autour du nom d'action. ypæpñ « dessin, peinture, écrit, catalogue », d'autre part « poursuite criminelle », par opposition à Sixn, avec de nombreux composés à préverbe ; à γραφή répond -ypaqos qui n'existe pas comme mot simple, mais figure dans un très grand nombre de composés (250 environ) dont aucun , n’est homérique, un certain nombre attiques, beaucoup plus ou moins tardifs ; ces composés se répartissent on deux

*

γύη



Dérivés : adj. γυαλός, épithète de λίθος

(Call. fr. 236) ;

mais pour γύαλος (ÆM 243,12) voir sous γυλλός ; avec le auffixe -&, γυάλᾶς m. coupe mégarienne et macédonienne (Philétas et Parthenius ap. Ath. 467 c), corriger en γυάλας la glose d’Hsch. γυλλάς * εἶδος ποτηρίου παρὰ Μακεδόσιν ; avec une variante dans 16 vocalisme du suffixe γυέλιον κόλπον (Hsch.). Tl existe un remarquable dénominatif, constitué avec

le préverbe ἐν : ἐγγυαλίζω «donner » (des cadeaux,

des

240 — On observe comment de la notion de « paume, creux de la main » s’est développé un groupe juridique original qui s'est appliqué à la notion de «gage» et aussi à une certaine forme de mariage athénien. subsiste en grec moderne.

Ive 8. av.;

πρώγγυος

est dorien ;

39 Le thème *y6Œ, γύη signifiant « courbure » a donné naissance

Hom,,

parfaitement indépendants

Élément

achéen 84, en raison de sa flexion gutturale (ἐγγυαλίξω, etc.) comme « achéen ». Le sens originel du verbe est, d'évidence, «mettre

dans

la paume,

16 creux

de la main>;

cf. un

développement parallèle pour ἐγγύη, etc. À côté du verbe, mais créée indépendamment, on à la glose ἐγγύαλον = κοῖλον (Orion 51,2) p.-ê. d’après ἔγκοιλον. Le thème en ! que l'on observe dans tous ces mots ne se

retrouve

pas

sûrement

dans

d’autres

langues

indo-

européennes : on 8 évoqué

lat. uola « creux de la main »,

si c’est de

kalum

*gwelä,

ot arm.

« prendre » ;

20 Π a existé pour exprimer l'idée de « creux, courbe »

un thème *ybä, lon.-att. Ἐγύη. Ce thème se trouve attesté

dans la forme à préverbe ἐγγύη (dor. ἐγγύδ) « garantie », originellement «gage remis dans la main» (Od. 8,351, Æsch,, ion.-att.) ; 16 terme a fourni un composé tiré d'une

locution prépositionnelle ὑπέγγυος «soumis à garantie », e-à-d. en parlant de personnes, «exposé à châtiment » (Hdt,, trag.), p.-6. προέγγυος « responsable pour quelqu’un,

garant » (Schwyzer (Schwyzer

62,100

394, Acarnanie) contracté Héraclée)

ou

des

composés

πρώγγυος transitifs

progressifs ἐχέγγυος, cf. ἔχω, « qui garantit » (E., Th., etc.) ou «qui est garanti » (5, OC 284), avec ἀνεχέγγυος (Th.), φερέγγυος (Æsch., Hat., etc.); avec le préfixe privatif

ἀνέγγυος «non garanti » (Anacr.) «illégitime » en parlant d'un enfant (Ρ].). Sur ἔγγυος «garant> voir plus loin ; Eyyuog « garanti » est issu des composés tardifs (Them.). De éyyün, le dénominatif éyyüxo, aor. ἠγγύησα, pf. ἠγγύηχα, pf. pass. ἠγγύημαι; On & aussi des formes du type éveyünoa dans les papyrus et 168 manuserits, elles semblent moins anciennes. C'est généralement le moyen qui

est

souvent

attesté.

avec

Sens

le

: donner

complément

une

acc.

garantie,

un

gage,

par un développement

d'un

mode

matrimonial

(Hdt.,

archaïlque

fournir

caution,

(Gernet,

Mélanges

« tranamettre

un

signal, ordonner », souvent terme militaire, συν-. À ἐγγυάω

se raîtachent

diverses

Postverbal Éyyuog

formes

nominales

« garant » (Thgn.,

techniques

de ἐγγύη

tout

différents

et

par la création du

masculin γύης, “οὐ « age », pièce de bois courbé qui dans Ia charruo joint le timon au talon (Hés. Tr. 427, 436 seulement), le mot est également glosé par Hsch. μέτρον

γῆς et αὐτὴν τὴν γῆν ; en fait le sens de mesure est clairement attesté dans les Tables d'Héraclée, Schwyzer 63, 15 ; dans les textes littéraires le mot signifie le plus souvent «terre labourée, champs », etc., généralement au pluriel (E., pap., etc.) ; le rapport entre le nom de la charrue et une mesure agraire n'étonne pas, il doit s’agir du travail fait avec la charrue en un jour ; avec une application toute différente de l'idée de courbure γύης désigne les petits 0s du cou (Hsch., Poll.) ; l’existence d’un féminin γύη est douteuse, voir l'édition Latte d'Hsch. s.u. En composition on a un thème -yvos, d’une

part dans

αὐτόγυος

à

«d'une

en parlant

composés (Hom.),

d'une

seule pièce » par opposition charrue

(Hôs.

Tr. 433),

πηκτός

de l’autre,

les

indiquant des mesures agraires : τετράγυος πεντηκοντόγυιος | (Hom.), τρίγυιος = (Tables

d’Héraclée).

C'est, de tels composés

qu’est issu le nom

de

mesure agraire γύος dans les papyrus après l’ère chrétienne.

Pour

l'obscur

ἀμφίγυος,

voir

en

fin

d’article

avec

ἀμφιγυήεις ; 49 Une autre branche du développement sémantique de γυ- s'observe dans le remarquable pl. n. yuïx « membres,

corps » (Hom., poètes, non attique), surtout dans des tours du type γυῖα λέλυντο (II. 13,85, etc.), yuix λάδῃ κάματος (IL. 4,230), etc. ; se dit du corps, du sein de la mère : μητρὸς γυῖα (H. Herm. 20); sur cet emploi de vuï«, voir Snell, Die Entdeckung des Geisies 19-22 ; le singulier yutov est rare et signifle «corps» (Pi. N. 7,73, Hp. Epid, 6,4,26, ct. Erotian. 30,17 Nachmanson), « bras »

souples. Rares composés comme γυιοδαρής, -δόρος, -δάμος. Verbe dénominatif γυιόω au sens particulier de

D., etc.) ; il s’agit

saisir», xxp-

termes

particulier de

Boisacg 1,394-395). Le verbe ἐγγυάω el ses dévivés se combinent avec divers préverbes : δι-, ἐξ-, ἐπ-, xor«obliger,

des

ou « poing » (Théoc. 22,121, ct. T'ables d'Héraciée 1,187), T'uix se rattache à ‘yu- parce que les membres sont courbés et

l'idéo de « mettre entre les mains » ἐγγυάω signifie « donner une fille en marlage » (Hdt. 6,57) et au moyen ἐγγυάομαι «épouser » en parlant du mari

à

(ion.-atl.) ;

ἐγγύας

déjà attesté à côté de ἐγγύαι (Od., L c.) d'où « promettre, répondre de », etc.;

le groupe noms du

garant, voir E. Kretschmer, GI. 18, 1930, 89 sq. : ἐγγυητής est attique, ἔγγυος se trouve hors de l'attique depuis le

chevaux, la puissance, etc.} ; 10 verbe ne se trouve que chez

Pi, Ap. Rh. et est considéré par Ruijgh,

Au sens de gage, Sur l'emploi des

: un

substantit

X., inser.); le nom

d’agent usuel est ἐγγυητῆς « garant » (lon.-att ) ; f. ἐγγυήτριαὰ (pap.) ; l'adj. verbal ἐγγνητή ne s'emploie que pour désigner la femme mariée (orateurs) ; on a en outre un adj. ἐγγυητικός, tardif. Noms d'action : ἐγγύησις (avec Bux-, èx-, etc.) « garantie » etc. (ion.-att. maîs assez rare),

ἐγγόημα et διεγγύημα sont tardits (pap.). À côté de éyyudo ἐγγυεύω à Delphes (Collitz-Bechtel 1804).

«paralyser» (Il, Hés., Hp.), issu probablement de la forme à préverbe ἀπογυιόω (11.); adjectif tardit et postverbal yutég « paralysé » (Call., Lyc., etc.) ; 5e Deux adjectifs composés doivent être examinés

& part : ἀμφίγυος est une épithète de la lance et de la javeline (Hom., Hés.), le sens est « à deux poîintes flexibles », cet emploi s'accordant avec la forme de la lance homérique,

ct. Trümpy, Kriegerische Fachausdrücke 59, Lex. Ep. 8... ; l’emploi du mot est renouvelé par S. Tr. 504 (lyr.) pour qualifier des adversaires robustes, c.-à-d. dont 168 membres de part et d’autre du corps sont vigoureux, donc en rapport avec yuïx « membres ». Reste, issue de djuplyvog pour des raisons métriques, l'épithète hom. d'Héphaistos ἀμφιγυήεις. L'explication des Anciens est « boiteux » des deux pieds, cf. la glose

d’Hsch.

ἀμφοτέρους

τοὺς

πόδας

χωλοὺς

ἔχων ; si

l’on

— cherche un rapport plus précis avec ἀμφίγυος on aboutit au sens « aux deux pieds retournés en dehors », cf. Bechtel,

Lexitogus 40 et d'autre part l’épithète

κυλλοποδίων,

cf.

Lex. Ep. s.u. avec la bibliographie. Il est difficile d’adopter la traduction « fort et habile de ses deux membres » en évoquant yuïa « membres» ; elle serait satisfaisante mais ne semble pas remonter à

l'Antiquité et ne s'accorde pas au sens ancien d'&uplyvos. On notera pourtant que S. Tr. 504 pourrait être en faveur

de ἀμφιγυήεις « très habile » ; 6° Termes

isolés : yvaux

la poupe au rivage (AP

désigne les câbles

qui relient

10,1) cf, la‘glose d'Hsch.

Ὑγύαια "

ἀπόγεια σχοινία, τὰ πρυμνήσια, ἐπίγυα ; en outre ἐπίγυιον ou ἐπίγυον (Ar. fr. 80, cf. 426) orthographe garantie par IG IJ 1611,255 ; mais le terme est parfois écrit ἐπίγειον par rapprochement

avec yñ. S'agit-il d'un cordage frappé

sur une partie du navire appelée γύης ? H est impossible de préciser l'étymologie d'un tel terme technique. Mais

l'appartenance à notre système est très probable. En revanche la glose γυήτης * χωλός (Hsch.) est une fabrication de

grammairien,

cf. Lätte

s.u.

On voit comment le thème γυ- exprimant la notion de « creux, rond » a éclaté dans des directions très diverses, notamment dans les vocabulaires juridique et technique. Autres termes apparentés : γυρός, ἐγγύς, p.-ê. γυλιός. Et.: Nous avons donné des indications pour γύαλον, Pour γύης, Frisk rapproche, avec un autre vocalisme, persan gô£d « coin », en posant *yvoë-. Il y à aussi av. gava « main », ete. Grand nombre de faits chez Pokorny 393-398,

γυλιός ; (AB 228, EM 244,21), glosé par Hsch. ἀγγεῖον ὁδοιπορικὸν εἰς ἀπόθεσιν τῶν dvayxalov, & ἐχρῶντο οἱ στρατιῶται, avec un’doublet γύλλιον * ἀγγεῖον mAexτόν; | s'agit d’une sorte de 880 de soldat, allongé (Ar. Ach. 1097, Paix'527) ; en raison de sa forme aussi nom d’un animal, soit «hérisson » (Sophron 73), soit =hyraz syriacus, cf. sch. Ar. Paiæ 527 qui identifie l'animal avec

χοιρόγρυλλος (voir s.u.), Bechtel,

Gr. Dial. 2,280,

Keller,

Ant. Tierwelt 1,209; le terme était enfiln appliqué (sobriquet ?) à Héraklés (EM 144,26, etc.), Doublet neutre avec gémination expressive γύλλιον, cité plus haut (Hsch.). Noms de poissons (donnés en raison de

leur forme )

γυλάριον= μυξῖνος

(Sch.

espèce de mulet ; et probablement

Opp.

H.

1,111)

γυλλίσκοι (ou yuxla-

κοι ?) * ἰχθύες ποιοί (Hsch.) ; en revanche γυλλάς * εἶδος ποτηρίου, παρὰ Μακεδόσιν (Hsch.) doit être une faute pour γυάλας cf. γυάλας sous γύαλον. El.: L’étymologie d'un mot de ce genre reste nécessairement très douteuse. On rapproche, avec un vocalisme

différent, « poche,

des

mots

germaniques

sac », 46 germ.

*keula-, etc.

comme Un

avec ‘yu-, γύαλον, etc. n'est pas exclu.

v.ha.

rapport

Kkiulla lointain

Gf. Pokorny 397.

γυλλός : m. glosé par Hsch. κύθος À τετράγωνος λίθος ; il ΩὟ 8 rien à tirer de la glose d’Hsch. γυλλοί * στολμοί ;

24]—

γυμνός Dérivé

γύλλινα * ἐρείσματα,

γεῖσοι

(Hsch.).

ΕἸ : Le vieux caractère religieux de γυλλός explique

que

16 mot n'’ait pas d'étymologie. Lewy, ÆZ 55, 1928, 27 sq. 8 supposé un emprunt sémitique, cf. hébr. gôlël « pierre

qui roule », Simple hypothèse, mais cf. βαίτυλος. γυμνὀς : «nu, attique, etc.).

sans vêtement,

sans arme » (Hom., ion.-

Il existe une quinzaine de composés plutôt tardifs où Yujuivo- figure comme premier terme. Les plus notables sont : γυμνοπαιδίαι «gymnopédies» fête Jaconienne (ancien, Hdt., Th., etc.), γυμνοσοφισταί « gymnosophistes » nom des philosophes indiens (Arist., etc.). Dérivés : γυμνάς (pour le suffixe cf. Chantraine, Formation 353 sq.), 19 mot a les diverses fonctions qu’admet le suffixe -αὃ- : f. de γυμνός « nue » (E.), Ρ.-ὃ, m. « exercé » (Ε. Hipp. 1134), postverbal de γυμνάζεσθαι; avec une valeur collective, γυμνάς = γυμνασία où γυμνάσιον (IG XIE 7,447 Amorgos, Inscr. Cos 419,5, aussi à Astypalée) ; sur le type de κουρῆτες, etc., on 8 γυμνής « soldat armé à la légère » (Tyrt., ion.-att.) avec 108 dérivés γυμνητικός (X, Str., Pl.) et γυμνήσιος (Arist, Str.), d'où γυμνήσιαι νῆσοι pour 168 Baléares qui fournissent des frondeurs (Arist.) ; avec le suffixe -rnç, γυμνήτης, f. -ἥτις, -1Bog signiflent «nu» (Lyc, Luc., Plu.); d'où le dénominatif γυμνητεύω; d'une part «être armé à la légère » (Plu.), de l’autre «ôtre nu» (1 Æp. Cor. 4,11); avec γυμνητεία «troupes légères» (Th.) et «nudité» (Corn., Ptol.). L'adjectif γυμνυκός sert surtout à qualifier dydyv par opposition à μουσικός, ἱππικός et prend donc le sens technique de « gymnique, gymnastique » (Hdt., Th., PI., inscriptions, etc.); en revanche γυμνηλός « pauvre »

n'est qu'un mot de lexique, cf. Hsch. γυμνηλοί * ol ἀκτήμονες καὶ πένητες οὐ EM 243,24; on a rapproché pour le suffixe νοσηλός. Nom de qualité tardif γυμνότης, ττῆτος f, «nudité » (LXX,

Verbes

dénominatifs

NT,

M. Ant,

: Ὑυμνόομαι

«se

etc.).

mettre

nu,

se

dénuder, être sans défense, être nue, en parlant d’une épée » (Hom,, ion.-att.), l'actif transitif est rare (XIdt, * 8.), composés avec ἀπο- (Hom,, etc.), les autres formes

à préverbes sont rares et tardives ; nam d'action γύμνωσις «fait d'être nu » (Plu.) ou « sans protection, sans défense » (Th., etc.). Le dénominatif le plus remarquable parce qu'il s’est orienté dans une direction particulière et importante est Yuu0véÇouar « s'exercer aux exercices gymniques » donc nu, d'où « s'exercer » (Hdt., Thgn., ion.-att., gree hellénistique et tardif); l'actif plus rare, .est bien attesté au sens d'« entraîner, exercer » cf. Isoc, 2,11 avec les deux compléments τὸ σῶμα et τὴν φυχήν ; enfin au sens de « mettre à l'épreuve, faire souffrir» (Æsch. Pr. 586, Ag. 540, E. fr. 682). Formes à préverbes : ἀπο- (Æsch.), δια(tardif), ἐγ- (Hp., etc.), xpo- (S., etc.), προσ- (PL.), ovy(Plb,, etc.), etc. Le terme, important dans le vocabulaire technique et moral, a fourni de nombreux dérivés : γυμνασM.

mot

technique

« entraîneur » (X.,

Ρ].,

etc.),

enfin 186 mot est parfois transmis par confusion de à et À sous la graphie fautive γύαλος (EM 243,12) ; la forme

τῆς, -ou,

γύλλος est garantie par des inscriptions de Milet (Schwyzer

ou « qui la concerne » (Hp., PI., Arist.), avec # γυμναστυκὴ

725

et 726)

une

procession

Religion



1,189,

il s’agit

de

en j'honneur Sokolowski,

pierres

sacrées

d’Apollon, Lois sacrées

portées

cf. Nilsson, 1, p.

134.

dans

Gr.

avec le dérivé γυμναστικός « doué pour

la gymnastique »

τέχνη (PL) et γυμναστικῶς (Ar. Guêpes 1212). À côté de γυμναστής, γυμναστήριον = γυμνάσιον (Gal., Arlstaenet.) comme Sixxothptov à côté de Sixæorhç. Les noms d'action

— 242—

γυμνός proprement (D.H.,

dits sont

etc.),

et

tardivement

xpo-

(Arist,

attestés

etc.);

ment yuv-, dañs γύνανδρος « hermaphrodite » (S.), « virago » (Ph.}, ou γυναι- dans γυναιμανής «coureur de femmes »

: γύμνασμα

γύμνασις

(Poll.) ;

ce qui est plus ancien, ce sont les dérivés en -σιον et en

(IL 8,39, etc.), avec le dérivé de forme participiale tardif γυναιμανέων ; généralement uvæix- OU ‘Yuvaido- dans

«σία, (sur ces suffixes, voir Chantraine, Formation 83-86, pour le suif. -olx le plus fréquent)

γυμνασία

s'explique

une quarantaine de mots notamment γυναυκόθουλος (Æsch.), -γήρυτος (Æsch.), -κρατία, -κρατέομαι (Arist.), -μανῆς (Chrysipp., Ph., etc.), -jactog ou -“μασθος (Gal.),

par l'existence de γυμνάζομαι, d’après ἐργασία à côté αἐργάζομαι ; sens : «exercice du corps » ou de l’esprit,

πμβιμος (trag.), τμορφος (E-), -νόμος nom de magistrat

parfois « entraînement militaire » (P1., Arist., PIb., inscriptions) ; γυμνάσια pl. n. « exercices physiques » (Pi., Hdt., Hp,, PL.), au singuller γυμνάσιον « gymnase » lieu où l’on

(Mén., Arist.,

ἶποινος

pratique les exercices physiques ; d’où en général « école » (PL, grec hellénistique, etc.) ; avec les dérivés γυμνασίδιον

arm. mérk- de *meg®-ro-, qui présenterait Ia même dissimilation que av. mayna ; la forme grecque γυμνός est également

aberrante

:

peut représenter

on

posera

“nog“-no-;

le

groupe

“g®n- et le vocalisme υ être comparable

à celui de νὐξ ; pour l’initiale on relève l’existence

λυμνός

uv

(Hsch.),

p.-ê. dissimilation

de “vuuvég;

d’un

Hsch.

fournit deux gloses remarquables : ἀπολύγματος * éroyôuνωσις

Κύπριοι,

qui

peut

avoir

un

rapport

avec "'λυγμος.

λυμνός (non sans difficulté, noter 16 y, et comment insérer 16 euffixe -μα ? Autre étymologie, toute différente de Fick

chez

Bechtel,

Gr. D.

1,445);

autre

difficulté

dans

la glose probablement altérée ἀπόνοιμον * ἀπογύμνωσιν (Hsch.), ct. Latte s.u. Quant au y initial de γυμνός

évolution *vuyvée *puyvés éncore

Grammont,

1912, 335, Pisani,

11 est inexpliqué

ἔγυμνός

reste

IF 25, 1909, 373,

Rend.

Acc.

en

: une

l’air;

Kretschmer,

ct.

Οἱ. 3,

Linc. vi* 8., 4,345 sqq.

-φρῶν

(Ε.),

-φυῆς

(Emp.),

-povog

Le mot yuvi flgure au second terme dans des composés dont beaucoup

sont tardifs et sous des formes diverses

pour dire «sans femme» sont attestées cinq formes franchement différentes : ἀγύναιξ « sans femme » (S. fr. 4), thématisé dans ἀγύναικος (Phryn. Com. 19}, ἄγυνος (Ar. fr. 735), ἀγύνης (Poll. 3,48), ἀγύναιος (LXX, etc.) :

(P. Ross.-Georg. 3,28, Iv® s. après notre ère).

dont le détail est difficile : avec vocal, e hittite nekumanza,

(Æsch.),

Ar.).

diminutif (Arr.), γυμνασιώδης « qui convient à un γυμνάσιον ». Composés : γυμνασίαρχος (tardif), -dpyng, avec -αρχέω, -αρχία, ete. Dénominatif isolé et ἰαγά " γυμνιεύω «être privé de» Le développement de ce groupe de mots en grec est caractérisé par l'importance de 18 série γυμνάζειν, etc., issue do certains types d’exercices physiques où le corps était nu, et comportant ainsi la valeur d'exercice, d'entraînement physique ou intellectuel. Τυμνός, γυμνάζω, etc., subsistent en grec moderne. Et.: Vieux terme qui présente dans les différentes langues indo-européennes des formes diverses, à la fois par suite de dissimilations, et en raison p.-ê. d’un tabou linguistique. Voir Frisk, et Pokorny 769. Dérivé thématique à vocalisme radical ὅ long dans v. al. πασᾶ, lit. nüogas; dans les langues occidentales formes à suffixe dentai avec lat. nädus, dentale sourde dans v. irl. nocht, got. nagaps, allem. nackt; auffixe en n dans skr. nagnd-, av. mayna- (dissimilation ) ; formes aberrantes

1G V 1,170, Sparte, etc.), -πληθῆς (Æsch., E.),

a) Les formes athém. sont anciennes et d’ailleurs peu nombreuses, outre πολυγύναιξ (Str.) et xpwro- (Hsch.) on 8 ἀγύναιξ (S.), ἦμι- (Simon.), καλλι- terme poétique, qui

n'est

jamais

attesté

au

nom

sg.

(Hom.,

etc.),

acc.

131

B);

ὀρσιγύναικα épithète de Dionysos (Lyr. Adesp. Ὦ. pl. φιλογύναικες d’Aristophane) ;

(PI. Banquel

191

d, dans

le discours

b) Formes thématiques en -yuvog : ἄγυνος (Ar.), dvBpé«hermaphrodite,

homme

efféminé»

(PL,

Hp.,

κατά- (Arist.), φιλό- (Lys. ap. AB 115); etc. ; . c) Formes thématiques en γύναικος : &-

FHdt.),

(Phryn.

Com.) seul exemple ; d)

Le thème γυνή s’est prêté à la formation de composés

en -γύνης relativement tardifs : &- (Poll.), ἀνδρο-

(AP),

μιῖσο- (Mêén. titre d'une comédie,

« nou-

Plut.,

etc.), veo-

vellement marié » (Ameips.), πολυ- (Poll.), φιλο- (Antiph., LXX) : ces composés peuvent être mis en rapport avec l’extension d'un thème γυνή, dans la déclinaieon ;

e) -ύναιος : &- (LXX, pap.), hur- (Suid. s.u. Πολύευκτος), κατα- (très tardif), μισο- (Ph., Alciphr.), πολυ(Ath.),

φιλο-

(pap.,

tardif)

: ces

formes

tardives

vont

avec l'extension de yûvætov au sens de « femme ». Seules sont donc anciennes ies formes athématiques du type φιλογύναικες, et dans une certaine mesure, sans remonter au-delà de l’attique, les formes en -yuvog : sur le développement de formes thématiques parallèlement

à

des

composés

athématiques

cf.

Sommer,

Norninal-

komposita 62. Les composés de γυνή ont moins d’importance que ceux de ἀνήρ et ne figurent pas dans l’onomastique.

Nombreux dérivés, rarement tirés du thème yuv- ; γύννις m.

qui

se dit seulement

d'un

homme

efféminé

(Æsch.,

Æl., etc.) avec géminée expressive ; aussi nom de plante =

ἵππουρις (Ps. Diosc. 4,46,47) ; γύναιος dans l’expression γύναια δῶρα présents faits à une femme (Od.) repris dans

γυνή, γυναυτός : f., dor. yuvé, voc. γύναι ; les com. ont des ex. de nom. pl. yuvæl, acc. γυνάς. Sens : « femme», €.-à-d. de sexe féminin, cf. γυνὴ ταμίη (I 6,390), désigne

φυὴ γυναίη (Mosch. 2,45), probablement à analyser yüv-

la femme

kunaja,

unie à un homme,

concubine

(Il 24,497)

mais

mrog,

οἵ, δείλαιος, t. c{£.

μάταιος ; 16 mycénien

Chadwick-Baumbach

180 ;

a 16 mot subst.

dans

γὀναιον

concurrence avec succès les noms de l’épouse δάμαρ, ἄλοχος : c'est depuis Homère 16 nom usuel de la femme

n. fonctionne comme diminutil, terme de tendresse (Ar. Guêpes 610), terme de mépris (And., D., otc.), plus tard =

mariée,

γυνή.

opposé

à ἑταίρα

(ls. 3,13).

Rarement

employé

en parlant d'animaux. Forme dialectale, béotien βάνᾷ (Corinne) avec pl. βανῆκας * γυναῖκας (Hsch.); mais chypr. βονα est inexistant, cf. Masson, ICS, 298. Comme premier terme de composé on a exceptionnelle-

Les autres dérivés sont tirés d’un Lhème yuvoux-. Diminutifs γυναικάριον (Diocl. Com., Epict., M. Ant., etc.), γυναίκιον (Longus), γυναικίσκιον * παιδίσκιον (Hsch.). En outre γυναικίᾶς, -ou « efféminé », avec suffixe de sobriquet

:

— (Emp.,

Lue.,

ef. anglo-sax. cofa, allemand Koben, etc. Le rapprochement

«gynécée » (X. Gyr. 5,6,2) comme

avec γύψ est p.-ê. une étym. populaire. Mais ce pourrait

m.

ἀνδρών,

terme

Mêén.,

etc.),

le

Avec

usuel

proprement

le

est

suffixe

de

γυναικωνῖτις

adjectif

se

(Lys.,

rapportant

Quelques adjectifs de dates diverses (ait, c'est aussi l'orth. Od. 11,437, Hés.

γυναικεῖος Tr. 758 : les

deux passages sont «récents »), mais Hdt. 4 γυναικήιος comme ἀνδρήιϊιος ; c'est avec yüvætog le seul dérivé de uv chez Hom. Sens : « de femme » en général, quelquefois « efféminé » ; souvent employé dans ie vocabulaire médical ;

l'adjectif a fourni divers substantifs ñ yuvaucelæ )

«Eynécée»;

τὰ

γυναικεῖα

muliebres, règles, remèdes

cf. ἀνδρικός, caractère

«de

employant

Jusi. 11,8,2, etc.) d'où γυναυκιάριος atelier (ibid.); γυναυκικός (Arist.),

caractère

féminin »,

mais

féminin», avec

sens

γύπωνες : pl. nom de certains danseurs à Sparte, cf. Poll. 4,104 : ol δὲ γύπωνες ξυλίνων κώλων ἐπιθαίνοντες ὠρχοῦντο, διαφανῇ ταραντινίδια ἀμπεχόμενοι ; Poll. cite aussi ὑπογύπωνες. Et.: Inexpliquée. Le suffixe pourrait être 16 suffixe de sobriquet en -ῶν, -covog. En ce cas un rapprochement avec γύψ serait possible, mais il faudrait ie justifier par l'aspect des danseurs.

des femmes ;

en grec tardif γυναικεῖον = atelier de tissage

des femmes (Cod. directeur d'un tel

(Hdt. :

(médecins) = partes

pour les maladies

être à la rigueur la véritable étymologie.

à

ἑστία, parallèle à ἀνδρωνῖτις.

Ξ

γυρὸς

noms

Lib.), cf. νεανίας.

de lieu γυναικών Mais

243—

γυναυκώδης moral

(PIb.)

«de cf.

(BGU 1092,29), dérivé γυργάθιον (P. Holm. 18,17, etc.) ; Tepyaôl existe encore en grec moderne.

pense

«être

efféminé » (Hp.,

Ar.,

et

γυναυκίζομαι

Plb.)

un

sens. obscène

dans

(Luc.) avec les noms d'action γυναίκισις (Ar, Lib.) et γυναυκισμός (Plb., Plu., etc.); γυναικόομαι « devenir femme » (Hp.,

Ph.)

ο

γυναικόω

«rendre

femme » (Ph.)

avec ἀπογυναίκωσις (Plu.). Le nom usuel de la femme en grec moderne est γυναῖκα. Æt.: Vieux nom de la femme conservé dans un grand nombre de langues i.-e. Le mot comporte une labiovélaire initiale, οὐ la forme grecque a un vocalisme zéro

de timbre différent dans yuvñ

et dans béotien βανᾶ, ce

qui 4 entraîné un traitement différent de la labiovélaire, οἵ, Lejeune, Phonélique, 37. Même vocalisme zéro dans skr. védique gnd- «femme, déesse », av. gand. On tente

de retrouver le thème yuvœzr- dans (nom.),

très

l’arm.

pl.

kanag-k‘

kanay-s (acc.) ; on 8 cherché le x dans des formes

douteuses,

messap.

gunakhai,

phryg.

Bovox

(?), ct.

à ce propos O. Szemerényi, Ann. Ist. Orient., Sez. Ling. 2, 1960, 23-24 et 15-16 ; en définitive, ce savant, ibid. 26-30, suppose ingénieusement et hardiment que le thème serait

issu d’un adj. Ἐγυναικός. Ailleurs vocalisme zéro dans v. irl. ban- (en comp.), et gén. mnä; vocaliame e dans got. gino (thème en n), v. irl. ben (thème en d), v, si. Zena, etc., d’i.-e. *g’en-; vocalisme

long dans got. qêns (thème en i). La structure de la déclinaison originelle du mot et ses alternances ne peuvent être retrouvées. Voir Pokorny 473 sq.

Sur μνάομαι « rechercher en mariage », souvent considéré comme un dénominatif tiré du nom de la femme (de

Ἐβνάομαι), voir s.u. γὕύπη : κοίλωμα γῆς, θαλάμη, γωνία (Hsch.) ; γύπας * καλύδας καὶ θαλάμας * οἱ δὲ γυπῶν νεοσσιάς, ἄλλοι στενὰς εἰσόδους * ol δὲ τὰς κατὰ γῆς οἰκήσεις - οἱ δὲ σπήλαια καὶ γυπάρια τὰ αὐτά * οἱ δὲ ἀζώστους, ἀνασεσυρμένους (Hsch.) ; la seconde glose présente une certaine confusion, par la mention des nids de vautours, aussi par la fin de la glose qui semble se rapporter à γύπωνες ; 16 mot attesté Cail. fr. 43,73, au sens de trou.

est

Ἐ. : Inconnue. On a rapproché des termes germaniques,

finale que dans

Et.: Mot technique et populaire : même

ρός, etc.

γυναικίζω

741,5).

avec variation dans le vocalisme yépyabog (P. Oxy.

κάλαθος

dénominatifs

tressé, nasse » (Ar, Arist.); n. γύργαθον

« panier

1,145)

ἀνδρώδης ; γυναυκηρός (Diocl. Com. 4, Phryn. PS 65 B) terme de fa com. att. avec le suffixe de πονηρός, vounVerbes

: (aecent sur la dernière syllabe selon Hdn.

γυργα.θὀς

«corbeille », ψίαθος

d'autre part à yéppov.

-εὡς

γῦρις,

«natte Pokorny

etc.

de jonc»,

On

385 sqq.

: Î. « fleur de farine 16 plus fine » (Dsc., Sor.,

Ath., pap.) ; p.-6. sous la forme γύριος (PSI 4,428, 111° s. av.); le terme latin correspondant est tritici pollen: 11 s'agit p.-ê. de la partie amylacée et intérieure du grain de blé. Dérivé yuplvn espèce de gâteau (Lue.), γυρίτης (ἄρτος) pain fait de γῦρις (Gp. 20,41, Hsch., cf. Redard, Les noms grecs en -τῆς 88 84.) ; γυριστήριον κόσκινον (Gloss.) un

désigne

crible

ou

un

tamis

destiné

à

obtenir

cette

farine, sans qu’il y ait d'attestation d'un verbe *yupi£e. Toüpoc ciation Γῦρις Εἰ.:

(v. s.u.) doit être apparenté, et noter une pronondorienne de v. subsiste en grec moderne pour désigner le pollen. Technique. Existe-t-il un moyen de rattacher le

mot à γυρός, etc., p. ex. parce qu’on obtient la farine en tournant la meule ? Aucun indice net en faveur de cette explication, mais cf. γυροδρόμος dit de la pierre d’une meule

(AP

9,20).

γῦρός : «rond, courbé » (une fois Od. 19,246 γυρὸς ἐν ὥμοισι, puis D.H., grec hellénistique et tardif). En outre le toponyme Dupal πέτραι (Od. 4,500),

οἵ. Bechtel,

Lexilogus 90. Substantif avec changement d'accent yüpog, m. «rond, cercle» (Plb., etc.), « fosse ronde » (Thphr.) ;

d’où γύριος « arrondi » (Anon. ap. Suid.). Verbe dénominatit γυρόομαι «être courbê»

(Com.

Adesp. 969), à l’actif factitif γυρόω «arrondir, creuser en rond » (LXX, etc.) d'où « planter un arbre dans un trou » (Arat., etc.), «tourner» (pap.), avec le nom d'action γύρωσις (pap., Gp.) ; autre dénominatif γυρεύω « tourner en rond» (Str., Babr.); l'adj. verb. γυριστός « creusé

en rond» (Sch. Philostr., p. 579 B) ; enfin la glose yuprôv * κυφόν (Hsch.) avec le suffixe p.-ê. d’après κυρτός ; 16 mot existe en grec moderne.

On

tire habitueilement de γῦρός le nom

γυρῖνος (PL, etc.) avec le dérivé γυρινώδης

du

têtard

(Arist.) οὐ 19

nom de femme Γυρίννω (Sapho 82); !l faut toutefois observer que le mot comporte un u bref, cf. Arat. 947 et Sapho, /. c., ce qui n'est pas une objection décisive.

— 244 —

γῦρός

non une

avec un nom de nombre comme premler terme τρέγωνος, τετράγωνος, πολύγωνος, etc., avec préverbe τὸ ἔγγωνον

faire

un

«tourner,

se

«le coin » (Tab. Heracl. 2,107) ; ce procédé entre dans un système étudié par A. Debrunner, IF 60, 1949, 38-46.

Ce groupe technique ancien, mais pou attesté ou attesté en grec classique, constitue en grec moderne

famille tour»

importante avec

signifiant

yüpoc,

l'adv.

«tour,

γύρω,

retourner », yupvé, γυρεύω

tourner,

γυρίζω

« chercher », etc.

Au

premier

terme

des

composés

la langue

hésite

entre

Et.: On évoque une racine *geu-/"gu- voir sous γύαλον, mais on observe que l'u est long (variation populaire 3).

γωνοειδής οὐ γωνιοειδής.

Il n’est

pas

probable

simple

(à moins

que

ce soit un

On

dorien ?) mais on ἃ chez Hsch. γῶνορ * γωνία, Adxevec

rapproche

des

termes

arméniens

: Kuf-n

« dos », avec

γύψ, γῦπός : m. « vautour » (IL, E., Arist., etc.). Dérivé γυπιάς, épithète de πέτρα, « fréquentée par les vautours » (Æisch., Suppl. 796, lyr.), avec un suff. -ἰαδ- qui se trouve

dans ὀρεστιάς, ποντιάς, etc.; γύπινος «de vautour » {Luc.), γυπιαῖος (Tz.), γυπώδης « semblable à un vautour » (Arist.). Il n'est pas impossible que γύπη (voir le mot) soit dérivé de γύφ et 168 deux termes ont été mis en rapport ;

(Ar. Cav. 793) signifle « petits

nids

de vautour ».

Et.: Nom d’oiseau monosyllabique comme γρύψ, γλαῦξ, σκώψ. On rapproche le thème γυ- de γύαλον, etc.…, signifiant «recourbé,

creux », avec élargissement

-x- ; en raison

chaux,

plâtre»,

etc.

(Hät.,

PL,

Thphr., etc.). Dérivé γυψίον (pap.), γυψυκή «impôt payé sur 16 plâtre » (pap.) ; γύψινος «en plâtre » (EM 530,15),

γυψώδης « qui a de lair chaux » (Sor. 1,91), Verbes dénominatifs : γυψόω

«enduire

de chaux » (Hdt.,

γουνός,

Procl.) {Gal.).

avec

Et.:

Un

les dérivés

rapport avec yévu

avec

addition

Pour

expliquer

du

lit. guôlis,

suffixe

l'w

on

(Eust.)

et γωνίωσις

est universellement

-la

peut

(et

admis,

éventuellement

penser

au

skr.

-tog).

jänu,

cette forme ne garantit pas un 6 indo-européen.

mais

On peut

voir aussi dans γωνία un traitement dorien de *yoy-F-le, 16 mot venant des géomètres pythagoriciens: ct. Debrunner, 0. c, 41 sq.

γῶος côté

: μνημεῖον de

(Hsch.),

“ghowos,

dénoncerait

un

cf.

On

gr.

terme

a supposé

χοῦς,

etc.;

messapien

Hesychst.

: κολοιούς,

γῶπας

καταδύσεις ; pl. neutre γωλειά ou γωλεά (Nic. Th. 125, Lyc. 378), ct. p. ex. Nic., l c., φωλειοῦ... ὑπὸ γωλεά. Fick

γωνίωμα

un

la

ou

*ghôwos

phonétique

… macédonien

15).

Muss-Arnolt,

γωλεός : m. «trou, tanière» (Arist.), cf. la glose d'Hech. γωλέενιοί * σπήλαια, καὶ αἱ πρὸς θάλασσαν depuis

aussi au’sens de

etc.) avec les

Phil. Ass. 23, 1892, 70 (?).

rapproche

παλαιστρική,

un angle » (Porph.) mals γωνιασμός «tracé d’un angle » (Lys.), métaphore (Ar. Gren. 956), nom d'un théorème (Hsch.), γωνιόομαι « prendre une forme angulaire » (Dsc.,

(von Blumenthal,

On

τις

autre suffixe γωνιήιος (BCH 26,64, Delphes, hapax), γωνιώδης (Hp., Th), γωνιακός (Procl.), l’adj. γώνιος est rare (pap.). Verbe dénominatif γωνιάζω « placer dans

en grec moderne.

Et.:

παιδιά

terme

«rocailleux, difficile à prononcer » (PI. Com. 67) ; avec un

à

Trans. Am.

καὶ

« d’angle » dit d’une pierre (inscr., LXX),

dérivés γύψωσις et γυψωτής (EM 811,36) ; d’autre part γυψίζω même sens (pap.); avec γυψισμός (pap.). Τύψος, γύόψινος, γυψώνω, γυφοποιός, etc., sont usuels ÆEt.: On a songé à un emprunt sémitique,

Edoc

16

Dérivés : diminutif γωνίδιον (Luc., M. Ant.) ; γωνιαῖος

du

bec ? des gerres ?

γύψος : ?. «gypse,

soit ancien

et γῶνος * οἱ δὲ κώπη.

un autre vocalisme kor « courbé », cf. Pokorny 397 q.

en tout cas γυπάρια

y&vog

que

lett. guol'a

(Hsch.).

MaxeSéves

Deux

hypo-

thèses également en l’air. Selon Lesny, ΚΖ 42, 1908, 297, serait γῦπας ; selon Hoffmann, Makedonen 47, vaudrait

σκῶπας.

Voir

γωροῦται

encore

Kalléris,

Macédoniens

1,142

sq.

: σαρκοῖ, Λάκωνες (Hsch.).

«repaire, nid », etc. En grec 16 terme de sens très voisin et mieux attesté φωλεός présente à une consonne près une structure identique. Il est difficile de déterminer dans quel sens une analogie a pu s’exercer. Voir sur la famille

de γωλεός Fraenkel, KZ 71, 1953, 40 et Pokorny 402. γωνία : f. «angle, coin » (ion.-att., etc.); sur l’emploi du mot en géométrie, notamment pour l’angle plan ou solide,

voir

Mugler,

l’emploi LXX,

Terminologie

géométrique

s.u.;

noter

1 Rois 14,38 pour désigner un personnage

essentiel, un chef.

Au second terme des composés deux types sont attestés.

D'une part des adjectifs composés en -γώνιος : ἀγώνιος, ἐγ- «à anglo droit», ἰσο-, ὀξυ-, ὄρθο- D'’autre part

γωρῦτός

: m. parfois t. (Od. 21,54, Lyc,

AP,

etc.).

Ancien mais très rave, semble désigner originellement un objet qui contenait à la fois l'arc et les flèches, ef. Od., l. e D’où l'incertitude des lexicographes anciens et modernes qui y voient tantôt un carquois, tantôt l’étui de l’arc. Le mot doit être un emprunt scythe (Lyc. 458). Voir Benveniste, Mélanges Boisacg 1,42 sqq. Et.: Hypothèse d'E. Benveniste qui suppose un composé

dont

le premier

bœuf, ct. les noms

terme

contiendrait

propres Γωδρύης,

le nom

iranien

du

etc- Le second terme

est plua difficile : Benveniste pose *räfa- ou “raufa- attesté en iranien au sens de boyau ou de peau d’animal écorché, pers. räda, oss. rûd, rôd « boyaux,

entrailles », ete.

À δα- : préfixe augmentatif attosté dans l’épopée, que l’on cherche à retrouver dans Sxporvég où il est assez probable : il représenterait l’éol. Çæ- altéré pour des raisons métriques

Gr. H.

(Chantraine,

1,168,

Sjôlund,

Metrische

Kürzung 25 8q.), Voir 16 mot ; δάσκιος est plus douteux, voir s.. σκιά, et plus obscur encore δασπλῆτις, V.-8.U.

δᾶ : Anterjection attestée chez Æsch. (Ag. 1072, Eu. 874, Pr. 567), E: (Ph. 1296), Ar. (Lys. 198). Les scholies Ag. 1072, EM 60,8, posent un mot dorien pour γᾷ ; accepté

par Kretschmer, qui y voit un vieux nom hypocoristique de 18 déesse Terre, cf. sous Δημήτηρ. Du point de vue philologique, rien ne prouve qu’il ait existé un tel nom de'la

terre en dorien,

et que

3ä attesté dans

les chœurs

des tragiques soit autre chose qu'une exclamation, l’inter-

prétation de 3& = γῇ en dorien reposant notamment Sch. Æsch. Ag.

1072, EM

60,8 et. sur le nom

sur

de Poseidon

(v. su.); voir Fraenkel, Agamemnon 3, p. 490, avec la bibliographie. Sur l'acc. Δᾶν (Théoc. 4,17), voir sous

Ζεύς.

δαγύς, -ῦδος : t. « poupée », en principe de cire (Théoc. 2,110, Érinn.). Terme dorien. Et.: Pas d'étymologie, un mot de ce genre.

ce

qui

ne

surprend

pas

Terme

expressif,

entre

δαι-

Δάειρα : f. nom d'une divinité chtonienne proche de Déméter, que l'on identifle parfois att., Pherecyd. 45, Lyc. 710); la mentionnée dans une inscription de Mineure au n° s. après (Moraux, Une

à Perséphone (inscr. divinité est encore Néocésarée en Asie Imprécation funéraire

à Néocésarée 30-38) ; autre forme Δαῖρα (Æsch. fr. 480, 16 IIs 1358). Dérivé Δαειρίτης, prôtre de cette déesse (Poll. 1,85). Et.: Formation de féminin en -etpx comme dans ἀντιάνειρα, etc. Le sens du terme étant inconnu, toutes sortes d’hypothèses sont possibles. Les linguistes cherchent à rapprocher le mot de δαῆναι (voir sous διδάσκω) et δάειρα

pourrait être constitué sur δαῆναι, Δαῖρα étant une forme secondaire,

p.-8. itacisante ; dans

le môme

ordre

d'idée,

on a évoqué véd. dasrd- «faiseur de miracles»; Aaïpæ serait une forme féminine de ce thème, sur lequel aurait été refait Δαεῖρα. Dans une direction toute différente Niisson, Arch. f. Religionswiss. 32, 1935, 82 ‘sq., Kern, RE 4,1980,-voient dans Δάειρα un féminin de δαήρ « boau-frère », ce qui est encore moins démontrable.

δαῆναι, voir διδάσκω.

peut-être

propre

au

dorien,

et

qui comporte un redoublement qui peut n'être qu'apparent.

La variation d’étymologie.

ΟἹ. 12, 1923,

pour

δαδύσσομαι : «être déchiré, tourmenté » (Sophr. 117), ct. Hsch. qui présente en outre 108 gloses δαιδύσσεσθαι * ἕλκεσθαι et δαιδήσσουσι * βασανίζουσι. ἘΠῚ

« je sais », issu 49 οἶδα ἐγώ, οἵ. Kretschmer, 215, Schwyzer, Gr. Gr. 1,769, n. 1.

et

δα-

est

inexpliquée.

Pas

δαεγω : οἷδα, ἐπίσταμαι (Hsch.). Deux interprétations Possibles : ou bien corriger en δαείω (subj. !) avec Pearson et Latte, ou bien évoquer 16 grec de Cappadoce δαγώ

δδήρ (premier

: m., acc. Bäépæ, pled,

/I. 24,769)

voc. δᾶερ, et avec

δἄες-

gén. au

pl. δαέρων temps

faible

du pied (I 24,762). Seulement, Z, Mén. fr. 122. Grec hellénistique et tardif : acc. δαῖρα, dat. δαιρί (Lydie) et avec une orth. phonétique n. pl. δέρες (Lydie), gén. δῆρος (Bithynie). Sens : frère du mari, beau-frère. Il est étonnant qu'un terme de caractère aussi archaïque subsiste dans des inscriptions d’Asie Mineure tardives (mails cf. εἰνάτερες). Et.: Vieux terme de parenté marquant avec précision 16 rapport avec 18 famille du mari. Skr. devdr- avec flexion

δαήρ du

— 246 —

type

pildr-

et

alternance

vocalique

nous

permet

de

poser pour 3&hp une forme plus ancienne SœrFhp, avec le traitement (p.-ê. non homérique) S&(F)- de δαιef.

Lejeune,

Phonétique

216,

Schwyzer,

Gr. Gr.

1,266;

et d'autre part de poser pour δαέρων de Il. 24,762 et 769 qui n’admettent pas qui se retrouverait skr. devdr- d'autres ment altérées : lat. dévert, lit. dieveris,

δαί

l'a long, une forme alternante *3xpôy dans 16 grec de Lydie δαιρί. Outre langues i.-e. ont des formes diverse/@uir (voir Ernout-Meillet s.u.), v. sl. arm. taygr, v.h.à. zeihhur.

: équivalent

comme Hom.

τί,

πῶς

dans

des

familier de

«comment passages

δή,

donc , récents,

après etc.

Od.

interrogatits

(peut-être

chez

1,225, 24,299,

1].

10,408), douteux chez 168 trag. sauf E., com., Pk, mais it

s'agit souvent d’une faute pour δέ. Et.: Formation nouvelle pour 84 d'après de vñ (Schwyzer, Gr. Gr. 2,563,570).

ναί à côté

Et.: De l’examen de ce groupe il ressort que 168 mots sont poétiques, qu'ils sont anciens et que les formes nominales sont plus importantes que les formes verbales,

Ὠ6 δαιδάλλω on n'a chez Hom. que deux ex. du participe présent. Il paraît donc plus naturel de voir dans δαιδάλλω un dénominatif occasionnel de δαίδαλος (δαίδαλον) plutôt qu’un présent radical à redoublement dont δαίδαλος (δαίδαλον) serait un dérivé postverbal. Les formes usuelles chez Hom. sont 16 neutre pluriel δαίδαλα et le composé πολυδαίδαλος. Ces faits n'excluent pas nécessairement une étymologie i.-e. Le thème nominal δαίδαλος présente un redoublement avec dissimilation de δαλ- en δαι-, ef. παιπάλη,

etc. On peut alors

évoquer

une racine

*del-

que l'on a pensé retrouver dans δέλτος (?), p.-8. δηλέομαι, lat. dolô «taliler, façonner le bois» (ct. Ernout-Meillet s.u.), p.-8, skr. dér-dar(!)-ti « fendre ». Mais M. Leumann, Hom. Wôrter 131 sq., pose un terme méditerranéen δαίδαXoy «œuvre d'art» (ce qu’appuierait dans une faible mesure le rapport de Δαίδαλος avec le labyrinthe). Une telle hypothèse ne se laisse ni démontrer ni réfuter.

Sat ; « au combat », datit isolé avec des adjectité comme

λυγρῇ ου λευγαλέῃ (Il 13,286, 14,887, 24,739) et dans δαικταμένων (I. 21,146,801), mot repris par Hés. Th. 650, Æsch. Sept 925 ; Call. a un acc. δάϊν (fr. 518,562). Voir aussi δαίφρων. Anthroponymes : Δάϊππος (Milet), Aaïxpdrne (Olbia), Δαϊλέων, Δαιμένης (Athènes). Cf. Trümpy, Kriegerische Fachausdräcke 136-137. En mycénien, on-a daigoia =

Δηιφόντης, Chadwick-Baumbach

181.

"

Et.: On admet que le mot est un archaïsme. 11 fait groupe avec Sñtoç « ennemi », v. ce mot.

En ce cas

à l'actif «façonner

bouclier

(Od. 23,200,

avec

II. 18,479

art»,

dit

d’un

seuls ex. hom,

lit, d’un tous deux

au participe présent) ; le verbo est attesté chez des poètes tardifs,

en

outre

métaphoriquement

chez

Pi.

qui

a des

formes d'’aor. et pf. passifs, Noms d'action δαίδαλμα « œuvre d'art » (Théoc., Luc.). Autres formes nominales : Hom. emploie le neutre δαίδαλον, presque uniquement attesté au pluriel cf. 1].

5,60

χερσὶν

comme

ἐπίστατο

adjectif

rare

δαίδαλα (Pi,

πάντα

τεύχειν ; emploi

Æsch.) ; l’adj.

plus

usuel

est

πολυδαίδαλος «richement travaillé», dit surtout de métal, mais aussi d'étoffes (Hom., Hés.), une fois au sens actif d’habile (Hom.) ; δαιδάλεος, qui semble comporter 16 suffixe d’adjectif de matière, doit être un arrangement métrique

mais

: même

aussi

sens,

d'étoffes

employé

(Hom.,

de

Hés.);

métal

ou

doublet

de

bois,

poétique

tardif SarSxAéers (AP, Q.S.). Enfin Δαίδαλος est un anthroponyme désignant l'artiste mythique par excellence, qui passe notamment pour avoir créé les premières statues

et construit le labyrinthe (Fl 18,592, PL, etc.). Voir sur Δαίδαλος et les techniques qu’il pouvait pratiquer L. Lacroix, Afti del 7mo Congresso int. di Archeol. 1,251257. Sur mycén. dadarejode voir Chadwick-Baumbach 181. Verbes dénominatifs : δαιδαλόω (hapax Pi. O. 1,105) ; en grec tardif δαιδαλεύομαι (Ph.), nom d’agent δαιδαλεύτρια « habile ouvrière » (Lyc.). Composés avec δαιδαλο- rares et tardifs : δαιδαλουργός,

—vlo, τ-γημὰ, δαιδαλόχειρ.

δσ.ίμων,

-ovog : M.

parfois féminin,

« puissance divine »,

d’où « dieu, destin » (Hom., ion.-att.) Σ le torme s’emploie chez Hom. pour désigner une puissance divine que l'on

ne peut ou ne veut nommer, d’où les sens de divinité et d’autre part de destin ; le δαίμων n’est pas l'objet d’un culte ; v. G. François, Le polythéisme εἰ l'emploi au singulier des mois θεός, δαίμων ; Chantraine, La notion du divin (Entretiens sur l'Antiquité classique de la Fondation Hardt,

δαιδάλλω, δαίδαλος, etc. : présent δαιδάλλω, sans autre thème

δαιδύσσεσθαι, voir δαδύσσομαι.

1) 50-54 ; Nilsson, Gr. Religion 1,216 8q. avec la bibliographie ; le mot se prête après Hés. à désigner un demi-dieu,

un

démon;

il s’emploie

filnalement

en

et fournit au vocabulaire chrétien le l’esprit malin ; sur Archil. 3, voir Ὶ,

Acu,yovo-

flgure

comme

premier

mauvaise terme

terme

part

désignant

dans

4

ou

5 composés généralement tardifs, Et il y a des exemples très nombreux et importants de δαίμων comme second terme. — 1) Une série de type possessif concerne le plus souvent la destinée que la divinité fait à l’homme : beaucoup sont anciens et courants : βαρυ- avec βαρυδαιμονέω, «μονία ; δυσ- (surtout poètes) avec δυσδαιμονέω, -povia ; beaucoup plus important eù- (depuis Hés.) avec εὐδαιμονία (Pi, etc.), εὐδαιμοσύνη rare, εὐδαιμονικός, et 168 verbes ebdtuovées « ôtre heureux » (Hdt., etc.) avec ses dérivés, εὐδαιμονίζω «juger heureux, féliciter », et 868 dérivés (en outre εὐδαίμων est renforcé par xœv-, Tpto-, ὑπερ-) ; ἐχθρο- (hapax S. OR 816), loo- « égal aux dieux » (Æsch., Pl.); xaxo- « possédé » ou « poursuivi par un mauvais démon» (ion.-att.) avec κακοδαιμονία opposé à εὐδαιμονία, κακοδαιμοσύνη rare et tardif et les verbes dénominatifs usuels : κακοδαιμονέω « être malheureux », κακοδαιμονάω «être possédé par un mauvais démon », cf. plus loin δαιμονάω, κακοδαιμονίζω « juger malheureux », mais κακοδαιμονίστης (Lys. fr. 58) « adorateur du mauvais génie»; ὁλδιοδαίμων (II. 8,182) seul exemple hom.; ὅμο- (tardif), φιλο- (Gr. Naz.); etc. — 2) Composés directs où le premier terme qualifle 16 second : ἀγαθοδαίμων, tardif = ἀγαθὸς δαίμων «le bon génie », ἀνθρωποδαίμων

«homme devenu dieu » (E. Rh. 971), ἀρχι- (pap. mag.) « archidémon » ; αὐτο- « démon modèle, archétype » (Plot.),

— βροτο- glosé ἡμίθεος

(Hsch.), θεο- sorte de démon

(BCH

22,350), vexu- el vexuo- (pap.) « dieu de la mort ou fantôme d'un mort», πλανο- « démon trompeur » (pap.), φυγαδοdésignation du mercure dans l'alchimie. Cette seconde

série se situe sur un plan tout différent et apparaît beaucoup plus tard, mais elle 8 pu ou dû exister dès l'époque classique dans le vocabulaire de 18 magie. — 3) Les comiques ont fabriqué des composés de structure libre : βλεπεδαἰμων

« qui ressemble à un démon », Kpovo- dieu vieux comme Κρόνος ; vaxo- « corroyeur », ete., calembour avec xaxo- ;

copo-,

Tpuyo-

composé

«qui

arrangement

dont

la

un

dieu

fait

composés

sur τρυγῳδός

structure

de

figurent

rappelle

son

dans

la

ventre»; des

(Ar.) ; dans série

la

1),

xotAto-

plupart

fragments

un

de

ces

anonymes.



4) Composé de dépendance progressif : δεισιδαίμων (ct. ἔδεισα et le type τερψίμθροτος) « pleux, qui craint les dieux » en

bonne

part

«superstitieux » bonne

part

(X.,

(Thphr,

(Plb.),

en

Arist.),

etc.)

en

avec

mauvaise

mauvaise

part

δεισιδαιμονία

part

(Thphr.),

en

et δεισι-

δαιμονέω « être superstitieux » (Plb.) ; voir sur l'évolution de ces mots Nilsson, Gr. Rel. 1,752, P. J. Koets, Δεισιδαιμονία, Diss. Utrecht, 1929. Dérivés : δαιμόνιος « qui a quelque rapport avec un δαίμων,

admirable,

employé

avec

étonnant,

des

tons

possédé

divers,

d’un

dieu»,

uniquement

au

etc.,

vocatif

chez Hom. ; souvent ironique chez Ar., Ρ]. : voir E. Brunius-

Nilsson, Diss.

Δαιμόνις,

Upsala

an inquiry inlo a mode of apostrophe,

1955 ; δαιμόνιον

n.

exprime

de

façon

plus

vague la même idée que δαίμων « pouvoir divin, démon », le

mot

NT,

est

appliqué

au

etc.) ; adjectifs

démon

rares

et

de

Socrate

tardifs

(ion.-att.,

δαιμονυςός

(Plu.),

δαιμονιακός (P. Mag. Oslo 1,143), de δαιμόνιον laison avec κυριακός ; δαιμονιώδης (Ep. Jac. Procl.).

Formes

de féminin

rares

et

tardives

εἰδος (Procl., Herm.), et avec un suffixe

tardif δαιμόνισσα (P. Mag. λισσα, ete. L'existence d'un distribution » est

727,

douteuse,

cf. Wilamowitz,

et en 3,15,

: δαιμονίς,

fréquent

en grec

Leid. W., 16,48), ct. βασίabstrait δαυμονῆ « partage, Alem.

Glaube

65

1,363,

P.

et

Maas,

Æsch.

ÆZ

60,

Eu,

1933,

285 : on 8 corrigé en διανομάς. Verbes dénominatifs qui se rapportent tous à la posses-

sion : δαιμονάω «être possédé » (Æsch., E., X., etec.), δαιμονιάω (Phid.) cf. les verbes de maladie comme κορυζᾶν, ναυτιᾶν, etc.; de même d'après les verbes en -ητιάω | comme πυρητιάω, δαιμονητιᾷ * δαιμονίζεται Κρῆτες (Hsch.) ; enfin avec un suffixe banal δαιμονίζομαι {Philém., NT, etc.) d'où δαιμονισμός « possession » (Vett.

Val.),

mais

au

gens

de devenir

dieu

(S. fr.

173,

Hsch.); enfin δαιμονιάζομαι (pap.). Le grec moderne a δαιμόνας « démon » avec δαϊμόνιον, δαιμόνιος au sens de « génial », δαιμονιῶ « être possédé »,

δεισιδαιμονία « superstition ». Sur

l’histoire

Chantraine,

du

CRAI,

mot

et son

emploi

en

français

v.

1954, 452-455.

Et. : Tiré de δαίομαι, au sens de « puissance qui attribue » d'où

«divinité,

cf. aussi à côté destin, Porzig,

destin»

(Wilamowitz,

Glaube

1,863);

comme parallèle v. perse baga-, v. sl. bogü « dieu », de av. baga- «part, destin », skr. bhâga- « part, maître», etc. Hypothèses invraisemblables de IF 41, 1923, 169 sqq. et de Windekens, Muséon

88, 104 sqq. Enfin 168 Grecs ont constitué une étymologle

Populaire

rapprochant

δαίμων

de δαήμων, ct. Pl.

Crat.

δαίομαι

247— 398b ; chez Archil. 3,4, si la bonne le poète joue sur δαίμων, δαήμων.

leçon est δαίμονες,

δαίομαι, δαίνυμι, δαίζω, etc. : présents divers. Δαίομαι « partager, diviser », parfois au passif δαίεται Arop (Od. 1,48), pf. δεδαίαται (Od. 1,23); plus souvent au

actif

sens

compl.

le

avec

«distribuer»

xpéæ

ὅρκον (H. Herm.

cf. avec πήματα Pi, P. 3,81 ; ἐπιδαίομαι

probable-

À l'actif présent en -vuu:,

383) est surprenant.

(Od.),

ment créé en grec, δαίνυμι avec f. δαίσω, aor. ἔδαισα « donner un banquet où chacun ἃ sa part, une fête » (Hom., Hdät., trag.), ct. I. 9,70 δαίνυ δαῖτα γέρουσι, parfois emploi du moyen (Hom.,

avec un acc. de personne ; même

poètes) avec un acc. désignant la fête ou la personne, mais aussi au sens de « dévorer » (Hom., poésie) parfols par métaphore ; aor. pass. δαισθείς (Ε. Heraci. 914). Ce

les

pour

donc

s'utilise

verbe

repas

et banquets

c’est dans cet emploi que s'observent la plupart formes nominales. Adj. verbal : ἄδαιτος (peut-être de

dit

« partagé »,

Corcyre)

des tiré

mais ἄνδαιτος (Schwyzer

de δαίς) « sans banquet » (Æsch.), 147,

et

terres.

Noms d'action : δαίς, -toc f. «repas, banquet où chacun 8 88 part», cf. δαὶς êlon, etc. (Hom., poètes, Hdt.). Composés possessifs rares : &Gpé-, ὁμό-. Doublet en *-tä, δαίτη f. même sens (rare . 10,217, Od. 3,44, alexandrins) ; avec le suffixe fonien -tuç, δαιτύς (hapax I. 22,496), ct. ἐδητύς, etc., avec les dérivés δαιτυμών, OÙ -poy se combine avec un thème nominal (Chantraine, Formation 173) «hôte», généralement au pl. (Od., Hdt.), très rare en

att., ct. PI Ε. 345 c ; augmenté du suff. -eûs (cf. ἡγεμονεύς de ἡγεμών) δαιτυμονεύς (Nonn.). Deux noms d’action flgurent

isolés

dans

des

inscriptions

dialectales

avec

le

sens non de « banquet, repas», mais de «partage» : δαιθμός «terre louée » (Halaesa, Schwyzer 313), « partage » (Naxos), cf. ἀνάδαιθμος (Locride, Buck Dial. 59) ; et δαῖσις « partage de biens » (Loi de Gortyne, Schwyzer 179, IV, 25). Hors ces deux termes juridiques isolés, tous les noms se

d'action

au

rapportent

banquet,

au

partage

de

la

nourriture. Essai de justification fonctionnelle des suifixes -ruG, -atç, τῦμος chez Benveniste, Noms d'action 66 sq.

Parmi les noms d'agent, ἰ9 plus remarquable est δαιτρός «écuyer tranchant » (Od., alex, Ath.) avec le suffixe thématique rare -τρός, οἵ, ἰατρός ; d'où δαιτροσύναι «art de découper » (Od. 16,253, hapax), le neutre δαιτρόν « portion » (1]. 4,262 hapax), le verbe dénominatif δαιτρεύω « parlager, découper » (Hom., alex.) avec δαιτρεία (Hdn.) ; Hsch. a la glose p.-ê. poétique δαιτροπόνος * σιτοπόνος, διτοποιός, Termes archaïques et traditionnels remplacés par μάγειρος. *Aaurhp n’existe pas mais l’on ἃ δαϊτήριον «lieu de distribution » (EM 251,52). Δαίτωρ est un anthrocf. συνδαίτωρ

homérique,

ponyme

«compagnon

de table »

(Æsch. Eu. 351). Enfin on 8 δαίτης « prêtre qui découpe les victimes » (B. fr. 472); en outre λαγοδαέτης « qui dévore un lièvre » (Æsch. Ag. 223), ξενο- (Ε. Cycl. 658), χρηματο- (Æsch. Sepi. 130) et une dizaine d'autres composés,

xpec-,

Mais

etc.

en

Crète

avec

un

-a-

(οἵ.

δαίζω ) καρποδαϊστᾶς, m. C’est surtout en composition que en

flgure -o:æ

16 suffixe

-τῆς,

: ainsi γᾶδαισία

πανδαισία

d’où

les abstraits

(Solmeen-Fraenkel

composés

46, Locride),

« banquet » (Hdt., etc.) ; parallèlement

adj. en

“σιος, Notamment au pl. n. γαμοδαίσια (ÆI., etc.), θεοδαίσιος nom d’un mois et θεοδαίσια, ἐπιδαίσιος « ailoué»

δαίομαι



248—

(Call.) ; l’adj. simple δαίσιος est 16 nom d’un mois en Macédoine, d'autre part δαίσιον est glosé par ἐδώδιμον (EM 252,30), mais Hsch. dit δαίσιμον (créé sur βρώσιμος ?), Il à pu exister un dérivé de δαίς en -xdog (ct. τρόχα-

Sens « sage » est secondaire ; mais il est également plausible

Un

composé

δαΐφρων

λος, etc.), qui à du δαιταλεύς «convive

l’on

admet

l’étymologie

donner naissance à un banquet»

au thème en -eûc, (Æsch., com., au

pluriel titre d’une comédie d'Aristophane), avec tardivement le dénominatif δαιταλάομαι (Lyc.) ot le composé δαιταλουργία (ibid.). ; L'EM 251,47 fournit l’hapax δαισάνη = πτισάνη

«tisane» ; 16 mot est fait sur le thème

δαι-

ou

avec Ia finale de πτισάνη (pour la sémantique,

δαισ-

cf. δόσις

au sens de « dose, médicament »).

Sur le thème de δαΐομαι 4 été créé un déverbatif δαΐζω toujours trisyllabique en poésie (d'où l’hypothèse de

Schulze qui pose un dénominatif d'un ἔδα Foç (9), QE 380, ΧΙ. Schr, 370), f. δαΐξω, aor. ἐδάϊξα, pt. δεδαϊγμένος, etc. ; ur cetto flexion à dorsale qui dénonce un verbe « achéen »,

voir Ruijgh, Élément achéen 82 sq. Sens : « partager» (et. Od, 14,434 et IG VII 207, avec θυσίας) mais 16 plus

souvent « déchirer » (I[. 2,416) et au sensmoral, d’un cœur déchiré (1|. 9,8) ; se dit d’un blessé ou d'un tué notamment

dans la formule δεδαϊγμένος ὀξέι χαλκῷ ; enfin dans des tours comme / 11,497 δαΐζων ἵππους τε καὶ ἀνέρας, 21,33 δαϊζέμεναι μενεαίνων ; quelques ex. chez Æsch., Pi. Dérivé poétique Sœixthp épithète d'Arès (Alc.), d’un gérmissement (Æsch. Sepli. 916) ; composés

en -τᾶς,

-τῆς,

μηλοδαΐκτας (B:), ξενο- (Pi., E.). Enfin avec l’adj. verbal en -τὸς de sens actif ou passif : ἀνδροδάϊκτος, αὐτοδάυκτος (Æsch.), λουτρο- (Æsch.), πυργο- « qui détruit les remparts»

(Æasch.),

χειρο-

(S.).

Ces

composés

confirment

l’orientation prise par 16 thème δαΐζω depuis Hom.

dans

la poésie : il s'agit de tranapercer, de massacrer, etc.

Ainsi d'un thème signiflant « partager, diviser» ont été créés des dérivés se rapportant à des domaines partieuliers, distribution, banquet, etc., d'autre part avec

δαΐζω (peut-être sous l'influence de δαΐ) « déchirer, blesser, tuer ». Voir aussi δαίμων. Le terme

usuel

en

grec

moderne

pour

au

dire

sens

de

« partager,

diviser » est μερίζω.

Et.: On rapproche δαίομαι

(avec

la diphtongue

αἱ

généralisée) du skr. ddyate « partager, détruire». Avec un autre vocalisme skr. däti «couper»; diti- «répartition », etc. On peut donc penser qu’en grec δᾶμος, δῆμος sont apparentés à δαίω, Voir aussi δατέομαι et δάπτω.

«δαΐφρων : « valeureux, guerrier » (II. 2,23, etc.) : c'est 16 sens qui convient à tous les passages de l’Iliade même

11,482 pour Ulysse, ou 24,325 pour le cocher de Priam. Dans l'Odyssée, formule ᾿᾽Οδυσῇῆα δαΐφρονα ποικιλομήτην (8,168, etc.), le mot pourrait signifier « inteiligent », etc., et tel pourrait être partout 19 sens dans l'Odyssée. Chez B. le mot est dit d'Artémis (5,122) ; chez Q. S. épithète

ἀ'ἀλκή (1,218). II est appliqué à Perséphone, H. Dem. 369. Le

et de

premier

δαΐ

emploi

suppose

«bataille»,

οἱ l'on

une

composition

pourrait

de -φρήν

comparer

ἀλκί-

epov, etc. Le second emploi s'expliquerait. par un premier

membre *3x(c)e-, cf. skr. dasrd- « qui fait des miracles » et le rapport entre κυδιάνειρα et κυδρός. La chronologie des données grecques ferait croire que le sens attesté dans

l'Iflade est le plus ancien

et que 16

qu'un δαΐφρων

vintelligent » ait pris secondairement

la

valeur de « brave » par l’analogie de $œt «dans la bataille ».

« sage»,

ne peut être qu'ancien

proposée.

Mais

16 sens

si

pourrait

être déterminé secondairement par δαῆναι, etc.

enflammer»

«allumer,

:

δαίω

poètes),

(Hom.,

pf-

intr. δέδης. En outre aor. transitif Élevax [sic] (BerlSitzungsb. 1902, 1098); au passit à côté de δαίομαι, δάηται (11. 20,316 21,376) avec œ bref, présent plutôt qu’aoriste (hypothèse inutile de Schulze qui pose un verbe « détruire », cf. skr. ddyaie, KZ 29,258) ; pf. δεδαυμένος Sémon. 30 B ; aor. passif ἐχδαδῇ (= ExdaF}) * ἐκκαυθῇ, Λάκωνες (Hsch.) ; « flamber » (Hom.) se distingue de καΐω

«brûler»

cf. M.

21,843

ἐν πεδίῳ' πῦρ

δαίετο

καῖε

δὲ

νεκρούς (voir Graz, Le feu dans l'Illade εἰ l'Odyssée, notamment 165 8sqq.); ie verbe s'emploie volontiers métaphoriquement, entre autre pour Ja bataïlle ; 16 terme est presque uniquement poétique. Rares composés, peu

attestés : &vx- (Æsch., Ar.), êx-, κατα-. Nombreuses formations nominaies, la plupart poétiques bu dialectales : 1) δάος « torche » (Hom., Q.S.) avec les

composés θεσπιδαές (πῦρ, I. 12,177, divine », ἦμι- (Hom.), πυρ- (Æesch.);

etc.) «à la flamme et 16 dérivé Sævég

de *SxFeavée «sec» (Od. 15,322, Ar. Paiæ 1134) avec p.-8. le subst. δανότης Î. (S. fr. 369); 2) Autre dérivé δᾶλός

«tison,

métaph.

trag.),

torche » (Hom.,

vieil

d’un

homme desséché (AP 12,41), de ἔδαξελος, ct. δαελός (Sophr.) et δαθελός * δᾶλός (Hsch.), rapport ἔδάξος et *aFehog comme νέφος οἱ vepén ; cf. en outre δαῦλον * ἡμίφλεκτον ξύλον (Hsch.); δαλός est glosé par Hsch, μελάνουρος ἰχθύς, soit parce qu'il s’agit de poissons lumineux

(ct.

Fischnamen

Strômberg,

soit

55)

plutôt

à cause de leur queue noire ; de δᾶλός est tiré 16 diminutif δαλίον (Ar. Paiæ 959) ; en outre féminin à géminée expressive (à moins de corriger δαλώ) δαλλώ * # ἀπόπληκτος (paralysée 7), ol 38 τὴν ἔξωρον παρθένον À γυναῖκα καὶ

πρεσδυτέραν,

ὅταν

συμπαίζῃ

ταῖς

παρθένοις,

ὑπερῆλιξ

(Hsch.) cf. δαλός dit d'un vieil homme ; 3) Autres termes qui ne sont que des gloses : δαερόν * μέλαν καὶ τὸ καιόμενον (Hech.), conjecture chez Emp. 90 pour δαλερός ; δαηρόν *

θερμόν, καυματηρόν, λαμπρόν, προφανές (Hsch.) ; δαηθμόν * ἐμπρησμόν (Hech.) ; pour 16 suffixe cf. Chantraine, Formation 137 sq. ; δαύακες ‘ θυμάλωπες (Hech.) « étincelles », }i.-e. lesbien,

cf. Bechtel,

Gr, D.

1,118 ; 4) Le seul terme

de cette famille qui soit usuel est δαὶς, -ἰδος 1. (de *Bo.Flc) avec æ bref chez Hom., mais l'att. δάς, δάδος suppose Ἄδαι- Εἰς (d’après δαίω 7), « torcho», généralement de bois

résineux,

« bois

résineux », « maladie

excès de résine » (Hom., diminutif

(Ar., grec

du

sapin

par

ion.-att., etc.), Dérivés : δάδιον

tardif),

employé

par

Hp.

pour

un

instrument médical en raison de sa forme ; δαδίς « fête aveb des torches» (Luc.), δάδινος «de bois résineux » (Gal, Æt.), δαδώδης «résineux » (Thphr,, Plu.); verbe

dénominatif δαδόομαι « souffrir d’un excès de résine » en

parlant d’un arbre (Thphr.), avec δάδωσις, ct. Strômberg, Theophrastea 167. Quelques composés : notamment δᾳδοῦχος, δαδουχέω, δᾳδοφόρος, -φορέω, ete. Ces termes ont été concurrencés

par λάμπω, λαμπάς mais ce dernier vocable s'est appliqué

à la lampe. Δᾳδί subsisto en grec moderne.



249—

On a rattaché à cette famille δήιος, voir ce mot ; et de façon très incertaine Sxüxoc, voir ce mot. Et.: Le pf. δεδαυμένος et la glose ἐχδαδῇ permettent de poser avec certilude un thème 3xF- : 10 présent δαίω repose sur ἔδα ἔ- χω, en passant par δαί- ἔω, ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,266, Lejeune, Phonétique 147. On rapproche habituellement

dudäva

skr.

dunéti

mais la forme

du

« brûler,

thème

torturer » et

est toute

le

4) En

Ef.:

différente (cf.

forme

analogique

(Hp.),

pt.

et tardivement

ἐδάκην

(Arét.),

pf.

ἀμφι-

(tardif), ἀνα-

Nombreuses

métaphorique

passif

(Hdt.), ἀπο- (Cratin., etc.), δια- (tardif),

ἐπι-

(Arist,

etc.),

(tardif et rare), composés

κατα-

ὑπο-

en -Snxtog

(rare), συν-

(tardif).

Adj.

notamment

ἀντι-

ἐν- (trag.,

etc.),

(X.,

verbal:

&Snxtoc

πλέφῳ). Au second

20

:

« morsure » (Pi., Opp.) ; 18 forme est, confirmée par quelques

«animal

qui

mord » (Ar.

Ois.

Saxpuoyévos, δακρυσίστακτος, -ροέω ; enfin δακρυπλώω (v.

diverses δακρύρροος, terme

des composés

on 8 -Sxxpuç

dans

Adjoctifs : δαχρυόεις « qui pleure » en parlant de personnes, «qui fait pleurer» en parlant de choses, d’événements (poétique depuis l’Iliade); sur le rapport établi par étymologie populaire avec ζακρυόεις (Alcée) et xpuéets, voir Risch, Museum Helv, 3, 1946, 255 ; δαχρυώδης « qui

composés en -Saxhç notamment θυμοδακής (Hom., etc.), anfr- (PL), ὦμο- (Æsch.); avec le doublet δακετόν épretôy,

soit

tardives, à l'exception de πολυδάκρυος (Hom.). Dérivés : diminutif δακρύδιον « scammonée » (Ps.-Dec.).

δάκος n. surtout pour désigner un animal qui mord (trag.),

sur

thème *dak-jdàäKk- (* da,k-/dea,k-}

plus de 20 composés descriptifs comme ἄδακχρυς (Pi., etc.), ἀναγκό- (Æsch.), ἀπειρό- (Æsch.), ἀρί- (Æsch.), ἀρτι(E., 6tc.), πολύ-, etc.; παράδακρυ nom de plante (Ps. Dsc., etc.). Un petit nombre de formes thématiques,

pas » ou « n’est pas mordu » (Hés., Hp., etc.), καρδιόδηκτος

fait

ddsati

introduit Pi. fr. 122. Sens «larme» (Hom., ion.-att.) d'où « résine » (E., etc.). Composés assez nombreux où le premier terme présente

plus

δαχ-

skr.

: n. le mot est poétique depuis l’Iliade mais

etc.), ὕπερ-

zéro

le présent

attique, etc. Un pl. δάκρη est cité An. Ox. 1,121 et ἃ été

« qui ne mord

« qui mord 16 cœur » (Ar. Ag. 1471). Formes nominales : 1) Avec 16 vocalisme

évidemment

*denk-, 6

des formes δακρυχαρής,

de

on a

daire, plus fréquent dans Od. que dans . (Debrunner, Mélanges Pedersen 202) et qui s’est répandu en ionien-

formes à préverbe :

etc.),

en -Saxñç,

16 dat. pl. δάκρυσι subsiste en prose (et même Ev. Luc) ; sur le pl. δάκρυα 4 été créé le thématique δάκρυον secon-

actif tardif

(Thphr.,

rapproche

δάκρυ

δέδηχα (Babr.) et δέδακα (AP) ; « mordre » dit de chiens, lions, araignées, insectes, de 18 fumée, aussi métapho-

riquement depuis Hom.

168 formes

du grec pourrait être soit une variante ancienne, plutôt une innovation du grec. Voir Pokorny 201.

δέδηγμαι (Ar., etc.), δεδαγμένος (Pi.), avec l'aor. ἐδήχθην (8., etc.)

On

thème à nasale

δάκνω : ion.-att, aor. ἔδακον (Hom., ion.-att., ete.) et ἔδηξα (rare et tardif, Luc.), f. δήξομαι (ion.-att.) avec δάξομαι

outre

«il mord » de Sœxeïv (à l'accent près), et 16 parfait skr. dadämsa, le substantif déméa- « morsure » font poser un

pf.

170.

variante

composition,

deux composés de θυμός. À θυμοδακῆς (voir plus haut) répondent δακέθυμος (Simon., S.) du type ἀρχέκακος et δηξίθυμος (Æsch. Ag. 743) du type τερψίμόδροτος ; ces composés illustrent l'emploi métaphorique de δάκνω.

sous δύη). Δαίω semble reposer sur un thème *dea,-w-, au degré zéro *da,-w-, d'où 3xF-. Voir Benveniste, Origines

la

δάκτυλος

1069),

opposé à épxerôv (Thphr., etc.), parfois employé, comme adjectif; noms d’action δαγμός (Rut.), δάγμα où δαχ(Nic. Th. 119). En outre deux formes qui ne sont pas

suinte », etc.,

technique

terme

Thphr.),

(Hipp.,

Vit. Auct. 14. Verbe

mais =

dénominatif Saxpùw

anciennes, refaites secondairement : δάξ — ὀδάξ (Opp.), voir sous ὀδάξ et δαξασμός = ὀδαγμός (Ti. Locr.), même

δαχρυόεις Luc.

suffixe que δρασμός,

avec δεδάκρυμαι οἱ Saxpurée, πολυδακρυτός, « être couvert

μαρασμός,

« pleurer », parfois

etc. ; δάκια est glosé τὰ

ἄγρια ὀρνιθάρια (Hsch.) et τὰ μυιρὰ θηρία (EM 245,33) ; 2) Vocalisme

δήξομαι

long

: δῆγμα

métaphoriquement

3äx-,

ion.-att.

«Morsure, (Æsch.,

3nx-

piqûre», S.,

X.,

comme

parfois

Arist.)

de

hapax)

Enfin δὴξ fait sur le 3) Par nominales

ne

prouve

ἀποδάκρυσις, ἐπι- ; δάκρῦμα

formes

J’existence

d’un

douioureux » (Hp.,

métaphoriquement espèce

(Phid.),

d'oiseau

Gal.);

cf.

selon

ὀδυνηρός,

Et,:

Hech. ; δακνᾶς

hargneux » (Phryn. PS 64 B) entre dans la sobriquets expressifs en -&ç, cÎ. φαγᾶς, etc.

δακνίς

« mordeur,

série

Vieux

nom

des

consonnes

des

initiales

7,504),

métaphorique

au

passif

(Æsch.

Pers.

571)

mais surtout Sxyxdve (Hdn., Eust.) qui est devenu 18 terme normal du grec moderne à côté de δαγκώνω avec les dérivés δάγκαμα, δαγκανιάρης, etc. ;

caractère

technique,

« ce qui est pleuré » (oracle

larmes

: skr. déru-

dsard-; tokh. Α f, pl. ékrunt,

Adxve à êté concurrencé par deux doublets : δακνάζω (AP

long;

attesté

en

arménien,

en

germanique, en celtique : arm. pl. arfasu-k' (de *draku-), sg. artawsr (de *draku-r), germanique, d'une part v.ha. trahan (*drak-nu), etc., de l'autre, d’un thème *dakr(o)}-, got. fagr, à quoi répond en celtique irl. dër, ete. (tandis que gall. deigr suppose un thème en u). Le groupe oriental de l'indo-européen a des formes semblables mais sans

employé

etc.;

toujours

presque

Sprache 1, 1949, 206). Δάκρυον, δακρύζω, etc., subsistent en grec moderne.

*Snx‘rñp.

δακνηρός

est

ionien-attique)

ap. Hdt. 7,169) «larmes » (Æsch., E.) ; 16 mot a survéeu si, comme il est probable, lat. dacruma, lacrima est un emprunt au grec (ct. Ernout-Meillet s.u, Leumann,

« ver du bois » (Tz. ad Hés. Tr. 418) peut être modèle de σφήξ ; un procédé rare el expressif, quelques formes sont tirées du thème de présent : δακνώδης

« mordant, est une

pas

l’u

ouv-, ὑπο- ; rares dérivés en -σὶς de

à préverbes ; δηγμός « piqûre, douleur qui pénètre» (Hp., Thphr.) ; δῆξις « morsure, douleur » (Hp., Arist., etc.). Nom d'agent : δήκτης 3æ- pour cette racine « partager » en grec. Le rapprochement avec δατέομαι qui a parfois été proposé ne vaut pas mieux.

européennes, exprimant l’idée de «dompter, soumettre par contrainte », d'où dans des conditions particulières «dompter, dresser» un animal, notamment le cheval. Pas de rapport avec le nom de la maison *domo-, cf. Benveniste, BSL bl, 1955, 22-29. Le présent à nasale

infixée

δάμνημι,

éol.

δάμνᾶμι,

repose

sur

*domn-à-

possède un correspondant exact dans irl. damnaim.

dans δμητός, atc., de *dmd-, οἷο, Hors du grec, à l'exception

— 252 —

δάξ δάξ, δαξασμός,

voir δάκνω.

δαψιλός « abondant » dit de l'éther (Emp. 39,1) ; le terme

δάος, voir δαίω.

est apparemment construit avec un suffixe -tAoç sur 16 thème de l’aoriste (ou du désidératif futur ?) ; on pourrait

δαπάνη, voir δάπτω.

se demander aussi si ψιλός « dégarni, pauvre » (mais qui comporte un lota long) n’a pas exercé une influence. La

forme usuelle est δαψιλῆς d'après les adjectifs sigmatiques ;

au

δάπεδον : rarement

«sol»

de

sens

en

général

(pourtant Od. 11,577), signifle proprement le sol aménagé (Od. 4,627) d’une maison (Od. 10,227), d’un sanctuaire (Ε., etc.), terme poétique et ionien (trag., Hdt., etc.).

Autre forme ζάπεδον (Xénoph., 1,1 ; cette

forme

doit

s’expliquer

IG XII 5,215, Paros) ;

comme

une

orthographe

inverse d'après les doublets Gx-/3x- du préfixe intensif (v. Schwyzer, Gr. Gr. 1,330, ci. aussi ζάκορος). Le mot δάπεδον aubsiste en grec moderne.

Et.: Fait penser à la fois à δόμος « maison » et à δέμω «construire » et

πέδον.

l’on

posera

Le fait que δόμος

sociale et que δέμω BSL 51,1955, 16-20)

un

composé

ait une

valeur

*dm-pedom,

ct.

originellement

signifie «construire » (Benveniste, incline à rapprocher δάπεδον de

δέμω sternere, struere: c’est le 801 aplani sur léquel on peut construire. On pourra maîntenir le rapprochement avec suéd. fom-f, « Bauplatz » de *lum-feti-, cf, got. timrjan « construire », etô. ; Voir pour ce dernler mot Benveniste, Le

δάπις, τίδος : t. «tapis»

(com.); diminutif δαπίδιον

(com.). Altération de τάπις, τάπης mot d’emprunt instable, par sonorisation populaire de l'initiale. Une influence de

δάπεδον est possible.

δάπτω

: « dévorer », t. δάψω, aor. ἔδαψα, en parlant

de bêtes fauves, d’animaux, du feu, d’une arme qui déchire,

le

mot

est

ionien

(Hp.,

Hdt.,

X.,

Antiph.)

et

hellén.

(Arist., inscriptions). Sens : «abondant », et en de personnes « généreux », parfois « prodigue ».

parlant

Dérivés : δαψίλεια « abondance» (Arist., PIb., hellén.), verbe dénominatif δαψιλεύομαι «abonder, dépenser avec prodigalité » (ZLXX, grec hellénistique et tardif). Voir sur

ces

termes

Wilhelm,

Gl. 25, 1936, 269

sqq.;

le mot

fréquent dans le grec hellénistique, notamment dans 108 inscriptions et chez Diodore, exprime la générosité prodigue

et renchérit sur &pBovoc. Δαψιλής, δαψιλεύω subsistent en grec moderne. Pour δαρδάπτω, voir s.u. Et.: Le thème δαπ- de *da,-p- avec labiale semble se retrouver en lat. dans daps, damnum,

en tokhar. prétérit

fäp- « manger » (Fraenkel, IF 50, 1932, 7). Le ekr. däpayati « partager », dont le p entre dans un système grammatical

sanskrit,

pourrait

être

apparenté ; sans

la

labiale,

pourrait évoquer le grec δατέομαι, Cf. Pokorny

on

176.

δαράται : t. pl. gâteaux offerts à la phratrie à l'occasion du mariage ou de l'inscription des enfants (Delphes, Schwyzer 323 A) ; en outre δάρατος, pain thessalien non levé qui ressemble à δράμις, lequel est donné comme macédonien (Seleuc. ap.. Ath. 114 b, Nic. fr. 184); au neutre τὸ δάζρατον] (Magnésie de Thessalie, Schwyzer 603), ct. aussi Hsch. s.u. δαρόν. Et.: Terme dialectal technique et rituel, sans étymologie. Voir Kailéris, Les Macédontiens 1,147-151.

avec en outre des emplois métaphoriques (Hom., poètes) ;

formes à préverbes (Hom.). Verbe

: ἀπο- (Hsch.),.Stæ-

(Hom.),

κατα-

poétique:qui sort de l’usage, avec peu de

dérivés : δάπτης pourvu du suffixe -τῆς, dit de moustiques (Lyc.). Il existe deux groupes de dérivés de grande importance, lssus du sens de « dévorer », mais infléchis avec la

veleur de « dépenser », etc. : 1) δαπάνη

(Hés.

Tr.

723,

lon.-att,

ete.)

« dépense,

argent pour dépenser », parfois « prodigalité » (Æschin.), en outre καταδαπάνη (tardif), pour le suffixe cf. Chantraine, Formation 196-200. Sur la valeur sociale de la dépense de

prodigalité

voir Benveniste,

Année

Sociologique

: μέλισσα

(Hsch.).

Aucune

explication,

mais

voir aussi le suivant.

δαρδαίνει

:

μολύνει

[«il

salit »]

eb

ἀνεδάρδανε "

ἀνεμόλυνς (Hsch.). Formes expressives p.-ê. à redoublement qui seraient issues de δάρδα si l’on accepte pour le mot précédent la correction de Latte : δάρδα * μόλυσμα. Autre analyse δαρ-δ-αίγω s.u. avec la bibliographie.

d’une

racine

*der-,

voir Frisk

1951,

16-18. Dérivés nominaux : δαπανηρός pris en mauvaise part : «prodigue», et en parlant de chose «coûteux » {ion.-att.) ; d'où 19 dérivé δαπανηρία « prodigalité » (Arist.) ; en outre δαπάνυλλα f. diminutif artificiel (Cerc. 4,18, ct. Leumann,

δάρδα

GL 32, 1953, 219, n. 3).

Verbe dénominatif δαπανάω, δαπανάομαι « dépenser », parfois « user, consumer » (ion.-att., etc.) avec les préverbes ἀντι-, ἀπο-, ἐπι-, ἐκ-, κατασν, etc.; à Andanie (Schwyzer 74,55) δαπανουμένα participe de δαπανέω, ou δαπανόω ; dérivés : δαπάνημα (X., Arist., etc.), δαπάνησις (Aristeas) ; autres formes tardives δαπανητυκός «qui dépense, qui consume» (S.E., etc.), δαπανητής (EM 40,44); enfin δάπανος épithète ἀ'ἑλπίς chez Th. 5,103, mot repris par Plu., doit être une formation postverbale. Δαπάνη, δαπανηρός, δαπανῶ subsistent en grec moderne. 2) Le second groupe important s'organise autour de

δαρδάπτω

: «déchirer, dévorer » en parlant de bôtes

fauves (1|., Hp.), de richesses (Od., Ar., Luc.), thème de présent ; un aoriste sigmatique est attesté Opp. H. 4,628

et chez

Hsch.

δαρδάψαι *

ῥῆξαι,

σπαράξαι ; enfin

pt.

δεδάρδαφε * καταδέδρωκε. Et,: On à songé à δάπτω, mals 16 p est inexpliqué. Il vaut

mieux penser à δρέπω et poser ἔδαρ-δαρπ-τω avec dissimilation du second p (Schwyzer, Gr. Gr. 1,647). Un rapproche-

ment

avec δάπτω

Δᾶρεικός

;

par étymologie populaire est possible.

«darique»

pièce d'or perse, le mot

également adjectif, employé avec στατὴρ Ar., etc.); une forme Δᾶρικός et Δᾶριχός

est

(Hdt., Th., se trouve à

Sparte (SZG 84) ; Δαρικός se lit également Hérod. 7,102. Du point de vue grec, le mot est dérivé de Δαρεῖος, d’après l'image

qui

figure

sur

la pièce

(οἵ,

louis

en

français).



δασύς

253 —

étonne.

Æt.: Ignorée ; voir des hypothèses de toutes sortes chez Frisk. À premiêre vue, “πλητὶς se rattache aisément au

Voir Benveniste, BSL 30, 1929, 59, Schwyzer, IF 49, 1931,

thème de πλήσιον, πελάζω, etc., cf. τειχεσιπλῇῆτα, ἄπλητος

9 sqq., Chantraine, Études 122. Autre hypothèse périmée de Horn, Neupers. Etymologie, n° 654,

«que l’on ne peut approcher », etc. ; et tout serait clair si l’on adoptait δυσπλῆτις attesté chez Lyc. et comme

Toutefois le dérivé surprend par sa structure (on attendrait

ἙἘΔαρειακός)

-uxôç

16 suffixe

et aussi parce que

δαρθάνω : «s'endormir » Le verbe simple est très rare (Hierocl. In CA 19, p. 461 M.) mais l'aor. ἔδραθον est attesté Od. 20,143. Avec préverbes : ἀπο- (tardif), παρα-

« dormir auprès de » (Il., Od.)

; mais surtout κατα-

δαρθάνω «s'endormir» (PI. Phd. 71 d, 72 b), avec les aoristes -δραθεῖν (Od.) et -δαρθεῖν (attique] et . δεδάρθηκα (ΡΙ. Banquet 219 c), aor. de forme passive δαρθῆναι (Philostr. p.-ê. Ar. PI. 300) : 16 préverbe marque Pachèvement du procès, cf. καθεύδω ; en outre ἐγκατα-, ἐπι- (Th., ΡΙ.), συγκατα- (Ar.), En att. καθέδαρθον fonctionne comme aoriste de καθεύδω. Pas

de formes

nominales

et rien ne subsiste

en

grec

moderne. Et.: Le -θ- est un morphème Indiquant l’état accompli (Benveniste,

Origines

191,

Chantraine,

Gr.

Hom.

1,329).

variante dans l’Odyssée. Mais pourquoi δυσ- seraît-il passé à Sœc- ? Analogie des composés avec δα- intensif ? Autre hypothèse de Ruijgh, Études $ 219, n. 111.

δασύς : «à la surface hérissée, touffue », etc., d'où «poilu» (Od., Îon.-attique), «au feuillage touffu> en parlant de plantes, de lieux, etc. (Od., ion.-att.), « enroué, sifflant » (médecins) par une métaphore qui se retrouve

dans le sens grammatical d'« aspiré » (Arist, etc.), opposé à φιλός, notamment dans l'expression πνεῦμα δασύ ; les rares composés sont d’un type récent : ils sont en -Sxcuç,

non en *-Sxonç (au contraire ἀηδής de ἡδύς, otc.) : ἀμφιépithète de l'Égide (Hom.) où ἄμφι- est adverbial, év(Dse.), ἐπι- (Thphr.), ὑπερ- (X., Æl.), ὑπο- (Dsc.). Δασυ- figure comme de composés, les uns

premier terme dans une vingtaine poétiques, les autres techniques,

On partira donc de “der- qui n'est jamais attesté et l’on évoquera avec des suffilxes divers skr. dräti «dormir»,

dont voici les plus notables : δάσυθριξ (AP), -κλωνον « fougère », -μαλλος « à la laine épaisse » (Od., E.), -πόδιον

lat.

plante, velues»

ἴον xoppupoüv (Ps. Dsc.), -xoug «aux pattes c.-à-d. «lièvre» (com., Arist., etc.), -Tpoxtog

{com.),

-τπώγων

dormiô,

v.

sl. drémlje

Beiträge Pokorny

«je

dors»;

voir

11-15, pour le sens ancien

Benveniste, de 18 racine,

« s'assoupir ».

Gaplelip

: τὸ ἀπὸ

τοῦ

μεγάλου

δακτύλου

ἐπὶ

τὸν

μυκρὸν διάστημα (Hsch.), probablement laconien avec rhotacisme, répondant à δάριν ᾽ σπιθάμην. ᾿Αρκάδες (Hsch.). Terme diaiectal arcadien, emprunté par le laconien et apparenté à δῶρον 2. Voir Bechtel, Gr. D. 2,333.

δάρκα : avec une variante δάκαρ, espèce de κασσία, de cannelle (Dac.). Mot d’emprunt sans étymologie.

δάρκανος : — ἐρυθρόδανον « garance » (Ps. Dsc. 3,143). Semblerait un dérivé du précédent.

δάρκες, voir δράσσομαι. ὃἀρπη : σαργάνη, κόφινος (Hsch.) ; selon Bechtel, Gr. D.

2,289 identique à τάρπᾶ, τάρπη avec une prononciation

(Ar.),

-Tpoxtog (AP), «χαίτης (AP). Parmi les dérivés nominaux, (Arist.,

etc.),

« aspiration »,

fange (Arist. HA 691 a). Et.: Terme qui semble

inconnu

familier

qui

se nourrit

(peut-être

de

gémination

de λ) et qui fait penser à δά-σκιος. 11 pourrait s’agir d’un poisson de couleur sombre, Cf. σκίαινα et Strümberg, Fischnamen 27.

δασπλῆτις : t. dit d'Érinnye (Od. 15,234), d'Hécate {Théoc. 2,14) ; sous la forme δασπλής, 46 Charybde (Simon. 522 P.), des Euménides

(Euphorion),

de serpents

(Nic.) ;

le mot est fréquent chez Lyc., cf. encore Call. fr. 30 ; les An. Ozx. citent δασπλήτης et on 8 19 vocatif δασπλῆτα (AP 5,240). Donc après l’Od, (hapax !) et Simon., seulement Mot des Alexandrins.

Sens : « redoutable », etc.

une

terme

grammatical

(Arist.),

l'ours (EM 248,55), ef. pour le suffixe Leumann, Gl. 32, 1953, 218 sq. ; avec Δασύλλιος épithète de Bacchos (Paus.) en tant que barbu, mais selon EM 248,50 παρὰ τὸ δασύνειν τὰς ἀμπέλους (?). Verbe dénominatif : δασύνω, -ὁμᾶι « rendre poilu, devenir poilu » (Ar., Hp., Arist., Thphr., etc.) ; au passif « devenir rauque, sifflant » de la voix, « devenir trouble » de

l’urine

(médecins) ; chez

prononce

poisson

présentent

une maladie des yeux = τράχωμα (Sever. ap. Æt. 45) ; en outre δασυλλίς t. «la petite velue», hypocoristique de

Güntert, IF 45, 1927, 347.

: m.

deux

-τρωΐλος =

et le thème sigmatique δάσος n. «fourré, talllls » (Mén., Str., etc.), « poils, duvet », etc. (Alciphr.). En outre δάσυμα, avec 16 suffixe -juæ directement appliqué à Sxoûs, désigne

et «ôtre aspiré » D'où

δάσκιλλος

8.),

certaine importance : δασύτης « fait d'être velu, hérissé »

vulgaire de l’initiale. Autre hypothèse sans consistance de

δᾷς, δᾳδός, voir δαίω.

-στερνος (Hés.,

l’aspiration »

les

grammairiens

« aspirer »

δασυντής, -οὔ, Sxcuvrixég (grammairiens,

en

parlant

« qui

des

Attiques) ; δασυσμός (Diosc.) se dit de l’enrouement de la voix, Quant à la glose d'Hsch. δασκόν * δασύ, 16 mieux est d’y voir avec Latte une faute pour δάσκιον ; voir encore δάσκιος sous axtd. Le grec moderne a gardé δασύς « volu », τὰ δασέα « les aspirées » et surtout δάσος « bois, forêt », avec de nombreux dérivés et composés.

Et.:

On

pense

à lat. dénsus

dont

la formation

et 108

emplois sont franchement différents ; le rapprochement se heurte à cette autre difficulté que le traitement de c entre

n

et

voyelle

est

contesté

en

grec,

cf.

Schwyzer,

Gr. Gr. 1,307, Hoenigswald, Lang. 29,290 sq. Si l'on ne veut pas retrouver un thème ‘dns-, on peut poser avec Brugmann, Sächs. Ber. 1901, 92 sqq., un thème originel

Sœtu- qui serait attesté par un nom propre tel que delph. Δάτυς. Ernout-Meillet admettent pour δασύς une gémination du c ensuite simplifié. En définitive, pas d'étymologie.

δατέομαι



δατέομαι : aor. δάσασθαι et δάσσασθαι, mycén. p.-ê. dasato, avec itératif δασάσκετο {(Π|. 9,233) au sens passif pt. δέδασται (Hom.), mycén. epidedaio = ἐπιδέδασται (Chadwick-Baumbach 181), aor. δασθῆναι (Plu., Hsch.). Sens : «se partager, partager, répartir », dit surtout de butin, de viandes, de biens. Le terme, ignoré de l'attique, rare chez 168 tragiques, est attesté chez Hom., Hdt., en

arcadien et comme s'agir de substrat

terme juridique en Crète où il doit prédorien (mais selon son système

M. Leumann, Hom. Wèrter 281 pose un emprunt à Hom.). Formes à préverbes : &væ- (Th.) du partage des terres,

avec -δαστος (PI., etc.), -Bxouôs (Hdt.) ; ἀπο- (IL., Hat.), avec -Sxouéç (Th.), -δάσμιος (Hdt.); δια- (1|., Hadt.), ἐν-

(trag.),

κατα-

(IL,

Héraclée,

Schwyzer

63, 28),

ποτι

(Héraclée, Schwyzer 63,54). Formes

nominales

:

les

plus

archaïques

présentent

un thème δασ- issu ἀ6- δατ- : δασμός « partage ». (Hom.), «tribut> (trag, Isoc., X.) (Hat,, etc.) : pour des formes

avec δασμοφόρος, etc. à préverbes voir l'alinéa

précédent ; 16 mot repose sur ἔδατσμος ; dérivé δάσμευσις

«distribution » (Χ.) comme de δασμεύω ; en outre δάσματα " μερίσματα (Hach.) ; Sxathp « répartiteur de terres » (IG

IX*

1,116,

Étolie);

enfln

l’adjectif

verbal

ἔδαστος

figure dans mycén. epidato = ἐπίδαστος « distribué », ἄδαστος (S.), ἀνάδαστος ; dans tous 668 termes traitement -στο de -TT-.

D'un thème δατη- issu du «distributeur» δατήριος

(Æsch.),

(ÆÆsch.,

Sept

présent : δατητῆς,

«agent 711)

liquidateur »

résulte

d’une

-οὔ m. (Arist.) ;

superposition

syllabique pour *Særnrhprog ; δάτησις est condamné

par

Poll.

Formes isolées et douteuses : δατύσσειν * λαφύσσειν, ἐσθίειν (Hsch.) semble fait sur le modèle de λαφύσσειν (Debrunner,

Δατύλλου l’appendice,

ZF

ἡμέρα

21,1907,242);

νοῖν

l’hypothèse

sur

de

la

glose

Latte

d'Hsch.

s.u.

avec

1,504.

254— δάφνης (mais Il s'agit alors du laurier) et ia forme καῦκον (qui

est en réalité un équivalent de καυκαλίς,

non d’une

déformation de δαῦκος d’après xalw). Voir Solmsen, LF 26,

1911, 106 sq., Beiträge 118, n. 1. En fait δαῦκος apparenté à δαίω n'entre pas dans une série normale, et ce rapprochement peut n’être qu’une étymologie populaire. Axüxoç peut être un terme indigène.

δαυλός

: einsi selon

Hdn.,

mais

δαῦλος

selon Paus.

Gr. ; « touffu », dit de la moustache (Æsch. fr. 58 cité par Paus,

Gr,

Nonn.),

dans

une

métaphore

qui

les

desseins obscurs de Zous à côté de δάσκιος (/ÆÆsch. Suppl. 93); Hsch. glose le mot par Sxoû et 4 également la glose ἔνδαυλον * λοχμῶδες, δασύ. À fournt des toponymes, nofamment Δαυλίς en Phocide. Et.: L'existence de toponymes indique que le mot est ancien et n’est pas une création poétique. Un rapproche-

ment avec Sxaûç ost tentant ; il faut en ce cas admettre dans δασύς une forme en c ancien et rendre compte d’un double traitement phonétique. L'hypothèse qui voit dans δαυλός un composé de δα- et Gan, ct. δάτσκιος et Æsch. Suppl. 93 (voir Pokorny 202) reste également en l’air.

δαύω

:

«dormir»

d’Hazch. ἔδαυσεν

(Sapho

“ἐκοιμήθη,

126

L.P.)

avec

les gloses

ἀδαύως * ἐγρηγόρως.

Et.: La moins mauvaise hypothèse consiste à évoquer ἰαύω, et surtout αὔω chez Nic. et de supposer une fausse coupe à l'origine de ce terme, fausse coupe philologiquement admissible dans le fr. de Sapho; cf. Ε. M. Hamm, Grammatik z. Sappho 137, n. 338. Autres hypothèses chez Güntert, Reimivortbildungen 163, et Bechtel, Gr. Dial,

1,118.

δάφνη

: t. nom du laurier, flaurus nobilis et occasion-

avons un des représentants d’une racine *dd-/da,- de δῇ-μος,

nellement important

δᾶ-μος, qui figure sous la forme δᾶ- avec des suffixations variées dans δαίτομαι, δάπτω, etc. La formation du présent δατέομαι est comparable à celle de πατέομαι.

plante, d’une branche de laurier et de la baie. variantes dialectales voir à la fin de l’article.

Et.: Pas de rapprochement sûr hors du gree mais nous

peint

eb de

88

de plantes qui lui ressemblent (cf. LSJ) ; en raison de son rôle dans le culte d’Apolion valeur

apotropaïque.

Se

dit depuis

Composés : δαφνέλαιον, δαφνηφόρος,

l’Od.

de

la

Pour les

etc., δαφνογηθής,

de la racine δὰα.- de δαίω «brûler» cf. scholies Nic. Th. 94 à propos des formes δαυχμός εἰ δαῦκος, Πλούταρχος πλείονα μέν φησι yévn τῆς βοτάνης εἶναι, τὸ δὲ κοινὸν τῆς δυνάμεως ἰδίωμα δριμὺ καὶ πυρῶδες. 11 s'agirait

-πώλης, etc. En outre χαμαιδάφνη plante, « fragon ». Dérivés : δαφνίς, -ἰδος « baie de laurier » (Hp., Thphr.), laurier (pap.), δαφνών «fourré de lauriers (Str, etc.), δαφνίτης « vin parfumé au laurier» (Gp.), surnom d’Apoilon à Syracuse (Hsch, EM), au féminin δαφνῖτις « laurier-casse » (Dsc.), «fragon » (Ps. Dec.) = χαμαιδάφνη. Nombreux adjectifs : δαφνώδης «riche en lauriers ou qui ressemble au laurier » (E., Thphr.) ; δάφνινος « fait de laurier» (Thphr., Call.) ; δαφνιακός qui concerne 16 laurier (AP dans 16 titre d'un ouvrage) ct. Διονυσιακός ; δαφνήεις «riche en laurier » {Nonn.), δαφναῖος « qui appartient au laurier » (Nonn.), surnom d'Apollon (AP, Nonn.), f. δαφναία surnom d'Artémis à Sparte (Paus.), nom d’une pierre précieuse (Plin. HN 37,157), Δαφνία épithète d'Artémis (Olympie, Strabon}. Nombreux noms de lieu comme Δαφνοῦς, ou de personnes comme Δάφνις, ete. Enfiln les dialectes grecs anciens présentent de nom-

donc de la saveur piquante εἰ brûlante de 18 racine. On a supposé aujourd'hui qu'il s'agirait du fait que la

breuses variantes de formes qui résultent, soit d'altérations diverses dues en partic à la valeur religieuse ou magique

plante fournit une résine et brûle avec une flamme claire;

du torme, soit au fait que c'est un mot d’emprunt ; thessal. Ἔδαυχνα indirectement attesté par Δαυχναῖος (IG IX 2,

δαῦκος : m. nom l'Athamante de Crète Daucus

carola appelée

de diverses (Hp., Dsc.,

ombellifères surtout etc.) et la caroite,

aussi σταφυλῖνος

(Gal.,

etc.) ; voir

pour les variétés et 168 espèces Andrews, Class. Phil. 44, 1949, 186 sq. Glose d’Hsch. δαῦκος * 6 θρασύς [δριμύς Latte] καὶ βοτάνη T1G Κρητική. Dérivés ou variantes :

δαῦκον (Thphr.), δαύκειον (Nic. Th. 858,989), δαυκίον (Gp.); mais pour δαυχμός voir sous δάφνη. En outre δαυκέτης (οἶνος) « vin préparé à la racine de δαῦκος » (Dsc.). ͵ Δαυκί « carotte » subsiste en grec moderne. Et.:

On 8 cherché

on évoque

ensuite

dès l’antiquité à rapprocher

la glose

δαυχμόν * εὔκαυστον

16 mot

ξύλον



255 —

1228) et des composés comme συνδαυχναφόροι (ἰδία. 1027, a, ct. encore 1234); le chypriote a Δαυχναφόριος comme

épithète

d’Apollon

(Masson,

/CS,

d'autre part un aoriste δοάσσατο = ἔδοξς dans la formule ὧδε δέ οἱ φρονέοντι δοάσσατο κέρδιον εἶναι 4]. 13,458, etc.), cf. le subj. δοάσσεται (II. 23,339).

ne 309) ; Nic.

a δαυχμός (Ther, 94, Alex. 199), cf£. Hsch. δαυχμόν εὔκαυστον ξύλον δάφνης ; ces termes se rapportent à δάφνη

malgré

et Bechtel,

peuvent

108 doutes de Solmsen,

Gr. D.

avoir

1,205,

Beiträge

Gôlt. Nachr.

été rapprochés

118,

Wackernagel, Spr. Unt. 61 sq. voit dans cet aoriste une alté-

ration de δεάσσατο d’après l’analogie de δοκέω ; il n’est pas cependant exclu qu'il faille poser un déverbatif *Jodte ct. τροχάζω à côté de τρέχω. Rapprochement alexandrin de δοάσσατο avec δοιάζω «douter ». Sur le caractère « achéen » de δέατο, voir Ruijgh, Élément achéen 130. Et.: Thème *dey-a,- qui se retrouve dans l’adjectit δῆλος. On peut donc rapprocher sans a, skr. dfdeti «il

n. 1

1919, 343 sq., mais

de δαῦκος

par étymologie

populaire. Hsch. a, d'autre part, la glose λάφνη * δάφνη, Tlepyaïor. Δάφνη subsiste en grec moderne. Et.:

Certainement

terme

méditerranéen,

comme

δείδω

le

prouvent ces variations de formes. Le rapport assuré avec lat. laurus est éclairé d’une part par la glose λάφνη,

paraît», impératif didrhi. La racine *dei- figure aussi à 18

base de Ζεύς, δῖος, etc.

de l'autre par certains flottements entre à et 5 dans des mots d’emprunt et la graphie mycénienne dapu,ritojo pour λαδυρίνθοιο : Palmer, BICS, 2, 1955, 40 ; Heubeck, Minos δ, 1957, 151 84., et s.u. λαθύρινθος.

δέδαε, voir διδάσκω.

δέδια, δεδίσκομαι, δεδέττομαι, voir δείδω,

δαφοινός, voir δα- et φοινός.

δέελος, voir δῆλος.

δαψιλής, voir δάπτω, δεῖ, voir δέω 2.

"δάω, voir διδάσκω. δειδίσκομαι, voir δηδέχαται. δέ

:

«mais,

d'autre

part,

et»,

particule

posiposée

présentant à ia fois une vaieur adversative et copulative ; s'oppose à μέν, se combine avec où, μή (mycénien, Homère, uauel durant toute l’histoire du grec, subsiste aujourd'hui dans le grec écrit). Voir pour l'emploi du mot le dictionnaire LSJ,

Schwyzer,

Gr. Gr. 2,562,

Denniston,

Greek Particles

162-185. Pour le mycénien, Ruijgh Études, Et.: Incertaine. Le plus sage est de voir

abrégement blissement

la phrase

88 297-311. dans δέ un

phonétique ancien de 34 par suite de l’affaidu sens et de ia rapidité du

(M.

Leumann,

Mus.

Helv.

mouvement

dans

6, 1949, 85 sq,.); cf.

aussi μέν. -5€

: particule démonstrative

généralement considérée

comme enclitique, cf. A.D. Adv. 1795 181,18, Hdn. 1,498, surtout employée après un accusatif avec un sens

iatit, cf. οἴκόνδε, att. οἴκαδε, ᾿Αθήναζε, etc.; après des noms de personnes chez Hom. comme IInAetovéde ; en outre φόδονδε, βουλυτόνδε (Hom.). La particule est

@

: « craindre » (la forme δείδω seulement

δείδω

Alexandrins) recouvre pluriel δείδιμεν, etc.;

un vleux chez Hom.

Hom.,

parfait *5e-5Foc-a, δείδω est toujours

à la première place d’un vers; 11 a été créé un δείδια substitut de *3e5Fo(t)æ dux places du vers où 16 dactyle est recherché,

cf.

Debrunner,

Mus.

Helv. 8, 1946, 44-46 ;

l’attique a δέδια, δέδιμεν, Enfin déjà chez Hom. a été créé un pf. δείδοικα de *ücSFoixa, attique δέδοικα ; il est douteux que la glose d'Hsch. δεδροικώς * δοικώς recouvre un δεδβοικώς ; 16 dorien de Sicile (Épich., etc.) 8 Créé un parfait à flexion de présent δεδοίκω avec un futur δεδοικήσω. Les autres thèmes verbaux usuels chez Hom.

et en

ionien-attique

sont

l’aoriste

sigmatique

inf.

δεῖσαι (de ὃ βεῖσαι), etc. et 16 fut. δείσομαι. Traces d'un aoriste radical thématique dans la formule mepl γὰρ δίε (I[. 5,566, etc.) mais I. 22,251 δίον «j'ai fui» s'expliquerait par l'analogie de φοδέομαι, ou de δίεμαι. Il ΕὟ

8 pas de thème ancien de présent. Sur les graphies

bien attestée avec 16 sens latif après des noms de lieu en mycénien (Chadwick-Baumbach 182 ; T.ejeune, R. Ph.

homériques δείδω

1961, 195-206). C'est peut-être la même particule, mais avec un sens purement démonstratif qui doit se trouver dans 16 pronom &5e, Et.: La particule figure également dans δεῦρο. On rapproche av. -da dans vaësmon-da «à la maison»; et avec un autre vocalisme v. sl. do (i.-e. *do) et en germanique, anglo-sax. do (i.-e. *dô), etc. Gonda, Mnemos. 1957, 97-102 veut réduire à l’unité la particuie δέ et le

Tpo-, προσ-, ὕπερ-, ὑπο-, Thèmes de présents dérivés : δειδίσσομαι, αἰ}, δεδίττομαι (Hom., ion.-att.) avec laor, δειδίξασθαι, att. δεδίξασθαι, doit être une formation analogique sur 16 parfait δέδοικα d'après les présents en -ἰσσω. Sens

latif -5e.

Réfuté

par Hooker,

JF 70, 1965,

164-171.

Séaro : forme isoiée d'imparfait « semblait, paraissalt » (Od. 6,242) ; la forme est confirmée par 168 gloses d'Hsch. : δεάμην * ἐδοκίμαζον, ἐδόξαζον et δέαται * φαίνεται, δοκεῖ ; aoriste passif δείασθεν ‘ ἐδόκουν {Hsch.) ; formes arcadiennes subj. δέατοι (Schwyzer 656) avec l’aor. sigmatique δεάσητοι (IG V 2,343), Homère présente

1,162-163.

Formes

mais ἔδδεισε, à

préverbes

voir Chantraine, avec ἐπι-,

κατα-,

Gr. H. περι-,

Le sens de chez Hp,,

généralement factitif « faire peur, effrayer » «craindre» est exceptionnellement attesté

A.R.; Ar. fournit, Lys. 564, la leçon ἐδεδίσκετο que l'on corrige généralement en ἐδεδίττετο. Du parfait δείδω ἃ été tiré la formic nominale poétique et expressive δειδήμων (1|. 3,56, Nonn.) sur le modèle des adjectifs

chose à l'aoriste Noms «crainte

en

-huov

(δαήμων,

etc.).

H

n’y

a

pas

grand

faire des gloses d’Hsch. δεισίλος (du thème de Beïoær7) et δεδείκελον * ἀεὶ φοθούμενον, δειλόν. d’action : δέος n., gên. Séoug (δέᾶτος S. fr. 328) », de caractère plus général que φόθος, distingué

δείδω

- 256 ---

de φόθος par Ammonios, δέος πολυχρόνιος κακοῦ ὑπόνοια, φόδος δὲ À παραυτίκα πτόησις, οἵ. Th. 2,11 (δεδιός); Pl, Pri. 358 d, Lach. 198 b ; attesté depuis Hom. att., etc. Chez Hom. le terme exprime souvent

en ion.la peur

au combat (cf. Il. 7,479, etc. χλωρὸν Séog), eL à un sens très

concret

et physique.

En

attique

parfois

associé

à

φόδος. Cf. encore Schadewalät, Hermes 83, 1955, 129-181, Rare

en

grec

tarditf

(quelques

exemples

dans

LXX).

Employé en grec moderne comme terme noble pour la crainte de Dieu, etc. Composés en -δεῆς : une demi-douzaine, notamment ἀδεῆς (Hom., etc.), περι- (Hat., etc.), dopoδεῆς « qui s’effarouche, timide » (Pi., etc.), enfin θεουδής «qui craint, qui respecte les dieux» (Od., grec tardif)

de *Oco-BFehç avec θεούδεια «crainte de Dieu » (A.R. 3,586); employé au sens de θεοειδήῆς par Q.S. Ces composés en -δεῆς se sont trouvés en conflit homonymique avec -δεῆς issu de δέω, δέομαι, cf. II. 17,330 où le sens de ὑπερδεῆς est controversé depuis l'antiquité. De ces composés

en -Señg

pouvaient

être tirés

des

abstraits

en

« sécurité,

-Berx : 16 seul usuel est ἄδεια (ionien-attique)

sûreté» d'où «permission, autorisation», eftc., dans divers emplois juridiques ; le mot subsiste en grec moderne au sens de « permission » (ἀδειοῦχος = permissionnaire). Ges emplois de ἄδεια souligne 16 caractère objectif que

prend peu à peu la famille de δείδω, Séog, etc. xil ne s’agit pas d'un sentiment. À côté de Séog existe un dérivé en -μὰ : δεῖμα « crainte » (Hom,,

poètes, Th.,

Verbes

nombreux. employé

seulement

Dérivés

parfois en grec tardif).

dénominatifs au

thème

de

«craindre»

: δειμαίνω présent

assez

(H.

Ap.

404,

ion.-att., etc.), δειματόωαμαι «craindre» (trag, etc.), passif du factitif δειματόω « effrayer » (Hdt., Ar.), mais δειμάτωσις esb très tardif et rare. Adjectifs dérivés attestés plus tardivement δειμαλέος « qui craint » (Avist. Phgn. 810 a, Mosch, Opp.), «qui fait peur» (Batr.), οἵ, θαρσαλέος, ἀμερδαλέος, etc.; δειματόεις « effrayé » (AP), δειματηρός «eftrayé » (A.D. Synt. 189,25), δειματώδης «effrayant» (Arêt,, Hsch.). En outre, avec le suffixe caractérisant -ἰᾶς, -rou, δειματίέᾶς «le terrifiant », épithète de Zeus (D.H,). I! existe également des anthro-

ponymes comme Δείμᾷς, -avrog, cf. Θαύμᾶς. Parallèlement à δεῖμα, on à Δεῖμος « Frayeur» (IL, Hés.), avec 16 suffixe animé -joç, toujours personnifié comme démon, cf. Snell, Die Enideckung des Geistes 220, etc., 22, 1953, 70-72, Classique Antiquité Chantraine, voir aussi Hsch. éd. Latte s.u. δειμάλωτα. De δεῖμα, aucun composé en *-Seucoy comme

on pourrait l'attendre.

II n'existe pas de nom d’action Ἐδεῖσις; En composition,

thème du type τερψίμδροτος, δεισήνωρ (ÆÆsch.) et surtout δεισιδαίμων, voir sous δαίμων. Adjectifs. Ces adjectifs, la notion de crainte, ont sémantiques

attique},

divers

:

a)

opposé à ἄλκιμος,

dont le sens est issu de connu des développements δειλάς

«lâche»

à ἀνδρεῖος,

(Hom.,

par

« sans valeur » ; mais plus souvent, chez Hom.

ion.-

extension, « misérable,

qui mérite la pitié », d’où en parlant de choses « misérable, pitoyable » (Hés., trag.) cf. δείλαιος ; Composés rares et très peu usuels : ἀ- (tardif), θρασυ- (Arist.), παν-

(Emp.), περι- (tardif). Abstrait : δειλίᾷ «lâcheté » (lonien-attique), d’où 16 dénominatif ἀποδειλιάω « fuir le danger, être lâche » (ion.-attique), avec ἀποδειλίασις (PIb.); le simple δειλιάω (Plb.), avec δειλίασις (Plu.)

est

tardif.

Factitif

: δειλιαίνω

«effrayer»

nom de qualité δειλότης se lit chez Autres

dérivés

de

δειλός,

les

Hsch.

(LXX).

s.u.

dénominatifs

Le

δειλίην. δειλαίνω

(d’après θυμαίνειν, etc.?) « avoir peur » (Ariet., Luc., etc.), δειλόομαι « avoir peur » (S. Ichn. 150, LXX). Il existe un doublet expressif de δειλός, δείλαιος toujours au sens dérivé de « misérable, infortuné » (Emp., trag., rare en prose et dans com.), cf. μάταιος, γενναῖος et Chantraine, Formation, 46 sqq.), d'où δειλαιότης, στητὸος (Sch. Ar. Cav. 1148). Autres doublets expressifs et rares : δείλακρος « pitoyable » (Ar.) qui peut être dérivé d’un Ἐδειλαξ, puis mis en rapport par étymologle populaire avec &xpos (ct. Friek, Indoiran. und gr. Nominalbildung 63 sq., Chantraine, Formation 225); d’où δειλακρίων (Ar.), c£ Chantraine, Formation 165 ; δειλακρίνας (EM 261,38) obscur. Δειλός, etc., subsiste en grec moderne. Δειλός repose soit sur *SFerxég, soît sur *5Fét-edoc (à côté de δέος, comme νεφέλη à côté de νέφος) ; b) Δεινός sémantique ion.-att.),

a également connu original : «terrible,

d'où

«puissant,

un développement redoutable» (Hom.,

extraordinaire »,

etc.

(Hom.,

ion.-att.), d'où « habile » (à partir d’Hat.), employé à côté de σοφός ; particulièrement « éloquent, d’une éloquence efficace », 8 fini par se spécialiser comme terme technique de rhétorique, dit de la puissance, de 18 véhémence, Composés avec nœv- (Ρ]., D.), περι- (Hsch.), ὑπερ-

(D., Lue., etc.). Δεινο- tient une certaine place comme premier terme de composés : δείνοσμος nom de plante = κόνυζα πλατύφυλλος (Ps. Dsc.), δεινόπους (S.), δεινώψ (S.) ; comme termes usuels δεινολογέομαι «s'indigner, se plaindre

vivement » (Hdt.)

avec δεινολογία

(Plb.),

mais *Beuvo-

λογος n’existe pas; δεινοπαθέω «subir des épreuves, s'indigner » (D.) avec δεινοπάθεια, δεινοποιέω « exagérer, amplifier»

composés

terme

dans

de

rhétorique

l'onomastique

(D.H.),

: Δείναρχος,

Nombreux

Δεινοκράτης,

πλοχος, -μένης, ête. Nom de qualité δεινότης f. « caractère effrayant » (Th.), «habileté, éloquence » (Th., D, Arist.) et comme terme technique « puissance, véhémence » de style (D.H., etc.}, ct. L Voit, Δεινότης Ein antiker Stilbegriff, 1934. Noms de personnes : cor. Â Feviag (Schwyzer, 124), éilleurs Δεινίᾶς, -ou, d'où le nom de chaussures δεινιάς, -άδος f, Δείνων, Δεῖνις, Δεινάκων (Bechtel, Gr. D. 2,387). Verbes dénominatifs : δεινόω proprement «rendre terrible», qui ne s'emploie qu'avec le sens figuré d’exagérer (Th, Plu.), d'où δείνωμα «exagération » (Phld.), δείνωσις « exagération » (PL, etc.), «indignation» (Arist., etc.); parfois employé comme terme de rhétorique ; également δεινωτικός, terme de rhétorique, qui concerne la δείνωσις ; δεινάζω « être dans la détresse » (LXX). Le mot δεινός subsiste en grec moderne, aîinsi qu'un certain nombre de composés et de dérivés, Δεινός peut être expliqué, soit comme tiré directement de la racine verbale 8/fer- (Chantraine, Formation 198), soit comme un dérivé du thème en 8 *5Fetoc> Séog (et,

χλεινός

de ἔκλεξεσ-νός, à côté de κλέ()ος,

ἀκλεί( Ε)ής,

etc.); on poserait alors * Fetea-voc et 16 contraction se serait faite de bonne heure.

Et.: L'étymologie de SFfer- (dont le consonantisme initial est assuré tant par la phonétique homérique que par le cor. Διδενίᾶς) est établie. Le terme le plus proche

— pour

le sens

est

arm.

erknfim,

aor.

erkeay

« craindre »,

avec 10 nom d'action erkiwl « crainte » En posant *dw(e}i(s)-, erke-ay peut répondre à *3 Feïcar ; le présent arménien est d’un type propre à cette langue ; avec des sens un peu différents on a évoqué av. dvaëBä « menace,

motif de crainte », p.-8. skr, dvésti « haïr » ; p.-ô. lat, dirus

«sinistre », etc., cf. Ernout-Meillet s.u. Il est probable enfin que “dwei- «craindre » est issu en définitive du thème *diwvei- « deux », exprimant l’idée de division, de

doute cf. II. 9,229-230 δείδιμεν * ἐν δοιῇ δὲ σαωσέμεν À ἀπολέσθαι ; οἵ. en français «doute» Benveniste, Word 10, 1954, 254-255.

et

«redouter ». Voir

δείελος, δείλη, etc, : δείελος épith. d'Euop (Od. 17,606, Théoc.

25,86)

pour

désigner

l’après-midi;

substantivé

δείελος ὀψὲ δύων « l'après-midi qui se couche tard» (II. 21,232) ef. Call. 260 ; acc. δείελον (masculin ou neutre ?) «repas de filn d’après-midi » (Call. 238,20) ; c'est du mot employé en ce sens qu'est tiré le dénom. part. aor. δειελιήσας «ayant pris le repas de la fin de la journée » (Od. 17,599, d'après ἑστιήσας ?). ; Substantif usuel δείλη f. « après-midi », etc. (IL 21,111 [où la leçon authentique est p.-ê. δειέλη, ct. Wackernagel, Spr.

Uniersuchungen

111],

Hat,

Th,

D.,

ete.)

: Hat.

8,6 oppose avec ce mot le début à la fin de l’après-midi ; cf. encore Hdt. 9,101, X. An. 1,8,8, 2,2,14, etc.; dans P. Lond.

1,131, le jour opposé

à la nuit ? Adjectif

dérivé

δειλινός «de l’après-midi» (Ath.), et δειελινός (Théoc.). En revanche δείλετο (ἠέλιος) leçon d'Aristarque Od. 7,289 pour δύσετο est peu probable, malgré la comparaison

que l’on à côté de Il est composés

a faite avec un dénominatif comme θέρμετο θερμός. plausible que εὐδείελος et εὔδειλος sbient des de δείελος, voir Et.

Le grec moderne ἃ encore δειλινό « après-midi, goûter ». Et.: Ces mots se rapportent à l'après-midi, non au soir. Ils n’ont pas d’étymologie établie, mais il n’est pas invraisemblable de rapprocher εὐδείελος, qui -est apparenté à δῆλος. AelAn, etc., évoquerait la belle iumière de l’après-midi. Voir εὐδείελος sous δῆλος.

δείκνῦμι : actif δείξω, ἔδειξα ; pass. ἐδείχθην, δέδειγpos, etc.; crétois, avec vocalisme zéro, προδίκνυτι ; l'ionien (Chios, Milet, Hdt.) ἃ δέκνυμι ; chez Hdt. Bexsemble surtout bien attesté dans des composés et hors du présent : aitération de Sex- ou de Six-, mais dans quelles conditions ? Voir p. ex. Bechtel, Gr. D. 3,180. On a supposé soit une altération de &x- (cf£. plus haut -Blxvutt), soit analogie du Sex- de δήδεκτο « saluer », etc. (cf. sous δηδέχαται). Dans la fexion, suivant un procès fréquent pour les verbes en -vuut, on rencontre d'assez bonne heure (Hés., Hdt., orateurs), δειχκνύω, δεικνύων, etc.

δείκνυμι

257 — parlant

d’un boxeur,

προσ-

(très rare),

συν- (très

rare),

bxo- « montrer, indiquer, tracer ». Noms d’action ; δεῖξις (Arist., etc.) mais surtout et plus tôt avec des préverbes dvæ-, ἀπο-, &v- « plainte en justice », éret- « fait de montrer », et, notamment « discours d’apparat, déclamation », παρὰ- (rare et tardif), ete.

Avec 16 suffixe neutre -μὰ : δεῖγμα « exemple, échantillon, preuve » (jon.-att.) mais aussi « lleu d’exposition de marchandises, marché, bazar » (X., Lys.); avec préverbes : dva- (rare), ἐν- « preuve » (PL, D.) donc très différent de

ἔνδειξις, ἐπι- « exemple, preuve », παρα- « modèle, exemple, preuve par l’exemple », terme important dans les raisonnements des orateurs, c'est aussi le « paradigme » de Platon (ion.-att.), ὑπο- « signe, modèle, exemple » (X., grec hellénistique), considéré comme peu attique.’ Ces termes ont fourni des dérivés et des composés souvent

tardifs : δειγματίζω (NT, pap.), -ἰσμός - « vérification » (pap.), δειγματοάρτης «inspecteur du marché » (pap.), -καταγωγός « fonctionnaire qui remet des échantilions de blé » (pup.) ; et surtout de παράδειγμα : παραδειγματάριον et παραδειγμάτιον diminutifs tardifs; παραδειγματικός (Arist, etc.), παραδειγματώδης (Arist., etc.) ; dénominatif παραδειγματίζω (LXX, NT, Plu.), avec παραδειγματισμός (Pib.,

LXX).

Les

noms

d'agent

sont

peu

représentés

Selxtnç « Montreur » est tardif; de même les composés ἐν- «accusateur » (LXX, pap.), προδείκτης «acteur de pantomime »

peuvent terme

de

(D.S,);

avec

également

être

logique

(Arist.),

les

tirés &xo-

adjectifs

de

δεικτός

en

-ἰκός

:

qui

δεικτικός

« démonstratif » .(Arist.,

Plb., etc.), ἐν- «qui prouve, qui indique » (D.L., etc.), dm- qui concerne l'exhibition (PI., D.), ete. Sur *êmδείκτης ou ἐπιδερκτός ἃ été créé le dénominatif désidératif de sens comique ἐπιδεικτιάω (Com. Adesp. 1008). Le type en -twp est représenté par l'hapax προδείκτωρ (éerit προδέκτωρ) «qui annonce», employé à côté de προδεικνύω (Hdt. 7,37). Nom de lieu Beuxrhprov «lieu où se donne un spectacle » (pap., ÆM 261,9), avec δεικτηριάς, -άδος t. « actrice de mime » (PIb.). La même notion de spectacle s'observe dans le terme dialectal δείκηλον «représentation » théâtrale ou autre (Hdt. 2,171), « image » (A.R.) ; 8e dit aussi d'une représentation par la sculpture (ZG XIV 1301, grec tardif) ; avec le

dérivé

de

forme

dorienne

δεικηλίκτας

qui

suppose

p.-ê. un verbe ἔδεικηλίζω, acteur de pièces burlesques, notamment à Sparte (Plu. Ages. 21, Ath. 621 e). Δείκηλον a un doublet avec e : δείκελον (Democr., Hegesianax). Un terme isolé Sefxavov désigne des flgures d’une tapisserie (EM 260,43). Pour certains emplois de δεικανάω

indiquer » (Hom.,

« montrer » (Théoc. 24,57), voir sous δηδέχαται. Le grec moderne emploie δεῖγμα, δεῖξις, δείκτης, etc., et à côté de δεικνύω, 16 présent δείχνω. Pour 3ixn, voir s.u. Sur δείκνυμι, etc, voir la monographle de J. Gonda, Δείκνυμι. Diss. Utrecht 1929.

lon.-attique, etc.) ; cf. aussi Mugler, Terminologie géoméfrique. Nombreuses formes à préverbe dans le verbe et

Æt.: Famiile importante constituée sur le radical verbal *deik-/dik-. L'aoriste ἔδειξα en 8 doit être ancien, cf. lat.

dans

dixi, skr, moyen adiksi. En revanche les formes de présents

Sens : « faire voir, montrer,

les formes

nominales

démontrer,

: ἀνα-

« montrer,

proclamer »,

ἀπο« démontrer », δια-, ἐκ- (rare), ἐν- « montrer, donner un exemple», employé aussi comme terme de Fhétorique, κατα- «faire connaître, inventer», xæpæ«montrer, donner un modéle», περι- (très rare), προ«montrer d’avance » ou «devant, faire des feintes » en

:

divergent : grec δείκνυμι appartient à un type productif et doit être une innovation ; présent thématique à vocalisme e dans le latin dicô (cf. osque deicum, etc.) qui a pris «faire connaître, got. ga-feihan le sens de «dire», annoncer », v.h.a. zlhan «accuser»; à vocalisme zéro

— 258

δείκνῦμι dans

skr.

disdti

«montrer»

de sens gr. Sixeïv, ν.

(cl.

s.U.),

avec

Autres

une

spécialisation

formations

verbales

— repas » (Od.

:

intenaif skr. dédisie; déverbatif lat. dicäre, et avece un autre vocalisme v.h.a. zeigôn. Le hittite a une forme isolée

et obscure tekkussämi « je montre ». La racine signiflant «montrer» s'est prêtée à des spécialisations diverses, cf. en grec δικεῖν et d’autre part δίκη, en latin dicis et dîco « dire », etc.

17,170,

Nic.)

est en

fait

τοιός

« qui

(rare,

δεῖμα, δεινόα. voir δείδω,

δεῖνα, ὁ (H, τό) : gén. δεῖνος, dat. δεῖνι, acc. δεῖνα, pi. δεῖνες ; parfoïs indéolinable ; nom. δεῖν (Sophr. 58) ; le gén. et ie dat. δείνατος, δείνατι sont cités par A.D. Pron, 66,12,

EM

concerne

le diner » (Ar.,

614,51 ; toujours

avec

l’article « tel ou

ia comédie marque l’embarras de quelqu'un qui ne trouve

pas 868 mots, soit qu'il ne sache pas quoi dire, soit qu'il n’ose pas (Ar. Paix 268, Lys. 921,926). Terme visiblement familier. Le grec moderne a encore & Setvas un tel », et 6 δεῖνας « un tel » et aussi « le diable ». Et.: L'explication ancienne part du pluriel ἔτάδε ἕνα (ef. ἐκεῖνος) > ταδεῖνα, d'où par analogie 6 δεῖνα, ete. Elle est maintenant rejetée. Messing, Lang. 23, 1947, 207 sq. propose une explication qui reste également en l'air :

réfection populaire de τὸ δεῖμα sur 16 modèle de τὸ δεινόν, τὰ δειγά. Enfin Moorhouse, Class. Quart, 18, 1963, 19-25, tire 16 mot de façon compliquée de δέν « chose », pourtant très rare, en passant par Seïv ; le mot répondrait à angl. français chose.

: n. repas

principal qui chez

Hom.

se place

à des heures diverses (JI. 10,578 c'est le troisième repas que prend Ulysse dans une même nuit); Æsch. fr. 304 19 situe entre 1'ἄριστον, repas du matin et le δόρπον ; en attique c'est 19 repas de la fin de l’après-midi (Ar. Assemblée 652, etc.). Comme premier terme de composé dans δειπνοθήρας, -xAftop ; -λόχος (Hés.) cf. βωμολόχος ; δειπνοποιός,

-ποιέω,

Otc.;

δειπνοφόρος ; δειπνοσοφισταί,

titre

de

l'ouvrage d'Athénée. Comme second terme dans : ἀριστόδειπνον «déjeuner dtnatoire» (com.), ἐπί- «second service, desserta (Ath.), λογό- (Ath.}, Tepl- « festin funéraire » (D., etc.), oûv- (Ar.), ψευδό- (Æsch. fr. 432). Nombreux

adjectifs

généralement

ἄδειπνος « sans diner » (Hp.,

possessifs

X.), ἐπιθυμό-

en -δὲιπνος :

(Plu.), δωρό-

(Ath.), eù- dit des défunts à qui un repas est offert (Æsch.),

θυμδρεπί-

(Ar.),

σύν-

«convive»

(Ar,

etc.),

qué-

(com., ete.).

Dérivés : Il y a des diminutifs : Seurvlov (Ar.), δειπνάprov (Diph., A.P.). Autres dérivés rares : δειπνῖτις, τιδὸς f. (στολῆ) «robe de dîiner» (D.C.), δειπνοσύνη terme

héros

parodique

adoré

(Matro,

Conv.

par les cuisiniers

10).

Δειπνεύς

en Achaïe

nom

de

Chantraine,

Enfin

Formation

δείπνηστος

ou

39)

enfin

δειπνη-

etc.). Diverses

formes

«après

δειπνηστός

περι-

(LXX),

προ-

(Plu.),

συν-

(Épich.,

Mantinée,

155 Β. av., et d’autres

inscriptions).

En grec moderne subsistont δεῖπνον « dîner », δειπνέω, etc. El.: Pas d'étymoiogie. emprunt méditerranéen.

On

a proposé l'hypothèse

d'un

δειράς, -45oç : f. (H. Ap. 281, S., Pi.), mais Hom. 8 déjà le composé πολυδειράδος Οὐλύμποιο fin de vers (FI, 1,499, etc.), crétois δηράς attesté deux fois dans des inscriptions relatives à des bornages. Pausanias mentionne enfin deux δειράδες en Argolide (2,24,1) et près d'Olympie (6,21,3). Le mot est généralement traduit «crête » ou «hauteur» et les- textes poétiques qui l’attestent ne permettent pas de conférer au terme une valeur précise (il s'agit notamment des hauts plateaux du Parnasse, H. Ap. !. c, Ε. Phen. 206-207). H. Van Effenterre estime qu’il s'agit toujours d’un haut vallon, d’une combe, non crête

(R.

Et. Anc,

gloses divergentes

44, 1942, 47-52).

δειράδας * ἐξοχάς,

Hsch.

offre les

κορυφάς ; δειράρ -

xopupñ, et d'autre part δειράδες * αὐχένες καὶ τραχηλοειδεῖς «τόποι» τῶν ὀρῶν, καὶ ἐξέχοντα pépn À τὰς νάπας À τὰς φάραγγας. Dérivé δειραῖος « montagneux » [?] {Lyc. 994). Composé : ὑψίδειρος (B. 4,4 dit de Delphes) vient s'insérer parmi 168 composés de δειρὴ «cou » (ct. s.u. δερή), d'où Beïpog * λόφος καὶ ἀνάντης τόπος (Hsch.). Et.: Les étymologistes, se fondant sur le sens de « mortagne »,

comporte

rapprochent

un

skr.

vocalisme

dygdd-

zéro,

cf.

«rocher,

meule»

notamment

qui

Schulze,

QE

95 sq. Autre explication peu plausible chez Ehrlich,

KZ

39, 1906, 569 ; reprise

par

K.

Forbes,

Gi.

36, 1958,

248, en posant ‘ g‘’er-, cf. skr. giri-m, βορέας, ete. Schwyzer (Gr. Gr. 1,507, n. 6) enseigne que ie mot aurait été tardivement Influencé par δείρη, d’après Rebmann, Die sprachlichen Neuerungen in den Kynegetika Oppians von Apamea, Bâle 1918. En falt cette liaison est des plus anciennes et fournit l’étymologie authentique 81 le mot s'applique à une haute vallée, c£. Van Effenterre, /. c. et l’emploi géographique de δειρή, etc.

δειρή, voir δέρη.

(Ath.). Adjectif

isolé et p.-ê. poétique δειπνήεντα * δειπνοφόρα, εὖ δυνάμενα τρέφειν ἡμᾶς (Hach.); noter ἀποδειπνίδιος (sur -ἰδιος οἵ,

Hp.),

à manger » (Z/G V 2,268,

d'une

δεῖπνον

etc.),

PL, etc.) ct. plus haut σύνδειπνος et σύνδειπνον ; ὑπερ(Μόπ., Hach.), ὑπο- « dîner à la place d'un autre » (Luc.), Autre dénominatif de sens factitif δειπνίζω « accueillir à dîner » (Od., etc.), avec 16 dérivé δειπνιστήριον « salle

tel » (attique, notamment Ar., D, Arist.) ; τὸ δεῖνα dans

thingummy,

composé

à préverbe : &xo- «finir de dîiner» (Ath.), ëx- (Poll.), ἐπι- (Hp., etc.), xæta- « manger au dfner » (Plu.), μετα-:

δείλοτο, voir δείελος.

δειλός,

vieux

de δεῖπνον et de l'adj. verb. de ‘ed- «manger», avec allongement de ia voyelle du composé, cf. δορπηστός et ἄριστον, mais est senti comme un dérivé, d'où δειπνηστύν τὴν τοῦ δείπνου ὥραν (Hsch.). Verbes dénominatifs : δειπνέω «dîner » (Hom., ion.att.) avec δειπνητῆς « hôte à dîner » (PIb. 3,57,7), Seuxvnrhprov « salle à manger » (J., Plu.,

δείλη,

un

16

(καιρός)

dîner»

(AP).

«temps

du

δειριᾶν

: λοιδορεῖσθαι,

Λάκωνες

(Hsch.);

δειρεῖοι *

λοίδοροι, οἱ αὐτοί (ibid.), δερίαι * λοιδορίαι (ibid.). Bechtel (Gr.D. 3,3710) corrige en δεριῆν, δεριαῖοι ; Van Herwerden, Lex. Suppl. 192 en δηριῆν.

ΕΠ: Termes dialectaux obecurs et expressifs. Combinaisons étymologiques Invraisemblables chez Bezzenberger,

BB 16,248, et Zupitza, rappelées chez Frisk. Un rapport avec δέρω n’est pas exclu ; cf. encore λοιδορέω. δεῖσα

: f. « boue,

crotte » (pap.,

depuis

11° s. av.),

16

mot est glosé ὑγρασία par Suid. ; À τῶν βοτανῶν συλλογή [] par ÆM 651,48. D'où l’adj. δεισαλέος (Clém. Al.) glosé

ῥυπαρός χόπρος (Thd.,

(Hsch.), (Suid.);

cf. δεισαλέα * κοπρώδη * δεῖσα γὰρ À on

8

en

outre

Haçh.), c£. Debrunner

δεισαλία = ἀκαθαρσία

1IF 23, 1908, 23 sq. et 38).

Composés : δείσοζος « qui sent la crotte» (AP 6,305, mais le mot a ôté diversement corrigé) ; ἄδειος * ἀκάθαρτος. Κύπριοι (Hsch.), avec œ copulatif et chute du c intervocalique conforme à la phonétique chypriote. En

outre δεισαῆς

« qui sent mauvais»

(Suétone

Περὶ

βλ.

64 Tailardat) terme comique, cf. δυσαής, etc. - Et.: Ignorée, ce qui n'étonne pas pour un terme de ce genre. Étymologie par comparaison' de v. st. Zidûükü = ὑδαρός chez Solmsen, Beiträge 236 sq. Voir en dernier lieu Lasso de la Vega, Emerita 22, 1954, 89. ΕῈ 511 s’agissait d'un terme populaire tiré de l'aor. ἔδεισα =- « horreur,

chose à redouter », cf, κνῖσα, p.-ê. don ? Simple hypothèse.

δεισίας : acc. pl., κρεῶν (1G 1I* 1356, 1ve s. av.) «distributions de vlande». En outre δεισιάδα * τὴν μοῖραν, οἱ δὲ διμοιρίαν (Hsch.) avec 16 suffixe -xô- de διχάς, ete. Et,: Inconnue. l seräit tentant de voir dans ce mot une altération phonétique avec fermeture de la diphtongue

de "δαισία, ct. δαίομαι. Mais pourquoi ? δέκα : «dix» (Hom., ion.-ait., etc.), arc. -Bexo dans BuéBexo ; avec 168 composés copulatifs comme noms de nombre ἕν-, δώ- (mais aussi Sud-, Sué-, voir sous δύο) parfois δεκαείς (Héraclée), δεκαδύω ; puis τρεῖς καὶ δέκα, etc., exceptionnellement δεκατρεῖς (D.), -τέσσαρες (Plb.), -xévre (pap.), -é5 (Héraclée, pap.), -exte (pap., etc.), τοκτώ (inscr, NT), -evvéæ (pap., Plu.); c'est 16 type qu'a gardé 19 grec moderne.

Nombreux composés de. δεκα- : δεκαδάκτυλος «long de 10 doigts», -δραχμος, “δωρος, -érne,etc. (et δεκέτης, etc.), -κλινος, “λιτρος, -[nvog, -πλάσιος, -πλεθρος, -πους, -τάλαντος, etc. ; en outre pour des fonctionnaires δέκαρχος, δεκάρχης, otc. ; enfin noter 16 superlatif δεκάπαλαι (Ar.), Dérivés : ordinal δέκατος « dixième » (arc., lesb. δέχκοτος avec vocalisation o de m, cf. plus haut arc. SvéBexo), avec δεκάτη (μερίς) «le dixibme», employé notamment à l’occasion de sacrifices ou en matière fiscale (fon.-att.) ; d'où de nombreux dérivés techniques : δεκατεύω « faire

payèr le dixième » (ion.-att.) et ses dérivés tardifs δεκάτευμα (Call.), δεκάτευσις (D.H.), δεκατεία « décimation » (Plu.), Sexæteurhç « fermier- de la dime » (Antiphon selon Harp.) οἱ δεκατευτήριον «bureau de douane » (X. Hell. 1,1,21) ; autre dénominatif rare δεκατόω (Ep. Hebr. 7,6) ; enfin δεκατός

« faire payer une dime » « condamné

du dixième » (loi sacrée de Gyrène, SEG

à une amende

IX, 72, 8 8,10,11,

12, Solmsen-Fraenkel, p. 57) : est-ce un emploi technique

de δέκατος, ou haplologie de ἔδεκα[ίτω]τός ou Ἐδεκαίτευ]réé ? V. Friek, mais Szemerenyl Syncope 128 ; composés :

δεκατηλόγος, -μόριον, δεκατώνης, ote.; d'autre part avec ἡμέρα 8.e., δεκάτη désigne la fête du dixième jour après la naissance de l’enfant, où le nom lui est donné

259 --

δεκτὴ

{ion.-att.), d’où δεκαταῖος (PL, Arist.); (Bithynie) Un

pour

δεκατισταί

voir plus loin.

autre

dérivé

de

première

importance

est

δεκάς,

-dBoc Î. «groupe de dix hommes», etc. (Hom., ion.att., etc.), d’où les dérivés : δεκαδεύς « membre d’un groupe » (X.), « président d’un collège de dix» (ZG IV

748,21),

δεκαδικός,

(Délos),

probablement

δεκατισταί

(BCH

Szemerényi,

δαρχος,

δεκαδιστῆς

avec un fém. en -ἰστρια

Thphr.

Char.

27,11,

mais

écrit

sur ces

mots

avec les composés

Sexd-

24,367, Bithynie);

Syncope

126 sqq.;

δεκαδάρχης,

-la,

τέω,

voir

et

des

doublets

Bexd-

τάρχος, EtC.

Δεκανός « chef de dix hommes » en Égypte, « décurion » (pap.,

depuis

le

à

degrés

du

dix

115 s.

av.,

zodiaque

dérivés δεκανία (pap.),

inscr.),

divinité

(Heph.

δεκανικός,

Astr,

qui

etc.)

préside

avec

Le latin decänus

168

(qui

semble garantir l’œ long pour ie grec) est donc un emprunt au grec et non l'inverse; depuis Wilamowitz, Glaube 2,401 n. % on admet que 16 terme viendrait de l’armée macédonienne ; plutôt que d’un terme macédonien ancien, il s'agirait d’un terme du grec de Macédoine (avec un suilixe -&voç qui se retrouve dans des noms de peuple et dont l'& est caractéristique ?). Voir en dernier lieu Kalléris, Les anciens Macédoniens 1,183-155, avec la bibliographie.

Quelques adverbes numéraux qui entrent dans des séries connues ; δεκάκις (Hom., etc.), Sexaxñ (Hdt.), δέκαχα (I1G 1I* 1,34).

Pour δεκάζω et δεκάω, voir sous δεκάζω. Æt.:

Grec Séxa, lat. decem,

indo-eur.

*dekm.

Parmi

skr. däsa, etc., reposent sur

les formations

dérivées

l’ordinal

δέκατος (différent du.lat. decimus, skr. dasama-, etc.) se retrouve en revanche dans v. si. deseià, got. icihunda

qui peuvent Meillet, BSL

être des développements parallèles : cf, 29, 1929, 29, et Lejeune, ibid., 112 ; sur les

rapports

de l'ordinal

d’agent

145-168

et du

(autre

superlatif,

hypothèse

Benveniste,

qui

évoque

Noms

skr.

dasai-, etc., de Sommer, Zum Zaklwort 21, n. 1). Δεκάς, τάδος est obscur, en ce qui concerne 16 sens Collectif, mais doit répondre à l'i-e. *dekmt-, cf. skr. dasdl; ct.

Sommer, Münch, Stud. Sprachw. 4, 1954, 1 sq., Szemerényi, Syncope 118 sqq. Voir aussi les noms de dizainés εἴκχοσι,

τριάκοντα, οἴο., et ἑκατόν.

δεκάζω (orateurs

: «corrompre » un juge, un fonctionnaire, etc. attiques)

parfois

employé

métaphoriquement

dans 16 grec' postérieur ; d'où δεκασμός (D.H., Plu.). * Et.: L'interprétation la plus naturelle est de voir dans le verbe δεκάζω, un factitif (ct. βιδάζω etc.) de δέκομαι (voir sous δέχομαι) : « faire accepter un cadeau ». Le mot a pu être associé à δέκα par l’étymologie populaire (verser une dîme ?), il l’a été en tout cas certainement à l'expression

δεκὰς Λύκου, l'engeance de Lycos, cf. Harp., Suid. s.u. δεκάζεσθαι et Oldfather, RÆ 13,2898 &q. Mais ce ne saurait être l'étymologie authentique. Quant à δεκαν dans une inacription attique du vrrré ou vri* s. (IG 1", 919)

on n’en peut rien tirer (ct. Jeffery, Local Scripis, 68), Voir Szemerényl, Syncope, 126-128.

δέκομαι, voir δέχομαι. δεκτή : χλαῖνα, χλανίς (Η50}.), Hypothèse en l’air ἀθ von Blumenthal (Hesychstudien, 25).

δέλεαρ

—- 260

δέλεαρ, -ατος : « appât » (ion.-att.) avec n. pl. δείλατα (de ἔδελξατα) var. Od. 12,25%, Call. fr. 177,17 ; p1. δέλευρα



δέλλις : à l'acc. δέλλιν semble équivaloir à δέλφαξ, Sokolowski,

Lois sacrées

1, n° 79,12.

(Ath. 287 c ; mais on corrige en δέλετρα, ci-dessous).

Dérivés avec contraction de -ex- (ct. δελῆτι " δελέατι Hsch.), δελήτιον (Sophr. 118), δέλετρον, d’après 168 noms

d'instrument

en

-tpov

(Numen.

ap.

Ath.

287

c,

306 c, Opp.) ; enfin 16 doublet tardif Sédog n. (Eust., pap.) d’après les neutres en -oc. Verbe dénominatitf δελεάζω «attirer par un appât, proposer un appât» (Hdt., com., etc.), avec δελέασμα (Ar.) et δελεασμάτιον (Philox.), δελεασμός (Arist., A.D.) ; et les noms d'instrument δελεάστρα « piège appâté » (Cratin.), δελέαστρον (Nicophon) d'où est tiré δελαστρεύς «pêcheur à l'appât» (Nic. Th. 793 pour δελεα- metri

δέλτα

:

δέλτατος

n.

généralement

Démocr,

d’un fleuve,

du

indéclinable

20) lettre delta;

(mais

gén.

employé pour le delta

Nil (Hdt.), de l’Indus

{Str, Arv.); dit du

ventre de la femme (Ar. Lys. 151), οὗ, Schulze, Æl Schriften 365,

Taillardat,

Images

d'Aristophane,

$ 120.

Dérivés : δελτωτός « en forme de delta » (Arat., Ératosth.) p.-ê. δελτάριον nom d'un instrument

de chirurgie (Hermes

88,284) ; SeAroerShç (Gal.) d'où deltoïde en français. Et,: Emprunt sémitique, cf. hébr. däleth; Schwyzer,

Gr. Gr. 1,140y.

causa).

Δελεάζω, etc., subsiste en grec moderne. Et.: Vieux terme reposant évidemment sur *3£)e Fap, cf. ἀλε- ἔαρ à côté de ἄλευρον (Benveniste, Origines 111), avec flexion en r/n. Thème δελεῖξ- ; 16 thème SexF- de δείλατα est isolé et p.-ê. secondaire, cf. Szemerényi, Syncope 104. L'étymologie reste incertaine. Il est tentant d'évoquer,

comme nous y invitent les glossateurs, βλῇρ (de *BAñap ? avec vocalisme long ? ou de βλέαρ ?), voir s.u. En ce cas il faut poser une labiovélaire initiale. On ἃ admis *Sépexp et *Bpñp ce qui permettrait d'évoquer βιβρώσκω « avaler » (Schulze, QÆ 102 sq.). Mais la dissimilation aupposée ne

s'observeni dans πεῖραρ, ni dans φρέαρ.

On

a cherché

une autre issue en évoquant arm. Kklanem, aor. ekul «avaler », russe glot, lat. gula. Tout cela reste indémontrable, mais le rapprochement avec des termes signifiant «avaler » trouverait un appui dans lat. esca, etc.

Du point de vue grec δέλεαρ il

s’agit

p.-&.

d’une

fait penser à δόλος, mais

étymologie

populaire.

Toutefois,

est-ce le cas ? 81 cette explication était bonne, il faudrait évidemment disjoindre βλῇρ et renoncer à l’image d'e avaler ».

δέλτος : chypr. δάλτος, Masson, ICS 217,26 ; t. «tablette pour écrire » (Batr., Hdt., ionien-attique) dit de sa lettre par Platon (Lettre 7,312 d), etc. Le mot est féminin comme

βύδλος (ct. Schwyzer, Gr. Gr. 2,34, n. 4). Diminutifs δελτίον (Ηἀϊ., pap.), SeArdprov (Plb, Plu.). La glose d'Hsch. δαλκίον ' πινάκιον, olov γραμματίδιον peut être une forme

Pas d’étymologie, ef. Frisk s.u.

δελκανός : m. nom de poisson, cf. Euthyd. ap. Ath. 118 b : δελκανὸν ἰχθὺν ὀνομάζεσθαι ἀπὸ Δέλκωνος τοῦ ποταμοῦ, ἀφ᾽ οὔπερ ἁλίσχεσθαι, καὶ ταριχευόμενον εὐστοεἶναι ; Dorion,

ἰδίά., identifiait ce poisson

au

λεδιάς. Nommé d'après le fleuve Δέλκων, ct. Δελκός. λίμνη ἰχθυοφόρος περὶ τὴν Θράκην (Hsch.), Strômberg, Fischnamen 80.

δέλλιθες : σφῆκες, À ζῷον ὅμοιον μελίσσῃ ct. Hdn.

1,89.

Dérivé

δελλίθια * ἀνθρήνια,

(Hsch.),

οἱ δὲ κηρία

(Hsch.). Semble présenter Ia même suffixation que ὄρνιθες. Le mot ἃ subsisté dans le grec de l’Italie méridionale

sous la forme μέλλιθα οἵ, Rohlfs, Et. Wb. 520. Et.:

On

8 pensé

à βελόνη,

-Av-, cf. Ribezzo, Don.

-A\--pouvant

nat. Schrijnen

O

plutôt une

faute

riquement

(Æsch.

Supplt.

179).

Composés δελτογράφος (Æsch.), 458,62). Pour ἀδεαλτώδλαιε, voir s.u. Le grec moderne a encore δελτιό,

-γράφημα δελτάριο

(OGI « carte,

bulletin ». Et.: Deux voies ont été tentées : a) Dopuis Fick on suppose un sens originel de « planchette », en rapprochant δαιδάλλω, lat. dolâre ; d'autre part, avec un développement sémantique tout différent (et peu clair), 16 nom germanique de la « tente », v.h.a. zelt, angl. s. teld, etc., qui reposeraient sur

“dellom.

ÀA

propos

du

rapprochement

avec

doldre,

Schulze, KI Schr. 365 sq. évoque un passage de saînt Jérôme, Ep. 8,1 dedolatis ex ligno codicillis; chypr. δάλτος un

vocalisme

zéro ; b)

Pour

un

mot

de

ce

genre

l'hypothèse d’un emprunt est tentante. On ἃ admis un emprunt sémitique (Lewy, Fremdwôrter 171, Solmsen,

: «appât », voir δέλεαρ.

2 δέλετρον : « torche » (Timach. ap. Ath. 15,699 e), οἵ, Hsch. δέλετρον * φανός, ὃν ol νυκτερεύοντες φαίνουσι.

μαχώτατον

πινάκιον,

de

de copiste pour δαλτίον, cf. chypr. δάλτος. Verbe dénominatif δελτόομαν «noter sur une tablette », métapho-

serait

1 δέλετρον

analogique

être

850 ; voir

issu de

encore

Fraenkel, KZ 63, 1936, 194. En ce cas βελόνη est rapproché de lit. gelià « piquer ». Voir Frisk, et Pokorny 470.

B. Ph.

W.,

1906, 757 sq.). 19 chypriote δάλτος, par sa

forme et sa localisation, est en faveur de cette hypothèse, que je préfère : cf. hébr. delet « porte », au pl. « colonnes d'écriture », aussi sing. «tablette» (Lachisch), surtout ougarit. et phénic. dii, même sens. Détails et discussion chez Ε. Masson, Emprunis sémit., 61-65.,

δέλφαξ, -axoc : t. ou m. (Hippon., Hdt., com., Arist.) ; désigne une truie ou un porc dans les conditions suivantes qui ressortent notamment d’un passagé d’Ath. 375 a : s'oppose à χοῖρος, qui désigne le porcelet, cf. Cratinos

fr 8 K., Ar, fr. 506 K. sq. et les explications d’Ar. Byz. ap. Ath. ; il désigne une jeune bôte, mais apte à Ja reproduction (ct. Nicochar. fr. 17 K. δέλφακα κύουσαν ?) ; d'autre part, en attique, s'emploie uniquement de la jeune truie, ay féminin ; rares exemples en parlant du porc, au masculin (Epieh, 100,4, Sopat. 5, PL Com. 110). Epich. qui emploie δέλφαξ au masculin connaît au féminin δελφακίνᾶ (124,2), ct. Chantraine, Formation 204. Autres dérivés nominaux : δελφάκιον, p.-8. diminutif, mais qu’il doit falloir distinguer de χοῖρος

est d’autre part

glosé

par

(Ar.,

Hsch.

pap.,

etc.) ; 16 mot

τὸ yuvaixeïov

(même

— emploi pour χοῖρος); et δελφακίς Î. (pap.) ; adj. δελφάχειος «de porc» (Phéréer.). Verbe dénominatif δελφακόομαι, devenir aduite en parlant d'une truie (Ar. Ach. 786). On lit p.-ê. un doublet δέλφος n. SIG 1039,15. Et.:

Terme

d'élevage.

Nom

d’animal

à suffixe

-aË

nom

de

βέλφιν

éol. est

δελφινίσκος

selon

En

dérivés

outre

:

variés

BeXplvetog

Sépas, voir Sépo.

dauphin »

.s de

121,98) ; οἵ, la glose

ün

comme

Vocab.

des

an.

marins

Æt.: Pas d'étymologie.

Δελφίνιος

attestée

H.

Ap.

s.u.,

Wellmann

très rare (Pi., E.) ; loreque le mot est employé avec précision, il est opposé aux couvertures, cf. Jl 24,644, etc., Od. 11,189, S. Tr. 90L. Disparaît en attique. Semble figurer en mycénien, tf. Chadwick-Baumbach 182 et Chadwick, MT, I1L 64, mais sens douteux.

RE

et dans

495

des

Composé δεμνιοτήρης (Æsch. Ag. 1447), Et.: Deux voies ont été explorées. On 8 supposé un dérivé

de δέμω « construire », ce qu’admet encore E. Benveniste, Origines 83. Ou un dérivé de δέω « lier », δέμα, qui trouve appui dans κρήδεμνον (Pedersen, Vergl. Gramm. der kell. Sprache, 1,167) ce qui semble préférable. Dans la construe-

Delphintos, Salonique 1949 ; d'où Δελφίνια fête d'Apollon de l'adj. : δΔελφίδιος, à forme Autre Delphinios.

tion du lit d’Ulysse, c'est λέχος qui est employé (Od. 23,199) et il est question dans ce même passage des sangles qui constituent 19 sommier (ludvræ) : cf. Van Effenterre, Rev. Arch, 1941, 1,169-175. Le grec postérieur emploie en ce sens τόνος (Délos).

Cnossos, etc. (Inscr. Greticae 1, p. 53,63,68, etc.).

: δελφινοειδής,

Et, Σ Labio-vélaire înitiale forme éolienne ; suffixe assez

(et ἀδελφός), δέλφαξ ; l’animal

-pépos.

-onuog,

certaine, en raison de la rare. Apparenté à δελφύς

seralt

nommé

d'après

88

forme (Kretschmer, DLZ 1893, 170). Tl pourrait y avoir une sorte de sobriquet : le « goret » de la mer,

Δελφοί : m. pl. (H. Hom,, etc.), é01. Βελφοί (Schwyzer 467) ; autres formes dialectales Δαλφοί (F. de Delphes 3:1,204), Δολφοί à Calymna (Collitz-Bechte! 3607, mais ct. Bechtel, Gr, D. 2,580) ; désigne à la fois les habitants et la cité elle-même, ce qui s'observe parfois. Fém. Δελφίς, τίδος, delphienne, dit aussi de monnaies et du territoire.

Adj. Δελφικός (8., PL, etc.). En outre un subst. δέλφιξ semble attesté Plu. TG 2 δέλφικας ἀργυροῦς (mais c'est ‘une lecture généralement admise pour δελφῖνας) ; ct. en tout cas la glose δέλφικα * τὸν τρίποδα (EM 255,10) et en lat. delphica mensa. Schwyzer, Gr. Gr. 1,497 compare σπόνδιξ pour σπονδοφόρος. Æt.: Formellement 19 rapprochement avec δελφύς vient immédiatement à l’esprit, Lundahl, Namn och bygd 81, 1943, 42 sqq., en se fondant notamment sur des faits germaniques,

tente

de

le

justiffer.

Hypothèses chez Frisk s.u.

Il

pense

que

le

: n. pl. «lit» (Il 24,644, Od., trag.), einguller

δέμνια

lieux divers, qui le définit par un jeu étymologique à la fois comme dieu du dauphin (protecteur des marins, etc.) mais aussi dieu de Delphes : voir Nilsson, Gr. Religion 1,523, avec 16 bibliographie ; en outre Bourboulis, Apollo

Rares composés

placée

dauphin » (Luc.).

4,2504 sqq., E. B. Stebbins, The Dolphin in the Literature and Art of Greece and Rome. L'importance du terme est dénoncée par l'épithète

d'Apollon

δεμδλεῖς * βδέλλαι,

et Latte.

Sur la nature du dauphin, son importance dans la religion et 108 traditions populaires, voir Thompson, Fishes, s.u., Saint-Denis,

d'Hach.

entre δέμει et δέμνια, qu'il faut Ire δεμελεῖς avec Bücheler

(Ps. Diosc., etc.) ainsi nommée à cause de la forme de 868 feuilles (Strümberg, Pflanzennamen 42). Verbe dénomi-

«plonger

1G IV* L,

δεμελέας : ace. pl. f. «sangsues » (Épidaure,

(Cyran.), δελφινίς, -ἰδος épithète d'une table, p.-ê. dont les pieds sont en forme de dauphin (Luc.) ; noms de plantes δελφίνιον et δελφινιάς « dauphinelle », etc,

natif δελφινίζω

δολφός * ἡ

phonétique de *SeApéç (ct. Δολφοί à côté de Δελφοί).

(Héron).

et δελφινάριον

(Arist.)

outre

Ei.: On rapproche habituellement des termes indotraniens : av. garabuë-, thème sigmatique inanimé à vocal. zéro «petit d'un animal» (Schwyzer, Gr. Gr. 1,516); d'autre part formes thém. avec vocalisme o skr. gdrbha-, av. garawa- m. « matrice, petit », etc. Labiovélaire initiale, Donc δολφός, avec sa dentale initiale, serait une altération

ἘΜ 200,24 ; se dit de motifs décoratifs, d’une masse de fer qu'on jetait sur les navires pour les couler (Ar.), etc.

Diminutifs

du

μήτρα (Hsch.). Remplacé par μήτρα.

δελφίς : (grec tardit, partois δελφέν), -ἶνος, m. « dauphin » la forme

l'aspect

qui aurait d'abord désigné les

qui donne l’explication ἀ᾽ ἀδελφός ; en

δέλφιξ, voir Δελφοί,

etc.);

d'après

« matrice » (Hp., Arist.), terme rare et isolé, mais

μήτρα)

truie adulte.

ion.-att.,

*As]\çûç

était

δελφύς, -boç : t., dor. δελφύᾷ (Grég. Cor, p.-ê. d’après

ce qui conviendrait si le mot s’applique essentiellement à

(Hom.,

originel

habitants.

de δελφύς (ou *SE)pog, s'il 8 existé un thème en 8 ancien), 16 jeune

lieu

de

pays (?], d’où *Ac\pFor,

On 16 suppose tiré

caractère populaire, cf. xôpaË, σκύλαξ.

δέμω

261 —

@

δέμω

: raro au présent et à l'imparfeit, pas de futur

(sauf en mycénien !), aor. ἔδειμα et ἐδειμάμην, pf. passif δέδμημαι (dor. δέδμᾶμαι) ; le terme est étranger à la prose attique, attesté chez Hom. οἱ les Hymnes, Hdt., exceptionnellement chez ies trag. Théoc., etc. Le sens

précis est « construire par rangées égales et superposées » et s’applique particulièrement à des murs, mais s’emploie avec ὁδόν, etc. (Hdt. 2,124, 7,200), cf. Benveniste, BSL 51, 1955, 15-22. Formes à préverbes : ἀμφι-, ἀνα-, ὑπο-

(Hdt.). Le

verbe

a dû

exister

en

mycénien

cf. 16 part.

demeote = δεμέοντες, ct. Chadwick-Baumbach

fut.

182,

1) Parmi les formes nominales un terme à vocalisme e est isolé ; en raison de son archaïsme, il est disjoint de la

racine verbale : δέμας, n. acc. seulement, mais Pi. à le datif δέμαϊ Pac. 6,80; ne s'emploie chez Homère que comme accusatif de relation, pour désigner la forme corporelle, la stature d’un homme vivant, parfois joint à εἶδος et φυήν (Od. 5,212); est devenu une locution adv.

— 262 —

δέμω dans

16 tour

δέμας

πυρὸς

αἰθομένοιο

(I

11,598);

sur

40, 1955,

La vocalisation des formes grecques invite à poser les thèmes ‘derna,-jdmea,-. Pour une distinction entre *demaz-

44 sq. Chez les poètes lyriques et trag. figure notamment

« bâtir par couches.… » et *dem- « maison », voir Benveniste

dans des périphrases : μητρῷον δέμας (Æsch.) ;

o, c. 20-22 et plus loin s.u. δόμος.

Yemploi

hom.,

2) Avec

16

(à distinguer

désigne

vocaliime

Arch.

gloit.

o

on



primitivement

du

nom

de

de briques

dans

Hdt.

le

Pib.), ct. Benveniste,

composition,

souvent

Vivante,

des couches

(encore LXX, En

voir

attestée

comme

avec

ital.

thématique la

maison),

δέν

qui

1,179 et 2,127

d’agent

est plus

: notamment

dans

olxoBéuoc «architecte» (Hdt., etc.) avec οἰκοδομικός, «ἰα, οἰκοδομέω et ses dérivés -narç, -nue ; væo-, πυργο- ; ou

avec

valeur

passive

dans

les

termes

« quelque chose » (Moorhouse, Οἱ, Quari. 12, 1962, 235-238).

Aucun Et.:

architecturaux

tardife,

mais

qui,

du

point

de

vue

Hom.

dans

le détail de distinguer

sûrement

gâteau

à la construction maritime, ef. Chadwick-Baumbach,

qui

s'applique

Il existe quelques formes féminines en -δομὴ : essentiellement 16 composé olxo5ouñ (Arist., grec hellénistique),

Et.:

@

etc.) attestées dans la littérature alexan-

drine à l’aoriste δωμῆσαι, δωμήσασθαι (A.R., Lyc., AP) ; d’où les substantifs tardifs δώμημα (Lycie), ἐνδώμησις (Smyrne 1°° s. ap., etc.), δώμησις (Moraux, Imprécation à Néocésarée 16-17) et δωμητύς (Hsch.), δωμήτωρ (Man.). : *dmea,->

Spum- ou δμᾷ-, distinet de Su&- «dompter». Il y ἃ un nomracine μεσόδμη qui désigne en architecture un élément entre colonnes ou entre poutres (Od. 19,37 ; 20,354) glosé

par Hsch. μεσόστυλα

et δοκῶν διαστήματα,

ct. Hp. Art.

70, SIG 248, N 8 (Delphes); forme attique, ct. Lejeune, Phonétique 66 n. %, 133, μεσόμνη (16 115 1668); enfin

dans l'architecture maritime centrale

l'adjectif



est planté

verbal

le mât

-ὅμητος

μεσόδμη (Od.).

désigne la poutre D'autre

(-δμᾶτος)

: 8 ex.,

eŸ- (Hom.), θεό- (Hom.), χρυσεόVoir aussi plus haut pt. δέδμημαι.

(Æsch.),

part,

dans

notamment

veé-

terme

οὐδέν (Leumann,

(Pl.).

Ei.: Hors du grec, cette racine ne se trouve qu’en germanique. D'un dérivé nominal *dem-ro sont, tirées les formes got. fimrjan « construire », fimrja « constructeur » ; ces termes semblent s’être appliqués en germanique à.la construction en bois (Benveniste, o. c. 19), cf. v.h.a. zimbar, all. Zimmer, Zimmermann. C’est en liaison avec cette

valeur que s'expliquent les développements particuliers de got. ga-timan, v.h.a, zeman, all. geziemen « convenir ».

(Nicophon

15,

au pluriel,

Ératosth.

10)

espèce de ct.

Hsch.

Ferailt

penser

à σεμίδᾶλις,

mais

l'a est bret ;

Pas d'étymologie.

δενδίλλω : «jeter un coup d'œil, faire un clin d'œil » (Il 9,180, A.R. 3,281, S. fr. 1039) οἵ. Hsch. δενδίλλει * σχαρδαμύττει, διανεύει, σημαίνει, ἀτιμάζει, σκώπτει, La glose d'Hsch. δαδαίνειν * ἀντέχειν, ἀτενίζειν, μεριμνᾶν, φροντίζειν, ἀθρῇσαι constitue une variante (réelle ? ou fautive ?).

Et.: Forme expressive, à redoublement, logie, voir la bibliographie chez Frisk.

ies dérivés,

3) Formes verbales à vocalisme long (déverbatif-intensif

d'orge

-ίδος : m. employé

on songe à une forme à redoublement.

ἐπιοικοδομά (Héraclée), ἀνοικοδομά (Rhodes) ; en outre δομή (J., Hsch.). Formes verbales tardives du type δομέω, peut-être issues de οἰκοδομέω : δομέοντι * οἰκοδομοῦντι (Hsch.)

4) Une autre forme de la racine se présente

de

d’un

Nicophon est brève.

182.

Nombreux composés verbaux en δομέω souvent tardits : ἀνα-, êv-, κηρο-, πηλο-, ὕπερ-; pour βυσσοδομεύω voir a.u. βυθός,

comme στρωφάω,

nettement

tx κριθῶν μάζας Ὑγενομένας. Autre forme : δανδαλίς, δανδαλίδες (Hsch., Poll. 6,77), La quantité de 1᾿᾽α d'après

mais etedormo est moins clair,

Ῥ. pf. p. δεδομημένος (J., Arist, Arr.), avec δόμησις et δόμημα (J.), δομήτωρ (tardif) ;

il s'agit

δενδαλίδας " ol μὲν ἄνθος τι, ἄλλοι τὰς λευκὰς κάχρυς, ol δὲ τὰς ἐπτισμένας κριθὰς πρὸ τοῦ φρυγῆναι, οἱ δὲ τὰς

Des composés à sens actif en -domo se trouvent déjà attestés en mycénien : fokodomo, cf. τοιχοδομεῖν (Oropos),

naudomo

Démocrite,

Wèrter 108).

δενδαλίς,

entre les deux séries. Voir s.u. δόμος,

et plus loin τειχοδομία (Olbia),

Chez

grec,

doivent souvent être associés avec δόμος « maison » sans qu’il soit possible

rapport avec 16 grec moderne Séy « rien ».

plus ou moins artificiellement tiré

ὀπισθόδομος, πρόδομος (Hom., etc.) ; ou encore λεπτόδομος (Æsch.), πηλόδομος (AP) ; il y à une trentaine de composés généralement

: n., Démocr. 156 dans la formule uñ μᾶλλον τὸ

δὲν À τὸ μηδὲν elvar; expliqué = σῶμα, opposé à xevéy ; un génitif Sevéc (ou Sévog) se trouve déjà Ale. 320 L.P. dans un texte douteux et obscur, xal x° οὖδεν êx δένος γένοιτο où l’on traduit Sévoc par «rien» ou piutôt

o. c. 17,

on l’attend, la forme

valeur

δόμος

@

Pas

d'étymo-

δένδρεον : n. (Hom., Hdt. 4,22, Pi.) ; la forme épique est toujours δένδρεον (dissyllabique 1], 3,152, Od. 19,520, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,37), les Alex. ont δένδρειον qui est une forme épique artificielle, δένδριον (Théoc. 29,12) est considéré comme un éolisme (douteux !). Le pluriel est SévBpex, forme fréquente (Hom., Hat.), gén. pl. δενδρέων (Hom., Hdt.; Schwyzer 62,129, Héraclée). Ces formes ambiguës ont conduit à la création d’une flexion en 8 : d'où τὸ δένδρος (Hdt. 6,79), gén. δένδρεος (Épidaure, 16 IV? 1,121,91), dat. δένδρει, la forme qui semble avoir été créée d’abord est δένδρεσι (Hdt. 2,138, Hp., etc.), elle ἃ pénétré en attique où elle est usuelle (Th. 2,75, Pl. Lois 625 b). Sous la pression de cette flexion sigmatique a été créé un nom.-acc. pluriel δένδρη comme νέφη (Ε. fr. 484, Phéréer. 130,9; Épidaure, /G IV* 1,121,121). En attique (à l’exception de X. qui fournit des exemples du thème en s) seul un ἀ. pl. δένδρεσι est attesté et la forme usuelle est SévBpov, @. -ou issu de δένδρεον comme ἀδελφός de ἀδελφεός, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,583, Wackernagel, Spr. Uni. 109 8ᾳ., Shipp, Studies 21 sq., etc. Sens : « arbre » opposé aux végétaux en général, cf. Th.

4,69 où 16 mot est opposé à GAn et noter δένδρον ἐλάας

(Ar. Ois. 617). Comme

premier terme de composé on a δενδρεῦ-

dans

δενδρεόθρεπτος chez Emp.; en outre δενδρο- qui est tardif (cf. sous δρῦς) fournit uno vingtaine de composés,

— Ῥ. ex. : δενδροέθειρα (Tim.), δενδρόκομος « à la chevelure d’arbres » (B.), δενδροκόπος (Gloss.), d’où δενδροκοπέω «couper les arbres » (X.), δενδροπήμων (Æsch.), δενδροτόμος (tardif), d'où δενδροτομέω (Th.), etc. Comme second terme de composés, le thème δενδρο-

263

δεξιός

— Gr. p. 171 (Erbse).

σχέπῃ ; enfin Paus,

à redouble-

Forme

ment intensif mais les gloses d'Hsch. δρύεται * κρύπτεται et δρυάσαι - κατακολυμθδῆσαι peuvent être mutilées et ne garantissent pas l'existence de δρύομαι, etc.

techniques καρυόδενδρον «noyer», MBbé- «corail», ῥοδό- «laurier rose», σταφυλό-, «faux pistachier, sta-

ΕἸ : Si l’on pose "'νρυεται on peut rapprocher un groupe balto-slave de même sens : lit. neriè, nérli « plonger », v. sl. vüäniro, -nréti «pênétrer dans», etc. Voir Frisk, Eranos 40, 1942, 81-83, qui évoque aussi, mais avec des

phylier».

points d’interrogation νηρίδας,

figure dans 25 mots environ. D'une part dans des vocables

D'autre

part

dans

des

adjectifs

composés

possessifs : ἀγλαόδενδρος (Pi.), &- (Pib.), βαθύ- (poètes), eÜ-, ἠύ- (Simon., etc.), ἰσό- (Pi.), καλλέ- (Pi.), etc. Diminutifs : δένδριον (Agath., ef. Théoc. 29,12), δενδρύφιον

(Théophr.,

M.

Ant.,

etc.) avec

un

suffixe

diminutif

obseur (cf. ζωύφιον et Chantraine, Formation 75-76). Adj. dérivés : δενδρήεις « boisé » (Od., Théoc.) tiré de δένδρεον d'après l'analogie des adj. en -Agiç (Schwyzer, Gr. Gr. 1,627) ; δενδρώδης « qui ressemble à un arbre» (Arist.), «boisé» (Hp. Aer. 13); δενδρυκός « d’arbre » {Thphr.), « boisé » (pap., etc.) avec le doublet δενδριακός (AP); en outre δένδρειος (Str.), δενδραῖος (Nonn.), δένδρινος (gloss.), δενδράς, -d&oc f. (Nonn.) ct. pour la formation Chantraine, Formatian 354 sq. ; 16 composé &væδενδράς « vigno poussant contre un arbre » (Phéréer., etc.) est usuel.

Substantifs dérivés : δενδρέτης avec un suffixe fournissant des termes

techniques

divers : épithète

de fruits

(Thphr.), d'une pierre précieuse semblable au corail venant de l’Inde (Cyran., etc.), de Dionysos (Plu.), etc. ; avec le fém. δενδρῖτις (γῇ) « terre bonne pour les arbres » (D.H,), ete. ; avec préverbe ἀναδενδρῖτις ἄμπελος « vigne poussant contre un arbre » (Geop.), masc. ἀναδενδρέτης olvos « vin de cette vigne» (PIb.). Il est possible que dans le grand développement du suffixe -ἔτης, 668 formes se soient aubstituées à un ancien ἔδενδρώτης (Redard, Noms en -vnç 13, E. Fraenkel, Nom. ag. 2,128, n. 2) ct. Hdän. 1,74,19. La poésie fournit un exemple du f. avec δενδρῶτις (Ε. HF 790), Pour désigner un lieu boisé on dispose à date basse (Aqu.) des deux termes : δενδρών avec 16 suffixe de noms de lieu τονθορύζω, Ἐγαρ-γραινα» γάγγραινα.

Verbe dénominatif δεννάζω «outrager en paroles » (Thgn., S., E.) ; cf. les gloses d'Hsch. δεννόν * κακολόγον

et Sevvæctév * xatayé)actov, λοιδορούμενον μετὰ καταγέλωτος. Εἰ : Pas d’étymologie. La géminée pourrait être expressive (Meillet, BSL 26, 1925, 16).

δεξαμενή, voir sous δέχομαι. δεξιός : « qui se trouve à droite » (Hom., etc.), nombreuses formules adverbiales : ἐπὶ δεξιόφιν (Hom.), etc. Le sens «de bon augure » apparaît déjà chez Hom. en parlant d'un oiseau, etc. Le sens de « habile, bien inspiré » apparaît chez Pi. et en ionien-attique avec le superlatif

δεξιώτατος ot ls comparatif δεξιώτερος, Le vieux comparatif δεξιτερός (Hom., PL, très rare ensuite) ne s'emploie que

pour

(Benveniste, Noms

δρῦς,

κατα-

χρηστικῶς δὲ καὶ ἐπὶ τοῦ ἁπλῶς δύνειν καὶ κρύπτειν (EM 255,55), οἵ, encore Hsch. δενδρυάζειν - ταπεινῶς ὑποδύνειν xal ὑπὸ τὰς δρῦς παραφεύγειν, προστρέχειν

droite

opposition

par

à

oxatég

d'agent 115-118).

Δεξιοquelques

figure comme premier terme termes : -σεῖρος, -στάτης,

renverse

pas son

image » ; surtout

de composé dans -φανής «qui ne

comme

second

terme

dans : &- « maladroit » (tardif), ἀμφι- avec des significations diverses, ἀμφοτερο- (tardif), δια- (Hdt.), δοκεσι« qui se croit habile » (com.),

ἐν- « de gauche

à droite » et

l’adv. ἐνδέξια (Hom.), ἐνδέξιος «à droite» (E., etc.), ἐπι- dans l'adv. ἐπιδέξια chez Hom., ensuite ἐπιδέξιος, loo-

(tardif),

«adroit

περι-

des

deux

mains » (Hom.),

«trôs adroit » (Ar., etc.), ὕπερ- (X., etc.). Dérivé : δεξιότης «habileté, intelligence » (Hdt, Ar, Th.) opposé à ἀμαθία, rapproché de σοφία ; en grec tardif « gentillesse ».

Le

féminin

de

δεξιός,

δεξιά

désigne

depuis

Hom.

la main droite; d'où des expressions comme êx δεξιᾶς, dv δεξιᾷ « à droite » ; la main droite que l’on donne est signe de conflance et d’engagement (/I. 2,341, X. An. 7,8,1, Ar. Nu. 81). D’où les dénominatifs : 1) δεξιόομαι « prendre la main droite, saluer solennellement » (H. Hom. 6,16, ion.-att, etc.); peut avoir comme complément les dieux (Æsch. Ag. 862, etc.) ; signifle finalement « saluer » (S. El. 976, ete.). Dérilvés : δεξίωσις « salut » (Ph., Plu., etc.), δεξίωμα « marque d’accord, d'amitié » (8., E., D.C.), la variante δεξίαμα (S. OC 659, E. fr. 324,1) ne doit

accueil », etc.

εἰς τὰς

la

désigner

καταδύνειν

κυρίως

ionien.

proprement

semble

: le terme

Hérod. 7,104)

Hat,

66 [corr. pour Setvoïc),

(LXX, pap.). Grec moderne

κρύπτεσθαι,

768.

Sévvos : m. «insulte, parole outrageante » (p.-ê. Archil.

δενδρύω : « plonger » (Épldaure, 1G IV* 1,122,20) avec le dérivé δενδρυάζω que les glossateurs ont rattaché à Bpüç par étymologie populaire ; δενδρυάζειν * τὸ καὶ

et Pokorny

Νηρεύς,

pas

être

préférée;

2) δεξιάζομαι δεξιός,

δεξιά,

«saluer,

approuver»

δεξίωσις

« réception,

La stabilité des formes, l’emplor des divers termes avec une Coloration favorable « de bon augure », l’idée de salut, d'accueil, etc, sont caractéristiques.

δεξιός



Et.:

Les

termes

relatifs

à

la

droite

présentent

une

grande unité en i.-e. On a posé ἔδεξι βός {Wackernagel, Vermischie Beiträge

11), cf. gaulois Dexsiva dea. L'hypo-

thèse est aujourd’hui

garantie par l’anthroponyme

nien dekisiwo = Δεξι ός, ce dernier également F en pamphylien (O. Masson, ΟἹ. 39, 1960, celtique et le germanique ont des formes en ν. irl. dess, got. faihswa, ete., de *deks-wo-. répond avec 16 même suffixe lat. dexier. En

mycé-

attesté avec 111 6g.). Le -wo- sans i : A δεξιτερός indo-lranien

264 — νιστήρ, οἷο. : δερριστήρ * περιδέραιον ἵππου (Hsch.), δερριστὴρ * συνάγχη περιαυχένιος (Hsch.) : 16 double p est-il une faute ? un traitement dialectal ? ou résulte-t-il d’une étymologie populaire avec δέρρις Ÿ L'EM 257,52 8 δερδιστήρ (= SepFrothp) glosé par δέρος [sic). Le grec moderne n’a plus Sépn mais possède περιδέpætoy

« collier ».

Εἰ : On part de δερξᾷ et on retrouve en indo-iranien

etc,

et en balto-slave un terme comparable : skr. et av. grivd «cou », russe grïva « crinière, croupe de montagne » (cf. russe grivfna «cravate »), lette grfva «embouchure de fleuve ». Frisk admettrait *g“er-wä, ce qui nécessite une

L'hypothèse n'est pas strictement démontrable, mais elle est probable, cf£. Redard, Fesischrift Debrunner 361-362.

rapport entre *g“er- et *g®ri- des autres langues, diverses

et balto-slave dérivation en n : skr. dakgind-, lit. définas,

etc.

On

8 rattaché

ces

noms

à δέχομαι

(δέκομαι),

explication pour lesbion Sépæ (au lieu de *Bépæ). Sur le ont

combinaisons

δέπας, -xoç : « coupe, hanap » (Hom., ensuite très rare, Mycénien

dipa, duel dipae.

Très vieux mot

qui s’applique à un objet mal identifié : il no s’aglt pas toujours d'une coupe, mais souvent d’un objet plus grand,

ef. Brommer, Hermes 77, 1942, 357 sq., 365. Le δέπας de Nestor (I[. 11,632 sg.) n'est pas de petite taille ; et 16 dipa des inventaires mycéniens ne doit pas être une coupe, mais une jarre, cf. Collinge, BICS 4, 1957, 55-69;

Chadwick-Baumbach 183, etc. Pour la graphie dipa voir Hester, Minos 6, 1958, 24-36. Dérivés : δέπαστρον — δέπας avec le suffixe d'instrument -zpov (Antim.), d’où δεπαστραῖος adjectif (Lyc.). Et.: Emprunté à une langue méditerranéenne comme beaucoup de noms de récipients, ce que confirme mycénien dipa. Peut-être emprunt au louvite, cf. tepas- chez E. Laroche, Les Hiéroglyphes hittites 1,96.

Æsch.,

ἔδρακον

(Hom.,

ἐδράκην

(Pi.), ἐδέρχθην

avec

E.)

l'aigle, de la Gorgone,

αὐχὴν

(cf.

la

plus

au sens d'y volr clair par opposition à être aveugle, ou de vivre, avoir 16 regard vivant. Préverbes utilisés ; dva-, δια-, εἶσ-, κατα-, ποτι- et προσ-, οἷο. Adjectits verbaux, avec 16 vocalisme e et non zéro : ἄδερκτος «qui ne voit pas» (S.), et ἀδέρκτως (S.),

ἐπιδερκτός « visible » (Emp.) ; en outre Aépxerog anthroponyme (Crète) et δυσδέρχετος (Opp.). Noms verbaux : δέργμα «regard » (Æsch., E.), δεργμός (Hach.), δέρξις «capacité

de

ap.

(oracle

voir»

Plu.

2,432

b,

Hsch.).

Dix-huit composés sigmatiques en -δερκής qualifiant 19 regard, notamment : &6puu0-Sepxhç (B.), ὀξυ- (Hdt.), (B.),

πολυ-

(Hés.).

Avec

fin de vers (Hés.

de

forme

de guerriers au combat ; par suite

«devant

distingue

« passives »

est Ie pf. δέδορκα, Le verbe exprime l'idée de «voir» en soulignant l'intensité ou la qualité du regard (avec des déterminants comme δεινόν, etc.). Dit de serpents, de

n. «œil» (Nic. Alex. 481). Verbes dérivés extrêmement

se

la

S.);

(Æsch.,

Bépn : 1. (poètes attiques, trag.), δειρή (Hom., Hdt., lonien), δέρα (Sapho), SepF& (arcad., Schwyzer 664) gorge»;

formes

des

importante et que la prose tardive reprend (Arist., Luc.)

παν-

cou,

rapport

δέρκομαι : pr. (Hom., poètes), f. δέρξομαι (tardif), aor.

Séos, voir δείδω.

du

un

avec βιδρώσκω, etc. (ct. Schulze, QE 93 8q.) Ÿ

δέομαι, voir 2 δέω.

Stés., Æsch.).

Existe-t-ii

imaginées.

été

Vocalisme

rares

zéro

δράκος

: δερχιόωνται

en

Th. 911, vers suspect), pour les formes

Ammonlos 88 N), est concurrencé par λαιμός, τράχηλος. Se dit de la gorge d’une femme (II. 3,396), du cou tranché

en -ἰόωνται, V. Chantraine, Gr. H. 1,359 ; présent en -dtw

d'un guerrier {Π|. 13,202, cf. encore 14,412, etc.). S'emploie

Le terme présentant Ia notion de regard dans des conditions particulières, il en résulte l'emploi et la création de vocables expressifs : ὑπόδρα dans Ia formule hom. ὑπόδρα ἰδών (Il 1,148, etc.) «regardant de bas en haut, ou en dessous, mesurant du regard, dans un regard de défis, tiré du nom racine *S5pax-, cf. skr. -αὐό- « regard » ; avec un -ç final (adverbial, ou nominatif ?), Call. fr. 194,101 et 374,i a Ia variante ὑπόδραξ, également attestée chez

avec

une

valeur

Schwyzer,

l. c,

géographique Inschr.

Olymp.

«combe », cf. en Arcadie 46,80,

Van

Effenterre,

Ἐ. Ét, Anc. 44,1942, 47-52; voir δειράς qui peut être apparenté. Euph. a la création poétique δείρεα, cf. μέλεα,

χείλεα, etc ; de même δέρις, -tog f. (Alciphr.,

Hsch.).

Composés possessifs en -δειρος dans le vocabulaire poétique, une douzaine, et notamment αἰολό- {Ibyc.), δολιχό- dit de cygnes (Hom.), ποικιλό- (Hés., Alc.), ταναό- (Ar.) dit d'oiseaux, ὑψί- (B.). Au premier terme, on 8 δειραχθῆς (AP), δειροκύπελλον (Luc.), La langue

épique 8 δειροτομέω,

comme dérivé de Ἐδειροτόμος

non

attesté, seulement au futur et à l'aoriste, parfois avec ἀπο- «trancher la gorge ». Tous ces composés présentent le vocalisme Setp- et ne sont pas attiques.

Dérivés assez rares : δειράδιον diminutif (Poll.), δέραιον « collier » (E., X.), issu du composé περιδέραιον (Ar., etc.) avec περιδερίς, -[Bog même sens (Poll.), δέριον même sens (Charie. p. 46 B). En outre δειρητής = στρουθός (Nic. fr. 123), Nom d'’objet fait sur le type de βραχιο-

créé sur δέδορκα

: δορκάζων * περιθλέπων (Hsch.).

Nic.

Du même radical à vocalisme zéro a été tiré le subst. en *n δράκων « serpent » (Hom., poètes, Arist.) : on admet depuis l'antiquité que le terme (qui équivaut à ὄφις, cf. H. 12,202,208) se rapporte au regard fixe et paralysant du serpent (rapprocher J. 22,93 et 95); l’emploi du mot s'explique en partie par un tabou linguistique ; δράκων désigne également un poisson, le frachinus draco, la vive

(Épich., la

piqûre

Hp.,

Arist.,

venimeuse

ce qui

etc.), de

la

bôête

s’expliquerait

(malgré

par

Strümberg,

Fisckhnamen 121). Féminin δράκαινα « dragon femelle » (Hym, Ap. dit du dragon de Delphes, Æsch. dit des

— 265 —

δέρω

Érinnyes, etc.), d’où δρακαινίς, «ἰδος avec valeur diminutive, pour la « vive » (com.). Δρακόντιον désigne un bijou

On rattache à δαρτός la glose d'Hsch. δάρτινον * πέπλον λινοῦν (?).

en forme de dragon (Délos), mais généralement nom de plante, notamment l’Arum dracuneulus, serpentaire, ainsi

Il existe un grand nombre de noms verbaux qui expriment dans des conditions diverses la notion de peau,

nommée à cause de ses feuilles tachetées comme le serpent (cf. aussi Strômberg, Pflanzennamen 38) ; chez Ps. Diosc.

dépouille, cuir, etc. :

δρακοντία μεγάλη = Spaxévriov, δρακοντία μυιρά = ἄρον ; le masculin δρακοντίας, τοῦ est un terme caractérisant : avec πυρός espèce de blé dur, avec alxuç = σίκυς

κῷῶας) « peau, toison » (Ghios, S., Ε., Ap. Rh.) ; seulement

ἄγριος,

avec

πελειάς

sorte

de

pigeon

(Thphr.);

dépigne

aussl une espèce de pierre appelée également Spæxovrirme (Plin., Ptol. Chenn.), voir Redard, INoms en -mç 54; δραχοντίς, τίδος f. nom d'un oiseau (Ant. Lib., ct. Thompson, Birds 91). Deux adjectifs, δρακόντειος «de serpent, de dragon »

(E., AP) et δρακοντώδης (E.). D'après les noms de maladie en -ἰἄσις (ἐλεφαντίασις, etc.),

δρακοντίᾶσις

le verbe

maladie

causée

a

exister.

δρακοντιάω

tiré de δράκων

pu

: ἐκδρακοντόομαι

par

un

Verbe

ver

(Gal.)

:

dénominatit

« devenir un dragon »

(Æsch.).

Δράκων doit être originellement un thème en * n, comme le prouve le féminin δράκαινα. La flexion en -vr- viendrait de l’analogie des participes, cf. λέων, λέαινα, etc. Sur 16 lat. dracô, voir Ernout-Meillet s.u.

Le

grec

«dragon,

moderne ogre»

possède

(aussi

le

encore

nom

du

δράκοντας, garçon

δράκος

nouveau-né

avant son baptéme) et le nom de plante δρακοντιά, Terme isolé dont le rapport avec δέρκομαι est indémontrable : δράκις (S. Ichn. 177), nom d’un chien ? ou désigne un serpent ?

Voir encore δορκάς. Æt : Le parfait SéSopxæ de sens présent

est identique

au skr. daddrsa, av. dädarasa « j'ai vu»; à l’aoriste thémat.

à vocalisme zéro ESpæxov répond en skr. (à côté d’autres formations) d-dyéan (3 pl.). Pas de présent en indo-iranien

et Sépxopor semble être une innovation du grec (Bloch, Suppl. Verba 109 sq.), aur quoi ont été créés δέρξομαι, δερχθῆναι,

etc.

On

à

voulu

retrouver

16 thème

“derk-

dans ombr. ferkantur. Enfin l’adj. verbal ἔδερκετός se retrouve dans skr. darsafd- « visible ». Il y 8 trace de cette famille de mots dans d'autres langues indo-européennes. En celtique v. irl. ad-con-darc « j'ai vu ». En germanique le got. factitit ga-larhjan = σημειοῦν (la forme serait en gr. *Sopxéw); anglo-sax. forht, v.h.a. zoraht « clair> (= skr.

dysid- « vu » grec ἔδαρκτός). «lumière n,“_ind.-eur.

On évoque

enfin alb. drité

*dyktä, Voir Pokorny 213.

n acc. sauf le génitif Sépoug ou δέρατος (D.S. 4,56) ; avec un vocalisme zéro secondaire δάρος * τὸ βουτύπιον (Hsch.) ; 2) Le dérivé en -μα est beaucoup plus usuel et a donné

employé

dans

des

métaphores,

cf.

Taillardat,

Images

: δέρμα

dérivés et composés

naissance à de nombreux

n, 8 dû se dire d'abord de la peau dépouillée d’un animal (et chez Hom. d'un bouclier, etc.), de peaux préparées

pour faire des sacs, etc. (Od. 2,291) ; dans les sacrifices 18 peau de l’animal est une part importante ; mais le mot est déjà employé chez Hom. de la peau humaine en général {π. 16,341, Od. 13,431), ct. en revanche Hdt. 4,64 qui

l'emploie à côté de ἀπόδερμα pour des hommes écorohés vifs ; 80 dit aussi de l’épiderme des fruits. Usité durant toute l'histoire du grec, p.-ê. dès 16 mycénien (δάρμα à

doit

Delphes

«de

δερμάτινος

Arist.),

Ρ].,

(Ps.

phonétique).

traitement

d'un

résulter

: δερμάτιον

Dérivés

peau, de cuir » (Od., ion.-att., etc.), δερματικός ‘« qui ἃ la nature de la peau », dit p. ex. des aîles des insectes (Arist.),

mais

de 18 vente

produit

des

d'un

peaux

16

désigne

Lycurgue)

(inscriptions,

δερματικόν

sacriflce ; cf. aussi

sous Δαλματία ; δερματώδης « qui ressemble à de la peau » (Artet., Thphr.); δερματηρός dans 16 substantif féminin δερματηρά «taxe sur les peaux » (pap.); sur un thème Sepu- ont été faits les termes médicaux : ἐπιδερμίς, -{Bog 1. (Hp.) à côté de ἐπιδερματίς (Erotian.) et ὕπο(Ruf.), enfin le bizarre δέρμητες * ς =— κλειτορίς δερμί οἱ ëE ἐφήδων περίπολοι [cod. περισσοί] (Hsch.) qu’on compare à γυμνῆτες, Mais qui reste obscur et douteux, Les

dénominatifs

verbes

:

usités

peu

et

rares

sont

ἀποδερματόομαι «avoir sa peau détruitoe» en parlant de boucliers (Plb.), cf. δεδερματωμέναι comme explication de ἰσχαλωμέναι (Hsch.) ; ἀποδερματίζω «écorcher, dénuder » (médecins, Hsch.) est un terme technique ; dans un domaine différent d’un vocabulaire familier et vulgaire

δερμόλλει * αἰσχροποιεῖ, οἱ δὲ ἐκδέρει (Hsch., Sch. Ar. Nu. 784) cf. pour le suffixe verbal βδύλλω, ἐξαπακόλλω, etc. Rares composés tardifs avec δερματουργικός (déjà chez PI.), δερματοφαγέω, -φόρος ; avec un thème δερμ- où δέρμα- : δερμηστῆς « ver qui mange le culr » (S., etc.), cf. ἔδω ; avec δερμο- : δερμόπτερος (Arist.), «Coussin

ττύλον

δέρω : pr. (Hom., ion.-att.), avec le suff. -ye-/-yo-, δείρω (Hat., Ar., etc.), f. δερῶ, aor. ἔδειρα (Hom., etc.), passif aor. ἐδάρην (Hdt., etc.) et ἐδάρθην (Nicoch.), . δαρήσομαι (tardif), pt. δέδαρμαι (att.); « écorcher, dépouiller » parfois

Bépaç (ct.

la variante

en 8 : δέρος n. avec

1) Thème

de

cuir»

(pap.).

composés

Deux

: πουκιλο- (E.), τραχυ- (Épich.);

-δέρμων

plus de 20 composés en -δερμος,

au

en

contraire,

la plupart techniques et

tardifs, notamment λεπτό- (Hp., Arist.), ὀστρακό- (Batr., Arist.), σκληρό- (Arist.), παχύ- (Arist.), τραχύ- (Arist.) ; 3) Δάρσις f. « action de déchirer les tissus » (médecins), tardif

et technique,

mais

répondrait

bien

dfti-;

à skr.

d’Aristophane, $$ 103 et 593. Formes à préverbes : ἀνα-, ἀπο-, δια-, ἐκ-, êv- (Hippon. 4 M.), dont l'« chez un poète ionien est nécessairement bref. En outre, des gloses

où 18 quantité

est

inconnue

: ἀδαλές * ὑγιές

(Hsch.) ;

Bédav * λύμην (ibid.); δαλῇ * κακουργῇ (ibid.) ; δαλήσασθαι * λυμήνασθαι,

ἀδυκῆσαι

peuvent

un œ long dialectal.

comporter

(ibid.) : toutes

ces

gloses

Mais l’a bret de

πανδάλητος ot φρενοδαλῆς trouve un appui dans le présent à suffixe “ye-/-yo- δάλλει * xexoupyel (Hech.), Du point de vue grec on constate : 1) qu'’il existe de raves formes en œ bref, 2) que, hors de l'ionien, rien n’oblige à condamner 168 formes en &, soit en y voyant des hyperdorismes

(cf. Théoc.

particulier, 8,829),

tel que

mais

ce

9,36,

l'& de

n'est

pas

272—

dans l'Od. généralement d'ithaque (mais de n’importe quelle fle 13,234), du mont Kronion (Pi. O.1,111), de

Crisa (H. Ap. 438); au sens de « lumineux, éclairé » ρ.-8. Pi, P. 4,76, Euph. 50 ; enfin avec le sens de « bien visible, bien éclairé » εὔδειλος (Alc. 129 L.P.), οἵ, L. Robert,

R. Ét. Anc. 62, 1960, 301 sqq. Les Anciens (et. Gentili,

rapprochaient εὐδείελος

Maia

3, 1950, 255

sq.)

de δείλη, δείελος

: ce rapprochement

n’exclut pas une parenté avec δῆλος, Voir sous δείελος. Δῆλος, δηλώνω, etc., subsistent en grec moderne.

Et.: On posera δέελος, et ἔδεαλος» δῆλος, dont on rapproche les gloses dialectales d'Hsch. : διάλον * φανερόν et διάλας * τὰς δήλας καὶ φανεράς, 16 tout étant issu de la racine de δέατο (v. s.u.), vieille racine i.-e. signiflant «briller». Dans εὐδείελος on aurait un allongement métrique de εὐδέελος, cf. Schulze, QE 244, Chantraine, Gr. H. 1,166. Le εὔδειλος d’Alcée ne peut être une contraction de -δεε-, à moins que la forme ne soit pas lesbienne. Cette analyse ne se trouverait pas compromise

pour εὐδείελος si on l’identifie au topon. mycén. eudewero qui n'impose pas, un rappr. avec skr. dosd- «solr » (*deus-), cf.

δείλη.

Rien

n’interdit

de

poser,

à

côté

-τρος;

dor,

de

*dei-

de

δῆλος, etc., un radical *deiw-.

15,48), soit un traitement locat

l'éléen

(cf. Bechtel,

nécessairement

local d’a ancien. Wackernagel,

un

Gr. Dial. traitement

Gl. 14, 1925, 61 sq. estime

que la forme ancienne du thôme est δᾶλ-. Et.: Δηλέομαι peut être un thème itératif-intensif. On a posé une racine *del-, admis le sens originel « fendre, déchirer » et rapproché d’une part lat. dold, doläre, d'autre

part δαιδάλλω et même δέλτος (ct. ces mots), etc. Cette étymologie suppose pour δηλέομαι un ë ancien ce qui oblige à voir dans les formes en δᾶλ- des hyperdorismes ce qui est peu vraisemblable (cf£. Wackernagel, !. c.). Pas d’étymologie.

Δημήτηρ

: gén.

-τερος

et

arc.,

béot,

Δᾶμἄτηρ ; éol. Δωμάτηρ (Bechtel, Gr. Dial. 1,64), thess. dat. Δαμμάτερι (IG IX 2,1236) : nom de la déesse mère Déméter,

attesté depuis Mom.

La déesse doit être connue

dans le monde mycénien mais son nom ne semble pas apparaître dans les tablettes (cf£. Lejeune, Mémoires 192, Chadwiek-Baumbach 184, Palmer, Interpretatlon 190). Dérivés : Δημήτριος «qui appartient à Déméter » (Æsch., etc.), sert aussi d'anthroponyme ; d’où 16 mois Δημητριών (nom nouveau donné à Athènes au mols

Mounichion), Δημήτρια pl. n. fête de Déméter (Poll.), avec 16 doublet Δημητρίεια (Samos 1vè s. av., cf, ᾿Ασκληπίεια, etc.), f. Δημητριάς, -ἀδος nom de tribu ou de cité

δήλομαι, voir βούλομαι.

tiré du nom de Démétrios, mais aussi δημητριάς

terme

I. 10,486 ; Hom. a en outre ἔκδηλος (I 5,2) et δῆλος (Od. 20,333), Séchog, !. c, signifie « bien en vue, visible » cf. plus loin εὐδείελος ; δῆλος prend dès les plus anciens

botanique, κριθὴ ἐξάστιχος (Hsch.) = περιστερεὼν ὕπτιος (Ps. Dsc. 4,60) ; Δημητριασταί confrérie d'adorateurs ἀθ Déméter à Éphèse, cf. ᾿Απολλωνιασταί, etc. ; Δημητριακός «qui appartient à Déméter », épithète de récoites, de semences (D.S., etc.), mais Anunrpraxév désigne un

exemples

ouvrage de Démétrius Lacon (Phld.) ; Δημήτρειοι

8ἢλος

Σ aussi

le

sens

δέελος, cette dernière

d'«évident»,

d'où

forme

en

seulement

ion.-att.

δῆλος

εἰμι avec le participe, δῆλον ποιεῖν, δῆλον ἐστι et l'adv. δηλονότι (PL, etc.) « évidemment », d'où « c’est-à-dire », etc. Avec préverbes : διά- (Thue.) et ζά- épithète de λαῖφος «transparent » cf.

Wackernagel,

G/.

14, 1925,52

(Alc.),

ἔκ- (Hom., etc.), Ev- (S.), ἐπί- (Thgn, etc.), κατά(S., etc.), πρό- (Ale., ion.-att, etc.), etc. En outre ἄδηλος (Hés., ion.-att.) avec ἀδηλέω «être dans l’incertitude» (S.), ἀδηλόω « rendre invisible, effacer » (Schwyzer 65,57), ἀδηλότης, ete. ; ἀρίδηλος voir sous dpr-, οὐ sous ἀρίζηλος. Verbe dénominatif : δηλόω « montrer, rendre évident » (lon.-att.) rare à l’actif au sens intransitif ; mais fréquent

au passif «être montré, évident»; formes à préverbes avec &mro-, èx-, etc. Substantifs verbaux ; δήλωσις « expli-

les morts selon Plu. Mor. chthonien de Déméter ?),

désigne

943 b (en raison du caractère

Verbe dénominatif : δᾶμᾶτρίζειν * τὸ συνάγειν τὸν Δημητριακὸν κάρπον * Κυπρίοι (Hsch.). De Δημήτηρ, un hypocoristique And (H. à Dém,, ion.att.) d’où l'adj. Δηῶος, et Δηωΐνη « filie de Déméter » (Call,, étc.).

Le culte de Déméter comprend des éléments divers, indo-européens et indigènes. Il est caractérisé par sa nature agraire et par l'importance de Déméter dans les mystères

(notamment à Éleusis). Et.:

Les

grammairiens

interprétaient

le

mot

comme

composé de μήτηρ οἱ d'un nom de la terre, ou de δηαΐ =

— 273 — un n

κριθαΐ, mais ἰουὶ porte à croire que δηαί comporte 11 faut

mot μητήρ. Pour 16 premier terme, le plus vraisemblable serait d’y voir un vieux nom de la terre δᾷ : c’est l'hypothèse de Kretschmer, Wien. Stud. 24,523 sqq., GI. 17,

très en l’air énumérées

hypothèses

(Ehrlich,

Belonung

62,

Fraenkel,

Frisk

: *dms gén. de

rapprochement avec le nom de la maison dem-

chez

Lexis

3,50

sq.)

Composés

de

δήμιο-

du type Demiourgos

ancien et -Fepyos ; v. aussi sous Épyov). On a l’habitude d’interprêter le mot pour le sens d'artisan ce qui convient à des spécialistes qui travaillent pour autrui; pour le second sens, « qui s’occupe des affaires du peuple, qui les administre ». Ces explications sont plausibles.

est que l’existence d'un mot 3& « terre » (d'ailleurs inexpliqué) a été contestée, cf. l'article δᾶ. Autres

(ef. Ε. Bader,

: composé

« faisant des choses qui concernent l'ensemble du poeuple »,

dans le nom La difficuilté

1929, 240, qui retrouve également ce mot de Poséidon. L'Hypothèse est séduisante.

est évidente

133-141, où sont examinés aussi les rapports entre - ἔοργος

le

contient

le nom

que

admettre

L'analyse du terme

et -Fopyôs

ancien (glose crétoise 1). Quelle que soit l’origine de cette divinité, et à moins de supposer une étymologie populaire indémontrable,

δῆμος

Toutefois

:

L. R.

Palmer,

en

se

fondant

sur

le

sens

de

mycénien damo «commune », laquelle confie des terres communales à cultiver, et sur le fait que de nombreux artisans sont cités comme tenanciers de terres dans les

tablettes,

suppose

que

SnutoFepyôés

signifie

«celui

qui

en posant ἔΔασ-μάτηρ (cf. 16 -μμ- thessalien ?). Hypothèse

travaille

fantaisiste de Pisani, /F 53, 1935, 30 et 38, considérant le mot comme illyrien. On pourrait être frappé par la

1954, 18-53, notamment 43 sq.). Cette explication ingénieuse mais détournée ne se laisse ni démontrer ni réfuter {(cf. Ventris-Chadwick Documents 134 et 234).

ressemblance

avec

le

messaplen

damafura,

mais

il doit

s'agir d’une adaptation du grec (Krahe, Sprache der Praegraeca Heubeck, Voir maintenant 1,82). Ilyrier 75-78.

Les formes dialectales, notamment Δωμᾶτηρ n'apportent aucun

secours,

au

contraire,

pour

l'étymologie.

δημιουργός : (att.), δημιοεργός (Od., p.-8. Hät. 7,31), δημιοργός (ion., Amorgos, Samos), δᾶμιοργός (dor., gr. du N.-O., arc.), δᾶμιωργός (Astypalée), δᾶμιεργός (Astypalée, Nisyros). Sens : «artisan, spécialiste », chez Hom. le mot s’appiique notamment aux charpentiers, aux devins, aux médecins, aux aèëdes et aux hérauts ; en attique, désigne la classe des artisans instituée par

Thésée (Arist. Aih. 13, Plu. Thes. 25), et s’applique ensuite à

des

médecins,

des

artistes,

non

à

des

artisans

p.-ô.

parce que 168 métiers d'artisan (βάναυσος) sont méprisées ; signifle finalement «créateur», et chez Platon et les philosophes 16 Démiurge, 16 Créateur. Dans un domaine différent, désigne des magistrats ou fonctionnaires divers dans le monde dorien, à Delphes, à Théra.

Nombreux

notamment

à Andanie,

en

Élide,

soit

à l’autre signification : δημιουργία f. «art, création » (att.) et «office de demiourgos»; au n. δαμιούργιον fonction de demiourgos el δημιουργεῖον «atelier» (App. Pun. 93); δαμιουργίς, -ἰδος {, fonction de damiourgos (Pamphylie) ; δημιουργυκός « d’artisan » (Ρ]., Ar.), « de créateur » (tardit), mais τὸ δημιουργικόν (Arist. Pol. 1291 n) désigne 18 classe des magistrats.

Verbe dénominatif : δημιουργέω « être artisan, fabriquer > (ion.-att.), mais dans 16 domaine

dorien 16 verbe signifle

«remplir la fonction de δημιουργός » ; d’où δῃμιούργημα « œuvre d'arb » en grec tardit.

Δημιουργός, etc., subsistent en grec moderne au sens de

terres

communales»

(Trans.

Philol.

Soc.

: m., dor,, etc. δᾶμος ; d’abord « pays, territoire »,

Sñpos

ct. I, 5,710 : Βοιωτοὶ μάλα πίονα δῆμον ἔχοντες ; les habitants de ce territoire, οἵ, I. 3,560 ; déjà chez Hom. (p.-ê. parce que les gens du peuple vivent à la campagne et les grands à la ville), les gens du peuple ; par opposition aux εὐδαίμονες, aux δυνατοί en lon.-att.; dans un sens politique, en ion.-att. : le peuple souverain, la démocratie,

le parti démocratique opposé à καταλύειν δῆμον; enfin garde un administrative

δῆμος

l'attique

dans

ὀλιγαρχία, cf. aussi sens de topographie division

« dème,

des

tribus ». De δῆμος, δημόθεν «aux frais du peuple » (Od. 19,197).

Un

terme

de cette importance

fournit dans

des

directions variées un grand nombre de composés et de dérivés, Le mot damo est bien attesté en mycénien pour désigner une entité administrative locale à vocation agricole Ε.

(Lejeune,

et

dérivés

Le

mot

composés

dérivés qui se rattachent soit à l’une,

des

Comme

78, 1965, 1-22).

Gr.

Éi.

en mycénien

v.

se prête

δῆμος

de structures

second

terme

plus

donc

Pour

les composés

loin.

à fournir de nombreux

diverses.

figure

δῆμος

plus

dans

de

20

composés, notamment à préverbes, dont voici les plus notables : ἀπόδημος « qui est à l'étranger », avec -δημέω, τδημία, etc., Ex- même sens, Ev- « indigène », ou « qui se trouve dans le pays», avec -δημέω, -δημία, etc., ἐπί« qui est dans le pays, qui séjourne », avec -δημέω, -δημία (et -δημεύω «rester chez soi» Od. 16,28) ; en outre πάνδημος « qui concerne le peuple entier», parfois « vulgaire », avec l'adv. πανδημεί; et dans des composés de dépendance : φιλόδημος «ami du peuple » (Ar.), μισό- «ennemi du peuple » (Ar., etc.), Nombreux anthroponymes avec -Bnpuog comme second terme ᾿Αριστό-δημος, etc. Il y à une quarantaine de composés avec δημο- comme

«créateur », etc.

premier

Ef.: Un premier point apparaît lorsque l’on examine cet ensemble. Il y 8 en fait deux termes différents : l’un désignant l'artisan, d’où le créateur, etc. (cf. sur cet emploi Chantraine, Mélanges Dies 41 8q.), qui a été rapide-

développements importants. Certains sont plus ou moins occasionnels, d'autres comportent un emploi administratif ou politique.

ment concurrencé par βάναυσος, 16 métier d’artisan étant pris en mauvaise part, alors que le δημιουργός est recherché οἱ honoré dans la société homérique ; l'autre désignant dans 16 monde dorien un magistrat (cf. en dernier lieu Murakawa, Historia 6, 1957, 385-415).

terme,

mais

certains

se

trouvent

au

centre

de

Dans la première catégorie on peut citer : δημεραστῆς «amoureux du peuple» (PL) mot plaisant, δημήλατος «exilé », avec -ηλασία (Æsch.), δημοδόρος « dévoreur du peuple » (17.), -θροος « exprimé par le peuple » (Æsch.), -xpavroç «ratifié par 16 peuple» (Æsch.), -πίθηχος «charlatan» (Ar.), -xpoxtoç «résolu par le pouple»



δῆμος

(Æsch.), τρριφῆής « lancé par 16 peuple » (Æsch.), δημοῦχος « protecteur du pays » en parlant de divinités (S.), δημοφά-

yog « qui dévore 16 peuple » (Thgn.). Certains termes tiennent un grand rôle, parce qu'ils se réfèrent soit à une activité politique soit à une fonction administrative : δημαγωγός (-ία, -ἔω) «chet politique » comme Cléon ou Périclès, rarement en mauvaise

part, δήμαρχος (-Éc, -la) «chet d'un dème », δημηγόρος (-έω, -la, -ἰκός) « tonant des discours devant le peuple », ct. sous ἀγορά, δημοθοινέω, -θοινία «offrir un banquet au peuple », δημόκοινος « bourreau », δημοτελής « payé

274

— trouve dans le pays, dans le peuple » (Hom., Hdt., Hp.), peta- même sens (Hom.), παν- (Od.). Le mycén. a déjà

damijo « qui concerne 16 damos » et opidamijo « hommes qui travaillent pour le damos » (Lejeune, /. c.). Δήμιος figure

comme

premier

terme

dans

de rares

composés

au

sens de « qui appartient au peuple » : δημιόπρατα n. pl. «biens saisis par l’état et mis en vente» (ion.-att.), δημιοπληθής = πολλὰ δήμια (Æsch. Ag. 129, hapax).

Pour δημιουργός, Voir s.u.

Δημώδης «populaire» (PL, Phld., etc.), δημόσυνος épithète d’Artémis (16 115 4658, 111°-1v° 8, av.) ; δημότερος

par l’état », etc. Enfin un groupe très important qui s’est

«qui

imposé au vocabulaire politique de l'Europe : par opposi-

poétique, apparemment tardive créée sur le modèle de ἀγρότερος ; aussi chypriote δᾶμότερος (BCH 1964, 67 sqq.). Divers anthroponymes : Δημέας, Δημύλος, Δημώ, f., etc. Verbes dénominatifs : δημεύω « confisquer » (attique) rarement au passif « être publié », Ou « remis au peuple » ;

tion à ὀλιγαρχία, etc, δημαρχία

ne pouvait désigner 18

démocratie, le terme concernant ἴ fonction de démarque, et 19 thème ἀρχ- convenant mal pour 16 sens : on a créé

sur 'κρατο (ct. κράτος), la série δημοκρατία, -κρατεῖσθαι, -κρατικός, Berne

etc.,

1947,

Anuo-

cf£.

Debrunner,

Fesischrift

Ed.

Tièche,

11 sqq.

flgure souvent comme

anthroponymes,

cf. Δημάρατος,

premier

terme

Δημοσθένης,

dans des

etc.

En mycénien on à damokoro, nom d’un fonctionnaire local (Lejeune, o. c. 17 ; Chadwiek-Baumbach 184 ; Olivier Minos 8 : %, 1987, 118), ainsi que des anthroponymes : ekedamo,

etc.

Diminutifs,

d'ailleurs

occasionnels

: δημίδιον

terme

comique (Ar.), δημᾶκίδιον, comme si 19 mot était tiré d’un

Ἐδημᾶξ, hapax comique (Ar, Cav. 823). Avec 16 suifixe -rng, δημότης « homme du peuple », quelquefois « compatriote », à

Athènes

«membre

du

dème » (Tyrt.,

ion.-att,

eto.),

dor. δαμότᾶς, mais δαμέταᾶς (Carpathos, Schwyzer 295). Fém. δημότις (Ar., Plb., etc.). Verbe dénominatif de sens technique δημοτεύομαι « être membre d'un dème » (att.). De δημότης sont tirés deux adjectifs de première importance : δημόσιος «qui concerne le peuple, l'état », qualificatif

de

biens,

de

terres ; d’où

parfois

« conflsqué » ; comme substantif δημόσιος sortes

d'agents

notamment

le

de

l’état,

crieur

public,

désigne

généralement

etc.

Au

le sens

de

toutes

des

esclaves,

neutre

δημόσιον

se dit parfois de l’État, parfois de la prison, le plus souvent du trésor public, etc. ; enfin l’adv. δημοσίᾳ «au nom de

l’État», «aux frais de l'État » ; δημοσίως est tardif. Verbes dénominatifs : δημοσιεύω « confisquer, publier » (ion.-att.)

mais

surtout

intr.

«être

un

homme

public,

être un médecin public » (ion.-att.) ; δημοσιόω « confisquer »

ou «faire connaître publiquement » (ion.-att.) avec δημο-

appartient

au

poeuple»,

etc.

(Call.,

avec δήμευσις « confiscation », δημόομαι

A.R.)

forme

«faire entendre

en public un poème», etc. (Pi.), dit plaisamment de Protagoras par PI. Tht, 161 e, d'où dor. δᾶμώματα « poèmes chantés publiquement » (Stés., repris par Ar. Paiæ 797) ;

δημίζω «se donner pour un ami du peuple » (hapax Ar. Guêpes 699) peut être une création comique occasionnelle

(et. λακωνίζω, etc.). Au cours de l'histoire du grec, δῆμος qui semble d'abord

désigner une portion de territoire, a fini par désigner 16 peuple, la démocratie, etc.

En grec moderne δῆμος signifle seulement « commune, dème » (peuple se disant λαός) mais on a δημόσιος « public », δημεύω « confisquer », δημοχκρατία « république », ete. Et.: On rapproche l'irl. däm

« troupe, suite », V. gallois

dauu « client », d'où gall. daw « beau-fils ». Le mot irlandais est un thème féminin en d. Le sens originel serait « partie,

section » et on peut tenter de poser un *dä-mo- apparenté

à δαίομαι, Pokorny 175 sq.

δημός

: m. «graisse» animale (notamment

dans les

scènes de sacrifice) ou humaine (7/, Hés., Ar.). Ni dérivé, ni composé {peut-être en raison de l'homonymie des dérivés de δῆμος). De toute façon le mot est tombé rapidement en désuétude. Remplacé par λίπος, etc. Et.: On évoque surtout alb. dhijamë « graisse, lard, suif »

et si l'on admet que 16 mot peut se rattacher à 16 notion de «fondre, devenir liquide » arm. «humide», et 16 verbe famk-anam

Frisk, et Pokorny

“lam- dans tam-uk = « madeflo ». Voir

175 pour d’autres rapprochements.

σίωαις. On

observe

que

δημόσιος

et ses

dérivés

fonctionnent

pour le sens comme s’ils étaient tirés de δῆμος, non de δημότης. Δημόσιος est concurrencé par δημοτικός, également tiré de δημότης mais avec le auffixe -ἰκός

δήν, δηρός, ote. : δήν (Hom., Thgn., alex.), dor. δάν (A.D. Adv.

160) e δοάν (Alcm.

seul ex. trag. (Æsch. Sens

: «longtemps,

132 P, ct. ÉL.)

Pers. 584) pour

est Shv dans

longtemps,

depuis

mais

le

un chœur.

longtemps » ;

(Hdt,, ion.-att.), et qui se distingue toutefois de δημόσιος ; le mot, attesté chez Hdt., notamment en parlant de

le sens de « loin » est vraisemblable notamment Thgn. 494

l’écriture

démotique,

1932, 135 sqq., Mus.

du

populaire,

144).

parti

signifie

généralement

« populaire,

démocratique » (Chantraine,

Études

et p.-ê. Od.

11. 16,736,

Helv.

Δηναιός, dor. δᾶναιός longtemps,

De δῆμος ont été tirés directement des adjectifs moins importants que δημόσιος et δημοτικός : δήμιος «qui

18,313,

âgé,

cf£. von

der Mühil,

IF 60,

12,112.

(Hom.,

ancien », parfois

Æsch.,

A.R.)

«qui

vit

« après

longtemps », est

appartient au peuple, qui concerne le peuple » (Hom.), pour F. 12,213, voir Chantraine, Gr. H. 1,170 ; 16 mot ne subsiste en attique que pour désigner 16 bourreau par

généralement considéré comme un composé de Snv- et d'un second terme thématique *auFog doublet de αἱών ; hypothèse plus probable que celle d’une suffixation d’après παλαιός, ἀρχαῖος (ct. le sens premier «qui vit longtemps»); dérivés : δηναιότης (Démocr.) et Δηναιών

euphérisme ; formes

nom de mois à Érythrées (SIG 1014).

à

préverbes

: ἐπιδήμιος

«qui

se

— Sur 16 thème δη- ou δᾶ- de δήν existe un adjectitf δηρός «long, trop long » au sens temporel, souvent δηρόν adv. (Hom.,

H. Hom.) ; les tragiques n’emploient que la forme

dorienne δᾶρός, δᾶρόν, ct. Bjôrek, Alpha impurum 126, 208,210. C’est encore de ce thème qu'est issu l'adverbe δηθά

«iongtemps » (Hom.,

adv.

-θα

μίνυνθα,

ἔνθα,

de

Π οὰ

ete.

suffixe

du

moyen

au

A.R.)

dénominatif

16

δηθύνω « tarder, être longtemps à » (II. 1,27 et 4 autres ex., poètes tardifs), d'après ταχύνω de τάχα. Les poètes alexandrins et plus tardifs emploient δηθάκι(ς) avec le sens aberrant de « souvent », d’après πολλάκι (ς). Æt.: Ces formes évidemment apparentées

sur

homérique d'Aleman

métrique la forme

la et

garanti par 8F&un thème (Chantraine, Gr. Hom. 1,163)

reposent

86äv, graphie pour 5Fäv (Frisk, Eranos 41, 1943, 48 8G.). Δήν (comme 19 terme de sens opposé xAñv, dor. πλᾶν qui signifle proprement « tout contre ») est l'acc. d'un nom

racine *dwd- ; Shx est un adverbe grec constitué sur le même thème ; δηρός de *5FZ-pog est une formation qui peut remonter à l'i-e. et correspond exactement à l'arm. erkar «long, qui dure longtemps » (Meillet, R. ÉÊt. Arm. 4, 1924, ! sqq.). Ce thème *dwd- signifiant «loin » (cf. 10 sens

parfois

local

de

3%v),

«long»

se

retrouve

encore

dans 16 hittite fuwaz « de loin » avec l'adj. luwala « élolgné » (Benveniste, BSL 33, 1932, 142 84.}. Autre vocalisme dans 16 compar. skr. déviyäms- « plus loin », arm. fev « durée »,

tevem «je dure», etc. Vocalisme zéro dä- dans indo-ir. dû-rd- «lointain », lat. dûdum « depuis longtemps », etc.

Voir Pokorny 219 sq. bons

ou

mauvais (J!. 3,361, Od. 10,289,23,82, Sém., A.R., Opp.). Terme très rare, le sg. δῆνος = βούλευμα n’est attesté 49 chez Hsch.

Rares composés de ce thème en 8 : ἀδηνῆς * ἄκακος (Hech, cf. EM 17,10), d'où la correction ἀδηνής pour

Kanvhc (Sém. 7,53 B) ; adv. ἀδηνέως 688),

ef. Hsch.

s.u. ; d’un

«sans dol » (Chios, dialecte

ionien

non

ἀδᾶνές * ἀπρονόητον ; subst. ἀδηνείη * ἀπειρία (Hsch.). En outre πολυδηνέα * πολύδουλον (Hsch.), κακοδηνής (fr. ép. Arch. Pap. 7,5). Anthroponyme rare Εὐδήνη, Gr. Dial.

cf. Bechtel,

3,68.

Brugmann on part d’un L-e. *densos = exploit», av. n. «pouvoir miraculeux,

Et.: Depuis skr. ddémsas-,

darhah- « habileté », etc. ; il faut alors poser gr. comm. Ἔδενσος, qui, d'après les termes apparentés δαῆναι, etc., qui roposent sur “dys- (cf. sous διδάσκω), auralt pris la

forme *Edvoos d'où δῆνος, δήνεα en ionien. Doutes fondés

sur la phonétique

Théoe.);

passif employé

et le sens

KZ

Wackernagel,

chez

29,

1888, 137 et Lasso de la Vega, Emerita 22, 1954, 98. Mais 16 rapprochement qu'ils proposent avec δήω n’est pas plus probable.

δῆρις : 1. seulement ace. chez Hom. Suppl.

412,

Emp.

122

(2 ex.),

nom.

(personnification),

gén.

δήριος (Æach. Ag. 942). Le terme a dû s'appliquer d'abord à toute espèce

de lutte (cf£. Od. 24,515,

Hés.

Τ.

24,33)

puis à la bataille. Voir sur ce groupe Trümpy, Kriegerische

Fachausdräcke 141 sq. Sur Sïprç très douteux en chypriote, v. Masson,

ICS

Les verbes

fréquents

que

165 a.

dénominatifs,

le

sens

moÿen

(Then.,

δηρινθήτην

(IL.

16,756), comme de Ἐδηρίνω, p.-ê. pour δηριθήτην (Schwyzer, Gr. Gr. 1,761, n. 5, Chantraine,

Gr. Hom. 1,404), δηρινθῆναι

(A.R.), la seconde syllabe doit nécessairement être longue. par la Présent épique à Uistension en -ἰόω, commandé

métrique (Chantraine, Gr. Hom. 1,359) δηριόωντο, δηριάασθαι (Hom., A.R.), actif δηριόωντες (A.R. 1,752, fin de vers, où l'actif est peut-être suggéré par la métrique) ; mais Pi. N. 11,26 fournit la forme attendue d’un verbe δηριάω, δηριώντων (toutefois Schulze, QE 384, n. 3, propose de tire δηριόντων). Hsch. fournit un autre dénominatif δηρίττειν * ἐρίζειν, analogique

d'un verbe en -lrræ,

mais lequel ?

Adjectif en -roç, ἀδήρῖτος «sans combat » (II. 17,42) équivalent de ἄδηρις (AP), dérivé de nom, of. &yépacτος, etc.; comme adj. verbal de Snplouæ « invineible » (Æsch. Pr. 105), « incontestable, incontesté » (PIb. plusieurs ex., D.S., etc.).

Quelques noms de personnes : Δηριμένης, Aëprç, ᾿Αδήριτος, ct. Trümpy, . c.

Bt.: On rapproche skr. -däri- « qui fend de l’épopée). Le sens Voir encore Frisk, et

δῆρις (avec un ë grec commun) de » (second terme de composé, à partir originel serait « séparation, querelle » Trümpy, l c

δῆτα, voir δή.

présent à sens du fut. : « tu trouveras », ebc., ce sens futur

substantif

attestés

en poésie,

: δηρίομαι

(Pi.

sont plus

O.

13,44

par

s’expliquerait

la

valeur

déterminée

du

thème

cf.

νέομαι, etc. Imparfait seulement dans la glose ἔδηεν " ebpev (Hsch.). Pas de dévivés. Et.: Mot sans étymologie. On a rapproché v. ε. desiti «trouver », mais οἵ, δέχομαι ; ou skr. abhi-désati «poursuivre ». Ce dernier terme serait un subj. aor. de dé-,

i-e. "ἀξ- et δήω pourrait être un ancien subjonctif (?) ; ef. J. Narten, KZ 78, 1963, 63.

διά

: prév. et prépos. ; διέ dans une partie du thessa-

lien est inexpliqué ; lesb, ζα- justifié par une prononciation consonantique de τ devant voyelle, surtout dans l’emplol comme préverbe, voir sous Çx-; enfin Bl (Æsch.),

p.-8. secondaire

d'après hom.

καταί, παραί,

ὑπαί.

Ac

ne semble pas attesté jusqu'ici en mycénien. Sens originellement « en divisant » d'où « à travers », « complètement ». Comme

préposition avec le gén. « à travers » au 8018 local,

d'où «à» avec un intervalle; exprimer la durée, l'intervalle,

au sens temporel pour la euccession ; d’où par

1Ὲ notion d'intermédiaire, sert à exprimer dans le grec postérieur à Homère l’agent (ct. δ ἀγγέλων chez Ηἀΐ.), l'instrument,

Æsch.

au

act. δηρῖσαι

8,76),

(Od.

aor. δηρίσαντο

hapax),

Bw : attesté seulement au présent, formes δήεις, Bhouev, Shere (Hom.), δήουσι, δήωμεν, δήοιμεν (A.R.),

δήνεα : n. pl. « plans, desseins », qu'ils soient

Schwyzer

,

διά

275 —

la

manière ; l'entreprise



l'on

s'ongage,

ct. δι᾽ ἡσυχίης εἶναι, διὰ μάχης ἱέναι ; avec l’accusatif

l'emploi local et temporel est archaïque et poétique ; s'est spécialisé déjà chez Homère pour désigner la cause : soit une personne, soit plus souvent une chose, une circonstance, d'où 168 tours fréquents διὰ ταῦτα, διὰ τί. Joue en composition un rôle considérable, au sens de

division, d'«à travera», διαμπερές, διάνδιχα, διαδαίνω,

διέχω, etc.; d'où la notion de distinction, différence διαφωνέω, διαφέρω, διαιρέω, διαλύω, de rivalité διαγὼ-



διά

νίζομαι; de dispersion διαπέμπω, etc., et dans des adjectifs,

διάχρυσος « entremêlé d'or », etc., διαπόρφυρος, διατρύγιος «qui porte des grappes qui se succéèdent » ; toutefois un des emplois de 18 préposition a conduit à lui conférer en composition le sens de « jusqu'au bout, complètement »

d’où διαγιγνώσκω, διαμάχομαι, composés indiquant l’achèvement du procès, cf. διαφεύγω et dans des formes

nominales διαλγής, δίαιμος, etc. Cet emploi certaînement ancien est bien attesté chez Homère dans les composés avec ζα- (voir sous ζα-). Combiné avec d'autres prépositions chez Hom. : διαπρό «à travers, en avant », Stéx « à travers, jusqu'au bout » ; le groupe Biex- figure encore dans divers composés postérieurs. En grec moderne &ia- n’est plus productif en composition ; comme

préposition

le seul

sens

pour », etc., ct. γιὰ τί ; etc. Voir pour plus de détail, Schwyzer, Et.:

Évidemment

apparenté

est

«à

cause

de,

Gr. Gr. 2,448-454.

à *dis- (doublet de “dwis-)

exprimant la séparation, lat. dis-, en germanique, anglosax. te, v.h.a. zi-, ze- (d'où ‘zir-, zer- par contamination avec ir-, er-), alb. ish-. Ou bien *dis- comporte une addition $ à di- en face de -x dans*3:-«, ou bien plus probablement διά est issu de δισ-α ef. δίς, peut-être par analogie

avec μετά, παρά. Voir Pokorny 232.

διαβήτης, voir sous βαίνω.

διάξομαι, voir ἄττομαι. διαίνω : aor. hom. ἐδίηνα « mouilier» (11.) au moyen de sens passitf διαίνετο (1]1., Æsch.); pas de forme à préverbe sauf ἀμφιδιαίνω (AP) ; pas de formes nominales sauf διαντός (Arist.) et διαντικός (Arist.); δίανσις (Gal.).

Donc

vieux

mot

poétique

en

principe,

et

rare.

276 — Autres dérivés nominaux tirés du thème verbal se rapportant au sens 1 : διαίτημα n. généralement au pluriel «nourriture, régime» (Hp, X.), «manière de vivre,

coutumes » (Th., X.) d'où διαιτηματώδης (Hp.) ; διαίτησις «régime, manière de vivre » est rare (Hp., pap.) ; διαιτητήρια pl. n. «salles de séjour» (X. Œc, 9,4, Procop.) ; διαιτητοκός «qui concerne le régime, la diète» (Hp.,

PIb.), mais cf. aussi sens 2; διαίτησις (Hesperia 3,41, lettre

peut-être διαιτί[α] = d'Hadr.); διαίταριος

(Dig. 33) avec suffixe latin « intendant », à côté du composé

διαιτάρχης.

Du

sens

% : διαιτητῆς

“arbitre»

(Hdt,

lon.-att.) ; διαιτήσιμος «qui relève d’un arbitre» (Is fr. 163) p.-ê. tiré directement de διαιτάω d'après ἐφέσιμος, etc. ; en outre διαιτητικός « qui concerne l'arbitrage » (Str.)

et

διαίτωμα

διαιτητικόν

«décision

d'un

arbitre»

« arbitrage » (Delphes,

BCH

25,350)

(pap.);

οἵ,

dans

le même dialecte μαχάνωμα, κεφάλωμα, et Chantraine, Formation 187 ; c'est à Delphes également qu’est attesté διαυτός «arbitre» directement tiré de δίαιτα (BCH 59,96). 0 grec a gardé dans des emplois divers δίαιτα, διαιτῶμαι, διαυτητῆς, etc. Îl est apparent que 168 emplois divers de δίαιτα, Θίο., qui se répartissent

franchement

en deux

catégories

l’une

médicale, l'autre politique, doivent remonter à une même origine et il n’y 8 pas lieu de chercher deux étymologies

différentes. Le vocabulaire savant européen n’a conservé que le sens médical dans 16 mot dièfe. Et.: Diverses hypothèses ont été proposées pour 16 verbe διαιτάω. On ἃ tenté, p. ex. (cf. LSJ) de l’analyser en Bra-iréo (ct. ἱτητέον) avec 19 sens de « trancher». On se ralliera à l’analyse

qui pose

avec

16 préverbe

διά,

un

déverbatit

Ἑαϊτάω, -αἰτάομαι «répartir» qui s'est appliqué d’une part à la nourriture au régime, à la manière de vivre, d'autre part à la notion

d'arbitrage.

Le mot serait ainsi

Composé dôlavrog (poètes), et voir ἀδίαντον. L'adj. correspondant est διερός. Et.: La ressemblance avec δεύω est lointaine (linitiale

apparenté à αἴτιος, œlaæ, ètc, Autre Isi. Lomb. 73, 1939, 507 sq.

seulement)

(voir

διάκονιν : δυσκίνητον, Κρῆτες (Hsch.); désigner un lourdaud ; cf. aussi διακονίς.

mots

διακόνιον : μάζα À ζωμός, καὶ ἡ κρηπὶς τοῦ πλακοῦντος (Phérécr, fr. 156), ol δὲ πέμματα ἐξαπτόμενα τῆς εἰρεσιώνης (Hsch.). Π s’agit d'un gâteau. Un rapport avec διάκονος

et

ne

peut

conduire

à une

étymologie

Bechtel,- Lexilogus 8..}, mais v. διερός.

δίαιτα,

διαιτάομαι, διαιτάω,

ete. : Groupe

de

ignoré d'Homère, mais au développement complexe parce qu'il s’est appliqué à des notions et des techniques diverses.

Formes verbales : διαιτάομαι et διαιτάω, aor. διήτησα et ἐδιήτησα, pr. δεδιήτηκα et δεδιΐτημαι, etc. Sens : 1) διαιτάομαι «suivre tel ou tel régime » (Hp.), « vivre de telile ou telle façon [mode de vie, lieu] », etc. (Hdt., lon.-att.); à l'actif factitif διαυτάω «soumettre à un régime médical » (Hp., Piu.); 2) avec un sens juridique, διαιτάω «exercer un arbitrage, être arbitre » (attique), d'où «arranger, réconcilier » (grec tardif), chez Pi. par métaphore «régler », etc. (P. 9,68, O. 9,66); avec les préverbes : &xo-, êx-, κατα-, Tpo-, cuv- (et des sens

n'est pas penser

absolument

plutôt

à

gâteau saupoudré

un

impossible, composé

de

hypothèse

mais xoviæ,

lequel

de Pisanl,

le mot

doit

? On

peut

s'agissant

d’un

(?).

Braxovis : ἐπὶ dpñs ἱματίου ἀνωμάλου, ὅ φαμεν κονίζειν, καὶ ἄνθρωπος

à μὴ πυκνός

(Hsch.). Obseur.

Un

rapport

avec διάκονος n'est pas démontrable. Hypothèse de Latte, Mnemosyne 1942, 82 qui évoque dans 18 scholie de Théoc,

1,80

un

mystérieux

κεκονισμένος *

συμπεπλεγμένος,

qui

reste

(?).

divers).

Le substantif δίαιτα est un dérivé postverbal

comme

le confirme la phonétique : un thème διαιτα + le suffixe *-ya n’aurait pu donner δίαιτα. Sens : 1) « mode de vie, régime, lieu où l’on vit » (Hp., ion.-attique) d’où « séjour, salle de séjour, logement » (Ar. Gr. 114, grec hellénistique) ;

2) « arbitrage » (att.), opposé à δίκη (Arist. Rh. 1374 b},

διάκονος : m. (ion.-att.), διή- (Hdt.); rarement comme féminin (Ar, D.). Sens « serviteur », parfois « messager » ; dans l’épigraphie hellénistique « serviteur dans un temple »

(cf. Buckler-Robinson, AJA 1914, 45); d'où le sens de « diacre » dans l’Église, qui a conservé le mot jusqu'à nos jours. Forme athématique tardive διάκων (pap.). Féminin



Srampüorov

277 —

fr.

(AP), à Tris et Athéna (Nonn.), p.-ê. à la chouette à propos

diaconesse. Autres dérivés : διακονία «service» (Th., ΡΙ., Act. Ap.…, etc.), Braxovixés (Ar, Arist., etc.) avec ἡ διακονική [{τέχνη] (PL.); pour διακόνιον, διακονίς (?),

d'Athéna (Cait. fr. 519). En outre πολέμων διάκτορος dit d'un poète (Luc. Alex. 33); adj. appliqué à ἔγχεα (Nonn. D. 39,82). Il ἃ été tiré secondairement un athéma-

voir les articles précédents.

tique διάκτωρ (AP), ct. Hech., διάκτορσι * ἡγεμόσι, βασιλεῦσι. Composé : συνδιάκτορος compagnon d’Hermès

tardif

en

τισσα,

διακόνισσα,

d'où

lat.

diaconissa,

Verbe correspondant : Stäxovéæ « servir, être serviteur » (Hdt.

[διη-],

ion.-att.),

dans

les

textes

chréliens

« être

(Luc.) ; συνδιακτορέω « conduire » (p.-ê. Timocl. ! D.). Et.:

diacre ».

Dérivés : διακόνημα «service » (PI., Arist.), διακόνησις «fait de servir » (P1.), διακονητικός (Alex., Aphr.). L'antiquité

d'un

thème

*-kono

pourrait

se

troùver

confirmée par mycénien kasikono, si c’est bien un *xœolxovos «“ouvrier, compagnon » (M. Lejeune, BSL 55,

1960, 24-26). Διάκονος, διακονέω, etc., subsistent en grec moderne ; noter διακονεύω «mendier», διακονιᾷάᾷ « mendicité », διακοναρής « mendiant ». Et.: Διάκονος peut représenter

Sens

originel

ignoré

depuis

Pr. 941 semble y voir un équivalent

longtemps,

Æsch.

de Si&xovog.

Hech.

fournit 16 glose : ἀπὸ τοῦ διάγειν τὰς ἀγγελίας * À οἷον διατόρως καὶ σαφῶς διαλεγόμενος. Π est clair que διάκτορὸς πθ peut être un nom d'agent de διάγω. Hypothèses modernes inconsistantes, cf. Frisk : Bechtel, Lexilogus, après Fick et Solmsen rapproche κτέρας en comprenant «dispensateur de richesses»; Ostergaard, Hermes 37,333

rapproche xtépes * vexpol (Hsch.) et comprend « dieu des morts » ; mais χτέρες est une invention de grammairien

d'agent

issu

pour

d'un thème verbal *ken-, ou être tiré de διακονέω serait alors un déverbatif, cf. èyxovée (voir s.u.)

qui «se

(Solnisen, /F 3,98). Hypothèse impossible de Thieme, Studien 52 : *Six-oxx-Topog « qui fait passer sur l’autre rive » (!).

un

nom

hâter» ; 16 préverbe δια- exprime l'idée de «tous les côtés » ou « complètement » ; l’œ long de δια- s'expliquerait par l’allongement des composés qui prouverait l'ancienneté du terme.

διδκόσιοι

: (collectif τὴν διακοσίαν ἵππον Th. 1,62),

ion. διηκόσιοι, dor. διακάτιοι «deux cents». D'où διακοσιοστός « deux-centième » (D.H.) et # διακοσιοστή «impôt

du

deux-centième

dans

l'Égypte

ptolémaïque»

(pap.) ; διακοσιάκις « deux cents fois» (médec.) avec le doublet διακοσιοντάκις (Alex. Aphr.), d'aprés 168 composés avec ἑκατοντα-. Quelques composés : διαχοσιάπρωτοι la plus haute classe des citoyens soumis à l'impôt à Aphrodisias (R. Ét. Gr. 19,242), διακοσιοντάχους «de deux cents conges » (Str.) d'après ἑκατοντάχους. Διακόσιοι subsiste en grec moderne. Et.: La forme

ef. Schwyzer, vocalisme

o

ancienne du

Gr. Gr. d'après

second

membre

est -x&tio:

1,592 sq. et voir sous

ἑκατόν ; le

τριάχοντα,

etc.,

et

assibilation

en

ionien de τ en c devant t. Le premier terme du composé a διᾶ-, διη- au lieu de l’ancien &- d'après τριδκόσιοι, etc.

expliquer

xtépez

«hommage

rendu

aux

morts »

διαμευστάς : ἀλαζόνας ; διαμευτής * ψεύστης, ἀπατεών (Hsch.), cf. ἀμεύσασθαε, etc.

διαμμοιρηδά, voir μείρομαι, μοῖρα.

: «ἰουΐ droit, de part en part» (trag, X.,

διαμπάξ

Plu.) : de διά, ἀνά, et *réE de éra, ct. πήγνυμι. Probafait sur le modèle du suivant.

blement

διαμπερές

: adv.

(Hom.,

poôt,,

Pl.)

«de

part

en

part, complètement, continuellement, toujours » aussi avec

tmèse διὰ δ᾽ ἀμπερές (Hom.), adj. διαμπερής « qui transperce » en parlant de la douleur (Hp.) ; adv. διαμπερέως (Hp., Nic, Hsch.), cf. ἀμπερέως * διαμπάξ (Hsch.). Et.: De διὰ et ἀμπείρω, c.-à-d. ἀνα-πείρω (ἀμπείραντες I. 2,426) mais διαμπείρω (Q.S.) est une création secondaire pour διαπείρω,

constitué

avec le suffixe des

adjectifs

en

*-s-. Voir Luther, Wahrheit und Lüge 154, Strômberg, Greek Prefix Studies 140 sq. Pour la combinaison de

δια- et ἀνα-, ct. διάνδιχα sous δίχα.

διακουράζεσθαι : ἀτενὲς

βλέπειν
& se retrouve dans ἀλύξω, etc. de essai de flexion sur le présent dans l’aor.

διδασκῆσαι (Hés., Pi.). Nombreux préverbes : &væ-, ἀπο-, ἐκ, etc. Les dérivés

nominaux

sont

composés

issus soit d’un

avec thème

168 3«-

ou plutôt avec élargissement Ban- soit, plus tardifs et plus nombreux, d’un thème avec dorsale διδαχ- issu de διδάξω, οἷσ., ou du thème de présent διδασχ- :

A) Ὅὰ vieux thème δαη- a été tiré δαήμων « qui sait, capable, expérimenté » (Hom.,

(Hdt,

aussi Pi,

S,

Démocr.,

ἀδημονέω ; X.),

thème

ou innovation Ÿ) ; plus d’une douzaine

Toutes

présentent

les

16

autres

formes

redoublement

nominales

du

présent

postérieures

auquel

elles

se

trouvent étroitement reliées : 1) Un premier groupe est tiré du thème de présent en -σκὼ et est issu du terme singulier,

mais essentiel διδάσκαλος (suffixe avec valeur participiale ? οἵ. τροχαλός, etc.) «celui qui enseigne, maître d’école » (H. Herm., ion.-att., etc.), reflètant le sens fectitif et itératif du présent. Dérivés : διδασχαλία « enseignement » (Pi, ion.-att.), διδασκάλιον « chose enseignée » (Hdt., X.) parfois = δίδακτρα (Plu.), διδασκαλικός «qui concerne l'enseignement » (ion.-att.), διδασκαλεῖον (ion.-att.). TI est possible que le'mycén. didakare (locatif ?) appartienne à cette série (Lejeune, Mémoires 227, Chadwick-Baumbach 184, Ruijgh Études 8 51). 2) De l'aoriste qui fournit une

dorsale,

une

série

de

formes,

noms

d’action,

etc.

Avec une aspirée διδαχή « enseignement » (Démocr., prose att.), l'aspirée doit venir des formes de parfait δεδίδαχθαι, δεδίδαχα ; δίδαξις (E., Arist.), δίδαγμα (Hp., Ar, X, PLl.); d'où tardivement διδαγμοσύνη (astrol., d'après ἀγνωμοσύνη, μνημοσύνη), En outre : δίδακτρα « salaire du

maître»

(Théoc.,

Poll.),

ct.

Chantraine,

332 ; διδακτήριον « preuve » est un hapax ct. Chantraine,

ibid.,

Formation

(Hp. Acut. 39),

62-64.

De l'adjectif verbal usuel διδακτός

est tiré διδακτικός διδάσκαλος

(et δάσκαλος) « maître, instituteur », διδασκάλισσα, διδαχὴ «enseignement, sermon», δίδακτρα «frais d’études », διδάκτωρ « docteur », etc. Et.: On posera donc un thème “dps- qui fournit un rapprochement avec Shvex (v. s.u.), skr. démsas-, dasrd« qui fait des miracies », etc. Voir sur tout ce groupe Debrunner,

1,251-266.

Les tentatives anciennes

évoquant

lat.

doceô

sont

Mélanges

pour

caduques

poser

après

Boisacg

“dok- en

l’article

de

Debrunner.

δίδημι, voir 1 δέω.

ion.-att., etc.)

thème δα-. Toutefois,

ἐδίδαξα,

ἀδαὴς

οἵ.

« apte à enseigner » (Ph, N.T.). Le grec moderne emploie toujours διδάσκω,

de la 285 case du jeu de dame

ce verbe est capitale. D’un thème

(0d.),

de composés en -Bxhç, p. ex. : αὐτο- (S.), ὀρθο- (Æsch.), mais d'autres comp. en -δαῆς se rapportent à δαίω. Nom d’action δάησις (EM 250,53). Voir encore δαίφρων ; B}

@

ἀδαημονίη

grec tardif), plus

δαημοσύνη (A.R., Them.) ; avec particule privative ἀδαήμων

διδράσκω,

ἄδρᾶστος

δρᾶπέτης,

: le pr. à auff. -oxe

marquant l’effort pour réaliser le procès n’est pour dire pas attesté sans préverbe (Hsch.), p.-8. aor.

ainsi imp.

δράντων (Tab. Def. Rh. Mus. 56,85). Les formes verbales comportent

toutes

en

principe

le

préverbe

&xo-.

Donc

ἀποδιδράσκω (ion.-att.), aor, ἀπέδρᾶν (ion.-att… participe ἀποδράς dans l'Od.), pf. ἀποδέδρᾷκα (X., ete.) «fuir, dc ou d’esclaves en parlant s'enfuir », notamment déserteurs. tormes

Nom

d’action

à préverbes,

moins

ἀπόδρδσις usuelles

(Hdt., : δια-

etc.). Autres (ion.-ait.),

ἐκ-

(Hdt,, Ar.). Autre thème verbal, affecté d'un second sufixe δρᾶσκάζω «tenter

de

s’échapper»

(«loi»v

chez

Lys.

10,17),

ἀπο-

(Fz.) ; nom d'action δράσκασις * À διάδρασις, À δραπετεία (Hsch.). Diverses formes

nominales bâties sur 3p&- sans avoir nécessairement 16 préverbe ἀπο- : δρᾶσμός « fuite » (Hat.,

— trag., rare en prose att.), pas de formes à préverbe ; l’adj. verbal avec particule privative ἄδρᾶστος « qui ne cherche pas à s’enfuir» dit d'esciaves (Hdt., pap.) ; déjà attesté

dans J. comme anthroponyme “ASpnotog, "Αδρᾶστος. Fém. ᾿Αδράστεια surnom de Némésis « à qui on ne peut échapper » (Æsch., PI., etc.), ef. pour le suffixe Schwyzer,

Gr. Gr. 1,475 ; mais ᾿Αδρηστίνη (1I. 5,412) signifie

« Π}16

d’Adraste ».

Un groupe important présente un thème Spä&r- : δρᾶπέτῆς, -Ov « fuyard, esclave fugitit » (ion.-att.) ; f. δρᾶπέτις, -ιδος (Lue., AP) ; δρᾶπετίδης (Mosch. 1,3) est un terme

plaisant

poür

désigner

Éros

: δρᾶπετίσκος

« qui concerne

(Lue.) ; δρᾷπετικός

esclaves

des

diminutif fugitifs »

(grec tardif), l’adv. δρᾶπετίνδα (EM 286,48) désigne un jeu ; enfin δράπων (Hdn.) est un hypocoristique de Sp&πέτης. Dénominatif tiré de δρᾶπέτης : Späretede « s’enfuir » (attique

et

grec

postérieur)

avec

δραπέτευμα

(Diocl.

Com. 12) et Sp@rerelx (Hsch. s.u. δράσκασις). À côté de δρᾶπέτης on 8 p.-8. Sp&y (Ar. fr. 768), nom racine : ancien ? Ou réfection ? Les formes du thème Spax- ont été particulièrement appliquées à l'esclave fugitif. L'origine du thème Späx- est inexpliqué ; un rapprochement avec le causatif skr. dräpagati « faire courir » est indémontrable

et d’ailleurs invraisemblable. Le grec moderne connaît encore δραπέτης « fugitif» avec δραπετεύω ; sur δράπετσι « (rès aigre », voir l’article de N. P. Andriotis, Efym, Lex. Æt.: Le thème de ἔδρᾶν se retrouve dans le présent radical athématique, skr. drdli «il s'enfuit». Ce thème est issu d’une racine Autres thèmes :

*der- d’où *dr-ea,-. *dr-ew- dans skv.

drâvati,

‘dr-em-

dans skr. dramati, ct. sous δραμεῖν ; v. Benveniste, Origines

156 et Pokorny 204.

δίδωμι

279—

δίδωμι : t. δώσω (mais sur 16 thème de présent διδώσω,

@

Od. 13,358, 24,314, peut-être avec le sens d'« offrir », cf. Chantraine, Gr. Hom. 1 442, malgré Schwyzer, Gr. Gr.

2,266), aor. ἔδωκα, t* pl. ÉSouev, mais avec extension du thème du sg. 3° pl. ἔδωκαν (IL.) à côté de ἔδοσαν, 1re pL ἐδώκαμεν (E., X.), etc.; le participe arcad. ἀπυδόας est une innovation (Schwyzer, Gr. Gr. 1,745) ; inf. δοῦναι, cf. Et, Itér.-aor. δόσκον (ép.), aor. passif δοθῆναι (Hom,, etc.) ; pt. passif δέδοται (Hom., etc.), act. δέδωκα (iom-att., etc.). 19 mycénien ἃ des exemples de δίδονσι, δώσει, aor. δῶκε (et ἔδωκε), δίδονται, également part. pf. pass. pl. n. δεδομένα (Chadwick-Baumbach 185). La flexion athém. s’est altérée. Les papyrus emploient : prés. δίδω, aor. ἔδωσα qui marquent la tendance à la normalisation. Pour 19 grec moderne voir plus loin. Dans les dialectes anciens le chypriote présente (ICS, 217, bronze

d'Édalion) : optatif δώκοι d'un présent δώκω tiré de l’aoriste ἔδωκα ; pour l'infinitit SoFévor et l'optatif δὺυ βάνοι, voir Et, Sens : « donner, offrir, accorder », etc. (Hom., ion.att)., Nombreuses formes à préverbes : dva- « tendre,

faire jaillir (et jaillir) », etc., ἀντι- «donner en échange, échanger », ἀπὸ- «rendre»s, au moyen «vendre», δια(rare), «distribuer, répandre», elc- «se jeter dans» êx- «livrer, publier », etc., ἐν- «livrer, concéder, aban-

(Hom., au'sg.

poôtes), cf. διδύμαιν χεροῖν (S. El. 206) parfois χερὶ διδύμᾳ (Pi.); s’est spécialisé au sens de

« jumeau » (Hom., Hdt., etc.), substantif et adj. ; désigne aussi les testicules (LXX), ovaires (médecins).

Quelques composés comme διδυμογενῆς (E.) et διδυμοτόκος (Arist.). Mais en poésie on a avec un n plus commode

métriquement διδυμητόκος (Théoc., Call.) d’où διδυμητοχέω ; en outre διδυμᾶγενεϊῖς (BGU 447, P. Oxy. 1119). Le second élément de δίδυμος se retrouve dans ἀμφίδυμος « double » (Od., poésie tardive, Str.) et dans τρίSupoç « triple » (D.H., Ph.) qui montre qu'à ce moment on voyait dans la première syllabe de δίδυμος l'adverbe

δίς.

Dérivés

: διδυμάονε,

διδυμάοσι

« jumeaux » (Hom.),

intr.

outre»,

en

donner

«s'accrocher, progresser » (sens frôquent), xæræ- « se jeter dans, distribuer », μετα- « donner une part, communiquer »,

xpo-

« parier»,

περιδίδομαι

«avancer»,

générale-

mais

ment, « livrer, trahir », etc., προσ- « donner en outre, faire «se partager», συν- «amasser, Coopérer», etc., ὗπο-

laisser aller »

Sur le thème de δίδωμι au vocalisme long, ἐνδωσείω (D.C.), παρα- (Th.).

désidératit

nominales sont très nombreuses

vt peuvent

Les formes

δίδυμος : forme expressive de « deux » (cf. Et.), « double »

en dot,

«donner

donner », ἐπὶ-

se répartir en diverses catégories :

A) Avec le vocalisme bref en principe : 1) Noms d'action : δόσις «don réalisé, legs, versement » (sur 168 emplois byzantins,

médecine formes

G.

Rouillard,

Mélanges

(Homère,

« dose»

Boisacg 2,219 8q.), en

fon.-att.,

etc.);

nombreuses

à préverbes correspondant aux thèmes de présent,

notamment ἀντί- «échange», ἀπό- « palement, rétribution» (attesté en mycénien), διά- « distribution », Ex«iivraison, prêt, édition», ἐπί- «don, progrès», παράtradition », πρό-

«livraison,

«avance

trahison »

d'argent,

(rare), ete. Diminutif δοσείδιον (IG XIV 956 A). Adj. dérivés, dont 16 plus anciennement attesté est ἐπιδόσιμος (Com., D.); en outre ἐκ-, ἐν-, παρα- (Plb., etc.), c£ Arbonz, Adjekliva auf τἰιμος 67 sq. Enfin parallèlement à

-Boorc

existent,

probablement

issus

de

-Sorog,

de

tiré de δίδυμος sur 16 type ἀ'ὁπάων, etc.; en outre διδύμῖος = δίδυμος (Sammelb. 1068); pl. n. διδύμια divers sens en anatomie, notamment les testicules ; διδυμαῖα «testicuies» (Hp., Gal.); διδυμωτός « pourvu de testicules » (Cyran.}, Nom de qualité διδυμότης « dualité » (Pl Phib. 57 d); Διδυμών nom de mois à Alexandrie (Ptol.). Verbe dénominatif διδυμεύω « porter des

ἀπό-, διά-, Ev-, énii-, πρό-, etc, of. Wilhelm, GL 14, 1925, 70 sq. sur διάδομα « contribution » ; d'où δοματίζω

jumeaux » (LXX).

(Sm.).

Δίδυμος figure dans l’onomastique, depuis les documents mycéniens.

Δίδυμος « jumeau » existe encore en grec moderne. Et.: Forme expressive à redoublement de δύο, avec un

suffixe «μος, ct. ἀμφίδυμος.

nombreux

composés

en

-Socix

(Buck-Petersen,

Reverse

indeæ 161), notamment προδοσία « trahison » (Hdt., etc.), δικαιο- (Plb.), xpex- (inser.), μισθο- (Th., eté.), ouro-, etc. Dérivé neutre en “μα : δόμα « don, paiement » (PI. Déf. 416 b, LXX,

Avec

Plu., inser.) ; formes tardives avec préverbes

le

suffixe

de

nom

d'action

-σμος,

arcad.

ἀπυδοσμός «venten (Schwyzer 665, ÀA 24), plus l’adj. ἀπυδόσμιος « qui est mis en vente » (ibid., 654,28) : la forme est fort ancienne comme le prouve le mycénien dosomo «offrande », avec l'adj. dosimijo et p.-8. apudosomo (Chadwick-Baumbach 185) ;

δίδωμι



2) Groupe

cohérent de noms

d'agent en -τήρί-τωρ :

δοτήρ «dispensateur » (Hom., poètes, X.}, avec prév. ἀπο(Épich.), èx- dans les formes écBorhp (arcadien, Schwyzer 656)

et éy- (Épidaure,

ZG LV* 1, 103,45), otc. ; en outre

280— (att.),

etc.

Autre

structure

dans

δωροξενίας

lypagh]

(Lys., Arist.). Avec -δώρος comme second terme, ἄδωρος « incorruptible » (Th.), « qui ne donne pas » (PI.) ; πολύδωρος (Hom.)

πλουτοδοτήρ (AP), etc.; avec radic. long, le terme symétrique en -τορ- : δώτωρ, surtout dans la formule δῶτορ ἑάων en parlant d’Hermès (Hom.), cf. encore Thgn.

est

134,

167-194). Dérivés : diminutif δωρύφιον « petit cadeau de mariage » (pap.). Verbes dénominatifs : δωρέομαι (Hom., ion.-

deux

Call,

H.

types

Zeus

δωτήρ

91;

(Od.,

d'où

par

contamination

Hés.) ; féminin

rare,

des

δότειρα

(Hés., Nic.) mais avec divers composés poétiques : Bæpu-,

8A60-, ὑπνο- p. ex. ; et δώτειρα (Arat.).

«qui

traduit

généralement

a

coûté

beaucoup

de

présents », mais peut aussi signifier « qui apporte beaucoup de dons » (Finley, R. inf. des Droits de l'Antiquité, 1955,

att,

etc.), rarement δωρέω

(Hés.,

Pi.), 16 moyen indique

probablement issu de composés, notamment προδότης « traître » (ion.-att.), f. -xtc, d'où προδοσία (ct. plus haut) ; en outre 75 composés, pour la plupart tardifs ἐργο(X.), ὀλδο- (E.), ὑπνο- (Æsch.), etc. ; le plus important est μισθοδότης « celui qui donne un salaire, une solde »

franchement la participation du sujet. Le participe Soûppævræ (thessal.) est difficile ; présent δωράω selon Buck, Greek Dialects & 161 ; aoriste ἔδωρσ-. cl. φίλατο, selon Fraenkel, Gl. 35, 1956, 91 sq. Sens : « faire un présent » (τί tuve), «pratifier de» (τινά τινι), ete, Adj. verbai δωρητός «accessible aux cadeaux » (11.}, « donné » (S.),

{ion-.att.) avec μισθοδοσία et μισθοδοτέω

d'où δωρητικός (rare, PI., Ph.) et ἀδώρητος. Nom d'action

Il existe également un thème δότης, -ou m.

(LXX,

etc.)

(sur les formes

en «δώτης, voir plus loin) ;

δώρημα

8) Adjectif verbal δοτός (LXX), mais nombreux composés : ἄδοτος (H. Hom.}, ἀνά-, Ex-, παρά-, etc., et avec premier terme nominal Διόσ- (Æsch,, Pi.), Oe6(Pi,, etc.), θεόσ- (Hôs.), etc. De δοτός οἱ δότης, -Βοτι.κὀς

δωρηματυκός (tardif), Noms d'agent très rares : δωρητήρ

(Arist.),

avec

des

formes

également

tardives

en

général,

ἐπι- (Hipp.), μετα- (Arist.), συν- (Hipp.), ete.

Β} Avec vocalisme long : 1) Noms d’agent : δώτης « qui donne » (Hés. Tr. 355 hapax) formant couple avec ἀδώτης (ibid., hapax) (Frisk, Subst.

« qui ne donne Priv. 20), p.-ê.

pas»; créations littéraires en rapport avec δώς (voir

plus loin); la littérature tardive a une douzaine de composés en -δώτης, cf. ξενοδώτης (AP) et surtout ᾿Επιδώτης « le dispensateur » épithète de Zeus à Mantinée et d’autres dieux (Paus., Plu.), avec 16 nom de sanctuaire ᾿Επιδώτειον à Épidaure. Voir aussi sous À, 2) ;

2) Noms d’action : δώς f. (Hés. Tr. 356 hapax) seulement nom, ; thème δω- ou δωτ- (cf£. Et.); mais p.-8. création accidentelle du poète ; opposé à &pxaË, désigne le « don » de la façon la plus nue.

Il est malaisé de tirer parti de la

glose d’Hach. : δῶττις * δώς, φέρνη, probablement gâtée, que Latte corrige en δωτύς ; inutile de raisonner sur 18 correction de Boeckh δῶτις dans une inscription de Detphes (Schwyzer 325,26), voir sous λῶτις. D'autres importance

termes présentent au contraire une : So)'rfw; (Zl 9,155 et 297, Od. 9,267,

grande 11,351,

Hdt. 1,61 et 69, 6,62, argien IG IV 841), formation archaïque (Schwyzer, Gr. Gr. 1,465, n. 5). Sens : « don obligé » à l’égard d’un chef, d'un hôte, comprenant une notion de réciprocité (Benveniste, Année Sociologique 1951, 11-12); verbe dénominatif δωτινάζω (Hat. 2,180)

« faire une collecte pour une commune entreprise ». Autre

dérivé

qui

remonte

probablement

à l'i-e., usuel

(AP),

trag., rare en prose att.), d'où

« présent » (Hdt, δωρητής

XII

« bienfaiteur » (IG

7,43) formation plai-

(Théocr.

dénominatif : δωρύττομαι

2, 645 b). Autre

sante (Debrunner, ZF 21, 1907, 242 8q.) avec une phonétique attique ; cf. aussi πλανύττομαι (Ar.).

Doublet de δῶρον : δωρεά, lon. -eñ (δωρειά dans les plus anciennes inscriptions att.), suffixe obscur (cf. γενεά ?) attesté

en

ion.-att.

Hdt.

depuis

librement

: « don

Sens

consenti et gratuit », cf. Arist. Top. 125 a, δωρεὰ δόσις ἀναπόδοτος (v. Benveniste, o. c. 11); d'où l’adverbe δωρεάν «gratuitement, pour rien». Dérivés tardifs : δωρεαῖος «obtenu par un don royal» (pap.), δωρεακός « employé qui s'oceupe d’une δωρεά » (pap. 115 8.) ; δωρεαστικός οἱ δωρετικός « qui concerne des dons » (pap. byz.). La racine de δίδωμι flgure rarement sous la forme δωσι- comme premier terme de composé : δωσίδικος (Hdi.).

Type

bien représenté

dans

l’onomastique : Δωσί-

Beoc, etc. D'une manière générale la racine « donner » tient une grande place dans l'onomastique, cf. 16 nom de la Néréide

Δωτώ, 168 nombreux composés en -δωρος, etc.

-

L'originalité des termes relatifs à la notion de « donner»

c’est qu'ils s'emploient à la fois pour des dons gratuits et pour des dons commandés par une obligation sociale et comportant une réciprocité (Benveniste, . c. et voir

Et).

Outre les verbes δίδω, δίνω le grec moderne emploie δόσις « dose, versement », δόσιμο, δῶρον « don », δωρεά, etc. Et.:

Racine i.-e.

*dea,-,

"ἀδ- représentée

dans presque

toutes les langues indo-européennes. En raison de la valeur sociale de la notion et de la réciprocité qu’elle comporte, 6110 se prête à exprimer aussi l'idée de « prendre » p. ex. dans hitt. dä- « prendre », indo-iranien (Benveniste, o. c. 8-9).

à-dd-

« recevoir »

durant toute l’histoire du grec, qui à fourni des dérivés et des composés : δῶρον (Hom., ion.-att., etc.) « cadeau » avec un sens très général et très concret, se dit de cadeaux faits à un homme, d'offrandes faites à un dieu ; dans le vocabulaire des ovaiteurs, des présents (argent, etc.) reçus par un homme politique qui s’est vendu ; enfin dans un

i-e. Au présent δίδωμι répond skr. dédâti, av. dadätt!; l’italique a également des formes à redoublement dont certaines ont le redoublement en i : osque dides: «il

style

donnera »,

poétique

ou

littéraire

des

dons,

des

faveurs

des

dieux, cf. δῶρ᾽ ᾿Αφροδίτης, ete. Une vingtaine de composés notamment δωροδόκος, etc. (ct. sous δέκομαι), -κόπος, -κοπέω (tardif), -φάγος (Hés., Plb.), -pépoc (Pi.), -popée

Par ailleurs les formes les plus archaïques du grec trouvent des correspondants exacts dans d’autres langues

vestin.

didet

«il

donne».

À

ἔδοτο répond skr. d-di-la; au participe

l’aoriste

δοτός

moyen

lat. dalus

(mais skr. fvd-däta- et vocalisme zéro -tia- en composition).

L'aor. actif ἔδωκα (pour le x, cf. ἔθηκα, ἧκα) suppose un



διεράω, voir ἐράω.

*ésav cf. skr. d-dät, arm. et (de “ε-αδ). A l'inf., chypr. SoFévor fait évidemment penser à skr. dävdne. Mais le skr. doit avoir une finale en -ei de datif et il n’est pas

διερός : après Hom. «liquide, fluide»; τὸ διερὸν est opposé à τὸ Enpév par Anaxag. 4,12; gelon Arist. GC

probable que l’o du chypriote soit long, ce qui est une autre différence ; δοῦναι peut reposer sur ἔδοεναι ou ΒῈ

830 c, indique ce qui est superficiellement humecté, mais non trempé. Le mot est rare, ne s’observe qu'en prose hellénistique, et en poésie : ct. Æsch. Eu. 213 où, en parlant de sang versé, l'idée de fluidilé est exprimée ; cette notion se retrouve pour les Nuées qui volent (v. 387), les accents d’un rossignol (Ar, Ois. 213) ; rien n'empêche de rattacher

*SoFver (Benveniste, Origines 129). Au présent l’optatif ehypriote SuFévor (cf£. Fraenkel, IF 60,142, Carter, Class. Phil. 48,23) fait penser à opt. lat. duim, lit. dovanà « don », daviaû « j'ai donné », etc., mais Îl reste des difficultés pour

explication

expliquer l’u du gree. Cependant, 1964,

344-365.

Au

chez

chypr.

et «δωκοι»

«δυξανοι»

parfait,

on groupe

nouvelle de

40,

Cowgill,

Lang.

SéSotar,

skr. dadé,

δίζημαι

281—

à cette notion de fluidité des expressions poétiques comme διερῷ ποδὲ « d'un pied agile» (Od. 9,43) ou διερῇ φλογί

lat. dedi.

(AP

7,123,

Dans les formes nominales δώτωρ = skr. dtar- (mais 16 lat. daior a un vocalisme *da-); δοτήρ = skr. dätdr-

remarquable

(vocalisme long secondaire) ; δόσις ef. lat. datio; si l’hapax

Od. 6,201 ἀνὴρ

skr, däti-vära

δίεμαι 23,475) οἱ courir » en «chasser, δίηται (I

en composition fait penser à däti- dans

δίεμαι,

les

avec δείδω, etc. Formes crétoises : ἐδδίηται

interférences

de

ἐσδ = ἐχδ-,

du

Æt.:

Une

fois qu'on

a bien

distingué

3le

(voir sous δείδω), qui a d’ailleurs entraîné des interférences entre les deux groupes, il apparaît que δίεμαι est un vieux verbe apparenté à διώκω (voir ce mot). Morphologiquement 168 seules formes actives sont les hapax

et ἐνδίεσαν. Le moyen est mieux attesté. Hors et δίενται (1|. 23,475) toutes les autres formes

δίον

ἐνδίεσαν peuvent

un

homme,

homme

un

:

mortel

etc.,

ce

qui

ne convient pas pour le sens (GGA 1897, 906, cf. Bechtel, Lexilogus s.u.). Volr en dernier lieu Ramat, Quad. Istit. Glottol. Bologna 7, 1962, 23-33. Nous pensons qu'i! s’agit d'un seul et même mot.

ἐπιδίεθθαι, « craindre»

«un

pose SFiepég « redoutable », ct. δέος, δείδω,

verbe

«διόμενος (Collitz-Bechtel 4997-4998) « chasser une bête».

βροτός

qualifler

Quant aux emplois relatifs au mouvement et à la vie (Od., Ibyc.) 168 étymologistes posent un autre terme : ils rapprochent δίεμαι et entendent «rapide » ce qui ne va nullement pour Od, 6,201. Pour ce dernier passage Schuize

1,388).

marque

pour

il n’y 8 pas de ἔδιαρός.

Quelques exemples thématiques dans les chœurs chez Æsch., que l'on 8 parfois corrigés, au sens de « poursuivre », au participe διόμενος (Eu. 385), avec les préverbes ἐπι(Eu. 357) et μετα- (Supp. 819) en tmèse ; d'autre part δίομαι avec l’infinitif «craîndre» (Pers. 700), souvent en

διερὸς

;

voyaient l’élément humide comme lié à la vie, cf. outre les sch. de l’Odyssée, ad locum, Porphyre, Antre des Nymphes 10, avec 18 citation d'Héraclite (Vorsok.? 22 B,,77 A). Pour l'opposition entre l'humide, élément de vie, et 16 sec, élément de mort, voir Onians, The Origins of European Thought 254-256. Et.: Διερός « humide » répond à διαίνω comme μιαρός, μιερός à μιαίνω avec trace d’une alternance r/n, mais

forme active mais thématique δίον « j'ai fui » (II. 22,251, mais il existe une variante Sleç « tu as chassé ») : peut-être emploi abusif de δίον «j'ai craint» (cf. sous δείδω) rapproché de δίεμαι par l'influence de φοδέομαι (ct.

corrigé

une

περιφανής ; διερόν * ὑγρόν, χλωρόν, ζωόν, ἕναιμον * ὑγρὸς γὰρ ὁ ζῶν. JI n'est pas douteux que les Anciens

(Π. 5,763); opt. (Od. 17,817); à l’actif ἐνδίεσαν «ils chassaient » (1], 18,584) mais cf. l'édition Leaf. Autre

Hom.

avec

qu’aucun homme vivant ne sera capable de porter le maïheur aux lointains Phéniciens ; expression confirmée par l'imitation d’Ibyc. 282a 26 (P.). A ces emplois correspondent les gloses d’Hsch. : διερός * λαμπρός, ζῶν,

« qui fait des dons ».

Gr.

D.L.)

bien agile » c.-à-d. bien vivant, dans un passage indiquant

: «se hâter, s’élancer dans», δίενται (IL δίεσθαι (I!. 12,304), plus souvent trans. « faire parlant de chevaux (J/. 15,681, subj. δίηται), poursuivre » (11, 12,276, etc., δίεσθαι), subj. 7,197, etc.), δίωμαι (Od. 21,370) ou ἀποδίωμαι

Chantraine,

par

alliance de mots.

Reste un emploi de Stepéç

δώς est un thème en ?, on peut évoquer lat. dôs, détis; δῶρον se retrouve dans arm. tur, v. s1. darû : le lat. dônum, skr. dänam permettent de supposer une vieilie alternance

rin. Enfin Acor-

d'Empédocle

épitaphe

©

δίζα : αἴξ, Λάκωνες. On a rapproché arm. fik « outre » (i-e. *digä). Ressemblance avec v.ha. ziga «chèvre», dont la dorsale suppose i.-e. k ou gh. En raison de la forme germanique v.h.a. ziga, Fick, KZ 42, 148, suivi par

Latte, croit δίζα thrace en corrigeant chez Hsch. Λάκωνες en Καύκωνες. Meillet avec trop de hardiesse pose Ἐΐζα alternant avec alË, pourvu d’un préfixe ὃ- (Studia Indofranica

Geiger 286).

être rapportées à un verbe thématique.

Dès δίομαι sont

lors, deux attitudes sont possibles. Ou poser un et admettre que les deux formes athématiques dues

à

l'analogie

de

ἵεμαι,

ἕεσαν

de

sens

des

Æsch. Suppl. 821); διζησόμεθα (Od. 16,239) doit être un subj. aoriste ; mais διζήσεαι (Parm. 8,6) est un futur ; aor. ἐδιζησάμην (Héraclit. 101) ; enfin un présent thématique δίζομαι à êté créé par contamination avec δίζω

Gr.

(poètes

voisin

(Osthoit, MU 4,13). Ou bien on voit dans δίεμαι un vieux présent

athématique,

innovations

(Schwyzer,

les

formes

Gr. Gr.

Hom. 1,293). Un rapport avec διερός est

thématiques

1,686,

étant

Chantraine,

δίζημαι : pr. (Hom., Hés., Hdt,, fon, lyr., trag. seul.

douteux (voir s.u.), Hors du grec pas de rapprochement sûr. On évoque skr. diyati « voler ». Voir Frisk, et Pokorny 187.

alexandrins,

Hérod.,

Théoc.,

etc.).

Sens

: « cher-

cher », employé avec el, avec l’accusatif, rarement avec l'infinitit. Présent archaïque auquel l'attique a substibué

ζητέω.

Un

seul dérivé,

enquête » (Parm.).

peu

usuel

δίζησις

« recherche,



δίζημαι ΕἸ. : Présent athématique

longue, de ἔἜδι-δμᾶ-μαι, sont

comme

on

à redoublement

282—

et à voyelle

Les formes de futur et d'aoriste

l’attend

des

formations

secondaires.

Apparenté à ζῆλος et surtout ζητέω (et ζᾷτός), voir sous ζητέω. Noter que 16 texte de B. 1,177 donne δίζηνται (et. édition Snell, p. 18*).

διηγανές, voir sous γάνυμαι.

(SEG

διηνεκής : dor… διδνεκής

Callatis),

1,327,

ct.

SIG 793, Cos ; att. διξνεκῆς (Anaxandr. 6), la quantité longue de l'œ n’ast évidemment pas assurée par les textes Ρ]. Hp. Ma. 301 b; chez Corinne 657 P,

Heph. scande διανεκῶς comme trissyllabe avec 159 syilabe brève. Sens : « continu, d’une seule pièce, allongé » (Hom., att., hellén.),

neutre Hés.,

« qui dure,

διηνεχές Æsch.

et

Ag.

perpétuel » (Ρ]. Lois 839 a). Le

l'adv. 319,

διηνεκέως,

hellén.)

διηνεκῶς

signifient

(Hom,,

«d’un

bout

à

l'autre, continuellement », d’où, avec un verbe dire (Od. 4,836, 7,241, 12,56), «complètement, avec tous 168 détails », etc. (οἵ, Luther, Wahrheit und Lüge 64 κα.).

Autres composés comportant le même second membre :

Soupnvexhç « une portée de lance » (1|. 10,857), ποδηνεκής « qui descend jusqu'aux pieds » (1I, Hdt., A.R.),

vexis

«excité

par

l’aiguillon»

(11.},

avec

un

emploi

10 simple

Avexhc

« qui s'étend » (Nic., Gall.), surtout au sens temporel le neutre ἠνεκές (Emp.). Adv. ἠνεκέως « tout au long » (Emp.). Et.: Composé de δια- et d'un thème êvex- garanti par l'aor. éveyxeïv (voir s.u.), avec allongement des composés

La

en s. La forme étymologique

forme

en æ long

vise,

est donc

l’étymologie

étant

perdue de vue, à mettre en accent le préverbe δια-.

διθύραμβος

: m.

(une forme διθύραμβα

d'acc. est

citée par Hdn, = PI. fr. 86), nom d'un chant choral dédié à Dionysos (Archil., Épich,, Hat., PL, lon.-att.), employé par PI. pour un langage emphatique ; par Ἐ, Bacch. 526 comme

nom

rassemblé

P



on

tous

les

exemples,

lit διαιπετῆς,

et notamment

Î1 pense

que

la

Alem.

forme

3,67

d’Hom.

était διαιπετήῆς (avec διαι- = δια-)} « qui vole à travers », ef. πέτομαι. Les autres sens seralent secondaires, de même que la graphie Su- par rapprochement avec 16 nom de Zeus. Hypothèse arbitraire, cf. R. Schmitt, Indogerman. Dichtersprache 221 sqq.

: m., voir δίκη.

δικασπόλος

δικεῖν : aor. sans présent «lancer, jeter » (Pi.,

E.), «lancer,

De Bunvexhg est tiré secondairement

διηνεκῆς.

L’orth. origineile est p.-ô. διειπετής avec la forme ancienne de datif, cf. ArFelptAog, etc. Mais on peut s'étonner de l’emploi d’un datif (on attendrait un génitif, et cf. διοπετῆς Ε, IT 977). Schulze, QE 238, glose « lovis iussu et opera decurrens », cf. aussi Διειτρεφής, etc. Le second terme est un thème en 8 tiré de la racine de πίπτω (v. s.u.)., Mais l'emploi de H. Aphr. suppose un rapport avec πέτομαι. Voir encore M. Treu, Gl. 37, 1958, 260-275 : après avoir

xevrpn-

différent du second terme.

et forme de thème

sperme (Hp. Mul. 1,24) glosé par Érotien « clair et pur », cf. Μ. Leumann, H. Woôrter 311 ; enfin H. Aphr. 4 dit d'oiseaux, p.-ê. par rapprochement avec πέτομαι. El.: Claire en principe, malgré quelques difficultés.

δίζω, voir δίς.

de prose comme

par Ε. Hyps. fr. 5(3)31, et chez Plu. parlant de la pluie ; toutefois de bonne heure 18 sens se perd ; le mot signifie « de Zeus, du ciel éclatant » épithète du bronze (Emp. 100, douteux), de 1 αἰθήρ «pur» (E. Bacch. -1267); dit du

de Dionysos,

Dérivés : διθυραμδώδης (Pi., etc.), -exéç (Arlat., ete.) ; Διθυράμθιος nom de mois à Gonnoi en Thessalie.

Verbe dénominatif διθυραμθέω « chanter un dithyrambe »

(Philoch.). Ε. Fait penser pour le sens comme pour l'aspect à ἴαμδος, θρίαμδος ; tous ces termes présentent une finale singulière et inexpliquée, tous appartiennent au vocabulaire de la danse et du chant. Il est donc possible ou vraisemblable qu'ils solent empruntés. Toutes les étymologies proposées restent en l’air. Brandenstein, IF 54, 1936, 34 sqq.

a rapproché skr. dga- « membre », vieille hypothèse qu’ii rajeunit en supposant que 16 mot aurait été emprunté

par les Égéens. Même attitude chez Puhvel, GI. 34, 1955, 87-42, avec une combinaison invraisemblable pour l'initiale διθυρ-. Bibliographie et critique de théories pélasgiques chez Heater, Lingua 13, 1965, 354 sq.

διϊπετής : chez Hom. (1I. 16,174, etc.) seulement dans la fin de vers διιπετέος ποταμοῖο généralement interprété « qui tombe de Zeus », C.-à-d. « du ciel » ; sens encore senti

lever»

«atteindre » (Pi,

E.).

[χεῖρ᾽]

(Ε.

Formes

HF

isolées,

498); pas

Æsch.,

quelquefois de

thèmes

à

préverbes, ni de dérivés. Seules exceptions : &vBixe ἀνάρριψον (Hsch.), avec le nom d’action : ἀνδικα * 6 βόλος (Hsch, mais voir aussi sous δίκη) et le nom d’agent désignant un instrument : ἀνδίκτης * τὸ ἀναρριπτόμενον τῆς μυάγρας ξύλον (Hach.), partie d'un piège à souris, ef. Calt. fr. 177,83. Le verbe δικεῖν est visiblement un archaïsme. M a fourni toutefois des dérivés anciens qui sont techniques et ont franchement divergé du thème verbal.

Δίσκος repose certainement sur ἔδικσκος, C.-à-d. sur 19 thème de Bixeïv avec le suffixe nominal uv cî. μεσόμνη de μεσό-δμη et Schwyzer, Gr, Gr. 1,208. aux appartenir peut qui terme Vieux achéens de l'épopée ; crétois μνωία, ete, est

éléments prédorien.

tion », etc.

Et.: Dans ces conditions il est difficile de serrer le sens de près pour fixer l’étymologie. Deux voies ont été ouvertes :

Et.: Le présent διώκω répond à δίεμαι comme cor. Frône à Fleuæs. Mais le vocalisme en à reste obscur (cf. Meillet, MSL 23, 1923, 50 54.). Le rapport avec δίεμαι

23, et Benveniste,

a) Dérivé de δόμος, avec la même formation que celle de πάτρως, etc, cf. en dernier lieu Fraenkel, GI. 32, 1953, BSL

51, 1955, 20 ;

— 290 —

δμώς

b) Ou bien dérivé de δάμνημι, ce qui est plus douteux, mais

s'appliquerait

comme

I.

18,28,

à

Od.

Certaines

1,398,

ctc.

formules

homériques

(p.-ê.

étymologie

par

δοιός, voir sous Sûo. Bôrava, Soxdvn, voir δέχομαι.

populaire).

δνοπαλίζω : «secouer» d'où «abattres (II. 4,472) ou «jeter sur soi» en parlant de vêtements (Od. 14,512), au fut. δνοπαλίξω. Terme archaïque et expressit, employé de façons diverses ; repris par Opp. H. 2,295. Dérivé Svoπάλιξις Sch. Opp. ad 1. Et.: Sembierait un composé expressif de δονέω et πάλλω, cf. Schwyzer,

Gr. Gr. 1,645, avec la n. 1.

: m. « obsourité, ténèbres » (très rare, Simon.,

δνόφος

δοκάω, δοχεύω, δοκέω : déverbatifs de sens et d'importance divers issus de Jex-, cf. δέχομαι, I. a) ἔδοκάω n’est pas attesté mais seulement la forme à préverbe προσδοκάω, aor. προσδοκῇσαι, etc., «attendre » avec

crainte

ou

espoir,

«s'attendre

et Schmtd,

d’un

-εἰος

48

(Zurich,

1950) ; δνοφόεις

(Emp.), δνοφώδης (E., Hp.). Composé δνοφοείμων

« vêtu

de vêtements sombres » (BCH 59,629, Attique 115 s. après). I! y a trace d'un thème inanimé en -ες (*Bvépog ou δνέφας)

dans 16 composé ἰοδνεφῆς «sombre comme la violette » (Od. 4,135, 9,426). Faut-il accepter la glose d'Hsch. Sv6ÿ * χιτῶνος eldog βαθέος, h. 6. subobscuri? Le grec hellénistique & γνόφος (Arist., Luc., Ep. Hebr, 12,18, etc.) avec γνοφίας nom d’un vent (Lydus), -ὦδης (Arist.), τόω factitif «assombrir» (LXX). La forme semble

résulter

d'une

évolution

phonétique

(Schwyzer,

Gr. Gr. 1,208) p.-8. facilitée par la situation particulière du mot, cf. Lejeune, Phonélique 68, n. 1, et Et.

Et.: Fait penser à la fois à ζόφος, à κνέφας, à ψέφας : les mots de ce genre se prêtent à prendre des formes variées par un tabou linguistique. Tout effort pour préciser (croisements de mots, etc.?) est malaisé, v. Güntert, Reimwortbildungen 112 sq., Petersen, Am. J. Ph, 56, 1935, 57 sqq.

δοάν, voir δήν.

δοθιήν, -ἦνος : m. « furoncle » (Hp., com.,, etc.) avec le doublet δοθιών, -ὄνος (Anon. Lond. 19,31 comm. d'Arist., rer s, Hdn.). Dérivé δοθιηνικόν, « remède contre le furoncle » (Paul. Aeg.). La formation fait penser à λειχήν, πυρὴν, etc. Et.: Inconnue,

fois

technique

de Solmsen,

ce qui n’étonne pas pour ce terme à 18

ot

pris

Beiträge

en

mauvaise

part.

Hypothèse

137 sq.

SolSUÉ, -üxoç : m. « pilon d'un mortier » (Ar., Gal., etc.). Premier terme de composé dans δοιδυκοποιός « fabriquant de pilons » (Plu.) et dans le terme parodique δοιδυκοφόδᾷἃ f, « qui redoute le bruit du pilon » (Luc.)

à propos

de la

goutte. Verbes dénominatifs διαδοιδυκίζειν « brandir le poing comme un pilon» (com.) et ἀναδοιδυκίζειν * ἀναταράσσειν (Hsch., EM 96,7). Et.: Terme technique et familier, avec un redoublement expressif,

et sans

étymologie.

de δόκιμος (ct. sous ILI) ;

b) δοκεύω «attendre, guetter », on parlant d’un chien, guerrier,

etc.

(Hom.,

Pi.,

E.,

alex.)

avec

le

part,

aor. δοκεύσας ; c) Pf. moyen isolé δεδοκημένος (Il 15,730, Hés., aiexandrins) ;

«attendant,

guettant »

d) δοκάζω «attendre » (dialectal, Sophr. 52, S. fr. 221) ; IT. a) Le

terme

de

beaucoup

le plus

important

est

δοκέω (Hom., ion.-att…, etc.), fut. δόξω et aor. ἔδοξα (H. Herm., Pi., lon.-att., etc.), p£. δέδογμαι (ion.-att.) ; formations

des

radicales qu’on

contaminations

δέχομαι

1,718);

a cherché

de Soxéwæ

(Wackernagel,

parallèiement

KZ

avec

à expliquer comme

le thème

33,37,

4 été créée

radical de

Schwyzer,

une

Gr. Gr.

conjugaison

sur le

thème Soxn- (trag., com., prose tardive) δοκήσω, ἐδόκησα, δεδόκηκα, ete.; Boxtx& = δοκῶ (Hermipp. 12) est une altération comique, cf. Kretschmer, Gl. 13, 1924, 265. Sens :

« penser, admettre que, prétendre », etc. (Hom., ion.-att.);

dans un tour symétrique et également

ancien

Soxet

μοι

(Hom.,, ion.-att.) signifle « Il me semble, je crois que », ete. ;

dans un emploi politique, ἔδοξε τῷ δήμῳ (= dans d’autres dialectes ἔαδε) ; parfois «sembler» par opposition à φαίνεσθαι «être évident» ; parfois «avoir telle ou telle réputation ». Les deux emplois de δοκεῖν se trouvent illustrés PL. Tht. 158 © τὰ del δοκοῦντα..... τῷ δοκοῦντι εἶναι ἀληθῆ ; pour l'explication de ce double empioi voir plus loin. Formes

δοάσσατο, voir δέατο.

(Æsch.,

fonctionne comme dérivé de προσδοκία, mais est morphologiquement un composé

und

etc.

Hdät., ion.-att, etc.). Dérivés : προσδοκία «attente » (ion.-att.), usuel mais cette dérivation d'un verbe en -do est inattendue, cf. πενία ou σοφία ; προσδόκημα (PI, Phib. 32 c, hapax); προσδόκιμος «attendu » (ion.-att.)

Æsch.). Dérivés : adj. Svopepég « obscur » (Hom., Æsch., E., Pi., Hp.) ; δνόφεος (B. 16,32) c£. Bvopén chez Hsch. -eog

que»,

à préverbes

: ἀπο-,

κατα-,

μετας-,

προ-, Guv- ; autres composés : xxp&-, Voir sous κάρα ; εὐδοκέω « approuver, accepter, être content » (grec tardif, PIb., etc.) avec εὐδόκησις, εὐδοκία dit surtout de Dicu (LXX, NT) et εὔδοκος « de bonne réputation, illustre », attesté depuis Æsch. et PI. : dérivé inverse ? Ou arrangement de εὔδοξος, εὐδόκιμος. Pour d'autres composés en -Soxoc, δοκέω exprimant l'idée de recevoir, v.s. δέχομαι ; b) Nombreux dérivés de δοκέω : δόκησις Î. avec des emplois divers «opinion, apparence, réputation » (ion.-att.), plus les composés comiques δοκησιδέξιος, -voug, -copog « qui se croit habile, intelligont », etc. ; δόκημα n. « vision, apparence » (E.), «décret» (Argos, Schwyzer 91); sur δόκησις ot δόκημα, voir Holt, Noms d'action 147 sq. Le nom verbal le plus usuel est δόγμα n. « opinion, décision, doctrine» (att, hellén.) avec les dérivés δογματυκός (hellén. et tardif), δογματίᾷς m. «-personne sentencieuse » (Philostr., hapax), 16 dénominatif δογματίζω (grec tardif) et les composés tardifs δογματογράφος, -ypapéo, -λογία, -ποιέω, -xotla.

— Certains termes sont rares et secondaires

: δοκῇ « appa-

rence » (Hdn. 1,313) ; δόκος = δόκησις (Xénoph., Call.), probablement formation postverbale tirée de δοκέω ; avec le doublet δοκώ f. (Ε. ΕἸ. 747) ; e) Le nom d’action le plus important et le plus difficile

est δόξα : seuls exemples hom. ἀπὸ δόξης « contre l'attente » (II. 10,324 Dolonie et Od.

11,344) ; 16 mot signifie d'abord

«attente », cf. παρὰ δόξαν À dc κατεδόκεε

(Hat.

d’où

ion.-att.), οἵ,

«ce que l’on admet,

opinion » (Parm.,

1,79) ;

δολιχός

291— sions comportant

16 participe neutre du

παρὰ (τὸ) δόξαν, κατὰ

participe

aoriste

(τὸ) δόξαν (depuis Thgn.),

aurait

été tiré (sur 16 modèle, p. ex. de παρὰ μοῖραν) 16 substantit

tém. δόξα (critique chez Ε. Fraenkel, Gnomon 23,374, Tabachowitz, Homerische el- Sälze, p. 140 sqq.). 111, Au thème Jox- de Soxéw, se rattache l'adjectit δόκιμος «acceptable, approuvé, estimé, valable, important » (ion.-att, Alc., Tab. Heracl.), entre divers emplois

notables,

cf. δόκιμον

ἀργύριον

(D. 35,24),

v. Arbenz,

l'expression κατά ye τὴν ἐμὴν SéEav; opposé à νόησις (PL R. 534 8); dans la terminologie platonicienne δόξα

Die Adj. auf -wuoc 38 sq. L'adjectif, morphologiquement, doit être tiré d’un subatantif δοκή ou δοκός (cf. sous

désigne

δέχομαι), mais fonctionne en liaison avec δοκέω au sens de « convenance, acceptation». Donne naïssance à des dérivés importants : δοκιμεῖον ou δοχίμιον « épreuve, essai » (PI., grec tardif) avec l'adj. δοκιμεῖος ou δοκέμιος

l'opinion

qui

peut

être

juste,

distinguée

de

la

science ἐπιστήμη (Sprute, Der Begriff der Doxa, 1962) ; d'autre part δόξα désigne l'opinion qu'autrui a de quelqu'un, sa réputation, avec des adjectifs comme ἀγαθή (801., etc.) ou xaxñ (Ε. HF 292) ; δόξα employé seul à pris le sens de « bonne réputation, gloire », etc. (ion.-att.) ; enfin

dans la langue biblique, par une spécialisation originale dans 16 vocabulaire des traducteurs, le mot signifle manifestation de la gloire et de la puissance de Dieu, spiendeur, 16 terme fonctionnant comme traduction de l'hébr. kabod.

Voir

Steinkopf,

Griechen,

Uni.

Würzburg

χ.

Geschichte

1937,

M.

εὖχος, τιμή, φάτις, δόξα, thèse

des Ruhmes

Greindil,

Munich

bei den

Kdéog,

1938;

χκῦδος,

du

même

Rh. M. 89,220 sqq., Bultmann, Phil. 97,25 (sur 16 grec hellénistique), Kittel, Forschungen u. Fortschritte 7, 1981, 457

sq.,

cf.

l’article

Ch.

Mohrmann,

Theol.

Festschrift

Wib.

2,1935,p.

Debrunner

235-267,

321-328

(LXX,

NT, etc.). Doublet secondaire δόξις f. « opinton » (Démocr. 7, p.-8. d'après γνῶσις). Diminutif δοξάριον « gloriole » (Are,

Luc.).

Verbes dénominatifs : a) δοξάζω (ion.-att., etc.) refiète les deux sens de δόξα : « penser, imaginer» et « glorifler », etc., avec le passif δεδοξασμένος

« glorieux », etc. ;

d’où δόξασμα « opinion, notion » (Fh., PL.) « gloire » (LXX), -ασμός « opinion » (Chrysipp.), δόξασις et δοξασία (tardifs), ταστός « conjectural » (Ρ]., etc.) ou «glorieux» (LXX), καστῆς «qui formule des opinions» (Antiphon, PL), -αστυκός « qui concerne l'opinion » (PL, etc.) ; b) δοξόομαι «avoir la réputation de » (Hdt.).

Δόξα figure dans des composés : 1) comme second terme dans une cinquantaine de composés en -SoËos inégalement

attestés ; nolamment ἄδοξος «sans gloire » (avec ἀδοξέω, ἀδοξία, etc.), ἔνδοξος «illustre» (issu de ἐν δόξῃ), ἐπίSoËog « que l’on peut attendre », ou « glorieux », εὔδοξος (Thgn., etc., avec εὐδοξέω, εὐδοξία, etc.), κακόδοξος (avec ses dérivés), παράδοξος «contraire à l'atiente, paradoxal » (avec ses dérivés et ses composés) tiré de l’expression παρὰ δόξαν ; φιλόδοξος « qui s'attache à une opinfon » ou «qui aime la gloire» (avec ses dérivés) ; 2) rares composés avec au premier terme δοξο- exprimant soit la notion d'apparence, soit celle de gloire, ct. δοξοκαλία « vanité pour la beauté » (PIi.), -κόπος, -xoxia, etc., « qui cherche la popularité », ctc., -copoc, -σοφία « qui se croit sage », etc. (PI., etc.).

Δόξα a tenu une grande place dans le vocabulaire grec, mais l’origine en est obscure. Le mot se situe apparemment

à côté de termes comme πεῖσα, κνίσῃη ο κνῖσα, δίψη οὐ δίψα ; on ἃ voulu y voir un suffixe en s (désidératit ?), cf, aussi lat. noxa.

M.

Leumann,

Homerische

Wôrter

173-

178 (avec bibliographie et critique des autres explications) propose une combinaison hardie et ingénieuse : des expres-

{inser., pap.) dit p. ex. de l’or ; subst. δοκιμή « épreuve, caractère éprouvé » (NT, grec tardif), p.-ê. postverbal

tiré

de

δοκιμάζω ; les

importants

: δοκιίμόω

verbes «mettre

dénominatifs à

l’épreuve,

sont

plus

approuver »

(Parm.) « juger que » (Sapho, Théoc.), lesbien sous la forme

δοκίμωμι ; surtout δοκιμάζω «mettre à l'épreuve, approuver» (ion.-att., etc.) dit de l’or, de monnaies, etc., de personnes, notamment de l'examen pour l’admission dans

la classe des éphèbes; composé avec ἀπο- «rejeter après épreuve », etc.; avec p.-ê. un doublet δοκιμάω (pap.). Dérivés : δοκιμασία « examen », notamment l’examen des magistrats après leur élection (ion.-att.); δοκιμαστῆς (ion.-att.), δοκιμαστήρ (Plb.), -τήριον (Mén., Arr.), καστός, -αστικός. Δόκιμος fournit 4 composés : ἀ- « qui n’a pas de valeur » (ion.-att.) ; &xo- même sens (tardif); eù- « qui a bonne réputation, glorieux» (lon.-att.) avec le dénominatif εὐδοκιμέω (depuis Thgn., ion.-att…, etc.), d'où εὐδοκίμησις (PL, etc.), mais εὐδοκιμάζω « choisir » (P. Thead. 19,17) est suspect, cf. Kapsomenakis, Voruntersuchungen 70 sq. ; xoxo- (Épich. 42); en outre προσδόκιμος rattaché à προσδοκία. Le grec moderne a encore δόκιμος, δοχιμῆ, δοκιμάζω, δόξα, mais δοκέω ne subsiste que dans l'expression χατὰ τὸ δοκοῦν. Et.: Le rapport de δοκέω, δοκάω, δοχεύω avec 16 thème de δέχομαιϊδέκομαι dont ils sont des déverbatifs est hors de contestation et δοχέω a un correspondant exact pour la forme dans le lat. doceô qui est causatif : « faire admettre, enseigner ». Sens divers de δοκάω, δοκέω, etc., «attendre,

admettre,

croire»

et

par

un

point

de

vue

inverse «ôtre admis, paraître» en parlant de l'objet, mais la situation est en fait symétrique ; finaiement 168 développements exprimant les notions de réputation et gloire

peuvent

précis qui

se ramener

se retrouve

à un

également

sens

unique,

dans

général

et

δέχομαιϊδέκομαι,

lat. decet, etc. : c’est la notion d’adaptation, d'adéquation, de conformité à ce qui convient. Voir G. Redard, Fesfchrift Debrunner

351-362.

Boxés, voir δέχομαι. δολιχός, -h, -év : « long » dit d'un objet, du temps, ete. (Hom.,

poètes

alexandrins),

concurrencé

et

évincé

par

μακρός. D'où, avec 16 changement d’accent attendu, δόλιχος «longue course», probablement 6 stades par opposition à στάδιον (ion.-att.) avec les dérivés : δολιχεύω



δολιχός

292—

«faire une course de fond» (tardif), δολιχεύς « coureur de fond » (inser. de Sparte, 11° 8.); δόλιχος est aussi un

par la ruse », etc. (Hés., Æsch.,

nom de plante « dolique, banette, haricot » vigna sinensis (Thphr.), οἵ, Strômberg, Theophrasiea 107, Pflanzennamen

tardif « faisifier quelque chose » (Dsc., etc.) ; avec δόλωσις (X.), δόλωμα (Æsch., Æn. Tact.) : ces termes rares sont

24.

des substituts occasionnels de δόλος ; en 8 un doublet δόλευμα (Æn. Tact.) ; autre

Adjectif poétique élargi avec allongement métrique δουλιχόεις (AP). Toponymes dérivés : Δολιχίστη 118 près de la Lycie, avec une forme de superlatif ; Δουλίχιον 116 de la mer ionienne (Hom., etc.). Sur l’anthroponyme mycén. dorikao v. Chadwick-Baumbach 186. Δολιχί(ο)- est assez fréquent comme premier terme de

Verbes dénominatifs : δολόω « tromper, vaincre quelqu'un Hdt., etc.) parfois en grec

outre δόλωμα dénominatif :

δολίζω « falsifier » (Dsc., ete.). Quelques

survivent

substantifs

que comme

souvent

termes

d’aspect

de glossaire

familier

ne

plus ou moins

composés poétiques, notamment δολίχαυλος (Od.), ταύχην (B., E.), -eyxhe (IL.), -hpetuog (Od.), δουλιχόSerpog (11.}, δολιχόσκιος «qui possède une longue

clairs : δολεών * 6 δοθιήν (Hsch.) cf. Latte s.u. ; δολάνᾷ * μαστροπός «Λάκωνες» ibid. fém. familier, cf. Chantraine, Formation 199 ; δόλοπα * κατάσκοπον, μαστροπόν (Hsch.) (Hsch.) avec le dénominatif SoxoxeVer * ἐπιθουλεύει, ἐνεδρεύει (Hsch.) ; le type suffixal est obscur, cf. Schwyzer,

ombre » (11.}, 811 sens de «long»

Gr. Gr. 1,426 avec la n. 4 : it se retrouve

dans le grec alexandrin.

Dans le vocabulaire technique des jeux δολιχοδρόμος, «δρομέω (PI., etc.) avec la variante éolienne et dorienne δολιχᾶ- (Mytilène, Sparte). Au second terme de composé apparaît une forme de type tout différent, avec thème en s et vocalisme e dans

ἐνδελεχῆς « durable, continuel, persévérant » (PL, Isoc., grec hellén.), avec l'adv. ἐνδελεχῶς (PI., etc.), ἐνδελέχεια (Chœril., Mén.); les verbes dénominatifs ἐνδελεχέω «continuer» (LXX, etc.) et ἐνδελεχίζω « persévérer» (Épicur., etc.), d'où ἐνδελεχισμός « persistance, perpétuité » (LXX, etc.), tous ces termes se rapportant à la notion de durée, non d'étendue. 116 supposent l'existence d’un substantif neutre ἔδελεχος, qui a été remplacé par

dans le nom

de

peuple Δόλοπες. Sur δόλων et δολίσκος, voir s.u. δόλων. Le grec moderne a δόλος, «fraude, ruse», δόλιος, δολιεύομαι, δολοφονία « assassinat ». Et.: L'identité de δόλος et de lat. dolus, osque acc. dolom est évidente, mais il n'est pas exclu que 16 mot italique soit un emprunt au grec. Dans ces conditions l’étymologie de δόλος reste douteuse : on 8 évoqué v. isl. tal «compte, discours» et fä! «ruse, tromperie », etc., angl.-s.

Il

f.

«blâme »,

etc.,

german.

commun

*têlo-;

ou sans pius de raison lat. doldre et δαιδάλλω ; si 16 sens originel était « appât », etc., on pourrait penser à δέλεαρ, mais voir s,u. Voir aussi

Pokorny

193.

μῆκος, comme δολιχός par μαχρός. Εἰ.: Vieux terme indo-européen signiflant «long» qui se retrouve avec des vocalismes variés dans diverses langues : avec 18 racine longue sous forme monosyllabique skr. dirghd-, av. daraya-, v. sl. diügü, ete, de “dle-; ou dissyllabique dans grec δολιχ-, hitt. dalug- : pour l'interprétation phonétique, voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,278. Vocalisme du type γένεσις dans *Bé\exog, ἐνδελεχής. Pokorny 198 sq. ; voir encore Szemerényi, Syncope 74 et n. 8.

δόλπαι : πλακούντια μικρά, Κῷοι (Hsch.), δολδαί * θύματα * οἱ δὲ μικτὰ πλακούντια,

οἵ, ibid,

ΕἸ. : Inconnue,

δόλων,

-ῶνος m. : 1) « poignard, stylet, arme cachée »

(Plu. TG 10); 2) « mât de beaupré à l'avant du navire » (Poll. 1,91) et « voile qui en dépend, foc » (PIb., D.S.) ; adj.

dérivé se rapportant à ce dernier sens, δολωνικός (pap.). Enfin le diminutif δολίσκος * δόλων, παραξιφίς (Hsch.) se réfère au sens 1).

δόλος,: m. atromperie,

ruse » (Hom.,

poètes,

Hdt,

Isoc., Pl.), parfois avec un sens concret chez Hom. : le cheval de Troie, le filet où Héphaistos attrape Arès, l'appât pour un poisson (Od. 12,252), ce qui peut être le sens originel. Dans des inscriptions tardives identifié avec lat. dolus, avec l’expression δολῷ πονηρῷ = dolô malë. La glose d'Hsch. : δόλος * πάσσαλος est obacure et a été corrigée,

ct. Latte

s.u. ; le composé

δολοσχερέα

à Céos (SIG 1218) doit p.-8. être lu 8* ὀλοσχερέα. Δόλος flgure comme premier terme dans quelques composés, notamment : δολομῆτα voc. (Il. 1,540), -μητις

(Od., Æuch.), -πλόκος (Sapho), -pévog (Æsch.), -φρονέων (Hom.), -ppocûvn (11.), -ὥπις, εἰδος (S.). Dérivés. Adjectifs assez nombreux : δόλιος « trompeur » dans l'Od. dit de personnes (poètes,

paroles, etc., plus tard dit aussi de prose hellénistique), avec les dérivés

Le mot

se retrouve

dans

l’emprunt

Varron dans les deux sens : poignard,

latin dolô depuis canne-épée

et voile

de foc, ÆEt.: Le terme est attesté tardivement et l'on 8 supposé à tort qu'il pouvait y avoir emprunt au latin. C'est à tort également que l'on a voulu poser deux termes d'étymologie différente pour les deux emplois du grec. En fait la forme est

ancienne

comme

le

prouve

l'anthroponyme

Δόλων.

Ainsi : dérivé de δόλος, employé d'abord pour une sorte de poignard (malgré l’attestation tardive de Plutarque) ; puis dans un langage technique, à cause de l’aspect de cet agrès, mât de beaupré (Cf. pour ce sens Rougé, Organisa-

tion du commerce maritirme 59).

δόμος

: m. « demeure », à l’origine terme d'institution

sociale

(Homère,

tardifs δολιότης t (LXX), δολιεύομαι «tromper» (LXX, S.E.) et δολιόω (LXX, Sm.) et de rares composés

8 une

valeur

16,445,

etc.);

comme

temple d’un dieu ; chez les trag. s’applique à la famille (Æsch., Ch. 263, etc.); souvent employé chez Hom. au

δολιόμητις,

-ppov ; de δόλιος

est tiré δολία =

κώνειον « ciguë » (Ps. Diosc.) ct. Strômberg, Pflanzennamen

64 ; δολερός «trompeur» comporte

«trompeur» (Hdt., S., PI., ete.); δολόεις dit de personnes ou d'objets (Od., E.),

un suffixe

poétique.

tragiques,

générale, se

dit

des

poètes);

cf. δόμονδε enfers,

on note

(Od.

résidence

que le mot

1,88,

etc.,

IL

d'Hadès,

du

pluriel, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,43 comme δώματα, olxot, μέγαρα. S'est prêté à désigner la maison en tant qu'elle est construite, οἵ, IL 5,198 δόμοις ἐνὶ ποιητοῖσι ; dit

— aussi du gîte d’un animal. Le mot concurrencé par olxoç, et surtout οἰκία,

Donc

commun.

l'usage

de

est sorti

pas

de dérivés sauf le rare et tardif δομόομαι

«être pourvu

d'un

8.),

Quelques

Subst.

ὀπισθό-,

le mot simple sont

entrés en

logement » (Pap.

composés

comme

Masp.

: ἀγχί-,

πρό-. Ces composés,

comme

96,29,

ἰσό-,

v1°

etc.

contact et en confusion avec le nom d’action δόμος « couche

Sopxés

293—

Quelques composés (postverbaux ?) en -Sovoc : ἁλίδονος «secoué par la mer» (Æsch.), olavpé- (Æsch.), πολύ(Æsch.) ; également avec l'adj. verbal -δόνητος : depo(Ar.), olotpo- (/Esch., Ar.), πτερο- (Ar.), ὕφαντο- « tissé par une rapide navette » (Ar.). Et.: Formation itérative intensive

à vocalisme

0 sans

étymologie.

de brique, constructlon » (voir sous δέμω), qui désigne ainsi finalement

la maison

familiale

BSL 51, 1955, 15-22. Mais

et Benveniste,

ct. sous δέμω

en tant que construction,

δόμος « demeure, chez soi» répond originellement à skr. ddma- « maison », lat. domus qui désigne le chez soi, distinct de aecdés, cf. Ernout, Philologica 1,103-115.

Le

grec

n’a

trace

d'un

sl, domü,

v.

dans

aitesté

pas

skr.

thème

domu-

qui

semble

« compagnon »

ddmü-nas-

(pour le lat. domus voir Ernout, [. ς.). Et.: Ce thème ‘domo- est p.-8. l’arrangement d'un vieux nom-racine dont il existe d'autres traces en grec archaïque,

et. δῶμα,

δεσπότης.

faussemient dialectales; m. «roseau», plus précisément «canne de Provence », Arundo donaz long et mince {Π|.,

Od., Thphr.) d'où divers objets faits en roseau : tige d'une

flèche (Hom.), flûte (Pi., Æsch.), à propos d’'un pêcheur, à pêche

14 lyre (Ar,);

ou pièce de l'hameçon

peut

aussi désigner

(AP),

l’animal

chevalet

marin

de

appelé

σωλῆν (Ath.). Dérivés : δονακεύς «lieu planté de roseaux » (Hom.), «olseleur » (Opp.), ct. Humbert, Mélanges Boisacq 2,1-4, Bosshardt,

pourrait «attraper

Nom.

être

auf

-εὐς

postverbal

des oiseaux

21,35;

du

au

sens

dénominatif

avec des roseaux

δονακεύομαι

enduits

pour la formation, Chantraine, Formation 178; f. «de roseau » (AP), aussi comme nom de

de glu »

δονακῖτις plante=

λευκὴ ἄκανθα, ct. Strômberg, Pflanzennamen 36 ; p.-ê. m. δονακίτης corr. pour δονάκτας épithète d'Apollon joueur flûte

δορά = δοκός

(où

« bois » ?) résulte

11 faudrait d'un

284,42 ; voir Hsch.

Δορίαλλος

voir

accident

un

dérivé

de δόρυ

de la tradition

dans EM

(Latfe) s.u.

: λέγεται

καὶ

δόριλλος.

᾿Αριστοφάνης

(fr. 367 K)* αἱ γυναῖκες τὸν δορίαλλον φράγνυνται * ἔστι δὲ τὸ γυναικεῖον αἰδοῖον ἐφ᾽ ὕδρει τραγῳδιοποιοῦ

(Théopomp.

Hist.

281},

ct.

8 une graphie altérée sous δορύαλλος, 58, 1930, 127-128, Taillardat,

Le

poète

tragique

Voir P. Maas, ΚΖ

Images d’Aristophane,

en questiori

est mentionné

$ 105.

dans

18

vie d'Euripide de Satyros (P. Oxy. 9, 1176) mais sous la forme Δορίλδος, Si, ce qui n'est pas impossible, le mot est tiré du nom du poôte comme l'enseigne 16 lexicographe, il faut peut-être corriger en SoplAäoc.

δόρκαι

: κονίδες (Hach.). Fick

Aerv * alporoteïv

(Hsch.),

glose

a rapproché également

δερκύλ-

douteuse,

et

évoqué δέρω avec un élargissement x (?).

d'oiseleur

(AP); δονακών, -ὥνος «lieu planté de roseaux » comme toponyme (Paus.); δονακήματα * αὐλήματα (Hsch.), cf.

de

Bopé, voir δέρω, L'attribution au dialecte crétois d’un

Δορίλλου (Et, Gen., Εἰ. Gud. 375,8, EM 283,46). Hsch.

δόναξ : les formes à voyelle longue, gén. δούνακχος, AP 7,702, dat. δώνακι, Théoc. 20,29 sont poétiques et

canne

δόξα, voir sous δοχέω.

Redard,

Noms

en

-τῆς 208 ; divers adjectifs : δονακόεις «riche en roseaux » (E.), δονακώδης (B., ete.), pour l'acc. plur. f. δοναχίνας (Hsch. s.u. κερκίδας) voir Latte. Adv. δονακηδόν (A.D.). Rares composés comme δονακογλύφος, -τρόφος. Æt,: Obscure. Trois hypothèses dont aucune ne peut être réfutée, ni démontrée :

1) Nehring, Gl. 14, 1925, 181 tient SévaË pour « égéen» ; 2) Depuis l’antiquité on a rapproché δόναξ de Sovéw «agliter », οἵ. Strômberg, Pflanzennamen 76 sq., mals ce peut être une étymologie populaire ; 8) Fick a rapproché le lett. duonis «roseau » qui suppose

un ô (qui ne peut être mis en rapport avec l'œ du tardif δῶναξ) ; 11 faudrait admettre que SévaË résulte d’une altération par étymologie populatre avec δονέω.

δορκάς, -άδος : t. animal de l’espèce des cervidés : en Grèce chevreuil,

Cervus capreolus

(E., X., etc.), en Syrie

et en Afrique gazelle, Anfilope dorcas (Hät. 7,69), δορκάδες « osselets, dés » (Hérod. 3,63). Autres formes : nom-racine δόρξ attesté à l’acc. pl. (Call.), au gén. sg. (Luc.), mais E. HF 376, lyr. la métrique exige l'ace. δορκᾶν (?), non δόρκα ; Sépxog m. (Dsc., Opp.); δόρκων, -œvog m. (LXX, etc.) ; d'autre part ζορχάς (Hdt. 4,192), ζόρξ au gén. (Call. Artem. 97, fr. 676, Nic. Ther. 42), n. pl. (Nic. Ther. 142); enfin Vopxog m. (Opp. Cyn.) et les gloses d'Hsch. ἴορκες, ἴυρκες. Diminutifs : δορκάδιον (LXX, Hsch.) motif ornemental (inser. Délos), aussl nom de plante, cf. LSJ et André, Noies de lexicographie bolanique s.u.; δορκαλίς, -ἶδος (Call., AP, etc.), pour le suffixe cf. συκαλίς, ete. Sans valeur diminutive δορκαλῖδες f. pl. (avec jota long!) « dés en os de chevreuil » (Hérod. 3,19) ; cf. d'autre part

la glose de Suidas : δορχαλίδες * ὄργανόν ἐστι κολαστιρκόν τι " À μάστιγες œl ἀπὸ ἱμάντων δορκάδων. Adjectifs : δορκάδειος et δορκάδεος épithète d'osselets, ἀστράγαλοι, (Thphr,, PIb., pap., inser.); δόρκειος (Theognost.) οἱ δόρκιος (Edict, Dioclet.} « de chevreuil » Quelques anthroponymes comme Aopxeïç, Δορχάς, Δορκίς, etc. Verbe dénominatif Sopxaël(æ dit du pouls (Héroph. ap. Gal. 8, 556).

δονέω

: aor. δονῆσαι «agiter» en

parlant du vent,

« pousser, exciter, terrifler » parfois dit du bourdonnement du son (Hom., ion., prose tardive}) ; avec les préverbes :

ἀμφυ-, éx-, êrmt-, περι-. Seul dérivé δόνημα dit de l'agitation d'arbres

(Luc.).

On à l'impression que la forme usuelie est δορκάς : c'est le seul thème qui ait fourni des dérivés. 8 grec moderne a ζαρκάδι.

Et.: Ὦ est probable que δορκάς est dérivé du nom-racine δόρξ, cf. κεμάς, προχάς, etc.; autres dérivés δόρκος,



δορκάς

δόρκων, D'autre part 668 formes à delta initial reposent aur une étymologie populaire avec Sépxouær. On explique les formes à Ÿ initial apparemment isolées et probablement originelles en rapprochant un terme celtique pour « chevreuil » : gall. iwreh, corn. gorch, bret. iourc'h, i.-e. *york-o-. Pour la glose Topxog on a supposé un emprunt galate. Voir Frisk, et Pokorny 513.

294— νεκές

« à portée d’un jet de pique » (Z/. 10,857),

reposant

sur *sopF-nvexhç, οἵ. διηνεκής, ἐνεγκεῖν ; voir Hermann, Gôtt. Nachr.

1943, 612 8q,, la pique étant une arme de jet.

Pour -δωρὸς comme Le

mot

δόρυ

second terme, voir sous ἀσχέδωρος.

tient

une

grande

place

en composition

dans l’onomastique, p. ex. : Δορύλαος, Δόρυκλος, Δορίμαχος, mais

aussi

avec

allongement

résultant

de la chute

du

F

après p : Δωρίμαχος (dor, béotien), Δωρικλῆς (arc., dor.).

δόρπον : n. « repas de l'après-midi », pris au coucher du soleil (Hom,, Pi.) cf, Æsch, fr. 304 ἄριστα, δεῖπνα, δόρπα te ; repas

en

général

(Hymne

à

Ap.

et

alex.) ; 16 grec

tardif (Nic, AP, Q.5.) emploie un masculin Sépxoc. Dérivés : δόρπιον n. « heure du souper » (Érot. fr. 18, var. Hp.

Epid.

b,22);

Aopriæ

Î. soirée précédant

la fête des

Apaturies (Hat., com., inser.); προδόρπια (Schwyzer 725, Milet, vrie s. av.); adj. δόρπιος (Nonn.) ; δορπήια n. pl. «repas » (Nic.), cf. ξεινήια, Verbes dénominatifs : δορπέω « prendre le repas du soir » (Hom.) ; δορπιάζειν δειπνεῖν (Hach.), cf. pour le suffixe συμποσιάζειν ? Composés : δορποφόρος (inscr. Paros), δορπηστός «souper» (Hp., Ar.,

X.),

«manger»,

composé

avec

Cf. δειπνηστός

l'adj.

verbal

de

“edio-

“es-

sous δεῖπνον.

Terme archaïÏque qui n'est plus en usage en grec moderne. Le mycénien a un féminin dogeja, qui pourrait être

dérivé de δόρπον (9), cf. Morpurgo, Lexicon s.u. Et.: Inconnue. Le rapprochement proposé avec alb. darkë «repas du soir, soir» (Mann, Lang. 26,384 54.), indo-eur. *dork®-o- trouverait un appui dans mycénien

dogeja si l’interprétation en était assurée.

Ces composés

hypocoristiques : Δοῦρις, Aoping, ete, Dérivés peu nombreux. Diminutifs : δοράτιον (Hat., Th., etc.), δορύδιον (Heliod. ap. Orib. 47,17,15), δορύλλιον (Suid. s.u. ξυστόν), Adjectifs rares, anciens et se rattachant tous à un sens ancien du mot « bois » : δουράτεος « de bois » (Od. en pariant du cheval de bois, H. Herm., A.R.), δούρειος même sens (E. Tr. 14, Pl. Tht. 184 d), attesté en mycénien avec la graphie dowejo, δούριος (Ar. Oiseaux 1128, du cheval de bois) ; enfin δορήιος (AP 15,14) avec un suffixe évidomment épique. Pour δόρα (?) voir s.u. Le seul dérivé se rapportant à δόρυ « pique » est 19 dénominatif tardif δορατίζομαι «combattre avec une pique » (Hsch., EM 284,15, avec le nom d’action δορατισμός) (Plu.). Au contrairoe ἄκων a fourni de nombreux dérivés. Et,: Identique au ekr. ddru, av, dâvru « bols » (où l’A ΠΘ prouve pas l'existence d'uno longue en i.-e., cf. yévu et janu), au hitt. taru- « bois ». La racine *dor-w- se retrouve sous la forme *dr-ew- ct. sous δένδρεον, δρῦς, etc. δορι’ικνιον

ment δὄρυ : n, gén. δόρατος, etc. (att.) et δούρατος, etc. (Hom.,, lon.) mais les manuscrits d’Hdt. ont généralement

Sépærog, etc., d'autre part, sans -œt- (*p-1) δορός, etc. (trag.) et Soupég, etc. (Hom.); noter au datif que Sopt s'emploie en prose attique dans des expressions toutes faites comme δορὶ ἐλεῖν et que les tragiques attestent une forme δόρει, Le nom. sg. δοῦρας (AP) et le nom. pi. δόρη (Ε. Rh. 274) sont isolés. Sens : « arbre, tronc d’arbre » (Od. 6,167) et plus généralement « bois, planche » (Hom.), notamment en parlant d'un navire (Hom., tragiques) : tous ces emplois sont ignorés de la prose ; d'où « bois d’une pique » (Hom.) et finalement « pique » (Hom.), cf. Trümpy, Fachausdräcke 52 sq. : le mot équivaut au terme pius ancien ἔγχος ; seul il est attesté au duel δοῦρε et employé pour la pratique plus récente où le guerrier dispose de deux piques. Δόρυ, Séparog est le terme usuel pour la pique de l’hoplite depuis l'ion.-attique jusque Poiybe,

etc,

Nombreux

composés qui se réfèrent tous à la notion

ont donné naissance à des anthroponymes

: nom

le liseron

pomme

de plante (Dsc.,

à feuille

épineuse,

d'olivier,

datura

Nic., Plu.), notam-

convolvulus

strymonium,

etc.,

oleofolius,

voir

André,

Lexique s.u. dorychnium. Diminutit SopuxviStov (Gal.). Et.: Inconnue. Le mot a-t-il un rapport au moins par étymologie populaire avec δόρυ ? δοῦλος

: crétois δῶλος ; Hom.

hasard ?) mais seulement

n’a

le f. δούλη

pas le mot

(I

(par

8,409, Od. 4,12)

et les dérivés : δούλιος et δουλοσύνη ; enfin 19 mycénien fournit de façon certaine m. doero, Î. doerd. Sens : « esclave » (crétois,

ion.-att.,

etc.)

: les

emplois

de

Th.

8,28

et

E.

Iph. Α 330 ne prouvent pas que le mot signifle « esclave par la naissance ». Le mot est de sens général ; l'emploi fréquent

dans

de grandes

les

tablettes

précisions

mycéniennes

n'apporte

pas

: on y voit travailler les esclaves,

on y voit aussi les esciaves d’un

dieu,

etc. (cf. Lejeune,

Hisloria 8, 1959, 129-144) ; dans le vocabulaire littéraire se dit des peuples soumis à un despote (Hdät., etc.), employé comme adj. à partir de l'ion.-att. avec le comparatif

δουλότερος (Hat.) ; t. δούλη (Hom., ion.-att., etc.), Δοῦλος

de pique. Les plus anciens et 168 plus nombreux comportent

se trouve en concurrence avec beaucoup d'autres termes :

le

forme

οἰκέτης, σῶμα, etc. Sur la répartition dialectale de δοῦλος,

δο(υ)ρι- : τάλωτος, -xAeitoc, -κλυτος, -κμής, -κτητος, -μανής, “μαχος, -πληχτος, -πονος, -σθενής, etc. ; dans tous ces exemples l'instrumental δορί se trouve à 88 place ;

voir £. Kretschiner, GI 18, 1930, 74 sq. : 16 mot apparaît d'abord en ionien, puis en dorien.

19 thème δόρυ est rare : δορυδρέπανον (composé possessif) « sorte de hallebarde » (PL), δορύξενος (Æsch.) eb 168 composés de dépendance régressifs : BopuËéoc, -adog

AP),

(v. σείω), -pépog « garde du corps » = lat. saielles; employé

part : δουλοσύνη « esclavage » (Od., P., Æsch., E., Hdt.) d'où l'hapax δουλόσυνος « esclave » (E. Héc. 448) doit être tiré secondairement. Adj. δούλιος (chez Hom. seulement dans la formule

premier

terme

au

datif

instrumental

sous

la

par Plat, pour qualifier des plaisirs ; signifie «satellite » en grec moderne ; thème Sopo- ou Soupo- notamment dans δουροδόκη (Od. 1,128) « râtelier à lance », mais δουροτόμος (Opp.) signifle « qui abat les arbres » ; noter enfin Soupn-

Dérivés : δουλίς, le mot

-ἰδος t. équivalent

est qualifié de φαῦλος

nutifs

:

δουλίδιον

(Hsch.

(Ar.,

etc.)

surtout

employé

au.

de δούλη

par Poll. 3,74.

(Hyp., Dimi-

θεράπνιον) ; δουλάριον

d’esclaves

femmes.

D'autre

δούλιον ἥμαρ par opposition à ἐλεύθερον ἥμαρ) « d’esclave »

— (Hat., Æsch., S.), avec les doublets

δουλικὰ σώματα = esclave,

Verbe dénominatif : δουπέω, aor. δουπῆσαι (pour ἐγδούπησε,

prose

I. 11,45 voir les composés et Æf.) dit du fracas de la chute d'un guerrier en armes, cf. Il. 4,504, etc. : δούπησεν δὲ

la

de

παιδίον,

δουλικὸν

aussi

cf.

Souxixés,

est

etc,

attique,

(pap., etc.).

esclaves

πεσών... ; le verbe est rare dans la poésie postérieure,

Verbes dénominatifs : 1) δουλεύω « être esclave », parfois par

(Hdt.,

métaphore

service »

un

«rendre

ion.-att.)

(pap.) ; rares formes à préverbe avec ἀντι-, ἐπι-, προσ-, συν- ; dérivés : δουλεία « esclavage », parfois «ensemble des esclaves » (ion.-att.),

(rare, S., E.) « service

δούλευμα

d'esclave, esclave»; le nom d'agent féminin δουλεύτρια est très rare et tardif (Eust.) ; 2) le factitif δουλόω « réduire en esclavage » (Hdt., ion.-ait, etc.) avec δούλωσις (Th., ΡΙ., ete.) et δουλωτικός « qui concerne le service » (Plu.). Formes à préverbes dvæ-, κατα- (ion.-att, etc.), προ- ; 3) en outre καταδουλίζω, τομᾶι «réduire en esclavage » (Élatée, Delphes) avec καταδουλισμός (Delphes). En composition Sovko- flgure comme premier terme dans quelques mots pour la plupart tardifs, notamment (Phéréer.) ; -lx ; δουλοδιδάσκαλος -ἔω, δουλαγωγός, -πρεπῆς «servile» (Hdt., ion.-attique). Comme second terme dans une quarantaine de mots la plupart tardifs : ἄδουλος, ἀντί- (Æsch.), ἐθελό- (PI., etc.), ἑπτά- « sept fois esclave » (Hippon., Hérod.), eÜ- «bon pour ses esclaves » (com.), ἧἡμί- (E.), lepé- «hiérodule» (grec hellénistique, etc.), ὁμό- (E., etc.), σύν- (Hdt., etc.), τρί- (S., etc.). En grec moderne δοῦλος subsiste mais δουλεύω a pris 19 sens de «travailler, faire un travail pénible s, avec δουλευτής, δούλευσις, δουλειά, etc. Æt.: Le mycénien prouve que δου- est contracté de δος-, sans qu’on aperçoive d'où est issu ce δοε-. Le mot n'a aucune étymologie indo-européenne, ce qui n'étonne pas, s'agissant du nom de l'esclave ; !l n’est pas absurde d'y voir un emprunt carien ou lydien, cf. Lambertz,

ΟἹ. 6, 438

1915,

1-18,

Benveniste,

R.

sq. Voir

aussi

A.

Lydiaka

Heubeck,

Àt.

Lat. 69

10,

1932,

: 16 lydien

possède des adjectifs possessifs en -lis. A l’intérieur du grec on a rapproché deux gloses : δοῦλος *

À οἰκία, À τὴν ἐπὲ τὸ αὐτὸ συνέλευσιν τῶν γυναυκῶν (Hsch.), mais cf. sous δοῦμος. ἢ y 8 moins encore à tirer de Ia glose melgré la note de δωλοδομεῖς * olxoyeveïs (Hsch.), Schulze, Q.E.

95, n. 3, qui est sans valeur.

Interpretation

257,

se fondant

sur

Enfin Palmer,

bab. sirku,

ἴ, Zirkatu,

qui signifient selon E. Dhorme «oblat», se demande doero δοῦλος ne seralt pas issu du radical de δίδωμι. δοῦμος

: m.

Soxpés

δούλειος (Od. 24,252,

(A.R.) ; l'adj.

SoûXeog

εἴ

Lois)

Pl.

poètes,

295—

association religieuse de femmes,

Asie Mineure au culte de la Grande

si

liée en

Mère, etc. (Hippon.

fr. 30; AP 7,222,3 ; inscr. tardives, notamment en Lydie). Malgré l’ordre alphabétique, 11 faut p.-8. Hire δοῦμος dans

la glose d'Hsch. δοῦλος * ἡ οἰκία... citée dans l'article précédent avec Latte d'après Wackernagel. Voir aussi Wikander, Feuerpriester in Kleinasien und Iran, Lund 1946, 1 sqq.; O. Masson, Rev. Ph. 1955, 289 retrouve le

; mot chez Hippon,, cf. son édition 123. Et.: Terme phrygien, mais 16 rapprochement que l’on ἃ fait (οἵ, Pokorny 238) avec gr. θωμός est loin de s'imposer.

très

rare en prose (X.). D'autre part, de la formule décrivant

la mort d'un héros au combat δούπησε πεσών est né de «tomber au combat » (/[. 13,426) et finalement évidemment secondaire δέδουπα au participe, gén. πότος «tombé à la guerre» ou «mort» (?) à

le sens un pt. δεδουpropos

d’Œdipe (Il 23,679) : ce parfait est repris par A.R., Euph., Q.S. Autres vues chez Ruijgh, Élément achéen

147-149.

Dérivé tardif et littéraire δουπήτωρ (AP). Δοῦπος figure dans plus de (Æsch.), ἁρμασί- (Pi.), ἀσπιδόbien

ou

mal

en

parlant

Quelques composés

des

vingt composés : ἀντί(Pi.), μετά- qui tombe

jours

(Hés.

Tr.

823),

etc.

présentent 18 forme expressive - Ὑδοῦ-

πος : ἁλίγδ- (Opp., Nonn.) à côté de ἁλίδ-, βαρύγδépithète de Zeus, des vents (Pi.), ἐρίγδ- à .côté de ἐρίδ(Hom.) dit de Zeus, des vents, μελίγδ- (Pi.) épithète de ἀοιδοί; en outre μασίγδουπον βασιλῆα ' μεγαλόηχον (Hsch.). Æt.:

Groupe

ancien

et sorti de l'usage courant.

Noter

le vocalisme o, qui dans 16 verbe peut avoir une fonction

intensive, cf. βρομέω, βρόμος, etc. L'initiale y3- de ἐγδούmnoe, -ySouroc est certainement expressive (cf. de κτυπέω, κτύπος, à côté de τύπος) : elle ne remonter à l'i.-e. On évoque des mots baltiques de même sens, lette dupéliés, serbe dûpiti, cf. 221 sq.

: adj.

δοχμός

δόχμιος (I 23,116,

Hp., Théoc.,

(Π, 12,148, E., A.R.) «en

travers,

l'initiale doit pas et slaves Pokorny

Nic.) et

oblique », en

parlant d'une direction, d’un chemin ; dans 19 vocabulaire

de ia métrique δόχμιος (Choerob.), δοχμιακός (Arist., Quint.), δοχμυκός (sch.), δοχμαικός (sch.), avec le dénominatif δοχμιάζω (sch.) désignant 16 dochmiaque, môtre composé

exprimant

l'agitation

et qui

semble

progresser

de travers. De δοχμός est tiré 16 dénominatif δοχμόομαι à l’aor. part. δοχμωθείς «se plaçant obliquement » (Hés. Bouclier 389, H. Herm. 146) ; l’aor. actif et moyen δοχμῶσαι, δοχμώσασθαι est attesté chez Nonn. ; et déjà ἀποδοχμώσας «tenant de travers » (Od. 9,372). Adj. dérivé δοχμαλόν * χαμαίζηλον, ταπεινόν (Hsch.), d'après χθαμαλός ? Rares composés, notamment δοχμόλοφος (Æsch.) « aux aigrettes de travers ». De δοχμός est issu le substantif Séxun ou δοχμή : l'accentuation sur la finale serait préconisée par Aristarque

et Aristophane, cf. Ælius Dionys. p. 115 Erbse : on attend l'accentuation paroxyton, 16 mot étant substantivé, mais l'accentuation sur la finale peut être due à l'analogie de σπιθαμὴ p. ex. Sens : «largeur d'une main » — quatre doigts = παλαιστή, mais est parfois glosé σπιθαμή, cf£. Hach. qui donne les deux équivalences. Attesté chez Ar., Cratin.,

com.

Vieux mots : l'adjéctif est hors d’usage et a fourni un terme technique de la métrique, 16 substantif est un nom

Soûrros

: « bruit, fracas » dit chez

Hom.

du fracas des

de mesure, tombe également

en désuétude.

lances qui se heurtent ou heurtent les boucliers, ou 168 remparts, du bruit de la bataille, de Ia marche de fantassins,

Et.: On s'accorde à trouver un correspondant dans skr. Jihmd- « de travers, oblique ». Mais il subsiste des difficultés

du bruit de la mer, ou d'un torrent. Le mot est rare chez

phonétiques : 19 pour le vocalisme la correspondance de grec o avec skr. i; 39 pour 16 consonantismo initial on

les trag.,

très rare en prose

(X.

An.

2,2,19,

Th.

3,22).

δοχμός



supposc que skr. j- serait assimilé de d par la dorsale intérieure. Voir en dernier lieu Mayrhofer, Worterbuch

des Altind. 1,435 sq.

δραγατεύω

: « garder un champ de céréales ou une

vigne » (Thessalie 1115 s. av.), dérivé

de δραγάτης

se trouve attesté en grec ancien que dans

qui

ne

ἀρχιδραγάτης

(Ancyre, 115 s.). Mais il faut faire intervenir les termes du

grec byzantin et moderne : δεργάτης (corse, tsaconien) et généralement δραγάτης et de nombreux dérivés : δεργατεύω εἰ δραγατεύω, etc. Voir Zingerle, GI. 15, 1927, 70 sqq. et surtout Georgacas, Orbis 4, 1956, 91-112, 459476, qui a rassemblé tout 16 dossier.

Et.: Reste obscur et le lien entre Sepy- et Spæy- mal élucidé. Un rapport avec δράσσομαι, δραγμεύω, δραγματεύω est improbable.

Georgacas

voit ingénieusement

dans

Sepyérnç la forme originelle, et l’explique comme une abréviation de Ἐἀμπελιδεργάτης « qui travaille eur une vigne ». La glose obscure d'Hsch. : δράξων * ἐν Σικελίᾳ «ἦν» ἱερόν..., clc B οἱ γεωργοὲ εὐχὰς Éxeuxov * B0ev xal δραξόνες ἐκλήθησαν, ne doit pas être évoquée ici.’ SpaFéos

: Phocide vi° s. av, Schwyzer

316, acc. f.

pL., nom d'un objet dédié à Athéna et à Héra. Sens inconnu,

On a rapproché les gloses d’Hsch. δραιόν * μάχραν, πύελον et δροίτη * πύελος, ce qui est en l'air. Voir Schwyzer, le.

296—

un premier terme

nominal de

type varié : ἱππόδρομος

« hippodrome » et ἱπποδρόμος « soldat de cavalerie légère » ; ὀρειδρόμος « qui court dans la montagne » (E.), βοηδρόμος « secourable » (E.), δολιχοδρόμος, etc. (150 ex. environ au cours de l’histoire du grec, surtout chez des écrivains tardifs).

Nombreux

dérivés

: δρομεύς

8pécialisé en Crète au sens

«coureur»

(ion.-att.)

d’éphèbe, δρομάς,

-άδος

généralement f. mais aussi m. n. avec valeur de participe « qui court » (trag.) ; qualifle en grec tardif un chameau rapide « dromadaire » (D.S.) ; le lat. ἃ l'emprunt dromas dont il a tiré dromeda, dromedärius qui a été repris dans

19 grec δρομεδάριος, (rare et tardif, Tab. quelques exemples T&pæ- « promenade espèce de chaussure

δρομαδάριος (pap.) ; δρόμιον « course » Def. Aud.). Avec des préverbes existent d'un thème féminin -δρομίς, -ἶδος : couverte» (inscriptions, pap.), ἐν(Call., etc.), « peignoir » porté notam-

ment après la course (médecins,

Martial, etc.).

Adjectifs : δρομαῖος « qui court » (8., E., Ar., Χ, etc.), δρομικόςε apte à la course », ou « qui concerne la course » (PL, X., D., etc.) avec 16 nom de qualité tardif δρομικότης (Simp.), en outre termes rares : δρόμαξ épithète de chameau (Gp. 16,22,7), δρομαλός épithète du lièvre, opposé à εὐναῖος. Δρόμιος épiclèse d’Hermès en Crète ; Δρομήϊος nom de mois en Crète. Le thème Spou- 8 fourni des dérivés pour nommer des animaux ou des objets : δρομίᾷς, -ou désigne soit un poisson (Ératosth. fr. 12), il s'agirait d'un poisson migrateur selon Strômberg, Fischnamen 51 ; soit un petit crabe à la

δράκων, voir δέρχομαι,

course

δράλαινα

Thompson, Fishes) ; δρόμων, -ῶὠνος est un autre nom de ce crabe (Hsch.) et désigne dans des textes byzantins une

: λαμυρά,

Κῷοι

(Hsch.),

donc

« goulue »,

terme familier indiquant un défaut et sans explication. On a parallèlement des anthroponymes : Δραλᾶς en Méonte et Δράλιος dans une inscription de Céos (Schwyzer 764), cf. Louis Robert, Noms indigènes 308.

δραμεῖν, δρόμος, etc. δραμεῖν (Hom., ion.-att.) est l'aoriste supplétif fonctionnant avec τρέχω. Autres thèmes, futur δραμοῦμαι (ion.-att.), pft. δέδρομα (Od.) et δεδράμηκα (ion.-att.). Sens : « courir, faire une course ». Le verbe se trouve avec des préverbes comme : &væ-, δια-, ἐπι-, κατα-, παρὰ-, περι-, συν-, ὑπο-. S'emploie déjà chez Hom. au sens de « s'étendre », eto. Rares présents déverbatifs : Spoudæaxe (Hés. fr. 117) à quoi l’on rattachera 16 pf. δεδρόμᾶκε (Sapho 31 LP) si la forme est authentique; δρομάσσειν " τρέχειν (Hsch.); avec un vocalisme iong δρωμᾷ * τρέχει (Hach.) et δρωμίσgouaæ "* θέουσα (Hsch.). Rares dérivés nominaux : δράμημα « course » (Hdt., trag.)

avec

le doublet

δρόμημα

(A.

PI., etc.),

qui ἃ subi

rapide,

appelé

aussi

δρόμων

et

ἱππεύς

(voir

embarcation légère et rapide. Æt.: Famille importante signiflant «courir» attestée par skr. drävati, drämati, grec -διδράσκω, δραμεῖν, δρόμος, etc. Racine “der- d'où “dr-e,- dans διδράσκω, *dr-emdans skr. drémati, *dr-om- dans δρόμος, *dy-m- dans δραμεῖν, etc. En outre “dr-ew- dans skr. drävati. On observera que certains de ces suffixes se retrouvent dans la racine de βαίνω, ἔθην, etc. C. Pokorny 204. 8ρἀμις, πιδος : f. sorte de pain, probablement azyme, macédonien selon Séleucos chez Athénée 3,114 b. Semble

apparenté identique.

à

δάρατον

dont

le

sens

est

très

voisin

ou

Et.: Inconnue. Faut-il la chercher par le grec, ou par 18 macédonien ? Voir en dernier lieu Pisani, Rev. intern, él. Balk. 3, 1987, 11 et Kalléris, Les anciens Macédoniens

1,158-159.

δραπέτης, voir διδράσκω.

l'influence de δρόμος. Mais il existe deux noms d'action : Spouñ f. cité par Hdn,., avec plus de 25 formes à préverbes bien attestées : dva-, δια-, cla-, ἐκ-, ἐπι-, κατα-, μετα-, προ-, etc., et surtout δρόμος m. qui a connu une très grande fortune : 16 mot est attesté depuis Hom. jusqu’au grec moderne.

δέδραγμαι «saisir dans 18 main, empoigner » (IL, ion.att…, etc.). Composés avec δια-, êv-, κατα-. Formes nominales : SpdË f. « poignée, main » et finale-

Sens

ment nom

: « course » (de

chevaux,

d'athlètes,

etc.),

« lieu



δράσσομαι

: pr. att. δράττομαι, aor. ἐδραξάμην, pf.

de mesure

(Balr,

LXX,

etc.) a l’aspect d’un

mais doit être un dérivé postverbal,

l'on court, piste», parfois «colonnade couvertes d'où en Crète « gymnase », filnalement «rue, route » 60 qui est le sens du grec moderne. Composés avec des préverbes :

nom-racine,

διά-, Ex-, ἐπί-, κατά-, μετά-, παρά-, Tepi-, cÛv- ou avec

par le moissonneur,

cf. aussi

avec métathèse la glose δάρκες * δέσμαι (Hsch.). Dérivés : δράγμα n. « poignée » tenue dans la main gauche javelle, etc. (I[., ion.-att.,

etc.), avec



δρέπω

297—

16 dénominatif δραγμεύω (1I. 18,555) pour la forme métri-

tique » (Arist., etc.) ; doublet avec un σ non étymologique

quement impossible δραγματεύω (Eust. 1162,17) : d’où des composés tardifs (pap.) δραγματηγός, δραγματοκλεπτέω, etc. En outre δραγμός nom d'action «fait d'empoigner» (E. Cycl. 170), δραγμή «poignée» (EM 285,52), avec suffixe diminutif δραγμίς, -ἰδος f. « petite

(c£. Spnorñp), δρασμάτων * πανουργημάτων (Hsch.) d’où δρασματικός = δραστήριος (Cal. Cod. Astr.): pas de composé en *5päuwv, mais des dérivés Späpoadvn (IG I*

poignée » (ou pincée ?) variante de δραχμίς (Hp. Morb. 2,55). Nom d'action en -c seulement περίδραξις (Plu.); enfin δράκος n. (LXX). Adverbe SpdySny «en empoignant » (Plu., Q.S.). Il est possible que δρακτόν qui désigne un petit vase (OGI 479,10, BCH 11,385) soit

cité»

purement et simplement l'adj. verbal de δράσσομαι. Le grec moderne à encore δράττομαι, δράξ, δραξιά. A cette famille se rattache directement le substantif Spaxis « drachme » nom de poids et de monnaie (Hat., ion.-att., etc., également hors de l'attique, béot., cor-

cyT., etc.) ; qutres formes δαρχμᾶ (Élide, Arcadie, crétois), Bœpxvä graphie pour δαρχνᾷ (crétois, cf. Schwyzer,

Gr. Gr.

1,215). Dérivés : δραχμιαῖος «qui vaut une drachme » (attique) avec un suffixe emprunté à ἡμιωθολιαῖος, ete.; tardivement formes isolées δραχμαῖος (Nic.) οὐ Spoxuñeog (ibid.J). Diminutif δραχμίον (Aristeas). Le grec moderne a d’une part δραχμή « drachme» terme de phonétique savante et le poids δράμι de δραχμίον avec l'accent d’après osmanli dirhém (Maidhot, GI. 10, 1920, 10). Certainement tiré de δράσσομαι avec un suffixe *md ou *smä selon que δράσσομαι comporte ou non un thème en aspirée. C’est la polgnée

de

G oboles,

c'est-à-dire

de

6 broches

de

fer

telles qu’on en a trouvé à l'Héraion d'Argos.

Et.: Δράσσομαι est *derk- ou “dergh- au claire, on a rapproché dremm « troupe », etc.,

un présent en “-y°/o- d'un thème vocalisme zéro. Pas d'étymologie p. ex. arm. trç-ak « fagot », m. irl, cf£. Pokorny 212-213,

1 Spüw : éol. 3° sg. δραῖσι (Alc.), aor. ἔδρᾶσα. Pose divers problèmes : n’est aitesté chez Hom. que Od. 15,317, 324,333 ; d’autre part Arist. Po. 1448 b, enseigne que selon certains le mot serait l’équivalent dorlen de l’attique πράττειν ; Mais

en

fait

16

verbe,

ignoré

d'Hat.

et

en

principe de l'ionien, se trouve attesté en attique : tragiques, Aristophane,

Thucydide,

Platon,

Xénophon

et Arlstote,

Isocrate et Démosthène. Sens : traduit communément par «faire»; plus proche de πράττειν, exprime l'idée d'« agir » chez Hom. avec la spécification du service rendu par un serviteur, etc., en attique avec la spécification de

la responsabilité

prise plutôt

que celle de la réalisation

d'un acte, souvent opposé à πάσχω (ct. Æsch, Eu. 868, etc.),

ou

employé

dans

des

formules



la

responsabilité

de

l'agent est mise en accent, cf. à δράσας (ΡΙ. Lois 879 a, etc.). Enfin δρᾶν s’emploie pour l’accomplissement de rites (I G 15 4, etc.). Formes à préverbes peu nombreuses (ce qui doit indiquer que 16 verbe tend à sortir de l’usage) : ἀνα(Hech.), ἀντι- «se venger, rendre le mal pour 16 mat » (trag., Philostr.), παρα- (Od. 15,324, hapax), ouv- « aider, être complice » (trag., Th.), ὕπο- (Od.}. Sur la signification de δρᾶν, δρᾶμα, voir B. Snell, Philol., Suppl. 20:1, 1928, 1 sqq., Philol. 85,141-168.

Noms d'action : Bp&uæ « acte chargé de conséquences » (Æsch. Ag. 533, à propos du crime de Pâris), « devoir, fonction » (PI.) ; mais le mot s'est spéclalisé pour désigner le drame, la tragédie, cf. Snell, /. c.; aucun composé ;

diminutif Spxp&tiov (Plu., ete.), adj. δραματικός « drame-

1358)

«service

(H. Dem.

religieux»

476). Autre

(Luc.),

et

nom

«sacrifice»

δρησμοσύνη

d’action

rare

(Hsch.),

« valeur

même

: δρἁσις

sens « effica-

active

d'un

verbe » (Gramm.) ; seul composé tardif sûr, dyri- (autres composés en -δρασις de διδράσκω) ; d'où τὸ δράσιμον «ce

qu’il faut faire»

Noms

d'agent,

(Æsch.

tous

avec

Sept 555). un

&

non

étymologique

:

δρηστήρ «celui qui a pour fonction d'agir, serviteur, valet» (Od. 18,76, 16,248) avec le féminin δρήστειρο (Od. 10,349, 19,345) e 16 composé ὑποδρηστῆρες (Od. 15,330); les dérivés δραστήριος «efficace» (Æsch., Th., etc.) d'où l’adj. δραστηριώδης

terme

médical

(Gal.)

et le nom de qualité δραστηριότης (Eust.) ; d'autre part δρήστης «travailleur» sens érotique (Archil.), δράστᾶς

«serviteur> (Pi. P. 4,287), opposé à θεράπων, δράστης «acteur » (PIb.) ; d’où Spxcttxég « violent, efficace », etc. (PL, etc.), δρηστοσύνη « service » (Od. 15,321) ; et 19 verbe dénominatif Senoteïe « accomplir des rites » (Lesbos).

De δράω a été tiré 16 désidératif δρασείω « avoir l'intention d’agir, de faire » (S., E., Ar.).

Paralièlement à δράω existe un doublet, thème en nasale δραίνω, qui semble appartenir au vocabulaire ionien 10,96

«être prêt à agir » (I attesté

chez

«avoir

Hérod.

Dolonie) ; 16 mot est encore la

de

Le

force»

composé

participe ὀλιγοδρανέων «sans force» (3 ex. dans l’IL, repris en prose tardive), doublet de ὀλιγηπελέων, s'associe

au thème en 8 ὀλιγοδρανής (Ar, Luc.) avec ὀλιγοδρανία (Æsch, Pr. 548, hapax). Autres composés plus tardivement

attestés : dBpævhe« faible, sans force » (LXX, Arr., etc.) avec 168 noms de qualité ἀδράνεια (Hdn., etc.) ou ἀδρανίη (A.R., Call., etc.); verbes dénominatifs rares ἀδρανέω «être faible » (Arat. 471, Opp., Nonn.) et ἀδρανίζω (seh. Arat.). Le grec moderne possède encore &Spævhç « inerte, indolent », ἀδράνεια, ἀδρανῶ. Il faut

citer

les

enfin

d'Hsch.

gloses

: δρανεῖς

* δρα-

στικοί * ὅθεν καὶ ἀδρανεῖς (forme inventée pour expliquer le composé ?) et Bpdvog * Epyoy, πρᾶξις, ὄργανον, ἄγαλμα, κατασχεύασμα, δύναμις (forme tardive tirée de ἀδρανής ?) ; on a voulu y trouver l'origine de grec moderne Spkvæ « treilie » (?), Bogiatzides, ᾿Αθηνᾷ 27, 1916, suppl. 125 sq. un

Et.:

Nous

avons

à côté

d'un

thème

βαίνω,

etc.)

que

l’on

thème

en nasale

*dr-e,- > Spä-,

de présent

Spæv-

soupçonne

δραίνω

(ct.

secondaire.

La

dans

d’ôtre

racine est homonyme de celle de διδράσκω et cette homonymie 8 pu concurrencée des formes «faire », etc.

influer sur l’histoire de la famille qui était d’autre part par πράττω, etc. On rapproche dargit, lette dartt baltiques, lit. daraû, (?). V. Pokorny 212.

2 δράω = ὁράω (A.D. Adu. 139,8, EM 287,7) avec δρᾶσις = βλέψις οἱ δρατοί = οἱ ὀφθαλμοί (EM); ce sont des formes imaginées par 168 grammairlens expliquer ὑπόδρα, voir Sépxouet.

anclens pour

δρέπω et δρέπομαι : aor. ἔδρεψα, et plus rarement aor.

thém. part. δραπών (Pi.), subj. δρόπωσιν (Alc.) « cueillir, couper, arracher » (Od., ion.-att.) dit de fleurs, de feuilles, de fruits, employé parfois au figuré (Pi.). Doublet tardif

δρέπω



δρέπτω ἀνα-,

(Mosch., ἀπο-,

ἐπι-,

Opp.).

Composés

κατα-.

Avec

avec

les

le vocalisme

préverbes o composés

en -Sporog, νεόδροπος (Æsch.), ὠμόδροπος « cueilli avant l'âge » (Æuch.), μονό-δροπος « d'une seule pièce » (Pi.). Rares dérivés nominaux. Adj. verbal δρεπτόν nom d'un baiser (com.) ; nom verbal δρέμμα * κλέμμα (on a pensé

qu’il

s'agit

du

vol

de

fruits,

cf£. v.

Qui serait 18 forme attendue. Les seuls dérivés importants et très usuels sont 168 noms

du groupe δρεπάνη (II. 18,551, poètes, grec tardif) ot surtout δρέπανον (Od., lon.-att., etc.), avec l’orth. δράπανον (Épigr. dans ΒΚΤ 5,1 p. 77), D'où δρεπάνιον (Séleuc. ap. Ath.), δρεπανηίς, -ἰδος forme poétique rare ; l’adj. δρεπανώδης «en forme de faucille» (Agath.). Enfin, nom d'oiseau δρεπανίς, -ἴδος t. « martinet » (Arist.) dénommé d’après la forme des ailes ; cf. aussi la glose d'Hsch. Spæπανίδες * εἴδος ὀρνέου (Hsch.). Composés δρεπανουργός,

Mais

avec

satisfaisant Speravneépos

un

-n-

rythmiquement

épithète d’un char de

plus

combat

(X., eto.).

Sur δρῶπαξ, etc., qui appartiennent voir s.u. Ef.: Peut être apparenté à δέρω Également à δρύφω, δρύπτω (voir s.u.). ments avec d'autres langues |.-e., voir

δρῖλος attesté

à la même famille, en

posant

*dr-ep-.

Pour les rapprochesous SpôTak.

sens

Amphissa);

le mot

uerpus.

sens

Le

de

verge

(AP

est rendu originel

11,197,

être

«ver»,

δρίλακες * βδέλλαι (Hsch.) ; voir Diels, Εἰ. : Inconnue.

Voir

épigramme

à

dans les gloses latines par

doit

Pokorny

παρθένων

inexpliquée

peut

δύναμις, Æt.:

et ne

être

ἐν Λακεδαίμονι

(Hsch.)

évoquée ; de

même

est

δρίς '

«ἰσχύς» (Hsch.), probablement fautif. Pas

d'étymologie.

Le

rapprochement

avec

δρῦς

se hoeurte à des difficultés ou impossibilités ; celui avec v. irl, driss (suff. -s£) « vepres » buisson, est indémontrable,

cf,

la

δροίτη : f. « baignoire » (Æsch. toujours à propos de l’assassinat d’Agamemnon, Nic., Lyc.) d'où κ berceau» (Alex. Aet.), « bière » (Parth.), nom d’une danse (Hsch., ef.

Lawler,

Am.

J.

Ph.

71, 1960, 71).

La

graphie

Spî'i'm

est attribuée par EM 288,3 à Hermippos qui tirait le mot de δρῦς, en s'appuyant sur une graphie tardive et incorrecte v de ou, ct. Wackernagel, Spr. Unt, 187. Dérivé ; δοῖτρον * πύελον, σκάφην (Hsch.) issu de *äportpoy avec dissimilation ; réfection de δροίτη comme

le δέπαστρον d’Antim. tiré de δέπας. Le

terme

πύελος. ΕἸ.:

de

est

D'’après

*3poF-«r@

archaïque,

remplacé

Lidén,

18, 1905, 414,

(ct.

IF

pour

16 euffixe

par

16

mot

clair

proviendrait

Schwyzer,

Gr. Gr.

1,504 οὑ ΚΖ 62, 1935, 199), On pose un radical *drowen rapprochant skr. dréna- n. «auge» ; et angl. tray «auge »

de i.-e. *drôu-yo-. V. Pokorny 214 et 216.

δρόμος, voir δραμεῖν. δρόξιμα : n. Ρ]. « fruits frais » (pap. byz. du veet vit 8.} = τρώξιμα (voir sous τρώγω) provenant p.-ê. de τρώξιμα

: m. (second terme dans 16 composé κροκόδιλος), au

Δριώνας * δρόμος

Blumenthal,

Hesychsludien 35), οἱ δὲ κλάσμα (Hsch.); nom d'agent δρεπτεῖς * τρυγηταί (Hsch.) forme fautive p.-8ê. faite sur δρέπτω (?) ; l'EM 287,30 & δρεπεῖς et un ms, δροπεῖς

δρεπανοειδῆς,

298—

glose

IF 15, 1903, 4-6.

208.

par

étymologie

populaire

et

«rosée », δροσερός « frais» est épithète de λάχανα ?).

rapprochement

(cf. Ar.

ΡΙ.

298

avec δρόσος

où δροσερός

δροόν : loyupév, ᾿Αργεῖοι (Hsch.). De *BpoFoy (mais ἔνδροια * καρδία δένδρου xol τὸ μέσον doit être une graphie fautive pour Eväpuæ) ; cf. encore 16 nom d’homme,

Spïp.ûs, chez

πεῖα, -ὐ : « perçant,

Hom.

piquant,

de traits, de la bataille,

âcre », etc,

de la colère,

dit

etc, ; en

lon.-att. opposé à γλυκύς, dit de la fumée, d'odeurs ; enfin du caractère de personnages, δριμὺ βλέπειν signifie «avoir

un

regard

perçant

ou

méchant ». Adv.

δριμέως.

Dérivés : δριμύλος diminutif (hapax Mosch. 1,8), existe aussi comme anthroponyme; nom d'action δριμύτης «âcreté», dit parfois de la pénétration intellectuelle (lon.-att…, etc.). Verbe dénominatif : δριμύσσω « causer une

douleur

cuisante » (médecins,

cf. Debrunner,

IF

2l1,

1907, 243) avec les dérivés δρίμυξις el δριμυγμός. En outre δριμεύω (Anon. in EM 448,3). Composé δριμυ-λέων, terme plaisant appliqué par Menodote aux physiciens dogmatiques.

Le grec moderne a encore δριμύς et δρίμες pl., jours de mauvais temps aux environs du 15 août. Et.: Pas d’étymologie.

δρίος

: «taillis » (Od. 14,858,

poètes

tardifs) ; genre

neutre, mon reconnaissable dans Od. mais garanti par les poètes postérieurs ; pluriel hétéroclite δρία comme de

*Bploy (Hés,, S, E.); un datif hétéroclite δρισί comme de Ἐδρίες est douteux (IG XIV 217,43). On est tenté de rattacher à δρίος les gloses d'Hsch. δριάεντα * χλωρά ο δριάουσαν * θάλλουσαν, En revanche la glose ἐν

Δροῦθος (Télos 11° 8, av.), Bechtel

Gr. D. 3,509.

Et.: Appartient à une base I “der-w-, II dr-ew-, ct. avec vocalismes divers v. sl. ‘su-dorwa dans sûdravà « ferme, sain », irl. derb (*derwo-) « sûr », lit. drûtas « ferme, puissant », avest. drua et tous les termes germaniques relatifs à la notion de «confiance, fidélité», got. frauan « être confiant », v. isl. trüa, etc, dérivé de *trâwo-, v. isl. trü arespect», etc.; un adj. *dreuwo- est représenté par

got. triggws, etc. Pour les rapports avec

δρῦς, etc., voir

s.u, avec la bibliographie. Pokorny 214 sqq.

δρόσος Gr. Gr.

: t. (genre p.-8. d'après épon,

2,34,

n.

«rosée » (jon.-att.)

1,

et

chez

Wackernagel,

les poètes

Synt.

employé

ct. Schwyzer, Vorl.

métaph.

2,82)

de

liquides purs ; en outre, Æsch. Ag. 141 (lyr.), δρόσοι dit de jeunes animaux, de même Call. fr. 260,19 δρόσος signifle rejeton ou semence (?), cf. sous Épon. Adjectifs dérivés δροσόεις «humide, frais» (Sapho, poôtes), Spocepés, id. (Ατ., E., AP), δροσώδης « humide, moisi » (com.) ; en outre les termes rares δροσινός (AP), δρόσιμος (Plu.), ct. Arbenz, Adj. auf -ἰμος 98. Nom de qualité : δροσία (Oracle chez Luc. Alex. 53, Cat. Cod. Asir.) « rosée, écume » d'un cheval : pour le grec moderne, voir plus loin. Diminutif δρόσαλλις nom d’un vin de Bithynie ( Gp. 5,17,3).

— Verbes dénominatifs : δροσίζω et -ομαι « mouiller », ete. (Ar,

Arist.)

également

employé

intransitivement ; avec

«être couvert Alch.); δροσόομαι δροσισμός (Olymp. de rosée » (Anacreont.). Rares composés tardifs : δροσοδόλος, -ειδής, -πάχνη « givre ». Le mot δρόσος qui a victorieusement concurrencé

Epon subsiste en grec moderne avec des dérivés δροσιά, δροσᾶτος, Et.:

etc., qui

Obscure.

expriment

Hypothèses

l'idée de fraîcheur, en l'air de

van

etc.

Windekens,

ΚΖ 73, 1956, 26 ; de Sapir, Leng. 15,185 ; on n'ose retenir l’analyse de Meillet qui occasionnellement (Studia Indo-

Iranica Geiger 236) voit dans δρόσος un terme populaire à prêfixe d et à 8 géminé, cf. latin rôs (et Ernout-Meillet s.u.).

"δροτῆτα voir ἀνήρ. δρυάσαι : κατακολυμθῆσαι ; δρύεται * κρύπτεται (Hsch.), voir δενδρύω.

299 —

δρῦς

δρύπτω : pr. (E., etc.), surtout aor. ἔδρυψα, ἐδρυψάμην (Hom., poètes, X., prose tardive) « déchirer, arracher » notamment en signe de deuil ; préverbes : ἀπο-, xæra-,

παρα-, περι-. Noter l'opt. ἀποδρύφοι (I. 23,187 = 24,21) avec la glose δρυφόμενοι * φθειρόμενοι (Hsch.), où l'on peut voir soit un thème de présent, soit un thème d’aoriste.

Formes nominales, rares : ἀμφιδρυφής « déchiré des deux côtés» (Hom.) et -Spupoc (Hom.), αἰνοδρυφής (Antim.) ; avec

τοῦ συνέσει καὶ προσομιλήσεις (Hsch. — Com. Adesp. 986) ; ἐδρύμαξεν - ἔθραυσεν, ἔσφαξεν (Hsch.) ; ἀδρύμακτον xabæpév (Hsch.). Le

sens

originel

doit

être

« déchirer,

bousculer », avec

δρυός : ?. (scrait m. dans le Péloponnèse selon

Spôs, schol.

Ar.

Nuées

Avec

ne-mne s. après).

δρῦμός,

Debrunner,

IF 21, 1907, 225,

voir sous δρῦς.

δρυπεπής

: «qui

a

mûôri

sur

l’arbre»

en

parlant

d'olives noires (Ar. Lys. 564, com., Thphr., ete.). Composé

d'un premier terme Spu- (c?. δρῦς) et du thème de πέπων, πέσσω,

etc.

composé. daire,

Thème

en 8 qui

ne

flgure

dans aucun

Il existe une variante -πετῆς,

mais

qui

doit

notamment

la glose

πεπτωκυίας.

Malgré

avoir

d'Hsch.

existé

sûrement secon-

dans

δρυπετεῖς *

l'explication

autre

d'Hsch.

14

langue,

ἀπὸ cette

cf.

δένδρου forme

peut être une simple altération populaire de δρυπεπής. Cette forme est confirmée par le féminin acc. plur. drypelidas attestée chez Pline 15,6. On ῖ AP 6,191 dans

en s) "

de ‘thème

Et.: Groupe évidemment expressif issu de la racine de δέρω, apparenté à δρέπω avec un vocalisme mal expliqué (familier ?).

l’Il.;

voir

(pl.

76.

Pflanzennamen

une spécialisation au sens obacène (cf. pour ce sens Poil. 5,93). L'explication τύπτειν ξύλοις doit être une étymologie populaire d’après δρυμός, Et. : Terme expressif issu en définitive de δρύπτω, croisé avec un autre verbe (μάσσω ou ἐμάσσω par exemple ?). Frisk,

δρύφη

gloses,

ξέσματα (Hsch.) ; δρυφή * ἀμυχή, καταξυσμή ; δρυφάδες ὄνυχες, καταξύσματα οἱ λῦπαι, ὀδύναι, À τὰ ἀπὸ πληγῶν πελιώματα, plus le dénom. δρυφάξαι * δακεῖν (Hsch.). En outre des termes familiers élargis en s : δρύψελον « feuille » (Parth.) cf. δρύψελα * πέταλα δρυώδη (Hsch.) ; δρύψια n. pl. «raclures» (AP 6,299); et les composés δρυψόπαιδα * τὴν λαμυράν * ol δὲ ἀπαλόπαιδα ἣ ἐλεεινόν (Hsch.) et δρυψογέροντας * τοὺς ἀτόπους πρεσθύτας καὶὲ olovel ἀτίμους (Hsch.). On rapproche également, d'un thème δρυπ-, δρυπίς, εἰδος ἴ. «plante épineuse » Drypis spinosa (Thphr.) cf. Strômberg,

δρυμάσσειν καὶ δρυμάξαι : τὸ τύπτειν ξύλοις (Hsch.) ; δρυμάξεις " χυρίως μὲν σπαράξεις * χρῶνται δὲ καὶ ἐπὶ

des

401,

ct.

JG

IX

1,485,6

Thyrrheum)

sens originel : «arbre», cf. sch. II. 11,86 et Hsch. s.u. ; ce sens est confirmé par certains dérivés εἰ composés ; mais généralement « chêne », soit = chêne aigilops (φηγός), soit = chône {{ (xpïvoç). Le mot est attesté depuis

gén.

thém.

δρύου

terraln

boisé

(P.

Oxy.

1044,

En composition, sauf χαμαίδρυς « petit chêne », germandrée — lat. irixägd, on a au second terme une forme thématique dans une dizaine de composés, presque tous de genro inanimé, notamment ἄδρυα n. pl., v. 8.v. ; dxpo-, ν. 8. ἄκρος ; ἅμά-, V. SV.; γεράνδρυον v. sous yépoy ; ἔνδρυον * καρδία δένδρου, καὶ τὸ μέσαθον (Hsch.), le mot désigne la clef du joug (Hés. Tr. 469) ; μελάνδρυος semble un adj. épithète de πίτυς « de bois noir » ; neutre μελάνδρυον «bois noir, cœur de chêne» (Thphr.), mais métaphoriquement des 16 pluriel μελάνδρυα désigne tranches de thon 8816 (Xénocr, ap. Orib. 2,58,146) également μελανδρύαι, sc. τόμοι (Ath. 121 b, 315 e); d'où μέλανδρυς sorte de thon, selon Pamphil. ap. Ath. 121 b; voir Strômberg, Fischnamen 128, et Thompson, Fishes s.u.

l'épigramme d’un poète tardif l’acc. hétéroclite δρύπεπα. Ce nom-racine composé ne doit pas être anclen mais peut avoir été créé par le poète. Ce peut aussi être une faute

ont Bpu-, les plus tardifs Spuo-, ainel δρυ-κολάπτης (et. κολάπτω) « pic vert » (Ar.) mais δρυοκολάπτης (Arist.),

du manuscrit pour δρύππᾶν ; 16 mot δρύππᾷ est attesté

avec,

dans une épigramme de Phanias (AP 6,209) qui présente

τοψ, δρύοψ (Ar. Ois. 304) également anthroponyme (IL 19,455) et nom de peuple, ct. Wilamowitz, Glaube 1,52, n. 1; δρύοχοι (cf. ἔχω) « varangues» sc. « qui tiennent

quelques dorismes. Il existe enfln un adj. dérivé δρύππιος épithète de ἀγρός ([6 IX 1,61 époque de Trajan). On ne sait comment expliquer δρύππᾷ, avec sa géminée ? Terme familier du grec occidental, tiré de δρυπεπής ? Une autre hypothèse serait que druppa soit un arrangement latin ancien de δρυπεπής. On notera qu'Athénée 56 4 dit tormellement que δρύππας (acc. pl.) est un terme

«romain ».



Comme

de

les pièces

Spr.

Unit.

premier

bonne

heure,

de bois » (Od.,

186,

composés

les

terme,

d'après

les

ion.-att.,

Hermann,

Gôtt.

noms

les

plus

anciens

d’animaux

en

etc.) cf. Wackernagel,

Nachr.

1943,

6

sq.;

δρυτόμος « bücheron » (Hom. déjà mycôn.) mais δρυοτόμος, «-τομία (PI. Lois) dans 19 grec postérieur. Pour δρυπεπῆς et δρύφακτος qui posent des problèmes particullers, voir 8. V.v.

δρῦς

-- 800 --

Composés avec δρυοδρυοδάλανος (Str.), -yovos (Ar.), «κοίτης (AP), etc. Adj. dérivés : δρύινος «de chêône» (Od., Hp., etc.), δρυόεις « boisé » (Nonn.). En outre : δρυΐνᾶς « serpent » vivant dans des chênes creux (Nic.,

Dsc.),

de cyprès (Thphr.), mais cf. André, aussi nom

δρυἱτης

espèce

Lexique s.u. dryitis;

d’une pierre précieuse (Plin. ct. Redard, Noms

grecs en “τῆς 71 et 54); Δρυάς,

-ἀδος !. Dryade, nymphe

d’un arbre (Plu.) ; également nom d'un serpent (Androm.

ap. Gal. 14,33), cf. δρυϊνᾶς. Mais 16 dénominatitf δρυάζειν " φλυαρεῖν (Hsch.) est lssu du proverbe ἀπὸ δρυὸς δαρίζειν. Les papyri

offrent plusieurs

ex. d’une forme

avec

rétablissement

τρύφακτοι

(Délos,

du

p

disparu

par

dissimilation

rve 8, av., et d’autres

inscr.,

et

Hdn.)

par assimilation régressive. Verbe dénominatif δρυφάσσω « enclore » (Lyc.), à quoi il faut p.-ê. rattacher la forme abrégée (?) δρυξάμενος «ayant défendu, protégé » (P. Grenf. 1,11,14). Autre dénominatif de forme attendue δρυφακτόω « fortifier » (PIb.) avec δρυφάκτωμα (Str.). Et : Composé de δρυ- (cf. δρυτόμος etc., sous δρῦς) et de φράσσω, au moyen du suffixe -vo-, avec dissimilation progressive

des liquides.

thématique

avec le génitif δρύου « terrain boisé » (P. Oxy. 1044,8, etc.) ; δρύακες (Hsch.) est un équivalent de δρύοχοι (voir plus

δρωπάζειν : ἐμθλέπειν (Hsch., A.D. Adv. 139,8) ; δρώπτειν * [διακόπτειν À} διασκοπεῖν Αἰσχύλος Fuyaye-

haut).

γοῖς (Hsch = fr. 481 M.).

Au sens de «forêt, terrain boisé » il existe deux dérivés en

*-mo- : δρυμά pl. n. (Hom.), avec υ long d’après le suivant δρῦμά (alex.) ; avec vocalisme long δρῦμός « bois, bosquet » (SIG 57,28 ve s. av., S, E., pap.). Quelques dérivés : δρυμώδης « boisé » (D., S, Str., etc.), δρύμιος « qui traverse un bois» (Chypre), cf. aussi δρυμίους * τοὺς κατὰ τὴν χώραν

κακοποιοῦντας

dans y

les

boïis»;

«région

(Hacle),

δρυμεῖτις

boisée»

c.-à-d.

(faute

(pap.);

« briganda

pour

δρυμών,

δρυμῖτις )

-ὥνος

m.

(J., Opp., etc.), suff. de noms de lieu, mais épith. d'Artémis ne pout y être directement

enfin

An.

Ox.

1,225

cite

δρυμίς,

vivant

sc.

« bois »

δρυμόνιος rattaché ;

-ἰδος = δρυάς.

Dans

cet ensemble de dérivés en *-mo- la torme anclenne est δρυμά avec u bref, cf. skr. druma- m. « arbre », russe drom, les formes posthomériques avec u long sont dues à l'influence de Spüç, cf£. Wackernagel, Spr. Unt, 184-187. Et. : Le

mot

δρῦς repose

*dru- avec u bref comme

originellement

sur un

thème

l’indiquent en grec même

les

composés et les dérivés (οἵ, Wackernagel, o.c. 184-187) : la quantité longue s’explique p.-ê, parce que, nom d’arbre, le mot est devenu féminin, p.-ê. eussi parce qu’il est

monosyllabe, 1 s'agit d’un nom de l’arbre (le sens de « chêne » est secondaire et le chêne n'est pas un arbre indoeuropéen), qui répond avec un autre vocalisme à δόρυ et à la forme redoublée Séväpeov (de *der-drew-on), avec les thèmes “der-w- ou *dor-w-, *dr-eu- et *dru-. Hors du grec on évoque : indo-iranien déru-et en composition dru-, v. 8]. drévo «arbre », got. triu «arbre » de l'i-e. *drew-o, etc. Pour l’étymologie i.-e., 16 même thème “*der-w-/*dr-eus'observe

avec

le sens

de

«solide,

ferme,

sûr », ete.,

cf.

sous Spoév. Le rapport entre les deux groupes est apparu depuis

longtemps.

On

part

généralement

(cf.

Frisk

s.u.

Spüç) du nom du « bois » pour en tirer la notion de solidité, maïs il ne faut pas en ce cas partir du nom du « chône » puisque.les thémes skr. dru-, gr. Spu- ne peuvent signifier « chêne » en i.-e. Ε. Benveniste (Word 10, 1954, 257-259), dans une analyse pénétrante, invite à voir dans les emplois divers du thème “derw-o-, *drwo-, *dreu-, *dru- des appli-

cations du

sens

de « ferme,

solide ». Tl apparaît

dans

18

structure même des formes i.-e. que les termes désignant en germanique la fidélité no sont pas dérivés du nom de l'arbre. Développement parallèle en iranien où perse draxt «arbre>» remonte à av. draxta, adj. de drang- «tenir terme ».

Voit un croisement de δέρκομαι, Spaxeïv et du thème de ὄπωπα, ὄψομαι, -ωψ. 11 existe un doublet δροκτάζεις * περιδλέπεις (Hsch.), pour lequel Latte compare le nom propre Δρόχυλος (IG IV 730 III, 3) mais l’ordre alphabétique conseillerait la forme δρωκτάζεις,

bois

X.,

à

: m. pl. (le sg. -ος est rare) « barrière » en

claire-vole,

Arist.,

etc.),

« balustrade » au

avec

les

varlantes

tribunal,

etc.

δρύφρακτοι

(Ar.,

(Lib.)

:

-oxoc

δρῶπαξ,

m.

poix qui sert

de

«emplâtre

d'épilatoire » (Hp., médecins) avec δρωπακίζω « appliquer un épilatoire» (Orib., Arr.), -ἰσμός (Dsc.) et la glose δρωπακίστρια * παρατίλτρια (Phot.). ΕἸ : Termes techniques apparentés à δρέπω ; le vocalisme 0 se retrouve dans des termes slaves signiflant « égratigner, serbo-croate drapa-ti, drdpa-ju, cf. russe écorcher», drdpati, etc. Mais 1l y a trace d’un vocalisme zéro dans serbo-croate d/pati. V. Pokorny 211.

@ composé ὁρόψ

: ἄνθρωπος (Hsch.). On a vu dans ce mot un copulatif *ve-dy «au visage d'homme », cf. ἀνήρ. Gedenkschr.

Mais cette explication reste en l'air, c£. Kuiper,

Kretschmer 1,224. Et surtout la réalité du terme peut être

mise en doute : ce peut être une invention des grammairiens anciens, cf, l'Hésychius de Latte s.u.

Δύαλος

: & Διόνυσος παρὰ Παίωσιν (Hsch.). grec.

non

Et : Péonien, donc iltyrlen, Sprache der Iilyrier 1,82 8q.

Krahe,

Voir

δύβρις : κατὰ γλῶσσαν À θάλασσα (Sch. Théoc. 1,118 c). Æit: Hypothèse Illyrier 1,47.

δύη Æsch.,

prose

de

tardive),

(Od.,

calamité»

δύης

πῆμα

cf.

der

Sprache

Krahe,

angoisse,

« mlsère,

δύδ,

: dor. S,

illyriennoe

(Od.

14,338),

πέλαγος ἀτηρᾶς δύης (Æsch. Pr. 746). Δυη- figure comme premier terme dans δυη-παθής (A.R., etc.) avec δυηπαθέω, etc., mais δυήπαθος (sic) est déjà

attesté H. Hermès

Adjectifs

(Æsch.

486.

[lyr.]), δυερός

829

métrique

attique).

épithète

Présent

détresse »

de

« misérable,

: δύϊος

dérivés

Supp.

(inscription

de

θανατός

dénominatif

de

sens causatif : 3° pers. pl. δυόῳσι «ils plongent dans la détresse » (Od. 20,195) comme d'un présent δυάω. Participe

SeSunuévn * xexexoptvn (Hach.). Et:

δρύφακτοι

expressive où Frisk

Formation

On

admet

expriment 19 maheur

généralement

comme

que

ces

termes

rares

une brûlure et l'on obtient

ainst une racine “däu-, “dau-w- qui se trouverait dans δύη au vocalisme zéro, et avec un vocalisme

e dans skr. däva-

— «incendie ». En fait, d'un thème *dw-eu- on a 16 présent infixé skr. dunôfi «brûler, affliger, et de *deu-w-, skr. davd- « incendie », doman- « tourment », gr. Sûn. La base *daw- de gr. δαΐίω « brûier », etc., présente une structure toute différente, cf. Benveniste, Origines 169-170.

Δυμᾶνες : pl. nom d'une des trois tribus doriennes (inser, Ephor. ap. St. Byz. s.u. Δυμάν), avec 19 dérivé Δυμανᾶται (Hdt. 5,68). Fém. Δύμαινα (φυλά) à Trézène et Δυμανίς (St. Byz.), cf. aussi Δύσμαιναι, ΕἸ : Formation comparable à ᾿Ακαρνᾶνες, ᾿Αθαμᾶνες,

etc. Peut être tiré de Δύμη * èv Σπάρτῃ

φυλή

(Hsch.),

301 —

δύο

le suffixe très répandu *-ti->-oc- : δύνασις (Pi., B., S., 1G U* 1126). Nom d’agent δυνάστης qui présente un c non étymologique, cf. δυνασθῆναι dans la conjugaison. Sens : « celui qui a 16 pouvoir d’agir » en général, notamment

en parlant

du pouvoir politique : dit de Zeus (S.), des chefs d'une cité (Hat., PL.), parfois « prince, roi» (Th. 7,33); dérivés :

δυναστικός exerçant 16 pouvoir avec violence et arbitraire (Arist.) ; 1. rare δυνάστις (Déméêtr.). Dénominatif δυναστεύω «avoir le pouvoir, être influent » (Hat., Isocr., etc.), dit du pouvoir absolu opposé à la démocratie (Th. 6,89) ; nom

Le rapprochement avec δίδυμος proposé par Lagercrantz, Streitberg-Fesigabe 218 sqq. n’est pas vraisemblable et il

d'action δυναστεία (ion.-att.), pouvoir plus ou moins arbitraire opposé à ἰσονομία, à πολιτεία ; mais distingué de ὀλιγαρχία (Arist. Pol. 1292 b) ; δυναστευτικός (Arist, etc.), δυνάστευμα (LXX). Ce groupe important exprime.l'idée

n’est pas sûr non plus que Δυμᾶνες repose sur * AupÆoves.

du

mais Δυμή est aussi un toponyme en Achale et en Thrace.

δύναμαι : 1. δυνήσομαι, formes

sont

aor. ἐδυνησάμην,

hom. ; d'autre

part,

formes

toutès ces

passives,

mais

de même sens, aor. ἐδυνάσθην (Il. 23, 465, Od. 5,819, Hat., X.), aor. ἐδυνήθην (trag., att.), pt. δεδύνημαι (att.). Dans les papyri, forme thématique refaite δύνομαι. Crétois νύναμαι (Gortyne) est habituellement considéré

comme issu de δύναμαι par assimilation

régressive du 3.

Sens : «avoir en soi la capacité de, être capable de », cf. Od. 4,237 Ζεὺς … δύναται, d'où dans des emplois particuliers « valoir, signifier » notamment en parlant d’un mot (sur le sens mathématique «avoir pour carré », voir Mugler, Terminologie géométrique s.u.). Aucune forme à préverbe. Adjectif verbal : δυνατός « puissant, capable, influent », et d’autre part «possible » (Sapho, Pi., ion.-att., etc.) avec ie dénominatit tardif Suvarée (Phid., 2 Ep. Cor.) ; composé privatif ἀδύνατος «incapable, faible, invalide », et d'autre part « impossible » (ion.-att.) avec le dénominatif

ἀδυνατέω

(Épich.,

ion.-att.)

et

ἀδυνασία

En outre δυνητικός « potentiel » (A.D.). Nom d’action de première importance

(Hdt.,

Th.).

δύναμις,

-ewç

f. «force » au sens 16 plus général (Hom., ion.-att…, etc.), p.-8. personnifiée dans une inscr. de Téos (Schwyzer,

GL

11, 1921, 76 8q.). Se distingue

de ἰσχύς et ῥώμη.

pouvoir

sans

contrainte

qui

s’impose,

Mais la nasale infixée s’est étendue d’une part à tous les

thèmes de la conjugaison, d’autre part à tout 16 système nominal, notamment à δύναμις. Le thème non infixé serait donc Sux-, Buä- (*du-a,-, *du-ea,-). On & dès lors

tenté de rapprocher SFäv» Shv, SFä-pôç (voir δήν, δηρός) qui expriment la notion de durée. Malgré les efforts des étymologistes (cf. Frisk s.u.), un lien sémantique satisfaisant n'est pas établi entre les deux groupes.

δυνδεκάτῃ

de

ἐνδέκατος. Corriger plutôt en- δυοδεκάτῃ avec Voss Latte, malgré l'ordre alphabétique des lemmes.

et

a eupposé

que

16 mot

par

s’explique

δύο : (Hom., ion.-att.) « deux » avec un doublet δύω (ép., élég.). Cas oblique Guoïv (d'où att. Sueïv après 16 1ve-ti10 8. ἃν.). Le mycénien a les formes dwo (monoPhil, 1958, 212-2153, Chadwick-Baumbach

particuliers,

a 80e avec désinence de la flexion

« efficacité »

d’un remède, sens d’un mot ; en mathématique « carré » ; chez Aristote « puissance, potentlalité» par opposition

Aux

à l’acte (ἐνεργεία). Le mot semble bâti sur le thème δυνα- avec un suffixe -ur- qui fait penser à celui de θέμις,

δυοῖς

mais

θέμις est un ancien

thème

en 8 et,

semble-t-il,

de

genre inanimé. Δύναμις, solidement appuyé sur δύναμαι, s'est aubstitué au vieux nom racine (F)iç. Sur l'emptoi du mot chez Platon, v. J. Souilhé, Étude sur le terme Dynamis…., 1919. Dérivés : δυναμικός «efficace» (hellén. et tardif), δυναμερός même sens (médecins); ϑυναμοστόν terme mathématique ; verbe dénominatif δυναμόω « rendre fort, » (hell. et tardif) d'où δυνάμωσις, δυναμωτικός. Δύναμις à fourni un second terme de composé, dans ἀδυναμία «faiblesse» (Hp., Hdt.), ἀδύναμος (LXX), ἀδυναμέω emanque d'efficacité, incapacité » (Hp., Hdt., fon.-att., etc.). Comme premier terme de composé dans des termes

mathématiques δυναμοδύναμις, « puissance quatre », «κυδος, « puissance cing ». Autre nom d’action rare avec

QE

l'analogie

178,

politique, au pluriel des forces militaires ; dans des emplois etc.),

Schulze,

(Hech.).

: ἡμέρᾳ δωδεκάτῃ

syllabique ?) et cas

monnaie,

éclaire

la' valeur propre de δύναμις, etc. Termes isolés : δυνάστωρ doublet poétique de δυνάστης (Ε. IA 280 lyr.) et f. Buvéorerpe (Tab. Def. Aud. 38,11). En grec moderne subsistent δύναμαι, δύναμις, δυνατός, etc. Mais on dit couramment μπορῶ. “ Et.: H semble qu'on puisse poser un présent à nasale infixée : δύ-ν-α-μαι comme M-v-x-por ou nlà-va-por.

Voir aussi G. Plambôck, Dynamis im Corpus Hippocraticum, Abh. Mainz 1964:2. En attique se dit de la puissance « valeur » (d'une

ce qui

cas

obliques

oblique

il y

a des

duwoupi

(cf. Lejeune,

de

(Hät,, etc.) δυῶν, δυοῖσι, attique récent, en

crétois

et

Suotoig

en

187). Le laconien

athématique

formes

éléen,

Rev.

pluriel

(xûve). : ionien

datif δυσί ; sur voir

Chantraine,

Morphologte, $ 163. Quelques exemples de δύο indéclinable chez Hom. et en attique. Pour l'ordinal δεύτερος d'origine différente, voir s.u., mais noter t6ounxocto-Suog « 72° » (Plu.). Dérivé ancien : δοιώ n. acc. et 16 plus souvent δοιοί avec déci. complète de pl., f. δοιαί, n. δοιά (Hom.), sg. δοιός «double» (Emp., Cali.); AForog semble attesté comme anthroponyme en mycénien (cf£. Lejeune, ibid. et Chadwlck-Baumbach 186). Dérivés : δοιάς, -dBoç f. « dualité » (Gloss.), ct. μονάς, etc. Ce qui est capital c’est le développement sémantique réalisé autour du substantif ion. δοιή « doute », proprement « division en deux » dans l’expression ἐν δοιῇ (II. 9,230, Call.), cf. aussi sous δείδω, d'où le dénominatif ἐνδοιάζω «être dans 16 doute, dans l'embarras » (Th,, etc.) avec ἐνδοιαστός (Hp., Hdt., Th.) et 168 dérivés tardifs : ἐνδοία-



δύο

σις, -“άσιμος, -ασμός, -ἀστής, -αστικός, Le simple δοιάζω, aor. δοιάξαι (B.) est rare ; autres ex. δοιάζεσχε, δοιάζοντο, δοάσσαι (sic), δοάσσατα (sic) se trouvant chez A.R. Sens : « douter, avoir l'intention de, imaginer », le groupe 8 subi pour la forme et pour 19 sens l'influence de δοάσσατο

302 — sous ἄλγος), δυσηχῆς (voir s.u.), δυσθαλπής, δυσκέλαδος, δυσκηδῆς, δυσχλεής, δυσμενής, δύσμητερ, δύσμορος, Δύσπαρι, δυσπέμφελος (voir s.u.), δυσπονής, δύστηνος, δυσχείμερος, δυσώνυμος, enfin le dénominatif δυσωρέομαι (Π.. 10,183) « monter péniblement la garde », cf. ὥρα mais

«il semblait », of. sous δέατο.

*Bucwpoc n'est pas attesté.

Δοιός trouve un correspondant exact dans skr. dvayd-, v. sl. düvoji, germ., p. ex. v.h.a. zwetio, 1i.-e. *dwoi-yo-; on note que 16 yod est géminé. D'autres langues ont un v.h.a. zœl “dwei-, cf. lit. dvejà «par deux», thème « branche » ; δοιῇ remonte à *dwoyydi et répond au dat.

Les composés de Suc- appartiennent à tous les genres littéraires. Is ont offert à la poésie la possibilité de créations

t. skr. dvayydi. De δύο adv. δυάκις «doux fois» (Ar.) et δυάς, -ἄδος « dualité » (Pi., etc.), avec συνδυάζομαι, cf. Szemerényi, 119 ; on outre dérivé tardif et technique δυοστός

Syncope

expressives et hardies : cf. δυσαριστοτόκεια « malheureuse mère d'un preux »; jeu sur des noms propres : Δύσπαρις « Pâris de malheur ». Jeux verbaux comparables dans la

tragédie, cf. γάμοι δύσγαμοι (Ε. γάμος (ZÆsch. Suppl. 1064), etc.

Ph.

1047),

δυσάνωρ

D'autre part le vocabulaire de la prose, technique ou non,

utilise

des

composés

avec

δυσ-,

cf.

δυσεντερία

« moitié » (Sch, E. Hec. 32, d’après εἰκοστός, etc.). En composition la forme anclenne est δι-, premier terme, cf. s.u. Auo- n'est attesté que dans les termes techniques tardifs δυοποιός (Arist.), δυοειδῆς et dans 19 juxtaposé SuoxalSexx (1/.); voir aussi sous δώδεκα, Δύο subsiste en grec moderne. Æt.: La brève finale de δύο peut être ancienne et se

« dysenterie », etc. Enfin Suc- s'ajoute alsément à un composé à préverbe, cf. Sucéxpeuxrog, δυσεπιχείρητος, δυσκατάπαυστος, δυσπαραίτητος, δυσπρόσδατος, etc. Et.: Vieil élément de composition également productif

retrouve dans arm. erko-lasan « douze » et le dérivé védique dvakd-. On 8 par ailleurs un thème duel “duwô- ou *dwô

luz-werjan

(et *dwë(u)), ct. δύω, δώδεκα, arm. erku, skr. duvd, duvdu

L'i.-e. *dus- est, généralement rattaché à δεύομαι « manquer de, être inférieur » (οἵ, δέω 2). Voir Frisk, et Pokorny 227.

s.u. duo.

Ernout-Meillet

et dud(u),

ct. Pokorny

228-229,

δυοχοῖ

: πωματίζει

παρὰ Δημοκρίτῳ (fr. 136), ἤγουν

πωμάζει,

σκεπάζει (Hech.), δυοχῶσαι * πωμάσαι

Æt.:

L'explication

qui

pose

un

(Hsch.}.

substantif

peut être superposé à skr. dur-mdnas-, av. dus-manah-. Le préfixe est attesté également en germanique : got. «douter»,

On est tenté de corriger en δρυοχοῖ, dérivé de δρύοχος, cf. sous δρῦς, et v. Chantraine, R. Ph. 1962, 258-259,

:

par

«gémir»

(trag.),

la métrique,

p.-ê.

doublet créé

de

sous

l'influence

de

table » (Æsch. Pers. 941, S. ΕἸ. 1077, Ε. Hec. 212).

δυσβήρης : & δύσδατος (EM 291,43) ; δυσδῆρες * ol δύσθατοι τόποι (Suid.); δυσδηρές * δύσδατον, δυσχερές (Hech.). L'EM suppose le mot issu de Sucbærhpne (?) ; semblerait plutôt tiré directement de βῆναι d’après les adj. en “ἥρης. Pourrait être également une faute pour δυσῆρες * δυσχερές (Suid.), cf. sous -ηρῆς.

cf. le couple εὐμενής,

δυσμενής.

Renforce

le sens d'un

terme défavorable, cf. SucæXyhç «très douloureux » ; détruit celui d’une notion favorable, cf. Sucaebhç. Se trouve ainsi en alternance avec la particule privative

: ct. δύσαγνος,

δυσχλεής,

Strattis (fr. 75 Kock)

δυσσεδής, emploie

δυστυχής. δυσόμοιος

etc. Toutefois δυσγενής, δυστυχής

Le pour

ne corres-

pondent pas exactement à &yevhç, ἀτυχής, Δυσ- peut renforcer un composé privatif, cf. δυσάμμορος (Hom.), δυσάνολθος. Le préfixe a tenu une très grande place toute

l’histoire du

grec.

Le

voir sous βρακεῖν,

δύσγω, voir δύω 2.

δύσεα

δυσ- : préfixe inséparable qui exprime l'idée de « mal, manque », et, finalement une notion privative. S'oppose à εὖ (mais sans s'employer comme adverbe indépendant)

durant

en

δυσ-αής : « qui souffle violemment » (Hom.), « violent » {alex.), voir ἄημι.

pliqué.

ἀνόμοιος,

zur-;

ὀδήρομαι,

μόρομαι, D'où 16 composé πάνδυρτος « tout à fait lamen-

comique

v.ha.

voir δύω.

δύρομαι

d{v)

for-,

celtique, v. irl. du-, do-, en arménien i-, ct. t-gêt « ignorant »,

δυσβράκανος, confirmé

anglo-sax.

ἔδυοχος

«couvercle» est doublement inacceptable, d’'une part pour le sens, de l'autre pour la forme, car un composé avec Su(6)- comme premier terme est invraisemblable.

δύπτω,

en indo-iranien (skr. dus-, dur-, av. duë-, duë-) ; gr. δυσμενὴς

dictionnaire

LSJ

en

offre sensiblement plus de 1000 cxemples (dont certains, il est vrai, constituent des groupes autour d'un même

mot). Exemples homériques : δυσαής (voir sous ἄημι), δυσάμμορος, δυσαριστοτόκεια, δύσζηλος, δυσηλεγής (voir

: τοῦ tolyou τὰ πέριξ, Κύπριοι (Hsch.).

[nex-

Hypothèse 46 F. Solmsen, Beiträge 245.

δυσηχής, -éç : chez Hom. épith. de πόλεμος et de θάνατος, peut donc être interprété originellement « qui cause de grands chagrins » comme

le propose

Ap.

Soph.,

ct. ἄχνυμαι, ἄχος. Mais 16 mot est rapproché de ἠχή (dor. dyé), etc, et est interprêté p.-ê. déjà par certains aèdes «au bruit affreux » Hymne Ap. 64, 16 mot signifle « de mauvaise réputation ». Dans le grec tardif signifle franchement

« au bruit affreux » dit de métaux,

δύσκηλος formé

comme

etc,

(Plu., etc.).

: épithète de χθών (Æech. Eu. 825 hapax) le contraire

de

εὔκηλος

(v.

ἔκηλος),

donc

« inquiète, agitée » (cf. les vers 780-785). Le rapprochement

des seh. avec κηλέω ne mène à rien.

δύσκολος

:

«de

mauvaise

humeur,

de

mauvais

caractère, que l’on ne pout satisfaire » (Ar., PL, orateurs,

— 303 — titre d'une comédie de Ménandre), « qui fatigue », etc., dit de la fièvre, par exemple (Hp., PL., etc.).

Dérivé d’autre

« mécontentement »

δυσκολία «être

δυσκολαίνω

et,

(ion.-att.) ;

humeur»

mauvaiss

de

etc.)

dénominatif

Verbe

etc.).

« difficulté » (D.,

part,

(Ar.,

emploi factitif chez Hp. S’oppose à εὐκολία, εὔκολος, Athénée 262 a voit dans 16 mot un composé de κόλον « nourriture », mais ce sens de κόλον n’est pas anciennement

attesté (cf. sous κόλον). En grec moderne δύσκολος δυσκολία, δυσκολεύω.

« difficile » avec

signific

Et.: Ignorée. Les rapprochements

ne sont pas satisfaisants ; celui ne l’est guère plus, v. εὕκολος.

avec

avec

*Kel- de κέλομαι

“kel-

de πέλομαι

χορίτιδες Béxxer (Hsch.).

: αἱ ἐν Σπάρτῃ

« ménade » ?

μαινάς

Féminin en -αινα parallèle à 18 forme

Latte, malgré l’ordre alphabétique, écrit Δύμαιναι (voir Δυμᾶνες), ct. Ath. 392 f. Δυμάναις (dat. pl, titre d’une pièce de Pratinas), corrigé en Δυμαίναις (Toup et Kaibel)

mais en Δυσμαίναις par Meineke.

E. Rhes. 724,805).

1316,

Ag.

: δυσοίζει *

fournit les gloses

Ilsch.

ὑπονοεῖ,

Suoxepalver,

(Æsch.

peur»

avoir

: «gémir,

δυσοίζω

Λάκωνες ; δυσοίζειν * φοθεῖσθαι,

οἰωνιζομένου καὶ ἄγαν ὑποὑποπτεύειν ; δυσοίζοντος πτεύοντος ; δύσοικτος * δυσθρήνητος ; ἐδύσοιξα * ὑπενόησα. Le

sens

qu'on

supposent

originels

l'étymologie

et

peut partir de δύσοικτος qui permet un rapprochement soit avec οἶκτος (cf. s.u.), soit avec *olxrée de οἴζω verbe issu d’une onomatopée, posé par A.D. pour expliquer δυσοίζω (ct. 14 série œlal, αἰάζω, etc.). Mais les gloses d'Hsch. montrent que ce groupe a été faussement rattaché à οἵομαι, Voir Debrunner, GGA 1910, 7 et l'Agamemnon de Ed. Fraenkel v. 1316. δυσπέμφελος : épithète Th. 440), de la navigation

de la mer (II. 16,748, Hés. (Hés. Tr. 618). Mais (Hés.

Tr. 722) dit d’un hôte désagréable : altération du sens due à une étymologie pop. par πέμπειν voir Wilamowitz, Erga, ad locum.

En

grec

tardif,

dit

du mariage (Max. 88). Donc,

du vent (Nonn. D. 2,550),

sens

originel « tempétueux,

exposé aux tempêtes » et finalement « rude, désagréable », Et.: Terme expressif, sans étymologie, qui semble

comporter

un

redoublement.

A-t-il

existé

un

substantif

Ἐπέμφελος ? Ou ἔπεμφων, of. δυσχείμεροςἰχειμών ? Fait penser à πέμφιξ, πομφός, πομφόλυξ. Autre hypothèse chez Bechtel, Lexilogus.

δύστηνος

Æt.: Signifie «celui qui se trouve en mauvais état » de δυσ- et *orävoy. On rapproche skr. sthdna- n., av. et v.

perse

siäna-

n. « emplacement », racine

: dor., etc., δύστᾶνος

« malheureux,

rable » (Π. et surtout Od., Pi, trag.), toujours en parlant de personnes chez

misé-

le mot s’emploie Ilom. et presque

considéré

Tradilionnellement

ÆEt.:

en prose ; p. ex. Ὦ.

19,255.

(Ε. Suppl. 967). Dérivé Voir aussi ἄστηνος.

peu

d'exemples

Superlatif adv. δυστἄνοτάτως

: -δυστηνία * μοχθηρία

(Hsch.).

composé

un

comme

207-214. Philol. 96, 1944, 161-169 = Kleine Schriften L'argumentation repose d’une part sur la forme, le radical ancien du nom de la main étant proprement χεῖρ-, de l'autre sur le sens qui ne 86 relie pas immédiatement à la notion de « dificile à manier ». M. Leumann rattache l’adjectif à 16 racine de χαίρω. Il faut admettre un vocalisme e radical qui est possible, mais tous les composés sigmatiques de χαίρω ont le vocalisme zéro, cf. περιχαρής, etc.

Burä

: 1. (IG IV 823, Trézène, 1v° 8. av.) et δυτὴ (IG

VII 2477, Thèbes, Cabireum), sens douteux, « chapelle » (?),

Ρ.-ὃ.

«puits»,

cf.

Arch.

Ephem.

1948-1949,

136,139 ;

SEG !1, 1954, 417a À, 17 sqq. Le terme peut être extrait du composé ἄδυτον « sanctuaire interdit » (cf. 16 suiv.), v. Frisk, GH À 44, 1938:1, 16 de

sq., v.

avec une critique Blumenthal, Gl

Arch. Ephem.,

d'une étymologie par l’illyrien 18,1930,154. Papadimitriou,

l. c, pose δύω = βυθίζω ; Burford, ABSA

1966, 330, traduit « water tank »

δύω ! « deux », voir δύο, δύω : 1. δύσω, aor. #ücæ au sens transitif factitif de «faire entrer » est rare pour le verbe simple mais usuel dans certains composés. Au sens intransitif d’«entrer dans » mais

δύομαι

avec

(Hom.,

l’accusatif

ste.), δύνω

de ce dans

(Hom.,

quoi

poètes,

on

avec

entre :

un aor.

ἔδῦνα Batr, Plb.); et de δύομαι, f. δύσομαι (Hom., ion.-att.), aor. ἐδυσάμην et chez Hom. 3° sg. δύσετο (voir

Chantraine,, Gr.

Hom.

1,416

sg.,

et

M.

Leumann,

Gi. 32, 1953, 207-210) ; aor. ath. intr. #Süv (Hom,, ion.att., etc.), pf. 5éSüxæ intr. (ion.-att.) ; les formes passives :

gigniflant «entrer dans» est usuel général, en parlant d'armes que l’on qui entrent dans le cœur, d’astres mer. En attique ne s'emploie plus

Très

hellén.), rarement au χαλεπαίνω, etc. D’où

de χερ- et c’est bien 16 rapprochement que devaient faire les Grecs. Cette analyse est contestée par M. Leumann,

cf. Wilamowitz,

1346.

etc. ;

les noms d’action δυσχέρασμα (ΡΙ., etc.), δυσχερασμός (Phld.), δυσχέρανσις (hellén. et tardif) ; et l'adj. δυσχεραντικός « prompt à s’irriter, mécontent » (M. Ant.). S'oppose à eùxephs.

aor. ἐδύθην,

v.

ἵστημι,

δυσχερής : « pénible, désagréable » (Æsch., ion.-att.) semble plus souvent attesté de choses ou de situations que de personnes. Subst. dérivé δυσχέρεια «difficulté, situation pénible, mécontentement » (S., ion.-att., hellén.). Verbe dénom. δυσχεραίνω «être mécontent, souffrir de », etc.,

toujours chez les trag. ; dit parfois chez eux de situations, de souffrances ; très rarement avec coloration morale,

Herakles,

de

mais 11 ny a pas de composé comparabie. Δύστος de même sens cité chez Hdn. Gr. 1,217 pourrait être identique à skr. duhstha- (i.-e. *dus-st(h)o-), si la forme est authentique et ancienne.

en parlant de personnes (ion.-att., sens factitif, cf£. pour la formation

δυσκραής, cf. εὐκραής et voir κεράννυμι,

Δύσμαιναι

δύω

partir

de

f. -Sü0hcopar, l'ion.-att.

et

avec

pf. -δέδύμαι des

n’existent

préverbes.

Le

qu'à simple

chez Hom. au sens revêt, de sentiments qui entrent dans la guère qu'au sens de

δύω



«plonger » et pour le coucher des astres ; mais 195 composés restent vivants.

Nombreuses formes à préverbes qui s’adaptent aux situations et aux emplois et qui groupent autour d'elles des dérivés nominaux : &væ- moyen « émerger » et « reculer » (Hom., ion.-att.), ἀπο- moyen « 86 dévêtir », act. « dévêtir, dépouiller » de ses armes {Hom., ion.-att.), δια- moyen «se glisser » (ion.-att.), elc- moyen «entrer dans » (ion.att.),

&x-

moyen

«se

dévêtir

de,

sortir

de»,

mais

actif

«dévêtir quelqu’un de» (Hom., ion-att.), ἐν- moyen «entrer dans, revêtir », mais actif « revêtir quelqu’un de » (Hom.,

ion.-att.),

κατα-ὀ

moyen

«entrer

dans»,

etc.

(Hom., etc.), actif «couler un navire », etc. (ion.-att.), περι- actif « dépouiller de » (Hom., etc.), ὑπο- « s‘enfoncer sous, plonger, se vêtir, mettre en dessous », etc. (Hom., ion.-att.). Le thème verbal simple signiflant « s’enfoncer », puis « plonger » (concurrencé par κολυμθάω), «se coucher » (en parlant d’un astre) se trouve donc précisé par des préverbes pour des emplois divers. Le thème de présent Intransitif est δύομαι ou δύνω (pour quoi on pose *3uvFa) depuis Hom., cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,696, 2,230.Dérivés nominaux : noms d’action : δύσις (avec v bref) « coucher » des astres, du soleil (Héraclit., Æasch.) opposé

à ἀνατολὴ ; d'où, avec ou sans ἡλίου « le coucher du soleil, l'oceldent » (Th., etc.) ; assez“nombreuses formes verbes avec des emplois variée : ἀνα- «retraite,

à prérecul »

(PL), ἀπο- (J.), εἰσ- (Arist.), ἐν- (créé par PI Gra, 419 c), «fait de vêtir, vêtement » en grec tardif; ἐκ- « sortie, possibilité

d'échapper»

(Hdt.);

κατα-ὀ

(tardif),

ete ;

avec le suffixe -μαὰ les dérivés 168 plus anciens comportent tous un préverbe ét se rapportent au vêtement : EvSüua « vêtement » (IG XII 6,593 a, v* s. av., Mén., LXX,

etc.),

ὑπόδυμα « tunique » (Schwyzer 74, Andanie), ἐκ- (tardit et rare) ; 10 simple δῦμα « vêôtement » (P. Oxy. 929,8,15) ; en outre, n. pl. δυσμαί (singulier très rare) « coucher du soleil » ou des astres, « couchant, occident » (Æsch., Hdt., ion.-att.) avec le doublet δυθμαί (Cali,, ct. Chantraine, Formalion 148 sq.) et le dérivé δυσμικός (Str.).

Dérivés avec suffixe de nom d'agent : dvuthp « qui sert, à vêtir » épithète de πέπλος (S. Tr. 674 hapax), plus

16 dérivé ἐνδυτήριος (S. fr. 526) et 168 neutres ἀποδυτήριον « vestiaire»

(lon.-att.),

ὅπο-

peu

clair

et

douteux

(Str,

14,5,6). Les dérivés du type δύτης, -ou m. sont plus importants et plus nombreux : δύτης « plongeur » (Hdat. 8,8);

usuel

avec

des

préverbes

(attestations

tardives) : ἐκ- « qui dévêt » (gloss.), nom

d’une

(Aqu.),

ἐπι-

(S., LXX), Andanie,

fête

et ὅπο-

LXX,

en

Crète

ἐπεν-

(Ant.

«robe

« vêtement pap.,

etc.)

avec ἐκδύσια

Lib.),

portée

&v-

« vêtement »

sur

une

avec

ὅπεν-

(ion.-att.),

autre»

comme

λωποδυσία

74,

(Str.) ; composés

d'un serpent (Str.), λωποδύτης « qui met d’autrui», ἐ voleur de vêtements, fllou»

λωποδυτέω

pl. n.

de dessous » (Schwyzer

avec un premier terme nominal, avec

souvent

ἀμμοδύτης

dit

les vêtements (S., ion,-att.)

et

λωποδυσίου

(δύκη) ; τρωγλοδύτης « troglodyte » (Arist.) avec δυτέω, πδυτικός ; le nom de peuple Τρωγλοδύται (Hdt., etc.) présente souvent la forme Tpæyo-.

Un adj. verbal -δυτος fligure dans une vingtaine de composés, notamment : ἄδυτος (Pi.) et surtout comme subst. m. et généralement n. ἄδυτον « sanctuaire intordit » (H. Herm., Hdt,, etc.), d’où p.-ê. δυτᾷ (cf. s.u.), ἐνδυτός «que l’on revêt», évBurév «vêtement » (Æsch., etc.), ποδένδυτος (Æsch.), ῥακόδυτος (Ε. Rhes. 712).

804 — Du

thème

aquatique

-δυτός,

inconnu

δύτης

sont

(Dionys. Av.;

tirés

: δυτῖνος

ct. ἐκτῖνος,

oiseau

κορακῖνος) ;

δυτικός « plongeur » (Arist.) « qui se trouve au

couchant »

{J., ete.).

ÀA côté de δύομαι

ont été

créés deux

présents

ana-

logiques : δύπτω «plonger » (Antim, A.R., Lye.), nom d'ag. δύπτης « plongeur > surtout comme nom d'’oiseau (Call, Lyc., Opp.), οἵ. Thompson, Birds s.u. Le verbe serait tiré de δύω d'après l'analogie de κύπτω (?) ; cf. aussi βύπτω sous βάπτω ; d'autre part δύσγω * ἀποδύω (Hsch.), peut-être par analogie avec μίσγω (Wackernagel, ÆZ 33, 1895, 39 = ΚΙ. Schr. 1,718). Et. : On ne trouve à rapprocher que 16 thème védique isolé upä-du- « vêtir », attesté au gérondif upädütya-

δῶ : chez Hom. en fin de vers dans 23 ex., d'une part dans la formule ἡμέτερον δῶ (1|. 7,363, etc., Od. 1,176, ete.), également ὑμέτερον (Od. 24,115) et ἐμὸν (Od. 4,169 = 8,28) toujours avec sens latif « chez nous », ete ; 10 ex, avec préposition et adjectif où δῶ fonctionne nettement comme substantif, οἵ, IL. 1,426 : Διὸς ποτὶ χαλκοθατὲς δῶ, etc. Comme complément d'objet (3 ex.), p. ex. ἐπέφραδεν ὑψερεφὲς 86 (Od. 10,111 = 15,424). Un seul ex. au nom.

δῶ ἀφνειόν (Od. 1,392). Enfin Hés. Th. 9383 a l'innovation abusive χρύσεα δῶ acc. pl. à l’intérieur du vers. Du point de vue grec il s’agit d'un nom de la maison et les anciens y voyaient une forme abrégée de δῶμα. Les modernes ont vu dans δῶ une forme de sandhi issue de Ἐδῶμ qui serait un nom racine à vocalisme long, οἵ, Schwyzer, Gr. Gr. 1,569 avec la bibliographie. Il est peut-être plus plausible de poser à l'origine un adverbe

latif δῶ (cf. le parallélisme entre ἡμέτερόνδε δῶ).

Cet

zuo, dont

adverbe

"ἀ

se retrouve

on rapprochera

mot

comme

nom

de

v. sax.

ἰὅ, v.h.a.

lat. endo où l’o est bref,

anda (cf. Kv5ov). Bien entendu le

dans

et ἡμέτερον

la

hitt.

les aèdes hom. ont utilisé maison

par

rapprochement

avec δόμος. Voir aussi δῶμα. δώδεκα : (Hom,, ion.-att.) mais aussi δυώδεκα (Hom., Hdt, Pi.), δυόδεκο (arcad.) et δεκαδύο (déjà Schwyzer 63, 53,

Héraclée)

qui devient

usuel

en grec tardif ; pour

δυοκαίδεκα voir sous δύο, Dérivés : δωδέκατος « douzième » (Hom., etc.) avec le doublet hom. Suw- voir aussi sous δυνδεκάτῃ; d'où δωδεκαταῖος

jours » (PI., etc.) avec 16 doublet

« de douze

δυω- (Hés.); δυωδεκατεύς « douzième mois» (Tauromenium) ; δωδεκάς, -ἀδος f (δυω-) «groupe de douze » (PL), avec 16 dérivé δωδεκαδικός ; δυωδεκᾶϊς et δωδεκηΐς «sacrifice de douze victimes » (Delphes), ambassade envoyée à cette occasion,

dit aussi d'une formé d'après

Tfu0ätç, ete ; δωδεκεύς * χοεύς (Hach.) ; adv. δωδεκάκις « douze fois » (Ar., etc.), Nombreux composés copulatifs, comme δυωδεκόδοιος «valant douze bœuts» (Hom.), δωδεκάδραχμος (D.), δωδεκαετής (J.), etc.

Et. - ἘδΕω-δεκὰ — skr. dvd-daga. AbwBexæ sur δύω; cf. aussi lat. duodecim, v. 5bo, mais Szemerenyl Numerals,

δῶμα tardive),

: n.

(Hom.,

sur l’ex.

poètes,

arcad,

Hat.

(Schwyzer

Sur 24.

2,62

arm.

est refait erkolasan,

[plur.],

654,21),

prose

cf. Ruijgh,

Élément achéen 117. Le pl. δώματα est plus fréquent que le

— sg. pour souligner l'étendue d’un

palais, etc., cf. δόμοι,

Säpov

305 —

(Cos) ou Δωρια (Cnide), traitement phonétique du prêcé-

οἴκοι, etc. Sens : «demeure, palais, maison », parfois « famille » (Aïsch. Ag. 1468), parïois « demeure des dieux »

dent Ÿ mais

(Hom.), « temple » (Pi., Æsch., «toit, terrasse » (NT, etc.).

avec le toponyme Δώριον (IL. 2,594, etc.) ; δωρικός (Hät., Th., etc.) et δωριακός (Th. 2,24, oracle, garanti par la métrique), cf. Chantraine, Études 107 ; fém. Awplç, -ἰδος (Hat., ion.-att., etc.), partois empioye avec un subst,

Dérives

souvent

: δωμάτιον

«cbambre,

arc. l c.), en grec tardit

« petite maison » (Ar.), mais le plus

pièce»

(att,

etc.);

δωματίτης

m.

«qui conterne la maïson» épith. de divinités (inser., Paus.), -τῖνις ?. épithète de toria (Æsch. Ag. 968). Verbe dènom. δωματόομαι au pf. « être pourvu de maisons » (Æsch. Suppl. 958). Doublet tardif δόμα (Max., Hach.). Le grec moderna Β gardé Gdpa au sens de « toit, terrasse »,

et δωμάτιο au sens de « chambre ». Et. : On 8 pensè que Säjuæ était un « élargissement » du nom râcine que l'on croit retrouver dans δεσ-πότης et

apparenté à δόμος, i.-e. *dem- ct. sous δόμος. On a évoqué 19 thème en n de l'arm. fan « maison », gen. fan mais cette forme admet plusieurs explications. Voir encore Schwyzer, Gr, Gr. 1,524 n. 6. On pourrait se demander sl δῶμα n'est

cf. Δώριος.

«dorien » (Pi,

s...

un

notamment

couteau

etc.)

dit

pour

(E.

Εἰ.

Divers

adj. dérivés

notaniment

désigner

819),

un

des

du

mode

territoire,

plantes,

: Δώριος musical,

la

Doride,

notamment

la

viperine.

Verbes dénominetifs : δωρίζω « parler dorien, avoir des manières doriennes » (Théoc., etc.) aveu le dérivé δωρισμός {Démétr, Eloe. 177) et l’adverbe δωριστὶ (att., etc.) dit du dialecte, des manières, du mode musical; δωριάζω «s'habiller à la dorienne » {Anucr.). ΕἸ : Thème en -vûç comme Αἰολεῖς qui semble clair.

Mais Δωριεῖς est obscur. Voir Frisk s.u. avec la bibliographie.

En

outre,

P.

Ramat,

Par.

del

Pass.

16,

1961,

62-65, qui cherche un rapport avec Sépu «arbre, chéne » (?)

pas issu de 5& suivant l’anaiogie des dérivés en -μὰ (?).

1 δῶρον δωμάω,

: «don», voir δίδωμι.

voir bépo.

2 δῶρον : n. «paume de 18 maln » (Poil.), mais habi-

δωράκινον

: espèce

de

pêche

à chaire

3,1,4, etc.), Emprunt au lat. düracinum, Lexique s.u. A donné 16 grec moyen

dure

(Gp.

οἵ, J. André, et moderne

ῥωδάκινο(ν).

Δωριεῖς Debrunner, comme prouve

tuellement « paime », mesure de iongueur correspondante (laser. de Milet, Nic.), second terme de compusé dans δεκάδωρος (Hés. Yr. 426), ἐκκαιδεκάδωρος (Il 4,109),

ὀρθόδωρος

« main » depuis 16 poignet

doigts (Poll. 2,157) même

: v.

act.

Fesrschr.

-ιἧς

(maia

Od.

Wackernayel

33,

anthropon. (Hdt.) et déjà que 16 mot existait avant

1,177 n.

: «τέες,

cf,

1), 6ÿ. Δωριεύς

en mycénien ce qui l'invasion dorienne ;

adjectif (Pi. P. 8,20), d’où la num de fête Δωρίεια pl. n.

sens chez

jusqu’au bout des

Hsch. qui aonne aussi

l'équivalent ombauñ. On rapproche, avec un autré vocalismie le thèrne en ἐ attesté dans les gloses d’Huch. : δάριν * σπιθαμήν. ᾿Αρκάδες et Skplelip * τὸ ἀπὸ τοῦ jpeyadou δακτύλου ἐπὶ τὸν μικρὸν διάστημα glose prob. laconienne,

ct. Bechtel, Gr. Dial. 1,388 et 2,383.

ΕἸ : On rapproche alb. dorë, ct. Pokorny, 208.

E & : également répété & ë, & ἕ, Interjection qui exprime la douleur ou la peine Herakles, au vers 1025.

(trag.,

com.),

ê-, À- : particule jointe aux

temps

ct.

Wilamowitz,

passés du

verbe

à l’indicalif : imparfait, aoriste, plus-que-parfait, Facultatif chez Homère, très exceptionnel en mycénien, ct. Hoenigswald, Mycenaean Studies Wingspread 179-182.

La forme %- est ancienne lorsque le radical verbal 8 l’initiale F-, et peut-être parfois devant y- (à l’imparfait ἀ' εἴμι).

Ailleurs

elle

est

secondaire,

issue

de

l’analogie

de ἤθελον, οἵ. Debrunner, Festschrift Zucker 85 sq. Et.: L'augment est attesté en indo-iranien (a-,

à-),

en arménien (e-) et en phrygien (e-) : à grec E-pepe répond

skr.

d-bharat,

Schwyzer,

Gr.

arm. Gr.

e-ber;

phryg.

ἔδαες

« ἔθηκε»,

ct.

1,651.

(PI. Banquet

175 a); gén. hom.

ἔο, elo, éo, eû, ion.-att. où (rare), ἔθεν toujours tonique (Hom.), lesb. Fé0ev, locr. Féog; datif (F)ol et (F)ol (Hom.), chypr., dor., lesb.

For,

att. ol, volontiers

un sens possessif (Schwyzer,

Gr.

employé

Gr. 2,189, Latte,

avec Οἱ. 35,

1956, 296), éoï deux fois chez Hom. ; crétois Frv (οἵ. Hés. Fr. MI, Pi. P. 4, 36, Ν. 7, 98), béotion êlv (Corinne). Le pronom est réfléchi lorsqu'il est accentué, anaphorique lorsqu'il est atone. Certains emplois du dérivé ééç notamment peuvent faire supposer qu'il s'agit d’un réfléchi valable pour toutes 168 personnes, puis réservé à la troisième, devenu enfin anaphorique lorsqu'il est atone.

En i.-e. 16 mot indiquait ce qui existe de manière autonome et

pouvait

s'appliquer

les autres personnes (cf. Hés.

à

toutes

168 personnes, comme

l’indiquent notamment des faits slaves. En prose attique s'emploie accentué comme réfléchi indirect, mais rarement. Pour 16 pluriel, voir σφε, etc. Adjectif dérivé : hom. (F)éç, crétois, lesbien, etc. Fôc, avec le doublet ééç (Hom., Pi., dor., thessal.), possessif de

Tr. 58); A. R. 2, 226) ; cet

emploi qui a dû être homérique et admis par Zénodote, a été effacé et corrigé dans la vulgate par les grammairiens alexandrins, cf. ἑῆος sous ἐύς, Pour éœutoÿ, voir s.u. Et.: Thème de «réfléchi» indo-européen *se-/*sWe-. grec

En

16 mieux

la forme

dans

attestée,

la mesure



le traitement phonétique du digamma permet de la reconnaître, semble être *swe-, qui n’est attesté que dans le skr. sva-, pour des dérivés ou comme premier terme de composé dans sva-fah «de soi-même», sva-jd- «né de soi-même ». Le thème *se- est bien atlesté hors du grec dans lat. së, v. sl. se, got. si-k; le datif *soi est attesté

dans v. perse Say, av. hë, prakrit se. Ce thème peut flgurer dans certaines formes grecques sans digamma, en particuller là où chez Homère le digamma initia! n'est pas admis

par la métrique.

€, & : pronom 3° personne = acc. sg. αὐτόν, réfléchi ἑαυτόν (ef. plus loin), hom. ‘{F)é, pamph. Fhe, hom. rare éé ; ë se lit parfois en attique

la troisième personne «son, son propre*; s'est employé pour

chez

Hom.

rarement attesté

Enfin l'hom. éé, éot,

suppose

cf. p.-ê.

*sewe-,

lit. save-,

L'adjectif

(F)ég, ἑός de *awos, *sewos répond à skr.

svd, lat. suus.

Voir

1954, 36.

Pokorny

882 ; Benveniste Β S L δ0,

&ä : Interjection d’étonnement et de mécontentement surtout attestée chez les trag. et les comiques, et devant une question, parfois hors du vers. Sur l’emploi de #& voir E. Fraenkel, Agamemnon, p. 580, n. 4. Ek, : 2e pers. 88. de l'impér. de ἐάω devenue interjection, cf. Schwyzer, ÆZ 60, 1933, 141 sq.

täv : issu

de εἰ ἄν

(att.);

également

avec

crase %v

(lonien, Hdt., Th., parfois Ar., etc.), attique &v (orateurs,

prose, etc.). Les inscriptions anciennes ont ἐάν. Voir pour la crase attique Lejeune, Phonélique 295 ; la quantité longue de l'œ dans éäv serait due à l'influence de 18 forme avec crase &v. Autre hypothèse, Schwyzer, Gr. Gr. 2,885, n. 1 (de * &v). Conjonction signiflant « si », avec 16 subj. Mais a été utilisée nistique et tardif.

pour

la

particule

“Av signifie «si» en grec moderne.

&v

en

grec

hellé-

ἑανός



éavôs : m. (εἰανός en début de vers, IL. 16,9) « vêtement, Le mot

Orph.).

robe de femme » (FI[., A.R.,

est aitesté

en

308

— hëapa : pl. n. ( (1G ΧΗ 3, 450, Théra) sens inconnu. On peut rapprocher la glose ἐαρόν * λουτῆρα % πρόχουν

mycénien : datif pl. weagnoi, qui confirme 16 digamma initial

(Hsch.).

admis chez Hom. C’est seulement chez Orphée que [6 mot présente un « long.

Et,:

Et.: De * Fec-aœvog, cf. ἕννυμι. éavés

initial (cf. πέπλον) et cité comme Fr. 156. Et.: Le (métathèse

avec

toujours

: adj.

œ

digamma

sans

iong et

I. 18,352,613) épithète de vêtements (λιτί, de l’étain. Sens inconnu : « souple, fin» (1].}, épithète d'iuétiov par Greg. Cor. ; ct. Sapho, sens n’est pas précisé ; l’x long -est de quantité ?). Pas d’étymologie.

donné pour chypriote εἰαροπότης * αἰμοπότης, comme épithète d'Érinye ἠεροφοῖτις par la scholie Schr. 402 sq. Vieux

mot,

en

obscur

ignoré

d’Hom.,

repris

par

les

;

2 ἔαρ : Ε. Expoc, n. (Hom.,ete.) avec gén., dat. ἦρος, ἦρι (att.) et 16 nom. % (Alem.), ef. Gr. Gr. 1,251 ; on trouve aussi en poésie εἴαρος, Sens : « printemps », parfois employé au figuré. Composés : ἐαρί-δρεπτος (Pi.), ἐαρο-τρεφής (Hom.,

ion.-att,

eltc.)

contractés Schwyzer, εἴαρι, etc.

suffixe

que

dans

(Mosch.).

avec

parfois

θερινός,

etc.

(ct. lat. uernus,

lit.

vasarinis «estival»); ἑάρτερος (hapax artificiel, Nie. Th. 380) avec 19 suffixe de différenciation -τερὸς ; ἐαρίδας * τὰς κανθαρίδας (Hech.) «scarabéess, ct. Strômberg, Worlstudien 13. Vorbe dénominatif dapltæ «passer le printemps », etc. (X., Ps, PI., etc.).

Le mot

a phonétiquement longue de l'& de

éä&roù, etc., qui confirme la quantité ἑαυτοῦ ; le pluriel attendu est σφῶν

αὐτῶν, etc., voir sous aqe; le pluriel ἑαυτῶν, etc. est analogique du singulier ; déjà attesté chez Th., il apparaît dans les inscriptions vers 395. Formes dialectales isolées :

crêt,

Frauroü,

thessal. dat. εὑτοῦ

Sur

d'autres

formes

sous

αὐτός.

Réfléchi

de

structure

ion.-att.

soi », etc., parfois employé

de

(Schwyzer 590),

etc.

toute

différente,

voir

personne

« se,

la

notamment



chez les tragiques

ne subsiste guére

que

dans

ἴ6 grec

« les uns les autres ». Dérivé tardif éœutétns, À. « personnaHité »

puriste et

(Proci.).

Cf.

à

la

première

et

seconde

personne

ἐμεωυτοῦ, σεωυτοῦ, ἐμᾶυτοῦ, cäuto, etc, ἘΠ. : Combinaison des pronoms ë, etc., et αὐτόν, etc. Homère présente quelques exemples de & αὐτόν, ἕο αὐτοῦ, ot αὐτῷ, ἔμ᾽ αὐτόν, ἐμοὶ αὐτῷ, etc. Pour expliquer les formes contractes de l'ionien et de l'attique on part de groupes comme ëo αὐτοῦ» ion. ἑωυτοῦ, att. ἑᾶυτοῦ, éoï αὐτῷ» ion. ἐωυτῷ, att. éduré ; le timbre & de l'attique s’explique par le traitement propre à la crase, cf. Schwyzer,

Gr.

Gr. 1,402,607.

ἑάφθη

: aor. en -θην de signification douteuse dans la

formule ἐπὶ δ᾽ ἀσπὶς ἐάφθη καὶ xépug (1|. 13,543, cf, 14,419). Anciens

Les

ne

savaient

pas

δὶ 16 mot

comportait

une

aspiration ou non (Aristarque est pour la forme sans aspirée). Considéré par Tyrannion (Sch. A) comme valant ἤφθη ; par Aristarque comme apparenté à ἕπομαι ; Hsch. glose par ἐκάμφθη, ἐδλάθη ce qui n'a pas de sens. On

signifie

qui

signiflcation « glisse, retombe », etc. ;

attend comme

Meister, Hom.

K.

en poésie εἰαρινός, par allongement métrique, ἦρινός contracté, et ἠαρινός allongement métrique influencé par la forme contractée. Sens : « du printemps, printanier ». Même

usuelle dans la tragédie ; enfin 16 grec hellénistique, etc.,

ancien, Cf. sous ἑ ; également au pluriel au sens réciproque

si grec elxp, ἧαρ résulte d’un allongement métrique, ou si, plus probabtement, ce n'est pas la forme ancienne, à voyelle

: ἐαρινός

119.

par Hsch. En composition φυχοπότης (Hsch.) ; εἰαροπῶτις, est fourni comme variante pour T (Il 19,87), cf. Schulze, ÆI.

Nic.) ; le mot

Euph,,

Alexandrins et remplacé par αἷμα, qui d'’ailleurs est peu elair. Et.: Nom ancièn du sang, thème en r/n (mais cette flexion est perdue en grec), skr. dsrk, gén. asndh, hittite eshar, gén. e3(ha)-naë, le mot présente des traces d’une quantité longue de l'initiale (cf. Benveniste, Origines B), tokh, ysär, lette asins, arm. forme élargie ar-iwn, lat, aser, v. Ernout-Meillet s.u. *assyr. On peut se demander

Dérivés

Lautsiudien

pour la seconde et la première personne, ce qui peut être

somme

longue.

Sommer,

est

(Call,

« suc»

flguré

au

voir

éduroû, -τῆς, -τῷ, -τῇ, -τόν, -τήν : ion. ἑωυτοῦ (ἑωτοῦ) ; à côté de ἑαυτοῦ par contraction αὐτοῦ qui est la forme

1 Zap : n. également εἴαρ, et chez Hsch. ἧαρ, gén. -pos; «sang»,

Inconnue;

Kunstsprache

«lancer»

et

110, n. 2, évoque ἰάπτω

«biesser»

(voir

s.u.).

Rien

de

elair.

ἐάω, @ : impf. εἴων, aor. inf. ἐᾶσαι, indicatif εἴᾶσα, fut. ἐάσω (toutes ces formes sont hom.); en outre en attique

pf. εἴακα et εἴᾶμαι, aor. passif εἰάθην. Sens : « permettre » (avec oùx «ne pas permettre, renoncer à », etc. Très peu de

défendre », etc.), « laisser, formes à préverbes : elo-

tardif, xrœp- tardif, προσ- (Actes des Apôtres). Pas de dérivé. Le verbe est rare en grec tardif notamment dans

19 ΝΤ et disparaît en grec moderne, remplacé par ἀφίνω. Pas de dérivés.

est remplacé par ἄνοιξις. Et.: La glose yéap * ἕἔαρ (Hsch.) et la prosodie homérique prouvent qu'il faut partir de Ftæp. On pose donc

Il s'agit d'un présent radical dont les formes offrent diverses particularités. Les formes à augment sont toujours à initiale el- (chez Hdt. l’imparfait et l'aoriste sont toujours

*Fécap, vieux terme à alternance r/n (mais le thème en n

dépourvus

n’est

qui ne sauraient être Hom. 1,356) : la forme

pas

attesté

en

grec);

cf. av.

loc.

vagri

(= vahri)

4 8 printemps», arm. garun « printemps», Iit. vasarà « été », V, si. vesna 6 printemps », skr. vasanid-. A côté de “wes-r-{*wes-n-, on a “wës-r dans lat. uër,

v, isl, vdr, cf. Benveniste,

Origines,

16,

180.

d'augment ; sur les formes

hom.

du

type

εἰῶ

anciennes, cf: Chantraine, Gr. de l'augment invite à poser un

thème à initiale y ou plus probablement s, mais l'absence d’aspiration initiale surprend (Lejeune, Phonétique 78, ἕασον. Συρακόσιοι (Hsch.), ct. n. 2); les gloses ἔβασον

— EM

et

308,27



εὔα ‘



(Hsch.)

conduisent

à poser

Ve(F)e-.

ἐγείρω

309— ἔγγὐς

: adv. « proche » en parlant de lieu ou de temps

(Hom,, parfois

lon.-att., etc.), Comp. et superl. ἐγγυτέρω et ἐγγύτερον, ἐγγυτάτω εὐ ἐγγύτατα (ion.-att.);

On attend un aoriste Exo(c)a avec æ bref, lequel peut être attesté dans 168 formes d’Hdät. Éxoov, èdoouev et dans les formes hom. isolées ἐάσουσι (Od. 21,233), εἴασεν (JI, 10,299) ; chez Homère on imaginerait que les formes

latif d'adjectif ἐγγύτερος, -τατος attestés tardivement (LXX, etc.), sauf δι᾽ ἐγγυτάτου (Th. 8,96). Autre thème

avec œ long (jamais n) recouvrent des graphies avec sigma

de comp.

géminé, p. ex. ἐᾶσαι (II. 4,42) à lire ἑάσσαι, οἵ. ἐάσσω chez

(Hp., grec tardif), ἔγγιστα (Antiphon 4,4,1, à propos de liens de parenté, inscription de Thisbé 716 VII 2225, 170 av., grec tardif) : ces thèmes primaires sont en fait postérieurs aux thèmes du type ἐγγυτέρω, etc., cî. Seiler,

Parménide

8,7.

empruntée

aux

La

flexion

avec

dénominatifs

aurait

& long

(cf.

aussi

donc

été

Enoov * ἔασον

[Hsch.}). Au présent, on a voulu voir dans la forme Ëæ, variante attestée en IL 5,256, une troisième pers. du sg. athém. à voyelle brève (Chantraine, Gr. Hom. 1,305 avec la bibltographie). Et. : Une fois posé un thème *(c)eF«-, on reste dépourvu d'étymologie, cf. Frisk avec la bibliographie. Le mot fait penser à lat. sinô, également obscur.

téSopos, ἐδδομήκοντα, voir ἑπτά. éGevos

: f. (m. une fois à Délos) et ἐδένη f. (Thphr.

4,4,6) « ébène » (Hdät., Arist., Ther., etc.) : les Anciens distinguent l'ébène d’Éthiopie au bois noir luisant et sans nœud, et l’ébène de l’Inde à taches blanches et rougeÂtres. Composé : ἐθενό-τριχον « aux cheveux d'ébène », nom de l'&Slavrov, capiliaire noir, plante, ct. Strômberg, Pflanzennamen 38,158. Dévirés ἐθένινος «+d'ébènes (Str., etc.), ἐδενῖτις sorte de germandrée = πόλιον τὸ ôpervév (Ps. Dsc.). Et.: Emprunté à l'égyption Abnj, 16 mot étant peut-être à l'origine nubien, Spiegelberg, KZ 41, 1907, 131 ; le h égyptien n'est avec exemples

langues,

pas noté, analogues.

cf. Sethe, Emprunté

cf. Schrader-Nehring,

ἐβρατάγησεν

GGN 1925, 51-52, par de nombreuses

Reallexikon,

(Hech.).

Et.: Inconnue. Hypothèse thrace de Fick, ΚΖ 42, 1909, 85, ef. Pokorny 222 et 323.

tyyapeûw, -έω, -la, voir ἄγγαρος. :

(Inschr.

1

335,

Olymp.

de

présent

participe

sens

Dittenberger

av.),

s.

inconnu

admet

le sens de ἐπιδημοῦντες. On a supposé (οἵ. Schwyzer, Gr. Gr. 1,482) un dénominatif d'un ἐγγᾶρός = ἔγγειος, dérivé de y& = yñ, avec le préverbe ἐν. Hypothèse un peu différente de Bechtel,

Gr. Dial. 2,864.

Ne s’agirait-il

pas simplement de ἐγγαρέω = ἐγγαρεύω, cf. le précédent ? On doit comprendre « transportant », ct. Ernault-Hatzfeld,

14, 1912, 279-282. Donc cf. &yyapog.

R. Ét. Anc.

ἔγγραυλις,

-emç

: ἴ, espèce

ἐγκρᾶσίχολος.

appelé

aussi

γαῦρος,

cf. Hatzidakis,

Et.:

Inconnue.

Strômberg,

Le

d’anchois nom

grec

(Æi.,

Opp.)

moderne

est

vraisemblable

de

GI. 2, 1910, 298.

Hypothèse

peu

Fischnamen 63 sq.

ἐγγυαλίζω, ἐγγύη, voir sous γύη.

et superlatif

Steigerungsformen

de comparatif et de super-

avec suffixe primaire, adv.

ἔγγιον

107-108.

Adverbes dérivés : ἐγγύθι « tout près » (Hom.), ἐγγύθεν «de tout près, tout près » (Hom.,

ion.-att.), οἵ, Lejeune,

Adverbes en -θεν 316-317. Nom de qualité ἐγγύτης « proximité » (Str., A. D, etc.) ; la glose d'Hsch. ἐγγύδιον * ἔγγιον, πλησίον, προσῆἧκον est inexpliquée. Dénominatif ἐγγίζω (Arist., ΡῚΡ., LXX) « approcher » au sens transitif ou surtout intransitif, aor. ἤγγισα, pf. ἤγγικα. Pas de dérivés en grec ancien. Le grec moderne emploie encore ἐγγύς, ἔγγιστα, ete. Eyyllæ «toucher, approcher », etc., est usuel. Ef.:

Adverbe

final est.un

sg. que

dont

sigma

(Schwyzer, ce n’est

peut

se

«adverbial»

Gr. pas

on

Gr.

un

1,620).

vieil

demander

si 16 sigma

ou la désinence

de nom.

II apparaît

tout

adjectif

en -uç,

en

cas

cf. Seiler, l c.

Il est tentant de retrouver dans ἐγγύς 16 vieux nom de la main que l'on a dans ἐγγύη, etc. (voir sous γύη, γύαλον, etc.), avec le préverbe ἐν. L’adverbe signifierait alors originellement «sous la main». Autre hypothèse voisine, Schwyzer, o.c. 1, 620, n. 3. Une autre, toute

différente

1939, 681.

(ct.

βαίνω !) de

Rend.

Pisani,

Isi.

Lomb.

73,

ἐγείρω : pr. (Hom., ion.-att, etc.), aor. inf. ἐγεῖραι (Hom., ion.-att., etc.), f. ἐγερῶ (ion.-att.), pf. résultatif

: ἐψόφησεν, voir sous ῥαθαγέω.

ἔγγσ.ροὓντες

le thème

1,209, ete.

: τράγος βάτης * καὶ ποταμὸς Θράκης

ἔβρος

à ces formes répond

tardit &vhyepxæ (Philostr., de (en parlant dresser»

J., etc.) «éveiller, réveiller, Call.), Hyp., constructions,

(NT), ete. Au médio-passif ἐγείρομαι «ressusciter» (Hom,, etc.), aor. inf. ἐγρέσθαι (Hom., PIl.) remplacé en ion.-att. par ἐγρεθῆναι, avec 19 présent secondaire ἔγρομαι (E., Opp.), d'où au sens factitit Eypo chez Call. « évelller », etc. Au pf. intransitif éypñyopæ «être évelllé » fion.-att.) mais chez Hom. impératif 26 pl. moyenne ἐγρήγορθε, inf. ἐγρηγόρθαι, 3° pl. ἐγρηγόρθᾶσι (Chantraine, Gr. Hom. 1,429 avec la n. 2, mais aussi Szemerényi, Syncope, 23, n. 3) d'où les thèmes de présent ἐγρηγορόων (Hom., cf. Chantraine,

et tardif γρηγορέω

ibid. 359) et en grec hellénistique

(LXX,

Arist., cf. Debrunner,

ZF,

NT) 47,

et p.-8. ἐγρηγορέω (X.,

1929,

356).

Nombreuses formes à préverbe ; &v- (Hom., etc.), δι-, ἐξ-, ἐπ- (Hom., etc.), παρ-, περι-, προ-, προσ-, ὑπ-. ἔγερσις «réveil, résurrection» Dérivés nominaux (Hp., NT) avec diverses formes à préverbes : ἀν-, &-, èE-, ἐπ-, etc.; sur le dérivé ἐγέρσιμος «qui peut être éveillé » épithète de ὕπνος (Théocr. 24,7) contraire de θανάσιμος, οἵ. Arbenz, Adj. auf -_soç 102. Nom d'agent ἐξεγέρτης « celui qui provôque» (Pap., hapax), mais 16 dérivé en -τυκός est bien attesté : ἐγερτικός « qui éveille » (PL.), avec &- (S. E.), ἐπ- (Arist.). Nom d’instrument En outre dy-eyépuoy (ÆI). «excitants ἐγερτήριον

ἐγείρω



«éveillés

(AP

(Héraclit.,

S,

éveil»

᾿Ἐγκέλαδος,

voir κέλαδος.

Le thème de parfait dyphyopæ a fourni de son côté des dérivés : l’adv. ἐγρηγορτέ «en veillant» (hapax, IH. 10,182), ἐγρήγορσις «état de veilles (Hp., Arist.), avec l'adjectif ἐγρηγόρσιος « qui tient éveillé » (Phéréer.) ; ἐγρηγορυκός (Arist.), ἐγρήγορος «qui veilles (Adam.,

ἐγκίλλαφον

: οὐρά ; et ἔγκώλον * oùpév (Hsch.).

Poll.),

en

9,558).

Adverbe

ἐγερτέ

+en

310—

E.).

outre

l’adverbe

tiré

du

thème

de

participe

ἐγρηγορότως (Plu,, etc.). Sur le présent éypnyopée,

voir

plus haut. Homère a un présent expressif ἐγρήσσω « veiller », ct. παννύχιοι ἐγρήσσοντες (IL. 11,551, Od. 20,53, ct. A. Ἐ. 2,808), en outre ἐγρήσσεις (Od. 20,33), ct. πτήσσω, etc. Un thème apparenté à ἐγείρω figure comme premier Lerme de composé sous deux formes : a) èype- dans ἐγρε-

Et.: κιλλός

On évoque des termes grecs également obscurs, «griss, κίλλουρος * σεισοπυγίς (Hsch.), voir

ces mots.

ἐγκλίς

: # καγκελλωτὴ

θύρα

(EM

518,22) « porte

à

grille ».

Tiré

de

ἐγκλίνω

(ou

dyx\i-r-

transformé

en thème

en δ, cf. Szemerényi, Syncope 143, n. 1) avec la même

mation

que

dans

δικλίς,

Worisludien 16 ; 16 mot l’idée de grille,

V.

δικλίδες,

n'’exprimerait

οἵ, pas

for-

Strômberg, par

lui-même

κύδοιμος (Hés.), ἐγρεμάχης, t. -μάχη (H. Dem., 8., IG

1* 573; b) dyepoi- (type de τερψίμδροτος, etc.) dans des formes plus tardives : ἐγερσι-βόης (inscr.), -γέλως (AP), τ-μαχᾶς (AP), avec le doublet ἐγρεσι- dans ἐγρεσίxouos (AP). Cette famille de mots subsiste en grec moderne dans deux groupes très divers pour la forme et pour le sens, Du

thème de parfait ἐγρήγορα sont issus γλήγορος « rapide », γλήγορα «viten, etc, et de ἐγείρω, yépve, aor. ἔγειρα «incliner,

pencher»,

cf.

Hatzidakis,

Gl.

22,

1934,

131.

Et.: Le parfait ἐγρήγορα doit correspondre en somme à skr, jägära,

av.

fa-gdra

«je

veiile»;

&ypn-

se

serait

substitué à *rhyopæ sous l'influence de l'aoriste ἐγρέσθαι. L'ê-

initial

pourrait

être

prothétique,

ou

résulter

de la

dissimilation d'un aoriste à redoublement *ye-yp-ero, un aoriste athématique à redoublement existe dans skr, d-ji-gar, ji-gr-ldm. C'est en tout cas sur l'aoriste ἔγρετο qu'a été créé le présent ἐγείρω. Une parenté avec lat. expergiscor est probable. ’ε’γκαρ

: vaudrait

tiré du nom ἕγκαρᾳς

φθείρ

(Eust.

757,27).

Le

mot

est-il

de la tôte ? : M. « Cerveau » (AP, Lyc.). Hypostase savante

ἐγκάρσιος, voir ἐπικάρσιος. : «profondément,

(Hp.,

Gal.).

Mot

très rare. Et.:

On

rapproche

ἔγκατα

d’une

part, et les adverbes

en -ας de l'autre. Peut être tiré de év- avec un «κας, cË, ἑκάς, p.-6. ἀνακάς * … ἄνωθεν (Hsch.).

ἔγκατα 11,438),

: «entrailles » (Hom.), le sg. ἔγκατον

(LXX, Luc.).

suffixe

datif pl. ἔγκασι

est tardif et sembie

(1.

secondaire

Dérivés tardifs : ἐγκατόεις (Nic.), ἐγκατώδης (Sch. Ar. Cav. 1170). Le laconien &yxutov résulterait d’un rapprochement Et.:

par étymologie Obscure.

M.

ἐγκοιωταί, voir xoïov. ἔγκονἑω

populaire Leumann,

avec κύτος Hom.

Wôrter

« peau », etc. 158,

n.

1,

admet un adj. ἔἔγκατος, dérivé de ἐν (22) comme ἔσχατος do ἐξ ; Éyxaor seraît alors une forme hétéroctite d'après γούνασι,

: «faire

hâter » (Hom.,

son

service,

se donner

du

mal,

se

trag., Ar., rare en prose) ; rares dérivés :

adv. dyxovnt{ «vivement » (Pi. Nem. ἐγκονίς, -ίδος « servante » (Suid.). Dans cette famille de mots

3,36);

aubst.

figurent également

f.

διάκονος

et διᾷκονέω, cf. s.u.; en outre p.-ê. ἀγκονιῷαι part. f, laconien = ἀνακονέουσαι (Ar. Lys. 1311) avec la glose ἀγκόνους * Braxévous, δούλους (Hsch.). Le verbe simple est attesté dans les gloses d'Hsch. χόνει * σπεῦδε, τρέχε οὐ xoveïv * ἐπείγεσθαι, ἐνεργεῖν, avec 16 nom d'agent κονηταί * θεράποντες. En outre le dérivé moins clair

xovapév … δραστήριον et xovapætepov Mais pour ἀχονῖτί, voir κόνις, a évoqué

aussi

mycénien

δραστικώτερον.

Kasikono

qui

désignerait

des travailleurs, cf. Lejeune, BSL 55, 1960, 24-26. Et.: Déverbatit itératif à vocalisme o qui répondrait à lat. cônor (avec voyelle longue) comme ποτέομαι à πωτάομαι Ÿ Ou, aussi bien, dénominatif d'un thème

Ἐξγ-κόνος, que confirmerait f. ἐγκονίς, sur quoi repose lat. côénor ; voir διάκονος. celtiques

au fond»

: ἐγχέαι λάθρα (Hsch.). Cf. Latte s.u.

ἐγκοισυρόομαι, voir sous Κοισύρα.

On

et tardive tirée de èv- et de xdp& « tête » sur 16 modèle de ἐγκέφαλος. Terme poétique.

ἐγκάς

ἐγκοακίσαε

chez

Pokorny,

ἐγκρασίχολος

de *ken-, racine Rapprochements

564,

: m. sorte d'anchois (Arist., Call.). On

8 pensé que 16 mot signifie ἐν τῷ xpäri τὴν χόλην ἔχοντες avec une assibilation du τ, parce que 168 entrailles restent attachées à la tête, cf. Thompson, Fishes s.u. Ou bien

faut-il penser à κρᾶσις ? Obscur.

ἐγκρίς,

-ἰδος : t. gâteau composé

d'huile et de miel

etc.). Composé ἐγχριδο-πώλης LXX, (Stésich., com, «marchand d'enkrides » (com.). ἐγκχκλίς? Et.: Obscure. Formation déverbale comme Frisk évoque ἐγκεράννυμι, ἐγκεράσαι 66 qui est satisfaisant pour

16 sens,

mais

non

pour

la

forme,

cf.

Szemerényi,

Syncope, 143, n. 1 ; Strümberg, Woristudien 15, ἐγκρίνειν ce qui est bon pour la forme, plus difficile pour le sens.

ἐγκυτί, voir κύτος.



311—

ἐγρήσσω, voir ἐγείρω.

«grande, ν, irl. mâr. Autres précisions ou hypothéses chez M. Leumann, Homerische Wôrter 37 et 272, n. 18, Ruijgh, Élément achéen 93, Pokorny 704. Le premier

ἔγχελυς, -εως : π. pl. att. ἐγχέλεις (d’où le n. s. ἔγχελις Arist. Fr. 311), mais Hom. et l'ion. ont ἔγχελυς,

t.

«anguille»,

Muraena

anguilla

(L.).

terme ἐγχεσι- n'est pas nécessairement un locatif pluriel. Sur ce modèle ont été créés : ἐγχεσίμαργος * ἔγχει μαινόμενος (Hsch., EM), -χειρες (Orph., Fr. 285,18). Et. : En ce qui concerne Ëyxoc, il n'y 8 pas d'étymologie ; ce pourrait être un dérivé de thème verbal comme βέλος. Hypothèses de Schwyzer, GI. 12, 1923, 10 sq., et moins

-υος, etc.,

Voir

Thompson,

Fishes, s.u.

Composés

ἐγχελυοτρόφος

(Arist.), ἐγχελυωπός Dérivés

:

saux

ἐγχελύδιον

yeux

«éljeveur

d'anguilles »

d’anguille » (Luc.).

diminutif

(comédie

moyenne),

ἐγχελεών ou ἐγχελυών, -ὥνος « piège à anguilles » (Arist.) ; ἐγχέλειος, d'où au n. pl. ἐγχέλεια «plat d’anguille » (com.), 8 sg. substitut diminutif de ἔγχελυς (com.). 19 grec moderne 8 gardé χέλι. Æt.:

Les

noms

de

l'anguille,

présentent de multiples

comme

ceux

du

serpent,

variations, 16 lat. anguilla p. ex.

semble être un dérivé de anguis, et fait penser d’autre part à v. pruss. angurgis, lit. ungurÿs, etc. En grec on a supposé que ἔγχελυς résulte du croisement d’un terme correspondant à anguilla avec ἔχις « serpent ».

Le lesbien ἵμδηρις

(voir s.u.) doit comporter

une labio-

ébavôs

vraisemblables

Tovar,

Emerila

11,

Par opposition à son substitut Sépu, ἔγχος

1943,

ἐγχίδιον : ἔγγιον, et ἐγχόδια * ἀθρόα (Hsch.). Le premier terme résulterait d'un croisement de ἐγγύς et ἀγχίδιος, le second de ἐγγύς et ἀγχοῦ, -όθι (?), selon Baunack, Philol.

70, 375

comme

fautives.

ἔγχος mot,

sq. Mais

Latte

considère

les deux

gloses

: n. « javeline » (Hom.), « arme, épée » (tragiques). très employé

dans

l'Iliade,

est un

archaïsme

se trouve concurrencé, dès le vocabulaire homérique,

d'autres

termes,

supplantera

et

par

mais

principalement

par

Sépu

qui

le

(Trümpy,

Fachausdrücke

52

8g.);

on

a

remarqué que 16 mot ne s’emploie pas au duel (l’'équipement avec deux javelines n’étant pas 16 plus ancien)

et qu’il 8

comme épithète ἀμφίγυος, etc. Dérivés

: ἐγχεΐη,

même

sens (une vingtaine d’ex.

chez

Hom.), dérivé de ἔγχος comme ὀνειδείη de ὄνειδος, ἐλεγχείη de ἔλεγχος. D'aulre part, Aphrodite est appelée “Eyxetog (?) à Chypre selon Hsch. ; n. pl. ἔγχεα et f. pl. ἔγχειαι p.-ê. adj. Baumbach 187).

sont

attestés

en

mycén.

(Chadwick-

Pour la glose "Eyxo * à Σεμέχη οὕτω ἐκαλεῖτο (Hsch.) voir sous χέω. Au second terme de composés -eyxñç, dans 8 composés poétiques : Hom. δολιχεγχής, etc. Au premier terme tyxec- dans ἐγχέσπαλος « qui brandit sa javeline » (Hom.), -φόρος (Pi.). 11 existe un composé très archaïque, inexpliquable à l'intérieur du grec : ἐγχεσί-μωρος compris depuis l’antiquité «illustre grâce à sa lance» (Hom.); même

second terme dans ἰότμωρος (Ft. 2,242, 14,479), v. ἰός, et par une formation secondaire et p.-ê. plaisante dAxxéμῶωρος (Od. 14,29, 16,4) épithète de chiens. Depuis Osthoff

z.

Geschichie

der deutschen

Spr.

und

Literatur

13,431 sq.) on rapproche le second terme qui figure dans les anthroponymes celliques, germaniques et slaves : Ῥ. Χ, gaul. Nerto-märus, v.h.a. Volk-mar, 81. Vladi-mêërü où figure un second terme i.-e. *môros, *mêros; on rapproche en outre le verbe dénominatif germanique signiflant « proclamer » got. merjan, avec l’adj. got. wailamereis «εὔφημος »; enfin un adj. celtique signiflant

431.

pourrait être

un emprunt.

@

ἐγύ, ἐμέ οἱ με, etc. : « je, moi » pronom de 18 première personne,

facultatif et toujours emphatique

au nominatif

et présentant aux autres cas une forme atone et une forme tonique.

Le nom. ἐγώ répond à lat. egô, le venète exo est ambigu pour

la quantité

pouvait p.-ê.

(Beiträge

de

de la

être élargie

finale, cf. plus loin.

par diverses

Cette forme

particules : ἐγών

Hom., en lesb., en dor. (béotien phonétiquement

vélaire.

Le

encore

une

aspirée

entre ἐγώ

inexpliquée)

et les formes

est

obscur

chez

(wæv avec

(compromis

en -om attestées dans d'autres

langues i.-e.); lac., tarent. ἐγώνη, béot. ἰώνει (avec la particule vn ou v-kn ?). Autre renforcement dans Éyoye.

A la forme

ἐγῴ

répondent, outre lat. egë, des formes

à brève finale : lat. ego, et ailleurs avec chute de la voyelle flnaie got. ik, v. isl. ek et probablement v. pr. es, lette es;

formes à finale -om dans skr. ahdm (avec une aspirée isolée), av. azam; le v. sl. azü suppose un -om flnal, mais une initiale o- non e-, qui se retrouve aussi en baltique. Les

autres

cas,

en grec comme

dans

les autres

langues

i.-e, sont tirés d'un thème tout différent : acc. éué, encl. με, dat. ἐμοί (dor., phoc. ἐμίν, qui semble comporter un t

long p.-ê. anal. de ἅμίν, etc., et tarentin ἐμίνη avec 18 même particule que ἐγώνη), atone μοι qui fonctionne également comme génitif chez Hom. ; en outre une forme propre de génitif hom. épeïo, hom. et ion. épéo, ἐμεῦ, μευ, att. ἐμοῦ et μου ; avec l'addition d'un ς pris à la flexion athématique, dor. ἐμέος (Epich.), béot. ἐμοῦς (Corinne) ; enfin avec 16 suffixe d'ablatif -θεν, ἐμέθεν (Hom., Sapho); forme éolienne ; tous ces génitifs sont des créations du grec,

Ἔμέ, etc., ont fourni l’adjectif possessif ἐμός. Le

thème

de

με,

etc., se retrouve

hors

du

grec : lat.

méê, skr. mä, got. mi-k (= με ye), de l'i.-e. *mê; μοι répond à 8kr. me, p.-ê. lat. mi, vocatif du possessif ; 16 thème de lué,

etc.,

avec

prothèse

à un

correspondant

dans

im «mei», etc. En face du possessif ἐμός l'av. le latin avec une formation différente meus.

arm.

à ma-,

éBavés : hapax, J. 14,172 : ἐλαίῳ | ἀμδροσίῳ ἑδανῷ. Sens

et étymologie

inconnus.

Les

anciens

comprenalent

hôet. La variante ἑανῷ qui serait confirmée par H. Aphr. 63 serait séduisante, mais l'adjectif ἑανός a toujours l'« long. L'explication des anciens, qui rapprochent le mot avec #5üç n'est qu'une étymologie populaire. L'interprétation également ancienne par εὐώδης ne fournit aucune étymologie plausible, malgré Solmsen, Unfersuchungen 283285. M. Lejeune, BSL 58, 1963, 81-84, se demande si le mot ne pourrait pas signifier « proprius » en posant “swe-d-

apparenté

à

swe-,

ἴδιος (voir s.u.).

ol en évoquant

arg. FheBiéoräç

ο

ἔδαφος



du

5,249

sol» (Od,

fondement,

: n. «fond,

ἔδαφος

312—

fond d’un bateau, ion.-att, etc.) parfois « fonds, terres », parfois en grec tardif « texte d’un manuscrit » par opposition au commentaire (Gal.).

Dérivés concerne

(pap.),

le sol»

(tardif),

«texte»

: ἐδάφιον

ἐδαφιαῖος

aplanir », etc. (Arist., inser.

sol plan,

d’un

Délos, etc.), «raser»

(Hsch.),

d'un texte », etc.

Et.: La structure de ἔδαφος est singulière ; il se trouve isolé si l’on cherche à classer le mot dans les termes en -{«)poc (Chantraine, Formation 262-264). Le genre inanimé

pourrait être dû à l'influence de ἕδος. Peut-être apparenté ἔζομαι,

etc.,

avec

dissimilation

"

ὃν πρῶτον # νύμφη τῷ νυμφίῳ δίδωσι ; ἑδνάς - # ἀπὸ τῶν ἕδνων ἐδητύς (thème {, en -αδ-) éSveder * ἐνεχυράde la flancée à son père par le prétendant. Pour la prothèse,

de ἐδαφόω. Le grec moderne 8 encore ἔδαφος, ἐδαφυκός « territorial », ἐδαφιαῖος «profond, jusqu’à terres, ἐδάφιον « passage

à ἕδος,

χιτών

ἐδαφίτης

* κατῴχισται

en outre ἠδάφωται

NT);

: ἔδνιος

« qui

ἐδαφικός (tardif),

d’Hsch.

ἕειν. Et. : Vieux terme qui se rapporte originellement à l'achat

: ἐδαφίζω « pourvoir

id. (Tz.). Verbes dénominatifs (LXX,

id.

Autres dérivés dans le lexique

d’aspiration.

Le

rapprochement avec οὖδας qui a été proposé ne vaut mieux.

pas

voir plus haut, L'aspiration de ἡδύς, etc.), cf. Schwyzer, Phonélique

150.

On

pose

est mal expliquée (analogie Gr. Gr. 1,227, M. Lejeune,

i.-e.

*wed-no-

et

on

rapproche

des termes slaves, comme v. russe véno « prix d'achat, de la flancée, dot+ qui peut reposer sur ‘wéëd-no- (avec vocalisme long) ; on évoque en outre anglo-sax. weoluma, v.h.a. widomo m. « prix de la fiancée » issus de germ. *wel-man-, i-e. *wed-môn-: on pourrait supposer que le suffixe *-no- du grec et du s1. serait issu de *-mno-. Le tout

vient de *wedh- « conduire » cf. gall. dy-weddio « épouser », en balt. lit. vedù, vésti « conduire, épouser », V. russe voditi « épouser », etc.; voir Benveniste, Hittile el indo-eur. 34,

Mélanges

ἕδος,

Bosch- Gimpera

49.

n. voir ἕζομαι.

ébéarpos (ou -τρός) : m. « sénéchal », « maître d'hôtel » (Phylarch.,

composé

hellén.).

115

s. av.,

EM

ἀρῤχεδέατρος

816,37,

(OGI

Suid.,

169,4;

pap.)

Inser.

avec

Délos

le

1534,

ἕδρα, ἐδώλια, v. ἔζομαι,

Et.: On suppose une déformation de ἐλέατρος (cf. sous édeév) d'après ἔδω, cf. GünterL, Reimwortbildungen

notamment

155,

et dans lo présent thématique secondaire ἔδω, ἔδεις, etc.

Kuiper,

tentative chez

GI!. 21,

pour

Kalléris,

1933,

distinguer Anciens

272

sq.

entre

Mais

on

trouve

une

l'iSéxtpog et l'Édéatpog

Macédoniens

1,

163

sqq,,

fondée

sur Athen. 171 b, des pap. et les lexicographes (notamment

Et. Gud. s.u. ἐλέατρος).

ἔδεθλον,

ἔδω,

ἕδνα : pl. n. (Hom. avec des rares ex. chez Pi. et trag.), forme à prothèse ἔεδνα (Hom.),

le sg. #Svoy

est rare (Pi,

etc.

dans

La

l'infinitif

racine

‘ed-

athématique

(Hom., très rare ensuite), cf. Chantraine,

autres présents : ἔσθω

(Hom.,

poètes)

est

apparente

ἔδμεναι

(Hom.)

Gr. Hom.

1,292 ;

et surtout ἐσθίω

(Hom., ion.-att.), peut-être issus d'un impératif athématique ἔσθι (Od. 17,478, ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,713, Chantraine, Gr. Hom. l. c.) répondant à skr. addhi. Fut. issu

voir ἔζομαι.

ἐσθίω,

d'un

subj.

athém.

à

ion.-att.). Pf. part. ἐδηδώς le médio-passif ἐδήδοται (Od. et ensuite l’actif ἐδήδοκα créé aor. passif ἠδέσθην, pf.

brève

ἔδομαι

(Hom.,

(IL 17,542, H. Hom.) d'où 22,56, analogique de πέποται), (attique); l’attique a enfin passif ἐδήδεσμαι, adj. verbal

Call.) : « cadeaux faits par le flancé au père de la flancée »

ἐδεστός

(souvenir, de l’achat de 18 femme

dénominatifs du type ἐτελέσθην, ete. Ÿ cf. aussi plus loin ἔδεσμα, ἐδεστής, etc.) ; l'aoriste actif est ἔφαγον. Temps primitifs en attique : ἐσθίω, ἔδομαι, ἔφαγον, ἐδήδοκα; passit : aor. ἠδέσθην, pf. ἐδήδεσμαι. Sens « manger » en

par le prétendant),

IL. 16,178, etc. ; ce sens est également

possible

Od.

cf.

1,277,

2,196 ; plus tard (E., Pi.) 16 mot signifle «cadeaux faits à la flancée » (cf. Küstler, Anz. Wien. Ak. 81, 1944, 6 sq., Homerisches Recht 50 sq.…, Theller, Mus. Helv. 7, 1950,

parlant

(attique)

voyelle

(réfection

d'hommes

ou

de

ἔξσθην ? analogie

d'animaux,

mais

différent

des

de

114). Composé : ἀνάεδνος «sans dot payée par le fiancé » (IL, Nonn.), eur le préfixe privatif et la prothèse, cf.

βιθρώσκω +avaler, dévorer» (toutefois en grec tardif βέθρωκα, βέδρωμαι servent de pf. à ἐσθίω). Thèmes à préverbe ἀπ- « dévorer » (ion.-att.) ἐξ- id. (Ar.), κατα- id.

Schwyzer,

(ion.-att, gree hellénistique et tardif).

Gr.

Gr. 1,432 avec n. 2, Chantraine,

1,182 et ci-dessus l’article &-); πολύφερνον

(Hsch.).

Comme

Gr. Hom.

mais ἄεδνον * ἄφερνον À

exemple

de

premier

terme

de composé on n'a que éSvo-popéæ « apporter des cadeaux » (Eust.). Dérivés : ἐδνῆστις f. «obtenue par une dot+ (Call.

Fr. 67,10), V, Pfeiffer ad loc. Verbe dénominatit : ἑδνόομαι et avec prothèse ἐεδνόομαι «accepter des cadeaux pour marier une fille » (Od. 2,53, ct. Ε. Hel. 933) en parlant du père, où « rechercher une fille par des présents » en parlant du prétendant (Hés. Fr. 94); d'où ἐεδνωτῆς (hapax I. 18,382) « beau-père, parent par altiance » sans que le texte

permette

de

Tsitelklis, Hellenica 1960, 271-272)

préciser

le sens

17, 1960, 24-39,

(voir

en

dernier

Merkelbach,

lieu

Gl. 38,

Diverses

formes

nominales

dont

quelques-unes

sont

archaïques : 1) εἴδαρ, -«toç n. «nourriture » (Hom., Théoc.)

graphie

épique

c’est peut-être

pour ἐδ- αρ, ct. ἔδαρ - βρῶμα (Hsch.) ; à ce thème

que se rattache

ἐδανός « comestible » (Aesch. Ag.

1407,

l'hapax

Hsch.),

adj.

cf. véd.

adana- n. «nourriture », pour 16 suffixe *-wz on évoque gkr. uy-ad-vard- « dévorant », et agrâdvan- (agra-ad-van-}

«mangeant d'abord»; 2) ἐδωδή «consommation de la nourriture » (I/., Qd, Hp., ait., Arist.) forme redoublée avec vocalisme ὅ, cf. &yoyh, voir Benveniste, BSL 59, 1964, 31-33 ; ἀ'οὰ ἐδώδιμος « comestible » (Hdt., Th., etc.), cf. pour le suffixe πότιμος et Arbenz, Die Adjektiva auf εἰμὸς 50 8q.; ἐδωδός « gros mangeur » (Hp. Aer. 7, hapax)

est fait sur ἐδωδή comme ἀγωγός à côté de ἀγωγή; 3) ἐδητύς

— +l1e manger * (attesté seulement au génitif) exprimé sous l'aspect de disposition subjective et durable (ct. Benveniste, Noms d'agent 67) dans une formule hom. très fréquente :

1,469, etc.); autres

πόσιος καὶ ἐδητύος ἐξ ἔρον ἕντο (II. part

1ὲ,.11,780,

6,250,

Od.

formules

remarquable

l’élat ? ou

(-ἡ- exprimant

la formation

facilite

en

qui

l’-n-

par

d’autre

est

mot

16

etc.;

etc. ?) ;

de βοητύς,

analogie

noter qu’il n’existe pas en grec de nom d’action en *-ti->

ἕζομαι

313—

contracté d'après les verbes dérivés en -ἰζω comme νομίζω, καθίσω (hellénistique), κατέσω (ion.), καθιξῶ (dorien}; moyen καθιοῦμαι (LXX)}, καθίσομας (NT, Plu.), et surlout καθιζήσομαι (att.); aoristes inf. act. καθίσ(σ)αι, moy. καθίσ(σ)ασθαι (X., etc., ce qui est également

l'orthographe

des

manuscrits

d’Hom.),

κατίσαι

(ion.), καθίξαι (dor.), enfin καθιζῆσαι (D.C.) et avec forme passive καθιζηθῆναι (D.C.); pf. κεκάθικα (D.S., etc.).

«σις, cf. Chantraine, BSL 59, 1964, 11-23; 4) le nom en -uo

Répondant

en fait aux deux thèmes

de présent ἕζομαι

et ἵζω,

l'ancien

secondaire* à relier aux formes verbales du type ἐδέσOnv, etc.; p.-ê. réfection d'un ancien *êdue ; le dérivé ἐδεσμάτιον est très tardif ; 5) 16 même problème est posé pour le nom d’agent en -τῆς : un thème -εστᾶς de *83-T&c est garanti dans le composé ὠμηστής « qui dévore tout cru,

moyen

εἰσάμην,

cruel » (Hom., poètes) avec allongement de la première voyelle du second toerme, cf. védique dmdd-; οἵ, aussi

conservée, mais pour le composé en xæ0-, on 8 les atticismes

«nourritures

n.

ἔδεσμα

est

(attique)

formation

une

sont

068 formes

saoriste sigmatique est εἶσα, inf. ἕσ(σ)αι,

ἔσ(σ)ασθαι, qui

καθεῖσα,

figuraient

καθ-ἐσίσ)αι

originellement

: ce

chez

Hom.

pour χαθίσ(σ)αι, etc.; de même p.-ê. aussi pour καθίσαις chez Hdt. ; thème comparable dans le f. ancien καθέσω (Eup.). Dans le texte d'Hom. l'orth. eïax, ἔσσαι est

ἐδηδών -

κάθισαν (II. 19,280), etc., cf. Wackernagel, Sprachliche Unt. 63-65. Ainsi les présents ἔζομαι et ἴζω avec un aoriste εἴσα, inf. ἔσ(σ)αι se sont contaminés dans 168 composés καθίζω, καθέζομαι, avec un aoriste ἐκάθισα, etc. (v. encore Chantraine, BSL 36, 1935, 19-24). Comme parfait fonctionnent ἦμαι et κάθημαι. Outre καθέζομαι et καθίζω, autres

φαγέδαινα est un thème en *n tiré dans des conditions

formes à préverbes : aor. ἀνέσαντες, ete. « dresser » (Hom.),

que nous ignorons du participe pf. ἐδηδώς. Voir encore les composés : ἄριστον, δείπνηστος sous δεῖπνον, Sop; πηστός sous δόρπον. En grec moderne ΠΘ subsiste guère que l'adj. ἐδώδιμος

εἰσίζομαι (11.), ἐνίζω (PL, etc.) et ἐνιζάνω, ἐφέζομαι, ἐφίζω, ἐφιζάνω (Hom., etc.), παρέζομαι (Hom.) et παρέζω (Hom.), προσιζάνω (Arist.), συνίζω (ion-att.) et συνιζάνω, ὑφίζω et ὑφιζάνω (rares). En outre καθίζω et καθέζομαι êtant considérés comme des verbes simples (cf. ἐκάθισα et κεκάθικα), on les a, à l'occasion, pourvus de préverbes, cf. συγκαθέζομαι, συγκαθίζω, etc. Ἰζαθίζω subsiste en grec moderne avec quelques dérivés. Les thèmes verbaux de ἔζομαι et ἵζω ont fourni un très petit nombre de dérivés nominaux dès l'antiquité; on doit p.-ô. rapprocher de ἔζομαι, aor. fact. εἶσα, ἀφεσ-τήρ

sous ἀλφηστής,

νήστης ; le thème ἐστᾶς semble également

attesté dans cuvéar&äc «commensal, qui participe à un repas religieux » (ZG IX 1* 434, Acarnanie), cf. Chantraine, 1960,

R. Ph,

(Hdt.,

ἐδεστής

«comestible r.

aor.

τρώ(γ)ω,

177

mais l'ion.-att.

sqq.,

Antiph.);

Le

verbe

glose

6) la

usuel

d'Hsch.

dire

pour

refaite

a la forme

est

«manger»

ἔφαγα.

El.: Le vieux présent athématique attesté avec l'inf. Hom. ἔδμεναι, et 16 subj. à voyelle brève utilisé comme futur ἔδομαι se retrouve dans hitt. ed-mi «je mange», Β,

dd-mi, 89 sg. diti; c'est un vocalisme long qui est supposé par lat. ëst, Lit. és-li, V. el. &s-tü, d'où jastü: on pose done L-e. ‘éd-mi. Le développement de formes thématiques qui s'observe en grec se retrouve dans got. ilan « manger ». L'arménien présente un vocalisme à dans uiem (formation

itérative qui répondrait à un grec *ddéw). Voir encore Benveniste, BSL 59, 1964, 24-39. On a rattaché à la racine ‘ed- ὀδούς, ὀδύνη, ὠδίς,

« président » (Cnide),

pour

cependant

le

thème

att., etc.), cf. Brunel,

habituel

est

καθέζομαι

(IL,

ion.-

Aspeci verbal B3 sq., 257 sq. Sur ce

thème sont créés : f. καθεδοῦμαι (att.) dont la flexion contracte est inexpliquée, καθεσθήσομαι (LXX), καθεδήcouat (Paus., etc.). Sur l’aoriste εἰσάμην voir plus loin. Sens

:

«s’asseoirs

(dit

parfois

de

suppliants),

inactif », etc. Autre présent qui repose sur un thème

(ef. Et.), ἴζω

(Hom.,

« rester

tardif aor. ἵἴζησα, pf. ἴζηκα ; 19 sens est factitif « asseoir ε, mais

aussi

intransitil

« s’asseoir»;

en

ce dernier

sens

le

moyen s’observe aussi. Thème suffixé ἰζάνω (Hom., Th.). La forme la plus usuelle est avec 16 préverbe κατά : καθίζω (Hom., attique, etc.) ion. κατίζω, avec 16 dérivé καθιζάνω, et le moyen καθίζομαι. Conjugaison : f. καθιῶ (D., etc.),

«queue

d'un

fruit»

179 ;

(Arist.)

ἴζημα (Strab.), avec le dérivé ἰζηματίας (Lyd.) nom d’un tremblement de terre. Pour exprimer les notions de siège, etc., le grec use

de diverses formations archaïques, mais dont le rapport étymologique avec ἔζομαι devait être encore senti,

notamment

ἕδος, ἕδρα, ἐδώλια,

ἔδεθλον (en outre ἔδαφος,

οἵ, 8.0.).

1) Ἕδος

n.

de

fait

séjour,

«siège,

(Hom.,

s'asseoir»

Hp.) subsiste en attique pour désigner les statues des etc.). Adjectifs composés sigmatiques (S., PI, dieux

correspondants

(Simon.

épithète de la terre

: εὐρυεδῆς « vaste»,

542 P.) mais ταπεινόν,

ἐπίπεδον,

voir

χαμαί

aussi

εὐρυόδεια,

ἐφεδές

(Hsch.).

Le thème

a un cor-

respondant exact dans skr. sddasnorr. setr, et avec un autre suffixe hadi$- n. « habitation, palais » ;

2) “ESpä

à redoublement

poètes, prose tardive) avec en grec

sS.u.; ἕσμα

1960,

êté constitués divers dérivés tardifs : συνίζησις (Arist.), etc.,

B.

10,378), mais l’imparfait y est déjà bien attesté. Le verbe simple se trouve parfois en poésie, en prose tardive,

ν.

Rev. Ph.

doit reposer sur Ἐξδισμα; sur un thème ἰζ- pris à ἵζω ont

voir 668 mots.

ἕζομαι, ἵζω, etc., avec les formes nominales ἔδος, ἕδρα, etc. : À. “Ἑζομαι : un seul ex. du présent chez Hom. (Od.

ἔστωρ,

cf. Chantraine,

*

«siège, séjour», V. sigmatique v. perse

dérivé en -ρᾶ sans correspondant dans une

autre langue indo-européenne est un terme beaucoup pius usuel (Hom., ion.-att., etc.) « siège, séjour, emplacement », parfois « fait de s’asseoir » (en parlant de suppliants, par

exemple),

« immobilité,

du

sur

corps

session

laquelle

on

d'une

s'assied,

assemblée, fondement»,

partie etc.

Importants composés à préverbes : καθέδρα « siège, banc, posltion

assise,

gtte,

inaction »,

également

« postérieur,

ἕζομαι



base» (ion.-att.) professeur et du

314— ἑδωλιάζω, « fournir

dit en grec tardif de la chaire du trône de l'empereur ; 16 mot se trouve

aussi ἡδωλιασμένη

évidemment en rapport avec καθέζομαι ; ἐφέδρα, ion. ἐπέδρη (Hdt., PL., etc.) « fait de s’asseoir, siège » (au sens militaire), cf. ἐφέζομαι, ἐνέδρα «embuscade » (ion.-att.), ct. ἐνέζομαι,

ἐνιζάνω ; comme

composés

de

#lpa

Enfin

sans

Tégée).

Composès possessifs avec préverbes en -εδρος : ἔφεδρος auprès,

qui

surveille,

qui

est

en

réserves,

Lycurg., Poll., ef.

θεά (16 11* 1176, 12). est

glosé

: λόχος

Λακεδαιμονέων οὕτως

txaxeïro (Hsch.). “EBdMov subsiste en grec moderne. Les langues i.-e. fournissent un cerlain nombre de dérivés en ! tirés de ia racine *sed-. Mais rien ne répond exactement au grec ἐδώλια, pas plus v. 8l. sédaln « siège » que lat. sedîle qui semble fait comme cubïle. Ce qui paratt ancien, c’est un thème ‘sed-ld- (et *sed-lo-), assuré en grec même par le laconien ἕλλα * καθέδρα * Λάκωνες (Hsch.),

rapport avec un thème verbal, ἐξέδρα galerie extérieure où l’on s'assied, « exèdre » (ion.-att., etc.) avec ἐξέδριον, προέδρα + siège du premier rang » au théâtre (IG V 2, 113

*placé

ἐδωλός

de sièges » (Délos,

etc.

et en outre

lat. sella;

auprès, assesseur », etc. (ion.-att.), avec παρεδρεύω, etc. ;

V. Bl. gedŸlo, Ἔ δεθλον Call., A.R., (Call., A.R.).

etc. «fondation, palais, sanctuaire # (Antim., Éphèse r11° av.), avec le dérivé ἐδέθλιον Mais déjà chez Æsch., Ag. 776 on corrige

cûveSpog « qui siège avec, assesseur» (ion.-att.), avec les dérivés : cuveBpla, cuvéSproy, le dénominatif συνεδρεύω, συνεδρεία, etc. ; πρόεδρος « qui s'assied au premier rang,

ἐσθλά en ἔδεθλα (on hésite à admettre avec Wilamowitz et Ed, Fraenkel ἔσθλα ou ἔσθλα, qui fourniraient une torme archaïque de ἔδεθλα issue de Ἐὲδ-θλα). Pour ἔδεθλον

président,

1 faut poser un suff. -εθλον et une dissimilation

(ion.-att, etc.) avec de nombreux dérivés : ἐφεδρεύω, -erx, οὐ pour désigner un jeu ἐφεδρίζω, -ἰσμός, -ἰστήρ, cf. Poil. 9,118; πάρεδρος +qui est assis auprès, siège

proëdre»,

etc.

(ion.-att.)

avec

les

dérivés

προεδρία, προεδρεύω, etc. ; ÉveSpog « indigène » (8.); il vaut donc mioux rattacher à ἐνέδρα « embuscade » le groupe important et bien attesté de ἐνεδρεύω, -εἰα, -εὐτῆς, οἷο, Avec un premier termo adjectif, πολύεδρος « qui a beau-

11 a été tiré de ἕδρα de nombreux

dérivés

nominaux

ἕδρανον « siège, séjour » (Hés., poètes) avec l’adv. ἑδρανῶς = στερεῶς (Eust. 769,23,29); ἑδρίας * del πνέων (Hsch.) doit être créé d'après les noms de vents en -lä ; ESprov est attesté chez Hsch. au pl. ἕδρια ; ἕδρις * ἑδραῖος (Hsch.), un thème en ἐ qui fait penser à δίφρις (voir sous δίφρος) ; avec le suffixe -ἔτης, ἐδρίτης « suppliant » (Suid., EM 316,43), mais πρωτοκαθεδρίτης (très tardif) « président » est tiré de πρωτοκαθεδρία, ct. Redard, Noms en στῆς 24. Parmi les adjectifs, le plus important de beaucoup est ἑδραῖος

«sédentaire,

fixe,

ferme»

(ion.-att.,

etc.),

avec

Et.:

:

Formes secondaires ἔδωλα ἐδωλή (inser, Naucratis).

« bancs de rameurs » Présent dénominatif

d'aspira-

"Εζομαι

signiflant

serait

*-ye/o- de valeur

«asseoir,

un

présent

indéterminée

placer»

et

thématique

et signifiant

à

« être

aoriste, on a

un présent issu de l'aor. ἐζόμην, οἵ. Risch, Gnomon 1965, 3. Un autre thème de présent exprimant l’aboutissement, et volontiers factitif, présent thématique à redoublement en / et avec vocalisme zéro, ἴζω de “si-sd-6, cf, lat. sidé, ombr. sistu « sidito », skr. stdati. Il existe d’autre thèmes de présent ; lat. sedère, sédäre, v. 8]. aëdëti, etc., got. satjan (qui doit reposer 81 * sod-), etc., cf. Ernout-Meillet s.u. sedeô.

Parmi les formes nominales ἕδος et ἔλλα

(Hymne

(Poll.), (Lyc.),

sifls,

pensé qu'il recouvre pour partie soit un thème d’aor. à redoublement *se-sd- (οἵ. av. opt. ha-zd-yät), soit un aoriste thématique sans redoublement avec augment *e-zd-, avec une aspiration analogique, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,336. Il n’est pas impossible que ἕζομαι soit

«s’asseoir» (Hom., Hés.) même sens à l'actif (Théocr., A.R.), la suffixation fournissant des formes en -towyr-, etc. métriquement commodes (οἵ, Chantraîne, Gr. Hom. ,

(Hsch,, etc.) comme « bancs de rameurs, sièges au théâtre »

"“866-

ἑζόμην semble souvent fonctionner comme

du

(poètes) ; en prose le mot est devenu un terme technique tillac » d’un navire (Hdt., etc.) mais est souvent défini

got,

assis» plutôt 49 «s’asseoir». Même thème p.-ê. en germanique : v. norr. sitia, v.h.a. sizzen. Comme le prétérit

le dénominatif éSparde, d’où ἑδραίωμα et ἑδραίωσις ; ÉSpexôe « qui concerne l'anus» (médecins) ; ἑδρήεσσα ' βεδαία (Hsch.) est visiblement une forme poétique sur le modèle de τελήεσσα, etc. Deux présents dénominatifs issus de ἕδρα : a) ἑδριάομαι

3) ᾿Εδώλια pl n., rarement.sg. -vov « séjour, résidence »

Racine

«s'asseoir».

des dérivés tardifs : nom de qualité ἑδραιότης, -τητος,

359) ; b) ἑδράζω «placer, établir, fixer » (hellénistique et tardif) avec les dérivés tardifs : ἑδρασμός, ἑδραστικός, ἀνέδραστος ; ἕδρασμα est déjà attesté dans un /r. d'E. et l’on a d'autre part ἕδρᾶμα (Épidaure, ZG IV 13, 121,115), qui semble tiré directement de ἕδρα. La famille de ἔδρα et de ses dérivés subsiste en grec moderne.

caneco-sedlun,

tion, οἵ, ἔδαφος.

suffixe

coup de sièges » (Plu.). Ἔξεδρος +loin de chez soi, de 88 place *, etc. (lon.-att.) est issu de l'expression ëE ESpac. Enfin ἄφεδρος « période menstruelle » (LXAX, etc.), avec ἀφεδρών, -ὥνος «lieux d’aisances » (NT).

cf. gaulois

grec

des

correspondants

trouvent hors

exacts.

“Ἰδρύω doit appartenir à la même racine, voir s.u.

ἔθειραι : f. pl. « crinière » d'un cheval, ou d’un casque (11.);

employé

au

Aphr.,

Pi,

sg.

(ἔθειρα) E.,

Æsch.,

soies du sanglier (Théoc.,

pl.

et au Théoc.),

« chevelure »

crinière du

lion,

Opp., etc.).

Composés : adjectifs en -ἐθεῖρος, -pæ, une vingtaine, notamment ἀγλα- (H. Hom.), Seväpo- (Timoth.), eù{Anacr.), vpt- (B.), Tavu- (Pi.), χρυσο- (Archil.). Peu ou pas de dérivés : ἐθειράδες (Od. 16,176) est une variante

probablement

fautive

pour

γενειάδες,

Verbes dénominatifs : ἐθειράζω « porter des cheveux longs » (Théoc. 1,34); ἐθείρεται «est couvert d'écailles » (Orph., À. 928). Et:

L’hypothèse

la

plus

plausible

consiste

à

poser

pour ἔθειρα une signification comme « qui s'agite, qui se secoue » οἱ l’on évoque ἔθων, dont 16 sens est malheureusement incertain, mais qui est glosé notamment βλάπτων, φθείρων,

ct.

s.u.,

ce

qui

serait

morphologiquement

satisfaisant (ct. πίων, t. πίειρα) ; on cite également

ἔθρις

— (voir s.u.), avec un vocalisme o, la glose ὄθη * φροντίς, ὥρα, φόδος, λόγος (Hach.), Evoorg (voir s.u.), ὄθομαι «se

soucier

de»,

ὠθέω

« pousser », etc.

un

thème

“wedh-/*wodh-.

Un

Il faudrait

digamma

initial

poser semble

avoir existé à l’initial de ἔθειραι, οἵ, Chantraine, Gr. Hom. 1,151. Pour l'étymologie voir H, Frisk, G. H. Ars. 36, Schr. 281-285.

1930 : 3,1-5 = ÆL

ἐθείρω

: pr. hapax IL. 21,347 : χαίρει δέ μιν (c'est-à-dire

ἀλωήν) ὅς τις ἐθείρῃ, cf. Ia glose d'Hsch. ἐθείρῃ * ἐπιμελείας ἀξιώσῃ. Ie sens serait donc «s'occuper de, soigner », p.-ê. «cuitivers. Pour ἐθείρεται, voir ἔθειραι. Et.:

Inconnue;

Doederlein

avec

chez Bechtel,

Frisk,

voir

des

Lerilogus

a.u.,

hypothèses

Kuiper,

de

GL

21,

1933, 267 sq.

315 —

ἔθνος Dans

par

: pr. (Hom., attique) et θέλω issu du premier

aphérèse

hellén.);

le

confirment

Zucker

(Od.

thème aussi

87-91.

est chez

15,317,

ancien

une

ex.

est

les composés,

Impt.

Ilom.

seul

ἔθελον

hom.,

donc

ion.,

ἐθέλω,

éol., grec

comme

cf. Debrunner,

(altique, etc.) et ἔθελον

forme sans augment,

mais

qui

ailleurs un

imparfait de θέλω. Futur (ἐ)θελήσω (1L., etc.), aor. ἠθέλησα et ἐθέλησα (Hom., ion.-att., etc.), pf. ἠθέληκα (X., ÆÆschin, D.) et τεθέληχα (hellén.) le thème θέλω est issu de ἐθέλω par aphérèse, cf. Debrunner,

attique

: ils ne sont ni très nombreux,

ni très usucls.

1) En liaison avec le thème de participe ἐθέλων,

pour en

tirer un substantif avcc un suffixe de nom d’agent (cf. Chantraine, Formation 322, Schwyzer, Gr. Gr, 1,4B1,

2, 175), ἐθελοντῆρας (hapax Od. 2,292), ἐθελοντής (HdL, ionien-attique) «volontaire»; l'adj. ἐθελούσιος même sens (depuis X.) est tiré de ἐθέλων sur 16 modèle de ἑκούσιος. Formes adverbiales : ἐθελοντήν « volontairement » (Hdt., X., PIb.) est isstuu de ἐθελοντί, cf. Schwyzer, o.c. 1,621 ; ἐθελοντί id. (Th., Plb.) est peut-être tiré du datif ἐθέλοντι, cf, Sehwyzer ib., mais cf. aussi les adverbes en «τί, et la quantité de l'i de ἐθελοντί cst ignorée ; ἐθελοντηSév (Th,, etc.), ἐθελόντως (sch. tardive); 2) D'un thème (&)DeAn- sont tirés des dérivés d'ailleurs assez peu usuels : ἐθελημός (Hés., Coll., A.R.) et θελημός (Emp., B.) «volontaire+; doublet ἐθελήμων (Pl, Cra. 408 a) εἰ

θελήμων (A.R.); d'où le dérivé très Les noms

flgure,

avec

v. 81].

Préfixe comparable Gr.

1,434;

Szemerényi,

à à- de ὀτρύνω,

2,491.

Studi

Ces

Micenei

vues

1,43

etc, cf Schwyzer,

sont

sq.

contestées,

qui

par

rapproche

Zeléti

de βούλομαι et s’interroge sur le préfixe è- de ἐθέλω.

ἐθμή

: ἀτμός, χαπνὸς λεπτός, ἀτμή (Hach.) ; οἵ. p.-ô.

ἰθμαίνων * ἀσθμαίνων (Hsch.), mais ce mot peut être une variante de ἰσθμαίνων. Sans étymologie.

ἐθμοί : πολλοί, δεσμοί, πλόκαμοι (Hsch.), Sans étymologie,

voir Frisk.

/. c. Sens : « vouloir s, mais en

avec βούλομαι, s.u. βούλομαι.

pl. (pap.).

Ἔθελο-

deléjo, Zeléti «désirer». Autres rapprochements moins faciles chez Frisk s.u. Le &- initial reste d'autre part obseur. Il ne peut s'agir de prothèse au sens propre.

ἔθνος, ὀθνεῖος, otc. : "Ἔθνος n. « groupe » plus ou moins

« consentir à, accepter », voir pour la concurrence

Dérivés

800}

labio-vélaire initiale et l'on fait intervenir 168 mots

le

Festschrifi

anthroponymes

notamment ᾿Εἰθελοκράτης, Debrunner, / e. 101. Le verbe θέλω tend à éliminer βούλομαι en grec tardif avec la conjugaison θέλω, ἤθελον, aor. ἠθέλησα, inf. θελῆσαι. Grec moderne : θέλω est usuel avec aoriste ἠθέλησα ; mais ἐθελούσιος, ἐθελόκακος, etc. Et.: ’E0ë\o est un présent radical Lhématique à vocalisme e, élargi par n à tous les autres thèmes. Mais l’étymologie en reste incertaine. Depuis Fick on rapproche la glose φαλίζει " θέλει (Hsch.). On peut ainsi avoir une

Gr.

ἐθέλω

les

d'action

tardit

θελημοσύναι

(cf. au contraire

βούλησις,

permanent d'individus, soldats, animaux {Hom., Pi., ÆÆsch.) d'où «nation, classe, castes (Hdt., ion.-att.), «sexe» (X.), «peuple étranger, barbare » (Arist., etc.),

d'où τὰ EOvn « les Gentiis » (NT), cf. Chantraine, BSL 43,

1946, 52-65. Composés

rares

comme

second

membre

7

ex.,

notamment ὁμοεθνὴς «du même peuple» (Hdt., ete.), ἀλλοεθνῆς « appartenant à un autre pouple # (hellèn., etc.). On à au premier terme de composé ἐθν- dans ἐθνάρχης (hellén. et tardif) avec quelques dérivés.

Dérivés également rares : ἐθνικός « du peuple, national, étranger * à propos des Gentils, p. ex. (hellén., NT, etc.) ;

ἐθνέτης « de 16 même nation » (Eust., Suid.), mais ἐθνιστής (Hsch.) risque d'être une faute ; ἐθνυμών cité par

Hdn.

1,33,

finale

à

2,735

est énigmatique

Enfin

δαιτυμών.

et fait penser

l'adverbe

(LXX}. Il faut rapprocher

de

ἔθνος

nation »

«par

ἐθνηδόν l'adj.

par sa

ὀθνεῖος

(Démocr.,

Pi, E., etc.) « étranger » ; le sens originel est « appartenant

βούλημα, προαίρεσις) sont rares et plutôt tardifs : θέλημα

à l’EOvoc»

«volonté

«étranger à la famille », d'où finalement « étranger » en généra! (Chantraine, ἐ. δ., Fraenkel, Gnomon, 22, 1950, 238). Le vocalisme radical pourrait s'expliquer par un

»

(Antipho

Soph.,

hellén,

LXX,

NT)

avec

le doublet θελήμη (Theognost.) et les dérivés tardits θελημάτιον, -ματικός ; θέλησις (LXX, grec tardif). En outre θελητῆς «celui qui veuts (LXX, Hsch.), θελητός (LXX).

On

bâtis sur présente mal gré» Coinme ἐθελίο)-,

θελη- non sur ἐθελη- ; 3) Æsch., Supp. 862 le couple singulier θέλεος ἀθέλεος « bon gré, : analogie des adjectifs en -εος ? premier terme de composé on a seulement non θελ(ο)- : ἐθελο-κακέω « se montrer (volontaire-

ment)

observe

que

les dérivés les plus

tardifs sont

iâche, se rendre » (Hdt., etc.), mais plus tard aussi

«maltraiter» (Ph, etc.), avec ἐθελοκάχησις | (Plb.); ἐθέλεχθρος εἰ ἐθελόσυχνος (com.), ἐθελοπρόξενος (Th.), ἐθελόπονος, -πονία, ἐθελουργός (X.), ἐθελόδουλος, avec 16 dérivé

-δουλεία

(PI.).

par

opposition

au

γένος,

donc

proprement

masculin *#0voc, mais mieux par l’analogie de οἰκεῖος qui fait couple avec ὀθνεῖος (accent également identique). Sur l'emprunt du grec ἔθνος en copte, en arménien en germanique, voir W. Schulze, K!. Schr. 517 sqq.

Le

grec

moderne

a

gardé

ἔθνος

snation»,

et

ἐθνυκός

« national », etc.

Et.:

Le

mot

semble

comporter

un

digamma

initial

(Chantraine, Gr. Hom. 1, 150). On posera donc un thème et etc, (cf. σμῆνος, un suffixe -vog avec “swedh-,

Chantraine,

Formation

420).

On

rapprochera

*swedh- du thème du pronom *swe- grec ë. Cf. encore ἔθος, et d’autre part ἕτης, etc.

finalement

ἔθος



ἔθος, voir εἴωθα. ἐθρίς : τομίας, κριός (Hech.) ; en ontre ἴθρις * σπάδων, τομίας, εὐνοῦχος (Hech.). La fermeture en : fait penser à celle que l’on observe dans ἴσθι « sois », ἱδρύω, etc. Terme

d'élevage,

p.-ê.

populaire,

ce

qui

expliquerait

la variation de la forme. Et.: Le skr. ἃ vddhri- « castré » et on évoque skr. vâdharn. sarme d’Indra», av. vadar- n. «arme de jet», cf. Benveniste, Origines 13. Bibliographie chez Frisk. Voir

aussi ἔθων. ἔθων

: attesté

deux

fois dans

σῦν &yproy... Bc κακὰ TXN

l’Iliade:

9,540

χλούνην

ἔρδεσκεν ἔθων Οἰνῆος ἀλωήν

et 16,260 σφήκεσσιν ἐοικότες..., οὖς παῖδες ἐριδμαίνουσιν ἔθοντες. Deux significations ont été proposées par 168 grammairiens anciens : d’une part, une valeur ËBes * èpeθίζει (Sch. A, 1. 9,540), cf. aussi 16 glose βλάπτων, φθείρων

816

— outre εἰαμένον * νήνεμον, xoïkov βοτανώδη (Hsch.); ἰαμεναί * οἱ ὑλώδεις καὶ ἔνυδροι τόποι καὶ πόαν ἔχοντες... (Hseh.) ; ἴαμνοι * θάμνοι κοῖται, νομοί (Hsch.). Ces orthographes diverses n'aident pas à fixer l'étymologie (ci- est-il étymologique, ou un allongement métrique ? l’aspiration est-ello originelle ou secondaire ?). Il s'agit en tout cas d'un participe substantivé, comme c'est le

cas pour δεξαμενή. à

Et.:

Inconnue.

Le

mycénien

ajameno

une

décoration

(incrustation )

en

qui

matière

s'applique

précieuse

et pour quoi on suppose *alou.p.e;voç, par exemple, fournirait pour 16 sens un rapprochement possible (idée de « creux ») mais pour la forme il y à quelques difficultés ; 16 mot mycén. doit avoir une autre étymologie.

elÉw, -ομαι : « répandre, se répandre », dit de larmes, Hés,,

(Hom.,

Styx

de

dit

λείθω,

avec

métrique

alternance

en

du

l’eau

très rare chez trag.), aussi κατείδω

Alem., Ar.).

(Hsch.) et l'emploi chez Call., Fr. 55 Pf.; de l'autre «suivant sa coutume» (Scholies, Hsch.); la seconde

(Hom,,

interprétation est défendue par Bechtel, Lexilogus s.u., mais outre la bizarrerie qu’auraient les expressions homé-

(iotacisme plutôt qu'alternance ?) ἰδάνη * κάδος, ἀντλητὴρίον ; ἴδανον * κάδον, σταμνίον, χαλκίον avec 16 dénominatif ἰδανεῖ (faute pour -& ?) * ἀντλεῖ, d'où léavarpls * ἱμητήproy ; d'autre part Y6ông « orifice, bonde » dans un bateau

riques, l'existence d’un présent ἔθῳ répondant au pf. εἴωθα est des plus douteuses. On préférera donc la première interprétation avec βλάπτων, φθείρων en posant pour *é0w un thème *wedh-, cf. l’itératif ὠθέω et d’autre part Eôpre. Cf.

Schmidt,

KZ

45,

1913,

231,

M.

Leumann,

Hom.,

Wôèrter 212 sq. D'autre part on peut voir dans ἔθων ancien

thème

sous ἔθρις, thème

en

n alternant

et ἔθειρα,

serait

passé

εἰ : (ion.-att.,

avec

et enfin

r, cf. akr.

πίων,

secondairement

arc.)

à

côté

de

πῖαρ,

au

al

type

un

védhar-

n.

πίειρα.

Le

participial.

(dorien

et

On associe à ce verbe des gloses d’Hsch. avec iota initial

pour

Æt.: On a constaté que εἴδω rime avec λείδω. Puis on a supposé que le mot résulterait d’un croisement de λείδω avec un *eïxe apparenté à ἱκμάς. Indémontrable, et pas très

en chypriote, p.-ê. en dorien (mais la forme n pout aussi

21, 1960, 15-17 a supposé que εἴδω a été créé originellement sur λείδω pour constituer 16 couple δάκρυα λείδειν! δάκρυον εἴδειν.

comme

dans

conjonction

un

appel,

un

conditionnelle

souhait,

«esi»

et

εἶδαρ, voir ἔδω.

enfin comme

εἴδημα, εἴδησις, voir οἶδα.

particule- d’interrogation indirecte (voir Schwyzer, Gr. Gr. 2,557 et 683 et l'article du LSJ). κ forme elx de l’arcadien

a été expliquée

comme

analogie

de

oùx,

mais

l’hypothèse reste incertaine ; autre hypothèse de K, Forbes qui

part

d’un

179-182).

En

Schwyzer, En

el καν,

également

ce

concerne

Gr.

outre,

qui

douteux

(GI.

# (chypriote

37,

et

1958,

Épire),

Gr. 1,550 y voit une forme d'instrumental. pour

exprimer

le

vœu

ou

(ionien-attique) et αἴθε (ép.), où l’on particule *-ghve, cf. skr. gha, v. sl. de,

le

4

regret,

εἴθε

supposé

une

Et.: Incertaine. On a posé une interjection, ou 16 locatif

d'un démonstratif ef. Schwyzer, l.c.

*e-fo-

qui

se retrouverait

dans

εἶτα,

«erier»

suivi (E,

de Fr.

εἶδος, εἴδωλον, εἴδομαι : On 8 le subst. εἶδος n. « aspect, forme » chez Hom. dans des formules du type εἶδος ἄριστος à l'acc. de relation ; en ion.-att. : « aspect, forme » (P. Brommer, ElSog et ἰδέα, 1940; Classen, Sprachliche Deutung

l'impératit

(altique).

Dérivé

: εἰάζω

844).

Æt.: Interjection. Peut-être apparenté à elév, Voir ce mot. Mais le Iat. (h)eia doît être un emprunt au grec.

als

Triebkraft…,

cf.

(Π,

4,482,

(el-)

: Î.

«prairile

Alexandrins)

«bas

humide

et

marécageuse »

fonds » (Dem.

Bith.);

en

θεοειδής,

εὐειδῆς,

hom.

vocabulaires techniques

autre

origine on

(cf. sous n'a

etc.).

composition,

En

que

employés

très

en parallèle avec

BÇw).

des

Comme

attestions

-dông

premier

assez

les

dans

de toute

terme

tardives,



de le

thème elSec- n'est pas utilisé, avec des formes eldo-, εἰδ-, cf. εἰδοποιός « qui constitue une espèce » (Arist., etc.) et ses dérivés εἰδοποιέω «spécifier, caractériser », etc. (hellénistique), elSopopée (D.H.); εἰδεχθής « d'aspect odieux » (Hp., Thphr.) avec εἰδέχθεια (LXX). Dérivés peu nombreux : adjectifs : εἰδάλιμος « de belle apparence » (Od.

εἱαμενἠ

1959,

adjectifs en -εἰδῆς au nombre de cinq ou six cents exprimant l’idée de « en forme de, de tel ou tel aspect »,

composé

ela : (parfois écrit elæ, cf. Hdn, 1,495,14) « allons, va » souvent

avec

εἰδαλίς : ὄρνις ποιός (Hsch.). Figure également 16 lemme ἰδάλιος. Inexpliqué.

bien être issue du thème de relatif). Al et el fonctionnent interjection

Mediaevalia,

εἰ

Classica

Strômberg,

R.

probable.

éolien) ;

Homère emploie les deux formes (αἱ seulement dans αἴ xe et œl γάρ...); en outre elx en arcadien (cf, plus loin) ; % comme

525,34 ; 858,38).

(Eust.

vider l’eau

24,279),

hapax

singulier

p.-ê.

fait

sur

le modèle du κυδάλιμος, ct. Leumann, Hom. Wôrter 284 avec 8 bibliographie ; elSixég «spécial, spécifique »,



v εἰκοσι

317—

opposé à γενικός (hellén.). Substantifs : εἰδύλλιον « petit

pour

poème, idylle » (tardif, sch., Plin., Ep. 4,14), οἵ. Bickel, GL. 29, 1942, 29 8q., Zucker, Hermes 76, 382 sq. Pour le suffixe τύλλιον, ν. M. Leumann, Gl. 32, 1953, 214 sq. En grec tardif nom de qualité, εἰδότης «la qualité d’être un

trag., etc.) ; οἵ. Barrett, édition d’Hippolyle, v. 297. Et.: Aucun rapport avec l’optatif du verbe εἰμί. Peutêtre rapproché de εἶα. La finale peut-être analogique de μέν. On a évoqué skr. evdm d'emploi comparable,

εἶδος, une forme » (Dam.). Avec un suffixe rare -wXo- (ct. Chantraine, Formation 243), εἴδωλον n. simage» avec la nuance d'être irréel (Hom., Æisch., etc.), « refiet » (P1.) 116 à ψεῦδος, Le sens de statue est rave (Hdt.) ; celui d’idole, en mauvaise part apparaît dans LXX. Dérivés : εἰδωλυκός « symbolique, imaginaire » (tardif) ; εἰδωλεῖον ou -toy, temple où sont des idoies (LXX). Composés : εἰδωλυποιέω, -ποιός, -ποιία «former des images », etc. (Pl.); en outre dans LXX et ΝΤ εἰδωλοavec εἰδωλολατρία « idolâtrie ». de composé, terme second comme

λάτρης «idolâtre» -εἰδωλος Avec

sembler,

se

ressembler »,

de,

l'apparence

donner

« apparaître,

εἴδομαι

présent

de

(NT),

«idolâtres

κατείδωλος

adjectifs très tardifs φιλείδωλος (Athanas.). Il existe un thème

etc.

(Hom., lyr, Æsch.) avec un aoriste εἴσασθαι et parfois aveec prothèse, cf. 16 participe à(F)erokuevog ; avec préverbe διαείδομαι « apparaître » (11.), Î. διαείσεται p.-8. transitit futur

de

apparemment

est

de forme

même

structure

présent de

verbes

Des

archaïque.

86 retroûvent dans ad-feded « narrabat également sur un fondément pour le bien pour le sens

de

thème

Ce

ἔδιάοιδα.

qu'il ne s’agisse d'un

à moins

«il fera voir » (Zl. 8,535),

les dialectes ἰ.-6, occidentaux : v. irl. », got. fra-weitan « venger », reposant thème ‘weid-, mais qui divergent prosens. En revanche, εἴδομαι correspond au vieux substantif eïSoc. H serait

donc plausible de tirer εἴδομαι de εἴδος, comme p.-8. σθένω de σθένος, ct. Schwyzer, Gr. Gr, 1, 723. L'existence

d’un

autre

présent

de

thème

εἰδάλλεται *

φαίνεται (Hsch.) est douteuse : il peut s'agir de la fabrication ἰνδάλλεται de eldoc, rapprochant d’un grammairien ef. M. Leumann,

Hom.

Wôrter 248, n. 1.

Et.: *weid- exprime l'idée de «voir», cf. sous ἰδεῖν, et au parfait celle de + savoir », cf. ol3a, à quoi se rattachent εἰδήμων, εἰδυλίς, ete. Dans 16 groupe que nous envisageons ici, 16 thème le plus ancien et le plus clair est

( )εῖδος qui exprime l'apparence. Ce thème en 8 trouve un correspondant

morphoiogique

ciair

dans

védas-

skr.

« possession, acquisition », en liaison avec l'aor. dvidam signiflant «j'ai trouvé, acquis». Les deux substantifs peuvent être des créations indépendantes du grec et du skr. mais ne le sont pas nécessairement. Le rapport

sémantique avec ( )εῖδος est plus proche dans v. sl. m. vidû « εἴδος, θεωρία », issu de “weido(s), dans le lit. véidas m. « Visage » (qui comporte une diphtongue longue) et dans v.h.a. wîsa « manière », d'un thème

en -s-.

Le présent εἴδομαι semble issu de εἶδος. Enfin εἴδωλον est

un

vieux

dérivé

comportant

une

suffixation

rare ;

mais on ne trouve aucun terme parallèle dans les autres langues i.-e. : 19 lit. vaidalas « apparition » possède un suffixe différent et entre dans un système productif en lituanien.

εἶθαρ : adv. « tout d’un coup, subitement » (1]., Alex.). en -op,

archaïque

Adv.

Et.:

grammairiens

l'aspiration anciens

et

intérieure le

Ravennas

attestée

par

des

d'Aristophane,

cf, Schwyzer, Gr. Gr. 1,219,303 ; « eh bien, allons, soit », ete.,

Origines

cf. Benveniste,

16,91, On a rapproché ἰθύς, mais ce mot a un ι long ; et on a évoqué εὐθύς (de Ῥεϊθύς ?), mais le el- supposé serait justement analogique de εἴθαρ.

εἴθε, voir sous el.

εἰκάζω, voir sous ἔοικα. εἶκάς, Voir εἴκοσι, : adv. «au hasard, au petit bonheur », etc. (X.,

εἰκῇ

ion.-att.),

Hp.,

en grec tardif : «en vain».

Dérivés : elxæïog « fait au hasard » (S., grec hellénist.) dit aussi de personnes, « sans soin », etc. (PIib., etc.) parfois «ordinaire », etc. (Lue., etc.) ; avec des composés comme εἰκαιολόγος, etc., et des substantifs dérivés εἰκαιότης

; {(Phid., etc.) et εἰκαιοσύνη (Timo). Avec 16 thème de elxÿ comme premier membre εἰκοθολέω hasard » (PIb.)

au

«tirer

Ar.),

hasard » (E.,

au

«parler

et εἰκοδολίᾳ (Phld.). des développe-

ete. En évoquant

κομιδῇ,

σπουδῇ,

comme

datif;

au

probablement

adverbiale

Formation

Æt.:

ments parallèles en skr. Wackernagel, Spr. Unt. 137, n. 1,

pose *{F)ex avec prothèse «selon 88 fantaisie », etc., en rapprochant ( )εκών, etc. Un autre argument de se trouve

dans

et εἰκοθολεῖν,

etc.

Wackernagei

ἑκηδόλος

( )είκοσι

hom.

«vingt»;

hom.

entre

la ressemblance

nombre

de

: nom

εἴκοσι

et

ἐείκοσι, dor., béot., thessal. ἔικατι ; Tab. Heracl. 2,71, ἔεικατι. Dérivés : εἰκοσάκις « vingt fois» (IL, etc.), εἰκοσάς, -dBoc f. « vingtaine » (tardif), mais' voir plus loin εἶκάς ; adj. ordinal εἰκοστός et ἐεικοστός (Hom., etc.), avec le béot. ἔικαστος ; subst. elxoorh staxe du vingtième» d'où

(att.);

Antiphon,

etc.),

Sur un thème avec

une

voir

les

(Hp.,

jour»

δευτεραῖος,

suffixe que

même

etc.

différent : εἰκάς, dor. ἱκάς, Théra

hixke

Gr.

Dial.

aspiration

« vingtième

2,521})

vingtième

«du

εἰκοσταῖος

hypothèses

expliquée

non

jour

de

du

(Bechtel, etc.;

mois»,

Szemerényi,

sur

ces

formes

140,

Syncope

142.

D'où les dérivés n. pl. εἰκαδεῖς, désignant les membres d'une société qui se réunit le 20 du mois, avec le nom du héros éponyme Εἰκαδεύς (Athènes ; cf. Fraenkel, Nom.

ag. 2,71

et 180,

Wilamowitz,

Glaube 2,368,

n. 1);

εἰκαδισταί épithète des Épicuriens parce qu'ils célébraient la mort de leur maître le vingt de chaque mois (Athen.), cf. δεχαδισταί et 165 noms de confréries en -ἰσταί, Sert de

la plupart

t°"

terme

dans

des

composés

assez

nombreux,

tardifs. La voyelte finale peut s'élider

dans elx6copoc « à vingt

elév : pour

(attique,

autre

un

à

développement

d’un

passer

comme

rames » (Od., etc.). Lorsque la

finale se trouve devant consonne on ἃ dans une vingtaine

d'exemples εἰκοσι-, ainsi εἰχκοσίπηχυς (Hdt.), ou des noms de nombre du grec tardif comme εἰκοσιδύο, etc., pour

E εἰκοσι



εἰκοσινήριτος (11.}, voir vingtaine d’exemples on

νήριτος ; a elxoow-

dans une déjà attesté

318—

autre dans

ἐεικοσάθοιος (Od. 1,431 si la graphie est authentique), etc. : analogie de δεκα-.

Et.: L'hom. ἐείκοσι pour &(F)ixoct avec voyelle prothé-

tique,

cest une graphie fautive due à l’analogie de lion.-

attique εἴκοσι issu de la contraction

de la prothése,

avec

PT; il en va de même pour l'héracl. Feixor = ξέκατι ; le

vocalisme

o

de

l’hom.,

ion.-att.,

avc.-chypr.,

lesb.

efxoar pourrait être à la rigueur un traitement phonétique de la sonante

nasale

(Melilet,

MSL

16,

1910,

217),

εἰλαπίνη : f. sfestin, banquet » (Hom., poètes, grec tardif); le mot est rapproché chez Hom. de γάμοι « noces », opposé

à ἔρανος,

Verbe

elAap

di- et wi-, cf. Benveniste Hillite et indo-européen, 86.

εἴκω : f. εἴξω et εἴξομαι (II., etc.), aor. εἴξα (IL, etc.) et ἔειξα (Alem. 88 P.), cf. encore la glose d'Hsch. γῖξαι (= FeïEar) * χωρῆσαι ; part. pt. secondaire avec le vocalisme e ἐεικώς (Chron. Lind, D 96); le thème attesté dans εἰκαθών, elxabeïv, etc. (aussi avec les préverbes παρ-, Sr-) ne présente à l’indicatif que des formes à désinences secondaires ; il doit

un

aorisie,

Sens

:

cf.

«céder,

être

considéré

Chantraine, reculer»s,

et

Mélanges en

général,

accentué

comme

Vendryes

93-108.

et

aussi

dans

le

vocabulaire militaire où 16 mot n'est pas pris en mauvaise part, cf. Trümpy, Fachausdrüäcke 229 sq. (Hom., ion.-att.) ; rares emplois impersonnels «ii est possible» (p.-ê. 1]. 18,520, 22,321 ; Sapho 31,8, L.P.), ct. mœpelxer en attique. Avec préverbes, les composés sont assez rares : ἀπο-

(L }, παρ- (ion.-att.), ouv- (PIb.), ὅπο- (Hom,, Rares dérivés nominaux

ion.-att.).

: ὕπειξις « concession, complai-

sance» (PL, Thphr.), avec ὑπεικτικός (Arist.); εἴξις (Plu., etc.) avec elxrixég (Phld.); les formes en -rixég peuvent être issues d'adj. en -τός : εἰκτός se lit chez Alex. Aphr. ; p.-8. ἐπιευκτός, ν, s.u. Eïxæ a tendu à disparaître en grec tardif, concurrancé par des composés de χωρέω. Et.: Radical *weik-. Hors du grec, les verbes qui pour 16 sens se laissent rapprocher sont skr. vijdie avec vocalisme zéro «fuir, cveculer» et les verbes germaniques à vocalisme

e:

anglo-sax.

wican,

v.h.a.

wïhhan

= weichen,

« céder #. Ces formes présentent une sonore finale du thème,

par opposition à la sourde du grec. Ces variations peuvent

s’expliquer par l’existence à l’origine d’une flexion athématique. Voir Pokorny

dénominatif,

métrique.

doit plutôt être analogique de tpréxovræ, etc. Même analogie pour élxootég d'après τριακοστός dont la forme (pour ἔτριακοστος) est elle-même analogique de τριάκοντα. Les formes originelles du grec sont Ffxar οἱ pour

done i-e. “wl-kmt-I: “wl- équivaut à *di-, *dwi-, cf. Sûo, 8l{ç), lat. bis, etc., mais 1J fait problème et le second terme ‘kmi-Ë, duel issu de (d)kmi, ct. δέκα, ἑκατάν. Voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,591 ; Szemerényi, Numerals 23-24. Sur"

Ath.

seulement

362

Gud.

au

e;

une

forme

165,44.

thème

de

présent

:

εἰλαπινάζω (Hom., Pi, Alexandrins) avec εἰλαπιναστῆς (Il 17,577, Orph., Fr. 207); aussi épithète de Zeus à Chypre (Mitford, AJA 65, 1961, 129). Æi.: Ignorée. Le el- initilal peut être un allongement emprunt

répond à skr. viméati- t. avec nasalisation secondaire et flexion en i, lat. vigini! avec une sonore et une flnale en -I :

1,226,

éolienne ë\Aaruvx est citée par " Ε,

mais

l'ordinal Fixaotog ; Εἴκατι est identique à av. visaiti et

ct. Od.

Pour

un

mot

de

ce

genre

l’hypothèse

d’un

est possible mais indémontrable.

: π.,

seulement

nom,

ncc.

8g.

« protection,

défense », cf. εἷλαρ νεῶν τε xal αὐτῶν (II. 7,338 = 437 ; I.

14,56 = 68),

respectivement

rapporté

à πύργοι

et

à

τεῖχος ; avec une autre valeur du génitif κύματος εἴλαρ «protection

contre

les

flots»

(Od.

5,257);

cf.

la

glose

ἔλαρ * βοήθεια (Hsch.). Et.: Terme de structure archaïque reposant sur * FeFæp (ct. Benveniste, Origines 111) qui a pu devenir par

dissimilation aor.

( )έλσαι

Εἰλείθυια

* Fap.

On a pensé à rapprocher

«repousser,

! eldéo,

enfermer », etc.

: ?. nom de la déesse des accouchements,

souvent employé

au pluriel (Hom,, ion.-att.). Nombreuses

variations orthographiques : ᾿Ελείθυια (Pi., inscriptions à Delphes, Astypalée, etc.), Εϊλήθυια (inser. de Paros, Cali., Paus.), ᾿Ελεύθυια (crêt.), ᾿Ελευθίη (Paros), avec traitement dialectal du 6, ᾿Ελευσία (lacon.), Εἰλείθεια (béot.). En outre ᾿Ελευθώ (AP 7,604, etc.) avec le suffixe des noms de femmes en -d et la forme singulière Εἰλιόνεια (Plu., Mor. 2,277 b à propos des Argiens, mais le texte est suspect). Le mycénien fournit de façon certaine Ereutija =

᾿Ἐλευθία à Cnossos,

à côté de aminiso

= ἔλμνισος pour

une offrande de miel, cf. Chadwick-Baumbach

désigner

fibld.).

le

sanctuaire

ΕἸ : La forme

188.

᾿Ιλύθυιον

: Εἰλειθυιαῖον (Délos),

ancienne, comme

Pour

16 prouve le mycénien,

est ᾿᾿λεύθυια, d’où par dissimilation (et influence de Gramm. cf. Kalén, Quaecst. ᾿Ωρείθυια ?), ᾿Εἰλείθυια, Graecae 8, n. 1; l'hom. Εἰλείθυια peut s’expliquer par un allongement métrique (Schulze, Q.E. 260 sq.). Deux voies sont ouvertes pour l'étym. : ou bien on tire le mot du thème ἐλευθ- de ἐλεύσομαι, ἤλυθον, avec le même suffixe . que

dans “Ἄρπυιαι : « celle qui vient » ou « celle

qui fait venir », ct. dor. ἐλεῦσαι, ἐλευσέω (cf. notamment Schutze, /. c.). Ou bien terme indigène non grec (cf. p.-ê. le nom de lieu ᾿Ελεύθερνα), Wackernagel ap. Nilsson, Gr. Rel. 1, 313; le mot aurait pu être rapproché par ou de ἐλευσέω de ἐλεύσομαι populaire étymologie (Güntert, Kaiypso 38,258). Voir encore Frisk, avec la bibliographie.

1130.

εἰλεός, voir 2 εἰλέω. εἰκών, Voir sous ἔοικα, εἰλαμίδες

: f. pl. deux membranes

qui enveloppent

le cerveau (Poll. 2,44) διότι περὶ μυελὸν εἰλοῦνται. En suivant l'indication de Polt. on voit dans le mot un diminutif d’un Ἐεΐλαμος, issu de εἰλέω « faire tourner », etc.… avec un el- tiré du thème verbai comme dans εἶλεός.

1 εἰλέω : pr. ép., ion. (ct. IL. 2,204, Hdt. 4,67); éléen ἀποβελέω (Schwyzer 411, 414); à côté de εἰλόμενος (1l.)

impér.

εἰλέσθων

(attique,

IG

11*

1126)

et

parfois,

avec une variante εἴλλω, ἵλλω, cf. Ei, Aor. inf. ἔλσαι et avec prothèse ἐέλσαι, Passif inf. ἀλήμεναι, ἀλῆναι, participe ἀλείς, avec vocalisme zéro (Hom.). Parfait moyen

— â vocalisme e ἔελμαι,

-μένος

(ép.), mais pl-que-pf. ἐόλει

(corr. de Boeckh Pi., P. 4,233) avec vocalisme o. Sur εἰλέω a été créée

une

conjugaison

régulière

: aor.

Héraclée).

Sens

ramassser,

serrer,

+rassembler,

:

presser>, dit d’une Lroupe, d'un corps qui se ramasse pour bondir, de raisin que l’on presse, etc. (Hom., ion.). Les préverbes confèrent au thème des valeurs diverses : ἀπειλέω «réduire ἃ ε (au pf. et à l’aor. pass. Hdt.), «écarter » (éléen, Schwyzer 414, ἀποβελέοι) ; ἐξe découvrir », intr. « échapper » (tardif) avec l’aor. passif ἐγηληθίωντι « être chassé » (Héraclée, Schwyzer 62,152). κατα- « rassembler » (Hdt., etc.) avec 16 pf. κατα ξελμένος (Schwyzer 179 {xpori] (Hom.,

Χ, 35, Gortyne) ; προσ- « pousser vers » E.), συν- «rassembler » (Hdt., X., etc.).

Dérivés peu nombreux : fBiAnua κώλυμα, φράγμα ἐν ποταμῷ (Hsch.), cf. SIG 736, (Messénie) = FhAnua ; tant

en

p.-ê.

« turban » (Créon),

προσείλημα

qu’il

serre

la tête, mais on pourrait également penser à une dérivation

de εἰλέω (Épicur.), ces

mots

2 «enrouler»; κατείλησις συνεΐλησις «fait de forme: pouvant

également

être

φυγή

(Hech.).

εἰληθμός * συστροφή,

«fait de tasser » une boule » (ÆL.),

rattachés

à εἰλέω

2 ;

A côté de εἰλέω existent des formes verbales médiocrement attostées εἴλλω, ἴλλω ‘qui peuvent êlre dues à l'iotacisme ou à une confusion avec ἴλλω, lequel se rattache à εἰλέω 2 : ἰλλόμενος « pressé » (A.R. 2,27), ἀπίλλω « exclure » (Lys, 10,17), ἐξίλλω où -εἴλλω « chasser » (D. 37,35), cuville ou -εἴλλω «tasser, contracter ». C’est à ce thème que peut être rattaché le nom d'action en

-oùç,

gén.

Flkorog

« mauvais

traitement » (pamphyl.,

Schwyzer 686), mais ce terme pourrait exprimer l'idée de chatnes, liens et être rapporté à εἰλέω 2. Même confusion

possible pour les gloses ἰλλάς et ἰλλάζει, vair sous εἰλέω 2. La

signification

de «rouler,

ont

pu

d’«enfermer » n’est

enrouler » de εἰλέω

se produire.

Ainsi

pour

pas

2 et des

A.R.

loin

de

celle

contaminations

il n’y

avait

p.-ê.

pas de diffèrence entre 2,27 ἰλλόμενος ὁμίλῳ « enfermé par la troupe» et 1,129 δεσμοῖς ἰλλόμενος « enveloppé dans des liens ». En revanche le sens de Pi., Ti. 40 b est

discuté, voir édition Rivaud, p. 60. Ar, Nuées 781 a été également discuté. D'autres formes nominales peuvent être associées à la racine de (

εἰλέω

«très » ; en outre lit. veliù, vélti « fouler ». Rien de net. Voir Burdach, N. Jbb. 49,254 sqq,, Frisk et Pokorny 1138

inf, εἰλῆσαι,

t. εἰλήσω, pf. pass. εἴλημαι, aor. pass. εἰλήθην (ion., hellén.) avec é&yFnandiovre = ἐξειληθῶσι (Schwyzer 62, 152,

319 —

)ειλέω 1, mais du point de vue

grec elles sont indépendantes, v. ἁλής, ἅλις, ἐξουλή, ἴλη (εἴλη), οὐλαμός. Εἰ.: Le présent εἰλέω est expliqué habituellement par *Fe)-véo ; on ἃ aussi rapproché la glose ἀπελλεῖν ἀποκλείειν (Hech.) dont la géminée pourrait être éolienne ; Îl n’est pas sûr que les doublets rares -είλλω et ἴλλω soient autre chose que le résultat d’une confusion (graphique ? ou plutôt étymologique ) avec εἰλέω 2. De εἰλέω, l’aoriste passif ἀλῆναι, etc., présente 19 voca-

8 εἰλξω, ὕλλω, εἴλλω : pr. «faire tourner, rouler » parfois «lier» (ion.-att., hellén., etc.); l'aor. ἔλσας au sens de retourner, renverser » ne doit pas être authentique Od. 5, 132 et la flexion est entièrement bâtie sur un Lhème

elAn- surtout en composition : inf. pf. εἴληχα, aor. passif εἰλήθην ; ἰλλάμην «rouler » des boucles ( Au présent, εἰλέω (de *Fe)-véo)

aor. εἰλῆσαι, £ εἰλήσω, du thème ἴλλω on 8 V 2,472, Mégalopolis). et ἴλλω (de *(FHr-Fio)

sont atlestés, cf. pour ce dernier Schwyzer 719, Thèbes du Mycale, ionien, Ar, Nuées 761, 8., Ant. 340, A.R.

1,129, etc., mais 18 graphie Nombreuses

formes

est parfois

à préverbes,

εἴλω

ou εἴλλω.

dont les plus fréquentes

sont ἐνειλέω (hellén.) et -ίλλω (Th. 2,76) et περιειλέω (X., hellén.) et -ἰλλω avec diverses variantes (Ar., Gren. 1066) ; en outre Berdéo (tardif), ἐξειλέω « glisser, échapper», ἐξίλλων (X.), ἐπειλέω (tardif), κατειλέω (tardif) et κατίλλω (Hp., douteux), παρ- (tardif). ᾽ Dérivés certains sont pourvus de suffixes très productifs ; εἴλησις « tourbillon, révolution », etc. (PI., etc.)

et, avec préverbe : ἐν- (tardif), ë- «fait d'échapper» (Ρ1.), ἐπ- (tardif), περι- (tardit); suffixe -μὰ : ἐἴλημα « voile », étC.; ἐν- « couverture », ἐξ- « ce qui enveloppe ». En outre : εἰλητάριον «roulcau » (tardif), l'adv. elAndév «en tournant, en liant » (A.P.} ; on rattache aussi à cette

famille εἰλετίας m. nom d’un jonc (Thphr., H.P. 4,11,13). On doit relier également à ce groupe εἰλεός ou ἱλεός : ἡ τοῦ Onplou κατάδυσις xal στρόφος (Hsch.); dans les emplois

le

terme

désigne

:

l'obstruction

!.

intestinale

(Hp., etc.), cf. 14 définition de Galien V1II, 388,1 olov χορδὴν τινὰ περιεστράφθαι τὸ ἔντερον ; mais 16 mot a pu faire penser aussi à εἰλέω « barrer»; 2. la tanière d'un animal (Théoc., Arc., Poll.), cf. sous εἴλύω, εἰλυθμός et εἰλυός qui peut être une réfection de elAeéç ; 3. nom d’une espèce de vigne (Hippys Rheg.). Le suffixe -εός est 16 même que celui de φωλεός, κολεός, etc. Au sens !

le

mot

4

fourni

le

dérivé

εἰλεώδης

«qui

concerne

l'obatruction intestinale ». Avec un suffixe expressif à nasale infixée (Chantraine, Formation 398 sqq.) dérivés tirés du thème de présent

εἰλέω

: εἴλιγξ,

-γος,

m.

« tourbillon » (D.S.,

etc.)

et la

torme εἴλιγγος m., souvent au pl. « tourbillon » (D.S., etc.)

et surtout « vertige » (Hp., PL, etc.) ; v. dénom. εἰλιγγιάω avec le suflixe de verbes de maladies en -ιάω «avoir des

vertiges».

Π οὐ

le terme tardif εἰλιγγιώδης verliculosus

(Gloes.). Ces divers thèmes comportent souvent une initiaie en :-, soit sous l’influence de ἴλλω, soit par un

iotacisme ancien. Du thôme de ἴλλω on a quelques dérivés : ἰλλάς, -άδος

f. « corde » (II. 13,572), mais dans la glose d’Hsch. ἰλλάδας ἀγελαίας, καὶ τὰς γονάς (= S, Fr. 70, E, Fr. 837)

tisme zéro attendu, l’aoriste inf. ἔλσαι est également clair,

συντρόφους,

19 vocalisme e a été étendu au pf. ( )έ()ελμαι, tandis que

19 pl. q. pf. ἐόλει aurait 16 vocalisme o attendu (p?.*Fe-

et apparenté à εἰλέω 1 ; même contamination glose ἰλλάζει * δεσμεύει, συστρέφει, ἀγελάζει

FoX-a) ; le type aor. inf. εἰλῆσαι serait une réfection sur

It existe enfin un nom

le présent qui s'est imposée.

qui se rattache de quelque façon à ἴλλω et qui a été altéré en ἰλιάς (Arist.).

Parmi les nombreux mots i.-e. qui supposent une *wel-, bien peu se rapprochent clairement de notre on évoque l'instrumental russe vdlom « on foule », zavél « barrière + (ct. FhAnuæ) de *wôl; de *wel- v. si.

racine Fe)- : russe velimi

il y a trace d’un

mot

signiflent

« rassemblé »

dans la (Hsch.).

d'oiseau ἰλλάς « grive » (Ath. 65 a)

H faut ajoutér la glose d’Hsch. ἴλλαι * τάξεις, συστροφαέ,

δεσμοί, ἀγέλαι qui désigne des liens, mais est contaminée

par ἴλη « troupe ».

εἴλέω



320 —

particulier

εἰλίονες,

voir ἀέλιοι,

Et.: εἴλξω, ὕλλω sont habituellement expliqués comme un présent en nasale Ἐξελ-νέτω et un présent à redoublement *F{-F)e. On pose alors une racine Fed- « tourner » qui se retrouve plus ou moins nettement en grec dans ÊME, ἔλμις, p.-ê. ἐλάνη, ἕλμις, εὐλή, SAuoç, οὖλος, etc. En outre, bien entendu, εἰλύω, ἕλιξ. Outre 168 rapprochements cités sous εἰλύω, on mentionne irl. /lllim « tourner », lit. velià, vélti «emmêler,

εἰλίπους

: attesté chez Hom.

Du

thème

de YMAo

a été tiré avec

un

sens

Vl’adj. ἰλλός, voir s.u.

-roBac, -πόδεσσι comme épithète de βόες, parfois associé à ἕλικας (ct. s.u.). Osthoff, B. B. 22, 255 sq. en opposant la formule ἀερσίποδες ἵπποι, a voulu retrouver dans le premier terme un correspondant de lit. seld, selel! « glisser »,

véd. {-sdrati «s'approcher en glissant ». Mais cette interprétation ne trouve pas d'appui en grec, ni dans la tradition grammaticale antique, cf. l'explication d’Hsch.

διὰ

entortiller des cheveux », ν. sl. valiii « rouler ».

x

Art.

εἴλη, « troupe», voir ὕλη. εἵλη

: ?. «chaleur du soleli » (Ar,

Guêpes 778 [avec

la variante &n], Luc., Alciphr.); en outre βέλᾷ (= ξελᾶ) ἥλιος καὶ αὐγὴ ὑπὸ Λακώνων. (Hsch.), cf. p.-ê. ibid. γέλᾶν (= ξξλαν ) * αὐγὴν ἡλίου [qui pourrait toutefois être rattaché à γελεῖν * λάμπειν, ἀνθεῖν οἱ γελάω] ; γελοδυτία " ἡλιοδυσία (Hsch.) est certainement un composé de Fé)a. En composition : εἰληθερῆς « chaufté au soleil, chaud » {Hp., Gal.), ἐλαθερές * ἡλιοθαλπές (Hsch.), issu de θέρος ? ou de θέρομαι ? d'où 16 présent dénominatif εἰληθερέω, τέομαι 86 chauffer au soleii» (Hp., Xenarch., Luc.);

voir aussi εἰλόπεδον et p.-6. elAixpivhç. Au second terme de

composés

: πρόσ-ειλος

« exposé

au

soloil,

(Æsch., Eup., Thphr., etc.), εὔειλος +bien soleil » (Ar., Arist.), ἄειλος (Æsch., Fr. 748).

ensoleillé » exposé

Dérivés très rares. Verbes dénominatifs εἰλέω « au soleil » (Eust.), part. passif el\n0évres (Hp.) ; ἡλιοῦται (Hach.), fut. βελ[λ]άσεται * ἡλιωθήσεται Dérivé nominal : elAftov * dv ἡλίῳ θερμανθέν Ρ.“δ, fausse explication de Ἰλήιον, 1|, 21,558.

au

chauffer ἐλᾶται * (Hsch.). (Hech.),

Et.: On admet grec commun * FhéX& (de ἜΠ έλᾶ), d'où FEXG, ἔλᾷ ; ensuite une forme à prothèse *&Fhé\& pour rendre compte de eŸAn, εἴλη. On pose alors un nom d’action 1.-e. *sweläd, que l'on rattache à un thème verbal signiflant

* brûler lentement,

grilier », attesté en germanique

baltique, cf. angl.-sax. swelan, lisme e, lit. soilli avec degré

et en

n.h.a. schwelen avec vocazéro. En grec même, on

rapproche ἀλέα (voir s.u.).

ἑλίσσειν

8);

cette

τοὺς glose

Et.: Le second de

τείνω.

Le

terme

premier

bonne

le

grec

tardif

signifle

«sincère,

de

foi ν, sens qui subsiste en grec moderne.

Dérivés : εἰλικρίνεια «puretés (Arisl.), « sincérité » (tardit), εἰλυκρινότης « sincérité » (Gloss.) et 16 dénominatif εἰλυερινέω « purifier » (Arist.). Et.: Composé dont le second terme est tiré du thème de κρίνω avec un suffixe sigmatique, cf. εὐκρινής, ote. Mot technique, premier terme obscur. On a supposé que ce premier élément est issu de εἴλη (avec !’-( utilisé en composition) ; 160 sens sorait «dislingué au soleil (2)»,

mais εἴλη signifie proprement seul, Il ne εἴλω grain

+chaleur du soleil» (ελᾷ

en dorien, se dit [secondairement ?] de 16 lumière). paraît pas exclu que 16 premier terme soit tiré de «faire tourner » et que la métaphore soit celle du ou de la farine triés par 16 crible que l’on fait tourner.

un

rapprochement

avec

doit être rapproché peut

être 16 même

de la racine que

celui

qui

figure dans εἰλίπους, εἰλικρινῆς, donc se rattacherait à εἰλέω 2 « tourner » : il s’agirait de Ja progression de la plante

rampante ; la

étymologie

populaire

liaison

avec

ἕἔλος

« bas-fond » par

n'est pas impossible,

cf. Od.

6,89.

εἱλόπεδον : leçon correcte dans Od. 7,123 : ἀλωή,.. / τῆς

ἕτερον

μέν

θ᾽ εἰλόπεδον... / τέρσεται ἠελίῳ : surface

plane exposée au soleil notamment

pour sécher 16 raisin ;

donc composé de εἴλη (cf. s.u.) et πέδον ; cette leçon a été reconnue bonne par Doederlein, Bechtel, Lexilogus s.u., Leumann, Hom. Wèrter 44, etc. Mais il existe une variante

bien attestée résultant d'une fausse coupe ; θειλόπεδον. Cette leçon s'est imposée et elle est authentique dans des textes

tardifs

(AP

6,169,

dénominatif θειλοπεδεύω

ou

un

etc.,

Dsc.

1,32)

avec

le verbe

(Dsc. 6,6),

: «glissers en se tortillant comme un

serpent

(Ar., Lys. 722),

hellénistique) ; dans

implique

εἰλιτενής : épithète de ἄγρωατις « chiendent » (Théoc. 13,42).

ver

εἰλικρινής : adj. . sans mélange, pur, distinct » souvent foint à καθαρός, ἀμιγής, ἄμικτος, etc. (Hp., ion.-att.,

πόδας κατὰ τὴν xopelav (ct. Hp.,

εἴλω, ἑλίσσω «tourner » et pose le sens « qui tourne les pieds en marchant» ; le el- initial peut résuiter d'un allongement métrique; l'absence de digamma initial étonne (cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,132, Shipp, Studies 60). En grec postérieur, dit plaisamment d’une femme (Eup.), ef. Paus., p. 171 et 197 Erbse. Dérivé tardif εἰλιπόδης dit d’Héphaistos (Nonn.). I n'y 8 rien à tirer de la glose d’Hsch. ἀνελλίπους (ἀνειλίποὺς Schmidt) * 6 τοῖς ποσὶ μὴ ἁλελ»όμενος, ἤτοι χωλός.

εἰλυσπάομαι

εἴλιγγος, voir 2 εἰλέω.

à l’ace. et au dat. pl.

(Hp.,

Ρ].,

grec

hellén.);

avec

xœt-

Dérivés : εἰλύσπασις et -οπαστικός (Arist.) ; la graphie lA- est bien attestée dans les manuscrits. Æt.: Composé copulatif expressif tiré de deux

verbaux εἰλύομαι et σπάομαι cf. ci-dessous εἰλύω.

(Schwyzer,

thèmes

Gr. Gr. 1,645),

εἰλύω : pr. (Arat. 432; καταείλυον, variante fausse I, 23,135), f. εἰλύσω (1|. 21,819), aor. κατ-ειλύσαντε (A.R. 3,206). Les formes les mieux attestées sont médio-

passives : pf. εἴλυθμαι (Hom., poètes), aor. ἐλύσθη, part. ἐλυσθείς (Hom,, poètes) mais εἰλυθείς (Théoc. 25,246), présent rare εἰλύομαι (S., Ph. 291 et 702). Sens : «envelopper », au moyen « être enveloppé, couvert de » ; à l'aor. ἐλύσθη «se rouler» (Hom.), «s'envelopper de» (A.R.);

après

Hom.

passif

tortillant » (S., /.c. pour

com.).

Flares formes

«ramper,

les mouvements

à préverbes

glisser

en

se

de Philoctète,

: διειλυσθεῖσα

+s'étant

glissée

à

travers»

κατειλύσω,

-εἰλύσαντε

(Hat.

συνειλύω

2,8),

4,35),

(voir «rouler

Dérivés : 1. Du thème enveloppe, réservoir» (S.,

ἐξειλυσθέντες

« sortant 24,17),

(Théoc.

serpents

ci-dessus)

et

κατειλυμένον

ensemble » (EM

333,42).

ἐλυ- : ἔλυτρον « boîte, Hdt., Hp., ion.-att.),

étui, d'où

la

glose

cf.

45);

Art.

(HMp.,

ἐλυτρόομαι

dénominatif

le

de

parlant

en

trous»

leurs

de

(A.R.

γέλουτρον * ἔλυτρον, ἤγουν λέπυρον (Hsch.) = βέλυ-τρον ; ἔλῦμα, avec un v long qui pose un problème, « sep » de 436,

430,

Tr.

(Hés.,

la charrue

est recourbé,

qu'il

parce

ou parce qu'il sert à retournor la terre ?), cf. aussi la glose d’Hsch. qui donne les équivalents νύσσα « virage »

du champ

de course et τὸ ἱμάτιον, ce qui est le sens de

εἶμι

521 --

nominales; ()ελῦ-μα présente la même longue finale secondaire que lat. uolämen ; cî. aussi p.-8. arm. gelumn

« torsion ».

A la même racine appartiennent en grec ἅλυ-σις, ἀλύτᾶς (voir s.uu.) et d’autre part 2 εἰλέω. Εἵλωτες (ect.

Hdt.

: m. 6,58)

pl. (ion.-att.) avec lc doublet Εΐλωται « hilotes », esclaves

de

l'État

à

Sparte,

généralement des serfs attachés à la terre. Fém. Εϊλωτίς, εἶδος (Plu., St. Byz.). Dérivés

(Paus., (Isoc.),

εἰλωτικός

Plu.), d'où

« qui

se

rapporte

aux

Verbes dérivés : εἱλωτεύω εἱλωτεία «état d'hilote»

hilotes »

«être hilote » (Arist.); p.-ê.

sorte de flûte buis avec une

εἱλωτίζομαι « être réduit à l’état d’hilote » (Hermipp. 71).

extrémité de corne recourbée, ce qui peut expliquer le nom (S., Call. Com.) ; ἔλυστα * ἄμπελος μέλαινα (Hsch.), avec 16 même sigma inorganique que ἐλύσθη ; verbe dérivé : ἐλύσσει * εἰλεῖται (Hsch.). 2. D'un thème εἰλῦ- : elAu-pa # enveloppe, couverture » (Od. 6,179, Anacr., A.R.), εἰλυθμός « repaîre d'un animal,

tiré du nom de la vilie "EAog, ce qui est peu vraisemblable historiquement, et impossible phonétiquement. Selon

étuis (Hsch.}, @ tuyaux en

εἴλῦμα ; ἔλυμος « boîte, phrygienne composé de

Et.: Selon Helianicos 188 J, Théopomp.

Hist. 14, serait

EM 332,53, apparenté au thème de l'aoriste elAov. En fait, comme beaucoup de noms de l’esclave, le mot est sans

étymologie.

Soimsen,

Untersuchungen

251

pose

etc., parce que 168

Ἐξ- ἔελω-τες, apparenté à ( )αλῶναι,

tanière», notamment en parlant d’un serpent (Nic.), mais 16 mot est glosé par Hsch. SAxoç, συρμός (v. Latte) ;

hilotes seraient originellement

clAvéc

sens que

cation morphologique de 18 forme serait des plus difficiles,

ε16 fait d'avancer en

Sur des traces douteuses d'une forme sans aspirée dans les

doublet

εἰλυθμός

de εἰλεός

(X., A.R.,

bâti sur εἰλύω,

Nic.);

εἴλυσις

même

rampant » (très tardif, Sch. S, Ph. 291, etc.); avec le suffixe -r&c/-rnç ON & 16 nom d’un gâteau rituel, probable-

ment

dénommé

(IG VII

d'après

3055, Béotie,

88 forme

: εἰλύτᾶς

à l'acc. pl.

ce qui est douteux

manueserits 101 aq.

1v° S. av,) mais 11 existe également

*

πλακοῦς τις

(Hsch.);

formes le lambda

géminé

Gr.

Soimsen,

Dial.

1,304,

dans

ces

deux

n'est pas expliqué, Untersuchungen

dernières

cf. Bechtel,

Termes à la fois techniques et expressifs dont tous les sens peuvent se tirer de la notion de «rouler, se tortiller », etc.

3. Sur le thème el\u- à été conslitué un présent expres-

Bif : εἰλυφάω, seulement au participe épique -φόων, -φόωντες (I 11,156, Hés., Th. 692, trans., Nonn., D. 30,81 intr.), -ὕφάζω (II. 20,492 trans., Hés., Sc. 275 intrans.)

« tournoyer,

faire

itérative

et intensive

qu’on

tournoyer» ne peut

: forme

analyser

épique

sûrement ;

la quantité de l’u et la variation entre les thèmes en -όω ou -ἄζω sont déterminées par la métrique (ct. Frisk, s.u. εἰλυφάω avec la bibliographie). Et.: L'existence d'un thème *welu- est prouvée par la glose d'Hsch. γέλουτρον = Fé\utpoy, qui répond exactement à skr. varuira- n. «vêtement de dessus » (Gramm.). Le thème de présent εἰλύω pourrait reposer sur *Fe)-v-0o et correspondre à skr. vrnéti « envelopper » (avec la différence d'une flexion thématique et d'un vocalisme e radical). Mais 16 présent εἰλύω est rare et p.-ê. secondaire, et issu du parfait plus usuel εἴλῦμαι de * FcΕλῦ-μαι. Ce thème eldu- se retrouve en tout cas dans f.

εἰλύσω,

aor. εἰλῦσαι

et un grand

nombre

εἱμάδες

de formes

nominales. Le thème ἔελυ- de γέλουτρον, Fédu-tpov s'observe dans l’aor. ( )ελύ-σ-θη (avec un c non étymologique) ; il se retrouve notamment dans arm. gelu-m « tourner », lat. wolud, et a servi en grec de base à quelques formes

Thucydide,

ap. Str. 8,365 ; l'expli-

voir

Sommer,

Lauftsiudien

: ποιμένων

οἰκίαι

(Hsch.). Voir

Latte

qui

conjecture < % »ειμάδες. Et.:

240 ; verbe

dérivé εἴλύσσεται * εἰλεῖται (Hsch.) avec εἰλυστήριον.

Ephor.

de guerre,

εἶμα, voir ἔννῦμι,

des formes ἐλύτης (An. Oxon. 2,44), d'un thème ἐλυ-, et ἐλλύτᾶς (Théra, Schwyzer 227,179) ou ἐλλυτίς (pour -τῆς )

de

malgré

des prisonniers

L'hypothèse

qui

de *“Feïuæ = lat. uimen démonstration.

«osier»,

εἶμι : inf. lévor, part. ἰών cf. Chadwick-Baumbach 188;

ce

dans

verrait

etc.,

dérivé

un

mot

échappe

à

toute

attesté déjà en mycén,, impf. att- fa, pour la

flexion, cf. Chantraine, Morphologie, $ 234. Seulement thème de présent actit. Le présent de l'indicatif peut avoir la valeur de présent, notamment chez Hom., mais en attique il sert de futur, ce qui s'explique par le sens du verbe, cf. français je vais; le présent de l’indicatif et lui soul en attique est exprimé par ἔρχομαι (voir s.u.). Aor.

ἦλθον (voir s.u. ἐλεύσομαι),

pf. ἐλήλυθα,

Pour le supplé-

tisme dans ce verbe, voir Bloch, Suppl. Verba 22 sqq. Pour l'aspect v. Meillet, MSL 28, 1929, 243 sqq. Sens : «je vais, j'irai». Nombreuses furmes à préverbes dont

certaines depuis Homère ; &v-, ἀπ-, δι-, ἐξ-, êre-, κατ-, μετ-, παρ-, περι-, προ-, προσ-, συν-, Ôn-. Le verbe εἶμι est déjà peu usuel dans le gr. hellén. Dans le ΝΤ, Î} ne se trouve guère que chez Luc et seulement avec préverbe. Il existe p.-ê. un présent Y-oxo (Schwyzer 180, Crète). Dérivés nominaux, tous à Vocalisme zéro, mais peu

cohérents : Ap. 114, ct. élarg. θ, cf. f. εἰσ-ί-“θμη du

ἔσθματα, pl. n. « pas, allure » (/L 5,778 = H. encore Call., Déméler 58), pour le suffixe à Chantraine, Formation 175 ; avec préverbe, (Od. 6,264, Opp.) : 16 type suffixal est voisin

précédent.

Divers

dérivés

avec

dentale

sourde

qui

sont plus importants. D'abord un adjectif verbal ἱτός (AP), avec une douzaine de formes à préverbes mieux

εἶμι



322 — voir plus loin ; la 1re et ia 2e p. du plur. ἐσμέν (ion. eluév), ἐστέ sont analogiques du sg. On observe au participe deux

attestée, notamment ἐξιτός (Hés.), δυσπαρ- (X.), δυσπροσ(E., etc.) ; en outre les substantifs : ἁμαξ-ι-τός (V. ὅμαξα) et par

analogie

ἀταρπ-ι-τός.

Du

thème

sont

-trog

tirés

δι-ιτ-οικός, συν- (Arist.). La finale vocalique de la racine a conduit à préférer des dérivés comportant une consonne et notamment une dentale après la racine. On est tenté de tirer des thèmes en -tro- 19 dérivé important ἐξίτηλος 4 qui s'en va, qui disparaît » en parlant de couleurs, d’une famille qui disparaît, d’une drogue qui perd son efficacité (ion.-att., etc.) ; 18 suffixe fait entrer 16 mot dans la série

de νοσηλός, ἀπατηλός, etc.; par une dérivation inverse a été créé ἴτηλον * τὸ ἔμμονον καὶ oùx ἐξίτηλον (Hsch. = Æsch,, Fr. 452; aussi à Naupacte, SE G 23,356). Il n’existe pas de nom d'agent en -τήρ mais des dérivés

en n. pl. -τήρια (Llep&) pour désigner des cérémonies : εἰσιτήρια «sacrifilce pour l'entrée en charge » (D., etc.), ἐξ- (inser.), κατο (Hech.). Le nom d'agent Yrnç m. (Ar, PL, ete., cf. 19 rapprochement avec lévat PI, Pri. 349 e, 359 c) a pris une signification particulière : « qui va de l'avant, audacieux » ; d'où ἱταμός «hardi, effronté » (attique), avec les dérivés ἰταμότης (PL, Plb., etc.), ἰταμία (LXX) « effronterie » et le dénominatif ἰταμεύομαι (Jul, Or, 7,210 c, interpolation) ; la suffixation ἀ᾽ ἱταμός est déconcertante, car les oxytons en -xjz6ç (à l'exception de où3-, μηδ-αμός) ne fournissent

que

des

substantifs

ποταμός,

comme

οὐλα-

μός, ete. Anthroponyme ’Iréun Bechtel, Hist. Personennamen 503. Les deux mots, ἴτης εἴ ἱταμός doivent appartenir à l'attique courant. Un verbe ἰτάω est supposé par l’adjectif d'obligation lentéov « il faut aller » (Ar., Nuées 131, Diph. 31) : on y voit généralement un thème d'itératif, cf, Schwyzer,

Gr.

Gr. 1,705 et lat. itäre; c'est à ce thème

que l’on peut rattacher le part. parfait énavräxdp = ἐπανεληλυθώς Schwyzer 425,8 Élide, ct. [εἸϊτάκειν en outre εἰσιτητός « accessible # ἐληλυθέναι (Hsch.); (Alciphr.); ἱτητυκός = ἱταμός (Arist.) ; εἰσιτητήρια (Inser. attiques) = εἰσιτήρια ; sans doute εἰσίτημα ou -ἅμα (Délos, Delphes) « revenu ». Pour ἐξίτηλος plutôt dérivé de -ἰτός, ct. plus haut. Les dérivés nominaux sont relativement peu nombreux,

Comme nom d'action répondant à εἶμι, 16 grec emploie ὁδός et surtout les formes à préverbes ἀν-, κατ-, etc., cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,75. Le verbe εἶμι et ses dérivés ont disparu en grec moderne. Subsistent des débris très divers : ἰταμός, εἰσιτήριον 4 billet », etc,

Et.:

Rapprochements

précis

pour

ce

vieux

verbe

athématique : εἴςμι, el, el-oc répond notamment à skr. é-mi, é-sl, é-li, pl. ἵμεν à skr. i-mds, impéralif Ÿ-&c à skr. i-hi; flexion athém. également en lit, (ei-ml, ei-si, 61-}} et en hitt. (pädimi, etc. avec prév. pe-, pa-}, À l'impt.,

l'hom. #ix correspond à skr. dyam. En grec même, certaines

lormes nominales sont considérées par les étymologistes comme apparentées de loin et de façon plus ou moîns assurée à εἶμι, voir ἰσθμός, οἶμος, οἴτος. Voir encore Pokorny 293.

εἰμί : inf. εἴναι (ion.-att.), dor. ἡμί, inf. ἥμεν, éol. ἔμμι, inf. ἔμμεν et ἔμμεναι ; 3° personne du pluriel avec degré zéro εἰσί, dor. ἐντί de Aevri (perte de l'aspiration d'après εἰμί, etc.) = skr. sdnti,

ombrien

sent;

pour

Eäou

:

formes

de

vocalisme

différent,

ὥν

(attique),

vocalisme

zéro avec psilose et &dv(ion., etc.), 16 dorien offrant quelques exemples de ἕντες, ἔσσα. Le présent est attesté en mycénien avec ie participe et surtout la 3° personne du pluriel : n. pl, apeote, f. apeasa (ἀπέασσαι), cf. Chadwick-

Baumbach 188, 3° p. pl. eesi = Éevar (de “es-enti avec vocalisme e? Cf. hitiite aZanzi?); l’hom, ἔᾶσι est p.-ê.

une réfection de cette forme, cf, ἔᾷσι, τιθέᾶσι, etc. À l'impt, lre sg. hom. ἧα = skr. dsam (avec m analogique), i.-e. *‘ës-m; 3° sg. dor, éolien et areadien ἧς = skr. de, i.-e. *és-l; mais Hom. a l'innovation %-ev, ion.-att. %v. Voir sur la flexion de εἰμί, Chantraine, Morphologie, 88 235-237, Restes d'un dérivé en -σκὼ dans impf. ἔσκον (de ἔσ-σκον) chez Hom. et Hdt., ἧσκε chez Alem. (v. Chantraine, Gr,

Hom,

1,290,320) ; cf. lat. escil, escunt.

En outre, futur ἔσομαι, mais pas d'aoriste ni de parfait: on emploie ἐγένετο, ‘yéyova. Sens : « exister » au sens fort, mais plus souvent « être » (verbe substantif), mais avec des emplois distincts de ceux de la phrase nominale (Chantraine,

Gr.

Hom.

2,1-6;

Humbert,

Synl.

Gr.,

$ 99 sgq.).

Nombreuses formes à préverbe, notamment ἄπ-, ἔν-, ἔξ-, ἔπ-, μέτ-, πάρ-, περί-, πρό-, πρόσ-, σύν-, ὅπ-, ὑπέρ-. Un verbe de ce sens ne se prête pas à fournir des dérivés nominaux, notamment pas de noms d'agent. Pour désigner l’« êtro a, outre le participe substantivé τὸ y il existe quelques dérivés. Le seul dérivé comportant un

suffixe normal de nom d’action est la glose ἀπεστύς * ἀποIl existe deux autres groupes de formes mais plus singuliers. Avec 16 suffixe -ὦ

χώρησις (Hsch.). plus importants,

qui a fourni des féminins et des abstraits a été créé sur la 3° pers, du sg. ἐστί le dérivé éord = οὐσία « substance », opposé à uoppñ (Archyt.), avec préverbe ἀπεστώ « absence » (Hat. 9,85), συνεστώ «réunion » (Hdat. 6,128, varlante συνεστίη) ; en outre des composés : εὐξατώ «bien être, bonheur » (Æsch., Hät., Call.); mais l'adj. εὐέστιος (Call., Dél. 325) se réfère à la fois à εὐεστώ el à ἑστία ; xax«mauvais

état»

κακεστοῦν * κακὴν

(conj.

Démocr.

κατάστασιν

182),

cf.

glose

la

À ἀπραγίαν (Hach.) ; ἀει-

« éternité » (Antipho Soph. 22). Un seul dérivé important, usuel

en

attique,

est

tiré

du participe &v, Bvrog : οὐσία, dans la langue philosophique «réalité, substance, essence », opposée à πάθη, etc. (ΡΙ., Arist, etc., bibliographie chez Des Places, Lexique, Ῥ. χιπ), d'où chez 168 philosophes à partir d'Épicure et

Plotin des dérivés comme

οὐσιότης,

-τητὸς

f, οὐσιώδης,

-τικός, le verbe dénominatif οὐσιόω, avec οὐσιωτός, οὐσίωσις ; par alilleurs depuis l'ionien-attique (Hät, trag, Ly8., etc.) οὐσία désigne un bien, notamment une terre, une maison, etc.; avec 108 dérivés οὐσίδιον « petit bien» (com.), οὐσιακός (pap.), enfln diverses formes à préverbes : ἀπ « absence », ἐξ- « ressources, autorité », avec ἐξουσιάζω, -αστῆς, Etc., παρ- « présences, σὺν«réunion, société, conversation », etc., avec 16 dénominatif τ-άζω, -αστῆς * compagnon, disciple », -αστικός, En grec moderne le verbe εἰμί subsiste, mais avec une flexion moyenne : εἶμαι, etc., avec à 18 35 personne εἶναι ; Te mot οὐσία « subatance », subsiste également. Ei.:

Racine

*es-.

Vieux

présent

radical

athém,

avec

alternance vocalique εἰμί, εἴ (ép. dor. éacl), ἐστί = skr.

— dsmi, dsi, dsli, lit. esmil, esl, ésti; ὨΠ , e3mi, essi, eszi, lat. es, esl, mais sum est une réfection : i.-6. *es-mi, *esi (avec

Autre hypothèse de Fick, puis

de elpoc, *elp&qrov

simplification des deux s}, "65- , Au pluriel vocalisme zéro (skr. sdnii de *s-enti, lat. sunt, de *s-onf, etc.), mais en

grec la flexion a été remaniée. A l'impf. hom. ἧα = skr. dsam, i.-e. * ës-m, cf. plus haut ; pour ἧς et ἦν voir plus haut. Voir Pokorny 340.

civarépes, -épov : « femmes des frères du mari » (IL.). Au 8g. ἐνάτηρ,

dat, -τρι,

acc. -τερὰ, dans des inscriptions

tardives d'Asie Mineure. Voc. εἴνατερ (Hdn.), gén. -τερος (Hdn.). La place de l'accent est incertaine, cf. II, 22,470 :

εἰνατέρες

comme

μητέρες

ou

elvétepes

avec

barytonèse

éolienne. Vieux noim de parenté relatif à la grande famille patriarcale, distinguant entre la famille du mari et celle de la femme, cf. Risch, Mus. Helv. 1, 1944, 117. La survivance du mot en Asie Mineure est remarquable. Et.: On pose, devant le -rnp/-tpoc des noms de parenté, un “yens-, la forme grecque ayant subi la psilose, et dans l'épopée un allongement métrique de l'initialee Même structure, avec un vocalisme un peu différent (“y°na-?) dans lat. ianitricës (où le suffixe a subi l’influence de

genitricës) ; la forme ἰανατέρα, considérée à tort comme phrygienne chez Frisk et ailleurs, flgure dans une épitaphe tardive de Lydie, en grec d’'orthographe négligée. Le thème “pen(a)- peut gubsister dans lit. jénté, mais la forme reste ambiguë. Un thème à longue flnale issue de *na est sûrement (avec flexion

attesté dans skr. yd-lar-, v. russe jairy d'après svekry « belle-mêre»); arm. ner

doit être apparenté, mais n'est pas expliqué, Voir Pokorny 505 sqq.

εἰνοσίφυλλος, voir ἕνοσις.

Fr.

anon.

89

-ου : m. (H, [Schneider)

et

«flocon

Bechtel

de laine»;

Gr. Dial.

1,128

peu plausible.

εἴργω : aussi εἴργω (et. plus loin), ép. et lon. ἐέργω ; ie

présent

secondaire

ἔργνυμι

est

rare

(Od.

10,238,

Hat. 2,86), f. εἴρξω, εἴρξω, ἔρξω et ἔρξω, ct. à Héraclée ἀφ-, ἐφέρξοντι, συνπέρξοντι, aor. 1 εἴρξαι (etp-, Ep-, ἕρ-) ; aor. thém. xæt-eFopyov (Chypre, Schwyzer 679 = ICS 217,1 ; quantité brève ou longue de l’augment & [n] indéterminée; pour le vocal. zéro en op, v. Thumb-Scherer,

Handbuch, 2,156) ; aor. suffixé inf. εἰργαθεῖν (Schwyzer, Gr. Gr. 1,703); aor. pass. εἰρχθῆναι (elp-) ; p. pass. εἴργμαι, Éepyuon (et ἔργμαι sans redoublement) avec la 3° pers. pl. ép. aspirée ἔρχαται, ἔρχατο, d’où l'impf. artificiel ἐρχατόωντο (Od, 14,15) : il fournit un rythme dactylique commode, comme le participe ἐσχατόωντα tiré de ἔσχατος (v. Leumann, Hom. Wrier 179 sqq.). Sens : « enfermer, écarter, chasser», d'où «empêcher» (Hom., ion.-att.), les sens de « écarter » et d'«enfermer » seraient distingués

selon

Eust,

1387,3

par

le

fait

que

«enfermer » serait

marqué par unè aspiration. Nombreuses formes à préverbes : dv- «repousser », ἀπ- « écarter, séparer, empêcher »

(ct.

J.

Brunel,

Aspeci

Verbal

122),

&e-

(Héraclée),

«séparer », elo- «enfermer dans» (Hat.), &forcer», ἐφ- «renfermer» (Héraclée), καθ«enfermer,

presser », περί-

δι-

« chasser, et xær-

« enfermer », συν- 4 enfermer ».

On constate que dans ces thèmes verbaux c'est 16 préverbe qui détermine le sens. Rares dérivés nominaux : adj. verbal ἄερκτος « qui n'est

pas clos» (Lys.), &p- «tenu à l'écart» (Æsch.), περί«enfermé» (Phérécr.); d'où ἀπειρχτικός, etc. Féminin en -rä/-rn : εἰρχτὴ (ép-) «lieu clos, prisons, parfois «appartement des femmes» (lon.-att, mot subsiste en grec moderne),

grec

tardif,

16

Noms d’action : εἰργμός « prison, emprisonnement » (ΡΙ., etc.), εἴρξις «fait d'enfermer » (16 I* 94,8) et avec préverbe &v- (Plu.), ë- (Eust.), x&0- (Plu.), σύν- (tardif), avec l'orth. plus ancienne σύνερξις (PI.). ‘

εἶπον, voir ἔπος. Εἰραφιώτης,

εἰρεσιώνη

323—

Hom.

1, v. 2,17,20 ; Cail.,

quelques

autres)

et

ἐρραφεώτᾶς (Alc. 381 L.P.), Surnom de Dionysos. le nom de mois Εἰραφιών (Amorgos 111° 8. av.),

lesb.

Cf,

Les interprétations antiques très diverses rattachent toutes 16 mot à quelque détail du culte ou de la légende du dieu, cf. Allen-Sikes, Homerie Hymns, 102 : on évoque

Et.:

On

qui rend

peut

compte

poser

du

avec

F

certitude

initial,

de

un

thème

la forme

“wer-g-

à prothèse

tFepy- d’où par contraction cloy-. L'aspiration attestée de façon sporadique serait issue du p sourd dans épË-, tpxt-, cf, Sommer, Lautstudlen 127 sq. et Solmsen, Uniersu-

chungen 221 sqq. Cela posé, l'embarras est que tropde thèmes comparables, mais de sens assez divers, se présentent dans

langues

indo-européennes.

On

a

pensé

à

lat.

ἐρέφω, ἐρράφθαι, ἔριον, ἔριφος : cette dernière explication

d’autres

par un rapprochement avec le nom du chevreau est acceptée par Wilamowitz, Glaube 2,67, n. 1 ; 6116 trouve un appui

vocalisme zéro av. optatif varaz-ygn «ils doivent barrer » ;

trompeur dans le surnom de Dionysos ἐρίφιος à Métaponte (Hsch.) et dans la glose Εἰραφιώτης * ὁ Διόνυσος παρὰ τὸ ἐρράφθαι ἐν τῷ μηρῷ τοῦ Διὸς καὶ ἔριφος παρὰ Δάχωσιν (Hech.). En fait, l’épithète est un dérivé en -ἰώτης

Formation

311)

d'un

*elpæpoc,

*elpéqiov,

(Chantraine,

cK.

ἔλαφος,

-tov, etc., et d'autres noms d'animaux ; doit se rapporter à une forme animale du dieu. Comme Dionysos apparaît volontiers sous la forme d’un taureau, on rapproche skr.

urgeô

« presser » (cf. Ernout-Meillet

KZ 72, 1955, 193 sq.). Voir Frisk,

εἴρερον

: acc. « esclavage » (Od. 8,529 hapax).

Et.: Inconnue. Frisk (Eranos 50, 1952, 6 sq. = Kleine Schriften 417) condamne avec raison le rapprochement

avec lat. seruus. 11 poserait * FepFepoy et évoquerait arm. gerem «faire prisonniers; en outre εὑρίσκω et ἀρύω ;

rsabhd-, formation en -bha- issue du thème en n représenté

dans ἄρσην, ion. et dial. ἔρσην (v. ce mot). Il faut alors poser un vocalisme e et le traitement de -po- avec chute

εἰρεσία, voir ἐρέτης, ἐρέσσω.

compensatoire

(cf. Lejeune,

tique, & 109 8q.). On évoquerait aussi lac. εἰρήν.

avec

1it, avec voc, e, vertiù, verdii «rétrécir, presser » (E. Fraenkel,

indémontrable. Voir une autre Bechtel, Lexilogus s.u.

de s et allongement

s.u.), également

hypothèse

ruineuse

chez

Phoné-

εἰρεσιώνη

: Î. branche d'olivier ou de laurier portant

εἰρεσιώνη



des fruits et enveloppée de laine servant agraire, symbole de fécondité notamment

d’Apollon

aux

fêtes

des

Pyanepsies

et

pour un rite en l'honneur

des

Thargélies ;

la brancho était portée par des jeunes gens chantant

chanson Plu,

également

etc.);

dénommée

«couronne»

en

εἰρεσιώνη

général

une

N (ion-att,

(hellén.) ; la

forme

εἰρυσιώνη (Délos) résulte d’'une étymologie populaire rapprochant 16 mot ἀ' εἰρύομαι, Εἰ.: La finale du mot fait évidemment penser aux noms de plantes en -dvn, -ἰώνη, comme ἰασιώνη, cf. Chantraine, Formation 208, Str&mberg, Pflanzennamen 81.

L'hypothèse que le radical elpec- soit le thème du nom de la « laine » elpog est probable; ct. Meid JF 62 (1956) 277, οἱ mycén. Wewesijeja Chadwick-Baumbach 189. Autre hypothèse : cf. εἴρω «enfiler » (Schônberger, Gl. 29, 1942, 85 6qq.).

*eïlpn : seulement gén. pi. εἰράων (1. 18,531 début de vers), en outre,

également

au début

du vers,

acc. εἰρέας

(Hés., Th. 804) que l'on corrige en εἴρας ou εἴραις « assemblée, réunion où l'on parles». L'EM 483,3 glose par

ἐχκλησία, μαντεία et 18 sch. de l'IL. εἴρας λέγει τὰς ἀγορὰς σχηματίζων ἀπὸ τοῦ εἴρειν, & ἐστι λέγειν, Hech. donne εἰράων * ἐκκλησιῶν παρὰ τὸ εἴρειν ἐν αὐταῖς καὶ λέγειν et εἴρη * ἐρώτησις, φήμη, κληδών, Il existe aussl dans 168 manuscrits de l'II. et chez certains lexicographes une graphie ἰράων. Et.: L’étymologie antique par εἴρω (ἐρῶ, εἴρηκα) est

possible. Faut-il poser *elpæ de * Fep-pea ? elprv, -évoc : avec 168 variations εἴρην, Ypny, nom du jeune garçon adulte à Sparte (16 à 20 ans ?), répond un peu à éphèbe en attique (IG V 1,279, X., Plu., Lye. 17);

le mot est glosé par Hsch. détail

de

l’orthographe

87 sq.). Second

et

xépog de

τέλειος (voir pour

l'accent

Solmsen,

terme de composé dans

μελλείρην

IF

le 7,

« jeune

324— expressions comme ἐπ’ εἰρήνης, ou l’association du mot avec πλοῦτος οἱ εὐφροσύνη (Carmina popularia 1 Diehl), cf. Brugmann

Eirenes (Messénie,

Et.:

Douteuse.

de tirer 19 mot l’accent

de

l’ion.

en troisième

année

de la catégorie

d’un

est

venue

(cf.

Solmsen,

/ c.)

*époñy qui ne différerait que par

ἔρσην ; 19

traitement

du

groupe

68,

1916,

fasc. 8 et 4,

marquée entre εἰρήνη et σπονδαί chez And. 3,11 ; dans la

Sepiante

employé

dans

un

tour

calqué

sur

l'hébreu

ἐρωτῆσαι εἰς εἰρήνην « interroger quelqu’un sur sa santé », forme

de

saiut

(Wackernagel,

Schr. 2,1240). Enfin nom d’une de Thémis (Hés., etc.). Donne un Ail. Frauennamen, 70 8q.); le d’ailleurs douteux (IG V 1,1509),

JF

31,

1912,

268 = KI

déesse fille de Zeus et nom de femme (Bechtel, nom laconien Ferpäva, n'aurait rien à faire avec

εἰρήνη (Bechtel, Festschrift Wackernagel 155). Rares composés : εἰρηνοποιός (X.), d’où -ποιέω, -φυλαξ (Χ,, D.), qui désigne aussi un magistrat de même que εἰρηνάρχης où -xpxoG. Dérivés ; elenvætoc « paisible, pacifique » (Hdt,, Th,, etc.), puis clonvixég + pacifique » (att., Arist., etc.) qui fait couple avec πολεμικός. Verbes dénominatifs : εἰρηνεύω « être, vivre en paix » (ΡΙ.,

Arist…,

etc.),

avec

le

dérivé

εἰρήνευσις

(lamb.),

et

εἰρηνέω (Arist., etc.), d’après πολεμέω. Εἰρήνη, etc, subsistent en grec moderne. Æt.: La diversité des formes du mot clpñvn fait par elle-même difficulté. Hypothèse phonétique de Vendryes, MSL 22, 1920, 64. Autre hypothèse de Wackernagel,

IF 25, 1909, 327, n. 1 = ΚΙ. Schriften 1023, n. 1. La forme originelle serait en Tp- (?) et aurait été transcrite en elp- en attique ; d’autre part la forme en -ρᾶνα serait une forme hyperdialectale ; cf. encore Meillet, Aperçu*, 82,231,

qui pense qu'une forme ionienne εἰρήνη à été empruntée sous des formes diverses plus ou moins altérées par les divers dialectes. Ce qui a pu conduire, faute d'étymologie satisfaisante, à penser que le mot serait finalement en

grèc même un emprunt.

εἴρομαι, voir ἐρέω,

des

IG V 1, 1386).

L'idée

Ber.

Trümpy, Fachausdrücke 183 sqq.; se dit plus tard (attique, X., otc.) de la paix conclue, d'un traité ; distinction

garçon » sur 16 point de devenir elpñv, donc de 14 ou 15 ans (Plu.) avec μελλειρένεια (Sparte), enfin τριτίρενες pl. qui se trouve

et Keil, Sächs.

-rs-

s’expliquerait par l’oxytonaison (Wackernagel, KZ 29, 1888, 127 sqq. = Κὶ, Schriften 1,630); toutefois on s'attendrait à trouver trace d'une forme proprement laconienne *Apñv (Bechtel, Gr. Dial. 2,870). Autres hypothèses indiquées chez Frisk s.u,

εἰρηνάζει : xpæreï (Hsch.). Le mot est-il tiré de elpñvn? Cf. Latte.

εἰρήνη : f. (Hom., ion.-att.), lpäv& (dor., béot., arc., etc.), lphvæ dans χ[ι]ρήνας (crétois, Collitz-Bechtel 5018) avec une aspiration secondaire, lpelvæ (thess.), εἰρήνα (Delphes,

ive s. av, Pi., B.), clpävæ (grec du NO) ; enfin les gramm, citent une forme éolienne à brève flnale εἴρανα, cf. Bechtel, Gr. Dial. 1,49 et Sapho 91,135 L.P. où il s'agit d’un vocatif.

Le mot désigne d'abord la paix considérée comme un état durable (à la différence, chez Homère, de φιλότης qui concerne la conclusion d’un accord) ; ce n’est pas originellement un terme juridique ou diplomatique, cf. des

εἶρος : n. «laine» (Od.) également comme nom de plante = γναφάλλιον « herbe à coton #, voir sous κνάπτω, ef. Stromberg, Pflanzennamen 105, ot comme nom d’une flèvre (Hp. ap. Erot.): à cause de la température que donne la fièvre, Strômberg, Worisiudien 74 ? Au sens de laine

le mot est un archaïsme remplacé par le dérivé εἴριον (Hom., ion.), ἔριον (att., crétois) d’où par abrègement artificiel du mot 16 terme poét. hellén. ἔρι (Philet. 19). Adj. dérivés : ἐρεοῦς (att…, etc.) de ἐρέεος, ct. mycénien n.

pl. weweea

(avec

16 dérivé wewesijeja, femmes qui tra-

vaillent la laine, Ruijgh, Éludes $213, Chadwick-Baumbach

188), ou ἐρειοῦς, ἐριοῦς (tiré de ἔριον) ; en outre εἰρίνεος (Hat, Hp.), cf. pour le suffixe, Chantraine, Formation 208 et ἐρεινοῦς, avec lotacisme (pap.). Substantif épéa « Jaine » (hellén, et grec tardif), même suffixe que αἰγέα, etc. En composition on a comme premier terme avec une voyelle thématique analogique : εἰρο-κόμος « qui travaille la laine » (1/.), εἰροπόκος « dont la laine peut être peignée, à l’épaisse toison » (Hom.). En grec attique et tardit composés de ἔριον, p. ox. ἐριάστεπτος (Æsch.), ἐριοπώλης (Critias), ἐριουργός (tardif) avec divers dérivés, ἐριοφόρος (tardif), ἐριόet ἐρεό-ξυλον «cotonnier» «coton» (tardif), etc.

— Η est remarquable que comme second terme de composé on 8 deux formes thématiques

en -ειρος

et non en -erpûG

(Sommer, Nominalkomp. 112) : εὔειρος (Hp., AP), attique εὔερος (avec εὐερ-ία, ΡΙ. Com.) «â 14 bonne laine »; 751) est

f. (S., Fr.

pL

acc.

εὔειρας

hétéroclite

14 forme

une mauvaise variante de ἐτῆρας ; Étepog

41 ;

rien

n'oblige

à

traduire

«bélier»

et

il

faut écarter les hypothéses de Meillet. R. Ét. SI. 5,9 et de Maastrelli,

St.

it. Fil.

Class.

27,

1956,

Ces mots ont été concurrencés,

1 sqq.

puis éliminés par des

dérivés de μαλλί, etc. Et.:

Le

façon

témoignage

décisive

faut

poser

à l'étymologie,

-oxoç

chez

Hp.,

ἕερτο.

Sens

«guêpiers

Gr.

attacher

(Arist., H.A.

Dial,

3,207) ; p£f.

en

flle »

file, lier en

(noter chez Arist. λέξις εἰρομένη «style lié, continu »). Surtout employé avec des préverbes : dv-, &- «enfller à travers», dv-, ἐξ- «étendre, arracher», περι-, συν(particulièrement fréquent). Dérivés peu nombreux mais

divers

: ἕρματα

n.

pl.

« pendants d’oreille » (/I. 14,182, Od. 18,297) et καθέρματα (Anacr.);

thèmes

f.

en

-oiç

:

pl.

sarwa

Enfin on rattache à la racine *ser- tokh. À sark, B serke «race, couronne » (Duchesne-Guillemin, BSZ 41, 1941,

161).

2 εἴρω : «dire, déclarer» (présent seulement Od. 2,162, 11,137, 13,7), imptf. elpe (B. 17,20,74), mais etpero Z, 1,513, -ovro Od, 11,542 se rattachent à εἴρομαι « demander », (Chantraine, Gr. Hom. 1, 341, n. 2) ; 10 passif εἴρεται (Arat.

172,261),

qui

peut

être

senti

comme

présent

ou

parfait, est tiré de εἴρηται, cf. plus loin ; présent contracté part. f. pl. εἰρεῦσαι (Hés. Th. 38), impt. εἴρεον (Hp.),

d'aoriste passif : f. ép. ion. ( F)epéo), att. épô, pf. p. du thème Fen-, εἴρηται (Hom. fon.-att.), arg. FeFpêueva (ct. pour ὰ phonétique Lejeune, Phonétique, $ 167), crêt. Fepnuévoc (SEG 2,509), d’où le fut. εἰρήσομαι (Hom., poètes), pf. actif εἴρηκα (Æsch., ion.-att.) avec quelques ex. hellén. de εἴρεκα ; aor. pass. participe ῥηθείς (Od., ion.-att.), ind. ἐρρήθην (att. avec traitement phonétique normal de Fp, Lejeune o.c., $ 167), ionien εἰρέθην (Hdt.) avec

cf. Bechtel,

: « enfiler,

n.

dissimilation.

Br-eïpxæ (X.); ce qui est ancien, c’est le thème de pf. moyen, part. hom. ἑερμένος, ion. εἰρμένος, pl. que pt. hom.

got.

par

: présont depuis Pi., aoriste inf. εἴραι (pour ἔρσαι

surprenant

p.-ê.

«armes ε.

l'innovation

εἴρω

et

n. 4), Ce qui est usuel ce sont 168 thèmes de fut. de pf. et

559 a). “

enfllées»

le digamma

on peut entrevoir un rapport avec

: m. = μέροψ

perles

*FepF-og,

prouve

la famille du grec &pñv (voir s.u.), lat. ueruéæ, eto., mais rien n’est démontrable.

elpoy,

de

tp& p.-ê. aussi comme présent (Schwyzer, Gr. Gr. 1, 784,

weweea

Hom.

chez

«collier

de

mycénien

disparu

déjà

initial ayant Quant

qu'il

du

εἴρω

« qui porte de

la laine» en parlant de moutons (Schwyzer 644,16, éol. d’Asie, 300 av.), pour le préverbe ἐπι-, cf. Forster, *Extypucog

825 —

ἔἕνερσις

«fait

d’insérer »

(Th. 1,6 hapax), δίερσις « passage à travers » (Æn. Tact.).

Sur 16 thème de présent eL non sur la racine : εἰρμός

d’un

voc.

bref

et

traitement

de

l’augment

d'après εἴρημαι (Lejeune, o. 6., $ 144 avec la n.), hellén. éppéôny (d'où εἴρεκα et εἴρεμαι). Fut. ῥηθήσομαι, Les présents correspondants sont : φημί, λέγω, &yopeûe, voir ces mots ; l’aor, εἶπον, voir sous ἔπος. Nombreux emplois avec préverbes qui précisent le sens : ἀνα-, ἀπο-

(« défendre », etc.), δι-, ἐπ-τ, xæt-, TTpo-, προσ-, συν-, ὑπ-. Cette racine comportait une coloration juridique, religieuse et solennelle, cf. Fournier, Les verbes dire 5 8q., 94 sq., 224 sq. et plus loin Æt. Cette valeur qui apparaît

bien dans certains dérivés nominaux 8 aussi pour conséquence que la racine n'a pas fourni de présent usuel et qu’elle comporte souvent la nuance de « formuler, dire la formule», ete. Cf. encore Chantraine, BSL 41, 1940,

0 voir sous Et.

39-53. Parmi les formes nominales, l’adjectif en *-fo- entretient des rapports assez étroits avec la conjugaison : ῥητός « convenu, conforme à ce qui a été dit, que l'on peut dire, rationnel » (Hom., ion.-att, etc.) opposé à ἄρρητος (Od.,

Æt.: Le présent à suffixe "-ye-/-yo- présente un vocalisme e

Hés., ion.-att.), » que l’on ne peut dire, secret, indicible » ;

senchaînement, série» (Arist, Plu.) et συνειρμός « enchaînement (Demetr., Æloc. 180). Elpuéç subsiste en grec moderne au sens d’«enchaînement, connections ». Pour

les formes

nominales

à vocalisme

qui se trouve généralisé à tous 188 thèmes verbaux et flgure

en outre

dans

ἐπι- « décrié » (X., etc.), παρᾶ-

des

dérivés

nominaux.

La

quasi-identité

de

sens

conduit à rapprocher lat. serô présent radical thématique à Vocalisme e. Cette étymologie suppose que εἴρω a perdu une aspiration initiale, ce qui peut s’expliquer en partie par la fréquence des formes à préverbes, notamment avec Guv- ; il y 8 d'ailieurs trace de l’aspiration initiale : l'EM 804,30 cite un présent εἴρω; la forme du redoublement dans

hom.

ἐερμένος,

originellement

figure dans

un

ἕρματα,

malgré

thème

à

l’esprit

aspirée

καθέρματα,

l'aspirée serait issue du 1,306, est indémontrabie).

groupe

doux,

suppose

initiale ; l'aspiralion

eloués -pu-,

(l’hypothèse que Schwyzer,

Gr. Gr.

Hors du grec et du latin il y a

trace de verbes tirés d’une racine

‘ser- en italique avec

l'osque aserum «asserere», en cCeltique avec 16 vieil irlandais sernaid « serit »; substantif en irl. srelkh « rangée » de ‘sytâ-.

Diverses formes nominales à vocalisme o: grec ὅρμος, ὁρμιά, ὁρμαθός (voir s.uu.). En germanique, v. isl. servi

ou

« qui

&xopeut

« défendu, abominable, persuader » (1/.),

secret » (ion.- att.),

« qui peut être persuadé » xpo-

« proclamé » (S.)

et

une quinzaine d'autres composés plus tardits. De ῥητός a êté tiré l’adj. d'obligation ῥητέον (att.). Noms d'’action : 1) ῥῆσις f. «parole, déclaration, discours » (Od. 21,291, ion.-att.), arc. ρῆσις (Schwyzer 665, A); diminutif ῥησίδιον ou -εἰδιον (tardif); formes à préverbes : &væ- « proclamation », ἀπο- « interdiction, refus,

renoncement », δια-

« énumération

explicite » (Pi.),

ἐπι- «reproche » (Archil.), « formule magique » (tardif), χκατα- (tardif), παρα- «expression vicieuse » (Plu.), προ(Hp.,

ion.-att.),

προσ-

« salutation,

dénomination » (att.) ;

2) ῥῆμα n. « parole, mot d'ordre, formule, phrase », d'où chez les Grammairiens « verbe » par opposition à ὄνομα (Archil., ion.-att., etc.) ; avec préverbes : dro- « défense » (PL, PIt, 296 a), ἐπι- « épirrhème de la comédie, adverbe »

chez 168 gramm., προ- « pronostic » (Hp.) ; 3) ῥήτρᾶ, ion. ῥήτρη (Od. 14,393, X.), éléen Fpätpä, où le premier

εἴρω



aipha

résulte

d’un

traitement

phonétique

326 —

(Schwyzer

Elpovelaen passant par 16 latin savant

409, etc.), chypr. par dissimilation Fpñr& (Schwyzer 679 =

ironie, etc, L'histoire de ces mots a été marquée par l'importance de l's ironie » dans la méthode socratique, la rhétorique, etc.

108 217,28) avec le dénominatit * ρητάομαι dans l'aor.

εὐξβρητᾶσατυ «a Convenu do» (ibid., 4). Sens : « accord, entente, traité» (dans 16 vocabulaire dorien), dit aussi des

lois de Lycurgue. Dénominatif tardif ῥητρεύω « déclarer » (Lye.).

Noms autres

d'agent : ῥητήρ exemples

rares,

m. «apte à parler» (II. 9,443, tardifs

et

dispersés);

le

ΕἸ. : Le mot entre évidemment dans la série des dérivés en -wv/-wàvog qui fournissent dés « caractérisants », des sobriquets, surtout tirés d'adjectifs (Chantraine, Formation 161, cf, Hoffmann, Münch, Stud, Sprachwiss. 6,35 sq.).

Pas d'étymologie satisfaisante.

terme

usuel est ῥήτωρ « celui qui parle en public », d’où « orateur

originel

à l’agsemblée, homme

on évoque

voir Benveniste,

politique » (attique) ; pour le détail

Noms

d'agent 52-54, W.

Pilz, Der Rhetor

im aitischen Staat, Diss. Leipzig 1934 ; dérivés : ῥητορίσκος péjoratit (pap.), ῥητορικός « oratoire » et «apte à l’éloquence » (Pl., etc.), ῥητορεύω «être orateur, pratiquer l'éloquence » (Inscr, Pl., att.), avec ῥητορεία (PI, Phld., Plu.). ! Adverbes : διαρρή-δην « de façon explicite » (H. Herm. 813,

attique),

ἐπιτ

«par

son

nom,

λεγομένων (Hsch.) : y a-t-il eu un présent ῥή-σκω ? Le grec moderne a gardé des mots comme ῥητός, ῥητό(ν),

ῥητόρας = ῥήτωρ. *wera,-/*wrë- exprimant

l'idée de formuler,

le futur (F)epéco qui repose sur *(F)epé-co, de *wera,-. Le présent ( )είρω, qui comporte chez Hom. un f initial, est très rare et pourrait

On

trouve

*-yêjo- weriya-

être

une

toutefois

« appeler,

réfection

sur le futur

en hittite un présent en

nommer,

déléguer » ; le russe de

son côté a le déverbatif vrü, υναῖζ (de “vire, *virati) «radoter », etc. Les formes nominales sont plus caractéristiques

du

“ens

propre

de

« formule

religieuse»

ou

«juridique». À ῥητο- de ‘wrë- répond av. urväta- n. sordre, prescription » Avec voyelle brève av. urvalan. = 8kr, vratd- n. « prescription, vœu », etc. ; russe roid «serment»

de

demande,

alors εἴρομαι (Prellwitz,

“wr-ofä.

Avec

une

sens

se demande » et

ÆEt. Wôrierbuch,

ete.).

Mais εἴρομαι présente une phonétique ionienne et l’attique n’a que ἤρετο, ἐρέσθαι, Solmsen, Uniersuchungen 263 rapproche εἴρω « dire, déclarer s, ce qui ne va guère pour le sens (s celui qui dit quelque chose » [sans le penser]} ; ce présent est d'ailleurs extrêmement rare. Dans un cas .comme dans l'autre le dérivé serait tiré d’un thème verbal,

de présent, ou de présent/aoriste. εἰς

et

éc

: les

deux

formes

se

suffixation

dh-,

et

trouvent

chez

Hom,

168 poètes ion., 108 trag., suivant les commodités métriques ;

ἐς est la forme des inscriptions ioniennes, d'Hdt,, Th., elç forme des inscriptions attiques à partir du 1v° 8. av. ;

108 poôtes éoliens semblent avoir

dire la formule, d'où « dire ». Toutes les- formes grecques s'expliquent aisément : presque toutes et notamment les formes nominales reposent sur le thème ‘wrê-. Exception

{F)epéa.

« celui qui interroge,

On a posé comme

clairement » (Arat.,

A.R.), mais ῥήτδην est cité par A.D., Adv. 198,15, EM 3683 pour expliquer διαρρήδην. Forme isolée : ῥησκομένων *

Æt,: Racine

a fourni fr.

devant

consonne ; 18 forme

argien

et crétois.

el

devant voyelle, &c

originelle

Les deux

ἐνς est attestée

traitements

phonétiques

en

ἐς

et elç sont issus de 18 situation de -νς final devant consonne

ou voyelle (M. Lejeune, Phonétique, 8 118); ἐνς» εἰς est tune innovation grecque, p.-ô. d’après le modèle de ἐξ à côté de ἐκ. ’Ev pouvait originellement s’employer avec l'accusatif aussi bien qu’avec 16 datif-locatif. El a été réservé Sens

à l'emploi :

«dans,

avec

vers,

l'accusalif, en

avec

cConsidération

« mouvement ». de»

etc.

En

composition comme préverbe elç est moins ancien et moins

usuel que ἐν-, voir ce mot. li a été créé des conjonctions el & xe (Hom.), peut-être réduit à ἐς xe (?) par contamination

avec

ἔστε,

Entretiens Fondat. Hardt, Diehl), εἰς &re (Od.). - Dérivé : l’adverbe εἴσω

cf.

10,

Scherer

1964,

(Hom.,

dans

91-92

att.)

Archiloque,

(Archil.

et ἔσω

13

(Hom.,

vocalisme e *wer-dh- dans lat. uerbum; vocalisme zéro dans got. waurd, v.h.a. Wwort; vocal, o dans lit. m. vañdas,

poètes, ion.) « à l’intérieur » employé soit seul, soit avec l'accusatif, soit avec 16 génitif : la forme εἴσ-ω est bâtie

Voir Pokorny

avec l'addition de -w (ef. ἄνω, etc.) et maintien analogique du -c-, cf. Lasso de la Vega, Emerita 22, 1954, 93 ;

ε'ι'ρων, “ωνὸς

1162. : m. f. (Ατ., Arist,

Thphr.,

etc.) opposé

à ἀχηθευτικός (Arist., ÆN 1124 b, Thphr., Char. 1,1 qui décrit ce caractère), à ἀλάζων (Arist., ÆN 1108 a) « qui feint de savoir ou de pouvoir moins qu'il ne sait ou peut, qui fait la bôte », οἵ, Arist., EN 1108 a. Adj. dérivé clpcovexég « qui simule » (PL, etc.), partois avec le sens vague d’«ironique, faussement naîf» (PL., Banquet 218 d, Ar.); voir Steinmetz, Theophrast Charakiere 2,33-35. Verbe dénominatif elpovebopou « feindre l’ignorance,

l'embarras » (PL,

Rép.

337

a,

Cra.

884

a)

d'où «ironisers en général (Ar, etc.); subst. dérivé εἰρωνεία « ignorance feinte » (PI., Arist., etc.), noter D. 4,7

d’où ἔσωθεν. « de dedans, dedans » (Hdt., trag.), comp. et sup. ἐσωτέρω, -τάτω (ionien), ἐσώτερος, -τατὸς (tardif), ἐσωτερικός « ésotérique » (tardif, sur le modèle de ἐξωτερικός). Elc, ᾿ς, σὲ subsistent en grec moderne.

εἷς : nom de nombre, «una, etc.; dor. n. ἕν; gén. ἑνός, μιᾶς, De ἕνς indirectement ἕνδ Bixa5Set6 avec assimil. de ς à 5- (Lois de 50), issu de *éuç comme le prouve le f. ulx ξ. ἑνός d'après ἔνς, ἕν ; mais le mycénien fois

la

forme

en

-m

ancienne

dans

et 37 εἰρωνεία « faux-fuyant, refus d'agir » ; enfin « ironie »

Chadwick-Baumbach

(hellén.), c£. Büchner,

noter que le mot s'emploie comme composés tels que εἷς καὶ τριακοστός ; en grec tardif l’emploi de εἷς comme rare (S.) et tardif elc εἴς «un par un

Hermes

76,1941,339

sq.

Termes rares et tardifs : pl. n. εἰρωνεύματα (Max. Tyr.), εἰρωνευτῆς = εἴρων (Timon), avec εἰρωνευτωκός (Sch. A.R. 1,486), Enfin εἰρωνίζω variante chez Philostr. V.Ss. 7,1.

f.

«unités

(Arlst,

le

ἧς ; f. μία, aîtesté dans Gortyne IX, de *sm-igo, ; atteste deux

datif

eme,

cf.

189. Sens : « un », parfois « unique » ;

etc.),

ἐνιαῖος

ordinal dans des on ἃ peu à peu et indéfini, et 16 tour ». Dérivés : ἑνότης

«unique,

individuel»

(tardif), Dénominatif évé» (Arist., (Arist., etc.), ἕνωμα (tardif).

etc.)

avec

ἔνωσις

nom de nombre le tokh. B seme,

tokh. À sas, arm. mi (avec un suffixe de dérivation *-iyo-). Ailleurs le radical *sem- dans des formes comme lat. semel, semper, tokh. À sas, B ge- de *sems; avec vocalisme zéro

dans grec ἅμα, ἅπαξ, skr. sa-kft, vocalisme o dans grec ὁμός. Il n’y 8 guère à tirer de 18 glose d'Hsch. ἴγγια " εἴς. 1,428). Voir Pokorny

Gr. Diat.

(Bechtel,

ΡΙ. εἰώθειν,

902 sqq.

ἐίσκω, Voir Éoutæ.

διαείσεται

εἴδομαι.

8,535), voir

(I

8 εἴσομαι : fut.; aor. (ἐ)είσατο +se mettre en route, se hâter » ; également avec prév. : ἐπι- « marcher contre », κατα- « descendre sur, tomber sur » (J[. 11,358), mais avec

élision de la filnale du préverbe μετεισάμενος « s'élançant parmi ». Toutes ces formes sont uniquement homériques. Et.: La majorité des formes présentent un digamma initial

et

répondent' à

un

présent

(F)î;y.«c

« 8’élancer »

(voir sous ἕεμαι) ; on a pensé que l'orthographe originelie

devait être (F)Taouee, ἐ(γέσατο, . (Ε) ἔσατο, mais la forme à diphtongue el- est plausible, cf. skr. véti, ete. La perte du digamma a entraîné le rattachement de ces thèmes d'aoriste et de futur à εἶμι «aller», ct. Chantraine, Gr. Hom. 1,293 et 412.

εἴσω, ἔσω, voir εἰς.

εἰσώστη : f. terme de l'architecture funéraire en Carie à côté de ὑπώστη plus rare, désigne une cellule servant d’ossuaire, analogue au columbarium romain (Th. Reinach, Rev.

Ét.

Gr.

19,

1908,.256

πο 2824). Surtout

548,

554,

employé

etc.). On

sq.,

après

Boeckh,

CIG

à Aphrodisias (MAMA

a aussi ὑπώστη

ad

VIII,

Et.: S'agit-il de composés issus de ὀστέον ? εἶτα : (attique) et εἴτεν (Milet, Andanie, Lébadée, Ev, Marc. 4,28, condamné par Phrynichus) « enguite » au sens temporel ou logique, également pour exprimer la surprise ou l’indignation ; plus fréquent et attesté depuis Hom. 16 doublet ἔπ-ειτα avec 16 préverbe ἐπί; avec les

dialectales

(dorien),

ct. M.

ἔπειτε

Lejeune,

(Hdt.,

Adverbes

jonien)

et

ἔπειτεν

en -θεν 360-362.

ΕἸ. : De el qui ne serait pas originellement subordonnant avec -τα, Te(v) qui n'a rien à faire avec ‘kYe> τε, cf. Lejeune l[.c. Cf. aussi 19 rapport possible entre ἐπεί et ἔπειτα.

εἶτε

Philet.

50, mais Dain corrige). Autres formes de pf. : dor. ἐθώκατι *

εἰώθασιν

(Hsch.),

surprend

pour

lesb.

(Hsch.)

εἴωθεν

εὐέθωκεν *

de

*heFFed- ct. Lejeune, /.c.: l’existence d'un verbe Ἐἐθόω la forme

le sens

et pour

(on

attendrait

un sens factitif).

L'existence d'un présent douteuse, cf. sous ἔθων ; forme

nominale

ἔθω

usuelle

l'habitude » est

«avoir

n. « habitude,

ἔθος

est

ἔθει opposé à φύσει ; 16 terme se trouve en concurrence avec ἦθος, au moins aussi ancien et plus employé, mais ἃ évolué originel de «coutumes qui avec le sens diversement, cf. s.u. "E0og n. a peut-être un doublet thématique βεσόν * ἔθος (Hsch.) mais 1Ὲ glose semble corrompue. Dérivés : ἐθάς, -άδος m. f. « habituel, familier, apprivoisé » (Hp., Th., etc.); tardivement, ἔθιμος « habituel » (Amorgos, 155 s. ap., D.S., etc.) peut-être d’après νόμιμος, ἐθικός (Piu.) ; dans la poésie tardive ἐθήμων, ct. (Hech., ἐθημοσύνη 173, avec Chantraine, Formation Suid.) et ἐθημολογέω « rassembler par habitude» (AP). Verbe dénominatif ἐθίζω « habituer », intransitif « s’habituer » au moyen, rarement à l'actif (Hp., att., etc.) ; d'où

les dérivés ἔθισμα « habitude » (ΡΙ., Lois 793 d), ἐθισμός

Arist., hell, etc.); avec préverbe : δια-, èv-, surtout συν- qui souligne la’ réalisation du procès, et &x- qui signifie au contraire « déshabituer ». En grec moderne ἔθος, ἔθυμον « coutume, usage ». Et.: Pour ἔθος on pose *swedhos et l'on rapproche avec des suffixations différentes skr. svadhd- f. « caractère, penchant, habitude » et got. sidus m. « coutume » qui peut “sedhu-. On évoque également lat. soddlis reposer 8 on

et

a

admis

dérivation

une

du

pronom

“swe-

(F)e-

avec Ërng, etc. Le parfait εἴωθα suppose un vocalisme long “swëdkavec 16 vocalisme @ attendu au parfait. On rapproche lat. suëscô de *swëdhskô, Voir encore ἦθος.

(Halicarnasse, CIG

2667), ὑπόστη, même site (SÆG 4, 194 et 195), atc.

formes

f. = ἐθάς (Hdn.,

l'adv.

coutume » (ion.-att.) surtout au pluriel ; en outre au datif

1 εἴσομαι, fut. « je saurai », voir οἴδα, dans

participe ἐ d’où

au

employé

εἰωθάς, -άδος,

εἰωθότως. Dérivé

2) La

2 εἴσομαι,

ion. ἐώθεα. Vieux parfait intransitif « avoir

l’habitude », souvent

Εἰ.: Vieux nom pour «un» Comme il n'est, hors du grec, attesté que dans

Πάφιοι

ἑκάεργος

327—

: de εἰ et de l’enclitique "k“e>Te, « soit que ».

εἴωθα, ἔθος, ἐθίζω, etc. : 1) εἴωθα (Hom., att.) avec le doublet ἔωθα (II. 8,408,422, lon.); pour 16 traitement phonétique v. Wissmann, Münch. Stud. Sprachwiss. 6,124 sq., Lejeune, Phonélique, $ 117 avec la n. 3 ; pl. q.

ἐκ, voir ἐξ.

Ἑκάβη : f. anthroponyme, nom de l'épouse de Priam (1L., etc.); corinthien Fæxoëæ (Bechtel, Gr. Dial. 2,217, 237) ; le mot est employé par métonymie (Orph., Fr. 46) à cause de 88 fécondité.

pour une truie Forme abrégée

pour *'Exabérog ? Cf. ἐκηθόλος.

ἑκάεργος : épithéte d’Apollon (Hom., Call.), d'Artémis (Ar,

Th. 972) ; le mot est employé par 168 pythagoriciens

pour désigner le nom

de nombre

grammairiens anciens

& ἔχαθεν

neuf.

Expliqué par les

εἴργων ou ἐργαζόμενος,

le rapprochement avec εἴργω s'appliquerait bien à certains passages comme JI. 1,474 où il s'agit d'Apollon Préservateur. La difficulté réside dans le fait qu’il n'y 8 pas de formes nominales de ce type issues de εἴργω, et que le thème Exa- tiré de ἑκάς est secondaire. Aussi les étymologistes (ef. Bechtel, Lexilogus s.u.) ont-ils l’habitude d'analyser 16 mot en Féxa- (ct. ἑκών et σάφα) et Fépyoy, cf. aussi ἑκηδόλος. Le sens serait donc « agissant librement, tout

puissant ε;

il

s'agirait

d'un

composé

possessif,

cf.

ἑκάεργος



Ε. Bader, Composés du type Demiourgos, $ 72. Le digamma initial est assuré par la métrique. L'analyse s'appuie

sur quelques anthroponymes. Outre ‘Exaéoyn (Call.), Ἐπεκα-δᾶμος (béotien), d'où par assimilation, d’une part Fexe-Bäuoç (thess.), de l'autre’AxdBnuoç (att.), ct. Lejeune, Phonétique, $ 228 ; “Εἰκά-διος à Téos, etc. Même si cette étymologie est correcte, 19 mot pour les aèdes est associé à ἑκάς.

ἑκάς

: adv.

«loin,

à l’écart » local,

parfois

(Hom.; poètes, très rare en prose). Le digamma

temporel est attesté

328— 136 sqq., affectation du suffixe de superlatif et d’ordinal -Tog à ἑκάς. Combinaison impossible chez Schwyzer, Gr. Gr. 1,630 n. 4.

Ἑκάτη (Hés,

: t. déesse populaire originaire d’Asie Mineure

Th.

(Æsch.,

411,

Supp.

H.

à Dém.

676);

voir

25,

sur

otc.), épithète d'Artémis

cette

déesse Nilsson,

Gr.

Rel. 1, 722 sqq. Dérivés : ‘Exarætoç « qui concerne Hécate »

(S., D., etc.), d’où (Ar.), ‘Exatoïæ pl. d’Hécate»;

“Exataïoy n. «fête,

‘Exarñotoç

n. sanctuaire d'Hécate banquet en l'honneur

(tardif),

ct.

pour

le

suffixe

par la métrique hom. et par la glose βεκάς * μακράν (Hsch.), Comp. éxactépo (Od., Hdt., etc.); sup. ἑκαστάτω

Chantraine, Formation 41-42, avec ᾿Βκατήσιον n. (Piu.), ‘Exorhoiæ n. pl. (SIG 1066, Cos) ; enfin “Exærixéç (tardif).

(1L, Hdt., otc.). Avec préverbe : ἀφεκάς (Nic.) et surtout

Ce nom

dvexdç

mastique d'Asie Mineure : Ἑκαταῖος, ‘Exarèç, Exathvop, Ἑ κατόδωρος, ete., Bechtel, H. Personennamen 150 &q. La forme originelle devait comporter un digamma

«vers

le haut»

(Pi.,

Ar.)

dont

Photius

129,13

souligne singulièrement l’absence d’aspiration. Dérivé : ἕκαθεν « de loin » (Hom., poètes), cf. pour ie thème sans $

ἑκάτερος ; avec ἀνέκαθεν au sens local et surtout temporel (Æsch., Hdt,, Plb.) ; pour &yxaBev voir sous ἄγκων. Ef.: On admet une formation du type de ἀνδρακάς «homme

: ξύλον ἐν τοῖς φυλακίοις, À τοὺς κακούργους ἐμαστίγουν

(Hsch.).

Obscur.

ἑκατηξόλος : ἑκατηδελέτης, ἕκατος vieilles épithètes d'Apollon archer. Les deux premières sont des composés, La plus claire est ἑκατηδόλος, dor, Exaräbédos (Hom., Lyr., etc.) : le second terme, issu de la racine de βάλλω, est de la forme attendue.

ἕκαστος : ancien Féxagtog comme le prouvent, outre la métrique homérique, des formes dialectales : gortyn., éléen, locr., arc. βέκαστος ; «chacun, chaque » (Hom., ion.-att., jusqu'au grec moderne). Nombreux

dérivés

: ἑκάστοθι

hapax),

ἑκαστάκι(ς)

ἑκάστοτε

+chaque

«à chaque

(Corcyre,

foiss

place»

Chalcédoine),

(Parm.,

ion.-att.).

(Od. 3,8

et

surtout

En

outre

quelques formes qui supposent un suffixe -xxog : ἑκασταχοῦ « partout » (att.), ἑκασταχόθι (Plu.), -αχόθεν (Th., X., etc.), ταχόσς (att.), -αχοῖ (Plu.). D'Éxaorog, analysé en ἕκα-στος, a été tiré ἑκάτερος (lon.-att.), ξεκάτερος (gort., delph.) « chacun des deux » avec 16 suifixe de &tepog/Étepog, πότερος, etc. Divers dérivés adverbiaux : ἑκατέρωθεν, -wôt, -woe, -ὡς (ion.-att.), Fexatépn (crét.). Dans l'épopée, depuis l'IL, ἑκατέρωθεν est madifié pour des raisons métriques en ἑχκάτερθε(ν) « des deux côtés » d’après ὕπερθε(ν), ἔνερθε, et comporte en conséquence 19 suifixe -Oe(v) qui n’est pas proprement ablatif au lMeu de -θεν, cf. Lejeune, Adverbes en -Bev 228-224, Mastrelli, Studi it. fil. class. 27-28, 1956, 279. En outre l'adv. ἑκατεράκις « chaque fois » (X. Cyr. 4,6,4), ἑκατέρη et ξεκατέρη (crétois), ἑκατέρω (Cos). Enfin un substantif et un dénominatif isolés ; ἑκατερίς,

τίδος, 1. nom d’une danse (Poll. 4,102) et la glose ἑκατερεῖν -

τὸ πρὸς τὰ ἰσχία πηδᾶν ἑκατέραις ταῖς πτέρναις (Hsch.). Le grec moderne ἃ gardé ἕκαστος, ἑκάστοτε, etc. Et.: Hypothèse ingénieuse de Wackernagel, KZ

29,

1888, 144 sqq. (= ΚΙ, Schr. 1,647 sqq.) : de “txéç τις pour

ἑκάτη

προσδεσμεύοντες

d'après Sexdç ?

soi»;

on

part

de

“évéc

veo>

ἑκάστου,

Ἐξκάς Tm> ἑκάστῳ οἱ analogie des comparatifs en -toroç. Selon

ἕκατος,

Pas de raison de supposer que la forme même soit un emprunt. Féminin de ἕκατος : voir sous ἑκατηθδόλος,

« cent par cent » et 16

ἐκάς (?) : au datif ἐκάδι, nom d'un morceau de terre à Doura-Europos, C. B. Welles, Eæcav,. Dura-Europos, Final Report V, 1, 1959, n° 15, a 1, commentaire, p. 90 (οἵ, Cumont, R. Ph. 1924, 104). Est-ce un doublet de ἑξάς

«chacun

initial comme

par homme », donc un suffixe distributif -xæç qui

se retrouverait dans skr. £ata-édh thème du pronom ë.

adverbes

de divinité a tenu une certaine place dans l'ono-

Lazzeroni,

Ann.

Scuol.

Norm.

Pisa

25,

1956,

Plus rare et plus difficile, ἑχατηδελέτης

(I. 1,75, Hés.,

Βομεῖ. 100, H, Ap. 157, partout au gén. -eräo) ; tardif le 1.

ἑκατηδελέτις terme pythagoricien pour six (Theol. Ar. 37). Arrangement métrique pour Ἐξκατηδελής, comme αἰειγενέτης pour *aleuyevhc, d’après 19 modèle de ἐριδρεμέτῆς, ete,

“Ἕκατος (Hom.) même sens, dont 16 féminin est “Exn (cf. s.u.), doit être une forme abrégée de ᾿Βκατηδόλος (en même temps que de ‘Exn6édoç). Il n'y 8 pas de raison de supposer que “Exorog serait issu de ᾿Εκηδόλος (cf. Ἴφι-τος de ’Igr-xpérne, etc.) et aurait donné naissance à ‘Exornéédoç. Moins de raison encore d'admettre avec Wilamowitz, Glaube 1,325 que “Exærog (‘Exétn) aurait été emprunté

à une

langue

d’Asie

Mineure,

puis étendu

en

ἑκατηδόλος, ἑκηδόλος par étymologie populaire. H reste donc à expliquer ἑκατηδόλος. Le mot a été rapproché dès l'antiquité de ἑκηδόλος et interprété comme 4 atteignant de loin » (ἑκάς, cf. sous ἑκηδόλος) ou «lançant cent traits» (éxarév). La première explication présente les

mêmes

difficultés

que

l'expiication

par les anciens pour Exdepyog

parallèle

donnée

ou éxnéédog. La seconde

adoptée par Wackernagel (IF 45, 1927, 314 sqq. = ΚΙ. Schr. 2, 1254 sqq.) qui l'interprète un peu différemment «attelgnant des centaines de victimes » se heurte à deux

difficultés décisives : d’une part, le fait que l'on attendrait comme premier terme ἑχατομ-, cf. ἑκατόμ-βη ; de l'autre, que les trois variantes ἑκατηδόλος, ἑκατηδελέτης, ἕκατος comportent clairement un Æ dans la métrique homérique (Chantraine,

Gr. Hom.

I, 149-150). IIl reste à voir dans ces

formes des arrangements dactyliques d'un Ἐξκάδολος à côté de ἑκηδόλος autrement adapté. Une influence de ἑκατόν est possible, mais non évidente.



ἑκατόν : nom de nombre « cent » (Hom.,, ion.-att., etc.), avec

êxotév,

arcadien

un

q

: ἑκατοστῦς f « centaine » (X.)

(Sehwyzer 654). Dérivés et surtout sufxe, cf.

de

dialectal

traitement

pour le Lejeune,

+centième» (ion.-att, ἑκατοστός Chantraine, Morphologie, $ 169,

Phonétique, $ 121), avec ἑκατοστή f. «taxe de ! pour cent » (Ar., etc.), d’où ἑκατοστήριος (d'après l’analogie du suffixe -τήριος ?), -ηρία, -volog et 16 verbe dénominatif ἑχατοστεύω, Enfin ἑἕκατοντάς f. «centaine » (Hdt.) sur le thème secondaire éxatovra- attesté en composition. Comme premier terme de composé le molt est assez fréquent. Plus de 15 ex. de éxæto(v)- avec parmi les plus anclens ἑκατόστομος (E.), ἑκατόγ-χειρος (1].}, ἑκατόζυγος (11.}, ἑκατόμ-πεδος « long de cent pieds » (1]., ion.att, etc.), ἑκατόμπολις (IL, Str.), ἑκατόμπυλος (IL.), ἑκατόμθοιος (Hom.) « qui vaut cent bœufss mals aussi

ἑκατόμβδοια (Delphes,

pli. n. sfête où une hécatombe est, offerte» Délos,

Tégée,

Argos,

cf£.

Bechtel,

Gr.

Dial.

1,395). Dans

cette série le terme

le plus important et le plus

difficile est ἑκατόμδη, dor. -& (Hom., ion.-att,, etc.) « grand sacriflee » : chez

Homère

dit pour

12

bœufs

(I!.

6,116,

ef. 93), de taureaux et de chèvres (I 1,315), de 50 béliers (Π. 23,146), ailleurs, p. ex. de 3 victimes (Schwyzer 726, Milet). Dérivés : éxarôuBbatoç épithète d'Apolion et de Zeus (Hsch, EM 321,7) avec ᾿Εἰκατόμθαια pi. n. (Delphes), ἑκατομδαιών, -ὥνος nom d’un mois (attique); en outre “Ἑκατόμδιος épithète d'Apollon (SIG 1624, Myconos), et Ἑκατομδεύς nom de mois à Sparte (Hsch.). Le mot ἑκατόμδη est expliqué depuis l’antiquité comme sacrifice de cent bœufs (sur x(Xt6u6n voir sous χίλιοι). On pose Féxarou6Fä, composé copulatif avec comme second terme 16 vocalisme zéro de βοῦς, suffixé en -ὦ (Schwyzer, Gr. Gr. 1,450, Sommer, Nominalkomposita 76, Wackernagel,

éeméédos

329— « de là », ἐκεῖσε

(ion.-att.),

à côté

de

xeïce

(Hom.)

«là-

bas » (avec mouvement) ; 2) Le pronom démonstratif de l’objet éloigné qui répond à ces adverbes est ἐκεῖνος (rare chez Hom., att., Hat., etc.), κεῖνος (Hom., ion. poètes), κῆνος (éol., dor., mais le dor. a aussi τῆνος) « celui-là ». En attique, avec particule déictique éxetvoc-Ë. Rares dérivés adverbiaux : Éxelvn οἱ ἐκείνως (Hdt. : κείνως), enfin κήνοθεν (Alc.) : les adverbes de lieu usuels sont du type ἐκεῖ, etc. Adjectif

ἐκείνινος « de cette matière-là » (Arist.). ’Exet, ἐκεῖνος subsistent en grec moderne. Et.: ‘Tous ces mots se rattachent à une particule démonstrative i.-e. *ke-/*ki- attestée dans lat. cé-do, hi-c (à côté de *ki- dans lat. cis et les pronoms hiîtt, Æi, lit, is, etc., cf, sous τήμερον). Ce thème, démonstratif rapproché à l’origine, ost devenu en grec un thème de démonstratif éloigné sous l’influence de (t)xeïvos. C'est sur ce thème qu’a dû être créé l’adv. locatif κεῖ, ancien locatif du thème ‘ko- avec l'éolien κῇ ancien instrumental. L'élément initial ë- dont l'emploi n’est pas général en grec, mais qui flgure peut-être dans ἐ-χθές, serait une vieille particule démonstrative attestée dans osque e-lanto «tanta », lat. e-quidem, russe é-foi «celui-ci», skr. a-sdu «Celui-là ». En grec elle a tendu à se généraliser pour donner plus de corps aux mots ; ἐκεῖ est usuel, κεῖ exceptionnel. Il est inutile de supposer que é-xet soit une dérivation inverse de ἐ- κεῖνος

sur 19 modèle

de *re-evoc

(dor. τῆνος) en face de τεῖτδε (Schwyzer, Gr. Gr. 1,813). Keïvog et ἐκεῖνος sont clairs : à l'élément -xe- se trouve ajouté un s'applique à l’objet

pronom démonstratif éloigné et qui a imposé

“enoqui son sens à

l'ensemble. Ce thème *eno- est conservé en grec dans ëvn f£. «le troisième jour », et hors du grec dans hittite enl-, anni

thème

en i, d'autre part dans ia forme

thématique

1F 45, 1927, 319 = KI, Schr. 2, 1259). On évoque &kr. dala-gu- « qui possède cent bœufs », avec le dérivé sata-

à vocalisme o, v. si. onä. Voir Pokorny 319.

guin-, qui doit faire supposer “sala-gva- ; le second terme -gva- avec voyelle thématique est en tout cas assuré par des anthroponymes comme Ddéa-gva-, etc. {(autre hypothèse peu probable de Thieme, Slud. idg. Wortkunde, 1952, 62 sqq.).

ἐκεχειρία : dor. ἐκεχηρία «trêve, suspension des combats » (inscriptions, Th., X., avec jeu de mot Ar., Paix 908) mais a pris le sens général de « trêve, repos », parfois « permission de faire quelque chose » (hellén. et tardif). Composé, avec substitution de -o- à -ta-, ἐκεχεὶροφόρος « médiateur» (Poll., Max. Tyr.). Par dérivation inverse : ἐχέχειρον, -ynpov « indemnité pour des ambassadeurs qui annoncent une trôve » (inscriptions hellén.) avec μετεχέχηρον «intervalle entre deux trêves olympiques » (Olympie, 195 s. av., SIG 1021,1).

D'autres composés de ἑκατόν, en principe postérieurs, présentent un thème éxatovra- analogique de τριὰxovræ-, etc. Environ 40 exemples,

par exemple

ἑκατονταέ-

τῆς (Pi.), -emple (PL.), ἑκατοντάρχης (Hdt.), ἑκατοντόργυιος (Pi.), etc. “Exorté(v), etc., subsiste en grec moderne. Æt.: On pose i.-e. *dkmf-om qui serait un coliectif issu de *dekmi- « dix » : d’où skr. faidm, av. satam, tokh. B känie, lat. centum, got. hund, lit. éimias, v. sl. sûto, etc. Sur 16 -om final, hypothèses de Szemerényi, Numerals

139 sqq., et de Risch, ZF 67, 1962, 129-141

qui voit dans

la forme un ordinal en -om. L'É initial qui est propre au grec semblerait issu (par dissimilation ? ou action de elç)

de ἀ- reposant sur “sm- (cf. ἅπαξ, etc.). Voir Szemerényl, o.c.

139

et

Risch,

o.c.

133

qui

suppose

dans

ἑκατόν,

ἐκεῖ, ἐκεῖνος, otc. : 1) ἐκεῖ (att, Hät.), xet Herod.), κῇ (Sapho) «là-bas ». Adverbes dérivés (ionien, grec hellén.) avec χεῖθι (Hom., trag.), κῆθιυ «là-bas»; ἐκεῖθεν (Hdt., ion.-att.) avec χεῖθεν

(Archil, ; &xetôt (Sapho) (Hom.)

l’arrangement de êv

κατόν.

Et.: Le mot ἐκεχειρία est tiré de ἔχειν χεῖρας à l'aide du suffixe -lä (Schwyzer, Gr. Gr, 1,441). Sur 16 premier terme,

qui

aspirée

(pour ἐχε-), voir sous ἔχειν.

ἑκηθόλος

a

subi

:

une

épithète

dissimilation

d'Apollon

de

la

gutturale

(Hom.,

poètes),

d'Artémis (S.), dit chez les tragiques d'arcs, de frondes, des mains de Zeus ; de même dans la prose hellén, (PIb., etc.) dit de traits, de guerriers, etc.

Dérivés : ἑκηδολίαι f. pl. (IL 5,54) puis sg. (Call, A.P., Str.) ; verbe dénominatif ἑκηδολέω (Max. Tyc.). En outre ἑκηδελέτης, -οὐ m. doublet de éxnbédog d'après êxaτηδελέτης (Orph., Fr. 297,11).

Ἑκηδόλος est issu de βέκα-βόλος

la finale du premier

étant,

d'ailleurs,

par allongement de

terme de composé,

métriquement

cet allongement

nécessaire.

Le

second

ἑκηβόλος



330—

terme venant de βάλλω, 16 premier était tiré par les Anciens de ἑκάς et le mot interprété « qui tire de loin » (opinion défendue par Belardi, Doxa 3,203 sqq.); ἑκηδολίαι (1.

ekotorijo

(Chadwick-Baumbach

Un

ἔκτωρ

5,54) semble compris par l’auteur du tirés de loin » (Trümpy, Fachausdrücke

en grec : variante mal attestée I. 24,272, épithète de Zeus

passage « coups 114). Toutefois,

Π paraît plus naturel, ἑκάς ne pouvant guère fournir un premier terme éxa- ou éx&-, de rapporter éxa- à ἑκών, οἵ, éxdepyos, ἑκατηδελέτης, et de traduire « qui tire à son gré, qui atteint son but ». Mais le rapprochement avec Exkç par étymologie populaire est probable. ἵκηλος

: adj.,

notamment

dor.

à propos

ἔκαλος

de gens

«sans

souci,

qui participent

à

son

gré»

à une fête

(Hom.) ; le sons secondaire de tranquillité, etc. apparaît deux fois chea Hom. et chez les poètes postérieurs ; doublet εὔκηλος, εὔκᾶλος même sens chez les mêmes auteurs ; noter I. 17,371 εὔκηλοι πολέμιζον. On



p.-ê.

en

mycén.

un

anthroponyme

eukaro =

Εὐκᾶλος (Chadwick-Baumbach, 189). Rares dérivés qui ne sont que des gloses d’Hscb. : ἑκηλία * φιλοτησία ; εὐκαλία * ἡσυχία ; εὐκαλεῖ * ἀτρεμίζει, ÆEt.: Le sens originel +sans souci, à son alse Ἅ confère quelque vraisemblance à la vieille étymologie qui pose

* εκᾶλος (ot. γέκαλον - ἤσυχον Hsch. et pour 16 digamma chez Homère

donc

du

pourvu signifiant

Chantraine,

thème “Fexa-

Gr. Hom.

attesté dans

d’un euffixe -ἄλος, -λος, proprement

1,129 sq.) ; il s'agit

« à son gré».

ἑκά-εργος,

tiré de ἑκών, Le

doublet

etc. ; le mot δεὔκηλος

ne‘représente pas une vieille alternance vocalique. Le plus

probable est qu'il s'agit d'une déformation par étymologie popülaire, rapprochement avec l’adverbe eù- (d’où l'hapax δύσκηλος, Voir s.u.), et peut-être influence de κηλέω, etc.

Ekoio = ‘Extop

appellatif

est attesté

en

« qui

mycénien

avec

un dérivé

197).

tient» semble

avoir

existé

(Sapho 180 L.P.), d’ancres (Luc., Lex. 15, Lyc. 100), voir aussi Pl., Crat. 393 a. Æt. : Bien que l'étymologie d’un nom propre soit souvent

douteuse, il est tentant de voir dans "Extop un dérivé de ἔχω avec ie suffixe -rop (sur l’aptitude de -top à fournir des anthroponymes,

ἑκυρός

cf. Benveniste,

Noms

d'agent 54).

: m. «père du marle (Il 3,172, 24,770, en

outre Jui., A.P. et CI G 9136 Cyrène) ; Exup&, -n ?, « mère du mari»

(IL.

22,451,

24,770,

en

outre

Plu.;

en

Phrygie,

MAMA, VII, 321,576); dénominatif Ἐξκυρεύω, Ὀόοί, part. ἑκουρ]εύων, Corinne 5,85 D. si 16 complément adopté

est juste

(il n’y à pas place pour

Corinna,

ad loc.) ; 16 mot

est employé

femme.

‘Exupôg

sur

repose

le F, ct. Page,

pour 16 père de la

*oFexupée,

cf.

I.

3,172,

Chantraine, Gr. Hom, 1,146. Doublet : p.-8. éxupeñs (Peek, Grab-Epigramme 1422). Forme tardive et isolée : Uxepoc, ὑκερά avec métathèse des deux premières 152 = ΚΙ, Schr. 68.

voyelles,

cf.

Schulze,

KZ

52,

1924,

Vieux terme de la famille patriarcale. Il est archaïque, très rare, concurrencé par πενθερός qui d'abord distinct l’a évincé. Le titre de la comédie de constitue un archaïsme remarquable.

Térence,

Hécyra

Et.: Le mot s’applique à une structure familiale où 18 jeune femme en entrant dans sa nouvelle famille tombe sous 18 coupe

de la mère

de son mari.

Au féminin

il y 8

traces de deux thèmes, d’une part un thème en à attesté

ἕκητι, voir sous ἑκών. ἔκπαγλος

: « qui frappe de stupeur, terrible » dit de

héros, de paroles, etc. (Hom.), ment » (Hom.,

Hp.),

ἔκπαγλα

adv, ἐκπάγλως « terrible(11.}; 16 mot

a pris déjà

parfois chez Homère et assez souvent chez les poètes postérieurs, trag, etc., le sens de «stupéfiant, extraordinaire, mervoilleux ». En attique le mot n'est attesté que chez X. et Eup.

Verbe

dénominatit

ἐκπαγλέομαι

côtre

frappé

d’étonnement, admirer » (Hdt., Æsch,, E., D.H.). Nom de qualité ἐκπλαγότητα * ἐξαισιότητα *(Hach.), avec transfert de la liquide, pour ἐκπαγλότητα si la forme est, correcte. Et.: De *x-xAæy-Aoç avec perte par dissimilation du premier À. Radical de ἐκ-πλήσσω, ἐκ-πλαγῆναι.

ἐκποδών, voir sous πούς. ἑκτικός, voir ἔχω,

ἐκτός, ἐχθός, etc., voir ἐξ.

Ἕκτωρ, -opoc : m. fils de Priam et-d’Hécube à Troie (IL,, ete.). Dérivés : ‘“Extépeog (Hom., E.) « qui concerne Hector, qui appartient à Hector » ; p.-ê. traltement éolien de *“Extoprog, ct. Wackernagel, Spr. Unt., 68 sqq. Patron. ‘Extopiêns pour Astyanax (1|., etc.). L’anthroponyme

par skr. svasrd- (avec assimilation de l'& initial en £), lat. socrus, gall. chwegr, v.h.a. swigar, V. 8l. svekry ; thème en -à dans grec ‘(F)exupk, arm. skesur (avec une altération phonétique). Pour le beau-pères, il apparaît quelques formes tirées du nom de la belle-mère comme erm. skesrayr «homme de la belle-mère », gail. chwegr-wn « beau-père »

fait sur chwegr, v. 81. svekrä tiré de svekry. II existe aussi une forme thématique, plus ancienne, même si elle peut

avoir été créée sur le nom de la belle-mère : grec ‘(F)exupég, skr, évdsura- (assimilé de *svaë-), av.

*avasura-, lat. socer,

v.h.a. swehur, lit. éesuras (assimilé de “se$-). L'accent finai de ἑκυρός (cf. au contraire le skr.) serait dû à l’analogie

de ἑκυρᾷ ou de πενθερός. Tous ces mots peuvent contenir le thème du «réfléchi » exprimant l’appartenance à un groupe *swe- (ct. aussi ἔτης, etc.). On évoquera aussi la forme à vocalisme long désignant le beau-frère, skr. Syncope 290-318 Szemerêényi, éväsurd-, v.h.8. swäger. pose “swekurus, Î. - üs, avec syncope swekrüs.

ἐκφλῆναι traduit φλέω.

«jaillirs. On

(E.,

: aor. intr.

796,12

L'EM

a expliqué

la

Fr.

470) généralement

rapproche

structure

de

cet

φλήναφος aoriste

et par

l'analogie de ἀποσκλῆναι «être desséché ».

ἐκφλυνδάνω, voir φλύω. ἐκφόδιος

:

sens

douteux

P. Oxy. 387 (1°" s. ap.).

(nom

de

profession ?),

— Ῥ. ex. locr.,

cf. la métrique

Fexdv,

: ancien

ἑκών

362,

Schwyzer

homérique

etc. ; f. éxoüoa

crét.,

et

(vieille

forme de f. cyrén. ἑκάσσα Cyrène 1ve s. av., crétois ξεκάθθα

attesté par γέκαθα * ἑχοῦσα [Hsch.], ct. Leumann, Hom. Wôrter 252), n. ἐκόν « qui agit volontairement, de son plein gré» (Hom., ion.-alt., subsiste en grec tardif chez Saint Paul,

trouve

se

ex.)

p.

surtout

dans

expressions

des

toutes

faites comme ἑκὼν εἶναι, où opposé à ἄκων. Il existe, bien que oùx ἑκών soit attesté, négatif

symétrique

(Hom.,

ἀέκων

un terme contr. ἄκων

ion.),

(att, etc.), f. ἀέκουσα, ἄκουσα (xacca * ἄκουσα [Hsch.] p.-ê. dor.), déxov, &xov « qui agit contre sa volonté, contre son gré». Les deux mots s’appliquent presque toujours

à

des

Dérivés : ἑχούσιος « Volontaire » dit d'actes, ete. (ion.att.) avec des dérivés rares et tardifs ἑχουσιότης f. « bonne volonté » (hapax tardif), et le dénominatif &xouadÇouar «sacrifiler volontairement », au passif «être sacrifié par ἑκουσιασμός avec (LXX), volontaires un sacrifice (LXX). Termes négetifs : ἀεκούσιος (Thgn., S., Hdt.), ἀκούσιος

(att.,

etc.)

ἀ' ἐλαίδ a été tiré de façon remarquable ἔλαιος m.

« involontaire », dit d'actes,

etc.,

de

à

qui se rapporte

fautes. Ainsi à la différence de éxdv

« olivier

sauvage » = κότινος (Pi., Fr. 46, S., Tr. 1197, ete.). Nombreux dérivés : 1) ἐλαίς f, acc. pl. ἐλᾷδας « olivier »

(inser. attiques, Ar.); 2) le diminutif ἐλάδιον peut se rapporter aussi bien à édal& « petit oliviers (Alciphr.) qu’à ἔλαιον « un peu d'huile » (com., pap., etc.) ; 3) ἐλαιών, -Évoc

«bois

d'oliviers»

(LXX,

pap.,

etc.)

« Mont

des

Oliviers» (NT, J.), diminutif ἐλαιωνίδιον (pap.); 4) ἐλαιεύς même sens (Chalcis), cf. pour le suffixe δονακεύς, et Bosshardt, Die Nom. auf -eùg 21 sqq. ; 5) adjectifs : ἐλαίινος, ἐλᾷινός « de bois d'olivier », « d'olivier » ; le sene « d'olive » et « d'huile» sont tardifs, d'où ἐλαίνεος (Od. 9,320

de

personnes.

ἑλάνη

331 —

et

-voc

394),

contamination

el -εος ; 6) ἐλᾶικός

métriquement

« qui

concerne

commode

les olives »

ou «l'huile » (Aristée, pap, etc.); 7) édampés « d’huile, huileux» (Hp., Pl., pap.) à côté de ἐλαιρόν nom d'un récipient (Oropos, 16 VII 3498) et ἐλαιρός mesure de liquide (Héro, Géom. 23,64) : mêmes thèmes que ἐλαινηρός avec iotacisme ? B) ἐλαιώδης « huileux » (Hp., Arist.) ; 9) ἐλαιήεις « qui se rapporte à, possède des oliviers » (épigramme, Nic.), «huileux » (S.), suffixe non attique.

Verbes dénominatifs : 1) ἐλαίζω « cultiver

des oliviers »

(v.

(Ar.), « être couleur de l'olivier » (Hsch.) ; avec les dérivés

Formes tardives ; éxovrñç m. « volontaire» (Éplet.), οἵ, ἐθελοντής. Adverbes, tous tardifs : Exovti (et ἀκοντί), -hv, τηδόν.

nominaux ἐλαιστήρ et -ἰστῆς « cueilleur d'olives » (Poil.), ἐλαιστήριον « moulin à olivess (Mylasa); 2) ἐλαιόομαι «être oints (Arist.), avec ἐλαίωσις (Zos. Alch.) mais ἐλαιόω (Poll. 7,146) signifle «cueillir des olives»; 3) ἐλαιάω, glosé par Suid. διεγείρω, pourrait être un

des personnes, ἑκούσιος s'applique à des Debrunner, Mus. Helv. 1, 1944, 40).

actes,

etc.

Le textoe homérique présente d'autre part deux adverbes singuliers, qui ne peuvent pas se rattacher aisément à

ἑκών pour la forme : Exnte (Od., Hés., A.R,) et ἔκᾶτι (lyr., trag.) avec ἀέκητι (1|. 3 ex., Od. 13 ex., Hés., Th. 529, B. 18,9). Il apparaît que ἀέχητι est à la fois la forme la plus rare et la plus ancienne.

Sens « contre 18 volonté

de #, originellement avec θεῶν comme complément, puis avec 19 nom d'un dieu, d’un homme, etc. ; ἔκητι s'emploie

d'abord avec le nom d’un dieu, puis chez les lyr. et trag. avec complément « de chose» au sens de « grâce à » ou en

vue

des,

Dans

Wôrter 251-258,

ces

conditions

a supposé

Μ,

Leumann,

ingénieusement

qu'un

Hom.

aède 8

d‘abord créé (θεῶν) ἀέκητι pour (θεῶν) ἀεκόντων, d'après l'expression de sens contraire (θεῶν) ἰότητι « par la volonté des dieux ». Sur ἀέκητι à été formé ἕκητι qui de l'Odyssée est passé dans la lyrique chorale et la tragédie où 16 mot s’est librement employé.

Les

aèdes

homériques

ont enfin créé

un dénominatif,

participe ἀεκαζόμενος « contre son gré » (Od., H. Hermès) sur 16 modèle de ἀναγκαζόμενος (Wackernagel, IF 45, 1927, 314, n. 2 = KL Schrifien 2, 1254, n. 2).

Et.: Vieux participe qui répond à skr. usdnt-, t. usat-i (cf. pour 16 vocalisme du suffixe ἕἔκασσα), mais avec vocalisme e issu du prés. indic, attesté dans hitt. wek-mi, skr. vds-mi « je souhaite », disparu en grec (les verbes en usage sont βούλομαι et ἐθέλω). Pour l'esprit rude, cf. Lejeune, Phonétique, $ 153. Même racine dans éxé-

tpyoc, ete.

dernier dénominatif (?). La grande importance de l'olivier et de l’olive a donné naissance à uri nombre notable de composés divers. ᾿Ελαιοsert de premier terme dans 80 composés environ, et oxprime aussi bien 16 notion d'olivier que celle d'huile ; la plupart quelques Voici tardifs. et souvent sont techniques

exemples : ἐλαιοθέτης, -θετέω, eto. ; -«κόμος, -κομέω, ete. ; «λόγος «cueilleur d'olives» (Ar.) ; -πάροχος « fournisseur d'huile » (Tégée) ; -πώλης (D.); ἐλαιουργός (fém. -ἰσσα), κέω, -lx (pap.); ἐλαιοφόρος (E.), -quñs (B.), τφυτος (Æsch.); -dvng, -ωνέω, etc. Noter ἐλαίαγνος composé déterminatif de ἐλαία et &yvog nom de l'arbrisseau Saliæ Capra (Thphr., H.P. 4,10,1, béotien, ct. Strômberg, 72).

Theophrasiea

Comme second terme de composé : rares adjectifs à premier terme adverbial, comme ἀνέλαιος ou εὐέλαιος ; en outre composés déterminatifs ἀγρι-έλαιος = &yptog ἔλαιος (Thphr., efc.) ; xau-cdelx nom de plante, Daphné Oléoides (Nle., etc.), ct. Strômberg, Pflansennamen 110 ; en outre 30 à 40 composés en -rdaiov de Caractère technique

comme

μυρσιν-, olv-

γλυκέλαιον

mélange

d'huile

douce »,

«huile

et de vin, ὑδρ-

κεδρ-,

mélange

d'huile et d'eau, etc. Voir aussi θυμελαία sous θύμον. Le grec moderne a gardé ἐλαία, ἔλαιον, etc.; plus uguellement Ad& « huile », etc. Les formes ἐλαί ᾷ, ἔλαι ξον garanties par 16 mycénien et 16 chypriote ont été empruntées par 16 latin dans oliua,

oleum, etc., voir Ernout-Meillet, s.u. oleum.

ἐλαία : f. (attique aussi ἐλᾷᾷ, ct. Lejeune, Phonétique, $ 238 b), mycénien erawa, ion. ἐλαΐη (Od., otc.) « olivier » et

«olive»,

d'olive»

cf.

(II.,

Chadwick-Baumbach

ion.-att.,

etc.),

190 ; ἔλαιον

mycénien

erawo,

« huile

chypr.

ἔλαιξον (Kadmos 4, 1965, 148) : sur l'opposition entre 16 féminin et 16 neutre, cf. Wackernagel,

Vorlesungen

Et.: Un emprunt méditerranéen est universellement admis. L'arm. ewl seraît un emprunt parallèle à la même source.

2,17 ;

ἑλάνῃ (Néanthès

: f. «torche de roseaux, faisceau de roseaux » de

Cyzique,

4 J,

Nic.);

en

outre

édévn .



ἑλάνη

λαμπάς, δετὴ (Hsch.) ; ἑλένη désigne aussi 16 panier d'osier où l’on portait les objets sacrés dans une fête dédiée à Artémis Brauronia et que l'on appelait en conséquence

“EXevneéotx (Poll.); en outre ἑλένιος ' ἀγγεῖον χωροῦν τέταρτον (Hsch.). Pour le nom de plante ἐλένιον, ᾿Εἰλένη. Et. : Le suffixe de ἑλάνη est d’un type connu (Chantraine, Formation

199),

celui

de

édévn

serait

exceptionnel

(cf.

ὠλένη, éol. pepevæ). On peut donc supposer que ἑλένη est issu de ἐλάνη par assimilation progressive. Le sens la

signification

λαμπάδες...

«torche»,

δράγματα

cf.

(Hsch.).

On

ἐλάργει

Nombreuses χκατ-, παρ-

ἐπόρεθη»σεν,

καθεῖλεν

(Hsch.).

voir ἐλαύνω et Kaliteunakis Char, Orlan-

rares dérivés : ἐλάτινος (par allongement métrique εἰλάτιde bois de sapin » (Hom.,

etc.);

ἐλατηΐς,

-1$oç 1. «qui ressemble au sapin» (poétique et tardif, Nic., Al. 611}. Le mot subsiste en grec moderne. Et.: Pas d’étymologie ; 168 noms des conitères divergent dans les langues i.-e, On a rapproché de façon peu plausible arm. elew-in « cèdre » ; russe jalou-ec et, jelén-ec (ce dernier apparemment plus proche) « genévrier ». Bibliographie et autres hypothèses chez Frisk, Lat. abies n’a pas non plus d'étymologie.

2 ἐλάτη : +spathe», enveloppe des grappes en fleur du palmler (Dsc.). Le mot est-il tiré de ἐλατός, adjectit verbal de ἐλαύνω ?

(Od.,

etc.),

προσ-, ouv-

etc.), (IL,

etc.), ὑπ-, ὕπερ-. Π ὀβίἀόγϑ ἐλασείω (Luc.), Dérivés : adj. verbal : ἐλατός

p. ex. ἱππήλατος,

ἐξήλατος (Hom.) et chez 168 trag. : èv-, ἀργυρ-, δημ-, Step-, θε-, Tpox-, χαλκ-, χρυσ-. Ἔϊλαστός avec sigma inorganique est tardif (pap.), d'où εἰσελαστικός (tardif). Noms d’action : 1) ἔλασις «fait de chasser» (Th.), des préverbes

qui

en colorent

16 sens

: δι-, εἰσ-,

ἐξ-, ἐπ-, παρ-, περι-, προ-, προσ-; 2) Doublet du précédent, ἐλασία «fait d'aller à cheval » (X.) et avec les préverbes ἀπ-, ἐξ-, ἐπ- (heil. et tardif), formes secondaires constituées sur le modèle des composés en -λασία créés eux-mêmes & partir de βοηλασία (Hom., etc.) issu de βοηλάτης, στρατηλασία de στρατηλάτης, etc.; dans cette série de plus de 20 composés, noter δημ-, διφρ-, ξεν-ηλάτης, etc.; 8) Les noms en -σμός et -aux sont tardifs, ἔλασμός « fait d’ailer à cheval » (Hippiatr.) = ἔλασμα (Aristée), ἔλασμα «lame de métal, sonde » (tardif), d'où ἐλασμάτιον (tardif) : il s’agit essentiellement de termes techniques. Noms d'agent : 1) ἐλατήρ, a) «conducteur + (Hom.,

poètes),

b) nom

d'un gâteau

plat, parce qu’il s'étend en

longueur, ἀπὸ τοῦ ἐληλάσθαι (com.); «qui d'emploi particulier ἐλατήριος

d'où les dérivés chasse» (Æsch.,

Ch, 968) spécialisé au sens de purgatif (Hp.; etc.), cf. André, Études class. 24, 1956, 41 et d’autre part ἔλατρον =

ἐλατήρ b) « gâteau plat » (SIG 57, Milet, v* s. av.) ; avec de plus ᾿Ελατρεύς nom d'homme (Od, 8,111), glosé d’autre part : & τρίτην πύρωσιν ἔχων τοῦ σίδηρου παρὰ τοῖς μεταλλεῦσιν (Hsch.) terme de métallurgle; 2) ἐλάτης « qui chasse, conduit » (E., Fr. 773, poètes) est très rare, issu des composés beaucoup plus usuels et nombreux (près

: pr. (Hom., ion.-att., etc.) avec un doublet

de 80) : ainsi ἅρματ-, Bo-, διφρ-, ἱππ- (Hom.), ὀν-ηλάτης, etc., avec des verbes dénominatifs : βοηλατέω (Ar.), ἱππηλατέω (Ar.), etc.; quelques composés tardifs en -ελάτης comme αἰγελάτης (Plu.) ; en grec tardit doublets des noms d'agent avec sigma inorganique : ἐλαστής (EM 325,38), ἐλάστωρ (App. Anth. 3,175). Un sigma qui peut remonter à des origines diverses

ἐλάω,

figure dans des formations plus anciennes issues du thème

ἐλατίνη : doit être une linaire à feuilles rondes (Dsc. Plin., ÆN

27,74).

Pas de rapport

avec

le nom

du

sapin, mais p.-ê. avec ἐλάτη 2 ?

rare

ete.

«expédition militaire, fait d’aller à cheval », etc, (ton.-ait.,)

jusqu’au grec moderne), parfois employé en poésie par métonymie pour désigner une rame ou un navire. Très

plus

περι-

ete.), ἐπ- (Hom.,

se rattacher aux sens divers de ἐλαύνω,

1 ἐλάτη : f. « sapin », abies cephalonica (Hom., ion.-att.,

ἐλαύνω

ctc.),

métal»,

: ἀπ-, δι- (IL., etc.), εἰσ-

(11.}, ἐξ- (Hom.,

(IT.,

16

second membre ; plus de 30 ex. où 16 second terme peut

dos 1, 145.

4,40,

travailler

« tour-

εἰλέω

ἐλασᾶς, voir ἐλαύνω.

@

«forger,

formes à préverbes

("., etc.), èv-

et avec

vog) « de sapin,

Hom.

évoque

Glose p.-8. gâtée.

’EXéorepos,

chez

δεταί -

: ἱκτῖνος (Hsch.). Obscur, cf. ἐλαύνω ?

: ἔλαθεν,

attesté

le synonyme

ner », etc. Noter l’esprit rude.

Œ\avos

de près », par opposition à βάλλω, cf. Trümpy, Fachausdrücke 95 sqq., 115 sqq. Autre emploi technique déjà

« martelé », parfois « ductile » en parlant du métal (Arist., pap.); les composés sont plus anciens et comportent normalement l’allongement de la première syllabe du

originel doit être « faisceau », objet tressé, ce qui convient pour

332 —

inf.

(Hom.), impératif EZ

ἐλάαν,

part.

ἐλάων,

impt.

ἔλων

(poètes) ; mais dans les inscriptions

doriennes les impératits du type ἐλάτω (Cos), ποτελάτω (Argos), ἐπελάσθω doivent attester un présent athématique (ef. Bechtel, Gr. Dial. 2,404). Fut, ἐλάω, secondairement ἐλάσω, aor. ἥλασα; pt. moyen ἐλήλαμαι (hom., lon.atr, etc.) et ἐλήλασμαι (Hp.); act. ἐλήλακα (Hat., ion.att.); l'aor. passif présente les deux thèmes ἠλάθην (ion.-att.) et avec sigma inorganique ἡλάσθην (parfois chez Hat,, hellén.). Sens : « pousser, conduire » et avec emploi intraneitif «aller en voiture, à cheval, en bateau, s’avancer », etc. Divers emplois techniques : « enfoncer une arme, blesser

ἐλα-.

Zeus

porte

à

Paros

(ve

s.

av.,

cf.

Nilseon,

Cuile

108 sqq.) 16 surnom d'’BAéotrepog qui répond ἃ l’épithète ἐλατὴρ (Pi., O. 4,1). Le mot pourrait être influencé par l'emploi du suffixe -τερὸς dans épéatepos, etc. 11 trouve toutefois un appui dans un thème verbal ancien et obscur ἐλαστρέω « conduire, chasser, pousser » (/l. 18,543, Thgn.,

Hdkt.), cf. βωστρέω sous βοάω. Autre thème aigmatique tout différent : ἐλασᾶς, -& m. « 10 chasseur » nom d'un oiseau (Ar., Ois. 886) ; sobriquet créé sur le thème d'aoriste ἐλάσαι comme τρεσᾶς, χεσᾶς, etc. ; créé par Ar. plutôt qu'appartenant vratment à la langue, cf. Bjôrck, Alpha impurum 63,272.

— Enfin un thème ἐλασι- flgure en composition αἰθροντος (Pi., Ar.), ἐλάσιππος (Pi.), avec des propres comme

La

famille

᾿Βλάσιππος.

de

ἐλαύνω

spécialisée

dans

des

est

tirée eb

sens

d’une

de

sens

divers

que

«aller

en

d’impératif à ἔρχομαι. On a aussi λάμνω « ramer ». Il y a d'autre part en grec puriste des termes isolés comme ἐλάτης +conducteur , ἐλατήριον «ressort mobile ». français

élastique,

venu

du

vocabulaire

de

la

physique, remonte finalement à ἐλαστός. Et.: Le présent ἐλαύνω semble être un dénominatif

issu d'un thème *EAx-Fap, ἐλα-υν- (de ἐλάτω comme Ἐῤλε- ἔαρ, ἀλέ(ξατα à côté de ἀλέω) ef. Benveniste, Origines

112.

L'étymologie

n’est pas établie.

On

a pensé

à une racine *el- que l’on retrouverait dans ἦλθον (v. sous ἐλεύσομαι), lat. amb-uläre, arm. eti « je suis monté, je suis sorti », avec

Frisk s.u. «il alla ».

le prés.

Pokorny

elanem.

306

v.

ἕνελος *

νεδρός

en

celtique

gall.

reste

obscur.

(Hsch.)

elain.

Mais

Quant

16 grec

à

ἔλαφος,

Pour

vfsan-jursa-bhd- et gr. ἔριφος, etc.

plus

sqq. vapproche

de

détails

voir

aussi v. irl. luid

ἐλαφρός

léger,

Dérivés : ἐλαφρότης f. « légèreté, rapidité » (PL, Plu.), ἐλαφρία alégéreté » (NT); ᾿Ελάφριος nom d’un mois à Cnide (cf. peut-être la glose d'Hsch. ᾿Ελαφρός * Ζεὺς ἐν

Κρήτῃ).

Verbes

enlever,

dénominatifs

1)

mépriser » et au

sens

ἐλαφρίζω

«rendre

intransitif

îéger,

« être

rapide »

(Archil, E., Call., etc.); 2) ἐλαφρύνω « alléger » (tardif) fait sur βαρύνω, cf. Debrunner, IF 21, 1907, B4 ; ἐλαφροῦται dans la définition de ἀλεγύνεται chez Hsch, Au

premier terme de composés,

voos

(Phoc.),

-τοκία

«intérêt

três rares ex. : ἐλαφρό-

peu

élevé»

(Pergame,

118 s. av.).

En grec moderne ἐλαφρός subsiste avec le dénominatif ἐλαφρώνω qui confirme ἐλαφρόω. On

rapproche

des

mots

germaniques

:

v.ha.

lungar, V. sax. lungor, anglo-sax. lungre adv. « rapidement,

p.-ô. attesté en mycénien, cf. Chadwick-Baumbach 190. Dérivés : ἐλάφιον (avec valeur hypocoristique, adressé

bientôt» ; Frisk pose *Ingh®ro-, l'E- du grec est une prothèse.

femme

Ar., Th.

1172,

puis

grec

(Hom.,

esprit

ion.-att.);

à une

et f. «cerf, biche»

: adj. «léger, de peu de poids, aisé, rapide »

(Hom., ion.-att.), en grec hellén. dit d’un d'un fleuve peu important (PIb.), etc.

Et.:

ἔλαφος : m.

sl. 1οἱοπῆ,

occasionnellement

s’est

aussi

racine

voiture », etc., ΟἹ « marteler, forger ». En grec moderne ἔλα « viens, allons » est usuel et sert

Le

élnis,

16 mot doit reposer sur “elp-bho-s ; pour le suffixe, cf. skr.

avancer»,

«pousser,

large

: ἐλαnoms

ἐλαχύς

333—

tardif),

ἐλαφίνης,

H existe une hypothèse différente, v. Schwyzer, Gr. Gr. 1,302, Lejeune, Phonétique 44, n. ! : ἐλαφρός (au lieu de

-ou M. « jeune cerf, faon » (Aq., Hsch.), pour le suffixe très

Ἐξλαχρός %) pourrait

rare,

issu

cf. ταχίνᾶς

nom

du

lièvre,

et Buck,

Reverse

index

6-7 ; ἐλαφίαι * ol τῶν ἐλαφῶν ἀστράγαλοι (Hsch.); peut-être mycén. ἐλαφίαι « peaux de cerf », et -ειαι, Ruigh Etudes $ 206 ; ἐλαφίς, -ἰδος f. nom d'un oiseau aquatique (Dion., Av.2,11), cf. Thompson, Birds s.u, qui voit dans 16 mot l’altération par étymologie populaire d’un vieux nom du

eygne, cf. sous ἀλφός. Adjectif ἐλάφειος « de cert» (X., Arist., pap.), dont le thème a fourni deux substantifs : ἐλαφῇ f. (δορά) « peau de cerf » (Poll.), ἐλάφειον nom de plante = ὠκιμοειδές (Ps. Dsc.) ; l'adj. *l\xeuxés n'est pas attesté mais ἃ fourni

19 nom noms

de plante ἐλαφικόν — ἐλαφοδόσκον. de

plantes

Strômberg,

P/lanzennamen

Cf. sur ces 118,

Wort-

studien 50. Composés avec ἐλαφο- comme premier terme en petit nombre, notamment ἐλαφοδόσκον le panais à fleurs jaunes, ct. sous βόσκω, et ἐλαφηδόλος « tueur de cerfs » (/I. 18,319, S.), avec -βολίᾷ f. « chasse au cerf » (8.), -βόλια (sc. ἱερά) n. pl. nom d'une fête d'Artémis en Phocide, avec 16 nom de mois ᾿Ελαφηθδολιών, -ὥνος m. en Altique et ailleurs ; dans ces formes la finale du premier terme -n- fournit un rythme

1,438.

plus

satisfaisant

que

-o-,

cf.

Schwyzer,

Gr.

Gr.

D'autre part, ἔλαφος flgure comme second terme dans des composés déterminatifs τραγέλαφος « bouc-cerf »

(Ar., PL, etc.), οἵ. Risch, Z/F 59, 1949, 56, ἰππ- (Arist.),

&v-

(Callix.), tœup- (Cosmas Indicopleustes, ÆL.). En grec moderne ἔλαφος et ἐλάφι subsistent. Sur 168 nôms de serpent Elaphe et λαφιάτης, voir Georgacas, Gedenkschr. Kretschmer 1,119 aq., 124 sq. Æt.: 11 existe à côté de ἔλαφος un doublet ἐλλός « faon » (Od. 19,228, Ant. Lib. 28,3). On pose *#A-vog : pour le traitement p.-ê&. éol. de -Av-, v. Lejeune, Phonétique, 8 139 et l'on rapproche aisément arm. éin, gén. étin, lit.

de Ἐέλαχός

être

(cf.

Ηἰ.

une

réfection

leñgvas)

forme

d'un *édagég thématique

ἐλαχύς. 11 s'est produit une contamination

de

entre ἐλαφρός

et ἐλαχύς, voir sous ἐλαχύς,

ἐλαχύς (AP

: adj. m. (Call., Fr. 1,82, Fr. 525), n. ἐλαχύ

7,498) ; t. ἐλάχεια

est mieux

attesté

(H.

Ap.

197,

alexandrins et déjà Od. 9,116, 10,509) comme variante de

λάχεια (qui doit être le même

mot sans prothèse,

mais

se trouve employé gauchement au sens de « piat», Od. 10,509, of. M. Leumann, Hom. Wôriter 54); sur l'accent de

ἐλάχεια v. Wackernagel, Güil. Nachr. 1914, 115 sqq. = ΚΙ. Schr. 2,1172, Au mascul. thém. ἔλαχος (Call., Fr. 542) ct. M. Leumann, /.c. Sens : « petit». Rares emplois en compositlon : ἐλαχύνωτος, -πτέρυξ (Pi.). Ce qui est vivant,

ce sont 16 comparatif et superlatif.

Comp. ἐλάσσων qui sert de comparatif à μικρός « plus petit, moindre » (Hom.,

ion.-att.,

etc.)

: l'« long

de ἐλάσσων

est secondaire, analogique, cf. Seiler, Stelgerungsformen 44.

Le comparatif a fourni des dérivés importants : 1) verbe dénominatif constitué comme s’il s’agissait d'un thème Βέλασσο- : ἐλασσόομαι, -ττόομαι « être inférieur, désavantagé, méprisé », etc, (ion.-att.) et -σσόω, -ττόω « diminuer, faire tort à, dégrader », etc. (Lys., Isocr., etc.) avec ἐλάττῶσις «fait de rendre moindre, défaut, défaite », etc. (Arlst, etc.), ἐλάττωμα et -σσωμα « infériorité, défaite », etc. (D., etc.); ἐλαττωτικός +qui diminue, qui n'insiste pas » (Arlst., etc.) est Issu d'un adj. verb. ἔξλαττωτός ; 2) du thème en nasale de ἐλασσον-, -ττον-, ἐλαττονάκις « moins de fois, plus rarement » (PI., etc.) d’après zAeovἀκις ; ἐλαττον-ότης 1. «infériorité » opposé à μειζον-ότης (Iambl.) ; verbes dénominatifs ἐλασσονέω « être inférieur, manquer», etc. (LXX, pap.), ἐλασσονόω ε diminuer » (LXX). Le superlatif est également très usuel : ἐλάχιστος « 19

ἐλαχύς



334—

moindre, 16 plus petit » (H. Herm., ion.-ait., etc.). Rares dérivés ἐλαχιστάκις «très rarements (Hp.), -ἰαῖος

deuil », etc. (Paus., etc.). Sur 16 sens de ἔλεγος et ἐλεγεῖον

«infinitésimal ».

Égaiement comme adjectif ἐλεγεῖον δίστιχον (ÆIL.) et au f. ἐλεγείᾷ (Str., etc.); en composition ἐλεγειο-ποιός (Arist.), -Ὑράφος (tardif), Diminutifs ἐλεγείδιον et ἐλεγειδάριον (tardifs), Adjectif t\deyeraxég (D.H.). Le nom de poisson non identiflé ἐλεγῖνος (Arist., HA 610 b) serait dérivé de ἔλεγος et ainsi dénommé en raison

᾿Ἐλάττων,

-ττωμα,

etc.,

ἐλάχιστος

subsistent

en

grec

savant.

Et.:

’EXoyüç

est un

vieil adj.

qui répond

en skr.

à

laghü-, raghü- «rapide, léger, petit », av. ragu-. Dans ce groupe où doivent figurer également v. sl. fgü-kü « léger »

et avec vocal. e lat. leuis (de *Jeghw),

v. Dover, Archiloque, Enir. Fond. Hardt 10, 1984, 187-189.

11 y ἃ eu une conta-

‘du bruit qu'il fait entendre, cf. Strômberg, Fischnamen 74,

mination avec la série de ἐλαφρός « rapide », radical “lenghw. Voir ErnoutMeillet s.u. leuis, Frisk s.u. ἐλαφρός et ἐλαχύς,

qui donne d’autres exemples ; pour le suffixe, cf. Strôümberg,

Pokorny

ibid.

41

et Chantraine,

Formation

204,

᾿Ἐλεγεῖον ἃ fourni le lat. ëlogium

660.

mologie

ἐλάω, voir ἐλαύνω.

populaire

qui

a assimilé

transformé par l’étyl'e initial au

préfixe e

et modifié le vocalisme intérieur par rapprochement avec λόγος

et

logqui.

Et

dans

16 vocabulaire

européen

savant

ἔλδομαι : plus souvent ἐέλδομαι, seulement thème de présent, donc ( )έλδομαι, et avec prothèse ἐ{ F)é2Bopuoæe

fr. élégie, etc.

«désirer,

Ÿ λέγειν (EM 326,49), ce qui est une étymologie populaire. Ils onseignent en tout cas qu'il s'agit d’un chant de deuil

aspirer

à»,

etc.

(Hom,,

Pi.).

Seule

forme

à

préverbe : ἐπι-έλδομαι (A.R. 4,788). Substantif : ἐέλδωρ n.

seulement

nom.

acc.

+désir,

souhait»

(Hom.,

Hés.)

de è(F)é)Swp ; ἕλδωρ sans prothèse (Hdn., Hsch.) ; ἐέλδωρ est attesté au f., Ibyc. 318 P., et l'on corrige en ἐελδώ. Et. : Le vieux verbe ( )έλδομαι, qui n'est en grec qu’une

Et.: Inconnue. Les Anciens analysent ἔλεγος en posant

accompagné de flûte (bien que dans la littérature grecque le contenu de l'élégie puisse être tout différent). On pense assez

naturellement

notamment

à

un

mot

pris

à

à la Phrygie, cf. Hommel,

l'Asie

Rh.

Mineure,

M.

88,

1939,

survivance, n'a pas non plus de correspondant hors du grec.

194.

Mais le radical *wel-d- permet de retrouver la racine *welde lat. uelle. Voir aussi (Ξ)έλπομαι qui, en liaison peut-être avec la suffixation différente, se distingue bien pour 16 sens, ἔλδομαι « désirer + envisageant le terme du procès, ἕλπομαι exprimant plus généralement l’espoir et l'attente.

98 sqq. (οἵ, ἐλελεῦ, ὁλολύζω, etc.), ou absurde de Lagercrantz, ΟΗ 26, 1920, 2, 68 sqq. (cf. &\yog!1};

ἐλέα : f. oiseau

chanteur

qui vit dans

les roseaux,

Ρ.“8. la Salicaria arundinacea (Arist., Ha 616 b) ; doublets :

ἐλεία (Call., Fr. 421) et ἐλεᾶς m. (Ar., Ois. 302), avec le suffixe

-üç

ἔλαιος m. désigner

de

sobriquets,

(Alex. Mynd. un autre

οἵ,

ἐλασᾶς,

etc.;

en

revanche

ap. Ath. 2,65 b) peut très bien

oiseau

et 18 forme

est, de toute

façon,

gâtée.

le

Hypothèse

vieux

serait

indémontrable

rapprochement

pris

au

phrygien

avec

arm.

n’est

dans Archiloque, Entr. Fond,

de

pas

Theander,

elegn

plus

Eranos

15,

«roseau » qui

sûr,

cf.

Scherer

Hardi, 90.

ἐλέγχω : pr. (Od. 21,329, ion.-att.), t. τέγξω (ion.-att.), aor. -εγξα (Il. 9,522, ion.-att.), passif aor. ἠλέγχθην, t. -εγχθήσομαι, pt. ἐλήλεγμαι, 3° Βρ. -γκται. 1) Chez Hom, seulement (2 ex.) « faire honte de, mépriser » ; 2) En ionienattique sens dialectique issu de l’usage des tribunaux

«chercher à réfuter (par des questions notamment),

faire

Birds

-sublr un contre-interrogatoire, réfuter, convaincre », ete. Thèmes à préverbes, notamment avec des préverbes

Ei.: Douteuse. On cherche à retrouver le thème du nom du cygne en italique et celtique, lat. olor, irl. ela (on a

exprimant l’aboutissement de l’action : ἀπ-, δι-, ἐξ- (ct. J. Brunel, Aspeci verbal εἰ emploi 468 préverbes 210-211), ἐπ- (lardif), κατ- (Hés., Tr. 714, etc.), παρ- (tardif), ouv(tardif) : pour l’emploi attique, ct. Daux, R. Ét. Gr. 55,

Sur s.u.

l'identification

de l'êdéæ,

voir

Thompson,

évoqué grec ἐλώριος mais v. sous ἐρωδιός).

On

peut se

demander aussi si ἐλέα ne pourrait pas être tiré de « marais »,

ἔλος

Formations nominales : 1} Α l'emploi homérique originel de «faire

é\éarpos, voir ἐλέον. ἐλεγαίνειν

: glosé

1942, 252-258, honte

de»,

ete.

se rattachent

: ἔλεγχος

n. (ct.

ὄνειδος) « honte » (Hom., Hés., Pi.), au plurlel peut s'appli-

παραφρονεῖν,

ἀσελγαίνειν,

dxo-

λασταίνειν (EM 152,61, 327,6), Pas d'étymologie ; 16 rapprochement avec λέγαι δὲ γυναῖκες (Archil. 179 Bergk, tiré de EM 152,652) proposé par Solmsen, Untersuchungen 111, reste en l'air. En revanche le rapprochement avec ἔλεγος (par étymologie populaire ) est enseigné EM

quer

à des

personnes

(cf. Il. 2,235,

une

forme

de genre

animé

n.

pi.

etc.) ; il existe

ἐλεγχέες

aussi

«infâmes »

(11. 4,242, 24,239) : toutetois la forme en ces deux passages

peut étre une réfection de ἐλέγχεα en hiatus à la coupe bucolique ; à τὸ ἔλεγχος répond le superlatif ἐλέγχιστος (Hom.),

cf. Seiler, Steigerungeformen

83 sq. ; enfin

de τὸ

827,6 : καὶ τὸ ἐλεγεῖον μέτρον ἀπὸ τούτου κληθῆναί τινες νομίζουσιν.

ἔλεγχος a été tiré ἐλεγχείη f. (Hom., A.R.), cf. ἐγχείη à côté de ἔγχος ; 2) Au sens ionien-attique de ἐλέγχω « interroger, réfuter ν, etc. répond ἔλεγχος m. (comme λόγος) « contre-

ἔλεγος : m. « chant ἀθ deuil » accompagné de flûte (E.,

interrogatoire, réfutation », etc. (ion.-att.). Du thème verbal

Ar.), poème

en distique élégiaque (Call., etc.). Seuls com-

posés ἰαμδέλεγος et ἐλεγίαμδος

nom

de deux

types de

vers, cf, Risch, IF 69, 1949, 284 sqq.

Dérivés : ἐλεγεῖον n. « distique élégiaque », généralement employé au pluriel (PI., etc.), d'où «élégie, poème de

lui-même sont tirés l'adj. en -τὸς : ἀνελέγκτος, ἀνεξέλεγκτος, etc.; ἔλεγκτός seulement chez Hech. dans 18 glose ἐλεγκτά " ἐπονείδιστα, ἐλέγχους ἄξια, εὐεξέλεγκτα ; avec ἐλεγκτικός « capable de confondre, réfuter » (PL, etc.). Nom d'agent ἐλεγκτὴρ (Antiphon 2,4,8 hapax), noter le

— NT)

(LXX,

suffixe -τήρ. Noms d’action tardifs : ἔλεγξις

Ἑλένη

335— guerre

(Ar,

Ois.

364

ἐλελελεῦ).

Verbe

« pousser un

cri de

dénominatif

avec ἐλεγξῖνος sobriquet du philosophe Alexinos (D.L.), créé sur 16 modèle de ᾿Αλεξῖνος ; ἐλεγμός (LXX, NT). L'évoilution de sens entre le vocabulaire homérique et

ἐλελίζω,

16 grec ionien-attique est remarquable. Le grec savant possède encore ἐλέγχω « prouver, réfuter ,

mot est p.-ô. influencé par ἐλελίζω « ébranier » et est parfois traduit « vibrer » ; ἐλελύσδω est attesté (Sapho 44,31 L.P.)

Morphol. Unter-

établie. Osthoff,

Pas d’étymologie

Et.:

« contrôleur », etc.

contrôle », ἐλεγκτῆς

ἔλεγχος « preuve,

such. 6,1 sqq., ἃ rapproché ἐλέγχω de ἐλαχύς (cf. s.u.). Ce rapprochement est sémantiquement possible, cf. all. schmähen, m.h.all. smachen « traiter avec mépris », v.h.all, smähen +diminuer», de smähi «petits; en outre all. Schmach, m,h.a. smähe, smaehe. Le sens originel serait emplois

aux

rabaisser » ce qui convient

« amoindrir,

donc

homériques et aux emplois juridiques et dialectiques de une labiol'ionien-attique. Toutefois ἐλαχύς comporte

vélaire et ἐλέγχω (pour Ἐέλέμφω) serait analogique (de ἐλαχύς, ἐλάχιστος). Les autres hypothèses ne valent pas 678.

cef. Frisk, et Pokorny

mieux,

ἑλεδώνη

: «élédone musquée * (avec la variante ἐλ-)

de la βολίταινα (Arist., H.A. 525 a), cf. Thompson, Fishes s.u. Ignorée,

ce qui n’étonne

pas

pour

un

mot

de ce

genre. Pour la finale, cf. χελώνη, γογγρώνη et d'autre part les noms d'animaux du type τενθρηδών, τερηδών, etc. Ou bien mot méditerranéen ? Ou bien formation populaire

qui pourrait être rattachée à ἐλεῖν ?

douleur»



« un cri de guerre » (EB., X., etc.) ; dit notamment du chant du rossignol (Ar., Ois. 213, E., Hel. 1111); en ce 688 16

avec la variante ὀλολύσδω. El.: Interjection, cf. ἀλαλά, -ἀζω et ὀλολύζω. ἐλελίξζω : pr. (HI. Dém. 183, Pi.), plus souvent aor. ἐλελίξαν (Hom., poètes), pass. ἐλελιχθῆναι (Hom., poètes), 3e

sg.

prétérit

ἐλέλιγμαι

ἐλέλυκτο

(hellén.)

(I

«secouer»,

trembler #. Toutefois la

passif

retourner » (cf.

ἐλέλυκτο

(I

au

notion

de

etc.

passif

«tourner,

II.

11,39) se rapporte

«s'enrouler»,

13,558),

parf,

«être

moy,

secoué.

la majorité des exemples hom. d’aor.

expriment

ε86

11,39,

Toutes

ces

faire

6,109,

retourner»,

etc.),

Au

à un serpent formes

des aor. ἔξξελιξα, Ἐξ ξελίχθην,

f. mollusque céphalopode voisin du poulpe, semble distinct

Et.:

aor. ἠλέλιξα

prétérit

et signifie

doivent

Ἐξ έλυκτο,

au

recouvrir

et être issues

du thème du présent ἑλίσσω « faire tourner ». Mais elles se sont contaminées avec celles de ἐλελίζω, ἐλελίξαι « ébraniere. I. 13,558 l'expression ἔγχος … σειόμενον ἐλέλικτο

peut aussi bien signifier « la javeline tournoyait »

(* FeAxto) ou « était brandie » (ἐλέλικτο), cf. Chantraine, Gr. Hom.

1,132. Cetle confusion est également sensible au

thème de présent, cf. H. Dém. 183. Les thèmes ἐλέλιξε, ἐλελίχθη « ébranler, être ébranié » sont déjà homériques

(JI. 1,530 ; 8,199 ; 22,448).

Composé : ἐλελί-χθων « qui ébranle la terre » (Pi., P. 2,4).

épithète de Poséidon (Pi, P. 6,50), de Dionysos (S., Ant. é\eïv

:

inf.

aor,

ind.

εἴλον,

itér.

hom.

#decxov ;

fonctionne comme aoriste de olpéw, éventuellement de ἀγρέω. En grec hellén. et tardif cl\x. Sens : « prendre, s’emparer de ε, moyen « choisir », etc. (Hom., ion.-att., etc.).

Mêmes préverbes que αἱρέω : dv-, ἀφ-, &E-, xpo-, etc. Ἔλε- sert de premier Lerme de composé dans ἐλέπί(τ)ολις « qui conquiert les cités » épithète d'Hélène (Æsch., Ag. 689, etc.), également

nom

16 siège

(D.S.,

Ph.);

aHusion

à

Plu.,

Hélène.

Outre

d’une machine

ἑλέναευ»ς un

adj.

de guerre pour

(Æsch.,

verbal

ib.) avec

d'ailleurs

rare

ἑλετός (II. 9,409), il y a une seule forme nominale ancienne ἕλωρ

n. « prise, proie » (Hom.,

2 ex. trag.) ; seulement

n. acc. sing. et plur. ; doublet métrique sens (IIl. 1,4, A.R. 2,264). El.:

Comme

ἔλωρ

semble

ἑλώριον

comporter,

de édeïv, un F initial (Chantraine,

à

la

Gr. Hom.

au

n. même différence

1,152), on

peut poser une alternance ‘swel/*sel-ot évoquer ἁλίσκομαι. Hors du grec on a rapproché got. saljan « présenter, sacrifler s, v.h.a. sellen « livrer ε, ete. Les variations de

sens pour des mots de ce genre pas, cf. les principes indiqués par E.

ne surprendraient Benveniste, Année

sociologique 1951, 6-20.

ἐλειός

de skr. réjate « trembler », réjati

H.A. 600 b, etc.), Hsch. a deux gloses avec ce lemme : dans l’une, il donne entre autres l'explication σκίουρος, dans l'autre eldog lépaxog. En outre ὅλιος * σκίουρος, ἐλειός (Hsch.), d'où grec de Calabre oddio, cf. Rohilfs, Wéôrterbuch, n° 621. Pas d'étymologie.

ἐλελεῦ : cri de douleur (Æsch., Pr. 877), exciamation (Plu,

Thés. 22) ; cri de

«mettre

en

mouvement,

ébranier», got. laikan «+bondir, sauter», lit. ldigyli « courir », etc., Pokorny 667 sq. Cette hypothèse suppose :

1} que -ίξαι, -ἴζειν ne sont pas suffixaux mais appartiennent au radical ; 2) que le thème comporte un redoublement Ae- (redoublement expressif ? ou redoublement d'aoriste ?) ; 3) enfin que 1 ἐ- initial serait une prothèse, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,648.

ἐλελίσφακος «espèce

de

: m.

sauge,

(Thphr.),

édelopaxov

n.

(Dsc.)

Composé

de

ἐλελι-

triloba»

Salvia

et du vieux nom de la sauge σφάκος. Le nom s'explique par le fait que le fruit s'aglte (Strômberg, Pflanzennamen 76). Dérivé : ἐλελισφακΐτης (οἶνος) « vin partumé à la sauge » (Dse., Plin.). Perte de l’initiale dans λελίσφακος {Dsc.); étym. pop. par rapprochement

ἁλισφακιά,

(ἐλ-) : m. espèce de loir, Myoxus glis (Arist,,

dans la cérémonie des ὠσχοφόρια

168) avec 19 dérivé singulier ἐλελίχθημα ' σεισμός (Hech.). Voir aussi ἐλελί-σφακος. Et.: ᾿Ελελίζω, ἐλελίξαι, etc. « secouer » sont rapprochés

avec

ct. Stromberg,

ἄλς

grec

« mer » dans

Worlsiudien

moderne

44.

ἔλεμος, voir ἔλυμος.

Ἑλένη : t. 8116 de Zeus et de Léda, sœur des Dioscures, femme de Ménélas (Hom., ci-dessous, est-il un dérivé ?

etc.),

Le

neutre

ἑλένιον,

Quelle que soit l'interprétation tentée par les historiens de la religion (Nilsson, Gr. Rel. 1,815, Wllamowitz, Glaube der Hellenen 1,231), 1 est vain de chercher une étymologie.

ἑλένιον



336—

ἑλένιον : nom de la grande aunée et de quelques autres

ἐλεός

:

m.

espèce

plantes (Thphr., Diosc,) ; tiré de ‘Edévn par Strômberg, Pflanzennamen 130, mais cf. aussi la glose γέλενος

b),

(Ξ F- Ὦ * ἀσφοδελός, νάρκισσος

ἐλελεῦ et lat. ulula.

(Hsch.).

ἐλεόν : n. (au pluriel J. 9,215, Od. 14,432, mais Ar., Cav. 152,169 τοὐλεόν crase de τὸ ἐλεόν) « table, plateau », sur laquelle 16 rôti est découpé, cf. Kuiper, Gl. 21, 1933, 272 sqq.

Composé : ἐλεο-δύτης « cuisinier » dans les fêtes de Délos (Ath. 4,173a διὰ τὸ τοῖς ἐλεοῖς ὑποδύεσθαι διακονοῦντες ἐν ταῖς

θυσίαις) ; ἐλεο-κόπος

« officier tranchant,

décou-

peur » (Lysias, Fr. 28).

Dérivé : ἐλέατρος εἰλέατρος fait

(Pamphil.

à l’analogie

flnale,

« maître d'hôtel»

la

de

ap.

δαιτρός

dérivation

apparaissant

Ath.

comme

4,171 b);

et

en

(pap. 16

on

le

attend

-τρός

dans

secondaire.

Sur

s. av.),

mot

semble

l’accent

un

16

sur

18

cf.

El,:

Thompson,

Ignorée.

ἐλεσπίδας «étendues

de

de

chouette

(Arist.,

H.A,-592

Birds s,u.

Peut-être

issu

d’une

onomatopée,

ct.

: acc. pl. coordonné avec πίσεα et compris marais » (A.R.

1,

1266).

II est

difficile

de

préciser un rapport avec 1 glose λέσπιν * μεγάλην, ὑδρηλήν. Δίδυμος τὴν καταδυομένην εἰς πέλαγος πέτραν * où δὲ τὴν νοτεράν, "ΑἌλλοι δὲ σπίδα (lire λέσπιδα ? σπιλάδα ?)

βαθεῖαν * οἱ δὲ λόχμην (Hsch.). La leçon ἐλεσπίδας chez

A.R. n’est pas sûre et 18 scholie suggère une ναγίδηΐθ λέσπιδας qui signifierait « escarpé » (?). Et.: On suppose un composé du thème de ἕλος « marais » et de -σπιδ-, cf. σπίδιος, ἀσπιδῆς et même ἀσπίς : en dernier lieu Teillardat, Rev. Ét. Gr. 73, 1960, 13.

dénominatif

rapport

avec

ἐδεατρός voir s.u, avec la bibliographie.

ἐλεύθερος

: adj.

(Hom.,

ion.-att.,

ete.),

avec

les

thèse de Schadewaldt, Herm. 83,131 sq., pour qui le mot signifle originellement «plainte, gémissement», n'est

variantes ἐλαύθερος (Delphes, BCH 22, 76), ἐλεύθαρος (éléen, Schwyzer 416), ἐλούθερος (crétois, ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,194); mycén. ereulero. Sens : «libre», par opposition à δοῦλος ; attesté chez Hom. seulement dans les formuies ἐλεύθερον ἦμαρ + jour de la liberté », c.-à-d. «liberté » et κρητῆρα ἐλεύθερον « cratère fêtant la liberté » ; employé parfois comme ἐλευθέριος «de façon digne d'un homme libre»; composés : ἀνελεύθερος « qui n’est

pas

pas libre » et « indigne d’un homme libre » ; ἀπ- « affranchi »

El.: Ignorée. Terme

κολεόν,

στελεόν,

ἔλεος : m.

θυρεός,

(cf.

suffixe que dans

etc.

(1|, 24,44,

à partir de Pib, LXX,

démontrée

technique ; même

ἰοπ.-αἰξ,,

NT,

etc.)

quelquefois

n.

« pitié, compassion » ; l'hypo-

Pohlenz,

ibid.

84,49

sqq.),

mais

pas

impossible. Dérivés : ἐλεόν adv. « pitoyablement » (Hés., Tr. 205, noter la différence d'accent, ne répond à aucun adj.).

Adjectifs : ἐλεεινός (Hom.) et ἐλεινός excitant » ou « éprouvant de la pitié » : en sŸ ou analogique de ἀλεγεινός ; pour ἐλεέω. Verbes dénominatifs : 1) ἐλεέω, aor.

(att.) « pitoyable, dérivé d'un thème ἐλεήμων voir après

inf. ἐλεῆσαι « avoir

pitié de », parfois employé au passif (Hom., ion.-att., ete.),

doublet tardif ἐλεάω (NT, etc.). Nombreux dérivés : nom d’action ἐλεητύς f. (Od. 14,82, 17,451), cf. pour la fonction du suffixe Benveniste, Noms d'agent 66 ; d'un adj. verbal tardif ᾿ἀνελέητος, ἐλεητός, etc, est tiré ἐλεητικός « pitoyable » (Arist.) ; enfin ἐλεήμων « qui a pitié, pitoyable » (Od. 5,181, att., hellén., etc.) fonctionne comme un dérivé de ἐλέω, cf. αἰδήμων, etc. et v. Chantraine, Formation 173; d’où ἐλεημοσύνη « compassion » (Call.), « aumône » (LXX,

un

NT);

au sens d’aumône en grec chrétien, a connu

développement

roman

nouveau

avec lat, chrétien elémosina,

*alemosina, cf. Evnout-Meillet s.u. ; en composition

avec premier terme abrégé ἐλεημο-ποιός (LXX). Autre dénominatif : ἐλεαίρω «avoir pitié» (Hom., ép. avec aor. ἐλέηρα A.R. 4,1308) : analogique de ἐχθαίρω (Risch, Wortbildung 249) Ÿ ou dérivé d'un vieux thème *êde-Fap (Benveniste, Origines 1t2)? La glose d'Hsch. βλεερεῖ * οἰκτειρεῖ * Βοιωτοί est une faute pour ἐλεαίρει.

81 l’on peut poser un thème *êXe-Fap, le neutre sigmatique serait ancien, ce que confirmerait encore le composé

νηλεής et νηλῆς «sans

pitiés

(Hom.,

poètes)

de “ve-

ελεής, voir sous νηλεῆς ; avec le doublet postérieur ἀνἡλεῆς (Alem., hell.). Ἔλεος n., ἐλεεινός, ἐλεήμων, etc., subsistent en grec moderne. Et.: Sans étymologie. F n’est pas tmpossible que le mot soit tiré d'une interjection, cf. ἐλελεῦ et v. Pokorny 306.

(att.), postverbal de ἀπελευθερόω avec dmeXeuBepixés. Rare comme premier terme de composé : ἐλευθερόστομος (Æsch.). Sur ἐλεύθερος v. Cassola, Synteleia Aranglo Ruiz 269, où 168 faits mycén. son discutés,

Dérivés

: 1) ἐλευθφρία

«1liberté » (att., etc.)

avec ἀν-

« manières indignes d’un homme libre » et ἀπ- « affranchisse-

ment » avec ἀπελευθερίαζω (tardif) ; ct. sous ἀπελευθερόω ; 2) ἐλευθέριος exprime non le statut de liberté mais le comportement qui convient à un homme libre (ion.att.), aussi épithète de Zeus

(Pi., Hat., etc.), à propos de

la victoire sur les Perses ; de cette épithète est tiré le nom

de mois ᾿Βλευθεριών à Halicarnasse; de ἐλευθέριος, ἐλευθεριότης f. «caractère digne d'un homme libre, générosité, libéralité» (PL, etc.); dénominatif ἐλευθεριάζω «se comporter comme un homme libre» (PL, Arist., etc.) ; 8) autre adjectif ἐλευθερικός « qui appartient à l’homme libre » (Pl., Lg. 701 e, à côté de δεσποτικός ; 919 e à côté du composé privatif ἀνελεύθερος, cf. Chantraine, Éludes 146) ; de ἐλεύθερος est tiré un dénominatif factitif ἐλευθερόω «libérer » (ion.-att.), l'aor. ereulerose est attesté en mycénien ; avec les dérivés : ἐλεύθερ-ὡσις (ion.-att.), -ouæ (tardif), -ώτης m. « libérateur» (tardif). Pourvu du préverbe &xo-, ἀπελευθερόω ε affranchir » comporte un sens juridique précis, avec les dérivés en κωσις,

-ωτικός

« qui

concerne

l'affranchissement» (SIG

210) ; d'où ἀπελεύθερος et ἀπελευθερία (οἵ, plus haut sous ἐλευθερία) qui a donné naissance à divers dérivés : dxe- . λευθερισμός (1G 1X 1,109), -ἰωσις (ibid. 190), -τώτης «affranchi» (Str. 5,3,7); sans préverbe : ἐλευθεριωτικός. 5) Autre dénominatit : p. aor. passif thess. ἐλευθερεσθείς (Bechtel, Gr. Dial. 1,189), p. aor. act. phocid. ἀπελευθερίξας (ibid. 2,130). Il a pu se produire dans l’onomastique et la toponymie des contaminations avec des thèmes d'origine méditer-

ranéenne, cf. 16 nom de lieu ᾿Ελευθεραί, d'où le surnom de

— Dionysos

᾿Εἰλευθερεύς ; cf. Εἰλείθυια, "Ἔλευσις. ᾿Ελεύθερος,

etc., subsistent en grec moderne. Et.: Vieil adjectif qu'il faut bien rapprocher de l'italique,

lat. liber, dont 1 fait difficulté (cf. Ernout-Meillet s.u.). Le pélignien loufir et le falisque loferta reposeraient sur un ancien -ou- et seraient aîinsi plus faciles à rapprocher de ἐλεύθερος. En latin et en italique, l'emploi de Liber comme nom de dieu ou épithète divine, cf. aussi osque (Tuveis) Luvfreis — (Iovis) Liberi, p.-ê. venet. Louzera, pose des problèmes difficiles : on a pensé, soit que le dieu italique était indigène, soit moins vraisemblablement que l'épithète venait du grec en passant par l'osque ; voir Frisk avec la bibliographie et E. Benveniste cité plus bas.

Un rapprochement de lat.

liber et de grec

ἐλεύθερος

avec des termes désignant le peuple en germanique et en balto-siave peut séduire, mais ne se laisse pas démontrer : v.h.a. liut « peuple », pl. liuti, anglo-sax. lëod, lit. lidudis, ν. sl. ljudïje, etc.

L’emploi de liber en lat. et de ἐλεύθερος

en grec pour

désigner l'homme libre par opposition à l'esclave serait issu

du

sens

de

« membre

légitime » de

la communauté,

cf.

ἐλεύσομαι

337—

préverbes, surtout ἀν-, ἀπ-, δι-, εἰσ-, ἐξ-, ἐπ-, κατα-, μετ-, προ-, προσ-, συν-, ὑπ-, Rares formes de sens factitif :

fut. ἐλευσίω * οἴσω (Hsch.), aor. 89 pl. ἐλεύσαν [sic pap.] (Ibyc. 282 a 18 P.); subj. ἐπελεύσει, inf. ἐπελεῦσαι

(Crète, Schwyzer I81, I, 9 ; 179, III, 45). Dérivés

nominaux

:

noms

d'action,

κατ-ήλυσις

(Simon., ete.), ë&- (Hdt.), περι- (Hat.), avec allongement de

la première

syllabe

du

second

terme ; d’où

ἥλυσις (E.) ; si l'on admet un thème édu0-

le simple

on remarquera

que les formes sont analogiques des noms en -σις, mais avec un vocalisme e dans les formes hellénistiques ou

tardives

: ἔλευσις

«arrivée»

(Act.

Ap.

(tardif), συν- (tardif). Il y a en grec tardif des exemples de structure singulière en -ελευστος,

en

7,52,

etc.), ἐπ-

d'adjectifs en -toavec des dérivés

-ἰκός.

Jusqu'’ici, à l’'exception du pf. ἐλήλυμεν, toutes 165 formes attestées

même

admettent

un

thème

en

-0-.

Il n'en

va

pas

de

pour celles que nous allons examiner maintenant el

qui semblent reposer sur ἐλυ-. Pour désigner « celui qui vient » le grec a des composés

Benveniste, Rev. Ét. Lat. 14, 1936, 51-58. Finalement on retrouverait p.-6., mais c’est indémontrable, une racine «croître, grandir» : skr. rudh-, got. liudan, etc.; cf.

anciens, avec allongement de l’initiale du second terme : νέηλυς, -504 «nouveau venu » (, Hdt., PL.), d’ailleurs

ital. lat. Liber, dieu de la germination et Benveniste, 0. c. 52-53. Sur le culte de LFber, v. Bruhl, Liber Pater,

Th.) avec le doublet évidemment plus récent ἐπ-ηλύτης, constitué avec le suffixe de nom d'agent, gr. commun «τᾶς, attesté en grec hellénistique et tardif et donné par les mss, Th. 1,9, X., Econ. 11,4 (8 ex. chez Philon). Doublet

Paris 1953.

en τ-τὸς également tardif ἐπήλυτος

ἐλεύθω, ἐλεῦσαι, voir ἐλεύσομαι. Ἐλευσίς, -ἶνος : {, localité située à l’ouest d'Athènes, qui a d'abord été indépendante puis incorporée à la cité athénienne vers le vir° siècle (H. Dém., Hdt., etc.) ; locatif

-îve,

latif

-ivéSe,

ablatif

-ἰνόθεν,

Dérivé

᾿Ελευσΐνιος

(H. Dém., etc.), en Crète et à Théra nom de mois ’Exevσύνιος, ct. Buck, Greek Dialects, $ 20 ; n. ᾿Ελευσΐνιον nom du temple de Déméter à Éleusis ; pl. n. -olviæ (lacon. - δυνια)

fêtes de Déméter.

Εἰ. : Toponyme probablement méditerranéen, cf. Etdelθυια, ᾿Ελευθεραί, ᾿Ελευθέρνα, etc. P.-8. de *Excuôle par assibilation du 0 ?

ἐλεύσομαι fut. (Hom.

: aor. ἤλυθον

et ἦλθον,

etc.

᾿Ηλεύσομαι

près de 50 ex., surtout Od., ἰοη., trag., hellén.,

tardif) exclu de l'att. qui emploie elu ; parf. εἰλήλουθα (ép. avec allong. métr. pour ëà-), part. ε(ληλουθώς (ép.), ἐλήλυθα (jon.-att, etc.) mais aussi au pl. ἐλήλυμεν, κτε

(att.…,

Cratin.

235,

Achae.

rare ; ἔπηλυς « celui qui survient, étranger » (Hdt.,

752),

discussion

chez

Szemerényi, Syncope 20 sqq. ; part. dial. κατ-εληλευθυῖα (Cyrène, cf. Fraenkel, Gl. 20, 1933, 88 sq.); inf. dial.

ἐπηλύτης,

&

donné

naissance

« attaque,

sortilège » (H.

l'aor.

ἦρθα,

de

l’autre

ἦνθον,

ἐνθεῖν,

ἐνθών

(dor., delph., arc.) qui doivent s'expliquer par un traitement phonétique (Schwyzer, Gr. Gr. 1,213, Lejeune,

xart-,

: ἐπηλυσίη

ouv-

(hellén.

et

des

termes

savants

comme

ἔλευσις, etc. Et.:

Le grec possède deux thèmes

grec, semblent En

apparentés,

qui, du point de vue

ἐλευθ- ἐλυθ- et ἐλθ-.

(9

ce.qui concerne le thème dissyllabique, 11 apparaît la dentale aspirée finale n’est pas constante, cf. ἤλυ-

σις,

ἐλήλυτμεν,

-Te,

(προσ)-ἦλυτος,

vé-mAug,

possible que ces formes soient analogiques

ete.

Il est

d'après Ἐἐλεύ-

[θ]σομαι, mais tout aussi possible que 16 θ soit un élément morphologique de valeur significative (aboutissement de

l’action),

mais

non

nécessaire.

Szemerényi,

Syncope

15

tire ἠἡλυσία de *HAubla. Le rapprochement souvent répété avec v. iri, prétérit lod, luid « j'allai, il alla », ne s'impose pas plus que celui avec skr. ré(d)hati « pousser ». SI on les accepte il faut admettre une prothèse initiale. Meillet (BSL 26, 1926, 6-7) pose une base ‘el-eu-, *el-u-

des formes

en dorien les doublets

Hom.),

dérivés

De cet ensemble subsistent en grec moderne, d'une part

est également

notamment

aux

tardif). Voir aussi s.u. ἠλύσιον.

eli, p.-8. de lat. ambulë,

Hom. ; avec

(D.H., Ph.) et surtout

προσ-ἦλυττος «nouveau venu » d'où « prosélyte » (LXX, NT) avec -τεύω, -τευσις (tardifs). Un thème en -v, cf.

ἀμφ-εχηλεύθεν (Crète, Bechtel, Gr. Dial, 2,758) ; aor. ind. ἤλυθον (Hom., Pi., E.), mais ἔλθω, etc., est la seule forme attestée aux autres modes et ἦλθον, seul en attique, plus fréquent que ἤλυθον chez

Æsch.,

affectée le plus

souvent

d'un

dh, avec

la racine

et p.-6. de ἐλαύνω.

Une partie

peut reposer sux *a,l-, et en ce cas ἐλ-

une prothèse issue de 9.5, Cf. irl. luid «il alla». conditions

de arm.

et sans

*-eu-/*-u-

l'élément

on

peut

aurait

Dans

668

associer

485,2), arc. κατηνθηκότι (ibid., 657,39). Toutes ces formes prennent piace dans la flexion supplétive de ἔρχομαι,

immédiatement ἦλθον à ἤλυθον, sans faire appel à des combinaisons compliquées citées par Frisk sous ἐλθεῖν. Szemerényi, o.c. 3 sqq. explique ἐλθεῖν par une syncope. Quant au dorien ἐνθεῖν 16 mieux est d'y voir un traite-

εἶμι, etc. Sens

ment

Phonétique

131).

Pf.

béotien

: « venir,

διεσσ-είλθεικε

aller ». Nombreux

(Schwyzer

emplois

avec

phonétique

dialectal,

cf.

plus

haut.

ἐλεφαίρομαι



ἐλεφαίρομαι

: pr.

part. ἐλεφηράμενος

(I

«tromper» 23,888)

(Od.

: dans

19,565),

aor.

Od. 19,565 un jeu

verbal avec ἐλέφας « ivoire » ; « détruire » (Hés., Th. 330). Chez Hsch. les formes actives ἐλεφαίρειν, ἐλεφῆραι sont glosées ἐξαπατᾶν, βλάπτειν, ἀδικεῖν, Anthroponymes : ’Exep-hvop (Hom.) à anailyser Edep-hvop plutôt qu'avec

dissimilation * EAepnp-Avop (mais cf. F. Sommer, Nominalkomposita

338— saule, saliæ fragilis; selon Thphr., H,P. 3,13 — itéa en arcadien. Mycénien erika dans des inventaires de roues

qui seraient en bois de saule, Chadwick-Baumbach,

Sur ie toponyme ᾿Βλικών voir s.u. Æt.: Il est tentant de rapprocher lat. saliæ, v.h.a. salaha, v. angl. sealh. En ce cas il faut poser pour 16 lat. *selik-, pour les formes germaniques *solk-

170, n. 2) ; p.-ê. mycénien Erepairo = ’Bdeqal-

ρων (?), ct. Chadwick-Baumbach

190.

B ἑλίκη, voir sous ἔλιξ,

Et.: Semble supposer un vieux thème *\eqap n. Fait penser à grec ὁλοφώιος également obscut d'étymologie

ἐλέφας,

(cf. s.u.). Pas

établie.

-œvrog

: m.

«ivoire,

défense

d’éléphant » etc.); Theo-

phrastea 193. Myc. erepa, gén. «ἴο, dat. -te « ivoire " avec erepatejo = ἔλεφόντειος, cf. Chadwick-Baumbach

190.

Il existé d'assez nombreux, composés qui se rapportent soit à l’emploi au sens d's éléphant ε, cf. ἐλεφαντο-θήρας, -μάχος, etc.; soit, et plus usuellement, au sens d’« ivoire »,

cf. ἐλεφαντό-κωπος, -“πους, ἐλεφαντουργός, eLc. Dérivés : diminutif ἐλεφαντίσκιον «petit éléphant » (Æl.); adjectifs : ἐλεφάντειος «d'ivoire» (mycén.), 4 d'éléphant » (Dsc., Opp.) ; ἐλεφάντινος. « d'ivaire » (Α16., att.), τίνεος (inser. métrique); ἐλεφαντώδης « comme un

éléphant » (Arét.).

Substantifs

: ἐλεφαντιστῆς

« cornac »

(Arist., etc.), «bouclier en peau d'éléphant» (App.), ἐλεφαντεύς sartisan qui travaille l’ivoire » (pap.). Verbes dénominatifs : 1) ἐλεφαντιάω «souffrir d’une maladie où la peau devient rugueuse comme celle de l’éléphant » (Phld., médecins, eté.) avec -ἰασις, -ἰασμός (EM) et aussi l’adj. ἐλεφαντιώδης « qui souftre de l’éléphantiasis » (médecins) ; 2) ἐλεφαντόω au pf. pass. ἤλεφαντωμένος (inscr.) et ἐλεφαντωτός (insor.) «incrusté avec de l'ivoire» ; et d’autre part ἐλεφάντωσις ( Gloss.) de la bardane, οἵ. J. André, Lexique s.u. elephas.

᾿Ελέφας

nom

a fourni au lat. elephäs, elephantus

qui

désignent l’animal, à la différence de ebur « ivoire ». Comme le lat. ebur, ἐλέφας est certainement un emprunt

mais 166 deux mots n'ont rien de commun : ni 16 genre, ni le bype fiexionnel, ni la structure phonétique. On répète souvent 16 rapprochement avec l'égyptien äbu, copte εὔυ, qui peut en effet rendre compte du lat. ebur, mais ce n'est que

grec,

par

des acrobaties

11 faudrait

chercher

qu'on

rapprocherait

l'origine

du

terme

16 mot

grec

qui

remonte au second millénaire non en Afrique, mais plutôt en Asie Mineure, qui était à cetle époque un centre florissant de l’ivoirerie. Or un texte trilingue de Ras Shamra fournit Je hitlite labhpaS «dent (d’éléphant), ivoire » qui doit être iui-même un emprunt. Voir E. Laroche, R. Phil. 1965, 56-59, mais l'auteur reconnaît en conclusion

que son hypothèse ne va pas sans difficultés. En dornier lieu, discussion

80-83. Ρ.

détaillée par E. Masson,

Il faut bien entendu

Kretschmer,

rapprochement Mayrhofer,

Etym.

Anz,

Wien.

avec

skr.

Wb.

Emprunis

sémit.,

renoncer aux hypothèses Ak.

ibha-

des Altind,

1951,

307

(Prellwitz,

sqq.,

ou

suivi

de au

-ὥνος

: toponyme,

notamment

nom

de la

Τ. 639, etc.), avec

digamma initial attesté chez Corinne. D’où ‘ExAixovroc, “Ἑλικωνιάδες 1. et ‘EAuxoviSes t. qui se disent des Muses {pour λικωνιάς = δάκινθος chez Ps. Dsc, cf. Strômberg, Pflanzennamen

126).

IL.

20,404

(et

postérieurement)

᾿Ἑλυκώνιος ἄναξ est dit de Poséidon et doit finalement être tiré de ‘Edixdv et non pas du nom de cité ‘Exbe ct. Nilsson,

Gr. R.

1,447,

n. 6.

Pour l’appellatif ἑλίκων, voir sous ἔλιξ, Et.: On a souvent, depuis Fick et Solmsen, évoqué 16 lat. Viminalis et interprété 16 mot « montagne des saules s, ce qui surprend et ne pourrait s'appliquer qu'aux vallons bien arrosés où peuvent

cas, le digamma

avoir poussé

des saules.

initial existant en béotien

Dans

ce

imposerail

à

côté de *é)ixä attesté par mycén. erika un doublet Fedx& pour le nom du saule et un rapprochement avec ags. welig,

m.h,

ἕλιξ. Un

all.

wilge,

ete.

« saule»,

16Ὲ tout

apparenté

rapport avec lat. salix peut être

posant *swel-/*sel-. Mais soit le mont des saules.

rien

ne

prouve

maintenu que

à

en

l'Hélicon

ἑλίκωψ : adj., principalement dans la formule ἑλύκωπες ᾿Αχαιοί (11.}} £ ἑλικῶπις (IL. 1,98, Hés., Sapho, Pi.) ; doublet tardif é\exexédc (Orph.). Sens discuté. Le second terme du composé entre dans une sérle connue (*-ôkw-) mais le mot reste obscur. Diverses interprétations ont été

proposées : 1) «aux yeux vifs», ne présente ce sens dans

aucun

cf, ἑλίσσω

(mals

ἑλικο-

autre composé) ; 2) 4 aux

yeux arqués » (objection : le thème de ἑλίσσω ne signifle pas courber, mais rouler en plusieurs tours); 3) hypothèse en l’air de Prellwitz,

GI. 15, 1927,

sur la glose ἑλίκωπες * οὐλότριχες prétation

antique

la

mieux

affirmée

128 sqq., fondée

(Hsch.); «aux

4) l'interyeux

noirs »,

le mot étant glosé μελανόφθαλμοι (Hsch.) ; il existe d’ailleurs

un adj. ἑλικός signiflant « noir » (Call, Fr. 299).

M. Leu-

mann pense, 69 qui est plausible, que édixôg est issu de ἑλίκωπες que l'on ne comprenait plus (Hom. Wèrter 152,

n. 126). D. L. Page, History and the historie Iliad 244 8q., 283 suppose que le sens originel serait « aux yeux noirs » ; hypothèse paradoxale, mais avec laquelle il ne subsisterait

aucune difficulté (cf. aussi sous ἕλιξ). Sur le modètle de ἑλίκωψ ἃ été créé épithète d'Aphrodite

Hsch.

(H. Hom.

ἑλικοθλέφαρος,

6,19, Hés., Pi.), glosée par

καλλιδλέφαρος,

par

1,90).

ἐλθεῖν, voir ἐλεύσομαι,

ἑλίκη

Ἑλικών,

montagne des Muses en Béotie (Hés.,

(Hom., ion.-att., etc.), « éléphant » (Hdt., Arist., nom de maladie = ἐλεφαντίδσαις, cf. -Strômberg,

Et.:

190.

: . (attique δόρος λελίκης IG 15 864) espèce de

ἕλινος au

: m. « vrille de vigne » (Philet. ap. EM

f. « vigne » (Nie.,

330,39) ;

Opp.).

Composés : ἑλινόττροπος, -φόρος (tardifs). Doublet : ἑλενοί * κλήματα τὰ τῶν ἀμπέλων mais Latte corrige en ἑλινοί [sic].

(Hsch.)

— Et.: Thème apparenté au présent εἰλέξω 2 «tourner », etc. Un thème en -i- est fourni par 18 glose γέλιν

(Hsch.).

(=F-) - ὁρμιάν

339 —

ἕλκω

courroies » dit de sophistes suffixe

-τρὸν

dans

des

(Démocr.);

termes

à côté de

techniques

-τὴρ

: éE-édix-Tpoy

le surnom d'"Edivûpevog (c?. Chamoux, Cyrène 330, n. 1). Dérivé (tardif ?) ἐλινύες Î. pl. (ἡμέραι) « jours de fête »

«bobine» (Ph.) et ἐξ-ελίκτρᾶ f. « cylindre » d’un treuil (Héron). Adv, ἑλίγδην « en tournant » (Æsch.), avec εἰ- dans des textes tardifs. En composition dans ἑλίτροχος « qui fait tourner les roues » (ÆÆsch., Sepf 205), le premier terme ëM- est issu de ἑλίσσω ; de même dans ie terme technique ἑλι-χώνη

(PIb. 21,2,1) pour lat. supplicätio.

(pap.).

é\ivée : aor. inf. cesser»

(ionien,

préverbe

: &-

ἐλινῦσαι,

poètes, (Hp.).

f. ἐλινύσω

prose

Selon

tardive);

Hsch.

Zeus

«se seule

portait

reposer, forme

à

à Cyrène

Æt.: Semble un vieux thème de présent à infixe nasal.

Pas d'étymologie.

Entre autres hypothèses, cf. λιάζομαι,

λίναμαι. Voir Schwyzer,

Gr.

Gr. 1,693, et Frisk, Peut-être

apparenté à ἀλίνω, lat. liné, etc. (?), selon Ernout-Meillet s.u. linô.

ἕλιξ, -κος : Î. « spirale », d'où dans des emplois divers : «bracelets » (Il. 18,401), « apirale » en géométrie, « vrille » de la vigne ou du lierre (ion.-att.), « replis » d’un serpent

(E.), sorte de cric en forme de vis pour soulever les navires inventé

«en

par

Archimède,

spirale,

etc.;

employé

qui tourne », dit d'un

comme

adjectit

(Pi.),

d'herbes

fleuve

(E.); chez Hom, et Hés. dit de bœufs souvent à côté de εἰλίπους,

cf

II.

9,466

et

souvent

compris

« aux cornes

recourbées » : il faudrait y voir alors l’expression abrégée

d'un

terme

comme

*Edixé-xporpæ

(toutefois

les lexico-

graphes donnent aussi le sens de « noir » : i] s’agirait alors

d’un mot tout différent, cf. sous ἑλέκωφ et Page 0. c. 245). Comme premier membre de composé dans ἑλικάμπυξ (Pi.), ἑλοκοδόστρυχος (Ar.), -εἰδῆς (PI.), en outre ἐλίκωψ (v. s.u.) avec ἑλικοδλέφαρος ; commo second terme de composé : τετράτελιξ «espèce de chardon» (Thphr., Hsch.) et déjà chez Hom. ἀμφι-έλισσα f. épithète épique du navire « recourbé aux deux bouts » ; repris avec d’autres substantifs (ἱμάσθλη, etc.), chez Nonn., Tryph., etc, . Rares dérivés : ἑλίκη «spirale » (Arist.) d'où « Grande Ourse » (Arat., A.R.) ; pour le nom du saule qui est distinet,

Et.: Suffixe

*swel-, le digamma

ἐλίχρυσος chrysum,

ou

de

loin

être

apparenté,

v.

: m. et -ov nom de plante, du genre Helià fleurs jaunes

(Alem.

60 P., Ibyc., Cratin., Dsc,) ; la forme ἐλειόχρυσος (Thphr.) peut être soit une faute, soit le résultat d’une étymologie populaire déraisonnable (ἔλος « marais, prairie humide ») avec le dérivé, adj. ἕλειος. Et.: Composé dont le second terme est certainement -xpucoc. Le premier terme pourrait être ἑλι- (ct. ἕλιξ, etc.), s’appliquant

aux

qui se fonde

sur la forme

(H.P.

9,19,3)

corymbes

ἐλειόχρυσος

de

la

plante.

L’explication

isolée et douteuse

(ef.

Frisk

s.u.)

de Thphr.

ne

concorde

nullement avec l'habitat de la plante.

: n. « blessure à vif, uicère » (II., ion.-att.), bien

ἕλκος

distingué de πληγή eb οὐλή, parfois employé au figuré. “Edxoç figure comme premier terme de composé sous la forme ἕλχο- dans ἕλκο-ποιός + qui blesse » (ZÆsch.), d'où ἑλκο-ποιέω (Æschin.), Au second terme le thème en 8

peu

suffixe

ἑλκύδριον

: diminutif clair,

adjectifs

les

dans

apparent

est

Dérivés

près

des termes

initial étant attesté dans la métrique

en tout Cas immortelie

éduxi&ä, -οὐ «éclair en zigzage (Arist, Mu. 395 a) et l’adv. ἑλικηδόν (Luc.); enfin ἑλίκων ἀπὸ χειρὸς - νῆμα τὸ φερόμενον dv τῷ ἀτράκτῳ (Η86}.) mais on 8 corrigé & tort νημάτων φερομένων, ἑλίκων désigne aussi un instrument de musique (Aristid. Quint. 3,3, Ptol.). Adjectifs : ἑλικός «tourbillonnant » (Hymn. Is. 155) mais chez Cail. sens douteux, cf. sous ἐλίκωψ ; εἰλικόεις

de

dans

homérique. Voir aussi ἐλελίζω 2 La série de termes expressifs de εἴλιγξ, etc., est tirée directement de εἰλέω, ν. sous εἰλέω.

Suc-, etc.

peul

surtout

techniques. EME est issu de la même racine Fe)- qul flgure dans εἰλέω οἱ εἰλύω, donc *wel- alternant avec

s.u. ;

mais

-tx- qui apparaît

ct.

Chantraine,

ἀνελκής,

médicaux (Hp.,

avec

Ar.),

Formation

un sqq.

72

Adjectits : ἑλκώδης «ulcéreux» (Hp., E.), « ulcéré » {(Plb.); ἑλκήεις « ulcéreux » (poétique, Man.): En outre deux substantifs : ἐφελκίς « croûte d’ulcère » (médecins), et p.-ô. ἑλκηίς * # λιθάργυρος (Hech.). Verbes dénominatifs : 1) ἑλκόομαι «souffrir ἀ᾽ υἱοὸ(E.,

com.,

etc.),

à

l'’actif

«blesser,

causer

des

« pourvu de spirales » (Nic., Opp., Nonn.) avec allongement

ress

métrique

ulcères » (Hp., E.); aussi avec des préverbes ἀν-, de-, ἐξ-, ἐφ-, καθ-, προ- ; d'où les dérivés ἕλκωσις « ulcération »

46 l’initiaie.

Verbe dénominatif ἑλίσσω, -Érre, parfois en ion. εἰλίσσω (d'après εἰλέω ? ou de ἐξελίσσω ?), aor. ἑλίξαι, εἰλίξαι (le digamma est possible chez Hom., avec une forte proportion d’exemples contraires). Sens : « tourner, rouler, tourbillonner+»,

au

moyen

«se

tourner»,

etc.

(Hom.,

ion.-att., surtout en poésie). Diverses formes à préverbes : ἀμφι-, ἐν-, ἐξ-, èp-, καθ-, περι-, etc.

Dérivés nominaux (qui admettent à l'occasion des préverbes) : ἑλιγμός m. « ἴουν, circonvotution « (Hdt, X., Arist., etc.), ἔλιγμα n. «pli, boucle de cheveux, bracelet » (Sapho, com., etc.) : pour ces deux mots une variante el- est attestée dans des textes tardifs; ἔλιξις «bandage,

spirale » (médecins).

Avec

les suffixes

dits

de

noms d’agent : édixthp « boucle d'oreille » (Ar, Lys.), avec la var. el- (inser.); ἱμαντ-ελίκται «enrouleurs de

(Hp., Th.) et avec les préverbes dp-, ἐξ-, ἐφ- ; ἕλχωμα sulcère» (Hp., Thphr.) avec ἑλκωματικός (Dsc.); de ἑλκωτικός ; est tiré de ἑλκόω adj. verb. ἑλκωτός 2) ἑλκαίνω « s’envenimer » (Æsch., Ch. 843), avec ἕλκανα * τραύματα

(Hsch.),

probablement

postverbal;

d’où

un

autre dénom. part. fém. ἑλκανῶσα - ἡλκωμένη, ἡλκοποιημένη ὑπὸ πυρός (Hsch.). Ἕλχος subsiste en grec moderne au sens d's ulcère ». Et.: Répond au thème en 85 neutre lal. ulcus (de *elkos) « plaie à vif, ulcère », skr, dréas-n. «hémorroïdes». L’esprit rude peut venir, par étymologie populaire, de ἕλκω.

ἕλκω : pr., « tirer, traîner » souvent employé chez Hom. avec la notion

accessoire

de violence et mauvais

traite-

ἕλκω



340 — ἑλλά, voir ἔζομαι.

ments, mais le sens est général ; se dit d’une charrue, d’un

navire, s’emploie au figuré du temps, de l'emprunt à une source, signifle aussi «attirer » en général, enfin « peser » en attique (Hom,, ion.-att., etc.). La conjugaison se fait

sur trois thèmes : 1) du thème ëàx- attendu on a le f. ἕλξω, usuel depuis Æsch., mais les aor. ἔλξαι οἱ ἑλχθῆναι sont tardifs ; pf. part. ἑολκώς p.-ô. (Épich. 177) ; 2) d’un thème ἑλκη- dont l'élargissement n préserve p.-ô. 16 sens duratit du verbe, ἑλκήσω, aor. -ἦσαι, -ηθῆναι, Beules formes hom., mais

qui

εἵλκεον

ne

(II.

sont

pas

17,395),

attestées

cf.

ailleurs;

Chantraine,

Gr.

d'où

l’impf.

Hom,

1,348;

3) thème £\xu- (d'après le verbe de sens voisin ἐρύω, aor. inf. ἐρύ-σαι, etc.), f. rare ἑλκύσω (Hp., Philém.), aor, εἴλκυσα (ion.-att, etc.), pf. elixuxe (D.), en outre εἰλκύσθην, εἴλκυσμαι, etc. Avec préverbes : ἀμφ-, ἀνἀνθ-, ἀφ-, δι-, εἰσ-, ἐν-, ἐφ-, καθ-, μεθ-, παρ-, περι-, προ-, προσ-, ὑφ-, etc. Les trois thèmes s’observent également dans 168 dérivés nominaux. 1) Du thème édx- : ἕλξις « fait de tirer » (PI.), «attraction » (Hp.), avec ἐφ- (Arist.) ; ἑλκτός et ἑλκτικάς (PL, etc.), avec ἐφ- ; pour les noms de plantes (ἐλξένη,

ἑλξῖτις, voir sous édéfvn,. Adjectif terdit ἕλκιμος (O1ymp.), réfection

de

ἑλκύσιμος

sur

ἕλκω;

2)

υ

thème

édxn-

formes anciennes mais rares ; ἑλκηθμός « fait d'être traînée, enlevée » (II. 6,465), ct. Benveniste, Origines 201 ; ἕλκημα « proie tiraillée, déchirée » (E., H.F. 568) ; ἕλκηθρον +timon

de la charrue» (Thphr, H.P. 5,7,6); éden-Thp déchires (AP 6,297); en outre l’adv. ἑλκη-δόν traînant » (Hés.,

Bouclier

302);

3)

Du

thème

« qui «en

sûrement

secondaire &\xu- ne sont tirés que des mots tardifs (ἀφἐφ-, παρ-) ἕλκυσις « action de tirer » (LXX, Aret., etc.); ἕλκυσμα «Ce qui est tiré », notamment déchets d'argent, que l'on tire (Dsc., Gal., etc.), = ἔλχημα « proie que l’on

déchire » (Man.) ; é\xuouég

« attraction », etc. (Ghrysippe,

médec., pap., etc.) ; ἑλκυστὴρ « instrument qui sert à tirer » en chirurgie (Hp., etc.) ; de même ἔλκυστρον mais pour

un

ingénieur (Apollod., Poliore.). Adjectifs tardifs ; ἑλκύσιμος de ἕλκχυσις, ἑλκυστήριος de ἐλκυστήρ, ἑλκυστικός de ἑλκυστός ; en outre l’adv, désignant un jeu διελκυστίνδα

(Poll. 9,112). Il faut mettre à part l’hapax hom. ἑλχυστάζω « traîner violemment » (/l.

23,187 = 24,21),

présent

expressif

en

fin de vers fait sur le modéle de ῥυστάζω. Rares composés : premier terme ἕλκεσι-

dans ἑλκεσίπεπλος, « à la robe traînante » (Hom.), d'où -χειρος (AP): thème du type de τερψίμδροτος, adapté à la métrique dactylique;

en

outre

g\xe-

dans

d’où 16 mot plaisant ἑλκε-τρίθων

édxexirov

« qui traîne

(Hom.),

un

vieux

manteau » (Plat. Gom.). Les noms d'action correspondants à ἕλκω sont avec vocalisme o: ὁλκός, édch qui ont connu un développement propre.

En

grec moderne

(présent depuis le nombreux dérivés.

subsiste grec

ἕλκω,

byzantin)

mais

surtout ἑλχύω

«attirer»,

avec

voir “Ἑλληνες.

ἑλλέβορος

&vec la distinction entre hellébore blanc et noir (lequel est Phellébore proprement dit); ct. Dawkins, J. Hell. Stud. 56, 1936, 3 sqq., J. André, R. Ét. Lat. 32, 1954, Est-ce par plaisanterie que le mot est employé Fr. 820,6 pour désigner une boucle d'oreille ?

174 sqq,. par Ar.,

Composés : ἑλλεδοροποσία f. « fait de boire de l'hellébore » (Hp.), tiré en principe de Ἐέλλεδορο-πότης, ct. Chantraine, Formation 83-84 ; ἑλλεθορο-σήματα nom de plante — λειμώνιον (Ps. Diosc, 4,16), signifie p.-ê. la plante

qui

cause

(Strômberg,

Dérivés glabra

les

mêmes

Wortsiudien

(Thphr.,

symptômes

que

l’heilébore

identiflée

Herniaria

5).

: ἐλλεδορίνη

plante

Dac.),

cf.

mal

aussi

J.

André,

Lexique

s.u.

elleborine ; ἑλλεδορίτης « centaurée » (Ps. Dsc.) ; également nom d’un vin (Dsc.), cf. Redard, Noms en -τῆς 71 et 96.

Verbes dénominatits : ἑλλεδορίζω « traiter avec de l’hellébore », d’où sramener à la raison » (Hp., D., etc.) avec ἑλλεδορισμός (Hp.); ἑἐλλεθοριάω «avoir besoin d'hellébore, être fou » (Call. Gom. 28). Æt.: Obscure. Semble tiré de ἑλλός « cerl » οἱ βιδρώσκω, βορά : Strômberg, o.c., 48 sqq. rassemble des textes signiflcatifs qui indiqueraient que le cerf passait pour connaître des plantes médicinales. Une analyse comme « nourriture

de cerfs » n'est

à

de

un

type

noms

langues.

L'analyse

présente

toutefois

de

donc

pas

plantes

connu

en Ἐξλλέ-βορος deux

absurde

et répond

dans

toutes

«nourriture

difficultés : 1) l'emploi

de

les

cerf »

de

-Bopog

en composition au sens passif est rare (cf. toutefois διάδοpos, θηρόδορος, σκωληκόδορος) ; 2) au premier terme, on attend ἑλλο- non ἕλλε-, mais οἵ, ἀνδρεφόνος, etc.

ἐλλεδανοί : m. pl. « liens pour faire des gerbes, gerbes », toujours

dans

H.

456,

Dém.

l’expression Hés.,

ἐν

Boucller

ἐλλεδανοῖσι

291),

le genre

(II.

18,553,

masculin

est

indiqué par les gloses d'Hsch. et de Suid. ἑλλεδανοί, -ὀς. Et.: On suppose un mot éolien issu de Ἐἐλλέω, * ελνέω «tourner » (cf. εἰλέω 2) avec un suffixe -δανός, p.-ô. en posant un ἔξλλεδών (ct. τυφεδών et τυφεδανός). Mais il n’existe

aucune

trace de digamma.

ἕλλερα : n. pL, épithète de ἔργα (Call. fr. 283) ; sens d'après Hsch. ἐχθρά, πολέμια, ἄδικα, d’après Suid, φόνια, χαλεπά, κακά. Les Et. expiiquent le mot soit par ὄλλυρα (?) et ὀλλύντα, ou par le nom de Βελλεροφόντης, qui se serait appelé aussi ᾿Ελλεροφόντης (?). Pas d’étymologie.

ἔλλετε

impossible,

: m. « heilébore » (Hp., Ar, Thphr., etc.)

de

Et.: Le présent thématique ἔλκω doit être ancien mais n'a pas de correspondant net hors du grec. Frisk évoque tokh. B sälk « tirer », alb. helg de *solgeyô. Mais ὅλκος ἃ un correspondant évident dans lat. sulcus. Si l'on admet, ce qui n’est nullement

Ἕλλάς,

une

alternance *selk-J*swelk- on rapprochera lit. velkà, V. sl. vlëko «je tires. Mais il n’y 8 pas trace d'un digamma initial en grec.

: vaut ἔρρετε (Call., fr. 1,17).

Ἕλληνες

: m.

pl,

dial. non ioniene “Εἰλλᾶνες,

nom

d'une peuplade thessalienne (//. 2,684), nom des Grecs par opposition aux barbares (Hdt., ion.-att., etc.), palens

par opposition comme

aux juifs

(LXX,

etc.), rarement

employé

adj. au sg. et au pl.

Gomposés

: “EXAnvo-

comme

premier élément

dans

de

rares termes techniques : “Εἰλλᾶνο-δίκαι « juges aux jeux

— Olympiques » (Pi.,

etc.),

également

nom

d'un

tribunal

miiitaire à Sparte (X.); ᾿Ελληνο-ταμίαι « trésoriers de la tigue délienne » (attique). “EXAnv sert de second terme dans un autre groupe de composés : Πανέλληνες « ensemble des Hellènes » (Jl. 2,530,

Hés.,

Tr. 528, Archil,

ce terme serait l’anneau

qui rendrait compte

E., etc.) ;

de l’accent

récessif de “"EXAnveg (à la différence de ᾿Αθαμᾶνες, ’Axapväves, etc.) et du sens général qu'a pris le terme ; en outre, φιλεέλλην « ami des Grecs » (ion.-att.), μισ-έλλην «ennemi des Grecs » (X., etc.) et deux ou trois composés tardifs. Sur "Ἔλλοπες et Ἕϊλλοι, voir Et, Adj. dérivés : ᾿Ελλήνιος, -ἄνιος « hellénique » (Hat., Pi., E.) notamment comme épithète de dieux; au f. parfois ‘ExAmvle, -ἄνίς, gén. -ἰδος (Pi., att.) ; "ExAnvetés,

341



ἕλμις

golfe Mélas vers l’ouest mals à partir du v° s. le mot s'applique seulement aux Dardanelles, cf. V. Burr, Nostrum Mare (Würzb. Slud. z. Allertfumewiss. 4, 1932, p. 11 sq.).

Dérivés : Ἑλλησπόντιος (Hdt., X.), -ἰακός (X.) avec les f. ‘EXAnorovride, -άδος (Archestrat.) et ᾿“Ελλησποντίς, εἰδος (S.). En outre ᾿“Ἑλλησποντίᾶς, ion. -Ing, gén. -ou (ἄνεμος) nom du vent du ΝῈ (Hat., Arist., ete.). Composé ᾿Ἑλλησποντο-φύλακες fonctionnaires de douane établis par Athènes sur l'Hellespont (inser.). Et. : Il n*y a aucune reison de renoncer à l’interprétation traditionnelle depuis l'antiquité «mer d'Hellé»s, cf. P. Kretschmer, Gl. 27, 1939, 29.

même sens, notamment pour qualifler des objets, navires, monnaies, etc. (ZÆsch., Hdt., ion.-ait.). Verbe dénominatif

ἐλλίζων

ἑλληνίζω « parler grec » (ion.-att., etc.), parfois « parler le grec hellénistique » par opposition à l'attique (Posidipp.), «helléniser » (grec tardif), d'où ἑλληνισμός « fait de parler grec », parfois opposé à ἀττικισμός « fait de parler attique »

1 ἐλλός, voir ἔλαφος.

(hellénistique et grec tardif) ; ἑλληνιστῆς

« qui parle grec »

désignation d'un juif parilant grec (Act. Ap. 6,8), « palen »

(Jul.) ; adv. ἑλληνιστέ «en grec » (ΡΙ., X.), ct. ἀττυκιστί, etc. Paralièlement à “Ελληνες existe un adj. féminin Ἑλλάς, -άδος, épithète de γὙλῶσσα, πόλις, etc. (chez Hat,, Æsch., etc.). Toutefois 16 mot a surtout servi suivant un procédé connu (γῇ sous-entendu) à désigner un pays, l’Hellade,

pays

suivi la même

des

Heliènes,

l'emploi

évolution que Ἕλληνες

du

mot

ayant

: il désigne une

région du sud de la Thessalie (1|. 2,683), la Grèce propre par opposition au dan son ensemble,

Péloponnèse (Od., D., etc.), la Grèce y compris les colonies d’Asie Mineure

(Hdt., ion.-att, etc.). Dérivé : 'Ελλαδικός doublet rare de Ἑλληνικός (Xénophane, Str, etc.), Composé "EMaëdpxng nom du président de la ligue achéenne, d’un fonctionnaire de l'Amphictionie, avec le dénominatif ἑλλαδαρχέω (époque romaine). Et.: Comme bien des termes géographiques, ces mots sont sans étymologie. Le suffixe du fém. Ἑλλάς est de type

connu,

celui de “EXAnves

se retrouve

dans

d'autres

: τίλλων (Hsch.). V. Latte s.u.

2 ἑλλός, voir ἔλλοψ.

ἔλλοψ, ἕλλοπος, ἔλοψ, etc. : ἔλλοψ est épithète ἰχθῦς (Η68., Bouclier 212), puis employé au sens

de de

poisson (Lys., Nic., Opp., etc.). Sens déjà controversé chez les Anciens : «porteur d'écailles» ou « muet» (ce

dernier sens évidemment chez Théoc., Syrinæ 18, épithète de xoûpæ, à propos d’Écho). Comme épithète des polssons on a en outre ἕλλοπος (Emp. 117) et ἐλλός (S., Aj. 1297, 16 mot

étant pris à la Tilanomachie,

cf. Ath.

277 c-e).

Autour de ἔλλοψ se groupent quelques dérivés rares : verbe

dénominatif

ἐλλοπιεύω

«pêcher»

(Théoc.

1,42),

ef. ἁλιεύω ; en outre, probablement ἐλλόπιδας (Crat. 408 selon Hsch., mais l'EM 331,53 écrit ἐλλόποδες) : λέγει... τοὺς νεθροὺς καὶ τοὺς στρουθοὺς À νεοττοὺς ὄφεως) ; enfin Numen. chez Ath. 326 a, emploie ἀλλοπίης comme épithète du nom de poisson τράχουρος (faut-il corriger en ἐλλοπίης ? 259 8α.). Avec

cf.

Lacroix,

L.

une orthographe

Mélanges

Desrousseauz

différente, autre terme

(mais les

deux mots ont pu s'influencer l’un l’autre) ἔλοψ (Épich., Archestr, Plu., etc.), qui désigne un poisson rare et

noms de peuplades du nord de la Grèce comme ᾿Αθαμᾶνες, Αἰνιᾶνες, ᾿Αχαρνᾶνες, Δυμᾶνες, etc. A côté de “λληνες, il existe un doublet “Ἕλλοπες (ct. Δόλοπες, Δρύοπες, etc.,

recherché, comparé ou identiflé à l'esturgeon (peut-être le petit esturgeon, acipenser ruthenus). Le mot est

formation

un serpent (Nic., Th. 490).

le dérivé

thraco-phrygienne ),

᾿Ελλοπία,

nom

des

ethnique

environs

de

supposé

Dodone

par

(Hés.,

Fr. 134,1) et du nord de l'Eubée (Hdt. 8,23); Aristote (Mete. 352 e) enseigne que la région de Dodone et l’Achéloos

sont la première patrie des Hellènes, l'épyaio ᾿Ελλάς. Enfin on est tenté de voir dans Ἕϊλληνες et “Ἕλλάς des dérivés de ᾿Ελλοί (Pi., Fr. 59, οἵ. II. 16,234), 16 mot étant glosé par Hsch. “λληνες ol ëv Δωδώνῃ καὶ οἱ lepeïc. On s‘est toutefois demandé si la forme Ἥλλοι n’était pas issue

d'une

variante

qui

serait

fautive,

J.

16,234,



Ἕλλοι pour Σέλλοι (M. Leumann, Hom. Wôrter 40). Même si

l'on

admettait

cette

vue,

il serait

tentant

Ἕλληνες et Ἑλλάς de Σιέλλοι (la sifflante ayant

de

tirer

disparu

en grec, ce qui supposerait un emprunt extrêmement ancien). Très abondante bibliographie sur le problème

de ces mots, voir Frisk s.u. ᾿Ελλάς.

Ἑλλήσποντος Propontide

et des

: m. (IL, ion.-att, etc.) nom de la Durdanelles,

avec

extension

jusqu'au

emprunté

en latin,

Voir Thompson,

(h)elops; Fishes

ἔλοψ

semble

aussi désigner

s.u. et Strôomberg, Fischnamen

80 sq. Εἰ. : 51 l’on admet l'interprétation plausible de « porteur

d'écailles », ἔλλοπος est un composé λοπος,

tiré

de

λοπός

«écaillea;

la

descriptif

forme

de *èv-

athématique

serait peut-être due à l'analogié des noms d’animaux en -oÿ ; enfin se serait produit et par une nouvelle altération la création du thématique ἐλλός (cf. 16 rapport αἴθοψ! αἰθός). Le nom spécifique d’une variété d'esturgeon ἔλοψ aurait une origine toute différente (emprunt 1), mais a pu subir

Tinfluence de l'adjectit.

ἐλλύτας, voir sous εἰλύω. ἕλμις : Î. (Arist.), gén. ἕλμινθος, d'où le nom. refait ἕλμινς (Hp.), aussi gén. ἔλμιγγος (Hp.) ; autre ace. ἕλμιθα (IG IV 1*, 122,10, Épidaure), nom. pl. ἕλμεις (Dsc.) « ver

ἕλμις



intestinal » (Hp., (Hp.,

Arist.),

Arist.,

-dông

Thphr.).

(Arist.);

Dérivés

avec

16

;

ἐλμίνθιον

suffixe

dénominatifs relatifs aux maladies ἑλμινθιάω de vers» (Arist.), Composé ἐλμινθοδότανον,

-ἰάω

des

« souffrir « plante

spécifique contre 168 vers » (Alex. Trall.). 1l n’est pas surprenant,

pour un mot de ce genre, que

l'élément suffixal présente des aspects divers : il ne semble pas nécessaire de voir ici dans 16 groupe -νθ- 16 signe d’un emprunt à une langue préhellénique. En chypriote on observe une déformation notable dans λίμινθες * ἔλμινθες. Πάφιοι (Hsch.), peut-être par mèétathèse. Les dialectes grecs

modernes ,ont

des

formes

diverses,

notamment

λεδίθα, λεδίδες, et d'autre part ὅρμιγγας (de 6 Féaueyyos). Voir Rohlfs, Byz. Z. 37,56 sqq, et surtout D. J. Georgacas, Mélanges Triandaphyllidis 477 sq., 497 sq. Et,: Au niveau de l'indo-européeñ les formes sont également diverses et difficites. Il y a d'une part skr. kfmi-, t. kirmis, v. sl. érüuï (altévé de “éirmt), ete., pour quoi on pose *k’rmi-. De l’autre avec une initiale

différente el peut-être secondaire “wrmi- dans lat. uermis avec got. waurms, v.h,a. wurm, ete. ; ce thème se trôuverait

dans l’anthroponyme béotion βάρμιχος et, avec une formation différente, dans grec ῥόμος * σκώλῃηξ ἐν ξύλοις (Hech.). Enfin, peut-être sous l’influence de la racine * wel-

« tourner » (cf. εἰλέω 2), à la rigueur dans εὐλή rapports de “k’rmiE: P. Hamp, Ann. Ist.

ἑλξίνη

: mnom

de

( )έλμις ; cette racine se retrouvant et ἘΡάλη, voir sous εὐλή. Sur 168 et peut-être 1i.-e. "weïmi-, voir Or. Napoli 4, 1962, 53-57.

diverses

plantes

qui -tirent

ou

s’enroulent, liseron des champs, Convolvalus arvensis L (Dsc, 439), avec, employé avec le même sens, ἐλξῖτις ; dit aussi de la pariétaire ou perce-muraille (Dsc. 4,85) et de la σμῖλαξ τραχεῖα « Hiseron épineux » (Ps. Dsc. 4,142),

Et.: @

Probablement

tiré ἀ'ἕλκω.

ἕλος : κ. «bas-fonds, marais, prairie humide» (IL., Od., Hdät., Th., X., Chypre). Toponyme en mycénien et en grec alphabétique. Sur l’ethnique mycénien ereeu voir Lejeune, Mémoires 130. Composés : les composés présentent non un thème ἐλεσ-

(ct£. (

pourtant 2,776,

ἑλεσπίδας),

Nic.,

avec

esprit

mais

ἕλεο-

:

ἀοὺχ 1) épithète

ἐλεότθρεπτος de l’ache ;

édeo-cédivov (Thphr., Dsc.) avec la variante êdeto- ; plusieurs composés avec ἐλειο- : -βάτης (Æsch.), -νόμος (A.R.), -tpopos (Archeatr.), Verbe dénominatif E\eopéo

342 — sdras- n., avec sarasiya- qui répond à Ederoc, i.-e. *selos. Mais il ne semble pas possible, malgré les gloses d'Hsch.

et Suid. d’évoquer grec Gn ou iat. silva. ἔλπομσ.ι

: pr., aussi chez Hom. avec prothèse ἐέλπομαι,

Ῥ[. avec sens présent ἔολπα, plus-que-pf. ἐώλπει (pour Ἐ(ξ) ξε όλπει) «s'attendre que, penser, espérer » (Hom., poètes, Hät.). L'actif factitif ἔλπω « faire espérer », sûrement secondaire, seulement Od. 2,91 — 13,380 πάντας

μὲν (᾿)έλπει. Adj. verbal en composition : ἄελπτος « inattendu ε, plus rarement

« désespéré » (H. Hom.,

Hés., ion.,

poètes) d'où ἀελπτία (Archil., Pi.), ἀελπτέω (IL. 7,310, Hdt.); en outre ἀναέλπτος «imprévu » (Hés., Th. 660), ct. l’article &- privatif, mais Troxler, Worischaiz Hesiods 183 comprend oùx ἄελπτα «non imprévu» ; ἐπι- (Archil.). Seul autre composé ἀ-ελπῆς (Od. 5,408), hapax qui ne garantit pas l'oxistence d’un thème en s. FeAx- figure comme

premier

terme

dans

des

anthroponymes

tels que

Ἐλπ-ήνωρ, cf. sous ἀνήρ et Sommner, Nominalkomposita 175.

Dérivé isolé : ἐλπωρή ‘ espoir » (Od., A.R.), pour -ωλή. De

faut

cet ensemble

détacher

espoir»,

etc.

le

archaïque

substantif

(Od.,

ion.-att.,

et appelé

ἐλπίς,

à disparaître,

-ἰδὸς

etc.);

premier

f.

il

«attente,

exemple

Od.

16,101 = 19,84 : ἔτι γὰρ καὶ ἐλπίδος aloa ; [personnification chez Hés., Tr. 96 ; ainsi défini par PI., Lois 644 c : δόξας μελλόντων,

olv χοινὸν

μὲν

μὲν À πρὸ λύπης ἐλπίς,

ὄνομα

ἐλπίς,

ἴδιον

Bé,

φόδος

θάρρος δὲ à πρὸ ἐναντίου ; ct.

encore E., Or. 859 οἱ Æsch., Ag. 1434 dont la construction

est discutée. Composés possessifs ἄνελπις, εὔελπις, δύσελπις et deux ou trois autres. Verbe dénominatif ἐλπίζω «s'attendre à», parfois avec crainte, sespérer», etc. (Hat., ion.-alt., etc.); on a pensé aussi que ἐλπίζω était un déverbatif de ἕλπομαι, et ἐλπίς postverbal. Quelques formes à préverbes, notamment ἀπ- « désespérer », ἀντ-, ἐπ-, κατ-, etc. ; adj. verbal ἐλπιστός et aussi avec dv- οἱ Suc-; ἐλπιστικός (Ariat.) ; rares noms verbaux tardifs ἐλπισμός, ἕλπισμα, Sur le sens de ἔλπομαι, ἐλπίς, etc., voir Myres, CI. Rev, 63,46 sq. ’Banlc, ἐλπίζω subsistent en grec moderne, Ei.: Le digamma initial étant assuré par la métrique homérique, on peut poser un présent ( )έλπομαι avec un vieux parfait d'état (F)é(F)oxma. On évoque en grec des mots éloignés comme ἄλπνιστος ou ἁρπαλέος el hors du grec lat. uolup

dont le rapprochement

n’est pas aisé dans

4 ôtre gardien de pâturages » (Érythrées, 1V* s. av., Ε. Ph,

le détait (εἴ, Benveniste, Origines 155). Ce qui est clair en

1934, 293), tiré d'un *édeo-(F)épos qui n’a bien entendu rien à faire avec thess. hbkopécoy (cf. sous SAn). Mais 16

revanche,

mot ἕλος désigne un lieu humide où poussent des

cf, ἕλη * σύνδενδροι (Suid.}. Dérivés : ἔἕἔλειος

τόποι

(Hsch.),

«marécageux »

ἕλος * δίυλον (ion.-att.),

arbres,

δασύ

c’est

avec

allemand

grec

En

de ( )έλ-ποομαι et ( )έλ-δτομαι assure

le rapprochement mais

uelle,

lat,

de

en baltique et slave.

aitestée également

wollen, “wel-,

“wel-

racine

la

une

autre

de la racine

forme

*wl-ea,-,

on ἃ λῆν en dorien.

᾿Ελεία

épithète d’Artémis (Cos) ; formes qui ne présentent aucune

E\mos

:

ἔλαιον,

στέαρ,

εὐθηνία

"

(Hach.) ;

ἔλφος

gloses

on 8 avec

trace du thème en 3, ἑλώδης * marécageux » (Hp., Th., etc.) ;

βούτυρον. Κύπριοι

ἑλεΐτης, -où M. « qui pousse dans les bas-fonds » (Dion.

vocalisme

Byz.), ICS, avec Le disme

principe l'huile pour les athlètes» (Achae., Théoc.), mot dialectal, cf. Clitarch. ap. Ath. 496 c; dérivé ὄλπις,

‘EXeltäç épith. d'Apollon à Chypre (Masson, n° 215); doublet poétique ἑλειήτης (Call, Fr, 748 le commentaire de Pfeiffer). grec moderne a encore ἔλος avec ἐλο-νοσία « palu».

Et.: Vieux

thème

en -s qui répond

exactement

à skr.

o ὄλπη

(ibid.).

ces

Outre

f., «bouteille

de

cuir

contenant

en

-toç et -ἰδὸς Î. (Sapho, Théoc., Call.), même sens, appliqué

p.-ê. à un flacon de vin chez Sapho Bechtel,

dérivés.

Gr. Dial,

1,123

et 209.

Pas

141 L.P. Cf. encore de composés

ni de

— L'aspiration de ἔἕλπος

de

chypriote

par métathèse

ἔλφος

est

d'aspiration

mal selon

343—

expliquée Bechtel,

: Gr.

Dial. 1,402. Et.: Vieux mot pour «huile, graisse» En admettant une psilose en grec, ΟἹ rapproche, avec un suffixe différent, skr. sarpis- « beurre, graisse fondue ». On retrouve i.-e.

*selp- dans tokh. B salype, À sälyp. À ὄλπη correspond, sauf pour l'accent, v.h.a. salba, anglo-sax. sealf « onguent » (le rapport de *soëpd ὄλπη à ἕλπος répond au rapport τέγος, lat. toga). Le sens de grec ὄλπη de même que son accent, viennent d’une innovation propre au grec.

ἐλύδριον verrues

à

herbe

«chélidoines,

(pap.).

Dérivé formé

n. = χελιδόνιον,

:

en

-dSprov

(Chantraine,

sur ἔλος ; le nom

de

Formation

la plante

serait

72 tiré

sqq.), de son

habitat.

χοπρι-,

en

: δοχοὶ ὀρόφιναι (Hsch.) « poutres du toit ». mycénien

Trans. Philol. Assoc.

en -t&ç, librement

-tuetog,

-nuetoç ; de

ajouté au thème

verbal.

Les adj.

δυσ-

πθ

prouvent

pas

l’existence

d’un

thème

en

s.

Voir encore ἐμύς et περιημεκτέω. Le grec moderne dit κάνω ἐμετό

et surtout ξερνῶ. Et.: On pense immédiatement au présent athématique attesté par skr. vdmi-ti « vomir », lat. avec autre vocalisme vomô, qui est passé au type thématique ; en lit. inf. vémii, avec le présent en *-y°/o- verniè. Mais en grec, ni la mor-

eruminija

1954,

(Pylos),

ct.

Chadwick,

15.

dialectal

FéAxavos

(1. Crel. I,

Ῥ. 270, 274 ; Hsch.). D'où 19 nom de fête ξελχάνια n. pl. (Lyttos), 19 nom de mois βελχάνιος et ᾿Ελχάνιος (Gortyne et Lato); ξαλχάνιος est un anthroponyme à Chypre, cf. ICS, n° 299,4.

ÆEt.: Obscure. Sittig, ÆZ 52, 1924, 202 avait rapproché 16 rhôtique vefganu. On pense en outre au latin Volcänus, que l’on ne séparait pas de l'étrusque Velcha-, etc., οἵ, Gesch. Griech. Religion 1,323. Les rapprochements

que l'on a cherchés du côté hittite sont encore plus en l’air. En dernier lleu Meid, IF 66, 1961, 258-261, distingue entre un dieu indo-européen du feu représenté par lat. Volcänus et p.-8. une forme ossète, et d'autre part une

‘“welyanos,

qui

ne

serait

pas

homérique)

ne

chute

permettent

rapide

du

de poser

digamma

un

dans

F-

un

ἔμμᾶνις, voir μῆνις. ἐμμαπέως,

voir μαπέειν.

ἐμματέω, voir ματεύω.

ἔμμοτος, voir μοτός. ἕμος

: épithète de Zeus en Crète

divinité étrusco-crétoise indo-européenne.

(ou

initial. Peut-être terme familier ?

2 ZAupos, nom d'une fMûte, v. εἰλύω.

Nilsson,

l’initiale allongée

-ἐμής fet -ημής], εὐ-εμής [et -ημής], doublets des adj. en

ἕψοντες Λάκωνες ἐσθίουσιν. Ni composés, εἰ dérivés. Et.: Comme beaucoup de noms de plantes, sans étymologie : les rapprochements avec ὄλυραι « épeautre #, et οὐλαΐ « grains d'orge grillés » sont en l'air.

Masson,

avec

ἔμετος sont dérivés ἐμετικός, -ὦδης, dénominatif ἐμετιάω « avoir envie de vomir » ; en outre ἔμεσις Î. « vomissement » (Hp.) avec le doublet plur. ἐμεσίαι f. «envies de vomir » (Hp.), qui peut être tiré de ἔμετος, ἔμεσμα n. « matière vomie » (Hp.). ᾿Εἰμετήριος « vomitit » (Hp.), d'où ἐμετηρίζω «donner un vomitif » suppose plus ou moins un Ἐἐμετήρ. Enfin ἐμίᾶς m. « vomisseur » (Eup.) sobriquet comique

1 ἔλυμος : f. (m. chez Procop.) « miliet » (Hp., Ar, hell. et tardif). Chez Hsch. aussi ἔλεμος * σπέρμα ὅπερ

e

généralement

Pphologie (cf. aor. ἥμεσα, pf. ἐμήμεκα) ni aucun témoignage

ἐλύμνιαι Attesté

ἔμπεδος

en

: n. serait attesté par 16 pluriel n. ἔμη = εἵματα Annuario

Pisidie, Comparetti,

3, 1910-20,

148 sqq. =

SEG 2, 710 ; ct. Sokolowski, Lois sacrées 1, n° 79 (1. 14).

ἐμπάξζομαι : thème de présent «s’attacher à, saisir, s'intéresser

à » (IL,

Alexandrins),

Od.,

ct.

Od.

1,271

ἐμῶν ἐμπάζεο μύθων ; IL. 16,50 : οὔτε θεοπροπίης ἐμπάζομαε; 16 plus souvent avec négation. A l'actif κατεμπάζω «saisirs, cf. Nic., Th 695, ὁπόταν χρειῴ ce χατεμπάζῃ la nécessité te saisit ». La glose obscure d'Hsch.

« quand

ἐμπαστῆρας μύθων * πιστωτάς, μάρτυρας est corrigée par Latte en ἐμπιστῇρας. Et.:

de

Obscure.

Frisk

incertaine,

Hypothèse

mais

(c£. ἐμ-παγῆναι,

: *ëu-mœy-yoyon

«s'enfoncer dans, πακτοῦν) l’exemple actif de Nic.).

s'accrocher

ingénieuse

ion. πᾶκ-τός, à»

(cf.

aussi

atteint, qui frappe» (Æsch., Ag. 2,2. Cf. πρόσπαιος « subit » (Æsch.,

ἕλωρ, voir ἑλεῖν.

1 'e'p.'rrm.os : «qui 187), aussi chez Emp.

ἐμβάδες, voir sous βαίνω.

8.). Et.: Semble un composé thématique librement formé sur ἐμπαίω, οἵ, Schwyzer, Gr. Gr. 1,452,2.

ἔμβρνυον, voir βρύω.

ἐμέ, voir ἐγώ. ἐμέω : 1. ἐμέσω (Hp.), ἐμῶ οἱ ἐμοῦμαι (att.), aor. ἔμεσσα (Hom.) et ἥμεσα (ion.-att.), pt. ἐμήμεκα (Hp., Luc., ete.); autre prés. ἐμέθω (Hdn.) « vomir»; volontiers avec 168 préverbes : ἀπ-, ἐξ-, &v-, Mais ὑπερ- est douteux. Noms verbaux : ἔμετος « vomissement » (Hdt.), ὕπερ- (Hp.) incertain ; avec les adjectifs composés ἀν-, Bua-, eù-,

2 ἔμπιιιος

:

«habile,

qui

ΒῪ

connaîlt»

:

Od.

20,379

οὐδέ τι ἔργων ἔμπαιον οὐδὲ βίης ; 21,400 κακῶν ἔμπαιος. Repris par Lyc. 1321. Et.: Obscure. Voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,467,6, qui,

évoquant 16 difficile ἔμπης et πάομαι, pose 16 sens « maître de ». I n'est pas impossible que ce soit 16 mot précédent dans un emploi particulier.

ἔμπεδος,

voir πέδον,

:



ἔμπειρος

344—

ἔμπειρος, voir πεῖρα.

possède une labio-vélaire initiale), entendu au sens de « mouvoir, se mouvoir», etc. On peut penser à πωλέω

«vendre»

ἓ'μπης : dor. ἔμπᾶς « compiètement, dans tous 168 088 »; d'où le sens 16 plus fréquent «en tout cas, toutefois » (Hom,, Pi., trag. prose tardive) ; 16 dor. ἔμπᾶς est 18 forme

mais

ce

terme

est

lui-même

d’étymologie

ambiguë selon qu'on 16 rapproche de πέλομαι, ou de skr,

des tragiques ; doublets ἔμπαν (Pi.) où l'alpha semble long,

pana- « prix, salaire», v.h.a. fäli «à vendre», etc., qui excluent, bien entendu, une labio-vélaire initiale ; voir sous

d'après

πωλέω.

l’analogie

de

ἅπαν, Eune (Pi.,

S,

AJ.

567,

Call.)

comme les adverbes en -α, ἀτρέμα, etc. Voir pour 16 sens et l’emploi, S. L. Radt, Pindars 2ter und 6ter Paian 200-208. Et.: 1gnorée. Tout rapprochement, soit avec x&ç (qui serait

16 plus

naturel),

soit avec

πέπᾶμαι,

etc., reste en

l'air et ne rend pas compte de la forme de l'adverbe.

ἐμπίς, τἰδος : f. «moustiques

(Ar,

distinction éventuelle avec κώνωψ,

Ariat.);

aur

la

cf. L. Gil Fernandez,

Dérivé inverse de caractère populaire tiré de 4886 gorger [de sang] », comme δικλίδες de κλίνω

voir Strômberg, Woristudien 14 et Gil Fernandez, Analyse différente de Szemerényi, Syncope 143,.n. ἔμπλστία

: f, seulement sous 18 forme arcad.

/.c. 1.

ἱμπλατία

Probablement

apparenté

à πλάτος,

ci. aussi l'adj.

tardif ἐμπλατής,

οὐ tiré directement de ἐμπλατύνω.

évoque

glose

aussi

la

d’Hsch.

ἐπίπλατορ

*

On

πλακοῦντος

εἶδος.

ἐμπλήν,

voir πλήν.

ἐμποδών, voir πούς. ἐμπολή

: f. (arc.

«marchandise » (Pi.,

ἱνπολά, Ar.,

Χ,

Schwyzer

654,

arc.),

«trafice

1v° s. av.) (E.,

I.T.

1111, X.), « profit » (argien), avec ἀπεμπολήν * ἀπαλλαγήν, πρᾶσιν, ἐμπορίαν (Hsch.). Composé

: ἐμπέλωρος

* ἀγορανόμος.

Λάκωνες

(Hsch.),

probablement faute pour ἐμπολ-; en ce qui concerne le second terme, cf. ὄρομαι, et les composés en -cpog. Dérivés : ἐμπολαῖος « du commerce », épithète d'Hermés

(Ar.), ἐμπολεύς «acheteurs (AP). Verbe dénominatif ἐμπολάω, moyen -άομαι, impt. ἠμπόλων, aor. ἠμπόλησα

(ἐνεπόλησοι 18.), ἠμπολήθην, ρανί, ἡμπόληκα (ἐμπεπόληκα Luc.), ἠμπόλημαι « se procurer par 16 commerce » au moyen (Od. 15,456) « faire des affaires, gagner, vendre » (ion.-att.), parfois dans un sens général, cl. Æsch., Eu. 631, S,

Aj. 978. Formes avec un préverbe : &x- « vendre », ἐξ4 vendre », etc. (avec un doublet tardif dZeuxodéo), x«p-, Tpoc- (Phot., Suid.). Substantifs dérivés : ἐμπόλημα « marchandise », etc. (S., E., Thphr.), ἐμπόλησις « trafic » (Poll.) et ἀπ- « débarras » (Hp.) ; ἀπεμπολητής « vendeur » (Lyc.). Tous les termes de cette famille sont de sens général différemment orienté par les préverbes, etc., et 86 rapportant tous aux mnotions de «trafiquer, faire du commerce, faire des affaires », etc. On note aussi que la présence constante du préverbe dv- indique l’importance de 16 notion d’un mouvement, Voir encore Chantraîne,

R. Ph. 1940, 21-24. Et.: ’Euxoxf, comparable à ἐντολή, ete. conduit à supposer un thème verbal comme Ἐἐμπέλω, Ἐἐμπέλομαι. On

a proposé

un rapprochement

avec

πέλομαι,

un vaisseau dont l'Euxopog n’est pas différence du ναύκληρος (ion.-att.); Class. Phil. 30, 1935, 320-336.

etc. (qui

propriétaire, à 18 Voir Finkelstein,

Près de 30 composés de ἔμπορος : notamment σὺυν(Æsch., etc.), ἐρι- (pap.), καμηλ-, λιθ-, olv-, προῦθατ-, Xorp-, tous ces derniers dans des papyrus.

termes

tardifs,

attestés

surtout

Dérivés : ἐμπορία f. « négoce », surtout par mer (Hés., ion.-att.), ἐμπόριον « grand marché d'importation-exportation, place de commerce » cf. par exemple Rougé, Organisalion du commerce

(IG V 2,4, Iv° 8. av.) nom d'un gâteau (plat ?). Æt,:

’c'.nropos : m. originellement «celui qui voyage sur un bateau qui ne lui appartient pas, passager » (Od.), « voyageur + (B., trag.), d’où «négociant » : il s’agit en

principe d’un commerce d'importation par mer, mais sur

Nombres de insectos 26, avec la bibliographie.

Et.: ἐμπίνω

.

marilime

tardivement,

la

concerne

marchand,

un

108-109 (Hat., Th.,

graphie

ete.) avec,

ἐμπορεῖον ; éuTopixéG le

commerce »

« απὶ

(Stesich.,

ion-

att, etc.); verbe dénominatif, ἐμπορεύομαι + voyager » (S., Ar.), «voyager pour faire du commerce, faire du commerce » (lon.-att.) parfois au flguré, notamment au sens de «tromper » (2 Ep. Pet. 2,3); d'où les dérivés ἐμπόρευμα # marchandise, trafic» (X., Hsch.), -ευτυκός «commercial, mercantile » (PI.). En grec moderne EuTopog «commerçant», avec ἐμπορικός, etc. Le grec moderne ἐμπορῶ « pouvoir » est issu de εὐπορῶ

: Hatzidakis,

GI. 22, 1934, 131.

Et.: Issu de ἐν πόρῳ (&v) « étant en voyage » (par mer). monstre

de

: f. espèce

”Εμπουσα

fomelle

(Ar.,

Gren.

288-293 et ailleurs, D.), cf. Nilsson, Gesch. Gr. Relig. 725, 817. Voir aussi Taillardat, Images d'Aristophane, 8 76.

Et.: Le n’est pas

rapprochement avec χατιεμπάζω, ἐμπάζομαι impossible mais risque de n’être qu’une

étymologie

populaire.

ἔμπροσθε(ν), voir πρόσθεί(ν). ἐμπυριβήτης, -οὐ : M. « qui se tient sur le feu » épithète d'un trépied (/I. 23,702). Tiré de l'expression préposition-

nelle ἐν upl et cf. sous βαίνω, Aratus 983 emploie un faux archaïsme πυριδήτης comme si c’était le simple correspondant.

Voir

aussi

Brommer,

(ou ἑμύς ?), -bBoç

ἐμύς

Hermes

: f. «tortue

77,366

sq.

douca »

d'eau

(Arist.). Et.: Sommer, Lauisiudien 100, ἃ supposé que 16 mot serait tiré de ἐμέω, parce que l'animal quand il se trouve sous l'eau rejette des builes qui remontent à 14 surface. Douteux et ne rend pas compte de ἰὰ suffixation du mot.

ἔμφωτον, voir φῶς, φάος. ἐν

:

(Hom.,

allongement

ion.-att.),

métrique

elv

doublet et

εἰνί

ἐνί

(poètes);

(Hom.,

ἄνθι

lyriques)



345—

ἐνδάπιος

ombr, en, V. irl, in, βοῖ. in, V. pruss. en. La forme ἐνί peut

arcad., chypr., crét. iv par fermeture de l'e. Sens : « dans, au nombre de, au cours de, au pouvoir de », otc. Comme préposition généralement, et notamment en ionien-attique,

comporter

avec

initial,

le datif-locatif,

sans

mouvement ; mais

en grec du

1954,

57-64).

Cet emploi

(Debrunner,

serble

Mus.

Helv,

être à l’origine

moderne εἶναι = ἐστι. La préposition év a disparu du grec démotique en même temps

que l'emploi du datif.

Ev a fourni divers dérivés, notamment

ἐντός

« dedans,

Pokorny

311.

voir sous

ἀ-. Voir

aussi

εἰς.

ἐναλίγκιος, voir ἀλέγκιος.

ἔναντα, ἔναντι, ἐναντίος, voir ἄντα, ἀντί. ἐναντίβιον, voir sous Ble.

11,

de grec

οἵ.

Evayxos, voir sous ἄγχι.

tv+ç, Voir εἰς). Le mot est attesté en mycénien, mais en composition (Ghadwick-Baumbach 191). En grec le préverbe év- est d'un emploi plus ancien et plus fréquent que εἰς, cf. ἐμδαίνω, ἐμδάλλω, ἐγγράφω, ἐνδίδωμι, ete, et voir Chantraine, Rev. Ph. 1942, 115-125. L'adverbe ἔνι fonctionnant en phrase nominale signifle vest dans» et ne sert comme simple copule qu'à ve s. aprés J.-Chr.

filnale de locatif,

On 8 supposé un degré zéro *p- dans certains mots à &-

Nord-Ouest, en éléen, en arc.-chypr., en thess., béot. aussi avec l'accusalif de direction (dans 108 autres dialecies

partir du

une

évapa

:

«armes

enlevées

à

l’ennemi

abattu»

(IL,

Hés., Bouclier 367, S, Aj, 177), ct. Trümpy, Fachausdrûcke 86 sq. Premier membre dans quelques composés : ἐναρο-

κτάντας lyr.)

« qui prend

peut-être

les armes

épithète

de

et tue » (Æsch., la

mort,

Fr. 238,

ἐναρηφόρος

« qui

à l’intérieur », adverbe et préposition avec le génitif (Hom., ion.-att.). Identique au lat. infus, avec un suffixe *-fos attesté en latin et en skr., dont le sens originellement

emporte les dépouilles » (A. PI.); à côté de évapo-mépoc épithète d’Arès (Hés., Bouclier 192), aussi nom d’un héros

ablatif (cf. ἐκτός) s’est perdu, cf. Lejeune, Adverbes en “Bev 338-339 ; de ἐντός sont tirés EvtocBe(v) « de

(Leumann,

l’intérieur » (Hom., Hp., Luc.); ἔντοθεν mentionné par des grammairiens anciens (Sch. D.T., p. 278) est parfois donné par des manuecrits, forme analogique de ἔνδοθεν, Extobev ; de ἐντόσθεν les dérivés n. pl ἐντόσθια tintestin » (Arist., etc.) et ἐντοσθίδια (Hp., Arist.), avec 108 adj. ἐντόσθιος, -ἰδιος attestés plus tardivement ; ἐντόσθια subsiste en grec moderne. En outre, comparatif tardif ἐντότερος (LXX). Autre dérivé, nominal celui-là, Evrepæ, pluriel neutre «entrailles, inlestins, boyaux» (Hom., ion.-att., etc.),

rarement au sg. Évrepov (Od, 21,408). Dérivés : ἐντερίδια diminutif (com.); ἐντέριον «parties sexuelles» {Marc Aurèle 6,13), ἐντεριώνη «intérieur d'un fruit, d’un arbre»,

etc.

(Hp.,

Thphr.),

cf.

Strômberg,

Theophrasiea

127 ; même suffixe que dans ἰασιώνη, εἰρεσιώνη ; ἐντεροvelx est glosé ἐντεριώνη chez Hech. et Suid.; créé plaisamment pour désigner les membrures des trières chez Ar., Cav. 1185 avec jeu de mot portant sur τὰ veïa dérivé de ναῦς, etc. (Chantraine, Rev. Ét. Gr. 1962, 391-

883). Adjectits : ἐντερικός « qui concerne l’intestin » (Arist.), ἐντέρινος «de boyau» (Sch. Ar, Gren. 233). Verbe dénominatif ἐντερεύω « vider des poissons » (com.). Figure comme

notamment (médecins), Woristudien

premier

terme dans

ἐντεροκήλη cf. Risch, 69.

ZF

quelques

et

ἐντερόμφαλον

59,

1949,

285 ;

composés,

« hernie » Strômberg,

(Alem.

1,3)

: le sigma Gl.

15,

serait analogique de ἐγχεσπάλος

1927,

155

sqq.,

Schwyzer,

Gr.

Gr.

1,336). Verbes dénominatifs : I) évalpæ,

aoriste ἤναρον

(avec

ë- Hés., Bouclier 329), « enlever les armes d’un ennemi tué », d'où « tuer » (Hom., Pi., tragiques dans 168 chœurs),

d’où ἐναρί-μδροτος « qui tue des guerriers » (PI.), d'après φθεισί-μδροτος ; 2) forme moins ancienne ἐναρίζω même sens (Hom., poètes) souvent avec les préverbes, ἐξsurtout, Et.:

hapax

et ἀπ-, ἐπ-, κατ-. Schwyzer,

(R.V.

IF

30,

1,96,8)

1912,

d'ailleurs

440

évoque

obscur.

Le

skr.

mot

sdnara-

se situe

près de skr. sandti « gagner » (gr. ἄνῦμι), sdnitar- « vainqueur » (cf. Bechtel, Lexilogus). Il faut admettre que le sens premier est « gain, prise » et que le mol grec 8 subi

la

psilose.

Voir

aussi

Evrec.

-ἐς : « clairement visible, brillant, évident »

évapyns, (Hom,,

ion.-att.),

20,131

χαλεποὶ

οἵ, Mülder,



Rh.

M.

79, 29 sqq.

θεοὶ φαίνεσθαι ἐναργεῖς

et I.

traduit par

Mazon + on soutient mal la vue des dieux qui se montrent en

pleine

lumières,

avec

l'adv.

ἐναργῶς,

ἐνάργεια « évidence » (PI., hellén.) ; ἐνάργημα

les

dérivés

« évidence,

donnée de l'expérience » surtout au pluriel (hellénistique) ;

Poll. 4,97 thématique, Et.:

ἐναργότης = ἐνάργεια, comme d'un En outre adj. ἐναργώδης (Aret.).

Composé

possessif

avec

le préverbe

ἐντελής d'un thème en s *&pyog,

ἐν- du

cf. Strômberg,

adj. type

Prefix

Studies 118 et voir sous ἀργός.

Comme vieux nom des entrailles, Évrepæ va avec arm. onder-k', -aç pl. (on y 8 vu cependant un emprunt au

1 ÉvauXos

: «ravin », voir sous αὐλός.

grec), v. isl. idrar pl. Mais il s'agit de l’emploi particulier d'un adj. de sens plus général signiflant « intérieur », cf.

2 ἔναυλος

: «accompagné de flûte ε, voir sous αὐλός.

skr.

dntara-,

av.

anlara-

«intérieur », lat.

inierior et les

adverbes skr. anfdr, lat. inter, qui se retrouvent en ombrien anter, germanique, v.h.a. unlar, etc. avec vocaliame zéro. Pour le suffixe *-tero- et sa valeur différentielle voir Benveniste, Noms d'agent, notamment 120 sqq.

ÆEt.:

’Ev

est

une

préposition-préverbe

attestée

dans

diverses langues. De *en- on ἃ v. lat. en, d'où lat. in, osc.-

8 Evavhos : « qui gite à l'air», hypostase de ἐν αὐλῇ &v, voir sous αὐλῇ,

ἐνδάπιος : «indigène, du pays e (poésie hellénistique et postérieure, parfois prose de l’époque romaine). Ei.: Tiré tardivement de ἔνδον sur 16 modèle

de



ἐνδάπιος ἀλλοδαπός,

τηλεδαπός,

avec

addition

du suffixe

346— ÆL.: 11 n’y à pas lieu de chercher à retrouver dans ἔνδον

-ἰὸς (cf.

ἐντόπιος).

ün

composé

d’ailleurs

ἐνδεδιωκότα, voir βίος.

ἔνδιος : «à midi, au milieu du jour » (Hom.,

poètes),

substantif ἔνδιος m. ou ἔνδιον n. «midio (Call., A.R.); en outre ἔνδιος « qui vient du ciel» (Arat. 952), « qui s’élève dans l'air » (AP 9,71) avec ἔνδιον n. « empiacement à l’air libre » (hellénistique,

mais généralement

etc.).

L'iota

est

du

jour,

le

la

maison,

sens

(le

ce

sens

qui

ne

convient

originel

étant

«à

du

ciel,

ἔνδρυον, voir sous δρῦς. ἐνδυκέως accessoire

: adv.

«soigneusement »,

avec

de « gentiment », etc. (Hom.,

la

surtout

notion Od,,

Pi.,

bref plus tard, cf. εὐδῖος.

Alex.); mais aussi «avec continuité, persévérance» (Hp., B. 5,12), c£. Leumann, Hom. Wérter 811 sqq, ; autre

etc.

emploi notable avec ἐσθίειν (Od. 14,109), Adj. n. adverbial ἐνδυκές (Nic., Th. 263, A. R. 1,883), glosé par Hsch.

long

chez

Et.: Issu de *èv δι Ε ! (ἐν-δί ξι-ος, ct. ἐν-νύχι-ος) locatit nom

pour

de

EvBopa, voir sous δέρω.

ἔνδινα, voir ἔνδον.

du

ni

nom

l’intérieur», cf. ἐνδῖνα), ni pour la forme. Donc adv. à rapprocher de hittite andan à côté de anda, lat. endo, indu-, ct. Ernout-Meillet s.u. in,

ἐνδελεχής, voir δολιχός.

Homère

du

(cf. δῖος

Ζεύς).

Terme

poétique et archaïque qui reflète de vieux emplois au sens

συνεχές,

de jour ou de ciel.

εὔνουν, πιστόν, ἐπιμελές. En outre, ρ.-ὃ. ἐνδύκιον * πιστόν, φίλον, ἐμφερές, βέθαιον, ἀπόκρυφον (Hsch.). Voir encore Strômberg, Prefix Studies 90. Et.: On a rapproché ἀδευκὴς « amer », etc. (?).

ἐνδοιάζω, voir δοιοί sous δύο, ἔνδον : adv. « à l'intérieur », notamment « à l’intérieur du corps » (II., Od., trag.), noter aussi ἐνδὸν αὑτοῦ « maître de soi» (Antipho

5,45);

«chez

maison»

soi,

à

la

nombreux (déjà

exempies ZL

au sens

10,378,

de

ion.-att.);

l'adverbe s’emploie parfois avec un cas : Διὸς ἔνδον «chez Zeus » (II. 20,13) avec 16 même génitif de personne attesté

pour ἐν, etc. ; en outre yñç ἔνδον (Ρ]., Pri. 320 d), otc. ; avec le datif chez Pi. Compar. et sup. ἐνδοτέρω (Hp., postclass.), -τάτω (post-classique),

d'où

168

adjectifs

tardifs

(vi®

s.

après)

ἐνδότερος, -τατος.

“EvSov sous 18 forme ἐνδο- sert de premier terme dans quelques composés : dvBo-yevhç (inscr.), -μάχᾶς (Pi.), τμυχος (S.), ἐνδουχία « mobilier » de évBo- et οχία (PIb.), enfin ἐνδομενία même sens (PIb.), ct. μένω, mais avec la variante ἐνδυμενία (Phryn,, pap.) peut-être par étym. populaire avec δύομαι, Dérivés : ἔνδο-θεν (cf. οἴκο-θεν, etc.) + de l’intérieur, de la maison » (Hom.,

fon.-att.), ἔνδο-θι (Hom.,

attique), d'où crétois (Sehwyzer 179 II, 11) dor.); autres formes (Céos, ibid. 766), ἔνδω w.

Enfln,

(dorien,

τθεν

en

ἐνδοθίδιος « vivant dans 18 maison » ; sur 16 modèle de οἴκοι, ἔνδοι (Iesb., dialectales rares : ἐνδοσς = εἴσω à Delphes (ibid. 323 D, 31) d'après

par croisement

Gortyne,

douteux

avec ἐντός a

Delphes,

ct.

339), d'où ἐνδόσθια (LXX)

été

Lejeune,

créé

ἐνδός

Adverbes

en

= ἐντόσθια et ἐνδοσθίδια

(Épidaure, Schwyzer 108,16) — ἐντοαθίδιχα « entrailles ». Il ΩὟ a rien à tirer de la glose ἐνδύλω - ἔνδοθεν (Hsch.). Pour les diverses formes des voir Lejeune, o. c, (index).

Π existe «entrailless

comprennent place

de

adverbes

tirés

un dérivé remarquable, gén. (I 23,806) mais Hsch. et

de

pl. les

ἔνδον,

ἐνδίνων scholies

«Ce qui est à l'intérieur de l'armure ». La

l’accent

est inconnue,

et la quantité

de

l’iota

Incertaine, puisqu'il est possible mais peu probable que 88 quantité longue résulte d'un allongement métrique. Toutefois on a pensé que le suffixe comporte un fota long

et que l'accent du nominatif est ἐνδῖνα .(Vendryes, 15,358

sqq.),

cf. des

dérivés

grecs

comme

MSL

ἀγχιστῖνος

et

en lat. infestinus, Voir aussi Meid, IF 62, 1956, 276, n. 16.

συνετόν,

ἐνεγκεῖν,

ἀφελές,

ἐνέγκαι

ἀσφαλές,

: aoriste

non

γλυκύ,

πρόθυμον,

attesté

chez

Hom.

(mais variante I/. 19,194), usuel en attique (en outre Pi., B, Hp., ete.); quelle que soit la liberté de l’usage, c'est le type

thématique

qui

est nécessairement

le plus

ancien et ἐνέγκαι est analogique de Éveïxas. Aor. passif ἐνεχθῆναι (de dvex-), ? pass. ἐνεχθήσομαι ; pt. m. ἐνήνεγμαι, actif ἐνήνοχα (création attique avec aspirée, mais

vocalisme

tvex- et de l’influence finalement ’Eveyxeïlv

o de type

archalque).

Par

de

ἐγκ, pf. m. ἐνήνεγκται (IG 1* 91), puis sous de ἐνεῖκαι, ἐνήνειγχται (1 11* 1607); et dans des inscriptions tardives aor. ἤνειγκα. fonctionne comme aoriste de φέρω. Sens :

« porter quelque

part ε, l’aboutissement

de l’action étant

nettement souligné. Nombreux préverbes εἰσ-, ἐξ-, κατ-, προσ-, etc., cf. φέρω. Très

croisement

peu

de

sigmatiques,

formes

avec

nominaies

allongement

:

de

: dv-, ἀπ-, δι-,

adjectifs

la

composés

première

syllabe

du second terme, en -nvexñç, Voir sous διηνεκής. Substantif verbal ὄγκος voir s.u. Le thème d'aorlste subsiste encore dans le grec tardif. N a disparu dans le grec moderne, qui présente un système :

présent φέρνω, aor. Épepa. Æt.:

Les formes nominales

dvex-, qui aoriste même

du type -νεκής

supposent

doit reposer sur *a,n-ek-, et tveyxeïv est un

à redoublement jeu

avec

un

bâti sur

timbre

‘a,en-k-,

œ dans

d’où

ἀλαλκεῖν,

év-eyx-: à côté

de

ἀλέξω, voir s.u. Hors du grec on peut rapprocher des mots reposant sur “aen-k-, soit dans le skr. pf. redoublé an-dméa « j'ai atteint » et surtout aur *(a,)n-ek-, dans lit, neë-à, ν, sl. nes-& « porter», skr. ndéati «atteindre », plus loin lat. nancior. Voir Frisk s.u. avec la bibliographie, ErnoutMeillet s.u. nancior, Benveniste,

Origines

152.

ἐνεῖκαι : ind. aoriste ἥνεικα associé au (Hom.,

ion.,

tyr.);

1 y

a trace

de formes

présent

pépo

thématiques

secondaires ou même artificielles analogiques de éveyxeïv (, 19,194, Od. 21,178), ct. Chantraine, Gr. Hom, 1,395 ; avec vocalisme zéro ἥνικα (dorien, Épidaure, Delphes, etc.,

— lesbien ; mais dans les exemples 168 moins anciens il peut s'agir d’une faute d’iotacisme pour ἔνεικα), avec le sub-

jonctif à voycile brève évixer à Cyrène ; en outre création d'un aor. sigmatique 3° pl. εἴνιξαν = ἥνιξαν en béotien (Bechtel, Gr. Dial. 1,285) ; aor. pass. ἐν(ε)ιχθῆναι (Delphes, Épidaure, béotien, Hdt.); pf. ἐνήνειγμαι (Hdt.). Sens : «porter », etc.

que

préverbes

mêmes

les

avec

S’emploie

φέρω et ἐνεγκεῖν : dv-, ἀπ-, εἰσ-, ἐξ-, etc. Sur ce thème 8 été créé un présent

thématique

(Hés., Bouclier 440).

συνενείκομαι

avec

Et.: Aucun rapport étymologique composé avec ἐν, ἐν-εἴκαι, voir ἵκω.

ἐνεγκεῖν

ἕνεκα : (Hom., ion.-att.) ; εἴνεκα (Hom.,, ion.), la forme en éolien est ἕνεκα ou Ëvexa (lesb.) ; le lesbien

ancienne

Evvexæ notamment

dans les papyrus d’Alcée et de Sapho,

à côté de ἕνεκα également attesté, est une graphie éolienne

pour

l’hom.

εἵνεκα.

Les

tablettes

pseudo-

(Od. 17,288,310, parfois dans les manuserits d'auteurs classiques, souvent dans des textes plus tardifs) avec

εἵνεκεν (Hdt., ion.) ; variation -x/-ev, cf. elræ, elrev, etc., voir s.u. ; en outre Évexe (ionien dès 16 1ve s. av.) οἱ Évexav {inscriptions tardives), par croisement entre Evexx et enfln

évexoy

qui

est

obscur,

est

tardivement

attesté en Lydie. Sens : « en vue de, en considération de », avec complément

au génitif, cf. déjà

en mycénien

eneka

igojo « pour 16 cheval ». En grec alphabétique le mot est

généralement postposé. conjonctive oûvexx (de oÜvexev «en vu de quoi, att., etc.) avec 16 doublet même sens (tragiques). D'autre

inscriptions

part,

une

attiques)

Il a été créé une locution οὗ Evexa), exceptionnellement parce que, que» (Hom,, ion.rare ὀθούνεκα (de ὅτου ἕνεκα) préposition

équivaut

à

οὕνεκα

ἕνεκα,

existence est garantie par les inscriptions ne faut donc pas corriger en c{vexæ chez

Résulte d’une fausse coupe

d’expressions

(tragiques,

εἴνεκα

: son

attiques, et il les tragiques,

comme

τοὔνεκα

τουτοὔνεκα, etc. Et.: 1) On a l’habitude d’analyser 16 mot en * Ev-Fexa. Le digamma initial de la seconde syllabe serait attesté par la graphie fréquente elvexæ chez Hom. et par la glose

peu claire οὔφεκα * oùx ἀρεστῶς (Hsch.}, où φ noterait F. On pense alors que le second terme -Fexæ serait issu du radical de (F)exdv « voulant ε, cf. s.u. Mais 16 premier terme est en tout cas obscur : a) selon Brugmann, IF 17, 1905,

1 ëy = «une chose », et *(F)exa(r)

serait une forme

neutre sans autre exemple en grec de { )εκών «en voulant une seule chose » ; 6} Preilwitz, ΟἹ, 17, 1929, 145, reconnaît dans év- la préposition, où l’aspirée viendrait de * Fex-

et dans * Féxæ- l'accusatif d'’un nom racine * Fex- ce qui ost fort invraisemblable ; le sens serait

ἐνετή

d'eïvexæ un allongement métrique. Dès lors on pourrait tenter de voir dans ἕνεκα un adverbe en -x comme κάρτα, σάφα, etc., Correspondant au thème en 8 attesté dans

ποδηνεκῆς

« qui

va

jusqu'aux

piedss,

etc.,

ce

thème

exprimant l'idée de « porter jusque, atteindre » (comparer français moderne

« dans

le but ε) ; cf.

sous éveyxeïv. Voir

Chantraine, Ε. Ph, 1962, 15-22.

ἔνελος

: vebpés

(Hsch.).

On

pense

que lat. inuleus

«faon» s'expliquerait comme emprunt d'Évexoc, Ernout-Meillet s.u, Et.: Incertaine. Niedermann (IF 18, 1905-1906, 78 sqq.) a supposé une interversion de syllabes

voir Anz. dans

Ἐξλενος, ct. ἐλλός, ἔλαφος.

ἐνενήκοντα, Voir ἐννέα.

mycéniennes

donnent de façon certaine et constante eneka. La syllabe finale présente également des variations. On 8 ἕνεκεν

Évexey;

347 —

« en considération

de

la volonté ». H vaudrait mieux voir dans -Fexa un thème adverbial en œ bref ; 2) Ces combinaisons peu satisfaisantes se trouvent encore ébranlées par le témoignage de mycén. eneka. Ou bien, par un traitement phonétique exceptionnel, w est tom-

bé après n en mycénien, ou bien il faut explorer une autre voie étymologique. La forme mycénienne trouve un appui dans les attestations assez nombroeuses de Evexx chez Homère. II serait donc possible de voir dans l’initiale

ἐνεός : adj.

(parfois

écrit

ἐννεός)

«muet»,

parfois

joint à κωφός (Pi., Arist, etc.), e stupide » (PL, etc.). Composés ἐνεοστασίη «état de mutités (A.R.), ἐνεόφρων «stupide » (Panyas.). Dérivé ἐνεότης (Arist.). Et.: Aucune étymotogie, ce qui n'étonne pas pour un mot de ce genre.

ἔνερθε(ν) : adv. partols vépôe (Hom., poètes, dialectales, lesb.);

rares

ἐπένερθε

exemples est

un

chez

Hdat.), dans

hapax

ἔνερθα une

Înser. (dor.,

inscription

d’Argos ; en outre ὑπένερθε(ν) (Hom., poètes) « en dessous, en bas», parfois avec 16 génitif; l’emploi ablatif est secondaire, 341 sqq.

cf.

Lejeune,

Adverbes

en

-Bev, notamment

Autres mots apparentés : ἐνέρτερος et νέρτερος (Hom., poètes)

« qui est en dessous,

avec νερτέριος

inférieur,

sous

terre, mort ,

(tardif) ; superl. ἐνέρτατος (Emp.).

ἕνεροι (Hom., trag.) désigne les morts et peut origine différente, cf. ΕἸ.

Et.: formel

avoir

Enfin une

Pour l’adverbe Evep-0e, νέρθε un rapprochement s'offre avec- Ürep-be, etc. Les formes avec ἐν-

initial sont propres au grec. Hors neriru « sinistro », osq. nertra-Kk « exactement à νέρτερος ; en outre qui suppose un vocalisme zéro région où est couché 16 soleil,

du grec on évoque ombr. à sinistra e qui répondent v. norr. nordr n. « nord » : 668 mots désignent la 16 côté gauche lorsqu’on

se tourne vers l’Est. Autre dérivation dans arm. ner-k‘-in «inférieur » ; on compare également skr. naraka- « enfer ». Mastrelli, δὲ, It. Fil. CL, 27-28, 1956, 274 sqq., constate la ressemblance entre ἔνερθε et ὕπερθε, rapproche ὕπερος et ὑπέρᾷ et insère Evepor en supposant un euffixe -eromarquant une situation. Mais il n'est pas sûr que ἕνερος, qui ne se dit que des morts, n'ait pes une autre origine. On a pensé que ἕνεροι serait une hypostase de ol ëv ἔρᾳ «ceux qui sont dans la terre» (Bezzenberger, BB 27, 174 sq.) ; par contamination le mot ἕνεροι aurait fait créer

ἕνερθε et évéprepoL pour νέρθε et véprepor. Voir aussi Güntert, JF 27, 1910, 49 et Sonrie, ΚΖ 14, 1877, 11. Il n'y a rien à tirer de mycén. enero et enera, ct. Morpurgo, Lexicon s.u, Voir encore Pokorny 765 sqq.

ἐνετή, ἐνετήρ, Voir sous ἴημι,

P ἐνέωρα



ἐνέωρα

:

adv.

«en

l'air»,

Baunack, Philoi. 65, 1906, μετ-έωρος selon Baunack.

inscription

de

637 sq. ; composé

Milet,

du type

de

348— 370 — ΚΙ. Schriflen 2, 964), L'éléen ἐνταῦτα s'explique comme arg. ἐντάδε. Sur ἐνταῦθα 4 été créé avec le suffixe locatif

ἐνταυθοῖ

(Homère

qui est plus rare et pas

Evn : f. (ἡμέρα 8,6.) dans des expressions adverbiales au sens de ale suriendemain», gén. ëvne (Ar.), ἔνᾶς (Théoc.), Evap (lacon. chez Hsch.), εἰς Evny (Ar.), τῇ ἔνῃ (Antiphon); et déjà Hés., Tr. 410 ë 1 αὔριον Ec τε ἔνηφιν : la forme en -q: est remarquable et l’hiatus après xe surprend (variante : τ᾽ ἔννηφι) ; en outre avec le pré-

verbe èm, ἐπέναρ ‘ εἰς τετάρτην. Λάκωνες Ei.:

Féminin

du

pronom

qui

se

(Hsch.).

trouve

dans

ëxetvog,

voir s.u.

grec

skr.

des formes

comme

latif.

lOu(t)yevhç,

H

thème

faudrait

poser

un

ou

ie diaiectal

en revanche, fait difficulté. pronominal

anaphorique

hitlite

anaphorique

(on a pensé à celui de “evoc, ἔνη,

eni-) et l’on rapproche arm. and, irl, and «là ». Voir

pour

ἐνθεῖν, voir sous ἐλθεῖν.

Composé



l'on

a

vu

comme

second

dvas-,

a

av.

ainsi

avah-

êté

n.

« bienveillance,

interprété

«pourvu

de

aide»;

composés.

On

on a tenté

peut

ainsi

d’évoquer

associer

lat. aveé.

ἀΐτης,

le

Voir

Pokorny

s.u. 77.

: « d'ici», voir ἔνθα,

2 ἔνθινος

: « divin », voir θεός.

ἐνθρεῖν, voir θρόνος.

bienveil-

voir

1 ἔνθινος

ἐνθουσιάξω, voir θεός,

lance », etc. La longue radicale représenterait l’allongement Enfin,

dans

év-,

terme un thème sigmatique *Hoc< &Fos. On a rapproché

des

attique),

une discussion détaillée, M. Lejeune o. c, 386-396.

Obscure.

composé

nécessairement

πρόσθα, etc, Le radical

οἱ acc. sg. ἐνηέος, -éæa (Hom., Hés.), nom. pl. -ἧες, -ἐες (Opp.) «bienveillant, dévoué ». Dérivé êvnein « bienvelllance » (1I. 17,670, Opp.). Vieux mot : l'adj. et son dérivé ne sont employés dans l’Iliade que dans des formules s'appliquant à Patrocle. ,

alors

exemples,

fon. ἐνθεῦτεν, attique ἐντεῦθεν (attesté Od. 19,568) «de là» est un arrangement de ἐνθαῦτα, ἐνταῦθα sur 16 modèle de ἔνθεν. Et.: Le suffixe de ἔνθα est archaïque et se retrouve en

ἐνηής : adj. (10 XIV 1648, épitaphe métrique). Gén.

Et.:

plusieurs

ἐνθύσκει : ἐντυγχάνει (Hsch.); de même ἀποθύ «σ»κεὶν * ἀποτυγχάνειν (ibid.), συνθύξω (ibid.). Et.: On pose Ἐθύχ-σχκει, cf. τυχεῖν, τεύχω ct.

ἐνήνοθεν, voir sous ἀνήνοθεν. ἐνηρόσιον, Voir sous ἀρόω. ἔνθα : adv. «là, alors», également comme relatif « où, lorsque » : anaphorique (noter aussi les tours ἔνθα καὶ ἔνθα, etc.) qui est devenu relatif. Le mot est fréquent chez Hom., usuel en poésie (Pi., S.) et chez Hdt., rare chez Th,, X., ignoré des orateurs : voir Lejeune, Adverbes en -Dev 375 sqq., pour Homère Bolling, Language 26, 1950, 371 sqq. L'adverbe ablatif correspondant est ἔνθεν « de là », également relatif « d'où » ; après Homère l’emploi anaphorique ne subsisto guère que dans les expressions ἔνθεν xal ἔνθεν, elc. (usuel en attique) ; ἔνθεν relatit subsiste (Lejeune, o. c. 378 8q.). Dérivés : ἐνθά-δε «icl» (Hom., ion.-att., arg. ἐντάδε [Schwyzer 105] s’explique par 16 souci de noter l'occlusion du θ) avec la particule démonstrative -ὃς, qui n’a pas dans ce cas de fonction lative (comme le confirme la forme parallèle tirée de ἔνθεν, ἐνθέν-δε « d’icis, Homère, ion.att., etc.); ἐνθάδε n'est jamais relatit, mais concurrence ἔνθα. Sur ἐνθάδε et ἐνθένδε, Lejeune, o.c. 379 sq. Adjectifs rares dérivés de ἔνθα : ἔνθινος « d'ici » (mégarien, SIG 709, ct. pour 19 suffixe ἔνδινα sous ἔνδον ?) ; ἐνθάδιος * ἐντόπιος (Hsch.) également attesté Gp. 12,1,3 ; de ἔνθα, ou ἐνθάδε ? Autres adverbes élargis de ἔνθα, ion. ἐνθαῦτα (Hdt., etc.) constitué sur ἔνθα, comme ταῦτα

à partir de τά, comme τοιαῦτα à partir de τοῖα, etc.

En attique (par atticisme de la tradition, également chez Homère, Zl. 9,601 hapax), se produit une métathèse conditionnée par l'analogie de ἔνθα, d'où ἐνταῦθα (avec passage préalable par ἐνθαῦθα sporadiquement attesté dans l’épigraphie attique, ct. Wackernagel, IF 14, 1903,

Schwyzer,

ἐνθυσκός

Gr.

Gr.

de *dheugh-,

1,708.

: & ἀσφαλός [ἔφαλος Latte] τὸ Spveoy (Hsch.).

ἔνι, voir ἐν. ἐνιαυτός (Homère,

déterminé, (c£.

A.

: m. «année ion.-att,

etc.).

notamment,

Wilhelm,

Hermes

révolue, Le

par

sens

originel

des

textes

32,117)

année »

anniversaire, : à

du

mot

est

épigraphiques

Delphes,

Schwyzer

323 c 48, μηδὲ τᾷ huarepala, μηδ᾽ èv ταῖς δεκάταις, μηδ᾽ ἐν τοῖς ἐνιαυτοῖς, à Gortyne, Schwyzer 179, Χ, 29 : πρὸ t ἐνιαυτὸ ; de même chez Homère, 1|. 19,82, etc, Mais doutes de Emlyn-Jones

G. 45, 1967, 149-166.

Dérivés : ἐνιαύσιος (à Delphes et à Cos -τιος) « d’un an » (Od. 16,454, ion.-att.), «annuel » (Hdt,}, « anniversaire # (IG XIF 5,593, Céos), p.-ê. anthroponyme en mycén., ef. Morpurgo Lexicon s.u. enijausijo ; ἐνιχυσιαῖος « qui dure un an» (Arist., J., etc,) d'après les adjectifs de mesure

en -taïoc ; verbe dénominatif rare ἐνιαυτίζομαι + passer un an» (ΡΙ. Com.), -ἰζω (tardif). Visiblement un composé, dont le premier terme est presque sûrement un nom indo-européen de l'année qui flgure en grec dans plusieurs composés : Sl-evoc à de deux ans» (Thphr.), τρί-ενος (Thphr.), τετρα- (Call.), etc. ; le simple ëvog (Lyd., Hsch.), tardivement attesté est p.-ô. issu des composés ; en outre composé

d'un thème

en

-s τετράενες N. « pendant 4 ans » (Théoc. 7,147), que l'on a corrigé en τετράενον. Ei.: Ge thème *eno- trouve peut-être un appui en grec même dans l'adj. ἦνις (v. s.u.) et hors du grec dans lit. pér-nai «de l'an derniers, got. fram fairnim jera

«ὑπὸ πέρυσι », russe lo-ni (de *ol-ni) « de l’année dernière », ct. Pokorny 814, Doutes de Szemerényl, Sprache 11, 1965,

7-8,

— fait

difficulté.

ἐννέα : nom de nombre «neuf » (Homère, ion.-att,, etc.).

ἰαύω

« dormir,

se reposer » : il s’agirait du repos, de la pause de l'année;

Le digamma intervocalique se trouve attesté dans le mycénien enewo-peza en composition (avec vocalisation

16 thôme du présent ἰαύω ayant été généralisé (ἰαύσω, etc.),

-o

C’est

16 second

terme

MSL

1929, 274

Meillet,

ayant

et

23,

technique

d'ailleurs

Schwyzer,

Gr.

composé

qui

sq., évoque

singulier;

dans

verbal

adjectif

un

fournir

pu

du

même

terme

un

explication

ehez

Gr. 1,424, n. 5, et 448, qui pose un thème

αὐ- (l’iota serait une voyelle 46 composition). Brugmann, JF 15, 1903-1904 87 sqq., 17, 1905, 319 sq. préfère partir de ἐν-ιαύω avec 16 préverbe ἐν- et pense qu'il s'agit du solstice. Autres hypothèses : hypostase de êvl αὐτῷ «au même point » (Prellwitz), ou encore chez'Murrey, J. Hell. St. 71, 1951, 120. Doutes de Szemerényi ἰ, c. Enfin Otrebski, KZ 31, 1967, 225-232, rapproche lat.

aulumnus. Évior : m. pl. « quelques, des poètes avant Ménandre

quelques-uns s, mot ignoré (exception Ar., PI. 867, et

ef. d’autre part ἐνίοτε), apparaît d'abord dans la prose ionienne (Hdt., etc.), puis passe dans la prose attique. Dérivés adverbiaux

: ἐνιαχῇ « quelque

part, quelquefois »

(Hdt., ion.-att.) et -αχοῦ même sens (PI., etc.) avec 19 suffixe de

πολλαχῇ,

-où ; ἐνίοτε

« parfois » (Hp.,

E., Ar.,

prose

attique) sur 16 modèle de &te, ποτέ ; avec la réfection tardive à finale dorienne ἐνίοκα (Archyt.), enfûin ἐνιάκις « parfois» (Sor.) d’après l’analogie de πολλάχις. Evlote subsiste en grec moderne. Ε: On a proposé une étymologle séduisante (cf. (Schwyzer, Gr. Gr. 1,614, n. 4) en tirant ἕνιοι et ἐνίοτε des tours ἕνι οἵ, ἕνι ὅτε = εἴσιν οἵ, ἔστιν ὅτε. Cette étymologie se heurte au fait que ἕνι équivalent de ἔστι ne se trouve attesté qu’au

n'est

peut-être

pas

v°-vi® s. ap., mais l’objection

dirimante,

ἔνι = ἕνεστι

étant

couramment attesté en attique. Autre hypothèse également ingénieuse (cf. Wackernagel, Hellenistica 6, n, 1 =

Kt. Schr. 2,1037, n. 1) : tiré du thème ἕν- de εἷς (ct. all.

einige de ein);

@

ἐννέπω

349—

le psilose aurait

ἐνίπή : ?. +reproches,

une

menaces+

origine ionienne.

(Hom.,- Pi., Opp.)

avec le présent ἐνίσσω « gronder, gourmander » généralement accompagné d’un complément au datif instrumental

comme μύθῳ, ἐπέεσσι, rarement au avec les aoristes à redoublement

sens de maltraiter ; expressifs évéviroy,

ἡνέπαπον, ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,648 et 748, Chantraine, Gr. Hom.

1,898 ; t. ἐνίψω

(sert pour ἐννέπω). Déjà chez

Hom. a été créé le présent refait ἐνίπτω (1I. 3,438, 24,768),

qui

est repris

sous 864) pour d'un On

par

Æsch.,

Ag.

590

et voir

d'autre

part

ἐννέπω. Présents dérivés : ἐνιπτάζω (A.R. 1,492, et p.-ê. les gloses d’Hsch. ἐνιπάζων * τύπτων (faute ἐνιπτάζων) et ἐνιπῆσαι * ἀπειλῆσαι, βοῆσαι (aoriste ἐνιπάω ?). a également rapproché le nom de fleuve ᾿Βνιπεύς

(Hat.,

Plb., Str.) si c'est bien «le bruyant,

Et.:

Pour

ce groupe

rapprochement labio-vélaire

évident

finale.

archaïque

de ἐνίσσω

un

le grondant ».

point

est sûr

: le

et ἐνΐπη

impose

une

Ce fait a conduit

Brugmann,

ZF

12,

1901, 31 à évoquer ὀπϊῖπεύω (et ὄπις), skr. desaie « voir », et à raîtacher ἐντπὴ et ἐνίσσω aux notions de « regard méchant, mauvais œil+s, etc. L'hypothèse n’est pas absurde, mais dans l'usage épique rien ne confirme cette vue. Brugmann rattache également à cet ensemble Ypao, ἵψεται

douteux,

«écraser,

endommager » ce

ct. ἵπτομαι.

qui

est

encore

plus

’-m),

de

Formes

191I.

Chadwick-Baumbach

cf,

dialectales ; évvñ ou - par contraction (Delphes, Cyrène), cf. Fraenkel, Gl. 20, 1933, 88 et hevvéæa (Héraclée) où

l'aspiration est analogique de ἑπτά. Nombreux composés. Une cinquantaine avec ἐννεα- ; outre l’exemple mycén. on a chez Hom. : -Botog, -πηχυς,

τχιλοι, ἐννεόργυιος, ἐννέωρος et ἐννῆμαρ (Hom.), contraction de ἐννέα ἥμαρ, ct. Sommer, Zum Zahlwor!t 28 8qq., 33, mais pour *zvFäuæp selon Szemerényi Syncope 107 ; de

ioniens

composés

rares

présentent

premier

un

terme

εἶνα- (de évFa-) : elvé-eteç adv, « pendant nouf ans» (Od.}, clvévuxes « pendant neuf nuits s, nom. pl. (1L.}; compromis entre 16 type évveu- et ἐνα- dans ἐνναετήρῳ « de neuf ans » (Hés., Tr. 436), dans 19 béotien ἐνακηδεκα-

τος (Schwyzer 485). Le thème ἐνα- ἤρυτθ dans 16 nom de centaine dvæ-(ion. εἰνα-)-κόσιοι et dans les dérivés : ἕνατος « neuvième », ion. εἴνατος, dor. ἤνατος, éol. ἕνοτος ; εἰνάκις (Od.) « neuf fois», elvéç « neuvième jour » (Hés., Tr. 810), cf. Szemerényi, Syncope 118-140. Au contraire

ἐννεάς «nombre de neuf, groupe de neuf » (Théoc., etc.). Le mnombre «quatre-vingt-dix» est ἐνενήκοντα (I 2,602, jon-att.) gén. ἐνενηκόντων (Chios, éolisme) : -xovra est 16 neutre pluriel répondant à -xært dans εἵἴκοσι (v. s.u.), cf. lat. -gintä, étément de liaison -n-, cf. πεντὴχοντα,

Le

etc.

premier

terme

est obscur

: Sommer,

Zum

Zahlwort 25 sqq. suppose une assimilation d’un *vavixovre qui contiendrait selon lui *enwp-

(ou

*a,nwœp-?).

Diverses

rétections : hevevhxoyræ (Héraclée), cf. plus haut hevvéa, ἐνήχοντα (Délos), peut-être par superposition syllabique ; enfin ἐννήχοντα (Od. 19,174) : si 18 forme est authentique, réfection d'après évvéæ, ἐννῆμαρ, etc. Ordinal : ἐνενηκοστός (X. [7], H. G. 1,2,1). Et.: Répond à skr. ndva, lai. nouem (avec -em comme decem, septem), got. niun, etc., qui reposeraient sur i.-6. *newy- ou ‘a,ñ-ewp que l’on pourrait retrouver avec 2,

fournissant une « prothèse » dans grec év{(v)éFæ ; prothèse également avec ‘a-en-w- dans arm. inn, grec *év-Faroc, ἕνατος,

etc.

Longue

discussion

chez

Szemerényi,

Syncope

107-118,

dont voici les conclusions. Il part d’un i-e. *newp et admet pour l’arménien inn et 16 grec ἐννέα, non des développements d'une laryngale, mais des prothéses proprement

dites et particulières à ces langues. Tous 168 dérivés et composés reposeraient sur ce radical et

entre

l'époque

mycénienne

et l'époque

homérique

il

serait devenu par syncope évfæ-. En ce qui concerne ἐνενήκοντα, Szemerényi pense qu'un *tvFavaxoyra dont le premier terme serait évFævog ordinal (ct. Szemerényi, Numerals 14-15,89) est devenu ἐνενήκοντα par analogie des formes en -hxovra et assimilation. La géminée de ἐννέα. pose d'autre part un problème sans solution : hypothèses de J. Wackernagel, KZ 28, 132 eqg. = KI. Schr. 1, 614 sq., Ward, Language, 24, 1948, 50, Szemerényi, le.

ἐννέπω : parfois ἐνέπω (Hom., trag., Pi., alexandrins), aor. ἐνι-σπεῖν, impér. ἐνίσπες, etc., avec 18 préverbe sous la forme êve- (Hom., alex.) à côté de l'impératif 29 pers.

plur.

ἔσπετε

(épique)

de “Evorete,

fut. ἐνισπήδω

(Od.

ἐννέπω



5,98), ἐνίψω (1. 7,447, etc.) ρ.-ὃ. pour *évéjo, ct. Chantraine, Gr. Hom, 1,443; enfin présent refait ἐνίπτω (Pi., P. 4,201, Nonn.) par confusion avec ἐνίπτω « blâmer », voir sous évimñ. Sens : eraconter, annoncer, proclamer », ef. H. Fournier, Les verbes « dire », 47 sq. Terme archaïque du vocabulaire noble. Le mot comporte 16 préverbe ἐν(ef. Et.). En outre avec un second préverbe devant ἐν- :

350— Ar.

[lyr. et dor.]),

terme

rare et p-ê.

comme ἄχθος, πλῆθος, etc.; hypothèse sur la fonction de l’aspiréo, Benveniste, Origines 189. Par une réfection

peu claire la forme usuelle est ἐσθῆς, -ἦτος f. « vêtement » (Od., ion.-att., etc.), qui semble

surtout usitée

au

sg. et

avec un sens collectif ; dor. ἐσθάς (Pi, P. 4,79,253), ace.

ἐξ- (Pi.), παρ- (A.R.), προσ- (Pi., trag.). L'archaïsme du terme est confirmé par l’absence de formes nominales,

hellén. ἐσθήν (SIG 1215, Myconos); Schwyzer, IF 30, 1912, 443, part de * Feoro-täv-, nom de qualité tiré de l'adj. verbal * Fec-roç et suppose que le 6 est analogique

l'absence de formes simples et de composés avec d'autres

du neutre ἔσθος.

préverbes que ἐν- : exception προσεψιά fsic) πρόσαγόρευσις (Hsch.), p.-ê. pour πρόσεψις. Il y ἃ toutefois un adjectif verbal, ἄσπετος, voir s.u, et probablement θεσπέσιος, θέσπις, voir s.uu. Pour ἐνόπη, voir s.u. Et.: L'impératif ἔννεπε calncide exactement avec lat. inseque (voir Ernout-Meillet s.u.), à quoi se rapporte peut-être inguam (?). Pour le -vy- on peut poser un allongement métrique de graphie éolienne (Chantraine, Gr. Hom. 1,100) ou un traitement éolien de -vo- (Lejeune, Phonétique 110). Les aoristes ἐνι-σπεῖν et ἔσπετε présentent le vocalisme zéro. Forme nominale à préverbe *en- dans V. irl, insce « discours » de *en(i)sk"-iä. Le radical simple, “sek®- se trouve bien attesté, mais pas en indo-iranien : V. gall. hepp « inquit », lit. sekù, sèkfi « dire », avec 16 thème

dérivé à vocal. o, lit. sakaü, sakgÿli «dire», v. sl. soëiti «indiquer » ; en outre, en germanique, v. isl. segja, v.h.a. par réfection sagên «dire», etc. Voir Pokorny 897-898.

ἐννεσίαι, voir sous ἴημι.

De ces thèmes sont tirées des formes verbales dénomina-

tives seulement au pf. passif ἤσθημαι, surtout participe σθημένος (ξ-} « vêtu » (Hdt., E., grec tardif), d'où 168 substantifs ἐσθήματα (le sg. est tardif) « vêtements » (trag., Th.) et plus tardif ἔσθησις f. attesté au pl. (Ath., Aci. Ap.), notamment au datif ἐσθήσεσι (Str., etc.). Avec le suffixe

*-my

on a un dérivé

ἐννότιος, voir νότος.

Hdt.) +vêtements, manteaux», éol. ἔμμα (Alc.), ct. γέμματα * ἱμάτια (Hach.), crétois Εἶμα (Schwyzer 179, IIT, 38) mais avec ie doublet féminin, gén. ξημᾶς (ibid. V, 40), cf. γνῶμα, γνώμη, etc. Une trentaine d’adjectifs composés en -uov correspondant à εἶμα, ioniens ou poétiques : ἀνείμων (Hom.), εὐείμων (Hom.), κακοείμων (Hom,, etc.), μελανο- (Hipp.) et μελανείμων (Æsch.), etc.

Sur ἔμος = εἶμα voir s.u. Un développement important a été déterminé par la création du diminutif surtout employé au pluriel εἰμάτιον, qui est attesté à Andanie (Schwyzer 74,17), à Céos avec 9,13,15).

(SEG.

a ἔννῦμι

(Od. probablement graphie attique), mais 85 pers. pl. impf. καταείνυον (II. 23,135) ; passage à 16 flexion théma-

tique -εννύω en attique récent ; aor. inf. ἔσ(σ)αι, -ασθαι ; fut. ἔσίσ)ω, -ομαι (mais déjà chez Ar., Cav. 891 ἀμφιῶ, analogie des futurs en -c& ?). Parfait moyen : εἶμαι, ἔσσαι, 85 ag. ἐπίεσται (Hat. 1,47 oracle), mais εἴται (Od. 11,191 à corriger en ἕσται ?), dor. eluévoc, pl-q.-pt. ἔστο, ἕεστο, v. sous Etf.; en attique forme refaite : ἠμφίεσμαι, ἤμφιεσμένος, aor. pass. part. ἀμφιεσθείς (Hdn. 1,10,5). Sens : « vôtir » et au médio-passif « se vêtir, être vêtu ». Le verbe simple n'est employé que chez Hom. et 2 fois chez les trag. Généralement attesté avec des préverbes : ἐπι(Hom., X.) et ἐφ- (A.R., Théoc.), κατα- (Hom.) et κατ(Opp.), περι- (Hom., Hés.). Le composé usuel est ἀμφιέννυμι, Qqui est le substitut de ἕννυμι en ionien-attique, et qui a pu recevoir un second préverbe : ἀπ-, ἐπ-, x&Ta-,

περι-, ὑπ-. Pour 16 présent tardif ἀμφιάζω, ἀμφιέζω, voir sous ἀμφιάζω. Les dérivés nominaux sont divers, mais leur succès a été

Inégal. “Eavég « vêtement » est une vieille forme mycénienne et épique

dont

l'étymologie

n’est

plus

sentie,

voir

s.u.

Avec le suffixe thématique issu de -τήρ, le féminin (ou pluriel neutre) γέστρα (= Féorpæ corr. de γεστια) * ἔνδυσις, στολή, ἱμάτια (Hech.), ef. Latte s.u. Autres féminins de nom d’agent, mais de type courant : dérivés à préverbe : ἐφεστρίς, -ἰδος « manteau » (X., grec tardif), ἀμφιεστρίς « vêtement, couverture » (Poil. 6,10, 7,61). D'autres groupes nominaux présentent une beaucoup plus grande Iimportance : ὅσθος n. « vêtement » (JI. 24,94,

IF

%,

1909,

766 À 2%), ἡμάτιον

par

330 = KI.

2, 1025,

tique 208) le mot est toujours (inscriptions,

prose)

(Wackernagel,

assimilation

Schr.

et en grec

à Cyrène phénomène

un

à

grâce

Toutefois,

survenu

d'iotacisme

évvuje, -Upor : fon. εἴνῦμι, -ὅμαι ; Homère

assez bien attesté

81 pluriel εἵματα (Hom., poètes,

elua n. surtout employé

la graphie ë& (Schwyzer

@

dialectal constitué

Lejeune,

Phoné-

écrit ἔμάτιον en attique postérieur.

Sens

: « man-

teau » (pièce d’étofte jotée sur la tunique) « vêtement », etc.

Une douzaine de composés : ἱματιο-θήκη (IG II* 1672), «μίσθης (Érétrie, Delphes), -πώλης (Critias, etc.) et d'autres plus

tardifs.

Les

glossaires

donnent

la

parfois

forme

εἷματο-. Dérivés : diminutifs : ἐματίδιον, -Ἰδάριον (Ar.), Verbe dénominatif : ἐματίζω « vêtir+ (pap., NT), etc., avec 19

dérivé ἵματισμός (et parfois eluæriaués, ct. Schwyzer 74, Andanie ; 675, Arcadie) Plb., NT,-pap., etc.).

« vêtement,

habit », etc. (Thphr.,

Le verbe composé usuel en attique ἀμφιέννυμι à son dérivé en -uæ propre : ἀμφίεσμα « vêtement » (déjà ionienattique, Hp., PL.) mais ἀμφίεσις est tardif, de même que ἀμφιεσμός (D.H. 8,62) var. pour ἀμφιασμός, οἵ. ἀμφιάζω, De ce groupe important, il ne reste guère en grec moderne

que ἱμάτιον. Et.: Le présent ἕννῦμι, εἴνῦμι repose sur * Fec-vü-yu : le traitement -vv- de -ov- en attique surprend : peut-être s'agit-il

traitement

du

normai

de

ce

groupe

en

attique

récent, cf. Lefeune, Phonétique 105. Il répond exactement à arménien z-genum « s'habiller ». L'indo-iranien et le hittite

possèdent un présent radical athématique skr. vdsle 4 s'habille », hitt. impér. act. 2e pers. pl. ves-ten, ind. prés. moy. 3° sg. ve-ta. Ce présent est conservé dans l'hom. eluon de * Fec-uau, mais l'accent du part. εἰμένος montre que

le thème

Gr. Hom.

fonctionns

comme

parfait,

ef. Chantraine,

1,297. Le germanique a un causatif got. wasjan.

— Certaines

formes

nominales

doivent

être

anciennes.

Pour ἑανός, voir s.u. Eluœ se retrouve dans skr. vds-man-

351 —

évrea Ce qui est important,

ce sont 168 composés

épiques

et

En revanche, le grec ne possède pas de dérivé pourvu d'un

parfois poétiques avec ou sans géminée : ’Evvociyatog épithète de Poséidon (Hom., alexandrins); ᾿Εννοσίδᾶς id. (Pi.), s'il existe un nom δᾶ- « terre », cf. Δημήτηρ, dont on rapproche le nom de divinité probable mycén. dat.

suffixe comparable à celui de lat. uestis. La forme γεστία

enesidaone

chez

Baumbach 191, ᾿Ενοσίχθων id. ([Hom.); en outre elvoctφυλλος « qui agite son feuillage » en parlant de montagnes (Hom.) : les graphies ἐνν- οἱ elv- s’expliquent par un

«vêtement »,

n.

Féctpæ

8kr.

dans

correspondants

des



väs-Ira- n. « vêtement #, m.h.a. wes-ler « robe de baptême s.

Hsch.

est douteuse

et a été corrigée

Florpæ ; 19 βεστόν introduit B 539 est énigmatique. 11 est tentant de voir dans

Latte

par

par Latte

en

Hsch.

en

chez

“w-es- une forme élargie de

la racine attestée dans lat. exué, induô. Voir Ernout-Meillet

sous uwesfis et sous exuë.

ἐνόπαι : f. pl. « pendants d'oreille », voir sous êri. ἐνοπή : f. « bruit de voix, appel » (Hom., Pi., Corinn. 655 P., Ἐ. dans lyr.), notamment dans les batailles de l’Iliade « cris à et « appels » des guerriers, joint à κλαγγή, à

μάχη. Dans la poésie tardive (AP 6,163) équivaut presque à combat. Voir Trümpy, Fachausdrûcke 154 sq. Terme isolé, sans dérivé et qui dans l’emploi n’est jamais pourvu d'épithète. Certainement archaïque. Et.: Le rapprochement avec ἐννέπω ne va pas pour le sens. Π vaut mleux poser *tv-For-ñ, racine *wek# de ἕἔπος, ete. Pour le préverbe, cf. ἰαὶ. in-uocô, v. pr. enwackëmai « nous appelons *.

: «anclen»

par

aillongement

16 second

métrique

e fait

difficulité,

(Chantraine,

Gr.

cf.

Chadwick-

Hom.

1,100).

Et,: Obscure, On poso souvent depuis Pott Ἐέν- ξοθ-τις, ef. ὠθέω (en outre ἔθων et ἔθειρα). Mais un groupe -θ-τ-ο devrait, dans une formation ancienne, aboutir à “στι-, cf. πύστις à côté de πεῦσις et rien ne prouve que év- soit ici le préverbe; enfin le témoignage du mycén. serait

contre un radical Fob- ; on pourrait poser un thème évod'ailleurs inexpliqué. Toutefois on observera que 168 composés à premier terme év{v)out- sont seuls homériques,

qu’ils sont du type τερψέμθροτος et qu'ils peuvent comporter comme premier terme un thème apparenté à ὠθέω. Le nom d'action ἔνοσις, d'ailleurs rare et posthomérique,

serait donc issu des composés avec Les noms d'action en -orc 64,94-06.

ἐνοσι-

: cf. J. Holt,

ἐνσχερώ, voir ἐπισχερώ. ἐνταῦθα, ἐντεῦθον, voir ἔνθα.

ἐνοργειάς, voir sous ὀργή. ἕνος



opposition

à

«nouveau », vieux

ἔντε, voir ἔστε.

mot utilisé dans des expressions toutes faites pour désigner des

magistrats

ou

des

récoltes

de

l'année

précédente

(attique, Thphr. ; mais BGU 806 [LSJ] est écarté par Szemerényl, Sprache 11, 1965, 8, n. 32) ; il existe d'autre

part en atlique une formule vn xal véæ (σελήνη) «l'ancienne et la nouvelle (lune) », c'est-à-dire le dernier jour du mois

lunaire ; ἕνη (sle, par psilose ionienne ?) n’est attesté que dans les Jours d’Hésiode, v. 770 pour désigner le premier

jour du mois (?). El.:

Vieil

adj.

1.-e. avec

vocalisme

e ‘senos.

En

grec

il ne subsiste que dans des formules toutes faites et d'autre part, ne se dit jamais de la vieillesse (on emploie en ce

cas le terme originellement expressif yépov). L'adjectif est attesté en ce sens d'« ancien » dans arm. hin, lit. sénas, skr. δάπα-, celt. v. irl. sen, germ. v. l'année précédente»; en hitlite seneô pour désigner le déclin, le l'hiver, etc.), cf. Benveniste, BSL

norr. sina f, «herbe de zena- s'emploie comme décroît (de 16 lune, de 50, 1954, 33-34, Le sens

de « vieux » par opposition à « jeune » s'observe dans le domaine occidental de l'indo-européen, en celtique, en

germanique (sineigs = πρεσθύτης),

en lituanien, en outre

dans av. khana-. En latin l'adjectif expressif seneæ ne sert que pour exprimer l’idée de « vieux » par opposition à «jeune s, mais pour senescô, etc. voir Benveniste, l.c. Ce type d'emploi doit être une innovation. Voir ErnoutMeillet

s.u.

senex,

et

W.

Porzig,

Festschrift

Debrunner

343-349. Evours

: f.

«secousse,

ébranlement » (Hés.,

Th.

681,

849, E., Hel. 1363 iyr.) ; personniflé “Evvoorg avec géminée (E., Bacch. 585). Mot très rare. Dénominatif : ἐνοσίζεται *

τρέμει, σείεται (Gyr.).

ἔντεα

: pl. n. «équipement » en

général

(avec

νηός,

δαιτός p. ex.), mais le plus souvent «armes défensives » (Hom., lyr., alexandrins), le sg. une fois (Archil. 6, Bergk). Comme premier terme de composé : en mycén. p.-8. eledomo, si c'est ἐντεσ-δόμος, mais elowoke ne pourrait être évoqué ici (Bader, Composés du type demiourgos, 8 25); en outre ἐντεσιμήστωρ * ἔμπειρος ὅπλων (Hsch., une autre glose donne la variante ἐντεομήστωρ) et ἐντεσιεργούς épithète de mules (1]. 24,277) compris depuis l’antiquité « qui travaille dans des harnais ». C’est à tort que Nauck a voulu corriger en ἠνυσι-εργούς « travailleuses ε, cf. Theoc. 28,14 et évûte, correction améliorée (?)

par W. Schulze, Q. Ε. 158 sq. en ἐννεσιεργούς. Le rapprochement proposé par Patzer, Hermez 80,321 avec

l'aoriste tardif

ef.

LSJ

analogique de ἐτέλεσα, ne donnerait pas tion ; mais voir Strunk, Nasalpräsentien

plus 117.

Comme

%vecæ

(11° B.

av.,

second terme de composé

(Pi.), Pas de dérivés Fachausdrücke 79-81.

A côté d'Évreæ

nominaux.

existe un verbe

sous

de satisfac-

seulement

Voir

&vo)

χαλκεντῆς

aussi

dénominatif

Trümpy,

ἐντύνω

(où la quantité de l’u s'explique par un suffixe *-y°/,-), aor. inf. ἐντῦναι (Hom., poètes). Autre présent très rare ἐντύω (IL. 5,720, Thgn. 196). Sens : « équiper, préparer » (un repas, un équipage, etc.), 811 moyen 4 80 préparer ».

Ce verbe est apparemment un dénominatif de Evtex. On 8 pensé que 88 flexion en -ὔνω était due à l’analogie de ἀρτύνω (Porzig, Salzinhal! 338). On a également supposé un substantif *évris qui se comporterait à l'égard de ἔντος comme χλειτύς à l’égard de κλεῖτος, πληθύς à l’égard de πλῆθος. D'une manière plus générale, un présent en

ἔντεα



nasale peut s'observer à côté d'un thème en s: cf. κῦδος

κυδαίνω, κάλλος[καλλύνω, etc. Π

apparaît

enfin

que

le prouve notamment général de « préparer,

cette

famille

de

mots,

comme

352 — {Schwyzer, Gr, Gr. 1,631) ; durïa le 688 présent on pourrait songer à un thème en nasale élargi par s, cf. ἀτρέμα et

ἀτρέμας.

16 verbe évrüve, comporte 19 sens équiper » et que l’emploi de ἕντεα

Ἐνυάλιος

: nom

d'un dieu de la guerre,

souvent

pour désigner les armes défensives résulte d'une spécialisation. Et.: Obscure. Si l'on admet un suffixe -roç (?) ou «τῦς (7) on peut rapprocher la racine “sen- qui figure au

associé au cri de guerre, et dont les Anclens se demandaient

vocalisme zéro dans ἀνύω, et au vocalisme e dans Évapæ, αὐθέντης. La psilose ne fait pas difficuité.

192 et on lit à Argos, vne s. av., ’EvuFdMog (BCH 58,

ἐντελέχεια : f. terme philosophique créé par Aristote «achèvement,

réalisations,

« puissance ». Composé

par

opposition

tiré d'une

formule

à

δύναμις

ἐντελὲς

ἔχειν

(ct. νουνέχεια, συνέχεια, etc.) mais la forme même du premier terme ἐντελ-, s'agissant d'un thème en 8 ἐντελές, en dénonce le caractère récent et probablement arbitraire,

peut-être d’après l'adjectit

ἐνδελέχεια

ἐντελεχῆς

(mss

« continuité ». D'autre

d'Aristote,

Fhphr.,

part

Philon)

déjà s'il faut le confondre avec Arès : il s’agit certainement à l’origine de deux divinités différentes (Hom., etc.). Le mycén.

1934,

sq.).

Enuwarijo,

Voir

Nilsson,

cf. Chadwick-Baumbach

Gesch.

Gr. Rel.

1,519

sq.

(IL, etc.), p.-8. hypocoristique et ᾿Ενυεύς

roi de Scyros

(I 9,668).

Ei.: Pas d’étymologie. préhellénique.

Nom

de divinité probablement

ἐνῴδιον, voir sous οὖς. ἐνῶπα

: seulement

dans

κατενῶπα,

κατ᾽

κατένωπα (1], 15,320, Orph., L. 132,464,

de » avec le génitif. Issu de ἐν-ὦπα,

ἐνῶπα

ou

Epigr.) « en face

où J'accusatif ὦπα

indique bien l’antiquité de la formation. Dérivés adverbiaux : ἐνωπα-δίως « en face, face à face »

(Od. 23,94), ἐνωπα-δίς (A.R. 4,851), ἐνωπαδόν (0.8. 2,84).

Evrepa, voir ἐν. ἐντεσιεργός,

forme

noms de dieux ou de personnes : "Evudæ f. déesse guerrière

et

8α., I1I,

138

la

En outre ’EvuaÂlZ, nom d'une tribu à Mantinée (7G V 2,271), ᾿Ενυάλιον nom d’un temple (Th. 4,67). Autres

l’adv. ἐντελεχῶς (mss de PL, Lois 905 e) constituent toujours des fautes de la tradition à corriger en ἐνδελεχής, ἐνδελεχῶς : voir Diels, ÆZ 47, 1916, 200-203, W, D. Ross dans son commentaire de la Mélaphysique Z, 245 A. J. Festugière, Révélalion d'Hermès Trismégiste 188, n. 6 et 257 sq.

a

Il à été créé un adj. ἐνώπειος « en face de » (Alc., LXX, pap.) surtout au neutre comme adv. et préposition avec

Voir ἕντεα.

le génitif ἐνώπιον

« en face de, face à face ε, etc. (Æschin.,

ἐντολή, voir 1 τέλλω.

Théoc.

ἔντος, voir ἔντεα,

κατενώπιον (hellén. et tardif), En outre pl n. ἐνώπια «face d'un mur » (?) (Hom,, I!. 8,435), « visage » (Æsch., Suppl. 146); au sg. ἐνώπιον « façade » (Délos 115 s. av.).

ἐντός, voir ἕν,

22,152,

Datif

isolé

pap

ἐνωπῇ

et

inscr.

«en

face,

hellén.

ἔντυβόν

: sendive,

chicorée

amère»

(Geop.,

Graeca,

1958,

d’après les adverbes

en -ÿ comme σπουδῇ, etc. Un génitif ἐνωπῆς n'apparaît que chez Nic., Th. 227. Le simple ὠπὴ est également

etc.),

emprunt au lat. intubus, cf. ἵντυδος (Gal.), ἴντουθος (Ps. Dsc.); le latin semble emprunté lui-même à une langue sémitique, André Lexique, 170, et O. Hiltbrunner, Lalina

postérieurs),

ouvertement » (Il 5,374),

peut-être simple réfection de ἐνῶπα

ἐντροπαλίζομαι, voir τρέπω, τροπή, ἐντροπή.

et

alexandrin

(Suppl. Voir

(A.R.,

Nic.)

539) ἐπωπή aussi

mais

Hom.

à περιωπή

et ZÆsch.

« poste d’observation ».

μέτωπον,

πρόσωπον

et,

pour

l'étymologie

sous ὧψ.

174-177.

ἐνώτιον, voir sous oùç. ἐντύνω, ἐντύω, Voir ἕντεα. ἐξ : devant consonne èx (èy, ἐχ, par assimilation, ct.

ἐντυπάς

: adv, IL. 24,163 & δ' ἐν μέσαοισι γεραιὸς |

Lejeune,

ἐντυπὰς ἐν χλαίνῃ κεκαλυμμένος. Sens déjà incertain dans

les

l’antiquité,

voyelle

mais

16

scholiaste

comprend

«strictement

enveloppé, de sorte que la forme du Corps ressorte ». La

glose d’Hsch. est, confuse : ἐντετυπωμένος, ἐγκεκαλυμμένος τὸ πρόσωπον τῷ ἱματίῳ À κεκυφώς, le mot est repris avec 16 même sens A.R. 1,264, 2,861 ; en outre Q.S. 5,530 avec le complément ἐν κονίῃσιν.

Dérivés : ἐντυπαδία * ὅταν τῷ ἱματίῳ τὴν χεῖρα πρὸς πρόσωπα κατειλημμένος στήσῃ (Hsch.), fautif selon Latte ; dénominatif pf. ἐντετύπασται «est enveloppé» (BSA

16,107 Pisidie).

Et.: Dérivé de τύπτω, τύπος qui peut exprimer la notion de relief ; écarter l'hypothèse de Kurschat chez Preliwitz, reprise par Boisacq. Les adverbes en -ας sont rares

Phonétique 281) chez Hom.,

dialectes

autres

s’oppose

que

ion.-att…, etc. ; dans

l'ionien-attique,

ἐς (thess., crét.,

à ë&

arc.) devant

devant

consonne,

ce qui résulte d'un traitement phonétique mais le béotion a généralisé è même devant voyelle et le chypriote

emploie ë& même devant consonne. La préposition (gén., mais aussi datif en arcad. οἱ chypr.) signifle « hors de, de l'intérieur de » et se distingue en principe de ἀπό + venant der; ἐξ a joué un grand expressif, servant entre

l'aboutissement

rôle comme préverbe, souvent autres emplois à exprimer

de l'action (Schwyzer,

Gr.

Gr. 2,461

sq.

avec la bibliographie). De ë& est dérivé l’adv. et secondairement préposition avec le génitif #w « dehors, hors

de»

(Hom.,

ion.-att.,

adverbial, cf. εἴσω, &ve,

etc.), avec

addition

etc. ; d'où ἔξωθεν

de

} -ῷ

« du dehors,

— dehors » (ion.-att.). Doublet (analogique de πόθεν) ἔξοθεν (Stesich., Ibyc.), comparatif et superlatif ἐξωτέρω, -τάτω. Ἔξω

ne semble pas se prêter à fournir un premier terme

de composé. On ἃ toutefois cru trouver ἔξω dans un terme

attesté sans

mycénien

ekosowoko

exemples

en grec alphabétique

voir

sous

termes

οὖς), des

aucun

(pour laconien

ἐξωθάδιον notamment

tardifs

techniques

Rares

contexte.

médicaux : ἐξωφάκαι « espèce d’hémorroldes qui ressemblent à des pois chiches»s (pdxoc), ἐξώγλουτοι, ou noms d’animaux, comme ἐξώκχοιτος, nom de poisson. Diverses formes dialectales bâties sur ἔξω ou ἐξ : ἐξεῖ " Bw (Hsch.) avec une finale de locatif, cf. èxet, etc., crétois ἐξοι également locatif, cf. oïxor d'où ἔνδοι, etc., ἔξος (Delphes

SIG

244,

I1,,43;

Cyrène

SEG

9,!1)

d'après

ἐκτός. Sur ἔξουθα et Efcon, voir Lejeune, Adverdbes en -Oev 329,356. Le suffixe adverbial -τὸς (cf. ἐντός, lat. inlus) ἃ également fourni une dérivation. De ἐξ a été tiré ἐχθός forme phonétiquement

attendue

généralement ἐκτός,

(locr,

delph.),

mais

plus

tiré de 18 forme &x de la préposition

{Hom., ion.-att,, etc.). Sens : « dehors, hors de *, etc. De Extég sont tirés les adverbes ἔκτοθι « hors de » (IL, A.R.), ct. οἴκοθι ; Exto-Bev (Hom. Hés., Hp.); (Od. 14,277). C'est

(Od., trag.), cf. οἴκοθεν et ἔκτοσθεν ἔκτοσε «dehors», avec mouvement tardivement qu'a été constitué le

substantif ἐκτόττης « absence » (Gal. 10,54). Du thème de ἐχθός sont issus ἔχθοι « hors de » (épidaur.), c£ ἕξοι ; ἔχθω = Ec (delph.). En composition ἐχθοδαπός

« étranger,

ennemi » (Pergame, 11° s. après, d'après

ἀλλο-δαπός, mfluencé par ἔχθος, ἐχθρός), ἐχθός-δικος «δίκα « procès avec un étranger» (arcad. 1115 8, av., IG V 2,357). Et.: ἜἙ ἃ des correspondants exacts en italique, lat. ex, 0sco-ombrien &, et en celtique comme préverbe, irl. ess-, geul. ex- (en irl. la prép. est ass); 16 baltique et 16 slave présentent un i- obscur : v. sk, is, iz, lit. 13, 12, Cf. Ernout-

Meillet s.u. exæ, etc. ; Wackernagel, ΚΖ 33, 1895, 38 βαᾳ. = Ki. Schr. 1,717 pose comme i.-6. non “eks, mais *eghs;

cependant, cette hypothèse n'est nécessaire ni pour ἐχθός,

ἐξαυσ-τήρ

353—

Adjectit ordinat : ἔχτος « sixième » (Hom., etc.), Héraclée

Ἐέκτος (Schwyzer 63) ; adverbe ἑξάχκις οἱ ἑξάκι « six fois » (Pi., ion.-att, etc.), ct. πολλάκις,

Dérivés nominaux (Ph., etc.), cf. δεκάς,

etc.

: ἑξάς, -&Boc f. «nombre six» etc., avec le dérivé ἐξαδικός ct.

Szemerényi, Syncope 119 8g.; éEtrnç m. «coup de εἰχ » aux dés (Épigr., Poll.), avec βόλος 8.6., enfin ἑξᾶς, -ävrog m.

nom

de

monnaie,

calque

répondant

à

lat.

sextans

(Arist, Hsch.) avec ἑξάντιον (Épich. 10). Noter enfin l'obscur ξέστριξ χριθή * À ἐξάστιχος. Κνίδιοι (Hsch.) qui reste inexpliqué; on y a vu une forme ancienne à *ke- initial, cf. Ernout-Meillet s.u. sex ; on à supposé aussi

que 16 mot reposerait

suf Ἐἐξ-στριξ

cf. Schwyzer,

Gr.

Gr. 1,269 et Bechtel, Gr. Dial. 2,607. Et.: On est amené à poser *sweks dont l'initiale a pu se simpiifier, soit en "s-.soit en ‘*w-. Ainsi pour *seks, lat. sex,

got.

saihs,

skr.

dans grec FhéË,

gds-;

pour

*weks,

arm.

FéE tforme confirmée

vec,

*sweks

par 16 mycénien,

galloïis chwech. L'ordinal oppose de même skr. sasthd-, lat. sex-lus, got. saihsta à grec ἔεχ-τος et gaulois suexos (avec une dérivation différente). Pour les formes en *-lo-, on se demande si elles reposent sur *sweks-to- ou *sweK-to-. Voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,590,595 et Szemerényi, Numerals 77.

ἔξαιτος, Voir αἴνυμαι,

ἐξαίφνης, voir αἴψα. ἔξαλος

: adj. « qui sort de la mer ν, épithôte de poissons

(Emp. 117, où on pourrait voir un composé de ἄλλομαι), # hors de la mer » (hellén. et tardif). Le mot figure comme variante mal attestée Od. 11,134 = 23,281.

Ei.:

Hypostase

Leumann,

composé

Hom.

de

#

Wôrier

ἀλός. 55,

Hypothèse n.

24,

serait Issu de la variante

ἐξάντης,

qui

arbitraire de pense

que

le

homérique.

voir sous dvra.

ef. plus haut, ni semble-t-il pour ἔσχατος (voir s.v.). Voir

ἐξαπίνης

aussi ἐχθρός, etc.

(Hom.,

ŸÉ : nom de nombre «six». Un digamma attesté

en

dorien

(Schwyzer

62,20,

initial est

Héraclée;

320,9,

Delphes et en Crète), en pamphylien et dans les tablettes mycéniennes

(voir plus loin) ; noter hèx (sic) ποδῶν

dans

1G I*, 372,175. En composition le mycénien a la graphie we- dans wepeza;

attique ἔκτπους

(1G

!F* 313)

consonne

la forme

usuelle

déjà

attestée

chez

Hom. est ἑξα-, cf. ἑξά-ετες (Od. 3,115); en attique ἐξαδάκτυλος, ἑξά-μετρος, ἑξά-μηνος, ἐξά-πηχυς, ete., οἱ notamment ἑξα-κόσιοι «six cents» (et ἐεξακάτιοι à Héraclée),

avec

un

ἑξή-κοντα

(FeEnx-

œ analogique

Schwyzer

de ἑπτα-,

τετρα-.

Mais

13 A Sparte, 83 B Argos)

a un y grec commun comme πεντήχοντα (la forme serait analogique si j'i.-e. était bien *s(w)kskont comme pourrait le

prouver

Numerals

arm.

vat‘sun,

5-6), etc.

m.

iri.

chez

sesca,

cf.

Pi,

Hdt,

parfois

Hp.,

les trag.) ; grec

adv.. « soudainement » en

hellénistique

attique,

mais

et tardif aussi

ἐξάπινἄ (d'après les adverbes en -x). Adj. dérivé ἐξαπίναιος (Ηρ., X., Pib., CaH.) avec l’adv. -αἰως (Hp., Th.). Ei.: Fait penser à ἐξαίφνης, Mmais reste obscur. On 8 évoqué ἄφαρ, ἄφνω (Stromberg, Prefix Studies 56) qui sont loin.

et ἔξ- ποὺς (ΡῚ. Com.),

ἐκ-δάκτυλος (inser.) et ἐγ-δάκτυλος (inscr.). Devant voyelle on 8 ἐξ-, cf. hom. ἑξῆμαρ mais ἐξέτεα (F. 23,266, 655) peut recouvrir un éx-Fétec. Devant

jamais

Alc.,

et éol. -&ç,

: dor.

ἔξαστις,

-ἰος

: f. «borduie»

d'un

tissu,

«frange »

(Samos 1ve s. av.), notamment au pl. « étoffe effrangée, charpie » (médec.) avec ὰ graphie ἕξεστις chez Gal.

18,2,791. Mot ionien.

Et.: Terme technique peu clair. L'explication par *ÉE&v-aT1ç, Nom verbal de ἐξανίστημι avec apocope et perte de ia nasale, n'est pas satisfaisante,

Plutôt nom d'action

de Ἐξξ-άττομαι, cf. sous ἄττεσθαι « attacher la chaîne au métier», Forme archaïque présentant 16 traitement -στις de -τ-τις (cf. πίστις, etc.) et non l'extension analogique de -σις.

Szemerényi,

ἐξαυσ-τήρ, Voir sous 1 αὔω.

ἐξαυτῆς



ἐξαυτῆς, voir sous αὐτός. ἐξ-εράω

: pr. « verser à terre » (Ar., Ach. 341, Guêpes

354— Et, : Terme juridique archaïque, de *éx-Fokvä apparenté à Ἐἐκ- ξελνέω 4 chasser », cf. εἰλέω 1. Pour l’accentuation oxyton, v. Wackernagel-Debrunner, Philol. 95, 1942,

993, D.) « vomir, évacuer » (Hp., ion.-att.), aor. ἐξήρᾶσα ; (NT), -ἐρᾶσις dérivés tardifs ἐξέραμα «vomissure» « bavure de couleur * (pap.). Sur le grec moderne ξερνῶ, Byzantion «vomir»s voir Grégoire-Goossens, ἐξέρασα

178 sq.

13,399 eqq.

ἔοικα, ‘“Eoixæ reposant au duel ἐίκτην ;

Autres formes constituées avec d'autres préverbes : ἀπεράω « vomir, répandre » (Æsch., Ag. 1599, avec tmèse, Thphr., Str.), plus ἀπέρᾶσις (Thphr, Plu.). En outre : δι- (Plut.), avoc διέραμα «entonnoir, passoire » (Plu., pap.) et p.-ê. διάραμα « passage » (pap.), κατ- (Str., Plu.) ; κατεξ- (Art.), puet- « transvaser » (Plu., médecins), auv«verser ensemble » (Arist., Ath., variante chez Isocr. 5,138). Le simple ἐράω figure chez Hsch. : ἐρᾶσαι * xevésoo ; création de grammairien plutôt qu’archaïsme. Et.: Se fandant sur une scholie d’Ar., Guêpes 993

(ἐξεράσω * εἰς τὴν γῆν μεταβαλῶ, ἔρα γὰρ À γῆ), Debrunner, IF 48, 1930, 282 explique 668 verbes de façon très plausible

comme dénominatifs de épa «terre» : ἐξερᾶν « verser à terre » Mais le sentiment du rapport avec le mot Épa, devenu

hors d'usage, s’est perdu.

:

adv.

«en

au sens local ou

tardif);

temporel

suite,

la

à

ligne,

successivement »

hellén.

(Od., ion.-att., grec

ἐφ-εξῆς, lon. ên- (ion.-att… etc.),

καθεξῆς

et

(Ev.

Lue. 1,3, Plu, Æl.); d'autre part ἑξείης (, Od.), ἐφ-, καθ-εξείης (Orph., Opp.) ; enfin éEav dans divers dialectes doriens

(Schwyzer

227,

Théra,

290

Tous

Rhodes).

ces

mots ont ie même sens. Et.: Ces adverbes proviennent d’un substantif affecté d'un & issu de ἔχεσθαι «s'attacher à, suivre». Il existe d’autres formes de même sens bâties directement sur ἐχ-

avec d'ailleurs un suffixe -ες : ἐπεχές,

ἐπεχεῖ,

ποτεχεῖ

(voir sous ἔχω). Le détgil des faits reste obscur. 'Εἰξῆς est certainement une forme de gén. et ἐξαν (où la quantité de l'alpha est inconnue) un accusatif. Selon Schulze, Q.E.p . 293 il s’agirait d'un subst. Ἐξξᾶ, gén. ἑξᾶς ; on pourrait le comparer à δόξα εἰ δόξα est ancien. Bechtel, Lexilogus pose après d'autres un adj. “éËéç qui pourrait se situer à côté d’adjectifs en -cos comme λοξός, Aucune de ces explications ne rend compte du doublet hom, ἐξείης qui pourrait être un génitif féminin d'un adj. Wieroç, peut-être dérivé de ἔξις attesté dans la glose ἑξεῖα * τὰ ἑξῆς (Hsch.). H serait possible comme le voudrait F. Solmsen, Beiträge 240 de voir dans ἑξῆῇς une contraction de ἐξείης, mais en ce cas c’est ἐξαν qui reste à part.

Foux-es cf£. Debrunner, Mus. Helv, 2,199 et Chantraine, Gr. Hom. 1,517-518; moyen dans la langue épique :

ἔωετο, ἤικτο. Int. ἐοικέναι et εἰκέγαι (att.). Participe εὐκώς (ZI 21,254, att.) et ἐοικώς (Hom., ion.-att.), 7, εἰκυῖα (Hom.,

Ii. 18,418 eloumvix est p.-ô. à corriger) et ἐοικυῖα

(att.), n. εἰκός et ἐουκός ; le rapport entre ces diverses formes reste mal assuré : on peut estimer que εἰκώς et εἴξασι (selon Leumann analogique de ἴσασι) reposent sur

* Fe-Fux- avec vocalisme zéro (cf, M. Leumann, Celtica 3, 1955, 241 qui croit que hom. ἐουκώς recouvre * Fe-Fux-Féç [mais

ἐουκώς

se trouve

également

attesté en attique]) ;

qui pourraient être des formes sans redoublement ou avoir perdu la voyelle initiale par aphérèse de la première syllabe, cf. Bechtel, Gr. D. 3,93. Selon Rix, Münch. Slud.

Sprachwiss. 19, 1966, 103-113 οἰκώς, οἴκασι seraient réfections de elxdç, εἴξασι et olxæ une extension logique et douteuse. Hors du pf. il existe quelques formes isolées et sûres : f. εἴξω (Ar, Nu. 1001) et p.-8, impf. elxe

des anapeu

(I

18,520, mais voir sous elxœ).‘Sens : «ressembler à, sembler »

(avec

l'infinitif);

impersonnel

«il

sembles

convient » t « il semble bon » (voir plus loin xpocetxhç).

Rares

emplois

avec

préverbe

d’où

«il

τὸ εἰκός et

: ἀπ-

« différer

de », ἐπ- « conventr », προσ- « ressembler », rœp- « ressembler »

(tardit). Il

existe

des

présents

de

sens

factitif.

Sapho, etc., ἐΐσκω « rendre semblable » (Od.), â » (II. Od., Sapho),

avec

prop. infinitive

Chez

Hom.,

« comparer

« supposer

que,

penser que » (Hom.) de * Fe-Flx-axc ; lorsque la métrique n’admet pas de F initial, on a posé ἐ- ξίσκω (Chantraine, Gr. Hom. 1,217), impf. ἤισκε (eubstitut de *t-Fé-Fioxe, ou #({F}axe avec augment long). Quelques exemples d'un présent ἴσκω (de * Flxoxw), seul. impt. ἴσκε, part. ἴσκοντες, loxoucæ

(IL.

« rendre

16,41,

19,203),

Od.) d’où

semblable,

«imaginer, «conjecturer

juger

semblable,

inventer»

avec

faussement»

confondre »

λέγων (Od.

(Od. 22,31,

d’après 19,203) « conjecturer » (Simon.); enfin chez les Alex, 116 sg. ἴσκον, part. ἴσκων, etc. « diro » par fausse interprétation d'Hom.

Autre verbe de sens factitif εἰκάζω, lesb. ἐικάσδω, aor. εἰκάσαι, etc, pt. p. ἤἥκασμαι (ξέ-} « représenter par une

ἐξιστων, voir sous ἱστός

image,

déduire

d’une

comparaison,

conjecturer » (ion.-

ἐξονομακλήδην, Voir sous ὄνομα,

att.). Diverses formes à préverbe, surtout ἀπ- «représenter, Comparer » (ion.-aît.) ; en outre &vr-, ἐξ- «adapter,

ἐξουλή : f, acc. sg. (D. 21,44), pl. (And. 1,73), mais

représenter », ἐπ- « conjecturer », xæt- « Comparer », προσ« assimiler à » ; sur la valeur d’aspect des préverbes dans ces mots, v. J. Brunel, Aspect verbal 71,155,174,184.

habituellement au gén. dans l’expr. ἐξουλῆς ôlxn « action en

éloxc, avec le substantif elxév, ete, : (Hom., ion.-att…, etc.), vieille forme de parfait sur (F)é(F)oux ; chez Hom. tracès d'alternances Extrov; pl.-que-pt. 3° sg. ἑῴκει, épique duel ἐῴκεῖ semble reposer en définitive sur Ÿ (#)-Fé-

on 8 également pensé que ( )εικώς était une forme à vocalisme e sans redoublement, Hät. a olxé, οἴκασι, οἰκώς

ἐξετάζω, voir ἑτάζω, ἓξἢς

ἔξω, voir sous ἐξ.

dépossession »

κατουλᾶ.

torme

de

droit

attique.

Voir

aussi

Dérivés nominaux : outre l'adj. verbal εἰκαστός « cCompa-



355 —

rable» (S.) avec εἰκαστικός « qui concerne la représentation » (PI.), 11 existe des noms d'action : εἴκασμα (Æsch.)

Le

et

ἀπ-είκασμα

«représentation », εἰκασμός

(PL.)

« représentation,

et ἀπ-

comparai-

« conjecture » (tardif),

εἰκασία

son, conjecture » (X.,

Plu., pap.) et ἀπ- « représentation »

tépyn problème

soutiennent,

se

hom.

pose

de

savoir

si,

comme

cCertains

dix&ç et l’ion. rare œlxñç reposent sur

un vocalisme zéro *à-Fuc- ou si comme on l’attend, c’est une altération de &-Feux- : en ce qui concerne 1], 22,336 voir Chantraine, Gr. H. 1,38. Doublet ἀεικέλιος (Hom.,

(ΡΙ.}; sur les dérivés en -σία, v. Chantraine, Formation

poèëtes), αἰκέλιος

83-86. Nom d'agent εἰκαστῆς m. (Th. 1, 138). L'ensemble de εἰκάζω et des termes qui s’y rapportent

ἀεκήλιος). Dérivés plus fréquents : derxeln (Hom.,

passage

le

illustre

de

sens

du

ressemblance »

«image,

à celui de « comparaison » et « conjecture ». Il est malaisé de trancher si εἰκάζω est bien un déverbatif comme on l'enseigne souvent ou un dénominatif tiré du

thème en nasale que l'on a dans εἰκών. La base *weik- ἃ fournit d'importantes formes nominales. 1. εἰκών, -ὄνος f. (ion.-att., accusatif Feuxévx en chypriote, Masson, ICS, n° 276), les acc. sg. εἰκώ, pl. elxoûs parfois attestés chez Hdt. et poésie att. sont des réfections d’après ἀμείνω, etc., plutôt que l’atiestation d’un vieux thème en s. Sens : «image, représentation ε, notamment une statue ou une peinture, parfois « image, comparaison » (ion.-att.), 16 mot désigne dans les papyrus

un signalement. Dérivés elxévrov généralement diminutif (hellén. et tardif) et -lStov (tardif), εἰκονικός « qui (hellén. et tardif), εἰκονώδης reproduit, représente» (Gioss.). Verbe dénominatif εἰκονίζω « décrire » (tardif), dit notamment d’où εἰκόνισμα

dans les pap. à propos de signalements ; «imago» (S., Fr. 573, etc.), εἰκονισμός

« description, signalement » (Plu., pap.), εἰκονιστῆς + fonctionnaire chargé d'établir ce signalement » (pap.). 2. Avec un vocalisme zéro, Hom., 168 poètes et l’ionien

adj.

un

attestent

AP),

semblable » dans

«rendre

(d'où

ἰἱκελόω

doublet

εἴκελος

«semblable»

ἵκελος

avec

un

plus rarement attesté (sauf chez Hom. où les deux formes sont

également

composé

dans

second

comme

employées)

et

θεοείκελος

(Hom.),

terme

de

(Hom.),

ἐπιςείκελος

xpoc- (Hdt.) et quelques termes tardifs ; le vocalisme elest secondaire, soit par analogie avec εἴκω, soit par allongement métrique chez Hom. (ef. Leumann, Hom. Wèrier 306,

n. 76). Pour ἀεικέλιος, voir ci-dessous. 8. Il existe un ensemble cohérent de thèmes en 8 tous composés : ἐπιεικῆς (Hom., ion-att.) avec ἀνεπιεικῆς (Th., etc.), μενοευςῆς (Hom.), deuchs (Hom., ion., etc.). Tous ces termes expriment non l'idée de ressemblance mais celle 49 convenance, eic., avec un sens intellectuel et moral :

μενο-εικῆς «désirable», οἵ, sous μένος ; sur mycénien wejekea, « en bon état » (?), voir Chadwick-Baumbach 188,

mais aussi Ruijgh, Études $ 351, Les deux autres adjectifs présentent une beaucoup plus grande importance. ᾿Εἰπιευκής, Comme le parfait ἐπέοικε, à reçu un sens normatif « convenable, raisonnable, équitable » (par opposition à δίκαιος qui exprime l’application stricte de la loi), « modéré », avec l’adv. ἐπιεικῶς qui présente des valeurs correspondantes. Ce développement

notable

est souligné

par

l'existence

du

substantif

ἐπιείκεια (ion.-att.), qui désigne une qualité morale « équité, modération, indulgence ν, etc. Verbe dénominatif

le

ἀικία

(att.,

tortures.

Plb.,

Verbe

(Thgn.,

E.) même

etc.)

«mauvais

dénominatif

sens (voir aussi sous traîtement,

: ἀεικίζω,

Hdt.),

outrages,

-ομαι

(Hom.)

et αἰκίζω, τ-ομαι (ion-att.) «maltraiter, outrager, torturer », etc. (déjà Od. 16,290 parfait passif κατῇρκισται), d'où αἴκισμα (trag, Lys.), αἰκισμός (D., Ctés., LXX) et αἰκίστρια f. « qui torture » (Suid.). Le thème en 5 qui figure dans ἐπιευκῆς et dans deuxñhg ne se trouve pas expliqué. Il n’existe en tout cas aucune trace d'un inanimé

*eïxoc, Ἐεΐκους,

Faut-il

retrouver

un

thème en 8 ancien dans 168 formes de εἴκων du type εἰκώ, elxoûs ? Ou supposer que ces formes en 8 sont en

rapport

avec le participe parfait ? 4. Une dernière formation

dans

nominale

consiste

le

participe pf. neutre elxdç, -ôTog, qui connaît des emplois comparables à ceux de ἐπιεικῆς : ε16 vraisemblable, le probable,

le

raisonnable,

εἰκότα καὶ δίκαια. Ainsi,

un

de

groupe

la

Adv.

l’équitable»,

εἰκότως

notion

sémantique

c£.

Th.

5,90

&

est

issu

(ion.-att.).

d'image,

de

ressemblance

relatif

au

monde

intellectuel

et

moral. Pour PIl. v. Willms, Elxdv eine Unt. z. Plutfonismus, 1935, Et.: Une base Feix- est assurée par le chypriote ξεικόνα et par la métrique homérique. Mais il n'y 8 aucun rapproche-

ment vraiment plausible dans d’autres langues i.-e.

ἐόλει : corr. de Boeckh, Pi., P. 4,233 (voir sous εἰλέω). De cette forme les Alexandrins ont tiré un plus-que-parfait

ἐόλητο

« être entouré,

pressé », voir A.R.

3,471,

Moschos

1,74.

ἔορ : θυγάτηρ, ἀνεψιός ; ἔορες * προσήκοντες, συγγενεῖς (Hsch.). Et.: Vieux mot qui répond à skr. svdsar-, lat. soror, germ., got. swisiar. Semble venir d’un dialecte à psilose,

puisqu'il n'y a pas d'aspiration. Le mot indo-européen doit comporter dans la première syllabe le thème *swe-: voir Ernout-Meiliet s.u. soror. En grec, l’archaïque Éop 8 ôté

éliminé par le terme nouveau ἀδελφῇ. Il n’a plus, au moins dans la glose, qu'un sens vague.

ἔοργα, parfait de ἕρδω, voir s.u. ἔργον. ἐόργη : 1. glosé par τορύνη (Poll. 6,88, 10,98), avec 10 dénominiatif éopyñoœ (ibid.). Hsch. fournit la glose ἐοργίζεταν * τορυνᾶται, comparables

chez

Ælius

éépyn

γὰρ Ÿ τορύνη ; indications

Dionysius

(voir Erbse,

p.

118).

Formes parallèles : edépyn (Poll., IL. cc.), εὐεργία (Hsch.), εὐεργέτις, τ-ιδος (EM 728,34). Le sens est donc « cuiller ». A rapprocher du verbe dérivé ὀργάζειν «pétrir » (att.) et d’un emploi de εὐεργής comme épithète du pain chez

tardif ἐπιεικεύομαι (LXX ; aucun lien sémantique étroit avec ἐπιείκελος). À émieuchc s'oppose avec préfixe négatif ἀεικῆς + affreux, qui ne convient pas, outrageux » dit chez

ἔργον, ἕρδω, etc. L'image est celle de travailler la pâte

Hom.

de

comme

coups,

etc. La tragédie

Adv.

ἀυκῶς

la

peste,

hapax

du

destin,

d'un

gémissement,

attique a quelques

I. 22,336

el αἰκῶς

de

ex. de alxñç.

(S., ΡΙ.

Com.).

Andromachos (Gal. 14,38,9). Et.: Il s'agit sûrement d’un

terme

en français, dans l'allemand

issu de *werg-,

de

Telg wirken, etc. La

structure de ἐόργη peut s’expliquer, soit par une prothèse *é-Fopyä, soit par un redoublement * Fe-Fopyä. Ἐϊέργη,

ἐόργη εὐεργέτις,

— etc., sont

des

doublets

créés

par

étymotogie

populaire.

ἑορτή

att.)

: (Od.,

ioniennes,

inscriptions

et ὁρτή par

fête s. Rares composés du

(Hdt,

hyphérèse)

type φιλέορτος

(E.). Dérivés assez peu nombreux

: adj.

dans

parfois «fête

les

religieuse,

(Ar.), dvéoprog ἑορταῖος

(D.H.),

ἑορτώδης (J., Ph.), toptixéc (pap.), tous tardifs. Dénominatifs plus importants : ἑορτάζω (att., etc.) et ὁρτάζω (Hdt.) « célébrer une fête », avec διεορτάζω (Th.). Divers dérivés de forme attendue : éépræorc (PL), d'où l'adjectif -ἄσιμος (J., etc.), ἑόρτασμα (LXX), ἑορταστῆς «qui célèbre une fête» (Poll., Max, Tyr.), ἑορταστικός « qui convient à une fête » (P1., Lois 829 b, etc.). Anthroponymes tirés de éoprñ, voir Bechtel, #. Personennamen

522,

L.

Robert,

Noms

Indigènes,

284.

356 — d'un adverbe (1) *éx-av-(c)oû apparenté à Ἐῤπαν(α)σσεύομαι « S'élancer l'un après l’autre», ci. ἀνάτασυτος, où-Bny, etc.; selon Ehrlich, Rh M. 63,10 ἐἐπασσυ[τό]Tepog avec superposition syllabique. Plutôt

de

Ἐἀγχύτερος

et

ἀσσοτέρω

Seiler,

Sieigerungsformen

Philol.

70,387,

évoque

(Risch,

44);

contamination

Wortbildung

Baunack

l’analogie

de

son

87, côté

de ἐγγύτερος.

ἐπαυρίσκομαι : plus rarement ἐπαυρίσκω, aor. ἐπαυρεῖν, τέσθαι, fut. ἐπαυρήσομαι « toucher, atteindre, goûter à, profiter de » (Hom.,

Hp., trag., Plb.), souvent avec un

sens ironique, cf. Il 1,140 ἵνα πάντες ἐπαύρωνται βασιλῆος. Autre

présent

hapax

3° sg. ἐπαυρεῖ

(Hés.,

Tr.

419),

et

aussi (Tr. 240) avec la varlante ancienne et fautive ἀπηύρᾶ, cf. sous ἀπούρας. Nom d'action rare ἐπαύρεσις « fruit, jouissance » (Hdt., Démocr., Th.). Avec un autre préverbe

“Ἑορτή, ἑορτάζω subsistent en grec moderne.

ἀπαυρίσκομαι « se nourrir de » (Hp., Nat. Puer. 26).

Et, : Apparemment nom verbal en -r&, le mot fait penser

Et.: Inconnue. Si un rapprochement avec εὑρίσκω était possible, il serait satisfaisant pour le sens. Tentative chez

à Épavog, ἔροτις (v. ces mots). On suppose un nom à redoublement * Fe-Foprä. L'aspiration initiale n’est pas expliquée. Voir

Frisk.

: m., fls de Zeus et d'Io qu'’elle ἃ mis au

touché Io (ἐπαφή, ἔφαψις, ἐπαφάω) mais Î1 s'agit apparem(Hés.,

Tr. 493 ἐπᾶλέα

λέσχην). Sens ancien et traditionnel 4160 portique ensoleillé », ce qui est satisfaisant en admettant un allongement métrique de l'alpha, cf. sous ἀλέα, Bechtel, Lex.

129 a voulu retrouver l'adj. #Ahç + serré », mais : 15 ἁλής 86 dit de personnes, de choscs, non d’un lieu ; 2916 préverbe

êx- ne se justifie pas en ce cas ; 3° la lecture ἐπ᾽ ἀλέα avec ἐπ᾽ au sens de «en plus» n'est guère piausible dans 16

ment d’une étymologie populaire, cf. Wilamowitz, Glaube 1,246, n. 2. Voir aussi Vürtheim, Aischylos Schutzflehende

80-41. ἔπαφος,

-ov : épithète

: conjonction

que, comme,

ἔπαλπνος, voir sous ἄλπνιστος. ἐπάντης, Voir sous ἄντα.

ἐπαρετέω : « utiliser », dit de bétail κτήνη, de bateaux πλοῖα, d'employés, etc. (pap., 115 s. av.). Tiré de ἀρετή au sens d'«utilité, service», avec &m:- comme dans ἐπιχει-

ρέω, etc. : pl nom des soldats de la ligue arcadienne

(X., Hell. 7,4,33, etc., Ephor.) ; il s’agit de troupes d’élite=

ἐπίλεκτοι D. S. 15,62. Même thème dans ies anthroponymes ᾿Ἐπ-ήριτος (Od. 24,306), Μετήριτος (lon.), Πεδάριτος (arc., lac.), dans l’adj. νήριτος (voir s.u.). Thème ἀρι- (avec allongement de la première voyelle dans les composés)

4 compter s, V. sous ἀριθμός ; ἐπι- comme dans ἐπίλεκτος, ἐπι-λέγειν « choisir », etc. cf. M. Leumann, Hom. Wôrter 247.

de

la

vigne

de

sens

incertain

(pap.). Probablement pourvu d'une ἁφή, d'une prise, accrochée (?7), ct. Moulton, J. Hell. Stud. 35, 1916, 65. ἐπεί

contexte.

Ἐπᾶριτοι

Gr. 1,709, n. 3.

monde au bord du Nil (Æsch., Pr. 851). Nom grec d’Apis (Hat.). Le mot est rapporté par les anciens (Æsch., Suppl. 17 et 45, Pr. 849 sqq.) au fait que Zeus aurait

ἐπαινή, Voir sous αἰνός, : épithète de λέσχη

Gr.

Ἔπαφος

tés, voir &, ë.

ἐπαλής

Schwyzer,

causal

parce

de sens temporel

que » (Hom.,

est peut-être

issu

du

et causal

ion.-att,

sens

+ après

etc.) ; le sens

temporel,

toutefois

il

s’observe déjà chez Homère ; parfois déjà chez Hom. sans valeur vraiment subordonnante. Thessal. ôxet (BCH

59, 1935, 56 sqq.). Volontiers souligné par une particule :

ἐπεί τε (Hom., Hdt., Milet), ἐπεὶ δὴ (Hom., la valeur de 8h y est toujours sensible, ct. J. Wackernagel, Sprachl. Unt. 31 8q.) et ἐπειδή (ion.-att.) ; dans l’épopée on trouve également

ἐπεὶ % «car vraiment », autres particules plus

rares : &px, γε, τοῦ ; avec la particule modale ἐπεί xe (Hom.), ἐπεὶ ἄν et avec crase ἐπήν (Hom., parfois attique), et à partir du 1118 s. av. ἐπάν ; l'ionien a aussi ἐπεάν (Érétrle, Hät.). Voir Schwyzer,

Gr. Gr. 2,658, Bolling, Gl. 38, 1969,

18-38, Knebel, ibid. 38-43. Et.: De êz-el ; à ἐπί(() répond ôx(l) en thessalien, Pour le second élément, cf. el, donc un thème non relatif. ὲπείγω,

τομαι : prés. « presser,

pousser, hâter » (Hom.,

ion.-att.), impf. ἔπειγον (Od.), ἥπειγον (Pi., S.); au moyen «se presser, se hâter ». Les thèmes autres que le présent sont peu

usités : aor. actif ἥπειξα

(Hp., Æp.

17,

ὲπασσὐτεροι * (parfois au s@. -τερὸς) «1'ἢ près de l’autre, l'un après l'autre » (Hom., Hés.), chez les Alex.

Plu.), passit ἠπείχθην (Th., PL.), fut. ἐπείξομαι (ZÆsch.), pf. ἤπειγμαι (J., etc.). Formes à préverbes : ἐξ-, xpo-,

également au sens de « répété ». Composé ἐπασσυτεροτριδής

auv-

486 succédant rapidement » (Æsch., Ch. 426). Et.: Τ s’agit apparemment d’un comparatif en -tepos. D'après Sonne, KZ 13,422 et Brugmann, Rh. M. 53,630,

attique. Hdn.

οἱ surtout

Rares

κατεπείγω

qui

est la

Gr. 2,436 cite comme

dérivés

nominaux

(J., Plu., Luc.) avec ἐπείξιμος

: ἔπειξις

forme

usuelle

en

éol. ἐποίγω. «hâte,

urgence »

« pressant » (P. Oxy. 581,

— 115 s. après) ; en outre ἐπείχτης « quelqu'un qui presse e ou « hâte » (ÆM 356,34) avec ἐπεικτικός (Sch., I. 11,165) ; ἐπειγώλη e hâte » (EM 356,34). Anthroponyme ᾿Επειγεύς déverbal

comme

τεύς

suffixe

le

16,571), (I, remarquable.

et suffixation en -:3- comme lisme e du suffixe pas

étant

« faire

Od. (Od.,

-θε. Mastreili, S?. { fil. class, 27-28, 1956, 272 sqq. cherche à dégager un suffixe comparatif *-er-, *-ero-.

Autre

hypothèse

chez

Mastrelli,

qui associe en outre ἔπερθα, alb. epêrë « qui et, certainement

à tort,

ἕπερος.

poètes tardifs) et ἐπεσθδολέω (Lyc., Max.). Composé : pour -βολὸς voir sous βάλλω, pour ἐπεσ- voir ἔπος ; seul exemple du vocalisme e du suffixe sigmatique dans ce mot 155 terme

ἐπέτοσσε

de composé.

: aor. sigm. = ἔτυχε,

avec

16 part. nom. sg.

m. ἐπιτόσσαις « atteindre κ (Pi., P. 4,25, 10,33). ΕἸ : Inconnue,

cf. Sehwyzer,

Gr.

Gr. 755,

n. %

ion.-att.,

ίανοο

synizèse

de

ne,

H.

etc.),

7,99

souvent

ἐπηετανὸν

Hés.,

dit,

γὰρ

semble-t-il,

Éxeoxoy,

de

Herm.

113,

provisions,

d’eau

qui coule,

cf.

etc.

Pi., alex.).

Grundr.

115 1,285, Schulze, ÆI. Schr, 74,

Φ

:

ἐπήρεια orateurs,

attique

Arist.,

etc.)

menace » (Th.,

traîtement,

«mauvais

f.

surtout

employé

en

prose

nouv.

et postérieure.

Dénominatif

:

ἐπηρεάζω

«menacer»

(Hdl.),

traiter » (attique) ; on a en arcadien (Buck,

« mal-

Greek Dialects,

ne 19) ἐπηρειάζω avec la diphtongue -er- attendue mais avec un -»- difficiie. Dérivés : ἐπηρεασμός défini par Arist., Rh. 1378 b «empêchement aux volontés d’autrui, non pour son avantage, mais pour contrarier cet autre »; avec -αστῆς (Sm., papyrus), -αστυκός +insolent » (Com. Adesp. 202, etc.). Ces termes subsistent en grec moderne avec un sens

au

sens

passif

« qui

peut

être

une inscription arcadienne

du 1v° 8. av. pourrait

courtoisie+,

(grec commun

doublet postérieur ἐπήτεια f. (A.R. 8,1007).

-&-) non étymologique mais analogique de

ἐπ-, xat-hxoog, -ἡμοιδός, etc. Mais cf. aussi sous ἀδολέω.

: f. « bordage de préceinte ou plancher (?)

donner

à croire que 1 Ἢ ΠΘ repose pas sur &. Voir èpec-ymAeiv.

atteint» (A.R. 3,1272). Substantif ἐπδθολᾶ f. «part» (Lois de Gortyne 5,50), cf. ἐπηδολή * μέρας (Hsch.) et ἐπηδολίᾷ ‘ συνηδολίᾷ (EM 357,29) avec ἐπᾷδολέω Pi., Paean 6,182. Formation comparable dans κατηδολή * τὸ ἐπιδάλλον (E., Fr. 614, 750) avec κατηδολέω (Nic.). D'où ἤδολον dans ἥδολον ἧμαρ * καθὸ ἀπαντῶσιν elç ταὐτὸν À εὔκαιρον, ἱερόν (Hsch.), οἵ. Call., Fr. 767. Et.: Noms verbaux de ἐπι-, κατα-βάλλω avec un -ἡ-

ἐπηγκενίδες

suffixe

Et.: Suppose un adj. *êr-nphc et semble pouvoir se rattacher à &peln, ἄρος (voir sous ἀρείη). Mais l’éla dans

ἐπήβῤολος : « qui atteint, qui obtient, pourvu de, mattre (Od.,

du

affaibli.

ἔπεφνον, voir θείνω. de»

long

ἔπηλυς, voir ἐλεύσομαι.

l.c.

(IL. 2,275, A.R., AP) avec ἐπεσδολίη « injure » (Od, 4,159,

de

vocalisme

ἐπηλυγάζομαι, ἐπῆλυξ, voir ἠλύγη.

ἐπεσβόλος : « qui attaque avec des mots, qui injurie »

servant

avec

π.1.

étréprepa : μείζω, καὶ ὑψηλότερα (Hsch.), p.-ê. taute haut»,

:

chez Brugmann,

: « bélier », voir elpoc.

en

H faut

êté proposé avec alel, αἰών est impossible, mais on peut penser que le mot signiflait d'abord « qui dure toute l'année», cf. (Fjétoc, ἐπ-έτειος, etc. L'n- peut être analogique comme dans éznéodég, ou recouvrir un -tmétriquement allongé. Quant au suffixe -œvo-, il se trouve en alternance avec -αλ- dans ἔταλον, οἵ. Benveniste, Origines 45. Analyse un peu différente et compliquée

ἔπερθα : (Alc. 208 L.P.), κατέπερθε(ν) (Ale. 357 L.P.). Fait sur ἐπί d’après le modèle de ἔνερθα, -Oe, ὕπερθα,

se trouve

remarquable.

Æt.: Il est naturel dans ces conditions de chercher dans la direction d'une idée de durée. Le rapprochement qui a

Buck, Greek Dialects, n° 61) « imposer » (?). Sens incertain et étymologie ignorée; voir des hypothèses dans le commentaire de Schwyzer et l'index de Buck,

sous ἕπερθα,

seulement

«abondant»

ἐπενπέτω : impér., ἐπένποι opt. (Élide, Schwyzer 409,

ὑπέρτερα.

est un archaïsme

Hés., Tr. 607) adjectif épique de sens apparemment vague

ἐπενήνοθε, voir ἀνήνοθε.

pour

mais

ἓπηετανός

Étrerra, ἔπειτε(ν), voir elra.

Érepos

σανίδες, etc. Le voca-

ἀγκῶνες ; 2) que nous n'avons pas d'attestation de ce mot dans la construction navale.

faive aller ».

céder,

dans

remarquer d'autre part : 1) qu’une forme “&yxôves n'existe

Εἰ.: Rien de sûr. Brugmann, IF 29, 1911, 238 sqq., encouragé par l’éolisme ἐποίγω cité par Hdn. rapproche

οἴγνυμι « ouvrir », lesb. ὀείγην en posant 19 sens

ἐπήτριμος

357—

ἐπήρετμος, voir sous ἐρέσσω. ἐπητής, -ou : m.

(Od.

13,832, 18,128), ἐπητέες f£. n.

pl, (A.R. 2,987, cf. Fraenkel,

Nom.

ag. 1,32, n. 2, Lobeck

corrige ἐπήτιδες) «courtois, gentil, bienveillant, sage ». Nom d'action ἐπητύς f. (Od. 21,306) « bienveillance, cf.

Benveniste,

Noms

d'aclion

66;

avec

le

Et.: Vieux terme obscur. Wackernagel, Spr. Uni. 42, n. 2 évoque ἔπω, répondant à skr. sdpali « soigner, s'occuper de, honorer ». Il faut admettre un élargissement

dans un bateau » (Od. 5,253 hapax). Et.: Apparemment, ce qui recouvre les ἀγκῶνες ou *äyxéves (?), qui seraient les membrures du bateau ;

-n- comme dans ἐδη-τύς et une psilose.

hypostase avec allongement de l'initiale du second terme

pluriel « serré, l'un sur l'autre » (J[. 18,211

ἐπήτριμος

: adj.

employé

presque

uniquement et 552,

au

19,226,



358—

A.R.), au sg. chez Opp. et Q.S., au sens de « serré, fort », etc.

W.

Opp. a également πανεπήτριμος (C. 3,172). Et.: Le sens est vague eL n'apporte qu'un faible appui

638,39

ἐπήτριμος

Schulze,

uincô

Q. Ε.

oùx

495,

n.

ἐπιεικτόν *

!,



qui,

s'appuyant

vixduevoy,

« vaincre », got. weihan,

sur

EM

rapproche

lat.

ν. irl. flehim

« combattre ».

à l’'étymologie des Anciens, reprise par Bechtel, Lex. s.u.,

et qui tire l'adjectif de ἤτριον « chaîne d’un tissu ». Critique chez Arbenz, Die Adj. auf τιμὸς 25 sqq. Le skr. ἃ des adj. en -frima-, mais l'hypothèse d'un suffixe -tpuuog en grec ne fournit pas d’étymologie pour ce mot. ἔπι : et ἐπί, préverbe et préposition « sur, en présence de, en cas de, vers, au temps de, outre », ete. (avec le génitif) «sur, contre, après, selon, dépendant de» (avec le datif), « vers, contre, durant » (avec l'accusatif), voir pour le détail Schwyzer, Gr. Gr. 2,465 sqq. Fréquents emplois comme préverbe avec l'idéo de « vers, contre, en plus, enguite», etc. Sens parfois affaibH comme dans

ἔπαινος,

ἐπαινέω.

nominale

Phrase

et Hät.

Hom.

adverbial «en

Sens

etc. chez,

outre»,

ἕἔπι «il y a, 11 subsiste »

(Hom., Æsch.). Epi est attesté en mycénien comme préposition et en composition, mais moins souvent que opi. Les exemples les plus clairs sont des composés, ct. epikorusijo de xépuç ; voir Chadwick-Baumbach 192. Le mot subsiste en grec moderne. Et.: Vieux mot indo-européen attesté en indo-iranien et en arménien : skr. épi, av. alpi, Ὑ. perse apiy, arm. ew.

Avec

ὄπιθεν.

ὄπι-, voir

vocalisme

vocalisme

Avec

Ἐπι-, dans πιέζω, ct. skr. pi-, lit. -pi. Ct. Pokorny 323. ἐπιαλές

: τερπνόν (Hach.) ; de même

Zéro

-

ἐπιείσομαι, voir εἴσομαι. ἐπιζαρέω : «s'attaquer à, fondre sur» (E., Ph., 45 Bh. 441 [ici mss -ζατεῖ]), d’après Eust. 909,28, arcad. pour ἐπιδαρέω, Hsch. donne ἐπεζάρηκεν * ἐπεδάρυνεν. Et.: Inconnue. Malgré la glose arcadienne ζέρεθρα ‘ βάραθρα (où la labiovélaire se trouve devant e), il n’est guère possible de rattacher le mot à ἐπιδαρέω,. Hypothèse de Hoffmann, Gr. Dial. 1,102, cf. ζωρός, ζά-λη, etc.

ἐπιζάφελος

9,529), adv. -ὥς (χαλεπαίνειν II 9,516, μενεαίνειν Od. 6,330, ἐρεείνειν H. Herm. 487). Pour l'accent final, cf. Schwyzer,

analogique

à vocalisme

zéro

du suffixe

- ἐπιοῦσα,

comme

ἐοῦσα, ἕκασσα= ἑκοῦσα ; ct. skr. gali +celle 1-e. *i-pi à côté de *i-oni- dans l-évr-og, etc.

ἔπιβδἃ une

qui

va»,

: 1. «lendemain de fête » (Pi., P. 4,140 dans

expression

(Cratin,

ἔχσσα =

328,

d'allure

proverbiale);

Aristid., ÆM

357,54),

au

Hsch.

pl.

a la

&m65or glose ἐπί-

θ[αἼδαι * αἱ μεθέορτοι ἡμέραι * ἀπὸ τοῦ ἐπιςθι»δάζεσθαι

Gr.

des

Bibliographie

1,618,

adverbes

mais

dans

tirés

de

ce cas

il peut

thèmes

en

chez

Frisk,

Mais

-s;

être

autre

outre, sans d’archaïsme, et ζαφελῶς étymologie.

Ça- est presque

sûrement

une forme éolienne de δια-.

ἐπιήρανος, ἐπίηρος, Voir sous ἦρα,

(IG TV, 760, Trézène = Schwyzer 103). Si l'inscription est bien lue on pourrait supposer que l’interprétation d’Hsch. est approximative et que -αλῆς est le même

‘Exrlacoa : épithète de Déméter selon Hsch. Participe

Gr.

adv, ἐπιζάφελον (κοτέουσα A.R. 4,1672). En le préverbe &m-, probablement par recherche ζάφελος (Nic, Al, 556, EM 408,17), ζαφελές (Hsch.), ζαφελής (Suid.). Εἰ.: Terme expressif, archalque, sans

ἐϊπιαλῇ οἰωνόν

élément que celui de προαλῆς (voir sous ἄλλομαι) : un oiseau qui surgit ?

: «violent» dit de la colère, χόλος (1|.

ἐπίθυμξρον, voir θύμδρα. ἐπικάρσιος

: «en travers», s’oppose à εὐθύς, ὄρθιος

(Hdt., Plb., etc.), distinct de πλάγιος « oblique » ; le seul ex. hom. Od. 9,70 est dit de vaisseaux : il s’agit de bateaux qui ne gouvernent plus et qui dérivent pris en travers, ef. sch. ; Eust., à tort, comprend « tête la première, piquant

dans la lame » ; dans les pap. ἐπυκάρσιον désigne un vêtement. Avec un autre préverbe : ἐγκάρσιος « en travers, qui coupe » (Th. 2,76, 6,99, grec tardif). Formes sans préverbe,

probablement

(Hsch,), -ἰως (Suid.). Ei.: Le rapport avec

tardives

:

κάρσιον

κείρειν, ἐπικείρειν

*

πλάγιον

est probable.

Dans le détail on peut poser comme

intermédiaire un adj.

verbal

de

Ἐἐπικαρτος

(ct.

ἀμδρόσιος

ἄμδροτος,

etc.).

ταὶς ἑορταῖς οὐκ οὔσαις ἐξ αὐτῶν. Et,: Composé de ἐπι- et d’un second terme au vocalisme zéro qui répond à πούς et à πεδά, Même vocalisme zéro dans skr. upu-bd-d- + piétinement », av. fra-bd-a- « pied de devant ». On ne sait si l'alpha bref du nom. acc. sg. vient

par un 8 qui s’est maintenu, c. ἀ-κερσε-κόμης, xopadv * κορμόν (Hsch.), p.-ê. xôpon. Le baltique et 16 siave ont créé parallèlement lit. skefsas « en travers », ν, pr. kirscha

d'un suffixe -ya, ancien, ou est analogique.

t- « couper ». Un rapprochement avec ἐπὶ κάρ «sur la tête »

Toutefois

présente

parfois

malgré

Bechtel,

Leæ.

ἐπίκερας, voir κέρας = τῆλις, ἐπιεικτός avec

mégation

οἵ. σθένος

: le oùx

plus

souvent

ἐπίεικτον

(chez (μένος,

Hom.

toujours)

σθένος,

πένθος),

la forme des gousses (Strômberg,

ment. Mot homérique, exemples littéraires en grec tardif. Ei.: Apparemment adjectif verbal de *ém:-(F)etxo, ct. (Ε)είκω. Hypothèse divergente et peu vraisemblable de

élargies

s.u.

fenugrec

(Hp.

d’après

Wortstudien 33).

ἐπικοκκάστρια : f, épithète de ἠχώ crépétant, imitant

οὐκ ἐπίεικτον (Il 8,32) ; également avec μένος,

πένθος « qui πὸ peut céder, invineible ν, etc. Le sens de vintolérable » (Od. 8,307, Luc., Asir. 15) s'explique aisé-

des formes

« au delà », russe éerez « À travers » qui reposent sur “ (s)ger-

est exclu

ἐπιεικής, voir ἔοικα.

le radical

le

bruit

des

(Ar,

Th.

1059)

avec

p.-8.

le

masculin

ἐπικοκκαστής (conject. dans Timon 43) ; le guffixe -τριὰ est un morphème de fém. de l'attique courant. Un verbe ἐπυιοκκάζω est posé par Ar. Byz. chez Eust. 1761, 26. Tous ces mots reposent sur une onomatopée.

Cf. xéxxu Ÿ

ἐπικόκκουρος Λάκωσιν (Hsch.),

: & παρατηρητήῆς voir Latie 8.πι.

ἐν

σταδίῳ

παρὰ

ἐπιπολῆς

359 ---

une dérivation de ἐπὶ τὴν οὖσαν (ἡμέραν), le pl. neutre ἐπιούσια attesté par le gén. plurlel ἐπιουσί[ων] = lat. diaria confirme l'explication. Voir surtout Blass-Debrunner-

ê'lr(xoupos

:

subst.

et

adj.

«troupes

qui

secourent,

Funk,

Greek

Gramm.

of ihe

New

Testam.,

&

123

avec

alliés » (Hom., Hdt.) d'où « troupes auxiliaires, mercenaires » (Th,, att.) ; d’autre part au sens général de « qui aide, qui porte secours, qui protège » (ion.-att.). Terme visiblement

l'appendice,

d'abord militaire. Dérivés : ἐπικουρικός « composé de troupes auxiliaires » (Th,, PI.), ἐπικούριος épithète de divinité (Paus.), ἐπυκουρία

ἐπιπακτίς, -ἰδος : f. [avec la variante ἐπικαχτίς], plante que l'on a voulu identifier avec l'herniaire (Dsc.

f.

«aide,

secours,

dénominatif

forces

ἐπικουρέω

auxiliaires »

(ion.-att.);

« porter secours,

verbe

être ailié » (1].

5,164, ion.-att.), également employé avec un sens général

«secourir, aider » (ion.-att.) avec les dérivés ἐπικούρησις, mititaire ἐπικούρημα, ἐπικουρητικός (ion.-att.), Terme d'origine, concurrencé par βοηθέω. Surtout attesté en ionien-attique, voir E. Kretschmer, G!. 18, 1930, 98 sq.

Dans l'onomastique, a (Ε. Kretschmer, o. c. 98).

fourni

le

nom

᾿Εἰπίκουρος

Et.: Mot complètement isolé en grec. On pose *txixopaog qui serait un nom d'agent perdu,

lequel

currô de Pokorny

est

attesté

avec

répondant

vocalisme

zéro

à un verbe dans

lat.

*krs-ô (voir sur ce mot Ernout-Meillet a.u.). Cf. 583.

émAais, voir sous 2 λαιός,

ἐπιμήδιον, voir μήδιον.

2 ἐπίξενος

: ἐπιχθόνιος

nagel, Spr. vertus

Uni.

27,76).

11. Serait ainsi nommée

cicatrisantes,

cf.

Strômberg,

à cause

de 868

Pflanzennamen

89,

Mais voir aussi André, Lexique s.u. epicactis.

ἐπιπατρόφιον

: n. nom du père (Schwyzer 462 A 28,

béotien, Tanagra 11* s. av.). Dérivé en -to- de *êr! πατρόφι qui comporte la désinence instrumentale -q: ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,551.

ἔπιπλα : n. pl. (-ov très rare) « biens mobiliers, meubles, ustensiles » (Hdt., ion.-att., pap., etc.). Souvent opposé aux « biens Immobiliers ». Et.: On admet, de façon assez plausible, un rapprochement avec ἐπιπέλομαι, et un sens tel que « qui se trouve à la eurface (?) » (le mot est opposé à ἔγγεια) ou « qui peut se mouvoir » : vocalisme zéro comme dans δί-φρος. À été d’Hdt.

manuserits

Le grec moderne

1,94,

pap.

(d'aprèe

ἐπιπλεῖν,

ef.

ἃ gardé ἔπιπλα « meubles », etc.

(Hsch.).

80 ; Ε. Fraenkel, G!. 35, 1956, 80-B1). complexe de l’initiale, voir M. Lejoune,

Sur la gutturale Phonétique, 8 25

avec la bibliographie. L'évocation de ξενῶνες * ol ἀνδρῶνες ὑπὸ Φρυγῶν (Hsch.) par Pisani, Anales de fil. cl. 6,213 qui suppose ainsi que 16 mot serait phrygien, est sans fonde-

cf. aous Eévoc.

ἐπίξηνον : «billot d'un hachoir+ (Æsch., Ar., Eusl, Hach., etc.) : voir 16 note de Ed. Fraenkel au vers 1277 d'Ag. d'Æsch, 11 est difficile de fixer l'antiquité de 16 glose ξηνός * κορμός (Suid.) «tronc équarri ». Et.: De ξαίνω plutôt que de ξέω,

ἐπίορκος, voir ὄρκος. ἐπίουρος, voir ὄρομαι. ἐπιούσιος

13,114,

ἐπίπλοον), ἐπίπολα (Collitz-Bechtel 1365, Dodone) d’après ἐπιπολή, cf, Pollux 10,10, où ἔπιπλα est rapproché de ἐπιπολή.

Εἰ.: On a posé un dérivé du thème de χθών, nom racine issu de *97h-C/gm- (ct. Hoffmann, Fesischrift Bezzenberger

ment,

Plin.

Et.: Serait dérivé de *Emur&xtog « renforcé, fermé », ct. ἐπιπήγνυμι οἱ ἐπιπᾶκτόω, et pour l’alternance Wacker-

les

ἐπίνητρον, Voir νέω. voir ξένος.

4,108,

de Kittel, 2,587-595.

déformé par diverses actions analogiques : ἐπίπλοα dans

ἐπιμηλίς, voir μῆλον.

1 ἐπίξενος,

Worterbuch

et l'article de Foerster dans le Theologisches

: épithète de ἄρτος dans le ΝΤ (Εν. Mait,

6,11, οἵ. Ev. Luc 11,3) traduit dans la vulgate latine quotidianus, puis en français p. ex. « de tous les jours ».

ἐπίπλοον

: n. (rarement ἐπίπλοος m., ct. Hdt. 2,47) =

δέρτρον chez Hom. « épiploon, tablier, repli du péritoine devant l'intestin grêle » (Hp., Arist.). Autres formes du mot p.-8. ἐπίπλοιον (Phiietaer. Com. 17), ἐπυπόλαιον (Eub. 95,3), qui repose sur un rapprochement d’étymologie populaire avec ἐπιπολή. Composés médicaux ἐπιπλοκήλη, etc, Et.: On a souvent rapproché lit. plévé «peau fine » {du lait, p. ex.), russe plevd « fine membrane », slovène pléva « paupière ». Ces rapprochements ne rendent d'ailleurs pas compte du préverbe êm-. Hypothèse sédulsante de

Strémberg, un

nom

Worfsludien 65 sq., qui voit dans ἐπί-πλοον

verbal

il rapproche

par

de

ἐπι-πλεῖν

exemple

«nager,

ἀκρόπλοος

flotter au-dessus» ;

« qui

surnage,

est

â la surface », dit de veines, etc.

ἐπιπολῆς : adv. et prép. « à la surtace de, superficiellement », ote. (ion.-att.). Assez nombreux dérivés : ἐπιπόλαιος «superficiel» (Hp., ion.-att., eto.), noter ἐπιπόλαια = ἔπιπλα (Lois Gort. 5,41); verbe dénom. ἐπιπολάζω « être À la surface, l'emporter, prévaloir, être courant » (Hp., atl, Arist, etc.), avec les dérivés ἐπιπόλασις, -ασμός (Hp.), enfin ἐπιπολαστικός «qui reste à la surface,

Autre exemple du mot : ἐπιουσί[ων] (Sammelbuch, n° 5224, 20 dans un texte de contenu économique). L'interprétation

comme dérivé de # ἐπιοῦσα ἡμέρα « 16 lendemain » ne donne

indigeste » (Hp., Arist.), mais ἐπιπολαστυιῶς «de façon à tout dominer » en parlant d’un cri (PIb, 4,12). De ἐπιπολῆς ont été tirés de rares ex, d’un subst. ἐπιπολή(-ἀ) « surface »

pas une signification satisfaisante. Il faut donc admettre

(Schwyzer 89, Argos 1119 8. av., Aret., Gal.) d’où ἐπιπολεύω



ἐπιπολῆς

360—

ἐπίσσωτρον, voir σῶτρον.

« δίτο à la surfaco» (ÆIl.). Enfin 16 toponyme ᾿Επιπολαί plateau près de Syracuse, f, pl. (Th,, etc.). ἐπιπολαιότης, etc., ᾿Ἐπιπολαῖος «superficiels avec subsistent

en grec

moderne.

Et.: "EmuroXñç ἃ été interprété par Schwyzer, Gr. Gr. 1,625 en *èrl πολῇς, mais il est vain de se demander si ἐπί fonctionne comme préposition ou comme préfixe. Le rapprochement souvent fait avec πέλομαι, πόλος de *kvelest acceptable, cf. d'ailleurs ἔπιπλα. Les tentatives de relier ἐπιπολῆς à la famille de παλάμη avec suédois fala f. « plaine sans arbre », ν, sl. polje « champ », etc. (ct. Frisk s.u,

Persson,

Beiträge

1,228) ne semblent

pas

heureuses.

ἐπίρροθος, voir ῥόθος. «τόρίοπ du pubis e

(ἐπείσιον) : n. = ἐφήθαιον

ἐπίσιον

(Hp., Arist, Lyc., Gal.), Parmi les lexicographes, Suid. affirme que ceia se dit 49 la femme, Hsch. de l’'homme et

lat. obscürus ἆπίσκυρο;

(noter l'u long). Voir Pokorny : m.,

Hsch.

fournit

la

glose

scär

951.

ἐπίσκυρος * ὁ μετὰ πολλῶν σφαιρισμός, καὶ ἄρχων βραθευτῆς ἐπίσκοπος, ἐπήκοος, autre glose : ἐπισχύρους [sic] * ἐπικούρους (Hsch.). Au sens de jeu de balle (lequel s’appelle aussi ἐπίκοινος) se trouve mentionné Poll. 9,103 et Sch. PL,, Tht. 146 a. Existe-t-il un autre mot (ou 16 même ) signiflant quelque chose comme

chef ? Le fragm. 567 Pt.

de Callimaque où on lit 7ἐπισκυρῶν est inintelligible. Enfin ἐπίσκυρος dans le Fr, an. 135 Schneider (qui n'est pas

de Call.) est également

mystérieux,

même

avec

l'accusatif,

ou

l’infinitif;

puis

«être

sûr

de », ct. Héraclite 57 τοῦτον ἐπίστανται πλεῖστον εἰδέναι ; finalement «comprendre, savoir», etc. (ion.-att.). Rares formes à préverbes ; χατ- (tardif), προ- (X., Pl.), συν-

de

savoir,

qui

concerne

la science » (Arist.),

le mot

se

rapportant autant à ἐπιστήμη qu'À ἐπιστήμων; et le subst. ἐπιστημοσύνη titre d'un ouvrage de Xénocr ;

bien à ἐπίσταμαι

« connaissance

le mot s’applique à la connaissance,

«abris,

suivante

de

pratique,

capacité à », cf, PI. Gorg. 511 c ἐπιστήμη τοῦ νεῖν ; mais

Et.: Un adjectitf ἐπι- σκύνιος, d'ailleurs attesté dans des gloses, rendrait bien compte de ἐπισκύνιον. On poserait un thème oxuv- qui fait penser À grec (avec un suffixe en /) oxû-Aog n. (et σκῦλα avec un ÿ). On a également évoqué, v.h.a.

Hom.

expriment l’idée de « savoir » avec une orientation pratique, ef. le tour intransitif ἐπιστάμενος pèv ἄκοντι (I, 15,282),

qui correspond

ἐπισκύνιον.

-r-/-n-,

chez

Le substantif le plus important est ἐπιστήμη (ion.-att.)

(Nic., Th. 177,443, Poil. 2,66). Il est plausible, mais non certain, que ce mot tardivement attesté soit issu de

alternance

notamment

sens (Aq.).

ΡΙΡ. 25,3,6). 11 existe un simple rare σκύνια . pi. « sourcils »

une

emplois

(Hp.), ct. ἄναιμος à côté de ἀναίμων, ete. 1] existe deux verbes dénominatifs, d'ailleurs rares et tardifs : ἐπιστημονίζομαι «être rendu sages (LXX), ἐπιστημόομαι, même

ἐπισκύνιον : «peau des sourcils» qui peut s’abaisser sur les yeux, notamment en parlant d’un lion, cf. 16 texte précis 1|. 17,136 ; le mot se retrouve Ar., Gr. 823 en parlant d'Æsch. (hexam.) et en poésie tardive. Dans 16 grec hellénistique au figuré «flerté, gravité» (notamment

suggérant

att.}) ; les premiers

doublet thématique secondaire de ἐπιστήμων : ἐπίστημος

de la femme. Voir aussi Pollux 2,170,174. Et,: Obscure. La quantité longue de l’iota à la seconde syllabe est certaine. Pourrait-on justifier un composé de ἐπί et ἴσος (ἴσος en poésie ionienne) ?

en

(Hdt.,

« savoir comme tout le monde, avoir conscience de », ἐξsavoir complètement » (Hdt., etc.) Formes nominales : l'adj. verbal ἐπιστητός « qui pout être l'objet de science » (PI., Arist.) présente un n (dorien &) remarquable (pour éviter l’'homonymie avec -στατός ?). En outre : ἐπιστήμων « qui s’y connaît, qui sait» (Od., ion.-att.), avec l’adjectif dérivé ἐπιστημονικός « capabie

Dans ἐπιπολῆς l'idée de surface exprime non pas la notion d’étendue, mais celle de ce qui est au-dessus.

@

ἐπίσταμαι : t. ἐπιστήσομαι (Hom., etc.), aor. ἠπιστήθην

@

:

à la science (opposé

à δόξα, PI., R. 477 b), voir Snell, Die Ausdrücke fur die Begriffe des Wissens 81 sqq., Ἐ. Schaerer, ᾿Επιστήμη et τέχνη, études sur les nolions de connaissance et d'art; ln

de ἐπιστήμη vient de l’influence de μνήμη, φήμη, ete., ct. aussi ἐπιστήμων et ἐπιστητός. Le grec moderne ἃ gardé ἐπιστήμη, ἐπιστήμονας «savant e, avec πανεπιστήμιον « Université », ete. , Et.: Probablement de ἐπι-λίσταμαι avec perte de l'aspiration et une contraction (ou hyphérèse ?), ct. Wackernagel, KZ 33, 1895, 20 sqq. = KI. Schr. 1,699. Le mot se distingue franchement de ἐφίσταμαι qui est déjà homérique ; la perte de l'aspiration pourrait indiquer une origine ionienne qui n'étonnerait pas. Le sens originel était quelque chose comme «se placer au-dessus de», 169 mot s'est appliqué d'abord à des activités pratiques (cf. Bréal, MSL 10, 1897, 59 6qq.). Autre analyse moins naturelle de Ε. Fraenkel, Rev. Ét. Indo-Eur. 2, 1939, 50 aqq. : on observe 16 même développement dans v.h.a. firstän, anglo-sax. forstandan. On 8 aussi pensé sans raison décisive que -σταμαι serait une vieille formation radicale sans redoublement (cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,675, n. 2); Brugmann admet un présent secondairement tiré d'un aoriste ἐπι-στάμενος, etc,

-ἦτος : p.-6. «étai» (Inser. Délos 340,11,

ἔπισσαι : ἴ, pl. « filles puinées» (Hecat. 363 J.), 8g. Call., fr. 735 ; Hsch. à aussi ἔπισσον * τὸ ὕστερον γενόμενον.

n* 8. av.). St l’interprétation est exacte, pourrait reposer

Hypothèse d’une formation analogue à μέτασσαι, voir s.u.

sur “sid- de ἴστημι, ct. sous ἐπίστιον.

Peut-être

suffixe

-1-t0-

(Schulze,

KI.

Schr.

71,

n.

1;

Benveniste, Origines 82) ; ou -x-10-, cÎ. περισσός à côté de

TrépIË. Cf. encore les toponymes ἤάντισσα, ᾿Αμφισσα.

ἐπίσσοφος

: nom d'un fonctionnaire (Théra, Schwyzer

227,199), avec ρ.-δ, [ἐπισ]οφεύω, IG TX 1,691 (Coreyre).

ἐπιστής,

ἐπίστιον : n. «vemise d'un bateau tiré sur la rivage » (Od. 6,265), Expliqué par Aristarque (Sch., J. 2,125) comme valant χατάλυμα et considéré comme une forme ionienne issue de ion. ἐπίστιος = ἐφέστιος. Et.: L'explication d'Aristarque se heurte à deux diffi-

— cultés qui ne sont peut-être pas dirimantes. D’une part l’image du «foyer» d’un navire est déconcertante ; de

l’autre 108 manuscrits d’Homère ne connaissent que les formes ἀνέστιος et ἐφέστιος (mais il peut s’agir d’atticismes,

la graphie ionienne

ayant

été conservée

dans

un

terme obseur et isolé). Il est toutefois plus plausible de voir dans 16 mot un dérivé de Ἐἐπι-στᾷ- (cf. ἴστημι et v. perse upa-si4-

Spr. 107.

« secours »), voir Risch,

Worfb.

der hom.

ἐπίστιος : f.chez Anacr. 427 P πίνουσα τὴν ἐπίστιον, cité par Athen. 10,446 f. qui glose 16 mot par ἀνίσωμα, de ἀνισόω « donner une part égale de vin ». Le mot κύλιξ est sous-entendu; ἐπίστιος doit valoir ἐφέστιος οἱ s'appliquer à la coupe versée en signe de bon accueil près du foyer.

361 —

à », etc. ; la dérivation en -eûo insère le mot parmi les nombreux dénominatifs en -εὐω désignant une activité habituelle, etc.; d’où les noms d'’action ἐπιτήδευσις « occupation, pratique de » (PI., E.) et ἐπιτήδευμα à occupation, genre de vie », ete. (Th., PL., etc.) avec ἐπιτηδευματικός (Phid.) : sur 19 sens de ces mots, cf. Des Places, Lexique

s.u. Sur crét. ἐπιτάδουμα, voir Bechtel, Gr. Dial. 2,661. Nom d'agent tardif ἐπιτηδευτῆς (J.), avec -τικός (Andronie, Rhod.). Le grec purisle utilise encore ἐπιτήδειος e habile, propre ἂν ἐπιτηδεύομᾶι « être habile, s'appliquer à », ἐπιτήδευμα « métier ε, etc.

Et.:

: adv. «en se tenant, l’un après l'autre,

successivement »

(Zl,

Simon.,

Theoc.,

A.R.),

adverbe

tiré d'un instrumental. De même ἐνσχερώ (A.R. 1,912) ; mais on lit chez Pi., 1. 6,22, etc. év σχερῷ en deux mots et avec

l'iota

souscrit

(chypriote ?) Schwyzer,

du

datif.

ἰσχερώ * ἑξῇς

Gr.

Enfin

mais

cf.

Hsch.

a

la

glose

Latte

s.u.;

voir

seul

total,

global,

géniéral »,

Diph., Arlst., etc.); 16 mot avec son

etc.

dérivé

dans

le vocabulaire

du

grec

hellénistique

pays des Phéaciens Exepin soit dérivé de ἔσχερος : « côte ininterrompue » ?

ἐπιτάρροθος

: m.

et f. «qui

ἔχεσθαι, σχέσθαι,

porte

etc.,

secours»,

dit

notamment de dieux intervenant dans le combat (8 ex. hom., en outre Terp. 4 D [d'authenticité douteuse], oracle

chez Hdt. 1,67). Téppoñog (Lyc.) est une formation secondaire. Et.: Obscure. Rapport queliconque avec le synonyme ἐπίρροθος. Hypothèse de Schwzyer, GI. 12, 1923, 15 sqq. et Erhlich, Befonung 54. Autre combinaison de Brugmann, B. ph. Ὑ. 1919, 136 sqq.

ἐπίτεξ, voir τίχτω. : εὰ dessein, à cette fin»

(IL 1,142, Od.

15,28); ensuite proparoxyton ἐπίτηδες (Hdt., Ar., ion.att.) «exprès, à dessein », dor. ἐπίτᾶδες (Theoc. 7,42) : le déplacement de l’accent peut être dû, soit à l’emploi

adverbial soit à l'expressivité, cf. ἄληθες, χάριεν. Composé avec ἐξ- signiflant « compiètement » (ion.-att.). Dérivés usuels : ἐπιτήδειος (dor. émeräBeroç) « bien adapté,

convenable,

utiles

en

parlant

de

choses

neutre

du même,

ἐπίτυρον, voir τυρός.

ἐπιωγαί, t. pL, voir ἰωγή. ἕπομαι : imparfait εἰπόμην, f ἔψομαι, aor. ἑσπόμην, inf. σπέσθαι {1|., ion.-att., etc.); 168 formes ἑσπέσθαι, τόμενος, -οίμην sont parfois attestées comme variantes chez Hom. mais sans que la métrique les impose : aucun exemple sûr de ἐσπ- hors de l'indicatif chez Hom., pas plus qu’en ion-att. ; ἐσπ- n’est assuré hors de l'ind. que chez A.R.

et de

qui fournit aussi un présent ἔσπεται ; 11 n’y à donc

pas lieu de poser un aoriste à redoublement (*se-sk®-), et l'aspirée sur l’augment de ἐσπόμην est analogique de celle du présent et de l’imparfait (Debrunner, Gedenkschr. Kretschmer 1,81 sqq.). Sens : « suivre, accompagner » et au figuré dit de la gloire, d'une conséquence, ete. (Hom,, ion.-att.). Avec préverbes ; èp-, μεθ-, παρ-, cuv-. Toujours en principe avec flexion moyenne. Rarement à l'actit sous l'influence de ἔπω,

H.

ἐπιτηδές

de

et

subsiste dans le grec puriste. Il est douteux que le nom du

19 rapport avec 16 radical de est évident ; cf. d’ailleurs ἑξῆς.

procédé

ἐπιτηλίς, voir τῆλις.

place

tardif

euideatur» ; v. Bechtel, Lexilogus s.u. Selon Brugmann, le thème en s étant un

en grec !), cf. Grundr. IT!, 684, Autre hypothèse Demonstrativ 140 sq.

ὀλοσχέρεια et

s ancien,

pluriel précédé de ἐπί : ἐπὶ τἄδε (avec un alpha long anomal

(Hp.,

« vue générale », etc. (Str., etc.) a tenu une grande

en

thème

formation, ἐπιτᾶδές reposerait sur 16 démonstratitf

Gr., notamment 2,469. Il faut donc poser

morceau,

un

et lointain avec l’osque fadail, de sens mal étubli, scenseat »

un substantif *oyepéç ou ἔσχερόν «continuité, suite ». Adjectif composé par création d’un thème en 8 ὁλο-σχερῆς «d’un

admettant

En

Obscure.

on 8 posé *räB5oç et on ἃ évoqué un rapprochement unique ou

ἐπισχερώ

eἕπομαι

1,309,388.

Seul

of. I. 8,126,

dérivé

êtétäc

et Ghantraine,

Gr.

«compagnon » (PL,

P. 5,4) avec 16 féminin -τις (A.R.). Mot très ancien, puisqu'il a donné la désignation d’un dignitaire mycénien egela, avec les dérivés egesijo, egesija, ct. Chadwick-

Baumbach 192. Sur l'obscur egofe, v. M. Lejeune, Mycenaean Studies Wingspread 87-88. Vieux verbe disparu du NT, rare dans les pap., éliminé

par ἀκολουθέω. Et.: Ancien présent radical thématique moyen, cf. skr. sdcale, av. haëaite, lat. sequor = v. irl. sechur ; le lit. sekù, sèkti ne pout rien enseigner. Enfin les formes à redouble-

personnes (ion.-att.); emplois particuliers ἐπιτήδειος sami», τὰ ἐπιτήδεια eles choses nécessaires, les provisionss; d'où ἐπιτηδειότης +convenance» (ion.-att.). Π a été créé un verbe dénominatif ἐπιτηδεύω (aor. ἐπετήδευσα, pf. ἐπιτετήδευκα comme s'il s'agissait d’un

ment actives du védique reposant sur si-sac- ou sa-écasont secondaires, voir Debrunner o. c. 83. L’évocation du mot germanique pour « voir ε, got. saihvan est très douteuse.

Véritable

ὁπηδός, voir ces mots,

verbe

composé)

«s’occuper

de,

s'appliquer

En

grec

même,

diverses

formes

isolées

à vocalisme

80 rattachent à cette racine : ἀοασέω, ὀπάᾶων et ὀπάζω,

0

ἔπος



ἔπος, εἰπεῖν, etc. : 1) ἔπος n. avec la

forme

dialectale

Féxoc

(éléen,

Schwyzer 413; chypriote, Masson, ICS, 264) «mot, parole» (Hom., ion.-att.); employé largement chez Hom. pour désigner les paroles, à côté de μῦθος qui

s'applique se restreint à ἔργον et notamment pour ainsi ädjectif de

plutôt au contenu des paroles; en ion-.att. au sens de « mot #, notamment par opposition surtout dans des expressions toutes faites, dans l’usuel ἔπος εἰπεῖν « pour dire le mot juste, dire », l'expression servant à faire passer un sens fort comme πᾶς ou οὐδείς ; Ὅὰ pour

désigner des mots considérés en eux-mêmes (sens, étymologie) ; enfin au pluriel ἔπεα est 16 nom de la poésie

épique, par opposition comme

second

avec environ

terme

à la poésie lyrique. de

composé

sous

18

"Exog

figure

forme

-enñs,

35 ex. en poésie et en grec tardif, p. ex. :

ἁμαρτοεπής, ἀμετροεπής, émroemhe (V. 8. ἄαπτος), ἀρτιεπής, ἡδυεπής tous chez Hom., καλλιεπής (Ar.), ete. Pour le premier

membre

de composé,

on a une

forme

archaïque

dans ἐπεσ-βόλος « qui injurie» (Π, 2,275, de Thersite, A.R., AP) avec ἐπεσδολίη (Od. 4,159, etc.) οἱ ἐπεσδολέω (Lyc.,

Max.),

et une

forme

secondaire

avec

la voyelle

thématique à la fin du premier terme ἐπο-ποιός (Hdt., etc.). Dérivés rares : ἐπύλλιον « petit vers» (Ar. à propos d'Euripide) sur 16 modèle de μειρακύλλιον, qui se justifie par les noms de personnes en -vAog, etc., cf. Leumann, Gl. 82, 1953, 214 et 225 ; chez Ath., 2,65 a, le sens est

«petit

poème

Le

mot

épique+;

ἐέπος

ἐπικός

correspond

« ὀρίαιιο υ (D.H.,

exactement

à

skr.

etc.). vdcas-,

av. vacah-.

2) Un thème verbal correspondant à ἔπος est fourni par l’aoriste εἰπεῖν, indic. εἴπον, épique Becxov; Il a été créé secondairement des formes du type εἶπα (suriout en ionien), mais εἶπας est aitique, etc.; inf. εἶπαι, crétois Feïrar, etc. Sens : « dire », le présent correspondant étant φάναι, ἀγορεύειν où λέγειν, au futur ἐρῶ, au pt. εἴρηκα, Voir pour les détails de la flexion Schwyzer,

Gr. Gr. 1,745,

Fournier,

Les verbes dire 99 sqq.' Nombreuses

préverbes

: ἀν-, ἀπίο)-

« déclarer,

défondre,

formes

renoncer

à à »,

δι-, ἐξ-, κατο, μετία)-, παρ-, προ-, πρὸσ-, auv-, ὑπ-. "Ἔπουσι «îls disent, nomment » (Nic., Al. 429,490, Th. 508) est un présent artificiel créé sur εἶπον. Dans

16

grec

postérieur

ἔπος

disparaît,

mais

εἶπα

362 — Et.: Τ existe des noms d'oiseaux en -oÿ comme dépot, μέροψ dont la finale a parfois été considérée comme thrace. "Eroy

vient s'y insérer,

sur une onomatopée,

mais

repose évidemment

cf. pour reproduire 16 cri de l’oiseau

ἐποποῖ, πόποπο (Ar., Ois. 58,227, etc.). Noms de la e huppe » dans d'autres langues i.-e. : arm. popop, lat. upupa, lette pupukis,

voir

J.

André,

BSL

61,

1966,

153;

en

outre

Pokorny 325. ἑπτὰ

: nom

de nombre

« sept » (Hom.,

ion.-att., etc.).

Sert de premier terme dans les juxtaposés : ἑπτακαίδεκα (qui fournit lui-même des composés et des dérivés), Ξέπτακαιείκοσι (attesté dans des composés). En outre, composés comme ἑπτακόσιοι (voir διδκόσιοι) et nombreux composés possessifs, notamment : -βόειος « à sept peaux de bœuf » (Hom.), τγωνος, -ετής, -κλινος, -πλάσιος (voir δι-πλάσιος) -ποὺυς, -στομος, -τονος, etc. Dérivés : adv. ἑπτάκι(ς), -χιν «sept foiss (Pi., etc.), ἔπταχα «en sept parties» (Od. 14,434), en grec tardif -yn et -χῶς. Subst. ἑπτάς « période de 7 jours » (Arist.) cf. Szemerényl, Syncope 120 ; d'où ἑπταδεύω « être membre d’un groupe de 7 » (SIG 1039, Olbia). ; Le thème de l'ordinal est ἔθδομος {voir Æt) «le septième » (Hom., etc.), ou πέδδεμος (Delphes, Schwyzer 8283 D, Cyrène, Étolie, mais voir aussi dérivés t composés),

l'emploi supposé comme cardinal (Æsch., Sept 125) n'est pas établi. Il existe un doublet analogique de δέκατος, otc., ἑδδόματος (Hom.), ou ἑδδέματος (épigramme, Argos ; Herzog, Phil. 71,6). Autres dérivés : ἑδδομαῖος « du septième jour », dit notamment de la flèvre (Hp., etc.) avec ἐδδεμαῖος à Épidaure (Schwyzer 109,26), ἑδδομαῖον nom d’une fête d'Apollon (IG II* 4974, Ghios, Milet), ἐθδομειος (1 11* 1357), ἐθδομάς, -ἄδος f. période de 7

ans,

de

7 jours,

nombre

sept

(Soi.,

Hp.,

Arist.),

ct.

Szemerényi, o.c. 119 sqq. avec ἑδδομαδικός (tardif) ; adv. ἑδδομάκις « sept fois + (Gall.), cf. R. Schmitt, Münch. Stud.

Sprachwiss.

22,

1967,

94-96.

II existe

des

verbes

dénominatifs : 1) ἑδδομεύομαι +recevoir son nom le septième jour » en parlant d’un enfant (Lys.) et 2) ἑδδομάζω «célébrer le sabbat » (LXX) de ἑδδομάς. Composés ἐθδομ-γέτης «chetf des Sept » (Æsch., Sept 800), ἑδδομᾶ-γενῆς « né 16 septième jour du mois », dit d'Apollon

(Plut.),

l’& s’explique

par l’analogie

de é650-

subsiste dans le ΝΥ͂, etc., et reste usuel on grec moderne

μᾶγέτης ; 16 composé 16 plus important est ἑδδομή-κοντα

{mais avec l'impératif ‘réc).

«soixante-dix » (Hdt.,

Æi.: Ces mots reposent sur une base

“wek#-

: a)

ἔπ-ος

est un thème neutre stgmatique identique aux formes de l'indo-iranien citées ci-desgus ; b) ἕειπον répond exactement à skr. d-vocam: on part d'un aoriste thématique à redoublement et à vocalisme

etc.),

pour

le

second

terme,

cf.

ἐνενήκοντα sous ἐννέα ; il existe aussi une forme (Héraclée, ἑθδεμήκοντα attestée en grec occidental Schwyzer 62 ; Argos, Delphes), l'e étant dû à une assimila-

dissimilation à &{F)eutov (ct. Lejeune, Phonétique, $ 211). Il existe d'autre part on skr. un pr. athém. vdk-ti e il

tion et ayant été étendu à ἔδδεμος, etc. ; comme le nom de nombre ὀγδοήκοντα ce mot semble constitué avee l’ordinal comme premier terme. ‘E6äoyuñxovrtx à fourni des dérivés : ordinal ἑδδομηκοστός et ἑδδομηκοντάς, -ἄδος t. « groupe de soixante-dix » (Byz.) ; l’adv. ἑδδομηκοντάκις

parle », et en “ .cc des formes nominales à vocalisme o, acc.

« Boixante-dix

Zéro

*e-we-uk®-om;

ὅπα, ὅσσα, ἔ'ποψ,

en grec “é-Feux-ov

est passé

par

‘v-orch ; voir ces mots.

ποπος

: m.

« huppe » (Épich.,

Ar., Arlst,

autres formes fournies par des gloses d'Hsch, ὄρνεον ; ἔπωπα * ἀλεκτρυόνα ἄγριον, mais ) corriger en ἔποπα; enfin ἄπαφος - ἔποψ x l'aspirée peut être due à l'analogie des noms en -pos. Sur ἔποψ, voir Thompson, Birds s,u.

otc.) ;

: ἔποπος ᾿ faut p.-8. Bpveov où d’'animaux

fois»

(LXX).

Figure

en

outre

dans

une

dizaine de composés hellénist. ou tardifs comme é6Bounxovrépoupos (pap.), ἑδδομηκοντούτης « âgé de soixentedix ans », etc.

Et.:

Gr,

énté,

skr.

sapid,

lat. septem,

arm.

ewl‘n,

en

germ. got. sibun, etc, reposant tous sur i-e. “septm. L'ordinal ἔδδομος présente plus de difficultés. Il est constitué suivant le procédé anclen de la thématisation du cardinal (lat. seplimus, skr. saplama-), mais semble

— remonter

(issue p.-ê.

*sebdmos

à une vieille forme i.-e.

de *sepimos avec sonorisation intervenue en |.-e.), garantie

par v. sl. sedmü « septième » ; ἕδδομος et ἔδδεμος présenteraient une sorte de voyelle d'appui de timbre o ou e Szemerényi,

O.

de

nouvelle

Interprétation

Numerais

6-10. Il part du nom de dizaine, pour lequel il pose *sepim-

kont- passant à *663p.Z-xovr-. D'où l’ordinal *érrauoc, qui serait

à *é6Bapuoç,

passé

sous

finalement

et

l'influence

d'un *ExroFog à ἔθδομος. On observera que ἑδδομάς est plus anciennement attesté que ἑπτάς, ἔπω : (1|. 6,321 περικαλλέα τεύχε᾽ ἕποντα « s'occupant de ses armes splondides », hapax) « s'occuper de, soigner » ; avec

préverbes

:

ἀμφί(ι)-

«s'occuper

de,

s’attacher

à »

(Hom., Pi., trag.), mais I. 11,474 est ambigu et ἀμφ᾽ » ; ἕποντίο) peut aussi bien être relié à ἕπομαι « suivre BL- «s'occuper de, diriger, gouverner» (Hom., poètes, Hdt,, grec hellén.), ἐφ- « diriger » (notamment des chevaux), «s'appliquer à, attaquer, rencontrer» (Homère, Hdt., poètes), avec l'aor. ἐπ-έσπον, ἐπι-σπεῖν ; une influence du

ἔραμαι

363—

signiflant «terre» (Érot. ’ε’ρᾶ : f. compris comme 35,15, Hsch., cf. aussi Str. 16,4,27). Seulement usité dans

la forme adverbiale Fpate « à terre », dor.

ἔρασδε (Hom.,

Æsch.,

ἔρας * γῆς,

Théoc.);

Hach,

fournit

une

glose



Hoffmann, Fesischrift Bezzenberger 82 veut iire yÀ pour trouver un neutre ἔρας, cf. aussi Schwyzer, Gr. Gr. 1,625, n. 2.

Pas de dérivé, sauf le dénominatif ἐράω où s’est développé un sens particulier, voir sous ἐξεράω. En composition 16 mot a été posé de façon hypothétique dans deux gloses d'Hsch. : πολύηρος * πολυάρουρος, πλούσιος, et au premier

terme dans ἐρεσιμήτρην * τὴν γεωμετρίαν (?) où Hofimann, Le.

veut

voir

un

premier

terme

corrige

neutre ; Latte

est (Hsch,) La glogse ἐράναι * βωμοί ἐρησιμετρίην. probablement gâtée. Et.: Rien n’autorise à rapporter Épate à un neutre Épæs, et il faut supposer que le mot a pris 16 place d'un *épavde

d’après l'analogie de θύραζε, χαμάζε, χαμᾶζε (voir sous χαμαί). "Ἔρᾶ à un correspondant dans v.h.a. ero « terre » ; en outre

avec

un suffixe

w,

gall. erw «champ #, avec

un

«diriger, aller vers, s'occuper de », avec l’aor. part. μετεσπών

suifixe f, got. airba, Voir Pokorny 532.

(Hom., poètes), relations possibles avec μεθέπεσθαι ; περι- «traîter bien » ou « mal », avec aor. -éoxov (Hom., Hdt., X., Pib.). A cotte même famille appartiennent quelques formes

ἔραμαι : aor. hpæodunv, ou de forme pass. ἐράσθην ; sur la forme ἐράασθε (II. 16,208) voir Chantraine, Gr. H. 1,83 (Hom., poètes) avec 16 doublet ἐράω (ion.-att.).

nominales

Sens : « aimer d'amour, désirer », etc., employé aussi plus

verbe ἐφέπεσθαι «suivre, poursuivre » est possible ; μεθ-

dont

16 rapport

avec

ἔπω

devait

être plus ou

moins senti. Le plus clair est δίτοπος « chef » (Æsch., E., Ph.), «capitaine d'un navire» (Hp.), avec 16 dénom. διοπεύω (Test. ap. D. 35,20,34) ; on a également rapproché ἐπητής, -vûs voir s.u. et ὅπ-λον, ν, s.u. Enfin, le terme myecénien opa est peu clair. M. Lejeune, Mémoires 39 sqq. a proposé le sens de «atelier» en rattachant 16 mot à ἔπω. Doute également pour l'interprétation de ewepesomena suggérée par Palmer, voir Chadwick-Baumbach 193. L'existence ἄμ présent ἔπομαι de *sek®- a gêné le fonctionnement de ἔπω, et 8 finalement éliminé ce verbe. Et.: Vieux présent radical thématique reposant sur *sep-, identique à skr. sdpali «soigner, vénérer »;

l'avestique ἃ des formes athématiques, av. haf-1, hap-il (29, 3e personne) « tenir dans la main, soutenir ». Vieille forme élargie dans skr. sapargdti « honorer ε, lat. sepelid «enterrer ». Voir Ernout-Meillet s.u. sepelio.

ἐπώτιδες, voir sous οὖς.

ἐπῴχατο πύλαι)

: hapax, I. 12,340 πᾶσαι γὰρ ἐπῴχατο (scil.

« elles étaient

toutes

fermées »,

texte

douteux,

la

plupart des manuscrits ont πᾶσας ἐπῴχετο (voir Leat ad 1.), mais Ar. et quelques mss πᾶσαι ἐπῴχατο ; la forme verbale

ἐποίγνυμι

fait difficulté. On

avec

aspiration

y voit un plus-que-parfait de

de

la

gutturale

(Schwyzer,

Gr. Gr, 1,771), mais la forme attendue serait ἐπεῴχατο.

En ce qui concerne 19 sens, ingénieuse analyse de J. Wackernagel (Gôit. Nachr. 1902, 737 sqq. = ΚΙΊ, Schr. 1,127 eqq., cf. Vorlesungen 2,183) qui estime que Je préverbe

largement avec comme

v.h.a.

erda,

m.

irl.

-ert

«torre ».

complément « la bataille, la tyran-

nie, la richesse», etc. Adjectif verbal ἐρατός « désiré, aimé, aimable », souvent dit de lieux ou d'objets (Hom.,

poètes) ; d’où ’Epatd f. nom d’une muse (Hés., etc.) et le dénominatif ἐρατίζω chez Hom. avec comme complément gén. xperÔv + de la viande » ; enfin adjectif suffixé issu de ἐρατός : ἐρατεινός «aimé, aïmable» dit surtout de lieux ou de choses, rarement d'une femme (Hom., lyr.)

d'après l'analogie des adj. en -εινός, ἀλγεινός, p.-6. ποθεινός (attesté depuis Pi.) ; ἐρατός figure également dans des

composés

comme

ἐρατώνυμος

(B.),

ou

d'autre

part

πολυτήρατος (Hom.). Composés du type τερψέμδροτος avec ἐρασίμολπος et -χρήματος ; aussi dans les anthroponymes comme ’Epdoixxoc, etc. Le substantif correspondant est ἔρως, -etos M. 4 amour,

dieu de l’Amour, désir amoureux », parfois « désirs en général, cf. Hdt. 5,32 ; 16 sens de ἔρως est également bien mis en valeur par l’usage que Platon fait de cette notion dans certains dialogues ; le mot est attesté depuis Hom. jusqu’au grec hellén, etc., mais la flexion en dentale est ignorée chez Hom. Probablement ancien thème en s, Ρ.-8, n., voir Benveniste, Origines 124-125 ; le cas seraît comparable à celui de γέλως. Dérivés de ἐρωτ- : divers anthroponymes, hypocoristiques neutres appliqués à des femmes : ᾿Εἰρωτίδιον, Ἐρωτάριον (aussi pour une statuette d’Éros, οἱ. AP

11,174), ’Epetuov (également dit d’une statuette d'Éros,

ou

d'un jeune

homme,

cf. Luc.,

Philops.

14);

en outre

ém- suffit pour conférer le sens de «fermer» à οἴγνυμι (et. LXX, Ge. 19,6 προσέφξεν). Autre hypothèse ancienne

’Eportioxog, une petite statue d'Amour (Schwyzer 462, B 54), ’EporiSesç un jeune Éros (Anacréont.), ἐρωτίς, -ἰδος t. «aimée» (Théoc.), ἐρωτιάδες épithète de Nymphes

mais défendue

(AP),

par Meillet,

BSL

24,

1924, 115 : ἐπώχατο

ἐρωτίδια

têtes d'Éros

(Ath. inscr.) avec

« chéri»

dans



des

«qui

variante sans iota souscrit serait 16 p.-q.-p. de èx-éyo,

inser, les var. -ἰδεια, -ἰδαια ; ἐρωτύλος

Pour 16 vocalisme duquel le participe ouvoytoxéte fournirait un cerfain appui.

concerne l’amour » (Théoc., Bion) ; toutes ces formations sont expressives ; d’autre part ἐρωτυκός «qui concerne

ἔραμαι



l'amour, amoureux » en parlant de personnes (Th,, ΡΙ,, ete.).

Verbe dénominatif ἐρωτιάω «être malade d’amour » (Hipp., etc.). “Epoç figure comme premier terme dans ἐρωμανέω (tardif) et plus souvent sous la forme éporto- dans des mots également

tardifs.

Parallèlement à ἔρως existe une forme thématique époc (Hom., éol.), ct. Benveniste / e, Bechtel, Gr. D. 1,52, Chantraine, Gr. Hom. 1,211. De ἔρος un seul dérivé ἐρόεις « aimable, charmant » (Hés., Sapho, Emp.). Pour Szemerényi, Studi Micenei, 3, 82, ἔρος avec le dénomin.

ἐράω serait ancien. Le thème en 8 que l'on pose pour ἔρως se trouve garanti par de nombreux dérivés issus d’un radical ἐρασ- : éol. ἐραννός « aimable, désiré » dit surtout de lieux, rarement de personnes (Hom., tyr.) de "ἐρασνός, ἐράσμιος même sens (Semon., Anacr., Æsch., X.), avec la même suffixation que γεράσμιος ; ἐρασ-τός « aimable » (prose attique), nom d'agent ἐρασ-τής «qui aime, amants, dans l’amour pédérastique désigne l'aîné, par opposition à l’éphyevos (PL, etc.) ; en composition, notamment dans παιδ-εραστῆς (PL, etc.) avec -τία, -τικός, -τέω. Verbe dénominatit

ἐραστεύω « désirer » (Æsch., Pr. 893). Le féminin de ἐραστῆς est ἐράστρια (Eup., etc.) et Photius cite un dénominatif ἐραστριάω. "Ἔρωτας, ἔρως, Æt.: Inconnue.

etc,

subsistent

en grec moderne.

364

— voir Ε, Bader, où les données

Les composés grecs du lype demiourgos, mycénionnes sont entièrement utilisées.

Comme premier terme de composé on a épyo- dans quelques composés tels que : ἐργοδότης « qui donne un travail à faires (X.), ἐργολάδος «entrepreneur, qui se charge d'un travail » (PI., etc.) avec ἐργολαδέω « se charger d’un travail, tirer profit de », etc. (attique). ’Epyo- figure dans des anthroponymes du type ᾿Εργό-τιμος, mais on a une forme ancienne ’Epyauévns (Attique, ve s. av.). Les

seconds

nombreux,

tormes

posent

1) Un certain déterminatifs ou ne pose pag de inactif » (Hom.,

aussi

de

composés,

beaucoup

des

problèmes

plus

plus

difficiles

nombre d’entre eux sont des composés possessifs où la présence du thème -epyoproblème : ἀεργός et ἄργός « paresseux, etc.) avec le dérivé ἀεργίη (Od., Hés.)

et ἀργίᾷ (att.), ἡμίεργος « à demi fait » (Hdt., etc.), εὐεργός « qui fait 16 bien » (Qd.) ou « facile à travailler » (Hat.) ; c'est peut-être sur εὐεργός (cf. οἰκέτης à côté de οἶκος, etc.) qu'a pu être crëé εὐεργέτης «bienfaiteur» (Pi., Hdt., grec attique et hellénistique) avec le féminin rare εὐεργέτις ; le mot ἃ pris une grande importance dans le vocabulaire politique; l’abstrait εὐεργεσία est déjà dans l'Od., puis usuel en ion.-att, etc. ; en outre, dénominatif

edepyetéo avec εὐεργέτημα, Il paraît difficile de tirer cette série de ἐργάτης de sens tout différent. Avec des préverbes on a notamment évepyég «actif, efficace » (Hät.,

πάρεργος

etc.),

« secondaire,

συνεργός

«qui

inutile s, ete.

aide*

(ion.-att.),

(ion.-att.),

περί-

I. ἔργον n., arg. Fépyov (Trézène vi* s. av., Schwyzer 101), éléen Fépyov (SIG9, v1° 8. av.) « travail, œuvre », etc., avec divers emplois particuliers : chez Hom. se dit du

la différence d'accent pourrait s’expliquer parce que 168 derniers adjectifs sont sentis comme passifs. Certains composés possessifs ont pour premier terme un adjectitf : ἀγαθοεργός (Hdt.) avec -epyla (Hdt., etc.), κακοεργός (Hom.), ἐτωσιο- (Hés.), xAuro- (Od. épithète d’Héphaistos), 66p:u0- (Hom.), p.-8. δημιοεργός, mais v. s.u. Dans certains composés de dépendance progressifs, -epyog fonctionne comme objet : l’exemple le plus clair est ταλαεργός +endurant»; cf. aussi ἀμδολιεργός « qui remet à plus tard », οἱ, ἀναδάλλω (Hés.), ἀνυσί- (Théoc.), v. aussi sous ἐντεσιεργός. Dans l’onomastique : Mväolepγος (déjà mycénien), etc. Sur φιλεργός et l’anthroponyme mycénien Piroweko, voir une hypothèse de F. Bader, 0.6., $ 78. 2) Le système est brouillé par le fait que, comme on peut l'attendre, le radical Fepy-, fonctionnant comme radical verbal dans (F)épdw (voir plus loin), a fourni des composés régressifs avec second terme à vocalisme 0 en -ἔοργος. L'existence ancienne de ce type est garantie, d’une part par 168 composés mycéniens en *-woko désignant des artisans comme fokosowoko = voËo Fopyéç « fabricant d'arcs », etc., cf. Ε, Bader, o. c, 88 21-26, de l’autre par certains composés du grec alphabétique : γεωργός + travailleur de la terre », voir sous γῇ (mais le laconien yäéspyés est une réfection sur les composés en -zpyog), enfin δαμιοργός (dor., arc., etc.) à côté de l'hom. δημιοεργός. Les nombreux noms d'artisans en -oupyég du type ταλασιουργός «qui travaille la laines, ξυλουργός « qui travaille le bois », etc., doivent comporter originellement un second terme en -βοργός. La coexistence de ces

travail

œuvre, chose » ; ἔργῳ en attique opposé à λόγῳ ; parfois

différents

types

confusion,

notamment

«chose

tous les composés sont oxytons sur le modèle des anciens

ἔρανος : m. «repas où chacun apporte sa part» (Od., ion.-att…, etc.), « prêt sans intérêt fait par des amis » ; dit

aussi

Rhodes,

de

certaines

associations

religieuses

(ion.-att.,

hellén., etc.).

Composés épav-épyng président d'un Epævoc (pap.), avec -ἀρχέω (Délos); mais aussi ἀρχέρανος (Amorgos). On ἃ d'autre part ἀρχερανίζω (Syros), -ἰστῆς, -ἰστέω. Dérivés : épavexés (Arist.) ; verbe dénominatit épavite «réunir des contributions, quêter», au moyen « quêter pour soi » (att., helién. et tardif), d'où les dérivés

ἐράνισις

(PL),

-toude

ἔρανος »

(att,

etc)

(D.H.), avec

le

ἐρανιστής doublet

«membre

obscur

épæavect&ç

Schwyzer

427)

traitement

phonétique

Fraenkel,

Nom.

ag.

ou

1,232),

d’un

de

analogie

(Achaie,

-νιστὰᾶς

des

dérivés

(ct. en

-εστῆς Ÿ "Bpxvog + quête, collecte » subsiste en grec moderne. Et.: Obscure. On a évoqué Épotiç « fête », voir s.u.

Epaxos : τὸ δράγμα * Βοιωτοί (Hach.) avec ἐραχάται * οἱ δεσμεύοντες (Hsch.). Voir Bechtel, Gr. Dial. 1,805-306,

1 ἐράω, voir ἔραμαι. 2 ἐράω, voir ἐξεράω.

ἔργον, avec 168 verbes ἔρδω, ῥέζω :

de la terre, des champs importante,

Sur les nombreux

travaillés,

difficuité s, composés

en

etc.

« occupation,

(Hom.,

περγος,

ion.-att.).

-οργος, -εργής;

:

de

composés en -Fopyég.

composés dans

a

entraîné

l’accentuation

une

grande

et chez

Hom.

:

— 365—

ἔργον

v.

composés. Les noms d’agents, concurrencés par ἐργάτης, sont peu attestés. 11 y ἃ : a) ἐργαστῆής (A.D., grec tardif)

3) 1l existe enfin des composés en -epyhç de sens passif

peut-être ancien, qui a pu, aussi bien que ἐργαστός fournir

Dans les anthroponymes Bechtel, H. Personnennamen, qui ont reçu

on a -cpyog 161-162 ;

un suffixe sigmatique.

semble-t-il, Keresioweke «de nombre d'environ quarante,

et

-opyog,

Le mycénien

a déjà,

travail crétois». Sur -leur la plupart tardifs, citons :

εὐεργῆς « solide » (Hom.), Λυκιοεργής « de travail lycien » (Hdt.), etc, cf. F. Bader, o. c., $$ 135-147. Noter dAoupyhs (1e‘ terme &Xo-) « fait d’un vrai produit de la mer, donc

de pourpre » (att.) avec le doublét ἁλουργός (Ρ].) -lœ, etc. ; ἁλουργίς «robe de pourpre » (Ar., Cav. 967). Sur τὸ ἔργος, v. Ε. Bader 0. c. $ 166. Nombreux dérivés dont le plus grand nombre reposent

sur un thème énigmatique ἐργα- : 1) ἐργάτης M., mycèn. wekala (= ξεργάται, notamment épithète de bœufs, ct. chez Archit. ἐργάτης βοῦς), « travailleur », pour 16 travail de la terre, mais aussi au sens

général

de

«qui

travaille,

efflcace » (Archil.,

f. ἐργάτις, -ιἰδος (Hdt., etc.), avec

l'adj.

ion.-att.),

ἐργατυκός

« qui

le dérivé ion.-att. ἐργαστικός efficace », fém. ancien ἐργαστῖναι (Hsch.), ct. 1G II* 1034 ; δ) à fourni le dérivé ἐργαστήριον

sapte au travail, actif, * αἱ τὸν πέπλον ὑφαίνουσαι ἐργαστήρ «ouvrier » (X.), +atelier » (ion.-att.) d’où

ἐργαστηριακός «ouvriers (PIb., D.S.) et le diminutit ἐργαστηρίδιον (pap.) : de ἐργαστήριον 16 lat. à tiré ergasiulum

(d'après

uinculum?

mais

voir

Zéro, pl. n. ἔργαστρα + salaire * (pap.), mais ἔργαστρον est 19 nom d'un objet {{ II* 839, etc. et à Délos) ; 5) Désidératif de ἐργάζομαι, ἐργασείω (S.). Tous ces dérivés sont issus d'un thème ἐργα-. L'idée*

de Schwyzer, Gr. Gr. 1,500, de tirer ἐργάτης ou ἐργάζομαι du pluriel n. Epyx'reste en l’air. Mais il est difficile de trouver mieux. Un thème en dentale ἔργατα, pluriel neutre de ἔργον, rendrait dans une certaine mesure compte de

l'extension de Bpyx- (c?. ὀνομάζω

ἐργατίνης, -ou

MSL

avec

un suflixe

« travailleur,

ouvrier » (Théoc.,

qui se retrouve

dans

des

A.R.),

anthroponymes

Sprache

1,207, n. 11). Autre dérivé de ἐργαστήρ avec vocalisme

concerne le travailieur, apte au travail », etc. (att…, etc.),

m.

Leumann,

22,

1921,

228);

ce

de ὄνομα

thème

est

et Meillet,

attesté

chez

Hsch.

sous le Jlemme ἀγκαλίδας ἕλκειν, mais le mot ἔργατα

doit

comme Aloxlvnç, à côté de l’adj. διεργάτινος « travailleur »

p.-8. être corrigé. Et l’on ne peut faire fond non plus sur

(Mytilène, ZG XII 2,129), teux, Plu, Cai. M. 21), Formation 42 ; ἐργασία est ζομαι, ν. plus loin. En

16

ἐργατήσιος « productit» (doucf. ἀροτήσιος et Chantraine, senti comme dérivé de tpydoutre, glose obscure d’Hsch.

ἐργατῶνες * ol ἐν τοῖς ἀγροῖς τόποι, ἔνθα οἱ οἰκέται κοιμῶνται, οἱ παρὰ ᾿Αττικοῖς ἐργατῶνες * παρὰ δὲ Κρησὶν ἐργάτωνες οἱ ἐπὶ τῆς ταφῆς τῶν τεθνηκότων τεταγμένοι (?). Verbe dénominatif tardif ἐργατεύομαι, -εὐω « travailler durement » (LXX,

pap.)

avec

ἐργατεία

(LXX,

2) ᾿Ἐργάνη «travailleuse, industrieuse» d’Athéna (attique), delph. Fapyav& (ve-vie Schwyzer

319,1)

dans

un

sens général

(Æsch.,

pap.) ;

épithète s. av, Pr. 461),

mais = épyœolx (P. Petrie 2,60). Hach. a aussi la giose n. pl. ἔργανα (et yépyava = Fépyava) * ἐργαλεῖα ; d'où Ῥ.-ὃ. ἐργανεῖον (ma. ἐργαλεῖον extra ordinem). ἐργαστήριον Ταραντῖνοι ; 8) ἐργαλεῖον,

généralement

pluriel

ἐργαλεῖα

«outil,

mycénien

wekowekate,

ct.

Ἐ.

Bader,

o.c,

88

16-17;

6) Un seul dérivé sans voyelle -α : ἐργώδης « qui donne du mal, pénible » (Hp., X., Arist., etc.).

"Ἔργον, ἐργάζομαι subsistent en grec ἐργαστήριον, ἐργάτης, ἐργολάθδος, etc. 11. De

*werg-

ἃ été également

moderne

tiré un

thème

avec verbal

représenté en grec hom. par{F)épSw et par ῥέζω. Cependant la forme

ancienne

mologiques “wrgyô,

suggérée

(v. 8. Ef.)

par les rapprochements

est une

attestée. maîntenant

forme par

16

à

vocalisme

mycénien

éty-

zéro

woze =

Fépter dit du travail de la terre. En grec alphabétique s’est

introduit

un

vocalisme

e analogique

de

(F)épyov.

D'autre part, Ἐ()έρζω, à abouti phonétiquement à ( F)épôw (Lejsune,

Phonétique,

p.

118);

en

crétois

δέροντι,

ct. Bechtel, Gr. Dial. 2,671. Aor. ἔρξα, f. ἔρξω, pt. ἔοργα (Hom., Hdt., poètes) ; B. a des formes passives, ἐρχθείς part. aor. p. 13,65 mais [ἐϊργμένον (p. pf.) 18,207 est

instrument » (Hdt., etc.), crétois ἔεργα- (Schwyzer 180), diminutif ἐργαλίδιον (pap. byz.) : toutes ces formes semblent supposer un *Fépyadoy non attesté, cf.

douteux ; l’orthographe avec un sttestée. Le verbe est employé

Chantraine, Formation 60, avec n. 1 ; 4) Parmi les dérivés de ἔργον, celui qui a connu 16 plus

ἔρδειν, etc. ; au présent et à l'aoriste « offrir un sacrifice » (Hom., Hdt.) ; ἔρδω (et ῥέζω) « avoir une activité impor-

grand développement par lui-même et par ses propres dérivés est 16 verbe dénominatif ἐργάζομαι (avec augment

ἠργαζόμην,

mais parfait εἴργασμαι),

crétois ξεργάδδομαι

stravailler », dit du travail de la terre et

manuel

de tout travail

ou artistique, enfin au sens général de « causer »

(κακά), «gagner » (χρήματα), etc. (Hom., ion.-att., etc.). Nombreux emplois avec des préverbes qui expriment souvent

l'aboutissement

de l’action

: ἀπ-,

ἐξ-, κατ-; en

outre Biæ- « cultiver » complètement, mais aussi « détruire »,

dv-, ἐπ-, προ-, προσ-, συν-, ὑπ-. Nombreux dérivés : nom d’action ἐργασία, crêt. Fepy-

«travail,

fabrication,

commerce », etc.

att., etc.), tardif ἔργασις (Sch. Ε, «que

l'on peut

(H.

Herm.,

Hdt.,

Med.); d'où ἐργάσιμος

travailler » (Alc., ion.-att,

etc.) mais en

grec tardif « qui travaille » (Artém. 1,78, etc.), 19 f. ἐργασίμη désignant L'adjectif

une myrrhe de mauvaise qualité (Dlosc.). verbal Ῥέργαστος ne figure que dans des

Sens

:

Causere

«faire,

dans

esprit rude est parfois dans divers dialectes. un

sens

général,

xaxà

tante, productive, qui engage » se rencontre chez Hom. pour la célébration du sacrifice avec les compléments

lepk et ἑκατομδήν, puis dans II 10,202 et dans l'Odyasée avec

un nom

d'animal

pour complément,

volr Casabona,

Vocabulaire des sacrifices 44-62. Rares formes à préverbe : ἀπ-, προσ-, ouv-. Le verbe a êté conourrencé et remplacé

par les autres verbes « faire » : ποιέω, πράττω, ἐργάζομαι.

Rares dérivés nominaux : ἔργμα 4 œuvre », etc. (H. Hom., Thgn., Archil., Sol, Pi, Æsch.); nom d’agent : ἔρκτωρ (Antim., Eleg. 5 hapax). I-e. ‘wrgyô à pu aboutir à *Fpétw, avec une autre vocalisation

de

la

sonante,

ce

qui-rendrait

compte

du

doublet ῥέζω, . ῥέξω, aor. ἔρεξα, aor. p. ἐρέχθην (Hom,, Pi,, trag.). Il est possible, mais non cerlain, que l’aor. ῥέξα soit plus anclen que ἔρξα et ait aidé à créer ῥέζω, ef, Ε, Bader, o. c., 88 5-6. Sens : « faire, accomplir », opposé

à παθεῖν, à εἰπεῖν, etc.; parfois, notamment chez Hom,,

— 366 —

ἔργον

épéypara, ἐρεγμός, voir ἐρείκω.

#faire un sacrifice ». Noter καταρέζω « flatter de la main », ct. Casabona, o.c, 44. Rares dérivés nominaux. Noms d’agent ῥεκτὴρ (Hés., Tr. 191) avec 19 dérivé ῥεκτήριος «actif » (Ion. Hist. 1) et ῥεκτῆς « actif » (Plu., Brut. 12, Aret, S.D. 1,6), plus quelques composés tardifs ; κακορρέκτης (A.R.), etc. Adf. verbal ἄρεκτος (Hom.).

ἐρεείνω, voir ἐρέω. ἐρέθω : prégent

varozem

n., germ.,

v.h.a.

werc,

etc.

Le

vocalisme

o

de arm. gorc est secondaire. Mais le vocalisme o est ancien dans les composés du type mycén. tokosowoko, δαμιοργός ; 2) Pour les- formes verbales, le vocalisme zéro de ὐγσυδ que nous avons posé et que garantit le mycénien se trouve eonfirmé par av. varazyeitl = got. waurkeip.

Le vocalisme

e de ()έρδω

et ῥέζω vient de (F)épyoy,

peut-êtré aussi d’un vocalisme e qui a pu exister à laoriste. De même 16 V. sax. 8 wirkiu d’après werk,

Autres mots apparentés : ὄργανον, ὄργια, ἐόργη.

Gén.

pl.

Graeca,

ἐρέων, 76

Θεσσαλοί ; ἐρέεσφι * τέκνοις dat.

pl.

ἔρεσσι,

(Hech.),

On suppose que ce verbe repose sur la même

(Memphis).

Bpvuux ; et d'autre qui pourrait être un Enfin le vocalisme gloses d'Hsch. ἔρετο

81 ἐρέας est correct, 1 faut poser un nom, *éphç. Et.: On pense à Epvoc, ὄρνυμι, On attendrait un neutre comme yévoc, Téxog. En ce cas il faudrait corriger ἐρέας plus

du sexe de l'homme

(Ar., Ach.

801).

1,106,

araweiz

« poisa,

etc.

Le

originaire,

Asie

Mineure

ou

Méditerranée

Voir

Epebos (Hom,.,

Hester,

Lingua 18,

: n. «obscurité

w

orientale.

poètes,

Adjoctifs

1965, 363.

du monde

souterrain,

enfer »

très rare en prose).

dérivés

;

ἐρεθδεννός,

@

de

ἠρείσθην

3,275,

Chantraine,

Gr.

H.

1,170);

plus

tard

pousser », etc.

ἰἐρείκη : 1. « bruyère » en arbre, Erice arborea L. (Æsch., Eup.,

60).;

pass.

parfois intransitif «s’appuyer sur+, etc.; également tréquent au moyen. Emplois figurés plus ou moins familiers : «s’acharner», d'où «s’envoyer un morceau » (Ar., Paiæ 25,31), dit aussi des rapports amoureux (Ar, Thesm. 488), etc. Nombreuses formes à préverbes : dur-, ἀπ-, Be-, dv-, ἐξ-, ἐπ-, προσ-, GUV-, ὑπ-. Formes nominales : ἔρεισις, ἔρεισμα, ἐρειστικός, également avec préverbes. Voir aussi ἀντηρίς. Et.: Inconnue. Le rapprochement avec lat. ridica « échalas », également isolé, est indémontrable.

Voir des combinaisons chez Kuiper, Gedenkschr. Krelschmer 1,217 βαᾳ., Deroy, GI. 35, 1956, 180-182, qui pensent que 19 mot désignerait la «cosse» (cf. le jeu de mot Ach.

800-801).

n.

τομαι (Arist., Gall., etc.). Sens : « appuyer,

exclut une correspondance phonétique avec le b du grec. Probablement emprunts indépendants dans chacune des trois langues à un idiome inconnu d’un pays d'où la plante est

-mokumy,

ἐρήρεινται, ἠρήρειντο (A.R.) ; actif xpoc-, συντ-ἤρεικα (Hp., PIb.), προσ-ερήρεικα (Dsc., Plu.), fut. ἐρείσω,

Phot., Suid.).

«'‘ers, lentille », v.h.a.

ἤρεισα,

(Hom., ion.-att.), pf. moy. ἐρήρεισμαι, avec 16 vocalisme e (Hom. etc.), mais 3° pers. pi. ἐρηρέδαται, -éSxto (Hom., peut-être traitement éolien de -pi-, cf. Schwyzer,Gr. Gr.

Et.: Ne peut guère être séparé de äpooc « vesce », et est pourvu du suffixe -wBog qui caractérise apparemment un emprunt à une langue méditerranéenne. On évoque lat. eruum

part qu'il est apparenté à ὀιεοθὕνω, verbe dénominatif issu d’un "ὄροθος. e de ἐρέθω 86 retrouverait dans les * ὡρμήθη ; ἔρσεο * διεγείρου ; Epo "

ἐρείδω, -ομαι, aor.

Quelques dérivés : diminutit ἐρεδίνθιον (pap.) et les adjectifs ἐρεδινθώδης (Thphr.), -evoç (Zen.), -ἰαῖος (Dsc.), πινος (Hsch.,

racine que

dpuhon.

embarrassant,

ἐρέξινθος : «pois chiche » (Hom., ion.-att., ete.) dit plaisamment

ἐρεθίζω

Le grec puriste a encore ἐρεθίζω, ἐρεθισμός, etc. Et.: ᾿Ερεθίζω, qui est bien attesté, est visiblement un déverbatif du plus ancien ἐρέθω. Ce dernier, comme θαλέθω, φλεγέθω, etc., peut comporter un morphème -Ûc ou -έθω.

Puchatein, Epigramm.

en ἔρεα ; sinon un nom. “épñs serait ef. Bechtel, Gr. Dial, 1,205 sq.

auesi

irritant » (Hp., etc.).

ἐρέα, « laine », voir elpoc.ἐρέας : τέκνα,

alexandrins),

(Hom., ion.-att., PIb., etc.), avec l’aoriste inf. ἐρεθίσαι (Æsch., etc.), pass. ἐρεθισθῇναι, etc. (Hdt., etc.), -ἰξας (AP), part. pass. ἠρέθισμαι, atc. (ion.-att.), actit ἠρέθικα (Æschin. 2,37), fut. -ἰσω, -ὦ (hellén. et tardif), « exciter, provoquer, enflammer » en parlant -d’une blessure, etc. Diverses formes à préverbes : ἀν- (Th., etc.), δι- (avec des dérivés en -σις, -σμα, ete.), ἐξ- (Pi., etc.), ἐπ- (Plu.), προ(tardif), προσ- (tardif), ὑπ- (tardif). ᾿Ερέθω a fourni peu de formes à préverbes : ἐξ-, xær-. Dérivés nominaux : ἐρεθισμός « irritation » (Hp., terme médical), «provocation, rébelllon» (tardif), ἐρέθισμα « excitation » (Ar., grec tardif), nom d’agent ἐρεθιστῆς « reboelle » (LXX, Ph.) et -ἰστικός + qui concerne l'irritation,

Les verbes ῥέζω et ἕρδω ont donc rapidement disparu, tandis que tout 19 groupe de Épyov restait usuel. Et.: 1) Fépyov avec son vocalisme e est identique à av.

(Hom.,

Thphr,

etc.);

comme

second

membre

dans

ὑπ-

*tpcéeo-voc

épeixog, t. (Nic.), -ov n. (Hp., Dsc.) souvent écrit ὑπερυκόν

(1,., Hés.) ;

[lotacisme et analogie des adj. en -ικός] Hypericum, « millepertuis » (c'est aussi une plante des landes, οἱ. Strômberg, ὑπ- pourrait signifler «qui pousse 42); Wortstudien

Noter que le substantif, à la différence de ses dérivés, ne se dit que des Enfers. Εἰ. : Vieux mot, désignant les ténèbres, conservé aussi

. en dessous », Dérivés : ἐρείκια n. pl, 4 bruyères » (pap.), ἐρείκινος « ἀθ bruyère » (pap.), ἐρεικηρός dit d’un collyre (médec.), ἐρευκαῖον « miel de bruyère » (Plin.). Quelques toponymes : "Epeixoïg λόφος (Schwyzer 720, 1v° s. av.), ᾿Ερεικοῦσσα nom d’une 116 Éolienne (Str.), ’Epelxetx (dème attique,

«sombre, obscur », dit de la nuit,

de nuages

plus souvent ἐρεμνός de *épebvés, donc sans suffixe sigmatique (Hom., poètes, trag.), ἐρεδώδης (tardif).

en skr., en arménien et en germanique : skr. rdjas- « région obscure de l'air, vapeur, poussière », arm. erek, -oy « Boir »,

got.

rigiz,

i.-6.

*reg#-0s n.

V.

norrois

rekkr

n.

«obscurité,

crépuseule» ;

1v® s, av., écrit ’Epix- par iotacisme).

— Le latin a emprunté le mot sous la forme erice. Et.: Des noms celtiques et balto-slaves de la bruyère

rifa « détruire» qui se dit lat. rEpa srive d'un fleuve occlusive, on peut Lenter de et *rei-k- dans ἐρείκω, cf.

présentent une grande ressemblance avec le mot grec, si l'on pose * Feperx& : v. irl. froech, gall. grug de *wroiko-, lett. virëi pl, lit. viFZis, russe véres, véresk, etc. Selon Machek, Lingua Posnan. 2,158 sqq. ἐρείκη et véres seraient des emprunts à une même source, Voir Pokorny 1154.

aor,

ἐρέπτομαι

Kpuxe

intr.

poissons

passif pf. ἐρήριγμαι, -μένος (Hp., Arist.) « déchirer, briser,

concassés»;

les dérivés

dans

aussi parfois

l’observe

étant

de

la

graisse).

dieux,

des

Harpyes,

d'une

tempête

(Hom.

Syncope 203

sqq.,

pose pour

668 dernières

apparenté

(c£.

Hés.,

Th. 990),

lui

et de sens différent.

Il cherche à en tirer ἁὡρπάζω, etc. Et.: Un thème *rep- se retrouVe dans lit. ap-répiti «saisir, enlever»; en outre avec un vocalisme zéro lat. rapiô «enlever ». Cf. Pokorny 865.

on

pour

précédents,

ἐρεπτόμενος

formes un thème ἀνταρεπ- différent de éper- tout en

Gr. 508)

comme

iotacisme,

avec

formes

des

Szemerényi,

friable » (7) attesté chez Gal. 19,100 ; éperxiräç « pain d'orge égrugé » (Seteuc. ap. Ath. 114 b). D'autre part on a «pois

participe

toujours écrit ἀνηρείψαντο) do même chez A.R. écrit évepery- ou dvepey- ; Hés., Th 990 ἃ ἀνερεψαμένη (ou àvæ-), enfin Pi., Péan 6,136 ἀνερέψατο, plutôt que dva-.

se

et

rapportant au traitement du grain : ἐρεικάς (lire ἐρικάς) “ & ἐρεγμός, Κρῆτες δὲ ὠστριμάς * λέγουσι δὲ οὕτως καὶ τὰ ἰτρία, τὰ ὑπὸ τινῶν λάγανα (Hsch.), ἐρεικίδες pl. (Gal.) « gâteau ἐρείκιον = ἵτριον gruau», concassé, «orge une série : ἐρίγματα pl. (Hp.), éplyun (seh. Ar,,

mangent

parlant

à préverbe, notamment : δι-, κατ-, ὑπ-. techniques généralement nominaux, Dérivés

au

Formc à préverbe : aor. 3° pl. ἀνηρέψαντο « enlever » en

Diverses formes

de grains.

écraser, concasser » en parlant

seulement

(Nonn.) « brouter, croquer », dit d'animaux qui mangent des herbes ou des végétaux (except. Od. 9,97 où des hommes mangent du λῶτος ; el d'autre part I. 21,204 où des

au

(ion.-att.);

ἤρειξα

aor.

17,595),

(II.

:

aussi d’édifices ; nom verbal », etc. En posant un suffixe en rapprocher *rei-p- dans ἐρείπω Pokorny 857.

(Hom., AP, employé plaisamment Ar., Cav, 1295), ἐρέπτων

: (ion.-att.) avec ἐρεικόμενος passif (II. 13,441),

ἐρείκω

épétns

367—

épery-; enfin avec un e inexpliqué ἐρέγματα (Thphr., Erot.), ἐρεγμός (Gai., pap., Erot.) « graines concassées » ; d'où l'adj. dérivé ἐρέγμινος (Dsc., Orib.) Et.: ‘Epelxo verbe de sens général (cf. Hom.), mais

: (souvent avec la variante -yedéo «tenir

ἐρεσχηλέω

des propos plaisants ou piquants » [par opposition à σπουδῇ λέγειν] (PL, Ε, 546 e, etc.) « taquiner » (PI., Phdr. 236 b), puis «importuner » (grec hellénislique).

qui s’est ensuite spéclalisé surtout par ses dérivés, n'a pas

de correspondant exact en i.-e. L'e- initial peut être une

Dérivé tardit ἐρεσ-χελία = φλυαρία (EM 371,1, Suid. s.u. ᾿Αδάμ) ; « querelle » (pap. v1° s. ap., écrit «-χειλια); enfin ἐρίσχηλος (sic, d'après ἔρις) * λοίδορος (EM, Parth., Fr. 18). Et.: Constitué apparemment comme βλασφημέω d'un

prothèse, et l'on évoquerait skr. rikhati, likhdti e déchirer s, etc., avec une vélaire aspirée ; lit. riekiù, riékli «couper du pain, faire un premier labour », skr, risdti, lisdli « arracher, déchirer » (avec une gutturale palatale) :

les variations de l'occlusive finale n’étonnent pas dans un terme expressif. Comme formes nominales, on a évoqué v.h.a. riga, m.h.a. rika « rangée, ligne », lat. riæa «rixe», rima « fente ». Faits celliques chez Pokorny 858.

premier membre nominal et d'un second membre d'origine verbale. Pour le second membre J. Wackernagel (KZ 33,

évoque

1,736)

Schr.

57 = ΚΙ.

1895,

" ῥάπτειν,

χηλεύειν

Voir aussi ἐρείπω.

πλέκειν (Hsch.) dénominatif de χήλη, etc. Pour le premier terme il pose un thème sigmatique neutre épec- qui serait

ἐρείπω

un doublet de ἔρις, qu'il veut retrouver dans ἐπήρεια (V. s.u.). Tout cela est purement hypothétique. Le rapproche-

: aor. ἐριπεῖν (Hom.,

alex.) de sens intransitif,

hapax Pi., O. 2,43 ; de même

éphpure

(I.

Chantraine,

14,55) Gr.

H.

mais

avec

pl.-g-pf.

1,423

et

3;

n.

426

dpépuxto, et

n.

3;

1908,

IF 23,

pf. ancien de sens intransitit

@

pf. ἐρήριμμαι (Arr.), aor. ἠρίφθην (Arr.) et participe ἐρειφθείς (S. Aj. 309); au sens transitit act. ἐρείπω, ψω, -bæ ; verbe attesté chez Hom., poètes, Hdt., grec

ion.-att,

hellén.

posés

Sens

: «abattre,

faire

tomber », etc.

Formes

à

d'un

etc.) ‘généralement

erela,

mycén.

etc. : subst.

ἐρέσσω,

épérns,

cf.

type

au

ancien plur.

ἐρέτης

(Hom,,

«rameur»;

déjà

Chadwick-Baumbach

194,

à côté

p.-ô.

An

724).

Rares

com-

(?)

infinitif eree = êpeev du

plus difficile,

est encore

sqq.)

380

cf.

passif

+ menace * (V. Osten-Sacken,

ἐπήρεια

ἀρείη,

avec

ment

mais datif du participe ἐριπέντι comme de Ἐἐρέπην passif,

(PY

qui

« soldat

αὐτερέτης,

sert

aussi

comme

préverbes : ἐξ-, κατ-, en outre συν- et ὑπ- exceptionnels. Dérivés : ἐρείπια pl. n. « ruines », dérivé du thème verbal

rameur » (Th.);

(poètes, Hdt., Arist.), d'où l'adjectif ἐρείπιος « qui

ἐρετικός « qui concerne les rameurs » (att., etc.), εἰρεσίη

tombe

en ruine » (Ph. 1,197) et ἐρείπιος γῆ * À χέρσος Suid. ; nom d'action ἔρειψις (IG 11* 463). Adjectif en -σιμος : ἐρείψιμος sabattu»o (E., I.T. 48). II existe aussi deux composés poétiques à premier terme épeube-, ἐρειψέτοιχος « qui renverse les murs » (Æsch., Sept 883) εἰ ἐρειψιπύλᾶς « qui renverse les portes » (B. 5,56). Enfin, avec un voca-

lleme radical zéro : ἐρίποναι (E., A.R.), sg. chez Nic. Le

grec

modérne

a

pl. «escarpement,

ἐρευτοῦμαι

«tomber

en

à pic» ruine»,

ἐρείπια « Tuines ». Et.: Au présent à vocalisme e ἐρείπω répond v. norr.

avec

allongement

de l’initiale du

second

terme, ὑπηρέτης qui a joué un grand rôle, v. s.u. Dérivés : tOd.,

senti

Hdt.) et εἰρεσία (att.) « fait de ramer » (en ce

comme

nom

d'action

de

ἐρέσσω),

«équipe

sens

de

rameurs » au sens collectif (attique) ; l'allongement métrique

de l’initiale a été conservé en attique ; en outre le composé

technique Verbe

παρεξειρεσία dénominalif

« apostis ». épéoom

«ramer»

(Hom.,

poètes),

aussi avec 168 préverbes : δια-, xpo- ; parfois employé métaphoriquement par les poètes ; la forme ἐρέττω se trouve chez les atticistes; la prose attique emploie

ἐλαύνω, etc.

Parallèlement

à ἐρέτης,

nom

d'instrument

ἔρε-τομόν

ἐρέτης neutre

de

— +rame » (Hom.,

composés

poètes) ; figure

poétiques

: déjà

dans

chez

une

Hom.

368— présents

dizaine

Nonn.) ; 16 dimin. éperulov (Com., hapax), le nom d’action ἐρε-τ-μός (Hdn. Gr.) ; l’anthroponyme ’Eperueüs (Od.) ;

19 nom usuel de la rame est κώπη, Enfin il a pu exister à côté de ἐρέτης Un nom d'agent en -τήρ (ct. Et.). On en aurait une trace dans le nom de ville ᾿Ερέτρια qui serait « 18 rameuse » (7) ; dénominatif ἐρετριάζει * σκώπτει, À παίζει (Hsch.). La racine qui a fourni ἐρέτης figure au second terme

a)

«à

Deux

séries ont été

Une série de composés en -opoç Où -epoc : elxéo-opag

vingt

rameurs»

cinquante

(Od.,

D,

ete.),

rameurs » (E., Marm.

πεντηκόντ-ορος

Par.

15), maig

« à

la forme

la mieux attestée est en -spog (inser. αἰΐ., Pi., Hdt.,

tardifs

: ἐρυγάζομαι

(Sor.)

et ἐρυγάω

( Gp.).

φιλήρετμος,

δολιχή- ; en outre verbe dénominatif ἐρετμόω (E., Orph,,

de composés désignant des bateaux. constituées :

dérivés

Plus singulière apparaît la glose d'Hsch. ἐρυγήλη * ἐπίθετος ῥαφάνου, (le radis) faisant roter. De même EM 329,27 ἐπίθετον ῥαφανίου ἴσως ἀπὸ τῆς ἐρυγῆς mais avec 19 lemme ἐρυγμήλη que l'on préfère en général à celui d’Hsch., malgré l'homonymie avec ἐρύγμηλος « mugissant ». Et.: ’Epeüyouæs, etc., appartiennent à une série de caractère expressif qui présente des formes verbales assez claires : lat. é-rdgd composé avec le préverbe ex, avec l’in-

tensif râciô ; il y a un présent radica! athématique ridug-mi (de ‘rëug-) en lituanien, rus. itér. rygat' «rotera, etc.; l’arm. ἃ une forme dérivée en ἅ, orcam (avec prothèse o). Formes dérivées expressives à vocalisme u en germanique ila-ruchjam « ruminer », vieil angl. roceltan (de *rükat-jan) «roter», avec vocalisme zéro comme dans Epuyov. En

indo-iranien on n’a que 16 persan rôy, à-rôy «rot», Voir Pokorny 871.

Th.),

avec le dérivé πεντηχοντηρικός (sic) chez Plb. 24,6,1; τριακόντορος (Th., inscriptions attiques) et -ἐρος (Hdt., inscriptions attiques) avec τριακοντόριον (Arist., inscrip-

2 ἐρεύγομαι : au présent ne se dit chez Hom. que de

tions) ; 811 ne s’agit pas de noms d'agent la forme la plus ancienne doit être en -epog, ce qu'attesteraient les inscriptions, mais non 19 témoignage de l'Odyssée ; b) Autre série en -ἥρης avec flexion de thèmes en 8 et allongement de la première voyelte du second terme, ainsi

la mer : ἐρευγομένης ἁλός (Il. 17,265), κῦμα... δεινὸν ἐρευγόμενον (Od. 5δ,403), [κύματα] ἐρεύγεται ἠπειρόνδε

ἁλι-ἦρης

le

« qui rame sur ia mer»

(épithète de κώπη E.,

(ἐδίαᾳ. 438) ; en outre προσερεύγεται (Il 15,621). Tous ces exemples sont ambigus ο peuvent se rapporter à

ἐρεύγομαι sens

1 «cracher de

«mugir»

sur, est

se jeter sur», également

etc. Toutefois

acceptable,

comme

(Hippon.,

16 suggérerait 1], 14,394 κῦμα... βοάᾳ ποτὶ χέρσον, C'est

att.), vaisseau à trois rangées de rames, semble-t-il, avec

seulement à l'aoriste ἤρυγεν que semble s'imposer le sens

trois rameurs suporposés, cf. Taillardat dans Vernant, Problèmes de la guerre… 183-205 d’où τριετηρικός, ete. ;

de «mugir» ; I. 20,403 ἤρυγεν ὡς ὅτε ταῦρος ἤρυγεν, puis 20,406 τόν γ᾽ ἐρυγόντα λίπε... θυμός. Le mot est repris

même principe d’explication pour rerp-, πεντ’ ; la signification de ces composés repose donc sur un autre principe que les formes en -ορος ; voir aussi sous -ἦρης.

Théoc. 13,58 à propos d'Héraclès appelant Hylas. La LXX

Héc.

455),

τριήρης

f.

avec

ναῦς

8,6,

« trière»

emploie épeuyéuevog

Et.:

On

peut

poser

une

dans le grec hellénistique.

racine

i-e.

“era-

«ramer»

:

ἐρέ-της répond, au suffixe près, à skr. ari-ldr-. M a existé des thèmes verbaux

: p.-ê. en grec mycénien

eree, lit. iriù,

irti; avec un thème

"rô-, germ. : v. isl. rôa,

celt., v.

de «rugir »

on 8 affaire à ἐρεύγομαι «roter» ou ἐρεύγομοι «rugir » : ἡμέρα τῇ ἡμέρᾳ ἐρεύγεται ῥῆμα (LXX, Ps. 18 [19], 2) ou ἐρεύξεται κεκρυμμένα (Ev. Matt. 13,85). Adj. dérivé ἐρύγμηλος épithète d’un taureau {Π, 18, 580) dont le suffixe complexe est obscur (de ἐρυγμὴ ? cf, plus loin ἐρυγμαίνουσα, Risch, Wortb. der hom. Sprache

A l'exception de τριήρης, εἰρεσία, ἐρέτης tous ces mots sont archaïques et poétiques. Kdxn remplace ἐρετμόν, se dit χωπηλατέω

sens

On a observé que, outre les passages d'Hom. cités plus haut, on peut se demander si dans certains tours expressifs

Enfin on a supposé que τέρρητον * τριήρης (Hsch.) serait une forme lesbienne pour “rpr-cpntovy, donc forme suffixée en -τὸς el sans allongement de l’initiale du second terme, οἱ, Schwyzer, Gr. Gr. 1,274 avec la bibliographie.

et «ramer»

et f. ἐρεύξεται ὰ

iri.

imb-rä « ramer ». . Le nom d’instrument ἔρεττμόν est constitué avec un suffixe différent de celui de skr. ari-tr-a-. Le lat. ré-mus est fait sur un thème en ë: *rë- de * (a)r-ea,. Voir Pokorny 338,

41,

Frisk,

Eranos

41,52).

On

peut

ajouter

des

gloses

confuses : ἐρυγμαίνουσα " % βοῦς καὶ 6 ταῦρος ἐρυγμαίνων ἀπὸ τῆς ἐρυγμῆς, et ἐρυγήτωρ * βοητῆς (Hsch.). L'homonymie entre les deux ἐρεύγομαι à constitué une gêne (mais cf. Ei.). Le grec a donc préféré des termes

différents : ὠρύομαι, dpüyh, ὠρυγμός, ete. Pour mugir » le grec moderne dit μουγκρίζω. Et.: rägiô,

Formes rägire,

voisines eL

avec

dans une

d'autres sourde

langues

finale

v.

« rugir, i.-e., si.

lat.

rykati

« rugir », V. angl. rÿn (de *rähjan), v.h.a. rohôn (de *rähon).

1 ἐρεύγομαι

: présent

(Hom.,

poètes,

hellén,

etc.),

aor, Apuyov (Ar., Arist., etc.) et ἠρευξάμην (Procop.), fut. ἐρεύξομαι (Ev. Μαὶ. 13,35) ; 19 présent usuel en prose est ἐρυγγάνω, thème en -dvo avec infixe nasal de valeur terminative : «roter, vomir, cracher », employé ausst au flguré, de volcans,

de la mer, de rivières, en outre

LXX

Ps 18 [19] %, Ev. Mail, !. c. de paroles, Nombreux emplois avec préverbes : dv-, ἀπ-, ἐν-, ἐξ- (fréquent), êt-, κατ-, προσ- (II. 15,621, mais v. ἐρεύγομαι 2 Noms d'action :

ἔρευξις (Hp.) et ἔρυξις (Hp.), ἐρευγμός (Hp.) et épuyuol (Arist., Thphr.), Épuyue (Hp.) avec ἐρυγματώδης (Hp.) et ἐρευγματώδης (Hp.), ἐρυγή (Aret., Gal.) ; en outre deux

Voir Pokorny 867. , Tout se passe comme si ἐρεύγομαι, dans les deux emplois de 1 et de 2 et avec des dérivations diverses, était Issu d’un élément radical exprimant un bruit rauque et reposant en dernière analyse sur l'imitation expressive d'un son.

ἐρεύθω, ἐρυθρός, etc. : présent ἐρεύθω « rendre rouge » (Il. 11,894), avec l'aor. ἐρεῦσαι (II. 18,329), pass, « devenir rouge, rougir» ‘(Sapho, Hp.), au même sens ἐρεύθω intransitif (B., Hp.). Avec préverbes : ouveË- (Hp.,

23,

Coac.

859 optatif aor.

Prog.

pass. συνεξερευθείη ?), xat-.

— Neutre en 8 ἔρευθος «rougeur» (Hp., A.R., etc.), avec l'adjectif secondaire ἐρευθής (Str, Arat.). Adjectifs dérivés tardifs ἐρευθήεις (A.R., Nic., avec la variante «τόεις), ἐρευθαλέος (Nonn.), cf. Debrunner, IF 23, 1908, 7.

En

revanche

il serait

possible

d'envisager

une

de maladie

ἐρευθέδανον Thphr.,

(Hp.).

pour

outre, le nom

le suffixe,

de plante

(Hat,,

sauvage

ou

cuitivée

«+garance»

etc.),

En

cf. Chantraine,

Formation

362 ; aussi Épubpo- voir plus loin. Avec 16 vocalisme zéro on 8 l’adjectif ἐρυθρός (Hom.,

ion.-att.,

etc.),

myc.

eruftoro,

« rouge »

erulara.

v. angl. rëad, v.h.a. rôt, vocalisme lit. raûdas, lat. räfus, v. irl. räad.

ambigu,

eu

ou

ou:

Le grec ἐρυθαίνομαι permet de poser pour les noms

une

alternance -r-, -n-, -s- dans les guffixes. Voir Pokorny 872.

vieille

alternance suflixale -r (cf£. ἐρυθρός), -ἰ, -s pour rendre compte de ᾽᾿Εἰρευθαλίων (Hom.), ct. Δευκαλίων, Πυγμαλίων, ᾿Ἐρευθαλία toponyme à Argos ; cf. Benveniste, Origines 16. Verbes dénominatifs : ἐρευθέω «être rouge, rougir » (Luc., pap.), d’où ἐρεύθημα (Gal.), ἐρευθιάω avec le suffixe des verbes

ἐρέχθω

369—

Comme

premier terme dans quelques composés : ἐρυθρό-πους nom d'oiseau (Ar.), ἐρυθρο-ποίκιλος (Épich.), ἐρυθρόχλωρος (Hp.), ἐρυθρότχρως (Cratin.). Second terme dans ἐξέρυθρος (Hp.) λευκέρυθρος «rouge pâle» (Arist.), cf.

épeuvéo, ν. 1 ἐρέω,

ἐρέφω

: (Pi., Ar.), ἐρέπτω avec 16 suffixe *-ye/o- (Pi.,

B., Cratin.), aor.

ἐρέψαι

(Hom.,

Pi,

Ar,

(Æsch., E.) «couvrir» en parlant terrasse, aussi d’une couronne, etc.

verbes chez

: ἀμφHom,,

(tardif),

xær-

èx-

(II.

etc.), f. ἐρέψω

d'un toit ou d’'une Rares formes à pré-

1,39)

attesté à l’aoriste

(Ar.).

Nom d'action ἔρεψις « fait de couvrir » (Thphr., inser.), avec ἐρέψιμος « propre à couvrir» (PL, Thphr.). Substantif toit» (Orac.

ancien à vocalisme chez Hdat. 7,140,

o &popog « couverture, Æsch., Th., Ρ].), dit

notamment d'un toit de roseaux (1Z. 24,451), ὀροφή « toit, plafond » (Od., ion.-att.), Divers dérivés : les adj. ὀρόφιος «qui concerne le toit » (inser.), ὀροφιαῖος « qui concerne

Risch, IF 59, 1949, 60.

le

Dérivés : épubpl&ç « qui a le teint rouge » (Arist., pap.), opposé à ὠχρίᾶς, cf. Chantraine, Formation 93 ; ἐρυθρῖνος

glose d’Hsch.) id., -tvog, « couvert de roseau » (En. Taëct.), en outre ὀροφίᾶς m. « qui se trouve sous un

noms

moderne

toit»s (Ar, Guêpes 206, dit d'un héliaste, Philociéon, par allusion à un animal, soit une souris d’après le contexte, soit un serpent, cf. plus loin); Hsch. donne la

λυθρίνι et v. Lacroix, Mélanges Boisacq 2,51 avec la forme

glose ὁροφίας * ὄφις τῶν κατ᾽ οἰκίαν ; voir sur ce serpent

béotienne ἐρουθρός ; en outre par dissimil. ἐρυθῖνος (D.L., etc.); ’Epubivor toponyme (1|. 2,855). En outre ἐρυθρόδανον réfection de ἐρευθόδανον « garance » (Dsc.). Ἐρυθραῖος est un doublet tardit de ἐρυθρός (D.P.).

Georgacas,

de poissons, soit le pagel commun,

soit le barbet de

ta Méditerranée, serranus anthias, cf. Strômberg, Fischnamen

Nom

21,

Thompson,

Greek

de qualité ἐρυθρότης

Fishes

s.u.;

cf.

gr.

« rougeur » (Gal.,

etc.).

Noter 16 toponyme "Epuôpatl, ville d’Ionie ainsi nommée à cause de la couleur rouge des roches de trachyte ; on en 8

tiré 16 nom de plante ᾿Εἰρυθραυκὸν σατύριον sorte d'orchidée aphrodisiaque (Dsc., Plin.) avec le doublet ἐρυθρόνιον chez Ps.-Dsc. (d’après ᾿Ιόνιον, etc. ?). Autre toponyme ἜἘρυθρά (θάλασσα) « Mer Rouge, Océan Indien s, avec le dérivé ᾿Ερυθραικός. Verbes dénominatifs : ἐρυθριάω « rougir » (ion.-att., etc.), d’après les verbes de maladie en -ἰάω, avec ἐρυθρίασις, -Énors (Hp., Heeh.) ; ἐρυθραίνομαι, -ὦ «rougir e, intransitif ou transitif (X., Arist., Thphr., etc.). Avec le vocalisme zéro on a également un vieux présent

constitué sur un thème en n ἐρυθαίνομαι « devenir rouge » (IL, alex.), avec l’actif transitif ἐρυθαίνω, aor. -nvæ (alex., prose et poésie tardives), mals le substantif Epéônueæ «Trougeur », est bien

attesté

(Hp.,

Th.,

E., etc.).

”Epubpés 8 été éliminé en grec moderne par κόχχινος. ΕΞ : Le présent radical thématique ἐρεύθω est identique « ensanglanter », V. angl.

rëodan

»

ou

«le

plafond

Gedenkschr.

»

(inscr.),

Kreïschmer

-ἰκός

(dans

une

1,126.

Verbe dénominatif dpopéæ « couvrir » (hellén. et tardif) avec ὀρόφωμα et ὀρόφωσις. Comme second terme de composé ὑψ-όροφος « au toit élevé » (Hom.), et postérieur, parfois «à quatre étages » avec un vocalisme

une douzaine d’autres dans le grec avec la forme -ὥροφος, Cf. τετρώροφος (Hdt.); il y a d’autre part une série e et un suffixe sigmatique (innovation

plutôt que indice d'un *Épepog neutre) : ὑψ-ερεφής « au toit élevé « (Hom.,

Ar.), mais -npepñc (IL 9,582) ; tous les

autres composés ont n, ἀμφηρεφής « recouvert #, ἐπ-, κατ(tous chez Hom.),

en outre ouv- « couvert,

boisé » (Hdt.),

πετρ- « couvert d'une voûte de rocher » (Æsch., E.,), etc, El.: Ce radical est très ancien mais on trouve peu de rapprochements : v.h.a. hirni-reba «crâne * (couverture du cerveau) et moins clairement v.h.a. rippa, rippi, ν.

angl. ribb, v. isl. rif « côte ».

᾿Ἐρεχθεύς, voir sous ᾿Εριχθόνιος. ἔρεχθἳτις : f. nom de diverses plantes, de l’aristoloche à racine ronde, À. rofunda (Ps. D.) et du séneçon (ibid.).

Voir aussi épuciôn et ἐρυσίπελας.

à v. isl. rjôda

toit

+ rougir ».

Nom de plante de type connu, avec suffixe -ἴτις (ci. Redard, Noms grecs en -τῆς 67,71) qui fournit normalement des dérivés de noms, Mais quel rapport réel ou apparent peut-on

Le thème en 8 ἔρευθος trouve un correspondant dans lat. dialectal rôbur, nom du rouvre ou chêne rouge, v. ErnoutMeillet s.u. Avec le vocalisme zéro, ἐρυθρός a des parallèles exacts

établir avec ἐρέχθω ? Pour le séneçon on penserait aux

dans

et au figuré (1|. 23,317, Od. 56,83, H. Ap. 358, Proclos).

lat.

ruber,

ν.

sl. rüdrä,

et avec

un

suffixe

un

peu

différent, skr. rudhird- ; enfin le dérivé v. îsl. rodra f. «sangs En ce qui concerne l’adj. il y à trace d'autres vocalismes : vocalisme e (*reudho-) dans v, lsl. rjédr; v. angi. réod (cî. 16 type λευκός ?), vocal. ο dans got. raubs,

fruits en aigrette ballotés par le vent (?).

ἐρέχϑω : au présent seulement, Et.:

Inconnue.

Le

rapprochement

«briser» avec

au skr.

propre rdksas-,

av. raëah- « destruction » (2) a été critiqué avec de bonnes raisons par P. Kretschmer, KZ, 31, 1892, 432 sqq. et ruiné par L. Renou, Journ. Asial. 1939, 187,

ἐρέω

— ἔρομαι,

εἴρομαι,

1 ἐρέω,

ἐρωτάω:

ἐρευνάω,

ἐρεείνω,

présents divers.

’Epée « interroger quelqu'un, demander quelque chose # (Hom.,

Nic.),

subj.

le

avec

à

voyelle

brève

ἐρείομεν

(JI. 1,62) qui peut reposer sur épéF-o-jev et permettrait de poser un athématique *épeu-pe, Autres formes notables : ἔρευε * ἐρεύνα (Hsch.) et le moyen impér. Épero (ZI

notamment Wackernagel, Spr. Uni, 297 ; avec ἐρέομαι ἐρευταί d'’agent n. pl. crétois Nom Hp.). (Hom., senquêteurs qui font rentrer les impôts » (SIG 527,132), ἐρευτήρει, οὐ ereulere = ἐρευτῆρες mycén. p-ê. en

ct. Lejeune, R. Ph., 1960, 19-20.

Autre présent εἴρομαι (Hom., ion.) de *épFoyau, Î. εἰρήσομαι (Od., 10n.), ἐρήσομαι (att.) ; à l'infinitif, répondant à εἴρομαι, on ἃ εἴρεσθαι (Od.), mais avec traitement différent du groupe -pF-, ἐρέσθαι employé comme aoriste dans la formute μεταλλῆσαι καὶ ἐρέσθαι (Od.). En attique: ἠρόμην, impér, ἐροῦ, inf, ἐρέσθαι, etc., fonctionnent comme aoriste de ἐρωτάω ; voir Chantraine, Gr. Hom. 1,394. Également avec les préverbes : &v-, δι-, ἐξ-, ἐπ-. Présent dérivé ἐρεείνω, -ομαι sinterroger» (Hom.), aussi avec ἐξ- (Hom., A.R.) : formation apparemment à ἀλεείνω ; on a admis

un

dénominatif

d’un

thème en rin *tpeF-ev- (?). plus

beaucoup

Dérivé

important

épeuvée

« chercher,

enquêter, explorer » (Hom., ion.-att, etc.), également avec

préverbes : dv-, &t-, x&t-, ἐξ- qui souligne l’aboutissement de l'action.

Dérivés : noms d'action : δι-ερευνητῆς « enquêteur, investigateur» (X.) et épeuvnrhc (Ciéarque, J., etc.) avec 16 doublet -τὴρ (Nonn.), ?. -rptæ (Gorn.), Nom d'action : διερεύνησις « enquête » (Str., etc.). Adj. BrepeuvrTucéG sapte à scruter» (tardif), Nom d’action obtenu par dérivation inverse ; Épeuvæ f. «enquête, recherchev (S., E., Arist., etc.).

Tous

les termes

s'appliquent

groupés

à 18 notion

autour

de

ἐρευνάω,

d’eenquêter » plutôt qu'à

ἔρευνα celle

d'e interrôger ». En grec hellénistique

et tardif (LXX, pap., NT), ces mots présentent les formes ἔραυνα, -αυνάω, -αὐνησις avec ouverture de -eu- en -œu-, Cf. Schwyzer, Gr. Gr, 1,198. On 8 admis une dérivation d’un thème nominal TEpeFy-, et l’insertion dans les verbes en -άω (Schwyzer, Gr. Gr. 1,680).

᾿Ἐρωτάω

avec εἰρωτάω

(attique),

traitement de ἐρ -

(5 ex. dans l’Od., ion.); ἐρωτήσω, ἠρώτησα (ion.-att.). Sens : « poser des questions, interroger », etc., en grec hellén. et tardif aussi «demander, solliciter » Employé,

notamment avec ἐπ- (le préverbe marquant « la direction »), δι- «interroger jusqu’au

Dérivés : ἐρώτημα

bout », etc.

(et êx-) « question,

et d’autre part (ἐ)ρωτῶ « demander, interroger », ekc. Æt.: Ignorée. On a voulu rapprocher du radical

de

ἐρευνάω et du substantif dont ce verbe serait issu le v. norrois

raun

.

« tentative,

épreuve,

exploration ».

2 ἐρέω, att. ἐρῶ « je dirai », voir 2 εἴρω. ἐρἢμος,

ἔρημος,

-N,

-ος,

τὸν

-ov

: accentué

en

ainsi

attique,

Hom.,

«solitaire,

poètes,

mais

abandonné » en

parlant de lieux ou de personnes ; terme juridique en attique, dit d'un procès où le défendeur fait défaut. Les composés où épnuo- sert de premier terme sont tardifs et rares : p. ex. ἐρημονόμος « qui vit dans le désert » (A.R., etc.), ἐρημό-πολις (E., Troy. 603). Second terme de composé avec παν-, φιλ-, ὕπ-, etc. Adjectifs

poétiques

dérivés

: ἐρημαῖος

(Emp.,

A.R,),

-petog (Myconos) ; ἐρημάς, -dSoc f. (Man.). Substantifs dérivés : ἐρημοσύνη «solitude» (AP) et surtout ἐρημία e solitude, désert », aussi avec un complément

«absence

de,

manque

de»

(Hdt.,

ion.-att.,

etc.),

avec les dérivés ἐρημικός (LXX } et en particulier ἐρημΐτης, -Où «qui vit duns la solitude, dans le désert, ermite » (LXX, mais le mot est couramment employé dans les textes chrétiens et a connu une grande extension dans toutes les

langues

qui l'ont emprunté

au grec chrétien).

Comme verbes dénominatifs ἐρημάζω «être solitaires (Théoc., AP)}, et surtout le dénominatif ἐρημόω « rendre désert,

dévaster»,

mais

aussi

«abandonner,

évacuer »,

et enfin « priver de » avec complément au génitif ; nombreux emplois

du

ἐρήμωσις

passif

(Pi,,

Hdt.,

«dévastations

« dévastateur » (AP).

ion.-att.) ; dérivés

(LXX,

Formes

etc.),

verbales

tardifs

ἐρημώτης avec

:

m.

préverbes

:

ἀπο, ἐξ-, κατ-. ᾿Απ-έρημος (Sch. Pi., N. 4,88) peut être issu de &xepnμόω. Le grec moderne emploie encore ἐρημία « solitude, désert », ἔρημος et ἐρημίτης. Et.: Rien de clair. Voir Pokorny 332 sqq.

ἐρητύω

: aor.

inf. ἐρητῦσαι

(Hom.,

Théoc,,

A.R.,,

2 ex, chez les trag.), aor. pass. 3° pl. ἐρήτυθεν (Π. 2,99) ; dor. ἐρᾶτύει (S., O.C. 184), la glose d’Hsch. épétobev ᾿ ἀνεπαύσαντο 8 été considérée à tort comme chypriote (?}, elle est seulement fautive, cf. Latte s.u. Sens : « retenir, empêcher s. Formes à préverbes : ἀπ- (A.BR.), κατ- (Hom.,

S.). Vieux mot qui ne fournit pas de dérivés. Et.: Apparemment dérivé d'un substantif Mais aucune étymologie n'est en vue.

en

-tuc.

interrogation »

«interrogatif» (D.T.), ἐρωτηματικός d'où fion.-att.), ἐρωτηματίζω pour la diaiectique (Arist.); nom d’action ἐρώτησις + question » (att.), cf. ἐρώτησιν ποιεῖσθαι (Isoc. (Ρ]., 8,58). Adj. ἐρωτητυκός shabile à questionner» Arist.). Verbe accessoire ἀνερωτίζω (Teleci. com. 562). En outre ἠρώτιζον * ἠρώτων (Hsch.).

Le radical de ἐρωτάω, εἰρωτάω est évidemment issu de dpF-; ct. εἴρομαι, ἔρομαι, etc., mais la dérivation est inexpliquée.

Le grec moderne emploie encore Epeuvæ « investigation, perquisition », ctc., épeuvä «examiner, explorer», etc.,

recouvrir un athématique *Epevo, Hom. 1,297 avec la bibliographie,

11,611) qui pourrait voir Chantraine, Gr.

comparable

370 —

épr- : Préfixe de valeur superlative équivalent de ἀρι-, une

trentaîne d’ex. surtout dans des composés possessifs,

attesté chez Hom. οἱ dans l'épopée tardive, rarement chez les lyriques ou les tragiques. ’Ept- semble attesté en mycénien,

cf. Chadwick-Baumbach

194.

Exemples

hom.

:

ἐριαύχενες pl., -βωλος et -βωλαξ, -ySourog et -δουπος, -npes pL (v. s.u.) -θηλής, -κυδῆς, -jLuxog, -oùvne et -ούνιος (ν. B.U.), τστάφυλος, -σθενής, -τῖμος ; en outre ἐριθρεμέτης qui doit être une réfection pour des raisons métriques de

ἐρίδρομος

814,

(Anacr.,

hexam.).

différence

Les

composés

d'adjectifs

Ar.

en

Ag.

1462)

créé

et de sens mal

par

le poète,

jeu

(Gren.

-rog

d’&pr-) sont plus qu'exceptionnels

(Æsch.,

Ἔρις,

etc.), 16 mot est repris par

(ἃ

la

: ἐρίδμᾶτος de

mot

avec

fixé.

‘Epivés

371—

Verbe dénominatif ἐριθεύομαι, plus rarement -ὠ, « être travailleur

obtenir

à gage+»

un

poste

(LXX)

ou

une

d'où

«intriguer,

chercher

magistrature » (Arist.),

à

avec

ἐξ-- (Plb.). Dérivés : ἐριθεία «intrigue» (Arist, NT); ἐριθευτός «corrompu, acheté par intrigues (Delphes,

Noter que ἐριθαλές (neutre) 8 fourni le nom d’une variété de sedum (orpin ou joubarbe) et que ’Ep:- flgure

Crête).

dans l'onomastique : ᾽᾿Ερί-τιμος, ᾿Ερι-φύλη,

plausible, et ἐρίθακος, ce qui est plus difficile, voir plus haut. L'épithète d'Apollon ’Epr0&oeos (IG IF* 1362,

etc.

Et.: Pas de rapport avec ἀρι-, avec lequel ce préfixe ne se trouve pas directement en concurrence, Frisk pense

à la racine de ὄρνυμι, ἐρέας. Cette hypothèse reste en l'air, mais trouverait un appui si l’on remarque que de nombreux

composés

concernent

un

son

ou

un

-xTuTOG, 6.0.} ; on pourrait évoquer aussi ἐριθηλής, -θαλής, τθαλλος et peut-être surtout ἐριαύχενες « qui dresse le cou, qui a un long cou » épithète de chevaux. : , pl. ace. -ας, surtout dans

la formule

finale

de vers épinpes (-ας) ἐταῖροι (-ouç) souvent dans l'Od. et parfois dans l'Il.; en outre ἑτάρους ἐρίηρας (1]. 3,47).

Il y 8 une formie thématique

là d'un

développement

secondaire.

On souhaiterait rattacher à ce mot ἐριθάκη, ce qui est 1ve 8. 8ν.} est obscure

à tous égards.

Et.: Sans étymologie comme de ce genre; mot du substrat ?

δοῦλος

et

les

termes

bruit

(-βρεμέτης, -βρύχης, -yBourrog, -γηρὺς [Hseh.], -κλάγκτης

ἔρίηρες

11 s’agit

secondaire ἐρίηρος ἑταῖρος

(Il. 4,266); en outre ἐρίηρον ἀοιδόν (Od. 1,346, 8,62 = 471). Signifle quelque chose comme «honoré», en qui l’on a conflance (glosé par Hsch. μεγάλως τιμώμενοι, dyabol, πρόθυμοι, εὐχάριστοι). Le mycén. a peut-être un

Thphr.),

Arist.,

Ηῤ8.,

(IL,

: m.

épiveés

ἐρινός

m.

(Stratt., Théoc., Délos, etc.), ct. ἀδελφεός, -φός; en outre att. ἐρινεώς (Délos, com.) d’après 165 autres noms d'arbre en -edç, οἵ. Wackernagel, Akzent 32, n. 1 = KIL Schr. 2,1101, n. 1, « flguier sauvage, Ficus caprifleus » par opposition à oux, cf. Stromberg, Theophrasiea 166 n. 1 ; pour employé exceptionnellement très est mot le désigner le fruit. Le nom du fruit est neutre comme on

l'attend : ἐρινεόν,

-ἰνόν « figue sauvage », cf. Wackernagel,

dérivé

Autre

854), = ὄλυνθος

rare

Th.

sauvage » (Amer. ap.

figuier

du

(Nic.,

-ddoc = ἐρινεός

ἐρινάς,

«fruit

Gr. 2,30.

Gr.

Vorlesungen 2,17, Schwyzer,

Εἰ.: Composé possessif de ἐρι- et ἦρα, cf. s.u.

Ath. 2,76 e). Adj. : ἐρινεός, -voüs « qui concerne le figuler sauvage » (Épich., E., Arist.) ; ἐρινεώδης « plein de figuiers sauvages * (Str.), Verbe dénominatif éprvdto + caprifier »,

ἐριθάκη

hâter la maturation (Thphr.), avec ἐρινασμός. Le terme ἐρινός est indirectement attosté en mycén.

anthroponyme

eriwero,

cf.

: « propolise

Chadwick-Baumbach

(?),

mais

selon

200.

mettre

Pline

11,17

serait synonyme de sandarace et cerinthos (Arvist., Varr., Pline) ; il s'agit d’une substance résineuse que les abeilles

recueillent sur Certains arbres et dont elles enduisent 168 ruches, allemand Bienenbrol, angl. bee-bread; 16 mot est

également glosé par Hsch. : # ὑπὸ τῶν μελισσῶν παρατιθεμένη τροφή * καὶ τὸ ἐγκοίλιον τῶν ἰχθύων τῶν μαλακῶν " καὶ τὰ τῶν ὑῶν ἔμδρυα. Cette glose apporte deux enseignements : d'une part le sens d'«intérieur de crustacé » issu de la ressemblance

entre les deux

matières

rend

compte

de l'adj. ἐριθακώδης, épithète de γραῖαι « crabes » (Épich. 61) ; de l'autre, il apparatt que 18 propolis est considérée à tort comme une nourriture des abeilles, ce qui expliquerait 16 rapport avec ἔριθος, cf. s.u. Autré hypothèse chez

Nehring,

Gl. 14, 1925, 183.

éplbaros

:

«rouge-gorgo»

(Arist,

etc.)

avec

les

des

flgues cultivées

près des

flgues sauvages

par le toponyme erinowo gén. erinowoio (PY Eq 213, etc.).

Cn 4, Na

pour

106,

Voir aussi ὄλυνθος. *Eprv(e)éç subsiste en grec moderne. Et.:

Pourrait

être

etc,

auxñ,

comme

un

emprunt.

Mais le messén. τράγος = ἐρινεός (Paus. 4,20,2) et lat. caprificus invitent à voir dans le mot un dérivé d'un vieux nom du bouc, οἵ, ἔριφος. Voir déjà Prellwitz, BB 22, 284 sqq.

ἔρινος

: plante à latex, à fleurs blanches, à feuilles

de basilic (Nic., Ps. erineos. Inexpliqué.

‘EpivÜs,

Dsc.),

voir

J.

André,

Lexique

s.u.

-voç : la graphie avec un seul v est la plus

D,

autorisée. Nom d'une déesse de la vengeance qui se confondait peut-être à l'origine avec l'âme de l'homme tué (IL. 9,571, 19,87, etc.). Emploi plus fréquent au pluriel, « les Érinyes » ; enfin valeur proche d’un appellatif, «vengeur, vengeance », etc. (Hés., Th. 472, PIl., Plb.). Le mot sert d'épithète à Déméter en Arcadie (Anlim., Call., Paus. 8,25,6). Erinu se trouve attesté en mycénien dans une liste de divinités recevant à Cnossos de l'huile, p.-ê.

Theoc., pap.) à la suite d'un rapprochement par étymologie populaire avec Eproy ; +servitour . (H. Herm.

au datif, cf. Chadwick-Baumbach 194. Sur les Érinyes, ct. Nilsson, Gr. Rel. 1,100 sqq. Dérivé ἐρινυώδης « qui

doublets ἐριθεύς (Thphr., Arat.), ἐρίθυλος (Sch. Ar, Guêpes 922). Voir Thompson, Birds s.u. Semblerait être dérivé de EptDog, mais pourquoi Ÿ Voir Bosshardt, Nomina auf -eûç 57 sqg.

ἔρῖθος de

: m., f. «travailleur à gage, journaller», dit

moissonneurs

(1|.,

18,550,560),

« fileuse»

(S.,

296).

ressemble

Composés employé

dans

: συνέριθος un

«aide,

sens large

ou

qui

aide»

figuré

(Pi.,

(Od., A.R.,

pap.), etc.),

φιλέριθος « qui alme fller » (Théoc., AP). Féminin avec un suffixe familier ἐριθακίς,

-ἰδος « ser-

vante » (ou p.-ê. anthroponyme)

3,35.

chez Théoc.

aux

Érinyes»

ν χρῆσθαι = θυμῷ νύει

«se

(PI.),

Verbe

mettre

- ἐριdénominatit

Jes

en colères

chez

v. Bechtel,

Gr. Dial.

Arcadiens selon Paus., l. c, ct. EM,

1,349 et 390, Et.: Pas d'étymologie.

Hypothèses

Bechtel l. c, Wilamowitz,

Glaube

indémontrables

der Hellenen

de

1,399 sqq.

ἔριον



ἔριον, « laine », Voir εἶρος.

372 — ἐρίσφηλος épithète d’Héraclès (Stesich. 253 P.) « qui ébranie, puissant » (?). En outre ἄσφηλοι * ἀσθενεῖς *

σφηλὸν γὰρ τὸ ἰσχυρόν (Hsch.), cf. EM

ἐριούνης : composé masculin en -à du type δεσπότῆς, etc. (JI. 20,34, Od. 8,32%) et plus souvent ἐριούνιος (Il chants 20 et 24, H. Herm., Ar. Gren, 1144), épithète d'Hermès ; appliquée tardivement à Gcot (Ant. Lib. 25,2), scholies et les lexic. Les à véoc (Orph., L. 199).

donnée

comprennent

Crète) ;

en

général

« bienfaisant », avec

rapproche-

ment α' ὀνίνημι. D'autres gloses attestent un mot simple tiré artificiellement du composé : οὔνης * κλέπτης et οὕνιος * [εὖνις] δρομεύς, κλέπτης (Hsch.), cf. Leumann, Hom. Wèrter 123. Les choses semblent tirées au clair par K. Latte, GI. 34, 1955, 192 sqq., qui confirme et précise une vieille analyse de Bergk, Philol. 11,384, en partant des gloses, oùvoy * [ὑγιές] Κύπριοι δρόμον et οὔνει (pour οὔνη) * Beüpo, δράμε, ᾿Αρκάδες. On aurait une confirmation avec l'anthroponyme chypriote Φιλούνιος, qui équivaudrait pour le sens à att. Φιλόδρομος. Le sens originel de ᾿Ἐριούνιος Serait donc « bon coureur », et le mot appertiendrait aux éléments arcado-chypriotes, « achéens +, du vocabulaire homérique. Mais quel sens lui attribualent les

aédes

homériques

et

ieurs

auditeurs

Ÿ

Étymologie

à σφάλλω

«faire

par

ἔριφος

tomber»,

mais

ne vaut

rien.

Hsch.

en

100,47. On pense

ce

cas

l'explication

: m. et f. «chevreau, chevrette » (Hom., Alc., au

pluriel

constellation

(Démocr.,

Théoc.),

ef. Scherer, Gestirnnamen 124. Dimin. épletov (Athenio Com. 1,30, Ev. Malt. 25, 33, pap., etc.), d’où ἐριφιήματα * ἔριφοι. Λάκωνες (Hsch.), mais Latte corrige ἐριφήματα, cf. Chantraine, Formation 178. Adj. ἐρίφειος « de chevreau »

(Com., X.). Enfin deux formes isolées : ᾿Εἰρίφιος surnom de Dionysos à Métaponte

(Apollod. ap. St. Byz.), ἐριφέᾶς

(faute pour ἐριφίᾶς) * χίμαρος (Hsch.). Le grec moderne a encore ῥιφί, Autre

nom

ancien

du

chevreau,

χίμαρος,

χίμαιρα.

ÆEt.: Le radical du mot au moins remonte à l'i.-e. Même suffixation que dans ἔλαφος (v. s.u.). D'autre part, radical

presque identique en celtique, v. irl. heirp (de "erbhi- ?).

En grec même, on a cherché à rapprocher épïveés « flguier sauvage » (cf.

s.u.),

D'autres

noms

d’animaux

que

l’on

inconnue. Voir la bibliographie chez K. Latte, l.e, et afouter Masson, ICS 256, n. 1, qui doute de cette inter-

eite sont plus loin pour le sens et la forme, comme arm. oro] «agneau », lat. ariës «bélier», ombr. eriefu « arie-

prétation de Φιλούνιος.

tem », etc.

ἕρις, -1Boç ; acc. ἔριν (Od., ion.-att.) mais aussi -ἰδὰ {11., Od.), f, «combat » (IL.), « querelle, rivalité » (Hom., ion.-att.). Les exemples de l’Iliade suggèrent le sens

originel d’« ardeur au combat », cf. Trümpy, Fachausdrücke

139 sqq. “Epiç est personnifiée dans l'Illade et chez Hésiode, qui distingue une bonne et une mauvaise "Eprç,

issu de la Terre, père de Pandion, grand-père d”Epexdeis (Æsch., E., Arist., etc.) ; c’est aussi 16 nom d'un Troyen, fils

de

χθόνιος,

et Δίκη, Kühn, Würzb. Jb. 1947, 259 sqq. Figure comme second terme de comp. dans δύσ-ερις (att., etc.), ou avec

d'un

aime

les

δύστηρις

mauvaises

(Pi,

très

rare)

querelles ». Pas

« querelleur,

de

dérivé,

qui

sauf

les

anthroponymes : ᾿Αμφεήρι-τος, ᾿Αντήρι-τος, à côté de formes en -nptoroç issues 6 ἐρίζω (Bechtel, H. Personennamen

195).

Verbes

dénominatifs

quereller,

rivaliser

:

avec»

1)

ἐρίζω

(Hom.,

«lutter ion.-att,

contre, etc.),

se d'où

les dérivés ἔρισμα « cause d'une querelle » (II. 4,38 hapax),

ἐρισμός

(Timo

28,8

hapax);

ἐριστής

« querelleur » est

une variante LXX Ps. 138 [189], 20 ; le seul dérivé qui ait pris de l’importance est éprorixég « qui aime la discus-

sion pointilleuse, disputeur » (PI., etc.), avec # ἐριστοκή et οἱ ἐριστικοί «les Éristiques», nom de l'École de Mégare ; 2) ἐριδαίνω «lutter, rivaliser » (Hom., A.R., épique), par analogie de χαλεπαίνω Ÿ Aor. hapax ἐρϊδήσασθαι (Il 23,792), ct. Chantraine, Gr. H. 1,416, d’où le nom d’agent ἐριδάντης (Timo, Démocr.), dor. ’Epôévräc épithète

8)

d’Héraclès

ἐριδμαίνω

à

Tarente

«exciter,

quereller + (alex.),

d'après

irriter»

conduisent

secondaire.

la base

Pas

16,260)

en -μαίνω

«s

comme

’Aye-, ᾿Αν-ἤρι-τος (ef. plus

d'étymologie.

Des

ou d’autre

«ennemi à (?), qui est lui-même en l’air.

en {, la dentale étant

rapprochements

part avec un

mot

avec

skr. dri-, artobscur,

restent

de

père

ce qui correspond

Tros

(1|.

19,219,280),

Dérivé

à la légende;

pourrait

mais

à la rigueur être l'arrangement par étymologie populaire nom

égéen.

H existe par ailleurs un nom propre ᾿Εἰρρεχθεύς (noté sur les vases attiques ’Epexoeg), roi d'Athènes (déjà 1]. 2,543,

Od.

7,81),

qui

sert

aussi

d'épithète

de

Poséidon

{inscr., etc.), Dérivés : "EpeyOnte f, nom d’une tribu attique, ᾿Ερεχθεΐδαι désignation des ‘Athéniens comme descendants d'Érechtée (Pi., etc.). Tous ces mots évoquent par étymologie populaire le verbe ἐρέχθω « briser », mais doivent être d’une façon ou d’une autre reliés à ᾿Εριχθόνιος, etc.

ἐριώλη

: f. «ouragan, cycione » (Ar, Cav. 511, Guépes

1148, A.R.), pour l’accent, cf. Hdn, 1,324, Et.: Obscure. Frisk a supposé, avec

vocalisme d et dissimilation À...A>p..À,

redoublement,

un rapport avec

εἰλέω «tourner, rouler » (* FeMr-Foxä ?). ἕρκος : n. défini par PI., Sph. 220 b πᾶν ὅσον &v ἕνεκα κωλύσεως εἴργῃ TL περιέχον ; « enceinte », dit aussi bien de la barrière ou du mur qui enclôt, que de l’encios luimême, notamment autour d’une maison, dit encore d’un fillet pour

à poser un thème

de ἐρέθω,

(IL.

les verbes

πημαίνω. Et.: Les anthroponymes haut)

(Hsch.) ;

Dardanos,

patronymique ᾿Εριχθονίδαι (inser. att., épigramme). 81 l’on rapproche ἐπιχθόνιος, etc., doit être analysé en *Bp:-

l’une 1166 au ζῆλος, l'autre au veïÏxog ; voir aussi sur Ἔϊρις

allongement

: m. nom d'un héros et roi d'Athènes,

Ἐρι-χθόνιος

poètes,

la chasse,

Hdt.);

ou pour prendre des oiseaux

apparaît

dans

des

expressions

(Hom.,

figurées,

notamment chez Hom. : ἕρχος ὀδόντων «la barrière des dents», ἕρκος ἀκόντων « protection contre 108 traits », ἕρκος ᾿Αχαιῶν «rempart des Achéens» en parlant de guerriers ; enfin au sens de « filet », a fourni des métaphores

comme

τῆς δίκης

ἐν

Epxeciv (Æsch.,

Ag.

1611).

— Très rare comme premier Lerme de composé : ἑρκό-πεζα

«barrière d’épines » (Hsch.),

cf. ἅρπεζα

et Épxo-Bnpucés

“Eppñs

373— Le grec moderne

8 conservé des restes de cette famille

de mots : ἑρμακία (&p-) « mur de pierres sèches » (cf. Rohlfs,

« qui concerne 18 chasse au filet » forgé par PL., Sph. 220 c.

Wärterbuch

Second terme dans eù-epxñç «bien clos» (Hom., etc.), ἅλι- (Pi.), ὁμο- (Sol.) et trois autres tardifs. Dérivés : épxlov « clôture » (Hom., Thphr., A.R.), ef. τειχίον de τεῖχος ; surtout Epxetog ou plutôt épxetoc, accentué d’après οἰκεῖος «de l’enceinte, de la cour»,

puriste ἕρμα « lest», ἑρματίζω « lester », etc. Et.: Les emplois divers du mot ἕρμα peuvent, comme

ayant pris une Zeus protecteur

grande importance comme épithète de de la maison, dont l'autel se dressait

dans l’enclos (Od. 22,335). Termes rares : épxÎrne « esclave dans

l'enclos

d’une

ferme»

(Amer.

ap.

Ath.

267

c).

“Epxuvvæ ou ’Epxuva, épithète de Déméter à Lébadée, d'où "Epxûvix fête de Déméter (Hsch.); 16 suffixe fait penser à Alxtuvva. Gloses diverses : épxdvn * φραγμός (Ael. Arist., p. 119 Erbse, Them.) semble une réfection de ὁρκάνη ; ἕρκατος * φραγμός (Hech.) et ἑρκάτη * φυλακὴ (Hsch.) peuvent avoir subi l'analogie de ἔρχατος et de εἴργω, mais

On

a

évoqué

éarnink-

lat.

sarciô

«recoudre,

«dédommager » {(cf.

réparer»

Pedersen,

et

hitt.

Hettitisch

145).

Le mot lalin, dont le vocalisme s'expliquerait par son caractère technique, avec sarcina « suture » et la formule sarius lexius «clos et couvert », pourrait exprimer l'idée de « tresser s, qui serait également originelle dans ἕρκος, cf. Meringer, 1Ὲ 17, 1904, 157 sq. V. Pokorny 912, Sur un rapport supposé avec Bpxoç, V. ce mot.

ἕρμα : n., au pl. ἕρματα « étais », pierres ou poutres soutenant un bateau tiré au 866 (1]., H Ap. 507), au figuré «appui, fondement » d'une cité, dit d’un homme (II. 16,549, Od. 23,121), d'un principe {(Pl., Lois 737 b); «rocher, récifs (Alc., Hdat., Th., etc.), siest» d'un navire, ete. (Arist, Plu.), « charge » (Æsch., Supp. 580, p.-ê. I. 4,117), « tas de pierres » (S., Ant. 848, AP 9,319). Ces emplois divers trouvent un lien si l'on admet le sens

de

«pierre*

comme

originel.

Dérivés : 1) épute (Philem. 226) ou épuiv (Hdn. Gr. 2,431), (Od.

acc.

8,278,

ἑρμῖνα, 23,198,

dat.

pl.

Hérod.

-ἴσιν

3,16),

«montant même

dans ῥηγμῖν- à côté de ῥῆγμα, σταμῖν- ; de pierre» (Nic.), cf. ἕρμακες * ὕφαλοι même suffixe que λίθαξ, μύλαξ, etc.; 3) λίθων (Hsch.), suffixe -ecv concernant des

d’un

lit »

sq.),

cf.

(cf.

Porzig,

Salzinhalt

possible

pour

mot, cf. P. Kretschmer,

plerres » = ἕρμαξ

Verbes

(Hp.,

Arl.

dénominatifs 44),

avec

()

ou

«butte

: ἑρμάζω

les dérivés

en

grec

Cela

posé,

il est impossible

de l'origine

micrasiatique

Kleinas. Forschungen,

du

1, 1930, 4,

qui évoque 16 fleuve “Ἕρμος (cf! πολυψήφιδα xp* Ἕρμον, Orac. ap. Hdt. 1,55) et les anthroponymes Erm-, Arm-, mais cf£. Heubeck, Lydiaka 32.

lydiens

en

Éppara, « pendants d'oreille », voir εἴρω. ἕρμαιον, voir Ἑρμῆς. (Pi.,

: m.

ἑρμηνεύς

O.

2,85

«interprète

ἑρμᾶνεύς)

d’une langue étrangère » (Hdät., X., pap.) mais aussi avec

le sens général «celui qui interprète, fait comprendre» (Pi., Æsch., Pl.). Verbe dénominatif épumnveÿe (ion.-att.), (Épidaure) «interpréter, expliquer, exprimer» -μᾶνεύω (lon.-att.). Avec préverbes : ἀφ-, δι-, ἐξ-, ἐφ-, μεθ-, παρ-» προ-. Divers dérivés : ἑρμηνεία « explication », d’où « expression, style » (PL, X., Arist,, etc.), ἑρμήνευσις même sens (tardif), mais διερμήνευσις déjà PI., Tim. 19 c ; ἑρμηνεύ« explications » (E.,

ματαὰ

Ph.,

etc.), Noms

rares,

d'agent,

substituts de ἑρμηνεύς : épumveurhs (PL, Pit. 290 c, LXX Ge. 42,23, Poll. 5,154), avec 16 féminin ἑρμηνεύτρια «qui En outre ἑρμηνευτυκός (sch. E., Hipp. 589). concerne l’interprétation » (PI., etc.), qui ne prouve pas que ἑρμηνευτῆς soit usuel.

un

ἑρμηνεύω

«interprète,

ἑρμηνευτῆής Et.:

gardé

a

grec

Le

technique

Terme

emprunt

d'Asie

expliquer »,

«interpréter,

commentateur ». sans

Mineure

étymologie.

On

: Bosshardi,

a supposé

auf

Nomina

-eûç 36 sqq. ; Krahe, Die Antike 15,181. Voir aussi “Epuñç.

Ἑρμῆς

: -où ou

-έω

pour

l’ionien (Od.,

ion.-att.),

contracté de ᾿Εἰρμέᾶς (1], 5,390 hapax), ion: ‘“Epu£ne, 888

par abrègement de ‘Epuefäc (Od. 1,42, etc.), graphie pour

ion.

Ἑρμείης

aussi

(Cali,

etc.);

forme

*Epuñäç;

2) ἕρμαξ f. « tas πέτραι (Hsch.), ἑρμεών * σωρὸς lieux.

contractée en dor. et béot. Ἑ ρμᾶς. Avec une structure morphologique différente εἴ un suilixe nasal “Epu&oy (Hés., Fr. 23), contr. Ἕρμᾶν, -&vog (Call., lacon,, arc., etc.). Enfin, forme thématique dans thess. “Ερμᾶος, attesté au datif ‘“Epudou (IG IX 2, 715), -äo (ib. 471), mycénien a un datif aussi Ruijgh, Études,

de

266).

l’hypothèse

solide » (?), dit d’un lit (tardif). Enfin, Od. 16,471 ἑρμαῖος depuis

et

graphie chez Frisk. Il n’y a pas non plus de démonstration

accusatif

compris

ἕρμαξ;

pour ce dérivé en -pa de siructure ancienne d’établir une étymologie indo-européenne plausible : voir la biblio-

« pierre qui sert de lest » (Lyc. 618) ; 2} ἑρματικός « stable, est diversement

haut

sufMfixe rare que

Du thème en -+- de ἕρματ- on 8 : 1) ἑρματέτης πέτρος λόφος

plus

nous l’avons dit plus haut, se déduire du sens de « pierre »

Latte corrige

ἑρκάτη en épxdvn οἱ condamne la glose ἔρκατος. Avec vocalisme o, ὁρκάνη «enceinte, prison » (ZÆsch., Sept 346, E., Bacch. 611). Le toponyme “Opxærog à Calymna peut être une contamination de Bpyærog et de ὁρκάνη. Et.: “Epxog est un nom verbal comparable à τέλος, γένος, etc. Aucun rapprochement possible avec ( )έργω.

78

l’antiquité

« butte

: ἕρμασμα

‘EpuŒov

(crétois,

Schwyzer

179

a).

Le

Emaa, (Chadwick-Baumbach 194; $ 229, n. 154, R. Ε. Gr. 1967, 12

consolider»

où il pose un thème ‘Epu&hä&ç), ce qui concorderait avec 168 formes du type hom. ‘Epueläç, graphie pour “Epuñëç,

(Hp.), -aoudg

c.-à-d. *“Epuähäç mais on ἃ contesté que emaa, désigne

d’Hermès » ?

«soutenir,

aussi

(Hp.), ἕρμασις (Erot.) et -xootç à Trézène (IG IV 823, Ive 8. av.) ; ἑρματίζω « consolider » (Hp.), # lester, utiliser comme lest », etc. (E., hellén.). Voir aussi s.u. ‘Epuñç.

bien le dieu (M. Gérard, citée ci-dessous). Hermès, fils de Zeus et de Maia ; en outre «hermés, pilier, stèle » avec un Hcrmès.

Composés : Ἑ ρμαφρόδιτος ; avec un second terme tiré



Ἑρμῆς de

γλύφω

-txéç

: ἑρμογλύφος

(le tout chez

«sculpteur

Luc.),

d’Hermès»,

aussi -γλυφεῖον

-εὖς,

(Ρ}.). Nom

de

piante ἐρμοδάκτυλος « tue-chien, colchique ». Pour ‘Epyoκοπίδης, V. κόπτω. Dérivés : comme diminutifs, les hypocoristiques ῬΒρμίδιον (ou -ἤδιον) chez Ar., Paix 924, 'Ἑρμάδιον (Luc.), aussi «petite etèle» (Lydie): Hapax ἑρμητὴς à Érythrées, semble désigner un gâteau de sacrifice (Sokolowski, Lois sacrées, 1,64), ct. ἑρμῆς qui désignerait un gâteau en forme de bâton de héraut (Hsch., Schwyzer 694). Adj.

“Bpualog (Æsch.,

+qui

appartient

etc.), ct. Od.

à

18,471

Hermès, et sous

vient

d’Hermès »

ἕρμα ; fournit

Dsc.

un nom

de plante

(Strômberg,

Pflanzen-

namen 129); ‘Epuardyv nom d'un mois (Halicarn., Céos). Autres dérivés en rapport avec ‘Epyatog : fém. “Epyuetç (Hp., Ep. 17); “Epuaïotel pl. «adorateurs d’Hermès » (Rhodes, Cos, Délos), cf. ᾿Απολλωνιασταί et v. Charitraine, Formation 317 ; adj. tardif'surtout employé en astrologie : ἑρμαικός. Enfin, pl. n. “Epueïæ (Str. 8,8,12) « autel d'Hermès », ou « tas de pierres » (?). Des dérivés et composés d'“Eipuñç tiennent une grande place dans les noms propres. Sur les formes lydiennes qu'’on a voulu rapprocher et qui doivent se rapporter à un nom de la iune, voir Heubeck, Lydiaka 31-32, Et.: L'existence de mycén. emaa, ne confirmerait pas l'analyse

de

K.

Meister,

Hom.

Kunstsprache

155

sqq,,

qui admet ἘἙρμᾶξας; * Epyrhos, “Bppelac (simple graphie), Ἑρμέᾶς, ‘Epuñç : il ne faut pas poser de F intervocalique, donc *'Epuäëç. Avec suffixation en nasale ‘Epuäov, pourvu d’un w intervocalique, ct. myc, makawo = Μαχάων,

ou sans w, cf. myc.

dat. Posedaone, voir Ruijgh,

R. Ét, Gr., l. ε. Enfin thess. Ἕρμδος fournit une dérivation thématique.

Wilamowitz

(Glaube

1,159,285)

et

Nilsson

(Gr.

Rel.

1,503) dérivent ingénieusement 16 nom du dieu de ἕρμα 1 : ‘“Epyuñç serait nommé d'après le piller qui le représente (Wilamowitz) ou d'après 19 tas de pierres (Nilsson). Toutefois l’existence du pilier surmonté de la têôte du dieu est bien postérieure au nom du dieu. Cette anaiyse n'exclut pas une origine égéenne du mot, puisque ἕρμα, malgré son

aspect est également dépourvu d’étymologie. Bosshardt, Nomina auf -eûs 36 sqq., s'est laissé tenter par la

ressemblance avec ἑρμηνεύς, tc serait

l’eintermédiaire

l’interprète » (?).

hypothèse 594-597. 'e'pvos

entre

I! suppose

de Μ, Gérard,

les

une

e

pense que

dieux

origine

et

les

Hermès hommes,

égéenne,

« qui ressemble à une jeune pousse » (Dsc., Gp.) ; ἔρνυγας acc. pl, mot poétique désignant des cornes, cité comme

néologisme par Arist., Po. 1457 b, analogique de πτέρυξ ; doit p.-8, être rétabli dans la glose ἔρνυτας - ἔρνη, βλαστήμᾶτα, κλάδοι (Hsch.) ; enfin ἔρνατις * ἀναδενδράς (Hsch.). Verbe dénominatif : ἐρνόομαι « pousser » (Ph.). σμῆνος, lat. Et,: Suffixation en -vog, comme λῆνος, münus, etc. On rapproche Bpuevog de même sens, et on

mot semble superposable au skr. drpas- « courant, Doutes de J. Manessy, IF 71, 1966, 26-28,

&- avec

Autre

Afli primo congr. Micenologia,

aspiration

secondaire,

cf.

Le

flot »,

Epos, « amour » voir ἔραμαι. ἔροτις : f., chypr. selon Hsch., éol. selon Eust., 908, 57 ; attesté dans une épigramme du roi de Chypre Nikokréon (Kaibel, Epigr. gr. 846) et peut-être à Calchédon (SIG 1009), en outre E., ΕἸ. 625 : «fête»; P. Oxy. 2084

a éporñ. Voir Bechtel, Gr. D. 1,119 et 447. Et.: Rapport possible avec Épavog et p.-ê. éopri.

ἔρπις

Ibyc.,

Fr. 286 P. (voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,306, GL. 5, 1914, 193) n. «jeune pousse, rejeton », employé aussi métaphoriquement en parlant d'êtres humains (Hom,, poètes). Premier membre ἐρνεσι-, Β 16 modèle de ἑλκεσί-πεπλος,

dans ἐρνεσί-πεπλος « vêtu de feuillage » (Orph., H. 30,5) ; en outre ἐρνοκόμων - παραδεισαρίων (jardiniers) chez Hsch. Comme second terme, eù-epvhç «avec de beaux rejetons » (E., Str.), δυσ- (Poll.). Rares dérivés : ἐρνίον dim. (lyrique hellén.), ἐρνώδης

: «vin»

(Hippon.

Comme l'indiquent Lycophron, il s'agit «vin».

L'aspirée

7918

M.;

déjà nettement de l'emprunt du

initiale fournie

Lycophr. 168 mot

579).

scholies égyptien

par les sources

de irp

grecques

ne peut s’expliquer ; peut-être serait-elle due à l'influence de ἕρπω ? Voir sur ce mot O. Masson, R. Ph. 1962, 48-50.

ἕρπω {ef, plus t. ἔρφω ἑρπύσω,

: aor: ἔρψαι (LXX), mals en attique ἑρπύσαι toin hom. ἐρπύζω) analogique de ἐρύσαι, ἑλκύσαι? (att. seulement dans les composés) ou plus tard dor. ἑρψῶ. Sens : «ramper, glisser », d'où «marcher »

(dor., notamment argien, trag.), peut-être comme expressif ? Voir A. Bloch, Suppl. Verba 71 sqq.

terme

Nombreuses formes à préverbe : &v-, &p-, εἰσ-, ἐξ-, èp-, καθ-,

Tœp-,

assez

usuelles,

Tept-,

προσ-,

GUV-,

ὑφ-,

dont

certaines

sont

Premier Lerme de composé dans ἑρπ-άκανθα f. = ἄκανθος (Ps. Dsc.). Nombreux dérivés : ἕρπετον, tout animal qui marche Àà quatre pattes, cf. Od, 4,418, Alem. 89 P., opposé aux oiseaux (Hdt. 1,140); noter aussi X., Mém. 1,4,11 τοῖς μὲν ἄλλοις ἑρπέτοις πόδας, ἀνθρώπῳ δὲ καὶ χεῖρας ; comprend 168 serpents, σί. Hdt, 4,183, ὄφις καὶ σαύρας καὶ τὰ τοιαῦτα τῶν ἑρπέτων ; au sens de reptile (E., Andr. 269, Ar., Ois. 1069) ; éol. Bpxerov avec vocalisme zéro et psilose (Sapho, Théoc.) ; pour le suffixe, cf. Chantraine,

Formation s’étend» HN

: aussi

ἐρέθω, ἐρέας, ὄρνῦμι.

pose la même racine que dans

aussi

un nom de mois; neutre “Epuatov ‘temple d'Hermès (Éphèse, etc., pour l'accent, cf£. Hdn. 1,369) ; pl. Ἕρμαια (lep&) « fêtes d'Hermés » (att.) ; comme appellatitf ἕρμαιον n. « don d'Hermès, aubaine, proie » (S., PI., etc.), fournit aussi chez

374—

299 ; ἕρπης, (?),

30,116),

mais

semble

le rapport

ete.) « qui

« dartre » (Hp.,

-τὸς

désigner

entre

un

serpont

(Plin.,

ces notions n’étonne

pas ;

avec les doublets ἑρπήν, -fvoc (Ph. 2,64), d'après λειχἦν, etc., ἑρπήνη (EM 377,7), d'où 16 dérivé ἑρπηνώδης 4 de la nature de la dartre » (Ph., elc.), ἕρπηλα variantes

dans

les

mss.),

espèce

de

crustacé

(avec des (Numen.

ap. Ath. 305 a, 306 6) ; ἑρπηδών, -évog Î. «le fait de ramper » (Nic.), cf. 16 type ἀ’ ἀλγηδών, etc.; ἑρπηστῆς «animal

rampant » (Nic.,

AP),

forme

rare

et

poétique

comme τευχηστῆς, etc. Nom d'action rare ἔρψις « fait de ramper » (Ρ]., Cra.

419 d, Arist., P.A.

639

b),

Termes avec des suffixes apparemment familiers : ἕρπυλλος m., f. «thym, serpolet » (com., etc.), ct. lat.

serpullum, André, Lexique s.u., avec les diminutifs

ἐρπύ-

mot indiquant l'habitat de l'animal, cf. Nombres Fernandez, 17, Ο Woristudien

(Hsch.) le Strôomberg,

«se est

dénominatif ἀφερπυλλόομαι (Thphr.); enfin si ἑρπυξὴ

de insectos 165, et le transformer en thym»

authentique (Dsc. 3,69), 16 mot serait fait par croisement

avec πυξός. Il a été créé un déverbatif expressif ἑρπύζω « ramper » (Hom., alexandrins), qui a pu aider à la création de l’aor.

ἑρπύσαι (cf. plus haut). D'où ἑρπυστικός (Hp., Arist.) et 165 dérivés tardifs ἕρπυσις, -υσμός, -υστήρ, -υστής, -υστάζω. Ἕρπω, ἕρπετον subsistent en grec moderne. “Ὅρπηξ, qui doit appartenir au même radical, est distinet du point de vue grec, v. s.u. Et.: Grec ἕρπω, 8kr. sdrpati «ramper, se glisser, aller », lat. serpô «ramper, se glisser» ; le radical a fourni dans diverses langues un nom du serpent, cf. lat. serpens, skr. sarpa-, m. Le sens d'saller » en grec résulte d’un emploi

dialectal expressif, favorisé volontiers à 16 notion de supposé pour éol. ὄρπετον thém. skr. d-syp-at. "Ἑρπω, racine *ser- suffixée en -p-,

parce que le mot s’oppose « volers. Le vocalisme zéro se retrouverait dans l’aoriste etc., peuvent reposer sur une cf. sous ἔρχομαι.

éppaos : « bélier » (Lycophr.), « sanglier » (Call.), voir Cail., Fr. 653. Hsch. donne Eppxç * xprég,

éppevrl : [sle) Ale., Fr, 407 L.P., cf. Hdn. Gr. 1,505,7 : ἀπὸ τοῦ ἔρρω À ἐρρῶ περισπωμένου, À μετοχὴ ἐρρείς, ἐρρέντος ὡς παρὰ τὸ ἐθέλοντος ἐθελοντί. Cf. aussi ἐρόντι " μάλα, λίαν, πάνυ (Hsch.). Voir Brugmann, IF 17, 1904, 11, Schwyzer,

Gr.

Gr.

Ἐρρηφόρος, Ἔρρος

(Hsch.).

Obscur.

À

été

d'Apolion

Ἕρσος

(IG

!* 783).

ἐρρήσω

autres

(H. Herm.

formes,

259,

toutes

com.),

dérivées

du

présent

1,1,23).

en locrien. Formes

aor. ἤρρησα (com.),

pf.

ε

distinct du nom

de la rosée.

Rares dérivés : ἑρσήεις, ἐερσήεις «couvert de rosée, fraiss (Π., AP), avec la graphie attique, ἐρρήεντα δροσώδη, καταψυκτικά (Hech.) ‘ épouïx - ἐαρινά, νέα, ἁπαλά, δροσώδη {Hsch.), épodône (Thphr.). 1 existe un verbe ἔρσομαι «être mouillé» (Nic., Th. 62,631),

qui semble

une

formation

secondaire.

Une fille de Cécrops s'appelle “’Epon (cf. Ἡάνδροσος). Mais la glose d'Hsch. ‘Eppneôpor * οἱ τῇ “Epoy ἐπιτελοῦντες τὰ νομιζόμενα est obscure ; voir sous &ppnpépos. Le mot usuel était δρόσος, qui s survéeu.

Et.:

On

a donc *Frpoë

&(F)épon ou à(Fjépoë. nom

de la pluie,

skr.

et avec voyelle prothétique

Il est aisé de rattacher 16 mot au varsd-

n., vdrsati

«il pleut » (L-e.

“werseli), ir} frass « pluie» Mais 19 vocalisme e ne permet pas ΑὟ voir un nom d’action en -d. Ces mots se rangent dans une série étendue où l’on a fait entrer pour le grec οὐρέω (v. s.u.) et un certain nombre de noms désignant le mâle, skr. vfsan-, etc., qui représentent un développement particulier et avec lesquels &ponv n'a rien à faire.

194, avec la bibliographie, critique de

M.

Gé-

épuyyéve, ἐρυγεῖν, épuyh, voir ἐρεύγομαι 1 οἱ 2.

ἐρυθρός, voir ἐρεύθω. ἐρύκω

: t. ἐρύξειν, aor. ἐρῦξαι, donc sur 16 thème en x ;

l'exil

en outre forme expressive hom. à redoublement ἠρύκακον,

à préverbes avec &v-, ἀπ-, εἰσ-, ἐξ-,

ἐρυκακέειν (Chantraine, Gr. H, 1,398) «arrêter, retenir, empêcher, repousser » (Hom., poètes, X., PIb.), aussi avec

Terme

juridique

pour

désigner

περι-. Mot expressif attesté chez les poètes et dans 16 ton familier. Comme formes nominales, on ne peut citer que des

gloses : ἐρρετός * φθόρος (Hsch.), βέρρης * δραπέτης, suffixe de πλάνης, etc. (Hsch.), d'où βερρεύει * δραπετεύει (Hsch.). Et.: Obscure. On 8 posé * Fépoye pour pouvoir rapprocher lat. werrô « balayer , v. russe virœu, vrésti « battre le grain »,

mais le sens est loin et surtout (F)éppw, sans attestation de -pa-, supposerait

homonyme

:

trag., attique, surtout dans la comédie), ct. ἔρρ᾽ ἐς κόρακας, etc. ; noter lacon. ἔρρει τὰ x&Xx « la flotte est perdue » Hell.

BSL 45, 1949, 102, . 1. Autre analyse chez M. Leumann, Hom. Wôrler 258, n. 11, qui voit à tort dans Epoo un

rard, Studia Mycenaea Brno 103 sq.

εἰσήρρηχα (Ar, Th. 1075). Sens ; « s’en aller péniblement » (M. 18,421, Od. 4,367), d'où en général « aller à sa perte, disparaître ε, etc. ; le plus souvent à l’impératif (Hom.,

(X.,

le doublet à prothèse éépon. Sapho a dépoë, mais Pi., N. 3,78 Éepoë ; en outre &epouv ‘ τὴν δρόσον, Κρῆτες (Hsch.); ἀέρσην (P. Lit. Lond. 60 [hellén.]) : « rosée », 8 pl. « gouttes de rosée »; Od. 9,222 ἔρσαι (seule forme hom, du subst. sans prothèse) « Jeunes animaux, agneaux ». De même δρόσος chez Æsch. et Call., ν. s.u. ; ou ψάκαλον, ν. 8. ψακάς ; cf. Bechtel, Lexilogus s.u. ἔρση, Benveniste,

Baumbach

ἔρρω : locr. impérat. Feppéro (Berl. Silzb. 1927, 8), int. en fonction d'impér. Féppny (Schwyzer 415) ou Féppnvy (ibid. 409);

ἃ aussi

ἔρτις : κρημνός (Hsch.). II doit s'agir de la plante dont le nom est glosé χριμνούς * Aeuxdg τινὰς βοτάνας. L’important est que le mot semblerait attesté par des dérivés et composés mycéniens : efiwe (ἐρτί ξεν) savec erfis» et aetito (ἀέρτιτον) «sans erfis», cf. Chadwiek-

rapproché

KZ 43, 1910, 132) ce qui est plus plausible. Il existe aussi

épithète

: f. terme surtout ép. et poétique ; Hom.

ἔρσην, voir ἄρσην.

de οὐρανός (Specht, KZ 66, 1939, 200), ou de Epon (Fick, une

ἕρση

1,623.

voir ἀρρηφόρος.

: & Ζεύς

Epoas, £. pl, voir ἔρση.

ἑρπυλλίς * τέττιξ

le dérivé

aussi

et ἑρπυλλάριον,

λλιον

375—

m ® es μἹ



une géminée

ancienne.

préverbes : ἀπ-, κατ- ; rarement Bux-, ÈE-. Très

rares

dérivés

nominaux

χατερυκτικός

(pap.)

et surtout ἐρυκτῆρες «elasse d'affranchis à Sparte » selon Myron fr. } J, qui ne peut être qu'un nom d'agent en -τήρ issu de ἐρύκω. Présents dérivés : ἐρυχάνω, -κανάω (Hom., ct. Chantraine,

Gr. H.1,316 et 360).

Et.: Suffixe de présent -xw, généralisé à tous les temps,

comme dans διώκχω, etc, cf, Chantraine, o. c, 1,329 avec

᾿ἐρόκω la



bibliographie.

Malgré

l’opinion

contraire

le thème épu- (sur l'absence de Æ chez

0.c

de

Hom.,

Frisk,

Chantraine

1,137) est celui de ἐρύω, non de ἔρυομαι, ἔρυμαι.

ἔρυμαι : ἔρυσθαι, impt. ἔρυτο, etc., aussi une forme passée à la flexion thématique ἐρύομαι, assez rare (II. 9,248, etc.); avec un autre vocalisme radical, on a l'infinitit

athématique ῥῦσθαι (II. 15,141), impt, 3° pl. Ébaro (1]. 18,516), cf. p.-ôê. prés. 3° sg. urulo = ξρῦται ou pluriel ροῦνται (?) en mycénien, cf. Risch, Athenaeum 46, 1958, 337

et

Morpurgo,

(mais objections 105-111), avec

Mycenaeae

Graccilatis

Lexicon

s.u.

de Wathoelet, Sludia Mycenaea [Brno} des doublets thématiques du type

ῥύομαι, ete. Aoriste ἐρύσ(σ)ασθαι et ῥύσασθαι, futur ἐρύσ(σ)ομαι et ῥύσομαι. 11 existe d'autre part des formes avec l'initiale el- : εἴρῦτο, εἰρύταται, -ατο, -vro, qui

376— mais

ῥύομαι

s'emploie

en grec

tardif

(NT,

pap.),

et les

dictionnaires de grec puriste donnent ῥύστης + sauveur, libérateur ». Æi, : On pose grec *Fépu-y.at, quel'onrapproche aisément

des noms

sanskrits

varü-ldr- m. « protecteur,

vérü-tha-

n. « protection,

défenseur »,

défense»; en outre les formes

verbaies skr. vrnôti « défendre » ; en germ., got. warjan = wehren, etc. L'absence de digamma dans le mot grec

constitue

une

difficuité grave.

On

serait

amené

à poser

deux degrés vocaliques Fepu- et Fpü-, le dernier étant assuré dans el-pütac. Peut-être a-t-il existé des formes à prothèse ë-Fepu-, #-Fpu-. En dernier lieu Wathelet, 0.6. 105-I11 pose un radical *seru- / “srülat. serudre. Voir Ernout-Meillet s.u. servus.

épuai@n

: f. «rouille

des plantes»,

et rapproche

notamment

des

pourraient être des formes de pf. à sens de présent, mais

céréales (PI., X., Arist., Thphr., ete. ; l'iota long est assuré

l’infinitif est accentué εἴρυσθαι (Od. 3,268, 23,82, 23,161) ; en outre, apparemment pour des raisons métriques, εἰρύσσασθαι, εἰρύσσονται, εἰρύομαι (voir Chantraine,

par Orph., L. 600). Dérivés : ἐρυσιδώδης « attaqué par la routtle » (Arist., Thphr.), ἐρυσίδιος épithète d'Apollon à Rhodes en tant que protecteur contre la rouille (Str. 13,1, 64, qui donne

Gr.

H.

1,294

5ᾳ.,

373,

etc.)

« protéger,

sauver,

libérer »

(Hom., où le sens est parfois difficile à fixer, cf. Chantraine, L e.; poètes, rare en prose, mais parfois chez Hdt. et cf,

Th. 5,63) ; en outre un aor. pass. ἐρρύσθην se 1 Ev. Luc

1,74, 2 Ep. Ti. 4,17, Hld. 10,7.

Comme premier terme de composé, on À notamment dans l'onomastique, ᾿Ερύλαος, πμηλος, etc. (aussi Eûpu- par influence de eùpumais cf. Ef., Specht, KZ 59, 1932, 36 sqq.) ; 2) ἐρυσι- dans *Epuclääog (avec 16 doublet Edpuol-Axog), ᾿ἢρυσίχθων, V. s.u., et l'appellatif λις « protectrice de la cité » épithète d’Athéna

8) en raison

de composés



le premier

: 1) ἐρυ᾿Ερύ-μας, « large » ? à Eresos ἐρυσίπτο-

(I

6,306) ;

terme

ἐρυσι-

exprime l’idée de « tirer » (v. ἐρύω) ou celle de « rouge #

comme

rhodiennes

168 formes très douteuses

: ἐρυθίδη,

ἐρυθίδιος, ct. Solmsen, KZ 38, 1905, 442, n. 1). Verbes dénominatifs : ἐρυσιδάω « souffrir de la rouille » {Thphr.), ἐρυσιδόω « être cause de la rouille », et -όομαι 8 sens passif (Thphr.). Et,: Mot Ρ.-8, populaire, avec 16 suffixe rare -Bn. Le premier terme ἐρυσι- se rotrouve dans les deux mots qui suivent. Certainement apparenté à ἐρυθρός, ἐρεύθω, etc., 11 fait penser aux composés du type de τερψί-μθροτος, Ὦ est plus difficile d’y chercher un thème en # qui se retrouverait dans latin russus de *rudh-so-, v. sl. rusù « rOUX * QUi suppose un vocalisme ou; v.h.a, rosf suppose *rudhs-lo- et, le lituanien a raüsvas, rèsvas « rougeÂtre ».

(ν. épuol-Bn), la langue a pu préférer des formes du type

de fualroMç (Æsch,, Sept. Les dérivés présentent

épu-

ou

ῥῦ-.

Noms

protection » (Hom,,

militaire, avec

ἐρυμνός

129, etc.). également

d'action Hat.,

Th.,

le diminutif

«défendu,

:

Jes

1) ἔρυμα n. X.,

PIb.),

ἐρυμάτιον

protégé,

deux

fortifiée

« défense,

souvent

(Luc.);

terme

adj. usuel

(ion.-ati,

etc.),

d'où ἐρυμνότης Î. « sécurité, protection » au sens militaire (X., Arist., Plb,), ἐρυμνόω «fortifiler+ (Agath.); avec

16 vocalisme

ῥῦ-, ῥῦμα

« défense, protection » en général

(trag., Hp.); 2) ἐρυσμός « protection » (hapax, H. 280); 3) comme nom en -σὶς On à tardivement

«salut » (Epigr,. procher

l'adj.

Gr. 200 [Cos], ῥὀσιος

«qui

LXX)

sauve»

Dém. ῥῦσις

dont on peut rap(Æsch.,

Supp.

160

[lyr.], AP); 4) *Epu-acç n'est pas attesté, mais pourrait être supposé à cause du dérivé ἐρύσιμον (avec allongement métrique elp-) nom de plantes, sénevé, etc. (Thphr., Nic., Dsc.), cf. André, Lexique s.u. ergsimon, ainsi dénommées en raison de leur caractère salutaire, cf, Strämberg, Pflanzennamen 81 ; mais le suffixe -aujzoç peut être appliqué

directement au thème verbal. Noms d'agent peu usuels

:

ῥύτήρ

«gardien»

(Od.)

en homonymie avec un autre purhe (de ἐρύω), οἱ Éürdp « qui protège » (/Esch., Sepi. 318), en homonymie avec un

ῥύτωρ

de ἐρύω ; pour les suffixes v. Benveniste, Noms

d'action 33 et 36. Ce groupe archaïque

et compliqué,

gêné

ἐρύσιμον, voir ἔρυμαι.

thèmes

d’ailleurs par

l’homonymie de ἐρύω « tirer », ἃ disparu en grec moderne,

ἐρυσίπελας, qui

fait

rougir

dérivé -ατώδης Et.: Composé

: π. souvent

-τὸς la

peau,

au

« maladie

pluriel

érysipéle » (Hp.,

médec.),

adj.

(Dsc., Gal.). du vocabulaire médical.

le même

comporte

terme

terme, v. ἐρυσίδη ; 19 second

Pour 19 premier

radical que πέλμα, et présente l'aspect d'un neutre en -ας ; archaïsme ? Ou innovation ? ἓρυσίσκηπτρον

l’astragale

: nom de plantes diverses, notamment

(Thphr.,

Dsc.).

Composé

avec

σκῆπτρον ;

pour le premier terme, voir épuclôn.

EpuolxBwv Criti. 111

: 1) Fils d'Agraulos et de Gécrops

a); en ce sens, formation

comparable

(PL,

à ἐρύσι-

πολις, οἵ, ἐρύομαι ; « qui sauve 88 terre ε; 2) Thessalien, qui pour avoir dévasté un bois sacré appartenant à Déméter, est condamné par la déesse à une faim insatiable (Hellanic.

ap.

Ath.

416

b, Call,

Dém.

33 sqq.);

16 mot

est employé plaisamment dans un fr. de Straton 16 Com. (1,19), comme nom d’un animal qui dévore ou détruit

tout ; cf. encore Lyc. 1396 où ᾿Ερυσίχθων est paraphrasé par γατομῶν. Dans ces derniers emplois, 16 premier terme doit être rapproché de épûc « tirer, déchirer », etc. Autre hypothèse

de Schulze,

Q.Æ. 318,

cf. encore

Pokorny

868.

— 871 — ἐρύω,

-ομαι

: (εἰ-

Ηάϊ.,

Hp.),

infinitif athémalique

(Hés., Tr. 818), allong. mêtr. au début du vers ;

εἰρύμεναι

aor. ἐρύσ(σ)αι, -xo0au ou el- (Hp.), impér. BCH 50,15, mais le (Hom.), τύσω (Opp.),

(aussi εἰ- Hdt., Hp.), pass. ἐρυσθῆναι aor. Ξερυσάτω (Delphes Iv® &. av., sens est douteux); fut. ἐρύω, -ομαι τύσσω, -ομαι (Orph., Nonn., I. 21,176

Les formes de présent ou d'aoriste à initiale el- peuvent

être issues d'un thème à prothèse Ἐξ- Fepu- ; pour les formes hom., voir Chantraine, Gr. Hom. 1,30,136 avec la bibliographie. Sens : « tirer » (Un vaisseau, un char, un camarade Carnassiers.

Diverses

formes

à préverbes

:

(Épich.

et ἀναρρύω

139, Pi., O. 13,81, Eup. 395), avec ἀνάρρυσις (Ar, Paix 890), ἀπ-, ἐξ-, κατ- (tréquent, dans l'Od. pour des vaisseaux), xpo-, etc. Comme premier terme dans ἐρυσ- ἄρματες (ἵπποι) « qui tirent un char » (Hom.}) ; pour cette formation singulière, v. Sommer,

Nominalkomposita

11 sqq.

Dérivés : 1) Sur le thème épu-, rares et tardifs : adjverbal ἐρυ-σ-τός (S.), ἔρυ-σις «le fait de tirer» (Max. Tyr.),

épu-thp

«ce

qui

tire»

(Nic.);

2)

Dérivés

anciens

souvent de sens contret sur le thème pu- (exceptionnelle-

ment ῥυ-), pü-thp «rênes» (Hom., etc., jusqu'aux papyrus), + qui tire ἃ l’arc » (Od.) avec la graphie éolienne qui confirme le Æ : βρυτῆρες (A.D.); ῥύτωρ «archer » (Hom.,

inser.

hapax);

dit d'Apollon,

108,

Th.

(Ar.,

att.)

« tablette,

«timon»

ῥδμός

rayon » (Inscr.

att.),

avec

16 dérlvé ῥυμεῖος (inser. att.), ῥῦ-μα «tir d'un arc, cordes, etc. (Æsch., X., PIb.), ῥύ-μη « élan, charge » (Hp., Th., etec.), en grec tardif erue»w; noter les composés ῥυμουλκέω sremorquer » el ῥυμοτομέω « diviser une ville avec des rues» (Dicaearch., D.S., J.); adjectif en -τός, ῥῦτός épithète

de

pierres

(Od.

6,267,

14,10)

« tirées,

trainées»

(füroïor λάεσσι), ὰ n. pl. ῥῦ-τά « rênes » (Hés., Bouclier 308), d’où avec suifixe -to-, ῥύσιον, dor. ῥύτιον e ce que l'on tire, gage, Baisie en représaille », ete. (/. 11,674, SIG 56,41, Argos, trag., grec hellén., etc.) avec 16 dénominatif püordÇe (E., Plu., ete.), dor. ῥυτιάζω (IG IV 14,77, Épidaure) sopérer une saisie»; dès l’antiquité on 8 parfois voulu rapprocher le mot de ῥύσιος * sauveur » (cf. s. ἐρύομαι) ; à Lort, mais ce dernier a pu exercer une inlluence, cf. l'Agamemnon d’E. Fraenkel, note au v. 535. Deux dérivés très différents appartiennent au même radical : Évriç « pli, ride », etc. et ῥῦσός, voir s.uu. Certains dérivés ont pu comporter un sigma inorganique

ἔρχομαι

: ne fournit qu'un thème de présent ; l'impf.

de ὄρχατος avec εἴργω, ἔρχαται, ἐρχατόωντο ; cf. aussi ἔρκατος, ἑρκάτη avec consonne sourde, sous Épxoc.

NT; (Hp., fréquent en grec tarditf, LXX, possibles avec préverbes en attique, Th. 4,120, Th, 604) et l'on emploie l’impf. de εἴμι. Sens :

dérivation.

de

Pas

d'étymologie

Pas

Et,:

Ce

groupe

conflit

de

et ῥύσταγμα mots

homonymique

(Lyc.

souvent

avec

1089).

ἐρύομαι

«sauver»

et

en

son

thème * Fepu-/Fe0- ; il a disparu rapidement. Æl.: Pas d'étymologie satisfaisante.

ἔρφος Th.

376).

: n. « peau », d'un serpent p. ex. (Nic., Al. 248, Rime

avec

στέρφος

et

τέρφος,

Mmême

également alexandrins mais plus souvent attestés. thèses inconsistantes citées par Frisk.

sens,

Hypo-

est due

«allers

erf‘am

être

peut

qui

l'élargissement en "-ἄ- d'un présent suffixé en -fh-. Mais

les exemples ne prouvent pas avec évidence que ἔρχομαι exprime le terme du procès. On a également posé *Zpaxopet en rapprochant skr. yechdti, « atteindre », hitt. ar$k-, etc. Voir encore Szemerényi, Syncope 4 sq.

ἐρῳδιός : (l'iota souscrit est préféré par Hdn. 2,924) et ἐρωδιός m. « héron » (Hom., fon.-att., etc.) ; un doublet ἀρωδιός est donné comme variante dans la LXX. Enfin une forme ῥωδιός est attestée (Hippon. 16 M} avec chute (populaire ?) de l’initiale, cf. R. Strômberg, Wortstudien 44, Masson, Hipponax 116. C'est également cette forme qui

Et.:

D'autres

ont une

finale

avec

graphie

La

-ἰός,

comme

d’oiseaux

noms

variétés

les

Sur

subsiste en grec moderne. v. Thompson, Birds,

iota

de

hérons,

αἰγυπιός,

etc.,

souscrit

peut

Quant

par l'anatlogie des adjectifs en -ἴδιος.

s'expliquer

à l’étymologie, on est tenté d’évoquer lat. ardea « héron », qui est loin pour la forme, ou serbe réda « cigogne ».

ἐρωή, ἐρωέω : Les données philologiques sont complexes. Mots attestés chez Hom. et dans l’épopée alexandrine.

*Epwéo, aor. ἐρωῆσαι « s’écarter de, quitters, généralement complément

13,776), transitif

techniques se trouvait

hypothèse

Une

assurée,

arm.

dans

voisine

forme

complément

18,224)

supplétive,

à Α, Meillet (MSL 23,249-258). Il part de l’idée que ce présent exprime un terme du procès (cf. aussi Chantraine, Gr. Hom. 1,331-332). 11 pose ainsi un suffixe -x/,- qui comporte cette valeur d'aspect ; 11 peut alors établir 18 racine *ser-, cf. skr. si-sar-ti «couler, se hâter , ἕρ-πω, ete. ; la psilose est expliquée par dissimilation d'aspiration ;

maltraiter » (JI. 24,755,

τὸς (Od.

conjugaison

la

Pour

ν. εἶμι, ἐλεύσομαι. Le grec moderne 8 ἔρχουμαι, ἦρθα « venir ».

avec

16,108, 20,319), avec pucton-

Supplel.

Bloch,

(voir

avec concurrence de êx-, elo-, πορεύομαι. Formes usuelles avec les préverbes dv-, ἀπ-, δι-, elo-, ἐξ-, ἐπ-, Xat-, μετ-, παρ-, TEPL-, προ-, προσ-, GUV-, ὅπ-.

(ct. ῥυστήρ chez Phot.). Il a été créé, en tout cas, un dénominatif expressif ῥυστάζω «trainer en tout sens, Od,

«marcher»

parfois

venir+,

Verba 50, etc.). Employé depuis Hom. jusqu'au grec tardif

ἀν- dans αὐερύω éolien, de *&v-Fepüo «tirer la tête en arrière, égorger » une victime (Hom.)

contamination

: φραγμός

«aller,

que l’on tire de la mêlée, un prisonnier), parfois « déchirer »

de

Peut-être

(Hsch.).

ἔρχατος

est rare exemples 121, Ar,

avec variante) ; pf. εἴρῦμαι, 3° pl. εἰρύαται, de * Fe-Foù-.

à propos

ἐρωή

En

I.

χάρμης

au

(JI.

exprimé

«arrêter,

1,303,

Od.

génitif,

14,101);

emploi

πολέμοιο,

comparable

(II.

sans

11, 2,179, Od. 12,75 ; parfois emploi écarter»

16,441,

blessure

: c'est le même

Th.

«s’en

117

notamment

(II.

13,57,

dit du verbe

tirer » en parlant

sang

Théoc.,

qui jaillit d'une

« partir », ete.

d’une

Call.).

Chez

maiadie.

Nic.,

Emploi

avec les prév. ἀπ-, ἐξ-, ὑπο-, Substantif époñ f. « fait de quitter, d'échapper à » avec complôment πολέμου (Il, 16,302, 17,761), de même avec μάχης (Théoc. 22,192), δακρύων (Mosch. 4,40); sans complément « saiut » (D.P. 601). Dans une série d'autres exemples

par

homériques,

«élan»s,

d’où

le

mot

«portée»,

est

couramment

employé

traduit

principalement

ἐρωή

— 818 —

pour des javelines, traits, etc. : δουρός (II. 15,358, 21,251,

ἀφεσμός (Arist., H.A. 629 a), par croisement avec ἄφεσις

du

de ἀφίημι (ibid. 625 a). Dérivé : ἔσμιον * νόστιμον (Hsch.).

Emplois

Et. : Parfois rapproché de ἕζομαι ἐ se poser s, mais aussi

comparables en poésie tardive avec πετράων (A.R. 4,1657),

de Enue, plua un auffixe -ouoc (bien qu’on n’en ait pas d’autre exemple dans les dérivés de ἴημι), v. Schwyzer, Gr. Gr. 1,493 et la bibliographie.

13,590,

3,62,

(II.

porte

qu'’il

coup

ou

homme

d’un

parfois

(II. 4,542);

βελέων

23,529),

14,488),

πορός (AP 9,490), γαστρός (Opp., Cyn. 3,173), περὶ Κύπριν (AP 10,112). On a voulu répartir les emplois de ἐρωή en deux termés homonymes, cf. Æt. En fait, si l'on posait comme signification fondamentale une notion générale de + départ, mouvement vif », on pourrait en tirer selon

et 168 constructions grammaticales d’une de «libération, répit», de l'autre celui

les situations part le sens d'eélan », etc.

De ἐρωέω, rares dérivés : ἐρωΐα «répit » (Théoc. 30,6) et ἀπερωεύς « qui empêche » (1], 8,361), avec 16 complément

ἐμῶν μενέων. Et.: Depuis Fick, KZ 22,370, les étymologistes distinguent deux groupes : 1) ἐρωή «élan » avec un exemple de ἐρωέω «couler, jaillir+ (17.1,303 = Od. 16,441); 2) ἐρωή * répit » avec un dénominatif ἐρωέω

« laisser », etc. Aucun

de ces groupes homonymes ne possède d'étymologie démontrable. Nous avons essayé de suggérer que les deux séries

d’emplois

peuvent

être

issues

d’une

signification

de « départ », d'où sélan», etc. Cetie analyse ne fournit d'ailleurs pas d'étymologie sûre. Il semble que ἐρωέω soit

un

déverbatif

comme

ὠθέω

et que

Dernière étymologie proposée mals Bosshardt, Nomina auf -εὺς 29.

ἐρωτάω, ἐσθής,

ἐρωή

en soit issu.

peu

plausible

chez

voir ἐρέω. ἔσθος, voir ἕννυμι.

ἐσθίω, ἔσθω, voir ἔδω,

ἐσθλός

: «beau, bon, noble», dit parfois de choses,

trésors,

richesses,

«brave,

noble»,

apparaît

plus Pi,

mais etc.;

surtout peut

finalement comme

sensible trag.)

et

que

ἀγαθός.

dialectal;

d'humains

aussi

qualifler

au

l’esprit,

ayant une coloration

Terme

composés

poétique dans

sens

de

etc. ;

morale

(Hom,,

ïo"lrcpos

1962, 75-81). Et.: Vieux mot d'êt. incertaine. Peut-être apparenté à skr. édhate « il prospère » (de ‘azdh-), thème i.-e. *es-dh-, οἵ, ἐύς, hittite aSu +bon » (Benveniste, Origines 191). Autres hypothèses moins plausibles de Schwyzer, Gr. Lomb.

77,

5 ; Specht, Ureprang 256 ; Pisani, Rend.

1943,

Ist,

550.

ἔσκον, voir εἰμί. ἕσμα, voir sous ἕζομαι. ἑσμός

(Od.,

poètes),

« étoile

du

soir »,

(poôtes); ἑσπέρᾷ f. « soir, occident » (Pi., ion.-att.), Comme second membre dans ἐφέσπερος « occidental » (S., O.C. 1059),

ἀκρέσπερος

«au début

de la nuit » (Arist., Théoc.,

Hp., etc.), τιος (AP), adv. ποθ-έσπερα « vers le soir » (Théoc.) et προσ-εσπέριος +vers l'Occident » (Arist.). Le suffixe -toç attesté ci-dessus dans quelques composés se trouve également dans le dérivé simple ἑσπέριος « du soir» (IF 21,560, Od., poètes) et «de l'occident » (Od., poètes, Th.), avec ξεσπάριοι nom des Locriens de l'Ouest. En outre 16 nom de pays ‘Ecrepiä (Agathyll. ap. D.H. 1,49) ; σπερίδες f. pl. (rarement au sg.), les Hespérides qui vivent à l’extrôme ouest (Hés., etc.), également nom de plantes odorantes le soir, cf. André, Lexique s.u. hesperis; Ἐϊδεσπερίδες (et “Εἰσπερίδες), ville de Cyrénaïque. Autres dérivés nominaux : ἐσπερινός «du soir»s (X., LXX, etc.), ἑσπερικός dans ἑσπερικὸν μῆλον = κἔτριον (Juba), enfin ἐσπερῖτις (gén. τιδος) χώρα chez D.L. Verbe dénominatif ἑσπερίζω « passer la soirée » (Doroth.) avec ἑσπέρισμα «repas de l'après-midi » (Lex. ap. Ath. 11d). Le grec moderne a plus ou moins conservé σπερίζω (cf. Kretschmer, ΟἹ, 11, 1921, 247) et σπερνός = ἑσπερινός. Mais les mots usuels sont pour le «soir » τὸ βραδύ, pour 4 l’occident » τὸ Sutexév. Et.: Vieux mot inanalysable : 18 correspondance est évidente avec lat, uesper, -ἴ (d'où gall. gosper irl. fescor «soir») peut reposer sur “vesper-os; lit. vâkaras, V. sl. vederù « soir » reposent sur *vege- et sont plus loin de même que arm, gizer ou gallois ucher. On a expliqué les variations de

par

forme

16 tabou

linguistique

(Havers,

Sprachlabu

125). Voir Pokorny 1178,

l'onomastique.

apparaît chez Pi., Sapho, Alc. et en arcadien. Dans l’onomastique la forme est attestée en arcado-chypriote, en éolien, et dans une partie du dorien, sans doute par influence de l'éolion (Masson, Beitr. Namenfoschung 13,

1,533, n.

saoir»

employé avec ou sans ἀστήρ (Il. 22,318, poètes, etc.) ; adj. « du soic, au soir » (Od., etc.), « du couchant, de l'ouest »

Hors des noms propres, un seul composé ἐσθλο-δότης (tardif.), et un seul dérivé ἐσθλό-της t. (Chrysipp.). Une forme ἐσλός, avec simplification du groupe -σθλ-,

Gr.

: m.

: « essaim d'abeliles, essaim » (ion.-att.). Premier

terme de composé dans ἑσμο-τόκος (AP). Avec préverbe

ἔσπετε, voir ἐννέπω. -ἦνος : m. prêtre d'Artémis

ἐσσήν, (SIG

352,

363,

Paus.);

chez

Call.,

à Éphèse, au pl

Zeus

66,

Fr.

178,23

«roi»; expliqué par οἰκιστήῆς (Hdn. 2,023), mais aussi « roi des abeilles » (M 383,30); l'emploi du mot à Éphèse apparaît comme une particularité propre à l'Artémision, ef.

E.

Kreischmer,

Οἱ,

18,

1930,

88.

Dérivés : éconvia, ἐσσηνεύω (inscriptions d'Éphèse). Le sens de οἰκιστής donné par Hdn. repose sur un rapprochement d'étymologie populaire avec ἔζομαι, ce qui explique aussi la graphie avec esprit rude dans le pap. de Call. (O. Masson, R. Ph. 1962, 49).

Et.:

Forme

en

-ἦν

comme

βαλλὴν

«rois,

κηφήν

«frelon », etc. Un emprunt à une langue d'Asie Mineure est plausible ; p.-ê. au phrygien ou au lydien ? On ne peut rien préciser, v. pour la bibliographie Frisk, en ajoutant R. Muth, Anz. Altertumewiss. Ὁ, 1952, 61-64, 123-128.

ἔστε : (ion., dor., étoi., trag, X.), béot. : ἕττε, locr. Evre, delph. hevre (Schwyzer 323 B 44), ou εἴστε dans un

— texte du 1v° s. (SIG 241), dor. ἔστε avec aspirée selon EM 382,28 : « jusqu'à ce que » (avec ie subj. généralement accompagné de la particule modale, ou l’optatif oblique), parfois « aussi longtemps que » (avec l'indicatif) ; employé

rarement comme adverbe dans des tours comme

ἔστ᾽ ἐπὶ

préposition avec l'accusatif (grec hellén.

(X.) ; ou comme

et tardif).

Æt.:

μ

évident.

rapport Quant

avec les prépositions

au second

élément

-re,

ἐν

et

clc est

11 est obscur.

1l

est difficile d’y voir 19 -te de &te (avec dentale i.-e. selon 19 témoignage du mycénien). Wackernagel, KZ 67, 194042,5, à supposé une forme abrégée de ἐς (ἐν) & τε (de *kWe-) ; cette analyse trouverait une confirmation si ἔσκε (pour εἰς & xe) est bien authentique (Archil, I3 Diehl). Voir encore P. Monteil, La phrase relative 316-317, ἑστία

: t. (att

Pi,

dans

les inscriptions

dialectales

doit être un atticisme), lort& (dor., béot., arc.), ion. lorin (Od., Hdt.) ; « foyer de la maison » (Hom., où 16 mot semble

chargé

de valeur

religieuse,

Th., etc.), « autel » avec

du

feu, proche pour 16 sens de ἐσχάρα (trag., etc.), « foyer, demeure » (trag., Hdt.), parfois empioyé au flguré. Employé également pour désigner une divinité du foyer, d'ailleurs peu personnalisée, cf. Nilsson, Griech. Rel. 1,337,

éoxépä

379— ἱστια-

(Rhodes),

observe

que

ἑστιατορία

le dérivé

usuel

«fêtes est en

etc.

(LXX).

-top-,

ce qui s’accorderait avec le fait que

non

ἑστιάτωρ

en

On -TAp,

s'applique

à l’homme offrant une liturgie occasionnelle, non à un fonctionnaire, cf. Benveniste, Origines 34 οἱ 48. Il existe

bien un doublet ἑστιατήρ * corrigé par Latte δοκιζόμενος

& δοκιμαζόμενος (Hsch.), ou δοχιζόμενος. La forme

ἐστιατήριον (inscription tardive, Philostr.) est une réfection

de ἐστιατόριον sur 16 modèle des dérivés en -τήριον ; 3) Autre dénominatif qui n'est qu'un mot de glossaire :

ἐφ-εστιάζομαι, εἐστιασμένος * donnent

posé en fonction de la glose d'Hsch. ἐφεὐωχηθείς, εὐφρανθείς ; Phot. et Suid.

ἐφεστιασάμενος,

verbe en -Üw ; mais

qui

n'oblige

pas

on a συνεστιάζομαι

à

poser

un

29,

73).

(BSA,

Le grec moderne emploie encore ἑστία « foyer, lieu de réunion », etc., ἑστιατόριον «restaurant », etc. Et.: ‘“Eotla, qui fait penser à olxix, κλισία, etc, pourrait

être un dérivé d'un thème Ἑέστο- ou *éorä-. L'iota initial du doublet dialectal ἰστία, etc., s'expliquerait par assimilation (Schwyzer, Gr. Gr. 1,255 et 531, Lejeune, Phonélique 208, Soimsen, Uniersuchungen 213 sqg., qui se fonde sur l’atonie de la syllabe) ; l'analogie de ἴστημι (Buck, IF 25,

Glaube 1,156 : cf, Hés., Th. 454, H, Hom., etc. ;

1909, 259) n’est’ pas démontrable. En ce qui concerne l'étymologie, elle dépend de l'existence ou l’absence d’un digamma initial. Les seules attestations d’un F initial

à l'époque romaine a été confondue avec Vesfa. Le mot figure comme premier terme dans ἐστι-οὔχος « qui possède » ou « garde un foyer » (trag., etc.), cf. sous

Le texte homérique n'enseigne rien, mais 16 F manque dans

Wilamowitz,

ἔχω. Comme second terme dans une quinzaine de composés en -ἔστιος, notamment ἀν-ἔστιος «sans foyer» (II. 9, 683, etc.), ἐφ-έστιος, ion. ἐπ-ίστιος « qui se trouve près du

foyer,

à

la

(S., etc.), ouvπεστιος

dans

maison»,

(Æsch., le

texte

etc.

etc.), hom.

(Hom.,

ôudoit

Hat.,

(Emp., être

un

etc.),

etc.);

παρ-

l'orth.

atticisme

(cf.

Wackernagel, Spr. Uni. 9 sq., Chantraine, Gr. Hom. 1,15). A date basse on a tiré de ces composés l’adj. ἔστιος « qui appartient au foyer » (Hld,).

Le mot fournit des anthroponymes comme ᾿Εἰστιόδωρος, Εὐ-έστιος, “Ἑστιαῖος, Ἰστιήτωρ, etc. Dérivés rares et dispersés : ἰστιήϊα «fonds en argent possédés par un temple d'Hestia» (SIG 57, Milet ve s. av.); ἑστιῶτις Î. d'un dérivé en -ὦτης « qui appartient au foyers (S., Tr. 954 hapax); ‘Ectiactæl «Coliège d'adorateurs d'Hestia », à Rhodes, cf. ᾿Απολλωνιασταί, etc. Noms de mois : Ἑστιαῖος à Chypre (lex.), "Ecttog à Magnésie. Enfin, en rapport avec l'équivalence ‘“Eorla = Vesta, ᾿Ἑστιαῖον «temple de Vesta» (D.C.), ᾿Εστιάδες

se trouvent dans la glose d'Hsch. γιστία * ἐσχάρη (mss -rn) et dans l’anthroponyme arcadien Ftorioc (IGV2,271). des

inscriptions

Schwyzer

362,7

dlalectales

Locride).



La

on

l’attendrait

disparition

du

(ainsi

Æ pourrait

être attribué à l'analogie : soit celle de ἐσχάρα (?), soit pour ἰστίᾷ celle de ἴστημι (7). On se résout mal, en effet, à renoncer au rapprochement avec lat. Vesta. Ce dernier mot pourrait être issu de ‘wes- « brûler », cf. v.h.a. wasal «feu s, grec cÜ avec le thème à degrés Inverses ‘eu-s(v.

Ernout-Meillet

s.u.

Vesia).

Voir

encore

Dumézil,

Religion Romaine 317. Si l'on cherche une étymologie sans w- initial, on n’aboutit qu’à des hypothèses inconsistantes : cf. ἐσχάρα (Solmsen ἰ. 6.), lat. sidus (Ehrlich, ÆZ 41, 1907, 289), ἕζομαι (Boisacq), slave jestéja «toyer » (Machek, Lingua Posnan. 5,59).

ἐστώ, f. voir εἰμί. 1 ἔστωρ,

-opoç : m. « cheville » qui fixe 16 timon (Il ἕχτορι,

cf.

pl. « Vestales » (D.H., Plu.).

sous ἔχω).

Dénominatifs : 1) ἑστιόομαι « être pourvu d'un foyer » (δῶμα, Ε. fon 1464, hapax); 2) Un autre dénominatif a pris beaucoup d'importance : ἑστιάω, lon. et dor. ἰστ-, avec augm. impf. eloriov (Ly8.), aor. εἰστίασα (X.) «recevoilr à son foyer, inviter »,

Et.: L'existence du mot, en raison de la variante, douteuse. S'il est réel, l'explication la plus plausible

est est

notamment à une fête, à un banquet, etc. (ion.-att., dor., etc.). Avec préverbes, notamment προ- et surtout συν- (le subst. correspondant συνεστίη doit être une faute,

Hdt. 6,128). Nombreux dérivés : ἑστίασις (attique), -ἅμα (attique, plus rare), -ἀσμός (TAM 2,201, hapax tardif) «banquet, fêtes, etcù Nom d'agent ἐστιάτωρ

24,272,

avec

dans

les

scholies

une

variante

de poser un dérivé en -τῶρ de ‘sed-, ÎLw, etc. (Schwyzer, Gr. Gr. 1,531, n. 12). Toutefois le suffixe -τωρ (et non -τήρ) surprend dans un nom d'instrument. : m. « fondateur » (inscr. tard.), tiré indépen-

2 Ἴστωρ

damment

du

même

radical

de ἕζομαι,

voir ci-dessus.

doxépä : ion. -pn À. «foyer bas, brasier» (IL, Od.,

« hôte » qui donne un banquet, notamment citoyen chargé

Ar., etc.), employé notamment pour des foyers de sacrifice, distingués des βῶμοι plus élevés ; s6 dit parfois d'autels

de la liturgie de l'Éoriäor (attique), avec les dérivés ἑστιᾶτόριον «salle de banquet ε : (Délos), ἱστιη- (Hdt.),

mobiles (ion.-att.), οἵ. Tréheux, BCH 1952, 664 ; 19 mycénien (PY Ta 709) ἃ le mot avec les épithètes ifowesa

éoxépa



380—

« pourvu d'un montant » pour désigaer un réchaud mobile et pedewesa « pourvu d’un pied ». Plus tard, divers sens dérivés : « bois à brûler » (Thphr.), « plateau » (Ph., Bel.),

dans la langue médicale « escarre » sur une brûlure (Hp.,

Arist.), cf. plus loin ἐσχαρόομαι, etc.; enfin chez Ar, Cav. 815, ἐσχάραι — τὰ χείλη τῶν γυναικείων αἰδοίων (d'où ἐσχαράδιν : landica [Gloss.]).

Dérivés ; ἐσχαρίς, -ίδος £. « réchaud » (Com., Plu., etc.) avec

le diminutit

«réchaud »

-lStov

(Ar.),

(Délos

1ve

« plate-forme»,

s.

etc.

av.),

ἐσχάριον

(PIb.),

«escarre »

(médecins}, à côté de ἐσχαρεῖον » plate-forme » (inscr. att.), En outre ἐσχαρεών (Théoc.) et -ρών (Délos I11° 8. av.) «foyer», ἐσχαρεύς « maître-coq» ekaraewe est obscur, cf. Morpurgo,

« pain cuit sur le gril» 4 qui

appartient

Comme

terme

dénominatif

au

(com.,

foyer»

médical

(Poll.), mais mycén. Lexicon s.u., ἐσχαρίτης

LXX,

(AP).

ἐσχάρα

ἐσχαρόομαι

etc.). Adj. ἐσχάριος

avec

«escarres

168

dérivés

a fourni πωσις,

le

-ὠμαὰ,

κοτικός ; l'adj. correspondant est ἐσχαρώδης. Il faut certainement rattacher à ἐσχάρα 16 nom de poisson ἔσχαρος (Com. ; Dorion, chez Ath. 330 a) nom d’une sorte de sole, cf. Thompson,

tiré de

ἐσχάρα

soit parce

Fishes s.u. Le mot serait

qu'il était cuit

au gril (cf.

Strôèmberg, Fischnamen 89), soit peut-être en raison de sa forme.

Le nom de danse spartiate ἐσχάρινθον (Poll.) est obseur pour 16 sens.comme pour la forme.

᾿Ἐσχάρα

(démotique

σκάρα) subsiste en grec moderne,

notamment pour désigner le gril. Et.: Terme technique et dans

est obscur ; on évoque πρό-κα, lat. reci-pro-cus, -xo- étant

ensuite pourvu du suffixe de rpir-xroc, μέσ(σ)τ-ατος, eLc., cf, encore Wackernagel, 1,719 sqq.

certaine

mesure

dérivé

en -ρᾶ ;

33,

1895,

40 sq. = KI. Schr,

ἐτάζω : aor, ἐτάσαι « examiner » (Hdt. 3,52, variante, Démocr, 266, P!., Crai. 410 d comme étym. de ἕτος, assez fréquent dans LXX). Le mot usuel est ἐξετάζω, aor. -doau, -άξαι (Théoc.),

où éE- marque l’aboutissement

du procès, «examiner, scruter, passer en revue», eftc, (ion.-att.), avec un second préverbe préposé ἐπ- (Mén.),

Tpo- (Phil., etc.), ouv- (Ρ]., D.). En outre παρ-ετάζω dans

la glose

παρήτασεν

παρετάξωνσι

moins

* ἐξήτασεν

«approuver»

παρδεταξάμενος une dérivation

(Hsch.)

et en

(Schwyzer

656),

arcadien au

moyen

οὐ -μένος sens incertain (ibid., 654) : de παρετός, adj. verb. de παρίημι, est

vraisemblable.

Dérivés nominaux ἔτασις, ἐτασμός « épreuve, souffrances (LXX), et ἐταστῆς (Lampsaque. Avec le préverbe ἐξ, ἐξέτασις «examen, enquête, revue » (ion.-att.), doublet tardif ἐξετασία (IG XIl 3, 174), aussi ἐξετασμός (D, etc.), Nom d'agent ἐξεταστῆς, nom de divers

fonctionnaires,

senquêteur,

contrôleur»,

etc.

(Æschin., © Arist, etc.), avec ἐξεταστικός « capable d’examiner » ou « qui concerne l'enquêteur » (X., D, etc.),

et ἐξεστατήριον «bureau de l’enquêteur», d’après 168 noms de lieu en -τήριον (SIG 976,61, Samos 119 s. av.). Anthroponyme ᾿Εξεταστέων « flls né pendant que son père était

une

KZ

ἐξεταστῆς » (Bechtel,

H.

Personennamen

514).

parfois avec la nuance de « à l’extérieur », etc., toujours 81 sens local chez Hom.; la valeur «à l'extérieur » est

Le grec moderne a encore (d)Eerdto + examiner, interroger à un examen », (ἐ)ξέτασις, etc. ’Etdto doit être un présent dénominatif tiré de l'adj. êtég « Vrai », au n. pl. ἐτά cf, la glose ἐτά * ἀληθῇ, ἀγαθά (Hsch.) ; cet adj. est attesté chez Call. (Fr. 202,19, 780), avec p.-ê. l'adv, ἐτῶς (Fr. 75,39). Voir encore sous ἐτεός. On peut se demander si mycénien etonijo est apparenté.

sensible chez Emp. 36, puis tantôt pour exprimer 19 degré extrême, notamment avec l'idée de malheur, crime, etc., tantôt pour exprimer 16 temps (ion.-ait, etc.), Adv.

du

religieux des plus anciens. pas d’étymologie.

: «qui

ἔσχατος

se

Apparemment

trouve

à l'extrémité,

dernier »,

ἐσχάτως (Ηρ., X.). Très rare en composition : ἐσχατο-γήρως (-ος) « extrêmement vieux » (hellén.), ou παρ-έσχατος + avant-dernier »

Et.: L'aspirée paser *seio-. La

mot

(9%).

attestée une fois en arcadien psilose serait due à l'origine

Cela

dit,

11 parsît

difficile

invite à ionienne

d'admettre

un

*s-e-to apparenté à skr. saiya- « vrai », lequel est dérivé du

Participe

du

verbe

«être».

Objections

légitimes

chez

Luther, Wahrheil und Lüge 51.

(Ph.).

Dérivés

: ἐσχατιά, -(h vextrémité,

bordure,

frontière »

au sens local (Od., poètes, ion.-att.), désigne en att. un domaine -éloigné (Dë&m. 42,6), oconfins » d’un territoire,

« camarade,

attestée)

n’est pas

att. attendue Fétarpog

(l’accentuation

m.

:

éraïpos

compagnon », etc. (Hom.,

1980, 304-306 ; rares emplois

ion.-att., etc.) ; 10 mot s'applique notamment dans l'Ilade à des camarades de combat, à des hommes du même

figurés chez Pi.; d'un toponyme ᾿Εσχατιά est -dérivé (Ténos), cL shabitante de l’’Koyanidw ’Eoyatiéme Redard, Noms grecs en -τῆς 9. L'adj. ἐσχάτιος est une

les ἑταῖροι macédonienne, l’armée âge, etc. Dans constituent la garde à cheval. Autre forme : ἕταρος (Hom., Æsch.). Féminin : ἑταίρα, -n «compagne»

ef. L. Robert, R.

Ét. Anc.

création poétique tardive

(Nic.).

Verbes dénorninatifs : 1) ἐσχατάω, seulement au participe ἐσχατόων, -ὀωσα +8e tronvant à l’extrémité » { ZI, seulement dans le catalogue du chant 2 et chant 10, ct. Shipp, Sludies

62) ; 2) ἐσχατεύω id, (Arist,, Thphr., PIb.); 3) ἐσχατίζω «arriver

trop

tard»

᾿Ἔσχατος eubsiste

(LXX).

semble

« courtisane » (var.

X.

(Π.

êrkon

4,441);

enfin

ἑταιρίς

avec 16 diminutif

Hell. 5,4,6, Ph.)

-

ἑταιρίδιον (Ph., Plu.). Second terme de composé

dans

φιλέταιρος « qui aime

avec φιλεταιρία, etc. De xœxol ἑταῖροι est tiré καχεταιρίη

en grec puriste.

L'existence de Éy-xarx à côté de év invite à poser *#EL'aspiration

forme

Autre

de

868 camarades » (Th., X.), également comme anthroponyme,

Et.: Sûrement dérivé de ἐξ, mais le détail est obscur. κατος.

πόρνη.

distinguée

{ion.-att.}),

«courtisane»s

etc.),

(Hom.,

16

traitement

phonétique

attendu, cf. dialect. ἐχθός sous ἐξ et M. Leumann, Hom. Wôrier 158, n. 1 avec la bibliographie. Le suffixe -xæ-toç

« mauvaise compagnie » (Thgn.

Dérivés camarades,

ἑταιρεῖος, les

amise

lon.

1169).

-fcog

(ion.-att.),

«qui

concerne

notamment

168

comme

épithète de Zeus, avec 16 subst. étaipelæ, ion. -nin (parfois finaie

-l«)

+camaraderie,

amitiés,

à

Athènes

«club

— politique»

(ion.-att.);

Étaipixée

«qui

concerne

les

camarades» (Arist, etc.) ouù equi appartient courtisanes » (Alciphr., etc.); τὸ Étatpixéy =— club

tique

(Th.),

mais

«taxe

des

courlisanes » (pap.).

e ἕτερος

381— t. « orge véritable » (Thphr,,

Pflanzennamen

aux poli-

Ο, Pl, 3,22,2), cf. Stromberg,

28.

Il existe un doublet ἔτυμος « vrai, véritable », seulement au neutre sg. ou pluriel, ou comme adv. chez Hom. L'adj.

L’adj.

pour compagnon » (Hom.) ; dans le grec tardif (Luc., etc.)

ἔτυμος est attesté ensuite en poésie, ainsi que l’adv. ἐτύμως. Composé ἐτυμό-δρυς «chêne véritable » glosé par Hsch. # τὰς γλυχείας βαλάνους ἔχουσα. À partir du grec hellén. (Arist., etc.), apparaît le subst. p.-ê. plus ancien τὸ ἔτυμον «l'élément véritable, authentique d’un

l’actif et 16 moyen

mot », son

ἑταιρόσυνος

«amical»

et 16 substantif

Étæpooûvn

sont

tardifs.

Verbes dénominatifs : 1) ἑταιρίζω « être le compagnon de»

(Hom.),

au

moyen

opt.

signifient

aor.

ἑταρίσσαιτο

« prendre

« être courtisane » avec

168

dérivés -ἰσμα + taxe des courtisanes » (pap.), -ἰσμός « prostitution », -ἰστῆς M. (Poll. 6,188), fém. -ἰστρια = τριθάς (PL, Smp. 191 e, etc.); 2) ἑταιρέω « se livrer à la débauche », en parlant d'un homme ou d’une femme (att.) avec ἑταίρησις (att.); 3) ἑταιρεύομαι «se prostituer » (hellén. et tardif). “Etaïpog

«associé » et Étarpelx

« société » subsistens en

grec moderne. El.:

En

ἕταρος,

;

ce

qui

concerne

les

doublets

etc., on admet que sur ἕταρος

ἑταῖρος

et

aurait été créé un

téminin *Érarpæ (cf. χίμαρος : χίμαιρα) ; ce féminin aurait été refait en ἑταίρᾷ, ion. -n, d’où la création du masculin ἑταῖρος. En

ce

qui

concerne

l'étymologie

proprement

dite,

16

« étymologie », d’où

les composés ἐτυμο-λογέω

strouver 16 vrai sens, l'étymologie», avec ἐτυμολογία, -λογυκός (hell., et tardif) ; dérivé ἐτυμό-της f. = τὸ ἔτυμον (Str., etc.).

redoublement

à

expressive

Forme

allongement

et

de

la seconde syllabe, ἐτήτυμος « véritable » (Hom., trag.), οἵ. Od. 3,241 κείνῳ δ᾽ οὐκέτι νόστος ἐτήτυμος ; dérivé ἐτητυμία (Call., AP, etc.). la notion de «réalité, etc., pour de ἔτυμον,

expriment l'utilisation

Tous ces termes authenticités, d'où

cef.

(Hsch.),

Dérivé de ἔτυμος : ἐτυμώνιον * ἀληθές Chantraine, Formation 42 sq.

l’e étymoilogie ». im

Lüge

und

Wahrheit

Luther,

W.

voir

mots,

ces

de

synonymique

la

et

l'histoire

Pour

Griechentum

altesten

rapprochement avec ἔτης, Fétäç (cî. s.u.) est sémantique-

1935, 51-59 ; Frisk, GH À 41, 1935 : 3,15 sqq. où 19 problème

ment

étymologique est envisagé. Cf. dAnôhg sous λανθάνω. Et.: Un rapport avec ἐτά, ἐτάζω (c'est-à-dire herdte)

très

satisfaisant.

initial (Chantraine, du

réfléchi

sous

Toutefois

l’absence

de

digamma

Gr. H. 1, 150) oblige à poser 16 thème

la forme

“se-

et non

pas

*swe-

comme

dans Ëtnç (voir sous ἔ). On rend compte de la dentale en évoquant v. sl. po-sélili « visiter» (de “selü « hôte », i.-6. “sel-o-). En outre auffixation en -xpés, comme dans γεραρός ο νεαρός, Mais ce rapprochement n'enseigne

rien. Voir aussi ἕτης.

ἔταλον, voir sous ἕτος. ἔτελις : m. nom d'un poisson mal identifié (Arist., HA 567 a, Hsch,, cf. Thompson, Fishes). Et.: On a pensé à lat. aflilus espèce d'esturgeon du Pô, peut-être mot ligure (?), ce qui n’est pas vraisemblable.

L'hypothèse de Strômberg,

Fischnamen

39, qui y verrait

un dérivé de ÉteXov (ἔταλον) n’est pas plus probable.

avec variantes), aussi comme adverbe « en vérité » (Hom,) ;

après Hom. on 8 plus que ἐτεόν « vraiment » dans des interrogations (Ar.). Démocrite emploie en outre ἐτεὴ f. «réalité s, avec ἐτεῇ «en réalité » Comme premier terme de composé êteo- exprime 18 réalité, l'authenticité, (pour 16 mycénien,

notamment dans l’onomastique v. Chadwick-Baumbach 195) :

ioniens.

être

doivent

L'étymologie est ignorée, comme celle de ἐτάζω. Quant à la structure de ces dérivés, le rapport entre pl. n. ἐτά (voir sous ἐτάζω) et ète(F)ôg est peu clair ; l'hypothèse d'un subst. *è-tûg ne repose sur rien. II est possible que bre(F)ég soit suffixé d'après son contraire xeve(F)6s, xev(F)éç. “Etu-jog serait en liaison avec ère(F)éc, mals le suffixe -μὸς ne s’appuie sur aucune analogle. Voir ἐτάζω εἰ ἑτοῖμος.

ἰοπ.-αἱϊ., rare dans 16 grec

tardif),

ἅτερος (dor., éol., également att. dans les crases

ἅτερος,

: (Hom.,

ἕτερος

θάτερα, etc.), myc. a,fero «un des deux », etc., la dualité étant signiflée par le suff. -τερος ; l’emploi se dérègle

grec

tardif.

Avec

négation

ion.-att.),

(Hés.,

où3-

en

qui

8 pris aussi 16 sens particulier de « neutre »; μηδ- (ton.-att.)

avec en dorien μηδάτερος

êreôs : adj. presque uniquement au neutre sg. èteév «vrai, véritable, authentique » (pl. n. ἐτεά I. 20,255

psilose

à

mols

ces

:

certain

est

figure dans

‘Etepod'ailleurs

rares,

Delphes).

(Crète, Argos,

possessifs,

plus de cent composés

comme

premier

terme,

avec

signifi-

des

cations diverses : Étep-aAxhc « qui porte secours à un parti » (1|., poètes, cf. ἀλκή, ἀλέξω), Étep-huepos « qui vit un jour sur deux » (Od. 11,303 en parlant des Dioscures, en outre Ph., Jul., etc.), ἑτεροζήλως +avec partialité » (Hés., Th. b44), ἑτερό-δοξος, -κλινής, -ρεπής, ἑτερόφθαλμος, ἑτερόπλους « valable pour un seul trajet », etc. Dérivés : principalement des adverbes, comme

ἑτέρωθεν

(Hom., etc.), τωθι (Hom., Hdt.), -oce (Hom,, etc.),érépora

Ἐτεάνωρ (Théra, viit s. av.), ’EtéF-œvSpoc (Chypre), cf. Sommer, Nominalkomposita 185 et 199; ᾿Ετεοκλῆς (Tégée, etc.), avec le dérivé ᾿Ετεοκλήειος chez Hom. et

οὐδέτερος

en mycénion, mais le hittite Tavag(a)lava n’est pas sûrement identiflé avec le mot grec (Schwyzer, Gr. Gr. 1,79, Page, History and the Homeric Iliad 23), etc. Aussi

«différence » (Arist., etc.), En outre, doublet en -oïog du type de toïog, ἀλλοῖος, etc. : ἑτεροῖος « d'autre sorte, différent » (Hdt., PL., etc.), avec des dérivés : ἑτεροιόομαι

*Eveé-xpntes

Risch,

«être

changé»

IF 59, 1949, 25 ; ᾿Ετεο-βουτάδης « vrai fils de Boutès » (Com., D.); appellatit de même structure ἐτεό-κριθος

(Hp.,

etc.),

+vrais

Crétois»

(Od.

19,176),

ct.

(Sapho),

ἑτέρως

μηδέτερος,

et

ἑτεροιωτυκός

(Od.,

d’où

(Hdt.,

Nom

Hp.,

ἑτεροίωσις

(Stoïc.).

de

etc.)

qualité

et

sur

adverbes

mêmes

ion.-att.);

-do

ἑτερότης

f.

«+chenger »

«altération » (Arist.,

etc.),

ἕτερος



382—

τερος subsiste en grec moderne.

ἑτοῖμος

Et.: La forme originelle est &-tepog, issue de *sm-leros, avec le suffixe différentiel *-tero-; mêôime fonction du suffixe dans 16 skr, eka-lara- al’un des deux, autre ». On rapproche un mot celtique pour «moitié», gall. hanner, bret. hanier et on évoque en germ. got. sundro

dit

sûr,

au plur.

«compagnons,

camarades

parfois

du

etc.,

passé

« prêt, disponible »,

à

propos

chez

de

Hom.

Homère,

l’avenir

« réalisé,

« actif, efficace,

͵ἑ'ι’οίμου «immédiatement,

sans

hésita-

tion ». Le mot est attesté depuis Hom. jusqu’au grec tardif et moderne. En composition, comme premier terme, compo-

sés rares et tardifs : ἑτοιμο-θάνατος «prôt à mourir » (Str.), ἑτοιμό-κολλιξ «qui donne volontiers du pain »

(Com.). Comme second terme, ἀνέτοιμος « impossible à atteindre » (Hés., Fr. 219), « qui n’est pas prêt » (PIb.), se rapporte à ἑτοιμάζω, cf. Frisk, Adj. priv. 13. Dérivés : ἑτοιμότης f «bonne disposition, empressemeont » (D., Plu., etc.) ; surtout verbe dénominatif ἑτοιμάζω, -ouct + préparer » (Hom., ion.-att., etc.), également avec les préverbes παρ-, προ-, προσ-, d'où ἑτοιμασία « bonne disposition, préparation » (Hp., grec tardif). Et.: Certains emplois anciens inviteraient à chercher une étymologie à l’aide de ἐτός, ἐτάζω (et ἑτάζω), mais

au même

groupe social », cf. 1]. 6,239 où les Troyennes interrogent sur leurs fls leurs frères, leurs époux, leurs etai, 16,456 ==

674, où les elai de Sarpédon sont distingués de ses frères et de ses cousins et doivent être ses compagnons ; en Od. 4,16 Ménélas invite 868 voisins et ses elai: il s’agit d'un lien social mais non de parenté proprement dite, malgré Latte (Hermes 1931, 34) : v, Jeanmaire, Couroi

εἰ Courèles

Certain»,

d’argent,

disposé » ; adv. #

seulement

appartenant

nourriture,

effectif » ; dit de personnes après

« à part », v.h.a. suntar « à part », cf. ἄτερ. Voir &-, εἴς.

ἔτης ; m., dor. ἔτᾷς, él. Feräg. Chez Hom,

de

: adj. (en attlque ἕτοιμος)

106 sqq., qui pense que le mot est proche de

ἑταῖρος, et Radt, Pindars IIter u, VIter Paian 118. Apvès Homère, 16 mot subsiste au sg. et au pl. dans 16 domaine

la structure resterait obseure. Composé

avec second terme

dorien,

οἶμος

19,

mais

éléen : αἴτε

avec

un

Fétäc,

emploi

différent,

αἴτε τελεστά, αἵτε

notamment

δᾶμος

en

« un parti-

«chemin s, selon

L'hypothèse

Prellwitz,

de Kuiper,

Οἱ, 21,

Gl.

1933, 278

1931,

85-89 ?

sqq., qui pose

eulier, un magistrat, le peuple », (Schwyzer 413,8) aussi Th. 5,79 (traité) ; de même dans la poésie lyrique ou trag. au sens de «citoyen ou concitoyen », cf, Pi., Pae. 6,10, Æsch., Supp. 247, E., Fr. 1014. C'est parce qu'il indique l'appartenance à un large groupe social que le mot a pris le sens de acitoyen », et par opposition à « magistrat », celui de «simple citoyen, particuliers. Cf. Stagakis qui

un locatif *étoï de ἐτός (*éréc) et un suffixe -poc, n'est

pense que chez Hom. ἔτης = ἑταῖρος et que ces mots ont nu sens large (Hisloria, 1968, 385 sqq). Et.: La dérivation du thème pronominal *swe- est certaine : on posera *swe-l-d. Le digamma est attesté à Olympie et par la métrique hom. ; la psilose est issue de

tu n’osais pas faire ce mensonge », terme de la conversation

pas plus vraisemblable.

ἐτός : adv. «en vain», seulement dans l'expression oùx ἐτός «Ce n'est pas en vain, ce n'est pas pour rien »

(i-e.

*swelios)

Ach.

411,

etc., ΡΙ,, Ε. 414 e, etc.), cf. PL., Le.

ἐτὸς

... ἠσχύνου

τὸ

ψεῦδος

λέγειν

«pas

oùx

étonnant

que

en attique ; dérivé probable ἐτώσιος adf. « vain, inutile » (Hom., Hés., Alex.), dit d’objets, d'événements, etc.

On admet

que ἐτώσιος comportait un F initial : chez

Hom. un seul ex. contraire Od. 24,283. Ailleurs le digamma

l'orth, homérique. Sur des traces d’aspiration, voir Radt, 0.c. 198. Une suffixation en dentale se retrouve en slave, v. russe svalà (i.-e. ‘svôlos) « beau-frère» ; en baît, lit.

svééias

(Ar.,

est toujours

possible,

et il est plus ou

moins

nettement

demandé par la métrique (Zl 5,854, 14,407, 22,292 ; Od. 22,256 = 273). Et.: La suffixation même de ἐτώσιος est singulière, cf.

«hôte ».

Voir aussi ἑταῖρος οἱ ἴδιος.

Chantraine,

Formalion

sémantiquement

ἐτήτυμος, voir ἐτεός.

42.

plausible,

Si

que

l’on

admet,

(F)erdorog

ce

est

qui

est dérivé

de

(F)étog, on posera donc * Feroç. On ἃ rapproché alb. hut « Vain », de ἐ.-6. *ufo et p.-ô. αὕτως au sens de «en vain », etc.,

ct. Moillet, MSL

ἔτι : adv. «encore » 811 sens temporel, ou avec valeur augmentalive « encore, plus ν, souvent avec un comparatif (Hom., ion.-att., etc.}; xpocétt «en outre» (Hdt., etc.), on a souvent oùxétt. Æt.: Viell adverbe qui se retrouve en indo-iranien, skrdti,

avest.

german.,

aili-;

en

cf. got.

ετι-τετικμενος,

italique,

lat.

ib= δέ, xal;

οἰο, Voir

et ombr.

on

Pokorny

cite

el «ets;

encore

en

phryg.

344,

ἔτνος, -eos : n. «soupe épaisse, purée », en principe faites avec des légumes secs, pois chiches, etc. (Ar., PL,

médecins). Comme premier terme dans ἐτνήρυσις » cuiller à soupe » (Ar.), cf. ἀρύω ; ἑτνο-δόνος « qui agite la soupe » (AP). Dérivés : ἐτν-ηρός « qui ressembie à de la goupe » (ap. Ath. 406 c); ἐτν-ΐτης « pain» de pois ou de fèves (ap. Ath. 111 b, 114 b), qui serait le même que le λεκιθίτης. Æt,:

Ignorée.

indo-européenne,

Si 19 mot

on

doit comporter

pourrait

y

une étymologie

reconnaître

-vog, cf. Chantraine, Formation 420.

un

suffixe

8, 1894, 235. Autre explication de Ebel,

KZ , 69, approuvée par Prellwitz et Bartholomae : i.-e. *sweto, cf. skr. svaidh, av. xvalô «de soi-même », donc « sans raison » (?). En somme rien de clair. .

Éros

: n.,

ξέτος

à

Héraclée,

Olympie,

Chypre,

etc. ;

mycénien welo (acc.), wetei (datif); « année en cours » en principe distinct de ἐνιαυτός « année révolues, souvent attesté chez Hom. avec des ordinaux ou avec un sens de durée, employé en attique pour désigner l'âge, cf. Isoc. 12, 270, γὙεγονὼς ἔτη τρία ἀπολείποντα τῶν ἑκατόν ; « chaque annéo » s6 dit κατ᾽

Étoc, mais en mycénien

avec un tour

remarquable wetelwetei (datif-locatif redoublé), ct. O. Masson, Ziva aniika, 15, 1962, 257 sqq. Aspirée initiale secondaire dans ἐφ’ ἔτος (SIG 742), avec ἐφέτειος et ἐφετινός, Schwyzer, Gr, Gr. 1,305. Le mot est attesté depuis Hom. jusqu'au grec tardif. Nombreux composés en -ἔτῆς; notamment avec un nom de nombre comme premier terme. Ces formes posent des problèmes relatifs à l'accent, à la flexion, à la

— contraction, à la jonction des deux termes. En ce qui concerne l'accent, la tradition homérique est flottante :

en J. 23,266 la leçon la plus autorisée doit être ἑξετέ(α) «âgée de 6 ans», oxyton, en revanche οἰέτεας loin) est proparoxyton en 2,765; enfin POd.

adverbiaux

neutres

πεντά-ετες,

ἑπτά-ετες,

: ἑξά-ετες,

(cf. plus offre les

383 —

εὐδίᾷ Et.: Vieux nom de l'année qui se retrouve en grec même

dans νέωτα, πέρυσι, σἧτες, Voir ces mots. Le thème en 8 auquel nous avons affaire ici semble 86 retrouver dans l'alb. vit « année » et le notable latin uelus qui a pris le sens de « vieux », en se disant d'abord du vin, ef. Benveniste, R. Ph. 1948, 124 sq. ; ce sons de « vieux »

τρίτετες (en ce cas l'accent pourrait s'expliquer par la fonction adverblale). D'autre part, Hdn. 1,419,4 enseigne que la langue commune accentue 168 composés en -ετῆς

apparaît également dans le thématique v. si. vetäzü, lt. véluäds. Autre dérivé de thème en & dans skr. vats-d-

oxytons (accentuation attendue), mais qu’en attique ils sont paroxytons, donc τρι-ἔτης, etc. L'attique, d'autre part, présente des exemples du passage à la 159 déclinaison masculine, notamment dans τριακοντούτης, -οὐ * l’homme de 30 ans » (Pi.). Cette dernière forme comporte en outre une diphtongue -ou- Cf. sous τριάκοντα, πεντήχοντα et Schwyzer, Gr. Gr. 1,593. Dérivations diverses, dont les exemples suivants donnent une idée : de τριέτης, fêm. tardif en “ἐτις, dérivés en -ετία «période de 8 anse, dénominatif τριετίζω. En outre, on observe des dérivés en -npoç, COmme τρι-ἐτ- ρὸς « âgé de trois ans » (Call., etc.), avec le féminin courant τριετηρίς (ἑορτή) « fête qui a lieu tous les deux ans » (Pi., lon.-att., etc.), d’où τριετηρικός (tardif), τριετήρης (Schwyzer 46, laconien) == μικιζόμεvoc, c’est-à-dire le jeune laconien à la 3° année de son éducation, ἃ subi l'influence des composés en -Apnç ; enfin τριετήρ (Orph.) montrant de façon imprévue l'analogie des noms d'agent en -rhp, cf. déjà drhp « âgé d'un an» (8., Fr. 751). Moindre variété de dérivation autour

Le nom racine wet- « année » apparaît dans hittite witi-

de διέτης, où l'on notera διετήρων, -ovos « âgé de deux ans » (épigr. tardive). Pour οἰέτης ν. s.u, Certains composés 86 rapportent à la

bonne

année,

l'année prospère : ainsi καλλιετής, épithéte d'un prêtre (L. Robert, Hetlenica !, 11 aqq. et 11-12, 547 sqq.) et surtout εὐετηρία

*ae-cupe, eÜpe, qui rendrait mieux compte de l'aspirée initiale (R. Ph. 34, 1960, 232-235).

Edpos : « vent du sud-est » (Hom., Arist, etc.). Composé hybride gréco-latin εὐρ-ακύλων (ὄνεμος καλούμενος εὐρακύλων Act. Ap. 27,14)

τυφωνικός, 6 avec comme

second terme lat. aquilé vent du Nord-Est, pour désigner un vent qui se trouve entre l'edpoç et l’aquild; lat. (Vulg.) euroaquil.

Æt.: On a posé Ἐεῦστρος de ebw « dessécher ». L'esprit doux serait dû Lautstudien 36.

à

l’analogie

de

αὖρα

selon

Sommer,

εὐρυάγνια, voir ἄγυια. ebpuéSera

: «aux larges routes», seulement dans la

formule ἀπὸ xBovèç εὐρυοδείης (Hom., toujours en fin de vers) ; pour εὐρύτ-οδος, élargi en -εἰὰ par commodité métrique d'après les féminins en -εἰα. Hypothèse inutile de Schulze, O.Æ. 487, suivi par Bechtel, Leæ. s.u. : il veut corriger en εὐρυεδείης en s’appuyant sur Simon. 542,24 P. εὐρυεδοῦς... ἀπὸ χθονός.

εὐρύοπα : originellement accusatif, épithète de Ζῆν ou de KpoviSny, toujours en fin de vers (Hom.) ; muis la même forme se lit également dans des formules, nom. εὐρύοπα Ζεύς (Hom. 16 ex.) et voc. εὐρύοπα Ζεῦ (I 16,241}). Il est clair qu'une formule d’accusatif athém. de Ῥεύρυοψ a été étendue au nom. et au voc. d'après les masculins en -x comme κυνῶπα, etc., cf. Debrunner, IF 45, 1927, 188-190, Chantraine, Gr. Hom. 1,200. L'adj.

se retrouve

dans

la

poésie

postérieure

comme

épithète

de χῆρυξ (B. Mus. Inscr. 90%, Halic, 111° 8. av.), de κέλαδος (Lyr. Adesp. 93, B), et de ἥλιος (Orph., L. 701). Deux sens sont proposés par les commentaleurs anclens

d'Hom. : εὰ la vaste voix», ou «au vaste regard » (cf. εὐρύς). Dans la première hypothèse, 16 second terme est l'accusatif ( )όπα de Ἐὄψ, ὁπός « voix » ; 6116 trouve appui d'une part dans certains emplois avec κῆρυξ

ou

κέλαδος,

dans βαρυόπᾶς dit de Zeus tonnant (Pi.), dans 16 vocalisme bref.

La

seconde

hypothèse

s'appuieralt

sur

un

seul

emploi tardif avec ἥλιος et rencontre en une certaine mesure un obstacle dans le vocalisme o bref. Il est très probable

que le sens originel est «à la vaste voix », dit de Zeus tonnant, et que le composé a été secondairement rattaché

à ὄψομαι, ὅπωπα « voir ».

i-e. *wrë-lo- avec un radical répondant à “Fe-Fpn-xa> tÜpnxæ.

On a supposé aussi L-e. “wrët- dans v. sl. ob-rétà

εὐρύς : adj. «large, étendu » (Hom., ion.-att., mais 19

arm.

mot n'est pas fréquent en prose ἐ ne se trouve pas dans

ge-rem « faire prisonnier » ; en grec, on aurait avec voca-

les papyri) ; l'acc. edpéa pour εὐρύν s'explique pour des

lisme

raisons

49

trouvai».

zéro

Un

et

vocalisme

élargissement

*wer-

u,

apparaît

‘“wyr-u

dans

dans

(F)apüo

« puiser #.

Mais

la forme

grecque

ebpeïv fait

difficulté

par son

vocalisme et son aspiration : 1) ebpeiv peut reposer eur “e-wr-e-, avec un e prothétique, l'aspiration serait ana-

logique

de édeïv ou

ἁμαρτάνειν

par

exemple;

2) on a

posé un aoriste à redoublement * Fe-Fpe-, cf, v. irl, füar ; on admet la chute par dissimilation du digamma initial

métriques,

cf. Chantraine,

Gr. Hom.

1,97.

Assez nombreux composés avec eûpu- comme premier terme, surtout en poésie : outre εὐρυάγυια et εὐρύοπα, εὐρυόδεια (οἵ. ci-dessus), Hom. ἃ εὐρυμέτωπος, -πορος, -πυλῆς, -oBevhc, -φυής. Composés de ce type dans l’onomastique : Εὐρύταλος, -κλέεια, -μαχος, etc. Déjà en

mycén. eurudamo, eurugota (= Edpu-Bérngç ?), ct. ChadwiekBaumbach

196.

εὐρύς

-— 888 —

Dérivés ; εὐρύτης Î. « largeur, étendue » (Hp., très rare) ;

εὐρωπός «larges (E.), cf. Verbe dénominatif εὐρύνω X., grec tardif).

genre

inanimé

comme

Chantraine, Formation 258. «élargir» (Od. 8,260, Hat.,

T existe d’autre

εὖρος

second

«largeur»

terme

de

ἑῆος comporte un esprit rude probablement dû à l’analogie de éoïo qui figure souvent comme variante, laquelle est satisfaisante 81 l'on admet l’emploi de cé pronom pour les trois personnes, cf. sous Ë, et voir Chantraine, Gr. H. 1,254, 274 avec l'article cité de Schwyzer ; toutefois

part un thème

(Od.,

composé

Hdt.,

en 8 de

trag.,

seulement

X.);

un éoïo pronom n’est guère possible Od. 14,505, 15,450, L'n de ἑῆος reste obscur ; quant à celui de ἠύς, ἠύ qui se trouve presque toujours en fin de vers, il doit reposer sur

ἰσο-ευρής

« de largeur égale ».

Et.: On pense à rapprocher skr, urü-, av. vouru- « large » et d'autre part 16 substantif sigmatique skr. vdras- n. «largeur ». Mais le vocalisme de la syllabe initiale est diffé-

un allongement métrique plutôt que sur une vieille alternance vocalique, cf. aussi l’influence des composés

rent en grec. Si l'on part de i.-e.

du type ἠύκομος. Dernière forme difficile, le gén. pl. ἑάων

“wrrus-

d’une

part, et

‘weros de l'autre, on atlend en grec * Fapùs, cf. βαρύς, et *Fépoc. Pour l’explication du vocalisme initial on a supposé *&-Feù-ç avec une prothèse, ou une métathèse d'un adjectif à vocalisme e * Fepôç (d'après un comparatif,

toujours

Schwyzer,

(adverbe,

Gr.

l'emploi

comme

remplacé

: roi

de

Mycènes,

flls

de

Sthénélos

puissance » épithète de Poseidon, Noter le nom du père, Σιθένελος,

etc.

: f. 1) fille de Phénix

Téléphaessa,

que

Zeus,

sous

la

(Homère,

etc.).

d'un

taureau,

a

enlevée et transportée en Crète; mère de Minos, Rhadamanthe et Sarpédon (Hés., Th. 357, Hdt., etc.) ; 2) nom géographique issu du nom de la jeune fille selon Moschos

Fr.

continent

Hdt., par

ete.

Semble..avoir

rapport

une partie du monde à la Libye.

Formes

dérivées

au

d’abord

Péloponnèse

par oppèsition

désigné

et aux

îles,

puis

ce

qui

est

pénétré

Thieme,

Siud.

avec

γέλως,

d'humidité

et

etc. ; en grec tardif eù tend à être Pour

une attestation

possible de εὖ

du

Les

dérivé

composés

ἐυτῆς

avec

(ma.

eù-

ἐητής) "

Wortkunde,

zéro

(cf. aussi Schwyzer,

skr. su- «bien+,

cf. soûs ὑγιῆς

et

IF 38, 1917-20,

159 &q.). Objection

:

il n’y a pas trace nette d'un Æ initial (JI 24,528 n'’est guère probant). On 4 tenté de tirer de ‘wesu- les deux composés mycén. wejarepe (s'il valait εὐαλειφής) et wejekea n. pl. (s'il valait εὐεχέα), mais le passage de “wesu- à *wey- serait inexpliqué. Cf. l’hypothèse hardie de F, Bader,

Éludes de compasition

nominale

en mycènien,

,

Les préfizes mélioratifs du grec (Rome, 1969). Il n’est pourtant pas impossible, en définitive, que i.-e. “esu- et *‘wesu- se solent confondus en grec.

59,

εὐσωπία, voir sous σιωπάω.

ἐύς : aussi ἠύς, le neutre est foujours #û. Mot d’Homère. hèv ou éûv; le gén. .

vocalisme

les expressions δωτῆρες, δῶτορ ἐάων et 16 skr. dâtd vdsänäm

ἔρως.

Rares exemples de l'acc. masc.

comme

finalement la racine “es- du verbe d’existence. On 8 rapproché dans une autro hypothèse skr. vdsu-, av. vohu- «bon», à quoi on ajoute des anthroponymes gaulois comme Bellovesus, etc. En faveur de cette seconde hypothèse, on peut faire valoir la plus grande extension de ‘*wesu- en i.-e.; peut-être aussi le parallélisme entre

n. 2 (rapprocherait lat. réd6). Le mot semble être un ancien

thème en 8 comme

expressions

de

avec l'addition d’un w secondaire, cf. Kronasser, Gedenkschr, Kretschmer 1,201 ; à cette série pourraient se rattacher

Dérivé : εὐρώεις « fangeux, moisi», épithète du monde souterrain (Hom., Hés., etc.); épithète aussi de πηλός (©Opp.). Verbe dénominatif : εὐρωτιάω « être moisi, gâté » (Thphr,), « croupir », cf, Ar, Nuées 44. Pourquoi le nom de la rivière Εὐρώτᾶς ne serait-ll pas dérivé de εὐρώς ? Et.: Pas d'étymologie. Aucune raison de corriger εὐρώεις en Hepéers Comme fait Schulze, Q.Æ. 476 sqq, ; de

des

trace

de la jeune

s'emploie volontiers au flguré (Thgn, Sim, B., E DL, etc.) ; sur le sens du mot voir Aly, Gl 5, 1914, 64 sqq,

l'hypothèse

avec

conserve

indo-européenne doit donc être trouvée. On en a proposé deux. D'une part hittite aëssuä «bon, convenable, agréable », à quoi i! faut p.-ô. ajouter hitt. hiérogl. wa-su-

en souffre, dit de la terre, de ce qui est moisi, de la rouille ;

écarter

εὖ

et

n'est pas issu de l’adj. εὐρωπός, voir sous εὐρύς. désigne

par καλῶς,

τὸ

Et.: Vieux terme archaïque, caractéristique, dans l'emploi adjectif, de la langue épique. Une étymologie

à l'Asie Mineure

: Edparig pour le nom

le

Et.: Ignorée. Hypothèses diverses chez Frisk. On pourrait se demander si les deux termes ne sonb pas indépendants l'un de l'autre et si le nom du contigent

: m.

adjectif),

Rien à tirer d’utile ἀγαθότης (Hach.).

fille (8., Fr. 39, E., Fr. 385); nom d'une source [7} (Pi., Fr. 70) ; d'autre part comme dérivé du nom géographique, Εὐρωπαῖος (D.H. 1,2), -ntog (Hät. 7,78), -εἰος (D.P.).

εὐρώς

l’expression

remment un composé verbal. sont toujours restés nombreux.

2,14-15, attesté H. Ap. 251, PL,, N. 4,70, Æsch,,

322,

forme

mycénien, avec Εὐ-μήδης, etc. Le préfixe exprime l'abondance, cf. εὐανδρία, εὔδοτος, la réussite, cf. εὐδαίμων opposé à δυσδαίμων, la facilité, cf. εὔθατος opposé à δύσθατος, etc., eù- s’oppose à Suc-. Εἰὐδοκέω est appa-

(ou d'Agénor) et de

forme

Od. 8,325,335),

en mycén., ν. sous ἕψω. L'adverbe εὖ occupe une très grande place dans la composition nominale, cf. chez Hom. εὔζωνος, ebËeστος, etc. ; avec allongement métrique ἠύκομος, ηὐγένειος, Eè- tient une grande place dans l'onomastique dès 19

(Homère, etc.). Forme abrégée du composé Εὐρυ-σθένης (Hdt,, etc.), à côté de l’adj. εὐρυ-σθενῆς «à la vaste

Εὐρώπη

mais

εὖ ποιεῖν, εὖ πράσσειν,

Gr. 1,412, n. 1.

Εὐρυσθεύς

(1|. 24,528,

artificielle créée sur 16 modèle des génitifs fém. en -ἄων, pour Ἐξέων (?). Sens : à de bonne qualité, brave à la guerre » ; toujours dit d'hommes, jamais de femmes.' Le neutre εὖ subsiste couramment en ion.-att. au sons général de « bien »

ef. skr. vdri-yas- « plus large #) ; eÜpog, Si ce n’est pas une création sur εὐρύς, pourrait être un traitement comparable,

cf. skr. vdras-. Voir sur ces combinaisons

en fin de vers

@

εὖτε

: « lorsque, comme », temporel et rarement

causa

(Hom.,

poètes,

homériques

parfois

pouvant

ct. Schwyzer,

Gr.

Hdt,,

être

les

dues

Gr. 2,660,

attestations

ροϑί-

à l'influence

homérique,

n. 3). L'emploi

comparatit

en deux vers de l'Il. 3,10 et 19,386 est des plus douteux. Voir sur l'utilisation d’eûre, Bolling, Language 31, 1955, 223 sqq. Et. : Incertaine. Selon Brugmann, Grundr. II*,2,731 sqq.,

de à ouù εἰ et -vre, ε. hôte. Debrunner, ZF 45, 1927, 185-

389 ---

εὔχομαι

avec une nuance p.-8. plus concrète que εὖχος attesté en arcadien au sens de « proclamation 661), en chypriote et en fonien au sens de # 680, 681, 699, 748); pour le suffixe, ef.

Formation 243; d'où l’adj. dérivé εὐχωλιμαῖος «lié par un vœu » (Hdt. 2,63), cf. Chantraine, ibid. 49, Mélanges

Maspero 2,221 ; 3) εὐχή « prière, vœu » (un seul ex. hom. Od. 10,526, ion.-att., etc.) parfois au sens général de,

«souhait »; en grec tardif προσευχή, etc. ; 16 mot est en

188, constatant que dans la moitié des exemples la proposition introduite par εὖτε se trouvait en asyndète et que la principale était introduite par 3é, ykp, ἃ émis une

somme

hypothèse

peut-être

ingénieuse

: l'origine

de la conjonction

εὖ τε «et justement s. Voir en dernier Phrase relative "R6-290.

lieu

P.

serait

Monteil,

; 16 mot est » (Schwyzer vœu » (ibid. Chantraine,

le moins

ancien

des

substantifs

servant

de nom

d'action, mais aussi 16 plus usuel ; d’où 195 dérivés εὐχίον, 1G XIV

622, et εὐχεῖον « lieu de prière » (pap.).

εὐτράπελος, voir τρέπω.

Autres noms d’action rares : 4) plur. εὔγματα « vantardises » (Od. 22,249), « vœux » (trag., Call.) ; b) πρόσ-ευξις est tardif et rare (Orph., H. 15,2). Sur 168 noms de la gloire et les rapports entre εὖχος, εὐχή, etc., voir Chantraine,

εὐτρόχαλος, voir τρέχω.

Formalion 183,'418 sqq., Steinkopf, Untersuchungen zu d. Geschichie d. Ruhmes bei den Gr., Diss. Halle 1937 ;

εὐφρόνη

: f. mot poétique et ionien pour désigner

la nuit (Hés., Tr. 660, Pi., N. 7,3, Héraclit, Hdt., Hp.). Évidemment «la

un

euphémisme,

bienveillante».

Sur

le

désignant

caractère

la nuit comme

religieux du terme

v. H. Troxier, Sprache und Wortschaiz Hesiods 13. Le mot

est tiré de εὔφρων, composé de φρήν. Mais la dérivation est d'un type qui n’est pas courant (cf. εὐφροσύνη), et ne s'observe que dans l'onomastique, cf. ᾿ΗἩ γεμόνη surnom d'Artémis (Call.), et des anthroponymes comme ᾿Ηριγόνη, Ἠπιόνη ; enfin Mv&uév& (Ar, Lys. 1248). Dérivé

: 16 patronymique

Εὐφρονίδης

(Kaibel,

Æpigr.

un vœu, une prière à (surtout chez les trag.), eûxtuxég 4 qui concerne un vœu, un désir » (hellén. et tardif) avec

d eèxtueh «l'optatif s; 6) on a enfin créé en grec tardif tûx-Thptog « qui concerne la prière », εὐκ-τήριον ἐ oratoire » : ce suffixe est resté productit, notamment

laire religieux, même

dans 16 vocabu-

s'il n’existe pas de nom

d’agent en

-rhp. Un radical εὐχετ- évidemment secondaire, et qui met

mieux en relief 16 thème, est attesté dans ἀπεύχετος « maudit » (Æsch.) et πολυεύχετος (H. Dém., etc.) ; 16 nom

Gr. 1029,6).

d'agent

εὔφρων, voir φρήν.

tardifs

εὐχερής,

voir δυσχερής.

εὔχομαι

: aor.

3° 8g.

ηὔξατο,

pf.

ηὗκται

au sens

passif; le pl. que pf. nüxto au sens actif (Thébaïde fr. 8, 8., Tr. 610) peut aussi être un vieux prétérit athématique,

M. Greindl, Κλεός, κῦδος, εὖχος, τιμή, φάτις, δόξα Diss, Munich 1988 ; 5) l'adjectif verbal est εὐκτός « souhaité, désiré » (II. 14,98, ion.-att.), avec ἀπευκτός « maudit, odieuxe (Æsch., att.), πολύευκτος (Æsch., etc.); en outre εὐκτέον adf. d'obl. (att.), εὐκταῖος « qui concerne

cf. Ei.

Sens

:

tous

les

emplois

se

rapportent

à

une déclaration insistante et solennellee En mycén. eukelo = εὔχεται est employé pour une prêtresse qui affirme 568 droits sur une parcelle de terre, mais 16 texte n'a rien de religieux. En grec alphabétique et notamment

εὐχέτης

n'est

et πὸ possède

cité guère

que

par

des

de réalité

grammairiens

(Eust.,

Zonar.).

En revanche, le vocabulaire épique fournit avec un thème comparable un présent dérivé qui offre des formes du type εὐχετόωνται, εὐχετόωντο, εὐχετάασθαι, donc du type d'un εὐχετάομαι avec distension ; il ne B'agit pas d’un dénominatif mais d’un doublet métrique équivalent pour le sens à εὔχομαι et propre à la langue épique (Hom., A.R.); la forme s’insère à côté de λαμπετόω, ναϊιετάω (voir une tentative Worier 182-186).

d’analyse

chez

M.

Leumann,

Hom.

correspondants : &x- # détourner par ses prières », ἐν-, ἐξ-

Ce radical tient une certaine place dans l'onomastique, avec Πολύ-ευκτος, Εὔξ-ιππος, Edy-Avep, etc. (cf. Sommer, Nominalkomposita 175). L'histoire de cet ensemble de mots illustre la spécialisation de termes exprimant la déclaration à haute voix et finissant par se rapporter au vœu, au souhait, à la prière. En grec moderne on a encore εὔχομαι, εὐχή « souhait, prière », προσευχή « prière », εὐχόλογιον, etc. Sur l'histoire de cette famille de mots, v. A. Corlu,

« proclamer, prier » (Pi., Æsch.), èx- « 80 vanter, souhaiter »

Mots retatifs à l'idée de prière, 1966,

chez Hom., les sens sont : !) « affirmer, prétendre », parfois

480 vanter» (Hom., poètes); 2) « promettre, faire vœu de » (Hom., trag.) ; 3) « prier à haute voix, prier » (originelle-

ment la prlère pouvant être liée à un vœu), « demander par des prières»s (Hom., ionien-attique, etc.), distinct en principe

formes

de

à

λίσσομαι.

préverbes,

(notamment

« prier,

de

même

demander ».

que

pour des imprécations),

certains

Nombreuses

aubstantifs

« prier », etc. (Hom.,

Et.:

Le

présent

thématique

1-244.

εὔχομαι

est identique

à

ion.-att.), xær- « souhaiter, faire vœu, lancer une impréeation » (ion.-att.), poo- «adresser une prière » (lon.-att…,

l'av. aojaite «annoncer solennellement, invoquer », skr. éhate «se vanter, louer», etc., avec 10 subst. dha- de

fréquent

*eugh=- (en grec *gh»-> χ après u). SI l'on a bien un prétérit eüxro (cf. plus haut), 1l pourrait correspondre

dans 19 NT),

Guv-

«86 joindre à un vœu,

à une

prière » (ion.-att.). Substantifs dérivés : 1) εὖχος n. (cf. κλέος) « gloire, raison de se glorifiler » (Hom, surtout ZL, Pi., S.), rarement « vœu, chose souhaitée » (S., Ph. 1203) ; 2) εὐχωλὴ Î. présentant des emplois variés : « gloire, raison

à av. gath. aogaddä, av. récent aoxia. Autre structure radicale, thème 11 *as,w-eghW- dans le part. skr. väghdi-

de

de *uogh*ey-, v. Ernout-Meillet a.u.

se

glorifier,

cri

de

triomphe,

vœu,

prière » (Hom.),

« qui fait un vœu » avec 16 présent causatif dans l. uoueë





εὕω : aor. inf. εὖσαι «griller, Namber » transitif, dit notamment chez Hom. des porcs dont on grille la peau (Hom., Hés.) ; avec préverbes : ἀφ- (Sem., Ar.), èp- (Nic.). Dérivés rares et peu attestés : εὕστρα f. « échaudoir » (Ar,

Cav.

1286),

390 — au pluriel (Hom., Pi., trag.); pour 16 suffixe, cf, ἐρε-τμόν

à côté de dpé-rng. Le second est en llalson avec ἐφίημι «remettre,

confler s, comme

le confirme

le nom

d’'action

ἔφεσις « appel » au sens juridique, et l'emploi de ἐφέτης en

« orge grillée » (Paus. Gr.), cf. augsi P.

grec byzantin et moderne pour désigner le juge d’une cour

Teb. 9,14, εὐστόν n. «animal de sacrifice échaudé » (Schwyzer 729, Milet), εὔσανα pl n. = ἐγκαύματα (Hsch.).

d'appel. Parmi les composés de ἴημι avec ἐπι- rappelons

Hsoh. donne aussi χύτρα, ὄρυγμα ἐν οἷς τοὺς ὃς βυθίζουσι, On 8 chez Poll, 6,91 τὰ δὲ ἐκκαύματα εὔσανα, ὡς τὰ ξύλα καύσιμα. Voir aussi Εἰὖρος. Εἰ. : Vieux verbe concurrencé par καίω, qui tend à n’être employé que dans un sens technique, et qui disparaît rapidement. Étymologie évidente : le présent répond exactement à lat. @ré, skr. dgati « brûler », donc radicai

*eus-. Le n. εὖστόν comporte un vocalisme e qui s’oppose au vocalisme zéro de skr. usfd-, lat. ustus. L'aspiration de εὔω est donc issue de la chute du sigma intervocalique.

II arrive toutefois qu’une forme à esprit doux soit attestée. En ce qui concerne les dérivés nominaux, les données sont peu claires : εὐστόν devrait comporter un esprit doux, mais l’attestation épigraphique ne permet pas d'en décider; eVorp& semble avoir une aspirée qui serait analogique de εὔω ; eÜcævæ reçoit, dans 168 manuserits un esprit doux ; si 16 suffixe est -xvov, 16 maintien du sigma est d'ailleurs peu clair. Voir encore Pokorny 347 sq.

᾿εὐώνυμος (Hés.,

: adj.

Th. 409,

1) «au

beau

nom,

Pi., Pl.); 2) désigne

gauche, au lieu de σκαιός,

glorieux»,

(Schwyzer

ἀριστερός :

708) ; le mot est assez rare (1 ex. chez

Eschyle, 1 chez S., 1 chez Hdt, Th., et Χ, dans des

εὐώνυμον

Pl.). Surtout employé par expressions militaires : τὸ

xépaç, etc. Rare dans LXX

du grec vulgaire, voir Chantraine,

et NT. Disparait

-ἔομαι

moyen

fion.-att.);

Dérivé

«ôtre

: aor. régalé,

συνωχεύομαι

εὐωχία

-ἦσαι, -ηθῆναι, -ἥσασθαι,

pt.

«bonne

se régaler, «festoyer

chères

faire

la

fêle»,

ensembie »

(Hp.,

Ar,

etc.

(Arist.).

PL).

Voir

L, Robert, Hellen, 10,199 et 298. Sur ce modèle, δυσωχεῖν *

δυσχεραίνειν (Η 86}.), Ei.: Déverbatif avec vocalisme long de l'intrans. εὖ ἔχω «je me trouve bien », avec valeur causative (Schwyzer,

Gr. Gr. 1,720).

ἐφελιωμένος

: p.-8. « tachoté », dit de bœufs (IG XH Ier s, av.). Serait-ce tiré de

ἔφηλις, avec altération accidentelle de n en e ?

: m. pl. : 1) chefs (Æsch., Pers. 79) ; 2) dénod'un

collège de juges

à Athènes

(Cratin.

ἐφήλιδες " περόναι (Hsch.) et ἔπηλις * τὸ πῶμα τῆς λάρνακος (S., Fr. 1046 ap. Æi. Dion. p. 118 Erbse) ; enfin, 16 plus souvent « bouton » sur la peau, à éruption » (Nic., Th. 383,

858), généralement au pluriel (Hp., Thphr., Dsc.) ; compris aussi comme « tache de rousseur » et rattaché secondairement à ἥλιος : œl τοῦ᾽ ἡλίου ἐπικαύσεις (Hsch.). Et.: Rapport certain avec ἦλος « clou », mais se prête à des analyses diverses : 1) issu de ἐφ᾽ ἥλου (&v) « qui se trouve sur un clou, partie supérieure d'un clou»; 2) composé possessif, «pourvu d'un rivet+;.â la rigueur postverbal de ἐφηλόω, cf. sous ἦλος et ἔφηλος.

ἔφηλος

: adj. « clouë », ct. ἔφηλος ' 6 ἡλωμένος (Suld.) ;

en général « pourvu

d’un ἦλος, d'une pointe, d'une

: ils sont au

nombre de 51 et l'Aréopage leur remet les affaires de meurtre involontaire ou excusable. Les deux mots sont l'un et l’autre des dérivés en -τᾶς de ἐφ-ίημι, -ἰεμαι, mais entièrement indépendants l’un de l’autre. Le premier, hapax chez Eschyle, est issu de ἐφίεμαι « ordonner » et se trouve en rapport avec 16 nom d'action ἐφετμή « ordre, prescription ν, rarement «demande», surtout employé

tache,

d'unè verrue », dit de l'œil atteint d'une telle maladie, ou de la personne qui souffre de cette maladie (LXX,

Call., Fr. 289, Æl.) ; d'où ἐφηλότης f, nom de cette maladie (S.E.). Issu de ἧλος au sens de verrue, etc., cf. Strômberg,

Wortstudien 93, Forster, "Entypucog 44.

ἐφιάλτης, -où : m. (Phryn, com., Dsc., etc.) et ἐπιάλτης (voir Alc. 406 L.P.); est considéré comme

1687,52),

ou p.-ô. ἐπίαλος

«cauchemar », mais ce cauchemar un démon; avec 16 même sens,

par confusion avec le nom de la flèvre ἠπιάλης, acc. -ἢτὰ (Sophr.) et ἠπιόλης (Hdn. Gr. 2,518). Dérivés ; ἐφιαλτικός «qui souffre de cauchemars » (médec.) ; nom de plante, ἐφιάλτιον, -τία (Ps.-Dsc., Aet.), ainsi nommée parce qu'elle protège des cauchemars (Strémberg, Pflanzennamen 90). ᾿Εφιάλτης existe dans l'onomastique, nom du fils d'Aloeus ou de Poseidon et d’Iphimedela,

réputé

pour sa taille et sa force (1|. 5,385,

11,808, Pi., P. 4,89 [ici sous la forme

᾿Επιάλτας]) ;

aussi un nom d’homme en grec alphabétique, Éphialte (Hat,, etc.) et peut-être déjà en mycénien, anthroponyme

Epijata (PY An 115). Æt, : L'emploi du même terme pour désigner le cauchemar et un

mination

mallew

Dion.), proparoxyton selon Hdn. Gr. 1,91. Terme technique dont les sens sont divers. D'une part «rivet qui assure un clou » (IG XI 2,165,12, Délos), « fermeture », cf, la glose

Od.

2,58 = OGI 456,22, Mitylène

ἐφέται

on jette la balle s, avec

[ou -v&ç ?) (Alc. selon Eust.

εὐώχημαι : à l'actif « bien traiter à table, régaler », etc. ; au

«où

ἔφηλις : où -ἰς, gén. -ἰδος, où -LBoc, le nom. acc. piur. ἐφήλεις est rare,et tardit ; ion. ἔπηλις avec psilose (S., ÆI

Gedenkschr. Kretschmer

1, 61-69. Voir ὄνομα.

εὐωχέω,

415).

la

premier exemple, d'ailleurs caractéristique dans une inscription d'Éphèse (vr°-ve s. av.) relative à l'ornithomancie

ἐφετίνδα

II* 313,122), et l'adv,

(IG

etc.

par euphémisme

λαιός où l’usuel

ἐφετηρία t. de sens obscur

démon

n'étonne

l'onomastique.

Dès

pas,

pas plus

l'antiquité,

le

que

mot

son

a

été

rôle dans

rattaché

à ἐφ-άλλομαι «sauter sur quelqu’un ν, cf. ἐφιάλτης * 6 ἐπιπηδῶν (Hech.) ; cetto explication présente des difficultés phonétiques Gr.

Gr.

(non

2,465,

n.

élision 9

du

avec

ct. d'ailleurs ἐφιορχέω),

préverbe, une

tentative

voir

Schwyzer,

d'explication,

Ou bien ce rapprochement

est

correct, un traitement phonétique aberrant étant peut-être admissible pour un mot de ce genre. Ou bien il s'agit d’une étymologie populaire (cf. M. Leumann, Hom. Würter 80



éxivos

391 —

n. 45) et ἐφιάλτης serait un arrangement de ἠπίαλος nom d'une flèvre, d'après ἐφάλλομαι, en passant par ἐπίαλος et ἐπιάλτης : 16 rapport établi entre le nom du cauchemar

la

et celui de la flèvre se trouve confirmé par ἠπιάλης et

un

ἠπιόλης cités plus haut. 11 n’y a pas de raison d'autre part pour supposer avec M. Leumann, / c. une origine

odieux»; sans préverbe on a dans l’Odyssée ἤχθετο (2 ex.), ἐχθόμενος (4,502), ἐχθέσθαι qui doit être un

différente pour l’anthroponyme ᾿Εἰφιάλτης. Autres variations chez Hsch. s.u. ἐπιάλης * & ἐφιάλτης

aoriste plutôt qu’un

haine»,

ou

«le

fait

d'être

haï»

(att.),

cf.

début

de

l’article, ἀπέχθημα « objet de haine » (E., Tr. 426), ἀπεχθήεις «odieux » (tardif);

présent

sur

16 thème

de

(Théoc.,

Lyc.,

ἀπέχθομαι

présent

l'aoriste

a été

ete.)

«se

créé

rendre

(4,756) ; 3) il 4 été créé un

ὃν Αἰολεῖς ἐφέλην, ἄλλοι ἐπιάλλην καὶ ἐπωφέλην καλοῦσιν,

présent secondaire rare ἔχθω « haïr » (quelques exemples chez les tragiques); 4) ἐχθραίνω (aor. inf. ἐχθρᾶναι)

ct. Latte s.u.

«haïr,

ἐχενηΐς, -ἰδος : contr. -νῇς, -ÿ50g « qui s'accroche aux navires, qui retient les navires » (Æsch., Ag, 149 avec la note

de

Fraenkel);

usuellement

c’est 16 nom

d’un

petit

poisson capable d’arrêter les navires [7] (Arist., ete.), en latin remora (Echeneis remora, Linné) voir p. ex. O. Keller, Ant.

Thierwelt 2,378-379, Thompson,

Fishes s.u. Composé

de êxe- (v. sous ἔχω) el ναῦς. ἐχεπευκής

: “aigu,

βέλος (1|.

de

épithète

perçant»

1,61, 4,129) mais compris par Eust. «amer», interprétation évidemment secondaire se trouve

Cette dans

la poésie tardive, avec σμύρνα οἱ ῥίζα (Nic., Th. 600 et 866), avec ἀυτμή (Orph. L. 475). En outre περι-πευκής dit de βέλος (II. 11,845) et ἐμπευκής de ὁπός (Nic., ΑἹ.

202).

Et.:

Évidemment

composé

de

dépendance

(v. s.u.), avec un substantif qui devreit

être

de ἔχω

*reüxoç

n.

M8me si 16 thème en 8 n'a Jamais existé, le radical exprimant l'idée d'e aigu » 80 retrouve dans πεύχη, πευκεδανός, πευχάλιμος.

considérer

comme

ennemi+s

est

un

dénominatif

relativement tardif de ἔχθρα (X., Ph., etc.); avec ἔχθρασμα * ἔχθρα (Hsch.); 5) plus tardif encore, ἐχθρεύω sêtre

ennemi » (LXX,

Phd.).

L'ensemble de ce groupe exprime l'inimitié, différente de la haine proprement dite, qui est exprimée par μισέω ou στυγέω. Peut désigner les ennemis de la patrie dans une guerre, malgré la création de πολέμιοι, etc, H existe un dérivé (ou composé) obscur et rare ἐχθοδοπός «hostile, odieux » (S. et Ar. dans des vers lyriques, PI., Lois 810 d), avec un dénom. aor. ἐχθοδοπῆσαι (JI. 1,518, hapax) ; il semble que ἐχθοδαπός « étranger, ennemi » (1G Rom. 4,360) soit une réfection de ἐχθοδοπός ; 11 serait toutefois plaueible que ce dernier soit un terme pourvu du même suffixe que ἀλλοδαπός, ποδαπός, mais avec un traitement o d'une sonante nasale : outre les faits dialectaux connus, cf. encore ἁρμόττω, etc. En ce cas, l'élément radical serait 16 thème de l’adverbe dial. ἐχθός, altéré en ἐκτός en ionien-attique, et signiflant «au dehorss, voir sous ἐξ.

On ἃ encore aujourd'hui ἐχθρός, ἐχθρεύομαι, etc. Et.: L'analyse de ἐχθοδοπός

apporte un appui à l'éty-

mologie qui définit l'évBpés comme « l'homme du dehors »,

ἐχέτλη, voir ἔχω.

l’étranger extérieur à toutes relations sociales (ces relations sont au contraire établies dans le cas du ξένος

ἐχθές, voir χθές.

«hôte » et «étranger» à la fois); ἐχθρός répondrait au thème de lal. exird, et le développement sémantique serait comparable à celui de lat. hostis, cf. Ernout-Meillet

ἔχθος, ἐχθρός, etc. : ἔχθος n. « hostilité, haine ν, avec deux ex. hom., 1], 3,416, μητίσομαι ἔχθεα λυγρὰ Tpdov

καὶ Δαναῶν

«je provoquerai

des haines sinistres entre

Troyens et Danaens » ; Od. 9,277, Atèç ἔχθος en outre chez

Hdât., Th., trag., mais

non

ἀλευάμενος ;

en att. récent ;

sert de second terme dans εἰδ-εχθής (Hp., otc.), ἀπ- (S.) avec }9 dérivé ἀπέχθεια, φιλ- (Théoc. 5,137), etc. L'adj. correspondant et usuel est depuis Hom. ἐχθρός «haï, odieux», etc.; noter l'expression θεοῖς ἐχθρός, avec θεοισεχθρία (D.) ; au sens actif «ennemi, qui hait » (depuis

Hés.

et

Pi.,

lon.-att…,

etc.);

employé

souvent

comme substantif ; comparatif et superl. ἐχθίων (Æsch.), πιστος (depuis I/.); ἐχθρότερος, -τατὸος est tardif. Des composés comme ἐχθρό-ξενος, «ποιός. Enfin le substantif

ἔχθρᾶ, -n t. «haine,

hostilité » (Pi., ion.-attique),

qui

remplace ἔχθος. Thèmes verbaux : 1) ἐχθαίρω (l'aor. ἔχθηρα est déjà hom.), qui suppose peut-être un vieux neutre *ExBap tavoir de l’inimitié, haïr », également avec les préverbes : ἀπ-, ὑπερ-, Guv- (surtout poét. depuis Hom.); ἀποεχθἀνομαι « être ennemi, odieux » (Od. 2,202, ion.-att, etc.) ; le type peut être ancien, cf. Benveniste, Origines 16, mais 19 présent pourrait aussi être issu de l'aoriste inf, ἀπεχθέσθᾳι (usuel depuis Hom.), f. ἀπεχθήσομαι (Hat., etc.), avec

l'adj. ἀπεχθῆς + haï» (8., D., etc.), ἀπέχθεια « l'inimitié,

s.u. Ii reste à voir comment Ies termes grecs s’organisent

morphologiquement. ancien,

"Ἔχθος

la correspondance

peut

d’un

être

un

adjectif en

thème

en

-ρός

d’un

et

8

thème en 8 constituant un vieux procédé, cf. xuBpés, τὸ κῦδος, κυδίων, κύδιστος. Les formes verbales sont plus difficiles à ordonner : ἐχθαίρω peut aisément être considéré

comme

ancien,

et

p.-ê8.

ἀπεχθάνομαι,

cf. plus

haut, mais l’aoriste ἀπεχθόμην semble également ancien οἱ peut avoir donné naissance à ἀπεχθάνομαι, Voir la bibliographie

chez

Frisk,

notemment

M.

Leumann,

Wôrter

158, n. 1 pour l'explication

de

Autres

hypothèses

1956,

de

Cop,

HZ

74,

Hom.

ἐχθοδοπός, 225

sqq.,

etc. de

Puhvel, ΟἹ. 37, 1958, 288 sqq., qui, pour rendre compte de *EyOxp, évoque lat. instar. Voir aussi Pokorny 292.

ἔχιδνα, « vipère, aspic», ν. ἔχις.

éyivos

: m. « hérisson » (Archil., Emp., Ar.), « hérisson

de mer, oursin » (Épich., Archipp., PI.) ; en outre au figuré dans divers vocabulaires techniques, p. ex. « vase à large ouverture», qui servalt motamment à ranger des documents juridiques (lon.-att.), «enveloppe des chôtaignes », etc. (Thphr.), « troisième estomac des ruminants » (Arist.), « dents du mors » (X.), + partie ronde du chapiteau

dorien » (Vitr.).



ἐχῖνος

Premier terme de composé dans ἐχινο-μήτρα «la plus grosse espèce d’oursin ν, Echinus melo (Arist.) ; ἐχινόπους, «plante épineuses, v. André, Lexique sous echinopüs. “Exïvog est p.-8. attesté en mycén. comme anthroponyme

(ct. Chadwick-Baumbach 197). Dérivés : ἐχινίς « vase » (Hp.), -ἰσκος même sens, aussi « cavité de l’oreille » (Poll.) ; ἐχίνιον nom de plante (Dec.) ; ἐχινέα, -vñ « peau de hérisson » (Hdn, Gr.), également nom d’un vase (Délos, 1115 B. av.); ἐχινέες m. pl. espèce de souris en Libye (Hdt. 4,192); adj. ἐχινώδης «qui ressemble à un hérisson . (Arist., Str.). En outre, dans la toponomastique, ᾿Εἰχῖναι ou -άδες f. pl. nom d'un groupe d’fles dans la mer ionienne (II., etc.). Tous les dérivés évoquent soit les piquants du hérisson, soit sa forme ronde. Et.: Probablement dérivé de ἔχις « serpent » avec 19 suffixe -ïvo- (Chantraine, Formation 204) : ce serait l'animal aux serpents, l’animal qui mange des serpents (Schulze chez Lohmann, Gnomon, 11, 1935, 407), le mot étant un substitut de xhp par tabou linguistique. D’autre part, un suffixe -n- apparaît avec un autre vocalismé radical dans arm. ozni (de i.-e. “ogh-In-yo-). Le balto-slave a des formes reposant sur “egh-yo-, lit. eZfÿs, v. sl. jeël. Le germanique a un suffixe en /, v.h.a. igi!. Voir Pokorny 292, -ecoç

ἔχις,

«vipère,

f.)

(rarement

m.

:

serpent »

(attique, etc.). Dérivés : diminutif ἐχίδιον (Arist.), ἔχιον (Dac.), et ἐχίειον (Nic.) : noms de plantes, tantôt la vipérine (parce que le fruit ressemble à une tête de vipère), cf. Str&mberg,

54,

Pflanzennamen

ou

fleurs

les

que

ressemblent

aux

mâchoires de vipère, cf. André, Lexique sous echios), tantôt le Silène de France = ὠχιμοειδές, parce qu'il s’emploie contre les morsures de serpents ; ἐχιῆες (Nic., Th, 183) semble désigner « de jeunes vipères » (faute pour

ἐχιδῆες ? ct. ἀλωπεκιδεύς, etc.) ; ἐχἴτις t. nom d'une pierre (Plin., etc.) d'après sa couleur, cf£. Redard, Noms en -τῆς

54. Enfin, ἔχιδνα f. « vipère » (Hés.,

Th. 297,

ion.-att.),

plus usuet que ἔχις ; l'emploi d'un féminin pour un animal

de ce genre n’étonne pas, cf. ὕαινα, etc. : forme expressive

qui semble tirée d’un Ἐξχιδνος ; dérivés tardifs en -acoc, -herç ; rares composés tardifs avec ἔχιδνα comme premier membre.

Le grec moderne a encore ἔχιδνα, mals aussi ὀχιά. Et.: Les noms du serpent, 49 la vipère ont ôté exposés (tabou linguietique ?) à de multiples variations : ἔχις

n’est pas très loin d'Eqiç. Toutefois si ἔχις est à l’origine de ἐχῖνος, cela suppose *gh palatal ; en ce cas skr, dhi- = av. afi-, arm. iz devraient être rapprochés non de ἔχις, mais de ὄφις,

espoir

etc.

(Th.).

(Th.,

Chez

X.,

Æsch.,

etc.),

d'un

Perses

raisonnement,

d’un

78 et 89 la tradition

manuecrite hésite entre ἐχυρός οἱ ὀχυρός. Dérivés rares et tardifs : ἐχυρότης « solidité à (Ph., etc.),

ἐχυρόω «tortifier » (Phot., Suid.). En revanche, 11 existe un composé important, hypostase de ἐν ἐχύρῳ, 16 substantit ἐνέχυρον

Crète ve s. av.). avec ἐνεχύρωμα, ᾿Ἐνεχυριμαῖον = Avec vocalisme

Un autre dénominatif éveyupéæ (pap.) tardif (ÆM 706,41). évéxupoy est blâmé par Phryn. 342, o, doublet de même sens que ἐχυρός,

ὀχυρός (Hés., Æsch., E., etc.), chez Hés, dit de bois, chez Æsch. 46 personnos, puis souvent au sens militaire (1soc., X., Plb.) ; composés avec allongement au début du second terme dv-dyupog « non fortifié » (X., 51 569,7, 111° s. aV.).

Dérivés : ὀχυρότης (Plb.) et surtout ὀχυρόω (X., Arist., Pib., JG II* 834, etc.), avec «ωὠμάτιον, τῶσις, -ωτικός, etc.

« fortifier » ὀχύρ-ωμα,

Et. : Le terme 16 plus proche est skr. sdhuri- « victorieux, fort» (RV); un thème en u est également posé en germanique, p. ex. dans v.h.a. sigu- m. « victoire s. Un thème en 5 flgure dans skr. sdhas- « puissance, victoire », got.. sigis « victoire ν, thème

neutre en 8 = i.-e. *seghos (serait

grec Ἐἔχος, qui peut figurer dans προσεχήῆς, Voir sous ἔχω) ; un thème en n se trouve peut-être dans l'adv. ὄχα, voir sous ἔχω. Cet ensemble n’éclaire pas le vocalisme de ἐχυρός,

ὀχυρός. ancien, priorité logique

Si si à de

on relie l'adj. au thème en s, on jugera ἐχυρός on le relie au thème en n ὄχα on donnera la ὀχυράς. En ce cas ἐχυρός pourrait être anaἔχω.

1 ἔχῳ : aor. σχεῖν, ἔσχον, f. ἔἕξω, σχήσω (Hom., ion.att., etc)., parf. act. ἔσχηκα (Hdt. 3,80 avec préverbe pera-, Ρ]., Lois 765 a), moyen ἔσχημαι (eurtout en composition) ; l’aor. passif. ἐσχέθην est tardif; part. pt. hapax συνοκωχότε de sens intransitif (II. 2,218), de discutée,

structure

Chantraine,

v.

Gr.

H.

1,424-425,

passif p.-ê. ἐπώχατο (1]. 12,340, ct. ibid. 432). Le mycénien = ἔχει, etc. (Chadwick-Baumbach 197). Il existe 8 eke un doublet ἴσχω (Hom., ion.-att.), également avec préverbes,

de

*si-sgh-6,

présent

à redoublement

en

ἐ et

à

cf. l’aor. ἔσχεθον, à quoi répond zéro, vocalisme Chantraîne, o. c. 313 et 329 ; sur ἴσχω ont été constitués des dérivés : ἰσχάνω (Hom. et prose tardive) et ἰσχανάω (Hom.).

“Exo est le verbe que le grec a adopté depuis les tablettes mycéniennes et Hom. pour dire « avoir » mais, comme dans toutes 168 langues i.-e., il s’agit là d'une innovation : v. À. Meillet, Fesischrift Wackernagel 9 sqq., E. Benveniste, BSL 55, 1960, 120-126 : 19 verbe ἔχω comme tous les verbes «avoirs exprime un rapport de possession et constitue un « être à » renversé. De là viennent les emplois intransitifs comme, εὖ ἔχειν, ἑκὰς ἔχειν, eL même les locutions exprimant l'état physique ou mental ἄλγεα ἔχειν, τέλος ἔχειν, etc. Ce développement du sens « avoir » est issu d’un originel

de

« posséder,

l'étymologie,

le

sens

sens

de

tenir,

«retenire

retenir υ confirmé

étant

blien

par

conservé

dans les présents du type ἴσχω, -dve, -ανάω, ct. Chantraine, Gr. H. 1,313,816,360.

ἐχυρός : adj. « solide, sûr », dit d'un port, d'une position fortifiée,

392—

«gage»

(ion-att.),

des

dérivés,

notamment

ἐνεχυράζω « prendre un gage » (Ar., D, etc.) et ses dérivés plus rares -ασία, -ασμα, -αστός, -αστάἄς (Schwyzer 177,

Le verbe s'est largement utilisé avec des préverbes qui en déterminent le sens : &v- « supporter », ἀπ- «s'abstenirs,

ἐξ- « δίτο proéminent, l'emporter », ἐπ-- « tendre, s’étendre, occuper, B'arrêter », 6tc., κατ « tenir, se retenir, occuper; « contenir, περι«participers, μετetc., aborders, envelopper, dépasser», po- «saillir, surpasser», etc., προσ- «approcher, appliquer, s'appliquer s, auv- « tenir ensemble, se tenir ensemble », etc., ὕπερ- « tenir au-dessous, surpaëser », Üx- « tenir sous, soumettre, aubir», etc. En composition, ἐχε- figure comme premier terme dans

ἔχω

— 898 — plusieurs composés de dépendance comme ἐχ-έγγυος, ἐχέ-θυμος (Hom.), -μυθος «taciturne», -ppoy (Hom.), voir en outre ci-dessus ἐχε-χειρία, ἐχε-νηίς, ἐχε-πευκῆς. L'autre thème de présent ἴσχω est exceptionnel et tardit, ct. loxé-Supov (Délos). On à chez Hdt. 4,155 une variante plausible ἰσχόφωνος pour ἰσχνόφωνος ; et voir ἀσχεδωρος, pour un composé où flgurerait 16 thème d'aoriste. Au second terme de composé, on a des adjectifs en -exhç : Tpocexhe (Hdt, etc.), συν- (Hom., ete.), etc, avec les dérivés προσέχεια, ouvéyeux. Sur des composés mycén. en -exñs voir Chadwick-Baumbach 198. Ces pas l'existence en grec d'un vieux

formes ne garantissent

préverbes, notamment &væ-, ἐπὶ- « fait d’arrêter, retenue » (Od., lon.-att.), xaræ- (Hp., etc.), ὑπο- « promesse » (Hom,, etc.), v. ὑπισχνέομαι ; σχῆμα (οἵ. σχήσω) « forme, assez bien à lat. habilus (Æsch., ion.-att, etc.); Hsch. cite le tardif σχέμα d'où l'emprunt lat. schema; rares composés, p. ex. : προ- * Ornement, prétexte », etc. (ion.-

att.) ; dénominatif σχηματίζω, -ομαι « prendre une forme,

une attitude, donner une forme, une attitude », etc., avec

σχημάτισις, -ἰσμός, οίο, Adjectif verbal en composition “σχετος, cf. κατάσχετος (8., etc.) ; chez Hom. ἄσχετος « à quoi on ne peut résister », avec la variante difficile ἀάσχετος (II. 5,892, 24,708, p.-ê. avec redoublement de la particule négative, v.

thème neutre *Exoç. Les dérivés sont nombreux et divers : 1) avec 16 vocailsme e du thème de présent : ἔχμα « barrière, obstacle,

Lex. Ep. 8.u., Moorhouse,

appui, amarre » (Hom.), ce vieux mot technique se trouve

enfin

les

dans

inventaires

de

meubles

mycéniens

(Chadwick-Baumbach

197);

(Hsch.,

«possession»

sch.);

ἕξις

ἐχμάζω

est et

noté

rare surtout

et

ekama

tardif «état,

constitution » chez les médecins (prose ion.-att.) ; souvent avec des préverbes : ἐφ-, xaû-, μεθ-, προσ-, ὕπερ-, ete. ; f'adj. verbal ἕκτος est rare et tardif mais fournit le dérivé ἑκτικός « durable » (Stolc., médec.) et flgure en composition

dans ἀνεκτός « supportable » (Hom., ion.-att.), καθεκτός « qu'on peut contenir » (ait.), avec le dérivé xxbextuxég, Frpocextéç n'est pas attesté, mais on 8 προσεχτικός X., etc.); de l'expression cù ἔχειν eôtre en bon état» 8 été tiré dans le vocabulaire médical εὐεκτός (tardif). Plus usuellement, on à un composé en -τῆς, εὐέκτης Pib.) d’où -τικός, -τέω, εὐεκτία (Archyt.) et εὐεξία « bon état » (Hp., PL., etc.), sur quoi par dérivation inverse

εὔεξος * εὐφυῆς (Hsch.) ; formes de sens contraire καχέκτης Dsc., etc.), -τικός, -τεύομαι (pap.), -τέω (Plb.), καχεξία

déjà Hp., PL, etc.), l’adj. κακεξής (Phld., Rh. 1,36)

est douteux ; autre composé en -τῆς important πλεονέκτης

«cupideo», d’où -τικός, -τέω, πλεονεξία. Autres dérivés de ἐχ- : ἐχέτλη « manche Hés.,

Tr.

467,

A.R,,

D.8.);

on

η9

sait

de charrue »

à quoi

répond

l'explication d'Hsch. ...xœl % αὖλαξ, καὶ À σπάθη τοῦ &pétpou; d’où ἐχετλήεις «qui concerne le manche » (AP 6,41); verbe dénominatif ἐχετλεύειν * ἀροτριᾷν Hsch.). Il faut mettre à part pour le sens ἐχέτλιον « caisse à poisson » (Nic, Ther. 825); dérivé issu de *éye-6AZ avec dissimilation d’aspirée, cf. pour ce suffixe γενέ-θλη et Chantraine, Formation 375. La formation pourrait remonter à l'i-e. : le celtique a un mot pour s manche de charrue * qui ne diffère que par le vocalisme : gallois haeddel, m.

bret.

haez!

(celtique

888 sq.).

Pour

“Ἕκτωρ

commun

‘sagedlä,

et ἕκτωρ, ἑξῆς,

ct.

Pokorny,

ἐχυρός,

voir ces

répondrait

qui

attitude », etc,

gestes,

maintien,

aspect,

Studies in the gr. Negatives 49) ;

ἀνασχετός

(Od.

2,63),

ion.-att.

portable ». C'est d’un

thème

latent d'adj.

ἀνσχετός

verb.

«supen -τός

que sont tirés 168 substantifs ἐπισχεσίη « prétexte » (Od. 21,71), ὑποσχεσίη « promesse » (II. 13,369, A.R., Calil.), doublet rare de ὑπόσχεσις, On retrouve 16 thème σχ- de σχεῖν dans ἔἜσχερός (v. ἐπισχερώ), σχεδόν, σχέτλιος, σκεθρός, Ῥ.-ὃ. σχολή ; voir ces mots. 4. Le

vocalisme

o, î.-6.

“sogh-,

est assez

bien

attesté,

mais généralement dans des mots qui sont parfois restés en rapport moins étroft avec ἔχω. Le substantif thém. ὄχοι

« qui

contient,

garde,

protège » est

un

hapax

(Od.

5,404) de même que l'adj. ὀχός «solide» (Phil. Byz-). Mais les composés sont nombreux : δρύτοχος (voir sous δρῦς), Avl-oxog « cocher » (Hom., etc, peut-être mycénien), avec ἡνιοχεύς, ἡνιοχεύω, etc. ; mycén. kofonooko (ChadwickBaumbach 198). Divers composés présentent un second terme -ouxog de -οοχος, tels que σκηπτοῦχος

(Hom., etc.),

ῥαδδοῦχος (lon.-att.), mais 16 mycénien a des formes non contractées comme Κοίοποοξο ; formes analogiques δαδοῦχος, ἐστιοῦχος, λαμπαδοῦχος, λυχνοῦχος, πολιοῦχος, φλογοῦχος (ν. L. et J. Robert, Η. Ét. Gr. 1958, Bull. Epigr. n° 413), etc. ; dans tous ces mots le second terme signifie « qui tient, maintient ». Tl existe une sérile toute différente de composés en -oxog aveco des préverbes : comme Ev-oxog «lié à, soumis à », κάτ- + qui maintient » ou « qui est maintenu, possédé », μετ- « qui participe à », παρ- « celui qui ravitaille » (tardif) avec παρόχιον « auberge » (tardif), ὑπερ- « qui l’emporte », ὑπ- + soumis à », etc. ; ἔξοχος « qui dépasse, qui l'emporte » (Hom., poètes), avec les adv. ἔξοχον et ἔξοχα, d’où par

extension ὄχα dans la formule ὄχ᾽ ἄριστος ; Voir sur ces mots M. Leumann, Hom. Wärter 133-136. On trouve d'autre

part des formes f. : ὀχῇ «soutien, appui»s (Calk, Lyc., Ath.); avec préverbes : ἀνοχή « armistice, repos », ἐξ-

mots.

« excellence », etc., ἐπ- « arrôt, suspension , χατ

2. Le thème de présent redoubté ἴσχω, comme il était prévisible, n'a pas fourni de dérivé. Exception ἰσχάς, -&Bog « ancre » (S., Fr. 761, Luc., Lex. 15) qui doit être

sion, inspiration s, μετ- « participation s, παρ- « fourniture », συν- « resserrement, jonction s, etc. (Hom., etc.). Dérivés de noms : ὀχεύς « fermeture, verrou, boucle », etc. (Hom., Plb.), ὄχανον « poignée ‘d'un bouclier» (Anacr.,

originellement un participe, cf. Chantraine, Formation 850. 8. Du thème à vocalisme zéro qui a fourni l’aoriste ἔσχον, des dérivés divers : σχέσις «condition, manière d'être », distingué par Hp., Ari. 8 de ἕξις parce qu’il s'agit pour σχέσις d'un état mon durable, « attitude, relation », etc. (Æsch., ion-att., prose hellénistique et tardive), voir pour ἕξις, σχέσις οἱ σχῆμα chez Platon,

Mugler, R. Ét.

Gr. 1957, 72-92. Nombreuses formes à

« posses-

Hdat, etc.), ou ὀχάνη (Plu.); formes tardives Bypoc . «forteresse » (Lyc.); ὄχμα * πόρπημα (Hech.), avec 19 dénominatif ὀχμάζω « fixer, saisire (Æsch., E., A.R.). Pour dxupég, voir sous ἐχυρός. 5. Thème à vocalisme o et à redoublement (cf. ἐδωδή) dans ὁκωχή (EM 596,50), mals ὀκώχιμος (SEG IX, 72,32, Cyrène) incertain ; ὀκωχεύω (S., Fr. 327), avec préverbes :

συνοκωχὴ

*jointure»

(Hp.),

διοκωχή

«cessatlon » (Th.

ἔχω



3,87) et surtout, entre autres, ἀνοκωχὴ +cessation, suspension d’armes» (Th.),avec 16 dénominatif ἀνοκωχεύω «arrêter, s'arrêter, mettre en panne des navires » (Hdt., etc.) ;

l'orth. dvæ- s’est répandue par oubli de la forme redoublée origineile,

cf.

Chantraine,

Étrennes

Benveniste

12

sq. ;

Hp. emploie aussi ἀνακωχέω, d'où ἀνακώχησις * σύμπτωσις (Baccheios ap. Erotian. Autres

formes

s.u.).

à vocalisme

o, voir

συνεοχμός,

allongement de la voyelle, v. εὐωχέω.

et

avec

Beaucoup de mots

de cette familie subsistent en grec moderne. Outre ἔχω savoirs, σχέσις srapport», σχετικός «relatif», σχῆμα «formo », σχηματίζω « former ». ÆEt.: La constitution d'un verbe «avoir» sur *seghest propre au grec (οἵ, le début de l’article avec 16 bibliographie), mais Exc & un correspondant exact dans skr.

sdhate « vaincre, résistere (:-- ἔχεται, l-e. *segh-); en revanche ni le présent ἴσχω, ni l’aoriste ἔσχον n'ont de correspondant hors du grec. On a un thème en # skr. sdhas- sforce, victoire», av. hazah-, got. sigis, cÎ. sous ἐχυρός, mais l'adj, προσεχής ne garantit pas l'existence d'un thème sigmatique en grec. Le celtique a des noms propres comme gaulois Zeyo-Souvoy, Sego-vellauni; v. aussi plus haut ἐχέτλη, qui a un correspondant presque exact en celtique. Voir Pokorny 888. 2 ἴχω

ς

«transporter »,

seulement

89 ε. Feyéro (Schwyzer 686,24); (Masson, ICS 245); p.-8. pamph.

pamph.

impér.

chypr. aor. ἔξεξε lo-Fele (Schwyzer

L c, 27). À ce thème de présent se rattachent des formes nominales désignant surtout des véhicules : glose ἔχεσ-φιν "

ὅἄρμασιν (Hsch.); ὄχος « voiture», v. e.u. ὀχέω, ὀχετός ; mais ὄχλος doit appartenir à une autre base. pamphylienne, l'onomastique dans figure Fax(e)avec notamment, βεχί-δᾶμος ; v. en dernier lieu Brixhe, Études arch. class. 8, 1965, 102. Et.: Vieux verbe qui disparaît en grec. Dans d'autres langues indo-européennes, lat. uechô, ekr. vdkati, av. vazaiti,

v. si. vezo,

etc.

À

l'aoriste,

on

ἃ lat.

uêcf,

skr.

dväksam, v. sl. vësä. Le sens originel doit être « transporter

en voiture ».

ébla, «jouer,

ἐψιάομαι

: II faut partir du

s'amuser à (Od.,

A.R.,

présent

Call.), avec

ἐψιάομαι

168 préverbes

ἀφ- (8.), ἐφ- 4806 moquer des (Od.}, καθ- « id.» (Od.). Par dérivation inverse, le substantif ἐψία « jeu » (8., Fr. 3, Nie., Th. 880), avec les composés Φιλ-έψιος anthroponyme (Ar., PI. 177), adj. (Nonn)., δμέψιος « qui joue ensemble» (AP 9,826, etc.); en outre les n. pl. ἔψεια * παίγνια (Hech.), ἔψια (EM) ; voir Wackernagel, Spr. Unt. 46. On ajoute, avec chute de la voyelle initiale (Strômberg,

394 — ment de métaux. Employé aussi avec les préverbes de-, συν-.

Substantifs dérivés : ἔψημα « ce qui est cuit, soupe », etc, (ion.-att.), avec ἐψηματώδης (Dse.}, hellén. ἔψεμα (LXX) ; ἕψησις Î. « fait de cuire » (Hp., Hdt., PI., etc.). Les dérivés

ἐψη-τὴρ « marmite », -τήριον, -τῆς, -τρζός Sont rares et tardifs. L’adjectif verbal ἐφθός «cuit» (lon.-ait.) est une forme ancienne, cf. Lejeune, Phonétique 64, n. 5; avec préverbe, p. ex. ἄπεφθος de *épepBog (Thgn., Hdt.) ; autre

forme

édmréc

(ion.-att.),

aussi

employée

pour

désigner des patits polssons (Ar, X., etc.), cf. Strômberg,

Fischnamen 89. Autres adjectitfs : édavés «bouilli» (Hp., etc.), ἐψαλέος, avec le même suffixe que ὀπταλέος ; le n. pl. ἐψέϊνα est obscur (pap.). Ces termes

se sont eubstitués

à la famille

de

πέσσειν

pour exprimer l'idée de « cuire s. En grec moderne ψητός signifie «rôtis. En outre, de ἑψανός, ψανός « que l'on grille», d'où ψάνη +blé à griller», cf. Georgakas, Bys. Z. 41,380. Terme dialectal tiré de ἄπεφθος, ἀπόχτι « nourriture,

viande

séchée » (Crète,

Chypre)

par l’intermédiaire

de ἀπόφθι(ον), ct. Hatzidakis, GI, 3, 1912, 72 sq. Pour un autre verbe signifilant + bouillir », v. ζέω. Et.:

On

rapproche

arm.

ep‘em

«cuire»,

mais

il

est

difficile de tirer arm. p° de i.-e. *ps; voir Pokorny 325., : f. « aurore, matin ». Formes diverses suivant les

1 ἴως

dialectes : é01. αὕως, dor. ἀώς, &Féç (Argos, Mnemosyne

1914, 332), ἀδώρ (Hsch.) ; ion. ἠώς, ἠοῦς (Hom., Hdt.) ; att. ἕως, gén. Ëc (d'après l’analogie des masc. thém, en -& comme λεώς), Pour le rapport entre ces diverses formes, voir Et.

Comme premier terme dans ἑωσφόρος (Hom., Jl. 23,225, où l’on 8 cru voir une forme att., cf. Wackernagel,

Spr.

Unt. 100, Chantraine, Gr. H. 1,72, mals on a ἐωθινός dans l'ion. d'Hät.), dor. ἀωσφόρος (Pi., 1. 4 (8) 24) « étoile du matin ».

Dérivés : ἠοῖος « de l'aurore, de l’orient » (Od., Hdt.), avec ὑπηοῖος, ἑῷος (attique), d’où les graphies secondaires ἦῷος (Hés., Call., A.R.), ἑώιος (A.R.), voir Wackernagel, 0.c 106; ἕωλος s’est développé dans une toute autre direction « qui à passé l’aurore, qui est de la parlant de nourriture, d'où au figuré « éventé, fion.-att.), pour le suffixe, cf. Chantralne, 288-230. D'où ἑωλο-κρασία « vieux fond de verre

veille ν, en gâté », etc. Formation » (D.,etc.).

Formes adverbiales : ἕωθεν, hom. ἠῶθεν, dor. ἀῶθεν

« depuls l'aurore, depuis le matin, le matin » (Hom,, ion. att., etc.), d'où l'adj. ἐωθινός «du matin» (Hdt., Hp., att.), cf. Wackernagel, Spr. Unt. 104, n. 1; 11 veste

l’expression hom. ἠῶθι xpé «au matin » (et non «avant

1302),

l'aurore ») attestée J, 11,50, Od. 5,469, 6,36, οἵ. Chantraine, Gr. H. 1,246, M. Lejeune, Adverbes en -θεν 204-207 :

El.: 1gnorée. Ὧ verbe semble présenter la même suffixation que 198 verbes de maladie en -ἰάω ().

105 deux adv. ἠῶθι et πρό sont apposés. En grec moderne ἕως a disparu, mais ἕωλος subsiste, alnsi que ἑωσφόρος qui désigne Lucifer.

ἕψω : aor. ἑψῆσαι, t. ἑψήσω (ton.-att.), pt. ἥψηκα (hellén.),

Et.: Toutes les formes grecques s'expliquent en partant d'un radical *dusës- (cf. Lejeune, Phonétique 153, 189,

Woristudien 45), ψίαδδειν m παίζειν (Ar, ψιά * χαρά, γελοίασμα, παίγνια (Hach.).

Lys.

aor. pass. ἡψήθην (Hdt.), pf. p. ἤψημαι (Hp.) ; les présents ἐψέω, -de sont rares et tardifs. Le mycénien 8 peut-être

le futur passif ewepesesomena =m εὖ ἐψησόμενα, dit d’étoffes, meis

voir aussi sous ἔπω.

Sens

: « faire bouillir,

cuire »,

en parlant de viande, poisson, légumes, soupe, dit égale-

initiale

peut être issue

de l’aspiration

225).

L'aspirée

nagel,

Gôft. Nachr. 1914, 49 sqq. = ΚΙ. Schr. 2,1151 sq.

résultant de la chute de l's intervocalique comme dans cBw ; l’accentuation doit être analogique de celle de ἕωθεν où elle est régulière (loi de Vendryes), cf. Wacker-

— Si l'on pose grec *&Fwg

de i.-e. *dusôs, on trouve une

ἕως

395 — M.

L.

West,

GI.

44,

1967,

135);

éol.

&c

(Alc.,

Sapho),

exacte dans le lat. aurdra, à l'a final près.

béotien &ç et ἄως, dor. &ç (Lois de Gort., Pi,, Ar, Lys,

Mais O. Szemerényi KZ 73, 1956, 188 pense que l'« long initial du grec est secondairs et analogique.

173) : « jusqu’à ce que, aussi longtemps que », etc., avec le subj. et &v, l’optatif, l’indicatif, voir les syntaxes.

Le skr. offre avec vocalisme zéro usäs- f, « aube » 46 *usôs.

Le corrélatif est τέως. En outre, il y a des ex, chez Hom, de ἕως = τέως « aussi longtemps » adverbe non subordonnant ; archaïsme ou fnnovation accidentelle ?

correspondance

Un

thème

*dusr-

de

en r répondant à ce thème en 8 flgure dans

αὔριον,

ἄγχαυρος,

lit. auëra

«aubo»,

et

avec

un vocaliame zéro, ekr, usr-d « du matin ». Enfin, on a posé avec un vocalisme e *wes- pour skr. vasar-hdn dit du vent

D'autre part, à partir du grec hellén. et p.-ô. de l'attique

2 ἕως : lonien-attique, grec tardif, etc.; chez Hom. 16 mot est écrit εἴως devant consonne et ἕως (valant un trochée !) devant voyelle : il faut poser ἧος qui n'est jamais

récent, ont été créés des tours prépositionnels du type ἕως ἐπὶ, etc., et ἕως seul a fonctionné comme préposition avec le gén. Voir P. Monteil, Phrase relative 299-308. Et.: Repose sur grec commun *&Foç ; répond au relatif skr. ydvai «aussi loin que, aussi longtemps 406 », mais le -ος du grec reste inexpliqué, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,409 54ᾳ., 628 ; voir encore Szemerényi, Gl. 35, 1956, 94,

attesté dans les mss (Chantraine,

et P. Monteil, o. c. 800-302,

(? R.V.

1,122,3), väsard-

« du

matin », etc.

Gr. H. 1,11, maîs voir

Lé : forme éolienne pour διά, rare comme préposition (etf. Ale.

45

LP),

surtout

en

composition

avec

un

sens

superlatif, notamment dans des composés épiques ou poétiques : ζαῆς (v. sous ἄημι), ζαμενής » violent » (H. Herm.), ζαπληθῆς « très plein » (Æsch.), ζατρεφής « blen nourri», ζαφλεγής «très brillants, ζαχρηῆς, V. su.; ces adjectifs peuvent être constitués avec un substantif au second terme : ζάθεος « très divin ν, ζάκοτος « très irrité », ζάπλουτος +très riche», ζάπυρος «brûlant » (Æsch.),

ζάχρυσος

«tout

en ors

(E.)

et quelques

autres.

Dans

l’onomastique, noter Ζάλευκος (locrien, ef. Bechtel, H. Personennamen 184). Le langue épique présente dans quelques mots 3«pour ζα- attendu (Chantraine, Gr. H. 1,163, Risch, Mus. Helv, 3,1946,255 n. 2, et voir plus haut 3e-) ; il apparaît que la prononciation divergeant assez peu, des confusions se sont produites et l’on a ζα- pour δα- dans ζα-κόρος, ζάπεδον, ζα-χρυόεις.

ζάγκλη

: ?. (Nic., 41. 180), ζάγκλον n. (Th. 6,4, Call,

Fr. 43,71) « faucille », d'où ζάγκλιον = σκολιόν d’après Str. 6,2,3. Ζάγκλη est le nom ancien de la ville de Messine en

Sicile

(Th.

6,4,

etc.),

avec

16

nom

des

habitants

Ζαγκλαῖοι (Hdt., etc.) : la ville est ainsi nommée en raison de son port en forme de faucille, comme l'explique Th., L.e. en notant que 16 mot est sicilien. El.: Donc, mot sicilien (le terme grec est δρέπανον). Selon Niedermann, Essais d'étym. et de crit. verbale lat. 17 sqq., serait peut-être ligure et aurait donné au lat. falcula, faix, et. Ernout-Melliet s.u. faix,

Zaypeüs : m. nom d'une ancienne divinité, probablement chthonienne, qui a été identiflée avec Dionysos (Alcméonide, Fr. 3 Kinkel ; Æsch., Fr. 377 ; E., Fr. 472) ;

doublet dérivé Ζαγραῖος (Orph., Fr. 210), voir Nilsson, Gr. Rel. 1,686, n. !. Guthrie, Orpheus 113, y voit un dieu crétois. Et.:

11 existe

en

Asie

Mineure

un

nom

de

montagne

Ζάγρος, et si les deux mots sont en rapport, il n'y aurait pas lieu de chercher une étymologie à l'intérieur du grec. Les Anclens, approuvés par Wilamowitz, Glaube 1,250, ont analysé 16 mot en ζ-αγρεύς = Ἐδι-αγρεύς «le parfait chasseur », cf. Et.

Gud.

227,87,

ce qui

n'est qu’une

mologie populaire. Un rapport avec ζάγρη

éty-

est indémon-

trable.

Léypn où

l’on

ἄγρα

: βόθρος, prend

λάπαθον

les animaux

vivants,

(v. s.u.), ct. ζωγρέω,

«piège à fosse »

(Hsch.),

Donc,

ζωγρεῖον,

composé

etc. La

de

difficulté

réside dans 16 vocalisme de Çx-. Frisk s.u. ζαγρεύς suppose une contraction dorienne de ζωα-, donc *Cä&ypæ. Peut-être aussi influence

analogique

des composés

avec Ça-.

ζάδηλος, voir sous δῆλος. ζάει : βινεῖ καὶ πνεῖ, Κυπρίοι (Hsch.). 11 doit s’agir de deux mots différents. Au premier sens, serait un dénominatif de *géyä = skr. jyd, à côté de *g"iyä qui a donné Plä «violences, v. aussi fivée ; ct. Kretschmer, KZ 31, 1892, 381. Cependant, K. Latte corrigerait en xivet (?). Pour 19 second sens, on a supposé ζάει forme thématique

pour ζάη, composé de διὰ et ἄημι, ct. Schwyzer, 1,659.

Gr, Gr.

ζαής, « au souffle violent », cf. ζα- et voir sous ἄημι,

ζαιός : εἶδος ἰχθύος (Hsch.), ct. Plin., H.N. 9,68 et ζαζαῖος Opp. ap. Cyr. in An. Par. 4,182, nom de poisson, et

«ia dorée»; voir Thompson, Fishes Animauæ marins 8s. uu. zaeus et faber.

Saint-Denis,

ζακόρος : (probablement plus correct que ζάκορος) « desservant de temple s, m. ou f, (inscriptions attiques depuis

anclen,

le ve s. av.,

attesté

Hyp.,

dopuis

les

Men.,

etc.);

tablettes

le mot

est, trèe

mycéniennes

avec



397—

ζεύγνυμι

la graphie dakoro, cf£. Morpurgo, Lexicon s.u., et la biblio-

à Rome 53 (Od., Hdt., X,, οἷα., désigne parfois 16 triticum

graphie. ὑπο-ζακόρος « desservante subordonnés » Composés : (Hdt, etc.) ἀρχι-ζακόρος donné pour Laodicée n'existe pas, L. Robert, R. Ét. Anc. 1960, 316, n. 2 Verbes dénominatifs ζακορεύω (Délos), ὅπο- (Thèbes). Et.: Vieux terme rituel. ἢ existe un autre composé comparable νεω-κόρος « gardien, serviteur d'un temple » ; pour 16 second terme cf. xopée. Quant au premier terme,

monococcum ou engrain. Sg. ζειά chez Thphr. avec 18 variante ζέα dans des pap. et en grec tardit. En composition : ζεί-δωρος « qui fournit des céréales »

de la préposition

forme

une

les anciens y voyaient

en comparant Si&xovog. II est terme repose sur δὰ- noté Caζάπεδον à côté de δά-πεδον : torme du nom de 18 maison,

Six-,

plus probablé que 19 premier (ct. sous ζα-) : on a de même ce premier terme serait une cf. δόμος, etc.

ζακρυόεις, voir sous δάκρυ, Lä\n : f. «orage, bourrasque » (PI., trag., Pl.); ζάλον ἰλυόεντα «fange» (Nic, Th. 568). Verbe dénom., part. f. ζαλόωσα (χάλαζα) Nic., Th. 252. Mals il est plus difficile de rapprocher ζάλακες * ἐχῖνοι (Hech.). En grec moderne ζάλη se prend au sens de « vertige, en outre ζάλος étourdissement», d'où ζαλίζω, etc.; par contamination avec σάλος ? Voir, avec des analyses divergentes, Hatzidakis, IP 36, 1916, 301 et Kretschmer, ΟἹ. 11, 1921, 236. ΕἸ : Ignorée.

(Hom., poètes, épithète d'&poupa p. ex.); terme technique

ζεό-πυρον n. « sorte d’amidonnier » (Gal.). Comme second terme dans œuol-Loog « qui fait pousser le blé, fertile » (Hom., oracie chez Hdt. 1,67, épithète de αἴα, etc.). Noter 19 toponyme Οἰσε-ζέια à Lesbos, IG XII %, 74 (Schwyzer, Gr.

Gr. 1, 442, etc.).

Dans ζείδωρος et dans φυσίζοος les Anciens ont reconnu par étymologie populaire des thèmes apparentés à ζῆν, Coh, etc. (Emp., Æsch., etc.). L'adj. ζῆνος doit être une graphie pour ζέϊνος «fait avec de 18 farine d'amidonnier » (pap.). LLe terme zea est encore connu des agronomes latins. ΕἸ.: Rapport certain avec skr. pdva-, av. pâva- m. «céréales, orge», lit. pl. javaf «céréales», avec le sg. jävas.

Le second

terme

de composé,

avec le vocalisme

0

attendu, s'explique immédiatement. Pour ζειαΐ il faut admettre un dérivé *Çe/-ix (l'alpha long ou bref ?), ou un

allongement

métrique

de

ζεαί

ce

qui

semble

moins

plausible (passage du thème on ° du skr., etc., à la flexion

en -& d'après ὄλυραι, κριθαί ?). Quant à ζείδωρος 11 faut, ou bien y voir une formation libre sur ζειαί, oùu un thème

Ce(F)e- contracté. Voir Pokorny 512,

(Hsch.).

Σιδήταις

παρὰ

: & τέττιξ

ζείγαρη

Serait

pamphylien ; voir Gil Fernandez, Nombres de Insectos 126.

ζαν : mot chypriote très difficile dans ὅξαις ζαν, v. Masson, ICS 217, 10, etc.

1᾿ ΘΧργϑβϑίοῃῃ

longues relevées par des ceintures,

: f, robes

Lerpé

portées par les Arabes

et les Thraces

(Hdt.

7,69,75), ct.

ζάπεδον,

valant δάπεδον, voir ce mot, ζά et ζάκορος.

ζειροφόρος (Antim. 98 Wyss). Mot étranger ? Latte (glose d'Hsch. ζειρά) évoque ζτεραῖον (sic) λόπος dans

ζάφελος,

voir ἐπιζάφελος,

une

ζαχρηής

: (écrit aussi -χρει-), au pluriel, en début du

vers, dit de guerriers ou de vents.

(Il

12,347 — 360;

(Nic.,

Th. 290,

13,684;

débui

du

En

outre

ζαχρηές

ζαχρδῆς

(Epie.

in Arch.

Pap. 7,6). Et.:. Composé de Ça- = Bux- et d’'un second terme apparenté à l’aor. ἔχρα( )ον «s'attaquer à», etc. On peut supposer que -neïç, -nôv des mss recouvrent -ἀέες, -αέων (ct. ζαχραεῖς “ἐξαπιναίους (Hsch.), que l'on corrigerait en -xéaç ?) ; en reconstituant un dactyle initial on retrouve

un, rapport

direct

avec

ἔχραον.

Ou

bien

l'on

conserve

la longue -Ὦ- de la tradition et l'on pose un neutre Ἐχρῇος (xpälF)os). Voir p. ex. Bechtel, Lexilogus s.u.

SEG

11,1112.

ζειρατίς : ἱμάτιόν τι Σύρων (Hsch.). Obscur,

termes mystérieux et symboliques comme Alex., Strom. 5,8,47, ct. Kalléris, Anciens 126-128. Obacur; Frisk suggère une de ζάλη avec λαΐλαψ.

: béot.

ζεκελτίδες (Νίο.,

etc.,

ζακελτίδες 812-813.

Ath.

ap.

ζακυνθίδες,

et

Pour

a).

369

ou

γογγυλίδες

pour v.

Latte,

168

avec

κολοχκύνται

gloses

d'Hsch.

la Mantissa,

ζεύγνυμι, ζεῦγος, ζυγόν, etc, : 1} ζεύγνυμι, -be, aor. ζεῦξαι, aor. pass. ζευχθῆναι, ζυγῆναι, fut. ζεύξω, pf. pass. ἔζευγμαι : tous ces thèmes sont déjà hom. sauf les deux aor. passifs, 16 pf. actif ἔζευχα étant tardif (Philostr.) ; «atteler avec un joug » (ce qui se

bien

fait aussi

ζάψ : 1. « tourbillon, bourrasque » (poésie alexandrine). Cité avec des βέδυ par Clém. Macédoniens, contamination

arcadienne,

Sens : « violent s, etc.

5,625).

vers),

inscr.

d’où

41{6

pour

solidement,

les chevaux attacher

en poésie du mariage (Hom.,

pour‘les

bœufs),

ensemble », dit

souvent

que

ion.-att., etc. mais 16 verbe

simple est assez rare); avec préverbes divers : dvæ«atteler», ἀπο- « déteier ν, δια- « disjoindre ε, ἐπι- « joindre », κατα- «uNire, προσ- «attacher », συν- e attacher ensemble »,

ὑπο- « mettre sous 19 joug ». Ces termes expriment volontiers l’idée d’unir, etc., plus rarement celle de soumettre. : ζεῦξις «fait d’atteler, de joindre » Noms d'action

ἴζάω, voir ζώω.

par un pont (Hdt.) et surtout avec des préverbes les deux

ζειαί : ?. Ρ!., « varlété d'épeautre au sens large, amidonnier » friticum dicoceum,

l’Eupæ,

οἵ, Jagny,

The

plus ou moins

Wheais

118,

bien distingué de

J. André,

Cuisine

formes

les

plus

anciennes

étant

διά-

«séparation »

(ΡΙ., etc.) et ou- « réunion » (Hp., PI., etc.), 16 vocalisme e étant une innovation du grec due à l'analogie du verbe ;



ζεύγνυμι ζεῦγμα

«barrière,

(Th.,

p. ex. dans, ζυγόδεσμον « courroie » qui lie }6 joug au timon

E., Plb., AP, pap.), mot assez rare, avec quelques composés

(Π et encore dans des pap.), ζυγομαχέω, -μαχία se dit de

à

querelles, en principe de compagnons

préverbes;

une

pont

dérivé

écluse » (pap.};

de

bateau,

ζευγματικόν

pour

écluse», «taxe

le nom

etc.

398—

pour

d’action

franchir

ζυγή,

voir

ζυγο-στάτης, -στατέω, -στασία

de joug (D., Men.),

(PIb., etc.) se rapportant

sous IIE.

à la pesée. À côté de ζυγο-φόρος on a plus souvent ζυγη-

Vocalisme e secondaire dans l'adjectif verbal tardit ζευκτός (Str., Plu, etc.), avec ζευχτικός (tardif), διαζευκτικός « disjonctif », etc.; ζευχ-τήρ «qui unite (J.) avec le f. poétique -εἰρα (Orph.) sont tardivement attestés, mais ζευχτήριος «qui unit» se lit chez Æsch.; τὸ ζευκτήριον «joug» (Æsch., pap.), ζευκτηρίαι « cordages qui hssurent le gouvernail » (Act. Ap. 27,40). Substantif ancien et isolé LeûyAn f. « partie du joug qui repose sur le cou », peut-être avec un coussinet (Il., Æsch., Pi., Hat.), cf. Delebecque, Le cheval 60 et 179. Ζευξι- à servi comme premier terme de composés du type τερψίμθροτος, ct. ζευξίλεως (S.), et surtout dans l'onomastique avec Ζεύξιππος, Ζεῦξις, ete. Au présent en -vu- à vocalisme e qui est une innovation grecque répond un thème en nasale infixée, skr. yundk-ti,

φόρος n. 1.

lat.

fung6

thématique,

lit. jung-iù,

présent

en

.yod.

Extension du vocalisme e dans ζεῦξις, ζευκτός en face de 6kr. (prd-)yukil-, puktd-. Le dérivé en 1 ζεύγ-λη n’a de rapport direct ni avec lat. lugulum skr, yûgala- « couple ». )

ζεῦγος

π.

ecouple

de

bêtes,

« gorge+,

ni avec bœufs,

mules, chévaux (Hom., etc.) d'où «attelage, charlot » fion.-att.), enfin groupe de deux animaux ou de deux choses, « paire », rarement dit pour les époux (ion.-att.). En mycénien datif pl. zeukesi « paires», cf. ChadwickBaumbach 199 ; l'idéogramme ZE opposé à MO (μόνος) s'applique à des paires de roues, p.-ê. une fois à des surfaces (7). Quelques composés, notamment ζευγοτρόφος 4 qui nourrit un attelage » (inscr. att. du 1v° s.) et surtout ζευγηλάτης «conducteur d'un attelage de deux bôtes » (S., X. etc.) avec ζευγηλασία, Dérivés : ζευγεύς seulement dans le mycénien dat. pl zeukeusi: l’un des exemples (PŸ Fn 79+-1192) montre qu'il s’agit de gens qui possèdent ou s’occupent d’un attelage, En grec postérieur : diminutif ζευγάριον (att.),

ζευγΐτης « possesseur d'un couple de bœuf»,

classe

de

Solon

(attique);

plus

tard

(Call,

troisième

etc.)

avec

un fém, -ἴτις dit de bêtes attelées à deux ; dans le premier

emploi a fourni 16 dérivé

ζευγίσιον

«impôt des zeugites »

(Arist.). Dérivés plus éloignés et qui comportent une métaphore ζευγίον « battant d'une porte double » (inscr. hell.), ζευγίς f. « câble » (BGU 544).

le joug»,

cf.

Schwyzer,

Gr.

Gr.

1,439,

Nombreux dérivés : ζύγιον « banc de rameurs » (hell.), diminutif ζυγίσκον (16 I1* 1549, 9, Éleusis vers 300 av.), ζούγωνερ [= ζύγωνες) * βόες ἐργάται. Λάκωνες Hsch,, ζυγΐτης

nom

d'un

rameur

(voir

ci-dessous),

mais

16 t.

ζυγῖτις est une épithète d'Héra comme déesse du mariage (Nicom. chez Photius). Adjectifs : ζύγιος « qui se rapporte au joug » (att., etc.) aussi rameur du second rang sur une trière (Pollux, IG II* 1604) avec 16 doublet ζυγίτης (Sch. Ar,, Gren. 1106),

cf. Morrison,

CI. Quart.

41,

1947,

128 sqq. ; noter

le composé courant ὑπόζυγιον « bête de somme » (Hdt., Th.), ζύγιμος épithète de βοῦς (PIb. 34,8,9, hapax ; hypothèse chez Arbenz, Die Adj. auf τῖμος 94), ζυγικός « qui concerne la balance » (tardif). Adv. ζυγάδην (Ph.), ζυγηδόν (Hld.) «par couple ». Certains dérivés nominaux attestent une évolution sémantique

obscure

attelage » de

« portant

accidentelle,

: ζύγαινα

(Æsch.,

parfols

claire,

Épich.,

etc.) est une sorte de

requin, 16 requin marteau, (Stromberg, Fischnamen 35), dans les noms de poissons. Il y a des noms de plantes parce que son bois servail Wèrterbuch VI et 86, Byz.

d'autres

d’après la forme de sa tôte le suffixe -æivæ est fréquent : ζυγία f. « érable » (Thphr.)

à faire des jougs (Rohifs, Z. 37,67; Dawkine, J. Hell,

St. 66, 1936

I sq. ; autre opinion de Strômberg,

namen

ζυγίς = ἔρπυλλος

56;

fois

(Dac.)

variété

Pffanzen-

de

thym,

cf. André, Lexique s.u. zigis, mais on n'explique pas cette

dénomination. De ζυγόν est également tiré ζύγαστρον « boîte de bois, caisse » (S., E., X., Delphes 1v°-111° 8. aV.), avec ζυγάστριον (Poll.), La formation est comparable à δέπαστρον à côté de δέπας, κάναστρον à côté de κανοῦν, analogique de στέγαστρον tiré de στεγάζω eb otéyn : il ΔῪ 8 donc pas lieu de poser un verbe "ζυγάζω. La dérivation s'explique par l'emploi de ζυγόω, etc., pour exprimer l’idée de «fermer » d'après la pièce de bois qui clôt, qui ferme : παρὰ τὸ ἐζυγῶσθαι (Phot.). Verbes dénominatits : Cuydeest αἴπδὶ glosé chez Hsch. :

ζυγώσω * δαμάσω, κλείσω, καθέξω. Αἰσχύλος Κίρκῃ σατυρικῷ = Æsch.,

Fr. 490 ; en grec hellén. et tardif attesté

unir »

au sens de « réunir par une barre, fermer ν, otc., également

Thème en 8 à vocalisme e de forme attendue qui correspond exactement au pl. n. lat, iâgera avec le sens particulier de mesure de terre que laboure un couple de

avec &va- « ouvrir » (Ar., Fr. 654), ἐπι- « fermer » (Artem., Poll, 10,26), ôro- (Hp., Luc.). Dérivés : ζύγωμα « barre en travers» (PIb.), «arc zygomatique» (Gal., Poll.), ζύγωσις (Callix,); l’adj. verb. ζυγωτός « pourvu d’un joug » se lit S, ΕἸ. 702. II faut admettre un dérivé ζύγωθρον pour

Verbe

dénominatif

ζευγίζω

«atteler

ensemble,

(LXX, pap.).

bœufs (Ernout-Meillet s.u. iugum), m.h.all. jiuch. IIT) ζυγόν, -ζυξ, eto. : ζυγόν n. (Hom., ion.-att., etc.) parfois au m. ζυγός (H, Hermés 217, PL., TI, 63 b, gr. hellén.)

« joug»;

nombreux

sens dérivés

: traverse

d’une

lyre, banc d'un bateau, fléau d'une balance, rang de soidats (opposé à στοῖχο(ς), mesure de surface à Amorgos, etc.

Nombreux composés. Comme second terme de composé πολύζυγος «αὐχ nombreux bancs» (Hom.), éxaro- « à cent bancs» (Hom.), ὑψι- «assis sur un trône élové », épithète de Zeus (Hom.), etc. Comme premier terme

rendre

compte

du

dénominatif

en

-ἰζω,

impér.

aor.

ζυγώθρισον (Ar., Nu. 745) « pèse, examine » Belon 18 sch. ; autre interprétation de Poll. 10,26. Ζυγέω « former une ligne de soldats », etc. (PIb., Asci.). Le nom du joug ζυγόν est un vieux terme technique i-e, hitt. iugan, skr. yugd- n. (même accent qu'en grec), lat. ugum, got. juk, etc. IV) 11 existe un nom racine -QuË attesté seulement en composition ; &-CuË « non uni par le joug * (Archil.), d'où

— 399 — «non marié » (E.), ὁμο- « qui fait couple » (tardif) avec des dérivés, -ἔω, etc., et surtout σύζυξ «époux, épouse » (E.), ct. Chantraine, À. É, Gr. 59-60, 231 sq. 11 existe des f£ormes thématiques en -oç des dérivés en -éw, -lx avec des

ζέω

Zeuss.

Autre

forme

du

premier

membre

dans

Ζηνό-

δοτος, etc. L'onomastique fournit beaucoup de composés et des hypocoristiques qui en sont tirés, comme Δίων, etc.

Pour

le

second

terme

de

composés

cf. εὐδία,

ἔνδιος,

sens divers. 11 faut mettre à part περίζυξ (avec un doublet

p.-ê. αὐτόδιον. Adj. dérivé δῖος, ν. s.u.

-ζυγος

Zeus est le vieux dieu i.-e. du ciel, de la lumière, bien connu en skr,, en grec, en italique, également en hittite.

Inser. Del. 1442 B 70) « qui ne fait pas parlie d’un

attelage » en parlant de bœufs (inscr. att.), « dépareillé « en parlant d’objets (Schwyzer 462 B, Tanagra, Inser. Del. 1442 B 70) d’où de « rechange » (X., Cyr. V1 2,32),

S’il ἃ fourni en lat. 16 nom du jour diës, on observe ce sens dans des termes

grecs comme

ἔνδιος, εὐδία,

v. Tréheux, R. Ph. 1958, 84-91, Un nom racine à vocalisme zéro en composition appar-

Et,: Ζεύς répond exactement au skr. dyduh, comme gén. Au(F)éc à divah, etc. Pour lat. Juppiter, Jovis v. Ernout-

tient à un type fort ancien. Le skr. ἃ sa-ydj- «lié d’amitié , et le latin 19 terme juridique de vocabulaire noble coniux sépoux, épouse» qui répond en somme exactement à

Meillet s.u. ; 16 hittite a *siué, Siun(i). La flexion ancienne repose sur un thème

σὐ-ζυξ. V) Le vocalisme zéro figure également dans des noms d’action rares et secondaires Çuyñ, etc, du type φυγή : 16 grec a évité d’utiliser 16 vocaligme “o, attendu ici, dans

168 radicaux en *eu. Le simple Cuyñ « paire » est très tardif {rve s. ap.). Avec préverbes on a ἀνα- (PIb., LXX), ἀπο4 divorce + (pap. Iv® 8. aprês), παρα- « service de transport »

(pap.) ; enfin, à Érythrées dès le ve s. av. ὑποζυγή « réduetion en esclavage » (Schwyzer

Le

grec

a

conservé

bien

701

C 7).

les

mois

de

famille

cette

archaïque et l'a même développée. Le verbe est ζευγνύόω ou ζεύω ; ζευγάρι se substitue à ζεῦγος avec des nombreux dérivés, ζεῦλα à ζεύγλη ; ζυγός m. «joug, fléau, chaîne de montagne» avec ζύγι epoidse, ζυγιάζω + peser » ; οἵ, encore ζυγώνω +approcher», ζύγωμα « traverser », ζυγοῦμαι

« s'aligner ., ζυγός

«pairs,

etc.

Et.: Voir à la fln de I, I1, 111, IV,

Ζεύς : béot., lac., etc., Δεύς (ct. Lejeune, Phonélique 96 sq.), voc. Ζεῦ, acc. Δία (depuis Hom.), gên. Διός de AcFé6s (Céphaliénie), dat. Act de Δι έ (argien, Schwyzer 80), ArFet en chypriote dans les anthrop. AcFel-präog, AuFetθεμις,

et

remplacé

Diwe.

L'accusatif

Δία devait être Ζῆν

attesté chez

en

mycénien

ancien

Hom.

qu'a

en fin

de vers lorsque ie vers suivant commence par une voyelle ;

d’où

la flexion

: acc. Ζῆνα

poètes),

(Hom.,

gén. Ζηνός

(ibid.), Zivt (ibid.). Sur ce thème a êété créé un nom. Ziv (Æsch., Suppl. 162, lyr.) et un certain nombre de

formes en œ long : nom. Zäv (Ar, Ois. 570, Pythag.), gén. Ζᾶνός à Chios (Schwyzer 696, iv* s. av.), dat. Zävl (Sehwyzer 30) ; 16 nom. Ζᾶς (Pherec. Syr. 1,2) pourrait être

nom

sg.

Ζεύς

*dyë(u)m,

et

anciennement

à

*dy-ëu-,

l'accusatif,

Ζῆν

au

de

qui se retrouve dans lat. diem, skr. véd. dgäm,

alternant avec ‘diw- de ArF6ç, etc. Sur le plan de l'étymologie i.-e. il faut donc poser un thème I *dei-w- qui a fourni 16 nom du «dieu », lat. diuos, skr. devd-, et avec

16 vocalisme zéro radical, 16 gén. grec Δι()ός, skr. divah, d’autre part un thème II : °*dy-eu, *dy-ëu- avec l’allongement

des monosyllabes

correspondantes.

Ceite

de Ζεύς,

analyse

Ζῆν

et des formes skr.

permet

de

retrouver

la

vacine *dei- «briller » de skr. di-de-ti, grec δέατο (v. ce mot). Voir

d’autres

détails chez

Frisk,

avec la bibliographie,

à laquelle Îl faut ajouter Benveniste,

Lépupos

:

m.

d'ouest

«vent

Origines 59-60,166.

ou

du

nord-ouest »,

souvent personnifié chez Hom., qui est dit souffler de Thrace (Il 9,5) et généralement considéré comme violent (Il, 23,200, etc.), attesté chez Hom., Arist., etc. Au même

sens ζεφυρίη (Od 7,119). En composition ’Em-Lepüprot Aoxpol « Locriens de l'ouest » (Hdt., etc.) et ἐπι-ζέφυρος « qui se trouve à l’ouest » (Euph.). En outre φιλοζέφυρος (AP). Quelques dérivés : ζεφύριος « du vent d'ouest, occidental « (Hom.,

Arist.) sert d'épithète

à des caps,

à Chypre

f. -nts f. -ἴτις

p. ex. (Str.); ζεφυρικός (Arist., Thphr.), -ἤιος, (Nonn.), ζεφυρίτης nom du mois de mars (Lyd.),

(Orph.) aussi épithète d'Aphrodite chez Call. comme déesse

d'un cap Zéphyrion en Égypte, v. Pfeiffer ad Fr. 110,67. Le inot se trouve dans l'onomastique. Déjà Zepu,ro en

mycénien,

et

Bechtel,

H.

Personnennamen

504

cite

Ζέφυρος et Ζεφυρίδης. Εἰ. : Certainement en rapport avec ζόφος, voir ce mot. L’élément -u- peut

faire penser qu'il a existé

un

neutre

& ingénieusement

Ἐζέφος. Voir maintenant Risch, Mus. Helv. 25, 1968, 4 sq.

supposé que les formes en Œ venaient du sanctuaire de Zeus à Olympie où n devenait phonétiquement &: un nom, pl. ζᾶνες pour désigner des statues de Zeus est attesté à Olympie (Pausanias V, 21,2). Voir en dernier lieu M. Leumann, Hom. Wèrler 288 sqq. Autres formes encore

Léw : î. ζέσω, aor. ζέ(σ)σαι, les passifs ἐζέσθην, ἔζεσμαι sont tardifs, de même que 16 présent ζέννυμι (sur ζέσαι d'après σδέσαι à côté de oBévvôu:), au futur passif le

un compromis

chez

4,17). En

entre Ζάν et Ζεύς.

Schwyzer, composition

Gr. Gr. 1,576. on

trouve

On

Noter

l'ace.

des formes

Δᾶν

casuelles,

(Théoc.

mycénien 8 le participe zesomeno, cf. Chadwick-Baumbach 199. Sens : « bouillir, chauffer », aussi au figuré « bouillon-

p. ex.

ner » dit de la mer, des passions, etc., presque toujours intransitif (Hom., ion.-att.), Nombreuses formes à pré-

gén. dans Διόσ-κουροι, (mais le gén. Atec- supposé à Priène et Thasos est très douteux) nom de Castor et Pollux, d’où Διοσκο(ύ)ρειον, -prov sanctuaire des Dioscures, Διοσκούperx «fête des Dioscures », Διοσ-κουριασταί + adorateurs des Dioscures» (pap.), Διοσκουριάς f, nom de vilie, adj. διόσδοτος ; dat. dans Δίφιλος, chypr. AuFer-, etc., voir aussi sous διιπετῆς. Mais 19 plus souvent Sto-, Cf. Διόγνητος, Διογένης, εἰ l’adj. διογενήῆς (Hom., poèles) «rejeton de

verbes : &væ- (Hp., S.), ἀπο- (Hp.), ἐκ- (Æsch., Hdt,, etc.), ἐπι- (ion.-att.), ὑπερ- (Ar., Arist., etc.); ces formes à préverbes sont volontiers employées au flguré. Nems d'action : ζέσις « fait de bouillir, bouillonnement #

(PI., etc.) et avec préverbes

: dva-, ἐκ-, ὑπερ-. Comme

dérivés en -ua, on a des formes tardives

: ζέμα

(LXX),

ἀπο- « décoction » (médec,), et ἀπόζεσμα (Pap. Holm.), ἐπι- « bouillon » (Symm.); ἔκζεμα et -ζεσμα « éruption

Léo



400 —

chaud » (Nic.,

Le grec moderne 8 encore ζῆλος, ζηλοτυπῶ, etc. Et.: On pense au radical de δίζημαι, ζητέω εἐ p.-8. ζημία. Voir Pokorny 501.

médecins, etc.) avec ἀ- (Hp.), ἐκ- « bouilli » (Diph,, Siphn.), ὕπερ- (Arist.), Dérivé ζεστότης f. «chaleur » (Paus.).

ζημία : f, dor. Çäulä t. « dommage, perte, amende »,

cutanée, eczéma » (médecins). En outre ἀναζεσμός « irritation » (médecins).

L'adjectif

verbal

L’existence

est assurée

est

de formes

ζεστός

«bouilli,

à vocalisme

par 16 mycénien

o est attendue.

arepazoo

(PY

Un 267,

Elle

parfois

etc.)

En composition, notamment ἀζήμιος (ion.-att.), ἐπιζήμιος

« châtiment v en

ion.-att,

etc.).

«nuisible,

probabilité à la glose-Gén * τὸ ἐπάνω τοῦ μέλιτος (Hsch.),

X.). Verbe dénominatit

cf, Eust, 906,52, où il s'agit de la peau du lait.

amende, punir» (ion.-att.) également avec préverbe, p. ex. ἐπι- «infliger une amende » (X.), d'où 168 substantifs

dérivé

à une

(Épich.,

« bouilleur d’'huile» (pour les parfums), cf. ChadwickBaumbach, ἰ. 6. Ce composé en -ζοος donne un peu de

Adj.

exposé

général

amende » (ion.-att,).

ζημιώδης

«nuisible, : ζημιόω

dommageable » (PIi.,

« nuire à, frapper d'une

Les verbes de ce genre se renouvelient. En grec moderne 4 bouillir» se dit βράζω ; ζέσις s'emploie encore surtout

ζημίωμα

au flguré et ζεστός signifile «chaud», Çeoth «chaleur » avec ζεσταίνω, etc. Et.: Le thème ζεσ- de Ἐζέσ-ω (ct. surtout ζεστός, etc.)

Eust. 1833), ζημιωτυκός (Vett. Val. 67,19). Et.:

«ferveur, En

zèle»

a,

(LXX,

composition

d’où

«ambition»

et

finalement

etc.).

ζηλό-τυπος

sfrappé

par

l'envie,

envieux s, AVeC -τυπέω, -τυπία (attique). Second terme de composé dans un bon nombre d’exemples, notamment &- « qui ne doit pas être envié » (Sem., Æsch., etc.), ἐπι-

« enviable » (/Æsch., etc.), δύσ- « qui éprouve une mauvaise envie» (Od. 7,307), ἑτερό«partiale (Hés.), xaxé4 affecté » (Longin., etc.), πολύ- « très admiré » ou

« plein

d'émulation » (B., S.), dans l'onomastique Πολύζᾶλος, ete. Dérivés' : ζηλήμων « envieux » (Od, 5,118, Call., Opp.), d’après les adjectifs en -ἦμων, avec 19 dérivé ζηλημοσύνη (Q.8.), ζηλαῖος (AP). Substantits ζηλοσύνη = ζῆλος (H. Ap. 100, hapax), ζήλη «rivales (X. Eph. 2,112). Verbes dénominatifs : 1) ζηλόω «envier, être pris d’émulation, admirer », avec un complément de personne ou de chose, rarement pris en mauvaise part (Hés., Tr. 23, fon.-att., etc.). Adj. verbal ζηλωτός cenviable » (ion.att., elc.), avec πολυζήλωτος « très enviable, admiré », etc. Nom n’est

d'agent ζηλωτῆς «admirateur, zélateur », etc., qui pas pris en mauvaise part (ion.-att, etc.), avec

ζηλωτυκός «pris d'émulation» (Arist, etc.). Noms d'action : ζήλωσις « émulation, désir d’imiter » (Th. 1,132 et rares ex. tardifs), « jalousie » (LXX)}, ζήλωμα «rivalité, émulation, objet Æschin., etc.);

2) ζἄλέω

«avoir

d'émulation,

du

zèle pour»

bonheur»

(E.,

(SIG 734,7,

A P,

Delphes

187 8, AV.);

8) ζηλεύω = ζηλόω (Démoer. avec ζηλευτῆς (Eust.). À la différence de φθόνος, ment pris en bonne part.

55,

variante,

Simp.),

etc., ces mots sont générale-

Ζῆλος est emprunté dans 16 latin tardit zélus.

et

tardif),

dégât », le verbe

On 8 tenté de faire entrer le mot dans

; (PL, etc.),

sixième

de

Jettre de l’alphabet grec :

emprunt au sémitique, cf. hébr. zajit, aram. zëtä (Lewy, Fremdwërter 169 54.; Schwyzer, Gr. Gr. 1,140 avec la n, 4).

: dor. ζᾶλος m. (neutre aussi en grec tardif dans

1388

Inconnue.

ξῆτα

le celtique a des formations nominales, v. Pokorny 506.

ÆRhét.

hellén.

la série de ζῆ-λος, δίζημαι, etc. (9). Autre hypothèse Kuiper, Οσἱ, 21, 1933, 281 sqq.

redoublement gésati (de “ya-is-). Des formes verbales se trouvent également en tokharien, tokh. À ysäs de yäs;

Arist,

grec

Le grec moderne a ζημία « dommage, ζημιώνω, etc.

v.h.a. jesan «fermenter, bouillonner ». Le skr. possède aussi un présent en “yelyo yds-ya-ti et un présent à

quelques ex.) « envie » (Hés., Tr. 195, Lys. 2,48 où 16 mot est associé à φθόνος), mais 16 sens est en réalité plus général « émulation, rivalité » (ion.-att.), voir une définition chez

(X.,

ζημίωσις «fait d’infliger un châtiments (Arist.). En outre ζημιωτής M. « celui qui châtie » (Sch. Æsch., Pr. 77,

repose sur "μ68- et répond exactement à skr. yasati (mot de grammairiens) «bouillonner, bouillirs, en germ.,

ζἣλος

« châtiment », etc.

@

{nréo

: pr. (JI. 14,258, ion.-att., etc.) avec en att. f.

ζητήσομαι, aor. inf. ζητῆσαι et ζητηθῆναι, part. ἐζήτηκα (Din.) ; forme athém. part. f. ζάτεισα (Théoc. 1,85), verbe dénominatif,

οὐ.

Æt.

Sens

: « chercher,

rechercher,

une enquête, s’efforcer à », etc. Souvent

faire

avec préverbes

:

ἀνα-, èx- (tardif), ἐπι-, ou-, Doublets rares : ζητεύω (Hés.,

Tr. 400, H. Hom.) et ζἄτεύω (Alcm.). Dérivés : ζήτησις « recherche, enquête », également au sens

philosophique

ou

juridique,

et avec

les préverbes

:

ἀνα-, èx-, ἐπι-, συ- ; d'où ζητήσιμος « qui doit être cherché » (X.); ζήτημα «objet d'une recherche, d'une enquête » souvent

au

sens

philosophique,

« problème» ; aussi

avec

tm- ; diminutif ζητημάτιον (Arr., Lib.) ; en outre ζητηματικός (tardif), Nom d'agent ζητητῆς « enquêteur » (PL,), au pl. nom

en

outre

êx-

d’une commission judiciaire à Athènes ;

(LXX),

ἐπι-

(LXX),

συ-

(NT)});

d'où

ζητητικός « qui aime la recherche, la discussion », des philosophes sceptiques (attique, etc.); également

nom avec

ἐπι-, cu- (tardif}. Grec moderne : ζητῶ « chercher», ζήτηση « recherche, demande», ζήτημα «question, problème»; en outre ζητιάνος « mendiant », ζητιανεύω « mendier », etc. Et.: Dénominatif comme αἰτέω, δατέομαι, issu d’un adjectif en -τός : cet adjectif est attesté en arcadian ζᾶτός

(1G V 2,4,22), cf. δί-ζη-μαι, accessoirement ζημία, ζῆλος. Voir aussi ζητρός, ete. ζητρός, nom

du

ζήτωρ, etc. : ζητρόν * τὸν δημόκοινον (Hsch.), bourreau,

d'où

le

ἀδποτηίπαι

ζατρεύω

*

ἐν

μυλῶνι βασανίζω (EM 408,12), avec ζητρεῖον * τὸ τῶν δούλων κολαστήριον (Hsch., Phot., Eup., Ar, en outre Hdn. 1,372,7, 515,24 avec l’accentuation ζήτρειον). Nom d’agent en -τὼρ dans la glose ζητόρων * ζητούντων, γράφουσι δὲ ἔνιοι ζητητόρων (Hsch., Phot.). Reste la glose remarquable Ζητήρ (pour Zärhp ?) " Ζεὺς ἐν Κύπρῳ

— 401—

Lopés

(Hsch.) : elle désigne Zeus comme ayant pour fonction de châtier, d'exercer la justice, cf. Fraonkel, Nom. ag.

mais

1,144-145.

1947,

138-140

ζύμη

est

ces

Toutes

Et.:

formes

comme

bien

s'expliquent

des

noms d’agent issus de Çä-, ζη-, ct. δίζημαι, et Carég sous ζητέω. Sur 16 suffixe rare -τρός (de ἰατρός et δαιτρός Van

p. ex.), v. N. notamment 34.

Brock,

« gingembre *. Et.: Du pâli siñgivera-, skr. srhgavera- n.; vient du tamoul, c£. R. L. Turner, Compar. Diction. of the Indoaryan Lang., n° 12588.

: 6 τῶν μελισσῶν ἦχος, À τῶν ὁμοίων (Hsch.) ;

ζίγγος

en outre le dénominatif ζιγγόω « boîre » (Nicostr. Com. 38), donné comme cilicien (?), ce qui ne veut pas dire un mot indigène.

Et.: Les deux mots reposent sur une même onomatopée.

: T. «espèce

-ίδος

ζιγνίς,

de lézard»

604 b, les mss donnent des variantes).

(Arist., H.A,

Pas d’étymologie.

: n. «ivraie, ivrale enivrante » qui ressemble

ζιζάνιον

au blé (Év. Mait.

13,25, Gp., EM) = alpa.

Et.: Le mot a pénétré en grec par l'entremise des Juifs

et des Chrétiens. Probablement en dernière analyse du sumérien zizân « blé ». Voir aussi Strômberg, Wortsiudien 43.

ζίζυφον Mot

ἵζόφος

Édit. Diocl., Gp.).

: n.'sjujubier » (Colum.;

d’emprunt

: m.

obscur ; voir

Sommer,

« ténèbres », notamment

Lautstudien

154,

celles des enfers,

«obscurité, région obscure » c’est-à-dire l'ouest poètes, grec hellén. et tardif). En composition

(Hom., p. ex.

second

terme

ζοφο-ειδῆς «obscur+ (Hp.) μελανό-ζοφος (Simon.). Dérivés

ζοφερός

οἱ

«sombre,

comme obscurs

(Hés.,

Hp.,

Arist, etc.), ζοφώδης (Hp., Arist., etc.), ζοφόεις (Nic.), ζόφιος (AP), ζόφεος (var. Nic, Al. 501). Verbe dénominatif ζοφόομαι, -όω «devenir sombre, rendre sombre » (AP, Hld.) avec ζόφωσις (tardif). Et.: Évidemment apparenté à ζέφυρος, le vent d’ouest. Rapport possible avec δνόφος, des termes exprimant une notion

comme

« ténèbres » pouvant

présenter

des

formes

variées, v. δνόφος.

à

: voir ζεύγνυμι.

ἴδθος

: dens les pap. généralement ζῦτος, m. (excepneutre)

« bière », surtout

1939,

frappante

Peruzzi,

Toutefois

et du

E.

la

pourrait grec

Nencioni,

δὲ.

Ft.

Hurmnanilas

1,

ressemblance

inciter

avec

à expliquer

(Schrader-Nehring,

le

Realleæ.

1,143).

: f. «levaia » (Arist., LXX),

originellement

dit de la bière égyptienne (Thphr., Str, D.S., pap., etc.) : 18 bière étant une boisson nationale chez les Égyptiens ; mais Hérodote (2,77) a tort d’affirmer qu’ils ne connaissaient pas le vin (cf. Epmgç et O. Masson, R. Ph. 1962,

50). Figure comme premier terme de composé dans ζυτοποιός, -πώλης « marchand de bière », etc. (pap.). ζυτᾶς (Hach.), πόσις ζύθιον * ἀλφίτου Dérivés «brasseur s, ζυτηρά «impôt δ la bières, ζυτοκόν id.

(pap.). ΕἸ. : On pense tout naturellement à un emprunt égyptien,

«levure de bière »

(pap.), au figuré exprime la corruption (Év. Mat. 16,6, ete.).

En composition (pap.)

ζυμ-ουργός

et surtout

ἄ-ζυμος

Dérivés : ζυμίτης X., LXX,

«celui «sans

Hp., LXX, NT, etc.).

4

fait du levain »

levain,

non

levé » (PL,

(ἄρτος) « pain levé » (Crat. 99, Hp.,

etc.), entre dans la série des noms

de pains en

-ἴτης ; ζυμώδης « qui ressemble à du levain » (Arist.). Verbes dénominatifs : 1) ζυμόομαι « fermenter », ete., ζυμόω «faire fermenter » (Hp., LXX, Plu., etc.), d'où ζύμωσις

«fermentation » (PL,

«masse

qui

fermente»

«fermenté » (LXX,

(Ρ].,

Ti.

66

Ti.

74

etc.), ζυμωτικός

b, etc.),

ζύμωμα

Nic.),

ζυμωτός

b,

« qui fait fermenter »

(Dioel.); 2) ζυμίζω « ressembler à du levain » (Dsc.). Et.: Züumn serait un dérivé de nom, comme ἅλμη de ἄλς el on 19 tire, en posant *yüäs-mä, du nom-racine, skr. yäd-, lat, iäs n. qui signifle «soupe, bouillon » et comporte

donc mais

un sens assez différent. Autres formes apparentées, signiflant toujours «soupe», citées chez Frisk, ‘

Lwéypia, ζωγρέω, etc. : ζωάγρια n. pl. « rançon » pour sauver la vie d'un prisonnier (Hom., Call., grec tardif) employé parfois dans des inscriptions pour les offrandes à Esculape demandant le salut d'un malade; adj. dérivé ζωάγριος (Babr.). Issu de ζωὸν ἀγρεῖν avec le suffixe -Lo(autres exemples de ce genre sous &yp«). Par analogie, l'hapax μοιχ-άγρια «rançon de l'adultère » pris en flagrant

délit (Od.

B,332

épisode

d’Héphaistos

et

Arès). ΄ Verbe correspondant ζωγρέω « prendre vivans, faire grâce de

la

vic»

presque

: dans

l’Il.

seulement

à

l'impératif

uniquement

thème

de

(impf.

présent

ζώγρει

et

5,698

au sens de « ranimer ») ; le verbe est usuel en grec, d'Hat.

à Plb,

avec les aor. ἐζώγρησα,

ἐζωγρήθην.

De

Loypée

sont dérivés : 1) ζωγρία f. « fait de prendre vivant, de faire

prisonnier » (Hdt., Plb., Str, ete.) avec ζωγρίᾶς m. « celui qui est pris vivant » (Ctes., LXX) ; 2) ζωγρεῖον « cage, vivier » pour des poissons (Aq., Str., Piu., etc.). Voir

(IG

XI1

5,

Quad.

Janni,

aussi

Voir

: «plus

ζωκρότερος et

connu ; cf.

21, n. 2;

(vague).

l’intérieur

ζάγρη.

Luyôv

tionnellement

mot

16,

modèle

9-40,

médical

f. (Édit. Diocl.},

Gal.), -ἰς m,,

à aucun

Class.

ζύμη

: n. (Dsc.,

ζιγγίβερι

Vocabulaire

Fil.

il n’y

1017,

pur,

Naxos).

plus

Urbinati,

1967,

3, 20.

forts,

valant

ζῶρος

Peut-être

déformation

sous

(Asios,

Ar.,

l'influence de &xpog ?

Lwpôs

:

m.

abouillon,

soupe,

sauces

Arist., etc.), se dit du brouet spartiate ; en composition εὔζωμον n. désigne principalement la roquette eruca safiva (Thphr., pap.), proprement « qui fait de la bonne soupe +, cf. Strômberg, Pflanzennamen 107, Figure comme premier

terme dans ζωμήρυσις « louche » (com.), ζωμο-ποιός, enfin ζωμοτάριχος sobriquet comique. Dérivés : ζωμίον (pap.), ζωμ-ίδιον (Ar.), ζωμ-άριον (πιόά66.), tous diminutifs; en outre, ζωμίλη * ἄνηθον (Hsch., Phot.) « fenouil ».

ζωμός

-—

402—

Verbe dénominatif Couebe «faire bouillir dans la soupe » (Ar.) au

@

passif

(Hp.,

Dsc.)

avec

ζωμευτός

(Orib.);

avec

d'eau, mais avec peu d'eau ; d'où 165 discussions des Anctens

qui se demandent si le mot signifle « pur » ou « mélangé »,

pl n. ζωμεύματα « bouillons » (Ar., Cav. 279 hapax qui fait

ef. Thphr,

calembour).

propos

Et.: On est tenté de rapprocher ζύμη mais on ne pout pas poser d'alternance vocalique satisfaisante.

s'applique à un mélange fort ; parfois employé par extension.

ἴώννυμι : précents -μι et -μαι (Hom., ion.-att, ete.), -ûœ (Hp., etc.), aor. int. ζῶσαι, -σασθαι (Hom., ion.-att., etc.), pt. -ἐζωμαι (IG II* 1491, Th. 1,6) et ἔζωσμαι (Hp.) aor. pinf. ζωσθῆναι, pî. actif tardit ἔζωκα (Paus., D.H.) «ceindre,

86

attique,

ceindre»,

même

etc.,

avec

le

verbe

préverbe.

est

assez

Principaux

rare

en

Dérivés nominaux : l’adj. verbal ζωστός est tardivement Noms

on

d'action

à ζῶμα

préverbes

: ζῶσις

: &- (Hés., Pl.), εὕ- (Hp.).

et ses composés sont tardifs mais

«ceinture,

caleçon » (Hom.)

et des formes

à

: Sia- « ceinture, séparation, diaphragme », etc.,

περι-, αυ- (Æsch., Suppl. 462), ὑπό- + ceinture, séparation » graphie ζῶσμα parfois en grec hellénistique; dérivés περιζωμάτιον dimin., et περιζωματίας m. « qui a la forme d'une ceinture, zona » (Orib.); ζωγὺς À ζωτύς * θώραξ {Hsch.). Avec le suffixe de noms d'agent qui se trouve pour des inatruments : ζωστήρ dit notamment dans l’7L d’un ceinturon de cuir recouvert de métal qui recouvre 1e bas-ventre, voir Trümpy, Kriegerische Fachausdrücke 89 ;

employé aussi métaphoriquement,

nom

d’une algue, nom

d’une-montagne sur la côte occidentale de l'Attique, d'où

Ζωατήριος,

-ἰὰ

Wilamowitz,

de

noms

épithétes

Glaube

der

d'instruments

d’Apollon Hellenen

pi.

n.

et

d'Athèna,

2,104.

ζῶστρα

Avec

d’Emp.

Ath.

423

35,15

f, Plu.,



Quaesi.

le mot,

Conv,

opposé

à

677

à à

ἄχρητος,

chez les médecins pour du lait, etc. Composés : εὔζωρος

«tout à fait pur » (ion.-att.), ζωρο-πότης pur » (tardif).

« buveur de vin

Æt.: Ignorée. Le rapprochement (Soimsen, ZF 14, 1903, 436) avec v. sl. jarù «duv, âpre», etc., est indémontrable et ceux que l'on fait avec ζέω ou ζῴώω sont encore plus en l'air. Voir aussi ἐπι-ζαρέω ?

préverbes

utilisés : ἀνα-, ἀπο-, ἐπὶ-, κατα-, et surtout δια-, περι-, συ-, ὑπο-. attesté; mais en composition

chez

ct.

le euffixe

«ceinture » (Od.

6,38); au féminin composés hellén. δια-ζώστρδ « ceinture », περι- « tablier, ruban ». Le substantif de beaucoup le plus usuel est ζώνη, dit principalement de ἰὰ ceinture portée par une femme (Hom., ion.-att, ete.); la ceinture, partie du corps (II. 2,479, 11,234), également au figuré « tour, zone », ete. ;

en cormposition notamment dans βαθύ-ζωνος, eb-, καλλί-, etc. Diminutifs : ζώνιον (Ar, Arist.), ζωνάριον (tardif), En outre ζωνιαῖος «de la dimension d'une ceinture (Ath., Hech.), ζωνῖτις P. sorte de calamine marquée

ζωρυαί : n. pl. (IG IV 823,46 Trézène) — διωρυγαί, ei. ζῶρυξ (pap.) = διῶρυξ. Voir v. Blumenthal, GL 18,

1930, 154, n. 2.

ζώω, ζῶ, etc. : Le verbe « vivre » présente chez Hom. un thème ζώω, ζώεις non contracté ; pas d'autre thème hom. que celui de présent (mais βιώναι à l'aor., voir s.u. βίος). ὧθ verbe subsiste-en poésie et chez Hdt. avec un aor. rare ἔζωσα, pf. ἐζωκότα (Cyzique). L'attique emploie un thème en & contracté : L&, ζῇς, eto., impt. ἔζων (la forme ἔζην est mal attestée), ἔζης, ete., inf. ζῆν, futur βιώσομαι, mals aussi ζήσω (Ar., PL, etc.), aoriste t6lov, parfois ἔζησα hors de l’attique (Hp., ‘AP, etc.), pf. βεδίωκα, aussi ἔζηκα (Arist.}. ZAv se dit d'animaux, d’hommes el aussi 46 plantes, s'applique également à la manière de vivre ct peut s’employer au figuré, Parfois avec préverbes : ἀνα- « revivre » (tardif), δια-- « passer sa vie » (ion.-att.), ème- « survivre » (Hdt,, Pi.). 1) Le nom de la « vie » 8 le vocalisme 6: ζωή avec le doublet ion. ζόη (Hat, Hérod., etc.), dor. ζῴα et ζόα, mais dans un poème éol. de Théoer. 29,4, Çot& « proprièté d’être

vivant,

vie » par

opposition

à

« mort » (Od.,

ion.-

att, etc.) ; 16 mot se distingue de Bloc qui désigne souvent la durée de la vie, la manière de vivre (v. ce mot),

noter

ΡΙ., Epin. 982 à μακραίωνα Blov.... ζωῆς, mais Timée 44 c χωλὴν τοῦ βίου διαπορευθεὶς ζωήν. Dans 16 vocabulaire chrétien

c’est

ζωή

qui

s'emploie

pour

dire

sla

vie

éternelle » ;

2) ζωός «vivant» (Hom., ion.-att, etc.), avecies doublets

de bandes (Diosc.). Avec préverbes : περιζώνιον et -ἴδιον,

rares ζώς (1|. 6,887, 16,445, Hdt. 1,194) et ζοός (Archil.,

poignard

Épich.). Verbe dénominatif rare ζωόω +rendre vivant » (Hp., etc.) et ἀναζωόω, «rappeler à ia vie» (hellén. et tardif) avec ἀναζώωσις ; 3) ζώιον (Sem.) et ζῷον (ion.-att., etc.) +animai »

qui est porté

à la ceinture

(hellén.).

Ζώνη (avec quelques dérivés) est resté usuel en grec. Et.: Groupe issu de “yds- ; ζωστός à un correspondant dans av. ydsta-, lit. jûostas. Mais les formes verbales ne 80 correspondent pas d'une langue à l'autre. Le présent ζώννυμι, qui äpparlient d’ailleurs à un type grec productif, est entièrement isolé. On a cru voir un reste de prés.

par opposition à ce qui n'est pas animé ; dit des plantes,

athém.

peinture », etc., mais 11 ne s’agit pas nécessairement

dans

la glose d'Hsch.

serait, theesalienne (Schwyzer,

ζούσθω * ζωννύσθω

qui

Gr. Gr. 1,680) : on évoque-

rait lit. 3e sg. jüosti. Les formes nominales permettent des rapprochements plus précis : à ζῶμα (thème en *-mg) répond lit. juosmué (thème en *-môn) «ceinture » et à ζώνη dans une certaine mesure v. sl. po-jasni (suffixe -ni-) et

mais aussi de l’homme

(Hdt., ion.-att,

etc.) avec comme

emploi particulier « image » (de la vie ?), « représentation, d'un

animal, cf. plus loin ζωγράφος, etc. (ion.-att.) ; dérivés : d’où «signe du zodiaque » «(petite) image», ζῴδιον (Hdt.,

Arist,

tardif,

ct.

«petit

hellén.,

Scherer,

animal»

ou

etc.)

avec

Gestirnnamen « petite

ζῳδιακός

43

(hellén.

sqq.),

image » (Arist.,

et

ζῳδάριον

Délos,

etc.),

plus exactement skr. rdsnd- sceinture » si c’est une réfection

ζῳάριον « petit animal » (Sch. A.R., pap.), ζῳύφιον (Ath.,

de

Hsch.).

*ydsnä-

ἵωρός ion.-ati,

d'après ragand- « courroie ». Cf.

Pokorny

513.

: « pur, fort » à propos de vin coupé (If. 9,203, etc.),

se

dit

proprement

de

vin

coupé

d’eau,

Adjectitfs dérivés

: ζῳώδης

« qui ressemble à un

animal » (Démocr., etc.), ζῳικός « propre aux animaux » (Arist.), ζῴειος «animals opposé à ἀνθρώπειος (tardif), ζῳωτός « orné de figures » (Délos, hellén., etc.), Nom de

qualité

ζῳότης

(tardif).

bêtes » (Plb. 6,5,9) ; 4) ζωτικός

«apte

à

Adverbe maintenir

ζῳηδόν ia

vie,

la vie » (PI., etc.) illustre 16 déveioppement suffixe

«comme qui



403 —

ζώω

des

O. Le

Masson, Beitr. Namenforschung 8, 1957, 161 sqq. mycénien a probablement les anthroponymes Zowo

concerne

autonome

du

-τικος ;

5) ζώσιμος «apte à vivre, survivre » (tardif) est créé sur 16 modèle de βιώσιμος. Un thème Çw-, ζωο- ou ζῳ-, ζῳο- flgure comme premier terme dans d'assez nombreux composés. La présence ou l'absence de l'iota souscrit est souvent mal assurée dans nos documents, or ce détail est en principe important.

Sans iota, nous avons des composés de ζωός, ζώς, éventuellement

ζῴώω,

exprimant

l'idée

de

vie;

11 y à

aussi

des

composés de ζῷον « animal s, ou avec un sens encore plus particulier « image ». L'importance de ζῷον el certains de ses développements particuliers constituent un trait marquant pour cette famille de mots. Composés avec ζωο-

et Zowijo:

Chadwick-Baumbach,

200 ; O. Masson,

Studi

Micenei , 1967, 32-33. Autres composés avec ζωο- : ζωο-γενής (PI.), -γόνος, -γονέω, -ποιός, etc., -τόκος, etc. Avec ζω- : ζώ-πυρον «charbon

ardent » (PI.,

etc.)

avec

-πυρέω,

etc.,

et

des

anthroponymes, Ζώπυρος, etc.; ζώφυτος «fertilisant à (Æsch.), ete. Pour ζωθάλμιος ν. sous θάλλω. Noter le terme tardif et bizarre ζωθήκη (Plin., Ep. 2,17,21) « petite pièce où l'on se tient le jour ». Il

existe

un

groupe

important

constitué

autour

de

ζωγράφος +peintres (Hdt., ion.-att.), avec -γραφέω, -Yypagetov, etc. La graphie sans iota est considérée comme la mieux attestée, ce qui surprend. C'est

nettement

ζῷον

qui

sert de premier

terme

dans

ζῳο-τρόφος, -τροφέω, etc., ζῳο-φάγος, -φαγέω, etc.

et ζω- : un premier terme Zwo- parfois contracté en Zojoue un grand rôle dans l’onomastique, cf. p. ex. Bechtel, H. Personennamen 186-187. À Chypre notamment sont

Un seul dérivé est bâti sur la base ζη- de ζῆν : ζῆσις 1. (Dam.), plus ἀνάζησις également tardif.

attestés des anthroponymes du type Zw F6-Beyuiç (Schwyzer

autres

684,6)

constitués sur différente.

: 108 noms

à digamma

conservé

semblent

prouver

que ζωός repose sur CoF6ç ; sur les faits chypriotes voir

Et.:

Ze-

repose

éléments

sur “g’yô- et ζη- sur *g’yë-: voir les

de la

l'étymologie

même

racine

sous avec

βίος, une

éblov,

syllabation

" ἧ

(Hom.,

«vraiment », etc.

:

poètes,

peu

fréquent

À,

«si»

(chypr.,

dor.), voir sous el.

en prose), généralement combiné avec d'autres particules :

% ἄρα, À γάρ, À που, % τοι, % pév (Hom., Hat.), À μήν en attique

pour

introduire

un

parfois

serment ;

postposé

dans ἐπεὶ %, τί À. La particule depuis Hom. a servi pour interroger,

l'interrogation

étant

originellement

marquée

par le ton ; avec % ῥα, % ἄρα (avec crase ἦρα, en attique ἄρα), % που, À vu, À οὖν, etc., voir Auév et ἠδέ, ἤδη ; ef. Denniston, Greek Particles 279-288. Voir aussi # «ou ».

ἠξαιός

peur;

: «petit,

seulement

lF

dans

avec

: où3* ἠδαιόν « pas 16 moins du monde »

la négation οὐδ᾽

(2,880 et 4 autres ex.) toujours en fin de vers ; en outre,

οὐδ᾽ ἠδαιαί (14,141). Rarement sans négation (Od. 9,462, Opp.).

Et.:

Explication

très probable

: issu de où δὴ βαιόν

par fausse coupe des mots, voir Leumann,

Hom.

Wôèrter 50.

La particule À 8 disparu en grec tardif.

Et.:

Ignorée.

Voir Schwyzer,

Peut Gr.

être identique

à l’interjection

#.

Gr. 2,564 et n. 4.

HEn

: dor. ἤδᾷ, mais la poésie éolienne donne plusieurs

ex. de ἄδα (hyperéolisme ? voir 168 index de Lobel-Page) «jeunesse, vigueur, puberté»; souvent employé en ce sens précis (environ 16 ans), désigne aussi le sexe (de

2 À, « disait-il », voir ἡμί.

l'homme ou de la femme), d'où 16 dérivé ἐφήδαιον « pubis » ; 8 ἤ

: interjection de mécontentement

ou

d'impatience

(Ar, Nuées 105, Gren. 271, E., H.F. 906). Et.: On 8 rapproché le ë- de lat. é-castor, cf. Schwyzer,

Gr. Gr. 2, 564, n. 4.

4 # : «ou bien » (Hom.,

parfois

au

figuré

eardeur,

plaisire,

ete.

(Hom.,

ion.-

att., etc.). À fourni 16 nom d'”’H6n flle de Zeus et d’Héra. Composés en -nÉoç : πρωθ- (Hom.), &v- « qui n’est pas encore

parvenu

à la

puberté »;

avec

préverbes,

surtout

Épnôog « qui est arrivé à j'âge d'homme, éphèbe » (18 ans

ion.-att.) Issu de l'hom. ἧε,

à Athènes), composé possessif (ion.-att, etc.); le mot avèc son sens juridique se trouve au centre de dérivés

ἠέ (sur ἠέ et ÿ chez Hom., voir Meillet, R. Ét. Gr, 31, 1918,

généralement

296-299) ; ἠέ est la forme proclitique de %e, mais les grammairiens anciens ont donné pour l’accentuation des

natifs ἐφηθεύω, -do (d'après ἡδάω). Adverbe dérivé ἡδηδόν «à l’âge d’homme » (Heraclit.,

règles confuses, v. Vendryes, Traité d'accenluation, $ 76 ; la particule sert pour l'interrogation disjonctive ; elle se

Hdt.,

combine avec des enclitiques comme -xep, -τοι, D'autre part, elle s'emploie depuis Homère pour introduire le complément du comparatif, cf. Chantraine, Gr. H. 2,151 sq., et Benveniste, Noms d'agenl 136 sqq. Cotte syntaxe avec # est propre au grec, mais les autres langues i-e. ont des tours comparables avec d'autres syntagmes. La particule reste employée durant toute l'histoire du

grec. Et.: Comme le montrent les formes homériques, cette particule est issue de la particule afirmative %, suivie de l’enclitique disjonctif Fe, cf. lat. -ue.

etc.),

tardifs comme

ct.

Benveniste,

àpnôixég,

R.

Ph.

-εἰος, 168 dénomi-

1955,

9

En

outre

686, cf. ἡἧδοτά «ejeunesse (%)», Schwyzer pamphyl. Fraenkel, ÆZ 43, 1910, 207 sqq. Verbes dénominatifs : 1) ἡδάω, chez Hom. aussi ἡδώω, allongement

métrique

et

distension,

ct.

Chantraine,

Gr,

H. 1,76, crétois ἡδίω issu de ἡδέω « atteindre la puberté », (et. Hés., Tr. 132,698) « être en pleine jeunesse, en pleine vigueur » (Homère, ion.-att, etc.), aussi avec préverbes :

dv-, èv-, èe-. La plupart des dérivés nominaux sc relient apparemment

à ἡβάω : ἡδητῆς 4 qui est en pleine jeunesse » (H. Hermes 56, poètes), ἠδᾶτᾶς (Locride, ve s. av.), el6äräç (thessal.),

ἀδατὰς (sic Call., Lav. Pall, 109); d'où ἠδητικός (X.) ;

— la poésie hellén. emploie également #6hrwp et ἡδητήρ, avec ἀν-ηδητήριος « rajeunissant » (E., Andr. 552). C'est formellement de -τήρ qu'’est issu le suffixe -τήριον indiquant le lieu, dans ἡδητήριον «lieu de réunion des jeunes gens » (Plu., etc.) et déjà Hdt. 2,133 ἐνηδητήριον «lieu de plaisir ». Enfin, #6norç * pubescence » (médecins).

Autres dénominatifs moins usuels : 2) ἡδάσκω « devenir aduite, atteindre à la puberté » (Hp., X., etc.), analogique

de ynpdoxw ; 3) dénominatif comique ἡδυλλιάω, au participe f. ἠθυλλιῶσαι ((ὀρχηστρίδες Ar. Gren. 516, κόραι Pherecr. 108,29) « jeunettes» (chez Αν, à côté de ἄρτι παρατεtipuévo ! } ; pour la forme cf. Μ, Leumann, Gl 32, 1953, 215, avec une hypothèse peu vraisemblable, n. 5 ; en tout cas, dénominatif qui évoque implicitement les diminutifs

en -Ü\Mov. En grec moderne pubis ».

%6n

subsiste

au sens

de « puberté,

Et.: Bien que le baltique soit loin et qu’il n'y ait pas d'autre témoignage dans une langue i.-e., il n'est pas absurde de rapprocher, comme on le fait ordinairement, lit. jegà « force », lette jega, même sens. Aucun rapport

avec éépég.

ἡγέομαι

405 —

et en Macédoine, dont nous ne savons si l'a est long ou bref (cf. ἄγω ?), aspiré ou non, v. Chantraine, BSL 61,

1966, 160-161.

ἡγεμών,

: 3)

d’agent

Noms

l’epsilon)

(noter

-μόνος

« guide » (Od., ion.-att., etc.), « chef » (IL, ion.-att., etc.) ; a servi pour traduire un terme romain comme princeps ; pour la forme, voir Fraenkel, Gl. 32, 1953, 25; avec

préverbe καθηγεμών « guide » (ion.-att.) ; nombreux dérivés de ce mot important, ἡγεμονία (ion.-att.), -voc (Ar.), τικός (ion.-att.), ἡγεμόσυνα pl. n. « sacrifice pour avoir été bien par un dieu » (X., An.

conduits

rares et

4,8,25) ; dérivés

tardifs : ἡγεμονίς f. (Str, etc.), ἡγεμόνη £ épithète d'Artémis (Call.), ἡγεμονεύς tardif, désigne notamment un gouverneur romain. Sur ἡγεμών ont été créés des dénominatifs ; ἡγεμονέω «avoir autorité sur » (PL,

Ti. et Lois) ; le verbe usuel est

ἡγεμονεύω (d'après βασιλεύω, etc., sans l'intermédiaire ion.àä» (Hom., commander «guider, d'Ayepoveüs) att., etc.), avec ἡγεμόνευμα, L'appellatif ἡγέμων a comme doublet un anthroponyme ‘Hyépov. Les autres noms d'agent sont peu importants ; 4) ἡγήτωρ «chef » (Hom.),

ἐγἡτωρ

nom

d'Aphrodite

du

prêtre

épithète

de

Zeus

à Sparte

à Chypre ; 5)

avec

(X.),

l’autre

ἤβολος, voir sous ἀθολέω et ἐπήθολος,

suffixe de nom d’agent, ἡγητήρ « guide » (poètes), également avec les préverbes : &p- (AP), καθ- (Rhodes), xpo-

ἠγάθεος, voir sous ἀγα-.

(poètes), Ôp- (poètes), avec les dérivés f. ἡγήτειρα (poètes), προ- (A.R.), ἡγητηρίᾷ nom d'un gâteau à la fête dos

ἠγανές : καθαρόν, véov (Hsch.). Extrait de διηγανές, ν. BOUS γάνυμαι.

Ayav(e)os mot

du

: νεανίσκος

précédent.

(Hsch.).

Si le lemme

On a rapproché

ce

ainsi corrigé est correct,

on penserait plutôt à un composé de &yæ- et νέος, d'après ἠγάθεος, créé par un poète alexandrin.

Plynteria (Ath. 74 ἀ); 6) fynrhe (Æsch., Suppl. 239) et avec préverbes : elo- « celui qui introduit » (Th.) ; ἐξ«interprète, qui explique » (songes, etc,), titre officiel à Athènes

(ion.-att.) ; Trepe-; προ- (S., otc.) avec des dérivés

(ἐξ-, δι-)΄Ἡἡγητικός (hellén. et tardif). En composition, c'est une forme ἡγέτης, d'ailleurs plus ancienne, qui flgure comme second terme : ἀρχδγέτᾶς « fondateur » (Pi.), λᾶγέτᾶς « chef » (Pi.) ; déjà en mycénien

Ayavov : « poôle à cuire » (Anacr, 436 P). D'où ἠγάνεα * πέμματα τὰ ἀπὸ Tyyévou (Hsch.). Probablement issu par fausse coupe de τήγανον (compris comme une forme avec

rawakeia est probablement 19 chef de l’armée ; le mot qui est usuel en ion.-att. est κυνηγέτης « conducteur de chiens, chasseur » : ce terme est atlesté en mycénien et dans l'Od., il a fourni en attique un dénominatif κυνηγετέω

crase de l'article ?).

et

ἡγέομαι : dor. &y-, t. ἡγήσομαι, aor, ἡγησάμην (Hom., ion.-att., etc.), pf. ἥγημαι (Hdt,, etc.), ἄγ- (Pi.); avec le

concurrence avec des composés en -nyég, de ἄγω, et on les 8 tirés de ἄγω, ct. Ruijgh Études & 97. On a également au second terme de composé un thème

sens passif ἡγήθην (PI., Lois. 770 b, pap.) «marcher devant, aller en tête, guider, être chef de » ; après Hom.

« regarder

comme, avoir l'opinion que, penser que» (souvent au parfait). Formes avec préverbes : notamment de- « guider,

raconter », &t- «raconter, expliquer en détail », elc- «guider, proposer », ἐξ-- «être le chef, guider, expliquer », etc. ; ἐφ-, καθ- «guider, instituer», περι- «conduire autour,

décrire », xpo- «aller en tête», ὑφ- « guider » Nombreux dérivés, aussi bien du verbe simple que des verbes composés. Nams d'action : 1) ἤγησις (LXX), mais, auparavant, avec préverbes : &p- «récit», δι- «récit »,

εἰσ«propositions, «description s, de- « proposition » (LXX, avec préverbes (Æschin., Isoc.), etc.

ἐξ«récit, explication», περιdivection », etc. ; 2) 4ynuæ « direction, Pergame), mais surtout et d’abord ἀφ- «récits (Hdt.), «proposition » ; les dérivés en -uæ pour cette famille

de mots sont moins usuels que ceux en -orç; il y a en outre

des dérivés comme (Arist.). Pour ἄγημα

διηγημάτιον (Str.), διηγηματικός «détachement militaire » à Sparte

des

dérivés.

Ces

composés

se

‘sont

trouvés

en

en s, probablement secondaire, dans περι- ηγῆς « qui forme un cercle » (Emp., Hp., Cait., A.R.).

L'adjectif verbal -nyntog Ὧ9 figure qu'en composition (près de 20 exemples) et toujours avec le sens passif : ἀδιήγητος « indescriptible » (X.), ἀξιαφήγητος « qui mérite d’être raconté » (Hdt., etc.), περιήἤγητος « avec une bordure tout autour» (Antiph., inser. att.), avec ἀπεριήγητος (PL.) ; en outre εὐάγητος, 81 le sens de « mobile » était le bon (Ar, Nuées 278, mais cf. sous αὐγήῆ). Au

premier

composés peuple »

terme

avec &ynoi(poètes),

‘Aynou-, ‘Hynori-.

et

des

composés,

du type de de

nombreux

il

faut

ἁγησίλαος

relever

les

«chel du

anthroponymes

en

Pour les problèmes posés par l'aspirée

initiale, qui n'est pas toujours attestée, v. Chantraine, Études 92, n. 1, avec les articles cités de Schwyzer.

Le grec moderne emploie encore ἡγοῦμαι, ἡγεμών, etc. Noter encore χαθηγητῆς * professeur », ἡγούμενος « higoumène Et.:

(d'un couvent) ». Présent

dérivé

en

-έομαι

à vocalisme

long,

dont

ἡγέομαι



on

trouve

cf.

aussi

un

Correspondant

proche

dans

le

lat.

406— Théoc.,

δἄρίδ;

A.R.;

sur le digamma

et l’absence

d'aspiration,

peut correspondre à ἡγέομαι ou à lat. sägié. En irlandais

Chantraine, Gr. H. 1,151 et 184); en attique le mot (toujours avec psilose également) a pris le sens de vinaigre

on 8 avec vocalisme « quêter, chercher»,

{= ὄξος), en liaison avec certains dérivés de #Büç, notamment ἡδύνω, etc. (voir plus loin), ef. Ath. 67 c et

sagäx; Sakija-

got.

germ.

en

attaquer » qui

«chercher,

sokjan

bref et suffixe “ye-/yo- v. irl saigim cf. avec le même vocalisme lat,

il faut p.-6. ajouter hitt. ξαϊκ- ὶ « savoir», avec « présager », etc., voir Benveniste, BSL 33, 1932,

ἠγερέθοντο, -θέσθαι, voir ἀγείρω. : « mener, traîner », οἵ, κακὸς κακὸν ἡγηλάζει

(Od. 17,217), d'autre part avec κακὸν

βίοτον βαρύν (A.R.

Arat.

893,

oracle

chez Zos. 1,57. Voir sur le sens, notamment Ronconi, Sftud. It, Fil. CI. 14, 1987, 184.

chez

Arat.,

Et.: Doublet expressif de ἡγέομαι. Ou bien 11 faut poser

un subst. *hyAAoç, Ἐἡγήλη, mais il n’y en ἃ pas trace. Ou bien, contamination

avec ἐλάω,

-ηλάτης,

etc. ; ou

encore

influence de ἀγέλη ?

ἠδέ : « et», employé soit en corrélation avec juév, soit seul ; également ἦδέ καί, t* 45é (Hom., ép., très rare chez les trag.

dans

les

passages

lyr.

et

anap.).

Voir

Ruijgh,

Élément Achéen 55-57. Εἰ. : De $ « certes », suivi de δέ. ἤδη

: «déjà,

grec tardif).

maintenant,

Subsiste

cf.

-vement 16,844.

(= F-)

Festschrift

γάλα,

Krelschmer

ἄλλοι 244

ὄξος ; voir

sqq.

Adjectifs

plaît»

en

général,

dit

de

personnes

après

Hom.

(Hom., ion.-att., etc.) ; adv. ἡδέως avec le composé ὕπερmBéog (X.), d'où ὑπερ-ἥδιστα (Luc.); compar. ἡδίων, sup. ἥδιστος ; ἡδύτερος est rare et tardif. Nombreux composés avec ἧδυ- comme premier terme : ἡδυ-επῆς (Hom., poètes), ἡδυ-παθής (Antiph.) avec divers dérivés, ἡδύ-ποτος (Hom., etc.), ἡδυ-λογος (poètes), ἡδύτοσμος (ion.-att.), ἡδύ-πνοος (poètes, etc.). Noter les composés s'appliquant à des plantes : p. ex. ἡδύτ-γαιον = sixvoy (Héraci. Tarent. ap. Ath. 74 b), ἡδύτοσμον « menthe », avec la graphie ἡδέοσμον en grec tardif (BCH 81,2, etc.), ἡδύτσαρον « sécurigère » (Diosc.). Comme second terme, voir plus haut -n8ñç. Dérivés : adjectifs doublets de ἧἡδύς : ἥδυμος « doux, νήδυμος, v. en dernier lieu M. Leumann, Hom. Wrter 44 sq. 1l existe aussi un anthroponyme “ASupog, cf, Bechtel, H. Personennamen 510; Robert, Bullelin Épigr., 1960, 53 : le nom se trouve en Grèce du Nord et en Macédoine et comporte sûrement un alpha long; voir Chantraine, BSL 61, 1966, 164 sqq. Hypocoristique ἡδύλος

en grec puriste.

affirmatif subsiste parfois dans l’IZ, M. Leumann, Mus, Helv. 6, 1949, 87.

γᾶδος

agréable », dit principalement du sommeil (Hom., poètes) ; chez Homère toujours transmis sous la forme fautive

bientôt » (Hom., ion.-att.,

Et.: Juxtaposé de % et δή. Un sens anc:

Schwyzer,

aqui

μόρον (Od. 11,618),

1,272) ; cf. encore

Hsch.

composés sigmatiques ἃ second terme -nôñç, principalement ἀ-ηδῆς (Sapho, Hdt., P1.), θυμ- (Hom., poètes), avec -ηδέω, -ηδία, μελι- (Hom., poètes). Aux thèmes en 8 répond un vieil δα ) θοι ἡδύς. dor, ἑὃὐς, éléen, etc., Εἄδύς « qui plaît » (aux sens, goût, odorat, etc.),

141 et Friedrich, Hethit. Wärlerbuch, 175 sq.

ἡγηλάζω

chez

Voir

ἥδομαι, ἡδύς, etc. : Groupe important.

(A.D.,

A) ἥδομαι, dor. &5-, béot. (Corinne) Fä5- (ct. γάδεται * ἥδεται, Hsch.), aor. inf. ἡσθῇναι (ion.-att.), f. ἡσθήσομαι

Adv.

ponyme,

172,1,

avec

EM

le dérivé

742,52),

sert

Ἡδύλειος

surtout

d'anthro-

« d'Hédylos » (Délos,

distingué de εὐφραίνομαι (Ρ]., Prot. 337 c) ; distinet ausei

ΠΘ 8. av.); dérivés ἡδυλίζω « flatter » (Mén.), ἡδυλίσαι * συνουσιάσαι, ἡδυλισμός * συνουσία (Hsch.); au f. nom “HävAlvn (attique rve s. av.). Le thème de “Hä3u- tient une certaine place dans l'onomastique, soit dans des composés comme ‘Hô3ù-frog

de

(Bechtel,

(S., P1.), aor. moyen ἥσατο (Od. 9,353); à l’exception de cette dernière forme 16 verbe n’est pas attesté chez Hom.

Sens

: «avoir χαίρω

«se

plaisir,

avoir

réjouir»,

du

plaisir

Employé

à», avec

nettement préverbes,

notamment : ἐν-, ἐφ-, ὑὕπερ- et surtout ouv-. Des formes actives

ἤδω,

et

transitives

aor. ἦσα,

t. ἤσω

ont

été

«causer

créées

du

secondairement

plaisirs

Sophist., hellén. et tardif), d'après τέρπω ? cf. Schwyzer, Gr, Gr. 2,228, L'adj. verbal ἧστός est très tardit (Simp., Hsch., Suid.), avec ἧἡστυκός * agréable » (S.E.). Parmi les formes nominales, l’une fonctionne comme

un

nom d'action : fSovh « plaisirs, dit souvent du plaisir physique (Simon., ion.-att.), pour la formation, cf. ἀγχονή, αὐονή et v. Chantraine, Formaiion 208 ; dérivés : ἡδονίς = ἀφύδιον « petit poisson » (Cyran. 18), ἡδονικός (Arist.), l’adjectif est employé

pour 168 philosophes

de l’école de

Cyrène ; sur ἡδονή, d'après l'analogie des noms de qualité en -σύνη comme cüppocûvn, n été créé dBocûv& * ASovh (Hsch.); #o0nuæ"(Eup. 18i) est remarquable, formé sur le thème d’aoriste passif (mot créé par ie poète ?) ; B) Toutes les autres formes nominales consistent en thèmes sigmatiques avec en outre l'adjectif ἡδύς qui a fourni des dérivés nominaux ou verbaux. Substantif neutre sigmatique ἧδος : « plaisir e (Hom.,

191),

soit surtout

dans

des

noms

simples

(ibid. 510 sq.) avec notamment ‘Hôeïæ (attique, :ve 8. av.), :

(Antiphon

o.c.

‘HBéproy diminutif (Rhodes), ‘HBurd (attique, v° s. av.) d’après "Eparo ? Verbe

dénominatit

ἡδὗνω

«rendre

toujours au sens de «donner bon au sens propre, parfois dans un sens

agréable »,

mais

goût, assaisonner » figuré (Hp., Epich.,

ion.-att, etc.), avec ἤδῦνα, ἠδύνθην, ἥδυσμαι, ἡδυντός (Hp.), -τυκός (PL, Sph. 228 a). En outre fSuvrhp « assaisonnement » (Eratosth. ap. Hsch., Poil. 6,71), -τήριος (tardif),

avec les noms (ion.-att.), et

d'action ἥδυσμα + assaisonnement, sauce » -ματιον, ἡδυσμός «bon goût» (LXX).

Un trait typique de l’histoire de cette famille de mots est 19 sens particulier, technique et culinaire, du dénomina-

tif ἡδύνω et de ses dérivés, qui va de pair avec l'emploi de H30g en attique au sens de vinaigre.

Le grec

moderne

Et.:. Repose

sur

utilise encore notamment une

base

*swäd-/jswäd-

pour

ἡδονή. laquelle

on trouve des correspondances précises en i.-e.

Pour ἥδομαι on 8 un répondant exact dans skr. svädale « prendre bon goût », dit du soma (R.V. 9,68,2) ; il y a un

— 407 — doublet usuel à vocalisme bref svadaie, -ti respectivement «avoir bon goût » et « dornner bon goût ». Le nom d'action ἡδονή trouve appui sur skr. svdd-ana- « qui donne bon goût » (R.V.

ἦδος

5,7,6)

el -ana-

et des composés

n.

+le goût ». Le thème s de

en -δής

peut être

ancien,

L'adjectif ἧδύς a un correspondant exact dans skr, svädé-, ef. gaulois Suadu-rix ; forme normalement modifiée dans lat. suduis, germ. v.h.a. suozi, etc. Ἡδίων et ἥδιστος (cf. Seiler, Steigerungsformen 57) répondent à skr. svddiyas-, svddistha-.

présent

à vocalisme

« assaisonner », skr. säddyati,

etc. Un

zéro

dans

lit. sûdyli

présent à nasale est

attesté en grec même, voir ἀνδάνω.

ἠέ, voir À «où ».

ἠερέθομαι, voir 1 ἀείρω. ἠέριος

; s’observe

en grec avec

deux

sens

(et deux

origines) distinets : 1) forme ionienne (pour l'attique ûépn.oç, voir sous dhp) « brumeux » (Arat., A.R.), « qui se trouve dans l’air » (Simon. 114 B, AP), « de la nature de l’air » (Hp.) ; %) e matinal, du matin », clairement attesté

A.R. 3,417 par opposition à δείελον

sacrée » (ou « forte») : 16 mot est donné dans le lex. de Phot. et attesté Alem. 26 P, Cette correction, qui remonte à Abrens, est acceptée par Schulze, Q.Æ. 211, et Bechtel, Lexilogus s.u.

mais

c’est douteux, cf. l'hapax prd-svädas- « agréable » (R.S. Χ, 33,6), et voir J. Manessy, Les subslantifs en -as-, & 74.

Π existe un

ἦθος

ὥρην. Les exemples

ἤην : exclamation

attestée chez Mén.

465), ef. # 3.

(Per.

15, Dysc.

ἠθέω : aor. ἤθησα, mais hapax ptc. ἤσας (Hp. chez Gal, 19,103), pf. passif ἤθημαι « filtrer», au pass. « être simple

flltré» ; le

rare

est

à

formes

nombreuses

mais

préverbes, surtout : δι- (Hp., PL, etc.), également éxô:-, προσδι-; en outre ἀπ-, ἐξ-ηθέω. Dérivés : ἦθμός (hëOuoç vi°

Sigée,

8.

av.[?),

cf, Hdn.

« filtre », etc. ; d'où

1,543)

(ibid. διηθμεύοντες (Hsch.), ἠθμάριον * διυλιστήριον 8.. διυλίζοντες) ; en outre ἤθησις (inscr., Arist.) et & (hellén. et tardif) « fait de filtrer » ; ἤθημα (ἀπ-, δι-, παρ-) «ce qui est flitré » (médecins) ; ἠθητήρ (Marc. Sid.), -τήριον (Str.) ; adj. verb. ἠθητός « filtré » (pap., 115 s. av.) avec HOnnixés « qui convient au filtrage » (Thphr.). Enfin, la glose isolée ἠθήνιον * ἠθάνιον, ἦθμός (Hsch.). Ce verbe n'eôt plus usuel en grec moderne, on dit διυλίζω’ Et.: À cause du part. aor. ἥσας et du substantif ἦθμός, on pourrait poser un présent *#0w (ct. στερέω à côté de στέρομαι). Si -θω est suffixal (ct. ἀλήθω à côté de ἀλέω, πλήθω à côté de πλῆτο, et pour ἡθμός, ct. ῥυθμός), on peut

homériques sont plus ambigus : le sens de « matinal» est à peu près sûr Od. 9,52 (attaque matinale des Cicones, cf.

rapprocher

56-58 et Harrison, CI. Rev. 51,215). Dans I. 1,497,557, Η s'agit de Thétis montant de la mer vers l'Olympe,

Ὑ. norr. säld de i.-e. *së-Ilo- ; il faut poser "δξὶ- pour russe sito = lit. sietas « crible » Un vocalisme *si- (?) s'observe

«à l'aube » (mais ce pourrait être «comme

une vapeur »,

ou « dans la brume ») ; dans J[ 3,7 dit de grues, pourrait être « volant dans l'air » mais « à l'aube » est aussi plausible dans cette comparaison appliquée à des guerriers partant au combat, voir Bechtel, Lexil. s.u. et en sens contraire Risch, Wortbild, der hom. Sprache 105. Æt.: Au sens 2) qui semble en définitive homérique, il est plus probable de rapprocher la forme de l'anthroponyme

‘Hepi-Boix mycéniens

(II. 5,389) et peut-être commençant par Aeri-

des anthroponymes (avec alpha long ?

ou bref ?), οἵ. Landau, Mykenisch-Griechische Personennamen 16. Donc, apparenté au premier terme de ἄριστον

(v. s.u.) et à l’adverbe ἦρι, ἠέριος présenterait un allongement métrique de l’initiale, voir sous ἦρι.

H.

le

présent

à

suffixe

en

yod,

v.

sl.

pro-sèje

« cribler », inf. séjati, lit. sijo-ju, -1i. Comme forme nominale,

p-ê. dans ἵμαλιά etc, ν. s.u. Voir aussi Pokorny 889.

ἦθος

: π.,

au

pl. ἤθεα

«séjour

habituel,

gtte

des

animaux » (Hom., poètes) ; le sg. attesté depuis Hés.. (puis Pi., ion.-att., etc.) signifie « manière d'être habituelle, coutume, caractère », etc. Le sens de « caractère, comportegrande une prend Hés., chez attesté déjà ment+, importance, notamment dans la composition et la dérivation, cf. Johanna Schmidt, Ethos. Beiträge zum antiken Wertempflnden, Borna, 1944 ; Verdenius, Mnemos. 194445, 241-257 ; Zucker, Sitzb. Berlin, 1952 : 4, à propos de

ἀνηθοποίητος. Le mot figure en composition comme second terme dans

les composés en -ἤθης, (ion.-ait.), avec -θεια,

comme κακοΐθης + méchant » -ηθεύομαι, -ηθίζομαι ; εὐήθης

ἠερόεις, ἠεροειδής, voir sous ἀήρ.

*bon » a pris le sens de « trop bon, naïf », etc. (ion.-att.),

ἠερόφωνος : I. 18,605 κηρύκων ἠεροφώνων, puis Opp.,

avec -hôeux, -ηθικός ; συν- « accoutumé, habituel, familier », avec -ἤθειά (Hés., etc.) ; ἀηθῆς (Æsch., etc.) et de nombreux

1,621,

dit

de

grues.

Hsch.

donne

l'explication

μεγαλοφώνων, πληρούντων φωνῆς τὴν ἀέρα. On à voulu trouver dans 19 premier terme 10 radical de ἀείρω « qui élève la voix », mais une telle formation est inadmissible ;

autres. Au premier terme de composé on a, avec la voyelle

des noms thématiques, ἦθο- dans ἠθο-ποιός « qui peint les caractôres », -ποιέω, -ποιία (hellén.). Adjectifs dérivés : ἠθεῖος « fldèle, ami» (Hom., Hés.)

on a surtout pensé à &ñp « qui fait entendre βα voix dans l’airs ou « dans le brouillard #. Enfin, la scholie T glose ἔωθεν συγκαλούντων « qui appelle les hommes ἀδ l’aurore » ; cela suppose un premier terme répondant à ἦρι et ἡέριος, ce qui n'est pas absurde, les assemblées étant généralement

*habituel» (Opp.) avec le suff. -αλέος fréquent dans la poésie dactylique; enfin, correspondant à l'emploi

convoquées

psychologique et moral de ἦθος, ἠθυκός « qui concerne 16

à l'aurore ; on trouverait également un appui

dans l'exemple d’Opp., à rapprocher de l'emploi IL. 3,7 pour des grues.

d’héproc

Autre solution : correction en ἱεροφώνων «à la voix

avec

le

doublet

ἠθαῖος

(Pi.,

Antim.)

analogique

de

γενναῖος ; ἦθάς, -άδος «habituel », parfois « apprivoisé » (Hp., 8., E., Ar., etc.); d'où ἠθάδιος (Opp.), ἠθαλέος

caractère,

moral»,

etc.

(Arist,

etc.),

voir

Verdenius,

Le

Le grec moderne a ἦθος « caractère », ἡθυκός « moral »,

ἦθος



408



ἠϊκανός

ἠθοποιός est 16 nom de l'acteur. Dès le grec ancien ἦθος ne se confond nullement avec ἔθος. Æt.:

Radical

*swëdh-,

cf .Chantraine,

Gr.

Hom,

1,160.

Vocalisme 6 dans 16 parfait εἴωθα (voir ce mot). Vocalisme bref dans ëboc. 1 ἤια et ἧα : n. pl. «provisions de voyage » (Od.), e nourriture» (/[. 18,103). Hsch. glose le mot par βρώματα,

ἄχυρα (voir 2), ou ἐφόδια. Dénominalif : ἠνώμεθα * πεπληρώμεθα, ἐπισεσιτίσμεθα (Hsch.). Æt.:

ll

est

tentant,

si

l'on

admet

que

19

sens

de

« provisions » est essentiel, d’évoquer l’adj. ἥιος * πορεύσιμος (Hsch.) et de poser un dérivé de εἶμι « aller » (Thumb, KZ 36, 1900, 179-182). Pour d’autres hypothèses encore moins consistantes, v. Vondryes, R. Ét, Gr. 23, 1910, 74 ; Bechtel, Lexilogus s.u. 2 ᾗα

: π,

pL.

«paille,

chaume » (Od.

5,368,

Pherecr.

161) — ἄχυρα (Hsch., v. 16 précédent) ; on rapproche aussi

: & ἀλεκτρυών (Hsch.).

Æt.: On enseigne depuis Polt qu'il s’agit d'un composé

signiflant

«qui

chante

à

l'aurore».

Premier

terme

(de *äñc-1- ef. ἕως « aurore »), l'e étant soit une de locatif, soit un -1- qui se trouve entre deux composé, alternant avec le suffixe de abprov, le second terme *K©n-o- répondrait d’une part

désinence termes de ἄγχαυρος ; au thème

verbal de lat. canô, de l'autre au nom

en germa-

nique,

got.

καναχή

hana,

(voir

n.h.a.

Hahn;

ce mot).

On

du coq

enfin,

retrouve

en

des

grec

même

du même genre pour le coq dans d'autres langues i.-e.; on cite par exemple skr. usd-kala-, usah-kala- m. (mots de lexiques) ; cf. Feist, Wb. der got. Sprache, s.v. hana.

ἠιόεις

: dans

la fin de vers

èn* ἠιόεντι Σκαμάνδρῳ

(I!, b,36), adj. de sens inconnu ; les poètes tardifs ont pu

rapprocher l'adjectif de ἠιών «rives, par ex. comme épithète de IIévopuos (Q.S. 1,283), ou du poisson κόλλουρος (Marc. Sid. 22); cf. la glose d'Hsch. ἠιόεντι * ἠϊόνας ἔχοντι ; mais

compris

dans cet adjectif un doublet de ἰόεις, dérivé de ἴον.

ἄλευρα

« farine », mais

nécessairement et 16 remède Pas d'étymologie.

ce sens

ne

s'impose

pas

H. Ap. 120).

(1|, 15,865, 20,152,

Appel rituel. Peut-être tiré de l'interjection %, comme ζήνος de ἰή (LSJ) et voir sous Lftoc, cf. la glose d’Hech. παιανιστῆς à CÔté de πορεύσιμος sous ἤιος,

10 mot

est attesté

comme

une

épithète

de

πέδιον (Q.S. 5,299) dans un contexte qui suggérerait le sens de « nourricier » (cf. %:« 1). Enfin, l'EM 423,14 voit Et, : Dans le vers hom. 16 mot pourrait être apparemment

peut contenir de la paille.

ἤιε : vocatif, toujours joint à Φοῖδε

à

dénominations

108 gloses εἰαί * ἄλετοι καὶ ἀλέσματα τῶν ὀσπρίων τὰ ἀποκαθάρματα ; εἴοι - ὀσπρίων τὰ καθάρσια (Hsch.) ; on lit

en outre Νίο., Αἱ, 412 : ἤνα κριθάων, traditionnellement

ἠϊ-

un dérivé de ἠιών, encore que la dérivation ne semble pas strictement régulière. Hioy, d’autre part, se dit du rivage de la mer. Appliqué au Scamandre, pourrait signifier * au rivage sablonneux » (?).

ἠϊών

: (ἠών

rivage » (Hom.,

E., Or. 994), dor. ἀιών, -ovog Î. «rive, poètes,

également

Hdt.

et X.)

semble

se

L'étymologie par ἴημι, qui remonte à Aristarque, est moins vraisemblable mais pourrait être une étymologie

dire surtout du rivage de la mer, notamment

populaire, cf. e.u. LAtoc ; moins vraisemblable encore celle qui évoque ἦι- dans ἢι-κανός, rapproche ἧώς et traduit

Ἢϊὧν

le lac Copaïs (P., /. 1,33). 8 substantif ἠνών désigne aussi

«matinal,

16 dessous des yeux (Hsch.). ᾿Ηιόεις est peut-être dérivé

364).

rayonnant

à l’aube » (Ehrlich,

Ζ

40,

1907,

plat,

de

ἠΐθεος

; aussi ἤθεος (ou ἠίθεος ? B. 16, E., Ph. 945);

ἄθεος (Cerc. 9,11) doit être un hyperdorisme car Sapho ἃ ἠίθεος (φ44 L.P.) « jeune homme, célibataire ν, fait couple par

opposition

l'Il.,

parftols

avec

παρθένος

attesté

Semble employé

chez

(vieux

Hdt.,

pour une jeune

Ῥ.

mot

épique

depuis

grec

tardif).

et en

Tous

ces

mots

syllabe, sont

got. bien

widuwo, entendu

le confirmeraient

les

toponymes

comme

en dessous d’Amphipolis et l'emploi du mot pour

ce mot. Et.: Pas

*äwi-én.

d'étymologie.

Dernière

On

hypothèse

serait

proposée,

tenté

v.

de

poser

Pisani,

Rend.

Isi. Lomb. 77, 1943, 550, qui part de alæ « terre ».

ἧκα Hés.,

: +doucement, épop.

alex.),

lentement,

noter

un

l’absence

peu», etc. (Hom.,

d'aspiration ; superl.

ἥκιστος « le plus lent » (I 23,531), mais autre interpréta-

isolé en grec, et n'a

tion de Van der Valk, Scholia of the Iliad 1,238. Ces formes

une étymologie L.-e. données phonétiques

comportent une psilose épique (Chantraine, Gr. Hom. 1,187). Le thème avec aspiration a fourni les degrés de comparaison exprimant l’idée de «moins, le moins»,

Benfey on rapproche

un vieux nom i.-e. de la veuve : skr, vidhdvä-, V. Bl. υἵάουα, v. pruss. widdewü, i.-e. *widhewd; avec vocalisme zéro

de la seconde

que

Féminin

fille (Eup. 332).

tardif h:6én (Nic., AP). Entièrement fourni ni composé ni dérivé. Et.: Il est légitime de chercher pour ce terme très archaïque. Les invitent à poser * F0eFoc. Depuis

ainsi

d’un rivage

irl. fedb,

lat. uidua.

féminins ; et

le

lat.

répondant aux positits ὀλέγος, μικρός, etc. ; superl. adv. ἤἥκιστα «16 moins, pas du tout » (ion.-att.), mais ἥκιστος «le plus faible » est tardif (ÆI.). Comparatif ἥσσων, att. ἥττων

inférieur » (Hom.,

ion.-att.).

« moindre,

Ce comparatif

plus faible,

a fourni

un

uiduus « veuf, privé de», etc., est un dérivé secondaire. Pour insérer grec ἠίθεος dans cet ensemble, deux difficultés se présentent. D'une part l’n- initial qui a été diversement expliqué. De l'autre, il'est difficile de tirer le nom du jeune homme non marié de celui de la veuve, Doutes chez Ernout-Meillet s.u. viduus, et Wackernagel, Fesigabe

verbe dénominatif ἡσσάομαι, ἡττάομαι « être inférieur à,

Kaegi

ἑσσόομαι, aor. ἑσσώθην ; la flexion en -όομαι est la flexion attendue (type ἐλευθεροῦσθαι, etc.), le vocalisme radical

44,

douteuse.

n.

1 = KI.

Schr.

472,

n.

1. Donc

étymologie

être battu, surpassé » (trag., Th., ion.-att.), souvent aveu

au gén. ; l’actif ἡττάω

complément (PIb.,

etc.) ; le dérivé

« vaincre » est tardit

est, fait sur l'analogie

de νικάομαι

d'où 19 dérivé Inverse ἧσσα, ἧττα t. « défaite » (trag., Th., ion.-att.);

au

lieu

de

ἡσσάομαι

l'ion. (Hdat.,

Hérod.)

a

— 409 — posant

en

expliqué

est

bref

un

analogique

Ἐξσσων

de

κρέσσων. Autour de ἧκα, également avec psilose, on peut grouper quelques termes rares : ἤκαλος « tranquille » = ἄκαλος

(Cail, Fr. 198), ἠκαλέον γελόωσα + avec un doux sourire » (Hesch. = Call, Fr. 768); ἠκαῖον * ἀσθενές (Hsch.). Et.: Π faut poser pour ἧκα un adv. en -α, cf. ὦκα, πύκα, avec un « bref représentant un *-p, cf. Benveniste, Origines

89 sq. Quant au radical on 16 rapproche de lat. ség-nis «lent, paresseux », de *séc-nis. On a aussi évoqué en grec

même ἀκήν, ἀκαλά, cf. Bechtel, Lexilogus 156.

ἡλεός

τιον (Délos 11e s. av.); ἠλακατήν, grand poisson propre. Thompson, Fishes s.u.

dans

: seulement

comprend

On

6,94 == 275 = 309),

ἠχέστας

ἤνις

« ignorant

(βοῦς)

(I.

l'aiguillon »,

(Suid.), en admet-

en liaison avec ἠκέστης * ἀδάμαστος

tant comme second terme du composé -χεστός de xevréo, χένσαι. Mais it n’est pas possible de poser comme premier

en %- serait dont l’allongement terme &- privatif, Rh. ingénieuse de Schwyzer, Hypothèse inexplicable.

M. 80, 1931, 213 ; il aurait existé un singulier *Avy Fynxéomy (avec la particule négative de vn-xepBñç, etc.) et par fausse coupe des mots on aurait créé 16 pluriel ἥνις ἠκέστας. Critique de O. Szemerényi, Sprache 11, 1965, 6-12, qui part d’une formule ἦνις ἠκέστας à lire ἦνις σηκέστας C.-à-d. «élevées dans des parcs» (cf. σηχός, σηκέτης, ete. !).

ἠκή : ἀκωκή, ἐπιδορατίς, ἀκμή (Hsch.), avec le dérivé ἠκάδα - ἠνδρωμένην γυναῖκα (Hsch.), avec 108 composés en -ἤκης, voir sous ἀκ-, etc.

ἥκω : ainst I. 6,478, Od. 13,325, partout ailleurs chez Hom. ἵκω ; puis ion.-alt, hellén., etc. ; fut. ἤξω (Æsch., ion.-att., etc.), dor. ἡξῶ (Théoc.), l'aor. ἧξα est tardit ; enfln, en grec hellén. et tardif ἤἥχω a pris la flexion de pf. ἧκα, ἡκέναι, etc. Ce passage à la flexion de pf. s'explique par le sens du verbe : « je suis venu, je suis arrivé », etc. ; pour cette valeur perfective, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,274. :

préverbes

à

formes

Nombreuses

χαθ-

«atteindre,

la

ἠλάσκω : prés. «errer, aller çà et là» (I 2,470, 13,104, Emp., D.P.). Forme dérivée : ἠλασκάζω « errer # «errer à travers » avec l'acc. (H. Ap.

action

répétée,

convenait

à ce verbe,

p.-ê.

aussi

«fuseau»;

désignerait

plus

spécialement 16 tige (différant ainsi de ἄτρακτος)

comme

l'indiqueraient

616

certains

composés

et

PI,

Rép.

e;

au figuré dit de certains objets en raison de leur forme,

comme 16 sommet d'un mât. En composition χρυσηλάκαxog

(-ἅλ-

(Hom.,

Pi.),

épithète

poètes),

peut

d'Artémis

signifier

«à

et la

d'autres

déesses

quenouille

d'or»,

cf. Chantraine,

Gr.

H. 1,817. Évidemment apparenté à ἀλάομαι, mais 1 longue initiale est inexpliquée. Prellwitz a supposé une alternance vocalique en rapprochant lett. àl'a « demi fou » -à côté de aluôi répondant à ἀλάομαι, En grec même on rapproche

16 groupe

ἠλέκτωρ

: m.

de ἠλεός,

etc., voir ce mot.

+brillants,

dénomination

du

soleil

( 6,618), épithète d'Hypérion (JI. 19,398, H. Ap. 369), du feu (Emp. 22,2) ; acc. -τορὰ (Euph. 110); mais de façon inattendue dat. -τωρι (Epic. in Arch. Pap. 7,4), gén. -rwpos

(Choerob.).

Dérivés : ἠλεχκτρίς f. épithète de la lune

(Orph., H. 9,6)

et surtout ἤλεκτρον n. et ἤλεκτρος m., f. (le genre est indiscernable dans les exemples d'Hom., Hèés., PI.), «alllage d’or avec de l'argent»s, et «ambre» (Od., PL., Ar., etc.), d’où ᾿Ηλεκτρίδες νῆσοι « 168 1168 de l'ambre » (Str,, Plin.), ἠλέκτρινος (dor. ἀλ-) « d'ambre » où ἄ᾽ ἐ électron, brillant » (Call., etc.), ἠλεκτρώδης « qui ressemble à de l’ambre » (Hp., Philostr.); en outre ἠλέκτραι * τὰ êv τοῖς κλινόποσι σφιγγῶν ὄμματα (Phot.), terme d’ébénisterie. Verbe dénominatif : ἠλεκτρόομαι « devenir de l’électron »

Dans Jl’onomastique, noter (Rhodes), ’HXextpüev (d'après

«quenouille»s,

142);

Od. 9,457 ἠλασχάζει doit être traduit «échappe à, fuit » et la variante ἠλυσκάζει serait préférable, cf. ἀλυσκάζω sous 2 ἀλέα et voir Trümpy, Fachausdrücke 226. Par croisement avec ἀλαίνω a été créé ἠλαίνω (Théoc., Call.). Et.: Le suffixe -oxæ, qui exprime entre autres une

culier d’«être apparenté à»; en outre ἀν-, &p- (rare), δι-, εἰσ- (rare), èp-, μεθ- (rare), παρ-, περι-, προ-, συν-,

ἠλακάτη : Hom., etc.; par assimilation ἠλεκάτη (Délos, Cyrène, etc.) ; éol. (Théoc. 28,1) et dor. ἀλακάτᾷ (hlaxérä, E., Or. 1431 est un pseudodorisme)

voir

Et.: Obscure. Voir des rapprochements peu satisfaisants chez Frisk et chez Pokorny 676. Solmsen, Beiträge 121 8α., à supposé un mot d'emprunt, ce qui est indémontrable.

(Zos, Alch.).

voir ce mot.

Ath.),

(Mên.,

salaison

convenir , προσ- (dor. ποθ-} « concerner #, et au sens parti-

Et.: On pose *sëg- ou *sëi(q)- et on rapproche ἴχω, ete.,

d’un

᾿Ηλακάτη subsiste en grec moderne sous les formes ἀλεκάτη οὐ λεκάτη, ct. Schulze, KI. Schr. 357.

(II. 18,281),

ἥκεστος

à

-ἦνος est le nom

᾿Ηλέκτρα, ᾿Αλεκτρώνᾷ ᾿Αμφιτρύων ).

On sait que dans les langues d'Europe « électrique », pris au latin scientifique electricus, vient de ce nom de l’ambre. Et.: Obscure, ef. Fraenkel, Nom. Ag. 1,16, n. 4. L'hypothèse d’une origine carienne (Wilamowitz, Glaube 1,255;

n'est fondée sur rien. Le mot est apparemment en -rowp d’'un radical indo-européen,

un dérivé

mais quel radical ?

ἠλεός : «fou, à l’esprit dérangé », une fois épithète du vin (Hom., Call.), voe. ἠλέ (II. 15,128), voir plus loin, En outre ἀλεός (ἀλαιος cod.) * 6 μάταιος, ἄφρων. Αἰσχύλος (Hsch, = Fr. 654), ἀλεόφρων * παράφρων (Hsch.). Verbe dénominatif : ἀλεώσσειν * μωραίνειν (Hsch.). Nom de qualité ἠλοσύνη (Nic., épopée tardive), οἵ. Pfeiffer,

mais la scholie comprend « à la flèche d'or » : sens admis par Leaf, /i. 16,183 et repris par O. Steen Due, Class.

Philol. 92, 1987, 8, n. 14 ; éol. ἀλοσύνᾷ (Théoc. 30,12) ;

εἰ Mediaevalia

arrangements

26,

1965,

1-10.

Au

pl. n. ἠλάκατα

«laine

métriques

pour ἤλεο-,

ἄλεο-.

Composés : ἠλέματος (éol., dor. ἀλε-) « vain, déraison-

rassemblée sur la quenouille » (Od., Alex. Æt.) ; λακάτεια n. pl., nom d‘une fête à Sparte (Sosib. 18) ; le mycén. n.

nable . (Sapho,

pl.

avec second terme -ματὸς (de *men-, ct. μέμονα et αὐτό-

arakateja

«fileuses»

(?)

fournit

un

témoignage

archaïque, cf. Chadwick-Baumbach 200 ; diminutif ἠλεκά-

Alc.,

Théoc.,

A.R.,

Call., etc.)

: composé

ματος) ; le premier terme est évidemment à tirer de ἠλεός,

ἠλεός



mais le détail n’est pas clair, hypothèse chez Bechtel, Gr, D. 1,44; autres composés possibles : &AAo-ppovée «être inconscient, perdre la tête» (Hom., Hat., Hp., Théoc.) et ἀλλο-φάσσω « divaguer » (Hp.), si 19 premier membre

contient

le correspondant

éolien

de

ἦλεός

soit

Ῥᾶλλος de *äAyoç (cf. Bechtel, Lex. sous ἀλλοφρονέω et ἦλεός, M. Leumann, Hom. Wäërter 116, n. 82). Cette hypothèse permet de voir dans ἠλέ (1l. 15,128) une altération d’éolien Ῥἄλλε. Mais rien n'est moins sûr ; voir sous ἄλλος.

Dérivés : ἤλιθα adv. où ni l'iota, πί 16 suffixe -0« ne sont clairs ; d’un adjectif #A:-8oç, cf. Nic:, Al. 140; avec suff. -6oç dont le pluriel neutre aurait fourni un adv. (Lejeune, Adverbes en -Oev 22) «follement, de façon insensée »

chez Hom. seulement dans la formule de fin de vers #A0œ πολλή « follement grande », etc., reprise chez A.R., Nic., Man. ; en outre, au sens dé «follement, en vain » (Call,,

A.R.,

+Vain,

Nic.);

d’où

inutile,

l’adjectit

sot»,

etc.

dérivé

(Pi.,

ἠλίθιος

ion.-att.),

(dor. ἀλ-)

adv.

πΠελίθιον

(IG 1* 975, vre s. av.), d'où ἠλιθιώδης (Philostr.), -ότης f. « atupidité » (PL); dénominatifs rares ἠλιθιόω « rendre fou » (Æsch.), -«ἀζω + agir comme un fou » (Ar.). Sur ἥἤλιθα et ses dérivés voir R. Hiersche, Philol. 102, 1958, 140-148,

Et.: ᾿Ηλεός semble avoir le même suffixe que ἐνεός, κενεός, Quant au radical, on rapproche ἠλάσκω, ἀλάομαι « errer »

410 — Bref,

16

suffixe

ἠλίβατος

l'ensemble Ann.

Chantraine,

Ist. Or.

shaut,

escarpé,

inaccessible,

Hés., poètes, X., PIb.)

profond », etc.,

toujours

dit

chez Hom, et souvent ensulte de πέτρη, πέτραι,, mais aussi de δρύες, ἄντρον, Τάρταρος, κῦμα (Plu.); chez Q.S. et Opp. signifie simplement « énorme». En outre, ἡλιδάτᾶς « qui

fréquente

(Antiph. 133,3).

les

lieux

escarpés » épithète

d'un

bouc

Et.: Obscure. Les étymologistes cherchent à rapprocher αἰγίλιψ et la glose d'Hsch, ἄλιψ qui sont fort dificiles, ou

encore ἠλιτενὴς πέτρα * ὑψηλὴ (Suid.). ᾿Ηλιθάτᾶς d'Antiphane prouve que le mot était mis en rapport avec βαίνω. S'il ne s’agit pas d’une étymologie populaire, cela donne un appui à l’hypothèse de Buttmann, Lexilogus 2,176 8qq,. :

de *hAuré-Baærog (par dissimilation de syllabe) = ἄδατος, Süo-Barog, cf. ἠλιτόμηνος et voir sous ἀλειτής.

ἤλιθα, ἠλίθιος, voir ἠλεός. ἡλίκος (lon.-att.),

Napoli

le

latin

tälis,

quälis

Études

152-155,

2, 1960,

O.

grec pose avec lat. sur

Szemerényl,

1-13, puis les observations

de M. Lejeune, R. Ét. Anc. 63, 1961, 433-435. Voir aussi le suivant,

AME

: dor. ἄλιξ, éol. ἄλιξ «du

même

âge»

(Hom.,

ion.-att.), Aussi dans des composés : παν-αφ-ἤλιξ « tout à fait sans camarade » (II. 22,490), mais ἀφῆλιξ (ionien ἀπ-) peut être une dérivation inverse de ἡλικία qui signifie 4 éloigné de l'âge moyen », d'où « âgé » (H. Déméter 140, Hdät., Hp.) mais parfois « jeune » (Phryn. Com.). Autres composés : ὁμῆλιξ « du même âge » (Hom., Hés., Hdt,, etc.),

où ὁμ- renforce le mot, avec le dérivé ὁμηλικίη « égalité ΄᾿ d'âge,

groupe

de

camarades

du

même

âge»

ἰσῆλιξ +du même âge » (X.). ὍΘ ἦλιξ est dérivé ἡλικίοα ?. «hommes

(Hom.);

du même

âge »

(Il. 16,808), « âge» (IK. 22,419), En ion.-att. «âge» et notamment « âge militaire s, mais parfois « taiile», Voir pour le détail Chantraine, Études ἡλικιώτης «camarade du même

d’Hsch.

suppose un Chantraine,

: dor. ἀλ- (Hom,,

d'évoquer

d’une part, de l’autre la finale -xoç fait penser à -txôç. O. Szemerényi, dans une analyse ingénieuse, d’anciens composés sur des thèmes pronominaux, un second terme “-ali-, donc i.-e. *lo-ali-, *tdli- (ct. alô «faire croftre ») suivi d’un suffixe guttural. Voir

la glose

ἡλιαία, 1., voir sous ἅλής.

permet

157-159 ; d'où 16 dérivé âge» (lon.-att.), avec

βαλικιώτης * συνέφηδος.

crétois Faku(dräc. o.c. 155-159.

Voir

sur

Ἰζρῆτες,

qui

tout ce groupe

“Hauxlä « âge » subsiste en grec moderne avec quelques dérivés. Et.: Certainement

constitué

du

thème

‘swe-

et de la

suffixation attestée dans ἡλίκος, cf. ce mot. L'existence d'un F initial est garantie par la glose βαλικιώτης. Nous avons

le

un

dérivé

thème

d’ailleurs,

pronominal

propre

*swe-,

du

au

grec, constitué sur

pronom

personnel,

cf.

ë, ἑός, etc., ce qui explique le sens précis « du même âge ». Une difficulté est causée par 16 caractère athématique du mot, qui surprend. Ce pourrait être un archaïsme ; mais on peut

aussi

μεῖραξ),

estimer

cf.

que

Szemerényi,

c’est

cité

une

sous

réfection

(comparer

ἡλίχος.

ἥλιος : ép. avec psilose et sans contraction ἠέλιος, é01. ἀέλιος, crétois ἀδέλιος (Hsch.), dor. littéraire ἀέλιος (Tégée) avec ou sans et parfois ἅλιος, arcad. ἀέλιος aspirée : « soleil » (Hom., ion.-att., jusqu’au grec moderne).

: dor. ἀλ-, « combien grand, aussi grand que »

Dérivés : ἡλιώτης m., -Étiç Î. « du soloil » (S., poètes), mais surtout ἀπηλιώτης *vent du soleil, vent d’est » (Hdt., etc.), avec psilose ionienne, ἡλιακάς « du soleil »

pronom

(prose

relatif auquel

répond

16 démonstratif

τηλίχος, dor. r&)- « aussi grand, aussi âgé » (Hom., ion.att.), avec les composés pronominaux τηλικόσδε, τηλικοῦτος (att.) et l'interrogatif de quel âge » (ion.-att.).

Ei.: Évidemment

πηλίκος

«combien

grand,

issu du thème du relatif ὅς, #, 8.

Présente une finale -{xog qui, malgré la différence d'accent (loi de Wheeler ?), fait penser au suffixe d'appartenance τικός et surtout un élément ὅλ- ou ἄλι- qui répond immédiatement ΟἹ posera une

à -éli- de lat. tälis, quâälis, etc. Dès lors, suffixation -dli-ko-. Cette auffixation ne

peut être directement

rapprochée

de v. sl.

εἰ κά « quan-

lus », tolikü « lantus », dont 16 vocalisme est, taut différent.

hellén.

et tardive),

ἡλιάς

f. du

précédent

mais eurtout Ἡλιάδες . pl. « filles du A.R.), d'où le masculin ᾿Ηλιάδης « flls D.S., Luc.), ἡλιώδης « qui ressemble au Ἡλιών, -ὥνος nom de mois (Termessos),

(tardif),

soleil» (Parm., du soleil » (Str, soleil» (tardif), ἡλέτης M. nom

d’une pierre (Redard, Noms en -rnç, 54).

Verbes dénominatifs : 1) ἡλιόομαι « être exposé au soleil, recevoir un coup de soieil » (ion.-att.) et ἡλιόω « exposer au soleil » (Æt.) avec ἡλίωσις « oxposition au soleil . (Hp., Thphr.) ; 2) ἡλιάζομαι « se chauffer au soleil » (Arist., etc.), -άζω « cuire au soleil » (Str., etc.), avec ἡλίασις « exposition au soleil » (Gal., etc.), ἡλιαστήριον « place exposée au soleil pour sécher des fruits, solarium », etc. (Str., pap.) ; 3) ἡλιάω

— 411 — «“exposer au soleïls (Anacreont., etc.).

Composés terme,

(Arist.),

assez nombreux

Mmais

assez

peu

«ressembler

anciens

: -βλητος

soleil »

l’ombre » (E., Cyc. 680), et ἐπηλύγαιος « ombreux, sombre »

premier

On rapproche habituellement l'adj. λύγαῖος « ombreux »

au

avec ἦλιο- comme

ἦμαι

(Æ.),

-βολος

(A.B., Hsch.). (S., E., A.R.,

Lyc.), mais 11 ne s'agit peut-être que d'une

(Thphr.) «exposé au soleil ε, etc. Notamment dans des mots

étymologie

techniques, désignant des animaux, comme ἡλιοκάνθαρος, «κεντρίς (Strômberg, Woristudien 11) et surtout des

l’absence de voyelle initiale et la quantité longue de l'ÿ. Le mot usuel pour dire « ombre » est σχιά.

populaire : le mot se distingue de ἠλύγη

plantes : ἡλιοτρόπιον «héliotrope, tournesol», etc., en outre ἡλι-ανθές, ἡλιο-καλλίς, -σκόπος, etc.; ἡλιο-τρόπιον

ἐπηλύγαζομαι

dénomme

pourrait

aussi

une

pierre.

‘’HMtog subsiste en grec moderne. ΕἸ : La glose donnée comme crétoise par Hsch. (mais pamphyl.

selon Héraclide de Milet, cf. Bechtel,

pose

un

radicai

avec

un

vocalisme

remarquable

“säwel-, ‘sûl-. Même vocalisme qu’en grec dans got. sauil, à côté de ‘sdul- dans le dérivé féminin lit. sdulë

et dans gallois hau! m. Le skr. repose sur *sûl- avec séraet sdrya- m. « soleil» (à côté de süvar- n. qui vient de *suwel-);

vocalisme

zéro également

dans

irl. sdi! « œil » ;

19 lat. sôl reposerail sur ‘swël-. Ces diverses formes sont issues d'un thème neutre en -!-/-n-, comme le prouve en

av. l’association de hvara « soleil » (cf. skr. savar- n.), gén. gâth.

œvsng.

Alternance

comparable

et 16 dérivé f. sunno, allem. Benveniste, Origines 11-12;

entre

Æt.: L'- initial est par lui-même embarrassant. Comme être

analogique mots).

est beaucoup tenté

d'y voir

comme

De

toute

plus

dans

façon

un

usuel

que ἠλύγη,

élément

ἐπ-ήδολος,

on

de composition

ἐπ-ηετανός

(v. ces

ii n'y à pas d'étymologie.

Gr. Dial.

2,667) ἀδέλιος permet d'établir *&Fédog, de* cä ξέλιος. On

par

got.

sauil

n.

Sonne, etc. Voir encore Ernout-Meillet s.u. sôl:

’HAûorov

: épithète 46 πέδιον (Od. 4,563, A.R. 4,811

Str., Plu.

etc.) ; aussi attesté seul (IG XIV

Ἠλύσιος

λειμών,

χῶρος

(Luc.

inser.

1750) ; parfois

tardives)

séjour

des Bienheureux après la mort ; en outre ’HaAVoræe αὖραι, etc.

(IG XIV 1389).

Il existe, en étroit rapport, un adj. ἐνηλύσιος * ἐμδρόντητος,

xepauvé6Antos

foudre . (Æsch.,

(Hsch.);

ἐνηλύσια

fr. 263), cf. hAûorx

«frappé

par

la

«Iteu frappé par la

foudre » (Polem. Hist. 93) : 108 ôtres frappés par la foudre devenant des bienheureux, cf. À. B. Cook, Zeus 2,13 sqq.,

22 sqq., Nilsson, Et.:

Dans

ces

Griech. Rel. 1,71. conditions,

deux

hypothèses

s'offrent à

ἠλιτόμηνος, voir sous ἀλειτής.

l’étymologie. Si l’on part de ᾿Ηλύσιον, on supposera que le mot est « préhellénique » : c’est l'attitude de Frisk, avec renvoi à Nilsson, o. c. 1,324 sqq. Une voie meilleure est ouverte par W. Burkert, Gi. 39,

ἦλον

1960, 208-313. Les Anciens ont souvent rapproché ἠλύσιον de ἤλυθον, ἐλεύσομαι, ce qui ne convient pas, notamment

Pokorny

881.

: n. nom de piante = βράδυλον oùu κοχκύμηλον

(Seleuc. ap. Ath. 2,50 a). Inexpliqué.

à cause

ἧλος : dor. ἄλος m. (pour γάλλοι voir Æt.) « tête de clou, clou, cal » (Hom., ton.-att.). Second terme de composé dans dpyupé-ndog «orné de clous d'argent» (Hom.) et

ἐνήλυσιος « frappé par la foudre, atteint par la foudre » (οἵ, d’autre part sous ἐλεύσομαι, ἐπ-ηλυσία « sortilège »). Ἐν-ἤλυσιος est une forme claire (cf, les composés en πήλυτος sous ἐλεύσομαι). L’adjectif faussement interprété aurait été compris «celui qui se trouve dans l'Élysée », d'où la création secondaire de ᾿Ηλύσιον pour désigner le

quelques exemples tardifs avec ἦλος comme premier

terme,

ainsi ἡλο-κόπος «fabricant de clous * (pap.). Dérivés : ἡλῖτις f. épithète de λεπίς morceau de cuivre à Chypre

(Dsc.,

Æt.,

ct.

Redard,

Noms

en

-τῆς

-oœuæ (hellén.), προσ- (att., etc.). grec

moderne

χάρφι

est 16 mot

démotique

initiale. Mais

on

pourrait partir de

séjour des Bienheureux,

112);

diminutif ἡλάριον (pap.). Verbe dénominatif ἡλόω « clouer » (tardif) et ἡλόομαι ‘avoir des cals » (Gal.); surtout avec préverbes : ἐφ- (Æsch.), καθ- (ion.-att.), d'où καθήλωσις, En elou.

de la longue

pour

le

ἣμα, voir ἴημι, ἧμαι : 3° sg. ἧσται, 3° pl. εἴαται (graphie pour ἤαται), ἕαται, impf. ἥμην, avec ἧστο, εἴατο (Hom., poètes, Hdt,), l'ion, 19 plus souvent et l'att. toujours, emploient la forme

à préverbe κάθημαι (ion. κατο), 85 8g. analogique κάθηται, 3e pl. att. κάθηνται, impf. (ἐ-)καθήμην, etc. Sens : « être

Et.: On considère que la glose d'Hsch. γάλλοι * ἦλοι est une forme éolienne βάλλοι ; chez Hom. jamais la métrique n'impose le F et dpyupé-ndog pourrait être dû à la métrique (*æpyupHAog est impossible). On pose *wal-nos

assis ». Outre xær«- on a comme préverbes èp- (Od., poètes)

ou “wal-sos, ou *waslos et on rapproche Ἰ. uallus « échalas »

êté pourvu en attique de préverbes, p. ex : &y-, éxt-, Tpo-,

et uallum Mais

(Wackernagel,

la forme

ἠλύγη

grecque

KÆZ 25, 261 = KI. Schr. comporte

1,205).

une aspiration.

: f. «ombre, obscurité » (Ar., Ach. 684, Hsch.,

Erot. s.u. ἐπηλυγάζονται), en outre ἥλυξ (Choerob.) avec l'adjectif dérivé ἠλυγαῖος «ombragé, obscur» (Suid.),

ἡλυγισμένος * xexpuupévoc, ἐπεσκιασμένος (Hech.). Le verbe usuel est ἐπηλυγάζομαι, -ίζομαι (-Co tardif) « mettre dans

l‘ombre,

cacher

envelopper>»

(Hp.,

Th.,

PL,

Arist, etc.) avec ἐπηλυγισμός (Hsch. s.u. ἠλύγη) ; dérivé athématique postverbal ἐπήλυγα (acc.) « qui donne de

et rarement ἀφ- (II. 15,106), ἐν- (Od., E.), μεθ- (Od.), δφ(tardif). Κάθημαι, étant senti comme un verbe simple, a συγ-. Aucune forme nominale dérivée, Κάθομαι « être assis, être immobile, ne rien faire » existe encore en grec moderne. Et.:

Vieux

verbe

également

conservé

en

indo-iranien

et en hittite : skr. dsie, av. âste = ἧσται skr. dsaie = ἥαται (av. dyhonle est une réfection thématique); avec une autre flexion, hitt. 3° sg. esa(-ri), 3° pl. esanta-(ri),

louvite aë, etc. L'aspirée propre au grec a parfois été expliquée comme venant du traitement de *Hoyou, Ῥήσμενος (Lejeune, Phonétique 103-104). Plus souvent on y voit un

ἦμαι



effet de l'analogie, i.-e.

*ës-

et

ἥμαιθον

cf. ἕζομαι,

°sed-,

Porzig,

etc.

Sur

Gliederung

168 rapports

der idg. Spr.

412 —

du

91.

: n., nom d'une petite monnaie, ef. Hsch. :

ἡμιωδέλιον, διώθολον παρὰ KuÇuxnvois (Herod. 3,45, Phénix 1,8, cf. Ath. 359 e; Rhodes IG XII 1,891, cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,654, 3,301). Il s'agit peut-être d’une demi-obole. Et.: Ignorée. On pense à un composé de ἦμι-, bien que l’élision de l'iota étonne ; second terme énigmatique.

natif ἡμερεύω « passer 16 jour, passer le temps » (ion.-att.), avec δι-, παν- (ion.-att.), d'où ἡμέρευσις ε16 fait de passer la journéa » (tardif). Le grec moderne a gardé ἡμέρα avec de nombreux dérivés et composés : ἐφημερίδα « journal », etc. ÆEt.: “Hyæp est un vieux thème en r/n (-«p/-œt-) ; il,

(Debrunner,

Mus.

Helv.

3,40 844ᾳ.,

aussi Santiago, Emerila 30, 1962, 139-150). Ἦμαρ eomme παν-

second (Od.),

terme

xpo-

de composé

(tardif)

et avec

dans

αὐτῆμαρ

des noms

se trouve

dans

des

formules

en opposition

avec

νύκτας.

les neutres en -xp se prêtant à une fonction

adverbiale (Wackernagel, GI. %, 1910, 3, Benveniste, Orlgines 95 sqq.), soit comme un développement secondaire et accidentel (M. Leumann, Hom. Wérier Expression adverbiale en chypriote

600

av.) ἀματι-ἄματι

«chaque

jour»,

100), (Salamine

vers

Masson, 105 318

et surtout Ziva Antika 15, 1966, 257-266 ; noter le redouble-

ment itératif (cf. mycénien

Fereï-Feteï « chaque année »).

Dérivé ; ἠμάτιος « de jour » (Hom., Hés., AP). IL existe un autre dérivé substantif qui a fourni le substitut usuel

de ἥμαρ en ion.-att…, ἡμέρᾷ, ép. et ion. ἡμέρη, dorien ἀμέρᾷ (dans des documents où l’aspiration est, par ailleurs, notée),

locr. ἀμάρᾶ ; l'aspirée qui est propre à l'ion.-att. est considérée comme analogique de éaxépæ; quant à la

à peu senti comme

(Chantraine,

Épéç, ace,

Gr.

H.

un équivalent

1,272,

poétique de

Wackernagel,

Spr.

Unt,

ἐμός 50);

ἡμεδαπός « de chez nous » (att.). Le rapprochement de skr,

(Hom.),

Cet usage pluriel a été diversement expliqué : soit comme un archaïsme,

peu

figure

ἐνν- (Hom.), ἐξ- (Hom.) ; on constate d'ailleurs que ἧἦμαρ

: acc. ion. ἡμέας et att. ἡμᾶς, dor.

Adjectifs possessits ἡμέ-τερος, dor. ἁμέτερος, ἅμός, éol, ἀμμέ-τερος, ἄμμος, en outre ἀμός (Hom., trag.), qui a été

ct.

de nombre

14, 27, 91, 95.

Origines

Benveniste,

Éué, é01. ἄμμες, acc. ἄμμε (Hom., ion-att, ete.) « nous »

ἦμαρ : dor, arcado-chyp. ἅμαρ, gén. -aroç (cf. à Tégée l’expression solennelle ἅἄματα πάντα Schwyzer 661, 22). « jour » ; noter chez Hom. δούλιον ἦμαρ, μόρσιμον ἧμαρ, etc, (Hom,, poètes) ; chez Homère 16 mot (où %- est une ionisation de l’éolien &-) est plus usuel que ἡμέρη pour des métriques

«jour»

awr

arm.

qui repose sur *‘Amôr, ct. τέκμωρ à côté de τέκμαρ : voir ἡμεῖς

raisons

dans

exact

correspondant

un

possède

:

asmad-ïya « notre » fait poser jue3- = asmad-, ct. Schwyzer, Gr. Gr, 1,604. Pour -arog, cf. ἀλλοδαπός, etc., et Schwyzer, ibid, n. 1. Autre explication de Szemerényi, KÆZ 73, 1956 59 aqq., avec les n. 1 et 2 : il écarte l'explication tradition-

nelle reprise par Schwyzer et se demande s'il ne faut pas partir d’un vieil ablatif ἀσμςδ- (ct. skr. asmad-) suivi de

dircé = « de nous ». En

ce

qui

concerne

la flexion

de

ἡμεῖς,

etc.,

les

acc.

Qué, ἄμμε reposent sur *äaue et ont donné naissance aux nominatifs créés sur 16 modèle de la flexion nominale ἅμές,

ἄμμες mais en ionien ἡμεῖς (de -εες), d'où acc. ἡμέας et en att. par contr. irrégulière ἡμᾶς. Gén. dor. ἁμέων, éol. ἀμμέων, ion. ἡμέων, att. ἡμῶν. Le point de départ *aoue que nous avons posé répond exactement à av. ahma ; skr. asmädn a reçu une désinence nominale d’accusatif. Ces

formes suivie

reposent d'une

sur

un

particule

radical

-sme:

à vocalisme

*psme

de

‘pssme.

zéro

*gs-,

L'aspirée

initiale du grec peut s'expliquer par le traitement de -ouintérieur, ou, peut-être, par l’analogie de ὑμεῖς, Le thème *ps- trouve confirmation dans les formes du type lat.

type

nôs, skr, nas, got. uns. Au datif : ἡμῖν (rarement -μιν), dor. ἀμῖν (parfois -μιν), éol. ἄμμι(ν). Ces formes reposent

est devenu le nom usuel du « jour » durant toute l’histoire du grec. Figure comme premier terme dans un assez grand

sur *ow-y.a(v) et la désinence fait penser aux démonstratifs et interrogatifs indo-lraniens, av. ahmi, skr. dsmin, av. kdhmi, skr. kasmin ; l’ionien-attique innové avec la longue

finale -ep&

en rapport

évident avec -œp, elle est du

de celui des adj. en -ερος (Benveniste, o. c. 27). “Hyépa nombre

de composés

: ἡμερο-δρόμος

«courrier»

(Hdt.)

-xoutog « qui dort le jour » (Hés.), -λόγιον (tardif), -λογέω

(Hdt.),

τσκόπος

(ion.-att.),

terme dans des nombreux

Également

composés

comme

second

: êtep-, παν-, et avec

des noms de nombre ; avec préverbes : ὕπερ- « qui est en retard» (att.); ie plus remarquable est ἐφήμερος (ἐπᾶμερος Pi.), bien attesté en ion.-att. avec le doublet ἐφημέριος (Od., poètes). Sens : « soumis au destin de chaque jour, incertain » (ce serait le sens chez Pi.); « de tous les jours, quotidien»; «qui ne dure qu’un jour» (v. H, Fraenkel, Wege und Formen 23-38), avec des dérivés de

forme et de sens divers : ἐφημερίς f. + journal » (Plu., etc.), -lx catégorie

-£û

« monter

de

prêtres

la

garde

pour

de

le service

de jour

(LXX),

jour » (PIb.,

etc.),

-eurpLov

«poste de garde + (PIib.), v. aussi μεσημόρία, τήμερον. Dérivés : ἡμέριος « quotidien » et « qui ne dure qu’un jour » (trag., dans les chœurs),

ἡμερινός « de jour » (ion.-

att.) opposé à νυχτερινός, ἡμερήσιος « de jour, long d’un “jour» (att, etc.), cf. ἐτήσιος ; ἡμεραῖος id. (pap.), ἡμερούσιος « quotidien » (tardif, pap., etc.) fait sur ἐπιούσιος, cf. Dobrunner, GI. 13, 1924, 169. Verbe dénomi-

finale αὐἡμῖν. Le grec moderne a refait ce pronom sur le modèle du sg.

avec (ἐ)μεῖς, (ἐ)μᾶς.

ἠμέν

: répondant à ἦδέ « d’une part, de l'autre, ou…

ou » (Hom., poètes) : de # 1 « certes » el μέν ; voir uv. ἥμερος

:dorien

%-,

ct.

Tables

d'Héract.

1,172

('ά-

chez Pi. et Æsch. est une faute ou un hyperdorisme), (en «cultivé» (en parlant d'animaux), « domestique» parlant de terres ou de plantes), « civilisé » (en parlant attesté depuis Od. 15,162, ion-att., grec d’hommes), tardif, etc. Avec la particule privative, ἀν- « sauvage », dit de contrées ou d'hommes (Æsch., hellén., etc.), aussi

ἀνημερότης (tardif). Comme premier terme de composé dans des noms de plantes, ἡμερό-δρυς « variété de chêne », ou ἡμερό-φυλλος épithète de l’olivier (Isyll. 20). Dérivés : ἡμερίς (sc. ἄμπελος) « vigne cultivée » (Od., Ar., etc.), d'où ἡμερίδης m. épithète de Dionysos et du vin (Plu.); noms de qualité: ἡμερότης + fait d'être cuitivé ».

— 413 — dit d’un

pays,

e gentillesse,

douceur » (ion.-att.),

ἡμερία

« culture des plantes » (pap.)- Verbe dénominatif : ἡμερόω

«domestiquer, cuitiver, pacifler, civiliser» (ion.-att.), d'où ἡμέρωμα « plante cultivée » (Thphr.), -corç « fait de cultiver, pacifier », ete. (hellén. et tardif), -orhç m. (Max.

Tyr.), dit d’Héraclès. Le sens de tous ces mots est franchement différent de celui de δάμνημι et ses dérivés, qui signiflent « réduire, Le grec moderne

emploie encore ἥμερος, ἡμερώνω,

etc.

Et.: Ignorée. Celle qui part de skr. ydmati « dompter » est impossible

pour

le sens ; une autre de Deroy,

Études

Class, 18, 1948, 335, est inadmissible. Anciennes hypothèses Frisk.

chez

résumées

et Solmsen,

de Pedersen

ἡμί, ἦν, ete, : « dire » (Hom., att.). La forme la plus ancienne est l’'impf. 3° sg. % « disait-il » chez Hom. après un discours, en attique dans des incises : % δ᾽ ὅς. D'où la

première personne ἦν δ᾽ ἐγώ «disais-je ». Au présent, formes refaites sur le modèle de φημί (ct. l’accent) et d'ailleurs

rares : ἡμί dans des répétitions emphatiques (Ar.) et ἦσί (com.), ἧτί (Alem.), ἦσι (Sapho). verbe

qui

toutes faites. Æt.: On pose

ne

pour

subsiste

que

la 3° pors.

dans

de

des

l'impt.

‘ëg-t, ct. lat. aiô, adagium de “ag-; on 8 *6g-

ἦμιJamais

formules

*hx-x+

dans

de

ἄν-ωγα.

: « demi » (Hom., ion.-att, jusqu'au grec moderne). attesté seul, mais un nombre très considérable

de composés à toute époque : chez Hom. : ἡμι-δαής,᾽-θεος (Il 12,23), τονος, -πέλεχκα, -τάλαντον, -τελῆς. Parmi les innombrables exemples postérieurs, on pourrait relever :

ἧμι -ἐκτεῶν, -extov, etc., « demi-setier», CI. ἐκτεύς, -θνής, -xporpa « demi-tête, -όλιος «d'un et demir (cf. ὅλος), στόμος, -τομον, -χοον, -ωδέλιον, -ωδόλιον, etc. Dérivés : ἥμισυς, -σεια, -ou origineliement un substantif,

+ moitié, demi» doit être mais fonctionne comme

adjectif. Chez Hom. on a par exemple ἡμίσεες «la moitié des guerriers » (II. 21,7) et ἥμισυ, τὸ ἥμισυ ( IL 13,565, ete.) ; 19 suffixe -auç est issu de -tuç, comme le prouvent 16 crétois

(dor.)

phonétique,

: l'assibilation ou

aussi

bien

de -tu-

en

analogique

2,786), f.

Dial.

Gr.

« demi-setier » (Bechtel,

ἡμιτύτ-εκτον

ἡμίτεια

On a supposé

un rapport entre

‘sém- et *sem- «un»

εἷς) : voir Gonda, Reflexions on the Numerals « Two +, 1953, 35 sqq.

ἡμιτύβιον

: «linge

fin,

Ar., PI. 729, Hp.).

(ct.

« One * and

mouchoir ν, etc. (Sapho

119,

Et.: Composé obscur avec ἧμι- ? Ou emprunt ? Pollux 7,71

prétend

que le mot est égyptien.

dompter ».

soumettre,

Vieux

ἡνίκα

-συ- peut

(Lejeune,

être

Phoné-

ἤμορος, voir μείρομαι. ἦμος

: εἸἰογβαμθ » (Hom., Hés., Hdt., E.), généralement

avec l'indicatif, corrélatif de τῆμος. Formé sur le thème du relatif : on pose *yd-. La finale est obscure, voir sous τῆμος et Monteil, Phrase relative 291 8qq.

ἠμύω

: aor. inf. ἡμῦσαι (chez Hom. -υ- bref au prés.,

long à l'aor.), également avec les préverbes : xær- (A.R.), ἐπ- (Il.), ὑπ- (ct. ci-dessous). Sens : « se pencher, s‘incliner » dit de la tête, d'épis,

d’une

ville abattue

(/IL, S., alex.),

parfois transitif « abattre » (A.R., Musae.); en outre ἀμύω (Hés., fr. 216). Pf, ὑπεμνήμῦκε «il tient la tête baissée » (Il 22,491) : on pose*-cuauüxe, avec redoublement attique du type de ἐλήλαμαι, ἐμήμεκα, etc. ; l’insertion du -vpermet un allongement métrique et expressive. Et.: Ignorée. Terme expressif. ἤν

: interjection

opéré

de façon

insolite

qui appelle l’attention « hé, regarde »,

aussi ἡνίδε (ἤν et l'impér. ἴδε), ἤν ἰδού (Ar., Herod., hellén.). Placé après un démonatratif dans l'argien ταῦ-ἕν,

év, cf. Schwyzer,

τονδεῦν-

Gr. Gr. 1,612 et 2,566.

Et.: Le latin ën qui est identique peut être considéré soit comme un mot étymologiquement apparenté, soit, de façon peut-être plus vraisemblable, comme un emprunt.

ἠνεκής, voir διηνεκής. ἡνίαι : f. pl. (ion.-att.) (le sg. est rare) et ἥνια n. pl. (Hom., Hés., Pi.); la forme neutre a été développée chez Hom. pour des raisons métriques. Mycén. anija n. pl. f. avec anijapi prouve l'ancienneté de la forme

féminine, et le vocal. a du grec commun

(de même

dor.

tique 56), cf. dor. arc. ἥμισσον n. « moitié » (de -tFov) ; autres formes diaiectales : ἥμυσυς avec assimilation

@v-, etc.). Sens : «rênes ». Au second terme de composés : φιλ-ήνιος (Æsch.), ypuc-hvioc (Hom., ete.) ; aussi comme

régressive (Érythrées, ve s. av.), αἴμισυς (lesb.) inexpliqué. Le thème ἤμισυ- sert parfois de premier terme de composé :

premier terme, principalement dans ἡνίτοχος « qui les rênes » (Hom., ion.-att, etc., déjà mycénien),

ἡμισύ-τριτον

l'épopée

Verbes

«un et demi»

dénominatifs

(Archil.

: ἡμισεύω

167, Bergk.). «partager

en

deux»

(LXX}, avec ἡμίσευμα (ibld.) et par aphérèse μίσευμα (Pergae, Wilhelm, Gl. 14, 1925, 75 6qq.), et-huuoidlo * partager » (Héron,

Autres dérivés crétois), nom de

etc.).

: Auivä f. «moitié» (dor., notamment mesure en Sicile, d’où l’emprunt lat.

hémina; pour 16 suffixe cf. δωτίνη et Chantraine, Formafion 205 ; ἡμίχα * ἡμιστατῆρα (Hsch.), qui fait penser à l'adverbe δίχα; est-ce un accusatif athém. ou un nominatif f.en -ἃ ? Grec moderne : μισό, μισός, etc. Æt.: Vieux miot pour « demi », cf. skr. sämi-, lat. sémi-, v.h.a. sämi-. Beaucoup

de composés parallèles : skr. sämi-

jiva- = lat, sémi-uluus « à demi vivant », cf. ἡμί-βιος, etc.

aussi

ace.

-oyña,

n. pl.

-οχῆες,

tient dans

cf£. Chantraine,

Gr. H. 1,95,232; d'où ἡνιοχ-ικός (PI.), -έω (ion.-att.), mais hom. -ede, cf. Chantraine, Gr. H. 1,368, avec -σις

qui se rattache à ἡνιοχέω et -cla en face de ἡνιοχεύω. Et.: Le laconien ἀνιοχίον (participe répondant

à

ἡνιοχέων) dans une inscription où l'aspiration est toujours notée (Schwyzer 12) fait penser que le mot ne comportait pas originellement d’aspiration viendrait-elle ?). Entre autres

*ävol&

et rapproché

êfi)si,

pl.

de

celtique de la bride, m. irl.

un nom

“ansio-.

On

(mais de quelle analogie hypothèses, on a posé

a

évoqué

aussi

lat.

ânsa =

lit. qsà, etc. Très douteux. Voir Pokorny 48.

ἡνίκα : dor., éol. (Pi., Théoc.) : ävixa, ἀν-, conjonction relative

de

temps

« quand,

au

moment

où » (depuis

Od.

ἡνίκα

— 414 —

22,198, ion.-att., etc.), qui a pour corrélatifs τηνίκα, avec

un interrogatif πηνίκα.

ΕἸ : Inconnue. Tiré du thème de relatif sous la forme “yä-. Hypothèse compliquée de Szemerényi, GL 35, 1956, 112-113. Voir Monteil, Phrase relative 295-297. Particule

-v- avec

τ bref (cf. Ε, Rhesos 523) qui se retrouve’ dans

ἠπανᾷ : ἀπορεῖ, σπανίζει, doublet ἠπανεῖ * ἀπορεῖ, σπανίζει, ἀμηηχανεῖ (Hach.) ; subst. ἠπανία * ἀπορία, σπάγις ἀμηχανία (Hsch., EM 433,17); conjecture dans AP 5,238. Æt.: On pense au substantif πανία - πλησμόνη (ct. s.u.) ; mais comment

retrouver dans %- 16 représentant d'un à-

privatif ?

arcad. ôvé, οἷο., et finale -xæ de ὅ-κα, αὐτί-κα, etc.

fvis : acc. pl (II. 6,94 = 275 — 309) comme épithète de βοῦς, ἦνιν [ou #-], acc. sg. (IL. 10,292, Od. 3,382) comme épithète de βοῦν ; gén. ἥνιος (A.R. 4,174) « âgée d'un an . Æ, : Vieux dérivé à vocalisme radical long, tiré d’un nom

de

l’année

ἕνος

qui

flgure

aussi

dans

ἐνιαυτός

(ct.

Wackernagel, Gôlt. Nachr. 1914, 114 = KI. Schr, 2,1171,

n 1). Thème en I, à moins d'écrire ἦνιν comme une partie de la traditiôn et d’admettre que la quantité longue du « est métrique, analogique de #vic (de *#veyg ). Critique de Szomerényi, Sprache 11, 1965, 6-12, qui doute de l’existence de ἕνος, s’étonne de l’allongement initial de %wc et constate

suppose

que

un

l’accentuation

τ bref.

ἦνις

Il partirait

dans

des

« jeune » comme

chez

d’un acc. sg. (I 10,292, Anacr.

358

P.

«réparer », dit de vêtements,

Voir aussi

ἥκεστος.

concurrencé

par 16 plus fréquent ἀκέομαι (Hés., fr. 172, Ar, fr. 227, Gal, Aristid., etc.). Dérivé ἠπητής «raccommodeur, tailleur»

Batr.,

(X.,

Cyr.

pap.),

1,6,16,

condamné

avec

par

une

variante

Phrynichus

ἀκεσταί,

73;

féminin

ἠπήτρια (pap.); un pl. n. ἤἥπητρα «salaire du tailleur » (pap.) ; ἠπητήριον « aiguille » (ÆI. Dion.). Tous ces mots s'appliquent essentiellement à des travaux de couture. Æt.: Semble

πηδάω.

un

déverbatif

à

vocalisme

long

comme

Pas d'étymologie,

ἧπαρ,

-ατος : N. « foie », mentionné parfois comme siège

des passions ; est un mets apprécié, etc. (Hom., ion.-att, Plu, etc.). Composés : noter ἡπατο-σχοπέω « examiner

16 foie pour prédire l'avenir » (LXX).

Dérivés : ἧἡπάτιον nom d’un plat de foie (ion.-att.), ἧπατῖτις f. « du foie», dit notamment de la veine hépatique

ἠνορέη, voir ἀνήρ.

(médec.),

ἦνοψ, -oxoc : dans la fin de vers ἤνοπι χαλκῷ (1]. 16,408 et

aussi d'objets,

manuscrits

Od. 3,382) Boüv νῆνιν, ce dernier mot étant une contraction de νεῆνις

ἠπάομαι : aor, ἠπησάμην, Ῥ. passif participe ἠπημένος

18,349 — Od.

10,360);

en

outre

comme

nom

parfois

d'une

«couleur

pierre

de

foies

(tardif);

«l'hépatite » (Pline)

en

outre,

et d'une

plante

épithète de πυρός

(Redard, Noms en -τῆς 71, Strômberg, Pflanzennamen 41). Divers adjectifs dérivés signiflant tous « qui se rapporte

« froment » [?] (Call,, fr. 277). Le mot fournit également un

au foie » : ἡπατιαῖος (Hp.), -ὑκός (médec.), -ηρός (médec.).

Οὐρανός

(Call, fr. 238,16)

et comme

épithète

de

anthroponyme dans 1"11. Glose d'Hsch. : ἤνοπα * λαμπρόν,

πάνυ ἕνηχον, διαφανῆ. Le sens de « briliant » convient en tout cas aux exemples homériques. Et. : Deux points sont clairs : 1) 16 mot semble comporter un finitial (Chantraine, Gr, H. 1,152) ; 2) il entre dans la série des termes en -oÿ (Chantraine, Formation 258), série disparaie, mais où figure pour partie un second terme

-ok*-, ct. πωψ, ὄψομαι, etc. voir en dernier lieu P. Ramat,

Un subat. m. en -L&ç : ἡπατίᾶς, pl -ἰχι désigne les lobes du foie ; un autre subst. obscur ἥπατος désigne un poisson non identifié (com., Arist., etc.), cf. Stromberg, Fischnamen 45, Thompson, Fishes s.u.

Ce

vieux

médecins

nom

latins

du

foie,

(et dont

qui

a

été

emprunté

la dérivation

subsiste

par

168

dans

le

vocabulaire médical français, etc.) existe encore en grec puriste

dans

le

vocabulaire

συκώτι

issu de συκωτόν,

médical.

Le

mot

usuel

est

Riv. Fil. Class. 1962, 150-154). C'est le type de αἴθ-οψ «à l'aspect brillant, de feu », οἴνοψ, etc. Une telie finale apparaît dans des épithètes du bronze : αἴθοψ, vépoÿ. * Fav-oÿ s'insère donc à côté de ces deux derniers adjectifs

des animaux engraissés avec des figues (d'où lat. ficälum, fr. foie, cf. Ernout, Aspecis 127-129), Donc terme créé

et semble analysable. Mais l'élément radical est inexpliqué ;

peu probable).

nombreuses

Æt.: Un mot archaïque pour ce viscère noble qui a une importance religieuse n'étonne pas. On pose i.-e.

ἥνυστρον «caîllette»;

tentatives

énumérées

chez

Frisk.

: 1. 16 quatrième estomac des ruminants, fournit un mets délicat (Ar., Arist.) ; la

forme ἐν- (LXX) doit être due à l’analogie de Evrepa, etc.

Et.: Ce qui est clair, c'est 19 sufixe d'instrument -xpov ou -atpov. On a posé *Fävuorpov et rapproché un mot germanique

de‘même

sens, cf. norv.

dial. vinstr f. : seules

différent la quantité de la voyelle initiale, le timbre de la seconde voyelle (analogique de ὑστέρα ?) et 16 genre : bref, on part de *wênes-tro-/-trä-, ct. Frisk, s.u. avec

d’autres détails. On peut toutefois se demander si l'on ne doit pas insérer dans le dossier 16 thème du verbe ἄνυμι, ἀνόω « achever *, la cailiette étant l'estomac qui achève 16 travail de digestion. En ce cas on pourrait voir dans ἤνυστρον soit un dérivé de ἀνύω (malgré ia longue initiale, qui serait ionienne), soit plutôt un vieux mot rapproché de ἀνόω par étymologie populaire.

par

la cuisine

“yéker(-t),

dit chez

(l’hypothèse

gén.

*yéke-n-ejs,

Gal.

d’un

tabou

donc

et Orib.

du

linguistique

hétéroclisie

en

foie

est

*r/n:

c’est le type de skr. μάϊγὶ, yakndh, le latin est altéré avec lecur, iecinoris (et iecoris); on a seulement le thème en r dans av. ydkara, etc, mais il y a trace du thème en n dans pashto gfna (de *yaæna) et p.-8. dans le nom de parenté av. huyëäyna- ; thème en n dans lit. (j)ëknos ou (j)äknos f. Voir Benveniste, Origines 8,26,182, avec la bibliographie et des indications sur un rapprochement supposé avec

des formes à Z- initial, arm. leard, v.h.a. lebara, etc.

ἠπεδανός

: «faible,

fragile»

(Hom.,

A.R.),

dit Od.

8,811 d'Héphaistos à cause de son infirmité ; bien attesté chez

Hp.,

Et.: mais

dit d’un enfant, d’une

Formation étymologie

comme ignorée.

fièvre ; dolt être ionien.

ῥιγεδανός, On

rapproche

«tendre, fragile v (d'où *Hrog n., comme

meuxeSavés, par

etc.,

ex, lit. opùs

ῥῖγος à côté de

— 415 — ῥιγεδανός), et. Risch,

Wortbild. der hom. Spr. 98; skr. apud

ἠπίαλος

serait dérivé

Hoffmann,

« douce,

bénigne », par

(οἵ. K.

angoisse », p.-ê. v. p. afuvä

« panique,

“Hpä de ἥπιος

el désignerail une

flèvre

euphémisme.

Fesischr. Sommer 80-85). Tout cela reste en l'air. «rivage»s par ion.-att., etc.),

ἦπειρος : dor. ἆπι:ιρος, éol. äfl:eppoç opposition à la mer, « terre ferme » (Hom.,

et devient

etc.,

[168,

aux

par opposition

aux

occidentale

par

la Grèce

à désigner

tles. Sert dès l'Od. opposition

16 confinent

désigne

à parlir d’Hdt.

de l’Épire.

le nom

Sert de premier membre de composé dans Arewpoyevhç (Æsch., Pers. 42). Dérivés : ἠπειρώτης πι., -τὶς Î. «de la terro ferme » dit notamment

ion.-att.),

fîles (Hdt.,

aux

opposition

par

des habitants d'Asie Minoure el de ceux de l’Épire ; d'où

ἠπειρωτικός ; verbe dénominatif ἠπειρόομαι « être rattaché continent » (Th.),

au

« transformer

τόω

terre ferme »

en

le mot

encore

sens

8

de

Et.: Grec ἄπειρος, avec un suffixe en god, répond exactement, à ce suffixe près, au nom germanique occidental de la rive : anglo-sax. ôfer, allem. Ufer, etc., éty-

mologie certaine, mais dont la base est étroite. Le rapprochement

d'arm. ap‘n « rive » (avec

ἠπεροπεύς dant

*-n-) fait difficulté.

: m. « trompeur » (Od. 11,364 ; AP 9,524;

A.R. 3,617), -ηἰς ?. Hom. ἡπεροπεύω

ap. Str. 1,2,4. Verbe correspon-

(seulement

présent)

« tromper,

séduire »,

notamment par des paroles (Hom., Hés.) avec ἠπεροπευτῆς, soulement voc. -rà (II. 3,39 = 13,769 de Pâris ; H. Herm. 282 d'Hermès), ἠπερόπευμα «tromperie, séduction » (Critias 1,3 D.). Et.: On peut penser avec Bosshardt, Nomina auf -eùg 26, auivi par Frisk, que le très rare ἠπεροπεύς est un dérivé inverse de ἠπεροπεύω. (9 verbe serait alors un dénominatif

de

Ἐ κεροψ,

*ireporés.

Mais

le

mot

supposé

inexplicable. Pour un vocable de ce genre d'un emprunt ne serait pas Impossible. ἠπἰσ.λος

: «frisson,

frisson

de

fièvre,

reste

l’hypothèse

flévre

accom-

Dérivés : ἠπιαλώδης «qui a la forme d’une fèvre à flèvre

à

ἠπιαλέω

frisson»

(Ar.,

«souffrir Ariet.),

d’un

frisson,

ἐξηπιαλόομαι

« être

d’une saisi

d'un frisson 49 fièvre » (Hp.). Doublet ἐπίαλος (Alc. ap. EM 434,6) par analogie avec ἐπι- et notamment ἐφιάλτης, nom d'un démon, qui se trouve en rapport avec ἧπίαλος par étymologie populaire. H existe d'autre part un terme ἠπίολος « phalène » (Arist., H.A. 605 b avec variante -όλης ; le rapport supposé depuis longtemps .avec ἠπίαλος trouve une certaine

confirmation dans la glose d’Hsoh. : ἠπιόλιον * ῥιγοπυρέqtov. Dans des conditions comparables nous avons en lit. drugÿs « flèvre, papillon » (cf. russe drozati « trembler ε) ;

un papilion est volontiers un animal qui apporte et symbolise ia βόντο ; d'autre part, la finale -όλος pout être une

altération

de

“ὅλης

(cf.

Arlst.,

l.e.)

Dérivés

; ἠπιότης

f.

« gentillesse,

douceur » (hellén.) ;

dénominatifs rares ἠπιόομαι «être adouci» (Phid.) et p.-ê. ἠπιόω «aller mieux», intransitif (Hp.); ἠπιαίνω «adoucir» (Arist, Mu. 397 b). Le mot ἥπιος subsiste en grec moderne. Et.: Obscure. Souvont rapproché de skr. âpi- «ami ». On a aussi opposé ἥπιος à νήπιος en insistant sur les formules du type πατήρ Ôc ἥπιος ἦν, ce qui oppose apparemment à

νήπιος

+enfantin,

irréfléchi»,



lui-même

à l'analogle des dérivés en -όλης du type μαινόλης, etc.; v. Bugge, Bezz. Beltr. 18,166, Immisch, GL 6, 1915, 198. Et, : Str&mberg, l. c., propose une hypothèse ingénieuse :

etc.

(M.

Lacroix,

Mélanges Desrousseaux 261 sqq.). L'hypothèse est spécieuse. Autre hypothèse de Vürtheim, résumée Gl 19, 1931, 176

(groupe de ἅπτω, ἠπὗω

: pr,

ἁφή 79).

dor.,

arc.

ἀπύω ; aor. ἠπῦσα «appeler à

haute voix » (avec complément

à l’acc.), « crier », parfois

dit de la lyre, du vent, etc. (Hom.,

trag. dans les chœurs,

Pi.); au moyen «faire convoquer devant le tribunal » (arcadien, Schwyzer 656). Également avec les préverbes :

ἐπ-

(11.}, ἀν- (alex.).

Dérivé nominal AxÜT&

sonore » dit d'un héraut (I

mer

(Q.S., Opp.),

7,384),

d'où ᾿πυτίδης

d’une

nom

« à la voix

flûte ou de la

d’un héraut (II.

17,324), Composé βρι-ἧἥπυος « à la grosse voix» (II. 13,521).

Et.: On pense à un dénominatif d'un substantif “Aruç «voix», ἥρα

etc. Il n'y 8 pas de digamma : 800,

sg.

(ou

pl.

n. ?) chez

initial. Obseur. Hom.

toujours

dans

l'expression ἦρα φέρειν, le pius souvent avec le prév. ἐπὶ «faire

plaisir,

plaire », cf. I,

1,572,

etc. ; ensuite,

parfois

avec le génitif = χάριν «en vue de * (B., Call., etc.). Un composé ἐπίηρα se trouve attesté dans la poésie post-homérique, cf. S., O. R. 1094, AP

pagnée de frisson » (Thgn., Ar., Hp., etc.), voir Strômberg, Wortsiudien 82.

frisson ὁ (Hp.),

paroles, de médicaments (Hom., Hdt., poètes), employé aussi en parlant de la température (Hp., PL.). Rares composés poétiques : ἠπιόςφρων, -χειρ.

ἥπιος

(Arist., etc.). Le grec moderne emploie «continent, terre ferme ».

ἤπι,ος Σ adj. «doux, bienveillant» (souvent avec la comparaison «comme un père»), aussi en parlant de

13,22, A.R. 4,375 ;

également prép. au sens de χάριν (Antim. 87) : issu de ἐπὶ ἦρα φέρων (IL. 1,572) par création fautive d’un mot composé ; d’'autre part ἐπέηρος, comp. -έστερος « qui plait, agréable » (Emp., Epich., etc.); dérivé ἐπιήρανος « agréable » (Od. 19,343), mais v. aussi ἤρανος. Sur ἐρίηρες n. pl. «chers », etc., voir s.u. En outre, βρέηρον * μεγάλως κεχαρισμένον (Hsch.), faute pour ἐρι- Ÿ Il n'est pas sûr que l'anthroponyme IloAu-hpne (Bechtei, H. Personennamen 194) doive être rattaché à ἧρα. Dans lesb. ἐπιτελέσσαντα ἠρώναις πάσαις (IG XI 2,242,8), ἠρώναις doit être un accusatif pluriel et signifier « service, chose’due » ; Bechtel,

Gr. Dial.

1,120 y voit un

dérivé de ἦρα avec le suffixe de ῥᾳστώνη, etc. Et.: La métrique homérique semble atiester un F initial (Chantraine, Gr. H. 1,152). En posant un thème “wêr-,

On

peut

évoquer

avec

Frisk

germ.,

V.

isl.

værr

«amical>s, v.h.a. ala-wäri « bienveillants; en outre, les mots signiflant « vrai » : lat. uêrus = v. irl. fir, en germ.,

v.h.a. wär, etc., v. st. vëra «croyances. Rapprochement hittite chez Gusmani, Siudi Micenei 6, 1968, 17-22.

“Hpä : ion. "Hpn, déesse, épouse de Zeus (Hom,, ion.att., etc.), chypr. erai = Ἥραι datif (Masson, 168 90),

— 416 —

Ἥρᾶα mycén.

era

premier

terme

(Hom., Gl,

8,

(Chadwick-Baumbach,

de

composé

201).

dans

Figure

᾿Ἡρα-κλέης,

etc.) ; pour l’explication du nom, 1916,

121-129,

pour

les

comme

formes

-xAñc

v. Kretschmer,

hom.,

Chantraine,

Gr. H. 1,80-31. D’où les dérivés : “HpaxAneln épithète de βίη dans une formule désignant 16 héros (Hom., pour la forme,

voir

Chantraine,

ibid.),

-κλήϊος

(ion.),

-κλεῖος

(att.), Ἡρακλείδης (IL, att.), ef. Debrunner, Festschrift Wackernagel 38; en outre ‘Hpæx\edv nom de mois, Ἡράκλεια toponyme, avec ἹΠρακλεώτης, etc. Dérivés de Ἥρα ; ‘Hpaïog «d'Héra» (ion-att.), t. ‘Hpal& nom de ville (Arcadie, vr° s. av., etc.), avec Ἣ ραιεύς nom de l'habitant ; en outre, Ἡ ρανών nom de mois (Ténos. Érétrie). Sur EpFadros, voir Et. Sur la déesse Héra, v. Nilsson, Gr. Religion 1,427 sqq. Εἰ.: Comme pour beaucoup de noms de divinités,

Hp., etc.), avec ἠρέμησις «tranquillités (Ti. Locr., Arist., etc.), ou ἠρεμία (Arist., etc.), qui est formeilement un dérivé de ἤρεμος, cf. 16 type ἐπίδημος avec ἐπιδημία et ἐπιδημέω ; 2) ἠρεμίζω « calmer, tranquilliser, arrêter « (X., Arisi.) avec le dérivé ἠρέμισμα +point d’arrêt » (tardif) ; 3) ἠρεμάζω « être tranquille, silencieux » (LXX). ’Hpéua, ἤρεμος, ἠρεμῶ, ἠρεμία subsistent en grec moderne.

Et. : La finale adverbiale en -x bref de ἠρέμα doit reposer sur

“-p, cf. Benveniste,

Origines

89 eL 93. On

rapproche

d'autre part un radical bien abtesté en indo-iranien, baltique, germanique et celtique, avec skr, rémate « être tranquille », lit. rImti, même sens, got. rimis Ὦ, «repos » (thème en 8), v. irl. fo-rimim « placer, meltre ». Une difficulté est causée par l’i- initial : préfixe (?) ou prothèse longue (?),

et. Gop, KZ 74, 1956, 228.

pas d'étymologie établie. Le mycénien Era et le chypriote

‘’Hpou interdisent de poser **HpFä,

qui d'ailleurs faisait

une difficulté phonétique, cf. Thumb-Scherer, Handbuch 2,160, etc. On ne peut donc évoquer ‘EpFaëror (éléen, Schwyzer

rapprocher

413)

qui

reste

lat. serudre,

obscur;

on

entendait

ce

dernier mot, le rapprochement reste théoriquement possible, car on ne peut plus poser *ñpfœç, v. s.u. Rap-

prochement avec un nom del'année ‘yêr- (ct. ὥρα), comme «déesse de l’année», Schrôder, Gymnasium 63, 1956,

GI. 36,

1958, 309 sqq. ; ces hypothèses sont fort douteuses.

Une

origine

préhellénique

est

plausible

comme

pour

ἥρως. Cf. Ruijgh, Études 8 69, n. 75,

ἠράνθεμον avec

: n. «anthémon » de printemps.

le premier

Pflanzennamen

terme 72.

Éxp

Pour

« printemps», la

formation,

Composé

cf. Strômberg, v.

aussi

Risch,

IF 59, 1949, 53 sqq.

possède

un

nombre

considérable

répartis en deux catégories :

de

;

1) La série la plus importante

est issue de la racine de

ἀραρίσκω, le second terme signifilant «adapté à» ou « pourvu de », etc. Chez Hom. : θυμήρης (Od. 10,362) et -äpne (II. 9,336, Od. 17,199 et 23,232) « agréable », χαλκήρης «pourvu d'une pointe de bronze», εὐήρης « bien en main, bien adapté » (Od. où le mot sert pour des rames et peut faire penser à la série 2), dit d’outils (Hp.). Nombreux autres exemples : dyx- (S.), épaë- (Æsch., S.), ἀμφ- (E., H.F. 243, avec la note de Wilamowitz, Ion 1128) et cf. sous 2, διήρης + double » (att.), διχ- « divisé en

deux » (E.), xæt-

« pourvu

de » (E.,

Supp.

110, etc.),

κισσ- +Garni de lierre S .), κωπ- « pourvu de rames » (Æsch.), peut faire penser à 18 série 2, λεχ- « qui reste 88

lit » (E.), λογχ- «armé d'une

ἤρανος : m. «protecteur, maître de » (A.R., alex.), glosé par Hsch. βασιλεύς, ἄρχων, σκοπός, φύλαξ. Verbe dénominatif, participe ἠρανέων * βοηθῶν, χαριζόμενος (Hsch.). La forme à préverbe ἐπι-ἤρανος est attestée

: le grec

composés (ou pseudo-composés) en -Apng, qui doivent être

ainsi

gr. ἥρως ; en ce qui concerne

60 sqq., ou « la génisse d’un an s, van Windekens,

πήρης

épées

(E.),

(att., etc.), τεῖχ(Hdt., etc.), ppev-

d’une javeline » (E.), Etp- « armé

x03-

equi

va

jusqu'aux

pieds »

«entouré de murs», d'où « assiégé » « pourvu de raison, sage » (Hdt., etc.),

faille distinguer ce mot de ἐπι-ἤρανος « agréable » (Od. 19,343) et de ἦρα, ἐπίηρος, ete. (voir sous ἦρα), un rapport sémantique semblant impossible à établir entre les deux

Xpus- srecouvert d'or » (E., etc.). La finale -ἦρης est devenue un simple suffixe, dépourvu de sens propre, surtout lorsqu'’ii s'ajoute à un thème d’adjectit : δολιχ- (Nic.), ἰσ- (E., etc.), Aeux- (Æsch., Pers. 1056), μον- (Hp., etc.). Parfois -ἦρης est 16 substitut d’un suffixe d’adj. : ὀμδρήρης (Nic.) à côté de -npéç (Hés.), πεδιήρης (Æsch., Pers. 566), πενθήρης (E.) pour -npéc. Voir Wackernagel, Dehnungsgeselz 41 ; 2) Second terme de composés -ἥρης, reposant sur 18

groupes. Depuis Fick, on évoque généralement skr. väraka-

racine de ἐρέτης,

avant lesimple

(Emp.,

Pl. Com.,

AP,

etc.), avec le sens

« qui protège, qui règne sur, qui défend contre ». Et.: Même suffixe que dans xolpævog. II semble

4 défenseur », véd.

vdrand-

« qui écarte,

fort », elc.

qu'il

Si 18

forme ἐπίηρανος n’invitait pas à supposer un Æ initial, un rapprochement avec ἥρως serait tentant pour le sens. ἡρέμα

: adv.

«doucement,

tranquillement,

un

peu »

(PL, Ar., Arist., etc.) ; une fois devant voyelle ἠρέμας avec sigma adverbial, cf. ἀτρέμας (AsR. 3,170) ; autre doublet hpeutle:] (Ar, Gren. 315) analogique du type πανδημέ[ει]. Dérivés : ἠρεμαῖος « tranquiile » (ΡΙ., Hp., ete.), compar. Hpsuéorepos (X., Thphr.), analogique des thèmes en s; d’où le nom de qualité ἠρεμαιότης f. (Hp.); adjectif secondaire #pejzoç « tranquille » (Thphr., époque impériale),

dérivé inverse tiré ἠρεμότης (tardif).

de

ἠρεμέω

avec

16 nom

de qualité

Verbes dénominatifs : 1) ἠρεμέω « être tranquille + (PL,

ἐρέσσω, V. S.u. : ἁλι-ήρης (E., Hec. 455),

ἀμφ- εὰ deux rames » (E., Cycl. 15), mais voir aussi sous }, κατήρης « pourvu de rames » (Hdt. 8,21), mats voir sous 1

;

en outre tous les noms de navires : τριήρης « à trois rangs de rameurs » (ion.-att…, etc.), δι- (Poll.), πεντ- (PIb., etc.).

ἦρι : adv. «de bonne heure» (Hom., béotien selon Α. B.

1095,

Schwyzer

789

Cumes).

En

composition

dans

ἠρι-γένεια « fille du matin » (IL., poètes) épithète de ’Héç, employée aussi comme substantif ; plus tard aussi -γὙενής (A.R.), ἠρι-γέρων «vielllard de bonne heure», nom du

séneçon en raison du poil blanc des aigrettes (Thphr.), cf, Stromberg, Pflanzennamen 56 ; ἠριπόλη « matinal » (AP),

ct. les composés en -xokog, -πηλέω, Æt.: Repose sur ἕἥερι (v. sous ἠέριος, ᾿Ηερίθοια), tandis que l'œ est bref dans *«yepe qui fournit 16 premier

— indéfini s, v.

4685

ou

s'agit

d’un

Origines

79

Η

e déjeuner ».

ἅριστον

de

terme

Benveniste,

«locatif» et 98.

On

“ayeri attesté

rapproche alors av. ayara, gén. ayqn « jour»,

en

mycénien



le

héros », c'est-à-dire

τορες,

etc.

datif

Ἀχρισ-ήρωι

signifie

« au

triple

« au héros très antique », οἵ, τριτοπά-

Formations

de

féminins

: 1) ἡρωΐς,

-lBos

(Pi,, etc.); 2) ἡρωίνη εὐ ἡρῴνη (Ar., inscriptions), ἡροίνᾷ

en germ., par ex. got. air « de bonne heure », ν. norr. ἄρ, La iongue initiale qui n'a aucun appui dans une autre un par s'expliquer pourrait indo-européenne langue

(lesbien), pour le suffixe, cf. Chantraine,

allongement métrique figurant dans ἠέριος et finalement

(A.R., inscriptions), constitué avec 16 suffixe hellénistique

ΟἹ. 39, 1961, 123-127.

dans *äepr > ἦρι, ct. D, M. Jones,

ἠρίον : « tertre, tombe » (1. 23,126, Delphes, Rhodes, prose

atilque,

etc.),

Composé

ἠρι-εργῆς * τυμδώρυχος

(Hsch.). Une hypothèse risquée de Kretschmer, Mélanges van Ginneken 207 sqq., cherche à rapprocher le nom de

fleuve ᾿Ηριδανός. mot

Et.: Vieux

conservé

au sens

de « tombe ». Dérivé

en -fov comme xmplov à côté de κηρός, ἢ. pl. μηρία à côté

Tiré

etc.

μηρός,

de

de

ἔρα

Anciens

les

par

«terre+

(Harp,, etc.), ce qui risque d'être une étymologie populaire.

Le témoignage de 1|, 23,126 μέγα ἠρίον fait croire qu'il y a eu un digamma initial. Dans ces conditions, on rapproche des mots germaniques : p. ex., v. norr. vor f. (i.-e. *vord) «colline, tas de pierres ou de gravier», ν. Nnorr. ver n. (i.-e. *voriom) « digue» ; Frisk admet pour ces mots un rapport avec le verbe got. warjan (all. wehren) « défendre, protéger », etc.

ἦρος

: m.

119 8. av.).

avec 16 diminutit Aploxoç

Sens

ἥρυγγος

(Délos,

1ve ou

inconnu,

: f, sorte

de

chardon,

eryngium

creticum

(Nic.); généralement ἠρύγγιον, Chardon-Roland, penicaut, etc. (Thphr., etc.); aussi ἠρύγγη (Pline) et ἠρυγγίτης (Plu.); adj. dérivé ἠρυγγίς f. « qui concerne l'Apuyyoç » (Nic.).

Un

masc.

ἤρυγγος

« barbe

de chèvre » est

Arist., H.A. 610 b : le texte est bon, développement sémantique secondaire.

il s’agit

attesté

d’un

Æt.: Formation expressive à nasale comme εἴλιγγος, πίσυγγος, qui fait penser aussi à des formes athématiques

comme φάρυγξ. Hypothèse hardie et ingénieuse de Strômberg, Pflanzennamen 72, qui admet une dérivation de ἕαρ, ἦρος « printemps », donc «fleur de printemps ».

@

ἥσυχος

417—

ἥρως, τ-ωος :

acc. 88. fpw

en

αἰΐ,

quelques

formes

contractées,

à côté de ἤρωα, n.-acc. pl. ἥρως à côté de

ἤρωες, fpoxs ; au gén. sg. parfois ἥρω d'après la déclinaison dite attique en outre quelques formes de thème en -v : -wvos, -œvL, etc. Le mycénien fournit la forme de datif tiriseroe à Pylos (Chadwick-Baumbach, 201, Hemberg,

Eranos 52, 1954, 172-190, Bennett, Olive Oil Tablets 43), = τριστήρωι. Le mot est commodément traduit « héros », terme de politesse usité pour les « héros » d'Homère, quel que

soit

leur

rang.

Mais

«héross

comporte

également

une signifilcation religieuse attestée après Homère : « demidieu » (déjà chez Hésiode), « dieu locat » ; ἐ s’agit d'un culte funéraire et 16 plus souvent d’un humain divinisé, comme Thésée, ou même Sophocle ; 16 mot s’est finalement appliqué (Ar., Alciphr,, etc.) à un mort, un revenant.

s'appliquant

à la fois aux

héros d'Hom.

Le mot ἥρως

et à des dieux

doit être un terme de respect et de politesse : « sire », etc.

Le culte des héros ignoré des textes homériques est certainement très ancien, puisqu'il est attesté, semble-t-il,

autres

formations

plus

Lardives

J’ormation

205 ;

; 3) ἡρώισσα, ἥρῳσσα

εἰσσα du type βασίλισσα, etc. ; 4) ἡρώασσα (hapax crétois, Coilitz-Bechtel 4952) ; δ) ἧρυς (Lilybée, r1 s. av., cf. Kretschmer, Gl. 15, 1927, 306) sur quoi on ne peut faire

que des hypothèses. Autres dérivés : ἡρώϊος «qui concerne des héros » (Pi.), et ἡρῷος (ῥυθμός} « vers épique, dactylique » (PI.) ; d'où le subst. ἡρῷον n. « sanctuaire d'un héros, herôon » fion.-att.) ; ἡρωικός « héroïque, qui concerne les héros » (PL,

Arist,,

etc.), dit aussi

Substantifs -ototal

dérivés

(IG

115

de l’hexamètre

: ἡρωϊασταί

1339),

τωσταί

dactylique.

(Delphes

(Lydie)

ive s. av.),

«adorateurs

de

héros », entrent dans la série des noms de confréries, comme ᾿Απολλωνιασταί, etc. ; ἡρωισμός « culte des héros »

(Mitylène), ἡρωισμός

Le

verbe

dénominatif

n'est apparemment

au sens de «écrire des ἀφηρωΐίζειν « transformer

ἡρωίζω

attesté

que

que chez

suppose Eust.

4,1

poèmes épiques», mais on lit en héros » à Théra (L, Robert,

R. Ph, 1944, 40-44). Outre 168 noms de divinités “Ἥρων et “Ἥρως, il existe un certain nombre de dérivés dans l'onomastique : Η ρωΐδᾶς, Ἡρώνδας, Ἡρωΐσκος, au fém. ἍἭρυλλα, etc. Et.: Il ne s’agit pas d'un thème ἧρωf- comme on l’enseignait

souvent,

puisque

le mycénien

liriseroe,

si l'inter-

prétation qu’on en donne est correcte, écarte cette analyse. Un rapport avec lat. serudre est malaisé. Un rapproche-

ment avec “Hpæ serait plausible. P.-ê, racine *ser- variante de ‘swer- et * wer-, cf. serväre. Ou emprunt.

Ἡσίοδος

: anthroponyme, avec 16 dérivé

᾿Ηαιόδειος.

Apparemment composé de ἧσι- « qui lance », cf. ἕημι, type

τερψίμδροτος.

Pour le second

terme on ἃ posé un fém.

* FoBh « voix », cf. αὐδή, ἀείδω, etc? ἤσυχο;

ἡσύχιος hapax)

:

(I. 21,598, « tranquille,

etc.,

ion.-att,,

Hésiode,

ion.-att.) calme,

avec

et ἡσύχιμος

les

doublets

(Pi., O. 2,32

gentil » (comparatif

et superl.

en -aftepos, -αἴτατος), οἵ. ἡσυχαῖος «doux, tranquille, immobile » (lon.-att.). Adverbe ἧἡσυχῇ ou -ἢ (noter l’accent final) « tranquillement, (ion.-att., etc.).

un

peus,

parfois

« secrètement »

Substantifs ἡσυχία «tranquillité, calme, silence » (Od. 18,22, ion.-att.) et ἡσυχιότης, -τητὸς f. (de ἡσύχιος) « tranquillité » (PL, Lys.). Verbes dénominatifs : ἡσυχάζω «être calme, tranquille, silencieux » (ion.-att.), l'emploi transitif est exceptionnel ; avec des dérlvés très tardifs,

-αστῆς M., -αστικός, -ἀἄστρια ; ἡσυχόομαι « être tranquille », qui est tardif (Ag.).

Ἥσυχος, Ἡσυχίη flgurent dans l’onomastique ; Η συχίδες est un nom 49 prêtresses des Euménides chez Call., fr. 681. ‘Hauxos, etc., subsiste en grec moderne. Æt.: Les formes à alpha long initial que donnent parfois les manuscrits doivent être des hyperdorismes. Pas

d'étymologie.

On

ne

sait

pas

sur

quoi

repose

la

syllabe -συ-. Quant à la syllabe finale, si elle est suffixale,



ἥσυχος on

se souviendra

que

168 suffixes

en

-χὸς

sont

parfois

expressifs.

ἦτα : n. (Hp., PL, etc.) septieme Jettre de l'alphabet ; Schwyzer,

voir

héth;

hebr.

cf.

emprunt au sémitique, Gr. Gr, 1,140.

418— Ἥφαιστος a fourni des dérivés dans l'onomastique : ᾿Ηφαίστιος, -ἰων, etc.; cet anthroponyme était connu déjà, semble-t-ll, dans le mycénien apaitijo (ChadwickBaumbach, 201) ; le nom divin y existait donc, Sur Héphaistos, voir Nilsson, Gr. Rel. 1,526 sqq.

Noter en grec moderne ἡφαίστειον « volcan » Et.: Nom divin particulièrement obscur.

#rop : n. (touj. n.-acc. sg. sauf ἥτορι Pi., fr. 52 f, et

@

variante Simon.

18 D) «cœur» (Hom., lyr.) : le mot désigne

16 cœur de façon description d'une

assez vague, ne s’emploie pas dans blessure, mais est considéré comme

la le

ἠχή : dor. ἀχά, ?. « bruit s, se dit ausei de cris ou du son d'instruments, ne se dit pas de sons articulés (Hom., poètes, grec tardif), d'où l'adj. ἠχήεις « sonore, bruyant »

siège de la vie et des sentiments, οἵ. J. Bôhme, Die Seele

(Hom.,

und

ef. Schwyzer, Gr. Gr. 1,246 ; il existe un doublet maseulin ἦχος (Arist., alex., grec tardif), parfois passé au neutre ;

das

Ich 6-8,

65 sq., T.

Bolelli,

Ann.

Scuola

Norm.

Pisa 17, 19, 65 sqq. Composé : μεγαλ-ἧτωρ, -opog sau grand cœur » (Hom,, Pi.). Dérivé : ἦτρον n. « Ventre, bas-ventre » (Hp., ion.-att.) avec l'adj, dérivé ἡτριαῖος

« du ventre » (Ar., com,, etc.),

ct. νεφριαῖος et Chantraine, Formation 49.

poètes épiques)

el ἠχέεντα pl. n. (Archil. 74,8 B),

dérivé ἠχώδης (Hp., grec tardif) ; dans l’'onomastique on a Füäxoç (arcad.), probablement hypocoristique d'un composé, de même

A

que Fäxuç (corinth., cf. Bechtel,

date

tardive,

nom

d'instrument

Gr. Dial, 2,217).

ἠχεῖον

n.

« gong,

Et,: Vieux neutre en *-y/n- (bien qu’il n’y aît pas trace de la nasale), -op serait un vocalisme éolien pour -xp. On rapproche v. isl. @dr f. « veine », v.h.a. δά (α )γα, m.h.a.

eymbale » (Ph,,

Plu.).

Parallèlement

à xh

âder

« veine,

(de

*en-ôtro-)

Topyd, etc.) ἠχώ, dor. &yc f. « écho », parfois personnifié

Hrprov

nerf»,

)

pl.

+entrailles»;

«entrailles ». Cf. Pokorny

: n., ou p.-6. ἠτρίον,

v.

irl.

Inalhar

344.

(attesté pour

ἄτριον (Théoc.

18,33) ;

«chaîne » d'un tissu, la trame se disant xpéxn (PL, E., ‘Theoc., étc.).

Et,: Suffixe -tov comme dans *plov. Rapprochement plausible avec ἄττομαι, ἄσμα, δίασμα. On 8 aussi rattaché à ce groupe ἐπήτριμος, V. ce mot.

ἥττων, etc., voir ἧκα.

notamment

une

Verbe

déesse faire

lon.-att.,

(Hom.,

B.

12,87,

A.R.).

Æt.: De %, À(F)é «ou » οἱ “ute = skr. uid « et, aussi », ct. Schwyzer, Gr. Gr. 2,564 et 576. Un logique avec εὖτε ne peut être établi.

rapport

étymo-

Hégaorog

: dor.

(pour

cette

“Αφ-,

éol,

graphie,

"Ap-, voir

Schwyzer,

attiques Gr.

Gr.

1,276 avec la bibliographie). Héphaistos, 218 de Zeus et d'Héra, dieu du feu, dieu forgeron, etc. ; 16 mot est aussi employé par métonymie dans l'épopée pour désigner le feu

(Hom.,, ion.-att., etc.). Figure dans des composés

comme

Ἡφαιστό-τευκτος «fait par Héphaistos» (S., etc.), &vἤφαιστος épithète de πῦρ (E., Or. 621), un feu qui ne vient pas d'Héphaistos, dit de la discorde. Dérivés : ᾿Ηφαίστιος et ᾿Εφαιστιών sont des noms de mois à Lesbos et en Thessalie ; ᾿Ηφαιστῖτις f, où -ίτης m.

(λιθός)

Redard,

nom

Noms

d’Héphaistos

d'une

pierre

rouge,

grecs en -vnç, 54. (att.);

᾿Ηφαιστεῖον

voir

les textes

Ἡ φαίστια temple

chez

pl. n. fêtes d'Héphaistos

(attique), -teïov est tardif (pap.), d'après ᾿Ασκληπιεῖον, etc. Enfin ἡφαιστιάς, -ἀδος f. est le nom d'un emplâtre (Gal.).

de

Hom.,

Hés.,

: ἠχέω

résonner»,

femmes,

Pi., Æsch.,

«résonners, dit

etc.), souvent

(Hsch.) avec ἠχητικός

(Philon),

eù-

anciennement.

vases

noms

*-oi-

comme

etc.).

aor. ἤχησα

notamment

du

métal

avec des préverbes

: ἀντ--

types

(tardif).

de composés.

Composés

sl;mathues

qui sont les plus anciennement attestés : chez Hom. ὑψηχής épithète de chevaux, Suc- (mais voir δυσηχής), πολυ-; plus tard Bæpu-, eù, etc. Composés thématiques : ἄντηχος

existé

Ἥφαιστος

des

à suffixe

d’agent (ou dérivé de ἠχή) ἠχέτης « sonore », notamment pour désigner la cigale (ion.-atf.) avec ἠχέτᾶ (Hés.) ;

ἡχητῆς

: particule de comparaison + comme, de même que »

nom

(Hp., E., etc.), xar- (tardif), ὑπ- (PL, E., etc.). D'où les dérivés nominaux : ἀντήχημα, etc. (mais ἤχημα est tardif), ἀντήχησις, etc. (mais ἤχησις est tardif); nom

Il y a deux

ἠὓπ

un

dans

dénominatif

«résonner,

(Hés.,

(H.

existe

(LXX),

etc,

qui

Cette répartition

anciennement

un

neutre

apparaissent

ne prouve

moins

pas qu’il ait

en & "ἦχος.

Subsistent en grec moderne : ἦχος « bruit », ἠχώ + écho », ἠχῶ «retentirs, ἤχηρός «sonore», etc. Voir aussi sous ἰάχω, ἰαχή. Et, : Ἤχή repose sur* F&yä ; ἦχος est secondaire et ἠχώ, personnification, désigne l'écho. 1l est difficile de trancher 8i ἠχέω est dénominatif de ἠχή ou déverbatif. Un radical verbal

bref

apparaît

dans

*F1r-Féxo, voir sous ἰάχω.

le

présent

à

redoublement

Comme il arrive pour des groupes concrets et expressifs, il n’y 8 pas de correspondants exacts dans d’autres langues

indo-européennes, mais des mots qui «ressemblent » : d'une part lat. udgire « vagir, chevroter, résonner » (avec -g- indo-européen) ; de l'autre, quelques mots baltiques et germaniques avec sw- initial, lit. svagiù, -éti « résonner » (l par antiphrase (voir sur H. Personennamen 207). Vocalisme

ces formes Bechtel, e également dans le

composé θερσι-επής (φθόνος) «l'envie qui inspire des mots audacieux » (B. 13,199). Rares exemples de θράσος «courage» (Fl 14,416, Æeach., Perses 394). Mais volr plus loin θρασύς. Composés avec θάρσος comme second membre, au nombre d’une dizaine, notamment : ἀθαρσής «sans courage » (Plu.),

εὐὖ- (Æsch.,

etc.), πολυ-

(Hom.)

« plein

de conflance en soi»; en mauvaise part : xuvobæpoñs «effrontée » (Théoc. 15,53), p.-6. par nécessité métrique, κυνο-θρασής (Æsch,, Suppl. 758), ct. θράσος, Dans toutes les formes sigmatiques, le vocalisme zéro -xp- doit être une innovation. Dérivés : θαρσαλέος, att. θαρραλέος «courageux, qui a confiance » (Hom., fon.-att.} rarement en mauvaise part (Od. 17,449, 19,91), mais le mot est bien distinct de θρασύς

Le sens originel du radical devait être « creuser ». Cette signification générale apparaît dans le dérivé τάφρος Î. (rarement m., cf. pour le genre f. Schwyzer, Gr. Gr, 2,34, n, 1), « fosse, fossé « dit notamment à propos de fortification,

etc.),

en 8 19 vocalisme e est attendu et se trouve attesté dans l'éol. θέρσος (Ale. 206 L.P., Choerob. in Theod. 1,166, EM 447,24). Ce vocalisme est confirmé par l’onomastique,

parfois

les préverbes

Archil.,

(Hippon.,

Gr. Rel. 1,534). Autre forme Ταργήλια (Milet, etc.). Dérivés : Θαργηλίων (Tæpy-) nom de mois (ion.-att.), Θαργήλιος (Tæpy-) anthroponyme (ion.).

assurance » (Hom.,

des aspirées M. Lejeune, Phonétique 48. Sens : « ensevelir, enterrer s, toujours dit pour des cérémonies funèbres,

parfois

ionien-attique

Α. θάρσος,

ἐθάφθην et le plus souvent ἐτάφην, ct. pour le traitement même

monde

θάρσος, θρασύς, eto. :

ϑθάπτω : 1. θάψω, aor. ἔθαψα; pt. pass. τέθαμμαι (Hom., ion.-att,

: n. pi. fête précédant la moisson dans le

Θαργήλια

au cuite d’Apollon

+ mortalité » (mêdec.) ;

b) Sur ie thème θαν- ont été constitués une quinzaine deux

θάρσος

τράφος

(PL, Lois 649 c); -αλέος fonctionne notamment en relation avec des thèmes en s, οἵ, κερδαλέος, etc. ; dérivé tardif,

θαρσαλεότης

« confilance en soi,

courage » (tardif)

opposé

à θρασύτης (Ph. 1,476), θαρσήεις même sens (Cail., Nonn.). Verbe dénominatif : θαρσέω (att. -pp-), aor. ἐθάρσησα

à Héraclée; d'où ταφρεύω « creuser un fossé » (att.) avec ταφρεία, τάφρευμα, -ευσις, -ευτῆς ; 10 doublet ionien τάφρη est rare (Hdt. 4,28,201) avec τράφη à Amorgos. Sous 18 glose d'Hsch. θάπτα ‘ μυῖα Κρῆτες on a cru

εὐθαρσέω (rare, attique); ἔθαρρητός n'est pas attesté, mais on a Oxppntéoy (tardif), et Oxppntuxég « courageux »

reconnaître

(Arist.).

θάπτερ»α * μνῆμα, ef. Latte,

Οἱ. 34, 1955,

196 sq.

Le grec moderne a encore θάδω, θάψιμο, τάφος, ete. Et.: Avec les deux aspects θαπ- et ταφ- du radical, ἐ faut

poser

retrouve

originellement

dans

arm.

*Oxp-,

damb-an,

Le

vocalisme

damb-aran

«fosse,

zéro

se

sépul-

ture #, etc., et on part de i.-e. *dhmbh-. Le vocalisme e *dhembh- ne subsiste nulle part. La coexistence de damban,

dambaran en avménien et τάφρος en grec a permis supposer un ancien thème en r/n. Cf. Pokorny 248.

de

(et. Szemerényi, Gl. 33, 1954, 244) « avoir conflance, bon courage, ne pas avoir peur » (Hom., ion.-att., etc.) avec

B. A côté de θάρσος (réfection de θέρσος), existe suivant un type connu

un adjectif à vocalisme zéro θρασύς

: sur

les problèmes phonétiques posés par [6 vocalismo de la première syllabe, voir Ef.; une forme θαρσύς a dû exister comme l’indiquent divers composés et 16 verbe dénominatif en -ûve. L'adj. θρασύς se trouve chez Hom. au sens de «braver, comme épithète d'Hector et d'autres héros, de πόλεμος +1e combat courageux », enfin, comme épithète de χεῖρες «des mains intrépides», noter encore chez

— 424—

θάρσος Th.

7,77

ἐλπὶς

θρασεῖα

τοῦ

μέλλοντος,

Toutefois, dans

le grec postérieur l'emploi de θρασύς s’est trouvé réservé au sens de «audacieux (en mauvaise part), téméraire, arrogant » (attique),

cf. Ar,

Cav.

181,

Ρ]., Lois

630

b et

la définition d’Arist., ÆN 1115 b : ἀλαζὼν à θρασὺς καὶ προσποιητικὸς ἀνδρείας. Cette spécialisation est secondaire comme

16 prouvent

les faits homériques

et les composés

anciens avec θρασύς au premier membre : θρασυ-κάρδιος «au cœur intrépide » (Hom.), θρασυμέμνων (Hom.), -μήδης (Pi.), également anthroponyme chez Hom., -μάχανος (Pi.); en outre, les anthroponymes Θρασυμήδης, Θρασύμαχος, mais ther. Θαρρύμαχος, rhod. Θαραύόδιος, ct. Bechtel, H,

‘Personennamen

212,

Schwyzer,

Gr.

Gr.

1,284;

pouvant être analogique de θαρσύς (attesté en composition) qui présente 16 traitement -xp- de r, θέρσος, etc., cf. Lejeune, Phonétique 108, n. 1.

Les dénominatifs θαρσέω et θαρσύνω sont des créations du grec. Le grec a perdu les vieux verbes radicaux attestés par ex. par skr. dhygnôti avec infixe nasal, et 16 thématique skr, dhdrsati, avec le pf. dadhdrsa, qui serait un grec

FréBopox. Pour

les autres

données,

germaniques,

θάσσω,

θαάσσω, voir θᾶκος.

θάσσων, att. θάττων, voir ταχύς.

Dans d'autres composés plus tardifs le sens d'arrogant, etc., apparaît, cf. θρασύτ-στομος (Æsch.), -δειλος « poltron vantard » (Arist., EN 1115 b).

Θαύλιος

θρασύτερος et -τατος (att.). Le verbe dénominatif

confirmerait

l’existence

Ἐθαρσύς et se présente sous deux formes : θαρσύνω θαρρ-), «encourager, donner conflance», ion.-att, etc.) et θρασύνω «encouragers,

généralement

d'une

audace

(Æsch., Ag. 222, Th.

au

moyen,

Gren.

le plus

848,

imprudente

de

(att.

eto. , (Hom,, qui se dit

ou

impudente

1,142), surtout employé

au passif et

souvent

en

mauvaise

part,

cf.

Ar,

etc.

De θαρσὔνω postverbal

est issu par dérivation

θάρσυνος

«plein

inverse l’adjectit

d'assurance»

{(1|.. 18,828,

16,70). Θρασύς pris en mauvaise part a fourni 16 nom de qualité θρασύτης, f. « audace, arrogance » (Hp., Th., Lys., Isoc., Arist.), L'usage de θρασύς οἱ θρασυτῆς en mauvaise part 8 conduit à employer la variante de θάρσος, la même

coloration

(Æsch.,

Hdt.,

Th,,

θράσος avec

etc.), cf. Æschin,

1,180 : ἀναίδεια καὶ θράσος et Ammontos, Diff. 71 V.: θράσος ... ἄλογος ὁρμή, θάρσος δὲ ἕλλογος ὁρμή. Le grec disposait, on le voit, 46 deux vocalisations θαρet Bpa-, la première étant en partie due à l'influence du vieux

θέρσος

n., conservé

en éolien.

Le 8ens

originel du

etc.,

voir Pokorny 259.

hypocoristiques : Θρασύλος (ct. M. Leumann, Οἱ. 82, 1953, 216 et 223, n. 2), Θρασώ épithète d'Athéna (Lye.).

Θρασύς a fourni 16 comp. et superl. θρασίων (Alem. 87 P),

baltiques,

: épithète

thessalienne

et surtout Phères, Béquignon,

de

Zeus

(Pharsale

Rech. arch. à Phères,

1987,

87 sqq…, n°es 52, 65, etc.); à comparer 165 gloses d’Hsch.

Θαύλια * ἑορτὴ ἀχθεῖσα ὑπὸ Κτεάτου * παρ᾽ à καὶ θαυλίζειν «φασὶ» λέγειν τοὺς Δωριεῖς, οἱ Θαυλωνίδαι * γένος ἰθαγενῶν ᾿Αθήνησι, nom de la famille attique qui procédait à la cérémonie 468 Bouphonia

(cf. Nilsson,

Gr. Religion 1,

140-141), On évoque encore la glose Θαύλιος À Θαῦλος ‘"Apns Μακεδόνιος (Hsch.), οἵ, Solmsen, Hermes 46, 1911, 286-291. Æt.: On suppose une dérivation d’un thème en -ἰ- qui se trouve attesté dans l'épithète méonienne d'Hermès chez Hipponax (3 Masson) Κανδαῦλα (vocat.), qui équivaut

selon le poète à χυνάγχης « étrangleur de chiens », cf. aussi

la glose Κανδαύλας ' “Epyuñç À ἩἭ ρακλῆῇς (Hsch.) et l’anthroponyme Κανδαύλης (Masson, Hipponaz 103-106). On peut tirer

du

second

bien connue

élément

une

base

“dhäw-

« étrangler »

par v. 8]. daviti « étrangier s, en germ.,

got.

*af-dauips = ἐσκυλμένος «torturé » On a supposé une formation parallèle dans θαῦνον * θηρίον (Hsch.), dont on ἃ rapproché lat. Faunus.

Rien à tirer de la glose d’Hsch,

Δαῦλις * ἑορτὴ ἐν "Apye:, dont 16 consonantisme ne serait pas grec, mais répondrait à celui de Κανδαύλης. Voir Feist, Etym. Wb, der got. Sprache 8.v. “ af-dauips ; Pokorny 235.

radical « avoir conflance » a tendu en attique à être coloré

différemment premières

dans les formes

étant

prises

en

en θαρ-

bonne

part,

ou en θρα-, les les

secondes

en

mauvaise part. On observe d'ailleurs cette répartition surtout pour θάρσοςθράσος, θαρσύνωϊθρασύνω. Par ailleurs, on 8 toujours θαρσέω (pris en bonne part), mais jemais Ἐθρασέω, toujours θρασύς, -«της (en mauvaise part, en général), jamais *Oxpoñc. Le grec moderne a θάρρος + courage, confiance, audace *, et θράσος «audace, sans-gênes. Le verbe θαρρῶ s'est affaibli au sens de + croire, penser », etc.

Et.: Famille de mots

bien représentée sous des formes

diverses dans d'autres langues i.-e. Θέρσος, refait d’après θαρσύς (attesté en composition) en θάρσος, n'a pas de correspondant exact, mais le sanskrit a le thématique

dhdrga- qui sevait gr. *Dépaoc. A l'adjectif θρασύς répond skr.

dhrgû-

(gramm.),

maie

les

textes

littéraires

ont

dhrgnû- + audacieux » refait sur le présent dhps-n-éti. En ce qui concerne le traitement phonétique de "dhys-û-, il

n'est pas indispensabie d’admettre que dans θρασύς l'e ‘ntervocalique est maintenu après sonante, la forme

θαῦμα : π. (mais chez Hdt. et parfois Hp. θῶμα et aussi θωῦμα, voir plus bas) « mervellle, objet d'étonnement et d'admiration » (Hom.,, ion.-att., etc.), se dit en attique de marionnettes, etc. ; signifle aussi « étonnement, admiration », etc. (Η οπι,, ion.-att., etc.). Comme premier terme de composé dans θαυματο-ποιός (avec ses dérivés) « celui qui

fait des tours», etc. (attique) et θαυματουργός (avec 568 dérivés) même sens. Dérivés : ϑαυματός « admirable ε (Hés., Bouclier 165, H. Hom., Pi.), dérivé de nom, ou adj. verb. de θαυμαίνω ? D'où θαυμάσιος « admirable, étonnant » (Hés., Η, Hom,, ion.-att, etc.), avec θαυμασιότης Î. (Hp., etc.), composés θαυμασιουργία, ete.; θαυματόεις « admirable » (poétique

et tardif).

Nombreux anthroponymes (cf. Bechtel, H. Personennamen 199); remarquer Θαύμων et Θαύμας, -αντος (Hés.). Verbes dénominatifs : 1) θαυμαίνω « adrirer, s'étonner »,

apparemment plus ancien que θαυμάζω (Od. 8,108, H. Aphr. 84); 2) le dénominatif usuel est θαυμάζω, même sens (Hom., ion.-att., etc.) qui a fourni de nombreux

— dérivés : adj. verb. θαυμαστός « admirable » (d'où 16 dénominatif θαυμαστόω « magnifier » dans la LXX), beaucoup plus usuel que θαυματός, avec θαυμασ-τῆς « admirateur » (Arist.), et θαυμαστικός (Arist.), θαυμασμός nom d'action

aperçu » (tardif, Gal., Porph.), θᾶτύς (dor. de *0&&rÜç ou Ἐθδητύς), dans ln glose ἐς θᾶτύν * ἐς θεωρίαν (Hsch.). Dérivé avec 19 suffixe “τρον, θέατρον (-nrpov) «1leu où

« admiration » (hellén. et tardif), enfin, avec une spécifica-

de nombreux dérivés surtout tardifs θεατρίδιον (Varron),

tion particulière θαύμακτρον « prix payé pour un spectacle »

θεατρικός « théâtrai « (Hp., Arist., etc.); verbe dénominatif

(Sophr. 120), cf. pour le suffixe Chantraine, Formation 332 ;

θεατρίζω

3) θαυματίζομαι * ἐκπλήττομαι (Hsch.).

théâtrale » (tardif),

Un

forme 1954, que la θωῦμα, est en

problème

orthographique

difficile est posé

par

se

d'Hérodote : θῶμα (ou θωῦμα). Szemerényl, GL. 33, 251-255, a cherché à le supprimer en admettant forme authentique dans 168 manuscrits d'Hdt. est mais que cette forme de la tradition manuscrite fait fautive et résulte d’une analogie qui a fait

l'attique

ἑαυτῷ

opposerait

à

(ce qui

cette

s'explique

combinaison

phonétiquement).

ingénieuse

des anthroponymes, d’ailleurs rares, Obpoy

On

l’existonce

(1G VII 1752,

θάομαι comme

l’explication que Szemerényi donne pour écarter ces deux satisfaisante.

ete. : θέα

contemplation » avec

syrac.

Oœa ? cf.

Kaibel,

CGF

ion.

(attique)

θέη

(Hat.),

1,200.

!l existe parallèlement un verbe : att. θεάομαι, ion. et hom. θηέομαι, aor. θηήσασθαι, etc., dor. θδέομαι (Pi.) avec des formes à hyphérèse ou Contractées : θάμεθα (Sophr.), θᾶσθε (mégar., Ar, Ach. 770), impér. aor. Oäcar (Épich., etc.), inf. θάσασθαι (Théoc.), pte. θᾶσάμενοι (hérael.), etc., cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,191. Sens : « contempler»

avec

les

deux

nuances

accessolres

possibles

de

l’admiration et d'un spectacle qui est offert, cf. ol θεώμενοι «les apectateurs » (Hom.,

ion.-att,

etc.) ; également

avec

les préverbes : ἐκ-, κατα-, συν-, tc Sur les rapports sémantiques entre θεάομαι et θαυμάζω

d’agent :

θηητήρ εὐ connaisseur » (Od. 21,397) et θᾶτήρ (B. 10,23), θεητής, Beërhc «qui contemple, spectateur » (lon.-att.), f. θεάτρια (Com. ap. Poil. 2,56), en outre, θεήμων « spectateur » (A. PI. 5,365). Noms d’action θέᾶμα, θέημα plaire

spectacle s, notamment

(Semon.,

ion.-att.),

d'un

θέᾶσις

spectacle

.

avec

« représenta tion

« acteur » (Hsch.,

Suid.) ;

(Thphr.);

au

second

terme,

notamment

(par hyphérèse), θηέομαι il pourrait s'interpréter dénominatif (avee passage de -äo- à -εο-, CÎ.

ibid. 242 sqq.) de 6#Z à côté de θεάομαι en Pour 16 déveioppement

phonétique

destiné

«contemplation,

Pas

ὅμοια,.

d'étymologie.

En

certain lien sémantique et θαῦμα, ete. gloses d'Hsch. : θῆδος (— OhFerx) * θαυμαστά, ?) * θαυμαστά, ψεύδεσιν lieu,

dernier

Szemerényi,

Gl. 33, 1954, 256 : *OZF& reposerait sur *dhmsvë- (?) de *dhem- à côté de *dhmbh- dans θάμθος, ταφεῖν. @

θειλόπεδον, voir εἰλόπεδον, θείνω : « frapper », au moyen

«être frappé », dit d’une

arme qui abat l’adversaire, mais aussi d'un fouet, de coups

de marteau, etc. (Hom., Æsch., E.), aor. sigm. part. θείνας (II. 20,481) ; autre aoriste, thématique, à vocalisme e et créé secondairement Beveïv, etc., mais l'indicatif n'est pas attesté (E., Ar.); fut. θενῶ «je frapperai+ (Ar., Ach. 564). ÀA côté

de

ce

thème

de

présent

rare

et poétique

sur

lequel ont été créés des aoristes secondaires et signiflant «frapper », existe un aoriste ancien à vocalisme zéro et à redoublement, quelques formes de pf. ou d'aoriste passifs qui se sont spécialisés au sens de « tuer ». Étymologiqueces formes

issues

de

*ghYen-

répondent

au

présent

θείνω, mais dans l'emploi elles en divergent. Aor, act. πε-φν-εῖν, ἔ-πετφν-ον, Aussi avec κατα-, « j'ai tué » (Hom.,

. Adj. verbal θηητός « admirable » (Héa., Tyrt.), θζητός (B.), Bexrég « qui peut être Vu » (att.) avec ἀξιοθέτητος,

« vue,

θεατριστῆς

l’indiquerait 16 dérivé θαῦμα. Un est senti en grec entre θέᾷ, etc, On a associé à ce groupe les (Ξ θῆ ξος) * θαῦμα avec θήγεια ψευδῆ, enfin θηταλά (-- θηξαλά

ment,

voir Mette, GI. 39, 1961, 49-70.

-Œrtog « qui mérite d’être vu » (Hdt., att.), Noms

θεατρισμς

(ion.-att.),

poser un présent radical, qui a pu toutefois exister comme

espèce de férule, Thapsia garganica. Et.: Le nom de la plante est identique à celui de la presqu’Île Thapsos en Sicile, d'où viendrait la plante, cf. Stromberg, Pflanzennamen 127.

spectacle,

avec

théâtre »

qui a conduit de θηέομαι à att. θεάομαι, voir maintenant Szemerényi, Studi Micenei 3, 71-72. Il n’y ἃ pas lleu de

θάψος : f, nom d’un arbrisseau, 19 Rhus Cotinus, bois qui servait à teindre en jaune (Théoc., etc.), d'où θάψινος ᾽ « de couleur jaune » (Ar., etc.); aussi θαψία ῥίζα (Thphr.) et θαψία (Arist., Thphr., etc.) autre piante, « thapsie »

«vue,

Suid.),

attique, issu de θέα.

: θηρίον (Hsch.). Voir sous Θαύλιος.

Déa, θεάομαι, θδέομαι, θηέομαι,

-ώνης

Schwyzer,

Et.: On pose habituellement θαυ- de *dhä-w-, *dhes-wet on rapproche aussi la famille de 0Œ(F)ä, etc., voir sous θεά. Mais 16 vocalisme de θῶμα est inexpliqué.

θαῦνον

spectateurs,

ἀμφιθέατρον « amphithéâtre » (tardif) avec l'adj. ἀμφιθέαTpog « en forme d’amphithéâtre » épithète de ἱππόδρομος, στοά, etc. Le grec moderne connaît encore Géærpov, θεατής, θέαμα, etc. Voir aussi sous θεωρός. Bt.: Le substantif attique θέα repose sur ἔθάᾷ (ct. O&& en syracusain), *Onn, attique θέα (abrégement 7°>e, οἵ, Schwyzer, Gr. Gr. 1,349). Quant au verbe θδέομαι,

H. Personennamen 214, et ausai Θωμάντᾶς (IG IV 432) ; est peu

les

(NT,

(tardit),

Thespies), cf. pour la formation γνῶμα, γνώμων et Bechtel,

tormes

trouvent

θεατρο- figure comme premier Lerme dans des composés comme θεατρο-κρατία (PL, Lois 701 a), -κυνηγέσιον

la

écrire θωῦμα pour θαῦμα, comme on écrivait ἑωυτῷ pour

@

θείνω

425 —

à

Pi.) ; c’est à tort que certains gramm.

anciens accentuent

16 participe πέφνων pour πεφνών. Au passif, aor. radicat athématique ἀπέφατο * ἀπέθανεν (Hsch.),

on a voulu

corriger malgré l'ordre alphabétique

en ἐπέφατο, ce qui serait un plus-que-parfait, Parf. 3° gg. πέφαται, inf. πεφάσθαι avec un Î. πεφήσεται (Hom.) analogique des futurs redoublés à voyelle longue μεμνήσομαι, etc. (de φαίνομαι On ἃ également πεφήσεται, mais au pf. 85 sg. πέφανται).

θείνω



L'adjectif verbai attendu ἔφατός n'est attesté qu'en composition. On 6 trouve parfois au sens d'e écrasé, abattu», p. ex. chez Hom. μυλήφατος sécrasé par la meule » en parlant

actif

du

thème

du

grain

“φατος,

(Od. 2,355),

ou

ὀδυνήτφατος

avec

«qui

emploi

détruit

la

douleur », épithète de φάρμακα (H. 5,401 ; 11,847). Les autres composés se réfèrent à la signification «tué» :

᾿Αρηΐξεφατος « abaîtu, tué par Arès » (Hom.), mais le mot est repris

chez

les trag.

811 sens

vague

de

« guerrier » ;

le terme 16 plus remarquable est πρόσφατος « nouvellement tué » en parlant

du

corps

(ef l'explication'de

d'un

Photius,

homme

νεωστὶ

ou

d'un

animal

ἀνῃρημένος) ; nom-

breux exemples : I. 24,757 dit- du corps d'Hector miraculeusemént préservé, de même d'hommes ou de femmes qui viennent de mourir (Hdt. 2,89 et 121), 16 mot doit être un terme technique de la chasse et de la

pêche : {{ s'emploie notamment à propos de viandes (Hp., Acul. 49) ou de polssons (Mén. 397), par extension de fruite,

de liquides,

d'évênements,

déjà

de sang,

ZÆÆsch.,

etc.,

Ch.

finalement

804

à propos

προσφάτοις

δίκαις

«uné vengeance immédiate », plus souvent « frais, récent »

(Lys. 18,19, etc.) ; l’emploi au sens de « récent » est usuel

dans

ïe grec

l'adverbe

hellénistique,

προσφάτως.

est singulière,

mals

puis on grec

L'histoire

moderne,

avec

de l’adjectif πρόσφατος

claire : on

est toutefois

embarrassé

par l’emploi du préverbe προσ-. LSJ suggère «tué, abattu » (pour l’occasion) : le préverbe peut aussi exprimer la proximité locale ou temporelle, cf. πρόσ-παιος «immédiat ». Le nom

φόνος

d'action à vocalisme o est, comme

« meurtre,

assassinat,

mise

on l'attend,

à mort » (Hom.,

ion.-

att., etc.); avec accent différent : φονός # meurtrière » dans τὰν qovév (Pi., P. 4,250, hapax). Comme il arrive le plus souvent, ce nom d'agent flgure surtout en composition : très nombreux composés en -pévos, p. ex. : ἀλληλοφόνος, ἀνδροφόνος (Hom., etc.), ἀντί-, αὐτο-, Bou-, δολο-, θηρο-, μητρο-, μιαι- (Hom., etc.), ξενο-, παιδο-, (Hom., etc.), πολύ-, ταυρο-, φασσο- (Hom.) ; parfois avec sens passif, νεό-φονος « nouvellement tué » (E., El. 1172). Au total, plus de 70 composés. Ces composés ont parfois fourni des dérivés ; p. ex. μιαι-φονία, μιαιφονέω. Rares composés avec qovo- comme premier membre, Ῥ. ex. : qovo-ABhç « dégouttant de sang » (Æsch.). Nombreux dérivés : adjectits : φόνιος « meurtrier, mortel,

sanglant » (tragiques), φονικός « qui concerne le meurtre »,

terme juridique, att.);

pour

parfois

φοινός

« prêt à tuer,

et φοίνιος,

Voir

meurtrier » (lon.-

B.u.;

φονόεις

(Epigr.

gr. 874 a 8 Kaibel).

Substantifs ; DévaË, vraisemblablement avec un alpha long est le nom d’un chlen ; le terme le plus important est le nom d’agent œoveûg « meurtrier» (Hom., lon.att., etc.) avec de rares composés comme πατροφονεύς (Hom.). Verbe dénominatif qoveûe (parfois avec les préverbes ἄντι-, ἐμ-, ἐπι-, κατα-, συμ-)} « tuer », d'où les dérivés rares φόνευμα « ce qui doit être Lué » avec le nom d'agent φονευτής (LXX), féminin «τριὰ (Sch. E., Or. 260). Parallèlement

f. pl qovæl

à φόνος

«carnage,

existe

un

autre

massacre » (Hom.,

nom

d'action,

poètes) de sens

plus concret. Deux verbes dénominatifs tirés de φόνος (ou φοναί) : φονάω « être assoiffé de carnage » (S., grec tardif), et φονόω

426 — « souiller de sang » attesté par πεφονωμένον

ἔγχος

(Opp.,

C. 4,192). Enfin, le

système nominal offre une vingtaine de composés en -φόντης * meurtrier », qui semblent directement construits sur le radical verbal, mais où le vocalisme o

surprend (influence de φόνος) : Homère n ἀνδρειφόντης (cf. sous dvhp) et ᾿Αργει-φόντης (voir s.u.), Æsch. ἀνδροφόντης, S. πατρο-, Ε. μητρο-, αὐτο-, etc. Le grec moderne emploie encore φόνος, φονικό(ν), φονιάς, f. φόνισσα, etc. Et.: Toute cette famille de mots qui a éclaté en diverses directions est isgue d’une base °gh”en- « frapper», d'où par euphémisme «frapper, abattre», cf. Chantraine,

Sprache 1, 1949, 143 sqq. Le présent à vocalisme e et à suffixe *-y%Jo- a un correspondant dans lit. genià (inf. genéti)

«abattre,

élaguer» ; à côté,

avec

vocalisme

zéro,

V. 8l. Zfnjo, inf, deti «couper, moissonner ». Autre dérivation dans iat. (de)-fen-dô, ete. À l'origine de ces dérivés se trouve un présent athématique radical, skr. hdniti =

av. jainti = hitt. kuen-zi

«il frappe;

abat».

A côté de

cet athématique s’est constitué dans diverses langues un présent thématique : skr. hdnati « frapper, abattre », lit. genù « pousser 16 bétail, chasser », v. al. Zeng « chasser ». L’aoriste à redoublement possède également des correspondants hors du grec, p. ex. en indo-iranien : av. ava-

faynat « 11 frappa » = πέφνε, skr. ja-ghn-ant- = πεφνόντ-. Correspondance également au thème de pf. : ie skr. 8 les formes actives : ja-ghädn-a, 3° pl. ja-ghn-üh, en face de moyen πέφα-ται, 66 qui permet de poser i.-e. * g“e-gvhon-, *gve-gh"p-. De même enfin skr. haïd- = av. Jata- = grec σφατος, ἰ.-6. *gh"p-to-. Voir Pokorny 491.

θεῖον n.

: ép. Gécrov et aussi θήϊον (hapax Od. 22,493),

«soufre,

vapeur

sert notamment

de

soufre»

(Hom.,

ion.-att.,

etc.),

à des purifications.

Dérivés : θειώδης « sulfureux » ou « couleur de soufre » (tardif), θεάφιον (Hsch, s.u. θεῖον) ou θειάφιον (Tztz.) diminutif (?) en byzantin. de a donné soufre du cathartique L'utilisation l’importance au dénominatif factitif ép. θεειόω, ion.-att, θειόω, θεόω « purifier avec du soufre » (Od., médecins, etc.), également avec les préverbes : δια- (Od.), ἐκ- (Zos.), περι- (Mén., Hsch.), avec θεώματα * τὰ περικαθαρτήρια, (Hsch.) περιθείωσις (PI, Cra. 405 b). Noter l’'homonymie avec θειόω de Beïog, Le grec moderne emploie θειάφι, cf. plus haut θειάφιον. Ei.: On part de θέειον, d’où par hyphérèse θεῖον (mais l’hapax hom. θήϊον est une réfection métriquement commode), d’où finalement avec réduction de la diphtongue θεόω, etc. On pose alors un neutre *6Fécag d'où θέειον serait dérivé et qui signifierait proprement « fumée», ef, lit. dves-ià « rendre le souffe, l'âme ». Voir aussi θύω.

θεῖος : m. «frère du père» où « de la mère» (att.). D'où, en grec tardif, πρόθειος «grand onclos (insor. Laodicée) fait sur 16 modèle de lat. proavus ; θεία f. « tante » (pap., etc.), substitut de τηθίς ; en outre θίᾶς m. « grand oncle » (inser. Rhodes 115 et 155 s, av.). N’appartient pas à la série des vieux noms de parenté du vocabulaire noble. Les deux mots θεῖος et θεία subsistent en grec moderne. D'autre part f(h}ius apparaît en lat. tardif, d'où ital. κίο.

— Et.:

Terme

familier

apparenté

d’une

façon

ou

497 —

θέμις

tion d’hoplites ici décrite, comprend « à la surface penchée

d'une

autre aux mots à redoublement τήθη, τηθίς.

en avant », Si nous admettons ce sens, on verra une image

(Il 9,541) : mpobékuuve. .. .Sévipex....œùrfor ῥίζῃσι

θέλγω θέλξω

: avec l'aoriste ἔθελξα

aor.

p.

ἐθέλχθην

(Od.,

(IL,

Od.,

poètes),

poètes),

le

verbe

K. est

exceptionnellement employé en prose (PL, Banquet 197 e, et en prose tardive). Sens : « enchanter, transformer

«les

arbres couchés en avant avec leurs racines ». Cette image 8 conduit à appliquer l’adjectif à ce qui est abattu et arraché, le mot fonctionnant comme substitut de

ou paralyser par un charme », d'où « tromper; dit par

πρόρριζος : I. 10,16 (dit de cheveux ?), Ar., Cav. 528 (dit d’arbres et d’ennemis), Paix 1210 (d'un homme),

métaphore

Call, Del.

expressive

du

sommeil,

de

l'amour,

etc.

Également avec 168 préverbes : 8ix- et ἐπι- (tardifs), κατα(Od.}, παρα- (Æsch.).

Dérivés θελκτήριον

: θελκτήρ

«enchanteur » (H. Hom.

N. « charme » (Hom.,

trag.),

16,4), avec

dit, par

exemple,

dans 1᾽1]. de la ceinture d'Aphrodite, et θελχτήριος « qui enchante » (Æsch., E.); d'autre part, θέλκ-τωρ (Æsch., Suppl.

1040 lyr.), épithète de Πειθώ, où 16 suffixe indique

«l'auteur», non l'agent chargé d'une fonction, ct. Benveniste, Noms d'agent 31 et 39 ; avec le suffixe d'instru-

ment -τρον, θέλκτρον « charme » (S., Tr. 585) et θέλγητρον Noms d'action peu attestés : θέλγμα (Sch. Pi., P. 1,21) glosé par θαῦμα (Hsch.); θέλξις (ÆL, Plu,) avec κατα(Luc.). Enfin, 16 neutre archaïlque θέλκταρ (correction pour Gepxad) * θέλγμα (Hsch.), avec une suffixation qui fait penser à Yxrap, véxtap et au thématique θέλκτρον, cf. Gr. Gr. 1,520, n. 4, et Fraenkel,

Altind.

mot

-θελγής thème

autres ;

Et.:

Inconnue.

Comme

l'indique

voir ce mot, Frisk,

on

et cf.

a surtout

évoqué lit. fvelgià « regarder » en pensant au mauvais œil (de Saussure, MSL 8,443), ou encore germ., anglo-sax. dolg,

v.h.a.

fole

«bleasure ε,

proprement

* coup »,

cCf.

Havers, JF 28, 1911, 190-194,

θελεμόν fleuve

: épithèle de πῶμα à propos des eaux d’un

(Æsch,,

Suppl.

1027

lyr.),

glosé

par

Hsch.

[οἰκτρόν), ἦσυχον (« palsible » P. Mazon), rapproché θέλω par Hdn. 1,171. Sens et étymoiogie douteux.

σθέλυμνος

: figure

dans

deux

composés

hom.

pour

:

de

et

probablement

«à quatre épaisseurs de cuir, à quatre couches de cuir »,

d'ailleurs

τριθέλυμνος = τρίπτυχος

(Eust.

849,5).

Le mot simple n'est pas attesté, mais !l a été introduit de façon plausible par Sturz chez Emp. 21,6 pour θέλημ-

(ν)α : θελυμνά τε xol στερεωπά «surfaces οἱ volumes » Il y

a lIleu

important

maintenant

mais

d’examiner

plus difficile

16

προθέλυμνος,

composé

Chez

plus

Hom.

Ît est employé pour un bouclier dans un passage délicat

(I

13,180)

dans

xpo-,

τετρα-

« préhellénique».

Voir

aussi

Hester,

Lingua

Voir θέμις. :

θἆμις

Schwyzer,

cf.

-θελυμνο-

par la métrique, Pi., N. 7,83), θεμε[ρώτε]ρα (IG XIV 1018, 3, 1v* s. après). Bion atteslé comme premier terme de composé dans θεμερῶπις «au visage grave » épithète d'“Apuovin (Emp. 122,2), d'alôdç (Æsch., Pr. 134 lyr.); en outre, θεμερόφρονας * συνέτους, σώφρονας (Hsch.). Æt.: L'adjectif θέμερος (on attendrait plutôt θεμερός) se situe bien à côté du thème θέμις ou θεμι-» ct. κυδρός à côté de κυδι- et xûdog. Frisk (Eranos 48, 1950, 6 — Æl Schriften 408) évoque d'autre part les anthroponymes du type Θεμιστο-κλῆς où il voit, mais je crois à tort, un superlatif de Gépepoc dans 16 premier membre (cf. ᾿Άριστοχλῆς, etc.), et d'autre part κράτιστος à côté de κρατερός.

*bouclier»

22,122),

qui

θεμέρη : Pebala, σεμνή, εὐσταθῆς ; θέμερον * σεμνόν dp' οὗ καὶ τὸ σεμνύνεσθαι θεμερύνεσθαι (Hsch.). Outre cette glose, on relève θεμέρᾳ ὀπί (variante mal acceptée

du

15479 = Od.

selon

θέλω, voir ἐθέλω.

peut-être sous forme simple chez Emp. Le mot qui semble le plus facile est τετρα-θέλυμνος, épithète de σάκος (F

aq.,

θέμεθλα, n. pi., voir θέμος,

ce type doit être secondaire et tardif, à moins d'y incor-

porer ἀσελγής (voir ce mot). ! On a voulu rapprocher Τελχῖνες, Θελγῖνες chez Hsch.

2,03

13, 1965, 372.

En composition on observe comme premier terme θελξι(type τερψίμδροτος) dans θελξι-επής (B.), -ubporoc (B-), sigmatique dans παν-θελγής (Nonn.) et quelques

Cette analyse s’inspire de

celle de Diller, Phil. 97, 1948, 301-303. Autres explications chez Wackernagel, Spr. Uni. 2387-241 ; Bechtel, Lexilogus a.u. προθέλυμνος. Et.: L’obscurité du mot compromet toute analyse étymologique. À moins de recourir à l'hypothèse d’une origine « préhellénique », le rapprochement qui serait 16 moins inacceptable est celui qui évoque skr. dharün-aὮ. «fondement, sol», etc., cf. Mayrhofer, Elym. Wb. des

GI. 32, 1953, 29.

-ppov (E.); d'autre part au second terme

(de montagnes).

θέλυμνος résulterait d'une dissimilation de ἔθερυμνο(i.-e. *dher-). Krahe, Die Antike 15, 1939, 181 tient }9

« enchantement, charme » (E., Ath., Hld.), parfois au flguré.

Schwyzer,

134

: φράξαντες.... .«σάκος σάκεϊ προθελύμνῳ,

Æsch.,

Î. (exceptionnellement n. au nom.

Suppl.

type

335, PI.,

θέμιστος, 609,

acc. sg., cf.

Gorg. 505 c), la flexion hom.

θέμιστι

(également

617) ; 11 existe aussi

en

est

thessalien,

une flexion du

type

θέμιτος (Pi., O. 13,8, etc.), en outre, gén. θέμιδος (Æsch., Pr,

18, etc.), exceptionnellement

θέμιος

(Hdt. 2,50,

avec

4,124,132 Métropolis de var. -Boç), θέμεως (MAMA Phrygie), acc. δ6. θέμιν (Hés., etc.). Le mycénien atteste de son côté femi p.-8. à Cnossos, mais surtout le génitif sg. limito dans un toponyme pylien Τίηϊ ο akee avec le dérivé Timitija ou Temitijo (-ija), enfin, ce même génitit timito (ou 16 génitif pluriel) à Cnossos où le mot a été traduit « tribut ε, peut-être «limite » (cf. Ruipérez,

Wackernagel à proposé une solution ingénieuse et brutale en imaginant que προὸ- = τετρα-, eb serait un correspon-

Minos 5, 1957, 174-206 et Chadwick-Baumbach θέμις comporte des En grec alphabétique

dant éolien de τρα-, de *rrFpu-, ct. τράπεζα. Cette vue

divers et importants, avec, notamment, la formule hom.

reste malgré tout en l'air, et Diller, en songeant à la forma-

201). emplois

:

À θέμις ἐστί « ce qui est établi par la coutume, conforme

θέμις



à l'usage » (IL, Od.); la formule n’établit pas nécessairement une règle morale, cf. II. 9,276, 23,581, H. Ap. 541 ;

θέμις se distingue

de δίκη ; θέμις est attesté

encore chez

trag., PL, X. ; au pl, « droits », d'où « jugements », parfois

rapproché de δίκη, Hés., Tr. 221, Th. (Od. que

etc. 85),

(Η., Od, Hès., voir II. 16,387, «tributs » (11|, 9,156), « oracles»

16,403, Pi.). Ruipérez, convaincante, suggère

emplois

du

mot

désigné

les

d’une façon plus ingénieuse en se fondant sur certains

à côté de &yoph,

pierres

polies



qu'il aurait d’abord

siégeaient

les

Anciens

(Emerita 28, 1960, 99-123) ; le mot θέμις 8 fourni le nom de ia déesse Themis, déesse de la justice et déesse des assemblées. Sur les problèmes posés par ce mot voir Latte, RE s.v. Themis; H, Vos, Θέμις, diss. 1956 ; Nilsson, Harvard Theol. Rev., 50, 1957, 206-210, ete.

En composition comme premier terme sous la forme θεμις- où θεμι- : θεμισ-κρέων (Pi.), θεμι-σκόπος (Pi.), θεμίτξενος (Pi.), θεμί-πλεκτος (Pi.), mais θεμιστο-πόλος «αυἱ protège 108 droits» (H. Dem. 103), « oraculaire » (Delphes) ; également noms propres comme Θεμιστοκλῆς, Θεμιστόδωρος, etc. Second membre de composé dans ἄτ-θεμις + sans loi » (Pi., E.), avec ἀθέμιτος (Hat., X., etc.), ct. Hat. 7,33 : ἀθέμιτα ἔρδειν et, d’autre part, ἀ-θέμιστος (Hom., poètes, X., etc.), d’où la forme créée pour des raisons métriques ἀθεμίστιος (Od., ép.), notamment dans la formule ἀθεμίστια εἰδώς « sans foi ni loi » (Od. 9,428, ete.). Outre

les composés,

dérivés

créés

sur

des

thèmes

en

-vr- OU EN -tOT- : θεμιτός notamment dans l’expression οὐ θεμιτὸν (att.) = οὐ θέμις ; mais aussi θεμιστός « permis » (Æsch.,

δερὶ 694),

« oraculaire » (Pi.,

fr. 192);

en outre, θεμίστιος «protecteur de la justices (Plu., Mor, 1065 e), également nom de mois en Thessalie (IG IX

1,689, etc.), ou comme

anthroponyme ; autres dérivés

θεμιστεῖος, θεμιστόσυναι == θέμιστες (Orph, H. 79,6). Verbes dénominatifs : 1} θεμιστεύω « dire le droit, rendre un

oracle » (Od.,

H. Ap.,

E., grec tardif) avec θεμιστεία

«fait de rendre des oractes » (Str. 17,1,43);

2) θεμιτεύω

«célébrer

liyr.,

exigée

comme

par

la

νομοτιθυίτω.

11 convient » (E.,

métrique);

Κρῆτες

3)

θεμισσέτω

conformément

oriental, cf. Paus.

à

79

θεμιζέτω *

(Hsch.);

le

place alphabétique et Bechtel,

Ba,

lemme

forme

μαστιγούτω,

n’est

pas

à

sa

Gr. Dial. 2,787, corrige en

la

phonétique

du

crétois

Gr,, p. 186 Erbse ; il existe un hapax

part. aor. m. θεμισσάμενος «réglant (une querelle) » (Pi., P. 4,141); la glose d'Hgch. Oepratépey συνετῶν fournit

ρ.-δ,

le

nom

d'’agent

en

-τῶρ

correspondant.

L'ensemble des dérivés de θέμις s'organise autour de la notion de règle établie, loi établie par les dieux, etc. ; les

emplois

relatifs

secondaires ; c’est

aux

oracles

à cette

notion

en

dérivent,

aussi

que

mais

sont

se rapporte

16 nom de la déesse Thémis, cf. Chantraine, Ant. Class. 22, 1953, 74-77. Et. : Le sens du mot invite à évoquer la racine *dhé-/dha,-

de τίθημει et à rapprocher

av. dä-mi- î. « création » et

aussi m. f. « Créateur » : on observe la même différence de vocalisme long ou bref dans θέ-σις en face de -dâti-, etc. Mais la flexion en -στ- qui est largement représentée offre une grande difficuité dont on a voulu triompher par divers procédés : 1) Schuize, Æl. Schr. B1, et avec plus de détail E. FraenKkel, GI 4, 1913, 22 saqq., posent un thôme θεμι- qui serait premier termo de composé, le second terme étant un nom

428 — racine στᾶ- (cf. ἴστημι), avec un vocalisme zéro aux cas obliques. Cette analyse est reprise par Rulpérez (Emerila l.e.). Elle est artificielle el se heurte à de nombreuses difficultés, cf. H. Frisk s.uset Eranos 48, 1950, 1-6 ; 2)

des

H, Frisk lui-même, /. c. 6-13, pense que, sous l'influence

anthroponymes

comme

Θεμιστο-κλῆς

(cf. sa théorie

sous θεμέρη) et de ἀθέμιστος (créé sur le nrodèle de ἀ-χάριστος à côté de χάρις), le thème Bepuot- est une innovation d'abord introduite au pluriel, et dans la poésie

dactylique où elle était métriquement commode. Cette vue se trouve contredite d'’abord par l’emploi fréquent de

θεμιστεύω, ἀθέμιστος, ete, par l'existence de formes comme Θεμίστιος, ou du nom de mois Θεμίστιος en thessalien, enfin par 108 dérivés mycéniens femitijo, -ija qui supposent nécessairement des formes en -tatLo-, θε(ε)ωρός, 16 premier terme étant 16 subet.

attique θεά « spectacle » le second (FJopog + qui observe », ct. ὁράω, etc., θυρωρός, et voir M. Leumann, Hom. Wôrter 223, n. 20. Cette analyse se heurte à deux difficultés. L'une, mineure, que 16 mot θεωρός s'applique originellement à une fonction religieuse et diplomatique et que la notion de spectacle ne paraît pas à première vue essentielle ; l'autre, que 16 premier terme Oe& est de structure stricte-

ment attique. I faut donc admettre que des formes comme θεᾶρός, etc, sont empruntées à l'attique en recevant une coloration dialectale dorienne. En raison du sens religieux de θεωρός Buck, Studies D, M. Robinson 2,443 sqq., 8 supposé que l’extension de formes du type θεᾶρός, etc., s'explique en partie par l’influence du mot θεός + dieu ». Autres vues chez H. Koller, GI. 36, 1958, 273-286 : il

part de Ἐθεο-ωρός

+ qui observe la volonté du dieu» ;

Θήγω est un vieux mot, volontiers employé au figuré au sens d'«exciter », et parfois au passif d'être excité par la

boisson, ivre » (notamment les formes à vocalisme w). Concurrencé par ὀξύνω, et surtout ἀκονάω, ἀκονίζω, il disparaît en grec moderne. Εἰ. : On pose i.-e. *dhägô et on rapproche le subst. arm. thème en u, daku, gên. pl. dakuaç « hache. Les formes grecques en -w- obligent à poser une alternance anomale *ô/*ä comme dans βῶμος, βᾶμα, etc. Voir Kurylowicz, Apophonie en indo-européen 186.

θήκη : «boîte, cassette, étuis (Hdt., E., X., etc.), «tombe » (Æsch., S., Hdt., Th.). En composition, outre les

formes

à

παρακατα-

ὗπο-,

préverbes

+ dépôt

etc.,

une

magasins,

des

attendues

: &uæ-

d'’argent », συν-

centaine boftes,

de

des

« testament »,

« traité, convention »,

composés

meubles,

désignant

etc.,



l'on

des range

θεωρία, θεωρεῖν se sont trouvés en liaison avec la notion

quelque chose : ἐγγυο- et ἐγγυθήκη « meuble où l'on range des objets précieux en sécurité » (οἵ, Eyyuoc), ἀλαδαστο(inscriptions, Ar,), &pyupo- {(comiques), βιθλιο- (Cralin.,

de voyage, d'où sous l'influenee de θεᾶσθαι celle de visite d'un pays, spectacle, etc. Ingénieux, mais ne semble pas

LXX, tions,

démontré. Voir encore Szemerényi, Gl. 33, n. 2 Θεορός serait analogigue de ἔφορος.

Rare comme premier membre : Onxoxorég « fabricant d’étuis » (tardif), mais θηκο-ποιέω « emmagasiner » (pap.). Diminutifs tardifs : θηκίον et -εἴον, θηκάριον. Adjectif : θηκαῖος épithète de οἴκημα, probablement « tombal »

16 mot s’emploie en effet pour les délégations envoyées pour assister à une fête religieuse ou consulter un oracle ;

@

434—

Oñéa:

:

1.

pl,

plus

rarement

1954,

Θήθη,

250,

toponyme ;

notamment nom de la capitale de la Béotle et d’une ville

de Haute-Égypte (II., etc.), avec Θήθησι, Θήδασδε (Hom.), Θήδηθεν, etc. Sert de premier terme de composé dans On6äyevhç (Hés., Th. 530), -acy- (E., Suppl. 136, ete.), avec désinence de locatif à la fin du premier terme ? ou

(Hdt. 2,86). Et.:

Certainement

remment

identique,

issu au

de la racine genre

près,

de à

τίθημι. Appa-

skr.

dhäkd-

m.

thématique, mais il peut s'agir de créations indépendantes,

θηλέω, voir θάλλω.

nom. pl. ?

Dérivés : Θηδαῖος « Thébain », aussi comme anthroponyme (Hom., etc.); Θηδαΐς, -ίδος, pays de Thèbes fion.-at(.?,

etc.), πεπλο- (inecriptions), oxevo- (Æsch., inscripetc.), coxnvo- (Délos), χαλκο- (inscriptions), etc.

titre

d’un

poème

épique

(Paus.,

elc.),

avec

Θηβδαΐτης ; OnÉareds épithète de Zeus (Hdt., etc.), Θηδαϊκός (Hdt., etc.) ; On6d8äç anthroponyme formé avec un suffixe patronymique

(béot.,

mégar.,

Fraenkel,

Nom.

ag.

2,184,

Bechtel, H. Personennamen 560) ; Θηδάνᾶς est le nom d’un vent du Nord-Est

à Lesbos (Arist.),

Æt.: Pas d'étymologie ; hypothèses chez Frisk. Palmer,

Interprelation 457 pose mycén. legaja : Θηθαία. θήγω : dor.

θάγω

«aiguiser », égalemeut employé

figuré « exciter,

provoquer », etc. (Hom.,

tardif),

le

noter

pf.

pass.

poètes,

τεθἄγμένοι *

au

X., grec

μεμεθυσμένοι

(Hsch.) ; également avec des préverbes : ἐπι-, xate- (avec la glose d’Hsch. : κατ-θᾶξαι * παρακονῆσαι, μεθῦσαι),

παρα-, Guv- (E., Hipp. 689, au figuré), ὑπο-, etc. En outre, le dérivé θηγάνω (Æsch., Ag. 1535 d’après Hsch.}. Dérivés nominaux : θηγάνη « pierre à aiguiser » (Æsch.,

S.), avec le doublet θήγανον (Hseh.) et θηγανίτης λίθος (IG XIV 317, Sicile), qui entre dans une série de noms de

pierres en -ἔτης. Adjectif Onyadéos «aigu»

(AP):

si le

mot est ancien, vieille alternance -αλ-, -av-, cf. Benveniste,

Origines 45. La giose d’Hsch. : Onydveov - ὀξύ, ἠκονημένον peut être dérivée de θήγανον ; en outre Onyév * ol δὲ …. ὀξύ, ἀκονητόν. Nom d'action ϑῆξις " ῥοπή, στιγμή, τάχος (Hsch.), mais Latte corrige en θίξις. Tl existo des gloses qui comportent

un vocalisme

ὦ :

τέθωκται * τεθύμωται (Hsch.), τεθωγμένοι * μεμεθυσμένοι {(Hsch.) à côté de τεθαγμένοι cité ci-dessus, mais cf. θώσσω.

θηλή, θῆλυς, etc. : ces mots sont issus d'une forme radicale On- attestée dans θῆσθαι. K. Ond « mamelon, extrémité du sein d'une femme » E.,

(Hp.,

Pl.,

Arist,

H.

A.

493

a



mot

le

bien

est

distingué de μαστός), dit aussi des animaux. Comme second terme de composé, p. ex. ἄθηλος « à qui on ne donne pas 16 sein, qui ne tète pas » (Ar., Semon.),

avec 16 doublet ἀθηλής (tardif), εὔθηλος «au soin gontlé » (E., elc.) avec εὐθηλέομαι «être bien nourri>s (Æsch.), εὐθηλήμων, mais εὐθηλής εὐθᾶλής ost 116 surtout à θάλλω ; on a encore νεόθηλος # qui ne tète plus depuis peu » (Æsch., Eu. 450) avec veoBnkñç * qui vient de donner du lait »

(Opp.).

Dérivés

nominaux

τήθη

: θηλώ * τροφύς,

(Hsch.),

cf.

Plu. 2,278 d : la forme θηλονή « nourrice » (Plu. 2,278 d) est probablement fautive. Le terme le plus usuel est 16 verbe dénominatif θηλάζω «donner 16 sein à un enfant » (Phryn. Com., Lys., etc.), « téter », dit d’un jeune animal ou d’un enfant (Arist., etc.) ; rares formes avec préverbes, comme : ἀπο- « téter », etc.

D'où les dérivés nominaux : θηλάστρια « nourrice » (S., Cratin, Eup.); θηλαμών id. (Sophr., Thespis) peut-être tiré de l'inf. aor. θηλά-σαι sur }9 modèle de τελά-σαι :

τελαμών (?) ; la glose d’Hsch. θηλαμινοῦ * νεογνοῦ semblerait

gâtée,

mais

voir

Bechtel,

Gr.

Dial.

d’action rares : θήλασμα «fait de donner byz.), θηλασμός id. (Plu.).

1

glose d'Hsch. θήλαντο * ἐθήλασαν

1,361.

Noms

le sein » (pap.

est obscure, cf.

Bechtel, /. e. Ces mots ont tendu à disparaître, remplacés

— 435 — par βυζίον «Βοίπ ν, βυζαίνω sallaiter, téters, en grec médiéval et moderne. Voir sous Buvéæ. II. Parallèlement à θήλη 4 été constitué un thème en *u; θῆλυς (parftois 1.), -etæ, -v «féminin, femelle », employé au figuré « délicat », parfois « offéminé » ; désigne féminin,

le genre

grammaire

en

l'élément

mécanique

en

femelle où s'enfonce une autre pièce, etc. ; sur 16 comparatif

θηλύτερος, -pn (Hom., Schwyzer 424, Élide), v. Benveniste, Noms d’agent 117 sqq.

Comme premier terme dans d'assez nombreux compbsés : θηλυ-γενής, -γόνος (aussi θηλυγόνον plante, notamment = mercurialis femina), -μανῆς, -τόκος, -ppoy, ete.; comme second terme dans quelques-uns, comme : &-, μιξό-, ὑπό« efféminé » (Ar.). Adjectits dérivés : θηλυκός « féminin, qui appartient à la calégorie féminine », également pour le genre grammatical (Arist., etc.). Diminutif expressif : θηλυδρίᾶς m. «homme efféminé » (Hdt., Arist.), dérivé avec le suff. masc, -ἰᾶς, qui suppose un relais *OnA5Sprov (ct. Chantraine, Formation 72, avec 16 renvoi à W. Petersen, Greek Diminutives 246) ; d'où θηλυδριώδης « efféminé » (Ar, Th. 131), et de façon plus inattendue θηλυδριῶτις f. id. (Prisc.). Nom de qualité θηλύτης f. « caractère féminin » (Arist.), d'où

« caractère

efféminé,

délicatesse », etc. (Plu.).

Verbe dénominatif θηλύνω « rendre efféminé », au passif, « ôtre efféminé » (Hp., E., X., etc.), aussi avec 16 prév. èx,

Le grec moderne garde τὸ θῆλυ et surtout θηλυκός, avec des dérivés comme θηλυχί + boutonnière», etc. Et.: Θήλη est issu de la racine *dhë- «sucer, têter », cf. sous θῇσθαι, avec un suffixe *-lä; une telle forme est supposée par 16 dénominatif lal. féläre. Un suffixe en ! se trouve également supposé dans 16 lett. déls « flls »,

θήρ @npo-

flgure comme

environ,

premier

souvent tardifs. Parmi

terme dans

25 composés

les plus anciens

: 8npox-

τόνος (E., etc.), -τρόφος « qui nourrit des bêtes sauvages » (E.) et -tpopog « qui se nourrit de bêtes» (E.), -φόνος (Thgn.,

etc.);

avec

le

premier

terme

finissant

en

-Ὲ

:

Onpepéva (Paus. 5,3,3, ct. Han. 2,260) ; -Onpoc comme second terme de composé dans EvOnpog « plein de bêtes sauvages » (S., E.), dit du pied de Philoctète (S., Ph. 698),

«plein

de vermine»

+sans

bête

(?),

sauvage,

«sauvage»s

sans

gibier»,

(Æsch.);

etc.

Sur

ἄθηρος

l’emploi

de

composés de θήρ dans l'onomastique, voir Bechtel, H. Personennamen 209 : par exemple Βού-θηρος, etc. Dérivés : θηρίον « gibier » dit d'un cerf (Od, 10,171 et 180) n’est

pas

un

diminutif

(cf.

toutefois

Sieberer,

Sprache

2, 1950, 112), mais un substitut de θὴρ en lon.-att. ; se dit d’une bôte, et notamment d’une sale bête, bête venimeuse, serpent, etc. (cf. θηριακός, etc.), pris au flguré comme

terme injurieux. De θηρίον est, tiré l’adj. Onpraxéç spécialisé pour signifier « qui concerne les bôtes venimeuses », surtout

les serpents; s'applique aux antidotes, cf. # θηριακή et le titre de l’ouvrage de Nicandre, @npraxd. Autres dérivés de θήριον : θηριώδης « rempli de bêtes sauvages » (ion.-att.),

« qui

est comme

une

bête»,

parfois

e malin »

épithète d'un uicère ; nom de qualité θηριότης + état de bôête » (Arist.). Verbes dénominatifs : θηριόω et surtout Onpréouer « devenir comme une bête, être infesté de bôtes, devenir

malin » en

parlant

d’un

ulcère

(ion.-att.),

d'où

θηρίωσις «fait de devenir une bête», Onplauæ « uicère malin » ; θηριάζομαι « devenir une bête» (tardif) ; Omprofigure comme premier terme de composé dans une quinzaine

de mot : noter θηριο-μάχος, -μαχία, -μαχέω qui répondent au groupe

de lat. uenätiÿ

dans 16 vocabulaire du

cirque ;

tat. filius, ombr. sif feluif = suës lactantës issus de * félios ;

sur θηριο-δείκτης « montreur de serpents », voir L. Robert,

avec une suffixation un peu différente, lit. délë » sangsue » ;

Mélanges

enfin, avec d’autres vocalismes radicaux *dh-il- dans lett, dile « jeune veau » ; *dhl-I- dans m. irl. del « téton », v.h.a.

tila f. « poitrine d'une femme », ete.

Θῆλυς est un thème en v parallèle à θήλη, i.-e. *dhëlu-. Le

skr.

dhârü-

«qui

tètes

présente

un

correspondant

presque exact de la forme grecque, et fournit l'accentuation attendue pour un adjectif de ce type. Le grec se distingue

donc du skr. par le sens particulier et tout différent pris par le mot, ainsi que par son accent. E. Benveniste a pensé à

partir de θῆλυ, ancien neutre à ton radical (Origines 56). Mais

on

pout

aussi

évoquer

les

considérations

un

peu

différentes du même savant à propos de πῆχυς, dans Études sur la Langue Ossèle, notamment 68-69, Voir Pokorny 241,

Orlandos

343-347.

Diminutifs de θήρ : θηρίδιον (Arr., Gal.), θηράφιον dit d’insectes (tardif), suffixe issu p.-8. de ἐλάφιον à côté de ἔλαφος, mais semble comporter un alpha long, cf. Wackernagel, ΟἹ. 4, 1913, 243 ; d'où par dérivation inverse θήραφος «araignée » (Cyran. 62), mais Strômberg, Wortsiudien 23 préfère à tort tirer 16 mot de θήρα en comprenant « bête qui

chasse ».

Adij. dérivé θήρειος « de bête sauvage,

de gibier » (ion.-

att.).

Autour mots

de Ghp

s'est consfituée

relatifs à la chasse.

Le

toute une

substantif

famille de

usuel

est θήρᾶ

4 chasse, gibier », etc., mot 46 sens général qui s’applique aussi bien à la pêche qu’à la chasse, et au flguré, à 18

poursuite (Hom., ion.-att., etc.); ce mot peut être un dérivé

de Gñp (cf. μήτρα à côté de μήτηρ), ou encore un dérivé

θῆμα, θημών, voir τίθημι. θην

:

enclitique Prom.

«réellement,

sûrement,

suivant #, où (Hom.,

928,

θήρ

: m.

dit du

lion,

Théoc.,

Call.

(f. Lardif) du

sanglier,

une

«bête

certainement s,

Épich,

fois).

de

parfois

Pas

proie, opposé

Sophr.,

etc.,

Æsch.,

dénominatif

inverse

du

(Æsch.,

fon.-att.,

noter

Onpdeo le

pf.

«chasser, part.

poursuivre »

thessallen

πεφει-

d'étymologie.

ράκοντες), qui pourrait avoir reçu la flexion en -dæ selon le type de verbes en -ἀω exprimant un désir comme μηχανάασθαι, λυσσᾶν, etc. Autour de θηράω s'est organisé

bête

un système

aux

sauvage », poissons

et

aux oiseaux, parfois dit de vermine, parftois employé d'un homme, parfois de monstres légendaires (Hom., poètes) ; mot très rare en prose : Hdt. 3,129 avec la var. Onplov, P1., Rep.559 d, dit des frelons, Sph. 235 a ; la forme éolienne p semble signifier « bôte sauvage » chez Simon. 58 D ; habituellement dit des Centaures (Hom., etc.), etc.

cohérent

de dérivés

: noms d'agent,

θηρητῆρ

(Hom.) à côté de l'hapax θηρήτωρ ( I. 9,544) : 1 distinction

fonctionneile entre -rhp et -τὼρ n’est pas sensible dans ce cas. De θηρᾶτήρ : £ θηράτειρα (Cali.), θηράτηριος (S-), en outre 16 nom d'instrument θήρατρον « piège, fllet» (X., ete.), Autre nom d'agent θηρᾶτῆς (Ar., grec hellén. et tardif) avec θηρᾶτυκός « capable d'attraper » (X., etc.).

Nom

d'action

θήρᾶμα

«chasse,

butin»

(E.,

etc.),

Le

θήρ

— 436 —

substantif

θήρα

à

fourni

en

second

terme

de

composé

«θήρᾶς pour des chasseurs et des pêcheurs : ὀρνιθο-θήρᾶς (Ar.), ὀρτυγο-

(PL.), xoyxo-

(Épich.),

etc.

11 a également

donné des dérivés rares : θηράσιμος « qui mérite d'être chassé » (Æsch., Pr. 858), θηροσύνη « chasse » (Opp., AP)

d'après les noms en -oûvn ; θηρότις * θηρεύτρια (Hach.), d'après ἀγρότις? A côté de θηράω s’est constitué un dénominatif θηρεύω «chasser,

donner

la

chasse»,

souvent

employé

méta-

phoriquement (Od. 19,465, ion.-att., etc.), d’où Onpeurhç «chasseur» (IIL, fon.-att.), avec θηρευτικός (Ar, X., Arist., etc.); le doublet θηρευτήρ est tardif et artificiel {Opp.); 16 fém. θηρεύτρια (pap., etc.) appartient à un système productif. Noms d'action : θήρευμα « gibier » (S., E., Pl.), θήρευσις « fait de chasser » (PL, rare). Le grec moderne 8 gardé θηρίον, θηριώδης, etc., et d'autre part θήρα, θηρεύω. Les termes relatifs à la chasse se sont concurrencés par

les mots de la famille de

χυνηγέτης,

xuynyég,

ete. Voir

pour plus de détails, Chantraine, Études 65-83.

Et.: Θὴρ est un vieux nom-racine de la forme *ghwër-. Au pluriel θῆρες, θηρῶν peuvent répondre les formes du lit. oriental Zvéres, zvér], mais au sg. 19 lit. a un thème en i :

dvéris, cf, v. sl. zvërl. La forme latine est un dérivé, peutêtre secondaire, à vocalisme bref férus, etc,

θής, θητός : m. « travailieur salarié, qui travaille pour de

l'argent » selon

3,82,

Pollux

mais

chez

Hsch.,

vaut

δοῦλος, μισθωτός, παράσιτος (Od. 4,644, à côté de 3uὥες, mais cf. θητεύω, Hés., Hat., attique nom depuis Solon de la dernière

citoyens

classe des

θᾶτας * θῆτας (θάτας * ἈΚύπριοι (Hsch.) ; f. θῇσσα, (com., A.R.), comme adj. Dérivé θητυκός (loi chez D. Verbe dénominatif θητεύω d'un ouvrier agricole Od., att.), d'où Onrelæ

θητεῖον

athéniens) ; cf. encore

θύτας [cod.}), τοὺς δούλους. att. θῆττα « servante à gages » qualiflant τράπεζα, etc. (E.). 43,54, Arist.). + être salarié », dit notamment

fou d’un serf chez Hom. ?] (IL, « fait d'être serviteur » (5., Isocr.),

« salaire » (titre de com. cité par Ath.). Voir Β:

l'histoire de ces mots, E. Kretschmer,

Gl. 18, 1929, 79 sq.

Composés rares : θηττ-ώνιον (ef. ὠνέω, ete.) « salaire » (Suid.), θητ-ωνέω (IG IL* 1013,54). En grec moderne θητεία, etc.,se dit du service militaire. Et, : Comme d’autres termes du même genre, notamment

certains noms de l’esciave, n’a pas d'étymologie. Peut-être emprunt, cf. Frisk s. u.

Le mot ἃ été emprunté

rizô, d’où fr. irésor, etc. Æt, : Terme technique obscur qui pourrait être emprunté, On serait tenté de supposer un composé dont le premier

terme aurait la forme θησ-, de τίθημι « placer » (ct. pour ἴστημι, στησίχορος, Στησ-ἠνωρ), mais on ne connaît en fait aucun composé avec ce premier terme ; quant au second terme, il serait des moins clairs. Selon Mulier, Mnemos. 1925, 446 sq., il représenterait un nom de l’eau, cf. ἄναυρος

et il s’agirait à l’origine d’une citerne (?) ; selon E. Maass, ἘΝ. M. 74, 1925, 235-253, le second terme serait αὔρα « vent » et 16 mot désignerait un grenler pour les provisions,

construit en plein air ([) : voir Kretschmer,

194 sq.; v. Windekens, pélasgique).

Rien

Θησεύς

: « dépôt, magasin où l'on enferme provisions

et objets précieux, trésor ε, parfois « cassette », dans les papyrus « magasin à grains, grenier +, parfois employé au figuré (Hés., ion.-att., etc.).

Composés

rares et tardifs, notamment

θησαυρο-φύλαξ

Orbis

GI. 16, 1928,

10, 1961, 512-515

(théorie

de satisfaisant.

: Thésée, fils d’Égée et d'Æthra, roi d'Alhènes

(Hom., etc.), Le nom

est atlesté en mycénien,

Dérivés : Onontç f. « de Thésée » (Æsch., etc.), Θησεῖδαι Ρ]. « descendants de Thésée, Athéniens » (S., lyr.); Θησεῖον temple de Thésée, où se réfuglaient les esclaves fugitifs, d'où }9 composé Θησείο-τριψ (ct. τρίδω) « esclave fugitit » (Ar, fr. 459); en outre θήσειον nom de plante, p.-6. Corydalis densiflora. Æl. : Imconnue. Voir en dernier lieu P. Ramat, Internaz. Scienze Onom. 1961, 3, 268-271.

θῆσθαι

: int. prés. «téter»

Ρ 1 Congr.

(Od. 4,89), aor. θήσατο,

même sens (IL 24,58, H. Dém. 236, Call.), « donner le sein »

(H. Ap. 123). Actif : θῆσαι - θρέψαι, θηλάσαι (Hsch.). Remplacé par le dérivé θηλάζειν, V. sous θηλή. Et,: Vieux thème verbal dont il ne subsiste en grec que de rares débris. Racine *dhéë-, présent radical attesté par θῆσθϑαι, v.h.a. iden, lett. dét, et en somme dans lat. fémina, ancien

participe ; 16 v.h.a.

et 16 lett.

ont un

présent

en

yod, v.h.a. täju, lett, déju : l'hapax θῆσθαι

peut, donc

soit

être

et

sur

athématique,

soit

être

thémalique

*an-ye-cbeu. L'aoriste θήσατο

à comme

reposer

correspondant le

plus proche l'aoriste sigmatique skr. adhäsïi «il téta » (grammairiens), à côté d’'un aor. radical adhät. D'autres formes verbales comportent un vocalisme radical différent : il faut poser *dhay- pour skr. dhdyali «il téte», v. sk. dojo, got. daddjan ; noter aussi } de skr. dhiid- « tété, sucé », Cette racine exprime l'idée de « nourrir », notamment en parlant de la mère et du petit qui tète, mais aussi d’une

façon générale.

Oncaupés

en latin : ihésaurus avec thësau-

θῆλυς.

En

Nombreux

dérivés en /, cf. en grec Ond,

outre v. τιθήνη, γαλαθηνός

eb Onvloy * γάλα

(Hsch.). Voir aussi Ernout-Meillet, s.uu. /éliæ, félo, fémina,

fécundus ; Feist, Etym. Wb. der got. Sprache, s.v. daddjan.

θῆτα

: n. (Ar, etc.), gén. θήτατος (Démocr. 20), lat.

tardifs : θησαυρικός (pap.), θησαυρώδης (Philostr.). Verbe

pl, telates de θήτατες, sinon indéclinable ; huitième lettre de l'alphabet ; emprunt sémitique, cf. hébreu jéfh et v.

dénominatit usuel : θησαυρίζω «conserver, garder en sûreté », employé aussi au figuré (Hat., ion.-att., etc.),

Schwyzer,

(LXX,

pap.,

etc.).

Rares

dérivés

nominaux

également

avec divers dérivés : θησαύρισμα « ce qui est mis de éôté, trésor » (Démocr., S., E.), θησαυρισμός « fait de mettre de côté », ete. (Arist., Thphr., etc.), -torñç « qui aime à mettre de côté » (Poll. 3,115), avec θησαυριστικός (Arist.).

Le grec moderne a θησαυροφυλάκιον, etc.

conservé

θησαυρός,

θησαυρίζω,

Gr.

Gr.

: ἄρτοι,

θιαγόνες

i,140,

où παρετίθεντο

cf. Nic., fr. 136 ap. Ath.

θίασος

s'appliquant

:

m.

τοῖς

θεοῖς (Hsch.),

114 c.

«groupe,

essentiellement

confrérie

et

p.-ê.

religieuse »,

le

originellement

mot

au

— 437—

θλίξω

culte de Dionysos et aux ménades (Hdt., E., ion.-att., etc.), parftois employé au flguré, glosé εὐωχίαν par Hsch. Dérivés : θιασώτης « membre d’un thiase », parfois au

«entasser». Cette étymologie séduisante suppose qu'une aspirée i.-e. *gh, grec %, est devenue une sonore y après

figuré (ion-att.), f. θιασῶτις (Opp.), avec -ωτικός {Arist., etc.); autre forme sur le modèle des noms en -ἴτης, θιασίτης (inser. hellén., tardif) avec -ἴτις, -ττικός ; θιασώδης « qui concerne un thiase » (Nonn.); θιασῶνες * οἴκοι ἐν οἷς συνιόντες δειπνοῦσιν οἱ θίασοι (Hsch.). Verbes dénominatifs : θιασεύω «introduire dans un

θιγεῖν (pour Ἐτιχεῖν). On retrouve afnsi *dheigh- « façonner », attesté dans 16 présent athém. skr. déhmi « fixer par du

des

« célébrer

thiase » (E.),

bachiques » (Str.),

rites

΄

Le grec moderne emploie θίασος pour désigner une troupe de comédiens. Æt.: Le sigma intervocalique n’est pas expliqué. La finale -coç fait penser à θύρσος, qui appartient également

au vocabulaire du culte dionysiaque. On a pensé que le mot appartenait au groupe thraco-phrygien, en raison des rapports du mot avec le culte de Dionysos,'mais ce dieu peut également être d’origine crétoise.

(LXX;

pap.).

diverses (Hsch.). Et.:

lexicographes

comme Serait

viondrait E.

Les

θίδη

pris

et

au

lui-même

donnent

θίθωνος -

sémitique, de

Emprunis

Masson,

: f. « panier de papyrus

cf.

sémitiques

des

variantes

κιδωτοῦ,

Κύπριοι

hébr.

l’égyptien

tressé »

db)à

fëbhäh,

qui

«coffres;

v.

76.

θιξρός : adj. de 18 poésie alexandrine, de sens incertain, épithète chez Nic. des œufs de la tortue (AL 555) ἑψηθέντα è* ἀνθράκων (sch.), de la mort donnée par 16 serpent, ὀφίων

κῶρ ; chez

Call., fr. 654 de Cypris,

chez

Euph. 81

de Sémiramis. Gloses d’Hsch. : θιθρὴν * φιλόκοσμον, καλλυντικήν, ὑπερήφανον, καταφερῇ, καὶ θρασεῖαν, καὶ παρὰ μὲν Νικάνδρῳ τὴν ἔμπυρον καὶ καυστικήν - τινὲς δὲ χαλεπήν ; θιδρόν * τρυφερόν, καλόν, σεμνόν, ἁπαλόν. Anthroponymes dérivés Θίδρος, Θίθδρων, etc., ν. Bechtel, H.

Personennamen

n.

3;

ct.

θιγάνᾷ

508,

L.

Robert,

Olppov * τὸ τρυφερόν

Noms

(Theogn.,

indigènes

Can.

22,

15,20).

θιγγάνω

Peut-être dérivé de θιγ-, cf. Oryyéve ?

: aor. inf.

Ouyeïv (lacon.

σιγῆν,

Ar., Lys.

1004), f. προσ-θίξῃ (E., Héracl. 652) et τεθίξομαι (E., Hipp. 1086) ; aor. passif θιχθῆναι (S., E.) « toucher, tenir, atteindre » (Archil,

lon.,

trag.,

X.,

Arist.,

grec

par ἄπτομαι οὐ φαύω ; également avec préverbes : ἐπι-, προσ-, ὑπο-. Noms d'action : θίξις « fait de toucher » (Hp., Arist., etc.); θίγμα (1G Rom. 4,503), même sens, mais

μίασμα

(Hsch.) ; la corr. θιγήματα pour φιλήματα

(AP 12,209) est inutile. Θίγω «toucher, froisser » subsiste en grec moderne. El.: Au présent θιγγάνω, avec sa nasale infixée et son suif. -&vo,

répondent d’une part 16 latin avec

infixe ἥπρό

« façonner » (de l'argile, de la pâte), de l'autre arm. diz-anem

est une

trace. Voir

τεῖχος qui

à cette racine.

«tas de ‘sable,

Bés, θῖνός : m. (f.) «tas», notamment dune, plage tardive), cf.

sablonneuse » (Hom., U. Finzenhagen, Die

ion, hellén., prose geogr. Terminologie

des Griechischen, 1939, 10 sq. Le mot semble attesté en cf.

Chadwick-Baumbach

203.

dérivés

Rares

:

θινώδης, et 16 v. dénominatif ἀπο-θινόομαι « être ensablé » (Plb.). Pour le composé ἀκρο-θίνια pi. n. « ce qui se trouVe au-dessus du tas, prémices », voir sous &xpog.

Pas

Et.:

d’étymologie.

Bihliographie

Frisk.

chez

: se. ἄρτος, « espèce de pain (?) » (pap., 115 s.

θιώτης après).

θλάσπις, -ἰος, τεως : t. (Hp., etc.), θλάσπι n. (Dsc., Pilne), avec θλασπίδιον (Ps. Diosc.) nom de plante, notamment « bourse à pasteur » (Capsella bursa pastoris). Et.: Inconnue. Rapproché de θλάω par Dioscoride raison

en

2,156,

Strômberg,

θλάω

des

fruits

Pflanzennamen

: Arist.,

Hérod.,

forme

en

de' sillcule Ÿ Cf.

155.

(Hom.,

aor. ἔθλα(σ)σα

ete.,

Hés.), f. θλάσω (Hp.), pass. aor. ἐθλάσθην (Hp.), f. θλασθήσομαι (Gal.), pf. τέθλασμαι (com., Théoc., LXX) «meurtrir, écraser», également avec des préverbes : ἀμφι-, ἐν-, κατα-, συν-. Dérivés : noms d'action θλάσις «fait d’écraser» (Arist, Thphr.), θλάσμα « écrasement, contusion » (Arist., LXX, médec.), parfois avec préverbes ;

adj. verb. θλαστός « écrasé, friable » (Ar.; Arist. distinguant le mot de θραυστός « qui se brise en morceaux #), également

avec &-, εὖ-, etc.; nom d’agent θλάστης « qui écrase » (Hp.) = ἐμθρυο-θλάστης (Gal.), avec θλαστικός (Arist.). En outre, θλαδίας m. « eunuque » (LX.X, Ph.) avec θλαδιάω formes

eunuque » (Hsch.) = φλαδιάω ; ces

«faire

sont

apparemment analogiques de φλαδιάω, doublet de φλάω, à côté de l'aor. φλαδεῖν ; cf. aussi κλάδος à côté de xAdo. Θλάσις subsiste en grec moderne.

On admet généralement que 16 doublet φλάω est une réfection sur φλίδω (très rare mais ancien), qui aurait inversement été refait en θλίδω, cf. le suivant. Termes à la fois expressifs Æt,: Inconnue.

tardif) ;

manque chez Hom. et en attique où 16 mot est concurrencé

glosé

appartient

: . « couvercle » (Schwyzer 323 c 39, règlement

des Labyades).

et que le y serait passé à l'aoriste

datif digandin =— πλάσαντι

mycén.,

Composés : θιασάρχης, -ἐω.

θῖδις, οὐ θίδις, -εως

(cf. θάμδος)

mortier », avec 3* pi. impf. âdihan (Ξ ἔθιγ-ον ?) dont got.

d’où

θιασεία (Proci.); un dénominatif *Odlo est supposé par les gloses θιάσαι * χορεῦσαι (Hsch.), ἐξεθίαζε * χορείας ἐπετέλει, ἐπεθίαζεν * ἐχόρευεν, εἰ elles ne sont pas fautives, cf. Latte ss.uu.

nasale

θλίβω ἐθλίφθην d'où

diversement

et techniques,

influencés.

: aor. ἔθλιψα, f. θλίψω et -ouxe, au pass. aor. et ἐθλίδην, pî. τέθλιμμαι ; « écraser, presser »,

«accabler,

opprimer»

(var.

Od.

17,221,

ion.-att.,

grec hellén. et tardif) aussi avec les préverbes : ἀπος-, év-, d'action θλῖψις « pression » ἐπι-, κατα-, Guv-. Noms (Arist., etc.) d'où

«accablement,

oppression » (LXX,

etc.),

également ἐκ- ; Ἐθλῖμμα n’est pas attesté mais seulement êx-

«contusion » (médecins),

ἀπο-

«ce qui

est exprimé,

suc» (Dsc., Gal.), θλιμμός = θλῖψις (LXX, Α4.); enfin, θλιδή «frictions (Gal.), et èx- «oppressions (LXX),

θλίξω



avec θλιδερός « qui frotte » (Paul Ægin.), θλιδώδης « qui écrase » (Aqu.), θλιδίας m. — θλαδίας +eunuque» (Str.

13,4,1).

Le NT emploie θλίδομαι et θλῖψις au sens métaphorique de

«subir

des

épreuves,

épreuvess.

En

grec

moderne

θλῖψις signifie « tristesse », etc. Et.:

On

admet

que

θλέδω

438 — καλάθῳ ὅμοιον & ἐπὶ τῆς xepaññc φοροῦσιν αἱ Λάκαιναι " οἱ δὲ θολία (Hsch.), cf. aussi avec 16 même vocalisme θαλιοποιοί " ol τὰ σκυτούμενα κιδώτια καὶ τοὺς δερματίνους ῥίσκους ἐργαζόμενοι (Hsch.). Adjectifs : θολωτός « pourvu d'une tholos» (Procop.), θολικός id. (Suid.), θολοειδῆς

(Str.).

Θόλος « dôme, coupole » existe encore en grec moderne,

serait issu d'un croisement

entre θλάω εἰ φλίδω,

Et.:

1 θοάξω, +êôtre assis ν, voir θᾶκος.

B θοάζω, +se mouvoir vite ν, voir θέω. : ζεῦγος

ἡμιόνων

(Hsch.),

technique

θολός

ct. Theognost.,

Can.

20,20.

: m.

«saleté

Bolvn, θῶσθαι, etc. : 1, θοίνη, dor. Golv&, hellén. θοῖνα «festin que l’on offre» (Hés., Bouclier 114, ion.-att, dor, etc.). D’où σύν-θοινος + convive», εὔ-θοινος. Verbes

dénominatifs : 1) θοινάομαι « se régaler, festoyer », parfois «régaler » (Od. 4,86 [θοινηθῆναι], Hat,, trag.), actif très rare θοινάω «régaler» (E., Fon 982, Hdt., 1,129). D’où θοίνᾶμα « festin » (E., lyr, Posidon.) ; noms d'agent θοινᾶτήρ

« qui donne un festin » (Æsch., Ag. 1502) avec θοινᾶτήprov = θοίνη (E., ΕΝ. 515), θοινάτορες «gens qui festoient » (Ε., Ion 1206, 1217) avec συνθοινάτωρ (Ε., El. 638) de

θοινήτωρ

appliqué

θοινᾶτάς (inscr. Kallatis,

étymologie,

Aucun

à la peste

165 s. av.);

(AP

7,241};

dérivé θοινᾶτικός

(var. -vnt-) « de festin » (X., Econ. 9,7), sur le vocalisme dorien & dans les dérivés, voir Bjôrek, Alpha impurum

dans

l'eau, liquide

des

noirâtre

trouble » (Arist.) ; s’emploie surtout pour la sépia seiche, des poulpes et des animaux de ce genre Arist.) ; parfois

différent

sans

rapprochements proposés n’est satisfaisant, ni celui avec θάλαμος, ni celui avec des mots germaniques, slaves ou celtiques, désignant un creux, une vallée, comme got. dal(s), russe dol, gall. dol. Voir p. ex. Feist, Wb. der goi. Sprache s.v. dals, Pokorny 245,

θνήσκω, voir θάνατος.

θοιά

Terme

θολερός (Ηρ.,

comme

adj.

(Ath.,

Olymp.).

Th.,

etc.),

s'emploie

de la (Hp.,

Adjectifs

« trouble, bourbeux », dit notamment Hdt.,

et :

de fleuves

métaphoriquement

du

trouble de l’esprit (Æsch., S.), θολώδης (Hp., Arist.). Verbe dénominatif θολόω « troubler l’eau » (Hp., Antiph, Arist.), également dit du cœur, des sentiments (Ε. Phereer.), encore avec 168 préverbes : ἀνα-, Sux-, tx-, êne-, auv-, ὕπο-. Nom d’action : θόλωσις «fait de troubler » (Arist., Gal.), aussi avec ἀνα- (PI.). ‘ Le grec a encore θολός « troublé, obscurci», θολώνω, dit notamment du ciel qui se brouille, etc. Et.: Si l'on pose *0 Fokoç, on peut rapprocher des mots germaniques qui se rapportent à un frouble de l'esprit,

v.

sax.

l’esprit

fardwelan

«négliger+,

engourdi » et

parmi

v.ha.

les

gli-lwelan

formes

«avoir

nominales,

got.

140 sqq et cf, ci-dessous ; 2) θοινάζω «régaler, inviter à un festin» (X., Æl.); 3) inf. aor. θοινίσαι var. pour θοινῆσαι (Hdt. 1,129). Rares composés avec Boivn-/o- comme premier membre : θοινο-δοτέω +donner un banquet » (Crète, vers l'ère chrét.), θοιν-αρμόστρια «ordonnatrice d'un banquet »

dwals «fou» (répondant à grec θολός), V. 88Χ. dwalm (répondrait à un grec ἔθολμός), v.h,a. lwalm « engourdissement, vapeur », ete. Voir Feist, o, c. s.v. dwals,

(inscr.

2 θοός : « pointu », nom de certaines des 1165 Échinades (Od. 15,299), ct. Str. 8,3,26 ; Θοὰς δὲ etpnxe τὰς ᾿Οξείας.

apr.

J.-C.).

If. Θοίνᾷ est certainement iseu de *Owi-v&, comme 16 prouve

le

vieux

présent

θῶσθαι

(Æsch.,

Fr.

474,818),

avec le f. θωσούμεθα (Épich. 139); en outre, plusieurs gloses d'Hsch. θῶσθαι * δαίνυσθαι, θοινᾶσθαι, εὐωχεῖσθαι, Αἰσχύλος,

Δικτυουλκοῖς ; θῶται *

εὐθηνεῖται,

θοινᾶται;

θωθῆναι * φαγεῖν, γεύσασθαι ; θώσασθαι * εὐωχηθῆναι. Dérivé : θωστήρια * εὐωχητήρια καὶ ὄνομα «ἑορτῆς> (Hsch,),

οἵ, Alem.

1,81

Ρ ; il s'agit d’un

sacrifice

1 θοός,

Le

mot

«rapide », voir θέω.

est

employé

dans

la

poésie

alexandrine

avec

γόμφοι, ὀδόντες, πελέκεις (A.R.), dop (0.8.), ξίφος (AP). D'où l'aoriste 9,327)}, part. (Hermesian.,

factitif #06woæ pf. τεθοωμένος

«tailler en pointe» (Od. (Nic.), par métaphore

Opp.).

Εἰ : Inconnue.

com-

portant un repas de fête (Kukula, Phii. 66, 1907, 226 sqq.).

θορός,

θόρνυμαι, etc, voir θρώσχω.

Ces mots sont doriens et donnent à penser que θοίνη, etc., seraient également d'origine dorienne, ce qui expliquerait



fréquent des dérivés. Et,: Inconnue.

θόρυβος

: m. «tumulte,

bruit» d'une assemblée qui

peut exprimer soit l'approbation, soit, au contraire, le mécontentement ; plus généralement «désordre, confu-

sion » (Pi., ion.-att., etc.). Adj. dér. θορυθώδης

θόλος : f, construcilon circulaire avec un toit conique, «rotonde»

(Od.

22,442,

etc.),

notamment

nom

d'un

monument du sanctuaire d'Épidaure, du Prytanée à Athènes, etc.; à partir du grec hellénistique, désigne (généralement au m.) les rotondes voûtées des bains

publics. Diminutif GoMôStov (inser. att.), Autres dérivés : θολία «chapeau de soleils, rond, porté par les femmes (Théoc. 15,39) ; désigne aussi une cassette avec un couvercie

conique (Poll.) ; ct. aussi lacon. σαλία [σ- < 6-] * πλέγμα

tueux » (ion.-att.,

« tumui-

etc.).

Verbes dénominatifs : 1) θορυδέω 4 faire du tumulte »

(dans une assemblée, etc.), soit pour approuver, désapprouver,

«interrompre,

mettre

du

soit pour

trouble,

de

la

confusion » dans une armée, etc. (Hp., ion.-att.), également

avec les préverbes : dvæ-, δια-, ἐπι-, χατα-, etc. D'où θορυδητοτός + qui interrompt » (Ar., Cav, 1380, création plaisante), θορύθηθρον = λεοντοπέταλον «léontice», ct. Stromberg, Pflanzennamen 80; 2) θορυδάζομαι «être



troublé » (Év. Luc 10,41, avec une variante tup6-), l'act. Composés Θόρυθος, -δῶ,

termes désignant des bruits : ὅτοδος, On

retrouve 19 radical

Bopu-

:

m,

φλοῖσθδος.

θρῦλος,

vocalisme,

autre

Hp.

(ilon.-att,

νεύεσθαι

«chaise

etc.)

dans

les

inventaires

Verbes

percée».

: θρα-

dénominatifs

« être mis au chevalet » en parlant de cuir et en

évoquant

p.-ê.,

le supplice

du

cf. θρανεύεται * συντρίδεται

chevalet

(Hsch.),

(Ar.,

avec

Cav.

369),

ἀθράνευτον »

ἄστρωτον (Hsch.) = E., fr. 569 ; pf. passif συντεθράνωται [de συνθρανόω], glosé συμπέπτωχε (Hsch.), attesté Ἐ, Bacch. 633 pour le toit d'un palais qui s'écroule (créé sur θρᾶνος ou θρανεύω, συν- s’expiiquant p.-ê. par συμπέπτο wxe, etc.) ; enfin, à date basse θρανύσσω « brisers au part. aor. θρανύξαντες (Lyc. 664), d'après ἀμύσσω, νύσσω, ψηνύσσω, etc. tiré de θρανεύω. Peut-être rapproché de θραύω par étymologie populaire. Dérivés nominaux : θρᾶνίον même sens (Ar., Gren. 121), «banc de rameur » (Poil.j, avec θρανίδιον (Ar., fr. 399} ;

θρανέτης +rameur du rang supérieurs dans une (Th., Ar., ete.), οἵ, Morrison, Class. Quart. 41, 128 sqq. Vernant,

trière 1947,

peut-être sur un tabouret, ef. Taillardat, chez Problèmes de la guerre, 1968, p. 195, n. 52; f.

Bpävitig (κώπη, inser. att.); en outre Gpävtäg m. (Marcell. Sid. 29),

sorte

d'espadon,

le mot

est employé

à côté

de

ξιφίᾶς, et θρᾶνίς = ξιφίᾶς «espadon » (Xénocr.), dénommés d'après

la forme

de la lèvre

supérieure,

cf. Thompson,

Fishes s.u. À côté de θρᾶνος, hom. Opñvug

θρᾶνυξ, -uxos (Corinn.) et θρῇνυξ

Si l’on pose pour ces mots des suffixes -vo- et -vu-, on

obtient avec Frisk un radical θρᾶ- que l’on veut retrouver dans l’aor. inf. θρή-σασθαι, avec un éta ionien (?), chez Philet. Com. 14, θρήσασθαι πλατάνῳ paln ὕπο, qui est traduit « s'asseoir » ou « s'appuyer ».

Et.:

Ces mots semblent apparentés à θρόνος, voir s.u.

θρανόσσω, voir 19 précédent. Θρᾷξ, -xéç ; un Thrace, thrace, ép., lon. Θρῆϊξ, -1xos [F, mais à l’occasion 7 chez 198 Alex.] avec parfois Opf£, cf. Chantraine, Gr. H. 1,107, ou en ion. OpétÉ (Archil. 28 D); f. Θρᾷσσα, -ττα, Θρῇσσα, Θρήισσα, Θρέισσα (Hérod.), Θράισσα (Théoc., Ep. 20,1). En attique θρᾷττα (com.,

Arist.) désigne

chez

quelle

est

Kretschmer,

GIl

ces

mots,

voir

θράσος,

θρασύς,

voir θάρσος.

un petit poisson,

E.),

pass.

aor. ἐθράχθη

(8., fr. 1055), pf. intr.

τέτρηχα (Hom., ép.) « troubler, agiter », au passif et au pf. intr. «être troublé, agité » ; raroment avec préverbes : ἐν-

(Hp.), ἐπι- (Hsch.), (S.E.,

P.

ὑπο- (Plu.). Peu de dérivés, θραγμός

1,58), « farine de fèves» ; en outre 465 gloses qui

expriment l'idée de « briser» : θράττον * Grepov (Hech.) nom du pilon, θραττεύομαι * συντρίδομαι, συγκόπτομαι (Hsch.); Opéyavæ pl. neutre «groupe du pilon et du mortier» (Béotie) et avec vocat. à θρωγμός * τρίδος (Théognost., Can. 20), cf. Taillerdat, R. Ph, 1966, 75 sq. Le parfait τέτρηχα qui est visiblement un parfait ancien (ct. pour le vocalisme τέθνηκα, etc:), ἃ dû aider à la création de la conjugaison de θράσσω, etc. (de *Op&y-y°/o}. Le présent usuel est ταράσσω, avec un nombre important de dérivés et de composés. Æt.: Obscure. Pokorny 261.

θρᾷττα,

Voir

Bechtel,

Lexilogus

s.U.

ταράσσω,

voir Θρᾷξ,

θραύπαλος

: nom

de plante,

ephedra campulopoda

(Thphr.).

: f.

Opaurris, -ἰδὸς

H. À. 592 b).

d’un

nom

petit

oiseau

(Ariet.,

« tabouret de

pied » = mycén. taranu, Chadwick-Baumbach 203 ; doublet

élargi d’une gutturale, (Euph.).

hypothèse

(A.R.). Sur le vocalisme radical de tous Bjôrck, Alpha impurum 354 sq. Æt.: Nom de peuple sans étymologie.

(Æsch.,

d'architecture « poutre transversale », en principe de bois ; chez Ar, Pl. 545 « planche en travers, banc, escabeau »,

chez

originelle ;

de décider

θρᾶσσω : att. θράττω (Pi, Ηρ., att.), aor. inf. θρἄξαι

etc.

θοῦρος, voir θρῴσκω,

forme

et il est dificile

dans 16 présent à redouble-

ment τον-θορύ-ζω ; avec un Gpü-Jéo ; voir encore θρέομαι.

θρᾶνος

xévæbog,

(Arist.)

26, 1938, 56. Verbe dénominatif Opaxltæ « parler thrace » d'autres

comme

-βος,

en

expressive

Θρασκίας la

θορυδοποιός, -ποιέω (tardif). etc., subsistent en grec moderne.

Formation

Et,:

633,34).

(EM

est donné par des gramm.

θραύω

439—

«la thrace », cf.

Strômberg, Fischnamen 86 : p.-8. déformation de V.8. θρίξ ; diminutit θρᾳττίδιον. Dérivés : Θράκη (att.), Θρηΐκη (Hom.), Opfxn ion.), la Thrace; Θρῴκιος (att.), Opnixtos (Hom.), fion.) « thrace ε; -uxég (Luc.); enfin, Opaxlag m. «

θρίσσα, (Hom., Θρήκιος vent du

N.-N.-O. » (Arist., etc.), mais il existe un doublet

obseur

θραύω : aor. ἔθραυσα, aor. pass. ἐθραύσθην, pt. τέθραυσμαι « briser, mettre en pièces », parfois au flguré (Hdt., trag., parfois avec

etc., mais peu fréquent en prose attique), des préverbes : ἀπο-, κατα-, παρᾶ-, TEPL-,

ouv-. Noms

d'action

:

θραῦσις

«fait

de

en

mettre

pièces,

d'abattre » (Arist., qui distingue de κάταξις), chez Hsch. glosé σφῦρα, À τοὺς βώλους θραύουσα ; en outre, ἀπο-, κατα-, GUV- ; θραῦμα « débris, blessure . (Æsch., LXX) et θραῦσμα (Agatharch., Arist.). Adj. verb. θραυστός «brisé, qui peut se briser » (Thphr., etc.), également des composés comme ἀ- (E.), eù- (E.), etc. Comme nom d'agent θραύστης

(P. Oxy. 868,2) est douteux et Hsch. a la glose

κοχχοθραύστης * ὄρνις ποιός (Hsch.); 11 ΔῪ 8 pas de dérivé en -rhp, mais θραυστήριος « capable de dissoudre » (Æt.). Adjectifa isolés : θραῦλος « friable » (au compar., anonym. ap. Suid.), avec chez Hsch. θραῦλον * xédoupoy, ἄπυρον (texte probablement gâté) et θραῦρον “ ῥαγανόν, θραύομενον. Composé θραυσάντυξ « qui brise les rampes de chars » (Ar, Nuées 1264, texte tragique). Θραύω, θραῦσις, οἰ6., subsistent en grec moderne. Et.. Terme

technique

et expressif dont le vocalisme

s'explique mal et qui en grec ou -fsow (θρυλίχθη), θρύπτω.

fait penser

à

@

ἔθρυλίζω,



θρέομαι θρέομαι parlant

: «clamer, pousser une plainte», seulement en

de

femmes

(Æsch.,

E.,

uniquement

au

part.

prés., eauf Æsch., Sept. 78 θρέομαι, avec var. θρεῦμαι) ; en

outre

(d'après

θρεῦμαι ?),

impf.

θρεύετο

(poét,

IG

YV 11,616,4, Épidaure), et chez Hsch. θρέειν - θροεῖν. Nom d’action plus usuel que le verbe : θρόος, att. θροῦς «bruit de plusieurs personnes, murmure, Th.), dit aussi d’instruments de musique

dénom.

θροέω,

aor.

ἐθρόησα

«crier,

rumeur » (IL, (Pi.), d’où 16

clamer » (B., trag.,

grec tardif), parfois avec préverbes : Sux- « répandre un bruit, raconter partout» (Th. 6,46, X.), èx- (tardif), κατα(Poll.) xpoc«interpeller» (Æsch., Pr. 595); pass.

θροεῖσθαι, θροηθῆναι

« se laisser étourdir » (par le bruit),

4 δίτο effrayé ε, etc. (LXX,

NT, etc.), avec le nom d’action

συνθρόησις « trouble, embarras » (S.E., M. 9,169). Nombreux composés en -Bpoog : ἀλλό-θροος « qui parle une autre langue » (Od., Hdt., trag.); en outre, en poésie :

δημό-, δύσ-, ἡδύ-, κακό-, μιξό-, olové-, πολύ-, etc, On a parfois inséré ἁθρόος, voir s.u. Et.: Au présent thém. θρέ( ἔγομαι doit répondre en arm. un présent athém. à nasale erdnum, aor, erdu-ay «jurer», de *dhru-neu-mi (Frisk, Elyma Armeniaca, 6Η4 50: 1, 1944, 8 5qq.). En grec, termes exprimant les notions de

« murmure, tumulle », de structure plus ou moins voisine,

θόρυθος, θρῦλος, θρυλέω ; voir aussi θρῆνος,

440— adorer une divinité (Hdt. 2,64, LX X Sag. Sal, 14,16, etc.,

inscr.

D.H,,

de l’époque

impériale,

etc.).

Dérivés nominaux : le plus usuel de beaucoup est Bpnoxela, ion. -ntn £. «cuite, rites, piété» (Hdt., LXX Sag.

14,18,

Sal.

Act.

Ap.

26,5;

littéraires ou épigraphiques à l'époque impériale) ; autres dérivés : θρήσκευμα « culte, piété » (16 II* 1099), -evorg (Phint. ap. Stob. 4,23, 61 a); nom d'agent Opnoxeurhc sadorateur, fidèle » (inscr, etc.) ; dérivé inverse θρῆσκος « pleux » (Ep. Jac. 1,26), ct. chez Hsch. θρεσκός [sic] -

περιττός, δεισιδαίμων, et φιλόθρεσκος Hym. Is. 5; d'où θρησκώδης (Vett. Val.}, θρήσκια pl. n. «cérémonies religieuses » (P. Oxy. 1380, 116 s. apr. ; OGI 210, Nubie, 1I° s. apr.). Sur l’histoire de ces mots, v. J. van Herten, Θρησκεία, εὐλάδεια, ἱκέτης, Diss. Utrecht 1934, qui est à rectifler avec L. Robert, Études épigraphiques 226-235 : le terme s'applique à n’importe quel culte, il apparaît en ionien, disparaît à l’époque hellénistique, mais reparaît à l’époque impériale. Le grec moderne a θρῆσκος «religieux», θρησκεία «religion », etc.

Et.: Θρῆσκος étant secondaire et postverbal, il faut paftir de θρησκεύω où l’on voit habituellement un arrangement de θρήσκω * νοῶ et θράσκειν * ἀναμιμνήσκειν (Hsch.); ces gloses confirmeraient l'origine ionienne

θρἣνος : In. « plainte funèbre, lamentation » {1|, 24,721 pour les funéraitles d'Hector, Sapho, Pi., trag., employé

à côté de ὀδυρμοί chez PI., Rép. 398 d, etc.), noms de poèmes lyriques écrits par Simon., Pi.; voir Diehl, Rh. Μ. 89, 1940, 90 et 112. Au premier terme de composés principalement dans θρηνῳδός (Alciphr.), avec θρηνῳδέω (E.), -ωδία (PL), -ῳδικός (Plu.). Au second terme ; πολύ-θρηνος (Æsch.), ἀξιό- (E.), Ev- (pap.), mais φιλο-θρηνής (Mosch.). Dérivés : θρηνώδης «qui ressemble à une plainte funèbre » (PL, etc.), θρήνωμα = θρῆνος (pap., 1°° 8. av.), cf. pour le suifixe, Chantraine, Formation

186 sqq. Ce qui

est important c'est le verbe dénominatif Opnvée « entonner un charit funêbre » (II. 24,722, Od. 24,61, trag., ion.-att, NT), également avec préverbes : ἐπι-, κατα-, etc.; parfois

au pass. D'où θρήνημα «plaintes (E.), ἐπι-θρήνησις (Plu.); noms d'agent également rares : θρηνη-τὴρ « pleureur » (Æsch., Perses 938), le fém. en -ἤἥτρια qu’on supposerait

fréquent

n'est

attesté

que

dans

une

inser.

d’Égypte (SEG 8,621,18) et sch. E., Ph. 1489 ; θρηνητῆς id. (Æsch., Ag. 1075, pap.), avec θρηνητικός « plaintif » (Arist., Plu., Poll.), θρηνήτωρ seulement Man. 4,190. Le grec moderne emploie encore θρῆνος, Bpnvé, Bpnvoλογῶ. Ek.: Ces mots, qui se sont spécialisés pour désigner une plainte funèbre, reposent aur une base de sens général exprimant l'idée de murmure,

de θρησχεύω.

Il y aurait plus Join ἐν-θρεῖν * φυλάσσειν (Hsch.), où l'on pourrait voir un aoriste à vocalisme zéro ; en outre, l’adj.

ἀ-θερές * ἀνόητον, ἀνόσιον (Hsch.). Cette analyse, qui reste douteuse, suppose que l’emploi de θρῃσκεύω « observer uné pratique religieuse » proviendrait «observer, maintenir », etc. Bpw.l

:

parfois

θρῖαι,

f.

pl.

du

Nymphes

sens général

du

de

Parnasse,

nourrices d'Apollon, qui lui auraient enseigné la cléromandoie, la divination par tirage au sorl, voir les textes chez P. Amandry, Mantique apollinienne à Delphes 27-29 (Phitoch. 198, sch, Call., Ap. 45); la correction Θρῖαι dans H. Herm. 552 est des plus douteuses, voir Amandry, o.c. 62 ; le mot désigne d'autre part 168 pierres, 168 sorts qui servaient pour cette mantique (Philoch., ibid., Call.,

Ap. 45). Composé θριοδόλοι pl. «ceux qui jettent des cailloux pour la cléromancie » : (Epic. ap. St. Byz. s.u. Θρῖα, Suid.). Dérivés : θριάζειν * ἐνθουσιᾶν, ἐνθουσιάζειν (Hsch.) = 8., fr. 466 et E., fr. 478, d'où θρίασις (Suid. s.u. θρίαμβος) ; autre dénominatif θριᾶσθαι * μαντεύεσθαι (AB 265). Et.: Inconnue. Le mot 8 été rapproché par les anciens de θρίαμθος, du nom de nombre τρεῖς [?], enfin de θρῖα « feuilles de figuier », ce qui est accepté par Wilamowitz, Glaube 1,879 sqq. Voir aussi Amandry, o.c. 133.

etc. ; on rapproche en grec

θρώναξ * κηφήν. Λάκωνες (Hsoh.) et τενθρήνη « frelon », v. s.u Sur le plan comparatif, on évoque ekr. dhrdpati «résonner » (gramm.), et en germanique, v. sax. dreno, all. Drohne

attestations

nombreuses

+frelon s, drôhnen

«retentir s. Voir

Pokorny,

255 ; Mayrhofer, Æt. Wb, des Allind. %, 115.

θρίαμβος : m., hymne chanté en l'honneur de Dionysos (Cratin.) ; mais cet hymne n’a pas donné comme διθύραμδος naissance à un genre littéraire ; épithète du dieu (Trag. Adesp. 140, etc.); hellén. et tardif comme traduction de lat. friumphus (Plb., D.S., etc.), avec les dérivés

θριαμδικός = frlumphälis, θριαμδεύειν = friumphäre.

Em-

θρῆνυς, θρήσασθαι, eto., voir θρᾶνος.

prunté dans le lat. friumphus, probablement avec passage

θρησκεύω

par l’étrusque (v. Ernout-Melllet s.u.). Et.: Ignorée. Fait évidemment penser aux mots de sens

: «observer

une loi religieuse,

un rite,

θρίξ

— 443 — comportent

qui

voisin

διθύραμθδος,

finale,

même

la

ct. Brandenstein, IP 54, 1936, 34-38. On a pensé, est plausible, qu’il s'agit d’un emprunt et le mot

ἴαμδος ce qui

a été annexé par les théoriciens du pélasgique : notamment v. Windekens,

Orbis

2, 1953,

489-493,

de façon

d'ailleurs

arbitraire ; critique détaillée chez Hester, Lingua 13, 1965, 354 sq. Autres hypothèses incertaines résumées

chez Frisk.

composé avec un premier terme τρι- «troise. D'où “triLauisludien snak-, οἵ. angl. snag « pointe» (Sommer, 55 sqq.) ; ou bien ‘irisn-ak-, cf. &x-poc, etc., et i.-e. *Irisno- = lat. tern!(Kretschmer, B. Ph. W.1906,55). Hypothèse toute différente de Frisk, qui suggère sans conviction

θρῖον « feuille de flguier » (à cause de la forme ?) et θρινία ἄμπελος ἐν Koñrn (Hsch.). Cf. encore Hester, Lingua, 13, 1965, 372.

: m., avec les doublets tardifs τριγχός (SIG

Oplé, τριχός : f. «cheveu, poil » en général, dit aussi

1281, 6, Hi°-rve s. apr, ; Hsch.), θριγγός (var. Plu., Mor. 2,85 f), θριγχός (var. Dsc. 4,85) ; terme technique de

de la queue d’un cheval, des soies d’un porc, de 18 laine des moutons (Hom., fon.-att., etc.); parfois employé au

d’un couronnement employé surtout au

sens collectif ; 16 mot se distingue franchement de xéun

θριγκός

l'architecture «élément supérieur, mur, d'un épistyle, d'une stèles,

pluriel (Od. 7,87 [sing.], 16,267, inser, etc.) ; ἃ pu désigner par extension une clôture, un mur (E., 10π 1321, etc.), au figuré « achèvement » (E., PI.) ; pour l’emploi technique du mot, voir p. ex. J. Jannoray, BCH 1940-1941, 38 sq., et 1944-1945, 89 ; Süsserot, Olympische Forschungen 1, Berlin 1944, 125-128 ; cf. sous γεῖσον.

Dérivés : θριγκίον (Luc., App.) ; adj. θριγκώδης (Hsch. s.u. αἰἱμασιαί) ; ν. dénom. θριγκόω «couronner un mur d'un θριγκός » (Od. 14,10 où 11 s'agit de branches épineuses), métaphor. « achever, mettre 16 comble » (Æsch.,

E.), avec ἀπο-θριγκόω « placer 16 couronnement d’un mur » (Délos, 16 XI 2,144 À, 84, etc.), d’où Oplyxope = θριγκός (J., Plu.). La forme στριγχός * τειχίον, στρικτόprov στεφάνη δώματος (Hsch.), peut résulter d'un croisement de τριγχός et de στρικτόριον (= lat, strictorium). Et,: Terme d'architecture d'origine inconnue.

θρίδαξ,

-äxoc

:

f,

«laitue

sauvage»

(Épich.,

ion.

hellén.) avec les doublets : θίδραξ (Arr., Hech.), par métathèse de la liquide ; θρύδαξ (pap.), où une influence de θρύον reste douteuse ; θρόδαξ (Hsch.), avec θροδάκιον donné comme usuel, donc byzantin, par Choerob., Ox. 2,218, formes inexpliquées et p.-ê. fautives.

Dérivés

; θριδακίνη

Chantraine,

(att,

Formalion

204

hellén.) (et

même

θιδρακΐνη

sens,

chez

An.

cf.

Hsch.,

cf. θίδραξ), ou -Ivis f. (Stratt.), θριδακίσκα (Alem. 94 P.), θριδάκιον (Plu.). Adjéctifs : θριδακώδης « qui ressemble à la laitue » (Dsc.), et avec une formation poétique θριδακηίς (Nie., Th, 838). En outre, pour désigner une autre plante, θριδακίας m. = mandragore femelle’ (Dsc.). En grec démotique θρίδαξ est remplacé par μαρούλι, Et.: Peut être un terme indigène emprunté, avec Nehring,

men

89,

(d’après

Gl. 14, 1926,

pourrait

οἶδαξ

être

151. Selon

tiré de

«flgue

Strômberg,

θρῖον

verte»?).

Pflanzenna-

«feuille

de

L'explication

flguier »

par

le

phrygien (O0. Haas, Rev. Hiit. As. 1951, 4 et Ling. Balk. 2, 1960,

57-58)

est en l’air. Voir aussi τετρακίνη.

θρῖναξ, -ἀκος Heracl. 1,5, Nic., bref!), Call, fr. (AP 6,104). D'où un des noms de la (Str.)

(Nic.),

Le

mot

Nombreux chevaux

4 été refait en

composés

comme

καλλίτθριξ

(à la belle crinière), de moutons

épithète

de

(Hom.) ; οὐλό-

θριξ « aux cheveux bouclés » (Hdt., etc.), etc. ; voir encore ὄθριξ et ὕστριξ. Autre type : τριχό-φυλλος, τριχόδρως (v. sous βιθρώσκω), etc. Nombreux dérivés : certains se réfèrent étroitement à la notion de poil ou cheveu : τρίχιον diminutif (Arist.) ; ou 168 adj. τρίχινος « de poil » ou « de cheveu » (PL, X., pap.), τριχώδης « qui ressemble à des poils» ou «des cheveux,

qui

en

contient » (Hp.,

«choevelu » (Arist.,

Arist.,

etc.), cf τριχόομαι

etc.),

plus

τριχωτός

loin.

Quelques substanlifs de sens technique sont issus de θρίξ pour exprimer un rapport ou une ressemblance avec

cheveu ou poil. Le terme ie plus anciennement attesté et

16 plus répandu est θρίσσα, att. θρίττα (de *Bpuy-yæ) sorte d'anchois, Clupea alosa (com., Arist., etc.), dénommé en raison de 868 arêtes fines comme des cheveux, cf. Strômberg, Fischnamen 47 sqq., Thompson, Fishes s.u.

(v. aussi θρᾶσσα) ; diminutif θρισσίον (pap.); autres noms de ce poisson dérivés de θρίξ, τριχίς, -ίδος f. (Ar, etc.) avec le dimin. τριχίδιον (Alex.); τριχίᾶς m. (Arist, Mnesim.,

Dorio) désigne p.-8. un poisson différent

et est glosé d'autre part, Poll, 4,148, « couvert de poils » (ou de cheveux); en outre, τριχία f. «corde» (pap.);

τριχῖτις, τιδος Î. sorte d’alun ainsi nommé

structure fissure

flbreuse

dans

un

(Dsc.,

0s»

pap.,

(Paul

Pline);

Ægin.),

dérivé

en raison de 88

τριχισμός

« fine

apparemment

de τριχίζω ; τριχάς f «grive musicienne» (Arist.). Dans l'onomastique, noter Tpryäs « le chevelu, le poilu », sobriquet archaïque à Delphes (Schwyzer 320).

Verbes dénominatifs : 1) τριχόομαι « se couvrir de poils » et τριχόω {ef. plus

« couvrir de poils » (Arist, etc ), avec τριχωτός haut), τρίχωμα «cheveux, poilss (Hdt., E.,

X., etc.) et 16 dimin. τριχωμάτιον (Arist., etc.) ; τρίχωσις « pousse de poils » (Arist., etc.) ; 2) τριχιάω verbe désignant des

maladies

diverses,

notamment

une

maladie

des

paupières et une maladie dans laquelle les seins présentent de

: f. «fourche à trois dents» (Ar., Tab. pap.). En outre, p.-ê. θρινάκη (avec iota 799, et sous l'influence de τρίς, τρίναξ Θρῖνακίη «Île en forme de fourche » (?), Sicile (Od., etc.), avec le doubiet Θρινακίς

et l'adi. Θρινάκιος

« chevelure » (coiffée).

petites

fissures

(Hp.,

Arist.,

etc.)

avec

τριχίασις

(Gal., etc.) ; pour λειο-τριχιάω «avoir 108 cheveux lisses » appliqué plaigamment à des crevettes (Sophr. 26), cf. Chantraine, Maia

16 (1963) 136-142 ; 3) un certain nombre

de composés en -τριχέω COoMmme λειο-τριχέω (Arist.), λευκο- (Str.), οὖλο-, etc.; 4) τριχισμός (voir plus haut)

permet de supposer un Ἐτριχίζω. En grec moderne subsistent τρίχα « poil », τριχιά « corde »,

Tptvaxpiæ (Th., etc.) pour évoquer l’expression τρία ἄκρα

mais

«les trois 6808 ».

voir sous μαλλός. Εἰ. : Les noms du cheveu, de la chevelure, des poils, etc.,

Et.:

Terme

technique

obscur.

On

y

a

cherché

un

pour

les cheveux

on

emploie

usuellement

μαλλιά,

apit

— 442 —

varient d’une langue à l’autre. Pas thèses très incortaines chez Frisk.

d’étymologie ; hypo-

θρῖον : n. « fouille de figuier » (Ar,, etc.), ou de vigne (Hsch.), souvent cervelle de porc,

feuille

40

employé pour désigner un mélange de de lait, œuts, etc., enveloppé dans une

flguier

(Ar,

etc.);

dit

de

feuilles

en

général

par Nie. ; pour l’emploi de θρῖον dans diverses métaphores, v. Taillardat, Images d’Aristophane, passim; également dans

16 composé

λεπτό-θριος

avec

l’iota

par

bref

« aux

feuilles

abrégement

avec le figuier est sensibledans

métrique.

Le

rapport

n. pl. θριασταί

(Pollux

7,140) « gens qui cultivent le figuier ». D'un

Ἐθριάζω,

le

plaisanterie

composé

ἀποθρτάζω

«circoncire»

(Ar.,

fines » (Nic.),

thème verbal

«effeuillers,

Ach.

d'où

par

158); de *Bpréo,

ἐνθριοῦμαι « être empaqueté » (Ar., Lys. 663), actif srouler, tromper » (Mén., Sam. 241) ; ct. ἐντεθρίωκεν * évelAnxev À ἐσκεύακεν ἀπὸ τῶν θρίων δηλοῖ δὲ καὶ τὸ βακχεύειν ἴσως ἀπὸ τοῦ Διονύσου (Hsch.), Et.: Cf. p.-8, θρινία * ἄμπελος ëv Κρήτῃ (Hsch.). Frisk songerait à un mot méditerranéen. Mais voir aussi Pokorny 1096.

θρίσαι détruisit

: hapax la

aor.

ἔθρισεν

maison » (Æsch.,

δόμον

Ag.

536);

sch. et par tous les commentateurs

+il

moissonna,

compris

comme

par

la

Verbe

dénominatif

θρομδόομαι

«former

des

caillots

de sang », etc. (Hp., Nic., Gal.) avec θρόμδωσις « fait de se cailler » flait ou sang], « thrombose » (médecins). Θρόμϑδος etc., subaistent en grec savant. El.: Ces termes techniques et spécialisés reposent évidemment sur *dhrombh- et sont probablement tirés de la même base que τρέφω, ete., qui représente * dhrebh- ; v. ce verbe, qui avant de signifler « nourrir» à exprimé l’idée do « faire grossir », etc. Dans “dhrombh- il y a une nasale expressive et une déaspiration au contact de la

nasale, cf. θάμδος, à côté de rapeïv, στρόμθος à côté de στρέφειν, et v. Schwyzer, Gr. Gr. 1,333. Hors du grec, les rapprochements tentés avec isl. drambr «nœuds dans le bois », ν. norr, dramb « orgueil », etc., ou en baltique avec lit. dramblÿs « qui a un gros ventre *, Jett. drañblis «goinfres, etc., restent en l'air. Voir

Pokorny Θρὀνα

257-258. : Ὦ,

pl,

ornements

tissés

d’une

étoffe,

fleurs ;

θρόνα ποικίλ᾽ ἔπασσε est dit d’une femme qui tisse (IL. 22,441) ; le mot est glosé par sch. Théoc. 2,59 : θρόνα " Θεσσαλοὶ μὲν τὰ πεποικιλμένα ζῶα, Κύπριοι δὲ τὰ ἄνθινα ἱμάτια ; et chez Hsch. θρόνα * ἄνθη καὶ τὰ ἐκ χρωμάτων ποικίλματα.

Bechtel,

Le

mot

Gr. Dial.

est donc

1,448,

chypriote

Ruijgh,

et thessalien (v.

L'élément

achéen

166),

un subastitut

Dans le grec alexandrin, il est employé pour des fleurs ou

de ἐθέρισε; surtout dans ἀπέθρισε «faucher, Couper » [les nerfs] (Archil. 138 Bergk), [des cheveux] (E., Or, 128, Hel. 1188, AP 6,107), [des hommes] (Nonn. 48,96) ; à côté de ἀποθρίξαι (var. E., Or. 128, Æl.), τξασθαι (Procop. à' propos de la tonaure des moines), influencé par θρίξ; en outre, la glose συνέθρισε * συνέτεμε, λεπτὰ ἐποίησε,

des plantes utiliéées pour des breuvages magiques (Théoc. 2,59, Nic.). On peut se demander si 16 terme ne

ἀπὸ τοῦ θρίσαι ὅ ἐστι τεμεῖν (Hsch.). La forme ἐθέριασς est

figure pas dans certains composés

ou même

dans tous les

composés en -θρονος. Le 088 16 plus favorable

est l’épithète

d’Aphrodite ποικιλόθρονος (Sapho 1,1) qui peut signifiler «à la robe ornée de dessins ou de fleurs», à comparer avec la formule de 1]. 22,441, mais Page, Sappho and

attestée dans LX X. Il faut bien admettre que ἔθρισε, etc., est une altération de ἐθέρισε (pour θερίζω voir s.u. θέρος)

Alcaeus

pour des raisons rythmiques, et que la forme a été ensuite

de dessins ou de fleurs », Lawler,

rapprochée 49 θρίξ.

80-84,

4,

maintient

la

traduction

«au

trône

bien

travaillé » En faveur de l’interprétation « à la robe ornée qui l'étend

Philol. Quart.

à tous les composés

en

27,

1948,

-Spovoc.

Voir

aussi sous θρόνος,

θρίψ, θρῖπός : m. « ver du bois » (Thphr, Mén., etc.). Au premier membre de quelques composés comme θρῖπόβρωτος, θριπεήδεστος «mangé aux vers» (Ar, Hyp., inscr. att., etc.), second terme ἐδεστός avec l'allongement des composés. Dérivé θριπωδέστατος, superlatif de θριπώδης « plein de vers» (Thphr., H.P. 3,8,5), mais 1 existe une variante θριπ-ηδέστατος, cf. ci-dessus θριπήδεστος. Æt.: Présente 18 même flnale que des noms de sens voisin : ἵψ, κνίψ, σκνίψ, mais reste obscur. Güntert, Reimworiblldungen 134, supposait une réfection de *Opbÿ (ct. θρύπτω) ; selon van Windekens, Le Pélasgique 26, serait une forme « pélasgique » pour ἔἜτρίψ, cf. τρίδω. Voir enfln Gil Fernandez, Nombres de Insectos 114 sq.

Opoéw, voir θρέομαι. θρόμβος : m.,

« masse

Hsch. fournit encore la glose xpôvæ * ἀγάλματα À ῥάμματα ἄνθινα, Et.:

L'emploi

mologie

en

ancien

posant

du

comme

mot

invite

sens

à chercher

« bariolé,

variées » plutôt que « fleurs ». Mais aucune

couleurs

étymologie

ne

peut être établie.

θρόνος

: m.,

«siège,

fauteuil,

trône»

bien

distinot

de κλισμός (Od. 1,145, Hom., etc.), mycén. tono = θόρνος avec métathèse, mais foronowoko « fabricant de trône» Chadwick-Baumbach,

208 ; après Hom.

se dit notamment

du trône d'un roi, au propre et au figuré, du siège de la Pythie ; dans le grec ehrétien,

du siège d'un

évêque,

ete.

En composition : ἀγλαόθρονος (Pi.), eù- (Hom,, Pi.), ὑφί- (PL.), xpucé- (Hom.), ποικιλό- εὰ trône bien travaillé » (Sapho 1) : sur ce mot voir l'édition Page, autre interprétation, sous θρόνα.

coagulée,

aux

l’éty-

et pour une

grumeau»

dit

de

(Æsch.,

Pl.),

de

(EM, Ptol.), Θρονΐτης (πι8. -τις) * πρώτιστος (Hsch.), avec 10 dérivé θρονϊτικός «en forme de trône» (inser.

Dérivés : θρομδίον (Dsc.), Opoybftov (poétique, Nic.), θρομθῴδης « plein de caillots, de grumeaux» (ion.-att). à côté du composé θρομδοειδής (Hp-).

Sidyma) ; un dévivé ancien se trouve attesté dans Bépva * ὑποπόδιον * À ἱερὸν ᾿Απόλλωνος ἐν τῇ Λακωνυκῇ (Hsch.),

l'asphalte (Hdt.), d'un caillot de sang la biîle (Hp.), du gros sel (Suid.).

Dérivés tardifs : diminutif θρονίς

t. (Them.),

θρόνιον

et ce terme ancien qui a fourni des toponymes s’explique

— 443— par

une

métathèse

pour

*OpévaË,

cf.

mycèn.

fono =

ete.

θόρνος,

Verbe dénominatif : θρονίζομαι « être porté sur 16 trône » (LXX),

avec

θρονιστῆς

« qui

élève

etc.) et 16 nom d’action θρονισμός

sur

le

trône»

(pap.

(D. Chr., etc.);

autre

apparemment

dérivé de *Bpovéæ qui a pu exister.

Vieux mot bien attesté en mycénien dans un sens banatl et qui s'est spécialisé pour désigner le trône royal, etc.

x\-6vog

dans

Suffixation -ονος comme

Ei.:

(à côté de

χρόνος, etc. Suppose une racine * dher- « soutenir,

κέλομαι),

porter », qui est attestée dans le skr. parf. dadhdra (serait Avec

εἶν * φυλάσσειν (Hsch.).

ἐν-θρ-

dans

grec *réBopæ), etc. En grec, on la retrouve

une autre structure radicale,

*dhrea,, on 8 Opävoc, Opñvuc, p.-8. aussi θρησκεύω, Voir ces mots, et Pokorny 252 sqq.

etc.

voir θρέομαι.

θρόος,

Ἐθρυλίσσω ou Ἐθρυλίζω (?}) : « briser, mettre en pièces », seulement Hom., I. 23,396 : θρυλίχθη δὲ μέτωπον ; en outre, part. aor. actif d’action θρύλιγμα (Lyc. ταράσσει, ὀχλεῖ (Hach.) parallèle, cf. Bechtel,

peut être un emploi « bavarder » ; Latte

θρυλίξας (Lyc. 487), avec te nom 880). 11 existe une glose OpuX [AJet » qui peut être un autre dénominatif Lexilogus s.u. θρυλίζω, mais ce

dans quelque contexte condamne

de θρυλέω

la glose.

Εἰ. : On voit habituellement dans ce verbe un dénominatif d’un Ἐθρῦλος qui reposerait sur *dhrus-lo- et répondrait à dryll

«fragment»;

un

verbe

tiré

de

“dhrus-

est

attesté en germanique par got. driusan e tomber, s'émietter», avec un suffixe guttural, lette druskà « morceau ». En grec on rapproche avec un vocalisme et une structure différente θραύω « briser ». Voir Pokorny 274.

OpGAos, écrit aussi θρύλλος : M.

«rumeur,

murmure »

(Bair. 135, Orph., pap., etc.) et surtout θρυλέω « rabâcher, répéter »

Ῥ.

ex.

(ait.,

hellén.),

également

avec

καταθρυλέω = καταθορυδέω

θρυλέω

rapport

εὐ

des

préverbes,

notamment

pf. passif « δίγο répété, répandu » (Χόπ.),

δια-

ou avec

pour sujet un nom de personne « avoir les oreilles rebattues » (ΡΙ., Rép. 358 c, etc.}, Dérivés nominaux : composés en -τος, la plupart

tardifs,

comme ἀθρύλητος (J. Chrys.), mais πολυθρύλητος « bien connu » est déjà chez Ρ]. ; en outre, θρύλημα « propos répôté, dicton» (LXX), θρυλητῆς (tardit). On peut, semble-t-il, rapprocher θρυλίζω (H. Herm. 488, correction

avec

probable

Thphr.,

[γἢ] « terre

plantée

de roseaux»

(pap.). Formes isolées et

plus ou moins douteuses : θρύσιος = θρύον (EM 456,31) ; θρύσκα ‘ ἄγρια λάχανα (Hsch.) est probablement une faute, ef. ἄνθρυσκον. Composé θρυοπώληῃης +Marchand de roseaux » (pap.)., existe

enfiln

un

dérivé

un

peu

plus

p. 204). En

grec moderne

fausse

note,

un

bruit

dit d’un flûtiste (Porph. θρυλῶ

sur

la

in Harm.,

signifle « répandre un

bruit e,

θρῦλος « bistoire connue, légende ». Et. : Le verbe Opudée s'insère dans la série des verdes en

τέω de sens voisin, comme λαλέω, etc. Il peut toutefois être dérivé de θρῦλος bien que le substantif soit plus rare et attesté (par kasard ?) plus tardivement. Il est plus facile d'expliquer 19 suffixe en ! dans le substantif que

dans le verbe. On posera une base θρῦ- à mettre en rapport

pour

noms de plantes et d'oiseaux, cf. Chantraine, Formation 252

et 346. Diminutif θρυαλλίδιον (Luc.). Frisk se demande si θρύαλλον « pluie de fumée » (Vett. Val. 345) ne serait pas un dérivé inverse.

Εἰ.: On 8 posé “iruso- et rapproché v. si. träsif « roseau », etc. L'aspirée serait issue de *rpuhov (?). Voir Pokorny

1097.

θρύπτω

: aor.

ἔθρυψα

(Hp.),

pass.

f. θρυφθήσομαι

et θρύψομαι, aor. ἐτρύφην (IL., etc.), puis ἐθρύφθην et ἐθρύθην (Dac.), d'où grec tardif et grec moderne Nombreux exemples avec des préverbes : ἀπο-, Sixatt., etc.), ἐν- (Hp., etc.), ἐπι-, xax-, ete. Sens : « briser, ramollir » (p. ex. ἐνθρύπτω se dit de pain dans un liquide, ou 16 dérivé nominai τὰ ἔνθρυπτα de gâteau,

etc.) ; des

(Arist.) θρύδω. (Hom., broyer, trempé espèce

figurés se sont développés,

emplois

« amollir » 19 corps et l'âme, en liaison, par exemple, avec μαλακία, ἁπαλός, etc. (surtout au médio-passif); également

au

moyen,

emploi

particulier,

« faire des

qui signifle

Comp.),

une

lointain

la forme et l’emploi : θρυαλλίς, -ἶδος f. nom d'une ou de plusieurs plantes, molène ou variété de Verbaseum (Thphr, Nic.), plante employée comme mèche, d’où 16 sens usuel de « mèche # (Ar., etc.) : inversement λυχνῖτις tiré du nom de la lampe a désigné la plante qui servait pour la mèêche (Strümberg, Pflanzennamen 78 et 106); pour 19 suffixe diminutif -αλλίς qui a surtout fourni des

note » (D.H.,

«faire

etc.).

16 toponyme Θρυόεσσα f. (II. 11,711), même lieu que Θρύον; θρυώδης id. (Str.), θρύϊνος « de roseau » (tardif); θρυΐτις

cithare » ; sens confirmé par θρυλισμός (ou -Ὑμός) « fausse

θρυαλ-)

pap.,

Attesté comme toponyme au bord do l'Alphée (II. 2,592). Dérivés : θρυόεις « planté de roseaux » (Nic.), qui fournit

19 renchéri » (attique). Ces emplois sont divers dérivés dont certains admettent matériel et le sens flguré, dont d’autres telle ou telle signification. I. De l'adjectif verbal θρυπτός sont

pour

de

θρύμμα.

roseau » (1|.,) Hp.,

: «jonc,

θρὔον

Pas

Inexpliqué.

(Hsch.),

: ἰχθὺς ποιός

Bpupis

Il

voir θρύον.

θρυαλλίς,

gall.

avec *dhrew- de θρέομαι, θόρυδος, οἰο., οἵ. Pokorny 255. Toutefois, on a remarqué que pour des termes exprimant un bruit, il peut s’agir d'une création qui repose plus ou moins sur une onomatopée. L'orthographe avec -λλpeut s’expliquer par une gémination expressive.

d’action θρόνωσις «mise sur un trône de l'initié les myslères des Corybantes » (PL, Eufhd. 277 d)

nom dans

θρύπτω

« friable » (Gal.,

Dsc.)

manières,

faire

répercutés dans à la fois 16 sens sont réservés à

tirés

et d'autre

θρυπτικός, part

« mou,

efféminé » (X.) ; autre dérivé dinlectal avec un suffixe rare,

θρύπταχον * κλάσμα ἄρτου. Κρῆτες (Hsch.). IK. Noms d'action : θρύμμα n. «morceau, débris . (Hp., Ar., elc.), d'où θρυμματίς «sorte de gâteau» (Antiph., etc.); θρύφις P. «fait de briser» (Arist.), mais aussi

« mollesse,

vie

corrompue»,

etc.

(X.,

Plu.)

avec

l'adj. dérivé θῤύψιχος = τρυφερός (Theognost., Hsch.), d'après μείλιχος Ÿ ou arrangement du composé θρυψέχρως * τρυφερός (Hsch.).



θρύπτω

444— et qui tombe en désuétude. Doublet (?) θρώσσει * yevvä,

ΠῚ. Réste une série considérable de dérivés bâtis sur un radical τρυφ- par dissimilation d’aspiration (de *Spue-) : a)

τρύφος

Hdt.,

N.

« Morceau,

Pherecr.,

etc.);

de

rocher,

de

pain»,

b)

parallèlement

etc.

aux

φοδεῖται (Hsch.), voir Latte. 1. Dérivés de θρω- rares et très peu attestés : θρωσμός

(Od.,

emplois

(θρῳσμός)

figurés de θρύπτω s'est constitué un groupe important et usuel autour du substantif τρυφή f. «mollesse, luxe,

ancien,

qui'fait 16 difficile (Ar, P1.). Sur le thème de rpupñ, deux composés qui se réfèrent au sens ancien du radical : ἄτρυφος

inscr.),

τρυφητής

m.

À côté de τρυφάω, ἐν-

« trouver

plaisir

avec ἐντρύφημα (Manilius),

espèce

de

vêtement

aime

la

bonne

« qui

(E.,

vies

et l'adj.

faire

16

difficile », etc.

ἐντρυφής

des

termes

usuels

se

rapportant

à

l’idée

bien

Dérivés : θορικός « qui concerne le sperme » (Arist., etc.), θοραῖος «contenant la semence » (Nic., Lyc.), θορώδης id. (Gal.), Oopéerg «issu du spermo, mêlé au sperme» (Opp., C. 3,522) ; verbe dénominatif Boplaxoue: « recevoir le sperme » (Ant. Lib. 29,3), sur 16 modèle de κυίσχομαι. C'est

également

constitué

le vieil

uniquement

-(Soc

sur

adj.

comme

(Hom.),

le

thème

à

vocalisme

o

qu'est

épique

θοῦρος

«impétueux » (IL

épithète

d'Arès,

trag.),

surtout

comme

épithète

f.

ἀ’ ἀλκή.

θοῦρις,

Formes

dérivées de même sens : θούριος (trag.), θουραῖος (Hsch.), θουρήξις (Hsch.), f. θουράς, -άδος (Nic, Lyc.). Verbes dénominatifs, part. f. θουρῶσαι (θουράω) «s'élançant sur » (Lyc. 85), Douprév ἐνεργῶν (Hsch.). Parmi d'autres gloses, θούρητρα * ὀχεῖα (Hsch.) == étalons, qui souligne 16 rapport avec θορός, ete. Θοῦρος repose certainement

Ar.,

(D.S.).

formes à préverbes, notamment δια-, à,

11,56 =

l’accent d’un nom d'agent, non pas d'un nom d'action, cf. βουθόρος épithète d'un taureau (Æsch., Suppl. 301).

la mollesse, 16 luxe, être efféminé, raffiné, faire 16 difficile » (attique, etc.); avec les dérivés τρύφημα N. « mollesse,

d’une

10,160,

définie de «saillir, féconder » (cf. plus haut θάρνυσθαι) : θορός m. (Hat., Hp., Arist., etc.) et θορὴ ?. (Hdt. 3,101, Alcméon) « semence, sperme », noter que θορός comporte

« solide » (Aleman) et τετράτρυφος « en quatre morceaux » (Hés.); sur ces mots, cf. Hofinger, Anli. CL. 36, 1967, 458 aqq. Nombreux dérivés : τρυφερός « tendre, mou » et en parlant de personnes « efféminé » (att.), avec 16 même suffixe que γλυκερός, θαλερός, etc. Sert de premier terme dans quelques composés, comme τρυφερό-χρως ; avec les dérivés τρυφερότης f. (Arist.), Tpupepla (Sor.), les verbes dénominatifs τρυφεραίνομαι «faire le délicat » (Ar, Guépes 688) et -εὐομαι (LXX); τρυφηλός (AP), τρύφαξ «débauché» (pythagoricien, cité par Stobée 4,1,95), pour τρυφαλίς Voir τροφαλίς sous τρέφω. Noter l'anthroponyme Τρύφων, pris en bonne part, notamment en Égypte (cf. Tondriau, R. Ét. Anc, 1948, 49-54). Verbe dénominatif issu de τρυφή, τρυφάω « vivre dans

aussi

s'avance » (II.

(Hsch, cf. Theognost.), donc «ligne, corde», est obscur, 2. Sur un radical θορ- qui doit être un vocalisme o

de ἀκολασία (attique), partois dit de la délicatesse, de celui

dit

qui

20,3, A.R. 2,823) ; θρῶσις giosé διαίρεσις, σπαρτίον, σεῖρα

débauche, bonne vie # (en bonne part), à côté de μαλθακία,

plaisir»,

«coteau

sur *Dop-Fog, ct. Bechtel, Lexilogus s.u.

(attique),

On est amené à poser une racine de type *dhres,- pour rendre compte du présent θρώσκω. On 8 admis pour le futur

« qui aime 19 plaisir »

etc.

θορέομαι

Le

une métathèse

de ἔθερο-

(dhera,-)

qui

aurait

développement de τρυφάω soutigne le sens original de tpupñ « mollesse, bonne vie, raffinement », parfois « délicatesse dédaigneuse ».

entraîné le Emerita 18,

Le grec moderne possède θρύδω « broyer, émietter » εἰ d'autre part τρυφερός « tendre » (se dit même de la viande), τρυφή « plaisir». Aucun rapport étymologique

ancien : * dhor-. Et.: On ne trouve guère qu'une correspondance possible en celtique, m. irl. dar- «saillir», avec le substantif der

n'est senti entre les deux groupes. Et,: L faut poser *dhru-bh-, ce qui

pas

loin

un vocalisme o

tantifs du type θορός doivent comporter

« jeune n’est

(Ruipérez, vocalisme de l'aoriste ἔθορον 1950, 386-407), cf. sous βλώσκω, Les subs-

de

fille » et 16 gallois -derig

«en

ruts

Voir

Pokorny

256.

θραύω εἰ Ἐθρυλίσσω. Hors du grec on peut retrouver “dhrubh- dans des mots baltiques, tels que lett. drubazas

θύαρος : m. «ivraie » (Ps. Dsc.). Et.: Suffixe -«pos comme dans κόμαρος,

« éclat de bois », etc. Rien de bien clair hors de ces termes.

Voir Pokorny 274 sq.

χίαθαρος,

de θύω « être furieux » : l'ivraie enivre.

Δρύπτω ἃ subi l'influence de θρύπτω. θυάω, θρῶναξ : κηφήν. Λάκωνες. V. Gil Fernandez, Nombres de insectos 129 , cf. θρῆνος, τενθήνη.

@

@

voir 1 θύω,

θυγάτηρ, -τρός : Hom., lon.-att,, etc,, vocalisme zéro dans -τρός, -τρί, -τράσι au gén. pl. -cpôv, Mmais att. -tépov : voir Chantraine, Morphologie,

$ 74. Le mot est

θρώσκω : ou θρῴσκω, Chantraine, Gr. H. 1,317 (Hom.,

bien attesté en mycénien avec fukate, Chadwick-Baumbach

trag.), aor. inf. θορεῖν (Hom., trag.), fut. θοροῦμαι (Hom., trag.). Formes rares : aor. ἔθρωξα (Opp.), comme si le thème étaît Opcox- [2] ; en outre, sur θορ-, p. p?. f. τεθορυΐης

203. « Fille » comme terme de parenté, peu employé pour des animaux ou au flguré. Figure rarement et tardivement au premier terme de composés comme θυγατρο-ποιία

(Antim. 65), prés. θόρνυμαι (Hdt, 3,109, [S.], Fr. 1127,9, Nic., Th, 130), à côté du vocalisme zéro attendu dans

(Cos, Rhodes), -μιξία (pap-). Dérivés. Diminutif θυγάτριον (com., pap., etc.) et outre, θυγατριδοῦς, lon. θυγατρίδιον (byzantin). En -δέος m. « fils de la fille, petit-fils», f. θυγατριδῇ « flile

θάρνυται * μετεωρίζεται * θάρνυσθαι γὰρ τὸ συγγίνεσθαι...., σημαίνει δὲ καὶ ὀχεύει (Hsch.) d'où θαρνεύει * ὀχεύει (Hsch.). Sens de θρώσκω : « sauter », exceptionnellement àsSaillir, féconder » (Æsch., fr. 133, Eu. 660). Avec pré-

verbes : &væ- (Hdt.), ἀπο- (Hom.), è&x- (Hom.), ἐπι- (Hom., Hés.), ὅπερ- (Hom., trag., Hdt.). Terme ignoré de l'attique

de la fille, petite fille» (And., Lys., etc.); Ovyarepets f. môme sens (Inschr. Magn. 196), forme isolée, d'après les patronymiques en -3-, -æ3-. Verbe dénominatit

θυγατρίζω

« appeler fille » (com.).

-- 445... Le grec moderne continue à employer θυγατέρα, plus usuellement xépn. Et.: Vieux nom

mais

θύμον θυμάλωψ, Et.:

Terme

radical

de la fille conservé dans 18 plupart des

-ὠπος m., « tison » (com., Luc., Lex, 24). expressif

et malaisé

doit se rattacher

à analyser,

à la notion

L'élément

de fumée

(cf. lat.

dans

fümus, gr. 2 θύω, “Oupég, θυμέλη, θυμιάω, v. s.u. 2 θύω).

l'italo-celtique) : skr. duhitdr- (l'accent de θυγάτηρ viendrait

Reste à rendre compte du suffixe : -œÿ figure dans des composés où il exprime la notion de vue, d’aspect, etc.,

langues

non

(mais

indo-européennes

principe

en

du vocatif θύγατερ = skr. déhilar), av. dugdar-, arm. dusir, v. sl. düsti, gén. dù£tere, lit. dukié, tokh. B tkäcer ; à l’ouest, got. dauhiar, all. Tochter; en outre, trace du mot en italique dans osque fultir: i.-e. *dhug(h)atér-. Le suffixe

mais le sens est eflacé dans plusieurs cas (cf. Chantraine, Formalion 257-258, Schwyzer, Gr. Gr. 1,426, n. 4). On pourrait poser un thème en ! (cf. αἴθαλος) à quoi s'ajouterait -ob. On évoquerait alors avec Frisk skr. *dhümarad'où par analogie dhümréd- « couleur de fumée » à côté de dhümari f. « brouillard », cf£. Mayrhoter, Etym. Wb. des

*-ier comme dans πατήρ, μήτηρ, φράτηρ. Voir Pokorny 277.

Le rapprochement

avec

skr.

duhé

«têter » relève

de la

glottogonie.

Altind, 2,109, s.u. dhämrdh,

θυεία, voir 2 θύω A 1.

, On

θύμβραᾶ (com.,

mangeur,

ou

d'un

grand

buveur

(Alexis

85), etc. ; avec 16 doublet θῦλαξ (com.), p.-ê. dérivé inverse

Dac.).

Autres

dérivés

nominaux

Forme hypocoristique (?) sans 16 suffixe -œx-, θυλλίς {Hsch.). Avec un vocalisme différent et inexpliqué : θαλλίς * μάρσιππος μακρός et θάλλικα * σάκκου εἴδος (Hsch.). apparentés

d'une

emploie

façon

ou

d’une

encore θυλάκιο(ν),

autre.

qui peut

désigner notamment une poche. Εἰ. : Ignorée. Un mot de ce genre peut être emprunté, ce qui irait bien avec la suffixation -axog.

θύλλα

: κλάδους À φύλλα À ἐορτὴ ᾿Αφροδίτης (Hsch.),

d'où Θυλλοφόρος épithète de Dionysos à Cos (SIG 1012,7).

Doit être une variante phonétique de θαλλ- ? Ct. θάλλω, θαλλός, etc,

θύμαλλος

: nom

de

poisson,

«ombres.

καλλος, 16 mot serait tiré de θύμον «thym» parfum

de

88

chair

Denis,

Animaux

d'après l'analogie de νυκτάλωψ

(Strômberg,

marins

Thompson, Fishes s.u. d'où îtal. femolo, etc.

SuMxe

à cause du

Fischnamen

60,

s.u.

fhymallus);

doute

Emprunté

dans

lat.

en

Saint-

de

fhymallus,

: f., «sarriette en tête»,

Thphr.,

« qui

herbe odoriférante s.u.

Lexique

André,

voir

Dsc.),

Strômberg, Woristudien 34 sq. Et.: Écarter le rapprochement

:

198).

Le grec moderne

a été

ihymbra ;

Images d’Aristophane, $ 385 pour l’explication de θυμδροφάγον βλέπειν. Autres composés, θυμθρεπίδειπνος et ἐπίθυμὄρον nom de plante : r ἐπὶ θύμθρᾳ γενόμενον (Hsch.), cf.

τύφω.

qui

a été proposé

éventuel avec θύμον,

Un rapport

θύμος

avec

« thym »,

mais le terme ne peut guère en être tiré directement (cf. 149). Niedermann pourtant Stromberg, Pflanzennamen

a évoqué des toponymes d’Asie Mineure Θύμδρη, Θύμθριον (GI.

19, 1931,

14).

Il est possible que le mot ne soit pas

de formation grecque.

Verbes dénominatits θυλακίζειν * t ἀπαιτεῖν q ἑπόμενον μετὰ θυλάκου, Ταραντῖνοι (Hsch.), donc « mendier avec un sacs, θυλακόομαι «devenir un sac» (Sch. ΑΡ,,

être

«fumée»

La sarriette était un condiment assez âcre, v. Taillardat,

θυλάκη = scrolum (Hippiatr.), θυλακώδης (Thphr., etc.), θυλακόεις (Nie.) « en forme de saca, θυλακῖτις £. dans la description de plantes (Dsc.) : μήκων « pavot » (en raison des sacs qui contiennent les graines), v&pSoc « nard des montagnes, valériane » (en raison des rhizomes en forme de gland, selon Strômberg, Pflanzennamen 36).

doivent

θυμ-

(Dse.).

ο θυλάκιον. En composition comme premier terme, par exemple dans θυλαχκο-φόρος (Hsch.). Diminutifs : θυλάκιον (ion.-att.), θυλακίς t. (Ael.), avec le composé παρσουλακίρ (= παραθυλακχίς) “ τὸν τρίδωνα ὅταν γένηται ὡς θύλακος (Hsch.), laconien;

Paix

sur

autres formes θύμθρον (Thphr.) et θυμδραία (Hp. ap. Gal.). Par métathèse θρύμδη (Gp.). Dérivés ; θυμδρώδης + qui ressemble à la sarriette » (Thphr.), Oup6ptrne olvos «vin parfumé à la serriette »

pour transporter de la farine (ion.-att.) ; sert dans diverses formules plaisantes : dit par oxemple des braies des Perses,

(com.,

que

voir'ce mot. Voir aussi αἰμάλωψ, ἡμεράλωφ.

BûXaxos : m., « sac » généralement de cuir, notamment

θυλακίσκος

imaginer

ne voit pas la nuit » et enyctalope » où -oÿ s'explique :

ϑυηλή, voir 2 θύω À 3.

gros

aussi

constitué θυμ-ἄλωψ

θύελλα, voir 1 θύω.

d'un

peut

θυμέλη, voir 2 Gùœ. Φ

θύμον : n., rarement -ος m., espèce de sarriette [notre thym n’aurait pas existé en Grèce] (ion.-att.). Comme premier membre

babl.

16 garou,

de composé

Daphne

dans

Cnidium

θυμ-ελαία

(Dsc,

plante, pro-

Pline),

avec

le

dérivé -αἵτης (οἶνος), vin parfumé avec cette plante (Dsc.) ; θυμ-οξ-άλμη f. mélange de vinaigre de saumure ou marinade parfumée à la sarriette (Dsc.). En outre, ἐπίθυμον variété de sarrlette, v. Strômberg,

Worisludien 34, André,

Lexique

s.u. epithymum avec le doublet ἐπιθυμίς. Le masculin θύμος « excroissance, thymus, ris des jeunes animaux» (médecins)

doit

être

issu

de

θύμον

comme

le

confirme

l’emploi médical de θύμιον. . Dérivés : θύμιον = σμῖλαξ, dit aussi en médecine pour l'excroissance

appelée

fic

(Hp.,

Dsc.),

cf.

Stromberg,

Pflanzennamen 97; θυμίτης «parfumé à le sarrlette » (Ar., Dsc.), θύμινον (μέλι), miel au même parfum (Colum., Apul.), θυμόεις «riche en sarriette», θυμώδης « qui ressemble à la sarriette » (Thphr,). Verbe dénominatif θυμίζω «avoir le goût de sarriette » (médecins), mais au passif, θυμιχθείς * πικρανθείς (Hsch.). Voir encore θύμαλλος et θύμδρα.

— 446—

θύμον

Epigr. gr. 339), θύμωσις (Cic., Tusc. 4,9,21) ; θυμαίνω (Hés,,

Et.: Probablement dérivé de θύω 2 au sens d'avoir une

odeur,

ct.

Strümberg,

Pflanzennamen

27.

Boucl.

262,

com.,

A.R.),

d’après

168 verbes

en -αἰνω,

aussi δυσθυμαίνω.

On note que toute la dérivation se rapporte à la notion de colère, humeur, etc.

θῦμός : m. sl'âme, le cœur» en tant que principe de la vie (d'où chez Hom. θυμὸν ἀφελέσθαι, etc.), tout en se distinguant de ψυχή qui peut désigner l’âme des morts, +ardeur,

courage»,

siège

des

sentiments

En grec moderne, on a d’une part θυμός « Colère », avec θύμωμα, de l'autre, ἐνθυμοῦμαι + se souvenir », avec ἐνθύμησις et θύμηση « mémoire », enfin θυμηδία « bonne

et notamment

de la colère (Hom., ion.-att., etc.) ; chez Platon 16 θυμός ou le θυμοειδές est une des trois parties de l'âme, siège des passions nobles. Voir sur θυμός W. Marg, Der Charakter

47

sqq.,

B,

Snell,

Die

Entdeckung

des

Geistes

humeur ». Æt.: Le rapprochement souvent répété avec skr, dhümd-, lat. fämus, v. s1. dymû reste difficile pour 16 sens, en dépit

22

de l’existence de θυμιάω « faire fumer » qui suppose un Ἔθυμός « fumée ». H vaut peut-être mieux évoquer θύω 1

et 172, Jäger, Eranos 44, 1946, 309 sqq.

Premier

terme

de

composé

dans

des

mots

parfois

« s’élancer avec fureur ».

expressifs, p. ex. θυμο-βόρος «qui dévore le cœur» (Hom., etc.), avec -βορέω (Hés.), -δακῆς (Od.), -ειδῆς (Hp., Pl.), -ραίστης (11.), -φθόρος (Od., etc.), θυμιηηγερέων «qui revient à sois (Od. 7,283), ct. pour la forme Gr.

Chantraine,

Leumann,

1,349,

H.

Hom.

Worter

θύννος dans

116,

(généreux,

de bonne

humeur », avec

à une

ap.

Hdt.

1,62,

Æsch,,

premier terme de composé, surtout

«guetieur

technique

de

avec

de

thon»

(Arist.),

-læ, -etov

pêche

(Str.),

-ἐω

ce qui

connue ; θυννοθήρας

« chasseur de thons » est le titre d'un

mime

de Sophron.

Fém. Ἐθύννη, ou plutôt θύννα (p.-ê. Hippon. 26), gén. θύννης (Antiph.), θυννάς -éSoc (Antiph. 181) et surtout θυννίς, (p.-6. Hippon. 26, Épich., etc.). Dérivés : θύννδξ substitut populaire de θύννος (com.), θυννίτης « pêcheur de thon» (Odessos, Mihailov, I.G. Bulg. 1,77), θυνναῖον « offrande pour le premier thon pris »

-la, -Éc, -αἰνὼ ; εὔ-

(Antig. Car.), θύννειος « de thon » (Ar.… etc.), avec θυννεῖα pl. n. « pêcheries de thon » (inscr., Trézène), θυννευτικός * qui concerne la pêche aux thons » (Luc.), mais Ῥθυννεύω

-læ, τέω. Avec

n'est

second terme, et constitués avec des adv. ou prépositions, présentent une grande importance : ἄθυμος « découragé »,

avec

(Oracle

les thons » (Ar.),

répond

terme : soit 16 type δακέτθυμος « qui mord le cœur», ἐχέ-θυμος « maître de soi», soit des composés possessifs comme μεγάθυμος, γλυχυ-, καρτερο-, etc. Adv. ὁμοθυμαδόν. Certains composés de type possessif, où θυμός figure au « triste»,

«thon»

θυννο-σκόπος

* guetter

Pius de 60 exemples de composés avec -θυμός au second

-ἕω, -la ; δυσ-

: m.

ion.-att., etc.). Comme

n. 83, θυμ-αλγῆς, θυμᾶρῆς, -ἦρης * qui réjouit le cœur ν, de la rac. de ἀραρίσκω (II., poètes, grec tardif), θυμηδής, «ηδία, etc. Noter θυμο-λέων «au cœur de Hion» (Hom.).

avec

ct.

pré-

pas

attesté ; θυννώδης

«comme

un

thon s,

c.-à-d,

verbes ὑπέρθυμος « plein de cœur », parfois « orgueilleux » (Hom., Hés.), πρόθυμος « disposé à, de bonne volonté, etc. » (ion-att.), avec dérivés προθυμία (1|., ion.-att.), προθυμέομαι

« stupide » (Luc.). Verbes dénominatifs θυννάζω « attraper

(ion.-att.) ; une autre série importante est constituée avec

Le grec a fourni au latin thunnus d'où viennent les formes des langues romanes, fr. fhon, etc., ce qui a apporté au grec moderne, par un nouvel emprunt, révvos.

un

1327

b), mais on a ἐνθύμιος « qui est

à cœur,

Ei.:

sujet de préoccupation » (Od., ion.-att., etc.) et le verbe à

ἐνθυμέομαι « se mettre dans l’esprit, réfléchir à, penser à » (ion.-att., etc.), avec ἐνθύμημα sidée, argument » (ion.att.), «enthymème » (Arist.), ἐνθύμησις « considération, idée», etc. (ion.-att.). Autres formes rares : ἐνθυμία sinquiétuder

ἐνθυμίζομαι H

existe

(Th.

-ἰάζομαι

5,16),

(tardif),

en

autre

groupe

non

moins

important

troisième partie de l'âme», selon Ρ]. siège du désir, de la

concupiscence. Composés plus rares : ἔκθυμος « ardenl » (tardif), ἀπόθυμιος « qui déplaît » (Hom., Hés., Hdt.). Les dérivés de θυμός ne sont pas nombreux : θυμέδιον «petite

mauvaise

humeurs

(Ar,

Guêpes

878).

Adj.

θυμικός «ardent, coléreux » (Arist., etc.), θυμώδης « coléreux » (Arist.,

etc.).

Verbes dénominatifs : θυμόομαι «se mettre en colère » (ion.-att.), rarement θυμόω

581,

LXX),

avec

θύμωμα

« mettre en Colère » (E., Suppl.

«colère»

(Æsch., Eum,

860,

Guépes

1087,

métaphore)

et

Mot hêbr.

tort

tannin

«monstre

marln,

8

On

méditerranéen.

probablement

évoqué

dragon » (Lewy, Fishes s.u. étymologie

populaire de θύω, θύνω. θύον, θύος, ν. 2 θύω,

avec

ἐπιθυμητός, ἐπιθυμητυκός et surtout τὸ ἐπιθυμητυκόν « la

(Ar,

Strômberg, Fischnamen 126 sq., Thompson, Le grec ancien avait rapproché le mot par

outre,

ἐπι- et de structure comparable ; ἐπίθυμος et ἐπιθύμιος sont très tardifs, mais l’on a couramment ἐπιθυμία à désir » (ion.-att.), ἐπιθυμέω «désirerv (ion.-att., etc.) avec ἐπιθύμησις « désir» (Is., fr. 168), ἐπιθύμημα «objet du désirs (Hp., PL, Arist.), ἐπιθυμητῆς m. «qui désire » (ion.-att.) avec 19 féminin ἐπιθυμήτειρα (Call.) ; en outre,

harpon»

Fremdwäërter 14 sg.), qui est loin à tous égards. Voir aussi

(tardif) = ἐνθυμέομαι, un

au

θυννίζω (Suid.).

16 prév. ἐν- : ἔνθυμος « qui a de l’idée » (n’est attesté que Arist., Poi.

thon

Φ

θύρα : t., ion. θύρη « porte, battant de porte » (Hom., fon.-att., etc.), pl. θύραι « portes à deux battants ». Se dit de la porte d'un roi, d'un homme puissant, où s’assemblent courtisans, clients, etc. Le mot se distingue en principe de πύλαι « portes d'uns ville », cf. Τ, 2,4, ete. Second

terme

Outre

πρόθυρον

(Hom.,

etc.),

qui

de composé

«porche,

nombreux

ne se ferme

pas»

dans une trentaine de mots.

entrée

adjectitfs

[avec

devant : ἄθυρος

les composés

la

porte»

«sans

porte,

remarquables

désignant les bavards, etc. ἀθυρότγλωσσος (E.), -γλωσσία (Plb.), τστομος (S.), -oroula (PIb.)], ἀμφί-, ἀντί- (Hom.), πολύ-, τετρά-, etc. Au premier terme dans θύραυλος, d’où θυραυλέω, avec élision de la voyelle finale du premier terme (voir sous αὐλή), θυροκόπος « qui frappe à la porte », d’où θυροκοπέω, etc., avec voyelle thématique à 16 fin du premier terme ; enfin θυρᾶωρός (Π. 22,69), p.-8. chypr. θυραξωρός (Masson, ICS 417), avec hiatus d'un α bref,

— « gardien

ct. ὁράω, ion.-att. θυρωρός, grec tardif θυρουρός de la porte », voir sous ὁράω.

Nombreux dérivés. Diminutifs : θύριον (att.) et θυρίδιον (Gp.) «petite porte » ; mais Buple, -ίδος f. à reçu le sens particulier de « fenêtre » (ion.-att.), d’où θυριδεύς « châssis

de fenêtre » (Délos), aussi θυριδόω « munir de fenêtres » {pap.), aveo θυριδωτός. En outre, θύρετρα n. pl. «portes « chambranle

précisément

plus

(Hom.,

porte»

d’une

(Chios) : sur

poètes, inscr. Délos), avec l'adj. θυρετρικός

le suffixe d'instrument -e-tpov dans un dérivé de noms, v. Chantraine, Formation 332 ; Oupedg « pierre servant de

le grec scufum,

porte au Cyclope» (Od. 9,240,313), puis dans » = lat. hellén. et postérieur egrand bouclier

en ce sens fournit des composés comme θυρεο- ou θυρεαφόρος, 16 verbe dénominatif θυρεόω «couvrir d'un bou-

447—

θύσανος

façons : thème en ἐ dans lit. nom. pl. dùr-y-s, gén. dûr-i-u, en ο dans got. daûr n. = n.h.a. Tor. C’est sur ce vocalisme zéro qu’est fait également avec une dérivation en *-à grec θύραι, Oûpä, arm. durk‘ pl. avec valeur de sg., gén., abl., dat. drag. Vocalisme *e/o *dhwer-, *dhwor- qui devait originellement alterner avec “dhur- dans skr. dvdr-ah,

lat. forës. Avec divers morphèmes

: “o dans skr. dudr-a-m,

v. sl. dvor-à « cour » ; *ä dans lat. acc. fords, abl. loc. foris.

Un degré

*dhwr- rendrait compte

de v. 8l. dviri « porte υ

et p.-8. de grec θαιρός (v. s.u.). Voir Ernout-Meillet sous forës pour l'importance du sens « dehors », etc., ο encore Pokorny 278 sq.

θυραυλέω,

etc, voir sous αὐλή.

etier » ; pour le suffixe de Gupeés, ct. Chantraine, Formation,

éol.

θύραος

concerne

« qui

vestibulo » (S., «entrée, v. plus loin. Adj. θυραῖος,

-ὥνος θύρωμα

θυρών, Enfin 51. hellén., etc.); pour

la

qui

porte,

trouve

se

à la

porte, dehors, à l'étranger » (trag., etc.), avec θυραία t. «ouverture » (inser., att.); pour le mycén. Chadwick-

Baumbach 204. Verbe dénominatif Gupée « pourvoir de portess (att, inscriptions, ete.) d'où θυρωτός « muni d’une porte » (Babr., etc.), θύρωμα, urtout pl. θυρώματα « menuiserie d’une porte avec l’encadrement », etc. (ion.att., inser.,

θύρωσις

etc.),

«fait

de

d'une

munir

porte »

(Épidaure). est tenté

On

d'admettre

dénominatif

d’un

l'existence

Ἐθυράζω « metire dehors » (excréments, ordures), 81 l’on admet comme correcte la glose d'Hach. θυράγματα *

ἀφοδεύματα. Le radical de θύρα, οἰδ., s’est prêté à la constitution de nombreuses formes adverbiales importantes, exprimant notamment l'idée d’«au dehors s, etc. Certaines formes

archaïques sont athématiques (cf. Æt.) : θύρ-δα * ἕξω. ᾿Αρκάδες (Hsch.), le suffixe serait une réfection du latif -Se ; θύσθεν «en dehors » (Tégée, Schwyzer 654) = θύρα-θεν, repose sur ἔθυρ-σθεν avec un sufixe -σθεν issu de ἔκτοσ-θεν « au dehors s, que θύσθεν soit l'aboutissement phonétique de ἔθυρ-σθεν, où que ce soit une réfection de *Gup-Oey, forme attendue, sur ἔκτοσθεν (Lejeune, Adverbes en -θεν 104). Les autres

thème

en & : latif Oûüpate

présentent un

adverbes

« dehors»,

etc. (Hom.,

ion.-

αἰϊ., etc.) pourrait être, soit un accusatif pluriel athématique (*6üpæoBe), soit un accusatif pluriel de thème en

&. Les

autres

formes

locat. θύρηθι (Od.

se rattachent

14,352),

à θύρᾷ :

nettement

instr. de sens locat. θύρηφι

(Od., Hés.), locat. θύρᾶσι (ΑΓ., etc.); tous ces mots signiflant « dehors», θύραθεν +«de dehors» (att.) a pris bientôt le sens «dehorse (voir sur ces adv. Lejeune, 0. c, notamment 163-164, 193-196). Comme dans d'autres langues indo-européennes ce nom de la porte & fourni des adverbes de sens « dehors », etc.

En

grec

moderne,

θύρα

est concurrencé

par

πόρτα,

de même que dans les langues romanes forés ne subsiste que dans des adv. comme Îr. dehors, etc. Et.: Vieux nom de la porte, surtout employé au pluriel.

Les

formes

athématiques

θύρδα,

θύσθεν

qui

supposent

un i.-e. “dhur- ont des correspondants dans v.h.a. turi pi., de i.-o. *dhur-es, en balt., lit. acc. pl. dur-is, gén.

durà, en skr. acc. pl, dür-ah (i.-e. * dhur-ns ; la sonore initiale

pose un problème). Le thème ‘dhur- à été élargi de diverses

θυρξεύς

: épithète d'un Apollon oraculaire en Achale

(Paus.7,21,13).

On

a supposé

un

rapport

avec

θύρσος,

mais comment ?

θύρσος

:

m.,

«le

thyrse,

bâton

des

bacchantes »

enveloppé de lierre, pourvu d’une pomme de pin à l'extrémité (E., hellén.).

Queiques composés comme second terme Dérivés. Diminutifs Noms de plantes : notamment

la

: θυρσοτινάκτης (E.), -φόρος (E.); : ἄτθυρσος (E.), eÜ- (E.). : θυρσίον (Héro), θυρσάριον (Plu.). θύρσιον proparoxyton désignerait

sarriette

(Ps.

Diosc.),

le

plantain

(Ps.

Apul. 1,71), θύρσις = Baxépæ (Cyran. 22), θυρσίνη (Dsc. 2,142) et θυρσίτης ou -ἴτις «petite saponaire » (ibid. 4,28, cf. Strômberg, Pflanzennamen 50, Redard, Noms en -τῆς 72), θυρσΐτης sorte de pierre (Cyran. 22,21, Redard, ibid. 55) ; enfin θυρσίων, selon Pline 9,34, serait un poisson qui ressemble au dauphin, pour Athén. 310 e, morceau

de choix tiré du poisson, cf. Saint-Denis, Animauæ marins

114,

Verbes dénominatifs : θυρσάζω «brandir un thyree» au participe féminin gén. lacon. θυρσαδδωᾶν = -αζουσῶν (Ar., Lys. 1813), θυρσόω Et.:

Mot

d'emprunt,

« transformer en thyrse » (D.S.). dont

on trouve

apparemment

un

correspondant dans le hittite hiérogl. fuwarsa « sarment » ; v. A. Heubeck, Praæegraeca 80 avec la bibliographie,

notamment

ϑυρωρός,

E.

Laroche,

Hiéroglyphes

hiltites

1,65 sq.

« gardien de la porte », voir ὁράω.

θύσανος : « houppe » pl. -ot m., « frange », à propos d’une ceinture, de l'égide, etc. (I/., Hdt., Pi., littérature tardive).

Dérivés : θυσσανόεις « pourvu de franges » (1L.), épithète de l’égide, 16 double sigma est métriquement nécessaire;

θυσανώτος id. (Hdt., J.), θυσανώδης « qui ressemble à des franges » (Thphr.), -ηδόν adv. « à la manière d'une frange # (ÆI.). Subsiste en grec moderne. Εἰ.: Mot technique en -ævog d'étymologie obscure. Hypothèses résumées chez Frisk, mais la glose d’Hsch. θύσσεται * τινάσσεται est douteuse, ct. Latte s.u., et le lette

duëa

«botte

Ἐρύθ-μα- est isolé Pokorny 264.

de

et

paîlle»

loin

qui

pour

permettrait

le

sens.

de

Voir

poser

encore

— 448—

θύσθλα

pl, objets servant au culte de Dionysos,

θύσθλα : n. de

branches

vigne,

tardif) ;

grec

6,134,

(I[.

etc.

thyrse,

peut aussi signifler en grec tardif fête de Dionysos, abusivement, par étymologie populaire d'après θύω « sacrifice » (Lyc.).

et 2,

Εἰ.: Dérivé de θύρσος avec le suffixe n. pl. -θλα, de Ἐθύρσεθλα, ct. Benveniste, Origines 203. Le rapprochement avec θύω 1 es’élancer » n’est pas probable.

1 θύω : « bondir, s'élancer avec fureur ν, dit du vent, des eaux, de guerriers (Hom., Hés., alex.), aussi θυίω (Hom., H. Herm. 560, ef. Chantraîine, Gr. H. 1,61 et 372) ;

très rares formes

à préverbes

: dva-, ÜTep- ; pas d’aor.

(Hom., Pi.)

usuel (ἔθῦσα Call, fr. 228); en outre θύνω

et aussi à l'impf. ἐθύνεον (Hés., Boucl. 210). Dérivés : θυιάς et θυάς -άδος Î. « furieuse, Bacchante » (Æsch., Tim., etc.), aussi pl. θυζαι «les délirantes » (S., Ant. 1151 iyr., Str. 10,3,10), Θυῖα n. pi., nom d’une fête de Dionysos à ÉHis (Paus. 6,26,1), Θυῖος m., nom d'un mois en Thessalie ot Béotie, Θυώνη surnom de Sémélé (H. Hom., Sapho,

Pi., etc.).

Quelques

dérivés

sont

thème

un

sur

faits clairement

θυσ- : Θύστα * Θυῖα (Hsch.) ot Θυστάδες * νύμφαι τινές, αἱ de (ἰδία.); Θυστήριος surnom ἔνθεοι, καὶ Βάκχαι Dionysos (EM 455,81); θῦνος * πόλεμος, épuh, δρόμος

(Hsch.) est tiré de Oûve ; θῦσις f. est donné par Ρ]., Cra. 419 e comme explication de θυμός. substantif ancien présente un sens et une structure

Un

particuliers : θύελλα « ouragan, tempôte » (Hom., trag., Ῥβ. Arist.), avec θυελλό-πους (Nonn.), d’après ἀελλό-πους (IL, 8,409, etc.), θυελλώδης (Sch. S.) comme ἀέλλώδης (Seh., I1.). Le mot doit être fait sur le modèle de ἄελλα II subsiste en

où le suffixe en / est ancien (v. sous ἄημι). grec moderne.

Verbes dérivés ; θυάω «ôtre en rut », dit de porcs (Arist.), d’après βακχάω, ὀργάω, etc. ; rien à tirer de la glose d'Hach. θυωθείς - εὐωχηθείς. Pour θυάζω et θυάκται, ν. θύω 2. Le grec moderne a perdu cette famille de mots, peut-être

concurrencée par θύω 2. Et.: Il,est probable que θύνω de *6u-vF-o (avec l'impf.

ἐθύνεον que

de “eDu-veF-ov)

l'on

retrouve

dans

recouvre skr.

un

en

-vü-

«secouer».

Les

présent

dhä-nd-ti

dérivés du type θύστα, θυστάδες, etc, attestent pour le grec un thème θυσ- qui confirmerait 168 formes de présent hom. comme θυίω, mais un rapprochement avec lat. différente, cfî. la rac. “dhü-,

fur6 (dont l'étymologie peu être toute Ernout-Meillet s.u.), reste en l'air. Sur

οἵ. Strunk,

Nasalpräsentien

125 sq.

2 θύω : Hom., ion.-att, ete., f. θύσω (ion.-att.), aor. ἔθῦσα (Hom., ion.-att, etc.), pass. ἐτύθην (ion.-att.), mais parfois ἐθύθην (ct. Mén., Sam. 185), pî. τέθυκα et téBupeæl (lon-att.); pour les variations dans la quantité de v, voir LSJ.

Le

verbe

est rare chez

Hom.

(II. 9,219

avec θυηλαί; Od. 9,231 ; 14,446 ; 15,222 ot 260 près de θυέων gén. de θύεα), où 11 désigne toujours l'offrande aux dieux par combustion, notamment de nourriture ou de prémices ; dans

le grec

postérieur,

se

dit

d'un

sacrifice

sanglant ou non, et peut avoir pour complément le nom d’un animal sacrifié ou celui de 14 fête que célèbre le sacrifice ; le moyen

s’emploie

souvent

pour

un

sacrifice

offert en consultant ἐκ-,

κατα-,

προ-,

les dieux.

GUV-,

etc.

Formes

Voir

avec

préverbes

Casabona,

Vocabulaire

du sacrifice 69-109.

À. Parmi 168 très nombreux dérivés nominaux, un grand nombre de mots anciens se rapporte au sens de « fumée,

sentir bon », etc., voir plus haut θυμάλωψ, θύμον, p.-ê. θῦμός. D'autres, tout en n’ayant pas toujours de rapport étroit avec la notion de sacrifice, doivent être présentés ici en relation avec θύω : 1. θύος π., au pl. θύεα «offrandes que l’on brûte », parfois +des gâteaux» (Hom., Æsch., Eup., Gyrène, Sokolowski, Lois Sacrées 2, 115 B, 58), mais Hp. emploie le mot au sens de « parfums, aromates », et ce sens est clairement attesté en mycénien pour fuwea pl. n. « produits aromatiques », cf. Lejeune, R, Et. Gr. 1959, 140 sqq. ;

Bg. θύος p.-ê. en mycénien et chez Æsch. (Ag. 1409 au sens de θῦμα). Θύος a été emprunté en lat. sous la forme ius «encens ». Divers composés : a) Quo-Séxog « qui reçoit des offrandes que

l’on brûle,

de l’encens » (E.), θυο-σκόος

examine

les sacrifices»

(Hom.,

employé

pour

haruspez

traduire

« prôtre

v. surtout par

ZI

D.H.,

qui

24,221}, adj.

dans

θυοσκόα lp& (IG XIV 1389). D'où avec hyphérèse pour Ἐθυοσχοεῖν, θυοσκεῖν * ἱεροῖς παρέζεσθαι À θεοῖς (7) chez Hsch.

et

θυοσκεῖς

(mes

-κινεῖς)

«tu

fais

observer

des

sacrifices (Æsch., Ag. 87), pour le second terme, voir s.u. κοέω ; b) composés avec premier terme Gun- (d'après le plur., mais cf. aussi θυηλή, etc.) : θυησπόλος « qui offre un sacrifice » (Æsch., E.) avec -πολέω, et plus tard -ἰα, -tov, τικός ; θυη-φάγος dit de la flamme (Æsch.); c) enfin θυώδης « odorant » (Hom,, etc.). Dérivés assez nombreux qui se rattachent aux notions de «fumée, parfum», eto. : θυόεις « odorant » (Hom., poètes), souvent épithète d'un autel, et θυήεις, même valeur (Hom., Hés.), avec extension de -n- ; insértion d'un

& dans θυῶεν * εὐῶδες (Hsch.); θυώματα pl. n. «aromates, parfums » (Hdt., Heraclit., Sémon.) ; ces formes s’appuient

sur un dénominatif Ἐθυόω attesté au p. pf. passif τεθυώμενος « parfumé », dit de l’huile, de vêtements (1]. 14,172, Call.),

avec aor. part. θυωθέν (Hedyl. ap. Ath. 11,486 b). Autres dérivés de sens technique : θυίσκη (LXX, J. avec la var. -oç) ou Oüaxn, -ος (pap., Suid., EM 458,53) « encensoir », ct. καδίσκος, etc.; θυητά n. pl. « fumigations » (Arétée) suppose p.-ê. un verbe Ἐθυάω. C'est également de θύος «aromate », thème sigmatique, qu’est issu θύεια (-eln Nic., Th. 91) parfois avec lotacisme -lx « mortier » (com., etc.), parfois « presse à huile » (pap-), avec le doublet θύειον (pap.) le diminutif Ou(e){Stov (Ar.), et la réfection tardive θυΐς, -ἰδος f. Le dérivé θυέσ-της qui entre dans une série de noms désignant des personnes (κηδεσ-τής, *Opéarne, etc.), désigne le « pilon » (Dionys. Trag. 12), à côté de l’anthroponyme Θυέσ-της Thyeste, qui doit signifier

le parfumeur, celui qui manie le pilon » ; Tuwefa,

anthroponyme, se trouve déjà dans la tablette mycénienne où figure le pl. n. fuwea. Θύεια à d'abord désigné 19 mortier en tant qu'’il sert à piler les aromates.

2.

Θύον

n. « bois parfumé,

thuya », Callitris quadri-

valvis (Od. 5,60, etc.), mais au pl. «offrandes mises dans les flammes » (Pi., fr. 129); de même SIG 1003

(Priène 11° 8. av.), le mot doit finalement s'appliquer à diverses offrandes, cf. à Milet Schwyzer 726,31 (v® s. av.), à Chios, ibid. 694 (1v° 8. av.) : 11 s'agit souvent de gâteaux.

:

— Il y a done, du point de vue grec, deux termes tranchement

θυῶν

côté

À

différenciés.

ἑκαστέων

(Schwyzer

726,42).

Enfin,

dans

65Œ

ἃ le féminin

on

de θύος

le

composé

πάνθυος « où l’on sacrifle à tous les dieux » (ibid. 726,30). Avec un suffixe différent et un sens botanique précis :

θυία ou θύα f. «thuya » ou Juniperus foctidissima, avec θυῖον «résine » (Thphr.). D'où probablement θυΐτης m.

«bois fossile d'Éthiople » (Dsc.). 3. Θυηλή ?. marque bien la relation entre l'idée de

« brûler, faire de la fumée » et le sacrifice. Sens " « offrande

sacrifiée dans ie fou » (/!. 9,220 non loin de l’inf. θῦσαι en 219 ; Ar,, Ois. 1520 ; grec postérieur). D'où p.-6. θυηλέομαι (Poil. 1,27), θυηλήματα pl (Thphr., Car. 10,13). Même suffixation que dans γαμφηλαί (γόμφος), ἀκανθηλή (ἄκανθα) ; avec l'accent remontant ἀνθήλη (ἄνθος, ἀνθέω), δεύκηλον (δείκνῦμι), ete. Il est difficile de décider si θυήλη est une dérlvation de nom (θύος) ou de verbe (θύω). Autres dérivés en -ἰ- : θυαλήματα pl. n. (Schwyzer 726,38), cf. Casabona, o. c. 124, ot θυλήματα e pâtes liquides » (1) offertes dans un sacrifice avec la viande, cf. Casabona, 0.c 123 (com., Thphr.), d'où θυλέομαι «offrir un gâteau en sacrifice»

(Porph., p.-ê. Poll. 1,27).

Elle est supposée

4, Il à existé une suffixation en -m-.

par θυμιάω, dénominatif en -ἰάω (ct. κονιάω, etc.) « faire fumer,

(Hip., Hat.,

ion.-att.,

etc.).

etc.

de l’encans,

parfum,

du

brûler », notamment

Également

avec

préverbes :

ἀνα-, êx-, ἐπι-, ὑπο-. Divers doublets tardifs : θυμιάζω, «ατίζω (Gp.), ταίνω ( Gloss.), -ατεύω (scholies) Dérivés nominaux : θυμίασις «fait de faire brûler, exhalaison », etc.,

aussi

avec

dva-,

ἐπι-,

etc. (heilén,

et

tardif), θυμίαμα « parfum que l'on brûler, etc. (Hdt., ion.-att., etc.), également avec préverbes dva-, ἐπι(S.), etc. ; noms d’instrument : θυμίατρον « brûle-parfum » (SIG 577, Milet}, avec les doubleta θυμιατρίς, -ἰδος f. (Dam.), mais le terme usuel est θυμιατήριον (ion.-att.) ; nom d’agent ἐπιθυμιατρός « celui qui brûle des parfums » (CIG 2983, Éphèse). Adjectif verbal, θυμιατός « capable d'être brûlé », comme parfum, etc. (Hp., Arist., etc.), avec θυμιατικός (PI., Ti. 61 c). Dérivé inverse, ion. θυμίη = θυμίαμα (Aret, S.D. 2,11). Θυμιάω suppose apparemment un substantif “Oupéç « fumée » (lat. fämus) mais ce mot n’existe pas avec ce sens : voir sous θυμός. Autre dérivé en -m- : θυμέλη (v bref ) « autel où l'on brûle les victimes, autel », dit notamment de l’autel de Dionysos (Épidaure, trag. etc.); pour le suffixe -μελ-,

ef. πι-μελή, θεμέλιος οἱ v. Frisk, Eranos 41, 1943, 51 sqq. Dérivé

θυμελικός

(grec

tardif),

uniquement

employé

au

sens de « théâtral », etc., en raison de la θυμέλη du théâtre de Dionysos. Tous les termes que nous avons examinés se rapportent de façon diverses aux notions de « brûler, faire de la fumée, parfumee, offrir un sacrifice ». B. Le verbe θύω s'appliquant purement et simplement à l’acte de sacrifier, 11 a fourni de nombreux dérivés, généralement

clairs,

se

rapportant

à

la

notion

de

θυωρός

449—

(Plu.) et πρόθυσις «base d'un autel>» (Paus. 5,18,9) ; 16 véritable nom d’action est θυσία, V. plus loin ; 8. θυτήρ nom d’agent «sacrificateur» (trag, etc.), d'où θυτήριον « victime» (E.), au sens d'autel (Arat.), pour désigner une constellation, et le féminin tardif θύτρια (Suid. s.u. ἱέρεια) ; 4. Autre nom d’agent, θύτης M. « sacrificateur » (hellén. et tardif), mais déjà μηλο-θύτης « où l’on sacrifle des moutons » (E.), συν-θύτης (F., arglen, etc.), φιλο- (Ar., etc.), lepo- (Tégée) ; 5. Adj. verbal ἄθυτος (Lys., etc.), βούθυτος (Æsch., etc.), avec βουθυτέω «sacrifier des bœufs » (S., etc.); de ces thèmes en dentales sont issus θυτεῖον « lieu de sacrifice » (Æschin.), θυτυκός « qui se rapporte au sacrifice » (hellén. et tardif) et surtout : 6. θυσία f. esacrifices, se dit couramment du saorifice sanglant et du repas qui le suit (Emp., H. Dem. 312,368; ion-att., grec postérieur), avec 16 composé Boubuala, d'où θύσιμος « convenable pour le sacrifice » (ion., Hdt., Schwyzer 721), le dénominatif θυσιάζω « sacrifier » (Strato Com., LXX, etc.), concurrent de ἱερεύω, avec divers dérivés plus ou moins tardifs : θυσίασμα (LXX), θυσιαστήριος « qui concerne le sacriflce » (Timée) et surtout θυσιαστήprov fréquent pour désigner l'autel du culte des Juils (LXX, etc.) 7. Un certain nombre de dérivés sont constitués sur.un radical Guc- où le sigma doit être secondaire : θύστᾶς * & ἱερεὺς παρὰ Κρησί (Hsch.), masc.; θυστάς, -άδος t. «qui concerne les sacrificess (Æsch., S.); θύστρα = θύματα (SIG 1026, Cos) ; θυστήριος épithète de Dionysos (EM 455,31) ; θυστά n. pi. « ce que l'on offre » (Érythrées), θυσμικός «qui comporte un sacrifice, épithète de ἕτος (IG XII 5,141, Paros). Formes isolées : θυώνᾷ « part d’un sacrifice » (Cos) ekb θύανον * τὴν θυώνην * ἐστὶ δὲ πέμμα dvri βοός (Hsch.); θυάκτας «prêtre qui sacrifie» (1G

IV 757 B, Trézène) suppose un présent Ἐθυάζω. Cet

ensemble

montre

«fumer », d’où

«répandre

comment

une

racine

signiflant

un parfum », s’est progressive-

ment spécialisée pour fournir un vocabulaire usuel du sacrifice. Voir sur l’ensemble Casabona, Vocabulaire du sacrifice. Aux termes divers que nous avons rassemblés,

on

pourrait

joindre

θυωρός, θυμάλωψ,

θύμον,

voir ces

mots. Le grec moderne

emploie encore, d’une part des termes

comme θυμιάζω, etc, « brûler de l'encens », etc., de l’autre θῦμα « victime», facilement utilisé au figuré. Æi.: On rapproche lat. suf-flô, -ire « faire des fumiga-

tions ε, qui doit reposer aur *dhw-T-, d'autre part avec 16 suffixe en *-m- supposé par θυμιάω, lat. fümus « fumée » (voir aussi θυμός), skr. dhümd-, v. s1. dymü, ete. Un très grand citées

nombre de formes de diverses langues i.-e. sont chez Pokorny 261-267, 263-271. Le sens originel

est «fumer, faire fumer », etc. ; comparer d'ailleurs τύφω. Les emplois de caractère religleux sont une innovation du grec. Une identité à l’origine entre θύω 1 et θύω 2 est indémontrable.

«sacrifier » : 1. θῦμα n. « victime d'un sacrifice, sacrifice # (Schwyzer

att. ; pap.),

74,33,

noter

Messénie ; 83

toutefois

ἱερεῖα et &yvè θύματα

Th.

B

11,

1,126

Argos,

etc. ; ion.-

l'opposition

entre

« offrandes non sanglantes s, mais

voir Casabona, 0. c. 146-152 et 309 ;

2. ἔθυσις n'existe pas, mais on a tardivement

θυωρὀς

Cali.,

134),

cf.

(Pherecyd.

θυωρόν * τράπεζαν

φυλάσσουσαν καὶ τοὺς lepeïc. xal μυρεψοὺς chez

ἔχκθυσις

Ariem.

sacrifice»

de

: «table

Nic.,

Th.

103

— «parfumeur».

Syr.

τὴν

τὰ θύη

οὕτω (Hsch.)

Également

la table de sacrifice θυωρίς, -ÉSos ?. (Poll.).

[2;

pour



θυωρός Dérivés : θυωρίτης * τραπεζίτης parlant

de

Pâris,

«celui

qui

(Hech.), au figuré, en

examine»,

donc

influencé

par θεωρεῖν (Lyc. 93); θυωρία «fête de sacrifice » (Didymes) ; θυωρεῖσθαι * θυωθεῖσθαι, εὐωχεῖσθαι (Hsch.). Par association avec θεός, θεωρία, on observe les graphies θεωρίς (Poll. 4,123), θεωρία (Didymes).

Et.: Composé de θυο- (et. θύος n.) et * Frpés, ct. θυρωρός, etc… et v. ὁράω, mais l'expression est un peu inattendue et l'analyse d'Hésychius éventuellement fausse. Peut-être la forme repose-t-elle sur Ἐθυε-ωρός, cf, ἀείρω, μετεωρός, de *6u-&Fopog, et. ἀείρω (Kalén, Quaest. gramm. graccae 11 8qq.).

450— être de types divers : cuirasse de bronze, cotte de maille, etc., v. Trümpy, Fachausdräcke 10 8qq. : l’existence de la cuirasse à l’époque mycénienne est prouvée tant par les tablettes que par l’archéologie. Le mot est employé durant toute l'histoire du grec ; à partir d’Hp. il est utilisé

par les médecins pour le thorax ou plus exactement le torse. Nombreux composés : θωρακο-ποιός, -φόρος et comme second terme, p. ex, chez Hom. αἰολο-θώρηξ, λινο-, χαλκεο-, Dérivés : θωρακεῖον « parapet » (Æsch., inscr. att., etc.)

et θωράκιον

d’'une

id. (ΡΙΡ.,

cuirasse»

(Hom.

etc.);

θωρηκτῆς

seulement)

peut

«soldat pourvu être

analysé,

soit comme tiré du nom, solt comme issu de θωρήσσομαι

θωή : £ (Zl 137669 ; Od. 2,192), augei θωϊζή (Archil., Thasos) et Owuñ (SIG 58, Milet), θδά (IG 1* 114,42}

mais θωρακίτης (PIb., etc.) en franchement dénominatif. Adjectifs dérivés : θωρακαῖος « avec un bouclier » (Délos (2}),

et de θώραξ « thorax », θωρακικός « thoracique » (Aët., etc.). Verbes dénominatifs : 1) θωρήσσομαι, - «se revêtir

samende ». Verbes dénominatifs : θόάω (IG I* 4,7 ; 12), f. «ἀσῳ (1G 11* 1362, 14) « frapper d'une amende» ; diverses formes dialectales : θδαίω (crétois), θωέω (delph.), θδέω (locr.), θσάδδω (éléen, Schwyzer 412,1), impératif passit θδιέστο (Locride, Schwyzer 363), fd'où θωΐασις «fait d'infliger une amende » (Delphes), ἀθώητος * ἀζημίωτος : (Hsch.). Composé de θωὴ : ἀθῷος (avec iota souscrit) « qui n’est pas frappé d’un châtiment, qui n'est pas coupable, à l'abri de» (ion.-att. avec ἀθῳόω « Considérer comme innocent (LXX, etc.). L. R. Palmer 8 tenté de retrouver des formes verbales correspondantes en mycénien, notamment fome = θῶμεν inf., voir Interpretation 206 δαᾳ. (?). Le grec moderne emploie encore ἀθῶος « innocent », ἀθωώνω « acquitter », etc. Et.: Dérivé en -ἰά (cf. στωιά, στοά, etc.). On tire 16 mot

Et.: On ne connaît pas d’étymologie. S’il s'agissait d’un emprunt, on pourrait supposer que lat. lôrica serait une forme parallèle. Bibliographie et critique ‘des théories

de

pélasgiques chez Hester, Lingua 13, 1965, 354.

*dhë-jdhô-,

racine

de

τίθημι,

cf.

pour

le vocalisme

d’une

armure,

revêtir d'une

armure » (Hom.),

également

dans le langage familler « prendre trop de vin, s'enivrer » avec le complément oïve, etc. (Hp., Thgn., Ar., toujours avec l'ôta ionien), avec θώρηξις «ivresse» (médecins), voir Chantraine, Symbolae linguist. Kurylowicz, 1965, 40-42 et plus loin *Odaocw ; 2) θωρακίζω «couvrir d’une armuré + est le terme de 18 prose (Th., X., etc.), avec θωρακισμός (LXX). Le grec moderne

emploie encore θώραξ

8 sens de « cui-

rasse » et de « thorax » avec des dérivés ; τὸ θωρηκτόν = 6 cuivassé.

θωμός. θώς, θωός : m. (1.), principalement le « chacal », canis aureus (Hom., Hdt.), mais chez Aristote, H.A. 507 b,

θῶκος, voir θᾶκος.

610 a, 630 a, semble plutôt s'appliquer à une sorte de

θῶμιγξ, -ιγγος : Î. « corde, corde d’arc, fil », etc. (Ηἀΐ,, trag., etc.). Dénominatif : θωμίσσει * νύδσει, δεσμεύει (Hsch.) à corriger p.-ê. en θωμίζει, ct. Latte, part. aor. pass. θώμιχθείς « fouetté » (Anacr.). Et.: Tiré d’un ἔθωμο- (?) avec un suffixe expressit -vyy-. Pas d'étymologie. On & pensé à lat. fänis, tokh. A et B tsu- « joindre », v. Duchesne-Guillemin, BSL 41,

1940, 178. pr.és

: m. «tas», de blé, de bruyère, etc. (Æsch.; Ar.,

Thphr.), d'où θωμεῦσαι * συμμῖξαι, συναγαγεῖν (Hsch.). Et: Vieux mot rare que 1 Ὅ: rapproche de termes german., got. doms, v. sax. dôm, v.ha luom, etc. « jugement, opinion », etc., p.-ô. phryg. δοῦμος qui désigne une association religieuse (voir s.u.). Tous ces mots dont 168 sens ont divergé dans les diverses langues seralent issus de la racine *dhë- de τίθημι « placer », avec le vocalisme 6; ef. aussi θέμις, θημών. V. Feist, Etym. Wb. der gol. Sprache 8.v. doms.

Owés θώραξ

: espèce d'oiseau (Hsch.). Obscur. : ép., ion. θώρηξ,

hyperéolisme ?), mycén.

éol. n. pl. θόρρακες

civette.

Et,: Ignorée, On a posé « le dévoreur », en rapprochant θῶσθαι, θοίνη ; on ἃ aussi rapproché v, sl. daviti « étran-

glers, ct. la glose phryg. δάος *.... ὑπὸ Φρυγῶν λύκος (Hsch.). Voir en outre Θαύλιος, avec Κανδαύλης,

θῶσθαι, voir θοίνη.

Ἐθώσσω : présent sans attestation. On a en fait 168 gloses suivantes : ϑῶξαι * μεθύσαι, πληρῶσαι (Hsch.) ; θωχθείς - θωρηχθείς, μεθυσϑείς. Σοφοκλῆς Διονυσίσκῳ = S, fr. 173 (ibid.); τεθωγμένοι * μεμεθυσμένοι (ibid.). Une explication est suggérée sans être exploitée par Schwyzer, Gr. Gr. 1,16, n. 1, à propos de θωχθείς : il s'agirait d'une forme familière abrégée pour θωρηχθείς, et il en irait de même pour les autres formes citées. Par étymologie

n. pl. forake, « cuirasse » qui peut

ont, été rapprochées

de

θήγω, dor. θάγω waiguiser, exciter», θᾶξαι * μεθύσαι (Hsch.), τεθαγμένοι * μεμεθυσμένοι (Hach.). Voir aussi s.u. θήγω. En dernier lieu, Chantraine, Symbolae linguist, Kurylowicz,

(Alc.

populaire, ces formes

1965,

39-43.

θωὔσσω : aor. ἐθώυξα « pousser un cri perçant, grondement», dit d'un chien (Hom., Fr. 25), d’un moustiqua

— 451 — (Æsch.,

Ag.

893),

en général

(trag.),

également

préverbes : ἄνα-, ἔπι-, ὅπο-. Dérivé ; θωύκτήρ

avec

les

(A. PI. 4,91).

Et.: Dérivé expressif en -ύσσω (Debrunner, IF 21, 1907, 242). Une dérivation de θῶς est peu probable. Repose p.-ô. sur une

onomatopée.

θώψ, θωπός : m., « flatteur », parfois aussi comme adjectif (Hat., Pi.). D'où θωπικός (Ar.), Verbes dénominatiff θώπτω (Æsch.) et aurtout θωπεύω « flatter » (ion.-att.),

θώψ

qui est usuel, avec les dérivés θωπεία, θώπευμα (att.), et 16 diminutif pl. θωπευμάτια (Ar, Cav. 788). En outre θωπευτικός « disposé à flatter » (PI., Arist.).

Et.: Depuis Saussure, Mémoire comme

un

nom

racine

répondant

156, θώψ est considéré à pf. τέθηπα

(v. sous

θάμδος), ct. Hsch. θώψ * κόλαξ 6 μετὰ θαυμασμοῦ ἐγκωμιαστῆς.

Noter

que

une racine en à.

cette

étymologie

introduit

un

6 dans



: partieule

postposée

de

valeur

démonstrative

88-t, oùroa-t, vuv-t, Beupt, ἐνταυθέ, évreuOeut (att.) ; avec Insertion d'une particule

(PI. 227),

vuvuevÉ

(Ois.

: αὑτηγί (Ar., Ach. 784), τουτοδὲ

448) = vuvÉ pév.

La

partieule

est surtout fréquente dans la comédie. On la retrouve aussi dans él. to-t, béot. ταν-ί ; on peut également penser

qu'elle s’est ajoutée à -ve (attesté en thessalien) dans arc. gén. sg. τωνί, etc., v. Schwyzer, Gr. Gr. 1,612. Les formes à nasale finale -ἰν sont douteuses en attique (Schwyzer,

tbid, 611, n. 3). Et.: Une particule moins clairement en

démonstrative - apparaît pius ou i.-e, notamment dans les formes

hitt. aéi, eni-, uni-, p.-ê. lat. uil.

:

désigne

aussi

le chant

en

l'honneur

du

dieu

(Hat.,

S,

Ar., ctc.) ; employé par 16 tyran Denys pour désigner le porcelet, à cause du cri de l'’animal (Ath. 98 d}, ct. Wackernagel,

ΚΖ

33,

1895,

48 = KL

Schr.

1,727,

d'où

l’emploi pour désigner le sexe de la femme (H. Diels chez Kretschmer, Gl. 1, 1909, 386). Sur Ἴακχος, voir Nilsson,

Gr. Rel. 1,599,664.

Dérivés : ’Taxxaïog «de Iacchos, dionysiaque » (hell.), ‘Taxxeïov sanctuaire de Iacchos à Athènes (Plu., etc.), léxy « couronne parfumée» à Sicyone (Hsch., Philet.

ap.

Ath.

678

a). Verbe

dénominatif

: ἰακχάζω

« crier

Ἴσκχε » (Hdt. 8,65 et Longus 3,11 [corr. pour ἰχκχεύσαντες]), Et.: lesu de layh, ἰάχω avec une gémination expressive, d'abord au vocatif Ἴακχε.

Ÿ : «ellèv, serait un pron. réfléchi indirect au nom. féminin (S. fr. 471, p.-8. II. 24,608), voir Wackernagel, Spr. Unt. 187 sqq. Pas de rapport avec le datif (FÆ)ju !

voir sous & Æt.: On rapproche got. si,, V. irl. si, skr. acc. si-m.

: m.

(avec

un

doublet

plus rare ἰήλεμος,

#cri», voir ἰήιος.

ἰαίνω : aor, Lävæ, ion. Ynvæ, aor. passif ἰάνθην (Hom., lyr.) « échauffer, amollir par la chaleur +, dit par exemple d'eau et de cire, d'où « réchauffer, réconforter » avec des

mots comme θυμός, ἧτορ. Toutetois Latacz,

Freude 220-

281 part d’un sens originel de « s’agiter, se répandre », etc. Chez Q.S. «guérir+ par rapprochement avec ἰᾶσθαι. Vieux

ct.

Bjôrek Alpha impurum 161) «lamentation, chant funèbre » (trag. dans les chœurs, Théoc.) ; p.-ê. adj. « lamentable »

(Ε. H. Ῥ. 109), d'où « lamentable, stupide » dit de poètes, de médecins » (Luc., Gal.) comme

ἴα : £. «une», voir ἰός.

lä :

ἰάλεμος

subst. en ce sens (Mén.

fr. 199), cf£. Hech, : ἰάλεμος " υἱὸς Καλλιόπης καὶ 6 κακοδαίμων [καὶ & καλὸς] καὶ à στερόμενος καὶ ὀρφανός " ἕνιοι δὲ οὐδενὸς ἄξιος. D'où ἰαλεμώδης « lamentable » (Hsch., Phot., Suid.). Dénominatifs ἰδλεμέω (Hdn.), ἰηλεμίζω (Cali.) « se lamenter » ; d’où (Æsch., Cho. 424, chœur).

ἰηλεμίστρια

« pleureuse »

Et. : Terme expressif lssu de l'interjection ἰή ; ἰάλεμος d'après le subat. ἰά-, Finale singulière qui se retrouve dans κοἆλιμος,

qui aurait

pu exercer

une influence

sur 16 sens

de ἰἄάλεμος, Voir ζήιος.

mot sans dérivé, cf. toutefois la glose inSovés * εὐφροσύνη, ἐπιθυμία, χαρά (Hsch.), ef. ἀλγηδών, etc, mais Latte se damande s'il ne faut pas corriger ἡδοναῖς Εἰ.: Habituellement rapproché de skr. isanydli «mettre

(dor. ἴᾷλα) fut. [ἐπ-)ιαλῶ (Ar, Nu.

en mouvement » à côté de is-yali, is-ndlti ; il faut admettre

(Hés.,

que

dorien), ἐπ- (Hom., Ar,), mais avec aspiration et apocope de l’initiale, φιαλεῖς (Ar, Guêpes 1348), φιαλοῦμεν (Paix

le verbe

grec

a subi

la psilose

et tenter

d’expliquer

ie sens, p. ex. parce que le mouvement revient lorsque l'on est réchauifé,

réconforté ? On posera un

thème

en

-r-/-n-

ef. vêd. isdn-i, Parenté probable avec ἱερός, douteuse avec ἰάομαι. Voir encore Pokorny 11 et 300; N. Van Brock, Vocabulaire médical 255 sqq. Ramat, Sprache 8, 1962,

4 sqq. et Latacz 0. c.

ἰάλλω

: «envoyer, lancer » (Hom., poètes), aor. ἴηλα

à

Athènes

: m., nom aous lequel Dionysos est invoqué et

à

Éleusis,

notamment

aux

Lénéennes ;

avec préverbe &x-

Th. 269);

(Th. 6,77, traité en

432), passages nettement plaisants et populaires ; toutefois les formes à ἐ- initial sont possibles, soit avec élision, soit avec élision inverse. Pas de formes nominales, sauf

Ἰάλμενος, ἐφιάλτης.

anthroponyme

Εἰ : Présent

Ἴακχος

1299) ; intr. « s’enfuir »

en

*-y°/o-,

et ἰαλτός

(Æsch.).

à redoublement

Voir

maintenu

aussi aux

temps autres que le présent : on admettra donc *L-ad- yo. L'aspirée dans deux ex. d’Ar, trouverait une confirmation

— chez Πάπ. Gr. 1,539 qui cite ἰάλλω. Si on l'estime de factitif un être peut le verbe étymologique, ἄλλομαι, οἷ. Leumann, Hom. Wôrier 80, n. 45. Mais cette

aspirée esl attestée dans des conditions si particulières (et. 165 2 ex. d’Ar.) qu’il est plus probable qu’elle résulte d’une étymologie populaire, cf. ἴημι et p-ê. ἐφιάλτης on s'en

Frisk,

Avec

(voir ce mot).

à l'éty-

donc

tiendra

mologie traditionnelle en rapprochant lathématique skr. iy-ar-li « mettre en mouvement ». ὶ'σ,μςος

: m., nom d'un vers, d’un'pied qui le caractérise

εἰ d’un

genre

littéraire

(Archil.,

Hdt.,

etc.),

«lambe,

Noter

dans

vers

ïambique,

la légende

de

satire » Déméter

Composés : p. ex., ἐαμθο-ποιός (Arisl., etc.), χωλίαμθος boiteux,

choliambe»,

cf.

Risch,

IF

59,

1944,

«satirique»

(Hdn.,

Hsch.),

ἰχμθύκη

«instrument

de

musique , cf. pour la finale σαμδύκη. Æsch. aurait employé ἰαμδίς (Hsch. = 23 Mette) qui désigne p.-ô. un accompagnemont de flûte, cf. παριαμθίδες (Épich. 109). Verbes dénominatifs : ἰαμθίζω «railler en vers [ambiques » (Gorg., Arist.), avec ἰαμδιστής (Ath.), ἰαμδιάζω (AP), ct. WilaGlaube

der

Hellenen

2,53.

Et.: Fait penser pour le sens et 18 forme à διθύραμθος, θρίαμδος voir 668 mots. Un terme de ce genre a bien des chances

d'être

emprunté.

Theander,

Eranos

21,

1921,

1 sqq. suppose que le mot est tiré de Yx. Liste critique d'hypothèses récentes chez Hester, Lingua 13, 1965, 854 sq.

ἴαμνοι, voir εἰαμένη.

ἰάνθινος, voir ἴον.

ἰανογλέφαρος

: «aux

yeux

de violette » (Alem.,

Parth. 69), cf. ἰανοκρήδεμνος * ἰοῖς ὅμοιον σμα... (Hsch.), ἰανόφρυς «aux sourcils

τὸ ἐπικράνιde νἱοϊοίίθ,

sombres » (P. Mich. 11,183, fin d'hexamétre) ; donc réfection de ἰο-γλέφαρος (Pi., etc.) d'après 168 composés plus fréquents de sens voisin ayant comme premier terme

κυανο-,

que

nous

Adjectif verbal : ἰᾶτός est rare (att.), d’où ἰατιυκός «apte à guérir » (méd.) ; composés assez usuels ; &v-läroc «incurable»

(p.-ê

en

mycén.

comme

anthroponyme,

Chadwick-Baumbach 204, mais sens?); Suc-, eù-. Noms d'’agent qui désignent 16 médecin ; 1) ἰᾶτήρ (Hom., Pi., trag., chypr.), mycén. ijaie; d'où inrhprov «remède » (Hp.,

ἰήτειρα gramme (B., S. qui a la

Aret.,

Q.S.),

terme

rare;

en

outre,

f.

« qui guérit » (Marc. Sid.) ; 2) ἰάτωρ (Alem., épitardive / G IX 2,317), avec ἰδτορία « art médical » dans un chœur) : il semble que tärhp soit « celui fonction de guérir », ἰάτωρ « celui qui a accompli à

«accomplit

une

guérison»,

cf.

Benveniste,

Noms

d'agent 46 ; 3)en fait, le nom usuel du médecin est ἰατρός (Hom.,

ion.-att.,

ete.);

sur

une

forme

à aspirée

isolée,

voir Van Brock, 0. c. 257. Le suffixe rare -τρός, thématisa-

Dérivés : lauGixég «lambique, satirique» (Arist., D.H., etc.), ἰαμδώδης «satirique» (Philostr.), ἰαμθεῖος «lambique», avec 16 subst. layuBeïov « vers Iambique » (Att.) d'où ἰαμδειοφάγος (D. 18,139) ; en outre ἰαμβύλος

mowitz,

nommé d'après une utilisation médicinale ignorons, cf. Strômberg, P/lanzennamen 81.

ou

16 nom de Ἰάμδη qui fait rire la déesse. «iambe 284 sq.

ἰάπτω

453 —

κυανο-χαίτης,

Aucun rapport 131-140.

ΐἀομαι

avec

κυανο-βλέφαρος ἑανός.

(AP

5,60),

Voir Taillardat, R. Ph.

etc. 1953,

: inf. ἰᾶσθαι (Hom., ion.-att.), on ne peut déter-

miner si chypr. ἰψασθαι (Idalion, JCS, 217,3) est contracté ou athém., ion. ἰΐσθαι est fautif ; aor. ἰᾶσάμην (ion. tn-, 11., etc.), f. ἰάσομαι (ion. In-, Od., etc.), aor. pass. ἰάθην, τήθην (ion.-att.), pf. ἴδμαι (Év. Marc 5,29); sens : « traiter médicalement, soigner», d’où «guérir». Composé ἐξ-

tion de

dans le gr. χαλέμι sorte de burin (Maidhof, Gl. 10, 1920, 11). Et.: Entre dans une série de mots désignant la tige, le chaume : lat. culmus, v.ha. halam, Halm « chaume, paille », en balt. et slave, v. pr. saime « paille », lett. salms « paiîlle », V. sl. slama, russe soloma « paille ». Toutes ces

*kolamä-.

*Kolamo-,

doivent reposer sur

formes

Le voca-

lisme des mots grecs en καλο- reste donc isolé. On ἃ supposé

une assimilation de l’o dans καλαμᾷ de Ἐκολαμᾶ. En fait, grec

le

à

présente

ia

fois

cf.

vocalismes,

deux

les

πλόκαμος, ποταμός Ot θάλαμος, θαλάμη, παλάμη. Voir aussi Ernout-Meillet

κάλανδρος

s.u. culmus,

et Pokorny

éolien de

612.

: m., variété d'alouette huppée (Dionys.,

Av. 3,1b). ital. calandra, fr. calandra, Le latin a l'emprunt calandre, cf. p.-ê. avec un sens différent lat. callandrum et s.u.u. calandra Oiseaux voir André, «perruque», caliandra,

Et.: Même finale que dans κορίανδρος, μάνδρα, Μαίανδpog, etc. De toute façon mot préhellénique. Sur le suffixe dans les toponymes anatoliens, voir en dernier lieu

Laroche, R. Hitt. As, 19, 1961, 57-96.

καλέω

: Hom,,

σιν (Η508.) à côté de καλαδῶται [καλαδουτοι cod.] " ἐν TH τῆς Δερεατίδος ἱερῷ ᾿Αρτέμιδος ἀδόμενοι ὕμνοι (Hsch.) corrigé par Schmidt en καλαθοίδια, Composé issu de καλαὶ ἀοιδαί. Autre hypothèse ; Fraenkel, G/. 4, 1913, 35.

καλάπους, καλαρῖνες, καλαρρυγαί, voir sous x&kov.

809 a).

d’un

pelit oiseau

(Arist.,

H.A.

terme serail un dans

ῥόπαλον͵

(-σηρις), -voc : Î, vêtement égyptien avec

etc.,

pourrait

être issu

d’un

(chypr. selon Hdn.

1,444),

fut. καλέω (II. 3,383, Od. 4,532, etc.), d'où καλῶ (att.) à côté de καλέσω (nouvel att.), aor. hom. ἐκάλεσ(σ)α et ἐκάλεσα (ion.-att.), formes passives sur xAn- : ἐκλήθην (Archil., etc.) avec fut. κληθήσομαι (att.), pf. κέκλημαι (Hom., etc.), avec κεκλήσομαι (Hom., etc.) d'où l'actif κέκληκα (Ar., etc.) ; formes tardives d’aor. act. ἐκάλησα et ἔκλησα : «appelers (par son nom «convoquer, inviter, nommers; comme

ou autrement) terme juridique

«convoquer au tribunal » (Hom., ion.-att, etc.), Nombreuses formes à préverbes : &væ- «invoquer, appeler ν, etc, ;

ἀπο-

généralement

«réclamer

son dû,

BECOUTS #,

χατα-

avec

nuance

de

accuser », ἐπι-

« CONVOQUET »,

blâme ; εἰσ-,

« invoquer,

μετα-,

ἐν-

appeler au

RXOX-,

προ-

AU

moyen + provoquer, offrir », etc., προστ, συν- « cConvoquer, rassembler ». Autres thèmes de présent ; 1) avec redouble-

ment et suffixe -oxc, κυκλήσκω s appeler, nommer », etc. (Hom., poètes) ; 2) καλιστρέω « appeler » (D. 47,60 d’après

Harp.,

Call.,

Arl.

67, Dem.

98),

semble

un

déverbalif,

mais est plutôt tiré d’un subst. en -τήρ, cf. ἐλαστρέω, βωστρέω. l’emploi

du

radical

comme

premier

de

invite à la danse »

« qui

on cite καλεσσί-χορος

terme

(Orph., L. 718); on a peut-être un type plus archaïque dans un anthroponyme comme Κλήσιππος (Bechtel, H, Personennamen 2b0), mais voir aussi sous χλέος.

Dérivés : très rares formes bâties sur xæAn- (contamination de καλε- et xAn-) : καλήτωρ épithète de κῆρυξ (H, 15,419),

avec

Καλήσιος

nom

expliquer

voulu

8

on

6,18);

{(1|,

d'homme

même

de

13,541);

(1.

(Z

anthroponyme

également

Καλητορίδης

un

comme

Ἐχολητήρ = *xækyrhp le difficile mycén. Korete, Taillardat, Ε. Ét, Gr. 1960, 1-6 ; un thème καλε- apparaît tardivement « nominatif » (gramm.).

κάλεσις

dans

καλάσιρις

ion.-att.,

ancien ; présent dérivé καλήζω

24,577),

nom

second

présent athém. si κάχημι (éol., cf inf. καλήμεναι I. 10,125 qui peut toutefols être un arrangement métrique) est

Pour

καλαοίδια : ἀγὼν ἐπιτελούμενος ᾿Αρτέμιδι παρὰ Λάκω-

: M.,

Le

nom racine dont on retrouve 16 radical mais 16 premier terme est inexpliqué.

composé

κάλαρις

καλα- ἔροψ.

καλαμίς)

écrire on a en skr. l’emprunt

pour

arabe

(ct.

calamistrum

comme

La

plupart

des dérivés

nominaux

sont constitués

sur

19 thème xAn-. Noms d’action : κλῇσις ?. «appel, invitation,

en bas des franges ou des glands (Hdt, 2,81, Cratin. 30) ; vêtement perse (Démocr. Eph. 1) porté dans les mystères

convocation,

d'Andanie (Schwyzer 74,17 ; cf. GI. 11, 1921, 76) ; composé

«invocation », etc., παρα- «invocation, exhortation, appel »,

τρυφοκαλάσιρις,

NOM

d'un

vêtement

de

femme

(Ar.,

fr. 820). Mais les Καλασίριες sont une catégorie de guerriers égyptiens (Hdt. 2,164, etc.), et leur nom doit être à l'origine de celui du vêtement. Et.: Le nom des guerriers doit être égyptien, mais n'est

pas encore clairement identifié. Voir Spiegelberg, Zeitschr. ägypl. Spr. 48, 1906, 8B7-90, sur les Καλασίριες et les ‘Epuorôbiec. Examen critique du problème chez Drioton-

Vandier, L’Égypie*, 1952, 572 sq.

jetait pour rameuter son troupeau 2,33,

AP),

d'où

(1], 23,845, Antim. 61,

καλαυρόπιον

(Artem.).

En

outre,

καλαυρόφις * βακτηριοφόρος (Hsch., hors de l'ordre alpha-

bétique), faut-ll lire Ἐκαλαυροφόρος ? Εἰ. : Semble

un

composé

que

προ-

ἐπι-

etc.

«surnom,

« défi, assignation

(ion.-att.,

titre»,

etc.),

etc.

surtout

(Hom.,

etc.),

avec

ἀνα-

de témoignage »,

pour production

Tpoc- « convocation en justice»; χκλῆμα seulement avec préverbe : ἔγκλημα « accusation, plainte en justice », etc. (ion.-att.), d’où ἐγκληματικός, -τίζω (pap.), οἱ ἐγκλήμων (faux archalsme, AP 5,187), en outre ἐπίκλημα (8., Ε'., Χ.). Noms d'agent : κλητῆρ, -ἦρος « huissier, recors » (ion.att.), désigne aussi par métaphore l'âne : pour ὁμοκλητήρ voir s. verbo

ὁμοκλῆ ; d'où pour la forme

sinon

pour

le

sens ἀναχλητήρια n. pl. « fête pour la proclamation d’un roi » (Plb.); κλήτωρ, “ορος est un doublet de xAnthe qui

xuÀaûpmll, τοπος ; f., «houlette de berger », que celui-ci A.R.

préverbe

nom s,

la phonétique

dénonce

ne

comporte

mais

pas

constitue

de

différence

une variante

de

sens

(cf. φράτωρ

fonctionnelle,

et eparhp ; le

mot est attesté à Téos, SI G 344, 111e s. av., pap., var, chez

Dém.);

en composition

ὀνομα-χλήτωρ

(Luc., Ath.), Ρ.-ὃ.

δειπνο-

(var.

20,27,

ap. Ath.

en

outre,

Ev.

Maih.

la forme

thématique

Artem,

κλητρός

dans

171

la

b);

glose



καλλιβάντες

485—

d'Hsch. κλητροί * κλήτορες, cf. N. Van Broek, Vocabulaire

bref Théoc. 29,12 : on n'a donc pas le suffixe -1& habituel.

médical, 33 8qq.

Sans raison bien solide, on évoque καλύπτω, lat. celäre, etc.…, cf. par exemple Ernout-Meillet sous celäre, et Pokorny 553

Adj.

verbal

κλητός

Hom,, etc., (mais

dénom. verbes

assez

χλητεύω

justice » (att.);

: ἀνα-

«lnvité, rare),

«sommer, nombreux

«rappelé

convoqué,

bienvenu »

d'où

κλητωκός

et le verbe

faire

une

emplois

au

de

assignation

-xAnrog

avec

service » — evocalus,

pré-

mais

τὸ

et ἀπαρα-, προσ-, Guy-, οἷσ, ; en outre, des composés comme

ἄκλητος, αὐτόχλητος et déjà chez Hom. πολύκλητος «appelé de toute part», dit des alliés des Troyens (1]. 10,420);

Sprache à

hypothèse

3,172.

propos

de

L'adj. procés,

peu

plausible

ἐκκλητός «susceptible

de

signifile

Kronasser,

«arbitres

d'arbitrage»,

avec

ou, le

dénom. ἐκκλητεύω. Malgré la différenco d'emploi, c'est de cet adj. qu'est issu le subst. ἐκκλησία «assemblée du peuple (convoquée) » à Athènes (ion.-att.), «communauté de fidèles (LXX, NT), d'où ἐκχλησιάζω (ion.-att.), ταστῆς (ion.-att.), -αστικός (ion.-att.), -ασμός (PIb.), καστήριον «local de l’Assemblée » (hellén.).

Deux formes adverbiales : avec 16 suffixe d'adv. -δὴν, κλήδην

«en

appelant

par

son

nom » (Fl. 9,11

hapax),

à

côté du composé ἐξονομακλήδην en appelant par son nom . (Hom.), et éri-xAnv e par surnom » (PL, ‘etc.) qui nous fournit l’accusatif d’un vieux nom racine que l'on

retrouve dans ὁμοκλή (voir s.u.). Tous

les

termes

examinés

se rapportent

aux

notions

d'«appeler», de «noma» et ont fourni notamment un vocabulaire de caractère juridique. Le grec moderne emploie encore καλῶ, xadvé, κάλεσμα «invitation », etc. Autres termes non apparentés mais qui ont subl l’influence de cetle famille v. sous κλέος avec χληίζω et κληδών. Voir aussi κέλαδος. Et,: H existe un thème ‘kol>,- qui figure dans ἐ-κάλε-σα, καλέω,

xAn-

κάλημι

dans

de

*kolea,-mi

χέχλημαι

etc., alternant avec

et dans

presque

toutes

*kl-ea,-,

les formes

nominales. Un vocalisme & de la première syllabe apparaît

dans le groupe éloigné pour le sens de κέλαδος, du Le

etc. Hors

grec, on 8ἃ ombr. impér. kafelu (

« gaine, fourreau » d’une épée,

7,188),

Poll.

« il fait des vers avec de la

χολλο-μελεῖ Comme

10;

II* 1558,

{Gloss.).

D’où

κολλητήριον

« colle,

soudure»

(Ph,

Bel.);

en outre, κόλλητρα pl. n. « prix du traveil d'un plombier » (pap.), pour 16 suffixe, οἵ. Chantraine, Formation 332 ; 2) Dénominetifs rares : ἐπικολλαίνω « mettre de l’enduit

sur»

(Thphr.), κολλίζω

(Gp.),

«collers

avec κολλιστής

(Gp.). Le

grec

moderne

8

encore

κόλλα

«colles,

κόλλημα

« collage, soudure ν, κολλητηρί « fer à souder », κολλητικός «contagieux ». Le terme a été emprunté dans 16 latin tardit, comme l'attestent les langues romanes : it. colla, fr. colle, etc, Le mot est distingué de γλοιός qui signifle proprement

«glus, Sur κολλάω, v. Martin, R. Et. Gr. 1967, 322. Et.: Dérivé f, en *-yo,. On à rapproché avec un vocaHsme différent v. si. klejl, russe Kle] «colle», de slave commun *Küleji (avec voyelle réduite). En outre, m.b. all. helen «coller ». Voir Pokorny 612.

κόλλαβος : m., espèce de gâteau ou de petit pain de froment

(Ar,

Philyll.),

employé

secondairement

par

confusion pour κόλλοψ, Une partie de la 1yre (Lue., Iamb.),



κόλλαβος

556—

comme 18 confirme Hsch. s.u. κόλλοπι. Verbe dénominatif

pap.,

κολλαδίζω

pap.) qui doit supposer un verbe Ἐκολλυδίζω, et κολλυδιστικός ; enfin, κολλυδιστήριον «bureau de change» (pap. et ostraca). Par emploi figuré, pl. n. κόλλυδα « petits

9,129

« jouer

au κόλλαθος à, jeu expliqué

: un joueur

se couvre

les yeux

avec

par Poll.

168 mains

et

doit deviner avec quelle main un autre joueur l’a frappé ; on ignore comme s’explique cette dénomination. Æt.: Mot populaire en -ὅος, sans étymologie

Cic.),

gâteaux,

D'où

κολλυδιστῆς

bonbonss

(Sch.

Ar.,

l'emploi pour le gâteau est, comme il semble, le plus ancien,

τρωγάλια (Hsch.). Sur les anthroponymes

fait penser à κόλλιξ et κόλλυρα.

L. Robert, Noms

claire.

Si

«changeur»

PL

768),

Κολλυδᾶς,

(Mên.,

ef.

NT,

κόλλυδα -

Κολλυδέσκος,

v.

indigènes 291.

Le grec moderne fournit notamment pl. n. χόλλυθα « blé

Kô\MÉ, -Txoç : m., pain rond peu estimé, probablement d'orge (Hippon., com.), chez les médec. depuis Hp., sorte de pilule ronde appelée aussi «trochiscos». Composé κολλικο-φάγος «mangeur de pains ronds grossiers », épithète d’un Béotien (Ar., Ach. 872). Dérivé : κολλίχκιος : κολλίκιος ἄρτος (Ath.), κολλίκιον (Greg. Cor.). Le mot a été emprunté en slave, cf. russe Aulic « gâteau de Pâques »,

Ei,: Obscure ; hypothèses de Pisani, Rend. 77, 1943-44, 553 sqq. Voir κολλύρα, etc.

κολλόροβον : houlette

recourbée

de berger

(BGU

dit

d'un

poids

ou

d'une

monnaie

(Sammelbuch

6954) ; écrit κολορόδον chez Hech. pour gloser xopüvn. Et.: Si la forme avea un seul -λ- était l’orthographe correcte, on penserait À un arrangement de χόλος « mutilé,

court » et de ῥόπαλον, etc. κόλλουρος

: poisson inconnu

(Mare.

Sid. 22}. D'où

p.-8. κολλουρίς f. «mauve de marais υ (gloss.). Et.: Hypothèse de Strômberg, Fischnamen 48 : pour κόλουρος « à la queue mutilée, courte» avec gémination expressive [?], et ia mauve des marais serait nommée

d'après le poisson (/bid. 25 [29}).

κόλλοψ

financier

désigner

l'inverti,

a été employé

cinaedus

(Diph.,

au

Eub.,

figuré AP,

pour

Hsch.),

cf. les emplois de ce genre de mots signiflant « peau », κασαλθάς, etc. Composé κολλοπο-διώκτης (Sch. Ar., Nuées

347,

Eust.,

s être inverti»

Autres καθέλκειν

(PI. Com.

Verbe

dénominatitf

186,6).

κολλοπεύω

;

dénominatifs de sens divers : χολλοπίζειν " (Hsch.); κολλοπῶσαι * χκατακολλῇσαι, par

rapprochement

Et.:

Suid.),

Terme

avec

κόλλα,

technique

cf. Achae.

d'origine

22.

obscure.

Explication

d'Hasch. s.u. κόλλοπες : διὰ τὸ clc κόλλαν εὐθετεῖν, en rapport avec la peau des bœufs. Cette explication n’est pas impossible, une finale -ox- figurant dans un certain nombre de noms d’animaux et ayant pu former un suffixe populaire. Autres hypothèses chez Boisacq, et chez Pisani, cité sous χόλλιξ,

: doutes

κολλύρα

: m., -ov n. (Poll. 9,72) « petite monnaie »

(Ar, Eup., Call.), « petit poids d’or » (Thphr.), « change, cours du change, agio » (inscriptions hellén. et tardives,

dans

russe

Kôlivo,

et

de

Ε.

Masson,

Emprunis

sémitiques,

: aveo l'orth. κολλούρα dans

un

pap, £,

sorte de paîn ou de petit pain rond non levé (Ar., Thphr., LXX, etc.), Diminutit xodAüplç f. (LXX) et κολλύριον avec divers sens médicaux : « pessaire, collyre pour 168 yeux » (Hp., médec., grec tardif, inser. et pap.). Dérivés : κολλυρικός « de pâte » (Plaute, Pers. 95), xoXAuρίων m,, nom d’un oiseau du genre grive, p.-ô. Turdus pilaris (Arist. H.A. 617 b), peut-être à cause de 88 couleur, cf, Thompson, Birds s.u:; à côté de κχκορυλλίων (Hach.), l’interversion des liquides étant facilitée par l'analogie de κόρυδος, etc. Verbes dénominatifs : κολλυρίζω «faire cuire des κολλῦραι» (LXX), κολλυρόομαι dans κεκολλυρωμένον λευκῷ κεχρισμένον (Hsch.). Le grec moderne ἃ χολλύριο au sens pharmaceutique et κουλλούρα «pain en couronne, bouée», etc, κουλλούρι «gimblette, gâteau rond au sésame », d’où κουλλουριάζω « enrouler ». Et,:

Suffixe -ὗρᾶ,

cf, λέπῦρον,

etc. Origine obscure,

cf.

κόλλιξ, avec l’étude citée de Pisani.

κολοβάφινος = χολοδάφινος, voir χολή. κολοβός, voir κόλος. κολοιός : m. «choucas, corvus monedula » (1]., Pi, Ar,, Arist., etc.), οἵ, Arist, H.A. 617 b et Thompson s.u. ;

16 mot figure dans divers proverbes ; d'où κολοιώδης * qui ressemble à un choucas» κολοιάω «crler comme un

(Plu.); verbe dénominatif choucas» (Poll. 5,89), mals

κολῳάω (I. 2,212) et κολφέω (Antim. 37) : 16 vocalisme « mal

est

expliqué

(allongement

d'une

métrique

forme

Ἐξκολόα où o serait issu de οἱ, où l'œ serait ensulte pourvu

d'un iota, d'après κολοιάω 1), Glose d’Hsch. κολουᾶν * θορυδεῖν, voir Latte. Noms d'action obtenus par dérivation inverse : χολῳός «orls aigus » (, 1,575, A.R. 1,1284) ; κολοιή * φωνή (Hsch.). ΕἸἰ. : Inconnue. L'hypothèse qui fait reposer 16 mot sur

une onomatopée, de même que le rapprochement κέλομαι, Ne reposent sur rien,

κολοιτία κόλλυξος

emprunté

108-110.

on ἃ déformé 19 mot d'après κόλλαδος, voir aussi la glose

κόλλοπες chez Hsch, D'autre part, κόλλοψ

morts,

hiip à changer ». Mais ce verbe n’a pas un sens proprement

: peau épaisse au cou des bœufs ou des pores

(Ar, fr. 506,3 et 646), lanière de culr gras cousue sur la corde d'une lyre et enroulée autour du « joug», plus tard «cheville » de cet instrument (Od. 21,407, Ar., PL, etc.), cf. Dict. Antig. s.u. lyra; d'où « barre » avec laquelle on tourné un treuil (Arist., Mech. 852 b). Par contfusion,

offert aux

κολλυδογράμματα «instruction élémentaire ». Et,: On a supposé un emprunt au sémitique, cf. hébr,

Ist. Lomb,

759,13), dit de la massue d'Orton, constellation (Hipparch.,

Ptol.),

euits

Cylisus (ib.

aeolicus

3,17,2);

cinerea

: f, arbre

(Thphr.,

qui pousse dans 168 1168 Lipari,

(Thphr.,

désigne

H.P.

avec

aussi

H.P.

1,11,2),

écrit

une

variété

de

3,17,8);

à côté de

κολουτέα

saule,

salix

κολυτέα colutea

— colutea pour n. pl. t. la ec av » er di au en s « bagu s.u. ar t, encf. J. André, Lexique uisc frre 19 bo

Εἰ.: Végétaux divers mais non apparentés ; le nom est inconnue.

'd'origlne

κολοίφρυξ

: Ταναγραῖος ἀλεκτρυών * καὶ ὄρος Βοιωτίας Gôft. de Bechtel, hypothétique Gr. Dial. 1,306 ; serait un composé

Explication (Hsch.). Nachr. 1919, 345 sq.,

(sans

xodotég

de

φάρυγξ

de

phonétique Ÿ

Palpha ?

de

disparition

(avec

et

thématique )

voyelle

ou

par

rapprochement plaisant avec Φρύξ ?) + ayant la gorge d’un choucas ». Le nom de l'oiseau serait passé à la montagne. Pour 16 premier terme Bechtel rapproche l'anthroponyme

Κολοιφῶν

arcadien

V

(16

2, 425,3).

En

dernier lieu,

Kronasser, Sprache 6, 1960, 176.

κολοκἄσιον : Nic., fr. 82, Diph. Siph. ap. Ath. 73 a, ete., «racine bulbeuse de l’AlyürtioG κύαμος », nénuphar rose. Voir J. André, Lexique s.u. colocäsium, Pas d’étymologie.

Emprunt ? Mis en rapport avec χόλος ? “ κολόκῦμα

; hapax, Ar, Cav. 692, dit à propos de Cléon

qui soulève devant lui des « lames déferlantes ». Probablement terme technique composé de κόλος et χῦμα : il s’agit

d’une lame soufflée par le vent et dont le sommet se brise, v. Taillardat, Images d’Arisltophane, $ 343, où l'on trouvera les interprétations contradictoires des scholies : la traduction «lame sourde » ne va pas. Mais il peut y avoir en ce vers prononcé par le charcutier une allusion plaisante À κόλον « tripe ». Autrement Kronasser, Sprache 6, 1960, 174,

κολοκύνθη : parfois -τη, cf. Ath. 69 c, Phryn. 401, plus tard -θα, -vôx (pap., LXX, etc., ct. Solmsen, Belträge 263), aussi, tardivement κολόκυνθος, -uvtog, -ἰντος m. «gourde, Calebasse », Lagenaria vulgaris dont le fruit

séché servait de bouteille (Hp., com., Arist., etc.).

557

κόλος



Κόλον a pris la forme χῶὥῶλον en grec tardif (influence latin terme de χκῶλον «membre », et davantage du cülus, G. N. Hatzidakis, Mes. kai Nea Hellen. 2,50),

avec chez 168 médecins tardifs κωλικός, κωλωκή, κωλικεύομαι, Le latin 4 emprunté colum ou colon, qui est passé dans ie vocabulaire anatomique européen. Æt. : Ignorée. Hypothèse de Lidén, KZ 61,23

κόλος, xédobog, κολάζω, κολούω : 1} κόλος, dit de bœufs, de chèvres, οἵθ.,

« sans cornes,

dont 168 cornes ne sont pas poussées » (Hdt., Théoc., Nic.,

Hsch.), dit d'une javeline sans pointe (1]. 16,117), dit de la bataille « interrompue » dans le titre ἀ᾽ Π. chant 8. Premier terme de composé, p.-ê. dâns κολαινίς épithète

d'Artémis (Ar., Ois. 874, inser., Paus. 1,31,5), si son nom signifle bien qu'elle accepte des victimes mutilées (Sch. Ar., ad loc., ct. Nilsson, Gr: Religion 1,484, n. 5), de κόλος et alvoc. En outre, composés descriptifs : κολόχειρ * à la laine courte » (Arist.), χείραργος (Hseh.); κόλ-ερος cf. εὔερος, etc., et ν. ælpog ; 10 composé 16 plus attesté est xédoupog «sans quouo+ (Plu.), «tronqué», dans 16 vocabulaire mathém. et astron. (Hipparch. Astr., Hero, etc.); sobriquet thessalien QéAoupog (vi* s. av.), O. Masson, Philologus 110, 1966, 253, n. 4 ; d’où κολούρα «colline tronquée » (inscr. Hermione, Epid., I1° s. avant, cf. Paus. 2,36), κολουραῖος « tronqué » dit de πέτρα (Call., fr. 235) ; aussi les gloses d'Hsch. κολουρίᾳ * τῇ ἀποτομίᾳ et κολουρῖτις YH * ... Euxekof (Hsch.); avec l’aspect d'un nom

d'action

κολούρωσις

«mutilations

(lamb.);

on

pense que de κόλουρος est issu l'emprunt lat. clära espèce de singe,

mais

cf. Leumann,

Sprache

1, 1949,

206,

n. 8;

enfin dans l’onomastique, sobriquet thessalien Koxéσιμμος, O. Masson, 0. c. 253 ; 2) Terme rare et archaïque, κόλος est concurrencé par un dérivé pourvu du suffixe familier et expressif -θος (Chantraine, Formation 261), κολοθός « mutilé, tronqué,

Composé κολοκυνθαρύταινα « cuiller faite d'une gourde » (pap.). D'où xokoxûvriov dimin. (Phryn. com.), -υνθίς * κολόκυνθα ἀγρία (Dsc., Gal.), κολοκυνθών, -ὥνος m. «plantation de gourdess (pap.); adj. κολοκύνθινος

ractourci » (PI., X., Arist., hell., grec tardif); pour l'ono-

(-ὕντινος,

Dérivés : κολόθιον «tuniqué sans manches» ou «à manches courtes » (pap.), avec la forme familière κολόδαξ, (gloss.); κολοδώδης « tronqué » (Polem., Phgn. 51, 0.L.);

-ἰνθινος)

« fait de gourde » (pap.,

Luc.);

adj.

f. -υνθιάς, -άδος (ΑΡ). Création

notable

ἀποκολοκύνθωσις

en gourde » titre d'un opuscule

D.C.

60,35

: création

Stiebitz, cité chez

« transtormation

satirique de Sénèque,

plaisante

d’après

ἀποθέωσις,

cf.

voir

Frisk.

Dans l'onomastique, p. ex., nom récent Κολοκχυνθιανός, L. Robert, Noms indigènes 293, avec les notes.

Grec

moderne

χολοκύθι,

avec

χολυθάκι

Et.: Entre dans Ia série des noms

τινθος dont

la suffixation n'est pas

« courgette ».

de plantes en ευνθος,

grecque.

Ath, 2,58 f

mastique, L. Robert, Noms indigènes 78, n. 3. Au premier

terme de composé, (LXX},

κολοδότης

p. ex. : κολοδό-κερκος

(LXX), -ppvy

-ρρινος (Délos).

1. « fait d'être tronqué, court » (Plu.). Verbes

dénominatifs ; κολοδόω

« mutiler, raccourcir », etc. (Arist.,

grec tardif), surtout employé au passif; d’où « mutilation, fait de raccourcir» (Arist., etc.), «membre amputé» (Arist, etc.), κολοδίζω «être mutilé » (ZG XIT, 3,323, Théra). Le grec moderne a gardé xoxobég, κολοβώνω, Ὅυ radical 49 κόλος sont tirés deux verbes qui

κολόδωσις κολόδωμα au passif

κολόθιον. ont connu

affirme que la courge vlendrait de l'Inds. Voir SohraderNehring, Reallex. 1,652 ; autrement Kronasser, Sprache

des développements

6, 1960, 174 8q., qui comprend

cf. Thphr., a signifié «tronquer, mutiler, émonder», H.P. 2,7,6, otc., avec χόλασις (Thphr., ‘C.P. 3,18,2) mais e), Grg. 491 (PIl., «contenirs de manière générale

« *grosse Gurke ».

κόλον : n. «gros intestin, tripe» (Ar., Cav, 455, Arist., P.À. 675 b, Nic., Poll.) ; désigne des nourritures conservées dans un pot (pap.) ; Ath. 262 a, attribue à κόλον le sens de

tpopñ el y rattache des mots δύσκολος,

βουκόλος

et même

aussi divers que xédaË,

χοιλία.

Composé comique κολοκορδόκολα n. pl. « tripailles » (AP 10,103), avec deux fois κόλον et cf. χορδή (?).

3) κολάζω,

«contenir,

originaux

aor. ἐκόλασα,

corriger,

châtier»

et divers ;

pî. pass. xexédacuor,

(ion.-att,

etc.),

etc. :

rarement

avec préverbes : &utt-, προ-, Guy- ; probablement dénominatif. Noms d’action κόλασις « fait d'émonder, de châtier »

(lon.-att.) : -aopæ «thâtiment » (Ar, X., etc.), -ἀσμός (Plu.), Noms d'agent : xo\xorhç m. «celui qui châtie », dit de Zeus, etc. (trag., PL, Loie 863 a) avec χολαστική

κόλος



558 —

(Pi., Sph. 229 a), κολαστυκός, etc., κολαστὴρ

(Arr.), et 19

f. κολάστρια

κολαστήριον

(Ezechiel),

κολάστειρα

(AP),

«maison de correction » (Luc.), «instrument du châtiment # (Plu.), «châtiments (X.), avec l'adj. -τήριος (Ph.).

Composés : ἀκολασία « licence », ἀκόλαστος « sans retenue ». Κολάζω, κόλασις, etc., se distinguent de τίνομαι ou τιμωρεῖν qui expriment l’idée de paiement exigé, parfois de vengeance ; κόλασις concerne le coupable qu'il s’agit de châtier et d'amender, cf. Arist., Rhet. 1369 b. Le grec moderne emplole encore κολάζω «châtièr, damner », κόλασις + damnation, enfer » ; 4) κολούω +tronquer, retrancher, diminuer, amoindrir » (Hom., ion.-att,, etc.), rarement avec préverbes : &xo-, κατα-, περι- ; la formation du verbe est peu claire, of. Ghantraine,

&@r.

Hom,

1,374.

Dérivés

nominaux

rares

:

κόλουσις +fait de couper, de rogner » (Arist., Thphr.), avec un emploi concret : xodoûcuæra * κλάσματα (Hsch.). Et.:

Tout

s’emploie

se rattache

plus

que

au

comme

viell terme

adjectif

κόλος

technique

qui ne

de l’élevage,

remplacé ailleurs par κολοδός et xédoupoc. Ce doit être un nom verbal issu d’un verbe radical signiflant « frapper », cf. sous κολάπτω. L'accentuation de κόλος sur 16 radical peut s'expliquer par le sens passif de l’adj, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,459. Avec un sens différent on a en slave comme

correspondants v, s1. kolü « πάσσαλος », russe Κοΐ « piquet, perche », etc. ; avec vocalisme long, lit. kuëlas « piquet ».

κολοσσός : «ττ- D.S,, -o- à Cyrène, m., à Cyrène aussi f. Sens

: +statue

Schwyzer

de forme

89,17,

Argos),

humaine » (Æsch.,

statuette

de

bois

ou

κολοασικός

(D.S., Str., Plu.)

d'argile

« colossal ».

C‘e_ât originellement un des noms de la « statue », sans considération de taille. E. Benveniste a mis l’accent sur la signification religieuse du texte de Cyrène et le sens de « double rituel ». G. Roux, en se fondant sur des considéra-

tions techniques et notamment sur le colosse de Rhodes, pense qu’il s'agit d'une status aux jambes étroites collées,

sinon remplacées par un simple pilier, vue hardie et séduisante (la fonction religieuse des χολοσσοί de Cyrène restant d'ailleurs hors de doute). Voir Ε. Benveniste, R. Ph, 1932, 118-135, 381 ; G. Roux, R. Ét. Anc. 1960, 5-40. Et.:

Emprunt

méditerranéen

certain, comme

le prouve

la finale. E. Benveniste évoque les tôponymes Κολοσσαί, Κολοφών, etc. Hypothèses arbitraires rappelées chez Hester, Lingua 13, 1965, 357. xoÀoouprôs

:

m.

«foule

tumultueuse,

κολούλια

: pl. n. (Xénocrate ap. Orib. 2,58,79), ouù

coluthia (Pline, H.N. 32,84,147) univalve, v. Thompson s.u.

κολούω,

sorte de petit coquillage

voir κόλος.

κολοᾧὤν,

-ὥνος

: m.

«sommet,

terme,

achèvement »

par métaphore (PI. Com., Jul,, Liban., éte.) ; seton Hach, = κολιός « pic-vert ν, voir sous χελεός, ou encore, poisson de mer ἰχθῦς ποιὸς θαλάσσιος. Dans 19 vocabulaire byzantin, le colophon

donne

désigne

la formule

flnale



le copiste

des-explications sur sa copie et son nom.

Verbe dénominatif κολοφωνέω «couronner, achever » tardif. Comme toponyme, Κολοφών ville d'Ionie en Asie Mineure, avec Κολοφώνιος « de Colophon, habitant de Colophon » ; κολοφωνία (misox) à donné naissance au nom de la colophane.

Et,: Fait penser à κολώνη, eto., mais de toute façon le détail n’est pas expliqué. Le fait que ce terme soit un toponyme en Asie Mineure a conduit à supposer que le mot n’est pas grec. Hypothèses chez Kronassèr, Sprache 6, 1960, 175 8α,

Ag. 416,

représentant un absent dans un acte rituel (Cyrène, SEG IX, 72 = Buck, Greek Dialects, n° 115, 1. 117 et 122 ; autre ex. SEG IX, 3,44), dit par Hdät. de statues piliers égyptiennes de grande taille ; le sens de « colosse » semble issu du colosse de Rhodes érigé en 292 av. ; cette valeur est bién attestée dans le grec heilén. et tardif (sans parler de l’emploi dans 108 langues d’Europe postérieures). Composés tardifs : κολοσσο-ποιός, κολοσσουργία. Dérivés : κολοσσιαῖος,

premier terme xoko-. ΝῚ le rapprochement avec xodo φών, etc., ni celui avec κέλομαι ne font l'affaire ; hypothège à partir d'un *xoXo- « grand » chez Kronasser, Sprache 6, 1960, 176.

tumulte »

(Il, 12,147 ; 13,472 dans des scènes de chasse, Hés., Ar., ef. Taillardat, fmages d'Aristophane, $ 676); d'où κολοσυρ-

τεῖ * θορυδεῖ, ταράσσει (Hsch.). Et.: Composé du type de κονιορτός, ἁμαξιτός, constitué en χολο-συρτός, Pour le second terme, cf. σύρω « traîner, tirer », otc., à côté de συρφετός. On ne sait que faire du

κόλπος : m. « pli, creux » d’où : 1) « genoux » ou « sein d'une femme qui porte un enfant », ete. ; « pli du vêtement »

(Hom.,

poôtes, etc.) ; 2) « goîfe, repli de la côte » (Hom.,

poètes,

X.,

technique

etc.), quelquefois

: ulcère

fistuleux

« vailée » (Pi., etc.) ; terme

sous la peau

en ce sens le diminutif xoAréptov. Comme second terme de composé

(médec.),

avec

; βαθύ-κολπος

« au

creux profond e pour désigner 16 creux de notamment des femmes troyennes (Hom.,

la robe, poètes),

dit ct.

βαθύτζωνος ; avec une vingtaine d'autres composés en πκολπος, Ῥ. ex. : ἀγλαό- (Pi.), εὔ- (AP), edpù- (Pi.). Adjectifs composés en -tog : ἐγ-κόλπιος « dans le sein », ἐπι-, ὗπο-. Dérivés : κολπώδης «qui ἃ beaucoup de golfes, sinueux ν, etc, (E., Plb., etc.), κολπίας, -ou « qui couvre la poitrine » (Æsch., Pers. 1060), « vent soufflant d’un golfe » (tardif), ἐγ-κολπίας id. (Arist.), κολπΐτης «habitant d’un golfe » (Philostr.), nom d'une peuplade de la mer Érythrée qui vit de piraterie et de contrebande ; verbe «pratiquer la contrebande » : διακολπῖτεύω dénom. (pap.),

avec

ἕλαιον

κολπιτικόν

(pap.)

«huiie

de

contre-

bande » ; de κολπΐτης « habitant du golte » Ÿ Ou de κόλπος «sein, girons, idée de «porter dans son giron»? Cf. Oksson, Eranos 48, 1950, 167.

Verbe dérivé : χολπόομαι,

κολπόω

« se gonfler, gonfler,

former un golfe », (B., etc.) d’où κόλπωσις « gonfilement » (Hdn.), κόλπωμα id., également nom d’un vêterment (Plu.,

Poll.), τωτός « gonflé » (tardif). Formes à préverbes du grec

hellén. ou plus tardif : ἀνα-κολπόω, ἐγ-, ἐπι- ; avec une «former une baïe, défivation différente, ἐγ-κολπίζω mettre dans un creux, dans la matrice », avec ἐγκολπισμός, κατα- «entrer dans un golfe» (Th.), περιν « contourner une bale », eto.

— Κόλπος subsiste en grec moderne

559



κόμβος

à la fois 811 sens de

qui fournissait des balais (Gai. 14,187). Le rapprochement

Le lat. tardif a emprunté le mot sous Ja forme colpus,

avec κολυμθδῶ, etc, n'est qu'une coïncidence ou le résultat d'un jeu verbal; il est inexplicable autrement, cf.

ascin, giron » et à celui de « goife ». pour

dans les langues romanes

11 est passé

colfus, golfus.

Strômberg,

Pflanzennamen

113.

désigner 16 golte.

οἵ, καπνός,

κολυτέα,

voir χολοιτία.

Schwyzer, Gr. Gr. 1,302, Lejeune, Phonétique, 72, n. 3. Le mot correspondrait donc exactement, au genre près, à v. norr. hualf, anglo-sax. hwealf ἴ, « voûte ». Les formes

κολχικόν

: n. « herbe de Colchide, colchique, colchicum

reposer

peut

Κόλπος

Et.:

*xFédmog,

sur

« formait une voûte,

verbales sont notamment m.h.a. walb

holfinn

norr.

se voûtaits, v. ν. norr. huelfa.

16 causatif

« voûté », avec

κολώνη

: f, sorte

κολύθδαινα

de crabe (Epich. 57). Frisk

admet un arrangement de κολύμθαινα d'après μολύδδαινα « plomb de ligne ».

κόλυθροι

«testicules»

pl.

: m.

(Arist.),

à côté

de

« figue mûre » (Ath. 3,76 f). Voir κολεόν.

χόλυθρον

κόλυμβος

: m., nom d'oiseau « petit grèbe, podiceps

minor » (Ar., Ach.

Birds

οἵ, Thompson,

876),

158 ; même

sens pour κολυμδίς f. (Ar., Arist., etc.), -&ç, -«ἀδος . (Ath, désigne

16 mot

mais

e),

395

des

habituellement

: f. «colline, tertre », etc. (ZL, Pi., S, etc.),

également toponyme, ville de Troade, comme second terme dans Κζαλλικολώνη colline près d'Iion (11.), à côté de

: ἱκετεῦσαι (Hsch.), voir κῶλον.

κόλσασϑαι

speciosum », plante vénéneuse. Tiré du nom d’origine, Κολχίς, la Colchide, v. Strômberg, Pflanzennamen 122.

olives

(Diph.

plongées dans de l'eau de mer ou de la saumure

χολωνός m., même sens (H. Déméter, Hdt., X., A.R., etc.), avec le nom de dème att. Κολωνός, mais l'adv. Κολωνῆθεν (D.21,64; 16 15 650). D'où Κολωνεύς (inser.) et Κολωνέται (Hyp., fr. 8), Composé

ὑψι-κόλωνος

«placé sur une haute

colline » (Opp.) ; dérivé κολωνία * τάφος. ᾿Ηλεῖοι (Hsch.). Et.: Les deux mots reposent visiblement sur un thème en n qui se reflète sous d’autres formes dans diverses langues : lit. Kkdinas « montagne », lat. collis « colline », anglo-s.

hyll,

angl.

hill «colline », de

germ.

*huln-i-.

La

racine pourrait être la même que celle de lat. -cellé « être 8levé » de *cel-d-6, gr. κελέοντες, ete, Voir Pokorny 544.

κολῳός,

* criailleries », voir κολοιός.

Siphn. ap. Ath. 56 b, pap., otc.), ot le terme 8 été emprunté

avec la chose par les Latins ; v. aussi sous κολύμφατος ;

avec le suffixe de noms de petits animaux -otva ; κολύμθαινα plongeur

sorte de crabe

: κολυμδάω

dénominatif

Verbe

ap.

(Archig.

13,174).

Gal.

«sauter

dans

l’eau,

plonger » d'où « nager » (att., hellén., etc.), souvent avec préverbes : &va- (Thphr.), Six- «traverser à la nage » (Plb.), &x- e sauter à l’eau pour se sauver à la nage » (E., Hel. 1609, NT), κατα- « plonger » (Th., Arist.). Dérivés :

noms Paus.,

d'action, etc.),

par

dérivation

κολύμδησις

«fait

inverse de

κόλυμθος

(Str.,

c.-à-d.

plonger»,

de

pêcher des perles (Peripl. M. Rubr. 35,68). Noms d'agent : κολυμδητήρ « plongeur » (Æsch., Suppl. 408) et plus souvent

-ητῆς (Th., PL, etc.), avec κολυμθητυκή (τέχνη) sart du

plongeur » (PI.);

autre

forme

χολυμδιστής

(Sch.

Opp.,

H. 1,173); le dénom. κολυμθιτεύω «jeter dans l'eau » (pap.), suppose une graphie originelle -ητεύω. Nom de lieu : κολυμθήθρα f. «piscine, citerne, cuve, bassin» ; (PL, grec hellén. et postérieur). Le verbe κολυμδάω 8 pris le sens de « nager » en grec tardif

en

«χολυμπῶ

éliminant

νέω.

Le

grec

mederne

a

πορος : m. (Rhinth. fr. 9) et surtout Inschr.

Magn. 217, 188 8. av. : οἱ κομάκτορες, καὶ οἱ κήρυκες καὶ οἱ διάκονοι τὸν ᾿Ερμῆν ἀνέθηκαν. Arrangement du lat. coactor

«collecteur

d'impôts », οἵ,

comactores:

argeniarii

(gloss.).

κομαρίδας κὄμ.α.ρος

: acc. £. pl., poisson non identifié (Epich. 47). : f, rarement

m.,

« arbousier,

arbre à fraises,

Arbulus unedo » (com., Thphr., Théoc.), avec xouxpo-pdyos (Ar, Ois. 240) ; xéu(u)ope n., -pie P. eb -poy n. = couleur rouge tirée de la racine du comarum palustre (P. Holm., Alchim., etc.), voir Lagercrantz, Pap. Graecus Holmiensis, p. 197. Le grec a encore χόμαρος «arbousier» οἱ κόμαρον « arbouse ». Et.: Strômberg, Pflanzennamen 58 a supposé qu'’il s'agit

d’un dérivé de κόμη «feuillage d'un arbre », avec un suffixe -apoc, cÎ. κίσθαρος à côté de κισθός.

conservé

« nager », κολύμπι « natation » (« plonger » se dit

Pour&), mais κολυμπήθρα = « fonds baptismaux ». ÆEt.:

κομἀκτωρ,

Toute l’histoire de ces mots est issue de κόλυμβος

nom d'oiseau. Malgré la divergence de sens et la difficulté du rapprochement -u6- = lat. -mb-, on -peut évoquer lat. columba et rattacher ces mots au radical de l’adj. de couleur κελαινός. Frisk pose avec hésitation *kolon-b(h)en renonçant à expliquer l’u. Voir Pokorny 547 sqq.

κόμβα

: κορώνη.

Πολυρρήνιοι

Dial. 2,788 rapporte à ce nom

(Hsch.).

Bechtel,

Gr.

crétois de 18 corneille 165

gloses κόμθησαν * ποιὸν ἦχον ἀπετέλεσαν et κομδακεύεται * κόμπους λέγει (Hsch.). Avec Frisk, on pense à des mots expressifs ge rapportant à des sons, comme χόμπος et

Boubto. κόμβος, etc. : glose de Suid. κόμδος * à κόμθος τῶν δύο χειριδίων ὅταν τις δήσῃ ἐπὶ τὸν ἴδιον τράχηλον (?) « nœud,

κολύμφατος

: φλοιός, λεπίδιον (Hsch.), donc nom de

plante (cf. André, Lexique s.u. lepidium) à côté de κολύμδατὸς (Gp. 2,4,1), p.-ê. influencé par βάτος et κολυμθάς = στοιδὴή «pimprenelle épineuse» (Poterium spinosum)

bourgeon»

(v.

Lampe,

Lexicon

s.u.);

comme

premier

terme dans κομδο-λύτης * βαλλαντιοτόμος « coupe-bourse, filou» (Hsch.); κομθο-θηλεία [de θῆλυς (7)} « boucle » (Seh.

E.,

Hec.

1170},

avec

les

variantes

orthogr.

:

κόμβος



κομποθηλαία (Sch. Æsch., Sept 871), κομπο-θήλυκα

n. Ρ}.,

var. pour πόρπακας (Hippiatr. %). Dérivés ; xoubloy « boucle » = περόνη (Eust. 794,13). Verbe dénominatif : κομδόω «iier+, d'où «tromper » (Lampe, Lexicon s.u.), κομθώσασθαι * στολίσασθαι (Hsch.), avec κόμδωμα * στόλισμα (Hsch.), pl. κομθώματα * τὰ dv τοῖς ῥάδδοις juuxpèv xpévoy ἔχοντα ὑπὸ πετάλοις (Hsch.) donc «nœuds d'une branche, bourgeons » ; κομβδώματα * καλλωπίσματα (Suid.), donc « ornements ». Avec préverbe, on a ἐγκομβόομαι « s’attacher, se nouer »

(déjà Epich. 7, com., hellén.), plus ἐγκόμδωμα nouée»

ou

«agrafées,

portée

par

les

esclaves

« blouse (Longus,

Thd., etc.), en outre, ἀνακομθόομαι « se ceindre » (Gp.). Tous ces emplois se rattachent à la notion de « boucle, nœud », etc. C'est en tout cas le sens que présente le grec

moderne avec κόμπος «nœud», κομπώνω, « paquet +, κομπολόγι e chapelet », etc. On est tenté d'évoquer ici les noms

κομπόδεμα

de parenté utilisés

pour désigner les petits-fils κόμδος, κόμδιόν, voir L. Robert, Études Anatoliennes 489-471, Hellenica 6, 96-97, Noms Indigènes 327-329. Ces mots sont bien localisés à Kéramos, Iasos, Milet, et en Lydie. Les emplois que nous avons relevés pour dire le nœud; le bouton d'un végétal, ou des gloses comme

καλλωπίσματα

« ornements »,

font qu’il n'est pas impossible que κόμδος, etc,, dans certaines régions, ait pu désigner figurément un jeune

enfant, un « petit-fils ». Et.: Terme technique sans étymoiogie. On ἃ rapproché des mots baltiques et slaves signiflant « accrocher », etc., lit.

Kabinti

«pendre,

accrocher»,

Kibfi

« B'accrocher »,

Υ. 8l. skobd « fibula +, ete. On ἃ aussi évoqué en grec même

σκαμδός

« courbé,

tortu»,

οὐ l’anthroponyme

Σκόμθος.

Voir Pokorny 918. κομἐω, xouéeoxe

: seulement

«s'occuper

— κόμιστρα (singulier rare) « salaire, récompense pour une vie sauvée » (Æsch., Ag. 965), pour toute espèce de service

(Ε., SIG 1184). À côté de κομιστής, on a l’adj. verbal dans une vinglaine de composés : ἀ-χόμιστος «Sans soin» (S., etc.), avec ἀκομιστία « manque de soin»s (Od. 21,284), Suc- « intolérable» (S., E.), etc. Dérivé : κομιστικός

exprimant

16

l'idée de « soin ».

présent,

de, soigner»

en

l’impt.

et

l'itérat.

parlant

d'humains,

« qui

peut

donner

des

soins,

qui

peut transporter » (ion.-att.). Noms d'’action tardifs ἐκτ-χομισμός « exportation, obsèques », etc, (Str., Phld.), μετα-κόμισις « transport » (tardit), εἰσ-κόμισμα «ce qui est apporté » (tardif). L'évolution du sens de κομίζω, ses composés et dérivés est remarquable ; la notion de « s’occuper de, veiller sur, soigner» a donné le sens de «sauver, emmener » et, finalement, «transporter:, cf. Wackernagel, Spr. Uni, 219 sqq., Hoekstra, Mnemosyne, 1950, 103 sq ; 8) Un type archaïque est représenté dans le système

des nombreux

composés

en -κόμος

: p. ex.

εἰρο-κόμος

« qui travaille la laine » (1|. 3,387, AP), γηρο-κόμος « qui soigne les vieillards» (Hés.), ἱππο-κόμος « palefrenier » (ion.-att.), ὀρεω-κόμος « muletier+ (ion.-att.), etc.; 668

composés noter

en -£w,

avoir des dérivés

peuvent

le neutre

γλωσσο-κόμον

etc.;

-la,

« boîte pour les languettes

flûtess, d'où «bofte», etc, avec γλωσσο-κομεῖον ; 4) κομμώ * % κοσμοῦσα τὸ ἔδος τῆς ᾿Αθηνᾶς ἱέρεια (AB 273). Apparemment fém. en -ὦ répondant aux

de

composés

en

gémination

d'une

pourvu

*xop.d)

-xoyuoç,

expressive (F. Solmsen, Rh. Mus. 56, 1901, 501 sqq.). De ce terme conservé pour désigner une prêtresse est issu le

dénominatif κομμόομαι, -όω «se parer, se farder, parer, orner », etc. (Eup., Arist., Thém.), ἐπι- (Thém.). Π οὰ κόμμωμα

etc. : groupe

1) κομέω

560

(Ath., κόσμησις

n. « parure » (Luc.), κόμμωσις

dérivation

Hsch.), (Suid.).

Nom

inverse

d'agent

« fait de parer »

xoupés *

περίεργος

m.

« coiffeur,

κομμωτῆς

valet de chambre » (Arr., Luc., Plu., etc.), avec le dénomina-

tif κομμωτίζω * ἐπιμελοῦμαι

(Suid.),

ο féminin

-ὦτρια

de chevaux, etc. (Hom., Hés., poésie tardive) avec ἀμφι-

«femme

(AP);

avec le suffixe d'instrument -ὠτριον «instrument de coiffure » (Ar., fr. 320,8) ; l’adj. tiré de κομμωτής, κομ-

2) κὀμίζω, -ομαι, aor. ἐκόμισ(σ)α, dor, (Pi.) -ἰξα, pass. ἐκομίσθην, f. κομιῶ, -οὔμαι (Od. 15,546, etc.), ct. Chantraine, Gr. Hom. 1, 451; hellén. et tardif κομίσω, -couæe « s'occuper de, veiller sur, se charger do», d'où « apporter, escorter, transporter,

gagner » (Hom.,

ion.-att.,

ete.),

Nombreuses

formes à préverbes : ἀνα- « ramener », etc., ἀπο- « emmener », glo- «introduire, importer», etc), ἐκ- «emporter, soustraire»,

μωτοιός,

de chambre,

avec

coiffeuse » (Ar., PI., etc.) ; en outre,

notamment

κομμωτικὴ

τέχνη

+l'art

de

rendre beau, toilette » (Pi, Grg. 463 b, etc.). Le grec moderne a gardé ; 1) 8 sens de « transpor-

ter», etc. : κομίζω, avec κόμιστρα «frais de transports», ete. ; 2) des composés du type archaïque en -χόμος : ἱππο-κόμος « palefrenier»,

voco-xépog

« garde-malade,

avec

νοσο-

κατα- «transporter, ramener au port#, παρα- « transporter, côtoyer », προσ- «amener, transporter ν, ouv- « ramasser,

κομεῖον « hôpital », otc. ; 3) une série de mots à géminées relatifa à la coiffure, la toilette, etc. : κομμωτῆς « coiffeur »,

récolter, gagner #. Le verbe κομίζω a entièrement éliminé xouéo. D'où par dérivation inverse le nom d'action κχομιδῇ «soin, entretien, approvisionnement, transport de pro-

-Tptov « salon de coiffure », elc.

visions, voyage, retour » (Hom.,, ion.-att., etc.), également

avec préverbes

: dva-,

ἀπο-,

κατα-,

eto.;

adv.

κομιδῇ

« exactement, complètement, parfaitement », etc., souvent employé dans les réponses (att.). Noms d'agent ; κομιστήρ « qui transporte, qui conduit »

(E,, Plu.) à côté de κομιστῆς « qui recouvre, qui transporte »

Et.: Kopéo est un déverbatif itératif répondant au présent à nasale xéuvo, ν. ce mot. On en a tiré κομίζω, puis, par dérivation inverse'xouS#. L'antiquité des composés comme ἱππο- κόμος est soulignée par le fait que hitt. assusfani « paletrenier » serait un emprunt à indo-iran. non attesté *asua-éam (a), ct. Mayrhofer, Sprache 5, 1959,

87.

κόμη

: f. «chevelure », donc différent de θρίξ, τρέχες

(E.), également dans plus d'un composé tardif, p. ex. : γραμματοκομιστής « porteur de lettres », etc. Fém. κομίστρια

« poil»s et «cheveux », généralement employé au sg. non au plurlel, dit aussi de la crinière du cheval (Hom., ion.-

est glosé ἐπιμελήτρια, Tpopég (Hach., AB

att., etc.), du feuillage des arbres (Od,, etc.), de la queue d'une comète (Arist.).

267). Avec le

suffixe d’instrument indiquant un prix, un salaire, pt. n.

— Une quarantaine de composés proparoxytona, à distinguer des

On

Formation

« à la crinière de cheval » dit du casque

({L.);

appartient

au

etc.

χομποῦμαι

« être

βαθύ-,

χρυσό-,

εὔ-, καλλί-,

(Str.)

χομο-

ou

(Amorgos),

κομᾶ-τροφέω

isolé

(v. sous

«laisser pousser ses cheveux ».

Dérivés : diminulifs, xoutoxä (Alem.), et κόμιον (ArT.). portant

«chevelu,

m.

Κομήτης

une

chevelure »

longue

(ion.-att.); parfois au figuré ; nom de la comète (Arist.) ; de plante, euphorbe (Dsc.); xouñers également nom afeuilu» (Orph.). Le mycénien a les anthroponymes

komaia, komawe = κομᾶεις, cf. Chadwick-Baumbach 211. Verbe dénominatif κομάω (κομέω chez Hdt.) «être chevelu», cf. chez Hom. κάρη κομόωντες ᾿Αχαιοί : à les jeunes

Athènes

portaient

famille

bonne

de

gens

les

cheveux longs, d'où 16 sens de «faire le fler », etc., cf. Taillardat, Images d'Arislophane, & 327. Formes à préverbes rares et tardives, avec dvæ-,

κατα-, etc. En grec moderne

avec divers dérivés poétiques.

Et.: Obscure. On a supposé que χόμη par avec θρίξ, τρίχες signiflerait «des cheveux et serait issu de χομέω #soigners. Schwyzer, Gr. n. 10 8 même envisagé que κομάω pourrait être de xopéo, mais κομάω n'a jamais 19 sens de

opposition soignés », Gr. 1,725, un doublet « soigner ».

κὀμμι : indécl,, ou gén. -εως, dat. -et {-ἰδι} ἢ, «gomme » (Hdt., Hp., Arist, etc.) ; produit tiré de l'Acacia Nilolica.

Dérivés κομμίδιον (Hippiatr, etc.); κομμιδώδης (Thphr.) ou -«ιμὦδης (Arist.) ; κομμίζω « ressembler à de la gomme » (Dsc.).

Le

mot

est

passé

en

latin

: cummi(s),

gummi, v. Ernout-Meillet s.u. Et.: Terme d'emprunt, venant de l'égyptien, cf. Schrader-Nehring, Reallex. 2,417, et surtout Nencioni, St. I. Fit, CI, 16, 1939, 12 : ég. kmÿjt, cf. copte komi, komme.

κομμόομαι,

voir κομέω.

κόμ-ῃ-ος : m. « bruit retentissant », dit chez Hom. pas de danseurs (Od. 8,380), des dents de sanglier

468 (1].

11,417 ; 12,149), puis de métal (E., Rh. 383); d'où « bruit, jactance, vantardise » (Hdt., Th., trag., Ar.) ; avee valeur de nom d’agent et oxytonaison xouxéç « vantard » (E.,

Ph. 600). En composition, p. ex. : ὑπέρ-χομπος « plein de jactance » Mén.),

noter

aussi

xouxo-Aäxéo,

-Aæxudog

«vantard », cf. Taillardat, Images d’Aristophane,

Dérivés : χομπώδης «sonore»

en

parlant

mots

ou

d'expressions

& 488 n. (tardif).

Verbes dénominatifs : 1) κομπέω +retentirs en parlant de bronze (II. souvent se

Th.);

12,151), « faire retentir » (D.L. 6,30), le plus « vanter, faire le fanfaron » (Pi., trag., Hat.,

2) κομπάζω

« parler

avec

jactance»

(Æsch.,

B.,

poètes, Lys., X.), « faire résonner un pot pour l'éprouver »

(pap.) ; d'où farons »

κομπάσματα

(Æsch.,

Ar.);

(sing. très rare) χομπασμός

« discours fan-

« vantardise »

l'hapax

dème

des

comique

Κομπασεύς

vantards»

fanfaron » (D.C.

(Ar.,

Ois.

« qui 1126);

43,22).

Le grec moderne 8 gardé κομπάζω κομπασμός, κομπαστής.

« être infatué », avec

Le sens de 668 mots repose sur l'idée d'un bruit qui résonne, puis c’est la valeur de «fanfaronnade », etc., qui a prévalu, le sens originel subsistant ici ou là dans des

papyrus. Et.:

Repose

p.-ê. sur une onomalopée,

comparer d'une

part βόμθος, de l'autre xévabog, etc. κομψός

:

mauvaise

sélégant,

joli,

chic,

part » (atl.), parfois

spirituel,

ἐ qui va bien»

sublil

en

en parlant

de la santé (tardif).

En composition : ἄ-κομψος (Archil.), περι- (Ar.). Dérivés κχομψότης élégance, raffinement . (PL, τεύω

« être fin, ingénieux » (Ρ]., ete.),

(S., Ant. 324), surtout moyen et au passif (att.), d’où

xouvelx «élégance de langage s, etc. (Ρ]., Luc.), mais cf. aussi xouvelx ᾿Αττικῶς * πανουργία “Ελληνυκῶς (Moeris 237); κόμψευμα « formule ingénieuse » (Arist., Luc., Gal.). Sur

κομψός

comme

Die Philosophie

terme

de

des Isokrates

style,

v.

105 sqq.,

Le gree moderne 8 encore χομψότης, κομψεύομαι, etc.

xouÿôg

H.

Wersdôrter,

127 sqq.

« élégant », avec

Et.: Le rapprochement souvent répété avec lit. Svdnkus «décent, convenable », d'où «aimable, poli» est des plus douteux. En posant un suffixe expressif -cog, on peut

tenter un rapprochement avec χομέω, κομμόομαι, etc. (ἔκομ-σος κομψός, avec un traitement tardif et expressif de -po-),

οἵ, Chantraine,

R. Ét.

Gr.

16 suffixe, voir aussi Stang, Symb.

58,

1945,

90-95.

Sur

Oslo. 23, 1945, 46 sqq.

rovaféw : AP 11,144, chez Hom., Hés., seulement aor. κοναδῇσαι avec comme thème de prés. xovablte (1|. 13,498, cf. 21,255, etc., Orph. ; pour ia répartition des formes dans le vers, Chantraine, Gr. Hom. 1,340 et 350). Sens : arésonner, retentir », dit notamment d'armes de

bronze. Substantif : xévabog m. «bruit retentissant » (Od. 10,122, Æsch., Sept 160, lyr.) ; adv. κοναδηδόν + avec un bruit retentissant » (AP 7,531).

Et.: Fait penser pour la finale à ἄραδος, ὅτοδος, θόρυθος ; pour 16 radical à καναχή, κόμπος. Repose plus ou moins sur une onomatopée.

(Ar.)

« fanfaron » (Th., Plu.), χομπηρός de

435 ; puis

Isocr., eto.), κομψεύομαι

« chevelure » subsiste.

κόμη

Le lat. a l'emprunt coma

(Æsch.,

un dérivé κόμπασος « vantard » (Hldn.) qui entre dans une série de mots familiers issus de verbes, cf. Chantraine,

mais

ἱππο-κόμος

donc

en outre, p. ex. ἀκρό-, Composé

κόνδυ



κομέω),

distingue

ἱππόκομος

descriptifs en -κομὸς composés en -κόμος.

561

κοναρόν

: εὐτραφῆ, πίονα, δραστηρίον ; κοναρώτερον *

δραστικώτερον est essentielle,

(Hsch.). on peut

Si l'idée de «force, Ltenter de rapprocher

efficacité » 16 mot de

ἐγ-κονέω. Quant à κονάριχον * γλαφυρόν (Hsch.), qui semble affecté d'un suffixe expressif, on ne sait qu’en faire.

κόνδαξ, voir sous κόντος.

(Plu.),

«fait de faire résonner des Jarres de vin » (pap.); noms d'agent : κομπαστής « vantard » (Ph., Plu., etc.), avec κομπαστικός (Poll.), mais aussi «l'homme qui frappe sur

Délos, etc.) ; glosé par Hsch. ποτήριον βαρδαρικόν, κυμθίον. Diminutif de forme anomale (d'après κόνδυλος ?) κονδύ-

les jarres pour les éprouver » (pap.);

Aov

de κομπάζω

est

tiré

κόνδυ, -uog : n. « coupe

(Délos,

etc.).

à boire » (hellén., Mén., insor.

La glose d'Hsch. inviterait à voir dans

κόνδυ



(Hom., etc.), f. κονΐσω (Hom., etc.), hellén. κονιοῦμαι, aor. ἐκόνϊῖσα (Hom., etc.), pf. p. xexôviuor (Hom., etc.) les formes ἐκόνισσα et κεκόνισμαι ont moins d'autorité ;

ce mot un emprunt, probablement à l’Orient, οἵ. Neumann, Unlersuchungen, 29 sq. : m.

κόνδυλος

«articulation », notamment

« articula-

tion des doigts », d'où « poing fermé » et « coup de poing », cf. Ar., Paix 123 (ion-att.), employé par Hp. pour un

gonilement des gencives. En composition, μονο-, δι-κόνδυλος (Arist.). Dérivés : κονδυλώδης « gonflé comme une articulation », κονδύλωμα «grosseur dure, induration », -ωσις (Hp., etc.), κονδυλωτός «avec des bosses», épithète de χρυσίς (IG IT* 1400,36); à côté du vb. dénominatif xov&uAéouar « se gonfler » (Aspasia ap. Ætius 16,118), cf. Hsch. s.u. κονδυλούμεναι ; autre v. dénom. κονδυλίζω «frapper d’un coup de poing» (Hyp., LXX, etc.), d’où κονδυλισμός (LXX).

Et.:

Më&me

parties du de κόνδοι * sûr hors du «tubercule,

suffixe

-vkog

que

agrestis

Et.: Obacure. À cause de son parfum pénétrant, a été rapproché de xviax, κνίζω par Persson, Beiträge 2,809, n. a. Une parenté élymologique avec lat. cunila a été envisagée, à moins qu'il ne s'agisse d’un emprunt ancien.

« cendre,

sable

d'une

arêne»

(Hom., etc.).

premier

Comme

terme

dans

des

composés

:

divers

κονι-ορ-τός « nuage de poussière », parfois dit de gens sales

et méprisables (att.), second terme issu de Bp-vout avec suffixe -to- (autre hypoth. de Pisani, Rend. Ist. Lomb. 77, 1948-44, 558) ; κονΐ-σαλος, ou p.-ê. mieux κονίσ-σαλος m,

«nuage

de poussière » (I[.), attesté plus tard dans des

emplois divers : « poussière mêlée de sueur qui couvre 168 lutteurs » (Gal.), divinité lubrique du genre de Priape qui dansait des danses indécentes (com., SIG 1027, Cos),

cf. Hsch. κονίσαλος * … σκίρτησις σατυρυκὴ ἡ τῶν ἐντεταμένων τὰ αἰδοῖα et voir Wilamowitz, GI. der Hell, 1,161 et 279 ; Goossens, Latomus 6, 1947, 319 ; dans κονίσ(σ)αλος le second terme est σάλος «agitation», et le premier peut être soit κονισ- (thème sigmatique), soit xovi- (datif ? ou allongement métrique ?); dérivé κονισαλέος « poussiéreux » (Antim.); xovi-moSeç sorte de chauseures couvrant une petite partie du pied (Ar., Assemblée 848), selon Poil.

πρεσδυτικόν ; dans

7,86 λεπτὸν ὑπόδημα

EM

529,2

et

Suid. sous la forme κονιόπους ; κονέποδες est aussi 16 nom de serfs à Épidaure (Plu., Mor. 291 e), mals κονιορτόποδες (Hsch. s.u. κονίποδες), cf. Niedermann, ÆZ 45, 1913, 182. Adverbe : &-xovett (ou -εἰ} « sans combat, sans lutte » (Th., D., SIG 36 B, Olympie ve s. av., Rhodes), 19 mot appartient au vocabulaire agonistique, ct. L. Robert, Arch. Eph. 1966, 110 avec la bibliographie (notamment Moretti,

Iscr. agon.

gr. 16-17)

τ le sens originel est donc

«sans se rouler dans la poussière»; n’apparaît que chez Quintus de Smyrne.

Dérivation.

Verbe

dénominatit

:

l'adj.

κονίω,

ἀκόνϊτος

-ἕομαι

Hom.

poussière,

se

et

l'intransitif

Æsch.

couvrir

de

poussière »,

κονίω,

cf.

noter

κονίοντες

πεδίοιο (I!. 23,372, etc.) ; s'est dit plus tard de lutteurs qui se roulent dans la poussière, rarement avec préverbes : ἀπο-, δια-, èy-. Dérivés du verbe : κόνιμα (Delphes), -toux (Gythère) « sable de l'arène », xôviaig « lutte dans l'arène » (Arist.), ἐγ-κονίστᾶς sens douteux (IG VII 2420 = Schwyzer 474, Béotie), xoviotpæ (Arist., etc.), κονιστήριον (ir° 8. av.) sarène, emplacement pour lutter », κονιστικός «qui

aime

se

rouler

dans

la

poussière » (Arist.).

dénominatif κονίζεσθαι * κυλίεσθαι, τοῦσθαι (Hsch.).

Dérivés nominaux

Autre

φθείρεσθαι,

κονιορ-

de κόνις : κονίᾷ (chez Hom.

cendre,

sable » (Hom.,

Hés.

-tn)

Bouclier,

Æsch.

Autre dénominatif : κονιάζομαι « être couvert de cendre » (Gp.).

κόνις, -ἰος, att. -ἐως, : f.,dat. hom. xévt de *xévi, att. κόνει ; « poussière », parfois

chez

de

et E. lyr.), « cendre pour la lessive, lessive » (Ar,, PL, etc.), * poudre calcaire, plâtre, chaux » (LXX, helién., inscr. et pap.), D'où xowéwo «badigeonner de chaux» (D., Arist., etc.), xoviäuæ «chaux, badigeon de chaux » (Hp., D., hellén.), κονίᾷσις «fait de badigeonner de chaux » (Délos, Épid., etc.), avec les noms d'agent κονιἄτήρ (ZG IV 1", 102, 251, Épidaure) et κονιάτης (Délos; P. Oxy. 1450, ete.) « plâtrier », avec χονιατός « badigeonné de chaux » (X., Thphr., pap.) et κονιατικὰ Epyæ « décoration en stuc » (pap., etc.).

corps; comme δάκτυλος, σφόνδυλος, Dérivé ἀστράγαλοι (Hsch.). Pas de rapprochement grec. On a évoqué sans certitude skr. kandabulbe», cf, Mayrhofer, Etym. Wb. Altind, 1,152.

κονΐλη : f, variété de marjolaine, origanus (Nic., médec., Dsc.). Emprunt lat. conile.

«couvrir

« poussière,

d’autres

les noms

dans

562 —

Outre xoviæ, dérivés isolés de κόνις : κόνιος « poussléreux » (Pi.), « qui soulève la poussière» épithète de Zeus (Paus. 1,40,6); κονιώδης « qui ressemble à de la cendre » (Gp.). Le

grec

moderne

emploie

encore

κόνις

poussière », χονίαμα «enduit, crépi», etc. Sur κορνιαχτός à côté de κονίορτος, ν.

« poudre,

Hatzidakis,

Gl, 8, 1912, 70 sqq. Et.: M paraît évidemment plausible de rapprocher κόνις de lat. cinis, -eris m. (avec un vocalisme e), la divergence de genre pouvant s’expliquer s’il s'agissait d'un ancien neutre en -is (cf. Benveniste, Origines 34); on aurait trace du thème en 8 en grec s’il faut écrire xovla-

σαλος, 8l xovic repose sur *xovo-yo, et κονίᾷ sur Ἐκονισ-ἃ, Mais tout rapport hypothèse.

avec

une

racine

Kovis, -ἰδος : f., généralement poux

ou

d’autres

parasites»

Hdän. Gr. 1,94). D'où (Gyran. 35). Grec moderne κονίδα. Et.:

On

évoque

d’abord

verbale

reste

pure

pl. κονίδες «lentes de

(Arist.,

κονιδισμός

anglo-sax.

AntyH,

«maladie

ap.

des

hnitu, v.h.a.

«lente » qui reposent-sur un 1.-e. *knid-.

Orib.,

cils »

(h)niz

Mais en gree le

vocalisme o a dû être introduit par étymologie populaire d'après κόνις « poussière ν, ct. Georgacas, G/. 36, 1958, 164. Pour un mot de ce genre, des variations de formes ne sont pas pour étonner : ainsi avec gh- initial russe, gnida, lett. gnfda, v. norr. gnit, Il existe encore d’autres variations,

p. ex. m. irl. gned ἴ. (i.-e. “snidä). Voir Pokorny

608,

et

en dernier lieu Gil Fernandez, Nombres de Insectos 22:

Kévvapos

: m., nom

d'un arbuste épineux, toujours



563—

vert, sorte de jujubier, Zizyphus Spina Christi (Theopomp.

κόπτω étable »

fumier, tas de fumier,

: f. «excrément,

κὁπρος

Hist., etc.), cf. κόνναρον * καρπὸς δένδρου ὅμοιος παλιούρῳ (Hsch.). Inexpliqué.

(Hom., ion.-att.). Composés : κοπραγωγός « qui transporte des excréments » (com.), ταγωγέω (Ar.), κοπρο-λόγος « ramasseur d'ordures »

κοννέω : «Comprendre, reconnaître», seulement xovνεῖς, xovvé (Æsch., Supp. 130 et 164, lyr.); en outre, κοννεῖν * συνιέναι, ἐπίστασθαι οὐ χοννοῦσιν * γινώσκουσιν

(Ar., Arist.), -λογέω (Ar.); en outre, p. ex. -ποιός, -ποιέω, -φάγος (Gal.), -pôpoc (Poll.), -popéæ «couvrir d'ordure »

(Hsch.).

Pour

Γχοννόφροσιν * ἄφροσιν,

El.: Fait penser à κοέω, mais ce présent appartient à un groupe bien défini qui repose sur xo/-, et d’autre

part,

aux

gloses

d'Hsch.

ἑωρῶμεν,

Exopev*

ἠσθόμεθα.

La formation même du présent xovvéæ n’est pas expliquée.

xévvos : m. ebarbe» (Luc., Lex. 5), cf. κόννος * & πώγων, à ὑπήνη, À χάρις et κοννοφορῶν * σκολλυν φορῶν (Hsch.). D'autre part, Suid. cite κόννος comme un objet donné à des jeunes filles à côté de φέλλια, p.-ê. des boucles d'oreille = Plb.

10,18,6 où les mss

donnent

κόνος.

Dans l'onomastique, on a Kévvos, Κόννιον, Κοννᾶς, etc.…, v. L. Robert, Sièles funéraires 168 avec ia bibliographie. Et.: Inconnue. La géminée peut être expressive. Le mot

aurait-i! un rapport

avec

κῶνος ?

-roôns (Hp.); κόπρανα « excréments » (Hp., Aret.), κοπρία «tas d'ordures » (Semon., Stratt, Arist., etc.); xoxpoy, » ; -Gvog (Ar., etc.), -eov (Tz.), -ιών (Crète) «1latrines κοπροσύνη « fait de mettre du fumier » (pap., V1* s. après) ; à l’époque romaine κοπρίαι m. pl. « bouffons grossiers »

(D.C.

Dans

61),

Tib.

(Suet.,

copreae

lat.

50,28),

l'ono-

mastique, Κοπρεύς (p.-ë. mycénien ; I[., etc.), Κόπρις, Kéxpov (v. Bechtel, H. Personennamen 6i1; L. Robert, Noms indigènes 53, avec la bibliographie) ; mais Koxpeaïos (Ar., Assemblée 317) peut être une création du poète. Adj.

Κόπριος «appartenant au dème nommé Κόπρος » ; Κόπρειος id. (insctiptions), mais mis en rapport avec χόπρος (Ar., Cav.

: « petit, court » (Adam., grec tardif et byzantin).

Figure commo premier terme dans des composés tardifs ou byzantins, 16 plus ancien et le plus remarquable étant κοντοπορεία «chemin le plus court entre Corinthe et

avec χοπριήμετος xoxprexég (pap.),

(Heraclit., Hp., inscr., hellén., pap.) «qui vomit des excréments» (Hp.),

excréments »

les

dans

vit

« qui

xémpivos

899);

« plein d'ordure » (Hp., ΡΙ., Arist.).

(Hp.); κοπρώδης xovrôs

ν == κόπρος κόπριο

:

nominales

Formes

: A.

Dérivés

Voir Latte s.u.

1v* s. av.).

d'ordures » (Amorgos,

« charge

(Ar.), τφορά

B. Verbes dénominatifs, p.-ê. *xonpéo « fumer », part. f. xoxphoovres (Od. 17,299), avee une var. xoxplocovτες ; xonpito id. (Thphr., ete.), èx- «faire des excréments » (Hp.), émi- « fumer » (Gp.), d'où κόπρισις (Thphr.), -touéç (Thphe., pap.) «fait de fumer»; κοπρόῳ « salir

Argos » (PIb. XVI 16, Ath. 43 e) ; cf. Wilhelm, Jahreshefte 9, 1906, 277-278 ; L. Robert, Ét. épigr. el philoi. 156, et Noms indigènes 261-263, à propos de l'anthroponyme Kévroç. Hatzidakis, Fesischrift Kreischmer 104 sqq., rassemble des données intéressantes et pense que le sens de «court» est issu de composés comme χοντο-μάχος, -Gédoc, -βδολέω. L. Robert, Noms indigènes, L c. se refuse à admettre cette explication, qui surprend en offet. Mais

purger, de nettoyer des excréments » (Hp.) ; κοπρεύω écrit xoxpeées «déposer des excréments» ΟἹ «des bouses »

il n'y en ἃ pas d’autre ; peut-être cetle évolution s'est-elle

πρίζω, etc.

produite

dans

le vocabulaire

militaire.

d’ordure,

d'excréments » (Arr.)

κόπρωσις

«fait

de fumer»

ἐκ-

avec

id. (Hp.),

mais &x-

(Thphr.),

«fait

d’où

de

(Chios, Schwyzer 693) ; chez Hsoh. κοπρεῦσαι * φοιτεῦσαι que Latte a corrigé en xonpeutral * φυτευταί. Le

conservô

d'un

thématique

Dérivé

Et.:

χόπρος,

conservé

a

moderne

grec

neutre

vieux

skr. sdkri, sakn-dh,

dans

κοπρῶνας,

en

cî. probablement

κο-

*r/n

1it.

κόνυζα : 1. (Hécat., Arist., Thphr., etc.), à côté de cxévutæ (Phéréer.) et κνύζα (Théôc. 4,25; 7,68), nom de

$ikii

plante, «inute » (variétés Inula viscosa, graveolens, britannica), ct. André, Lexique a.u. conyza ; d'où xovulhers « qui ressemble à l’inule » (Nic.), κσνυζΐτης οἶνος « partumé

rapport avec σκώρ ?

à l’inule » (Dsc.,

Hippon., etc.), pf. avec aspiration xéxopa (att., en compo-

La forme

Gp.}.

dialectale χνύζα a subsisté dans le grec de

Calabre kliza, cf. Rohlfs, Wôrterb. der unterit, Gr. s.u. Et.: La finale fait penser à des noms de plantes comme

μώλυζα, μάνυζα, ὄρυζα. Κνύζα, sl la forme était ancienne, pourrait être apparenté à v. norr. hnykr « odeur forte » (i.-e. *Anugi-), cf. κνύω, ete., et κόνυζα seraiît une réfection

d’après κονίς. Hypothétique. Peut-être mot Voir encore Szemerényi, Syncope, 75, n. 2.

d'emprunt.

κόππα : n., nom de la lettre koppa, occlusive sourde conservée par quelques alphabets archaîques ο et u (Lejeune, Phonétique 27) ; elle était placée et p (Parmeno 1) et a servi de signe pour 90 (pap., D'où κοππατίας m. «cheval marqué du signe

(Ar.), p.-ê. jeu de mot avec κόπτω. Composé : κοππαφόρος (Luc.). Et.: Emprunté au phénicien, cf. hébr. güph.

vélaire devant entre % etc.). koppa .

pose

on

«cacäre»;

Origines

cf. Benveniste,

donc

9,

i.-e.

*kek“rjn-,

544,

Pokorny

*kokYr/n-,

Existe-t-H

un

κόπτω : Hom., elc., aor. ἔκοψα (Hom.), t. κόψω (Alc., sition), part. κεκοπώς (Jl. 13,60), avecles var. -φώς et -πών (parf. ou aor. ? cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,397), médio-passif

aor. ἐκόπην (att.), pf. κέκομμαι (Æsoh.), avec ἀποκεκόψομαι (Ar., etc.), «frapper d’un coup sec, tailier, frapper une monnaie, trancher, hacher », d'où au figuré « fatiguer ».

Divers

préverbes

précisent

qui

19 sens

: ἀπο-

« Couper »,

δια- « couper en deux », êx- «amputer, détruire 9, κατα« couper, frapper une monnaie », otc., περι- « tailler, rogner, mutiler », xpo- «étirer», d'où intr. « progresser », συγ« détruire », etc.

Nombreux 1)

On

attend

dérivés un

de sens divers

nom

: Α. Noms d’action :

d’action κόπος

«coup » : Æsch.,

Ch. 23, E., Tr. 794, corrections probables ; mais usuellement le mot signifle « poine, souffrance, fatigue», etc.

(att.), avec en composition ἄκοπος « sans fatigue », ὑπόκοπος «un peu fatigué ». Pourtant un grand nombre de composés

plus ou moins anciens reflètent mieux le sens originel du



κόπτω

substantif verbal : avec préverbe : ἀδιάκοπος « ininlerrompu », ἀπά- « châtré », ἐπί - Laillé », παρά- « fou », ὑπέρ«arrogant» ; type ἱπποττρόφος ! ἀργυρο-κόπος « qui bat

564— 5} Le nom

d'action Ἐχάψις que l'on pouvait

n’est pas attesté, mais on à quelques formes à préverbeg généralement peu anciennes ; &væ- « intervalle » (mêdee.),

ἄντι-

Mbo-

« frottement » (Arist.) ;

de

pierress,

ξυλο-

«coupeur

de

bois»,

ὀρτυγο- (com., v. Taillardat, Images d’Aristophane,

$ 474,

n. 2), σφυρο- « qui frappe avec un marteau », χορτο- « qui fauche 6 fourrage », etc. ; noter 168 termes : δημο-κόπος « qui rebat 168 oreilles du peuple, démagogue » (att.) avec des dérivés, p. ex. -uxéç (PL., Phdr. 248 e), voir Wilamowitz,

Hermes 62, 1927, 277 sq. ; la glose ὠτο-κοπεῖ " κεφαλαλγεῖ,

ἐνοχλεῖ λαλῶν (Hsch.); de même ὀχλοκόπος id. (PIb.), Topvo- «qui fréquente 168 prostituées» (Mén. 902); enfin, μεσό-κοπος « de taille » ou « d'âge moyen » (com.). De κόπος sont tirés de nombreux dérivés : κοπώδης «fatigué, fatigant » (Hp., Arist,

etc.), xommpés

« fatigant »

(Hdn.), κοπόομαι, τόω ε86 fatiguer, fatiguer » (J., Plu.) avec,xéræaus (LXX) ; κοπάζω «se fatiguer, cesser » (Hdt., Hp.,LXX, ete.), d'où κόπασμα (Tz.) ; surtout κοπιάω « 86 fatiguer; être fatigué » (ion.-att., N.T., etc.), également avec

‘&y=;-aur

le modèle

des

verbes

en

-ἰάω

exprimant

une,

-maälàdie, un, désir, etc., cf. ναυτιάω, eto., d'où κοπιαρός «fatigant (Arist.; Thphr.), κοπιώδης = κοπώδης, κοπιάτης 4 fossoyeur » (tardif); mais li n'y a rien à tirer de κοπίαι * εἡσυχίαι (Hsch.) ; R)'xoxñ fi action de frapper, trancher » apparaît en gred‘Hellér,

mais on 8 aussi ἀπο-

(Æsch., ion.-att., ete.),

tx- (Plb., etc.};" παρα-- « démence » (Æsch., etc.), περι« émoñdage, mutilation, division de chapitres » (Th., etc.), προ- « progrès » (Plb., etc.), συγ- « syncope », etc. (tardif) ;

dérivès : nétaLov:e'morceau » (Alciphr.), κοπάριον + espèce de sonde υ (médec.);.xoxeùg

nom

les

sculpteur

olivés

(pap.),-ciseau

de

de l'ouvrier

ἐγ-, èx- « ciseau, couteau ». On peut également rattacher aux ou κόπος

certains noms

d'agent

(Luc.),

noms

qui écrase également

d’action κοπή

et d'instrument

: xoxis,

4 coupure » {Thphr.), 6) κοπετός

xpo-

fonctionne

« progrès» comme

δια-

«section » (Hp.),

« opposition » (Thphr.), ἀπο-

monnaie », θυρο- « qui frappe à la porte » ou « qui l’enfonce », &vec -κοπέω, etc., καλαμοequi coupe des roseaux », «tailleur

attendre

(Sapho

un

nom

58),

xpoc-

d'action,

ci,

Serég à côté de Ger : « coup», notamment «coup sur la poitrine » comme κόμμος (Eup., Aci. Ap., etc.). B. Noms d’instruments tirés de κόπ-τω : κόπτρα pl. n. « salaire du tailleur de pierres » (pap.), κοπτούρα f. « mortier pour faire de la farine » (pap.) peut-être un arrangement d'un Ἐκόπτρα ; xoxthprov «aire où le grain est battu »

(pap.). G. Adjectifs en -τός et noms d'agent en ττῆς : 1) κοπτός « haché, pilé » (Gratin., etc.), les formes à préverbes sont rares et tardives, p. ex. ouy- (Ath.), en outre, veé- « nouvellement

laillé » (Ar,

«gâteau (Ath.,

do

Guêépes

sésame

pilé»

θ48) ; subst. κοπτή

(σησαμίς)

(hellén.),

de

« poireau

mers

etc.), « pilule » (Dsc.) ;

2) Rares noms en -τῆς : ἐπι-κόπτης « censeur » (Timo 60),

avec une var. -σκώπτης ; περι-κόπτης « tailleur de pierres » (pap.),

mais

περικόπται

* κλῶπες, λΐῇσται

Τροκόπτᾶς (B. 18,28) « qui allonge nom du brigand Προκρούστης ;

(Hsch.) ; enfin,

on martelant », autre

8) Une douzaine d’adjectifs en -t:xéç, p. ex. : ἀντικοπτικός « qui résiste » (S,E.), ἀπο- «apte à couper » (Procl.), Ex- «apte à arracher », παρα- « fou, frénétique » (médec.}, προσ- « disposé à offenser » (Epict. 1,18,9). D. Formes diverses qui peuvent être tirées du radical verbal ou d’un nom d’action : 1) κοπάς f. « coupé, taillé » en parlant d'arbres (Thphr.), « taillis » (pap.), ἐπὶ- « terrain déboisé » (pap.), ct. Chantraine, Formation 350 sqq.;

d’où'*xordStoy « morceau » (gloss.) ; deux 2) κοπίσκος =— Al6avog σμιλιωτός (Dsc. θρον * φυτὸν λαχανῶδες ἄγριον (Hsch.), Le grec moderne emploie κόδθω

noms de plantes : 1,68,1); 3) κόπηlégume sauvage. «couper», κόπτης

-{Bog m. «bavarä; qui: rebat les oreilles» (Héraclit. 81, E,, Hç_o."lflz, lyr, Lye.) ct. sous κόπος 19 composé δημοκόπὸς, d’où κοπίζειν " φεύδεσθαι {Hsch.) ; κόπις, -ἰδὸς Î. « cou-

κοπιάζω

peret » (com.), « coutelas recourbé » (E., X.), ct. Schwentner

μεθοκοπῶ

KZ,

v. Hatzidakis, GL 2, 1910, 292 sq. Ei,: On a rapproché de κόπτω lit. kapiè (inf. käpti) « tailler, abattre », qui peut être un correspondant exact ; à côté du présent à nasale kampùà (prétérit kapaëd, inf. käpti) « être abattu, fatigué », etc. ; la structure de l’aib. kep «tailler+ n’est pas sûrement définie; on a en outre le dérivé lit. kapéju « fendre, tailler » = lette kapäju id,

72,

291

repas

du

jour

des

Hyacinthies

à

Sperte

(com., ct. Nilsson, .Gr. Rel. 1,531), d’où κοπίζω

« célébrer

cotte -fête » (Ath.) ; « piqp),re‘delloorpion » (Nic,

Th. 780),

ct. κόπιες * κέντρᾳ ὀρνίθεια (Hach.) ; de κοπίς κοπιδᾷς « mayçhand de couperets » (Corycos);

est tiré κόπανον

«couteau

e pilon »

de sacrifice,

hache» (Æsçh.,

Ch,

890),

(Eust. 1324, 32), d'où κοπανίζω « écraser « (LXX), κοπαvièpég (Hsch. s.y. κόπος),. οἰστήριον. (Hsch. s.u, ἀλήθινον) ; avec.émuxémavay « billot » (Mén.) ; 3) κόμμα

«frappe

phrase » (att…, -etc.),

d’une-.monnaie, également

avec

morceau,

petite

préverbes

: dro-

«rognure » (Théoc., otG.), Srar.e Gqupure », « rognure, ragoût fait de petits morceaux» (com,), xpoc«obstacle, dommage , etc. (tardit); dérivés : κομμάτιον « petit morceau,

m.

courte ‘phrase » -(Eup.),

«quelqu'un

qui.

s’exprime

xept-, eto.;

en

κομματίας

Courtes

phrases »

(Philostr.),, -ἀτικός - + consistant : en, petites , phrases » (Lue,, etc.) ; 4) κομμός m., nom d’action de gens très précls, «coup dont on se frappe la’tête et la poittine » (Æisch.), d'où

« chant de deuil » alterné dans la tragédie (Arist.).

«coupeur»,

χοπτῆρας

«couperet»,

486 fatiguer », etc. Dans

κόπωσις

« fatigue s,

les composés en -κοπῶ

le sens du verbe est très affaibli : ζεστο-κοπῶ « chauffer »,

+s'enivrer » avec μεθοκόπι

« ivrognerie », etc.,

qui se retrouve en slave, of. v. sl. kopdje, -ati «fendre, tailler, creuser »; en lat. avec vocal, a, capus, capô, οἵ. Ernout-Meillet s,u. Existe-t-il un rapport avec les termes

à 8 (mobile ?) Initial, σκάπτω, 930 sqq.

κοράλλιον (S.E.),

σκέπαρνον ? Voir Pokorny

: (Peripl. M. Rubr., Dsc., etc.), κοράλιον

κουράλιον

(Thphr.,

etc.), κωράλ(λ)ιον

serait

att.

selon Hdn. Gr, 2,537, Sens : « corail rouge », 188 nobilis L ; d'où κοραλλικός « qui ressemble à du corail » (Ps. Democr.),

-ἰζω «ressembler à du corail» (Dsc.). Voir sur le coreil Thompson,

Fishes

125-127.

Sur l’enthroponyme Κοράλλιον v. sous xépn. 6 mot est emprunté

dans lat. corallium, cüralium.

— Æt,: Le flottement entre 168 graphies xop-, Koup-, κωρrepose sur un rapprochement avec xépn, etc. Quant à Pétymologie, elle 681 obscure. Emprunt probable, mais à qui ? Schrader-Nehring, Reallexikon 1,628, supposent une

dérivation de xépn ἁλός « fille de la mer », qui serait un calque sémantique d’une expression indienne comparable. Lewy, Fremdwürter 18 sq., croit à un emprunt sémitique, critique cChez mais ct. hôbr. gôräl «petite pierres, Masson, encore Voir 110. sémitiques Emprunis E s. Reinach, Amalthée 1,100-185, L. Robert, Noms indigènes

277-283.

κόραξ, -ἀκος : m. «corbeau » (Od. 13,408, Thgn., PIL., ion.-att,

etc.),

souvent

employé

dans

des

expressions

proverbiales, ct. ἐς κόρακας, etc. ; et par métaphore pour désigner des objets crochus d'après le bes du corbeau : « grappin, crochet de porte, instrument de chirurgie », etc. ;

aussi comme nom de poisson (Diph. Siph.), ct. κορακῖνος, 191.

Gestirnnamen

étoile, v. Scherer,

d'une

nom

Rares composés : κορακχοειδῆς «qui ressemble à un corbeau . (Arist.) ; comme second terme : ὀξυ-κόρακος un crochet pointu » (Paul. Ægin.).

«avec

Dérivés divers parmi lesquels quelques noms

et

d’animaux

plante —

:

xopéxiov

« crochet »

(pap.)

nom

de

ἱεράκιον (Arist.) ; κορακίσκος (gloss.), κορακῖνος

m. « jeune corbeau » (Ar. Cav. 1053),

de

de plantes

poissons

de

couleur

sombre,

de mer appelé ombrine

le plus soüvent nom

notamment

σκίαινα (Épich.,

Ar., Arist., etc.),

v. Thompson, Fishes s.u.; T. κορακινίς xopaxiviStov (com., pap.), emprunt Jlat. Saint-Denis, Animaux

le poisson

(Gp.), dimin. coracinus, cf.

marins s.u. ; xopaxl&äç m. « sorte de

ahoucas, Pyrrhocoraz alpinus » (Arist., Hsch.), ecf. Thomp-

son, Birds s.u, d'où le toponyme pl. Kopæxtxt à Délos ; κορακεύς * eldos ἰχθύος (Hsch.); κοράκεως m., Îlexion dite

attique = χορώνεως

aux

fruits

noirètres

flguier

(Hermipp.

de

51),

couleur

pour

noirâtre

ou

le suffixe,

οἵ.

ἐρινεώς à côté de ἐρινεός ; avec un suffixe -hazog (cf. Chantraine, Formation 42), κορακησία f. plante magique (Pythag. ap. Pline), cf. André, Lexique s.u. coracesta ; Kopæxñatov toponyme (Pamphylie) avec χορακησιωτικόν μέλι (pap. hellén.); xopaxhorov semble être également

16 nom d’une jarre (pap. hellén.); κορακώδης « qui ressemble à un corbeau » (Arist.) ; enfin, κοραξός

« noir

de corbeau »

(Str.), d'où, avec changement d'accent κόραξος nom de poisson inconnu (Xénocr.), ct. Thompson, Fishes s.u. χόραξ. Verbes

dénominatifs

: (κατα)κορακόω

565 —

Kope-

qui doivent reposer sur une onomatopée, cf. χράζω, κρώζω et voir κορώνη.

κόρδαξ, comédie

-ἄκος

: m., nom

(att.),

qui

apparaît

d’une

danse

dans

le

de l'ancienne

culte

d'Apollon

(Amorgos) et celui d'Artémis (Sipylos, Elis selon Paus. 6,22,1); à Athènes cette danse est jugée inconvenante et

l'on reproche à telle ou telle personne de la danser, Dérivés : Kop3äx&, épithète d'Artémis à Elis (Paus., l'e.); κορδακικός « qui ressemble au cordax» {(Arist.), κορδακίζω « danser le cordax» (Hyp., eto.), d'où -ιἰσμός (D., etc.), τισμα (Hach.), -ἰστής « danseur de cordax » (prob. 76 XII 7,246, Amorgos ; P. Teb. 231). Et.: Mot dorien (Bjôrck, Alpha impurum 61, M. S. Ruipérez, Emerila 15, 1947, 42), comme le prouve l'alpha long, d'origine Inconnue, On a évoqué skr. kärdati « sauter », mais le terme pourrait être dravidien, cf£. Mayrhofer, Et. Wb. Allind. 1,255, Kuiper, Fesischrift Debrunner 244 ; en grec κραδάω, κραδαίνω, etc. Le mot pourrait ne pas être d'origine i.-e., cf. Nehring, Οἱ. 14, 1925, 785 sq.

xopSüAn

: f. « bosse, enflure » (Semon. 35 B, cf. EM

310,49), nom le haut

de

310,51),

d'une coiffure = χρώδυλος la

tôête

enfin,

«bâton,

(Créon

selon

massue»,

ap.

Hsch.

d'où

«jeune

Sch.

toupet roulé sur

Ar,

xopüvn,

Nuées

10,

ῥόπαλον

thon » (Str.),



EM

donc

également

sous la forme σκορδύλη (Arist., H.A. 571 a), ou κορύδυλις (Num.

ap.

Denis,

Ath.

304 e), v. Thompson,

Animaux

Marins

s.u.

Fishes

cordyla;

s.u., Saint-

d'où

κορδύλεια

(tranches) de thon (Ath. 120 f). Pour cette dénomination du thon, v. Strômberg, Fischnamen 36. Pour κορύδυλις,

v d'anaptyxe, ou influence de xépuc. Verbe dénom., parf. pass. ἐγκχεκορδυλημένος en boule » dans

Surnom

des couvertures

Κορδυλίων

L. Robert,

Composé

Noms

«ie

indigènes,

plaisant

(Ar,

bossu»s

INuées

(Str.

« roulé

10),

XIV,674),

ct.

252 sq.

et Lardif κορδυ-δαλλῶδες

+ bosselé »

ou « martelé ε, dit du 801 (Luc., Trag. 222), issu de κορδυλο-

avec

dissimilation

syllabique

et

suffixation

en

-ὦδης

(constitué de façon anomale sur le présent βάλλω).

Voir aussi κόρδυλος. Et.:

Obscure.

Suflixe familier en -üAn. Aucune

de chercher un rapport Bechtel, Gr. Dial. Reimuwortbildungen

avec κραδάω,

raison

etc. (cf. pourtant

1,450). Hypothèse hardio de Güntert, 117, qui suppose un croisement de

κόνδυλος avec κόρυς, xopupñ, κόρση.

« fermer avec un

παρῆσαι * πεποίηται παρὰ τοὺς κόρακας (Hsch.), probable-

κορδύλος : M. « triton », notamment le triton palustris (Arist.), Numenius a aussi les formes κουρύλος et κορδυλίς

ment issu de κόραξ « crochet s, d'où, par dérivation inverse,

(Ath.

erochet » (inser. tardives) ; inf. aor. κοράξαι * ἄγαν προσλι-

κόρακος m. « emplâtre « (P. Æg.) ; prés. κοράσσει * tôpxeï-

ται, καὶ ἄκλητος ἐλήλυθε (Hach.), κοράττειν * κορακεύεσθαι (Hsch.). traiter

Enfin, avec

σκοράκιζω

mépris », issu

«envoyer de ἐς

κόρακας

aux (att.,

elle

peut

reposer

sur

p),

cf.

κόραφος

nom

hellén.),

d'oiseau

(Hsch.), κορώνη et lat. corniæ « corneilie ». Avec formation différente, lat. coruos, cf£. Pokorny 567. Termes

c).

V.

Thompson,

Fishes

s.u.

Et.: Doit être issu de xop&üAn, en raison de la sorte de crête que semble porter 16 mâle.

corbeaux,

d'où σκορακισμός « traitement méprisant, malédiction », etc. (LXX, Plu.), Κόραξ subsiste en grec moderne. ÆEi.: Finale en -aË, fréquente dans des mots familiers fici

306

expressifs

xope-

: toutes 168 formes verbales sont Issuea de l'aoriste

etc.), ion-att., sigmatique κορέ-σαι, -σασθαι (Hom., avec 16 passif κορε-σ-θῆναι (Od., etc.); mais le part. pf. act. intr. κεχορηώς «rassasié» (Od. 18,372), moyen κεκόρημαι (Hom., Ar.) est également ancien, puis sur le radical en -c- de l'aoriste actif, passé d’abord à l’aor. passif, κεκόρεσμαι (X., Mém. 3,11,3, grec hellén., etc.) ; fut. xopéo (Η.), κορέσω {Hdt.). Tous les présents sont

— 566 —

κορε-

secondaires et tardifs : κορέννυμι qui fournit 16 lemme dans

Suid.

1095 dictionnaires (Them.), xopéo, xopéoxe (Nic.), κορίσκομαι intr. (Hp.); rares formes à préverbes : Üûxep- (Thgn.,

σιο-κόρος * θεοκόρος, νεω-κόρος (Hsch.), glose laconienne, Voir enfin sous Lé-xopoc.

Poll.), ἀπο-

On constate que ces composés désignent, à une exception près, des fonctionnaires religieux et qu’aucun n'implique nécessairement le sens de « balayers. On peut done se

(Gloss.)

: « rassasier,

86 rassasier » (parfois au

figuré), «être las de, être saturé » (sens de xoplaxouæ:). Le verbe n’est pas usuel en prose attique. Formes nominales ; κόρος «satiété»

(Hom.,

ion.-

: 6 τὸν véov κοσμῶν

demander

si l’emploi



oùx

de κορέω

ὁ σαίρων ; en

outre,

« balayer » ΠΘ résulte pas

att, etc.), parfois mis en rapport avec 1 ὕδρις ; Voir sur xépoc M. Dopchie, Recherches de philol. et de linguistique, Louvain 1968, 125-138 ; pour l'hellénisme tardif, M. Harl, Studia Pair. 8, 1966, 373-404,, En composition : ἄκορος «insatiable, infatigable » (Pi.), d'où &xopiæ «fait de ne pas se rassasier » (Hp.), «fait d’être insatiable » (Aret.) ; δια- «rassasié, saturé» (ion.-att.), κατα- (Arist., etc.), ὑπερ- (tardif), adv. προσκόρως «à satiété » (AP), éde« qui 860 dégoûte vite » (Arist., etc.) ; doublet avec thème en 8: &-xopñc (S., Them.), δια- (PI.), προσ- (tardif), d'où προσ-κορίζομαι «être ennuyé» (tardif); ces adjectifs

d'une spécialisation secondaire. Si cette vue était correcte, elle pourrait fournir l’explication de nom d’un fonctionnaire

peuvent être « actifs » ou « passifs ». Également des dérivés en -toç, principalement avec la particule privativé :

κορθίλαι 1V° s. av.) καὶ κόρθιν et κορθέλαι

ἀ-κόρη-τος (11., etc.), ἀ-κόρεσ-τος (trag., Χ., etc.). Dans αἱμακουρίαι (v. sous αἷμα) 16 diphtongue inattendue peut être due à l'analogie de κουρά. On enseigne que 18 glose κώρα * ὅθρις (Hsch.) présenterait le même radical avec vocalisme probable que le lemme est gâté.

long,

mais

il est

mycénien,

Cults 147.

Et.: Tout le système verbal est issu du radical xope- : même vocalisme dans στορέ-σαι, Bopeïv, μολεῖν, πορεῖν, etc. : tentative d'explication de M. Sanchez Ruipérez, Emerita 18, 1950, 386 sqq. Hors du grec, lit. rude,

le thème

e et intonation

en 8 lat. Cerë&s déesse de 18 végétation

à

côté de Cerus, arm. ser «origine, race, descendance » (i-e. n. ‘keros avec passage au type thématique), à côté

de serem « j'engendre ». Avec un thème Ε, lat. creë «créer, faire pousser », crêscô « pousser », etc. Voir Pokorny 577, Ernout-Meillet ss.uu.

Cerës,

creô. Les

sens

divers

de nourrir

et de faire

croître sont très compatibles, cf. p. ex., les emplois de lat. alô.

κορέω

: (com., D.), aor. ἐκόρησα (Od., att.), « balayer,

nettoyer », aussi = ἐξυδρίζω (Hsch.), cf. l'emploi chez Anacr. 366 P ; aurtout avec 16 prév. ἐκ- (com., Thphr.), en outre, ἀνα- (Phéréer.), &xo- (Hsch.), παρα- (com.). Dérivés : κόρημα «balayure, balai» (com.), κόρηθρον 4 balai » (Luc., etc.). Probablement par dérivation inverse, κόρος « balai » (Bion, Hsch.). Doublet κορίζω dans xexoρισμένος « nettoyé » (B.G.U 1120, 40). Ce qui est important, c'est l'emploi de -κόρος comme second terme de composés : anxo-xépog « balayeur de l’enclos » où sont les jeunes bêtes, ou, tout simplement, « bergor » (Od.

17,224,

Poll.

7,151);

νεωκόρος

(att,

etc.),

väo- et vä-xépos (dor., inscr.) « gardien d’un temple », qui en a soin, en greo tardif titre de cités qui ont construit

un temple ; avec une nombreuse dérivation : -xopée, -ἰα, -etov,

-tov

(att.,

helïlén.,

tardif);

noter

qui serait « celui qui

s'occupe du damos » (Lejeune, R. Ét. évoquerait

ensuite

168

autres

Gr. 1965, 17); on

fonctionnaires

appelés

koretere = κορητῆρες, au cas où il s'agirait d'un dérivé de xopée. Simple hypothèse (ci. sous xolpævog). Et.: Non établie.

κόρη, V. xépog. : pl. dans κορθίλας ποιεῖν à propos de jardinage ; ct. ' τοὺς σωρούς, καὶ τὴν * cuatpopal, σωροί (ibid.).

(1G 11* 2493, 16; 168 gloses κορθίλας συστροφὴν (Hsch.) Le sens serait donc

« tas ».

Et.: Fait évidemment penser à κόρθυς. κορθίλος (ou κόρθ-) : ὄρνις, ὅν τινες βασιλίσκον (Hsch.). Existe-t-il un trait physique ou une habitude de l'oiseau qui permette de rapprocher κορθίλαι ?

E., Hdt. 5,66), signifie ceux qui nourrissent des chèvres », cf, l’épithète de Pan Alyexépog (Nonn, 14,75). Voir Nilsson,

des bêtes », avec vocalisme

(δᾶμο-κόρος)

plus

Il est possible que le nom de la tribu ionienne des Αἰγικορεῖς m. pl., avec l'éponyme Αἰγυκορεύς (inscr.,

sér-ti « nourrir

le damokoro

l’explication

de

κόρθυς, -vog : f. « tas de blé coupé,

meule»

(Théoc,

10,46) avec les gloses κόρθυας * τὰ κατ᾽ ὀλίγον δράγματα (Hsch.), κόρθυς * copég (EM 530,3) et la citation ἄμμου xépBug « tas de sable » (ap. Suid. s.u. χορθύεται). Verbes dénominatifs

(I

9,7,

A.R.

πορθὐομαι

«8e

2,322),

xophüve

dresser»,

dit

«dresser,

d’une

vague

gonfier » (Hés.,

Th. 853), aor. ἐκόρθυσα (Hymn. Is. 160). Et.: Rapport apparent avec κορθίλαι, κόρθις,

Hors du

grec on a rapproché skr, éérdha- m., édrdhas- n. « troupe », got. hairda «troupeau», m. gallois cordd f. « troupe, familie » (i.-e. *Kkordho-, -à, * kerdhos, -à), mais la divergence de sens rend le rapprochement incertain. Voir Pokorny 579.

xoplavvov : Anacr,

com.,

mycén, kortjadono = xoplabvoy, dana (ct. Chadwick-Baumbach

Thphr.,

déjà attesté

en

pi. korijadana et koria,212); la forme du grec

alphabétique résulte d'une assimilation; en outre, κορίανδρον (gloss.) qui doit reposer sur une étymologie populaire et κολίανδρον par dissimilation (Gp.), enfin,

κορίαμδλον

en outre, forme p--ê. créée par à cause

: «coriandre»,

(Hsch.)

abrégée κόριον rapprochement

de l'odeur,

cf.

Et.: Mot probablement

coriandrum

(Hp., avec

Strômberg,

sativum ;

Nic., pap, etc.), κόρις « punaise »

P/lanzennamen

61.

méditerranéen.

κορίαξος : m. (Alex. Trall, 1,12), serait une variante de xépañog

(v. sous

xépaË)

et désignerait

un

poisson,

ct.

Strômberg,

Thompson,

Fishes

Fischnamen

115 « viande aux épices », donc, ct. κορίαννον,

sous

xôpaË.

Mais

selon

xôprov. κὀρις, -tog : att. -eog m. à punaise ν, Cimex Lectularius

(Ar., ete.), féminin chez Sor., Phryn. 277, gén. -ἰδος selon



567 —

Képos

Suid. ; aussi nom de poisson (Dorio ap. Ath. 330 a, béotien), v. Lacroix, Mélanges Boisacg 2,52, valant écydpa, poisson

A la différence de κόρος, rare en grec alphabétique et concurrencé par παῖς, νεανίας, κόρη est usuel en ionien-

plat, espèce de sole, ainsi nommé à cause de sa forme plate,

attique

cfî. Strämberg, Fischnamen 124 ; également nom de plantes, notamment hypericeum empetrifolium (Dso., Æt.), d’après

θυγάτηρ, rarement équivalent de παρθένος ; peut, d’ailleurs,

la forme de la feuille selon Strômberg, Theophrastea 50. Le lat. 4 de même cimicia. Verbe dénominatit : κορίζω « être plein de punaises »

(gloss.), mais ἐκχορίζω

punaises+

« débarrasser des

(AP

Nombres

mot, cf. τρόπις, τρόχις, οἴα. Voir Gil Fernandez, 938.

de Inseclos 109, Pokorny

xopxopuyn : f. «fracas, tumulle guerrier » (Æsoh., Sept 345 ; Ar., Paiz 991, Lys. 491); verbe dénominatif Braxopxopuyée « gronder à travers », compl. τὴν γαστέρα (Ar, Nuées 387); avec xopxopuyuég « grondement dans les boyaux » (Ps.

Luc.,

3), comme

Philopatr.

d'un

verbe

Ἐκορκορύζω. Mot à redoublement expressif reposant sur une onoma-

topée, constitué

sur 16 même

que βορθορυγῆ,

modèle

fille », assez

souvent

équivalent

de

se dire d’une joune femme. Emplois particuliers : « poupée,

pupille de l’œil » parce qu’on y aperçoit une petite image ; en architecture « statue féminine », notamment les caryatides (ZG 1* 372,86). C’est, d'autre part, 19 nom de

Perséphone,

9,113). ; Et.: Identique au russe Kori f. «mites. Vieux nom verbal, issu de *ker- « couper 3, cf. κείρω. Pour la forme du

: « fille, jeune

En

fille de

composition

Déméter

(ion.-att.,

κορο-πλάθος

arcad.,

«artisan

crét.).

faisant

des

statuettes » (PI., etc.). Le

mot,

étant

très

usuel,



donné

naïssance

à

de

nombreux dérivés, notamment des diminutifs : xéptov (Lys.) et κώριον (mégar., Ar., Ach. 731), κορίδιον (Delphes, Naupacte), xoploun (Pi. Com.), avec xoploxtov (Poil.) et le masc. Koploxog nom d’un disciple de Platon, employé pour désigner une personne supposée ; χοράσιον (hellén. et tardif, Schwyzer, Gr. Gr. 1,471, n. 5), avec -æotStov (Épict.), τασίς (Steph. Med.), -ασιώδης (com., Plu.), κόριλλα (béot.), à côté de l'anthroponyme Κόριννα ; κορύδιον (Naupacte). 11 a dû exister aussi un diminutif χοράλλιον homonyme

du

nom

du

corail

(Luc.,

Apol.

1,

Alciphr.

-yués, ὀλολυγή, -yuôe. On ἃ pensé à rapprother xépxopæ *

1,39), qui a pu aussi servir d’anthroponyme et qui flgure dans le composé χοραλλιοπλάσται pL, ct. L. Robert, Noms

ὄρνις. Περγαῖοι (Hsch.), mais voir Latte s.u., et finalement

indigènes 277-283.

κόραξ.

Adjectifs : κουρίδιος (Hom., Hdt., poètes) «de jeune flile », d'où à propos du mariage « qui concerne une jeune

: espèce 46 bière gauloise (Posidon., 15 J.), à

κόρμα

oôté de κοῦρμι (Dsc. 2,88). Probablement emprunt gaulois, ef. P.-M. Duval, Vie en Gaule, 122.

xoppés, voir κείρω. κόρνοψ

: m., espèce de sauterelle, cf. πάρνοψ.

: m. « satiété », etc., voir κορέννυμι,

1 κόρος

2 κόρος : ép., ion. xoûpog ; f. xépn, ép., ion. xoûpn, dor. κώρα, de xépfæ (arcad. Schwyzer 676). La forme originelle des deux mots est attestée de façon évidente en mycénien avec kowo, kowa, surtout au pi., « garçons, fllies #, pour désigner les enfants d’une femme (ChadwickBaumbach

(Hom,,

212),

avec

etc.), κόρος

«garçon », on

ionien

le

dérivé

(trag., « fils»,

PI,

Koweja.

Lois

etc.;

772

κόρος

Masc.

κοῦρος

a, grec tardif) «rejeton

d’une

plante, branche » (Lysipp. 9 ; Hp. ap. Gal. 19,113) doît être un emploi flguré du mot. En composition, surtout xoupo-tpôpog « nourricière de jeunes hommes » (dit d'Ithaque dans l’Od., etc.) ; au second

terme dans &xoupog « qui n’a pas de fils (Od. 7,64), Atéoxoupor (ct. sous Ζεύς). Sur xoupé-tepor « jounes hommes » (Hom.), cf. Chantraine, Vieux

dérivés

de

xoüpag

Gr. Hom.

: κούρητες

1,257.

« jeunes

guerriers »

(11.), d'où Koupñres, dor. Kwop- (Hés., fr. 198, Crète, etc.) « Kourètes », nom d'êtres divins qui ont exécuté autour de Zeus enfant une danse guerrière, cf. p. ex., Jeanmaire, Couroi εἴ Courètes (pour 16 suffixe, cf. Chantraine, Forma-

tion 267 ; pour l’accent, Waokernagel,

Gôtt. Nachr.

1914,

flile . et par suite « légitime s, épithète de ἄλοχος, πόσις, λέχος ; voir encore l'opposition entre κουριδίη yuvh et πολλακὴ chez Hdt. 1,135; 5,18; cf. Bechtel, Lexilogus s.u. et pour le suffixe Chantraine, Formation 40. Autres adjectifs : κουρήϊος « de jeune fllle » (H. Dem. 108), κοραῖος «qui concerne une jeune fllle » (épique dans Arch. Pap. , 1924, 8), κορυκός « de jeune fille « (hellén., etc.), p. ex. à Tanagra (Schwyzer 462 B 29) pour qualifier une tunique.

D’autre part, en liaison avec In déesse Koré : Κόρειον « sanctuaire de Koré » (attique), Kôperx «fêtes de Koré » (Plu., Hsch.), Κορειτῆαι « culte de Koré » (IG V 2, 516, p.-ê.

Lycosoura),

graphie

pour

pourrait

qui

Κοριτεῖαι

supposer un ἘΚορΐἕτης. Verbes

dénominatifs

: xopeüouæt

une

«mener

vie de

jeune fille » (E., Alc. 313), « perdre sa virginité » (Pherecyd.

82 b), avec xépeupa « virginité » (E., Alc. 178), xopelæ id. (D. Chr., AP) ; ἐκκορίζω « déflorer » (com.), mais κορίζομαι «cajoler comme

une

petite

fille » (Ar., Nuées

le termo usuel étant ὑποκορίζομαι

68, hapax),

« adresser des noms

tendres à quelqu'un « (Pi., ion.-att., etc.), « user de diminu-

tifs» (Arist.), avec ὑπο-χόρισμα (Æech.), -ἰσμός (Arist., Plu.), τἰσις (Gal., etc.), τἰστικός (Ath., etc.) ; pour κουρίζω voir plus loin.

Quelques dérivés se rapportent à la notion de jeunesse en

général

: κούριος

+jeune»

(Orph.,

orac.

ap.

Paus.

9,14,3), κουρώδης (Aus.), xoupéouvos (AP), avec xoupoaûvn, dor. -ἃ « jeunesse» (Théoc., AP). En outre, le verbe dénominatif κουρίζω aêôtre jeuno» (Od. 22,185, A.R., Call.), trans. «mener les jeunes gens à l’âge d’homme » (Hés., Th. 347) ; quant à la glose χουριζόμενος * ὑμεναιούμενος (Hsch.), Ie sens en est lié à l’adj. xouplätog. Formes

exceptionnelles

et

inexpliquées

: chez

Hsch.

106 = ΚΙ. Schr. 2,1163), le sg. κουρὴς est rare mais ancien (Théra, Cyrène) ; dérivés hellén, ou tardifs : Κουρητικός,

κόρυξ * νεανίσκος ; κόριψ * νεανίσχος, avec l'anthroponyme

«ἥτις 1., κουρητεύω (Éphèse).

béot. Κόρυψ (Bechtel, Namensiudien 29).

κόρος

-— 568 —

Le grec moderne emploie encore xépm, κορασιά, κοράσι,

xopito:. Et.:

L'étymologie

la

moins

improbable

est

celle

notamm.

arm.

ser

« descendance », etc.

On

a parfois

rapproché xépog de lit. Sdruas « armure », et xépuç, en admettant que xoüpog est 16 guerrier en armes, cf. Bechtel, Lexilogus s,u., ce que Frisk écarte avec raison. 8 κόρος : m. mesure de volume pour 16 grain, la farine, etc., selon J, A.J. 15,9,2 = 10 médimnes attiques (LXX, J, Ev. Luc,, pap.). Æt. : On ἃ supposé un emprunt sémitique en rapprochant hébr, kôr, qui signiflerait «récipient rond», cf. Lewy, Fremdwôrier 118.

κόρσακις

: τράγος παρὰ Kparive

(fr. 438). Δίδυμος

ἤκονεν ἀπὸ τῆς Κόρσης * … Κόρσαι γὰρ τῆς Κιλυκίας (Hsch.). κόρση (Théoc. en

: (Hom., ion.), κόρρη (att.), κόρσᾷ (éol.), κόρρα 14,34).

attique

Sens

: «tempe,

seulement

dans

cheveux

les

des

tempes » ;

expressions

πατάσσειν,

τύπτειν ἐπὶ κόρρης « frapper au visage » (le mot usuel est κρόταφος) ; désignerait

parfois

la

tête,

cf.

Æi,

Dion,

Ῥ. 119 Erbsè : xéppny γὰρ xal xépony τὴν ὅλην κεφαλὴν σὺν τῷ αὐχένι λέγουσι ; pour certains emplois figurés dans l’architecture, cf. Hsch. … ἐπάλξεις προμαχῶνας, στεφάναι πύργων À xpôtapor À κλίμακες. Second

Lerme

de

composé

: πυρσό-κορσος

saux

poils

des tempes roux», dit ἄ η lion (Æsch., fr. 159), ψιλοxéponc « aux tempes dégarnies, chauve » (Call., fr. 191,29, Hdän,, voir Pfeiffer ad loc.); χορσοειδής (λίθος) « pierre couleur de tempes, grise» (Pline, H.N. 37,153). Dans l'anthroponymie, hypothèse contestable de Kretschmer sur thessal. Κορρίμαχος, GI. 2, 1910, 350; autrement Bechtel, H. Personennamen 254. Dérivés : κορσεῖα n. pl. (Nic., Al. 135) et xépoeæ (ibid. 415, comme d’un n. *xopoos ?) « tempes » ; χορσήεις = κορσοειδής (Orph., L. 498); en grec byzantin κορσΐτης

sorte de pierre (v. Redard, INoms en -τὴς 56), cf. plus haut

κορσοειδής. Æt.:

Probablement

adj.

substantivé,

cf.

κορσός

Bous

xoûpæ. Poll, 2,32 donne l'explication : xal κόρσας τινὲς ἐκάλεσαν τὰς τρίχας διὰ τὸ κείρεσθαι (ct. Wackernagel, KZ 29, 1888, 128 et Schwyzer. Gr. Gr. 1,285). Il s'agit en fait de la coupe

des cheveux

sur le côté

de la

tête,

cf.

Frisk, Gôted. H. À. 57 : 4, 1951, 14 = ΚΙ. Schr. 94 sqq, avec

l'évocation

de

faits

comparables

dans

d'autres

langues, indo-européennes ou non. On écartera donc les autres rapprochements avec κέρας et κάρηνα, οἵ. Boisacq s.u, avec lat. crista, crinis (1, Schmidt, Pluralbildung

374), avec lat. ceruïx (Otrebski, Lingua Posn. 2,256), avec χρόταφος

(Forbes,

Gl. 36,

1958, 258-260).

-όω, κορσωτήρ, Voir κουρά.

κόρσιον

: tubercule de la Nymphea Stellata d'Égypte avec

KopüGavres

les

doublets

κόρσεον

(pap.),

Dérivés

: κορυδάντειος

« de Corybante »> (AP),

-αντικὸς

(Plu., etc.), -αντίς f. (Nonn.), -αντώδης « à la manière des Corybantes » (LuC.), -ἀντεῖον n. «sanctuaire des Corybantes » (Str.). Verbes dénominatifs : κορυδαντιάω + célébrer les rites des Corybantes, être plein de la frénésie des

Corybantes»

(Ρ].,

etc.),

parfois

employé

au

figuré,

avec -ιασμός (D.H., Longin.), xopuGavrite « purifler par les rites des Corybantes » (Ar., Guêpes 119, Iamb., etc.), avec κορυδαντισμός * καθαρισμὸς μανίας (Hsch.).

Autre forme plus rare et sans dérivation : Küp6ævrec

(Phérécyde 48 ; S, fr. 862 ; Cail.). Et.:

Finale

τες, etc.

Frisk

comparable

à celle

évoque

vague

une

de “AGævrec,

ἀλίδαν-

possibilité du côté du

phrygien : Kretschmer, Sprache %, 1950, 67 compare v. norr, huerfa « tourner », etc. ; 16 forme originelle serait Κύρθαντες et Kopübavres seraît fait sur κόρυς (?). Voir aussi κύρδις,

κόρυδος : ou -δός, οἵ. Hdn. 1,143, m. ou f, « alouetie », alauda

crisiala

(Ar.,

ῬῚ.,

Arist.,

etc.);

avec

des

formes

diversement suffixées : κορυδῶνες pl. (Arist., H.A. 609 4 7), mais on attend Ἐκορυδόνες cf. χελιδόνες, ou à la rigueur ἙἘπορύδωνες ; κορύδαλ(λ)ος (Arist. avec var. -αλλός) ; «αλλός (Théoc., Babr.), -αλλά (Épich., inser. sicil.), “αλλίς (Simon., Théoc.). Glose d’Hsch. κάρυδοι * καρύδαλοι (?). Pour la suffixation en À, v. Chantraine, Formation 246 sqq, Sur l'oiseau κόρυδος, voir Thompson, Birds sous κορύδαλος. Dans l'onomastique on a Κάρυδος, -ύδων, -υδαλλός, ευδεύς, Bechtel, H. Personennamen 583 ; l'anthroponyme Κορυδαλ(λ)ός déjà en mycén. (Chadwick-Baumbach 212). Κορυδαλός aalouette » subsiste en grec moderne. Et.: Tiré de xépuc «casque» avec suff. -5o-, cf. Chantraine, Formalion 359. Le germ, a une suffixation

comparable dans le nom du cerf, i.-6. ‘kerud- d’où v. sax. hirot, v.h.a. hiruz. Le grec a d'autre part avec suff.

en -θ- : κόρυθος * εἷς τις τῶν τροχίλων ἀλεκτρυών (Hsch.). Voir sous κόρυς.

et κορύθων -

κόρυζα : f. «rhume, écoulement nasai» (Ηρ., Gal., Luc., etc.), d’où « sottise » (Luc,, Lib.). Dérivés : κορυζώδης «enrhumé » (Hp.), κορυζᾶς avec 16 suffixe familier -&ç « enrhumé » (Mén. 834) ; dénominatif κορυζάω « être enrhumé », d'où « être abruti » (PL., Arist., Plb.) et κορυζιᾷ * pipitat (gloss.). Avec la particule de renforcement βου- : Bou-xépula «gros

rhume » (Suid.

s.u,

cf.

Mén.

884);

βουκόρυζος

"

ἀναίσθητος, ἀσύνετος (Hsch.). Π n’y 8 rien à tirer 08 gloses d'Hech. : χορύναι * μύξαι

et χροῦμαι * μύξαι, Le mot subsiste en grec moderne et dans le vocabulaire médical français.

Et.: Finale -Ux comme dans χόνυζα, qui peut reposer sur un thème à dentale sonore, On ἃ l’habitude de rappro-

κορσός,

(Thphr.) (Hsch.).

(Hsch.).

qui

rattache *xép Fog à xope- au sens de « nourrir, faire croftre », ef.

en Phrygie (E., Ar., Str, etc.), 8g. Κορύδας * Ῥέας ἱερεύς

κορσίπιον

cher des mots germaniques désignant le « flux du nez », anglo-sax. hrof, v.h.a. (h)roz, noms d’action en face de anglo-sax. hrütan, v.ha. hrüzzan «grogner, ronfler »

Danielsson, cité chez Frisk, évoque à tort un rapport avec

κόρυς en se fondant sur la glose d'Hsch. κόρυζα * μύξα, κατάρρους περὶ κεφαλὴν πάθος où il faut voir une êty-

: m. pl. « Corybantes » prêtres de Cybèle

mologie populaire.

— xôpupcos

: πι., Ρ]. -α Où -ot εβοιηχηθὶ, d’une montagne »

précis

: τὰ ἄκρα

569

κορυφή

— Eranos 38, 1941, 36-41), χαλκο-κορυστῆς

«au casque de

χόρυμδα barre d'hourdis au sommet de l’étambot du navire

bronze », Ircxo- « au casque à crinière # (II., poètes). Dérivés : κορύθιον (gloss.), κορυστῆς M. « porteur

(I

casque,

Hdt.),

(Æach.,

9,241,

certains

avec

Æsch.,

E.,

A.R.);

emplois ombelles

d’une

plante

en

fleurs ou en fruits, dit notamment du lierre (Mosch., Plu, etc.); «chignon, toupet » = χρωδύλος (Héraclid. Pont. ap. Ath. 512 c, AP, com.). Composés : κορυμδο-φόρος e qui

porte

des

ombelles »

(Longus); au second terme δι-κόρυμόος «au double sommet » (Pac. Delph.}. Au t. κορύμδη « chignon » (Asios), qui tient le chignon » (Antim.).

«bandeau

de

guerrier » (/!.). En outre, quelques formes de sens

divers ; xépubog * εἷς τὶς τῶν τροχίλων εἰ περικεφαλαία {Hsch.), pour l'épithète d'Apollon Κόρυ(ν)θος voir plus loin; κορύθων * ἀλεκτρυών (Hsch.); κορυθάλη, -αλίς (EM

531,53,

276,28) = εἰρεσιώνη

«branche

d'olivier

entourée de laine», avec Κορυθαλία épithète d'Artémis à Sparte (Polém. Hist., Hsch.), cf. Nilsson, Gr. Rel. 1,123 et 490, le mot est aussi un doublet de κορυθάλη (Hsch.,

Dérivés : κορύμδιον « petite grappe » (Dsc.) ; puis divers noms du iierre, Hedera helix: κορυμδίας, -ou m. (Thphr.) κορύμθηλος (Nic.),, κορυμδήθρα (Ps. Diosc. 2,179), ct.

gloss.) ; dérivé κορυθαλίστριαι * œl χορεύουσαι τῇ Κορυθαλίῳ θεᾷ (Hsch.).

Strômberg, Theophrastea 91, Pflanzennamen 53; κορυμδΐτης

aor.

κισσός (médec., Pline), οἵ, Redard, Noms en -τῆς 78. En outre, κορυμδώδης adj. (v. L Dsc. 3,24) et surtout la glose d'Hsch. datif pl. χορυμδάσι * περιδρόμοις, δι᾽ ὧν συσπᾶται γύργαθος καὶ κεκρύφαλος καὶ δεσμοί. Verhe dénominatif κορυμθόομαι « être noué en chignon » (Nic. Dam.). Et.: Apparenté à xopueñ, avec ‘une nasale peut-être

χεχορυθμένος « casqué» ; au présent et à l'aor. le verbe signifie originellement « casquer, être casqué » et s’emploie au flguré au sens de «former une crête » (II. 21,306),

de caractére expressif ou populaire labiale, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,333. Lingua 13, 1965, 357.

qui a sonorisé la Cf. encore Hester,

Verbe

480

dénominatif

χορύσσασθαι

gonfler»

xopücow,

-ομαι

(Hom.,

-ξασθαι

(Ath.

127

(11.),

(II.

4,424),

mais

κορύσσεσθαι

poètes),

a), part. pt.

est

dovenu

un terme courant dans l’épopée pour dire « être armé », etc.,

cf. Leumann, Hom. Wèrter 210, Erbse, IIerm. 81, 1953, 171. Adj.

verbal

xopucrég

« bien

rempli,

plus

que

plein »

opposé à ψηκτός (IG II* 1013, etc.), cf. la glose xoputéy * τὸ ἐπίμεστον (Hsch.). Quelques formes présentent une nasale devant le 6 : ainsi l’épithète d'Apollon à Asiné Κόρυνθος et Képuñog

κόρυμνα : κόσμος T1G γυναικεῖος περιτραχήλιος (HeCh.). Rien ne prouve 406 ce nom de collier est à rapprocher du

(Paus.

précédent.

en outre, Hsch. fournit les gloses κόρυνθος * μάζης ψωμός

4,34,7;

inscr.),

cf.

Wilamowitz,

Glaube

(à cause de la forme de ce morceau de pâte),

xopûvn houlette,

: Quantité de l'u variablo, f. « massue. gourdin, bulbe

d'une

planles,

membrum

virile

(Hom.,

ion.-att…, etc.).

Composé : xopuvn-pépos « porteur de massus » (Hdt., etc.). Dérivés

: κορυνήτης

« porteur de

Et.:

Certainement

apparenté

à

κόρυς,

κόφινος, κάλαθος, ἀλεκτρυών. Et.:

Il est certain

qu'il

y a un

rapport

précis

entre

xépuc, xépuBos, xopûvn, κόρυμθος, κορυφή et plus loin le toponyme Κόρινθος (?). Souvent rapproché de xépac

Hés.,

des boutons en

κορυφή : dor. -p& « sommet, extrémité », etc., au figuré

xopuveônG « en forme de bulbe + (Thphr.) ; mais xopuvréevre

forme de bulbe » (Thphe.), avec κορύνησις

κορυνθεύς *

avec v.h.e. hiruz « cerf », lat. ceruos, ce qui est indémontrable et douteux. Voir encore Hester, Lingua 13, 1965, 357.

massue » (1|., Paus.) ;

est une var. fautive pour κορωνιόωντα Bouclier 289. Verbe dénominatif : xopuvéæ «former

1,106 ;

cChez

Ps.

(ibid.). en

raison

l'extrémité arrondie et élargie. Même suffixe ropüvn, etc. (Chantraine, Formation 207).

que

de

dans

«la somme, l’essentiel, 16 meilleur » (Hom., ion.-att., etc.).

Composés : xopup&-yevhç « Issu de la tête », dit d'Athéna (Pyth. ap. Plu,, Mor. 2,381 f) ; en outre, -xépugog comme second terme : δι-, τρι-, pexay-, etc. Nombreux dérivés : xopupatog « qui est à la tête, chef, chef de chœur », etc. (ion.-att.), d'où κορυφαιότης « suprématie» (Corp. Herm.}, κορυφαῖον « partie supérieure du

'“κορύπτω, VOir κορυφή. κόρυς, -ὐθὸς : acc. τυθα et -uv, f. «casque» (Hom., poètes, prose tardive) ; le mycén. offre de façon certaine le gén. sg. korulo et l'instrum. pi. korupi; en outre, 168

dérivés epikorusijo, -ija « ajusté au casque » et opikorusija épithète de opawoia (Chadwick-Baumbach 212).

filet

de

(X.),

ohasses

«partie

tympan

d’un

dans

la

construction » (inser.), -φαία « têtière dans 16 harnachement du cheval» (X.), κορυφώδης « pourvu d’une extrémité» (Hp.), κορυφάς, -dSog f. «bord du nombrils (Hp.). Noms d’animaux : χορύφαινα nom d‘un poisson = ἵππου-

Sur l'emploi hom. de xépug (et de 868 dérivés), qui doit s’appliquer à un casque de bronze, cf. Trümpy, Fachausdrücke 41, etc.; Gray, Class. Quart. 41, 1947,

pos, coryphaena hippurus, « coryphène » (Dorion ap. Ath, 304 c) ; pour la dénomination, cf. Strômberg, Fischnamen

114 8g.; Page, les notes.

(Xenocr.

Composés

αἰόλος;

History

: xopub-diE

dans

un

and

the Homeric

v. sous

vocabulaire

Iliad 249

ἀΐσσω ; -αιόλος

technique,

avec

ν. sous

κχορυθήκη

« armoire » ou « boîte à casques » (Délos 118 8. av.). Au second terme

: xpl-xopug

« au triple casque » (E., Ba,

V. la note de Dodds

ad loc.; également

123, lyr.),

τρι-κόρυθος

(E.,

Or, 1480) ; il faut ranger aussi dans les composés de χόρυς les formes suffixées en -τῆς par commodité métrique (Frisk,

59,137 ; κορύφια ap.

pl., espèce

Orib.

2,58,79).

de

mollusques = κολούλια

Noms

de

divers

objets

:

κορυφιστήρ «haut de fMet» (Poll.), « bandeau » (Hsch.), -torAs « bandeau » (Hsch.), cf. βραχιονιστήρ et Chantraine, Formation 328.

Divers doublets rares de xopupñ : κορυφίς f. (gloss.), κορυφών (gloss.), xépugog (16 IV 1*, 71, Épidaure), en outre, la glose d'Hsch. χόρυφος * κόρυμδος γυναικέῖος,

οἱ δὲ μαλλόν, τὰ τῶν παιδίων σκολλύφια. Verbes dénominatifs : [) χορυφόομαι « se gonfler et former

κορυφή



570



une crête » {1|., prose tardive), « être additionné » (tardif),

Dérivés κορώνιος * μηνοειδῇ ἔχων κέρατα βοῦς (Hsch.),

avec κορυφόω (médec.), d’où κορύφωμα « sommet » (Ath. mech.), πῶσις «sommet d’une pyramide » (Nicom.) ; 2) κορύπτω (terme du vocabulaire de l'élevage) « cosser, frapper avec la tête », dit de caprins (Théoc.), d’où des dérivés familiers : κορυπτίλος (Théoc.), χορύπτης (EM 532,9, Hsch,) et κορυπτόλης * xepatiorhç (Hsch.) avec un suffixe comme μαινόλης (Schwyzer, Mus. Helv. 8, 1946, 49-58) ;

done, «aux cornes courbées » ; également nom de mois à Cnossos ; κορώνιον n. « herbe aux corneilles # (Ps. Dsc.),

8) La glose d'Hsch. ἐκορυπτίας * ἐγαυρίας

«tu faisais

le fler » semble expressive.

Grec moderne xopueñ « sommet », κορυφαῖος « sommité », κορυφοῦμαι « être à son comble» à côté de xoppñ, xop-

φάδα, etc.” El.: Formation avec un suffixe en -φ- tirée d'un radical en -u-, Gf. xépuubog et, bien entendu, xépus qui fournit la base sur laquelle le mot est constitué. Cf. encore Hester, Lingua 13, 1965, 357.

xépxopos Guêpes

: m.

239,

Nic.,

(Thphr,,

Ps.

Th. 626),

nom

Dsc.),

xépxopog

de plantes

(Ar.,

: « mouron

bleu » (Anagallus caerulea), « corette, jute » (Pline 21,89). Voir Thiselton-Dyer, Journ. of Philoi. 33, 1910, 201.,

Et.:

Formation

apparemment

redoublée.

Pas

d’éty-

mologie.

c£. Strômberg, Pflanzennamen 42 ; κορωνίης m. épithète d’un cheval qui courbe fièrement 19 cou (Semon. 16 D.), d'où le v. dénom. κορωνιάω « courber flèrement le cou, faire le fler » (hellén., etc.), dit aussi de feuilles ou de tiges

qui se courbent : κορωνιόωντα πέτηλα (Hés., Bouclier 289). Autre verbe dénominatif κορωνίζω, au pt. κεκορώνικε 48

achevé » (IPE

2,298,9), évidemment

Un autre verbe *xopævitæ'a dû donner naissance κορωνισταί +qui chantent comme des corneilles» xopævioyuære « chants de corneille s» (Ath. 360 b) dit mendiants. On observera l'extension des emplois figurés où l'idée «courbure» est diversement attestée, jusque dans nom de la couronne, Lat.

corôna

est

pris

à xop&v&

: scanal,

égout

souterrains

aussi

de

: f. «corneilles, la cornellle

Corvus

de mer

att, etc.), voir Thompson,

Corone,

Puffinus

cornix,

Kuhlii

(Od.,

dit ion.-

Birds s.u.

En composition : κορωνεκάδῃ « une Hécube vieille comme une corneille» (AP), xopævo-Gédog «qui frappe les corneilles» (AP), κορωνόπους, -πόδιον pied de corneille», cf. André, Lexique

«corne de cerf, s.u.; au second

terme * τρικόρωνος « qui a trois fois l'âge d'une corneille » (AP). Le bec crochu de l'animal et ses pieds, également crochus, ont conduit à de nombreux emplois figurés (ct. κόραξ, iat. corvus, angl. crow, etc.) : « extrémité d’un arc » (Hom.), « poignée de porte » (Hom.), « extrémité du timon de la charrue» (A.R.), «poupe du navire» (Arat.), «excroissance au coude» (Hp.), scouronne» (Sophr. 163, Hsch.) ; ur Call,, fr. 227, voir Pfeiffer ad loc,

Dérivés : κορωνιδεύς m. * jeune Hech.);

κορώνεως

figues noires)

f,

comme

« figuier

corneille » (Cratin. 179,

noirs

(ou

qui

une corneille (Ar., Paiæ

porte des

628), pour

la finale, cf. ἐρινεώς, κοράκεως Épithète

t.

xopovig

«recourbée,

bombées,

dit

de

batoaux (Hom.), de bovins à cause de leurs cornes (Théoc.) ; comme substantif « couronne » (Stesich. 187 P), « coronis » signe de ponctuation marquant notamment l’achèvement

d’'une strophe ou d'une trlade, d'un chapitre, d'où métaphoriquement « fin e (Luc., Plu., ete.) ; au m. χορωνός « courbe » (Hp.), dit chez Archil. 48 D, d’un bœuf «aux cornes courbes» ou «fiers, cf. κορωνὰ βαίνειν (Anacr. 452 P) et plus loin xopæving ; dans J'onomastique Κόρωνος (11.

2,746,

etc.);

n.

xopævév

κόρωνα « coudes » (ibid.).

au

flguré,

de le et.

Et,:

Entre

dans

une

sérle de formes

expressives

: lat.

corniæ, ombr. curnaco « cornicem » invitent à poser un thème en n. On retrouverait ce thème dans κόραξ, κόραφος, et

avec à dans xop&vn. Radical différent dans lat. corvus, m. irl. crâ «corbeau». Autres rapprochements chez Ernout-Meillet s.u. cornix avec des miots de structure

;

(IG IX 1,

692 ; Corcyre, 1t° s. av.). Fait penser à yépyupæ, cf. s.u. “et à κορκόδρυα [xopxoppéæ Lobeck, Phrynichus 492) ὑδρόρυα (Hson.).

κορώνη

employé

à et de

plus haut ; de même corônis. Le grec moderne a encore xopævn « corneille ».

différente,

κορχυρέα

tiré de κορωνίς,

« articulation » (méd.),

pl.

κόσκινον

: Ὦ. «crible » (Semon., att., ete.).

Composés : κοσχινο-ποιάς « fabricant de cribles » (com.), -πώλης (com.), -pkpos (pap.); τυροκόσκινος «sorte de gâteau au fromage * (Chrysipp. Tyan. ap. Ath. 647 ἢ), Dérivés κοσκίνιον (Chrysipp. Tyan.), κοσκίνωμα « treillis, grillage » (tardif), κοσκινηδόν adv. «comme un crible » (Luc.). Verbes dénom. κοσχινεύω « cribler, passer au crible » (Démoer., pap., etc.), d'où κοσκινευτῆς ἐ cribleur », -τήριον sempiacement pour cribler», -tuxév « salaire pour

19 criblage » (pap.)

οἱ κοσκινίζω

« cribler » (médec.)

avec -lviarç (pap.). Le grec moderne a κόσκινον, κοσκινίζω, -ἰσμὰ, -LOTÉG οὐ χοσκινίδια « criblures ». Et, : Aucune des hypothèses énumérées par Frisk n'admet un commencement

κοσκυλμάτια

de démonstration.

: n. pl. «menues

rognures

de

Cuir»,

dit des propos subtils du tanneur Cléon qui trompe Démos

(Ar., Cav. 49), EL. : Forme populaire à redoublement (σ)κο-σκυλ-μάτ-ια,

issue de σχύλλω « déchirer », οἵ. Schwyzer, Gr. Gr. 1,423. H est tentant petits débris» suppose que 16 grec, alors que

de penser que le lat. quisquiliae «rognures, est un emprunt du mot grec, mais cela mot κοσκυλμάτια ait été usuel εἰ fréquent en pour nous c’est un hapax.

κόσμος : m. «ordre, bon ordre » au sens matériel ou moral, «forme» {1|,, ion.-att, etc.), « ornement » (déjà fl. 4,145 et 14,187, ion.-att., etc.) « organisation, constitu-

tion » (Hdt., etc.), « gloire, honneur » (Pi., etc.) ; en Crète nom d’un magistrat (qui maintient l’ordre), cf. Leumann, Hom.

Wôèrter 285,

Ruijgh,

L'élément

achéen

109 ; d’autre

part « ordre du monde, univers » (Pythag., Parm., PL, etc.) ;

en grec tardif « monde habité » = οἰκουμένη, 16 « monde »

— au

par opposition

des

monde

élus,

«les gens » en

enfin,

571—

κότθυβος Heubeck, Beitr. Namenforschung B, 1957, 272-276 pense

genéral (Ev. Jo.). Les emplois anciens de κόσμος exprimant

après

l'ordre bien organisé, avec des valeurs militaires et politiques sont analysés par Haebler, Archiv f. Begriffsges-

l.e, rapproche v. perse Odh- «ordonner», éas- dans sas-tra- « strophe », etc,

chichte, 11, 1967, 103-113, avec bibliographie. Nombreux composés : au second terme : ἄκοσμος (Hom.),

el- (Hom.), etc. Au premier terme : χοσμό-πολις, nom de magistrat dans diverses cités, qui fonctionne comme un composé de dépendance progressif ; en outre, nombre de composés assez tardifs où κόσμος signifile « monde» : mgy.oyov[a « cosmogonie » (Plu., donné comme titre à un

poème de Parménide), κοσμο-κράτωρ, -ποιός. -ποιία « création» (Arist.), χοσμο-πολίτης «citoyen du monde» (hellén., etc.), p.-ê. créé par les Cyniques selon Wilamowitz,

Glaube 2,275, κοσμο-τρόφος, χοσμουργός, etc. Dérivés : diminutifs tardifs : -tov, κοσμάριον,

-ἰδιον,

-αρίδιον «pelit ornement ». Adjectifs : κόσμιος « bien ordonné, sage, honnête » (ion.-att, etc.), d'où κοσμιότης f. «bonnes manières, moralité » (att., etc.), mais tardive-

ment κόσμιος « citoyen du monde » (Plu., Épict.) ; κοσμικός «du monde, de l'univers » (hellén., Plu., etc.), «de monde» (Æp. Hebr., etc.), χοσμωτός «transtormé

ce en

un monde ». Κοσμώ est le nom d’une prêtresse de Pallas à Athènes (Lycurg., fr. 48). Dans l'onomastique on 8 des composés comme Κοσμογλῆς, Κοσμό-πολις ou des dérivés Κοσμίας, Κοσμᾶς, ete. Verbe dénominatif : χοσμέω «mettre en ordre» des troupes, fonclion

epréparers de cosme»

un en

repas, Crète,

«organiser, remplir la «orner, honorer», etc.

(Hom., ion.-att., etc.), également avec préverbes : Su«-, xæta-, eto. D'où divers dérivés ; κοσμητός « bien arrangé »

Schulze

à *xoB-cyoc,

cf.

xeSvéc.

Enfin

Haebler,

skr,

védique

κὅσσυᾧος : αἰΐ. κόττυφος, M. « merle, furdus merula » (Arist, Matro, AP, etc.); nom du coq à Tanagra selon Paus,

9,22,4 ; aussi nom

d'un

poisson

de mer,

poisson

de

roche, labre de couleur foncée (Numen. ap. Ath. 305 c, médec., Æl.), peut-être nommé d'après sa couleur, mais οἵ. Strômberg, Fischnamen 116. Voir Thompson, Birds

et Fishes. Autre forme p.-8. propre à l'attique : κόψιχος (Ar., com.) pour désigner l’oiseau,

Dérivés ; κοσσυφίζω « siffler comme un merle + (Héron). Dans l’onomastique : Κόττυφος, Ιζοξυφίων, Bechtel, H. Personennamen 583, avec 16 féminin Qocûp& à Théra, ibid. 590. Le grec moderne à χόσσυφος « merle ». Et.: Le russe et le ν. slave ont kosü « merle » qui doit reposer

avec

sur

le

“kopso-,

sufixe

dissimilation

de

de

ct.

Pokorny

noms

6J4.

d'animaux

"'χοψυφος,

cf.

Ainsi

-φος,

Meillet,

κόσσυφος,

serait

MSL

une

18,

1913,

171 ; κόψιχος serait fait aveo le suffixe -ἰχος. :

κοσταί

figure

dans

une

liste

de

poissons

(Diph.

Siphn. ap. Ath. 357 a), cf. la glose d'Hsch. : κοστίας " κοιλίας κόμορος, où Îl faut p.-ô. lire κάμμαρος, κόστος

: m., -ov n., nom

d'une plante indienne

et de

88 racine utilisée comme parfum, Saussurea Lappa (Thphr.,

(Od. 7,127, hapax) et des composés &- (X.), eù- (H. Hom.), plus κοσμητικός «apte à orner » (Arist., etc.) et # κοσμητικὴ τέχνη sl'art d’orner » (Pl.). Noms d’action : κόσμησις

D.S., etc.), d'où xoctéivoc, couleur de costos pap., cf. Kalbfleisch, Rh. Mus. 94, 1951, 345 ; κοστάριον (Str. 16,4,26). Pour costus en latin, voir André, Lexique s.u.

«arrangement », également

Et.: Emprunt au skr. küsiha- m., ct. Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 1,246.

avec

Sta-, κατα-

(PI., etc.) et

«ornement, parure » (X., P1., etc.). Noms d'agent : κοσμήτωρ «celui qui met en ordre, chef militaire » (Hom., prose

exceptionnellement,

tardive)

et,

Æschin.

3,185);

nom

xocunthp

de magistrat

(épigr.

chez

à Itanos), avec

les f.

κοσμήτειρα (Éphèse, Orph.), -ἤτρια (Hsch. s.u. Σαραχηρώ); χοσμητῆς « législateur » (PI.), « magistrat qui s'occupe des éphèbes » (Athènes), « qui orne » avec le verbe dénominatif

κοσμητεύω (-téw) «remplir les fonctions de Kkosmètès ». (inser. att., pap.), d'où -rel& (pap.). Noms de lieu ou d’instrument : κοσμητῆριον t cabinet de toilette » (Paus.) = κόσμητρον (Hsch. s.u. κάλλυντρα), κόσμητρον « balai » (Sch. Ar., Paiæ; Suid. s.u. κάλλυντρα). Nombreuses formes en grec moderne : κόσμος « monde », également au sens du français « beaucoup de monde », etc.,

xocu&

«orner,

doyen

d'une

parer +, avec κόσμημα, faoulté;

κόσμιος

mais χοσμήτωρ = convenable s,

«décent,

κοσμιότης, etc Æk,: Obscure. Dérivé en -μὸς οἷι en -σμος, mais de quoi ?

Voir les hypothèses énumérées par Frisk s.u. Il est clair que κόσμος exprime originellement 18 notion d’«ordre, mise en ordre», etc. Malgré la difficulté phonétique, 16 rapprochement le moins improbable est celui qui a été proposé avec lat. censed, skr. $amsali, etc. : on pose

xoguË[ér]äs

: m. « sacrificateur » (Inscr. Cret. 4,145,

11; Gortyne), cf. κόσθατοι * οἱ ἐπὶ θυσιῶν τε ταγμένοι (Hsch.) où 16 iemme doit être altéré, p.-8. κοσ»ύδατοι. ΕἸ. : Obscure. Si 16 mot est authentique, on serait tenté de 16 mettre en rapport avec 16 suivant (d'après 16 vêtement porté par le prêtre ?).

κοσύμβη : f, glosé par Hach. ἀνάδεσμα À ἐγκόμδωμα, καὶ ὅπερ αἱ Κρῆσσαι φοροῦσιν, ὅμοιον ἀσπιδίσκῃ ; d'après

D.

Chr.

72,

1, nom

d'un

manteau

porté

par

les

pâtres et les paysans. Dans l'EM, glosé éyxéyGoua en 311,5 et ἀναδολή en 349,15 ; Poll. 2,30 donne l'équivalent κρώδυλος (p.-ê. confusion avec xépup6oç). Terme parallèle

κόσυμθος m. joint à κοσσύμθη chez Hsch. (sous la forme

κόσσυμβος) : « résille » (LXX, 15. 3,18); d'où κοσυμδωτός épithète de χιτών (Ex. 28,35), glosé par Hsch, κροσσωτός (). Les divers emplois donnent l'impression que le désigne une frange, d’où un manteau à frange.

Et.: Mot sans étymologie comme beaucoup expressifs en -u6oç. Voir le suivant ?

mot

de termes

Ἐμόνσμος. Voir entre autres Froehde, ÆZ 23, 1877, 311 ; Brugmann,

Numeralia,

Risch, Wortb. der hom. 1942-45, p. χνι.

19;

Schwyzer,

Sprache

Gr.

41 ; Dumëzil,

Gr.

1,492;

BSL

42,

κότθυβος : nom d’un élément d’équipement militaire, à Amphipolis (Feyel, Rev. Arch. 1935, 2,31 et 34-37). Voir le précédent ?



κοτικᾶς κοτικᾶς

;

ἀλέκτωρ

(Hsch.),

cf£.

Koukoules,

᾿Αθηνᾷ

27, 1915, suppi. 87, οἱ s.u. κοττίς.

572— pas seulement le jou, mais aussi la coupe qui sert pour te jeu, le vin, le prix gagné, etc.

Au second terme d’un composé κοτίλιον

; sens

douteux,

probablement

un

récipient

{Tnser. Délos 1429 B H 25, n1° s. av.). Ressemble aux termes

vulgaires : κότιλον, κοτίλλιν ἐπὶ τοῦ αἰδοίου] (Hsch.). κότινος Thphr.,

:

m.

«olivier

sauvage»,

κοτινο-τράγος

(Ar.),

ἀγριελαία

(Ar.,

κοτινηφόρος

« qui

des oliviers

Dérivé

sauvages » (Mosch.).

: κοτινάς, -ἄδος

f. « fruit de l'olivier sauvage »

(Hp.), «olivier greffé sur un olivier Sur l’'emprunt latin cotinus, voir André, Æt.: L'hypothèse d'un emprunt est plausible, cf. Schrader-Nehring, Meallex.

sauvage» (Poll.). Lexique s.u. évidemment très 2,131.

κότος : «ressentiment, rancune, haine » (Hom,, Pi., Æsch,, Β. Rhes. 827, prose tardive), dit notamment du ressentiment des dieux, cf. Irmecher, Gôfterzorn 11 sqq.

Dans les composés descriptifs, au second terme ; ἔγκοτος «plein de ressentiment » (Æsch.), avec le dénominatif ἐγκοτέω « être plein de ressentiment » (Æsch., S, LXX),

d’'où ἐγκότημα, -σις (LXX) et par dérivation inverse ἔγκοτος « ressentiment » (Hdt.) ; doublet de l'adj. ἐγκότιος

(Chypre) ; autres composés de ce type : &- (Pi.), βαρύ(Æsch.), ζά- (Hom.), ἐπί- (Æsch.), παλίγ- (Sapho), etc. ; noter ἀλλόκοτος «élrange, monstrueux » (Hp., S., Ar., Th,, PL.) et veé-xotos « extraordinaire » (Æsch.) où le sons du second terme est trés affaibli. Rares dérivés : κοτήεις « plein de ressentiment » (ZI

5,191), cf. plus loin χεκοτηώς, à côté de κοτόεις (A.D. Adv. 189,12, EM

34,57).

Verbe probablement dénominatif : κοτέω, -ἔομαι, aor. κοτέσσασθαι, -έσαι, fut. κοτέσσομαι, p. pf. κεχοτηότι θυμῷ

Hom,,

(Hom.,

lyr.),

cf. Chantraine,

Hés.,

P.),

en

probablement

Gr. H.

outre,

1,428

κοταίνω

analogique

de

« η

vouloir à »

(Æsch.

Sept

485,

θυμαίνω.

Et.: Si xéroç était un ancien thème neutre en s, comme l'admet Fraenkel, Æ Z 43, 1909-1910, 193, en se fondant sur l’aor. κοτέσσασθαι, on pourrait mettre 16 mot en rapport selon un schème connu avec de vieux thèmes en u et en r qui signifient « combat, lutte » en celtique et en germanique : gaul. Catu-rïges, v.h.a. hadu- dans Hadubrand ;

avec

suiflixe

en

r:

m.h.a.

hader

«lutte,

querelle»;

en

outre, p.-8. russe, ν. sl. Kofora « bataîlle» ; avec initiale palatale, skr. édiru- «ennemis Machek, Stud. in honor, Deëev, 49, évoque tchèque Kkatiti se « se fâcher ».

κότταβος, ion. -ao- : m. (Anacr., Pi., trag. et com., hellén., ete.), nom d'un jeu qui passe pour venir de Sicile,

où le joueur lançait le reste de vin de sa coupe contre un but ; on a Imaginé des complications ; le vase qui servait de but pouvait être rempli d’eau avec de petites soucoupes

nageant à la surface, qu’il s'agit de faire couler (x. ou δι᾽ ὀξυδάφων) ; où bien, le but pouvait être plateau en équilibre sur une tige verticale, qu'il faive tomber (xérrabog κατακτός Ar. Paix 1244). du

cottabe

K.

Schneider

Sludi

fil.

voir

notamment

dans

e ling.

RE Sic.

Ath.

11, 1528 5,

1957,

487

sqq.,

d-e,

ἐν λεκάνῃ un petit s'agit de Sur le jeu

665

c-668

f,

Mastrelli,

Boll.

di

5 eqq. Le mot ne désigne

« qui

s’enivre au jeu du cottabe » (Ar. Ach. 525), Dérivés : κοτταδίς, -ἰδος f. « coupe à deux anses utilisée

pour

jeter»

#coupe,

etc.).

Composés produit

ἀνδρὸς αἰδοῖον [et κόθημα ΄

: μεθυσο-κότταδος

dans

support

ce

jeu

pour

(hellén.),

jouer

au

xotrabetov cottabe»

(-Btov)

(Dicéarch,,

helién.), « prix remporté au cottabe » (com., etc.), xorrabuxh ῥάδδος «support pour le cottabe » (hellén.). Verbe dénominatif : κοτταδίζω «jouer au cottabe » (Ar, Antiph.), par euphémisme plaisant pour « vomir » (Poll. 6,111, EM), également avec les préverbes : &mo(Χ., médec.), κατα- (Ar.), συγ- (com.), avec κοττάθισις,

κοτταδισμός el ἀπο- (tardifs). Et.: Obseure, On ne connaît pas 10 sens originel. Hypothèses chez Schneider et Mastrelli, ll. ce, Le mot fait penser

à la fois à κοττίς « têle », κόττος « dé » et à κοτύλη « petite coupe ». Malgré la diversité des sens, i! n'est pas impossible que tous ces tormes familiers soient issus d’un même

radical xot-, c£ sous xortiç et κοτύλη. KéTrava : n. pL, espèce de petites fgues (Ath., Hasch.), cf. lat. coflana n. pL. espèce de potites flgues syriennes (Pline, etc.), c£. André, Lexique s.u., et Olck, RE 6,2122.

Au sg. Hsch. donne καὶ % παρθένος παρὰ Kpnol κόττανον, οἵ,

l'emploi

obscène

de

oûxoy

et

Taillardat,

Images

d'Aristophane $ 113. Æt.: Obseure. Lewy, Fremdwëôrter 22 suppose un emprunt sémitique, en comparant hébr,. gdftôn, f. φέαππᾶ, « petit,

jeune».

Très

douteux,

: nom d'un engin de pêche (Ael, NA

κοττάνη

On suppose une ci. sous κοττίς.

dérivation

du

nom

de

poisson

12,48). κόττος,

κοττίς, -ἶδος : f, nom de la tête en dorien (Poll. 2,29), cf, Phot. s.u. πρόκοτταν ; autre forme κοτίς «occiput » {Hp. Morb. 2,20), οἵ, Erot. 115 Nachmanson, où 16 mot est

glosé τῆς κεφαλῆς À κορυφή et Gal. 19,113 où la glose est ἰνίον, παρεγχεφαλίς. Second membre de composé dans προκοττίς * % χαίτη (Hsch.) et πρόκοττα « frange sur le front » = προκόμιον (Polil. 2,29, Hsch.,

Phot.).

Dérivé : κοττάρια * τὰ ἄκρα τῆς κέγχρου (Hsch.). T1 existe un mot qui présente des sens divers et semble

κόττος = xûbog

apparenté,

κοττίζω = κυδεύω

(Cod.

Just.

1,4,25),

d'où

(Sch. Luc. Lex. 3), avec ἐκκεκοτισμένος

aruiné au jeu» (Hsch. s.u. Exxexoupévog), κοττιστής aleator (glosa.) ; d'autre part, κόττος * ὄρνις καὶ ἵππων δέ τινας οὕτως ἔλεγον [?] (Hsch.); le sens de «cog» est

confirmé sous πρόκοττα : xal ol ἀλεκτρυόνες κοττοὶ διὰ τὸν ἐπὶ TH κεφαλῇ λόφον ; composés ; κοττοθολεῖν " τὸ παρατηρεῖν τινα ὄρνιν et κοττανάδαθρον ἔνθα οἱ ὄρνιθες κοιμῶνται

(Hech.);

enfin,

κόττος

désigne

un

poisson

de rivière (Arist, H.A. 534 a), ce doit être 16 chabot, petit poisson à grosse tête cuirassée, cf. Thompson, Fishes s.u. et pour la dénomination d'après le coq, Strômberg, Fischnamen 119. Le

radical

κοττ-

est

bien

attesté

dans

l'onomastique

(grosse tête Ÿ Ou d’après le coq ? Ou 16 poisson ) ; Korτἄς, Ἰζοττίς, Κότταλος, -«ἄλη, Κότταρος, Κόττος, Κοττώ, voir L. Robert, Ifellenica 6,11-13, et Noms indigènes 283.

— Le grec moderns emploie encore κόττα « poule », κοττοπούλι « poulet s, etc., p.-ê., κότσος « Chignon ». Et.: Terme familie» obscur,

Le sens divers peuvent tous

se tirer de la notion de tête. On a pu évoquer aussi κοτύλη εἰ même xérraboc. Autres hypothèses Hubschmid, résumées chez Frisk.

κοτύλη

audacieuses

de

ap. Ath-

11, 479 a, usuellement « jatte, coupe » (Hom., ion.-att., ete.)s cf. Brommer, Hermes 77, 1942, 358 et 366 ; également

« mesure de capacité » pour des matières liquides ou sèches =6 κύαθοι ou M% ξέστης, soit cnñviron !/, litre; par métaphore «cavité», notamment celle de la hanche » (Hom., Hp., etc.), sorte de cymbales (Æsch. fr. 71), «creux de la main » (Poli. 9,122, etc.); noter ἐγκοτύλη jeu où un joueur en porte un autre dans le creux de ses mains (Paus. p. 175 Erbse, Ath.); on 8 aussi χότυλος « coupe » (Epigr. hom., com., inser.). En composition : κοτυλ-ήρυτος « puisé à pleines coupes »

(Il 23,34), cf. ἀρύω ; au second terme ἧἡμι-χότυλος «un demi-cotyle» (pap., etc.), δι-κότυλος « qui mesure deux Dérivés 25, Cos}, dérivés

etc.).

: κοτυλέα = χοτύλη Comme mesure (SIG 1026, κοτυλίς «cavité d'une articulation » (Hp.) ; diminutifa

-lsxn

(com.),

χοτυλίσχος,

-ἰδιον

(Eust.),

-loxtov

-Lov

(Ar,

(tardif),

com.},

Κοτυληδών,

-6vog, formation de type ancien, cf. Chantraine, Formation

361,

désigne

diverses

cavités;

suçoirs

5,433, Arist.), cavités anatomiques

l’articulation

de

la

hanche

du

poulpe

(Od.

(Hp., Arist.), cavité de

(Ar.

Guépes

1495,

Arist.),

creux d'une coupe (Nic. Alex. 626), nom de plante « nombril

de Vénus s, Cokyledon

umbilicus

(Hp.,

Nic.,

à cause des feuiiles creuses, cf. Strümberg,

Dsc.),

p.-û.

Pflanzennamen

44 ; d'où κοτυληδονώδης * en forme de verrue » (Gal.). Adjectifs

: χοτυλιαῖος,

-retog « du volume

d’un cotyle ©

(hellén., pap.), κοτυλώδης « qui ressemble à une coupe » (Ath.). Κοτύλων, -evog est 16 surnom d'un buveur (Plu. Ani. 18) ; 16 mot est attesté épigraphiquement, ef. L. Robert Ifellenica 11-12,489. Dès 16 mycénien, on a p-ê. l’anthroponyme ζοτύλων ou

Κοτυλίων (v. Chadwick-Baumbach 212, e.u. κοτύλη). Verbe dénominatif : κοτυλίζω « vendre » ou « distribuer par

petites

quantités » (com.,

Thasos,

Arist.,

pap.),

κοτυλισμός (pap.), -ἰστι (pap.), mais κοτυλιστής «celui qui joue à l'ÉyxorüAn », cf. ci-dessus (Jul.).

avec

signifie

Et. : Obscure. On 8 pensé en vain au lat. catinus. Le mot

appartient-il au groupe de κοττίς, etc, ? Voir Pokorny 588. En dernier lieu, Machek rapproche tchèque Koflaii se «devenir creux s, qui est un verbe dénominatif (Siud. in hon. Deëev 49). Le mot peut aussi être un emprunt. Kouflap(s,

(Dsc. pour

εἰδος

:

t.

«oloporte»

2,35 titre), Diminutif ἄνθρωπος, écrit ἀνος]

κουδάρι

ou

«mille

pattes »

de κάδαρος * &vog [corr. (Hech.). Autre diminutif

« peloton » en grec moderne,

avec

16 dénominatit

κουδαρίζω ou -ἰάζω (Sch. Théoc. 1,29), également en grec moderne ; v. Koukoules, ᾿Αθηνᾷ 30, 1919, suppl. 33 84., Strümberg, Wortsiudien 12. Le rapport entre 16 nom de l’animal et celui du peloton s'explique parce que l’animal

se roule.

Mais

on

ne

sait

pas

comment

s'articulent

les

divers sens et de toute façon xéGæpoc est inexpliqué. Voir Gil Fernandez,

Nombres

de insectos 36.

κοῦκι : n. « palmier-doum », Hyphaena Thebaica (Pline 13,62) ; nom de sa fibre (P. Baden, 35,23, 1° s. après),

avec χουκιο-φόρον δένδρον (Thphr.). Dérivés : xobxeov « fruit de cet arbre » (ostr.), χούκινος « qui vient de cet arbre, fait avec sa fibrc » (pap., etc.).

C’est le même arbre que 16 κόϊξ. Et.: Mot d’emprunt, p.-ê. d'origine

: f., désigne un creux selon Apollod.

cotyles » (Hp.,

coupé

573—

Hemmerdinger,

Voir

Οἱ, 46, 1968, 244. espèce

cucuma,

f,=lat.

:

κοὐκκουμα.

égyptienne.

de

récipient,

petite baignoire (P. Oxy. 1160) à côté de κουκ(κ)ούμιον (pap., Epict.), κούκουμος (pap.). Voir M. Cohen, Siudia Semitica J. Bakos dedicata, Bratislava 1965, 79-80.

gén.

1,55,

Horap.

:

κουκούφας

κοκκούφατος

(P.

Mag. Berol. 2, 18), avec le dimin. κοκκοφάδιον (P. Mag. Lond. 121,411), nom de la huppe en Égypte, cf. Dôlger, Byz. Zeilschr. 38, 1938, 213. Repose 81 une onomatopée. Fait penser à lat. cucubio, -ire, dit du cri du hibou, au skr. kukkubha- « faisan ». Voir Pokorny 536 ; Mayrhofer, Eiym. Wb, des Altind. 1,218 sq.

κουρά

de couper,

: ion. -ρή, f. «action

de tondre »

cheveux, barbe, laine, d'élaguer des arbres, de l'herbe ; d’autre parl, « boucle de cheveu coupée, laine de la tonte, partie coupée d’une poutre, d’un morceau de bois», etc.

(ion.-att., etc.).

Dérivés divers de sens et de formo : 1. celui

qui nom

celui «barbier, xoupeüg qui tond les moutons»,

les cheveux, coupe d'un oiseau d’après

son eri : ὄρνις ποιάς, ἀπὸ τοῦ φθέγγεσθαι ἐμφερὲς ἤχῳ γναφικοῦ μαχαιρίου (Π|530}.}; d'où κουρεῖον -eov « boutique de barbier» (att., etc.), plus le dérivé κουρεακός épithète de λαλιά (Pib. 3,20,5), cf. pour le sufixe Schwyzer,

Gr. Gr. 1,497 ; avec suffixe d'agent xoupeurhç même sens (pap.), f. κουρεύτρια (Plu.); xoupeutixés « qui sert pour

raser » (tardif), nom d’action κούρευμα (Hsch. s.u. κάρμα), cî. aussi κουρεύομαι plus loin. 2. xoûpetov, -ξον π. soffrande des cheveux οἱ d'un agneau » au troisième jour des Apaturies (S., Is., inscript.),

avec Koûpetoc épithète d’Apollon à Téos; κουρεῶτις, -tBog [ἡμέρα, éoprh], troisième jour des Apaturies où les enfants étaiont présentés à la phratrie, avec et l’offrande des cheveux (Pi., inscr, etc.),

un cf.

sacrifice Nilsson,

Gr. Rel. 1,137 el 493), finale p.-ê. sur ie moâèle de πατριώτης, τῶτις, ἡλικιώτης, θιασώτης (7). En outre, xoupedv et -nubv, -Évog, nom de mois à Magnésie du Méandre. 8. xouple, -ἰδος f. « qui sert à raser », épithète de μάχαιρα (Cratin.) et plus souvent « coiffeuse, femme de chambre » = κομμώτρια (titre de comédies d'Antiphane, Alexis,

Mén. fr. 862, PIb., pap.). 4. xoupläg (Luc., D.L.).

m.

«homme

qui porte les cheveux

courts »

5. κουράς [-ἀδος] - ἡ ἐν τοῖς ὁροφώμασι γραφή, ὀροφικὸς πίναξ

(Hsch.),

donc

coisson

d’un

plafond.

Ou

à

aussi

ἐγκουράδες * τὰ ἐν τῷ προσώπῳ στίγματα καὶ cl èv ταῖς ὀροφαῖς γραφικοὶ πίνακες (Hsch.), cf. Æsch. fr. 234. ὅπτιος, περιστερεὼν de plante, nom 6. κουρῖτις Verbena officinalis (Ps. Dsc., dénomination est inconnue.

Adjectifs : 7. κούριμος

Ps.

Apul.);

la raison de la

+ qui concerne le fait de couper,

κουρά



coupé,

rasé » (trag.,

χουρεύσιμος,

Plu.),

avec

un

et

voir

Cf. κουρεύομαι

doublet

très

Arbenz,

tardif

Die

Adj.

574 — esprit

léger;

accent

d'après

Papurñç

(Wackernagel,

Gèôli, Nachr, 1909, 59 = Kleine Schr. 2, 1117). D’autre part,

auf τιμὸς 79 sqq. B. xoupuxég « qui sert à couper, de barbier », etc. (pap., Plu.).

le π. xoüpov [κεράμιον]

désigne

d’où κουφεῖαι « tessons,

débris » (P.

Verbes dénominatifs : 1. κουριάω « avoir les cheveux qui ont besoin d'être coupés, evoir les cheveux longs » (Phéréer.,

détaxer», etc. (ion.-att.), également avec prév. ἐκ-, parfois « être allégé » (Hés. Tr. 463, Hp., trag.); d'où les

Plu., Luc., etc.), avec le suffixe des verbes de maladies en

-tdo ; 2. κουρίζω,

aoriste inf. -ἰξαι

«raser, couper » (Thphr,,

Hech.) ;

3. κουρεύομαι «avoir les cheveux coupés » (Sch. Nic. Alex. 417), « porter la tonsure, entver dans un monastère »

134,10).

(Just. Novel. KoGpog

coupée(s) , probable-

branche(s)

« bûche(s),

m.

ment avec un sens collectif : ξύλα... κοῦρον... φρύγανα... φυλόδολα (IG 11* 1362, 6 ; Iv° s. av.), à distinguer de κόρος «branche,

Verbe

dénominatif

un

récipient Teb.

κουφίζω

vide (pap.),

5,199).

«alléger,

souiager,

noms d'action κούφισις (Th., ete.), «ἰσμα (Ε. Ph. 848, etc.), -touôç (tardif); nom d'instrument χουφιστὴρ « coussin [qui soulage]» (médecins), κουφιστικός «qui allège, soulage » (Arist., médec.).

Le grec moderne a gardé κοῦφος «léger, frivole , κουφώνῳ « Creuser », κούφωμα « cavité ». En outre (ἀγριο-) κουφίτης espèce de fumeterre (Redard, Noms en -τῆς 68,73). Et.: Le mot est évidemment ancien. Le vocalisme o et la barytonèse surprennent pour un adijectif.

pousse », cf, sous χόρος,

Koupli£ adv. : ἔρυσάν τέ μιν εἴσω κουρίξ (Od. 22,188), x. édxopévn (A.R. 4,18), x. αἰνυμένους * τῆς κόμης ce qui est l'interprétation (Hsch.), λαμθανομένους...

κὀΦινο; : m. «grand panier d’osier» (com, Χ., inser., hellén., le mot serait moins attique que ἄρριχος AB 102), ef. Schulze, KL Schr, 498 ; aussi « mesure de

donc, « par les cheveux » : le mot est tiré de

capacité » = 9 chénices (inser, béotiennes). Dérivés : χοφίνιον (pap.), par dérivalion inverse κόφος (?) «panier, contenu d’un panier» (Arch. Pap.

d’Aristarque,

xoupé

en -1Ë,

les adverbes

d'après

ἐπιμίξ,

comme

le

sens originel pourrait être « en tirant une mèche », comme lorsqu'on coupe les cheveux (?).

Sur 16

Koupd et κοῦρος reposent sur un radical xopa-. traitement

phonétique,

la n. 3, K.

Forbes,

cf,

Lejeune,

Phonétique

108

avec

GI. 36, 1958, 238. Le groupe -po- est

conservé dans quelques mots : ἀ-χερσε-κόμης « à la chevelure longue,

non

coupée » épithète

de

Phoibos

(FI. 20,39,

poètes), mais on " &-xecpe- (Pi. P. 3,14); κορσός * κορμός (Hsch.), d'où le factitif xopaoûv

* κείρειν,

ot ses dérivés :

κορσωτὴρ « barbier » (Call. fr. 752), -thprov « boutique de

5,381) ; κοφινώδης « qui ressemble à un panier » (tardif), κοφινηδόν « à la manière d'un panier » (EM 798, 56 s.u.

φορμηδόν)

Verbe

dénominatif

κοφινόομαι

+avoir

panier sur la tête, châtiment des débiteurs en Béotie (Nic. Dam. 108 J.).

un

insolvables »

Le grec moderne a κοφίνι, κόφα, et le verbe κοφινιάζω «mettre en panier ». Diverses langues ont emprunté le mot : lat. cophinus, fÎr. couffin, angl. coffin, m.h.a. koffer. Et, : Mot technique sans étymologie, p.-ê. emprunt.

barbier » (Charon 9 = Ath. 520 e), plus }9 doublet inatiendu

de

κορσωτήρ,

κορσᾶς

(pap.).

xopowtedg En

(ibid.)

composition

fr. 41), ἀκόρσωτον (Hsch.).

et

16 dérivé

familier (Æsch.

: ἀπο-κορσότομαι

Dans

l'onomastique

Képons,

sobriquet d’un homme rasé (Chrysipp. Stoic. 3,198). «tonte, tonsure », emploie χουρά Le grec moderne κουράζω ete, κουρεύω, vCoiffeurs, κουρεύς, κουρέας « fatiguer, importuner », cf. Kretschmer, Byz. Zeitschr. 6,

408, Et.:

Radical de κείρω, ν. ce mot ; cf. hittite kars-mi «* couper », eL avec une dentale tokh. À Kärst-, B kärst«couper », etc., cf. Pokorny 945.

κόχλος Arist.,

Théoc.).

(Luc.,

Man.),

ct. Thompson,

«facile, aisé, léger » par opposition à lourd, vide»,

etc. -(ion.-att.,

etc.),

« sans fmporcf.

Treu,

Von

: xoupé-vaog

pierre

-ἰδος

précieuse

1.

d'Arabie

Fishes s.u, ; noter que Xénocr. connaît des

spirale

d’Archimède,

escalier

la forme

appelle

cochiea

en

etc.;

emprunté

Aspects du vocab.

(Ernout,

Orib.

id. (Paul. Aeg., Aet., gloss.).

une

partie

d’une

-οντος

(qui

serait

la variante

spirale,

κοχλιάξων

vis ou

machine,

participe

un

de

(influence

spirale,

présent),

ἄξων ?),

Pour

XÉVAGÉ, voir sous χάχληξ. Le iat. a tiré de cochlea, cochlear, -aris n. « cuiller », en raison de sa forme, ou parce qu’elle permettait de tirer de leur coquille (9) les escargois dont les Romains étaient

friands. Le grec a emprunté le mot sous la forme χοχλιά-

Homer zur Lyrik 76, etc. Composés

: κοχλίς,

escargots de terre et de mer ; désigne aussi divers objets :

κοχλιάζων,

: «légers d’où salerte», etc., chez Hom. 13,158 κοῦφα, Od. 8,201 comp. κουφότερον),

d'une

aussi du ‘yñç) (E.,

Autres dérivés : xoyAlaç m. « escargot » (com., Arist., etc.)

avec

vain,

nom

lat. 64, etc.), κοχλιός

κουρίξ et κοῦρος « bûche », voir κουρά.

tance,

aussi

diminutifs

dit τῆς

(Pline) ; κοχλία n. pl. « coquillages » (Hsch. s.u. ξιφύδρια) ; κοχλίδιον (pap., Epict.), -άδιον (Sch. Opp. H. 1,138).

49,20

κοῦφος au n. (I

Plusieurs

coquillages,

de

nom

féminin,

gastéropodes marins turbinés, bigorneau, buccin de la pourpre, de l'escargot {avec

en lat. dans

κούρητες, κουρίδιος, voir κόρος.

parfois

: m.,

« à l'esprit

Jéger » (trag.,

ete.),

πλόγος (Poll, Philostr.), -λογία (Th. 4,28, ete.), -xoug (Hsch.), -xTepog (Orph.), -véÂeæ « détaxation » (pap.), κουφο-κεραμεύς (pap.), etc. Au second terme de composé : ὑπό-κουφος + assez léger » (Dsc., Plu.). Dérivés : nom de qualité : xouporhç « légèreté » (Hp., Pi., etc.), qui peut se dive de nourritures légères, d’un

ptov,

surlout

comme

attesté

chez

mesure

les

;

médecins

le mot lat. est passé dans les parlers gallo-romains : fr. cuiller, ete. Le grec moderne a encore κοχλίας, κοχλιάριον, κοχλίδι.

Et.: perte

grec

Le rapport

avec xéyxoc,

de la nasale

a embarrassé,

moderne

xoyôke

est évident.

La

on a de même

en

κόγχη mais

« coquillages

pour

χογχύλιον,

etc.

avec xoyble itér. κοχύδεσκεν (Théoc. 2,107), 61) el p.-ê. χοχυδεύω (Sophr., P.S.1, 11,1214 d 6). expressifs à redoublement issus de χύδην (v. χέω). aurait tiré par dérivation inverse χοχύ * πολύ, (Hsch.), κόχος «courant violent» (Sch. Théoc.

impf. (Strait. Verbes On en πλῆθος ad loc.).

κοχὠνη : Î. « derrière, fondement » (Hp.), diversement glosé par Erot. 103 (Nachmanson), au duel et au pluriet chez Ar., com., Hérod., donc désigne les fesses. Et.: Depuis J. Schmidt (KZ 25, 1881, 112 et 116; 32, 1893, 373) on rapproche skr. jaghdna- « derrière »,

à côté de jdhghä f. « bas de la cuisse », en posant *xaydvä où καχ- répondrait à skr. jagh- (vocalisme zéro) : puis, κοχώνη par assimilation. Objections de Specht, KZ 66,

1939, 197 qui évoque προχώνη

(Archipp. 41) et rapproche

χάσκω « être béant » : χοχώνη

Noter

que

κοχώνη

προχῶναι

reposerait sur *xex—œvä

pourrait

et de πρωκτός

être

une

κραδάω

130,4),

(Phéréer.

abondance»

en

: «couler

κοχυὃἑω

(?).

combinaison

(Güntert, Reimwortbildungen

de 122),

506 sq.).

73, 1939,

Isl. Lomb.

: seulement

sant » (Hom.);

le

au

verbe

participe usuel

est

κραδάων

« brandis-

κραδαίνω

« brandir,

secouer, agiter » (Hom., ion.-att., etc.), 8 moyen « frémir, vibrer » (Hom., 6tc.); κραδεύειν est donné par Hsch, comme explication de κραδαίνειν. Parfois avec préverbe :

ἐπι-κραδάω

(A.R.,

Opp.)

«brandir, agiter »; (Tim. Perses 25), (ou -δάει) * σείει, Forme nominale

et

ἐπι-κραδαίνω

(Hid.,

Poll.)

δια-κραδαίνω «secouer violemment » ouy- (Arist.); en outre, ἀνα-κραδεύει σαλεύει (Hsch.). de sens concret : xpdôn f. « extrémité

d'une branche » qui s'agite, notamment du figuier (Hés. Tr. 681, ion.-att, etc.), maladie des arbres, consistant

dans la multiplication de petites nom d’une machine transportant un dans

la comédie

(Poll.

branches (Thphr.), personnage en l’air

4,128).

D'où ἀπο-κράδιος « cueilli à la branche d'un figuier » (AP) et les thèmes en 5 secondaires eù-xpadhç « aux belles

branches », épithète

d’un

figuier

(Nic.

Al.

δικραδές < τὸ ἐξ ἑνὸς πυθμένος δύο κλάδους ἔχων s.u. δίκελλον).

et que l'on a voulu tirer προχώνη de προχωννύω (Pisani, Rend.

κράζω

575 --

347),

(Hsch.

Doublet rare κράδος m. « rouille » ou « nielle du figuier » (Thphr. H.P. 4,14,4), mais selon Thphr. c'est, aussi le nom

de la branche.

κόψα

: ὑδρία et κοψία * χύτρα

Voir Hoffmann,

κόψιχος,

κράβαττος,

figuier »,

Gr. Dial. 1,166.

voir κόσσυφος.

κράξβατος

: terme populaire de formes variées avec

κράθατος,

κράδακτος

(Schulze,

288, n. 2) m. « petit lit bas » = att. σχίμπους Arr., pap. de l’époque impériale, NT).

KI.

Schr.

(Rhinth.

11

Composé : Ἀραδατο-πόδιον « pied de lit » (Sch. Od. 8,278). Dérivés : κραδάτιον {Épict.), -άκτιον (pap. ve-vie s. après), κρεδαττάριον (Æd. Diocl.). Adj. : κραδακτήριος (pap. tardif); χραθάτριος 4 été compris « valet de cham-

bre » (IPE 2,297). μ

avec Εἰ.:

emploie

divers

et

dérivés

couramment

composés.

occidental,

comme

le

prouvent

l'attes-

signifiant «chêne », cf. γράθιον.

pendant

suffixe, οἵ, Redard, Noms reste obscure.

«{chanl)

que

16

de la branche de

φαρμακός

était

battu

en -τῆς 242, n. 29, mais la forme

Verbes dénominatifs : &xo-xpaëlÇo « cueillir à un figuier » (Nic.) κραδάω «souffrir de la maladie dite xp&ôn » en parlant

d'un

arbre

(Thphr.),

Le grec moderne

οἵ, Strômberg,

Theophrasiea

: m., nom

Emprunt

d'un

possible.

Fischnamen

« brandir, vibrer », xpade-

a parfois

posé

un

présent

radical

perdu

*xépSo

à quoi répondrait κόρδαξ. Hors du grec on a évoqué

coquillage (Epich. 42).

Strômberg,

8 χραδαίνω

σμός « vibration ». ÆL : Les rapports entre xpdôn εὐ κραδάω (avec son dérivé κραδαίνω) ne sont pas sûrement établis : ou bien χραδάω est un dénominatif de κράδη qui signifierait « vibration », ou «Ce qui vibre, s'agite, s'agite », ou bien κράδη est un dérivé inverse de χραδάω qui serait un déverbatif (?). On

Et.:

chanté

(νόμος)

(Hippon. 153 M) ; on a également la glose κραδίης τυρός * & ὑπὸ τοῦ ὁποῦ τῆς κράδης πησσόμενος (Hsch.) ; κραδιαῖος « qui concerne 168 branches de figuier » (Orph.), κράδαλοι * κλάδοι (Hsch.), mais κράδαλος est glosé « vibrante par Eust. 1165, 20. En outre, κραδησίτης * φαρμακός, 6 ταῖς κράδαις βαλλόμενος (Hsch.) = Hippon. 152 M : sur le

κρεθδάτι « lit »

tation chez Rhinthon et le lat. grabätus. Hypothèse étymologique de Kretschmer, Fesischrift Bezzenberger 91 sqq., qui Lirc le terme d’un mot macédo-illyrien (?)

κράβυζος

: κραδίης

195.

grec moderne Emprunt

Dérivés

(Hsch.). Ct. κυψέλη ?

121

estime de façon très hypothétique que 16 mot repose sur

(ν. Pokorny 934) Kl, Schr. 217).

et 16 nom

du

cœur

κῆρ,

etc.

(?),

cardô

(Schulze,

Ἐχμραθό-βυζος, de κράδος * 6 λάρος (Hsch.) et βῦζα « hibou » (Nic.).

κράξω : présent rare (Ar., Arist, pap.), pt. κέκρᾶγα (trag.,

1. κραγγών,

: f. (Arist.

-όνος

H.A.

525

b 2, 21,

avec les var.‘ χραγών, Χράγγη) «Crevette grise, squilla mantis s. Hsch. fournit les gloses : κραγών * ἔνυδρον ζῶον * καὶ εἶδος καρίδος (où 11 faut lire κραγγών). Εἰ.: L'étymologie de χραγγών est ignorée. Hypothèse KZ

36,

1900, 59 sqq., qui rapproche

skr. éfñga- n. acorne» être emprunté.

Ce

nom

en l’air de Zupitza,

de

la crevette

pourrait

Ar.,

chez

von

le

prétérit

éxéxpayov

(LXX),

(LXX) ; comme

l'aor. ἔκραγον

κρᾶξαι

(Od.

(Thphr.,

(AP, Ev. également

formes non redoublées on a anciennement

14,467, Antiphon,

LXX,

etc.);

futur

Ar., etc.),

non

plus tard

redoublé

κράξω

Luc) «crier, criailler»; 16 verbe se trouve avec des préverbes, surtout dvæ- « pousser un

erl » (Od., Pi., Ar., etc.), Sux- (Ar.), &y- (Ar., etc.), xare-

: κίσσα

Blumenthal,

avec

fut. κεκράξομαι (com., LXX, etc.), mais κεκραγήσει * xpauyéoer (Hsch.), aor. secondaire et tardif xexpäkor

(Ar.). Autre

2. κραγγών

etc.),

(Hsch.).

Hesychsludien

Hypothèse 41.

douteuse

présent

tardif, avec

nasale

infix. suff. -&ve :

ἐχχραγγάνω (Mén. 728), ἐγ- (Hsch.), ἀνα- (Phot.). Du thème à redoublement sont tirés : κεκράκτης

m.

κράξζω



576

173, 34 ; mais ITsch. ajoute κίων μονόλιθος et ce dernier sens ferait penser à χαρᾶ « tôle » cf. sous xpävlov. Bechtel rattache à xpalvo, etc, des anthroponymes comme Kpavoëixa, Kpave, Κρανίχᾷ, Κραινῦς (H. Personen-

« qui crie» (Hp., Ar., Luc.), κέκραγμα « οΥἵ ν (Ar. Pais 637), κεκραγμός id. (E. I.A. 1357, Plu.). En outre, surnom

de

Cléon,

composé

plaisant

χεκραξι-δάμας

«celui

qui

l'emporte par ses criailleries » (Ar. Guêpes 596) combinaison

artificielle du type ᾿Αλκιδάμας, différent τερψίμθροτος.

et du

type

sigmatique

Radical sans redoublement : xp&yétäç m. « criailleur », épithète du choucas (Pi. N. 3,83), χραγός dans Pexpression

xpayèy

κεκράξεται

«il

poussera

de

grands

cris»

Cav. 487), 16 mot étant tiré de E-xpæyoy avec

autres formes longue )

où la quantité

: χράκτης

xpdx-Tpia

(Hsch.

« qui

(Ar.

alpha bref ;

de l’alpha est ignorée (p.-ê.

crie»

(Adam.

13},

avec

16

s.u. λακέρυζα) ; xpoxttixég

« qui

crie,



namen 255). Εἰ.: La variante xpäalve doit prouver que xpatolve est un compromis graphique entre la forme originelle et l'attique κραίνω. On peut donc partir d'un verbe dénominatif répondant à un radical issu 46 xp&ætoc, etc., comme

ὀνομαίνω

de ὀνόμα-τος ; on a été plus

loin en posant un

Ἐχρασαρ

«achèvement »

Origines

(Benveniste,

17).

κρδαίνω 8 été fait l'aor. ion. κρηῆναι, contracté en xpñvou

f.

(att.

sur

κρᾷναι),

quoi

le présent

créé

a été

secondaire

bruyant » (Luc., etc.).

κραίνω (cf. φῆναι, φαίνω). Voir encore Schwyzer,

Le grec moderne emploie encore κράζω, κράκτης « Crieur », κραξιά, κράξιμο « cri, croissement », etc. El.: Il apparaît clairement qu'au centre du système 80 trouve 19 parfait expressif xéxp&äyæ eù probablement l’aor. radical à voc. bref ἔκραγον ; le présent κράἄζω est secondaire ;

1,724 sq., Chantraine,

noter que les dérivés nominaux

du pf. : κεκράκτης, Kpäy-

repose

'

plus ou

laisse rapprocher

s'explique par la notion de « mettre la tôte, le terme sur »,

ef. gr. xxpävolv et bien entendu français achever.

κραιπάλη

avec un vocalisme différent.

Avec un radical dissyllabique cf. κάραγος, ν. s.u. Voir aussi

Composés : ἀ-κραίπαλος « qui guérit » où «est guéri de

Dérivés : κραιπαλώδης « ivrogne » (Phid,, Plu.), κραιπαλάω

χραυγή et xépaË.

« souffrir Plb.,

(Théoc.),

adj.

verb.

pf.



sg.

ἀ-κρᾷαντος

ἐπι-κεκρᾷανται

(1].,

Od.};

en

(Od.

outre,

4,616);

chez

ἀπὸ

Hsch.

intr.

émuxpävet aor,

κρανέεσθαι

peut

κρῆναι

être

(It.

(IL.

9,626);

corrigé

en

15,599,

ép.),

Æsch.

Ag.

ἐπικράνῃ

κρᾶναι

1340

subj.

(Æsch.,

S.),

pass.

κρανθῆναι (Pi., trag.), avec pt. 3° sg. κέκρανται (Lrag.),

f. κρανθήσομαι (Æsch.), adj. verb. ἄχκραντος (Pi.,

trag.),

θεο-,

également

avec

δημο-,

joupo-,

etc.

(Æsch.).

de tête causé

par

l'ivresse » (Ar.,

PL,

etc.).

τοῦ κάρηνον πάλλεσθαι donc « parce que la tête subit si l’analyse

est séduisante,

on ne

sait comment rattacher xpar- à xdpä, xpä- « tête », cf, pourtant Fay, ΚΖ 41, 1893, 208. On enseigne généralement :

aor.;

mal

des élancements ». Mais

la glose xpéävoy * τέλεσον. Autre forme : κραίνω (ép., poét. depuis Od., médec.), fut. κρανέω (Emp., ÆÆsch., E.), moy.

d'un

Κραιπάλη, -& subsistent en grec moderne. Et.: Mot populaire, obscur. Expliqué par Gal, IX, 97 :

κραιαίνω : avec 18 var, mal attestée xpäalve (1|.}, aor. inf. κρηῆναι, impér. xphnvov (IL, Od.), pass. κρᾷανθῆ-

vœu

: f. «abus de la baisson, mal de tête causé

ce mal de têto» (Arist., Diosc., etc.), κραιπαλότκωμος «celui qui fait la noce dans un banquet » (Ar.), -βοσκος dit de la soif que donne l'ivresse (Sopat.).

moîns sur une onomatopée et se

de κρώζω

verbe

Le sens du

1,82,348.

Gr. H.

Gr. Gr.

par l’abus de la boisson » (Hp., Ar., etc.).

les plus anciens sont tirés

etc,

Sur

que lat. cräpula serait un empruni au grec. J. André, Ant. Class. 33, 1964, 92 sq., en s'appuyant sur un texte de Pline, N.H. 23,46, pense que κραιπάλη el cräpuia seraient des emprunts à une langue non i.-e, el désigneraient originellement la résine que l'on met dans le vin. Le grec n'offre aucun appui à cette hypothèse.

Sens : « achever, réaliser » (Hom., poètes), intr. « s'achever, se terminer » (médec,) ; sens tout différent « être 16 maître, régner sur » (S., E. et déjà Od. 8,391 où ce pourrait être

un

atticisme

selon

Wackernagel,

Spr.

Uni,

157),

Forme

à préverbe : ἐπὶ- (IL., etc.). Dérivés : κράντωρ « mattre, souverain » (Ε. chœurs, AP), «celui

qui réalise » (Epigr.

κάντορες * ol xparoïvres une

dissimilation,

mais

chez

Paus.

(Hsch.), qui

peut

8,52,6),

à côté

de

être

une

faute

d'agent,

pour

fonction-

nant comme nom d’instrument xpavrhp m., généralement pl. « dents de sagesse » qui achèvent la dentition (Arist.), sg. «dent» en général (Nic., Lyc.); au sens e maître, souverain » seulement chez Orph., avec le f. κράντειρα « souveraine » (AP, Orph.); adj. dérivé : κραντήριοι "

ol κραίνοντες καὶ ἐπιτελοῦντες (Hsch.); sûr le couple κράντωρ, -Thp, v. Benveniste, Noms d'agent 46 sqq. Autre nom d'agent : κράντης m. «celui qui achève» (Lye.).

coureur, de vents, d’un trait, etc. (Hom., Pi., Æsch.), ef. Treu, Von Homer zur Lyrik 6 sqq. Composés : χραιπνό-συτος « qui s'élance rapidement »,

«φόρος « qui emporte, rapidement » (Æsch.). Æt.: Inconnue.

κραῖρα

des

An.

Bekker

467

: αὐτό-κρανον "

λόγον τὸν ἐξ ἑαυτοῦ τὸ τέλος ἐπιφέροντα, οὕτως Αἰσχύλος (= fr. 760), donc « qui se suffit à soi-même» ; cf. encore

αὐτόκρανα * αὐτόδηλα,

ἑαυτὰ δηλοῦντα

(Hsch.),

et EM

: % κεφαλὴ καὶ ἀχροστόλιον ; κραῖροι [κραῖΐραι

Wackernagel] *

στόλοι

νεῶν,

μέτωπα,

κεφαλαξ

(Hsch.).

En fait, ces mots sont issus de seconds termes des composés :

ὀρθό-κραιρα gén. pluriel en fin de vers, βοῶν, νεῶν ὀρθοxparpdov

«aux

cornes

hautes»

(Hom.),

belles cornes » (H. Herm. 209), ἦμι-

eÜ-xpæcpæ

« demi-face,

flgure » (com., inscr.), « migraine » (médec.),

+ aux

moitié

de

μελαγ- « à la

tête noire » (Lyc., Arist., Mir.), &-

+fourchu » (A.R.);

secondairement

en

ont été créés des adj.

-og f. ou

m.

:

εὔ-κραιρος (Æsch., Opp., Tryph.), ὀρθό- f- (A.P., 14,12k), τανό-

gloge

rapide », dit des pieds d'un

que l'on explique par

xpévropes ; avec l'autre suffixe de nom

Composé,

: «impétueux,

κραιπνός

m,

f. «aux

longues

cornes » (A.P.,

Opp.).

Passé

secondairement au type en -nç, -nrog, εὐκραίρης (Max. 84). Le rattachement de mycén. kararewe à xpalpæ est des plus douteux, v. Chadwick-Baumbach 212 Et.: L'origine de ces mots se trouve dans les composés

— composés

rapportent

se

ekc. Pour le sons, ces

ὀρθόκραιρα,

téminins en -xparpx,

« corne »,

κέρας

à

tantôt

tantôt

à xdp& « têle », ce qui confirme bien la parenté de ces deux

termes. On pose xp&-p- ou xpüäop-yà ; l'& radical s'abrège devant -py- et le suffixe en r alterne avec le suffixe en n

dans κρᾶνίον, ἡμί-κρᾶνον, ete.

577—

xpâvos

(£AI 207, 55), le muflier, tête Pflanzennamen Adjectif (Plu., médec.). Kpävlov est

surtout comme nom de plantes, notamment de mort (Ps. Dsc., Gal., etc.), cf. Strômberg, 47. περι-κράνιος «qui entoure le Cerveau » nécessairement un dérivé et l’on peut poser

un *xp&voy non attesté directement, mais qui fligure comme κρἆμὗθἰ

: glosé par

ξηρόν φασιν ; οἵ. aussi

Hsch.

χαπυρόν

Ar. Cav.

τινὰ γέλωτα

καὶ

639 : ἀπὸ κραμδοτάτου

στόματος, ἐ bouche très délicate » d'après les scholies et Suid. (κραμδοτάτου - ἡδυτάτου, ξηροτάτου), ou « sonore» ct. χαπυρός donc adj. signifiant esec» au flguré. Subst. m. κράμδος maladie qui dessèche les grappes (Thphr.), cf. Strôèmberg, Theophrastea 167. Avec le suffixe -xXéoc de

αὐαλέος, etc., κραμδαλέος «sec, grillé» (Ath.), d'où 16 dénominatif κραμδαλίζουσιν * κχαπυρίζουσι (Hsch.). Autres dérivés ; κράμθαλα * μνημεῖα (Hsch.), dit p.-8. d'une urne funéraire; χράμδωτον * ἱκτῖνος « mlilan » (Hsch.), d'après le cri (?), mais οἵ. Thompson, Birds s.u. Verbe dénominatif avec vocal. o inexpliqué : χρομθόω « griller » (Diph.).

Parallèlement à κράμθος, on ἃ dans un emploi particulier κράμθη f. «chou, brassica Cretica » (Batrachom., Hippon., ion.-att., etc.), ainsi nommé à cause des feuilles recroquevillées, cf. Strômberg, Pflanzennamen 24, Dérivés : χραμδί-

Btov «petit chous (Antiph.); χραμδίον àdécoction choux » (Hp., etc.); κραμδίς (prob. -ἰδος, ) «ver chous

(Æl.);

κραμδήεις

(Nic.) ; xpaubiräg

m.,

« qui

v. L.

Ῥ. 765, avec

la bibliographie

Au

terme

premier

ressembie

Robert, (Arch.

de composé,

R.

Eph.

raros

à

un

de du

chou»

Et.

Gr.

1966,

1929,

152,

etc.).

exemples

tardifs

de

κραμθο- : κραμδο-κέφαλος « avec un cœur de chou » (pap.), -σπάραγον « tige de chou » (Gp.). Le mot usuel est aujourd'hui λάχανο. Et. : Terme expressif en -pBog, cf. σχαμδός, κλαμθός, ete…. mais l'accent diffère et κράμδος pourrait être originellement un substantif. Mis à part le vocalisme œ (populaire ?), on évoque des termes germaniques expriment l'idée de «rider, enrouler, recroqueviller s, cf. v.ha. (h)rimfan +rider », etc., qui reposent sur *gremb-, *gromb-, ct. une

second

terme

dans de nombreux

composés

: ἐπὶ- « chapi-

teau, Coiffure » (Pi., E., inscr.), *to-, voir κίων, ὁλε- (Ar.) et ὠὧλε- (Hp., etc.) «coude», v. sous dAévn, περι- « Chapeau » (Str.),

ποτι-

«oreiller » (Sophr.,

Théoc.);

surtout

des adj. en -xpävoç : βού-, δί-, Bopé- (Æsch. Perses 148), 148), ἑκατόγ- (Pi.), ἐλαφό-, ὀρθό- (S.), ταυρό-, τρί-» χαλκεό-, etc. Rare au prerier terme du composé : κρᾶνοκοπέω « couper la tête d'une plante » (pap.) ; p.-8. xpävoκολάπτης nom d'une araignée plus ou moins fabuleuse (Philoum. Ven. 15,1, Sch. Nie. Th. 764), les commentaires anciens expliquant qu’il s'agit d'une araignée ailée qui

pique avec la tête, et qui porterait aussi 16 nom

de xepo-

λοκχρούστης, Cf. Gil Fernandez, Nombres de Insectos 111112 ; toutefois, premier

Stromberg,

terme

est

Wortstudien

plutôt

κρανο-

22, pense

nom

du

que 16

cornouiller

(pour 16 second terme, Cf. κολάπτω). Verbes dénominatifs : χρανίξαι * ἐπὶ κεφαλὴν ἀπορρῖψαι (Hsch.) « se jeter la tête 18 première », à côté de ἀποκρᾷνίξαι « arracher de la tête » (AP 6,255), « coupor la tôête » (Eust. 1850, 30); κρηνιῶν * καρηδαρῶν (Hzach.) « ayant mal à la tête » ; suffixe des verbes de maladie et vocalisme radieal ionien, Et.: Il faut partir de *xpävoy, à quoi on pourrait joindre κράνα * κεφαλή (Hsch.) si cette glose n'est pas altérée. Évidemment issu de xp&ætog, κρᾶτός, etc., sans que le détail se laisse préciser. On peut penser à *xpäo-v-. Frisk juge

que

κάρᾶ,

le mot

est tiré du

radical

cus

obliques

de

xpäv- (?).

κρἀνον

: N, &cornouiller » (Thphr.),

ler» (médec.), puis χράνος f, ‘baguette de cornouiller» (pap.); voir xpäviov.

longue liste de mots assez hétérogènes chez Pokorny 948.

des

Le nam

Thphr.,

usuel du

Composé ; θηλυκράνεια « cornoulller sanguin » (Thphr.). Adj. dérivé : κρανέινος «en bois de cornouiller» (Hdt., X., etc.), avec

d'Alhènes).

p.-ê.

parfois

« piquant », cf. l'emploi

pour

des orties (Ar. fr. 560). Composé xpævæñ-xedog «au sol rocailleux », dit de Délos (H. Ap. 72) où -n- est métrique-

d'après

deux

neutre

: xpévetov

(Thphr.,

-tov.

doublets

: κρανάϊνος

ἐλάϊνος ; tardivement

(Hp., X.,

κράνινος

Str.),

(Paus.).

Le grec moderne a gardé κρανιά « cornouilier ».

Et.:

Κράνον,

-oç

peuvent

correspondre

exactement

à

lat. cornum, cornus si l’on pose i.-e. *krnom, -05; on ajoute

ment nécessaire.

Εἰ. : Ignorée. Pour la fAnale, cf. τανα()ός.

avec raison aux rapprochements latins lit. Hirnis, nom d’un

dieu κρᾶνίον

la variante

au

Dsc., etc.),

appelée Kpavad πόλις où αἱ Κρανααξ chez Ar.; de même les Athéniens sont appelés ol Kpævæolf chez Hdt. et chez Æsch., παῖδες Kpavæoë (Kpavaég étant un roi mythique Signifle

fruit

(Hp.,

E.,

-ἐα

avec

du

χρανία

f. (Hom.,

κραναὀς : «rocailleux, escarpé», dii principalement d'Ithaque chez Hom., souvent en ion.-atk. pour Athènes

Gal.),

Nom

«cornouiller» (Gp.), pour κρανο-κολάπτης

cornouiller est χράνεια

etc.), avec les doublets

(Gp.).

e fruit du cornouil-

: Ὦ, eCrâne », dit parfois de la tête en général

cornus,

qui

protège

Ernout,

les

Aspecis

cerisiers. 21,

V.

Pokorny

Ernout-Meillet 572

s.u.

sag.

{1. 8,84 pour un cheval [l’& pourrait être un atticisme (?), οἵ. Wackernagel,

Spr.

Unt. 225,

Chantraine,

Gr. H.

1,18,

Shipp, Studies 21], Pi. I. 4,54, att, etc.). Comme

premier

membre

de

composé

:

χρανιό-λειος

«chauve » (Com. Adesp. 1050). Second terme dans des mots

techniques, surtout médicaux : ὀπισθο-κράνιον « occiput », ἐγ-κράνιον (à côté de ἐγ-κρανίς f.) «cerveau» (Gal.) d'après ἐγχκέφαλος ; en outre, βου-χράνιον « tête de bœuf »

κρἀνος : R, «easque» (Hdt., ion.-att., etc.) ; c’est le nom usuel du casque qui s’est substitué aux divers termes homériques.

En composition avec premier terme thématique κρανο-ποιέω, -ποιία, -ποιός à fabriquer des casques », etc.

(Ar., etc.), Ἀρανουργός, (inser. att.).

-la (Poll. 7, 155). Dim. xpaviStov



κράνος

Le mot subsiste en grec moderne. Ε. : Doit appartenir au vaste groupe auquel on rattache

578— Gr. Grs 1,257), soit par étymologie populaire, est dépourvue

de

vraisemblance. Et.: Il est plausible que le dérivé xpæreutal

κἀρᾶ et κέρας. Présenterail alors le vocalisme zéro *krattesté

par

lat.

cor-n-à

«corne»,

avec

suffixation

en

-n- que comporte également lat. cornü. Les rapprochements proposés avec xkpuoy, κράναος sont peu plausibles.

κραπαταλός,

-αλλος

chez

Hdn,

1,158

: désigne

un

soit issu de

χράτος comme τελευτή de τέλος (Fick, KZ 22, 1874, 230), οἵ, la sch. de l'Illade: ἀπὸ τοῦ διακρατεῖσθαι τοὺς ὀθελίσκους ἐπὶ τούτων (τῶν βάσεων) κειμένους. Un verbe κρατεύω semble avoir existé, cf. xex[pétjeuxæ (16 XIV 1794)

« fixer,

consolider ».

Frisk,

après

Bechtel

évoque

objet sans valeur : p. ex. un poisson, un sot, une monnaie,

l’anthroponyme

cf. les gloses d'Hsch. : κραπαταλοί * ἰχθύες τινές et Xparerakég * παρὰ πολλοῖς 6 μωρὸς À νόμισμα. Le sens de potit poisson ne mène à aucune identification, cf.

H, Personennamen

Thompson s.u. et Strômberg, Fischnamen 96, n. 2 ; l’emploi

(HMom., poésie dactylique, Crète, Théra}, éol. κρέτος (Alc.) qui doit être 186 vocalisme ancien. Sens : le mot, qui relève d'une racine exprimant la notion de «dureté» (cf. Od. 9,393), eignifle « force», notamment force physique qui permet de triompher, d'où « victoire, pouvoir, souveraineté » (Hom,, ion.- att., etc.), voir Trümpy, Fachausdrücke 202 sqq.

pour désigner une monnaie peut n’être qu‘une plaisanterio de Phérécr., « Κραπαταλοί » étant le titre d'une comédie où

il affirme

que

le χραπαταλός

vaut

une

drachme

dans

t'Hadès, cf. Poll. 9,83. Dérivé : κραπαταλίᾶς ‘ ἀνεμώδης καὶ ἀσθενής, καὶ ἀνίσχυρα λέγων * ἀμείνων δὲ ληρώδης (Hsch.) = Phéréer. 99. . Terme

populaire

κράσπεδον

sans

: n.

étymologie.

«bordure,

κράτος

gréco-macédonien

Κρατεύδς,

ct. Bechtel,

261.

: n. (Hom,, lon.-att., etc.), également κάρτος

Second terme en composition ; &-xpærñç « qui n'a pas de pouvoir », d'où « qui ne se contient pas », etc., avec ἀκρατέω,

lisières

d’un

vêtement

(E., Ar., Théoc., NT, etc.), dit aussi du bord d’un pays, d'une montagne (S., E., X.), du flanc d’une armée (E.,

opposé

sens

est

de»,

« maître

éy-xpærhç

le

Mén.);

(Arist.,

ἀκρατεύομαι

ἀκράτεια,

composé

de

notamment

et

e).

«maître de soi», avec ἐγχρατέω, -εἰα, -εὐομαι. Autres composés de ce type : αὐτοκρατῆς e qui règne par soi-même, indépendant » (Anaxag., etc.), avec -κράτεια (pour lo doublet αὐτοκράτωρ v. s.u.); une vingiaine d’autres

Et.: Vieux composé dont 16 premier terme, sous la forme

composés, p. 6Χ. ; ἐπι- (Th.), aveo l'adv. ἐπικρατέως «violemment» déjà dans l’IL., laoxpærhe (Hdt., ete.),

Χ, etc.), D'où κρασπεδέτης, dit d'un choriste qui se trouve en queue

par

Verbe dénom.

opposition

à κορυφαῖος

κρασπεδόομαι

(Plu.

Mor.

678

« être bordé de » (E.).

xpäo-, relève de xkp&, κρατός, κρἄατος ; 16 second terme est πέδον

« plaine,

soi» employé

dans

un sens

vague,

cf. en

skr, dru-padd- n. « montant de bois ». Voir Itisch, IF 59, 1944-1949, 14 (avec la remarque de Β mol subsiste en grec moderne.

M.

Leumann).

vœu- (Hdt.), avec -éwœ « avoir la maîtrise de la mer » (Th.),

:

«fourrage,

herbe » avec

Bechtel, H. Personennamen

cf.

256-260 ; on a en éolien et en arcado-chypriote des formes le dérivé κραστίζο-

-κρέτης.

Sur

δημο-κρατία,

etc.,

ἀριστο-χρατία,

v. Debrunner,

ne sont pas issus d'adj. en -κρατῆς,

qui

Fests-

chrift Tièche 11-24, et plus haut s.u. δῆμος.

κρἀτα.ιγος : Thphr., et -αιγών, -ovoc (Thphr.) m. « aubépine » ou « azerolier », Et.: Depuis Prellwitz, terme décomposé en xpart-

(ct. κρατύς, etc.) et un radical aly- qui figure dans αἰγίλωψ, GI. 35, 1956,

terme ne soit tiré du nom

157 ; à moins que le second

de la « chèvre » αἴξ,

κρατάνιον : n, espèce de coupe (Polem. Hist. 20). Peut-être composé de κρατ- et ἀνία « qui triomphe de la

Au premier terme de composés, il existe une lorme (καρται-) Qui doit être ancienne (cf. χάμαι, κραταῖι-

πάλαι);

p. ex.

19,361),

(HL

: κραται-γύαλος «au

κραταί-πεδος

plastrons »

« Δ Χ solides 801

23,46),

(Od.

dur»

καρταί-πους « au pied solide », voir s.u., xpærtal-Bokog (E.), -πιλος (Æsch.). (trag.), οἵ. λᾷᾶας, “Xewg «rocailleuxs

De même dans l'onomastique Kpærai-pévne, etc. En outre, ‘qui c peut être ancien, parfois Κρατί-δημος, Kapt{-vexo Κρατο-, Kpare-, ct. Bechtel, ο, c. 256. Sur les hypocoristiques, voir plus Join.

A χράτος répondent divers adjoctifs : 1. κρατύς « puis-

peine » (?).

sant»

κρατευταί

ete,

: Σωκράτης,

tique

pœt « paître », voir γράω.

cf. encore Mayer,

duo- (S. Aj. 205) ;

16 second terme -xpdmng joue un grand rôle dans l'onomas-

en npc'm'ns

πολυ-,

-fæ « victoire navale » (And.);

: m.

1.

« chenêts » sur lesquels

168 extrémités d'une broche des deux d'un

sacrifice,

en

pierre,

Eup.,

inscr.

att.,

/G

terre

115

cuite,

1425,

s'appuient

côté de l’autel lors plomb

388),

cf.

(1|.

9,

214,

Chapouthier,

Rev. Et. Anc. 43, 1941, 14; désigne aussi des pierres qui soutiennent un pavement (ZG VII 3073, Lébadée), « guouse » d'un poids défini (IG 1* 371,13); dérivé cité

par Poll. 6,89 κρατευτήρια pl. n. A côté de κρατευταί existe un doublet rare et secondaire κραδευταί (IG II* 1425, 415, etc.). Altération phonétique inexpliquée : une influence analogique de κραδάω, κραδαίνω

est peu plausible. L'hypothèse que xpaë- serait 16 radical originel passé à xpot-, soit par assimilation (cf. Schwyzer,

(Hom,

᾿Αργειφόντης),

seulement

d’où

le

dans

verbe

ia

fin

de

vers

dénominatit

:

χρατὺς

κρατύνω,

ép. καρτύνω, « renforcer, consolider, régner sur, s'emparer etc. (HMom., lon.-att, etc.), également de, posséder», avec les préverbes : ἐπι-, προσ-, ouv-. Dérivés rares :

κρατυσμός «force, solidité» (Hp.), κρατυντήριος renforces (Hp.), -τιυκός id. (médec.), κρατύν-τωρ règne sur » (P, Mag.

« qui « qui

Leid.).

2. Dérivé en -ρος alternant avec -ὖς : κρατερός (Hom., ép., lyr,, Æsch. Pr, 168, anap.), καρτερός « fort, puissant, bruta! » (Hom., ion.-att, etc.); parfois comme premier

terme de composé : καρτερό-τθυμος (Hom., etc.), κρατερόppov (Hom., poètes), xpxrepævuxes épithète de chevaux notamment (Hom.), etc. Verbes dénominatits : καρτερέω

— «tenir

bon,

endurer »

(ion.-aîit.,

etc.),

également

avec

préverbes : ἐγ-, Stæ-, etc. Série de mots exprimant lendu-, rance : de καρτερός, χαρτερία ἐ endurance » (att.), καρτερικός, ef. Chantraine, Éludes 147 ; de καρτερέω le nom d'action καρτέρησις «fait d'endurer» (PL), καρτερόω factitif «rendre fort » (Aq., Herm.) avec le dérivé κρατερώματα * μίξις χαλκοῦ καὶ κασσιτέρου (Hsch.), donc variété de ι

bronze.

ἃ. κραταιός

bras,

du

« fort,

destin,

puissant,

d’un

fauve,

dur », etc.,

etc.

(Hom.,

épithète

d'un

poètes,

prose

579



κραυγή

ancien pour 10 compar. κρέσσων, V. ci-dessus. On a admis également un vocalisme e dans l'anthroponyme Kpec-

17,90. Autre avis de Schwyzer,

κραταιίς (Od. 11,597), ct. l'anthropon. ace. Kpdtouv (Od. 12, 124) ; rare au premier terme de composé : χραταιόφρων (tardif). Dérivé ; κραταιότης 1. = κράτος (LXX); verbe dénominatif xpætaido « renforcer, être 16 plus fort » (LXX, NT, etc.), avec χραταίωμα, -ωσις (LXX). 4. Comparatif ancien à vocalisme e attendu κρέσσων

&pog. Autre avis de Frisk, Nominalbildung 70. Kpærar-

est dans

un

ia diphtongue

allongement la

tradition

-εἰ-

secondaire

hom.

de

propre

la graphie

l'attique

à

χρείττων

l'attique,

atticisante

d'où

κρείσσων ;

avec le vocal. de καρτερός, dor. κάρρων (Alem., Epich.) de *xkpacv, issu de *xdpt-yov ; crétois κάρτων est une réfection

d'après

καρτ-ερός,

etc. ; ce

comparatif

signifle

cf.

tre l'aiternance ancienne avec le thème en 8 d’un thème en r dans κρατερός, καρτερός et d'un thème en n dans κάρτα (cf. σάφα), καρταίνειν, cf. Benveniste, Origines sition

P., etc.),

membre,

Kretschmer, GlI. 24, 1936, 237 ; Houbeck, Beitr. Namenforschung 5, 1954, 26. En ce qui concerne la suffixation, il est plausible d’admet-

tardive), fém. comme nom de plante, la chélidoine (Ps. Diosc.), cf. Strômberg, Pflanzennamen 82 ; féminin anomal

(ion.,

premier

au

*er-m—

posant

en

φόντης,

ρατι-,

qui

figure

Gr.

dans

Gr, 1,482.

En compo-

l'onomastique,

peut être

ancien, cf. Κυδι-άνειρα, ὀρι-βάτης, etc, à côté de κῦδος, Zur peut

indoiran. und griech. également être ancien

avec la suffixation de χάμαι, πάλαι, etc.; d’où κραταιός, comme παλαιός. Autres vues de Risch, Wortb. hom. Sprache 117 : κραταιός tiré de κραταίη, ce dernier issu de Ἐχράταια f. de κρατύς, cf, Πλαταιαί à côté de πλατύς. Pour χρατέω, l'hypothèse qui en fait un dénom. de κράτος est plausible.

Leumann,

Hom.

Wèrler

113 sqq., voit dans

κρατέω, sans nécessité, un dérivé inverse de ἐπι-κρατέω qui serait issu de ἐπι-κρατής (chez Hom. seulement l’adv. érexpatétag). On rapproche de ce groupe ancien, malgré la suffixation

« plus fort », donc « qui vaut mieux » et fonctionne comme l'un des comparatifs de ἀγαθός ; exprime essentiellement lidée de supériorité; verbe dénominatif κρειττόομαι

différente, skr. Krdiu- m. « force, intelligence, volonté », av. æralu m. « intelligence, volonté » ; la légère divergence

«avoir des excroissances » en parlant de la vigne, avec κρείττωσις (Thphr.). Superl. κράτιστος, ἐρ. κάρτιστος (Ποπι., ete.), d'où κρατιστεύω « être 16 plus fort, l’emporter» (Pi., att, etc.), οὐ κρατιστεία «sa hautesse » titre

craeft qui signifle à la fois « force » et « intelligence, adresse »).

(pap. τνϑ s.).

indo-européennes

5. Aux formes nominaies s'ajoutent de anthroponymes pourvus souvent de suffixes

nombreux hypocoris-

tiques : p. ex., Κρατύλος et Κράτυλλος, ct. M. Leumann, Gl. 32, 1953, 217, 225, Κρατῖνος, Κράτης, Κράτων, fém. Kpard, ct. Bechtel, o. c. 260 sqq. & Adv. xdpræ «fortement, très» (Hippon., ion,, trag., Ar. Ὶ, T'i. 25 d), « fortement vigoureusement », etc., adv. du type de σάφα probablement suflixé en nasale vocalisée, cf. 16 dénom. καρταίνειν * κρατεῖν (Hsch.).

7. Verbe

probablement

dénominatif

: κρατέω

(Hom.,

ion.-att., etc.), éol. κρετέω, aor. posthom. κρατῆσαι, éol. xperñont (Sapho) « être maître de, régner sur, commander à, l'emporter, être le plus fort, posséder, garder», etc. Avec préverbes : ἐπὶ- «l'emporter, être 16

maître , etc. (Hom., etc.), κατα- id. (Æisch., Mén. Fr, 571, etc.) περι-.-.

Dérivés

nominaux

: ἐπι-χράτησις

« qui règne sur » (tardif).

τοὺς κρατοῦντας

En outre, κρατῇρας

*

[?] (IIsch.) pour “κρατητῆρας par super-

position syllabiquo, ou par faute de 18 tradition, cf. Lewy,

KZ

69,

1931,

182.

Voir

aussi

κρατευταί

sens

eb κρατάνιον.

Le grec moderne a conservé plusieurs de ces mots en leur conférant parfois certains emplois particuliers :

ne

constitue

pas

une

difficulté ‘(ci.

anglo-sax.

On fait intervenir aussi l’adjectif germanique signiflant «dur», got. hardus, all. harl, malgré la différence de vocalisme

valant

’gariu-

ou

2,77

“*gorlu-).

sq.

Benveniste,

dislingue

deux

Inslitutions

séries,

l'une

« dure », l'autre « puissant ».

xpauyt : f. «cris (att, etc.). Dérivés : κραυγίᾶς * ἵππος & ὑπὸ κραυγῇς nl ψόφου ταρασσόμενος (Hsch.) ; Ἀραυγός - δρυοκολάπτου εἶδος (Hsch.), espèce de pic vert. Verbe dénom. usuel χραυγάζω « crier », dit de chiens, de corbeaux, d’hommes (poète cité par PI. Rép. 607 Β, D., hellén., etc.); d'où κραυγασμός «cri» (Diph.), mais Ἐχραύγασις n’existe pas; noms d'agent xpavyæothç (AB 2,223), κραυγάστρια t. (Hsch. s.u. μηκάδες) ; adj. κραυγαστιυκός « Capable de crier» (Proci, etc.), Deux dérivés expressifs χραύγασος «criard» (gloss.), ct. Chantraine,

αἰδης

(Bair.

Formation

243)

est

435, mais le patronymique Kpauyæ-

plus

ancien;

ct κραύγαζος

(Ptol.

Teir. 164). Autre

(Th., etc.),

κράτησις (LXX, etc.). Autres dérivés tardifs : κράτημα el Six-xpétnuæ « objet qui tient», etc. (médec.), κρατητῆς «possesseur+s (Proci.); adjectifs en -ἰκός, δια-, ἐπικρατητικός

de

μενον

dénominatit

(Hdt.

1,111)

(?) : κραυγανάομαι dans κραυγανώavec

la

var.

en

-γόμενον;

outre,

κραυγάνοί(νται) dans Sch. Call. Æt. fr. 1,20 (1, p. 7 Pfeiffer).

Le radical κραυγ- est bien attesté dans l'onomastique : Κραῦγις, Κραυξίδας (d'où Bechtel veut déduire un appellatif ἘΚραυξός), Κραυγαλίδαι, ct. Bechtel, H. Personennamen 496.

Le grec moderne s'emploie encore xpœuyh, κραυγάζω. Et.: Kpœuyh a l’aspect d’un nom d'action répondanl

κράτος « puissance, gouvernement, état #, κρατικός « d’état »,

à un verbe. On a rapproché divers mots appartenant au germanique et au balto-slave : par ex., V. norr. hraukr

κρατέω « tenir, occuper », etc., κράτησις « arrestation », etc.

«cormoran » peut

Et.: L'éol. xpétog atteste le vocalisme e attendu dans dans ce thème en s, cf. θέρσος, etc., tandis que χρατύς, etc., ont le vocalisme zéro, cf. θρασύς. Le vocalisme e est

Avec un vocalisme , got. hräk acc. sg. « cri du coq, d'un oiseau s, à côté du verbe Arükjan. Sourde filnale dans lit. Kkraukiù, Kraükli «eroasser, criere, avec slave, russe

correspondre

exactement

à

κραυγός.

κραυγή



580—

kruk « corbeau ». On 8 évoqué aussi avec une finaie palatalo skr. krôgati = av. raosaiti « piailler, crier ». Comme pour

κράζω,

κρώζω,

onomatopée.

le mot

Pour

la

doit reposer

Et.: ‘Traditionnellement rapproché de skr. Kkravis- n,, en posant “grewss-, où la laryngale devrait appartenir au radical, non au suffixe. Critique de Benveniste, Origines 81, qui voit deux types de formation différents, le grec

finalement sur une

bibliographie,

voir

Frisk

s.u.

κρέας étant le substitut d’un Ἐκρέαρ ; cf. aussi 16 suffixe

xpapos à γλίσχρος

: «complètement qui présente

desséché,

également

de skr. krärd-,

friable s, opposé

une

barytonèse

caractère

Gal.),

friable»,

Dénom.

opposé

κραυρόομαι

à

«se

γλισχρότης

dessécher»

D.C.).

Dans un sens spécialisé : χραῦρος m. (Arist.) et κραῦρα f. «maladie fébrile » du porc et du bétail (Suid., Phot. ;

κρείττων, voir κράτος.

p.-ê.

κρείων

à

Gortyne

Coilitz-Bechtel

5001),

avec

le

dénom.

xpaupée « souffrir de cette maladie » (Arist.). Et.: Ignorée. On a remarqué que θραῦρος rimait avec κραῦρος, ef. sous θραύω.

«péas Ach.

: dor,

par

contraction

795), n., gén. κρέως

xpñç

(att., mais

(Sophr.

22,

Ar.

à partir de 338

av,

lyr.),

2,145 ; Lejeune

R.

Ph.

1968,

gén.

xpeôv

(épopée

tardive).

Sens

“grua-

« maître,

souverain »,

notamment

dans

rore : κρείουσα

employé

surtout

l’expression

(II. 22;48,

Hés,

pour

εὐρὺ

κρείων.

110,

Théoc.)

fr.

vocabulaire poétique. Et.: Les anciens voyaient dans ce mot un participe. Aujourd'hui, on s'accorde généraiement à penser que la flexion avec dentale est secondaire, d'après ἄρχων, μέδων, etc., et l’on pense à une forme de comparatif que l’on rapproche du comparalif indo-ir., av. srayah-, skr,

(ion.-

; « morceau

de

et xpéouoæ (B. 3,1). En composition : θεμισκρέων (Pi.). Dans l’onomastique Kpéwv, -oucæ attestés après Hom. Patronymique Κρειοντιάδης (1L, 19,240). Vieux mot du

att.), κρειῶν de *upsémv (Hom.) ou κρεάων en effet attesté H. Herm. 130, si cetie forme n'est pas une Innovation ; dat.xpéaor (Hom., att, etc.), mais κρέεσσι (Or. ap. Hdt.

1,47), et κρεάεσσι

-ovrog

Féminin

Gedenkschn Kretschmer,

231),

*grü-

: ép., depuis IL, κρέων (Pi., Æsch. Suppl. 574,

Agamemnon,

κρέατος esb attesté); pl. nom. κρέα᾽ par élision (Od.), avec variante κρέατ᾽ à côté de κρέᾷ contracté et xpéæ {Hom,, Ar , etc.) forme la plus attestée mais obseure (Chantraine, Gr. H.1,209; Sommer,

radical

eruor « sang », V. 8l. krüvi f. « sang », etc. Voir Benveniste, 0. c. 174 sq., Ernout-Meillet s.u. cruor, Pokorny 621 sqq.

(Thphr.,

(Ph,

Même

dans lat. crüdus, v. ivl. ὐή et sous la forme *gru- dans lat,

inat-

tendue (PL., Arist., Thphr.), d’où nom de qualité κραυρότης

f.

avest. ærära,

sréyas-

de

viande, viande », souvent au pluriel ; au figuré « carcasse » cf, Ar. Gren, 191 et Taillardat, Images d'Arislophane & 65. Fréquent comme premier terme en composition, mais

sous des formes diverses : 1. xpex- où l'alpha doit être long, cf. Ἐ. Cycl. 245, Théoc. 26,24 : κρεα-νόμος « qui

(e secondaire

pour

av, sri-, skr. éri- Τ. Analyse rejetée par mais cf. Gonda, KZ

a).

À

κρείων de skr.

sance

loin ».

au

un

substantif

« souveraineté, richosse, éciat », etc, Seiler, Steigerungsformen 120-121 ; 73, 1956, 153 8ᾳ., qui rapproche

notamment εὐρὺ s’étend

l'origine

prthu-éri- « dont la puis-

distribue la viande» avec -νομέω, -voula (att, etc.), «δοσία, -Soréwæ (inser. hellén.); si le témoignage d’Hp.

κρἑκω : aor, κρέξαι (tardif) « frapper le métier, tisser » et parallèlement « frapper avec 16 ploctre un instrument à cordes», d’où «faire résonner» (αὐλόν Ar. Ois. 682,

est

authentique,

Bohv πτεροῖς

Ar. ibid. 772),

ct.

κρεηφαγέω

συν-

Pi.,

noms

l'Œ

(Hp.);

thématiques

κρεο-βόρος, variante

-δαίτης,

xpew-

résulte

2

(cf.

les

d'une

contraction,

xpeo-

composés

avec

d'après les ymnpo-,etc.)

-πώλης,

xpeoupyég,

-ἔω,

168

manuscrits

fournissent

(influence

κρέως) ; 8. dans

pas

uBuellement

etc.;

"κρεοχοπέω,

φάγος,

ne

de

κρε-άγρα

γεω-,

λεω-

etc.

et

(v. sous ἄγρα),

du

:

xpeoune

génitif

élision de -α-

ou de -o-. Rare

comme

second

membre

de

composé

: πάγ-κρεας

« pancréas » (Arist. « ris de veau », etc.), 3{-xdeac « double portion de viande» (Cos), ἀρτό-κρεας = lat. uisceratiô (tardif);

avec

finale

thém.

yAuxÜ-xpeog

« dont

16

viande

est savoureuse » (Sophr.) ; à côté de -xpewç dans δί-κρεως (Chios, SIG 1013), ἧδυ- (Arist.), exc.

Dérivés κρείσκος

: diminutifs (Alex.

189),

présente l'hapax xpetov (FL. 9,206), hyphérèse

mais chez

: xpedSiov, κχρεύλλιον

de xpe&-

(ion.-att.),

(Theognost.).

« billot pour couper pour *upé::.ov ou

de quoi Ÿ Le mot est employé au sens Euph. 155 ; enfin, Hsch. offre les gloses

Hom.

la viande » analogique,

de χρέας : xpetov -

ἀγγεῖον elc & xpéa βάλλεται et xphtov * ἐπίκοπον, xpeoδόχον, λέδητα ; κρήϊνον * κρεοθήκη, Adj, κρεώδης (Arist., Thphr.). En outre, κρηστήριον de forme sens douteux (IG 115 1643, 1ve 8. av.). Le

grec

moderne

empioie

χρέας,

ainsi

étrange que

et

de

κρεατινός,

κρεατωμένος « bien en chair » οἱ 168 cComposés : χρεωπώλης,

Ἀρεωφαγία.

(Sapho,

Ar.,

dans

également avec les

chœurs,

AP,

ὑπο-, δια-, Adj.

etc.).

verbal κρεκτός (Æsch., S.). Très rares dérivés à vocalisme e : κρεγμός « son d’instrument

à

corde»

A.R.,

(Épich.,

Poll.),

tapisserie » (Ar. Guêpes 1215). Toutes les autres formes nominales

κρεκάδια

« tapis,

ont le vocalisme o.

Athém. xpéx- dans acc. sg. xpéxa « trame d'un tissu » (Hés. Τ. 538), n. pl. xpôxec (AP 6,335), n. sg. Κκρόξ dans la glose d'Hsch. κρόξ * κρόκη, cf. Theognost. 40 ; le mot usuel est κρόχη « trame, tissu de laine », etc. En composition

ἀνθό-χροκος « lissé de fleurs» (E.), λινό- (E.), μελάγ(Æsch.), φοινικό- (Pi.), κροκύφαντος (M. Ant. 2,2). Dérivés

: xpéxtov

-ἰδος

κροκίς,

Muscipula

f,

« bandeau

planto

(Apollod.

ap.

dite Pline,

de

laine » (Anticlide

Silene

attrape-mouches, H.N.

24,164);

13),

xpoxûc,

-ô$og f. «flocon de laine» (ion.-att.), avec χροκύδιον (Gal., etc.) et κροκυδίζω « arracher des flocons de laine » Gal.), -ἰσμός

(Com.,

natif

factitif

(tardif).

Enfin,

(Gal.). De κρόκη

xpoxéo

«tisser,

κροχισμός

est issu un dénomi-

envelopper

« tissu » (tardif),

d'un

comme

voile »

d’un

présent ”'κροκίζω. Toutes 165 formes à vocalisme o concernent donc la nolion de tisser, etc., mais voir aussi κροκάλη.

Le grec modorne ἃ encore κροκίδι « bourre de laine », ete, Æt.: L'emploi de ce radical pour les instruments à cordes est secondaire, mais il est ancien pour le tissage. La présent thématique κρέκω est isolé. Le germanique

— offre diverses formes nominales : v. norois hroell m. (germ.

commun

*hrahilaz = gr. Ἐχρόχιλος)

« bâton

pour tisser »,

anglo-s. hréol (germ. commun ‘hréhulaz) « dévidoir », anglais moderne reel; en outre, anglo-s. hroegl n. « habit,

vêtement », v.ha.

hregil n.

remarque

divers

Frisk,

« vêtement », etc. Comme rapprochements

slaves sont plus douteux

: p. ex,,

letle

baltiques

krekls

des sons dont l'initiale est *(s)gr- et dont le radical se termine par diverses consonnes, notamment des labiales, ef. lat. crepô « craquer, claquer #, lit. skrebù, -éli « bruire,

16

crépiter , russe Kropotati. Le B grec pourrait être dû au contact de l’infixe nasal, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,333.

et

Voir

:

atl,

forme

κρέξ,

usuelle

mais

secondaire

695

semblent être d’une part 16 médio-passif athém. κρέμαμαι

au

Pi., etc.), et d’autre

à infixe nasal xp[pwfw.

radical on

κίρνημι,

trouve

athématique

(Pi., E,, ete.); cf. pour le vocalisme

etc,

aussi

part le présent

et

l'orth.

Lejeune,

Phonétique

xphjvaue

sous

8 190;

l'influence

du

subst. xpnuvég, cf. s.u. Ces divers présents ont eux-même fourni d'autres formes secondaires : χρεμαννύω (Arist., etc.),

κρεμάω (Arist., etc.), χρεμάζω

(LXX),

κρημνάω

{D. L.),

et par contamination avec les radicaux à brève Ἐρεμνάω (Demetr. Eloc.). Autres thèmes verbaux : aoriste sigmatique

apparemment

ancien,

inf.

:

569 sq.

κρεμάσαι

(IL,

Od.,

-χὸς

: {,, oiseau aux longues fambes qui n'est pas

sûroment identifié : plutôt le râle des genêts que le coq de combat, Machetes Pugnax (Hdt., Ar., Arist, P.A.

eréée sur le thème d'aor. sigmatique ; 168 formes anciennes (Hom.,

Pokorny

« chemise »

et cf£. Pokorny 619. Voir aussi κρέξ.

κρεμάννῦμι

xpnjaris

581—

a,

H.A.

616

b), ct. Thompson,

Birds

s.u. ; employé

figuré, « hâbleur » {Eup.). D'autres noms d'oiseaux doivent p.-ê. être rapprochés .:

χκερχάς * xpéE, τὸ ὄρνεον {Hsch.), κερκιθαλίς * ἐρῳδιός (Hsch.); enfin, sous κέρκος une équivalence ἀλεκτρυών est donnée (Hsch.) et sous κερκχίς... καὶ εἶδος ὄρνιθος. Dans tous ces mots, une « quoue » est possible. ΕἸ : L'hypothèse d'une

Hors

du grec

on évoque

contamination onomatopée

divers

noms

avec est

xépxog

plausible.

d'oiseaux

plus ou

moins comparables, skr. kykara- espèce de perdrix, m. irl. cercc « poule », v. pr. kerko « plongeon », russe kreéet « fau-

con », cf. Pokorny 568. En grec, fait penser à xpéxw.

ion.-att., etc.), pass. κρεμασθῆναι (Hdt., att.). Fut. κρεμόω (1. 7,83), κρεμῷ (atl), xpeudoo (com., LXX), pass. κρεμήσομαι (Ar, Luc., pap.). Parf. pass. κεκρέμασμαι (D.S., etc.) et κεχρέμακα (tardif et douteux). Adj. verb.

convenable », etc. (Hom.

κρεμαστός (att.). Sens : « prendre, suspendre s, au pass. «ôtre pendu, suspendu ». Également avec préverbes: :

(PL. Ale. 1,111 e, fautive d’II. 1,106,

ἀνα-, ἀπο-, ἐκ-, κατα-. Dérivés : κρεμάθρα f. «ce qui sert à suspendre » (Ar. Nuées 218, Arist. Rh. 1412 a). Noms d’action : κρέμασις (Hp.), également avec ἐγ- ou ἀπο- ; κρέμασμα (tardif), χρεμασία (tardif). Noms d'agent ou d’instrument κρεμαστήρ

20,19, AP), ct. Leumann, Hom. Wérier 33 sq. Adv. κρηγύως

« qui suspend s, nom de certains muscles (médec.), « perche où on accrocho des grappes » (Gp.), κρεμάστρα « queue d'une fleur qui pend » (Thphr. H.P. 3,16,4, cf. Strômberg,

tête et des mains » (?). Mais γυῖα, presque toujours employé au pluriel, signifie le corps et l’ensemble des membres.

Theophrasiea 116), équivalent de κρέμαθρα (Moer. p. 242 P. ;

var. ap. Arist. Rh. 1412 a). Adj. κρεμάς, -ἄδος t. « escarpé, en surplomb », dit d’un rocher (Æsch. Suppl. 795). En outre, composés sigmatiques tardifs de sens passif : ἀπο-,

êx-, περικρεμής. Le grec moderne emploie χρεμῶ, κρέμομαι, κρεμαστός, χρέμασμα, κρεμάλα « potence ν, etc. Et.:

Inconnue.

Curtius,

Grundzüge

155,

8 évoqué

lit.

Kariù, kärti « pendre, suspendre », mais ce rapprochement ne rend pas compte de la structure du thème. Quant au gol. hramjan « mettre en croix », Il appartient à un tout

autre groupe, οἵ, Pokorny 623 sqq. Bechert, Münch: Stud. Sprachwiss. 20, 1967, 5-8, rapproche skr. srämyali «fatiguer », ekc,, qui est loin pour le sens.

«pépéaka 636

c, Frag.

:

n.

Ad.

pl. 955

«claquettes,

castagnettes » (Ath.

P.), cf. Weber,

Rh. Mus.

82, 1933,

κρήγυος

: dor. κρᾶ- (Cerc. 7,14; Lysis Ep. 3) « bon,

βαμθαλιαστύν donnant un sens satisfaisant. 11 faut peutêtre associer à xpéubaiæ le nom de la bobine attesté dans ia glose d'Hsch. : χρέμδολα * ἐν οἷς τὰς xpéxæs ἐντυλίσσουσιν Εἰ.:

Terme

αἱ γυναῖκες. familier,

Et,: Gl.

Ignorée.

12,

1923,

κρήδεμνον

οἱ

κρήὃεμνον

pour

16

suffixe

κχκρόταλα,

ῥόπαλον, etc. Appartient à un groupe de mots exprimant

une interprétation de « vrai» (Théoc.

Combinaison

18 sqq.,

yuïx

:

qui pose xpn-

ou

dor.

arbitraire

γυῖον,

χρᾶ-

ἢ.,

de

(xp&-)

Schwyzer, de xkp&,

et comprend

au

souvent

«qui

pluriel

ct.

a une

« ν

qui couvre les cheveux, mantille » (Hom,, Ε, Ph. 1490), ct. notamment JI 22,470 et l’édition Leat 2,598 ; au figuré «la couronne des remparts d'une cité » (1], 16,100, Od., Hés,, E. etc.), cf. Leumann, Hom. Würler 296 et n. 60, Haakl, Gymnasium 66, 1959, 374 sqq.

Et.: Composé de κάρᾶ « tête » et δέω « lier ». Le premier membre pourrait reposer sur xpnvo- (cf. κρᾶνίον) avec dissimilation, cf. Ebrlich, Zur idg. Sprachgeschichie 6 sqq. S’agit-il d’un thème *krä- issu de ‘krea,- ? Frisk admet

*kreay-s, cf.xpdoreDov et voir sous xkpä, mais 16 traitement -05->-8- me semble peu admissible. Dans 16 second terme -Beuvoy, -& se trouve un dérivé de δέω «lier », cf. d'une part βέλεμνα, de l’autre δέμνια,

: dans κατὰ (ἀπὸ) κρῆθεν, voir sous κἀρᾶ οὐ

κρῆθεν ἀκ-,

ἄκρος.

κρῆθμον Pline), Et.:

: Hp.,

Call., Dsc., etc.,

et -oç m. (Eust,

«crithme, perce-pierre, cristemarine ». Inexpliquée, p.-ê. emprunt.

κρηματίς, -ίδος : f, nom d'un ustensile, vase de taille inconnue

cf.

Hdn,, etc.), par employé au sens

(Call., étc.). Semble appartenir au vocabulaire ionien.

194 sqq. Dénominatif κρεμδαλάζω « jouer des castagnettes » (Hermipp. 31), mais l'existence du nom d'action κρεμδαλιαστύς [. (H. Ap. 162) n’est pas assurée, une variante

II. 1,106, Hp.), dit de personnes

(16

VII,

3498,

15,20,

Oropos,

inventaire

d'un

temple). Dimin. d'ionien κρῆμα (att. κρᾶμα) « mélange s. En composition, noter xpnuo-pépor de sens incertain,

κρηματίς



à côté de οἰνο-χόαι (1G 115 1425,358), issu de Ἐκρηματιδοφόροι ? Ou bien de *xpñuæ-popor. κρημνὀς : m. «escarpement, à pic, précipice», dit aussi des rives d'une rivière, ou de la mer Hom., ion.att., etc.), Ièvre du sexe féminin (Hp., Poll. 2,174, etc.).

Second terme en composition : ἀμφι-, ἀπο-, ἐπι-, κατα-, οἴο., cf.

sqq.;

34

Studies

Prefix

Greek

Strômberg,

en

outre,

βαθύ- (Pi, etc.), ἱππό- «haut perché sur son chevai, emphatique » (Ar.), πολύ- (B.), ὁψηλό- (Æsch.}; au premier terme dans κρημνοδάτης, -βατέω « escalader les à pic» (AP, Str.), -τφοδέομαι « craindre 168 à pic » (Hp.).

582— ment»

(Inschr.

Magnesia

293,

D.S.,

etc.),

mais

Suid,

donne également Ia glose κρηπιδούμενος * ἀντὶ τοῦ ὑποδούμενος τὰς κρηπῖδας. Emprunts e base, bord

latins : crépida «sandale», crêépidé, -inis d’un trottoir», etc, cf. Ernout-Meillet s.u,

Æt. : Comme dans d’autres termes relatifs à l'habillement,

κνημῖς

«jambière»,

χειρίς

sgants,

on

poser 18 dérivation d’un nom, mais cela Le vieux rapprochement avec le nom kürpé ἃ étôé condamné par . Fraenkel, par Frisk. On à supposé un emprunt, ce mais sans démonatration évidente.

est

tenté

de

ne mène à rien. de chaussure Iit, cité et approuvé qui est plausible,

Dérivés : κρημνώδης « escarpé » (Th., etc.). Verbe dénom.

κρημνίζω (tardif) et surtout xaræ- « précipiter de haut en D.,

bas » (X.,

-ἰσις, -ἰσμός,

etc.) avec

-ἰσμα,

Le grec moderne ἃ γὙχρεμνός, yxpeuvito, ete. Et.: Le rapport avec xpiuvaut (l'orth. κρήμνημι est analogique de xpnuvéc), κρέμαμαι est évident. Le vocelisme ὅ est garanti par Pi. O. 3,22, N, 9,40.

κρήνη

hom.

Dialectal, prob. éléen xpadpæ * κόσχινον À ὄρυγμα (Hsch.), Dérivés ἄρτος

: dor. xpÂvë, éol. κράννᾷ f. « fontaine » (Hom.,

ion.-att., etc.), épithètes

κρησέρα : ion. -pn, Ζ «crible, tamis», notamment pour la farine (Ar. Ass. 991, médec., Poll.); Érot. 55,9 (Nachmanson) 16 décrit comme un morceau d'’étoffe.

μελάνυδρος,

καλλιρέεθρος,

: dimin.

«pain

de

xpnoéprov

farine

fine

(Poll., passée

etc.), au

χρησερΐτης

cribles

(Diph.).

Grec moderne : xpnodpe, κρησαρίζω. Et.: Finale semblable, à celle de διφθέρα,

ἀσκέρα, χολέρα, xucépn. Mais quel radical ? On a cherché à ratta-

distinct de ppéap (Hdt. 4,120, etc.) et de πήγη qui désigne

cher le mot à la racine de χρίνω, ou plutôt de *crë- dans

l'eau courante, cf. Wycherley, CI. Rev. 51, 1937, 2-8. Peu de composés : par exemple, καλλί-κρᾶνος « aux

lat,

belies sources » (Pi.), ou κρηνό-φυλαξ, nom d'un fonction-

ni un *xpñcoç (type décrit Schwyzer, Gr. Gr. 1,516). Le lat. a cribrum de *krei-, le ν, irl. crialhar de *kreiou “Κρδὶ- «crible ». Οἱ, Pokorny, 946.

naire à Athènes et Délos.

Dérivés : diminutits : κρηνίς, -ἶδος (E., Call., Théoc.), au pl. Κρηνῖδες comme toponyme (Str., etc.), κρηνίον (Inser. Délos 290,75, n1° s. av., Str., etc.), τίδιον (Arist., etc.). Adj. : xpnvetog

« qui concerne

ion.-att.) poét. κρηνήιος KonviéSes

(Æsch.,

une source » (Od. 17,240,

(Orac. ap. Dam Pr. 344), νύμφαι

fr.

168

N. — 355

M,)

est

des

plus

douteux ; xpnvitig Î. cqui pousse près d’une source » (Hp.). Parmi les nombreux toponymes, thess. Kpæyvoùv présente la phonétique attendue.

Κρήνη «fontaines subsiste en grec moderne (plutôt puriste). Et.:’Le mot repose évidemment sur Ἐχρασνᾷ, L'attique -pn- pour -p&- ἃ été expliqué diversement : soit par dissimi-

lation ancienne de -pnvn ticisme, Gr, Gr,

en -pêvn-,

soit comme

cf, Vendryes, MSL 22, 1922, 1,189-190 ; voir aussi εἰρήνη.

*kysnä- à côté de *krosno-, ct. xpouvés. κρηπίς,

-ἴδος

:

f.

«sandale»

solide,

hyperat-

64-67. Sehwyzer, Peut reposer sur

plus

ou

moins

crëlus,

crëui,

κρησφύγετον

obscur.

Poll.),

μονο-

« qui n'a

qu’une

sandale » (Pi.),

Au

premier

terme ; κρηπιδοποιός, κρηπιδουργός « cordonnier » (tardif). Dérivés : xpnræl®ia n. pl. «pierres qui forment une bordure » (Didymes),

χρηπιδαῖον

(Lys.),

-etov

(IG

XIV

(EM

538,1, etc.) y trouvaient le nom

Koñg du « Crétois » et pensaient aux grolbtes où se réfugiaient les Crétois. Parmi les modernes, certains ont rattaché xpnoau nom'de la tête et ont ponsé que c’était 16 lieu où l’on sauvalt «sa têtes (Kretschmer, KZ 31, 1882, 410; Solmsen, Rh. M. 53,155). Wackernagel, KZ 33, 1895,

56 sq, = Æl

de χρῆος « dette »,

Schr. 1,735, pose χρηεσ-

en admettant une dissimilation de l'aspirée, donc «le fait d'échapper à une dette », ce qui est plus ingénieux que convaincant. En dernier lieu, Kapsomenos, Οἱ, 40, 1962, 43-50, rappelant que l'on admet généralement que πρέσδυς a un premier terme πρές = πρός, tire parti des formes

πρηγιστεύω à Cos (Collitz-Bechtel 3742), πρήγιστος en Crète (ibid. 5034, etc.). Ges formes Lardives pourraient

: κρΐζσ,νος (Pherecr. 169),

derrière » (inser. att,

Ἐχρῆσις

: «refugo » (Hdt., D.H., Luc.). Subsiste

Les Anciens

ὀπισθο-

par

ni un

en grec moderne, Et,: LLe second terme est évidemment tiré du radical de φεύγω, Épuyov avec un suffixe -evoy. Premier terme

avoir

montant

Mais le crêtus latin. est inexpliqué,

et en grec il n’est pas plausible de poser

montante, utilisée pour la marche, notamment par les soldats, parfois portée par des femmes (X., Théoc,, Plu., Poli.), «fondement», base d’une construction, quai d'une rivière ou d'un canal (ion.-att., Pi.). Quelques composés : éri- « sandales montantes » (Thphr.),

«chaussure

ete.

un

des

degré

graphies



long

xpec-.

de

pour

e,,

mais

1I pose

Kapsomenos

alors

*xpno-pûyerov

(=rpospüyerov) d’où par dissimilation ce qui est compliqué et douteux.

143,

Hdt.,

pap.)

admet

χρησφύγετον

m. (att., com., etc.), avec χρίδανον n. xAl6ævog (dor. selon EM 538,19, Epich.

« récipient », en principe

de

terre,

plus

large à la base qu'au sommet, muni de trous, que l'on entourait de braise pour cuire, notamment le pain;

915, Ostie), «soubassement », χρηπιδ-ιαῖος « qui appartient au soubassement » (inser. ait.), cf. pour le suffixe σταδιαῖος, etc.

porter de l'eau (Str.), passage voûté dans gation (pap.).

Verbe dénominatif : κρηπιδόω « pouvoir d’un soubassement, soutenir », etc. (D.C., Plu., etc.), avec τωμὰ « soubasse-

Dérivés : κλιθάνιος, -txéç « qui concerne ce récipient » tourlière: (pap.); κριθανΐτης (pap.); -vov «récipient,

d’où,

par analogie,

récipient

en forme

d'entonnoir

pour

un canal d’ivri-

— (ἄρτος)

«pain

cuit

dans

cetle

une

tourtière » (Alem.

94

P,

Ar.);

: ἐπι-κλιδάνιος

qui « cuit

κριδάνας * πλα-

4 boulanger » (pap.),

κοῦντας τινας (Hsch.); κλιδανεύς avec -stov « boulangerie » (pap.). Composé (Carnéade).

(com.),

de pains ; χριδανωτός

entre dans une série de noms dans

tourtière»

«régnant

sur

les

tourtières »

à son

d'une

armé

cavalier

tour réemprunté

cuirasse ; 06 mot

Terme

obscur,

si la forme originelle est κρίδανος

on

dont

ignore

che souvent got. hlaifs, v.h.a. hleib « pain » et même lat. libum. Voir Russu, SI. Clasice 7, 1965, 114, et Hester

Lingua, 13, 1965, 373.

κρίζω : (Μόπ. 699), κριδδέμεν (Stratt. 47, béot.), pi. κεκρἴγότες (Ar. Ois. 1521), aor. % ὑπο-χριγεῖν (S. Ichn. 171 lyr.), aor. ! ἔχριξα (ÆL, Hsch.), également avec (ÆL)

« pousser

un

cri aigu,

un

rire

aigus.

Subst.

corrospondant : xpuyñ « grincement de dents » (Sch. Ar. Ols. 1520) à côté de 18 glose d'Hsch. κριγή (ou xplyn) " ἡ yAaŸE … et Hippon, 54 M, où le sens de « chouette » est net. Nom d’action tardif χριγμός « grincement » (Zon.). Thème à finate sourde dans l’hapax aor. 2 κρίκε ecraquer, grincer » (1[. 16,470) dit d'un joug.

Κρίκε

(i.-6.

avec

“krïg-),

sourde

κριγή

finale

a

de

gallois

plusieurs

cre

:

lit. Arykià, krÿkti «crier, grincer », en slave, russe kriéati ecrier », elc. On évoque aussi un vieux nom germanique du héron, v.h.a. (h)reigaro, heigaro par dissimitlation, cf. Pokorny 570. Tout ce groupe est finalement issu d’une onomatopée.

κριθή

: f, surtout pl. κριθαί «orges,

est dite ἄλφιτα ; distingué

de πυρός,

dont la farine

alors que σῖτος est

un mot de sens général, cf. Moritz, Class. Quart. 49, 1955,

129 sqq.

(Hom.,

ion.-att., etc.) ; également

employé

par

les médecins pour une grosseur à ia pauplère (Strômberg, Theophrastea 192, Worlsiudien G3), désigne aussi le sexe

de l'homme (Ar. Paix 965), d'où 16 sobriquet Κρίθων (Hsch.), cf. Schulze, K/. Schriflen 308, Taillardat, Images d’Aristophane $ 93. Le mycén. a sûrement kirita — χριθᾷ «orge», mais certains dérivés, comme l'instrum. pl. kiritewijapi, dit de femmes, sont obscurs, voir ChadwiekBaumbach 213, Ruijgh Éilude 88 101, 106.

La forme κριθὴ doit être l'élargissement d'un vieux nom racine Ἐχρῖθ attesté chez Hom. sous la forme n. 866, κρῖ, p. ex. 11, 8,564 xpt λευκόν, dit de l’orge mangée par 168 chevaux

(ct. Egli,

Heteroklisie

12).

Composés, surtout tardifs : κριθο-λόγος nom d’un magistrat à Oponte (Plu.), -πῦρον mélange d'orge et de froment

(pap.), -πώλης (Hippiatr.), -τράγος (Ar. Ois. 231), etc. Avec le mot au second terme : εὖ-κριθος (Théoc.), πολυ-

employé

parfois

au

sens

de

«manger

beaucoup

d’orge »

(en parlant d’un cheval), mais aussi «être malade pour en avoir mangé trop » (Arist., etc.), avec le suffixe des verbes

de maladie en -ἰάω ; d'où χριθίασις « maladie du cheval qui 8 mangé trop d'orge » (X., etc.) ; enfin, κριθίζω « nourrir d’orge » (Æsop., Babr.). Toponyme en Acarnanie : Κριθώτη «terre à orge » (D., etc.).

Le grec moderne emploie κριθή, surtout κχκριθάρι avec les adj. κρίθινος et χριθαρένιος. Et.: On a tenté de rapprocher χρὶ et κριθή avec les

*ghyzd(h)- et *gherzd- qui donneraient en grec ἔχραξζou ἔχρασθ-» ἔκρασθ-, où *yepB-, entre autres possibilités.

(*krigä).

correspondants

: χριθάω «se nourrir d'orge » (Æsch., S.), à côté de κριθιάω

Verbes dénominatifs en parlant d'un cheval

noms de l'orge en i.-e. occidental, lat. hordeum, v.h.a. gersta: mais ces formes supposent repectivement i-e.

Et.: La série xéxpiya, Expuyov, κρίζω, ExptËæ fait penser à xéxpäyx, Expayov, κράζω, Expäla. Οἵ. aussi κρώζω. Κρίζω se laisse rapprocher de v. norr. hrika «craquer, grinceræ

p.-ê. le millet (Thphr. H.P. de σητανίας πυρός « blé de

tardif), κριθάμινος id. (Polyaen. 4, 3, 32) sur 19 modèle de

(Ηρ.).

hypothèses mal justifiées ont supposé un emprunt, par exemple au sémitique (Lewy, Fremdwërier 105). On rappro-

bro-

κριθανίᾶς épithète de πυρός, 8,2,3), suffixe sur 16 modèle

même

Diverses

ou κλίδανος,

κριθαία « soupe d'orge », même suffixe que dans ἁλμαία, etc.

«qui concerne l’orges (pap.); σησάμτ-ινος, κριθικός κριθώδης « qui ressemble à l'orge » où « qui est fait d'orge »

par le grec.

technique

:

a été

Kal6ævog existe encore à côté de φοῦρνος. Et.:

(pap., etc.). Autres subslantifs

etc.), κριθάριον

printemps » qui pourrait avoir pris son suffixe à veävläç (?). Adjectifs : κρίθινος « fait avec de l'orge » (ion., hellén.,

comporter un i bref. Le lat. a créé un dérivé clibanarius un

(B.), et différents termes techniques, p. ex. ὀλυρόκριθον (pap.), auré- (pap.), etc. Dérivés : avec suff. dimin. κριθίον (Luc., Longus), κριθίδιον notamment pour une décoction d'orge (Hp., Posidon.,

Le mot a été emprunté dans le lat. clibanus, qui semble désignant

«pixos

588—

D'autres mots seraient plus aisés à rapprocher de κρῖ : p.-8. alb. drith, où ri peut toutefois reposer sur *-y- de l'i«e. ; arm. gari, gén. garwoy « orge » (i.-e. *ghy-yo-) peut aussi être comparé avec χρῖ(θ). Bref, l'iota long du grec (peult-être secondaire en raison du caractère monosyllabique

de

xpï-)

n'entre

dans

aucune

alternance

avec

ies

mots, i.-e. que l’on peut rapprocher. On à supposé que xpi était un mot voyageur ou un mot égéen, v. Frisk, et

Pokorny

446.

κίρκος κρίκος : Hom., jon.-att, et secondairement (hellèn., etc.) m. « anneau » d'un joug, d'un voile, d’un

rideau, d’une chaîne, bracelet en forme d'anneau, bague, cerceau, etc. (Il 24, 272; Hdt. 2,36; Arlet. ; Thphr.,

inser., etc.). La glose d’Hsch. κρίκα * xplxov doit être un pluriel neutre plutôt qu'un acc. sg. athém., cf. κίρκα pi. n. dans Pap. Mag. Lond. 121,299. La forme ancienne est xplxog et κίρκος est secondaire (Schwyzer, Gr. Gr. 1,267 ; Lejeune, Phonétique 122). Rares composés : κρικ-ηλασία «jeu de cerceaux» (Antyll. ap. Orib. 6,26,1). ; Dérivés : χιρκίον «anneau » (Délos 115 s. av.); κρικέλίλ)ιον « cerceau » (AI. Trall., etc.), peut pour le suffixe être rapproché de ψέλί(λ)ιον, mais peut aussi comporter le suffixe lat. de circellus. Hsch. fournit des dérivés bâtis sur xpix-, done anclens : ἐγκρίκια * ξύλα κεκαμμένα ;

ἐγκρικάδεια * συναφὴ χειρῶν el τοὐπίσω ; plus obscur : xpuxdBerx * τὸ ἐναλλάξαι τοὺς δαχτύλους ὥσπερ κρύδους (corrigé κρικαδειᾶν ou χρικαδαιᾶν et κίρκους). Verbe dénominatif : κρυκόομαι « être fixé par un anneau » (Str., etc.), avec κρικωτός

tardif), κρίκωσις

(médec.),

« formé

d’anneaux » (hoeilén. et

-couæ

(Eust.); κιρκόω « fixer

κρίκος



avec un anneau » (Æsch.

Pr. 74) qui prouve que 18 méta-

thèse de -pr- est déjà ancienne.

Voir aussi xlpxog et κιρσός. Le grec moderne emploie xpfxoc,

κρυκέλι « anneau ». Et.: Terme technique que l'on rattache à " (s)ger«courber » de κυρτός, xopævég, lat. curuos, etc. On pose *grig- issu d'une forme à redoublement “gi-gr-o-, *grigo-. En ce qui concerne 16 lat, cireus « cirque » avec les adv. cireum,

circä

pourraient

êlre

des

termes

apparentés

anciens. Il semble toutcfois plus plausible de les considérer comme

des

emprunts

du

latin au grec.

prunté au latin κέρκος pris à cireus au

Le grec

sens

a réem-

de « cirque ».

A lat. circus, cireulus se rattachent fr. cirque, cercle, etc.

584—

dans aor. act. Expïvæ (lesb. Exotvvæ), fut. κρινῶ, ép. ion, xpivéo, dor. -ἰω, Sens : « séparer, trier, choisir, trancher, décider » (au passif se dit d’un malade qui parvient à une crise), « faire passer en jugement », au passif « être con-

damné » (Hom., ion.-att., etc.). Nombreuses formes à préverbes, de sens souvent bien défini : &væ- « examiner, faire une enquête », δια- « séparer, distinguer, décider », etc., ἐγ- « choisir, admettre », elc- « admettre », au passif « pénétrer dans , èx- «séparer exclure », κατα- « condamner », παρα- « juger de travers », etc. (tardif et rare), xpo- « choisir, préférer , xpoc- «attribpuers. Deux composés ont pris une significatlon et une importance particulières : ἀπο- κρίνω «séparer», mais au moyen ἀπο-κρίνομαι « répondre »

(att, hellén., etc.) avec l’aor. ἀπεκρινάμην, puis ἀπεκρίθην κρῖμνον : n., farine grossière d'orge ou d'autre céréale, cf. Hp. ap. Gal, 19, 115, Hérod. 6,6 ; attesté en outre chez Eup.,

Arist.,

Dérivés

pap.,

ete.

: κριμνώδης

« qui

ressemble

à cette

farine »

(Hp., Ar., ete.) ; πριμνΐτης ἄρτος «pain fait avec cetie farine » (Iatrocl. ap. Ath. 646 a), cf£. Redard, Noms en

-τῆς un

90;

κριμνῆστις *

suffixe

emprunté

πλακοῦντος aux

εἶδος

composés

de

(Hach.), ἐδ-

avec

« manger »,

v. sous ἔδω. Et.: Un rapprochement avec xpi, Κριθή « orge » s'explique mai morphologiquement. 11 parait plus plausible de

rattacher Κριτμντον longue ἀδ κρῖμνον pourrait désigner Schwyzer, Gr. Gr.

: «teinture

κρίμνος

κρίμμον

à xpt- (ou xpt ?) de xptve : la quantité (ou xpfuvov) n’est pas sûre. Le mot ce qui reste dans le tamis. Doutes de 1,624.

acc.,

Ps.

de pourpre » (P. Holm. 8,43

Démocr.

alch,

p. 42 b cod.

écrit

κρημνός) ;

κριμνούς * λευκάς τινας βοτάνας (Hsch.). Et. : Emprunt late » (?).

(?).

Frisk

évoque

arabe

girmiz

« écar-

qui

n'est

pas

atiique,

toutefois

courant

en

grec

tardil ;

ἀπό-κρισις εἐ ἀπό-κριμα au sens de réponse sont rares el tardifs ; ὑποκρίνομαι signifle chez Hom. «expliquer en faisant sortir la réponse du fond de soi-même », et notamment pour des songes (Schwyzer, Gr. Gr. 2,525), d’où en fonien « répondre », mais en attique « interpréter une pièce de théâtre», d'où « déclamer » (àÀ propos d'un orateur), par métaphore, « jouer un rôles, etc., d’où bxo-xpirhç «interprète d’un songe », etc. (Pl.), « acteur » (att.) ; on a beaucoup discuté sur l'origine du sens d'acteur, soit « celui qui répond ε, soit plutôt, « celui qui interprète », cf. en

dernier

lieu

Zucchelli,

Hypokrites,

Gênes

1963,

avec

la

bibliographie, notamment dans un sens Else, Wien. Stud. 72, 1959, 75-107, et dans l'autre, avec raison, Lesky,

Studi in onore di U. Ε. Paoli 469-476 ; ὑπόκρισις « réponse » (Hdt.), « fait de jouer, fait de déclamer » un discours, etc. (att, etc.), avec le doublet ὑποκρισία ; plus tard ὑπόκρισις au sens de simulation (PIb., Phil., NT) et ὑποκριτής «simulateur » (LXX,

Nombreux

« décision,

NT).

dérivés,

surtout

jugement»,

etc.

avec

(Pi,

préverbes

ion-atl,

: 1. xplaiç

etc.),

avec

préverbes : &va-, ἀπο- (sens divers), δια-ν elo-, éx- « sécréxpivov

: pl. κρίνεα,

dat. P-v et

Vendryes

18, Hermann,

l'on

a

(Lejeune, supposé

157,

Gôlt. Nachr.

cf. l’expl.

Phonétique un

emprunt,

Chantraine,

Étrennes

1943 2 sqq., ete.

première,

: (-ἔω Opp. C. 4,263)

faire la culbute»

(I.,

PI.,

« plonger la tête la X.),

aussi

avec

les

préverbes : êx-, κατα-, xep-. Nom d'agent : κυδιστητήρ «cèlui qui saute la tête la première, acrobate qui fait la roue » (Hom., E., Tryph.); avec (par superposition syllabique ?} κυδιστῆς (Délos), κυβδιστῇρας (Hach.) Noms d'action : κυδίστησις (Plu., Luc.), -nue (Luoe.) «1e fait de faire la roue », Et.: Verbe expressif d'origine inconnue. Si xuËtorhç était anclen, on pourrait supposer un présent ῬἘκυδίζομαι, et κυδιστάω serait tiré de κυδιστῆς. On est tonté d'évoquer certains mots attestés dans l'EM et d'’ailleurs obscurs : κύθη * κεφαλή, etc., cf. sous κύμθη. À κύθη se rattacheraient

κύθηδος * 6 κατακύψας (EM 543,10), xu6n6äv * τὸ ἐπὶ τὴν κεφαλὴν ῥίπτειν (ibid.), mais selon Hsch. θεοφορεῖται, χορυδαντιᾷ ; κυδητίζω * ἐπὶ κεφαλὴν ῥίψφω (Hech.); κυδήσινδα (Poll. 9,122) glosé par Hsch. ἐπὶ κεφαλήν, À τὸ φορεῖν ἐπὶ νώτου, À κατὰ νώτου (Hsch.). Frisk se demande s1 κυθιστάω ne serait pas tiré de κύδος « rouler comme un dé », ce qui n'est pas impossible.

κύβξιτον : n. « coude » (Hp. Loc. Hom. 6}, mot sicilien selon Ruf. Onom. 72 et Poll. , 141 ; α'οὰ κυδιτίζω « pousser du coude » (Épich. 213). En outre, κύδωλον id. (Poll. L e.), qui résulterait d'une contamination avec ὠλένη (). Hsch. 8 κύδωλα ‘ κῶλα, À ὀσφύς, À μεγάλα ὀστᾶ, καὶ ὀλέκρανα, Et.: Le mot étant donné comme sicilien, il est plausible d'y voir un emprunt à un dialecte de l’Italie du sud ou au latin. Opinion contraire de Bechtel, Gr. Diat. 2,284 qui tire 16 mot de κύδος.

κύδος

: m.

«dé»,

dit

aussi

des

points

du

dé (E.,

ΡΙ., etc.), au pl. « table de jeu » (Hermipp. 27) ; objets en forme de dé : : « cube » (Ti. Locr.), d’où nombre cubique (PL, Arist.), ct. Muglor, Terminologie géométrique s.u. ; morceau de bois ou bloc de pierre en forme de cube (pap. et inscr. hellén.), gâteau en forme de cube (Eup.), morceau de poisson salé (Alex.), vertêbre (Rhian. 57) d'après ἀστράγαλος, creux dans la hanche de mouton (Simaristos ap. Ath.

399 b). Quelques (Ar, dés» pol., etc.).

Dérivés

composés : φιλό-κυθος « qui aime jouer aux « puissance six» (HipArist.), xvb6-xuBog : 1. κύδιον

thon salé en forme de cube

(com.,

— pap., ete.), mais οἵ, Thompson,

Fishes s.u. ; d'où κυδιάριον

595

κῦδος

— κῦδος,

-εος

: m.

«force

magique,

rayonnement

de

la

«récipient qui contient ce poisson» (pap.) et χυθιοσάκτης sarrangeur de poisson salé» employé comme

force» (Hom., Hès., tyr.), souvent complément de διδόναι, ὀπάζειν, etc,; une divinité donne le Æudos à un guerrier,

sobriquet (Str., Suét.); en outre, xu6lä (au pluriel κυθίαι) m. sorte de thon, p.-ô8. propre à fournir des κύδια (Opp. H. 1,183). 2. xufoot6v «fraction répondant au cube » 1/p° (Dioph.), suffixe de εἰκοστός, etc. 3. κυδεών emaison de jeu » (Tz.). 4. Adj. xubixéç «en forme de dé,

ef. I,

eubique » (PL, Arist., etc.).

Verbes dénominatifs : 1. χυδεύω « jouer aux dés » (com.), «prendre des risques » (PL, X., etc.), « tromper » (Epict.), d'où xvbelx « jeu de dés » (att, etc.), xubeurhç « joueur de dés» (S., att, etc.), -τυκός (att.), -τήριον « maison de jeu . (Plu,, Poll, etc.). 2 χυδίζω «construire un cube, mettre un nombre au cube » (Hero, Plu., etc.) avec κυδισμός (Theol. Ar.). 3. κυδᾷ employé par Hsch. dans la définition de πεττεύει. Le Le dé », Et.

lat. a emprunté le mot sous la forme cubus. grec moderne continue à employer xû6og « cube, etc. : Les noms du jeu de dés varient suivant les langues. On

11,300,

etc., à un roi, cf. I.

1,279,-elc, ; l’idée d'un

rayonnement de puissance apparaît dans κύδεϊ γαίων appliqué à Zeus ( . 8,61, etc.), ct. Trümpy, Fachausdrüäcke 196 avec la bibliographie, notamment Greindl, ZKleos, Kudos, eic., diss. Munich 1938, Rh. Mus. 89, 1940, 220 ; enfin Latacz, Freude 130-131 et surtout Benveniste, Insti-

tulions indo-européennes, 2, 57 sqq.

Composés : au second terme de composés, on a ἐρικυδῆς (Hom., B., Théoc.), dit des dieux, de leurs dons, d'un banquet ([), etc., éx en prose (X., Isocr., Plb.),

qepe- (B.). Dans Ἐπι-, Depe-, etc.

l'onomastique

᾿Αγλαο-

κύδης,

Διο-,

Au premier terme κυδι- selon la vieille alternance de -:-

avec des suffixes en -p- en -ν-, en -s-, χυδιάνειρα « qui donne le kudos aux héros », épithète de udyn, puis d'&yopi (1L.), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,447, Sommer, Nominalkomposita 181. Benveniste, Origines 80, voit dans xu&- un thème

d’adjectif et dans le composé

un composé

possessif « où

a supposé que κύδος était un terme d'emprunt parce que

les hommes

selon

mastique, Κυδι-κλῆς, Κυδί-στρατος, mais déjà de bonne heure existe la formation secondaire Κυδο-κράτης, Κυδό-

Hdt.

1,94,

les Lydiens

affirmaient

avoir inventé

le

jeu de dés, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,458. Pas d’étymoiogie, ct. Frisk, avec la bibliographie.

Sur xûfog ‘ τρύδλιον, voir s.u. κύπελλον. κυδάζομαι

: Æsch.

fr. 141, Epich.

35,6, avec l'aor,

χυδάσσασθαι (A.R. 1,1337), act. χυδάζω (Epich. 6), pass. κυδασθῆναι (S. Aj. 722). Sens : «injurier»; les gloss. traduisent par λοιδορεῖν, Le subst. κύδος m. (Sch. S. L. c.) doit être un dérivé inverse. On a l'habitude de rapprocher

un

mot

de

structure

obscure : χυδοιμός « tumulte du combat » (I/., Emp., Ar. par

parodie,

s’agirait-il

Plb.),

d’un

mais

la

dérivation

composé Ÿ D'où

n'est

pas

κχυδοιμέω

claire ;

« mettre

en

désordre » (JI., Q.S.); sur ces mots, v. Trümpy, Fachausdrücke 158, Bechtel, Lecilogus s.u. ; en outre, κυδοιδοπάω

(Ar. Nuées 616, Paix 1152); cf. ἐχθοδοπέω. Gloses d'Hsch. : κυδάγχας * μάχας, λοιδορίας ; κυδαγχόμενα * λοιδορούμενα ; κυδάττειν * ἐπιφωνεῖν. Et.:

On

rapproche

de façon

plausible

des mots

slaves,

germaniques et indo-iraniens signifilant « blâmer, injurier » :

V. 8l. kuditi « μέμφεσθαι », russe proküditi, germ. m. h, all, gehiuze « bruit, cri, moquerie, sarcasme », p.-ê, skr, kutsdyati «blâmer, se moquer des. Voir Pokorny 595, qui ajoute avec sküii

liésitation m. « moquerie ».

κύδαρ

angl.

schälen

«crier+,

v.

isL

skäüla,

: τάφος (Hsch.). Est-ce une faute pour κῆδαρ ?

Formellement quel sens ?

16 mot

irait

bien

avec

κῦδος, mais ayant

κύδαρος : m. (Antiph. 321), -ov n. (pap.; AB 274; ἘΜ

543,39)

« petite

embarcation» ; le lat. a emprunté

cydarum. Et.; Inconnue.

vixog

Ni le sens, ni 18 structure ne sont clairs, Hypothèses chez Pokorny

956.

(Bechtel,

H.

la force rayonnante ». Dans

Personennamen

l'ono-

269).

Dérivés nominaux : adjectifs : 1. κύδιμος « glorieux » (Hés., H. Herm., Pi.); 2 κυδρός id. (Hom., touj. au f. dit de déesses, un ex. chez Æsch., X.); superl. κύδιστος surtout

chez

Hom.

pour

Zeus

et

Agamemnon,

d'où

χυδίστατος, voc. κυδίστατε pour κύδιστε (Nic.) ; comp. n. κύδιον (E.), cf. Seiler, Sieigerungsformen 76 ; κυδρότερος (Xénoph., B.) ; κυδέστερος (PIb., douteux) dénom. tardif κυδρόομαι e se glorifier » ; 8, κυδάλιμος épithète de héros, de nations, etc., se rapporte à la vigueur et l'éclat (Hom.), 16 suffixe serait une combinaison de -αλέος οὲ -ἰμος, CI

Risch, Wortb. der hom. Sprache 98. 4. Formations nominales ftardives

ou

᾿ secondaires

:

κυδήεις (AP, Man.), f. dor. -ἄεσσα (Épidaure), analogique des adj. en -herç ; ὑπερ-κύδαντας ᾿Αχαιοὺς « arrogants » (fin de

vers

II. 4,66,71),

analogique

des

formes

comme

ἀκάμας, Πουλυδάμας, cf. Risch, 0. c. 23 et 16 nom de dème Κυδαντίδαι (Wackernagel, Gl. 14,54 = KI. Schr. 2,862). Formes douteuses : κυδνός = κυδρός var. chez Hés. Th. 328,

16

XIV

2117.

5. Dans l'onomastique on 8 des formes Κυδεύς, Κυδίδς, Κυδείδης (Bechtel, H. Personennamen 270). Verbes dénominatifs : 1. κυδαίνω (aor. κυδῆναι) « donner force et éclat » (Il. 6,448), qui finit par prendre le sens d’honorer » (Hom., Pi., Plu.), avec le doublet secondaire κυδάνω (I. 14,73; 20,42), le présent -alve doit être tiré d’un thème en -n- (alternance ancienne -t-, -p-, -v-). 2. κυδιόων « plein de force et de fierté » (ZI.), avec κυδιόωσι (H. Hom.), κυδιάασκε (A.R., Q.S.); ne semble avoir rien à faire avec 19 thème en -ἰ- de κυδι-άνειρα, mais

entre

dans

la

série

métriquement

commode

des

présents en -ἰόω, cf. Chantraine, Gr. H. 1,359. Et.: Ἰζῦδος est un vieux mot qui exprime la force rayonnante des dieux donc

κυδίας : τὰ ἄνθη (— ἐξανθήματα) τῶν ὀδόντων (Hsch.).

possèdent

ou celle qu'ils confèrent.

à rapprocher

16 v. sl. éudo

n.,

gén.

Le sens invite -ese

« miracle,.

merveille », éuditi se « admirer s, mais le mot si. supposerait

un vocalisme *géu- Quant au rapprochement avec v. sl. éuti «entendre, percevoirs, il est plus éloigné et

κῦδος



ne convient guère pour le sens ; c’est pourtant l'opinion de

Pokorny 587, qui insère κῦδος dans la famille de κοέω, lat.

caueo, etc. Mais Latacz 0. c. évoque κυέω, κῦμα. Comme

κυδρός

l'indique

avec

Frisk,

Wackernagel

hésitation de

(iran. = «les

glorieux » ?)

Σύδροι

a

peuple

et skr.

éüdrd-

rapproché

en Arachosie membres

de

la

4e classe (KÆI. Schriften 1,330).

κυδοιδοπάω, voir κυδάζομαι. κυδώνια (μῆλα ou μᾶλα)

: n. pl. «coings » (Stesich.,

Alem., com., etc.), avec χυδώνιαι μηλίδες (Ibyc.). D’où κυδωνέα (-lx) f. «cognassiers, Pirus Cydonia (pap., hellén, Dsc.), -ΐτης (οἶνος) « vin de coings » (Π86., Colum.),

cf. André,

Cuisine à Rome

coings » (Æt.,

Paul.

Æg.)

176. Κυδωνᾶτον avec

un

suffixe

«boisson de pris

au latin.

Verbe dénom. κυδωνιάω «se gonfler comme un coing », dit de seins (A. PI. 4,182), ct. pour la métaphore Ar. Ach. 1199. Composé technique κυδωνό-μελι (et non κυδωνιο- ἢ « hydromel » produit avec un mélange de miel et de coings (Dsc., Orib.), ct. Stromberg, Worlsiudien 30. ; Autre nom du coing de forme voisine : κοδύ-μᾶλον (Alem. 100 P., mais cf. Ath. 81 f). Une confusion avec

κόττανον

d'Hsch. : χοδώνεα * σῦκα Περσικῶν. Le

lat,



emprunté

est à l'origine de la glose

χειμερινά,

coïfôneum,

qui

καὶ καρύων 4

été

εἶδος

diversement

expliqué, cf. Ernout-Meiilet s.u. et cyd&neum. Du lat. viennent ital. cofogno, fr. coing (d'où angl. quince), v.h.a.

quiten, en sl., ν. russe gdunja). Et.: κοδύ-μᾶλον est la forme la plus anciennement attestée. C’est un arrangement, prenant l’aspect d'un composé (cf. -μᾶλον), d’un empruni à l’Asie Mineure. Puis le gréc a créé l’expression Κυδώνια μῆλα d'après la ville de Kydonia en Crète (La Canée). Sur le coing, voir Hehn, Kulturpflanzen 241.,

«devenir

enceinte,

porter

dans

son

sein »

(Hom., etc.), t. xuhow (Hdt., etc.), aor. ἐκύησα {ion.att.…, etc.), pf. xexûnxæ (hellén. et tardif), noter la distinction entre κυῇσαι et xueïv, PI. Banquet 209 a ; 16 passif κνηθῆναι, κυηθήσεσθαι se dit du petit ou de l'embryon qui est porté ; aor. ancien dans ὑποκυσαμένη (Hom.), κυσαμένη (Hés.), «ayant

conçu»s;

grosse » (Æsch.

d'’où

l’aor.

fr. 125,23).

factitif

Divers

Exuce

«a

rendu

présents refaits

: κύω

«être enceinte » semble parfois apparaître en attique (cf. ΡΙ, Lois 789 e), mais ne serait sûrement attesté qu'à partir de Arist. et LXX; κυΐσκομαι, -à « devenir ‘enceinte » avec suff. inchoatif (Hdt., etc.); plus préverbes, ἐπι" κυίσκομαι, -κυέω « concevoir derechef » (cf. Hdt. 3,108, ete.),

ἀπο-κυέω et -κυίσκω, συγ- (Lardif), ὑπο-κυσαμένη «devenue grosse de » (Hom.). Noms

verbaux

embryon»,

etc.

:

xûnua

(lon.-att.),

«petit

κύησις

que

«fait

l’on

de

porte,

concevoir,

grossesse ν (PI., Arist., Thphr.), κύος N. = κύημα (Ar. fr. 609,

IG

XII

5,646,

Céos),

2,10}, ἀπο- id. (Astrol.); κυηρόν * ἔγκυον, ἀπαλόν, βλαστόν (Hsch.). Composés. Au second terme : Ëy-xuog « grosse, pleine », dit de femmes ou d'animaux (Hdt., Hp., ete.) avec un

doublet

de forme

archaïque

en 7 ἔγκυαρ

(Schwyzer

725,

vie s. av.), En outre &-xuoy * ἀτόκιον (Hsch.). Au premier terme de composés : xuo-p6pog

« fertile » employé au figuré (P. Lond. 1821, 161; ÆM 546,8), xuopopée «être grosses, avec -φορία, -noic (LXX, méd., etc.); xboupæ f. plante abortive (Agathon Sam. ap. Stob. 4,36,12), cf. Strômberg, Pflanzennamen 95. IT. Parallèlement à xûnuæ existe un dérivé en -μα, moins étroitement 116 à χυέω, κῦμα qui exprimo l’idée de +gonflement, enflure» en général; d'où deux emplois du mot ; 1) surtout au pluriel, κῦμα, κύματα « vague, vagues de 18 mer », etc., dit aussi des vagues de la passion, etc. (Hom., ion.-att., etc.). De cet emploi sont issus de nombreux composés et dérivés : xujuæro-&Xyhç « qui se brise comme des vagues ν (S.), avec contraction κυματωγή f. «gréêve où se brisent les vagues » (Hdt, etc.), κυματοπλήξ (S.), etce. Au second terme de composés : ἀκύμων «sans

(E,

vague»,

Arist,

Aeuxo-,

etc.),

πολυ-,

ἀκύματος

etc.,

également

ἄτκυμος

(Trag.

Adesp.),

τρικυμία

(PL, E., etc.) « groupe de trois vagues » dont la troisième passait pour être la plus dangereuse. Voir aussi χολόκυμα.

Dérivés : χυμάτιον partie courbe d’un chapiteau (inscriptions, etc.), κυματίᾷς, -ἧς «qui 4 des vagues, qui torme des vagues » (ZEsch., Hdt.), κυματώδης (Arist., etc.), «ὁεῖς (Arist., Opp.), -ρός (gloss.) « plein de vagues ». Verbes dénominatifs : a) χυμαίνω, également avec êx-, etc., « se gonfler, former des vagues, des ondulations »,

parfois au figuré (Hom., ion.-att., etc.), adj. verb. ἀκύμαντος; b) κυμαὶ'ὀομαι 486 couvrir de vagues, être couvert par

la mer », “ὀω « inonder », etc. (Th., Luc., Plu., etc.), avec τῶωσις

(Str,

etc.);

c)

vagues » (Arist.). On rattache au nom

κυματίζομαι

«être

agité

par

les

de la vague les noms de Néréides :

Κυμο-δόκη, Κυμοθόη, Κυμώ. On à aussi évoqué le toponyme Kôumn (Kretschmer, Gl. 24, 1936, 277).

κυέω, ἔγκυος, κῦμα, eto. : I. κυέω

596 —

d’où

κυόεις,

-εσσα

« grosse»

(Cos, 1119 8. av.). Dérivés divers : κυητήριος « qui favorise la conception (Hp.), également avec ἀ- et ἐγ- : xuhtop dit d'un oiseau (Cyran.), κυητικός «propre à concevoir» (Clém. Paed.

2) Le mot κῦμα signifiant « gonflement, vague » s'est trouvé rapproché de κυέω, qui d'ailleurs repose sur la même racine et à pu équivaloir à xûnua, avec le sens d'e embryon,

fœtus»

(Æsch.,

Stromberg,

E.,

AP),

«bourgeon»

(Thphr.),

cf.

Theophrasiea 79. On ἃ de même en liaison avec

κῦμα les composés : ἀκύμων « au sein stérile » (Ε. Andr. 158) et surtout ἐγκύμων « enceinte, grosse » (E., PI., ion.-att.), cf. la giose d'Hsch. κυμάδας * ἐγκύους ; dénominatif tardif &yxupovée. Enfin, κυμαίνω se dit du ventre d'une femme,

Le

etc., dans la poésie tardive.

@grec

puriste

emploie

encore

Éyxuog,

ἐγκυμονέω,

Et,: Τ s’agit évidemment d’un élément radical signifilant « gonfler », etc. Le rapport posé avec lat. cumulus (Schulze, Kl. Schriften 218) n'est qu’une possibilité. Un ensemble assez disparate où flgurent également grec κύριος, xûxe, κοῖλος, etc., Be trouve réuni chez Pokorny 592-593. Le

rapprochement

16 plus net

est celui de

χυέω

avec

skr. svdyati « être fort, devenir fort », etc., avec un aor. rad. asv-a-i qui serait grec “E-xu-e, Voir d'autres formes

chez Frisk s.u. xuéo. Κυθὗρεια

:

f.

surnom

d'Aphrodite

(Qd.),

tiré

du

nom de l'îÎle Κύθηρα avec abrégement de l’-n- pour le vers

— (et. Wilamowitz,

κεύθω,

malgré

Glaube

Güntert,

1,95 n. 9). Aucun

Kalypso

rapport avec

187 sq., etc.

xueïv γυναικεῖον (Hech.), on à pensé à une correction en ἄκυθνον, cf. LSJ. Bien qu'il puisse s'agir d’un tour euphé-

mistique (cf. ὠκυτόκιον remède abortif, tiré de ὠκυ-τόκχος), corriger, cf. la glose äupov citée sous κυέω ;

et d’autre part ἄκυθος Call. H. Ap. 52 plutôt de xeô0o ?

κυκάω

: aor. ἐκύκησα,

au passif κυκάομαι, ἐκυκήθην

«agiter, mélanger des liquides » (lait, eto.), également au sens général de « bouleverser », etc. (Hom., ion.-att., etc.) ;

en outre avec les prév. : dvæ- (Ar.), δια- {D., elc.), èy- (Ar.), κατα- (Hp.), συγ- (Hp., Ar., P1.); pour Ar., v. Taillardat,

Images

d'Aristophane,

index.

xuxalve est attesté chez Suid. Substantif correspondant xuxedv, acc. -e(t)@

(I

11,624, 641

-ὥνος

etc.), vieux

Un

doublet

chez

thème

Hom.,

en 5 selon

Risch, Worib. der hom. Sprache 147, Chantraine, Gr. H. 1,212, atticisme (?) selon Shipp, Studies 33, dor. xuxäv, -ἄνος m. (IG IV 1 , 121, 102 Epidaure) : mélange de gruau d'orge et d’eau que l'on pouvait aromatiser avec diverses plantes, pouliot, menthe, etc. ; boisson de paysan utilisée

au fêtes d'Éleusis, cf. A. Delatte, rituel des mystères d'Éleusis, 1955. Noms

d’action

: κύκη-σις

(Ρ],,

Le cycéon, Épieur.),

breuvage

τησμός

(S.

Ichn. 117), -ηθμός (Max. Tyc.) « mélange, agitation » ; en outre, χύκημα * τάραχος (Hach.), à côté du nom d’instrument κύκηθρον «cuiller pour mélanger» au figuré (Ar. Paix 654, J., etc.).

Le grec moderne ἃ xuxedy « fouillis », etc. Et.: Présent intensif en -de de formation obscure. Voir Frisk s.u., Pokorny 597. Ce dernier rapproche lit. édukëtas «cuiller», fièkëämés «balayures». Voir aussi

κυρκανάω. κύκλος

d'agent

κυχλίστρια

att.),

«danseuse

d'après

de

κιθαρίστρια,

chœur

etc.;

cyclique »

3. κυκλάμινος

f. (m.) «cyclamen graecum, Lonicera periclymenum » (Thphr., Dsc.) ainsi nommé d'après les bulbes de la racine, cf. Strômberg, Pflanzennamen 36, avec une filnale d'après σησάμινος,

etc.

(mais

aussi

une

forme

χυχλαμίς

chez

Orph.); 4. Κυκλειών, -ὥνος m. nom de mois (Céos, 1ve 8, av.), d'après le nom de fête τὰ Κύκλ(ε)ια ; 6. dans l’onomastique Κυκλεύς (Æi., Suid.) doit signifler quelque chose comme «charron » et se trouverait confirmé par l’anthroponyme mycén.

kukereu

(Chadwicle Baumbach

214),

Formes

adv.

χυκλόσε (1L.), κυκλόθεν (ion.-att.), κυκλόθι (A.D.). Mots employés comme épithètes et adj. : 1. κυχλάς ne s'utilise qu'au féminin : «en cercle, circulaire », tardivement attesté (parfois introduit par corr. Β. Alc. 449),

mais ancien et usuel pour désigner les Cyclades : KuxAddeç, fles qui entourent Délos ; 19 lat. a l’emprunt cyclas vêtement de femme rond (Prop., Juv.) avec le dérivé cycladätus ;

2

κύκλιος

chœurs

«circulaire»

cycliques,

διδάσκαλος

(ion.-att.),

des

dit

dithyrambes,

notamment

etc.,

avec

des

xuxAo-

(Ar.); 3. d'où dérivé n. pl. κυκλιάδες dit de

fromages (AP 6,299); 4. κυκλικός « du cercle » (Arist.), employé tardivement pour les poètes du Cycle ; &. τόεις

(S. dans des chœurs, AP}); 6. -ὠδὴς (Hp.); 7. κυκλιαῖος dit de roues (ZG I* 349, 13); 8, τὰ xuxAlexd titre d’un ouvrage sur le cercle (tardif) ; 9 κυκλᾶτός « ferré » dit de chevaux

(Pap.

Masp.

279,

v1®

8. après),

κἄτος emprunté au lat. Verbes, tous dénominatifs : 1. xuxAéw un

chariot»

(Il.

7,332),

« faire

tourner,

avec

le suffixe

« transporter sur se

mouvoir

en

rond », mais, en ce sens intr, général. moyen (ion.-att.), d'où κύκλησις « révolution » (PI.) ; également avec préver-

bes ; xept-, ἐγ-, d'où ἐγ-κύκλημα machine de théâtre munle de roues qui en tournant faisait voir aux spectateurs ce qui était censé se passer dans «mouvoir en cercle, donner la

une maison ; 2. κυχλόω forme de cercle», atc.

(fon.-att., etc.), également avec περι-, d'où κύκλωσις «fait d'encercler » (Th., X., Plb., etc.), κύκλωμα « ce qui est

en forme de cercle, roue », etc. (E., etc.) ; 3. κυκλεύω « faire : m., pl. τ-οῖι, mais aussi n. -« collectif (surtout

au sens de roues) : « Cercle, roue », 6to. (il est, possible que 19 sens de « roue » soit originel), tout ce qui est de forme ronde, dit de remparts, d’une assemblée, des yeux, des joues, d'une orbite, etc. (Hom., ion.-att, etc.).

Nombreux composés. Au premier terme : Κυκλο-βόρος nom ἀ Ὅη torrent en atlique, -γράφος, -εἰδής, -πόρος, -σοδέω «faire tournoyer » (Ar. Guépes 1523), xuxAogoplæ tmouvement circulaire », etc. Déjà depuis Hom. κυκλοτερής *arrondi au tour, arrondi » (Hom., Hdt., Ρ].). Au second terme des composés, une trentaine d’exemples

avec

κύκλος

(inser.

κυθνόν : τὸ ἄκυον φάρμαχον, χαὶ πολύκυθνα πολύσπερμα * κυθνὸν γὰρ τὸ σπέρμα (Hsch.). En se fondant eur ἀκυητήριον * φάρμακον πρὸς τὸ uh

nous préférons

597—

valeur

descriptive

ou

possessive

εὔκυκλὸς

(Hom,, etc.), τετρα- (Hom., etc.), πο- (Od. 4,131), ἐγ(Epic.), mais Éyxuxdoy (Ar. Lys. 113 etc.) désigne un vêtement de femme. D'autre part, des composés en -tog par hypostase dont 16 plus remarquable est ἐγκύχκλιος, dans l'expression ἐγκύκλιος παιδεία qui a été très discutée : doit signifier la culture générale, communément reçue, cf. Marrou, Histoire de l'éducation 286 et 566 ; hypothèse peu probable de Koller, Οἱ. 34, 1955, 174-189. Pour

Κύκλωψ voir s.u.

Dérivés : Α, Substantifs : 1. Diminutifs : xuxAloxog (méd., Ptol.), -loxtov (Dsc.); 2. avec suffixe de nom

tourner

en

rond,

irriguer

au

moyen

d’une

roue » (Hp.,

pap., etc.), d'où κύκλευμα «roue à irriguer» (pap.), -εὐτήριον id., xuxAeurhc «surveillant d'une telle roue» ; 4.

χκυκλίζω

«faive

tourner»,

au

pass.

«tourner»

(Aga-

tharch., etc.), d'où -ἰσμός (Simp., Olymp.). Enfin, deux gloses d’Hsch. : χυκλάζει * κύκλῳ περιέρχεται et xuxAalves * στρογγυλοῖ, En grec moderne χύκλος, xuxAorephç, κυκλοφορῶ, etc. Et.:

Nom

de la roue conservé

dans

plusieurs langues :

8kr. cakrd- m., n., av. éaxra- m., germ., anglo-sax. hwëol n.: angl. wheel, m. bas all. wël de l'i-e. *kPe-k#l-0- avec redoublement expressif, mais avec voyelle d'appui qui prend 19 tirabre u au voisinage de la labio-vélaire (Lejeune, Phonétique 180), κύχκλος, cf. tokh. A Kukäl (B. kokale) « Voiture » ; mais

il n’y 8 rien à tirer de la glose d'Hsch.

κίκλην * τὴν ἄρχτον τὸ ἄστρον, Φρύγες où l’on veut voir un nom

du chariot (hypothèses de Porzig, Gliederung des

idg. Sprachgebiets 183, Scherer, Gestirnnamen 139). Il existe un type à vocallsme e sans redoublement, v. norr. huël, v. pr. kelan = i.-e, *k®elo-m n. avec un vocalisme e comme dans Épyov. Vocalisme o dans v. sl. kolo. Le verbe correspondant signifie « tourner », d'où + circuler, habiter », etc., v. sous πέλομαι. ᾽



Κύκλωψ

κυληξίς

à savoir Polyphème

le Cyclope,

: m.

τωπὸς

Κύκλωψ,

598—

(Od.), au pluriel « les Cyclopes » peuplade de géants avec un grand œil rond au milieu du front (Od.,E., etc.). D'où Κυκλώπί(ε)-ιος « cyclopéen », dit de murs faits de grosses

κυλίνδω, τομαι : Hom., lyr., trag., 2 ex. Ar.), τέω, -έομαι (ait.), f. κυλίσω (att.), κυλινδήσω (tard.), aor. ἐκύλῖσα (Pi, ion.-att.); pass. ἐκυλίσθην (IL, S., etc.), mais -ἰνδήθην (tard.), pt. κεκύλισμαι (Lue., Nonn.); de

pierres entassées (Pi., trag.), avec le f. Κυκλωπίς (Ε. I.T. 845). En outre, Κυκλώπιον est un dim. (Ε, Cycl. 266).

Th. 144 le mot est interprété « ceux qui ont

Depuis Hés.

un œil rond », cf. Schwyzer,

Gr.

ἐχύλῖσα (ἔ-ἰνδσα) est tiré 19 prés. κυλέω (Ar. Guêpes 202,

1,426 n. 4, Sommer,

Gr.

grec post.) : « rouler #, au pass. « être roulé », etc. Également

Nominalkomposita 1, n. % Cetle analyse peut ne pas paraître satistaisante d’un point de vue logique, le terme ne signiflant pas « qui n’a qu’un œil», mais « qui a un gros œil rond» Elle est pourtant très vraisemblable et, le mot est expressif. Hypothèse fantaisiste de Thieme,

avec préverbes : προ-, ἐκ-, ἐν-, Tept-, ἀμφι-. Dérivés : 1. κύλινδτρος « rouleau, cylindre », etc. (Démocr, 155, hellén. et tardif), ct. Mugler, Terminologie géométrique

s.u.; d'où κυλίνδρ-ιον, -faxog, -ἰκός, -ὅω (hellén.). 2. κὐλῖσις «fait de se rouler+, en parlant des athlètes (Arist.), etc., xpo- «fait de se rouler aux genoux de » (PL.) ; τισμός id. (tardif), -ἰσμα («rouleau », ete. (tardif), κυλίστρα « emplacement où se roulent les chevaux » (Poil, 1,183, Hippiatr., probabl. X. Eg. 5,3 où les mss ont xaX-) ;

KZ 69, 1951, 177 sq., qui part de ἘΠκύ-κλωφ « voleur de bétail » avec 16 mot ἔπεχυ (non conservé en grec, mais attesté en indo-ir.) au degré zéro (!). Emprunté en lat. sous la forme Cocles par l'intermédiaire de l'étrusque, cf. Leumann, GI. 29, 1942, 171.

κύκνος

: m.

«cygnes

(Hom.,

ion.-att, etc.),

ειστός (Antiph.), subst. srouleau » (pap.); une dizaine de composés dont τρικύλιστος (Épicur, fr. 125) « facile à

nom

d’un bateau probabl. d’après la forme de son avant (Nicostr. com. 10), et d'un collyre, p.-ê. d'après sa couleur (Gal.), avec le dimin. χυχνάριον (médec.). Küxvog a servi également pour dénommer un héros et des personnages historiques.

Composés

: κυχνο-κάνθαρος nom

d’un

bateau, xuxvé-

avec

Frisk d’une graphie

χύδνος * κύκνος, hypercorrecte.

il s'agit

Voir aussi

(Hsch.),

κυλ-οιδιάω

les

yeux

pochés »

(Ar, Lys. 472, Théoc. 1,38), de κύλα et οἰδέω, affecté du suffixe des verbes de maladies en -1ke ; il est plus difficile de rendre compte de la glose κυλοιάζειν * τὸ τοὺς ὀφθαλμοὺς ἐπυιλίνειν χλευάζοντα (Theognost. Can. 21). Dérivés : κυλίδες (Poll. 2,66), plus ἐπι-κυλ-ίδες « partie supérieure des paupières » (ibid.), κυλάδες (Eust. 1951, 18). Avèc une géminée (fautive ou expressive) χύλλια * ὑπώπια μέλανα et κύλλαδοι * ὑπώπια (Hach.). Un

d'où

terme

de

Κυλαιθίς

ce

genre

(Hérod.

(Larissa) = Κύλαλος

pour Κυλωΐδᾶς, studien 31 sq.

a servi

6,50),

dans

Κύλων

l’onomastique

(Delphes),

ct.

moderne

a χυλῶ

de se rouler»

(PL.,

«rouler», κύλημα « roulis »,

et la racine “kWel-- On pense généralement an de χυλλός «recourbé s. Voir aussi καλινδέομαι.

-ixoç : £. (m. IG I* 283,137)

« coupe à boire »,

pour le vin (Sapho, Ale., ion.-att, etc.). avec «puisé composés : xuix-fputog

dans

sk-

κυλίκιον

σχαλλίον *

κύλλα

des

puuxpôv

(Hsch.),

:

: σκύλαξ, ᾿Ηλεῖοι (Hsch.), voir σκύλαξ.

κυλλῆστις

: pain

égyptien

fait d'épeautre

Hdt,, Ar.) ; aussi κυλλᾶστις (pap.). Et.: Emprunt à l'égypt. KIä ou σὶ. 46, 1968, 241.

Namen-

Et, : On rapproche le mot du radical xu- que l'on a dans

κύαρ, voir ce mot.

Phil.

σκαλίς * σχαφεῖον (ibid.), etc. ; ombr. skalçela « 6x patera ». Voir encore Pokorny 550 sqq.

(Argos), Κύλασος Bechtel,

grec

Initiale

(Argos), ct. Solmsen, Beiträge 88 8q. ;

-ἰάδᾶς

Class.

de -tx-loxn, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,542, -ἰσκιον (Poll.), -lyvn (Alo, Ar.), cf. πελίχνη et Chantraine, Formation 195, avec l'emprunt lat. de Caton culigna, χυλίχνιον (Ar,, hellén.), -ἰχνίς (Achae., etc.) Lous diminutifs. En outre, κυλικεῖον « armoire où l’on range ies coupes », etc. (com., pap.), -διος « qui concerne une coupee (Poil.), -ὦδης 4 qui ressemble à une coupe » (tardif). El: Fait nécessairement penser à lat. calix (d’où fr. calice, all. Kelch), que les Latins croyaient emprunté au grec. Le vocalisme υ répond à celui que l'on trouve parfois comme voyelle d'appui, cf. μύλη, φύλλον et v. Lejeune, Phonétique 178 n. !. En ce qui concerne l'étymologie, on rapproche κάλυξ « calice », etc., skr. kaldéa- m. « pot ».

eb κύκυον * τὸν συκυόν

«avoir

«fait

Witt,

hom. κοτυλήρυτος, cÎ. ἀρύω, xv\uenyopée «causer en buvant » (com.), εὐ-Κύλυκος « aux belles coupes » (AP). Dérivés : χυλίκιον (Thphr., etc.), κυλίσκη (D.H., Poll.)

τοὺς ὀφθαλμοὺς κοῖλα, τὰ ὑπώπια (Hsch.). Premier terme dans

De

coupés », donc « abondant » (Call. fr. 773) sur le modèle de

olor. 179,

voir alxuog.

composé

κυλίνδησις

notamment Quelques

Latie

κύλα : n. pl «creux sous les yeux » (Hp., Sor.), cf. la glosc κύλα * τὰ ὑποκάτω τῶν βλεφάρων κοιλώματα, τὰ ὑπὸ 46

3.

KÜMÉ,

p.-8.

blanc » ; il n*y a pas à préférer l’explication qui reposerait sur une onomatopée (Walde-Hofmann s.u. cicônia).

: γλυκεῖα κολόκυντα

183.

1940,

κύκλος radical

on comprend le mot comme signiflant « le blanc » en rapprochant skr, éécati, « luire, briller », $uk-rd- « clair, lumineux,

κυκύϊζα

35,

οἵ.

en d ?), cf. Taillardat, R. El. Anc. 1956, 191, qui rapproche

8.. Emprunté par 16 lat. où eycnus se substitue à Et.: En accord avec Wood, Am. J. Ph. 21,19,

douteux,

Et.: Ἰζυλίνδω présente une structure comparable à celle de ἀλίνδω (thématisation d'un thème à nasale suffixé

Subsiste en grec moderne.

d'Hsch.

sens

κύλινδρος, κυλίστρα «endroit où se vautrent les bôtes »

: κύχνειος relatif au cygne, ou à Kyknos (Pi, S,

la glose

(9),

Le

hellén.), f. εἴτις « de cygne » (S. fr. 499) ; xuxviäç m. est 16 nom d'un aigle blanc selon Paus., cf. κορακίᾶς, Dans

mouvoir »

Plu.}.

πτερος dit d’Hélène (E.), -μόρφος (Æsch.). Dérivés

: κολοδή (Hsch., ct. Theognostus 21,19).

@

κυλλός

: «recroquevillé,

kr£t:

(Hécat.,

Hemmerdinger,

recourbé », dit d’une main



599 —

qui mendie, mais surtout d’une main ou d'un pied estropié, parfois d’une oreille (Hp., ion.-att, etc.).

Premier terme d'Héphaistos aux

de composé pieds estropiés

-lov caractérisant,

cf. μαλακίων,

κυλλοποδίων, ait (/L), avec le suffixe

etc., à côté

de xuMé-

(AP).

πους

Κύλλος, Κυλλίας, Κύλλων, ζυλλᾶς figurent dans l’onomastique comme surnoms, cf. L. Robert, Noms indigènes

2 «üpGn

Dérivés rares : κύλλαρος (Arist. H.A. 530 a), pfobabl. « bernard-l’hermite » : l’animal ayant les pinces très inégales et P. Louis traduit «ie bancal»; p.-ê. encore χύλλαιος *

βόστρυχος (Hsch.). Verbes dénominalifs : κυλλόομαι « se recroqueviller », τόω «recroqueviller » (Hp.,

«recourber,

Gal.), avec -ωσις,

-ou«

laisser tomber » (5. fr. 687},

; κυλλαίνω

qui est donné comme

ibid. 543,22.

χελλάς ; pour

l'u,

cf.

χυλίνδω.

Hors

du

grec,

on

8

Pokorny

928.

: cette forme recouvre apparemment deux

mots : un adjectif et un substantif. 1. . 15,536 « calotte d'un casque » ; Szemerényi y voit un emprunt asianique, hitt. rupahi-, hébr. gôba de même sens, Spraché 11, 1965,

1-6 ; cf. Cardona, Ann. Isl. Or. Napoli 8, 1968, 5-16 {?). tombant

de son

ἰδίο

la

première »,

char ; le mot

dit

est repris

d'un

p. ex.

soidat

Call. fr.

195,20, à côté du verbe χυβθιστάω. Μ, Leumann, Hom. Wôorter 231, suppose que 16 substantif est 16 terme originel et

que

l'emploi

interprétation

comme

d'un

adjectif

passage



résulte

flgurait

d’une

mauvaisé

16 substantif.

Il

faudrait au moins ajouter que des mots comme κυδιστάω,

κύμδη

ont dû

exercer

une

influence

analogique

pour

la

création de cet emploi, cf. encore Szemerényi, l c., Kuiper, Gedenkschrift Kreischmer 1,213.

Pour 19 suffixe -xxog, cf. οὐρίαχος, στόμαχος, etc.

1 κύμβη : f «coupe, vase» (Nie, Ath.), «canot » (S. fr. 127) ; κύμδος m. (Nic. Th. 526), avec 16 dat. xôpéet (Nic.

xuubloy

Al.

129),

«potite

οἵ.

Hsch.

coupe»

nom

d'un

oiseau,

cf.

Emp.

20,7

:

grand chose à tirer de la glose κόμδα * κορώνη. ΠΠολυρρήνιοι (Hsch.).

κύὐμινδις : m. où f, gên. -(Bog (PI. Cra. 392 a), nom d'oiseau, ct. Il. 14,291 (ἣν) χαλκίδα κικλήσκουσι θεοί ἄνδρες δὲ κύμινδιν ; en outre, Hippon. 61 M., Ar. Ois. 1181, Arist. H.A. 615 b. À été comparé dans l'antiquité avec voir

s.u.,

el

valeur plausible.

compris

«chouettes,

Arist., H.4.

ce

qui

est

615 b, dit que l'oiseau

ressemble à une espèce d' fépaË. Certains manuscrits d'Ar. écrivent κύθινδις et c'est sous cette forme que le

κῦμα, -avos : n., voir κυέω.

«la

: f,

Thompson, Birds s.u. Si 19 mot s’appliquait à un oiseau qui plonge, il pourrait se rattacher au précédent. H n’y a pas

une

5,586

«tomber sur la tête »

πτεροδάμοσι κύμθαις, Hach. : κύμβδας * ὄρνιθας ; χυμθατευταί * ὀρνιθευταί, mais Latte corrige κυμδαγρευταί. Voir

«courber,

I.

xuubntiée

Et.: Est-ce un emploi de xûu6n « coupe », οἵ, lat. festa «tête » ? Voir Frisk s.u. Mais que faire de xûGn ? ct. sous κυδιστάω.

κικυμωίς,

κύμβαχος

Dénom.

de la tête ; étym. de κυθιστάω

ibid. 545,27.

évoqué skr. kuni- « paralysé du bras», ce qui est p.-ê. possible, et kundd- « pot », ce qui ne l’est pas, cf£. Mayrhofer, Eilym. Wb. des Altind. 1,225 sq. Sur une racine *(s)gelrecroqueviller », voir

nom

545, 27, glosé par xôGn,

« hésiter » (Ph.).

El.: Doit être apparenté à χελλόν * στρεθλόν, πλάγιον,

2

: seulement ἘΜ

8 κύμξη

253-255.

cf.

κυνέω

s.u.;

(inscr.

d’où

att,

plus

com.,

mot est emprunté en lat., cf. André, Oiseaux s.u. cybindis. Æt.: On note dans le vers hom. l’opposition entre langue des dieux et langue des hommes. La finale -y3- conduit

naturellement à voir dans 16 mot un emprunt Voir

Kretschmer,

Würzburg.

4,

Ak.

Wien

1949-1950,

(Gossen).

Le

mot

est

mycénien,

πρίστης

« coupeur

Guêpes

1357),

de

cumin,

-κίμδιξ

même

kamänu(m),

Voir

Ε.

ougar.

Masson,

kmn,

Emprunts

κύνδαλος

xûuBn cumba, cymba que Pline, H.N. 7,298 croit phénicien.

sens,

“πώλης

cf.

Ar.

« Marchand

Æt.: On admet depuis longtemps un emprunt sémitique,

κυμθάλιον (Héron). Verbe dénom.

1,214 n. 11). Κύμθαλον subsiste en grec moderne. Le lat. a tiré de

Chadwlick-Baumbach

grippe-sou » (com.,

κυνάμυια, Voir sous κυών.

chars se renversaient en résonnant comme des cymbales » (autre explication de Kuiper Gedenkschrift Kretschmer

cf,

κυμίνινος «de cumin» (tardif), κυμινᾶς « marchand de cumin » SE G 8,143, Jaffa), κυμινεύω « parsemer de cumin » {orac. chez Luc.). Le lat. cuminum est emprunté au grec.

kamméôn.

-ἰσμός, -«ἰστής, -ἰστρια. Autre dénom. 1], 16,379 δίφροι δ᾽ ἀνακυμδαλίαζον 4108

Sophr., com.); mycén. Suppl. 8 s.u. Kummel

Dérivés : κυμινώδης « qui ressemble au cumin » (Thphr,

etc.),

cymbales » (hellén.), avec 168 dérivés plus ou moins tardifs :

sqq.

de cumin » (pap.).

οἵ, akkad.

« jouer des

14-15 ; Heubeck,

215. Composés divers : xujzivo-Béxov « boîte à épices », κυμῖνο-

«εἴον, Phéréer. 66, « petit canot » (Hsch., Suid.). Dérivé κύμθαλον n., génér. pl. -α «cymbales crouses » (Pi, Æsach., X., etc.), même suffixe que κρόταλον ; dimin.

κυμδαλίζω

1947,

206

κὐμἵνον : n. ecumin» (Hp., kumino. Sur le cumin, voir RE

usuellement

écrit

Jb.

Anz,

asianique.

phénic.

kmn,

sémitiques

hébr.

51

sq.

: m. « grand clou de bols », pl. -ot et -ὰ (Poll,

10,188, 9,120), cf. Hsch. s.u. χυνδάλῃ. sorte de jeu décrit par Poil., appelé κυνδαλισμός (Poll. 9,120), avec les παίκτης « qui joue à ce jeu» (Poll. -παίστης (Hsch. s.u. κυνδάλη). Dans Κυνδαλᾶς (L. Robert, Noms indigènes 16 même que celui de πάσσαλος.

Donnait lieu à une κυνδάλη (Hsch.) ou composés κυνδαλοibid.) de παίζω, ou l'onomastique, on 8 148). Le suffixe est

Pas d'étymologie.

Et.: On évoque depuis Curtius skr. kumbhd-, av. œumba-

m. «pot».

Mais

mot voyageur.

il s’agit p.-ê. d’un mot

d’emprunt,

Cf. aussi κύπη sous κύπελλον.

d’un

κυνέω douteux)

: aor.

ἔκυσ(σ)α,

: « donner

un

f.- κυνήσομαι

(Ε.

baiser, baiser » souvent

Cycl.

172

en signe



κυνέω d'attachement et de mais aussi autrement

respect, notamment chez (Ar.); surtout attesté en

Hom., poésie

{y compris les dial. d'Ar.), en prose on à φιλέω. Composé

600 — Perses, etc., οἵ, Gow,

CI. Rev, 69, 1955, 238 sq. ; O. Masson,

Hipponaz, p. 124 sq. Æt.: L'étymologie hittite qui rapprocherait hitt. kupahi (v. Blumenthal, Hesychsi. 27-30) est exclue, le mot dési-

principal προσ- (ion.-att., pap., etc.), inf. aor. -κύσαι (S., Ar.), mais forme nouvelle -κυνῆσαι (ion.-att.), fut. -κυνήσω

gnant une coiffure et non un vêtement, cf. J. Friedrich,

(Hippon.,

Pl.), -κεκύνηκα

Heih.

envoyant

un

d'une

(LXX),

etc. «se prosterner en

baiser, en baisant les mains

idole

ou

d'un

roi,

ou

tadorer », parfois

les pieds»

« envoyer

chez

Hdt. ; Aristote,

proskynesis comme

barbare.

Rhet.

1361

a, donne

la

Dans les pap. le mot signifie

« saluer », toujours de façon respectueuse.

Dérivés

: προσχύνησις

(PL., Arist,

etc.), -μὰ

f.

« prosternation,

117:

Szemerényi,

Sprache

11,

1965,

8-4.

des

baisera», etc. (cf£. Marti, Language 12,272). Le terme s’emploie originellement et en principe pour des Orientaux, notamment

Wôèrterbuch

adoration »

n. (hellén. et tardif), -ητῆς « adora-

κὔπειρον

: n.

(H. Herm.

(F

21,851,

107, com.,

Od.

Thphr.,

4,603,

Théoc.),

Thphr.),

-oç m.

κύπερος m. (ion.,

Hp., Hdt,, Dsc., Plu.) avec κύπερα " τὰ σχοινία Ex κυπείρου πεπλεγμένα (Hsch.) ; κύπαιρος (Alom. 60 P.), c'est probabl. cette forme qu'il faut Hire dans mycén. kuparo, kuparo, (et. Chadwick-Baumbach 215), avec 16 dérivé kuparowe

pourvu

du suffixe “-went-. Nom

de plante dont la racine

teur » (inscr. orientales, Εν, Jean, etc.), -nrñp « tabouret

est

pour 86 prosterner » (inscr. Adalia).

écailles arrondies, Cyperus rotundus (cf. Strômberg, Theophrasiea 79). Diminutits κυπαιρίσκος (Alem. 58 P.), κύπειρις (Nic.), κύπηρις (pap.). Verbe dénominatif κυπερίζω «ressembler au souchet » (Dsc. 1,7). Et.: Mot d’emprunt probable, ce que confirmeraient les variations de forme. Voir Mayer, Rend. Ist. Lomb. 94, 1960, 316 ; Ε, Masson Emprunts sémitiques 111 sq. (égéen ?).

Du simple est tiré l’adv. κυνητίνδα (Cratès Com.) qui concerne un jeu où l’on joue à s’embrasser. En grec moderne subsistent : xporxuvé « se prosterner, adorer, présenter ses hommages », avec un certain nombre

de

dérivés. Æt.: On admet que 16 radical κυ(σ)-- de l'aor. se retrouve

dans

un

présent

nasal

*xu—v-w—y.v.,

d'où

κυνέω,

ct.

Schwyzer, Gr. Gr. 1,692. Pour l’élément radical on rapproche hitt. kuwaë-zi, -anzi «balser»; 16 mot germanique

pour « baiser» : v.h.a. kuss, kussen, qui n'a pas subi la mutation consonantique, plus loin skr. cumbati, cf. Mayrhofer, Elym. Wb. des Altind. 1,395. Voir encore Pokorny 626, qui évoque akr, cäpali «sucer », SchraderNehring, Reallexikon 1,668.

κυπάρισσος -trrog).

Composé

: «cyprèse

(Od.

5,64,

κυπαρισσ-όροφος

Hdt.,

etc,

att.

(E.).

Dérivés : -Érriov (Alciphr.), -ἰσσίᾶς, -ou m. « euphorbe, petit cyprès » (Dac., etc.), cf. Strôümberg, Pflanzennamen 35, André,

Lexique

s.u,

cupressus;

de cyprès » (Str.). Adj. : mycèn. kupariseja

dit de roues emploie

-ἰσσῴν,

pl. n.

«de

(cf£. Chadwick-Baumbach

κυπαρίσσινος,

att.

-ἰττινος

-ὥνος

bois

m.

de

cyprès »,

216) ; mals (Od.

« forêt

17,340,

lion. Pi,

ion.-att., etc.), κυφ- (ZG IV, 1588). Toponyme Κυπάρισσος en Phocide (II. 2,519), probablement attesté en mycén., d’où Kuparisijo appliqué à des hommes (ethnique ?). Autres toponymes : Κυπαρισσήεις (Elide, I. 2,513) avec le suffixe - Feyt- signifiant + pourvu de s, fréquent dans les toponymes; en outre, -ἰσσοῦς,

-ἰσσία, -τσσιαί. Épithètes de divinités : Κυπαρίσσιος (Apollon à Cos) ; Κυφαρισσία (Artémis à Sparte, 1G V 1,977); Kupagpiaoträç (Pan, à Lato,

Fnser. Creticae 1, p. 129).

Les formes à aspirées attestées dans le domaine ne sont pas expliquées.

Le grec moderne

a κυπάρισσος, κυπαρίσσι,

dorien

etc.

Æt.: Terme méditerranéen d'origine inconnue. Passé en iat. sous la forme cupressus, p.-ô. par intermédiaire étrusque,

cf. Ernout, Aspects vocab, lat. 31.

aromatique,

κὔπελλον

Trag, Lys., Ar., etc.), Dimin. -foxog (Hippon: 32 M.). Emprunt anatolien, employé à propos de Lydiens,

principalement

souchet

à

: n. « coupe, gobelet pour boire » (Hom., Ion

Trag., Q.S.), ef. I. 4,345 κύπελλα olvou ; mycén. et. Documents

331, 398,

[ku]pera,

mais la restitution a été mise en

doute, ef. Palmer, Interpretation 364. En

composition

ἀμφι-κύπελλον interprétée

90,43,

: «à

Ath.

:

Berpo-xüxeXAov

(Hom.), 483

deux

b.

épithète anses»

Voir

Ἐ.

Brommer,

Hermes

selon

entre

77,

(Luc.)

de δέπας,

et

surtout

diversement

Aristarque,

autres

Homérique 461; RE 5, 230-231 Fesischr. 57. Vers. deutscher Phil.

Helbig,

cf.

EM

Épopés

(Mau); Kretschmer, Salzburg, 1929, 4-26 ;

1942,

356

sqg.

Aristote,

Η.Α. 624 a, compare à des ἀμφικύπελλα les cellules des ruches d'abeilles, comme s’ii pensaît à une double coupe dont le pied creux forme lui-même une coupe renversée. Selon Ath. 483 a, 16 mot κύπελλον était connu des Chypriotes et des Crétois. Et.: Suffixe -ελλον, combinaison

de

-À- et de -yov. On

pourralt partir de 184 glose d'Hsch. κύπῃ * τρώγλῃ : on rapproche

alors

lat.

câpa

«cuve»,

akr.

käüpa-

m.

« fosse,

ereux », qui présentent un u long. Voir aussi κῦφός, qui a une longue.

κυτρῖνος : M. « Carpe » (Arist., Ορρ.). Même suMfixe que dans ἀτταγῖνος, ἐρυθρῖνος, dénommé d'après κύπρος shenné»,

Fischnamen

(9 nom

en

raison

de

88

couleur,

selon

Strô&mberg,

20 sqq.

de la carpe

ne se trouve

nuile part hors du

grec. 1 κύπρος : f. «henné», Lawsonia inermis, teinture qui en est tirée (Thphr, LXX, pap., Dec.). Dérivés : κύπρινον μύρον, ἔλαιον (Dsc., Arét., etc.); κύπριον * τὸ

ἀρνόγλωσσον (Hech.), soît « plantain ». Verbe dénom.

κύπασσις, -εως : petite tunique portée par Ies hommes et, par'les femmes (Alc. 357 [n. pl. -ἰδες], Hécat., Ion

« souchet »,

κυπρίζω

« fleurir ε, dit de l'olivier, de la

vigne (LXX, Eust.), avec κυπρισμός ibid. Et.: Ermprunt sémitique probable, cf, hébr. keper, Ἐ. Masson Emprunis sémitiques 52 eq. Le mot henné est lui-même pris à larabe.

--- 601

κόριος

---

2 κύπρος : m. mesure pour le grain (Ale. 812 ; 516 302, Gambreum 1ve s. av,) avec ἡμίκυπρον (Hippon. 148 8) glosé par Hsch. ἤμισυ μεδίμνου.

Il n’y ἃ rien à tirer de la glose d’Hsch. : χύφερον À xuphy * κεφαλήν. Κρῆτες. Le grec moderne a χυφός «bossus, etc, et axûbe

Et.: Ignorée. Hypothèse douteuse d’un tique chez Lewy, Fremdwôrter 263, n. 1.

4 courber », etc.

emprunt

sémi-

Et.:

Κύπρος : f., nom de l'île de Chypre (Hom.,, etc.); d'où Κύπρις, τ-ἰδος, τιδα, -ἰν f. (Hom., etc.) épiclèse d'Aphrodite née à Chypre, avec Κυπρίδιος « de Chypre » :

elle est appelée également

ou Κυπρογένεια.

Kurpoyevhc

Adj. dérivés : Κύπριος « Chypriote » (ion.-att.) et Κυπριακός (D.S.). Pour Kürprog et les noms en Κυπρο-, -χυπρος dans l'onomastique, v. O. Masson, Kuxnp. Σπουδαί 23, 1964, 3-12, qui évoque aussi myc. kupirifo. Κύπριος signifle «de cuivre» dans des pap. mag. ; ile de Chypre possèdant des mines de cuivre, Κύπρος a donné nalssance 81 nom du culvre : le lat. a dit aes cyprium,

et cuprum, terme probablement ancien, chez Pline 36, 193.

mais

qui apparaîtt

En grec moderne κυπρί désigne la clarine

(de cuivre)

du bétail. Et.;

Küxto

(avec

u bref

comme

χύφαι) peut être considéré comme un dérivé (l'aspirée de xéxüeæ doit être originelle). 11 faut partir de κῦφός, qui est isolé : on rapproche alors skr. kubhrd- « buffle bossu», kubjd- « bossu, courbé » ce qui reste douteux, également une forme à redoublement Æakübhf. «sommet, bosse s.

Le

rapport

Kreischmer

supposé 1,53,

par

entre

PBrandenstein,

av.

Kaôfa

kupä, etc.; de mots.

voir

Pokorny

591,

avec

préverbes

: dvæ-

«relever

la tôête,

montrer le nez », etc., Siæ- ἐ se faufiler, montrer le nez », etc., ἐγ- «8e pencher, fourrer le nez dans», ἐκ-, x&r&- «80

baisser », παρα- « se pencher de côté », προ-, συγ- « s8 pencher avec ν, d'où « comploter » (Hdt,, etc.), ὕπερ-, ὑπο-. Noms d'action : ἐπέ-χυψις « fait de baisser la tête, de se pencher en avant » (Hp.), παρα- (Ruf.), κατα- (Mén. 211), προ- (Porph.). Nom d'’instrument συγκύπται pl. «chevrons » (Ath. Mech.). Hsch. à la glose κύπτον * ταπεινούμενον. Autre forme tardive : παρακυπτυκός « fait pour regarder à la dérobée », épithète de fenêtre (Cod. Just.). Adv. ancien xû68æ « en courbant la croupe », sens obscène

ΕΝ : Groïelj,

Ziva

Ant.

4,

chez

L.

H.

Jeftery,

Local

sg. dans des expressions retors qui est un «code

Images

en mauvaise

d'Aristophane

part (Ar.,

$ 536.

Du

part.

κέχῦφα semble issu κύφω dans κύφοντα ὀφθαλμοῖς (LX X). Parallèlement à κύπτω, On a l'adj. κῦφός « penché, dit

de

(Od., Thgn.

vieiliards, 1201,

de

la charrue,

de

baume

(Alex.

indigènes 301 ; avec κυφώνιον

Trall.),

compare

hitt.

53

sq.

Employé

au

courtisane qui est une xbpôiç κακῶν (Aristaenet. 1,17). On aerait tenté de rapprocher xûp6n (sens incertain) à Délos (IG XI 2,161

B 76 et 199 B 10) ?

Æt.: Inconnue. Emprunt possible ou probable ; diverses hypothèses chez Jeffery, /. c.

: .

pl.

«issues,

son,

balle»

(Hp.,

Ar.,

Cratin., Épicur.) avec κυρηδιο-πώλης « marchand d'issues »

(Ar. fr. 696); Κυρηδίων, -ἰωνος surnom d'Épicrate (D.,

Ath.). Ef.: Ignorée.

att., ‘etc.) avec plusieurs

dérivés : κύφων + pièce de bois courbé, carcan » (Ar.,, Arisl.), « filou » (Archil.) et d'autres sens : pour χύφων chez Μόπ, Dysc. 102, voir éd. Handley ; p.-8&. aussi anthroponyme,

L. Robert, Noms

172,

plaisantes, dit d’un chicaneur civils (Ar. Nuées 448), d'une

κνρήζια, σίὼν

de », etc., souvent

1954,

Scripts,

cher, s'occuper

etc.

sortes

laires formant une pyramide à trois pans et tournant autour d'un axe sur lesquelles les lois, notamment celles de Solon étaient inscrites (att., Arist.) ; examen des emplois

κυρηβξάζω, voir κυρίττω.

crevettes,

toutes

κύρβεις, -cov : f. οἱ m., à Athènes ; tablettes triangu-

(Arohil. 28 D, Ar. Cav. 365, Th. 489). Déverbatit expressif tiré du présent : χυπτάζω « se pen-

avant»,

qui évoque

(Hdt. 5,49 ; 7,64; Hp., Ar.). Selon Hech. ὀρθὴ τιάρα. Nom d'homme rare Κυρθασίας (Gyrène); Bechtel, {hourrite) Kkurpisi- « casque » (?).

en

de

Κύρβαντες, voir sous Κορύδαντες.

att, etc.) «se pencher en avant, se courber, baisser la tête » (cf. Talllardat, Images d'Aristophane & 3783, n. 4).

courbé

bosse

on 8 pensé à lit. Æuprà, v.h.a. hovar « bosse, saillie », v. sl.

H. Personennamen 600.

Ρ).), cf. Taillardat,

«montagne,

chameaus οἱ n. κῦφος doit être écarté avec Frisk, en raison de l’attestation tardive de κῦφος. On peut se demander εἰ *käp- ἃ existé à côté de *käbh- :

κύπτω : lon.-atit., etc, aor. ἔχυψα (Hom., ion.att, etc.), f. κύψομαι, -w (att, etc.), parfait κέκῦφα (lon.-

employé

GedenKkschr,

κυρβασία : « bonnet pointu qui se tient droit et raide

Inconnue.

Surtout

19 montre l'inf. aor.

κυφωνισμός

«supplice

du

sorte de carcan»

{Sch. Ar. PI 476). De xupég est encore tiré κὐφότης f. 4 courbure, bosse » (HId.), κῦφος N. + bosse » (Hdn.). Verbe dénominatif : κῦφόομαι 4 être bossu » (médec.), avec κύφωσις « fait d'être bossu », χύφωμα « bosse » (médec.). Dénom. anomal xüxéæ dans part. aor. dvaxixdoaç

κὗριο; : adj. + maître de, qui a autorité, sgouverain », d'où « décisif, régulier » épithète d'éxxAmolæ, « véritable, courant», dit aussi du nom propre; subst. « maître », notemment «maître de la maison, représentant légal, tuteur » (attique, etc.), plüs tard au sens de « monsieur » ;

appliqué au Christ dans les textes chrétiens. Fôm. κυρία souvent écrit κύρα en-grec tardif « maîtresse de la maison », etc. (Mén., Philém., LXX, etc.). Dérivés : κυρία t. (de Ἐκυρι-ία et ct. plus loïn xupeta), * possession,

contrôle »

(Arist.,

hellén.,

etc.);

κυριότης

χυπώσας (Lyc. 1442), tiré de κύπτω sur 16 modèle de τυπόω

f. «domination, autorité » {chrétiens, byz., etc.), Adj. xuplaxés, « qui concerne l'empereur» (époque romaine),

à côté de τύπτω.

le Christ (chrétiens).

« mettre sur le dos, culbüter » (Nic.

Th. 705, Lyc.

137 jet



xÜpros Verbe

de,

dénom.

: 1. κυριεύω

posséder»

(X.,

Arist,

« être

maître de, s'emparer

etc.),

d'où

κυριεία,

κυρεία

602— κυρκανἀω

:

«mélanger,

agiters,

au

figuré (Hp., Ar.), également avec ovy-

propre

et

au

(com.). Dérivation

(Schwyzer, Gr. Gr. 1,194) « possession, contrôie » (tardif), cf. κυρία ; χυριευτικός, Adv. -κῶς « qui concerne le droit

inverse : κυρχάνη * ταραχή

de propriété » (pap.). 2. factitif pass. aor. ἐκῦρώθην, pt. κεκύρωμαι « être raliflé, confirmé », act. κυρόω 1. -dae,

"Ὅμηρος : l'autre leçon κυρθαίη (?) peut être fautive. Et,: Doublet expressif de xuxdw. L'insertion du p peut

aor. ἐκύρωσα « confirmer, ratifier » (trag, ion.-att, on pouvait attendre χυριόω, mais le verbe trouve eur &xbpog ; 16 n. κῦρος, -oug, « ratification, autorité (ion.-att.) doit être un dérivé inverse du verbe,

etc.) : appui », etc. ou est

tiré d’un ancien *xüpoç thématique, cf. Ef; autres dérivés : κύρωσις « ratification » (Th., Ρ]., etc.), κυρωτῆς

« personne chargée de ratifier » (inser. att.), χυρωτῆρες * ἄρχοντες (Hsch.). 19 composé négatif répondant à κύριος est ἀκῦρος «sans autorité », d’où en parlant de lois ou de décrets, «sans valeur, sans validité #, de personnes « sans autorité, sans pouvoir » (lon.-att.), en parlant de mots « impropre » (tardit); d'où le verbe dénominatif &xupéc « rendre sans valeur,

abroger », etc.

(Din.,

et

tardif),

avec

les

dérivés

ἀκύρωτος (Ε. fon 801, tardif), ἀκύρωσις (tardit, pap.), -ωσία (pap.). ᾿Ακυρότης £ « Usage illégitime » est tardit. Le grec a conservé xÜptoc « monsieur s, xupla « madame » xûprog «principals (et Bvouæ κύριον enom propre»), xupraxh «dimancher, xÜpoc n. «autorités, κυριότης «propriété », etc.

épithète

de

μάζα

(Hom.

(EM 548,43, Epigr.

Hdn.);

15,6),

selon

xupxaln Suid.

s.u,

être due à l'analogie de τύρθη ou de φύρω. κύρνοι

: οἱ νόθοι

(Hsch.)

considéré

par

Phot.

su.

comme un mot macédonien, C’est apparemment un anthroponyme ancien (à Mégare, cf. Thgn., et dans le grec du Nord-Ouest),

v. Soimsen,

Beiträge

104,

Kalléris,

Anciens

Macédoniens 1, 229-230. On ne peut voir que des homonymes dans κύρνα * κρανία (Hsch.) et dans le toponyme

Κύρνος. Εἰ.: Inconnue.

κῦρος

: π., voir κύριος.

κυρσάνιος, νοῖν σκυθάλιος, κυρτὀς

:

«bombé,

courbé,

convexe,

bossu»

(Hom.,

Hp., Arist, etc., pas en prose att.). D'’où χυρτότης t. «courbure, convexité » (Arist., Str, Plu, etc.). On peut

se demander sl χύρτιον « partie d’une voiture » (Poll. 1,143)

doit être placé ici ou sous κύρτος.

Et.: Le composé &xupog et le dérivé κύριος permettent de poser une forme thématique *xBpoc qui pourrait

mastique Küprog, Κύρτιος, cf. L. Robert, Hellenica 11-12,

répondre

41-42,

à skr.

édra-,

av.

süra

«fort,

héros ». Peut-être

tiré d’un athématique en r, cf. Éyxuap sous κυέω, Autres mots apparentés : akr. éduïra- «forte, et en celtique, gall. cawr « géant », etc. Voir aussi Pokorny 592-594 qui rassemble un matérie! hétéroclite. Mais πάσασθαι, etc., de *kwë-

pourrait

être

apparenté.

Le

est loin pour le sens. Szemorényi,

groupe

Syncope

de xuéo,

316,

etc.,

refuse

de

retrouver 16 radical de κύριος dans éxupég, etc.

Sobriquet xuptey « bossu » (Crates Theb. 9). Dans l’onoet Noms

indigènes

251-252.

Verbes dénominatifs : κυρτόομαι ε86 courber», avec ἐκυρτώθην (Od. 11,244) et κυρτόω « courber » (X., etc.), d'où κύρτωμα

« courbure,

convexité » (Hp.,

Pib.,

etc.), -worç

(médec., etc.), -ωτός « bossu » (Vett. Val.). Autre dénom. tardif κυρταίνω «se courber, former une courbe * (pap., Suid.). Le grec moderne a gardé χυρτός «courbe, convexe »,

ανοῦ κυρτότης, κυρτώνω, κύρτωμα.

ruploow bélier, Arist.,

: att. -ίττω, f. κυρίξω

« cosser », dit d'un

d’un taureau, également au figuré (Æsch., PL., etc.) ; nom d'action κύριξις (Æl.), avec préverbe

ἀγκυρίττει * μεταμέλεται, Ἐρῆτες (Hsch.), expression comparable à πάλιν ἐπαγχρούων chez Isyllos, cf. Bechtel,

Gr, Dial, 2,777.

-

Dérivé obscur : κυρίττολος * κορύπτης, πλήκτης (Hsch., la corr. κχυρέττιλος n'est pas indispensable). On évoquerait volontiers la glose d'Hsch. κυριττοί - ol ἔχοντες τὰ

ξύλινα

πρόσωπα

Κορυθαλίᾳ des

κατὰ

᾿Ιταλίαν,

καὶ

ἑορτάζοντες

γελοιασταί ; il s’agit de jeux comiques

personnages

portant

des

masques' d'animaux

τῇ avec

cornus

Et.: Vieil adj. avec un vocalisme zéro coloré en w qui se

retrouve dans lat. curuus, cf. irl. cor « civcuit ». Appartient finalement à une racine de grande extension, qui figure dans gr. xopôvn, lit. krelvas, v. sl. krivä « courbe », etc., voir Pokorny 935 sqq.

κύρτος : m. «nasse pour la pêche» (Sapho, PL, Arist., pap.…, etc.); également «cage d'oiseaux »* (AP 9,562); κύρτη f. «cage à oiseaux » (Archil.), « nasse » (Hdät,, etc.), stamis» (Nic. Alex. 625); béot. xéprov

(v. Taillardat, R. Ph. 1966, βάλος « pêcheur » (Smyrne).

74-75).

Composé

xupto-

etc.

(Nic.,

χύρτιον

(Poll.

tamis»,

(et. Nileson, Gr. Rel. 1,150). ΄ Thème verbal en -ζω : χυρίζω (EM 948,2), moyen κυρίζεσθε * τρίδεσθε (Hsch.). Dérivé obseur : κυρηδάζω

F

«nasse,

Dsc., Opp.), «ἰδιον « tamis» 1,143), voir sous χυρτός.

(Dsc.),

«cosser»,

κυρτεύς « pêcheur à la nasse » (Hérod., Opp.) avec xupteu-

dit

aussi

de

lutteurs,

-ouar,

-άσασθαι

(Ar.,

Cratin.), avec κυρήθασις, -ol« (Sch.), v. Taillardat, Images d'Aristophane $ 613; Hech. ἃ les gloses κυρηδά-

ζεσθαι * λοιδορεῖσθαι, διαμάχεσθαι et κυρηδάτης καὶ κύρηδος * & ἀσελγὴς ἐν τῷ λοιδορεῖν. ΕἸ. : Malgré la difficuité d’une explication précise, doit être issu de la racine de xépac, ct. aussi κορύπτω (vocalisme zéro en -up- comme dans ἄγυρις, etc. ?). Le rapprochement avec xûpo n’est pas probable,

Dérivés

Autres τῆς

id.

: xupric,

dérivés (AP)

-ἰδος

: xuprix

et xupTela

f.

«bouclier

« pêche

κυρτεύω n'est pas attesté. métier xupräs (L. Robert,

pour

tressé » (D.S.};

à la nasse » (ÆI.),

mais

D'où en byzantin le nom Hellenica 11-12, 39-42).

de

On a proposé d'insérer dans cette famille χυρσερίδες * τὰ τῶν μελισσῶν ἀγγεῖα, κυψελίδες (Hech.) ; cf, Groëelj, Ζινὰ Ant, 8, 1953, 262,

qui part

une influence de xpnaépæ qui corrige le lemme.

de Ἐκυρσέρα

« tamis»

et suppose

(?), mais voir

Latte.

— Æt,: Le plus vraisemblable est de rapprocher gr. κάρταλλος, de poser *gyto- et d'admettre une vocalisation -vp- du degré zéro.

du grec, skr. (moy.

Hors

a v. h. all. hAurt, pl. kurdi « clayonnage »

natte ». Le germ. qui peut

ind. ?) kdfa- « treillis,

répondre

au

mais

grcc,

treillis», etc., qui «claie, *gfi-. Voir Pokorny 584,

aussi

bien

au

lat.

crätis

suppose une sonante longue avec de nombreux rappro-

chements d'ailleurs douteux. Müller-Graupa, Οἱ. 31, 1951, 132 suppose que xûprog «chose tordue, tressée » serait

un substantif tiré de l’adjectif κυρτός

S. in lyr.), puis prés. xupéo (Æsch., S., Hdt.), xupñco (Æsch., Hdt.), ἐκύρησα (Hés., Hdt.), κεκύρηκα (D.S.). Surtout avec les préverbes : &y-, ἐπι-, προσ-, ouy- (hellén.) : «atteindre, rencontrer, tomber sur », etc., parfois au sens intr. « se trouver ». Pour Exupoæ, voir Debrunner, ΟἹ, 15,

1927, 25 8qq. ; pour ἐκύρησα, Chantraine, BSL 28, 1928, 27. Rares dérivés : xûpua « aubaine, proie » (Hom.), pour v.

431,

Images

Taillardat,

nommée

à cause de la forme du fruit.

Le grec moderne a κύστις « vessie, kyste », AVEC

κυστῖτις

« cystite » etc.

Et.: Dérivé avec un suft. -τι- d'un verbe signifiant « souftler s, skr. évas-iti, part. acc. sus-dniam, cf. Wackernagel, Spr.

Unt.

227.

Le

rapprochement

du

verbe

avec

lat. queror est loin d'être évident. :

κύτινος

κὗρω Σ IL, ete., aor. ἔκυρσα (II., Hés.), f. κύρσω (Démocr.,

Ois.

κύστη * ἄρτος σπογγίτης (Hsch.); κύστιον " τὸ ἁλικάκκαβδον (Hsch.) physalis alkekenge, «coqueret», plante ainsi

« courbé ». Hypo-

thèse spéciouse mais guère probable.

Ar.

κύφελλα

603—

d’Aristophane

$ 410.

de

«boutôn

m.

fleur

la

du

grenadier »

(Thphr., Dsc, Gal.), aussi Cylinus hypocistis, « cytinot » (Dsc.) à cause de 88 ressemblance avec la fleur du grenadier ;

d'où

κυτινώδης

«qui

ressemble

Il existe un anthroponyme indigènes, 49, n. 3.

au

χύτινος » (Thphr.).

Κύτινος

: L.

Robert,

Noms

Æt.: L'hypothèse d'un emprunt est évidemment possible, Mais il est plausible de tirer le mot de κύτος « boîte », etc. à cause de la forme du bouton. Cf. l'adj. &vOivog à côté de ἄνθος. : m. et Î. « luzerne en arbre, Medicago arborea »

κύτισος

Plus tard : cuy-, Tpoc-, ἐγ-κύρησις, συγκύρημα « rencontre,

(ion.-att., etc.), « cytise » (Thphr., Pline). On croit retrouver

occurrence,

16 mot. dans mycén. kufeso, ct. Chadwick-Baumbach 215, au sens de cytise faux-ébénier, Æi.: La luzeme en arbre est originaire d’Afrique. Emprunt probable.

coïncidence »,

etc.

(hellén.,

etc.),

En

outre,

auyxuplæ f. « rencontre, hasard » (Hp., Ev. Lué 10,31). Famille de mots concurrencée par τυγχάνω, mais assez bien attestée en ion. et grec hellén. Et.: Ignorée. L'u long de κύρω doit s’expliquer par le suff. de prés. *-y°{ye-. Pas de rapport probable avec καιρός

ou avec χυρίττω. 1 κύσθος : m. sexe féminin (Eup., Ar.) avec le composé χυσθο-κορώνη « olitoris » (Com. adesp. 1060), p.-8. xuoBovepéAn « dont Je kysthos est un fllet de chasse » (Com. 1059).

adesp.

Autre

: κυσός * % πυγή,

forme

À γυναικεῖον

αἰδοῖον

(Hsch.), cf. Hérod. 8,4; le mot est employé parfois de façon obscure (Hérod. 2,44 ; Call. 191,98); υ doit être

long, cf. Pfeiffer ad Call.

Divers composés expressifs : κυσο-βάκχαρις * & τὸν χυσόν μυρίζων (Com. adesp. 1062), κυσο-λάκων « pédéraste »

(Com. adesp. 1066), κυσολαμπίς * À περιλαμπομένη ταῖς νυξὶ xavBæplç

(Hsch.),

οἵ,

Strômberg,

Wortstudien

13 ; xuco-

νίπτης * πόρνος (Hsch.) ; xucoxhvn, V. Hsch. s. u. Verbe composé anomal : κυσο-δακνιᾷ * Ψψωριᾷ (Hsch.), fait sur le thème de présent Séxve avec le suffixe -ἰάω exprimant

la maladie,

l’envie,

etc,

Verbes dérivés : χυσιᾷ * πασχητιᾷ ; κυσανίζει (Hsch.) T1 est plausible de voir un dérivé dans κύσσαρος « anus » (Hp., Gal, Erot.); voir κύτταρος. Pour un anthroponyme Κυσᾶς, v. L. Robert, Noms indigènes 301 sq. Æt.: Un rapport avec lat. cunnus est vraisemblable. sont arbitraires, cf. les autres rapprochements Tous Pokorny 952. On cite, p. ex., gall, cwfhr « rectum ».

2 κύσθος

: n. [et χύστος] (P. Holm. 22,42,232) sont

obscurs, voir Lagercrantz

ad locum.

κυτμίς, -ἰδος : f, onguent fabriqué avec de la gralsse de chèvre (Lue, Et.: Ignorée.

Alex.

22,653).

κύτος : ἢ. «Cavité», dit pour le creux d'un bouclier, d'une jarre, du corps humain, de diverses cavités, de la

cale

d’un

navire,

etc.

(ion.-att,

grec

postérieur).

D'où

adv. « jusqu'à la peau » (Archil., Call.) d’après les

ἐγκυτί adverbes

en

-rt.

L'iota

est

long

chez

Archil.,

bref

chez

Call.

19 grec tardif a les diminutifs : κυτίς, κυτίον. En grec moderne : κουτί et xutlov « boîte », κύτος n. «cale» d'un bateau. Et.: Rapproché de σκῦτος, lat. cutis « peau », v.h.a. hut, «Hauts, v. pruss. keufo, etc, cf. Ernout-Meillet s.u. eutis. En ce cas 16 sens originel serait « enveloppe », ce qui

rendrait bien compte de l’ady. ἐγκυτί. κὗττσ,ρος

: m

«Cellule » d’une

ruche,

ἐ ΟΓΘῸΧ » dans

le réceptacle floral de la nymphéacée Nelumbium speciosum (ion.-att., ‘Thphr.), « fleur mâle du pin » (Thphr.), « calice » où repose le gland (Hsch.). Diminutif κυττάριον n. « cellule » (Arist.). Le grec moderne « cellulose », etc.

a κύτταρον

n.

«cellules,

κυτταρίνη

Et.: On 8 pensé à κύσσαρος « anus », mais 11 faudrait poser *uurFapoç, ce qui n’est guère plausible et le sens même n'est pas favorable à ce rapprochement : χύσσαρος

va avec κύσθος, xucéôg, etc., et κύτταρος isolé.

κύφελλα

κύστις, -εως : exceptionnellement -Loc et -1Boc « vessie » (IL, lon-att., etc.), parfois employé au flguré; avec

enuées,

κύστιγξ (Hp. ap. Gal. 19,116) fait d’après φῦσιγξ. Dérivés :

Mot

reste

finalement

: pl. n. «cavités des oreilles » (Lyc.

brouillard » (Lyc.

alexandrin.

1402),

1426, Call. 20).

Les Anciens rapprochaient κρύπτω

et

κύφελλα



posaient

Ἐκρύπελλα,

Voir

168

textes

chez

Pfeiffer

ad

Call. fr. 20. Les modernes rapprochent κύπελλον.

κῦφός, voir κύπτω. κύχραμος : Var. κε-, κι-, «οἶδθδιι migrateur», p.-8. le râle des genêts (Arist. H.A. 597 b), v. Thompson, Rirds s.u.

604— Dérivés. Diminutifs : xuvioxog employé comme surnom (Hat. 6,71), appliqué à un cynique (Luc.), xuvloxZ (Ar. Gren. 1360 lyr.); en att. -ἰδιον, -éprov. Autres dérivés :

Κυνώ f, nom dans un pap. κυνάς, -ἄδος f. chez Plu. Nom Adjeotifs

κυψέλη

: f. (pap. -&in,

PSI 4,358,8) contenant de

de femme (Hdt,, etc.), épithète d'Hécate mag., glosé par Hsch. % ἀναιδεστάτη ; « peau de chien » (Théoc.), comre adj. t. Κύναξ, Robert Noms indigènes, 151.

: xûvetog,

-eoç

+de

chiens

d'« effronté » (II. 9,373) ; substantivé,

(att.)

au

sens

a fourni le nom

de

disaient κυψέλη pour λάρναξ. Le sens de ruche est attesté

Ja peau de chien xuvén (Anaxandr.), mais généralement «coiffure en peau de chien », dit de diverses Coiffures, mais qui ne sont pas toujours en peau de chien (Od, 24,231); est devenu chez Hom., Hdt., etc., un nom du casque quelle qu’en soit la matière (/[.10,257,335, Hat. 2,151, etc.); voir Trümpy, Fachausdrücke 40 sqq. Autres adjectifs xuvutég « qui concerne 16 chien » (X., etc.), appliqué aux philosophes cyniques (Mén. fr. 104, etc.), κυνώδης « qui

chez Plu. De ex, 601 c, Au figuré, peut désigner la cire ο

ressemble au chien » (Arist., etc.).

‘forme arrondie, ot tout particulièrement «ruche » : c’est dans une ruche que le petit Kypsélos a été caché par sa

méêre (Hat.

5,92, 8); le passage de Plu,

Mor.

2,164

a,

ne nous apprend rien, mais Paus. 5,17, 5 parle d’un coffre offert en souvenir de cette histoire par les Kypsélides à

Olympie

et

affirme

gratuitement

que

les

Corinthiens le

cérumen des oreilies (com.) ; est dit, aussi chez Ar. Paix 631, d‘’une grande jarre contenant six médimnes ; enfin, au sens de « creux d'oreille » (Poll. 2,85, Hsch.). L'anthroponyme mycén. ÆKupesero doit représenter Ἰζύψελος. Dérivés : κυψέλιον « rucho » (Arist.), «ελίς « nid d'hirondelle» (Arist.), «cire des orellles» (Ruf, Arvet.), d'où

vivre

désignant

κυνισμός (Luc.). Κύων n’existe plus en grec démotique, mais xuvnyés, etc.,

κυψελέτης ῥύπος (EM 549,24); κύψελος, tiré de κυψελίς un

nid

+hirondelle

rousseline »

(Arist.

H.A.

618 a, 3I, Hsch.). Voir sur tous ces mots G. Roux, R. ΕἸ. Anc. 1963, 279-289. Et.: Dérivé en -ελᾷ d'un thème en s avec suffixe «ελᾷ, Il s’agit d'un contenant creux et arrondi : on peut penser à κύπελλον, et aussi à χύπτω.

κυών, κυνός,

κύνα, etc. : m. f. « chien, chienne », assez

souvent comme injure pour une femme impudente (Hom., ion-att., etc.) ; parfois employé pour désigner un gardien

(trag.); désigne également divers squales ou chiens de mer (Od., Epich., Arist., etc.). Norbreux composés : κυνά-μυια (IL., etc.), plus tard avec

-o- analogique

(LXX,

AP,

elc.)

«mouche

à chien v

ou plutôt s mouche impudente comme un chien » (Risch, IF 59, 1961, 59), surtout employé comme injure : probabl. pour ἔκυα-μυιὰ de L-e. *kuwn- (skr. u-va-), avec -v- pris à κυνός, ete., οἵ, lit. Sun-musé même sens ; la forme κυνάπαι-

δὲες (Sophr. ap. Sch. Genev. IL. 21,395) reste douteuse. Autres composés xuv-dyyn (v. sous ἄγχω) ; κυνάδακνος « morsure

do chien » (SEG

Chypre);

κυναλώπηξ

chien,

d’où

homme

6,802,36,

hybride

impudent



tabie d’imprécation, d'un

(Ar.,

renard

et

Les

noms

etc.),

d’un

du

chasseur, χυνηγέτης, dor. -Zyer&ç (mycén., ct. ChadwickBaumbach 215, Od., etc.) et κυνᾶγός, -γός (dor., hel-

lén.,, etc.), voir sous ἡγέομαι et ἄγω et Chantraine, Éludes 83 sqq. En outre : χυνό-γλωσσος «cynoglosse », κυνόδους «canines

κυνοδρομέω, θαρσής stique» κυνοῦχος

-δρομία

«chasser

nom (Hp.,

de poisson et Arist., etc.),

avec des chiens»,

xuvo-

(Théoc.), -κέφαλος «cynocéphale», -ραιστής (Od.}, -ροδον »églantiorns, -σπάραχτος (8.), «laisse,

κυνυλάγμος

sac

(Stesich.),

en

cuir»,

κυν-ῶπις

etc.,

κυνόφρων

et -ὦπης

(Hsch.),

(Hom.),

ete.

Compar. et superl. : xûvrepov (Hom.), -rærov (1|. 10,503), « plus, très chien +, cf. Chantraine, Gr, H. 1,259,

avec κυντερώτερος -τατὸς (Æech., com.) Adverbe χυνηδόν « comme un chien » (S., Ar.). Verbe dénominatif xuvilæ « faire le chien » c’est-à-dire commeo

un

Cynique

(Sioic.

3,162,

Epict.),

avec

subsiste. Les noms du chien sont σκύλος, oxull.

Æt,: Nom d’un antmal i.-e. 6 mot a une flexion archalque : à grec κύων répond skr. éu-vd, lit. Fuë: à κυνός skr. sünas, lit. guñs (le grec conservant l’accent ancien) ; l'irl. fournit cù (de *kw6), gén. con (de *kunos). L’arm. à gun, gén. ëan, dont 16 vocatisme fait penser à lat. canis où l'absence d’u ou w étonne. Voir Ernout-Meillet s.u, canis,

Pokorny 632 sqq. Voir aussi Κανδαύλης.

: ἐνέχυρα (Hech.), voir xoïov.

κῶα

: (κῶς Nicoch. 12), n. pl. xdex, -Ἔσι « toison » κῶας de brebis ou de chèvre qui sert de couche ou de couverture (Hom., Hdt., Pi., poètes), dit notamment de ia toison d’or, Diminutif xdStov, avec suffixe -ἰδιον (att.), puis κῳδάριον (Ar., com.). Dérivé tardif κωδᾶς « marchand de peaux de moutons » (pap.). On admet que mycén. kowo (PY Un 718) = χῶξος répond à κῷας, cf. Chadwick-Baumbach 215. Et.:

Inconnue.

On ne peut accepter une étymologie par

κεῖμαι et rien ne permet do poser “gôu- suffixé en -ας, en évoquant κύτος et i.-e. *(s)qeu-. Voir Pokorny 951 et Hester, Lingua 13, 1965, 373 sq.

κῶβαξ : & μέγας τέττιξ. Voir Gil Fernandez, Nombres de insectos 122-123.

κωβιός (-ίος) : πι., nom de petits poissons, notamment d'eau

de

poisson

comme

douce

le

mer

«goujon»

le

«gobie»,

(ion.-att.);

et

comme

dimin.

poisson

κωδίδιον

(com., Arist.); désigne ausei l’euphorbe (Dsc., Plin.). Dérivé :

κωδῖτις 1., sorte d'&qûn selon Arist. H.A. 569 b, cf. Hices.

Dans quelques composés, le premier terme est au génitif : κυνόσ-βατος «églantiers (Arist, etc.), etc. Au second

ap. Ath.

terme de composé, 16 nom ἀθ plante &ré-xuvoy « cynangue, Marsdenia erecia » (Dsc., Gai., parce qu’elle tue les chiens, cf. Strômberg, Pflanzennamen 65).

gôbië (c-).

285

b. Adj.

κωδιώδης

(Plu.). Voir Thompson,

Fishes s.u. Emprunté par le lat. sous la forme gôblus (c-),

Et.: Emprunt probable à une langue méditerranéenne, οἵ. Kretschmer, Gl. 16, 1928, 166.

— 605— pavot»

de

: Î. «tête

κώδεια

M*

1457,

aussi comme

motif

ete.), du bulbe de la clepsydre

décoratif

(Arist. Pr.

914 b); xdBex désigne à Délos une coupe en forme de tête de pavot. Au neutre, κώδυον bulbe d'une jacinthe en grappe (Thphr.). ΚΚωδίς est donné par Hsch, s.u. κωδία. Inexpliquée ; Kalén,

Et.:

Graecae

Gramm.

Quaest.

24,

pense que κώδυια est la forme la plus ancienne. Voir Frisk pour des étymologie ruineuses, et Szemerényi, Syncope 208 avec n. & et 6. Mais cf. κώδων. rarement

m.,

:

-ὠνὸς

κώδων,

f,

elle est bonne (Ar., etc.), également avec prév., et v. Taillardat, Jmages d'Aristophane $ 289. Anthroponyme

apparenté Κώδαλος (Nehring, Sprache 1, 1949, 166), ou plutôt nom anatolien (O. Masson, Hipponar, p. 176) ? à κώδυια,

κώδεια comme

αἴθων à αἴθυια, ct. Kalén cité sous κώδεια.

«grande coupe » ouverte et plate,

: M.

κώθων, -ovos

dont le rebord se replie vers l'intérieur, utilisée notamment par des soldats (Archil, Ar, X., inscriptions, etc.) ;

désigne des fêtes où l'on boit (LXX, Thasos); est en sicilien l'équivalent de κωδιός (Nic., Apollod., ap. Ath

309 c); nom du port intérieur de Carthage (Str., App.). Pour le vase, v. Leroy-Molinghen, Byzaniion 35, 1965, 208 sqq.

Composés : κωθωνο-ποιός, τχεῖλος + avec un rebord de kothon » (Eub.), etc. Dimin. κωθώνιον (inser., ve s. av., etc.). Dérivés : κωθωνία «fait de vider une coupe # (Aret.). Dénominatif κωθωνίζομαι « boire abondamment » (Arist.), avec κεκωθωνισμένος « qui a trop bu » (Eub.) et κωθωνίζω (Arist.), d'où κωθωνισμός Phot.); (Hach., «enivrer» poot-, mais la seconde dentale

est mal expliquée.

Faut-il

partir

d'un ἔμαθ-τος» Ἐμαστός ? Le substantif μάσταξ fait penser à πόρταξ, etc., μαστάζω à βαστάζω, type

expressif

κλαστάζω. Groupe de

et familier.

μαστεύω, VOir μαίομαι. μάστιξ,

-ἴγος : f, 1 existe

aussi

un dat. μάστί,

un

ace. μάστιν (I 23,500, Od. 15,182, AP 6,234), « fouet », notamment

pour

aussi appliqué

les chevaux

à des hommes,

(Hom.,,

ion.-att., etc.), mais

parfois employé

au figuré,

par exemple μάστιξ Διός (1|. 12,37) ; on peut rattacher à la forme sans gutturale la glose d'Hsch. μαστίδες * ἀκίδες À ἀγκύλαι == pointes ou lanières.

Rares composés : μαστιγο-νόμος et surtout μαστιγο-φόρος

— « porteur de fouet s, d'où sorte de garde qui fait ls police (Th., Arist., pap.).

Dérivés : μαστίγιον (M. Ant.) dimin. ; μαστιγίᾶς m. « qui mérite le fouet » (Ar., PL, etc.), pour le suffixe, cf. Chantraine, Formation 93 ; μαστιγία f. nom d’une plante utilisée en magie (pap.). Verbes dénominatifs : !. μαστίω, présent seulement, « fouetter » (1],, Hés., Nonn.), 2. épique partic. μαστιόων

(Hés. Bouclier 481) ; 3. μαστίζω « fouetter » post-homérique, très rare en att., mais l'aor. ἐμάστιξα est fréquent chez

Hom. : ce verbe peut, être issu de μαστίω ou dé μάστιξ et on verrait dans ἐμάστιξα un trait « achéen » de 18 langue épique,

cf.

Ruijgh,

Élément

achéen

88;

Ῥ.

aor.

passif

μαστιχθείς (AP) et μαστισθείς (SEG 8,246) ; noms d'agent : μαστίκτωρ (Æsch. Eu. 159) et par correction μαστυκτήρ (Æsch. Suppl. 466); 4. μαστιγόω (μαστιγέων Hdt. 1,114 est une faute), avec aor. ἐμαστίγωσα, 16 passif est également employé

avec

: « fouetter », etc. (ion.-att.), c’est 16 terme

les dérivés

mérite fouet»

μαστίγωσις

(Ath.),

usuel,

μαστιγώσιμος « qui

le fouet+s (Luc.); B. μαστιγιάω «qui désire 16 (Eup. 429), terme comique avec le suffixe de

στρατηγιάω, etc. Sur μάστιξ et μαστίζω

chez Hom., voir Delebeeque, Le chevat dans l’Iliade 186 sqq. Le grec moderne ἃ μάστιξ, μαστίζω, μαστιγώνω, etc. Et.: Suffixe *-ti- fonctionnant comme suffixe d’instrument, de même que dans &puatiç, AVec un y expressif et l'ailongement de l’iota. Issu du radical de μαίομαι,

μάσσασθαι, etc. μαστιχάω, μαστός

Ch. 531,

tardif

a

Ba.

(att., 701,

etc.),

ont

mais

Hom.,

μαζός ; enfin,

(LXX,

pap.,

etc.).

Hdt.,

Æsch.

le grec hellén.

Sens

et

: « poitrine,

sein s, etc., dit parfois de l'homme (II. 4,528 ; 5,393, ete.), Mmais le plus souvent de la femme (Hom., ion.-att., etc.) ; au figuré désigne une colline ronde, un mamelon (Pi., X.), également nom d’une coupe dont la forme fait penser à un sein (Paphos selon Ath. 11,487 b, Oropos, Délos) ; cf. Jaeger, Rh. M. 102, 1959, 337 sqg. sur l'emploi chez Clem. AL. et Ph. (Gal.) terme

μαστροπός, μασχάλη

voir μαίομαι, : 1. «aisselle » (H.

: au

premier

et -Serov (AP : φιλό-μαστος

terme

μαστο-ειδῆς ; -δεσμος

6,201) « soutien-gorge ». Au second s« qui aime le sein» dit de jeunes

animaux (Æsch.), γυναιυκόμαστος

Ηερπιὲς

242,

Ar.,

etc.),

d'où « angle » de deux branches, de deux feuilies, « branche »

(Thphr.), οἵ, Strômberg, Theophrasiea 47 ; « baie » (Str.), ecoin » (Tab. Heracl. 1,92); autres valeurs encore dans une glose d’Hsch. donnant des emplois divers : μασχάλη"

μέρος τι τῆς πρῴρας, ὅπου xal τὸ τέρθρον, & καλοῦσιν ἀρτέμωνα * À τοῦ τῆς ἐλαίας φύλλου τὸ μέρος. Au second terme de composé : ἀμφιμάσχαλος « qui entoure les deux aisselles» (Ar.), τραγομάσχαλος «aux aisselles de bouc » (Ar.). Dérivés : μασχαλίς 1. «angle de deux biranches » (Thphr., etc.), μασχάλινον et -Lovs panier de feuilles de palmier» (Hsch.), μασχαλέον * xovéoy, πίναξ | (ibïd.); μασχαλιαῖος « qui se trouve dans un coin » (IG I* 372, médecins),

Verbes dénominatifs : 1. μασχαλῆν (ou -&v ?) * τὸ τοῖς λευκίνοις σχοινίοις τὰς ἀγκύρας σχάσαντας περὶ τὸν ἀγκορίτην λίθον περιθεῖναι (Hsch.); 2 μασχαλίζεσθαι «être ceint autour des aisselles » (Æsch., S.), d’où « être mutilé », celui qui a tué croyant qu'en coupant les extrémités (nez, oreiltes, etc.) de sa victime, en les enfllant sur une corde et en faisant passer cette corde sous les aisselles, il se protégeait contre sa vengeance, cf. Nilsson, Gr. Rel.

1,99 et n. %, mais

explication

mise en doute par

Boehm, RE 14,2060; d’où μασχαλισμός « mutilation » (S.), μασχαλίσματα « extrémités d'un corps mutilé » (S.), Bull. Ép.

1971,

n° 290 ; avec un tout

autre sens μασχαλιστήρ nom d'instrument comme βραχιονιστήρ désigne une courroie passant sous les aisselles

μαστίχη, Voir μάσταξ.

μασθός

Composés

ματέω

et. L. et J. Robert,

: m. Ε.

611—

(-θος)

avec une poitrine

(Æsch., Hdt.), dans le harnachement du cheval (Poll. 1,147, Hsch.), avec &va- « bretelle dans un vêtement féminin »

(com.); 3 μασχαλίττει * ὑπὸ κόλπον καὶ μάλην φέρει {Hsch.): béotien pour μασχαλίζει? de μασχάλη, voirs.u. Μάλη est une forme populaire abrégée Μασχάλη subsiste en grec moderne. Et.:

Ignorée.

μάταιος, Voir μάτη. 1 ματέω, ματεύω : la forme 18 plus ancienne doit être ματέω attesté dans l'éolien μάτης, 2° pers. de Ἐμάτημι 29,15), avec les (ματῆναι Latte,

(Théoc. ματίσαι

ματεῦσαι,

Un. Giessen

cf. partic. ματίσας (Pap.

ζητῆσαι,

avec

gloses d'Hsch. ματεῖ * ζητεῖ; mais on attend un aoriste)»

iotacisante ; en

graphie

ματεῖσθαι ᾽

outre,

de femme (médecins) et quelques formes tardives comme βούμαστος (v. sous Boüç), etc.; avec un second terme

32,16)

en -ζος : δεκά-μαζος « avec dix seins » (Epigr. Gr. 406,10),

(Hp.), actif ἐμματέω «aller chercher dans le gosier» en faisant vomir (Nic. Al. 138) et κατεμ- (ibid. 536). Dérivés : μάτος n. ou m. «recherche » (Hp. ap, Gal. et

xuvé-polov nom de plante «chaméléon noir», etc. Dérivés : μαστίον « petite coupe » (Oropos), μαστάριον idem (Délos), mais « petit sein » (Alciphr.); ἐπιμαστίδιος e qui est au sein » dit d’enfants (Æsch., S., E.). Le grec moderne a gardé le mot μαστός. Et.: La forme μασθός est secondaire, bâtie sur l’analogie

de noms de parties du corps comme κύσθος, βρόχθος et στῆθος (celui-ci étant un thème en s), Pour μαστός (de Ἔμαδτος ?) el μαζός (de ἔμαδμος), un rapport avec le groupe de μαδάω n’est pas impossible si l’on pense au sein de la femme et de familières sur lesquelies

la nourrice. Il s’agit de formes on ne peut rien affirmer ; un

rapport lointain avec le μα- de μάμμη, etc., n'est pas exclu.

ζητεῖσθαι Hp. ap. Erot. 60,10 ; avec préverbe ἐσματέομαι

Erot. 60,10). Pour ματήρ et ματηρεύειν, voir μαίομαι, Le

verbe

en -εύω,

ματεύω

une

comporte

usuel

« poursuivre,

suffixation

secondaire

chercher » (II. 14,110,

Pi.,

trag.), avec ματευτής (tardif). Pour ἀπροτίμαστος, voir μαίομαι, Et.: Frisk rapproche pour la formation δατέομαι πατέομαι, eb pense qu’il faut partir d'une forme nominale en -το ; ματέω fait couple avec μαίομαι comme δατέομαι avec δαίομαι. Des formes telles que μάσ(σ)ασθαι, -μαστός, aussi

μαστύς

peuvent

ματέω.

L'étymologie

bien

se rattacher

à

μαίομαι

et

reste obscure, voir sous μαίομαι,

à

ματέω



B ματέω : " fouler », éol. Ἐμάτημι, cf μάτει (Alc. 74,3), part.

16

auct.

(Incerti

μάτεισαι

pl.

fém.

int.

LP),

fut.

ματήσην (Ale. 200); Hsch. a la glose ματεῖ * πατεῖ. Et.: Formation comparable à ματέω }, ou analogique de πατέω. Frisk et Pokorny 726 rapprochent lit. mint, minli « écraser, briser du lin », v. sl. mIng, meli «écraser »,

en celtique : irl. men f. « farine s, gall. mafhru « fouler aux pieds» de “my-ir-. gaul. manlalon «chemin » (?), ct. Vendryes, Lexique ét. de l'irl. ancien s.u. men et BSL 38, 1937, 113.

μάτη

: f. « folie, égarement » (Stésich., Æsch., Ch, 918,

Suppl. avec 16 A.R.). raison,

820 [mais une autre explication dans la sch.], S.) ; dérivé métriquement commode ματέη (Od. 10,79, D'où l'adverbe μάτην (accusatif), «en vain, sans faussement », etc. (H. Déméler 308, ion.-att., etc.).

Verbe

dénom.

ματάω

«être

vain,

sans

effet,

échouer »

{Hom., Æsch.). Adj. dérivé : μάταιος « Vain », dit de paroles ou d'actes, «fou » en parlant de personnes, parfois « impie, criminel » (ion.-att.), d'où ματαιότης (hellén. et tardif), ματαιοσύνη (tardif) et d'assez nombreux composés généralament tardifs : ματαιο-ποιός, -πόνος, -φρων, etc. Verbes dénominatifs : 1, ματάζω « dire » ou « commettre des folies » (Æsch., S.), pour le traitement phonétique, ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,265 sq., avec en prose ματαΐζω (J.) et déjà chez Hdt. 2,162 ἀποματαΐζω «faire une inconvenance » (« se laisser aller «9), euphémisme «lâcher un vent », avec ματαιαμός « vent » (com.); il existe un doublet ματαιάζω (hellén. et tardif) ; 2. ματαιόομαι « être vain » dit de paroles, « devenir

ματαιόω

fou » (LXX),

avec

l’actlif

« inventer quelque chose de faux » (LXX),

d'où

ματαίωμα (Hermas). Voir aussi μάτταθδος. Le

grec

moderne

emploie

μάτην, μάταιος

auesi e vaniteux s, plus ματαιώνω

et composés, ματαιόδοξος, Et.:

Ignorée,

μἀτιον : n., 11®-11188. après),

cf.

et de nombreux

dérivés

ματαιολόγος, etc.

16 scepticismo

de

mesuroe

« Vain » et

de

capacité,

Frisk

en

672 — sur

ce mot

Égypte

(pap.,

662

e-664

f;

Hsch.

cite

le mot

:

(correct ?).

Composés : ματτυο-χόπης, sobriquet (Amm. Marc.) et ματτυολοιχός «lécheur de maîtyé » (Ar. Nuées 451, corr. pour ματιο-), cf. Taillardat, Images d'Aristophane 8 325.

Verbe (Alexis).

dénominatif

: ματτυάζω

Ei.: On a supposé

« préparer

unce mailyé »

un dérivé de Ἐματτύς, cf. LyObn à

côté de ἰχθύς, etc.; on est alors parti de ἔμακτύς avec assimilation

(pour

ce traitement

dialectal,

crétois, rave en thessal., v. Schwyzer,

notamment

Gr. Gr.

en

1,315). On

admet alors un radical *pax-, ct. μάσσω, C'est l’hypothèse de Kalén, Quaesliiones gramm. graecae 91 8qq., qui évoque aussi Ath. 663 b, ajoutant une analyse ultérieure

encore plus compliquée. On pourrait se demander ὶ ματτύη n'est pas purement et simplement un terme emprunté au macédonien. Voir Kalléris, Les anciens Macédoniens, p. 235-236.

1 μαῦλις ποιοῦσα.

: Hsch.

Pour

a la glose μάχαιρα καὶ # μίσθιον

Ie premier

sens,

voir

le suivant,

pour

16

second, le mot désigne l’entremetteuse. Verbe dénominatif :

μαυλίζω

«prostituer»

(Hsch.

su.

μαστροπός);

d'où

μαυλιστῆς à entremetteur » (Cat. Cod. Asir., Phot. et Suid.), «ἰστρια ἴ «entremeiteuse » (Suid. s.u. πυγοστόλος, EM 695,31) ; en

xœp*

outre,

Ἱππώνακτι,

μαυλιστήριον

glosé

Λύδιόν

λεπτὸν

q

aîinsi

par

Hsch.

νόμισμα,

:

donc

petite monnaie iydienne (qui peut être 16 salaire de l'entremetteuse), mais avec un autre sens du suffixe « maison de prostitution, bordel » (P. Lond. 5,1877, vi® 8. ap.), cf. sur ces mots

Μαυλίζω, Bt.:

sqdq.,

O.

μαυλιστῆς,

Tentative

Masson,

Hipponaz

178-179.

etc., subsistent en grec moderne.

de

partant

Jongkees,

d'un

lydien

Acta

*Mavë

Orieni.

qui

16,

1938,

serait le nom

de la déesse mère (cf. Mœua, Mau-evva, etc.) εἰ du suffixe de possession -li-, donc « qui appartient à la Grande Mère “Μαυξν, d'où «prostituée», etc. Critique O. Masson, L c. ; toutefois μαῦλις peul bien

d'emprunt

et même

un

mot

justifiée de être un mot

lydien.

: μέγας * τινὲς ἐπὶ τοῦ βασίλεως (Hsch.).

paris Et.:

Ath.

ματτύης * À μὲν φωνὴ Moxedovxh, ὄρνις, καὶ τὰ ἐκ τοῦ ζωμοῦ λάχανα περιφερόμενα ; Chez Poll. 6,70 ματύλλη

146

s.u.

chez

Depuis

Fick,

on

rapproche

des

mots

celtiques

signiflant « bon » comme v. irl. maith. Mais on ne sait pas si ματίς est un mot grec et Latte se demande même si 19 lemme est correct.

ματρυλεῖον, cf. sous μήτηρ. pérrabos : & μωρός (Hsch) avec ματτάδης * ἀποpév ; ματταδεῖ * περιδλέπει, ἀδημονεῖ ; ματταδόμενος [ou -βοεύνμενος] * μέλλων xal ἀποκνῶν (Hsch.). Et.: Terme populaire à suffixe -Boç ; pout-êlre tiré de μάτη avec gémination expressive, cf. Chantraine, Formation 261.

B μαῦλις, -ιδος, -toç : f. « couteau » (Call. fr. 75,9, Nic., AP, Hsch.), cf. μαυλίας dans Suid. et 16 dimin. μαυλάκιν (P. Fouad 84). Et.: Ignorée. Jongkees, Le. s.u. 1 μαῦλις, rattache 16 mot au nom supposé de la Grande Mère lydienne qui protégerait les armes de métal (??).

pañpos,

voir ἀμαυρός.

μαφόρτης, femmes

et

les

-οὐ

:

moines,

Mm.,

Court

pourvu

manteau d'un

porté

capuchon

par

les

(pap.

de

l'époque romaine), avec μαφόρτιον n. (ibid.) et μαφόριον ᾿ματτύη

(-«) f,

(-nç) M.

: nom

d’un

mets

délicat,

contenant notamment de la viande hachée, du poulet, des plantes aromatiques, qui se mangeait froid au milieu du repas et excitait la 801{ ; 66 mets est thessallen et macé-

donien

(com.

moyenne

et nouvelle);

long développement

fibid.),

p.-8.

sous

l'influence

des

composés

en

-φόρος,

-popov. Sur les diverses formes, cf. Α. Bazzero, Studi Scuola Papirologica (Milano) %, 1917, 95-102. Composé δαλματικομαφόρτης, -péptioy, dalmatique avec capuchon (pap.).

— Le lat. a emprunté le mot sous la forme mafortis, mafors, etc. Le grec 8 pris au lat. l'hybride coufpixouæpép-

TLOV. Ef: Emprunt sémitique, cf. hébr. ma‘aforet, aram. ma‘aforiä, etc. ; voir Lewy, ÆZ 59, 1932, 192, et H. Bauer echez Walde-Hofmann, s.v. mafortium.

μάχαιρα comme

: f. «couteau,

arme

de

ξίφος,

coutelas»,

désigne

parfois

parfois

un

distingué

sabre (Hom.,

ion.-att., etc.), une forme μάχαιρον n. se lit P. Oxy. 1289. Sur l’emploi chez

Hom.,

voir Trümpy,

Fachausdrücke

65.

Nombreux composés, p. ex. μαχαιροτ-ποιός (Ar.), -πώλης (PoH.}, -πώλιον (Plu.), -φόρος « qui porte un sabre » (Æsch., S., Th.), etc., ἀ-μάχαιρος « sans couteau» (Phéréer.). Dérivés : diminutifs μαχαέριον (Hp., X., Arist., otc.), dit notamment pour un chirurgien ou un barbier, μαχαιρίς, -ἰδος f. «couteau de boucher, petit couteau » (Ar., etc.), -fätov (Ph., Luc.). Avec un suffixe populaire de nom de métier, μαχαιρᾶς «fabricant

Zeitschr. tardifs

de

Papyr.

couteaux » (pap.,

Epigr.

: μαχαιρωτὀς

11,

«en

inser.);

1973,

forme

1-4. de

v.

O.

Masson,

Autres

dérivés

sabre»

(Gal.,

etc.),

μαχαιρίων, -ωνος p.-ê. = ξίφιον « glaioul . (Dsc., avec la variante -dvtov) d'après la forme des feuilies (selon Stromberg, Pflanzennamen 44). Pour l'onomastique, Frisk cite Μαχαιρίων (Paus.) et Μαχαιρεύς (Str., etc.) ; ajouter Μαχαιρᾶς (J.). Le lat.

a emprunté

le mot

sous la forme machaera.

En grec moderne μαχαῖρι est 16 mot courant pour dire

«couteau », avec μαχαιρᾶς + couteller ». Et.: La finale identique à celle de γέραιρα, χίμαιρα, donne à croire qu’il s'agit d’un dérivé en -yæ d'un thème en r, qui & pu

alterner avec

un

tbème

en n. Mais il n’y

8 pas d'étymologie : le rapprochement avec μάχομαι n’est pas plausible. Le mot ferait penser en revanche à μάγειρος. L'hypothèse d'un emprunt sémitique, cf. hébr. mekérä «“épées (Lewy, Fremdwôrier 177) est peu plausible. Iversement Gordon, Anliquily 30,22 sqq., pense que le terme hébreu serait pris au grec.

673 —

μάχομαι

34,,18,) aoriste μαχέσ(σ)ασθαι (Hom., ion.-att., 6ἰ0,), μαχήσασθαι (D.S., Paus.), passif μαχεσθῆναι (Plu., Paus.), fui. μαχήσομαι (Hom., Hdt.), μαχέσομαι (Hdt., prose tardive), μαχέομαι (II. 2,366), avec μαχεῖται (IL. 20,26), μαχοῦμαι (att.), pt. μεμάχημαι (att.). Sens : « combattre, lutter», au figuré en prose attique toire », etc. Avec les préverbes : ἀμφι-

«être contradicecombattre pour

la défense de » (Hom.), cf. Bolling, Am. Journ. of Phil. 81,

1960, 77 sqq., ἀνα- « reprendre le combat », ἀντι-, ἀπο-, δια-

« combattre jusqu’au bout » (dit aussi dans une discussion),

(ΡΙ., etc.), συμNombreux

Dans

-μᾶχος.

en

composés

168 paroxytons,

le second terme ἃ une valeur verbale : μονο- « qui combat un

dans

E.), « gladiateur » (Str.), ναυμάχος

duel » (Æsch.,

« qui combat 16

concerne

7,741),

sur mer » (AP

mer»

sur

combat

mais ναύμαχος

« qui

etc.),

πυγ-

Hdt.,

(ZL,

« boxeur » (Od., etc.), etc. Proparoxytons de sens divers : ἀγχέ-μαχος « qui combat corps à corps» (Hom., ete.),

δορίμαχος (Tim.), ἱππόμαχος (1]. 10,431 ; variante, Simon.),

mot

est employé

par Æsch.

pour la vigne et pour

Arès ;

avec 168 doublets μάχλης * ἀκρατής, πόρνος ; μαχλάδα ' πόρνην (οἵ. AP, Ph,, etc.); μαχλὶς * ἑταίρα, πόρνη (Hsch.). Composé : οἰνομάχλη (Théopomp. Com.). Nom de qualité : μαχλοσύνη « lascivité » (Il 24,30, ait de Pâris qui est efféminé, Hés., Hdt., etc.), mais μαχλότης,

-entog 1. est tardif (ΕΜ 594,29, Sch. Lyc. 771); adj. μαχλικός (Man.). Verbes dénominatifs : μαχλεύομαι +être

lascif » (Man.), μαχλῶντες * πορνεύοντες (Hsch.). Et.: Ignorée. Le rapprochement avec skr.

makhd-

«ardent, vif, gai » (?) épithète de dieux ne s'impose pas (Pokorny 699, qui traduit « ausgelassen »), cf. aussi sous

μάχομαι. μό,χομαι,

en τέομαι mais

la

: Hom.,

ion.-att.,

etc., avec

un

doubiet

rarc

: μαχέοιτο (II. 1,272), μαχέοιντο (ibid, 1,344, forme

1,476-477), μαχειόμενος

est

suspecte,

cf.

Chantraine,

Gr.

Hom.

partic. avec des allongements métriques 11,480 ; μαχεούμενος (ibid. 17,471), (Od.

la particule

paroxyton ; avec

accentue

1,230

Hdn.

mais

privative ὄμαχος « invincible » (Æsch., etc.) et l’adv. ἀμαχεί (Th., X.); avec préverbes : ἐπί-, πρό-, σύμ-, etc. Dans des composés progressifs : φιλό-μαχος, κλαυσί- (création d’Ar. Paiæ 1293), λυσι- (voir aussi plus loin les anthropoLes

nymes).

fourni

ont

de ces composés

importants

plus

des dérivés nominaux ou verbaux, p. ex., ἱππομαχία, ἱππομαχέω, μονομαχία, μονομαχέω, ναυμαχία, ναυμαχέω, συμμαχία, συμμαχέω, προμαχίζω. nom

Le

ion.-att., etc.). Sur avec πόλεμος, voir

lutte », parfois pris au figuré (Hom., l’emploi chez Hom. et la différence

Composés

poétiques

ἃ un sens plus

135 (p. ex. μάχη

Trümpy, Fachausdrücke général que πόλεμος).

œ

en

long,

« combat,

udyn

est

correspondant

d'action

dorien,

en



etc.,

-nç en ionien ἀκαμαντο-μάχᾶς (Pi.), ἀπειρο- (Pi.), &rapéo(Pi.), πεζο(B.), εὐθυ- (Pi.), Xcovro- (Théoc.), ὅπλο(Pi.), ete. Dérivés

: 1. μαχητῆς

m.

«combattant » (Hom., LXX),

dor. μαχᾶτᾶς (Pi.), τταρ * ἀντίπαλος (Hsch.) probablement œu pour & est

éléen, μαχαίτας (Ale. 350), la diphtongue μάχλος : « lascif », dit en principe des femmes, tanais que λάγνος se dit des hommes (Hés., Æschrio), mais le

pour ».

+ combattre

(Th., X.), ὑπερ-

xpos-

ete.),

(Hom.,

xpo-

(tardif),

κατα-

(tardif),

ἐπι-

analogique des acc. pl. en -αἷς, etc. ; 2. μάχιμος « combattant, capable de combattre » (ion.-att.), dit dans les pap. des troupes de nationalité égyptienne avec le dérivé

3. de μάχομαι, μαχήμων « Vaillant » 4. adj. en -τός : μαχητός « que l’on

μαχιμικός (pap.); (Il 12,247, AP); peut

combattre » (Od.

d’où

μαχητικός

12,119);

surtout

des

:

composés

ἀμάχητος avec l'adv. ἀμαχητέ (IL, Hât.), περι-, etc. (att.), «apte

(PL,

combattre»

à

Arist.);

ces

formes sont bâties sur le radical à -n- de μαχήσομαι, etc. Hsch, 8 le dénom. μαχᾶν © «ἀντὶ» τοῦ θέλειν μάχεσθαι. Nombreuses attestations dans l'onomastique, c?. Bechtel,

H.

Personennamen

μᾶχος,

etc. ; dérivés

296

sqq.

comme

Composés Μαχἑιων,

comme

Καλλί-

ion. -ἔων, eto,

de

«ἄξων, ct. mycén. makawo avec Ruijgh, R. Ét, Gr. 1967,13 ;

Μαχάτας p.-8. mycén. makala, cf. O. Masson, Beitr. Namenforsch. 16, 1965, 164, n. 37. Le grec moderne emploie encore μάχομαι, μάχη, etc.

Et.: Μάχομαι est un présent radical thématique et le doublet rare μαχέομαι doit être fait d'après le f. μαχήσομαι. Frisk se demande si μάχομαι n'est pas issu d’un aor. ἐμαχόμην, en s'appuyant sur le fait que J'aoriste ἐμαχεσ-

— 674 —

μάχομαι

σάμην est Lrès rare chez Hom. (Trümpy, Fachausdrücke 260, n. 333). La structure de μαχέσσασθαι reste obscure et

l’analogie de κοτέσσασθαι ne fournit pus une explication évidente ; le futur μαχοῦμαι reste également peu clair. L’étymologie

n'est pas établie.

un nom de peuple iranien supposé

Le rapprochement

apporte

en évoquant

(ἑταιρεία)

?. nom

μἆψ

: adv. « en vain, sans résultat, faussement

» (Hom.,

Hés.).

dans

Archacologia

IIomerica

3,

En grec moderne μέγαρον signifle « palais, palace », etc. Et.: Mot obscur : il pourrait être emprunté. Condoléon, !. e., après

Lewy,

Fremdiôrter

93-94,

l'identifie

au précé-

dent.

péyas,

du

parti des travallleurs manuels à Milet (Plu. 2,298 c). Rien à tirer non plus dans une autre perspective de védique makhd- : le sens en est mal défini, οἱ. Mayrhofer, Et. Wb. des Aliindischen 2,453 ; toutefois, L. Renou, Ét. védiques et Paninéennes XV, 141, se demande si le sens ancien ne serait pas « combattant »

Drerup

Méyapæ.

o. c. 127 βαᾳ., et l'appui que Frisk

χειρο-μάχα

lieu

On ne sait pas quel rapport il faut poser avec le toponyme

“ha-mazan- « guerrier »,

très obscures. Un rapport avec μάχαιρα « couteau » est invraisemblable, aussi bien qu’avec μῆχαρ, μηχάνη malgré

dernier

ch. O, 129,

avec

cf. sous ᾿Αμαζών reste en l'air et les gloses ἁμαζακάραν᾽ πολεμεῖν. Πέρσαι eb ἁμαζανίδες - αἷ μηλέαι (Hsch.) sont la tentative de Trümpy,

en

μεγαίρω :

1. μέγας, μεγάλη, μέγα sauf l’acc. m. sg. μέγαν toutes 168 autres formes de 16 déclinaison sont tirées du radical en ἐ ; comparalif μέζων, mais en attique et dans nos manuscrits

d'Homère

μείζων

(ct.

κρείττων,

ἀμείνων,

ete.,

mycén.

mezo, n. pl. mezoa,, etc., p.-ê. avec l'anthroponyme meravo,

cf.

Chadwick-Baumbach

(tardif) ; superl.

Gl. 49, 1971, remarquable Chantraine, qui y voit (I[. 16,776 ;

219);

μέγιστος (déjà

en

outre,

mycén.,

ct.

μειζότερος Baumbach,

173). Adv. μεγάλως (Od., etc.) avec 16 doublet μεγαλωστί de formation mal expliquée, ct. Gr. Hom. 1,251, Schwyzer, Gr. Gr. 1,624, une particule indéfinie répondant à akr. cid 18,26, Od. 24,40), dans des tours expressifs

Comme premier terme de composé : μαψυλάκᾷς « aboyant en vain » (Pi., Sapho), avec une finale en - (cf. ὑψι- ?), μαψι-λόγος +saux vains présages» (H. Déméter 546), μαψι-τόκος (AP). Dérivés : μαψίδιος + vain, inutile» (E., Théoc., ctc.),

(Hom., poètes), cf. Leumann, Hom. Wôrter 119. Sens : «grand, vaste, important s, parfois « puissant ε, associé à

-ἰδίως adv. (Hom.).

ἧύς et à καλός chez Hom. (cf. Treu, Von Homer z. Lyrik

Et.: Wortb.

Adv. en -s, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,620. Risch, homer, Sprache 114, observe que 16 mot se trouve

35 sq.) rarement pris en mauvaise part « excessif, orguelilleux », etc. (Hom,, ion.-ati., etc.), cf. Bissinger, Das

toujours devant voyelle (donc, élision possible). Pas d’étymologie : le rapprochement que Prellwitz fait avec μαπέειν N’est pas satisfaisant pour le sens.

Adjectiv METAZ in der griech. Dichtung, 1966. Au premier terme de composés : μεγάθυμος (Hom.), -κήτης (Hom.), pey&vep (Pi.), μεγα-σθενής (Pi., Æsch.), μεγήριτος (Hés.), cf. ἐρίζω, Μεγαλο- est beaucoup plus tréquent, cf. μεγάλτ-αυχος, -δοξος, -δωρος, -μερῆς, -μητις, -VOLX, -πολις, -πράγμων, -πρεπής, τφρων, -φρονέω, -φροσύνη {Hom. dit μέγα φρονέων, οἵ, Leumann, /. c} et de nombreux autres exemples hellénistiques et tardifs. Sur le superlatif μέγιστος, μεγιστόττιμος « avec les plus grands honneurs » (Æsch.), μεγιστο-άνασσα (B.).

μαψαῦραι

(Hés.

Th. 872,

Call.

Fr. 714,4). Les éditeurs

(Hés., cf. West) écrivent en deux mots μὰφψ αὖραι, mais Troxler, Wortschatz Hesiods 143 adopte μαψαῦραι de

μάρπτω et αὔρα (cf. s.u. Évæupoc) composé du type τερψίμδροτος, « qui soulèvent l'eau ». Approuvé par R. Schmitt, Nominaibildung des Kallimachos 91 n. 48.

μεγαίρω, voir péyac. 1 péyapa : n. pl., sorte

de cryptes

dans

lesqueiles,

aux Thesmophories, on jetait des porcs vivants (Paus., etc.).

Une forme μάγαρα,

p.-ê. fautive,

est attestée chez Mén.

fr. 870. (Phot.). Il existe des témoignages épigraphiques, οἵ, E. Masson, Emprunts sémitiques 117-118, avec le composé

ἀρχι-μαγαρεύς (L. Robert, Mélanges Bidez, 1934, 810-812). Dérivé μεγαρίζειν «accomplir ce rite» (Clém. Alex. Protr. 2,17,1). Et.: On a l'habitude de rapprocher ce mot de l’hébreu ma‘ärä « grotte, caverne », οἵ. en dernier lieu Ἐ, Masson, o. c. 88. 8 μἆγαρον

: N, « grande

salle », parfois « appartement

des femmes, palais » (Hom., Pi.), surtout employé au pl. Chez Hdt. 19 mot est attesté pour un sanctuaire, notamment pour j’oracle de Delphes et pour des temples égyptiens. Voir Wace, JHS 71, 1951, 203-2 ; Condoléon, Mélanges Merlier 1,293-316 ; F. Robert, Thymélé 210 sqq,. ;

μέγας μεγαλωστί τανυσθείς ; autre

adverbe,

le n.

μέγα

Dérivés : 1. de μέγας : μέγαθος n. (Hdt.) et μέγεθος n. (att. et manuscrits d'Homère), par assimilation vocal. selon Schwyzer, Gr. Gr. 1,255, même suffixe que πλῆθος (analogie?), « grandeur » chez Hom. toujours dit de la taille des porsonnages, « importance », otc. (Hom., ion.att., etc.), plus le dérivé μεγεθικός « quantitatif » (tardif).

Verbes

dénominatifs

μεγεθύνω

«faire

«s’agrandir » (tardif, sur le modèle

θόομαι

«s'agrandir»

(S.E.,

grandir»,

-ομαι

de μεγαλύνω) ; μεγε-

médec.);

2% de

μεγαλο-

:

μεγαλεῖος « splendide, magnifique » est un dérivé expressif, peut-être créé d'après ἀνδρεῖος (PI., X., Plb.), d'où μεγαλειότης à magnificence, majesté » (LXX, otc.), employé égaiement

tardits

comme

: μεγάλωμα

Formalion

187,

mais

titre

honorifique;

autres

dérivés

«puissances

(LXX),

ct. Chantraine,

Georgacas,

Gl. 36,

1957,

169,

pose

pour la koiné un verbe μεγαλόω ; μεγαλωσύνη « majesté, grandeur # (LXX, Aristéas), cf. pour la filnale en -wcûvn Blass-Debrunner-Funk, Greek Grammar of ihe New Testament$ 110 ; 3. du superlatif μέγιστος, μεγιστᾶνες m. Pl.

(μεγιστάν

sg.

est

rare)

‘«personnage

important,

magnat », etc. (Mén. fr. 877 [, LXX, NT), constitué d'après 168 noms de peuples en -&veç, cÎ. ’Axapväveç, etc., et voir Bjôrek, Alpha Impurum 55 et 278 sqq. Ruijgh,

—- 675 — Minos 9, 1968, 125. Verbe dénominatif tardif : μεγιστεύω « devenir

Liçnl: une

valant

place imporlante

dans

Meyaxdïç (sur ce nom

el l'expression

R.

und

Schmitt,

Μεγασθένης, £

Meyd,

Dichtung

l’onomastique

μέγα

Dichtersprache

xAéog 88

125-131),

elc., avec les simples Μέγης, Μέγων

etc.

Avec

le

radical

-φάνηςet 16 f. Μεγαλοστράτᾷ, Μεγαλῖνος,

etc.;

avec

μεγαλο-

:

voir

εἴ le

: Μεγαλοκλῆς,

el 168 simples Μεγαλίας,

μεγίστο- : Μεγισταγόρας,

Meyta-

τόνους, ete., et les simpies Μεγιστίης, etc., le à Μεγ,,στὠ, οἵ.

Bechtel,

La

H.

notion

«grande

bientôt

Personennamen

exprimée

dimension,

dit

a même

de

ce

μέγας

comme

mais

est

«important,

le

celle mot

de s’est

en

grec

verbe μεγαίρω, d'où

moderne

etc.

aor. ἐμέγηρα

signifie « regarder

«refuser,

pas

permettre »,

μεγήρας * refusant la vie de ce héros » (1], 13,563) ; souvent attesté avec une négation (Hom., Æsch., A.R.); adj. à particule privative ἀμέγαρτος ε4 Π ne peut envier », et parlant

de

personnes

Æsch., E.). Μεγαίρω

« malheureux »

(Hom.,

Hés.,

se retrouve à Salamine de Chypre

selon la sch. à J. 13,563, cf. Ruijgh, Élément achéen

162.

Gloses d'Hsch. : μέγαρσις * φθόνος ; μέγαρτος * ἀγνώμων καὶ φθονερός, ἀμέγαρτος δὲ & ἄφθονος (?) On a aussi rapproché Μέγαιρα nom d’une des Érinyes (Corn. N.D. 10), «die Erhabene » selon jalouse ».

Si

l'on

admet

le

Frisk ; plutôt

rapport

probable avec μέγας, sémantique comparable

«celle

qui

refuse,

morphologiquement

très

on observe un développement à celui de certains emplois de

ἄγαμαι. Et.: Méya, μέγας répondent bien à l’arm. mec «grand » (instr. mecaw thème en a), skr. mdhi n. «grand» (l'h s’expliquerait par la laryngale finale, Hamp, Word 9,136, voir aussi Beekes, Proio-Indo-Europeans Laryngeals 153), en posant i.-e. *mepa,. Comportant un & alternant avec 68 -a, On ἃ skr. mahd- (comme premier terme do composé) et mahänt-. En germanique, v. norr. mjgk «trèse qui suppose une finale en u. Mais hittite mekki, tokhar. À mâl- ne dolvent pas êlre évoqués ici, cf. Benveniste,

Hiltite εἰ Indo-européen 111 sq. Ce radical a été élargi en ! dans μεγάλη, μεγάλου, otc. Formation parallèle et un peu différente en germanique avec le got. mikils (de germ. commun “mekilaz); on s’est demandé si ie suffixe avait

une

valeur

augmentative

ou diminutive (Sieberer,

(Schulze, Sprache 2,

ÆI.

Schr.

75

sqq.),

1950,

118

sq.).

Il est

sûr en tout cas que le suffixe grec -œ\o- est indépendant de celui du germanique. L'i-e. possède encore d'autres mots apparentés, οἵ. lat. magis, magnus, ν. Ernout-Meillet s.u., Pokorny 708,

et en grec p.-ê. ἀγα-. Μεγαίρω serait un dénominatif comme γεραίρω, ἐχθαίρω, comparable

(au

suffixe

-p°/-

près)

à

l'armén.

mecarem

«estimer». 11 seraît donc tiré d’un ἔμεγαρ où d'un Ἐμεγαρός issu de μέγα.

μεδέων, -ἐουσα, voir μέδω.

à Gortyne,

Inser. Cret, A,184, βέδιμνος (dissimilation ou faute?). Comme second membre de composé, ἡμέδιμνον (superposition syllab, pour le plus rare ἦμιμε-) n., substantit adjectivé, et -og m. composé déterminatif, ct. IF 59, 1944-1949, 51 6g., « demi-médimne ». En

Risch, outre,

ἐξμέδιμνος (Ar.) el quelques autres. Dérivé : μεδιμνιαῖος « mesurant un médimne » (Gortyne), μεδιμναῖον * μέτρον μοδίου (Hsch.). Εἰ.: Μέδυιμνος peut faire penser à des dérivés de thèmes en “-men, comme λίμνη, ou à un thème en *-mno- de participe comme βέλεμνον, lat. alumnus. Le radical μεδ-

got. mifan, anglo-sax. metan, i.-e. ‘ med-, cf, μέδω,

certain

parfois avec l’infinitif, parfois avec le génitif, cf. βιότοιο

en

48 χοίνικες, soit 52 litres;

avec

un

céréales,

les

pour

se rapproche rejoindre les

μεγαλόδωρος, ne

à Athènes

mesure

« médimne»,

considérable » et

un sens social.

subsiste

excessif»s,

d'abord

tailles,

nombre de composés comme 1I, 6

est

grande

qui

pris parfois

ἹΜεγάλος

par

299-301.

: m.

μἐὃιμνος

très grand . (App.).

Μέγας

μέθυ

aisément de iat. modius « boisseau » eL va termes germaniques signifiant « mesurer » :

μέδομαι.

Ce qui n'est pas expliqué, c'est l'iota. Tentative d’explication de Thurneysen, JF 39, 1921, 189 sqq., Schwyzer,

Gr. Gr. 1,852. μέδω présent

«commander

à,

régner

678)

Schr.

ÆI.

Schulze,

: (mais cf.

eur»,

etc.

seulement (Emp.,

S.,

Hérod.); avec un complément au génitif de lieu, au participe une fois au sg. (Od. 1,7%), généralement au pl. dans la

formule ἡγήτορες ἠδὲ μέδοντες (Hom.). Le fém. Μέδουσα est le nom d’une Gorgone (Hés., etc.). Il existe un doublet

en -éov (Il, H. Hermès), f. -ἔουσα (Hés., H. IIom.). Dans l'onomastique on a Λαομέδων, ᾿Αλκιμέδων, etc., Μέδων et le toponyme Μεδεών, Voir Solmsen, Beiträge 41 sqq.

Cf.

Leumann,

H.

Würter.

326.

Au moyen μέδομαι «veiller à, prendre des mesures pour » avec des compléments comme δείπνοιο OU πολέμοιο, νόστου, etc. (Hom.) ; seulement présent, sauf f. μεδήσομαι

(IL. 9,650).

Μεδίμῳ * ἥρωι

d’après κύδιμος (7), voir et Latte s.u. Et.: La recine *meddans d’aulres langues, elle En latin modus, meditor On a de même v. irl.

(Hsch.)

Schwyzer, est

d’une

reste

Gr.

Gr,

extrême

obseur;

p.-8.

1,494,

n. 9

importance;

a pris des signiflcations diverses. sont des mots de sons général. midiur «iudico, cogito », mess

«iudicium », arm. mil (

(Æsch. Ag. 1356), cf, Éd, Fraenkel, ad !. Nom d'agent μελλῃτἡς m, «de caractère hésitant » (Th. 1,70, Arist.), +hésitants

de

AP);

Dérivés

diviser»

(D.H.),

(Plu.),

μέλισμα

nom

d'agent

(Anacreont.)

iardifs

:

«chant » (Str.), δια-

«chant,

μελικτάς

«chanteur,

assez

mélodie »

(Théoc.,

musicien ».

Mosch.),

Adverbe

μελιστί « membre par membre » (J.), mais la forme ancienne

est μελειστί (Hom., A.R., Philostr.) employé avec ταμών, suppose un présent Ἐμελείζω comme χτερείζω à côté de κτέρεα, cf. Chantraine,

surtout Bechtel, Lexilogus s.u., en outre, Gr. H. 1,250, Risch, Wortb. der hom. Sprache

310 ; 2 dénominatif aberrant, hapax μελεάζω « chanter une

chanson » (Nicom.

Harm.

2).

L'emploi de μέλος au sens de « membre » 8 été concurrencé

par

l'existence

de

termes

comme

κῶὥλον,

ἄρθρον.

En ce qui concerne la double signification de « membre », et d'air, chanson, voir Diehl, Rh. M. 89, 1940, 88 et 92 et cf. en irl. αἱΐ «articulation, manière d'être, poème ».

Le

grec

moderne

a

encore

μέλος

« membre,

partie,

air », etc,

-ÆÆt.: Semble être un vieux neutre sigmatique à vocal. e,

cË. yévog, ἔδος, etc. On rapproche

divers noms

de la chevilie : bret. mell, corn. cym-mal « articulation », étc.; on

mal, pose

qui se trouverait

le même

avec

μέλος

dans

skr. vais-d- « veau » avec (F)érog.

celtiques

pl. mellow, galt celtique *melso-

rapport

que

Frisk évoque en outre,

avec élément guttural, tokh. À B mälk + adapter ensemble », hitt. malk «tresser », etc. L'étymologie de Szemerényi,

Am. Journ. Ph. 72, 1951, 346, cf. μέλλω, μολεῖν est peu vraisemblable. Ces analyses seraient sans valeur si l’on admettait l'hypothèse hardie de Koller, G/ 43, 1965, 24-38, qui pose un Ἐμέλος « Aufgabe, Pflicht », «ce qui tient à cœur » (cf. μέλει μοι, etc.). Il y rattache tous les adjectifs

en -μελήῆς, Notamment λυσιμελής, pense que μέλος et ses composés s'appliquent au cuite et à la poésie chorale, d'où les emplois musicaux. C'est λυσιμελὴς « qui enlève les soucis », interprété

aurait donné

comme

naissance

« déliant les membres »-qui

à tous les emplois

où le sens du

radical est « membre » et d’abord à μέλεα ; très douteux. μέλπω, τομαι : Hom.,

poètes,

dans

les paities

lyriques

proportionné » (plus

chez les trag. ; l'aor. μέλψαι, -ασθαι, 19 f. μέλψω, -ομαι sont

ἐμμέλεια), eù- « mélodieux » (plus εὐμέλεια), #5v-, θελξι-

post-homériques ; signifie proprement « chanter eb danser » notamment dans un chœur, cf. I 16,182, mais peut signifier « chanter » en général, notamment avec l'accom-

terme : ἐμμελῆς

« harmonieux,

bien

(IG 115 5200), πολυ- (Alem.); pour πλημμελής voir s.u. Avec μελο- au premier terme, sauf le rare et tardif μελοκόπος, composés se rapportant tous au sens musical,

notamment μελοποιός « poète lyriques, avec -éw, -la, -ητῆς ; μελοτυπέω (Æsch.), μελῳδός, -éco, -ἰα, -nue ; en outre, μελεσί-πτερος « aux ailes mélodiouses » (AP abusivement créé sur le modôle de ἑλκεσίπεπλος.

Dérivés

assez

rares

: 1. diminutifs

7,194)

μελύδριον, au

pl

« misérables membres » (M. Ant.), « petite chanson » (Ar., Théoc., etc.), cf. Chantraine, Formation 72 sq., μελίσκιον

«petite chanson » (Antiph. 207,3), mais μελίσκον (Alem. 36 P), cf. Locker, Οἱ, 28, 1940, 76 sq. ; 2. adj. μελικός « musical, 1yrique » (D.H., Plu.) ; 3. adv. μεληδόν « membre par membre » (Posidon., etc.).

Verbes dénominatifs : 1. μελίζω se rapporte à la notion de emembre, morceau » et à celle de «air, chanson » : a) « démembrer, mettre en pièces » (Phérécyde, LXX, etc.),

également avec des préverbes δια- (D.S., LXX, Plu.), b} «chanter» (seulement en poésie, Pi., ἐκ- (LXX), Æsch., Théoc., etc.) avec ἀντι- (AP 5,221), Sta- « rivaliser

pagnement

de la cithare (cf. Od. 4,17,

H.

Hermès

476) ;

au sens de «chanter » peut s’employer absolument ou avec un complément d'objet interne (βοάν E. Tr. 547, γόον Æsch. Ag. 1415), ou avec le nom du dieu ou de 18 personne que l’on célèbre ; voir les articles de Bielohlawek,

Wien. Slud. 44, 1924, 1 sqq. et 125 sqq. Le mot implique souvent la notion de jeu, cf. Od. 6,101 et le dérivé μέλπηθρα. Voir encore Pagliaro, Ric. Ling.

,

1951,

13.

Une douzaine de composés en -μολπος : ἀναξί-μολπος (B.), ἀρχεσί- (Stésich.), ἐρασί- (Pi.), φιλησί- (Pi.), φιλό- (Pi.), ἀντί- (Æsch.), σύμ-(Εἰ., ete.). À ces composés répond avec ie même vocalisme μολποί pl. « chanteurs », association religieuse à Milet depuis 16 v° s. (SIG 57,272), plus μολπικοί (Milet); nom d'action μολπή

f. « chant

«chant » (Hom.,

épithète

môlé

de

danse » (Od.

Hés., Sapho,

de ἀοιδή (Erinna);

danse » dit

par

métaphore

6,101,

II.

18,606),

Pi., Æsch.) ; d’où μολπαῖος

μολπᾶτις d’une

f, « qui chante

navette

(AP

et

6,288) ;

μέλπω



684—

adv. μολπηδόν «comme hymne» (Æsch. Perses 389) ; verbe dénominatif uodrdÇo +chanter » (Ar. Gren. 380, Hermesian.), plus μολπαστάς épithète d'Apollon (AP 6,155) et la glose μολπαστής * συμπαίχτης, μολπάστρια δὲ συμπαίχτρια

μελετάω, ce

Cas

(Il,), dit de cadavres qui sont le jouot des chiens, μελπήτωρ

« chanteur » (tardif). Dans l'onomastique noter Μελπομένη nom (Hès.) qui devient la muse de la tragédie,

d'une muse et quelques

etc.

tels Μολπαγόρας, Εὔμολπος,

Æt.: Le vadical, avec ses alternances,

μελήσω,

ἔμελον,

-σει, -σομᾶαι

ép. μέλον,

d'origine

semble

moy.

μέλομαι,

fut. (att.),

ἐμέλησε

aor.

etc.),

(Hom.,

pass, ἐμελήθην (S., etc.), pt. μέμηλα, -ε (Hom., lyr., etc.), avec

un allongement

Specht,

KZ

Forssman,

zéro,

62,

qui surprend

1935, 67) ; sur

Untersuchungen

singulièrement

(il serait ancien

μεμᾶλώς

chez

65 ; d’où 16 moyen

passé

à

la

flexion

selon

Pi.,

οἵ.

à vocalisme

thématique,

μέμδλεται, -to (Hom.) avec μέμδλομαι considéré comme présent (A.R., Opp.) ; autre parf. μεμέληκε (att.), μεμέλημαι (Théoc., Call., etc.). Sens : « être l’objet de souci » ou «de réflexion » parfois avec une personne comme sujet (mais non en prose attique] ; emploi impersonnel fréquent avec l'objet au génitif, et 15 nom de personne au datif, c’est le type μέλει μοι τούτου ; « s'intéresser à, se soucier de » avec

complément

au

génitif, surtout

au

moyen

μέλομαι,

au parfait μεμηλώς, μεμέλημαι. Pour les formes à préverbes ἐπι- et μετα-, voir la fin de l’article. Composés

: dus)ig

«sans

soin,

sans

souci,

négligent »

(att.), avec ἀμέλεια « négligence » (attique), 16 dénominatif ἀμελέω « négliger » (Hom., ion.-att.), ἀμέλητος (Thgn.). L'impératif de ἀμελέω, ἀμέλει à fourni un adverbe familier, «ne t'inquiète pas, à coup

sûr » (Ar., etc.). Autre composé

μελησίμβροτος » qui plait aux humains » (Pi.). Dérivés : 1. μέλημα « soin, objet des soins, chéri » (Sapho,

Pi., Æsch., etc.); 2 μελησμός «soin» (EM 8. nom d'agent μελέτωρ « vengeurs (S. El. Benveniste, Noms d’agent 32.

444,54); 846), ct.

Restent deux groupes importants qui ont eu tendance à spécialiser leur sens : 4. μελεδῶνες f. pL « soucis » (var. Od. 19,517 ; H. Ap. 532 ; H. Hermès 447 ; Hès. Tr. 66),

au sg. tardif «soin», avec le doublet n. pl. μελεδῶναι (Od. 1. c., Sapho, Théoc.), sg. tardif + soin » ; sur ce auffixe

qui répond voir

à celui de lat. gravëdé,

Chantraine,

Formation

etc., cf£. ἀλγηδών

361 ; d’où

un

déverbatif,

μελέτη

serait

: μελετάω

μελεδωνός

m.,

et f.

« celui qui garde, surveille » (Hdt., grec tardif) ; μελεδωνεύς (Théoc. 24,106). Verbe dénominatif μελεδαίνω « avoir du

(attique), μελέτησις

en -nux,

dérivé

Gr.

Gr.

inverse

ion.-att.,

etc.),

1,705 ; en

comme

ἀγάπη.

e prendre

soin

de,

μελεδήματα

+ soucis,

(LXX),

roucoulent

qui

μελετητήριον «emplacement pour s'exercer » (Plu.), etc. Tous

168 termes groupés autour de μελέτη, μελετάω expriment non de

«souci»,

mais

celles

d'«occupalion,

exercice,

étude », etc. Deux composés de μέλω ont pris des sens particuliers et précis : 1. ἐπιμέλομαι et, semble-t-il, plus souvent

τέομαι,

-μεμέλημαι, etc., « prendre soin

avec -εμελήθην,

de, veiller à» (ion.-att., fréquent administratif) avec ἐπιμελής « qui

dans le vocabulaire prend soin der, ou

« qui est l'objet de soins » (fon.-att.), ἐπιμέλεια (ion.-att.),

ἐπιμελήματα

n. pl (X.); nom

qui surveille, fonctionnaires

d’agent ἐπιμελητής » celui

8 la responsabilité de», nom de divers (ion.-att.), d'où ἐπιμελητεύω (pap., SIG,

829 A 7, etc.), -τεία f. (IG II*, 1338,30). 2. μεταμέλομαι et μεταμέλει μοι 486 repentir, changer d’avis» (ion.att.,

de

etc.), avec

μεταμέλεια

ἐπιμέλεια ;

dérivé

«repentir » (att.),

inverse

analogique

remarquable

μετάμελος

«repentir, regret » (Th. 7,55 et grec tardif), ou « qui se repent » (D.S. 25,11). Le grec moderne emploie encore μέλει «il importe »,

μελετῶ « étudier ε, μελέτη « étude, méditation », μελετητῆς « qui étudie », ἐπιμελοῦμαι, ἐπιμελής, ἐπιμελητής « intendant », etc., ἀμελής, ἀμελῶ, etc. Dans

du

l’onomastique,

type

Bechtel,

H,

Μελητίδης Et,:

on

a

notamment

Μελήσιππος, elc., et d'autre Personennamen

Taillardat,

Inconnue.

305,

composés

part MéAnrog, pour

hypothèses

et.

le. patronyme

d'Aristophane

Images

Diverses

et

des

$ 459.

sont

énumérées

et repoussées par Frisk. Cf. aussi Pokorny 720, qui accepte

à tort 16 rapprochement

μέμβραξ

avec

plusieurs autres par Æl. N.A. Et.:

μέλλω.

: m., nom d'une sorte de cigale cité parmi

Inconnue.

10,44.

Méditerranéenne

selon G. Alessio, Arch.

ΟἹ. Ital. 29, 1954, 94, « pélasgique » selon Gil Fernandez, Nombres de Insectos 233-234, qui part d’un thème “ bher-,

bhr-. Frisk rapproche βράζειν (cf. sous βράσσω), en rappelant que ies noms d’insectes roposent souvent sur un terme exprimant

un

cf.

bruit,

xépaË, ete.

dérivés

un

colombes

des

dit

μελετητικός

(Argos

15,8, eto. ; Ibyc.,

Schwyzer,

adj. μελετηρός «qui aime à s’exercers (X.), (AB 438), μηλετητής «rhéteurs (Aristide),

finale se retrouve

poines » (7/. 23,62, Od.

est celui de

oratoire, de la médecine, etc., « étudier», etc.; μελέτη nom verbai correspondant, pout-être dérivé inverse (Hés., ion.-att, etc.) « soin, attention, soins médicaux, pratique, exercice » aussi bien pour l'art militaire que pour l’art

souci, se soucier de » (Archil., Thgn.), déformé en μελεταίνω

vi* s. av.), plus les dérivés

prose

doit être, plutôt qu’un déno-

ef.

(Hés.,

en

s'occuper de, pratiquer (un art, etc.) », dit de ia pratique

l’idée

: impf.

et usuel

rhétorique ; autres dérivés : μελέτημα « pratique, exercice »

indo-européenne ; hypothèses chez Frisk. Voir aussi v. irL -moilor «louer, priser » s.u. mol- chez Vendryes, Lexique. Sur un ensemble *mel-, μελ-π-, hitk. mald- « réciter » avec μέλος, cf. Szemerényi, Emerita 1954, 159 sq.

μέλω

important

μελέτη. Μελετάω

minatif, Sens

(Hsch.).

Rares dérivés à vocalisme e ; μέλπηθρα pl. n. « jouets »

composés,

5. Le groupe

dans

Strämberg, divers

noms

Worfsiudien d'animaux,

18.

La

ἀσπάλαξ,

E.), extension des

Ρ.-ὃ. d’après νοήματα, μελεδήμων

m.

«qui se soucies (Emp., AP); μελεδηθμός « pratique, exercice » (Oracle dans App. Anth. 6,140); p.-ê., par dérivation inverse et influence de μελέτη, μελέδη (Hp. Mul. 1,67 ἰ la forme est correcte). Avec ἢ, μεληςδόνες, -Bdv « soucis » (Simon., A.R., etc.).

peubpés, -ἀδος : f., p.-8. dissimilé de βεμδράς, voir ce

mot. Composé : μεμδραφύα espèce d’anchois (com.). Voir encore

Thompson,

Fishes s.u. βεμῦράς.

μέμνημαι, voir μιμνήσκω.

— 685 —-

μέμοριον

μἓμνων, τονος : M., ποπὶ d'oiscau « 6 chevalier combattant . philomachus pugnac (ÆL, Q.S., Dionys. Aves),

adv.

avec le dérivé μεμνονίδες f. pl. (Paus. 10,31,6), qui a été

(Hés.

Th. 712) ; ζαμενῆς (H. Hom.,

emprunté par le lat. L'étymologie du mol conviendrait à 668 oiseaux belliqueux, mais les Anciens l'expliquent parce qu'ils voleraient d'Éthiopie jusqu'à Troie, où ils

«très

fort » (Hom., etc.)

à mort

un combat

se livreraient

tombeau

de

Oiseaux

Birds s.u. et J. André,

Voir Thompson,

Memnon.

autour du

obscure, analogie supposée avec ἀκμηνός sà jeun » ; ἐμμενές

dans l'expression ἐμμενὲς el (Hom.), plus ἐμμενέως avec

Pi., etc.) ; ὑπερμενής

ὑπερμενέτης

(H.

Hom.)

et

ὑπερμενέων (Od. 19,62, cf. δυσμενέων) ; deux termes fréquents, δυσμενής +hostiles (Hom., lon.-att.), d’où δυσμένεια, -im (poètes, rare en prose), δυσμεναίνω (E., D.), δυσμενέων « hostile » par arrangement métrique (Od.), cf.

s.u. memnonis. Autre sens dans les gloses d’Hsch. μέμνων * & ὄνος et μεμνόνεια * τὰ ὄνεια xpéa ; ce second terme se

Leumann,

retrouve chez Poll. 9,48, indiquant que 16 mot s’applique au marché où cette viande était vendue. Le mot s’explique par

X., elc.), avec Εἰὐὐμενίδες euphémisme pour les Érinyes, εὐμένεια « bienveillance » (ion.-att.), εὐμενέτης m. (Hom.), εὐμενικός (Arist.\, εὐμενέω (alexandrins) ; pour πρευμενής,

de cet animal, cf. /!. 11,558 sqq.

l'entêtement bien connu

Μέμνων est aussi 16 nom d'un héros de l'Iliade « celui qui tient bon ». On s’est demandé si l'anthroponyme est plus ancien que 16 nom d’animal, cf. ἀλέκτωρ et ᾿Αλέκτωρ sous ἀλέξω. 11 n’y ἃ pas lieu de tirer Μέμνων de *MéSuwv, cf. μέδομαι. Π en va de même pour ᾿Αγαμέμνων, cf. Kretschmer,

Gl.

3,

1912,

330,

Prellwitz,

malgré

qui

ne

doit pas reposer sur -μεδμων, Les formes de vases abtiques ᾿Αγαμέσμων, ᾿Αγαμέμμων sont des arrangements populaires. Sur ᾿Αγαμέμνων et Méuvœv voir en dernier lieu Heubeck,

composé

un

Brandenslein

Gedentkschrif!

Ῥ Αγα-μέν-μων,

en

357-361,

outre,

pose

qui

GI.

Hamp,

49,

1971, 21. Æt.:

Forme

à

redoublement

Ltirée

de

la

racine de μένω.

I. μέμονα est un pf. archaïque, cf. Ei., attesté chez Hom. et dans la poésie iyrique, Flexion de type ancien ; 1re pl. μέμαμεν, impér. μεμάτω, inf. μέμαμεν selon Hsch.,

mais

Hdt. 6,84 ἃ μεμονέναι ; au part. μεμαώς,

μεμαυῖα,

avec la flexion μεμδότες avec allongement métrique, ou μεμαῶτες, cf. Ghantraine, Gr. Hom, 1,100,425,430 ; le vocalisme zéro est ancien au participe. Sens : « penser fortement à», d'où cavoir l'intention de, désirer» et souvent « être plein d’ardeur, de courage » à combattre, etc.

Seul

composé

attesté

chez

Hom.

ἐμμεμαώς

« plein

d’ardeur » : il est sûr dans 7 passages de l’II., mais peut êôtre issu d'un passage où un -e final se trouvait attesté devant u, οἵ. Leumann, Hom. Wôrier 52. S. Tr. 982 lyr.,

a ἐμμέμονε. I. pévog n. se dit de l’esprit qui anime le corps, mais toujours comme principe actif, peut signifier l'intention,

la volonté, la passion, l’ardeur au combat, la force qui anime les membres ; se dit d'animaux et finalement d'une javeline, du feu, de fleuves, etc.; s'emploie comme βίη

dans des périphrases du type μένος ᾿Ατρεΐδαο « le puissant Atride » (Hom., poètes, Pl., X.); voir encore Sneil, Enldeckung des Geistes 35 et surtout sur μένος, 168 anthro-

ponymes en -pévnç et l’expression lepèv μένος R. Schmitt, Dichlung und Dichtersprache $$ 181-194 ; pour la distinction

d'avec χάρμη, Latacz,

Worifeld Freude 23.

Composés : au premier terme, pevostxñç « Conforme au désir, qui satisfait 16 désir », cf. ἔουκα, dit de nourriture, de dons, d’une masse de bois (Hom.). Au second terme

une dizaine de composés en -μενήῆς exprimant soit la volonté, l'intention, soit la force : œuevhç « sans force » (E.), d’où ἀμενηνός dit notamment des âmes des morts, mais signiflant aussi «sans force» (Hom., poètes, Hp., Arist…, etc.), avec le dénom. ἀμενήνωσεν (I!. 13,562), forme

116, n. 83;

et ebuevhc e bien-

V. S.U, ; aussi ἐμμενές « avec ardeur » (Hom.). De aor.,

μένος

sont

μενεῆναι

créé

d'après

μένε-ος,

tirés

deux

« désirer

fureur » (Hom.,

vivement,

être

pris

de

rago,

de

Q.S.) ; on ἃ supposé que le présent a été

les présents

etc.,

dénominatifs : !. μενεαίνω,

cf.

en -αἰνω

Schwyzer,

Gr.

sur

le thème

Gr.

1,440,

de

gén.

dérivation

comparable à ceile de χτερείζω tiré de κτέρεα et surtout de βλεμεαίνω à côté de ἀδλεμής. 2 μενοινάω « désirer vivement, être plein d'ardeur » ; chez Hom.

noter la forme

à distension μενοινώω ot à l'impf. à côté do μενοίνδ, 85 pors, pl. μενοίνεον, aor. hom, μενοίνησεν ; le mot est ép. et lyr., ex.

trag.,

un

chez

Ar.;

d'où

par

dérivation

inverse

μενοινή « vif désir » (Call., A.R., AP). Ce thème de présant est inexpliqué, voir la bibliographie chez Frisk. Dans l’onomastique, nombreux composés en -μένης du

type

pépova, pévog, etc. :

Wérler

veillant » dit de dieux et d'hommes (Η. Hom., Pi., Æsch.,

2

expressive

Hom.

Eduévne,

8 sqg.,

Κλεομένης,

rattache

etc.

à cette série ᾿Αμενέας,

des anthroponymes

mycéniens

Baumbach 220, Le grec moderne

emploie

δυσμενής,

Bechtel,

Namenstudien ᾿Αμενίσκος,

en -μένης,

encore

Sur

voir Chadwick-

pévog

« feu,

ardeur »,

εὐμενής, elc.

El.. Cette racine exprimait 198 mouvements de l'esprit, elle a fourni en latin des termes relatifs à l'intelligence, comme mens, memini qui a pour le sens un correspondant

dans grec μέμνημαι, Mais le groupe de μέμονα, μένος s'est spécialisé avec la valeur d'«ardeur, voionté de combattre », etc. ; avec une évolution de sons encore plus marquée on ἃ μαίνομαι « être furieux » qui est rapproché de μένος,

IL. 6,100 sqq. ἀλλ᾽ 88e δύναται μένος ἰσοφαρίζειν.

λίην | μαίνεται,

οὐδέ

τίς

οἱ

Le parfait μέμονα répond exactement pour 18 forme à lat. memini; en germanique on a, sans redoublement,

got.

man

« penser,

vocalisme

en -τος,

zéro

croire»,

dans

le got.

avec ph

gaman

«se souvenir» ;

mun-um.

Adjectif

vecbal

voir αὐτόματος, ἡλέματος.

Μένος, neutre sigmatique, a un corvespondant exact dans skr. mdnas- n., avest. manah- n. En composition,

δυσμενήῆς

répond

dugmanah-

à

ske.

« ennemi ». Sur

durmanas-

«troublé»,

l'anthroponyme

avest.

avest. Haxd-

mani$ voir s.u. ᾿Αχαιμένης. 11 existo d’'autres formations nominales,

thôme

en

-li-,

*mpti-,

lat.

mens

f. (et

notamment

un

secondairement

mentiô), skr. mati- Î, en lit. mintis « pensée », aimintis, en germanique p. ex. got. gamunds, v. sl. pametl « souvenir ».

Mais le lit. mênas m. « souvenir » est un dérivé de menù «se souvenir ».

μέμοριον 2,893,404),

: inscr. (IG Rom. 4, 1850), μημόριον (SEG μνημόριον

(Keil-Premerstein,

Bericht Zwei-ter

μέμοριον



174), « monument funéraire ». Termes de l’époque impérialo résultant du croisement, de μνημεῖον cù de lat. memoria, le latin ayanti ensuite refait sur le modèle du grec memorium, cf. Walde-Hofmann s.u. memor, memoria.

μέμφομαι : fut. μέμψομαι, aor. ἐμεμψάμην, ἐμέμφθην

(Hés., ion.-att., elc.), également avec les préverbes, ἐπι(depuis

Hom.), κατα- (Pi., Th., etc.), « Hlâmer,

reprocher »

avec l'accusatif de la personne, mais aussi avec le datit de la personne et l'accusatif de la chose ; au sens juridique ο μεμφόμενοι «les plalgnants» (Gortyne, Inser, Cret. 4,41,7,13). Ce verbe prend une coloration juridique, non passionnelle. Composé remarquable de μεμψι- el μοῖρα « part, destin » : μεμψίμοιρος « qui se plaint, critiqueur, chicaneur » (Isoc., Arist.), avec -μοιρία (Hp., Arist.), -μοιρέω (PIb.).

Dérivés souvent

avec

(att.), également avec (Pi, trag., NT) id., v°8. av.); composés « blämable » (Æsch.,

préverbes : 1. μέμψις « blâme »

ἐπι- (tardif), κατα- (Th.) ; 2. μομφή μόμφος m. (Ε. fr. 638, Mantinée, possesaifs ou hypostases ἐπί- μομφος E.), κατά- (Æsch. Ag. 145); avec

&- privatif &uoupog « qui n'a rlen à blâmer » ou « qui n'est pas biâmable » (Æsch.) ; 3. composés secondaires en & de sens passif : ἀμεμφής « sans reproche » (Pi., Æsch., prose

tardive) avec ἀμεμφία (pout-être à écrire -eux, Æsch., S.) ; ἰνμεμφῆς * coupable » (Mantinée, Schwyzer 661, v° s. av.),

pour ἐμ- ; ἐπιμεμφής (Nic.), etc. ; on ajoutera φιλομεμφής (Démocr., (Plu.);

Plu.)

avec

4. adjectifs

le

superl.

verbaux

en

anomal

φιλομεμφότατος

-τός : μεμπτός

(Pi., ete.),

ἄμεμπτος «sans reproche, parfait» (Æsch., att., etc.), ἐπι- (Ph., etc.), κατα- (S., etc.); aussi μεμφητός (pap.).

Formes rares : 5. μέμφειρα Î. = μέμψις (Télécl. com. 62), personnification comique sur le modèle de πρέσδειρα ; 6. μεμφωλή * μέμψίς (Hsch., Suid.). Le grec moderne emploie encore μέμφομαι, μεμφψίμοιρος, -μοιρῶ, -μοιρία. Ef.:

avec

On

un

a

évoqué

got.

bimampjan

p aberrant et en celtique,

«raîlier,

en

posant

insulter»

mb!>

bl,

v. irl. mebul, gall. me/l, cf. Pokorny 725, Vondryes, Lexique

étym.

de l’Irlandais

s.u.

mebul.

Combinaisons

douteuses.

pév, voir 1 μήν. μενεαίνω,

μενοινάω, μένος,

Voir μέμονα.

μέντοι, voir 1 μήν. : Hom., ion.-att., fut. μενέω (Hom., ion.) εἰ μενῶ

(att.), aor. ἔμεινα (Hom., ion.-att.),

parf. μεμένηκα

(att.,

cf.

Sens

tenir

Chantraine,

BSL

28,

1928,

27).

: « rester,

bon, ne pas changer », avec l’ace. « attendre », avec l'inf. «s'attendre que» ; nombreuses formes à préverbes : ἀνα-

(Hom., etc.), δια-, ἐμ-, ἐπι- (Hom., etc.), κατα-,

(Hom.,

etc.), περι-

« attendre ",

προσ-

+rester

derrière » (Hom.),

« attendre » (ion.-att.).

Il existe

un présent à redoublement μίμνω (Hom., poètes); il souligne l'aboutissement du procès et l’idée d'attendre, avec 19 dérivé expressif μιμνάζω (I., alexandrins). Meve- est fréquent comme premier terme de composé de dépendance, notamment dans l'onomastique ; Μενέλδος,

τλεως, Μέναιχμος, Μεν-οίτιος (Hom., cf. o!rog), MeveSdtog,

Μενεπτόλεμος, mais aussi Μενο-πτόλεμος, etc. ; dans des épithètes,

μεναίχμης

(Anaer.),

μενε-δήϊος

(11.),

-κτυπὸς

(B.), -πτόλεμος (1]., otè.), -χάρμης et -χαρμὸς (1].).

Dérivés : nom d'action 1. μονή « fait, de rester, demeurer, permanence,

étape,

demeure»,

« monastère » (ion.-att.,

royale

de

Belgique

etc.),

cf.

(Leltres)

dans

16

grec

Chantraine,

1970,

3,91

chrétien

Bullet.

sq.;

Ας.

également

avec les préverbes : ἐμ- (PI.), ἐπι- (Th., P.), κατα- (tardif), παρα- (tardif), ὑπο- « résistance, capacité de supporter » (Arist., etc.) ; 2. avec le auffixe -Lä des composés καμμονίη «résistance victorieuse » (1|. 22,257 ; 23,661 ; À. pour le sens Trümpy, Fachausdrücke 201 sq.),

PI.; issu

ct. de

καταμονίη avec apocope de la préposition d'ailleurs métriquement nécessaire ; aussi ἐμμονίαι * συνθῆκαι

(Hsch.), περιμονία (tardif) et le simple povin « immobilité » (Emp. 27,4, mais parfois rapproché de μόνος ; οἵ. Bollack, Empédocle, Les origines, Fr. 92 b, 95 avec le commentaire), «fait

de

tenir

bon » (Tyrt.

8. Adjectifs

composés

1,54,

D., texte

douteux).

en -jovoç : ἔμμονος

« constant »

(X., Ρ).), ἐπί- (PIb.) avec ἀνεπέ- (Plu.), κατα- (inscr., Plb.), xap- et παρα- (Pi., Plu.), xpoc- (tardif). 4. L'adjectif simpie comporte le suffixe -ἰμὸς ; μόνυμος « stable, solide » (Hp., Th., Pl., etc.) avec le nom de qualité

tardif μονιμότης ; avec préverbe παραμόνιμος « constant, fidèle », dit d’un

esclave (Thgn.,

Pi.,

Hp.,

X., etc.).

5. Adjectif verbal μενετός 6 patient, qui peut attendre », donc de sens actif (Th., Ar.); rares formes à préverbes en grec tardif, et μενετέον « il faut attendre » (attique, etc.).

6. Formes ({pap.,

Lardives

byzantin);

: μένημα

n. «chambre,

un

lat.

avec

suffixe

cellule »

παραμονάριος

« gardien » (byzantin).

Sur l'anthroponyme Μέμνων, voir s.u. Il existe un parfait aberrant à voyelle longue ἐπιμεμηνάκαντι (Schwyzer 91,11, Argos, 1119 8. av.) qui supposerait un itératif ἐπιμηνάω, cf. ΕἸ. Le grec moderne a conservé μένω, μόνιμος. £t.: Verbe radical de structure archaïlque, qui ne se retrouve tel quel nulle part ailleurs. On 8 de la même racine dos formes diverses : en skr., formes athématiques

μενθήρη : φροντίς (Hsch.), probabl. chez Panyassis 12, ct. EM 580,6 et Suid. μενθῆρες * œl φροντίδες [sic]. D'où μενθηριῶ * μεριμνήσω, διατάξω (Hsch.), ἀμενθήριστος = ἀφρόντιστος, ἀμέριμνος (Timo 59, codd. ἀπ-), Et.: On pose un sufiixe -hpn (cf. μέρμηραι, -ρίζω et 16 radical de μανθάνω).

μένω

686 —

« attendre ν,

παραὅπο-

à redoublement, impér. mamandhi, optat. mamanyât, impf. dmamam «attendre, rester immobile » (seulement R. V. 10,27 ; 31 ; 32). En iranieu, v. perse man- « rester,

attendre », avest. lat.

manêre

iacëre. du

type

caus.

«rester »,

L'arménien

avec

« i! force à rester ». En

l'ë indiquant

ἃ l’itératif

cëläre,

de lat.

mänageiti

sédäre,

mnam

l’état

du

« rester « de

gr. ληκάω,

qui

type

*mênd-

fournit

un

correspondant à ἐπιμηνάω, cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,491. Les rapprochements proposés avec le hittite et le tokharien sont douteux. En celtique, on rapproche un nom verbal, ν. irl. ainmne,

ef. Pokorny

gall.

amynedd

« patience », de ‘* an-men-yd,

729.

μέρδει : κωλύει, βλάπτει. Cf. ἀμέρδω et noter l'aoriste μέρσε dans une épigramme, οἵ, L. Robert, Hellenica 10,278. Pour l’étymologie, cf. maintenant Beekes, ProioIndo-European Laryngeals 43,85.

— :

μἑριμνα

Pi., trag., Ar. ;

Emp,,

Hés., Sapho,

« anxiélé » (H. Herm.,

parfois

inquiétude»,

souci,

«pensée,

f.

en prose se trouve chez Hp. et en grec tardif) ; s'applique en mauvaise part à la pensée philosophique. Le mot

687



pépos

péppis, -ἴθος : f. « lien, corde » (Od. 10,23, D.S8. 3,21) ; dat. pl. -θαιῖς (Agatharch. 47), nom, -θος (Zonar.); οἵ. la glose μέρμιθα * μέρμιθον, σπαρτίον, Aerctèv σχοινίον, À ἀργυροῦν δεσμόν (Hsch.).

pourrait être originellement ionien. Composés : ἀμέριμνος « sans souci» (Mén., etc.), sens peu clair chez S. Aj. 1207, cf. Kamerbeek ; d'où ἀμεριμνέω,

Et.:

Obscure.

λίμινθες.

La

ἀμεριμνία (Plu.); en outre, (Arist:), λυσι- (AP), etc.

hypothèses

ὀξυμέριμνος

Au premier terme, μεριμνοφροντισταί penseurs » (Ar. Nuées 101).

Verbe apparemment

(Ar.),

«dos

πολυ-

Même

forme

s’expliquer

par

à μηρύω,

μήρινθος,

suffixe

peut

ou

finale

comporter

un redoublement

cf. Hester,

de Pokorny

733

un

brisé.

que

dans

ἕλμις,

-μι- suffixal Fait

Lingua

ne tiennent

penser

1965,

ou

aussi

360.

Les

pas.

mégito-

dénominatif μεριμνάω, aor. ἐμερί-

Héppvos : m., espèce de faucon, p.-8. la buse (ÆI. N. Α. 12,4), gén. μέρμνου (Call. /r. 43,66), qui ne permet

μνησα « se soucier de, réfléchir à » (S., Ar., X., D., etc.);

pas

d'où pl n. μεριμνήματα, dor. -ἅματα (Pi., S.), μεριμνητής

μέρμνης * τρίορχος. Théoc. 3,35 a l'anthroponyme Μέρμνων.

«anxieux » (Ε. Méd. 1226) avec -ητικός (Artém., sch. S. Tr. 109). Μέριμνα, μεριμνῷ subsistent en grec moderne. Et.: Mépuuva peut être issu d'un thème en -pov ou en -ux avec thématisation et vocalisme zéro (οἵ, βέλεμνον, etc.), mais la voyelle d'appui τ fait difMeculté, cf. μέδιμνος et voir Sehwyzer, Gr. Gr. 1,852. 11 ne serait pas impossible

que 16 substantif μέριμνα soit un dérivé inverse de μεριμνάω mais

cette

analyse

ne

facilite

rien.

Ces

termes

sont

rattachés de façon plausible.au verbe radical thématique skr. smdrali « penser à, se souvenir », avest. maraiti avec la forme à redoublement hi-$mar-; on 8 rapproché aussi ν. lituanien meréti « se soucier de » mais ce rapprochement est écarié par Fraenkel, Gnomon 22, 1950, 237. Voir Pokorny 969, qui ajoute des rapprochements celtiques

discutables, et cf. μέρμερος.

de fixer

ÆEt.:

À

Μερμνάδαι

la

cause

on

forme du

du nom

a pensé

nom.; de

la

Hsch.

donne

dynastie

que 16 mot

la glose

lydienne

pouvait

des

être lydien

(Neumann, Uniersuchungen 70). Autres hypothèses fragiles de Fauth, Hermes 96, 1968, 257, qui évoque l’anthroponyme

Μάρμαξ chez Paus. (et Βάρθαξ, ct. s.u.) et μόρφνος (??).

μέροπες, -ὧν, -coor : la formule homérique originelle et usuelle est certainement μερόπων ἀνθρώπων (1]. 18,490, etc.), en outre, par licence métrique μέροπες ἄνθρωποι (I 18,288); autre arrangement μερόπεσσι βροτοῖσιν (Il 2,285) ; dans la suite, μερόπεσσι λαοῖς (Æsch. Suppl. 90), puis comme substantif μέροπες = ἄνθρωποι (Æisch., E., Calt., A.R., Luc.). D'où μεροποσπόρος « qui fait naître des humains » (Man.) et le dérivé μεροπήϊιος ‘humain» (Man., Opp.). Μέροπες * ol &ppoves ὑπὸ Εὐδοέων est une glose obscure (P. Oxy. 1802,48). Mépoy désigne d'autre part un oiseau, le guêpier, Merops Apiasier

pépuepos : adj., dans l’II., toujours pl. n. μέρμερα ἔργα (I 10,289, etc.) ou μέρμερα sans substantif comme objet de ῥέζειν, μητίσασθαι (1|, 10,48, etc.) « funeste»; plus tard μέρμερον κακόν (Ε. Rh. 509); dit d'une personne ennuyeuse, odieuse (Ρ]. Hp. Ma. 290 e), d'animaux (Plu.,

(Arist.) appelé aussi dépoy. Enfin, Μέροπες est le nom des habitants de Cos (Pi., etc.), ils sont censés descendre

du héros Mépod issu de 1 terre ; les flls d'un Mérops sont

des

guerriers

alliés

des

Troyens

(Jl.

2,831 ; 11,329).

À

Mépoy répond un féminin Μερόπη qui est encore un nom d'étoile (cf. une hypothèse de Scherer, Gestirnnamen 128). Ce norn entre dans une série de noms d'oiseaux, de peuples

Opp.); avec 16 doublet μερμέριος (tardif). Le mot est glosé par Hsch. χαλεπά, δεινά, φροντίδος ἄξια ; forme à

εἰ d'hommes comme δρύοψ et Δρύοπες, ἀέροψ et *Aépoxes

redoublement

qui

quelque

intensif apparentée

chose

comme

« donnant

peines », etc. Μέρμερος tique

(ZI

14,513,

à μέριμνα beaucoup

existe également

Apollod.,

et signiflant

Paus.)

de

soucis,

dans

avec

de

l'onomasΜερμερίδης

(Od. 1,259). Présent apparemment

dénominatif μερμηρίζω

employé

chez

avec

méditer;

Hom.,

après

le

en -Ëx,

Hom.

terme

que

par

comique

φρεσί

: «réfiéchir,

{. en -ἰξω ; il n'est plus employé parodie

du

style

ἀπομερμηρίσαι

homérique,

«oublier

868

d’où

soucis,

se rendormir # (Ar. Guêpes 5), οἵ. Ruijgh, Élément achéen 87. La longue de la seconde syllabe peut être déterminée par

la nécessité métrique. D'où par dérivation inverse μέρμηραι « soucis » (Hés.

tardive (Hsch.)

Th. 55 ; Thgn.

1325 ; 16 XIV

1942, inscr,

en vers), avec p.-8. μερμηρικοί * οἱ πειραταί qui n’a pas l'aspect d'un terme poétique.

Autre dénominatif: μερμαίρω * φροντίζω, χολῶ (Suid.), μερμέρω * φροντίζω (Hsch.), cf. encore Photius, etc. Et.:

Outre

16 rapport

évident

avec

μέριμνα,

etc.,

on

peut rapprocher des formes nominales à redoubliement : arm. mormok’ « souci, mécontentement » (de *mor-m[or]oavec

un

suffixe

Nombreuses

ok'),

données

une

finale

obscure

(thraco-phrygienne?

macédonienne?). On observe que, comme le héros Mépoy est issu de la Lerre, l'oiseau μέροψ pond ses œufs dans la terre,

cf£. Chantraine,

Mélanges

Cumont

121-127.

1Ὲ est

difficile de savoir si le nom du héros est pris au nom de

notammont

hésiter », aor.

présentent

lat.

plus

memor,

douteuses

avest.

mimara-,

etc.

chez

Pokorny

969.

l'oiseau ou si 16 procès est inverse. Koller, Gl. 46, 1968, 18-26, part du vers 42 de l'H. Ap. avec la formule appliquée

à Cos πόλις Μερόπων ἀνθρώπων emplois du sont venus

et pense que les autres

mot comme adjectif et comme de cette formule détournée de

appellatif son sens,

l'expression πόλις μερόπων ἀνθρώπων « une cilé d'hommes mortels à se trouvant plusieurs fois dans l'Ilade, Æt.: Dans ces conditions, il n’y a pas lieu de chercher une étymoilogie du nom du héros Mérops et de son peupie. On trouvera une liste d'hypothèses chez Frisk, auxquelles on ajoutera un article de Ramat, Acad, Toscana La Colombaria 1960, 181-157 ; οἵ. Riv. fil. cl. 1962, 160. Qu'il

suffise de citer la glose d'Hach. μέροπες * ἄνθρωποι διὰ τὸ μεμερισμένην ἔχειν τὴν ὅπα Hyoov τὴν φωνήν * À ἀπὸ Μέροπος, τοῦ πατρὸς Φαέθοντος, Κῴου * λέγονται δὲ καὶ Κῷοι Μέροπες * καὶ ὄρνεά τινα, ὡς ᾿Αριστοτέλης.

μέρος, voir μείρομαι.

μέσαξα

—- 688 — Tr. 469, mais Troxier,

μέσαξα : ΡΙ. n. (gén. pl. Hés. Wortschaiz

ITesiods

150

y

voit

un

acc.

sg.,

cf.

βῶν

s.u.

βοῦς), μέσσαθα (Call. r. 177,5 ; 651), mais μέσαθοι (Tzetzès

ad Hes. ἐ. c.), enfin, chez Polt. 1,252 péaaBov avec la var, -Borov d’après les composés en -Borog : courroies qui fixont 16 timon de la charrue au joug et à l’attelage, cf.

la glose d'Hsch. : μέσσαθον * ëE ὠμοθοείων ἱμάντων À τὸν ἱστοδοέα πρὸς μέσον τὸν ζυγὸν προσδέουσιν & τινες ἐχέδοιον. Verbo dénominalif μεσαδόω « atteler » (Lyc.). Æt.: Composé venu p.-8. de l'expression (év) μεσῷ βοῶν «au

milieu

des bœuis », avec

intégration

dans

la flexion

thématique. Le premier termo *peou- (au lieu de μεσο-) surprend et peut s’expliquer par l'influence analogique de peré,

cf. Troxler,

Î. c. Sur les contacts

sémantiques

: n. (LXX

! Ki. 17,7 avec les variantes

-xvov δὲ -ἀντιον) ; gloses μέσακμον * κανὼν

τοῦ

ἰστοῦ,

ol

δὲ ἀντίον, οἱ δὲ T μεσάκτων À μεσάκρων [?] (Hsch.) ; μεσάτμῳ * τῷ κανόνι, τῷ μέσῳ καλάμῳ τοῦ ἱστοῦ (Suid.) ; donc «rouleau Et.:

Les

du

métier

Anciens

ont

à tisser ». dû

croire

que

le mot

était

issu

de μέσος. Terme technique qui peut être emprunté (où? et quand?). Voir Blümner, Technologie 1,149, n. 6.

corrompu

πέσκος (Nic.

et

pense

que

la

glose

se

rapporte

à

Th. 549).

μεσόδμη : f., cf. sous δέμω, Le mot semble désigner, notamment dans l'Od. et dans les textes épigraphiques,

une poutre transversale (cf. R. Martin, R. Ét. Gr. 1967, 314

84.) ce qui

pourrait

conduire

à tirer 16 mot

non

de

δέμω, mais de Sépoç avec une suffixation en -& comme dans ἑκατόμθη.

Peut-on rapprocher la glose d'Hsch. μεσόδμα *

γύνη «ὡς Λάκωνες» " La glose μεσοδόμα " γυνή. Λάκωνες n'éclaire rien. μέσος

entre

μεσο- et μετα-, CÎ. 8018 μεταύλιον.

μέσακλον

lemme

: hom.,

éol.,

Sapho,

etc.,

parfois

chez

Pi.

ou

dans les partics lyr. de trag., μέσσος, béot. (IG VII 2420) et crétois (οἵ. Bechtel, Gr. Dial. 2,697) μέττος : « qui est au milieu », dit de l’espace ou du temps (cf. μέσον ἥμαρ, μέσσαι νύκτες), «impartial, interméaiaire s; nombreux emplois du neutre substantivé avec prépositions (ἐν, εἰς, etc.), par exemple pour désigner l'espace qui sépare des

armées,

se dit

aussi

de

ce qui

est exposé,

offert en

prix dans un concours, etc. Le mot est employé depuis Hom. durant toute l'histoire du grec. Degrés de comparaison : μεσαί-τερος, -τατος assez rares (Hdt., PHI.), comme παλαίτερος, cf. Szemerényi, Syncope 251 sq,,

μεσσότατος (A.R., Man.); ἐν μεσσάτῳ (Il 8,223; 11,6) peonpGpla : f. (Æsch., elc., Hecat. 108 J), μεσαμδρίη (Hät.), région du midi, sud ».

att.), -{n (Archil. 74, * midi, milieu du jour,

Dérivés : μεσημθρινός «de midi, du sud» (att., etc.) avec μεσαμύρινός (Théoc.) constitué d’après les adjectifs

fait sur le modèle de ἔσχατος, νείατος ne fonctionne pas

proprement comme superlatif, pas plus que l’att. μέσατος, le second fils [de trois] (Ar. Guêpes 1502, Mén. fr. 233) ; sur mesato, mesaia en mycénien,

voir Chadwick-Baumbach

221, D'où 16 dérivé μεσσάτιος « qui est au milieu » (Call,

17 ;

H. Artémis 78), avec 16 substantif n. μεσάτιον = pécaboy

à côté du raro μεσήμθριος « du sud » (tardif), plus e fém. peonubprés, -ἀδος (Nonn.). Forme secondaire bâtie sur ie radical de dor. duép&, τὸ μεσᾶμέριον sù midia

(Poll. 1,148, cf. 142). Nombreux exemples comme premier terme de composê : μέσαδα, μεσσηγύς, μεσημδρία, μεσόδμη, cf. ss. uu. En outre, μεσάγκυλον « javeline avec une lanière au milieu » ;

de

temps

en

-ινός,

cf.

Risch,

Mus.

Helv.

2, 1945,

(Théoc.).

Verbes

εὕδειν)

μεσαιπόλιος « grisonnant » (/I. 13,361), forme en -or imposée

« faire la sicste » (Pl. Phdr. 259 a), « être à son plus haut point » en parlant du soleil et des étoites (Poli., Porph.) ;

τγεως, etc., μεσολαθής « pris par le milieu » avec μεσολαδέω,

dénominatifs

: 1.

Z. parlicipe poétique -ιἰάων

μεσημδριάζω (AP)

(avec

« faire la sieste », -ιἰόων

*être à midi » en parlant du coleil (A.R.) ; 3. peonuéplto «laire la sieste » (Str., J.).

Le grec moderne connaît μεσημδρία, -ἰνός au double sens do français «midi», mais emploie aussi μεσημερί «heure de midi», cf. χοιμοῦμαι τό μεσημέρι « je fais la sieste ». Au sons géographique en grec ancien et en grec moderne, 16 mot 16 plus usuel pour désigner 16 sud est vétoc.

Æt.:

Dérivé

en -lx tiré de l'expression,

grec commun

μέσον &uœp, d'où sous l'influence de ἁμέρα Ἐμεσαμέριος. La forme est expliquée au moyen d'une syncope par Szemerényi, Syncope 160-161, où l’on trouve une discussion détaillée. Schwyzer, Gr. Gr. 1,279 voit dans ionien

μεσαμδρίη une application de la loi d'Osthoff. L'attique μεσημδρία s’explique par l'analogie de ἡμέρα (mais voir aussi

Szemerényi,

o. c.).

μέσκος : κῴδιον, δέρμα, Νίκανδρος (Hsch.) ; on a fait de cette glose le /r. 119 de Nicandre. Les étymologistes ont expliqué le mot comme emprunt oriental, cf. aram. meskä, accad. masku, V. perse maëkä « peau », ct. Lewy, Fremdwërter 131. Mais Latte dans son Hsch. croit le

par la métrique, et cf. μεσαίτερος ; μεσεντέριον, μεσόγαιος, « saisir, interrompre », eLc., μεσόλευκχος « mélangé, parsemé

de blanc », μεσόμφαλος dit surtout du sanctuaire d'Apollon à Delphes, μεσονύχτιος, μεσσοπαγῆς * planté au milieu » (!. 21,172) ; μεσοπόρφυρος « mélangé de pourpre μέσσορος s borne » (Tab. Heracl. 1,63, etc.), etc. Dérivés

»,

:

A) Adjectifs rares, poétiques ou techniques équivailent sensiblement à μέσος : 1. μεσήεις (Ji. arrangement métrique à la fin du vers, peut-êlre τιμήεις, τελήεις, cf, Risch, Wortb. der hom. Sprache

et qui 12,269) d’après $ 56 e ;

2. μεσ(σ)ήρης * qui se trouve au milieu » (E., Ératosth.), et voir l'article -Apns, d'où μεσηρεύω sêtre neutre » (tardif); 3. pecaïog d'après 168 adj. en -αἷος (Antiph.) ; 4. μεσίδιος +arbitree dit d'un juge, etc. (Arist.), avec μεσίδιον « objet déposé

chez

un personnage neutre » (pap.)

et μεσιδιόω « déposer chez un personnage neutre » (pap.) ; 5. μεσάδιος «central », éol. selon la scholie D.T. 542, cf. διχθάδιος et μεσάζω. Β) Substantifs : 1. μέση ἴ. adj. avec χορδή s.e., la note la

plus

haute

du

tétracorde

le plus

bas,

origineltement

la corde du miliou dans une lyre à 7 cordes (att.) ; 2. μεσέτης m. «médiateur, arbitre» (NT, D.S., pap.), f. μεσῖτις employé au figuré (Luc.), d'où μεσιτεύω «être arbitre,

— négocier», parfois +mettre en gage » (hellén. avec -Trelx « arbitrage, négociation, mise en

et tardif), gage » (J.,

pap., etc.) ; 3. μέσης m. vent qui se situe entre 1᾿ἀπαρχτίας et 16 καικίᾷς,

c'est-à-dire N.N.E.

μεσεύς (Stéph.

(Arist.), avec le doublet

in Hp, 2,351) ; 4. μεσότης Î. « milieu, juste

miliou », Cf. μεσότης ἐστὶν ἡ ἀρετή (Arist. EN en

grammaire

« moyen » (Pi.,

Arist.,

dissimilé

à

côté

d’arcad.

etc.).

de Ἐμεσαχόθεν,

Lejeune,

μεσακόθεν

(Schwyzer

ct. πανταχόθεν,

etc,

664),

et l voir

Adverbes en -θεν 167 et 214.

D) Verbes dénominatifs : 1. μεσόω « être en son milieu » (ion.-att.), sans valeur factitive; 2. μεσεύω «se trouver entre deux, être neutre » (PIl. Lois 756 e, X., Arist.);

μεσάζω = μεσόω (LXX, D.S., etc.). Le grec moderne a gardé μέσος, milieu

Verbe dénominatif et πόω « remplir » (S., δια- (Arist.), ἐμ- (S.), voir dans ἀνάμεστος avec Strômberg,

1,106 b),

C) Adverbes : μέσοι locatif (Alc. 355) ; μεσσόθεν (Parm., alexandrins),

péra

689 —

μέσον,

μέσα

Preflx

Siudies 91

et 117,

Dérivés tardifs : μέστωσις « fait d'être plein, saturation, plénitude », μέστωμα id. Le mot μεστός est poslhomérique

et est venu

coneur-

rencer πλεῖος, πλέως

et πλήρης ; semblo être proprement

attique. Le grec

emploie

moderne

μεστός

« plein

mûr » avec μέστωμα « maturité ». Æl: Était peut-être à l'origine En

tout

«au

de », μεσίτης « médiateur, intermédiaire », μεσόγειος

: μεστόομαι « être rempli » (S., PI.) Arist.), également avec dvæ- (Ar.), κατα- (Phérécr.). Aucune raison de un dérivé inverse de ἀναμεστόομαι

cas,

μέσφα,

pas

un

de,

terme

rempli,

expressif.

d’étymologie.

: adverbe,

préposition et conjonction « jusque »,

avec 16 gén. (II. 8,508, Arat.), avec l'accus. (Théoc., Call.) ;

«central, méditerranéen #, μεσολαδῶ « intervenir », etc. Et.: Vieil adjectif i.-e. qui répond exactement à skr. mddhya-, avest. maiSya-, german., got. midjis, v.h.all.

avec préposition (Call.

milti, arm.

Crète ; Cyrène), μέττ᾽ &s (Gortyne, Schwyzer 179 IX 48), μέστε conj. (arcad., Schwyzer 656,30, etc.), éc prépos. (thessai., BCH 59,55) el μεσπόδε «jusqu'à ce ques

méêf-;

en celtique,

gaul.

Medio-nemeton

et irl,

mid- au premier terme de composé. De l'i.-e. medh-yo-, cf. encore Pokorny 706 sqq., Ernout-Meillet, s.u. medius, etc. Pour le traitement phonétique de μέσος, voir Lejeune, Phonétique 87

A.R.)

« jusqu'à

La

(Thphr.

H.P.

3,12,15);

Thphr.

emploie

aussi

le

mot

(ibid.) avec ἀνθήδων ou ἀνθηδονοειδής pour désigner des épines-blanches,

Crataegus orientalis,

Le mot 8 été emprunté

le v.ha.

mespila,

encore André,

Et.:

Mot

Nehring,

Reallexikon

byzantin

-a, d’où

μούσπουλον,

Cf.

s.u. mespilum.

emprunté

μέσσαυλος

dans le lat. mespilum,

etc., grec

Lexique

oxyacantha.

d'origine

inconnue,

cf.

Schrader-

2,65.

: (-ov)

cour



le

bétail

est

rentré (Π. 11,548; 17,112,657), dit de la bergerie de Pâris (II. 24,29}, de la caverne du Cyclope (Od. 10,455),

vi°s.

Et.:

après).

Issu

ef. Risch,

de

IF 09,

μεσσηγύ(ς), surtout

au

(Hom., H. Composé

M.).

sens

τὸ

Sur μέσαυλος

en attique,

μέσ(σ)ον αὐλῇς 1944,

ou

V. μέταυλος.

ἐν μέσσῳ

αὐλῆς,

19 s8qq.

parfois μεσηγύ(ς) local,

parfois

: adv.

avec

un

«entre sens

deux », temporel

Apolil., Thgn., alexandrins, Hp., Ératosth.). plaisant μεσσηγυδορποχέστης (Hippon. 114 c€

El.: Fait naturellement penser à ἐγγύς, dont l’analogic à peut-être fait introduire le sigma final, cf. Risch, Worib. der hom. Sprache $ 56 a. Pas d'étymologie. Pisani, Rend. Isi. Lomb, 73, 1939-40, 531, tente de reconnaître dans la

finale la racine de βαΐνω comme dans ἐγγύς et πρεσθύς : « qui va au milieu » (?).

μεστός

est celui

: « plein, rempli, rassasié » (ion.-att.), également

avec dvé- «rempli de » (Ar., D.), διά- (Arlst.), ἔμ- (S., PL Lettres 338 d), ἐπί- (Call., Poll.), περί- « entièrement plein » (X.), ὑπέρ- « débordant » (Ph.). Dérivé μεστότης f. (tardif).

Cerc.).

conjonction (inscr.

les emplois

n'étonne

de

comme

pas

pour

Pour

préposition

un

μέσφα

mot

et

signifiant

l’emploi 18 plus

préposition.

Et.: Un radical μεσ- peut être apparenté à μέχρι et à peré. Mois le μές thessalien peut n’être pas ancien et résulter de l'abréviation d'une des formes dissyllabiques : dans

l'unique

exemple

μὲς

τᾶς

πέμπτᾶς,

ON

à SUpposé

une haplologie pour uéote, -τα τᾶς πέμπτᾶς. Dans μέσφα la finale est obscure, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,680 n. 1; μέσφι appartient à la langue artificielle d'Arétée et peut

être



à

l'analogie

de

μέχρι ; μέστα

cf. Bechtel,

Gr.

Dial. 1,379

οἱ

μέστε

et 2,767,

sont

et μέστε

fait penser à ἔστε ; quant à μέσποδι (de μέσφα où μέστε), on a voulu retrouver dans -ποδὲ un thème relatif */ #odsuivi d'un κ épideïctique, cf. Bechtel, Gr. Dial. 1,196.

mais A.R. 3,235 au sens de μέταυλος, cf. le simple μεσαύλη (pap.

entre

# jusque », cf. uéype ο ἕως. ancien

Opp.,

590,13).

conjonction

parallèles,

intérieure

sans ὅτε (Cail.,

: μέσφι (Aret.), μέστα

Schwyzer

confusion

comme

μέσπιλον : n. « nèfte » (Archil, Hp., etc.), exceptionnellement dit de l’arbre (Dec. 1,118), avec μεσπίλη « néflier »

ce que»,

Autres formes

(thessai.,

Délos 47, alex.), avec ὅτε (Call.,

μετά

μέτα, datif,

de»

: adv.

l'accusatif.

mais

Le

a divergé

préposition

et sens

origilnel

de

dans

16

avec doit

multiples

être

génitit, «au

16

milieu

directions ; avec

«au milieu de, parmi », d’où le génitif et le datif signifie avec 16 génitif «avec », concurrençant en cet emploi cûv en

attique ; avec

le

datif

«entre»,

etc.,

ct.

l'expression

hom. μετὰ χερσί ; avec l'accusatif et un pluriel pour « se rendre au milieu do», cf. 1|. 3,264 ἵκοντο μετὰ Τρῶας καὶ ᾿Αχαιούς, d'où par extension « vers, à la recherche

de », cf. II. 10,73 BH δ᾽ lévar μετὰ Nécropæ, d’où « à la suite de, derrière», cf. I. 13,492 μετὰ κτίλον ἔσπετο μῆλα ; finalement avec un sens temporel μετὰ ταῦτα. Μέτα employé

par Od.

adverbialement

signifle «au

milieu de, derrière #

opposition à mpéobe, cf. I. 23,133, « ensuite s, cf. 15,400. En phrase nominale équivaut & μέτεστι «it

appartient à », etc. En composition μετα- est très fréquent : pour exprimer

une idée de participation

dans

μετέχω,

etc., d’action

en

commun dans μεταδαίνυμαι, etc, ; de situation au milieu dans μεταίχμιον « qui se trouve entre deux armées » (ct. αἰχμὴ), « qui se trouve entre deux », etc.; de succession



μέτα μετακλαίω,

μετέπειτα,

changement

μεταδαίνω,

dans le temps,

la notion de τρέπω, etc. Le

(de

ebc.; souvent avec

μεταδάλλω,

μετα-

mycénien

a mela,

et les composés

cf.

sous

κτίζω,

voir

galerie

Chadwick-

Δωριεῖς ; tiré de μετά d'après l’analogie de θύραζε, etc. Autre adverbe : μεταξύ « entre deux 9 au sens local ou temporel, parfois avec un compiément au génitif (Hom., ion.-att, ete.), dans des textes tardifs, parfois « ensuite » ; Gr. Gr. 1,633 propose une combinaison

de μετά et ξύ(ν), cf. Ruipérez, Voir encore s.u. μέτασσαι.

Emerita

côté de μετά, i! existe dans dor., arcad., une préposition

20,

1947,

197.

certains dialectes, πεδά, voir a.u.

en

Depuis 16 moyen âge μετά est devenu jé, ct. Hatzidakis, kai

Nea

Hellen.

1,474,

mais

μετά

subsiste

comme préposition et en composition. Æt.: Obacure. Fait penser à des prépositions du germa-

nique ; μετά peut répondre à v. isl. med, got mip, anglo-sax. mid(i), v.h.a. mit(i), sur *meti ou *medhi, ct. Schwyzer, Gr. Gr. 2,481 avec la n. 2. La finale -τὰ du grec peut être due à l'analogie de κατά, etc. On a évoqué des noms propres qui

seraient

Gl. 30,

illyriens,

1943,

ne peuvent

comme

162 sqq.,

165

sqq.

etc.),

dit

de

Kretschmer,

part, ces

mots

μέσος et de μέχρι.

galerle de

notamment

cf.

D'autre

pas être séparés de

μέταλλον : n. «mine, att.,

Melapa,

mine»,

mines

de

etc. (ion.-

sel,

678

d),

μεταλλικός

« qui

concerne

168

d’argent,

mines » (D.,

Arist., etc.), μεταλλεύς « mineur » (Lys., Ρ]., inscr.), μεταλλῖτις * γῇ τις (Hech.) « terre qui contient du minerai ».

Verbès dénominatifs : 1. μεταλλεύω « faire le travail de mineur,

tirer du

minerai » (PL,

LXX,

Arist.,

ete.),

tiré

de μεταλλεύς ou de μέταλλον, avec le suffixe -εὐω indiquant la pratique d'un métier; d’où μεταλλεία f. « exploitation d'une mine » (PL., Str., etc.), plus tard μετάλλευσις comme terme militaire (Phil. Bel. 91,19), μεταλλευτῆς = μεταλλεύς

(Str., etc.), -eutixéç « qui concerne le travail de mine » (PI. Lois 847 d, Arist., etc., pap.) ; 2. μεταλλίζομαι « être condamné Just.).

aux

Le verbe «interroger,

travaux

le plus

forcés

dans

anciennement

enquêter,

s'informer

les

mines»

(Cod.

est μεταλλάω

de #, parfois

coordonné

avec εἴρομαι (Hom., Pi., prose tardive) avec μετάλλᾷτος « qui peut ôêtre recherché » (Pi.). Le

mot

minerais, langues

a été emprunté

métal»,

puls

européennes,

en lat,

est

français

dans

passé

mefallum

dans

métal,

de

« mine,

nombrouses

etc.

ΕΞ : Le lien entre μεταλλάω et μέταλλον est surprenant, mais très probable. Après Eust. 148,10, Buttmann,

Lexilogus

1,139

d'autres

choses »,

percontor) ;

tire le verbe (Happ,

Eichhorn,

IF

De

de μετ᾽ 7i,

1966,

graecae

ἄλλα

+{chercher)

316

évoque

linguae

deriv, retrogr. conformatis, Diss. Gôttingen,

d’une

mine

1963,

25-28

:

dans

milieu » et désignerail la

(?).

En se plaçant dans une perspective inverse, on a supposé

que μέταλλον est un terme d’emprunt (Debrunner, Eberis Reallexikon 4,2,525, etc.). Frisk se range à ce parti, en admettant que μεταλλάω est un terme technique emprunté, qu'emploleraient au flguré les poètes épiques. Hypothèse « pélasgique » de van Windekens, Sprache 4, 1952, 135 sqq. μεταμὠνιος

: « vain,

inutile », toujours

au

neutre

pl.

(Hom., Pi., Théoc.), autres cas en rapport avec ἄνεμος, cf, Sim. fr. 16 : κονία μεταμώνιος ἀέρθη «]a poussière se souleva emportée par le vent », et Ar. Paix 117 où 16 lien entre ies deux emplois est sensible. Et.: Apparenté à ἀνεμώλιος et quasi-synonyme, composé en μετα- signiflant « emporté

par 19 vent », tiré de ἄνεμος

avec ie suffixe -ωὠνιος, οἱ, Chantraine, Formation 42 sqq. ; lesu de l'expression μετ᾽ ἀνέμων, par “uervoveudveog et perte de la 39 syllabe par dissimilation, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,37 et 263. D'où les formations artificielles d'Alexandrins ou de

grammairiens : μωνιὴ * ὀλιγωρία ἀχρεῖον (Hsch.).

μετανάστην

ἀτίμητον traduit

(I

μωνιόν * μάταιον,

Hom.

seulement dans

9,648 = 16,59),

vil réfugié» ; plus

«un

οἱ

tard

généralement

« émigrant,

fugitif »

(Hät. 7,161 à propos des Athéniens, où μετανάσται, Arat., Ph., pap.), f. “στις (Ph.) et μῖκός

cf£. Moorhouse, Class. Quart. 41, 1947, 31-45. Mais le sens de μικρός est devenu peu à peu banal. Figure au premier terme dans de nombreux composés, parfois tardifs et souvent techniques, comme μικρο-σκελήῆς

Avec une finale -g, un également divergent, on « élégant », lit. susmiëes « autres termes rassemblés

«aux

pattes grôles » (Arist.), otc. Parmi

plus

général

notamment σμῆν «râcler» ; dans cette direction on peut penser à σμίλη «ciseau». Dans cet ensemble confus,

μικροπολέτης

«citoyen

les termes de sens

d'une

petite

cité »

(attique) οὑ notamment des composés impliquant la notion

de

mesquinerie

«minutieux,

(attique),

μικρολόγος,

coupeur

de

avec

cheveux

μικροπρεπῆς,

etc.

seul lat. mica paraîtrait évident.

-λογία, -λογέομαι

en

quatre,

mesquin »

« mesquin » (Arist.),

μοιρό-

ψυχος, avec -Ψυχία « qui a un petit esprit » (attique), etc. Mixpés a un doublet thématique sans suffixe, avec gémination expressive de l’occlusive, juuxxéç (dor. et béotien d’après Ar. Ach. 909, Archyt., Théoc., aussi dans des textes littéraires ion., cf£. Hérod. 6,59, Inscr. et pap. tardifs), mot visiblement familier ; un composé μικκότρωγος est le nom d’un parasite chez Plaute, Stich. 242 ; ef. encore

pexxomperhç ( P. Oxy. 410,73). Forme sans gémination de l'occlusive μικός (inser. pap. 11°-111® s. après).

Dérivés

att.

1v° s. av.,

issus de yuïx-, termes

vocalisme différent eb un sens a rapproché anglo-saxon smicre petit, recroquevillé » Nombreux chez Pokorny 966 sq., qui cite

Trag.

expressifs

Adesp.

31,

ou familiers

1 μῖλαξ, μῖλος : «liseron épineux », voir σμῖλαξ.

2 μῖλαξ : glosé par Hsch. ἡλικία * ἔνιοι δὲ μέλλαξ * καὶ παρ᾽ Ἑρμίππῳ ἐν Θεοῖς (fr. 88) ἀγνοῆσας ᾿Αρτεμίδωρος " ἐκεῖ γὰρ μῖλάξ ἐστιν, δηλοῖ δὲ τὸν δημοτικόν. La glose peut être en partie gâtée. Semble signifler « jeune homme »,

et. la glose μέλλαξ chez Hsch. Et.:

Ignorée,

Baunack,

Phil.

70,

1911,

461,

suppose

une contamination de μεῖραξ (prononcé μῖρ-) et de μέλλαξ, Frisk un emploi métaphorique de σμῖλαξ «liseron » (?)Voir encore le suivant.

:

μι[λ]λός

: βραδύς, χαῦνος (Hach,) ; 16 mot est d'autre

υυώλος (Mosch. 1,13), μυκᾶς * μικρολόγος (Hsch.), ct. aussi les anthroponymes ; μυκύθινον * τὸ μιχρόν * καὶ νήπιον, cf. MixuBoc. Avec géminée et suffixe -ἰχος, *uboeuxyog (c£. ὁσσίχος, etc.) est supposé par lacon. μυρκιχιδδόμενος (de μικκιχίζομαι) désignant une ciasse d'âge de jeunes garçons,

part employé par le glossateur comme explication : ἀργός * μιλός, βραδύς ; νωχέλεια * ἀσθένεια, βραδυτής, ἀργεία, νώθεια, μιλότης ; νωχελής * & μιλός, βραδύς, ἄχρηστος. 11

cf. Bourguet, Laconien 102 sqq. et Marrou, R. El. Anc. 48,

textes littéraires

1946,

les comiques) ; il est resté assez vivant pour être utilisé comme explication. Mais il est ancien, comme le prouve

216-230

(avec

pour

la classe

précédente

xpo-).

De juxpég est tiré un nom de qualité (σ)μικρότης f. «petitesse», etc. (Anaxag., Pl, Isoc., Arist.). Verbes dénominatifs (c)uixpûve « déprécier » (Démétr. Eloc. 236), «diminuer»

(Dsc.),

aussi

avec

xara-

(LXX,

Démêtr.) ;

σμικρίζεσθαι * διαττᾶσθαι (Hsch.) = « être passé au crible », plus κατασμικρίζω « rapetisger, rabaisser » (Arist., etc.) ;

s'agit

d’un

probablement

adjectif

l'anthroponyme

familier,

et de l'attique (sinon

Μίλων

ignoré

des

on l'aurait chez

attesté dès le vie 8. av. Sens

:

«lent, mou», p.-ê. «soL» (χαῦνος). Voir Latte, GI. 34, 1955, 191 sq. = KI, Schr. 689 sq. On est tenté d'ajouter

au dossier l'anthroponyme Μίλαξ ou Μίλλαξ, c?. L. Robert,

Noms

indigènes

161

n, 2, 299 n.

1. On

voudrait évoquer

μι[λ]λός



702

à l’indo-européen. Selon Neumann, Untersuchungen 85 sq., serait emprunté au hittite ou à une autre langue d'Asie mineure.

également 2 μῖλαξ mais le sens que donnent 168 glossateurs pour ce terme ne permet pas 10 rapprochement. μὶλτος

:

«cinabre,

f.

«teinture

rouges

d'origine

minérale,

com.,

inscriptions

attiques,

vermillon » (Hdt.,

μιμιχμός : τοῦ ἵππου φωνή (Hsch.), avec μάξασα χρεμετίσασα (Hsch.) qu’il faut p.-ê. corriger en μιμίξασα,

mais le mot devait exister dès le mycén., cf. plus loin), «rouille des plantes » = épuci6n (Paus. Gr. p. 196 Erbse) employé

pour désigner le sang par euphémisme

linguistique

(P.

Et.:

de

ou tabou

Eu-prärog senduit IG VII 3073).

(Amips.),

etc.

Au

second

terme

de vermillon » (Dsc.), cuu-

:

(Lébadée,

(Eub. Com., Str., etc.), μέλτινος « de vermillon » (Plu., etc.), μίλτειος «de vermillon» (AP); substantits : μιλτεῖον

récipient où l’on met 16 mittog (AP 6,205), μιλτέτης minéral Iinguistique

millos (Pline 36,147), μιλτάριον par tabou «sang»

(Pap.

Mag.).

Verbe

dénominatit

μιλτοώ, -όομαι « enduire, être enduit de vermillon » (Hdt., Ar., etc.), avec μιλτωτός (Eust.). Anthroponymes : Μιλτεύς (IG IV 15,148, vre 8. av.), Μιλτίας, Μιλτιάδης, Μιλτώ f., etc.

Et.: On raîtache souvent 16 mot à μέλας (encore chez Pokorny 720), ce qui ne convient guère pour le sens, et suppose pour la phonélique une fermeture de ς en ι inexpliquée. Terme technique emprunté selon Schwyzer, Gr. Gr. 1,503, et Frisk. μἱλΦοι

: m.

pl, «cils

qui

tombent » (Dsc.,

Gal.)

avec

la variante μίλφαι, D'où μίλφωσις « chute des cils » (Gal.), comme

de

médicaux

Ἐμιλφόω,

ἕλκωσις,

mêmo

type

que

ἴλλωσις, etc, Par

d'autres

termes

dérivation

inverse

Hlägoç «celui qui souffre de cette maladie » (Vett. Val.). E!.,: Ignorée.

avec

diverses

: n., fruit de l'arbousier (com., Thphr.), variantes

μεμαίκυλον

(Thphr.,

Pline),

μιμάκυλον (Hach.), qu’on corrige. Et.:

Terme

μίμαρκυ;,

sans

-vog

étymologie,

probablement

: f., ainsi glosé par Hsch.

emprunté.

: κοιλία

καὶ

Wb.

des Allind.

présent

existe

ion.-att.,

en

fait avec du lièvre

(Ar., Phéréer., etc.). Et.: Semble comporter un redoublement.

Après Bolsacq

et Lidén, ZF 18, 1905, 407 sqq., KZ 41, 1907, -398 sq., Frisk rapproche des mots germaniques de sens voisin : anglo-sax, mearh « saucisse », norvég. mor « saucisse faite avec des tripes», v. isl. morr « graisse des tripes» : on pose i.-e. *marku- ou *morku-. On a également évoqué hitt. mark- dans markanzi 8° pl. «ils hachent ». Quant au latin murcus 1l faut sûrement l'écarter. On trouve chez Pokorny, 727, une longue liste de mots dont le rapprochement est des plus douteux. L'aspect de μίμαρκυς n’engage guère à chercher une étymoiogie en remontant

Mayrhofer,

s.u. mimäti.

Hom.,

mais

il est

rare

chez

Hom,

composition).

Le

thème

16 plus

important

exprimant l'état présent μέμνημαι (Hom., avec le f. μέμνησομαι (Hom., ion.-att., etc.). des formes passives, aor. ἐμνήσθην (depuis μνησθήσομαι, Le moyen signifile «avoir en

tête, penser à, se souvenir,

mentionner », l’actif « faire se

souvenir,

(pour

faire

penser

à»

les

cas

employés,

cf.

F. Bader, Rev. Ph. 1968, 50 sq.). Le suffixe -axw indiquant

le terme du procès, cf. διδάσκω, on s’explique que ce verbe s'emploie voiontiers avec des préverbos : ἀνα(fréquent, d'où ἐπι-, xpo-, συναναμιμνήσκω), ἀπο-, δια-, ἐπι-, κατα-, παρα-, Guv-, ὕπο- (fréquent), d'où παρ-, προσυπομιμνήσκω ; Pi. 1, 3/4,7 ὑμνᾶσαι est interprêté comme

valant ὑπομνᾶσαι

par Forssman,

Sprache Pindars

76. Autre

présent

μνάομαι,

μνῶμαι,

hom.

μνώοντο,

μνωόμενος, chez Hom. « avoir en tête, songer à » (Hom.), « rechercher une femme en mariage » (Od, 6,34 ; 14,91, ete.) :

il s’agit

là d’une

acception

spécialisée

du

mot,

cf.

lat.

mentionem facere et voir Benveniste, Fesischrift Debranner 13-18; ce sens subsiste en grec postérieur avec une application plus large « solliciter, rechercher », cf. Hdt. 1,96

μνώμενος

ἀρχήν,

également attesté chez Pi. et dans la

prose tardive ; composé προ-μνάομαι « faire des ouvertures mariage

d'où

pour

parfois

quelqu'un,

« solliciter » (S.,

faire

Ρ].,

office

X.).

de

Pour

marieuso »,

ces

emplois

particuliers, où le rapport avec μιμνήσκω est perdu de vue, voir encore, plus bas uvnothp, προμνήστρια, μνηστή, μνηστεύω, stc. Nombreux dérivés : 1. adjectif verbal μνηστός (tardit, Sammelb. 6138), mais les composés sont anciens : notamment ἀεί- (Æsch., etc.), εὔ- (S. Tr. 108), πολύ- (Emp.,

régulièrement

de boudin

depuis

est 16 parfait ion.-att., etc.) 11 a été créé Od. 4,418), f.

donc,

ou

711,

et factitif uvhow, aor, ἐμνησάμην οἱ factitif Euvnoæ (Hom.,

uvnati

de ragoût

Pokorny

et dans 19 grec postérieur. Formes sigmatiques : f. μνήσομαι

ἕντερα τοῦ ἱερείου μεθ’ αἵματος σκευαζόμενα, μάλιστα δὲ καὶ ἐπὶ λαγωῶν αὐτῇ ἐχρῶντο * ὁτὲ δὲ καὶ ἐπὶ ὑός ; espèce

2,639

« mugir », ekc., V. si,

ment μνήσκεται (Anacr. 94,4 B cité par Ath. 463 a). Ce

de

μιμαίκυλον

mimäti

éol. μιμναίσκω est donné par Hdn. 2,79,178 ; sans redouble-

Fesou (Chadwick-Baumbach 222). Puis, μιλτώδης + rouge »

du

skr.

μιμνήσκω, -ομαι : la forme à iota souscrit est secondaire,

Dérivés : dès le mycénien, on ἃ mitowesa dans la description de chariots « peints en rouge », à lire Ἐμιλτο-

contenant

a rapproché

« bredouiller », etc., ct.

Etym.

Mag.).

cinabre»

On

mimati

Composés : μιλτοπάρῃος « aux foues peintes de vermillon» dit de navires (Hom.), μιλτ-ηλιφῆς «peint de vermilion » (Hdt., PI Com.), μιλτ-ώρυχος (Poil.), μιλτωρυχία «mine



Æsch.);

dans

l’emploi

épithète

α’ἄλοχος

demandée

particulier

relatif

désigne une en mariage,

au

femme

une

femme

mariage

qui

a été

légitime

(Hom., A.R.), avec le composé πολυμνήστη « très courtisée » (Od.}, -og (Nonn.) ; dérivés plus usuels : μνηστεύω, -ομαι «rechercher une fllle en marlage», en atlique parfois «rechercher» en général (Od., ion.-att., grec tardif), également xpo- (tardif); d'où μνήστευμα (E.), -ευσις (AB 107), uvnorela (hellén. et tardif). Noms d'agent : 2. μνηστήρ (uvä-) + qui rappelle » (PL P.

12,24,

N.

1,16),

plus

souvent

« prétendant »,



la

valeur fonctionnelle du suffixe est évidente, ct. Benveniste, Nomas d'agent 38 (Od., Pi., trag., Hdt.) ; aussi le nom de

mois

Myvä&orhp

en

Messénie,

cf. Γαμηλιών

et Fraenkel,

Nom.

ag. 1,162 ; f. μνήστειρα « qui fait à penser à » (Pi.

— I. 2,5), e flancée » (AP 5,275), qui ne répond évidemment pas au sens propre de uvnorhp ; on 8 au contraire une

προμνήστρια dans conservée bien ancienne valeur « marieuse » (E., Ar., PL, etc.), p.-ê. προμνηστρίς (X. Mém. 2,6,386); d'où μνῆστρα pl. n. « flançailles » = lat. sponsälia (Charis. 34,7); 3. μνήστωρ « qui se souvient »

703

μῖμος

— fonctionne

également

comme

nom

d'’action

« souvenir,

mention » (att.) de Ἐμνδιᾶ, οἵ, πενία à côté de πένομαι, 11. Composés

avec

premier

terme juvnot- : μνησί-θεος

tégalement comme anthroponyme), μνησι-πήμων (Æsech.), μνησιδωρέω (Orac. ap. Ὠ. 21,52), μνησίκακος « rancunier »

(Æsch. Sepit 180 lyr.), cf. Benveniste, Noms d’agent 47 ; 4. μνήμων, -ovos, m., f, est en rapport étymologique

(Arist.), avec μνησωκακέω (att.), -κακία, p.-6. μνᾷσιχολεῖν, cf. Te Riele, Mnemosyne, 1968, 343, 12. Nombreux anthroponymes. Beaucoup de composés

avec μνῆμα,

avec

mais fonctionne comme

se souvient, comme nom

(Arist.,

nom

verbal : « qui

qui a bonne mémoire » (Od., ion.-att.), aussi de magistrats ou de fonctionnaires, μνήμονες

Gortyne,

Halicarnasse);

en

composition

dans

ἀμνήμων « oublieux » (Pi., Æsch., etc.), deu- (Arist.), πολυ(Plu.), et d'autre part ἱερομνήμων «représentant à l'amphictionie de Delphes », etc. ; d’où μνημοσύνη + souvenir»{JL, Sapho, Pi., Xénoph.), aussi comme nom de la mère des Muses (Η, Hermès 429, Hés. Th. 54, etc.), avec le

doublet μνημόσυνον de sens souvent plus concret « choses (Th.

5,11,

Ar,

Guêpes

538,

parfois

attique

en

4,166 ; rare

1,185,

Hdt.

cf.

mémorables »,

dans

NT);

edj.

μνημόσυνος (LXX). Autres dérivés de μνήμων : Μναμόναᾶ = Μνημοσύνη (Ar. Lys. 1248), c1. εὐφρόνη ; hypocoristique Μνημώ

(Orph.) ; adj. μνημονικός « qui concerne la mémoire,

qui a une bonne mémoire » (att., etc.) ; μνημόνειος (tardif) avec μνημονεῖον Où -tov « registre » (pap.) ; verbe dénomi-

le

premier

terme

Μνᾶσι-

:

dès

le

mycénien,

Manasiweko, puis Μνησίεργος (εἴ. Ε, Bader, Composés du type demiourgos 93 8g.), Μνήσαρχος, Μνησίλεως (Hom.), Μνησίμαχος, Μνησιπτόλεμος, etc., avec des hypocoristiques Μνησεύς, Μνησικός, MväotMoç, ?. Μνᾶσώ, etc. ; pour 16 chypriote Manasese, voir O. Masson, ICS 225 ; béot. Μνασίλλει qu’on a rapproché est obscur. Au second terme

de

composé,

on

@

-μνᾶστος,

-μνηστος

dans

᾿Αρίμνηστος, Ἐὔμνδᾶστος, Aluvéora (Tanagra) avec l'hypocoristique ᾿Αὐμνώ (ibid.); composé isolé d'aspect archaïque sans sigma "Αμνᾶτος (Gortyne) : liste chez Bechtel, H. Personennamen 319-328. Le grec moderne emploie μνήμη, μνῆμα, μνήμων, μνημονεύω, etc. ; « se souvenir » se dit θυμοῦμαι. Et.: Radical *mnä-, qui appartient à l’importante racine

*men-

de

μέμονα,

lat. memini,

etc., mais

qui

se

à J’actif et au

trouve peu attesté hors du grec. Le skr. fournit par exemple l’aor. sigmatique amnäsisuh « îls ont mentionné »,

« rappeler »

qui répond bien à ἔμνησα, mnäla- « mentionné s, cf. ᾿Αμνᾶτος

(ion.-att.), conjugaison régulière, noter ἀπεμνημόνευκα (ΡΙ.

à Gortyne, πιπᾶμαϊε « est mentionné » qui répond à μνάομαι.

Phd.

En grec, un bon nombre

natif μνημονεύω, -εὐρμαι sse souvenir» aussi

mais

moyen,

103

b);

avec

à

l'actif

168

et

au

préverbes

moyen

: &xo-,

δια-,

κατα- ;

d'où μνημον-ευτός (Arist.), -ευμὰ (Arist., Mén., etc.), τευσις (tardif). Noms d'action : 5. μνῆμα, qui se trouve en rapport morphologique avec μνήμων, « souvenir », dit généralement d'un objet, « monument, tombe » (Hom., Hdt., poètes, D.),

également mention,

avec notes,

préverbe, ouvrage,

p.

ex.

ὑπόμνημα

« souvenir,

commentaire » (attique,

etc.),

avec ὑπομνηματογράφος, ὑπομνηματικός, ὑπομνηματίζομαι, ὑπομνηματισμός, etc. ; d'où μνημεῖον, ion. μνημήιον, dor. μνᾶμεϊον même sens (dor., ion.-att., etc.) ; dérivés divers, apparermment diminutifs s'appliquant à des monuments

funéraires : μνημάτιον titre d’une pièce de Diphile, μνημάδιον

(ἐμνήσθην, -μνηστός, μνηστήρ et μνήστωρ, μνῆστις et μνηστύς,

etc.),

6.

μνήμη,

dor. μνάμᾶ

«souvenir»

psychologique, distinet de μνῆμα matériel, cf. -Benveniste, BSL 59, 4 mémoire » en tardif uvhoun

qui

8

une

(inser.) ;

réalité

souvenir objectif et 1984, 37, mais aussi

lant que faculté (dor., ion.-att.), (SEG 6,390, Lycaonie, tardif);

tardif μνημίσκομαι = μιμνήσχκομαι (P. Hamb.

doublet dénom.

37,4, τιϑ s,

après).

Avec les suffixes de noms d’action : 7. μνῆστις (μνᾷσ-) Î. «fait de penser, de se souvenir»s

(Od. 13,280, Alem., S.,

Hdt.), sur 19 sigma, cf. Æt. (dans λῆστις dont la significa-

non

étymologique

uné création grecque, mais est apparenté à μέμονα, μένος, μαίνομαι, Avec une forme *mrea,- de la racine.

usuellement

μνημήϊος

sigma

mais le suffixe -σκὼ présente 16 sens attendu 46 réalisation du procès par des efforts répétés, cf. Debrunner, Mélanges Boisacg 1,261, cf. lat. comminiscor. Tout le système est

vocabulaire

tardif

un

de partir de μνάομαι, μέμνημαι, puis l'aoriste factitif Euvnoe d'où sont issues les formes à sigma ; le présent μιμνήσκω, -ομαι serait secondaire (rare chez Homère),

propos

adj.

présentent

(pour une hypothèse qui ferait remonter très haut la sifflante, voir Ε, Bader, Rev. Phil. 1968, 49). Il est plausible

{inscription tardive), μνημάφιον (Aphrodisias, etc.) ; enfin, μνηματίτης λόγος «oraison funèbre » (tardif), on observe l'importance de μνῆμα et de certains dérivés dans le

funéraire;

de formes nominales ou verbales

: m., parfois

μῖμος du

culte

de

f., «imitateur»

Dionysos),

« mime », espèce

(JÆach. fr. 71

« imitation » (E. Rh.

d’acteur

qui

récite,

à

2656),

chante

et danse (D. et grec postérieur), aussi pour désigner par Sophr. notamment un genre littéraire, pratiqué (Arist., etc.), οἵ, Wüst, RE 15, 1727.

Au premier terme de composé : μίμαυλος acteur de mime accompagné par là flûte, μιμίαμδοι titre de l’œuvre d'Hérod., μιμόδιος (Man.), -γράφος (Phid.), -λόγος (Ph., Gal.), μιμῳδός. Au second terme de composé, une dizaine d'exemples, notamment : ἀντίμιμος « qui imite » (Ar., etc.), γυναικόμιμος « qui imite les femmes » (trag.) ; en liaison avec le nom du mime ἀρχέμιμος (Plu.), λογόμιμος « qui

tion est inverse -ot- repose sur -Ôr- et il peut y avoir influence d’une forme 811 l’autre) ; 8. *y.vnmç n’existe pas, mais avec préverbe ἀνάμνησις « souvenir, réminiscence »

Hist.), joue ou écrit des mimes parlés» (Hégésandr. παντόμιμος « pantomine » (voir sur ce genre L. Robert,

(Pi., etc.), ἐπί- « souvenir, mention » (Aristeas), ὅπο- « fait à

Dérivés : μιμάς, -ἀδος f. «actrice de mime » (tardif), μιμώ Î. «singe » où « guenon » (Suid. s.u. πίθηκος), μιμεία, avec la var. μιμία « farce » (Ph.), μιμάριον « mauvais lieu » (tardif, voir Thesaurus s.u.). Adjectif : μιμυκός « qui concerne

d'action 68 ; 10. μνεία {,

le mime » (hellén., etc.). Vorbe dénominatif μιμέομαι, aor.

de

rappeler,

mention » (Th.,

att.,

etc.);

9.

μνηστύς

se

rattache à μνάομαι « courtiser » et signifie « fait de rechercher en mariage » (Od. 2,199 ; 16,294 ; 19,13), 16 mot répond

μνηστήρ, ef. Benveniste, Noms

Hermes

1930,

106-122).

μῖμος



ἐμιμησάμην

et pase. ἐμιμήθην,

part.

μεμίμημαι

au sens

actif ou passif « imiter, reproduire, représenter s, employé pour des œuvres

d’art (H. Ap.

163, ion.-att.,

etc.) ; avec

des préverbes, surtout ἀπο- et èx- ; en outre, ἀνα-, ἀντι-, ἐπι-, etc. D'où les dérivés μίμησις « imitation, reproduction dans

une

mot

œuvre

a pris

Platon et Verdenius,

d'art

des

sens

ou

de

littérature» (ion.-att.),

techniques

dans

la philosophie

le

de

dans la critique littéraire, cf. par exemple Mimesis, Plato's Doctrine of Artistic Imitation,

1949 ; également ἀντι-, ἀπο-, ἐκ- ; μίμημα «ce qui est imité » (Æsch., E., PL., ete.), également avec ἀπο- (Hp.).

704 — 264), μίνθος £ (Thphr., Plu.); attesté dès le mycénien dans une liste de plantes aromatiques (Chadwick-Baumbach 223); cf. aussi καλαμίνθη. En outre, μίνθωνος [ἀπὸ τῆς μίνθης] (Phid. Vit. p. 37 J.), gén. de μίνθων, ct. p.-ê. Luc, Lex. 12. Et.: Emprunté comme lat. menla à une substrat. Cf. aussi Hester, Lingua 13, 1965,

ou

«qui

est

imité»

(Luc.,

Plu.),

tardivement

attesté,

mais ce type de suffixe peut être ancien, cf. Benveniste, Origines 42 sq.; d'où le dénominatif μιμηλάζω [-ἰζω ?] (Ph., Hsch.). Enfin, μιμερά (ou μιμηρά ?) * ἡ μιμητοκὴ

τέχνη, xel ἡ μίμησις, (Hsch.).

Le latin a emprunté mimus « mime ». ἴ9 grec moderne emploie encore μῖμος, μίμησις, etc,

μιμοῦμαι,

le verbe dénominatif correspondant. On ne peut admettre l'hypothèse de Schulze, Kl. Schr. 53, qui rapproche skr. mâyé Î. » image trompeuse », etc. ; Schwyzer, Gr. Gr. 1,423,

pitv

si μῖμος ne serait pas emprunté.

:

accusatif

anaphorique,

féminin,

le neutre

est rare,

(mycénien,

cf.



pers.

réfiéchi

sg.

masculin-

indirect avec αὐτόν

Chadwick-Baumbach

222,

Hom.,

Hdät,,

parfois dans les ms. de Pi., A.R. où le mot s’emploie à l'occasion pour 16 pluriel). La forme dorienne est vuv (Épidaure,

Cyrène,

Alem.,

trag.),

cf£.

El.: Frisk dégage

la finale -θὸος comme

σπέλεθος et renvoie à Chantraine, Formation 269. Noter la giose d'Hsch. μίνθα τὸ ἡδύοσμον καὶ ἀνθρωπεία κόπρος. Le mot μίνθος aurait-il été créé sur μίνθη par antiphrase? Sur une hypothèse « pélasgique », voir Hester, Lingua

13, 1965,

360.

μινύθω : « diminuer, détruires, au sens intransitif « être diminué, détruit » (avec 16 doublet μινυνθάνω, Pap. Mich. 11,7), cf£. Chantraine, Mélanges Vendryes 95 (Hom., avec l’impt. itératif μινύθεσκον, Hés., poètes) ; Hp. au sens de

4 diminuer, réduire » offre un impf. ἐμινύθει, f. μινυθήσω, aor. ἐμινύθησα, pf. μεμινύθηκα. Rares composés avec les préverbes

ἀπο-

(tardif), mepe-

Le mot est important chez

(Od.},

συν-

(tardif).

Hp. où 1l existe une conju-

Bjôrck,

Alpha

diminution », μινυθήματα

« parties

du

corps

On

rapproche

d'autre

part,

l'adv.

μίνυνθα

«qui

dure

peu

de

temps » (Hom.,

A.R.,

cf.

1933,

121-130.

Ce savant

établit l'oxistence, en face des démonstratifs, d'un type d'anaphoriques atones au cas objet, caractérisés par une voyelle i : jiv répondrait à “mej, οἵ. skr. dma-, vey à *n°j, ct. vh, væl, lat. nam, skr. nänd, V. sl, na.

pivBaË μίνδις

: espèce d’encens perse (Amphis 27 Kock). 3

association

pour

l'entretien

d’une

tombe

(Tit. As, Min, I, 1,62, Telmessos), d’où μενδῖται membres de cette association (ibid., 40). Il s’agit sûrement d’un mot indigène, peut-être lycien mifñli, cf. Neumann, Untersuchungen ub

583

sq.,

Laroche,

BSL

58,

1963,

78

et

: ion.-att. et μένθᾶ (Thphr., ct. Solmsen, Beiträge

Chantraine,

ὦριος (AP 9,362), -ωρος (Α Ρ 7,481, etc.) εὰ la vie courte ».

Et.: Μινύθω est une formation parallèle à φθινύθω. Pour le suffixe -6co, cf. Chantraine, Mélanges

Vendryes

radical fait penser à la fois à *pOlvFo

et lat. minué.

s’agit

donc

en -Ow

d'un

(reposant

présent

en

finalement

-nu-

à infixe

sur i.-e.

95. Le

Il

nasal

suffixé

*mineumi),

à côté

mewijo, etc.,

L'existence d’un adjectif *uwvug est douteuse ; elle n’est pas indispensable

peuvent

pour expliquer

être

tirés

les composés

du radical verbal,

avec μινυ-

de même

que

μίνυνθα dont 16 suffixe -Ox est pris à δηθά de sens opposé et le radical ἔἜμινυν avec la nasale finale métriquement nécessaire

n’oblige pas à poser un accusatif *plvuv

ef. Lejeune,

(mais

Adverbes en -θεν 358 sq.). Pour l'indo-européen,

165 faits sont rendus obscurs par l’existence parallèle d’une racine *men-, cf. μανός à laquelle on peut rattacher des formes germaniques comme le got. minniza, etc. Pour l'irlandais min qui doit être un emprunl, cf. Vendryes,

Lexique étym. de l'Irlandais M 52. Voir encore Pokorny 711, Ernout-Meillet 405, Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 2,636, Strunk, . c, R. Schmidt, Dichtung und Dichtersprache

88 58 et 206. μινυρι’,ζω

μίνθη

de

Composés tardifs : μινυ-ανθές * πόα, ἀσφάλτιον xal τρίφυλλον (Hach., Nîc.), μινύτζωον " ὀλιγόθιον (Hsch.), μινυ-

qui

3,

« peu

Formation 39).

Ἐ.

Baltici

dépéris-

temps » (Hom., Mimn., B., A.R.), d’où le dérivé μινυνθάδιος

de skr. minäli, οἱ voir sous μείων le mycén. cf, Strunk, Nasalpräsentien 80 sq. el 110.

Siudi

qui

sent », μινυθώδης « faible » (c£. Chantraine, Formation 431) ; en outre, μινυθυκός « qui diminue » (Cael, Aur.).

impurum 168 : parfois pour l'acc. pl. chez 168 trag. ; pour Pi, P. 4,36 lire (F)lv, ε, sous ë, Et,: Obecure. Le mot fait penser au chypriote ἵν, cf. s.u. Voir Schwyzer, Gr. Gr. 1, 608, n. 1, et l'analyse de Benveniste,

dans ὄνθος͵

gaison complète et des dérivés : μινύθησις f. « destruction,

Et.: Mïjoç est attesté depuis Eschyle et μιμέομαι est

se demande

de

μ.ι'.νθος : m. «excrément humain » (com.). Verbe dénominatif μινθόω o couvrir d’excréments » (Ar.), « abominer » (Archestr., Damox.).

Adjectif verbal μιμητός (X.), avec une dizaine de composés,

p. ex. : e- « aisément imité » (PL), σκοροδο- « qui ressemble à l'ails (Ar.), ete. Noms d'agent : μιμήτωρ est tardif ; le mot usuel est μιμητῆς «imitateur, artiste, acteur » (PL, Arist.), employé aussi à côté de γόης «histrion, imposteur » (PI. Rép. 598 d, etc.), d'où prumtixég « capable d'imiter » (PI., Arist., etc.), avec ἡ μιμητυκὴ {τέχνη] (PL Sph. 265 a, Rép. 598 b) ; composés de μιμητής : δοξομιμητῆς « qui n’imite que l'apparence » (PL. Sph. 267 e), συμ- (NT). Adjectif tiré de μῖμος ou μιμέομαι, μιμηλός « qui imite »

langue 360.

4,719),

:

«murmurer en se plaignant » (1]. 5,889, Od.

«fredonner,

murmurer,

gazouillers

(Ar.,

PHI.,

— Arist.), seulement thème de présent, mais aor. ἐμινύρισα

(Ρω,), d'où μινύρισμα n. « gazouillement » (Théocr.), -ἰσμός

(tardif), -ἰστρια « qui gazouille », dit du rossignol (IG XIV, 1934 f 5), enfin, avec un radical à gutturale μινυρίγματα

(Philox. 2,28) èst de sens douteux. Autre dénominatif μινὗρομαι « murmurer, gazouiller » (Æsch., S, Ar., (8}}.), Adjectif : μινυρός « plaintif » (Æsch. Ag. 1165 dit des cris de Cassandre, Phryn. com.) « gazouillant » (Théocr.).

Et.: Ces termes expressifs font penser à κινυρός, κινυρίζω» κινύρομαι et les deux séries ont dû influer l'une sur l’autre, ct. sous κινυρός. Selon M. Leumann, Homerische Wërier

Q41 sq., μινυρίζω serait 18 forme la plus ancienne de cetle série. Le Îat. minurriô, -Îre « gazquiller» doit être une adaptation populaire des verbes grecs d’après le type

ligurriô et ne fournit donc pas une étymologie. Voir encore μύρομαι qui & pu exercer une influence analogique.

etc.).

ion.-att.,

(Hom.,

acc. -ωα, -

: -ὧος Ou -ὠ, dat. -ῳ,

Μίνως

roi

Minos,

de

légendaire

ε᾽ -ov Crète.

Dérivés : Μινώιος, -ᾧος (H. Ap., etc.), f. -ἰς, -ἰδος (A.R., Cail.). Terme de substrat sans étymologie. Hypothèse de Brandenstein,

Jahrb, Kleinas.

Forsch, 2,13 sqq., qui pense

que le mot signiflerail «rois. Sur la formation en -ω, voir Heubeck, Praegraeca 48 sq. Quant à Μινώταυρος c'est apparemment un composé de Μίνως et ταῦρος, Mais v. Blumenthal, Z. füûr Namenforschung 16, 1927, 155 54., pense

408 le mot signiflerait « Stier-Mensch » on évoquant

Κένταυρος = homme-cheval (??).

μιργάβωρ

: τὸ λυκόφως (Hsch.). Glose laconienne ou

éléenne. Le second terme doit représenter -ä Fwç ‘ aurore »,

On a cherché au début μισγ- ce qui n’est guère satisfaisant pour le premier terme (cf. pourtant Lejeune, Phonétique 100 et 106), ni pour le sens : hypothèse de Brugmann reprise par Schwyzer, Gr. Gr. 1,218 et 442 (avec un repentir dans la n. 5). Kalén, Quaesi. gr. graecae 62 pose μιργ- en rapprochant lit. mirgéli « scintiller », V. norr. myrkr, acc. myrkvan «sombre». Mais la glose suivante séparée par

Latte est μιργῶσαι * πηλῶσαι : si l'on comprend « façonner

de

l'argile»

(d'un

μισγόω),

«aurove mêlée de jour vraisemblance.

μίργμα

l'explication

de

μιργάδωρ

et d'obscurité » reprendrait

de 18

[utpuo ms] : ἐπὲ τοῦ κακοπινοῦς καὶ ῥυπαροῦ

καὶ πονηροῦ

μιργοῦλον

(Hsch.).

:

Rapproché

μύσος,

μίασμα

du précédent

(Hsch.),

par Latte.

Cf.

les

deux

précédents.

Μιρίαυθος

probés

705 —

et μισηθήσομαι (LXX), pî. μεμίσηκα et μεμίσημαι (att.). Sens : «hair, exprime une

Hom. avec l’infinitif « ne pas accepter » (στυγέω exprime

la notion différente de répulsion), cf. IL. 17,272 μίσησεν 3° ἄρα μιν δηΐων xuol xûpue γενέσθαι ; également avec les préverbes : ἀντι-, ἀπο-, êx-, Sux-, προσ-, Ürep-. Nombreux composés avec μισο- comme premier terme (le contraire de φιλο-), parfois avec des dérivés en -éo et -læ. Par exemple : μισάνθρωπος (com.), μισέλλην, μισοβάρδαρος, -γύνης, -δημος, -θεος, -λάκων, -Aoyog, -πολις, -πόνηρος, -πόρπδξ, -σοφος, -τεκνος, -τύραννος, -χρήηστος, otc. Au second terme ἀξιόμισος (Æsch. Eu. 366), les autres formes sont en -μισής, cf. plus loin. . Dérivés : μίσημα n. «objet de haines (Æsch., E.), μίσηθρον « charme pour inspirer la haine » (Luc. D. Meretr. 5,4) et -tpov (LXX, Gal.), cf. στέργηθρον et φίλτρον. Adjectif verbal : μισητός « haï, haïssable » (Æsch., X.),

avec quelques composés : ἀξιο-, eù-, θεο- ; d'où μισητικός «disposé à haïr» (Epict.) et le dénominatif μισήτιζε " μίσει, στύγει (Hsch.). νθὸ

un accent paroxyton (d’après Ammon. 322 Nickau,

qui glose χκαταφερῇ πρὸς συνουσίαν) μισήτη « femme lascive», cf. Hsch. μισήτην * τήν καταφερῇ λέγουσι μισήτην * μίσηται δὲ γυναῖκες ὀλίσδοισι χρήσονται (Cratin. 816), οἱ δὲ ἁπλῶς μισητὸν, τὸν ἀνίκανον À ἄπληστον τῇ τροφῇ;; οἵ, encore Archil. [?] 206 W et Suétone Π', βλασφ. 24 [Taillardat}; d'où μισητία « avidité » (Ar, Ois. 1620, PI. 989); si l'interprétation de μισήτη pour désigner une femme

lagcive

: sur un graftite de Delphes (vnie-vi* s. av.) à la fois un nom

de personne et

un nom d'insecte (Rev, Et. Anc. 49, 1947, 36 sq.).

une

s’explique comment

prostituée

est

acceptable,

on

μισητός a signifié « avide » en général.

À côté de μισέω : μῖσος N. « haine », parfois « objet haîne » (trag.,

ΡῚ., X., etc.) ; fournit quelques

de

composés

:

ἀμισῆς « agréable » (X., Ph.), θεομισῆς « haï des dieux » (Ar., etc.), roœvroutehg «haï de tous » (ZÆsch. Eu. 644). Le grec moderne 8 conservé μισῶ, μῖσος, μισητός, etc. Et.: Il est douteux que μισέω soit un dénominatif de μῖσος : les dates relatives des témoignages ne prouvent pas grand chose, mais si μισέω était un dénominatif, on attendrait plutôt aor. *éproeoœ (n d'après plAnox?}. Pas

d'étymologie,

En

dernier

lieu

Pisani,

Rend,

Acc.

Linc. ΝῚ, 5,218 qui pose Ἐμίνθμος et part de μίνθος (?). μισθός

: m. « récompense, salaire, 8046 », ctc cf. IL.

10,304, 21,445, etc, ; en attique peut se dire de l’indemnité payée au citoyen pour assister à l'assemblée ou au tribunal ; s'applique à la location d’un objet comme au salaire d'un homme, le sens militaire de « solde » doit être une

et les mercenaives par ὀψώνιον). Nombreux composés. Au premier terme : μέσθαρνος « qui reçoit un salaire » (Poll. 4,48), avec μισθαρνέω (S., D., Æschin.,

Cf,

ou

innovation du grec (employé depuis Hom. jusque Mén. et LXX, mais concurrencé notamment pour les soldats

serait, selon Μ, Lejeune,

μιρόν

ne pas accepter » (on peut hair un vice) ; attitude plus qu'un sentiment, etc., chez

: ὅταν νυστάζῃ τις λέγουσι Ταραντῖνοι (Hasch.).

l’anthroponyme

Μίρων

? Voir

μίσγω : οἱ, μείγνῦμι ; μισγάγκεια,

Latte

ad

locum.

οἵ, ἄγκος.

μισέω : Pi., ion.-att., etc., aor. ἐμίσησα (1]. 17,272, etc.), aor. passif ἐμισήθην (ion.-att.), f. pass. μισήσομαι (att.)

sur

le

etc.), τοκός

présent

solde », etc.,

(Arist.),

formation

&pvujue ; μισθοδότης

« du

salaire », etc.

(att.,

remarquable

«payeur etc.),

avec

de

18

-δοτέω

et -δοσία ; μισθοπιπράσκω, -πρᾶσίᾷ (pap.) «locationvente », μισθοφόρος « qui reçoit un salaire, mercenaire» (Sur Ar. Cav.

555,

cf. Bjôrck, Æranos

38,

1940, 31)

avec

μισθοφορά « solde », μισθοφορία « Service de mercenaire », μισθοφορικός, μισθοφορέω. Au second terme de composé, une vingtaine d'exemples : ἄμισθος (Æsch.), avec l’adverbe



μισθός

ἀμισθί (Archil., etc.), ἀντί- (Æsch.), ἐμ- « qui touche une solde » (Th.), ὀλιγό- (PI.), etc. Dérivés : diminutif πἈμισθάριον (Hp., com., pap.) ; adj. μίσθιος (Plu.), ἀντι-, ἐπι-, κτηνο- (tardifs). Verbe dénominatif : μισθόομαι «louer pour sois un objet,

les

«louer

maison,

une

quelqu’un,

de

services

le prendre à gage », au passif ἐμισθώβην, μεμίσθωμαι « être loué »,

personnes

de

parlant

en

« être

engagé

pour

de

l’argent », à l’actif μισθόω « prêter pour de l’argent, offrir en location » (ion.-att., etc.), également avec 168 préverbes :

ἀπο-, δια-, ἐκ-, ἐπι-, μετα-, συν-. D'où de nombreux dérivés. Adjectif en -τὸς : μισθωτός «loué, mercenaire » (ion.-att.), avec ἀμίσθωτος (D.), μισθωτυκός « qui concerne les

location » (PL,

«une

mercenaires » ΟἹ

pap.),

Noms

d’action : μίσθωμα « prix convenu, salaire » (ion.-att.), avec -μάτιον (Alciphr.), μίσθωσις «action de prendre à etc.),

loyer » (att.,

«à

gages » ou

avec

divers

préverbes

en grec tardif ; d’où μισθώσιμος « qu’on peut louer » (loi chez D,, ete.) et avec un suffixe usité dans les termes juridiques, -σιμαῖος (Gloss.), Nom d’agent μισϑωτῆς m. «fermier des impôts », etc. (att., etc.), f. τώτρια (Phryn.

com. 74). Avec 16 suffixe -τήριον, μισθωτήριον «lien où se rassemblent les μισθωτοί » (Hsch. s.u. 8J* ἦλθες,

Éphèse).

De μισθωτός est peut-être tiré μισθωτεύω « être mercenaire » (Lycurg.

fr.

86).

En grec courant de l'époque hellén. et tardive ὀψώνιον tend à remplacer μισθός, mais μισθοφόρος subsisle. Le grec moderne ἃ μισθός «salaire»s, μισθώνω «1louer », μίσθωμα « loyer ». Et.: Le mot, qui exprime une notion essentielle, se retrouve en indo-iranien, en germanique et en slave, cf. 8kr. midhd- n. « prix d’un combat », avest. miZda- « prix, récompense », ossète mizd; en germanique, got. mizdo f. «salaire, récompense », v.h.all. πιδία, allemand Miete rétri«récompense, sl. mizdd v. loyer»s, «location, bution », etc. Le sens originel est ὁ récompense, prix pour une action d’éclat », ce que confirme en grec 18 composition

avec ἄρνυμαι dans μισθαρνέω, Indo-européennes

1,163

sq.

Cf.

cf. Benveniste, Institutions Pokorny

Et.: Terme pourrait être

peut-être

à la fois technique tiré d’un adjectif

morceau # (comme Ἐμιστύλος

Com.),

reste mal

καμπύλλω

terme

plaisant.

et expressif. Le verbe Ἐμιστύλος «coupé en

de καμπύλος). Cet adjectif

expliqué. Frisk suppose

Ἔμιστο-, issu de *uur-to-

queue

d’une

feuille, d’un

fleur (Thphr., Porph.). On comprend

fruit,

d'une

mal la glose d’Hsch.

& παρὰ τῷ φύλλῳ xôéxxoc, Poll. 6,94 applique 16 mot à des fruits : ὀπώρας μίσκους (sic). Enfin, Thphr. Caus. PL. 3,20,8, enseigne que μίσχος désigne en Thessalie un instrument aratoire : ἰσχυρότερον ἔτι τῆς δικέλλης … ὃ μᾶλλον εἰς βάθος κατιὸν πλείω γῆν περιτρέπει κατωτέρωθεν : cet

instrument

doit

être

ainsi

dénommé

en

raison

son manche. Composés ἄμισχος, xordo- (Thphr.). μίσχος ef. Strômberg, Theophrasiea 115 sq. Æt.:

Terme

technique

sans

étymologie.

Il est

de

Sur

difficile

de rapprocher ploxætog * κῆπος (Hsch.), lit. mi£kas « bois, forêt, bois de construction, loin

pour

bois à brûler », qui sont trop

16 sens.

p,l'.'ros : m. «lisse, cordon employé pour séparer les fils de la chaîne » (1|. 23,762, etc.), lat. licium, ct. Blümner,

Technologie 141 sqq., « fils » dans l’expression xark μέτον « fil par fil, dans l'ordre exact » (Phérécr., PIb.), pour le fil des Parques, etc. Au second terme de divers composés : εὔμιτος «au beau fil » (E.), λεπτό- e finement tissé » (E.), πολύ- «au tissu serré, ou damassé » (Æsch., Cratin., etc.), tef- (com., tardif). On a rapproché la glose d'Hsch. τριμίσκον " ἱμάτιον * ᾿Ασπένδιοι et même mycén. fomika, où to- (lire lor-) serait une forme du nombre quatre comme dans fopeza,

cf. Mühlestein,

Siudia

Mycenaea

Brno

1966,

115.

Au

premier terme : μιτο-εργός, -ρραφής. Dérivés : μιτώδης « bien tissé » (S. Ant. 1222), μίτινος «licinae » (Gloss.), μιτηρός «tissé » (sch. Ε. Héc. 924), μυτάριον diminutif (sch. E. Héc. 905). Verbes dénominatifs

μιτόομαι, Ἔμιτομαι] Le

-ὦσασθαι « tisser » (AP), μίσασθαι [d'un verbe (PL Com. 267), μιτίσασθαι « liciäre » (Gloss.).

mot

subsiste

en

grec

moderne

avec

notamment

μιτάρι, μιταρώνω. Et.:

Terme

hypothèses

technique

citées

par

ion. -pn

sans

Frisk

: f., chez

étymologie.

ne

se

Homère

laisse

Aucune

des

démontrer.

désigne une partie

de l'armure (/l. 4,137,187,216 ; 5,857} que l’on 8 identifiée soit aux couvre-ventres semi-circulaires utilisés en Crète

: «découper en petits morceaux », notam-

viande » (Strato

: m.,

pirpa,

ment la viande (Hom., Sémon., A P) avec l'aoriste ἐμίστυλα, -éumy ; comp. Sux-. Dérivé inverse μίστυλλον n. « morceau de

μίσχος

746.

μιστύλη, Voir μυστίλη.

μιστύλλω

706—

où ἔμιδ-το-,

un substantif

où Ἔμιθ-το-. On

évoque alors des infinitifs germaniques, got. maitan « tailler, couper», v. isl. meita «couper », meilill « ciseau », etc.

(de *meid-), ν. norr. meida « blesser » (de *meif ou *meidh-). Le skr. méihati « blesser » doit être tenu à l’écart, ct. Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. s.u. Nombreux autres rapprochements chez Pokorny 697. Autre hypothèse chez Schwyzer, GI. I2, 1923, 8.

au vir® s., soit aux ceintures que portent un certain nombre de statuettes masculines de bronze du vir1i® 8., voir en dernier lieu Rolley, Fouilles de Delphes V, Les statueiles de

bronze; Hom. oftre αἰολομίτρης (1]. 5,707) et ἀμιτροχίτωνες «à

la cotte

ceinture

sans

d’une

couvre-ventre » (Il.

jeune

fille,

d’un

16,419) ; autres

pugiliste,

etc.

sens,

(Hés.

fr.

1,4 MW, alexandrins), avec ἄμετρος e sans ceinture » (Call.). D'’autre

part

« serre-tête,

turban,

diadème », etc.

(Alem.,

Hdt., E., Ar., Call.) avec μιτρη-φόρος (-6-p-) « qui porte un turban » (Hdät., Plu., etc.), -popée (Ar.), μιτρό-δετος

(AP).

Rares dérivés tardifs : μιτρίον (gloss.), μιτρώδης « comme un turban» (An. Ox. 3,351), μιτραῖον (μιτρεόν Cod.). ποικίλον (Hsch.). Verbe dénominatif : μιτρόομαι « porter une miira » (Str.), μιτρόω « couvrir d’une mitra » (Nonn.). Le mot a été emprunté dans lat. mitra, d’où français

mitre.

μίσυ, -uoç

et -έως : n., minerai

de

cuivre

trouvé

à

Chypre (Hp.), truffe du désert trouvée en Cyrénaïque (Thphr.), cf£. André, Lexique s.u. misy. Est-ce le même mot?

Æt.: On pense naturellement (cf. Frisk s.u. et Pokorny 710 avec la bibliographie) à skr. mitrd- n. et m. «ami», originellement «amitié », av. miOra- m. «contrat, ami»

personnifié

dans

le dieu

Mithra,

le v. perse

a emprunté

— 707 — Ι1ὰ

forme

miGra;

racine

une

le

sens

premier

cf.

«lier»,

“mei-

est

«lien » et

μνάομαι, cf. μιμνήσκω.

pose

sens

Ce

l, c.

Pokorny,

on

péyos

de

«lien » convient au grec μίτρᾷ, et l'on a pu faire remonter la parenté de ces mots à l'i.-e. Mais, comme 16 nole Frisk,

μνάριον

: τὸ καλλύντρον.

μίτρα peut être emprunté à une source indo-iranienne : en cé 688 il faudrait admetire que dans quelque parler

μναρόν

: μαλακόν,

iranien

ou

indien

le

sens

matériel

existé.

«lien » ait

de

Voir encore Mayrhofer, Etym. Wb. des Alilind. s.u. mitré, 2.

μίιι-υλος : épithète de αἵξ (Théoc. 8,86). La forme et le

sens

du

mot

sont

incertains.

Les

scholies

Βοιωτοί (Hsch.).

fr. 481).

(Cratin.

θυμῆρες

ἡδύ,

Frisk suppose que le mot repose sur Ἐμνιαρόν, de μνίον, prononcé Ἐμνμαρόν, ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,274, esculentus

Cyperus

plante,

μναύσιον ;

ou

(Tg.v;;za)wv

phr.).

donnent

οἱ μὲν χρώματος εἶδος τὴν μυτάλην, ol δὲ ὄνομα ἤκουσαν, οἱ δὲ τελευταίαν * Καλλίμαχος (fr. 691}). θήκατο

$ μὴ εἰς

alux πιεῖν μύταλον οἱ μιτύλαν αἴγά φησι τὴν μὴ ἔχουσαν χέρατα. De son côté Hsch. donne μίτυλον * ἔσχατον, νήπιον. AaxeBaliuoves et μύτιλον * ἔσχατον * ἀφ᾽ οὗ καὶ τὸν νεώτατον * ol δὲ καὶ τὸ émobaïvov, καὶ à νήπιος, καὶ & νέος, Quant à 18 forme, on ne sait si les terminaisons -αλον, -d\nv sont authentiques. D’'autre part, la coexistence de μύτιλος et μίτυλος pose un autre problème. Par interversion

}lVl':EL : éoûler (Hsch,) et καταμνιεῖ ' καταπίνει, κατεσθίει, Μνιεῖν γὰρ τὸ ἐσθίειν (Hsch.). Nic., (Lyc., varech» goémon, μνίον : N. salgue, Agatharch., Str., ete.) ; d'où les adjectifs μνιόεις (A.R.),

μνιαρός (Opp.), dit d'un tapis (AP 6,250) ; par dérivation inverse μνιός (Euph.

Ainsi

ni

le

sens,

ni

l'étymologie

ne

sont

établis

et

le

472,44) ;

Hsch. a μνοιόν * pañdaxdv. Cf. μνόος. Et.:

des voyelles μίτυλος peut être passé à μύτιλος, cf. Schwyzer,

Gr. Gr. 1,268. Toutefois on pourrait aussi partir de Ἐμύτιλος qui serait passé à μίτυλος, Enfiln, comme l'observe Frisk, 168 deux mots sont susceptibles d’être issus par dissimilation en sens opposés de μύτυλος. Pour le sens, l'explication de la scholie comme terme de couleur reste en l’air. Pfeiffer dans le fragment de Callimaque comprendrait τελευταῖον (s jusqu’au bout »). M. Leumann, Οἱ, 32, 1953, 217 n. 6 = KI, Schr. 244 admet le sens de « jeune », assez proche de celui que donne Bechtel, Gr, Dial. 2,377 « faible ».

156, cf. An. Ox. 2,378, EM

Obscure.

(Hp., Ar., AP), ct. Hsch. : xal ἡ πρώτη τῶν ἀμνῶν καὶ λεπτότατον πτερόν, κυρίως δὲ eroit 16 lemme fautif ; désigne Éphipp. 13,5. Et.: Le mot fait penser à

de laine

ou

μνοῦς : m. « duvet », dit de plumes

μνὀος,

μνοῦς * Éprov ἁπαλώτατον, πώλων ἐξάνθησις * καὶ τὸ τῶν χηνῶν ; mais Latte peut-être un gâteau chez χνόος, χνοῦς

et à μνίον ;

comme le pense Frisk, ἢ pourrait résulter d’un croisement des deux termes.

rapprochement que l'on fait avec μιστύλλω n'est satistaisant à aucun

égard.

Il resterait

la ressource

d'accepter

les éditeurs de Théocrite 16 sens de «sans corne» et d'évoquer lat. mulilus, mais cetle interprétation d’une

scholie peut être tardive, et précisément inventée un commentateur qui connaîssait le lat. mutilus.

par

p.('rus, -vog : Î, sorte d’enduit employé par les abellles (Arist. H. À. 624 a), cf. l’édition P. Louis ad locum.

μνᾶᾷ : ?., gén. μνᾶς, N. pl. μναῖ (att.), en ion. n. pl. μνέαι (Schwyzer 707, v1° 8. av., Hdt.), acc. pl. μνέας (Schwyzer,

J c, Hdt.), mais acc. sg. μνῆν (Hérod.

μνῴα, μνωία, voir δμώς.

avec

2,51), gén.

uvñç

poyyés 1ve

s,

chez

: sà

L.

Robert,

lonien μνῇ. Diminutif

μογοσ-τόκος

com.),

peut-être

à

lire

Ἐμναδάριον, de *uväsioy, Ἐμνδίδιον. Adjectifs : μνδαῖος,

μναῖος « pesant, valant une mine » (com., X., Arist.), avec

μναϊαῖος (Arist., etc.) ; μναϊεῖον N. « monnale d'or valant une mine Chantraine,

d'’argent» (pap.), Formation 49 et 68,

pour

-taïoc,

-1reïog

cf.

Composé : ἡμιμναῖον (IG 13, 371, X.). Et: Emprunt sémitique : comparer akkad. manä, ougaril. mn, hébr. πιᾶπδ. Il ne faut pas évoquer skr. mandä-, hapax qui désigne un ornement en or, cf. Mayrhofer, Eiym. Wb. des Altind. 2,564. Voir Ἐ. sémiliques 33 sq., et Szemerényi, IF

pose un phénicien * mané.

Masson, Emprunts 73, 1968, 197 qui

enrouée » (Pap. Paul

Noms

Ægin.).

indigènes

258,

(Ath,

Lond.

3,653,16,

Autres

exemples

à

propos

d'un

anthroponyme. Il rappelle grec moderne μουγγός et se demande si 16 mot aurait un rapport avec μογίλαλος, cf. sous μόγος.

(L

(Diph.,

la voix

après ; Hippiatr.;

(Hérod. 7,91) « mine», poids et monnaie valant cent drachmes, cf. pour les formes Schwyzer, Gr. Gr. 1,245, Wackernagel, Gl. 7, 1916, 263 n. Z, qui pose un nom.

μνᾷδάριον

violente

μογγάς, -ἀδος : 1., espèce de danse 14,629 d); avec une variante μιγγάς.

IG

4,27,

O.

C.

concurrence

de

S,

3,900,

la

par

p-ê.

« peine,

etc. : μόγος

pôyos, μογέω,

épithète

1744) ; ancien,

μόχθος, déesse

d'Ilithye,

fatigue »

effort, En

rare,

mais

composition naissances

des

11,270 ; 16,187 ; 19,103), d'Artémis (Théoc.) : le sens

(, peut

fait enfanter

être « qui

la pelne », le premier

dans

terme étant un arrangement métrique pour μογο- et non

un accusatif pluriel fssu de *péyovs comme l'enseigne Lexilogus

Bechtel, (Lyc.),

du cheval

s.u.;

plus

tard

épithète

de

ép.), de ὥρα

de Troie (Tryph.,

ὠδῖνες (Nonn.),

Dérivés : μογερός « qui souffre, malheureux, qui fait soufirir», etc. (trag. dans lyr. et anapestes), μογόεις

(Q.8.). Le verbe correspondant,

μογέω, (Nic.)

-ἧσω, «se

part.

ἐμόγησα,

donner

46

apparemment

la

parf.

peine,

dénominatif,

est

artificiel μεμογηώς

supporter

avec

peine,

μόγος



souffrir » (Hom.,

Hés., trag.). Rarement avec les préverbes

ἐν- et ouv- (tardif). Adverbe

: μόγις,

708 — μοιόν

: αἰδοῖον (Hdn.

plaisant

éol. μύγις selon Jo. Gramm,

du

Gr.

1,376).

Est-ce

un emploi

suivant?

Comp.

3,10, Sapho 62 «avec peine, difficilement, à peine » (Hom., Hdät., PI., grec tardif), qui entre dans une série d'adverbes

μοῖος

: σκυθρωπός

(Hsch.), voir σμοῖος.

en «ἰς : ἅλις, ἄχρι(ς), μέχρι(ς), χῶρι(ς), ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,620 ; Solmsen, Beilräge 169, y à vu des nom. sg. animés ; on Υ̓ verrait plutôt des thèmes neutres. Composé μογί-λαλος «qui parle difficilement » (LXX), avec μογιλαλέω ; sur μογγίλαλος, voir Blass-Debrunner-Funk, Greek Gramm. 0}

ἀντὶ μοίτου * παροιμία

the New Testament $ 34 et s.u. μογγός. Voir μόλις.

Sophr.

Dans l’onomastique on a rapproché Moyé& (béotien, Bechtel, H. Personennamen 322, vi® s. av.) ; douteux.

mütuum et attribue le mot aux Siciliens. Et.: On suppose un italique *moitos, ct. lat. mütäre «changer, échanger », mâluus « mutuel », et 16 mot grec

Et.: La rareté de μόγος n’empêche pas d’admettre que μογέω soit un dénominatif, et rien n'impose (ni d'ailleurs n’interdit) de croire que μογέω soit un intensif et μόγος un dérivé inverse. Si la glose d’Hsch. σμογερόν * oxAnpév,

μοῖρα, voir μείρομαι, μο’ι'τος 168,

semble

moins

ehose d'ancien, on pourrait tenter de rapprocher l'adjectif baltique lit. smagüs «iourd, fortv dit de coups, lette

μοιχός

dans

29, 1888, 85 aqq.). Mais Fraenkel,

son Lifauisches etym.

Wb., écarte cette hypothèse.

En grec, il est naturel d'évoquer μόχθος et μόχλος, mais cela ne fournit pas une étymologie.

μόϑος : « mêlée, tumuite du combat » (JL, Hés. Bouclier 158, Nic., Antim.), cf. Trümpy, Fachausdrücke 158. Avec un suffixe -ox- fréquent en dorien, μόθαξ m., fHs d'un hilote ou d’un périèque, élevé avec les ΠῚ6 d'un citoyen (Phylarch. 43 J., Plu. Cléom. 8); on a pensé

retrouver 16 mot dans la glose d'Hsch. μούσαξ * & ὑπὸ τοῦ βοαγοῦ τρεφόμενος, ct. Bourguet, Dialecte laconien 99, n 4.

Avec

un

autre suffixe, μόθων,

-covog M. : même

que 16 précédent selon sch. Ar., ἘΜ «impudent » (Ar. Pl. 279), invoqué

l'impudence, d’une

danse

et. Poll, 4,101

à côté

de

Κόθαλος

grossière propre

aux

sens

590,14 ; en attique comme le dieu de

(Ar. Cav.

635);

nom

marins (Ar.

Cav.

697),

goprixèv ὄρχημα xal ναυτικόν ; c'est, aussi

le nom de l’air de flâte accompagnant cette danse (Trypho

ap. Ath. 14,618 c). Dérivés: μοθωνία * ἀλαζονεία τις τοῦ σώματος κινητική (EM 589,57, cf. Hsch.); μοθωνυκός « violent » comme un μόθων (lon trag. ap. Plu. Per. δ). Tandis que μόθος présente chez Hom. un sens général, les dérivés μόθαξ et μόθων sont pris en mauvaise part en laconien et en attique, ce qui ne constitue pas une difficuité. Et.; Douteuse. On a rapproché v. sl. mofatl se « agitäri », russe moldti « secouer, dissiper, dévider », etc., skr, ménihati, malhndti «remuer, battre, agiter», lit. meniàris « bâton pour agiter ε, etc. Une première diffiéulté réside dans le 6 grec qui doit représenter un -dh-, une seconde dans la nasale du skr., bien qu'il ne soit pas impossible que ο du grec représente un , cf. Kuiper, Nasalpräsentia 104, n. 2 Si l’on admet que μο- peut représenter mn- (ct.

Varro,

plausible,

Lat.

5,179

mais

: m. «adultère»

traduit

est

admise

par

Bechtel,

dit de l'homme

qui séduit

une femme mariée (Hippon., ion.-att., etc.), « adorateur de faux dieux, idolâtre» (INT); on observe la même extension pour les verbes. Composés : μοιχαγρία, cf. sous ζωαγρία ; μοιχοληπτία «fait d'être pris en flagrant délit d'adultère » (Phryn. P. S. p. 35) ; μοιχότροπος « qui a les manières d'un adultère » (Ar. Th. 392). Au

second

terme

d’un

composé,

exemples

tardifs

:

κατάμοιχος « adultère « (Vett. Val.), p.-ê. dérivé inverse de καταμοιχεύω (pap.), δίμοιχος, παμ-. Dérivés : A. féminins généralement tardifs : μοιχάς (Æschin, Socrat. 20, etc.), μοιχαλίς (LXX, NT, Hld.), et au sens d'idolâtre (NT): en outre, μοιχή, -l (Ar. Byz.

ap.

Eust.

1761,

24),

-œwvæ

(Tz.);

la

forme

plus

anciennement attestée est μοιχεύτρια. B. μοιχίδιος « né par adultère » (Hécat., Hdt., Hyp., etc.), avec le suifixe de xoupiStog, οἵ, xépog, mais vaut μοιχυκός chez Ael.; en outre, μοιχώδης « adultère » (Com, Adesp., Ptol.), τιος (AP), -ἰκός (Luc., Plu,, etc.). C. Abstrait tardif : μοιχοσύνη «fait de commettre l’adultère » (Man.), suffixe d'après μαχλοσύνη, D, Verbes dénominatifs : 1. μοιχεύω «commettre un aduitère avec une fomme mariée, la séduire » (Xénoph., ion.-att.), au passif (avec l'aor. μοιχευθῆναι) en parlant de la femme (Ar,, ete.), mais dans le ΝΤ cette distinction entre

l'actif

et

le

moyen

est

cf.

perdue,

Wackernagel,

Hellenistica 7 sqq. = ΚΙ. Schr. 2, 1938, Schwyzer, Gr. Gr. 2,235 (ct. sur ce mot Bogner, Hermes 76, 1941, 318-320).

Dans la LXX μοιχεύω signifile aussi «adorer de faux dieux #. Dérivés : μοιχεία « fait de commettre l’adultère » (att.), μοιχεύτρια sfemme adultère» (PL, Plu.), mais « homme

ἄμοτον), on pourrait tirer μόθος, etc., de 18 racine *men-

attribuée

par

(que l'on a justement posée pour ἄμοτον) avec un suffixe en dentale aspirée.

16 laissera

de

tardif,

est

adultère»

même

que

μοιχευτός + adultérin » et ἀμοίχευτος ; 2. μοιχάω est proprement un terme dorien, lacon. μοιχάω dans une phrase X.

Hell

6,15

I

Lacédémonien

au

Kallikratidas, παύσει αὐτὸν μοιχῶντα τὴν θάλασσαν « il ne plus

être

l'amant

de

18 mer»;

en

crétois

la

forme passe à ἔμοιχέω, puis μοιχίω, «commettre un adultère » en parlant de l’homme, avec l'accusatif de la temme (Schwyzer 179 IT); plus tard μοιχάομαι « commettre un adultère » dit en parlant de l'homme

μοιμύλλω, voir μύλλω, s.u. μύλη.

qui

1.

μοιχευτῆς

μοιμυάω, οἵ, μυάω (sous μύω).

Lingua

μοῖτον =

Gr. Dial. 2,285, Pokorny 715 ; voir œussi Walde-Hofmann,

s.v. müio

ÆZ

cf.

Σικελοῖς À γὰρ χάρις

μοῖτον

serait emprunté. Une parenté remontant à l’indo-européen

ἐπίδουλον, μοχθηρόν est authentique et représente quelque smag(r)s (Solmsen,

: m, « service rendu, faveur », οἵ, Hsch.

et de la femme,

la nuance de la voix étant effacée (p. ex. NT, Ev. Mail.

— 5,32 el Ev. Marc

10,12), cf£. Wackernagel,

!. c.; en outre,

μοιχάομαι dans LXX peut signifier « être infidèle à Dieu » ; chez ÆlI. « falsifier » ; présents tardifs 3. μοιχαίνω (Vett. Val.) ; -d£w (anonyme ap. Suid.). Le grec tardif et chrétien emploie souvent μοιχάς et ses dérivés, pous avons

soit au sens propre, soit au sens figuré que observé dans LXX et ΝΤ «celui qui trahit

14 foi », etc. Le grec moderne a gardé μοιχός, μοιχεύω, etc. Le latin populaire les verbes moechor,

a emprunté moechus, d’où f. moecha, moechissô, etc., cf. Ernout-Meillet a.u.

Æt,: Tout le monde admet que μοιχός est un nom d’agent répondant au présent ὀμείχω « plsser », mais sans prothèse ou

de la prothèse

19 problème

(et. pour

s.u, ὀμείχω). II s'agit de termes vulgaires mot vulgaire tiré d’un verbe signiflant

de la laryngale

: l'emploi d'un « pisser» pour

désigner l'aduitère ne doit pas surprendre, cf. Wackernagel, Spr. Unt, 225, n. 1, qui évoque l'emploi de meiere chez Hor. Sat. 2,7,52, etc. Dans une société où l'autorité du

chef de famille s'impose et où la femme est faible, un terme méprisant est utilisé pour l’homme qui séduit la femme. D'autre part l’emploi des modes dans μοιχεύειν, μοιχεύεσθαι répond à celui que l'on observe dans γαμεῖν,

γαμεῖσθαι.

en

l’analogie

(Hsch.). Latte corri-

: τὸν éEûv. ᾿Ερυθραῖοι μόκωνα,

en

rapprochant

l’anthroponyme

acarnanien Μόχων, IG IX 19,571 (cf. Gnomon 1959, 32). Un adjectif Ἐμόκων pourrait expliquer la glose d'Hach. μοχκώνεις * περιφρονεῖς (MB. μοκκώνωσις).

de

κολούειν.

μόλις

ἀσχός; « outre », employé au figuré chez Ar., cf. Talllardat, Images d'Aristophane 88 160 et 209, notamment pour désigner un débauché (cf. lat. scorlum) «sac de cuir» (D.C.),

19 sens

La glose

μολγός

originel

de Suid.

étant

sur μολγός

et ἀμολγός ; mais

attribuée

aux

peut-être + peau

comiques

est

confuse ; elle mélange

l'explication el

de bœuf ».

peul

& μοχθηρός

répondre

à

est

l’emploi

un

dénominatif

: adv. qui se trouve en concurrence avec μόγις ;

il est posthomérique et fréquent chez les trag., les com., en att., sauf PI., rare en gr. tardif. Sens : « avec peine »,

parfois « à peine » (Pi.

Tht.

142 b, Arist.

μόλις = « sans peine » (Æsch.

Ag.

Ph. 217 b), où

1082).

Le mot subsiste en grec moderne.

Et.: Incertaine. Les rapprochements avec μέλλω (« en hésitant »?), avec μάλα (« seulement en utilisant sa force»?)

sont invraisemblables ; on a pensé aussi à μῶλος « effort, lutte s, hors du grec, lat. môlës, lit. pri-si-muoléti «se donner du mal», etc. Le vocalisme bref peut s'expliquer par une alternance vocalique, cf. lat. môlestus, soit par l'analogie de μόγις. Pour la formation, 16 mot entre dans la même série que μόγις, cf. sous μόγος.

Μολίων : anthroponyme (Hom., Pi.), Hsch. glose Μολίονε * poyntal. Ct.le précédent? Moins plausible, hypocor. d’un composé comme ᾿Αγχίμολος, cf. μολεῖν. Le mycén. a moriwo. Voir Ruijgh, Ε. Ei, Gr. 1967, 15; 9,

1968,

et

147,148.

: m., terme d'injure adressé à un mendiant

μολοξρός et que Bérard

Lye.

143

traduit « goinfre » (Od. 17,219 ; 18,26, puis

11 existe aussi

775);

anthroponyme

un

Μόλοδρος

(Th. 4,8,9) pour un Lacédémonien ; cf. Bechtel, H. Personennamen 502, qui donne de ce nom une inter-

prôtation aberrante. μολγός : m., selon Poll. 10,187 mot tarentin pour βόειος

Impliquerait

Ἐμολεύς « rejet, rejeton », de Ἐμόλος, οἵ. μολεῖν sous βλώσχω.

Minos

μόκρωνα gerait

Μολοσσός

709 —

Au

f. comme

adj. μολοθρὴ

κεφάλη

« tête (fleur?) d’une plante qui reste au niveau du 80] » [?) (Nic. Th 662), si la leçon est correcte.

Dérivés : μολόδριον « marcassin » (ÆI. N. A. 7,47), μολοθρέτης σῦς «sanglier » (Hippon. 114 b), ct. p. ex Masson, Hipponaæ, ad locum. Et,: Obscure. Ce peut être 16 nom de l’animaï ou un sobriquet appliqué à la fois à un animal et à un homme.

Diverses hypothèses : ἀπὸ τοῦ μολεῖν καὶ παραγίνεσθαι πρὸς βορὰν καὶ τροφήν (Sch. Lyc. 772), type d'une explication

d'Aristophane. Dérivés : μόλγινος « de peau de bœuf » (Théodorid. ap. Poll. 10,187) ; μόλγης, -τος m. (avec le même suffixe que πένης, etc.) vaut μοχθηρός (Cratès ap. Sch. Ar. Cav. 963). Et.: Terme familier ou vulgaire. Il s'agit d’un mot

de jeunes animaux ; apparenté à βλιθρόν * λαγρόν (Hsch.) et à BAdén d’après Fiek, Bechtel, Lexilogus et !. c., mais λαγρόν est glosé par Hsch. xpabôdtioy, cf. s.u. ; Groselj,

voyageur et obscur qui apparaît sous des formes diverses,

Ziva

D'une part got. balgs, v. norr. belgr, en celtique irl. bolg, qui supposent *bhelgh- ; d’autre part, v.h.ail. malaha-, v. norr, malir, qui supposent *molko-. On aurait deux prototypes présontant entre eux une alternance de b et de m, et une autre de gh et de k. On 8 admis que le mot grec 8

cf. μολεύω ; cf. encore Reynen, Hermes 85, 1957, 142. Si l'on évoque l'anthroponyme mycénien morogoro, il faut admettre une Jabio-vélaire à 16 pénultième,

êté pris au thrace ou à l’illyrien, sans pouvoir le prouver,

pousses », cf. βιδρώσκω 1972, 203-205.

Voir

Pokorny

747,

Vendryes,

BSL

41,

1940,

134

sq.,

antique ; de

et ὅδρια, ὀδρίκαλα « Jeunes

μέλας, μολόνω

animaux » (Curtius, Grundzüge

Ant,

2,

1952,

212

370), mais il ne s'agit pas

évoque

"'μ.όλος

«rejet,

rejeton »,

cf. Chadwick-

Baumbach 224. S'il existe un appellatit ἔμολος (c?. μολεύω) le mot pourrait signifier «l'anima! qui dévore les jeunes ot

voir

Chantraine,

Minos

12,

enfin Durante, Sfudi Micenei 11, 1970, 54-57 qui rapproche

νυκτὸς ἀμολγῷ.

ΑΙ. 147) «asphodèle ε, Asphodelus ramosus ou = ὀλόσχοινος, Scirpus holeschoenus.

μολεῖν, voir βλώσκω. μολεύω : «couper les vejets d'un végétal » (Loi att. chez Poll. 7,146), lesquels s'appellent αὐτομολίαι ; Hsch.

a la glose μολούειν * ἐγκόπτειν Latte corrige μολεύειν), et on

; plante toujours verte (Euph. 133, Nic.

μολόθουρος

τὰς παραφυάδας (mais explique uodobeiv par

Μολοσσός

:

att.

-ττός,

Molosse

peuple

d'Épire

(Hdt., etc.), aussi terme de métrique (- - -), avec Μολοσσία et Μολοσσίς nom de pays ; l'adj. μολοσσυώς est appliqué à une race de chiens de berger (Ar.

Th. 416).

μόλουρος



710—

: serpent non idenlifté (Nic. Thér. 491). On

μόλουρος

Verbes

admet que de ce mot serait tiré le nom d’une sauterelle ( ?) μολουρίς, -ἰδος ?. (Nic. Thér. 416). Gow εἰ Scholfield pensent qu'il s'agit ἄμ serpent μόλουρος, mais Gil «sauterelle ».

insectos

de

Nombres

Fernandez,

lit

on

lexicographes

les

Chez

notamment

dans Hsch. μολοῦρις * αἰδοῖον * κολοδὴ Aéyxn * À μόλις οὐρῶν, et μολουρίδες * βατραχίδες καὶ τῶν σταχύων τὰ γόνατα ; dans Suid. μολυρίς, μολυρίδος * μολυρίδας τὰς ἀκρίδας φασί. Æt.:

d’étymologie.

Pas

Aucune

raison

de rattacher

aussi

ces

mots à μολεύω.

μόλσον : σελίνου καυλός καὶ ἄνθος * οἱ δὲ τὴν ὑποφυάδα

(Hech.).

-δος

: & δημός. Αἰολεῖς.

à tirer de μέλδω,

Serait

cf. Latte

un

de

nom

s.u., Hoffmann,

: ion.-att., etc., avec le doublet

(p.-ê. Thgn. 417, Plu.), et μόλιδος le doublet μόλυδος (LXX), mycén. Baumbach 223). Nom du plomb. ont été altérées par divers accidents

Defiæ.

la Gr.

107); βόλιμος (SIG

(Gloss.), -χοέω

«couler

1110 ; inser.), -χοΐζω plomb » (médec.).

μόλιδδος

(1I. 11,237, AP) avec moriwodo (ChadwickLes formes anciennes phonétiques : βόλυδδος

241,28

Delphes;

16

du

(inser.), -xpous, -xpog

: appellatifs : μολύδδαινα

ligne, un fl à plomb,

« plomb » pour

une

etc. (1|, 24,80, etc.), « galène » (Hp.,

Formation 109 ; -βδίς, -ἔδος 1. idem (att., hellén.), à côté de μολδίς * στάθμιόν τι ἑπταμναῖον (Hech., donc un assez lourd),

Beiträge

avec chute d’un

60,

n.

2;

« ou d'un v intérieur

Szemorényi,

Syncope

75) ;

μολύδδιον π. « poids de plomb, sonde » (Hp.), μολίδιον n. etube de plomb » (médec.), -ἰδιον (Hero), μολυδδῖτις t. «cendre de plomb » (Dsc., Pline), cf. Redard, Noms grecs en -τῆς, 57 aq. ; μολυδᾶς « ouvrier qui travaille le plomb » (P. Oxy. 16517, 12), avec le suffixe -ἄς des noms de métier.

Sur les anthroponymes Μολυδᾶς, -ὦν, etc., voir L. Robert, Noms Indigènes 245. Adjectits : μολύδδ-ινος (μολιθ-} « de plomb » (ion.-att., Hp., etc.), -oùc (μολιδ--, μολυδ-) idem (att, etc.) ; -ὦδης

+de

plomb»

« qui ressemble

(Gloss.);

au plomb # (Dsc., Gal.),

μολυδρόν * τὸ μολυδοειδές

(Hech.), } faut peut-être adopter la variante μολυδρή dans Nic.

et. Hatzidakis,

GI. 3,

un

suffixe

que

l’on

retrouve

dans

des

termes

Thér. 662.

voyageur

mot

un

qui

que ce môt

des

sous

répandu

se serait

formes plus ou moins déformées jusque dans la Méditerranée Minos

Chantraine, 1972,

@

173

avec

12, 1972, 205-206,

le renvoi

κμολύνω : surtout

360

1965,

13,

Lingua

Hester,

encore

Cf.

orientale.

« couleur de

Arist.), nom de plante (Pline 25,155), οἵ. Strômberg, Pflanzennamen 26 et André, Lexique s.u.u. molybdaena et plumbagé, avec l’extension du suffixe -αἰνα, cf. Chantraine,

τικός

est

serait

plomb » (Ar. Assemblée

(AP).

(Solmsen,

(de -Pôtov),

faire avec un terme fbérique, il faut admettre

Rares exemples au second terme : ἀκρο-μόλυδδος, xuxAo-

poids

βολίμι, μολύδι

comme ancienne et 16 doublet ευ fait penser à une voyelle ü. Cela dit, d'où vient l'emprunt? Μ, Lejeune, Historia 10, 1961, 411, suggère que le mot pourrait être pris à une langue asianique. En général, on pense que le mot est un emprunt parallèle à lat. plumbum et que les deux termes viendraient de l'ibère. Sans nier que 168 Mycéniens aient pu avoir des relations avec la Méditerranée occidentale, nous ne pensons pas qu'’ils soient allés chercher 16 plomb aussi loin, et qu’ils aient emprunté directement le nom du plomb à l'ibère. 81 μόλυδδος ἃ quelque chose à

IV 11,102,275 ; 103,62, etc., Épidaure) ; Ἐβόλιθδος supposé par 16 rhodien περιδολιδῶσαι, Seion EM 590,8 μόλυδδος et μόλιθος seraient 168 formes correctes. Composés, souvent attestés tardivement : μολυῤδόδετος «fixé avec du plomb » (Poll.), -ειἰδῆς (Hp.), -τήξ (Théognost.),

Dérivés

plomb » (Arist.,

notation d’un 5 spirant ; d’autre part, la voyelle à apparaît

μόλυβδος

«χόος

du

comparables comme κέδδος, AûySog, Le mycénien moriwodo (à lire moriwdo) introduit deux données nouvelles. Dans ce terme d’emprunt, le mycénien w semble indiquer la

Dial, 2,241.

(Tab.

avec

«ôtre

emprunté, aux formes variées, ce qui n’étonne pas pour un nom de métal. On a tenté de tirer μόλυδδος de μόλιθος : Solmsen, Beiträge 59 sqq., qui suppose que le $ est suffixal et que ι s'est fermé en v devant B. Plue récemment, vues très hasardeuses de Maas, Gedenkschrift Kreischmer 1,132, qui pense que μόλυδδος est issu de “uodu6yog. 11 est plus probable que

μολπή, f, voir μέλπω.

graisse

être mélangé

(μολιδ-)}

1912, 77. Et.: Terme

μολόχη, f., voir μαλάχη.

μόλσος

de plomb,

: 1. μολυδδόομαι

Dsc., etc.), plus περιθολιθῶσαι inf. aor. «entourer de plomb» (Schwyzer 281, Rhodes) et les substantifs μολύδδωμα « ouvrage en plomb » (Moschio ap. Ath. 208 a) εἴ μολύδδωσις (Gloss.); 2. μολυύδδιάω +avoir le teint couleur de plomb », dit du visage d’un malade (Com. Adesp. 1082). Le grec moderne emploie encore μολύθι « plomb, crayon », μολυδώνω « plomber », μολυθός « couleur de plomb », mais

traduction

la

admet

52

pourvu

dénominatifs

Baumbach,

el

GIL. 49,

à Palmer.

thème

(attique,

de présent

etc.),

puis f. μολυνῶ, aor. μολῦναι, aor. pass. μολυνθῆναι, pf. μεμόλυσμαι, μεμόλυμμαι, μεμόλυγκα (hellén. et tardif). : « salir, souiller », etc., parfois dans

Sens

cf. Ysoc. 5,81, Pl. Rép. 535 e ; également

un sens figuré, avec préverbes

:

ἀνα- (Phérécr.), δια- (Plu.), κατα- (tardif), συμ- (hellén., etc.).

μόλυνσις «souillure» (LXX, etc.), Rares dérivés μολυσμός (LXX, Aristeas, Str.), τυσμὰ « tache o (Lardif), τυμμα

(Gloss.),

En

outre, deux

formes

plus

singulières

μολυνίης * ἡ πυγή (Hech.) : si l'on accepte cette correction de Meineke pour μολυνίη possible},

-ἰᾶς,

ion.

on

a un

masculin

-ίης ; μόλυχνον *

(Hsch.). Krahe,

expressif

δεισαλέον

pourvu

[ms.

avec (qui

Latte serait

du

suffixe

:

δυσταλέον]

Beitr. Namenforschung 2, 1950-51, 232 8ᾳ.,

ajoute de façon plausible le nom de fleuve béotien Μολόεις

qui signifierait «le boueux » et serait tiré de Ἐμόλος. Ce groupe de mots recouvre en partie le champ sémantique de μιαίνω, Mmais n’a pas pris comme μιαίνω un

sens religieux.

En

grec

moderne

on

emploie encore μολύνω

« souiller,

— infecter,

contaminor », μόλυνσις,

μόλυσμα,

μόνος

μολυσμχτυκός

« contagieux ».

Adverbes

: 5. μουνάξ

11,417 ; Arat.),

Et.: Verbe dénominatif en -όνω l'étymologie donnée pour Μολόεις

Liré d’un *pédog, si est correcte, cf. par

exemple αἰσχύνω. Hors du grec, on a pensé à skr. mdlam. et n. « saleté, ordure, souillure », qui pourrait répondre à un *uédoc, avec l'adj. dérivé malavant- « sale s, correspondant à Μολόεις, cf. Mayrhofe:, Elym. Wb. des Allind. 2,598, s.u. mdlam. Le lit. mulvé «vase, boue» fournit une comparaison plausible, mais le mot suppgse un vocalisme zéro, ce qui a conduit à supposer que μολύνω tiendait la place d'un *p.om')vm; en tout cas, le verbe

mulvinti n'apporte aucun élément utile, car c'est un factifit de type banal en lituanien. Tous cès mots ont été insérés,

notamment par Pokorny 720 sq., dans une famille (?) contenant des adjectifs de couleur comme grec μέλας, μίλτος, lat. âtre », etc.

711 —

« bleu-

melsuas

lit.

«rougeâtre »,

mulleus

cf,

Risch,

probablement

Wortb.

der

analogique

homer.

Sprache

de

ἅπαξ,

308;

on

etc.,

a voulu

tirer de cette forme les dérivés tardifs μοναξία f. « solitude » (Sech.

à

E.

Méc.

διξός)

1017,

el

Eust.),

peut-être

en posant *p,ougéç

l’anthroponyme

(parallèle

Μονάξιος

(ve s.

après), cf. Schulze, Κί. Schr, 313 sq., mais μοναξία pourrait

être tiré de μονάζω, 6. Adverbes suffixés : μουνόθεν dans

l'expression μοῦνος μουνόθεν «absolument seul» (Hat. 1,116, ef. Lejeune, Adverbes en -Oev 91) ; en outre, μονάδην (A.D. Adv. 198,4, EM 367,9), μούναδον (Opp. H. 1,444). 7. Un

groupe important

est constitué autour de l’adverbe

povæxÿ qui entre dans une série d'adverbes expressifs en gutturale aspirée comme δίχα, διχῇ, ἀλλαχῇ, etc., ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,598 : μοναχῇ (PL., X.), τῶς (Arist.) « d’uno seule façon », -οὔ (Arist., etc.) « à un seul endroit » ; il existe un adjectif postérieurement attesté et qui pourrait être tiré des adverbes, μοναχός «unique» (Arist., Phld., dans

6 moine

ensuite pour désigner

pap., etc.); employé

μόναπος : m., mot péonien, équivalent de βόνασος, βόλινθος « bison + (Arist. H. A. 630 a), avec d'autres formes, μόναιπος (Arist. Mir. 830 a), μόνωψ (Æi. N. A. 7,3).

le vocabulaire chrétien (AP 11,384, et voir de nombreux ex. dans le Lexicon de Lampe); cf. M. Harl, Ε. Ét. Gr. 1960, 464, À. Guillaumont, Rech. Sc. Rel. 1972, 199-218;

Et.: Incertaine. On 8 supposé un mob illyrien, que l’on rapproche de skr. mdänyä «cous, germ., v.h.all. mana« crinière », cf. Krahe, Sprache der Illyrier 1, 42.

d'où des dévivés : f. rares et tardifs μοναχή et μονάχουσα

μόνιμος, νοίν μένω. κμόνος : hom., ép., ion., μοῦνος, Théoc.

μώνος, 16 mot

est indirectement attesté en mycénien par l'abréviation MO. Sens : « seul, solitaire, unique » (Hom., ion.-att., etc.),

avec

l'adv.

μόνως

employé comme (Ar., ete.).

(Th.,

X.) [mais μόνον

adverbe]

eb

le

est également

superlatif

μονώτατος

Très nombreux composés avec μονο- comme premier membre : p. ex. μόναρχος «chef unique, monarque » (Thgn., ion.-att.) avec μοναρχέω, μοναρχία, μοναρχικός, μονό-βολος « d'une seule pièce » (inscriptions, etc.), -γενῆς (Hés., Hdt., etc.), -εἰδῆς, -ζυξ, -Oupoc, -xphmç (Pi.), -xpotoç (X.), -λιθος (Hdt.), -μάχος (Æsch., etc.), avec -πμαχία, -poyéo, -ἔυλος (Hp., X., elc.), -xous (Β.), -πρόσωπος, -σύλλαδος, -réxoc (Arist., Call.), avec -roxéo, -ypæg ou -ypous (Arist., etc.), μονόφθαλμος (Hdt., etc.), μονῳδία (Ar.), μονῳδός, μονῳδέω, etc. Movo- devient un préfixe

productif

substitué

à &-, bien

attesté

en

poésie,

et très fréquent dans les vocabulaires techniques. Aucun exemple

chez

Hom.,

premier

exemple

chez

Hés,

Dérivés : 1. μονάς, μουνάς, -ἄδος adj. tém. (E., poètes), une

fois

m.

(Æsch.

Perses

734)

« seule », subst.

« unité,

monade » (PL, Proci., etc.), d'où les dérivés μονυδιαῖος «de la taille d’une unité » (Hero), -txôc «eonsistant en unités, solitaire, unique » (Arist., etc.), μοναδισμός

« forma-

tion de monades » (Dam.), μοναδιστί adv. « par unités » (tardif). 2. μονιός (mais selon Hdn. 1,118 aussi μούνιος) « solitaire » dit de bôtes, notamment du sanglier, « sauvage » (Call., AP, etc.), avec μονίᾶς m. «solitaires, dit d’un

homme

et d’un animal (ÆL, Eust.). 3. μονία « solitude,

cétibat » (Maxime chez Emp.

μένω).

27,4

l'Astrologue) ; le mot

figure p.-ê.

au sens de « solitude e (Boilack,

4. μονότης

cité

μοναχισμός

subst.

un

pap.);

chrétiens,

(écrivains

« monastique »

μοναχικός

après);

8

vic

(Jérusaiem,

par M. Leumann, Festschrift Debrunner 304 est byzantin ; le verbe dénominatif μοναχόω « isoler » (Aq.) est tiré de

μονϑυλεύω, voir ὀνθυλεύω.

@

« en étant seul, seul » (Od. 8,371 ;

Î. « unité, unicité » (tardif).

déjà

cité s.u.

l'adjectit plutôt que du nom du moine. En ce qui concerne le nom du moine, il a connu une grande extension ; emprunté dans )9 lat. monachus, 11 est passé dans les langues romanes (français moine, etc.), en germanique (all. Monch, etc.), en celtique (irl. manach), D'autres termes ont été tirés en grec de μονάζω, voir plus bas. Verbes

dénominatifs

: 8.

μονόομαι,

μονόω

mais puoy- est attesté uno fois chez Hom.)

(ion.

pouv-,

« isoler, laisser,

priver de, être isolé, privé de» (Hom., ion.-atl, etc.) ; Hom. a l'actif une fois, mais d'une manière générale le

médio-passif, notamment l'aoriste μονωθῆναι est beaucoup plus fréquent que l'actit, ct. Wackernagel, Spr. Unt. 122

sq.,

également

μόνωσις

ἀπο-μονόομαι

« isolement », elc. mène

«solitaire,

qui

μονωτικός

« solitaire » (Ph.) ; 9

dans la solitude, (LXX, écrivains

une

(PL,

(Th,,

Ph.,

PL);

elc.),

dérivés

μονώτης

:

m.

vie solitaire » (Arist., etc.), d'où

« être seul, vivre

μονάζω

vivre seul dans le célibat, être moine » chréliens), d'où les dérivés tardifs :

μονασμός,

μόνασις « solitude », μοναστῆς « moine » (écriv.

chrétiens),

μοναστικός

(id.}, [. μονάστρια

« nonne » (id.),

avec μοναστήριον « cellule de moine, monastère » (id.); 16 mot μονή

tère»

qui entre autres emplois

8 une

origine

différente,

à ce groupe

rattaché

par

a pu signifler « monas-

cf. μένω,

mais

a pu être

populaire.

étymologie

Le grec à gardé μόνος « seul » (et μονός « simple, impair »),

« solitude »,

μοναξιά

μονιός

«solitaire » dit

du

sanglier,

μονάζω « vivre à l’écart, mener une vie monastique », etc. Il a créé des dérivés, gardé ou créé de nombreux composés.

Et.:

suffixe

Le

mot

-Foc

qui

repose

certainement

se retrouve

sur *y.ovFôc

ailleurs,

par

avec

exemple

le

dans

olFog « seul ». Le rapprochement toujours répété avec μανός « relâché, rare» et sa famille (voir ce mot) est loin de s'imposer, les sens ne se laissant pas facilement rapprocher.

μόρᾶ

-- 112 --

μόρᾶ, ct. μείρομαι, μοργίας : γαστριμαργίας καὶ ἀκρασίας (Hsch.), p.-ô. éoi. pour Ἐμαργίας, cf. μάργος, avec γαστριμαργία, etc.

de Charybde, ἐπιμορμύρω (tardif), En outre, μορμυρίζει ταράττει, ἠχεῖ (Hsch.).

pépyrov, voir μόρτιον sous μείρομαι. pépyos : φραγμός, καὶ τὸ ἐπὶ ταῖς ἁμάξαις φράγμα, ἐν & τὰ ἄχυρα, φέρουσι * [καὶ σχύτινον τεῦχος * ἄλλοι τεῦχος βόειον] (Hech.), donc scaisse» ou «ridelle » (en osier? en cuir?) posée sur les chariots pour porter la paille [récipient de cuir, notamment de cuir de bœuf], cf. Taillardat, R. Εἰ. Gr. 1951, 13. Parallèlement Poll. 7,116

τὸ δὲ ὑπὲρ διοκτύοις

τὴν ἄμαξαν

μόργον

περίφραγμα,

καλεῖται.

partic. μορμύρων « grondant » (1I. 5,599 ; 18,408 ; 21,325) dit de masses d’eau, d'un fleuve au cours violent, de l'Océan, du Scamandre déchatné ; ce mot rave est repris par A.R., 2ΕΙ., et au flguré par Man. Peu de formes à préverbes : itérat. ἀναμορμύρεσκε (Od. 12,238) à propos

& περιλαμθάνεται

Dérivé ᾿μοργεύω

« transporter

dans un morgon (Poll. i. c.). Et.: Pour un tel terme technique, dont le sens exact reste d'ailleurs mal fixé, l’étymologie est obscure. Frisk rappelle les hypothèses compliquées de Gelb, Jahrb. Kieinasiat. Forsch. Ὦ, 1951, 23 sq., qui suppose un terme

de substrat en évoquant ie toponyme ᾿Αμοργός, et de Petersson, cité par Walde-Pokorny, 2,283, lequel, partant de la glose d'Hech., rapproche ὀμόργνυμι (?). On peut

aussi se demander si au sens de τεῦχος βοεῖον la glose n’a pas eubi l'influence de μόλγος.

On compare lat. murmurô, -êre « gronder » avec le substantif murmur, arm. mémi-am, -im (de *mutmutam -im), lit avec simplification murméli, murm(l)enti; 16 skr. présente

d’une part p.-8. mürmura- m. « feu qui crépite », murmurd { nom d’un fleuve, de l'autre marmara- + grondant », autre vocalisme,

un

avec

᾿Αθηνᾷ Mopla οἱ Ζεὺς Μόριος (S. O. C. 705), protecteurs

p.ôpp.upos

: m.

(Arist.

H.

A.

570

b, Archéstr.,

etc.)

Wb.

des

du mot grec à propos de fleuves ou de la mer fait penser à μύρομαι. Autres rapprochements et autre étymologie

Pokorny

chez

μορμὡ

: l.

nominatif

on

748,

qui évoque μορμώ

gén.

-οὖς,

trouve

mais

surtout

aux

(?). cas

μορμόνα,

autres

que

le

μορμόνος, etc.

Sens : «démon femelle, croquemitaine » (Érinn. 1 B, 25 D, Ar. Ach. 582, etc., X. Hellén. 4,4,17, Luc.), peut

s'employer au pluriel ; au sg. personnifiée et mot employé comme exclamation pour effrayer les enfants (Théoc. 15,40, de

Gow,

Ar.

Cav.

693);

doublets

déformés

:

Moy6pé, Μομμώ (Hsch.). Dérivé ; μορμωτός « terrifié » (Lyc.), à côté d’un nom d'homme éolien Μόρμωττος, cf. L. Robert, Monnaies ant. en

Troade

de ces arbres ; cf. Nileson, Gesch. Gr. Rel. 1,442, et surtout

Latte, RE 16,302 sqq. Et,: Latte, ἰ. c., explique bien que le mot est tiré de μόρος, μόριον parce que ces arbres représentaient la part qui revenait à la déesse. Les explications qui rattachent le mot à la notlon de « destin » sont sans valeur. Hypothèse peu plausible de Heubeck, Beiir. Namenforschung 1,281t, qui suppose un terme de substrat signiflant « olivier », en rapprochant des toponymes comme Μύρα (lycien), Μύραι (thessallen).

Etym.

cf. Mayrhofer,

Altindischen 2,596 et 657. Le vocalisme du grec s’explique par une dissimilation, οἵ. Schwyzer, Gr. Gr. 1,647. L'emploi

cf. la note

μορίαι : f. pl. (ἐλαῖαι est exprimé ou 8.6.) « oliviers sacrés»e à Athènes dans les sanctuaires ou à l'Académie (Ar, Lys. qui emploie aussi une fois 16 sg., Arist.), D'où

expressif suffixé en ‘-y°/..

à redoublement

Et.: Présent

Verbe comme

1966,

120

et n.

dénominatif

1.

usuel

μορμολύττομαι

« effrayer

un croquemitaine » (Ar., PL, X., Ph.), « craîndre »

(PI. Ax. 364 b), seulement présent (aor. μορμολυξάμενος (Gal.

10,110), p.-8. thème

expressif élargi

avec

un À, cf.

par exemple πομφολύξαι de πομφόλυξ à côté de πομφός, βδελύττομαι à côté de βδελυρός ot βδέω. Mais Schwyzer, Gr.

Gr.

1,258,

suppose

aussi

bien

une

dissimilation

Ἑμορμορύττομαι, cf. μόρμορος. Dérivés inverses dor. -& (Sophr. 9, Str.), μορμολυκεῖον (Ar., vantail ». Autres dénominatifs de formes diverses : (Call. H. Artém. 70, H. Délos 297) avec

de

: μορμολύκη, Pi.) « épouμορμύσσομαι μορμύξαντες

avec dissim. μορμύλος (Dorio ap. Ath. 313 e, Opp.), nom

(Phrygie, 1v° s. après) « faire peur comme un épouvantail » ;

de poisson, « morme », sorte de pagel (Sparus mormyrus Linné), ct. Thompson, Fishes s.u., et Saint-Denis, Animauæ marins s.u. mormyr, le mot ayant été emprunté en lat. Sur l’emploi du mot comme anthroponyme à Chypre, c£. L. Robert, Noms indigènes 166. Autre forme pour désigner ce poisson μύρμᾶ (Epich. 62).

P.-8. μορμύρει

De ces mots ie lat. a tiré murmillé, nom de gladiateur avec un casque gaulois où se trouvait un poisson. Ce

terme

est

emprunté

dans

μερμίλλων,

μορμύλλων,

etc.

(inser. tardives).

Et.: Tivé de μορμύρω poisson,

cf. Stromberg,

en raison du bruit que fait le Fischnamen

76,

et avec

plus

de

précision Saint-Denis, /. c. Écarter le rapprochement avec

μύρομαι, μύρω « s'écouler ». Boisacq et d’autres ont pensé à

un

terme

démontrer

μορμόρω

« méditerranéen s,

ce

qui

ne

se

laisse

ni

ni réfuter.

: seulement thème de présent, chez Hom.

qui entre autres est glosé δεινοποιεῖ.

Formes nominales : μόρμορος

καὶ μορμυραΐα * φόδος

(Hsch.); μόρμορος présente un double intérêt : d’une part confirmer 16 *popuopértouos de Schwyzer, qui s'appuie aussi sur μορμόρυξις probable chez Pi. Paean 20,6 (Snell) ; de l'autre, expliquer le composé μορμορ-ὠπός « au visage comme un épouvantail s, dit des mots d’Eschyle (Ar. Gren. 925). Autres termes, p.-8. volontairement

déformés : μόρμη * χαλεπή, ἐκπληκτυκή ; μόρμοι * φόδοι κενοί ; μύρμος * φόδος (Hsch.), Dans

l’onomastique

on

a

rapproché

l’anthroponyme

Μόρμνθος, comme Γόργυθος à côté de Γοργώ, ct. Leumann, Hom. Wärter 155, n. 129, et voir aussi Μορμυθίδης chez Bechtel, H. Personennamen 584. Pour Μυρμίδᾶς (Bechtel, ibid.) et le nom de peuple Μυρμιδόνες évoqué par Frisk,

voir

μύρμηξ,

Mmais l'étymologie

par Mopud

n'’est pas

impossible.

Le

grec moderne

a μορμολύκειον

» épouvantail ».

— Æt.: On s'accorde à rapprocher lat. formidé « épouvantail » qui présente la même dissimilation que formica en face employé adverbe,

pour mais

faire peur aux enfants, parfois originellement pour désigner un

mitaine femelle, cf. Γοργώ, sur une onomatopée.

μορόεις

᾿Ακκώ,

comme croque-

etc. Il peut

reposer

Od.

18,298).

d’oreille

Le

sens

est probablementff e des

à trois chatons

müres », 60 qui est admis

qui

ressemblent

par 165 modernes,

à des

cf. Leaf ad

locum et Bielefeld dans Archaeologia Homerica

καμάτου

μετὰ

πεπονημένα (Hsch.), où πεπονημένα

τῇ

κατασκευῇ & ἐστι κακοπαθῆσαι (sch. d'Hom.), ou ἀθάνατα μόρου μὴ μετέχοντα (Apoll. Lex.). Le mot a été employé par les alexandrins : chez Nic. épithète de πότον (AL 130,136), de ἐλαία (? ibid. 455), d'un crapaud (ibid. 569) compris

«brillant»

par

Gow

et Scholfield,

cf.

Gow,

CI.

Quarterly 45, 1951, 104 ; épithète de τεύχη « armes » chez Q.S. 1,152 où Vian glose δαιδαλόεις. μ,ὀρον : n. «mûre noire », fruit de la ronce (Épich., Æsch., Hp.). Au second terme de composés dans des noms de plantes

ou de fruits : αἰγόμορον = κώνειον, κυνόμορον, voir aussi συκόμορον. Dérivés : μορέα, -ἔη f. «mûrier », Morus nigra (Νίο., Gal.) avec en grec moderne [6 toponyme Mopéæs, ct. Amantos, Zeilschr. Namenf. 5,64; μορέτης p.-8. vin de mûres (Zos. Alch. 184,16); μόρινος «couleur de müre » (pap.). Pour μορόεις, Voir s.u. Enfln, Frisk évoque la glose

d’Hsch. μορίδες * μάντεις (cf. s.u. μείρομαι) en supposant que μάντεις est une altération de μαντίαι cité par Dioscoride 4,37, cf. s.u. βάτος. Le grec moderne a μοῦρο «müûre », μουρία « mûrier ». Et.:

L'arménien

atteste

mor-i, mor-eni « buisson trouve

6,

notamment

«mûriers;

16

mot

lat.

mor,

-i,

-lw

«mûre»,

lat.

est,

môrum

«mûre+s

pense-t-on,

môorus

emprunté

en

germanique, p. ox., v.h.all. mär-, môrbere, m.h.all, mülber « mâre ε, en celtique, gall. merwydden peut être rapproché, ct. Pokorny 749, Vendryes, Lexique étym. de l'irlandais, M 40. Il est difficite de trancher si l'on a à l’origine un mot

indo-européen,

ou

s'il s'agit

d'emprunts

paralièles,

ceci paraîtrait surtout plausible pour le grec et 16 latin, mais moins pour l’arménien. Le rapprochement avec une racine

*mor-,

signiflant

enoirs,

cf.

μόρυχος,

est

peu

vraisemblable.

μόροξος

(Gal.,

Æt.), μόροχθος

(Dsc.)

« argile »

utilisée pour blanchir et nettoyer les vôêtements ; elle s'appelle aussi γαλαξιάς εἰ λευκογραφίς et serait égyp-

tienne (?). Æt:

On pense tout naturellement

qu'il s’agit d’un mot

d'emprunt. Toutefois l’alternance -y0-/-E- ne prouve pas nécessairement un emprunt, cf. le doublet ᾿Βρεχθεύς et Epexcéës et voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,326. Vaine hypothèse étymologique chez Pokorny 7383.

μόροττον

d’un

emprunt

est plausible.

μόρρια : Paus., μούρριανα Epict., n. pl, en outre, μο(υ)ρρίνη £. (Peripl. M. Rubr.). Nom d'un minéral peut-être

l'agate, dont

on faisait des

coupes. Ἐξ : Emprunt iranien comme l'enseigne Isidore 16,12,8. On rapproche persan mori, muri «boule de verre ». Emprunts parallèles dans lat. murra, avec le pl. n. väsa murrina, murrea. Cf. Walde-Hofmann s.u. murra.

μόρσιμος,

voir μείρομαι.

1 μορτός : ου μόρτος qu’écrit Latte, glosé par Hsch. ἄνθρωπος, θνητός, cf. aussi Cali. fr. 467. Le mot est attesté comme premier terme de composé dans μορτο-βάτιν * ἀνθρωποθάτιν ναῦν (Hsch.), et l'anthroponyme Mopréväoog à Théra. Dans

l'onomastique,

second membre Μνασίμορτος (à

quelques

: ’Ayéuoproc, Abydos, p.-ê.

exemples

de -voptog au

Κλεόμορτος, en éolien ; un mercenaire crétois) ;

Χαρίμορτος en Étolie et Crète ; enfin le dérivé Μόρτυλος à Delphes.

Ces noms sont donc localisés en éolien, en dorien et grec du Nord-Ouest, cf. Masson, R. Ph. Ei.: Il τ Π a aucune raison de

comme

éoliennes.

Bporég

1963, 218-223. considérer ces

(cf. s.u.)

ayant

un

formes

vocalisme

Zéro, nous avons ici de la même racine “mer- « mourir » un dérivé à vocalisme o, cf, skr. πιάγία- (qui doit conserver

l'accent originel), avest. maëa et maraia-, ct. Masson, l. c. et Mayrhofer, Elym. Wb. des Alfind. 2,595.

2 pôpros

:

sous

μόρτος

μέλας, φαιός, οἵ. μορύσσω

Hsch.

donne

également

et Pokorny 734.

μορύσσω : au part. pf. μεμορυχμένος (avec la variante -Ὑμένος) « sali, barbouillé » (Od. 13,435 suivi du complément καπνῷ ; Nic. Al 318,330, compléments ἀφρῷ, ὄξει ; 0.5. 5,450, complément αὔματι); à l’actif 25 sg. opt. aor. μορύξαις «tu dois barbouiller « (Nic. Al. 144). II existe un adj. correspondant connu par le comparatitf adv. μορυχώτερον « plus sombre » (variante chez Arist. Mélaph. 987 a); Μόρυχος est une épithète de Dionysos en Sicile, parce qu'il était barbouillé de lie de vin (Sophr. 94) ; c’est aussi 16 nom d’un personnage cité par les com. (Ar. Ach.

(est-ce

: m.

L'hypothèse

avec

de mûriers ». Partout ailleurs on

un

Et.:

C 4, mais

les Anciens tirent le mot de μόρος et comprennent

πολλοῦ

τοῖς Δημητρίοις (Hsch.) ; οἵ, Nilsson, Griechische Feste 323, n. 3.

originaire d'Orient,

: dans l’expression ἔρματα τρίγληνα μορόεντα

(1|..14,188;

boucles

exprossif

populaire

mot

un

est

Μορμώ

μύρμηξ.

de

μορύσσω

713—

: éx φλοιοῦ πλέγμα τι & ἔτυπτον ἀλλήλους

887,

un

Paix

1008,

sobriquet

etc.),

réputé

pour

sa gourmandise

parce qu'il se barbouille

de nourri-

ture?), ΡΙ. Phdr. 227 b, connaît une Μορυχία οἰκία, ct. Praechter, Hermes 42, 1907, 647. Bechtel, H.

Personenna-

men 495, cite les anthroponymes Μορυχίδᾶς à Tanagra et Μορυχίων à Ténos. Et.: Μόρυχος entre dans une série de dérivés expressifs en -χος, cf Chantraine, Formation 402 sq., et μορύσσω présente un suffixe verbal également expressif. Μορύσσω semble être un dénominatif de μόρυχος (il serait moins facile, mais non impossible de voir dans μόρυχος un dérivé inverse de μορύσσω). On peut rapprocher en grec 2 péproc et μόρφνος bien que les sens ne colncident pas exactement et hors du grec, des mots slaves comme russe mard-ju,



μορύσσω οἱ lituaniens.

arméniens

termes

des

aussi

évoque

734

Pokorny

elc.

«tache»,

mardska

«barbouiller>,

-H

propos

des

paroles,

notamment

au

forme,

Pi.

Æach.

I. 4,58,

Pr.

fait, 16 mot

à sa

belle

S. ΕἸ.

1159,

ou

humain

corps

s'applique cf.

forme ; en

belle

en

mis

des

concernent

et 11,367)

8,170

(Od.

hom.

ex.

212,449,

distingué de εἶδος « aspect », cf. PI. Rép. 380 d : ἀλλάττοντα τὸ αὑτοῦ εἶδος εἰς πολλὰς μορφάς « changeant son appaéquivaloir

peut

figures différentes» ; 16 mot

foule de

une

en

rence

à « beauté », cf.

Pi.

O.

6,76;

9,65,

etc.

Voir

Treu, Von Homer zur Lyrik 175 8q., qui marque ia différence

avec φυή et εἶδος ot Sandoz, Les noms grecs de la forme le rapport

implicite avec χάρις

Rare

comme

et tardif

Très

nombreux

composé,

exemples

montre

qui

οὗ κάλλος.

premier

μορφοειδής, popposxéroc.

107-119

et

55-68

1971,

Neuchatel

de

thèse

terme

comme

de composé,

second

terme

cf. de

surtout, techniques et tardifs, p. ex. : ἄὄμορφος

«laid » (Hät.

avec

le superl.

ἀμορφέστατος,

etc.)

« sans.

torme » (PL., etc.), d'où ἀμορφία, ἀμόρφωτος, ἀμορφύνειν * où δεόντως πράττειν (Hsch. = Antim. 72), γυναικό- (E.), διά- (Emp.), δύσ- (E.), eŸ- (Sapho, Æsch.), θηλύ- (E.), ἱππό- (PL.), καλλί- (E.), κυκνό- (Æsch.), παντό- (S.), ποικιλό(Ar.), πολύ- (Hp., etc.) avec πολυμορφία, τετρά- (E., etc.), τρί- (Æsch., etc.), ete. Très rares dérivés : μορφήεις, dor. -ἄεις « beau, bien bâti» (Pi. K. 7,22) à date basse, μόρφων « simulateur » (v.

Lampe

s.u.).

d'Aphrodite

comme

à

Dans

Sparte

l'onomastique (Paus.,

appellatif = μορφή

Μορφεύς

Morphée

des apparitions

Μέϊ. 11,635).

Μορφώ

f. épithète

Lyc.) ; également

employé

par Archyt. ap. Stob.

flis du Sommeil, ainsi nommé

qu'il fait naître dans

1,41,2 ; en raison

les songes

(Ovide,

Verbes dénominatifs : 1. μορφόομαι « prendre une forme » et μορφόω « donner une forme » (Thphr., Arat., LXX, etc.),

noter dans NT, Ep. Gal. 4,19 : ἄχρις οὗ μορφωθῇ Χριστὸς ἐν ὑμῖν ; également avec les préverbes : Jix- (Ph., Plu.), uera-(NT, Luc,, Plu., etc.), &va-, èx-, etc. Noms verbaux : μόρφωσις

NT,

« fait

etc.),

de

donner

également

μετα-

(Str,

ἀνα-,

ἀπο- ; μόρφωμα

avec

Luc., etc.)

une

les

forme,

(Thphr.,

forme»

préverbes : δια-

(Plu.),

« métamorphose» ; plus

rarement

E.),

peut-être

‘forme»

(Æsch.,

élergissement de μορφῆ (cf. Chantraine, Formation 186 8q.), μορφόω n'étant pas encore attesté, mais le mot est relié à μορφόω dans les exemples postérieurs. Nom d’'agant μορφώτρια Î. « qui métamorphose » (E. Tr. 437), adj. en -TUtÉG, μορφωτικός + qui donne une forme » (Gal., Proel.). 2. μορφάζω «faire des gestes, des grimaces» (X., Phid.), «imiter > (Eusèbe), avec μορφασμός nom d’une danse où l’on Imite des animaux (Ath., Poll.) et ἐπιμορφάζω « simuler, imiter » (Ph.). 8. μορφίζομαι (voir Lampe. s.u.) « simuler, imiter ». 4. μορφύνει * καλλωπίζει, κοσμεῖ (Hach.), cf. plus haut

ἀμορφύνει avec ἄμορφος. 19

sens

de « forme » dans

cette

famille

de

mots

a pu

se spécialiser au sens de beauté, mais aussi, tardivement, dans

celui

d’imitation,

poser

un

ancien

neutre

*péppoc

qui

répond

à

μορφή

comme yévog à γονή, etc., mais il n‘y a nuile part trace d’un verbe Ἐμέρφω. Le radical *merg’h- que l’on a posé

μορΦή : f., signifie « forme » en tant que cette forme dessine un tout en principe harmonieux ; par un hasard

les deux

714—

simulation.

Grec moderne : μορφὴ « forme, flgure », μορφιά, ὀμορφία « beauté », μορφάζω « faire des grimaces ». Et.: La glose d'Hsch. ἀμερφές * αἰσχρόν permet de

ne mène nulle part, cf. Frisk. Le latin /ô0rma, en revanche, fournit un rapprochement possible, malgré la difficulté que pose l'é&. Mais c'est fôrma qui serait un emprunt au

grec probablement par intermédiaire étrusque, cf. ErnoutMeillet s.u., Ernout, Aspecis 66, Monteil, Beau εἰ Laid en Latin 25 sqq.

péphvos : selon Hdn. 1,173, ainsi accentué, mais une accentuation μορφνός est également connue comme variante dans des mss. de i'Iliade et chez Arist, : à côté de αἰετός (I 24,316), comme substantif avec le qualificatit φλεγύας (Hés. Bouclier 134) ; enfin, chez Arist. H. À. 618 b,

μορφνός (sic) est une épithète ou un surnom de l'aigle appelé πλάγγος. Morphologiquement, il est probable qu’un

adj. μορφνός s’est substantivé en μόρφνος. Quant au sens on comprend

« noir », probablement

à cause de JI. 21,252

pour un aigle (16 même?).

où l'adjectif μέλας est employé

En revanche, Arist. l c., distingue l'aigle noir de l’aigle

l'aigle

μορφνός ; enfin, 1|. 24,316 Appelé xepxvôg, terme

tacheté ». Selon

Suid.

μόρφνος

serait

aussi

qui pourrait vouloir dire « sombre,

: εἶδος

ἀετοῦ … νεχροῖς σώμασι

τρέφονται, donc oiseau charognard. Il est difficile de tirer de ces données confuses une identification sûre. Thompson, Birds

s.u., pense

que

vautour,

c'est un

P. Louis

pense

au balbuzard, mais voir aussi André, Oiseaux s.u. morphnos. Pour notre part, nous pensons qu'il ΠΘ s’agit pas de l'aigle noir franchement distingué par Aristote, eL μόρφνος signifierait « sombre » (cf. περχνός) et non « noir ». Et.: Douteuse. Le fait que le mot rime avec ὀρφνός «sombre » n'explique rien. En posant à la fn du radical une labio-vélaire, on a pu rapprocher lit. mârgas « bariolé » avec le verbe mirgêli «être bariolé » (Solmsen, KZ 34, 1897, 24 sg.). En grec on évoquerait μόρτος 2, μόρυχος, μορύσσω ; dans la glose d’Hsch. μοριφόν * σχοτεινόν, μέλαν, le lemme doit p.-ê. être corrigé en μορφνόν. En se fondant sur l'afirmation d’Arist., 1. c., qui dit que cet oiseau

est νηττοφόνος

« tueur

canardso,

de

Pisani, Rend.

Ist. Lomb. 73, 1939-1940, 407 suppose une haplologie de *uop6o-pvoc, de “myg"o-g"hno-, cf, skr. myga « grand

oiseau », el “gh%en- « tuer ». Ingénieux mais très douteux. μόσσυν : τῦνος, m. «tour bois » (X., A.R. ; Call. /r. 43,68 ; μοσσύνοις doit p.-ê. être corrigé Composé : Μοσσύν-οικοι m. pl.

nom

d'une

peuplade

au

sud

de bois, construction de D.H., otc.) ; X. An. 5,4,26 en μοσσύνοιν. « habitants des mossynes »

du

Pont-Euxin

(Hécat.,

Hat., X., Arist., etc.). Dérivé : μοσσυνικοί * ξύλινοι πίνακες μεγάλοι, ὥστε ἐν αὐτοῖς καὶ ἄλφιτα μάσσειν * ἐν τῷ Πόντῳ δέ εἰσιν (Hsch.), ct. encore μοσσυνικὰ μαζονομεῖα * Ποντικὰ à Δίδυμος ἤκουεν * οἱ γὰρ Μοσσύνοικοι ἐν Πόντῳ εἰσί * λέγει δὲ τοὺς ξυλίνους πίνακας, c£. Ar. fr. 417. Et.: Mot employé notamment au sud du Pont-Euxin. Comme l'indique Frisk, c'est un emprunt iranien probable, ct. Lidén, Strena philol. Upsal. (192%) 393 sqq., qui évoque ossète occidental masug «tour»; voir aussi Schwyzer, Gr. Gr. 1,488 n. 4. Voir encore Bonner, CI. Qu. 46, 1952, 203.

μοσσύνειν, voir μασάομαι.

— μόσυλον

:

cinnamone

n.

avec

(Dsc.

1,14,

1 μὁσχος

cf.

Gai.

espèce

14,257.

Cf.

de

cannelle,

16

toponyme

(Hdt., E., etc.), dit de prostituées (Eup.

169), de jeunes

animaux (E.) ; par langage technique pour désigner une P. 5,9,1), cp{etiole,

queue d'une fouilles (Dsc. 2,179, cf£. Strômberg, Theophrastea 116) ; ces emplois fort anciens sont secondaires et plus

rares.

En

composition,

au premier

terme

le mot

désigne toujours le veau : μοσχο-θύτης (Gloss.), -λόγος sorte d'acteur de mimes (Inse. Gret. 4,223), -μάγειρος (P. Oxy. 1764), -σφραγιστής (pap.), -τόμος (Gloss.), -τρόφος (pap.) ; dans un composé descriptif μοσχό-ταυρος «taureau qui est encore un veau » (Vei. Tesi., Al. Le. 4,3),

sur μοσχοποιεῖν et ses dérivés dans 16 vocabulaire chrétien, et.

Pelletier,

Rech.

de

Sc.

Relig.

54,

1966,

411-416.

Au

second terme ὑπόμοσχος «avec un veau qui tête » (voir Lampe

s.u.),

μονό-μοσχος

mais

avec

l’autre

«avec

une

seule

emploi

du

mot

μόσχος,

tige » (Dsc.).

Dérivés : une même formation peut parfois servir pour le sens concernant l’animal, et le terme technique de

l'agriculture. 1. Diminutifs : il semble y avoir répartition des formes : μοσχίον « jeune veau » (Éphip., Théoc., pap.), κάριον même sens (LXX, pap., etc.), mais μοσχίδιον «jeunes

boutures » (Ar.

Ach.

996,

Æl.,

pap.).

2. Autres dérivés : μοσχάς, -dBoç L., tardivement attesté,

sert pour

les deux

séries

se prêtant à donner des (inscr. Pamphylie); dans

: « génisse » (Gloss.)

16 suffixe

féminins ; et « jeune pousse » la série relative à l’animal :

μοσχίᾶς m. dit de jounes animaux (Poll. 5,74), cf. νεανίας ;

μοσχών, -ὥνος M. « étable pour des veaux » (pap.), cf. : ἱππών, etc.;. μοσχάλειον n. « bouture . (Osir. Sirasbourg 677). 3. Adjectifs : μόσχειος « de veau » (E., X., Plb., etc.), d’où les substantifs μόσχειον « peau de veau » (X. Eg. 12,7)

et μοσχῇ même sens (Anaxandr.) ; avec la graphie μόσχιος (pap.); Μόσχιος nom de mois (inser. SEG 17, 829, 6); rôo-xwo;

ven

cuir

de

veau»

(pap.);

μοσχέναι

(nom.

sg.

μοσχίνης ) * ol σκιρτητικοί (Hsch:); be rapportant au sens botanique, μοσχανὸς σῖτος * & ἀπαρχόμενος * xal χόρτος 6 ἤδη καρπὸν ἔχων (Hsch.). 4. Adv. : μοσχ-ηδόν scomme une jeune veau » (Nic. Al. 357); glose obscure d'Hsch. : μοσχίνδα * τὸ ἑξῆς " καὶ ἀνελλιπῶς. 5. Verbe dénominalif : μοσχεύω «élever un veau » (Phitostr.), une bouture,

mais

usuellement

au

sens

botanique « faire

planter un rejeton » (D., Thphr.,

figuré dans le composé ὑπο-μοσχεύω

D.H.) ; au

« propager » (Eunap.

ap. Suid. s.u. μοσχεύω) ; d'où μοσχεία f. « fait de planter des rojetons » (byzant.), -ευσις f. même sens (Gp.), τεὐμα «rejeton, drageon » (Thphr., pap.), avec μοσχευμαςτικός malleolaris (Gloss.) ; enfin, μοσχευτικός « qui sert à couper des boutures * (pap.).

Dans les documents papyrologiques μοσχεύω μόσχευμα s'appliquent généralement à 16 greffe,

et cf.

H. Cadell, Ε. Ph., 1972, 256-265. Dans l’onomastique, on trouve Μόσχος, Μοσχᾶς, Μοσχίδης, Μοσχίλος, Μοσχῖνος, ΜΜοσχίων, comme noms

de

femme

Μοσχάριον, Μοσχείναᾶ,

H.

Personennamen

Μόσχιον,

Μοσχίς,

ct.

584,590.

L.

Robert,

Noms

indigènes 59-60. Le grec moderne

: m. el ἴ « veau, jeune taureau, jeune vache »

garçons, de jeunes filles (E.), de jeunes une autre métaphore, ἃ servi dans le de l'agriculture et de la botanique jeune pousse (1|. 11,105, cf. Thphr. C.

μοτώ

Bechtel,

en -τῆς 67,74.

Noms

et Redard,

Μόσυλοι

μοσυλῖτις

715 —

emploie

notamment

μοσχάρι * veau ».

Et.! Au sens de « veau », on peut poser un terme commun

au grec et à l’arménien “mozgho-: l’arm. mozi « Veau » est un dérivé qui répond exactement au grec μοσχίον.

L’emploi ancien mais secondaire du mot pour dire « rejeton, drageon », etc,, s'explique par une métaphore (cf. en anglais le groupe de suck, sucker). Τ| n'y a donc pas lieu, comme

le

note

Frisk

différents en évoquant

avec

raison,

de

poser

deux

mots

pour le sens botanique lit. mäzgas

«bouton, bourgeon s. Brandenstein, Festschrift Debrunner 82, a tenté de rapprocher de μόσχος et mori 16 nom de

peuple (arménien?)

des Μόσχοι.

2 μόσχος : m. «musc» (Æt., Alex. Trail.), d'où μοσχέτης m. « poulpe musqué », à l'odeur forte = ὀσμύλος (Sch. Opp.

H. 1,307, etc.), cf£. Redard, Noms

en -τῆς 83,

Thompson, Fishes s.u. Le latin tardif a emprunté au grec muscus, d'où muscätus. Ei.: Emprunt au pers. muëk, même sens, qui viendrait lui-même du skr. muskd- m. « testicule », à cause de la forme de la glande, mais voir Mayrhofer, Etym. Wb. des Allind. 2,657, qui croit plutôt à un iranien *muska «testicule », d'où l’animal à testicule, musc. Pour grec

μύσχον voir s.u.

μοτός

: m.

(Hp.,

Dsc,,

etc.), pl. τὰ μότα

(Hsch.),

au genre inanimé et avec changement d’accent, cf. μηρός, μῆρα ; le gén. pl. μοτάων (Q.S. 4,212) comme d’un fém. μοτή surprend et Vian corrige en tou&wv. Sens ; « charpie, compresse», otc., avec κασσιτέρινος, κοῖλος, στερεός désigne un drain (Hp.) ; Hsch. glose : μότα * τὰ πληροῦντα

τὴν κοίλην τῶν τραυμάτων ῥάκη. Composés

: μοτο-φύλαξ

m.,

τ-άκιον

n.

«bandage

qui

maintient un pansement ». Au second terme ἔμμοτος « soigné par de la charpie », où « utilisé avec de la charpie »,

« fixé par de la charpie » en parlant d’un remède (ÆÆsch. Ch. 471, Hp.), chez Hp. se dit d’une blessure qui dure et qui reste longtemps enveloppée dans des linges, cf. les textes chez Bechtei, Gr. Dial. 3,294.

Dimin.

: μοτάριον + charpie » (Gal,

EM).

Verbe dénominatif : μοτόω « panser une blessure » (Hp., LXX), également avec les préverbes : διὰ- « mettre un pansement qui laisse la blessure ouverte * (Hp.), περι(médec.). Noms d'action, μότωσις «fait de panser avec

de la charpie » (Hp., etc.), également avec δια-, περι- ; μότωμα

«charpie,

fllasse»

(Hp.,

pap.),

peut-être

créé

indépendamment. Autre dénominatif éu-porée (médec.) ;

μότημα

+ filasse » (pap.) peut

avoir été créé indépendam-

ment. Dérivé inverse de διαμοτόω, διάμοτον « charpie dont

on

bourre une blessure » (Paul. Ægin.). Le lat. tardif a empranté molarium et le grec moderne

emploie Et.:

μοτάρι. Ignorée.

μοττοφαγία : θυσία τις ἐν Σαλαμῖνι τῆς Κύπρου τελουμένη (Hech.). Hypothèse

douteuse

chez

Bechtel,

Gr.

Dial.

1,401.

μοτώ : f., espèce de cinname (Peripl. M. Rubr. 12,13, Gal.) avec μοτώδης (Gal.), Emprunt probable.

μουγκρίζω



μουγκρίξω exemple

Issu

: « grogner » (An.

d'un

d'une

mot

attesté

onomatopée,

μούλη

in Rh. 216,28)

en grec médiéval

cf. Andriotis,

: f. «mule » (pap.

Er,

1v° s. après;

3,86,

Diocésarée)

sobriquet Μουλᾶς, Et.: Emprunts

poûpyos

(P. Oxy.

est

et moderne.

AcË.

cf. L. Robert, Noms au lat. müla,

: «bai

brun»

En

Trall.),

outre,

de chevaux

922,19, etc., byzantin). P.-8&. de ἀμόργη,

ef. Andriotis, ’Er, AcË.

le

mâlie.

ou

ete.,

s.u.

μοῦσα : t. (Hom., ion.-att., etc.), avec μοῖσα (éol., Pi.), μῶσα (dor., Alem. passim, etc.), μῶά (lacon., Ar. Lys. 1298) : « Muse », souvent au pluriel ; dès l'épopée, les Muses sont ΔΌ

nombre

de

neuf;

sous

la

conduite

d’Apollon

elles

réjouissent les dieux de l'Olympe par leurs chants et leurs

chœurs ; ce sont des déesses des champs et des montagnes et Hés. évoque les Muses de l’Hélicon ; aux hommes

elles

font don de l'inspiration poétique, mais aussi de la connaissance et elles sont fllles de Mnémosyné ; voir par exemple, Wilamowitz, Glaube 1,250 sq., Nilsson, Griech.

Rel. 1,253, Boyancé, Le Culite des Muses chez les philosophes grecs, Marrou, Μουσικὸς ’Avñp, Dodds, The Greeks and the Irrational 80-82 ; comme

appellatif

« poésie,

l’onomastique,

musique,

culture ».

Nombreux composés : au premier terme Μουσ-ηγέτης, Μοισᾶγέτᾶς « conducteur des Muses » épithète d'Apollon

(Pi., att.), cf. ἡγέομαι ; μουσο-δόνημα (Eup.), -ληπτος,

-μανής, -μανέω, -μανία, -μαντις, -ποιός, -ποιέω, -πόλος, μουσουργός, μουσοχαρῆς, etc. Au second terme : ἄς-μουσος

Bechtel,

H.

Personennamen

cite Μοῦσα, Μουσάριον, Μουσίς comme Le latin

indigènes 173.

dit de mules

Dans

s.u.

Alex.

obscur.



premier

avec μουλάριον (Gloss.), μουλέων « muletier » (L. Robert, Hellenica 10,50 sqq., Edict. Diocl., pap.), mais μουλαγόρας (MAMA

716

a emprunté

Müsa,

müsica,

565

noms de femmes, müsaeum,

etc.

En

français le rapport entre Muse, musique et mosaïque n’est plus senti,

Le grec

moderne

a Μοῦσα ; μουσεῖον

sens « européen » de « musée,

et μουσικὴ

au

musique ».

Et.: Le sens originel étant en définitive mal défini, l’emploi du mot permet d'orienter l'étymologie dans des directions diverses. La dérivation en -æ conduit à

poser *uévr-ya

oùu *povB-ya.

Dans *uovr-yx

rapproché

de μένος, μέμονα la présence du τ est inexpliquée et la forme est morphologiquement difficile, ct. Wackernagel, KZ 33, 1895, 571 sq. = KI. Schr. 2, 1204 ; Lasso de la Vega, Emerila 22, 1954, 66 eqq., part de la même racine

‘*men-

mais

en

posant

*uov-ox : on

objectera

qu'un

suffixe -aœ est mal attesté et 19 traitement de -vc- anclen aboutit à la chute de σ ; l’explication de PI. (Cra. 406 a) rapproche μῶσθαι « désirer, aspirer à » et n été reprise

par Fick, KZ 46, 1914, 82 posant *u&-vr-yx> *uévrya>

μοῦσα,

ce qui

ne

convient

ni pour

la forme

ni pour

le

sens, Ehrlich, KZ 41, 1907, 287, part de *pévôyæ, ce qui lui permet d'évoquer μενθήρη, μανθάνω, lesquels pourraient être rattachés à la racine * men-, cf, s.u. μανθάνω, mais non à skr. ménihali « agiter, troubler » ; cette analyse

est p.-ê, possible. Dans une toute autre direction, on a voulu voir dans la Muse, *p.ôv'rya une « nymphe de la montagne »,

cf.

lat.

môns

(Wackernagel,

,

c.)

: cette

hypothèse qui sémantiquement n’est pas absurde se heurte à la difficulté que la famille de lat. môns n'est pas repré-

sentée

en

grec;

μούσαξ

cf. sur

ce mot

Ernout-Meillet.

: ct. s.u. μόθος.

« inculte » (ion.-att.), d’où ἀμουσία « inculture, ignorance »

(E., PL., etc.), et ὑπο-άμουσος (PI.), ἀπόμουσος (E.), εὕ(E.), παρά- (Æsch., E.), πολύ- (Plu.), φιλό- (Ar., etc.). Dérivés

Muses,

: À.

Adjectifs

qui est doué

: 1. μουσικός

pour les œuvres

« qui

concerne

des Muses,

168

« qui se rapporte aux

Muses » (Pi.), 3. μούσειος

idem (Ε.

Ba. 410, chœur). B. Subst. : 1.

côté

μουσεῖον

«sanctuaire

des

Muses,

de

μούσειος,

école

littéraire,

ON le

à

Musée »,

etc.

(attique) ; μουσεῖον et μουσίον ont pris en grec byzantin le sens de mosaïque (Malalas, etc.), d’où μουσάριον, μουσιόω, μουσόω « orner d'une mosaïque », μουσωτῆς « artisan qui fait une mosaïque » (voir Thesaurus et Lampe s.u.u., et ct. lat. mäsëum) ; 2. Moucatorat m. pl. société d’adorateurs des Muses ‘(Rhodes); 3. μούσωνες * οἱ κορυφαῖοι τῶν μαγείρων καὶ ol τεχνῖται (Hsch.) : obscur, hypothèse de Latte

s.u.;

μουσάριον

nom

d’un

collyre

pour

les

yeux

(Alex. 'Trall.). G. Verbes dénominatifs : 1. μουσόομαι « être inspiré, formé par les Muses », etc., surtout au parf. μεμούσωμαι (Ar., Phld., Plu., otc.) d’où μουσόω «donner l’art de chanter » (Ph.) ; avec préverbes : ἐκμουσόω dit de Dionysos 4 inspirer » (Ε. Ba. 825), au pass. (ÆL.) ; κατα- « embellir » (Jul.) ; 2 μουσίζομαι (E.), -laBe (Théoc.) « chanter, jouer » ; d'où μουσικτάς valant ψάλτης, τεχνίτης (Hech.); 3.

μουσιάζω même sens (Phld.).

-ωνος : M.

«mouflon » d'Europe

que

l'on

trouve en Sardaigne (Str. 5,2,7). Répond à lat. musmé, cf. Ernout-Meillet s.u. De toute façon térme emprunté.

cultivé,

raffiné, élégant » (ion.-ait., ete.) avec μουσυκὴ «art des Muses, 'musique et poésie, culture, philosophie » (Pi., ion.-att.), d’où μουσικεύομαι (Duris, S.E.); 2. μοισαῖος à

μούσμων,

μοῦστος

« moût » (très

; m.

tardif),

emprunt

au

lat.

muslum, avec p.-ê. μουστάριον ( P. Flor. 65,18) et μουστάκιον avec

sorte de gâteau

lat. pl. n. musiâcea Ath. 647 d).

μόχθος 306,

de la farine et du

(mustäceum)

vin nouveau =

(Chrysipp.

: m. « peine, effort, difficulté » (Hés.

Pi., trag.,

Démocr.,

X., LXX,

Tyan.

ap.

Bouclier

ignoré de Pl. et des

orateurs). Au second terme de composé : ἄ-μοχθος (Pi., etc.), (trag., ἐπί- (B., etc.), πολύNic.), (E, ἐμπεδό-

Arist.,

etc.), etc.;

vocabulaire

de

en outre

l'architecture

πρόμοχθοι,

substantit

« contrefortss,

glosé

du

par

Hsch. τὰ mpobebAnuéva τῶν τοίχων, cf. SIG 977 a, Délos, 1|5 s. av. Adjectifs dérivés : 1. μοχθηρός « qui peine, souffre » en parlant de personnes, « pénible» en parlant d’un état ou d'une situation, «en mauvais état» en parlant d'un animal ou d’un objet; d'autre part, au sens moral « mauvais, malhonnête », etc. ; en ce sens accentué à tort proparoxyton par certains grammairiens, mais au vocatif

cette accentuation

est bien attestée ; le mot est usuel en

ion.-att., comme son dérivé μοχθηρία en concurrence avec

— πονηρός, -lx ; verbe dénom. tardif μοχθηρόομαι (Nic.); 3. μοχθώδης (tardif). Verbes parfois

dénominatifs avec

:

1. μοχθέω

complément

à l'accus.

; 2. poybñers

cf, hébr. mêm. L’ionien emploie aussi u& (Démocr., Délos tir° s. av.) comme

« peiner, (II.

μύδάω

717—

souffrir »,

10,108, poètes),

v& d'après ῥῶ,

-Été faite sur vü et influencée Schulze,

ÆI.

Schr.

372

La forme ub peut avoir

par l’onomatopée

et Schwyzer,

Gr. Gr.

μῦ,

Voir

1,140,

plus le pl. n. μοχθήματα « peines, efforts » (trag.) ; également

préverbes : êx- (trag.), xepi- (tardif), xpo- (E.), (E.): 2 μοχθίζω «souffrir, se donner du mal »

avec συμ-

(I. 2,723, Thgn., Archil, alex.), moins usuel que μοχθέω, doublet de type connu, comme κομίζω à côté de κομέω :

on observe que μοχθήσειν en I. 10,106 et μοχϑίζοντα en IL. 2,7283 ont même valeur métrique ; d’où μοχθισμός (tardif) ; 3. μοχθόω « fatiguer » (Aq.). 1 grec moderne emploie μόχθος, μοχθῶ, μοχθηρός, μοχθηρία. Et.: Radical de μόγος, etc., pourvu d'un suffixe -Boç peut-être expressif, cf. βρόχθος, μάσθος, ὄχθος, mais ἄχθος est. un thème en s, cf. Chantraine, Formation 366 sq.

Il est peu naturel de poser *u6yo-Bog avec Schulze, ΚΙ. Schr. 437, n. 1. Hypothèse peu probable de Pisani, Rend.

Ist. Lomb. 73, 1939-1940, 528 qui rapproche « être ferme », ἀμιχθαλόεις, etc.

μοχλός barre,

skr. myakg-

: m. «levier s, dit aussi de n'imporle

par exemple,

celle avec

laquelle

quelle

Ulysse crève

l’œil

du Cyclope, plus particulièrement de la barre qui verrouille une porte et qui est fixée par le βάλανος (Od., ion.-att, etc.) ; la forme

μοκχλός condamnée

par Phryn.

308

Lob.

semble

attestée chez Anacr. 431.

Diminutifs : μοχλίον (Com. Adesp. εἰσκος (Hp., Ar., etc.). Adj. poyAuxég levier » (Hp.,

Verbes

Ph.

Bel. 59,18).

dénominalifs

levier » (ion.,

1084, Luc., pap.), « qui concerne un

: 1. μοχλεύω

poètes,

Arist.,

etc.),

« soulever égaloment

avec avec

B μ

:

el

ub uŸ

onomatopée

faite

avec

la

bouche

fermée, avec un ton plaintif (Ar. Cav. 10). Voir Schwentner,

Die prim, Interjeklionen in den indo-germ. Sprachen 24 sq. Cetle interjection semble de façons diverses être à la

base d'un grand nombre de mots, cf. μύζω, p.-ê. μῦθος, Ρ.-ὃ, μυῖα, p.-ê. μυκάομαι, μυκός, μύλλα, p.-ê. μύω, etc. μὑα.ξ, ap.

-ἄκος : M.

Orib,

« moule, coquille de moule » (Xénocr,

2,58,80,

Pline,

Diosc.),

également

«cuiller »

(médec.) à cause de la coquiile (mais cf. μυστίλη), désigne aussi

la

voute

de

l’abside

(tardif);

sur

l'animal,

ct.

Thompson, Fishes s.u. μῦς. Diminutif μυάκιον, Voir Thesaurus et Lampe. Terme rare suffixé en -«x- comme d'aulres noms d'animaux : ἀσπάλαξ, μέμδραξ, πόρταξ, σκύλαξ, ὅραξ, Et: Très Mais comme

la mousse,

probablement dérivé de μῦς, voir ce mot. Frisk le rappelle, Fick rapproche le nom de

lat.

muscus

en évoquant

allem.

Miesmuschel,

et L. Moyer évoque μύω « 8e fermer » ; enfin, on 8 supposé un terme de substrat répondant à lat. mürez « pourpre », ef. Ernout-Meillet s.u., mais les deux coquillages ne s6

ressemblient pas. abandonnées.

Toutes

ces

hypothèses

doivent

être

μυάω, voir μύω.

un pré-

μὕδἀω : «être humide », parfois « pourrir, se corrompre » (Hp., 5., AP, Pib., Dsc.), aor. μυδῆσαι * βραχῆναι,

verbes : ἀνα- (E., Luc., etc.), ἀπο- (Hp.), &x- (Ar., etc.), ἐπι- (HId.), ὑπο- (Hp.), d'où μοχλεία « fait de soulever »

παραρυῆναι,

en principe avec un levier, également comme torme médical

également

(Arist., médec., etc.), μόχλευσις même sens (Hp., Aret.) ; nom d'agent μοχλευτῆς é celui qui soulève avec un levier »,

d’action μύδησις (Aret., Dsc.), δια- (Sor.). Autre thème de présent, de sens transitif avec la voyelle radicale longue, μῦδαίνω «humidifier » (A,R.), glosé par Hsch. στάζει, σήπει ; également avec δια- (Nic.). Adjectifs : μῦδαλέος «imouillé» (I 11,54, Hés., S., Antim.) « moisi » dit de ὀδμὴ (A.R. 2,191) avec δια- (Æsch. Perses 539) ; arrangement tardif -αλόεις (AP.12,226).

seulement attesté

au

flguré

chez

Ar. ; adj. verbal

δυσμό-

χλευτος (Æt., Simp.), d'où μοχλευτυκός « qui concerne 19 fait de soulever » (médec.) ; 2. ἐμόχλεον « 118 soulevaient » (I

12,259,

pour

hapax),

ἐμόχλευον

3. μοχλόω

qui

«mettre

probablement

flgure une

dans

arrangement

quelques

métrique

manuserits ;

verrouiller » (Ar.).

barre,

Le grec moderne emploie encore μοχλός ἐ barre, levier ».

Et.: Doit

être apparenté

Pour expliquer l'aspirée, suffixe rare d'instrument

à μογέω,

Frisk *-slo-

μόγος

οἱ μοχθέω.

pose "'μογ-σλος avec un qui se retrouverait dans

lat. pâlus, cf. Ernout-Meillet s.u. Peu vraisemblables sorit les hypothèses de Schulze qui pose un *môlos α levier » et rapproche lat. môlior, KI. Schr. 437, n. qui évoque skr. myaks- cfixer», Rend.

, et de Pisani Isi. Lomb. 73,

1939-1940, 528.

16 lemme est correct il fait penser au nom héroïque Μόψος. Ce nam, de son côté, a été rapproché de l’anthroponyme-mycénien mogoso qui comporte une labio-vélaire. Heubeck,

avec

Substantifs

parf.

(Dsc.) ;

μεμύδηκα

préverbes : δια- (Hp.), περι- (Sor.), Nom

: μύδος

m.

«humeur»

(Nic.

Al. 248)

à

propos d’une plaie, d'où μυδόεις = μυδαλέος (Nic.) ; μυδών, “ὥνος m. «pus d'un abcèse (Poli. 4,191). Μύδρος est p.-ê. apparenté et d'autre part μύσος. Vieux groupe de mots, surtout attestés dans le vocabulaire médical.

Et.: Μυδαλέος fait couple avec un présent μυδαίνω selon un schème ancion, cf. avec des sens voisins ἀζαλέος, ἀζαίνω, αὐαλέος αὐαίνω, ἱκμαλέος Ixuolve, οὑ / Voir Benveniste, Origines 45 ; l'ü ἀθ μυδαλέος 8 fait introduire

μόψος : κηλὶς À ἐν τοῖς ἱματίοις * Κύπριοι (Hech.). Si

Voir

(Hsch.),

σαπῆναι

Lydiaka

43

8q.,

Praegraeca

75.

un v long dans μυδαίνω, cf. Schulze, Q. Ep. 169 sq. ; aussi bien une alternance entre v long et bref, surtout dans un mot expressif, n'est pas sans exemple. Μύδος attesté

un

poète

alexandrin

peut

être

un

précieux

archaïsme : en ce 048 μυδάω serait un dénominatif. Mais le présent en -άω pourrait également être un déverbatif (tiré

1 μῦ : n., douzième lettre de l'alphabet (inscription 1v° 8. av., épigramme chez Ath, 461 f). Tiré du sémitique,

chez

de

quel

verbe?), en

ce

cas

μύδος

serait

un

dérivé

inverse. La ressemblance de μαδάω et μυδάω est fortuite. D'une racine

*meu-,

*mü-, cf. Pokorny

746, on tire avec



μῦδάω

une dentale sonore hors du grec skr. mudira- m. « nuage », et l'on a évoqué mûd- Î. « joie » médate «être joyeux », ce qu'accepte Mayrhofer, Flym. Wb. des Altind. 2,269, en rapprochant allemand sauber, etc. ; avec vocalisme o, lit. mdudyli « baigner », en celtique, irl. muad-« brouillard », en germ. néerl. mot « pluie fine +.

μύδιον, voir μῦς, μ.’,δρος:

pierre

«masse

rougie

Antiph.,

doe

vomie

Arist.,

métallurgie,

par

Call.,

cf.

fer

ou

un

métal

rougie

volcan » (Æscn.

Nic.,

Kagarow,

de

etc.),

Eos,

terme

31,195

au

feu,

fr. 613,

technique

8,,

de

la

sqq.

Premier terme de composé dans μυδρο-χτύπος * qui forge 19 fer au feu » (Ε. H. Ε. 992), avec μυδρο-κτυπέω (Æach. Pr. 368). Dérivé μυδρίασις, ion. -ησις Î. « dilatation de Ia pupiite » (Cels., Gal., etc.), qui ferait poser un verbe : p.-ê.

parce

que

la

pupille

est

diffèrent.

particulièrement

Le grec moderne emploie encore μύδρος « masse de fer, boulet ». La

scholie

de

Cail.

H.

Arlémis

46

enseigne

:

μύδρον * σίδηρον πεπυρακτωμένον παρὰ τὸ μύρεσθαι καὶ διαρρεῖν. Depuis Benfey et Curtius, 16 mot est tiré de μυδάω, le suffixe -ρὸς va avec celui de μυδαλέος : il s’agit du métal que l’on fait fondre au feu. Autre téméraire de Crepajac, ÆZ 80, 1966, 249 8q.

étymologie

est tiré d'un présent dérivé. Se distingue de θῇσθαι, θηλάζεσθαι qui expriment proprement l’idée de « téter ». que 2 μύζω dont 16 sens, la conjugaison et la dérivation

brillante. Hsch. fournit la variante : σμύδρος * διάπυρος σίδηρος.

Et.:

l'élément y partic. ἐκμυζήσας (I. 4,218), d’où les présents μυζάω (médec.), ἐκ- (Alex. Aphr., Aristid.). Dérivés, toujours avec l’élément m, μύζησις (Gal.) et éx- (médec.) « fait de sucer +, ἐκμυζηθμός (Alex. Trall.) et ἐκμυζησμός (médec.) même sens ; μυζητήῆς m. « chenille » [?} (Sm. Ps. 77[78]46), p.-ê. parce que l’animal dévore 168 fruits. Composé avec le thème de présent au premier membre : μύζουρις et ἀπομύζουρις (Com. Adesp. 1352) sfellatrix>, au second terme figure οὐρά + queue » ; cf. Suétone περὶ Βλ. B 48 (Taillardat) et ibid. p. 126. Famille expressive, comme le souligne 16 fait que tout

Et.: Doit reposer sur l’onomatopée uü qui peint la position des lèvres pour «sucer». Donc, même origine

Ἐμυδριάω entrant dans la série des verbes de maladie en πιάω

718—

2 μύζω : murmurer, gronder» [en faisant μῦ, μῦ] (Æsch. Eu, 118,189, Ar.), en parlant des entrailles (Hp.), du bruit fait ρὰν le dauphin (Arist.) fut. μύξω (D.L.), part. pf. anomal μεμυζότε (Antim. 90), le verdbe est hom. dans ἐπ-ἐμυξαν «s murmurer en signe de désapprobation » (1L. 4,20), ct. encore ἐπεμύξατο * ἐπεστέναξεν, ἐπεγόγγυσεν {Hsch.), Avec un suffixe désidératif μυσιᾶν * ἀναπνεῖν, À συνουσιάζοντα πνευστιᾶν, οἱ δὲ εὐτροφιᾶν (Hsch.) « être bourré, rassasié e (Corn.). Noms d'action : μυγμάς «murmure, gémissement » (Æsch., Arist.,etc.), chez ies grammairiens fait de prononcer la consonne μ (D. T.), à côté de μυχμός « murmure,

μνελός : « moelle » (Hom., ion.-att.,, etc.), d'où « nourri-

gémissement » (Od. 24,416), probablement

avec un suffixe

ture excellenta», au figuré « vigueur» (Æsch. Ag. 76), «intérieur, cœur » (E. Hipp. 265), l’initiale est allongée

*-smo-. Autre dérivé p.-ê. μυγερός = νυκτίκοραξ (Cyran. 29).

métriquement chez Hom. Quelques composés : ἀ-μύελος (Arist., etc.), πολυ- (Hp.) ; au premier terme : μυελαυξής (Hsch.), μυελοτρεφής (Timothée le lyrique).

précédent,

Dérivés

:

μυελόεις

savec

de

ia

moelle»

(Od.),

dit

d'huftres (Matro), d’un bouiilon de poulet (Nic. Al 59}; -ὦδης * qui ressemble à de la moelle » (Arist.), -ivoç 4 gras » (AP 12,37) ; verbes dénom. : μυελόομαι, au partait « être plein de moelle » (LXX); la force » (LXX).

ἐκμυελίζω

« enlever

la

μεδούλι) ; le grec emploie couramment μυαλό « cervelle » au n. (d'après xpavlo). Fait

penser

pour

16 suffixe

à πιμελή

« graisse »,

à πύελος. Frisk rapproche 16 mot de μυών « muscle » avec la même alternance suffixale que dans ἀγχών, ἀγκαλή, les muscles et la moelle, parties molles s'opposant aux 0s. Le

terme

de

la moelle

est

propre

skr.

v.h.all.

mar(a)g,

obscure

medulla.

au

grec

majjdn-,

et a éliminé

avest.

mar(a)k.

Le

mazga-, lat.

a

l'ancien

V.

une

sl.

nom

mozgü,

innovation

également

: «sucer» êx-

finalement

mais

avec

sur l'onomatopée

une

autre

flexion

uü comme

verbale

et

le une

signification franchement différente. Les mots tirés de uü ont des formes

et des valeurs

langues

i.-e.

à l’intérieur

forme,

aucune

et

exactement

langue

à μύζω

diverses du

ne possède

grec

dans

les diverses

lui-même.

un

: le hitt. a mugdizzi

présent

Pour

la

répondant

« implorer », etc.,

le lat. müägiô «mugir», le v.h.all. muckaëzen « grogner, parler à voix basse ». Voir encore Pokorny 751.

μῦθος : m. « suite de paroles qui ont un sens, propos, discours », associé à ἔπος qui désigne le mot, la parole, la forme, en s’en distinguant (ct. Od. 11,561}, contenu paroles, avis, intention, pensée (cf. F. 1,273; Od.

des 15,

445, etc.), histoire, etc.; le mot est employé chez les trag, chez Ρ]., Arist., mais 11 tend à se spécialiser au sens de « flction, mythe, sujet d’une tragédie », etc., cf. Fournier, Les verbes dire 215 sq., et Β. Hofmann, cité

s.u. αἶνος. Au premier terme de composé : μυθογράφος « mythographe » (Pib.), avec -éw, etc., μυθο-λόγος « qui raconte des

histoires,

-ία, τυκός,

des

etc.

légendes », avec

(ion.-att., etc.),

μυθολογέω, plus

-ἡμα,

μυθολογεύω

(Od.

mais

12,450,453) « raconter une histoire (vraie) », dérivation en

μυέω, voir μύω. 1 μύζω

Repose

moelle,

Le grec tardif a la forme μυαλός, etc., blâmée par Phryn. 289. En grec savant on a μυελός e moelle» (démotique

Et.:

Et.:

(Archil.

(médec.);

aor.

42 bâti

W, sur

X., le

An.

4,5,27),

présent

avec

-εύω pour des raisons métriques ; μυθοπλόκος dit d'Éros (Sapho), μυθοποιός (PI., etc.), avec -ποιέω, -ποίημα, -ποιία +inventeur de fictions », etc. Noter μύθαρχοι * ol προεστῶτες τῶν στάσεων (Hech., v. Latte). Au second terme, plus de 25 composés, le plus souvent



püréopes

719—

poétiques : ἀκριτόμυθος « qui tient des propos confus » (F 2,246), « dificile à interprêter » (Od. 19,560), ἀληθόμυθος

Dérivés : 1. μυῖτις = μυόπτερον, cf, Redard, Noms en -τῆς 71 ; 2. adjectifs: μυιώδης = μυίαγρος (Pline 10,75),

« qui dit vrai » (Démocr.), ἀπαρά-

ne se

puexég « qui concerne 18 mouche » (Gloss.); 3. adv. μύινδα

laisse pas fléchir e (Æsch., E.), cf. παραμυθέομαι ; ἐγγαστρί-

παίζειν «jouer à la μυῖα χαλκῇ » sorte de colin-maillard

« ventriloque » (Hsch.),

(Poll., Hsch.), mais le nom du jeu repose sur une plaisanterie car l'adverbe évoque en fait le verbe μύω, cf. Taillardat, Suétone, Des Termes injurieuæ, des jeux 172.

beaucoup » (Hom.),

Doublets

« inexorable,

περισσό-

(E.), πολύ-

qui

e qui

parle

« fameux » (Pi., etc.), etc.

fournis par

Hsch., uüdx * qœvñ. Κύπριοι et

υὖθαρ * μῦθος (archaisme artificiel?). Diminutifs : μυθάριον (Str., ete.) avec p.-ê. le dénominatif pubæpebouo (cit. chez

Stob.),

-lStoy,

-ύδριον

(Tz.).

Dérivés

tardifs

gvec

Muïæ,

Μυίδιον

femme,

se

cf. Bechtel,

trouvent H.

attestés

Personennamen

comme

noms

de

590.

Le grec moderne a conservé μῦγα.

préverbes : ἐπιμύθιον « morale d’une fable », προ-, πᾶρα(et. παραμυθέομαι). Féminins nombreux, cf£. ἐχεμυθία

Et.: Entre dans une grande famille 46 mots qui désignent la mouche. Le grec repose sur *uba-yx> μυῖα ; les termes

« silence » (Plu.),

168 plus proches sont lit. mus-ià, mus-é et le v. s1. müsica

etc.

Adjectifs : μυθώδης « fabuleux, légendaire » (PI., etc.), μυθοκός « légendaire, mythique » (PL, etc.). Verbes dénominatifs : I. μυθέομαι, f. μυθήσομαι, aor.

« moucheron », mais le V. russe a myéica ; avec un vocalisme

poètes, jamais chez

ou, v.sl,mücha « mouche » de *mousd. Avec un suffixe k, lat. musca «mouche»; avec un suffixe n, l'arm. mun peut reposer sur *muno- ou sur *mus-no-. Radical sans 8

168 com. et les prosateurs) ; d’où μυθητῆς m. « qui raconte des fables » (Antig. Mir. 120) ; μυθητῆρες (Hsch.), μυθιῆται

dans v. norr. mÿ (*müäyga). En germanique encore sans 8 et avec suffixe guttural, v. sax. muggia, V.hall. mucka

=— στασιῶται

(*mukya-). Voir outre Frisk, Pokorny 762, Ernout-Meillet s.u. musca, Gil Fernandez, Nombres de insectos 20.

ἐμυθήσατο

« parler, raconter » (Hom.,

(Anacr.

353 ; voir

Page

qui

cite

d'autres

textes) ; p.-ê. d'après πολιῆται, et cf. plus baut μύθαρχοι ; formes à préverbes: ἀπο- (1]., Strait.), προσ- (0d., etc.), Sxo- (tardif) ; le terme important est παρα-μυθέομαι

Le mot peut reposer sur une onomatopée,

*mu représen-

tant 16 bourdonnement.

«encourager, rassurer, consoler » (Hom., ion.-att., etc.), d’où

παραρμυθία « consolation, encouragement » (ion.-att., cte.), -tov id. (att., etc.), mais παραμύθημα est tardif (Suid.), de même que παραμυθητῆς m. (Hsch. 8.. παρακλήτορες) avec παραμυθητικός (Arist., etc.); 2 μυθεύω, parf. μεμύθευκα sraconter+ (E., etc.) avec μύθευμα (Arist., D.H.y etc.); 3. μυθίζω «raconter » dorien (Théoc.), en lacon. μυσίδδω (Ar. Lys. 94, 1076, et l'aor. μυσίξαι ib. 981); 4. μυθιάζομαι «raconter des fables » (Babr.). En grec moderne outre μῦθος, μυθολογία, noter μυθιστόρημα « roman ». Le sens des mots de cette famille a évolué après Hom. De la valeur de « paroles dont le sens importe, avis, ordre, récit » on est passé à celle d'« histoire, mythe, fable », etc. Æt.: Obscure. Après Fick, Curtius, Walde-Pokorny, Elym. Wérterbuch 2,810, Frisk pense que μῦθος est un terme populaire et expressif tiré de l’onomatopée μῦ, avec un suffixe -boc qui ne surprendrait pas, cf. Chantraine, Formation 366. Mais le sens du mot, dès ies plus enciens textes, n'est pas en faveur de cette hypothèse.

μυῖα

: doublet

μῦα

chez

HP

Thphr.

3,7,5, Phot,,

« mouche » (JI., ion.-att., etc.), se dit de la mouche à viande, du gallinsecte (Thphr. L c.), employé pour l'abeille par les paysans (Eust. 257,6), ct. Gil Fernandez, Nombres de insectos 61. En byzantin μυῖαι ou μῦαι désigne de petites flèches, cf. Thesaurus s.u., d’où μυωτά pl. pelites têtes de

flèches (Paul Ægin. 6,88). Quelques composés : μυίαγρον «lin bâtard, cameiine # (qui n’est attaqué par aucun insecte), μυίαγρος nom d'une divinité qui détruit les mouches, en Élide et en Arcadie (Paus.,

Pline) ; μυιοκέφαλον

maladie

de

l'œil (médecins),

μυό-πτερον « bourse à pastours » Capsella Bursa Pastoris, plante ainsi nommée parce que la cloison du fruit fait penserà une aile de mouche, cf. Strômberg, Pflanzennamen

55 ; μυ(ι)οτσόδη f. « chasse-mouches » (Délos, 1115 s. av., Mên., etc.) avec μυιοσόδος (AP); p.-8. 1 μύωψ. Au second terme χυνάμυια, Voir sous κύων. Noter ἀπόμυιος

131,23),

« qui

chasse

épithète

les

mouches » (Paus.

de Zeus et d'Héraclès.

6,14,1,

EM

μῦκάομαι : Od. 10,413, aor. uÜxeïv (Hom., épop.) et μὐκήσασθαι (Ar., etc.), part. μέμσκα (IL, Od., poètes) ; « mugir », dit aussi de bruits sourds de portes, d'un bouclier, du fonnerre, de la terre et du ciel; très rare en prose;

aussi avec préverbes : ἀμφι- (Od.), ἀντι-, ἀπο-, ἐκ-, παρα(Æsch.}, περι-, ὅπο- (Æsch.).

Du

radical μυκ-

Hom. a tiré ἐρί-μῦχοι «aux

mugissements » ; en outre, composés

tardifs : εὖ-,

grands μέγα- ;

enfin, βούμυκοι « grondements souterrains » (Arist., Hsch.).

Noms A.R.),

d'action dit

p.-ê.

μυκηθμός de

brebis

« mugissement » (Hom.,

(Æsch.

fr. 278

C), 19 suffixe

souligne 16 caractère concret du dérivé; μύκημα (E., Arist., Call.), p.-ê. püxœuæ (pap.), μύκησις (Arist.) de caractère abstrait. Dérivé inverse juux « mugissement» (A.R.). Noms d'agent : μυκη-τῆς, dor. -ἅττάς M. « qui mugit » (Théoc.), d'où puxntlor σεισμοί « tremblements de terre accompagnés d'un grondement » (Arist. Mu. 396 a), cf. βρασματίᾶς, σεισματίᾶς, Chantraine, Formation 94; et l'adj. μυκητικός « mugissant » (Corn., S.E.); μυκή-τωρ (Nonn.), μυκάμων dor., épithète d'Hadès (H. Isis 42). Adv. μυκηδόν «en mugissant » (poète P. Oxy. 864,22).

Cette famille de mots se distingue de βρυχάομαι, etc., qui s'applique au mugissement, mais aussi au ruglssement, au gémissement d’un blessé, au bruit de la mer.

Le grec moderne emploie encore μυκῶμαι, μυκηθμός. Et.: Le couple ancien est juéuüxa, ἔμύκον, avec alternance vocalique comme dans κέκρᾶγα, ἔκραγον, λέληκα, ἔλακον ; on a créé un présent, intensif secondaire

μυκάομαι (c1. βρυχάομαι) et finalement l'aor. μυκήσασθαι (non homérique); le moyen s'explique par le fait que le sujet est le siège du procès. Les correspondances 168 plus proches se trouvent en germanique et en balto-slave : m.h.ail. mähen, mügen, müwen « mugir », lit. môkiè, mükti « mugir », v. sl. mykè « mugissement », russe myédi! +mugir», etc. Ces mots remontent finalement à l'onomatopée *mu, cf. 2 μύζω, lat. mägi6, etc., et voir Pokorny 751 sq.



μυκαρίς : νυχτερίς (Hsch.). μνκαρίς Lingua Posnaniensis 2,106, on

Selon aurait

Fraenkel, Ernst une déformation

par tabou linguistique de νυχτερίς d'après μυκτήρ,

μύξα,

etc, Mais Latte croit la glose gâtée.

Μυκῆναι : arg. -ἄναι, et plus rarement Muxivn (Hom., etc.), vieille cité d'Argolide. comme surtout « Mycénien», Muxnvaiog Dérivés ethnique (Hom., Hdt., Th,, ete.) et Μυκᾶνεύς cethnique (SIG 31, Delphes v° s. av.); aussi comme anthroponyme : (Paus.). Féminin Muxavic (Critias, E.). Adverbes (IL, ete.) et Muxävéabev Μυκήνηθεν «de Mycènes» (Schwyzer 97, Mycènes v:* s. av.), qui semble analogique, mais de quoi?

H existe un nom de déesse ou d'héroïne Μυκήνη (0d. 2,120). Et.: La finale du mot fait penser à ᾿Αθῆναι et comme

᾿Αθῆναι est issu de ᾿Αθήνη, on peut tirer Μυκῆναι du nom de la nymphe ce cas,

Muxfvn

ce serait

un

avec

terme

Gr. Rel.

Nilsson,

de substrat.

indo-européennes énumérées par Frisk, sont invraisemblables, par exemple celle de μύκης «champignon », d'où lieu où champignons avec Solmsen, JF 30, 1912, 125 n. 3; réfuté par Pflanzennamen 17,472. μὔκηρος

: M.,

Rom

de certaines

Les

1,349.

En

étymologies

qui les écarte, qui tire le mot l'on Lrouve des 27 et Stromberg, Krahe, Gnomon

amandes

en laconien

{Pamphit. ap. Ath. 58 b), ct. encore μύκηρος * ἀμυγδάλη * τινὲς δὲ μαλακὰ κάρυα (Hsch.). Composé : μουκηρόῤδαγος * καρυοκατάχτης (Ath. 53 b, Hsch.), le B est une notation de F, ct. ἄγνυμι et βάγος ; 168 mss. d’Athénée ont μουκηρόδατος et Hsch. pouxnpééec. Et.: Le rapprochement avec μύσσομαι, μύξα, lat. müeus Æulturpflanzen 615, parce que le fruit

serait mou, humide (?) est repoussé avec raison par Frisk.

Bechtel, Gr. Dial. 2,378 suppose un rapport avec ἀμυγδάλη: il faut alors admettre un terme de substrat, emprunté sous deux

μύκης

formes

très différentes.

! M., gén. -nroç (ion. -ec), pi. μύκητες eb μύκαι

(ef. Thesaurus

et LSJ ; aussi

nom.

sg. μύκη,

SEG

13,16,

Athènes v° s. av.) « champignon » (ion.-att., etc.), d’où des emplois très divers : excroissance sur des arbres (Thphr.), excroissance purulente sur une blessure (médec.), mouchure d'une mêche de lampe (Ar. Guêpes 262, etc.), sexe de l’homme (Archil.), garde de l'épée et couvercle du fourreau (Hdt. 3,64); plusieurs de ces sens sont recueillis dans la glose d'Hsch., qui a encore πῖλος xai

δερμάτινον ὑπηρέσιον. Dérivés ; μυκήτινος « de champignon » (Luc.), μυκόομαι «former

une

excroissance » (Hp.,

— μύκλος : Hsch. a les gloses μύχκλοι * αἱ περὶ τὰ oxédn, καὶ

«ἐν»

τοῖς

ποσὶ

xal

ἐπὶ

νώτου

τῶν

ὄνων

μέλαιναι

γραμμαΐ * καὶ ol λάγνοι καὶ ὀχευταί et μύκλαι * αἱ ἐπὶ τῶν ὄνων γραμμαὶ μέλαιναι τοῖς τραχήλοις καὶ ποσὲν ἐγγινόμεναι, A.

Au

sens

de

«lascit,

salace,

ardent

à

l'amour », le

mot est attesté (Archil. 183 Bergk, 270 West, Lycophr. 771, où la scholie affirme à tort ou à raison que le mot chez

Archil. est un anthroponyme) ; aussi comme épithète de l'âne (Lycophr. 816), p.-8. désignation de l’âne (P. Tebt. 409,7,

1°r s. après, écrit μοικλος).

En outre, glose d'Hsch.

μυχλός * oxodtéç * ὀχευτής, λάγνης, μοιχός, ἀκρατής. Φωκχεῖς δὲ καὶ ὄνους τοὺς ἐπὶ ὀχείαν πεμπομένους, donc ânes reproducteurs chez 165 Phocidiens.

B. La glose d'Hsch. donne en outre pour μύκλοι et pour μύκλαι 16 sens de « lignes noires sur le dos des ânes » et «lignes noires Β} les jambes des ânes ». L'EM 594,21

fournit cette définition de μύκλος : καλεῖται % ἐν τῷ τραχήλῳ τῶν ὄνων ὑποδίπλωσις (sun plis) et cite le jr. 650

de Call.



figurent

les mots

mais Hsch. s.u. ἐννεάμυκλος

ἐννεάμυκλος

ὄνος,

glose ἰσχυρός, ἐννεδέτης.

El.: Au sens A, μύκλος

et μυχλός

(de *puxados ?)

pourraient être rapprochés de lat. mülus « mulet » ; avec une autre structure, on pense à alb. muëk « mulet», v. russe müskü. Comme l'âne est venu de la région du Pont,

il s’agirait d’un

Quant

et à Ténos selon Seleuc. et Amerias (Ath. 52 c), avec la graphie μούκηρος qui reproduit la prononciation laconienne

proposé par Hehn,

720

plis,

dont 168 formes ont varié.

au sens B de μύκλαι

ce sont

μυκὀς

mot voyageur

d’autres

mots,

et μύκλοι

désignant

des

inexpliqués.

place alphabétique.

: ἄφωνος (Hsch.), hors de sa

Formes à dentales ; μυττός (de *-xy- ? ou pluiôt avec dentale géminée) - ἐννεὸς xal τὸ γυναικεῖον (Hsch.), μύτις, ct. s.u. ; autres

formes

exprossives : μύνδος

(S. fr.

1072,

Lyc. 1375, Call. fr. 533 au compar.), μυνδαρός (Hsch.) pour μυναρός du ms. Pour μύρκος et μυρικᾷᾶς Voir s.u.

En grec moderna le mot usuel est foubég mais on a aussi

en

Italic

méridionale

μύνδος

(mindo)

«avec

de

petites oreilles » (?), cf£. Rohlfs, Byz. Zeilschr. et H. Gramm. der unterit. Gräzilät 107.

37,58

sq.

Et.: lssu de l'onomatopée *mü, μῦ, cf. μύω, symbole des lèvres fermées. Suffixations diverses : avec une vélaire dans μυκός, cf. skr, mäka- « muet » ct mukka- n. « bouche » et voir Mayrhofer, Etym. Wb. des Allind. 2,613 et 648 ; avec une dentale géminée μυττός, etc., οἵ, lat. mülus; pour μύνδος, cf. arm. munf « muet « (de *mungo-).

μύκων : σωρός, θημών (Hsch.). On a voulu rattacher à ce mot Μυκήνη. Quant à l'étymologie, on a rapproché des

mots

germaniques

anglo-sax. müga

: v. isl. mügi,

mügr

« bas, masse »,

m. « tas de ὈΠ6 », etc., voir Pokorny

752.

μυλαικά : n. pl, nom d'une espèce de figues (Ath. 3,78 a). Probablement de la viDe de Myiai, cf. sous μύλη.

Gal.).

Le mot n’est plus usuel en grec moderne. Et.: Probablement dérivé d'un substantif comparable à lat. mücus, mais avec u bref, cf. μύσσομαι, μύξα, ete. Pour l’évolution du sens, cf. en slave, slovène gliva « agaric » apparenté à lit. glefvés « mucosité », etc. (Schulze, Kl Schr. 619). Hypothèse invraisemblable de Strômberg, Pflanzennamen 28.

μυλάσασθαι

: τὸ côux

% τὴν

κεφαλὴν

σμήξασθαι.

Κύπριοι (Hsch.). En grec moderno, 16 dialecte de Chios fournit μουλιάζω « faire tremper dans l'eau » avec μουλίασμα, Εἰ.: Depuis Fick, Vergleichendes Wb. 1,57, ct. Bechtel, Gr.

Dial.

1,451,

on

suppose

un

verbe

dénominatif

issu

d’un substantif Ἐμύλη ou Ἐμῦλον. De même, d'une racine *mü-

attestée dans v. si. my-ti « laver », on ἃ tiré en slave

— un nom du savon, ν. tchèque mydio, v. sl. mylo. Le grec μὖλοο- peut reposer sur *mä-dio- ; toutefois le slave admet *mü-dhlo- qui répond à un suffixe de type connu, mais qui ne permettrait pas de rapprocher le grec ; *mü-loserait également possible pour le grec, mais s'accorderait moins bien avec 16 siave. Voir Pokorny 741 qui constitue une grande famille disparate exprimant la notion d’humi-

dité, avec skr. mudird-, grec μυδάω, μύδος, etc.

μύλη : Od., ion.-att… ete., et μύλος (pap., LXX) aimeule tournée

à la main

7,104,

par les femmes » chez

« meule + en

principe

inférieure,

Hom., celle

cf£. Od.

de

dessus

s'appelant ὄνος (Ar., Arist., etc.); par métaphore 4 molaire » (LX Χ, etc.), « rotule » (Hp., Arist.), « induration dans la matrice » (Hp., Arist.).

Composés : μυλήφατος « écrasé par la meule » (Od. 2,355, A.R., Lyc.), cf. sous θείνω et Chantraine, Sprache 1, 1949, 145 ; μυλοειδής « qui ressemble à une meule » (JL 7,270). Après Homère : μυλαλγία « mal de dents » (Dsc., Gal.), μυλεργάτης « meunier » (AP), μυλοεργής « produit dans un moulin » (Nie.), μύλοικος

espèce de cafard qui se

trouve

N.

dans

«ouvrier

la farine (Pline,

qui

fait des

H.

29,141),

meules » (pap.),

μυλοκόπος

etc.

Au second terme de composé : χειρο-μύλη « moulin à brag » (X,), avec -μὖυλος, -μυλον et -μύλιον (tardif), λειχομύλη

« qui

lèche

la

meule»

nom

d’une

souris

( Bair.),

ὑδρο-μύλη et -μυλος (tardif). Voir aussi ἄμυλος. Dérivés : A. Substantifs : 1. μύλαξ m. « pierre de meule 9 (I 12,161, AP, Opp.), pour le suffixe, cf. λίθαξ, etc. ; 2 d'où avec un suffixe -pos, μύλακρος m. «pierre de meule » (Alcm.), au pl. = γομφίοι ὀδόντες (Hsch.), fém. μυλακρίς

épithète de λέας (Alex.

Æt.), « rotule » (Hippon,

162 M), aussi nom d’une sorte de cafard qui vit dans la farine plutôt que d'une sauterelle (Ar. fr. 583, Poll. 7,180), cf. aussi 7,19

où le mot

est donné

comme

équivalent

de

μυληθρίς ; toutefois il a été mis en rapport avec ἀκρίς et Photius pense que c’est une sauterelle, voir Stromberg, Griech. Woristudien 20, et surtout Gil Fernandez, Nombres de insectos 169 sq. ; Pl. Com. 73, cité par Phot., οἵ, Poil. 7,180, donne la forme μυλαδρίς : forme influencée par

dépéc,

ou faute de minuscule ; 3. μυληθρίς

(Poil. 7,19), pour ie suffixe, cf. 6 suivant.

même

Noms

sens

d’agent :

4. μυλωθρός M. « meunier » (att.), suffixe -θρός, p.-ê. d’un verbe μυλόω, cf. ; f. -wbple « meunière » titre d’une comédie d'Eubule ; -ὠθρικός + qui concerne un meunier » (Plu.), -ωθρέω «moudre» (Mén.), p.-ê. dérivé inverse μύλωθρον « moulin # (Phot.); μυλωθριαῖοι épithète de καλυπτῆρες « tuiles », sens obscur (Inscr. Délos 456 À 4, 115 s, av.) ; doublet secondaire μυλωρός « meunier » (Æsop., Poll.), p.-8. d'après πυλωρός ; B. μυλεύς épithète"de Zeus, protecteur des moulins (Lyc.). Autres dérivés : 6. μυλών, -Évog m. e moulin » (att., etc.), plus -wvixôs « meunier,

de meule » (pap., etc.) ; 7. μυλίδς m. avec λίθος à

meules,

Str,

etc.);

cf. 8.

Chantraine,

Formation

μυλέτης = μυλίᾶς

«dent

76

(Pl.,

molaires

« pierre Arist., (Gal.,

An. Ox. 3,82); 9 μυλάριον « petite meule » (pap.) ; 10, ἐπιμυλίς, -ἰδὸς f. «rotule » (Hp.). B. Adjectifs : 1. La formation apparemment la plus archaïque est μυλόεις « de meule » (Nic., Nonn.), l'antiquité du mot est prouvée par l'hydronyme Μυλόεις * ποταμὸς ᾿Αρκαδίας (Hseh.), cf. Krahe, Beitr. Namenforschung ?, 1950-51, 233; % μύλιος «de meule» (Procop.) et avec

μύλλα

721— préverbes

ἐπι-

(S.E.,

etc.),

δὲ

ém-

[φδὴ]

«chant

qui

accompagne la mouture » (Tryphon, etc.) ; 8, μύλινος « de pierre meulière » (inscriptions); 4. μυλαῖος « qui travaille

avec une ὀδόντες « (Ev. Luc. (Gal.) ; 7.

(Gal.).

meule » (AP) d'où μύλαιον « meute » ; dents molaires » (médec.) ; 6. μυλικός « 17,2), mais % uvAtch « emplâtre pour μυλητυκὴ ἔμπλαστρος « emplâtre pour

B, μυλιαῖοι de meule » les dents » les dents »

C. Le verbe signifiant « moudre » est ἀλέω. Les dénominatifs tirés de μύλη sont rares et de sens spécialisé : 1.

μυλιάω

«grincer

des

dentss,

au

participe

λυγρὸν

μὐλιόωντες (Hés. Tr. 530), suffixe expressif des noms de maladies, etc., cf. Troxler, Sprache u. Wortschaiz Hesiods 228 ; 2. μυλόομαι « êlre durci » (Hp.) ; 3. enfin, un vulgarisme

d’un sons tout différent μύλλω « posséder une femme » = βινέω,

de l'image

de la meule

qui écrase (Théoc.

4,68) ;

19 latin emploie de la même façon moiô ; d’où μυλλάς, -άδος f, «femme de mauvaise vie » (Suid., Phot.) ; enfin, μυλλός gâteau en forme de sexe féminin (sicilien, Héraclid. Syrac. ap.

Ath.

647

a),

en ce dernier

sens

p.-ê.

mis

également

en rapport avec μύλλα « lèvres » (?). 19 grec moderne emploie μύλος « moulin», μυλωθρός, μυλωνᾷς « meunier », μυλόπετρα « meule ». M existe un anthroponyme Μυλωθρός, cf. Bechtel, H, Personennamen 519 el de nombreux

toponymes comme

Μυλαί, etc. Et.: L'indo-européen a possédé, pour la mouture, technique bien distincte de celle du piton, un radical verbai *mel-9,, * mol-a,, *Mola, : avec o lat. molô (qui peut aussi avoir le vocal, ancien e), got. malan, lit. malù, mdlti, probablement hitt. 3° sg. mallai; avec vocalisme e : v. irl, mélim, ν. sl. meljo ; avec vocallsme zéro : gall. malu, arm. malem « j'écrase ». Le verbe signiflait originellement «écraser» et se rattache à skr. myndti, οἵ. Mayrhofer,

Etym,. Wb. des Allind. 2,672, En grec, on a trace d’un radical “mel- dans mycénien mereuro « farine » et meretirija «femmes qui tournent la meule», cË. aussi μάλευρον. Certains mycénologues ont voulu rattacher le mot à la racine de ἀλέω, Mais voir s,u.

1 vocalisme zéro en présent de sens ohscène

v (populaire?) figure dans μύλλω, οἵ. v.h.all. muljan,

le v.

norr. mylia, et également dans μύλη, οἵ. Schwyzer, Gr. Gr. 1,235, Lejeune, Phonélique 178 n. 1. Μύλη au vocalisme

zéro 8 le même Voir molë.

accent que μάχη. Pokorny

encore

716

sq.,

et

Ernout-Meillet

s.u.

μύλλα : n. pl. « lèvres » (Poll. 2,90, p.-8. aussi Hsch.). D'où

: μυλλαένω

« faire la moue,

tordre la bouche # (Phot.

εἰ Suid. s.u. σιλλαίνει), aussi avec δια-, Tpo-, μυλλίζω (Phot. et Suid. ibid.), μεμύλληκε * διέστραπται, συνέστραπται (Hsch.), comme

d'un

présent

μυλλάω.

Avec

un

redouble-

ment intensif μοιμύλλειν * θηλάζειν, ἐσθίειν, καὶ τὰ χείλη προσάπτειν ἀλλήλοις (Hippon. 124 M ; Com, Adesp. 1080), le redoublement μοι- pour μολ- par diesimilation, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,647, et voir aussi μοιμυάω sous μύω. Par dérivation inverse on a l’adj. μύλλος dans 18 glose

d'Hsch. μύλλον * καμπύλον, σκολιόν ' κυλλόν, στρεθλόν, καὶ εἶδος ἰχθύος μύλλος * καὶ παροιμία ἐπὶ τῶν ἀκουόντων «μὴ» προσποιουμένων, ἔστι δὲ καὶ κωμῳδιῶν ποιητὴς οὕτω καλούμενος : cet adjectif expressif présente des sens divers entre lesquels il est malaisé d'établir un lien (« de

travers,

loucheur,

grimaçant »)

mais

il entre

dans

μόλλα



722—

Μύλλος,

unicolor ; le masculin est tiré de μύραινα (féminin dépré-

Μυλλίων, Μυλλέας, ete., pour les femmes, Μυλλίς, Μύλλιον ; mais peut-être certains d'entre eux évoquent-ile

ciatif?) sur le modèle de λύκος à côté de λύκαινα : ct. encors la glose d’Hsech. μύραινος * À μύραινα ἀρσενυτῶς.,

le nom

voir Thompson,

notre

groupe.

Nombreux

de poisson μύλλος,

anthroponymes

cf. L. Robert, Noms

indigènes

165. Et.: Ces mots sont issus de l'onomatopée uŸ avec un suffixe -λὸς et une gémination expressive du suffixe. Frisk évoque en germanique, v.h.ail. mâla f., mah,all. mâl n,, all. Maul « gueuie » et d’autre part, après Wackernagel,

Κι. Schr. 1,329 sq. et 348, skr. mûüla- n. « racine » (par où se nourrissent les plantes), mais cf. Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 2,667, pour qui une origine dravidienne ne semble pas impossible.

Le latin a emprunté 16 mot sous 18 forme muraena.

Μύραινα subsiste en grec moderne. Et.: Écarter l’hypothèse de Stromberg, Fischnamen 110, qui tire le terme de μῦς, ce qui ne va ni pour la forme,

ni pour le sens. Wood,

polsson

d’un

nom

Opp.),

(μύλος

: m.

qui

n’est pas sûrement identifié (Ar. fr. 414, Ephipp. 12,14); selon Gal. 6,729,747, poisson connu au Pont Euxin; selon Æl. N'A 14,23 se trouve dans le Danube ; cité par

Opp.

H.

1,180 à côté des τρίγλαι, rapproché

par Dorio

ap. Ath. 118 c, des πλατίστακοι et des ἀγνωτίδια, cité par Ar. fr. 414, Ephipp. 12,14. Certains l'identifient au mulet, d'autres à l'ombrine, sciaena umbra, ce qui est suggéré notamment par ie schol. d'Opp., cf. Thompson, Fishes 161 sq. Le latin a emprunté 16 mot sous la forme Saint-Denis,

mullus,

qui,

désigne

le surmulet.

selon

Animaux

marins

68

sq.,

Et.: Douteuse. Qu'il s'agisse du mulet ou de l'’ombrine, le rapprochement avec la famille de μέλας reste possible, démontrable,

sinon

cf.

encore Hester, Lingua

Strômberg,

Fischnamen

22.

Voir

13, 1965, 374.

μύλλω, voir μύλη. μῦμα

: n., mets fait de viande hachée, fromage, miel,

vinaigre,

herbes

ef. la glose ὑπόχυμά τι.

aromatiques

d’Hsch.

(Epaenet.

μῦμα *

ap. Ath.

θριδάκων

662 d),

τρῖμμα,

καὶ

Εἰ.: Obscure ; fait penser à μυττωτός,

μυναρός,

μύνδος, voir μυκός.

Σ

«excuse,

prétexte»

(Od.

21,111)

à

côté

de

172, a

zéro en v (?) entrerait en tout cas dans une famille de mots exprimant l'idée de « gras, lîsse », v.h.all. smero de “smer (u), irl.

smi(u)r

« moelle»,

p.-8.

gr.

μύρον,

cf.

Pokorny

970 sq. μυρίκη : Î. « tamaris » (1|., ion.-att, etc.), avec ἵ, mais parfois Ÿ par commodité métrique, cf. Solmsen, Uniersuchungen 14 sq.; Μυρῖκαι sanctuaire d'Aphrodite à Chypre (Hsch.). Dérivés : puplxtvog + de tamaris » (1]. 6,39 avec l'iota allongé, pap.), -lveog même sens (AP 6,298), -dBnç « qui ressemble au tamaris » (Thphr.); Μυρικαῖος épithète d'Apollon à Lesbos (Sch. Nic. Th. 613) ; μυριξ = genésla (Gloss.).

Le grec moderne

a gardé

μυρίκι et -κιά, Le latin a

emprunté myrice. ÆEt.: Obscure. L'étymologie sémitique de Lewy, Fremdwôrier 44 est invraisemblable et 16 rapprochement avec μυρσίνη, μύρτος dans Schrader-Nehring, Reallexikon 2,97, ne mène à rien. Done, mot d’emprunt qui s'insère en grec par sa finale à côté de ἑλίκη, ἀδίκη, mais d'origine inconnue et dont la forme originelle pourrait être en rapport avec le modèle de lat. tamariæ. Cf. André, Lexique s.u. famarix et Bertoldi, Arch. Glottoi. 36, 1951, 20 sq.

püplos : « innombrable, immense » (Hom., poètes, etc.), parfois sing., cf. χέραδος μυρίον (II. 21,320), généralement au plur. ; au plur. avec un accent marquant la différence de sens : μύριοι avec Une valeur numérale « dix mille » (Hés. Tr. 252, ion.-att,, etc.). Nombreux exemples comme premier terme de composé, soit au sens d’innombrable, immense : μυριόδους « à la dent

μι’ινη

Am. J. Philol. 49, 1928,

rapproché σμύρις « émeri » (parce qu’elle est lisse comme si elle était passée à l’émeri?). Le terme, avec vocalisme

v.

μύλλος

Fishes ss.uu.

«aux

μυριόκαρπος

immense » (AP),

brables » (S.), -πληθής, -ToUG, -φιλος,

innom-

fruits

* aUx

-ωπός

yeux

μυνάμενος « détournant » ou « ayant détourné » (Alc. 392),

innombrables » dit d’Argus (Æech.

qui

numéral : μυριαγωγός, μυρίανδρος, μυριάρουρος, μυρίαρχος,

ne

peut

pas

être

un

participe

aor.

(de "'μὐνομαι);

plutôt partic. prés. de μύναμαι, cf. Ε. M. Hamm, zu Sappho

El.:

und Alkaios

Généralement

Gramm.

143, n. 352,

rapproché

de ἀμύνω,

ἀμεύσασθαι.

μυννἀκια : N espèce de souliers qui devraient leur nom à leur créateur Müwaxog, selon Poll. 7,89 (cf. Athén.

851 a). Cf. μυννακωθείς (Hsch.).

Ar.,

Sophr.),

d'après ἑκατόνταρχος. Au second terme

dans

des

composés

:

numéraux

δισ-μύριοι, τρισ-ν TetpaxtO-, TETVENLO-, οἷο. Dérivés : μυριάς, -ἄάδος f. nombre de 10.000 (Simon., ete.), ef. Szemerényi,

120;

Syncope

ordinal

« dix-

μυριοστός

millième » (att.), d'après ἑκατοστός, εἰκοστός ; μυριαστός et rare),

p.-ê.

d'après

μυριάς,

Mais

on

à

aussi

πολλαστός, etc., ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,596 n. 4 ; μυριακός « qui concerne Jes dix mille » (Cyrène, 1v° 8. av.) ; μυριοστύς «corps de 10.000 hommes » (X.), ct. Benveniste, INoms

: 1. (Épich. [qui atteste l'ü], Æsch. Ch. 994, et σμόραινα

μυριοφόρος, etc. ; aussi μυριόνταρχος (Æsch. Perses 314)

(tardif

μύξα : f, voir μύσσομαι, μύραινα

Pr. 568), soit au sens

(PIi.

Com.,

Mnésim.,

Arist.),

« murène », muraena helena, avec le maseulin μῦρος (Dorio ap. Ath. 7,912 f), σμῦρος (Arist. H. Α. 543 a) ; Aristote croit qu'il désigne 16 mâle de la murène, mais il s’agit en fait d'une variété, la murène unicolore, muraenophis

d'agent 74; le suffixe indique qu'il s’agit d’un groupe constitué. Adverbes : μυριάκις « un grand nombre de fois, dix mille fois» (attique), à côté de μυριοντάκις (Hsch. s.u.

μυριάκις), fait

d'après

ἑκατοντάκις ; μυριαχοῦ

mille lieux » (Phld., etc.).

,

les

conduire »), ἐξοινέω

«se mal de

chez

de

on

peut

penser

ἐξοινόομαι,

xœt-

que

de

Prefix Sludies 72, Schwyzer, les f. notamment suffixés,

φιλοινία.

: A. substantifs : 1. diminutifs οἰνάριον « petit devient

un

mot

courant

pour

dire

«vin»

— (D., Alex., Thphr.), cf. pour le suffixe Chantraine,

Forma-

(Eub.,

Cratin.),

αἰδιον (Apolod.) ; 2. οἴνη f. « vigne» vieux nom

qui 8 été

tion

plus

formes

74;

; οἰνίσχος

rares

remplacé par ἄμπελος (Hés., poètes) ; 3. οἴναρον n. « feuille »

ou « vrille » de la vigne (X., Thphr.), -αρίς id. (Hp.), τάρεος « de vrille de vigne » (Ibyc., Hp.), -aplto « tailler la vigrie » (Ar.); 4 οἰνοῦττα « gâteau au vin» (Ar.), cf. μελιτοῦττα avec un suffixe *-owent- -όεις, ct. Chantraine, Formation 272 ; aussi nom

d’une plante qui enivre (Arist.) ; 5. olvév

οἴομαι

785—

ἴογπιθ grecque : hitt. wiyana, hitt. hiérogl. ιυα (ἰ)απα, Kammenhuber, cf. Laroche, BSL 5l, 1955, XXXIII,

Münchener Stud. Sprachw. 6, 1955, 53 sq. On se demande à quelle langue ces formes diverses sont empruntées. Le

mot pourrait être pris à une langue indo-européenne très ancienne et se trouver flnalement apparenté à lat. uitis, grec ἴτυς, ete. Il semble toutefois plus plausible que 18 culture de la vigne se soil développée dans des régions méditerranéennes, le Pont, ou le sud du Caucase : en ce cas

« cellier » (X., hellén.) et -εών (Gloss.) ; 6. olvéc, -άδος £., avec une suffixation en -ἀδ- qui exprime des rapports

19 terme ne serait pas indo-européen. De sémitique a emprunté arabe wain, hébreu

divers, présente des emplois variés : au sens collectit « vignoble » cf, Hseh. olvédec * ἀμπελώδεις τόποι, le mot

Inu (sémitique commun ‘*wainu). Α un autre niveau chronologique, c’est au lat. ufnum que sont prises les

mycénien, cf. Chadwick7,193), + vin» (Nic.); en (AP 9,645), ou « de vin » la ressemblance a fourni une plante, la bryone

formes celtiques (v. irl. fin, gall. gwin), germanique, (got. wein) ; au lat. ou au germ. les formes slaves comme ν. 8]. vino; au slave lit, vÿnas. Voir Pokorny 1121, Schrader-

semble attesté avec ce sens en Baumbach 225, « vigne » (AP fonction d'adjectif « 46 vigne » (A. Pl.); l'adjectif exprimant deux appellatifs pour désigner

(Hp. ap. Erot.) et « pigeon de roche » Columbia livia ainsi dénommé

pour

sa

couleur

(Arist.,

etc.,

cf.

Thompson,

son côté, le jajin, assyr.

Nehring, Reallexikon 2,642 sq., Ernout-Meillet s.u. ufnum. Cf. encore Kronasser, Vorgeschichte und Indogermanistik

(Symposion 1959) 122 sq., qui et Hester, Lingua 13, 1965, 361,

très prudent

se montre

Birds s.u.). Termes rares ou gloses : 7. Forv&a f. « vignoble »

(Thespies, Mélanges Navarre 354) ; 8. οἴνωτρον * χάρακα, À τὴν ἄμπελον ἰστᾶσι, pl. οἰνρώθρων

Δωριεῖς

à Rhodes,

(Hech.),

à

de

Hellenica

Robert,

cf, L.

côté

en

vin»

(Pi.,

Æsch.,

Hdt.,

att.,

la forme la plus ancienne est ὀΐομαι (Hom.), mais la plus courante en att. οἴμαι (trag., prose, etc.) ; quelques exemples de l’actit chez Hom. ὀΐω avec iota bref ou long selon la situation dans le vers et οἴω dissyllabique ; lacon. ol&

Arist.) ;

2. οἰνώδης « qui a l'odeur du vin, qui ressemble au vin », ete,

(Hp., Arist., etc.) ; 3. olvxég « qui concerne la vigne ou 16 vin » (inscr., pap.

hellén. et tardifs); 4. οἴνινος « de vin »

(Archestr.) ; B. olvéc, voir A. 6.

C. Verbes

dénominatifs

: οἰνίζομαν

«se

procurer

du

vin » (IL,, prose tardive), -ἰζω « ressembler au vin » (Thphr,,

Diosc.) ; d'où οἰνιστήρια n. pl. fête à Athènes pour l’accès à l’éphébie, où du vin était offert à Héraclès el aux assis-

tants (Eup., Hsch., Ph.), cf. ἁγιστήρια, χαριστήρια, ᾿Ανθεστήρια, etc.; οἰνόομαι « prendre du vin, s'enivrer» souvent

au

parf.

φγωμένος, (Οἀ.,

l’att. μεθύω ; l'actif οἰνόω

senivrers

{Stoie., Plu.), voir Müri, Mus. Ὠ.

K=n

onomastique,

on

trag.,

a

Helv. des

ion.)

répond

est rare;

à

οἵνωσις

10, 1953, 36. toponymes

comme

les

îles, f pl. Οἰνοῦσσαι (même suffixe que dans olvoürræ), Οἰνοῦς fleuve el localité en Laconie, cf. Krahe, Beiir. Nament.

2,

1950-51,

233.

Nombreux

anthroponymes

comme Οἰνόφιλος, Οἰνεύς, Οἴνων, Οἴνιχος, Fouvlæg, ct. Bechtel, H. Personennamen 345. Sur Οἰνάνθη ( ξοινάνθα) εἰ Οἰνανθίς, ν. L. Robert, Noms indigènes 178 n. 4 ; sur mycén. pirowona, volr Baumbach, Gl. 49, 1971, 176. En grec moderne olvog avec οἰνοπώλης, -πωλεῖον est puriste. Le mot usuel est κρασί, cf. κεράννυμι. ΕἸἰ.: Terme largement répandu autour de la Méditerranée, lié à la culture de la vigne et à la fabrication du vin : lat, uInum au genre n. n’est pas emprunté au grec, ot peut

reposer sur *woinom, mais l'ombrien a uinu p.-8. emprunté

au lat. ; toutefois 19 lat. peut aussi être un ancien uiînum; arm.

gini

n.

« vine

de

*woinyom;

alb.

vêné

de

758,

10, 282

GL 49, 1971, 176 ; 11. olvlaË (7) - εἶδος κόρακος (Hsch.), B. Adjectifs : 1. olvnpég « qui concerne le vin, qui contient riche

Ch.

Æsch.

S. Œd. Col. 28, fréquent chez Ar., assez bien attesté en att. ;

ne permet de rapprocher mycén. wonewe, cf. L. Baumbach, Studies in Mycen. Inscr. and Dialecis 1953-1964, 253,

vin,

22,12,

10,193 ; 17,580;

: Od.

génit.

et n. 2 ; avec la notalion y pour F : 9. γοίνακες * βλαστοί {(Hsch.) ; 10. γοινέες * κόρακες (Hsch.), dénommés d'après leur couleur (cf. οἰνάς), avec p.-ê. un auff. -εὖς, mais rien

du

ο’ι’ομιι.ι.

*woinä;

}9 hittite présente des formes qui s'accordent mal avec la

(Ar.

Lys.

81,

etc.)

dont

la

forme

contractée

n'est

pas

expliquée ; aor. hom. ὀξσατο avec iota long (ou ὀίσσατο), avec la forme passive ὠίσθην (Hom.), mais après Hom. οἰηθῆναι (ion.-att.), -σασθαι (Arat., οἵ, Wackernagel, Spr. Unt. 188 n. }), futur olfcouæs (att.), -θήσομαι (Gal.). Sens - « avoir l'impression que » (Il 13,283 κῇῆρας οἰομένῳ == Sentant venir les déesses du trépas), « avoir le sentiment que, croire personnellement », parfois avec Uune nuance

en incise,

de modestie ou de courtoisie, souvent employé

sous la forme οἴμαι : le sens est bien distinct de celui de νομίζειν

en reconnaissant

« croire

une

vérité

admise », ou

ἡγεῖσθαι « guider l’opinion, penser en assumant la pleine responsabilité de son jugement ». La prédominance du moyen s’explique bien, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,234, Balmori,

Emerila

1,42

sq.

L’emploi

impersonnel,

οἴεταί

μοι

«ii

me semble » (Od. 19,312) est occasionnel, mais cf. Debrunner Mus. Helv. 1, 1944, 43 et Szemerényi, Syncope 218,

Rares emplois avoc préverbes : ἀντ- (PL.), κατ- (LXX), συν- « avoir la même opinion » (P1.), ὑπερ- (Hsch.). Le verbe est déjà rare dans ΝΤ

et pap.

Formes nominales : la plus ancienne οἱ la plus archaïque est l'adj. verbal composé avec allongement de la première syllabe

ἀνώιστος

«imprévu»

(JL

21,39,

Mosch.),

avec

l’adverbe ἀνωιστί « de façon imprévue » (Od. 4,92). Dérivés nominaux tirés du radical oln- de οἰηθῆναι, etc. : par οἴησις «opinion»s (PL, opposé à σαφῶς εἰδένχι Arist.)

«suffisance,

infatuations

(Héraclit,

E.,

Ph.),

οἴημα « opinion » (D.C.), « suffisance » (Plu. Mor. 39 d, 43 b)

Jjoint à τῦφος οἱ à ἀλαζονεία ; d'où οἰηματίας m. (Ptoi.,

Suid., Hsch. s.u. δοκησίσοφος) ; olnrixég «imbu de ses opinions » (Ph,). Verbes dérivés expressifs : δυσοίζει * δυσχεραίνει, ὑπονοεῖ, Λάκωνες ; δυσοίζοντος * οἰωνιζομένου xal ἄγαν φοθεῖσθαι, ὑποπτεύειν (Hsch.), ὑποπτεύοντος ; δυσοίζειν mais voir 8,.8. δυσοίζω ; ὑποίζεσθαι * ὑπονοεῖν (Hsch.) ; ὑπεροιαζομένου ὑπερηφανευόμενου (Suid.).

οἴομαι



Gertains

dérivés

soulignent

la

valeur

du

verbe,

786—

soit

aiva-; sur skr. éka-, voir Mayrhofer, Etym.

dans le sens de la « suffisance », soit dans celui du « soup-

Wb. des Alilnd,

1,126. Inséré dans une liste disparate chez Pokorny 286,

çon », etc.

Æt.: Il faut partir de ὀΐομαι,

ὀίω d’où οἴομαι,

finalement, en incise et dans un mouvement

οἴω et

οἱρών : ol- chez Hsch., m., glosé par Ératosth. 38 ap, Hdän. 1,35 # χάραξις τῶν ἀρότρων «le sillon tracé par

rapide οἵμαι

avec l'imparfait ᾧμην (Ar.) à côté de φόμην, cf. Schwyzer,

la charrue », cf. encore

Gr.

À êx τῆς κατὰ

Gr.

1,280,

679

n.

7;

en

outre

les

précisions

de

Szemerényi, Syncope 216-218. Les formes visiblement anciennes ὀΐσ(σ)ασθαι, ἀνώιστος

Theognost.

Can.

38;

Hsch.

glose

μετρήσεως εὐθυωρία, donc « limite » (on

connaît les rapports entre 19 sillon et la frontière, ct, s.u. Bpoç) ; en chypriote (ICS 217, 8 εὐ 31), Schulze, Kl. Schr. 665, a correctement interprété ifoironi comme lv (= ἐν) τῷ οἱρῶνι « jusqu'à la limite de, dans les limites

invitent à partir de*àFic-pouau> “( Filopor> *E(F)youoe> οἴομαι, οἵ. Chantraine, Gr. Hom. 1, 29, 371 sq., 405, 407. Mais l’étymologie est inconnue. Le rapprochement avec lat. 6men (osmen cité par Varron n'est pas sûr) est inadmissible (sur ômen voir en dernier lieu Benveniste, Hiitite εἰ indo-européen 10 sq. ; Instilutions indo-européennes 2,2566).

de»;

cf.

locum. Et.:

encore

Gr.

Frisk,

après

Douteuse,

f. «sillon ν, sira-

Brugmann, 1F 29, 1911-1912, 229 sq., pose *à-cc-y°/o-pet,

Bechtel,

vocalisme

Dial.

1,451

Schulze,

n. « charrue ν, simd

et

Masson

évoque

ad

skr, sità

ἴ. ὁ limite », mais le

diverge.

avec un préfixe o et -eo- répondant à skr. isyati « mettre

en mouvement », Cf. oluæ ; hypothèse comparable de Krogmann, KZ 63, 1936, 181, qui pose un vocalisme o de la même racine ‘eis-; même modifié ainsi, le rapprochement est sémantiquement impossible. Tout en maintenant hors du jeu lat. ômen, on s'est demandé si οἴομαι ne peut être mis en rapport avec Ie nom de l'oiseau, grec αἷετός, οἰωνός, lat. auis, etc., en tant qu’il fournit des présages. Doutes de Szemerényi !. c. qui rapproche skr, évik « clairement + = avest, duië en posant *à(F)wyye. Beekes, Laryngeals 58 pose pour lo grec ‘aswis-.

@

ds : gén. ὄϊος, nom. pl. ὄιες (Hom., ct. Chantraine, Gr. Hom. 1,219), attique οἷς, gén. oléç (aussi chez Hom.), flexion différente de celle de πόλις, ὅξις (SIG 566,30, Argos,

vèe s. av.)

qualité » (Hom.,

etc.),

corrélatif de τοῖος bâti sur le radical du relatif &ç, ct. aussi ποῖος, ὁποῖος, etc.; fonctionne comme relatif se

référant à la qualité, sert à exprimer la comparaison (d'où les adverbes olov, οἷα «comme»); ἃ edmis un emploi causal,

consécutif

l’infinitif) ; admet

(généralement

avec

enfin un emploi

détails en dernier lieu chez

la particule

exclamatif.

Monteil,

Phrase

te

οἱ

Voir des

relative 178-

197. Æt.: Même dérivation que τοῖος, Voir ce mot.

olFog

plus

bas.

: «seul,

par

μόνος.

Schwyzer,

Sens

Pour Gr.

Gr.

(ICS

217,14),

pour

16 mycén.

isolé », concurrencé,

le tour 2,700,

οἰόθεν otoc atout Chantraine,

Gr.

puis

éliminé

seul», Hom.

voir

voir 2,151;

l'explication de M. Leumann, Hom. Wéërler 258 aq., est peu vraisemblable. Composés : οἰόβατος (AP), -Pouxédog (Æsch. Suppl. 304), -βώτας (S. Aj. 614), -Lovog (S. Œd. R, 846), -νόμος (Simon., À. PI.), οἰοπόλος « isolé » (Hom.), avec -πολέω (E.), -ppov (Æsch.), «χίτων (Od.}; en mycén. owowe est souvent transerit olFoF#ç et compris «à une soule anse», mais cette interprétation est des plus douteuses, cf. ChadwickBaumbach 226 et 230, Szemerényl,

Siudi Micenei 3, 1967,

57.

Verbe

dénominatif

: olubfvar

(οἰόομαι)

brebis » et « bouc », mais

par πρόδατον dont 16 sens est plus large (cf. s.u.) mais qui en prose attique s’emploie pour les ovins, μῆλον désigne le petit bétail. Rares composés : οἱο-νόμος « qui fait paître des moutons,

berger » (Delphes, rv* s. av., AP, A. PL.), -«πόλος « qui deux

de

moutons » (H.

composés



le

Hermès

premier

314,

terme

Pi.,

a reçu

A.R.);

la

608

voyelle

thématique ont des homonymes avec un premier terme olog «seuls. Pour d'autres composés plus obscurs, voir οἰσπώτη et οἰσύπη. Sur la possibilité d'un composé mycén. voir L. Baumbach, GL, 49, 1971, 176. Dérivés : οἴδιον diminutit (Théognost.), οἴεος « de brebis », dit de peaux, de fromages (Hdt., SIG 1027, Cos), à côté de

δέα * μηλωτή (Hech.) ; ὅα id. (Hsch.), οἰΐας * τῶν προδθάτων τὰ σκεπαστήρια δέρματα (Hach.), olar * διφθέραι, μηλωταί {Hech.) ; avec vocalisme long (ancien?) ᾧα f. « peau mouton » (com., inscr. att., Poll. 10,181), « caleçon bain » (Théopomp. Com. 37) ; voir aussi s.u. dl&.

olos, oï« (-), olov : Hom., rare chez Pi, Æsch., S., poètes ; chypr.

f. « ovin,

chez Hom, 16 sexe est précisé (Hom., ion.-att.) ; concurrencé

s'occupe

οἷος, οἵα, οἷον : « de laquelle

m.,

«éêtre laissé

seut » 1. 6,1 ; 11,401, Q.S.). Adv. οἱαδόν (Nic. Th. 148). Voir encore Ruljgh, Élément achéen 127 sq.

Et.: Repose sur i.-e. “oiwo-, avec le même suffixe -Foç que dans*yévFoc> μόνος, Ἐδλξος» ὅλος, *BeErFég> δεξιός, qui indique une relation spatiale. Μδηιθ radical que dans oïvn (voir ce mot) ; forme identique à avest. aëva-, v. perse

de de

Le nom usuel du mouton en grec moderne est πρόβατον avec προβατίνα « brebis», etc. Et,: Vieux nom de l'ovin qui se retrouve dans la plupart des langues i.-. : le skr. dvih, duyah répond exactement à

B( F)ie, δίξγιος (mais les adj. oYeog et skr. avy-aya- doivent créations

de

résulter

parallèles);

encore

cf.

lat.

ovis,

v. irl. oi, en germ., p. ex., v.h.all. ouwi, anglo-sax, éowu, angl. ewe (de “awi), got. awi-sir « bergerie » ; on baltique, lit. avis;

le

19 slave

8 des

formes

correspondant

masculin

le hittite

bawi-,

mais

langue

louvite

dérivées

étant

hiérogl.

oufnä.

hawa-,

ef.

ovlca

Le

« brebis #,

louvite

Laroche,

a

Dict,

44-45.

oloos : m. (ou οἷσός Ÿ) «osier, gattilier » utllisé pour faire des paniers, ete. (Thphr.), d'où olcov * σχοινίον (Hsch.), οἴσαξ, -ἀκὸς f. « osier » (Gp.) avec 16 suffixe -axfréquent dans les noms de plantes, cf. Strümberg, Pflanzen-

namen

(tardit).

78.

Composé

: οἰσόκαρπον

n. «fruit de l’osier »

Autre forme olgûæ, -n 1. = λύγος (Poll. 7,176), ct. Paus. Gr. 199 Erbse ἀκανθώδης βοτάνη ἐξ %c πλέκονται σχοινία ; οἱσύα ἀγρία = ἑλξίνη (Ps. Dsc.). D'où les com-

— posés

: οἰσυο-πλόκος

(Poll.

7,175),

οἰσυουργός

(Eup.) ;

dérivés, N. pl. οἴσυα « marché aux paniers » (Lycurgue), adj. οἰσύινος « d'osier » (Od. 5,256, Th., X.). Comme

il arrive souvent

ces mots

s’appliquent

à des

Et.: On pose d'une part * FourFos, 16 traitement tF>0 de l'autre

normal,

étant

avec

différente

syllabation

une

Ἄ For-tu&, en admettant le traitement xu>ou, cf. Schwyzer, Gr. Gr.

1,272

: ce traitement

doublet

οἷσος à pu exercer ici une influence

On part alors de *Fov.—w-,

n’est pas constant,

mais

16

analogique.

avec un vocalisme o et suffixe

*-tu-, Hors du grec la forme la plus proche est v. 8]. vétui f.

«branche » de “voi-tw-i avec finale en -I. Ces mots appartiennent évidemment à la famille ἴτυς, ἱτέα, voir ces mots.

de

supérieur

de

orifice

+œsophage»,

: m.

οἰσοφάγος

dans créé futur trans1968,

l'estomac (Hp., Arist., Thphr., Gal.), parfois écrit des textes tardifs εἰσωφάγος. Composé arbitraire par un médecin : le premier terme est le radical du οἴσω, 16 second celui de l'aoriste φαγεῖν, Sens : « qui porte ce que l'on mange », cf. Georgacas, Οἱ. 36,

terme est accentué d'après les composés

174. Le second

πολυφάγος.

comme

mange»s,

signifile «qui

-péyoc



»,



thynni (Arist. H.A. 557 a, 602 a), cf. Gil Fernandez, Nombres de insecios 157 (aussi emploi du mot pour l’abeille,

cf. ibid. 62); Ρ.-ὃ.

Sylvia

Class.

diverses.

plantes

787

οἰσύπη

L'analyse de Strômberg, Wortstudien 61, qui pose pour le premier terme 16 mot οἷσος est inacceptable. Le sémitique eurait une formation comparable dans accad, Sériltu a qui conduit vers le bas», cf. Mayrhofer, Bibl. Orientalis

Rev.

nom

d'un

trochilus

69,

oiseau

(Arist.

1955,

insectivore

H.A.

592

12 ; également

agite (S., E.), enfin, « passion S., E., PL, etc.).

mal

b),

identifié,

cf£. Whitfield,

tout ce qui pique,

violente, folie », etc. (Hdt.,

Composés poétiques : οἱστρο-δίνητος (Æsch. Pr. 589), -δόνητος (Æsch., Ar.), -Sovog (Æsch. Suppl. 16), -μανῆς (Tim. Perses 90), οἱστρο-πλήξ « piqué par un taon, rendu fou » dit d’Io, des bacchantes, etc. (trag.), οἰστρήλατος (Æsch., E.) avec οἰστρηλατεῖται * μαίνεται (Hsch.). Au second terme dans (tardif), mais πάροιστρος

ἄν-οιστρος « qui ne pique pas » « fou, enragé » (tardif) est une

dérivation inverse de παροιστρέω. Dérivés : οἰστρώδης «pris de folles (Pi., Épicure), οἰστρήεις « qui rend fou » où « qui est fou » (Opp.), adv. οἰστρηδόν « follement » (Opp.). Verbes dénominatifs : οἱἰστράω (Ρ]., Arist., Mén.) p.-ê. avec une*flexion en -ἄω péjorative comme dans καπράω, δαιμονάω, mais -éo (Théoc., Luc., Jul.), l'aoriste en -σα (trag., PI., Arist., etc.) est ambigu, de même que le passif

en -ἤθην. Sens

: « piquer,

rendre fou s, parfois au sens

passif « être pris de frénéale ». Également avec les préverbes :

ἀνα- (E.), Se- (tardil), ἐξ- (tardif), παρ- (LXX, etc.). Dérivés : οἴστρημα

N. « pigûre » au

propre

et au

flguré

(S., AP),

Pour οἴσπη, voir οἰσύπη. Et.: Composé dont le premier terme est 8(F)r- « brebis »,

οἴστρησις f. « folle passion » (tardif) avec παρ- « frénésie, folie » (tardit). La coexistence des deux sens « taon » et « piqûre, folie » n’est pas en soi surprenante et se trouve illustrée par la légende d’Io, οἵ. Wilamowitz, Glaube 1,273 ; il n'est pas facile de débrouiller si l'emploi comme nom d'agent (ou d'instrument, ce qui revient au même) ou celui comme nom d'action est plus ancien : pour l’accent, cf. N. Van Brock, Vocabulaire Médical 24 sq. On observera aussi qu'on 8 un synonyme μύωψ pour désigner 16 taon. Le grec moderne a conservé 16 mot avec certains dévelop-

sans

pements

18, 274 n. 19.

: .

οἰσιτώτη

(-ωὠτή selon

Hdn.

d'après

1,343,

les

dérivés comme μηλωτή, etc.), « Suint », saleté de la laine du mouton surtout à l'arrière-train, aussi « excréments de mouton » (Cratin., Ar. Lys. 575, D.C., Poll., Hsch.).

serait

voyelle

thématique "'σπωτη.

donc

Le

de

liaison.

second

Le

rapprochement

sémantiques

: m. (rarement

13, 1905,

ce mot ; !e lit. de son côté a une formation parallèle mais féminine aistrà « violente passion s». Pour le suffixe rare

féminin) « trait, flèche e (Hom.,

Pi.), rare en attique sous la forme olatég (E., Th., PI.), ct. Trümpy, « sagittaire ».

Fachausdrücke

67;

aussi

nom

de

plante

Composés : οἰστο-βόλος «qui tire une flèches (AP, Nonn.), οἰστο-δέγμων « qui contient des flèches + (Æsch., Perses 1020), -56xn /d. (A. R.), -θήκη « earquois » (Poll.). Verbe dénominatif : latebe : « tirer une flèche » (Hom., Nonn., AP), également avec ἀπο- (AP), δια- (Od.). Dérivés : διστευτήρ (Nonn., AP), -τῆς «archer » (Call Ap. 43), οἴστευμα « flèche, trait » (Plu.). Æt.:

Brugmann,

chez Hom.

JF

29,

1911-12,

231,

constatant

ôt- ne constitue pas une diphtongue,

que

suppose

un préfixe à- (cf. à 2), et un adjectif verbal *lorég qui répondrait au présent skr. isyail « mettre en mouvement,

lancer » et même léç « flèche » ; of. encore olorpos. Pourrait aussi être l'arrangement d’un mot d'emprunt.

olorpos

: m. «taon»,

fabanus bovinus

inspiration », etc.

El.: Le dérivé est tiré du même radical que οἶμα, voir -tpog, cf. N. Van

Biorés

« verve,

σπατίλη

avec

«excrément liquide » proposé par Meillet, MSL 291 84., est plus que douteux.

terme

(Od. 22,300,

Æsch., Arist,), aussi un parasite du thon, p.-ô. la Brachulla

Brock, o. c. 17-40. On

l’hypothèse

accepter

de

Fick,

KZ

43,

ne peut guère

1909-10,

136,

qui

rapproche la glose d'Hsch. ἰστυάζει * ὀργίζεται en posant un substantif Ἐϊσ-τύ-ς au vocalisme zéro. Latte estime la glose corrompue.

οἰσύα, voir οἷσος.

οἰσύπη

: f. (Hdt. 4,187, Hp.) avec chez Hdt. la variante

fautive (ou syncope?) οἴσπη également connue d’Hsch. ; οἵσυπος m. (Dsc, 2,74, Pline, Hech.) « suint, graisse qui se trouve

dans

la

laine

des

moutons s, οἵ.

Dsc.

ἰ. c. mais

Hsch. glose simplement par προδάτων κόπρος οὐ olèg ῥύπος : on peut se demander si le sens est exactement le même

que celui de οἰσπώτη. Dérivés : οἰσυπίς, -{Boc 1. « touffe de laîne grasse » (Hp.) ; οἰσύπειον * ἔριον ῥυπαρὸν προδάτων (Hsch.); οἴσυπον = λάδανον sorte de résine (PHne). Adjectifs : οἱσυπηρός {Ar. Ach. 1170, etc.), -όεις (Hp.), -dông (Hp.), tous dits de la laine qui a du euint. Et.: Probablement composé

comparable

à οἰσπώτη,

οἰσύπη

—— 788

l’on suppose de la brebis

ὀι-σύπ- avec comme premier terme 16 nom sans voyelle de liaison et un second terme

Ἔσύπη inexpliqué.

— 16 nom

du «serment » en celtique et en germanique, v. irl,

deth, got. aipbs, allemand Eid, angl. oath, c'est p.-ê. le fait d'aller au lieu de prestation du serment, cf. all. Æidegang,

: fut, souvent au moyen οἴσομαι (Hom., ion.-

οἴσω att.,

dor.

etc.),

contracté

οἰσῷ,

-οὔμας

(Ar.,

Théoc.,

Archim,), « je porterai, j'apporterai » ; l’aspirée de Πποίσοντι (Héraclée, Schwyzer 62, 150) n'est pas expliquée mais cf. Bechtel, Gr. Dial. 2, 385 ; autres formes : fut. passif

οἴσθήσομαι (D., etc.) et parfois oïcouer (E., X.) ; autres thèmes qui n’ont, pas le sens futur, mais qui sont tirés du

futur et créés d’abord à l'impératif : οἷσε, -ete, -ête (Hom.), avec l'inf. οἱσέμεναι (Hom.), de façon comique

et

voir

Benveniste,

Instilufions

indo-européennes

2,116 et 164. Le sens du mot grec s’expliquerait-il par la marche de l’homme vers le terme de son destin ? 2. Depuis Bartholomae, IF 12, 1901, 30 le mot a été rapproché de

l'avest.

αδία-

m.

«châtiment,

faute»

(sens

originel

« part»), mais le terme franien répond bien à αἶσα, ct. s.u., et αἴσα ne peut guère être associé à οἶτος, Uune alternance “oi-/*ai- étant insolite. Voir encore Krause, GI 25, 1936, 143, qui pencherait pour cette dernière étymologie et Beekes, Laryngeals, 128, qui pose a,oit- (9).

olce (Ar. Ach. 1099, 1101, 1122, Gren, 482), ct. Chantraine, 1,417 βα., M. Leumann,

Gr. Hom.

Kt. Schr. 239. Plus tard,

aoriste sigmatique de type normal, inf. ἀνοῖσαι (Hät. 1,157, mes. ἀνῶσαι), οἵσαι (Ph. 1, 611), subj. ércoloë (arcad., Schwyzer 664,21), ct. Hsch. οἴσωμεν * κομίσωμεν. Οἴσω est bien attesté avec des préverbes : dv-, ἀπ-, δια-, εἰσ-, ἐν-, ἐπ-, etc., tous les composés de çépœÏ Ce futur existe encore dans la xouvñ.

eremis

-@tOT-),

à

quelqu’un » (Hdt.

6,66

avec

une variante

δύσ- « difficile à supporter » (Æach., etc.), &-xpéo-

οιστος (Æsch., Isoc.), εὐπρόσ- «d'abord faciles (E.), ἀν-ὑπ-οιστος + insupportable » (Timae., D.H., etc.) : 16

thème de présent duratif φέρω ne se prêtait pas à fournir l'adjectif verbal, le radical d’aoriste était peu commode, celui

du

Meillet, οἱστός, PI, Cra, ἄνοισις

futur,

également

ὀχεύω (Schwyzer 214, Théra vu® s. av,, où on trouve aussi le pluriel, ibid. 179 11, 3, Gortyne ; Plu. Pyrrh. 28), l'existence - d’une forme contractée secondaire olpéo n'est pas certaine, cf. Mimn. 15 Diehl, Com. adesp. 36. Au

Adjectif verbal olorég esupportable» (rare, Th. et tardif); comme on l'attend, plus usuel en composition &v-

οἴφω : «faire l’amour avec », complément à l'acc., dit de l’homme, mais non des animaux pour lesquels on emploie

ponctuel,



été

préféré,

ct.

Fesischrift Krelschmer 140 8q. ; parallèlement à adjectif d'obligation οἰστέον (Isoc., trag., Mén.). 420 c, ἃ créé olaiç pour expliquer οἴησις, cf. aussi (Suid.), ἐξ- (J.).

En composition dans οἱσο-φάγος, cf. s.u., et probable-

second

terme

de

composé,

φιλ-οίφ-ἃς

m.

(Théoc.

4,82), composé en -@, à côté de φίλοιφος πασχητῆς (Hsch.) ; κόροιφος (sch. Théoc. 4, 62, EM

631, 23) où les Anciens

voyaleñt un premier terme κόρη, également anthroponyme à côté de Κόροιδος (Bechtol, H. Personennamen 570), ct. Et. Dérivés : οἰφόλης m. glosé par Hsch. 6 μὴ ἐγκρατῆς, ἀλλὰ

καταφερὴς πρὸς γυναῖκα, cf. IG XII 5,97, Naxos; , -oùlg * γυνὴ καταφερής, μάχλος, πασχητιῶσα (ibid.); pour

le suffixe

οἵ,

Chantraine,

Formation

238;

Meillet,

BSL 33, 1932, 130 ; Schwyzer, Mus. Helv. 3, 1946, 49 8α.

Sur la décadence de 668 mota et leurs substituts μίσγεσθαι et plus

tard

γαμεῖν,

etc., voir

Wackernagel,

Spr.

Uni,

228. Et.: On repproche depuis longtemps les mots de même

ment Οἰσεζέα toponyme à Lesbos « qui produit de l’épeau-

sens,

tre », cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,442. D’autre part, Bechtel, Hist. Personennamen 346, a voulu à tort rattacher ici une série ancienne d'anthroponymes composés en -οἰτᾶς,

faits germaniques évoqués par Pokorny 298 sont douteux. L'opposition “oibh-/*yebh- ou *yobh- πθ répond à aucune alternance connue : la meilleure interprétation est celle de Pisani, Mél. Pedersen 242, n. 1, altération du radieal en raison du sens du mot. Autre explication de Brugmann,

-oirng, comme ᾿Ανεμ-οίτας, Mev-ofrng, etc. ; voir l’article suivant. Et.: Ce radical fournit, dans la conjugaison supplétive de φέρω avec l'aoriste d'aspect perfectif et momentané #veyxov, le radical du futur et de l’adjectif verbal qui ne sont pas eux non plus duratifs. À cause de oletés, 11 faut poser un radical οἷσ-. Pas d’étymologie. olros

: m.

+destin », généralement

mauvais,

parfois

avec xæxég (Hom., S. El. 167, Ε. I.T. 1091; p.-ê. fautit, tous deux lyr.) ; 16 mot qui est rare n'exprime pas clairement la notion de part, commie μοῖρα et alox. Composé Οἰτόλινος m. «chant du destin » [?] le mot (est-ce un anthroponyme?) aurait été emprunté par Sapho (fr. 140 b) à Pamphos selon Paus. 9,29,8. Au second terme μεγάλ-οιτος « très malheureux » (Théoc.). Dans l’onomastique p.-ê. ᾿Εχοίτης, Διοίτης, ‘Eppolrne, ᾿Αλκοίτᾶς, ct. Bechtel, Namenstudien 25, H. Personennamen 345, Ruijgh,

Études 8 302, n. 17. Et.: Deux voies ont été tentées pour l’étymologie : 1. d’après Brugmann, ZF 37, 1916-17, 241, dérivé de εἴμι 4 aller » avec suffixe *-fo- et vocallsme o (cf. πλοῦτος, pépros,

χόρτος) ; la forme est identique à celle que l’on pose pour

skr.

ydbhali,

v.

sl. jebp,

russe

jebù,

-dilf,

mais

les

IF 29, 1911-12, 238 n. ! et 32, 1913, 319 sg., approuvée par Schwyzer, Gr. Gr. 1,722 n. 1, Beekes, Largngeals 65, poserait

* (o,)yebh-J(a,)eibh-.

Une langue où l'aspirée est représentée par une sonore fournit peut-être l’anthroponyme Κόροιθος et 16 nom d'un héros laconien Οἴδαλος, dont le sanctuaire, d'après Pausanias 3,15,10, se trouvait près du temple de Poseidon

γενέθλιος ; le terme serait « illyrien », cf, en dernier Ileu Krahe, Die Sprache der Illyrier 1,46.

οἰχμή

: δούλη,

οὗ δὲ olquäv (Hsch.).

οἴχομαι : Hom., ion.-att., tend à disparaître en grec tardif et INT, f. -ἦσομαι (att., etc.), pas d'aor., part. ᾧχωκα, οἴχωκα avec flexion active (F 10, 252, ion., poètes, à côté de ᾧχηκα, variante II 10, 252, hellén. et tardif) ; voir sur ces formes Chantraine, Gr. Hom. 1,424,

n. 3 : parfait sans redoublement avec morphème alternant wfn pour Meillet, BSL 24, 1923, 114, ou analogie de μέμδλωκα pour Wackernagel, Gôtting. Nachrichten 1902, 739 n. 1 ; pour ᾧχηκα voir aussi Wackernagel, Spr. Unt.

— 254 ; enfin,

moyen

ᾧχημαι, οἴχ-

(ion.

et grec

tardif).

789

ὀκλάξζω

— En

grec

moderne

olwvés

« présage»,

οἰωνίζομαι.

Sens : rarement «aller » (II. 1,68), ordinairement « s’en aller, s'éloigner, disparaître » et par euphémisme « mourir », avec un sens proche du parfait, souvent accompagné

Et.: L‘'étymologie la plus plausible, qui remonte à Benfey, rapproche le mot du nom indo-européen de l’oiseau, conservé dans lat. avis, skr. nom. pl. véyah, etc.,

d’un

avest. nom. pl. vayô, valeur étymologique ; le vocalisme ὁ- a été vocalique par Schu)ze,

participe

qui

précède

qui exprime «être

parti,

l'action

qui

disparu»,

accompagne

etc.,

cf.

ou

Schwyzer,

Gr. Gr. 2,274 et 292, Bloch, Geschichte supplel. Verba 28 : 19 cas fait penser à celui de ἥχω, mais ce dernier signifie «je suis arrivé». L'aspect est souvent précisé par des

préverbes : ἀπ-, Sux-, ἐξ-, é- «aller vers, atteindre » (avec ce préverbe la notion de départ est exclue), xar-, μετ«aller chercher », παρ- « être passé », etc. Autre thème de présent οἰχνέω «aller, approcher » (Od., Pi., S.) avec l'itératif oïxveoxe (Il.) ; «s'en aller »

(S. Aj. 664, El, 313) ; avec οἰχνεύω (Pi., fr. 206). Également avec des préverbes : δια-, εἰσ-, ἐξ-, κατα-. Le mot n’existe plus en grec moderne.

En ce qui concerne les rapports

Et.:

olyvée,

on

évoquerait

xivéo ; 11 est

entre οἴχομαι

ὑπίαχομαιὁπισχνέομαι que

possible

οἰχνέω

continue

374.

Anatyse

laryngaliste

ancien

présent en *-neumi. Le vocalisme o est rare au présent,

valeur

augmentative,

cf.

(ef. ᾧχετο) et ifanem présent en nasale comme οἰχνέω ;

en outre, le substantif ijavor « hôte » ; plus ioin, en baltique, 1it. elgà f, «cours, marche » et en celtique, v. irl. degi, gén. -ed « hôte », cf. pour le sens arm. ifavor. Voir encore

ἴχνος. SI l'on tire οἶχ-, etc., avoc un suffixe en aspirée vélaire 49 la racine * ef- de el e aller », ce qui ne se laisse ni démon-

trer ni réfuter, on pourrait rappeler que les présents en =yo) semblent comporter en grec un aspect déterminé, cf. τρύχω, etc., et voir Chantraine, BSL 33, 1932, 77.

οἷωνός : m., ὀϊωνός p.-ê., selon Tryphon, cf. Brugmann, οἰωνός

Zeus



φίλτατος

16,

οἰωνῶν

(Il. 24,293) ; oiseau observé dans l’ornithomancie (Hom., poètes), d'où « présage » (Hom., ion.-att.), parfois « oiseau » en général.

Au premier terme dans des composés, p. ex. : οἰωνό-θροος, -xTévoc,

-μαντὶς,

-πόλος

(I.,

Pi.,

Æsch., = augur

chez

D.H.), -σκόπος, -σκοπέω, Les dérivés font ressortir l'importance du terme dans l'ornithomancie et du sens de « présage» : οἰωνίζομαι

«observer les présages des oiseaux » mais aussi « prédire » en général (X., D., hellén., etc.), rarement avec préverbes :

ἐξ-

«éviter

comme

«entreprendre

sous

un de

Benveniste,

Inslitulions

indo-

ὅκα, ὅκκα et ὄκκᾶ, voir ὅτε,

ὀκίστια

l'aigle est pour

12,

européennes 1,268. Une autre analyse, moins plausible, rattache olcvég au radical de οἶμα, οἴστρος, ὀιστός. Schmeja, IF 68, 1963, 35, Sprache 1971, 180, évoque dôv « œuf » (?).

Hors du grec, les rapprochements les plus clairs se trouvent en arménien avec l'aor. 3* sing. &j « descendre »

216;

(Sprache

il se retrouve dans des noms d’animaux comme κορώνη, χελώνη, dans υἱωνός (voir s.u. υἱός), et semble avoir une

ὀκέλλω, voir κέλλω,

oiseau de prote », cf. Od,

Beekes

1972, 123 eq.) qui pose a,owigôn, Quant au suffixe -avés,

et la glose d’Hesch. εἴχεται * οἴχεται doit être gâtée.

IF 29, 1911-12, 233, « grand

de

et

où κίω! un

1893,

p.-ê. arm. haw où l'h serait sans suffixé en grec même dans atetés ; expliqué comme une assimilation ÆI. Schr. 662 et J. Schmidt, KZ 32,

mauvais

présage » (Plur.),

uer-

nouveaux

auspices » (Din.),

d'où

οἰωνιστής «interprète du vol des oiseaux» (IL, Hés. Bouclier), « augure » (D.H.), -ἰστικός « qui concerne cet interprète ou l'ornithomancie » (PI., Arist., etc.); noms

: n. pl. (SEG 13, 13, 120, Athènes, v* s. av.);

si le sens de « herse » est correct, fait penser à lat. occa, grec ἀξίνη, etc.

dans

aussi

se trouve

(Hsch.),

383, 21), par ψέλλια

: glosé par κρίκος (EM

ὄκκαβος

des inscriptions

latines.

ὀκλάζω : fut. -άσω, aor. -ἄσαι « s'accroupir, plier les genoux », au figuré «s'abaisser, s'abattre » (I:. 13, 281 [avec μετ-], lon.-att., etc.), au sens actif « calmer » (tardif) ;

avec

ἐπ-, xœr-,

: ἐν-,

préverbes

uet-

pied

de

«changer

quand on est accroupi » (Il L. 6.), ÛT-. Noms tirés du verbe : ὄκλασις f. « fait de s’accroupir » {Hp., Luc.), -ouœ n. danse perse où les danseurs s'accroupis-

saient de temps en temps (Ar.). Autres formes nominales : avec un radical en dentale ὀκλαδίᾶς m. « pliant » (1G 15,282, Ar. Cav. 1384, 1386, Luc.),

épithète de δίφρος chez Paus., ὀκλαδία = ὅκλασις (Suid.) ; enfin, ὀκλάς, -άδος ?. «les jarrets pliés » (Arat. 517), qui mais

la plus ancienne,

pourrait être la forme être secondaire.

peut

aussi

Adverbes : ὀκλαδόν (A.R., Nonn.), -δις (Hdn.), -διστί (Babr.) «en position accroupie ». En outre, sans dentale, ὀκλάξ (Hp., Phéréer.), analogie des adverbes en -E comme λόάξ, γνύξ, etc. Anthroponymes : "Ὄκλασος 818 de Penthée selon une sch. d'E., cf. Thesaurus, du même type que Δάμασος, cf. pour le suffixe Chantraine, Formation 485. Et.: Groupe bien défini, mais dont on ne peut savoir s’il

faut poser à l’origine une forme verbale (βόκλάω, à côté de κλάω « briser »), cf. δαμάζω à côté de δαμάω, ou nomi-

verbaux : οἰώνισμα « présage » (E., LXX, otc.), -ἰσμός (LXX, Plu.), oldveaig «recours aux augures » (J.); avec

nale (ὀκλάς, -&Bog, etc.), ct. κλάδος, avec les formes athéma-

les deux

tiques κλαδί,

fonctions du suffixe -τήριον, οἰωνιστήριον « ce

qui fournit des présages » (X. Ap.

12) et « emplacement

La

etc.

convient ; cette

familie

«ensembler».

plier ensemble »

de « briser,

notion

un

fournit

Autre

bon

exemple

hypothèse

de

de

la

Frisk,

où l’on prend les auspices » (D.H.). Avec une formation aberrante, comme d’un verbe en -εὐω, οἰωνευτῆς (pap. ;

IF 49, 1981, 99 84ᾳ., ‘aujourd’hui abandonnée par l'auteur.

cf, Kalbfleisch,

Frisk

Rh. Mus.

θ4, 1951,

96

et Ægyplus,

δι1. Le terme

usuel

pour

dire « oiseau » est ὄρνις.

1947,

particule

à-

évoque

aussi

les gloses

d'Hsch.

κλωκυδά

cf. s.u.,

et ὀκκῦλαι * τὸ ὀκλάσαι καὶ ἐπὶ τῶν πτερνῶν καθῆσθαι : formes

variées pour

des mots

familiers.

ὄκνος

-

1 ὄκνος

: «hésitation,

timidité»s

et

« crainte » (Il., ion.-att., etc.). Second terme de composé : &-oxvoc,

hésitation, «Hp. Épid.

même adv.

-ὡς

parfois # sans

sans crainte» (Hés., ion-att.) d'où doxviæ 6,4,18) ; ἀνόκνως est tardif ; en outre, p. ex.

δυσόχνως « avec beaucoup

de paresse » (M. Ant., etc.).

Dérivés : ὀκνηρός «timide, hésitant » (Pi., ion.-att.), « qui fait hésiter, inquièter » (S. Œd. R. 834), d’où tardivement -mpla f. = ὄκνος (LXX, pap. byz.), -ηρεύω « inspirer de l'hésitation ou un doute» (LXX); autres adj. ὀκνηλός (Théognost.), -«ὦδης (tardif), -αλέος avec un suffixe poétique (Nonn.). Verbe dénominatif ; &xvéæ « 'hésiter, craîndre, ne pas oser », etc. (1I., ion.-att, etc.), la forme ὀκνείω (Il 5,265) présente un allongement métrique de la seconde syllabe, ef. Chantraine, Gr. Hom. 1,101, Shipp, Siudies 28,118), également

avec

(hellén.),

κατ-

les

préverbes

(att.);

avec

: ἀπ-

le

nom

(Th.,

ΡῚ.,

etc.), Sta-

d’action

ἀπόκνησις

(Th., etc.), ὄκνησις (byzant.), Le grec moderne connaît ôxvnpés « paresseuxs, ὀκνός «indolent », ὀκνότης + lenteur, indolence », Et: Obscure. Benveniste, BSL 35, 1935, 102 sq., rapproche hitt. iknigant- « perclus, paralytique » (de *e/-), ce qu’accepte Neumann, Unfersuchungen 20. Malgré le composé ancien &oxvog on ne peut guère poser un F- initial, pour lequel on n'a pas d’autre indice.

B ὄκνος : m., variété de héron, « butor » (Arist. H.A. 617 a, Anton. Liber. 7,6) appolé aussi ἀστερίας. Et.: Fick ἃ posé *Byxvog qui serait tiré de ὀγκάομαι «criere,

60

qui

est

phonétiquement

difficile.

Comme

16

pense Frisk, le mot est finalement identique au précédent et s'explique par le fait que 16 butor reste immobile pendant 16 jour. Sxopvos

: m. « sauterelle » (ZÆsch. fr. 402,

Hsch.), cf.

s.u. Éxopvæ et Gil Fernandez, Nombres de insectos 166 sq.

ὄκρις

: m. ὁ pointe, coin », etc. (Hp.).

Composés

: ὀκρί-βας «ce qui s'appuie

(pose Ies pieds)

χιλλίδας, le second terme étant issu de Balve, voir Chantraine, Formalion 289 8q.; avec voyelle de liaison ὀχριοειδής (Hp.). Dérivés : ὀχριόεις « pointu, pourvu d’avêtes » (Hom., Æisch., Alexandrins), avec la même suffixation que untiéers commode ; ὄκρις

Î. « rocailleux » épithète

de φάραγξ (Æsch. Pr. 1016, hapax). Verbes dénominatifs : 1. ὀχριάομαι

ὀκρυόεις : «qui fait frissonner, horrible» (II. 6,344 ; 9,64, A.R., AP), issu par fausse coupe de ἐπιδημίοο κρυόεντος ; toutefois la forme ὀκρυόεις à dû s’imposer de bonne heure aux aèdes et M. Leumann

dans

homér.

ὀχριόωντο, au flguré +s'exciter, se mettre en colère» (Od. 18,33), 16 présent entre dans la séris métriquement commode des verbes en -τάω cf. Chantraine, Gr. Hom. 1, 859, Risch, Worib. der hom. Sprache 274 ; part. ὠκριωμένος (Lyc. 545) ; 2. ὀκριάζων * τραχυνόμενος (S. fr. 1075). Et.: Répond exactement à lat. ocris «mont escarpé » (Liv. Andr.), ἀ' οὐ mediocris, ombr. ukar, ocar, gên. ocrer (Ernout, Dial. ombrien 90), V. irl. ochair «coin, bord » (le vocalisme de skr. asri- f. «coin, arête » est ambigu), ef. d'autre part avec vocalisme a &xpog, etc., s.u. dx-, et pour cette alternance rare Kurylowicz, Études indoeuropéennes 111. Voir encore Beekes, Laryngeals 128.

pense que Zl. 6,344

κακομηχάνου ὀκρυοέσσης est authentique. Voir Leumann, Hom, Wërier 49 sq. Il est possible que ὀκριόεις ait aidé à la création de la forme nouvelle ; cf. Rulijgh, Élément achéen

103.

ὀκτάδιον

(Hech.).

ὀρνιθάρια

πρὸς

: καλάθιον

On

voudrait pouvoir rapprocher ὀκτάς,.

ὄκταλλος, voir ὀφθαλμός. ὀκτώ : «πυϊξ » (Hom., ion.-att, etc.). Formes dialectales : béot. et lesb. ôxté et ὄκτο (Bechtel, Gr. Dial. 1,275 et 73), d'après δύο à côté de δύω ; héracl. ἠοκτώ d'après #E, ἑπτά (Schwyzer 62,34), éléen êtto (Schwyzer 419) d’après ἑπτά. Au plus

premier

terme

ancienne,

cf.

de composé,

ὀκτωκαίδεκα

ὀκτώ-

avec

est

des

la forme la

dérivés

et des

composés (mais plus tard δεκαοκτώ), et des composés possessifs : ὀκτωδάκτυλος « de huit doigts » (Ar., inser.), ὀκτώβολος avec ὀβολάς (Messénie), ὀκτώ-πους (inscr. att, Cratin., Pl.); mais 18 forme la plus usuclle est déjà chez Hom. ὀκτα- (analogie de ἑπτα- et cf. ἐξα-} : outre ὀκτα-κόσιοι (voir διακόσιοι), ὀκτά-βλωμος (Hés.), -δάκτυλος, -έτης,

τετηρίς, -χνημὸς (1|.}, -ρῆνος (Hp.), -πηχὺς (inser., etc.), «πόϑης

(Hés.),

poulpe

(Alex.

pieds»

huit

-ποὺς «à

(Bair.),

nom

du

Trall.).

Dérivés : ὀκτάκις, -κιν « huit fois » (Hdt., etc.), ὀκτάς t. enombre huit» (Arist.), ὀκτασσός «octuples (pap. 1119 s. après) d'après δισσός, -αχῶς « de huit façons » (EM,

Simplicius). Hi existe d’autre part des formes à sonore, ὀγδοήκοντα, ὄγδοος.

Pour le nom Ἐῤχτώκοντα, cf. ochimogo.

sur des pointes », donc «tribune, plate forme, chevalet, » (PL, etc.), siège d’un cocher (Hsch., Phot., Suid.), cf.

métriquement

790 ---

La

de dizaine ὀγδοήκοντα on attendrait lat. octéginla, armén. ul‘sun, v. ivl.

forme

pourrait

grecque

être refaite sur le

modèle de ἑδδομήκοντα où la sonore semble s’expliquer et de ὄγδοος. L'hom. et ion. ὀγδώκοντα {1|. 2,313, 327,

Hdt.) doit reposer sur une contraction plutôt que sur l'influence de ὀχτώ comme l’a pensé Sommer, Zum Zahlwort 25, n. 2. Voir Szemerényi, Numerals 12 sq., 18, 25.

L'ordinal ὅγδοος (Hom., Thumb-Kieckers,

Handb.

etc.) vient de &ySo(F)oc, der

Griech.

Dial.

1,

3805,

οἵ. 309.

11 répond au lat. octäuos. Sur 16 vocalisme de la seconde syllabe, voir Szemerényi, o. c. 88. Sur les occlusives sonores

analogiques de ἕδδομος, ibid. 12, 14. Dérivés : ὀγδόατος « huitiôme » (Hom., poètes) avec le suffixe ordinal de τέταρτος, etc… ct. ἑδδόματας, εἴνατος, etc. ; ὀγδοάς, -éSoc f. «anombre huits (Plu., etc.), ὀγδοαῖος adu huitième jouras (Pib., Plu., etc.), d'où ὀγδοαῖον " θυσία παρὰ ᾿Αθηναίοις τελουμένη Θησεῖ (Hsch.), voir Latte et Plu. Thes. 36; correction pour ὀγδόδιον où Sommer, Nominalkomposita, 47 n. 1, a vu à tort un composé

en rapprochant αὐτόδιον. Ei.:

Vieux

nom

de

nombre

octé, skr. astd, avest. aëta, ἰτὶ, ochi, skr. asfau, germanique, got. ahfau; l'éléen ὀπτώ sur 16 nom de nombre notamment indiqueraient que la

indo-européen,

cf.

lat.

lit. o-Stuo-ni, à côté de l'arménien ul* comme sept. Les faits sanskrits forme est un duel, ce

— qui à donné

naissance

hypothèses

incertaines.

aussi

Szemerényi

(Syncope 399 sq.) qui pense à poser à l’origine

"okitôé pour

Voir

Frisk,

chez

Voir la bibliographie rendre compte

à diverses

de la palatale.

Sur les formes en -ôu, -ou,

173.

ct. Szemerényi, Numerals

ὀλίγος

791— ὀλιγηπελέων

M.

:« arrêt », voir sous ἔχω ; en outre, Wackernagel,

K. Schr. 1,129 sq. et Benveniste,

BSL

59, 1964, 32.

Leumann,

par les dieux

«bonheur

aux

etc.

« faiblesse » (Od.

prospérité

hommes » (Hom.,

poètes,

116

accordée

parfois chez

Hdt., X.), se distingue en principe de &pevog, ου πλοῦτος (et. Z/I 16,5696) qui s'appliquent particulièrement à 18 richesse, et de εὐδαιμονία qui souligne la notion de « faveur des dieux»; ct. De Heer, Μάκαρ, εὐδαίμων, ὄλθιος, εὐτυχῆς Amsterdam 1969, Composés : au premier terme, ὀλβοδότης, dor, -δότᾶς m. (E., poètes), -δότειρα f. (E., Opp.), τδοτήρ m., -δότις f. sont tardifs ; -«θρέμμων (Pi.), -pôpos (E.)Au second terme : ἄν-ολδθος « malheureux » (trag., oracle chez Hdt. 1,85), d'où ἀνολθία (Hés.), eü- (Ε., etc.), πάν- (Æsch., etc.), πολύ- (Sapho, etc.). Dérivés : 1. &A6tog « heureux ,prospère » dit de personnes, cf, Od. 17,420 : οἴκον ἕναιον ὄλθιος ἀφνειόν ; chez Hom.

et Hdt. aussi pl. n. BAêtæ « richesse, prospérité » (1|, 24, 543, Od., poètes) ; ὄλθιος se dit des hommes à qui les dieux accordent la prospérité, μάκαρ des dieux qui mènent une vie sans soucis, De Heer, o. c.; compar. et superl. ὀλδθιώτερος, -τατος (Hdt.), mais B)ÉLatog (poètes alex.)

π,

83,

qui

correspondant

évoque

ὀλιγηπελίη

5,468).

Autres composés avec 16 même second terme, εὐηπελίη

« mauvais ἀσθένεια Forme ment de matériel,

Würier

Substantif

εὐηπελεῖς * πρᾷοι,

ὀλβάχιον, voir οὐλαί, : m.

Hom.

« prospérité » (Call. Dém. 136) cf. εὐηπολία * εὐθηνία, εὐεξία

Bdal : !. pL., voir οὐλαί.

ὄλβος

15, 24, 245, Od. 5,457, f. -éouca

(Od. 19, 356) «sans force, faible». Participe issu de ὀλιγηπελής, même sens (AP 7,380, Opp.), constitué par commodité métrique, cf. Chantraine, Gr. Hom, 1,349, δυσμενέοντες,

ὀκωχἠ

: H.

εὐήνιοι

p.-8. création du poèlte, (Hsch.), mais la glose

doit

être

gâtée;

κακηπελίη

état» (Nic.) avec κακηπελέων (Nic.), ἀνηπελίη * (Hsch.) ; νηπελέω « être sans force » (Hp.). verbale qui prouve que l'n résulte d’un allongecomposé : ἀναπελάσας * ἀναρρωσθείς (Hsch.),

aoriste de *&v-ancddlo. EL.: Ὦ est tout naturel de poser un substantif Ἑἄπελος n. (9 radical se retrouverait dans des anthroponymes « illy-

riens » comme Τευτίαπλος (éléen, Th. 3,29), Mag-aplinus, Aplo;

on

a voulu

aussi à tort

rapprocher

᾿Απόλλων,

À

côté de ce groupe, on 8 placé en germanique v. norr. afl, anglo-saxon, afol n. « forces. Toutefois, Frisk fait

remarquer que les mots germaniques ont été rapprochés de lat. ops, opus, ce qui rend difficile l’explication de l’à-, Voir Bechtel, Lexilogus s.u. et Pokorny 52.

ὀλίγος

: « petit » (Hom., poètes), «en petit nombre »

(après Hom., ion.-att.), aussi au sens de « peu » dans divers

idiotismes : ὀλίγου Beïv, ὀλίγου, etc. (pour la concurrence avec μικρός, Voir s.u. μυκρός avec la bibliographie). Au

premier

terme

de

composé

dans

de

nombreux

Et.: Obscure. Voir la bibliographie chez Frisk.

exemplées. Deux seulement chez Homère : ὀλιγηπελέων (v. a.u.) et ὀλιγοδρανέων (v. a.u. Bpdw). Après Hom. : ὀλιγαρχία « régime où commande un pelit nombre » (Hdt., att., etc.), avec ὀλιγαρχέω, -ἰκός (att.), -ἧς (D.H.), fait sur le modèle de μοναρχία, οἵ. Debrunner, Festschrift Tièche 15 84., ὀλιγήμερος (Hp., etc.), ὀλιγήριος avec le second terme Hplov (AP 7,656), ὀλίγαιμος et ὀλιγόαιμος (médec.), ὀλυγότγονος (Hdt., etc.), -εργής (Hp.), -émme (Poll.), -erlx (X.), -Bepuoc (Arist.), -μισθὸος (PI.), -παὶς (PL.), -xorog (Arist.), -σιτος (Pherecr.), -τόχος (Arist.), -τρόφος (Hp.), -χρόνιος (Thgn., Hdt., etc.), etc. Pour ὀλίγωρος voir ὥρα. Degrés de comparaison : compar. ὀλίζων {1|.18, 519, poètes) à côté de ὀλείζων (inser. att.) d'où le dénom. ὀλιζόω (Orac. ap. Eus. PE 5,22) avec ὀλιζοῦται (Hsch.) ;

ὄλεθρος, voir ὄλλυμι.

de μείζων, elc. ; ὀλιγώτερος (Hp., S.E.), superlatif ὀλίγιστος

est une forme

artificielle, p.-ô. d'après

μακάριστος ; com-

posés, vocat. ὀλδιόδαιμον «au destin fortuné » employé à côté de μοιρηγενές (1]. 3,182) ; en outre, ὀλδιόδιος (inscr.),

τδωρος

(E.), -Bupuog

(tardif), -μοῖρος,

-τελής

(Simon.),

ὀλδία = ὅλθος (Phot.), doil être tiré de ἀνολθία ; ὀλδήεις «heureux » (poésie

tardive).

Verbe dénominatif : ὀλδίζω «rendre heureux, juger heureux » (trag.), aussi ἐπ- (Nonn., ete.); d'où ὀλθιστὴρ m. « qui donne la prospérité » (tardif). ᾿Ολθία f. est 16 nom de plusieurs

cités.

"Ὅλδιος subsiste en grec moderne.

Seiler, Steigerungsformen 101 sq., estime que la graphie ancienne est ὀλίζων et que la diphtongue est analogique (Hom., Hés., Ar., Pl., etc.) ; au comparatif l'usage attique

est d'utiliser ἐλάττων, Où μείων. Dérivés : ὀλιγότης, -nrog

ὀλέκρανον, voir ὠλέκρανον. ὄλιβρον

: ὀλισθηρόν, λεῖον, ἐπισφαλές

(Hsch.).

D'où

ὀλιθερ»άξαι * ὀλισθεῖν οἱ ὠλίδραξαν * ὥλισθον (ibid.). Et.: Se rattache comme ὀλισθάνω à Une racine * lei-/*sleique j’on retrouve p.-ô. dans λεῖος « lisse » avec un morphème "

(d'ailleurs

rare),

l’ô-

initial

s’expliquant

comme

une

1. « petit nombre » (PL., Arist., ete.) ; ὀλιγοστός « avec peu de compagnons » (Mén., Fr. 208, Plu.), cf. πολλοστός, εἰκοστός. Adverbes : ὀλιγάκις + rarement » (ép., ion.) au sens local : ὀλιγαχοῦ «en peu de lieux » (PI., Arist.), παχόθεν « de peu

de lieux » (Hdt., Latte. Verbe

Arist.);

dénominatif

ὀλίγινθα * ὀλίγον (Hsch.),

: ὀλιγόω

«diminuer»

(LXX).

ct. TI

prothèse. Semble répondre à anglo-s. slipor, v.h.all. sleffar « glissant » ; en outre, v. isl. sleipr. Formes verbales :

est p.-8. possible que ὀλίγιοι * εἶδος ἀκρίδων, τινὲς ῥιζίον ὅμοιον βολβῷ (Hsch.) soit tiré de ὀλίγος, ct. Gil Fernandez,

v.h.all. slifan,

Nombres

all. schleifen,

Pokorny 663 et. 960,

m.

bas

all. slipen,

ete. Voir

de

inseclos 95,

mais

la

forme

correcte semble

être ὄλιγγοι (ct. Latte), ce qui prouve que le mot doit être

ὀλίγος



mis en relation au moins

par étymologie

populaire

avec

λιγύς (pour la sauterelle), cf. sous λιγύς, λιγαντήρ, λίγγω. ᾽Ολίγος à subi de bonne heure une altération de l’occlusive, cf. ὀλίος, Pl Com. 168. ᾿᾽Ολίγος et Alyog subsistent en grec moderne. Et.:

Le

rapprochement

souvent

répété

avec

λοιγός,

lit. ligd « maladie », est douteux. Voir aussi arm. alk‘at et Beekes, Laryngeals 74, 83, 87.

ὄλισβος

792— “sli-n-dhô dans lit. lendù «ramper,

Avec un autre vocalisme, formes nominales v. sl. slédä « trace » (de *sloidho-), en celtique slaod « masse glissanle $ avec une formation obscure dans 16 détail. Probablement aussi le verbe &kr. srédhati + broncher, faire un faux pas».

Le

radical

ὁλκή

mot vulgaire affecté du suffixe -βος, ct. Chantraine, Forma-

de

tion 362 et par ex. σάραδος,

drachme

ὄλισθος, etc. (?). Tibiletti, Alhenaeum 47, 1969, 303, suppose un emprunt au sud-ouest de l’Asie Mineure et

évoque la glose d'Hsch. ἀλίσδη * ἀπάτη.

ὀλισθάνω

: att., -aivo (Arist., hellén. et tardif) ; la

forme la plus ancienne est l'aoriste ὥλισθον (Hom., ion.att., etc.), avec 25 sg. indic. ὥλισθας (épigr. environs de l’ère chrétienne, d’après les aor. sigmatiques) ; ὀλισθῆσαι, aor. sigmatique (hellén.) avec le fut. ὀλισθήσω (helién., etc.), et le parf. ὠλίσθηκα (Hp., etc.); sur le présent en -dvo,

-alve, ὀλισθήνασα partic. aor. fém. (Nic. Al. 89), d'où la corr. ὠλίσθηναν pour ὠλίσθησαν (Nie. fr. 74,51) « glisser, tomber en glissant », etc. ; également avec des préverbes :

ἀπ-, δι-, ἐξ-, κατο, Tepe-, ὅπ-.

Dérivés

: noms

d'action,

ὀλίσθημα

n.

«glissement,

chute, luxation », le suffixe exprimant 16 résultat du procès (Hp., ΡΙ., etc.); ὀλίσθησις Î. « glissement, luxation » Ie suffixe indiquant le procès pur et simple, également avec les préverbes : ἀπο- (Plot.), κατ- (médecins), xept- (Plu.); dérivé

inverse

ὄλισθος

m.

fait

d’être

glissant

(Hp.,

hel-

lén., etc.), c'est aussi le nom d'un poisson glissant, gluant, mais non identiflé (Opp.), οἵ. Stromberg, Fischnamen 28 et Thompson, Fishes s.u.

Adjectifs : ὀλισθηρός « glissant » dit d’un terrain, etc., «difficile à saisir » (Pi., fon.-att.), tiré du radical verbal ὀλισθη-. Les autres adjectifs sont rares : comparatif fém.

ὀλισθανωτέρα (Gal.) de ὀλισθανος (quel accent? mais cf. ἱκανός, λιχανός, etc.), tiré du radical verbal ὀλισθεῖν (de ὄλισθος selon Thumb, IF 14, 1903, 346), ὀλισθήεις (AP, formation poétique); ὀὁλισθάς (Hdn. 1,147) issu du substantif ὄλισθος avec changement d'accent ; ὀλισθητικός « qui rend lisse » (Hp.) avec le suffixe -ἰκός, -τικός signiflant l'aptitude, suppose p.-ê. un adj. en -τός, ct. εὐολίαθητὸς (Jambi.).

Présent expressif : ὀλισθράζω « glisser » (Épich. 36, Hp.), teit penser à ὀλιδράξαι, ct. s.u. ὀλιθρός ; d'où ὀλίσθρημα « ruse, flatterie » (Theodotion).

Le grec moderne a gardé ὀλισθαίνω, -nua, -ηρός. ΕἸ : Tout le système est issu de la forme la plus ancienne

ὀλισθεῖν, à laquelle le suffixe Ô se prêôtait à conférer un sens aoristique (οἵ. Chantraine, Mélanges

et autour

cf

de

laquelle

s’est constituée

αἰσθέσθαι, αἰσθάνομαι,

aboutir

*dhdh.

à une

étymologie

οἷο.

La

est de

Vendryes

une

doit

enfin

être

rapproché

de ὁλι-β-

: À. « fait de tirer, d'entraîner, d'avaler, d'attirer,

peser +, d’où

l'emploi

(ion.-att.);

une

au

sens

de

douzaine

poids,

de

poids

composés

d'une

à pré-

verbes, p. ex. : ἀνολκῆ « action de hisser » (Th.), xœr-, ete,

Parallèlement ὁλκός m. de sens plus concret + machine à tirer un navire à terre » (Hdt., lon.-att.), « traits, rênes » (S.), «trace, ornières, raie», etc. (ion.-att., etc.) avec sens intransitif, οἱ, Frisk, KL

Schr. 331 ; enfin, nom d'une

araignée (Dsc.), cf. Gil Fernandez, Nombres de tnsectos 155 8ᾳ. ; fonctionne comme adj. « qui attire » (PL., Arist.), ο « qui est attiré » (Ph., Hld.) ; au second terme de divers

composés, p. ex. : ἐφολκός (Æsch., att.) avec ἐφόλχιον, «ολκίς, etc.… ἀφ- (Str.), eb avec -ουλκός résultant d’une contraction ou analogique ξιφουλκός (Æech.), roË- (/Æsch.), δικτυ- (Æsch., etc.), λιν-, voir aussi νεωλκέω, etc. Dérivés : subatantifs : 1. ὅλκάς, -άδος Î. « vaisseau remorqué » d'où

« vaisseau

de

charge » en

général

(Pi.,

ion.-att, etc.), aussi ὁλκαδιυκός (Arist.) et ὀλκαδοχρίστης ; ᾧ. δλκεῖον n. large récipient servant notamment à pulser do l’eau (SIG 869, 16, Philém., Mén., etc.) suffixe d'après

ἀγγεῖον, la graphie ὁλκίον est secondaire ; d'où dimin. daxiStov (pap., 1115 s. après) ; 3. ὁλκεῖς * οὗ τὰ ἀμφίδληστρα ἐπισπῶνται (Hsch.), de ἔδλκεύς ; 4. ὁλκότης — ὁλκός {Hsch.), probablement au sens de « poids ». Adjectifs : 1. ὁλκαῖος e qui traîne, qui est traîné » (Νίο,,

Lyc.) d'où les appellatifs -αἴον n. « étambot », ainsi nommé parcée qu'on

tirerait 16 navire

pour

le mettre à l'eau selon

sch. A.R. 4,1609 (à moins qu'’il ne s’agisse de l'endroit où l'on frappe une remorque), attesté A.R. 1,1314, parfois introduit A.R. 4,1609, où Fraenkel garde la forme pseudo-

épique ὁλκήϊον ; l'antiquité de ὁλκαῖον est garantie par ἐφόλκαιον (Od. 14,350) dont 19 sens est pou clair (gouvernail ? planche de débarquement? étrave?); enfin, ὁλκαία f, aqueues (Nic., A.R.); % ὄλκιμος « souple, ductile, visqueux » (médec.),

« qui

sert

à

tirer»

(Paul

Ægin.);

8. ὁλκήεις « pesant » (Nic.). Verbes dénominatifs : 1. ὁλκάζω «tirer» (pap., Hsch.), 2. ὁλκῶν * ἐφέλκων (Hsch.). Et.:

Peut

correspondre

#sillon#; ὅλκος est le nom Voir ἕλκω et Pokorny 901.

exactement

d’action

au

lat.

répondant

sulcus

à ἕλχω.

δὄλλιξ, -txog : coupe à bolre, de bois (Pamph. ap. Ath.

494 f).

conjugaison,

mailleure faire

18 sq.)

ὀλι-θ-

dans ὀλιδ-ρός. Cf. Pokorny 960 sq.

: m. penis coriaceus (Ar. Lys. 109, Cratin.), sur le radical de ὀλισθεῖν,

se glisser dans », ete,

reposer

En parlant de o-lidh- et en admettant

voie -σθ-

pour sur

que !’à-

initial est prothétique, on rapproche aisément des mots germaniques et baltiques veposant sur ‘sleidh-: anglo-sax.

slidan, anglais slide, m.h.all. sliten « glisser », lit. sljsti, prétérit slÿdau avec un y secondaire à côté de l'adj. slidùs «glissante. On a évoqué un présent Àà nasale infixée

δλλῦμι, -μαι : (Hom., att, etc.), ὀλλύω, -ὕομαι (Archil, Th., And., etc.), aor. ὥλεσα et ὠλόμην (Hom., fon.-att., etc.), passit ὠλέσθην (LXX), fut. ὀλέσ(σ)ω (Hom.), ὀλέω (ion.), ὀλῶ (att.), ὀλέομαι (Hom.), ὀλοῦμαι (att.), parf. ὅλωλα (Hom., fon.-att.), intransitif répondant au moyen des autres thèmes, et &AdAexæ transitif, forme détruire, se perdre, postérieure (ati., etc.) «perdre, périr », etc., noter aussi l'optatif exprimant une malédiction

— ὅλοιτο, etc. ; le participe aoriste avec allongement métrique

οὐλόμενος (Hom.) conservé sous cette forme chez les trag. fonctionne comme adjectif au sons de « perdu, maudit », etc. Le verbe simple n'est usité que chez Hom., les poètes et la prose tardive, la prose attique employant ἀπόλλυμι (où le préverbe souligne le terme du procès) qui est courant

mais pout être renforcé ou précisé par un autre préverbe :

déan-, διαπ-, cuver-, προσαπ-, ἐπαπ-, ἀνταπ-; autres formes avec préverbes : δι-, ἐξ-, xot-, περι-, συν-. Autre thème de présent ὀλέκω (Hom., rare chez les « détruire,

trag.)

26,

BSL

eb Meillet,

du procés, cf. ἐρύκω,

indique

-xo

tuer » ; !e suffixe

« qui « qui

« qui

perd ses fruits» (Od. 10, 510, cf. Thphe. H.P, 3,1,3), -ouxog « qui détruit la maison » (ZÆsch.). Longue au 25 terme : ἐξώλης « anéanti, maudit » avec -ddetx, παν-; d’où ὥλης, Robert, Hellen. 6, 14 ; 13, 132. Dérivés : noms d'action : 1. ὄλεθρος m. « destruction, mort », aussi ce qui cause la destruction (Hom., Hés,, ion.-att.), la valeur animée du suffixe est sensible, cf. par exemple J. 11, 441 ; composés πανώλεθρος (Hdt., trag.) avec πανωλεθρία (Hdt., Th.), ἀνόλεθρος (Hom.); d'’où ὀλέθριος « destructeur, mortel» (Hom., surtout poétique), mais chez Hp. « en danger de mort » ; verbes dénominatifs :

ὀλεθριάω «être avec 18 suff. -ἰάω (LXX), surtout ὀλεθρεύω et ses les cf.

mourant » (Archigènès ap. Ætius 9,40), des verbes de maladie ; ὀλεθρεύω « détruire » avec ἐξ- (LXX), ἐξολέ-θρευμα (LXX); dérivés sont gouvent écrits ὀλοθρ- dans

mss et les pap., ὀλοθρ- par assimilation vocalique, le grec moderne; 2 ἀπόλεσις « destruction, perte»

(tardif). Noms d'agent : 8, ὀλετήρ « destructeur, meurtrier », la fonction

mais

d'agent

semble

(Batr.,

etc.),

habituel

n'apparaît

claire

Alem.

93,

παιδ-

d'où

ἀνδρ-ολέτειρα

guère

//,

(Suid.),

que

les

composés

en

-epyñs

soient

larement

actifs.

On

pose

depuis

assimilation

longtemps

vocalique,

*ère-Féç>

cf. Schwyzer,

*ädo-Féc

Gr. Gr.

par

1,472.

Le grec moderne emploie ὄλεθρος, ὀλέθριος, ξολοθρεύω. Et.:

(pour

Il faut partir d'un radical &A- alternant avec ôke-

ὥλεσα, ὄλεθρος, ὁλοός).

côté de ὥλεσα,

comme

On

pose

donc ὄὅλενῦτμε

à

στόρνυμι à côté de στορέσαι :

pour ce dernier le skr, fournit un vocalisme zéro, au présent cf. s.u. Celui de ὄλλυμι n’est pas plus clair. Sur le couple

: ὠλεσί-καρπος

sq.

119

bien

1 sq.

1925,

mais qui peut être ancienne,

Nasalpräsentia

Strunk,

ct.

sens,

sirnôii,

détruit les bôtes sauvages * (E.) ; avec une longue initiale

pour la métrique

élision ou hyphéréso de ο, à côté de ὀλοεργῆς (Man.) même

le terme

Composés du type τερψίμθροτος : ὀλεσήνωρ détruit les hommes» (Thgn., Nonn.), ὀλεσί-θηρ commode

ὀλολύζω

193—

18,114,

f.

-τειρα

(Æsch.) ; παιδολέτωρ

«meurtrier d'enfants » (Æsch., etc.); 4. ὀλέτης (Epigr. Gr. 334), avec ἀνδρολέτης (épigramme), f. -τις (AP); B. ὄλυσος * & ἀπολλύς (Hsch.), c£. μέθυσος de μεθύω, corr. pour ὅλοισος. Dans l'onomastique, on ne trouve pas trace de ce groupe ;

le vocalisme

du

grec

étant

difficile

à expliquer,

δλ-]όλε- voir Strunk, Nasalpräsentia 121 8q., et l'hypothèse de Ruiperez, Emerita 17, 1949, 107. Beekes, Laryngeals 131,

236, pose "961-9.. Quant à l’aor. ὠλόμην on ne peut démontrer qu'il est refait sur un *ddépäy, ὥλετο qui serait uthématique. Voir encore οὖλος, Pas de rapprochement étymologique plausible hors du grec : celui avec lat. aboled, deleô est inacceptable. Hypothèses chez Pokorny, 306.

ὅλμος

: dans les mss.

fait à l’origine d’un tronc

d'Hés.

et Hdt. 5-, « mortier »

d’arbre creusé

(II. 11,147

dans

une comparaison, Hés., Hdt., Ar., inscr.), ct. Palmer, Eranos 44, 1946, 54 sq. ; d'où divers objets creux, siège de la Pythie, embouchure d'une flâte, coupe, ete.

Rares composés : ὁλμο-κόπος, -ποιός ; au second terme : ἔνολμος « qui est sur 16 siège de la Pythie » (S.), ὑφόλμιον partie inférieure du

Dérivés creuse

mortier d’une flûte (Phéréer., etc.).

: ὁλμίον

du

gond

(BGU

d'une

1666,12),

porte » (S.E.,

δλμίσκος pap.),

« partie

creux

d'une

dent (Ruf., Poll.); ὀλμειός c« mortier » (tardif), avec même suffixe que στελε(ι)ός. Le

grec

désigner

Et.:

la pièce

On

de 18 forme

verbal

moderne

emploie

ὅλμος

et

ὁλμο-βόλον

le

pour

d'artillerie.

pose *Foxuég originelle

à vocalisme

du

« cylindre, mortier,

rouleau » en raison cf. Palmer

l c. Nom

o tiré de la racine de εἰλέω,

cf. ce

mot.

ὁλόκληρος, ct. κλῆρος. ὁλοκόττινος

: m., -ον n., monnaie d'or = lat. solidus

Masson,

(Ædict. Diocl., pap.). Composé de ὅλος et de lat. (aurum) coctum selon Psaltes,

11 existe un adjectif ὁλοός «destructeur, mortel », épithète du destin, de la mort, du feu, etc. (Hom., Æsch.,

approuvé par Kretschmer, GI. 3, 1912, 313 sq. où l’on trouve une justification du traitement cf>rr. Aussi

’Oxer&ç

à

Halicarnasse

Beitr. Namenforschung

A.R.);

autres

formes

semble 10,

être

1959,

rares

carien,

cf.

168 sq.

: ὀλοιός

(1ἰ,

1,342;

22,5,

H, Aphrodite 224) avec οἱ pour o, cf. οἰέτεας et Chantraine, Gr. Hom. 1,168 ; ὁλώιος (Hés. Th. 591) d'après ὀλοφώιος selon Frisk, corrigé en ὁλοίιος par Nauck d’après ὁμοίιος et γελοίιος ; οὐλοός (A.R. 2,85 ; 3,1402), avec un ailongement métrique et d’après οὖλος ; vocatif ὁλέ (Alem. 116),

avec hyphérèse pour ὀλοέ (ou ἘῤλεέὉ), ct. μέλε de μέλεος ; enfin, ὀλόεις arrangement poétique d'après les adjectifs en -εἰς, -evrog (S. Tr. 521), Composé ὁλοότφρων « qui veut faire du mal», dit de ὕδρος, λέων, σῦς, κάπρος (11.}, également d""Axdac, Αἰήτης, Μίνως, ct. pour Atlas Tièche, Mus. Helv. 2, 1945, 69, qui rappelle que Cléanthe lisait ὁλοόφρων et comprenait περὶ τῶν ὅλων φρονοῦντος, mais

aussi

composé

Armetrong,

Class.

plus tardif ὁλοεργός

Rev,

63,

1949,

δ0,

« dévastateur » (Nic.)

Autre

avec

ὁλοχότιον (BGU 1082).

ὀλολύζω : Od., lon.-att., aor. ὠλόλυξα (Od., ion.-att.), fut. ὀλολύξομαι (ion.-att.), τξω (LXX), présent hapax ὁλολύττω (Mén. 1047, Kock), « pousser des cris nigus », notamment dans une cérémonie religieuse, le plus souvent des cris de joie, plus rarement des cris de douleur ; le mot est utillsé à propos de femmes : toujours chez Hom., 19 plus souvent ensuite (D. 18, 259 dit d'Eschine mêlé aux pratiques de magie de sa mère, par dérision), noter Hid. 3,5 : ὠλόλυξαν αἱ γυναῖκες, ἠλάλαξαν 3k ol ἄνδρες ; également avec des préverbes : ἀν- (trag.), ἐξ- (Bair.), ἐπ- (trag.), κατα

«saluer

du cri rituel » (Æsch. Ag. 1118),

συν- (X.). Sur la valeur rituelle de ὁλολύζω et de ses dérivés, voir Rudhardt, Notions Fondamentales

176-180.

ὀλολύζω Dérivés

— : ὀλολυγή

f. «cri

rituel,

cri de

joie»

794



(Hom.,

l’aspect d’une désinence de locatif, mais reste énigmatique.

Hät., poètes, cf. E. Méd. 1176) mais Th. 2,4 cri des femmes lors de l'attaque de Platées; avec ὀλολυγαία épithète de

Le second terme est issu de τρέχω « courir». On observe une formation quasi identique dans ὀλοοίτροπα * παρὰ “Posiorg ὀπτὰ πλάσματα εἰς θυσίαν (Hsch.) e gâteaux que

la chouette (1α XIV, 1934, épigramme funéraire) ; ὀλολυγμός «cri de joie», en général poussé par des femmes (trag.);

l’on

roule

pour

les

-μα (E.) ; ὀλολυγών « coassement de la grenouille » (Arist…,

Studies,

Æl., Plu.), aussi nom d'un animal mal identifié, dénommé d’après son cri (Eub., Arat. 948, Théoc. 7,139, etc.), ct. Birds s.u., cf. Harder, Gl. 12, 1923, 137, Thompson,

qu’une étymologie

sch. Théoe. εἶδος ὀρνέου, οἱ δὲ ζῷόν τι ἐν βορδορωδέσι μάλιστα διάγον, À À ἀηδών. À pu désigner un oiseau, 16 même André,

lat. acredula,

qu’en

21-22;

Oiseauæ

mais

il n'est pas et

Aratos

chez

identifié,

doit

il

Théoc.

cf.

122-123,

ὅλος

guerait

onomatopée

avec

redoublement

1,4283 ; Chantraine, comme

d’autres

Gr. Hom.

verbes

reposer

sur

une

Schwyzer,

Gr.

Gr.

doivent

qui

(cf.

1,376), avec finale en -ὐζὼ

présentant

un

p. ex. βαύζω, γογγύζω, ἰύζω, κοκκύζω, de dérivés d'onomatopées, il est assez

sens

comparable,

etc. Pour le cas aisé de trouver

populaire, mailgré l’appui d’une scholie

(Hsch.), aor. AP, Nonn.),

par Beekes,

Proio-Indo-european

Laryngeals

42.

exemple ὑγιὴς καὶ ὅλος (Lys. 6,12; IG IV, 15, 126 Épidaure) ; ὅλως signifle «complètement », οὐδ᾽ ὅλως « pas du tout » ; le n. ὅλον signifie « le tout » ce à quoi il ne manque aucune partie, cf. les textes d'Arist. rassemblés par

de sens. Le grec moderne conserve p. ex. ὀλολυγμός « lamentation, expressifs

n'est

« tout entier, complet, tout », cf. Od. 17, 343 dit, d'un pain entier, Od. 24,118 dit d'un mois entier ; 16 sens originel est donc « tout entier » (ion.-att.), parfois «intact », par

Wallach,

Termes

«destructeur »

: att., aussi Hdt., οὖλος (Hom., épique, ionien)

Naber, confondant ainsi les deux mots malgré la différence

Et,:

ὀλοός

Shipp,

Et.: Le sens invite à tirer le mot de λέπω, λοπός ; p.-ê. dénominatif de λοπός. Il faut alors admettre que ὁ- est une prothèse. Cf. ὀλούφω, Hypothèse d’un emprunt

ὀλολυκτόλης M. «crieur» (An. Ox. 4, 336) avec la même suffixation que μαινόλης, σκωπτόλης, Mais sans présent

eri plaintif ».

évoquant

de

« dépouiller » (Nic.}.

envisagée

Dérivés inverses : ὄλολυς * & γυναικώδης, καὶ κατάθεος, καὶ βάκηλος (Anaxandr., Μόπ. 1046 Kock, Phot.); 16 sens d'« efféminé » se rattache bien à ὀλολύζω ; ὀλόλους τοὺς δεισιδαίμονας ἐκάλουν οἰωνιζόμενοι Μένανδρος Δεισιδαίμονι, Θεόπομπος Τισαμένῳ (Phot.), donc « superstitieux», mais Kôrte, fr. 99 de Mén., écrit ὀλόλυας avec

cuire ». L'étymologie

ὀλόπτειν : λεπίζειν, τίλλειν, κολάπτειν ὥλοψα sarracher » [des cheveux] (Cail.,

cependant s'agir d’une grenouille, cf. Gow ad locum. Noms d'agent rares : ὀλολύκτρια f. ecrieuse professionnelle dans un sacrifice » (SIG 982, Pergame 11è s. av.);

correspondant.

faire

GlI. 45,

de πᾶς

1967,

23-39.

comme

il est rapproché

de

En

gros,

le mot

se distin-

en lat. totus de omnis.

Toutefois

πᾶς

dans

des

formules

expressives,

ef. Pl. Ale. 1,109 b : SAov τε xal πᾶν ; parfois ὅλοι équivaut à πάντες notamment dans des pap. (pour S. Aj. 1105 οἵ, Kamerbeek ad L.) ; on relève enfin le vocatif οὖλε

« salut » (Od. 24, 402 : οὖλε xal μέγα yaïpe où οὖλε n’est pas

en

1,723,

fonction n.

5);

nominatif

cette

impératif,

d’où

De

6;

laps.

de

forme

οὔλειν

en

malgré

a

été

cité par

outre,

Schwyzer,

interprétée

Str.

14,

Gr.

Gr,

comme

un

1, 6, et cf. Luc.

οὐλείοιεν * ἐν ὑγείᾳ φυλάσσοιεν.

dans d'autres langues i.-e. des formes similaires, sans qu’on puisse trancher s’il s'agit de radicaux apparentés ou de créations parallèles. On a ainsi rapproché lat. ululäre « hurler », à côté de ulula f. « chouette, hulotte »,

(Hsch.), Voir Van Brock, Vocabulaire médical 187 avec la bibliographie et le rapprochement de lat. saluë. Sur

skr. ululi- «hurlant» et sans redoublement «chouette»; lit. ulula (bañgos «les vagues

tardifs,

à côté des verbes

uläka- m. hurlent »),

ulälôti, uloli, en grec p.-ê. ὑλάω

: on

admet alors dans ὁλολύζω une dissimilation de v-v en o-v. Un rapprochement également proposé avec ἐλελεῦ, suppose un autre type de rapport avec alternance vocalique. Combinaison téméraires, chez Theander, Eranos 15, 1915, 98 sqq.

les

composés

ὁλότχληρος κόττινος

ct. cf.

ὁλό-κνημος, Dérivé

anciens

κλῇρος,

s.u.

Oho-oyepñç

ὁλό-καρπος,

-λαμπής,

étant

etc.,

-Aeuxoc,

: ὁλότης, -nrog

faits

οἵ.

avec

ἐπισχερώ,

παν-

ὁλο-

ὁλό-καυστος,

-Xpucog,

etc.,

etc.

f. « totalité » (Arist.,

etc.).

Verbe dénominatif : ὁλόομαι « être constitué comme tout » (tardif), d’où ὅλωσις Il existe

un

doublet

:

un

(tardif).

ὁλοός

donné

par

plusieurs

gloses,

notamment ; Sxcuvouévne μὲν τῆς πρώτης συλλαδῆς δηλοῖ ὁ φρόνιμος καὶ ὑγιής, ψιλουμένης δὲ ὀλέθριος (Suid.), d’où ὁλοεῖται * ὑγιαίνει (Hsch.). Sur Οὔλιος

ὄλονθος, voir ὄλυνθος. ὀλοοίτροχος : J. 13, 137, Hdät. 5,92 B, ὀλοίτροχος (Hdt.

l'histoire de ὅλος Wallach, Gl., 45, 1967, 23. Composés assez nombreux, presque toujours hellén. ou

Démocr. 162, oracle chez 8,52, Théoc. 22,49), ὁλοί-

τροχος (X. An. 4,2,3), la graphie avec aspirée suggérée par la tradition manuscrite résulte d’une confusion avec ὅλος, cf. la glose d’Hsch. ; pour l'accent, cf. Wackernagel, ΚΙ. Schr. 2,1186. Tous 168 contextes s’accordent pour faire donner au mot le sens de « pierre ronde qui roule », sens d’ailleurs fourni par des lexicographes comme Hsch.

épithète d’Apollon, v. 3 οὖλος. Nous avons indiqué 16 parallélisme sémantique entre ὅλος et lat. tofus, c&c et lat. omnis, de même en diachronie ὅλος a éliminé πᾶς comme tofus ἃ éliminé omnis : on a

ὅλος « tout », ὅλοι « tous » en grec moderne. Et.: Le mot est identique à skr. sdrva- « complet, intact » (le sens de « tout, chaque » est secondaire), avest.

Le

dérivé

ὁλότης

possède

également

haurva-.

des correspondants

Æt.: Voir Bechtel, Lexilogus s.u. Il pose au premier terme ôdoo- qui serait issu de * FodoFo- « fait de tourner,

exacts

rouler s, 4 Ἐ rapproche de εἰλεός (de * FexeFoc), donc de

loppements parallèles. On pose * sol-wos avec le vocalisme o. En latin on a avec vocalisme zéro secondaire salvus; le

2 εἰλέω srouler » et εἰλύω ; 16 -o:- du premier

terme

a

dans

skr.

sarvaiät-(-i)-

f.,

avest.

haurvaiät-

d'être intact », mais il s'agit vraisemblablement

« fait

de déve-

— mot

signifie

«intact,

en

bonne

santé » avec

le

nom

de

notion saläs, enfin, saluë « salut » (cf. οὖλε) d’où salued. L'italique fournit des formes disyllabiques, osque sadaFc, ombr. saluvom; ces formes donnent un appui à grec

ὁλοός,

p.-ê. de

*solowo-

avec

vocalisme

ο initial d’après

l’analogie de ὅλος. On rapproche encore, p. ex. tokhar. A salu- « entier » dont le vocalisme est ambigu, alb. gjallë

«vivant».

Π

existe

Ῥ. 6Χ. lat. solidus,

d’autres

formes

reposant

sur

Phryn. P.S. 19 B, Phot.) dit de sang (AP 15, 25, 1} ὀλὸς λιδρὸς ἱρῶν ; d'où ὀλώδης (Hp.). Et.: Frisk suppose un croisement de θολός, de même : supposer ancien sens, avec ὀὁρός, Autre étymologie “salos, cf. lat. saliva, v.h.all. salo « sale », etc. (Preliwitz).

ὀλουρίδας

ὁλοσχέρεια,

ν. ἐπισχερώ.

: εἶδος κόγχης (Hsch.) et ὀλούροισιν * ἄνω

τῆς θύρας στρόφιγγες (Hsch.), donc « coquillage » et « gonds ».

Apparenté

etc., qui ne s’appliquent sement ou une plainte.

à ἐλύω avec vocalisme οἵ Voir Latte.

gémissement

λαΐίνειν (Hsch.), donc s arracher ». Et.: Obscure. Le rapprochement mèêne

ne

Groselj,

Frisk

à rien.

Ziva

1954,

4,

Ant.

ineline

apparent avec ὀλόπτω à accepter l’hypothèse de

173

qui

évoque

le nom

du

*embô, d’où par ‘assimilation *ombô

et umbô. Ce même savant fait reposer ὀμφαλός sur Ἐόμφανος (o. c. 80, n. 4).

Le caractère populaire de ces mots peut rendre compte de ces nombreuses variations.

ὄμφαξ, -äxoc : f. (m. parfois en grec tardif) « raisin vert » (Od. 7,125, ion.-att., etc.), dit aussi d'olives (Poll. 5,87), au figuré dit d’une très jeune fille (poésie tardive), s'applique à l'aigreur de la colère, notamment dans l'expres-

sion ὄμφακας βλέπειν d’Aristophane $ 360.

(com.),

cf.

’Taillardat,

Images

Rares composés : ὀμφακό-μελι, ὀμφακο-ράξ, Dérivés : 1. ὀμφάκιόν n. « jus de raisin vert » où «d'olives vertes» (Hp.,

pro-

Et.: Obscure. On ἃ pensé que 19 mot se rattachait à ὀμφαλός etc., p.-ê. avec un suffixe nasal vocalisé (?),

ancienne entre formation en ! et formation en n, cf. Benveniste, Origines 43 ; elle rend compte des formes lat.

avec

raisin vert » (Épich.,

irl.

alternance

1,484.

transitif « voler du

ν.

une

Gr.

moyen

d'olives, etc. (LXX, Dsc.).

"Ὄμφαλος,

Gr.

du

lat.

de tribu épirote, n. pl. "Ὄμφαλες, génit. sing. cf. Schwyzer,

contenir de l'&uçaË » (pap.).

avec

ὄνομα oùu ὄνυμα avec voyelle d'anaptyxe. L'état II ‘’anom- avec allongement radical

Dérivés ; diminutif ὀνομάτιον (Long., Arr., pap.). Adjectit ; ὀνοματ-ὠώδης « de la nature du nom » (Arist.) ; -uxôg « qui concerne le nom » (D.H., etc.). dénominatifs

complexe

d'analyse. Ou bien on a restitué une iaryngale initiale comme l’a fait Benveniste, Origines 181, en posant “aenavec suffixe -m-. L'état I élargi par *-men serait *a,én-men-

(Hom., etc.), eù- (voir s.u.), καλλι-, πολυ- cf. R. Schmitt, o. c. $$ 369, 371, etc., en outre avec la particule privative

Verbes

cet ensemble

à ces langues, cf. Szemerényi, Syncope 110, 224 sa., qui part de *nëmp, pmen-. Voir Cowgill, Evidence for Laryngeals 1960, 113, Beekes, Laryngeals 47 et 229, ct Orbis 20, 140. Bon exemple des difficuités posées par des mots évidemment apparentés, mais dont les relations sont obscures, Ct. Mayrhofer, Elym. Wb. des Altind. 2, 153; Hamp, Münch. SI. 29, 1971, 72 ; Schmitt, Dichi. und Dichierspr. 91, n. 562.

l'aoriste

poètes, rare en prose, cf. ὀνομανέω Hdt. 4,47, 18. 3,33), également avec ἐξ- (Hom.), en dor. Tim. Locr. ὀνυμαένω ; 2 le verbe usuel est «nommer, appeler s (Hom., lon.-att., etc.), t. (att.), aor. ὠνόμασα (Od. 24,339, lon.-att:), part.

ὠνόμακα (PL.), pass. f. ὀνομασθήσομαις, aor. -σθην, part. -σμαι ; en dorien et éol. ὀνυμάζω, aor. ὀνυμάξαι, ete. ; également avec des préverbes : δι-, ἐξ-, (pour la formule

ἕπος τ᾽ Épar’ èx τ᾽ ὀνόμαζε +et dit on lui donnant tous 808 noms » selon Mazon [?], cf. aussi Jacobsohn, 1934-1935,

132 ; d'Avino,

Studia

Pagliaro

2,

KZ

62,

7-33

qui

@

ὄνομαι : (. hom. ὀνόσσομαι, aor. ὠνοσάμην (Hom.) avec deux formes anomales, &éværo (Il 17,25) à côté de ὄναται *

ἀτιμάζεται,

μέμφεται

(Hsch.);

ces

formes

plus

fréquents du type

p.-ê,

comprend « disait en formulant complètement son propos »),

refaites

ἐπ-

de ἔραμαι, ἄγαμαι, ete. (autrement Schwyzer, Gr. Gr. 1,862) ; οὔνεσθ᾽(ε) (II. 24,241) doit résulter d’un passage

edonner

un

nom

à ε, xær-,

μετ-

«changer

le nom »,

nap-, προσ- ; adjectif verbal ὀνομαστός « nommé, nommabie, renommé » (Od., etc.), ὀνυμαστός (Pi., anthroponyme à Cyrène), ἀνωνόμαστος (E., Ar.); avec l’adverbe ὀνομαστί « par son nom » (Hät., Th., Cyrône, sur la quantité de 1 voir LSJ); d’où ὀνομαστικός « qui appartient au nom, qui sert de nom» (Hippias Sophist., PI, Arist.) avec % dvoyuæctuf (πτῶσις) « nominatif » (Str., gramm.) ; le nom d'agent ὀνομαστῆς = lat. nôminätor est tardif. Comme nom d'action issu de ὀνομάζω, ὀνομασία f. « nom, dénomination », également

ὀνομασμός des

est

noms»

Comme

très

(Gal.),

noms

tardif; -ἰσμός

propres,

avec

préverbes,

3. ὀνοματίζω «liste

p.

de

ex.

H.

Personennamen

thématique

avec

un

allongement

anomal

de 18 syllabe initiale, mais on préférera le leçon d'Aristarque

ὀνόσασθ(ε) : « blâmer, se fâcher », etc. ; avec κατ- « blâmer vivement, mépriser», à l'aoriste κατονοσθῆναι (Hdt. 2, 136 el 172); pour le c inorganique, cf. ὀνοστός. Adjectit verbal ὀνοτός (Pi., Call., A.R.), mais aussi ὀνοστός « blàmable, méprisable » (J{. 9, 164, Lyc.), avec un σ inorganique

« discuter

(H.

noms »

sur

(Thessalie).

Κλεώνυμος,

"Ovoud-

350 et 154.

Radlcal qui entre dans 18 grande série des neutres

en “-mp, gén.

flexion

cf. γυμνασία ;

Le grec moderne a conservé Svoux, ὀνομάζω, etc. Æt.:

la

(et. ὀνόσσασθαι), qui fournit une forme métrique plus commode. De ὀνοτός 16 présent ὀνοτάζω «hblâmer e

xprtaç, etc., lacon. ᾿Ενυμακρατίδᾶς (Schwyzer, 12, 45, etc.) cf. Bechtel,

à

d'après les athématiques

sont

*-mplos, d’où les deux présents dénominatifs

ὀνομαίνω et ὀνομάζω comme θαυμαίνω et θαυμάζω, avec une dentale sonore comme dans δεσπόζω ; Voir aussi

Hermès

30,

Hés.,

Æsch.

Suppl!.

10, parfois corrigé) ;

Hsch.‘a la glose ὀνητά * μεμπτά (analogique d'&ynté, mais Baunack, Philo!, 70, 1911, 464 sq., corrige on ὀνοστά et Leumann en ôvoré, voir Latte)., Nom d’action très tardif, ὄνοσις f. « blâme » (Eust.). El.: Obscure, N. Van Brock, Rev. Η , el Asian. 22, 1964, 141, fait intervenir hitt. banfaniga qui signifierait

« blâmer ». Le

rapprochement

avec

irl. on « faute » anim

(dont l'a- n'est pas sûrement expliqué) est des plus douteux, et plus encore celui avec lat. nota. On 8 aussi évoquê

européennes, dont le plus proche est arm. anun. Le voca-

la familie de skr. nindati (voir sous BverBog) ; cette explication suppose un radical 5voS- dans ὀνοστός alors que cette forme possède un c inorganique, ct. ὀνοτός, -τάζω.

lisme e de ᾿Ενυμαχρατίδᾶς, s'il est ancien, se retrouverait dans l’albanais emêër, émen el en baltique, v. pruss. enmens

ὄνος : m., f, déjà attesté dans mycén. ono (Chadwick-

Schwyzer, Mélanges Pedersen 65. Nombreux correspondants dans diverses

langues

indo-

m. (i.-e. *enm-?), ce qui est mis en doute par Szemerényi,

Syncope été Gr.

244 ; la voyelle υ de ὄνυμα,

expliquée Gr.

comme

1,352),

un

ou par une

vocalisme

ἀνώνυμος, réduit

etc., ἃ

(Schwyzer,

dissimilation (Lejeune,

Phoné-

tique 162 n. 3), Les autres langues i.-e. présentent un radical "nëmp, cf. lat.

nümen,

akr.

ndma,

avest.

näma,

got.

namo

n.

de

*nomôn; ie hitt. a l@man qui peut être issu d’une dissimilation, ct. Kronasser, Etymologie der hethit. Sprache 1, 59 ; le tokh. À Aom, B ñem est ambigu, ct. Szemerényli, Syncope

110 n. t. Vocalisme zéro probable dans v. irl. alnm, gali. enw, V. sl. ime, p.-8. dans v. pr. emmens cf. Szemerényi, Syncope 244 sq.

et albanais emér,

Baumbach 226), « àne, ânesse » (Hom., ion.-att., etc.), employé par métaphore d'objets qui « travaiilent », ou p.-8. qui peuvent être tirés par un Ane, « treuil », la meule

supérieure

d'un

moulin

(aussi

ὄνος ἀλέτης) ;

désigne

aussi une coupe à boire (Ar. Guépes 616), un fuseau ou une quonouille (Poll.); fournit aussi 19 nom de divers gadus merluccius : un poisson emerinche», animaux (Épich., Arist, etc.), probablement à cause de sa couleur grise, cf. Thompson, Fishes s.u. et Stromberg, Fischnamen 100 ; aussi nom d'un cloporte, d’un pou de bois (Arist.), cf, Gil Fernandez, Insectos 49.

Quelques

plantes

composés

: ὀνο-βρυχίος

désignant

des

animaux

ou

des

« sainfoin », -θήρας +«épilobe velu,



&vué

805 —

Zeitschrift

p.-ê. en mycénien dans des tablettes concernant la laine et des textilés, pour désigner des pièces d'étoffe destinés

37, 1937, 68), -πυξος espèce de chardon, ὄνοσμα n. * odeur

à garnir un vêtement, ef. Ruijgh, Études $ 214, avec des

Pflanzennamen

dérivés et des composés (ci-dessous) ; en grec alphabétique

138 et 61. Composés de dépendance : ὀν-ηλάτης, ὀνο-κίνδιοξ (Eup. 182) ὀνο-κόμος « celui qui s'occupe des ânes » (16 IIs, 10 B 7), -κόπος « qui fait des meules », -κτηνοτρόφος «qui élève des Aness (pap.), -τρόφος id. (pap.), -popôés id. (Hdt.).Noter ὀνοδατέω « faire couvrir une jument par un Âne #. Composés déterminatifs (en dehors des noms de plantes), p. ex. : ὀνοθήλεια. «ânesse» (pap.), ὄναγρος «âno sauvage », valant &vos ἄγριος (titre d'une comédie attique, LXX, etc., cf. Risch, IF 59, 1944-1949, 286). Au second terme de composé ; ἡμίονος f., M. «mules et

pour la patte d’une ancre, un instrument de chirurgie, un instrument pour cueillir des fruits, un coquillage (cf.

osier

fleuris,

-κάρδιον

oiseaux », -wopBov

d'âne,

orcanetie

«mulet»

-Éme,

(Hom.,

«chardon

foulon,

jaune»,

cf.

avec

Stromberg,

divers

dérivés,

des

cabaret

Bye.

d'âne » (Rohlfe,

« pet

etc.)

à

-etog,

-υκός,

-ἴτις, cf. Risch, ibid, 22.

Dérivés : 1. diminutifs de sens divers : ὀνίσκος seulement au figuré, notamment nom de poisson plus petit que l'évoc, Ρ.-ὃ. le gadus poutassou ou 16 gadus minutus, ct. Thompson, Fishes s.u. et Strômberg, Fischnamen 100, «cloporte, pou de bois s, cf. Gil Fernandez, Insecios 49,

serres recourbées » (Hom.,

ressemble

(8.e. marΝΤ «qui

à un âne » (Arist.).

Au

premier

«ânes asinus

En

fait, 1 doit être rattaché

«être écorché par

terme ὀνυχογραφεόμαι

les ongles » (Hp.). Dérivés : 1. p.-8. mycén. onukeja (nom. pl.) qui vaudrait «femmes qui s’occupent d'onukes», cf. Ruijgh, L e.; 2 dimin. ὀνύχιον «petite griffes (Arist.) avec divers emplois figurés ; 8, ὀνυχιμαῖος « de la taille d'un ongle » (com.),

même

-ἰαῖος

108 suffixes,

voir

des nome 49 (sur ὀνυχιστὴρ

voir

sens

Formation

(Eust.),

pour

plus loin),

Verbes

dénominatifs

ongles » (Cratin.), fourchu» dit du

: 1. ὀνυχίζομαι

«8e couper

avoir le pied signifie aussi

«ἰζω «fendre le sabot, porc (LXX), ὀνυχίζω

méticuleusement » (Ar.,

etc.),

les

également

avec

ἀπο- et ἐκ-. Dérivés ὀνυχισμός M-, ἀπονύχισμα N. ; Nom d'instrument ὀνυχιστήριον « instrument pour tailler les ongles » (com.) ; à côté de ὀνυχιστήρ m. employé comme complément de ὀνυχίζω = « il présente les fourchons du sabot » (LXX); . δνυχόω « courber en forme de griffe » (Orib., médec.). Le grec moderne a νύχι « ongle, griffe, serre », etc., avec

νυχιάζω « donner un coup d'ongle ». Et.: "Ὄνυξ entre dans une grande famille de mots populaires qui désignent l’ongle, la griffe, la serre, etc., et dont les formes sont variées Une racine ‘noghrendre compte de v.h.ail. nagal, all. Nagel, angl.

peut nail,

γαΐδαρος,

irlandais ingen f. peut entrer dans 18 système en admettant un vocalisme zéro “pgh-. L’arménien, le grec et le lat.

de

à sumér.

ansu

qui a fourni les formes divergentes de &vog, lat. (où l'on observe l'absence de rhotacisme), armén.

ë, gén. isoy, ct. Schrader-Nehring, Walde-Hofmann et Ernout-Meillet, s.u, ὄνος.

voir s.u.

ses

et

emprunté à l'arabe. Ei.: Il n'y a pas de nom indo-européen de l'Ane, qui est un aAnimal sanatolien, méditerranéen. Hypothèse compliquée de Brugmann (ZF 22, 1907-1908, 197 sqq.) qui croit le mot pris à une langue « pontique méridio-

nale » (?).

etc, Sur μῶνυξ,

μον-, πλατυ-, πολυ-,

v. sl. noga « pied», nogät! « griffe, ongle», en baltique, p. ex. lit. nagà «sabot », nâgas « ongle, griffe»; le skr. présente une aspirée sourde (populaire?) dans skr. nakhdm., n. «ongle, griffe », cf. aussi persan naœun; le vieil

Verbe dénominatif : ὀνεύω « tirer avec un treuil » (Th.), « relever, hisser » (com.), avec ὀνεύεσθαι * τείνειν (Érot.). L'importance du mot &voc, de ses dérivés composés reflôte 16 rôle joué par cet animal. Le grec démotique a remplacé ὄνος par

Nominalkomposita

96 sq ; en outre, en grec postérieur &xp-dvuxoç (et -ονυχος),

+examiner

Adjectifs : 1. ὄνειος « d'âne » (Ar., etc.) avec êvelæ Sopé) « peau d'âne » (Babr.) ; 2. dvexég « d'âne « pour quer une catégorie, cf. ὀνικά κτήνη (pap.), dans ὀνικός μυλός — la meule supérieure; 8. ὀνώδης

(ou

poètes, Arist.) ; sur l’extension

cf. Sommer,

de la forme thématique,

de marjolaine, origanum heraclioticum (Nic., Dsc., Gal.), et. Redard, Noms en -τῆς 75, Andrews, Class. Phil. 56,

formation obscure, cf. Stromberg, Pflanzennamen 61, 155, avec ὀνωνῖτις ; B. ὀνᾶς * δοῦλον, ἀνόητον (Hach.).

reukonuke = λευκόνυχες

mycénien

Ξώνυχες), pokironuke = ποικιλόνυχες (ou -ὦ-}, et. ChadwickBaumbach 226 et Ruijgh, ! c, γαμψῶνυξ et «“ὦνυχος « aux

Chantraine,

arrête-bœuf », ainsi nommée parce qu'elle arrête la charrue ;

: en

Composés

« treuil » (Hp.), ôviStov « petit âne » (Ar.), ὀνάριον (com., etc.), d'où ὀναρίδιον (pap.), ὄνιον (pap.), ὄνυδιν (pap. 1ve 8. après) ; 2. ὄνη « ânesse » (BGU 228), ὀνάς, id. (tardit) ; 3. ὀνίς, -ἰδος . «excrément d'âne » (Hp., etc.) à côté de ôvraïx * τοῦ ἵππου τὸ ἀφόδευμα (Hsch., Phot., Suid.) ; 4. évitig espèce 1961, 75 ; 5. dviä4 m. nom de poisson, espèce de scare (Nic. Thyat. ap. Ath, 320), même sufixe que dans ἀκανθίας, καρχαρίας ; 6. ὀνεῖον n. « écurie d'ânes » (Suid.); 7. ὄνωνις ou-vig, -ἰδος f. nom de plante, ononis antiquorum « bugrane,

s.u.), etc.

Fishes

Thompson,

Reallexæ. 1,27t sq., su. asinus, Frisk

présentent plus de difficuités : l'armén. efungn « ongle, griffe » peut reposer sur *enogn, *enongn passant à *enungn, enfin par dissimilation du premier n, efungn; le grec

présente également une prothèse dans ὄνυξ, quant à l’u de la soconde syllabe, il donne un problème : dissimilation

d’avec l'à- initial, ct. ὄνυμα ? En latin unguis est difficile et inviterait à poser ‘ongh-. Ernout-Meillet l’initiale par une prothèse « populaire». Voir Pokorny

780,

Ernout-Meillet

s.u.

unguis,

expliquent Frisk s.u., Szemerényi,

Syncope 239 sq. Explication par des laryngales chez Austin, Language 17, 1941, 41 ; Beekes, Laryngeals 47 pose ‘a,nogh-. Cf. Rix, Münch. St. 27, 1969, 72.

1 ὄνυξ, -vyog : m. « ongle, griffe, serre » (Hom., ion.att., etc.),

se dit aussi

de la corne

du

pied

d'un

cheval

ou d’un bovin (X. Eg. 1,3, Arist. H.A. 486 b, etc.), donc équivalant pratiquement à ὁπλή ; ce sens est ancien comme 16 prouve 19 composé μῶνυξ (cf. s.u.) ; employé au figuré,

2 ὄνυξ, -υχος : m., LXX, etc.).

pierre

précieuse,

« onyx » (Ctés.,

Composé : σάρδονυξ « sardonyx, sardoine » (Philém. com., J., etc.), cf. σάρδιον.

ὄνυξ



806 —

Dérivés : ὀνύχιον espèce d'onyx (Thphr., LXX), aussi comme nom de femme (Robert, Noms indigènes 275) avec l'adj. ὀνύχιος (Suid.) ; ὀνυχίτης m., -ἴτις (λίθος) sorte d'onyx (Str., Dac.), cf. Redard, Noms en -τῆς 58. Adj. : ὀνύχινος « d'onyx, qui ressemble à l'onyx » (hellén,, etc.),

-igo-) « frêne » ; en germ., v. norrois askr m. « frêne, lance, bateau », v,h.all. ask, anglo-sax. aesc (germ, commun

employé dans d'onyx », pour

*63-, Osi-, ôsen-: lit. ûos-is, lett. uôsis, en slave, russe jds-en-i, tous ces mot reposant sur “ôs-; avec un vocalisme

des des

pap. pour brebis (?);

des vêtements « couleur à ce propos hypothèses

hardies de Ruijgh, Études $ 214 n. 82. Et.: Presque sûrement identique à ὄνυξ

«ongles à qui font penser

cause des zones brillantes de la pierre à l’ongle, cf. RE 18,535 (Schramm). Il est très douteux qu’il s'agisse d’un emprunt modelé, sur 16 nom de l’ongle par étymoiogie populaire, Reallexikon 1,212.

Voir

encore

Schrader-Nehring,

“aska,

‘aski); en grec

mais cf, aussi Les

autres

ὀξύη a été modelé

Ruipérez, langues

ont

ὀξύγγιον

880 d’après Pollux 6,48) ; glosé par Hsch. τυρὸς ἀχρεῖος ; même suffixe caractérisant -lä que dans des noms de vins, de pains (ἀποπυρίας, ὀβδελίᾶς, πιτυρέας), de fromages

(ὀπίας). une

base

vraisembiable

à ce dérivé

un doublet Ἐὀξερός (Scheller, Münch. Stud. Sprachwiss. 6, 1955, 87), Hypothèse spécieuse qui lit 6 ξερίας « le sec » (mais l'article dans un lemme et l'e font difficulté) de Schulze (voir Latte s.u.) et Bolling, Language 12, 1936, 220.

: ἐργαλεῖόν

τι γεωργικόν,

σιδηροῦς

γόμφους

ἔχον, ἑλκόμενον ὑπὸ βοῶν (Hsch.) ; semble f., dialectal, non ionien-attique. Et.: Dérivé du nom indo-européen de la « herse », nom d’outil aux formes variées : lat. occa avec une géminée peu claire ; en celtique, v. gall. ocet, gall. et bret. oged ct 0g

(de "οκα) ; en german,., v.h. ali. egida; 16 baltique présente des formes diverses, lit. akédios et ekëéios, v. pruss, akeles. On pose un prototype i.-e. *ogetä, et on admet pour le grec

une

réfection

sur ὀξύς et une

4 hache » Cf. Pokorny

qui

reposent

sur

emprunt

au lat. axungia.

emploie

le

suffixation

d’après

mot

pour

Images

l'aigreur

de

la

colère

d'Arislophane $ 362.

Composé : κρομμυ-οξυρεγμία (Ar. Paix 529).

Et.: Composé de ὀξυ- et ἐρυγμός, de ἐρεύγομαι avec 16 suffixe -l& : *dEu-cpuyule, est devenu par métathèse des voyelles et disparition d'un v ὀξυρεγμία, ct. Strômberg, Wortsludien 99.

si

l'on pose à côté de ὀξύς (comme γλυκερός à côté de γλυκύς),

ὀξίνα

thèmes

67.

: n. «graisse de porc» (Dsc., Orib., ete.),

Aristophane

ὀξερίας : m,, nom d’un tromage sicilien (Com. Adesp.

trouve

1947,

bref, lat. ornus de *os-en-os ; voir encore des rapprochements celtiques chez Pokorny 782 sq.

{fr. 473), ct. Taïilardat,

On

des

15,

ὀξυρεγμία : ?. «renvoi aigee de l'estomac, brôlure d’estomac » avec -ἰώδης et le verbe dénom. -ἰάω (médecins);

ὄνωνις, Voir ὄνος.

Et.:

Emerita

sur l’adj. ὀξύς͵

ἀξένη

22.

ὀξύς, -εἴα, -ὐ : « aigu, pointu » dit notamment d’armes, de pierres, de montagnes, d’un angle, de douleurs perçantes, d'une maladie, d'une bataille ; par extension, notamment d'une vue perçante, d’une lumière vive, d’un son aigu,

d’un goût aigre, acide ; par métaphore « coléreux» (cf. ὀξύ-θυμος et Taillardat, Images d'Arisiophane 8 357); après Homère, « vif, rapide». Le mot, qui est utilisé depuis Hom., ἃ un vaste champ d'emploi et peut interférer

avec δριμύς, ταχύς, ete. Très nombreux composés avec ôEu- au premier terme dans un des sens que nous avons énumérés. Par exemple :

ὀξυδελής (Hom.), puis ὀξυ-ἄκανθα varièté d'épine, -βαφον «saucière », -βόᾶς «aux crig aigus», -τγαλα «lait suri », -fxoog « prompt à -yoog, -δερκής «ἃ l'œil perçant», « aiguisé », entendu», -Onxtoc être «â ou entendre»s

εθυμος, etc., « coléreux , -κεδρος « cèdre piquant », -κώκυτος, -λαλος « qui a la langue pointue », -λάπαθον plante « parelle, patience crépue », -μέριμνος « étudié de façon pénétrante »,

τμολπὸς

ὄξος, voir ὀξύς. @

phonétique

cf.

le mot

la

glose

a pu

voir

Schwyzer,

Gr.

Gr,

« aigu »,

en vient vite aux mains» Certains composés évoquent aussi bien la notion de vinaigre, p. ex. ὀξύμελι « mélange de vinaigre et de miel » (Hp.). Au second Lerme de composé, surtout avec préverbes : ἄπιοξυς, ἐπ-, xar-, p.-ê. dérivés inverses de verbes en

être

d'Hsch,

compris

ὀξυόεντι

secondairement

*

ὀξεῖ

À

ὀξυίνῳ

(c'est

ce qui sembie pou plausible) ; ὀξύινος « en bois de hêtre » Délos), plus tard -étvog (Gp., ete.).

Le grec moderne a gardé ὀξυά, Et.: Répond au nom L.-e. du frêne (le nom ancien du hôtre ayant été appliqué par le grec au chêne, voir φηγός). Les formes les plus proches se trouvent en albanais, armén. et germ. : alb. ah (de *ask- ou *osk-), où le mot comme

« fragon », -πεινος

1,189),

probablement à tort que Bechtel, Lexilogus et Risch, Wortbildung 8 66 e, tirent l’adjectif directement de ὀξύς (Théophr.,

-μυρσίνη

-ppoxog « sensible» en parlant d'une balance, -puyxoç «au bec, au nez pointu *, τστομος, -σχοῖνος espèce de « jonc pointu », -tovog « au son aigu, oxyton », -yetp « qui

«hôtre » (att.), forme tardive ὀξέα, d'après ἱτέα, μηλέα, etc. ; parfois écrit ὀξεῖα d’après le ?. ἀ' ὀξύς ; désigne aussi la javeline (Archil., E.). Dérivés : ὀξυόεις « de hêtre » épithète de &yxog et de δόρυ (Hom.) ; tel doit être 16 sens originel, mais

aigus»,

« affamé », -πευκής « pointu », -πρῷρος « à la tête pointue »,

ôtéa : 1. (et -Un fréquent et préféré par Phryn. ; sur 16 problème

chants

«aux

en grec signifile « hêtre » ; arm.

hacl (avec

un

suft.

-οξύνω, ct. Stromberg, Preflx Sludies 41. : I.

Dérivés

Π existe

un

thème

neutre

sigmatique

qui

n'est pas proprement dérivé, mais répond à ὀξύς comme HBog à ἡἧδύς, etc. : Boç « vinaigre » (ion.-att.). Composés : ὀξάλμη « sauce faite de vinaigre et de saumure », ὀξέλαιον « sauce de vinaigre et d’huile », ὀξοπώλης «marchand de vinalgre» Au second terme ; κάτοξος « trempé

de vinaigre » (Posidipp.

com.).

Dérivés : noms; 1, ὀξίδιον n. diminutif (pap., ete.); 2 ὀξίς, -lBog f. « bouteille de vinaigre » (com., pap.), ct. Chantraine,

Formation

343 ; 3.

ὀξίνης

m.

«aûr,

aigre »

— souvent dit d'un vin (Hp., Thphr., Plu.), par métaphore, dit d'un homme aigre et coléreux (Ar.), cf. Taillardat,

Images

d'Aristophane

& 358

doit

suffixe

: le

avoir

un

caractère familier, cf. ἐλαφίνης, ἐργατίνης, κεγχρίνης et des anthroponymes comme Αἰσχίνης ; 4. ὀξαλίς, -ἰδος f. aoscille » (Nic., Cf. φυσαλίς), glosé également # ὀξεῖα æpûE # ὀξίνης olvog (Hsch.) ; 5. ὀξηλίς nom de plante (Théognost.). Adjectifs : 1. ὀξηρός « de vinaigre, acide » (8., Hp., médec.); 2. ὀξωτός « mariné au vinaigre » (Ar. jr. 180); 3. -&Bng « qui ressemble au vinaigre, acido » (Gal., etc.) ; 4. -ἴτις « qui a le goût du vinaigre ν, épithète de στυπτηρία «alun » (P. Holm.). Verbe dénominatit : ὀξίζω «traiîter avec du vinaigre» ou «avoir le goût de vinaigre » (tardif), avec παροξίζω, etc. 11. Dérivés directement tirés de ὀξύς : ὀξύτης, -ἢτος f. nom de qualité « fait d’être aigu » dit d'un angle, de la vue, de l'intelligence, signifle aussi «acidité, rapidité, oxytonaison » (lon.-att.) ; ὀξύς, -dBog f. «surelle, petite Gal.)

oseilie » (Pline,

entre dans 16 petit groupe

des noms

en -υδ- comme ἐμύς. Verbe dénominatif : ὀξόνω, 1. -vvô, aor. ὥξῦνα, pf. tardif ὥξυγκα, aor. passif ὠξύνθην, part. ὄὥξυμμαι, et, tardif, ὥξυσμαι «rendre pointu, aiguiser, Hdt.,

exciter » (Hp.,

préverbes

S,

(Od.,

: ἀπο-

etc.) ; surtout

etc.),

ë-

employé

(Thphr.),

avec

des

(tardif),

ἐπ-

χατ- (tardif), παρ- (ion.-att., fréquent), συν-, ὑπ- (tardif). D'où les noms d'action ὀξύσματα pl n. « fait d'aiguiser des outils » (Délos 1r1° 8. av.) ; ἀποξυσμός « acidité » (tardif), παροξυσμός m. «irritation, paroxysme » (Hp., D., etc.) ;

adj. verbal ἀνόξυντος, ἀπαρόξυντος, εὐπαρ-, avec παροξυντικός « qui excite, qui exaspère » (ion.-att.) ; nom d'agent :

παροξυνταί est glosé par Hach. ol τρεφόμενοι ὑπὸ τῶν ἑταιρῶν ὡς dv Sh ἐρασταί, ὀξύντης est cité par Hdn. ; nom d'instrument en -τήρ : ὀξυντήρ « couteau pour tailler les roseaux à écrire » (AP 6,64); enfin, BEuvrpæ «salaire de l'aiguiseur » (/G II*, 1672, 121, et inscriptions), cf. Chantraine, Formation 332.

Rares

anthroponymes,

comme

Οξύθεμις,

pl. n. autres

"Οξυλος,

ct.

Bechtel, H. Personennamen 354. Le grec moderne emploie ὀξύς avec des composés comme

ὀξύθυμος, etc., ὀξύνω, BÉog « vinaigre», ὀξυκός « acétique », etc. Et.: Le mot 8Eùç présente pour ie vocalisme la même difficulté que ὄκρις, lat. ocris en regard de la grande famille de mots

Apophonie

de

ὀξύς

186).

bâtis sur &x- (ct.ces

et Kurylowicz,

D'autre part on tente de rapprocher le 8

radical

du

mots

sigmatique

inclus

dans

dxoarñ,

: «opale » (Lardif),

Ernout-Meillet

cf. lat. opalus



ôTeas

Lexilogus

d’une

divinité

cf&. Masson,

@

ὀπάων,

Hisloria

mineure

ICS

H. ὀπάζω,

p.

f

à

et voir

s.u.

Chypre,

1967,

414.

’Ordæov

Épithète

Μελάνθιος,

144.

ὀπάσ(σ)ω,

inf.

aor. ὀπάσ(σ)αι,

-ασθαι

cf.

Lejeune,

l c.

Le

verbe

s'emploie

également

avec

préverbes : ἐπὶ-, κατα-, περι-. HI. ὀπηδός e compagnon, camarade » (H. Hermès 450, ép., mais déjà latent chez Hom., cf. ὀπηδέω) ; la forme dorienne ὁπᾶδός est courante chez les trag.; ὀπηδός se trouve rarement

chez

ΡῚ. (Phdr.

252 c, Phib. 63 e), mais

la prose tardive a adopté en général ὁπᾶδός. Sur ὀπᾶδός (et ὀπάων), voir Bjôrck, Alpha impurum 110. Verbe dénominatif OmnBée, ὀπᾶδέω « suivre, accompagner », dit aussi

d'objets

ou

de notions

abstraites (Hom.,

Hés.,

Pi.,

raro chez les trag.) ; d'où ὀπάἄδησις Î. « fait d'accompagner,

de suivre » (Criton ap. Strab. 2,8,24) ; ὀπηδητὴρ * σύνοδος, ἀκόλουθος (Hsch.). Autre dénominatif ὀὁπηδεύω (A.R. 4,

675, 974). Le

grec

moderne

gnon », etc. Æt.: Il paraît

emploie

plausible

ὁπαδός

de

placer

«adepte,

compa-

à l'origine

de

cette

famille un nom verbal *ôr& « suite », tiré de ἔπομαι. Tous les

mots

sont

attestés

avec

une

psilose

caractéristique

dans ce cas de la langue épique.

1. ogawoni qui atteste la labio-vélaire et ôréæv sont affectés d’un suffixe - ἔων, cf. par exemple de μάχη Mayéov, mycén. Makawo,

p.-8. κοινών,

cf. Bechtel, Lexilogus,

s.u.

ὁπάων ; Schmid, IF 74, 1969, 137. 2. C'est

également

de *ômé

qu'il

faut

tirer

le

verbe

ὁπάζω, peut-être par l’intermédiaire de “èxéæ ; on a noté que ὀπάζω peut prendre une valeur causative, cf. Bechtel, 0. c. s.u. ὀπάζω. 8. C'est OmnSéc/ôr&Ség qui présente le plus de dificultés. Kronasser,

chez

Haas,

pensé que ὁπᾶδός quantité

longue

Gedenkschrift

1,132,

a

était un dérivé inverse de ὀπάζω. La de

l'æ

fait obstacle

pourrait le lover en supposant

analogique de ὀπάζω, ὀπάων,

Krelschmer

l'& de ὀπηδός

à cette

analyse.

On

que la quantité longue est

ὁπάων. Voir encore Frisk avec la bibliographie.

s.u.u.

ὄπεας : n. avec la variante -exp (Poll. 10,141), dat. ὑπέατι (Hdt. 4,70) « alène » ; cf. bréaræ - émhtie (Hsch.) ; dérivé avec contraction de -ex-, ὀπήτιον (Hp., LXX, etc.), avec ôr- (Gloss.); diminutit ὀπητίδιον n. (Poil. 7,83 où la au Com.

Nicocharès

est peu

claire).

Et.: Terme technique ancien, comme le montre la formation en -ας ou -ἀρ, Selon Photius et Orion 16 mot s'explique παρὰ τὸ ὁπὰς ἐμποιεῖν, Toutetois Schwyzer,

voir nærhp.

ὀπάζω, ὀπηδός :

Ζ

θ0, 1932, 224 sq., en posant ὁπα- ξατ- (torme du suffixe

I. ὀπάων, -ovoc est d’abord attesté en mycén. dans 16 nom d’homme, dat. ogawoni, cf. Chadwick-Baumbach 227, Lejeune, Mycenaean Siudies Wingspread 87, Ruijgh,

chas », ce qui paraît douteux.

Minos 9, 1968, 131. Les formes du grec alphabétique sont

vocalisme

ὀπάων (Hom.,

bien

trag.), ὁπέων (Hdt.). Sens : « compagnon,

camarade ε notamment à la guerre; s'applique, Mérionès par rapport à Idoménée ; cf. encore

16,

« poursuivre » (I[. 8,341, etc.), mais plus souvent « donner un compagnon à » (1, 13,416, etc.), d'où « donner » en général, le complément pouvant être soit un objet, soit des richesses, soit une notion abstraite (κῦδος, etc.) ; au moyen « prendre pour compagnon » (Hom., Hés,, trag.),

référence

ὅπατρος,

s.u., Stagakis,

les

composés en -ἤκης, lat. acus… Voir Pokorny 21.

ὀπάλλιος

807—

p. ex. à Bechtel,

-Fevril

doit

non y

attestée

avoir

un

secondaire

traitemènt

en

comprend

grec)

rapport

D'une façon ou d'une autre, avec

de ὑπέατι,

phonétique

d’un

«pourvu

(un

ὀπή

«trou».

Enfiln,

etc., est inexpliqué.

peu

comparable

16

Ou

à éol.,

arcad. ὑμοῖος, 6é01. ὑπίσσω ?), où bien analogique, de ὑπό p.ex.?

:

ὀπή



ὀπή : L «ouverture, trou, trou dans le toit par où passe la cheminée », au pluriei, en architecture, trous

dans

la frise qui reçoivent

l'extrémité

des

poutres (ion.-

808— c'est le sens chez Hom.

et Hés. ; avec un sens en définitive

identique mais pris favurablement # protection des dieux » (Pi. P. 8,71). % S'appliquant aux hommes « souci des

att, etc.) ; « capacité de voir, vue » (Cerc. 4,23 à côté de ἀκουά). Au second terme de composé : στενωπός, Ép. στεινωπός «au passage étroit » (Hom., Hp., etc.), εὐρωπός « large » (E.), πολυωπός «aux nombreux trous » (Od. 22,386) avec

dieux, respect qui leur est porté », cf. oùre δαιμόνων οὔτε θεῶν ὄπιν ἔχοντας (Hdt. 9,76), en général « respect pour

un doublet en -ωπῆς

(Hom., Pi.), « se soucier de » (Thgn., A.R., etc.), seulement

à la première

(AP);

syllabe

du

tous deux avec l'allongement

second

terme

doivent être distingués des nombreux

de composé,

composés

ils

en -ωπός

qui se rattachent à &b, ὥψ, cf. Sommer, Nominalkomposita 1 sq. Sans allongement ἐνόπαι f. pl. « boucles d'oreille» (S. fr. 64) hypostase de dy ὅπαις « mis dans les trous » ; de même διόπαι, de sens identique (Ar. fr. 320, inscr.), mais δίοπος « à deux trous » (inscription d’Épidaure, Ath.). Pour jerérn Voir s.u.; pour βορθορόπη, ct. βόρδορος et Taillardat, Suétone:

Sur les termes injurieux p. 123.

= καπνοδόκη (Diph. com., Poll. 2,54); d'où ὀπαῖον «lanterneau » (IG I*, 374, Plu. Per. 13), cf. auesi ἀνοπαία ; ὀπήεις « pourvu d'un trou» (Hp. Mul. 2,114).

Le grec moderne ἃ gardé ὀπή « trou, orifice ». la racine “ok“développement par l’alexandrin de « endroit par

Hermez

84, 1956, 285. Verbe

dénominatit

:

ὀπίζομαι

«respecter,

craindre »

thème de présent (ὠπίσατο Q.S.) ; avec ἐπ- (Od., Thgn.) ; ὀπίδδομας dans une épigramme lacon. (Schwyzer 38). Adj. ὀπιδνός « terrible » (A.R. 2,292), probablement postverbal,

cf. Chantralne,

Formation

193

et 195.

Fraenkel, Nomina agentis 2, 128 n. 2, rattache à cette

famille

les noms

homériques

: Δηιοπίΐτης,

*Ortrng

(JL

11,420 et 301), ce qui est loin d'être évident, ct. Redard,

Noms en -τῆς 195. Les

sens

divers

de

cette

famille

qui

expriment

d'abord des notions religieuses se tirent bien de la racine *a,ek#-, *ok*- de ὅσσε, Bb, ὄπωπα. Dans certains emplois, elle peut participer à l’idée de mauvais œil, cf. Porzig, Namen

für

Satzinhalte

352.

Au

sens

de

« vengeance » le

populaire en rapport

avec ὄπισθεν. ὄπισθεν : Hom., ion.-att., ete., ὄπισθε (ion., poètes), ὄπιθε(ν) (Hom., poètes) « derrière, par-derrière, ensuite » ; pas de signification d'ablatif et s’opposent

à πρόσθε(ν),

ct. Lejoune, Adverbes grecs en -Bev 348 6q. ; il existe une forme

(Lyd.).

: «lorgner,

Kaufmann-Bühler,

ces adverbes sont affectés d’un suffixe -θε(ν) qui ne comporte

‘Orricoi : nom des Osques (Th., Arist., Str.). Le mot est employé au sens de «barbare» (AP 5,131), avec

ὀπιίπεύω

Voir

mot a pu être mis par étymologie

ὀπηδός, voir ὀπάων.

ὀπικίζω = βαρδαρίζω

hôtes », p. ex. (Pi.).

Et.:

Dérivés : ὀπαῖος adj. « avec un trou » épithète de κεραμίς

Et.: Le mot est évidemment tiré de (9,ek#-) de ὅπωπα, ὄψ, mais ÎT a connu un particulier : du sens de * « vue » (restauré Cercidas en un passage) il est passé à celui où on voit, trou, orifice ».

des

guetter,

épier»

(Hom.,

Hés.,

poètes tardifs), aor. ὀπιπεῦσαι f. ὀπιπεύσειν (la graphie ὀπιπτεύω d'après ὀπτεύω, est sans autorité). Dérivé tardif : ὀπιπευτήρ, -ἦρος m. « qui lorgne + (Man.). Parallèlement Hsch. a la glose ὀπῖπα " ἐξαπατᾷ, ἀπατέων

À ἀπατῶν d'où Latte se refuse à tirer une forme verbale ὀπιπᾷ. Composés ; voc. παρθενοπῖπα « lorgneur de filles » (I. 11,388), p.-6. γυναικοπίπης, Hippon., r. 118,16 M ; plus tard παιδοπῖπαι pl. (Ath,), et le terme plaisant πυροπίπης « qui a l’œil sur le grain » (Ar. Cav. 407, Cratin.).

Dérivé : ὀπιπηρά * ὀφθαλμιῶσα (Hsch.). Et.: ᾽Οπιπεύω est un dénominatif. Bien que l'existence de *bmurdo solt douteuse, παρθενοπῖπα peut inviter à poser un appellatif *èxtirfh. Ce terme peut comporter un redoublement clair et 16 vocalisme T qui semblerait inexplicable trouve une correspondance dans skr. fksate «il voits. Autre vue de Beekes, Laryngeals 129 qui pose

‘opi-a,k®*- avec le préverbe ὀπί, ce qui vaut p.-ôê. mieux.

ὅπις : acc. -wv (1., Hés.), -18x (Od., etc.), dat. Snï (Pi. O. 2,6) et -ἰδι . Le mot, qui se rattache à la notion de «voir», s’emploie avec deux éclairages différents : 1. S’appliquant aux dieux par rapport aux hommes, Îl eignifie la vigilance vengeresse des dieux' pour toute faute commise, cf. 1], 16,888 θεῶν ὅπιν oùx ἀλέγοντες;

dilalectale

ὄπισθα

citée

par

A.D.

Adu.

153,

18, οἵ,

πρόσθα et Lejeune, o. c. 355 sq. Au premier terme de composé, exemples assez nombreux avec ὀπισθο- (voyelle thématique de liaison), par exempie ὀπισθό-δομος «opisthodome, chambre de derrière du temple d'Athéna » (att.), -ποὺς « suivant » (trag.), -σφενδόνη (Ar.), -rovog nom de maladie (Hp., PI.), -φύλαξ, -φυλακία, -φυλακέω dit de l'arrière garde (X.), τ-χειμών « hiver tardif » (Hp.), etc. Pour ὀπισθέναρ voir Bévap. Au second terme de composé ; μετόπισθεν (Hom., etc.), xat-

(Hom,,

Dérivés

ete.),

: ὀπίσθιος

etc.

« qui se trouve

derrière » (ion.-att.),

A P), ct. Chantraine, Formation 39. ὀπισθίδιος (Sophr., Cali., Superlatif ὀπίστατοφ (1. 8,342 ; 11,178), forme ambiguë, pour “émisD-xrog selon Schwyzer, Gr. Gr. 1,535 ; aussi bien ou mieux, d'un radical ôres-, οὐ encore, analogique

de ὕστατος ; plus tard ὀπίστερος (Arat., Nonn.) et ὀπισθότερος (Arat.) avec ὀπισθότατον (Hsch.). Autre adverbe : ὀπίσ(σ)ω (Hom., ion.-att.), éol. ὑπίσσω (Sapho) «derrière» (par opposition avec πρόσω) «en retournant », au sens temporel s’applique à ce qui viendra après, donc à l'avenir; également p. ex. εἰσοπίσω (8.), ἐξ- (Hom., etc.), d'où superl. ὀπισώτατος «le dernier »

(hellén.). Sur ὄπισθεν οἱ ὀπίσω, ν. Schwyzer, Gr. Gr. 2,

540 sq. ; sur l’emploi relativement à l’avenir par opposition à πρόσω, Treu, Von Homer zur Lyrik 133 84., Palm, Ann. Ac. Scient. Upsaliensis 13, 1969, 5-18. Un radical ὄπι- figure dans l'adverbe κάτοπιν (οἴ. ἔξοπιν Æsch., μέτοπιν S.) « dorrlère, après », également. au sens temporel (ion.-att., etc.) avec une désinence d'acousatif ou un -v final d'adverbe. Tout le système repose sur le radical de la préposition mycénien opi « sur, pour », attestée avec 19 datif et l'instru-

— mental,

souvent

avec

un

nom

d'homme,

aussi

avec

Composés : ὁπλο-θήκη, -μάχος, -μαχία, -μαχέω,

un

complément désignant du bétail. Fréquent en composition, ct. opia,ra (voir ἄλς), opidesomo = ἐπίδεσμος, opikereminija ε. xeXéovres, opikorusija (voir κόρυς), opirogo (voir λείπω), opiturajo = ἐπιθύραιος, opogo, ct. ὅπωπα, E, etc., cf. Chadwick-Baumbach 227, Baumbach GI 49, 1971, 176, La forme ἐπί existo aussi en mycénien, cf. s.u. ἐπί. En grec alphahétique on a probablement ὀπί() dans ὀπώρα. Le grec moderne a conservé ὄπισθεν, ὀπίσθιος avec des composés contenant ὀπισθος-, εὐ d’autre part πίσω ; enfin, κάτοπιν. Et.: La préposition ὀπί, dont l’existence est garantie par le mycénien, répond avec un autre vocalisme à ἐπί (voir ce mot). Le vocalisme o se retrouve dans lat. ob, v. 8l. ob avec des emplois différents, cf. Ernout-Meiliet s.u.

ob.

Pour ὄπιθε(ν) et ὄπισθε(ν) 16 première forme s’explique

ὅπλον

809 —

-ποιός,

-φόρος, etc. Au second terme de composé ; ἄνοπλος (Ηἀ.),

&- (Th.), év- «armée» (Æsch.), ὑπερ-

(Tyrt.,

S.), eb-

voir s.u. ; également

(Ar., etc.), pub-

avec

le suffixe -tog :

ἐνόπλιος «armé » (Gorg., Call.), « martial », avec ou sans ῥυθμός, devient un terme de métrique (X., etc.).

Dérivés : 1. ὁπλέτης « homme armé, soldat de l'infanterie de ligne » (ion.-att., etc.), ὁπλῖται est γυμνῆτες, à ἱππεῖς ; f. -miç épithète de Composés : ὁπλιταγωγός, ὁπλιτοδρόμος. (PL,ete.), -τεύω (Th., etc.), -τεία (Ρ].) ; 2

opposé à ψιλοί, à χείρ (Poll. 3,150). Dérivés : ὁπλιτικός ὁπλάριον diminutif

rare (Délos, Didymes), employé avec un sens péjoratif par Plu., Flamin, 17 ; 3. ὀπλικός « qui concerne les armes »

(tardif); 4. comparatif ὁπλότερος « plus jeune, plus vigoureux » (Hom., Théoc.), dit seulement de personnes, hommes

ou femmes, comparatif différentiel comme κχουρότερος; superlatif ὁπλότατος (Hom., Hés., Pi.) : il faut accepter

πρόσθε(ν) εἰ de ὀπίσ(σ)ω : cette dernière forme vient d'un

l'explication des Anciens qui partent du sens de « capable de porter les armes, Vigoureux » par opposition aux

ancien *opityô cf. le directif hittite appezziya « par la suite,

γέροντες,

pius tard », οὐ voir Laroche, Rev. Hilt. As. 28, 1970, 47 ;

2,188,

immédiatement,

la seconde

à l'analogie de

peut être due

cf. en outre ἔπισσαι et Benveniste, Origines 82,

cf. Bechtel,

Lexilogus

s.u. et Schwyzer,

Gr.

Gr.

Les autres formes nominales relévent de l’onomastique,

Ῥ. ex. “OxAévixog ; c'est à un composé de ce genre que se

ὀπιτίων, τωνος : m.

plante

Bunium

p.-8&.

à bulbe,

ferulaceum (Thphr.). ὃπλἠ

(I

situer “OxAntec pl., nom d’une des quatre tribus ioniennes

: f. « sabot ., dit toujours du cheval chez

11,536 = 20,501,

Ar.,

etc.),

pied fendu des bovins (H. Hermès

le terme

propre

après

Homére

Hom,.

dit

du

77, Hés,, Pi., ion.-att.),

étant ynàñ ; dit aussi du

Ar.) ; glosé aussi par

porc (Sémon,,

Hsch. al πυξίδες (?). Adj. ὁπλήεις

« pourvu d'un sabot » (poète chez D. Chrys, 32, 86). Æt.: Obscure. Depuis longtemps on rapproche ὅπλον : 11 faut supposer que 16 sabot est, l'équipement des pattes

de l'animal (autre nom ὄνυξ), Autre hypothèse ingénieuse de Bechtel, Lexilogus s.u., qui rapproche ἀπλή « simple » (ct. s.u. ἁπλόος) et peine pour expliquer l'é ; 16 mot serait à l'origine adjectif avec χηλή 8.-e. Cette hypothèse suppose que le terme s'applique proprement aux chevaux à l’origine. à l'é initial

on

pourrait

par

nécessité

y voir

un

traitement de ‘sm-, la vocalisation des sonantes nasales en 0 semblant

moins

ὁπλίας : Aoxpol τοὺς τόπους ἐν οἷς συνελαύνοντες ἀριθμοῦσι τὰ πρόθατα καὶ τὰ βοσκήματα (Hsch,), Le Thesaurus suggère que l'on voit en ces lieux de nombreuses

traces de sabots (?). Donc, cf. ὁπλή ? ὅπλον : n., surtout au piuriel ὅπλα « instruments » en Bénéral, d'où «agrès»e, cordages d'un navire (Od., Hdt., etc.), «outils» surtout ceux du forgeron, de l'orfévre (Hom.), «armes» &b «armures: du guerrier, emploi assez rare dans l’7I,, notamment pour l'armure d’Achille, cf. encore

Pi, N. 8,27, IG I, 1,9 (pour ὅπλα chez Hom., voir Trümpy, Facimausdrücke 81 3q.) ; au sing. chez Hdt. 4,23, PI. Rép. 474 a, etc. ; dans un sens technique 16 bouclier de l'hoplite, de l'infanterie lourde (16 IIs, 1012, Th. 7,75, etc.) ; d’où ὅπλα « hommes en armes », ou encore « places d’armes », etc. ; animal

5,66,

E., etc.); de Plu. Sol. 23, on conclurait qu’il

s'agit de guerriers (mais 168 mss ont ὁπλῖται) ; E. Benveniste, Inslitutions

indo-européennes

1,290,

se défend,

pense

qu'’il

d'’artisans; l'aspiration du gén. Ὁπλήθων 57,2,

V° s. av., est inexpliquée, mais

s’agit

à Milet, SIG

voir Frisk ; ils sont

censés descendre d'un certain “Ὅπλης ; 668 mots sont tirés épithète

divine

γυμνῆς de γυμνός. apparemment

Enfin, 11 existe une

composée

:

en

Arcadie

Ὁπλόσμιος épithète de Zeus à Orchomène (Schwyzer 428, cf. Arist. P.A. 673 a), ‘OrAoëule nom de tribu à Mantinée (Schwyzer 662) ; enfin, 'Οπλοσμία est une épithète d’Héra en

Étlide (Lyc.

614).

Ces mots

sembleraient, composés

de

ὅπλον et ὀδμή ou ὀσμή « odeur », ce qui ne serait qu'un jeu

de

mots.

Kretschmer,

Vaseninschriften

149,

en

se

fondant sur ὁπλοδμία suppose une forme réduite du radical de δάμνημι. Verbes dénominatifs tirés de ὅπλον

rare qu’on ne l'enseigne.

80 dit des « armes » avec lesquelles un du sexe de l’'homme, etc.

(Hat.

de ὅπλον comme

“OxAf ; subsiste en grec moderne.

Quant

rattache un hypocoristique comme ‘“OxXeùç (Hés. Bouclier 180, etc.). C’est aussi parmi les noms propres qu'il faut

: 1. ὁπλέω « préparer,

à l’impf. ὥπλεον (Od. 6,73) ; Z. δπλίζω, -ομαι « préparer » dit de mets ou de boissons (Hom.), de chars, de vaisseaux, de guerriers (Hom., lon.-att., etc.) : pour 16 couple de dénominatits-Éc,-lLo, ct. κομέωϊκομίζω, etc. ; conjugaison : aor. ὥπλισα, -σάμην, au passif ὡπλίσθην, part. ὦπλισμαι, mais le partf. actif ὥπλικα est tardif ; avec préverbes : ἀφ- (11.}, ἐξ- (att.), ἐφ- (Hom., etc.), xaû- (ion.-att.), etc. Noms d’action : ὅπλισις « fait d’armer » (att.), égalemont avec ἐξ-, xuû- ; ὁπλισμός (Æsch., tardif), également avec ἄνθ-, ἐξ-, καθ- ; ὄπλισμα «arme, armée » (E., PI.) ; ἐξοπλισία t. « revue, prise d'armes » (X., Énée 19 Tact…, etc.), peu différent de ἐξόπλισις, avec le doublet ἐξοπλασία (Arist. Afth. 15,4; SIG 410 Érythrées), analogique de γυμνασία, δοκιμασία, etc.; nom d'agent ὀπλιστής « guer-

rier » (tardif, substitut de l'usuel ὁπλέτης) ; 3. ὄπλεσθαι

«se préparer » un repas (1|. 19,172 ; 23,159) ; plutôt que d'un présent radical à vocalisme o (Schwyzer, Gr. Gr.

1,722), il s’agit d'une faute de la tradition pour ὁπλεῖσθαι, cf£. Risch, Homer. Worib. 8 97, Chantraine, Gr. Hom.

ὅπλον



1,311

et

861 ; à

moins

que

l’anthroponyme

mycénien

810— peut

s'agir

d'une

allernance

ancienne

entre

suflixes

en

oporomeno, si on le lit ὁπλόμενος, ne garantisse ὅπλεσθαι. La diversité des emplois homériques, notaniment ceux

v et À, cf. αὐαλέος et αὐαίνω, et voir Benveniste, Origines 45 sq. ; de ὀπτανός est tiré ὀπτάνιον « cuisine » (Ar., com,,

de ὁπλέω au sens de « préparer des mets », montre

inscriptions ; pour

qu'il

s'agit d’un radical de sons très général dont la signification

s’est spécialisée dans la marine et surtout dans l'armée. Le grec moderne a gardé ὅπλον « arme, fusil », ὁπλίτης « homme de troupe », ὁπλίζω, Εἰ.: Certainement tiré avec vocalisme o el suffixe -Aode la racine de ἕἔπω, cf, ce mot.

ὁπός figue

: m. suc d’une plante, notamment suc acide de

utilisé

pour

faire

cailler

16

lait

(F

5,902,

ion.-

Ar.

Paix

819,

voir

Taillardat,

Images

d'Aristophane $ 117) ; -txôç « bon à rôtir » (pap.) ; ὀπτανεύς « rôtisseur » (pap. dès le 1115 s. av.) ; 81 la forme est ancienne elle donnerait une réalité au dérivé ὀπτανεῖον (pour ὀπτάνιον) fourni par des manuscrits de prosateurs, dialecta! cité par Hdn. 2,417; avec un

et ὀπτανήϊον suffixe latin

ὀπτανάριος * assalor, coclarius (Gtoss.), Verbe probabiement dénominatif êxtée (Od., ion,abt., etc.), partic. ὀπτᾶντες (Épich.), ὀπτεύμενος (Théoc. avec une phonétique dialectale), aor. ὥπτησα (1L, ion,-

att., etc.).

att., etc.), passif ?. ὀπτήσομαι (Luc.), aor. ὠπτήθην (Od.,

Au second terme de composé : πολύοπος (Thphr.). Au premier terme ὀπο-βάλσαμον « baume, suc du baurier »,

ion.-atl.), parf. p. ὥπτημαι (Ar.), actif ὥπτηκα (Euphro com., 1π|6. 8. av.) « faire rôtir, faire cuire, faire griller », dit de la viande, du pain, de poteries, au flguré « mettre sur le gril » (Ar. Lys. 839) dit de l’amour, cf. Taillardat, Images d'Aristophane $ 302 ; également avec préverbes, notamment δι-, dE-, ἐπ- (Od.), κατ, παρ- « griller légèrement », ὅπ- douteux (Thphr. H.P. 4,8,14). Dérivés : nom d’action ὄπτησις « fait de rôtir » ou « de cuire » (SIG 57,34, Milet v° s. av., opposé à ἕψησις, Hp., Arist.), κατ-, παρ-, d'où ὀπτήσιμος « propre à être rôti » (Eub.); p.-ê. ὀπτάσια dans P. Holm. 9,39 δὸς εἰς ὀπτασίαν, tiré de ὀπτᾶσθαι, sur le modèle de θερμασία ; noms d’agent en -τήρ : ὀπτήτειρα f, épithète de κάμινος (Call.) ; comme d'un verbe *ämteïo «mettre au feu », ὀπτευτήρ « forgeron », dit d’Héphaistos (byzantin et poétique, Coluth. 54), p.-ê. d’après καμινευτήρ ; suffixe -τῆς en composition : ἀρτόπτης « boulanger » (Hsch. s.u. πάσανος) ; γαστρόπτης

-xdpxacov suc toxique du carpason, -κάλπασον ef. ThiseitonDyer, Journ. of Philoi. 34, 305, -παναξ + gomme, résine du panacés», Cf. André, Lexique s.u. opopanaz, -φυλλον

suc des feuilles du silphium : sur ces composés voir Risch, IF 59, 1944-1949, 287, composés où le premier terme est déterminé. Dérivés : 1. ὀπίᾶς (τυρός) M. fromage fait au suc de figue (Ar., E.), pour le suffixe cf. Chantraine, Formation 94 sq. ; 2. ὅπιον « opium, suc de pavot» (médec.); 3. ὀπώδης «plein de suc » (Hp.) ; 4. ὁπόεις « ploin de suc » (Nic.) ; 5. de cet adjectif est tiré 16 toponyme ’Oréers vilie de Locride (11.), ᾽Οποῦς (Th., inscriptions, etc.); d'où le nom de peuple ᾽Οπούντιοι m. pi., parfois avec une aspirée initiale

cf.

(SZG,

597

Schwyzer,

sur le nom

B

Gr.

2,

Gr.

etc.);

pour

1,253,

Bechtel,

de fleuve ᾿Οποῦς,

voir

la

forme

en

Gr.

Dial,

-ὄντιοι,

2,12 ;

Krahe, Beitr. Namen-

forschung %, 1950-51, 233.

Verbe dénominatif : ὀπίζω « extraire le suc d'une plante » (Thphr., etc.), où « faire cailler le lait avec ce suc » (Arist.),

avec ëZ- (Arist.), d'où ὀπισμός « fait d'extraire le suc» (Arist., Thphr., etc.), ὄπισμα « sue extrait » (Dsc.). Cette

du

famille

groupe

de

de

mots

χυλός,

de

sens

χυλίζω,

très

d'aire

précis

se distingue

sémantique

697 ia

Β) permettent psilose

de poser uno

généralisée

n'est

aspiration

guère

initiale.

expliquée

pour

faire

cuire

des

saucisses » (Poll.

10,105),

f.

-οπτίς (Délos ni1° s. av.) avec dans une autre inscription -ποτίς [sic] (faute ou déformation familière) « plat pour faire cuire des saucisses » : ces deux composés doivent reposer sur *-om—h-mç avec superposition syHlabique facilitée par l’existence αὀπτός, cf. encore, autrement, Fraenkel, Nomina agentis 1,213 el 2,115.

plus

On se demande si cette famille de mots qui a fini par tomber en désuétude n'a pas été gênée par le grand groupe

516

de *ok®. voir ὅπωπα. Et.: ᾽Οπτάω pourrait être un déverbatif en -τάω comme ἀρτάω, etc. Il est plus simple d’y voir un dénominatif de ὀπτός (pl. n. ὀπτά, cf. Risch, Wortb. der hom. Sprache

large.

Εἰ:: Ὅο rares témoignages (p. ex. μεθ᾽ 'Οπουντίων,

«plat

Mais

(origine

jonienne?). Dans 668 conditions, on rapproche des noms baltiques el slaves du suc d’une plante. On peut poser i.-8. *sok®os pour grec ὁπός, lit. plur. sakaï, v. pruss. sackis, v. sl. sokü « sue » ; avec une initiale sw-, lit. svekas

b). Le

$ 112

rapprochement

Kretschmer

(Festschrift

ὀδελός

que

a tenté

Schwyzer

251)

n'est

qu'une

vue

avec

de

«résine », lette suakas (cf. une telle alternance sous Ë, #E).

l'esprit. C’est à πέσσω qu'on souhaiterait relier ὀπτός. Tentative de Benveniste, Origines 157 sq., qui pose en

Le

face

latin

structure Pokorny

sucus

est

p.-8.

apparenté

différente

avec

une

mais

diphtongue

présente

eu

ou

ou,

une

Cf.

1044.

ὀπτάζομαι, ὀπτάνομαι, ὀπτίλος, ὀπτός, ete., voir ὅπωπα. ὀπτός : ὀπτάω, etc. : 1. ὀπτός « rôti », notamment à ia broche, opposé à ἐφθά

de

*(a,)p-ek*-

πέσσω

pour

où degré zéro avec *-io, *a,pk*-l0> Austin, Language 17, 1941, 88.

un

thème

1

“azep-k%-,

ὀδπίπ)τός ; voir encore

ὀπυίω : Hom., poètes, crétois, cf. Lois de Goriyne 7,42, attique rare ὀπύω (Arist., Cerc., Moeris), fut. ὀπύσω (Ar. Ach. 255) ; à l’actif « épouser, prendre comme femme iégitime », au passif « être épousée» dit de la femme;

est glosé

par

Hsch.



χατὰ νόμον μίέγνυσθαι ;

(Od., etc.), « cuit», dit de pains, de poissons, etc. (ion.-att.),

le mot

de potertes (Hdt., etc.), du fer (5, Ant. 475), en composition

voir Wackernagel, Spr. Unt. 228 n, 1, où l'histoire du mot est décrite ; chez Plu. Sol. 20, 19 mot est employé pour la

ἡμίοπτος, rement

-

«bien cuit » (Hp.), qui n'est pas nécessai-

un dérivé

inverse de ἐξοπτάω.

Dérivés : ὀπταλέος « rôti, cuit » (Hom., Ath.), à côté de ὀπτανός «rôtis, opposé à ἑψανός (com., Arist., etc.) ; il

fllle épiclère ; si l’homme

de la famille du

est destinée est impuissant, veut

dans

cette

elle peut

famille ; c’est le mot

père à qui elle

ὀπυίεσθαι qui 6116 de Solon,

il avait



811—

une vaileur juridique « épouser s, mais Plutarque l'aurait compris « se livrer à qui elle veut », cf. Flacelière, Rev. Ph.

ὑπόπτης

« soupçonneux », αὐτόπτης,

en

et -τῆς

1949, 123. En grec hellén. et tardif le terme devenu rare

la vue» avec ὀπτική «optique » (Arist.); depuis PL, ete., formes à préverbes: ἐπ-, συν-, ὑπεροπτικός ; 4. verbes dénominatifs en -οπτεύω : &x- (tardif), διesurveiller » (II. 10,451, etc.) avec des dérivés, ἐπ- (Od., etc.)

signifie « avoir des relations sexuelles avec » (Cerc., Luc.). l’emploi

pour

encore

Voir

en

Élément

Ruijgh,

crétois

achéen 107 sq. Dérivés : nom d'action ὀπυστύς f. (c p.-ê. analogique) en crétois, cf. Benveniste, Noms d'agent 71, Noms de l'époux,

n. pl. ὀπυιηταί (Hérod. 4,84), tiré du radical de présent, p.-8. substitut d'un ancien Ἐῤπυστής, cf. Fraenkel, Nomina agentis 1,280 ; ὀπυ-όλαι * γεγαμηκότες (Hech.), avec Je

suffixe quasi participial de μαινόλης,

etc., ct. Chantraine,

Formation 237. Un présent dérivé *èmudloue semble supposé par le subj. aor. passif ὀπυασθώμεθα (Lyr. Alex. Et.: Obscure. Wackernagel, !. c., reprend l'étym. i.-e. qui évoque skr. pusyati « nourrir, entretenir » ; mais on se rallierait plutôt à l'explication de Hammarstrôm, Gl, 11, 1921, 212, οἵ. étrusque puia « épouse » ; ce rapprochement, admis par Schwyzer, Gr. Gr. 1,62, pourrait faire supposer que 19 mot est « méditerranéen ». Dans les deux cas l’èinitial (prothèse? préfixe?) serait à justifier. Voir aussi Beekes, Laryngeals 55.

ὅὕπωπα,

ὄψομαι,

ὄψ

el ὥφ,

signiflant

etc. ; racine

«voir » : A. Formes verbales radicales : elles interviennent dans la conjugaison supplétive de ὁράω « voir» Futur ὄψομαι (Hom.,

-τός

est

Liré

l'adj.

etc.; 3. des formes

ὀπτικός

« qui

concerne

avec ἐποπτεία, κατ- « épier » (ion.-att.) plus des dérivés en -εἰα, -Euoig ; ὕπο- « Boupçonner », elc. ; verbe simple

ὀπτεύω (Ar. Ois. 1061 et grec tardif), probablement secondaire, cf. Leumann, Hom. Wôrter 118 ; verbes dénominatifs tardifs et rares : ὀπτάνομαι « ôtre vu, apparaître » (LXX,

pap., ΝΤῚ, p.-ê. sur 16 modèle ἀ' αἰσθάνομαι ; avec les doublets ὀπτάζομαι (LXX, Nu 14,14), et ὀπταίνω (Eust.

969,

33);

5. noms

d'agent

en

-rhp : ὀπτήρ

« guetteur,

espion » (Od., Æsch., S.) « témoin oculaire » (Antiphon, X.),

1,52).

Adesp.

@

” oTuTa

lon.-att.,

etc.),

souvent

avec

préverbes,

surtout

ἀπ-, εἰσ-, ἐπ-, xat-, παρ-, περι-, προ-, συν-, ὅπ-, ὑπερ-, 80}. pass. ὀφθῆναι (ion.-att.), parf. ὥμμαι (att.) ; il existe

avec préverbes : διοπτήρ (Il 10,562), ἐπ- dit d'un dieu tutélaire (Æsch.), κατ « espion » (Æsch.), aussi nom d'un instrument

médical

(Hp.);

d'où

ὀπτήρια

pl

n. présents

faits par le jeune marié lorsqu’il voit sa flancée dévêtue (Poil., Hsch.), plus généralement cadeaux offerts lorsque

l'on voit un enfant pour la première fois (B., Call.), également

6. à

avec

avec

xat-

«lieu

le suffixe

préverbes

d'où

de

: διόπτρον

l’on voit » (Strab.,

noms

d’instrument

466

qui

voit

Delphes) ;

-τρον,

à

formes

travers»

(Alc.),

διόπτρα t. instrument de mesure, avec -wxéç, -ÎLœ, etc. ; εἴσοπτρον « miroir » (Pi., etc.), avec «ἰκός, -ἰζω, τίσμα ; ἐν« miroir » (E., etc.) avec -uxôg, -ἰζω, etc. ; xœt- « miroir » c'est

le

mot

le

plus

usuel

(Æsch.,

etc.),

parfois

écrit

χκάτροπτον (inscr. att.), avec -κός, tk-} ἀκραῖδ « il regarde » (à moins que ks ne représente ks cî. plus loin akgst), voir Mayrhofer, Ætym. Wb. des Allind. 1,95. Les formes grecques on -ωπός avec μέτωπον,

tecture

πρόσωπον doivent être mises en rapport avec skr. praltka-

ὀπωράριον = pomarium (Gloss.) avec suffixe pris au latin. Verbe dénominatif : ὀπωρίζω «cueillir, récolter des

n., ete. Ce qui est imporlant, ce sont Jes noms de i'œil, nombreux δἱ variés, les variations, parfois inexplicables,

étant dues au tabou linguistique et à la crainte du mauvais

on

Lond.);

(pap.

douteuse

πιμαῖος ; b. -txég « d'automne » (Gp.), avee -ἰκή « remède contre

dysenterie

la

les fruits) ; (Pline) ; 6.

par

(donnée

fruits » (ion.-atl.).

Pour l'onomastique voir le début de l’article et Bechtel,

épiclèse de

œil, cf£. Havers, Sprachiabu 59 sq. En grec même le vieux duel ὅσσε se rapproche du v. si. oël, de l'arm. aë-k', En

H. Personennamen 610. En outre, "Oxwpeñg Zeus protecteur des récoltes à Acraiphia.

posant

Les denx emplois du mot se continuent en grec moderne, d'une part dans φθινόπωρο(ν) « automne », d'autre part

i.-e.

“ok%; (ct. Frisk s.u. ὄσσε, Schwyzer,

Gr. Gr.

1,565), on admet que ὄσσε est une réfection de la vieille forme

en

-

d'après

Benveniste,

les duels

Origines

78,

en -e el on pose

voil

un

*okYy-e;

élurgissement

!

dans

*ok®y-e. Enfin, Forssman, Mänch. St. Sprachw. 25, 1969, 39 sq., reprend l'historique du problème : ur thème en ἐ aurait subi au duel le double traitement, *-y2, d'où ὄὅσσε ou *-ia, d’où v. si. oéi. Au grec ὄκκον avec géminée expressive répond arm. aknr avec géminée et suff. nasal « œil »,

cf. Lejeunc, Phonélique $ 66 n. 1. Les deux formes grecques ἄκταλλος et ὀφθαλμός doiveul être associées à skr. dksi « œil » (avesk, αδὲ duel). On cst conduit à poser une occlusive sourde à explosion aifflante ks, ce qui permet de rapprocher akgi,

aksndh

avec

élément

‘ijn

εἰ

grec

ὄχκταλλος

avec

suffixe en !; avec une aspiration expressive (φθ répond à akr. ks comme dans φθίνω et Asindti) et un second suffixe,

on 8 le terme usuel on grec ancien ὀφθαλμός ; 16 laconien ὄπτιλ(λ)ος ἃ subi l’influence du groupe de ὀπτός, -όπτης, ὀπτεύω, ete.

dans ὀπώρα, ὀπωρυκό(ν) « fruit » Et.: Certainement composé avec la préposition èxt« après » (c£. ὄπισθεν, mycén. opi), On pourrait être tenté de voir dans 16 second terme le mot ὥρα en prenant appui sur les formes à aspirée initiale, mais ces dornières sont secondaires et dues précisément à l'analogie de épæ. Depuis Schulze, Q. Æp. 475, on pose pour ie second terme *o[c]xp& » élé » avec contraction de ox. Le mot grec signifierait l’«après été n On part alors d'un n. "'ὅ[σ]αρ, dont la forme alternerail avec un radical en n attesté en slave, bultique εἰ germanique, V. al. jeseni, russe ôsenl f., v. en german., gol, asans Î. pruss. assanis vautomne»; « moisson, été », v.h.all. aran m., arn Î., etc.

᾿Οράτριος : épithète de Zeus en Crète (1, Cret. 3, 1I, 3 B 13 et 19; Hiérapytna). Pourrait valoir * Fphrerog, cê. Schwyzer,

Gr. Gr. 1,224.

La racine qui exprime à la fois l'idée d'« œil » et celle de «voir»,

s'est

le visage,

prêtée

οο

Voir

par

extension

encore

ὄὅπις,

à

désigner

l'uspect,

ὀπή,

ὄσσομαι

dont

les

sens ont divergé de plusieurs manières. Pour l'étymologie, cf, Frisk, Pokorny 775 sqd., Ernout-Moillet s.u, oculus.

ap.

(Æsar.

soins

avec

sexaminer

:

ὁραυγέομαι

Stob. I, 49, 27). Composé copulatif, ce qui est exceptionnel

pour des formes verbales, de ὁράω et de αὐγέομαι (sous Fohalle,

178 après

1931,

19,

Gl.

æbyñ), cf. P. Wahrmann,

Étrennes Benvenisle 44 sq. ὀπὥρα

: 1.,

composés

ion.

τῇ,

parfois

avec μεθ-, 16 nom

1497 ; FTopora CIL

avec

une

aspirée,

propre Ἡοπωρίς

cf.

108

V

1i,

(IG

V1 21752) ; Alem. /r. 20, les mes d'Ath.

donnent χειμάχῳ * πχραν, tous les edd., Diehl, Page, etc., lisent χεῖμα κωπώραν {ou χωπώραν), mais Schulze et Deroy, Anl. ΟἹ. 1970, 375, κωπάραν. Sens : fin de l’été, de fin juiliot à fin seplembre (Hom., ion.-alt., etc.), d'où après Hormère fruits de cette saison, raisins, flgues, eLc.

(θέρος qui est joint à ὀπώρα

chez

Hom., ct. Od. 11,192,

désigne l’époque de la grande chaleur et de la moisson). Premier terme de composé dans des termes qui

se

Au second Lerme, composé do dépendance φθινόπωρον n.s automne » (ion.-att.) avec -uxég (tardif), -ivog (Hp., ete.), «ἰς (Pi.) ; hypostase avec la préposition μετα- : μετόπωρον

Th,

Hdal.),

« automne », d'où

μεθ-

(Phid.,

-ινος (Hés., Th.,

Hach., X.),

mes.

μεθ-

d’Hp.)

(tardif)

Gr.

(Schwyzer,

1,2-42, Lejeune,

Gr.

« de

l'automne » ; -[Lo « ressembler à l'automne » (Ph.).

il y a trace d’une flexion athématique d’un radical épndans hom. ὅρηαι (Od, 14,343; variante de Zénodote Gento, accent incertain, ZL 1,56 et 198), éol. Bpnup[t] (Sapho

81,

pn

sic),

30,22) ; les

(Théoc.

3° sing.

peuvent

résulter

d'une

ioniens (Hp.,

Hérod. 2, 67, etc.) elles répondont au radicai

de lesb. ὄρημι, cf. Bechtel, Gr. Dial. 3,196. Impf. ἑώρων (att.), de nFop- avec augment long; ὅρα (Il. 16,646), ὥρων (Hdt., ion.) ; parf. actif substitué à ὅπωπα, éopäxa (att.) de *Fe-Fépäxa : 19 esl ancien comme l'atteste 4 métrique (Ar. Th. 32,33, Mén. Épitr. 166), et ἑώρακα une

est

ion.

graphie

secondaire

(Hérod.

ὁρώρηχκα

4,77,

participe dor. f. ὡρακυῖα (IG

D., etc.);

analogique,

etc.)

et

de

allongée,

Q.Ep.

475

cf.

Shipp,

et

de

Sludies

Deroy,

longie 77 ; autres

op.

c.

379;

la

pénultième vues

2

de

τὰ

est

Schulze,

ὀπωριαῖα

D.S., etc.) « voir, dans ce système

(ibld.

40),

IV* 1, 122 Épidaure), moyen

aor.

paseif

porter la vue ὁπ- se rapporte

(Arist.,

ὁραθῆναι

ὅπωπα gnison supplétive ὁράωϊδψομαιεἴδον

trouvant

(Isoc.,

l'imparfait ;

ὥρηκα

Hom.

se

-e- ;

quant aux attestations de ὁρῇς, ὁρῆν, etc., dans des textes

ἑώραμαι

finale

formes

de

régulière

contraction

Dérivés : 1. ὀπωρινός «de l’automne à (Hom., ion.att., etc.), l'iota est bref, cf. Hés. Τ, 674, att., mais chez

la

n. 2) ;

236

Phonétique

dor. du type ôpñv (Ar. Lys. 1077), impér. ὄρη (Épich. 170)

rapportent aux fruits et qui sont plutôt tardifs : ὀπωροκάπηῆλος, -λόγος, -πώλης (pap.) -φόρος, -φύλαξ « gardien d'un jardin » (Arist., pap.), ὀπωρώνης « marchand de fruits » (D., pap.) équivaut à ὁπωροπώλης, etc.

(Ηρ.,

ὁράω, uvec ὄρομαι, οὖρος el les composés en -opog, -oupoG -wpoc : llom. (forme à distension ὁρόω), ion.-att., etc., d'où en ionien ὁρέω par traitement phonét. de -άω

sur, contempler ». Conju-

e

ἑόρᾶκα

purement el simplement

à l'idée de vue, c'est la racine qui fournit le nom de l’œil,

«fruits » (Thphr.); 3. τιμος « qui donne des fruits » (Anon. ap.

ὁρα- est franchement duratif, ἰδ-- est ponctuel et se rapporte

Suid.), p.-8. d’après κάρπιμος ; 4. ὀπωριμεῖος

à

« de fruits »

:

la

notion

de

perception,

cf.

Gonda,

Lingua

9,

1960,

— 814 —

δράω

178 84., À. Bloch, Suppleliva Verba im Griechischen 91 sq., Prévot, R. Ph. 1935, 133 8ᾳ., Thordarson, Symb. Osl,

de Leumann, Hom. Wôrier 92 ; plus tard désigne une chevilte de bois, en tant qu'eile maintient (Épidaure, Hero,

46, 1971, 108-132; ôpæ- signifie «tenir les yeux sur» et se rapporte au sujet, non à l’objet et à la perception comme εἶδον. Également attesté avec préverbes : &p-, δι-, εἰσ- (Hom., etc.), ἐν-, ἐξ-, èp-, καθ-, πάρ-, avec des sens

Hippiatr., Gp., etc.) avec 16 diminutif ἐπιούριον et ἐπίορος à Délos ; pour ce sens particulier, cf. Hiller von Gaertringen, Aih. Miit, 51, 1926, 152 sq., P. Wahrmann, Gl. 17, 1928,

256. Sur l'étymologie de odpog, cf. Et.

«négliger ν, ὑφ- ἐ regardor avec soupçon ». Cf. aussi Bechert,

Un second terme de composé *&pos apparaît clairement dans ἔφορος « éphore » nom de magistrat, notamment à Sparte (Hdt., Inscriptions, etc.) au sens général de « sur-

Die Diathesen von ἰδεῖν und δρᾶν bei Homer., 1964.

veillant » (trag., etc.) ct. aussi φρουρός.

divers, notamment « négliger, mal voir », περι- « regarder avec indifférence, permettre», προ-, προσ-, συν-, ὑπερ-

Dérivation

nominale

peu

les

En outre, un certain nombre de composés en -oupoc,

pour la plupart tirés

τῶρος dont le sens est toujours net, mais les formes diverses et peu claires en raison d'accidenis phonétiques et d’ana-

développée

termes anclens et importants

étant

et

tardive,

de êx-, cf. sous ὅπωπα : ὄμμα, ὄψις, otc. 1. Adj. verbal : ὁρατός « visible » (Hp., PL.) opposé à ἅπτός ou à νοητός plus ancien que ὀπτός ; ἀόρατος « invisible » (PL, etc.) avec ἀορασία «cécité » (Plb.); προορατός « prévisible » (X. Cyr. 1,6,23), distinet de πρόοπτος « prévu e (ion.-att.), ἀπροσόρατος « qu'on ne peut regarder en face» (Pi.) ; 2. nom d’agent tardif ὁρατῆς « spectateur » (LXX, Plu.), à quoi ne répond aucun *èmanç, mais il y a des composés

comme ἐπόπτης, κατόπτης, Ote. ; en outre, Éparhp glosé ὀπτήρ chez Hsch.; 8, des formes en -τός et en -τῆς, sont issus

des

adjectifs

en

-τικός

exprimant

l'aptitude

:

Gpxtixég « propre à voir, capable de voir » (Arist., Ph,), ἐφορατικός « apte à surveiller » (X., Économ, 12,19), παρ«insouciant de » (Plu.) ; προτ « habile à prévoir »(Arist., ete.), suv- = συνοπτικός ; 4. des formes en -τὸς et -τῆς vient

logies. Les formes les plus ancionnes sont en -cpoc, chez Hom., θυραωρός var. pour πυλαωρός (II. 22,69) εὐ πυλαωρός (ibid.) présentent

Wèrier

228,

forme

très

un α bref obscur (voir Leumann,

n. 20,

qui

douteuse

du

pose θυρεωρός, chypriote

Hom.

πυλεωρός) ; la

(ICS

417)

pourrait

être lue Gup&Fopés, d'où θυρωρός, πυλωρός, voir θύρα et πύλη ; θεωρός, Voir su, τιμωρός, etc. ; att σκχευωρός de σκευή, σχοπιωρός de σκοπιά, ὑλωρός de Un ; toutes

ces

formes

ont

un

premier

terme

en

-&/-n ; on

s’expliquerait bien aussi le traitement phonétique de νεωρός, de *v&Fopog ou -Frapoc, Cf. sous ναῦς ; une autre série de formes en -oupog ést généralement expliquée par *—o-opoç,

cf.

Et.:

κηπουρός

«gardien

de

jardins ν, voir

« envisager,

κῆπος, olxoupég, + gardien de la maison » dit d'un chien, de la maîtresse de maison, etc., cf. οἴκος, avec la glose

avoir pour but » (médec., 1v° Β. aprés) ; noms exprimant l'action verbale : 5. ὅραμα n. «ce qui est vu, spectacie,

d'Hsch. οἰχῶρος ; ὁδουρός Voir ὁδός ; τεμενουρός (Kaibel 781, 11), etc. Gloses αὐλουρός * οἰκόφυλαξ « gardien »

vision,

très

(Hsch.), σταμνοῦρος « gardien des jarres d’huile » (Hsch.), etc.

différent de celui ' ὅὄμμα ; également avec παρα- « vue fausse»; d'où ὁραματίζομαι «avoir des visions * (Aq.) avec -ισμός, -ἰστής ; 6. ὅρασις «fait de voir, vision »

Noms d’astre : ᾿Αρχτοῦρος, Νυκτοῦρος (Plu.). Le second terme -cpos 8 proliféré ; ἀρκυωρός, οἱ. ἄρκυς, θυωρός «qui garde 168 offrandes » (Call.), cf. θύος, μυλωρός, cf.

(défini comme

l’ivépyerx de ὄψις Arist. de Anim. 426 a),

μύλη, οἰνωροί * ol ἱεραγωγοὶ Atovécou (Hsch.), στασιωρός

parfois « les yeux » (Démad., Arist., Plu., etc.), aussi avec

«qui garde le parc» (E.), φρυχτωρός « qui surveille la flamme » (Æsch.) ; l’extension des formes en -wpés à pu

également

16

présent

dénominatif

apparition » (X.,

ἐφ-, Tpo-, ὑποψία. Autre

etc.,

Arist.,

notamment

épxtitwo

LXX,

Ge-

etc.)

sens

esoupçon»

(PIb.)

=

être

type de présent archaïque

: moyen

ὄρομαι

dans

favorisée

par

l'existence

l'appellatif

dpa,

cf. s.u.

Sur le laconien παιδισκιωρός Voir sous παῖς.

168 formulies homér. : ἐπὶ δ᾽ ἀνέρες ἐσθλοὶ ὄρονται (Od. 14,104), ἐπὶ … ὄροντο (Od. 3,471) au pl. que parf. de forme

Ε. Bader s’est efforcée de relier les formes nominales à trois états de 18 racine. 1) Eile rattache à “sor- 168 formes

aclive

à aspirée du type de Épopoc, ppoupég, ct. οἰχῶρος * olxoupés

ἐπὶ δ᾽ &vhp ἐσθλὸς ὀρώρει (11. 23,112) « surveiller,

notamment des troupeaux ». Le mycén. fournit des exemples du participe oromeno « veillant sur » (du bétail), ef. Chadwick-Baumbach 228 : on note l'absence de F initial en mycén., ce qui met en cause l’étym. ; 16 Æ semble également

ignoré

dans

ὁράω ct. Chadwick,

certaines

Mélanges

formes

dialectales

de

Chantraine 29. Voir Et.

Le sens de « veiller à, surveiller » est très sensible dans

quelques

(Od. R.

noms

15,89)

d'agent

dit

Schmitt,

de

:

Nestor

Dichlung

und

oÜpog

oùpoc

tenir

᾿Αχαιῶν

Dichiersprache

est repris par Pi., A.R. Verbe « garder,

« gardien,

dénominatif

garnison » (I. Cret.

1,

IX,

protecteur »

(Hom.),

$ 581,

ct.

le mot

crét. οὐρεύω 1,128;

Dréros

1119 8. AV.), AVec οὐρεῖα pl. n. « pôste, garnison » (ibid. 52) ; pour la graphie ov cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,691 ; autre forme crétoise dpeïx (Collitz-Bechtel 5075, 18" s. av.) ct. Bechtel, /. c.; en outre, ὀρεύειν * φυλάσσειν (Hsch.), l'o est défendu par Schulze, Q. Ep. 17, n.3. Avec préverbe : ἐπίουρος « gardien, garde », etc., employé avec un complément au génitif ou au datif désignant des animaux, un pays, etc. (Hom.,

homér.

Théoc., A.R.), répond

ἐπὶ … ὄρονται,

ce qui

rend

bien à la formule

inutile l'explication

(Hsch.);

elles

répondent

à ὄρομαι,

2)

Elle

pose

“wéôro-

pour hom. πυλαωρός, πυλωρός ; θυραωρός θυρωρός, ἀρκυωρός, θυωρός μυλωρός κηπωρός etc., avec 16 mot simple βῶροι * ὀφθαλμοί (Hsch.), ct. ὥρα. 8) Enfin * worwopour les formes en -oupog ; οὖρος, ἐπίουρος, κηπουρός, olxaupés etc. (R. Ph. 1972, 192-237). Le verbe grec moderne signifiant « voir» est βλέπω. De la famille de ὁράω subsistent les termes plus ou moins puristes : ὅρασις (et τηλεόρασις), ὅραμα, ὁραματίζομαι εὐ d'autre part φροῦρος,

etc., cf. sous ce mot.

Εἰ.: Pour ὁράω l’existence d'un F initial est garantie par l'imparfait ἑώρων mais l’aspirée ne s’explique guère, à moins de poser *swor- à côté de *wor-. Le radical de ce présent n'est pas analysé sûrement. Plutôt qu’un dénominatif, 11 paraît plausible d’y voir un déverbatif de valeur durative du type de ποτάομαι, οἵ. Schwyzer, Gr. Gr. 1,718, mais ce peut être aussi une innovation pour le

radical en épn-. On à en effet un vieux présent athématique ὅρημι

en

éolien,

‘dont

certaines

traces

Hom. et en ion., cf. Wackernagel, Spr. Gr. Dial. 1,83 ; 3,198, où 16 morphème

subsistent

chez

Uni. 71, Bechtel, *êë peut exprimer

— 815 — Pétat ; ce présent avec un autre vocalisme radical fait penser au lat. uereor. Enfin, le présent ὄρομαι certainement arehaïque et attesté en mycénien présente deux difficultés:

ὀργή

tion 198 ; 1 appartient

formes

expriment

qui

verbaies

répondent

précisément

la

des

formes

notion

de

gue ov, ci. aussi Bechtel, Lexilogus s.u. Mais it est également

nécessaire ailleurs de poser "sor- ce qui permet d’associer les nombreux composés du type ἔφορος, φροῦρος, etc. On pourrait alors évoquer avestique pasuë -haurva « qui bétail»s,

le

lat.

serväre,

Ernout-Meillet

cf.

s.u.

seruos. Les autres rapprochements que l’on peut faire hors du grec reposent sur “æwer-[wor-, notamment v.h.all. wara

f. cattention»

avec

wara

= wahrnehmen

neman

répondrait grec * Fop& (peut être supposé

à

quoi

par mpoupé) ;

on évoque aussi en german., got. war(s) « prudent », etc., v. norr, varr, etc., tokh. À war, B wera « odeur » (i.-e.

*woros).

Formes

verbales

à vocalisme

de sens divers

e :

outre lat. uereor « craindre, respecter », lette veru, vértiés «regarder, considérer ε, tokh. À wär, B wärsk « sentir », hitt. werite- « craindre s, cf. encore Pokorny 1164. Voir

aussi

s.u.

ὥρα.

Racine

exprimant

d'4 observer,

l'idée

surveiller, garder, protéger », qui se retrouve dans

wrû, cf. ἔρυμαι οὐ voir Ε. Bader,

BSL

ὀργεών, -ὥνος πι., voir ὄργια.

sur,

surveiller ». Pour oùpog Frisk pose *(F)ép(F)og, ce qui rend compte de l'hiatus de ἐπι- dans ἐπὶτουρος et de la diphton-

garde

ὀργάς, -άδος f, .voir ὀργή, ὀργάω.

nominales

« veiller

66, 1971,

“wer-u/

139-202.

Sur les verbes « voir » et les noms de l'œil, Prévot, Rev. Ph.

1935, 133 sq., 238 sq.

1 ὀργή 1 Î. «mouvement naturel, disposition, tempérament, caractère », d'où « passion, colère », en ce dernier

sens distinet de χόλος qui implique une amertume

rancune,

(5., E.). Rares composés : ὀργανοποιός «fabricant d'instruments » (D.S., etc.), ἀνόργανος (Plu.). Dérivés : ὀργάνιον dimin. (A P 5,190, M. Ant.), ὀργανικός

de θυμός chez

Tr.

804

«manière

à propos

du

chez

Th.

(voir

sur le sens

de

la

musique»

(AP),

c'est

un

présent

ὀργανίζω

que

suppose ὀργανιστής «ingénieur» (pap.), ὀργανιστός et ὀργανισμός (tardifs) ; ὀργανόομαι « être organisé » (S.E., Porph.) et δι- «être pourvu d'organes » (Iambli,}), avec ὀργάνωσις (Porph.) et &- (lambl.). ᾽Οργάνη f. épithète d'Athéna

à Thasos

(IG XII

Suppl.

380, ve s. av.),

(Hsch.)

Le grec moderne a ὄργανον (également au sens d'orgues)

avec ὀργανικός, ὀργανισμός,

16 verbe

(δι)λοργανώνω,

etc.

Et.: Le ταοῦ entre dans une série cohérente avec ξόανον

{ξέω, -Eooc), ὄχανον

(ἔχω, -oxos), ct. Chantraine,

Forma-

7,11

la femme,

ce

originel

Marg,

Der

Charakler

«heureux

caractère,

docilité».

n’est pas caractère, (peut-être εὐπειστεία

Formes

élargies

en -nroç (d'après ἄνοος - ἀνόητος, ete.), ἀνόργητος (hellén.), δυσ- (Arist.) avec Sucopynolæ (Hp.), εὖ- « d'un heureux tempérament » (Hp., Gorg., Th., etc.) avec edopynolæ etc.),

Bapu-

(AP).

8 : περιοργής

Passage

« AVeC

000

secondaire

grande

aux

thèmes

ardeur » (Th.,

grec

tardif) avec p.-ê, l’adv. περιοργῶς « avec ardeur » (Æsch., Ag. 216, mais it vaut mieux lire περιόργως avec la forme thématique,

cf. Ed.

Fraenkel

ad locum),

φιλ- (Nic.).

Dérivé : ὀργίλος « irascible » (Hp., X., D., Arist., etc.), pour

16

suffixe,

ct.

Chantraine,

Formalion

248;

d'où

ὀργιλότης ?. « caractère irascible » (Arist., Plu.). Verbes dénominatifs : 1. ὀργάω «être plein de suc» ou de « sève » dit d’une

terre fertile, de plantes

qui bour-

geonnent, de fruits qui mûrissent, etc. (Hdt., X., Plu., etc.) ; en parlant d'hommes ou d’animaux « être rempli d'ardeur », notamment de désir amoureux (Ar., Arist., etc.), plus Th.,

plein

de

seulement

générai

d’ardeur » en

désir,

thème

de

présent

mais

p.-ê. plus que parf. ὥργητο (Th. 2,21 ,var., cf. Hsch.) et ὠργηκότες (J., A. J. 17,9). Rares formes à préverbes : ἐξ- (Plu.), ἐποργῶσαι * μηνιῶσαι (Suid.). Rares dérivés généralement tardits : ἐξόργησις f. « violent désir » (Hermias, ὀργή (Hsch.) où la fonction in Phaedr, 62 a) ; &pynrds subjective

suffixe -τύς (cf. Benveniste, Noms

du

d'agent

67 sq.) convient ; ὀργασμός « orgasme » (tardif).

A côté de ὀργάω existe un appellatif

Délos

(Schwyzer 783), οἵ, aussi Hsch., Phot., équivaut à ἐργάνη, cf. sous ἔργον : 1l est difficile de trancher laquelle dos deux formes est plus ancienne ; ὀργάναᾶ est l'épithète de χείρ (E., Andr. 1014).

de

Au second terme de composé : &vopyoc « qui coléreux + (Cratin., Hsch.), δύσ- « qui a mauvais coléreux » (S.), eÜ- «au caractère agréable » chez Archil.) avec p.-8&. 10 dérivé εὐοργία *

etc.);

Verbes dénominatifs ; ὀργανίζω est douteux, ct. Thesaurus s.u., mais On à διοργανίζω « arranger » (tardif), κατ- « jouer

changeant

Sémon.

in der Sprache des frühgr. Dichtung 18 sq. et Diller, Gnomon 15, 1939, 597; sur l’emploi chez Thucydide, Huart, Vocabulaire de l'analyse psychol. chez Th. 1806 sq.).

(Æsch.,

latin.

de

sens se trouve encore chez Hdt., Th ; spécialisé ensuite au sens d's ardeur, passion, colère », en att., notamment

flûte » (Gloss.)

au

au sens

mais qui couvre un champ

comportement ε,

comportement

« être

pris

s’employer

205 au sens de « caractère », Hés.,

d'être,

généralement

suffixe

peut

Hom.,

apparalt dans H. Dem.

«qui permet d'agir, pratique, efficace» (Arist., etc.), -Érnç m. « ingénieur » (pap. 1ve 8. après), -&prog « joueur de un

qui

et une

sémantique différent. Le mot ὀργή non attesté chez Hom.

en

ὄργανον : R. « instrument » (ion.-att., etc.), instrument de chirurgie (Hp., etc.), instrument de musique (Simon., PL., etc.), organe des sens (PI., etc.) dit du corps δὲ de ses organes (Arist., etc.), dit de la logique comme instrument de connaissance (Arist.), rarement « résultat d'un travail »

é

colère notamment

(E.,

ὀργάξω : « pétrir », voir ἐόργη.

avec

et des

composés en -opyég.

Fabsence d’aspiration (qui peut s’expliquer par une psilose) et l'absence du digamma en mycénien : racine *sor- alternant avec “wor-, ou *swor-. Aux

à la famille de ἔργον, ἔρδω

qui peut

avoir à l'origine

ὀργάς, -άδος f.

une fonction quasi participiale,

cf. μαινάς, ete., et Chantraine, Formation

351, 356. Sens :

«terre grasse, humide et fertile» mais qui en général n'est pas cultivée, cf. Harp. s.u. et Poll. 1,10, dit notam-

ment du terrain sacré d'Éleusis entre Athènes et Mégare (IG 15, 325 ; Il*, 204; E., X., D., Call., Plu.); 16 mot

répond V.

bien

Schmidt,

à

18

Sprach.

signification Untersuch.

propre zu

de

ôpyde ; cf.

Herondas,

109-110.

— 816 —

ὀργή En

grec

byzantin

ὀργάς

esl

dit

d'une

fille

nubile

çef.

Thesaurus).

Issu de ὀργή 811 sons postérieur de « colère » : a } ὀργίζομαι

un délive sacré » où «en êlre possédé » (Arisl., ele.), ἐπ(-Anacreont.), xœr- «initicee aux mystères » (Plu, etc.),

ouv-

(Plu., etc.);

dérivés

: ὀργιασμός

« fait

de

célébrer

(Ar., Pl.) ; également avec des préverbes : &vr-, ἀπ-, δι-, ἐξ-, παρ-» περι-, συν- ; rares dérivés nominaux : παρόργισμα

des ὄργια » (Str., Plu.), ὀργιαστῆς « celui qui célèbre des ὄργια » (Plu., App.), dpytacrixéç «qui convient à des ὄργια, excitant », dit de Ja Aûte (Arist.). À côté de ὀργιάζω

(LXX},

deux

e 86 mettre en colère » (attique), rarement à l'actif « irriler »

-ouôç

(LX Χ} εἐ provocalion

à la colère, colère » ;

formes

lardives

ὀργιάς

f. « mystique » (Man.)

et le

b) ὀδργαίνω «mettre en colère» (S.), «être on colère» (S., E.); c) de ὀργόομαι, pf. κατωργώμεθα + nous nous sommes mis en colère » (pap.). Le grec moderne a gardé ôpy& « désirer ardemment », ὀργίζομαι « se mettre en colère », ὀργή » colère », ὀργασμός « excitation ». Π à pu se produire dos interférences ontre le groupo

doublet ὀργιάω avec Je participe ὀργιόωντες (Man. 4, 229, etc.). Outre ὄργια on 8 ὀργεών, -ὥνος « membre d'une confrérie retigieuse + (attique), issu de “épyndy, Ἐὀργᾷ ἕων,

de ὀργάω, ὀργάς se rapportant à une terro fertile οἱ les

tions,

composés ou dérivés de Fepy- « Lravailler » au vocalisme o, mais 16 rapprochement. de ὀργάς acc. pl. dans S., Ant. 355

voir un Fpoylwv — Fopyley, ct. ibid. et Ruijgh, Études

(Tovar,

Emerila

10,

1942,

228-235)

n’est

pas

probant.

On évoquerait aussi bien véopyog (Thphr., C.P. 3,13,3) dit d'une terre toute prête à produire. Cf. encore Szemerény! sous Ef.

Le grec moderne à dpydve voir Andriotis, Er, AcË. s.u.

« iabourer », ὄργωμα, mais

génit. -ovog, οἵ, ὀργειόνας (H. Ap. 389), tandis que ὀργειῶνας (Antim. 67 W) résulte d'un croisement entre 168 deux formes, cf. . Bader, Composés du type demiourgos $ 12, Ruijgh, Minos 9, 1968, 122 ; d'où ὀργεωνικός (inscripetc.);

saur mycén.

ivorokijanejo



l’on

a tenté

de

8 226 avec la n. 139 ; l’existence d’un ὀργεύς ost doutcuse,

16 meilleur témoignage étant celui d'Harp. ὀργέων dvri τῶν ὀργεώνων Λυσίας ἐν τῷ περὶ Θεοπόμπου κλήρου. Noter aussi ὀργεῶναι ΄ ἱέρειαι (Hach.). Ces

mots

s'uppliquaient

à

des

cérémonies

du

culte,

mais se sont spéciulisés pour des cultes à mystères, nolaimn-

Le passage de dpyñ au sons de colère trouve un parallèle

ment pour Déméter et des cultes initiatiques. Sous l'influence du christianisme ic mot ὄργια à pu être détourné de son vrai sens, ce qui ἃ abouti à la valeur prise par orgie en français. Sur l’histoire de cetto famille de mota dans l‘antiquité, voir N. M. van don Burg, ᾿Απόρρητα, δρώμενα, ὄργια, Diss. Utrechl, 1939. Et.: L'étymologia la plus probable tire ὄργια et ὀργεών de la base *werg- de EpSw, ἔργον, etc. ; 11 s'agit des actes sacrés, el Fon peul rapprocher l'emploi paralièle de

dans v. irl. ferc Î. + colère s, avoc vocalisme

τὰ δρώμενα, ct. Wilamowilz, Glaube 2, 70. Ruijgh, Minos

Et.: On rapproche depuis longlemps ὀργὴ de skr. ür/d .

«nourriture,

vigueur»

(pour

la

phonélique,

cf.

ὀρθός

et voir Schwyzor, Gr. Gr. 1,3G3, qui poso tin /). La correspondance morphologique n’est pas parfaite car Wackernagel-Debrunner, Allindische Gr. 11 : 2, 260 sq., pensent

que urjd est un élargissomont de ärj-. Pour 19 sens le rapprochement convient à la valeur propre de ὀργάω. e, cf. Pokorny

1169, Mayrhofer, Elym. Wb. des Allind, 1,116. Szemcrényi, Syncope 219-229, critique avec des arguments de valeur cette

étymologie.

Mais

son

hypothèse,

qui

pose

pour

ὀργή un nom d'action ὀρ(ο)γά Liré de ὀρέγω et ayant subi une syncope,

est hasardeuse.

D'autre

de cotte famuille : il sc demande

pas

«bien

travailtée»

d'où

donc

si

ne

le

mot

«graso. Voir

« Lerriloire

si 16 mot

» fortile»

seraît nussi

pas

Mix,

réservé

emprunté Afünch,

associés à dpyñ.

part, il sépare ὀργάς

ne signiflerail

(ct. Epyoy, ἔρδω),

mais on objectera qu’il s'agit de terres non cultivées ; ensuite s’il ne serait pas en rapport avec ἔργω « écarter, enfermer »,

l.e., pose à l’origine un *Fopyä e acle rituel », Toutefois, H faut indiques que par élymologie populaire, lorsqu’il s'ugissail notamment de Dionysos, ces mots onut pu être

à

aun

au

St. 27,

dieus;

hittite

enfin,

(varkant-

1969, 93.

113, 1672) et ὀρόγυια (Pi.,

ὄργυια : f., inscr. ubt. -vx 6 ÂAr., inscr.),

gén.

-äç, -Rç,

pl.

D.

-af « brasse » (Hom.,

ion.-att., etc.). Au

second

de composé

terme

on

avec

& normalement

un nom de nombre au premier terme, -épyutog (θά, 11,312, ion.-att.),

de

parfois,

-ορόγυιος

brasses» ; forme

rare

(Sapho,

πεντώρυγος

Ar.)

(X.,

«loug

Cyn.

tant

de

2,6,

1G

religieux (SIG 57, 4, inscription des molpes à Milet v® s. av., tragiques), mais plus particulièrement pour certains cultes

H, 1627, 356) et quelques autres formes chez X. ct Thphr., cf, ΕἸ. Dérivés : ὄδργυιαῖος (AP 6,114), τ-όεις (Nic. Th. 216) « qui mesure une brasse » ; parf. passif dpyuvtauévog « étendu pour mesurer uno bvasse» (Lyc.); égulement comme avec δια- (1lippareh.), περι- « pris dans les bras » (Ctes.). Et.: Le mot est évidomment issu de ὀρέγω « étendre » et 8 l’aspect d'un participe parfait féminin sans redoublement (avec xelp s.6.%), comme &yuræ, elc. On admet une syncope de ὀρογυῖα (ussimilé de *épeyvia ? ou avec vocalisme 0Ÿ) en raison de l’oxytonaisqn (?), ct. Schwyzer,

à mystères,

Gr. Gr.

B ὀργή

: hapax

difficile chez Hérond.

IV, 46 ; p.-6.

adj., opposé à βέθηλος. Discussion par V. Schmidt, Sprach. Unters. zu Herondas,

sous-entendu {avec qui

Blass

cst

k09-114, qui estime que 16 substantif

yuvh

(avec

Büchoeler)

plutôt

que



ct antres) ; on aurait un adj. ὀργός « inilié »,

appartiendrait

au

groupe

de

ὄργια,

ὄργια : n. pl. (ὄργιον est raro et tardif) ; se dil de rites notamment

ceux

de

Déméter,

Dionysos,

des

Cabires (H. Déméter 273, 476, Hat., ete.), parfois employé au

figuré

(Hp.,

Ar.,

etc.);

évoque

souvent

l'idée

d'un

culte orgiastique, désigne à l'occasion les objets du culle.

Verbe

dénominatif

: ὀργιάζω

«célébrer

des

ὄργια »

(E., Ba. 415) ou une cérémonie religieuse en général (PL, Plu., etc.), également avec dos préverbes : ἐξ-- « inspirer

1,255 sq., 381, 474. Bonveuiste,

Origines 152, jouc

46 l'alternance “azer-g- dans ὄργυια, *a,r-eg- dans ὀρέγω. !! faut admettre alors un parfait sans redoublement (cf.

ὀρώρεγμαι) et sans allongement du radical. Autre hypothèse de

Szemerényi,

Syncope

229

sq.

: ce

savant

part

d’une

forme *époyvïa d’un ancien purf. ὥρογα ; Κὠρογυῖα serait devenu

par syncope *dpyurx

ct par abrégement

normal



817 —

de la longue devant sonante-+consonne ὄργυια ; la forme dpéyuta, qui semble en effet secondaire, s’expliquerait par une anaplyxe à cause de la liquide, anaptyxe qui pout présenter aussi la forme ôpuy- ; ainsi s'expliqueraient les composés en -wæpüyvog avec allongement de la première syllabe du second terme de composé et le passage de -vutog à -γυος, Szemerényi discute aussi l'accentuation de ὄργυια. Objections de Bcekes, Laryngeals 37.

ὀρεύς

d'action

en -τύς

(forme ancienne?

: (Hre ρ.-δ. -tua



-copa)*

%

appétit »

Et.:

Le présent ὀρέγω

peut

être rapproché

16 suffixe cf. δάκτυλος, κόνδυλος, que

on remarque

τολυπεύειν

tation

mais

«se

donner

tions

On

rapproche

généralement

une trame, commencer », cf. Pokorny

n'est peut-être

lat.

ordior

voir

aussi

en

les

posant

‘a,r-eg-,

objections

de

cf.

sous

ὄργυια,

Szemerényl,

Syncope

parallèles,

mais

indépendantes

de

lat.

réæi,

rêéctus,

en germ., got. raihts « recht », avest. rdsta- « dirigé, droit ».

du

Il serait également imprudent de mettre directement en rapport grec ὄρεγμα, iat. regimen n. « direction », avest.

πιαὶ ».

Et.:

laryngaliste

226, 230. L'aor. ὁρέξαι, et ὀρεκτός doivent être des forma-

-ὑλὴ (pour

κορδύλη) ; pour 18 sens

signifle aussi

dans ὀχκέλλω (Frisk) ou

plutôt prothèse (Schwyzer, Gr. Gr. 1,411, Lejeune, Phonélique $ 192). Cette prothèse peut recevoir une interpré-

ἐρίων (Hsch.), done paquet on pelote de laine; ὄρδικον χιτωνίσκον. Πάριοι (Hsch.) qui reste peu clair; l’aoriste ὡρδυλευσάμην * ἐμόχθησα (Hech.) atteste un présent

ὀρδυλεύομαι qui peut être issu de Ἐὄρδυλος,

immédia-

tement de lat. regô « diriger en droite ligne, diriger », etc., irl. rigim « j'étends ». L'o initial propre au grec a été diver-

τῶν

τολύπη

poètes

alexandrins?); 5. adv. ὀρέγδην «en s’étendant » (Sch., I. 2,543), Hsch. s.u. ὀρεκτῇσι μελίῃσι. Voir aussi ὄργυια. En grec moderne, ὀρέγομαι « désirer », ὄρεξις « envie,

sement expliqué : préfixe comme ὅρδημα

ou ionisme des

« ourdir

rasman- m. n. «ligne de bataille ». Les formes verbales sont diverses en indo-iranien et ne se laissent pas rapprocher

60, mais l'hypothèse

que spécieuse.

de ὀρέγω : en skr. présent à inflxe nasal r-À-jdti « s'allonger, 86 hâter » qui ne peut guère être rapproché de ὀριγνάομαι et irajydti « il dirige », ct. Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind.

ὀρεᾶνες : m. pl = ἄνδρες dans le vocabulaire de la Pythie (Plu., Mor. 406 e) ; fait penser aux noms de peuples dialectaux attestés en grec occidental comme ᾿Ακαρνᾶνες, Δυμᾶνες, etc. Le lemme de la glose d'Hsch. dpeloves * ἄνδρες est p.-8. fautit. Pas d'étymologie.

1,91, l'avestique a l'itératif-causatif räzayeiti. Voir Pokorny 854 sq., Ernout-Meiliet s.u. regô ek Benveniste, Vocabulaire

des inslitulions indo-européennes 2, 9-15 pour le sens propre de la racine et le rapport avec lat. rêx s roi », skr. räj-, ete.

ὀρέγω, -ομαι : Tul. ὀρέξω, -ouor, aor. ὥρεξα, ὠρεξάμην (ITom., ion., etc.) ; parf. et pi. que parf. moyen ὀρωρέχαται,

-aro (IL. 16,834 ; 11,26), ὥρεγμαι (Hp.), aor. passif ὠρέχθην

vocabulaire

(Hp., X., ete.) « tendre » (notamment les bras), e sè tendre, chercher à atteindre » (au sens propre ο au sens figuré), pour l'emploi chez Hom., voir Trümpy, Fachausdrücke 118 8g. ; le mot se distingue franchement de πετάννυμι «élendre, étaler» el signifie «étendre en ligne droite »

190,

E., Théoc.,

radical du présent ὠριγνήθην fulur -ἥσομαι (D.C.); Lhème

Hérod.),

aor.

fait

(Antipho Soph., dc présent en

(Plu.,

406

Mor.

e).

dans

le

Obscur ;

(Æsch., Sept 532, E., Hipp. 1277) à qui couche dans 18 montagne » dit par exemple des Centaures, d’animaux ; le mot est déformé dans ὀρέσκιος épithète de Dionysos (AP 9,524), peut-être influencé par σχιά ; Verbe dénomi-

suv le

natif ὀρεσκεύω dit d’un serpent (Nic., Th. 418). Et.: Composé dont le premier terme est âpec- de ὄρος

Jsoc.), nasale

« montagne » ; le second terme avec vocalisme 0 (cf. δορυσ-

σόος à côlé de σεύομαι, ναυστόλος à côlé de στέλλω, etc.) est issu de χεῖμαι « être couché », cK. skr. -Saya- « couché », dans vahyesaya-, etc.; on attend au second terme -xotog où -xooç et Bechtel, Lerilogus s,u, propose d'écrire -xotos ;

en 1, cf, Schiwyzer, Gr. Gr. 1,695 ; ὰ glose d'Hsch. ὀριχᾷται *

γλίχεται, ἐπιθυμεῖ peut être une faute pour dpuyv&rac. Noter aussi ὀρεγιάω * subô (Gloss.). Dérivés de ὀρέγω : 1. adjectil verbal ὀρεκτός « tendu »

la longue n’est pas expliquée par la métrique (?).

(II. 2,5483, Str.), ou «rccherché, souhaité » (Arist., etc.) ; également en composition : notamment eù- et surtout ἀν«sans désir, sans appétil » (Arist.), «non désiré » (Plu.),

: Frisk

la juge déterminée

ὀρεσχάς, -ἄάδος : f. « branche de vigne avec une grappe »,

ef. la glose d'Hsch. τὸ σὺν τοῖς βότρυσιν ἀφαιρεθὲν κλῆμα, eb Harp. s.. ὀσχοφόροι où 16 mot est donné comme valant ὄσχη.

ἀνορεκτέω (lardif), -εξία « manque d'appétit e (tardif), antonyme d'BpeËiç ; dérivé en -ἰκός, ὀρεκτυκός « appétitif, qui désire » (Arist., Épict.), « qui éveille l’appétit » (Dsc.) ;

Et.:

dénominatifs : ὀρεκτεῖν * ἐπιθυμεῖν (Hsch.), ὀρεχτιῶν * ἐπιθυμῶν (Hsch.); 2. ὄρεγμα n. «fait d’étendre » [le

Obscure.

Hypothèse

douteuse

de

Strümberg,

Worlstudien 53 sq., de *âp-ocxkç, combinaison de *Bp- et ὄσχη avec passage de ο à e (?), le premier issu d'une contamination avec ὄρμενος.

joues (Tab.

Heraci. 2,33); 3. ὄρεξις «désir, appétence » (Démocr., Arist., etc.), cf. pour la définition du mot Arist. De anim. 414 b; 4. ὀρεκτύων * ὀρέξεων (Hsch.) atteste un nom

Pythie

fleuves

ὀρεσκῷος : Il. 1,268, Od. 9,155, Hés., fr. 79,5, ὀρεσκόος

soulignant p.-ôê. le terme du procès, éventueliement issu d’un présent en -väue avec la fermeture de la voyelle «

bras, etc.) (Æsch.), « élan » (E., Hel. 546), ait de que l’on tend (E., Ph. 307), mesure de longueur

ia

des

épithète

épéovro, voir ὄρνυμι.

Autres thèmes de présents : J. participe ὀρεγνύς (II. 1,851 ; 22, 37), -νύμενος (AP 7,506), Loujours avec χεῖρας, formes rares résuttant de l’extension de -νυμι ; 2. ὀριγνάομαν Bouclier

de

ou

voir ’Opouréres,

avec connotalion de direclion ; également avec des préverbes, surtout ἐπ-, en outre ἀν-, ἀντ-, ἀπ-, παρ-, προσ--

(Hés.,

: nom

ὀρεμπότης

.

ὀρεύς

terme

étant

: lon. οὐρεύς « mulet » où « mule » (IL., Ar., Arist.)

moins usuel que ἡμίονος (voir s.u. Bvog).

ὀρεύς

— 818 —

En composition

: ὀρεω-κόμος

« muletier » (att., Ar., PL,

ὀρθαγορίσκος

une

allusion

aux

cris

aigus

de

l’animal,

tout

rapport

IG 11*, 10 B 4, ve-ive 8. av., etc.), -xouée (Poil. 7,183), -πολέω « s’occuper de mules » (Suid.), -πώλης « marchand de mules » (Suid.) ; le premier terme fait difficulté en raison de i'-w- (une forme ôpeo- est donnée par Hsch., et des mss) ;

Ces

voyelle

dit en géométrie des angles droits, des perpendiculaires, ef. Mugler, Terminoiogie géomélrique s.u.; après Hom,, ion.-att., etc., «en ligne droite, directe», etc., d'où au

thématique

en

composition,

avec

influence

du

gén. ὀρέως (?). Dérivé : bpexéç « de mule», p. ex. dans ὀρικόν ζεῦγος (18., PL, Æschin.), Ei.: Jssu de ὅρος, ion. οὖρος « frontière », mais le sens originel du mot est « sillon », cf. s.u. ᾽Ορεύς signifie donc étymologiquement «l’animal qui trace le sillon» cf, Schulze, Q. Ep. 407, n. 3. Bechtel, Lexilogus 261 8q., et, par exemple, 1|. 10,352 où les mules sont préférées aux bœufs pour le labour. La psilose du mot chez Hom. répond à celle de οὖρος ; en attique 6116 peut s’expliquer par un rapprochement d’étymologie populaire avec ὄρος à monta-

gne » (cf. la glose citée dans le Thesaurus).

deux

ἀναιρούμενοι ὠρέγοντο « s’allongeaient », goît 2 ἐφθέγγοντο καὶ ἐστένοντο « mugissaient, gémissaient », soit 3. ἐκόπτοντο « étaient abattus » : c’est le sens 1. qui fournirait un sens et une étymologie plausible, cf. Et. Mais le mot repris dans le grec postérieur ἃ été diversement interprété : a) chez Théoc. 11,43 11 est employé à propos de la mer, donc au sens de « mugir» qui conviendrait aussi chez Hom., mais peut en avoir été déduit abusivement ; b)

dans

toutes

les

autres

attestations

ie mot

se traduit

bien par « palpiter », dit du cœur (καρδία, xéæp), cf. Ar., Nuées 1368, A.R. 1,275, Opp., H. 2,583, ou θυμός (A.R. 2,49), dit aussi de la vessie (χύστις), cf. Nic., Al. 340, « qui

palpite » (ou

se gonile) ; dans

le /r.

6 d'Aristias

le

texte et le sens sont douteux (le sujet est πέδον) ; voir encore Van der Valk, Researches 1,267 sqq. Et.: Le rapprochement avec ῥοχθέω « bruire, gronder » n'est qu’une étymologie populaire, celui avec ἐρέχθω « briser » ne convient pas. 1l reste la possibilité de chercher un rapport avec ὀρέγομαι, en posant un suffixe en -Déo, p.-ê. avec le relais d’un parfait *épexOa, ct. Risch, Worlb. der hom.

Sprache & 111 a, ce qui confirmerait la glose.

ὀρθαγορίσκος

: m. «cochon de ialt» (Ath. 140 b,

Hsch.), désigne aussi un poisson inconnu ainsi nommé à cause de son grognement (Pline 32,19), cf. Thompson, Fishes s.u, Strômberg, Fischnamen 69; d'où 16 dérivé

explicetions

rompent

avec ὄρθρος autre que par étymologie populaire.

ὀρθός

figuré

: «debout,

la

notion

dressé » (Hom.,

de

«restauré,

ion.-att.,

redressé »,

etc.),

d'autre

se

part

celle de «réussi, qui est un succès », enfin, celle de « véridique, correct, honnête », etc. Nombreux

exemples

au

premier

terme

hom. ὀρθό-κραιρα, cf. κραῖρα ; puis, avec ὀρθό-βουλος « sage », -γώνιον « rectangle », bien », -OpeE « qui fait dresser les cheveux corne droite», -στάδην, -σταδόν «en se -στάτης

oColonne,

ὀρθόμαντις cité

ὀρεχθέω : verbe expressif attesté pour la première fois II 23,30, dit de bœufs égorgés (βόες σφαζόμενοι), 168 scholies donnent comme sens soit 1. ἐξετείνοντο ἀναιρούμενοι ou

dernières

orthostate»,

« prophète

prospère » (Pi.)

etc.

de

composé

des sens divers -δαής + qui sait », -“χέρως « à la tenant droit »,

Sur

l’analyse

véridique » (Pi.), ὀρθόπολις qui

sont

:

proprement

des

de

« ἃ la

composés

possessifs dont le premier terme prend apparemment une valeur verbale, cf. Sommer, Nominalkomposita 174, 184,

Dans l'onomastique, composés en ’OpBo- comme ’OpOévous (Milet), etc.; ξορθαγόρας (SEG 11,336, Argos) et ᾿Ορθαγόρας ; ce dernier anthroponyme a fourni à Ar, un terme plaisant pour désigner 1᾿ὄλισδος (Assemblée 916). Au

second

Lerme de composés

; ἄνορθος, p.-ê. « penché »

(16 IT9, 463); ἐξ- «redressé » (Ath.), dérivé inverse de ἐξορθόω ; κάτορθος, etc. Dérivés : 1. ὄρθιος « droit » dit notamment d’un chemin raide,

dit

de

d’une

d‘un

cheveux,

voix

cri (JI,

etc.,

haute

11,11

des

avec

(avec

emplois

l'expression

etc.), de troupes

particuliers,

νόμος

formées

ὄρθιος),

en colonne,

de pierres dressées verticalement dans la construction, boutisses (ion.-att., etc.), d’où ὀρθίᾷξ, -ἄκος «16 bas du mât » (PoHi. 10,134 = Épich. 106) avec chez Hsch. ὀρθίας ‘ ἰστὸς νεώς ' τίθεται καὶ ἐπὶ κακεμφάτου (c.-à-d. dans un sens obscène) ; adverbe ὀρθιάδε «en pente raidev (X., Lac. 2,3); verbes dénom. : ὀρθιάζω « faire entendre une voix aiguë» (Æsch.), cf. ὀρθιάζειν * μαντεύεσθαι également

(Hech.), aussi au sens de « dresser » (AP),

Hech.

ὀρθιάζοντα

pubère »; attesté

gloser

pour

en des sens

« devenu

ἐξηνδρωμένον

divers

avec

chez

différents pré-

verbes : dv-, ἀντ-, ἐν-, ἐξ-, ἐπ-, etc.; du verbe sont tirés : ὀρθιάσματα pi. n. «cris aigus e (Ar., Ach. 1042), (tardi). ὀρθιάω = ὀρθόω -ίασις sérections (médec.), 2. ὀρθηλός « haut, droit » (inser, Délos 1ve-un° s. av., Str.),

p.-ê. d’après ὑψηλός, à côté de ὀρθηρός (pap. 1° s. après) ;

βορθαγορίσκια * χοίρεια κρέα, καὶ μικροὶ χοῖροι Bopôxγορίσχκοι (ms. βορθάκεοι) Λάκωνες (Hsch.). Ath., . c, expose que Polémon admel cette forme mais que d’'autres

3. ὀρθότης 1. « fait d'être dressé, droit, rectitude, correction » (ion.-att.) ; 4. ὀρθοσύνη f. « rectitude » (hapax Démocr. 40) en llaison avee πολυφροσύνη, οἵ. Wyse, Wôrter auf -σύνη 62 ; B. ὀρθέσιον * ὄρθιον, μακρόν, ὀξύ, μέγα (Hsch.), plutôt

préfèrent ὀρθραγορίσκος ; seion

qu'un

Ath.

elle s'expliquerait

ἐπεὶ πρὸς τὸν ὄρθρον πιπράσκονται « parce qu'on les vend à l’aube » ; 19 mot aurait subi une dissimilation des liquides. Bechtel, Gr. Dial. 2,328, admet cette explication qui reposerait sur une plaisanterie. Elle paraît bien artificielle. Selon

Pisani,

Paideia

13,

1958,

143,

la

forme

originelle

serait bien ὀρθαγορίσκος et le nom aurait été créé par allusion railleuse au nom du tyran de Sicyone "OpBæyépæs, ce

qui

est

possible.

De

toute

façon

cet

anthroponyme

a donné lieu à d’autres emplois plaisants, ct. sous ὀρθός. Dans

le

cas

du

porcelet,

on

pourrait

aussi

voir

dans

dérivé

doit être un

composé

résultant

par

super-

position syllabique de Ἐὀρθοθέσιον, οἵ. les composés en -θέσιος. Onomastique : outre les anthroponymes comme "Opbwv ou ᾿ὈΟρθόννας, ef. Bechtel, #. Personennamen 352, il existe le nom d'un génie compagnon de Priape *Opôdvvne, gén.

-ou m. (Pl.

Com.,

inser.

d'Imbros,

Str.) avec

gémi-

nation expressive à côté de ᾿Ορθάνης (Phot., Hach. qui explique τῶν ὑπὸ τὸν Πρίαπόν ἐστι θεῶν, καὶ αὐτὸς ἐντεταμένον ἔχων τὸ αἰδοῖον), formation masculine en -&ç/-n6

avec 16 même suffixe que ᾿Εργάνη.

— Épithètes d'Artémis de formes diverses et de sens obscur. Une déesse de la fécondité qui ne s’est peut-êtré pas confondue tout de suite avec Arténñs porte à Sparte et en Arcadie les noms de βορθασία (Schwyzer 5, vi® s. av., 673 Arcadie), ἔορθαια (Schwyzer 5, etc.), Fpobala (ibid.), en outre ξορθεία, Βορθεία, Βωρθέα, Βωρσέα, etc, cf. Risch, Mus. Helv. 11, 1954, 29 n. 41 et Page, Alcman, Partheneion

77 ; autres formes ᾿Ορθωσία, -tn (Pi., Hdt., inscr. de Mégare), d'où ᾿Ορθώσιος appliqué à Poséidon, à Délos, visiblement sous l'inffuence de ὀρθωτός, etc. Les mss de X., Lac. 2,9, Plu. 239 c, donnent Ὀρθία qu'il faut p.-ê. corriger en ᾿Ορθεία, Les explications de ce nom sont

sonante

1,363, en outre, pour le traitement de 0F, ibid. 301. Ces mots peuvent être rapprochés de skr. värdhali « élever, faire pousser », avest. varad même sens, avec skr. vardha-

m. Voir encore Pokorny 1167. Ruijgh, Études & 130 n. 315, veut rattacher ὄρθός à ὄρνῦμι en arguant du fait que mycén. ofwoweo gén., si c'est dp0 Fo Feoç « à l'oreille droite » cf. s.u. οὗς, exclut le F initial : mais il doit être tombé par dissimilation,

trouvée

a été

λυγοδέσμα

aussi

appelée

déesse

la

deboul dans des branches de saule ; 168 modernes y voient une déesse de la végétation et de la fertilité, ou une déesse guérisseuse, notamment pour l'accouchement (ὀρθοῖ τοὺς à l'épithète même attribuent certains γεννωμίνους), une signification phallique (!). Le vénète Reitia que l'on évoque (Haas, Sprache 2, 1952, 222-224) serait un calque

sémantique. Enfin selon Λυπουρλῆς (’Entor. Ἔπ, Φιλοσ. Ex. Θεσσαλονίκης 10, 1968, 365-401) 11 faut partir de ᾿Ορθρία et voir dans la déesse une déesse de l'aurore. Verbes dénominatifs : 1. ὀρθόω, ὥρθωσα, etc., « relever, redresser, «rétablir,

rendre droit, diriger droits, d'où au conduire à bonne fin s, au passif «être

réussir »,

otc.

(Hom.,

des préverbes noms

ion.-att.,

etc.),

très

flguré exact,

souvent

avec

: dv-, ἀπ-, δι-, ἐξ-, ἐπ-, xat- ; d’où de

«fait

t.

ὄρθωσις

d'action

les

réussir »

redresser,

(Démocr., Plu.) et surtout avec préverbes : ἀν-, δι- (Hp., ῬΙ.), ἐπαν- (Arist.), xxt- (Hp.) ; noms en -μὰ n., toujours avec préverbes : &- « instrument pour redresser, redressement, réforme » (Hp., Arist., Plu.), &a- « érection » (inser., Corcyre,

Delphes),

ἐπαν-

« correction » (Pi.,

D.,

Arist.),

κατ- « réussite » distingué de εὐτύχημα « succès par chance » (Arist.,

M.M.

1199

a,

etc.),

«acte

vertueux,

juste»

avec (LXX,

qui

maintient

préverbes Plu.,

;

droit,

qui

διορθωτῆς

Épict.),

xer-

protège » (Pi.,

«Correcteur, «celui

qui

P.

1,66);

réformateur »

réussit»

(tardif) ;

avec des dérivés en -ἰκός, διορθωτικός «capable de corriger » (Arist, etc.), κατα « capable de réussir, qui réussit » (Arist.) ; 2. διορθεύω « raisonner droit » (hapax, E. Suppl. 417). Cette famille de mots, qui dans l'Iliade correspond seulement aux notions dc « dressé, vertical », à pris 16 sens

de « droit », puis s’est enrichie de diverses valeurs abstraites ou morales.

En toute

grec

moderne

la variété

des

subsiste sens

la famille

anciens

de

« debout,

ὀρθός, droit,

avec juste,

correct », à côté des composés ὀρθογραφία, -δοξία, -φροσύνη, l’adv. ὀρθά « droit, debout, bien, avec raison », ὀρθότης «rectitude », etc.

Et.: L'étymologie traditionnelie ct plausible tire ὀρθός de * Fop0 Féc 16 digamma initial étant garanti par argien FopGayépæg, lacon. βορθασία, FopOeix, etc., et la glose d’Hsch. βορσόν * σταυρόν. ᾿Ηλεῖοι (c£. Bechtel, Gr. Dial.

2,830).

On

rapproche

haut », cf. pour ce mot

alors

Mayrhofer,

skr. Etym.

ürdhvd-

Lejeune,

BSL

61,1966,

2, 25.

En

grec

*haut » doivent être tenus à l’écart, οἵ. Ernout-Meillet s.u. En dernier lieu Beekes, Laryngeals 241.

3p0pos

« dressé

Wb. des Allind.

1,117, R. Schmitt, Dichtung und Dichtersprache $$ 518 8q., avec la n. 1461 a ; pour le traitement phonétique de la

: M.

du jour ε, cf.

«aube,

précède

qui

moment

PL, Crit. 43 a ὄρθρος

la naissance

βαθύς,

951

Lois

d

Bpôpou μέχρι περ ἂν ἥλιος ἀνάσχῃ (H. Herm. 98, Hés., Tr. 577, attique), le sens propre a été méconnu grec tardif, cf. Wackernagel, Spr. Unt. 193.

Au

premier

terme

de

composé

dans

m.

: ὄρθρο-βόᾶς

le

« qui

chante à l’aube » dit du coq (AP 12,137), cf. ἠυκανός ; -γόη dit de l'hirondelle (Hés., Tr. 568); -λάλος «bavard à l'aubo» dit des hirondelles (AP 6,247), σύνορθρος « se levant

avec

le soleil»

Ag.

(Æsch.,

253),

περίορθρον

« les

environs du iever du soleil » (Th. 2,3). Dérivés : ὄρθριος «â l’aube » (H. Herm. 143, Thgn., Épich., att.) avec ὑπ- (Anacreont.); ὀρθριοφοίτης « qui va de bonne heure » (Suid., Phot.), ᾿Ορθρία serait le nom d’une déesse à Sparte selon Schwenn, Rh. Mus. 86, 1937, 298, mais voir aussi Page, Aleman Partheneion 71 sq., 76 ;

ὀρθρινός « de l’aube, à l’aube » (Arat., suffixe que dans ἑωθινός ; -ἰδιος id. suffixe αἰφνίδιος, παυρίδιος, Degrés ὀρθριαίτερος, -τατὸος (Hdn.), ὀρθρίτερον

LXX, AP), même (AP), ef. pour le de comparaison : (pap., 115, 155 s. av.),

ces deux types de comparatifs sont faits sur 16 modèle de ceux de πρωΐ (Schwyzer, Gr. Gr. 1,534, Radermacher,

Festschrift Kretschmer 154 8q.).

par

opposition à ἁμάρτημα (Stoie.) ; noms d'agent : dphothp ocelui

cf.

voir encore ὀρθρός, Mais lat. arduus « escarpé », V. irl. ard

Zichen, RE 25 Ἐ, 3, 1469) ; Pausanias, 3, 16, 11, explique

que

initiaie en grec, cf. s.u. ὀργή et Schwyzer, Gr. Gr.

156,

1943,

30,

Gl

(Kretschmer,

incertaines

et

diverses

ὄρθρος

819—

Verbes dénominatifs

: 1. ὀρθρεύω, -ομαι

« être éveillé

avant |Ὲ jour, souffrir d’insomnie » (FE., Théoe.), cf. Phryn.,

PS 93 B ὀρθρεύεσθαι καλοῦσιν οἱ ᾿Αττικοὶ τῷ λύχνῳ προσκεῖσθαι πρὶν ἡμέραν Ὑενέσθαι ; ἐπ- «s'éveiller de bonne heure » (D. Chrys., Lue., etc.) ; 2. ὀρθρίζω « s’éveiller, se lever tôt» (LXX, NT), ὀρθρισμός (Aq.), ἐπορθρισμός «fait de faire quelque chose à l'aube » (Plu-). Le nom d'Orthros, le chien de Géryon, serait selon Οἱ, 13, 1924, 270, un dérivé inverse de Krotschmer,

m,

ὀρθρεύω, ce nom signifierait ocelui qui est en éveil au petil matins. Mais sa forme est incertaine : "Ὄρθρος est attesté chez la forme la mieux ad u. 203. Ce fait dissimilation des

Apollodore, attesté est ne ruino pas p, soit un

Q.S., etc., mais chez Hés. "Ὄρθον, cf. West, Theogony l'étymologie, soit qu'il y ait rapprochement abusif avec

ὀρθός. Mais un doute peut subsister. En grec moderne ὀρθρός désigne les matines. Εἰ.: ’Op6pég se caractérise morphologiquement morphème

dh>

6 cf. Benveniste,

Origines 202,

par le

ο par un

suffixe en r qui peut alterner avec un suffixe en n, ce qui

permettrait de rapprocher v. sl. rand « à l’aube » en posant pour le mot slave *wrädh-no-. Ces mots appartiendraient à la famille de *Fopeôç; ef. J. Schmidt, KZ 33, 1895,

456 aq., Lidén, G.H.Â. 5, 1899, 23 sq., Benveniste, 0.c. 19. Dans cette hypothèse le mot serait apparenté à ὀρθός rapprochement que Frisk justifle en remarquant qu’il

ὄρθρος

-—

significrait « la croissance du jour », ce qui paraît plausible

si l'on

pense

à skr.

vdrdhati

«faire

pousser », beaucoup

moins si l'on songe à gr. àpBég.-Un autre Frisk réside dans le Æ initial de épOxyoplaxog, douleux que ce terme ait quelque chose ὀρθρός, Dans ces conditions le Æ initial n'est pas ὀρθρός,

et

la

vieilie

étymologie

qui

argument de mais il reste à faire avec certain dans

évoque

lat. orior,

ortus m. dit des astres, grec ὄρνυμαι, garde des chances.

ὀρΐγανον

: n., -oç f. et m.

(souvent

écrit ὀρείγανον

dans les mss, ἐρι- dans des pap., 11° 8. av.), nom de diverses labiées aromatiques et âcres, mal discernables, notamment

la le

marjolaine bâtarde (Épich., Hp., Ar., Avist., etc.); mot est déterminé par des adj., p. ex. ὀρίγανος

Ἡρακλεωτυκή, λευκή, μέλαινα, etc., ou par le premier terme de composés de détermination : &ypt- « marjolainc » (et. pour la forme

lisch, /F 59,

1945, 267), τραγ- diverse-

820— posant *épivFo, cf. φθίνω, ce qui de ὄρνῦμι, ὁρούω (Schwyzer, Gr. Gr. Ἐδρίνψω, comme κλένω (Brugmann, Le radical *Opr- se retrouve peut-être

sur un vase corinthien (Bechtel, Gr. Dial. 2,247) mais ce nom isolé peut admettre d'autres explications. Hors du grec on cite arm. impér. ari «lève-Loi», aor. y-are-ay { atpærég

στόρνυμι, d'après aurait été créé

un un

Formation 49.

Sur des dérivés de ὄροδος dans la toponymie et l'onomastique avec ’Opoblç, ᾿Οροθιτᾷδες, ᾿Οροδίαι, ’Opoblrns, voir Robert, Noms indigènes 75.

Verbe dénominatif “époGlŸo dans la glose d'Hsch. ὠροδισμένοι * κεχορτασμένοι ὁρόδων (-βοῶν ms.).

— Le

grec

moderne

a conservé

Bpoboc,

ῥόδι

825 —

n., ῥοβίθι

Le grec moderne garde 16 miot sous la forme flgure déjà dans des manuscrits byzantins.

« pois chiche ».

Εἰ.

mot

Le

fail penser

évidemment

part

d'une

Spos

Et.: Gertainement

à grec

nom

verbai

du type

ôppés qui

τροφός,

θορός

épéGiv0oc, de l'autre à lat. ervum « pois chiche ». Probable-

« qui jaillit », avec psilose ionienne, « ce qui coule » ; répond

langue

inconnue de la Méditerranée orientale. Voir s.u. ἐρέδινθος

à skr. sard- «coulant» issu du radical verbal de skr. sisarti, « couler » avec l'aor. asarat. Le lat. ἃ 16 neutre

avec la bibliographie.

serum « petit lait » avec le vocalisme e attendu. Voir encore

une

à

indépendamment

faits

emprunts

ment

épéBauvos : m. « branche, rameau » (Thphr., Nic., A P). Diminutif ὀροδαμνίς f. (Théoc.).

Pokorny 909 sq., qui groupe sous *‘ser- un grand nombre de mots dont l’appartenance à cette racine n'est pas

Call.,

certaine, notamment en grec même ῥῴώομαι dernier mot s'expliquant mieux autrement).

Et.: Serait une graphie pour éol. ρόδαμνος (cf. s.u. ῥάδαμνος) selon Frisk, qui pense que l’o initial est une

notation de Æ, en renvoyant à Schwyzer, Gr. Gr. 1, 313 n. 2, ct en rapprochant ὀρίνδης qui est un mot d'emprunt, mais ῥάδαμνος à parfois été pris pour tel (voir s.u.). On

évoquera aussi ᾿Οράτριος, cf. s.u. À côlé de ὀρόδαμνος on a un

doubliet ὄραμνος

(Nic., Al.

154, AP)

propose d'expliquer comme un croisement

ὀροθύνω

que Frisk

avec ὄρμενος.

: aor. ὀροθῦναι «exciter, exhorter » (Hom.,

Æsch., Pr. 202) ; rarement avec préverbes : ἐξ- (Cypr., Q.S.), ἀμφ- (inser, thessal.). Ek: On a supposé une réfection d’un itératif de ἐρέθω, Ἐδροθέω, d'après les verbes en -ὔνω ; il faudrait surtout évoquer θύνω de sens voisin. Finalement pour l'étymologie populaire 16 mot à l'aspect d’une combinaison de ὄρνυμι

ὄρομαι,

ὅρος : att.; corcyr. épFog (Schwyzer 135, 2, v° s. av.), crét. et arg. ὦρος (SIG 681, 59; Mnemos, 1914, 332 et 342), Héraci. ὄρος (Schwyzer 62,53, etc.), ion. οὖρος (Hom., Hat., inscriptions); 8 mégar. ὄρρος (Berl, Siteungsber.

1888,

885)

voir

Lejeune,

Phonétique

avec la note. Sens : « limite » (d'un champ),

8

145

d’où « borne »

marquée par une pierre, une colonne, etc., également borne hypothécaire, frontière (d'un territoire), en musique notes qui limitent les intervalles, nombres, d'où terme

en logique « définition », cf. Koller, GI. 88, 1959, 70 sq. (Hom.,, ion.-att., etc.). P.-ê. mycénien wowo, cf. ChadwickBaumbach 228. Au premler terme de composé dans ὁρο-θεσία f. « fixation des limites » (inscr. hellén., pap., Act. Ap.) issu apparem-

un

: épithète

Éniane),

404,

538, 1e7 s. après), Au second terme de composé avec trois formes ; -opog, -ouvpog (ion.), -æpos (allongement de

voir ὁράω.

ὋὈρομπάτας 1,

(ce

ment de ὁρο-θέτης (Gloss.), de Spov θεῖναι avec 16 sufixe ττῆς ; en outre, n. pl. ὁροθέσια, et dénom. ὁροθετέω (0GI

et θύνω.

(pour

@

et ὁρμή

adopte

Hermes une

de

Zous

1915,

attestée

158.

explication

de

Bechtel, Sittig,

ὀρειδάτης. Là-contre Cook, Zeus 2, 869, 16 mot « delphique » ὀρεμπότης.

à Chypre Gr.

Dial.

évoquant

qui rapproche

composés, ou éventuellement de -opf-). Ainsi on 8 à Héraclée (Schwyzer 62, 1. 60 et 90) à la fois &vropas «borne opposée » et τέτρωρον « place marquée par quatre

bornes » où l'œ est une longue de composé résultant d’une

contraction.

En

(Schwyzer

ὄρον : n., selon Harp. 139, 23 σκεῦός T1 γεωργικὸν ὡς ᾿Ισαΐος (fr. 5) … μήποτε μέντοι τὸ ὄρον παρά τε Αἰσχύλῳ {fr. 154) καὶ παρὰ Μενάνδρῳ (fr. 160) σημαίνει & τὴν πεπατημένην σταφύλην πιέζουσι, cf. encore Phot., Suid., donc la pièce de bois avec laquelle on écrase les grappes de

664,

outre

: δίωρος

Arcadie),

savec

μέσσορος

deux

bornes »

(Héraclée),

ὅμορος

tlimitrophe, voisin » (att.) et -oupog (ion.), avec -opéo, τουρέω, pour ὁμορρέω (SIG 1044, 16 Halicarnasse) cf. Lejeune, Phonélique $ 145 avec la note ; rpéc-oupog (S., Hät.), τορος (X.), cûv-oupog (Æsch.), -opoc (Ait.), τήλουρος «aux frontières lointaines, lointain » (Æsch., E.), -opog

raisin ; même sens pour ὅρος à propos d'olives (PolL. 7,150 ; 10,180), cette dernière forme pourrait être un neutre

(Ε.). Avec 16 suffixe -toç : μεθόριος « qui forme la frontière entre » (Th., etc.), ὁμ- (Call., etc.), ὅπερ- « au-delà de la frontière » (Th., etc.) ; ἀμφούριον n. palement fait par le

sigmatique, cf. SEG Et.: Ignorée.

vendeur

11, 244, 1 (Sicyone, ve s. av.).

ôpévriov : n., plante qui sert de remède à la jaunisse (Archig. ap. Gal. 13,236).

aux

propriétaires voisins

pour

garantir la vente

(pap. 1115 8. av.), avec ἀμφουριασμός (SEG 3, 674, 11* 8. AV.), cf, Withelm, GI 14, 1925, 68 sq., 83, voir aussi εὐθυωρία. Dérivés : 1. ὅρια pl. n. (ὅριον est rare), «région frontalière » (Hp.,

Schwyzer

att., arcad.,

664, etc.),

p.-ê.

mycén.,

Chadwick-Baumbach I. c. ; % ôplæ ? « frontière » (IG Π

Et.: Strômberg, Worstudien 5l, tire le mot de l’anthroponyme ’Opévrna, autres exemples de ce genre ibid. et dans Strômberg, Pflanzennamen 134, Ce pourrait êlre

2630); 3. ὅριος épithète de Zeus protecteur des des champs (Ρ]., D.), plus tard = lat. Terminus

le médecin

Plu.);

ὁρός

qui a imaginé cette médication.

: m., partie séreuse du lait, petit lait (Od., Hp.,

Arist., etc.) ; dit aussi de divers liquides : sérum du sang, sperme, partie liquide de la poix, etc. (Hp., PI., etc.).

Composés

: ὀρο-ποτέω

«bolre

du

petit

lait»

(Hp.),

avec -morin 1. ibid. Dérivé : ὀὁρώδης «qui ressemble à du petit lait» (Thphr., etc.). Verbe dénominatif ἐξορίζω « extraire Ie petit

lait » (EM 349,29, Hsch.).

cf.

4. ὁραία τεκτονυκὴ

bornes (D.H.,

glosé par lat. gruma (Gloss.) ;

B. épraïog λίθος = « borne » (Gloss.) ; 6. épixûg s’emploie au sens logique « qui concerne la définition » (Arist.). Verbe dénominatif : δρίζω (ion. οὐρ-), F. - et -ἰσω,

aor.

inf.

(Th.,

etc.)

ὀρίσαι,

parf.

«séparer

délimiter, déterminer,

ὁρίζων avec κύκλος

par

ὥρικα une

(D.)

au

passif

frontière », d’où

ὥρισμαι « séparer,

définir » (ion.-att., etc.), 16 participe

s.e. à fourni un véritable appellatif

pour désigner l'horizon (Ti. Locr., etc.) ; 16 mot

est passé

en latin puis en français (anglais horizon, all. Horizoni, etc.).

ὅρος



Avec préverbes : surtout S- (également émbc-, etc.), ἀφ-, ἐξ-, περι-, προσ-, ὑπερ- ; dérivés : ὅρισμα n. « limite » (ion.-att.) avec &p-,« ce qui est mis à part » (LXX), διet περι- (Lardif) ; ὁρισμός M. « délimitation » (Arist., etc.),

également avec des préverbes, notamment &e- « définition, délimitation, aphorisme » (Hp., etc,), δι- « division, distinction, définilion » (PL, Arist.), περι- « délimitation », etc. (inser, heilén., Plu., etc.), προ- (Hp.) ; διόρισις « distinction »

(PL, Arist.), mais ὄρισις et deux ou trois autres composés

sont tardifs. Nom

d'agent éprathç m. « arpenteur » (inscr.

att., Héraclée, etc.), mais ecelui qui détermine + (D.), d’où ὁριστικός « qui concerne la délimitation, la définition »

(Arist.). Cette familie de mots

illustre clairement le passage du

826 — sigmatique

ὀρεσ-κῶος

(v.

s.u.),

ὀρέσδιος

(Opp.);

2.

un

premier terme ôpr- qui doit représenter un type archaïque, cf. Chantraine, Beilfräge Pokorny, 1957, 21 sq., dans

ὀρίδακχος (Opp.), οὐρί- et ὀριθάτης (E., fr. 773, Ar., Ois, 276), ὀρίγονος (Tim., Pers. 88), -δρόμος (E., Bacch. 985), -κοίτᾶς (P. Oxy. 2395, 1, 10); 3. à ces deux types sont substitués des composés où flgure la voyelle thém. -ocomme voyelle de liaison, p. ex. ὀρο-βάδων * vebp&y (Hsch.), ὀρο-δεμνιάδες * νύμφαι (Hsch.), -κάρυον (Str.), «μᾶλίδες (Théoc. 5,94), -τύπος (Æsch.), avec élision ὄρογκοι + montagnes » (Nic., etc.), cf. Hsch. s.u. ; 4. formes plus anciennes où flgure un 688 de ὄρος : dat, sing. dpet-yevhc, -δρόμος (Pi., E., Nonn.), -κτιτος (ΡΙ.), -Aexhe (Emp.), -νόμος (E., etc.), -tpopog (S., etc.), -χαλκὸς « bronze de

« concret » à l’« abstrait », allant des sens de « limite, borne,

la

frontière»

taiton, cf, Michell, Class. Rev, 69, 1955, 21 sq. (H. Hom, 6, 9, Hés., Boucl. 122, etc., voir Str. 610 e), composé de détermination fait sur le modèle des composés à second

à

ceux

de

«délimitation,

définition,

terme

logique». Cette évolution est encore plus frappante, si l'on rapproche comme nous pensons devoir le faire hom. οὖρον n., pl. oùpæ « sillon », ef. IZ. 10, 351 oùpæ ἡμιόνων,

Od.

B,124

oùpæ ἡμιόνοιϊν «le

l'entendent

les scholies

de

sillon des

l'Zl.;

muless

devient

une

comme

mesure

de

montagne », en

fait alliage

de

cuivre

rouge,

sorte

de

terme verbal comme -âper-Spôzog, etc., cf, Risch, 7F 69, 1944,

27 ; emprunté

populaire

en

auri-) ; dans

lat. dans Peripl.

M.

orickalcum

(par

Rubr.,

Giessen

P.

étym. 47,

longueur, d'où, par extension, Slaxou οὖρα (1]. 23, 481, 523) et οὖρα (A.R. 2,795). Voir Bechtel, Lexilogus 281-262,

ὠρό-χαλκος ; avec le dalif pl. ὀρεσί-τροφος « qui a grandi

avec la bibliographie, nolamment Wackernagel, KI Sehr. 2, 1082, qui pense que οὖρα est un collectif répondant à οὖρος. On ne s’étonne pas que le nom du sillon devienne celui de la frontière, cf. la légende de Romulus délimitant

exemples tardifs ; sur le modèle de ὁδοι-πόρος, pseudolocatit dans ὀροιβάδες * œl alyec (Hsch.) «celles qui

avec

(Thphr.),

une

charrue

l'emplacement

de

Rome,

et Vendryes,

C’est du nom du sillon qu'est tiré ὀρεύς nom de la mule, ef. s.u. En outre, on peut se demander si oûpol en 1|. 2, 153 Le

grec

δροθεσία

modorne

du sillon, cf. s.u.

emploie

« délimitation,

déterminer,

ὅρος

«limite,

bornage»,

commander»

(avec

terme » avec

Bprov,

ὁρίζω

l’expression

« fixer, courante

Bpiote), δρισμός, etc. Et.: Peu sûre. La forme corcyr. BpFog sans aspiration rend

incertaine

l'initiale

: mais

l'aspiration

de

l'attique

pout résulter de ia chute du w initial, ct. Schwyzer, Gr. Gr.

1, 306 et 226 sq. On pourrait alors poser * Fop Foç et rapprocher lat. urväre (amb-) « délimiter avec une charrue » (Festus citant Ennius, Dig.), dénom. de urvus (Gloss.), en admettant “wrwos, avec un vocalisme différent de

celui de grec “urvd

si

“worwo-.

le

mol

On

signifle

Lateinische Eigennamen

évoque «sillon,

aussi

osque

limites,

uruvü

cf.

de

Schulze,

549 n. 1, Vetier, Fandb.

der ltal.

Dial. 1,442. Peut-être apparenté à ἐρύω «tirer». Le rapprochement de &pFoç (sans F initial) et de lat. urvus (de *;vos) avec ὀρύσσω était moins plausible et semble condamné

par

les faits

mycéniens.

Voir

encore

Ruijgh,

Études 8 129 n. 305, qui songerait à rapprocher 18 famille de ὁράω, la borne étant chargée de « veiller sur les terres », mais cela irait moins bien avec le sens de « sillon ». ὅρος

ei.

: n, (Ηοπι.,

ion.-att., etc., en

Chadwick-Baumbach

l'initiale dans οὔρεος, -ex (Théoc., «montagne,

228),

-et, -ex,

mycèn.

allongement

pi. n. orea,

métrique

de

-“ἐσι (Hom., lyr.), ὥρεος,

etc.) « montagne, hauteur », aussi en Égypte désert, monastère » par opposition avec la

les

montagnes»

dit

69,

ef.

Andrew,

1948,

257,

Class.

(Hom.)

et

quelques

Phil.

44,

1949,

P/lanzennamen

95,

Risch,

116

: jl

faut voir dans ôpeo- une forme de l'adj. ὄρε(ι)ος d’où également ὀρεοφύλαξ (pap., etc.), ἀρειο-νόμος (AP). Dérivés : !. ὀρέσ-τερος « qui vit dans les montagnes » {Hom., E.), épithète de y& (S.) tiré de Bpog, comme

ἀγρότερος

de ἀγρός ; 2. ὅρειος (de *-capoc) « des montagnes » (depuis H. ITerm. 244, ép., poètes), la forme οὔρειος est une licence

poétique; avec ἴ, bperdg, -άδος (AP), nymphes des montagnes (Bion, Nonn.), n. ὄρειον nom de plante ; 3. ὀρεινός (de ὀρεσ-νός) « montagneux » en parlant de lieux, opposé à πεδινός, aussi « montagnard » en parlant de peuples (Hdt., Th., etc.) ; 4. ’Opéomng anthroponyme (Hom., etc.), mycén. orela (Chadwick-Baumbach 228), avec ᾿᾽Ορεστάδης ; ᾽Ορέσται pl. «habitants de la montagnes, nom d'une tribu épirote ; appellatifs : ὀρέστιον n. = ἑλένιον à grande aunée » (Dsc.,

Pline),

cf. Strômberg,

Pflanzennamen

102 ;

ὀρεστιάδες f. nymphes des montagnes (1], 6,420, F/. Hom. 19,19) arrangement métrique pour “ôpeordBes ; ὀρεστίαᾶς m. vent de la montagne (Arist.), cf. ἀπαρκτίας, ᾿Ολυμπίας et

Chantraine,

Formation

96 ; 5.

doublet

anomal

ὁρίας

(Arist. ap. Ach. Tat., Inir. Arai. 33) ; 6. ὀρώδης « montagneux » (EM 208,4) ; . p.-8. Orea anthroponyme mycénien, οἵ. Chadwick-Baumbach %28. En grec moderne ὄρος subsisto encore, notamment

“Ayrov ὅρος pour usuel est βουνό, cf. Et.: Frisk, après montagne » est un

dans

le mont Athos. Le terme démotique s.u. βουνός. d'autres, admet que ὅρος « élévation, nom verbai issu de ὄρνυμαι, ὀρέσθαι

« s'élever » avec 16 vocallsme du verbe au lieu du vocalisme € attendu. On a évoqué aussi skr, rgva- « haui » qui peut être tiré de ce radical sigmatique avec suffixe *-twvo-.

R. Et, Gr.

1967, 343-349. Nombreux exemples

ὀρούω, voir ὄρνυμαι,

le radical

ὀροφή, -φος, voir ἐρέφω.

: 1. avec

Hon

Stromberg,

plaine cultivée (pap.), cf. Cadell et Rémondon, de composés

du

marchent sur la montagne»; enfln, composés du type ὀρεο-σέλινον « ache de montagne » Alhamania macedonica IF

Mélanges Boyer 1925, 13-17.

n’est pas aussi le nom

dans

— Bprraë ὄρπη

: θρασὸς ἄνεμος

ὀρσολόπος

827—

(Hsch.) — ὅρπαξ ?

ὀρρωδέω

: σίδηρος ἐν & τὸν ἐλέφαντα τύπτουσι,

p.-8. cf.

ἅρπη.

: att., Th., Ar., PL,

D., ἀρρωδέω

ion., Hp.,

Hdt,., terme expressif pour dire « avoir peur, trembler de » ; également avec préverbes κατα- (Hdt., PIb.), ὑπερ- (Hdt.,

E.), d'où ὀρρωδία,

ἀρρωδίη

« peur, angoisse » (Hdt.,

Th.,

E., etc.).

ὅρπηξ

: att. ὅρπηξ, éol. ot dor. ὅρπᾶξ « rejoton, jeuna

pousse », d'où # baguette » (J[. 21,38, Hés., Sapho, A.R., Call.), dit d’une lance (E., au flguré « rejeton, descendant » (Orph.).

Tr. 468, Pi., Hipp. 221) ;

Composé : εὐόρπηξ « aux belles branches » (Nonn.). Pas de dérivé. Et.: Terme technique de l'agriculture sans étymologie claire. Suffixe familier en -Æx- comme dans οἴξξ, etc., cf. Chantraine,

Formalion

381.

Le

rapprochement

avec

lit. vérpa «épis de Walde-Pokorny 1, 277 et 2,502, est maintenant abandonné avec raison par Pokorny 1156.

Frisk, s'inspirant de Curtius et de Bechtel, 73 et Lexilogus s.u., part de ἕρπω,

GI. 1, 1909,

pose un dérivé *ëçmoç

Æt:

Obscure.

Explication

des

lexicographes

anciens,

par ex. Hsch. s.u. ὄρρος : ol γὰρ δεδοικότες ἰδίουσι τὸν ὄρρον & ἐστιν ἱδροῦσιν, cf. p.-ê. Ar,, Gr. 237; une explication différente vient de Bréal, MSL 8, 1893, 309, ot est adoptée par Lasso de la Vega, Emerita 23, 1955, 121 : on rapproche ital. codardo, français couard (de lat. coda) mais ce mot se dit de l’animal qui serre la queue entre les jambes et ὄρρος ne signifle pas queue ; dans cette hypothèse on pose un adjectif Ἐὀρρώδης « peureux»; d'autre part, il faut admettre que l’attique -pp- à été emprunté en ionien (où

l’on aftend -po-) et qu’en ionien ôpp- est passé à &pp(d'après quel traitement phonétique ou quelle analogie?). Beaucoup de savants admettent au contraire que att.

qui

Spp- est issu de &pp- par assimilation vocalique (ou étymologie populaire évoquant 8ppoc?), ct. par exemple Schwyzer, Gr. Gr. 1, 255, Bechtel, Gr. Dial. 3, 90. Mais on ne débouche sur aucune étymologie plausible. Hypothèses anciennes de Prellwitz, BB 24, 1898, 217, Solmsen, IF 13, 1902, 134,

pense au groupe de lat. sarpô κ tailler la vigne », sarmentum

Ehrlich, Belonung 54, résumées chez Boisacq s.u. ἀρρωδέω

et accepte le sens de « ce qui rampe, 80 glisse » en évoquant

un mouvement lent qui s'étire sur le sol; on pourrait se demander s'il s'agit vraiment de pousses qui rampent. Autre

vue

encore

de

Brugmann,

Grundriss*

I 477,

«sarment», mais cette familie présente un vocalisme différent qui se retrouve dans grec &prn « faucille » et ne fournit pas un point de départ très plausible pour le sens de

«rejeton»

(que

l'on

coupe?).

L'hypothèse

encore

différente de Gonda, Mnemos. 1938, 160 sqq., qui pose un indo-eur. “ser- « branche pointue», n’est pas plus satisfaisante.

Bppos

et p. 717 n. 1,

ὀρσοδάκνη : ?., nom d’un insecte mal identifié, p.-ê, « mordelle » qui natt à la base du chou (Arist., H.A. 552 a) οἵ, Gil Fernandez, Insectos 140. Le premier terme doit

être ὄρρος (-po-), 16 second tiré du présent δάκνω

souligne

le caractère populaire du mot.

: m. « derrière, anus », distinet de πύγη « fessier,

fesses » (Ar.), « extrémité de l’os, sacrum » (Gal., etc.).

Au premier terme de composé dans ὀρρο-πύγιον (att., Arist.), ion. ôpoo- (inscr. Samos :v° s. av.) « croupion d'un oiseau », voir aussi ὀρσο-δάκνη, ὀρσο-θύρη, ὀρσο-λόπος. Au second terme de composé : ἄψορρος, cf. s.u. &b, παλίνορσος « à reculons » (FI. 3, 33, A.R.), dit Ar., Ach. 1179 (avec la graphie -pp-) d’une cheville déboîtée, ct. Wackernagel, Spr. Unt. 226, qui compare παλιμπυγηδόν ; pour Emp. 135,1 =— 201 B, J. Bollack estime que παλίνορσος signifie « qui s'élance do nouveau » ce qui supposerait un rapprochement avec Spvüue par étymoiogie populaire.

Dérivé : ὀρρώδης « qui appartient à 1 ὄρρος » (Hp., Gal.). Gioses d'Hsch. obscures : ὄρροχμόν * ἔσχατον, &xpoy ; serait fait sur le modèle de νφοχμός, cf. Belardi, Doxa 3, 1950, 216 ; voir encore Specht, KZ 66, 1939, 199, enfin Latte s.u. qui comprend « qui partes postremas tenet» ;

ὀρρόθδηλος * ὀδός. ᾿Ιταλιῶται (Hsch.), ct. Kalén, Quaest. Gr. Graecae 76 qui comprend « seuil élevé » ; ὀρριδιᾶν * τὸ ἐπὶ τὰ ἰσχία καὶ τοὺς γλουτοὺς πεσεῖν (Hsch.) « tomber sur le derrière », doit bien être issu de ὄρρος. Ct. οὐρά.

ὀρσοθὔρη : 1. (Od. 22, 126, 132, 333) « porte de derrière », qui donne du mégaron dans un couloir Axûpn, cf. Wace,

JHS 71, 1951, 203, J. Bérard, R. Et. Gr. 67, 1954, 18 ; emploi obscène, plaisant et fliguré, pour désigner le derrière dans un fragment où le texte est peu sûr (Sémon. 15 D = 17

B),

ce

qui

le sens

confirmerait

« porte

de

derrière » ;

donc, 16 premier terme serait &ppog (-ρσ-), ct. Wilamowitz, Herakles 376 n., Wackernagel, Vega, Emerita 23, 1955, 114.

Spr. Unt. 226, Lasso de la Toutefois, certaines gloses

anciennes comprennent + porte haute » ou « dont le seuil est haut placé » (c£. Hsch., etc.), sens que ne recommande ni le passage de l'Od., ni l'emploi de Sémon. Elle a conduit certains à expliquer le premier terme par skr. 7avd- « haut » ou vars- dans vdrs-man- n. «sommetο ; d’autre part à évoquer en grec les gloses ἐρθυρίς, ἐριθυρίς (EM 377, 36 : οὐ εἰρεθύρη * ὀρσο-θύρη, μεγάλη θυρίς, voir ἐρι- 7 στροφεύς (Hsch.), toutes deux obscures, la seconde avec στροφεύς « gond » faisant douter de l'équivalence ὀρσοθύρη ; ef. pour ces vues Schulze, Gr. Graecae 75 ; Büchner,

doute Risch,

Q. Ep. 566, 5 ; Kalén, Quaest. Rh. Mus. 83, 1934, 97 ; avec

IF 59, 1944, 20,

Et.: Vieux mot indo-européen dont l’absence chez Hom.

n'étonne pas, cf. Wackernagel, Spr. Uni. 224. On rapproche arm. οὐ, pl. o#-k' (ihème en !-), v.h.a. ars, anglo-sax. ears m, « derrière » (thème

en o-), celt. v. lri. err « queue,

terme » (de “ersd) ; hitt. arraë « derrière » (dont 16 détail est peu clair). K. Forbes, GI. 36, 1958, 264, refuse de tirer ὄρρος de *üpaoc.

radical sigmatique possible

mais

On 8 essayé de rapprocher ὄρσος du

de ὄρος « montagne », ce qui est p.-ê.

non évident.

Voir

Pokorny

340.

ὁρσοί

: τῶν ἀρνῶν οἱ ἔσχατοι γενόμενοι (Hsch.). On

à admis que 16 mot avec un autre vocalisme et une autre

flexion répond à ἕρσαι employé en ce sens, cf. s.u. Épan (?).

ὀρσολόπος : m.

épithète d'Arès qui taille l’ennemi

en pièces (Anacr. 393 P.), d'où

chercher

querelle » (H.

Herm.

ὀρσολοπεύω

308,

Max.

« pourchasser,

107), flexion en

ὀρσολόπος

-- 828--

τεύω pour la métrique ; ὀρσολοπεῖται «(mon cœur) est déchiré » (Æsch., Perses 10, où l'étymologio n’est plus sentie). Et.: Bonne explication de Schwyzer, Gl 12, 1923, 21 8q., reprise par Lasso de la Vega, Emerita 23, 1956, 114 sq. =

&

τὸν

λέπων

politique»;

cf.

encore

Épich.,

fr.

92

Hech. pûæ * χορδὴ ἐφθή. Et.: Le rapprochement

avec lat. aruïna « graisse,

et

lard »

est des plus douteux ; aruîna se trouve chez Hsch. sous ἴ

glose ἀρδέννη * χρέας. Σιυκελοί.

πολεμίου) εἷ, λέπω

φεύγοντος

(τοῦ

ὄρρον

=— 9 méli-mélo

au sens de « écorcher », etc., et 16 fr. lailler des croupières.

2 bpûa

: f. « outil », peut-être une pioche, utilisé dans

une carrière (P. Cair. Zen., 1115 8. av.). Peut-être librement ὃρταλίς

surtout

mais

294)

Alexæ.

: f. «poulo » (Nic.,

tiré du radical de ὀρύσσω.

ὀρτάλιχος « petit d'un oiseau » (Æsch., Ag. 54, Ar., Ach. 871, béotien = 4 cog », οἵ.

Stratt. 47,. sch. Ar, ad loc. et Hsch. ὀρτάλιχοι * ol ph πετόμενοι νεοσσαί, καὶ οἱ ἀλεκτρυόνες ; omployé par S., fr. 798 pour des jeunes animaux ; acc. -ἰχῇα (de -ἰχεύς) fin de vers, pour la métrique (Nic., Af. 228). P.-8. évopta-

λίας * τᾶς νεοσσείας. Κρῆτες

(Hsch.)

« nichées » (corr.

de

ἐνοργείας). Verbe dénominatif ἀνορταλίζω battre des ailes un oisillon qui

comme hapax),

cf.

Taillardat,

1344,

Cau.

à voler (Ar.,

s’essaie

Images d'Aristophane & 332.

Et.: "Ορταλίς, probablement ancien, fait penser à des dérivés comme δορχαλίς, etc. On 8 généralement ajouté à ce radical 16 suffixe expressif -tyog, cf. κόψιχος et des anthroponymes surtout en béotien. On est tenté avec Frisk de partir d'un *éproç ; on pourrait le rattacher à

ὄρνυμι s'il s'agit bien d’aoisillons qui tentent de voler » (?). H est encore plus difficile de rapprocher ὄρνις.

ὄρτυξ : -vyoc (-vxog Philem. 245, gramm.), m. (t. Lyc. 401) « caille, Colurniæ vulgaris » (Épich., ton.-att.); le F initial est garanti par γόρτυξ (Hsch,) ; désigne aussi une plante = στελέφουρος variété de plantain, cf. français herbe aux caiîlles (Thphr.), ct. André, Lexique s.u. ortyx,

Au premier terme de composé : ὀρτυγο-θήρᾶς + chasseur de

cailles»

-κόπος,

(att.),

cailles,

«éleveur

de

cailles»

ete., se dit d'un jeu où l’on frappe

Taillardat, [mages

autre

-κόμος

d'Aristophane

type : ὀρτυγομήτρα mère

accompagne

des

callles)

(Ar.),

une caille (et.

268 n. 2), -τρόφος (PL.) ;

(de même désigne

16

râle

des

etc.), mais Hsch.

ὄρτυξ ὑπερμεγεθής, ct. Thompson,

«Tiz », dit du grain et de la plante.

Dérivés

: ὀρύζιον

(tardit), ὀρυζίτης

de riz » (Chrysippe de Tyane),

πλακοῦς

« gâteau

cf. Redard, Noms

en “τῆς

90. Composé : ὄδρυζο-τροφέω (Str.). Le grec moderne emploie ῥύζι, mais aussi πιλάφι. Et.: Emprunt à l’iranien oriental, cf. afgan vriëë f. pl. «riz», etc., cf. Morgenstierne, Ef. Vocab. of Pashlo 91. Pour le skr, vrihi ct. J. Bloch, Vingi-cinquième anniversaire

de l’École fr. d'Extrême-Orient 37-47. Cf. aussi ὀρίνδης. ὀρυμαγδός : m. «fracas», dit du fracas d'hommes qui se battent, travaillent, etc., d’animaux, de cris, jamais de sons articulés (Hom., Simon., A.R.). Doublet athéma-

tique ὀρυγμάδες * θόρυθοι (Hsch.). Et.: Terme expressif avec la même finale que ἄραδος, κέλαδος, ῥοϊδδος, χρόμαδος, etc., dont l'accent diffère, οἵ. Chantraine, Formation 359 sq. Le radical a fait penser à ὠρύομαι « hurler », dit de loups, lions, etc., ou plutôt à dpuyeïv, ἐρύγμηλος (ct. ὀρυγμάδες ?), voir Kretschmer, KZ

38,

1905,

135.

Hypothèse

précisée

par

Szemerényl,

Mélanges Pagliaro 3, 239, qui part de ὀρυγμάδες (élargis-

sement d’un Ἐὀρυγμός ?), pose un radical épuy- avec prothèse o, un présent Ῥὀρυγάζω, d'où *èpuyæBués, puis sous l’influence des noms en -Boç, ὀρυμαγδός.

en français roi des genêts

qui

et semble guider les cailles dans leurs mlgra-

tions (Cratin., Arist., LXX,

ὄρυζα : (Aristobule, Mégasthène, Str.), ὄρυζον (Thphr.),

glose 19 mot

Birds s.u. ; Strômberg,

ὀρύσσω : Hom., etc., att. -tro, plus tard -ye (Arat. 1086), ou impér. -ye (IG XIT 5, 519, Sériphos) ; fut. ὀρύξω (Hom,, etc.), aor. ὀρύξαι (Hom., etc.), aor. pass. ὠρύχθην (att.), ?. ὀρυχθήσομαι (att.), parf. pass. ὁρώρυγμαι (Hat.,

de

PL., etc.), partois en composition ὥρυγμαι (Antiph., Sophr.),

composé : φιλόρτυξ « qui aime 168 cailles » (PL., Lys. 212 d). Dérivés ; dimin. ὀρτύγιον n. (com.), "Opruylæ, -ἰη ?. « tle

d'où le parf. résultatif aspiré ὀρώρυχα (Phérécr.) ; formes plus tardives à sonore finale aor. pass. dpûyny, aor. ? actif

aux Callles» anclen nom de l'îÎle de Délos (Od. 5,123, Str. 10, 5, 6) ; aussi d’autres lieux de Grèce (Str. 6, 2, 4) ; Artémie est appelée ᾿Ορτυγία (S. Tr. 212, cf. Kamerbeek,

thémat.

Wortsiudien

23, André,

ad locum) ; voir Tréheux,

Oiseaux

BCH

114. Au

second

terme

70, 1946, 560-576.

Anthroponymes : “OpruË et ’Opruylov, ct. Bechtel, H. Personennamen 585. Déjà en mycén. wotuko = p.-b. ορτύγων. La forme‘usuelle en grec moderne est ὀρτύκι n. Et.: Même suffixe expressif que dans d'autres noms d'oiseaux comme βαΐθυξ, ἴδυξ, κόκκῦξ (avec une longue), ef. Chantraine, Formation 397. Le F initial permet de rapprocher

skr. védique

vartikä £f., plus tard

«caîlle s, qui comportent des suffixes mais différents de celui du grec,

variaka-

fréquents

m,

en skr.

1 bpûa : f. « saucisse » titre d’une pièce d'Épich., et. la glose d’Hsch. ὀρούα * χορδή * καὶ σύντριμμα πολιτικὸν εἰς ὃ ᾿Ἐπιχάρμου δρᾶμα (on ἃ corrigé à tort en σύστημα)

ὥρυγον.

Sens : « creuser,

faire un canal, déterrer,

enterrer, arracher [les yeux, etc.} » (Hom., ion.-att., etc.).

Avec préverbes ; dv-, δι-, ἐξ-, ἐπ-, xat-, παρ-, περι-, ὑπ-. En composition, radical athématique avec allongement de la prémière syliabe du second terme : κατῶρυξ, -uxos «enfoncé,

enterré,

creusé », comme

substantif

« caverne »

(trag, etc.), 19 dat. plur. κατωρυχέεσσι (λάεσσι, λίθοισι, Od. 6,267 ; 9,185) semble issu d’un adj. κατωρυχῆς avec en grec tardif κατώρυχος ; διῶρυξ, -ὐχος, Mais dans des textes tardifs -v‘yoc f. « tranchée, canal, mine », etc. (Hät., Th., X., pap., etc.). Dérivés : . parallèlement à ces composés, dérivé inverse

de ὀρύσσω, SpuË, -uyoc « ploches (AP) avec ὀρύγιον (Hsch. s.u. σκαπάνη); 16 mot désigne aussi des animaux : une antilope qui vivrait en Libye et en Égypte décrite comme n'ayant qu’une corne (Ÿ), p.-ê8. oryæ leucorys, mais cf. les notes de P. Louis, H.A. 499 b, P.A. 663 a ; -

en

# poussin » (Théoc.),

se

Opp.),

AP,

ὄρφνη

— 829 — aussi une antilope indienne à quatre cornes, Tefraceros quadricornis (ÆL) ; par analogie nom d'un grand poisson (str. 3,2,7}, ct. Thompson, Fishes s.u.; voir aussi SaintDenis, Animauæ marins s.u. orea qui pense que ce serait

l'orque, l’épaulard. Le nom ἀθ l'antilope dait être l'adapta-

tion d'un terme indigène rapproché de ὀρύσσω par étymo1ogie populaire : noter que 16 radical se termine en sonore

et qu’'Hdât. 4, 192, fournit une forme ὄρυς. 2. Adj. verbal ὀρυκτός «creusé, obtenu (Hom,,

creusant»

en

d’où épuxri f. « fosse, tranchée » (Phil.). 3. Nom verbal exprimant l'état ὄρυγμα n. « excavation, tranchée » (ion.att.), également avec Sux-, ὑπ- ; noms d'action : 4. ὀρυχή f. « fait de creuser » (inscriptions, Luc.), avec διορυχή [ou

-ep-] (D., etc.), κατ- (Hsch.), aussi ὀρυγή (D.H,, etc.), ; . ὄρυξις { « fait de fouiller » (Arist., Épidaure),

également avec ἐπ- (IG IV, 823, Trézène), xœr- (Thphr.), ὑπ- (tardif) ; 6. ὀρυγμός m. (Inschr. Prien. 368,18) ; noms d'agent : 7. épuxThp « mineur » (Zenon Stolc.) avec le ?. -τρίς [également διορυχτρίς) épithète de la machine de guerre dite tortue (Poliorc.); 8. ὀρύκτωρ (Greg. Naz.) ; « soc de charrue »

« celui qui creuse » (Æsop.),

9. ὀρύκτης

(Str.) ; 10. δρυγεύς * fossorium « bêche » (Gloss.). Cet ensemble de mots relève de l’idée de « fouir, creuser ».

Il a éliminé la famille de θάπτω qui, à l’exception de τάφρος, s'est spécialisée dans un emploi funéraire, et se trouve en concurrence avec celle de σκάπτω qui signifie plutôt

Études

101

sq.;

2. ὀρφάνιος

« abandonné »

est poétique et employé au flguré (AP 7,466). Substantifs :

3. ὀρφανία f.. « situation d’orphelin » (att.), « privation de » (Pi.) ; 4. ὀρφανότης f. « situation d'orphelin » (hapax, inscr. de Cappadoce). Verbes dénominatifs : 1. ὀρφανίζω «rendre orphelin » (E., Ale. 276, 397), au passif (Pi., P. 6,22), plus généralement

Hdt., etc.), les exemples de composés sont tardifs ;

δι- (LXX)

Chantraine,

« priver

de»,

etc.

(poètes) ; également

avec

ἀπο-

(Æsch.) ; d’où ὀρφανιστῆς m. qui ne fonctionne pas proprement comme nom d'agent de ὀρφανίζω et signifie « celui qui s'occupe des orphelins » ( BCH 36, 1912, 551, Selymbria),

« tuteur » (S., Aj. 512), ct. Kamerbeek ad locum ; 2 ὀρφανεύω « s’occuper d'orphelins » (E.), -εὐομαι « être orphelin » (E.), avec ὀρφάνευμα n. « état d'orphelin » (E.), -elx £ id. (pap.), mais ce peut être une graphie itaciste pour -ἰα ; 3. -όομαι «être privé de » (AP). ᾿Ορφανός est un dérivé en -ανός d'un nom thématique *appos supposé par trois gloses d'Hsch. : ὀρφοθόται * ἐπίτροποι ὀρφανῶν avec 16 second terme apparenté à

βάσκω, d'où ὀρφοβοτία * ἐπιτροπὴ et ὥρφωσεν * ὠρφάνισεν, aor. de *ôppéw. Tous ces termes expriment l'idée de « privation » mais appliquée à la situation importante du point de vue institutionnel de l'orphelin (cf. I. 22, 490). Le sons général de « privé de + a disparu et 1ὰ où 11 semblerait apparaître, Îl s'agit d’une métaphore.

Le grec moderne a gardé ὀρφανός, ὀρφανεύω, ὀρφανοτρο-

«bôcher, piocher +, et s'emploie pour les travaux agricoles.

φεῖον.

Le grec moderne a gardé ὀρύσσω, avec Bpuyuæ « excavation », ἀρυκτόν « minéral, minerai », etc. Et.: Radical ὀρυχ- : 168 formes à sonore sont secondaires,

orb, -oy « orphelin #, lat. orbus « privé de », cf. ErnoutMeillet (mais ce mot a pris tardivement le sens d’« avougle »

cf. p. ex. ἐτάγην,

Schwyzer, Gr.

Debrunner-Funck,

Gr.

1, 715,

Gr.

760,

Blass-

Et.: ῬΌρφος à des correspondants exaots dans armén. et c’est orphanus

emprunté

au gree qui a assumé

le sens

L'à- initial est une

d'orphelin et est passé dans les langues romanes) de i.-e. *orbho-. Un dérivé *orbhyo- a fourni au celtique orb(b)e, orpe n. « héritage » (bien de l'orphelin ?); de même en

prothèse, ou pourrait reposer sur une laryngale, cf. Beekes, Laryngeals 39. Dans ccs conditions on peut évoquer

germ. (p.-ê. emprunt au celtique), got. arbi n., v.h.all arbi, erbi n.; au m. nom de l'héritier, v. irl. orb{b)e, got.

hors

arbja, etc., avec le composé arbinumja, cf. Benveniste, Vocabulaire des inst. indo-européennes 1, 83 δα.

οἱ the New

Test. $ 76.

Le

prêsent

comporte un suifixe *y°/, d’où ὀρύσσω, et ὀρύχω est une secondaire

formation

du

grec

et accidentelle.

quelques

mots

qui comportent

une

sourde

finale : lat. présent en -à- avec infixe nasal : runcô 4 sarcler »

(d’où runcô, -ônis « sarcloir +), skr. luñcati (avec ! pour r) « arracher », p.-8. lette räkä « fouiller, remuer la terre ». En outre, des appellatifs isolés : en “rugiu) « porc» (16 fouilleur), alban.

essart », de 1958,

475.

*roug-so,

cf.

Restelli,

L'aspirée

qui

ne

celtique ruchi (de rrdh «excavation,

Rend.

flgure

Ist.

qu'en

Lomb.

grec

91,

pourrait

être expressive. Si l'on cherche à poser une racine sane gutturale finale,

Enfin,

Benveniste,

ces mots «séparer,

Hittite et Ind.-Eur.

au radical verbal attesté dans hitt. fJarp-zi retrancher#, ’orbho- étant posé comme un

dérilvé du radical verbal à vocalisme ou reposant ΒῈ “ager-bh-, En ce 688

en flnno-ougrien,

mot doit être librement tiré de ὀρύσσω,

démontrable, ct. Perpillou, Subst. en -eûs

fait entrer ὀρύσσω dans une vaste famille hétéroclite.

ὀρφανός

: «orphelin,

sans

père»

(Od.

20,68,

ἰοη.-

att., etc.), dit aussi de parents qui ont perdu leur enfant, et d’une manière plus générale, parfois avec métaphore « privé de » (poètes, etc.).

Comme premier membre de composé : ὀρφανο-δικασταί « juges dans 168 affaires relatives aux orphelins » (Lois de

Gortyne), Dérivés orphelins, le suffixe

tardivement -τρόφος, -τροφεῖον, -φύλαξ. : 1. ὀρφανικός « qui appartient à la catégorie des qui concerne 168 orphelins » (, PL., Arist., etc.), -ἰκός souligne la valeur juridique du terme, cf.

o comme Aouxéç “orbho- aurait eu

d'abord un sens général qui subsiste plus ou moins dans lat. orbus ; cf. déjà Polomé, Ogam 6, 1964, 159. Ε. Benveniste pense aussi après Collinder que *orbho- aurait été emprunté

ce qui ne s'impose pas, le rapprochement de οὐροί (v. s.u.) est peu vraisemblable, celui de ὅρος «limite » ne l’est pas plus. Quant à dpûæ « pioche » tardivement attesté, le Pokorny 868 sq.,

11 eq., rattache

’Opheüs

cf. finnois

orbo,

orvo « orphelin ».

: Orphée, le flis d'Olagros. Pas d'étymologie ὶ 12. On peut se

demander si 16 mot n’est pas dérivé de “orbho-, ἔόρφο-, cf. ὀρφανός, Orphée étant privé de son épouse (?). Ou encore, nom mythique préhellénique. ὄρφνη : dor. -ἃ . « obscurité », se dit parfois du monde souterrain et de la nuit (poètes, depuis Thgn., Pi., rare en prose, X., Lac. 5,7, etc., Tim. Locr., Plb.). Dérlvés : bppvaïog « sombre, ténébreux » (Hom., comme épithète de la nuit, Æsch., E., A.R.) ; -ώδης (Hp., etc.) ; ὄρφνινος (PI., X., etc.) s’applique à des couleurs sombres, brun foncé, ct. ΡΙ., Tim. 68 c, Roiter, Farben Weiss,

ὄρφνη Grau

— 880 — und

Braun

114

n.

1,

(Arist.,

Plu.),

-6c

(Nic.),

-herc (Q.S., Man.); Hsch. à la glose ὄρφνιον * τὸ μέλαν ἱμάτιον καὶ ὀρφνίδες, cf. pour ce dernier mot παρορφνί« noir » (Schwyzer 462 B

Swrog « avec un bord sombre » Ο

χορεύω

«former

un

chœur»

et

de

σκιρτάω

« sauter» ; à

l’actif ὀρχέω

# faire danser » (lon Trag.) ; également

préverbes

&x-

:

«perdre

par

sa

danse»

(Hdt.

avec 6,129,

bapax), ἐξ-, xar- (Hdt, etc.), παρ- (Luc.), περι- (Thphr.,

40, Tanagra) ; ὀρφνίτας m. épithète de τάλαρος « panier »

Luc.),

ou de εἰροκόμος ct. LSJ Supplement (AP 6,289) est obscur,

Dérivés : 1. noms d'action : ὀρχηθμός m. e danse » (Hom., H. Ap.), sur la valeur «intransitive » de -θμος, ct. Benveniste, Origines 201 ; -ησμός (Æsch., £u. 875), -ηστύς (It., Od., E., Cycl. 171), -nor t. (Épich., ion.-att.) : Benveniste, Noms d'agent 86, s'efforce de marquer que ὀρχηστύς

voir Redard, Noms en -τῆς 114. Ces mots expriment la notion de « sombre ν et non celle de « noir ». 118 se distinguent de ἔρεδος et de σκότος parce 4818 ont désigné des couleurs. Et.: Les mots signiflant « sombre, noir » sont souvent difficiles à expliquer. On a essayé de rapprocher ἔρεδος en posant “org‘“-s-no- (Hirt, [F 12, 1901, 226) ce qui est malaisé. D'autres hypothèses encore sont recueillies chez Frisk.

ὀρφώς : -äc,gén. -ὦ, etc. (com., att., Arist.), selon Han. est

ὀρφώς

1,224

à Ja κοινή

appartient

et ὄρφος

att.

(Arist., etc.). Nom de grands poissons de mer de l'espèce perche, Serranus gigas le mérou, et Polyprion le cernier, Voir Thompson, Fishes s.u., Strômberg, Fischnamen 21, Saint-Denis, Animaux marins s.u. orphus (emprunt au grec).

Dérivés : ὀρφακίνης m. (Dorion apud Ath.), cf. δελφακίνη à côté de δέλφαξ, doit supposer ἔδρφαξ ; ct. aussi ἐλαφίvng, Ctc. Un autre dérivé, ὀρφίσκος, désigne un autre poisson = κίχλη variélé de labre. La forme ὀρφεύς (Alex., Marc. Sid.) joue avec le nom du héros ’Oppeñ. Le grec moderne emploi ὄρφος # Mérou ». Et.: La forme du type ὀρφώς de déclinaison dite atlique

8e retrouve dans d'autres noms de poissons comme ἀχαρνώς (y a-t-il analogie de λαγώς où l’œ s'explique étymologiquement?). Sans pouvoir affiner 16 détail de l’éLlymologie, le mot est apparenté à ὄρφνη, ὄρφνος, « le mérou » ayant une couleur brun foncé, cf. Strôümberg, Fischnamen 21. Autres

étymologies inacceptables indiquées chez Frisk, notamment

le rapprochement

οἵ, encore À P 11,284, Explitation el sans douteux. Bechtel, BB 30, 1904, 270 ot Lexilogus 255, influencé par l’expression

ἔρκος ᾿Αχαιῶν « rempart des Achéens », évoque ἔρχατος, τάω, et ὄρχατος si ce mof veut bien dire « clotûre ». Depuis Curtius, 16 mot a été rapproché de ἄρχω, ἀρχός « chet », un

le

ὄρχημα « danse » (Simon., S., X.) et ὑπόρχημα + danse d’un mouvement vif » (PL, etc.). 2. Noms d’agent : ὀρχηστήρ m. (Hom.,

suffixe

obstacle

superlatif

dans

-poc.

Cette

le vocalisme

ὁρ-

analyse

du

en -τήρ se rattache ὀρχήστρα (. «lieu où 16 chœur danse » (PIL, Arist.); 4. au dérivé.en -της, ὀρχηστοδιδάσκαλος «maître de danses (X.) et l'adjectif ὀρχηστικός « qui convient à la danse, apte à la danse », etc. (PI., Arist., etc.).

Le grec moderne emploie ὄρχησις « danse ν, ὀρχηστῆς + danseur », ὀρχήστρα « orchestre », ὀρχοῦμαι « danser ». Et.: Frisk, après Schwyzer, Gr. Gr. 1, 702, 719, voit dana

ὀρχέομαι un intensit-itératif de ἔρχομαι, ce qui n'est très satisfaisant ni pour 16 sens, ni pour la forme, ἔρχομαι étant un présent dérivé. Une autre hypothèse ancienne évoque skr. rghäydti

Hermes, 1964, 482.

et

ὀρχίλος nom

: ou ὄρχ-,

d’un

Arist.,

petit

Thphr.,

cf. Schwyzer,

oiseau,

etc.),

Gr. Gr. 1,485, m.,

probablement

cf.

Thompson,

339,

16

roitelet

Birds

s.u.

(Ar.,

Suffixe

diminutif «ἔλος comme dans τροχίλος, κορθίλος, σποργίλος ; le mot tiré de ὀρχέομαι à cause de la vivacité sautillante de l'oiseau, cf. τροχίλος. : βόη. -εὡς, ἰοῃ, -ἰος, surtout

au

pl. -εἰς, -ἰες m.

«testicules» (Hippon., ion.-att.), «orchidée» (Thphr., Dsc.), d'après la forme de la racine, espèce d'olive, d'après 88 forme (Call.), cf, Strômberg, P/lanzennamen 37 et b5.

Au premier terme de composé : ὀρχί-πεδα n. pl. « région des testicules » (Ar.), Cf. λακκόπεδον et sur ces composés Risch, IF 59, 1944, 15 ; d'où -πεδίζω (Ar., Ois. 142, Hsch.) ; ὀρχι-πέδη composé de éën « entrave » signifie e impuissance » (AP

10, 100).

André,

Oiseaux

155 (Sémon.,

Ar.), &v- (Hp.), avec théma-

tisation ; enfin, ἐνόρχης, -ov m. « entier » (Ar., Théoc., ete.) avec suffixe -Z substantivant, de même τριόρχης « buse » (Ar.); ἐνορχής par analogie est traité comme un thème sigmatique à Milet (SIG 57,20, v1° 8. av.). Dérivés : diminutif ὀρχίδια n. pl. (Dsc.), ὀρχάς, -éBoc d'olive (Nic.,

etc.),

avec

le suffixe

est

posé

par

-a5-

comme

dans βουνιάς « navet ». ὄρχατος,

problème

difficile

la

glose

d’Hsch.

ὀρχιδόν * ἡθηδόν (à sa place alphabétique). Elle répond à un passage d'Hdat. 7,144, où il s'agit de distribuer à chaque Athéniens 10 drachmes venant des mines du Laurium.

voir ὄρχος.

ὀρχέομαι

se déchaîner », cf. Pokorny

Mayrhofer, Elym. Wb. des Allind. 1,119.

Un

(Hsch.)

« tremblier,

adj. « entier » en parlant d'animaux (/I. 23, 147 ; Hp., etc.), τρι- «buser Buleo buieo, cf. Thompson, Birds 286-287,

1 ὀρχάς : f, espèce d'olive (Nic.), voir ὄρχις. αἱμασιά

I,

PI., etc.), -ἥστρια Î. « danseuse » (Poll., Moer.) ; 3. au dérivé

f. espèce

περίδολος,

IG

(éolien?

radical

Minos 10, 1969, 36. "Ὄρχαμος serait dérivé de ὀρχά. Pour

:

-naréç (IL,

Au second terme de composé : ἔνορχις (Hdt.), Év-opxog

militaire : on peut voir dans cet oka un ôpxé *+commandement » = ἀρχή, cf. Chadwick-Baumbach 177, Ἐ. Bader,

2 ὀρχάς

dor.

rencontre

Krelschmer, KZ 36, 1900, 268). Depuis, le mycénien 8 fourni un mot oka avec comme complément un nom d'homme au génitif dans les tablettes dites oka, de contenu

l'emploi chez A.R., v. Giangrande,

Hés., alex.), -ηστῆς,

785, Épich., Pi., etc.) avec les f. -norplc, -ἰδος (com.,

ὄρχις

ὄρχαμος : m., chez Hom. dans les formules ὄρχαμος ἀνδρῶν, ὄρχαμε λαῶν ; Æsch., Pers. 129 ὄρχαμος στρατοῦ,

avec

oLc.).

s’applique à l’art de la danse, ὄρχησις au fait de danser ;

32).

Namenstudien

(Æsch.,

(Bechtel,

ὀρφοδόται

ôppo- dans

avec

ὑπ-

: Hom.,

ἰοη.-αἰδ.,

aor.

ὀρχήσασθαι

ion.-att.), « danser » le plus souvent en groupe,

(Od.,

distinet de

Les

mss

écrlvent

ὀρχηδόν

et ὀρχιδόν.

J. Labarbe,

Loi

Navale de Thémistocle G2 sq., donne des raisons de penser

— 831 — que l'adverbe signifie « ἃ condition qu’ils soient pubères »

dans /o-gi (Chadwick-Baumach 229), mais voir aussi &ç. Le radical du relatif se trouve aussi dans des conjonctions

en rapprochant #6n56v qui figure dans la glose d'Hsch. existant

rapports

et 105

en

pubes

lat.entre

dans

diverses

arezi

langues.

En

iranien

avec

comme ὅπως (voir sous πῶς), ὅτε, etc. Le relatif ὅς subsiste en grec puriste, mais il est, souvent suppléé par 16 mot invariable ποῦ,

et publicus

(Benveniste, Rev. Phil. 1955, 7-10). Le grec puriste garde ὄρχις, mais on dit ἀρχίδια, Et.: Nom d'une partie du corps, bien conservé vocalisme

Zzéro

ὅσιος

Æt.: Le grec ὅς repose sur *yo- et répond à skr. pab, μᾶ, yad, avest. yô, yd, yal, phryg. ios, ν. sl. ide, Î. jade; i.-e. "yos, *yd, *yod; à crétois ὅτερος répond skr. yalard-, avest.

(le grec pourrait à la rigueur avoir aussi un vocalisme zéro). Ailleurs des dérivés : arm. orji-k' pl. gén. -wog (de *orghi-yo-) ; alb. herdhë f. et m., irl. uirgge f, de *orghigä-

anaphorique

Suffixe en ! en baltique : lit. erZilas « étalon », lotte êrzelis, cf. Pokorny 782,

1954,

yatära.

À

l’origine ce thème fort,

proche

n'était pas relatif, mais

du

démonstratif

*aygo-

I-41,

Moods

96 &q., 126,

Monteil,

op. c. 1-17. Voir

encore Pokorny 288.

8 &s : « celui-ci » dans καὶ &ç voir s.u. 6.

B., Ar., Thphr.), ὀρχός m. « bord de la paupière », ταρσός (Poll. 2,68), ὀρχάς * περίθολος, αἱμασιά (Hsch.), « qui enclôt » dans ὀρχάδος στέγης (S., fr. 812). Doublet dérivé : ὄρχατος «jardin avec des arbres »

8 ὅς

au pl. « jardin, rangées d'arbres

ou de vignes » (/{. 13,123, E., fr. 896, Moschio trag. 6,12),

en

grec

{Ach.

tardif

ὄρχατος

ὀδόντων

(AP),

κιόνων

ὄρχατος

Tat.).

Diverses gloses avec un suffixe en u : ὀρχμαΐ * φραγμοί, καλαμῶνες, φάραγγες, σπῆλυγξ (Hsch.) ; ὀρχμούς * λοχμῶ-

δὲς καὶ ὄρειον χωρίον oùx ἐπεργαζόμενον (Lex. Rhet. Cant. 29) ; chez Poil. 7,147, ὀρχάμη n’est pas sûr et il faut p.-6. lire ὁρκάνη. Le grec moderne connaît ὄρχος au sens de « parc militaire ». Et.: Pour fixer 19 sens originel du mot, on peut hésiter entre la notion de « rangée » et celle de « jardin ». En tout

cas, l’'adverbe ὀρχηδόν

(-ἰδόν) n'entre pas dans 16 dossier,

et certaines gloses évoquent l’idée de « clôture #. L'étymologie reste obscure. Il n'est pas absolument impossible de chercher une explication dans la direction de « clôture », etc.,

ci. ὄρχατος, ὀρχάς. En ce cas, ces mots feraient penser à la famille de εὔργω, mais avec une aspirée finale au lieu d'une ver&jà sonore «corde termes

sonore et on poserait “wer-gh- « enfermer », cf. lit. « entermer » (dont l’occlusive peut reposer sur une ou une aspirée, cf. εἴργώ), en germ., v. norr. virgill », m.h.all. erwergen, all. erwürgen « étrangler », les germaniques comportant une spécification parti-

culière, cf£. Pokorny, 1154 8q. ; Frisk rappelie encore alb. varg «couronne, chaînes d'après Mann, Language 26, 1950, 385. On rattache souvent à cette famille le toponyme

béotien Ὄρχομενός dont la forme ancienne est Ἔϊρχομενός (et. Bechtel, Gr. Dial, 1, 252). Ce dernier rapprochement ne se justifie ni pour le sens (?), ni pour la forme (vocalisme e, absence de / en mycénien). Le mycén,

8 deux toponymes

ekomeno et okomeno.

à côté

de l’anaphorique "95)0- de lat. is, etc. Voir Gonda, Lingua 4,

ὄρχος : m. rangée de vignes ou d'arbres fruitiers, 16 plus souvent au pl. (Od. 7,127 ; 24,941, Hés., Bouclier 296,

Od. 7,112 ; 24,222, AP),

un

: pronom

possessif,

voir

ajoutant

en

Ë,

s.u.

le

gén. mycén. wojo, cf. Chadwick-Baumbach 229.

@

ὅσιος : avec le neutre substantivé τὸ ὅσιον, τὰ ὅσια; le mot définit la situation de l'homme par rapport aux dieux et cette situation se trouve éclairée dans deux couples fréquents ὅσιος χκαὶ δίκαιος, ὅσιος καὶ ἱερός ; ὅσιος désigne ce qui est permis, recommandé aux hommes par des dieux : ὅσια καὶ δίκαια signifle ce qui est, fixé comme règle dans la conduite humaine par, les dieux et par les hommes, il s'agit dans ὅσιος d'une situation religieuse, d’où les traductions « pieux, conforme aux prescriptions des dieux»; ὅσιος opposé à ἱερός présente au fond 16 même sens : ὅσιος signifie ce qui est permis à l'homme (donc, éventuellement profane) et ἱερός ce qui appartient aux dieux, d'où τὰ ὅσια χρήματα opposé à

τὰ ἱερά χρήματα ; ὅσιος «pieux » avec

εὐσεδής

une

appliqué

résonance

signifie

à un homme

morale

et se

qui n'implique que je respect des

distingue

de

et des

dieux

rites, cf. le début de l'Eufhphr. de PL “Ὅσιος est attesté depuis Thgn., ion.-att., etc. En grec chrétien le sens est

« pieux,

saint », etc., voir

Bolkestein,

Hosios

en Eusebes,

Amsterdam 1936, Terstegen, Eusebes en Hosios, Utrecht 1941, J. Rudhardt, Notions fondamentales 30-36, 168170, Benveniste, Vocabulaire des insi. indo-européennes

2, 198-202. Composé : ἀνόσιος « impie, contraire aux lois divines », parfois joint à &Bixog qui concerne les lois humaines, 16 mot est considéré par Frisk, Adj. priv. 10 sq., comme un composé

possessif « à qui l'Écroy est étranger » ; ἀφ-όσιος qualiflant

ἀσεδήματα (inser. 195 8, av., Égypte, cf. Strômberg, Prefiæ Studies 41.

Dérivés : ὁσίᾷ, ion. -In (de *ôoi-v& selon Frisk, Eranos

43, 1945, 220 = ΚΙ, Schr. 372) ; dans l'Od. 16, 423 ; 23,412 dit de ce qui est permis par les dieux ; cinq exemples plus

relatif «Jequel, qui » (Hom., cf.

difficiles dans les H. Hom,, H. Herm. 130, 173, 469, H. Dém. 211, H. Ap. 237, 16 mot a été diversement interprété « rite,

Chantraine, Gr. Hom. 1, 277 sqq., ion.-att., etc.). Ce thème relatif (concurrencé chez Hom., Hdt., et quelques dialectes

offrande », etc. ; en fait, ce doit être l'acte désacralisant comme il ressort de H. Herm. 130, H. Ap. 237, les autres

par 16 thème de l'articla τό, ete.) ἃ fourni des dérivés : ὅσος, ép. ὄσσος «de quelle quantité », olog «de quelle qualité », corrélatifs de τόσος, toïog ; ὅτερος « lequel des deux » (Crète, Lois Gort. 9,53) ; d’autre part ὅστις, ὅστε

exemples

1 &s, #, ὅ : pronom

(sur l'emploi de ces deux formes cf. Monteil, La phrase relative 101 sq., et 124 sq. ; voir en outre s.u. τε, avec le

livre de Ruijgh Aufour du we épique, En mycén. peut-être

1945,

sont

moins

55 sq., van

Benveniste,

nets;

der Valk,

voir

ibid.

[. c.; cf£. encore ὁσία

Jeanmaire,

1951,

417,

à Cyrène,

R.

Et,

Gr.

et surtout Buok,

Greek

Dialects n° 115 8 5; le mot a subsisté dans 16 grec postérieur. Nom de qualité tiré de l’adjectif ὁσιότης Î. « piété », ete.

(PL, X., etc.). Verbe dénominatif : ὁσιόω

«rendre

conforme

à la loi

ὅσιος divine,

— purifier » surtout au passif

(att.);

souvent

avec

préverbes : ἀφοσιόω (att.), καθ- (att.) « purifier » ou, plus exactement « rétablir dans 1 ὅσιον », cf. Rudhart, Notions fondamentales 168 sq. ; ἐξοσιόω est plus rare. Noms d'action tardifs : δοαίωσις « purification » (D.H.), également avec ἀφ- (D.H., Plu.), x«0- (Poll., pap.) ; ἀφοσιώματα (pl. n.) καθάρματα, καθάρσια (Hsch.). Nom d'agent ὁσιωτήρ nom d’un animal de sacrifice à Delphes (Plu.). En grec moderne ὅσιος signifie « saint, bienheureux ». Et. Pas d'étymologie. La tentative de Brugmann, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1, 344, est repoussée avec raison par Frisk.

832 — à Délos (Bechtel, H.

Personennamen

585) ; forme attique

selon Alh. 105 b, pour la forme commune ἀστακός (Philyl., Arist., Matro, Archestr., etc.) laquelle provient par assimilation vocalique.

α' ὀστακός

᾿Αστακός subsiste en grec moderne. Ei.:

Le

mot

est

issu

du

radical

du

nom

de

l’os,

cf.

ὁστέον, skr, asthi; le terme skr. 8 un gén. en nasale asth-ndh et un composé possessif andsihala- « sans 0s ». On pourrait

donc poser ‘osfhn-go-. L'ôcraxég est l'animal tout en os, ou dur comme des os. Sur cette dénomination cf. Schulze, ΚΙ. Schr. 376. Voir encore Benveniste, Origines 7 et 29,

boréov : n. (ion., hellén.), att. ὀστοῦν éol., pl. n. ὄστια

ὀσμή = ὀδμή, voir ὄζω,

{Alc. 255), dor. ὀστία (Théoc. 2, 21, etc.), avec passage de

ὅσος : épique ὅσσος, -n, -ov, crétois ὅζος et ὅττος, pronom relatif «combien grand» au pluriel « combien nombreux », etc. « tous ceux qui» (Hom., ion.-att., grec moderne), avec ὁσάκις, ὁσαχῇ, ὁσαχοῦ, ὁσσίχος (Théoc.),

ὁσσάτιος (1|. 7,758, A.R.), ot ὁσημέραι « tous 108 jours » pour ὅσαι ἡμέραι.

Cf. ὅς εἰ τόσος,

-ex à -tæ, Sens : « 0s » (Hom., ion.-att, etc.), aussi « noyau d'un fruit » (pap. 1115 s, av., etc.). Au premior terme de composés : ὀστεο-κόλλος, plante = σύμφυτον plante propre à ressouder 168 os, notamment consoude, cf. André, Lexique s.u. symphyton, Strômberg,

Pflanzennamen «instrument

32 ; ὀστεο-κόπος pour

extraire

maladie

les

o8»;

le

des ο8, -λόγον premier

terme

est parfois ὀστο-, ct. ὀστοθήκη (inscriptions funéraires) avec “θήκιον (Schwyzer 625, Lesbos), -θηκάριον (Éphèse) « urne

ὄσπριον : n. (aussi tardif -eov, pap.), surtout au pl. 4 légumineuses, légumes à cosses », etc., par opposition à λάχανα « légumes verts » (ion.-ait., etc.). Composés : ὀσπριο-πώλης « marchand d’ospria » (IG 115, 1658) avec le f. -πωλις (tardif), -poyéo (Hp.), etc., ὀσπρηγός « qui transporte des ospria » (Abydos ve-vi® s. après}, sur la forme du premier membre, cf. Schulze, KI. Schr. 430 n 4.

Dérivés : ὀσπριώδης + qui ressemble à des Borpiæ (Aq.,

funéraire », voir J. Kubinska, Monumenis Funéraires 64-66.

Au second terme dvécteog « sans os » épithète expressive du poulpe, mais autre vue de Troxler,

Wortschaiz Hes. 22

(Hés.), πολυτόστεος (Arist.), etc., avec ὁλόστεον vVariété de plantain (premier terme ὅλος « tout ») ef. Strômberg, 0. c. 88 8q., André, Lexique s.u. holosteon. Dérivés

:

généralement

bâtis

en

faisant

abstraction

de ia finale -eov; diminutifs, ὀστάριον n. (médecins), τ-αρίδιον n. (tardif). Dérivé ὀστέτης à qui concerne les 08 »

Orib.), -ἰγίτης (y = semi-voyelle développée entre les deux «, pap. vi* 8. après) « vendeur » ou « cultivateur » de

(Ruf.),

Iégumes ; verbe dénom. ὀσπρεύω « semer avec des ὄσπρια »

Ach.

(16

2. -ὦδης (X., Arist.), -edông (Plu.) « qui ressemble à l'os, de nature osseuse ». Termes Lechniques rares ἐξοστεΐζω « tirer de l’os », ἐξόστωσις « excroissance sur un 08s »,

ITs, 1241) formé

comme

de ἔδαπρος.

Hsch. fournit les gloses ὄσπρος * ἰδίως τις λέγεται ὡς πίσος

καὶ

ἐρέθινθος ; Boxpæ * ποικίλα.

Nom

de

plante

ὀσπρο-λέων = ὀροδάγχη (s.u. ὄροδος). Le mot ὄσπριον subsiste en grec moderne.

ct. Redard,

auffixe

de

matière,

863,

béotien,

cosse» par Ehrlich, Belonung 120, ni celui de σπείρω «semor»s par Stromberg, Wortsiudien 47, ne donnent satisfaction. Cf. encore Belardi, Doxa 3, 1950, 217.

mot

ὄσσε, voir ὅπωπα.

est concurrencé

: « Vôir » (Call., A.R.), Mais surtout au figuré,

« voir en son esprit, prévoir », d'où « faire prévoir » (Hom.) ; προτὶ-

Arist,

Adjectifs

(ion.-att.), etc.);

par κόχκαλον,

: 1. avec

ὄὅστεινος

τόϊνος

(Aq.)

(ΑΥ,,

ed'os»;

surtout puriste ; le

etc.

Et.: Vieux nom de l’os qui appraît en indo-européen sous diverses formes. Le lat. os, gén. ossis présente un radical οϑ8- qu'il est difficile de tirer de *ost-. (9 cas mis à part, on doit poser *osi- pour rendre compte de avest. asi-,

cf.

*éorsiov

préverbes:

ὀστέϊνος

101.

gén.

sg.

ast-d,

gén.

pl.

asfqm,

n.

acc.

sg.

as-éa.

Le skr. présente une alternance ancienne d’un élargissement en *ijn dans dsihi, gén. asthndh avec une sourde aspirée (pour le radical en i, cf. avest., asii-aojah « force des 08 ») ; le hitt. emploie haëtai n., gên. haëtiy-as avec alternance entre ἐ et la diphtongue ; 16 grec ὀστέον de

ὄσσα, voir 1 &4.

avec

en -τῆς

8 conservé ὀστέον,

Le grec moderne

ΕἸ. : Ignorée. L'hypothèse d’un emprunt ne repose pas sur grand chose. Ni 16 rapprochement de σπεῖρον «enveloppe,

ὄσσομσ,ι

Noms

«regarder,

prévoir»

(Hom.),

ἐπυ- « avoir sous les yeux #, d'où « prévoir » (Hom.) κατ(AP). Ces verbes n’ont plus de rapport étroit avec ὅπωπα en prenant le sens 46 « prévoir », cf. Treu, Von Homer z.

Lyrik 62 et Prévot, R. Ph. 1935, 148. Et.: Présent en “-y°Jo bâti sur *ok®ὄὅπωπα.

« voirs,

cf, s,u.

ὀστακός : « homard » (Aristomen. 6, Eun.), nom propre

doit

être

une

thématisation

de

ce

radical,

cf-

Sommer, Fesischrift Debrunner 426 sq. Frisk évoque aussi vénète osiiiakon « ossuarium ». Voir encore Ernout-Meillet s.u. 08, Pokorny 783 qui cite des faits orméniens et celtiques. On peut poser indo-eur.

*a,es-l(h),

ct. Beekes,

Laryngeals

130. En grec sont apparentés : ὀστακός,

Borpaxov,

γᾶλος,

6, 77.

Cf. encore

Benveniste,

Origines

ἀστρά-

ὄστλιγξ, -ἰγγος : f. (une var, ἄστλιγξ est connue d'Hdn. 1,44) « mèche de cheveux » (ce qui semble être le sens originel), vrille de vigne, langue de la flamme, bras de la pieuvre, donc toutes choses qui s’enroulent et se replient (Call.,

— et

Nic.)

A.R.

Thphr,

cf£.

R.

ὀσφραίνομαι

833—

Nominalbildung

Schmitt,

des Kallimachos 82.

Le lat. osfreum

est emprunté

au grec.

L'initiale peut être une prothèse ou une

Et.:’Oatpaxov comme ὄστρεον est apparenté au nom de l'os, cf, ὄστεον et ὀστακός, en tant qu’ils désignent des

laryngale. Suffixe expressif à nasale que l'on retrouve dans des termes de sens plus ou moiîns voisin : μῆριγξ,

objets durs. Tous deux supposent un radical en -r- ôotp-, Ὁ» alternant anciennement aveo la nasale de skr. asthn-dh

Et.: Obscure.

πόλιγγες, εἴλιγξ, στρόφιγξ, θῶμιγξ. ὄστρακον et ὄστρειον :

I. ὄστρακον n. « carapace, coquille », employé pour des etc. tortues, des escargots, des cCoquillages marins, (H.

Hermès,

Arist.,

Hp.,

Æsch.,

le

analogie,

Par

etc.).

nom a été donné à des objets en terre cuite, pots (Ar., Lys.), tesson (att.), notamment le tesson employé pour voter. Ces deux significations ont donné naissance à des

compdsés et des dérivés de sens bien différents. Composés : ὀστρακό-νωτος, -ρινος, τχρὼς et surtout ὀστρακόδερμος chez Arist, genre des testacés. Avec -όστρακον comme deuxième terme : μαλακόστρακος « crustacé » (cf.

Arist., H.A. 490 b, 536 b, etc.; en outre, λει-ὀστρακον,

gén., et de -eto-. Mais à la fois 16 Voir aussi

ὀστακός. On pose donc ὄστρειον avec un suffixe ὄστρακον, p.-ê. influencé par ὀστακός, présente suffixe p et un suffixe -n- dans -axov de *-pxov. ἀστράγαλος.

ὄστριμον : n. « enclos, abri pour le bétail » (Antim.). Glose d’Hsch. : ëv & at θεριναὶ μοναὶ τόπος * ol δὲ ἔπαυλις. Lyc. 94 le pl. est p.-6. un toponyme. Et.: Terme rural d'élevage attesté chez les Alexandrins dont on ἃ peu de chances de trouver l'étymologie. Hypothèses anciennes citées ef écartées par Frisk. Ce savant rapproche ὄστρακον, etc, évoque lat. festfudô nom de la

tortue qui désigne aussi un toit protecteur. Mais ὄστριμον n’exprime pas forcément la notion de toit.

oxknp-, τραχυ-, etc.

Dérivés : A. substantifs : 1. diminutif dorpéxtoy n. (Arist.) ; 2. ὀστρακίς, -ίδος f. « pigne de pin » (Mnesith. ap. Ath. 57 b); 3. botpaximiç'm. nom d'une pierre (Dsc., Pline), f. -ἴτις espèce de calamine (Dsc., Pline), cf£. Redard,

Noms

en

-τῆς

69;

4. ὀστρακίᾶς

m.

nom

d'une

pierre

ressemblant à une agate (Pline) ; d’autres dérivés se ratta-

chent à la notlon de pot de terre, tesson : B. ὀστρακίτης homonyme d'un terme cité ci-dessus désigne un gâteau cuit dans un pot de terre (Ath.), ct. Redard, o. c. 80;

6. ὀστρακεύς m. « potier » (A.PI.); 7. -ᾶς m. (Han., MAMA 8, 718), cf. O. Masson, Zeifschr, Epigr. 11, 1973, 7-9. B. Adjectifs : 8. n. pl. ὀστρακηρά « testacés » (Arist.) ; 9. ὀστράκινος « de terre cuite » (Hp., att.); 10. -eoG

etc.) même

et -coç (Nic., pap.,

-οὖς (Gal.)

même

sens;

sens ; 11. -όεις

12. ὀστρακώδης

deux significations «avec d'huîtres, etc. et « qui est LXX, pap.).

cerapace»e couvert de

C. Adverbes : ὀστρακίνδα nom

(AP)

participe

et

aux

dit do tortues, tessons » (Arist…,

d'un jeu à lancer des

tessons (Ar., Poll.), semble affecté du suffixe adverbiai πινδὰ relatif aux jeux ; Taillardat, Rev. Et. Anc. 1956, 189 sd., envisage d’y voir un composé de χινέω (de

Ἐῤστρακο-κινδὰ ?) ; mais voir sur εἰνδὰ Szemerényi, Syncope 96-97. D. Verbes dénominatifs : 1. ὀστρακόω «rendre la peau dure

comme

une

carapace » (Arist.),

« couvrir

le

sol de

tessons » (inscr. att. τγϑ s. av.), -ὀομαι « être couvert d'une

carapace » (Lys., Gal.), 2 ὀστρακίζω « écrire un nom sur un tesson, exiler» (att., Arist.), également avec ἐξ- d'où ὀστρακισμός M. « ostracisme » (Arist.). T. Parallèlement à ὄστρακος on a ὄστρειον, -eov n. «huître,

coquillage

bivalve, poupre,

Arist.), cf. Thompson,

mureæ » (Æsch.,

att.,

Fishes s.u.

Les composés reflètent ces divers sens, cf. ὀστρειογραφής «peint

de

pourpre»

(poète

ap.

Plu.)

et

d'autre

part

λιμνόστρεα pl. n. « huftres de parc » (Arist.). Dérivés ὀστρέίνος «de la nature du testacé » (PL.), ὀστρε(ι)ώδης « coquillage » (Arist., etc.), -etcocég « d'huître » (Zonar.}, τίτης m. (Orph., L. 344), ct. Redard, Noms en -τῆς 54, p.-8.1a nacre, D'autre part ὀστρῖνος « pourpre » (P. Oæy. 109, r11°-1ve 8. après), probablement issu du Jat. osfrinus (Varron).

ὀστρύᾷ

: -ύη, ὀστρύς, -Vog (aussi ὅστρ-), dotpute, -ἰδος

f., nom d'un arbre au bois dur, charme-houblon, ‘fer, Ostrya carpinifolia (Thphr., Pline).

bois de

Et.: Obscure. La finale en -ὐ fait penser à éEûæ, celle en -ἰδ- se retrouve dans divers noms de plantes et peut être secondaire, celle en -uç fait penser à σίκυς. Heubeck,

Praegraeca 37 range ὄστρυς avec σίχυς dans une série de termes d'emprunt. Cf. encore Neumann, Gl 37, 1958,

106-112.

: ion.-att, aor. ὀσφρέσθαι

ὀσφραίνομαι par

analogie

avec

le

type

Exex,



mais

(att.),

pers. pl. ὥσφραντο

(Hdt. 1,80), p.-ê. à corriger en ὥσφροντο ; fut. ὀσφρήσομαι (att.), d'où les aor. ὠσφρήσαντο, (Arat., ÆI., etc.) -ἤθη (Hsch.) ; sur le radical du présent ὀσφραίνομαι, aor. pass.

ὀσφρανθῆναι

(Hp.,

Arist.), f. -θήσομαι

(LXX};

présent

secondaire et tardif : ὀσφράομαι (Paus., Luc., etc.). Sens : «percevoir une odeur ou un parfum, sentir» avec le génitit « avoir le sens de l'odorat », etc., rarement

et tardi-

vement avec des préverbes : περι- « flairer autour », Sr-, xet- ; à l'actif au sens causatif, tardif et rare, ὀσφραίνω « faire sentir » (Gal.), également avec ἀπο- (AP),

παρ- (Gp.), προσ- (Gp.). Le verbe ὀσφραίνομαι se dit de

celui qui sent, exerce son odorat, tandis que ὄζω

signifle

sémettre une odeur, porter une odeur ». Dérivés : noms d’action : 1. ὄσφρησις « odorat, organe de l'odorat « (PL, Arist.); 2 ὀσφρασία «odeur» (LXX), « fait de sentir » (Épict.) créé sur le type de θερμασία, etc., cf, Chantraine, Formation 85 sq.; 3. ὄσφρανσις « sens de l’odorat #(Clearch. ap. Ath.), fait sur le radical du présent ;

4. dérivé inverse ὄσφραι f. pl, « odeurs » (Ach. Tat. 2, 38), cf. la note

fleurs»

de

(Eust.);

Vilborg,

5.

avec

adj.

ὀσφράδιον

verbal

n. «bouquet

ὀσφραντός

de

« odorant »

(Arist., etc.) à côté de -αντικός « capable de sentir » (Arist.)

et de ὀσφραντήριος « capable de sentir » (Ar., Gren. 895, hapax,

p.-8. créé par le poète) ; toutes ces formes

issues

du radical de présent ὀσφραίνομαι ; 6. d'autre part ὀσφρητός «que l’on pout sentir » (S.E., Gal.), avec -ntuxôç (Gal., D.L.). Composés comiques en -ὑσφράντης : καπνοσφράντης « qui flaire les odeurs de cuisine » (com., Alciphr.), κώνωπε {Alciphr.).

ὀσφραίνομαι

—- 834 —

Le grec moderne ἃ gardé ὀσφραίνομαι, Et.:

Depuis Wackernagel,

KZ

33,

ὄσφρησις

1895, 43 = KI. Schr.

glose d’Hsch. ὄὅσχαι * κλήματα βοτρύων γέμοντα, ct. Harp. 140,15, qui donne aussi comme équivalent ὀρεσχάδα,

1, 722, on est tenté de voir dans ὁσ- φραίνομαι un composé du thème à vocal. o (qu’on a dans lat, odor, cf, grec εὐώδης)

dit

avec vocalisme zéro du suflixe ‘ods->

diverses

ὃσ-, et d'un second

terme verbal -φραίνομαι dérivé de φρὴν qui peut convenir

à une opération des sens, cf. hom. ἀφραίνω et εὐφραίνω (Hom., ion.-att., etc.), avec f. -φρανέομαι, aor. εὔφρηνα, pass. ηὐφράνθην, et 16 fut. εὐφρανθήσομαι. En ce qui concerne ὀσφραίνομαι, Îl subsiste une difficulté dans

de

Ach.

branches

997)

d’ormeaux

est une

corr.

attestalions

(Nic.,

pour

16 mot

Al.

109);

χλάδος

ὄσχος

(Ar.,

amétrique.

Dans

est écrit avec un &- initial :

ὥσχη * κληματίς (Suid. s.u. ὠσχοφόροι, EM 825,2, Hsch.) ; m pl ὥσχοι " τὰ νέα κλήματα αὐτοῖς τοῖς βότρυσι͵ (Hsch.), ct. EM

619,32 avee l'initiale fautive ol- ; le sing.

chez Aristodémos

cilé par Ath.

495 ἴ.

Composé : ὠσχοφόρια n. pl., avec -pépor m. pl., τφορικός

l'existence en attique du fut. ὀσφρήσομαι, de l'aor. ὠσφρόμην. Frisk, après Schwyzer, rapproche 168 formes de sens voisin (en fait beaucoup plus général) αἰσθήσομαι,

(att.), nom d’une fête athénienne célébrée 16 7 Pyanepsion où des jeunes garçons vêtus de toilettes féminines portaient

αἰσθέσθαι, αἰσθητός sans prendre nettement parti sur la

versée, cf. Jeanmaire,

chronologie. Cette diMeulté morphologique ne ruine pas l'étymologie de Wackernagel. Elle ne doit pas conduire

van der Loeff, Mnemosyne

1916, 404 sq.

Hypostase (Gal.).

sexcroissance

à rapprocher de ὠσφρόμην skr. jlghrati, « sentir », ghrânan. «odeur, nez » avec Brugmann, IF 6, 1898, 100 Βᾳ., et Schwyzer, Gr. Gr. 1,644 n. ὅ, qui supposent un appeliatif

*c-ppoc

«flairant

une

odeur»s.

Critique

décisive

de

Debrunner, IF 21, 1907, 42. Aussi bien la racine de fighrati ne semble pas exister en grec. Il faut donc s’en tenir à l'hypothèse de Wackernagel, malgré la diffleulté

morphologique ὀσφῦς acc.

de ὠσφρόμην.

: périspomène

-Uv, surtout

l'Eoyn (ou &oxn),

Et.:

n.

longlemps,

εἰ Courètes

on

344

rattache

sq., Rutgers

de le

la

vigne»

mot

à

σχεῖν

réaulte d'un emploi métaphorique

de % ὄσχη. En ce qui

concerne l’étymologie, autre hypothèse de Scheftelowitz, IF 33, 1913-1914, 141, 144, qui évoque un terme persan

selon Hdn.

employé

au

du

(Épich.,

2,937, f., gén. «ὐος,

singulier ; « hanche,

isolé,

persan

de κωλῇ

(éol., Sapho,

ion.-att.);

(SIG 57, 1037, Ar., Paiæ

moyen

azg,

moderne

azay.

reins », Hom.,

mot

Couroi

est contro-

diffieile de décider si les formes avec &- initial sont anciennes. Il est malaisé aussi d'assurer avec Strômberg, Worstudien 53 sq., et Frick que le sens anatomique de ! ὄσχη

employé dans les réglements de sacrifices où 11 est distingué

familier

l’interprétation

e tenir » avec un préfixe à- (ef. ὄζος) ou &-. En fait, 11 est

ὅτε

sens

dont

ἐπόσχιον

Depuis

est

au

rite

19 mot

1053, etc.) ; voir encore

: «lorsque,

ion.-att.,

puisque », quelquefois

arcad.,

chypr.)

avec

« que » (mycén.,

les

doublets

ὅτα

etc.), ὅκα et Sxxa, de *63-xæ (Alem., inser.

Sokolowski, Lois Sacrées 1 (1955), n° 59, avec la bibliographie.

Cyrène, etc.), mais ὄκκᾷ contient la partieule x& (voir sous xe) ; pour ces suffixes, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,629,

Composés : ὀσφυ-αλγής (Æsch., fr. 111, Hp.) «qui souffre d'un lumbago ν, d'où -ἐω, -lx (Hp.); ὀσφύηξ

Monteil,

ἄλλοτε.

«aux

Hom.

reins

brisés » (poète

ap.,

Leæ

de Spir.

209)

avee

16

parties du corps comme

lEûç,

Sur

la possibilité

des formes

très douteuse

avec la particule

de

trouver

chez

*k*e cf£. Monteil,

o. c.

261 sq. et surtout Ruijgh, Autour de re épique $ 663 sq.

second terme issu de ἄγνυμι. Diminutif : ὀσφύδιον (Théognost.). Le mot subsiste en grec puriste. Et.: La finale du mot fait penser

Phrase relative 272 ; ὅτε signifle « tantôt » comme

Le

grec

moderne

emploie

au

sens

de

«lorsque » ὅτε

et ὅταν. à d’autres

νηδύς.

Aucune

noms

de

raison d’y

cherchHer un composé dont 16 premier terme serait 16 nom de l'os, c6 qui a conduit à proposer pour le second terme des

hypothèses diverses el invraisemblables,

Et.:

L'attestation

décisive

que

ie

repose

eur

88 281

sq., 395

du

suffixe

*-le, non

mycénien de

sur

cette

“k®e.

ote

prouve

conjonction

Délails

chez

de

façon

temporelle

Ruijgh,

0.c

sq.

faisant intervenir

φῦ- de ἔφυν (Kretschmer, ΚΖ 31, 1892, 332) ; ou la glose σφυδῶν * loyupég (Persson, Beiträge 1,415 et 2,717); Schwyzer, Gr. Gr. 1,302 pose gén. *doxFog el rapproche avest. aséu-, etc., ci. Frisk, et Pokorny 783. Meillet pense,

ὅτι, ὅττι, etc. : « que, parce que ». etc., est la conjonction issue du relatif &ç τις qui a joué un rôle toujours plus important au cours de l'histoire du grec, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,645, etc., Monteil, Phrase relative 247-260.

BSL 27, 1926, 131, que !’à- est une prothèse, ce qui demeure

Forme familière attique, ôtui (E., Ar.).

une possibilité.

ὄτλος

1 ὀσχὴ ὀσχέα

: t. «scrotum, bourses » (Hp.) ; autres formes

f. (Arist,

(Arist., H.A.

H.A.

510

493 a, Poli.,

a, Ruf.,

G.A.

719

Hsch.),

b), ὄσχεος ὄσχεον

(Poil.

m. 2,

172), ct. ὄσχεα * βαλλάντια, μαρσύππια À τὸ τῶν διδύμων ἀγγεῖον (Hsch.). Composé : ἀν-οσχ-ἦν * ἄνανδρος (Η86}.). Dérivés : ὄσχιον « bord de 14 matrice » (Gal. 19,127).

S., Tr.

acharge,

: m. 7), d'où

ὀτλέω

souffrance » (Æsch.,

« supporter,

Sep!

18,

endurer » (Call., A.R.,

Lyc.}, τεύω (A.R., Babr.). De ὀτλέω est tiré ὄτλημα n., ct. ὀτλημάτων * κακοπαθημάτων (Hsch.) et Théognost., Can.

13.

Et.: Ces mots expriment non la notion de « porter » mais celles de « supporter, endurer ». Nom verbal thématique de τλῆναι,

avec

un

vocalisme

zéro et une prothèse,

Gr. Gr. 1,412 ; aussi Beekes,

Laryngeals

55.

Et,: Selon Frisk, après Strômberg, emploi métaphorique de 2 ὀσχή, ce qui serait possible, mais non évident. On

cf, Schwyzer,

pourTait chercher un préfixe à- et -σχεῖν « tenir ».

ὅτοξος : m. « bruit perçant », dit du bruit de la bataille (Hés., Th. 709), de chariots (Æsch., Sepi 151, 204), du

2 ὄσχη

: ?. branche de vigne avec ses grappes dans la

tonnerre (S., O.C.

1479), de flûtes (S., Aj.

1202), cf. lat.

— strepitus. Verbe dénominatif : ὀτοδέω (Æsch.). Même suffixe expressif -βος que dans &pabog, θόρυδος, κόναθος, φλοῖσθος. On ἃ parallèlement l’interjection ὀτοτοῖ, exclamation de douleur (trag.) avec ôtororoi, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 2,800 sq. et le verbe dénominatif ὀτοτύζω (/Æsch., ibid, 1,716.

Ar.), cf£. Schwyzer,

ὀτόστυλλον (Épich.

161

cité

: n., ou -oç m., nom de plante inconnue Ath.

chez

70

f) corrigé

par

Ahrens

en

ὀπόφυλλον.

I. ὀτρύνω, aor. -Uvæ, hâter » (Hom., rare chez

Frisk pense que oùx est issu de οὐκί par élision, et oùx de οὐχί. Combinaisons ayant une fonction syntaxique oÙre, οὐδέ. H a été créé des pronoms : οὔτις « personne » (Hom., ion.), avec οὐτιδανός ssans valeur » (Hom., Æsch., Sept 361, Opp.), fait penser aux dérivés du type ἠπεδανός, etc., mais

fut. -υγέω « pousser à, exciter, les trag.), également avec pré-

l’onomastique

᾿Οτρυντεύς (II. 20, 383, 389), avec

16 patronym. ᾿Οτρυντείδης. I1. ὀτραλέως adv. « vivement, avec ardeur » (11. 3,260 ; 19,317, Od. 19,100, Hés., Bouclier 410, Sapho 44, A.R. 1,210}, l’adj. -λέος est par hasard (?) attesté plus tard

(Opp., Q.8.).

Π ὀτρηρός « vif, zélé », dit, par exemple, de serviteurs (Hom.), employé plaisamment chez les com. pour des objets (Ar., Ois. 915, Matro). ÆEt.: L'ensemble de ces mots fait penser au jeu archaïque -αλ-, -ap-, ταν-, οἵ, Benveniste, Origines 45.

᾿Οτρύνω est un présent suffixé en v et en *-yej, comme

κλίνω, πλύνω, etc. Le vocalisme zéro en v s’expliquerait en posant "ἑ si l’on admet que le w 8 coloré le 7, sans traitement consonantique de *tw-: on peut ainsi rapprocher skr. tvdrate, turdii « se hâter », avest. Owäsa- « qui se hâte » (de *fvarta-); en germanique, v.h.ail. dweran « tourner

rapidement », ct. Pokorny 1190. Pour ὀτραλέως en face de ὀτρύνω, la vocalisation en œ fait penser à τράπεζα à côté de τρυφάλεια ; où analogie de θαρσαλέος à côté de θαρσύνω. ᾿Οτρηρός doit être une formation nouvelle cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,482, Chantraine, Formation 23t. L'&- initial est un préfixe ou une prothèse. Voir encore vopüvn et τύρθη.

ὀττεύομαι, voir 1 ὄψ. : devant

devant

voyelle aspirée oùx,

οὐκί (épique), oùxt forme expressive (/l. 15,716 ; 16,762, NT).

Le

mycén.

fournit

des

exemples



le

J. 22,459,

tous 168

autres exemples au neutre), d'où οὐδενοσωρός (Hom., cf. s.u, ὥρα), οὐδενία f. (PI,, etc.), οὐδενόω, -wors (tardif) ; depuis le milieu du τνϑ s. av. on ἃ οὐθείς, cf. Schwyzer, bientôt

cède

qui

1,408,

Gr.

Gr.

de

nouveau

la place

à

οὐδείς. En grec moderne la négation objective est d'une part comme négation de phrese δέν de οὐδέν, d’autre part ὀχί «non», cf. Wackernagel, Vorlesungen 2,257. Et,: !l est remarquable que le grec (qui 8 gardé au vocalisme zéro *a- en composition, cf. s.u, &-) ne conserve aucune trace de la négation de phrase i.-e. *ne, cf. skr. nd,

ν. 8l, ne, lit. ne, got. ni, iri. ni, lat. ne et non. Le renouvel-

lement de la négation comme outil grammatical exposé à s'user n'étonne pas. Mais l’étymologie de où reste obscure. L'hypothèse d'un emprunt (Wackernagel, Vorlesungen 2,257) est une solution désespérée. On a tenté de rapprocher

des mots qui « ressemblent » plus ou moins à où : ekr, ud, got. üt = «auss, « complètement ε; ou bien lat. au-,

v. 8l. u- (c?. u-bogü

« pauvre »), lette au-

« insensé ») ; de façon

plus plausible

Cowgill,

{et.

Schwyzer, présente

οὐαί

36,

Lang.

arm.

347).

1960,

(ct. au-manis oÿ «ne

outre

Voir,



pas»

Frisk,

Gr. Gr, 2,591 n. 5. La négation subjective μή au contraire

une

étymologie

claire, voir s.u.

Emprunt

Épict.)

NT,

(LXX,

: «hélas»

au

sémitique, mais transerit en même temps lat. uae, cf. Blass-Debrunner-Funk, Gr. Gramm. of the New Test. $ 4. Voir encore Lowe, Hermathena 105, 1967, 34-39.

oùyyla,

οὐγκία : Arist. avec οὐγκιαῖος, οὐγκιασμός ;

une forme ὀγκία est attribuée à Épich. 203, Sophr, 151. Emprunt ancien par des Grecs de Sicile du lat. uncia.

οὖδας

voyelle oùx,

11,515,

(Od.

Hom.

rare chez

encore

σαλπιγκτήρ (Hach.) avec 16 suffixe -τικός marquant l'aptitude, ὀτρυντικός et παρ- (Eust.). Composé par dérivation inverse : ἐργότρυς * κατάσκοπος ἔργων (Hsch.).

Th.,

avec la particule -χι, cf. ναΐχι, skr. hi dans nahi, avest. zi;

Οὐδέ a fourni οὐδαμός, οὐδαμοῦ, etc., cf. s.u. ἁμός. D'autre part de οὐδέ εἷς « pas même un », on a tiré οὐδείς

verbes : ἐξ- (Æsch., Th.), παρ- (Pi., grec tardif), ἐπ- (Hom., ion.-att., etc.), c’est la forme la plus usuelle. Dérivés : nom d'action ὀτρυντύς f. « appel » (1I. 19,234 sq., Antim. 91); nom d'agent ὀτρυντὴρ * xApuË, κελευστής,

trag.,

traitement attendu de la labio-vélaire après où (autre hypothèse envisagée par Wackernagel, Vorlesungen 2,257),

Q.E. 376.

ὀτρύνω, ὀτράλεος, ὀτρηρός :



avec l'indéfini *k#i- dans οὐκί avec 16

Οὐ se combine

le 3 peut être issu de la désinence de *ob-r:8, οἵ. Schulze,

ὀτρύγη, -φάγος, voir τρύγη.

Dans

οὖδας

835—

: gén.

dat.

-coc,

Chantraine, Gr. Hom. trag., non attesté en

οὔδει

la flexion

(ct. pour

1,210) « sol, surface du soi » (Hom., prose).

Dérivés : οὐδαῖος « qui se trouve sur ou sous le sol » (tardif); les formes plus anciennes sont avec préverbes : Call.),

caractère proclitique du mot apparaît bien (ct. Chadwiek-

κατ-ουδαῖος « qui est sous terre » (Hés., H. Herm.,

Baumbach 229), p. ex. oudidosi, outemi, oukitemi (= οὐκί ou οὐχί), ouge (= οὔτε), cf. Chadwick-Baumbach 229 avec la bibliographie et Ruijgh, Études 88 285-289. Où, négation de nom et de phrase fonctionne comme négation objective, niant un fait, par opposition avec μὴ qui est une négation subjective. Pour les emplois de où, cf. Schwyzer, Gr. Gr.

ὑπ-

2,591 84ᾳ., 1959, etc.

-ας, cf. Chantraine, Formation 421, Benveniste, Origines 81 sq. Mais l'étymologie reste obscure. Le suffixe sigmatique

Moorhouse,

Sfudies

in

the

Greek

Negalives

id.

(Plu.,

Opp.),

ἐπουδαῖοι * ἐπιχθόνιοι

(Hsch.),

Verbe dénominatif bâti sur un radical οὐδ-, προσουδίζω « jeter à terre » (Hdt., E., Plu., D.C.) avec ἐποτούδιζε *

κατέδαλλεν

ἐπὶ γῆν

(Hach.)

=

Sophr.

141

(prév. mot-

pour προσ- et augment devant 16 préverbe).

Et.: Entre dans la catégorie archaïque des thèmes en

οὖδας

—— 836 —

peut alterner avec des formes en nasale, ce qui permettrait d'évoquer armén. gelin aspl» de “weden-o (Schetteiowitz, BB 29, 27 et 44) et hittite uine de ‘udn- «terre», cf. Friedrich,

Pagliaro

Helhit.

3, 7-17.

Wèôrterb.

Mais

s.u.

et

premier

terme

f. acc. pl. (Hom.),

dans

οὐλοχύτας

p.-ê. substitut do ἐσὐλὰς

χυτάς, ct.

classica

de rendre

compte

κατάργματα ; d’où οὐλο-χυτέομαι « répandre des οὐλοχύται sur » (Thphr.

ap.

οὐλοχόϊον (écrire

Porphyr.,

οὐδός : Hom., ion., parfois ainsi noté en att. dans l'expression ἐπὶ γήρως οὐδῷ (PI., Rép. 328 e, p.-ê. Lycurg. 40), dor. ὠδός (Cyrène, Hsch.) la forme ὁδός est garantie

en att. (S., O.C. 57, 1590 ; IG 115, 1168 ; Mén., fr. 629) οὐδῷ

qui

désigne

le terme de la vieillesse, mot aurtout poétique concurrencé par βηλός. El,: Inconnue. On est tenté de poser *à5 Foc qui rendrait compte du doublet οὐδός ὁδός, cf. Schulze, Q. Ep..113 avec la note 9 et les add. On ἃ essayé de rapprocher οὖδας (mais la diphtongue de ce mot s’observe dans tout le domaine grec, cf. s.u.) et de façon encore moins satisfaisante ὁδός et ἔδαφος.

οὐδών, -ὥνος : m. chaussures faites de poils de chêvre 10,50), d'où les dérivés -ώνιον (Edict, Diocl., Asiné),

-wv&proy

(Charis., Gloss.).

Et,: Le mot

est attesté en lat. sous la forme

αδ,

m., chez Martial 14,140, qui donne l'objet comme Donc, mot éventuellement emprunté ef. Neumann, Uniersuchungen 38.

oûBap,

-dtog : n.

emamelle », dit

à

l'Asie

d’un

-ônis

cilicien, Mineure,

animal

(Od.

9,440, Hdt. 4,2, Théoc., Arist., H.A. 523 a), dit exceptionnellement par Æsch., Ch 532 de la poitrine de la femme ;

formule

poétique

traditionnelle

pour

une

terre

fertile

οὖθαρ ἀρούρης (1|. 9,141, etc.). Glose obscure d’Hsch. : οὔθαρα * ἐπὶ ἀσκοῦ & κατὰ τὸ οὖϑαρ τόπος, ol δὲ περὶ ὃν στρέφεται & χορός À 6 τροχός. Dérivés : οὐθάτιος épithète de μαστός (AP 9,430), ὑπουθατίᾶς m. «nourrisson qui tête» (AP 10,101), οὐθατόεις « qui concerne la mamelle » (Nic,, Orph.), « fertite » (Opp.).

Et.: Vieux neutre à alternance r/r qui entre dans une catégorie archaïque de l'i.-e., cf. Benveniste, Origines 19. Le skr. a un radical on à dans âdhar, gêén. âdhnah. Les

autres langues ont généralisé le radical en -r : lat. über, -cris « mamelle », d'où « fécondité », avec l’emploi comme adj. «fécond, riche» (et überfäs); la première syllabe

Abstin.

2,6). Autre

p.-ê, -χοεῖον) * &yyeïov

ἐμβάλλονται πρὸς ἀπαρχὰς

(Poll.

composé

Sludia

de la diphtongue où-, cf. Schulze, Q. Ep. 114. Ni àFo3ni &FeS- (Belardi, Doxa 3, 1949, 217) ne sont plausibles.

«seull », notamment dans ἐπὶ γήρως

de

Schwyzer, Gr. Gr. 1,439, ou composé de oùdal et χέω avec 16 suffixe -τὸς, cf. la glose d’Hsch. οὐλόχυτα * τὰ

Hamp,

rien ne permet

Comme

composé

elc & αἱ ὁλαὶ

τῶν θυσιῶν (Hsch.), apparem-

ment tiré de Ἐοὐλοχόος, -χοέω. Dérivés : ὀλθάχνιον (n.) * κανοῦν. Δεινολόχος (Hsch.), syracusain, cf. Deinolochos fr. 13 et EM 621,20 et 257,64 (la forme ὀλδάχιον doit être corrigée), « panier où l’on met les Bdal», suffixe complexe -ax- + -vio-, cf. πέταχνον, Chantraine, Formation

κανοῦν où ὀλδακήϊα ὁλαγμεύειν * ὀλὰς ὀλαιμεύς * Tù τὰς risque ὀλαιςχο»εὺς Et.:

doit être corrigé. La glose de Phot, βάλλειν est obscure. Hsch. donne ὁλὰς βάλλων [sic] pour quoi Latte τὸ τὰς ὁλὰς βάλλον «ἀγγεῖον». se rattachant

mot

Vieux

195, ct. encore Hech, s.u. εὔπλουτον

à un

Dans

rite agraire.

l’arcadien ὀλοαί, il faut admettre que ο = F comme dans δοάν (voir Bhv), plutôt que de poser un radical dissyNabique ὁλο-.

On part donc de *oXfF-.

Les rapprochements

avec

ὄλυραι « épeautre » et ἔλυμος « millet » sont Indémontrables. οὐλαμός

: m., dans l'Iliade toujours οὐλαμάς

ἀνδρῶν

« troupe de guerriers », mais n’implique pas la mélée avec l'ennemi, cf. Trümpy, Fachausdrücke 159 ; employé par Nic. pour un essaim d’abeilles, par Pib. et Plu. pour un

peloton de cavaliers. Composés tardifs : οὐλαμησφόρος « guerrier» (Lye.), οὐλαμώνυμος « qui tire son nom de l'armée au combat », épithète de Néoptolème (Lyc.). En grec moderne comme peloton de cavalerie.

chez

PIb., le mot

désigne

un

Et.: Hsch. donne la glose γόλαμος * διωγμός (le Ὑ atteste un F initial eb l'accent proparoxyton serait lesbien, ef. Bechtel, Gr. Dial. 1,120). Le F initial est admis dans la métrique hom., cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,124. Il faudrait poser à l'initiaie un allongement métrique qui aurait êté

conservé dans le grec postérieur. On tire οὐλαμός de ia racine de 1 εἰλέω « serrer, presser ». Même suffixe et même vocalisme

que

dans

πλόκαμος,

ποταμός.

οὔλαφος, voir 3 οὗλος.

οὖλε, « salut », voir ὅλος.

peut reposer sur ou- comme en grec, ou sur ὥ- comme en skr. Les aulres langues supposent un à : en germanique, v.hall. ülar, m.h,all. üfer; en baltique, lit. üdr-dju, « donner du lait» en pariant d’une femelle qui allaite;

att., etc.), glosé par Hsch. ἐπιπόλαιον ἕλκος εἰς ὕγειαν ἧκον. Composé : οὐλοπρόσωπος «avec des cicatrices sur le

en

visage » (Cal, Cod. Astr.).

siave,

formes

refaites

aur

le

sulfixe

-men,

cf.

russe

οὐλή : f. «cicatrice, blessure cicatrisée » (Od., ion.-

vÿmja n. En germanique, v. norr. jügr, V. sax, ieder supposent un radical *ëudhr- ou *eudhr-. Les alternances vocaliques radicales (*ëudh-, "oudh-, *üdh-) restent obscu-

Verbe dénominatif : οὐλόομαι «se cicatriser», -όω « cicatriser » (Arist., etc.), nom d’action οὔλωσις (Gal.), également avec ἀπ-, ἐπ-, κατ-, συν-. On 8 reconau dans

res. Voir

mycén.

Pokorny

347

et Szemerényi,

Gl.

34,

1965,

272,

qui pose une alternance ‘eudh-/*oudh-/*udh-, ie vocalisme à étant sccondaire. Analyse laryngaliste chez Beekes, Laryngeals 292,

orawesa

un

Ἐσλά ξεσσα

«avec

Chadwick-Baumbach 230, Lejeune, 22 — Mémoires 2,80. Douteux, cf. 1971,

des

éraflures » cf.

R. Et. Anc. 1958, GI 49, Baumbach,

177.

Οὐλή subsiste en grec moderne.

οὐλαί : t. (ép., ion., depuis Od. 3,441), ὁλαέ (att.), ὁλοαί (arcad., Sehwyzer 675). Sens : grains d'orge que l'on plaçait sur la têle dos animaux au moment du secrifice.

Et.: On part d'un radical

* Fox- (ct. pour 16 digamma

Chantraine, Gr. Hom, 1,125) avec un suffixe -σᾷ ou -vë, οἵ, K. Forbes, Gl. 36, 1958, 242. Les rapprochements

— que l’on propose ne sont pleinement satisfaisants ni pour la forme, ni pour le sens. Le lat. uolnus, -eris n, «blessure » fait difficulté, cf. Ernout-Meillet s.u. On a

rapproché en celtique gall. gweli m. « blessure », ν, irl. fuil . «sang», m. irl. fuili «blessures sanglantes» une correspondance plus vague : en germ. v.

« cadavres sur 16 champ

et avec isl. valr

de bataille », p.-ê. hittite walhmi

« combattre », etc., cf. Pokorny

1144 sq. Le tout se ratta-

cheraif à la famille de lat. uellô «arracher », grec ἁλίσ-

κομαι,

etc.

οὕλιος : « pernicieux, destructeur », voir 3 οὖλος.

οὖλον : n., généralement au pl. οὖλα « gencives » (Hp., PL., Arist., etc.).

Æsch.,

Le mot οὖλον subsiste en grec moderne. Et.:

Obscure.

*{F)o)-vov.

On

Mais

on

peut

ne

poser

un

radical

sur

débouche

*(F)oxcov

aucune

ou

analyse

plausible : ni ! εἰλέω « presser » (en raison de la structure

massive de la gencive?), ni 2 εἰλέω « faire tourner, envelopper » (la gencive étant ce qui enveloppe les dents?) ne fournissent une étymologie bien plausible.

oûv

837 — Rares

composés

qui

se

rattachent

tous

au

sens

de

«funesle» : οὐλο-βόρος «à la morsure funeste » (Nic., Th. 826), τθυμος * σχέτλιος, δεινόθυμος (Hsch.), οὐλότφρων = ὀλοόφρων (Æsch., Supp. 750). Dérivés : οὕλιος «funeste» dit de ἀστήρ (JL 11,62), d’Arès (Hés., Bouclier, Pi., S.), d'Apollon et d'Artémis {Phérécyde, Délos, Milet) ; comme le pense Frisk, doit être une épithète de ces divinités en tant qu’elles envoient la mort, mais Str. 14,1,6, rapproche 16 mot de οὔλειν ef. s.u. ὅλος ; secondairement (cf. Frisk) le mot 4 pu être appliqué à Apollon guérisseur, ce qui expliquerait 18 forme "OMog à Lindos (p. ex. SIG 765,17). Ainsi apparaît une contamination entre οὖλος et certaines formes de ὅλος, Autres dérivés, p.-6. οὔλιμος " ὀλέθριος (Hsch.), οὔλαφος * vexpég (Hsch.), d’où le composé οὐλαφηφόρος Call., fr.)

194, 38) et οὐλαφηφορεῖ * vexpogopet (Hsch.). Bechtel, Gr. Dial. 3,323, voit dans οὔλαφος un composé dont le second terme serait ἀφή, ce qui est pou plausible, II ne reste qu’à supposer un suffixe expressif en -αφος, cf. Chantraine, Formation 263, ce qui ne donne pas non plus grande satisfaction.

Et.: Famille de ὄλλυμι, apparemment de *BAFog à côté

1 οὖλος : « tout entier », voir ὅλος,

de *édeFég> ὀλοός, cf. s.u. ὄλλυμι ot Bechtel, Lexilogus s.u. Pour οὖλος "Ὄνειρος 16 sens de « trompeur . et le rappro-

2 οὖλος

chement de lit. υ est peu l'hypothèse de Thieme, Sfudien

: dit de tissus, de tapis, de chevelure (épalsse

plausible ; moins 12, n. 1.

encore

d citant

Semos,

et crépue), de duvot, de polls : « serré, épais, crépu, bouclé » (Hom.,

ion.-att., etc.), dit de plantes

dont les pousses se

recourbent (de la vigne, du persil, etc.); a pu prendre secondairement 16 sens de « serré, dense » en parlant de

bois ξύλον, δένδρον (Thphr., etc.), d'où l'emploi pour des paroles rapides et concises (Plu., AP), des mouvements de danseurs(Call.), équivaut alors à xuxvôg, συνεστραμμένος.

Compoëés : οὐλό-θριξ + aux cheveux bouclés » (Hdt., etc.), τκάρηνος «à la tête crépue» (Od,), -κέφαλος (Phéréer.),

4 οὖλος Sch.

Hsch.,

Déméler fibid.). Æt.: étant

mais

: m.

«gerbe»

A.R.

1,972),

(Ath., sch. Évidemment

mieux

attesté

(Ath.

apparenté

en

chant

aussi

A.R.),

618

laquelle

(ce dernier

des sens plus

de

Οὐλώ

est appelée

à ἰουλός

et présentant

l'honneur

mot

divers),

sans redoublement.

«κόμης (Plu.), -xoproc (Alex., etc.), -xpavog (Arr.), τφυλλος

(Thphr.).

οὖν

Dérivés : οὐλάς, -ἄδος épithète de χαίτῃ (Nic.), aussi = Trhpa, θύλακας «besace» (Call., fr. 24 et 724, AP, Hsch., etc.); οὕλιος épithète de χλαμύς (B.). Æt.: Le sens ancien de οὖλος « bouclé, crépu s se tire aisément de 2 εἰλέω « tourner, rouler », cf. Bechtel, Lexilogus 258. Mais la forme originelle du mot est difficile à définir : * Fékvoc ou * Fé)aog, ou encore de façon moins plauaible

Ἐβ- ἔλο-ς avec prothèse, ou *Fé-Fhoc avec redoublement. Le sens secondaire de « dense », etc., n'impose pas un rapport

avec

Rapproché

de

1

εἰλέω

λῆνος

«6errer,

«laine»

par

presser»

Cf.

Pisani, Paideia,

ἴουλος.

1966,

150.

8 οὖλος

: « pernicieux,

funeste, destructeur », épithète

d'Arès (Il 5,461, 717), d’Achille (ZI. 21,536), dans la poésie hellénistique dit d'Éros (A.R. 3, 297, 1078), de χεῖμα (Bion), de στόμιον gueule d'un serpent (Nic.); deux emplois hom. posent un problème : avec "Ὄνειρος (II. 2, 6 et 8) où le sens « funeste » est acceptable, mais Bechtel comprend +trompeur » et Thieme « éphémère » (?), cf. Et.; d’autre part dans οὖλον κεχλήγοντες (Il. 17, 756,759) dit de petits oiseaux poursuivis par l'épervier et «criant à 18 mort », maîs Certaines sch. eb Mc Kenzie, Class. Quart. 21, 1927, 206, comprennent « vivement, violemment », emploi qui se rattacherait à 2 οὖλος, mais en admettant un sens attesté en grec hellén. et postérieur.

: (Hom.



c'est

p.-ê. un

atticisme,

attique),

ὧν

(Πϊ., dor., Pi., B., lesb., béot.), on trouve exceptionnellement οὖν chez Hp. et 16 thessal. oùv peut ôtre une graphie thessal. οὐ pour w. Particute affirmative voiontiers employée pour souligner une affirmation, une négation,

une rectification, une explication, cf. IL 2,850 φημὶ yèp οὖν; οὖν finit par marquer une simple liaison + donc ». Se combine par exemple avec ye, dans yoÿv affirmatit, avec Bé dans δ᾽ οὖν « ce qu'il y 8 de sûr, c’est que ε, μὲν οὖν affirmatif sert tantôt à souligner une conclusion, tantôt à rectifier ce qui vient d’être dit « dis plutôt»; oÜxouv accentué sur la première est une négation forte, mais dans une interrogation pressante signifle «n'est-il pas vrai que? » ; dans cet emploi 16 mot s’est affaibli, est devenu une interrogation banale « n’est-ce pas» (la tradition manuscrite hésitant parfois entre les deux orthographes) : le mot comme 16 «n'est-ce pas» français est devenu une simple liaison « donc » et équivaut à oùv ; enfin μῶν (crase

de μὴ et οὖν) est une interrogation dubitative « est-ce que

par hasard » qui attend une réponse # non » ; la particule

μῶν se combine parfois avec oùv, l’étymologie étant oubliée (Æsch., Gh. 177, etc.) ; enfin, on trouve μῶν oùx équivalant à oùxouv. La particule οὖν est fréquente dans la xowñ, οἱ, par ex. Blass-Debrunner-Funk, Gr. Gramm. of the New Testament & 451. Sur les emplois de οὖν, voir encore Schwyzer, Gr. Gr. 2, 586 sq., Humbeort, Syniaxe grecque $$ 743 sq., Denniston,

οὖν



838 —

Greek Particles 415 sq., pour Homère, Roynen, GI. 36, 1958, ! sq., 37, 1958, 67 8g., pour Platon, Des Places, Études sur quelques parlicules de liaison chez Platon 1,225.

Alc. 338) mais ὥρανος (Sapho 1, Alc. 355). Sens « voûte du ciel » [de bronze ou de fer] (Hom., etc.), « séjour des

Et.: Ignorée. Voir Schwyzer [. c. En ce qui concerne la relation entre &v et oùv, c’est en ionien que ὧν fait dificulté. Wackernagel 8 supposé que cet &v serait issu de μῶν,

fr. ciel (ion.-att.), « palais de la bouche » (Arist.) ; Οὐρανός

et Meister que la forme viendrait de % oùv, ct. Schwyzer, [. c. D'autre part, on est tenté de rapprocher la particule du participe du verbe « être » (avec l'interprétation « cela étant»), mais cette hypothése rencontre des difficultés

phonétiques de

skr.

insurmontables.

satydm

Enfin,

« vrai », suppose

un

Schwyzer grec

en partant

* (hJo(ly)Jon

serait passé à ’oyon dans 16 mouvement Tout cela est peu vraisemblable.

de

qui

la phrase.

οὕνεκα, voir ἕνεκα. οὖνον, οὕνει, voir ἐριούνης,

hymmne en l'honneur d’Artémis (Ath. 619 b, Poll. Voir aussi Ὦπις.

oùpd : ion. -h, f, « queue» κέρκος

de

loups,

(Hom.,

de

notamment

chevaux ; distinct

ion.-att.,

etc.) ; le mot

en

de lions, de principe

de

signifie en somme

« arrière-garde », etc. (X., Plb., etc.).

Composés : οὐρᾶγός « chef de l’arrière-garde » (X., Plb.), -yéo (PIb., etc.), -la (PIb., etc.), oùpæbépog « qui dévare sa queue » (tardif). Au second terme dans : κόθουρος, πάγουρος (voir ces mots), κόλουρος (voir κόλος). Dérivés : 1. οὐραῖος « de la queue » (1|. 23,520, dit de la queue d’un cheval, Hp., A.R., etc.), avec -αἰα (Aret.), ταῖον n. « queue » (S., E., Mén., Arist.), de la queue d’un chien, d’un poisson, ete. ; 2. «talon d’une lance », partie opposée à l’alyud

f. « queue » peut se dire οὐρίαχος m. (Il 13,443,

A.R., AP), extrémité de la rame (Poll. 1,90), p.-ê. arranmétrique

du

suivant ; 3. οὐραχός

m.

« pointe

du

cœur » (Hp.), organe procho de la vessie dans 19 fœtus (Gal.), « extrémité des sourcils » (médec.), extrémité d’une

tige ou d’un chaume (ÆI.) avec le même suffixe familier que στόμαχος ; 4. oùpaË, -αγος t. nom du coq de bruyères à Athènes (Arist., H.A. 559 a), à cause de 88 queue ;

5. οὐράδιον dimin. (Gp.); 6. οὐρώδης variante pour ὀρρώδης

(Hp.). Οὐρά subsiste en grec moderne. Et.: A l'intérieur du grec, il est évident que οὐρά (de *èpoé) doit être rapproché do ὄρρος 4 croupion » (ἔδρσος), ce

qui

pose

16 problème

du

traltement

du

groupe

-pa-

ancien en grec (cf. aussi les mots xoupé, κορσός, dxepacκόμης, ἀκειρεκόμᾶς eb Lejeune, Phonétique 8 109 avec la note).

poserait tique et Hora du celtique, Pokorny

Voir

aussi

K.

Hés.

dans

est 16 nom

le langage

d’une

courant

divinité,

répond

fils et époux

à de

Gaia « Terre» de qui descend Kronos, père de Zeus ; Oùpavés qui enferme dans la terre ses enfants et est mutilé par son fils Kronos, illustre un mythe de transmission de la souveraineté. Au premier terme de composés souvent tardivement attestés, parmi les plus notables : oùpævé-Setxrog « qui se montre dans le ciel» (H. Hom.), -μήκης « qui s'élève jusqu’au ciel » (Od. 5,229, ion.-att.), -vixoç (Æsch.), -σκόπος nom de poisson, le même que le καλλιώνυμος uranoscopus scaber «rascasse blanche » dont les yeux sont tournés vers le haut, cf. Thompson, Fishes s.u. καλλιώνυμος, Stromberg, Fischnamen 57 sq., Saint-Denis, Animaux marins s.u. uranoscopus.

Forbes,

GI.

36,

1958,

237,

« qui réside dans 16 ciel » (Hom., etc.), ὑπ- « qui est sous 16 ciel » (Hom., efc.), ὑπερ- « au-dessus du ciel » (PL., ete.).

1,38).

c6 qui se trouve derrière, d'où dans le vocabulaire militaire

gement

depuis

etc.),

Au second terme de composés avec préverbes : ἐπουράνιος

Οὖπις : nom d'Artémis (Call., Arlém. 204) avec οὔπιγγος

chiens,

dieux » (Hom.,

qui

*ôpayé pour rendre compte du traîtement phonéSchwyzer, Gr. Gr. 1,286 avec la bibliographie. grec on rapproche bien, avec vocalisme e en v. iril. err f. «queue ». Voir encore s.u. ὄρρος et 340.

oùpavés : dor. ὠρανός (Alem. 1,16), béot. ὠρανός (Corinn. 654 III 40 P), lesbien &pavoc (Sapho 52, 54,

Les

dérivés

se rattachent

soit au

nom

du

ciel, soit au

nom de la divinité Ouranos : 1. οὐράνιος * qui se trouve dans le ciel, haut comme 16 ciel » (Pi., att.) ; 2. t. οὐρανίς épithète de τελετή (AP 15,5) ; 3. -lx nom d’une des Muscs, aussi épithète d'Aphrodite (Hés., PI., etc.), d’où Οὐρανιάς, -άδος jeux en l'honneur d'Ourania à Sparte ; 4. Οὐρανίωνες désigne à la fois les habitants du ciel (Hom., Hés.) et 168 descendants d'Ouranos, d'où l’emploi pour les Titans (IL, , 898) : pour la double fonction du suffixe, cf. Risch,

Wortb. der hom. Spr. 8 24 c ; 5. Οὐρανίδᾶς fils d’Ouranos, dit de Cronos {Hés., Pi.), au pl. à la fois les dieux du ciel et les Titans (Hés., Pi., etc.) ; 6. le diminutif οὐρανίσκος s’emploie en grec hetlén. et tardif avec divers sens techniques : « toit d’une tente, dais, palais de la bouche », etc., cf,

Scherer,

Gesfirnnamen

193 ; 7. adj. tardif οὐρανόεις (Nic.,

Man.).

Verbes jusqu'au balle en ce jeu); (Eust.)

dénominatifs : 1. οὐρανίζω ou -ἰζομαι « s'élever ciel » (Æsch., fr. 766) ; 2. οὐρανιάζω « jeter une l’air+ (Hsch. s.u. οὐρανίαν (accus.) qui désigne 3. οὐρανοῦσθαι « monter au ciel, être divinisé»

avec -ωσις

(ibid.).

Le grec moderne a gardé οὐρανός « ciel », -ἰσχος * palais de la bouche » et connaît οὐρανύς + couleur bleu ciel ». Ei.: On a pensé depuis longtemps à l’hypothèse spécieuse qui rapproche Οὐρανός de skr. Varuna-, en posant

Ἐῤ(

)ορανός avec prothèse à côté ἀὁ Ἐ{

)ορανός, cf. Solmsen,

Uniersuchungen 297 sq. (9 rapprochement avait encouragé autrefois G. Dumézil à comparer la fonction mythique des deux divinité dans Ouranos-Varuna (1934) cf. BSL 40, 1939, 53 et d'autre part Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. Malheureusement cette étymologie ne tient pas phonétiquement, comme l'a montré Wackernagel, Spr. Unt. 136, n. }, notamment en raison de la contraction constante de ofo- et parce que les formes éoliennes cp-/bp- peuvent représenter épp- (ct. E. M. Hamm, Gramm. z. Sappho und Allkraios 88 36 et, 88). Wackernagel, KI. Schr.

1,632, pose *(F)opoævés, avec l’accent d'éppavég, dérivé

d'un * FopcoEn évoquant pourrait être « pleuvoir » οἱ en

-ano-,

qui répondrait du skr. vargd- n.-m. « pluie ». &yavov, ἔδανον, Frisk suggère que oùpavés tiré d'un radical verbal, cf. skr. vérgali même οὐρέω, en rappelant que des noms

skr. -ana- se rattachent à des verbes

en -dgati,

Alfind.

Wackernagel-Debrunner,

cf.

façon 16 mot

toute

2,

11

Gr.

signiflerait « celui qui donne

De

198.

oûs

839 —



Dérivés : οὔριος « avec

la pluie,

aussi

qui féconde ». Interprélation plausible mais non certaine.

« favorable»,

un

employé

vent

favorable,

notamment

avec

succès »,

comme

épithète

Οὐρανός pourrait à la rigueur être emprunté. Autre étymo-

de Zeus (ion.-att., surtout poètes), 16 mot s'emploie aussi comme équivalent de ἀνεμιαῖος pour un œuf clair; avec

Specht,

% oùplæ (πνοΐ) « vent favorable » (ion.-att.), et 19 composé

de

vraisemblable peu indo-européenne logie ÆKZ 66, 1939, 199. Voir Pokorny 1151.

oûpat, -αγος, f, voir oùpd.

οὐριοδρομέω « naviguer avec un vent favoreble » (D. S., Ph.). Verbes dénominatifs : 1. οὐρίζω « mener sur la bonne

οὐρέω

voie » (trag.), avec des. formes à préverbes : ἐπ-ουρίζω « pousser dans la bonne voie », parfois intrans. (att.) avec

«uriner » (Hés.,

ἐούρουν,

aor. ἐούρησα,

ion.-att.),

également

part.

avec

ἐῤύρηκα

préverbes

:

δι-, êv-, ἐξ-, κατ-, προσ-, Autres composés : δυσ-ουρέω, avec δυσουρία (médec.), ἰσχ-ουρέω avec ἰσχουρία « rétention d'urine » (médec.), στραγγουρέω

avec -lx « strangurie ».

Dérivés : οὔρησις f. « miction » (médec.), également avec

ἀπ-

οἱ LE-, οὔρημα

d'instrument

noms

n. « urinesa;

d'organe : οὐρητήρ M. « urêtre » (Hp.,

Arist.)

ou

et plus tard

«uretères (Gal.), mais οὐρητρίς f. «pot de chambre # (tardif); οὐρήθρα f. « urèthre » (Hp., etc.); adj. -verbal οὐρητός « diurétique » (Orib.), d’où οὐρητυκός « qui urine souvent » ou « diurétique » (Hp.,

Arist.,

qui expriment

désignent une maladie, cf. ναυτιάω. Le grec moderne a οὐρῶ, οὖρον, l'influence

de

grec oùpeïv

cf. Scheller, Mus.

Et.:

On

Helv.

18, 1961,

une envie ou

oùpodoysiov.

sur l'histoire de

lat.

Pour

ürina,

-âre

140.

pose un itératif * ορσέω,

répondant

au skr.

värgati « pleuvoir » ; ce serait un euphémisme substitué à ὀμείχω, cf. Wackernagel, KI. Schr. 1,632. Apparenté de

loin à Epon et à οὐρανός. Le verbe s’insère dans une famille de mots où l'on relève par exemple skr, vâr, väri n. « eau »,

ct. Pokorny

80 sq.

oùpia : f. nom d'une espèce de canard (Alex. Mynd. ap. Ath. 395 e). Et.: Obscure.

(Plb.)

Habituellement tiré de la famille de noms

de l'eau évoquée s.u. οὐρέω.

«avoir

un

: m. pL, hapax dans l'Iliade 2,153 : désigne 168

sillons ou fossés par lesquels on tire les bateaux vers la mer (« fossés de hâlage » Mazon).

échoués

Et.: 51 la manœuvre est assez claire, l'étymotogie du mot est incertaine. On le fait entrer généralement dans

la famille mal définie de ὀρύσσω

« creuser ε, cf. Bechtel,

favorable » ἀπ-

«avoir

des

vents

et οὔριος «œut clair ». Et.: Depuis Prellwitz, on rapprochant ὄρνυμαι, ὀρούω.

a souvent posé *#pFoc en II faudrait alors admettre

que la diphtongue où est un homérisme ou un ionisme.

: m. « gardien », voir ὁράω,

2 οὖρος 8 oùpos

m. « frontière », voir ὅρος,

: n. « montagne », voir Spoc.

4 οὖρος

oùs : n. (Hom., ion.-att., etc.) ; écrit ὅς (IG I*, 372), dor. &ç (Théoc., hellén.), autres cas bâtis sur la flexion en

κατος, Alem.

etc., ὥατα

chez Hom. (fr. 80) ct.

: οὔατος, οὔὕατα, οὔασι, chez Szemerényi, Siudi Micenei 3,

1967, 59 sg.; à Tarente &ræ (Hech.) de *abcœrx ; ou *oForx, ci. Szemerényl, 0. c. 629 En attique : ὠτός, ὠτί, ὧὦτα, ὦτων, ὠσία (p.-ê. Od. 12,200). Il a été créé secondairement un nom. sg. οὖας (Simon.), ὥας (Sophe.). Sens : «oreille » également au figuré, « anse », « ornement archi-

tectural ». Au premier terme de composé : ὠταλγέω, etc., « souffrir écouter, l'oreille, «tendre ὠτακουστέω oreilles», des

épier» de ὠτὶ ἀκουστόν (ion.-att.) opposé à ἀνηκουστέω (voir sous ἀκούω), avec ὠτακουστήῆς (Arist., etc.). Au second terme de composé. Thèmes en 8 dans mycénien qelorowe « à quatre anses », lirijowe « à trois anses », anowe «sons anse», owowe dont le sens est obseur ; en outre,

l'anthroponyme oùpoi

vent

contraires » (PIb.); 8. οὐριόω « abandonner au vent » (AP). Le grec moderne connaît οὔριος ἄνεμος « vent favorable »

etc.).

Dérivé invorse : οὖρον n. « urine » (Hdt., Hp., Thphr.), avec οὐροδόχη, -δόχιον (tardifs) ; d’où οὐράνη L. « pot de chambre » (Æsch., fr. 486, S., fr. 565), mais selon Pollux 2,228 = οὐρητήρ ; οὔρειος « pour l’urine » (Antisth. ap. Phot.). Verbe dérivé : οὐρητιάω « avoir envie d’uriner » (Ar., etc.) entre dans les verbes en -ἰάω

le doublet ἐπουριάζω (Luc.)et le dérivé inverse ἔπουρος (S.), xæt- «mener à bon port » (8.) ; 2. ἐπουρόω (PIb.) εἰ κατ

..

: impf.

sée»,

56

cf.

sq.;

Oluwowe = ’Op0FeFnç « à l’oreille dres-

Chadwick-Baumbach

Heubeck,

Studi

230 ;

Micenei

4,

Szemerényi,

1967,

36,

o.

c.

et voir

s.u. ὀρθός, Ces formes ont un correspondant exact dans ἀμφώης « à deux anses » (Théoc.) où l’æ résulte de l’allongement du second terme de composé. radical Ἔρατ-, issus du Composés

οὐατ-

:

mycén.

V. 51. rouä « fosse ». Mais il est aussi naturel de rattacher

anowolo «sans anses » — *dvéFarog ou Ῥἀνώξατος, οἵ. Szemerényi, 0. c. 59, avec ἀνούατος (Théoc.) ; ἀπ-ούατος,

le mot à obpoy, -x « sillon », cf. s.u. ὄρος.

« de mauvais augure » (Call.) cf. Ε, Schmitt, Nominalbildung

Lexilogus 261,

qui évoque

aussi avec un radical différent

des Kallimachos 108, n. 33; ἄμφωτος «ἃ deux anses » (Od.22,10), p.-ê. pour*&upéærog ou -ὦατος avec allongement

1 oûpov : n. « urine », voir οὐρέω. 2 oûpov

: «distance, mesure

de longueur»,

cf. Bpoc

«limite, sillon ». 1 oüpos : «vent Zavorable » (Hom., poètes, rare en prose), employé par métaphore, cf. Æsch., Sept 690, etc.

de l’initiale du second terme, plus tard ἄμφωτις, -ἰδὸς f. « vase à deux anses » ou «Coiffure qui couvre les deux oreilles », τρίωτον e jarre à trois anses » (pap.), avec p.-ê.

δρίωτον en Crète (Morpurgo-Davies, CI. Rev. 1970, 280), ἄωτος « sans oreille, sans 8186 » (PI., etc). ; παρωτίς, -ἴδος 4 tumeur près de l'oreille, lobe, boucle près de l'oreille », etc.

(tardif), μυόσωτον, -οτίς f. « à l’oreille de souris, myosotis »,

— 840 —

οὖς

tiré de μυὸς ὦτα, cf. Stromberg, Pflanzennamen 42. Autres composés désignant des boucles d'oreilles : ἐνώτιον atiesté

dans

textes

des

(Æsch.,

littéraires

hellén.,

etc.)

et dans des pap. est clairement une hypostase de êv ὠτί ; d'où 105 diminutifs ἐνωτίδιον (Délos et Tanagra, Schwyzer 462 B 53) et ἐνωτάριον (Hsch. s.u. βοτρύδια). Mais ἐνῴδιον (inser. att. depuis 359 av., pap.) est plus difficiie, Si la forme est ancienne on a 16 choix entre l'hypothèse de Wackernagel, Philol. Anz. i5, 1885, 199 sq., qui pose

Ἐξνο(υσ-)ΐδιον passé à *évotStoy,

puis à ἐνωίδιον (cette

vue suppose un radical'*ous- et une haute antiquité pour 19 suff. -ἰδιον), el celle de Szemerényi qui part d’un adj.

ἐνώειος (ct. les adj. en -oFnç), d'où *évéetov et plus tard avec suffixe diminutif *évæsiBtov, ἐνῴδιον, Si la forme n'était pas ancienne on pourrait supposer un arrangement familier (syncopo?) pour ἐνωτίδιον. La glose ἐξωδάδια * ἐνώτια * Λάκωνες, si elle reposait aur ἐξωβάδια, présenterait l’allongement de composition, mais le suffixe -dôtoc et la préposition é&- (non dv-) sont peu expliqués. Sur ces composés voir Szemerényi, o. c. 53-54, 87-88. Dérivés : ὠτίον n. « anse, orcille » (com., LXX, NT, etc.), -éproy n. (com., tve s. av.) ; ὠτίς, -ἰδος Î. « outarde barbue » Otis tarda (X., Arist., etc.), le nom

vient

des moustaches

blanches allongées en arrière de chaque côté comme deux oreilles, cf. Thompson, Birds s.u., Fr. Robert, Noms des oiseaux en grec ancien 163 sq., André, Oiseaux s.u. ôtis; ὧὦτος « hibou des marais » ainsi nommé à cause des aigrettes portées sur les côtés de la tôte (Arist., etc.), ct. Thompson, Birds s.u., André, Oiseaux s.u. ôtus.

Adjectifs : οὐατόεις « pourvu d'ansess (Simon., Call., etc.), à rétablir chez Hom. pour ὠτώεντα (I 23, 264, 513) et chez

Hés.

(Tr.

657),

cf.

Wackernagel,

Spr.

Unt.

168 ;

ὠτικός « qui concerne l'oreille » (Gal., Dsc.).

Sur ὠκίδες * ἐνώτια (Hsch.) voir Szemerényi, o. c. 54. Le terme du grec démotique est ἀφτί, cf. Andriotis,

Ἔτυμολ. Λεξ, avec la bibliographie. Ef.: Le grec oùç entre dans une série de formes variées du nom de l'oreille qu’ii est difficile de ramener à l'unité. Il n'y a rien à tirer pour expliquor les faits grecs des vieilles formes de duel comme avest. uëi (i.-e. “us-I avec vocalisme zéro) ; le v. 8]. duel μξ (de “ausï) aide à rendre compte de lit. ausis et de lal. auris. En germanique, le got.

auso suppose un thème en nasale et une diphtongue initiale avec à ou avec ὁ. L’arm. ukn semble égaloment avoir un élargissement en n mais est créé sur le modèle de akn « youx s, En v. slave uxo/usese suppose uno filexion sigmatique ausos, *auseses; en celtique, v. irl. au repose également sur un thème en s. Le grec de son côté présente de façon à peu près constante un vocaligme o, un morphème -œr- dans la flexion hors du nom.-acc.

sg., d'importantes

traces d'une flexion

sigmatique. Le nom.-acc. oùç doit comporter une contraction de -oo- comme le prouve la graphie äç des inscriptions du vieil attique : la forme doit reposer sur *ousos ce qui correspond, à V. s1. uxo, gén. usese (pour quoi on pose à l’initiale au-). Le mycénien confirme l’importance de ce type sigmatique par ses composés en -&Fnç dont il reste trace dans le grec alphabétique. Deux difficultés se présentent : 1. la flexion en nasale du type “à Færoç avec allongement métrique oùætog. On a observé que 16 germanique possède des formes à nasale, ef. par ex. Benveniste, Origines 7 et 24, mais le type got. auso est différent, et d'ailieurs productif en germanique.

Szemerényli, 0. c. Gi sq., s’applique à montrer que gén. *àFærog est une innovation du grec par analogie de formes ancienncs

en -ἀτος.

2. Le vocalisme pas

de

;

o dc la diphtongue

correspondance

sûre

hors

initiale ne trouve

du

grec.

Szemerényi

suggère qu'il serait dû à l'analogie du nom de l'œil, cf. ibid,

65 avec l'exemple de l’arm. akn. L'analyse hardie de Szemerényi trouvc appui sur les composés en -dmg, sur λαγώς et pour le vocalisme a sur παρειαί, éol. παραύα, mycén. parawajo, ct. ibid. 65. On peut préférer les vues laryngalistes de Beekes,

qui pose

*a,us-,

“a,ous-,

*a,us-

et

explique la coexistenca de παρειαί, ἄτα εἰ oùç (Spracke, 1972, 123-125).

οὐσία : t., ion. -{n, dor. ὠσία (Archyt.), ἐσσία (PI., Cra, 401 c, créé aur f. ἔσσα du part. ἕντες), voir s.u. elut. Remarques

chez Coilinge, Gl. 49, 1971, 218-229.

οὖσον : n., généralement au pl. οὖσα (Lyc. 20, Antim. 57 cf,

amarres»,

navire,

d'un

«cordages

Hgch.)

Wyss,

Wilamowitz, Hermes 59, 1924, 273, qui évoque σοῦσον ( ?). οὐτάω : impér. οὕτας forme non contractée, cinquième (Od. 22,356, cf. Chantraine, Gr. Hom.

dactyle 1,78 et

856) ; 3e pers.

Æsch.,

sg. oùr&

hapax,

corr.

d'Hermann,

Ch. 640 ; présent plus usuel οὐτάζω (Hom., trag.) ; aor. radical

athém.

ancien

hom. oùræ

(Hom.),

avec

l’infinitit

οὐτάμεναι, -μεν (Hom.), participe passif οὐτάμενος (Hom.) qui se trouve au centre du système ; avec οὐτάζω a été créé aor. οὕτασα (Hom., E.), f. οὐτάσω (E.), parf. pass. οὕτασται (Hom., Æsch.); enfin, en liaison avec οὐτάω, aor. oÜrnoe (Hom.), partic. passif οὐτηθείς (1|. 8,537). Sens : « blesser », mais s’emploie en principe pour le combat de près, par opposition à βάλλειν, avec σχεδόν,͵ (IL. 5,458), αὐτοσχεδόν (Π|, 7,273), ct. Trümpy, Fachausdfäcke 92 sq. Composés : ἀνούτατος « non blessé » (II. 4,540), νεούτατος «nouvellement

rattachent

blessé»

aisément

(Z

au

13,539;

radical

18,536,

ancien

de

Hés.),

οὗτα,

se

etc.;

l'hapax ἄουτος « non blessé » (1!. 18,536 à côté de νεούτατον) présente

une

structure

doublement

inattendue : &-

pour

&v- et commo radical, dérivé inverse de οὐτάω ? Enfin, adv. ἀνουτητί «sans faire de blessure » (1]. 22,371, Q.8.) issu de οὐτάω, Cf. ἀνούτητος (Nic., Nonn.). Le

usuel

mot

en

grec

pour

moderne

dire

« blesser»

est τραυματίζω. Et.: Toute la conjugaison s’est bâtie autour de l'aoriste radical οὗτα. Étymologie obscure. On a tenté de rapprocher

le (I

mot

de

ὠτειλή, cf.

14,518 ; 17,86).

K.

l'expression Meister,

Hom.

οὐταμένην

ὠτειλὴν

Kunsisprache

229,

se demande si 16 terme n'est pas emprunté.

οὐτιδανός, voir sous où. οὗτος, αὔτη, τοῦτο : « celui-ci, ce démonstratit le plus fréquent, sert et répond dans une certaine mesure dans un exposé s'applique 19 plus

» (Hom., ion.-att, ete.) ; à interpeller quelqu’un à la seconde personne ; souvent à ce qui pré-

cède, etc., cf£. Humbert, Syntaxe Grecque $ 35 Βα., Sehwyzer, Gr. Gr. 2, 208 sq. Avec l'adv. οὕτω(ς). Subsiste en grec moderne : toÜroç, TOÜTN, τοῦτο. Et.: La flexion attique de ce démonstratif montre qu'il est constitué du thème de l’article ὁ, & (ἢ), τὸ suivi d’une

particule v (cf. πάνυ, skr. sé de *sau), puis du thème de la forme vo-/r&-. On note la généralisation dela forme masc. au gén. pl. τούτων et, dans 108 dialectes, des formes de nom. Î. pl. ταῦται, en béotien la généralisation de formes

8 42, n. 97. D’autre part, 11 existe une seconde série de formes de sens un peu différent centrées sur l’aor. à vocal,

zéro

ὥφλον

d'où

le présent,

expressif

par

son

double

vase du Dipylon toro (Schwyzer, p. 383, n° 1 ; Guarducci,

suffixe qui souligne l'aboutissement du procès ὀφλισκάνω ; d’autre part ὥφλησα, ὥφληκα, ὰ forme arcadienne à Æ initial est énigmatique, mais le témoignage du mycénien prouve que le Æ est secondaire. Avant ce témoignage Solmsen, KZ 34, 1897, 450, Fraenkel, Phil. 97, 1948, 162, voyaient déjà dans les formes à F initial une graphie

Epigr.

mycén.

inverse.

230 et

fautif, estime que ὥφλον résulte d’une syncope, enfin part de ὥφελον qui serait un composé ὀπί = ἐπί, et du radical ἕλ- de elAov.

comme οὗτον, οὗτα. Voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,611, Chantraine, Morphologie 125 sq. Un redoublement du radical de l’article sans insertion de u semble s'observer dans une forme attestée sur un

qui

Greca

porte

Baumbach,

@

ὀφέλλω

84 --

1,

foto

135-136)

et

welo,

Chadwick-Baumbach

cf.

dans

Sf. in Mycenaean

une

tablette

Inscr. and Dialect s.u. ἰοῖο.

ὀφείλω : (ion.-ati., I. 11,686, 688, 698), ὀφέλλω (Hom., arcad., Schwyzer 665 À, éol. IG XII Q, 67), crétois ὀπέλω (Sohwyzer 179 X 20) et ὀφήλω (crétois, Bechtel, Gr. Dial. 2,688 ; arcad. Schwyzer 657,40). Le mycénien a les formes

indicatif 3° pl. operosi, participe operole (— ὀφείλοντες), ?. operosa : la graphie de ces formes ne permet pas de préciser le vocalisme de la seconde syllabe, -ελ-, -ελλ-, -ëà-. Sur le radical de ce présent a été bâtie en αὐΐ. une conjugaison ὀφειλήσω, ὠφείλησα, parft. ὠφείληκα ; aoriste radical thém.

ὥφελον

(Hom.,

ion.-att.).

Sens

:

«devoir,

être

obligé à, devoir rendre ε, etc., l'impf. ὥφελλον et l'aor. ὥφελον s'emploient pour exprimer un vœu non réalisable

« je devrais » ou « j'aurais dû » souvent précédé de εἴθε, etc., tardivement associé à une forme verbale personnelle, par

exemple ὄφελον (sic) ἀπεθάνομεν (LXX, Ex. 16,3). Également avec des préverbes : &vt-, ἐν-, ἐπ-, Tpo-, προσ-, συν-. Avec une signification plus limitée et plus technique aor, ὀφλεῖν (ion.-att.) p.-ë. déjà en mycén. comme aoriste de opero (Chadwick-Baumbach 231) ; d'où 16 prés. double-

ment suffixé ὀφλισκάνω (ion.-att.), plus les doublets ὀφλίσκὼ (Suid.) et ὀφλάνειν (Hsch.), d'où en att. fut. ὀφλήσω, aor. ὥφλησα (rare), parf. ὥφληκα et en arcad. partic. dat. pi. ξοφληκόσι, 35 pl. { οϊ]φλέασι (arcad., Schwyzer 661 A) « être redevable, condamné

perdre

un

procès,

à une amende, être condamné,

encourir

un

blâme»,

etc.

Également

avec les préverbes ἐπ-, προσ-.

Dérivés : I. Du radical du présent suffixé ὀφείλω, rares exemples : ὀφειλέτης m. « qui doit, débiteur » (S., PL.), f. -ἐτὶις (E., Rh. 965) d'où -ἔσιον n. « petite dette » (Eust.) ; noms d’action ὀφείλημα 466 qui est avec ὀφήλωμα fait sur ἀνάλωμα VI 14), ὀφείλησις « dette » (pap. inverse ὀφειλή (X., Vect. selon EM Ep.

Rom.

dû »+ (Th., PL., Arist., etc.) (crétois, Schwyzer 181 1115 s. av.) et dérivation 644,3, Ev. Matth. 18,32,

13,7) ; ὀφείλεια ( P. Oxy. 1495) est douteux.

11. De l’aoriste ὀφλεῖν, ὄφλημα n. «amende, dette » (18., D., Arist., pap.), ὄφλησις « amende » (LXX, Phot., Suid.), ὀφλητής m. « débiteur » (Gloss.), ὀφλοί * ὀφειλέται (Hesch.) est douteux, cf. Latte s.u.

III

Le

mycénien

atteste

opero — ὄφελος,

1Ὲ

mot

souvent

à

apudosis

opposé

Baumbach

231,

Lejeune,

parallèlement

signifle

«manque,

« paiement », Mémoires

1,73,

una déficit,

cf.

forme dû »,

Chadwick-

Parol.

Pass.

70, 1960, 6, Baumbeach, Si. In Mycen. Inscr. and Dial. 198,

Le grec moderne 8 gardé ὀφείλω, etc., à côté du plus usuel χρωστῶ. Æt.: On 8 un présent ὀφείλω pour lequel on pose *ôpéd-vo, mais le mycénien opero est bien entendu ambigu et pourrait à la rigueur être *ôpéAo ; l’aoriste correspondant est

ὥφελον, à côté des formes secondaires, mais déjà hom. ἀφείλησα, etc. ; sur ὥφελον, Chez Hom. ct. Ruijgh. Études

Szemerényi,

Syncope

199-201

croit

le

F

initial

1 ὀφέλλω : « devoir », cl. ὀφείλω. 2 ὀφέλλω

: Hom., Pi., Æsch., Théoc., opt. aor. éol.

ὀφέλλειεν (Il 16,651, Od. 2,334) mais subj. ὀφέλλωσιν (ZI 1,510 prés. ou aor.), indic. ὄφελλςε (1|, 2,420, Théoc, 25, 120), ὥφελλε (Od. 16,174), aussi avec ἐξ- (Od. 15,18), doivent relever du thème de présent lequel est attesté chez Hom. Sens : «augmenter, accroître,

bien faire

prospérer », cf. οἴκον ὀφέλλειν (Od. 15,21), au passif « prospérer ». Rares dérivés : ὄφελμα n. « accroissement, avantage » (S., fr. 1079), -μός m. même sens (inscr. de Lydie). Adjectits

tardifs : ὀφέλσιμος « avantageux » (Cail., H. Ap. 94, Orph., Opp.), sur le modèle de χρήσιμος ὀνήσιμος, comme de Ἔδφελσις ; ὀφέλλιμος ld. (Max.) apparemment tiré de ὀφέλλω. Substantif

neutre

sigmatique

ὄφελος,

seulement

et acc. sg. «avantage, utilité, secours» att., etc.). Nombreux adj. composés avec

nom.

(Hom., ion.l’allongement

de la première syllabe du second terme : déjà en mycén. pl. n. noperea, = νωφελέα chors d’usage » (ChadwickBaumbach 281) ; en grec alphabétique une quinzaine de

composés, p.ex. : ἀνωφελής « inutile » (X., Æsch., ion.-att.), Bpor- (B.), δημ- (Démocr., etc.), xowv- (Phil.), πολυ(Arlst.), etc.; οἰκωφελής est tardif mais existait p.-ô. du temps d'Hom., cf. οὐκωφελίη « accroissement du patrimoine » (Od. 14,223). L’adj. simple ἀφελής est secondaire et très rare (pap. 11° s. après).

Verbe

dénominatif avec l'e- des

composés

: ὠφελέω

« rendre service, aider, soutenir » (ion.-att., etc.), également

avec préverbes : &vt-, ἐπ-, προσ-, auv-, Dérivés : ὠφελίη, -Lä (inser. ve s. av., ion.-att.) ou -εἰὰ (cf. LSJ s.u. ὠφέλεια) « utilité, secours » employé par Th. avec un sens militaire ;

plus rarement

ὠφέλημα

(trag.

ὠφελήσιμος « avantageux,

est ὠφέλιμος personnes

«utile,

(att.,

etc.),

-narç

(S.). Adjectifs,

utile » (S., Ar.), la forme usuelie

qui rend cf£.

X.),

service », parfois

Arbenz,

Adjektiva

36 gq. Autres détails chez Leumann, Hom.

auf

dit de τιμος

Wèrter 120.

L’onomastique fournit des composés : mycén. opérano ==

᾿᾽Οφελάνωρ, à quoi répond béot. ᾿Οφέλανδρος ; "Operdoxdelδᾶς (Argos) ; d'autre

part avec la forme des composés en

πωφελής : ᾿Ανδρωφέλης, Δημ-, Olx- ; p.-ê. mycôn. dat. posoperei (ἘΠοσωφέλης < ἘΠροσ-ὠφέλης). Anthroponymes simples : p.-ê. mycén. opela = ᾿Οφέλτης, ᾿Οφέλτας, ᾿Οφελίων, etc.; p.-ê. mycén. operela =" Οφελέστᾶς, voir

Bechtel,

H.

Personennamen

354

sq.,

Chadwick-

Baumbach 281.

Le grec moderne a gardé d'une part ὄφελος « utilité, avantage, profit », et d'autre part ὠφελῶ, -δια, -ἱμος, etc.

ὀφλέλω

——

el

sur ἔὀφελ-ψγοο,

reposant

Et.: Le présent ὀφέλλω,

8492— En grec moderne, au puriste ὄφις, répond

16 démotique

l'optatif éol. ὀφέλλειεν sur *ôçe)\—o-, serapprochent aisément de &pekog ; Pedersen, KZ 39, 1906, 336, évoque arm.

φίδι (de ὀφίδιον). Et.: Le vieux mot ὄφις doit correspondre à skr. dhi-,

‘awel dans aweli et.le verbe dénom. y-awel- « ajouter, augmenter »s dans af-awel «davantage », a*-awel-um de *obhel-. Si cette étymologie hypothétique est correcte,

avest.

elle invite à conférer à ὄφελος 10 sens originel d’s accroissement, , sensible chez Hom. On se pose alors la question de l’identité éventuelle avec mycén. opero qui indique un manque, un à valoir cf. M. Lejeune, Mémoires 1, 73, etc.

Si cette analyse était admise, ὀφείλω οἱ ὀφέλλω auraient

ai-

*og®hi-; en -iw.

m.

« serpent », avec

l'armén.

labio-vélaire

possède, avec un vocalisme

L’allongement

de

l’o de

ὄφις

dans

i-e.,

donc

ὅ, ië, inatr.

IL. 12,208

au

6° pied est une licence métrique homérique, cf. Chantraine, Gr. Hom. 1,104 (l’aliongement est introduit par analogie d'Hom. chez Hippon. et Antim.). Le nom du serpent était exposé à l'action du tabou linguistique et a pu prendre des formes variées. I est

finalement la même origine. L'hypothèse d’une homonymie de mycén. opero et de hom. ὄφελος est moins plausible. Pour l'étymologie, voir encore Mayrhofer, Flym. Wb. des

occlusive palatale) et ἔγχελυς, à lat. anguis, en baltique, v. pruss. angis, etc., avec labto-vélaire sonore et initiale n.

Altind. 2, 393-394.

Voir

8 ὀφέλλω : « balayer » (Hippon. 81 Μ), d’où ὄφελμα

possible

que

ὄφις

Havers,

Specht,

ΚΖ

soit

apparenté

Sprachlabu

64,

1937,

45,

à ἔχις

(vocalisme

Ernout-Meillet

s.u.

e et

anguis;

13, qui croit à l’existence en grec

d’une forme ὄπφις. Voir encore Mayrhofer 1,68 s.u. ahi.

fibid.) avec la glose ὀφέλμασι * σαρώμασιν (Hsch.) ; avec le suff. d'instrument ὄφελτρον * κάλλυντρον (Hsch.), d'où ὀφελτρεύω (Lyc. 1165).

ὀφλισκάνω, voir ὀφείλω.

Très rare, Lerme évincé par σαίρω, σαρόω, grec moderne

σαρώνω. Et.:

ὄφνις On

rapproche

arm,

awelum

« balayer ».

dont

: ὕννις, ἄροτρον

on rapproche

(Hsch.).

v. pruss.

Vieux

wagnis

terme

« soc » de

agricole

“woghnis,

p.-ô. v.h.all. waganso, lat. uômis, -eris m. + 80C », Lhème en s,

ὀφθαλμός, voir s.u. ὅπωπα.

En

grec

même

on

δεσμοὶ ἀρότρων. ὄφις

: gén.

-ewç,

ion. -τος (Hés., Hdt.), parfois -εος

(E.), m. «serpent» (Hom., 1|. 12,208, ion.-att, etc.); « bracelet » en forme de serpent, nom d’un poisson, d’'une

constellation, Au

premier

de

terme

de composés,

l'ichneumon,

et

Hsch.), cf. Gil Fernandez,

aussi

tous assez

d’une

Inseclos

phie ; -xoug (Luc.), -σκόροδον

tardifs avec

sauterelle

(LXX,

138 avec la bibliogra-

« câprier»; ὀφιοῦχος

« qui

tient le serpent, serpentaires, nom de constellation (Eudox,, Arat. 76, etc.), cf. Scherer, Gestirnnamen 184 sq.

Dérivés Arist.,

: 1. diminutif ὀφίδιον (inser.

Thphr.,

etc.),

désigne

un

att.

poisson

rve s. sv., (Pline),

cf.

Thompson, Fishes s.u. ὄφις ; 2. épläorg « maladie du serpent»,

maladie



la

peau

devient

comme

celle

d'un

serpent (Gal.), comme d'un verbe de maladie *dqeko ; 3. dérivés en -τῆς : ὀφίτης (Môoc) + serpentine » (Orph., Dsc. ; etc.) avec le doublet ὀφιῆτις πέτρη (Orph.), ct. Redard,

INoms

en -τῆς

59, la dénomination

est liée à la

couleur verte à filet jaune de la pierve, qui par ailleurs s'emploie contre les morsures de serpents; ὀφίτης signifle aussi e zona » (Gal.) ; 4. ὀφιόεις « riche en serpents » (Antim.) est une forme certainement ancienne comme le prouvent dans la toponymie Ὀφιοῦς m. nom de fleuve, ᾿᾽Οφιοῦσδα nom de Cythnos, de Rhodes et de diverses autres 1108 (Arist., Antim., Hsch., etc.), cf. Krahe, Beitr. Namenforsch.

2, 1950, 233-234 ; 3, 1961, 161 sq. ; ὀφιοῦσσα est aussi 16 nom d'une plante magique d'Éthiopie (Pline 24, 163) ; B. ὀφιώδης « qui ressemble à un serpent » ou « qui a des serpents » (Pi., Arist.); 6. ὀφιακός dans τὰ ὀφιακά titre d'un ouvrage de Nic., cf. θηριακά"; 7. ὀφιόνεος « de serpent » (Opp., C. 2,237 ; 3,436), forme « poétique ε, l'hypothèse d'une différenciation de -t-tveog, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,491 n. 1, Kretschmer, GI 11, 1921, 228, est peu plausible : bâti sur le radical ὄφιο- des éompoaés, avec influence

de yopyôve (t)og.

au

même

groupe ὄφατα

*

’Axapväves (Hsch.), cf. Bechtel, Gr. Dial.

2,76 avec la bibiiographie, mais la glose ὄφατα est peu claire, cf. Meringer, [F 17, 1904-1905, 132. Voir encore

Specht, ÆZ 66, 1939, 43.

etc., également = ὀφίασις.

le radical ὀφιο- : ὀφιοτβόρος (Orac. ap. Plu.), -δηκτος (LXX), -κτόνη «espèce de scolopendre », -μάχος εἰ -μάχης nom

rattacherait

ὄφρα

: adv. relatif et conjonction temporelle et finale

« aussi longtemps que, jusqu’à ce que », avec, suivant les cas, l’indicatif, le subj. avec &v ou xev, etc. ; safin que »

avec 16 subj. seul (Hom.,

ép.), exceptionnellement valant

τόφρα IL. 15,547. Le corrélatif est τόφρα. Sur l’emploi de ce mot, cf. Chantraine, Gr. Hom. 2,262 sq., P. Monteil, Phrase relative 308-316 avec ia bibliographie. Et.: Bâti gur le thème de relatif &- avec dissimilation de l’aspiration (cf. τόφρα sur 16 présentatif to-). La finale est obscure : on a évoqué tokh. A kupre « quand » tiré de *k*%o-, arm. erb « quand » de *ebhr-. Voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,631,

Monteil,

0. c. 309

n. 1.

ὀφρῦς : 2., acc. sg. ὀφρῦν, rarement ὀφρύα, acc. pi. -ῦς, mais -υὰς (Od. 9,389), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,571 B. Surtout employé au pL « sourcils » (Hom., ion.-att., etc.) ; noter que le froncement de sourcil marque une attitude hautaine, cf. Taillardat, Images d'’Arisiophane $ 326 ; d’où « crête, levée de terre, falaise, digue ».

Composés comiques : ὀφρυανασπασίδης « qui fronce les sourcils» (Epigr. ap. Hegesandr.), ὀφρύχκνηστον * ἐρυθριῶντα, οἱ γὰρ ἐρυθριῶντες κνῶνται τὰς ὀφρῦς (Hsch.), ὀφρυόσχιος. Au

second

terme

: κυάν-

(Théoc.),

Aeux-

(Oracle

ap.

Hdt. 3,57) aussi nom de l’armoise ; μιξ-- « dont 108 sourcils se rejoignent » (Cratin.), ouv- id. (Arist.), χρυσ- nom de poisson, « daurade » (Épich., etc.), ef. Strômberg, Fischnamen 26, Saint-Denis, Animaux marins s.u, chrysophrys.

Dérivés : 1. diminutit ὀφρύδιον (Hsch. s.u. ἐπισχύνιον, Théognost.) ; 2. ὀφρύη f. « hautour, levée de terre » (Hdt., E., pap.), avec -ὐᾷ (Argos, Schwyzer 89, 14) ; 3. ὀφρυόεις «escarpé, qui surplombe » (F 22,411, dit d'Ilion ; Hät. 5,92, dit de Corinthe), cf. Bowra, JHS 80, 1960, 18 sq.,

— 843 — ia

traduction

de

Mazon

«sourcilleuse»

4. -ὦδης « qui a des rebords » (Gal.). Verbes dénominatifs : 1. συνοφρυόομαι

est

littéraire;

au parf. « avoir

les sourcils froncés » (S., E.), xæt- au parf. s être sourcilleux »

(Philostr, Luc.), ἐξοφρυωμένοι * ἐπηρμένοι * ὑπερήφανοι (Hsch.); dppuéouæ « être sourcilleux, arrogant » (Timo, Luc., etc.) ; dérivés : ὀφρύωσις « rebord, bordure » (Paul Ægin.), + arrogance » (Origène), τωμα id. (voir Thesaurus) ; 2. ὀφρυάζω « faire un signe avec les sourcils » (Amips.),

«être arrogant » (tardif); 8. ὀφρυγνᾷ * ὁμοίως [cjest-àdire = ὀφρυάζει mais 19 ms. donne ὅλως]. Βοιωτοί (Hsch.), d'après ὀριγνάομαι selon Schwyzer, Gr. Gr. 1,695 n. 2; 4. ὀφρυάω « avoir des collines » (Str.).

Dans l'onomastique : ᾽Οφρυάδας, "Οφρυλλος (Bechtel, H. Personennamen 480) et peut-être déjà l'anthroponyme

mycénien

reukoroopu,ru = Λευκότοφρυς,

Baumbach

231, Lejeune, Mémoires

cf.

Chadwiek-

1,54, Palmer,

Gnomon

26, 1954, 66, reukoro présentant un lapsus ou une assimi-

lation régressive pour reuko-. Et.: Le mot a une étymologie indo-européenne évidente par le rapprochement de skr. bhräk, acc. bhrüvam ἴ ; même nom-racine en celtique dans v. irl. forbru acc. p (Ξ ὀφρῦς), en germanique, anglo-sax. brü. Les autres langues présentent des formes diversement suffixées : en slave où la forme originelle a pu être *bry, forme en dans v. 8]. brävl, de même en baitique, lit. bruvis; dérivé

ὀχέω

(Lycurg., fr. 26 selon Harp.); autres dérivés : ὄχευσις f. « saillie » (J., Plu.) ; pour marquer le résultat du procès

ὄχευμα n. «embryon,

fœtus » (Arist., H.A.

577 a); noms

d'agent ὀχευτής m. « étalon » (pap., Dsc.), dit d’un homme

(AP 11,318), avec le f. ὀχεύτρια (Hsch. s.u. ψόαν) ; comme adj. verbal ὀχευτή est dit d'une jument qui a été saillie (Dsc.); ôxeutixéç «salaces dit en principe d’animaux etc.).

(Arist.,

Formes marginales plus ou moins secondaires ou même

artificielles : ὀχή = ὀχεία (Arat. 1069), à côté de ὀχέωνται (ibid. 1070, fin de vers), ὀχῶν * ὀχευτυκῶς ἔχων (Hsch.). Et.: Obscure. Le vieux rapprochement avec ὀχέομαι dont le sens originel doit être « aller en voiture » (puis et secondairement « à cheval »} ne convient ni pour 16 sens ni pour la forme. Prellwitz et Boisacq tirent le mot de la farnille de ἔχω au sens de « se rendre maître ». On pourrait penser aussi à la glose d’Hsch. ὀχάομαι * ἀνάλλεσθαι, cf. Treg. Adesp. 250 et évoquer alors l'ensemble de mots que Meillet 4 tenté de constituer avec ὀχλεύς, yara ξόχος, cf. ce mot s.u. y. Bosshardt, Nomina auf -εὖς 30, pose ingénieusement un dénominatif tiré de ὀχεύς (cf. s.u. 1 ἔχω) « verrou, barre de bois» qui entre dans un trou d’un mur ; on pourrait rappeler une métaphore un peu différente et d'ailleurs en sens inverse, dans l’emploi de

χήλων au sens de Jevier.

en nasale en germanique dans v. norr. brän, pl. brynn, cf. aussi tokh. B pärwâne duel ; en dentale dana avest.

ὄχξω, κέομαι : dans un verbe unique se confondent p.-ê. deux présents dérivés qui expriment l'un la notion d'a aller

brvat- f., macédonien ἀδροῦτες * ὀφρῦς * MaxeSéves (Hsch.), m. iri. bräad gên. duel.

ter », cf, Æi. Au moyen, le sens de ὀχέομαι est « aller en

Un

certain

nombre

de langues

présentent

initiale dont l'explication varie sulvant Szemerényi, Siudia Pagliaro 3,233. En ce grec

ὀφρῦς,

Meillet,

BSL

27,

1926,

130,

ἃ supposé

qui pourrait

se trouver

aussi dans

&6poüreç.

Hypothèse

ingénieuse

de

anglais

eye-brow,

allem.

voyelle

les cas, cf. qui concerne

prothèse

rapprochant

une

une

macédonien

Szemerényi

voiture » (c{. Hdt.

1,81, ΡῚ., etc.), « conduire des chevaux

attelés » {Π|. 10,403 ; 17,77) avec ἐπ- (IL. 10,330 ; 17,449), dit d'un voyage par mer (I 24,731), d’Hermés voltigeant

Β} les flots (Od. 5,54) ; en attique, d'un navire qui flotte,

ef. d'ailleurs τὰ ὀχούμενα titre d’un traité d'Archimède,

en

et l'expression figurée PI., Phd. 85 d (comparaison avec un

admet

radeau), dit d’un bateau à l’ancre (Ar., Cav. 1244, mais cf. Taillardat, Images d'Aristophane $ 874) ; à l'actif, rares

qui

Augebrauen,

en voiture, transporter », l’autre celle de « porter, suppor-

que ὀφρῦς repose sur *&xpple, où ὁπ- serait le radical ὁπde *ok#- de ὄμμα, ἐνῶπα, ὀπτίλος, etc.

exemples

ὀχεή : « caverne, trou » (Arat. 956, 1026, Nic., Th, 139, Orph.). Bt.: Mot hellénistique artificiel, doublet de χειή ; p.-ê. d'après ὀκρυόεις à côté de κρυόεις, ef. Schwyzer,

Gr. Gr. 1,434 ; 3,491 n. 6.

rapportant

au sens

Gren. 23 βαδίζω τοῦτον δ᾽ ἀχῶ donne

ὄχα, ὄχανον, ὀχῆ, etc., voir s.u. 1 ἔχω $ 4.

se

à ce drôle une

précis

de

ὀχέομαι

Ar.,

ε6 marche à pied et je

monture », cf. X., Εᾳ.

Mag.

4,! ;

plus généralement l'actif signide « porter» (Thgn. 534, Hp., Art. 52, etc.), mais aussi « supporter », cf. Od. 7,211 ; 11,619 ; 21,802, Pi., O. 2,74), avec des emplols marquant

la continuité,

cf. νηπιάας

ὀχέειν

Od.

1,297

«continuer

ces jeux d'enfant» cf. p.-ê. Æsch., Pr, 143; emplois permettraient de rapprocher 16 verbe

certains de Ëx

(et. ἀνέχω, etc.) ; Od. 7,211 ὀχέοντας ὀιζύν, comme πονόν =* ἔχεμεν καὶ ὀιζύν (1|. 13,2, Od. 8,529), d'où ἔχειν τε καὶ

ὀχετός, voir ὀχέω.

ὀχεῖν (P1., Cra. 400 a), et 16 sens de « tenir » dit de l’ancre

saillir » (ion.-att.), οἵ, ΡΙ., R. 464 d τὸ μὲν θῆλυ τύκτειν, τὸ δὲ ἄρρεν ὀχεύειν ; passif ὀχεύομαι dit de la femelle, ct. Arist., H.A. 575 ἃ ὀχεύει καὶ ὀχεύεται ; et encore

(E., Hel. 277), Taillardat, l. c., et ὀχεία « ancre » (Hsch. — Trag. Adesp. 251). Le verbe ὀχέομαι, -ἐω n’a que 16 thème du présent en att.; aoriste et fut. ὀχήσομαι, -σασθαι (Hom., etc.), pass. -θῆναι (Hp.); à l'actif -Foœ (Call.), -σὼ (Æsch., E.). La géminée de ὀκχέω (Pi., O. 2,74) est

ὀχεύεσθαι « s'accoupler » (Hdt. 2,64) ; également avec des

p.-ê. expressive, mais'ef. Schwyzer, Gr. Gr. 1,717 n. 4.

ὀχεύω

: aor.

ὥχευσα,

parf. pass. ὥχευμαι

« couvrir,

prévorbes : ἐπ- ; xar- (LXX), parf. pass. dit de dattiers (pap.) ; παρ- ; προ- ; dit pour 168 animaux, terme d’élevage, se distingue franchoment ἀ' οἴφω. Dérivés

: ὀχεία

f. nom

Arist., pap.), dit pour

ὀχεῖος (Æisch.,

«apte

d’action

« monte,

des plantes fertilisées (pap.), d'où

à la monte » (Din.); -etoy

Arist.),

saîlle » (X.,

également

«lieu



« étalon,

se font

mâle »

les montes »

Dérivés qui

: 1. ὀχετός

transporte

un

«canal»,

liquide,

de

c'est-à-dire l'eau

(Pi.,

installation inser.,

att.),

employé en anatomie, parfois au figuré ; pour la dérivation peu claire, cf. Chantraine, Formation 300. Schwyzer,

Gr. Gr.

1,501, d’où le composé ὀχετηγός «celui qui trace

un canal » (Il 21,257, AP), ct. Chantraine, Études 90, mais ὀχεταγωγός chez Poll. ; 2. ὄχετλα * ὀχήματα (Hsch.) ;

ὀχέω



844 —

3. ὄχημα n. « chariot » (Pi., Hdt., etc., ct. Pi., fr. 106,6, où 16 mot désigne un char à mules distinet de ἅρμα),

obscures citées dans le Thesaurus,

dit de vaisseaux

avec 16 suffixe en -ὅος cf. κόσυμδος « frange », κόμδος, etc. Toutefols, un rapport avee ὄχθος, ὄχθη paraît plausible ;

(trag., Pl.) ; par métaphore

Et.: Termo

tout ce qui

transporte, communique (Pi., Pl.), d’où ὀχηματικός avec τὸ ὀὄχηματικόν « troupes portées » et ὀχημάτιον (tardif) ; 4. ὄχησις

f. « fait d’être

Arist.).

porté

ou

transporté » (Hp.,

PI.,

faire penser qu’il a existé un ὀχέω Îl peut

populaire.

s'agir

d’un

répondant

rapprochement

Οἵ, 2 ἔχω, ὄχος

par

JHS,

Adkins,

ef. encore

préverbes

Et.: Les Anciens ont pénsé à ὄχθος, cf. 18 glose d'Hsch.

à ὀχθεῖσθαι. Mais les modernes n’ont rièn trouvé de très rapprochement

à côté de

16 présent étant un itératif du type de pobéæ

θροέω

à

côté

de

θρέομαι,

ἔχθω,

ἔχθομαι,

avec

est

etc.,

accepté

par Frisk, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,719 n. 13 ; 11 est morpho-

logiquement

excellent,

mais

sémantiquement

assez

peu

satisfaisant en raison de la coloration de ὀχθέομαι qui exprimer

Gôtt. Nachr.

un

sentiment,

une

émotion.

Hermann,

1918, 286 sq., évoque ἄχθος, -ομὰι, ce qui

paraît phonétiquement

exclu.

ὄχθη : f, généralement au pl. -αἱ « hauteur +, en partieulier rive d'un fleuve, falaise, etc. (Hom.,

m.

«hauteur,

colline » (poètes,

ion.

depuis

poètes) ; ὄχθος

H.

qui

suppose

un

composé

de ὀκτώ

et

ὀχλεύς, -ἐω, -ίζω, voir ὄχλος.

et p.-8. ὄχλος.

survie de cette famille.

Le

169,

à 1 ἔχω,

ὅχλος

Ap.

17);

: m., emploi le plus fréquent « foule », cf. Æsch.,

Pers. 42, E., Or. 108, particulièrement la « masse » par opposition aux chefs (X., Th.), avec une coloration politique

et

péjorative

(Th.

7,8,

PI,

X.),

d'où

aussi

+ quantité »

en général (att.) ; plus rarement « trouble, agitation », etc,

(att.). Au

:

προσ- (Suid.). Dérivés ὄχθησις * Bépubos, τάραχας (Hsch.). Autres présents : ὄχθασθαι * ἀπὸ τοῦ ὄχθη, οἱ γὰρ στένοντες ἑαυτοὺς μετεωρίζουσι (Hsch.), mais Latte corrige ὀχθεῖσθαι ; ὀχθίζω (Opp., Hal.), προσοχθίζω, -ἰσαι, t. «ἰῷ, parf. -ὠχθικα (LXX) avec προσόχθισμα « offense » δεινοπάθεια (LXX) et προσοχθισμός * πρόσκρουσις, (Hsch.). Le témoignage de la LXX atteste une certaine

satisfaisant.

1928,

il s’agirait d’un collier à huit gouttes, c.-à-d. pendeloques,

étymologie

1969, 12 sqq. ; avec

16,

*ol6oç issu de εἴδω (en aâmettant une aspiration initiale?),

ὀχθέω : 16 verbe simple n’est attesté chez Hom. qu’à l'aor. ὥχθησαν «être troublé, avoir de l'humeur » (F 1,570), surtout au partic., cf, Π 11,403, etc. : ὀχθήῆσας 8' ἄρα εἶπε πρὸς ὃν μεγαλήτορα θυμόν et d'autres formules analogues ; f. ὀχθήσω (Q.S.); Hsch. à ὀχθεῖ * στένει, στενάζει ; selon J. Audiat, R. Ét, Anc, 49, 1947, 41-57, ἰ6 mot s’applique à un trouble de l’âme, à l’indignation,

semble

de la toilette, p.-ê. familier, ce qui irait bier

pourrait admettre, avec élision de la voyelle finale ler terme, un composé ayant 16 second terme ol6oç

GL

Et.: ᾽᾿Οχέομαι est un itératif répondant à 2 ἔχω «transporter». Certains emplois de ὀχέω pourraient

φέδομαι,

811,4.

qui peut signifler « cou », cf. ce mot. Cf. encore Kretschmer,

᾽Οχετός «sconduite d’eau», etc,, subsiste en grec moderne.

mais

on du

cf. EM

premier

terme

de

composés

tardifs,

en

principe

péjoratifs: ὀχλαγωγός et ses dérivés (J., PIb.), ὀχλο-ἄρεσκος « qui flatte la foule » (Timo), -κόπος id. (Plb.), -κοπέω (Plu.) ; -κρατία (PIb.), pour 16 second terme cf. δημοκρατία s.u. δῆμος, Au

second

terme

; ἄοχλος « qui ne cause pas de gêne,

de trouble » (Hp.), à côté de &v- (Arist.), πολύ- « nombreux, populeux » (Arist., PIb.) avec -οχλέω (D.H., D.S.). Dérivés : 1. ὀχληρός « pénible, importun », dit de personnes ou de choses (ion.-att.), d'où ὀχληρία (tardif) ; qui concerne la populace » (hellén., etc.), 2. -txôç « populaire,

« qui trouble » (tardif); 3. -ὦδης « pénible, qui donne du mal » (Th., PL), mais avec l'autre aspect sémantique de la famille

«vulgaire» (Plu.); 4. seul substantif ὀχλεύς * μόχλος, στρόφιγξ, δέσμος, ἕρμα, πόρπη (Hasch.), gloso confuse, dont certains termes semblent répondre à ὀχεύς, mais cette confusion s’explique par le fait que μόχλος « levier » signifie

aussi

« barre

fermant

une

porte»;

ἐποχλεύς

m.

4 6816 d’une roue » (Ath. 99 c, citant Simaristos, cf. Eust. 1944, 26, qui affirme qu’il s’agit d'un morceau de bois entre îes roues) ; la corr. -οχεύς n’est pas indispensable ;

d’où ἐπωχλισμέναι (Apoll., Les. s.u. ἐπώχατο) : τοῖς ὀχεῦσι λεγομένοις ὄπερ ἐστὶ μόχλοις … ἐπωχλισμέναι). Verbes dénominatils: 1. ὀχλέω « mettre en mouvement, bousceuler » (F

21,261),

Importuner,

« déranger,

troublers

les deux mots éont distingués par S., Ph. 726, 728 (voir

(Hp., Hdt., Arist, Plb., etc.), avec préverbes : δι- (Ly8., D., etc.), ἐνοχλέω même sens (att.), mais dv- « soulever »

aussi l’analyse de Gagnepain, Noms

(S.E.).

en -ος el -ἃ 68 sq.) ;

ὄχθος signifle aussi « grosseur, tubercule » (médec.) ; d’où ὀχθηρός « qui a des collines, vallonné » (Euph., etc.), -ώδης «couvert

de

collines » (D.H.),

«de

grosseurs » (médec.),

ἐποχθίδιος « qui est sur la rive» (AP). "OxOn « bord, rivage » subsiste en grec moderne. Et.: Môme suffixe que dans μόχθος, βρόχθος, etc. Le rapprochement avec ἔχω, satisfaisant pour la forme, est difficile à justifiler pour 16 sens. Il n'est pas probable que

εὔοχθος soit un composé de ὄχθος « hauteur », cf. s.u.

ὄχθοιξος

: m., bande ou bordure de pourpre sur le

devant de la tunique (Ar., fr. 320, Phéréer.

100), « collier »

( , 387, 35, etc.). Glose d'Hsch. ὄχθοιδοι * περιάπτειν τινὲς εἰώθασι περὲ τοὺς χιτῶνας, À καλοῦσιν ὀχθοίδους * εἰσὶ δὲ τὰ λεγόμενα λώματα. Autres gloses plus ou moins

Dérivés

:

ὄχλησις

souffrance »,

«trouble,

etc.

(Démocr,, Épicure, etc.), avec ἐν- (hellén.) ; ὄχλημα (S.E.) et êv- (Épieure, médec.). Adj. en -roç : ἀόχλητος « sans trouble» avec ἀοχλησία termes d’Épicure, ἀνενόχλητος (Hdn., etc.); d’où ὀχλητικός «qui trouble» (Procl.) ; 2. autre dénominatif ancien en -ἰζω à côté de -éc, ὀχλίζω « soulever » (Hom.,

Call,

A.R.),

aussi

avec

préverbes

:

&v- (A.R.), δι- (Nic.), μετ- (Hom., eto.), παρ- (AP), ὁπ- (A.R.) ; 8. ὀχλάζω « être agité, bruyant » (Aq.). 4. ᾽Οχλεύονται chez Hach. serait une faute pour ὀχλεῦνται selon Latte.

En grec moderne &xAog s populace », ὀχλαγωγία « attroupement », ὀχλοδοή + cohue, brouhaha », mais ὀχληρός

«importun,

Ek.: notions

gênant»,

Le sens de

de

etc.

cette

« mouvement,

.

famiile

de

agitation»,

mots d'où

se réfère aux d’une

part

ὀψέ

— 845 — t'emploi pour « foule, populace », de l'autre pour « trouble, gêne, souffrance », sans qu'il y ait lieu de se demander

si le sens

«concret.»

L'hypothèse

ou

le sens

«abstrait»

qui pose un sens de « lourde

est

originel.

charge,

masse »

n’est pas plausible. Pour la forme, Frisk part de * Foyakog

répond

qui

l’affaire),

aussi

ferait

*Fox\og

(cependant

bien à ν. norr. vagl « perchoir », dont l'emploi étroit peut être issu d’un sens de « barre, levier ». Ce sens de « levier » retrouve dans le v. norr. vog Î. (i.-e. *wogh-à), lat. uectis; avec la valeur de «mettre en mouvement » en

se

germanique dans got. gawigan « mettre en mouvement », wegs « mouvement de la mer», ‘ vague», v.h.all. wäga etc., en lat. dans uerdre « secouer », eLc. «balance», Tous ces mots, ainsi que grec ὄχλος, sont généralement

rattachés

à la

Meillet

Toutefois,

supposé

a

*wegh- « secouer » homonyme voiture», οἵ. γαιαόχος s.u. Ch. Andler 249-255. arbitraire, il faut poser trés vaste qui se serait Pokorny 1118, Sealey,

etc.

« voiture », (F)éye,

ὄχος

de

racine

racine

d'une

l'existence

de “weyh- « transporter en γῆῇ et Meillet, Mélanges

Si cette hypothèse peut paraître pour *wegh- un champ sémantique diversement spécialisé. Voir encore GI. 37, 1956, 281 sq.

ὄχμα, ὀχμάζω, ὄχμος, voir 1 ἔχω.

laire est original, Porphyr., etc. « Voix, rumeur», qui peut être d'origine divine, cf. Od. 1,282, personnifiée (IL. 2,98), voix prophétique de mauvais augure (Pi., O. 6,62, PL. L c.); pour la personnification et ia valeur religieuse, οἵ. Ghantraine, Fondation Hardt, Entretiens 1, 1952, 59.

Verbe dénominatif ὀττεύομαι (seule la forme attique est attestée) « chercher à percevoir des présages, présager » (Ar., Plb., D.H., Plu., etc.), employé à propos de cris (Plu., Mor. 356 e, Æl., N.H. 1,48) mais aussi de façon plus générale; p.-ê. d'après μαντεύομαι ; d'où ὀττεία « divination d’après les sons » (D.H.). Et.: "O% est un nom-racine associé au verbe athématique attesté dans skr. vdkti sil dit», indiquant ‘wek*en i.-e. Pour 16 nom-racine on pouvait attendre en grec une longue au nominatif. Inversement, le sxr, vdk et le latin uôx présentent une longue généralisée à tous les cas. Le dérivé ὅσσα est constitué avec 19 suff. *yd/y9, comme

γλῶσσα

à côté de γλῶχες, φύζα

Chantraine,

ex., Pl,, O. 4,13, P. 9,11) « char,

voiture », etc., noter chez

E., Hipp.

1166, etc. ἁρμάτων

ὄχος ; Je mycén. a f. woka « chariot » à Pylos, p.-8. distinet

de

igija,

Chadwick-Baumbech

cf.

ὄκχος (Pi., O. 6,24) est peut-être Schwyzer, Gr. Gr, 1,717 n. 4.

231.

La

géminée

de

mais

cf.

expressive,

Et.: "Oxog m. est le nom verbal thématique à vocalisme 0 répondant à Féxo, cf. 2 ἔχω et désigne le char de guerre, élément important de la civilisation indo-européenne. La forme répond au v. sl. vozü m. « Voiture ». Un neutre sigmatique à vocalisme e comme on l’attend est conservé

dans la glose d’Hsch. ἔχεσφι * ἄρμασιν ; un vocalisme 0 analogique de ὄχος m. est attesté dans ὄχεα. En indoiranien on trouve avec un à qui peut correspondre à un vocalisme o vähd- m. « voiture, bête de trait », avest. väza-

également

m.);

(et. ὄχος

le thème

en 8 : skr.

vahas-

avec allongement vähas- n. « véhicule», dit de Autres dérivés dans le domaine occidental avec nasal, v. irl. fën « espèce de voiture » de “weÿh-no-, gwain et le lat. emprunté au celt. couinnus; en v.h.all.

wagan,

un suffixe skr,

all.

Wagen

« voiture » de

et

l'éloge. suffixe gallois germ.,

*woÿh-no-;

avec

“ilo-, lat. uehiculum n. « véhicule » qui rejoint

vahiira-

n. « vaisseau »,

p.-ê.

grec

ὄχετλα

(voir

sous

ὀχέω), mais 19 suifixe grec peut être -8Ao-. Voir encore s.u. ὀχέω, Ernout-Melllet s.u. vehô et Pokorny 1118.

ὄχυρος, voir ἐχυρός.

Autres

mots

de

la même

2 ὄψ, : ὁπός ἴ. « œil, vue, visage », voir ὅπωπα. : (Hom., ion.-att., etc.), éol. ὄψι (Lyr. Adesp. 57 adv.

Bergk),

ὄχεσφι (Hom. nombreux

99 sq.

ct.

famille en grec, voir ἕπος (et εἰπεῖν), ἐνοπή.

ὀψέ

ὄχος : m. (Pi., Hät,, Æech., trag.), souvent au pl. ὄχοι (H. Dém., etc.) et avec la flexion des neutres en 8 : ὄχεα,

Formation

à côté de φύγαδε,

un

«après

temps,

long

tard,

dans

tard

la

Journée, au soir », avec ie gén. « après » (tardif).

Composés : au premier terme, ὀψ-αρότης « qui laboure terd » (Hés., Tr. 490), ὀψήμερα « soir » (Gloss.) ; généralement sous la forme ὀψι- (peut-être d'après ἦρι-, ἀγχι-, otc.) : dbl-yovog « celui qui est né tard», d'où des sens divers « postérité, né de parents âgés », etc. (Hom., poètes, Hdt., Arist.), -xotrog « qui se couche tard, qui dort tard » (ZÆsch.),

« qui

“μαθῆς

s'instruire,

à

tard

commence

vieux

trop

pour apprendre » (attique), -πέδων « qui est resté longtemps

enchaîné »

(Mén.),

tard»

s'accomplit

«qui

-τέλεστος

(Fl 2,325), -φόρος « qui produit tard » (Thphr.), etc. Au second terme dans ἀπ-οψέ (A.D.), xær-odé (Alex. Trall.) «tard,

au

Dérivés

soir ».

: 1. adj. ὄψιμος « qui se réalise tard, tardif »

(IL. 2,325, X., hellén., etc.) ; hypothèse spécieuse d'Arbenz,

Adjektiva auf -yxoc 22 sq., qui pense que dans 1᾽1|. ὄψιμος signifie « bien visible » et aurait été détourné de son sens,

mais

cf. πρώιμος ; ὄψιος

avec

des

compar.

et

«tardif»

superl.,

(Pi.,

surtout

Arlst., au

Thphr.)

neutre

adv.

ὀψιαίτερος, -τατος (attique, etc.) d’après παλαίτερος, ct. aussi

πρωιαίτερος,

et voir

Szemerényi, Syncope

251 ; en

outre ὀψίτερος (Pi., Plu., pap.) ; ὀψινός (époque romaine) avec le suffixe de ἐωθινός, cf. sur l'histoire du suffixe Wackernagel, Spr. Unt, 105 n. 1; adv. probablement n. pl. avéc suff. diminutif τιχος, οἱ. ὁσσίχος et Chantraine,

Formation 404, ὀψίχα * ὀψέ. Βυζάντιοι (Hsch.); 2. substantifs : ὀψία f. « soir » (pap., etc.) est issu de l’adjectif ὄψιος comme le prouvent les expressions plus anciennes δείλη

ὀψία ou ὀψίη (Hat. 7,167, Th. 8,26, D.) ; de même ὀψιότης f.« caractère tardif » (Thphr.)

est également tiré de ὄψιος.

1 Ἐὄψ : «voix», abtesté seulement aux cas du sing, autres que le nom. : ὁπός, ὀπί, ὅπα, ef. IL. 16,76 ᾿Ατρείδεω ὀπὸς ἔκλυον, T. 1,604 ἄξειδον … ὀπὶ καλῇ (Hom., Hés., poètes). Composé εὐρύοπα, Voir s.u. et sous ὅπωπα Ὦ. Dérivé : ὅσσα t. (Hom., Hés., Pi.), la forme ὅττα est

Verbe dénominatif : ὀψίζω « faire tard, arriver tard » (X., Plu.) avec ὀψίζεσθαι « s'attarder, être pris par la nuit » (X., ete.) et ὀψισμός (D.H.). Dans l'onomastique on a Οφί-γονος et "Ὄψιος, aussi "Ὄψιμος et "Ὄψινος (οἵ. Bechtel, H. Personennamen 355 et 520) et déjà en mycén. p.-8. opisijo = "Odrog, ct. Chadwick-

extrêmement

Baumbach

rare, Pl., Lois 800 c, traité dont le vocabu-

231.

ὀψέ

— 846 —

Le grec moderne 8 ἀπόψε «ce soir » avec ἀπόφψινος εἴ d'autre part ὄψιμος stardif», ὀψίπλουτος * parvenu », ὀψίγόνος

« posthume ».

Et.: La finale en -e de ὀψέ n'est pas expliquée, ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,631 ; J'éolien ὄψι fait penser à ὕψι mais doit être issu des composés où l'. final est analogique

de ἦρι, etc. Le radical 8ÿ- présente une sifflante finale (s adverbial?) comme ἄψ et d’autre abs qui répond à &) qui oriente ὀψέ doit être apparenté à lat. op, (mycén. opi) « derrière,-après », cf.

part vers ob s.u.

latin ops- (comme une étymologie : et en grec à ὀπί ὄπισθεν, οἷο..

deux

ex.

du

sens

de

+ provisions », généralement

« soide

destinée à acheter l'&bov » (tandis que la farine est distribuée), dit aussi de toute espèce de salaire, le mot se substi-

tuant à μισθός, cf. Launey, Armées Hellénistiques 2,726, 729; avec ὀφωνιάζω (hellén., premier ex. chez Mén.) «donner des provisions ou un salaire» -ασμός, -αστής. Le latin a emprunté opsonium « provision, marché », cf. Ernout-Moillet

s.u., d’où

opsondre,

-ätor (emprunté

dans

grec ὀψωνάτωρ, Ath.). Au second terme : εὔοψος « riche en poisson , πολύ-, (com.), pià- ; avec εὐοψία, -ἔω ; πολυοψία,

Avec

16 préverbe παρ-,

παροψίς,

«ἰδος f. « friandise,

amuse-gueule » (com.), « plat où sont servies des friandises »

ὀψιανός (λίθος) : pierre noire, p.-8. l'obsidienne ( Peripl. M.

Rubr.

,

Pline,

H.N.

36,

196

pl.

n.

obsiana,

etc.).

Seion Pline la pierre serait ainsi appelée d’après 16 nom d’un certain Obsius qui l’aurait découverte.

ὀψείοντες, voir ὅπωπα, A. ὅπωπα. ὄψις, ὄψομαι, voir ὅπωπα. Φ

ὄψον: n. ce qui accompagne la galette ou 16 pain : légumes, oignons, olives, parfois viande, souvent poisson

(Hom., ion.-att., etc.), distingué de τραγήματα. Composés ; au premier terme dans ὀψολόγος, -Aoyla

«art de la cuisine » (Ath.), -νόμος « fonctionnaire chargé de surveiller 16 prix du poisson », -ποιός « cuisinier » (ion.-att.), avec -ποιία, -ποιέω, -ποίημα, -ποιητυκός, ο[6., ὀφοφάγος « qui se nourrit de mets délicats » (trag.) ; parmi les plus

notables : ὀφ-αρτυ-τής m. «cuisiniers avec -τυσία, -turixég (comiques, etc.), dérivé inverse ὀψαρτύω (hellén.), cf. pour le second terme ἀρτύω s.u. ἀραρίσκω ; ὀφώνης «acheteur ἀ ὄψον, de poisson, qui approvisionne » (Ar., fr. 503) avec -ἰα, -£c (Critias, Ar., etc.), ὀψώνιον n. un ou

(com.,

NT.,

Juvénal,

Pétrone) ; 19 mot

se trouve

sous la

forme parozis avec la variante parazi dans un graîfite gallo-romain de la Graufesenque (Vendryes, BSL 25, 1924, 42); d'où παροψίδιον (pap.), παροψωνέω « acheter des friandises » (Com.) -ὦνημα (Æsch., Ag. 1447). Dérivés : ὀψάριον n. diminutif, souvent « poisson υ

(Ar,, ete.) avec -αρίδιον (pap.), ὀψάρης, -οὐ m. « marchana de poisson » (inscr. tardives) et 16 nom tardif de métier et

sobriquet

ὀψαρᾶς,

cf.

L.

Robert, Noms

indigènes

170,

avec la note 9, et pour l’ensemble Kalitsunakis, Fesischrif! Krelschmer 1926, 96-106.

Verbe dénominatif : ὀφάομαι « manger comme ὄψον » (Plu. 668 b), παρ- (Luc.) d'où παρόψημα (Philostr.) ; avec προσόψημα (D.S., Ph., ete.). Le grec moderne 8 ψάρι, nom courant du poisson issu de ὀψάριον. Outre cette évolution bien connue, on retient comme trait notable la concurrence faite par ὀψώνιον au mot μισθός, Et.: Obscure. Schulze, Q.Ep. 498 sq., rapproche 8-d-ov

« ce qui est mâché » de ψῆν, ψωμός (l'ô- serait une prothèse plutôt qu'un préfixe?) cf. 2 à-. Voir aussi Bechtel, Lexilogus 263, avec des considérations sur le préfixe ὁ-.

πάγη, ἴ., πάγουρος m., voir πήγνυμι.

ia métrique « péonique » (Piu., Heph.) ; 3. avec un & dans

19 radical : παιᾷνίδες 1. pi. épithète de ἀοιδαί (Pi.), παιδνίᾶς m.

πάγχυ, voir πᾶς.

«chanteur

(IG

V

1,209,

etc.,

Sparte) ;

Noms en -τῆς 59; 4. παιηοσύνη [9ὲ6] * ἰατρεία (Hsch.). Verbe dénominatif παιωνίζω (ion.-att.), «ἄν-ίζω (dor., etc.) « entonner un péan » (10η.-ἰΐ., etc.), composés

πάθος, voir πάσχω.

ἀντι-, συμ-, D.H.),

-Bivog : m.

péans»

παιανῖτις f. « pierre précieuse (et bienfaisante] ε, ct. Redard,

πάθνη, voir φάτνη.

παιἆν,

de

(dor.,

trag.,

hellén.),

παιήων,

-ονος

(Hom., ép.), παιών, -ὥνος (lon.-att.) ; dans cette forme la contraction (pour -ἐὼν attendu) s’explique parce que la

In- ; d'où

παιᾶνισταί

péan » (IG

XIV

m.

pl.

1084,

Mën. Dyscolos métrique).

230,

παιωνισμός

(Th.),

«association

Rome ; SIG

cf. l’éd.

παιᾶν-

do

(Str.,

chanteurs

de

1110, Le Pirée ; p.-ê.

Handley

pour

la difficulté

Sur 16 nom de dème Παιανία, voir Wackernagel, GL 14,

voyelle précédente est : et l'accentuation -dv (pour -&v) est analogique ; forme dialectale, lesbien Πάων (Sapho 44,33). Cette forme remonte à un prototype en -ÉFov

1925, 61 sq. = ΚΊ, Schr. 2,869 sq.

attesté

16 mycénien, ct. Ruijgh, [. c., le terme étant originellement

dans

le mycénien

(Cnossos)

Ruijgh, Minos 9, 1968, 119. Παιάξων,

datif

pajawone,

voir

Et.: La forme originelle est Παιᾷ ἔων, comme le prouve un appellatif appliqué

qui est à l'origine de tout le système,

est

à la fois ie nom d’un dieu et le cri par lequel on 16 salue.

raFiE

la répartition de ces deux formes, cf. LSJ),

Pisani, Rend.

chant en l'honneur d'Apollon (et par extension pour d’autres dieux), le péan (Hom., ion.-att.) ; rares emplois de παιών au sens de « guérisseur » (trag.) ; enfin, le mot est employé pour désigner un pied à cinq temps qui exprime l'agitation et la joie (Arist., Heph., etc.). Dérivés : 1. παιώνιος « qui concerne le péan υ et d’autre part « salutaire, sauveur » (Æsch., 8., Ar., etc.), avec les f. "ιάς, -άδος (AP), -ἰς (S.E.), -lx épithète d'Athéna (Paus.); comme appellatif παιωνία « pivoine » (Thphr., Ps. Dsc.), dit surtoul 4618 racine en raison de ses propriétés Mmédicinales, οἵ. Strômberg,

Pflanzennamen

99, nom

d’un

«coup » : les

maladies

avec

une

autre

explication

seraient

arrêtées

par

un

Mus.

89,

1940, 90 et 109 sq. ; étymologie en partant de παύω

par

chez

Diehl,

Rh.

Acc. Lincei 6,5, 1929, 208. On peut penser

que ce théonyme

est un terme de substrat ou d’emprunt,

cf. Ruijgh, £. c., voir aussi Πάν, Sur un rapport éventuel avec GL. 6, 1916, 207 et Kretschmer,

Παίονες,

ef. Macurdy,

Gl 21, 1938,

176 sq.

: f. « fine fleur de farine » (Ar, Nuées 262,

παιπάλῃ

médecins), mais chez Ar. Nuées 260, désigne par métaphore

Ois.

le doublet παιπάλημα n. (Ar.

un roué ; avec

431,

Æschin. 2,40, Luc. Pseudol. 32) ; la métaphore est confirmée

par l'emploi en ce sens de ἄλημα ct. Taillardat,

Ifmages

métaphore

dans

Doivixes πολυπαίπαλοι

Z, παιωνικός

objections

de

M.

chez

d'Aristophane

cette

de

suffixe que

coup magique d’Apollon guérisseur ; même rapprochement

antidote (Orib.) ; παιώνιον n. « hôpital « (com.), nom d’une pilule (Gal.); forme archaïsante παιηόνιος (A. PL); « salutaire » (Gal.) et dans le vocabulaire

Même

dans 'Tä(F)ovec, etc. Pas d'étymologie. Schwyzer, ZF 30, 1912, 445, évoque παίω «frapper» en posant un subst.

Παιήων est 16 nom d’un dieu médecin (1]., Pi.), titre, et, finalement, nom d'Apoilon sous la forme Παιάν (Æsch. Ag. 146, etc.), ou Παιών (PL, etc.). Comme appèllatif παιήων (Hom.), παιάν et παιών (pour désignent 16

à une divinité.

remonte Leumann,

à Homère

(Od.

S. Aj. 381, 390,

8 413

evec la note ;

si on la reconnaît

15,419),

Homerische

malgré

les

240,

qui

Wérier

παιπάλη



rapproche trancher

Σιδόνες évoque

πολυδαίδαλοι

certains

(Π.

emplois

23,743)

et

de παϊπαλόεις

sans

au sens

de + sinueux » ; dit de l’éther dans 16 fr. 225 anon. Call. Schneider et glosé πεποικιλμένος ; en outre, avec 16 même

sens « subtil » παιπαλώδης (EM 515,7, Suid.) et παιπάλιμος

(Theognost. Can. 10) ; παιπάλεος dit d'un pic-vert (Antim. 158 W), cf. Leumann, o. c. 241 avec la note. Verbes dénominalifs : 1. παιπαλᾶν

* περισκοπεῖν,

ἐρευνᾶν (Hsch.),

ef. παιπάλημα ; 2. παιπαλώσσω * τὸ παίζω καὶ τὸ παροινῶ (Theognost. Can.

31

A);

8. παιπάλλειν * σείειν

(Hsch.),

pourrait être un intensif de πάλλω, en liaison avec παιπάλη par l'emploi du tamis. Une autre série de termes, de sens très divers, se groupe

autour

de l’adj.

hom.

παιποαλόεις

employé

pour

des 1168

(I 13,33, etc., Od. 4,671, etc.), 16 sommet d’une 116 (ZI 13,17), une montagne (Hés. Th. 860, H. Apollon), le sommet d'une montagne (Od. 10,97,148,194), un cheniin, un sentier de montagne (Zl. 12,168; 17,743}; le mot est généralement glosé τραχύς, σκολιώδης οἱ P. Mazon traduit srocheux»; il est apparent que 168 aèdes ne connaissalent pas 16 sens propre de J'adjectif ; l'analyse de M. Leumann,

0. c. 236-239, donne des raisons de penser

que 16 sens originel serait « poussiéreux » et qu'il s'appliquerait d'abord aux chemins, sentiers. Deux composés se rattachent au champ sémantique mal défini de παιπαλόεις : δυσ-παίπαλος dit de βῆσσα (Archil. 190 West), κύματα « vagues » (B. 5,26), “OBpus (Nic. Th. 148); δυσοδοπαίπαλος «aux chemins escarpés » (Æsch.

Eu.

387).

D'où

le dérivé

inverse,

n. pl. παίπαλα

«escarpements » À côté de χρημνούς (Call. H. Artemis 194), Et.: En ce qui concerne παιπαλόεις, δυσπαίπαλος, elc., Îl faut avouer que le sens suggéré tant par les lexicographes

anciens que par les textes est quelque chose comme « rude, rocheux ». En partant de là, on s'est engagé pour l'étymo-

logie dans des directions qui n'ont mené posant

pour Ἐπαίπαλος

nulle part. En

16 sens de «repli » (qui ne donne

d'ailleurs pas satisfaction), Fick, KZ 44, 1911, 148, suivi par Bechtel, Lexilogus s.u., Buppose une « racine » “ pele« {ourner » (?), ce qui ne repose sur rien ; tout au plus

pourrait-on tenter de rapprocher la racine qui figure dans διπλόος, etc., et qui exprimerait la notion de « μ ; Worms,

Hermes

81,

I953, 31

n. 2, aboutit

au même

sens

en partant de πάλλω dont Il tire arbitrairement les notions de « pointu, crevassé » (?). Palmer, Gl 27, 1939, 134 sq.,

part

d'un

Ἐπαίπαλος

qu'il

rattache

à

παιπάλλω

en

imaginant qu'il est fait allusion à des tremblements de terre. Ces analyses séparent παιπαλόεις de παιπάλη. D'autres sont partis de l'emploi de παιπαλόεις pour des chemins poussiéreux, ce qui permet d’associer παιπάλη, cf.

Doerdelein,

variantes

Trendelenburg

Παιπάλη rattacher,

Lexilogus,



2362,

et

et Stürmer

Leumann,

de

menues

cités par

Leumann.

tout

peut

« fine fleur de farine », on avec

avec

à παιϊιπάλλω

cas,

se

« secouer » comme

πάλη à πάλλω. Il veste la difficulté pour παιπαλόεις d'une grave déviation du sens originel, mais dans la langue homérique elle ne semble pas exclue. Voir encore Shipp, Essays 54.

848

— répond au français senfant» et se trouve concurrencé par τέκνον, lequel étymologiquement marque mieux la flliation et se trouve chez 168 trag., surtout à propos de

la mère

(ct. s.u.); παῖς

exprime

l’enfance

et la jeunesse

et 16 mot s'emploie de façon assez large dans des tours comme dx παιδός ; parfois précisé, cf. παῖδες vexpol (Il 2,289), mais s'applique à l’adolescence, cf. παῖδα cupopééy (JI. 21,282), παῖδα κόρην γαμεῖν (Ar. Lys. 595) ; s'applique aux garçons et aux fliles, mais pius souvent aux garçons, cf. en Locride παῖς opposé à xép& (Buek, Gr. Dial. n° 59), De bonne heure παῖς ἃ pu signifier e ΠῚΒ » ou « fille », en exprimant la filiation, en principe par rapport au père (I 2,609, ete., Th. 1,4, etc.), peut être dit de filles (F. 1,20, etc.). Cet emploi est fréquent sinon constant dans divers dialectes : l'ionien (υἱός est très rare chez HdLl.), le

lesbien,

le

thessalien,

le

béotien,

le

chypriote,

ct.

Bechtel, Gr. Dial, notamment 1,124 et Buck, Greek Dialects, index; cf. παίδων παῖδες = descendants, et l’emploi de παῖς pour l’adoption ; il existe des emplois figurés, p. ex. ἀμπέλου παῖς dit du vin (Pi. N. 9,52) ; aussi dans des expressions comme Λυδῶν παῖδες « Lydiens s, ζωγράφων παῖδες (PI.). Enfin, notamment en attique, παῖς dans un emploi tout différent se dit du serviteur ou de l'esclave (Æsch. Ch. 653, Ar. Nuées 132, etc.). Au premier terme de composé : παιδεραστῆς « pédéraste » (Ar, etc.); παιδαγωγός +qui conduit les enfants à l'écoles, etc., avec -ἔω, -ἰα, -ἰκός, parfois au figuré, notamment chez PI ; παιδέρως « pédéraste », mais surtout nom de végétaux, notamment du chêne vert; espèce d'opale, rouge (pour se farder) ; παιδογόνος « qui engendre des enfants», etc. (att.), avec -yovlæa ; παιδονόμος nom de magistrat en Crète, à Sparte, etc., καιδοποιός (E.), et surlout παιδοποιέω, -ἰα, -σις, etc., bien attestés au sens d'«engendrer»v en parlant du père; παιδο-τρίθης

« maître de gymnastique » (lon.-att.) avec -rprbéo, etc. ; παιδο-φίλης M. =— παιδεραστῆς (Thgn.) ; παιδο-φόνος € qui tue des enfants » (1|. 24,506, E.), Au second terme de composé

etc. : ἄπαις

«sans

(ion.-att.), ἀντίπαις «qui ressemble à un (Æsch., etc.), &- < avec deux enfants » (Æach.),

enfant. »

enfants eù- « aux

beaux enfants » (ion.-att.), χαλλι- id. (trag., Pl.), βούπαις cf. s.u. βου-, etc.; πάμπαιδες (Chalcis, Thespies); noter ἀτρυπάμπαις catégorie des enfants de 12 ans à Sparte, voir

ce

Gnomon

mot,

ct.

1971,

aussi

658,

πρᾶτοπάμπαις

qui

le

tirerait

et voir Szemerényi.

premier

membre

de

ἅτερος avec syncope, et παιδόπαις" « petit-flis e à Lesbos, cf.

Bechtel,

Gr.

Dial.

1,124.

Dérivés : A. Substantifs ; divers diminutifs aux emplois divers,

soit

répartition

que

les

dialectaie

sens

varient,

: 1. παιδίον

soit

n.

qu'il

y

(ion.-att.)

ait

uno

« jeune

enfant », désigne aussi un jeune esclave de sexe maseulin

ou féminin (inscr. att., Ar.); d’où παιδιότης f. « enfance » (tardif), etc. ; 2. la valeur diminutive de παιδίον s'effaçant, l’attique a utilisé παιδάριον « petit enfant », parfois aussi « jeune esclaveε; d'où -αρίσκος (Hld.), -αρίδιον (Gloss.), καριήματα * παιδάρια (Hsch.), p.-ê. lacon,, ct. ἐριφιήματα, καρύηματα ; παιδαρίων, -cvog (Hsch. s.u. προύνυκος) «portefaix, garçon de courses», -αριώδης » enfantin, puéril » (PI,, etc.) ; παιδαρικός « qui concerne des esclaves »

@

ποαῖς

: aussti en deux

ayllabes

πάϊς chez

Hom.

(εἴ.

(pap. vi° 8, après J.-C.), « puéril » (byzant.), -αριεύομαι ε86

Chantraîne, Gr. Hom. 1,29 ; lesb. Sapho 27,4 ; 49,2, etc.), béot. /G VII, 690, mais aussi πῆς), gén. παιδός (pour

n'est pas très fréquent en attique, plus usuel en laconien

l'acc.

semble-t-il ; ces

παῖδα

les Alex.

emploient

parfois

πάϊν).

Le

mot

conduire

en

enfant » (Aristox., dérivés

ont

etc.) ; 3. lc suffixe

volontiers

une

-laxog

signification

— particulière

: παιδίσκος

« jeune

garçon » (ΑΡ,

Ass.

1146,

Χ. Hellen, 5,4,32, entre παῖς et ἡδῶν dans un dialogue entre Spartiates, Hérod., Plb, etc.), f£. -loxn « jeune fille » (X. An. 4,3,13, Mên. fr. 88 dit des filles de Danaos, «esclave, jeune servante » (Lys., Aspis 266), souvent pap., ΝΤῚ et aussi afille, prostituée » (Tdt., 1,93, Is.

6,19,

etc.);

le

gymnase » à

composé

Sparte

-opog

OU

poser

autre vue de M. Leumann,

Hom.

d'un

1,133),

pourrait

à la base un iomien

terme étant en tout

-wpog

du

signiflant

« veiller

cas composé

sur»,

cf.

Ἐ.

Bader,

R. Ph.

1972, 217), cf. la glose d’Hsch. παιδικκέωρ

dérivés

; παιδισκεῖος

(inser.

manteau

d’un

épithète

avec

(?) ; 1ve Β.

πέπαισμαι (Ar., avec gutturale, : fut. παιξοῦμαι παῖξαι (Ctésias,

Cratès Com., LXX, etc.), parf. πέπαιχα (Plu. Dém. 9), aor. pass. ἐπαίχθην (Plu., Hld.), part. πέπαιγμαι (Phld.,

faire

V

Wôrter 224, note 2 d, qui supposerait

-ewpog (le second

« surveillant

aor. παῖσαι (Hom., etc.), parf, passif Pl.); parallèlement flexion analogique peut-être originaire du domaine dorien (un Syracusain ap. X. Banquel 9,2), aor.

Ἐ, Bernand, Inseriptions comme un enfant ε, d'où

(IG

mais

un *rouSlexioy,

παιδισκιωρός

παῖς

849 —

instrument

de

de Philae 2,143, etc.) « jouer « danser, jouer un jeu, jouer

musique » (Od.,

ion.-att.,

etc.), d'où

e plaisanter» (opposé à σπουδάζω, joint à χλευάζω), parfois « railler » (ion.-att., ete.), cf. sur l’emplol du mot Meerwaldt, Mnemosyne 56, 1928, 159 sq., qui pense que 16 mot signifle originellementl « se conduire comme un enfant,

faire

l'enfant»;

également

avec

des

préverbes

:

διὰ-

av.); de παιδίσκη sont sôrement tirés παιδισκάριον (Mén.

(PL., etc.), èx- (LXX), ἐμ- (Ar, LXX,

fr. 333,

κατα- (Ar., etc.), συμ- (Ar., etc.), etc., avec les sens de « jouér, railler», parfois « tromper ». Les dérivés sont le

ctc.)

εἰ παιδισκεῖον

sur παιδίσκη, παιδίσκος, 6,130 et 315, Immisch, 1939,

52,

Le

Roy,

« maison

de

filles » (Ath.) ;

cf. Wackernagel, Gl. 2, 1910, ibid. 218 sq., Locker, Gl. 22,

BCH

85,

1961,

226 ; παίδισκος

est

etc.), ἐπι- (tardif),

plus souvent bâtis sur le radical à gutturale : ἃ. παῖΐγμα n. « jeu » dit de la flûte et de la lyre (E. Bacch.

en principe dorien, παιδίσκη, souvent en mauvaise part,

Alex.

devient de plus en plus usuel ; 4. πάϊλλος « petit garçon » (IG VII, 700, etc., béotien) avec une géminée fréquente dans les anthroponymes béotiens, mais qui, ici, peut

Txpa- (pap.) ; d’où φιλοπαίγμων « qui aime 19 jeu » épithète de la danse, de danseurs, du lion (Od. 23,134, Hés., Arist.)

reposer sur -ὃλ-, cf. lacon. ἔλλα ; 5. rares exemples

(mais φιλοπαίσμων chez «jeux» (Stesich. 232), (LXX); b. παίγνιον n. au figuré (att.) ; avec une

d'un

appellatif παιδία f. « enfance » (Hp. Prorrh. 20,2), « puéritité, enfantillage » (PI. Lois 808 e, 864 d), qui se trouve

p.-ê.

avec

Thgn.

alilongement

1305,

cf. 1348),

métrique

duns

doit p.-ê. se lire

gén.

παιδείης

chez Lys, 20,11 ;

Adesp.

37,15),

avec

les composés

161, Lyr.

et d'autres composés tardifs, Avor-

Ρ],) ; d'où παιγμοσύναι {. pl. d’autre part ἐμπαιγμός, -μόνη « jouet, jeu», parfois employé aspirée probablement expressive

n'est qu’un

jeu, une

à σπουδῆ),

une

reposer sur παιδ-ν- avec -yv- issu de -5v-, mais le mot se trouve lié à παίζω dont 16 Ç est ambigu, ct. Schwyzer,

manière

amusement

de passer le

temps

(opposé

(att., Th.,

PL, etc.), cf. Koller, Mus. Helv. 13, 1956, 123 sg.; sur l’oxytonèse les données des mss. οἱ des gramm. anciens sont confuses, cf. Scheller, Oxytohierung 78, lequel observe

Gr.

Gr.

1,208,

Lejeune,

1956,

43;

Phonétique

παέγνιον

aussi

Scheidweiler,

un

100,

cf.

fr. 202,28),

à côté de παιδιά « jeu d’enfant, jeu » en général, ce qui plaisanterie,

Philol.

et

( Anacreoni.), ouu-, ete,

15,60 ; Call.

Théoc.

(Erinna,

εχνιον

ἐμ- (LXX)

68

n.

1;

pourrait

à côté

de

παίγνιον, παιγνία, ion. «ἴη {, « jeu o (Hät. 1,94 ; 2,178, etc.), « fête » (Ar. Lys. 700), d'où παιγνιήμων « joueur, badin »

que Lois 808 et 864 d παιδία est proche de παιδιά ; d’où παιδιώδης « puéril, qui donne de l'amusement » (Ion Hist., Arist.); sur παιγνίον, -fn, voir παίζω.

(Hdt.

2,173)

ment

à tirer un

B. Adjectifs : 1. παιδνός «edans l’enfance» (Od.), «enfantin » (Æsch., E., alexandrins), mot rare ; 2. παίδειος (ou -eïoc, Hdn. 1,135), « d’enfant » (Pi., trag, Pl. dans

surtout en composition ἐμ- « moqueur, trompeur » (LXX),

les Lois) avee παιδήιος (Nonn.) eb τὰ παιδήνα nom d'une fête

3.

de

la

phratrie

παιδυκός

« qui

à

Delphes

concerne

un

(Schwyzer

jeune

323

A,

25);

garçon»,

ou

plus

chez

avec

dérivé d'un

Hdn.) ; c. noms

d'agent

Delphes),

(inscr.

loxupo-

servant

le suffixe -μὼν

nom

exceptionnelle-

(doublet παιγνήμων

: παίκτης

« joueur » (AP),

«danseur

xœko-

de

corde,

trapéziste » (pap. byzantin), συμ- (AP), f. συμπαίκτρια (Ant, Lib.); formes en -στῆς : παίστης « musicien »

(pap.), συμπαίστης (PI. Min. avec

319 6),

£ -παίστρια

« facétieux » (Clearch.);

-καιστικός



-στωρ

(X.,

AP);

avec

d.

(Ar.),

le suffixe

παίστρη

f.

rarement « une flile » (B., ion.-att., ete.) avec le n. παιδικόν

-twp,

συμπαίκτωρ

et surtout pl παιδικά « bien-aimé » parfois dit d'une fille, le plus souvent d'un garçon (ceom., Ρ]., etc.), à Sparte παιδιυκόν nom d'un concours de jeunes garçons, mais

«lieu



2. παιδεύω (conjugaison entièrement régulière) dont le champ sémantique est complètement différent de celui de

généralement

écrit

avec

une

aspirée

expressivo

παιϊδιχόν

(IGV 1,260, etc.); 4. παιδοῦσσα f. (de παιδόεσσα) « enceinte » (Hp.) = τέκνα ἔχουσα (Call. Fr. 679, çf. Pfeiffer) ; 5. παιδίνορ * παιδίσκη (Hsch.) pourrait être laconien, mais

la forme

masculine

C. Adverbes

grec tardif)

étonne.

: παιδόθεν « depuis l'enfance υ (Ibycus [?],

et êx

παιδιόθεν

issu de παιδίον (LXX,

Ev.

παίζω

l’on

joue»

(Hérod.

3,11,64),

cf.

παλαίστρα.

: « élever » (rarement), « former, éduquer » (distingué

de τρέφω

qui

signifie originellement

« faire grandir » PI

Criti. 54 a), « donner une culture », d’où ol πεπαιδευμένοι « les gens cultivés », etc. (ion.-att.), dans LXX, etc. « châtier,

punir»; aussi avec préverbes : dva-, ἐκ-, ἐμ-, κατα-, μετα-, συμ-, etc.; adj. verbal ἀ-παίδευτος « sans éducation », etc. (attique), avec ἀπαιδευσία f., εὐπαίδευτος (att.) avec εὐπαιδευσία, παιδευτός « que l’on peut enseigner »

Marc 9,21).

(ΡΙ. Prt.

Ὦ. Verbes, Le mol παῖς ne se prête pas à fournir des dénominatifs signiflant quelque chose comme « avoir des

formation, culture » (lon.-att.), mais dit du fait de nourrir un enfant (Æsch. Sepi 18), chez PI. peut être joint à τροφή (ler Alc. 122 b, etc.), mais s’en distingue ; au sens

enfants » (on

cependant l'un

se

dit γεννᾶν,

il a

donné

rapportant

à

τίκτειν,

deux la

etc., mais

verbes

notion

de

dérivés

cf. sous

3.),

Importants,

« jouer » (comme

un

enfant), l’autre plus important encore à celle de « élever,

former » (en principe un enfant) : 1. παίζω (Hom., etc.),

324 b); noms

verbaux

: παιδεία

1. « éducation,

de « culture » s’oppose à τέχνη (Pri. 312 b), sur,ce terme d'un contenu

très riche voir le grand livre de Wl Jaeger,

Paideia; autres noms d'action : παίδευσις « éducation, fait d'instruire », parfois joint à tpopñ, à ἀρετή, à φιλοσοφία

παῖς

-

(att.,

etc.)

marque

et couvre Hoit,

un

Noms

mieux

champ en

que

παιδεία

sémantique

-σις

129

et

l'action

verbale

est en faveur du sens e bondir », s'élancer de tous côtés » ;

large,

cf. aussi

n° 379

Nickau;

ct. Bechtel, Lexilogus s.u., et Erbse, Hermes 81, 1953, 171, pour les lexicographes anciens. Et.: Présent à redoublement intensif du type de

moins

Ammon,

παίδευμα n., où le suffixe présente un sens d’état désigne d’une part la matière enseignée (Pl. Lois 747 c, X. Œcon. 7,6, D,

Arist.), de l’autre celui qui est formé, l'élève ?E.,

PI.), cf. Kerenyl, Paideuma 1,157 ; nom d’agent παιδευτής m.

«celui

qui

instruit,

éduque » (surtout

P.

dans

Rép.

et Lois), se distingue bien du banal διδάσχαλος ; avec -evrixéç « qui concerne l’éducation » (PI., otc.) et -ευτήριον n. « école » (tardif : D.S., Str.). 8. Dénominatif factitif : Ἐπαιδόω supposé par παίδωσις « adoption » (Élide), ct. Bechtel, Gôtiing. Nachr. 1920, 248 et Gr. Dial. 2,865. | Sur Παιδέας etc., Παῖς, Παιδικός, Παίδευσις, Παίγνιον, οἵ.

Bechtel,

H.

Personennamen

850 ---

356,478,

605,616;

sur

μαιμάω, etc. Si le sens originel était celui d'aétinceler, briller », qui peut en effet s'associer à la notion de « bondir rapidement », on admetirait comme hypothèse le rapprochement de Fick, BB 8, 1885, 331, avec lat. fax « torche », en posant une initiale “Zhw-, cf. lat. foæx, lit. Ζυάκ, ce qui reste douteux.

παίω : béot., comme

on l’attend πηὼ (Hdn. 2,949),

fut. παίσω (E., X.) et παιήσω (Ar. Nuées 1125, Lys. 459, p.-ê. avec un sens plus duratif), aor. ἔπαισα (Crète ve s. av., Æsch., X.), parf. πέπαικα (Ar., D., LXX) ; au passit ἐπαίσθην (Æsch.), πέπαισμαι (Ath.) : « frapper, battre » (souvent dit de coups répétés), « abattre»; sur le sens

Παίζων, L. Robert, Noms indigènes 177. En grec moderne on à παιδί « garçon » (f. παιδοῦλα), παίγνιον « jouet, jeu », παίζω « jouer », etc., mais παιδεύω

480 taper de la nourriture », ct. Taillardat, Images d'Aristophane $ 152 ; généralement remplacé aux temps

* punir, châtier », cf. plus haut LXX. Et.: On est amené à poser un radical παυ- ou xæF-, d'où xaF-1-5-. Le radical παυ- est attesté dans nom. παῦς (Kretschmer, Gr. Vaseninsehr. p. 188), en chypr. génit. Φιλοπαξος (Masson, ICS 135), avec un nom. πᾶς, cf. δίπᾶς (ibid. 84,92,157). Mais voir en dernier lieu G. Neumann, KZ 84, 1970, 76-79, qui croit que le digamma

autres que le thème du présent par τύψαι, πατάξαι «donner un coup #, πλῆξαι « frapper ?, p.-ê. à cause d’un sens plus duratif de παίω, ct. À. Bloch, Gesch. der suppl. Verba 153; noter aussi πὺξ παιόμενος « frappé à coup de poing» opposé à ἐγχειριδίῳ πληγείς « frappé d’un coup de poignard » (Lys. 4,6); également avec préverbes : ἄντι- (Hp., Ariet.), εἰσ-, ἐμ- ε86 Jeter dans», παρα-

n'appartient

et veut

«frapper à côté, faire une fausse note », parfois au flguré,

écarter un thème παυ-, wx/fF-. Le mot appartient en tout cas à une famille de termes familiers exprimant la notion de « petits. On observe notamment avec vocallsme zéro

ouu- «frapper ensemble », ὕπερ- «l'emporter sur ». Rares dérivés nominaux, avec un sens technique : παῖμα n. « frappe de monnaie » = κόμμα (Schwyzer 178, 15 8. av.) ; παραπαίσματα « crises de folie» (Œnom.) avec

des

formes

pas

claires

au

radical

dans

skr.

dans

DuoxaFoc

putrd-

« fils », avest.

pubra,

osque puklum « fillium », tous avec un suffixe *-flo-, lat. puer « fils » et « jeune garçon » (fait sur le même type que

gener, socer, cf. Risch, Gedenkschrift Kreischmer 2,109 sq.), cf. aussi Monteil, El. de Phon. εἱ Morph. lal. 86, qui pose *powero-. On admet une racine *‘pew-, “pow-, mais les autres formes comportent une voyelle a (familière, comme le pensait Meiliet, il n'est pas possible de poser ‘pou-). Ainsl s'expliquerait grec παῦς, etc., à côté de παῦρος, etc., lat. pau-per (de *paw(o)-par-o8 « qui gagne peu »), paucus: en germbnique, got. faw-ai pi. « peu nombreux », v.h.all. fao, [δ. Voir encore Pokorny 842 et Mayrhofer, Eiym. Wb. des Altind. 2,304, s,u. putrdh. Voir encore Szemerényi, Innsbrucker Beilr. z. Kulturwissenschaft, Sonderhef! 15,194.

παισά

646 t.).

: πλακούντια

παιφάσσω

παρὰ

Κώοις

(Iatrôci.

ap.

Ath.

: I. 2,450, A.R. 4, 1442, etc., seulement

thème de présent, également avec éx- (Il. 5,803), περι(Q.S. 13,72). Sens déjà mal connu par les Anciens ; Hsch.

8 la glose πυκνὰ &x* ἄλλου ἐπ᾽ ἄλλον ὁρμᾶν, ἐνθουσιαστικῶς ἔχειν, σπεύδειν, θορυδεῖν, πῆδαν, οἵ. ibld. παραιφάσσει * τινάσσει, πηδᾷ, παρακινεῖ, donc « 5 ὀἰδποοῦ comme un fou », ce qui convient bien à II 6,808.; chez A. R. ce sens

convient

aussi;

autre

sens

p.-8.

pour

le

présent

sans

redoublement διαφάσσειν, si on lit dans la glose d’Hsch. διαφαίνειν (ma. διασιλλαίνειν que garde Latte) et dans

παιπάσσουσα (Sic) παντὶ φαινομένη (Ibid.) qui se rapporte et s’applique bien à J[ 2,450, où Athèné bondit (διέσσυτο) l'égide en main ; ce peut être ce passage qui a suggéré le sens de « briller, étinceler ». La majorité des données

παραίπαιμα * παρακοπῇ (Hach.) et παράπαιστος « dément » (Hsch.); autres dérivés en -τός : ἔμπαιστος « estampé, repoussé », à côté de ἔμπαισμα (Délos) et ἐμπαιστυκὴ τέχνη (Ath.); ἀνάπαιστος « martelé, forgé » (Délos), mais aussi anapeste» (Com., en métrique «pleds qui reculent, Arist., etc.), nom d'instrument ἀμπαιστήρ « marteau d'une

porte » (IG IV* I,102, Épidaure).

Dérivés inverses : ἔμπαιος, Cf. s.u.; πρόσ-παιος « qui s'abat subitement » (Æsch, Ag. 347, S., Arlst., PIb.). Et.: La prétendue forme chypriote παβίω citée par Schwyzer, Gr. Gr. 1,713 n. 6, n’existe pas (Masson, ICS, p. 817). Toutefois, il est plausible de faire reposer παίω sur *roFle, c£. καίω, etc., en rapprochant lat. pavié (mais οἵ, Ernout-Meillet s.u.). Les formes du type f. παΐσω ne sont pas anciennes et ne constituent pas une difficulté insurmontable à cette explication. Une telle analyse permet de supposer que 16 fut. et l'aor. anciens παύσω, ἕπαυσα auraient donné naissance au verbe παύω suivant l’hypothèse ingénieuse de Schwyzer, IF 30, 1912, 448 aq. Autre combinaison encore plus' douteuse de Ehrlich, Untersuchungen 99 et de Sommer, Gr. Lautstudien 78, qui posent *ræfow en rapprochant ί. pinsô « broyer »,

ce qui ne convient pas pour le sens. Il reste douteux d’autre part que παιάν appartienne à cette famille, et c'est douteux également pour πταίω, cf. s.u.

παλάθη : f. « brique de fruits » (surtout flgues) séchés et pressés dans un moule (Hat., Thphr., LXX, etc., Hsch. a.u. Cf. Alph. Wiliems ad Ar. Equ. 756 (t. I, p. 254). Dérivés : παλαθίς, -ἰδος t. (Ph. Bel., Str.), -vov n. (Polem, Hist.), et παλάσιον (Ar. Paix 574 avec assibilation

— du 6); παλαθώδης « qui ressemble à une palathé » (Dsc.). Æt.: Le mot fait penser à des termes signiflant « plat », comme παλάμη, παλαστὴ (lat. palma), p.-ê. πελανός qui désigne un gâteau ; mais Frisk évoque aussi avec un

vocalisme

différent

χορο-πλάθος,

expriment

l’'idéo

façonner.

de

πηλο-,

Il est

πλάθ-ανον

possible,

qui

mais

non

παλαίω

851— Chadwick,

16 suggère

comme

de πάλαι,

ἰ. c, soit retirer

parajo du dossier, cf. par exemple Heubeck, /F 68, 1958, 136, Sprache 4, 1958, 90 (mais cf. Gnomon 32, 669).

Szemerényi, Sludi Micenei 1, 1966, 41, écarte toute racine en labio-vélaire pour τῆλε et pour πάλαι et renonce à donner une étymologie de πάλαι, mycén. parajo, etc.

évident, que tous ces mots reposent sur une même racine,

ct. 8.. "πλάσσω,

Aucun

les

qui

étymologies

etc., et

rapport avec πίμπλημι,

supposent

des

emprunts,

Lewy,

Semitische Fremdwôrter 77 οἱ Grimme, GL 14, 1925, 17, sont inutiles. En dernier lieu Hadjioannou identifie παλάθη au V.hail. flado qui a fourni 19 français flan, Orbis 19, 1970, 483-490.

parfois

: adv. «autrefois, il y ἃ longtemps»,

πάλαι

«auparavant » (Hom., ion.-aît., etc.). Au premier terme de composé : παλαι-γενῆς (Hom., poètes), -yovog (Pi.), τφατὸος « dit depuis longtemps » (Od., poètes). Au second terme : ἔκ-παλαι « depuis longtemps » (hellén. et tardif).

Adj. dérivé παλαιός « vieux » (dit de personnes, de vin, de vaisseaux), « ancien » (Hom., ion.-att., otc.), avec parfois

la graphie et la prosodie παλεός (Ar. Lys. 988, Tim. Pers.

παλαίω : éol. -auur (Hän. 2,930), béot. -ἤω (ibid. 949), fut. -αἰσω, aor. -αὖσαι, pass. -αισθῆναι « lutter . (il s'agit de la lutte, distinguée du pugilat, c£ I. 23,621, etc.), «lutter» en général et aussi au figuré (Hés. Τ. 413, etc.) ;

également avec divers préverbes : &va-, ἀντι-, Sta-, êx-, κατα-, προσ-, συν-. Adjectif verbal ἀ-πάλαιστος « Impossible à combattre » (PI.), δυσ- (ZÆsch., etc.). Dérivés : 1. πάλαισμα n. «lutte, reprise à la lutte », οἵ, Æsch. Eu. 589, « lutte » dans les jeux (Pi.), « combats »

au figuré (trag.) ; sur l’emploi de πάλαισμα (et de παλαίειν) pour une joute oratoire, cf. Taillardat, Images d'Aristophane $ 579, pour une prise à la lutte, donc une ruse, ibid. 8401 ; 2. 16 masculin à vaieur de nom d'agent correspondant παλαίμων est supposé par le dénominatif παλαιμονέω «lutter» (Pi. P. 2,61); il ost attesté comme nom ou

-roros fait sur πάλαι (Pi., etc.) et παλαιότερος (1], 23,788,

épithète de divinité pour désigner les dieux marins (E. I. T. 271 ; Call. fr. 197,23) et comme épithète d'Héraclès

métriquement

(Lyc. 663, Hsch.) ; avec παλαισμοσύνη

90) ; comparatif et superl. les plus fréquents : παλαίτερος, nécessaire,

Pi, N. 6,53),

plus

ancien

que

παλαίτερος, cf. Szemerényl, Syncope 253, -ὁότατος (PI. Ti. 83 a). Composés de παλαιός : παλαιο-γενὴς (Ar.), =yovog (PI. Com.), -μάτωρ (E.), -πλουτὸς (Th.), etc. ; au second terme dans παμπάλαιος, προπάλαιος. À παλαιός semble répondre en mycénien parajo + vieux »,

dit de opposé

personnes, de tissus, de chariots, etc., parfois à newo, cf. Chadwick-Baumbach 232 et Et.

Dérivés : παλαιότης Î. « ancienneté », aussi « Caractère désuet » (att.); verbe dénominatif παλαιϊιόομαι, avec le parf. πεπαλαίωμαι « vieillir, être vieilli » (Hp., PL, etc.), παλαιόω «rendre vieux » (LXX), également avec προ-, d'où παλαίωσις «fait de vieillir » dit de vin, etc. (Hp.,

LXX,

Str.) et παλαιώματα

Treu,

Von

pl. n.

(LXX).

Homer zur Lyrik 127 sq., constate que chez

Hom. le mot s’oppose à νέος ; c’est en fait un terme de sens général au vaste champ sémantique, tandis que

γεραιός

et γηραιός

s'appliquent

à des

personnes,

avec

souvent une nuance de respect ot que &pxatog signifle « antique, primitif » ; noter le couple ἀρχαῖος xal παλαιός (Lys. 6,51, D. 22,14). En grec moderne παλαιός subsiste et a fourni un préfixe péjoratif παλιο- : παλιόπαννο « guenille », παλιογυναῖκα, etc. Et.: Ἰάλαι est un adverbe en -αἱ qui fait penser à χαμαί, καταί, παραΐ ; sur cette flnale obscure, qui ne peut être un locatif, ct. Benveniste, Origines 97. Dans 16 cas

de παλαιός

On

admettait

un

racine on a rapproché,

en supposant

τῆλε

πήλυι,

«au

loins,

béot.

skr.

suff.

un

-Féc.

Pour

vocalisme

cargmd-

la

zéro,

« extrême ».

Le mycénien parajo complique le problème. Si on accepte

le sens probable de « vieux », il faut renoncer à la suffixation en -Fog, ce qui n’est guère gênant, cf. Ruijgh, Études $ 185. Pour la consonne initiale, il faut supposer que pour ce mot la labio-vélaire initiale est déjà devenue labiale en mycénien. Autres solutions non moins difficiles : soit renoncer

complètement

à l'étymologie

traditionnelle

Î. « art de la lutte »

(Hom., Simon., inscr. à Priène), plus une var, παλαιμοσύνη (Aristarque selon Eust. 1587, 40, Tyrt. 9 D), cf. Wyss,

Wôrter auf -σύνη 24, mais Porzig, Namen für Satzinhaile 223, envisage que le mot soit directement tiré de παλαίω, il entre dans la série des termes

désignant un art ou une

technique ; ἱπποσύνη, τοξοσύνη ; 8. nom d'agent παλαιστῆς m.

«lutteur » (Od.

8,246,

Hdt.,

dans

Pl.),

plus

sens

un

général (trag.), avec dvui- (ÆL.) ; d’où παλαιστικός « qui concerne la lutte, apte à la luitos, etc. (Arist., etc.) ; 4, nom de lieu παλαίστρα f. « palestre » (ion.-att, etc.), d'où

Délos, etc.), παλαιστρίδιον,

(Hp., Tégée,

παλαιστρόφυλαξ

εἰκός « qui concerne la palestre », parfois équivalent de παλαιστικός ; -ἰαῖος « qui convient pour une palestre »,

εἴτης

de

« protecteur

la palestre»

en

de divinités (Caît. /r. 554, v. Pfoeiffer; Ténos),

«habitué

épithète

principe

5, 911,

IG XII

de la palestre » (Plu.).

Parallèlement à παλαίω, nom d'action πάλη f. « lutte » (Hom.,

etc.)

qui

pout

être

ancien,

opposé

à

πυγμή

*boxe, pugilat », avec δια-πάλη f. « dur combat» (Plu.). Composés : ἀντί-παλος «antagoniste, rivals, d'où par extension « qui est égal, qui correspond » (ion.-att.), ἰσό« égal » (X., grec tardif) ; ἄπαλον * ἀνοχὴ ἀπὸ τοῦ παλαίειν (Hsch.);

composés

sigmatiques

: δυσ-παλῆς

scontre

qui

Î1 est difficile de lutter » (PL, trag.), loo- « équivalent » (Parm., Hdt., Th., ete.). Dans l'onomastique : Παλαίστρα, Παλαιστώ noms de

courtisanes,

οἵ.

Bechtel,

Æ#.

Personennamen

517,

610.

Le grec moderne a gardé πάλῃη « lutte », παλεύόω « lutier », παλαιστής, ἀντίπαλος. Et.: Ilw\als est proprement un terme technique. La formation même est peu claire. Si l’on admet que comme dans κεραίω, λαγαίω il y aurait un suffixe de présent *-pel-yo- (ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,876) les formes d'aoriste

ἐπάλαισα, etc., seralent analogiques.

Il n'est pas facile de

rapprocher πάλλω ni pour la forme ni pour le sens; un lien entre πάλη et πάλλω est tout de même possible.

παλάμη



παλάμη

: 1. «paume de 18 πιϑίῃ », d'où la main en

tant qu'elle empoigne, qu'elle agit, qu'elle tire, qu'’elle est habile, et par métonymie sla force, l’habileté », dit

en particulier de l'action bienfaisante ou malfaisante des dieux {Hom,, poètes), noter Thgn. 624, παλάμη Brétou « un moyen de bien vivre » ; 16 mot ἃ un champ sémantique différent de χείρ «la main » et «le bras», mais les deux termes par métonymie désignent la force. Les dérivés et les composés s'emploient toujours avec des sens figurés de « force, adresse #. Composés : ἀ-πάλαμος «au bras indolent, paresseux » (Hés.), βαρυ- «dont le bras s’abat lourdement » (Pi.), δυσ- « difficile à combattre e (/Æsch.), eù- +habile, combattre» pouvoir et «sans ingénieux » (ZÆÆsch., etc.), πυρ- dit de la foudre (Pi.), cf.

aussi Hsch. πυρπαλάμης * πυρπαλάμους ἔλεγον τοὺς διὰ τάχους τι μηχανᾶσθαι δυναμένους καὶ τοὺς ποικίλους τὸ ἦθος et 16 dénominatif διαπυρπαλάμησεν (H. Hermés 357) avec la note de J. Humbert. Dérivés : παλαμίς (on à corrigé πάλαμις) * τεχνίτης παρὰ τοῖς Σαλαμινίοις (Hsch.), mot chypriote, cf. Bechtel, Gr. Dial.

1,452,

παλαμίς,

formation

même

que

γάστρις,

AVEC

στρόφις,

-ἰδος £. « taupe » (Alex. Trall.), ainsi dénommée

À cause de son art à construire ses galeries. Verbe

déno-

minatif : παλαμάομαι, aor. -ἤσασθαι « fabriquer, combiner adroitement », etc. (Alc., E., Ar., X.), à l’actif παλαμῆσας "

Images Taillardat, cf. (Hsch.), ἐργάσας τεχνάσας, d'Aristophane & 417; d’où -nux «plan, projet » (com., Æl.). Avec un autre radical, ἀπάλαμνος «incapable de se défendre » (F. 5,597), «sans force » (Alc. 360), « contre quoi on ne peut pas se défendre », d'où « intolérable, coupable », etc. (Pi. O. 2,63, Soi, Thgn., E. Cycl. 598) ; d'autre part dérivé παλαμναῖος « dont la main commet un acte de violence », d'où « meurtrier », parfois « vengeur »

(trag., etc.), les deux tirés du thème cf. ἀτέραμνος, etc. Le grec παλαμάχκια. Et.: Les

formes

encore

emploie

moderne du

type

en *n, ἔπάλαμα n.,

ἀπάλαμνος

πλάσσω,

lat.

en

grec

plänus,

παλαστή, gr.

mAdË.

obligent

πέλαγος, Même

Ρ.-8.

que

dans

: «tirer au sort», νοὶς πάλος.

usuelles sont moyennes,

présent

du

πεπάλακτο ; à l'actif « éclabous-

πεπαλαγμένος,

ser , au passif « être éclaboussé,

toute

παλάσσομαι sali » (Hom.,

la conjugaison

σταλάσσω.

288)

expressif

le

suffixe

fait penser

Le rapprochement

généralisé

dans

à αἰμάσσω,

λαιμάσσω,

ancien (Curtius,

Grundzüge

« farine» et παλύνω «saupoudrer » n’est

avec πάλη

qu’une

dont

possibilité ; mais

l'étymologie

de

Fick,

préférée

par Bechtel, Lexilogus s.u. qui rapproche πάλκος * πηλός (Hsch.)

et lit. pélké

ne vaut

: f. (ion.-att.), -ἀστᾶ

παλαστή

pas mieux.

(Hp.,

(éol.), -αιστὴ

refait

a supposé

qu'on

pap.),

Arist.,

« marais»,

sur παλαίω

ce

qui

ne satisfait guére, -awothç m. (Hero, LXX, d'après perpnrhe), -αἰστός (inser. tardive) « palme, largeur de doigts ».

quatre

Composés : δι-, Tpt-, τετρα-, πεντε-, ἑξα-πάλαστος, etc., 4 mesurant trois palmes », etc. Dérivés : παλα(ι)στιαῖος ἐ mesurant une palme » (ion.-att.,

pour

hellén.)

16

suffixe,

ποδιαῖος

cf.

Formation 49. Le sens originel de « paume

et

Chantraine,

de la main » apparaît dans

παλαστῶσαι * χειροτονῇῆσαι (Hsch.) et p.-6. ἐπαλαίστωσα (ms. ἐπαλαίωσα) « tenir un enfant dans 868 mains» (Aq,. La. 2,22), avec παλαίστωμα (Aq.). Et,: Tiré de la même racine verbale que παλαμή. Même suffixe

dans

que

Frisk, Suff. ἰ

ἀγοστός,

Solmsen,

ct.

Beiträge

17 = Kl. Schr.

in Ind.-Germ.

}

sq.,

153.

παλεύω : «servir d’appeau» en parlant d’un oiseau (Ar. Ois. 1083, 1087), au passif « être attiré par un appeau » (Philostr. Imag. 2,33), employé au figuré (Phil., Plu,, etc.). Dérivés ; παλευτά * τὰ λίνα οἷς τὰ θηρία παλεύεται (Phot.), -εὐτικόν * θηρευτικόν (Hsch.); παλευταί ' οἱ τὰ

ἰστῶντες

οἷς τὰ

θηρία

παλεύεται

ibid.; παλεύτρια

Greg. Cor. p. 1017 S.). Et.: Le verbe a l’apparence d'un verbe dénominatif, mais tiré de quoi? Une dérivation de πάλη « luite » serait invraisemblable. Terme du vocabulaire de la chasse sans En dernier lieu, hypothèse de Machok, étymologie. Gedenkschrift Kretschmer 2,20.

πελανός,

suffixe

Verbe

à poser

παλάσσω : int. fut. παλαξέμεν (Od. 13,895), 168 formes parf.

Et.:

f. «oiseau qui sert d’appeau » (Eub., Arist., etc.) . Composés : πορνοδοσκός M. «tenancier d’un bordel,

: θρίδαξ (Hsch.).

(It. 18,292);

888 —

avec les dérivés : -lx (Æschin.), τέω (Ar., Hypér., Hérod.), -eïov (tardif). Autres composés πορνο-λύτᾶς m. (inser. de Tarente, cf. Parlangeli, Gl 40, 1962, 50}), -κόπος « débauché » (Mén. 902), -τελώνης «fermier de l’impôt 8 les πόρναι » (Philonid. 5), -rpeÿ « débauché » (Phryn. 389).

Dérivés : 1. πορνίδιον (avec les deux scansions -ἴδιον et ἰδιον) n. diminutif (Ar., comiques), -ἰκός surtout dans πορνυκόν τέλος (Æschin., LXX), -εἴον n. « bordel » (Ar., Antiphon),

-ocûvn

« prostitution »

(tardit

et,

littéraire,

résultatif πέπρᾶκα (Is., D.). Sur xp&- est refait 16 présent secondaire πιπράσχομαι (Lys. 18,20), πιπράσκω, -foxo (Call., p.-ê. Hp., Luc., Plu.). Formes isolées : aor. ἔπρησα (Schwyzer 714, Samos v1® Β. av.), fait sur ἐπρήθην ; parf. πεπερημένος (I 21,58) pour πεπρημένος d’après l'analogie de περάσαι ; la glose d'Hsch. πέρνησον * πώλησον avec un aoriste sigmatique tiré du présent πέρνημι ne saurait être

(NT), aussi au sens de pratiquer l'idolâtrie (LXX, etc.) ; ἐκ-πορνεύω « forniquer, également avec préverbes prostituer, pratiquer l'idolâtrie» (LXX), κατὰ- « prostituer » (Hdt.). D'où xopvelx « prostitution » (Hp., etc.,

ancionne

«fornication »

et

constitue

une

réfection

bizarre.

Formes

dialectales : πορνάμεν * πωλεῖν et πορνάμεναι " πωλούμεναι (Hech.) présentant un vocalisme zéro de type éolien, ct. ΕἸ. Sens : « vendre en transportant ailleurs, en exportant », chez Hom. la plupart des exemples sont employés à propos d’esclaves que l'on vend à l’étranger, cf. 1|. 21,40,

68,78,102,454 ; 22,45, Od. 14,297 ; 15,387,453, 1]. 24,752 avec l'expression πέρην ἁλὸς «au-delà de la mer»), dit de

trésors

(II.

18,292);

en

ion.-att.

πραθῆναι οὐ πεπρᾶσθαι se disent des

osclaves

politiciens

πωλεῖν

ou

mais

qui

aussi

les formes

souvent du commerce

en général ; se dit au

se laissent acheter ; le présent

ἀποδίδοσθαι,

voir

usuelles

s.u.

et

figuré de

usuel

Chantraine,

est

Rev.

Ph. 1940, 11-21. Sur le sens propre du verbe, aussi Benveniste, BSL 51, 1955, 38, Instilulions indo-européennes

1,133. Formes à préverbes avec &ro-, Tapo-, auv-, etc. Dérivés nominaux tirés de xp&- (‘pr-ea,) : 1. nom d’action πρᾶσις, lon. πρῆσις f. « vente» (ion.-att., pap.), également dans des textes tardifs avec préverbes : ἀπο-, δια-, pera-, xpo-, etc. ; d'où πρᾶσιμος « à vendre » (PL, X., pap.) ; 2. ἀπόπρᾶμα n. « sous-location ». Noms d’agent : 8. πρᾶτήρ m. « vendeur » (ion.-att.) avec πρᾶτήριον (ion.

πρὴ-) n. « marché » (Hdt., hellén. et tardif); 4. πράτωρ (Ténos, r* 8. av., Milet, pap.), id., plus προπράτωρ (Din. et Is. éhez Poll. 7,11) « courtier » ; essai peu convaincant de distinguer les fonctions du suffixe chez Benvoniste,

Noms

d'agent 48; d’où 19 dénominatitf πρατορεύω

(Ténos

1115 s. av.) ; ὃ. πράτης (1s., Hypér., pap.) avec des composés : συμπράτης (Lys.) et un grand nombre d'autres, moins nombreux que ceux en -“πώλης et surtout plus tardifs,

p. ex. : pour l'att. ἀρτο-πώλης, ἀρτο-πράτης (Hiérocl. Facet. 225 ; BGU 317, vi° s. après), ἐλαιο-, olvo-, etc. ; verbe

verbal

dénom.

ἁπο-πρᾶτίζομαι

: πρᾶτός

«à

vendre,

«νοπᾶνο»

vendu»

(LXX);

(S.

Tr.

6. adj.

276,

ait

d'Héraclès vendu en esclavage, inecr., pap.) avec des composés comme ἄπρᾶτος + qui n’est pas vendu » (att.), etc. ; 7. npÆ&ruci « taxe sur 168 ventes » (inscr.), -xôv « commission sur les ventes » (pap.). Sur

un

thème

qui

se

présente

en

grec

sous

la

forme

Man.). Verbe dénominatif xopvevouar « se prostituer » dit d'une femme ou d’un homme (ion.-att.), à l’actif au même sons (LXX, Luc.), au sens plus large de « forniquer»

-euueæ (pap.,

(tardif),

πόρνευσις

(LXX);

+idolâtrie»

(NT),

de f.

1v° s. après) ; avec 16 sufixe

“τριὰ : πορνεύτρια (Ar. fr. 121 = Poil. 7,201). Ῥι. 155, X. Mem.

NT),

« prostitué » (Ar.

πόρνος

est tiré 19 masc.

De πόρνη

1,6,13, D., etc.) « qui fornique » (LXX,

«idolâtre » (Suid.). Sprache

Benveniste,

118,

1, 1949,

que

pense

est

πόρνη

un euphémisme : cette vue est étymologiquement possible,

mais dans l’usage du mot en grec, elle est fausse. En grec moderne « vendre » 80 dit πουλῶ, ! eubsiste en grec purlste des mots comme πρᾶτήριον, etc. D'autro part on a gardé πόρνη, πόρνος, πορνεῖον, etc.

TIlépvnue

Εἰ.:

πέπρᾶμαι,

combiné

appartient

l'aor.

avec

16 part.

περάσαι,

à un type de présent archaïque

à

infixe nasal, cf. p. ex. Benveniste, Origines 161, Strunk, Nasalpraesentia 57, elc., en grec πίτνημι, etc. Le vocalisme

e dc la première voyelie est anomal, peut être dû à l’analogie

de l'aoriste : le vocalisme zéro attendu pourrait être attesté dans πορνάμεν, πορνάμεναι cités plus haut. Un présent correspondant est attesté dans v. ivl. renaid «il vend » (avec vocal. zéro). 9 vocalisme zéro figuro peut être dans l'adjectif verbal xépvn qui a pris un sens particulier mais devrait être considéré comme un adjectif dérivé

en

à vocalisme

*-nä

cf. skr.

zéro,

bhinnd-,

lirnd-,

grec λέχνος, Schwyzor, Gr. Gr. 1,489 ct 362, le sens étant *femme vendue (à l’étranger)+ L'hypothèse qui évoque les subatantifs ποινή, qepvñ οἱ qui supposerait que le terme signifie « vente » est peu plausible. Cf. toutefois Szemerényl, Syncope, 285 sq. dont l'analyse est juste, mais πόρνη doit signifier « vendue», Toute cette famille de mots se rattache

à πέρᾶ, πείρω, πορεῖν, cf. les exemples de πέρνημι.

περόνη, Voir πείρω. Σ

πὗρ’περος

«vantard,

qui

fait

16

malin,

fanfaron»

(Pib., Épict., grec chrétien), avec le dénom. περπερεύομαι (NT,

Μ.

περπερεία

Ant.,

ἴ.

grec

chrétien),

«Vantardise»

aussi

(Clem.

éu-

Alex.),

(Épict.);

-érnç

d’où

(grec

— chrétien). Composé ῥωπο-περπε-ρήθρα à. « vantardise pour rien du

tout » (Com.

adesp.

294).

En grec moderne περπερήθρα 1. οἵ περπέρω

« bavarde,

commère » Et.: L'apparition tardive du mot 8 suggéré l'explication que le mot ost emprunté au latin perperam, perperus « de travers, mal », blien que pour le sens le rapport ne soit pas étroit. Autres hypothèses peu vraisemblables indiquées

πέρυσι(ν)

889—

ΕἸ.: Selon Æl. L c, l'appellatif vlendrait du nom du héros, ce que Strômberg, Fischnamen 96, essaie de justifier ; Bosshardt, Nomina auf -εὐς 71, suppose la réfection d'un mot étranger, Voir encore Thompson, Fishes s.u., qui

identifle le poisson avec un poisson appelé bohar en arabe (7) et essaie même de trouver l'étymologie de ce côté (??).

chez Boisacq.

Πέρσαι peuple

Περσεφόνη

: pl. (le sing. Πέρσης est plus rare), nom d'un

iranien

(Hdt.,

etc.).

Le

nom

du

frère

d’Hésiode

Ilépong peut résulter d'un avrangement de Περσεύς sur ce nom. Dérivés : περσικός « perse » dans # Ilepauxi # la Perse » (Hdt.), περσικαί sorte de pantoufles de femmes (Ar.), etc. ; Trepouxi « pêcher » (emprunt qui date des environs de l’ère chrétienne) avec περσικών M. « jardin de pêchers»; autres emplois notables ; περσικὰ καρύα « noix », περσικὸς ὄρνις (Ar., etc.), ce qui s'explique parce que la poule et le coq ont êté introduits, venant de Perse, au temps

des

guerres médiques, meais cf. aussi Taillardat, Images d'Aristophane $ 30. Féminin ; Περσίς (Æsch., Hdt., etc.) dit d’une femme, du pays, etc. Verbe dénom. περοίζω «parler perse , etc. (X., etc.) avec l’adverbe περσιστί (Hat., X.). Æt.: Πέρσαι est emprunté au vieux perse Pärsa. On a admis un traitement IInpo->Ilepa-, ct. Meillet-Benveniste, Gr. du vieuæ perse 28,49. Mais M. Lejeune, Phonétique* 8 223 add. prétérerait II&po->II&po->IIepo-, l'abrégement d’une longue devant sonante semblant plus ancien que le passage de & à n. En ce cas il faudrait peut-être supposer une -influence du nom de héros Περσεύς, d'où les Grecs

tiraient le nom Πέρσαι,

arbre égyptien Cordia myxa, Sébestier (Hp., hellén., etc.), cet arbre serait originaire de Perso ; dérivés : περσέιϊνος «de sébestier » (pap.), πέρσειον n. fruit de cet arbre

(Thphr., André,

ete.)

avec

le diminutif

Lexique s.u. persea.

Mêre

περσίδιον

(pap.}).

Voir

suffixe que dans μηλέα,

cuxf, etc. Pour la dénomination d'après le pays d’origine, ct. Stromberg, Pflanzennamen 123,

Mepoeûs : m., Perséo, fils de Zeus ot de Danaé (II., etc.),

et Hés., -péverx

(H, Od.), pour 16 suff. -e:& à côté de -n cf. IInvehérerx à côté de Πηνελόπη, analogie des f. en -ειᾶ ; épouse d’Hadès, Déméter

des Enfers et en même temps le nom de Koré, enlevée par

reiné sous

fille de Hadès.

Nombreuses autres formes : Depoepévä (Simon., PL., thessal.), -φόνεια (Hsch.), Πηριφόνδ (ZG, XIV, 631, cf. Bechtel, Gr. Dial. 2,13), Πηρεφόνεια (lacon. selon Hsch.), Φερσεπόνη (Inser. Cret, 2, ΧΝῈ 10, 115 8. après) ; avec un second terme tout différent : Περσέ-φασσα (Æsch. Ch. 490, etc.), Φερσέ-φασσα (S. Ant. 894 ; E._Hel. 175, 1yr.), Φερσέφαττα (Ar. Th. 287, Gren. 671), d'où Deppéparta (PI. Cra. 404 c ; IG, 115, 1437). Dérivés : Φερρεφάττιον ou -cïov nom d'un sanctuaire (D. 54,8, AB 314) ; περσεφόνιον noms de plante = ῥαμνός (Ps. Diosc. 1,90) et φερσεφόνιον « verveine », cf. Strômberg,

Pflanzennamen 100, voir aussi André s.u. Persephonion qui donne le sens papauer silvatica, il doit s’agir d’un pavot, cf. le début de l’Hymne à Déméter.

Et.: Obscure. Présente l'apparence d’un composé, Si l'on pose comme premier terme Depoe- (avec quel sens?), on peut rendre compte des farmes en Ilepoe- par dissimilation des aspirées, IImpe- et Φερρε- par traitement du groupe -pa-, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,288; Πηρι- d'après l'analogie de ‘Apxi- (ibid. 1,444). Mais Frisk remarque que l'on peut également partir de Περσς- en supposant pour

περσέα : avec les variantes -alx, -lu, -ela, f, nom d'un

: ion. depuis H. Dem.

Φερσε-

Le

d’aspiration.

anticipation

une

second

terme est également obscur. On est tenté de relier -pæcoc, -partTa à φόνη en posant *pär-yë (*-n-i-y,}. Mais cette

enalyse

de

φόνη

rapprocher

do

pas

n'impose

φόνος

«meurtre +, θείνω « frapper», d'autant que Perséphone n'est pas par vocation une « tueuse » (cette 6tymologie

chez Eust. en Od. 10,491 ; Kretschmer, Gl. 24, 1936, 236). Ehrtich, ÆZ 39, 1906, 560 sq., suppose que le composé signifierait «celle qui rapporte beaucoup » (ce qui irait avec les liens établis entre Perséphone et Déméter), le premier lerme étant issu d’un neutre ἔφερος (?) et le

second de la racine “gh“en- attestée dans εὐθενέω,

Cette

Adi. dérivé Περσεῖος (E.), Περσήιος (Théoc. 24,73) ; patronymiques : Περσηιάδης (11.), ἹΠερσείδης (Th., etc.), f. Ileponts — Alemène (E., etc.). ÆEt.: Obscure. Les lexicographes anciens rapprochent 16 mot de πέρθω. Hypothèse peu probable de Ramat,

analyse ingénieuse est approuvée par Heubeck, Beütr. Namenforschung 7, 1954, 28 sq., mais on ne saurait dire

VII

RE

Cong.

Intern.

Sc. Onomastiche

1961,

111 261

sq., qui

qu’elle emporte la conviction. Hypothèse plus prudente d'un emprunt à un substrat chez Wilamowitz, Glaube 1,108 et Nilsson,

Gr.

Rel.

1,474. Voir encore

Bräuninger,

19,944 sq.

évoque v. sl. perg « frapper », etc. Hypothèse plus plausible de Heubeck, Kadmos 4, 1965, 142, qui voit dans le mot un

hypocoristique d'un composé ἘΠερσίπολις (ou ἹΠερσέπολις ? οἵ. πέρθω). H est également possible que 16 mot soit un terme de substrat. Bosshardt, Nomina auf -eôc 185-136, cherche à y retrouver un nom préhellénique de la terre. περσεύς

: nom d’un poisson inconnu de la Mer Rouge

(ÆL NA 3,28), οἵ, θρᾷ γινόμενος (Hsch.).

πέρσος " &

ἰχθῦς

ποιὸς

èv *Epu-

πέρυσι(ν) (A.D.

Synt.

:

ion.-att.

50,19,

cf.

depuis aussi

Simon,

Schwyzer,

dor. Gr.

Gr.

πέρυτι 1,619)

«l'année dernière » avec προπέρυσι (PL.) ou xpo- (Phéréer. A.D. Adv. 166), «il y a deux ans»; d’où περυσινός « de l'année dernière » (ion.-att.), attesté en mycén. sous la forme perusinuwo » περυσινός dont le F s’explique par l'antithétique newo, ct. Lejeune, Mémoires 1,37, Heubeck, Sprache 9, 1963, 195. Dans la langue tardive,

notamment

dans

des papyrus,

πέρυσι(ν)



890—

on relève plusieurs exemples dos formes πέρυσυ (par assimilation vocalique?), πέρισυ (par interversion de voyelles voisines et de timbre comparable, avec l’analogie du préverbe xept?), cf. le dossier ‘iscuté chez

colère, ses soucis, ses privilèges ( II. 2,237, etc.) ; également avec les préverbes ; xætæ- (Hom., etc.); περι- signiflerait

Kapsomenakis,

proprement

Voruniersuchungen

64,

avec

la

note

2;

cuire » (notamment (ion.-att.), employé

du au

« faire dorer

pain, figuré

des gâteaux), « digérer « chez Hom. «cuver» 88

à la cuisson » mais

n'est

attesté

d’où par syncope πέρσυ, Tepauvés, cK. Kapeomenakis, ibid. Autre dérivé περισύδς oOù περσύᾶς, vin de l'année précédente (Hp. ap. Gal. 19,130). Le grec moderne emploie couramment πέρσι «l'an

PL, X., ct. Taillardat, Images d'Aristophane $ 400), συν(Arist., Thphr.). Composés : 1. ἀρτοκόπος, voir s.u. ἄρτος avec 168 données

dernier », περσινός,

mycéniennes ; 2. δρυπεπῆς, voir s.u.

Et.: Vieil adverbe identique pour la forme et pour ie sens à l’arm. heru, i.-e, “peruti. On peut rapprocher aussi en

german.,

v.

isl.

/ fjord,

m.h.all.

verl;

en

outre,

en

celtique, V. irl. onn-urid « de l'année précédente » (interversion de voyelles?). Sans / final skr. parüt el’année précédente ». Composé dont le second terme est le nom

de l'année (cf. ἔτος) p.-6. au locatif, pour la forme en i,

qu'au

figuré au sens

Dérivés

:

1.

de « colorer,

adjectif

verbal

en

farder, tromper » (Ar.,

“-lo-,

surtout

attesté

dans des composés comme on l'attend, parfois au sens de emôris dans ἡλιό-πεπτος (Hipp.) ou «grillé» dans ἐσχαρό-πεπτος (Hp.), mais généralement à propos de la digestion, notamment dans ἄ-πεπτος « non digéré », δυσ« difficile à digérer » (Hp., Arist., etc.), d’où 98 substantifs : ἀπεψία, δυσ- f.; le simple xextég «cuits est rare (E.

cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,622 avec la note 3..Le premier terme *per- signifie «auparavant » (ce qui est dépassé) et flgure aussi dans le lit. pérnai «l’année dernière »,

fr. 467, pap.) ; Plu. 126 d, énumère ἐφθά « bouillis », ὀπτά

m.h.ail. vern, avec un second terme différent ; *per- est apparenté à la grande famille de πέρᾷ, περί, ete. Voir

« qui aide à la digestion » (Arist., etc.). Noms verbaux : 2. πέμμα n. « gâteau, pâtisserie » (Stésich., ton.-att.), d'où -étiov (Ath.), avec ἐπί- «gâteau de sacrifice » (inser.); 3. πέψις « fait de faire mûrir » (Arist.) « de cuire » (le mot comprend en même temps 168 notions de ἔψησις et de ὄπτησις selon Arist. Mete. 380 b, 381 a), « concoction » (Hp., Arist.), « digestion » (Arist., etc.), avec Ex- (Arist.),

Pokorny

810

πέσκος

84.,

1175.

: n. « peau,

écorce » (Nic.

Th.

549);

Hsch.

a

168 gloses πέσχον * [πικρόν] À κώδιον À δέρμα et πεσκέων * δερμάτων. Composé : &-xeaxhç «sans enveloppe, étui » épithète de τόξα (S. /r. 626).

sans

Ei.: Serait créé, selon A.D. Syni. 8,21, par une déformation de oxéxe. De nos jours Güntert, Reimworter

145 aq., pense que le mot croisement avec μέσχος m. πέλμα qui irait mieux pour technique obscur.

πεσσός

serait fait sur xéxog par Frisk partirait plutôt de le sens que πέκος, Torme

: att. πεττός m., plur. n. exceptionnel πεσσά

(S. fr. 429, Euph. 61), surtout au pluriel πεσσοί « pierre ovalc» employée pour des jeux qui ressemblaient au

trictrac ou aux dames (cf£. Lamer, RE 13,2, 1900 sq.) et que Palamède était censé avoir inventés de même que les dés (Od. 1,107, ion.-att., etc.) ; dit d’une table, du lieu où l'on joue, en médecine d'un pessaire (en raison de 88

forme),

du

coin

de l’œil, employé

Au premier membre

en ordre

aussi

en

architecture.

de composé dans πεσσονομέω

les pions » (com.),

au

flguré (Æsch.

« placer

Supp.

13).

Dérivés : πεσσάριον N. « pessaire » (méêdec.), πεσσικός [-ττοΊ (Aplon); verbe dénom. πεσσεύω [-ττοῇ « jouer au jeu

des

xrecaol » (Héraclit.,

att.);

également

avec

168

prév. δια- (Luc.), μετα- (att.) ; d'où πεσσεία f. [-ττ-] (S., PL, etc.), πεττευτῆς (Pi., eto.), πεττευτικός (PL.) avec ἡ πεττευτική, τὸ merteuTixév (Pl.); enfin, πεττευτήριον «table astronomique » (pap.). Le grec moderne a πεσσός « pion ». Æt. : Terme de substrat ou terme étranger. Les différentes étymologies énumérées et repoussées par Frisk sont inacceptables.

πέσσω

: (Hom., etc.) att. πέττω,

aor. ἔπεψα

(Hom.,

ion.-att.), fut. πέψω (Ar.); passif, parf. πέπεμμαι (Hp., Ar.),

aor. ἐπέφθην (Hp., Ar., Arist.), fut. πεφθήσομαι (Arist., etc.), présent

secondaire

refait esur les autres

thèmes

verbaux

πέπτῳ (Arist., ete.) ; « faire mûrir » (Od. 7,119, etc.), « faire

« cuits, rôtis » dit plutôt de viande,

πεπτά dit plutôt do

pains et gâteaux ; d'où πεπτικός e capable de digérer » ou

σύμ- (Gal.), Dérivés rares : 4. πεπτήριος terme poétique équivalent à πεπτωιός ; 5. πέπτρια Î. nom d'agent p.-8. tardif « boulangère » (Hsch. s.u. σιτοποιός). Dérivés présentant une vieillo alternance avec vocal. 0 : !. πόπανον π. « gâteau de sacrifice» (att., hellén.), d'où ποπανώδης « qui rvessemble à un gâteau» (Hsch. su. φυσακτήρ), ποπάνειον panifilcium (Gloss.), ποπάνευμα « gâteau » (AP); ces formes ne prouvent pas l'existence

d’un verbe en -cûœ ; pour la forme de πόπανον, cf. ὄργανον, ὄχανον, πλόκανον et Chantraine, Formation 198 ; 2. ποπάς, -&Soc (AP 6,232) est un équivalent de πόπανον dont le mot est secondairement issu, cf. πλοκάς à côté de πλόκανον et de πλόκος. On observe dans cette famille de mots, l'unité de sens « coction, maturation, digestion », cf. Détienne, Les jardins d'Adonis 210-211 et passim. Le grec moderne a conservé πέψις « digestion s, πεπτιxôg, etc. Et.: Nous observons en i.-e deux verbos bâtis sur *pek- signiflant ecuire, mûrirs Un présent radical thématique, skr. pdcati, v. sl. peko, lit. avec interversion des occlusives kepd, alban. pjek; en italo-celtique * pek “

est passé à *k’ek*0, d'où lat. coquô, gall. pobi; d’autre part un présent dérivé ‘pek*-ye/p- dans skr. pdcyate, grec πέσσω. À l'aoriste, il apparaît une correspondance entre grec ἔπεψα, lat. coxi et skr, subj. aor. pdkgat. Les formes que l’on rapprocherait peuvent être des créations parallèles : pour l’adj. verbal πεπτός = lat. cocius, gallois

poeth « chaud », en baltique, lit. képlas « cuit»; pour 16 nom d'action πέψις = skr. pakil-, péakti- f, «le fait de cuire, 16 plat cuit » ; il est en tout cas évident que πέπτρια n'a pas de rapport direct avec lat. coctor (et, décoctor) ou skr. paktér- ra. En grec πέπων est apparenté, voir ce mot. Cf. encore Pokorny 798, Ernout-Meillet s.u. coquô, Mayrhoter, Elym. Wb. des Altind. s.u. pdcati. Voir aussi ὀπτάω, ὀπτός.

— πετάννυμι, -ύω : att., X., etc., surtout employé avec préverbes, la forme ancienne est πίτνημι (Hom., Pi., trag.) avec un doublet thém. en -

(I!. 21,7, ct. aussi Chantraine,

Gr. Hom. 1,301), mais la forme ἔπιτνον (Hés. Bouclier 291) est une création anomale du poète; présents tardifs : πετόζω (LXX}, τάω (Luc.); aor. ἐπέτασ(σ)α, pass. ἐπετάσθην, part. πέπταμαι (toutes ces formes chez Hom., ion.-att., etc.); πεπέτασμαι est secondaire, employé avcc préverbe

depuis

Hdt.

1,62

(oracle);

(D.S.); (Mên.).

résultatif tardif δια-πεπέτακα (E.), -&oco (Nonn.), ἀνα-πετῶ

d'où

parfait

le

futur ἐκπετάσω Sens : «étendre,

étaler, ouvrir s, dit de bras, de tlssus, de portes, etc. : 16 verbe simple est rare sauf à l'aor. act. et pass. et au parf.

passit. Formes à préverbes : ἀνα- (Hom., ion.-att., etc.), δια- (Pi., Ar, etc.), èx- (ion.-att, etc.), κατα- « répandre sur, couvrir de » (Hom., ion.-att.); παρα- (Pib., etc.), περι«étendre autour » (X., etc.). Rares dérivés tirés du verbe entrant dans des formations

productives : 1. πέτασμα n. « ce que l'on étend, couverture, tenture,

tapis,

rideau » (Æsch.

Ag.

909),

surtout

avec

préverbes : êu- (inscr., J.), κατά- (inser., LX X), παρα{Hdt., etc.), Üxo- (Pl.); Z πέτασις Î. «fait d'étendre » (byz.), ἐκ- « déploiement, extension » (Plu.) ; 8, πετασμός id. (LXX); 4. adj. en -τός, περιπεταστός NOM d'un baiser (Ar. Ach. 1201). Nombreux autres dérivés de sens divers dont certains remontent à Hom., bâtis sur un radical πετα-. Dérivés

avec suffixe en -λ- : 5. πέταλον n. « feuille » (Hom., poètes), en prose et dans les inser. « feuille de métal », notamment

d'or, 19 doublet pl. πέτηλα (Hés. Boucl. 289, etc.) s’explique par des raisons métriques,

ct. M. Leumann,

Hom.

Wèrier

128 avec la n. 91 ; πετάλη f. = πέταλον (AP); dérivés de sens divers πετάλειον « feuille » (Nic.); -αλία f. p.-6. « panier » (P.

Cairo

Zen.

99,3;

Ostr.

pour 16 sens et l’accent Scheller,

dans

SB

7402),

ct.

Oxytonierung 46; -dMoy

n. « petite éclisse » (médec.), -αλῖτις f. = φυλλῖτις «langue de οο » plante (Nic.), -αλώδης « qui ressemble à des lamelles de métal » (Hp.), -αλόω * couvrir de plaques de

πέτευρον

891— d'où

πετάσιον

(tardif),

-ὦδὴς

«couvert

d'un

chapeau »

(Dsc., etc.), πετασῖτις f. herbe aux teigneux, chapeau d’eau (Dsc.), cf. André, Lexique s.u. ; p.-8. πετασών, -ὥνος

«jambonneau, jambon « (Ath. 657 6) : [6 mot existe aussi en lat. et ce produit serait à Rome importé de Gaule, ef. André, L'alimentation el la cuisine à Rome 145;

8. πέταχνον

« large coupe

plate»

(Alex.), écrit πέτακνον

chez Hsch. ; terme familier, pour la formation, ct. κυλίχνη,

πελίχνη et Chantraine, Formation 195 ; d'où πεταχνόομαι * boire à une telle coupe, boire sec » (Ar. fr. 288) ; 9. ἀναπετῆς *ouvert, élargi+ (Hp., Aret.), avec ἀναπέτεια (médec.), δια- (Hp., etc.), dérivés sigmatiques secondaires et isolés ; Îl existe des composés en -πετής dans la famille de πέτομαι et de πίπτω. De

cette

familie

il subsiste

surtout

en grec

moderne

πέταλον « fer à cheval », πεταλᾶς « maréchal ferrant ε, etc. Dans l’onomastique on a Πέταλος p.-ê. déjà mycén., ΠΠετάλᾶς, Πετάλη, Πεταλώ, cf, Bechtel, H, Personennamen 594 et 596. Et.: Le présent à nasale πίτνημι de * poi-n-ea,- appartient à un type ancien qui se retrouve dans σκχίδνημι, κέρνημι, correspondant

à

un

aoriste

à

Vocalisme

e,

oxeSkout,

κεράσαι, οἷο., sur quoi a été refait πετάννῦμι, σκεδαννῦμι ; le parf. πέπτἄμαι

ἃ une brève

secondaire (Schwyzer,

Gr.

Gr. 1,770, n. 6) en face de κέκρἄμαι, mais cf. ausei Beekes,

Proto-Indo-European Laryngeals 188. Ce présent n’est pas attesté hors du grec.

Formes apparentées hors du grec dans lat. pateô « être ouvert, large » avec palulus et p.-ê. pandô. En outre, des formes nominales dons diverses langues : en iranien, avest. pabana- «large, vaste s, en baltique, lit. petÿs et v. pr. pelte « épaule », en germ., v. norr. fadmr « brasse, longueur de deux bras étendus » ; avec suff. en !, v.h.all.

fedelgold « feuille d'or » ; la famille est également représentée

en celtique, cf£. Pokorny S24. Voir aussi πατάνη.

métal » (LXX, pap.), -ωσις ; -αλίζειν" βλαστεῖν, φυλλολογεῖν

πέτευρον : n., semble la forme la plus autorisée, cf. ‘Théoc. 13,13, Nic. Th. 196, 168 inscr. de Délos et les gloses de Poli. et d’Hsch.; la forme πεταὺυ- apparaît à date

(Hsch.), mais πεταλιαμός signifie « ostracisme » à Syracuse où les noms étaient écrits sur des feuilles d'olivier ;

basse dans des dérivés et dans les emprunts latins. Sens divers. Le mot est ainsi glosé par Poll. 10,156, πέτευρον *

ἐμπεταλίς * ἔδεσμα διὰ τυροῦ σκευαζόμενον (Hsch.), hypos-

oÙ τὰς ἐνοικιδίας ὄρνιθας ἐγκαθεύδειν συμθέδηκεν * ᾽Αριστοφάνης λέγει (= /r. 839) ; Phot. πέτευρον * πᾶν τὸ μαχρὸν καὶ ὑπόπλατυ, καὶ μετέωρον ξύλον ; Hsch. πέτευρον ‘ σανὶς ἐφ’ ἧς œl ὄρνεις κοιμῶνται, καὶ πᾶν v ἐμφερὲς

tase de ἐν πετάλῳ, fromage fait dans une feuille ; 6. autres

dérivés en -À- plus ou moins clairs mais indépendants du nom de la feuille ἐκπέταλος « large, plat » épithète de

ἀγγεῖον (Mosch. ap. Ath. 485 e); πέτηλος « étendu » [?} (Arat. 271), « devenu

grand » dit de bovins (Ath.

371 b)

expliqué ἀπὸ τῶν κεράτων ὅταν ἐκπέτηλα ἔχωσι, cf. chez Hsch. la glose βοῦς πετηλός, avec πεταλίδων ὁῶν [« long?] (Achaeus

/r. 8, et voir la glose d'Hsch.) ; autres

termes

τούτῳ κτλ. ; 16 mot signifle « perchoir s, planche à poules (Ar., Théoc., Nic.), perche du sauteur ou de l’équilibriste (Manil., ete.), plate-forme (Pib.), « tablettes, panneau » où sont

inacrits

des

textes

administratifs

(Oropos,

Délos,

cf. aussi Call. fr. 186,5 avec 18 note de Pfoiffer). d'affichage » panneau «petit : πετεύριον Dérivés

obscurs : πετήλας * τοὺς μικροὺς καὶ θαμνώδεις φοίνικας (Hseh.) ; πετηλίς * ἀκρίς (Hsch.) n’appartient pas nécessairement à cette famille, cf. s.u. πέτομαι, détails chez GHl Fernandez, Insectos 77; πετηλίας espèce de crabe (Æ N. À. 7,80) est rapproché par ÆI. de πέτομαι (crabes

(Érythrées, tv° s. av.); πετευρίζομαι «faire l’acrobate» (Phid.), d'où «ἰσμός (Plu.), -ιστήρ (Man.), -ἰστῆς supposé

volants?), mais voir Strômberg, Fischnamen 40 qui écrit πεταλίης (?), pense que la mot signifie « large » et rapproche

Lucilius. Et.: Terme technique obscur. On répôte une étymologie

πατελίς

« patelle » (Sch.

Opp.

H.

1,138) où

il voit

claire

avec

πέτασος,

large

chapeau

Le

lat,

a

emprunté

pefaurum,

pelaurista,

etc.,

depuis

une

de Kretschmer, KZ 31, 1892, 449, qui pose un composé de πετα- (= πεδα-, voir ce mot) et αὔρα « air » ; explication

porté

comparable de Baunack, Philol. 70, 1911, 469 et, Schwyzer,

déformation de ἔπεταλίς (?). 7. Série

par lat. petaurista.

notamment par ies éphèbes (hellén., etc.), employé aussi au flguré ; pour le suffixe, cf. Ghantraine, Formation 486 ;

Gr. Gr. 1,198; 2,498, n. 2, de *rer&(F)opoy doublet de πεδᾶ( ἔγορον (Alc.) valant μετέωρον ; en ce qui concerne

πέτευρον



892

le flottement εὐἰαυ, Schwyzer voit dans -eu- une forme hypercorrecte pour -œu-, Baunack admet -&Fopov à côté de -ἥξορον. De toute façon la présence du préverbe dialectal et rare πετὰ- dans un mot qui a été attique serait invraisemblable. L'hypothèse de Persson, Beiträge 2,825 n. 2, qui tire le mot de πέτομαι « voler », est sémantiquement difficile. Pour la morphologie, Benveniste, Origines 112, rapproche le type de ἄλευρον et pose *pelé-wr, mais ne s'explique pas davantage.

: Hom.,

πέτομαι πέταμαι

(Sapho,

Simon.,

Pi,

Arist.),

seulement chez un poète cité chez PI. Phdr. 252 b) peut être tiré de ποτή ou de ποτάομαι ; 3. déverbatif ποτάομαι « voleter » avec un sens itératif (poètes depuis 1|.}, rarement τέομαι

forme

etc.)

blâämé

par

Luc.,

Lex.

25,

est

secondaire visiblement

cette forme semble plus usuelle que ἔπτατο), à l'actit intransitif ἕπτην (Hés., prose hellénist. et tardive, ancien? ou analog. de Eornv?); enfin, sur πέταμαι, πετασθῆναι (Arist., LXX) ; parf. intrans. κατέπτηκα (Mén. Kol. 40) ; 1126).

Sens : « voler », dit d'oiseaux,

Pais

77 et

d'insectes, de l’ârme

: A.

Avec

le vocalisme

e

En

composition

Hés., S.) ; 2 avec un radical sigmatique

:

:

ἀνα-πετῆς * qui s'envole à (Æsch.), ὕπερ- (Plb, etc.), ὑψι(Ε. Hec. 1101) ; l'adv. παλιμπετές (Hom. poètes) a été rapproché de πίπτω « qui tombe en arrière », mais plutôt de πέτομαι « qui s'envole vers l'arrière », ct. R. Schmitt, Dichtung und Dichtersprache $ 479; ce savant adopte aussi pour διιπετῆς épithète des fleuves chez Hom., l'interprétation de Lüders «qui volent au ciel» (ibid. 453-486) ; enfin

Humbach,

ΚΖ

81,

1967,

276-287

voit

dans 16 premier terme 16 radical de διερός et comprend « qui court rapidement » ; 3. sur le modèle des nombreux

adjectifs en -σιμος : ἐκπετήσιμος

en âge de s’envoler »

(Ar. Ois. 1355, fr. 582, grec tardif), hypothèse douteuse pour justifler 16 suffixe chez Arbenz, Adjektiva auf -ἰμὸς 60, Dérivés à vocalisme e : 4. πετεινός « ailé, qui vole » (Thgn., Hdt.) avec les doublets πετηνός (trag., Ar.) et chez Homère, par distension, xerenvég (I 2,459, etc.) ct. Risch, Worib. der

12,62),

l'adj. verbal

en composition

τὰ

ἀεραι-

et Schwyzer, Gr. Gr. 1,719 n. 3; dérivés nominaux : πωτήματα pl. n. « vols » (Æsch. Eu. 250, Ia correction xone s'impose pas), πωτήεις * Volant » (Nonn.). C. Thème II *ptes,> “plä: 1. πτηνός, dor. πτᾶνός « qui vole », parfois employé au figuré (Pi., trag., PL., Arist., etc.) ; 2. nom d’action πτῆσις « vol » (Æsch., Arist.), d'où πτήσιμος «ailé » au figuré (Jul.) ; 3. πτῆμα (Suid.).

Le grec moderne a conservé πέτομαι, πετῶ Avec πέταξα, πετεινός « 606 », πτηνόν « Olseau ». Et.: Le présent πέτομαι est certainement ancien et πέταμαι secondaire ; à l'aoriste, πτάσθαι peut être primaire el πτέσθαι secondaire ; l'actif ἔπτην ἃ l’air ancien mais

vers,

1. «πέτης, dor. -πέτᾶς m., ὑψι-πέτης, -ἂς « qui vole haut » (Hom., Pi., etc.), d'où -πετήεις (Hom.), &xu- «au νοὶ rapide » (Hom.,

# les oiseaux » (Od.

avec

(IL, Sapho),

pourrait être analogique, cf. plus haut. Ce présent repose sur une racine exprimant un mouvement rapide vers un but. À πέτομαι répondent skr. pdtaii « voler, se jeter sur, sur, se hâter », etc., avest. palaiti, lat. petô «se diriger

de Patrocle qui s’envole, parfois employé au flguré. Surtout attesté avec des préverbes : dux- «s'envoler», ἀπὸ(Hom., etc.), Sux- «voler à travers», elc-, êx-, ἐπι(Hom., etc.), κατα- (Ar., Arist., Mén.), μετα- (Luc.), παρα- (Arist., Call.), περι- (Ar, etc.), προσ- (Æsch., Ar., etc.), ὑπερ- « voler au-dessus » (Hom., etc.). Dérivés

(5.), etc.,

ἄμφι-

avec les préverbes : éx-, ἐπι-, ὕπερ- ; cÎ. στρωφάω, τρωπάω

à côté de ἔστην, στήσομαι ; aor. athém. ἔπτατο (Hom. ion.-att.) à côté de thémat. Ezcrero (I 4,126, attique où

(Ar.

περι-

aussi avec

πότητος * αυὶ se soulève en volant » (Hés. Tr. 777) à côté de ἀερσιπότης, -ou (Bouclier 316, AP), dérivé en -à de ποτάομαι ; avec un vocalisme long πωτάομαι «voler, voltiger » ( 12,287, H. Ap. 442, Pi., Ar., etc.) ; également

refait sur ἔπτην, πτήσομαι d'après 16 modèle dn ἴσταμαι

fut. πτήσομαι (lon.-att.) et πετήσομαι

Alc., Call.),

Sapho),

ποτητά

d'après l’aor. πτάσθαι ; en grec tardif ἵπταμαι (Mosch., Babr.,

(Hom.,

èx- (IL,

de l'athém.

ion.-att., etc., à côté



se

jeter

sur,

attaquer»

et

avec

un

sens

affaibli

«rechercher, solticiter », 16 sens de « voler » se trouve dans le terme augural praepes « qui vole en avant » dit d’un

oiseau ; en celtique on 8 gall. hedant «volant», hedeg «volers. On peut rapprocher également le rare ποτέομαι et

skr.

paldyati

«voler,

«laisser

tomber,

abattre » est sûrement

πωτάομαι.

Les

se

aoristes

grecs

hâter», ne

mais

se

&kr.

päldyati

indépendant

retrouvent

pas

de en

skr, ; dans cette langue H existe un aoriste thématique à redoublement et à vocalisme zéro apaplat qui ne permet pas de décider laquelle est la plus ancienne des deux

formes

πτέσθαι

et πτάσθαι.

radical du type

I n’existe

"piä-, πτῆναι

peut

pas

en skr.

de

donc être analogique

de στῆναι, φθῆναι, cf. plus haut. Voir encore Pokorny 826 sq. et, d'autre part, πτερόν, mrépuË. En grec πίπτω appartient certainement à la même famille et peut-être πίτυλος.

mérpä, -n : f. «roche, rocher», dit des rochers d'une montagne, d’une côte, d'écuells, dit du rocher énorme que 16 Cyclope roule devant son antre, de cavernes (Hom., ion.-att.,

probablement

etc.);

ancien

répondant

collectif

hom. Sprache 8 35 d, plus Πετήνη nom de navire en att. (inser.) et πετηνίς * ἀκρίς (Hech.) avec p.-ê. πετηλίς, cf,

à πέτρος, ct. Weckernagel, Vorlesungen 2,14, mais 19 sens

Gil

semble

(parfois f. sous l'influence de λίθος qui est 16 mot usuel)

supposer un radical sigmatique mais un neutre Ἐπέτος ne possède pas d’appui étymologique, bien qu'’on ait des

« plerre », notamment pierre que l'on jette (Hom., poètes) ;

composés en -ποτῆς (cf. toutefois

qui

Fernandez,

qui rapproche

Insectos

77;

la

forme

πετεινός

Benveniste,

&kr. palard- en supposant

Origines

14,

l’alternance de

suffixes en 8 et en r) ; la forme peut être analogique mais

de quoi?

Il est en revanche

quasi

certain

que

πετηνός

est tait sur πτηνός. B. Avec le vocalisme o : 1. ποτή « vol, envoli » (Od. 6,337, vers parfois athétisé ; H. Hermès 544 avec une variante) ;

2. ποτᾶνός « qui vole » (PL., Épich., trag. dans lyr.), -ηνός

s’est

dégradé

Πέτρος

le surnom doit

en

répondre

grec

tardif

donné à

« pierre»,

par Jésus

l'araméen

πέτρος

etc.;

à l'apôtre

Κηφᾶς,

est

m.

Σίμων, tiré

de

πέτρα. Composés : au premier terme : πετρηρεφῆς « aux voûtes de rocher » (Æsch., E.), πετρο-βάτης « qui marche sur les rochers » (tardif), πετρο-βόλος « qui ο 19 des pierres » (X.},

«engin

pour

jetter des pierres » (Plb.)

avec

-βολία

{(X.), τκυλιστής « qui roule un rocher » dit de Sisyphe, titre d'une pièce d’Æsch., -ppteñs « qui se jette du haut d’un

— salivum » (E.), -cé)evov «persil, petroselinum rocher» (Dsc., etc.). Au second terme, composés assez nombreux : μεγαλό-πι:τρος dit de l'Acropole (Ar.), λευκό-πετρον (PIb.) ;

avec préverbes : ἀντί-πετρος (8.), ἐπί-πετρον « qui pousse sur la roche » nom de plante (Hp.), ὑπό-πετρος « dont 16 fond est rochoux » (Hdt., Thphr., Str., pap.), cf. aussi Kretschmer, G/ 21, 1981, 221, etc. Dérivés : πετραῖος « qui vit dans les rochers, de rocher, de pierre » (Od. 12,23, poètes, Arist.), épithète de Poseidon en Thessalie (Pi. P. 4,138) ; elle convient à ce dieu mais est en outre justiflée par une légende, cf. Nilsson, Gr. Religion 1,447 ; πετρήεις «rocheux » (Hom., Hés.) avec 19 doublet tardif anomal πετρώεις (Marc. Sid.) ; avec le suff. de matière, πέτρινος (Hdt., etc.), cf. aussi Schwyzer 89,

Argos εὐ SEG 4,448, Didymes, où πέτρινοι λίθοι est opposé à λευκοὶ λίθοι (= marbre) ; πετρώδης (ion.-att.), —hpnc (S. Ph. 1262), cf. s.u. -hpne. Dimin. -ἰδιον n. « petit -ὥνος

rocher » (Arist., etc.); πετρών,

«lieu

m.

rocheux »

{Priène). Divers noms de plantes tirés de πέτρα d'après le lieu

: πετραία

poussent

elles



« cÂprier s, -αἷον =

πήγανον

893— plante

amère

dont

ct. Strômberg,

105 graines ont une

Pflanzennamen

147.

En

odeur

de résine,

outre, πευκαλέον

Enpév (Hsch.), cf. αὐαλέος et πευκαλεῖται * ξηραίνεται [ἢ ἀντὶ τοῦ ζητεῖται] ᾿Αριστέας (Hsch.). Voir encore s.u. ἐχεπευκής. Le grec moderne

Et.: en

8 gardé

Il existe des noms

baltique,

“peuk-,

germanique,

lit. puëls (de

xeûxn

« pin ».

apparentés celtique

*puk-);

du pin et du sapin

: v. prues. peuse

en germanique

Î. de

et celtique

avec un suff. -ἐ- : v.h.all. fluhla, m. irl. ochtack t. ITeôxn doit

être

un

adjectif

substantivé

(*meuxég)

signifiant

l'arbre qui pique, comme λεύκῃ « peuplier blanc » à côté de Aeuxég ; v.h.all. fluhla, allemand Fichte serait morphol. comparable à liofh, Lichi à côté de λευκός,

Dans l’'onomas-

tique, hors du grec, on a évoqué Πεύκη, 116 dans le delta du Danube (Mayer, GL. 24, 1936, 195) et 16 nom de peuple qui

serait

illyrien

Peucetii

1,112 84ᾳ.) ; ἐχε-πευκῆς

(Krahe,

Sprache

doit supposer

der

un thème

"'πεῦκος, οἵ. ζεῦγος ou avest. raoëah*leugos-) en face de l'adj. grec λευχός,

Illyrer

inanimé

n. « lumière» (L-e. etc. Selon un type

archaïque, à côté d’un thème en s, adj. en -αλέος (πευκαλέος) et -άλιμος (πευκάλιμος), οἵ. κέρδος et κερδαλέος, εἶδος et

ἀσπάραγος ἄγριος «asperge sauvages, πετρίνη (Dsc.), πετρίς = πετραῖον (SIG 1171,7), πετρώνιον « tussilage » (Dsc.), Adv. πετρηδόν «comme des pierres» dit de la grêle (Luc.). Verbe dénominatif πετρόομαι « être comme de la pierre,

εἰδάλιμος et voir Benveniste,

pétrifié » (Lyc., etc.), «être lapidés (E.), aussi avec préverbes χατα- « être lapidé » (X.), ὑπο- « être changé en pierre » (pap.); d'où πέτρωμα « lapidation » (E.), mais aussi « tas de plerres » (Paus.) et en ce sens élargissement

de ῥῖγος, ct. graphie. Pour «piquant » qui ou d’«amer »,

de πέτρος, cf. Chantraine, Formation 187.

Il existe un radical parallèle terminé en gutturale sonore, cf. πυΐμή (voir s.u. πύξ) et surtout lat. pungô « piquer », qui établit bien un lien ontre les deux groupes.

Le lat, pelra est emprunté au grec. Le grec moderne à gardé πέτρα avec des dérivés et des

composés comme πετροχελίδονο(ν) « martinet », πετρέλαιο(ν) « pétrole ». Et.: Parmi les étymologies aucune n'’est satisfaisante.

énumérées

chez

Ffrisk,

TeuxeSavég πευκεδανός

Voir

est moins claire, mais on pourrait poser à côté de *reïxog comme ῥιγεδανός à côté

encore

πευκάλιμος,

πεύκη RE

πευκεδανός,

voir πεύκη.

pin,

Dérivés

: πευχήεις,

pin,

couvert

de pins,

la trag.

dor.

perçant,

une

nom

: n

Diocles

de

plante

Medic.,

«rue,

γαΐα graveolens»

ete.).

«graine de rue » (Gp.).

torche

-Éeiç «de

828,

Composés : ἀγριο-πήγανον «rue sauvage » (Æt., Hsch.), πηγανέλαιον *huile de rues (médec.), πηγανό-σπερμον

cf. Gossen,

20,1708 (Hom., ion.-att., etc.), distinet de ἐλάτη οἱ dans

Pokorny

{com., Thphr.,

: f. «pin parasol, Pinus Pinea»,

de πίτυς ; désigne

Chantraine, Formation 362 avec la biblio16 sens ces adjectifs expriment la notion de figure aussi dans πεύκη (à cause des feutiles ?), qui s’appliquerait aussi à la résine.

πεφνεῖν, voir θείνω. πήγανον

πεύθομαι, voir πυνθάνομαι,

Origines 46 sq. L'origine de

en

bois

de

pin, de bois de

aigu ε; -tvog « de pin,

de

bois de pin » (S., E., inscr., Plb.); -ὦδης «couvert de pins* (Inschr. Olymp. 46,36); -dy, -ὥνος m. «bois de pins, pinède à (Hdn. Gr. 1,29, 6tc.) ; meuiBag * λαμπάδας (Hech.); πευκία f. dit du goût de la poix, équivaut à πικρία sur quoi 19 mot a pu être formé selon Scheller, Oxylonierung 40 (byz., Tz.). A la mêôme famille se rattachent deux adjectifs de structure archaïque : I. πευκάλιμος «aigu, pénétrant » employé chez Hom. (II. 8,366; 14,165 ; 15,81 ; 20,35),

dans l’expression φρεσὶ πευχαλίμῃσι *dans son esprit pénétrant », employé avec πραπίδες (Orac. ap. D.L.), μήδεα (IG, IV, 787, Trézène); 2. πευκεδανός épithète de πολεμός (I. 10,8) glosé mexpég « qui pique, amer »; dit de βέλεμνα (Orph. L. 500), ἀσπίς (Orph. L. 609), θάλασσα (Opp. H. 2,83); avec un accent différent πευκέδανον n. « peucédan, peucedanum officinale » (Thphr., Nic. Th. 76)

Dérivés : πηγάνιον (Thphr.) ; adj. πηγάνινος, -εἰος (Gal.), τ-όεις poét. (Nic.) « de rue à ; -ὦδης 4 qui ressemble à 18 rue » (Thphr.) ; en outre, πηγανίτης οἶνος « vin parfumé à la rue » (Gp.), -ἴτις χολή « suc de rue » (Sopat. com.

n. «emplâtre

ἴ., -ρόν

πηγανηρά

18) ;

de la rue »

fait avec

(médecins) ; verbe dénominatif : renyavite « ressemblor à de la rue » (Dsc., Gal.). Et.: Le mot présente un suffixe qui figure dans de

nombreux noms de plantes, comme λάχανον, fPéxavov, πλάτανος, ῥάφανος. Πήγανον est tiré de πήγνυμι par Plu. Mor. 647 b et cette explication est répétée par tous les étymologistes, p. ex. Strômberg, Pflanzennamen 144, qui attribue à πήγνυμι 19 sens de « planter » (?). D'autre part, Benveniste, Origines 47, fait le rapprochement avec πήγνυμι δὰ passage, sans se poser le problème du sens. En réalité, la rue était une plante médicinale importante; cf, Pline 20,131-143. Parmi ses vertus, elle était censée

guérir les piqûres l'étymologie

Détienne, emprunt

si

et arrêter le sang, ce qui justifierait

cette

action

Jardins

d'Adonis

mot

(Chantraine,

du

était

177

réelle;

sq.

voir

L'hypothèse

Formation

200,

Gr. Gr. 1,490) serait p.-ê. la moins contestable.

encore

d'un

Schwyzer,

*



Πήγασος

894—

Πήγασος : dor., οἴο., Iäy-, nom d'un cheval qui serait né de l’union

de Méduse

*de

de Poséidon

(Hés.

Pégase»

sous la forme

Th. 281,325,

(Ar.)

avec

d’un

étalon

vigoureux,

et

E., etc.). D'où Inydaetog

f. Häyæalç

xp&vä

«source

Pégase, Hippocrène » (Mosch. 3,77, AP 11,24). ÆEt.: Le mot présente une formo comparable

de

«blanc»

attribué

à

cet

adjectif

est

de

d'un

à celle

tardif

grosse vague

prétation

des appellatifs comme κόμπασος, μέθυσος, πέτασος et des hypocoristiques comme Δάμασος, "EAxcog, "Apxeoog ; il fait penser aussi à Πήδασος nom d'un cheval d'Achille. Pégase ayant donné d’un coup de sabot naissance à la source Hippocrène, Hés. Th. 282, tire 16 nom de xnyñ, πηγαῖ, étymologie acceptée par Nilsson, Griech. Rel. 1,461 ; Kretschmer, Gl. 31, 1948-1952, 95 sq., tire le mot de πηγός «solide, forts, cf. ἵππους πηγοὺς (I. 9,124) ; Ie sens

d'une

et

épais » dit de chevaux {1|. 9,124, Alem. d'Hom.

δα].

de

(J. 5,388 ; 23,295) ; une a conduit

couleur

à

comme

donner

au

fausse intermot

l’indiquent

1,48),

la valeur

les

gloses

du

type ol μὲν λευκόν, ol δὲ μέλαν, cf, Kretschmer, G/ 81, 1948, 95 sq., Leumann, Hom. Würler 214 n. 8, Reiter, Farben weiss, grau und braun 74 8g. ; 16 sens est « blanc » (Lye.

336 ; Sammelb.

4314,15,

épigr.

1116 &

av.).

Callim.

Art. 90 est ambigu mais la scholie glose λευκούς en rapprochant πηγεσιμάλλους (7); une schol. sur pap. Pfeiffer

2, p.

104

fait

aussi

allusion

ce dernier étant p.-ê6. issu de

au

l'hom.

sens

de « noir»,

κύματι

πηγῷ ; ct.

aussi R. Schmitt, Nominalbildung des Kallimachos

12, n. 3.

Avec 16 sens de « gel, froid » : % πηγάς, -άδος Î. « gelée » (Hés. Τ. B05); 3. πηγυλίς, “ἰδος Î. « glacée, froide » (Od,

secondaire, cf. s.u. πήγνυμι ; on ne pout donc interpréter

14,476,

Πήγασος par « cheval blanc + comme le font en dernier

chez Call., voir πιδυλίς s.u. πῖδαξ ; 4. πηγετός = παγετός

lieu Wilamowitz,

«glace,

Glaube der Hellenen 1,275, Schachermeyr,

Poseidon 179 en comparant Λεύκιππος qui est d'aiileurs un nom d'homme, voir encore Reiter, Farben Weiss, Grau und Braun 74-75 avec la bibliographie. Schwyzer, Gr. Gr. 1,62, suppose que 16 mot est un tetme de substrat,

possibilité indémontrable.

Α l'intérieur du

grec on peut

donc rapprocher soit πηγός « fort », soit πηγή, mais pour ce second cas il peut s'agir d'une étymologie

πηγή

: f,

dial.

courante », bien

autres

distingué

que de

l'ion-att.

xpñvn

populaire.

πᾶγά,

« fontaine»,

«eau cf.

a.u.

et voir Th. 2,15 ; employé seulement au pi. chez Hom., cf. 11. 20,9, Hdt., Æsch., ete., 96 dit auesi d’une source, ct. J. 22,147,

Hdat. 2,28, etc. ; au flguré dit chez 168 trag.

de larmes; en l'origine, etc.

poésie

et

en

prose

désigne

la

source,

Dérivés : diminutifs πηγίον (pap.), πηγίδιον (Suid.). Adj. πηγαῖος « d’une source» (ion.-att.) avec πηγαῖον * ἀρδάνιον (Hsch.), cf. ἀρδάνια s.u. ἄρδω ; πηγιμαῖος Han. Epim. 68. Verbe dénominatif anydÇo « jaillir, sourdre, faire sourdre » (AP,

Héraclit.), également

avec les préverbes

:

ἄνα- (Hsch.), κατα- (stoic.); aor. moyen πᾶγάσασθαι « se baigner

dans

une

source » (Dodone,

tardif).

Le grec moderne emploie encore πηγή « source #, πηγάδι « puits ε, πηγάζω. Et.:

Obscure.

En

évoquant

les noms

de la source

qui

A.R.), gel»

« givre, (D.P.);

froid » (AP, dérivés

Alc.),

clairement

pour πηγυλίδα tirés

du

radical

verbal, se rapportant presque tous à la notion de « flxer, consolider » : &. πηκτός « fixé, planté, construit » (Hom. Hés., S, etc.), souvent en composition : &-, δουρί- (Æsch.), εὖ- (Hom., etc.}, κρυσταλλό- (E.), σύμ- (Hdt.), avec πηκτὴ {, «cage à oiseaux», pouvant servir de piège, distinct de παγίς (Ar. Ois. 528, Arist. H. A. 614 a), avec dor. πᾶκτᾷ « fromage » (obtenu avee du Jait caillé, Théoc. 11,20, AP, pap.), cf. Gow, Theocritus, ad locum, plus le renvoi à Rohifs pour la survivance possible en Italie méridionale ; 6. πηκτίς, -ἰδος Î. (dor., éol. πᾶκ-) nom d'une harpe lydienne (Sapho, Alc., Pi., Hdt., etc.), « piège » pour attraper les oiseaux (Dionys. Av. 3,1); 7. nom d'agent, ἐμπήκτης m. « celui qui affiche des tablettes » (Arist. Alh. 64, etc.) ; 8, πηκχτικός (et ἐμ-) « qui fait geler » (Thphr.), « qui coagule » (Dac.); 9 dérivés exprimant l'état : πῆγμα «ce qui est construit, ce qui est gelé » (Æsch., Arist., Plb., etc.), également avec les préverbes : δια- (tardif) « traverse », παρα- (tardif), xpoc- (Hp.), συμ- (tardif) et le dimin. -μάτιον (Ph., Proel.); 10. nom d'action πῆξις «fait (Hp.,

de fixer, PL, etc.),

de consolider, de coaguler, de geler» également avec des préverbes, notam-

ment tx-, êu-, παλιμ-, περί-, συμ-, οἷο, ; forme aberrante

et tardive faite sur 16 thème de présent : πήγνυσις (Ps. Thales ap. Gal. 16,37) 11. Sur l'existence douteuse d’un nom d'instrument paketere n. pil. et d'un f. paketirtja

expriment l’idée de « froid, glacé » comme v. si. studenici

en

à côté de studenä, en baltique, lit. allinis à côté de ddltas

Minos 12, 1972, 390 84., estimant qu'il s'agit de « goujons,

et les gloses vi6æ (forme p.-ê. macédonienne = νίφα) * χιόνα, καλεῖται δὲ οὕτως καὶ xphvn ἐν Θρῴκῃ (Phot.), νίδα * χίονα καὶ κρήνη (Hsch.), Ογοξο}}, Ζίνα Ant. 4, 1954,

chevilles » et écartant la possibilité d’une ρες, σφακτήρια. B. Avec [6 vocalisme bref πᾶγ- : deux une signification particulière : 1. πάγη lacs » (Æsch., S., Hdt., Pl., X.) : c’est arrête, fixe l'animal ou l'homme qui

173 δα., rapproche πήγνυμαι, au sens de « se flger, se glacer »

(et. πηγυλίς « glacé », παγετός « glacé », otc.). Cf. aussi Σ;τύξ, γνῦμε

:

Hom.,

lon-att.,

ete.,

dial.

autres

que

l'ion.-att. πᾶγ-; thématique -ûe (X., Arist.), autre présent πήσσω (hellén. et tardif), fut. πήξω (Hom., ion.-att, etc.), aor. ἔπηξα (ibid.), pour l’aor. athém. de sens passit ἔπηκτο

(/I. 11,878),

ct. Chantraine,

Gr. Hom.

1,383 ; aor.

pass. παγῆναι et πηχθῆναι (depuis Hom.) ; part. intrans. πέπηγα (Hom., ion.-att.), pl.-que-parf. transitif ἐπεπήχεσαν (D.C.); au passit πέπηγμαι (D.H., Arr., Jul.) : « planter, fixer », d’autre part « rendre solide, geler, coaguler ». Avec préverbes : dva-, ἀπο-, ἐκ-, ἐμ-, xat- et èyxor- (Hom., etc.), παρα-, περι-, συμ- (Hom., etc.). Dérivés : A. avec vocalisme long : 1. πηγός +solide,

mycén.,

voir

L.

Baumbach,

Οἱ,

49,

1971,

178,

et

lecture *opaxrÿ-

termes présentent Î. « piège, coilet, l’instrument qui est pris; dimin.

παγίς, «ἰδος ?. « piège » (Ar. Ois. 194,527, Call.), dit chez les comiques,

par exemple,

de femmes

ou de leur parure

(Ar. fr. 666, Mén., etc.), d'où -ἰδεύω, -ἰδευμὰ (LXX, etc.) ; 2. avec un sens franchement différent πάγος « rocher, falaise » (Od. 5,405,411 ; Hés., Pi., trag.) conservé en attique dans le nom de l'Aréopage : "Άρειος πάγος ; Frisk interprête 16 mot + ce qui fixe, ce qui plante », selon Havers, Sprache 4, 1952, 27, « celui qui fixe » ; 11 nous semble plus

plausible d'attribuer à ce nom d'action de πήγνυμι un sens intransitif «ce qui est fixé, dur»; autre sens après Ham. «gel, troid » (trag., Pl., Arist., etc.), parfois thème

en 8 par analogie

avee

χρύος, ῥῖγος ; plus

tard « sel»



πηδάω

895—

produit par l'évaporation de Ja mer, «sang figé », etc. ; premier terme de composé dâns πάγουρος # crabe pagure » (Ar. Cav. 606 ; Arist. H. À. 525 b, 5, ainsi nommé parce

correspondant dans lat. pepigï à vocalisme zéro ; quant à l'optatif πεπαγοέην (Eup. 435) Ja forme citée dans une

que l'arrière-train est fixe} ; au second terme dans ἐπίπαγος acroûte dure, gelée» (Plu., médec.), en réalité dérivé inverse de ἐπιπήγνυμαι ; 8. παγετός m. «froid, gelée » (Pi., Hp., X.) avec l'adj. en -ὦδης (Hp., S., Arist.); 4. παγερός «froid, gelé, coagulé » (D. Chr., Aret.), ct. κρυερός ; B. παγώδης = παγετώδης (Thphr.); ct. d'autre

bref,

soît un aoriste à redoublement, soit un parf., ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,748 sq., 76b. Parmi les formes nominales, on admet que πηγός répond pour la forme à lat. pdgus « borne, district » (cf. aussi Bonfante, Afti Isf. Veneto Sc, Lil. Art,

avec un part pour ce développement de sens πάχνη; domaine sémantique différent : 6. πάγιος « ferme, solide »

1937, 97,2,57) ; et παγός à germ., V. sax. fac « enclos », allem. Fach. L'adjectif en -lo- comporte un vocallsme

(PL, Arist.), avec 108 dérivés tardifs παγιότης f. et παγιόω ;

bref ancien dans παχτός comme dans lat. pactus ; vocalisme

7. παγεύς « support » (Héron) ; 8. adj. verbal Ἑπᾶκτος dans

long dans πηκτός, lat. compäctus, πῆξις, lat, compäctid. Les formes latines se rapportent soit à pangô soit à paciscor. Le radical présente en effet une dorsale finale qui peut être sonore (comme en grec) ou sourde (l'alternance sourde/sonore s’expliquant p.-ê. par un ancien présent athématique). La sourde est bien attestée en germanique dans le présent à nasale infixée, got. fahan, v.h.all. fdhan «attraper s, german. commun */a-n-x-an. Le grec même

καταπακτὴ θυρή « trappe . (Hdt. 5,16, parfois corrigé en xarappaxrh), d'où les dénominatifs πακτόω « consolider » (Archil., S.), auesi avec les préverbes ἐμ- (Hdt.), ἐπι«fermer » (Ar.), comportant

le vocalisme bref attendu, ce

qui a incité Wackernagel, Spr. Uni. 11 à penser que la torme hom. est πἄκτός, non πηχτός. Pour d'autres formes à vocalisme zéro, cf. πάξ, πάσσαλος, πάχνη. C. Composés : au premier terme, πηγεσί-μαλλος « À la laine épaisse » (J/. 3,197), forme du premier terme certaine-

ment déterminée par des ralsons métriques, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,444 avecla n. 4. Au second terme : 1. adv. ἅπᾶξ «une fois » (Hom., etc.) ; 2 une douzaine de composés en

-πηξ comportant les divers sens admis dans [8 famille, ἀντίmnË « corbeille » ou « bofte » probablement tressée (F. 105

19,40, 1338, 1388), selon Eust. lesbien == κιδωτίς, ct. Bergson, Eranos 48, 1950, 12, εὐπάξ «bien ajusté » (E. Or. 1428) ; χρυσταλλοπήξ « gelé » (Æsch. Pers. 501), etc. ; 8. avec 18 forme thématique -πηγός une douzaine de composés, p. ex.

ἁρματοπηγός « qui construit des chars » (Hom.) ; vœu-«constructeur de navires » (att.) plus de nombreux dérivés, -læ, -toy, τέω, etC. ; copo- « faiseur de cercuells» (Ar,) ; tardivement domdo-, ἀμαξο-, etc.; 4. avec suffixe sigmatique et sens passif : εὐπηγής « solide » (Hom., etc.), καίνο- « nouvellement fait » (Æsch.), μελαμπᾶγής (Æsch.) dit du sang caillé

(Sepi 167), d’une mauvaise monnafe, où une crasse noire s'est incrustée (Ag. 393, ct. Ed. Fraenkel ad l.), περιπηγῆς «gelé tout autour » (Nic.), etc.; les formes à vocalisme long doivent être les plus anciennes, selon Wackernagel, Verm. Beitr. 18, mais les composés à vocalisme bref 168

plus nombreux : ἀπαγῆς « qui ne se tienl pas» (Hdt., etc.), γομφο- (Ar.), Sopu- (Æsch.) dit de vaisseaux, eù- (X.), ἣμι- (Hp., Pi.), μεσσο- « planté au milieu » (II. 21,172), construits (Hom., etc.), συμ«nouvellement Tpæto(PL., etc.), ὅδρο- « glacé » (Emp., etc.). 81 l'on considére le domaine sémantique, on constate que le sens originel de «fixer», d'où « construire, être solide, fixe » à conduit à des emplois très divers, celui de e piège » et surtout de « coaguler, geler, être frold », etc. En

grec

moderne

πηγνύω

« ficher,

planter,

coaguler »,

πήζω « coaguler, épaissir » ; πάγιος « solide » avec παγιώνω, πάγος «glacé, gelées avec παγώνω, παγωτόν « glace », παγίς « piège » ; mais depuis le grec byzantin παγίς, παγίδα, παγίδι signifile «côtes (du corps de l'homme, etc.), οἵ. πάγιος. Et.: Au présent en -ν-ῦμι du grec avec vocalisme long, qui doit être une réfection, répond le présent à infixe

nasal lat. pangô «consolider,

fixer », cf. ζεύγνῦμι

à côté

de lungô (sur la correspondance sémantique entre le grec et 16 latin, cf. Schulze, Æl. Schr. 217); pour les ζα 8 germaniques, cf. plus loin. Le parf. πέπηγα a p.-ê. un

scholie d’Hom.

sans

contexte

est ambiguë

: l'« doit être

mais il serait long et dorien selon certains, 16 sens

peut être transitif ou intransitif,

présente

une sourde

dans

on pourrait donc

πάσσαλος

(voir

s.u.).

y voir

Cf. aussi

Pokorny 787 sq., qui invoque des formes indo-iraniennes et celtiques douteuses, et Ernout-Meillet s.u. pacô, pdæ.

πηδάω : dor. πᾶδ- (Ar. Lys. 1817, Sophr. 20, cf. Et.), aor. πηδῆσαι, mais part. πεπήδηχα (tardif), « sauter, bondir » plus concret et expressif que ἄλλομαι (I., ion.ait., etc.), employé pour le saut en équitation (X., etc.),

dit

du

cœur

ou

du

pouls

qui

bat

(Sophr.,

ion.-att.);

également avec les préverbes : ἀνα- (Hom., ion.-att.), ἀπο-

(Hp., ion.-att.), S- (ion.-att.), éu- (Hdt., etc.), εἰσ(Hdt., etc.), ἐπι- (ion.-att.), κατα- «sauter en bas» (X., etc.), μετα- «sauter d'une place à l'autres (tardif), προσ(And., etc.), περι- (Luc.), προ- (Æsch., etc.), ὅπερ- « sauter

par-dessus » souvent au figuré (att.). Noms verbaux : πήδημα n. « bond » (trag.), également avec dvæ- et &x-, pour l'emploi dans 19 vocabulaire du sport, cf. Jüthner, Wien. Stud. 59, 1935, 68; πήδησις f. ebattement du cœur » (Ρ]., Arist.), « bond » (Plu., Arr.), également avec les préverbes : &va- (Hp., etc.), ἀπο(Plu.), ἐκ- (Pi., ete.), èu- (Hp.), ἐπι- (Plu.), etc.; πηδηθμός m. « battement du pouls » (Hp.), cf. κινηθμός et Benveniste, Origines 201 ; nom d'agent xnSnthç +danseur » (tardif), ἐπεισ-- directarius « cambrioleur » (Gloss.) ; -ητυκός « capable

de sauter, qui saute bien » (Arist., etc.), éx- « qui saute υ dit du pouls (Gal.), εἰσπηδησιών « cambrioleur » (Gloss.). Dérivé familler en gutturale νυκτι-πήδηκες M. pl. « sauts de

lit,

espèce

de

pantoufles » (Hérod.

7,59,

Poll.

7,94).

Dérivé inverse τρίπηδος ou -δὸν dit de l'allure de chevaux (Hippiatr.).

Dans l'onomastique, le nom du cheval d'Achille Τήδασος (11.} pourrait appartenir à cette famille ; Πήδασος est aussi

16

nom

susceptibles

d'un

Troyen.

de venir d’un

Toutefois

substrat,

ces

comme

formes

sont

le toponyme

Πήδασα en Asie Mineure. Le grec moderne emploie couramment πηδῶ, πῆδος, πήδημα, etc., qui ont pris la place de ἄλλομαι, etc. Et.: Verbe ef. Schwyzer,

avec vocal apa-pad«tomber #, lisme long

dérivé expressif, probablement déverbatif, Gr. Gr. 1,719. Frisk et Pokorny évoquent

bref skr. pddyate » tomber » (ä-pad- « entrer », séchappers), en german., anglo-sax, -fetan V. norr. fela « trouver 16 chemin ». Avec vocacomme πηδάω, p. ox. lit. pédinu, péduoti «faire



πηδάω

des pas ». ‘Cotte analyse n'exclut pas un rapport lointain avec le nom du pied, cf. πούς, donc avec πηδόν. Mais πηδάω ne semble pas être un dénominatif de ce nom. Hypothèse invraisemblable de Deroy, Ant. Class. 32, 1963, 429.

896— substrat.

Pourtant

selon Strômberg,

du thon, et un second terme ἀμύς « tortue aquatique » (?).

πήληξ : «casque» (surtout Z/.), employé par E. pour la crête d'un serpent. Terme technique, cf. Trümpy, Mais Πήληκες

(Od.,

Adrados, Emerita 25, 1957, 109.

etc.),

souvent

au

plurlel,

le navire

étant

gouverné par deux avirons ; employé par Arist. pour les tentacules avec losquelles le nautile se dirige, et les pattes qui servent à certains insectes pour sauter ; sert de méta-

phore à Æsch., Pi,

Composès : πηδαλιοῦχος, «ἐω (Ph., etc.). Dérivés de πηδάλιον : πηδαλιώδης, -ωτός (Arist.), Verbe dénominatif πηδαλιόομαϊ « ôtre pourvu d'un gouvernail à (terdif). ἘΠΙήδαλον qu'il faut p.-ê. supposer est tiré de mnôév avec 16 même suffixe que πέταλον, ῥόπαλον, σχύταλον,

etc.,

qui

ont

-toy, cf. Chantraine,

Le

grec

moderne

également

Formation

a conservé

fourni

des

dérivés

en

245, 253.

πηδάλιον

« gouvernail »,

Fachausdrücke 46, 51, le mot est déjà une glossa chez Hom,

πηδός

: où πῆδος m., arbre dont le bois était utilisé

subsiste comme

nom

d'un dème

Et.: Les Anciens tiraient le mot de πάλλω

att., ct.

en songennt

à l’aigrette du casque. Le mot, qui fait penser à Odpä£, n’a pas d'étymologie i.-6. Pout-être terme d’emprunt, et. Nehring, GL 14, 1925, 184.

πηλίκος : «combien grand, de quel âge » (lon.-att.), corrélatif de τηλίκος, ἡλίκος, ÆEt.: Ces formes sont souvent rapprochées de v. sl. kolikä, folikü dont le vocalisme radical est bref, tandis que celui du suffixe est long mais cf. s.u. ἡλίκος. Ct. d’autre part

lat. quâlis.

πηδαλιοῦχος, etc. Et.: Probablement tiré de la racine du nom πούς « pied », avec vocalisme Z et voyelle thématique. On rapproche lit. pédà, pédas «plante du pied, semelle+, lette péda « id. » ; vocalisme long aussi en ν, sl. dans l'adj, dérivé pési « à pied », cf. Pokorny 791. En grec l’emploi pour le plat de la rame s'explique par la situation de cette partie de la rame et sa largeur.

79 sqq.,

128 sqq., 16 mot contiendrait πηλός 9 boue # d'après l'habitat

πηδόν : n. « plat de 16 rame », d'où « rame » (Od., A,R.). Dérivé πηδάλιον . « rame qui sert à gouverner, gouvernail » ion.-att.,

Fischnamen

πηλός

: m., dor. πᾶλός (Sophr.

32, inser.) « glaise,

argile » (utilisée comme mortier ou comme terre à potier), « boue, vase, fange » (ion.-att., etc.). Composés : πηλότγονος = γηγενής (Call.), «πατίδες dit de chaussures à grosses semelles (Hp.) à côté de πηλο-πατέω

« piétiner dans la boue » (tardif), «πλάθος « potier » (Luc.), -“πλαστος

+ façonné

avec de l’argile » (Æsch.),

-φόρος

« qui

porte du mortier » (pap.) et -popée (Ar., etc.), otc. Au second terme : ἀκρό-πηλος « dont la surface est boueuse » (PIb.),

et dans des textes tardifs : ëu-, ὑγρό-, ὑπο-, etc.

pour des essieux, etc., mais qui n'est pas identifié (Thphr.,

Adjectitfs dérivés

: πήλινος,

avec 16 auffixe de matière,

H.P. 5,7,6, EM 669, 40).

« d'argile » (D., Arist.), πηλώδης « boueux, qui a de la vase »

Dérivé p.-ê. πήδινος, Variante ancienne pour φήγινος (1l. 5,888, Eust. 613,9, EM 669, Hsch.) ; mais l'hypothèse que la variante orthogr. peu attestée πηδήεσσα « planté

(Parm., Th., Pl., Arist.), -ders poét., même sens (Opp.), arrangement métrique pour Ἐπηλόεις p.-6. sur le modèle

de pédoi », pour nïôn- en I. 11,183, devrait être prise en considération, ne repose sur rien malgré Schwyzer, KZ 63,

vase » (Paus.). Verbe dénominatif πηλόομαι «s’enduire de glaise » (Épidaure, Plu.), « être enduit de boue » (J., Plu.),

1936, 65. Toutefois,

actif πηλόω

Orchomène

11 existe un toponyme

(Schwyzer

664,

18),

peut-être

Παδόεσσα tiré

du

à

nom

de

εὐρώεις ; πηλαῖος

les préverbes

« enduire

« d'argiles

(Man.),

de glaise» (Luc.,

« vivant

dans

la

etc.) ; aussi avec

; ἀπο-, περι-, προσ-, GUU- ; d'où πηλώσις

d'arbre παδός (Thphr., H.P. 4,1,3) qu’il faut probablement

« action de couvrir de boue » (Plu.), τωμὰ 6 boue » (tardif).

lire πᾶδός et identifler à πηδός. Selon Métrodore ap. Pline 3,122, serait un nom gaulois du pin.

Il existe un dénominatif expressif προ-πηλακίζω, étymologiquement «rouler dans la boue», d'où avec un sens affaibli «injurier, outrager», etc. (ion.-att.); πηλακίζω n'apparait que dans PSI 5,495 (In* s. av.) puis EM

Et.: Ignorée. Tentative très peu plausible de Deroy, Ét, Class. 16, 1948, 341, Ant. Class. 32, 1963, 429 sq., pour rapprocher 16 mot de πηδόν, πηδάω en évoquant de plus mycén. Padajeu,

669,49 ; l'EM pose une forme πῆλαξ dont l’existence reste douteuse ; προπηλακίζω s’insère dane la catégorie des

πηΐσκος : m. « fils », SEG Z, 509 = Inscr. Cret. 1, p. 90,

verbes en -ακίζω dont certains sont de coloration voisine comme χλιμακίζω, σκορακίζω, φενακίζω (avec &), etc.

ne ?, 5 et 7 (Eltynia, v1° au ve s. av.). Æt.: Hapax obscur, Fait penser à ia famille de πῶλος, etc.

Specht, KZ 66, 1939, 19, pose *rn Floxoç (selon lui, de -1Sxoç [?]) et rapproche de πῶλος où il voit πω - [?).

πηκτίς, οἵ, πήγνῦμι, πηλαμύς, -ύδος : f. « jeune thon », pendant 88 première année selon Arist., H.A. 571 a (S., /r. 608 ; Phryn, Com. ; Hices. ap. Ath. 3,116 e, etc.), -uSelæ f. « pêche aux thons » (Str.), -etov « madrague » (ibid.). Et.: Souvent considéré comme

un terme étranger ou de

Dérivés

: προπηλακισμός

m. « injure,

outrage » (ion.-att.),

plus usuel et de sens plus concret que προπηλάκισις (hapax, Pl., Rép. 329 b), ct. Rôttger, St. z. Platon. Substantivbildungen 19; avec πηλακισμός (Suid.) ; προπηλακιστής m. « celui qui outrage » (Diogen. Oen.) et -ἰστικῶς (D. 30,36). Formes apparentées plus ou moins douteuses : πάλκος © πηλός (Hsch.) qui ferait penser à lit. pélké « marais tourbière » ; πάσκος * πηλός, cf. ΕἸ. Le grec moderne a gardé πηλός +glaise, argile, boue, mortier », πηλοφόρι . «oiseau 46 maçon ». Et.: Ignorée. Le rapprochement le plus anciennement proposé est avec lat. palds Î. « marais » ; Schulze, K/. Schr.

— 897 — 112 ajoute lat. palleô « être blême », πελιός, etc.; Meillet, MSL 13, 1905, 291 sq., rapproche lat. squälus « couvert de boue, sales et v. si. Kkalü «boue», idée reprise chez

πηλός,

πλίνθος, -πλάθος, lit.

Schwyzer, Gr. Gr. 1,426 n. 4 avec la bibliographie, notam-

La glose πάσκος à tirer πηλάς de

a conduit Sommer, Ἔπασ-λος, cf. encore

ment

pélasgique

127

qui

par

repoussée de

v.

Walde-Hofmann ;

Windekens,

groupe avec

balà «maraiss. Laulstudien 74,

Le

πῆλυξ ! ῥαγάς (Hsch.) ; done, « erevasse » ; cf, σπῆλυγξ s.u. σπήλαιον πῆμα

: n. (le dor. a un , cf. Pi., P. 8,81), «souffrance,

maiheurs, noter πῆμα κακοῖο (Od. 3,152), δύης πῆμα (Od. 14,338) dit parfois de porsonnes « fléau », cf. 1], 22,421, Hés.,

Tr. 346 ; terme

de composés

seulement

poétique ; une

avec le vocalisme o attendu

douzaine

au suffixe,

par

ex. : ἀπήμων «indemne, sans souffrance», mais aussi «qui ne fait pas de mal, propice » (Hom., poètes, Hdt., PL, Phdr. 248 c), πολυ- (H. Hom., etc.) et chez Æsch, αὖτο-, Seväpo- « qui détruit les arbres», xœwvo-, μνησι-, πρῶτο- ; d'où, tardivement πήμων « funeste » (Orph.). Verbe dénominatif : πημαίνω, f. -avë, aor. ἐπήμηνα (dor. -&væ, 16, 1°, 1085), parfois au moyen, aor. passif ἐπημάνθην, f. pass. πημανούμενος (S., Aj. 1155) «faire souffrir, endommager, détruire » (Hom., poètes, en outre Hdt. 9,13, ΡΙ., Rép. 364 c, Lois 862 a, 932 e, 933 e).

Doublet de genre animé πημονή f. (trag., Th. 5,18 : ἐπὶ πημονῇ « avec l'intention de nuire »), p.-ê. sur 19 modèle

de ἡδονή ; d’où avec ἀ- privatif ἀπημονέη f. (Call.); avec le suffixe -oûvn : ἀπημοσύνη Î. «sécurité, tranquillité » (Thgn., Paros) et πημοσύνη «souffrance » (Æsch. et E. anapestes, cf. Wyss, Wôrter auf -cûvn 33 et 39). Famille archaïque et surtout poétique qui 4 disparu. Et.: Obscure. Nom d'état en -μὰ sans étymologie évidente, comme σῶμα ou σῆμα. En grec même, on à rapproché

ταλαίπωρος et d'autre part πηρός mais voir s.u. On ἃ aussi tenté d'évoquer πένομαι, πένθος, etc., et hors du grec, lat. patior,

ct.

Ernout-Meillet

s.u. patior.

correspondance formelle, acceptée Frisk, rapproche avest. päman- n.

Une

meilleure

après d'autres par nom d’une maladie

de peau et en skr. 16 m. pämdn- « maladie de peau, gale » ; pour

un

mellleur

rapport

sémantique

on

ajoute

et pämd

et Haudry,

BSL

66, 1971,

πῆ, πῆν, voir πάσσω.

Πηνελόπεια

Bonfante,

Riv.

Mélanges

Ind.

Cumont

121

et

125

n.

3,

Gr. It, 19, 169) se retrouve dans 168

et notamment

d'oiseaux comme

ἀέροψ,

δρύοψ, μέροφ. πήνη

: L., les fils enroulés de la trame, d’où « canette,

bobine » (E.,

Hec.

471,

Ion

197,

AP

6,166);

à côlé de

πῆνος * ὕφασμα (Hsch.). Dérivés : πηνίον, dor. πᾶν- « trame, navette avec du fil » (I 23,762, Thphr., AP), d'où espèce de chenille, Abraxas grossulariata, cî. Gil Fernandez, Inseclos 37 (Ar., fr. 377,

Arist., H.A. 651 b) ; d’Athéna (ÆI., AP), cf, Redard, Noms en Verbe dénominatif δομαι

(Théoc.)

Πηνῖτις, -ἰτιδος Î. « tisseuse » épithète Π ἀνέτης nom d'un Messénien (Hat.), -rnç 198 et 211. πηνίζομαι (com., pap.), dor. πᾶνίσ-

« dérouler

le fM de la trame »; également

avec les préverbes : dva- (Arist.), &xo- (Thphr.), &x(Arist., au flguré Ar., Gren. 578), d'où πήνισμα n. « trame » (AP, Ar., Gren. 1315 dans une parodie d'Æsch.) ; en outre,

πηνώμενον * πηνιζόμενον, τριθόμενον (Hsch., Phot.). Εἰ.:

Ignorée.

(voyelle

a

et

Les

rapprochements

gémination)

ou

german.,

avec

lat.

pannus

anglo-sax.,

got.

fana, v.hall. fano, all. Fahne (avec i.-e. a ou &) « pièce d'étoite », etc., ne conviennent ni pour la forme ni pour

le sens.

πηνήκη : f., sorte de perruque, distinguée de ἔντριχον et προκόμιον (Luc., Dial, Mer, 5,3, etc., Phot., Poll. 2,30,

6,170); d'où πηνηκίζειν * ἀπατᾶν (Hech., Cratin. 319) avec Sux- (Cratin, 282), et πηνηκισμάτων * φεναχισμάτων (Hsch.). Et.: Cette perruque peut faire penser à une bobine de fil.

Le mot doit être tiré de πήνη sur le modèle de φενάκη. πηνίκα

: « quand υ (att.), sur le radical de l’interrogatit

(πῶς, πότερος, etc.) et cf. ἡνίκα,

skr.

päpmän- m. « souffrance, dommage » d’après päpd- « mauvais, méchant », cf. Mayrhofer, Elym. Wb. des Altind.

2,255 s.u.u, päpdh 126.

Chantraine,

noms d’animaux

G/. 36, 1958, 242,

K. Forbes,

d'oie sauvage, (Alc., Ibye., Ar., Arist.), ct. Thompson, Birds s.u., André, Oiseaux s.u. penelops. L’anthroponyme

Pélasgique

hypothèse

sqq.,

πηνέλοψ : éol. ot dor. xäv- m., espèce de canard ou Πηνέλεως (1|.} est p.-8. issu de ce mot comme IInvedôrerx. El.: La finale -ob (cf. Chantraine, Formation 259,

mais

Ernout-Meillet,

πήρα

: ép. depuis POd., -6xn (Hät., Ar., etc.),

Π δνελόπᾷ (AP 6,289). Pénélope, épouse d’Ulysse, Sûrement tiré de πηνέλοψ (Solmsen, KZ 42, 1908, 232), comme

Μερόπη de pépod ; finale -εἰὰ par analogie avec ᾿ἀντίκλεια, ἠριγένεια, etc, cf. Risch, Wortb. der hom. Spr. 8 50 c. Solmsen, KZ 42, 1908, 232 a raison de tirer l’anthroponyme de πηνέλοψ, mais 11 n'y ἃ aucune raison de penser qu'il s’'agit d'une ancienne divinité en forme d'oiseau ; durant toute l’histoire du grec ancien des noms d'oiseau ont

servi à dénommer des femmes, cf. Περιστερά et Bechtel, H. Personennamen 591, Toutes les autres explications de Πηνελόπεια sont ruineuses.

πηός

: forme non ion. πᾶός (Théoc. 16,26, aussi comme

var. Nic., Th. 3) «parent par alliance » (Il 3,163, Od. 8,581, etc., Hés., Call.), « parent » en général, p. ex. SEG

2,461 (Histria). Dérivé παῶται * συγγενεῖς, οἰκεῖοι, Adxevec (Hsch.). Verbe dénominatif, part. aor. pass. παωθείς (Ale. 70), Dérivé tardif πηοσύνη «parenté par mariage » (A.R. 1,48), cf. par ex. xnpocûvn. Æl: Terme de parenté qui doit remonter à l'indoeuropéen. La viellle étymologie qui pose ἔπᾶσος et rapproche 19 lat. par(r)icïda a été reprise notamment par'Gernet, Institutions indo18-29 et Benveniste, Ἐ. Ph. 1937, européennes 2,154-156. Pour une autre étymologie de par(r)ieïda cf, Wackernagel, Gnomon 6, 1930, 449 sqq. =

Κι. Schr. 2, 1302 sqq. En ralson de son Z πηΐσκος ne peut

être évoqué.

πήρα : ion. -n f. « sac de cuir », notamment pour des provisions (Od., Ar., grec tardif), avecle composé πηρό-δετος

— 898 —

πήρα

(L &ç) + qui est noué autour du sac » ou « qui noue 19 sac »

(AP 9,150), πηρο-φόρος (Hsch. s.u. θυλακο-φόρος). Diminutif πηρίδιον n. (Ar., Mén., grec tardif). D'autre part πηρίς οὰ -ἰν, -ἵνος {, « scrotum » (Nic.), cf. γλώχῖν-, ῥηγμῖν-, σταμῖν-, avec le dérivé πηρίνα f. (Gal.), le sens du mot est dû à l'influence de repiværov.

Ἰπήρα « besace, sacoche » subsiste en grec moderne. Εἰ.: Ignorée, comme

signifiant

des

pour θύλακος et beaucoup de mots

contenants,

être

peuvent

qui

empruntés

: ᾿Ασπένδιοι τὴν χώραν τοῦ ἀγροῦ (Hsch.). La

glose d'ailleurs peu claire (Bechtel traduit « Ackerteil »} semble indiquer que le lemme serait un accusatif pl. n. Pas d'étymologie ce qui n’'étonne pas pour une glose pamphylienne, Hypothèses chez Frisk et Bechtel, Gr. Dial. 2,823. En dernier lieu, W. Dressler, Ar. Or. 33, 1965, 184,

songerait à lire xspla — πεδία plur. neut. avec le rhotacisme du pamphylien.

πηρός : ait. πῆρος selon Hdn. 1,190 (ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,383), ct. aussi la glose d'Hgch. πηρόν * ἐστερημένον τῆς φωνῆς * ἕνιοι δὲ πεπηρωμένον καὶ βεδλαμμένον αὐτοῦ τὴν διάνοιαν … τὸν πλάσσω, pour le traitement phonétique cf. κορύσσω, etc.;.il est probable que les autres formes verbales et nominales reposent égalément sur πλαθ-, bien que le -0- (1.-e. -dh-) soit en principe un

morphème de présent, cf. βρίθω, πλήθω, etc., où 16 -θ- est également généralisé (formes analogiques πλάσμα, -πλασμός et dans le verbe xérAaxæ). Pas d'étymologie sûre, mais un rapport avec la racine * pela,- qui exprime l'idée d'« étendre,

êtendue » est probable, ct. παλάμη, παλάθη, etc. Voir encore Beekes,

Proio-Indo-European

Laryngeals 200.

l’écorce

plate ». La

forme

secondaire

πλάτανος

présente

un suffixe banal qui se trouve à l'occasion dans des noms

de plantes, cf. βοτάνη, ῥάφανος, ete. Οἱ, Schrader-Nehring, Reallexikon 2,194, Stromberg, Pflanzennamen 39. Le lat. ἃ platenus.

πλατανιστής



Ἐπλατανιστής

: supposé

par

lat. platanisia

(Pline,

H.N. 9,46), désigne une espèce de grand dauphin qui vit dans les eaux du Gange, Platanista Gangelica. Ei.: Ne peut être rattaché étymologiquement au précédent mais le mot (emprunté?) doit en être rapproché par étymologie populaire. Voir Thompson, Fishes s.u.

912— Thème sigmatique : πλάτος Ὦ, « largeur, étendue », etc, (Simon., Emp., Hdt., PL., X., Arist.), en géométrie » largeur » par opposition à μῆχος «longueur+, signifie aussi « latitude »;

adjectifs composés : ἀ-πλατῆς « sans largeur » (Arist., etc.), εὐ- (X.), ἰσο- (Th., Arist., etc.) ; dérivé πλατικός « général, au sens large, détaillé » (grec tardif). Formations anciennes de sens concret : πλαταμών, -ὥνος

πλάταξ, -axos

: m.

nom

elexandrin

du

poisson.

κορακῖνος, p.8. pour désigner un poisson du Nil (Ath. 809 a), d’où πλατάκιον (pap.). D'après Ath. 11 est ainsi nommé

ἀπὸ τοῦ περιέχοντος, donc d'après sa taille, le mot étant alors tiré de πλατύς. C'est, semble-t-il, à tort que Strômberg, Fischnamen 75, explique πλάταξ par 16 bruit que ferait l'animal en évoquant πλαταγέω car il ne s’agit pas d'un elaquement, cf. Frisk. Autre nom de poisson, p.-ê. apparenté, πλατίστακος identiflé par Dorion, ap. Ath. 118 e, à la plus grande éspèce de mulets, mais selon Parmenon, ibid. 808 f, synonyme de σαπέρδης (ct. ce mot) et de xopaxtvog (comme πλάταξ) qui désigne entre autres un poisson du Nil. Tentative d'analyse peu satisfaisante chez Strômberg, Fischnamen 31 : il est difficile de poser un superl.*r\kriotog de πλατύς ; la finale -axcoç qui ne s’explique guère marque le caractère populaire du mot. Ce caractère populaire est confirmé par son emploi pour désigner le sexe de la femme (Hsch., Ph.) : la métaphore évoque vraisembla-

blement l’idée de πλατύς, ct. πέδιον chez Ar. πλᾶτις, -ἰδος, f., voir πέλας.

πλατυγίζω : «battre l'eau avec les ailes et 168 pattes, barboter » dit d’oiseaux aquatiques, parfois au figuré (Ar.,

Eub.). Tiré de πλατύς d'après πλαταγέω et surtout πτερυγίζω, ct. Taillardat, Images d'Aristophane $ 532.

1 πλατύς, -εἴα, -ὑ : «large,

étendu,

plat»

(Hom.,

ἰοπ.-αἰΐ,., etc.), dit de la prononciation des Doriens, rares emplois figurés avec γέλως, p. ex. Souvent au premier terme de composés, p. ex. : πλατύλογχος (Ar.), -ppoog (Æsch.) ; fréquent dans des termes techniques -πρόσωπος,

avec “γλωσσος, -xovAog, -xcpxog, -xepoç, -φυλλος, notamment chez Arist. et Thphr.

Le f. πλατεῖα 1096,

πλατεῖα

& fourni + paume

des

de la

appellatifs, main»

et

cf. Ar.

surtout

Gren.

πλατεῖα

[6B6ç 5.-6.] « large rue » (Philem., Hérod., grec hellén. et tardif), οἵ, L. Robert, Études Anatoliennes 532 sq., qui mentionne les dérivés n. pl πλατεῖται, ξυστο-πλατεῖται, La déesse de Hiérapolis-Castabala 44, n. Z, etc. ; 16 lat. 8 l’emprunt plaiëa qui a donné le français place; d'où πλατειάζω +frapper du plat de la main » (Phéréer.) ; «prononcer à la dorienne », c.-à-d. avec beaucoup d'«æ longs (Théoc. 15, 88); à côté de πλατεῖα͵ πλατεῖον n. «plateau, table » (PIb.). De πλατύς, πλατύτης f. « largeur » (Hp., X.), dit de la prononciation

(Démétr.)

;

verbe

dénominatif

xAatôve

«élargir, agrandire (X., Arist., grec hellén. et tardif), aussi avec des préverbes : δια-, ἐκ-, êu-, κατα-, etc.;

d’où

πλάτυσμα

n.

objet

plat,

plaque,

aussi

nom

d’un

gâteau plat (Hérod., Héron, pap., etc.), la forme τυμμαὰ est

tardive, avec -σμάτιον (Héron, Orib.); τ-υσμός « élargissement,

dilatation,

(Timon, LXX,

distension », parfois

Dsc., etc.).

« jactance,

vaanité »

m. « pierre plate » (H. Herm, rochers

plats

inondé

(Arist.),

(Arat.,

pour

128, Arist., A.R.), banc de

Gal.),

terrain

le suffixe,

plat

qui

peut

être

cf. τελαμών ; le radical

semble comporter une laryngale finale ; d'où πλαταμώδης (Arist.); πλάτη !. au pl. « omoplates » (Hp., SIG 1024, Poll.), généralement dans le composé ὠμοπλάτη ; outre certains emplois pour désigner des parties du corps d'animaux

chez

Arist.,

le mot

est employé

pour

désigner

le

plat de la rame, d'où ἰβ rame et par métonymie 16 bateau (tragiques) ; πλάτης οἱ πλάτᾶς m. (et parfois πλάτη f.) désignent ou

en Asie Mineure

renferme

des sépultures,

une plate-forme cf. I. Kubinaka,

qui supporte Monuments

funéraires 80 84. οἱ passim; πλάτιγξ * τῆς κώπης τὸ Expoy (Hsch.) avec un suffixe expressif ; πλάτων * χαλκωμάτιόν T @ τὸν ὀρὸν ἀντλοῦσιν ὅτε γάλα συμπήσσωσι (Hsch.), {large] cuiller pour séparer le petit lait de ce qui est caillé ; πλάτωνις, -180G M. cerf aux larges andouillers (Gyran. 59), Dans l'onomastique Πλάτων est 16 nom en forme de sobriquet (+aux larges épaules ») du philosophe Platon, d’où Πλατώνειος, -ἰκός, etc. Dans la toponymie Πλάταια (Il 2,604, etc.), surtout au pl. -af (fon.-att.), même variation d’accent que dans &yutæ, -ol « Platées » ville de Béotie. Le grec moderne a gardé πλατύς, πλάτη « épaule », πλάτος «largeur», πλατεῖα « place, orchestre, parterre » dans un théâtre, etc. Et.: ἸΠλατύς répond exactement à skr, pyihü-, avest, porobu- «largew meis sur lit. plaiàs v. Kurylowicz, Apophonie 223 n. 13 ; πλάτος avec vocalisme zéro analogique (ct.Bépog et βαρύς) s'oppose à des formes à vocalismo e dans skr. prâthas- n. «largeur» = avest. frabah- n.,

p.-8. irl. leth n. « côté », etc. ; πλάτη a été créé à côté de πλάτος, comme βλάδη à côté de βλάδος. ἃ πλαταμών correspond avec le vocalisme dissyllabique ekr. prafhimén-

e attendu et un radical m. «extension, largeur ε,

cf. le type de τελαμών. Le toponyme Πλάταια est considéré comme un correspondant de skr. pythivt f. « terre », 418 large surface » (f. de prthü-), mails Szemerényi, Syncope 157, et Hiersche, Tenues aspir. 12, n. 73, pensent que

l'origine en est mAxteïx par assimilation. Au grec πλάτη répondent dans diverses langues des formes suffixées : irl, leithe f. «omoplate » (de * plelyd-), v. st. pleste « épaules (de “pletyo-); avet un suffixe en nasale le hittite a pallana- « épaule » (de “pltano-), ct. Laroche, Rev. Phil. 1949, 38, Benveniste,

BSL

50, 1954, 42 ; en celtique l'irl.

8 lethan «large » (*pletano-), mais il est douteux qu’il faille évoquer grec πλάτανος dont la forme répondrait exactement au hittite, cf. s.u. Le verbe radical correspondant est skr. präthati « élargir, étendre », -te « s’étendre », etc. Le grec πλαταμών, 16 skr. prathimdn et prthivl invitent à poser un thème à laryngale * pleto,-|plta,- et l’on admet que la laryngale devant voyelle a donné naissance à l’aspirée sourde du skr. pythü de *plieu-, präthas- de * pellaos, cf. Mayrhofer, Etym. Wb. des Allind. 2,333, Pokorny 833.

— 2 πλατύς : «salé, saumâtre » (Hdt. Arist., Mete. 358 a b [Gäwp, ὕδατα]). Ei.:

Hypothèse

ingénieuse

de

2,108

[πόματα],

(11.

17,432),

Heubeck,

Gl.

37,

Æsch.,

Pers.

876

Gestirnnamen

141 8qq.

1958,

πλατεῖ (Od. 24,82) οἱ πλατὸν λλήσποντον

cf. aussi

qui fait entrer 16 mot dans 18 famille de πολύς et surtout

Scherer,

258 sq., après Passow et Pape : ce savant part de l'expression πλατὺς ᾿Ελλήσποντος attestée deux fois chez Hom.,

“λλησπόντῳ

πλείων

918—

: l’expression

de

«large Hellespont » aurait été mal comprise parce qu'elle né semblait pas convenir à un détroit. D’autre part,

l’Hellespont chez Hdt. 7,35 est qualifié αὐ ἁλμυρός, On s'étonne pourtant de cette déviation de sens chez Hdt.

et Arist. L'étymologie précédemment proposée évoquait skr. ραϊά- « piquant » ce qui présentait des difficultés, cf. Mayrhofer, Elym. Wb. des Alfind. 2,191.

πλείων, πλέων, n. πλεῖον, πλέον : Hom,, ion.-att., etc.,

en outre, nom. et acc. pl. πλέες, πλέας (IL, Mytilène), d'où πλίες, πλίας en crétois (Lois de Gort. 7,18,24, etc.), sur arcad. πλός (Schwyzer 654,16) et att. πλεῖν (Ar.) = πλέον, surtout devant À et un nom de nombre, cf. Et. Autres détails chez Seiter, Sfeigerungsformen 113, notamment egur l'alternance πλει-ἰπλε- et πλῆον à Milet (Schwyzer

ct.

726,

Et.). Comparatif

« plus,

πολύς

de

plus

grand,

plus nombreux », etc. (Hom., ion.-att., etc.). Superlatif πλεῖστος «le plus, 16 plus grand, le plus nombreux », etc.

(Hom.-att.,

ete.).

À. Famille de πλε(ἴ)ον ; composés, πλεονέκτης «cupide, qui

πλέθρον : n. (ion.-att., etc.) et πέλεθρον (Hom, ; IG 11), 1126 [delph.J; IG IX 1, 693 fcorcyr.}; 16 XIV, 10

à plus que

[syracus.]) ; « mesure de longueur de 100 pieds, mesure de surface de 10.000 pieds carrés», à Syracuse « piste de

«augmentation de salaire » (pap.), tation de prix » (pap.).

course ». Au second terme de composé : ἀ-πέλεθρος * non mesurable, immense » (Hom,, Nonn.), δίπλεθρος « qui mésure deux

Dérivés : πλεοναχός «de plusteurs façons » (Épicur., Arist.) avec -αχῶς (ἰδίά,), -αχῇ « à plusieurs point de vue » (Pl.), πλεονάκις « souvent » (lon.-att.) ; πλειονότης . excès de longueur de la corde (Nicom., Harm.), πλειότης « pluralité » (Theol. Ar. 12). Verbe dénominatif ; πλεονάζω « être abondant, excessif, excéder » en parlant de personnes « en faire trop, dépasser les bornes », au pass. « être exagéré » (lon.-att., etc.) avec τασμός (Arist., LXX, etc.), -«oue (LXX, pap.), avec -ασματίζω (pap.), -«arç (tardif). B. Famille de πλεῖστος, Au premier terme de composés : πλείαταρχος (B.), πλειστοδόλος « qui amène 16 plus gros point aux dés » (AP 7,422), πλειστο-λόχεια « petite aristo-

pièthres»

avec

-oy

slongueur»

ou

«surfaco

de

deux

plèthres » (hellén. et tardif), -lx f. (corcyr.), δεκάπλεθρος (Th.), Ex- « de six plèthres » — 1 stade (E., El, 883, Méd. 1181), ἐξά- (Hdt.), ἡμί- (Hdt.), etc. Dérivés

; πλεθριαῖος

« de

la taille d'un

plèthre » (PL,

X., etc.) avec le suffixe des adjectifs de mesure en -ἰαῖος ; πλέθριον n. nom d'une partie du gymnase à Olympie (Luc., Paus.), πελεθρονιάς, -άδος Î. « grande centaurée » (Ps. Dsc.). Verbe dénominatit: πλεθρίζω (Thphr., Car, 23,2) au figuré p.-ô. « faire le malin » (si 16 texte est correct), d'où πλέθρισμα * δρόμημα (Hech., Phot.); aussi ἐκ-

πλεθρίζειν « courir , en faisant des allers et retours de plus en plus courts (Gal. 6,133).

Et.:

Le

suffixe est 16 même

Étymologie

obscure,

Parmi

que

dans

βέρεθρον,

hypothèses

les

etc.

énumérées

chez Frisk la plus plausible serait celle de Kretschmer, GL, 9, 1918, 225, qui relie le mot à πέλομαι, en acceptant l'amélioration

nant

proposée

de la charrue,

par Thierfelder chez

sillon».

La

forme

Frisk « tour-

homér.

πέλεθρον

semble la plus archaïque. Szemerényi, Syncope 214 sq. (avec d'autres détails), pense que πλέθρον en serait Issu

par syncope.

-εξία,

iss autres » (Th.,

etc.) avec

tardif

grec

ἔχω ; en

etc., ct. s.u.

-extéo,

-ἐκτημα,

πλεο-μισθία

πλεο-τιμία « augmen-

loche » bonne pourlesaccouchements (Pline), πλειστόμδροτος «où il y a beaucoup de monde » (Pi.), etc., dans quelques

Πλειστῶναξ, anthroponymes avec des hypocoristiques comme (Bechtel,

H. Personennamen

371

Πλήσταρχος (Tégée), Πλειστίας, Πλειστώ L 6q.).

Dérivés : πλειστάκις « très souvent » (ion.-att.), -αχόθεν (Ar.), πλειστήρης «très long» dit du temps (Æsch., Eu. 769), ef. s.u. -hpne ; d'où πλειστηρίζομαι glosé par la scholie καυκῶμαι

hautement,

« affirmer

se targuer

que » (Æsch.,

Ch. 1028) ; mais πλειστηριάζω « enchérir » (Lys., ΡΙ, Com., Them.), d'où -nprxcuég * ὑπερθεματισμός (Hsch.) = « fait

d'enchérir ».

En grec moderne πλέον a donné πιό qui sert à l’expression du

comparatif;

on

aussi

a

πλειονότης

# majorité »,

πλειστάκις,

Πλειάδες : L. pl., rarement -dç sing. (att.), chez Hom., Hés., Sapho Πληϊάδες, avec allongement métrique selon Schulze, Q. Ep. 174 sq.; d'autre part Πελειάδες (Hés., Alcm., Pi, Æsch., E.) est refait sur Πελειάδες de πέλεια,

πλειοψηφία, etc.; πλεῖστος subsiste avec πλειστηριάζω à mettre aux enchères », etc.

les Plélades étant considérées comme des colombes fuyant le chasseur Orion. Nom de la consteilation des Plélades (plus tard nom donné à Alexandrie aux sept meilleurs poètes tragiques).

ἔπλημτῶν, πλείων avec abrégement s'expliquant par l’analogie de πλεῖστος (et de μείων ?). Les formes πλέες, πλέας, crét. πλίες, πλίας onl été diversement expliquées Benveniste, p. ex., Origines 54-55, pose * plew-es,. Si comme 1 est plausible il s'agit d’une innovation on peut admettre que sur πλέον à été créé un pl. n. πλέα (attesté à Gortyne sous la forme πλία), d’où πλέες et πλέας, οἵἱ, Leumann, ΚΙ. Schr. 214 sq. suivi par Seiler, 0. σ. 119 et Egli, Hetero-

Et.:

Formation

en

-ἀδ-

comme

Ὑάδες.

Étymologie

obscure. On trouve une ressemblance dans un nom iranien

des Piéfades : persan pl. parvin, paîto f. pl. pérüne, à quoi l’on joint avest. acc. f. pl. paoiryaëingas nom d'une eonstellation. Mais toutes ces formes divergent dans le détail : les formes de l'avest. et du persan ont pu subir

l'analogie d'avest. paoirya- « 10 premier ». En grec Πλειάδες 8 pu être influencé par le verbe πλέω car leur lever et leur coucher ont un sens pour les navigateurs. Voir Pokorny 800

Et.: Comparatif et superlatif de πολύς bâtis sur la racine *plea- de πίμπλημι, etc. Pour le comparatif on pose

autre

klisie

76;

Siudia

Mycenaea

chez

Szemerényj,

qui écarle aussi

franchement

hypothèse

Brno

38,

encore

l'idée d'un radical x\ef-, en effet inadmissible pour ie grec. La forme πλεῖν uniquement attique (voir plus haut) et p.-ê. familière est obscure, Benveniste, /. c,, y voit la

πλείων



réfection d’un ancien

une

grande

* plëis> Ἐπλεῖς ce qui lui conférerait

antiquité.

Szemerényi,

Syncope

255-267,

tenant compte des conditions dans lesquelles la forme est attestée, y Voit une syncope de πλεῖον, 06 qui est finalement

plus plausible. Mais l’arcadien πλός reste inexpliqué, ct. Schwyzer,

!. c. L'ë

de *n).-qyow

est

assuré

par

l'avest.

914— Formation

pour

les

199,

bras

Benveniste,

Origines

du

(Eub.)

poulpe

108, d'où xAextéviov

et

les

dénominatifs

πλεκτανάομαι « être enlacé » (Æsch., Ch. 1049) et -όομαι id. (Hp.) ; 4. πλέξις f. « action d'entrelacer » (PL., Pit. 308 d) aussi avec ἐμ-, περι-, συμ- ; AVec -εἰδιον (Suid. s.u. ἔρσις) ; B. πλέγμα n. «ce qui est entrelacé, tressé, travail de van-

fräyah- « plus, beaucoup », l’ady. skr, präyah. Les formes enm du grec comme πλῆον ou Πλήσταρχος sont secondaires

nier s, dit d’une nasse,

d’une

Eu,

etc.),

combinaison » (Pl., etc.),

et ne représentent rien d’ancien, cf. Seiler, . c.

de

cheveux»

Le superlatif πλεῖστος

montre

un e ancien

(alternance

ëls,), comme on l'attend et trouve un appui dans avest. fraëstom 416 plus s, V. norr. fleistr « le plus ». Voir encore s.u. πολύς et πίμπλημι, en outre, Pokorny 800, Mayrhofer, Etym. Wb. des Aitind. 2,377.

Tr. 617; Call., Zeus 89 ;

πλειών, -ὥνος : m. (Hés,

6,93 ; IG IX 1, 880, 13, inscription métri-

Lyc., 201 ; AP

que). Le mot emprunté par 168 Alexandrins à Hés. signifie toujours chez eux « année, achèvement de l’année », cf.

πλειών * B ἐνιαυτός * ἀπὸ τοὺς καρποὺς τῆς γῆς συμπληροῦσθαι (Hech.). Chez Hés. le mot n’est pas clair. Mazon traduit « grain » en rapprochant la glose πλειόνει * σπείρει (Hsch.), mais πλειόνει ne peut être un dénominatif de πλειών, -ὥνος et la glose à été corrigée on πλείονι * πλήρει, Troxler, Spr. u. Worischaiz Hesiods 186 sq., comprend «abondance » Le plus sage est p.-ê., avec Wilamowitz dans son édition, de comprendre «année, achèvement de l’année rurale » qui mène le grain à maturation.

Et.: On tirera donc le mot de πλέως, épique πλεῖος avec le suffixe -dv (d'après les noms de mois?), cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,488.

πλέκω : ion.-att.…, la forme πλεγνύμενος chez Opp. est une création alex. artificielle, f. πλέξω (ion.-att.), aor. ἔπλεξα (IL., ion.-att…, etc.); passit ἐπλέχθην (Od., ion.-att.) et ἐπλάκην (ion.-att.…, la forme ne peut entrer dans un vers

hom.), d’où les f. πλεχθήσομαι et πλακήσομαι (ion.att., etc.) ; aor. refait et rare ἐπλέκην (Tim., Pers. 157, parfois

ailleurs

Hdn. 2,356,

comme

var.),

parf.

πέπλοχα

Hp. donne à la fois πέπλοχα

att.

selon

et πέπλεχα,

passif πέπλεγμαι ; désidératif mAcEelco (Hdn., Épim. 249). Sens d'où

technique « tordre,

« tresser» entrelacer,

Avec de

ἐμ-,

« tresse

συμ-;

d'où

πλεγμάτιον (Arist.), -ματεύομαι * ἐμπλέχεσθαι {(Hsch.) ; 6. πλέκος n. sigmatique « objet d'osier » (Ar., Ach. 464, Paiæ 528, parodies d'Euripide); les composés tardifs ἀμφι-, περι-, συμ-πλεκήῆς « tressé, emmêlé » (Orph., Nonn.) sont apparemment tirés de ce thème, mais créés indépendamment ; d'où περιπλέκεια « complication » (Jambl.) ; 7. πλέκτρα n. pl. « travail de vannerie # (Samos 1v* s. av.) ; 8. noms d‘agent rares et tardifs : ἐμπλέκτης m. «celui qui

tresse des cheveux » (Gloss.), ἐμπλέκτρια (1.)* κομμώτρια (EM 628, 5, cf. Moeris 201, Hsch. s.. χομμώτρια) = coiffeuse.

Adv.

ἐμπλέγδην

«par

enchaînement » (tardif),

περι-

«en tenant dans ses bras » (AP, etc.).

Il existe apparemment un dénominatif xAexéo tiré de πλέκος [1), forme vulgaire pour décrire l'étreinte amoureuse : σπλεχοῦν (Ar., Lys. 152, d’après Hsch. et Poll., 168 mes ont πλεκοῦν), parf. pass. διεσπλεκωμένη (Ar., PI. 1082), κατασπλεκῶσαι * κατελάσαι (Hsch.), d'où σπλέκωμα n. {(sch. Ar., PI. 1082); hypostase tirée de ἐς πλέκος avec aphérèse à l'initiale, cf. σκορακίζω. Avec un tout autre

sens πλέκωμα * δράγμα (Sch. Théoc. 7,157), qui ne suppose pas forcément un verbe πλεκόω. B. Vocalisme o : 1. πλόκος nom verbal du type λόγος, «boucle de cheveux, tresse, couronne, gulrlande » (Pi., trag., etc.) ; nombreux composés : composés de dépendance,

δολο-πλόκος, στεφανη-, etc., οἱ surtout composés possessifs ou avec préverbes : ἰό-πλοκος, πολύ-, Sid-, oûu-, etc. ; d’où

ἐμ-

πλόκιον

«boucle

etc.),

n. « coïlier » (inscr. hellén., Plu.,

pour

168

tenir

cheveux », etc.

avec

(hellén.)

et

Ρ]. ἐμπλόκια nom d'une fête à Athènes (Hsch.), στεφανη(AP); avec des subst. f. comme δολο-πλοχία, εὐθυetc.;

πλοκία,

adjectifs

:

πλόκεμος

« bon

pour

tresser »

également à πλόκος qu'il faut rattacher des appellatifs concrets : πλοκάς, -άδος f. « boucle, tresse » (Phéréer.), πλο-

le vocalisme

cordes,

avec

(PL.,

tourner » ; au figuré « combiner,

cheveux,

d'un

e : 1. l'adj.

verbal

ne

présente pas le vocallsme zéro attendu (ct. ἐπλάκην), πλεκτός «tressé » dit

également

etc.

(Thphr.); δια-πλόκινος « tressé » dit d'un canot (Str.) ; c'est

de

{entre autres συμπλέκεσθαι « être enlacé » pour lutter ou dans une étreinte amoureuse] ; en outre, dva-, δια-, ἐκ-, ἐπι-, καταν, προσ-, θἷο, Dérivés.

(NT);

d'osier,

panler,

dit

construire », souvent en mauvaise part « machiner », dit de mensonges, cf. Taillardat, fmages d'Arisiophane & 391 ; aussi avec des préverbes : particulièrement év-, zepe-, συν-

A.

« assemblage,

corbeille

de

paniers,

de

couronnes,

etc.

κεύς m. « celui qui tresse » (Épich,, Hp.); verbe dénominatif πλοκίζομαι « avoir les cheveux tressés » (Hp., Aristaenét.), πλοκή f, « fait de tresser, tisser » (Épich., Arist.), « tiseu » (E., IT B17, PI., Lois 849 6), d'où « tromperie » (E.), dramatique # intrigue d'une nœud «combinaison, (Arist.), etc. ; le mot a un sens plus général que πλόκος et ne s’applique pas à la chevelure ; il est combiné avec des préverbes : ἐμ- « mélée, mélange », etc. κατα- « entrela-

(Hom., ion.-att., etc.), même extension du degré e que dans

cement,

στρεπτός ; également

dérivé περιπλοκάδην entreméôlement », etc.; adverbe (AP); 8. πλόκαμος m. atresse» de cheveux, parfois * boucle » (Π|, 14,176, poètes, prose tardive), au second

plus de 25 composés

: εὖ- (Hom.),

συμ- (LXX), θεμι- (Pi.), etc., avec πλεκτόν ἐ panier » (SIG 1016, Tasos) ; d'où les dérivés en -exéç, συμπλεκτικός « qui concerne l'art d'entrelacer » (PI., PU. 282 d), « copulatif » (gramm.), περι- (Gal.); 2. πλεκτή Î. «repli d'un serpent, corde, filet » (Æsch,, E., PL, pap.), iesu de πλεκτός plutôt que nom d'action tiré de πλέκω, mais οἵ, Frisk, KI. Schr. 374 ; 8. πλεκτάνη 1. « repli, tentacule du poulpe », etc. (com., Arist., etc.), issu de πλεχτός, ct. Borévn, Chantraine,

terme

complication »,

de

nombreux

mep:-

composés

id.,

chez

συμ-

Hom.

« combinalson,

: eù-, καλλι-,

puis lo-, xuavo-, λιπαρο- toujours dit de femmes; χρυσο-, etc.; εὐπλόκαμος à un féminin marqué dans

εὐπλοχάμιδες (᾿Αχαιαΐ, Od.), d’où πλοκαμίς, -ἴδος (poésie hellén.) sur le modèle du couple χνημίς, εὐχνημῖδες ᾿Αχαιοί, ct. Leumann, Hom. Wôrter 122 sq.; en outre,

— πλόκαμα * τὰ περιόστεα (Hsch.), πλοκαμώδεα * τὸν οὖλος βόστρυχον ; 4. πλοχμός, surtout au pluriel -ol « boucles » (Fl

17,52

*-amo-

dit

d’un

Troyen,

guerrier

(cf. Chantraine,

Formalion

A.R.,

138)

qui

suffixe

AP),

n'oblige

pas

à supposer un radical en s, mais cf. dans Æt, v.h.all. flahs; B. πλόκανον π, tout objet tressé (PL, Tim. 52 e, 78 € ; X., Cyn. 9,12, etc.), même suffixe que dans ξόανον, ὄργανον. Cette famille de mots qui s'applique à la technique du tressage, de la vannerie (raroment dit de cordes ou de tissus) a connu en grec un développement particulier avec le radical πλοκ- pour la coiffure féminine. En grec moderne, πλέκω àtresser, tricoter, tramer»

avec πλεκτός, πλέξιμο, οἷο., d'autre part Aoxi « entrelacement, intrigue », πλόκαμος « tresse », πλοχάμι e bres du poulpe ». Et.: Le présent radical thématique πλέκω n’a pas de correspondant exact.hors du grec. Mais le lat. a dû avoir un itératif en -dre

*plecé, bien attesté dans les composés

implicäre, explicäre, d'où plicô « plier, replier » et surtout avec élargissement

pectô, v.hall.

flecié. flehtan

Cette

ἐ : pleciô « tresser, entrelacer ε, comme

forme

se

« tresser » (suffixe

retrouve

en

germanique,

en 8 dans v.h.all.

flahs,

anglo-sax. fleax « lin ») ; en slave, v. sl. plelo, plesti, russe

pletit, plesil «tresser » aussi « tromper ». Le radical plek- se retrouve en skr. pragna- m. « turban » (i-e. *plok-no- ct. Mayrhofer, El. Wb. des Allind. 2,370) et d'autre part dans les composés lat. simplex, dupleæ. Si *pl-ek- est considéré comme un thème II, on retrouve la racine dans lat. duplus, etc. On a même évoqué *ples,de πίμπλημι, πλείων, οἷο, cf. Monteil, Phonétique εἰ Morphologie du latin 128.

πλεονεκτέω, TAcoveËla, etc., voir πλείων. πλεύμων,

-ovog:

M. (la forme πνεύμων généralement

donnée par nos mss résulte d'un rapprochement avec πνεῦμα, cf. Arist., Resp. 476 a ; πλεύμων est attesté parfois chez Hp. ; aussi S., Tr. 667 ; ZG IV*, 1, 122, 56 Épidaure, 105 s, av. ; Moeris p. 309) ἐ poumon » surtout au pl. (Hom., ion.-att, etc.), d’où « méduse » (PI., Arist.), avec 16 composé tardif ἁλιπλεύμων (ef. Thompson, Fishes S.u. πνεύμων). Au premier terme de composés duns πλευμο-ῥρρωγήῆς «avec une déchirure dans 16 poumon » (Hp.). Dérivés : πλευμονώδης + qui ressemble au poumon » (Arist.), -tcôç (Arist.), πλουμονία f. «inflammation des poumons,

pneumonie»

(com.,

médec.),

plus

souvent

l'hypostase περιπλευμονία (ion.-att.) ; en outre, πλευμονίς, εἰδος f. id. (Hp.); πνευμόνιον dimin. (Hégésandr.), -(ἃς « qui concerne le poumon * m. (Poll. 2,215). Formes abrégées chez les médec. : πλεῦμος m, « pneumonie » (Hp.), πλευμάω « souffrir de pneumontie » (Hp.) avec

la var. -60. Le grec moderne

πλέω

915 —

plavate « flotter » le poumon étant l'organe qui flotte dans l’eau ; pour un fait ossète correspondant, voir Benveniste, BSL 52, 1956, 40 = Langue ossète 41; même relation, en balto-slave, différente toute une formation avec v. pr. plauti, lit. plaüéiai m. pl., v. sl. pljusta n. pl. de * pleu-fyo- et les verbes lit. plaûti, v. s1. pluti.

πλευρά : f. au sing. rare « côte » (Hdt., Arisi.), au p!. «côté,

flanc » d'un

homme,

d'un

animal,

d’un

vaisseau,

d'une armée (Hom., ion.-att., etc.) ; πλευρά désigne aussi 16 côté d’une figure géométrique, cf. Mugler, Terminologie géométrique s.u.; d'autre part, plus rarement πλευρόν n.

généralement au pl. πλευρά 4 côté, flanc » d’un hommé ou d’un animal, ion.-att.).

d’un

Iieu, d’une

armée

(1|. 4,468 ; 11,437 ;

Souvent au second terme de composé : &-xAeupog t sans côte » (Arist.), e&- « aux flancs larges » (Arist.), ἀντί- « aux côtés parallèles » (S.), περί- « qui entoure les flancs » (E.), ἰσό- (Xen.), nombreux exemples avec un nom de nombre :

δί-, τρί-, τετρά-, ποντά-, etc. Issu d'une hypostase παραἀ ὍΠ cheval » (Χ.),

πλευρίδια n. pL « protection des flancs

ef. προμετωπίδιον, προστερνίδιον. Rarement

au

premier

ex., πλευρο-χοπέω

: P.

terme

« frapper 19 flanc » (S., Aj. 236).

Dérivés : πλευρία pl. n. « côtés » (Hp., Delphes) avec πλευριάς, -ἄδος f. «côté d’un terrain » (Schwyzer 62, 54, Héraclée), cf πεδιάς et l'adj. πλευριαῖος « qui est sur le côté » (Béotie) ; πλευρίτης

Redard, (Hp.,

Noms

m.

costale » (Pol}. ;

en -τῆς 101), -ἴτις f. [νόσος] + pleurésie »

Ar., etc. ; Redard,

o, c. 103), aussi nom

de plante,

à cause

des marais»,

« germandrée

= σχόρδιον

« vertébre

de

son

effet thérapeutique (Ps. Diosc. ; Redard, 0. c. 75) ; πλευρώματα « flancs » d’un homme ou d’un objet (ZÆsch.), élargissement poétique, cf. Chantraine, Formation 186, mais chez Ath., Mech. 17,13, le mot est un terme technique peu clair ;

πλευρισμός sens peu clair, πλευρικός. Il y a trace ἐμπλευρόομαι «Be heurter παραπλευρόω « couvrir les V.A. 3,85).

Onomastique

p.-ê. « digue » (pap.) ; adj. tardif d'un verbe dénominatif dans aux côtes de quelqu'un » (S.), flancs » d'un navire (Philostr.,

nom

: Πλευρών

d'une

d'Étolie

ville

(Hom., ete.) avec l'adj. Πλευρώνιος (11. 23,685, etc.), confirmés par le mycén. pereuronade « Ἰλευρώναδε et l'ethn. pereuronijo (Chadwick-Baumbach 236) ; ct. Krahe, Zeitschr. Ortsnamenforschung 8, 1932, 159. Ei.: Le grec a conservé πλευρά « côté, flanc » avec

πλευρικός οἱ πλευρίτης « pleurésie ». Ei.: Obscure. Formation comparable à celie de veupd, etc.,

à analyser en nAeF-po-, issu de ἔπλε- αρ, appartiendrait

à la vaste famille de * pel- « étendre », ct. πέλαγος, παλάμη, etc. (Benveniste, Origines 112). Objection de Frisk qui pose

comme

sens

originel

« côte ».

emploie les formes refailes πνεύμων,

«μονία, etc. Et.: Le nom du poumon est un des noms de parties du corps qui varient dans les diversés langues i.-o. La forme

la plus proche du grec est skr. klomdn- m. «ie poumon droit », au pi. 4108 poumons », si l’on admet une dissimilation de p-m en k-m, en posant i.-e. * pleumon-. Le latin pulmô, -ônis si l'on admet qu'il est issu de *plu-môn se distinguerait par le vocalisme zéro du radical et le vocalisme long du suffixe. On tire 16 mot grec et le mot skr. 46 πλέω,

πλέω Hdt,,

: Hom.,

Th.,

etc.),

ion.-att, mais

etc., fut. πλεύσομαι

parfois

-σοῦμαι

(outre

(Hom.,

Théoc.



c'est un f. « dorien », Th., Lys., Pl.), πλεύσω (tardif) ; aor.

ἔπλευσα (ion.-att., etc.), part. πέπλευκα (8.); au passif , ἐπλεύσθην (Arr.) : πέπλευσμαι (Χ., D.), f, πλευσθήσομαιaor. «aller par mer, naviguer » dit d'hommes et de bateaux, «flotter », dit d’uno 116 (Hädt. 2, 156), au figure (8., Ant.

190,

D.

19,250,

etc.);

nombreux

emplois

avec

des

préverbes : ἀνα- «remonter en bateau, mettre à la voile »



πλέω

916 —

(Hom., etc.), &xp- « partir en bateau » (Hom,., etc.}, δια-

*bateau,

«faire une traversée » (ion.-att.), elc- « entrer à bord d’un bateau » (att.), éx- « partir en bateau» (ion.-att.), ἐμ« naviguer à bord d'un vaisseau » (att.), ἐπι- « naviguer sur,

au dérivé πλοῖον de *rA6(F)rov «bateau»s Voir encore πλώω,

attaquer par mer, flotter sur ν, etc. (Hom., ion.-att., etc.), κατα- « débarquer, descendre un fleuve » (ion.-att.), παρα«dépasser en naviguant, longer la côte » (Od., ion.-att.), Trept- « contourner »s en naviguant ou en nageant (ion.att.), προ- «naviguer devant » (Th.), προσ- « naviguer contre » (lon.-att.), etc.; plusieurs composés à double préverbe, Ῥ. ex. &ex- « percer la ligne des vaisseaux ennemis » (Th., etc.). Nom d'action : πλόος, cContr. πλοῦς m. (en grec tardit quelques formes athém. gén. πλοός, dat. xAof) « navigation, voyage par mer, moment de prendre la mer » (ion.-att.) ; une soixantaine de composés divers : ἄπλοος «non navigable » (ait., etc.), éM- (Hom.), εὕ- (Théoc., etc.), cf. le nom d'homme mycén, euporowo (Chadwick-Baumbach 236), πρωτό- « qui prend la mer pour la première fois » (Hom., etc.) ; notamment avec des préverbes ; ἀνά-, ἀπό-,

διά-, elo-, ἐκ-, κατά-,

παρά-,

περί-, πρόσ-,

etc.

: ces

mots fonctionnent comme adj. ou plus souvent comme nom d'action : περί-πλους « qui peut être longé par mer » (Th.), « qui navigue autour de » (AP), mais aussi e la navigation

autour de, périple » (att.) ; d'où quelques dérivés f. en -ἰἃ et -ἰἄ : ἄπλοια «impossibilité de naviguer » (ZÆsch., eto.), εὐπλοίη (Hom., etc.) et εὔπλοια (Æsch., etc.), εὐθύ-πλοια (Str.), etc. ; verbes dénominatifs en grec hellén. et tardif, εὐπλοέω, ταχυ-, etc. Πλοῦς au premier terme dans πλου-δοκέω « attendre un vent favorable » (Cicéron, Afi. 10, 8, 9). Dérivés de πλόος : πλοῖον n., p.-8. ancien mais ignoré d'Ilom, « bateau » (ion.-att.), quand le mot est opposé à γαῦς, désigne un bateau de commerce, cf£. Th, 4, 116, mais avec μακρόν désigne un bateau de guerre (Th. 1,14), sans μακρόν (X., Iell. 1, %, 1) ; s'est substitué à ναῦς dans le grec tardif; d'où les diminutifs πλοιάριον (Ar., X,, grec tardif), -αρίδιον (pap.). Adjectifs: πλόϊμος « apte à naviguer, convenable pour la navigation, navigable » (Th., D., etc.),

écrit πλόιμος chez D., mais les mss de Th. sont en faveur de

πλὧιμος,

ionisme,

forme

influencée

par

πλώω,

cf.

Arbenz, Adjektiva auf τιμὸς 48 8q.; πλοώδης « qui flotte » au figuré (Hp., Art. 14), ct. Strômberg, Worlistudien 25 ; πλοὐκή * xl πλόιμος θάλασσα (Suid.) ; verbe dénominatif πλοΐζω, -ouæt « naviguer » (PIb., etc.), substitut de l'ancien πλοωΐζω, ct. πλώω. De TAéw,nom d'action hapax πλεῦσις (Hsch. s.u. νεῦσις) et ἐπίπλευσις « attaque » (Th. 7,36), opposé à &véxpouerç «repH », pour l’usuel ἐπίπλους. En grec moderne πλέω « flotter, voguer ν, pour « naviguer » on dit ἀρμενίζω, etc., πλοῖον « navire », etc. Et.: Le présent thématique πλέ( ) correspond à skr, pldvate « flotter, nager» avec un adj. verbal pluiasignifiant

«flotiant,

inondé »,

etc.;

v.

sl.

plove,

pluti

« voguer » (avec o issu de e) ; on ajoutera malgré son sens particulier lat. pluit « il pleut » qui doit reposer sur * plovit

de “plevit. Le sens de « naviguer » important en grec et naturel dans un peuple de marins, résulte d'un développement particulier, le radical signifiant originellement «êôtre dans l’eau, flotter, être inondé » ou « inonder », etc. À côté du nom d’action πλό( )ος, 16 skr, à 19 nom d’agent oxyton plavd- « qui flotte, radeau », etc., cf. 19 russe plou

canot », tokh.

B plewe

(de

*plowo-)

répond πλύνω,

« bateau » ;

v. norr. fley n. πλοῦτος et ct.

Mayrhofer, Et. Wb. des Altind. 2, 383-384.

πλέων, comparatif, voir πλείων. πλέως, πλῆθος, voir πίμπλημι. πληγενεῖς

ἐκ τοῦ

: οἱ μὴ

À μητρὸς

πατρὸς

αὐτοῦ

ἀδελφοί (Hsch.) « demis-trères ». Serait-ce un composé

de

πλήν ? p.-6. à Hre Ἐπληγγενεῖς ?

πληγή, voir πλήσσω. πλημμελής : « qui commet une faute » (Démocr., att.) avec 16 dénominatif πλημμελέω « commettre une faute, se tromper » (attique), d'où πλημμέλεια « faute, erreur » (att., etc.) ; en outre πλημμέλημα (Æschin., LXX), noug (LXX). Métaphore reposant sur l’idée de faire une fausse note (cf. Arist., Probl, 919 a) de πλήν et μέλος (voir ces mots) par opposition à ἐμμελής. Voir pour le détail S. Daniel, Vocabulaire du culte dans la Septante 341-361. Le grec moderne ἃ πλημμελής, πλημμέλεια, πλημμελειο-

δίχειον « tribunal correctionnel ».

πλήμνη : f. «moyeu d’une roue » (/L, Hés., Bouciler, Hp., A.R.); aussi πλημνόδετον n. «anneau avec lequel les rayons sont fixés au moyeu » (Poll.).

Et.: Traditionnellement rapproché ‘de πίμπλημι, πλήθω *ce qui est plein dans la roue », cf. ia glose d'Hsch. ἀπὸ τοῦ πληροῦσθαι ὑπὸ τοῦ ἄξονος, même suffixe que dans βέλεμνον, κρήδεμνον, ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1, 524.

πλημῦρίς, -ἰδος, ace. -iv : Î. « flot montant de 18 mer, marée,

(Od.

inondetion »

9,486,

Hdt.,

poètes,

Arist.),

«excès d'humeur dans 19 corps » avec les doublets πλήμῦρα (suft. -y«), mêmes sens, dit dans les pap. de l'inondation du Nil (Théophr., grec tardif) et le rare πλημυρία (leçon douteuse chez Arét.). TlAmubpioy est le nom d’un cep près de Syracuse (Th. 7,4 et 36). Ver)be probablement dérivé πλημύρω « déborder » (Archil. 102

D

dans

un

passage

2,576,

EM

obscène ; Call.,

H.

Délos

263 ;

AP), au figuré (B. 5,107), à côté de πλημυρέω « être gonflé, plein d'humeur »(Hp.), « couler en abondance » (A. PI., etc.). La graphie fréquente dans 168 mss de tous ces mo}a avec -pu- résulte d’une fausse étymologie par πλὴν et μῦρομαι, Le flottement dans la quantité de l’u de πλημυρίς (bret dans l'Od., long chez les trag.) est dû à l'analogie de πλημύρω, πλήμῦρα ; quant à l'accentuation πλήμυρις (sch.

A.R.

676,25)

6116

s’expliquerait

par

l'analogie de ἀνάπωτις (et de xApupa?), ct. Wackernagel, KI. Schr. %, 1164 n. 1. Le grec moderne ἃ πλημμύρα + inondation », -& « inon-

der ».

Et.: Πχημυρίς répond à πλήμη (ct. s.u. πίμπλημι) comme éApuple à ἄλμη (p.-ê. par l'intermédiaire d’un adj. *Anpupés comme ἁλμυρός). Voir Bechtel, Lecilogus s.u. πλημυρίς.

πλήν, Voir πέλας.



πλήρης, voir πίμπλημι.

πλίνθος

917—

πλήσσω : Hom., ionien, ete., πλήττω (att.), le doublet ἐχπλήγνυμαι (Th,4,126) est un hapax, f. πλήξω (Hom.,ete.) ; aor. ἔπληξα (Hom., etc.), dor. πλᾷ-, aor. thém. à redoublepass.

80Γ,

-eto (Hom.),

avec l'inf. -έμεν, le moyen

πέπληγον,

ment

(dor.,

πληγῆναι

wAdy-);

éol.

préverbes

avec

«πληχθῆναι (ion.-att.), -πλαγῆναι (E., grec tardif), f. passif πληγήσομαι, πλᾶγήσομαι (att.) ; parfait πέπληγα (ion.-att,, seulement πεπληγώς chez Hom., cf. Lyonnet, BSL 35, 1934, 41-44), sens passif chez des écrivains tardifs ; πέπληχα (hellén.) pass. πέπληγμαι ; 16 verbe simple n’est pas

employé

au

présent

pour

lequel

on

a

τύπτω,

πατάσσω, παίω (pour πέπληγα en face de τύπτω, πατάξαι, voir Α, Bloch, Gesch. Suppl. Verba 83 8q.), en fait 16 verbe simple est surtout attesté à l'aor. et au parf. passifs ainsi

qu’au fut, redoublé πεπλήξομαι;; noter, p. ex. S., Ant. 172, Lys. 4,15, etc. Sens : « frapper, donner un coup, piquer s, opposé à βάλλειν, par métaphore au passif «être frappé par

le

avec

malheur,

des préverbes

tantes

la

subir

: ἀπο-, &x-

tête»,

etc.

une

défaite»; nombreux

qui introduisent « chasser », mais

ἐπὶ-

« faire

des

emplois

des nuances surtout

reproches,

impor-

« falre

perdre

gourmander »,

κατα- « terrifler », etc., παρᾶτ au passif «avoir l’esprit dérangé », etc. Au premier terme de composé : πλήξιππος « qui pique, fouette les chevaux » (Hom., poètes).

Formes nominales : 1. Nom racine πλήξ, -γός nom d'un bandage

(Sor.),

mais

e qui

pour

baguette

d'une

frappe,

violent,

cingler

qui

se

dispute » (Hp., etc.), avec ἐπυτλήκτης (Gloss.). Sur le radical à vocalisme bref de l'aoriste

voir πέλας,

πλησίον,

11, πλήχτης

6,294);

(AP

épithète

m.

πλάκτωρ

10.

surtout

une

cinquantaine

de

com-

posés de sens actif ou passif : ἀἁλιπλήξ « battu par la mer » (Call.), ἀμφι- «qui frappe des deux côtés» (S.), βου«aiguillon» ou plutôt «hache pour abattre un bœuft»

ἐπλάγην des adjectifs sigmatiques ont été créés tardivement composés de sens passif : ἐκπλαγῆς « terrifié » (Plb., Luc.), κατα- (PIb.).

1l existe un verbe dérivé ancien πληκτίζομαι « se battre amoureusement » (Ar., «lutiner 21,499), (I avec» Hérod.), etc. ; d'où πληχτισμός m. (AP) ; pourrait être un

dénominatif de πλήκτης ; plutôt un déverbatif : pour 16 -x-, ef. Schwyzer, Gr. Gr. 1,706, λακτίζω et lat. plecté. Le grec moderne emploie πλήττω « battre » mais aussl «s'ennuyer», πληκτύκός «ennuyeux s, TAnyf « blessure, fléau » avec πληγώνω, etc. ÆEt.: Racine *plea,- suivie d’une gutturale sourde ou sonore. Sourde dans πλήσσω, de *plä-g- dont on rapproche verbe

un

signiflant «se

slave

plaindre » (proprement

« se

frapper la poitrine »), cf. v. sl. plaëo se, russe pldéu qui supposent un f.-e. 4, de même que le nom verbal lit. plôékis « coup »; forme radicaie en ἄ (a,) dans lit. plakü, pläkti « frapper, corriger ». Une sonore finale dans mAäyé, ion. πληγή, qui se retrouve en german. anglo-sax. flôcan «applaudir», got. avec redoublement fai-flocun «ἐκόπτοντο» v.h.all. fluohhon; même sonore avec 16 vocalisme bref

dans πλαγῆναι et ἰ6 présent nasalisé πλάζω, cf. lat. plangô.

L'alternance sourde/sonore de l'occlusive flnale se retrouve dans d'autres familles de mots et est parfois expliquée

par l'existence d'un ancien présent athématique. D’autres rapprochements sont p.-ê. possibles, mais présentent des

difficultés : πλάξ à cause du sens (πλήσσω signifierait-il «aplatir +?) lit. plieklu, pliekti «frapper, fouetter» ot de leurs vocalismes. Proto-Indo-European

+punir» en raison et Beekes, 832

lat. plectô, -ere Pokorny Voir

Laryngeals 200.

(IL, poètes), xuuæro- « battu par les vagues » (8.), olorpo«piqué par un taon » (Æsch., ete.), παραπλήξ « frappé de côté par les vagues » (Od.), « fou » (Hdt., att.), « paralysé » (Hp.) avec -In, -ἰκός (Hp.). etc. ; 2. adj. verbal en composition ; plus de 60 composés en -τὸς : ἁλίπληκτος (P1.), ἀμφί- (S.), ἀπό- « Irappé, paralysé », avec -ηξίη, -ἰα (lon.-att.), ἔκ- et surtout dvéx- «intrépide » (PL, X.), Eu-(S.), θαλασσό- (Æsch.), σιδηρό- (Æech.), ppevé- (Æsch.), χαλκό- (8.), χερό- (S.), ete. ; 8. d'où πληκτικός «qui frappe » (PL, etc., cf£. Sph. 220 d, etc.), &xo- (Hp., etc.), &x- « terriflant » (Th., otc.), παρα- « paralysé » (Hp., etc.), etc. Noms d'action : 4. πληγή, dor. πλαγά « coup, plaie, blessure, piqûre, malheur » (Hom., ion.-att., etc.) ; d'où πλήγανον * βακτηρία (Hsch.), πληγάς [-ἀδος] * δρέπανον (ibid.); δ, πλῆγμα n. «δοιρ reçu, blessure » (8., E.), « pigûre » (Arist.) ; 6. πληγμός m. attaque d'apoplexie, morsure

Au premier terme de composés : πλινθουργός « fabricant de briques » (Pl.), τέω (Ar.), πλινθο-φόρος « qui porte une ou des briques (Ar., pap., etc.), πλινθυφῆς « construit en briques » (Æsch.), etc. Au second terme : δίτπλινθος « fait de deux briques » (inscr. att.), ἰσχέ-πλινθα n. pl. p.-ê. « jambages d’une porte » (SIG 247 1", 15, Delphes). Avec le

d’un serpent (tardif) avec xæræ- « consternation » (LXX);

suffixe

7. πλῆξις, avec des

(Hät. 1,50). Dérivés : 1, Diminutifs divers : πλινθίον « petite brique,

dor. πλᾶpréverbes

« coup, choc » (Tim. Locr.), surtout : κατά- «consternation, stupeur »

πλίκιον : espèce

Ath. 647 e).

de

gâteau

Tyan.

(Chrysipp.

ap.

πλίνθος : t. « brique» séchée au soleil ou cuite (ion.att.,

etc.);

d’où

divers

matériaux

en

forme

de

brique

« pierre taillée pour la construction » (inscriptions, avec le pl. πλίνθα à Sardes), « lingot d’or » ou d’argent (Plb.,etc.), 4 plaque de métal » (inscriptions), « plinthe d'une colonne #

(Milet).

-tov,

ἡμι-πλίνθιον᾽ « lingot d'une demie formées

en

brique »

carré

ou

(Th.), ἀπό- sapoplexies (Hp.), Ex- « consternation, terreur »

brique » (Th.,

(Æsch., Th., etc.), ἔμ-- ἐ stupeur » (ÆI.), ἐπί- ἐ reproche »

rectangle » (hellén., et tardif), «rectangle » (Str., etc.) ; πλινθίς f. « pierre taillée en forme de brique » (IG 11", 1668), « carré, cube » (tardif) ; πλινθάριον « petite brique » (tardif), πλινθίδιον « petit carreau » (tardif); 2 πλινθῖτις [ ?] (Gal.) ; 3. adjectifs : t. espèce d'alun en raison de sa forme πλίνθινος « fait de briques » (ion.-att.), εὐκός (pap.), -ἰακός « qui s'occupe de briques, les fabrique » (D.L.), p.-ê. de

(Hp., ment d’une nail»

Æschin.), « châtiment » (LXX, pap.). Noms d’instruet d'agent : 8 xAjxrpoy, dor. πλᾶκτρον π. « pointe javeline » (S.), « ergot d’un coq # (Ar., Arist.), « gouver(Hdt. 1,194 ; S., fr. 143), usuellement « piectre »

(H. Hom., Pi., PL., inscr., etc.) ; 9. πληκτὴρ m. = πλῆκτρον (Hdn. Gr.), avec πλακτήρ * τὸ τοῦ ἀλεκτρυόνος πλῆκτρον {Hech.) ; 1. ἐπιπλήκτειρα épithète d’un fouet (AP 6,233) ;

Χ,

d'où

«troupes

πλινθίον, ct. θηριακός de Onploy, etc.

πλίνθος Verbe

— dénominatifs

: 1. πλινθεύω

« faire des briques»

(ion.-att.), aussi « construire en briques » (Th. 4,67), avec êx- « enlever des briques » (Is.), mais aussi « bâtir complètement [en briques] » (Æsch., Pers. 815, correction, cf.

Mazon, Rev. Ph. 1954, 7 8q.) ; d'où πλινθεία f, + fabrication de briques, formation en carré » (hellén.), -etov n. « briquerio » (att., etc.), « casier, bloc de maisons » (heilén., etc.), πευσις

À. «fabrication

«construction

en

de

briques » (Épidaure), -εὐμα

briquess

(Trag.

adesp.),

-euthç

n.

« bri-

quetier + (Poll., pap. tardifs) ; 2 πλινθόομαι « construire comme avec des briques+ (AP), à côté de πλινθωτός «en forme de brique » (tardif).

En grec moderne πλίνθος « brique, carreau », πλίθος, πλιθᾳ, -b, -dpr, οἱο., id. avec l’adj. πλίνθινος. Et.: Terme technique qui comme χέραμος risque d’être emprunté et issu d'un aubstrat, cf. κέραμος. Abondante bibliographie chez

Frisk. Voir encore

Hester,

Lingua

13,

918— ef. Arist., Rh, I861 à ; s'oppose à πενία, etc., cf. s.u. πένομαι avec la bibliographie ; se distingue de ὅλδος qui est d’ailleurs un terme poétique, voir ce mot ; employé au flguré (p. ex. : PI., Euthphr. 12 a); parfois personnifié (Hés., Th. 969, cf. la note de M. L. West, Ar., etc.), ct. λούτων. Composés : 8 premier terme, p. ex. πλουτοδότης * Qui donne la richesse » (Hés., etc.), à côté de -Sorhp et -δότειρα, -κρατία (X.), -pépoc, -χθων (Æsch., Eu. 947), etc.; composé copulatif πλουθυγίεια «richesse et santé » (Ar.). Au second terme : nombreux composés de divers types,

ἄπλουτος, ἀρχαιό-, ἀρχέ-, βαθύ-, ζά-, καλλί-, νεό-, φαλαιό- ὑπέρ-» etc. Dérivés : 1. πλούσιος, lacon. πλούτιος (EM 156,20) «riche, opulent » (Hés., Tr. 22, H. Herm., Thgn., ion.att., etc.); d'où πλουσιακός « qui concerne les riches» (com.,

Plu.,

Aphrod.) ; 2

M.

Ant.)

πλουτηρός

et

πλουσιάω

« être

riche » (Alex.

4 qui enrichit » (X., Œe.

2,10) ;

1965, 363.

8. rAoûtEE, -ἄκος « richard » (Eup. 159, Mén. 397) familier

πλίσσομαι : «avancer au grand trot » [Od. 6,318), ct. la glosé d'Hsch. πλίξαντα ‘ διανάδαντα ; avec des préverbes : διαπλίσσοντες (variante sans valeur J. 23,120), διαπεπλιγμένος « qui marche à grands pase dit d'un

et péjoratif, ct. Bjärck, Alpha impurum 48 οἱ 260 ; 4. πλουτίς f. « faction des riches » à Milet (Plu., Mor. 298 c) ; 5. adv. πλουτίνδην « d'après la richesse » (Arist.), -ἰνδα (IG VH, 188). Verbes dénominatifs : 1. πλουτέω « être riche » (Hés.,

beau

Tr. 818, Thgn., ion.-att., ete.); 2 πλουτίζω

général

prétentieux

(Archil.

60

D — 93

Lasserre),

au figuré parl. actit intransitif διαπεπλιχώς [στόμα] « la bouche grande ouvertes (Hp.) ; ἀπεπλίξατο «il est parti à grandes enjambées » (Ar, Ach. 217); περιπεπλιγμένα (Strattis 63) « avec les jambes écartées autour » glosé par

Poll. 2,172 διηχότα τὰ σκέλη, ct. la glose d'Hsch. περιπεπλίχθαι * διηλλάχέναι τὰ σχέλη ἀσχημόνως ; ἀμφιπλίσσειν « écarter les jambes » (Poll. 2,172) ; f. passit 29 pers. καταπλιγήσει ainsi glosé par Hsch. xaraxpærnôhoe. τὸ βῆμα γὰρ πλίγμα λέγουσι, τὸ oùv κρατῆσαι μετάγοντες ἀπὸ τῶν κυλιομένων καὶ τοῖς ποσὶ κατεχόντων οὕτως φασίν, οἵ, Ar., fr. 198; terme du vocabulaire de la lutte ; l’actif signiflerait « donner un croc en jambe » selon Pisani suivi par Taillardat, Images d'Arislophane

$ 614.

Formes 6,318,

sch.

nominales Ar.,

Ach.

parallôles : πλίξ * βῆμα 217),

aussi

(sch., Od.

« entre-jambes,

région

pelvienne » (ach. Ar.), ct. encore Hsch. et Suid. ; πλίγμα n. e éntre-jambes » (Hp. ap. sch., Od., l. c.; EM 395,12; cf£. Hsch.); πλιχάς, -άδος ?. «entre-Jlambes, périnée » (Ηρ., médecins) avec πλιγάς (Gal.), et πλίχος (sch., Od., l c.). On remarque l'emploi anatomique de 668 mots.

Adverbes : ἀμφίπλιξ

(S., fr. 596) dit de serpents qui

« Chevauchent # en s'enroulant

l’essieu

ou

le timon

d'un

char(y a-t-il en même temps évocation de πλέκω ) ; περι-

περιειληφώς (Hsch.), περι-πλίγδην * περι-θάδην (Hech.). Ε{ : Obscure. Hypothèses de Pedersen, Vergl. Gramm. der kelt. Spr. 1,84, qui évoque v. irl. silassait f. « cuisse », skr. plehaie «aller», ce que repousse Mayrhofer, Etym. WBb. der Altind. Sprache 2,387 ; Plsani rassemble 168 données grecques et rapproche v. el. plesati « danser », Mélanges

Boisacg 2,181

sq.

« enrichir e

(Æsch., S., X.), aussi avec xæta- (Hdt., X.) ; d'où des dérivés tardifs : -corhg (inscr.) -ἰστήριος (Ph.), -ἰσμός (Eust.). Noms divins : outre Πλοῦτος : 1. Πλούτων, -covog m. Pluton dieu souterrain, « le riche ε, liè au culte de Koré et Déméter,

comme

dispensateur

des

produits

terre,

la

de

avant de se confondre plus ou moins avec Hadès (trag., Inser.), cf. Nilsson, Gr. Religion I, 471 sq. ; Frisk rapproche

avec raison la glose d’Hsch. εὔπλουτον

κανοῦν * εὖ

Exov

πλούτου, διὰ τὰς ἐπ᾽ αὐτῷ ὁλάς * πλοῦτον γὰρ ἔλεγον τὴν ἐκ τῶν κριθῶν περιουσίαν ; 2 Πλουτεύς (Mosch., Luc., AP, inscr.), cf, Perpillou, Subslantifs en 8 209, formation hypocoristique, cf. ci-dessous Ie

-eù nom

mycénien ; 3. Πλουτώ nom de divinités féminines. Dans l'onomastique composés comme Πλούταρχος, Πλουτᾶς, comme hypocoristiques οἱ Πλουτοκλῆς Πλουτῖνος, Πλουτίων (Bechtel, H. Personennamen 372) à quoi on joindra mycén, porouteu = Πλουτεύς, ct. Perplilou, L c. Le @grec moderne emploie πλοῦτος m., τὰ πλούτη « richesse », πλούσιος, πλουτίζω, πλουταίνω, etc. Et.: Dérivés à vocalisme 0 avec le suffixe *-lo- qui entre dans une série claire, cf. φόρτος et Chantraine,

Formation

300, tiré du radical de πλέ( )ω au sens de « floiter », d'où « se répandre, inonder », d'abord employé pour une moisson

abondante. Analyse Satzinhalte 261.

πλόνω (I

peu plausible de Porzig, Namen

für

: thème de présent chez Hom. ἱπιρῖ. πλύνεσκον

22,155),

πλύόνω

(ion.-att.,

etc.),

aor.

ἔπλυνα

(Hom.,

πλόκαμος, voir πλέω.

fon.-att., ete.), t. πλυνέω (Od., ion.) et πλυνῷῶ (att, etc.), pass. parf. πέπλυμαι (ion.-att.), aor. ἐπλύθην (hellén. et tardif), f. -θήσομαι (Com. adesp.) «laver », notamment des étoftes et des vêtements (distinet de λούω « baigner » et de νίζω «nettoyer en frottant », (p. ex. les maîns, les

πλοῦτος : m. (aussi n. en grec tardit, NT, cf. ἔλεος, etc.),

pieds) ; usuel en ion.-att., etc., au figuré dans divers tours expressifs, « maltraiter » (Ar., Dém., etc.), fait penser au

πλοῖον, πλόος, πλοῦς, voir πλέω.

«richesse,

abondance

de

biens » (Hom.,

ion.-att.,

etc.),

français laver la iête, mais l’image est celle de la lessive

ou du foulon, cf. Taillardat,

d’autre

part

πέπλυμαι

au

Images d'Aristophane & 590 ;

passif signifie «être

ruiné, détruit » (aussi avec xoto-) ; formes

nettoyé,

à préverbes

:

au figuré (Æschin, 3,178, Poll. 7,38), περυ- (D., etc.).

Dérivés : 1. νεό-πλυτος «nouvellement lavé» (Od., Hdt.), ἔκ- (Æsch., PL), &- (Sémon., Ar., ete.), δύσ(Hp., etc.) avec 16 simple rare πλυτός (Hp.) ; ces formes sans la nasale du présent comportent la structure ancienne πλυτικός

(Alex.

Aphr.,

Sens.

89,12)

reste

douteux, car la forme usuelle est avec la nasale πλυντικός «qui concerne le lavage ou la lessive » (Ρ]., Arist.) ;

3. composés sigmatiques évidemment secondaires : ἐυπλυνῆς « bien lavé » (Od, 8,892 et ailleurs dans l'Od.), veo- (Poll.). Appellatif tiré du radical à nasale : 4. πλυνοί m. pl. e lavoirs »

(Hom., (inser.

Éphor.), +bac

à laver»

(Luc.), d'où πλύνιον

de Sicile) ; 5. πλύνος, avec

recul

n.

de l'accent « eau

de lessive» (P. Hibeh 1,114, etc., déjà Ar., PI. 1061, Gom. adesp. 715), cf. Taillardat, ἐ, c.; d'où πλυνεύς « celui qui iave, foulon » (Poll. 7,85, inscr.). Noms d'action : 6. πλύσις f. « lessivage » (PL, etc.), souvont avec préverbes : περί- (Hp.), κατά- (X.), ἀπό- οὐ ἔκ- (tardif) ; aussi ἀπό-πλυνσις (Sophonios) ; d'où πλύσιμον glosé lavalorium (Gloss.), au pl. « étoffes à laver » ou p.-ê. « palement pour 19 lavage » (P. Cair. Zenon 457,7, 115 s. av.) ; 7. πλύμα n. « eau qui 4 servi à laver, eau de lessive », aussi

« infusion » (com.,

Arist.,

pap., etc.), à l'idée d’eau

sale se rattache l’emploi du mot pour une κατατετριμμένη ἑταίρα (Poll. 7,39), également avec &xo- et περι- (tardif) ;

les mss ont parfois πλύσμα, cf, Phot. ; 8. πλυσμός * πλυτὴρ (Hsch.) surprend

Noms d'agent ou d'instrument : 9. πλύντρια Î. « laveuse » (IG Β, 4783, Poll.) eb πλυντρίς (Ar., fr. 841), mais ce mot signifle

aussi

«terre

à

foulon»

(Menestor

ap.

Thphr.,

C: Pl 2,4,3 ; Nicoch. 4), cf. Capelle, Rh. Mus. 104, 1961, 58; 10. Au m. πλυτήρ donné comme glose de πλυσμός doit être un nom d'instrument ; “xAvvrhp 8 peut-être existé cf. πλυντήρια N. pl. « fête où était lavée la statue en bois d'Athéna Polias» (inscr. att., X., Plu., etc.), πλυντηριών,

-tÉvog M. ποπὶ de mois, notamment à Thasos ;

verbe dénominatif dans πλύνον καταπλυντηρίζω (Hsch. = Com. adesp. 715) «plonger dans l'eau de injurier » ; 11. πλύτης (Choerob., EM 435,49)

(Poil.

7,387) « celui

qui

êtant

fait

femmes

mais

on

par

des

lave

ἃ χναφεύς ; 12

lh lessive, et πλύντης

les vêtements»; le travail les formes

πλύντρον

de

m.

sont

rares

n. = πλύμα (Arist.),

au pl. « salaire pour la lessive » (pap. 1119 8. av., Poll.).

Le

grec

moderne

rinçure », πλύση,

&

πλύνω

etc., « lavage,

«+laver»,

πλύμα

« lavage,

blanchissage », πλυντήριον

«lavoir, blanchisserie », πλύστρα « laveuse ». Et.:

IlAve

*y°lo comme

comporte

κλίνω,

une

nasale

suivie

d’un

suffixe

κρίνω, etc. La nasale a été étendue

à la plupart des thèmes de la conjugaison (exc. πέπλυμαι,

ἐπλύθην), également dans la plupart des formes nominales. La même racine au vocalisme zéro se dans le parf. moyen pupluve qui répond «fiotter, nager » οἱ l'adjectif en *-to-, inondé », d'abord attesté dans des uda-plu-ld-

plot

«train

«nageant

de

bois»s;

dans

retrouve en skr. au présent pldvate pluta- « nageant, composés comme

l'eau », etc., cf. encore

16 nom

d'action

xAboig

russe

répond

À skr. pluii- !. « flot », aussi dans le vocabulaire grammatical

«allongement d’une voyello ». Dans ces diverses formes, il peut y avoir des formations indépendantes et parallèles.

Le

présent

πλύνω

avec

sa

conjugaison

et

les

formes

nominales qui lui ont emprunté sa nasale est un système

ἀπο- (Od., etc.), èx- (ion.-att.), ἐμ- (tardif), κατα- (att.),

attendue ; 2

πλώω

919 —



proprement grec. Si l’on se souvient des rapports entretenus entre le grec et l'arménien, on ne s’étonne pas de trouver en arménien un présent à suffixe nasal lua-na-m, aor. luaçi

qui signifie aussi « laver, baigner ». Voir encore πλέω, πλώω dont 16 sens diffère et d’'autre part πύελος.

πλώσσειν : φθείρεσθαι (Hsch.). Y a-t-il un rapport avec le suivant, ou la glose est-elle gâtée?

πλώω

: Hom., Hât., etc., aor. radical rare ἔπλων (avec

divers préverbes, Od. 3,15 ; 12,69 ; 14,339 ; Hés., Tr. 650) ;

partic. ἐπιπλώς (1|, 6,291, on attend -πλούς, comme γνούς et cf.

EL),

aor.

sigmatique

ἐπιπλώσας

(L

3,47),

formes chez Hdt., Arr. , Ind.; fut. πλώσομαι

autres

(Hat.), τ

(Lyc.); parf. πέπλωκα (Hat., Lyc., E., Het. 532, Ar., Th. 878

[parodie

dva-

d’E.]);

(Hdt.),

«flotter»,

ἀπο-

aussi

(Hom., Hdt.),

avec

des

préverbes,

ἐκ- (Hat.,

etc.), êre-

(Hom., etc.), κατα- (Hdt.), παρα- (Od.), περι-, Tpo-, συν-, etc. Chez Hom. πλώω {(1|. 21,302 ; Od. 5,240) signifie « flotter » mais les formes d'aoriste toujours avec préverbe équivalent à ἔπλευσα « voguer, naviguer » ; chez Hät. 168

données des mss sont contradictoires et confuses, mais cf. Bechtel, Gr, Dial. 3,196, 208 ; le verbe signifie assez souvent « nager », notamment en parlant de poissons.

Composé : δακρυπλώειν « verser des flots de larmes » (Od. 19,122) n’est pas un véritable composé (Von der Mühll l’écrit en un mot), expression créée sur le modèle de Séxpu xéov, cf. Leumann, Hom. Wärier 36, n. 1. Dérivés : 1. adj. verbal πλωτός « flottant » dit d’une 6 (Od. 10,3, Hdt. 2,156, οἵ. Giusti, Mondo elassico 7, 1937, 63 sq.), de poissons ou d’animaux qui nagent (S., Hp.,

Arist., etc.), t navigable » (Hdt., etc.), « propice à la navigation » (Arist., etc.) ; composés ; ἄσπλωτος « non navigable »

(Arist., etc.), δύσ- (AP), eb- (AP), πρόσ- « navigable # (Hdat.) ; 2. d'où πλωτικός « qui voyage par mer » (PI., Aæ., Plu., etc.); 3. verbes dénominatifs : πλωτεύομαι « être parcouru par des bateaux » (PIb.) et ἀναπλωτάζω « flotter à la surface» (Clem. Alex.). Formes atflématiques : 4. πλώς, pi. πλῶτες un des noms du poisson mulet =

κεστρεύς

(Épich.

44 ; Xenocr.

ap.

Orib.), ct. Thompson,

Fishes s.u. πλῶτα ; 5. f. πλωτίς p.-8. « radeau » (Demetr, in Cai. Cod. Astrol. 8 (3) 98) ; adj. en -ἰμος : 6. πλώιμος « qui convient pour naviguer, apte à naviguer », etec. (Th., ete.), οἵ, πλόιμος S.U. πλέω ; 7. πλώσιμος « navigable » (S., Œd. C. 663, Diogénien), cf. Arbenz,

8. πλωάδες (et πλωιάδες) d'oiseaux aquatiques

Adjektiva auf -tuoç 46 et 48 ;

1. pl. « qui flotte » (Thphr.) dit

par A.R.

2, 1053 (mais les mss ont

πλωίδες) cf. l'éd. Fraonkel ; 9. nom d'action κατάπλωσις f. «retour par mer» (Hérod. 1,68); 10. nom d'agent πλωτὴρ « marin » (Ar., PL, Arist.,etc.) épithète des Dioscures à Épidaure. Verbe dénominatit πλωΐζω « naviguer » (Hès., Tr. 634, Th. 1,13), moyen πλοίζομαι (PIb., etc.), d'où πλώϊσις f. « voyage par mer » (Justinien, byz.). On a tenté de tirer de πλωίζω 16 mycén. porowito si c'est Ἐπλωξιστος : [] s’agirait d’un nom de mois de la saison favorable pour naviguer, ct. Chadwick-Baumbach 236 s.u. πλέω. Le grec moderne a πλώϊμος et πλωτός « navigable », πλωτάρχης * CApitaine de corvette ».

πλώω



920 —

Et.: L'aoriste ἔπλων, dans ἐπ-έπλων, ἀπέπλων ἃ l'aspect

aéré,

La forme n'est

d'un aor. radical athématique tel qu'Eyvæv.

qui

cause

des

vents»,

« asthmatique » (Hp.),

etc.

avec

(Arist.,

-τιάω

etc.) ; -τίᾶς

«avoir

de

m.

l'asthme »

peut être pas ancienne et ne présente pas de trace du F

(tardif) ; verbes dénominatifs πνευματόω, -ὀομαι « trans-

final attendu.

à l'aor.

former en vapeur s, au moyen « s'évaporer » (Aristote, ete.),

présent *rAd(F)e > πλώω

d'où -τωσις (Arist., Dac.), τωτικός « qui cause des vents »

sigmatique

Elle peut être créée paralièlement

ἔπλωσα

sur

le

déverbatit à vocalisme d issu de πλέω, cf. Schwyzer, Gr. Gr.

(médec.);

1,722, ῥώομαι, etc. L'adjectif verbal πλωτός, etc, est également bâti sur un radical πλω- tiré de πλώ()ω. Le

avec une aspiration » (tardif), avec ἀπο- « expirer » (tardif) et πνευματισμός (tardif) ; 8, πνεῦσις f. « fait de souffler»

v. el. plavati,

est tardif, mais un composé est ancien : ἀνάπνευσις « fait de reprendre haleine» (IL.), « de respirer» (Pl.); plus tard εἴσ- (Arist.), Ex- (Arist.), Eu- (LXX), ἐπί- (Str.), etc. ; 4. l’adjectif verba! présente un σ inorganique et secondaire :

vocalisme

se retrouve

& de πλώ()ω

dans

russe pldvail « nager ». Toutefois les langues germaniques présentent des formes avec *plô sans w : cf. v. isl. flôa, anglo-sax. flôwan (avec un w secondaire) « inonder », got. flädus m. = πόταμος, V. isl. δά, etc. A-t-Il existé dès li.-e. un radical *plé- à côté de *plo-v-? Le champ sémantique de cette famille est mal défini, couvrant à la fois les notions de « inonder, flotter, nager,

ἄπνευστος

πνεύμων, Voir πλεύμων.

laconien

(hellén., etc.), aor. sigm. πνεῦσαι « souffler » (Hom., ion.att., etc.), mais aussi avec préverbe impér. ἄμπνυε « reprends ton souffle » (11.22,222) et ἄμπνυτο « il reprit sa respiration,

En

πέπνῦμαι se relie aisément à πνέω au sens de « respirer » hellén. (Plb. 6,47 ; 6,53) et pour

F'emploi hom. voir s.u. πέπνῦμαι ; sens : « souffler, exhaler une odeur, respirer », aussi au flguré dans des tours comme pévex πνείοντες « respirant la fureur » (ZI 2,536, etc.), etc, etc.);

ion.-att,

ἀνα-, ἀπο-, ὑπο-, etc.

Dérivés

εἰσ-,

ἐκ-,

également

ἐν-,

ἐπι-,

préverbes

des

avec

κατα-,

Tept,

:

: J. avec 16 vocalisme o πνοὴ ἴ., dor. πνοά,

ning 186-168), avec πνοιά (Pi., O. 3,81 ; B. 5,28) f. « souffle,

respiration, exhalaison » (Hom., poètes, grec tardif), champ

sémantique différent de celui de ἄνεμος « vent » oùu αὔρα « brise » ; avec préverbes, ἀνα- (Pi.), ἀπο- (Arist.), &i«- (Hp.), ἐκ- (E.), xæræ- (Pi., etc.) ; composés adjectifs nombreux de types divers : ἄπνοος « sans souffle » (Hp., etc.), δύσ(S.), εὕ- (Hp., etc.), εὐθύ- (Pi.); avec préverbes : ἀντί(Æsch.), ἔκ- (Hp.), Eu- « qui respire, vit » (Hdt., etc.), ἐπί- « inspiré » (Pl.), etc.; composés ayant un premier terme adjectif ἧἡδύ- « au souffle agréable » (Pi., E., 8., etc.) ; πύρπνοος «au souffle de feu» (Æsch., E., etc.); d'où des composés en -xvoix : ἀνάπνοια (Arist., etc.) avec ἀναπνοϊκός (tardil), ἄπνοια (Hp.), ἀπό-, διά-, ἐπί- (Æech., ΡΙ.), εὕ-, ταχύ- (Hp.), etc.; 2. πνεῦμα n. « souffle » (du haleine,

dans le NT

odeur » (ion.-att.,

l’Esprit Saint,

etc.),

aussi

ou les mauvais

préverbes : &u-, xpoo-, d'où des composés

πνευματο-ποιός, -φόρος ; dérivés

70

tardifs comme

: πνευμάτιον diminutit

(hellén., etc.), -τικός « du vent, du souffle, de la respiration, qui cause des vents», etc. (Arist., etc.), employé par opposition avec σαρχικός, ψυχικός (NT); -τιὸος « qui annonce du vent » (Arat.) ; -τώδης « de la nature du vent,

souffle » (Od. 6,456,

(Théoc.

12,13)

et

εἰσπνήλᾶς

(Cail.,

subsistent

πνέω

« souffler, respirer » ;

mvoñ,

sq.

Toutes

les

formes

etc., comportent

un

nominales, vocalisme

à

l'exception

e y compris,

de

p. ex,

πνεῦσις et ἄπνευστος où l'on attendrait un vocaliame zéro. Dans le verbe les seules formes à vocalisme zéro sont

ἄμπνυε,

ἄμπνυτο,

ἀμπνύ(ν)θη,

πέπνυμαι. Mais 11 est dou-

teux 406 πεπνυμένος +sage», πνυτός id., doivent se rattacher à cette famille autrement que par étymologie populaire, malgré Ruijgh, L'élément achéen 134, et Frisk qui semble

hésiter, cf. s.u. πέπνυμαι. En ce qui concerne l'étymologie i.-e. de πνέω, le mot doit appartenir à une famille de nuance expressive qui peut plus ou moins reposer sur des onomatopées. En germanique, le ν. norr, fnÿsa « haleter, souffler bruyamment », la comporter peuvent +éternuer» fnéosan anglo-sax. diphtongue eu de xveu- ; d'autres mots germaniques reposent sur *fnês-, /nôs-, comme anglo-s. fnesan « haleter », mohall. pfnäsen id., v. isl, fnésa id.; d'un germanique

*fnëh-, v.h.all. fnehan, etc. ; ct. Pokorny 838 sq. Sur le douteux ekr. abhikndyate «être humide, sentir mau-

vais », ete., cf. Mayrhofer,

Elym.

Wb.

des Altind,

1,275,

s.u. knäyate. Voir encore ποιπνύω.

« esprit » et

esprits ; avec

εἴσπνηλος

grec moderne

Et.:

ép. πνοιῇ métriquement nécessaire (cf. Wyatt, Meir. Lengthe-

ration,

prononcer

mæ(:üp.a s'emploie au flguré «esprit, génie », etc., avec πνευματικός « Epirituel s, τ-ότης « spiritualité ». Pour le développement du groupe issu de πνεῦμα en grec et dans les langues d’Europe cf. Chantraine, Sfudii Clasice , 1960,

προσ-;

vent, etc., cf. πνεύματ᾽ ἀνέμων Æsch., Pr. 1086), « respi-

pas, sans

vent,

tpäv; le mot équivaut à ἐραστής et s’oppose à ἀΐτας = ἐρώμενος ; tiré de εἰσπνέω sur le modèle des adj. en -ηλος.

(Hom., I. 5,697), cf. Szemerényi, Syncope 71 sqq., Nehring, Class. Phil, 42, 1947, 106-121 ; parf. πέπνευχα, pass. aor. πνευσθῆναι (Thphr., etc.), ?. πνευσθήσομαι (Aret.) ; le parf.

(Hom.,

16

fr. 68) « amoureux », cf. les éditions de Gow et Pfelffer ; les lexicographes enseignent qu'en laconien εἰσπνεῖν =

868 espritsv (1[. 11, 859, 22, 475, etc.) avec ἀμπνύνθη οὐ -607

exemples

ne respire

avec

4 être essoufflé, avoir de l’asthme, haleter » (Hp., Arist., etc.); 5. il faut mettre à part 16 terme poétique probablement

πνέω : ép. πνείω (ct. Chantraine, Gr. Hom. 1,101), fut. πνεύσομαι (ion.-att.), -σοῦμαι (Ar, Arist., etc.), -σὼ

quelques

« qui

+ vanner

Théoc.) avec l’adv. ἀπνευστί (PI., etc.), le subst. ἀπνευστία (Ariet.), d’où ἀπνευστιάζω (Arist.) ; ἀναπνευστός « respivable » (Arist.) mais pour ἀνάπνευστος (Hés., Th. 797) vair a.u. &- ; en outre, des formes tardives avec διά-, εὐδιά-, ἡδύ- (AP), θεό- (NT), etc.; d'où πνευστικός (Diph. Siphn., var. ap. Ath. 69 e, Gal.), ἀνα- (Arist.), δια- (Aret.), θεο- (Théophane), etc.; verbe dénominatif πνευστιάω

naviguer ». Voir πλέω εἰ πλύνω.

dans

πνευματίζω

πνίγω

: 1. πνίξω (com.), πνιξοῦμαι (Épich. 155), aor.

ἔπνιξα (Hdt., ion.-att.), passif aor. ἐπνΐγην (att.) οἱ ἐπνέχθην (terdit), ? πνιγήσομαι (Ar, Hp., etc.) et πνιχθήσομαι (tardif), parf. πέπνιγμαι (Ar.,etc.) « faire suffoquer, étouffer, étrangler » (ion.-att.), parfois « noyer » (X., ef. Schulze, Ki. Schr. 148) avec un champ sémantique différent de celui de &yyo «serrer, étrangler s, mais les deux mots

— sont parfois rapprochés ; en outre, πνίγω

« cuire à l'étout-

l'Aréopage

tée » (Hdt., Ar.), πνίγομοαι « suffoquer de colère » (com.)

etc.);

%

πνῖγμα

n.

« étouffement,

suffocation » (Hp.), πνιγμός m. sfait d'étouffer », etc. (Hp., X., Arist., etc.), avec πνιγμώδης * qui fait étouffer »

(Hp.) et -μονή (Hdn., Epim., etc.), cf. φλεγμονή, πημονή ; 3. πνῖξις f. « fait d'étouffer, d’asphyxier » (Arlist., Thphr.),

«de noyer» (P. Mag. Par.), avec χατάπνιξις -(Thphr.), ἀπο- et συμ- (tardif) ; 4. πνιγή { est douteux, mais on a περιπνιγή

(Vett.

Val.);

5. pour

la

causée

n. (Hp., ion.-att.), d’une partie de la πνιγετός m. « étoufmême suff. que dans

par une chaleur accablante, πνῖγος opposé à ῥῖἴγος, aussl nom technique parabase dite d'un seul trait ; 6. d'où fement » (Ptolem., Hsch. s.u. ἀγχόνη) πορετός, παγετός,

Noms

suffocation

d’instrument : 7. le plus usuel est πνϊγεύς m.

sétouffoir qui sert à étouffer les charbons ardents » (Ar., Arist.), « muselière pour chevaux » (com.), noms de certains

de l'air où l'on introduit hydrauliques appareîls (Héron, etc.) ; fonctionne comme nom d'agent de πνίγω et ne peut être rattaché à aucun eubstantif (rôle ancien du suffixe -εὐς), on observe aussi que l’« bref fait tirer le mot

de ἐπνΐγην, ct. Perpillou, Subsl. en -εὖς $ 401 ; 8. πνικτήρ

m. « qui étouffe, qui fait suffoquer ἐ (Nonn.) ; 9. πνιγαλίων, -wvog m. démon succube qui apparaît dans un cauchemar,

parce qu'il fait suffoquer (Themiso

« brûlé

αἰθαλίων

avec

le rapprochement

ap. Paul Ægin.

3,15) :

le soleil »

par

n’éclaire pas grand chose.

Adjectifs : 1. adjectif verbal πνικτός « cuit à l’étouffée » (com.), « hermétique » (Hero), + étranglé » (NT), composés tardifs ἡμι-, ποταμό- ; % πνιγηρός « étouffant » dit surtout de lieux (Hp., Th., att.), de πνῖγος ; 3. πνιγῖτις ζ. [γῇ] sorte d’argile cuite (Dsc. 5,157 ; Pline 35,194), cf. Redard,

Noms

en -τῆς 109 ; 4. πνιγόεις « étouffant » (AP

Nic.,

Th.

B.

425),

composés

Ϊ

est

bref

sigmatiques

(Nic., J.), συμ-

7,536,

métriquement

nécessaire;

περιπνϊγῆς

« suffoqué »

tardifs

« étouffant » (D.S.).

Présent dérivé : πνῖγίζω « étrangler » (AP 12,222). Le grec moderne emploie les mots de cette famille avec leurs sens anciens : πνίγω « étouffer, étrangier, noyer », etc.,

πνίγομαι + couler bas s, πνιγηρός ε étouffant, suffocant », πνιγμός

«étouffement,

strangulation,

noyade »,

πνίξιμο

« strangulation ». Æt.: Verbe expressif sans étymologie. Frilsk suppose un croisement de différents mots, ot 11 est bien vral que

Pinitiale de πνίγω fait penser à celle de πνέω. Mais les autres termes dont Frisk estime qu'ils ont pu exercer une influence

comme φρύγω « griller » et κνίψ (voir ce mot) sont très loin et pour la forme et pour le sens. En fait, on ne peut retrouver aucune racine dans le radical πνῖγ- ; l'iota long y est

constant

à l'exception

de la brève

de πνιγῆναι

qui est

analogique d'aoristes en -nv à voyelle brève, cf ἐτρίδην, et de deux formes nominales πνιγόεις métriquement nécessaire, et πνιγεύς.

où la brève est

Mvéé : gén. Πυκνός (au dat. la forme Πνυχί est tardive) f. «Pnyx»,

colline

située

à l'ouest

de

l’Acropole

et de

l’on

prit l’habitude

substrat sans étymologie.

simple ; en outre, des composés comme ἐναποπνίγω, etc., οἱ καταπνίγω, Tepe-, συμ-. Dérivés. Noms d’action : Î. πνίξ, -vyég f. « suffocation, (Hp.,



de réunir

l'Assemblée

(att., ete.). Le nom Πνύξ doit être secondaire par rapport à Iluxvég, «ἰ, ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,269. Toponyme du

et d'autre part πνίγει « il fait étouffant » (Arist., Pr. 941 b, 944 b) ; le composé avec ἀπο- est plus fréquent que 16

contraction »

πο-

921 —

Le rapprochement

avec πυκνός

«serré» qui doit remonter à l’antiquité (ct. Πυκναία = TlvôE Ion Trag. 65) n’est qu’une étymologie populaire. @

το-

: radical

d'interrogatif

(accentué)

et

d'indéfini

(atone) qui a fourni des adverbes et des pronoms ; pour l'opposition entre formes toniques et atones cf. ποῦ « où ? » et ποὺ « quelque part, peut-être », etc. A. Adverbes : πόθεν « d'où? » (Hom., ete.), xé0ev (Hat., ion. littéraire), πόθι « où? » (Hom., poètes, pas en prose) ; ποῦ id. (Hom., etc.), xoù (Hdt., ion.), +où? » (forme de gén.); ποῖ « dans quelle direction? » (att., mais chez Sapho εἰ Pi, on trouve aussi ποὶ pour zou) p.-ê. forme de locatif mais cf. Lejeune, Adv. en -Bev 293 ; πεῖ (Sôphron 5, etc.) ; ὅπει «où» forme de locatif (Schwyzer 288, 100) ; πόσε « dans quelle direction » (Hom.),

finale obscure,

cf. Lejeune, o. c.

300 ; πῦς (Sophron B, et 75) à côté de δόπυι (Argos, etc.) cf. Lejeune, 0. c. 294-295 ; πότε, lon. xôte, éol. πότα, dor. πόκα « quand » avec l'indéfini ποτε «un jour» (Hom., etc.), cf. pour le suffixe s.u. ὅτε ; πὼ « encore » (Hom., att., etc.) avec xe (Hdt.) 16 plus souvent après négation οὔ-πω, μή-πω, où πώποτε, dor. où πώποκα (Épich. 170) ; avec un autre vocalisme dor. n dans ἄλλη 7n « quelque part » (Cyrène), πήποκα = πώποτε (Sparte v* s, av. ; Théocr.), instrumental qui répond à v. perse kä particule de renforcement,

got.

hwe,

etc.;

xw

fonctionne

comme

ablatif

dans quelques textes doriens, cf. Thumb-Kieckers, Handb. der griech. Dial, 1,169,217 ; πῶς «comment? ε, πὼς « de quelque façon » (Hom., ion.-att., etc.) avec κῶς, xeG (Hat.), généralement considérés comme des formes d'ablatif issues de -5d ou d’instrumental issues de -6, ef. Schwyzer, Gr. Gr. 1,623 sq. B. Adjectifs : 1. ποῖος « de quelle qualité, de quelle nature? » (Hom., ion.-ati, etc.), avec 16 relatif &rotoc, même

suffixe

que

dans

olog, τοῖος ; ποιός

à

fourni

16

dérivé ποιότης * qualité » créé par PL., Thi 182 a et rapproché de ποιέω {!), le dénom. ποιόω (Thphr., ete.); 2 πόσος ede quelle quantité, de quelle tailles, etc. (attique), κόσος (Hdt.) avec le relatif ὅποσος et l'indéfini ποσός, d'où τὸ ποσόν « la quantité »; d'où le composé hom. ποσσῆμαρ, cf. s.u. ἧμαρ ; dérivés : ποσότης Î. « quantité » (Ariet., etc.), ποσ-ὦδης « quantitatif» (comment. d'Aristote), -ἰνδα « à combien » nom d’un jeu {X.) cf.puivôæ, ὀστρακίνδα, etc. ; -éxe{ç) « combien de fois » (PI., Call.); πόστος « le quan-

tième » (Od. 24,288, atl.), dissimilé de *roc(c)ostés cf. Schwyzer, Gr. Gr.

1,598,

accentué

d'après πόσος ; d'où

ποσταῖος «au quantième jour» (X.) ; πόσος est un dérivé en *-yo- d'un adverbe “*k“oti, ct. skr. kati, lat, quot, etc, voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,612 ; 3. πότερος « lequel

des deux » (Hom., ion.-att.), κότερος (Hdt.) avec 16 relatif ὁπότερος ; correspond exactement à skr. kafard- (pour la différence

hvabar,

d'accent

lit. katras;

cf.

Sehwyzer,

4. ποδαπός

+de

Gr.

quel

Gr.

1,381),

got.

pays? » (Hat.,

att.), «de quelle sorte » (D., etc.); dans 16 grec hellén. et tardif ποταπός d'après πότερος, πότε plutôt que par influence des deux x sourds ; sur ὁποδαπός dans les mss d’Hdt., cf. Wackernagel, Spr. Uni. 35, n. 2 et Bechtel, Gr, Dial. 3,88. Formation comparable à ἀλλοδαπός, ct. s.u. ὄἄλλος avec un radical *kod, plutôt que analogie de

ἡμεδαπός.

— 922 —

ποLe grec moderne

πότε,

πόσος,

ποῖος,

a gardé la plupart de ces mots, ποῦ,

etc.

Εἰ.: Toutes ces formes reposent sur 19 radical d'interro-

gatif (accentué) et indéfini (atone) *#o- qui existe à côté de *k®#i- (cf. τίς) : cf. skr. kdh « qui ὅν, en germanique hvas, lat. quod, arm. o, lituanien kds, v. sl. kü-to, etc. N existe aussi des formes à vocalisme e, cf. τέο, s.u. τίς,

En grec ‘k*“o- passe à πο- mais la labiale est étendue analogiquement à des formes comme πήτποκα, πεῖ, πῦς, etc. D'autre part les formes du type ion. (Hdt.) κῶς, κότερος, etc., ont été-diversement expliquées, cf. Lejeune, Phonétique Grecque 37. Nous avons examiné au passage les formes adverbiales et les euffixes des adjectifs. Il reste 168 caractéristiques adverbiales τθι et -Oev qui sont obscures : voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,628 sq., Lejeune, Adverbes en -θεν 251-257, 285-290, 362-878, 386-396.

πόα : (att.), ép., ion. xofn (Hom., etc.), dor. (Pi., etc.) ποία fî. «herbe [collectif], herbage, herbes médicinales » (Hom., ion.-att.), chez les poètes alex. « fenaison, temps de la fenaison ».

Composés : ποηφάγος (Hp.), τφαγέω (Hdt.), ποιο-λόγος {Arist.), -νόμος « qui paît de l'herbe » (Æsch.), mais proparoxyton ποιότνομος «avec de riches prairies » (id.). Au

second terme λεχε-ποίης, οἵ. λέχος. Dérivés : 1. ποάριον (xot-) n. diminutif (Thphr.) ; 2. adjectifs : ποιήεις (Hom.), -Éerç dor. (Pi., S.) «riche en prairies» ; σηρός

id.

lyr.);

(Ε. dans

ποάζω « être couvert d'herbes » (Str.)

dénominatif

verbe

avec

ποασμός

m.

« sarclage » (Thphr.), ποάστρια f. « sarcleuse » (Archipp.), -dotprov « sarcloir #, tirés de ποάζω « sarcier » rétabli chez Philem. Com, 116,4. Sur 16 prétendu *rôæc « prairio » on béotien, qui résulte d’une fausse lecture, cf. Finley, GL 83,

1954, 311. ITéœ gubsiste en grec moderne

puur désigner la mousse.

Et.: Repose sur ἔποι Κᾷ, ct. Schwyzer, Gr. Gr. 1,188 et 180 n. 1, Lejeune, Phonétique grecque 216. Le mot correspond à lit. pieva Î. « prairie ». En grec, !l n'y a rien à tirer

de la glose ποινά ‘ ποία. Λάκωνες (Hsch.) et l'hypothèse d’un croisement avec la glose κοινά * χόρτος (Hsch., cf. éd. Latte)

est impossible.

toute idée d’un

Écarter aussi comme

rapprochement

Frisk

avec πῖαρ ou ποιμήν.

ποδαπός, voir sous πο-.

ποδάρκης, voir s.u. doxéo. ποδηνεκής, voir s.u.u. διηνεκῆς οὐ éveyxeïv.

fort et plus large que le français «regretter»; parfois «réclamer, exiger » avec un infinitif, ou bien avec un sujet

qui n’est pas un nom de personne ; parfois au passif, cf, Pl., Phaedr. 255 à ποθεῖ καὶ ποθεῖται ; également avec des préverbes : ἐπι- « aspirer à, regretter » (Hdt., PL, etc.) ; ἄντι- (X.), ὕπερ- (tardit). Ο9 verbe considéré comme «itératif-Intensif »s peut aussi être un dénominatif de πόθος, . Dérivés. Noms d'action: πόθησις (tardif), ἐπι- (NT, etc.) ;

πόθημα

(Hsch.},

ἐπι-

(Aquita);

ἐπιποθία

(Ep.

Rom.)

« aspiration » ; ποθητύς 1. (Opp., C. 2,609, hapax dont it n°y ἃ ren à tirer'pour la fonction du suffixe). Nom d'agent :

ποθήτωρ «quelqu’un qui désire ardemment» (Man.): Adjectifs : ποθητός (Chéronée) avec des composés tardifs : &- (Hach.), ἐπι- (NT), πολυ- (Str.), τρι- (Bion), etc. ; ποθήσιμος (prob. IPE 1», 627), Le nom d'action usuel répondant à ποθέω est πόθος (qui est tiré du radical de θέσσασθαι comme λόγος de celui de λέγω) « désir de ce qui manque, désir ardent », parfois «amour», «regret ε, etc. (Hom., ion.-aît., etc.), parfois personnifié (Æsch., Supp. 1039, Paus.) ; aussi nom de deux plantes funéraires, entro autres l’asphodèle (Thphr. 6,8,3,

Pline 21,67), cf. Strômberg, Pflanzennamen 107 ; forme plus

rare ποθή f. « désir, aspiration à ε (Hom., grec tardif) de sens p.-ê. plus concret, cf. Bolelli, Stud. ital. fil. class. 24, 1960, 111 ag. ; Gagnepain, Noms grecs en -oç el en -ἃ 69-70. Adjectifs dérivés: ποθεινός « désiré, désirable » (lyr., trag.,

parfois en prose attique) d'après les adj. en -εἰνός comme ἀλγεινός ; secondairement -ἰνός (AP 7,403, 467) d'après les adj. en -ἰνὸς pour avoir une brève. En grec moderne subsiste πόθος «désir, aspiration, amour, regret » avec ποθῶ, ποθητός. Et.: Avec le vocalisme o, πόθος et ποθέω répondent à un présent radical à vocalisme e attesté par l’aor. θέσσασθαι (voir ce mot), donc *gh“odh- à côté de *gh‘edh-. À ποθέω correspond en celtique v. irl. guidiu «supplier, prier ». En irl. on à comme appellatif un dérivé en "μᾶ, guide t. « prière » comparable à ἐπιποθία mais formé indépendamment. Pour d'autres formes Ρ.-ὅ. apparentées en baltique et en slave, voir Frisk et Pokorny 488.

πόθι, ποῖ adv., voir πο-. Tros ; préposition = ποτί voir ce mot.

Troséw : f. ποιήσω, aor. ἐποίησα, parf. moyen πεποίημαι (tous depuis 1᾽11.}, part. act. πεποίηκα, aor. Ραϑθ.ποιηθῆναι fion.-att.), fut. ποιηθήσομαι (D.), πεποιήσομαι (Hp.) ; «faires (anglais fo make), sfabriquer, produire+, dit d'objets, de constructions, d’œuvres d’art, cf. Πολυμ.έἃἔς

ἐποίξβηϊ ᾿Αργεῖος (SIG 6); hypothèses sur l'emploi dans ποδοκάκκη, 1., voir s.u.u. κάκαλα et πούς.

πόθεν, voir sous πο-.

certains vases attiques, R.M. Gook, JHS, 1971, 137 sq. ; « produire, créer », rarement dit de Zeus ou du Créateur, ct. Hés., Tr. 110, Ρ]., Zim. 76 c; après Hom. dit d’un poète qui composé une œuvre; « causer », avec lepd « célébrer un sacrifice » ; plus rarement « faire arriver à tel ou tel

ποθέω : Hom., lon.-att, etc, inf. athém. -huevar (Od.,

résultat », cf. D. 4,5 οὐδὲν ὧν νυνὶ πεποίηκεν ἔπραξεν « il

et. Chantraine, Gr. Hom. 1,306) à côté de indic. ποθήω (Sapho 36), aor. inf. ποθέσαι (Hom., lon.-att., etc.) et -ἤσαι plus rare (att.), fut. -ἔσομαι, -hco (lon.-att.), part.

n’aureit rien entrepris de ce qu’il a réalisé aujourd’hui » ; avec deux acc. « faire telle ou telle chose à quelqu'un» ;

actif πεπόθηκα (tardif), pass. -ἡμαι (tardif) « désirer celui ou ce dont on se sent privé », le sens étant à la fois plus

avec un adverbe εὖ, xaxdç, otc. « traiter blen, mat », etc. ; au moyen «construire pour soi, avoirs (des enfants) ;

périphrage du type ὀργὴν ποιεῖσθαι = ὀργίζεσθαι ; distine-

— tion chez Th. entre πόλεμον ποιεῖν « provoquer la guerre »

et

πόλεμον

ποιεῖσθαι ; enfin, « considérer

περὶ πολλοῦ ποιεῖσθαι

franchement Fil. ΟἹ.

« estimer

de πραττεῖν

15, 1938, 243

beaucoup

et Sp&v,

sg.;

Valesio,

comme », »;

se

ct.

distingue

cf. .

Braun,

St. It.

Quad.

Istituto GlottoI.

Bologna 5, 1960, 97 sq. ; voir auesi δράω οἱ πράσσω. Avec préverbes : ἀνα- (rare), &vrt- « faire en retour », au moyen «rechercher, prétendre à » (att.), ἀπο- « repousser » (au moyen, tardif), êx- « exécuter, suffire » (ion.-att.) « être

possible » (Pib.,

etc.),

au

moyen

« produire » (Ar.),

ἐμ-

«exécuter dans, produire dans » (Hom., ion.-att., etc.), peru- «changer », au moyen « prétendre à » (att.), παρα«contrefaire,

fasifler s,

etc.

(Th.,

etc.),

περι-

« Sauver,

conserver, mettre de côté », etc. (att.), προ- « faire auparavant, préparer » (rare), προσ- « adjoindre, concilier », au moyen 486 concilier, prélendre à, feindre» (att.), cuu- « collaborer, aider » (att.), ὑπο- au moyen « soumettre,

séduire », etc. (att.). Dérivés

: 1. adj. verbal

ποιητός

« fait », souvent

chez

Hom. pour des malsons et des armes, parfois avec 16 sens de «bien fait#s; «adoptif» (Ρ)., etc.), parfois « feint » (Pi., E.); composés &- (Pi., etc.) αὖτο- (Sophr., etc.), εὖ(Hom., B., A.R., mais devrait piutôt s'écrire en deux mots), θεο- (Isoc.), χειρο- (Hdt., att., etc.) ; avec préverbes : ἐπι- (tardif), xpoc- (PI., etc.), εὐμετα- (Hp.), ete. Noms d'action : 2. ποίημα « objet fabriqué, œuvre » (Hät., etc.), « poème » (PL., etc.), « acte » par opposition à πάθημα (PI.) ; composés généralement tardifs, rarement avec préverbes : λογο- (Antiph.), ὀψο- (LXX), tirés en fait de λογο-,

ὀψο-ποιέω ; Tpoo-

(Arist.,

etc.);

dérivés

:

-ἡμάτιον

(Plu., ete.), -nudtixog « poétique » (Plu., etc.) ; 3. ποίησις «fabrication, créatlon» (Hdt., etc.) opposé à πρᾶξις par Arist, (E.N.

1140

a, elc.), « création

poétique » d'où

«poésie» (PI., etc.), parfois «adoption » (pour elo-); exprime plus nettement l’action verbale que ποίημα ; composés avec glo-, £x-, μετα-, TepL-, προσ-, etc. ; aussi παιδο-ποίησις (Ρ].) et d’autres composés de ce type en grec

tardif; pour la distinction entre ποίησις et ποίημα cef.

πουκίλος

923 —

dans un autre domaine sémantique παιδο-ποιός « qui fait des enfants » (Hdt., etc.) ; avec des adjectifs xæxo- « qui fait du mal, nuisible », etc. ; vecstepo- « révolutionnaire »

(Th.); nom de fonctionnaire väo-, v&-, et νεω-ποιός (inscriptions) « fonctionnaire qui s’occupe de la construction ou de l'entretien d’un temple», avec -ποίης (SIG 46,6 Halicarnasse, v:° $. avant, etc.) parce qu'il s'agit d’un fonctionnaire.

Les composés, noms d’action du type λογοποιία, ont connu une grande extension, cf. Buck-Petersen 136-137 : noter εὐποιία « bienfaisance » (grec tardif). En grec moderne « faire » se dit χάνω, cf. s.u. κάμνω. Il existe encore de ποιῶ l'expression περὶ πολλοῦ ποιοῦμαι, etc., et surtout !les formes nominales ποίημα ‘ p%ème », ποίησις « poésie », ποιητῆς « pOète » AVeC ποιητικός, -vef. Et.: Pour fixer l’étymologie, il faut tenir compte des formes d'aoriste à / intervocalique : argien ποίξεσε

(Schwyzer

101), motFécavg

(ibid. 440, 9). IlorF£w

(ibid.

105),

est généralement

béot. ἐποί ξξσε

considéré

comme

un dénominatif issu d'un *rcocFôg, mais ce ἕποιξος n’est pas attesté et ne flgure que dans

les composés

κλινοποιός,

d'autres

λογοποιός,

etc.

Dans

du

type

composés

de

ce type le simple n’est pas attesté, cf. πτολιπόρθος, θεοπρόπος, cf. Chantraine, Formation 9. 11 est pourtant difficile ou impossible de tirer ποιέω des composés du type λογοποιέω, issu de λογοποιός et qui est postérieur. Frisk tente de voir dans ποιέω un déverbatif (?) et dans -ποιός une forme venant d’un présent radical comme dans

τοξο-φόρος de pépo. Le rapport entre ποιέω et -ποιός n'est done pas parfaitement clair. En revanche, on s'accorde à expliquer le radical de ces deux mots en posant i.-e. * k Yeiattesté dans le présent à nasale skr. cinôli «entasser, arranger », rapprochement qui convient pour la forme et pour le sens : Frisk suggère de retrouver l'u du &kr.

dans le F de ἔποιξέω et de “nocFoc ; avest. dinvaiti, ete., v. 51, ὀϊπὰ « ordre » (avec ! et probablement thème éiniti « mettre en ordre », οἵ, Pokorny 637 sq.

en u},

Ardizzoni, Riv. fil. class. 90, 1962, 225 sq. ; sur ποίησις et

ποίημα chez PI., Vicaire, Les moits désignant la poésie et le poète

dans

l’œuvre

de

PI.

154-158;

4.

nom

d'agent

ποιητῆς « fabricant, inventeur » (PI.), « poète » (PI., etc.), ct. Vicaire 0. c. 147-153 ; f. -ἤτρια (hellén. et tardif) seuiement

créer,

au sens de poétesse ; dérivé

inventif,

μουσικός

rormruxég

à capable de

poétiques,

parfois

employé

à

côté

de

(att.), Ÿ ποιητυςῇ

[τέχνη]

«l'art de la poéaie »

(PL, Arist.); d'où ποιητικεύομαι «s'exprimer de façon poétique » (tardif). Désidératif cité par Hdn. : ποιησείω « désirer faire ». Innombrables composés synthétiques en -ποιός οἵ, Buck-Petersen,

d’artisans

Reverse

: κλινο-ποιός

casques ε, λοφο- « de

Index 90-92.

« fabricant

Noms

de fabricants,

de lits», xpavo-

crinières ν, Aupo-

« de

« de lyres », λυχνο-

+de lampes », τρίηρο- « de trlères e, etc., tous ces termes étant attiques ; dans le vocabulaire de la cuisine ὀψοποιός «cuisinier s, σιτοποιός «boulanger» ou +boulangère »,

&pro-, etc. Le sens peut être plus général, par ex. dans λογοποιός « qui raconte

des nouvelles », aussi « historien » ou « logo-

graphe » (att.) avec toute une dérivation que l’on trouve encore dans d’autres composés comme ὀφοποιός : λογοποιέω,

«ἰα, -υκός, -nua ; pube- « qui raconte des fables » (PL.), avec -Éc, -la, -ἡμὰ, -ἢσις ; τραγῳδοποιός, κωμῳδο-, etc. ;

ποικίλος

: « de toutes couleurs », dit, d’étoffes, tissées

ou brodées, d'armes (Hom., ion.-att.), dit aussi d'animaux, serpents, faons, dit d’un portique peint, le Poecile ; par métaphore « changeant, compliqué, subtil » (ion.-att.), dit de personnes «subtil, astucieux » (ion.-att.), chez Hés., Th. 511 pour Prométhée, chez E. pour Ulysse, sens ignoré d’Hom., mais cf. 165 composés ; voir aussi Treu,

Von Homer zur Lyrik 219. Nombreux composés. Au premier terme : ποικιλό-δειρος (Hés., Aic.) -θρίξ (E.), -Bpovog cf. s.u. θρόνα avec la bibliographie, plus Bolling, AJPh 79, 1958, 275 sÿ., Risch, St. Clas. 14, 24 ; -μήτης «astucieux » dit d'Ulyese (Hom.), seul exemple hom. de ce sens de l'adj.; -“μορφος (Ar.), -varos (Pi.), “πτερὸς (E.), -φορμιγξ (Pi.), ete. Au second terme dans plus de vingt composés, p. ex. δια- (Hp.), παμ- dit de vêtements, d’œuvres d’art, etc. (Hom., etc.), περι- (X.), πολυ- «aux couleurs variées» (E., Eub.), « varié, subtil 4 (Æp. Eph.), ct. EL, etc. Le mycénien offre d'une part l’anthroponyme pokirogo (Ποίκιλοψ ou -Aoxog?), de l’autre l'adjectif pokironuka pl. n. dans des tablettes de textile = ποικιλόνυχα « aux ongles colorés », cf, s.u. ὄνυξ, Dérivés : 1. ποικιλία f. « barlolage, broderie», aussi « diversité, variété, raîfinement » en bonne et en mauvaise

ποικίλος



924—

part (ion.-att., etc.) ; 2. -{äç m. nom de poisson qui serait

ποιμένα

censé émettre des sons et ressemblerait à la grive de mer (Paus., etc.), p.-ê. dénommé d'après ses couleurs, cf. Thompson, Fishes s.u., Stromberg, Fischnamen 25,70 ; 8. «ἰς Î. oiseau tacheté, p.-ê. 19 chardonneret (Arist.), cf. Thompson, Birds s.u. ; 4. -eûç m. brodeur ou tisseur de dessins (Alex. Com.).

son peuple » (ou de ses hommes), l’expression est employée surtout pour Agamemnon, aussi pour Achille, Nestor, etc., et pour des Troyens, cf. Benveniste, 0. c. 2,89-90 ; pour des expressions comparables en skr. ct. R. Schmitt, Dichtung und Dichtersprache $ 582 ; après Hom. cf. ναῶν ποιμένες (ZÆsch., Suppl. 767) ; dens LXX et ΝΤ « pasteur

Verbes dénominatifs : 1. ποικίλλω, aor, ποικῖλαι, parf. pass. πεποίκιλμαι (lon.-att.), act. -ἰλκα (tardif) « représenter en

couleur », notamment

en

brodant

ou

en

tissant

des

Hom.

(Il

étoffes (ion.-att.), « orner, travailler » dit chez 18,590)

pour

ie

bouclier

d’Achille,

« varier,

embellir

16

style », parfois « parler de façon obscure » (att.); aussi avec préverbes : δια-, ἐκ-, ἐμ-, κατα-, etc. ; d'où ποίκμα π. « décoration tissée ou brodée » (Hom., etc., οἵ, Wace, AJA 1948, 51 sq., 452), « variété, diversité » (PL, etc.) ; ποικιλμός m. «raffinement, variation » (Épicure, Plu.), “Aoig « varlôté, complexité » (PL, Lois 747 a); -λτός «varié, arrangé » (Théopomp., LXX), -Aths m. ouvrier qui tisse des flgures ou les brode (Æschin., Arist., etc.), t. -lirpuæ (Str.), τλτοκός « qui concerne cet art's où « y est

habile » (LXX,

changer

Poll., etc.);

2.

parf.

πεποικίλωκε

« faire

de couleur » (Æsch., fr. 609) ; 3. ποικιλεύομαι

«être changeant » ou « artificieux » (tardif). Le grec moderne n'emploie plus ποικίλος qu'au sens de « varié, divers », et ποικίλλω pour « varier, enjoliver ». Ε:

Adj. dérivé en -lAog avec accent paroxyton comme

dans vœut-lAog ὀργίλος (l'accentuation s’explique par la loi de Wheeler, cf. Vendryes, Trailé d'accentuation 148). Il pourrait être tiré d'un substantif Ἐποῖκος. Cette forme n’existe

pas

en

grec,

mais

est

attestée

dans

d’autres

langues i.-e. : 6ekr. pésa- m. «ornement, parure» avec l’adj. pesald- « orné » dont 10 sufixe diffère un peu de celui de ποικίλος ; avest. paësa- m. «lèpres mais « parure » dans zaranyd-paësa «à la parure d'or»; lit. ραΐδαδ m. «tache de suie » ; avec la même forme le germ. a un adj. signifiant « bariolé », v.h,ail. fëh, got. fllu-faihs πολυποί-

κιλος : l'emploi adjectif peut être ancien dans un composé possessif et étendu à Ia forme simple ; toutefois got. fllu-faihs et skr. puru-pésa- « aux formes multiples » sont des créations parallèles ; il est d'autre part inutile de voir dans πολυποίκιλος, rare εἴ relativement tardif, le réaul-

tat d'un croisement

entre un Ἐπολύποικος

et ποικίλος, ct.

Frisk, L'i-e. “poiko- est un nom d'action du type λόγος à côté d’un verbe *peik-. On trouve comme verbes le prés, skr. pürhédti (présent à nasale) « tailler, arranger, orner », V. pers. ni-pi0- « écrire », ν. sl. pisati « écrire », lit. piésti « peindre, écrire », etc., i.-e. * peile-/* pik- avec 16 sens originel

de « piquer, marquer » ; on peut joindre πιχρός, proprement «qui coupe, pique» cf. s.u., et p.-ê. la glose d'Hsch.

πεικόν * πικρόν, πευκεδανόν

qui, si elle est correctement

transmise, présente 16 même vocalisme que Xeuxée, Voir Pokorny 794 sq. Il existe une forme parallèle à sonore finale πίγγαλος, cl. aussi lat. pingô et voir Ernout-Meillet.

ποιμήν, -Évog : m. « gardien de troupeau », que ce soit pour des bovins ou des ovins (Hom.), mais après Homère Îl e’agit toujours de moutons ou de chèvres et 10 sens propre doit s'appliquer au troupeau de moutons, ct. Benveniste, Institutions indo-européennes 1,41. Le mycénien a pome, avec datif pomene, gén. pomeno, adj. dérivé porinijo, ct. Chadwick-Baumbach 237. On relève chez Hom. surtout dans l’I[, de très nombreux exemples de Ja farmule

(-μένι) λδῶν qui fournit une fin de vers « pasteur de

qui enseigne la vérité » Composés : avec ἀνήρ, ποιμάνωρ = ποιμὴήν λαῶν (Æsch., Perses 241), d'où ποιμανόριον « troupeau, armée » (ibid. 74), ct. Sommer, Nominalkomposita 182 sq. Au second terme

de composé : φιτυ-ποιμήν

« qui garde

les plantes »

(Æsch., Eu. 911) doit être une création du poète. Autres

formes tardives : βου-ποίμην

ἀρχι- (NT),

(AP),

etc.;

ἐπι-ποιμένες (Od.‘12,131) serait fait comme ἐπι-βουκόλος. Dérivés : 1. avec le degré zéro attendu du suffixe -μὴν : ποίμνη Î. « troupeau de moutons » (Od. 9,122, lon.-att., etc.) pour le sens cf. Hés.,

Th. 446, Hat.

1,126 ; exceptionnel-

lement dit par métaphore d’humains (Æech., PL.) ; d'où ποΐμνιος « de troupeau » (E.) avec la forme substantivée -toy «troupeau » (Hdt., S., etc.), -Atog (I 2,470, Hés., Tr. 787), cf. pour le suffixe Risch, Wortb. der hom. Sprache $ 46 ; -ἰκός (pap. 1115 8. après) ; -ἴτης m. (E., Ale. 577, dit de chiens chez Poll. 7,185), -ιὦτης (tardif), ct. Redard, Noms en -τῆς 114; adv. -nDev « venant du troupeau » (A.R. 2,491) ; 2. avec 19 degré e du suffixe, ce qui est moins archaïque : adj. ποιμένιος (AP, API), τυκός (Théocr., Call.) « du berger », mais Pl., Rép. 345 d, à déjà ποιμενυκὴ

[τέχνη] ; ?. ποιμένισσα Verbe

« bergère » (pap.).

dénominatif : ποιμαίνω

e faire paître », au moyen

« paître » (Hom., ion.-att.), au figuré l'actif prend des sens divers « guider, gouverner » (E., /r. 744), « chérir, soigner »

(Pi., Æsch., PL); « tromper » (E., Hipp. 153, Luc.) ; aussi avec des préverbes : Bix-, συν- ; d'où ποιμαντήρ = ποιμήν employé

ποιμενικός

par

métaphore

(Gal.,

paître » (Ph.). Terme apparenté

Hach.),

(S.,

jr.

ποιμασία

432),

ποιμαντικός ==

πῶῦδ « troupeau » (Hom.,

dans des formules comme ol&v moutons chez Hom.; employé poissons par les Alexandrins.

de

faire

Hés.,

alex.)

Î. saction

πωέα ; ne se dit que des pour

Ποιμήν, ποίμνη, ποίμνιον, ποιμαίνω moderne.

des

enfants,

des

subsistent en grec

Et.: Ces mots appartiennent à une racine signiflant «garder, protéger» qui 8 souvent un sens pastoral. À ποιμῆν répond en baltique lit. pliemuë, gén. -meñs « jeune pâtre » avec un 6 au nominatif, 16 vocalisme radical étant par ailleurs discuté, cf. Fraenkel, Litauisches Et. Wb. s.u.

Avec un vocalisme long x&ü n. « troupeau » répond à 8kr. päyé- m. accentué sur la finale, avest, pdyu- « gardien s, ct. Benveniste, Origines 56. Le verbe correspondant repose sur *per,-> *pô- dans skr. pdti « garder » d'où des composés comme gopd- m. « bouvier », nrpdy(i)ya- « qui protège 108 hommes », nf-pi-ti- f. « protection des hommes » ce qui donne l'idée d’une alternance *pes,-y-> * pôy(avec.x&0, päyd- et ποιμὴν où la diphtongue est abrégée par 18 consonne nasale suivante) et "ρῖ- de *pogi-, ct. Benveniste, o. c. 168. En grec on a rattaché à cette famille πῶμα, ct. s.u.; Benveniste, /. c. introduit aussi πῖαρ « graisse » ce qui ne s’impose pas. On a évoqué encore la famille de lat. päsco. Voir Beekes, Laryngeals 168, et Lindeman, Norsk Tids. Sprokvid. 22, 1968, 110.

— ποινή

πολίος

925 —

: £ « prix du sang » (Il 14,483, etc.), « châtiment,

Et.:

Prèsent

à redoublement

intensif comme

κοικύλλω,

paiement pour un crime, vengeance » (Hom., poètos, etc.),

ποιφύσσω, CÎ. Schwyzer, Gr. Gr. 1,647, issu du radical de

exceptionnellement

πνέω,

pris

en

bonne

part

«récompense »

ne s'emploie plus en prose att., remplacé par Sixn.

ποιφύσσω

Rare au premier terme de composés : ποινήλατος ἐ pour-

par

les déesses

de la vengeance » (tardif),

avec

ποιφυξεῖς

le

verbe -λατέομαι « être poursuivi », -ηλατέω e poursuivre comme une furie » (S.E.); et -ηλασία (tardif) ; ποινο-ποιός « qui exerce la vengeance » (Ps. Luc.), ποινουργός « bourreau » (Lyd.). Au second terme : ἄποινα n. pl. « rançon, prix payé pour racheter la vie ou la liberté, compensation, indemnité

1G XIV,

de

guerre»

(Hom.,

poôtes),

sing.

de

« souffler, s'essouffler » à

: «souffier » (poésie

figurerait

dans

hellén.);

16 titre d’un

mime

le

f. dor.

de

Sophr.

selon la sch. Nic, Thér. 179 avec le sens de ἐκφοθήσεις un présent ποιφύζειν. Dérivés : ποίφυγμα

n.

Nic., . c. connaît

«grognement,

halètement »

(Æsch., Sepi 280); adv. ποιφύγδην « en sifflant » (Nic.,

seulement

Untersuchungen

z. Sprache Pindars

145 sq. ; d'où adv. νηποίνει (textes de

lois οὐ SIG

1ve s. av.);

en outre,

l'idée

ποιφῦξαι - ἐχφοδῆσαι ; enfin, la sch.

position syilabique pour *drcé-xowæ d'après τίνωποίνη ; d’où l'adv. ἀποίνι (Agath.) et ἀποινάω « réclamer le prix du sang à un meurtrier » (Loi chez D. 23,28), -ἄομαι (E., Rh. 177); avec ἀνάποινον (Hom. Z 1, 99); en outre, νήποινος « sans vengeance » (Od., etc.) de ἔνη-ποινή (?) ou plutôt

194,10,

avec

« tu effrayeras, feras fuir », cf. Sophr. 50 ; Hach. 8 la glose

1389, inscr. mêtr. : créé sur ἀπο-τίνω par super-

second terme tiré de ἄποινα, cf. Forssman,

donc,

l'origine.

(Pi, P. 1,59, Æsch., Supp. 626), parfois personnifié « déesse(s) de la vengeance » (Æsch., Æschin.). Le mot

suivi

etc.,

ἀντίποινα n. pl

Th. 371). El : Présent à redoublement intensif comme le précédent, qui repose sur une onomatopée, cf. φῦσα,

πόκος, voir πέκω.

πόλεμος,

voir πελεμίζω.

πολιός : « gris blanchâtre, presque blanc » distinet de λευκός «blanc éclatant » (Hom., poètes, prose tardive), dit de la mer (à cause de son écume?), du fer, du loup

(Æsch.), παλίμποινα (Zsch.), γυναικό-ποινος « qui venge une femme » (Æsch.), τεκνό- (Æsch.), ὑστερό- (Æsch.), ὠκύ- (Æsch.), νηλεό- « qui châtie sans pitié » (Hés.). 81 en mycén. les ekerogono sont des *éyyepérouwar ou « des salariés » (ct. Chadwick-Baumbach 287), nous aurions

(IL 10,384 ; Théoc, 11,24 ; 16 IV 14,181 Épidaure), du printemps à la douce lumière (Hés., Tr. 477,492), de l’air ou du brouillard (A.R. 3,276), de l’éther (E., Or. 1376) ;

un composé

discussion

qui ne se rapporte

pas à l'idée de vengeance

mais est de caractère purement économique. Dérivés ; L. ποινίον «amende » (Delphes 1v°

s. av.) ;

2. adj. ποίνιμος « qui venge » (5.), ct. νόμιμος, ote. ; 3. -αἴος id. (tardif). Verbes

dénominatifs

: 1. ποινάομαι

«se

venger » (E.),

avec -ἄτωρ « vengeur » (ZÆsch., E.), -Arwp (Nonn.) où le suff. -τῶρ 86 trouve bien à sa place ; -nrhp (Opp.), t. -ἥτις «vengeresse

τιμωρήματα

»

(AP);

peut

et la correction

ln

glose

être

analogique

-Auæræ

est inutile.

d'Hsch.

de

ποινώματα

μισθώματα,

*

etc.,

Le grec moderne ἃ conservé ποινή « peine, châtiment », ποινικός « pénal », etc. Le latin 8 emprunté poena, d'où pânire, cf. ErnoutMeillet s.u.

Et.: Le terme est identique pour la forme et pour le sens avec

racine

l'avest.

kaend

“A’ei-;

Frisk

f. « vengeance,

évoque

aussi

réparation s,

lit. Adina

d'une

f. « prix s,

v. 8]. cénd f. « prix », i.-e. *koi-nd. Le verbe correspondant est τίτνω « faire payor, faire expier ». Le champ sémantique de ποινή est nettement différent de celui de τιμή, bien que les deux familles de mots se soient parfois contaminées, ct. Heubeck, Gymnasium 56, 1949, 232 ; Luther, Weltansicht und Geistesleben 64 sq.; Benveniste, Institulions indo-

européennes 2,54. Voir aussi sous τίω et τιμή. moîos, Voir xo-.

ποιπνύω

: avec

l’aor.

part.

secondaire

ποιπνύσας

{11. 8,219) ; « s'agiter, s'affairer » souvent dit de serviteurs (Hom., un ex. chez Pi,, un ex. chez Emp.). En outre, uné forme nominale ποιπνύτροισι (Antim. 186 W) avec la glose d’Hsch. ποιπνύτροισι * σπουδαίοις, La glose d'Hsch. ποιπνυός * θεράπων reste énigmatique,

autour

de

Pi.,

P.

4,98

dit

πολιᾶς

du

ventre

de 18 mère de Jason : « chenu » serait sarcastique mals peu plausible, plutôt « blanc» ; en fait le mot s'emploie principalement pour les cheveux (Pi., O. 4,28), la tôte blanchissante d’un vieillard, ct. I. 22,74, etc., dit de personnes (S., Œd. R. 182, etc.) ; parfois avec le sens de

« vénérable » même sans qu'’il s’agisse de personnes (Æsch., Supp. 673); voir Reiter, Farben Weiss, Grau und Braun 54-63. Le mycénien a poriwa pl. n. dit d'étoffes et poriwo comme

anthroponyme

(Chadwick-Baumbach

237).

Composés : πολίο-θριξ (Str,). -κρόταφος (IL, Hés., B.), -xpos (E., Ar.). Au second terme ὑπο-πόλιος à un peu gris » (Anacr.),

&m-

e grisâtre»

(D.),

p.-ê.

dérivés

inverses,

ct.

ἐπιπολιόομαι οὐ Strômberg, Prefix Studies 101 sqq, ; pour μεσαυ-πόλιος Voir μέσος. Dérivés : !. πολιάς, -ἀδος f. «aux cheveux blancs» dit d'une vieille femme

(Luc.,

Lex. 12) ; 2. πόλιον n. nom

de plante, germandrée, Teucrium polium (Thphr., Nto., Dsc., etc.), à cause de la couleur des boutons (Dse. 3,110) ;

8. πολιά t. [p.-ê. de xoAu& ?] « couleur blanche 468 cheveux » (Mén.), nom d’une maladie des poils « canitie » cf. Arist., G.A. 784 b, etc.; 4. πολιότης f. « blanchissement des cheveux » (Arist.).

Verbes dénominatifs : 1. πολιαίνομαι « devenir blanc d'écume » dit de la mer (ZÆsch., Perses 109) ; 2 -όομαι, h Πολοιδάν (lacon.,

Schwyzer

Formes

52).

avec

-τοὸ

divers

dans

dialectes : Ποτειδάων (crétois, béotien, IG VII 2465, Corinne 658, etc.), -τειδά Fwv (propre à Corinthe, Schwyzer 123), -τειδάν (Cos, Corinthe, Épich. 54,115, etc.), Ποτοίδᾶν (éol., Pergame, ve s. av., Schwyzer 642). Le mycénien atteste Posedao, gén. -ono, dat. -one, donc Ποσειδάων.

Autre forme Ποτειδᾶς ou Ποτιδᾶς (Épich., Eup., Sophr.), cf. Et. Les formes

de

Ποσιδήιος,

. Dérivés

à σ doivent s'expliquer par l'analogie

etc., où

l’assibilation

: 1. les dérivés

est phonétique.

les plus anciens

sont

du

type

ἸΠοσιδήϊιος (I. 2,506, H. Ap.), dor. -ätog nom de mois à Épidaure ; avec -frov temple de Poséidon (Od. 6,266), formes confirmées par le mycén. posidaijo avec 16 Jatit posidaijode «au sanctuaire de Poséidon » et ies dérlvés posidatjeusi datit pl. (prêtres de Poséidon?), posidaeja

p.-ê. nom de l’épouse de Poséidon ; plus tard Ποσιδεῖος, «εἴον « sanctuaire de Poséidon », Ποσιδεῖα n. pl. « fête de Poséidon » (Délos) ; d’où le nom de mois Iloc:Bnïôv (Anacr.,

IG D, 377), puis -εῶν (att.).

Dérivés du thème en nasale : 2. Ποσειδώνιος (aussi comme nom'd’homme), -δώνιον + sanctuaire de Poséidon » (Th.), IloceSôvæ n. pl. «fêtes de Poséidons; dor. Ποτειδάνιον (Delphes), Ποσειδάνια (Rhodes) ; 3. d'où pour des confréries d'adorateurs de Poséidon, Ποσειδωνιασταί n. pl. à Délos, -δἄνιασταί à Rhodes ; 4. Ποτείδαια f. nom d'une colonie de Corinthe en Chalcidique ; 5. anthroponymes : Iloce(S-enwos, etc.; Ποσιδήιος, Πέοτιδάϊχος (béotien, Bechtel, Gr. Dial, 1,267).

— Et.:

de

Voir

Ruijgh,

Ποτειδάων.

La

R. Ét. Gr.

forme

1967,

6-16.

corinthienne

troravés

931— 2 πόσις

H faut partir

en

-kFov

est

nécessairement secondaire (p.-ê, analogique de *TIoëFov,

πόσος,

ct. s.u. Παιάν) comme le prouve le témoignage du mycénien ; les formes du type Ποτοιδᾶν, Ποσοιδᾶν restent cf.

obscures,

p.

Ruijgh,

7.

En

revanche,

les formes

du

type IToc:Shtoc, mycén. posidaijo attestent une alternance ijei. Auijgh, en comparant Ἕρμῆς à côté de ‘Epuéoy et en se fondant ur la syllabation de Ποσιδήιος, pose un radical ἘΠοτειδᾶσων, “ForerSéhœv à côté de ἘΠοτειδᾶσᾶς»

#lorer>ghäç>Ilorei>&ç. Toutefois Ποτειδᾶς attesté chez fes comiques pourrait être une forme familière répondant aux sobriquets en -äç. Quant à l’étymologie proprement dite, il est tentant de voir dans ce théonyme un juxtaposé

issu d'un vocatif *Iforer (ct. πόσις) Δᾶς (vieux nom de la terre, cf. 5% et Δήμητηρ) « maître, époux de la terre », hypothèse de Kretschmer, GI. 1, 1909, 27 sqq., 382 sqq., qui 8 été acceptée par de nombreux savants ; meis le vocatif supposé *IToter reste isolé, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,572.

justifier

Nombreuses

chez

1958-1959,

Frisk.

225-240,

hypothèses

En et

encore

dernier lieu Ruijgh,

o. c.

plus

difficiles

Heubeck, 10,

qui

IP

à

64,

admettrait

l’analyse de Kretschmer.

πόσθη, voir πέος. πόσις : τιῖὸος M. «époux » (οἱ maître de la maison) (Hom., Alem., trag., Chypre, ICS 84), distingué de ἀνὴρ (S. Tr. 550), très rare en prose (Arist. Pol. 1253 b avec

ἄλοχος), ct. Chantraine, Rev. Ét. Gr, 1946-1947, 219-222. Et.: Vieux terme l.-e. qui désigne l’époux en tant que maître de 18 malson : skr. pdti-, avest. paili- « maître, époux #, en baîltique, lit. pâis (d'un plus ancien patis), let. pais « époux », tokh. A pais, B peiso « époux », lat. potis « puissant, qui pout », i.-e. *potis; le mot figure dans des composés anciens : skr. dampati-, avest. dangpaitis, grec δεσπότης (voir ce mot), ou avec la racine que l’on retrouve dans οἶκος, skr. vis-pdti- « maître de la maison ε, 1t. vies-pats « seigneur» ; lat. hospes « hôte s, en germ., got. brub-fabs « flancé », mais en 81., par ex. russe gos-pôdi «seigneur, Dieus, la dentale sonore fait difficulté, ct. Szemerényi cité plus bas 373, 383. Ces formes posent des problèmes. On peut se demander si à côté de “poli- a existé un radical consonantique *pot-. Cette vue 4 d'’abord été soutenue par Meillet, MSL 10, 1898, 138 sqq., Ernout-Meillet s.u. potis, puis

par d'autres savants, notamment Benveniste, Word, 1954, 256 = Probièmes 301-307. En revanche, Szemerényi, Syncope 337-383, s'est appliqué ἃ rattacher toutes les formes à *poti-. En ce qui concerne l'étymologie voir des hypothèses

chez

Szemerényi,

o. c. 388

sq.

SI Szemerényi

se refuse à poser un ancien *pol-, c’est, qu’ii entend avec de bons arguments contester l'analyse qui depuis Pedersen tire “poti d'une particule *pet- d'identité valant « même, self +, *poli- signiflant la personne en propre, le ipse. Cette analyse a été présentée d'une martière particulièrement nette par Benveniste, [. c. qui souligne la nominalisation de * pot- en *poti pour désigner le maître et l'emploi de ia particule “pot, pel, avec un pronom pour désigner l’ipséité. Szemerényi par une analyse approfondie écarte tout rapprochement avec lit. pâts, pât, hittite pat «même » (qui répond à v. perse patiy « en outre » = la préposition

avest. paiti). Voir aussi πότνια,

: f, voir πίνω. voir πο-.

ποταίνιος

:

inattendu»

nouveau,

«frais,

trag.), d’où « inattendu,

(ΡΙ.,

surprenant » (B., trag.);

Hp.,

d'après

Eust. et Phot. 16 mot serait dorien et équivaut à πρόσφατος ; à côté de l’adv. ποταινί * προσφάτως (Zonar.). Formation parallèle dans la glose προταίνιον * πρὰ μικροῦ, παλαιόν (Hech.) et προταινί « devant » (Ε. Rh. 523) où la sch. voit un

béotisme ; l'épigraphie

béotienne προτηνέ « Et.: On explique (huépoc) «les jours par Ἐποτὶ ror-vi avec Gr.

Dial.

1,309,

ποταμός

atteste

auparavant » προταινί par d'avant » et superposition

Schwyzer,

: «Cours

Gr.

d'eau,

en

effet avec

graphie

(IG VII, 1789). πρὸ ται-νί (et. s.u. -vel de même ποταινί, -ἰος syllabique, cf. Bechtel,

Gr.

fleuve,

1,612 ; 2,507,517,

rivière » m.

(Hom.,

avec toutes sortes d’épithètes : ἱερός, βαθυδίνης, διιπετής, etc., ion.-att., etc.). Composés : au premier

terme,

ποταμο-γείτων

nom

de

diverses plantes habitant au bord des fleuves et rivières, ct. André, Lexique s.u. polamogilon; -φύλαξ « garde du fleuve » (pap.), avec -ακίς ?. épithète de navires (ibld.). Au second terme : καλλι-πόταμος (E.), πολυ- (E.); en outre, ἱππο- « hippopotame » (tardif). Dérivés : 1. ποτάμιον n. « petit fleuve à (com., Str.) ; 2. -loxoc id. (Str.); 3. ποταμεύς M. Nom du vent d'Est à Tripolis (Arist.); 4. -trng m. ouvrier qui travaille sur les rives du Nil (pap.) ; 5. -tog « qui vient d’une rivière » ou « d’un fleuve, qui concerne une rivière » ou « un fleuve »

(Pi., Hdt., trag., etc.), noter of ἵπποι ol ποτάμιοι (Hät.) ; B. -tæïog id. (Arist., Ruf.) ; 7. formes poét. -htog (Nonn.), t. -ηἰς (A.R., Nic.) ; 8. -dông + qui ressemble à un fleuve » (Eun.) ; 9. -nvñ fe épithète de μήτηρ pour la déesse d'un fleuve (SEG 6,556, Pisidie), suffixe rare employé pour des

termes géographiques ; 10. adv. -ηδόν « comme un fleuve » (Luc., Aret.).

Verbe dénominatif ποταμόομαι « constituer un fleuve » (Aq.). Dans l'onomastique nom de lieux comme Αἰγὸς ποταμοί ; noms de personnes : Ποταμόδωρος, Πόταμις m. L'existence (c£. Ποτάμιλλα m. syracusain d'un - anthroponyme Schwyzer, Gr. Gr. 1,561) est des plus douteuses, cf. D.L. 8,63 (ἐά, Long.). Le grec moderne emploie ποτάμι « cours d'eau, rivière » avec l’adj. ποταμήσιος, etc.

Et.: Iloræpéç est un dérivé dont le vocalisme et la auffixation répondent au type de οὐλαμός, πλόκαμος : on le rapproche depuis longtemps de πίπτω, aor. ἔπετον (-cov) «tomber » : 16 torrent, 16 cours d'eau est de l’eau qui tombe,

s'abat, mais l’épithète διιπετῆς (voir ce mot et s.u. πέπτω) ne se laisse pas rapprocher sans difficulté. L'étymologie de πετάννυμι qui évoque la racine quasi homonyme supposerait que la rivière est considérée comme une nappe

d'eau qui s’étale, ce qui ne paraît pas très plausible : c'est l’hypothèse qu'après Fick propose Wackernagel, Vorles. über Synt. 2,80 8G., qui évoque all. Faden, anglo-sax. foedm « ouverture des bras». Riche bibliographie chez Frisk.

ποτανός, ποτάομαι, ποτέομαι,

Voir πέτομαι,

πότε



πότε, πότερος, Voir πο-. ποτί : «contre, vers», etc., prépos. et préverbe équivalent

de πρός et προτί (Hom., donc éoi., dor., parfois chez Hp. comme

homérisme), souvent avec apocope, surtout devant

l’article xor τόν (Sparte), ποτόν (Élide), πὸδ Δάφνη (16 ΨΊΙ, 518,. béotien), d'où aussi πο-, cf. Lejeune, Phonélique 280. Autres formes : xoL en argien (Épid. 1v° 8, av., parfois à Delphes) doit être issu de ποτὶ par dissimilation devant un mot commençant par une dentale ; ποτί est devenu posi en mycén. conformément à la phonétique du dialecte (Chadwick-Baumbach 238 avec des ex. comme prép. et prév.), peut-être ποσυκτῆρες, Cf. Uxc ; enfin, πός (arcad., chypr., etc.), cf£. Lejeune, Phonétique 276 n. 7.

Et.: Ilor( répond exactement à avest. paili, ν. perse Patiy « contre, près de ». Les diverses variantes πότ, πός, πο- doivent s’expliquer phonétiquement comme le confirme mycén, posi. 11 est donc inutile de rattacher πός à lit. pès, ν. 8l. po « derrière ε, lat. posil, malgré Schwyzer, Gr. Gr. 2,508. Pour 16 rapport de ces formes avec προτὶ, πρός, voir s.u. xpôç. Voir encore Bonfante, Word 7, 1948, 250 sq.

πότμος,

Voir πίπτω.

πότνια

: f.

«maîtresse»,

exceptionnellement

dit

de

ὰ maîtresse de la maison (cf. Ap. ap. Apoll. Leæ.) pour laquelle on emploie en fait δέσποινα ; s'applique à des divinités,

notamment

Artémis

maîtresse

des

fauves,

Déméter et Koré, Héra, etc. ; au pl. les Euménides (Hom,,

poètes, etc.); la forme secondaire dissyllabique au vocatif πότνα θεά (Od., etc.) est d'abord employée pour des raisons métriques (Chantraine, Gr. Hom. 1,170 ; Sjülund, Metrische Kürzung 9 sq.) ; 16 mycénien ἃ potintja épithète d'Athéna et désignation de diverses divinités, notamment potinija

asiwya et silo potinija « déesse des céréaies », οἵ. Ruijgh, Études $ 88 ; dérivés : potinijaweijo, -wejo et -wijo, ct. Ruijgh, Études $8 101 et 223, Studi Micenei

1967, 4,40-52,

Chadwick-Baumbach 238 avec la bibliographie, notamment

Lejeune, 859-364,

Par. en

del

dernier

Pass.

17,

lieu

Risch,

1963,

401 = Mémoires

Minos

%,

12,294-300.

Dérivés : ποτνιάδες f. pl. épithète des Euménides, des Bacchantes (E.), construit sur le modèle de μαινάδες. Verbe dénominatif : ποτνιάομαι « implorer les potniai » (en principe Déméter et Coré, les Érinyes), « pousser un eri d’horreur et d’indignation », employé surtout pour des femmes et parfois des hommes (grec tardif), cf. Mras,

Gl. 12, 1923, 67 sqq., d'où 166 noms d'action -ασμοί pl. (Str.), -ασις f. « gémissement » (Poll.), nom d’agent -αστῆς

m,

«qui

se lamente » (Phld.);

en

outre,

prés.

dans ποτνιάζου * εὔχου, παρακάλει (Hach.). ” Toponyme

: Ποτνιαί

nom

d’une

-άζομαι

ville où 86 trouvait

un sanctuaire de Déméter et Coré (Paus.), avec les dérivés

Ποινιάς, -d3oç t. (Æach., E.), Morviebg épithète de Γλαυκός titre d'une pièce d'Æsch. Et.: Le mot correspond exactement à skr. pdinë- t. « maîtresse, composition

déesse s- avest. pabni skr. vird-paini « femme

ἴ, « maîtresse»; en de héros », sa-pdtni-

«l’une de plusieurs femmes», avest. ha-pabnt, ct. Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. 2,202, en baitique, v. lit. viespatni « maîtresse de maison ε. Il s’agit d’un féminin archaïque de πόσις qui fait penser immédiatement au

féminin du nom du «roi», skr. räjfi qui répond à räj-

932 — (räjan- étant secondaire) ; autres féminins comparables mais légèroment différents, v. irl. rigain (de *réggnï), lat. rêégina sûrement secondaire. Voir en dernier lieu Szemerényi, Syncope 389-395. Ce savant, pour écarter avec raison le rapprochement de πόσις, etc., avec l’adverbe *pot- (voir sous πόσις), tire πότνια et skr. pdini de i.-e. *potini (ce

qui n’est peut-être pas indispensable), évoque les féminins indo-iraniens

en -ini,

mais admet alors une syncope pour

skr, pdtni, räjfit, grec πότνια, ce qui peut paraître douteux,

moû, voir xo-. : m.

ποῦπος

«huppe»

sur

une

Tyan.

ap.

repose

(Cyran.

20);

gâteau

(Chrysipp.

onomatopée, cf. ἔποψ. ποι’ιριον

Ath.

: Ὦ,

espèce

de

14,647 d).

moûs : ct. πόρ * ἀελλόπος, en outre,

gén. ποδός m. (Hom., ion.-att., πούς. Λάκωνες (Hsch.), mais ἀρτίπος, etc., d'après πόδα, etc., πῶς ᾿πός ὑπὸ Δωριέων (Hech.),

etc.), dor. πός, Hom. a aussi et cf. πώλυπος ; noter aussi les

acc. secondaires du type τρίπουν, ἄπουν ; sens : « pied » (Hom., ion.-att., etc.) avec divers tours prépositionnels,

Ῥ. ex. παρὰ ποδός « immédiatement », &x ποδός « ur les talons », etc. ; 86 dit depuis Homère du pied d’un objet, de «l'écoute d’une voile» plus tard mesure de longueur (Hdät., etc.), « pied » en métrique (Ar., etc.). Au premier terme de composé : x6B-apyog, ct. s.u.

ἀργός ; -ἄάρκης, οἵ. s.u. ἀρκέω ; -hveuog cf. ἄνεμος ; -γός, dor. -ἄγός « guide ε, cf. ἄγω ; -ηνεκῆς cf. διηνεκῆς ; -ἥρης, cf. τήρης : ποδο-κάκκη « entraves » (Lois chez D.L., etc.), v. κάκαλα ; -στράδη «lacets (X.); ποδοχέω εἰ -ouxéo « gouverner avec l’écoute », etc. Pour ποδάγρα, voir

&ype ;

pour ποδάνιπτρον, voir νίζω. Au

second

terme

de

composé

environ

200

exemples.

Adjectifs descriptifs et possessifs ou avec préverbes : ἀελλό- (Hom., etc.), αἰγί- (Hat.), ἀντί- (PI.), ἀρτί- (Hom.), ἀργυρό- (inscr. att.), δεινό- (S., etc.), καρταί- (Pi, etc.), voir καρταῖπος ; χαλκό- (Hom., etc.), ταχύ- (E.), ὠκύ(Hom.), etc. Avec au premier terme des noms de nombre : etc. Sur δίπους, δίπους, τρίπους, δεκάπους, Terpa-, τετράπους et leur

origine indo-européenne, cf. R. Schmitt,

Dichtung und Dichtersprache 88 431-436. Quelques composés

de dépendance : ἀερσί-πους, ct. ἀείρω ; εἶλι- ct. s.u., καμψί-, etc., voir aussi νηλίπους, πωλύπους, σχίμπους, χυτρόπους 5008 χέω. Le mycénien atteste le dat. ροάδΐ, l'instr. pl. popi = getoropopi = instrum. Popphi = ποπφι, les composés

τετράποπφι, firipo — τρίπους avec firipodiko = τριποδίσκος

nom

d'ustensiie

Cambridge

et

Colloquium

nom

d'homme,

cf.

Chantraine,

165.

Composés thématiques : ἀνδράποδον voir s.u., τετράποδον

(PIb.), composés dérivés en -ἰος : ἐπι-πόδιος, παρα-; etc., surtout en -tov en fonction de diminutlfs : Xeovro-, μελαμ-ν χυτρο-, otc.

Adverbes issus de πούς : ἐκποδών « hors des pieds, du chemin, dont on est débarrassé » (ion.-att.), ἐμποδών « dans les pieds » (lon.-att.) et tardivement ἐπ-εμποδών, παρ- ; composé ἐμποδο-στάτης « qui barre le chemin »

(LXX), avec -στατέω (Épicure, pap.) ; dérivé : ἐμπόδιος

— « qui est dans les pieds, empêche » (HdL., PL., etc.) ; verbe

(Hdt.,

Æsch.),

« empêcher » (ion.-att., etc.), d’où

les noms

ἐμποδίζω

dénom.

généralement

«entraver >

parfois

d'action : ἐμπόδισμα (PI., D.), τισμός (Arist.), (Ar.), πολυ- (Thphr.), etc.;

dimin. et expressif, cf. σπέργουλος et πέργουλος ; B. πυρραία t. «tunique rouge » [?] (Suppi. Ep. 4,188, Halicarnasse, 1π5 8. av.); 6. πυρρότης À. « couleur rousse des cheveux » (Arist.) ; 7. πυρσίτης M. « couleur de feu » (Philostr.). Verbes dénominatifs : 1. πυρσαίνω «teindre en roux » ou « en rouge » (E., Philostr., Poll.) ; 2 πυρρίζω «rougir » (LXX}; 3. πυρράζω «devenir rouge feu» dit du ciel (NT); 4. πυρριάω « devenir rouge, rougir » (Ach. Tat.,

dérivés

: πυρηνίς

(Sohwyzer

462

Î. avec

B

30,

la graphie

Tanagra

=fvtoy « pépin » (Thphr.),

18

béotienne

8.

av.)

πουρεινις

« bouton» ;

« bouton » (Délos), -ηνίδιον id.

nom

de son inventeur

selon Aristox.

et Str.; d'où

qui concerne le pyrrhique, aussi comme

terme métrique ;

εἰχιακός terme de métrique ; verbe dénominatif πυρριχίζω «danser la pyrrhique» (Arist., etc.), d'où -ἰχιστῆς (Lys., Is., inscr.), τἰχισμός (J.) ; 4. πύρρα est

rouge

(Arist.

H.

À.

592

f. «oiseau b);

de couleur

pour

(Délos, pap.) ; πυρηνᾶδες, pl., p.-ê. «fabricants de boutons»,

Hld., etc.).

nom d’une association πορηνώδης « comme un Tlupég est tombé en ses dérivés, cf. s.u. En

Onomastique : nombreux noms de personnes Πύρριχος (Th. VII 39,2, vre s. av.), Πύρρος, Πυρρίδης, ete. Avec un radical Ilup- tardit : Πύρων, ète. Enfin, avec une finale avec digamma : (Mycènes vie s. av.), Πυρβαλίων (Argos) et le

subsiste

en

grec

à Éphèse (Ephés. 2, n° 79); adj. noyaus (Thphr.). désuétude, remplacé par σῖτος ou revanche, xupñv « noyau, pépin »

moderne

et

cette

famille

a

fourni

les

-ίχιος

le suffixe

comme Πύρραξ, Πύριχος, Πυρξίᾷς nom de

πυρρός



960—

chevai Πύρξος à Corinthe, οἵ, Bechtel, H. Personennamen 892 sq. Déjà en mycénien les anthroponymes puwo, puwa, puwino, cf£. Chadwick-Baumbach 241. En grec moderne πυρρός « roux », πυρρούλας « bouvreuil ». Pour l’emprunt de πυρρός en latin et en roman, voir Kahane,

Gl

39, 1951,

1383.

Æt.: Le rapport de ce groupe de mots avec πῦρ « feu », πυρυός « torche », etc., est évident. Mais 11 est difficile de concilier xupFog dont l’antiquité est assurée tant par le grec alphabétique que par 16 mycénien, avec l’att. xuppés. On pourrait supposer deux dérivations différentes, l’une en -Foç (suffixe qui s’observe dans les adj. de couleur), l'autre en -σὸς comme dans l’appellatif (cf£. s.u. πῦρ), voir Lejeune, Phonélique 119 n. 2 Analyse un peu différente de K. Forbes, Gl. 36, 1968, 262 sqq., admettant que xupFog à été créé secondairement, ce qui va mal avéc les données mycéniennes. F est évident en tout cas que xupFog ne peut donner πυρρός en atlique. Le double p résulterait-il d’une gémination expressive comme le suggère Frisk ? Le *Trupa Foç admis par Schwyzer, Gr.

Gr.

1,885, n’est pas vraisemblable.

πύσσαχος : ξύλον καμπύλον τοῖς μόσχοις περὶ τοὺς μυκτῆρας τιθέμενον κωλύει θηλάζειν (Hsch.). Obscur. Pour la lecture πυσσάκω

dans Lyr. Adesp. 46 a B, voir

Adesp. 974 Page.

πυτίζω, voir πτύόω. πυτίνη, νοῖν βυτίνη. πῶω,

de l'affermage, de taxes, etc. ; rarement

préverbes attestés assez

tardivement

(X.,

παρά-, προ-

nombreux

composition,

πωγονο-φόρος

(Scyil.), πωγωνο-τροφέω

ex., δασυ-,

terme

«laisser

dans

eb-, μακρο-,

plus τιλλο-

« qui

porte

une

barbe »

pousser 18 barbe» de

trente

« qui

composés

s'arrache

(Str.,

la barbe»,

n. diminutif (Lue.,

ct. Scherer,

Gestirnnamen

EM

-ιἰήτης épithète

etc.), «ἰᾷς m.

@

Inconnue.

de

Zeus

(EM

698,8,

-πώλης

moderne,

Bibliographie

chez

voir encore Benveniste,

Insliluiion indo-européennes

πεπωλήσεται

à côté de l'usuel Frisi.

(Æn.

Tact.

10,19)

«chercher à vendre » s'oppose à ὠνέομαι + acheter » et se

1,133.

1. Noma d’agent : πωλητῆς m. fonctionnaire qui afferme diverses

taxes, qui vend

les biens conflsqués,

etc. (att.),

« vendeur » (Plu.) ; -nrhp (SIG 241,195, Delphes 1v° 8. av., Ph.), t. -hrpia « vendeuse » (Poll.), également avec un premier terme, λαχανο-πωλήτρια « marchande de légumes » (Ar.), ἀλφιτο- et στεφανο- (Poll.); la forme usuelle en composition pour dire «vendeur de…» est -πώλης, f. -πωλις, -ἰδος dans une multitudes d'exemples : ἄλλαντοπώλης « marchand de saucisses » (Ar., etc.) avec -πωλέω

(Ar.), θεατρο- « marchand xomto-

« marchand

de places

de gâteaux»,

de théâtre»

(Ar.),

ct. Morpurgo-Davies

et

Lewick, Class. Rev. 1971, 162-166, λαχανο- « de légumes » (Gritias, pap.}, λυχνο- «de lampes» (Ar.), μελιτο- « de miel » (Ar., Antiph.), μυρο- « de parfum» (Lys., etc.) et 1. μυρό-πωλις (Ar.), mpobæto- + de moutons» (Ar.), auro+«de blé, de céréales » (Lys., etc.), tupo- « de fromage » (Ar., etc.) avec -πωλέω (Ar., Mén.), χοιρο- « de porcs » (Ar.), etc. ; créations plaisantes : Sxevo- « de laurier » dit d'Apollon (Ar. fr. 764), ψηφισματο- «de décretss (Ar. Ois. 1038); par plaisanterie aussi πώλης seul (Ar. Cav. 131,133,140); nous avons cité des f. en -ἰς, -1Boç ; Il en existe bien d'autres : ἀρτό-πωλις « boulangère » (Ar.), avec «πώλιον, -πωλικός ; ἁλόπωλις (inscr.) « marchande de sel #, à côté de -πώλης ; ἱματιο- « marchande de manteaux » figues » (Ar.),

en

à côté

de -πώλης (Pherecr.),

ete. ; les

tirés d'un

librement

sont

-πώλης

ἰσχαδοradical

Schwyzer,

«rovendu » (IG VII

παλίμπωλος sont

tirés

des

noms

en -πωλος,

dérivés

Gr. Gr. 1,451 ; rares

de

3073); lieu

P. ex.,

2. de ces noms : en

liaison

avec

rares adjectifs : πωλητός +à vendre» (SIG 1006, Cos 115 8. AV.) ; πωλητικός ἐ qui concerne la vente » (PI. Sph. 224 d), cf. Chantraine, Études 134 ; πώλιμος «à vendre » (pap. π|9 s. av.). Cette famille de mots s'est trouvée en concurrence avec

celle de πέρνημι, πρᾶθῆναι, etc., dont le sens origlnel est différent, cf. e.u. πέρνημι et Benveniste, /. c. Lorsque les formes de 18 famille de πέρνημι sont restées usuelles, elles

: « aller souvent, aller et venir », voir πέλομαι.

(Eub.)

:

dérivé inverse πώληῃ (dor. -&) !. « vente » (Sophr, 71, Hyp.) ;

Suid.) ;

ποωλέω : Τ. -σω, aor. ἐπώλησα, au passif aor. πωληθῆναι, fut. πωλήσεται

en

de

f. « vente » (X, Œcon. 3,9, Arist., pap.), πώλημα n. « ce qui est vendu » (X. ap. Poll. 8,127, 7,8 ; inser. Tauromen{um) ;

107 ; «-ἴτης m. « barbu » {Han.,

subsiste en grec

πωλέομαι

composés

outre,

pap. : βιδλιο- (Ath.), κεραμο- (Din.), μαχαιρο- (Plu.), ete. ; 8. les nome d'action sont relativement rares : πώλησις

-vtég, -1atog « barbu » (Gloss.).

Et.:

de

en

Nombreux exemples en -toy Ou -etov à date basse et dans les

« barbu » (Cratin., etc.), désigne aussi une comète (Arist.),

Πώγων γένεια.

dérivés

τνϑ s. av.);

πωλητής, -Thp, πωλητήριον N. « boutique» et, pour ies composés, des formes en -tov, -etov ; ἀρτο-πώλιον (Ar.), μυρο- (Ly8s.), παντο- (PL), d\extpuo- (Phryn. Com.), οἷο.

: p.

τετρα- (Ps. Dsc. 2,143), etc.

: πωγώνιον

698,8),

(inser.

etc.), ἐπι-, κατα-,

ἀλλαντοπωλεῖν, etc.; sur χοιροπωλεῖν, voir yotpoc. Sur ie sens propre de πωλέω « mettre à prix, chercher un gain »,

d'agent

nom de plante (Thphr., Dsc.), cf, Stromberg, Pflanzennamen

Dérivés

δια-

verbai, comme les composés en -ὦνης, -ποίης, -άρχης, ef. Ruedi, Vom Hellanodikas zum Allantopoles, Zürich 1969,

Tpæyo- « avec une barbe de bouc » (Cratin.), aussi comme 56, de même

ἀντι-,

(Ρ1.), συμ-

verbes

composés

τι'ὦγων, τωνος m. « barbe », dit parfois pour des animaux, pour une flèche (ion.-att., etc.), et, par métaphore, d'une gerbe de flammes (Æsch., Ag. 306).

D.8.). Au sécond

: ἄνα-,

{inser., Ath.) à côté de -πώλης et de -πωλικόν,

νοὶν πο-.

sens

de « trahir e, etc, (D.), Nombreux

«de

En

au figuré 6

marquent

:

la réalisation

de

la vente

et il s’est constitué

un système partiellement supplétif : πωλέω s'employant surtout au thème de présent, cf. Chantraine, Rev. Ph.

distingue de πέρνημι (ct. s.u.) et aussi de ἀποδίδοσθαι surtout employés à l’aoriste qui indique la réalisation de

1940, I0-21,

la vente (lon.-att., etc.) ; se dit aussi de la vento d'offices,

composés

En

grec

moderne

comme

sont

usuels

ἀρτοπώλης,

xovAé

« vendre » et des

-πωλεῖο(ν),

παντοπώλης

— 961—

πώλυπος : gén. -ou, avec la flexion thématique (Epich.

etc.

παντοπωλεῖο(ν),

«épicier » avec

πωμάριον

Et.: IlwAéo pourrait être un déverbatif, mais on ne connaît pas de présent radical correspondant. On a évoqué

61,124, Simon. 514 P, Hp. Aff. 5) et πούλυπος, gén. -ov (Thgn. 215, Ar. fr. 189,191) ; autre flexion πῶλυψ, -πος

comme forme verbale du domaine indien pdnale « négocier,

(Diph.,

Siphn. ap. Ath. 356 e, Dsc., Poll.) ; forme la plus

acheter », qui semble représenter en m.-indien un ancien présent à nasale i.-e. “pj-n-âfi: on a rattaché à ce verbe skr. pana- n. « pari, enjeu, salaire»; en baltique et en

souvent

attestée πουλύπους (Od. 5,432, etc.), acc. -ποὺν

: iit, pelrîas « gain », ebc., V.

slave

« dépouilles,

sl. plénü

butin », etc.; le germanique fournit. sans suffixe nasal : v. norr. fair (i.-e. *polo-) «à vendre », v.h.ail. 4 (1.-e. * pêlyo-), v.h.all. feili, all. fell, présentent un vocalisme obscur, Tous les emplois confirment le sens de « chercher un profit, vendre pour avoir un profit». Voir encore Pokorny 804. 11 n’y a pas leu de rapprocher ἐμπολή qui

à

a toutefois pu être rattaché par étymologie populaire cette famille.

πώλος : m., f. « poulain » quel que soit 19 sexe (Hom. ion.-att., etc.), 19 mot est attesté dès 16 mycénien : poro Chadwick-Baumbach

Ca 895,

au duel (KN

241, cf. aussi

employé par Arist. pour de jeunes l’onomastique); animaux ; en poésie par métaphore s'emploie pour une

joune fllle, plus rarement pour un jeune homme (Anecr., Æsch., E., etc.). Au premier terme de composés : πωλο-δάμνης m. « dompteur de poulains » (X.), tiré du radical du présent δάμνημι, οἵ. Schwyzer, Gr. Gr. 1,451, Ruedi, Vom Hellanodikas

zum

Allantopoles,

E.,

X,,

(8.,

-δαμνέω

Zürich

-lx,

etc.),

152 ; avec

1969,

-ἰκός ; πωλο-δαμαστής

(pap.). second

Au

possessifs

terme surtout dans des composés

avec αἰολό- (Hom., etc.), καλλί- (PL.), κλυτό- (Hom.), Aeuxé- (Æisch.), ταχύ- (Hom.), enfin et- (Hom., 8.), etc. Dérivés

: diminutifs

(Ar.,

: πωλίον

-dpcov

etc.),

(PL

ap. D.L.), τάδιον (pap. 111°-1v° s. après) ; fém. πωλάς, -άδος (pap. byz.). Adj. πωλ-ικός « 41 concerne les poulains, attelé avec des poulains » (S., E., inscriptions d’Arcadie, d’Épidaure, de Samos), «de jeunes fllles » (Æsch. Sept

116 ; -εἰος (Suid.).

454), cf, Chantraine, Éludes Verbe dénominatit : (X., Poli., etc.), avec (X., Str., pap.), -εὐσις « poulain » (Max. Tyr.), (Max. Tyr.), τευτικός

πωλεύω πωλεία dressage -eurhç «habile

« dresser un jeune cheval » ?. sélevage de poulains » de poulains à (X.), -εὐυμὰ « qui dresse 108 chevaux » à dresser les chevaux »

Il&XAoc

est

(Æl.). Dans

l'onomastique

attesté

en

mycén.

et

en grec tardif; IlwAd f. est une épiclèse d’Artémis à Thasos (Hp., IG XII 8,359), ct. Nilsson, Gr. Religion I, 483, n. 3. Le grec moderne emploie πῶλος οἱ πουλάρι. Et.: Pour le sens πῶλος répond exactement à allemand

Fohlen, Füllen, commun */ulan v.h,ail. fulin n. sur un radical le vocal.

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6 du

dans

got. fula, v. norr. fole, v.h,all. folo, germ. avec les dimin. v. norr. /yl n. (de ‘fulya), (de */ul-Ina-) : toutes ces formes reposent à vocalisme zéro “pi-. L’alternanee avec grec

n'est

f'alban.

expliquée,

mais

« jument » (f.,

de

pas

pelë

cet

pôln-)

& se

et

p.-6. dans l’armén. ul « chevreau » (dont l'u peut reposer

ou «ποδα, gén. -xou Où “ποδος, enfin πολύπους, -ποδὸς (Arist., etc.); 16 mycén, a 16 dat. polupode (PY Ta 722,

Chadwiek-Baumbach 239) m. «poulpe»; le mot est employé par Arist. pour des insectes (Arist. H. A. 581 b, etc.), par Hp., Thphr., etc., pour un polype dans le nez. Dérivés en ce sens πωλύπιον (Hp.) ; d'autre part πολυπόδειος « de poulpes (com., Poll.), πολυπώδης +de la nature du poulpe » (Arist.). Enfln, avec 19 sens « qui a de nombreux pieds » πολύπους, d'où πολυποδία f. (Arist.), πολυπόδιον n. « réglisse des bois » sorte de fougère, πολυποδίτης « vin parfumé avec cette fougère » (Æt.). Le latin a pôlypus (depuis Plaute) d’où fr, poulpe, ete, En grec moderne πολύπους +polypes, mais le nom usuel du poulpe est ὀκταπόδι. Et.: Le nom d'’insecte πολύπους, les dérivés comme πολυποδία, -Lov sont évidemment composés de πολύς et πούς, Le nom du poulpe est plus difficile. Avec hésitation nous avons adopté la présentation de Frisk et de Thompson s,u. πολύπους,

Voir

encore Pokorny

842 sq.

forme

avec πωλὺ» confirmée

par le lat,

pôlypus, la flexion thématique, sont en faveur de l’hypothèse qu’il s'agit d'un terme méditerranéen emprunté, modifié sous l'influence de πολύς et πούς. On notera toutefois que la flexion comme composé de πούς est déjà attestée et chez Hom. et même en mycénien. 1 πῶμα : n. «couvercle » d’un carquois, d’une jarre, d’une boîte (Hom., Arist., hellén.). Dérivés : πωμάτιον n.

-ærläç

(Sor.),

diminutif

m.

escargot

qui

recouvre

sa

coquille d’un couvercle pour l'hiver, helix pomatia (Dsc.). : 1. dénominatifs Dsc., LXX, etc.);

Verbes (Arist,,

fermer » «couvrir, πώμαζω égulement avec préverbes :

le couvercle » (Hero),

ἀνα- «lever

&xo- id. (pap.,

etc.),

ἐπι- « mettre un couvercle » (Hero), κατα- « fermer » (ibid.), περυ- « couvrir complètement » (Hp., Arist.); d’où ἐπι-

πωμασμός (Eust.) ot le dérivé inverse ἐπίπωμα « couverclie » (Gal.) avec ἐπιπωματυκός (tardif); 2 πωματίζω même sens (Gal., couvercie»

etc.), avec les préverbes (Gal.), ἐπὶ- «mettre un

: &xwo- « enlever le couverclos (Arist.,

Thphr.), περι- (Hp., Thphr.), d'où ἐπιπωμάτισις (byz.) ; 8. présent isolé d'apparence faussement archalque ἐπιπὼμάννυμαι (Hero, Spir. 1,28). Le grec moderne a gardé πῶμα «couvercie, bouchon », etc., avec πωματίζω « boucher ». Et.: Nom verbal en -mn de *pô-mp tandis que le skr. 8 päira- n. « récipient », otc. (de *pô-tro-m) et que le germ. fournit le got. fodr n. «fourreau, gaine, enveloppe », allem. Fuller « doublure ». Le skr. atteste un verbe pdti «protéger, garder » souvent employé au sens pastoral.

Aussi

a-t-on

πῶυ,

ποιμήν,

cherché

Cf.

à

faire

Pokorny

entrer

839;

dans

on

cette

poserait

famille

“peo,-

et

*pesr-y-.

% πῶμα

sur ô οἱ sur u), cf. Moillet, Rev. Êt. Arm. 10, 1930, 184 sq.

On a voulu rapprocher ces mots du groupe de gr. παῖς, lat. puer, 66 qui oblige à poser une alternance insolite.

8

πωμἀριον

: n. «bolsson ν, voir πίνω. : «verger » (pap. 1115 s. après, etc.), emprunt

au lat, pémarium; d’où les dérivés ; πωμαρίτης « Marchand

de fruits » (pap. v1° s. après), f. -[rraca (pap. vi® 8. après).

— 962—

πωρέω πωρέω,

πωρητύς,

VOIr ταλαίπωρος.

un

présent

à suffixe

-ἰάω

des

verbes

de

maladies,

cf.

ναυτιάω, etc. πῶρος

et

168

: m. « pierre utilisée surtout pour 168 fondations

substructions,

tuf » (Épidaure,

rve s. av., inscr.,

Arist., Thphr., etc.); chez les médecins, « calcul » dans le rein ou la vessie (Hp., Arist., etc.). Au premier terme de

composés

: πωρο-κήλη

(Gal.), πωρόμφαλον

tumeur

dure

dans

les testicules

«calcul dans 16 nombril » (Gal.).

Dérivés : 1. dimin. πωρίον n. «petit cals ou « petit calculs (médec.), -ἰδιον idem (médec.). % Adj. πώρινος

«de

tuf»

(Hdt.,

Ar.,

inscr.);

πωρεία (λίθος)

cal d’un 08 (ibld.), «devenir dur» (Avist.), « devenir insensible 4 (médec.), par métaphore dit des séns ou des

(NT),

ct.

LXX,

Jb.

17,7

:

« endurcissement,

insensibilité ».

Ef.: Terme technique de la construction (employé secondairement par les médecins). Sans étymologie. Un emprunt serait possibie. Hemmerdinger, R, Ét. Gr. 1966, 700,

rapproche

évoquant

un

avec

mot

témérité

mycén.

qui

un

akkad.

n’existe

pälu

(?),

en

pas.

t. «tut+

(Str.), πωρώδης (Gal., Hach.). 3. Verbe dénominatit : πωρόομαι « devenir une pierre », dit d'un calcul (Hp.), du sentiments

Le mot πωρί n. «tuf, pierre meulière» subsiste en grec moderne, avec πωρώνω + pétrifier, durcirs, πώρωσις

πεπώρωνται

ἀπ᾽ ὀργῆς οἱ ὀφθαλμοί pou ; aussi avec préverbes : δια(Hp.), ἐπι- (Hp.), συμ- (Hp.); avec Ies noms d'action πώρωμα π, (ot ἐπι-)} « cal » (Hp.) ; πώρωσις f. «formation d'un cal » (Hp.) et au flguré « aveuglement » (NT) ; et. la glose πώρωσις * τύφλωσις (Suid.), aussi πωρός * τυφλός ; avec ἐπιπώρωσις « formation d'un cat» (Aret.); 4. πωρίασις . «induration de la paupière » (Gal.) semble supposer

môs, voir πο-.

πωτάομαι, Voir πέτομαι. môu, Voir ποιμήν.

môuË

: avec la variante φῶὥυξ (Arist. H. A. 615 b, d'oiseau

mal

identifié, ct. Thompson, Birds s.u. φῶυξ ; peut-être variété de héron, le butor.

une

617 a) et πῶυγξ

(Ant. Lib. 5,5, EM)

nom

Ei.: Terme aux formes variées et expressives. Pourrait reposer sur une onomatopée, de “phiz- «souffler ».

(Lettre toujours affectée, à l'initiale du mot, d'un esprit rude; ῥ- dans cette position continue presque toujours un groupe *sr- ou *wr-; en deuxième terme de composé, après voyelle, -pp- (étymologique) alterne avec -p-l.

ῥα, voir ἄρα.

ῥᾶ : Alom. 104, S. r. 1086, Ion, trag., mais i1 existe une variante ῥᾷ préférée par A.D. Adv. 156,8; ὁρ. ῥῆα (écrit ῥεῖα, cf. Chantraine, Gr. H. 1,71, avec dix exemples de ῥέα où la scansion monosyllabique est toujours possible, parfois nécessaire, et qui pourrait recouvrir un ancien *àä éolion ou «achéen », voir l'examen complet des faits

chez Leumann, Hom. Wôrter 18, n. 10), peïx également chez Simon. 20 ; éol. βρᾷ ou Pp& = Fp& (A.D. Adv. 183, 21, Hdän. 2,214); chez Alc. 34 8 ff« peut être une forme épique ou une faute. Adv. signifiant « facilement ». Degrés de comparaison : comp. ῥήϊον (Hp.), superl.

ῥᾷστα (att.) et ῥάϊστα (Théoc.), d'où ῥᾷσσον (EM 158,15), p.-ê. analogique Seiler,

Steigerungsformen

73 ; l'autre

secondairement de O&ccov, ct.

type

de

comp.

et

scrupule, malhonnête » (Arist., etc.), d'où comme appellatif «fripon, malfaiteur » (pour 19 grec hellén., cf. L. Robert, Hellenica 11-12, 136-137) ; dénominatif ῥᾳδιουργέω « se la couler douce, être sans scrupule » (X.) ot «ôtre un malfaiteur » (PIb., grec hellén., etc.); en outre, ῥᾳδιουργία (X.), -nue (hellén.). Autres dérivés : du comparatif δήϊον, ῥξον, ion. ῥηΐζω, att: ῥαΐζω, aor. -ἔσαι avec, p. ex., la glose d’Hach. ῥαϊξία * τόπος ἴδιος ἰἱατροῦ ἐν Ταραντίνοις, «devenir plus supportable » [des aliments} (Hp.), « 86 remettre d'une maladie », cf. Van Brock, Vocabulaire Médical 212 (Hp., att.) ; à côté de ῥαίαν * ὑγιείαν (Hsch.).

Du

superlatif ῥήϊστος, ῥᾷστος,

ῥᾳστώνη,

ion.

ῥῃστώνη

«facilité, gentillesse », aussf «relâche, loisir, indolence » (ion.-att,, etc.), avec les dénominatifs -éo «aller mieux » (Hp.), -eûo (X., etc.) et son dérivé en -ευσις. Le suffixe

en

-évn

Schwyzer,

est IF

peu

clair

45,

1927,

(hypothèse 259),

invraisemblable

voir en dernier lieu

IF 62, 1956-1956, 277. 19 grec moderne a gardé d’une part ῥαθυμῶ, «nonchaiance s, de l'autre intrigue, tripotage ».

ῥαδιοῦργος,

-lx

de

Moid,

ῥαθυμία

« manigance,

superl, est attesté dans ῥηΐτερον (ép.), ῥήτερον (Thgn.), ῥάτερον (Pi.) et superl. Enétara (Od. 19,577 = 21,75),

Et.: L'hom. ῥῆα et l'éol. βρᾷ iInvitent à partir d'un ancien “ Foäa qui peut reposer sur * Fpüäc-æ où * Fpäy-e,

cf. Seiler,

avec

o.c. 91.

Parailèlement

à ces adverbes

ont

été

créées des formes d'adjectif : ῥάων (ion.-att.), parfois au sens de « qui se porte mieux », ῥᾷστος (att.) ob ῥήιστος

(Od. 4,565, ion.) ; ῥηίτερος (1!. 18,258 ; 24,243).

comme

“-p,

Gr. 1, 622). Un problème est posé par ῥάθυμος,

: ἐ est difficiie de le tirer d'un en

admettant

qu'il répond

à

celui du type καλλίζωνος, cf. les doutes de Seiler, ὁ. c. 73.

et de situations

Aucune des étymologies énumérées par Frisk pour ce mot certainement ancien ne peut se démontrer.

etc. ?)

douteuse,

cf. Wackernagel, Hellenistica 26 æ KI. Schr. 2,1067. Dérivés : adv. δηιδίως (Hom.), ῥᾳδίως (ait, ete.), ion. δηῃδίως (Hdn. 7,69), éol. βρδιδίως (Alc. 129), à côté de l'adf. ῥηίδιος (Hom., ép.), ῥήδιος (Thgn.), ῥάδιος (att.) sur quoi on a fait le comp. ῥᾳδιέστερος (Hypér., Plb., etc.). Sens « facite, commode », noter ῥάδια confortables » (com.) ; l’adv. signifle

Gr.

l’iota de $$ ou de βρᾷ composé

(att.), d'où l'adv. en -ως, ῥᾳθυμία surtout péjoratit, ῥᾳθυμέω «se donner du bon temps, être paresseux # (att.) : l'orthographe du premier terme est incertaine et l'existence de l'iota (cf. καλλί-ζωνος,

cf. Schwyzer,

en -æ (finale obscure, p.-ê.

ῥάθυμος * au

En composition ῥὰ- ou ῥᾳ- figure dans eéœur léger, sans souci » dit de personnes

la finale d'adverbe

pl. n. « chauseures quelquefois «à la

légère, aans sérieux », d'où le composé ῥᾳδιουργός « sans

fâ, nom de plante, voir ῥῆον.

αβάττειν : ἄνω καὶ κάτω βαδίζειν * τινὲς δὲ τύπτειν καὶ ψόφον ποιεῖν [καὶ φράσειν) τοῖς ποσί, καὶ ῥάσσειν (Hsch.), cf. aussi Photius 479,18 : σοδεῖν καὶ τρέχειν καὶ συντόνως ποδοκτυπεῖν. Et.: Terme expressif

sans

étymologie

plausible.

Cf.

aussi dppdbaxæ * ὀρχηστήν * ἀπὸ τοῦ ἀρραδάσσειν ὅ ἐστι ὀρχεῖσθαι (Hsch.).

ῥάξδος



964—

ῥάξδος : f. « baguette, badine » (distinct de βακτηρία,

nance

&/æ

qui

peut

reposer

sur

*d/‘“a,.

Les

suffixes

ct. X. Eq. 11,4), « baguette magique, hampe d'une lance, baguette qui est 16 signe de l’autorité, verge », etc., d’autre

divergent aussi fortement ; δάδ-οαμνος ἃ p.-8. subi l'analogie des mots de sens voisin comme ῥάμνος ou θάμνος ; ῥἄάδιξ

part att., Au une

présente un suffixe familier bien atlesté dans des termes

srayure» dans la robe d’un animal (Hom., ion.etc.). premier terme de composé : ῥαδδοῦχος « qui porte baguette en signe d'autorité » (Ar., Th., PI., etc.),

“ouyée ; ῥαβδο-φόρος,

-popée,

aussi

botaniques, tels σπάδιξ, σκόνδιξ, cf. Chantraine, Formation 382 : 16 mot répond exactement au lat. rädiæ «racine » dont le sens diffère, οἵ, Ernout, Philologica 1,152. On pose comme radical °wrd-d- alternant avec ‘wra,-d-. Une

ῥαδδητ-φόρος pour

des raisons métriques (Lyc.); etc. Au δίρραδδος (Arist.), παχύ- (Diosc.), πολύ-

second terme (Arist.), etc.

:

Dérivés : 1. ῥαδδίον n. diminutif « petite baguette », avec divers emplois particuliers (ion.-att, etc.); Z. ῥαδδωτός « avec des lignes, des stries » dit de vêtements,

lages, &- (IG (Hsch. cation Arist.,

bâton » (com.),

«battre

« gauler un arbre » (Thphr.,

avec

un

etc.), « battre

du grain » (LXX), également avec ἐκ- et ἐπι- ; d’où les dérivés ῥαδδισμός m. «fait de battre» notamment du grain (pap., grec patristique), -orhç «celui qui bat 16 grains (pap.); 2. ῥαδδεύομχι peu clair, «tendre des lignes » (?], ct. Arlst., H. A. 620b ; 3. ῥαδδόομαι 6 être marqué de rayures » (Lyd.), ct. ῥαδδωτός, ete. Le grec moderne a gardé ῥάδδος «barre », ῥαδδί n. « bâton », etc., ῥαδδίζω « battre, gauler » avec ῥαδδισμός, «ἰστῆς. Εἰ. : Terme technique et agricole probablement apparenté

à ῥάμνος,

ῥαπίς.

Le

suffixe

-δὸς

est souvent

expressif,

cf. ὀρυμαγδός, etc. Pour ῥάδδος, !l fait aussi penser à xAd5og « branche » qui est apparenté à κλάω. Hors du grec on rapproche habituellement lit. vi/bas « branche, baguette », etc., v. sl. *vrüba, russe vérba « osier », toutes ces formes présentant comme le grec un vocalisme zéro, *torb- ; vocalisme e dans lat. uerbera « verges, coups », d'où uerbënae, cf. Ernout-Meillet s.u. Toutefois, Szemerényi,

Syncope 54, préfère voir dans ῥάδδος une thématisation de ῥαπίς en composition, avec Ἐῤῥαπιδο-φόρος donnant par syncope ῥαδδο-φόρος, d'où ῥάδδος.

ῥαγή, voir ῥήγνῦμι. Ῥαδάμανθυς

: éol.

que présente le vocaliame. Alessio, Studi Eir. 18, 1946, 413, 8 supposé que ces mots sont « méditerranéens », hypothèse

repoussée avec raison par Belardi, Doxa

Βραδάμανθυς

(gramm.)

m.,

roi

hypothèses aussi douteuses chez Frisk. m.

«branche,

rameau,

pousse » (LXX,

Suid., Hech.), d'où le dérivé ῥαδαμνώδης (tardif); autres formes ῥόδαμνοι * κλῶνες, βλαστοί (Hsch.); ῥάδαμον καυλόν, βλαστόν (Hsch.) introduit par conj. chez Nic., Alex. 92; d’où ῥαδαμεῖ * βλαστάνει (Hsch.). . Avec

un

ῥάδιξ, «ἴκος

vocalisme

m.

(Sapho 102,115) :

Le lesbien atteste βράδινος = βράδινος

puis

de végétaux,

est dit d'une lanière,

le mot

de corps

humains, d'Aphrodite, οἵ, Treu, Von Homer zur Lyrik 171-172. Autre forme : δοδανός épithète de δονακεύς « oseraie » (1ι. 18,576) avec les variantes ῥαδαλός et ῥαδινός ; d’où ῥοδάνη f. « fi1 de la trame » (Batr, 183, etc.), p.-ê. à cause

de 88 souplesse ; aussi foBavilw == τὸ συνεχῶς τὴν κρόκην τινάσσειν (sch. B I. 18,576) et ῥοδανιστήριον = tramartum (Gloss.). Avec un vocalisme différent, 168 gloses chez Hech. :

ῥαδάνη * xpôxn * ὁμοίως ῥοδάνη ; ῥαδανόν * ῥαδινόν, ἀπὸ τοῦ ῥᾳδίως δονεῖσθοι ; ῥαδανᾶται * πλανᾶται ; ῥαδανίξεται " τινάσσεται ; βραδανίζει " ῥιπίζει, τινάσσει ; composé ῥαδανῶροι * οἱ τῶν λαχάνων κηπουροί. Τ᾽αραντῖνοι (Hsch.) : désigne des plantes, des légumes,

donc, 16 premier terme

le second appartient à la série examinée s.u. ὁράω, mais Bechtel, Gr. Dial. 2,420, à Ρ.-δ. raison de juger 16 premier en évoquant ῥαφανουροΐ * κηπουροί terme corrompu (Hsch.). Æt.: La variation des suffixes (-tvog, -«vog) ne surprend pas

dans

Quant

genre.

ce

de

termes

des

radical

au

en

ῥαδ- ou ῥοδ-, on a évoqué la glose d'Hsch. ῥαδές * τὸ ἀμφοτέρως ἐγκεκλιμένον, suspecte pour la forme et pour le sens et, mieux, l'hom. περιρρηδῆς + qui glisse, qui tombe », οἵ. s.u. et Bechtel, Lexilogus s.u. περιρρηδῆς. Ce du flottement radical

rapprochement ne rend pas compte

entre ῥαδ- et ῥοδ- (vocalisme zéro diversement réalisé ?). Quant à l'étymologie i.-e. proprement dite, aucune des hypothèses mentionnées avec scepticisme par Frisk ne

ῥάδιξ, voir ῥάδαμνος. ῥάδιος, voir ῥᾶ.

ῥάζω pour

:

: «souple, élancé, vif » (1|, 23,583, poètes, X.).

ῤαὃινός

donne satisfaction.

de Crète qui est devenu un des trois juges des Enfers (Hom., etc.); la finale -νθ- conduit à attribuer cet anthroponyme à un subastrat. L'hypothèse carienne de Wilamowitz, Glaube 1,56 n. 3, ne repose aur rien. Autres

ῥἀδαμνος

3, 1951, 218.

de coquil-

de coupes (X., Avist., Délos), avec les composés : 15, 372, Arist.), μελανο- (Xénocr. ap. Orib.), -ouæ comme explication de σκυτάλια), -œor « fabride cannelures » (IG I*, 374, fin du ve s, avant, etc.) ; ces formes ne supposent pas nécessairement

l'existence d’un présent "ῥαδδόω. Verbes dénominatifs : 1. ῥαδδίζω

parenté avec grec ῥδίζα est plausible malgré les difficultés

long

«branche,

et

une

formation

rameau v (Nic.),

différente

«feuille

un

: « grogner » dit en principe d’un chien, employé

onomatopée, mots

comme

expressifs

*sr- ou ensemble,

(Cratin.

homme

“wr-).

ῥύζω

et récents

Le

25).

sur

une

Dans

ces

le ᾧ- initial est originel

se situe

dans

un

(non

autre

cf. s.u.

ῥάθαγος, voir ῥαθαπυγίζω.

de

ῥαθάμιγξ, -ἰγγος

palmier » (D.8.).

repose

de sens équivalent. ἀράζω

verbe

verbe

Le

:

1.,

surtout

au

pl.

ῥαθάμιγγες

Th. 188, Pi.) ; aussi

Le grec moderne 8 ῥαδίκι « chicorée sauvage, pissenlit ν,

« gouttes » (1|,.11,586 = 20,501,

Et.:

« éclaboussures de poussière » (I!. 23,502), « petites taches # (Opp.); verbe ῥαθαμίζω «asperger» (Opp., Nonn.);

Ces

mots

appartiennent

à une

famille

de termes

populaires aux formes diversifiées. On observe une alter-

Hés.

— Hsch.

donne

pour

ce verbe

expressif

diverses

variations

ῥαίω

965 — Associé

à

des

préverbes,

principalement

epi-

employé

qui peuvent être authentiques : ῥαθμίζεσθαι - ῥαίνεσθαι (syncope ? ou dérivé d'un ῥαθμός ?) ; ῥαθαίνεται - ῥαίνεται, βρέχεται (contamination avec ῥαίνεσθσι ?) ; ῥαθασσόμενοι ῥαινόμενοι... (également chez Phot.), cf. στχλάσσω.

pour des rites de purification ; en outre, dva-, dxco-, δια-, ἐπι-, κατα-, etc.

Et.: Formation populaire comporte p.-ê. une valeur

« arrosé,

λάιγγες, voir

στροφάλιγξ,

en -ty& où la nasalisation d'harmonie imitative, cf.

etc. Rapport

probable

avec ῥαίνω,

ῥαθαπυγίζω : +donner un coup sur 16 derrière » (Ar. Cav, 796), à côlé d'une variante ῥοθοMag.), d'où ῥοθοπυγισμός (Thom. Mag.). terme

Mot

familier

librement

est tiré de mwyh.

Le

composé

premier

(Suid., dont

terme

Thom.

16 second

est expressif,

apparemment issu de ῥάθαγος * τάρχχος, ἦχος, θόρυδος, ψόφος (Hsch.) d’où ἐρραθάγει * Expôter et ἐδρατάγήσεν ᾿ ἐψόφησεν (Hsch.); p.-ê. dissimilalion syllabique d’un Ἐῤαθα[γο]πυγίζω latent, cf£. Ehrlich, Zur indo-germ. Sprachgeschichie 7. H est très probable que 16 vocalisme Éu- est ancien dans ces termes expressifs, cf£. πάταγος,

λαλαγή, elc., le vocalisme ῥο- pouvant être dû à l’influence de ῥόθος.

qui attribue 16 mot à Archiloque et Fraenkel, Gedenkschrift

1,100.

(ve s.), Bechtel,

premier

Dans

l’onomastique,

H. Personennamen

terme

de

surnom

“Pæi6og

492.

composé

: ῥαιδο-ειδής

(Ηρ.),

-xpævog (AP), etc. ; en outre, la glose ῥαικακερεῖς * στρεῦλοκέρατοι (Hsch.) est un composé où il faut lire pour le

premier terme éarÉo- et corriger la dernière syllabe en -o: ou en -otç, Dérivé : ῥαιβθότης ?. « fait d'être tordu » (tardif, Eust.) ; adv. ῥαιδηδόν (Euph.) ; verbe dénominatif poarbéce « replier, tordre » (Lye., Gal.).

dans

des

composés

en

-ppavtog OÙ -ραντος : αἰμό-, veé-, êtc. ; d'où ῥαντίζω (LXX, etc.), mais Hsch. à la glose ῥαντίζει * σκώπτει (métaphore) ; avec

des préverbes,

notamment

mepi-

(LXX) ;

tormes nominales dérivées : ῥαντισμός m. «fait d'arroser » (LXX ) et περι- (Sm.), ῥάντισμα n. nom d’une affection des yeux,

p.-6. «suintement » (Vett.

Val.), Noms

d’action : 3.

ῥάνσις Î. « fait d'arroser » (pap.), περί- «aspersion d’eau lustrale » (PI. Gra. 405 b) ; 4. ῥάσμα n. « aspersion » (Duris 10 J., médec.). Noms d'agent et d’instrument : δ. ῥαντὴρ M. «celui qui mouille s nom du coin de l’œil (Nic. Th. 6783),

ecelui qui arrose» (Mon. Ant. 23, 150); d’où ῥαντρίς f. (inscr. Oropos) et ῥαντήριον n. instrument pour asperger d’eau lus-

trale (Délos) et usuellement περι- (Hät.

1,51, inscriptions,

etc.), ἀπο-

création

(Ε.

Jon

435,

inser.);

enfin,

littéraire

d'Æsch, Ag. 1092 : πεδοραντήριον « sol arrosé » [de sang), ct. Ed. Fraenkel ad l.; 6. ῥαντής [-τἄς] « celui qui asperge » (P. Oxy. 1050, p.-8, IG V 1,197, Sparte), περι- fonctionnaire

part, désignant une infirmité, etc., Cf. λαιός, φαυλός, κλαμόός, lat. caecus, etc. On a aussi

σκαιός, observé

qu'un suffixe -δός peut 86 trouver dans des mots indiquant

une infirmité, cf. κολοδός, σκαμβός. Toutefois, pour ῥαιδός 6 ὶ doit plutôt être radical. Fl est en effet possible d'évoquer des formes germaniques, p. ex., got. wraigs « σκολιός », i.-e. “wrai-g“-o-, cf. Fraenkel, I. c, qui mentionne l’aiternative lit, srdigé «escargot». Le mot peut également

mis en rapport

avec

ῥουκός

(autre

vocalisme,

autre

Priène).

Le grec moderne a gardé ῥαίνω «asperger, arroser », ῥαντίζω, ῥάντισμα, ῥαντιστήρι « goupillon ». Et.: On part d’un radical ῥαν-, l’initiale devant normalement être précédée d'un s- ou d'un w- et l'on cherche un degré zéro de ‘sren- ou ‘wren-, ce qui ne débouche sur aucune étymologie plausible. Le hittite purnädi«arroser » présente une phonétique ambiguë, cf. Szemerényi,

KZ 73, 1955, 74. Le rapprochement proposé par Solmsen, KZ 37, 1904, 590, avec un verbe slave signiflant « tomber, répandre », cf. russe ronilt, etc., n'est guère vraisemblable.

En rapprochant de ῥαίνω, ῥάσσατε, ἐρράδαται la famille de ῥαὐθάμιγξ, etc., Kuiper, Gedenkschrifl Kretschmer 215216, n. 15 et 23, suppose une origine « étrangère ».

aor.

ῥαῖσαι,

: aor.

ῥαίω

Æt. : Le vocaligme a caractérise des mots pris en mauvaise

être

etc.), aussi

verser l'eau lustrale (inscr. Anaphé,

ῥαιβός : « tordu, cagneux » dit notamment des jambes, opposé à βλαισός (Arist., Nic., etc.), cf. Poll. 2, 192,

Au

taché » (Hp.,

religieux à Sardes (inscr.) ; 7. ἀπόρρανθρον instrument pour

ῥάθυμος, voir ῥᾶ.

Krelschmer

d'où éavite = ῥαίνω (Poil, 10,30) ; 2. adj. verbal ῥαντός

en outre,

ce mot.

Εἰ.:

Dérivés : 1. ῥανίς, -ἴδος f. « goutte » (Ar., ion.-att…, ete.),

pass.

f. δαίσω

ῥαισθῆναι,

« briser, écraser » dit notamment pour un naufrage (Hom., poètes) ; également avec des préverbes : ἀπο-, δια-, ἐχ-. Plus de dix composés en -τῆς : chez Hom. θυμορραϊστῆς

ou -palomnç « qui détruit la vies (1].}, xuvo- «tique du chien » (Od. 17,300, Arist.) ; en outre, p. ex. ἀνθρωπο(titre d’une comédie de Stratt., épicièse de Dionysos à épithète de chiens XAuxoTénédos), Poo- (Tryph.), etc.

(AP),

«intact»

Avec

verbal

l'adj.

γιγχντό-τραιστος

(tardif),

ἄρραιστος

-porotog

:

(Lyc.).

Au

premier

élargissement) ; voir encore duGév. Divers rapprochements

terme dans ῥαιστό-τυπος « frappé de coups de marteau »

chez Pokorny

(Man.).

1158.

Dérivés : ῥαιστήρ « marteau » (1/. 18,477), 1. p-ê. d’après

ῥαίνω : 1|. 11,282, ion.-att, inf, aor. ῥῆναι (ion., Hp.), ῥᾶναι (att, hellén.), pass. ῥανθῆναι (Pi, etc.), f. ῥανῶ (Antiph,, Lyc.); parf. passif ἔρραμμαι (hellén.) et -σμαι (tardif), act. διέρραγκα ; formes aberrantes : aor. impér. 2 pl. ῥάσσατε (Od. 20,150), avec 16 participe περιρασάμενοι (SIG

982,

Pergame

r1° s. après),

p.-ê.

sur le modèéle

de

σφῦρα, mais m. (AP 6,117), ou sans que le genre puisse être déterminé (Æsch. Pr. 56, Call. Artem. 59, etc.) ;

en

avec dans

Gr.

défini

1,410 el 435.

Sens

: « arroser,

asperger », etc. ;

dans

une

liste de matériaux et instruments de construction, cf. L. Baumbach, Minos 11, 1970, 388-390. D'où ῥαιστήριος « qui concerne 16 marteau » (Opp.), « destructeur » (A.R.) ;

κεδάσσαι, etc., mais aussi avec 16 parf. moyen 85 pl. ἐρράδαται (Od. 20,354), pl. que pf. -Baro (1|, 12,431), analogiques de formes comme ἐρηρέδαται, cf. Chantraine, Hom.

ὀπιρχιστῆρες opira= ,lere

p.-8.

mycénien

un

autre

désigner un

croc

le système

suffixe ou

une

ῥαίστωρ * χραντήρ défense

fonctionnel

E. Benveniste.

du

de sanglier

suffixe

-τωρ

(Hsch.)

doit

et entre

mal

ἰοἱ que

l'a

— 966 —

ῥαίω Dénominatifs

possibles qui seraient tirés d'un

ou Ῥῥαιστής : ῥαιστάζει - πονεῖ, πονεῖ, ὠθεῖ, ταράττεται

ἔῤῥαιστός

ὠθεῖ (Hsch.) et ῥαστάζει ©

être analogique, suggère qu’on aurait un croisement de ῥήγνυμι et de παίω. Cette hypothèse trouverait un certain appui dans 16 fait que dans 168 composés hom. en -ραϊστης est dissyllabique,

si c’est FpaFira

comme

dans

16 mycén.

ou FpxFiova, employé

pour des roues

: n., plus souvent au pl ῥάκεα,

ῥάκη « loques,

lambeaux, haillons, morceaux d’étoffe» (Od, att., etc.), employé au figuré de chairs (Æsch. Pr.

Hdt,, 1023),

des rides d’un vieiliard (Ar, PI. 1065), de ruines.

Composés : paxé-Buroc «habillé de haillons» (E.), τδύτης, -ou m. (tardif). Dérivés : 1. ῥάκιον n. forme de diminutif, surtout au pl. -ux (Ar., etc.), avec 16 composé

τάδης

(Ar.

Gren.

842);

2

comique

ῥακώματα

n.

ῥακιοσυρραπ-

pl.

« haillons »

(Ar, Ach. 432), terme emphatique el tragique mis dans la bouche d'Euripide, cf. Chantraine, Formation 187, toutefois

le verbe ῥακόω

existait p.-8. déjà. Adjectifs : 3. ῥάκινος

« en loques » (Schwyzer 462 B 37 Tanagra ; etc.), -ov n., nom d’une matière (Zos. Alch.); 4. -ὀξις id. (AP) ; 5.

-dônç id. (D.C., AP, etc.). Verbe dénominatif ῥακόομαι

«être déchiré,

(Hp.), «être rldé » (Plu.), cf. plus haut d'où -ὡσις Î. « fait de se rider » (médec.).

Ar.

dispersé » Pl.

1065,

Diverses formes plus ou moins claires sont attestées dans des lexiques : &xop

axiauxta flgure chez Hsch. dans l’explication de ῥάκη et suppose p.-8. un verbe ἀπορρακίζω. Gloses : ῥακωλέον * ῥάκος (Hsch.) p.-8. faute

pour ῥωγαλέον, cf. Debrunner, IF 23, 1907, 14; βράκαλον * ῥόπολον

(Hsch.),

nom

d'’instrument,

même

suffixe

que

ῥόπαλον, σκύταλον, avec B notant F; aussi βράκετον ᾿ δρέπανον, κλαδευτήριον (Hsch.), plus en attique ῥάκετρον «couperet » (Poll.

7,25,

avec

la

variante

ῥαχ-ὀ

d'après

ῥάχις ?), d’où 16 dénominatif ῥακειρίζω « couper en deux » (PI. Com. 252, mais ῥαχ-- chez Poll. 2,136, mis en rapport avec ῥάχις) ; toutes ces formes présentent le suMixe

d'instrumont -tpov (avec dissimiiation d'un dans βράκετον) et sont peut-être tirées d'un radical verbal (aor, 2 paxeïv). Sur βρόκος, βράκεα « vêtements », qui ne doit pas appartenir à cette famille, voir s.u.

Le grec moderne a gardé ῥάκος,

-oFevr-]

“Ῥαμνοῦς,

-oüvrog

nom

de

Némésis

aussi ἹΡαμνουσίς,

qui

avait

un

temple

à

Rhamnonte,

-{Sog (Cali. Art. 232) dit d'Hélène 8110

de Némésis. Et.: Si 19 mot n'est pas un terme

reposer sur 16 radical fabp--ê. analogique de θάμνος,

de substrat,

de ῥάδδος,

avec

il peut

un suffixe

warawita

brisées (Chadwick-Baumbach 241 ; autre hypothèse chez M. Lejoune, Mémoires 1,37); mais présence ou absence de w devant ia liquide rendent warawita et opira,tere inconciliables.

ῥάκος

[de

d’un dème attique, d’où -οὐσιος, ‘Pæayvouola est une épielèse

(ibid.).

Εἰ : Terme technique obscur à vocalisme a qui fait penser à παίω, πταίω. Frisk, en notant que 16 sigma peut

-pol-

avec le suffixe -ous

ῥακώδης.

Ef.: Les gloses du type βράκχλον, βράκετον font poser un finitial, On & rapproché la famille de skr. vrécdi! « fendre, abattre des arbres », urdscana- n. «le fait d’abattre », ava-vraéca- m, « éclat », etc., V.8L, vraska « ride » de “wrosk-à.

On pose à l'origine * wresk-, (de *wrek-sk- ?), Voir Pokorny 1163. Cette élymologie est donc très hypothétique.

ῥακτήριος, ῥάχτρια, voir ῥάσσω. ῥακτός, voir ῥήγνυμι. ῤἆμνος Σ 1., nom de diverses épines, par ex., « bourguépine, paliure » (Eup., Théoc., Thphr., etc.). Dérivés

ῥάμφος

Plu.). Composé

Call.,

(com.,

des oiseaux

: n. bec recourbé

avec finale thématique λεπτότραμφος

« au

bec mince » (Paul. Ægin.). Parallèlement ῥαμφή ἴ, « couteau recourbé » (Pib. 10,18,6, cf. la glose d’Hsch. ῥσμφή * κοπίς, μάχχαιρα). Dérivés : ῥάμφιον n. « petit bec » (tardif), ῥαμφίς, -ἰδος f. « crochet » (Hero),

espèce

aussi

de navire

(Hsch.),

cf,

κορωνίς ; ῥάμφιος M. == πελεκανός (Gyran.), foulque, oiscau de mer ; ῥαμφώδης « qui ressemble à un bec » (Philostr.).

En outre, diverses gloses : ῥαμφησταί * ἰχθῦς ποιοί (Hech.),

poisson non sûrement identitié (cf. Strômberg, Fischnamen

43), qui ne doit pas être identique à ῥαφίς, la finale -norhç fonctionne comme suflixe, p.-ô. par analogie avec ἀλφηστής,

ct. ce mot; adj. ῥαμψόν * καμπύλον, βλαισόν (Hsch.), ῥχμψὰ γόνατα * βλαισὰ γόνατα * cà B αὐτὸ xal δαιδά (ibid.), d'après γαμψός ; verbe dénominatif ἔῤαμφάζομαι « donner des coups de bec » attesté par la glose ῥαμφάξει " ῥύγχει ὠθήσει (Hsch.), Anthroponyme Ῥαμφίας (Spartiate chez Th.).

Le grec moderne a gardé ῥάμφος n. « bec ». Εἰ. : Terme expressif sans étymologie claire. On rapproche avec vocalisme e ῥέμφος * τὸ στόμα % ῥίς (Hach.). Le mot fait aussi penser à ῥσιδός et pour la nasale, à χσμπ-, yvour-, xpapte- ; d'autre part, à ῥέμθομαι « tourner en rond ,

etc.,

ῥόμθος

« toupie »;

ces

voir

qui

mots

sont

loin pour le sens.

favis, pavrip, voir ῥαίνω.

ῥάξ, bäyéc : att., helién. et grec tardit, οἱ ῥώξ (Archil, LXX,

(LXX)}

Nic, etc.) f, m.

« grain de raisin ε, parfois

employé pour diverses baies, au flguré petite araignée venimeuse, cf. Gil Fernandez, Insectos 41 (avec en ce sens le dimin. ῥαγίον) ; enfin, bout du doigt (médec.).

Composé

: ῥαγο-ειδής

«qui

à

ressemble

du

raisins

(médec.).

Dérivés : outre ῥαγίον, ῥαγικός « de raisin », ῥαγώδης

« qui

ressemble

raisin»

à du

(Thphr.),

ῥαγίζω

«cueillir

du raisin » (Théoc. 5, 113) ; on ajoutera volontiers ῥάματα (de ῥάγματα ?) * βοστρύχια [corr. Ρ.-8. βοτρύδια), σταφυλίς. Μακέδονες (Hsch.), plutôt grec de Macédoine que macédonien proprement dit.

En grec moderne : ῥῶγα « grain de raisin, bout du sein, tétine » continue ῥώξ.

Et.: En raison du sens du mot, qui concerne la vigne, on pense qu’il s’agit d'un terme de substrat et l’on évoque lat. racëmus « grappe de raisin », cf. Ernout-Meillet s.u., Gr. Gr. 1,425. Le vocalisme de ῥώξ, reste Schwyzer,

inexpliqué.

ῥαπίζω, -ομαι : aor. act. ῥαπίσαι,

pass. ῥαπισθῆναι,

parf. paszs. part. ῥεραπισμένος (Anacr. 457), la forme du redoublement

donne

à

croire

ct. ῥερυπωμένος sous ῥυπόω,

que

le

mot

est

familier,

« battre avec une baguette,

— 967—

ῥάσσω

un bâton » (att.); en grec tardif « gifler » (pour ἐπὶ κόρρης πατάξαι), distingué de κολαφίζειν (Ev. Mait. 26,67) ;

avec συρ- (tardif). Noms

également avec préverbes : &x:-, aussi «reprocher », ἀπο-,

{Hp.,

δια-, êx-, κατα-, Tepe. Dérivés : ῥάπισμα « coup, gifle » (Antiph, NT, Luc., ete.), -ἰισμός (Cornut.) et ἐπιρραπισμός (PIb.), ἐπιρράπιξις (Fon

βελόνη ; d’où ῥαφιδεύς M. « qui coud, brodeur » (AP corr.

Hist.).

(suffixe

-(3-

de

petits instruments)

Archipp.,

douteuse),

d’instrument : 7. ῥαφίς, -ἰδος f.

hellén.,

-εἰὰ .

etc.)

(Delphes),

«aiguille

équivalent

-εὐτῆς

à coudre »

familier

« brodeur»

d'att,

(LXX),

τευτός (LXX), ῥαφιδᾶς m. (pap. 1ve s. après ; AP 11,288; cf.

Masson,

Zeits.

f. Pap. 9, 1972,

101);

δαφίς désigne

Parallèlement existent des composés en -poxtc, d'abord

aussi 16 poisson βελόνη « orphie » (Arist., Opp., Epich. 51,

dans χρυσόρραπις (vocal. ) « à la baguette d’or » épithète d'Hermès (Od., H. Hermès 639, Pi. P. 4,178) : il s’agit

mais avec une variante ῥαπ-), ct. Strômberg, Fischnamen

de

l'emblème

du

héraut

de

Zeus;

en

outre,

37. Voir aussi s.u. ῥαπίς.

Nom

ἐύρραπις

(Nonn.). Le mot simple ῥαπίς est expliqué ῥάδδος chez

propre ᾿Ῥαψώ,

mineure,

/G

II*, 4547

pour une nymphe

ou une déesse

(Attique, 1v° avant).

Pour ῥαψῳδός, voir s.u.

Hseh. et Phot., 16 reste de la glose étant confus et mélan-

geant plusieurs mots. Le grec moderne a gardé ῥαπίζω «donner une gifle », avec ῥάπισμα n. Et,: Frisk note que ῥαπίς, terme de lexique, a pu être tiré de χρυσόρραπις, et que «ἰς fonctionne comme suffixe de composé ainsi que dans ἄναλκις, puis constate que

Le grec moderne continue d’employer ῥάδω « coudre », ῥάπτης et ῥάφτης « tailleur », ῥάφτρια « couturière », etc.

ῥαπίζω n'est pas nécessairement un dénominatif de ῥαπίς.

et qui

Ce pourrait

en mycénien, cf. la bibliographie ei-dessus sous 4. Il est vrai, Heubeck, IF 64, 1959, 124, n'acceptait pas le rapprochement de mycén. rapie et, de ῥάπτω, mais, depuis, il a été confirmé. Heubeck, ibid. 119 sqq., traite de l’anthroponyme hypocoristique warapisiro, qu’il interprè-

même

un

être un

dérivé

déverbatif.

Le

d'un

nom

radical

rapprochement

perdu,

avec

le

ou

dérivé

fd6Bog, également populaire eb avec le vocalisme a, est tentant ; cf. ce mot, où l'on a vu un dérivé de ῥαπίς. Enfin, on 8 souvent évoqué ῥέπω et ῥόπαλον.

ῥάπτω att…

: Od.,

etc.),

£. ῥάψω

fion.-atl.,

mycén.

ion.-att,

etc.),

(lon.-att.,

parf.

erapemena

aor. 2 ἔρραφον

etc., aor.

pass.

etc.),

ἔρραμμαι

ἔραψα aor.

(IL,

pass.

ion.-

ῥαφῆναι

(ion.-att,

etc.),

Et.: Le témoignage du mycénien ruine l'étymologie traditionnelle qui rapprochait des mots baltiques, p. ex, lit. verpiù, veñpti «filer», à côté de virpéti «trembler, frémir, vibrer », ce qui ne convenait guère pour le sens

pl. que

parf, actif

ἐρραφήχει

ῥάσσυ, att. ῥάττω, ἴοπ. ῥήσσω : 1. -ξω, aor. ἔρραξα (att.)

formes à préverbes

intrans,

: &væ-, δια-, Ev-, ἐπι-, κατα-, περι-,

Ouv-, etc.

Formes nominales : 1. adj. verbaléorréç (Od. 24,228, ete.),

: πολύ-

(Théoc.),

παρ-

(IG

de w- initial

ῥάπυς, ῥάφυς, ct. ῥάφανος, et pass. ἐρράχθην

parfois en composition

par l’absence

ct.

(X. Eph.), Sens : « coudre, piquer ensemble », etc., déjà depuis l'Odyssée « comploter, machiner », etc, ; nombreuses προσ-,

impossible

terait comme ράψιλος ; même si son analyse était juste, 11 faudrait poser un autre verbe ῥάπτω homonyme (cf. ῥάθδος, etc. ?).

(décrivant des tissus), formes tardives

(Nonn.),

est rendu

VII,

«frapper, jeter à terre », etc.,

(LXX)

« se jeter sur » (att., hellén.). Formes

à préverbe,

notamment avec cuv- (Th. 8,96 ; X. Hell. 7,5,16), ἐπι- (ion. ἐπιρήσσω) 4 secouer, ébranler, se jeter sur » ( JI 24, 464, 456, S., etc.), ἀπο-

(D.C.);

pour

xæro-,

Îl est le plus souvent

22,152,

impossible de distinguer entre κατα-ράσσω et κατ-αράσσω ; en poésie ῥήσσω (qui garantit la quantité longue de l'a dans

ion.-att., ete.) ; également avec préverbes : &væ-, Sux-, κατας-,

ῥάσσω) se dit de danseurs qui frappent 16 801 avec les pieds

2421),

συρ-

(Arr,

«couture », aussi Guv-,

eic.;

Gal.).

Noms

« jointure,

parallèlement

d'action

: 2.

bordure », etc. plus

de

trente

Éeeñ

(Od.

composés

t. en

“papog : ἄρραφον « sans couture » (NT, etc.), πολύρραφος «bien cousu, attaché » (S. A/. 575), surtout des composés

de dépendance régressifs : νευρο-ρράφος 4 cordonnier » (Ar, Pl.), avec -έω, -læ ; ἰστιο- «qui coud des voiles » (Ar.),

ete.;

en

outre,

au

flguré

δικο-

«chicanier » (D.

Chr., etc.), d'où -ρραφέω (Ar., etc.), εἰα (Man.) ; μηχονο(S., E.), cf. Taillardat, Images d’Aristophane $ 419

(I 18,571, H. Ap. 516, A.R., Euph.).

Formes nominales : dérivés de ῥάσσω : 1. noms d'action rares : ῥᾷᾶξις ne semble pas attesté (cf. Thesaurus s.u.), mais on ἃ les composés ἀπό- «sorte de jeu de balle » (Poll.

9,103,105),

πρόσ-

«fait

de

heurter»

(Ph.,

pap.),

σύρ- « heurt, rencontre » (Arist., etc.) ; 2. καταρράκτης m. «à pic» (S. Œd. C. 1590), « qui s'abats (Str.), comme appellatif «chute d'eau, cataracte » (D.S., Str.) ; divers sens techniques : « herse » dans une fortification, « pont » ou « passerelle mobile » (LXX, App., etc.) ; aussi nom d'un oiseau de mer, p.-8. lc plongeon (Ar., Arist. 509 a, etc.) ;

n. 8, etc.; 3. ῥάμμα π. «couture, ourlet, suture » (Pi., lon.-att.), aussi avec les préverbes : διά-, ἐπί-, περί-, et les dérivés ῥαμμάτ-ινος (Hld. dans Orib.) et -ὦδης (Hsch.). Noms d'agent : 4. mycén. pl. raplere si c'est δαπτῆρες,

ion. Καταρρήκτης m. est le nom d’un fleuve en

Phrygie

ef. Chadwiek-Baumbach 241-242, Ruijgh, Études $ 23 n. 16

(Hat.);

(Lyc.) ;

3.

κατα-ρρχκτήρ

épithète

d'un

oiseau

4. d'un ἔῤακτήρ latent est tiré ῥακτήριος

« qui sert à

et $ 92 et voir Et., d'où un féminin rapitira, = ῥάπτριαι et un adj. dérivé rapferija n. pl. = ῥαπτήριαι épithète

donner des coups » (S. fr. 802), p.-8. dit de sons discordants

de brides, ct. Ruijgh,

(S.

2 219-220 ; 16 grec

o. c. et surtout Lejeune,

alphabétique

Mémoires

a seulement

ῥάπτρια

fr.

699),

avec

ῥακτήρια * τύμπανα

ῥακτήριον * ὄρχησίς

τις (Hech.)

et

(ibid.) ; 5. f. ῥάκτριαι pl. « gaules »

de ῥαφή : 6. ῥαφεύς M. « celui qui. coud », au figuré pour

pour abattre les olives (Poll. 7,146 ; 10,130), ia forme de neutre chez Hsch. et Phot. étant fautive, Enfin, on voudrait évoquer mycên. ragitira, qui désigne des femmes, mais ce rapprochement présente de graves difficultés, cf.

«celui

qui

Chantraine, Études Mycéniennes 102, n. 5, Heubeck, /F 64,

propre

(Poil. 7,42), cf

(Eust.), avec περι- nom d’une prêtresse au Pirée (inser.) ;

5. ῥάπτης m. « tailleur » (tardif), d’où ῥαπτικός. En fonction de

noms

d'agent trame,

on

a

des

termes

machine » (Æsch.

Perpillou,

issus Ag.

Subsi.

apparemment 1604),

en

-eûc

81

sens

$ 402,

1959,

125-126,

Lejeune,

Mémoires

2,220-221.

ει

ῥᾶσσω



Tt s’est produit dans

le grec

helténislique



et tardif une

certaine contamination entre ῥάσσω ct ῥήγνυμι, Et.: Pas d’étymologie claire. It serait tentant d'évoquer avec Bechtel, Lexilogus 293, le présent ἀράσσω (οἵ.

ταράξαι,

968

θράσσω), mais il faudrait admettre pour ce verbe

Et.:

Les

variations

dans

la forme

de ces

mots,

p. ex.

ῥάφυς et ῥάπυς, donnent à penser qu'il s’agit d’un terme emprunté ; il se trouve toutefois sous diverses formes dans grec

d'autres langues i.-e., mais l’absence de prothèse en prouve que la parenté ne remonte pas à l’indo-

un f initial car ῥάσσω présente nécessairement une initiale

européen. Îl s’agit d'un vieux nom de la rave, cf. avec des

Fe- ou op-. En posant Fpäx-

vocalismes

(cf. ῥαχία),

on rapproche

divers

: lat,

rûpum

n.

«rave»,

-a

Î., V.h.all,

avec tchèque rdz “wrdgh-, cependant

ruoba, lit. rôpé ἴ., qui peuvent tous reposer sur “räp- ; mais v. sl. répa, russe répa Î., feraient admettre *rëp-

ces mots slaves peuvent aussi être reliés à russe rezaif ecouper, abattre », v. si. rézali κόπτειν, que l’on rap-

La forme grecque âœp- avec l'« bref et l’aspirée est encore

en slave, russe razili «frapper», « COup », etc., qui peuvent reposer sur

proche

de ῥήγνυμι.

même

contamination

Voir Pokorny

Peut-être

le

qui s'est

slave

a-t-il connu -la

produite

en

grec

tardif.

1181,

ῥᾳστώνη, voir 6.

*parâvn

différente. L'emploi du nom de la « rave » pour le raifort, 16 radis et 16 chou traduit 16 déclin de la culture de la rave, pour laquella on a créé le terme nouveau et clair

γογγυλίς

(ct. s.u. γογγύλος).

Nehring,

Reallexikon

Lingua

: f, attesté dans dor. fordväv - τορύνην et

βρατάνᾶν * τορύνην. ᾿Ηλεῖοι (Hsch.), donc « cuiller à pot » ;

suffixe

-ἀνᾶ

Chantraine,

comme

dans

Formation

δρεπάνη,

198-199,

Le

θηγάνη, mot

peut

etc,,

ct.

être

tiré

d'une forme verbale comme * Fpæreïv ou nominale comme * Fpœrn. On doit p.-8, en rapprocher le présent βρατάνει ‘ ῥαΐζει ἀπὸ vécou. ᾿Ηλεῖοι (Hsch.), si le verbe signifie bien «tourner vers le mieux », cf. βλαστάνειν : βλαστεῖν, etc. ; le composé à premier élément privatif ἄρρατος (ct. s.u.) inviterait

à

poser

un

appellatif,

cf.

ἄμαχος

à

côté

de

μάχη, ἄνοσος et νόσος, etc. Enfin, avec un suffixe -άριον et un vocalisme Go- qui pourrait être éolien, ῥοτάρια (ms. ῥοταρία) * τορύνιον (Hsch.). Voir Bechtel, Gr. Dial. 2,864. Et.:

Tous

ces termes

doivent

être

issus

d'un

radical

verbal connu : skr, vdrtate, lat. uerld e tourner, se tourner »,

en germanique, got. Voir Pokorny 1166.

ῥάφανος

wairpan

e devenir » = all.

werden.

: aussi -άνη (Bair, Hippiatr, Hech.) ; aussi

ῥέφανος (Hp., grec tardif) f, «chou, Brassica cretica » (att, etc.), serait 16 mot attique pour κράμθη ; parfois «railor,t,

Raphanus

ῥάφανον

* τὴν ῥαφανῖδα.

présente

16 même

salivus » (Arist.,

suffixe

᾿Επίχσορμος que

pap.);

cf.

(fr. 204);

d'autres

noms

Photius

ῥάφανος de

plantes

d'origine i-e ou non, cf. λάχανον, πύανος, πήγανον, πλάτανος, οἷο. Composés : ῥαφανουρός « jardinier » (Hach.), ῥαφανέλαιον «huile de radis » (Dsc., pap.). Dérivés : 1. ῥαφανίς, -ἴδος ?. «raifort » (com., Thphr., ete.), d'où -ἰδιον (PI. Com.), τιἰδώδης « qui ressemble au raifort α (Thphr.) ; verbe dénominatif -ἰδόομαι « subir 16 châtiment infligé aux adultères ε, du raifort enfoncé dans le fondement (Ar. Nuées 1283) ; 2. ῥαφάνιον « raifort » (pap.) ; 3. ῥαφάνινος (pap., Diosc.) ; 4. ῥαφανῖτις, -tBoc t. espèce d'iris (Pline 21,41) ; 5. adv. ῥαφανηδόν « en forme de raifort » ou « de radis » (médec., à propos d'une fracture). Forme parallèle, mais de structure et de sens différents : ῥάφυς !. «raves ou «navet» glosé βουνιάς (Speus. ap.

Ath. 369 b) à côté de ῥάπυς (Glauc. ap. Ath. 369 b, voir

aussi 371 c) ; la finale en -ὖς fait penser à σίκυς, κάχρυς : malgré son attestation tardive la forme peut être ancienne.

Hsch. a une glose ῥαφανίς * … Τρύφων δέ φησι παρὰ Δωριεῦσι τὰς μικρὰς ῥαφανῖδας λέγεσθαι, τὰς δὲ μεγάλας ῥάφας, mais l’existence d’un appellatit ῥάφη à été suspectée et l'on a corrigé ῥάφας en ῥαφάνους OU ῥαφάνας.

Voir Pokorny 852, Schrader-

1,612;

2,251.

Cf.

encore

Hester,

13, 1965, 375.

ῥάφοι

: ὄρνεις τινές (Hach.). Obscur.

päx(a

: ion. ῥηχίη, emplacement que vient battre la

mer, où elle déferle, opposition à ἄμπωτις

côte rocheuse (att.), « flux» par (Hdt.), en grec hellén. et tardit,

par métaphore « bruit d’une foule » ; d’où ῥαχιώδης « avec des brisants » (Str.).

Et.: Sûrement apparenté à ῥάσσω, ἐἁττω « baître, heurter » : soit dérivé p.-ê. collectif d’un *$&xog « coup », soit tiré du

ῥάχις,

radical verbal,

τίος

: att.

cf. Scheller,

-εὡς

Oxgfonierung

f. (rarement

m.)

39.,

«colonne

vertébrale, échine », souvent au figuré « arête, crête » d'une

montagne, parfois nervure d’une fouille, arête du nez, etc.

{1|, 9,208, ion.-att., etc.), aussi $xo- (Poll.). Dérivés : 1. ῥαχίτης M. « qui concerne l'épine dorsale », donc « moelle épiniére » (Arist., médec.), d'où ἐπιρραχίτιδες ἀρτηρίαι (Hippiatr.), ct. Redard, Noms en -τῆς 101 sq. ; 2. ῥαχιαῖος « de l'épine dorsale, du dos » épithète

de μύες

(Ηρ., Gal.) ; 3. verbe dénominatif tiré de ῥάχις : paxlto « fendre le long de la colonne vertébrale », dit notamment

de

la victime

d'un

sacrifice

(Æsch.

Perses

426,

S.,

Ε᾿ ;

ef. Hsch. s.uu. ῥαχίζειν et ῥαχίζων), également avec les préverbes : δια-, κατα- (rare et tardif); d'où ῥαχιστός «fendu, ouvert » (Amphis), ῥαχιστής «sacrificateur qui ouvre

la viclime » (Phot.) ; de façon

servi au

désigner

pour

figuré

claire, ces mots

ont

la vantardise

le mensonge,

(on n'ose évoquer l'emploi figuré de fr, assommer), ῥαχίζω (Din. fr. 80), cf, ῥαχίζειν * τὸ εἰκαίως καὶ ῥᾳδίως ψεύδεσθαι (Hsch.};

ῥαχιστῆς

+ vantard »

(Theopomp.

Com.

43);

ῥαχιστήρ * ψεύστης, ἀλαζών, μεγαλουργός, μεγάλα xaxoupγῶν, μεγάλα ψευδόμενος (Hseh.). Formes isolées issues de ὁάχις avec réfection du radical : 4. ῥάχετρον valant ῥάχις (Hsch.), mais selon Poll. 2,136 « milieu de l'épine dorsale », selon Phol, 482,24 « extrémité » dans la région du cou, avee un suffixe de nom d'instrument

comme

dans

p.

ex.

δέρτρον : ῥάχετρον

boucher » (Poll. 7,25), ef. Schwyzer,

Gr.

scouteau Gr.

1,532,

de d'où

ῥαχετρίζω (Poil. 2,186) à côté de ῥάκετρον, cf. s.u. ῥάχος ; B. ῥαχάς * χωρίον σύνδενδρον καὶ μετέωρον (Hsch., Phot.), même suffixe que dans δειράς, σπιλάς, ete. ; avec la forme autrement suffixée, gén. τοῦ ῥάχα (IG XIV, 352, Sicile, époque romaine) montagne »; 6. Ρ.-ὃ. « sur 16 dos Autre forme

: 668 termes se relient au sens de « crête, adv. ῥαχάδην * ἐπὶ τῆς ῥάχεως (Hsch.), ». apparentée avec vocalisme long ῥᾶχός

(var. orth. ῥᾶ- οἱ ῥά-, d'après ῥάχις), ion. ῥῆχος [. comme nom de ptante, «épine, haie d'épines », οἷς, (Hat., 8., X., Thphr., etc.), d'où ἐύρρηχος et ῥηχώδης (Nic.) ; verbe dénominatif : aor. ῥαχῶσαι «couvrir d'épines» (IG I, du

fin

463,82,

entre b&x6ç et ῥάχις, cr. ἄκανθα, lat. spina, Ir, épine dorsale. Le grec moderne emploie Édyn «dos, crête», etc. ;

noter ῥαχάτι N. e repos, flemme », d'où ῥαχατεύω. part

On

Et.:

noté par ὁ- dans la glose d’Hsch. (autre alors

opinion lit.

raëÿs

fourche,

de

l'édition

dans

«chaume », avec

: N,

râZas

αἱμασιᾶς rapproche

On

8,..).

«chaume,

pointe

Tout

1180.

Pokorny

sèche ». Voir

branche

Sécow reste douteux,

rapprochement avec ῥᾶχία, ῥἀχνος

ὀρήχου * τῆς

Latte

p.-ê.

un F étant

et ‘*wrägh-,

*wragh-

de

d'où ῥάχνιον (P. Ox. 2058, v1° s. après). ῥαψῳδός

des

poèmos

homériques et épiques (Hdt., PL,, att., etc.), d'où ῥαφψῳδιυκός

(PL, etc.), -lx (PI., etc.), τέω (PI., Isoc., etc.). Ei.: Évidemment composé de dépendance progressif issu de ῥάψαι ἀοιδήν (φδήν ; voir ἀείδω), 4 s’appliquerait à la composition linéaire de l’épopée par opposition avec les strophes lyriques, cf. Hés. /r. 265 = 357 MerkelbachWest (à propos d’Homère et d'Hésiode ἐν νεαροῖς ὕμνοις ῥάψαντες ἀοιδήν, Pi. N. 2,2 Ὁμηρίδαι ῥαπτῶν ἐπέων ἀοιδοί), οἵ. Patzer, Hermes 80, 1952, 314-325 : 16 mot, attesté après Homère, exprimerait la succession des vers, non

la réunion

de

morceaux

épiques

plus hypothétiques de Sealey, R. El

divers,

Déductions

Gr. 70, 1957, 312-355.

L'analyse de Patzer est dans le détail contestable. Le plus sage est d'appliquer au mot la notion générale de « celui qui compose des poèmes », cf£. R. Schmitt, Dichtung und Dichiersprache $$ 608-609. Autrement, Tarditi, Maia 20,

1968,

137-141,

qui désigne possible.

ῥέγκω

168 épigones

: Æsch.,

un

ῥαψῳδός

dans

voit

de la poésie

E., com.,

aussi

péjoratit

terme

épique,

ῥέγχω

(Hp.,

aussi ῥογχαλίζω « ronfler » ( Gloss.) ; nom radical ou dérivé Aur.),

aussi

avec

2 ῥέξζω

vocalisme

βάπτειν

qui l'a éliminé

βαπτὸν στρῶμα (Et. vocalisme bref ῥέγος composé avec vocal. α Dérivé de ῥέζω : pl. dire

divers δηγεύς

«celui

Termes

variés

et

expressifs

reposant

glose

d'Hsch.

(Epich.

107,

est glosé par

Phot.,

ἘΜ

703,27).

Orion.), etc.; forme secondaire à n. avec ἀλιπόρφυρον (Anacr. 447) ; : χρυσοραγές * χρυσοδαφές (Hsch.). n. ῥέγματα [xoufe] (Ibyc. 316).

qui

teint », sont

attestés

des

dérivés

: ῥεγεύς (EM 703,28, et variantes avec α), (Hsch. et sch. I. 9,661), ῥογεύς (Hach. et IG

!,209,27,

1e

s. av.,

Sparte),

cf.

Perpillou,

Subsi.

en

«εὖς 88 129 et 396) ; 8118 forme à vocaligme o est la plus ancienne, ce vocalisme isolé s’explique mal. Hsch. fournit en outre ῥεγισταί * ol βαφεῖς, mais 16 texte est contesté. El.:

Cette

famille

de

mots

archaïque

et

appelée

long

cf. s.u. sur

une

harmonie imitative. L'initiale peut être sr- ou wr-. On a rapproché des termes celtiques, v. irl. srennim « ronfier » de

à

disparaître rapidement se rapproche à première vue de skr. rdjyati «se coiorer, rougir, s'émouvoir s, avec l’appellatif räga- m. « Coloration, couleur, émotion », cf. Pokorny 854.

Π subsiste deux difficuités : le vocalisme o de ῥογεύς el l’absence de prothèse (admettre un radical * (s)reg- ?).

ῥέθος : n. « visage » (S. Ant. 529, Ε. H. Ε. 1205, Call. fr. 67,13, Théoc. 29,16, Lyc., au pl. A.R. 2,68) ; ce sens est considéré par les grammairiens anciens comme éolien

(et. Sapho 22 LP, et 19 composé ῥεθο-μᾶλίδας joues comme des pommes » = εὐπροσώπους scholle à //. 22,68) ; chez

Hom.

+ avoc les selon la

ce sens « visage, bouche »

est piausible en Il. 16,856 = 22,362, mais en I. 22,68 le mot signifie « corps » = c& μέλη (ct. Théoc. 23,39). Le passage

du

sens

Ei.:

Aucune

(Schwyzer,

originel

de

+ visago,

bouche»,

101

sqq.)

des

deux

hypothèses

citées

Οἱ. 12, 1923, 23-26 et Frisk, ne semble

à

celui

chez

Frisk

IF 49, 1981,

plausible.

ῥεῖα, ῥέα, voir ῥᾷ. ῥελατωρία : 1. « quittance, reçu » (P. Oxy. 3125, a. 325 après). Formation grecque à partir du latin reläâtor « celui qui enregistre » ; le mot apparaît, en transcription latine, dans Code Theod. 13, 5,8. ῤειτος

: nom

ῥέμβομαι

Æt.:

la

Appeliatif sigmatique ῥῆγος n. «couverture, tapis », généralement au pl. (Hom.) avec un vocalisme long ; la notion de «tissu teint» est confirmée par la glose τὸ

sifflante » ; avec parallèlement 16 présent ῥώχω (Sor, 1,123),

ῥώχειν * βρύχειν τοῖς ὀδοῦσι,

composés

: aor. ῥέξαι «teindre», le mot

54, 1930, 101.

glose

les

παρρέκτης * πάντα πράττων ἐπὶ κακῷ.

ῥωχμός pour expliquer ῥέγκος (Erotian, 751 Nachmanson) ; en outre, ῥωγμός (Æt.), ῥογμός (Cael. Aur.) «respiration mais Hsch. ῥώκομαι.

dans

Arist,

expressifs à vocalisme 0 : ῥογκιῆν * ῥέγκειν. (Hsch.), sur 16 modèle des verbes de maladies ῥογχάζειν (Hsch. dans l’explication de ῥυγχιάῥογχασμός (Gal.), -αστῆς — näsälor ( Gloss.) ; (Cael.

ajoutant

xvoy, μελῶν, σωμάτων) chez Hom. par altération d'une ancienne formule 8 été démontré par Snell, Enldeckung des Geistes 24-26, Μ, Leumann, Hom. Würter 218-222. Voir encore Vivante, Arch. Gloitol. IL. 40, 1955, 41 sq.

t. (Hp.).

ῥογχός

en

de μέλη « membres » (cf. la glose d'Hsch. ῥεθέων * σπλάγ-

ῥέγκος n. «ronflement, respiration stertoreuse » (Hp.), aussi ῥέγχος (Hp.), d'où l'adj. ῥεγχώδης (Hp.); à côté de ῥέγχη f. (Erotian. 332 Nachmanson) ; nom d’action ῥέγξις

inverse

: « faire, célébrer un sacrifice », etc, Voir s.u.

est

ce qui

Hérod., Mén., hellén.), presque uniquement au thème de présent «ronfler» ; également avec les préverbes : &mo(AP), ὑπο- « ronfler doucement » (Hp.). Formes nominales :

Dérivés Ἐπίχαρμος en -ἰάω ; ζειν), d’où

Épyoy,

V

récite

«rhapsode s, qui

: m.

1 ῥέζω

Pour

1v°-vi° s. après) ;

Ρ.-ὃ. « manteau » (pap.

ῥέμβομαι

--

sémantique

ie rapport

pour

s. av.);

ive

96

d'un

objet

identifié

non

à Délos,

BCH

Obscur.

: «aller et venir,

tourner en rond,

errer,

agir au hasard » (Mèn., Plu., pap., grec hellén. et tardif), seulement au présent sauf dans la glose ῥεμφθῆναι *

ῥέμθεσθαι (Hsch.), parfois avec ἀπο-, etc. Dérivés inverses : ῥέμδος m. « vagabondage » (Plu., Aret.) avec ῥεμδὴ t. id. (Hp.) et ῥεμδός « vagabond, qui va çà et là» (pap., Aristid.,

etc.),

avec

ῥεμδάς

comme

*srenk-nä-mi, m. irl. ergimm « ronflement 5 de ‘srenk-s-ma Voir Pokorny 1002, Meid, JF 65, 1960, 39. Cette famille

souvent élargi en ῥεμδώδης

de mots fait penser à ῥύγχος.

(Pib., Plu.), Verbe dérivé : ῥεμδεύω

fém.

« qui erre,

(LXX),

plus

sans plan, vain »

(LXX)

; nom d’action

pépéouau



comme d’un présent en -άζομαι, tude,

angoisse»

970

ῥεμθασμός m. « incerti-

influence

(LXX).

Nom d'action à vocalisme o (parfois u, voir El.) ῥόμδος m. instrument de bois attaché à une corde et que l'on fait tournoyer (E, Hel. 1362, Theocr. 2,30 où l’instrument peut ôtre une roue, mais voir Gow, J'HS 54, 1934, 1-13), « toupie, tambourin, mouvement circulaire rapide » (Pi., Critiag, etc.) ; d'autre part le mot désigne le losange parce qu’il a la forme d'un rhombos (Arist, Eucl., cf£. Mugler, Dict. termin.

géoméirique), désigne aussi, en raison de 88 forme, 16 turbot (Ath., etc.), ct. Strômberg, Fischnamen 38, Thompson,

Fishes s.u. Composé ῥομθοειδῆς en (Hp.,

forme

de losange »

etc.), également

ἄντι-, loo-, περι- ; d'où de nombreux adjectifs en -poxoc : &vripporog « qui contrebalance » (att.) avec ἀντιρροπίη (Hp.), lo6- « en équilibre » (att.) avec ἰσορροπία, ἰσορροπέω ;

κατό-

«qui

penche,

incline»,

avec

καταρροπία ; ὀξύ-

«irascible » (PL, etc.), etc.; d'où ῥοπικός (Antig.); 2. nom d'action περίρρεφις Î. « fait de glisser de côté » (Hp.), ῥέψις (byz.) ; 8. adjectif verbal tardif ἄρρεπτος « qui ne s'incline pas», d'où ῥεπτυκός « qui incline»s (Stoic.), et ῥεπτέον (Archig. dans Orib.); 4. près de vingt adjectifs cités sous 1. ἀρρεπῆς ( Sioic.), ἐπὶ- (PIb., etc.), κατα- (Hsch.) ; surtout : étepo- « qui fait pencher tantôt d’un côté tantôt

Dérivés de ῥόμθος (ῥύμθος) : 1. ῥυμδίον » petite toupie » (Sch. A.R. 4,143) ; 2. ῥυμθόνες f. pl. « anneaux d'un serpent » (A.R.), ct. ἀγκόνες ; d’où ῥυμθδονάω «efaire tournoyer, au

décisive, crise » (Alc., ion.-att,

composés sigmatiques concurrents des cComposés en -poxog

etc.).

lancer



loin>

(Phld.,

Æl.);

la

finale

fait

penser

à

d'un autre » (Æsch., Hp.), d'où -peréo, -pétetæ ; ἴσο- « qui est en équilibre » (Nic.) ; dEu- «aux mouvements vifs » (Pi. O. 9,91). L'ensembie de ces dérivés au vocalisme e,

à l’exception du

vioux nom

verbal Goxñ, présente

une

σφενδονάω ; 3. adv. ῥομδηδόν « à la manière d'un rhombos » (Man.). Verbes dénominatits : 1. poubéæ (Tim. Lew., Hsch.

grande unité. Il existe d'autre part des dérivés à vocalisme 0

s.u. βεμδικίζει)

« bâton, bâton de chasseur, masgue » désigne aussi 16 sexe de l’homme (Hom., ion.-att., etc.), avec quelques com-

et ῥυμδέω

«faire

toupie» (PI. Cra. 426 6) aussi « bourdonner », dit des oreilles

tourner

comme

une

avec èx-, περι- οὐ ἐπι(Sapho); d'où ῥομδητός

qui désignent des objets ou des instruments : B. ῥόπαλον

a

posés : ῥοπαλο-ειδής (Dec.), -μάχος (Hsch.), etc. ; d'où ῥοπάλιον n. id. (inser. hellén. et pap.); en outre, des dérivés de sens divers : ῥοπαλωτός « en forme de massue # dit d’une coupe (D.C.) ; ῥοπάλωσις f. nom d’une maladie des cheveux qui se forment en ῥόπαλα (médec.); ῥοπαλώδης dit du pouls qui bat (Gal.) ; oraduxég « en forme de massue »,

donné naissance à un groupe franchement différent exprimant d’une part l’idée de « tourner, tournoyer », etc., servant d'autre part à désigner le losange.

sont de plus en pluslongs (métric.) ; ῥοπαλίζει * στρέφει, κινεῖ ὡς ῥόπαλον (Hsch.), d'où formellement ῥοπαλισμός pl.

(AP),

-ητῆς

m.

(Orph.

H.

31,2);

%

avec

un

sens

tout

différent, ῥομδόομαι au parfait « avoir reçu la forme d'un losange » (Hero), à côté de ῥομθωτός (Cailix, AP, Aristeas).

Parallôlement

à ῥέμδομαι,

etc.,

l’appellatit

ῥόμδος

En grec moderne on relève d'une part ῥεμδάζω « rêver, révasser », etc., de l’autre ῥόμθος +1osange ε, ete. Et.: Bien que ῥέμδομαι apparaisse assez tardivement dans nos textes, il est clair que ce verbe forme avec ῥόμδος attesté depuis Pi. un couple ancien du type λέγωϊλόγος. Le doubiet de pépz6oç, ῥύμδος, ι9 les lexicographes anciens considèrent comme attique, résulte d’un traitement

phonétique probablement familier, cf. ῥυφέω à côté de fopéæ et voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,851, mais il ne faut pas rapprocher ῥυθός, valant ἐπικαμπῆς (Hän. Gr. 1,187), qui est loin pour 16 sens et 16 forme (plus loin s.u. ῥυδόν). Deux étymologies ont été proposées. On a posé |.-e. “wæremb- en évoquant des mots germaniques, m.b.all. wrimpen

«rider,

sens.

n’est

ll

Saussure,

MSL

froncer

pas 8,

plus 1804,

le visage » qui

plausible 443,

baisser, se Courber ». Finalement,

le

de

est loin

pour

rapprocher

lituanien

reñgtis

le

avec « se

on a rattaché ces mots

expressifs pourvus d’une nasale et d'une racine “wer- « tourner », cf. Pokorny 1152,

labiale à la en évoquant

également ῥάμφος, ῥέμφος, ῥάμνος, ῥάδδος et même ῥέπω. L'étendue de cette « famille » répond au vague de la notion posée.

c'est-à-dire plus gros à l'extrémité, dit d’un vers où 168 mots

svaideur,

érection » (Ar., Lys.

668) ; 6. ῥόπτρον

n. partie

du piège qui s'abat pour prendre la souris, verrou d'une porte (Archil., att., etc.), sorte de tambourin ou de timbale

(AP, Plu.), glosé œlSoïov par Hsch. ; d’où par dissimilation

ῥόπτον

(IG 1V 1", 122, 41,

Épidaure, 1v° 8. av.)

sens

douteux dans un contexte médical, Le rapport sémantique

entre ῥόπαλον, ῥόπτρον et ῥέπω semble s’établir de façon plausible si l’on admet pour ces deux noms d'instruments le sens « ce qui s’abat », ce qui est en accord avec 16 radical

de ῥέπω «bâton

Le

«incliner,

s'abattre » et le

composé

καλαῦροψ

que jette le berger », cf. s.u.

grec

moderne

8 conservé

ῥέπω

«pencher

vers»,

ῥοπῇ + penchant », et d'autre part ῥόπαλον « Mmassue ». Æt.: On pose immédiatement un radical *wrep-, *wrop-. Deux problèmes se posent alors ; 1. Il semble plausible de rapprocher les termes familiers à vocalisme zéro ῥαπίς,

ῥαπίζω,

ῥαδδός ; en

revanche

il

faut

écarter

ῥάπιω

# coudre » ; 2. On rattache 668 mots avec beaucoup d'autres à une grande racine “wer- 4 tourner +, cf. Pokorny 1152 ; la notion est tellement faux, le rapprochement

ῥέω

vague et générale que, n'est guère fructueux.

vrai

ou

: Hom., ion.-att., etc., aor. ῥυῆναι (Od. 3,455, etc.),

les emplois flgurés ètant nombreux ; également avec des

en dor. suffixe en -Œ, dans ἐξερρύᾷξ (Épidaure), subj. ἐ[γ]ρυᾷ (Calymna) ; fut. ῥυήσομαι (att.), part. ἐρρύηκα (att.) ; autres formes dialectales et refaites : fut. ῥεύσομαι (Thgn., com., Hp., etc.), d’où f. ῥευσοῦμαι (Arist.), ῥεύσω (AP), aor. ἔρρευσα (Ar. Cav. 526, anapestes, Hp., grec

préverbes : &væ- (tardif), dvri- « faire contrepoids » (Æsch.),

tardif) ; « couier, s’écouler » avec 16 complément indiquant

ῥέπω : Hom., ion.-att, t. ῥέψω et aor. ἔρρεψα (lon.-att.) *pencher», notamment en parlant du piateau d'une balance, « l’emporter, aboutir à, prévaloir, incliner », etc.,

δια- « osciller » (Hp.), ἐπι- « pencher vers, faire pencher » (Hom., Thgn., etc.), x&æræ- «Incliner » et « faire pencher, abatître », rept- « pencher de côté » (Hp.).

Dérivés : 1. ῥοπή Î. « fait de pencher », dit notamment de 16 balance, «balancement, poids qui fait pencher,

le liquide

au

dit des cheveux

métaphores,

employé

dans

diverses

qui tombent,

d’un

flot de paroles,

datif;

d'une

matière qui se liquéfie, peut exprimer l'échec, 16 changement, etc. Nombreux emplois avec préverbes : dv««refluer #, ἀπο- « découler, glisser, tomber », &ix- « COuler

— à travers, se répandre », elo- « couler dans », ἐκ- « s'écouler

de s, ἐν- (rare et tardif), ἐπὶ- « couler à la surface, sans Cesse ε, κατα- « Couler, découler,

couler

se répandre », μετα-

«couler d'un autre côté », παρα- «couler le long de», περῖ- « COuler autour #, xpo- « s’épancher », xpoc- « couler vers»,

Üxo-

Dérivés

«couler

: les

attestés malgré

sous,

trois

couler

degrés

peu

à

vocaliques

peu,

B'écouler ».

sont

clairement

de rares irrégularités. À. Vocalisme

zéro :

1. adj. verbal ῥυτός « qui coule » (ion.-att.), nombreux composés ἁλί-, αἰμό-, μελέ-, etc., et avec préverbes ἀμφί-, περί- (depuis J’Od.), pour ῥευστός voir sous B, d'où ῥυτόν n. +rhyton, vase » souvent thériomorphe, par



le liquide

16 dimin.

ῥύτιον

s'écoule

(S.,

(Martial);

Dém.,

2

troué à la base, inser.,

nom

etc.),

d’action

avec

ῥύσις

f.

«courant, flot » (PI., Arist., etc.), souvent avec préverbes,

διά-, Ex-, ἐπί-, κατά-, etc.; pour ῥεῦσις νοῖν sous Β ; 3. ῥύμα forme tardive pour ῥεῦμα, d'où p.-8. le Lerme expressif ῥύμιγξ * χείμαρρος (Hech.); de miel» (Gal.); B. ῥύδξ, -ὅκος m.

4. ῥύημα « gâteau «torrent, flot de

lave », etc. (Th., Pk, Arist, etc.), p.-ê. mot sicilien, ct. Bjôrck, Alpha impurum 285 ; Frisk évoque aussi la glose

douteuse d'Hsch. ῥοίαγξ - φόραγξ ; 6. dérivé expressit avec aspiration et 19 suffixe -ετός de συρφετός, νιφετός, etc., ῥνάχετος [ῥυᾶχετός ?] « populace » (lacon., Ar. Lys. 170) ; c£. pour 18 forme et ie sens Taillardat, Images d'Arislophane $ 678; 7. ῥυάς, -άδος formation adjectivale origineliement f. «qui coule, qui tombe » (Arist.), comme appellatif nom de poissons qui se déplacent en bancs en suivant 16 courant (Arist.), cf. Strômberg, Fischnamen ‘ 50 sq., Thompson, Fishes s.u., également « écoulement » nom de diverses maladies, notamment des yeux (médec.) ; d'où ῥυαδικός « qui souffre de cet écoulement » (médec.) ; 8. adv. ῥυδόν «en abondance » (Od. 15,426, Cali.), avec la glose d’Hsch. p.-ô. lacon. pouSév * ῥευστικῶς ; en outre,

ῥύδην (Crates, etc.); 9. verbe dérivé futaxouor « s'écouler, avoir

la diarrhée » (grec

tardif,

l'ex.

d'Archil.

142

B

est douteux) ; pour ῥύτρος voir ῥόα, pour ῥυθμός voir s.u. B. Vocalisme

e : 1. ῥέεθρον n. (ép., ion. depuis l’ZI.),

ῥεῖθρον (att.) n. « courant d’une rivière » terme littéraire, pour le suff., cf. Chantraine, Formation 872 sq. ; 2. ῥεῦμα n. eflot, courant d'une rivière » (ion.-att.), e écoulement,

suppuration s, etc. (médec.), d'où -μάτιον (Arist., Plu.), -ματώδης « qui s'écoule, ressemble à un écoulement » (Hp., etc.), -ματικός « sujet à écoulement e (Arist., médec.), «ματίζομαι

« s'écouler,

couler,

souffrir

d'un

écoulement à

(tardif), -μοτισμός « écoulement » (médec.); 3. ῥέος n. eflot» (Æsch. Ag. 901, Pr. 401, 676, 812); 4. dans la toponymie “Peïvot ruisseaux d'eau salée sur la route d'Athènes à Éleusis (Th., Paus.), un autre près de Corinthe

(Th.) ; de *eFerog, ct. Krahe, Beitr. Namenf. 5, 1954, 89 ; 5. d'où

le composé

apparemment

ancien

génit.

du-ppetoc

(TebppeFéoç) «au beau cours » (Il. 6,508 ; 4,483 ; 5,265 ; 21,1 ; 24,692), qu’il n’est pas nécessaire de tirer directement de ῥέω comme le veut Schwyzer, Gr. Gr. 1,513; 6. parallèlement à ce composé, avec une structure métrique différente,

la forme (Hom., Risch,

suffixée en -τῆς : εὐρείτης Hés.), ct. aussi ἀκαλαρείτης,

Woribildung

der hom.

(Hom.,

E.), βαθυ-

tous de -ρεέτης, ct.

Sprache

29.

Avec

un voca-

lisme e secondaire : 7. ῥευστός + qui s’écoule, qui flotte, fugitif » (Arist., Plu, grec tardif, l'attestation chez Emp.

121

reste

douteuse) ; 16 mot

est

notable

tant

ῥήγνῦμι

971 —

(Plu.), -σταλέος (Orac. ap. Eus.) ; 8. ῥεῦσις f. (hellén.) — ῥύσις (vocalisme e emprunté à ῥεῦμα), aussi avec des préverbes, ἀπό-, κατά-, σύρ-, ete. C. Avec

o selon

16 type

de λόγος

à côté

de λέγω : 1. ῥόος M. « courant d'un fleuve », etc. (Hom.), chypr. pôFog (ICS 217,19), atl. ῥοῦς (en grec tardif dat. hétérocl. bot) ; également nombreux composés : ἀγά(Hom.), αἰμό- (Hp., etc.), βαθύ- (Hom., etc.), Ëx-, ἐπί-, èû(Hom.), ὠκύ- (Hom.), etc, notamment χειμάρροος, contr. -ppouc,

aussi

-ppoc

(Hom.,

ion.-att.,

etc.),

adj.,

puis

appellatif, v. χεῖμα ; 2. foñ, dor. ῥοά, dat. pl. phoFoïar (Schwyzer 133,2, Corcyre, vi° s. av.), employé uniquement au pl. chez Hom.,, « flot, flots » (ion.-att., etc.), pour la distinction des deux mots, cf. Bolelli, Si. It. Fil. Class. 24,

1950, 91-116, Gagnepain, Noms grecs en -ος et en -&, 71-72.

Dérivés : 3. ῥοΐσκος m. diminutif (Halaesa) ; 4. poelStov n. (fibid.}), avec ῥούδιον « règles . des femmes (Æt.); 5. ῥοώδης « au courant violent » (Th., Arist., etc.), «qui

souffre

d'écoulement,

de

diarrhées,

etc.

(ΗΡ,,

médec.) ; 6. foïxég « fluide » (Hp.), dit aussi des femmes qui ont leurs règles (médec.) ; 7. verbe dénominatif ῥοΐζω (ἵππον)

« mener

un

cheval

à l'eau » (Hippiair.), d’où la

glose d’Hsch. ῥοῖσμός * & τῶν ἵππων

t ῥισμός À ; B. avec

Un suffixe *-ya, : ῥοῖα « flux » (Hp.), surtout une trentaine

46 composés en -ppotx : αἱμόρροιχ, avec un doublet en -pois, -ἰδος, ἄρροιχ, διά- « diarrhée » (Hp., Ar.), εὔ-, παλί-, etc. Sur ῥόα, ῥοῦς comme nom de plantes, voir pôc. De

nombreux

mots

subsistent en grec moderne

«coulers, ῥεῦμα scourante, ῥευστός « dépérir », foñ, ῥύαξ « ruisseau », etc. Et.:

Famiile

le sens,

avec

«fluider,

de mots très claire pour la forme

des

alternances

: ῥέω

vocaliques

bien

ῥεύω el pour

définies.

Nombrouses correspondances dans diverses langues indoeuropéennes,

de

sans

formations

qu’on

puisse

savoir

Au

présent

parallèles.

8’il

ne

ῥέω

s'agit

{de

pas

*srew-)

répond skr. srdvaiti « couler » ; au nom d’action ῥόος skr. srava- m. sle fait de couler, l'écoulement », V, sl. o-sirovä,

russe éstrou « Île » (== entouré de courants ») ; en face de f.

ῥοὴ on a d’une part lit. sravä £. « l’écoulement, les règles # et d’autre part en skr. giri-sravë f. « torrent de montagne » ;

pour ῥύσις avec son vocalisme zéro ancien, skr. sruil f. « chemin, rue », mais en composition vi-sruti- !., cependant l’arm, afu «canal» est ambigu; pour ῥυτός on 8 skr. srulé- « qui coule #, avec pari-sruia-, etc., et en lit. srâlos Ὁ!. (sg. dial. -ἰ4) f. « purin, urine des animaux ». Formes diverses suffixées avec -m- que l’on peut relier au n. ῥεῦμα, mais qui sont masculines ; lit. sraumuë, gén. -meñs « rapide » {i.-e. *sroumon-), v, russe strument « torrent », etc. ; forma-

tion en -mon suffixe

‘-mo

dans le nom en

gorman.,

de fleuve thrace Vv.

norr.

Σιτρυμών;

siraum = Sirom,

en

celtique, v. irl. sruaimm n. « fleuve +; si ῥέος et 16 composé Euppeñg sont anciens, on évoquera

le skr.

(madhu)-sravas-

m. «regorgeant de miels nom de plante (lex.). On a aussi cherché à rapprocher entre elles des formes verbales

particulières, ainsi 16 lit. prétérit pa-srèvo du dor. éppèë (οἵ, Schwyzer, Gr. Gr. 1,743) ou l'inf. lit. sravéti qui entre dans une série importante et l'aoriste éppûn. Il est certain que *ar-ew- de ῥέω, skr. sravali est un thème II de *ser- attesté dans skr. sisarii, gr. Épro,

par

le vocalisme e que par le c inorganique ; d’où ῥευστικός

16 vocalisme

ῥήγνῦμε

etc.

: où «ύω, . ῥήξω, aor. ἔρρηξα (toutes ces

ῥήγνῦμι



formes depuis !'JL, ion.-atl., elc.), parf. moyen ἔρρηγμαι (Od. 8,137 avec cuv-, ion.-att.), mais aussi 18 forme assez

« je suis brisé #

archaïque ἔρρωγα

usuelle et apparemment

(Archil., Hp., trag.), participe À. ἐρρηγεῖα (Tab. Heracl.) dit de la terre meuble et opposé à ἄρρηκτος, οἵ. κατερρηγότος ' (helién.);

aspiration

sens

au

(Hsch.);

Breppnypévoug

pass.

aor.

transitif

Eppnya

avec

ῥαγῆναι

(Hom.,

ion.-

att., etc.), ῥηχθῆναι (grec tardif) ; f. ῥαγήσομαι (Æsch., ion.-att.) ; présent refait ῥήσσω, ῥήττω (Hp., hellén., etc.) ; « briser, détruire, faire éclater, éciater », employé

au flguré

de larmes qui jaillissent, de 186 voix qui éclate, 16 champ

sémantique

diffère

ainsi

de

celui

de

ἄγνυμαι

dont

les

dérivés expriment l’idée de « morceau, débris », tandis que

ceux de ῥήγνυμι évoquent celle de la « fente », de l'éclat; ἀνα-, ἀπο-, δια-, ἐκ-, ἐπιégalement avec préverbes (Æsch,), κατα-, παραὰ-, περι-, προσ-, dépendance

de

Composés

ὑπο-.

progressifs

avec

premier

le

terme ῥηξι- ; ῥηξι-κέλευθος « qui ouvre un chemin » (AP), -voog

« qui

l'écorce

brise

se

l'intelligence »

brise » (Thphr.),

(AP),

-yDwv

τ-φλοῖος

« qui

fait

«dont

éclater

la

terre» (Orph, pap. magiques); surtout ῥηξήνωρ « qui rompt les rangs des guerriers ennemis » épithète d'Achilie

(Hom.), ct. Hés. Th, 1007, d'où ῥηξηνορίη (Od. 14,217) ;

972— «fonte,

crevasse,

avec un ῥωχμαί fendu » crevassé

suff. -σμός, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,493 ; t. pl. « rides » (Marc. Sid.). Adj. : 6. ῥωγαλέος « déchiré, (Hom.) ; 7. ῥωγάς, -άδος 1. et m. « fendu, déchiré, » (Théoc., A.R., Nic., Babr.).

flssure » (/!.

23,420,

hellén.

et

tardif)

C. Vocalisme zéro de timbre α : 1. ῥαγή « fissure, déchirure » (Hp.), avec διαρραγή (Hp.) ; cf, la glose ῥάγα * ἀκμὴ, Bla, ὁρμή... (Hsch.; voir aussi Erotian. 108,3 Nachmanson) ; composé Sixppæyñ (Hp.) ; 2. ῥαγάς, -άδος «flssure,

crevasse»

(Ephor.,

LXX,

etc.),

d'où

-άδιον

(Celse) ; 3. ῥάγος N. « lambeau, haillon » (pap. 115 8. après), avec ῥαγόεις + déchiré » (Nic. Th. 821); il n’est pas nécessaire de supposer une analogie de ῥάκος ; 4. une vingtaine de composés en -(p)pæyhe : ἁλιρραγής «battu par la mer » (AP), αἷμο- « dont le sang sort à flots » (S.) avec divers dérivés ; διχο- (E.), περι- (AP, elc.), πυρο- « qui craque dans le feu » (Cratin., Ar.), etc. ; B. pxxrég « raboteux »

(Lyc.), cf. ῥακτοί * φάραγγες,

πέτραι, χαράδραι (Hsch.) ;

6. en liaison avec les emplois qui expriment la notion de violence, cf. la glose d'Hsch. sous 1. ot des composés

comme αἱμορραγής, adv. ῥάγδην « violemment, en masse » (Plu. 418e, mais souvent corrigé en δράγδην) ; dérivés ῥαγδαῖος «violents dit d’'un orage (Arist., Plu.), de

écarter les interprétations aberrantes de Muller, Mnemos.

personnes

46,

termes ont pu être mis par étymologie populaire en rapport

1918,

135,

qui

évoque

lat.

regô

et de

Jernstedt,

cf.

Indog. Jb. 14, 1980, 151, qui pose un verbe ῥήσσω « jeter, abattre ».

Dérivés : A. Avec le vocalisme # : 1. adjectif verbal en *-lo- où ce vocalisme surprend : ῥηκτός (1|. 13,323) et des composés : &ppnxtog « qu'on ne peut briser, indestructible » (Hom.,

poètes),

dit

de

la

terre

incuite

(Tab.

Heracl,), avec 16 doublet éol. αὔρηκτος = &Fpnxtog (Hdn. Gr. 2,271), ἁλίρρηλκτος « où se brise 18 mer » (AP), δύσ(Gal.), εὔ- (Arêt.); d’où ῥηκτυκός «capable de briser » (Ηρ., Æt.), κατα- « purgalil» (Hp.), Noms d'action : 2. ῥῆγμα « fracture, rupture » (Hp., etc.), « fente, brèche »

(Arist… elc.), également avec Ëv- et σύν- ; d’où ῥηγματίης m. « qui souffre d’une fracture, d’une déchirure » (Hp.), ῥηγματώδης (Hp.) ; 3. ényulv (ou -ulç, ces deux nomin.

(com.,

Plu.),

avec édacw « frapper ». Le grec moderne a

-aiôrng

gardé

ῥῆγμα «brèches, ῥαγάδα ῥαγδαῖος « violent ».

f. (Poll.);

ῥήξη

ces

derniers

+«rupture,

conflit »,

ῥαγίζω

«fêler»,

«fissures,

Ei.: La racine présente nettement une alternarnce “wrêg-, *wrôg- ; l'a bref de l'aoriste ἐρράγην et de quelques formes nominales est certainement secondaire, cf. Beekes, Laryngeals 183 ; p.-ê. analogique de ἐπάγην, etc. En ce qui concerne l’étymologie, deux voies ont été explorées, Frisk est tenté de rapprocher arm, ergicanem « déchirer, briser », aor. ergici, causatif ergicuçanem, mais le vocalisme en εἰ de l'arménien semble interdire cette étymologie, ct. Frisk, Elyma Armen. 29 = KI. Schr. 277. Auparavant Meiliet, MSL 9,142, avait évoqué un verbe attesté en baltique et en slave : lit. ré#iu, réëli sarracher », V. 8l.

étant donnés par Hsch. el par lui seul), gén. -μῖνος « ligne où se brise la mer, brisants », souvent avec 16 gén. ἀλός

rézg,

ou ϑαλάσσης (Hom., poètes), dit par métaphore (Emp. 20,5),

ῥάσσω : deux familles de mots ont pu se contaminer.

pour le suif., cf. Chantraine, Formation 68 ; seion Pisani, Rend. Ist. Lomb. 73, 1939-1940, 40, analogique de θίς,

Voir encore Pokorny

θινός ; 4. ῥηγμός m. « fissure » (PSI 4,422, 111e 8. av.) ; 5. ῥῆξις (FoñEeg Alc. 410) « rupture, flssure, interruption » (Hp., Arist.), avec préverbes : ἀνά-, ἀπό-, διά-, Ex-, κατά-, περί-, πρόσ- ; 6. ῥήκτης M. « qui flssure », nom d’une sorte de tremblement de terre (Arist, Lyd.); 7. Fpnyakéov îms. Tpn-] * διερρωγότα (Hsch.) peut être une réfection de * Fpwyaéog, ct. Leumann, Hom. Wôrier 273.

B, Avec le vocalisme 6 : }, nom-racine ῥώξ ?. seulement à l’acc.

pi. ῥῶὥγας

«fente,

passage

étroit » (Od.

22,143),

rézati

Le

mot

doit

eau

qui

tombe

(Hom., poètes, elc.); ἀρρώξ «sans fente, sans entaille » (S.); κατα- «escarpé » (S.), etc.; ὦ. διαρρωγή « fente, intervaile » (Hp.), ct. ῥωγαί * ῥήξεις (Hsch.) ; 3. ῥωγίον n., nom d’un petit récipient (Zos. Alch.), Noms d'action : 4.

ῥωγμὴ

ῥωγματίης

f.

«fractures

(Hp.),

doublet de ῥηγματίης

«fente»

(Hp.);

(Arist.),

B. ῥωχμός

d'où

m.

raziti,

cf.

s.u.

1181 sq.

être

issu

du

composé

n.

pl.

πολύρρηνες

(I, 9,154 = 296), avec des formes thématiques au nom. sing. πολύρρηνος (Od. 11,257) s«riche en agneaux» ; acc.

sing. ὑπόρρηνον * qui a un agneau sous elle » (/I. 10,216). Pour cette forme du composé, cf. s.u. &phv avec la

m.

rivière,

russe

Ἐῤῥήν : ace. ῥῆνα (Nic.), dat. pl. ῥήνεσσι (A.R,) «agneau ».

comme

d’une

pour

ῥῆμα, ῥῆσις, ῥήτρᾶ, voir 2, εἴρω,

bibliographie.

: bras

Mmais

pñyos : voir 2. ῥέζω.

ct. Wace, JHS 71, 1951, 203 sq., J. Bérard, R. Ét. Gr. 67, 1954, 23 ; avec préverbes : ἀπό- «abrupt, escarpé », aussi appellatif

«κόπτω»;

De ces composés est issu le composé tardif énvopopess «qui

porte

une peau

d'agneau » (AP)

et les dérivés

ῥῆνιξ, -uxoç Î. « peau d'agneau » (Hp.), ῥηνικός « d'agneau » (Hp.).

En outre, plusieurs gloses d'Hsch.

: ῥᾶνα * ἄρνα ;

p.-8. éléen τρανόν [lire Fpavév] * ἑξαμηνιαῖον πρόδατον ;

ῥήνεα * πρόθατα (p.-8. analogique de xrhvex) ; la glose ῥύεινα * ἄρνα, Κύπριοι doit être gâtée. On a aussi rapproché

le nom d'’île ‘Phvetx,

— 973 —

ῥίζα

Et.: Toutes ces formes peuvent être issues des composés

Formes verbales : 1. la plus archaïque est 16 parf. Épptyæ

du type πολύρρηνες, mais ἔδὴν a pu exister comme nomin.

« frissonner » de peur ou d'horreur, parfois avec un complé-

ancien, cf. Ruijgh, Élément achéen 161. Il ne faut pas évoquer le lat. rêné, cf, Benveniste, Rev. Ph. 38, 1964,

ment à l’acc, (Hom., poètes), aor. ἐρρίγησα (Hom., poètes), 1. ῥιγήσω

(Il 5,351), parfois avec ἀπο-

(Od. 2,52), κατα-

Selon Amm. Marcell. 22,8,28, le mot viendrait de la rivière Ra, l’actuelle Volga, cf. encore André, Lexique s.

(Hp.); présent rare ῥιγέω «craindre » (Pi.), ἐπιρριγέω « frissonner » (Hp. Epid. 1,14) ; 2. ῥιγέω pout être interprété comme un dénominalif tiré de ῥῖἴγος, mais la forme 18 mieux attestée est ῥιγώω assurée par le subj. ῥιγῷ (PI. Grg. 517 d), opt. ῥιγῴη (Hp.), inf. ῥιγῶν (Ar. Ach. 1146,

u.u. rhä et reum Ponticum.

ΡΙ. Rép. 440 c), f. -dow (Od. 14,481, X.), aor. -ὦὥσαι (Hp.,

201-212,

ῥῆον : n. « rhubarbe » (Gal.), appelée aussi & (Diosc.).

fnoés, sens douteux (= cité par

Photius

et

ἀρχός Ὁ)

dans

Epich.

206,

Suidas.

ῥήσσω, voir ῥήγνῦμι. ῥητΐνη : t. « résine de pin » (ΗΡ., Arlst., etc.) ; composé copuiatif ῥητινόκηρον « cire mélangée à la résine » (médec.), pour le genre neutre, cf. Boûtupov. Dérivés : ῥητινώδης « résineux » (Hp., Thphr.), ῥητινίτης (οἶνος) « vin résiné » (Dsc.); verbes dénominatits : ῥητινίζω «êtrésineux » (Diosc.); -όω, -ὀομαι « mélanger, être ruultngé avec de la résine » (Hp., Diosc.). Lelat. résina ne permet pas de poser une forme dialectale

*énotv& malgré M. Leumann,

Lat. Gramm.

141.

»Le grec moderne ῥετσίνα est emprunté au lat. médiéval

resina, ct. Andriotis, Ἔτυμ. Λεξ. s.u.

Ar.). Sens : « avoir froid, frissonner », 068 formes employées

au sens physique, qui se distinguent ainsi de ῥιγέω, ἔρριγα, ont été créées par analogie avec le verbe de sens contraire ἰδρώω « suer », cf. Szemerényi, St. Micen. 3, 1967, 76 ; Îl a dû exister des formes secondaires en dit d’un coup de vent (Phil. fr. 28 H), au figuré

Κατεσπίλασεν * ἀπροσδοκήτως ἐπεφάνη, avec une citation de Theoph. Simoc. (Suid.). Σπιλάς est p.-ê. un dérivé de κατασπιλάζω

dans

la valeur

que

nous

venons

Au

premier

terme

de

composés

; σπιθηρο-

ειἰδῆς (Alex. Aphr.), -δολέω (P. Mag. Par.). Divers doublets expressifs ; σπινθαρίδες f. pl. (H. Ap.), mais

σπινθαρίς p-ê.

1 σπιλάς, -άδος : ?. « violent coup de vent, tempête »

avec πίνος

σπινθήρ, -ἦρος : m. « étincelle » (I[. 4,77, Ar., Arist.,

F.

inverse

marque»

etc.),

au

1, 402 sqq.

(Plu., Hid, 5, 31, AP

tache,

Ep.

à

est

un

nom

cCause

de

ses

yeux,

des

oiseaux

Robert,

Noms

.d'oiseau : cf.

lat.

spiniurnie,

Thompson,

64,

André,

Birds,

Oiseaux

145 ; -ἀρυγες pl. (A.R. 4,1544), cf. μαρμαρυγαί, πομφόAuyes, etc. ; σπίνθραξ, -ακος m. (Sext. Ca. 8,6), cf. ἄνθραξ, Verbe dénominalif : σπινθηρίζω «lancer des étincèlles » (Thphr., Plu.), aussi avec ἀπο- (Arist.), d'où ἀποσπινθηριαμός (Hsch, Suid. s.u. περίπτερα). En grec moderne ; σπινθήρ, σπίθα, σπιθοδολῶ. Et.:

Comme

l’indique

Frisk,

on

a

rapproché

depuis

— tongtemps

la

familie

base

une

lit.

spind£iu,

pas

ii n’est

Mais

rayonner », etc. i.-e.

de

’spindh-.

spindéti

en

poser

présente

une forme spuôdrs «brillant» (i-e. “spondh- Ὧ et le lituanien peut reposer sur le vocalisme zéro *sppdh-;

en Ce cas l'i de σπινθήρ est propre au grec (exemples de Ÿ pour

& chez

Schwyzer,

Gr.Gr.

1,350

sq.).

Dans le grec de la LXX

«briller,

lette

16

part,

D'autre

de

possible

σπλήν

1039 -—

Il n’est

pas

absolument exclu de rapprocher lat. sciniilla, des mots de ce domaine sémantique ayant pu subir des altérations diverses. Mais il faut écarter avec Pariente, Emerita 20, 1953, 394 sqg., l'hypothèse de Niedermann, ZF 26, 1909, 58-59, qui posait un radical « méditerranéen » *stinth-.

en liaison avec le composé εὔσπλαγχνος

pitoyable»

a

donné

naissance

: Proci., d’où σπινώδης (Ptol. Tetr,) « mince,

pelit ». Même suffixe que dans loxvés. Doublets expressifs : σπιγνόν * μικρόν, βραχύ (Hsch.), Ρ.-8, σπίκανον * σπάνιον (Hsch.), si 16 Lexte est correct.

-pdyog

σπλάγχνα,

«qui

dévore

les

entrailles»

«sans

cœur»

(S.),

ἀσπλαγχνέω

second

ἀφοθό-

«sans

Gren. 496) ; εὕ- « avec les entrailles

en bon état » (Hp.), mais au sens de « pitoyable » (LXX, NT)

il

s’agit

d'un

autre

« courage » (E.) ; θρασύ-

mot;

en

outre,

«au cœur hardi»

εὐσπλαγχνία

(E.); μεγαλό-

«au ventre large » (Hp.), mais « au grand cœur » (Hp.), etc.

lors

d'un

sacrifice

(Ar.,

etc,),

« manger la fressure »

«examiner

les

entrailles

d'une victime pour prophétiser » (Str.) ; εἰζω « manger la fressure dans un sacrifice» (LXX), au passif {inscr. de Cos, 1ve s, av.), d'où σπλαγχνισμός (LAX ) ; mais στι:λαγχνί-

σπλεκόω, voir πλέκω, σπληδός : (f.?) «cendre» (Lyc. 483, Nic. Th 763) avec 16 doublet σπληδώ * σποδὸς Aexth, κόνις (Hach.). Et, : Obscure. Frisk suppose un croisement entre σποδός et χλῆδος ce qui est bien douteux. On a tenté de rapprocher iat. splendeô. Voir Pokorny 987 et Hiereche, Tenues aspiratae 206.

ζομαι

terme

σπληνός

m.

«rales

(Hdt,

Hp., Ar.,

« compresse » (Hp.) ; avec αἰγὸς

σπλὴν « variété de Mmauve » (Ps. Dsc.). Au second membre de composés ; ἄσπληνον n., -oç m., noms de plantes qui guérissent les maladies de la rate,

indépendant

«avoir

pitié»

(LXX,

NT)

calqué sur le sémitique. Sur l'anthroponyme rare ExAfy (métèque à Délos) voir Bechtel, Namenstudien 43-45.

Il n’est pas sûr que les Grecs

aient senti la parenté

entre σπλήν et σπλάγχνα, Ce dernier terme est au centre d’un

champ

courage,

par métaphore

Au

{sic}, voir Mayser-Schmoll, Gr. der griech. Papyri 1.1", 159 ; 3. σπλαγχνικός « qui concerne les viscères » (Dsc.).

σπλάγχνα, voir σπλήν.

Antiph.),

(LXX).

(tardif);

Verbes dénominatifs : σπλαγχν-εὐύω

: gén.

exception-

Dérivés : 1. σπλαγχνίδια dimin. (com.) ; 2 sur σφλανγνίδης

: « pinson », voir σπίζω,

σπλήν

« qui a bon cœur,

terme avec les acceptions diverses de σπλάγχνα : ἄ-σπλαγχνος « qui ne mange pas de σπλάγχνα (PI. Com.),

Ét.: Incertaine. Voir Hiersche, Tenues Aspiratae 192.

σπῖίνος

à

«cœur »

nellement σπλάγχνον « pitié » aous l'influence du sémitique ; sur l’histoire de σπλάγχνα, -ov voir Egli, Heteroklisie 44-47. Composés au premier terme σπλαγχνο-σχοπία «examen des entrailles», -τόμος épithète de Zeus à Ghypre,

peur au ventre » (Ar.

σπινός

et du NT σπλάγχνα

En

sémantique

complexe

:

«viscères,

cœur,

pitié ».

grec moderne

; σπλήν, σπλῆνα

«rate»,

σπληνιάζω

« souflfrir de la rate, être atrabilaire », d’autre part σπλάγχνα «viscères, entrailles» au propro et au figuré, σπλάχνο

« bien-aimé », σπλαγχνίζομαι emprunté

«avoir

pitié».

Le

splën aux sens de «rate», « emplâtre»,

latin

a

etc. C’est

notamment cétérac, doradille, herbe darée (Dac., etc.), l&- initial a été diversement interprété : &- privatif selon

de ce mot que vient l'anglais spleen.

Vitruve

cause de son utilisation dans les sacrifices et dans la mantique, et du rôle qu'on lui attribuait dans certaînes

rate»

1 4,

10;

en

(Hp.), ὑπό-

σπληνίζομαι

signifile

outre

: ἐπί-σπληνος

id. (Hp.), «avoir

mais une

« malade

le verbe

de la

dérivé bro-

compresse » (tardif)

ou

«porter la marque d’un coup», cf. ὑπεσπληνισμένον " ὑποπιασμένον À πεποικιλμένον (Hsch.). Dérivés : 1. σπληνίον n. « compresse » (Hp.), nom de diverses plantes, notamment de l'&oxAnvoy (Hp., médec.) ; 2. σπλην-ἄριον « compresse » (Dsc.) ; 3. -ἰσκος ou -ἰσκον id. (Hp., inser. Samos) ; 4. axAnv-frnç m. « qui concerne la rate » (Diocl.) et surtout σπλην-ῖτις f. épithète de φλέψ (Hp.); B. -uxôç «de la rate, malade de la rate», etc. (médec.) ; 6. -ὠδὴς id. (Hp., médec.). Verbe dénominatif : σπληνιάω «souffrir de la rate, être hypocondriaque » (Arist., Plu.), avec le suffixe des verbes de maladie. Autre forme σπλάγχνα n. pl. « viscères, cœur, foie, reins, poumons », dit notamment quand on les mange dens un sacrifice (Hom. [Mazon traduit « fressure »], Ar., inser.… etc.),

Et.:

La

rate

était

mis en relations mutuelles,

à

mais qui présentent

toujours

en diffère par l'insertion d’un *gh devant le sufiixe. Gette gutturale se retrouve dans 16 &kr. plihdn- sane s initial et avec Ë ; cette dernière forme au p- initia!l près se laisserait rapprocher de lat. liêën qui peut reposer sur *lihën ; autres formes plus ou moins aberrantes, irl. selg, lit. blu£nis, ν. sl. siézena, armen. p‘aycaln,

Faute de connaître l'origine exacte de oxAfv, difficile de rendre compte de σπλάγχνα.

rare au sing. pour dénommer

régulière),

pilus un

(S.E.).

fois

vocalique, peut faire penser à d'autres noms de parties du corps comme φρήν, etc. Hors du grec l'avest. aparazan- de *splgh-en présente la même initiale sp- que le grec, mais

partirait

ments

à la

linguistique. En grec σπλήν, malgré l'absence d'alternance

On

Ρ]., Arist.), aussi pour le siège des senti-

important,

de graves variations que l’on pourrait attribuer à un tabou

grec.

la rate (Æsch.,

viscère

Mmaladies. Ainsi s'explique le fait que les langues indoeuropéennes ont des noms qui devraient pouvoir être

dit aussi des humains, pour les entrailles de la mère, p.-8. pour des enfants, cf. Artem, 1,44 ; chez Æsch., Emp., E., désigne les entrailles en tant que siège des sentiments ; un viscère, p. ex. le poumon,

un

que

la

flexion

σπλήν,

σπληνός

de

soit

une

σπληχ-ίσπλαχ-

suffixe

nasal.

Frisk

H est

Il est plausible innovation

du

(alternance

peu

suggère

par

que

anticipation de la nasale on 8 obtenu oxAæy-x-v- ; l'expli-

cation

de

σπλήν

comme

«haplologie»

pour

*oxAnxhy

σπλήν



1040—

est peu plausible ; la forme repose p.-8. sur σπληγχ- d’où σπλὴν où la nasale viendrait d’un ancien gén. Ἐσπλαχνός, pour être insérée ensuite dans σπλάγχνα (Egli, o.c. 44).

avec

aussi

etc.),

aspiration σφόγγος (inscr. Délos, 1ve s, av., pap.; cf, Hiersche, Tenues Aspiratae 207) « éponge » ou « glandes » νήριον

(Hp., etc.), aussi =

qui ressemblent à des éponges

laurier-rose (Ps, Dac.).

Composés : σπογγο-θήρας m. «pêcheur d’éponges » (Plu.), -κολυμθητής id. (Lycurg.), -τήρας M. « parasite des éponges » (Piu.), cf. τηρέω ; etc. Dérivés : 1 diminutifs : oxoyylov n. (Ar. Ach. 463, avec la variante ap-, Dsc.), -éprov n. (M. Ant., etc.); 2. «ιἰά f. «éponge » avec la valeur collective du suffixe (Ar., avec la variante op-, Æschin., Aret., etc.), cf. Scheller, Oxytonierung

donné

73 ; 3. -Lä

m.

équivalent

de

comme

sans contexte,

σπογγιά) ; 4. σπογγεύς

d'éponges»

«pôêcheur

—eûç)

(parfois

fr. 856,

(Ar.

m.

Thphr.) ;

(Arist.,

6. σπογγίτης

«spongieux » (Hp., Arist.);

5. σπογγώδης

« poreux » dit d’une plerre (Pline, byz.), -ἴτις f. plante spongleuse, p.-8. « champignon » (Æt.), cf. Redard, Noms en -τῆς 61 et 77, Verbe dénominalif σπογγίζω « essuyer avec une éponge, essuyer» (Ar., Phéréer., D., otc.); également avec préverbes : dxo- (Antiphon) et -ἰσμα, -ἰσμός ; èx- (att.) ; en outre, &va- (Hp., etc.), περι- (Hp.),

avec

-ἰσμός ; προ-

(Æt.);

d'où

σπογγιστυςὴ

[τέχνη]

«l’art d'effacer » (PL. Sph. 227 a). Le lat. ἃ emprunté spongia de σπογγιά d’où spongi©sus. Grec moderne σπόγγος, σφουγγάρι avec σφουγγαρᾶς, σφουγγαρίζω «essuyer avec une éponge », etc. Æt.: Τ ne faut pas attacher trop d'importance à l’alternance ox-/ap-, la forme à aspirée semblant secondaire et p.-ô. populaire, ct. Hiersche, Tenues Aspiratae 207-208. En ce qui concerne l'étymologie proproment dite, 16 mol peut être rapproché d'armên. sunk, sung « champignon, chône-liège », lat. fungus « champignon », etc. : il s'agit d'emprunits faits indépendamment à une ou plusieurs langues méditerranéennes,

ef. Hiersche, o.c. 229-231. cendre,

«braise,

f.

:

σποδός

Verbes

ete.

poussière »,

(Od.

9,375, ion., trag.), le sens ne diffère pas de celui de l’abt.

πτέφρα.

ἀντί-σποδον et -σπόδιον n. substitut de la cendre (médec.). Dérivés : 1. σποδιά, lon. -ή f. «tas de cendres » (avec le sens collectif attendu), « cendre » (Od. 5,288, Hp., E., ΡΙ. Com., LXX, AP, etc.), cf. Scheller, Oxytonierung 67 ;

σποδιάς,

(Thphr.);

giluus

-éSog

-vdông

« prunellier, Prunus

«couleur

( Gloss.) ;

(Poseidon.,

f.

Dsc.),

%.

de

σπόδιον

d'où

insititia» ‘

cendre » (Erot.),

n.

-ἰακός

«cendre «fait

de

-ταῖος =

métallique » cette

cendre »

{médec.); 3 σποδεύς m. «pain cuit dans la cendre » (Philet. ap. Ath. 114 e) correction pour σπολεύς ; 4. σποδίτης [ἄρτος] même sens (Hp., Diph., cf. Redard, Noms en -τῆς 91) ; B. σπόδειος et -toc « gris comme la cendre » (Semon., pap., etc.) ; 6. αποδώδης attesté pour la couleur et pour le goût

(App.,

Gal.);

sur

l’emploi

de

dérivés

Roiter,

: 1. σποδό-ομαι

de

σποδός

Farben

Weiss,

«être réduit

en

« couvrir de cendres »

(LXX}); composé συνεσποδωμένον * συγκχεκομμένον (Hseh.) ; 2. «ἰζὼ « faire cuire dans la cendre » (Ar., PL.) ; intransitif «ôtre couleur de cendre » (Dsc.), aussi avec ὑπο- (Dsc.); 3. σποδέω «écraser, détruire » (Æsch., E., Ar.), chez les com. employé aussi au figuré pour

« mâcher »,

dit par exemple pour des amandes ; également dans un sens érotique, ou encore «donner un mauvais coup » (Taillardat, Images d’Aristlophane 88 141, 193, 633); certaines formes à préverbes : κατα- « abattre, réduire en poussière » ou « faire mordre la poussière » (Æsch., Ar., etc.), ἀπο- « écraser complètement » (Ar.) ; avec les gioses d’Hasch,

ἀπεσποδῆσθαι * ἀπερρῖφθαι, ἀποθανεῖν et ἀπεσποδηκότων [Six ms.] * φλεγομένων ἐν τῇ τέφρᾳ ; tous les emplois s’expliquent si l’on admet que σποδέω signifie « réduire en poudre ». Composé du type τερψίμδροτος : σποδησι-λαύρα ᾿ ἡ πόρνη λεγομένη οὕτω παρὰ τὸ διατρίδειν τὰ πολλὰ ἐν ὁδοῖς À καὶ δημοσίᾳ συμπλέκεσθαι * τὸ γὰρ σποδεῖσθαι καὶ ἐπὶ μίξεως τίθεται (Suétone Peri blasph. 33 Taillardat) ; sur σποδόρχης M. « eunuque », voir E. Maass,

Rh. Mus, 74, 1925; 432. Et.:

Ce groupe

σπολάς,

demeure

obscur,

f., sorte de casaque

-άδος

Ar., X., Poll. VII,

de peau

(S. fr. 11,

70).

Et.: Dérivé en -&3- d'un nom verbal ἔσπόλος ou p.-8. Ἐσπολή, dont le radical signifierait « arracher, dépouiller » ;

on rapproche aisément σπόλια * tù παρατιλλόμενα ἐρίδια ἀπὸ τῶν σκελῶν τῶν προδάτων (Hsch.) petites touffes de laine arrachées aux pattes des moutons : ἄσπαλον * σκῦτος (Hsch.); cf. p.-&. σπαλύσσεται ᾽ σπαράσσεται (Hech.); on a aussi rapproché thessal. σπόλος « pieu »

(IG IX 2, p. x1) et même σπάλαξ (v. s.u.). Hors du grec, on relève immédiatement lat. spolium n. « dépouille d’un animal », au pi. « dépouilles d'un ennemi », qui se superpose

à grec σπόλια pour la forme, en baltique lit. spdlis « débris de lin », pl. spâlial « débris, raclures » ; il s'agit de mots

techniques et populaires parmi lesquels on fait généralement entrer all. spalien « fendre », etc, cf. Pokorny 985, Hiersche, Tenues aspiralae 193-195 qui écarte skr. phdlati et traite des rapports éventuels de cette famiile avec σφάλλω et du problème de l'aspirée.

Composés : onoo-et&fç « qui a l'aspect de la cendre » (Hp., Arist.); au eecond terme : ἔνσποδος «couleur de cendre » (Dsc.), cf. Strômberg, Prefix Sludies 126 et 130 ;

d'où

dénominatifs

cf.

cendres » (Hp., Lyc., AP), -ὥσασθαι

douteuses.

ion.-att.,

(Hom.,

m.

:

σπὀγγος

très

restent

‘Toutes ces hypothèses

pour désigner des couleurs, Grau und Braun 89-92.

σπονδύλη,

σπόνδυλος, voir σφονδ-.

σποργίλος : m., nom d'un barbier à Athènes (Αν, Ois. 300,

ce

PI. Com.) ; le contexte

soit

originellement

un

chez

nom

Ar.

rend

d'oiseau,

plausible

que

probablement

19 moineau, cf. des formes voisines et variées : σπέργουλος ‘

ὀρνιθάριον ἄγριον (Hsch.), à côté de πέργουλον (ibid.), οἱ σπαράσιον * Bpveov ἐμφερὲς στρουθῷ... (Hach.). Εἰ.: La forme la plus archaïque et la plus σποργίλος qui entre dans une série de noms

comme ὀρχίλος,

claire est d’oiseaux

τροχίλος, etc. ; σπέργουλος doit être une

transeription d'une forme dorianne en -ὖλος, prononcé κουλος (ce qui 4 conduit certains à corriger dans la glose

d'Hsch. &yprov en ᾿Αργεῖοι) ; σπαράσιον finale rare, cf. xopdatoy, κορυφάσιον. Et. : Comme

16 montre

Frisk,

présente

les formes

une

de la série

σποργΐλος, σπἐργουλος

ont un

bon

correspondant

στάδιος

1041— Dérivés

dans un

: diminutifs

: σπυρ-ίδιον

n.

(ΑΥ.,

com.), σφ-

nom germanique et baltique du moineau avee vocalisme e : v. h. all. sperka, v. pruss. spergla-wanag(is) « épervier »

(pap. hellén.), -Éyveov (Poll. 6,94), cf. κυλίχνιον à côté de χυλίχνη, πολίχνιον, cte. Adj. σπυριδώδης «en forme de

(proprement « vautour de moineaux ») ; avec un autre voca-

panier»

lisme, pruss. spurglis « moineau ». Pour σπαράσιον on 8 posé

(tardif).

ce qui

*omap-Féaiov, germanique

du

norr.

germ.

sporr,

de rapprocher un nom

a permis

moineau,

got.

commun

sparwa,

V.h,all.

‘sparwa(n)-.

sparo,

Autres

plus éloignés mais p.-8. apparentés, grec ψάρ, lat. parra. Voir encore Pokorny 991 et Redard, Noms en -τῆς 84.

Cf. encore πυργίτης S.u. πύργος. σπόρθυγγες, voir σπύραθοι. σπύραθοι : Hp., Dsc., πύραθοι (Nic.), pl. m., f. «crottes de chêvres et de moutons ». D'où σπυράθια pl. n. (Dsc.) et σφυραθία f. (Poll. 5,91) avec σπυραθώδης « qui ressemble à une crotte de mouton » (Hp.). Autre thème : σφυράδες t. pl (Ar. Paiæ 790, Hsch.), mais σπυράδες « pilules » (Hp.). Autre forme plus éloignée σπόρθυγγες * αἱ συνεστραμμέναι μετὰ ῥύπου τρίχες eb σπορθύγγια * τρίδολα, τὰ διαχωρή par opposition à σκέπασμα «couverture, étoffe» (Pi. Plt. 279 d); aussi avec les préverbes : ἀπο- (Thphr.), κατα- (Hdt.), xpo- (tardit) ; e) -xothp m. «Ce qui couvre, tuile » (Hsch. s.u. σωλῆνες),

στέγω : surtout au thème de présent, aor. ἔστεξα à partir de Plb., passif στεχθῆναι (byzant.), «mettre à l’abri, couvrir, protéger », souvent employé pour ce qui ne

prend pas l'eau, mais aussi au sens général de « protéger,

soutenir », etc. (lon.-att., etc.); ἀποcontre » l’eau, etc. (Emp.,

épithète de κέραμος et de ὄροφος (Poll.) ; d) -αστρίς, -ἰδος t. « imperméable » épithète de διφθέραι (Hdt. 1, 194), p.-ê. «toit » (OGI 109,4, 11° 8. après) ; e) -xoxpoy n. «enveloppe, voile » (Æsch. Ch. 984, fr. 716), « couverture » (de peau

« protéger, protéger «.conserver »

PI., Arist.), xepi-

(Ηρ., Arist.), ὑπο- (X.). Dérivés : 1. στεγνός « qui est à l'abri de l’eau» (ion.att.), d’où στεγνόν n. «abri» (X., etc.), «constipé »

selon Poll.

10, 182, mais cf, Plu. Grass,

3, P. Oæy.

109},

constipation »

« récipient » (Antiph.) ; /) -αστὴς τέκτων = leclor lignarlus

(Hp.), Ρ.-δ. «caractère secret » (Plb. 3, 20, 3 correction), πνόω «boucher, rendre imperméable, Constiper», etc. (hellén. et tardif), aussi avec ἀπο-, etc., nom d’action τνῶσις f. (hellén. et tardif), -νωτυκός (médec.), composés στεγνοποιέω, -φυής, OtC.; 2. στεγανός « qui met à l'abri, protégé, qui est à l’intérieur» aussi dans des emplois flgurés; στεγανώτερον * σιωπηλότερον (Hsch.); d'où

(Gloss.) ; g) -ἄσιμος «relatif à la toiture» (pap. 115 s. av.); h) -αστός « couvert » (Str., Poll.) et -αστέον « qu'il faut couvrir» (X.); 2. στεγόω « couvrir » (tardif), avec στέγωσις (pap. I11° s. après). Sans c- initial : τέγος n. « toit » (Od., att., Mén., Hérond.), tout lieu couvert (Pi.), mauvais lieu (PIb., etc.). Dérivés : τέγεοι θάλαμοι = p.-ê. «sous le toit» (II. 6,248 mais cf. Leaf), δόμοι «maison couverte d’un toit» (Emp. 142), pour le suffixe, S. Schmid, -eog und -etoç (Zurich 1950), 39 ; tout différemment, τεγίδιον n. nom d'un vêtement féminin (Schwyzer 462 B 38, Tanagra, 1115 s. av.; pap. 1118 8. av.), οἵ, τεγείδιον * κοσμάριον ᾿ποιὸν γυναικεῖον (Hsch.). Enfin, τέγη f. = τέγος (Vett. Val., Hsch.). Le lat. a emprunté slega « pont d’un navire », segestre, -rum, fegesirum (de στέγαστρον), οἵ. Ernout-Meillet s.u.

(médec.) ; d’où

-«νότης f. «imperméabilité,

στεγανότης f. (tardif), -ανόω « couvrir » (tardif), -ανώματα * τὰ dv τοῖς τοίχοις, οἱ λεγόμενοι σύνδεσμοι [?] (Hsch.) ; στεγάνη 1. « couverture » (AP 6,294) ; d'où -ανίσαι [-ἦσαι ms.) * στέγῃ ὑποδεχθῆναι (Hsch.) ; composé στεγανό-πους « aux pieds palmés » (Alem., etc.); 3. στεκτυκός « qui protège de l’eau » (Pl.), οἵ, Chantraîne, Études 135 et 137 ; 4. *arextés

n’est

pas

attesté,

mais

on

a

ἄστεκτος

*

ἀφόρητος, ἀθάστακτος « insupportable » (Hech.), ἄστεκτα τὰ où δυνάμενα κατασχεθῆναι. Αἰσχύλος ΣΙεμέλῃ = fr. 362

(Hech.),

οἵ, AB

456;

en

outre,

chez

Paul

segestre.

Ægin.,

Grec moderne : στέγη «toit, abri», στεγάζω « couvrir d'un toit, abriter », στέγασις, στέγασμα, στεγανός « étanche », στεγνός « séché, 860 », ete. Et.: Famille de mot importante qui s'est diversement

Dec. ; cf. l'emploi de στέγω au sens de « soutenir » ?

Appellatifs correspondants à στέγω : 1. otéyn, dor. et éol. -ä, f. «toît, plafond, tout lieu couvert, magasin », enfin, au pl. en poésie et dialectal « maison » (ion.-att., etc.) ;

développée

l’emprunt lat. slega atteste le sens de pont d'un navire. Au premier terme de composés : στέγαρχος « maître de maison » (Hdt., Antiph.), στεγήρης «pourvu d’un toit, couvert » (Mosch. Trag.) et, avec un sens particulier, 18 série de στεγᾶνόμος +qui habite une maison e (Lyc.), « propriétaire » (Poll.), titre religieux (Olympie, 1°r s. av.), d'où -νομέομαι edonner à bail, louer » (pap. 1118 s. av.), -νόμιον « loyer » (Ath., Poll., pap.) et le doublet στεγονόμιὸν «revenu» (byz.). Au second terme une trentaine de composés en -στεγὸς : ἄ-στεγος «sans toit » et aussi «incapable

de

fermer

16

bouche»

(LXX,

etc.),

«couvrir,

protéger,

; 1.

rendre

στεγάζω, étanche»

aor.

sthagayati;

-ἄσαι

(ion.-att.,

etc.),

aussi avec des préverbes : dxo- peul signifler « couvrir complétement » (Thphr., Arist.) οἱ «découvrir» (Str., inscr. Théra), ἐπι- (Ctes.), κατα- (Hdät., Pl.), ὑπο- (tardif), etc. ; concurrence

στέγω

et, à la différence de στέγω

langues

indo-européennes,

le

palatalisé

g non

fait

difficulté

et Kuiper,

Fesischrift Debrunner 249, pense qu'il s'agit en skr. d’un mot de substrat, mais voir encore Mayrhofer, Eiym. Wb. des Altind. 3,523, qui se montre très réticent ; [6 lat. 8 sans 8 initial fegô où Ernout-Meillet veulent reconnaître un

ancien présent athématique. En baltique, vocalisme radical ë danslit. sliegti. À στέγος répond

κατά-

Inf.

plusieurs

et qui présente à l’initiale un 8 mobile. Au présent radical thématique στέγω qu’a concurrencé στεγάζω, surtout aux thômes autres que 16 présent, répond le causatif skr.

exactement

en celtique

sans s- initial ν. irl. fech « maison ». En revanche, στέγη n'a pas 46 correspondant hors du grec bien que la forme soit certainement très ancienne (vieux nom radical selon ErnoutMeillet). L’antiquité de cette famille de mots est garantie par la richesse de l'alternance vocalique. En lat. vocalisme ë dans fégula, part. iéri, p.-8. téctum « toit » (Mais 1 pour ce mot peut être un aliongement phonétique, cf. âctus,

« couvert » (Hdt.), ὑπό- « couvert, qui se trouve sous un toit » (Emp., S.), μονό- « d’un soul étage » (D.H., Str., pap-), τετρά- «h quatre étages » (D.S., pap.), etc. 2 Thème sigmatique plus rare στέγος n. «toit» (E., LXX, inscr. en Laconie), « maison » (trag.), « mauvais lieu » (Man.) ; composés en -στεγής : οὐρανο-στεγής (/Æsch. fr. 619) doit signifler « qui supporte le ciel», dit de l'effort d'Atlas, mais Wilamowitz corrige en. οὐρανοῦ aréyn ; autres exemples tardifs : λιθο-, ξυλο- (byz.), etc: Dérivés : 1. dimin. στεγύλλιον « boutique » (Hérond. 7,83) ; 2. -ἴτις 1. = πόρνη (Poll. 7,20,1, Hseh.), cf. un des

sens de στέγος. Verbes dénominatits

dans

et en faveur d’un e bref ancien, grec ἄστεκτος), vocatisme 0

dans foga qui doit remonter à l'i.-e. En germanique, par ex., v.h,all. dak n., all. Dach « toit » (i.-e. *togom, vocal. o), avec le verbe dénominatif, v.h.all. decchen, all. decken « couvrir » ; en baltique, lit. stégas m. « toit » (i.-e. "φ δρο-), répond au vocalisme long du présent stiegli. .

στείβω

: seulement

l'aor. κατ-έστειψας

thème de présent, à l’exception de

(8. O.G, 467)

«mettre

16 pied sur,

fouler, marcher sur » (FI. 11,634 ; 20,499, Od. 6,92, trag., poètes) ; aussi avec des préverbes : ἀνα- (AP), δια- (PL,



1047

ἄστιπτος

« fort, vigoureux, qui reste à part », στοῖδα et στίδα « pile », στοιθάζω «empiler, entasser », στοιδιά « pimprenelle épineuse ». Æt.: Le sens originel de la racine est « fouler aux pieds, tasser, écraser », attesté dans στείδω, d’où ctot6 « bourre », aussi nom d'une plante qui sert à bourrer, etc, στιθάς « litière, lit », ete. ; orl6og peut signifler « atelier de foulon »,

-et- ; en

mais

Nonn.), ἐπὶ- (S., etc.), κατατ « marcher sur, fouler aux pieds » (Sapho, S.). Dérivés : À. Avec le vocalisme zéro, ce qui est le plus fréquent

: 1. adj.

verbal

en

‘«fo-

στιπτός

(S.), « dur » dit des vicillards d’Acharnes

οἵ.

στιπτοὶ

Images «non

évopaxes

(Thphr.

d'Arisiophane

$ 371;

foulé » (S., p.-8. OGI

Ign. en

37)

«bien

tassé »

(Ar. Ach.

180),

et

Tailiardat,

composition

606), varlantes avec

στεῖρα



généralement

«chemin,

que

sentier

l'on

foule », ce

outre, σύνστειπτον * συμπεπυχκνωμένην, συμπεφυκυῖαν (Hsch.) ; 2 στίθος m. « chernin foulé, sentier, trace de pas,

qui a conduit au sens de trace, avec ατιδεύω « suivre à la piste»; le vieil adj. στιθαρός «serré, épais» a pris le

pisto»;

sens de «solide,

aussi

«atelier

de

foulon»

(pap.

{

s. après) ;

composés : ἄστιδος «non foulé » (AP), ὁμό- (Hsch.); et surtout ἀστιδής «non foulé » (Æsch., S.), ἀπο- «à l'écart » (S.), ἧλιο- (Æsch.), νιφο- «où l’on foule la neige » (S.), xBovo- « qui foule la terre » (S.); d’où στιδεύς m. « chien de chasse » (Opp.) = ὁδευτῆς (Hsch.), «foulon » (pap.) ; avec le verbe dénominalif στιδεύω «auivre à la piste » (D.S., Plu.), glosé par Hsch, ἰχνεύειν, πατεῖν, πορεύεσθαι ; d'où -εἰα £. «fait de suivre à la piste» (D.S.) = 6864 (Hän.),

doublet

pour

raison

métrique

στιδίη

(Opp.

C.

massif » ; développement inattendu dans

στίδη « ce qui rend solide, givre », cf. πάχνη : 11 représente p.-ê. une alternanco expressive qu'on retrouverait dans στῖφος, .voir ce mot. du grec, pas de parallèle le pius

Hors comme

paralléle exact. Frigk évoque proche armén. slëp, gên. -oy

« tréquent, continuel » (pour 16 sens cf. πυκνός) sltipem « presser, forcer», -aw, -ou «qui se doivent reposer sur i.-e. *steib-, *stib- (avec ia rare en i.-e.). Avec une labiale sourde le verbe

et 16 verbe hâte», qui consonne b lat. dérivé

1,37) ; -eïov n. «ateller de foulon » (pap.); -εὐτῆς m. «chien de chasse » {Sostrat. ap. Stob.); στιθυκή «impôt sur les foulons » (pap.); verbes dénominatifs : στιδάζω « suivre à la trace » (Æsar. ap. Stob.), ἐστίδακα * πεπάτηκα (Hech.) et parf. ἐστίδηται « a été exploré » (S. Aj. 874), de στιθέω où -do, plus ἀστίδητος (Lyc., ete.) ; Συτίδων nom d'un chien (X. Cyn.); 3. στιδάς, -άδος f. occupe un champ sémantique différent : « { de paille, de jonc ou de

slipäre

feuilies, matelas, lit », aussi

solide» avec labiale sourde : en baltique, lit. stiprùs «fort, solide », avec 16 verbe stimpù, slipti « s'engourdir » ; lette stipi « devenu raide » ; en germanique, p. ex., anglosax., m.h.all. sfif, all. steif «raide, dressé ». On ἃ évoqué

«gîite»

d'un

animal,

parfois

«tombe » (ion.-att.), d’où -ἄδιον n. (hellén. et grec tardif), στιθάζω «répandre pour faire une literie» {tardif), στιθαδεύω

« utiliser

comme paille » (Dec.) et 168 composés

στιθαδο-χοιτέω (PIb.), -ποιέομαι (Arist.). Formation archaïlque à vocalisme zéro : 4. στιθαρός « solide, épais, massif » dit chez Hom. de parties du corps,

« serrer,

presser,

exprimée

dans

des

adjectifs

H. Personennamen

Pokorny

487. Voir encore

ἄγχαυρος

«le

moment

qui précède

l'aube »

(Call. fr. 260,64) ; στίθη est glosé πάχνη, πηγυλίς ; comme στιδαρός signifie « solide », στέδη évoque la raideur que le gel cause aux plantes, etc. ; d'où στιθιᾶν * ῥιγοῦν (Hsch.).

rigide,

«raide,

Στίπων,

1 στεῖρα

de

signiflant

aussi l’anthroponyme grec corinth.

ct. βριαρός, σθεναρός, etc., la forme repose p.-ê. sur un ancien *ori6xp n.; adv. στιβαρηδόν « en se concentrant », opposé à σποράδην (Orac. Chald. 2,4, Des Places).

épithète

aussi

atteste

Tous ces mots relèvent d’une notion de « serré, pressé »

στειλειή, voir στελεά,

blanche » (Od. 5,467 ; 17,25; Gall. Ep. 31,3), d'où ortéher

latin

alipes « pieu, poteau» avec stipula «tige, chaume» qui expriment ce qui ost serré, ce qui se dresse. Ailleurs avec une finale -bk- ou -b- ; en baltique, lit. stiebas « mât, pilier, tige », en slave, p. ex., russe sfébeli « tige ».

d'objets, seulement après Hom. (Ar, gr. hellén.) de personnes, cf. Treu, Von Homer z, Lyrik 49 ; pour le suffixe,

B. Avec un iota long (cf. Et.) : 5, στίθη Î. « givre, gelée

entasser ». Le

ct. Bechtel, 1015.

: « stérile » dit d'une vache ou d’une chèvre,

p. ex. (Od., etc.), d'une femme (Hp., etc.), aussi au figuré (Ph.), ne se dit pas d’un champ ou d'une terre ; parfois «qui n’a pas d'enfant, vierge » (Lyc., Luc.), pour des raisons métriques στεῖρος dit d'une génisse à qui Hermione est comparée (Ε. Andr. 711, avec la var. στερρός) et

εὐνούχους στείρους (Man.); κατάστειρος «tout à fait Stérile » (Vett. Vai. 4,26). ; Dérivés : στειρώδης «qui semble stérile » (Hp., Vett. Val., Man.), στέριφος « stérile » dit de femmes ou d'animaux

C. Rares formes avec vocalisme o : 6. στοιθή Î. tout ce

(Ar,, Pl., Arist.), avec le suffixe -pog des noms d'animaux

qui sert à bourrer, bourre, etc., désigne notamment la pimprenelie épineuse, Poterium spinosum, utilisée comme balai, comme emballage pour les amphores (Hippon.,

comme ἔλαφος selon Leumann, Οἱ. 42, 1964, 118, d'où στεριφευομένη * παρθενευομένη (Hsch.). Verbes dénominatifs : στειρόομαι « devenir stérile », —ôc « rendre stérile » (LXX, Phid., Ph., etc.), d'où -ὠσις (Ph.), -ωτικός (Vett, Val.).

Hp., Arist., Épidaure 1v° 8.), employé par métaphore pour «remplissage, bavardage » (Ar.), d'où στοιθίον (Ps. Dsc.), cf. Dawkins, JHS56, 1936, 10 ; d'où στοιθάς = στιδάς (Zonar.), adv. στοιθηδόν « en bourrant » (Simpl. In Arist.) ; le verbe dénominatif στοιδάζω avec -άσω, -άσαι «empaqueter, entasser » (LXX, etc.), avec δια- « mettre entre, interposer » (Hdt. 1,179), aussi d'autres préverbes, ἐπι«empiler» (LXX), κατά- (tardif), etc., avec, en grec hellén, et tardif -αστός «emballé, entassé » (pap.), -αστῆς

m. «embelleur, arrimeur » (pap.), -xarç et -ασία « action de bourrer, d’entasser », -άσιμος « qu'on peut entasser ». En grec moderne, formes et sens divers : p. ex., στιδαρίς

En grec moderne στεῖρα f. « stérile », d’où l'adj.

«stérile,

infertile s, στείρωσις

«stérilisation ».

στεῖρος

«stérilité », στειροποίησις .

Æt.: Vieux mot i.-e. désignant d'abord l'animal sans petit, reposant sur “ster-ya,, οἵ. armén. sier] « stérile », skr. sfart- qui sont des correspondants exacts, ét avec suff. -lis lat, sterills (d'après gracilis, fertilis, selon Leumann, GI. 42, 1964, 118); en germanique la forme refaite got. stairô ἴ. « femme atérile » ; voir encore Pokorny 1031 et Mayrhofer, Eiym. Wb. des Alfind. 3, 512.

στεῖρα



1048—

2 στεῖρα, στερεός, etc. : A. στεῖρα Î. « étrave », au dat. -οῃ (1.1,482,..... etc.),

slarr «raide», etc., et ies verbes m.h.all. siarren, all. erstarren « devenir raide », etc. ; le tokh. B scire « dur », ete., est ambigu, cf. Duchesne-Guillemin, BSL 41, 1940, 167-

glosé τὸ ἐξέχον τῆς πρῴρας ξύλον κατὰ Thy τρόπιν (Hsch.), cf. aussi Poll. 1,85 μέσον τῆς προεμθολίδος καὶ τοῦ

168. On rattache

ἐμθδόλου À στεῖρα καλουμένη ; ausel nom d'un bandage {médec.); forme élargie d'aspect technique στείρωμα τρόπις (Hsch.). Composé : ἀνάστειρος « à l'étrave relevée » (Pib.).

par métaphore de paroles dures, de personnes rudes, en géométrie de volumes (cf. Mugler, Terminologie géoméir. 378); douteux au sons de atérile (Ε. Andr. 711, lire στεῖρος, Arlat. GA 773 b, voir Louis). Le champ sémantique ne se superpose que partiellement à celui de σχληρός « dur, amer,

austère », non

Composés

assez

« solide ».

nombreux

: στερεομετρία

« mesure

des solides, stéréométrie» (PI. Epin., Arist, etc.) avec (A. PI.), etc.

Arist.,

: στερεότης

Épicur.).

τόομαι

(-ppé-)

Verbe

« consolider,

1. «dureté, solidité » (PI.,

dénominatif

:

fort », au

moyen

rendre

στερεόω, «se

Pass. durcir »

(Hp., X., Arist., LXX, etc.) ; également avec 198 préverbes :

ἀπο-

(Arist.,

Ph.), κατα-

solide,

squelette,

LXX,

etc.), -ωματίζω

dureir»

(tardif); d'où στερέωμα

consolidation,

(LXX,

(tardif),

Str.),

-ὠτικός

στερέωσις

« solide » (Emp.)

entre dans

franchement

à

στερεός

:

la série des adj. en

divergentes

στερέϊνος στερέμνιος

“orépepx,

ct. ἐρυμνός, ἔρυμα, etc., mais aussi le synonyme ἀτέραμνος, « ferme,

solide » dit du sol, d'un rocher

(Th., 1G 113, 1668) avec στεριφότης Î. (tardit), στεριφόομαι « devenir dur » ou « solide », στεριφώματα pl. n. «fondations solides » (App. BC 4,109) : la formation de στέριφος est singulière, p.-ê. expressive et, surtout, le mot se trouve

homonyme

de στέριφος « stérile » ; la langue ἃ pu mettre

en liaison les notions

de dur et de stérile,

οἵ, Plu.

Mor.

366 c, où se trouvent rapprochées une femme στεῖρα et la terre improductive ὑπὸ στερρότητος. Le

grec

moderne

à

gardé

στερεός

«solide,

forme »,

στερεότης, στεριά « terre ferme », etc. Et.:

Στεῖρα,

terme

technique

affecté

du

suffixe

*-ya

comme πρῷρα de sens voisin, est issu de στερ- comme στερεός ; donc, dans le bateau, la partie dure qui se dresse. Στερεός repose p.-8. sur arepe(F)éç, avec le même

suffixe que dans ête(F)ég, xeve( F)6c. La racine commune

à ces deux

mots

Pokorny

est “ster-, qui se

retrouve avec vocalisme o dans des mots germaniques signifilant «rigide, Immobilev, etc., cf. v.h.all. stara-blint «aveugle», avec le verbe siarën «regarder fixement », v. isl. slara, etc. ; aussi avec gémination expressive, all.

1022

sqq.

στόρθυγξ, Enfin,

στρηνής,

nous avons

vu

lement les deux groupes aient été apparentés. Voir aussi Mastrelli, Alene e Roma, 1960, 17. .

crrdxw

: στίχουσι,

Hsch.,

parfois

chez

Ηά . comme

var, fautive pour στεῖχ-, corr. erronée S. Ant. 1129 (ef. F. Letoublon, art. à paraître dans Rev. Philol.), aor. rad. στιχεῖν (Hom., Hdt., Call.), mais hapax aor. sigmatique περίστειξας (Od. 4,277) « marcher, marcher en rangs », etc. (épique, ion., poètes, trag., Alc., Sapho, inser. de Lesbos). Souvent avec préverbes : ἀπο-, δια-, κατα-, μετα-, παρα-, περι-, προσ-, Verbe dérivé créé par commodité métrique, impf. 3° pl. ἐστιχόωντο «marcher», aussi «marcher en rang», cf.

στιχάει ; voir aussi M. Leumann,

Hom.

Wèrler

185-187.

Formes nominales : . Nom-racine athém., gén. sing. στιχός, Pl. στίχες, στίχας . «rangs de soldats, ligne de bataille » (Hom., poètes), au figuré chez Pi., aussi dans

soldats,

radical ancien qui doit reposer sur *atepeuvévy, στέριφος

Voir

B. Forme thématique

«solide, ferme » (PI. Epin., Épicur., Phid, etc.); d’où τιώδης (Porph.) et le verbe dénominatif -ἰόομαι (Zeno) : cf. s.u,;

στριφνός.

στηρίζω,

AP qui tfournit l'acc. sing. στίχα.

de

« qui consolide » (môdeec.),

τωπός, COMME στενωπός, CtC.; à date basse (pap. t" s. après), d’aprés πέτρινος, ete. For{nalions

Arist.,

f. «action

-@ThGç M. « Celui qui renforce » (tardif). Divers adjectifs servent de doubletis στερωπός

« corps

flrmament » (Hp.,

στέρφος,

avec préverbe συνεστιχόωντο (Nonn.) ; à l'actif en poésie alex. et tardive στιχόωσι, part. n. pl. στιχόωντα, aussi avec rept-, mais déjà IL 15, 635, 3° sg. prés. ὁμο-στιχάει «il accompagne » qu’il n’y ἃ pas lieu de corriger en ὁμοῦ

par une fronde, -σαρκος « à la chair ferme » (Hp.), areppô-

Dérivés

cf.

de formes

arixes (Il., Théoc., Nonn.), présent στιχόωνται (Orph.);

-μετρέω et -μέτρης, -Tayhç dit de projectiles envoyés utog

diverses,

famille des mots

à propos de στέριφος une contamination possible entre les notions de « dur » et de « stérile ». Il se peut qu’originel-

B. Adjectits apparentés: 1. στερεός (Hom., ion.-att., etc.),

d'où l'att. στερρός (att., etc.) avec passage de e à y, ct. Βορρᾶς et voir Lejeune, Phonélique historique 8 263, Scheller, Oxylonierung 114 et n. 1 (autrement Forbes, GI. 36, 1958, 269). Sens : « dur, solide », dit d'une pierre, de fer, de monnaie de bon aloi, de mesures, de longueur ou autres,

à la même

d'arbres », ote.

dérivée στίχος m. «rangéo, (X.

Lac.

11,5,8,

flle de

ΡΙ., Arist.,

etc.),

«vers » (Ar., Pl.), «ligne d'écriture » (D.H., etc.). Au pre-

mier terme de composés, teur»

(App.

Anth.),

p. ex. στιχο-γράφος plus

souvent

au

« versifica-

second

torme,

mais également assez tard : δί-στιχος avec διστιχία, μονό«composé d'un seul vers» (AP, Plu.), ὀλιγό- (Cali.), πολύ- « aux nombreux vers » (Ammon.), « aux nombreuses cannelures » (Str.) ; τετρά- « à quatre rangs » (LXX), etc.

Dérivés ; στιχάς f, au dat. pl. στιχάδεσσι (Epigr. Gr. 1035)

forme poétique occasionnelle = στίχοις ; dimin. στιχίδιον (Plu.); en outre, p.-e. στίχη espèce de tunique (Edicl. Diocl. 7,56), d'où στιχάριον (pap. 1115 à v° s. après). Adjectifs : στίχ-ινος « composé de vers » (AP), -txôç id. (tardif), τήρης « en rangs » (Hld.). Adv. -ηδόν «en rangs » (tardif).

Verbe

dénominalif

xept-omugite

tout

«ranger

autour »

[un fllet] (Æsch. Ag. 1383, forme métriquement nécessaire),

στιχίζω « mettre en rang » (LXX avec la variante oroux-) d'où στιχισμός « action de compter les lignes » (Tz.), -στής «celui qui écrit des lignes ou des vers » (Tz.).

C. Avec le vocalisme radical o, groupe le plus développé : στοῖχος (qui entre dans la catégorie de λόγος, etc.) « rangée, assise » de pierres ou de briques, file dans une procession, un chœur ou une colonne de soldats ou de bateaux, rangée d'arbres, de piquets, etc. (ion.-att.). Composés : στοιχηγορέω

«raconter en bon ordre» (Æsch.). Surtout au second terme de composés : chez Hom. τρί-στοῖχος «sur trois rangs», dit do dents (Od. 12,91) avec l'adv. τρι-στοιχεί

ou -xÉ «en trois rangs » (I 10,473, Hés. στοιχεί

«en

ligne»

(1. 23,358

Th. 727), μετα-

et 757, sens contesté

par

Aristarque) ; en outre, &vri-atouxos « rangé en face » (E.), &- « qui n’est pas en rang » (Thphr.), περί- «rangé en rond »

— (D.), πολύ- «en nombreux rangs» (Arist., Thphr.), où«qui se trouvo sur la même ligne, correspondant » (Arist., etc.). Dérivés : στοιχάς, -dSoc f. dit d'oliviers plantés en rang (Sol, ap. Poll. 5,86), Σ;τοιχάδες nom des îles d’Hyères qui sont rangées le long de 16 côte varoise (A.R., Str.), d'où le nom de la lavande στοιχάς parce que pour les Grecs

de Zeus à

épithète

Guv- ; sur le radical du participe στοιχούντως

«de façon conforme » (0GI 532, Galatie), d’où στοίχημα n. « gage » (Eust.), « pacte » (byzant.) ; 2. στοιχίζω « mettre en rang, mettre en ordre » (Æsch. Pr. 484, X.), d'où πισμός (Poll. 5,36); également avec préverbes, surtout περι- «entourer » [comme avec un filet de chasse] (D., hellén., etc.), διαστοιχίζομαι «arranger, régler » (Æsch.

Pr. 230), κατα- (tardif). De στοῖχος est tiré στοιχεῖον n., surtout au pl. στοιχεῖα suffixe que dans -“Ὑραμματεῖον, μνημεῖον, on{même μεῖον,

peut

sing.

au

etc.);

ligne

la

désigner

d'ombre

qui indique l’heure dans un cadran solaire (Ar. Ass. 652,

com.) cf. σκιὰ … ἀντίστοιχος (Ε. Andr. 745) ; d’autre part στοιχεῖα désigne les « éléments » de l'alphabet en tant qu'on disposés

les apprend

Hisi.

Marrou,

οἵ,.

de

en ligne

l'éducation

211

immuable,

ordre

un

selon

sqq.,

distinets

en

principe des γράμματα qui désignent dos signes tandis que les στοιχεῖα envisagent les lettres comme éléments expressifs composants les mots, cf. surtout PI. Crat. 424 c, 427 d, Théét. 202 e ; c'est de cet emploi qu'est issu

le sens d'« élément », principe élémentaire en physique et en

philosophie

(PL,

Arist.,

etc.);

«corps

puis

célestes,

esprits, démons » (grec tardif) ; dérivés avec des sens divers στοιχειώδης « élémentaire » (Arist.); verbe dénominatif

στοιχειόω «enseigner les principes» (Chrysipp., etc.), «ensorceler » (byzant.), ct. Blum, Eranos 44, 1946, 315 ; d'où στοιχείωσις f. «arrangement des lettres, enseignement

des éléments » (Épicure,

dans Ie got.

Le un

présent thématique correspondant exact

sleigan, v. isl, stiga,

à en

all. sfeigen, en

celtique, v. iri. ffagu « marcher, aller », i.-e. *sleighé. Le skr. atteste un présent à vocalisme zéro et à nasale stighnoii

«monter»;

«atteindre,

à quoi

répond

toucher»,



longue est secondaire.

avec

vocalisme

e,

en

11

slave,

qui

v.

sl. po-

suppose

une

En baltique, verbe dérivé en *-y/o-

lit.

sfeig-iù,

fonder », etc., cf. Fraenkel,

nominales.

inf.

stelg-lis «se

Lilauisches Et.

Avec 16

vocalisme

Wb.

hâter,

s.u.

zéro

: v.h.all.

sieg m. « sentier, passerelle », v. norr. stig n. « pas, marche »,

germ. commun

*stiga-z, répondent à gr. στίχος ; anglo-sax.

stige m. « action de monter et descendre », thème en -ip.-ôê. tiré d’un nom-racine, cf. grec nom. pl. στίχες. Avec le vocalisme o de grec στοῖχος, alb. shfek, shtegu « passage, entrée,

chemin, raie 4, en germanique,

got.

siaiga, v.h.all.

steiga Î. « sentier » ; en baltique, lette staiga f. « marche » avec l'ady, lituanien slaigà «tout à coup » (ces dernières formes répondraient à un grec *arotx/h); cf. encore Pokorny 1017 sq.

:

att., Arist., hellén. et tardif) ; aussi avec des préverbes

περι-,

german.

Formes

Théra (16 XII 3, 376), -αδεύς à Sicyone (Sch. D.T. p. 192), Στοιχεία épithète d'Athéna à Épidaure (IG ἘΝ 15, 487). Adjectifs ; στοιχ-ιαῖος « d’une longueur égale à une rangée » (inser. att.), c£. pour 16 suff. ποδιαῖος, etc. ; -ἰκός (tardif), στοιχώδης «en lignes verticales» (Thphr. HP 8,4,2) corr. pour -erdông. Adverbe στοιχηδόν «en ligne » (Arist., Thphr., A.R.}, -ηδίς (Theognost.). Verbes dénominatifs : 1. στοιχέω «s’avancer en ligne » notamment comme terme militaire, «être en ligne», d'où « s'accorder avec, être content de», etc. (X., inscr. ἄντι-,

langues indo-européennes. vocalisme e στείχω trouve

siigno

elle serait originaire des fles d'Hyères, cf. Dsc. 3,26, explication acceptée par Stromberg, Pflanzennamen 127 ; d'où στοιχαδίτης οἶνος « vin parfumé à la lavande » (Dsc.).

Épithètes de divinités : Στοιχαῖος

στελεά

1049 —

etc.), -oux n. « principe élémen-

στελεά οἱ στέλεχος : À. στελεά (ÆÆn. Tact. (Od. 21,422, Nic. Th. στειλειόν (Od. 5,236) n. aussi -εόν n. (tardif);

18,10), ép. στελεή (A.R.), στειλειή 387) f, τ-εόν (Æn. Tact., Babr.), ; στελεός et -εἰός (inscr. att., etc.), στειλεός (Hp.), στειλειός (Æsop.),

gèn.

-ecoù

Th.

d'un

marteau,

στελεά

(var,

(Æn,

Nic.

d’une

Tact.

387)

houe»;

18,10)

«manche

στειλειή

d'une

(Od.

doit désigner l’œil

nache,

21,422)

et

de la hache

où l’on peut enfller 16 manche, cf. J. Bérard, R. Et. Gr. 68, 1955, 8 sq. et Pocock, Am. J. Philol. 82, 1961, 346 sqq., aussi Eust, Hsch., ἘΜ 726,52. Dérivés : στειλειάριον

(Eust.) ; participe

parf.

d’un

dénominatif

en

-όομαι :

ἐστελεωμένος « pourvu d'un manche » (AP 6,205). B. στέλεχος n. (parfols m.) «tronc d'arbre », aussi « arbuste », parfois « souche, bûche » franchement distingué

de καυλός « tige » (Pi., Hdt., ion.-att…, etc.), cf, Strômberg, Theophrastea 95 sq. ; aussi, ἀστέλεχος * 6 δακχτύλιος, ἕδρα (Hsch.). Composés : στελεχητόμος (AP), στελεχόκαρπος (Thphr.).

Au

πολυ-στελέχης

second

terme

(Thphr.),

cf.

βραχυ-,

Strômberg,

uaxpo-,

ὁ0.6.

πολυστέλεχος (AP) est exceptionnel. Dérivés : στελέχια * πρέμ«ν »ια (Hach.) pl n. «qui

comporte

(Thphr.,

un

tronc»

Dsc.) ; στελεχιαῖος

ou

«ressemble

« qui forme

l’adv. στελεχηδόν est une var. douteuse A.R. 1, 1004.

μονο-,

103 sg.;

στελεχώδης à

un

tronc»

un tronc » (Gal.) ;

pour στοιχηδόν,

Στέλεχος n. « tronc » subsiste en grec moderne.

taire » (Épicure), mais -ωματιυκοί «ceux qui dressent un horoscope d'après les signes du zodiaque » (tardif) ; τωτῆς m. «celui qui enseigne les éléments » (tardif), -οωτικός

comme

«élémentaire » (Épicure); sur l’histoire de στοιχεῖον et de ces dérivés, voir Burkert, Philol. 103, 1959, 167 sqq.,

στει- doit être un allongement métrique. Στέλεχος comporte

en outre, Mugler, Terminologie géométrique 380-381. Le grec moderne a conservé les différents aspects cette

famille

diversifiée

: στίχος

« vers,

caractère

d'imprimerie»,

-εόν

κολεός, -εόν, στειλειή comme ἀρειή, νευρετή, οἴ.

Risch, Wortbild. der hom. Spr. 120 et Schuize, Q. Ep. 175, le même suffixe aspiré, p.-8. expressif, que τέμαχος, ef. Chantraine, Formation 403.

ete.,

de

On a supposé que ces mots sont dérivés d'un appellatif

ligne », στοῖχος

perdu *oréhog n. (Schulze, 1.c.), cf. avec des formations diverses : armén. sietn, pl. stefun-k‘ « tronc, branche », etc. ; en germanique, anglo-sax. siela m. « tige », etc., tous ces mots appartenant finalement à la racine de στέλλω, cf. Pokorny 1019.

« flle, rang, rangée », στοίχημα « pari », στοιχεῖον « élément,

rudiment,

Et.: Στελεά est suffixé comme δωρεά, etc., στελεός,

στοιχειό

«esprit,

revenant », d'où στοιχειώνω « devenir un revènant ». Εἰ.: Famille importante représentée dans diverses

στελέφουρος



στελέφουρος

: m.,

Ρ.-ὃ.

(Thphr.), ct. Stromberg,

une

variété

do

plantain

Theophrastea δ0,

στελίς, -ἰδος : ?. «gui, viseum album » (Thphr.), Strômberg,

ct.

Theophrastea 72. On n'ose risquer l’hypothèse

que le mot serait tiré de στέλλω parce que la glu fixe.

στέλλω ion.-att,

: -ομαι, etc.),

aor.

lesb.

inf. στεῖλαι,

aor.

ἀπό-,

-ἀσθαι

(Hom.,

ἐπίστελλαι

(Bechtel,

1050 — πίδιον, -ἰκός et ἐπιστολεύς « vice-amiral» dans la flotte spartiate (X.) ; orod 8 fourni des composés en -στολος où le second terme signifie « vêtement » : λινότστολος « vêtu de lin » (B.), μελανό- « vêtu de noir » (Plu.), νεδριδό- « vêtu d'une peau de faon » (Orph.), χρυσεό- «aux parures d'or » (E.), Dérivés : créMov (Délos, AP, etc.), στολίδιον (Æn. Tact.), στολάς, -ἄάδος f. «jaquette de cuir» (ÆI.); στολίς 1. « vêtement »,

au

pluriel

«plis»

(E.,

Arist.,

etc.),

d'où

Gr. Dial. 1,37, Thumb-Scherer, Handbuch 2, 96), fut. στελέω (Od. 2,287, etc.), -&, -οὔμαι (att.), part. passif

-εἰδώδης « qui fait des plis » (Hp.), -ἰδόομαι « se vêtir » (E.), -ἰδωμα n. «pli> (AP), τ-ἰδωτός dit d'une tunique qui

ἔσταλμαι (ion.-att.) d'où l'actif résultatif ἔσταλκα (att.), pour ἔστολα (gramm.) d'aspect archaïque, ct. Chantraine,

fait des plis (X., cf, Poll. 7,54). 3. De στόλος et éventuel-

Parfait grec 44 ; enfin, aor, passif σταλ-ῆναι (Pi., ion.-att.),

«θῆναι (hellén.) : « disposer, préparer, pourvoir d’armes, vêtir, préparer pour le départ, envoyer », etc., avec des sens techniques « carguer les voiles », et chez les médec. « être astringent,

constipant»;

au

moyen

«se

procurer,

se

préparer, se mettre en route, se restreindre », etc, ; l'actif peut également s’employer intransitivement « se préparer à partir, s'en aller » (Hdt., trag.) ; ces emplois très divers issus d’un sens originel de « dresser, disposer » ont conduit

à un emploi important des préverbes : &va- «ouvrir, repousser», etc., ἀπο- «chasser, envoyer», etc, D« séparer, diviser », ἐν- « vêtir », é&ri- « envoyer, ordonner », κατὰ- «équiper, abaisser, reprimer», μετα- « appeler », mepi- « vêtir, envelopper », etc., ouv- «replier, réduire, carguer des voiles », ὑπο- « réduire, carguer les voiles », etc.

Dérivés : A. Avec le vocalisme o: 1. στόλος m. « action d'équiper, expédition (surtout par mer), voyage, armée, flotte » (Pi., ion.-att., etc.), «proue» d'un navire (Pi., Æsch.), «appendice, excroissance » (Arist.) ; plus de 60

exemples au second terme de composés dans des fonctions diverses (pour πυγο-στόλος cf. s.u. πυγή), P. 6Χ. ναύστολος, douteux chez Æsch. Sepi 858, mais on 8 ναυστολέω «faire une traversée » (Pi., trag., grec tardif) avec -lx et -nu&; πομπο-στόλος «qui conduil une procession » (Délos), avec -στολέω ; νεκυο-στόλος «qui Conduit les morts » (AP) ; αὐτό-στολος « qui agit de lui-même » (S.), εὕστολος « bien équipé » (S.), ἰδιό-στολος « qui voyage à ses propres frais, équipé aux frais d’un particulier » (Plu.) ; avec préverbes : ἀπό- « messager, expédition maritime » (ion.-aêt.),

(NT,

amessager

de

Dieu»

(LXX),

etc.) ; avec un suffixe -vov « extrémité

«apôtre»

de

l'étrave »

(Gallix., Str., D.S.). Certaïns composés en -στολος doivent

lement do στολή est tiré le dénominatif στολέζω « plier » [les voiles] (Hés. Tr. 628), « équiper, habiller », au pass. « être équipé, armé » (E., hellén. et tardif) ; aussi avec les préverbes : xœra- (Plu.), συν- (E.), bno- ; d’où στόλισις « action de vôtir » (Ph.), -vouæ « équipement » (E.), -ἰστῆς «prêtre préposé aux vêtemants sacrés» (LXX, Plu.), αἰστήριον « vestiaire d'un temple » (Plu.), -torelæ « fonction de στολιστής » (pap.) ; autre dénominatif hapax Ἐ-άζομαι dans ἐστολάδαντο (inscr. mêtr. Marathon 11° s. après, BCH 50, 1926, 529), pour le 3, ct. hom. ἐρράδαται et Ghantraine, Gr. H. 1,435, mais la désinence -xvro confirme le caractère récent de ia forme. 4. στολμός m. « équipement, habillement » (Æach., E.), même type que κορμός, etc. B. Vocalismo

zéro dans

des formes

Lardives,

p.-8. sur

le modèle du parfait moyen : 1. -oræ\uæ n. seulement dans des formes à préverbes : ἐπί- «commission, ordre » (Thphr., pap.), Sid- «réglement » (pap.), ἀπό- glose de ἄφεμα (EM 176, 4); 2 δια-σταλμός m. «assiette de l'impôt » (pap.); 8. στάλσις f. «arrêt d'un écoulement » (Gal.), διά-ὀ «arrangement, entente» (LXX), περιoTæAvexés

«péristallique»

(médec.),

aussi

avec

dva-,

δια-, etc. ; 5. pour στάλιξ ct. s.u. C. Très rares formes à vocalisme e ; στέλμα * στέφος, στέμμα

(Hsch.),

mais

le

peut

lemme

être

fautif

pour

στέθμα ; στελμονίαι * ζώματα (Hsch. = X. Cyn. 6,1) « sousventrière » des chiens de chasse ; pour la formation cf. ἁρμονία et ef. Scheller, Oxyfonierung 58 sq. Cette

famille

une notion simple

mots

de

issue

racine

d'une

exprimant

« arranger, préparer » 8 éclaté avec des

sens très divers comme le prouvent, p. ex., στόλος « expédition » mais στολή « vêtement ». Dans cette variété on B pu se demander si στόλος « éperon de navire » ne doit

plutôt être rapportés à στολή ; certains sont ambivaients,

pas être dissocié et rattaché à στελεά, στέλεχος, otc.

Β. ex. ἄστολος dit de la barque de Charon se rapporte à

Le grec moderne atteste στέλλω.οἵ στέλνω « envoyer », στόλος «flotte», otodf « parure, ornement, tenue » avec στολίζω « parer », etc., mais ἐπιστολῇ « lettre ». Et.: Une première difficulté se présente par le fait que le lesbien, à côté de formes comme l'aor. ἀπό-, ἐπί-στελλαι

στόλος

(Æsch.

Sepi

857),

872), à στολή. 2. στολή στόλος quelquefois

ment,

mais

dit d'une

Î. d’emploi

tunique

moins

(S. /r.

général

« équipement », Je plus souvent

que

« vête-

robe », etc. (ion.-att.), plus tard «arrêt, pression,

réduction » (Épicure, médec.) en liaison avec certains emplois de στέλλω ; variations selon les préverbes comme

dans des inscriptions, présente des gloses avec une initiale

les

(Hsch., confirmé par Sapho 46), avec le préverbe xær(«)- ;

verbes

correspondants

δια-στολή

« écartement,

ox- dans σπόλα = στολή (Sapho 57), κασπολέω * ὑποστορέσω

séparation » (hellén, οἱ tardif), κατα- « action de réprimer,

autres gloses d’Hsch.

de

σπολεῖσα *

contenir,

rement,

bienséance », etc.

abrégement », etc.

(Plu.,

(Plu.,

etc.);

etc.);

συν-

« resser-

formes

les plus

départ

d’une

expédition » (Th.,

etc.),

στολεύς « commissaire aux expéditions » (D.);

(Zoronst.),

ἐπιστολᾶ-γράφος

avec

un

vocalisme

e

:

σπελλάμεναι * στειλάμεναι ; κασπέλλει * στορνύει. | Ces

ἀπο-

ἐπι-στολή

en attique une confusion pour στέλλω entre * slel- « envoyer »

avec

d'une

«ordre oral ou écrit, message, lettre » (att., etc.), avec divers composés en -στολη-, -στολᾶ- et -crodo-, p. ex.

ἐπιστολη-φόρος

σταλεῖσα ; enfin,

εὐσταλέα ;

données ont conduit Schulze, puis Bechtel, ὅγ. Dial. 1,125 sq. (doutes de Hamm, Grammatik 16 n. 3) à admettre

anciennes et les plus usuelles : ἀπο-στολή «envoi flotte,

: εὔσπολον * εὐείμονα,

« secrétaire

royals (inser. hellén., Délos, PIb., etc.), ἐπιστολο-γραφικός (Porph.); d'où l’emprunt lat. epistula, avec ἐπιστόλιον,

et “sk“el- «arranger », cette dernière racine étant attestée par 19 lesbien ; mais *skel- ne trouve aucun appui étymologique hors du grec et risque de π' δίτο qu'une vue de l’esprit. Frisk inclinerait à rattacher σπόλα, εὕὔσπολος à *sp(hJel- «fendre, couper », cf. σπολάς.



oTevés

1051 —

En s'en tenant à *stel- pour expliquer στέλλω on ne trouve pas hors du grec de correspondance évidente.

expressive. Hors du grec, 65 formes qui semblent les plus proches se trouvent en germanique, v.h.all. slampfôn, m

On évoque toutefois armén. sielc-anem, aor. stelci « créer »

h.

où le c a été diversement expliqué, cf. Pedersen, KZ 39, 1906, 427 ; mais pour slein, pl. stelunk“ « tronc, tige », etc., cf.s.u. στελεά, de même pour anglo-sax. stela m. « tige », etc. ; c'est une tentative hasardeuse que de groupor 068 mots

commun

et d'autres mots encore plus éloignés comme slal m. «emplacement, étable », etc., avec grec

Voir

un

1019 sq.

vaste

rassemblement

de

termes

chez

m.h.all. otéMo.

Pokorny

all.

: ἀσφοδελόν (Hsch.) ; glose douteuse.

στέμξω : κινῶ συνεχῶς (EM su. ἀστεμφῆς= Et. Gud. 218, 15 Stef., attribué à Æsch., cf. fr. 635) ; ὑδρίζειν « maltraiter » selon Eust. 235,8 ; d'où στεμδάζειν * λοιδορεῖν, χλευάζειν (Hech.) ; -ἄάξαι * ὑδρίσαι (EM 158,37); avec le nom d’action aveybéoers * λοιδορίαι (Hsch.). Avec particule privative ἀστέμθακτος dans ἀστέμβδακτον χλέος

(Euph.}, glosé ἀκίνητον À βέδαιον À τετιμημένον (Et. Gud.), ct. encore ἀστέμδακτα [τιμωρουμένη] p.-ê. «de façon inébranlable» (Lye. 1117); enfin, ἀστεμδής * ἀθαμβδής, ἀτάραχος (Hsch.). Avec vocalisme o et sans nasale : στόθος * λοιδορία, ὄνειδος (Hsch.), cf. Lyc. 395 ; avec στοβάζειν * xaxodoyeïv (Hsch.), στοδασμάτων " λοιδοριῶν (Hsch.); στοδέω «injurier » (EM 385, 19, cf. Epic. in Arch. ἐπι- (A.R. 3, 663 ; 4, 17256).

Ayant

une

finale

aspirée

: ἀστεμφής

Pap.

7,9) et

« inébranlable,

solide » (Hom.) voir s.u.; στέμφυλα n. pl. (sing. rare) « marc » d'olives ou de raisin, reste de ce qui est écrasé

(lon.-att.), d'où στεμφυλίτιδες τρύγες «vin de marc » (Hp.), στεμφυλίας [oïvog] id. (pap. 111* s. av.), mais στεμφυλίδες désigne des olives noires (Ath. 56 c) ; composés tardifs comme στεμφυλουργός (pap.). H a p.-ô. existé un n.

sigmatique Ἐστέμφος (et. ἀστεμφής) ; si le thème en 8 est avec στέμφυλα,

ancien on 8 un jeu de suffixes de Caland

comme αἴσχος, Αἰσχύλος, etc. Avec

vocalisme

0,

στόμφος

M.

emphatiques,

« propos

prétentieux » (Longin) et déjà στόμφαξ, -äxog « bavard, grandiloquent » (Ar. Nuées 1367, appliqué à Æsch. par Phidippide), pour le suffixe, cf, Bjôrek, Alpha impurum 48 ;

verbes

: στομφάζω

dénominatifs

« parler

avec emphase »

(Ar, com.), d'où -ασμός, -αστικός (Eust.); στομφόω id. (Phld.) ; adjectifs tardifs tirés de στόμφος : στομφώδης, et

στομφός

(avec

dépiacement

sonors finale, ‘ arép6os citant Hp.) est fautif, Termes expressifs et στέμφυλα s'expliquent heurter,

écraser»,

ce

d'accent).

Enfin,

avec

* βαρύηχος, βαρύφθογγος (Gal. Hp. écrit σομφός. de sens très divers : στέμδω et bien par les idées de «secouer, qui

est

confirmé

par

le

composé

négatif ἀστεμφής ; on tire aisément de cette valeur originelle le sens de « maltraiter, injurier » dans

στέμδω,

-άζω,

στόθος, -Éc ; c'est de la notion d'« injurier », donc « crier » que l'on pourrait déduire le sens de στόμφᾷξ « bavard, qui crie fort », etc. mais cf. aussi s.u. στέφω. On a en grec moderne στέμφυλο(ν) «marc de raisin », στεμφυλίτης « piquette », στόμφος « jactance ». Et.: Le caractère expressif et populaire de cette famille de mots se trouve confirmé par la variété des formes.

La

nasale qui se trouve généralement

attestée peut être

“stamp-

«frapper, (i.-e.

écraser,

*stomb-).

piler », germanique

Ce rapprochement

satis-

faisant pour 16 sens el pour la forme, ne rend pas compte des variations du radical en grec : sur l'éventualité douteuse

d’une alternance -po-/-u6-, ct. Schwyzer, Gr.Gr. 1,333 ; la série sans nasale στόδος, etc., semble secondaire et tardive,

cf.

pour

la

disparition

possible

de

la

nasale

Schwyzer, 0.6. 1,213, Mayser-Schmoll, Gr. der gr. Papyri I.1*, 165. Pour l’étymologie, nombreuses formes diverses

chez

ατελύπην

slampfen

Pokorny

1011.

στενός : ion. στεινός, la forme éolienne στέννος donnée par des grammairiens anciens est des plus douteuse,

cf. Lejeune, Phonélique historique $ 159 n. 1. Sens : « étroit », dit notamment de chemins, de passes en montagnes, pris parfois au figuré de la gêne, ou encore de Ia pauvreté du style (ion.-att, etc.), comparatif στενότερος, “τατος, cf. Et. Souvent au premier terme de composés : στενό-βρογχος «au goulot étroit» (Éplict.); -Topog «au défilé étroit » avec le pi. neutre -πορὰ « défilés » (ion.-att.), -στομος «à

étroite»

l'embouchure

etc.),

(Æsch.,

-χωρὸς

« qui

tient peu de place » (Hp.) avec les dérivés plus fréquents,

-χωρία, -χωρέω, etc. ; στενωπός « étroit » d'où 16 substantif στενωπός, -h

composé,

« passage étroit, détroit » qui est un ancien

ὅπωπα

cf. s.u.

(Hom.,

ion.-att., etc.), termes

comiques στενοσλέσχης et -λεσχέω (Ar. Nuées 320) « discuter serré », Dérivé : στενότης {, «étroitesse», d'où « pauvreté » (ion.-att., etc.). Verbes dénominatifs : 1, dérivé inverse

στείνομαι (parfois avec ἐν-, ἀμφι-, περι-) seulement prés. et imparf. « être resserré, étroit, être rempli», parfois « être gêné » (Hom., Hés., A.R., Théoc.), à l’actif « resserrer, tasser » (tardif, Nonn., Orph.); 2 στενόομαι (ion. στει-) « êlre resserré », -ω «resserrer » (hellén., etc.), souvent

Théoc., etc.), d'où στένωμα « passage

avec ἀπο- (Thphr, étroit», tardifs.

τωσις

«retrécissement»,

ἀποστενωτικός,

tous

A côté de l'adj. existe un appellatif sigmatique στένος n. «gêne, souffrance » (Æsch. Eu. 521) et chez Hom. στεῖνος avec le diphlongue empruntée à l'adj. « passage étroit » (Hom.) et aussi « gêne, détresse » ({],, H. Ap. 583) ; pour le sens cf. Zumthor, Neuerungen 43 sq.; pour la

forme cf. Æt. Autre adj. στενυγρός « étroit » (Semon., Hp., grec tardif) avec στενυγρῶσαι inf. aor. et στενυγροχωρίη (tous deux chez Hp. selon Gal.) ; toponyme

(Hdt. 9,64). La @glose d’Hsch., συμδέδυσται est énigmatique. στενός

En grec moderne

Στενύ-κληρος

στάνει * «σν»τείνεται,

« étroit », στενοπορία

« défilé »,

στενόχωρος, στενότης « étroitesse, pénurie », etc. Et.: L'adj. cvevôg, ion. στεινός, repose certainement sur*orevFéç, comme 16 confirment par leur-o- στενότερος, -τατος ; ce pout ôêtre

οἵ, Zrevi-xAnpog

la thématisation

et pour

des

d'un radical en u,

exemples

plus ou

moins

comparables, Chantraine, Formation 122, mais l’origine du F reste obscure, Bechtel, Gr. Dial. 3, 124. Voir aussi Szemerényi, Syncope 105 n. 3. Un radical στενυ- peut s'associer à un thème sigmatique dans 16 jeu de la loi de

Caland

et στένος

groupe de mots Pokorny 1021.

peut être anclen.

L'étymologie

reste obscure ; voir des hypothèses

de ce chez

στένω



στένω

: «gémir

distinct de ia

de

profondément

et bruyamment », bien

κλαίω, οἰμώζω, ὀλολύζω,

mer,

etc.,

avec

un

etc.,

complément

peut

« gémir

se dire sur

quel-

qu'un », etc. (Hom., poètes, prose tardive) ; seulement au thème de présent, moyen rare ; aussi avec des préverbes : κατα-,

ἐπι-,

dva-,

Tept-

μετα-,

«résonner tout autour »,

1052

— des présents divers, cf. Beekes, Laryngeals 192, qui rappro-

che στενά-χω de stanihi. Parmi 168 verbes dérivés, στενάζω est une création grecque, de même qu'il

serait

imprudent

de

probablement

rapprocher

de

στενάχω

l’anglo-sax,

stencecian « souffler » et du v. norrois stanka « gémir ». H existe une série de termes probablement apparentés

ὑπο-. Dérivés expressits égaloment commodes pour la métrique

sans s- initial dans la glose d'Hsch. τέννει * στένει, βρύχεται

(Chantraine,

répondre à skr. fdnyali «résonner, tonner»; toutetois iänyati pourrait présenter un vocalisme zéro et en ce cas

Gr. H. 1,112) : 1. στενάχω, -ομαι (Hom. où

16 mot est fréquent, poètes), soulement thème de présent ;

qui doit être lesbienne

ou thessalienne

aussi avec des préverbes : ἀνα-, ἐπι-, περι-, etc.; p.-ê. στεναχέω (Thasos, etc.), d’où στεναχίζω, -ομαι (Hom.), aussi avec &væ-, ἐπι-, ὑπο- ; la suffixation de στενάχω

être rapproché

est expressive mais obscure ; Risch, Worib. der hom. Sprache 243, a supposé une analogie de ἰάχω (?) mais voir Et.; 2. στενάζω «gémir profondément », ut. -άξω,

athématique. Voir encore Pokorny 1021,

de anglo-sax. punian

(-vv- de -vy-)

et

« résonner, retentir ».

Le latin lonat (parfois tonil), avec vocalisme o, appartient

à la même famille et remonte peut-être à un ancien présent Mayrhoter, Eiym.

Wb. des Allind. 3,510.

aor. τάξαι (Æsch., trag., attique, etc.), aussi avec préverbes : ἄνα-, ἐπι-, κατα-, συν-, ὑπο- ; C'est 16 dérivé le plus usuel.

place alphabétique). Le mot est rapproché depuis Curtius

Ces thèmes de présents ont fourni chacun des dérivés :

de lat. sfercus n. Analyse précise de Benveniste, Origines 9,

(type λόγος)

1. de στένω : α) στόνος m. (Hom.,

poètes),

dit de la mer

(S. Ant.

« gémissement »

591)

16 mot

se lit

chez Th, 7,71 ; plus de 15 composés : ἀγά-στονος « grondant » dit

de

la

mer

(Od,

H.

Ap.},

trag.);

qui montrent d'où στονόεις Corcyre

vi°

on observe

les emplois

relatifs

à la mer

que στόνος s'applique d'abord au bruit ; (στονόξεσσα t. sing. épithète ue ἀξυτά, s.

avant,

Schwyzer

133,2)

« qui

cause»

ou

« qui pousse des gémissements » (Hom., poètes), hypothèse

hardie ur

//. 24, 721, de Szemerényi,

Sprache

H,

1965,

18-15, cf. Ruijgh, Autour du τε épique $ 334 ; b) Etévrop m. nom

les

d'homme

(1]. 5,785) cf. pour 16 suffixe -τῶρ dans

anthroponymes

Benveniste,

Noms

d'agent

anthroponyme «l’homme à 18 grande avec le sers originel de la racine.

voix»

64 ;

cet

concorde

2. De στενάχω, στοναχῇ Î. « gémissement » souvent au pluriel (Hom.,

Pi., trag.), vocalisme

suffixe rattache

série

de

le mot

xavæxi,

ἰαχή

à

στενάχω

o d'après

et

(tardivement

l’insère

aussi

στόνος,

16

dans

la

otevæxñ) ;

d’où στοναχέω (poètes) avec l'aoriste στοναχῆσαι seule forme attestée chez Hom.; -αχίζω, var. de στεναχίζω ; aussi avec des préverbes comme ἀνα-, ἐπι-, ὗπο-, 8. De στενάζω : στέναγ-μα n. surtout au pl. (Æsch., S., Ar.), avec -ματώδης (Gal.), στεναγμός (Pi., trag., Pi.), avec -μώδης (Paul. Æg.). En grec moderne στενάζω, στέναγμα. Et.: Στένω entre dans une famille indo-européenne signifiant

cémettre

un

bruit

sourd,

gémir»,

l'emploi

pour le bruit du tonnerre est caractéristique ; on a des correspondants exacts dans skr. stanati « gronder, tonner », en baltique, lit. sfenù, en germanique, anglo-sax, slenan «gémir » = i.-e. “slenô; le nom d'action στόνος a des correspondants dans 19 russe siôn, skr. abhi-sfand- « roulement de tonnerre» qui peuvent être des formations parallèles.

Présents

en

: κόπρων

(sic,

Hsch.

pas exactement

à 88

mais ne rendant pas compte de l’alternance entre la sourde et la sonore. On n'ose risquer l'hypothèse que le mot aurait été déformé par antiphrase sur le radical de στέργω.

«lamentable » (Æsch.),

&àl- «où la mer gronde » (Æsch.), αὐτό- «se lamentant aur lui-même » (Æsch.), βαρύ- « aux lourds gémissements » dit d'acteur (D.), ct. chez Hom. βαρὺ στενάχων ; πολύ(Hom.,

o'repyé,vos

*-y@/g- : avec

vocalisme

e, vieux

βὶ. stenjg « gémir » ; avec vocalisme zéro, anglo-sax. stunian,

στέργω

: aor. inf. στέρξαι, f. στέρξω, part. ἔστοργα

(Hat. 7,104), pass. parf. ἔστεργμαι (Επιρ., 4.Ρ), aor. ἐστέρχθην (Lye., Plu, etc.); « montrer de l’attachement, chérir»,

dit,

par

exemple,

des

entre les parents et les enfants liens de famille,

des liens

sentiments

(cf. PI. Lois 764

sociaux,

parfois

avec

b), des un

sens

général « aimer la vérité », etc. ; ne se dit pas en principe de l'amour physique ; a pris le sens d'accepter, se contenter de, etc.; champ sémantique franchement différent de celui de ἐρᾶν, différent de celui de φιλεῖν, recouvre en partie celui de ἀγαπᾶν (Thgn., ion.-att., etc.) ; avec pré-

verbe,

sens privatif de ἀπο-

dans

ἀπο-στέργω

« cesser

d’aimer, repousser » (Terp., Æsch., Théoc., LXX, etc.), Srep- (Poli.). Dérivés : 1. nom d'action à vocalisme o : oropyñ « pen109 = 522 chant pour, inclination, affection» (Emp. Bollack,

opposé

à Neïxog,

Antiphon,

hellén.

et taradif) ;

au socond terme de composés : ἀπόστοργος (Plu.), ἄστοργος 87 = 411 (Emp. «sans affection» (Æschin.), xaréBollack), φιλό- « qui aime tendrement », avec -ἔω et -ία (attique, hellén., etc.) ; 2. στέργηθρον n. nom

de diverses

plantes qui passaient pour rendre amoureux (Dsc., Pline), cf. Strômberg,

s.u.

alergéthron,

Pflanzennamen

«affection,

92 et

raison

147, André,

Lexique

d’aimer » (Æsch.,

E.)

pour le suffixe, cf. Chantraine, Formation 873, Benveniste,

Origines 203 ; 3. στέργημα n. «charme d'amour» (S. Tr. 1138) ; 4. στερκτός «aimable n (S. Œd. Roi 1338) avec στερχτικός «disposé à aimer » (Arist.). En grec moderne : στέργω «consentir à », le sons d’avoir de l'affection étant réservé à ἀγαπῶ. Εἰ.: Depuis longtemps, on rapproche un nom celtique de l’amour ὑ v. irl. serc, gallois serch, bret. serc'h, cf. Pokorny 1032, Ἐ. Lewy, Fesischrift Dornseiff 226; de plus en slave on évoque Vv. si. sfrégo, sirésti, s1. commun “sterg-, i.-e. “*sierg-.

v. norr. slynja, all. moderne siôhnen ; il existe en sanskrit

des formes athématiques, injonctil stan (i.-e. *sten-t-) avec l'impératif afanihi trésonne », d’après anihi, rudihi, etc., si ces formes sont anciennes, elles pourraient être à l'orlgine

réciproques

στερεός, στερρός, Voir 2 στεῖρα.

στέριφος, voir 1 et 2 στεῖρα.

— : n., surtout au pl, -« (f. στέρνα pap.) « poi-

στέρνον

trine », chez Hom.

toujours dit do ἰ8 poitrine de l’homme,

donc distinet de στῇθος, ou d'un animal ; chez les trag. dit aussi de la poitrine de la femme, et aussi comme siège des

sens

au

sentiments ; 16 mot

est conservé

anatomique

aréphos

1053 —

« qu'on peut confisquer » (pap., inscr, tardives) ; στέρημα n. id. (Ps. Callisth.) ; nom d'agent ἀποστερητής M. « celui qui ne paie pas ce qu'il doit, fraudeur » (PL, etc.) avec le f. -στερητρίς (Ar. Nuées 780) employé plaisamment ; adj. στερητικός c«négatif, privatif» (Arist, Thphr.,

par les médecins, mais est ignoré d'Aristote. Au premier terme de composé dans στερνο-χτύπος

Plu., etc.), plus ἀπο- « qui prive » (Ar. Nuées 728, 747).

(Tim.), -μαντις (S. fr. 59), -τυπῆς (E.), στερνοῦχος « à la large poitrine » dit de la plaine de l’Attique (S.). Au second terme de eomposés ἀμφί-στερνος (Emp.), δασύ(Hés,, etc.), εὔ- (Emp., etc.), εὐρύ- (Hés., etc.), λασιό(AP), πρό- « qui se trouve devant la poitrine » (Æsch. Ch. 29), etc., d’où προστερνίδιον n. armure protégeant le poitrail du chevat (X.), plus tard στερνίδιον id. Verbes dérivés provenant d’hypostases : ὑπο-στερνίζομαι

στεροῦμαι

« mettre sous la poîtrine » (Plu.), cf. ὑπόστερνον * ὑπογάστρίον (Hsch.), περι- « mettre autour de la poitrine » (Aristaenet.), ct. περιστέρνιον, -ἰδιον (Phot.). Rares dérivés : στερνίτιδες [πλευραϊ] «les côtes de la poitrine » (Potl.), cf. Redard, Noms en -τῆς 105 ; στέρνιξ * ἐντεριώνη (Hsch.), même finale famillère que dans χόλιξ;

στέρνιον n. « mets difficile à digérer » selon Alex. Trall., etc., mais ! n’est pas sûr qu'il s'agisse de « poitrine », cf. LSJ.

Le

grec

moderne

«être

gardé

ovep&

de,

Æt.: Στέρνον « poitrine », avec le vocalisme e et 16 même

suffixe que τέκνον, doit signifler quelque chose comme « ce qui est large, ce qui s’étend » (cf. l'emploi occasionnel

de ἰσθμός, ἴσθμια au sens de cou). Le mot appartiendrait

o.c., Frisk a bien analysé le système On part du présent thématique à

e crépouar; l'impératif σταρέστω (phocid., 324) est parfois expliqué comme une forme

d'aoriste à vocalisme zéro Thurab-Kieckers, Handbuch

(Bechtel, Gr. 1,275); mais

Dial. 2,132, il est p.-ê.

plus naturel d’admettre le passage de e à œ devant p, ce qu’admettraient Frisk et Schwyzer, Gr. Gr. 1,274. Au

présent a été ajouté un suffixe & dans στερῆναι, -ἤσομαι (si la forme était ancienne on attendrait *orapñvor avec vocalisme zéro), puis στερηθῆναι, -ηθήσομαι ; puis l’aor. actif στερῆσαι (στερέσαι p.-8. d'après ὀλέσαι, ou simple flottement phonétique dans 168 pap.), fut. -ἦσω ; enfin, les présents στερέω et στερίσκω, ce dernier sur 16 modèle

de εὑρίσκω à côté de εὑρήσω. m. irl. serb « vol » qui peut reposer sur

στεροπή : !., voir ἀστεροπή.

pose exactement à στέρνον et sans qu'aucun prenne le sens particulier de « poitrine» ce qui est une innovation du

στέρφος

grec. On peut rapprocher en germanique, v.h.all. slirna «front» de “siernyä, en slave, russe storond Î. «côté,

région » de “sfornd, V, sl. prostranù «large » de “slorno- ; gallois sarn « strätum », « pavimentum » 6 i.-e. “sifno- — skr, stirnd; «être privé de, manquer de, perdre » (Hés.,

“sfer-wä ; rappro-

chement également douteux avec le verbe germanique signifiant « voler », got, sfilan, v.h.all. sfelan, v. isl. stela où 1Ἰ serait dû à l'analogie de hehlen, etc.

donc à la racine de στόρνυμι, skr. strndti, etc. Cette famille fournit des dérivés en "-πο- / -nä sans qu'aucun se super-

323)

n.

: A.R., Lyc., AP, τέρφος (Nic. Al 268, Th.

«peau,

enveloppe,

pelure» ; cf.

τέρφη

rapprocher.

Composés

: στερφό-πεπλος

bôtes » (Lyc.). Au second

peau

noire » (Æsch.

«vêtement

terme

de

« vêtu de peaux de bêtes » (Ibyc. 337 P) semble

inser.

de

Thasos),

fut.

usuel

-how

(Od. 13,262,

(ion.-att.)

mais

p.-ê.

στερῶ (Æsch. Pr. 862), parf. ἐστέρηκα (att.) ; d'où le présent contracté στερέω dans l'impératif στερείτω (Ρ]. Lois 958 e) bien attesté dans le composé ἀπο-στερέω qui est aussi le thème le plus usuel pour les autres temps ; entre les formes avec ou sans &æo- voir verbal 115-116 ; autre présent ; στερίσχω,

sur le rapport Brunel, Aspeci

pass. -ouau (Hdt., Th., trag., etc.), ἀπο- (S. Œd. C. 376) ; l’aor. ἐστέρισε (IG XII 9, 293, Érétrie 1ve-1110 s. av., inscription

métrique ; AP

11, 335)

ne peut

guère

88 tirer

de στερίσκω, mais apporte quelque appui à ἀπο-στερίζω (Hp.

Gland.

17).

Dérivés peu nombreux : surtout 19 nom d'action στέρησις f. «perte, privation, confiscation » (att., etc.) aussi avec ἀπο-

(Hp.,

p.-ê.

d'après

Th.,

PL,

Dém.),

forme

αἵρεσις, εὕρεσις ; d'où

tardive

-eois

(pap.),

στερήσιμος, -ἐσιμὸς

de

« à la

fr. 721).

être un fut. ou un prés. en fonction de futur, parf. ἐστέρημαι (E., PL, pap.) mais στέρεσαι

peau

: pjeAk-oteppog

conjugaison suffixée en -n- : participe aor. στερείς (E.), mais plus souvent atepnôñver (Pi., ion.-att., etc.), fut. -σομαι (attique), plus rarement -ηθήσομαι (var. chez Isocr., grec tardif), ἀπο-στερεῖσθε (And. I, 149) peut (ion.-att.) ; à l'actif au sens de « priver de, dépouiller de »,

* λέπυρα

(Hech.) ; aussi στρέφος * στρέμμα, δέρμα, βύρσα. Δωριεῖς. Voir aussi ἔρφος de même sens mais qu'’il est difficile de

Dérivés : στερφίνα * δερματίνη, οἱ δὲ στεῖρα À σκληρά (Hsch.); σκληρόν, στερεόν (Hsch.). Verbe dénominatif : στερφόω (sch, A.R. 4,1348, sch. Nic. Al. 248)

ion.-att., grec tardif) ; sur l'impératif σταρέστω, voir Et. ;

aor. στερῆσαι

ôter »,

Étymotogie incertaine. On a rapproché depuis longtemps

Le grec moderne a gardé στέρνο(ν).

στἑρομσ,ι

« priver

privé »

Et.: Avec Brunel de la conjugaison.

vocalisme Schwyzer

a

ol δὲ δέρματα ὄνεια * οἵ, aussi στέρφνιον * «habiller de peaux» avec acc. στερφωτῆρα supposer

un présent στερφοῦσθαι, ct. Wackernagel, Spr. Unt. 256; en outre, στρέφωσις (faut-il corriger en στέρφωσις 7) *

κάλυψις Εἰ.:

ἀγγείων On

(σ)τέγος,

a un

ete,;

δέρματι

γινομένη (Hech.).

flottement

lc

pour

à l'initiale entre

suffixe,

or-/r-,

cf.

cf. Sépoc, εἴλος, πέχος,

κῶας, etc. Terme technique sans étymologie claire. On 8 rapproché le mot de l'adj. στερεός en évoquant des

expressions comme βοέῃσ᾽ στερεῆσι (II. 17,493) où στερεὰ δέρματα (PI. Pri. 321 a), cf. Persson, Beiträge 1,432. Pour rendre compte de l’étargissement *bh, on cite des formes slaves, germaniques et celtiques : russe sférbnutt «devenir dur, raide, se dessécher », v. norr. sfjerfl m. « tétanos », sfirfinn, v.h.ail, sterban « mourir », en ceitique, m. irl. ussarb «mort» (de *ud-sterbhä), gallois serfyll

«usé, Vieilli», m. lrl. srebann m. «peau» (Vendryes, Wôrter u. Sachen 12, 1929, 244), voir encore Pokorny 1024 sqq. Les formes qui reposent sur arpep- (*sirebh-) peuvent

appartenir

à

un

thème

II

*sfr-ebh-,

ou

plutôt

στέρφος



résulter d’accidents

secondaires.

Aucun

rapport

probable

avec στρέφω, etc.

1054 — Delphes (Plu.). Formes isolées : 7. χρυσο-στέπτωρ (Manetho) ; στεφέτην * ἱκέτην (Hach.), fait avec le suffixe

de στεῦται

! 3° pers. sing. prés., στεῦτο

imparf.

(Hom.,

A.R., Æsch. Pers. 49), στεῦνται 3° pl. (Maiistas, 1115 s. av.), στεῦμαν (conj. chez Orph.); « déclarer solennellement », aussi «s'engager à, promettre, menacer », etc., parfois empioyé avec εὐχόμενος dont le sens est voisin ; emploi gauche et obscur en Od. 11,584, Nekyia, cf. M. Leumann, Hom. Wôrter 211. Et.: Vieux mot épique. Wackernagel, Spr. Unit. 201 (et. aussi Schwyzer, Gr.Gr. 1,679 n. 5), tire Ja forme de l’aor. sigmatique attesté dans skr. véd. astosfa 3° pers. sing. moyen (avec perte, par dissimilation, du second 5) ; sur στεῦτο qui n’est plus senti comme un aoriste a été créé 16 présent στεῦται. En védique, on a le présent actif siduii, le moyen est surtout bien attesté dans l’avest. stuyë ; le sens de cette racine est en indo-iranien « célébrer, chanter », ete. Voir maintenant J. Narten, Pratidänam Kuiper 12 8qq., qui rapproche directement στεῦται de védique sidve.

στέφω

: -ὁμαι, aor. inf. στέψαι, -ασθαι (Hom., ion.-

att, etc.); aor, pass. στεφθῆναι, fui. στέψω, τομαι, parf. passif avec vocalisme e ἔστεμμαι (ion.-att.), 18 forme ἐστεθμένος (Schwyzer 725, Milet vi* s. av.) est analogique

de

στέθματα.

Sens

: «entourer,

envelopper,

couronner, couvrir d'une couronne, honorer d’une ronne », se dit d'offrandes religieuses, etc. ; souvent

couavec

des préverbes : &væ- « couronner », ἐκ- id. (pour Œd. R, 3, voir Mazon, Rev. Ph. 25, 1951, 16), mals aussi ποτοῦ

ἐχκκενῶσαι καὶ τὸ

ἀποθέσθαι

v

ἐκ

μεταφορᾶς

τῶν

τὰ

στέμματα ἀποτιθεμένων (Pausan. 177 Erbse), ἐπι- « couvrir, remplir, être couvert de» (Alem.), au moyen «remplir un cratère» (Hom.), x&re- «couvrir de guirlandes, couronner », περὶ-- «entourer, encercler ». Formes nominales : Î. στέφος n. « couronne, guirlande » (Emp., trag., prose tardive), dit de libations envoyées en hommage

à un

mort

plus de 20 composés

(Æsch.

Ch.

95);

: χρυσο-στεφῆς

au

second terme

«Consistant

en une

couronne d'or » (S.), habitueilement au sens passif xæræ(S.E.), κισσο- (Anacreont.), Jeuxo- « couronné de blanc »

dit de rameaux de suppliants (Æsch. Suppl. 191, 334), ἐπι- de cratères pleins (Hom.), ete. ; 2. στέμμα, surtout pl. -«ræ « couronne », plus souvent «bandelette, chapelet enroulé à une branche » (Hom., ion.-att., etc., sur FI. 1,14 cf,

Servais, Ant. Class. 86,

1967, 415 sqq.), se dit en iat. de

l'ornement des images des ancêtres, de l'arbre généalogique (Plu., Sen., Juvenal, Pline) ; dans des inscriptions grecques

tardives « association » ; rares Composés comme στεμμάτοφόρος (Ptol.) ; dérivés : στεμματίας épithète d'Apollon (Paus.),

στεμματιαῖον

glose

obscure

(Hsch.,

AB

305});

verbe dénominalif στεμματόω «couvrir de bandelettes » (Ε. Héraci. 529); le doublet στέθματα * τὰ στέμματα (Hasch.)

est

obscur,

essai

d'explication

phonétique

chez

Sehwyzer, Gr. Gr, 1,817 ; 3. στέψις Î. et κατά- «action de couronner » (tardif) ; 4. adj. verbal στεπτός (Α. PI.), mais déjà

ἄστεπτος

«sans

couronne » (E.),

ἐριό-

«entouré

de

laine » (Æsch. Suppl. 22) οἱ d’autres composés plus tardifs ; 5. στεπτικόν «argent pour une couronne » (pap. 1115 s.

après); 6 στεπτήρια " στέμματα & οἱ ἱκέται ἐκ τῶν χκλάδων ἐξῆπτον (Hsch.) ; Στεπτήριον n. nom d’une fête à

ἱκέτης;

comme

8

στεφών " ὑψηλός,

appellatif

«couronne

de

ἀπόκρημνος

(Hsch.),

montagnes » (Schwyzer

709, Éphèse 1119 s. av.) ; 9. doublet 46 στέφω, στέπτω (SIG 1026, 29 Cos).

Deux noms d'instrument en -&v& les formes

στεφάνη

les plus

vivantes

Î. « Gercle du

mais

et surtout -ανο- sont déjà

homériques

: 10,

casque », « casque » lui-même (IL.),

ef. Trümpy, Fachausdrücke 43, Hainsworth, JHS 78, 1958, 52, aussi diadème porté par une femme (Hom., etc.) ; d'autre part «corniche d'un rocher, couronnement d'une muraille », etc. (Hom., prose hellén. et tardive), en outre, emplois techniques divers ; 11. στέφανος m. «enceinte, couronne, couronne de vainqueur, couronne décernée comme récompense, gloire, honneur», etc. (F. 13, 736, ion.-att…, etc.) ; nombreux dérivés : στεφάνιον n. (Délos, pap.), -loxog (Anacr., inser, de Cos, grec tardif), -εἰς t. «parapet » (de στεφάνη ? tardif), -lä m. (tardif), -fenc m. «oû l'on reçoit une couronne, qui reçoit une couronne » (attique), d'où -ἐτικός (tardif), στεφανᾶς « marchand de couronnes » (L. Robert, Rev. Ph. 18, 1944, 53) ; adj. -ἰαῖος (hellén, οἱ tardif), -κκός (tardif) ; verbes dénominatifs : στεφανίζω, aor. dor. -ίξαι (Ar. Cav. 1226) ; surtout στεφανόω, -ὀομαι qui se substitue À στέφω ; au pass. chez

Hom.

et

Hés.

«ôtre

tout

autour,

entourer,

former

un cercie », etc. ; après Hom, « couronner », d’où «récompenser, honorer, orner , ete. (ion.-att., etc.) ; également avec des préverbes surtout περι-, en outre, &xo-, ἐπι-,

κατα-, etc.; d'où στεφάνωμα n. (Thgn., etc.), -ωματικός (Thphr.), τωσις Î. (inscriptions), -orhc m. (Hdn.), -ωτίς f,

«qui

convient

pour

faire

des

couronnes » (Thphr.),

avec -ωτρίς (ibid.), ἀ-στεφάνωτος (Sapho), στεφανὠτυκός (Thphr.), -dôns (E.). Composés : στεφανοπώλης (pap.)

« marchand

de couronnes », À. -πωλις

(Plu., etc.) ;

surtout pour des raisons rythmiques στεφανη- : -πλόκος (Thphr.), -πλοκέω (Sapho), -pépoc « qui porte une couronne » (B., E., etc.), d'où -φορέω, -φορία ; à Athènes στεφανηφόρος est dit de drachmes portant une couronne au revers, cf. L. Robert, Études de numismatique 105-135. Quelques rares noma propres : Στεφανοκλῆς, Φιλοστέφανος, surtout Eréqayos. En grec moderne στέφανο N. « couronne de mariage », στεφανί « cercle, cerceau, cCouronne », στεφανώνω « COUronner,

marier,

Et.: Exteo,

στεφάνωμα

« mariage»,

etc.

présent radical à vocalisme e, n'a pas de

correspondant sens originel

épouser»,

exact est

hors

«serrer,

du grec.

SI l'on admet

entourer », on

peut

que le

avec

Frisk

et Pokorny rapprocher 16 présent skr. 46 forme différente stabhndti, parf. tastdmbha « fixer, tenir ferme, soutenir,

arrêter » en rappelant 16 rapport qui existe entre πύχα « solidement », πυκάζω «serrer, fixer » et ἄμπυξ, Le mot entre ainsi dans une vaste famille où l'on rassemble skr. slambha- m. « fixation, appui, pilier », lit. sfémbas «tronc, tige », ce qui permet peut-être d'évoquer en grec ἀστομφής, στέμδω, toutes ces formes à la différence de στέφω, comportent des radicaux à nasale (vues un peu différentes chez Frisk). Autres formes citées encore chez Frisk et Pokorny 1011.

: souvent

στῆθος l’homme

et

de

la

au

femme

pl. -ea, -n N. +poitrine » de [à

la

différence

de

στέρνον)

(Βοπι,, etc., mais très rare chez 168 trag. et 168 lyr.), désigne aussi au pl. le siège des sentiments ; au flguré chez les médec. «paume de 18 main, dessous du pied », aussi «banc de sable » (PIb.).

105

στήνια

--

Et.: La coexistence de στήλη, στάλξ, στάλλᾷ s'explique en posant *oræäv&, antérieur au passage

l'allongement compensatoire est de & à n en attique, cf. Lejeune,

Rares composés : στηθόδεσμος (Poli., médec.), -ἰς (LXX, pap., etc.), -lx (Sor.), -n (EM 749,44), -tov (EM

Phonétique historique $ 152. Issu de la racine de στέλλω avec vocalisme zéro, comme dans ἐπίσταλμα, στάλσις, οἷο,, qui sont tardifs, et dans στάλιξ. Hors du grec, on trouve un

ibid.),

correspondant

« bandage

qui

soutient

la

poitrine».

Au

second

terme : εὐρυ-στηθής (Arist. H.A. 632 b) et d’autre part μεγαλο-στηθότατος et μικρο-στηθότατος superl. (Mnesith. ap. Orib.). Dérivés : 1. dimin. στηθίον (Alex., Arist.), -ἰδιον (Phryn.), -Évrov (com. moyenne, LXX, Poll., inser. att.), condamné

par

Phryn.

361,

p.-ê.

analogique

χιονιστήρ (Gloss.); δ. στηθάριον «buste» (tardif); 6. adjectifs στηθυκός (Arist.), -ιαῖος (inser. 1v° 8. après) ; 7. verbes dénominatifs : &xo-arnûl{o «réciter par cœur » (EM 277,56, grec tardif, voir Lampe), ἐκ-. En grec moderne στῆθος « poitrine, cœur, courage », avec

στῆθι et de nombreux composés et dérivés. El.: Comme στῆθος est attesté avec un n en éolien et en dorien (or&0og à Sicyone, Schwyzer 130, résulterait d'un traitement phonétique secondaire propre à ce dialecte,

cf.

Schwyzer

1,129),

ad

11 n’est

locum

pas

et

possible

Thumb-Kieckers, de rapprocher

le v.h.ail.

et v. sax. siollo m.

(thème en n) «support, poteau », etc., de l'i.-e. *sf[-nAutre hypothèse moins piausible suggérée avec hésitation

par Risch,

Worib.

der hom.

Sprache

102.

στῆμα, voir στήμων.

de χελύνιον

«lèvre, mâchoire » ; . -αἴον « parapet » (tardif) ; 3. στηθίᾶς " ὄρνις ποιός (Hsch.) ; 4. στηθιστήρ poîtrail d’un cheval de guerre = προστερνίδιον, même suffixe que dans βρα-



exact dans

Handbuch

la famille

de

στήμων

: dor. στά-, gôn. -μονος m. chaîne qui est

verticale dans le métier à tisser, opposé à xpôË, (Hés., pap.).

ion.-att.,

Quelques

pap.,

etc.), se dit aussi

composés,

p.

ex.

de

xpôxn

flls (ion.-att.,

στημονο-νητικὴ

[τέχνη]

«l’art de filer » cf. 2 νέω (PI. Pit. 282 e), -quñc (PL.), avec un premier terme apparemment thématique ornuopραγέω « se déchirer pour n'être que des fils » (Æsch. Pers. 836) ; au second terme les formes en -μῶὼν sont tardives πολυ-στήμων (byz.), xpuco- «tissé de fils d'or» (Lyd.) ; avec finale Lhématique : μανό-στημος «au tissu lâche » (Æsch. fr. 688), ἀραιό- (Hsch.), πολύ- (Hsch.).

Dérivés κίκιννος

diminutif « boucle

qui

στημόνιον

ressemble

(Arist.),

à du

flts

στημονίᾷς

(Cratin.),

adj.

ἵστήμι, στῆναι, etc. Étymologie obseure. On évoque la glose d'Hsch. στήνιον * στῆθος, ce mot pouvant être apparenté à skr. sidra- m. « poitrine d’une femme »,

στημόν-ιος « qui ressemble aux flls de 16 chaîne » (Thphr.),

armén.

στημονίζομαι (Arist.).

πθος

stin

reste

(de

‘siëno-),

obscure.

gén.

Risch,

stean ; toutefois

Worib.

der

hom.

la

finale

Sprache

73,

-txôg « qui sert pour la chaîne » (pap. 111° s. av.), τώδης dit à propos d’une toile d’araignée (Plu.). Verbe dénominatit : Avec

suppose que στῆθος est construit sur 16 modèle 46 πλῆθος,

βέλεμνον,

*orivog (d'où στήνιον) étant lié à στῆθος comme plënus à

(Délos, cation

πλῆθος, Autres vues chez Pokorny 990.

vocalisme

zéro

ancion

du

etc., ou syncope récente,

r11# s, av., pap. hellén.), du groupe de consonnes,

suffixe,

ct.

στημνίον n.

λίμνη,

« chaîne »

d’où avec simplifiστημίον (pap. plus

tardifs).

στήλη

: Hom., ion.-att, etc., dor. στάλᾷ, éol. στάλλᾶ

(Mytilène,

Larissa)

?. « bloc de pierre dressé,

stèle, stèle

Parallèlement avec vocallsme zéro du suffixe στῆμα n. «verge de l'homme» (Ruf., Poll.)\; glosé chez Hsch.

porter une dédicace, inscrire sur une stèle

ἐν ναυτικοῖς ὀνόμασιν ἀναγέγραπται * καὶ ἐπὶ φυτοῦ τίθε-

ün nom pour l'honorer, ou le condamner ; aussi « borne » dans une course, ou borne marquant une frontière.

ce groupe s.u. ἴστημι. Et.: Au sens de « chaîne », στήμων appartient au voca-

funéraire, stèle inscrite » qui peut un décret, un traité, etc.; on peut

Parfois au premier

terme

de composés

: στηλογραφέω

«inserire sur une stèle » (Ph., etc.), -xoxéo

id. (Hyp.),

ται;

les formes

à préverbes sont plus usuelles, voir pour

bulaire de la vieille technique du tissage et répond

pour

Dérivés : 1. στηλίον (inser. tardive), -lScov (Thphr., Hsch.), -ἰς, -ἴδος, -ύδριον (inser. tardives), tous diminu-

|9 sens à lat. sidmen n, : sur 168 mots en -μῶν qui pourraient être d’anciens neutres, cf. Benveniste, Origines 122 sq., avec un vocalisme -men/-mon ; on a encore, p. ex., en baltique, lit. slomuo, gén. -meñs «taille, stature », en germanique, got. siomin (dat.) = gr. ὑπόστασις ; en skr.

titfs;

sthd-man

«κόπας surnom de Polémon le Périégète (à tort -κοπᾶς Merkelbach, Zeitschr. Papyr. Epigr. 11, 1973, 270).

aussi

στηλλάριον,

Drew-Bear,

2, arhAnea * Thv νύσσαν

GI

50,

1972,

221 ;

(Hsch.), donc borne pour une

course ; 3. στηλίτης, Î. -ἴτις « qui ressemble à une stéle » (Luc., AP), mais usuellement «inscrit sur une stêle » comme

“τῆς

114

marque

sq.;

d'infamie

d'où

(att.),

στηλιτεύω

cf.

Redard,

«inscrire

Noms

sur une

en

stèle »

n.

« emplacement », répond

exactement

à grec

στῆμα avec 16 vocalisme zéro du suffixe, Avec vocalisme à du radical le grec a στώμιξ ‘ δοκὶς ξυλίνη (Hach.), et. p.-ô. lit. stuomuô

et pour le suffixe russe dialect. stamik;

vocalisme zéro dans arduvog et σταμῖνες, voir ces mots. Cf, encore Pokorny 1007 sq.

(Ph,, Plu.), «flétrir » (tardit), d'où -ἔτευμα (Poil.) ; 4. verbe

dénominatif ornàéo «dresser une stèle, inscrire sur une stèle, marquer une IImite » (hellén. et tardif), aussi avec des

préverbes : ἀνα-, ἐν-, κατα-, περι- ; d'où -ouæ « pilier »,

στήνια : N. pL, fête célébrée à Athènes trois jours avant 168 Thesmophories, où les femmes échangeaient des injures et des grossiéretés (Ar. T'h. 834, Eub. 148, I G II* 674,

τωσις « fait d'inscrire sur une tablettc », tous deux tardifs. En grec moderne στήλη «stèle, colonne » aussi « pile »

Hsch., Phot.), d’où στηνιῶσαι * PAacpnuñoo, λοιδορῆσαι (Hsch.).

et d’autre part “evjua, οὐ -LUGLG,

στηλιτεύω

«flétrir,

stigmatiser»

avec

Et.: Obscure.

On n’ose pas rapprocher ia glose obscure

στήνιον * στῆθος (Hsch.).

στηρίζω



1056 —

στηρίζω : τ-ομαι (Démocr., E., etc.), aor. inf. -ἰξαι, εἰξασθαι (Hom., Hés., att.), et -ἰσαι, -ἰσασθαι (LXX, etc.), passif -ιχθῆναι (Tyrt., etc.), fut. -(ξω, -ἰξομαι (Hp., att.) et -ἰσω, ττ͵ῶ (LXX, etc.), pass. -ιχθήσομαι (tardif) ; part. ancien ἐστήριγμαι avec le plus-que-parf. ἐστήρικτο (Hom.,

στίζω

d'opprobre ; également

ἀντι-, ἀπο-, ἐπι-, ὑπο- ; 3. «caractèére

fixe,

avec divers préverbes

plus

flxité », etc.

rarement

(Arist.,

grec

-ἰγμός tardif),

παρὰ-, περυ-. Dérivés : 1. Bouclier

166,

:

m. aussi

« immobile » (Procl.).

En grec moderne στηρίζω « appuyer, étayer », στήριγμα «appui, étai », otc.

Et.: Σαλπίζω est un dénominatif de σάλπιγξ et στηρίζω

cf. Schwyzer,

606,

KZ

Σ τῆρις à Milet

Depuis longtemps ce groupe de mots στερεός, etc. Voir aussi σκηρίπτομαι.

στήτα

: f.

«femme»

(Théoc.

46,

1913,

375).

est rapproché

14;

aussi

au

tatouage»

(Hés,

sens

de

et de

« virgule,

« point » en

1,149,

Pisani,

Rend.

Ist. Lomb.

73,

de

Dosiad.

au

fer rouge » (att.),

à côté

de

στιγμα-

“μιαῖος « minuscule, qui ne dure qu'un instant » (heilén. et tardif), pour le euffixe, cf. Chantraine, Formation 49,

-txéç (tardif); 3. στιγμός m. «marque au fer rouge » (Æsch. Suppl. 839); 4. στίξις t. irl. Henaid, lat. tollé, ct. Strunk, Nasalpraesentien 54, Vocalisme zéro dans skr. fuld, « balance » et en germani-

que, got. pulan, v.h.all. dolën « supporter ».

ταλάσσαι



Les formes du verbe grec sont spécialisées au sens moral de «prendre sur sois; pour «soulever» l'on emploie

ἀείρω. Mais le sens de « soulever » est conservé dans des termes énumérés sous B à D, D’autre part, le sens déterminé de la racine a interdit en grec la création d’'un présent.

1090— On

admet

aisément

qu'il ait été substanlivé dans ταμία

en raison de l'importance domestique de la fonction, puls masculinisé dans ταμίας qui entre dans une série nette de

substantifs en -ἰᾶς, cf. νεανίας,

etc. Autres

vues encore

chez Frisk s.u.

Voir encore τελαμών, τέλλω, τέλος, τόλμη, Τάνταλος, ete. Autres données comparatives chez Pokorny

1060, Ernout-

Meillet s.u. follô.

fr.

ταλαύρινος, voir ῥῖνός. ταλἀωρ,

πωρος

: m.

fr.

75)

« arc » (Euph.

9,12, Choerobose.) ;

suffixe

cf,

ὀξίνης ; -tov

N.

coagulum

ÆL : Tiré de ταμεῖν avec la même finale que le nom de plante κύτισος ou d'instrument μάδισος. La signification se

« flancées;

si c'était un composé de τέμνω.

glosé

par

Hsch.

%

μελλόγαμος

: f., ion. -ἴη «intendante » (Hom., Alem, X.

Lib.), aussi comme terme religieux à côté de Ἰστία

(SIG

1026), au m. ταμίας, ion. -Îng «intendant, celui qui distribue » (Hom., ion.-att., etc.); le mot est employé pour Zeus, pour des rois, mais il s’applique aussi aux officiers qui distribuent la nourriture à bord (7/. 19, 69), à des

magistrats et à des fonctionnaires, au sens de « trésorier », etc. ; en grec tardif traduit 19 lat. quaestor ; ct. ausei composés

ταἀμιοῦχος

«intendant »

(Æsop.,

Hsch.),

ἑλληνοταμίαι m. pl, fonctionnaires athéniens qui administrent le trésor de la ligue de Délos; encore avec

dpyupo-,

lepo-.

‘Verbe

administrer,

dénominatif

: ταμιεύω

contrôier #, etc., souvent

«être

au moyen

« épargner, diriger », etc., parfois au flguré ; avec préverbes, surtout &tœ-, ausei προ-, ὑπο-, &pyupo-, σιτο- ; nombreux dérivés : ταμιεῖον n. 6 trésor, trésor de l’État, magasins » (ion.-att., etc.), souvent écrit -μεῖον dans les pap., d'où 16 diminutif -ἰείδιον (Suid., p.-ê8. Mén. Sam. 402 [= 283] Jacques) ; ταμιεία f. «administration d’une maison, fonction de trésorier » (Hp., PL., X., Arist., ete.), -ἔευσις Î. id. (ÆI.), ταμιεύματα

N.

pl.

«gestion

de

la

maison » (X.), « appro-

visionnements » (D.S.), ταμιευτῆς m. = ταμίας (Poil. 3,115 variante), -εὐτικός «qui concerne l’économie » (Poil.)

avec τὸ ταμιευτυκόν « administration, économie » (M. Ant. 1,16) ; τιεύτωρ = ταμίας, terme tardif et poétique (Man.),

ταμιεύς

(St.

ταμιεῖον ( Gloss.).

(tardif),

Byz.),

p.-ê.

Autre

dérivé

inverse ; -εὐτήριον =

dénominatitf

: ταμιόω

confiseô

De ταμίας, ταμιακός « qui concerne 16 Lrésor, le fisc » (grec hellén. et tardif), ταμικός id. (inser., pap.). Le mycénien atteste un anthroponyme famijeu = Ταμιεύς, ct. Perpillou, Subst. en -eùç, 8 241. En grec moderne ταμίας « caissier », ταμεῖον « Caisse », etc.

Et,: Il s'agit dans les emplois homériques (cf. p. ex. !l. 19,69) de l'homme ou de ia femme qui distribue, et la vieille étymologie qui tire ces mots de ταμεῖν, etc…,

est satisfaisante; mais la morphologie reste obscure. On ne peut guère partir do ταμία, les dérivés primaires en -lx comme xevix, μανία ne fournissant pas de noms d'agent.

le

: 1., gén. τάλιδος (S. Ant. 629), acc. τἄλιν (Cail.

rapla

trésorier,

pour

justifie par l'expression σχίζειν τὸ γάλα « faire caiîller 16 lait» (Dsc.) et p.-ê. γαλατμόν * λάχανον ἄγριον (Hsch.),

παρθένος, καὶ κατωνομασμένη τινί * οἱ δὲ γυναῖκα γαμετῆν * οἱ δὲ νύμφην ; cf. encore R. Schmitt, Nominalbildung des Katlimachos 24, n. 14. Étymologie inconnue.

168

138),

(Gloss.).

ct. ταλαώρεα * τοξεύματα (Hsch.). Pas d’étymologie.

τᾶλις

τάμισος : t. «présure» (Hp., Théoc., Nic.), d'où ταμισίνης τυρός fromage fail avec de la présure (Diocl.

Schwyzer,

dans

ταμία

a cru

tirer de

Gr.Gr,

le substitut Pi.

(mais

1, 473

n.

3,

cherche

à

voir

d'un ἔτάμιᾶ que Wilamowitz avec

un

suffixe *-yx on attend

*raïvæ). Le plus simple est de partir d’un adj. Ἐτάμιος, le suffixe -tvoç étant primaire comme dans &ytog, etc.

τᾶν

: dans la formule & τᾶν, expression affective de

la conversation (S., E., mais surtout chez les com. [21 ex.

chez Ar.], ΡΙ., etc.); elle doit signifler originellement «mon pauvre », donc exprimer la commisération, mais le plus souvent elle est colorée d’une nuance ironique, amicale, etc, cf. en français mon pauvre ami, Voir Bjôrck, Alpha impurum 275-277 ; De Vries, Mnemosyne 4° 8., 19, 1966, 225 sqq. Et. : Kretschmer, GI. 1, 1907, 58, à proposé une hypothèse

ingénieuse et plausible : t&v serait issu de τάλαν dans le mouvement rapide de la conversation.

ταναός, voir τανυ-. τανεῖαι, Voir τανυ-.

τανηλεγής : seulement dans τανηλεγέος

θανάτοιο en

fin de vers (/I. 22,210 = 8,70, Od. 11,171 = 398 ; 19,145 — 2, 100, etc., Tyrt.), adv. -έως (SEG 1, 450, Phrygie). Le mot entre dans une série de composés en -λεγής, δυσ-ηλεγής dit de θάνατος et de πόλεμος, ἀπηλεγέως (Q.S.), δυσηλεγής (Hom.), (Hom.), ἀνηλεγής οὐ -Éec

cf. s.u, ἀλέγω οἱ ἄλγος ; pour τανηλεγέος Blass et Bechtel (Lexilogus s.u.) veulent rétablir ἀνηλεγέος en estimant

que

le τ

efface

l’hiatus

Wôërler 45, se demande où figurait le t de 154 et 159, tente de posant comme premier

à la césure,

et Leumann,

Hom.

si le - n’est pas issu d’une formuie liaison. Mais Szemerényi, Syncope défendre la leçon traditionnelle en terme de composé tœvF- de twvu- ;

le sens serait « à la longue souffrance » ; le non-allongement de l'« de ταν- issu de cavF- s'oxpliquerait par le fait que la syllabe se trouve au temps faible (?).

τανθαρύζω : «trembters, seulement dans lu glose d'Hsch, ἐκτανθαρύ «ζ»ω * τρέμω (mais -τονθορύζω Latle) ; dérivé τανθαρυστοί « qui tremblent », épithète de ὅρμοι « colliers » (Théopomp. Com. 95) ; τανθαλύζει (ms. tavr-) * τρέμει. Δωριεῖς * ol δὲ σπαίρει (Hsch.); influencé par τανταλίζει (voir Τάνταλος) ? Avec vocalisme Ο ; τοιθορύσσεῖιν

σείειν

(Η86}.};

pour

le

redoublement

rot-,

cf.

Lojeune, Phonélique historique 8 150 ; τοιθορύκτρια * ἡ τοὺς σεισμοὺς ποιοῦσα (Hsch.) ; ἐτανθόριζον * ἔτρεμον (Hsch.) est douteux. Voir encore Debrunner, /F 2}, 1907, 266, Ei.:

Termes

populaires

expressifs,

à

redoublement

intensif. Voir une hypothèse chez Frisk et Pokorny 275.

-

Τάνταλος

: m. père de Pélops,

grand-père

d'Atrée,

1091

---

τανυ-

Pi.), à côté de τανυσί-πτερος

(Od., Hés., Alc., Ibyc., Ar.) ;

roi du Sipyle en Lydie, célèbre pour sa richesse et Β88 crimes ; son châtiment aux enfers consisLe, dans l'Odyssée,

en outre, τανύ-δρομος «à la longue course» (Æsch.), πέθειρα «aux longs cheveux » (Pi.), -θριξ «aux longs

à souffrir de la faim

poiis » (Hés.), -exAoç

et de la soif malgré les fruits qui sont

au-dessus de βᾷ tête et l'eau qui est au bord de 868 lèvres. Selon une autre tradition, une énorme pierre est suspendue au-dessus de sa tôte (Pi. O. 1, 55 ; PI. Cra, 395 e).

-Toug

Dérivés : Τανταλίδαι m. pl. « descendants de Tantale » (Æsch. Ag. 1469, 1γ1.), -kç, -ἴδος f. « fille de Tantale» = Niobé

de présent τανυ-,

probablement

« à la longue robe » (Hom., poètes),

« aux

pieds

rapides»

(S.

Aj.

837)

bien distinet de ταναύπους, cf. ταναός, Voir sur la confusion dans

les composés

entre un adjectif *roœvés et un radical

Risch, Wortb. der hom.

Sprache

$ 70 Ὦ,

fA. Pl.} ; adj. -etog « de Tantale » (E., etc.), σεος (AP), εἰκός (Man.) ; τῖτις f. nom de plante « grémnil » (Ps, Dsc.) =

C'est à tort que Sommer, Nominalkomposita 127, veut retrouver dans tous les composés le thème verbal ravu-, L'adjectif *rœvg supposé par une partie des composés

Γοργόνειον λιθοσπέρμιον, ces deux derniers noms évoquent

Β des correspondants elairs hors du grec, skr. ἑαπά- « fin,

l’idée

mince, frêle », etc, lat. fenuis « mince, menu », etc. (avec passage à la flexion en -i- comme dans grauis, mais un vocalisme e qui surprend), en germanique, par ex., V,

de

pierres),

pierre donc

(les

graines

le premier

qui menace

Tantaile.

Verbes

dénominatifs

Anacr,

443;

τανταλίζεται

mais (Zen.

le 6,4)

ressemblent

doit :

1.

faire

τὰ

s'applique

talents de Tantale s'agitent

allusion

τανταλίζω

proverbe

à

est

de

à la pierre obscur

Ταντάλου à

la

petites

chez

τάλαντα

richesse

: 168

(ou pèsent) dans sa bourse ;

gloses d’Hsch. : τανταλίζεται * σαλεύεται ; ἐταντάλιζεν " ἔτρεμε ; ἐτανταλίχθη * ἐσείσθη ; 2. part. aor. pass. ravταλωθείς (S. Ant. 134), πέσε τανταλωθείς est glosé par la scholie διατιναχθεὶς ἄνωθεν κάτω, διασεισθείς, Mazon traduit « balancé dans 168 airs». Ces dénominatifs font allusion au supplice de Tantale, soit parce qu'il est secoué,

soit à cause de la pierre suspendue sur 88 tôte, cf. ΡῚ, Cra. 395 d, qui évoque à ce propos ταλαντεία : il peut y

avoir influence de τάλαντα, ταλαντεύω. Tévrækos est p.-ê. déjà attesté (falaro) comme ponyime en mycénien, Chadwick-Baumbach 247. Et.:

du on

Il n'est

pas

évident

que

le nom

de

anthro-

Tantaie,

roi

Sipyle, doive s'interpréter-à l'intérieur du grec. Si veut l'expliquer par le gree, on pose une forme à

redoublement ἔταλ-ταλ-ος qui serait dissimilée en Tévræroc

et on repproche le mot de ταλα- dans ταλα-εργάς, ταλάσσαι, etc. Avec cette explication, rien n'impose de comprendre le mol «celui qui porte» [le ciel] comme “At)oç, maigré Wilamowitz, Glaube 1, 64 et Schwenn dans RE H, 4,-2224. De son côté PI. Cra. 395 e, tirait le mot de ταλάντατος «le plus éprouvé ».

A. τὰνυ- flgure comme premier terme dans divers composés, soil en fonction d'adjectif, soit en fonction de verbe :

t. Tavu- représente un vieil adjectif *ravüç « étroit, mince, effilé » ; τανυτγλώχϊς «avec une longue pointe » (Il 8, 297), τανυ- ἧκης « avec une longue pointe » (Hom.),

«aux

cheviiles

fines»

(Hés.;

punur-

(de

“punnwa),

v.h,all. dunni

(thème

en

ἐ)

«mince », v. 81, finäkü ; autres formes plus éloignées, en baltique et en celtique, ct. Szemerényi, Syncope 155,

Pokorny au

1069. Ces adjectifs sont issus de la racine

vocalisme

zéro,

cf. τάνυμαι

qui

flgure

dans

*len-

certains

de nos composés et τείνω. B. τανεῖαι f. pl. «solives » (Thphr, H.P. 4, 1, 2) est purement et gimplement 16 f. substantivé de Ἐτανύς.

« mince,

C. ταναός

etc.

étroit, long»,

16,589

(II.

dit

d'un épieu; H. Dem. 454 dit d'épis; poètes); tanawo est un anthroponyme en mycénien, mais fanawa dans un inventaire de roues reste énigmatique.

Au premier terme de composé : ταναό-δειρος «au long cou mince e dit d'oiseaux (Ar.), ταναύ-ποδα « aux longues pattes minces » dit de brebis (Od. 9,464 ; H. Ap. ; H. Herm.), la seconde syllabe qui doit pour la métrique être nécessairement longue s'explique mal : de tavæF-, ou bien de ταναο- comme œu 46 œo en béotien, cf. Chantraine, Gr: Hom, }, 33, Szemerényi, Syncope 159 et 273 ; τανα- avec élision de ο dans ταναήχης « À la pointe aiguë » dit d'armes (11.), de joncs, de montagnes (Opp., Orph.); de même

τανα-υφής

long tissu » (S.

«au

Tr.

602),

-ὥπις

(Emp.) ;

avec le premier terme en -ar, d'après ταλαι-, παλαι-, etc., ταναί-μυκος « dont les meuglements portent loin » (AP). Il n'y 8 pas moyen de retrouver dans ÉroavaFég un

vieux suffixe -a/Foç. Szemerényi, Syncope 156-158, suppose de façon ingénieuse que ie f. de Ἐχανύς, τανεῖα, à subi

TAVU-, ταναός, τανεῖαι, τάνυμαι, τείνω :

τανύτσφυρος

norr.

H.

Dem.),

avec la variante τανί- (Hés. fr. 43 MW, etc., Ibyc. 282 a !1, B.) par analogie avec καλλί-σφυρος, ou par dissimilation des deux υ, cf. Specht, KZ 61, 1934, 277, autres vues chez Ε. Bader, R.Ph. 49, 1975, 41-44: τανύ-φλοιος «à la mince écorce » (II. 16, 767, Théocr.), mais certaines gloses

donnent μακρός ; τανύ-γλώσσος à la langue effilée, bavard», dit des corneilles (Od.}), τανυ-πρήων «à la pointe allongée », dit de l'Hélicon (Cosmogonie dans P. Oxy. 2816). Le premier mernbre tayu- a été senti de bonne’ heure comme tiré du présent τάνυμαι, avec 16 sens de « long », d'où l'ambiguïté de certains composés. On rattache

aisément à τάνυμαι, τανυπτέρυξ «qui étend ses aîles » (H.), -nrépuyog (Simon.), -πτερος (H. Dém., Hés., Ibyc.,

une

assimilation

Πλατεῖα), »ταναός.

(cf£. Πλάταια

en *ravaïa

qui aurait

donné

naissance

au

m.

à côté

de

ἔτανα-ός

D. τάνυται, 3° pers. du sing. (II. 17,893), d'où la flexion

thématique : τανύω, -ouct, -ovto, ete. (Hom., Hdt.), aoriste inf. τανύσ(σ)αι, τασϑαι, pass. -obñver ; parfait médio-passif τετανύσϑαι (1., Od., etc.), fut. τανύω (Chantraine, Gr. fT. 1,452) et -c({c)o (AP, Orph.), passif -σσομαι (Archil.) « tendre » [un arc, etc.], au flguré « rendre plus intense », aussi « étendre », au moyen

(Hom.,

Hés.,

Pi., Théoe.,

« s’étendre », etc.

prose fonienne) ; aussi avec des

préverbes : ἀπο-, èx-, ἐν-, ἐπι-, κατα-, Tœpa-, CLc Très rares dérivés (les dérivés usuels étant tirés de τείνω) : 1. τανυστύς ?. « fait de bander l’arc » (Od. 21,112), avec suffixe archaïque dans un emploi concret comme pour

ἀκοντιστύς

(l'analyse

fonctionnelle

de

Benveniste,

Noms d'agent 68 et 82, ne se laisse guère vérifler) ; 2. sur le même radical τάνυσις f. «tension, extension » (Hp-,

Aret.), équivalent rare en ionien de τάσις ; 3. ἐντανυσμός est

donné

comme

explication

de

τανυστύς

(sch.

d’Od.

21,112). Le présent τάνυται, dont la survie en grec a été

τανυ-



limitée,

représente

un

type

Indo-européen

ancien

1092 — et

dit de ia respiration

(Hp.) ; verbes

répond exactement à skr. lanuté, actif landti. La question

« marquer

le

se pose de savoir s'il faut poser un type

plus

usuel

τονάω

« tendre,

ton»

(Ti.

Locr.,

hellén.

à nasale,

ce qui

semble en effet le plus plausible, done “ip-nu-, cf. Strunk, Nasalpräsentien 72-73. En ce qui concerne le grec, il est notable que le radical du présent ait été généralisé à tous les temps et dans les quelques dérivés nominaux avec, à

l’occasion (τετάνυσμαι, τανυσθῆναι, τανυστύς), inorganique. Le présent usuel est τείνω, Voir E.

UN

-0-

E. τείνω, aor. actif. inf. τεῖναι, passif ταθῆναι, parfait moyen

τέταμαι

(Hom.,

passif ταθήσομαι «tendre

de

ion.-att.,

(Pi.), parfait

force

[un

arc],

etc.),

fut.

τενῶ

(att.),

actif τέτακα

(PL,

D.H.)

prolonger,

alton-

étendre,

ger », otc., au sens intransitif « s'étendre, être situé », etc,

(Hom., ion.-att, ete.); nombreux emplois avec dva(συνανα-, προανα-, etc.), ἀπο-, ἀντι-, Sux- (ἐπιδια-), ἐκ- (διοκ-), ἐν- (ἐπεν-), ἐπι-, κατα-, παρχ- (employé notammnent au sens de « torturer »), προ-, συν-, ὕπερ-ν ὑπο-, etc. Paralièlement, un présent intensif à redoublement avec vocalisme zéro et auffixe *-y6/p- : τιταίνω + tendre avec

des

effort,

efforts,

tirer,

se hâter»,

être

tordu,

au

avoir

depuis l'Iliade, médecins),

moyen

des

«s'exercer,

faire

convuisions » (épique

rares formes d’aoriste : τιτήνας

(1L. 13,534), τιτηνάμενος (Orph.), partois avec préverbes : ἀνα-, περι-, συν-. Dérivés : avec le vocalisme e : 1. τένων, -Ὄντὸς m. « tendon, tendon d'Achille, muscle du cou » (Hom., poètes, Hp., Arist.) ; 2. il a pu exister un neutre sigmatique *révoç, cf.

lat.

ftenus,

qui

serait

à

l'origine

adjectifs composés en -revhg {v. a.u.u.), ἁλι-τενῆς

de

près

: outre ἀτενής

« qui s’étend

jusqu'à

de

trente

et εἰλιτενής

la mer », aussi

«peu profond » (hellén., etc.), βυρσο- «tendu de peau » (E.), δια- « qui se tend» (Thphr.), êx- +assidu », elc. (tardif), εὖὐθυ- « droit » (Phil.), epe- « tendu tout autour » (Hp.), σχοινο- «tout droit» (Hdt., etc.), ὑπερ- « tendu par-dessus » (Æsch.), etc. ; certains de ces composés sont directement tirés d'un verbe ; d'où ἐκτένεια f, περι-, etc… Avec 16 vocalisme ο : 3. nom d'action tévog m. « tension, tendon,

corde,

(ion.-att,

hauteur

etc.);

au

(d’un

second

son],

terme

effort,

de

intensité »

composés

près

aigu,

oxyton»,

cordes » (Hp.),

avec

-τονέω,

ete. ; déjà

chez

σχοινό-

«tendu

Hom.

παλίντονος

avec

des

épithèle

de l'arc « ramené en arrière » (Hom., S., Hdt., etc.) ; aussi avec de nombreux préverbes, p. ox. : πρότονοι « haubans de l'avant » (Hom., etc.), d'où προτονίζω (AP), ἐπί« hauban de l'arrière » (Hom., etc.), désigne aussi certains tendons, avec ἐπιτόνιον « cheville qui sert à serrer », etc. ; adjectifs issus de présents à préverbes : διά-τονος « violent » (Thphr.), διάτονον n. nom d‘un genre musical, d'où -ἰκός « diatonique », διατόναιον N. « solive » (pap.) ; de l’expresslon χεῖρα τείνειν +étendre le brass sont issus d'une part yetporévoc « qui se fait le bras tendu » (Æsch.), de

l'autre

χειροτονέω

«voters,

χειροτονία

dérivés de τόνος ; τόνιον « ligament,

« vote»

(att.) ;

bandage » (médec.),

τονικός « qu’on peut tendre, qui concerne le ton » (Arist,

hellén, etc.) ; -αἷος «tendu » (Alex.), -Laïog « mesurant un ton * (Arist.), -dônç * qui demande un effort, difficile »,

(Eust.);

présent

id.

renforcer », aussi

et

tardif),

également

avec

le

les

fÎ. « renforcement,

τόνωσις

d’où

« marquer

force » (médec.), -ωτικός « qui renforce » (médec.) ; 4. τονή

f. « tenue d'une note » (music.), mot technique, rare.

Au vocalisme zéro : 5, nom d’action usuel τάσις f. «tension, extension, caractère aigu du sone (Hp., Arist., etc.), surtout avec des préverbes : dud-, ἀντί-, ἀπό-, διά-, Ex-, ἕν-, ἐπί-, κατά-, παρά-, περί-, πρό-, σύν-, ὑπέρ-, ὑπό-, etc., aussi avec des doubles préverbes, cf. napéx-, etc. ; 6. adjectif verbal τατός « tendu» (Arist.), aussi avec èx- (PL.), èv-, et avec des formes plus complexes, comme ἀν-επί-τατος (S.E.) où &v- est le préfixe négatit ; d'où les dérivés en -uxôç : τατικός « qui exerce une tension » (Orib.) et avec ies préverbes : &væ-, δια-, êx-, dv-, xpo-, etc. Avec redoublement : 7. adj. τετανός « tendu, raide, rigide, plat» (Ηρ., Thphr., etc.), en composition τετανόθριξ « aux cheveux raides » (PI. Eufhphr. 2 b, S.E.), d’où par abréviation τετανός * avec des cheveux raides » (pap.) ; appellatif τέτανος m. «tension convulsive d’un muscie, tétanos » (Hp., PI., Arist., etc.), d'où τετανικός « qui souftre du tétanos », -ώδης « qui ressemble au tétanos » iessus de l’adj. τετανός : τετανόω dérivés (médec.); «rendre lisse, supprimer les rides » (Dsc.), avec τετάγωθρον n. (Dsc.), -ouæ n. (médec.) « produit qui supprime les rides ».

Sur le radical du présent τείνω : 8. τεινεσμός m. constiaccompagnée

pation

(Hp.,

d’entrailles

(médec.),

en -ὦδης

cf. Strômberg,

Gal. ; terme

avce la citation de

91

Wortstudien

torsions

de vaines

le dérivé

avec

Nic.),

expressil

et technique tiré du radical du présent ; 18 finale -εσμός p.-8. d'après l’analogie de πιεσμός (Schwyzer, Gr.Gr. 1, 493, n. 6) ; la graphie τηνεσμός chez Nic. Al. 382 et Hsch. est inexplicable et doit être fautive malgré Bechtel,

Gr. Dial, 3, 333. Le

moderne

grec

gardé

a

viser

vers,

«tendre

τείνω

à » et τόνος.

Et.: Tout 16 groupe de mots que nous avons placé sous

de

cinquante exemples : &tovoc « relâché » (Hp.\, avec ἀτονία et ἀτονέω, βαρύ- «qui a un son grave, baryton », avec -τονέω, εὔτονος » vigoureux » (Hp., etc.) avec εὐτονία εἴ εὐτονέω, ἰστό- «tendu sur le métier s, ὁμό- « qui 8 la même tension », avec -τονέω, ὀξύ- «qui a un son

: ἐπὶ-, cuv-,

préverbes

: τονίζω

τονέω

(tardif);

ton»

dénominatifs

E

repose

verbale

sur

*len-.

la racine

l’aoriste

dans

Le

radical

skr.

a une

vieille

athématique

forme

d-fan

«it

étendit », i.-e. “é-len-t, à quoi on peut rattacher τένων, -ovrog, cf. Strunk, Nasalpräsentien 107. H est possible aussl de faire remonter à l’indo-européen le thème sigmatique

supposé par drevhc, ἁλι-τενής, etc., qui trouverait un correspondant exact dans lat. fenus, -oris n. « lacet tendu » et skr. fénas- n. « descendance » (RV 5,70,4, hapax). En ce qui concerne ἰ9 verbe, les formes anciennes du grec

doivent être l'aor. ἕτεινα, p.-8. d'i.-e.

“e-léns-m, cf. skr.

atäns-I-t actif à vocalisme long, moyen

a-las-i avec voca-

iisme zéro. Le parfait moyen τέταμαι est ancien, cf. skr. ta-in-e mais à l'actif on n'a pas 16 ἔτέτονα attendu qui répondrait à skr, latäna, lat. telinit, et seulement le parfait

résultatif et

le

fut.

secondaire τενῶ

sont

τέτακα

fait

également

sur τέταμαι ; ταθῆναι

des

créations

du

grec,

de même que 16 présent τείνω de**rev- μέ[ο- est une création grecque qui par τάνυται,

s’est substituée au vieux présent attesté etc. Parmi les formes nominales τατός doit

être ancien et se laisse immédiatement rapprocher de skr. latd-, lat. tentus. Cette vue est également plausible pour 19 nom d'action τάσις= skr. tdti- avec ses composés

— comme sdri-tati-, cf. aussi lat. contentiô, etc. En revanche, il serait imprudent de rapprocher τόνος de lit. fänas « tumeur » et de skr. fä&na- m. « fil, ton » : il doit s’agir de tardive du grec. cette famille de

création

c'est une

à τονή,

Quant

parallèles.

formations

Π faut, bien entendu, faire entrer dans mots τανυ- avec l'adf. lat. lenuis, ete.

NT,

(LXX,

-φρονέω

avec

etc.),

«humble»

Éplot.),

(LXX,

(J.,

τφροσύνη

Dérivés : ταπεινότης Î. «situation basse, abaissement, honte », parfois « bassesse » (ion.-att., etc.). Verbe dénomihumilier », etc., décourager, «abaisser, natif ταπεινόω souvent au moyen « être abaissé, découragé, humilié », elc. ;

également avec les préverbes : éx-, κατα- ; d'où ταπείνωσις f. «abaissement, humiliation », etc. (PI. Lois 815 a [dans un mouvement de danse], hellén., etc.), ταπείνωμα n. terme d'astrologie, positlon d'une planète opposée à τὕψωμα (Plu., S.E., pap., etc.). avec

moderne

grec

ταπείνωσις,

ταπεινώνω,

ταπεινοσύνη,

modeste,

chez

! parfois τάρανδρος (Ph. 1,384 et farandrus

avec la dénomination du renne dans les langues finnoougriennes : mordve £ardo, tcheremis gardô, dordô, etc.

Au premier terme de composés : surtout ταπεινότφρων parfois

τάρανδος

Ernout-

sqq.,

1065

(voir sous Α), Voir encore Pokorny Meillet s. u.u. fendô et tenuis, cte. ταπεινός : « Qui se trouve bas », de rang peu élevé, « insigniflant, « bas » pris au sens moral, parfois en « misérable, pauvre » (Pi., ion.-att,

ταράσσω

1093—

dans

la langue

À de l'Iiade. Voir

Tarentum

(Hdt., Th., etc.), aussi nom

passe

de

et

son

dieu.

D'où

de la rivière qui y

Ταραντῖνος

« Tarentin,

de

Tarente » (Hdt., etc.) ; τὸ ταραντῖνον nom d’un vêtement de fine étoffe transparente

16 diminutif ταραντινίδιον

(Mén.,

hellén.

et tardif),

avec

(Luc., Alciphr.), ef. p. ex. Pol.

7,76; d'où ταραντίνινος « fAit avec cette étoife » (Schwyzer

462 B, Tanagra

111° Β, av.); Ταραντῖνοι

désigne un corps

de cavaliers armés de Javelots (heilén.) d'où Tæpayrivæpχος, -άρχης, -αρχία, -αρχέω. Dénominatif tapavtiwite «monter

à cheval

comme

un Tarentin » (St.

Byz.).

ΕἸ.: Selon Kretschmer, GI. 14, 1925, 87 ; 30, 1940, 104, c'est la ville située sur le fleuve Taras. Le suffixe -αντο joue un certain rôle dans la toponymie.

ταράσσω : ait. -vro (Pi., lon,-att, etc.) ; aorieté actif ταράξαι (Hom., ion.-att, etc.), passif -αχθῆναι, fut. -éEo, passif -dFouar (mais -αχθήσομαι Mén., Épict.), parfait passif τετάραγμαι (ion.-att.) ; actif de sens résultatif avec aspirée τετάραχα (tardif); le parfait intransitit ancien τέτρηχα a donné naissance à θράσσω, cf. s.u. ; «hbouleverser,

«troubler

etc.,

faire

peur»,

(Ar,

médec.),

« troubler

tiques », aussi

des

avec

etc.],

mer,

[la

aglter

le

troubler

corps,

ia cité, causer

préverbes

l'estomac»,

etc.

troubles

poli-

des

: ouv-,

l’esprit,

παρα-

ἐπι-,

et

avec deux préverbes ἐκκατα-, συνδια-, etc. Composés : ταραξι-κάρδιος (Ar.), ταράξιππος (Paus., D. Chr.). Dérivés du thème verbal ; ταραγμός m. « agitation, bouleversement » (Æsch., E.), τάραγμα (E., D.H.), pour une différence de sens possible entre les deux mots, cf Chantraine, Formation 146 ; τάραξις f. « agitation, bouleversement » (Ar.),

employé

aussi

168

par

médecins

pour

les intestins ou les yeux (Hp., etc.), également avec êx(Hp.), ἐπι- (PL), ovv- (Hp., Arist.), βορθοροτάραξις «tourbiilon de fange » (Ar. Cav. 309); noms d'agent : ταράκτωρ M. « celui qui trouble, agite » (Æsch, Sept 572), τχτῆς id. (Lyc.) avec ταρακτικός «propre à troubler » (Lyc.) ; enfin, ταραξίας (Suid., Évagre) qui semble tiré de τάραξις ; avec des suffixes de noms d’instrument : Tépax-tpoy n. «machine à brouiller» dit de Cléon (Ar.

Paix 654); -τήριον glose de topüvn (Sch. PI. Hp. Ma. 290 d). Nom d'action ancien : ταραχὴ f. « désordre de l’intestin », etc. (Hp., médec.), «désordre» en général, « désordre politique, rébellion », etc. (Pi., ion.-att, etc.),

d'où

(ion.-att.);

-ὦδης

φιλο-τάραχος

πολυ-τάραχος, «tranquille,

ἀτάρακτος

au

sans

(PL,

second

terme

ete.),

-axtéo

« tranquillité, ataraxle du sage » (Hp.,

etc.),

ἀτάραχος à

(Épieure), Démoer.,

côté

de

-αξία

f.

Éploure,

Phid., etc.); τάραχος m. wagitation+ est rare hellén., etc.), τάρχη * τάραξις (Hsch.) est obscur, fautif.

:

composés

surtout

(tardifs),

inquiétude » (Arist,

X.,

de

(X., p.-ô.

En grec moderne : ταράζω « agiter, remuer, troubler »,



ταράσσω

« agita-

ou 16 vin, cf. en grec à οἶνος τρέπεται «le vin tourne, devient aigre » et l’appellatif τροπίας « vin tourné », et il

pour ταραχή,

renvoie à Lidén, Armen. Studien 105 sqq., Mélanges de philol. offeris à J. Vising, Gôteborg 1925, 378 sqq. En revanche, malgré Frisk, il ne semble pas plausible

ταραξίας

ταραχή,

ταραγμός,

τάραγμα,

avec

1094—

teur », etc. un

être

peul-être,

pouvant,

verbe

(le

ταράξαι

ταράσσω,

“dh®ra,-gh-

à poser

est conduit

On

Et.:

dénominatif en face de *dhres,gh- pour le parfait τετρηχυῖα,

Voir Beekes, Laryngeals

τετρήχει, οἵ. s.u. θράσσω).

de rattacher à cette même racine la glose ταργάναι * πλοκαί, συνδέσεις, πέδαι (Hseh.) et ses dérivés, voir s.u. σαργάνη. Noter aussi l’attribution occasionnelle aux Lydiens, τάργανον * ὄξος AvSol (Hsch.).

199.

reste obscure ; hypothèse chez Bechtel,

Mais l’étymologie

Beekes, [.6., semble évoquer Lexilogus s.u. ταράσσω. τρᾶχύς (2). L’étymologie de Rosén qui rapproche ταράσσω de τρέχω est repoussée avec raison par Ruijgh, Mnemos.

et

Hom.

(E.

τετάρθηκα le verbe

les

poètes,

1.4.

857);

de δείδω qui s’applique à une crainte réfléchie ; également

τάρθος n. « peur » (Il. 24,152 — 181, trag., rare en prose f. (Od.

l’adj.

d’où

18,342),

ταρθόσυνος « qui a peur » ou « qui fait peur » épithète de φόθδος (Æsch. Sepi 240), p.-ê. d'après γηθοσύνη, -συνος, cf. Wyss, Wäôrter auf -σύνη 27 et 38. Autour de répboc, des composés : ἀταρδῆς « sans peur » (IL,

Pi.,

peur

au

quelques

et

«terrifiant » (Æsch.)

Bœpu-

etc.),

exemples tardifs ; sur ἀταρδής, ἀταρδομάχᾶς « qui n’a pas Composé

combat » (B.).

Æsch.,

3,63,

(Il.

ἀτάρθητος

outre,

en

S.);

:

verbe

tiré du

-τὸς

en

ἀτάρδακτος

Autres adjectifs :

(Pi,, B.), p.-ê. analogique de ἀτάρμυχτος,

ταρθαλέος « qui 8 peur » (H. Herm. 165, S.) « terrible » (S.), entre dans la série θαρσαλέος, σμερδαλέος, δειμαλέος, otc., la forme pourrait être ancienne ; ταρδήεις (Nonn.) sûrement tardif, ταρθάλυξ glosé & ταρακτικός (Hdn. Gr. 2,743), donc

trouble »,

« qui

φεψάλυξ

terme

expressif

fait

qui

penser

à

« étincelle ».

Famille de mots qui a tendu à disparaître, remplacée par

φοδοῦμαι,

Ἰαρδέω,

etc.

les

que

anciens

grammairiens

attribuent au chypriote, appartient aux éléments archaiques de la langue épique, cf. Ruijgh, Élément achéen 163.

Et.: Chez Hom. ταρδέω est beaucoup plus fréquent que τάρθος εἰ ἀταρδῆς el 11 est peu probable que le verbe Depuis

soit dénominatif.

Kuhn,

13,

ÆZ

1864,

454,

on

a

l'habitude d’évoquer skr. tdrjaii (ép. et class.) « menacer » et même lat. toruos « qui regarde de travers, farouche », gallois iarfu « chasser », etc. ; aucun de ces rapprochements

ne

Wb,

s’impose.

Voir

des Altind.

Pokorny

1076

sq.,

Mayrhofer,

Eiym.

1,485 avec la bibliographie.

(Phoenix, vinaigre» tourné, «vin répyavov : n. nes. av. ; Hsch.), verbe dénominatif olvog τεταργανωμένος

«vin

aigre»

(PI.

Com.);

aussi

séchés », est la forme Hdt.

d'une

9,120,

attique ; le m. τάριχος

en

usuelle

momie

embaurnée,

cf. aussi

ταργαίνειν * ταράσσειν

{Hsch.}.

Et.: Terme technique d’étymotogie obscure. Le mot est généralement rapproché de στεργάνος, ce qui ne va pas pour le sens et de τρύξ, ce qui ne va ni pour 18 forme ni pour le sens. Frisk adopie une hypothèse ingénieuse

en évoquant la famille *er-k-, *ir-ek- de ἀτρεκῆς, ἄτρακτος, skr. farkü- « fuseau », p.-ê. lat. lorqued, cf. Pokorny 1077 ; mais il faut poser *iy-g-. Frisk s'appuie sur l'emploi de fa notion de « tourner » pour des liquides comme le iait

est adjectit = ταριχευτός

(Alex.) ; τάριχος

ζωμο-τάριχος

(Il. 17,533). Appellatif correspondant

tardive) ; élargi en ταρδοσύνη

Nn.

S. fr. 646 ; chez les com. τάριχος se dit d’un coquin, cf. Taillardat, Images d’Arislophane ἃ 434, avec 16 composé

de φοθοῦμαι qui signifie proprement « fuir » et de la famille

avec ἐκ-, προ-, ὑπο-

-ous

Collectif, peut-être sous le neutre τάριχος de κρέας « du poisson, de la viande, salés ou

se dit chez

Hom.

chez

distingué

mais

à θαρσέω,

est opposé

effrayé »,

être

peur,

«avoir

originelie, l'influence

parf.

prose;

en

rarement

et τάριχος,

(ion.-att.), aussi τάριχον n,, cf, Egli, Heteroklisie 78-75 ; le masculin « poisson salé, séché, fumé » doit être la forme

: béot. τάρδειμι (Han. Gr. 2,930), lesb. ταρβέω τάρδημο (Alc.), aor. inf. ταρθῇσαι, 16 présent et l'aoriste chez

-ou : m. (Épich., ete.)

τάρῖχος,

IF 75, 1970, 318.

113 et par Strunk,

1968,

4e s, 21,

(Æl, NA 12,6). Composés : ταριχο-πράτισσα f. « marchande de poisson salé » (byz.), ταριχο-πώλης M. « marchand de poisson salé » (com., etc.), avec -πωλέω (PI., etc.), -πώλιον n. du poisson

(insecr., Thphr., etc.), τφαγία f. «fait de manger salé » (médec.),

etc.

second

Au

terme

: φιλο-τἀριχος

« qui

aime le poisson salé » (Antiph.), ὠμο- « chair de thon salé » (comédie moyenne, Dsc.), le premier terme serait ὥμος. Dérivés : 1. ταρίχιον n. diminutif (Ar., ete.) ; 2. ταριχηρός «qui concerne la salaison, de salaison» (Arist., etc.), «celui qui fait des salaisons » (pap., etc.), même suffixe que dans dEnpéc, etc. ; 3. avec le suffixe populaire des noms

de ue

métier, ταριχᾶς « marchand de poisson salé» (pap. « saler, væpuxeve dénominatif Verbe s. après).

fumer », etc.

(Udt.,

etc.),

» dit d'une

« embaumer

parfois

momie (Hdt., Pi.) ; au passif parfois employé par métaphore « dépérir, se desséche: » (Æsch., Sophr.) ; aussi avec les préverbes προ- et ἐν- ; d'où ταριχεία, ion. -nin f. « salaison » et parfois « momiflcation » (Hdt., Arist., etc.), ταρίχευσις f. «embaumement de momies », fait de conserver et momification (Hdt.); ταριχεῖον π. «usine de salaison » (pap. 1119 s, après) ; -euthç m. «embaumeur de momie » (Hdt., pap.), «fabricant de salaisons» (pap.), -eurñp m. id, (Man.), ταριχευτός « salé, conservé

» (Dsc,, Plu.), τεὐυτιυκός S

mpéc (Dsc.). Forme isolée ταριχώτης = ταριχευτῆς defix.) qui suppose p.-ê. un dénominatif en -όω. Emprunts

; arm.

salé ». Le grec moderne

lafexz

« hareng », syr.

färizd

(tab.

« poisson

emploie encore ταριχεύω, -ευσις.

Sur ὠοτάριχον, βοτάριχον « poutargue » et grec moderne χαθιάρι, c£. Georgacas, Πρ. *AxaS. ᾿Αθηνῶν 1973, 178185. Et.:

Ignorée.

Terme

technique probablement

emprunté.

Y a-t-il un rapport avec ταρχύω ? ταρμύσσω : « effrayer » (Lyc. 1177) ; aor. ταρμύξασθαι

φοδηθῆναι (Euph.,

(Hsch.) ; adj. verbal

Nic., Hsch., EM

ἀτάρμυκτος

*

«sans peur »

162, 4).

Et.: Formation expressive en τύσσω comme αἰθύσσω, κινύσσομαι, etc. Pas d'étymologie claire ; ni ie rapprochement avec τρέμω, τέτραμος, πὶ Celui avec un *rappés tiré de τείρω (Debrunner, IF 21,1907,243) ne s’imposent.

— τάρπη : f. «large panier d'osier » (inscr. att. τν s. av., Poll. 10,158, ΕΜ, syracusain selon Hsch.) ; ταρπός m. id.

(Poil. 7,174). En outre, τερπός m. (pap. In° s. av.), τερπόνη t. (Peripl. M. Rubr. 65). Avec des variations de l'initiale,

p-ê. σάρπους * κιδωτούς. Βιθυνοὶ δὲ ξυλίνας οἰκίας (Hsch.) ; δάρπη * σαργάνη, κόφινος (Hsch.) ; en revanche, des termes comme σαργάνη ou ταργάναι ne doivent pas être apparentés. Et.: Obscure. P.-8. mot voyageur avec des formes variées. Voir encore des hypothèses chez Güntert, Relmwortbildungen 142, Bechtel, Gr. Dial. 2, 289.

ταρσός : att. ταρρός m. ; 1. « claie s, panier ou plateau d'osier pour faire sécher, notamment des fromages (Od. 9,219, Théoc.), lit de roseaux utilisé dans la construction (nat. 1,179, Th. 2,76, inscr.) ; racines emmêlées qui formeni

un

lacis

désigner (

diverses

s'emploie

2. le mot

(Thphr.);

surfaces

au

figuré

pour

du

pied»

: «plante

planes

11,877,888, Hdt., Hp., etc.), « plat de la main » (méde-

cins tardifs) ; d'autre part, « pelle de la rame, plat de la rame +, d’où « rame » (Hdt., Th., E., Plb.) ; « plat de l'aile étendue » (Mosch., D.H., AP, Æl., etc.), Rare au second terme de composés : εὔταρσος un lacis de racines » (Thphr.).

σύνταρρος

(AP),

désigne

aussi des flgues

Oxylonierung 87 ; 2. ταρσώδης « qui

sèches ; voir Scheller,

8 l'air tressé, emmélé » dit de racines (Thphr.) ; 3. ταρσῆται ‘ ἀγγεῖα ἐν οἷς ol τυροὶ φύχονταν (Hsch.). Verbe dénominatif : ταρσόομαι « être en forme de réseau » dit de racines, de veines, etc. (Hp., Thphr.), « être pourvu de rames » (Polyen), à l'actif 4 donner des atles » (Lyd.) ; aussi avec des préverbes : ἐκ- (Hp.), cuv- (Thphr.) ; d'où τάρρωμα n. «rangée de rames » (Poli.), « action de ramer » (Ar. fr. 868). En français farse et mélatarse désignent 468 0s du pied. EL. : Ἰαρσός est un vieux terme technique tiré du radical du verbe τέρσομαι (voir ce mot qui a été remplacé par

ξηραίνω, etc.) et c'est bien cette nobion qui est à l'origine de tous les emplois. courant,

ταρσός

Mais τέρσομαι étant sorti de l'usage

s'est détaché

de la notion de « sec », etc.,

et désignant un objet plat a pu servir avec 66 sens dans divers vocabulaires techniques, surtout pour la plante du pied et le plat de la rame. Pour la forme, ταρσός 8 des correspondants en armén. et en german. : arm. l'a# « perche où l'on fail sécher du raisin », etc., « perchoir à pouies » (de "ἐγ8-, grec ταρσ-, tpæc-), en germanique, v.h.ail. darra Î. « instaliation pour sécher des fruits », etc., suédois

et norvég. farre m. « claie » ou « plaque d'osier » pour faire sécher ie malt, le pain, la viande, etc., germ. commun

*parzô,

passé à “parzdn- m. et issu de i.-c. *forsd (= grec *ropcé). Voir Frisk avec 18 bibliographie.

Téprapos grand

: m., parfois f., pl. Téprapæ n. « Tartare »,

gouffre qui se trouve sous 18 terre (Hom.,

poètes).

Composés : Ταρταρό-παις « enfant du Tartare » (Orph.), -Ppoupog « qui garde le Tartare» (P. Mag. Par.), etc. Adj. Ταρτάριος (Phérécyd. Syr., etc.) -etog (Ε. dans un chœur), -cog (insor.), -ὦδης « qui ressemble au Tartare »

(anon. ap. Suid. s.u. σοδαρός) ; Ταρταρίτης m. « habitant du Tartare » (voir Redard, Noms en -xn

Verbes dénominatits

: , ταρταρόω

Tartare » (Acousilaos,

grec

tardif),

κατα-

(Orph.,

S.E.),

d'où ταρτάρωσις f. (Phld.), κατα- (Proci., Lyd.) ; 2. ταρταρέζω « frissonner de froid » (Plu. 948 f), ct. 1e Thesaurus. Sur le Tartare, voir, par ex., Worms, Hermes 81, 1953, 39 sqq., W. Karl, Chaos und Tartaros in Hesiods Theogonie (diss. Erlangen-Nürnberg 1967, 69 sqq.).

Et.:

Inexpliquée.

Probablement

emprunt

oriental.

τάρφεα : n. pl. (A.R. 4, 1238), datif -εσι (1|. 5, 555 ; 15, 606); «fourrés » avec le complément ὅλης ; ταρφύς « dense, serré » dit, p. ex., de traits (Hom., poètes), m. pl. “ἕες, Î. pl. -εἰαί accent d'après θαμειαέ, πυκιναί, ct. Schwyzer,

Gr.Gr.

Gr.

Chantraine,

1,385,

Hom.

L,191 ;

au n. pl. ταρφέα adverbialement «souvent » (Hom.), cf. M. Leumann, Hom. Wèrten, 166. Sur l'expansion en mycé-

nien

lapacole

à lire p-ê.

un adv., voir Lejeune,

τάρφα ἐόντες, Fréppæ

étant

Mémoires %, 239.

Et.: Termes archaïques de la famille de τρέφω : 16 parallélisme entre adj. en -dç et n. sigm. en -og est ancien, ef. κρατύς,

κρέτος ; plus souvent avec vocalisme

du thème

sigmatique analogique de celui de l’adj., οἵ. ταχύς τάχος

et ici τάρφεα n. pl. à côté de ταρφύς.

« avec

Dérivés : 1. τρασιά (Eup., S,, Ar., etc.), ταρσιή (Semon.), τερσιά (Jui., d'après τέρσομαι) sciaie » pour faire sécher des flgues, du grain, du fromage,

τάσσω

1095 —

185).

« précipiter dans le

ταρχύω : A.R. 3, 208, fut. -σω (II. 16,456= 674), aor. -Üaon (Il 7,85, Q.S., etc.), moyen -ὕσασθαι (A.R., Nonn.), passif -υθῆναι (Lye., AP), part. passif τετάρχυμαι (épitaphe métr., n* après, /G XIV, 1374); « ensevelir

solennellement

un

mort»;

avec

l’adj.

verbal

ἀτάρχυτος

«non enseveli » (Ps. Phocyl., I.yc.). Diverses gloses d'Hsch. (qui ne sont p.-ê. pas toujours

correcles) : ταρχάνιον ' ἐντάφιον ; τέρχανον * πένθος, κῆδος ; τέρχνεα * [... ἐντάφια ; στερχανά * περίδειπνον, ᾿λεῖοι ; ἐπίταρχον * ἐπιτάφιον, ἐντάφιον ; autres formes encore

dans les scholies À, Β et T de l’Iiade 7,85, avec

des gloses confuses, ταρχέα, ταρχύματα οἱ ταρχῶα. Le verbe ταρχύω s’applique à des funérailios solennelles et ne signifie jamais « embaumer 3, οἵ. Andronikos, Totenkult

6 (dans Archaeologia Homerica).

Et.: La forme et le sens excluent tout rapprochement avec ταριχεύω, à une langue qui est le nom Tarbund-, ces hittite far- «

τάριχος. On admet maintenant un emprunt d'Asie Mineure : on évoque lyclen Irggas d’un dieu et en louvite le nom d'un dieu formes étent issues de la racine verbale vaincre ». Voir Heubeck, Lydiaka 81 avec

étymologique a Le rapprochement la bibliographie. d'abord été fait par Blümel, Gl ib, 1925, 78, Kretschmer, Gl. 28, 1940, 194. Cette élymoiogis suppose que ταρχύω signifie originellement «faire un héros de, traiter comme un dleu s. Pour lies faits hittites, voir surlout Laroche, Rev. Hill. εἰ As. 16, 1958, 88-99.

τάσσῳ : att. -vro, aor. ἱπί, τάξαι, passit ταχθῆναι, tardif ταγῆναι, ἑαΐ, τάξω, fut. pass. ταχϑήσομαι, tardif (Pi., ion.-att.), ταγήσομαι, parfait passif τέταγμαι 85 pl. τετάχαται

(Th., X.), parfait actif résultatif τέταχα

en att. récent ; « placer, désigner,

mettre

un paiements, paiements, etc. οἵ. Wackernagel,

dans

un

ranger des certain

troupes

ordre,

en bataille,

prescrire,

exiger

«être d'accord pour un au moyen (ionien-attique, mais non homérique, Hom, Unters. 222) ; nombreuses formes

à préverbes : ἀπὸ- +«metlre à parts, ôtæ- « arranger, ordonner », etc., ἐν-, ἐπι- « ordonner », κατας- « artanger, prescrire », μετα-

« changer », παρα- « ranger côte à côte »,



τάσσω

1096—

προσ- « poster, prescrire », συν- sranger, organiser, compo-

τάζω

ser, prescrire », ὅπο- « placer derrière », etc. ; sur προστάσσω, ἐπιτάσσω, συντάσσω « ordonner » avec plus de rigueur que κελεύω, voir Pelletier, Flavius Joséphe 277-288.

ration », τάξις

Dérivés

105),

: J. ταγῆ

le composé

avec

au

« poste»

ταγοῦχος

sens

(Ar.

militaire

Lys.

« commandant » (Æsch.

Eu, 296); d'où « temps de guerre » opposé à l'hapax ἀταγία «temps de paix e (Schwyzer 557, Thessalie), Studi Pisani 1, 231-234 ; autres sens tardifs somme … province, commandement, de amende », etc. ; sur le présent ταγίζω « fourrir

ef. Buck,

Class. Philol.

hellén.

verbes,

et tardif

cf. Chadwick, de ταγή * lieu ration, fixée, les animaux »,

15, 1920, 39 ; surtout avec « ordre,

: δια-

pré-

testament », etc.,

êm- « taxe, ordre », etc., avec ἐπιταγίδιον, συν- + commandement, ordre», Üxo- «aubordinations; 2. τάγμα n. « commandement,

(X.,

militaire », ete.

détachement

etc.)

avec ταγματάρχης, etc.; avec préverbes : διά- « ordre, édits, etc., ἐπέ- «injonction, ordres (PI., att., etc.), πρόσ- sordre, commandement » (att.), oûv- «corps de

Et.:

sarrangement », notamment entente, tribut, arrangement

«disposition des troupes, des mots, syntaxe », d’où

συντάξιμον n. «liste fiscalo» (7) (pap. 155 s. après), cf. Arbenz, Adj. en -μος 92 ; ὑπό- « soumission, fait de placer derrière », etc. ; de τάξις sont issus des composés

comme

ταξίαρχος nom d'un officier, avec -αρχία, -αρχέω, ou des dérivés ταξείδιον et ταξίδιον «arrangement, voyage » (grec tardif) ; ταξεώτης m. nom d'un fonctionnaire byzantin (L. Robert,

Charisterion

1, 1964,

Orlandos,

336-337) ;

4. adj. verbal τακτός «prescrit, fixé » (Th., X., ete.); souvent en composition avec &-, ἀπό-, δύσ-, ἐπί-, σύνet daûv-, etc. (ion.-ati.), d'où les appeilatifs dérivés ἀταξία, eù- (att.) ; B. τακτικός « qui concerne la disposition d'une armée » (X., etc.), ct. aussi pour τακχτικόν Chantraine, Études 132 ; souvent avec des prévorbes : ἀντι-, ἐπι-, προσ-, συν-, ὑπο-, etc. (att., hellén., etc.) ; noms d'agent : 6. τάκτης (inser, att.), avec préverbes : &væ- (inscr. Milet),

δια- (tardif), ἐπι- (tardif), ὑπο- (tardif), généralement λιπο-τάκτης — « déserteur » fonctionnaires, de noms

(D.H., etc.) en liaison avec λιποταξίου ypopñ (att.) issu de τάξιν λείπειν ; 7. ἐπι-τακτήρ m. «celui qui donne un ordre » (X.),

(pap.

ve

s.

ἀπο-

après),

«celui

cf.

qui

se

Lient

ἀποτάσσομαι

à l'écart, ermite »

«s’écarter»,

auv-

ecelui qui dispose» (EM 421,24) avec συνταχτήριος ; 8. διατάκτωρ + ordonnateur » (Orph.), ἐπιτάκτορες (Hsch., Suid. s.u. σημάντορες) ; 9. composés

sigmatiques

tardifs :

ἀρτιο-ταγής «occupant la même place » (Iambl.), μεσο«placé au milieu » (Iambl.), ὁμο- « qui occupe la même place » (Euclide), ἐν-ταγῆς « chargé de » (pap. tardit) à côté de év-rdytov «charge, mission e (pap.) ; 10. adv. hellén. et tardif ἐπιτάξ « en ligne », d’après ἅπαξ, etc. Dans cette famille de mots, τάσσω, etc., signifie « placer » mais avec un champ beaucoup plus restreint que τέθημι, etc. L'idéo est celle de placer où il faut, selon une organisation, d’où d’une part l’importance de ces mots dans les vocabulaires administratif el militaire, de l’autre la signification fréquente de « ordre, prescription », etc. Le grec moderne ἃ gardé τάσσω « placer, préposer à » stc.,

«nourriture

arrangement

ν,

des

ταξίδε

Famille

cf.

M.

Leumann,

bôtes,

« voyage »,

régulièrement

formée,

Mus.

avec

Helv.

25,

cette réserve

τᾶτᾷ : «papa» (AP 11,67) vocatif ; au mère » (Hérond. 3,79), aussi τἄᾶτί (ibid. 5, dénominatif τἄταλίζω « cajoler » (ibid. 1, 60 un suffixe p.-ê. analogique de βαυκαλίζω, Schmidt,

Uniers.

zu

Herondas

i,

19,

116.

fém. + 69); ; G, 77) p. ex.

petite verbe avec Voir

Parallèlement

τέττα Vocatif (Il 4, 412), terme amical et familier employé

par Diomède parlant à Sthénélos. Sur les anthroponymes du type

par

ment s, παρά- « arrangement, ligne de batailie », etc., aûv-

ταγή

qu’on attendrait plutôt un présent ἔτάζω. Ταγός appartient sûrement à la même famille, même si l’@ est ancien, ce qui n’est d'ailleurs pas certain. Pas d'étymologie.

3. nom d’action τάξις f. « arrangement, ordre, dispositif militaire », ete, (ion.-att, ete.); avec préverbes ; διάcommande-

« ordre,

avec p.-ê. (dum)taxal, 1968, 243 sqq.

voir

disposition », ἐπί- « injonction,

avec

ταξιδεύω « voyager », etc. L’infinitif τάξαι ἃ fourni 16 lat. taxâre « évaluer, taxer »

troupes, constitution, ouvrage, traité » (X., PIb., etc.), etc. ;

« arrangement,

«promettre»,

aussi

El :

L.

Robert,

Termes

le

vocalisme

&

hypocoristiques,

16

assez tardivement

Τατᾶ,

Taria,

etc.,

348.

indigènes

Noms

familiers

Ἴατα,

redoublement,

caractérisés

la

gémination.

attesté, peut être rapproché de

lat. faia, ct. Ernout-Meillet

s.u,

russe

fatd-

idfa, skr.

m.

À côté de τέττα avec vocalisme e, lit. fêtis, fêlë « père », telà « tante» ; en slave, russe et v. sl. ἐσία, etc., « tante ε, v. 8], feläka ; voir encore Pokorny 1056. Ges mots appar-

tiennent

tous

au

même

type

de

vocabulaire

que

ἄττα

et πάππα.

rarÜpas, voir τέταρος. raÿ : n. indéclinable, dix-neuvième lettre de l'alphabet (Hp., PI,, inscr. att. du 1v® 8.). Issu

Et.:

du

sémitique = hébr.

idwæ,

Schwyzer,

cf£.

Gr.Gr. 1, 140, Lejeune, Phonélique historique 5 4, n. 2.

ταῦρος : m. « taurcau » (Hom., ion.-att, etc.) ; 16 mot est aussi l’équivalent de κοχώνη (Poll. 2,173), de γυναυκεῖον αἰδοῖον

(Hsch.

s.u.

ou

ταῦρος)

encore

de

πέος

(Suid.

s.u. πέος). Nombreux composés : au premier terme dans ταυροδόλος 4 qui sacrifie un taureau » (inser.), -θύσια n. pl. « sacrifice d’un taureau » (inscr.), -xa0drnç, -καθαψία (ef. L. Robert, Les gladiateurs 318); -κερως (E.), -κρανος (B.), -κτόνος 4 qui tue un taureau » (S.), τμόορφος (E.), -σφάγος (S., etc.), τφθογγος (Æach.), etc.; au second terme de composés

rares «le

: ἐπίταυρον * ἰσχυρόν (Hsch., douteux), θεό-ταυρος

diou-taureau » épiclèse

de

Zeus

(Mosch.),

ἱππό-

«un

cheval-taureau » (Hid.). Dérivés : I. ταυρίδιον (Suid.) ; 2. -ecog #de taureau » (trag., Ar., pap.), dans ᾽1}. seulement 16 ζ, ταυρεία comme

épitiète de xuvén, ἀσπίς ; aussi épithète de Poséidon (Hech. s.u. ταῦρος) ; d'où l'appellatif ταυρεία [Sopé], -ἐὰ f. e peau de taureau, de bœuf » (Ariemid.) avec ταυρίζω = τείνω [An. Ox. 2, 417, ct. Grégoire, Byzantion 12, 1937, 298) ; 3. ταύρεος est en général un traitement phonétique de ταύρειος == « de taureau », cf. IG

chez

Hés. Boucl.

II*,

104, ταύρεος épithète

1672,

I61, etc.;

de Poséidon peut

être une forme éolienne pour ταύριος, οἵ, Schmid, -εος und -εἰος 26; 4. ταυρικόν [ζεῦγος] « attelage de bœufs » (pap. hellén.), aussi τὸ ταυρικόν (pap. tardifs), cf. ἱππικός, etc.; B. -ὦδης + qui ressemble à un taureau »

— (Nic.) ; 6. Ταυρε()ών, Éphèse,

id.

à

Cyzique,

m.

Amorgos

Alexandrie;

Poséidon

-ὥνος

7.

Taureïos

nom

(inscr.,

Ταυρεασταί

à Éphèse

de mois

à Milet,

Hérond.),

Ταυρών

confrérie

(inscr.

1097 —

qui

t°* s, après),

adore aussi

à

Istria qui connaît également Tavpeæctai; οἵ. ailleurs ᾿Ασκλαπιασταί, etc. ; 8. ταυρίνη . emprunt au lat. faurina sorte

de

chaussure

d'où le nom

en

peau

de

taureau

de métier ταυρινᾶς,

(Ædict.

Diocl},

-&Soc (MAMA

6, 234,

Apamée, aussi à Éphèse). Adverbes 9. ταυρ-δόν « comme un

taureau » (Ar.,

furieux

qui

Pl.)

regarde

pour

en

évoquer

dessous,

l'image

cf.

du

tdureau

Taillardat,

Images

d'Aristophane $ 373 ; 10, ταυρίνδα * paxAueh παιδιὰ παρὰ Ταραντίνοις (Hsch.). Verbes dénominatifs : 1. ταύρωσον * ταῦρον ποίησον (Hech.), cf. ταυρίνδα ; ταυρόομαι « prendre la forme d’un taureau » (Ε. Ba. 922), « ôtre furieux comme

un taureau »

{Æsch. Ch. 275, Β. Méd. 92) avec &xo- (Ε. Méd. 188) ; 2. ταυράω Où -“ἰάω dit de vaches, «être en rut » (Arist. HA 572 a). Dans l’onomastique : Ταῦρος (déjà myc. tauro), Ταυρίσκος, etc., cf. Bechtel, H. Personennamen 587. Le grec moderne a gardé ταῦρος, etc. Et. : Terme spéciflant le sexe de l’animal et appartenant au vocabulaire de l'élevage. Le vocalisme a est p.-ê. populaire. Hors du grec, on a des correspondants exacts dans lat. laurus, osque ταυρομ (acc. sing.), ombr. turuf, foru (acc. pl.) ; en baltique, lit. fadras « buffle, aurochs », v. pr. lauris « bison »»; en slave, v. sl. lurä, russe lur

« buffie, aurochs » ; avec métathèse de ur en rw en celtique, gaulois

Taruos,

dieu

qui à l’aspect d’un taureau,

irl. larb

(d'après ferb « vache » ?), cf. Friek, Il n'y 8 pas lieu de rapprocher les termes germaniques avec initiale sf- et vocalisme (ef. aussi

-eu-, Cf. @ot. avest. sfaora-

stiur, «gros

v.h.all. slior « taureau » bétail ε) ; encore moins,

ταχύς

ταχύς

: +rapides

opposé

à βραδύς,

dit d'hommes,

d’animaux, des pieds, de la pensée, de l'action, etc. (Hom,, ion.-att., helién., etc.) ; avec deux formes adverbieles : τάχα, ayant une finale du type de σάφα, employé avec un sens temporel e bientôt » (Hom., Pi., parfois dans 18 tragédie eb la prose attique), d'où « probablement 3, proche mais distinct de ἴσως (les deux mots parfois associés, ct. Pl. Pit, 264 c; depuis Hés. Τ, 401, ion-att…, etc.) ;

aussi ταχέως, comme βραδέως (I 23, 365, Hés., etc.), avec ταχεωστί (Phéréer.) d'après μεγαλωστί et ταχύ ou τάχος (att., grec tardif) ; comparatifs : θάσσων, “ττων, adv. θᾶσσον, -ττον, superlatif τάχιστος,

adv. -ἰσταὰ (Hom.,

att., etc.) ct. ΕἸ ; aussi ταχύ-τερος, -τερον (lon., Arist., etc.) et avec le suffixe de θάσσων, mais une autre syllabation, les formes

ταχίων,

Ὠ. -tov (Hp., hellén.

et tardif) ; l'adv.

τάχιον à pris le sens de*«auparavant », cf. L. Robert, Hellenica 11-12, 16-26 ; 13, 108. Sur les comparatifs de ταχύς Voir Seiler, Steigerungsformen 37-40. Nombreux composés : ταχύπωλος +aux poulains rapides » (IL, Théoc.) seul composé homérique ; en outre, p. ex.

ταχυ-άλωτος (Hdt.), -βουλος (Ar.), -ἥρης « à nage rapide » (Æsch.),

-πορὸς

(Th.),

-ναυτέω

(Æsch.),

(Æsch.}, -popog -Trous (Ar.), etc.

Dérivés : 1. τάχος n. « vitesse, rapidité » (Il 23, 406, 615, ion.-att.)

2

prépositions;

des

à

J’ace.

ταχυτῆς,

dor.

employé

souvent

ou

avec

(Il. 23,

740,

adverbial

-τάς

Od. 17, 315, etc., ion.-att.), p.-ê. de caractére plus abstrait 418; voir aussi que τάχος, cf. Chantraine, Formation Mignot, Suffixe -τῆς, -τητος, passim, et $ 5 pour l'accentuation ; 3. adj. dérivé ταχινός (hellén. et tardif) d’après

ancienne ;

pas

n'’est

forme

18

etc.;

ῥαδινός,

θαμινός,

d'où ταχίνης * λαγωός, ἔλαφος (Hsch.), ct. ταχίνᾷς donné comme nom laconien du lièvre par Ælian. NA 7,47.

Verbes dénominatifs : 1. ταχύνω « hâter » ou s se hâter v

füru, aram. tôr, hébr. sôr, et de supposer, soit un emprunt

(trag., X.), dérivé de ταχύς avec une suffixation -n- yê/o- ; aussi avec des préverbes : &m- (Th., Plu., etc.), cuv-

à l’indo-européen

(Hdt.,

pensons-nous,

d'évoquer par

les formes

le sémitique,

sémitiques, soit un

accadien

emprunt

au

sémitique par l'indo-européen, ou encore deux emprunts parailèles à une source commune. Hypothèses téméraires de Deroy, Par. del Pass. 17, 1962, 421. Le lien souvent posé entre ταῦρος et ταὺς est douteux.

raÜs

: μέγας,

πολύς

(Hsch.),

ταύσας

μεγαλύνας,

πλεονάσας (Hsch.), comme d'un verbe ἔταύζω ? Εἰ.: ταχύς,

Adjectif en -ύς de type archaïque comme παχύς, à quoi correspond comme souvent un appellatif

sigmatique, ct. avest. lavah- « force, puissance » ; en outre, l’adj. skr. tavds- « fort, puissant, actif » ; 16 tout se rattache à un verbe radical, skr. taviti « être fort, puissant » ; les

etc.);

2

κατα-ταχέω

devancer », etc.

hâter,

«se

(Pib., pap.), hypostase de κατὰ τάχος ; 3. ταχίζω «hâter . (tardif).

l'onomastique ; Ταχύδουλος, dans formes Rares Τάχιππος, οἵ. Bechtel, H. Persone :namen 419, cf. aussi Εἰ. Ταχύς,

forme

a concurrencé

archaïque,

d’aspect

victo-

rieusement l'ancien adj. ὠκύς, οἵ. ce mot. Le grec

moderne

8 conservé

ταχύς

srapide s, ταχύνω,

τάχος « vitesse », ταχινός « matinal e ; ταχυδρόμος + courrier, facteur , ταχυδρομεῖον « poste », etc. Et.: Le comparatif θάσσων, θᾶσσον a embarrassé les grammairiens

qui

ont

proposé

diverses

explications.

autres rapprochements proposés avec τύλη ou ταῦρος sont douteux, voir Beekes, Laryngeals 249. D'’autre

L'ælong (garanti par l'accent Oäccov) entre dans une série

part, à tort ou à raison,

etc. Il est donc plausible de voir dans θᾶσσον chez Homère une graphie attique, cf. Wackernagel, KI. Schr. 2, 1181 sqq., Chantraine, Gr. Hom. 1,180. On pourrait

on a rapproché

un

mot

lydien

tavéaë, Heubeck, Lydiaka, 24 et 81.

ταυτότης : f, otc., voir s.u. αὐτός. ταφή

τάφος

: (, τάφος m. « ensevelissement », voir θάπτω.

: n. « stupéfaction », voir θάμθος.

de faits attiques où l'analogie a dû jouer, cf. ἄσσον, μᾶλλον,

tenter

Ἐθαγχίων

justifler

mais

phonétiquement

l'«œ

long

en

posant

cette forme n’'a pas d'appui étymologique

sérieux. Enfin, Seiler, o.c. 40, suppose que θᾷσσον, θάσσων sont des formes à vocalisme long ancien où } ὴ attendu en jonien a été remplacé παχύς,

dans

τάφρος : f., + fosse, fossé », Voir θάπτω.

de

H,

τάχιστος.

Cette

l'anthroponyme Personennamen

426,

par

& du fait de l’analogie

analyse

trouve

Τήχιππος Gr.

Dial.

un

(Érétrie) 3,

126,

certain



de

appui

Bechtel,

reconnaît

un

taxés



vieux thème sigmatique *rHxoc équivalent de τάχος, mais de ταχύς

L'étymologie

la formo est isolée.

reste ignorée.

Voir Frisk s.u. avec la bibliographie.

1098 — Et.: Particule i.-e. *k’e; rapprochement certain avec iat. -que, skr. -cæ, en germanique, par ex., got. -h dans

ni-h «neque » Aucun

rapport avec la finale des adverbes

τότε, πότε, ὅτε où la dentale n'est pas issue d’uno labioταώς

: atl. ταῶς

d'après Trypho

l'aspiration cf. Schwyzer,

acc. ταών, βόπ. ταώ

Gr.Gr.

ap. Ath.

397 e, eur

1, 219 ; plus tard ταών ;

(ταῶ) οἱ ταῶνος (Arist.), n. pl. ταῴ

(Arist.), ταοί (tardif), déjà chez Ar. dat. pl. ταῶσι acc. ταῶνας (Plu.); « paon », Pavo cristatus; aussi

avec nom

de poisson (Philostr.) à cause de sa couleur, cf. Stromberg, Fischnamen 119 ; nom d’une pierre = ταΐτης (Pline HN 37,

187). Dérivés : ταών-τος O -εἰος (Luc.) « de paon », -ἰκός id. (Alex. Aphr.), ταΐτης m. = πάγχρους nom d'une pierre multicolore (Cyran.), cf. Redard, Noms en -τῆς 62 ; aussi ταωνίτης (Lapid.). Et.: L'animal est venu de l'Inde en Grèce par la Perse. Le nom est certaînement emprunté à une langue orientale, parallèlement à lat. pâud. Voir Schrader-Nehring, Reallexikon 2, 163 ; Steier, RE XIX 2, 1415-1417.

τε

: partieule enclitique «ets, mycénien

ge. L'emploi

de cette particule pose des problèmes difficiles, cf£. en dernier lieu Ruljgh, Autour de τε épique. En mycénien,

la particule ge est l'outil comme l’est καί (ignoré du naire ; elle est employée d’objet, etc. (au lieu que de plus ravement la particule on

a ouge

seul

voir Ruljgh,

ou

o.c.

ordinaire de la coordination mycénien) au premier millépour des noms de personne, sert pour la liaison de phrase), est répétée avec la négation,

répété ; sur l’expression

88 208-209.

Dans

le grec

obscure

ekege

postérieur τε

fonctionne rarement comme coordonnant isolé, mais surtout répété, notamment dans des tours comme οὔτε... οὔτε, etc. En

dehors

de ces emplois,

τε est utillsé chez

Hom.

et

les poètes qui l’imitent pour souligner un fait permanent, mais

cet usage

largement

véiaire, cf. s.u. ὅτε.

majoritaive

n’est

pas

constant

et les données sont confuses. Le plus grand nombre des exemples s'observe avec 16 relatif dans & xe, etc., d'où,

secondairement δέ te, y&p Te, καί ve, ἀλλά τε, etc. Ruijgh

τεγγύρος

τέγγω

: ὄρνεον ποιόν (Hsch.).

: aor. ἰηΐ, τέγξαι, pass. τεγχθῆναι, fut. τέγξω ;

«mouiller, tremper, humidifier », parfois samollir en mouillant » (Pi., B, poètes, rare en prose proprement attique), distingué de βρέχω (Gal. 10, 808) ; parfois avec

des préverbes : ἐπι-, ἀπο-, κατα-. Dérivés : nom d’action τέγξις f. « fait d'imbiber, d'humidifier » (Hp., médec.), aussi avec ἐπί-ὀ (Hp.); adjectif verbal τεγκτός et ἐπί- (Arist., médec.), en outre ἄτεγκτος « qui ne peut être amolli » (Arist.), au figuré (Æsch., S.). Æt.: Lat. lingô de *tengô, parfois fingu6ô, d'après unguo (d'où le français leindre), en germanique au vocalisme zéro, v.h.all. fhunkôn, dunkôn «tremper», et au vocalisme e allemand de Suisse link « humide ».

Téyos, voir στέγω.

τέθηπα, voir θάμδος. τεῦμός, voir θεσμός. τείνω, νοίς τανυ-, etc. τείρεα, Τειρεσίας, voir τέρας. πζρω

: seulement thème de présent, un parf. inf. pass.

τέτορθαι est cité par Hdn. Gr. 2, 69 ; souvent au passif « user, faire souffrir, torturer s, dans les descriptions de bataille dans l‘Zliade, en outre chez les poètes ; avec ἐν- et περι(rare et tardif), voir τορεῖν qui est formellement l'aor.

de τείρω.

estime que l’origine du tour se trouve dans l'expression &ç τε où le te connexif a pris une valeur nouvelle, ct. Ruijgh,

τέρετρον,

τετραίνω,

o.c. & 18 ; ce savant pense aussi que &ç we s'est établi dans

exemple,

lat.

la langue

percer », etc.

après

l’époque

des

tablettes

mycéniennes

et

qu'à l'époque d’Homère il tendait à disparattre, Mais il y a d'autres théories. On peut écarter celle de A. Bloch, Mus. Helv.

12,

1955,

147-173,

qui voit dans 19 τε

généralisant

une particule différente de Ia conjonction : elle signiflerait

« comme on sait » et se rattacherait soit à l'interjection τῇ, soit au pronom de seconde personne ; vues comparables de L. R. Palmer dans Wace-Stubbings, A Companion to Homer 176-177. Une autre analyse différente de celle de Ruijgh semble plus défendabie, c'est, celle qui rattache te au thème de l'indéfini, à la foie pour sa valeur générale

désactualisante et sa fonction connexive. Il s'agirait alors d’un archaïsme, cf. lat. quisque, skr. yah Kkaë ca, avest. yo δϊξξα ; voir, avec diverses nuances, Gonda, Mnemoayne 4° 6., , 1954, 177-214 et 265-295, Monteil, La phrase relative 108-123 et l'histoire complète des théories chez Ruijgh, o.c. 88 71-93.

comme εἴτε, οὔτε.

:

τρίδω,

τρύω.

exprime

lJ’idée

τιτρώσκω, racine

La

ferô.

Racine τέρυς,

par

CÎ, do

« user,

τεῖχος : n. « mur, murailles d'une ville, fortification » (Hom., ion.-utt., etc.) ; il s’agit parfois d’un talus, d'un mur de briques, de pierres ou de bois; le mot est employé pour les Longs Murs qui relient Athénes au Pirée. Composés : τειχεσι-πλῆτα, voir s.u. πέλας ; en général

avec premier terme en Ο : τειχο-δόμος

« constructeur

de

murs », avec -δομέω, -δομία (hellén. et tardif) ; τειχο-μαχέω « combattre sur un mur » (ion.-att.), avec -μαχία (Hat., etc.),

-μάχᾶς (Ar.), -μάχος (App.); -ποιέω (inscr. tardive, Poil.), -ποιία (hellén. et tardif), -rouxég (inser. depuis 16 1ve 8. av.), -ποιός

(Æsch.,

remparte 1ve 8. av.).

(Æsch.),

Au

ἀμφι-

solides » (Pi.,

Te ne subsiste en grec moderne que dans des conjonctions

“-yê/0-. τέρην,

ÆEt.: Présent à vocalieme e et à suffixe avec plausible Rapprochement *ter-

magistrats

chargés

inscriptions),

parfois

second

(Æsch.), E.),

mais

terme

de

μελανchez

de

composés

(Pi.), Hom.

εὖforme

réparer

-xône

168

(Milet

: ἑπτα-τειχῆς

«aux

murs

thématique

secondaire choisie pour des raisons métriques, εὐτείχεος, cf. Risch, Woritb. der hom. Sprache* $ 49 c, mais une fois



1099

τέκμαρ

— Et.:

acc. εὐ-τείχεα (Il 16,57) de -τειχῆς, avec une accentuation

Ῥεῖχος

anatogique de -τείχεον ; pour εὐ-τείχητος voir plus bas.

désignant

Dérivés : 1. diminutifs : τειχούδριον n. (X.), cf. pour 16 suffixe de valeur dépréciative Monteil, Mélanges Chantraine,

couple comme

139-156 ; -ἄριον n. (pap. 1°" s. après), dépréciatit ; -ἰδιον n. (Zonar.) ; 2. -lov n. + mur s, notamment mur de clôture (Od., Ar., Th., X., etc.), ne désigne jamais les murailles d'uno ville, cf. sur le sens Sieberer, Sprache %, 1950, 97 ;

3. τείχωμα

n. = φραγμός

“«ὧμὰ

qui

ne suppose

avec

στέφανος — τειχικός

(AB

pas un

314),

verbe

(inser.

élargissement

en

en -6o ; 4. —rel.i(o'rôç

d'époque

romaine) ;

5. adjectifs : τειχιόεσσα f. (11. 2, 559, 646) «aux bonnes murailles », épithète de villes ; n’est pas dérivé de τειχίον mais présente la forme -ἰόεσσα pour des raisons métriques, ef. Risch, ο.6. $ 56 à ; ε«ἰοῦσσα nom

d'un lieu près de Milet

(Th.), ce suffixe archaîque n’étonne pas dans un toponyme ;

aussi -ἰόεσσα (Archestr.) ; 6. τειχήρης (ct. s.u. -hpnç 1) ; T. ἐν-τείχιος «entouré de murs» (D.H.) et «ἰδιος (Luc., Ono8.); 8. τειχυκός épithète de στέφανος traduit 16 lat. corôna ualläris couronne décernée au soldat qui entre 16 premier dans les retranchements ennemis (époque romaine).

Verbes dénominatifs : 1. τειχίζω,

f. -ἰῶ, ‘aor. ἐτείχισα,

parf. τετείχικα «construire un mur, une fortification, fortifler » (ion.-att.), premier ex. au moyen ἐτειχίσσαντο (1I, 7,449) ; souvent avec des préverbes : epi- « entourer d'un mur » (att.), ἀπο- « séparer par un mur », aussi +par un blocus » (Hdt., Th., etc.), ἐπι- «construire un mur, une fortiflcation contre l'ennemi» noms d'action : -ἰσὶς f. saction de

(att.); d’où divers construire un mur »

(Th., X.), gurtout avec des préverbes ἀπο-, ἐπι-, περι-, ὗπο- ;

τισμός

de

sens

plus

concret

(Th.),

aussi

avec

dve-, ἀπο-, δια-, ἐπι-, περι- ; -ἰσμα ἢ. < le mur construit » (E., Th., etc.), aussi avec ἀντι-, ἀπο-, δια-, ἐπι-, παρα-, προ-, ὑπο- ; eur les rapports de sens entre les suffixes, cf.

Chantraine, Formation 145 et 147 ; nom d'agent τειχιστῆς m. « celui qui construit des murs + (LXX, Liban.) ; 2. τειχέω

employé par Hdt. à côté de τειχίζω, avec τειχητός « fortifié » (inser. att. ive s. av.) et εὐ- τείχητος = εὐτειχῆς (H. Aphr. 112). Parallèlement existe un doublet τοῖχος m. ἐ mur d’une maison » ou

grec

helién.

«cloison,

et, tardif),

ion.-atl, etc.), cf. 6 εὖ probablement

Ar.

«ie bord

mur

aussi

intérieur », (Hom.,

« flanc»

du

navire

ion.-att.,

(Hom.,

πράττων τοῖχος 416 bon bord », au vent » employé

au figuré chez

Gren. 537.

ét τοῖχος dont 168 sens divergent,

une

muraille,

γένος

des

remparts,

et γόνος,

τέκος

τεῖχος

constituent

et

téxoç,

un

etc. La

forme thématique à vocalisme 0 τοῖχος correspond exactement à skr. deha- m. (aussi n.) «corps», avec deht f. «mur, digue, remblai », avest. pairi-daëa m. « enceinte,

Jardin », ct. l’emprunt παράδεισος ; en germanique, got. daigs m. avec un sens différent « pâte », 1-e. "dhéigho-. Le thème sigmatique à vocalisme e τεῖχος ἃ un correspondant dans l'osque fefhûss acc. pl. « mürds » qui présente le vocalisme e mais la flexion thématique. Rapprochements moins ctairs de formes propres à une seule langue : tokh. ÀA tseke — « figüra » ; armén. dêz « tas », cf. 16 verbe dizanem

«entasser s. À la base de cette famille existe un présent athématique, cf. skr. déhmi « enduire, fixer par du morties » ; le lat. a un présent à nasale infixée fingô « façonner », etc.,

ef. avec un sens différent gr. θιγγάνω. Le sens propre de 18 racine est « ce qui conduit à des sens divers : faire un mur de terre, ou en utilisant poterie », cf. got. daigs « argile, pâte

façonner de la terre », « entasser de la terre, du mortier, faire de la », etc. ; autre spéciali-

sation dans grec θιγγάνω, cf. s.u. avec d'autres détails. Voir encore Pokorny 244, Ernout-Meillet Mayrhofer, Etym. Wb. des Allind. 2, 62.

s.u.

fingô,

τἆκμιι.ρ : , indéclinable, doit signifier proprement « marque », d'où deux emplois « terme, but » (Pi.), « ligne de séparation » (Hés.), d'où plus souvent « signe procuré par les dieux, signe » en général (Pi., Æsch., E., A.R.),

chez les médecins « symptôme » (Hp., Aret.) ; aussi τέκμωρ n. indécl. (Hom.), le plus souvent « terme » (JI. 7, 30 : τέκμωρ Ἰλίου εὕὅρωσιν, cf. 9, 48; 9, 418 = 685 : δήετε τέχμωρ Ἰλίου ; 16, 472 ; au sens de but 13, 20, Od. 4, 372, 466) ; en outre, au nom., /I 1, 526, dit d'un signe de tête qui garantit la promesse de Zeus, μέγιστον τέκμωρ «signe, gage le plus puissant»; en outre, Alem. 5,2, 11 3 Page, «limite, terme », employé avec πόρος, cf. Vernant, Hommages M. Dclcourt 38-69,

Verbe dénominatif : τεκμαίρομαι (Hom., ion.-att., etc.), aor. inf. τεχμήρασθαι (Hom., ion.-att., elc.), fut. τεκμαροῦμαι, aor. passif participe ἐχκτεχμαρθείς (Oracle ap. Euséb.) « fixer, désigner, prescrire » (Hom., Hés.) dit de divinités, mais aussi d'humains ; après Hom., généraloment

*reconnaître

par des signes qui ne trompent pas, conjec-

turer », etc.

(Pi.,

Hp.,

ion.-att.,

etc.), à l’actif τεκμαίρω,

Composés assez nombreux : mycén. toko-domo « constructeur de murs, maçon » ; en outre, τοίχαρχος « chef d'une

aor.

bordée sur un bateau » (Artem.), τοιχοδιφήτωρ = τοιχωρύχος (Hsch.), -δομέω (Oropos), -ποιός (Milet), τοιχωρύχος m. «perceur de murs, cambrioleur», avec -ἔω, -ἰᾷ (att.), etc. Au second terme, p. ex., ἀργυρό-τοιχος (Æsch.), &- (E.), épeubl- (Æsch.), ὁμό- (Æsch.) ; avec un suffixe de dérivation ἐν-τοίχιος « qui est sur le mur » (X. An. 7, 8, 1, Ruf. ap. Orib.) semble exister en mycénien, cf. Ruijgh,

Dérivés : τέκμαρσις f. « action de juger par des signes, des symptômes » (Th., Hp., grec tardif); adj. verbal

Études $ 84, Baumbach, Minos 12, 1971, 390. Dérivés peu nombreux : τοιχίδιον n. diminutif (tardif), τοιχίον (IG XIV, 894) ; adj. τοίχιος « qui appartient à un

mur e (Lébadée). Verbe dénominatif : τοιχίζω « donner de la bande, gîter » (Ach, Tat., Eust.). Le grec moderne a τειχιό et τεῖχος « muraille s, au pl. «remparts ».

τεκμῆραι

Æsch.

surtout

« montrer

lyr., Nic.,

dans

distinguer,

par des signes,

prouver » (Pi.,

Arat.).

composés

des

obscur »,

etc.

: ἀτέκμαρτος

(Æsch.,

Pi,

Hdt.,

«difficile Th.,

à

Tr.),

parfois « sans limite » (Orph.), Suc- « difficile à distinguer » {Æsch., S., E., etc.), ἀξιο-- «croyable » (X.); en outre, τεκμαρτός « qu'il est possible de déterminer » (Cratin., hexam.), d'où τεχμαρτικός « apte à conjecturer, sagace »

(Poli. 9, 152, qui condamne 16 mot) et -τέος (méd.). Dérivé le plus fréquent et de structure remarquable τεχμήριον n.

formé sur l'aoriste τεκμήρασθαι « signe (en principe certain), preuve ν, d'où l’expression τεκμήριον δέ distincte de σημεῖον, et.

Diller,

Kieine

Schr.

126-128

(Hat.,

lon.-ati,

etec.) ;

avec τεχμηριώδης * qui peut servir de preuve » (Arist.), “τόω «fournir un indice, une preuve * (Th., D.C., Orib.),

τέκμαρ



-ἰόομαι

4 trouver

des

indices

dans»

(hellén.

et

tardif),

κἰωσις t. (Arr.).

1100 — au flguré (Hom.), Guv- « aider à combiner » ou « à construire »

(Hom.,, PI.), ἐπι- « machiner » (Opp.) ; d'où ἐπιτεκταντῆρες (ms. -texv-) * οἱ παρασκευασταί [Hsch.) ; le vocalisme

D’autre part, de façon inattendue, on a tiré à l’époque romaine du vieux τέκμωρ (qui ne présente pas de flexion avec formes en o) les dérivés τεκμορεύω « donner des gages

l'ancienneté ; 2. Textovée « faire un travail de charpentier »

de loyauté », attesté en Pisidie (SE G ?, 750, etc.), τεκμορεῖοι

ou «de menuisier » (Ph.); à côté de ἀρχι-τεκτονέω « ôlre

[ξένοι] (Hdt., des

délais,

E.,

signifle

Av.,

retarder»

(Antiphon),

aussi

etc.),

ou

«expérimenté,

d’'où

plutôt

vieux

-ὠνεύομαι

«être

« causer

habile,

fourbe »

cf. Harp., Phot., Suid. ; 4. τριδεύς m. « mas-

seur » (Str., pap.), « pilon » (Gal., etc.) ; 5. Tp:6&ç £. « femme débauchée ε, notamment homosexuelle (tardif); 6. -axéc adj. familier aux sens divers « souvent porté, usé » dit de vêtements (AP, pap., etc.), « expérimenté » (Gal.), dit du sexe d’un vieil homme (AP 5,128), rapporté à τριδάς (Luc. Am. 28) ; pour les suffixe où l'« représente p.-ê. ,

Gr.

et Schwyzer,

cf. τρίδων

« expéri-

1, 497 ; 7. -α

Gr.

menté » (tardif), οἵ. τριδακός et μεῖραξ ; B. -ἰκός « fondé 9.

(tardif);

pratique»

la

sur

comme

(Hsch.)

-[Stv

glose de SiSuË ; 10. -alœ f. « mortier » (Suid., Zonar.) ; 11. τρίδανον n. peut désigner un morceau de bois que l’on frotte contre un autre pour obtenir du feu (voir 16 Thesau-

rus), aussi glosé λήκυθον (Hech.), c.-à-d. « flacon d’huile » avec laquelle on se frotte, mais devient une mesure de liquide (Gal., pap.) ; 16 dénominatif τριθανόω (Sm.) signifie «user, détruire » ; noms d’action : 12. τρῖμμα n. « copeau, fragment » (inscr., Gal.) ; boisson ou sauce faite d'éléments triturés (com., pap.), par métaphore « vieux routier, roué » dimin.

(Ar.); (Joh.

xepi-

Chr.),

πρόσ-

parure» D.),

«ce qui est frotté contre, infligé à » (Æsch.), ὑπόcf. etc.), Ar., (Hp., $ 385, etc. ; 13. τριμμός

piquante culinaire préparation Taillardat, Fmages d'Aristophane

m.

avec

expert » (Ar.,

de, un

habitué

« un

«fard,

ἐπί-

(Hp.),

; ëx-

notamment

préverbes,

souvent

médec.);

(com.,

-μάτιον

frayé » (X.

« passage

Cyn.,

etc.) ; ἐπι-

« frottement »

14. τρῖψις «destruclion. malheur (LXX); usure, massage » (ion.-att., etc.), également

(Ag.), ouvf. «friction,

etc.), ἔν- id. (X., etc.),

avec ἀνά- « friction » (Hp.,

Noms d'’instrument, « destruction » (LXX). 15. τριπτήρ m. «mortier, cuves où tombe pressoir

(att.),

d'où

-τήριον

16.

τρίπτης

M.

( Gloss.);

le bain » (Plu.). Au centre de ce champ

«instrument

qui

«esclave sémantique

développement

usure,

temps

frotter »

frictionne

après

très variés avec passé », d'où

le

« occupation, travail,

autour de διατριδή

philosophique,

recherche

usage,

d'agent l'huile du

se trouve la notion

de « frotter » d'où sont issus des emplois 198 sens de « friction,

pour

σύν-

expérience,

habileté

acquise »,

avec aussi des emplois particuliers comme celui de τρίδος «chemin fréquenté ».

loin avec un autre sens τρίθανον, mais ἄλε- ne peut se tirer aisément ni de ἀλέω, ni de ἄλς, ct. Schwyzer, Gr.Gr. 1, 263 οἱ 438 ; terme technique populaire. Nombreux dérivés avec des sens très divers : 1. tptô#

En grec moderne, p. ex., τρίδω « frotter, écraser », etc., διατρίδω «séjourner, s’occuper den, διατριδὴ « séjour,

« usure, usage [par opposition à la théorie), temps

analogie

passé,

délai » (ion.-att.), surtout avec des préverbes qui précisent 19 sens : ἀνα- « éducation » (tardif), ἀπο- «usure, dommage » (D., etc.), « délai, retard, manière de passer 16 temps »

et

surtout

2. τρίδος

«occupation,

m.,

parfois

t.

étude»,

(d'après

etc.

ὁδός )

(ion.-att,

«temps

ete.) ;

passé,

usure » (Æsch. Ag. 197, 391, cf. Fraenkel ad loc.), « cavité d'un os, point de frottement » (Hp.), plus usuellement

«chemin

fréquenté,

sentier»,

ekc.

(ion.-att.),

au

figuré

occupation,

thèse », etc.

Et.: La forme ancienne du radical est τρῖδ-, mais par avec

des

conjugaisons



Ÿ est

caractéristique

de certains thèmes, on ἃ mpl6ñvou, d'après ῥῖφῆναι, etc., tpt6oc, -ἡ d'après στίδος, oTiyh, etc. Le rapprochement 16 plus plausible pour 18 racine τρῖ- est 16 groupe latin de trivi, détrimentum à côté du présent lerd ; xpt- peut repôser

sur *iria-. La sonore B reste obscure et un rapprochement avec le v. sl, trébiti, russe ferebiff « frotter, nettoyer », qui doivent reposer sur i.-e. *ferbh- (plutôt que *lerb-), ne

s'impose pas. Cf. encore τείρω, τετραίνω, τρύω, etc.

τρίγλη



τρίγλη

: et τρίγλᾶ (Arist. et grec tardif)

avec la

première syilabe accentuée ( ou Ÿ, ἔ, « trigle » ou « grondin » (Épich., Arist., pap. hellén, etc.). Composés

: τριγλο-φόρος

(AP},

-θόλος

Arist.),

-fov

id. (Piu.).

n.

(pap.

« qui

attrape

Diminutif

hellén.,

des

grondins »

: τριγλίς

Geop.) ; aussi

réfection

de

τρίγλᾷ

d'après

Ies

mots

en

(Antiph,,

-ἴτις Î. sorte

d’épûn selon Dorio ap. Ath. 285 a. Sophron

a τριγόλας,

τ-όλας

comme

μαινόλᾶς, ete., cf, Bechtel, Gr. Dial. 2,245. Et.: Le mot est tiré de τρίζω, en raison de l'espèce de grognement

que produisent

1138 —

les cartilages qui recouvrent

les outes lorsque l’on tire le poisson de l'eau ; ainsi s’explique

τριγλίζειν * κατὰ μίμησιν ἐπὶ τῶν γελώντων (Hsch.), cf. κιχλίζω tiré de κίχλη. Voir Stromberg, Fischnamen 71 sqq., évoquant 16 nom allemand Ænurrhahn à quoi on peut joindre fr. grondin. Voir encore Thompson, Fishes s.u.

τρίς, τρίτος, νοῖν τρεῖς.

(Hom,,

Tpiroyéveza : ἴ., épiclèse obscure d'Athéna

@

Hés. Th.). Nombreuses interprétations anciennes et modernes, cf. LSJ et Frisk ; West, Theogony ad v. 895. La plus plausible est celle qui est parallèle au sens de Τριτο-πάτορες (ct. s.u. rœrhp) : «la vraie fille » de Zeus, le premier terme étant l’ordinal τρίτος dont l'e serait allongé par nécessité métrique, ct. Kretschmer, Gi. 10, 1920, 36-46, et Pôtscher, Gymnasium 70, 1963, 529. Doublet

Τρϊτογενής (H. Hom, 28,4, oracle ap. Hdt. 7,141, Ar, Cau, 1189, Inser. attiques). Hypocoristique Tpird f. (AP 6,194), aussi Τρττωνίς (A.R, 1, 109), ce mot désignant aussi une la

naissance

en rapport

avec

ἐντρίτωνίζειν

(Ar.

par la légende

mise

Arcadie

en

source

d'Athéna ; dénominatif

Ἐφ. 1489) mot plaisant « mêler 16 vin avec trois parties d'eau », associé dans ce passage à Τριτογενής. Le théonyme

de la Mer Rouge et

Τρίτων (voir ce mot) a pu exercer une action sur certains de

de l'Océan Indien, cf. Pline 32,63, qui explique le nom parce qu’on les mange en trois bouchées (δάκνω), mais c’est plutôt une étymologie populaire d'un mot d'emprunt ; voir Thompson, Fishes s,u.

τριττύς : att., τριπτός (Céos 1v° 5, av.), τρικτύς (Délos), gén. -bog f. : 1, tiers d’une phylé; τριττύαρχος M, chef

τρ(δα.κνον

: πὸ, coquillage

géant

τρίζω : Od. 24,5,7, Hp., Arist., mais généralement au parf.

τέτρῖγα,

« pousser

notamment

des cris aigus,

au

part.

τετριγῶτες

(Hom.)

siffler, grincer », dit notamment

d'oiseaux ; formes tardives fut. τρίσω, τριζήσω ; aussi avec des préverbes : &væ-, δια-, xatæ-, περι-, ὑπο-, etc. ; noms d'action τριγμός et τρισμός « cri aigu, sifflement, grincement » dit de perdrix, de souris, de polssons, aussi de dents qui grincent (Hp., Arist., Thphr., Plu., etc.) ; autres dérivés : τρίγλη (voir s.u.); τριξέλλας = gryllus (Gloss.) ; τριγόνια pl. n. = τεττιγόνια Var. Chez Arist. HA 532 b, cf. Gil Fernandez, Insecios 124 aqq. Le grec moderne a'gardé τρίζω «crier, grincer » avec τριζόνι N. « Crécelle », τριγμός « craquement, grincement ». Et. : Le mot repose sur une harmonie imitative, cf. avec

un # initial στρίγξ, lat. sirideô ; en outre, tokhar, À frisk« gronder », cf. Duchesne-Guillemin, BSL 41, 1950, 148.

En grec, τρύζω est une forme comparable un

peu

mais de sens

Frisk

étymologie

que

populaire

ce

rapprochement

résulte

et qu’il s'agit d'un mot

d’une

emprunté.

Tprorris, voir ὅσσε. τρίπλαξ, c1. τρεῖς et pour la finale δίπλαξ.

Τριπτόλεμος

on corrige τρικτύα, cf. Sophr. 3) ; aussi τρίττοιὰ (7G 1", 76) et τριττοὰ (1G I, 5,5, Éleusis, v° 8. av.) greaphies pour (?) τριττύα où analogie des adj. en -otog (1); aussi τρικτύς ou τρικτύα (Sophr. 3) ; formation plus obscure τρικτεύαν (Delphes 1v° 8. av.), voir s.u. κηΐα. du

Sur la fonction d'agent 74.

La

Et.:

τριασός,

forme

auffixe

τρικτύς

τριττός

suppose

(ἔτριχμος),

cf. Benveniste,

-τύς,

une

tirés

de

gutiurale

τρίχα,

Noms

comme

Mais

on

pourrait admettre aussi une sourde, cf. skr. frikd- « triple »;

τριττύς est bâti sur l'analogie de τριττός ; τριπτύς est Un hapax

dieux

: nom d’un oiseau, « buse ». Voir s.u. ὄρχις, pense

Dérivés : τριττύα f, (Ister, Porph., Épich. 187 ms., mais

énigmatique.

marin,

fils de Poséidon

et

d'Amphitrite (Hés., etc.) ; plus tard au pluriel « Tritons »,

τριήρης, voir s.u. ἐρέτης. mais

d'une telle division, d'où -αρχέω (Pi, inscr. att, Poll, etc.) et τρικτυαρχέω (Délos, 111° et ne s. av.), -ἄρχης m. (EM)}; 2. sacrifice de trois animaux (Call., etc.); 8, nombre trois dit d'une triple victoire (Philostr.), avec les gloses τριττύς (Phot.), τριτύς * τριάς (Hach.).

Τρίτων, -ὠνος : dieu

différent.

τριόρχης

ces termes.

: m., héros d'Éleusis à qui Déméter

confla le grain des céréales et qui eut pour mission d'en

enseigner la culture (Æ. Dém. 153, etc.). Æl : Obscure. Deux voies ont été explorées : Kretschmer, Gl. 12, 1921, 51 sqq., pose un composé de πί(τ)όλεμος (ct. πελεμίζω) « celul qui fait trois fois des efforts, qui fait beaucoup d'efforts ». Selon Nilsson, Arch. 7. Rellgionsw. 32, 1935, 84 84ᾳ., ie nom de ce noble d’Éleusis aurait été rapproché par étymologie popuiaire de τρίπολος « (champ) trois fois retourné » ; voir encore Wilamowitz,

Gl, der Hell.

2, 51, Allen - Halliday- Sikes, Homeric Hymns

146,

eto.

marins

(Mosch.,

Paus.) ; dieu

du

lac Tritonis

en

Libye (Hät., A.R.), ausstf nom d’un fleuve en Libye (Hdt,

Æsch., ete.), identifié avec le Nil (A.R.). Dérlvés : Τριτωνίς, -ἰδος ?. lac en Libye (Pi., Hat.), vase en forme de Triton (pap.) ; -1&ç f. lac en Libye (E.); τίος adj. (Orph.); -loxog petite figuration de Triton (Délos).

Et. : Τρίτων est évidemment apparenté au nom de la mère de Triton, ᾿Αμφιτρίτη, où le préverbe ἀμφιest, un arrangement d'étymologie populaire. Ni ᾿Αμφιτρίτη, ni Τρίτων ne possèdent d’étymologie. En revanche, ces mots ont pu exercer une influence par étymologie populaire sur des mots apparentés à Τριτογένεια.

τριφολῖνος (οἶνος) : vin de Trifollum en Campanie (Ath. 26 e); emprunt latin ; grécisé en τριφύλλινος (Gal.

14,19).

τριχάϊκες : épithète des Doriens (Od. 19, 177, Hés. fr. 283 M.-W.). Et.: Deux interprétations ont été données : 1. composé coïnme dat. κορυθάνκι « au casque bondissant » (1|. 22,132),

— (I.),

gén. πολυάϊκος

un premier

avec

donc

ct.s.u. ὰίσσω,

1139 —

τρύξω

& Δημητριακὸς καρπός (Hsch.) : ni " - ni l'&- ne se laissent

terme θρίξ, τριχ- 4 dont 168 cheveux bondissent de toutes

alsément

parts » cf. Apollon. ap. schol. Od, !.e., EM. Gette interprétation, que nous acceptons, est reprise par Leumann, Hom. Wäërt. 65, Frisk s.u., Risch, Wortb. der hom. Sprache* $ 72 b, Liebermann, Donum Scherer 142. ® Comme l'adjectif s'emploic pour les Doriens, beaucoup de savants modernes estiment qu'il s’applique aux trois tribus des Doriens (saux trois tribus »), bien que le fragment d'Hés. et Ie commentaire de l'Æi. Gen. ne disent en réalité rien de tel, ef. l'édition M.-W. Cette interprétation est adoptée par Bechtel, Lexilogus 317 sq. (avec Fick), Meillet, BSL 21, 1920, 130 5ᾳ., Schwyzer, Gr.Gr. 1,93, Benveniste, Institutions indo-européennes 1,311 : ces savants admettent un

3,120,

composé de τρίχα et d'un nom-racine apparenté à οἶχος et répondant à skr. vis- «communauté, clan », avest. vis-. À cette analyse M. Leumann, le., oppose que l'on attendrait au premier terme τρι- plutôt que τρίχα ; nous ajouterons qu’avec Ἐτριχα- Εικ- l'œ long et l'u long du grec ne se laissent expliquer que par des combinaisons très contestables.

τροπαλίς, τρόπις, τρόπος, voir τρέπω. τροφαλίς, τροφή, τροφίς, voir τρέφω. τρόχος, τροχός, Voir τρέχω. τρύθλιον : n. «écuelle, bol » (Ar., LXX, ΝΤῚ ; 16 mot est employé au flguré chez Ar., cf. τρύδλιον εἰρήνης « un bol de (Ar.

Ach.

cf. Taillardat, peut

être

11-12,

de

aussi

Images très

487 ; chez

16 quart

278),

d'une

pour

le sexe

d'Aristophane

grande

taille, cf.

les médecins,

κοτύλη.

de la femme,

$ 116. L.

petite

Anthroponyme

Le τρύθλιον

Robert,

Hellenica

mesure de liquide,

rare

Τρύθλιχος

pour un compagnon de banquet d'Antoine (L. Robert Le.). A propos de ce nom, Van Effenterre, Rev. Ph. 37, 1953, 41-46, tente de serait « pot»

montrer

que

le vrai

sens

de

τρύδλιον

τρυγάω

att…, etc.), f. τρυγήσω

ete, aor. τρυγῆσαι (lon.-

lon-att.,

Images d'Aristophane 88 178 et 716 ; aussi avec des préverbes : ἀνα-, ἀπο-, ἐκ-, ἐπ- προ-. Forme nominale parallèle : τρύγη f. « vendange, récolte » (H. Ap. 55, Ath. 40 b, pap. 115 s, après, AP, etc.), 16 mot peut parfois s'employer pour la moisson (H. Ap. est comme

63,

1957-1958,

Gr. 35

l'indiquent

les lexicographes,

cf.

Hsch.

τρύγη * $ πυρὸς καὶ $ χριθὴ καὶ πᾶς ἄλλος καρπὸς καὶ ποιὰ βοτάνη, οἴο.,, voir Thesaurus ; p.-8. desséchement [d’un lac] (Nie. Th. 368), mais voir Gow, Class. Quart. 45, 1951, 114 ; vpûyn doit être un dérivé inverse plutôt que 19 nom dont τρυγάω serait tiré; composés : τρυγη-φόρος « qui produit du raisin » ou « des céréales » (H. Ap. 529), τφάγος « qui mange les récoltes » (Plu,) ; avec un doublet

peu clair ὀτρυγη-φάγος épithète d'un êâne (Archil. 48 W), confirmé par la glose d'Hsch., p.-ô. fautive : ὀτρύγη (- χ

ms. hors de l'ordre alphabétique)

Dial.

84.,

qui

traduit « mangeur de chardons ».

Dérivés

: 1. τρύγ-ητος

m.

«vendange,

temps

de la

vendange, récolte » (Th., Thphr., LXX, pap.) même suffixe

que dans ἄμητος ; d'où

-ἡτικός

« qui concerne les ven-

danges » (pap. νιὃ s. après) ; 2. -σίς f. « vendange » (pap.

1119 8, av., Plu.), d'où -ἥσιμος « bon à cueillir » (EM 271,32,

Hech. s.u. διατρύγιος) ; -nuæ n. «récoite de miel » (glosé ad Tim. Lex. Plat. s.u. βλίττειν); 4. τρυγητήρ m. (Hés. Boucl. 293), -ητῆς m. (LXX, pap., etc.) « vendangeur 3, τἥτρια f. (D., Poll.), -ητήριον n. e pressoir à vin » ( Gloss.) ; προτρυγητήρ, -ThÇ Nom d'une étoile qui se léve peu avant la vendange

(astronomes,

etc.), cf.

Scherer,

Gestirnnamen

123 89.; B. τρύγος η. (ΕἸ. Gud. 536), m. (Hsch. s.u. τρυγητός) ; 6. adj. δια-τρύγιος (Od. 24, 342) [ὄρχος] « une rangée où les fruits mürlssent euccessivement », sons de la tradition, cf. v. 344 ; sens moins probable « entremêlé

d'arbres fruitiers » ou « de vignes » (Schwyzer, Gr. Gr. 2, 449). Noms de personne : Tpuyaïog dans la Paiæ est p.-ô. une création d’Arlstophane ; Ilporpôyatog épithète de ἸΠροτρύγαια * ἑορτὴ Διονύσου καὶ Ποσειδῶνος (Hach.). Quelques termes de lexique qui sont rattachés à cette famille signiflent «sécher», etc. : τρύγει * ξηραίνεται (Zonar., Theognost. Can. 241), τρυγεῖ * ξηραίνει (Hach.) ; ἔτρυγεν * ἐξηράνθη, ἐπὶ λίμνης (ibid.), ct. plus haut τρύγη, ὀτρύγη, etc., en outre, τρυγαδόλια * εἰς & καρποὺς ξηροὺς ἀπετίθεντο (ibid.); aussi τρυγητός «asséchement d’un lac» (sch.

Nic.

Zh. 868, ct. Hdn. Gr., Ammon.

s.u.).

Ces emplois s’accordent avec 168 gloses qui attribuent à τρύγη le sens de xéprog, etc. Il apparaît d'autre part que la famille de τρυγάω ne concerne pas uniquement la vendange, mais a fini par s’employer pour les récoltes en général. En

grec

moderne

τρυγῶ

signifie « vendanger,

Hester,

Lingua

13,

1965,

récoiter,

378.

(lon.-att…, etc.) « récolter du raisin »,

exceptionnellement « récolter du blé, des figues, du miel » ; parfois au figuré en bonne ou mauvaise part, cf. Talllardat,

ambigu)

ZF

Bechtel,

Et.: Pas d’étymologie. La ressemblance avec τρύξ ne peut guêre être une coïncidence, voir 8.8. τρύξ ; aussi

familier d’un ustensile, sans étymologie.

: Hom.,

Schwentner,

ct.

tirer 16 miel des ruches ».

Τρύδλιον « plat », subsiste en grec moderne, Et.: Nom

et

(prothèse ?},

Dionysos (Ach. Tat., ÆI.) avec θεοὶ προτρύγαιοι (Poil.), οἱ

τροῦλλα, τροῦλλος, τρούλλιον, voir τρυηλίς.

paix»

expliquer

* xéprog, καλάμη ; avec

la variante ἀτρυγηφάγου (sic) * πολυφάγου * τρύγη γὰρ

'rpôyouros

Σ «passoire

pour

le

marc»

(Ar.,

Phryn.,

Poil.), d'où -ἐω (Suid.).

Et.: Composé avec au premier terme le radical de τρύξ, plus un second terme à vocalisme o fonctionnant comme nom d'agent issu d’un radical verbail signifiant « filtrer,

tamiser », etc. On

a pour ce dernier rapproché

un nom

germanique du tamis, du fittre, par ex., v.h.ali. eib, anglo-sax. sefe n.; on évoque aussi un nom du jonc en vieil isl. 46 n., en

raison

de son

caractère

poreux,

etc.;

ef. Pokorny 894.

τρύζω : Hom., Hp., poètes hellén., surtout au thème de présent (avec un itératif τρύζεσκε chez Théoc.), aor. EcpuËa rare et douteux « faire un doux murmure, roucouler» dit du bruit des grenouilles (Théoc. 7,140), de la

tourterelle (Poll. 5, 89), dit par métaphore d'hommes qui bavardent (1]. 9, 811) ; chez les médecins de bruits de liquide, de diarrhée ou d'urine (Hp.) ; aussi avec 19 préverbe ἐπι- (Call., Euph., Babr.).

— 1140 —

τρύζω

retle » (Ar,, poésie hellén.), aussi comme nom de femme ; sert

des composés plaisants avec un premier terme τρυγpour désigner la comédie, etc. : τρυγῳδός « poète comique #

à désigner un poisson «ia pastenague » (Epich., Arist., etc.),

(Ar.

sorte de raie dont la queue est armée d’un dard venimeux ; Arist. H.A. 535 b, suivi par L. Lacroix, Ani. CI. 6, 1987, 285,

-txôg (Ar. Ach. 886), le premier terme étant τρύξ, ct. Kerényi, Symb. Osi. 36, 1960, 6. Le grec moderne a gardé τρύξ, τρυγία au sens de « lie ». Æt.: Obscure. La ressemblance avec τρυγάω ΠΘ semble pas être fortuite, les deux mots 80 rapportant à la vigne et au vin. Frisk se demande si τρυγάω πὸ s'est pas employé d’abord à la fois pour la vendange el 16 travail du pressoir : τραπέω s'étant Imposé pour ce dernier sens, τρυγάω Nne se serait plus dit que pour ies vendanges puis pour ies autres

Forme nominale correspondante τρυγών, -όνος Î. « tourte-

explique ce nom par le bruit que ce poisson fait quand on le sort de l'eau, mais Strômberg, Fischnamen 118 sq., pense qu'il est appliqué à ce poisson redoutable par euphémisme et antiphrase. Τρυγών présente 16 même suffixe que

ἀηδών,

ἀλκυών, etc. Diminutif tpuyévroy n. (AP, Them.) ;

désigne aussi la verveine ; adj. τρυγόνιος (Opp.). 81 on lit

τρυγανῶσα avec les moilleurs mss. chez Ar. Assemblée 34, on a un dénominatif signifiant «faire un bruit léger » (à la porte) ; cependant depuis Bentley on corrige en

θρυγανῶσα, d'après la glose Bpuyav& * xvärou, ξύει (Hsch.) et Theognost. Can. 20 θρυγονᾶν τὸ ξύειν. Nom d'action τρυσμός πι, «roucoulement, murmure, d’entrailles » (Hp., Gal.), cf. γογγυσμός, etc.

Doublets

de

τρύζω : τρυγύζω

est p.-ê. fautif,

τρυλίζω

(Ps.

« murmurer,

Hdn.,

bruit

cf.

LSJ)

gargouiller » (Hp.),

avec ἐν- (Ar. Th. 341, Poli.), d'où τρυλισμός (Hp.), analogique de θρυλίζω, voir θρῦλος; enfin, στρύζω (Erot. 83 Nachmanson s.u. τρύζω). El.: Verbe

expressif reposant sur l'harmonie imitative,

ct. γρύζω, ἰύζω et d'autre part τρίζω. -ι-ρυηλίς

var.

-n,

: f. « cuiller, louche » (Luc.

-nç)

cf.

τρυηλίς *

Lex.

ζωμήρυσις

7, avec

(Hsch.);

des

aussi

τροῦλ(λ)α f. «cuiller, petit récipient» utilisé comme mesure de liquide (inscr, Chypre, Olymp. Hist., Hippiair.), avec 16 diminutif τροὐλίλ)λιον n. id. (Hero, Æt., pap. 119 s. après, Hippiatr.), parfois τρύλλιον n. (pap. πὸ s. après), et τροῦλλος m. nom d’un récipient (Zos. Alch.), par métaphore «coupole, édifice à coupole » (Ilo. Mal.). En outre, τρυπήλα * ropûvn (Hsch.); d’après rpurde ? Et.: Emprunt au lat. frulla, irullium, dérivés anciens (Caton) de trua « écumoire, cuiller percée » (Titinius, Σ115Ité s. avant), tout comme la forme truella (Scaevola,

Guêpes 650, 1337), -ἰα « comédie » (Ar. Ach. 499, 500),

soit un terme de

récoltes, ΠῚ est vraisemblable que τρύξ

substrat, cf. Porzig, Zeits. fûr Ind. u. Iran. 5, 1927, 271 8q.

'l'pü)lrâo) : Od. 9,384, ion.-att., etc., aor. inf. τρυπῆσαι

(ion.-att, etc.), parf. τετρύπηκα (Ar.) « trouer, percer» ; également avec des préverbes : δια-, ἐπι-, κατα-, Ûro-, etc.; parfois dans un emploi intransitif : εἰστρυπάω (ÆI. Dion. 117 Erbse, su. ἐκτρυπῆσαι), ἐκτετρύπηχε « 6110 s'est faufilée

dehors » (Ar. Assemblée

337),

cf. ἐκτρυπῆσαι

ap.

Æl. Dion., ἀποτρυπῶν (Hsch.). Dérivés : 1. τρύπημα π. « trou », dit aussi chez les com. du sexe de la femme (att., etc.), d’où -μάτιον (Hero) et ἐκτρύπημα « sciure faite en creusant un trou » (Thphr.) ; 2. τρύπησις f. « l’action de trouer » (Arist., Thphr.), aussi avec ἐκ- (Hp.), περι- (médee.) ; 3. adj. verbal τρυπητός « troué » (Arist.), aussi avec &-, Buc-, eù-; 4. τρυπητῆς m. « celui qui perce » (Pi. Crat. 388 d) ; 6. -ητήρ m. « récipient percé » (Ph. Bel, 90,28) ; 6. nom d’instrument de formation différente, moins étroîtement lié au radical verbal de τρυπάω, τρύπανον N. « tarière, trépan », morceau de bois

que l'on enfonce dans un autre et que l’on fait tourner pour allumer du feu (Od. 9,385, lon.-att., etc.), même suffixe

que

dans

d'autres

noms

d'instrument,

cf.

Chantraine,

Formation 199; d'où -άνιον, -ανώδης, -ανικός, -ανίζω, «ανισμός ; -ανία f. « courroie d'une tarière » (Poll. 10,146) ; doublet de τρύπανον, τρυπάνη f. (Hdn. Gr, Hsch.) ;

7. dérivé inverse : τρύπη, τρῦπα f. « trou » (AP, Hdn. Gr.,

195 s, avant). Selon une suggestion de J. André, τρυήλη (var. dans Lucien) et τρυηλίς seraient issus de truella, selon la correspondance lat. camella] gr. κάμηλα. L'hypothèse d'un emprunt du lalin au grec, soutenue par Varron (L. Lat, b, 118), se trouve dans un passage corrompu où 168 formes latine et grecque sont manifestement fautives ; 6116

Hsch., Eust.). Composé : τρυπ-αλώπηξ « renard qui se fauflle », épithète d'un filou (Com. Adesp. 1170), cf. Taillardat, Images d'Aristophane $ 414.

ne s'accorderait guère avec la chronologie.

de τρύω, τετραίνω.

τρύμη,

Voir τρύω.

τρύξ, -γός f. « vin non formenté, moût, vin nouveau » (Anacr.

4i,

Ar.,

com.,

pap.,

etc.),

aussi

«lie»

(Archil.,

Hdt,, com., Théoc.), parfois « piquette » (Hp.), etc. Au premier terme de composé dans τρύγτοιπος, cf. s.u. Au second terme dans &-rpuyog (LXX, etc.), ἕν- (Hippiatr.), ὑπό- (Hp.) ; aussi ἀτρυγής (AP). Dérivés : 1. rpuyla f. « vin doux » et «lie » (Ph. Bel., médec., pap.); 2. τρυγ-ίας m. même sens (LXX, pap.

mi°

s.

(Hsch.);

après, 4.

eic.);

-tvov

ἢ.

3. nom

Groupe de mots techniques et familiers qui se distingue Le grec moderne a gardé τρυπῶ, τρῦπα, τρύπανον, -dyn, -ανίζω ; avec τρυπώνω «faufilers et «se faufller », etc, Et.: Évidemment apparenté à τρύω, cf. ce mot. Radical comparable en baltique et en slave dans des mots de sens assez

différents

: iit.

trupù,

-éfi

«mettre

en

morceaux »,

τρύγιος * τρυγία οἴνου À ἐλαίου

trupüs «friable», traupüs «cassant»; v. si. trupù (de *Iroupos) « bûche », etc. ; russe frûp «cadavre»; autres exemples chez Pokorny 1074. Ces rapprochements présentent deux difficultés. Pour le sens, en admettant que tous ces mots remontent à la racine de τρύω, Îl semble que les termes greca et balto-slaves ont été constitués

d’un

indépendamment

pigment

noir

utilisé

en

peinture (Pline) ; 5. -ὦδης « qui ressemble à de la lie# (Arist., médec.), etc. ; 6. -epôç id. (Polyzelus ve-1ve 8.). Sur le modèle de τραγῳδός, -ῳδία ont été constitués

avec

des sens différents.

Pour la forme,

les mots baltiques et slaves supposent une alternance *troup-[lrup-, tandis que le grec présonte partout un v

long.

Cet

G s’explique

p.-ê.

par le caractère familier de



τρώγω

1141 —

cette famille. D'aute part, pour la morphologie, l'attestation tardive de τρύπη incite à penser qu’il s’agit d'un dérivé inverse, donc que τρύπάω n'est pas un dénominatif.

(Call.

fr.

739),

(Hsch.) ; p.-8. τρύσκει * τρύχει, ξηραίνει νόσος, πόνος (ibid.).

IT, τρύχω,

rpürévn

: !. «aiguille de la balance » (ion.-att.), d’où

-ανεύω « peser » ( Gloss.), et τρυτανίζω

Et.:

Mêmo

Chantraine,

suffixe

que

dans

Formation

199.

Le

(tardit).

πλεκτάνη, βοτάνη,

mot

οἵ.

est tiré de la racine

de τρύω, donc l’ouverture où se meut cette aiguille comme

l’explique la scholie à Perse 1,7 pour expliquer l'eiprunt lat. frutina (mais avec ) «foramen intra quod linum vel lingua de quo examinatio est ».

τρυφάλεια ; 1., est apparemment 16 féminin d’un adj. en «ἧς ; lorsque le mot est employé avoc αὐλῶπις (I 5, 182 ; 11, 363, etc.) on peut. se demander s'il est employé adj.

comme

comme

ou

nous

subst.;

qu'il

pensons

fonc-

tionne comme substantif, ainsi que l'indiquent les autres attestations : il s’agit d’un adj. substantivé, xépug étant 8.0. (comme dans xuvén) ; Bechtel, Lexilogus s.u. compare

11. 19,880 à 22,314 et en conclut que τρυφάλεια équivaut à φάλοι ν, κόρυς τετράφαλος, donc «casquo à quatre donc à quatre cimiers ou quatre cornes ({|., Od. 22,183) ; Fachausdrüûcke

Trümpy,

Bechtel,

outre

voir,

40

sqq.,

Gray, Class. Quari. 41, 1947, 114 sqq., Krischen, Phil. 97, 1948, 184 sqq.

Et.: Le second terme du composé est clair : -φάλεια est le f. d'un ἔ-φαλής dont l'existence est rendue piausible par τετραφάληρος, cf. Bechtel, 0.6., s.u. τετράφαλος,

«quatre»

τρυ-

terme

premier

Le

représentant

En

est obscur.

de

nombre

τράπεζα,

on est

19 nom

rapprochant

tenté de poser i.-e. “(k“)tur- (ct. aussi Τυρταῖος) à côté de *(k®)t{w)r-, la syllabation “-tru- au lieu de *-turrestant difficile à justifler, mais trouvant un appui dans

avest. éaûru-, gaul. peiru-, lat. quadru- (mais ombr. petur-). Voir

les

de

doutes

Szemorényi,

79

Numerals

avec

la

τρυφή,

λεπτόν,

ἀσθενές

(ἰδίά.}

; τρῦσις *

avec un suflixe -yo qui note p.-6. l'achève-

ment du procès (cf. σμήχω, etc., Chantraine, Gram. Hom. 1, 330), » détruire, épuiser, ruiner », au passit « s'épuiser,

être accablé » (Hom., ion.-att., etc.) presque uniquement au thème de présent ; participe futur τρύξοντα (Od. 17,387),

τρύχεσθαι « se consumer d'amour » (Ar, Paix 989) ; aussi avec des préverbes, surtout : κατα- (Hom., etc.), ἀπο-, èx-, etc. Dérivés : τρῦχος n. « loque, haitlons, vêtement déchiré » (5., E., Ar, Arist., Thphr.), cf, λαῖφος, done dérivé sigmatique secondaire ; dimin. τρυχίον n. (Hp., Aret.) ; adj. τρυχ-ηρός « usé, déchiré » (Ε. Tr. 496), plus tard « épuisant,

douloureux » (Vett. Val.), même suffixe que dans λυπηρός ; -tvog « déchiré » (J., Gal., etc.), cf. τρίχινος et les adj. de matière en -tvoc. Verbe apparemment dénominatif, doublet de τρύχω,

τομαᾶι : τρυχόομαι, -όω (aussi avec êx-) surtout parf. τετρυχωμένος (Hp., Th., PI., Plb.), aor. τρυχωθῆναι (Hp.), à l’actif aor, ἐκτρυχῶσαι

(Th.

« épuiser complètement »

3,93),

fut,

ἐκτρυχώσειν

(Th.

fournissent

une

conjugaison

à

7,48)

: ces

τρύχω ;

formes

présent

rare

τοῦται (Mimn.), -6e (Gal., Han.); d'où τρυχώσεις Î. pl. « épuisement » (Max. Tyr.). Et.: Le part. τέτρῦμαι, qui fait penser à d’autres parfaits

comme εἴρῦμαι (de * Fe-Foüpae), εἴλῦμαι (de * Fe-FAUuot), présente un radical en à qui apparaît au centre de toute la famille, ainsi que

baltique

lit.

et en

trü@-n-iù,

dans τρύπάω.

slave

-n-éti

dans

Ce radical se retrouve en

v. sl.

« pourrir,

se

tryjo,

gâter»,

tryti

« τρίδειν ν,

mais

avec

un

vocalisme eu/u, V. sl. ἔγουρ, truti « frotter, user », lit. fru-nù,

-éli « se corrompre », etc. On repproche aisément avec un vocalisme e de la première syllabe τέρυς, τείρω, τέρετρον, etc. Même famille que τετραίνω, etc. Laryngeals 178.

n 61.

τρυσ[σ]όν * νοσερόν,

On

peut

poser

*ler-o,-u-, cf. Beekes,

τρύφος, Voir θρύπτω. τρώγω : Od. 6,90, lon.-att… etc., fut, τρώξομαι (att…, etc.),

τρύω οἱ τρύχω :

aor.

rpayeïv,

presque

uniquement

avec

des

prôverbes

:

flguré;

κατα-, παρα-, δυτίου! ἐν-, aoriste postérieur τρῶξαι, avec κατα- (Batr., Hp.), parf. pass. τέτρωγμαι, avec δια- (Ar.) ;

également avec des préverbes : ἀπο-, ἐκ-, κατα-, ὕπο-, etc, Τρυσί()- au premier terme de composés ; τρυσ-ίππιον

«ronger, croquer » dit d’animaux herbivores, d'hommes qui mangent des fruits, des légumes, des desserts, etc. ;

I. τρύω, pass.

fui. τρύσω,

τέτρῦμαι

« user,

aor. rare ἔτρυσα, épuiser+

ΔΌ

propre

« marque sur un cheval » (Eup., Poll, ÆM),

surtout parf. et au

d'où 16 dérivé

inverse τρύσιππος (Theognost. Can.), tpuol-Brog « qui rend la vie misérable » (Ar. Nuées 421 à côté de φειδωλός) ; τρυσάνωρ 4 qui exprime la misère de l'homme » (S. Ph. 209). Au second terme : ἄττρυτος « infatigable » (Æsch., Cali., etc.), ἀλί-- « batiu par la mer» (Théoc., AP). Dérivés : τρύμη f. « tarière » selon Didyme, cfî. Taillardat, Images d'Aristophane & 414, d'où « fllou » (Ar. Nuées 448), cf. ibid. ; mais la sch. d'Ar, donne aussi τρύμη οἱ τρῦμα n. au sens de « trou » ; plus -étiov n. (douteux EM

7652,51).

D'où τρυμαλιά f. «trou»s (LXX, Ev. Marc, etc.), aussi pour le sexe de la femme (Sotad.), pour le suffixe cf.

épuodié ; avec Τρυμαλῖτις * *Appoëtra (Hsch.), cf. Redard, Noms

en -τῆς 213 ; enfin, τρύμα n. avec

à un

autre

sens

de

τρύω = πόνος

Dérivés rares qui se rapportent mais

à celui

d'«user,

faire

non

souffrir»

ὕ, se rapportant

(Theognost.

Can.).

au sens de « trouer » : τρύος

n. = πόνος

10 sens de « manger » est tardif, Π apparaît dans le NT, non dans LXX. Souvent avec des préverbes, p. ex., ἀπκο-, δια-, èx-, ἐν-, κατα-, παρα-, Drro-, etc. Nombreux dérivés. A. Avec 16 vocalisme ë : 1. Nomracine τρῶγες m. pl. +«charançonse, Onpla τὰ ἐν τοῖς ὀσπρίοις (Stratt.), cf, p. ex., θρίψ ; aussi en composition : κυαμο-τρώξ « qui croque des fèves» (Ar.), θυλακο- « qui ronge les sacs » (Hsch.), φυλλο- « qui ronge les fouilles » (Antiphan.) ; voir encore τρῶγας sous 11; 2. adj. verbal τρωκτός « que l'on peut croquer, manger », avec τὰ τρωκτά «dessert » (Hdt., X., etc.); 3. τρώχτης m. proprement «rongeur », dit de

(Od.

marchands

phéniciens

14,289 ; 15,416), cf. τρῶκται

âpres

au

gain

χεῖρες dit pour un

usurier âpre au gain (AP), glosé dans les lexiques πανοῦρ-

γος ; aussi nom de poissons (Æi.), cf. Thompson, Fishes s.u., qui pourrait être emprunté dans lat. irucla, mais cf. Ernout-Meillet s.u. ; en composition, p. ex. πτερνο-τρώκτης

τρώγω



«rongeur

(Phot.,

de

jambon » nom

Suid.),

£. τρωκτίς,

d'une

souris

τρίχο- = τριχότδρως

-ἰδος (Tz.) ; adj. τρωκτικός

(Batr.),

(Hsch.)

ξυλο-

« glouton, cupide »

difficile de trancher si Τρωγλοδύται est un composé grec

d’après le mode de logement de cette pouplade ou si c’est l'arrangement d'un nom indigène; enfin, si la forme

originelle est Tpcoyo-Bôtet ; 11. τρῶγας * τρώγλας (Hech.)

pourrait être un sens particulier du nom racine τρῶγες, ou une altération par dissimilation de τρὠγλη. B. Vocalisme zéro en &, Cf. τραγεῖν : 1. τραγ-ανός « que l’on peut manger » (Hdn. Gr., EM), ct. ἐδανός ; aussi au sens de +cartilagineux» (médec.) ; 2. τραγάλια = τρωγάλια à

côté

de

l’hapax

expressif

τραγαλίζω

sgrignoter » (Ar. Guêpes 674) ; 3. τραγήματα n. pl. rarement au sing. «choses à grignoter, friandises, dessert » (com.,

X. Arist., etc.), d'où -ημάτια, -ηματώδης, -ηματίζω, τραγηματο-πώλης, -πώλιον : p.-8. aur le modèle de ἐπιφορήματα et cf. Chantraîne, Formation 178. Sur τράγος,

voir s.u. En grec

ἔφαγα.

moderne

τρῴώ(γ)ω

« manger 9

avec

l’aoriste

Æt. : Sur l’alternance ancienne τρῶ-τρἄ- ct. Kurylowicz,

Apophonie 204-205, Beekes, Laryngeals 246-247. On a évoqué deux mots arméniens que le traitement phonétique à éloignés l'un de l’autre : aracem « paître » = τραγεῖν, et l‘ure, gén. ὕροου « menton », qui peut reposer sur i.-e. “trôg- (celui qui mâche). Le vocalisme du tokh. A B ?räskde *träk-sk- est ambigu. Voir Pokorny 1073

τρωπάω, voir τρέπκω. τρωχάω, voir τρέχω.

τρώω,

Voir τιτρώσκω.

«mites:;

(Ph., Tz.}; 4. τρωγάλια n. pl., sing. rare, « frlandises que l’on croque, noix », etc. (Pi. fr. 124, Ar., Arist., inser, hetién.) = τραγήματα ; 5. -ανα n. pl., id. (IG V 1,363, Sparte 1°" s. après) ; 6. -ματαὰ n. pl. (Philox.) ; 7. τρῶξις 1. «action de ronger» (Hp., Arist.), avec ἀπό- (Phld.); d'où τρώξιμος « bon à manger » dit du raisin (Théoc.), de légumes croqués crus (Hlp., pap.), désigne. aussi une espèce de chicorée, cf. André, Lexique s.u.; 8. τρῴξανα pl. n. branches tendres que peuvent brouter les bôtes (Thphr. GP 3,2,2), fait penser à ὄψανα, λείψανα (et voir τραύξανα de sens un peu différent) ; 9. τρωξαλλίς, -ἰδος 1. « sauterelle » (Alex., Dsc., Pline) avec un suffixe diminutif -αλλίς, cf. πυραλλίς, etc, v. Chantraine, Formation 252, Gil Fernandez, Insectos 104 ; 10. τρώγλη f. «trou », de souris, de serpent, et « trou » en général (Batr., Hp., Arist., Hérond., LXX, etc.) : dans ce mot le radical indique à l'origine ce que l'on fait en rongeant ; d'où -λύδριον dimin. (Hdn. Gr.), “λίτης m. nom d'oiseau (Hdn. Epim., Eust.), probablement « roitelet », c£. Redard, Noms en -τὴῆς 85 ; -ἴτις 1. nom de diverses plantes, équivaut p.-6. à τρωγλοδύτις, cf. Redard, fbid. 77 ; composé τρωγλο-δύτης (ct. s.u. δύω) « qui s’enfonce dans un trous dit de renards, de serpents, etc., aussi nom du roftelet ou troglodyte (Ruf., etc.), cf. Thompson, Birds 287 89.; d'où -δυτέω et -δυτικός (Arist.) ; -δύνων nom plaisant d’une souris ; d'autre part nom d’une peuplade éthiopienne Τρωγλο-δύται (Hat. 4,188, avec une variante Tpwyo-, cf. l'édition Legrand, Str., etc.), avec -δυτικός, -δύτις, notamment τρωγλοδύτις espèce de myrrhe qui serait originaire d'Éthiopie (Gal., Alex. Trall.), cf. (par simplification ?). τρωγλῖτις ; i! est

(Theognost.),

1142—

τύβαρις : acc. -ἰν, f., nom d’une salade dorienne « ἐν ὄξει σέλινον » (Poll, 6,71), donc, céleri avec du vinaigre, Et.: Sans doute emprunt, d'origine inconnue. Hypothèse invraisemblable de Neumann,

τυγχάνω

Untersuchungen

86 sq.

: Hom., ion.-att., etc, aor. τυχεῖν (Hom.,

ion.-att., etc.), parfois τυχῆσαι

(Hom.,

Hés.), avec redou-

blement subj. τετύχῃσι, opt. τετύχοιμι (tardif et littéraire), fut. τεύξομαι {Hom., ion-att, etc.), part. τετύχηκα (Od. 10, 88, ion.-att., etc.), participe -ηώς où -ηκώς (F 17,748),

τέτευχα

(D.,

grec

hellénistique,

etc.),

déjà

plus-que-parf. ἐτετεύχεε (Hdät.); moyen aor. τεύξασθαι (LXX) ; pass. aor. ἐν-ετεύχθην et parf. ἐπι-τέτευγμαι (PIb.); satteindre, toucher, rencontrer » généralement avec un complément au génitif; intransitif «réussir [opposé à σφάλλειν), se trouver, se produire par hasard, se rencontrer » souvent avec un participe ; sur l'’emploi chez Hom,,

οἵ, Trümpy, Fachausdrücke 117, le mot, généralement à l’aoriste, indique que l'arme atteint le but visé et s’oppose à ἁμαρτάνω ; également avec préverbes : ἀπο- « manquer, ne pas réussir», ἀντι- «rencontrer» ou sobtenir en échange », ἐν- « rencontrer, avoir une entrevue, solliciter, lire»s (pour ce dernier sens, cf. Chantraine, Mélanges Grégoire 2, 1950, 122-126), ἐπι- «rencontrer s, συν- «8e rencontrer, rencontrer », etc. Dérivés : 1. τύχη Î. «rencontre,

hasard,

fortune », parfois

avec le complément δαίμονος, ou l'adj. ἀναγκχαία, dit aussi bien de succès que d'échecs, « destin », souvent aussi dans l’expression ἀγαθὴ τύχη (Archil., Pi., ion.-att., ete.) ; sur la tyché dans la tragédie, cf. Nilsson, Gr. Religion 1,732, avec la bibliographie ; voir encore Luther, Wellansicht und Geistesleben 62 8α., Herzog-Hauser, Wiener St. 63,

1948, 157-163, P. Joos, Tüxn, φύσις, τέχνη

(diss. Zürich

1953), A. Zimmermann, Tyche bei Plalon (diss. Bonn 1966) ; ἰὰ Τύχη est personnifiée (H. Dém. 420, Hés. Th. 360, Alcm., etc., aussi dans les inscriptions, etc.) ; dérivés :

a) τυχηρός « dû à la fortune, heureux », etc. (Æsch., Ar., Arist., etc.) ; δ) -αἴος « dû au hasard, à la fortune » (Plu., J., AP), avec Τυχαία = Τύχη (inser. de Palestine), Τυχαῖον temple de la Fortune (D.C., inscr.) ; c) Tuyeïa n. pl. fêtes en l'honneur de Tôyn (Lampsaque) ; d) τυχυκός « fortuit » (Pib., Phid., etc.) ; ε) -άδιον diminutif (Eust.) ; f) évruxeλός - ἐντευκτικῆ (Fsch.), donc saffable»; g) verbe dénominatif tuydteoBo: * στοχάζεσθαι (Hsch.), l'aor.

τυχασάμενον *

στοχασάμενον

(Erot.

85,

Nachm.)

doit

être une variante pour στοχασάμενον (Hp. Art. 4) ; 2. τεῦξις f. « fait d’atteindre » (AP,

préverbes

: ἔν-

srencontre,

Plu., Arr.,

S.E.) ; saurtout avec

conversation,

relation » (PL,

Ariet.), dans les pap. « pétition », etc. ; ἐπί- « fait d'atteindre le but, succès » (ΡΊ. Def., Arist., Phld., etc.), ἀπό- « échec,

insuccès » (Pi. Ax., Phld., Plu.), ὑπό- « réplique » (S.E., etc.);

8. ἀπό- τευγμα n. « échec » (Arist., etc.), ἔν- « rencontre » (D.S.), ἐπί- « succès, réussite » (Phid., D.S., etc.), mais 16 simple τεῦγμα répond à τεύχω ; 4. l’adj. verbal en -τευχτὸς se rapporte en général à τεύχω (voir s.u.), mais on a en grec tardif, p. ex., ἀνεπίτευκτος + qui n’atteint pas son but »; avec des dérivés en -τικός hellén. et tardifs : ἐπιτευκτικός « capable d'atteindre 16 but » (Arist., etc.), ἐν(Plu.), ἀπο- (Phld., Epict., ete.) ; aussi xaxo- (E.), etc. Au second membre de composés -τυχῆς qui se rattache

τύλη

— 1143 — « heureux,

pour le sensà la fois à τύχη et à τυχεῖν : εὐτυχῆς qui réussit » (Pi., ion.-att., etc.), avec -ία, -Éc,

-nuæ, τ-σις ;

Les formes à aspirée du type τύχος, l'analogie de τεύχω « faire ».

-ἰζω sont dues à

δυσ-τυχῆς « malheureux» (ion.-att., etc.), avec -lx, -éo, -μα ; ἀ-τυχής +qui échoue, malheureux » (ion.-att.)

que l'on rapproche de mots slaves, baltiques et germani-

avec -ἰα, -ἐω, -nuæ ; un préverbe comme premier membre :

ques

ἀπο-τυχῆς * manquant » (PI. Sis.), -lx (Democr., etc.); ém-ruyhç « qui atteint le but, réussis (ion-att, etc.), avec -lx « succès»; προσ-τυχῆς * habitué à » (Ρ]., etc.) ; en outre, par ex., ἀνδρο-τυχὴς [βίοτος] «une vie unie à

avec un autre vocalisme en diphtongue

un

enfin en celtique, v. irl. toil, gall. lwll «creux, trou » si ces mots reposent sur *uk-slo-. Voir Pokorny 1032. Mais plusieurs de ces mots ne reflètent pas le sens précis de

homme » (Æsch.) ; au

second

terme

-τυχος,

dâns

des

attestations très tardives : ὀφψί-τυχος « qui atteint tardivement 16 bonheur », δύσ-, κακχό-, etc. Onomastique : Τύχανδρος, Εὐτυχής, Εὔτυχος ; Τύχων, κῶνος (aussi épiclèse d'Hermès), Τύχιος, Τυχαῖος,

Et.:

grec

modernc

τυχαίνω

«rencontrer,

obtenir,

se

: v.

αἰδοῖον

terme est envisagé, d’où 16 sens d’s atteindre, rencontrer »

et ε80

rencontrer,

se

produire », cf.

encore

Nasalpräsenila

Chantraine,

Gr. Hom,

1,316,

rapproche celtiques.

quelques mots germaniques, balto-slaves et En german., got. daug, v.h.all. toug «être

Kuiper,

(1937)

156.

On

utile », d'où v.h.all. fuh? « valeur, force », angl. doughily + valeureux » ; en balt., lit. daüg « beaucoup » ; en slave, russe djüiij «fort, robuste, puissant» ; en celtique, irl. dûal «qui convient s, etc.; i.-e. *dheugh-/dhugh-. Voir encore Pokorny 271.

glose crétoise Ÿ) ; éol. rvide «ici» (Sapho) ; forme analogique de ὅπυι, πῦς, qui répondent à skr. Κά « où ? », cf. Adverbes

s.u. πο- et Lejeune,

hache φ pour

hellén.,

Détos,

tailler la pierre ; aussi

etc.,

Hsch.)

« hache

«ciseau,

de combat »

(Hat. 7,89, -χ- donné par la majorité des mss.) ; au second terme de composé eÜ-ruxog (var. -y-) « bien taillé », dit au figuré de la langue (B., Æsch., Théoc., Call., etc.) ;

d'où

εὐτυκάζου

(Η861.),

(me.

généralement

-αζον) * εὔτυκ[τ]ον ἔχε, ἕτοιμον lu chez Æsch.

Sepi.

150 (avec une

var. εὐπυκάζου); εὐτυκίζω (EM 399) avec εὐτυχές (Hsch.) et -ὥς * ῥᾳδίως καὶ τὰ ὅμοια (ibid.). Dérivé de τύκος (ou extrait de εὐτυκίζω) : τυχίζω «tailier des pierres» (Ar. Ois. 1138, Poll.); d'où -ἰσματὰ « pierres taillées

d'un

mur»

(E.

Tr.

814

avec

χανόνων,

fr.

125) ;

ἀποτυχίζω = ἀποπελεκάω « tailler la pierre à coups de hache », dans la glose ἀποτυχίσαι * ἀποπελεκῇσαι λίθον, καὶ ἀποτυχισθείς * ἀποτιλθείς, ἀπὸ τύχου * ἔστι δὲ λιθοξοϊκὸν συιδήριον (Pausan. Gr. 163 Erbse); aussi ἐκ(16 M*, 1670), etc. Noms d'instruments τυκίον (Eust.)= τύχος ; avec un sens différent τυκάνη « fléau, instrument pour battre les céréales » (Theognost. Can. 24, Eust.) = lat.

tribula, trahea (Gloss.) ; -ἄνιον n. id. (pap., Gloss.) ; autre forme τυτάνη * Bpyavév τι & χρῶνται εἰς τὸν ἀλοητὸν τοῦ σίτου (Hsch.), p.-ê. analogique de noms d’instrument comme τρυτάνη ; enfin, τρυγάνη * % tèv σῖτον ἀλοῶσα (Gloss.), influencé par τρυγάω δ 16 texte est correct.

de

caractère

thnüli

technique

«heurter,

frapper » ;

istukali « tailler,

quelques

de

« fabricant de coussins, de

tardifs : τυλο-πλόκος

‘composés

etc.), aussi =—

terme

premier

Au

Phot.).

(Hsch.,

Str,

Hero,

Nic.,

matelas » (pap., ve s. après), τυλουφάντης id. (Hypér.), TvAo-p- id. (tardif); au second terme : δίττυλος « à deux bosses » (D.S.), περί-- « entouré de moulures » (Délos), ete., « avec des cals » (Sor.), γονο-τύλη « cal du genou » (Hsch.). Dérivés : 1, diminutifs τυλ-ίον n. « petit clou » (Hero, etc.), -αίνιον N.

-kptov n. (inscr. et pap. du 1115 au vi* s. après),

« cal » (Aret.) : Frisk suppose une dérivation d’un Ἐτύλαινα qui

être

pourrait

analogique

φλύκχταινα ; 2.

de

«coussin » (S. fr. 468, hollén, pap., μάνδαλος (Hsch.), donc «verrou»; (Hsch.);

4.

n.

etc.); 3. τύλαρος * d'où τυλαρώσας "

τῶνος

τύλων,

-etov

la

«ἃ

m.

peau

D. tuXéerc, -εσσα, -ev « Calleux » (Gloss.); calleuse» (Nic.) ; 6. -bône id. (Plu., médec.). Verbes dénominatifs : 1. τυλόομαι, -ὀω « être rendu dur, calleux » δὲ « rendre dur, calleux » (X., Théoc., médee.)

avec τετυλωμένος « garni de clous » (Hdt. 7,69) eL τυλωτός

en -Bev 295-298.

τύκος : Poll. 7,118 et 125, B. H.F. 945 τύκοις [corr. pour τύχαις), τύχας (inser.

russe

Ar.,

tolet » (X.,

μανδαλώσας

œui : êBe. Κρῆτες (Hsch.); lv τυΐν ‘ ἐν τούτῳ (ibid.,

füknoti,

verbal

(Sapho, com., pap., AP, etc.) ; τύλος m. « cal, bosse, clou,

Æt.: Le lien étymologique avec τεύχω « faire, fabriquer » est universellement admis, cf. Snell, JHS 93, 1973, 178.

exprime un procès dont le

nom

: ὕ (AP) f. « bosse, cal, coussin, bourrelet », etc.

τύλη cheville,

avec le suft. -éve,

sl.

un

grec τύκος,

trouver, arriver ν, etc., τύχη « hasard, destin, chance », otc.

Tuyxéve,

est

faire fondre du métal », etc. ; avec ἅ, v. sl. fykati, russe tÿkal] «piquer, frapper » = lette (ükdi « pétrir, presser », dont on 8 rapproché v.h.all. dûher « presser ». On évoquera

Τύχη, etc. ; Bechtel, H. Personennamen 433. En

Τύκος

id. (Hdt. 7,63); également avec des préverbes : ἀπο{Phéréer.), &x- +couper une callosité s (médec.), περι(médec.) ; d’où le nom

d'action τύλωσις

renforcement » (Épidaure, devenir

de

calleux »

περι- ; TÜÂouæ

également

n. glosé par τύμμα

s.u. yovoréAn),

(Hech.

(médec.),

construction),- « fait

de

terme

f. « durcissement,

« plante du

avec

(Hsch.),

tx-

et

valant τύλῃ

pied » (Poll. 2,198) ;

adj. ἐκτυλωτικός « qui guérit les cals » (médec.) ; 2. τυλίσσω « enrouler » (tardif), surtout avec

principa-

des préverbes,

lement év- « enrouler » (Ar, com., NT, Gal, etc.), d'où τόλιγ-μα n. (Hsch. dans l’explication de ἔλιξ, ἑλιγμός) : 14 notion d'enrouler est issue de l'idée de gros et rond qui figure dans τύλος (cf. 16 sens de coussin) et le suffixe -ἰσσω

est emprunté à ἑλίσσω ; dérivé inverse ἐντύλη f. « couverture » ou « drap » où l'on enroule (pap. 115 8. AVv.).

Le grec moderne

a τύλος

τυλώνω «gonfler, durcirs, envelopper, emballer », etc. Et.:

» durilion,

τυλίζω

ct

callosité,

-ἰσσω

bonde »,

+«enrouler,

Famille de termes techniques divers se rapportant

tous à l’idée de « gonfler, durcir », avec des spécialisations variées comme «clou, tolet », etc. Le sens originel étant assez vague, on a rapproché des termes divers : p. ex., en baltique et en slave avec à, v. pruss, tüälan « beaucoup », lit. fdlas «assez nombreux », V. sl. fylù «nuque»; en germanique,

boll,

alt.

v.

Dolle

norr,

polir

« tolet », etc.,

«arbre,

toutes

cheville »,

ces formes

anglo-sax.

reposant

p.-8. sur *lul-no- ; dans les langues occidentales, on pourrait

τύλη



penser, en celtique, au gallois fwl « bosse ronde » ; ii n'y 8 rien à faire du lat. tullius, ef. Ernout-Meillet s.u. Voir

en

mots

Si les

1081.

Pokorny

encore

nous

que

‘fu-I-

avons cités ne fournissent pas une étymologie bien vraisemblable, en revanche il semble plausible, avec une suffixation

etc.,

avec τύμδος, τύφη,

d'établir un rapport

différente,

la forme de la racine restant mal définie. Ταύς ne se laisse pas aisément rapprocher.

τύλλος

: m. «caisse, coffre » (D.C. 79,20). Sans éty-

mologie.

raire » (cf.

: m. «tombeau », à l'origine « tumulus

funé-

Od.

ion.-

4,584,

etc.),

d'où

att.…, etc.) ; 16 mot est devenu

« tombe » (Hom.,

un terme général désignant

toutes sortes de chambres funéraires. Composés : p. ex., τυμδοχόος «qui construit un tombeau, un tumulus » (Æsch. Sept 1027), -χοέω (var. 1]. 21,823, Hdt.), τυμδοχόη f. « action de construire un tertre » (II. 21,323),

οἵ, Chan-

traine, Gr.Hom. 1,86; τυμδό-χωστος (S. Ant. 848), τυμδωρύχος * qui ouvre, qui viole un tombeau » (Ar., Luc., etc.), avec -éo (D.S., Plu., inser,, ete.), -ἰα (inser.) ; au second terme ὀθνιό-τυμδος « qui ἃ sa tombe en terre étrangère » (Man.).

Dérivés : 1. τύμδ-(ε)ιος « tombai » (Lycophr., inser.); 2. τἰδιος (Orph.) d’après ἐπι-τυμδίδιος ; 3. dans des hypostases ἐπι-τύμδιος (Æsch., S., Plu., AP, etc.), et ἐπιτυμθίδιος « qui se trouve sur une tombe » (Æsch., Théoc.,

et. Roux, Rev. Ph. 37, 1963,63), etc. ; 4. τυμδήρης « sépulcral » (S., Ar.) ; 6. τυμδ-ΐτης λᾶας « pierre tombale » (AP, ct. Noms

en -τῆς

115) ; 6. -lov

diminutit

(tardif) ;

. τυμδὰς yuvh * τυμδάδας ἔλεγον τὰς φαρμακίδας, ἀπὸ τοῦ περὶ τοὺς τύμδους διατρίθειν καὶ τοὺς νεκροὺς ἀκρωτηριάζειν (Hech.); B. -οσύνη f. nom d’une muraille à Constantinopie

qui était faite de pierres tombaies

(vi® s.

après). Verbe dénominatif : τυμδεύω à ensevelir », partois avec

τάφῳ

(S.,

E.,

Ar.),

intrans.

«être

enseveli » (S.),

ἐν-τυμδεύομαι « reposer dans la tombe » (Ph.); dérivés : τυμδ-εία f. (Suid.), -eupa π, « tombe » (8.}, « qui doit être mis οή tombe, cadavre » (E.). Par dérision τύμδος a désigné un vieillard dans & τύμδε

(Ar. Lys. 372), γέροντα… τύμδον et γέροντος … τύμθου (Ε. Méd. 1209, Héracl. 167), d’où le composé τυμδογέρων (Ar. fr. 55 D, Com. Adesp. 1172), glosé par Hsch. ἐσχατόγηρως, καὶ παρηγμένος τῇ διανοίᾳ ; d'où παρ-τετύμθει * παραφρονεῖ, ἡμάρτηκεν (Hsch.) ; τετυμδωμένος = decrepilus

$ 57.

m. du

«petite radical

(Gloss.).

Voir

Taillardat,

Emprunt latin tardif : tumba

[mages

d'Aristophane

(Prud.), d’où le fr. tombe.

En grec démotique le mot usuel pour « tombeau » est τάφος. Et.: A la différence de τάφος, qui désigne ce qui est

colline », gall. fom: f. « monticule s, foit issu de τύτφη avec une désaspiration après la

nasale comme dans Opôuboc à côté de τρέφω, θάμβος à côté de ταφών, κόρυμδος à côté de κορυφή. Voir encore Pokorny

1080 et 1082, Hester,

Lingua 13, 1965, 379.

τύμπανον : parfois τύπανον n. « tambourin » (ion.-att. depuis H. Hom. 14,3), aussi nom d’un instrument de torture, c£. ἀποτυμπανίζω (Ar.), «roue à eau » (PIb., pap.), «tambour, caisse dans une machine » (Hero, aussi -ος au m.).

Composés : p. ex., τυμπανο-τερπής « qui aîme 16 tambour »

(Orph.),

τύμβος

Redard,

1144 —

-δουπὸος

«qui

fait

un

bruit

de

tambour»

(Orph.), etc. Au second terme de composés, rares exemples : «roue sérvant à tirer l’eau» (Pib.), φρεατο-τύμπανος

χαλκο-

(Palladius).

Noïmbreux dérivés : 1. τυμπάνιον n. « tambour, rouleau »

dans une machine (Hero), nom d’une coupe de cheveux (Stratt.) ; 2. -εὐς m. « cylindre » (Hero) ; 3. -ἰᾶς, ion. -ἕης m. (ὕδρωψ) sorte d'hydropisie où le ventre est tendu comme

un

tambour,

malade

souffrant

de

cette

maladie

{médecins) ; 4. -ἰτης « hydropisie » (médec.), cf. Redard, Noms en -τῆς 104 ; 5. -ἰκός adi. «hydropique » (Alex. Treil.); 6. τόεις ὕδρωψ «hydropique frappé de cette

variété de mal»

« qui

7. τυμπανώδης

(Nic. Alex. 342);

résonne comme un tambour » (Sor.) ; 8. avec un suffixe pris au lat. τυμπανάριος « joueur de tambour» ou «de tambourin » (pap. vi° s, après).

Verbes dénominatifs : 1. τυμπανίζω « jauer du tambour » «du

ou

tambourin»

(Ep.

ἀπο-τυμπανίζω

Hébr,

Str.),

LXX,

(com,

Luc.),

d'où

valant

m.

τυμπανισμός

« des (Ar,

«action de battre des tambours » ou par ex., dans 16 culte de Cybèle

aussi

(Str., pap.), « joueur de tambour» m. d’une pièce de Sophocle; f. -ίστρια (D.,

tambourins », etc.), τιστῆής

au pl. Luc.);

titre avec

(Lye, D, Arist., pap., etc., préverbe ἀποτυμπανίζω souvent écrit -τυπανίζω) s'applique à une exécution capitale

: le supplice

est souvent

considéré

comme

une

sorte de crucifixion, cf. Keramopoullos, ‘O ὑποτυμπανισμός, 1923, et Gernet, Anthropologie de la Grèce Athènes, ancienne 294-296, 302-318, 323-326 ; toutefois, après avoir

incliné vers cette interprétaion, Latte pense ensuite à la décapitation, ef. KI. Schr. 389, puis 400-403 ; de toute façon ie mot se rattache pour 16 sens à τύπτω plutôt qu’à d'où ἀποτυμπανισμός (tardif) ; τύμπανον «tambour»; un tambour» comme tendu «être 2 τυμπανόομαι (Hippiair.).

En grec moderne τύμπανον « tambour », τουμπανίζω, etc.

Le latin a emprunté Zympanum « tambour, tambourin ν, d'où

le français

tympan,

a pris

qui

un

sens

anatomique

au xvIt* s. Et.: Le mot a bien l’aspect d’un vocable grec avec un suffixe -avov comme dans Bpyævoy, τρύπανον, etc. Les anciens le tiraient de τύπτω

(cf. EM

771), d'où la graphie

on 8 avec le même sens corcyr. τῦμος (vi* 8. av.), l'u long

τύπανον ; la nasale peut être secondsire ou remonter à l'indo-européen, cf. skr. pra-stumpati s.u. τύπτω et Kuiper, Nasalpräsentia 106 sq. Autre hypothèse, p.-8. plus plau-

étant

sible,

creusé, τύμθος est le nom du monticule placé sur la tombe avant de signifler « tombe » en général. À côté de τύμδος, garanti

par

la

métrique

(Corcyre,

16

1X

I,

869,

870) ; ayant une longue qui peut alterner avec une brève, le mot fait penser à lat. fumulus « monticule », iumeô sgonfiers, en germanique, anglo-sax. püma, v.h.all.

dümo, all. Daumenr « pouce ». Mais rôuGog

comportait un

auffixe en labliale sonore, ce qui ne répond pas à un type i-e. Il est possible que τύμθος, de même que m. icl. tomm

el

qui

remonte

trouvant associé aux

déjà

au

xix®

8. : le τύμπανον

80

cuites orgiastiques du Cybèle et de

Dionysos, on a cherché un rapprochement sémitique : araméen fuppa, hébreu fop, surtout au pluriel fuppim, etc. Le mot grec aurait été rapproché par étymologie populaire de τύπτω et pourvu de suifixe -ævov. Voir plus de détails chez Ε. Masson, Emprunts sémitiques 94 sq.

— Τυνδαρίδαι

1145 —

τύπτω

: inscr. dor. Τινδαρίδαι (Sparte), épiclèse

figuré sur cette matrice, la marque d'un sceau, un bas-relief,

des Dioscures, Castor et Pollux, sing. dor. -δᾶς (H. Hom., Pi., Hdt., etc.), patronymique qui les caractérise comme

d’où « forme, modèle, ligne générale, type.» (ion.-att, etc.!, voir surtout G. Roux, Rev. Et, Anc. 63, 1961, 5-13 ; 2. dimin.

fils de Tyndare, TuvSépeog (Od., E.), ou -εως (Æsch,, etc.) et de Léda. Adj. dérivé Τυνδάρειος, f. -ἰς,, appliqué à Clytemnestre et à Hôlène comme filles de Tyndare. ÆEt.: Hypothèses aventureuses de Maresch, Gl. 14, 1925, 298 sq., et Kretschmer, Gl. 30, 1943, 87, qui voient dans ce groupe de mots des termes « proto-indo-européens s,

où ils retrouvent 16 nom étrusque de Jupiter, Tindt Tinia et un nom étrusque supposé du flis Our, fur (mais la seule désignation sûre du « fils » en étrusque est clan), donc = Διοσ-κοῦροι ; dans 16 même esprit, vues différentes de

Alessio, Studi Etr. 18, 1944, 417, qui pose Τινδαρίδης = Θεό-δωρος en retrouvant l'étrusque Zur = δῶρον. Hypothèses repoussées par Nehring, Lang. 16, 1940, 1-11 ; Nilsson,

Gr. Rel.

1, 380.

dorien ; 16 mot

est ancien

puisque Ar.

emploie plusieurs fois τυννοῦτος, -ἰ +si petit» fait sur le modèle de τηλικοῦτος. Noms propres : Τύννος, Τύννιχος, Τύννων, otc., dans des régions diverses (Bechtel, H. Perso-

nennamen 486). Εἰ. : Mot familier avec gémination expressive, cf. τυτθός.

τύντλος « boueux,

: m. « boue, fange» (Mén. 923), fangeux » (Com.

si l'on corrige en τύπτης, nom d'agent régulier de τύπτω ; 8. adj. τυπικός « qui subit l’impression » avec l’adv. ruxuxéc (Plu,, Gal., Ep. Cor.) ; 9. τυπώδης « qui contient l'essentiel, typique » (Arist., Str.).

C. Verbes dénominatifs * 1. τυπόομαι, -όω « être imprimé, marqué », « marquer, imprimer, frapper une monnaîe » (att,

quvvés : « potit » (Call. fr. 471, Théoc. 24,139), souvent considéré comme

τυπίον, -«ἰδιον n. « petit modèle » (inscr. hellén.), -ἄριον n. « petite figure » (Tz.) ; 3. τυπίς, -ἰδος 1. « marteau » (A.R., Call.), cf. κοπίς, etc., Chantraine, Formation 338 ; 4. τυπάς, -dBog t. id. (S. fr. 844, Hsch.), plutôt à rapprocher de τύπτω que de τύπος, οἵ, λαμπάς, etc.; 5. τυπετός = κοπετός (D.H.), -ητός id. (inser. métrique); 6. τυπίας χαλκός «bronze martelé + par opposition avec τροχίας (Poil. 7, 105); 7. τύπης = πλήκτης (Hsch., Theognost.) ;

Adesp.),

d'où -ὠδὴς

dit de paroles ; verbe

hellén.), souvent avec des préverbes : &væ-, ἀντι-, ἀπο-, Bra-, èx-, dv-, ὑπο-, etc., d'où les dérivés neminaux : (Thphr.,

formation », ete.

f. «impression,

τύόπωσις

otc.)

avec 46 nombreux composés, ἀνα-, ἀπο-, δια-, etc. ; τωμὰ n. ce

qui

est formé,

ou moulé

(trag.,

etc.)

avec

divers

préverbes ; ἀνα-, ἀπο-, ἐκ-, etc. ; -οτῆς m. «celui qui forme » (tardif), τ-ωτός « imprimé, marqué » (Lyc.), avec des composés &-, etc.; -œrutég «formateur », ete. (tardif) ; 2. τυπάζω = τυπόομαι dit de traces de pas (Opp.) ; -άζειν * d'où τυπαστήριον * τὸ τῶν ἁλιέων κόπτειν (Hsch.), στυμνίον (Hsch.), Ρ.-ὃν, εἐ harpon ».

dénominatif -&Çw (Ar. Paixz 1148) «travailler dans la boue » À propos du travail dans un vignoble (les gloses interprètent πηλοπατέω et βωλοκοπέω dans les sch., σκάπτειν ἀμπέλους chez Hsch., ἐπιρραίνειν πηλῷ chez Phot.) ; au flguré chez

image », etc., mais

Sosip. Εἰ. : Pas d'étymologie.

(ion.-att., etc.), plus ἀντιτυπ-ία, τ-έω, -σις, -ἧς (tardif), ἀπό- « image » (Délos), Ëx- « travaillé en relief », ἔν- « frappé »

τύπτω τέτουμμαι

: aor. τύψαι, aor. passif τυπῆναι, parf. passif (Hom.,

ion.-att.,

autres

etc.);

formes

: aor.

τυπεῖν (Ε. lyr.), τυπτῇσαι (tardif), aor. pass. τυφθῆναι (Plu., etc.) οἱ τυπτηθῆναι (Ph.), fut. τυπτήσω (att.), duratif, fait sur le radical de présent avec le suffixe ë, τύψω (tardif), parf. act. τετύπτηκα (Philostr., Poll.), formation comparable à τυπτήσω, τέτυφα (Theodos.) ; τετύποντες (Cail. H. 3,61) semble fait sur le modèle de πεπλήγοντες et n'a pas clairement une fonction de parf. : « frapper », dit chez Hom., notamment à l’aoriste, du coup donné de près avec une arme, cf. Trümpy, Fachausdräeke 98 sqq.; en attique τύπτω comporte souvent un aspect duratif sensible « donner des coups », etc., de même au fut. τυπτήσω, cf. Pl. Gorg. 526 e, mais îl existe un supplétisme, aor. ἐπάταξα, parf. πέπληγα, cf. Bloch, Suppl. Verba 88 aussi avec des préverbes : ἀντι-, ἀπο-, κατα-, προ-, ÜTO-, Nombreux dérivés : A. Quelques-uns expriment l'idée de « coup, blessure » : 1. τυπῇ À. « coup, blessure » (II. 5,887, A.R., Nic.), pour le sens concret de ce mot rare, cf. Gagnepain, Noms en -og et en -n ; 2 τόμμα n. « blessure,

piqâre » (Hp., Æsch., Arist., etc.); blessure » (Nic., J.), ὑπό-

partie

d'un

3. τύψις f. « coup, trépied ou d’une

table (Délos, 11* s. av.). B. Autour de τύπος s’est constitué un important

bulaire

de caractère

technique

: I. τύπος

m.,

voca-

désigne

d’abord l’'emprointe en creux (imprimée) ou en saillie (repoussée) que laisse la frappe d’une matrice, l'emblème

D. Composés divers : 1. -τυπος flgure dans des composés

de sens actif ou passif, avec des premiers termes de types

divers

: ἀντί-τυπος

«qui

fait

écho,

qui

correspond,

aussi « qui résiste, qui s'oppose », etc.

dit de monnaie d'argent (Poll.), « qui peut recevoir une empreinte » (Ph.), otc. ; avec un promier terme nominal

et un sens actif ou passif, selon l’accent : ἁλί- « battu par les flots », ζηλό- « piqué par l'envie » ; λατύπος « tailleur de

pierres,

-ἰα, τίη

maçon»,

‘Hp.,

(Æsch.),

Thphr.\,

χαλκότυπος

de bronze » (Hom.), χρυσό-τυπος

composés Tporumhç

ὀρει-τύπος

t façonné

ôpo-

« qui frappe

« blessures

mais

-τύπος

avec

«carrier», causées

etc.,

avec

la montagne » par

des

armes

« forgeron » (ion.-att.),

de l'or » (E.). Plus rarement,

en «ἧς de sens passif : ἀντι-τυπῆς (Épicur.), * qui s’avance» (Plot, cf. H. R. Schwyzer,

Mus. Helv. 20, 1963, 190), στερνο- « qui vient de coups sur la poitrine » (E.), etc.; avec le second terme -τύπη :

λᾶ-τύπη f. « éclats de pierre, gypse, terre à chaux » (inser.

abt., Plu., χαμαν-

etc.), μοιχο-τύπη

« prostituée » (Mén.,

οἵ, Suétone,

Peri Blasph.

« femme etc.),

aduitère # (Hsch.),

avec

-τυπέω,

-τυπία,

p. 125 sq. (Taillardat) ; autres

formations :. ἐντυπὰς (adv.) κεκαλυμμένος «avec les contours du corps qui ressortent » (1|. 24,163, A.R., Q.S.),

ὥστε τὸν τύπον τοῦ σώματος φαίνεσθαι ἐντυπάδια * ὅταν τῷ ἱματίῳ τὴν χεῖρα

(Hsch.); d’où πρὸς πρόσωπα

κατειλημμένος στήσῃ (ibid.) mais Latte juge 10 lemme fautif; ἐντετύπασται «il est enveloppé » (inscr. Pisidie). En grec moderne τύπτω « frapper », τύπος « empreinte, cachet, coin, type », etc., τυπικός * de forme », otc. Ht.: Présent à suffixe *-y2/p- οὗ vocalisme zéro (* py>T). L'indo-européen fournit des formes apparentées : skr. lupéti, tumpdti, tépati, etc. « blesser », V. 81. füpatl « batte-

τύπτω



mont»

du

cœur,

täpülä

«bruit».

Autres

formes

avec

1146 — 8

mobile initial : skr. pra-slumpali « cosser avec les cornes » (gramm.), p.-8. lat, stupeô encore Pokorny 1034.

(cf.

Ernout-Meillet

s.u.).

Voir

désordonné» ; glose

: M.

συρδηνέων

en

« maître absolu », dont le pouvoir

n’est

pas limité par des lois (ce τύραννος, le sens étant distingué de celui de βασιλεύς, se trouvant souvent désigné par un mouvement populaire, cf. aussi Bengtson, Gr. Geschichte 102 8ᾳ4. ; depuis l’H. à Arès où 16 mot s’applique à un dieu, Pi., ion.-att…, etc.), parfois employé au féminin, parfois royale.

comme

Composés

adjectif;

: 81 second

au

pluriel,

désigne

terme : μισο-τύραννος

la

famille

« qui hait

les tyrans » (ion.-att.), ὀλεσσι- (AP), φιλο- (D,H., etc.), la6- « despotique » (Arist.), etc.; au premier terme : τυραννο-διδάσχαλος (PI. Thg. 125 a), -κτόνος (grec tardif), -ποιός (PI. Rép. 572 e), -φόνος (AP). Dérivés : 1. τυραννίς, -ίδος f. « pouvoir absolu, tyrannie » (Archil., Pi., ion.-att.), ἀρχὴ étant ρ.-δ. s.e. ; 2. -lœ 1. id. (Xénoph., pap.) ; 3. -εἴον n., surtout pl. -εἴα « résidence d’un tyran » (Str., D.S., J., Plu, etc.) ; 4. adj. -ἰκός « qui appartient à un roi » ou à « un tyran » (cf. τυραννικὸν αἷμα Æsch. Ag. 828), « qui convient à un tyran, qui est propre à un tyran » (ion.-att., etc.), cf. Chantraine, Études 116 sqq.,

161. Verbes dénominatifs : 1. τυραννεύω (p.-8. analogique de βασιλεύω) forme la plus ancienne (Alc., Hdt., etc.) et la plus usuelle, surtout à l’aor., fut., parfait, avec 16 doublet

en -Éw (trag. selon les besoins métriques, PL., etc.), -ἦσαι (E., X.), τήσω (Piu.), -yxæ (PIb.) «avoir un pouvoir absolu, être tyran, roi, régner », etc. (ion.-att., etc.); en outre, συντυραννέω (Str.). Avec des suflixes de sens précis :

2. désidératif -σείω

(Sol. seton D.L.);

3. -ἰάω « désirer

maladivement être tyran » (J., D.L., etc.), ct. στρατηγιάω ;

4, -ἰζω «prendre λακωνίζω, etc. Le

grec

moderne

‘ tyraqniser,

Æt,:

le parti ἃ

du

gardé

tyran»

(D.

τύραννος,

17,

avec

7),

ef.

τυραννῶ

tourmenter », etc.

Terme

de substrat ou emprunté

à l’Asie Mineure

{comme βασιλεύς, ἄναξ, mais κοίρανος doit avoir une étymologie indo-européenne) : le rapprochement avec l'étrusque luran = Vénus (maîtresse ) reste très douteux, ct. Heubeck, Praegraeca 68-70 et Gusmani, Studi Pisani 1, 511, qui évoquent hittite hiér. farwana ; cf, encore Hester, Lingua

τύρβη

13,

1965, 366.

: σύρθη (Suid., Eust.) ?. « désordre, confusion,

tumulte » (Hp., Isoc., X., ΡΙΒ., etc.) ; adv. τύρδα (σύρδα Hsch.) « pêle-mêle » (Æsch. fr. 618, 3), origine de l'a inconnue, cf. σάφα, mais aussi Schwyzer, Gr.Gr. 1,623 n. 1; verbe dénominatif τυρδάζω « mélanger, mettre pôtemêle », etc, (Ar., NT),

aussi « mener joyeuse vie » (Alex.) ;

avec &va- (Ar. Cav. 310); d’où τυρδασία f. glosé ὄρχημα διθυραμδικόν

(Poll.),

(Hsch.);

-xouæ

ἡλιβατὸν

ἀέρα

χορῶν

ἀγωγή

τις

διθυραμδικῶν

(ἰατά! et peu clair). En outre, τύρδησις *

(Hsch.)

et

Τυρδηνός *

ἐπίθετον

τοῦ

d'Hsch.

αὐλητῆς * σύρδη Ὑὰρ À αὐλοθήκη -εὐς

«sens fl’:puwos

confuse

χορός

$ 80;

dessus

(Ath.,

Suid.),

adverbe

dessous » (Ar.

Hror

(7) * À ταραχωδής ;

cf.

expressif

συρθηνεύς..,

Perpillou,

et

obscur

fr. 866) ; second

Substantifs

συρθάβυττα terme

p.-ë,

apparenté à βύω « bourrer », ct. s.u. βύττος. Et,: Famille de mots éxpressifs et obscurs. L'alternance entre x- et c- devant υ ne semble pas s'expliquer phonétiquement, cf. Schwyzer, Gr.Gr. 1,308, aussi Frisk supposerait que le σ- est analogique de σύρω. Le radical tup6n’a pas un aspect indo-européen, tant à cause du vocalisme que du b final (on attendrait plulôt un *Zwybh-). Aucun des rapprochements proposés n’est plausible (en dernier lieu, Szemerényi, Hermes 103, 1975, 328 suppose pour τυρδασία un emprunt à un “farwant- hittite), sauf, bien entendu, 16 latin furba.

Mais la concordance

totale entre les deux

mots isolés, grec τύρθη et lat. lurba, invite à penser que le mot latin est emprunté au grec.

τῦρός

: m. + fromage » (Hom., ion.-att, etc.).

Au premier terme de composés : τυρο-δόλος, -θόλιον * panier à fromage », -χνηστις « râpe, couteau à fromage » (Ar, Délos 115 s. av.) cÎ. κνῆστις s.u. xvolo, -κομέω sfaire

du

fromage » (Poll.),

-verrog

dos

«au

fromage + (Ar.), -xdAng «marchand de -πωλέω (Ar.), οἷο. Au second terme, par (pap.), πολύ- (Pherecr.) ; pour τυράλφιτον voir L. Robert, Hellenica 11-12, 480-481.

couvert

de

fromage » avec ex., ἀρτό-τυρος et τυροτάριχος, Pour Boûtupoy,

voir a.u. βοῦς. Le mycén. a turo, (Chadwick-Baumbach 251

et voir ELl.). Dérivés : I. dimin. tup-lov n. (com., pap., etc.), -ἶσκος (tardif) ; 2. τυρ-άσιον n. (pap. PSI 6, 606), diminutif ou plutôt instrument pour faire le fromage, cf. Mayser, Gr. der Griech. Pap. 1 3, 44); 3. -ακίνᾶς m. dorien, espèce de gâteau au fromage (Philox. ve-rve s. av.), Ρ.-ὃ. dérivé de *-éxtvoc d'après ὀμφάκινος ; 4. -ἰτης (πλακοῦς 8.e.) « gâteau au fromage » = lat. scriblita ( Gloss.), ct. Redard, Noms en -τὴς 91, et voir s.u. στρεδλός. Adjectits : ὅ. τυρόεις, -oùc, dor. -ὥς, Î. -oùcaæ, -ὥσσα 9 pain, gâteau au fromage », etc. (Sophr., Théoc., etc.) ; 6. -ὦδης + qui ressemble à du fromage, qui contient du fromage » (Hp., SIG 1025 Cos

1v°-I11*

s. avant,

Plu.,

etc.).

faire cailler s, au Intriguers (Com.

Verbes : τυρεύω « faire du fromage, figuré «faire du gâchis, embrouiller,

Adesp., D, Arist., elc.), aussi avec ἐν- ; d'où -εύματα pl n. « fromage » (E.), «intrigues » (Com. Adesp. ) ; -εἰα t. «action de faire du fromage » (Arist.), « fromage » (Schwyzer 721, 9, 1v® s. av.), emplacement où l’on sèche 168 fromages (Tab. Héracl. 1,71), -euvorg f. «action de faire du fromage»

(Arist.), -eurñp m. «qui fait du fromageo (AP, dit d’Hermès) ; 2. -έω même sens à l’aor. ἐτύρησας (Alem. 56) ; B.

τυρόομαι

«cailler,

se

transformer

en

fromage »,

etc.

(Sopat., etc.), aussi avec ἀπο-, ἐπι-, συν- ; aussi à l'actif « faire du fromage ν, d’où « mettre le gâchis » (LXX, etc.) ;

avec auv-, συντυρούμενος «où il y ἃ des manigances » (Ar. Cav. 479), ct. Taillardat, Images d'Arislophane $ 418 ; avec ἀπο- (Erot.), ἐπι- (Nic.). Dérivés : τύρ-ωσις f, «ωτός

(tardifs).

Avec un c- initial : συρδηνὸς χορός (Zenob. 6,1), αὔτη τέτακται κατὰ τῶν ἀτάκτων χορῶν se dit des chœurs

Le grec moderne à τυρός, Tupl n., τυροδόλι, τυροπώλης, τυροκομῶ, etc. Ei.: Le fromage, à la différence du beurre, était connu

désordonnés ; d’oû

des Indo-Européens.

᾿Απόλλωνος

(Hsch.).

συρδηνεύς

(Cratin.

84)

« bruyant,

L'avestique

a, par ex., tüiri- n. «lait

— caillé », d’où

furo, où ro, doit être lu -ryo-, c’est de

mycénienne

forme

qu'il faut rapprocher le grec τυρός,

forme

cette dernière

de la

raison

fromage s. En

+devenu

tüirga-

rübopos

1147 —

lequel doit reposer sur Ἐτῦρ-γος, cf. Ruijgh, Études $ 238 avec la n. 22. On évoque aussi m. indien füra- « fromage », ct. Mayrhofer, Elym. Wb. des Altind. s.u. tuvarah. En ce qui concerne la racine, voir Frisk s.u.

τὗφη : f, nom d’une plante employée pour bourrer les coussins et les matelas, espèce de roseau, massetto Typha angusiata (Thphr., Str., Dsc.); mais τύφη nom d’une coiffure est un emprunt au lat., voir plus loin ;

adi., p.-ê. τυφήρης « fait de ce roseau » (AP 6, 249), mais voir aussi τύφομαι. Et.:

La forme

de ce roscau

permet

de rapprocher des

mots attestés dans diverses langues i.-e. : lat. fäber, -eris : -tog,

ιῃ’,ρσις

« tour, tour

pl. -εἰς

(Pi,

ete.

fortifiée»,

cité

fortification,

d’une

nom.

-ἰδος,

parfois

X.,

Hp.,

poètes hellén.), parfois « maison fortifiée dans la campagne » 7,115, Amorgos, 11°-187 s. av.); chez Hsch. (IG Χ

προμαχών

ἔπαλξις,

τύρρις * πύργος,

τύρσος * τὸ

οἱ

ἐν

ὕψει οἰκοδόμημα. Diminutit τυρρίδιον π. (Sicile). parallèle

probable,

Emprunt

Et.:

au

lat. furris

et à

l’osque fiurri (toutefois 16 mot osque peut être pris au iatin, 16 mot latin au grec). Mais il semble que cet emprunt soit fait à une iangue indo-européenne. On a voulu rapprocher

dans

ainsi

le toponyme

plus

et,

Βου-δοργίς,

qui

figurerait

le toponyme

« lydien »

« illyrien » -dorgis

loin,

Téppa/Tépox d'où sont tirés les ethniques

Τυρσηνοί et

*Tarsei > Tusci (= Etrusci). Voir, avec bibliographie, Heubeck, Praegraeca 65-66 ; ce savant partirait de l'i.-e, *dhergh-jdhrgh- qui exprime l'idée de « ferme, solide », cf. Pokorny 254. Le lat. turris a fourni des mots aux langues romanes (français four, etc.) et a été emprunté en germanique, ail. Turm, etc.

Τυρταῖος

: nom

d’un poète laconien,

Tyrtée

unique,

qui

se

laisse

interpréter

excroissance,

nœuds

des

arbres », aussi

nom

de la truffe (cf. pour la formation lat. &ber) ; en germanique, Ῥ. ex., v. norrois püfa Î. « tertre ν, anglo-sax. päf « touffe de feuillage, plumet, aigrotte» ; voir aussi chez Pokorny 1080 sq., des rapprochements plus douteux en celtique. Le latin a emprunté au germanique ?ä/a «aigrette », qui a fourni le byzantin τύφη chez Tz. ; et 16 grec moyen

τοῦφα

« aigrette », puis p.-ê. moderne

τοῦφα

On pose *täü-bh-, avec la racine de τύλη,

« toufte ».

τύμδος.

τυφλός, voir τύφομαι. τι’ιᾧοι

ξ σφῆνες (Hsch.). On part de i.-e. *dhubh- (donc

τύφοι issu de Ἐθύφοι)

et l'on évoque m.b.all. dôvel, all.

Dôbel, Dübel, angl. dowel (germanique commun *dub-ila-) « souche, cheville, tenon, clou ». Cf. Pokorny 268.

τὔφομαι, τῦφος, τυφλός : τύφομαι, -

(ion.-att.),

aor. pass.

τὔφῆναι

(Ατ΄, etc.),

(milieu

actif θῦψαι (PIb., Hsch,, Suid.), fut. pass. τυφήσομαι (Mën.), parf. τέθυμμαι, τετύφθαι (ΡῚ., Poll.), pl.-que-parf. ὑπετέθυπτο (Apolloph. com., ve s. av.) : «fumer, être

comme

enfumé, être réduit en cendres », etc, à l’actif plus rare «enfumer, réduire en cendres », etc. (ion.-att.) ; aussi avec

du vrte 8.), Τυρταῖος ᾿Αρχεμθρότου (Suid.). ΕἸ : Forme

n. « tumeur,

signifiant « quatrièmee, avec Pott, suivi par Bechtel, Gr. Diat. %, 346 ; aussi Ε, Kluge, ZF 39, 1921, 129-180 ;

des préverbes : ἀπο-, Bux-, &x-, ἐν-, ἐπι-, ὑπο-. Dérivés : À. : 1. τῦφος m. s'applique à diverses flèvres

on partirait du cardinal non attesté *ruprog, sur une forme réduite du radical de à4»; voir s. U.u. τέσσαρες, τράπεζα, τρυφάλεια. Pour le sens, soit «né 19 quatrième jour (du

(le nom

cf. plus loin τυφώδης ; 16 mot

mois) » (Bechtel), soit plutôt « quatrième enfant » (Kluge) ; comparer en tout cas Τριταῖος chez Bechtel, H. Personennamen 521. Écarler une hypolthèse « illyrienne » de v. Blumenthal, RE s.u. Tyrtaios 1, 1942,

l’abrutissement, d'où « déraison, illusion » (hellén. et tardif) et, finalement, « prétention, jactance, vanité », sens fréquent chez les écrivains chrétiens; en attique τυφός (oxyton) 8 pu désigner un être stupide, cf. Suétone, Peri Blasph.

propre

: « petit»,

parfois

au

sens

de

«tout

jeune»,

mais noter aussi τυτθὰ κεάσαι « fendre en petits morceaux » (Od. 12, 888); adv. τυτθόν «un peu », dit surtout d'une distance, aussi «de pou+ avec ἁμαρτάνειν (Hom. où le mot est plus fréquent que μικρός, poètes, Hp.). Bt.: Fait sur 16 même radical expressif que tuvvés, avec une

aspiration

rappeile des suédois futla sein »

et

une

gémination

expressives.

Frlsk

formations germaniques comparables «jeune fille», v.h.all. lut(i)a «bout du

: # γλαῦξ (Hach.). Le mot repose sur une harmo-

τυτώ

nie imitative ; cf. Plaute, Men. 653 : nocluam quae tû tä usque dicat, d'où lat. futubäre «crier » en parlant de 18 chouette. Autres formes qui présentent une onomatopée

du même genre : en baltique, lit. fâtäoti « corner », tutütis «filûte, sifflet» aussi nom d'un oiseau, p.-ê. « corneille » ou «huppes; skr. ihulhukyrt m., nom d’un oiseau (lexi-

ques). Autres formes en grec : τοῦτις " ὁ κόσσυφος, ταύTacoG

*

ὄρνις

ποιός

(Hsch.).

Voir

encore

Pokorny

1097,

la

flèvre

étant

πυρετός)

caractérisées

par l’état de stupidité où se trouve 19 malade (Hp. Inf. 39),

Ῥ. 60 et 143 τυτθός

de

Taillardat ; composés tupo-yépoy « vieillard

abruti » (Ar.), οἵ, Taillardat,

«μανία

s'applique à l’hébétude, à

(médecins);

Images

-πλάστης

d'Aristophane

« inventeur

de

mensonges »

(Ph.), plus -πλαστέω ; dérivé τυφώδης «frappé fièvre qui abrutit » (Hp., Erotian.), οἵἱ, Strômberg, siudien

79, « trompéur » (Vett.

Val.) ; verbe

& 467 ;

d’une Wori-

dénominatif

τυφόω, rare à l'actif « aveugler comme avec de la fumée » (Ale. 336), généralement au passif et au parf. τετύφωμαι « ôtre aveuglé, stupide, fou » (ΡΙ,, Dém., ‘etc.), dit d'une foile vanité (Luc. Nec. 12) chez les écrivains chrétiens «être aveuglé par l'arrogance» et «être trompé », cf. Lampe; aussi avec les préverbes : êx-, ἐπι-, ὑπο-, dérivé τύφωσις Î. «fol orgueil» (Tz.); dérivé inverse ὑπότυφος « arrogant ε" (lon Ch. selon Plu. Per. 5, meis 16 mot appartient au vocabulaire de Plu., non à celui d’Ion) ; 2. τυφεδῶνα accus. (cf. les noms de maladie en -εδών; ici l'ü semble commandé par la métrique) « folie » (Call. fr. 203,40, aussi P, Lil. Lond. 77, fr. 2,16) à côté de τυφεδανός « stupide » (déjà Ar. Guêpes 1364), ct. χηθεδών,

ληθεδανός ; 3. avec un sens tout différent : θῦψις καὶ θῦψαι " ἐπικαῦσαι, οἱ ἀπολελειμμένοι τῆς θύψεως ἄνθρακες, ol

τύὔφομαι



1148 —

ἡμίκαυτοι (Suid., cf. ibid. s.u. θυμάλωπες) «fait de se consumer s, ὑπό- saction d'ailumer, provocation » (Pib. 6,11 a 9) ; 4. Τυφάων ct. s.u. Τυφωεύς. B. τυφλός

par

parfois

(Pi. N.

« sombre,

sans

7,23,

S.

issue », etc.

Œd.

R.

371,

(att., etc.).

389,

Composés,

Dérivés : 1. Noms de serpents : τυφλίας m. (Philoumen.),

εἶνος et τίνης (Arist.), «ὠψ (Nic.) ainsi nommé à cause de ses petits yeux, p.-6. l'orvet, aussi -ἔτης qui subsiste en grec moderne, cf. Redard, Noms en -τῆς 85, Georgacas, τῖνος, τίνης,

Kretschmer τὴν avec

1,126;

le diminutif

noms

de

-ἰνίδιον

poissons

:

: notamment

pour un poisson du Nil, οἵ. Stromberg, Fischnamen 42 ; 8. «ὅτης t. «aveuglement, obturation » (Démocr., PI., Gal.), se dit d'une syllabe terminée par une consonne (Plu.), -dông (Hsch.) comme explication de βλάνος mais la glose

est p.-ê. gâtée. Verbes dénominatifs : 1. τυφλ-όω, -όομαι «rendre

aveugle,

être

rendu

aveugle»

aussi

au

figuré

(Pi., ion.-att., etc.) ; avec des préverbes : &xo-, êx-, ἐν-, ἐπι-, etc.; d'où τύφλωσις «action de rendre aveugle » (att.), aussi avec ἀπο- οἱ ἐκ- ; 2 τυφλώττω « être frappé de cécité » (hellén. et tardif), avec

le suffixe de verbes de

maladie

se

en

trouve

précisément

dans des présents relatifs à la vue comme

ἀμδλυώττω.

Comme

-ώττω

dont

le confirmera

l’origine

l’étymologie,

toute

cette

familie

est issue d’une base “dhubh- > tup- qui exprime l'idée de fumée, d’où les termes relatifs à l'obscurité, la cécité, d’autre part ceux qui expriment l'obscurcissement de

l'esprit, la stupidité, enfin ceux qui signifient l’aveuglement sur soi-même, la prétention, la vantardise, la vanité, sens

bien attesté dans les textes patristiques pour τῦφος « présomption, vanité de l’homme ». En grec moderne on 8 d'une part τυφλός « aveugle », etc., de l'autre τῦφος « présomption ». Et.: L’adjectif τυφλός est affecté du même auffixe -λός que σιφλός, τραυλός, χωλός qui désignent divers types d’infirmes. On évoque un thème en u dans v. irl. dub «noir» et en germanique un radicai thématique à voca-

lisme

ο

*dhoubho-

dans

got.

daufs = πεπωρωμένος

«insensible, à l'esprit aveugle » (avec daubei « πώρωσις »), v. norrois daufr ssourd, lent», v.hall. foub « sourd,

causaltif

p

dans

dhä-p-dyali

«enfumer »

θύω

« produire

la fumée

du

sacrifice », voir ce mot,

Ct. aussi lat. fà-mus, skr. dhàmd-, p.-ê. grec θῦμός.

etc.),

Ῥ. ex., τυφλό-στομος « dont l'embouchure est bouchée » (Str.), etc. ; ὁλό-τυφλος (grec tardif), ὑπό- qui ne voit pas bien clair » (Plu.).

Gedenkschrift

de

voir Mayrhofer, Etym. Wb. des Altind. s.u. Tous ces mots se rattachent à la racine “dhua- attestéo dans

+ avougle » (Π|, 6,139, ion.-att., etc.), employé

métaphore

morphème

Τυὐφωεύς

: -céoç m. (1]. 2,782, 783, Hès. Th. 821, 869,

H. Ap. 367) ; autres formes Tüpæç, gén. et accus. -& (Pi. P. 1,16, Æsch., Ar, Hdt.), Τύφδων (Hés. Th. 306, H.Ap. 306, 862), -ὥν, -ὥνος (Pi., etc.). Le mot désigne un monstre né, suivant ia iégende, soit de Gé, soit d'Héra ; il est père des vents selon Hés. Th. 869, etc. ; τυφώς comme appellatif désigne la tourmente, la tempôête (Æsch. Ag. 656, S. Anl.

418,

Ar.),

d'où

le composé

τυφωνοειδῶς

«comme

un

ouragan » (Str.). Dérivés : Tupäévtog (A.R.; au n., nom de tiedu chez Hés. Sc. 32), -ἀονίς f. (Nonn.), -cv(c)toc (tardif), -csvexég (Plu.), -ὠνιαχός (P. Mag. Lond.), -evix t., nom de plante (Ps. Dsc.). Et.: Il s’agit d’une divinité préhellénique ou empruntée à l'Asie Mineure, comme 16 prouvent la forme Τυφωεύς, élargissement d'un ἔΤυφως (ct. Ruijgh, Minos 9, 1968, 119-120) et d’autre part la légende, voir par exemple le commentaire de West, Theogony p. 380-383 ; encore Worms, Hermes 81, 1953, 29-44, Van der Valk, Mnemosyne 45 8., 6, 1953, 279-282. Vian, Élémenis orientaux dans la religion grecque (Colloque de Strasbourg 1958), 17-37. Le rapprochement étymologique avec τύφομαι résulte d'une étymologie populaire (on notera l’u bref, à la différence de τύφομαι). L'origine du sens de « tempête, typhon » est peu claire. Sur l'histoire postérieure du mot, cf. H. et R. Kahane dans Klymologica, Festschrift W. von Wartburg, 1958, 417

sqq.

τύχη, νοῖς τυγχάνω. τωθάζω moquer

de»

: aor.

τωθάσαι,

par des

gestes

fut.

-ἄσομαι

grossiers

« railler,

(jon.-att.);

se avec

les préverbes δια-, ἐπι-, κατα- ; autres formes, θωτάζει * ἐμπαίζει, χλευάζει (Hsch.) ; ἐπιτωθάζοντες * χλευάζοντες (ἰδία.). Dérivés : τωθ-ασμός m. « geste grossier de raillerie » (Arist. Pol. 1336 b, D.H., Ph.), aussi avec ἐπὶ- (Pib. 3,80) ;

τάσματα pi. n. (Suid. s.u. ᾿Αδάμ),

-αστῆς M. «celui qui

fait de tels gestes » (Poil. 6,29, etc., Hsch. ταστικός, dit d'une danse (D.H. 7,72),

s.u. κόβαλος), de personnes

(Poll. 5,161).

stupide », etc. Ces mots expriment l'idée que l'esprit est enveloppé d'obecurité, de fumée. L'idée de fumée est

Ei.: Terme expressif, p.-ê. populaire. Pus d’étymologie.

franchement exprimée dans le présent grec τύφομαι qui

τωκάλιον

n’a pas de correspondant hora du grec. Frisk évoque des mots germaniques : v.h.all. fävar, täbar « fou » et 16 nom

τώρα : « maîntenant » (Syria 23, 1942-43, 179, 37, 111° 8.

de la vapeur,

de l’odeur, m.h.all. Zufl, dufi, all. Duft, etc.

Pour le skr. dhäpa- m. « fumée », dont 16 -p- est issu du

: n. (pap. tardif). Objet non identifié.

après, etc.). Analogique de τήμερον ? oùu plutôt crase de τῇ ὥρᾳ. Le mot est usuel en grec moderne.

Y {Par suite d’une innovation grecque, tout υ initial est aspiré, que cette aspiration soit étymologiquement justiflée

(p. ex. ὕπνος) ou non (p. ex. ὕδωρ) ; on a l’esprit rude là même où sa présence enfreint ia loi de Grassmann (dissimilation

régressive

des

aspirations),

ainsi

dans

ὑφαίνω,

(d’ascendance i. e.), ὕθλος, Gpyn. La graphie du linéaire B ne permet pas de vérifier si cette innovation est déjà acquise

à date

mycénienne.

Au

Ier millénaire,

dans

les

dialectes à psilose, perte de l'aspiration pour v comme pour

&, ἐ, etc. De cette situation découle, notamment, l'impossibilité de

groupe les composés chypriotes en eù- ; c’est pourquoi Fick (chez Hoffmann, Gr. Dial. 1, 313 ; ct. Bechtel, Gr. Dial. 1, 441) proposait de faire plutôt intervenir got. lup « en haut » (forme à diphtongue) alternant avec v.sax. up ; mais cette explication n’est pas elle-même évidente.

Ὑάδες

: ü et G, f. pl, nom

« Hyades » (,

18, 486,

d'une

constellation, les

Hés., ion.-att., etc.), tardivement

“Ὑάς f. sg, se dit de la constellation ; se dit aussi de nymphes (Hés., Phéréer.). Et.: Depuis Hellanicus, le mot est rapproché de ὕει

démontrer rigoureusement, pour ὕπερ, ὅπο et termes apparentés, leur (très probable) correspondañce avec . skr.

car le coucher de ces étoiles répond à une saison pluvieuse, ef. Hés. Tr. 615 et chez Virgiie le nom Pluuiae. Ce n’est

updri/äpa, got. ufar[uf, gaul. Ver-/Vo-, ete., plutôt qu'avec

qu’une

lat. s-uper/s-ub]. û, et (par psilose) ù : préposition et préverbe chypriote,

dans des formes rares : peut-être à τύχᾳ = ἐπὶ τύχῃ, U-xnpos t. — τὰ ἐπίχειρα » gratification », ct. Masson, et 217,5,

b τύχᾳ

ce

dernier

On pourrait

exemple

étant

admettre

un

ICS 266,3,

évident ; mais

traitement

pour

phonétique

de σὺν τύχᾳ, ef. Thumb-Scherer, Handb. der gr. Dial. 2,172, et voir ὕγγεμος, ὑστάς. En outre, i} y a l'obscur vFois Uav (ICS 217, 10 avec la bibliographie) ; 18 première partie de l'expression doit contenir

après v- un

étymologie

constellation, voisine

avec

avec

des

truie entourée

ὑάκινθος

«ζαν

un

de

peu

apparenté

(?)

*g®yam

différentes

de

Class.

240-242, Puhvel, Lang. 30, 1954, tout autre, M. Lejeune, BSL 50,

que

les

deux

derniers

signes

devraient

donc γᾶν, infinitif d’un verbe γάω fierait « pour

A

élément alternant

eù-

la étoiies

:

m.,

être

lus

ga-ne,

(cf. yalo), qui signi-

f.,

Ü-ynpog, (mal

on

expliqué)

trouve dans

un

premiet

sq.,

Schwyzer,

pensér

qui

à une

lat. Suculae,

qui

aussi « pied

deux

gloses

Gr.Gr.

2,517.

On retrouve ce radical dans ὕστερος, p.-ê. dans ὕσπληγξ, GorprE, ὕθρις. L’explication par i.-e. "μά- (qui n’a pas fait difficulté, si l’on rattache

à ce

Anacr,,

Samos,

E., X.,

pap.), il doit s'agir de vioiet foncé, cf. Treu, Von Homer zur Lyrik 51 et 218 et la discussion d’André, Termes

197-198 ; avec le composé

bler à une jacinthe »,

1103

fait

«jacinthe », parfois

jacinthe » (Od., dit des cheveux,

Et,: Il existe bien une préposition "ἤά : skr. ûi-, ûd« vers le haut », germanique, p. ex. got. äl, allemand aus, p.-8. vénète u (Lejeune, Rev. Ef. Anc. 54, 1952, 74 sq.), etc.

d’aliernance connue)

faibles,

Aldébaran

Composé : ῥακινθο-ειδῆς + qui ressemble à la jacinthe » (Dsc.). Dérivés : GaxlvO-tvoc «de jacinthe, de couleur

de couleur

Pokorny

plus

étoile

violet (J., LXX, etc.) ; nom d'une pierre précieuse, p.-ô. l'aigue marine (Apoc. 21,20 ; Peripi. M. Rubr. 56, etc.).

chypriotes : εὐ-τρόσσεσθαι ἐπιστρέφεσθαι, Πάφιοι (Hsch.), εὔτχους * χώνη. Σαλαμίνιοι (ibid,) ; ct. Bechtel, Gr. Dial. 1,440-441.

Voir encore

lumineuse

dans un sens 77-78, a pensé

48,

en jouir ».

côté de ὑ- dans

le

1953,

Phil.

454); 1954,

présente

d'alouette bleu, Delphinium Agacis » (IL 14,348, Sapho, Thphr., Théoc, Paus., etc.), aussi d’une variéié de bleu

à Blog « vie » (oxplications

Hamp,

qui

peut être un calque sémantique du grec ou une création indépendante. Voir Scherer, Gesfirnnamen 146 8Βα4., Szemerényi, KZ 71, 1952, 216 sq.

plus difficile, Fraenkel,

admet un

mot,

de ses petits. De même

ὕαινα, voir 84

142-144,

Le

même suffixe que Πλειάδες, etc., doit plutôt être tiré de Ÿç «truie» (cf. "Apxroc, "Eptçor, etc.), οἵ. aussi pour la formation συάδες * œl Vec, ἐσχηματισμένως (Hsch.) ; la

accusatif pluriel de la racine de αἰεί, -œtç, répondant à get. aiwins = « pour toujours»; la seconde partie est

/F 60, 1950,

populaire.

“ἱνο-δαφῆς

« teint

dela couleur jacinthe » (X., Aristobul. ap. Arr., Cherito) ;

-ὦδης « qui ressemble à la jacinthe » (Dsc.), -ἴζω « ressem-

Parallèlement, Ὑ άκινθος est 16 nom d’un jeune,homme laconien qui fut tué par Apollon avec le jel malheureux d’un disque : probablement divinité préhellénique qui fut évincée par Apolion et devint un héros, mais resta assoclée

à ce dieu dans la formule ᾿Απόλλων

“Ὑάκινθος

ou

-Brog.

D'où τὰ 'Υακίνθια (crétois Fax-), nom d’une fête dorienne

-



δάκινθος

1150 — @

(Hdt., Th., X.), τὰ "γακινθο-τρόφια, [δίο à Milet, “Ὑακίνθιος (erétois Bax-}, nom de mois dorien (Sparte, Rhodes, Théra,

Crète,

etc.),

cf.

Nilsson,

Gr.

Rel.

1,

317

par la passion, violence, démesure, outrage, coups portés à une personne », le lerme ayant une valeur juridique, ef. Dem. 21 ; chez Hom. le mot est employé, par ex.,

sq.

Et.: La forme originelle du mot est βάκινθος el 4 été transerite en ionien “γάκινθος, cf. Schwyzer, Gr.Gr. 1, 224

au début de l'/liade à propos de la violence faite à Achitle par Agamemnon, dans l'Odyssée pour les prétendants, chez Hés. Tr. 217, oppèsé à δίκη (Hom., trag., ion,att., etc.).

et n. 1, Kretschmer, Gi. 13, 1924, 248. Les étymologies pélasgiques qui ont élé proposées sont inacceptables, cf. Frisk, aussi Hester, Lingua 13, 1965, 366. I est possible que 16 mot soit un emprunt paralièle à celui de lat. uacci-

Rares composés : ὑδρίγελως «rire outragcant » (Man.); 8 second terme ulo-vêpts « qui hait la démesure . (LXX), φίλ- (Crates), παύσ- (p.-ê. Æsch. fr. 702). Verbe dénominatit :ὑδρίζω, aoc. ὑδρίσαι, pass. ὁδρισθῆναι, ful. en att. -ιῶ et -ἰοῦμαι «commettre des excès, des

nium « airelle ».

ὑάλη : σκώληξ (Hsch.), άλεται * σκωληκιᾷ Gil

Fernandez,

Insectos

(ibid,), ε.

146,

violences,

ὕαλος : f., parfois m,, hellén. ὅελος selon Phryniech. transparente. «matière 1,243), Gr.Gr. (ct. Schwyzer,

Au premier terme de composé dans ὑαλουργός m. « verrier » (Str., pap.), avec -ἰκός, -εἴον ; δαλόχρους (AP), ὑελοψός « verrier » (Hdn.), avec -ἰκός (tardif), etc. Dérivés : adjectifs : 1. bé\uvog « de cristal, de verre » (Corinne 689, mais texte douteux, Hp., Ar., inscriptions), avec le suffixe de matière -ἰνος ; 2. -εος, -oùç +de Verre, transparent » (Str., AP, pap.) p.-ê8. aussi myc. wea,reja, weareja (wea,-, wea- notant alors ὅα-} « en cristal de roche ,

voir Chadwick-Baumbach, 251; 3. -tx6ç «αὐυἱ sert à faire du verre » (J.); 4. «-ἴτις f. (ἄμμος, γῆ) « qui sert à verre » (Thphr.,

du

joue (AP ou

du

«à

Str.);

5.

-όεις

épithète

d’une

5,47) ; 6. -ὦδης

* qui ressemble à du cristal»

verre » (médec.).

Subatäntifs

« verrier » (inscr. chrétienne,

1. δαλᾶς

m.

grophie

οἱαλᾷᾶς)

avec

suffixe

familier;

rares

CZA

3436,

ITI,

2.. ὑάλωμα

nom d’une maladie des yeux chez les chevaux

:

et tardifs

n.,

(Hippiatr.),

ef. γλαύκωμα, etc. ; 8, diminutif δέλιον N. « miroir » (Suid. s.u. σπέκλον) ; 4. d’où ὑελιάριος « fabricant de miroirs » (MAMA 3,10, Séleucie), ou ὑλιάριος (ibid. 591, Corycos). Verbe dénominatif SaWltw

(et Sex-)

Trowbridge,

L.

Urbana

Philological

sludies

in ‘ancient

de

démesure,

maltraiter,

commettre

des

(Arist. HA 615 b, Hsch.).

« avoir la couleur du

“Ὑόρις est un terme important pour la pensée morale et

verre » (Dsc., Ph. Byz,, etc.). Sur les realia voir, par ex., M.

user

crimes » (Hom. seulement présent, surtout au participe, ion.-att, etc.) : souvent avec des préverbes : ἀνθ-, &e-, ἐν-, ἐξ-, ἐφ-, καθ-, περι-, προσ-, συν-, ὑπερ-. Dérivés : 1. ὕδρισμα n. « acte de violence, outrage » (ion.-att., etc.), aussi « objet d’un outrage » (E. Or. 1038), plus ἐν-ύδρισμα «objet d'un outrage » (J., Plu.); 2. avec le suffixe plus expressif -pôc, ὑδρισμός m. « outrage, acte de violence » (Æsch. fr. 485) ; 3. nom d'action ἀνθύδρισις f (comment., d'Aristote). Noms d'agent : 4. ὑδριστής m. « Violent, brutal », etc., dit notamment des prétendants dans l'Od., opposé à δίκαιος, à σώφρων, etc. (II. 13, 633, Od., ion.att., etc.), aussi ἐφ- (tardif) ; £. -ἰστις (EM 595,38) ; 5. -ἰστήρ id. (var,'Il. 13,633, Opp., Nonn., AP) ; t. -ἰστρια (LXX) ; 6. Géptaroc proparoxyton et de sens actif au n. (Phéréer. 162, ΡΙ, Com. 98) correspondant à ὑδριστῆς, Cf. Schwyzer, Gr.Gr. 1542 n. 3; d’où compar. ὑδριστότερος (Hdt. 3,81 ; PI. Lois 641 c, X.), superl. ὑδριστότατος (Ar. Guêpes 1308, PI. Lois 808 d, X.) ; les composés (tardifs) avec la particule privative &v- et le préverbe ἐφ- peuvent avoir un emploi actif ou passif ; 7. ὁδριστυκός « insolent, violent, brutal», ete. (att, Arist., etc.); 8. de façon différente S6plç, -ἰδος f. nom d’un rapace nocturne, p.-ê. le grand-duc

albâtre, cristal, ambre jaune » (ion.-att.), « Verre» (PL, Avist., etc.). Il existe un doublet ὑάλη (Hsch., Phot., Suid.),

faire

ὅὕξρις : -Loc, -εος, -εως, f. « violence injusts provoquée

juridique des Grecs. Chez Homère, il caractérise la violence brutale, qui viole 168 règles, et il se trouve déjà clairement

glass,

1928.

opposé à Sixn chez Hésiode, cf. Latte, KI. Sckr. 234 sq. ; le mot s'emploie aussi pour l’état d’âme de l’homme qui agit ainsi el se trouve mis en liaison avec xépos, cf. Latte ibid. 13 et plus haut s.u. κορέννυμι. L'hybris appelle la

Lo grec modorne a conservé γυαλέ « verre », Avec γυαλικά, γυαλᾶς, γυαλέζω, οἰο. Et.: Terme technique (peut-être déjà mycénien) d'origine obscure. Frisk fait remarquer la ressemblance du mot avec le début du nom prétendu scythe, c’est-à-dire du

des dieux,

nemesis

Nileson,

cf.

Geschichie der

Gr. Rel

1,

nord de l’Europe, de l’ambre suali-ternicum (Pline HN 87,33), ct. Schrader-Nehring, Reallex. 1,398. Sur la confusion du nom du verre et de l’ambre, cf. germanique glésum «ambre » (Pline, Tacite), et v.h.all. glas, cf. ibid. 97.

notamment 735. Voir encore Gernet, Recherches sur la pensée juridique et morale en Grèce 1-33, C. Del Grande, Hybris, Naples 1947,

: «bossu» (Hp. Aph. 6,46; Théoc. 5,43) ; chez

Ef.: Inconnue. Il est probable que des heliénistes ont pensé à rapprocher le mot de ὑπέρ, Ce qui serait satisfaisant pour le sens, mais reste inadmissible. Les étymologistes ont généralement analysé 16 mot en ὑ - —

ὑβός

Le

et xuprég ; ὕδος (ou ὅδος ?) « bosse + d’un chameau, d’un chypriote

n

conservé

ὕθρις,

avec

16

verbe

ἐπί, ct. s.u., et le radical de βρι-αρός, etc., cf. Pokorny 477

(Arist., etc.).

Verbes dénominatifs : ὑδόομαι « devenir bossu » (Gal.), d'où ὕδωμα n. «bosse» (Hp.), -ωσις Î. « conditions qui peuvent rendre bosau » (Hp., Gal.); 2 ὑδάζειν * τὸ ἐμεῖν, ol γὰρ ἐμοῦντες ἀπὸ τῆς βίας xupralvery ἐοίκασιν (SUId.), donc « 80 plier en deux pour vomir ». ÆEt.: Terme à la fois médical et expressif ; avec sa finale -Bég, fait penser à στραδός, κλαμθός : ces mots ont pu s'influencer l’un l'autre. Pas d’étymologie.

moderne

βρίζω, βρισιά, etc.

Théoc. l'u est long, p.-8. pour des raisons métriques ; le mot est également cité par Gal. 18, 1, 74 à côté de κυφός bœuf

grec

et 1103, ce qui est morphologiquement très peu plausible. 94, Szemerényi, JHS Hypothèse hittito-louvite chez 1974, 154, supposant un terme ‘hu(wa)ppar 4 outrage », emprunté en grec (?).

ὕγγεμος, voir yévro.

@

ὑγιής

: acc. sg. et nom.-acc. n. pl. ὑγιᾶ et parfois

— byrñ, etc. «sain, en bonne santé, en bon ὀἰαί », dit aussi d'objets, ou d'opinions, de paroles, aussi d'un magistrat

intègre, ef. L. Robert, Hellenica 4,40, etc. (Il. 8,524, dit de paroles, ion.-att., etc.); comp. et superl. en -ἐστερος, Gorg. 526 d), mais forme populaire en -έστατος (PL

-vôrepoc (Sophr. 34, p.-ê. Épich, 154, où les mss se divisent en

et

-ἰώστερος

-Léatepos).

Raros

tardifs avec

composés

byto-, P. ex., ὑγιο-ποιέω « guérir » (D.S.). Dérivés ; 1. ὑγίeux, -εἰα, ion. -eln, hellén. et tardif Syeïx par traitement phonétique, ef. Schwyzer, Gr. Gr. 1,194 (Simon., Ri., ion.αἰΐ., etc.) ; aussi épiclèse d’Athéna (Plu.), divinité (Hp., Antiph, Paus., inser,, etc.) ; aussi Ὑγία comme nom de femme ; 2. très rare ὑγιότης Î. « justesse » en logique (S.E. οἵ, «intégrité d'un magistrat» {Rhodes, M. 8,118); J. et L. Robert, Bull. épigr. 1946, ne 156); 3. dimin. ὑγείδιον nom de divers onguents (Gal.); 4. ὙὝγιάτης m. épiclèse de Dlonysos (Ath., Eust.), fait d’après ᾿Αγυιάτης, ct. Redard, Noms en -τῆς 206. Adjectifs : 5. ὑγιεινός qui appartient

tirer du

un

à

thème

système

sigmatique

productif

se

ὑγιής ; le mot

laisse

aisément

peut signifler

1151 —

ὑδέω

ὑγρός : «liquide, fluides (opposé à Enpéc), dit de l'huile, épithète de ὕδωρ (Od. 4,458), ὑγρὰ κέλευθα (Hom.) dit de la mer, avec les expressionsτὰ ὑγρὰ et τὴν ὑγρήν ;

aussi «humide, moisi», enfin au figuré « souple », dit de membres (ct. X. Ε. 1,6, etc.), « mou, conciliant » ; parfois aussi dit d’une vic facile, opulente, ces derniers développements en grec hellén. et tardif (Hom,, ion.-att.). En composition, au premier terme dans de nombreux

composés

souvent

techniques

: p. ex.,

ὑγρο-λειχὴν nom

d’une maladie de la peau (médec.), τ-μελής «aux membres souples # (X., Poll.), -cæpxoc (Arist.) ; ou en poésie tardive :

ὑγρο-κέλευθος, -πορος, -πορέω, etc. Au second terme δίτυγρος (Hp.), ëv- (Arist.), B- (Hp.), κάθ- (Hp.), ct. Strômberg, Prefilx Siudies 124 et 155; en outre πάν(Plu.),

etc.

Dérivés : !. ὑγρηδών, τόνος f?. «humidité, fluidité » (Hp.), À. Bloch. Festschrift Debrunner 22, n. 21, suppose

d'après σηπεδών

qu’il a existé

pour

expressif

ce

suffixe

une forme *syeSdv (ct.

Chantraine,

Formation

pour le sens τηκεδών, σηπεδών) ; 2. ὑγρότης,

361,

dor. -ὀτᾶς

«en bonne santé » (PI. Rep. 408 e, ete.), mais le plus souvent

f. plus usuel « fluidité, souplesse » (Ti. Locr., ion.-att., etc.) ;

avec un sens actif « sain, qui maintient en bonne santé », dit de régions, de nourritures, de régimes, ete. (ion.-

ὑγρίην * τὸ οὖρον. Διονύσιος (Hsch.) par euphémisme. Verbes dénominatifs : 1. ὑγραίνω « mouiller, humidifier » (ion.-att.), égaiement avec les préverbes : δι-, ἐξ-, καθ-,

att, etc.); anthroponyme Ὑγίεινος, Ὑγεῖνος, Ὑγῖνος d'où lat. Hyginus ; 6. ὑγιηρός «sain» et « qui donne la santé »

(Pi.,

ion.-att.),

moins

usuel

que

le

précédent,

fait d'après νοσηρός ; avec Un superl. ὑγιηρότατος (Hät. 4,187), mais -ηρέστατος (Hdt. 2,77) d’après ὑγιέστατος, d'où p.-ê. ὑγιήρης (Hp. Aer. 9); 7. acc. ὑγιέντα (Pi. O. 5,23), analogique de χαρίεις, of. M. Leumann, Hom. Wärter 66, n. 34, Forssman, Sprache Pindars 85 ; 8. ὕγειος (P. Oxy. 1294, I1°-i11° 8. après). Verbos dénominatifs :

cf. les composés

correspondants

en -vypoc ; d'où 16 nom

d'action tardif avec la nasale conservée Üypævars Î. « fait d’humidifier » (Gal., etc.), ταντικός ἐ capable d'humidifier » (Diph. Siph. ap. Ath., ete.); 2. ὑγράζω «être humide, devenir humide » (Hp.) ; d’où -ασία ?. « humidité » (Arist.,

Épicur.,

etc.),

-«ouæ

n.

id.

(Hp.);

aussi καθυγρασμός

1. ὑγιαίνω «se bien porter, être sain d’esprit » employé

«humidification » (médecins); 3. ὑγρώσσω « mouiller » (hapax Æsch. Ag. 1329), forme singulière sur le modèle des noms de maladie en -ώσσω, cf. Sehwyzer, Gr.Gr.

aussi au fguré (ion.-alt.), pas d’exemplo du sens actit, ni de formes médio-passives ; également avec des préverbes :

1,738 8 G. En grec moderne

δι-, dE-, cuv-; d'où ὑγιαντός « qu’'on peut guérir» (Arist.), ὑγίαναις « guérison » (Arist.); 2. ὑγιάζω, aor. «guérir», τ-άζομαι «être (LXX) τίασα, parf. «ἰακα guéri » (Arist., hellén. et tardif), aussi avec ἀφ- (médec.), ἐξ- (Hp.), d’où ὑγι-τάσματα n. pl. = ἀκέσματα (AB 364) ; καστήριον n. « hopital » (pap. 11° s. après, Gloss.) ; -αστός

ὑγρότης, ὑγραίνω « humecter », ὑγρασία,

« qu’on peut guérir » (Arist.) ; -αστικός « qui sert à guérir, préverbe avec etc.); Gal, Str, (Arist… selutaire»

on a dypés

«liquide,

humide », avec

Et.: Incertaine. On a rapproché, d’une part v. nour. vokr, acc. vokvan, germ. commun ‘wak-wa, i.-e. *wog-woou ‘wog*-o-. Le rapport parfois supposé avec lat. Nvidus, ἄνεδ est peu plausible. Voir encore Pokorny 1118.

ὕδερος

: m. « hydropisie » (Hp., Arist.), aussi ὕδερος

εἷς ἀμίδα « diabète + (Gal.), à cause de la polyurie, Strômberg,

Wortsiudien

90.

Dérivés,

tous

ct.

chez les méde-

ἀφυγιασμός « guérison» ; 3. sur l'existence douteuse de ὑγιόω, voir N. Van Brock, Vocabulaire médical 144-145, Pour tout ce qui concerne ὑγιής et ses dérivés voir ce

cins : adj. ὑδερικός, -ὠδὴς, -ἰώδης «* hydropique » et 168

livre 143-171.

des verbes

Le grec moderne a gardé ὑγιής, ὑγεία, ὑγιεινός, etc, Et.: On s'accorde à voir dans bytñç un composé dont le second terme est issu de la racine signifiant « vivre » de ζῆν, βίος, etc. : on part de *g“iyë- avec 19 même ë que dans ζῇῆν, d'où la langue a tiré un adjectif sigmatique

en

-ἧς (pour le traitement de la labiovélaire initiale après ὅcf. Lejeune, Phonétique historique $ 31). I faut partir de “su-g‘iy-es-, le premier terme “su- signifiant « bien»; on a là 16 seul cxemple grec du préfixe su- « bien », largement attesté notamment en indo-iranien : une forme comme avestique hu-Jyd-ti- «une bonne manière de vivre» = grec εὐζωΐα fournit un correspondant assez proche. Sur le problème difficile d’un rapport supposé entre éûs et Ÿ-, voir s.u. ἐύς avec 19 renvoi au livre de F. Bader.

verbes ὑδεραίνω

(Hp.), «ἰἀω (Hp.,

de maladies

(-ἄω

Æt.:

que

Latte

Si l'on

attribue

part

du

avec le suffixe

est douteux)

dropisie » d’où ὑδερίασις ; d'autre (Hsch.)

etc.),

« souffrir d’hy-

part ὅδερος * γαστὴρ

au chypriote.

sens de ventre

et si l’on admet

que ὕδερος signifie « gros ventre, ventre gonflé », on rapproche en indo-iranien un terme identique, à la réserve près du genre et de l'accent : skr. uddra- n., avest. udaraὮ, « Ventre » ; en lat. uferus m. « bas-ventre, matrice », ete.,

dont la sourde ἐ n'est pas expliquée ; avec un autre vocalisme en baltique, v. pruss. weders « ventre, estomac #. Toutefois,

du point de vue grec, ὕδερος (mais non ὅδερος) est certainement associé à ὕδωρ pour désigner l'hydropisie, cf, d'ailleurs, s.u. ὕδωρ, ὑδαταίνομαι, ὑδαλίς, ὄδρωψ.

ὑδέω alex.),

: «appeler, aussi ὁδείω

nommer, (Call. H.

célébrer» à Zeus

76,

(Cali., p.-86.

poètes

Ε. Hyps.

III 15, cf. Bond), au passif ὑδέομαι « être dit, être appelé »

ὑδέω

— Gôäerv

aussi

(Arat.,

A.R.),

outre,

G3n * φήμη,

Et.

(Suid.,

(Théognost.

dôh

Gud.

539,56).

Can.

19);

En

ὕδης "

1152 — incomplète de udoro ; 4. ὑδρία t. « aiguière, pot » en général, «urne » (att.,

Locride

v* s. av.,

etc.),

plutôt

collectif en

συνετός, À ποιητής (Hsch.), probablement altéré dans ὕδνης " εἰδώς, ἔμπειρος [7] (Hach.). ΕΠ.: Avec un vocalisme zéro, ces mots correspondent au skr. ptepe. uditd-, présent passif udydie avec le présent actif vâdati « parler ». En grec on a αὐδὴ et ἀείδω (voir ces mots). On poserait "a,u-d- pour skr. uditd- et grec ὑδέω, *a,w-ed- pour ekr. vädati, *aeu-d- pour αὐδή. Voir Beekes, Laryngeals 89 et 127, et 56 pour ἀείδω; et sur αὐδήεσσα Beekes, Sprache 18, 1972, 127-128.

«ἰα que tiré de l'adj. ὕδριος, cf. Scheller,

ὕδνον : n. « trufte » (Thphr., etc.), avec le composé ὑδνόφυλλον * À ἐπὶ τοῖς ὕδνοις φυομένη. πόη (Hech., apparentées encore en

Hsch. ôBpdvn * d ἀκραιφνές, καὶ καθαρόν ; ὑδράν " εἰς θυσίαν ἀκραιφνές. 'Ρίνθων, qu’il faut corriger en ὑδράναν ου ἢρανον; ὑδρανός * à ἁγνιστὴς τῶν ᾿Ελευσινίων ; 9.

56,

ὑδρών, -ὥνος M. nom du mois où se lève la constellation

l’Italie

dans

usage

62 d);

ap. Ath.

Pamphil,

formes

Sud,

du

Dawkins,

M.

R.

JHS

d’où ὑδρια-φόρος et les diminutifs ὑδρ-ίον (Hp.), -ἰδιον (inser. ait., Délos), -ἰσκῃ (heilén., etc.) ; B. ὑδρινεῖον n. « aiguière » (pap.

de Gäwp, en admettant 16 sens « qui a du suc, succulent » ; Pflanzennamen 79, suggère « plante née de la partant de ὕειν « pleuvoir». Enfin, Winter,

Strômberg, pluie s, en

Am. J. Phil. 72, 1951, 66, pose un composé de ὕς « cochon » all. Saubrotf comme

sowbread,

cf.

«nourriture»,

dnnam

de *(#)&vov = skr.

de

noms

plante.

angl.

Rien

de

soiide.

&5pa, voir ὅδωρ. : -ατος n., aussi forme vuigaire 6Bpc sur un graft.

ὕδωρ

de Délos SEG

métathèse comme

3, 672 (selon Zingorle,

du

type

'AG6ùp/’A0pd);

dit pour la mer chez

ἀλμυρόν,

Gl. 21, 1933,

souvent

dit

seau»

en

15-20,

général,

Hom.

sauf avec des adj.

pour

les

rivières,

aussi

pour l’eau de pluie ; ὕδατα sert dans des toponymes pour des sources d’eau minérale ou d'eau chaude ; au tribunal se dit de l’eau de la clepsydre (Hom., ion.-att., grec hellén. et tardif). Très nombreux composés. Au second terme

avec un élément thématique : ἄν-υδρος e sans eau » (ion.att., etc.), &- (Thphr.), Ev- (Hés., etc.), Ep- (Hom., etc.), μελάν- (Hom., etc.), πολύ- (PI., etc.), ete. ; avec le thème SBar-, &v-lBatoc « sans eau . (Man.). Surtout au premier terme : ὑδρ-αγωγός, etc. « qui amène de l'eau », -αλέτης «moulin à eau » (Str.) avec -αλέτας « mounier » (Sardes 1V®-V9 8. après) -kpyupog « mercure », -αὐλις « Orgue hydrau-

lique»,

-κήλη

«sourcier s,

ὕδρο-γνώμων

« hydrocèle »,

-μέλαθρος « qui habite dans l’eau » (Emp.), -πότης, -Toréo, «ποσία » buveur d’eau », etc. (ion.-att.), -ppôn 4 conduite d'eaus (att., etc.), -φόρος, -φορέω, ete. » porteur d'eau s,

etc.

(ion.-att.,

premier terme ὕδατο-

etc.);

rares

composés

avec

le

: ὑδατο-τρεφῆς « nourri par l'eau »

(Od. 17,208), -xoXog (Hp.), etc.; avec un premier terme au

datif ὑδασι-στεγής « imperméable » (AP 6,90), οἵ, Schwyzer,

Gr.Gr. 1,446. Nombreux

ὕδρα

dérivés : A. Du radical $8p-. Substantifs :

f. «hydre»,

dit

notamment

de

l’Hydre

de

Lerne

(Hés., S, E., ΡΙ., Hérond.) ; 3. ὕδρος m. « serpent d'eau, coluber nutrix» (Il, 2,723, Hdt., Arist., Call.); sur S3pæ et

ὕδρος comme nom de constellation Eudox.

s. après)

est

peu

clair

: Friek

le croit tiré du Ἐὔδρῖνος ou “dBpïvog ) ; 6. ὑδρ-ότης t. «humidité» (Proclos); 7. -oua n. = ὄδρευμα (inser. d’Égypte),

formation

en -oux

qui ne suppose pas nêces-

sairement un verbe en -όω, -όομαι ; 8. ὑδράνας acc. pl. «récipient pour l’eau lustrale » (Schwyzer 74,37, Andanie ter s. av.), probablement d'un nomin. dBpdv&, cf. chez

Et.: Obscure. Pokorny 79 rapproche en hésitant le mot

rarement

11%-In°

ὕδρα (Ptol.).

1986, 1.

et

Oxylonierung 56,

chez

Hipparch.)

cf. Scherer,

(bellén, etc., depuis Gestirnnamen

190 ;

à côté du composé ἔν-υδρ-ις « loutre » (Hat., Ar., Arist.) ; 8. 16 mycén. udoro = ὕδρος ou ὕδρον, nom d’un récipient en forme de seau (Chadwick-Baumbach 260), la graphie udo KN K 873 peut valoir ὕδωρ ou être une notation

Toponymes la

Mer

: 1. Ὑδροῦς,

Ionienne,

cf.

-οὔντος ville de Calabre sur

Kretschmer,

Gl.

14,

1926,

89 ; 2.

Μεθύδριον n. ville d'Arcadie qui se trouve entre deux cours d'eau (Th. 5,58), d'où -reûç habitant de Methydrion, avec 19 gén. obscur Μετιδριήων (Orchomène), cf. Schwyzer,

Gl. 12, 1923, 6, n. 3 et Thumb-Scherer,

2,140.

Handb. gr. Dial.

Adjectifs : !. ὑδρ-ηλός « mouillé, humide » (Od. 9,113 ; poètes, Hp.); 2. -npôç id. (Sophr., trag. adesp., etc.) ; 8. -ὦδης id. (Thphr.); 4. -otog + de l’eau » (Olymp. in Phd.) ; à côté du substantif lacon. ou béot, οὐδραία * ὑδρία, μέτρον τι, ᾿Αττικοῦ μετρητοῦ ἥμισυ (Hach.); B. ὕδριος « d’oau » (Hero) ; à côté de ὑδριάς, -άδος f. épithète de νύμφη (PI. Epigr., AP, etc.), encore avec ἐφ- et μεθ- (AP) ;

forme

8.

obscure

ὑδραλής,

glosée

μετάβδολος

et aussi

ὄφις ὕδατος (Hsch.). Verbes dénominatits : 1. ὑδραίνομαι, -αἰνω 4 se baigner, arroser », etc. (Od., E, surtout dans les chœurs), aussi avec

&e- (E.), d'où p.-ê. ὑδραντυκός + propre À l'irrigation» (pap.); 2 ὑδρεύομαι, -εὐω «aller chercher de l'eau» (Od., Ἠάϊ., Th., PL., etc.), également avec les préverbes :

ἐφ-,

προσ-;

(Hdt,,

d'où

ὑδρεῖον

n. (ion. -ἦϊον)

« cruche»,

etc.), -εία f. « action de tirer de l’eau,

ete.

irrigation »

(att., hellén., ete.), -τευσις f. « irrigation » (Thphr.),

τευμα

en

outre,

n. ‘«réservoir,

puits », etc.

(Str.,

inscr.,

etc.);

ὑδρεύς «celui qui puise de l’eau» (Man.), avec -εὐτής ( Gloss.) et -euruxés (tardif). B. Du radical δατ-. Dérivés, en principe moins anciéns, dont aucun ne remonte à Hom. Substantifs : 1. ὑδάτιον n. « pelite quantité d'eau » dit de l'Ilissus (PI.), d’une petite

pluie (Thphr.), d’eau à boire (Soran.) ; 2. -ατίς, -ἰδος « bulle d'eau, ampoule avec du liquide » (médecins), cf. pAuxtiç et

Strômberg, Worlstudien 102. Adj.: 1. ὑδατ-ώδης « liquide, aqueux », etc. (Hp., Arist., Thphr., etc.) ; 2. -εινός + humide » (Hp.), suffixe analogique des dérivés en -etvég issus de thèmes en s, ct. Chantraine, Formation

195 8q. ; 3. -ρός « con-

tenant de l'eau » (Æsch. fr. 44, texte douteux), ct. αἱματηρός; 4. -tvoç « humide » (Thphr.), + d’eau à (Plot.), « transparent comme de l'eau », dit de tissus (Call., Théoc.); B. -txôg «d'eau, qui vient de l’eau » (Thphr., pap. 115 8. après) ; 6. -όεις terme poétique, «liquide, transparent » (AP, Nonn.).

Verbes dénominatifs

: 1. ὑδατόομαι

(aussi avec ἐξ-)

« devenic aqueux » (AP}, « être hydropique » (Hp., médecins) οἱ ἐξ-υδατόω «transformer en eau, humidifier »

υἱός

--- 1158 -(Hp., Thphr., ete.), ἀ᾽ οὰ -ὠσις f. (médecins) ; 2. ὁὑδατ-αίνομαι «être hydropique » (Ηρ.), -xive « avoir des règles mêlées d’eau » (médec.) ; 3. -ἰζω dans δι-υδατίζω « donner à boire »

(Sch. J. 6,307), ἐξυδατισθέν * dc ὕδωρ ὁδατισμός m. ὁ bruit d'eau » (médec.).

d’où

(Hsch.);

C. Formes diverses dont certaines présentent une structure archaïque. Composés : probablement second terme

en f. -vn dans ἁλοσ-ύδνη avec mycén. instr. pi. a,roudopi, ct. s.u. ἀλοσύδνη ; au premier terme mycén. udonooi, datif pl. où 16 premier terme doit représenter fudp (1) plutôt que *udër-, εἴ. Mühlestein, Rh. Mus.

108, 1965, 155-

i65, Ruijgh, Études $ 336, Perpillou, BSL 67, 1972, 110-111. Mots simples : 1. le dat. ὕδει =— ὅδατι (Hés. Tr. 61) est interprété

Schwyzer,

à tort par

datif en εὐ d'un

nom

1,548,

Gr.Gr.

racine ; il s’agit d'un

comme

un

en 5 et

thème

ὅδος, Call. fr. 268, doit être ancien ; pour la coexistence de

thème en s et en r, cf. μῆχος et μῆχαρ, etc. ; 2 ὑδαλέος « hydropique » (Hp.)

μυδαλέος,

cf.

etc.;

pour

16 suffixe,

ef. Benveniste, Origines 45 ; aussi ὑδαλίς * ὁδρωπιῶν (Hsch.), ct. Strômberg, Wortstudien B4 ; 3. -apñç « mélangé d’eau », dit surtout du vin (lon.-att.); τὸ ὑδαρόν (Hsch.) comme glose de ὑδαρές; d'où ἐξυδαρόομαι, -όω «devenir de l'eau, transformer en eau» (Arist., etc.); 4. ὕδρωψ m. «hydropisier accumulation de sérosité dans 16 corps, notamment dans le ventre (Hp., etc.), « personne atteinte de cette maladie » (Hp., etc.) : le mot est affecté d'une finaïe

-o,

probablement

des termes

issue

relatifs

yeux

aux

ἄμδλωψ, μύωψ, etc., et utilisée ensuite pour des noms de maux ou de maladies αἰμάλωψ, μώλωψ, etc.; d’où ὑδρωποικός, -τάω, etc. Voir aussi GBepog. En grec moderne ὕδωρ est un mot puriste qui 4 été remplacé

par νερό,

Mais

il subsiste

des

dérivés

ὑδρία, ὑδρεύω, des composés comme ὑδρο-πότης,

comme

*udni. En grec, il y 8 trace du thème en n dans ἁλοσ-ύδνη ct. s.. ; Ρ.-δ. aussi dans les toponymes Καλυδών, -ύδνα (?). vocalisme

zéro

radical

apparaît

également

en

skr.

avec le génitif ud-n-ds, locatif uddn(-i), sur quoi est refait un

nominatif

ud-a-kd-

n.;

verbe

udanydii

« arroser »

à quoi 8 pu répondre en grec un ὑδαίνω refait ensuite en ὑδραίνω; radical en r dans l'adj. anudré- = ἄνυδρος. Avec un autre vocalisme radical, hitt. wadar et wedar, locat. wedeni ; en germanique, avec vocalisme germanique a — i.-e. o, thème en nasale dans got. wafo, gén. walins, v. norr. vain, mais thème en r dans ν. sax. waiar, all. Wasser, etc. Le radical en r 8 fourni le nom d'animaux aquatiques,

en grec ὕδρα et ὕδρος

le feu

(cf. s.u. πῦρ),

séries

de

formes

l’indo-européen

animées

ou

disposait

inanimées;

de deux

aux

neutres

comme gr. ὕδωρ s'opposent des féminins comme lat. agua et got. alva (de *ak“-), skr. plur. dpah (de *ap-), etc. Comme

pour le feu, le grec a préféré pour l’eau la forme

de genre inanimé. Voir sur ce probléme Meillet, Linguistique

hist. εἰ linguistique générale 1, 211-229.

ὕει, ὑετός, voir ὅω.

uFars ἕαν, chypriote, voir à ὕθλος : m. «vain bavardage, radotage » (PL., D, Porph., Jul.), Composé ὑθλορρήμων «radoteurs (Tz.). Verbe dénominatif ὑθλέω «bavarder, radoter» (Ar., Ephipp.), aussi avec ἐξ- (Phld.), συν- (Luc. Lex. 14). Autres

formes

probablement

apparentées,

gloses d’Hsch.

σθλός * σαλός, φλύαρος ; ὑλλεῖ * θρυλλεῖ, λέγει, Et.:

Obscure.

Terme

familier

formé

rare -Bdog, ct. ἄεθλος, au f. ἰμάσθλη.

avec

16

suffixe

Persson, Studien 8,

évoque Ger « il pleut s, ce qui peut passer

pour un simple

jeu de mots (mais cf, français ennuyeux comme la pluie, etc.). On pourrait aussi supposer une onomatopée et rapprocher

ἰύζω.

διήν

: τὴν ἄμπελον (Hsch.) ; on à proposé d'en rappro-

cher myc. wejewe « vignes (?)» 1 alors *ulñ.Fcc. Obscur. On a supposé que la vigne était considérée comme la

fille de l'arbre auquel elle s’accrochait (?), c£. Thesaurus.

etc.

Et.: Vieux nom neutre de l'eau avec flexion en r/n. La correspondance la plus directe s'observe dans l’ombrien utur n. où 16 thème en n est attesté par l'ablatif une de

Le

emprunté à un présent comparablo au présent skr. un-dd-mi, 3° pl. u-n-dénii «arroser » ; le lit. a de même vanduô «eau ». On a observé que pour des éléments comme l'eau ou

à quoi correspond skr. udrd- m.

nom d’animal aquatique, avest. udra- « loutre +, en germanique, v.h.all. offar, ν. norr. oir, etc. Avec un à inexpliqué, . ddra f. et -as m., en slave, p. ex., russe vÿdra f.; en lat. lutra (avec un rapprochement par étymologie populaire avec lutum ?). D'autres formations du grec peuvent être anciennes, cf. sous C, notamment ὕδος que l’on peut rapprocher de skr. ûtsa- m. « source #, de *ud-s-0-. Les langues indo-européennes possèdent d’autres formations dont le grec ne présente aucune trace, p. ex., v. slave voda dont la finale a a été diversement expliquée et la forme de genre animé lat. unda, avec un infixe nasal

υἱός

: « fils» (Hom,,

ion-att., etc.), aussi ὁός (att.),

forme plus archaïque υἱύς (lacon., crétois) et Sûç (inser. att.) et Üc contracté (ibid.); accus. υἱόν (crétois), υἷα (Hom.), vléx (Hom., rare), usuellement vlév (Hom,, lon.-att., etc.) ; gén. υἱέος (Hom., ion.-att.), vlog (Hom,, thessal.), υἱῆος {poètes heltén. et tardifs), υἱοῦ (Corcyre vi° 8. av., Od. 22,238, ion.-att., etc.) ; dat. υἱέι, υἱεῖ et ul (Hom.), υἱεῖ et υἱῷ (ion.-att.); nom. pl. viées, vles et υἱεῖς (Hom.), υἱεῖς et υἱοί (ion.-att.), ὑιῆες (poètes hellén. et tardifs); accus. υἱύνς (Crète), υἱέας εὐ υἷας (Hom.), υἱεῖς et υἱούς (ion.-att.); gên. υἱῶν (Hom.), υἱέων et υἱῶν (ion.-att.) ; datif υἱάσι et υἱοῖσι (Hom.), υἱέσι et υἱοῖς (ion.-att.), ct. Schwyzer, Gr.Gr. 1,674 sq., et pour la phonétique 1,199, Chantraine, Gr. Hom. 1,227 8q., enfin, Ruijgh, Études 88 324-325 ; ce dernier savant admet que υἱύς et υἱύν sont devenus υἱός et υἱόν par dissimilation progressive ; il voit un autre cas de dissimilation dans le nomin. huiç (1G 1° 472, vi° 5. av., mais Simon. 637 reste douteux). Une autre dissimilation se présente peut-être dans le nom du « fils» en mycén., nomin. iju (mais 18 lecture ju pour 16 signe *65 n'est pas tout à fait assurée),

dat. ijewe et d’autre part, p.-ê.,, Ljo (mais ct. Ruijgh $ 325) ; 19, 367, Lejeune, !nlerpreiation voir encore Palmer, Mémoires 2, 389-390, Lee, Kadmos 5, 1966, 25-43, Durante,

AION

8,

1968,

17-30,

en

dernier

lieu

Heubeck,

Siud.

Micen. 13, 1971, 147-155. Le mot υἱός « Π18 », Courant en attique, est rare chez les tragiques ; il est concurrencé par παῖς qui est seul attesté chez Haât.

υἱός

-

1154 --

Rares composés. Au premier terme : υἱο-ποιέομαι sadopter» (PIb.), etc, avec -læ, -τὸς ; υἱο-θεσία ?. sadoption » (inser., NT, D.L.), issu de υἱὸν θέσθαι, avec -θετέω, -θετος. Au second terme αὐτουιός dit du Christ (Origène). Dérivés : 1. féminin exceptionnel υἱή « fille » (Sammelbuch

ὕκης : m. (Antim,, Philet., Call. fr. 394 ct 509), accus, Ρ!. ὕκας ἀγεληΐδας (Numen.) ; p.-8. Gxn (Hippon. 169 M), ὕκος (Hsch.) ; nom d'un poisson inconnu, soit = ἐρυθρῖνος

101,

accepté

Égypte,

τ9 s. après),

p.-ê. ὑά [?] (Schwyzer

625,

à

Cyrène

selon

Zénod.

et

Clitarque,

soit = ἰουλίς

Hermippe de Smyrne, voir Thompson, Obscure.

Et.:

par Strômberg,

Fishes s.u. avec

rapprochement

Le

Fischnamen

selon

« porc » est

Üç

100.

Mytilône 150 s. après), selon Klaffenbach, ÆZ 65, 1938, 258-260, qui rapproche les deux formes ; 2. diminutifs

ὑλακόμωροι, voir ὑλάω.

δίδιον (Ar. Guêpes 1356, hapax), le mot a été concurrencé

ὁλάω : impart. moyen ὑλάοντο (Qd. 16,162, fin de vers),

par le diminutif de üç « porce; υἱάφιον (Gloss.), pour le suffixe, οἵ. Chantraine, Formation 75-76; 3. noms du petit-fils, de types divers : a) υἱωνός (Hom., Théocr.,

seulement

inscriptions tardives et pap.), 16 rapprochement pour le suffixe avec χοινωνός (cf. aussi Schmeja, IF 68, 1963, 26)

ὑλακτέω, aor. ὑλάκτησα (Luc. Nec. 10), d'habitude seule-

n'est pas évident, Benveniste, Inslitutions indo-europ. 1,267-268, en évoquant οἱωνός, suppose un suffixe augmentatif et compare anglais grand-son ; ἰὰ glose d’Hsch. υἱωνεῖς * υἱῶν υἱεῖς est analogique du n. pl. υἱεῖς; f, υἱωνή (J., gramm.); b) l’attique emploie, au contraire, un suffixe diminutif ὑϊδοῦς (Ρ]., X., D., Arist, etc.) et διδεύς (Isoc., Hsch.), avec le suffixe de ἀδελφιδοῦς, etc., cf. Chantraine, Formation 363-364 ; tém. ὑϊδῇ (pap. 1er s. av., Poil., Hsch.) ; 4. υἱότης Î. « fait d'être 16 Fils » (écrivains chrétiens). Verbe dénominatif : υἱόω, -éouœ « adopter », d’où -ὠσις f. « adoption » (tardifs). Le grec moderne a conservé γιός, ὑοθεσία, elc. El.: Le radical thématique de υἱός s'est substitué de bonne heure, au nominatif et à l'acc. sg., à vlûg par dissimilation. Les accusalits υἱέα, υἷα, υἱέας, υἷας, υἱεῖς sont des créations nouvelles pour vlüv, υἱόνς. Aux autres cas, on peut se demander si les formes à vocalisme e de la prédésinentielle du type υἱέος, υἱέι, υἱέες sont anciennes, les formes du type vlog, ult, υἷες (avec une barytonèse éolienne ) résultant d'une hyphérèse ; ou si inversement ces dernières formes sont ancliennes et 168 formes à vocalisme e dues à l’analogie des adj. en -ûç, gén. yAuxéog, etc. Le dat. pl. hom. υἱάσι pour “uléar est analogique de πατράσι, etc. A υἱύς répond le tokh. B soy, tokh. A se « fils » avec le

dénominatif expressif tiré des nombreux dérivés avec gutturale, comme d'un *dAdxmmç, οἵ. πυρακτέω ; AUSSI ἀν 60 les préverbes : ἐξ-, περι-, προσ- ; d’où ὑλακτικός « qui a envie d'aboyer » (Arist. Luc., Ph.), προσυλάκτησις f. « action d'aboyer, d'invectiver » (Simp. in Ph.) ; participe épique

gén. tokh. À seyo ; l'armén.

modèle

usir « fils» 8

de dusir « fille ». D’autres

été refait

langues

sur le

présentent

un

auffixe -nu- : skr. sänûh, aveat. hunuê, lit. säünùs, ν. slave aynü, en germanique, got. sunus, V. isl. sunr, v.h.all. et

anglo-sax. sunu ; si l’on fait abstraction auffixaux -yu- ou -nu-, on dégage une racine dans skr. δήϊ6 «mettre au monde», avec proprement « celui qui est mis au monde » ; on

des éléments *sûü-, attestée sutd- « flls », peut évoquer

en celtique le nom d’action, v. irl, sufh de ° su-tus « naïssance, fruit ». Coes formes, liées à une racine verbale et suffixées diversement, se présentent dans des conditions différentes

de

celles qui

comme

cées

caractérisent

les grands

noma

de

parenté

« père, mère », etc. Elles sont d'ailleurs concurren-

par

des

termes

divers,

skr.

puirdh,

avest.

puôro,

grec παῖς ; ailleurs elles ont été éliminées : on a filius en lat. (ef. Lejeune, BSL 62, 1967, 67-86 et Hamp, BSL 66, 1971, 213-227), en celtique, p. ex., v. irl. mace, en lette dêls ; le

hittite

prolongement l’instabilité

est

du des

isolé

avec

louvite noms

du

uwa-,

fidaimmiflls, voir

Institutions indo-européennes 1,235 sq.

le lycien

a tideimi

« nourrisson ». Sur encore

Benveniste,

au

présent

et

à

l’imparfait ; « aboyer » (Od,,

Théoc.), dit au figuré d’un homme (S. fr. 61 : ὑλῶ, correction pour ὑλακτῶ), de Cassandre (Tryph.). Plus usuellement ment au thème de présent (1|. 18,586, Od., ion.-att., etc.),

ὑλακτιόωντες

avec

une

finale

métriquement

commode

(Q.5.). Autres verbes avec gutturales : aor. ὑλάξαι (D.C.),

prés. ὑλάσσω (Chariton, Eust.), mais l’existance d’un présent ὑλάσκω (Æsch. Supp. 877) est des plus douteuses. Formes nominales avec suffixe en gutturale : 1. ὑλακή f. « aboiement » (poète chez PI. Lois 967 d, A.R., AP, Plu,

Luc.), d'où second terme μαψυλάκᾶς « qui aboie en vain 9 au figuré (Sapho 158, Pi.); au premier terme ὗλακὀ-μωροι {û- allongé pour ia métrique) épithète de chiens (Od. 14,29 ; 16,4), d’où μόθος ὑλακόμωρος «bataille de chiens qui aboient » (Nonn.

D. 36,197);

a été créé p.-ê. plaisamment

d’après ἐγχεσίμωροι, ἰό-μωροι (voir ces mots) et signifie p.-8. proprement «illustres par leurs aboiements » ; dérivés :

ὑλακόεις « aboyant » (Opp.), participe ὑλακόωντες (Opp.) ; 2. ὑλαγμός m. « aboiement » avec le suffixe -μός de coloTation concrète (I!. 21,575, X., ct. Delebecque

X. Cyneg.

p. 150, Arist, etc.) et le composé χυνυλαγμός (Stesich.) ; aussi -«αγμὰ n. (Æsch., E.) ; ces formes avec gutturale font

penser à ἰυγμός, οἴμωγμα, -ωγμός, etc. ; elles se rattachent à ὑλάσσω, ὑλάξαι, mais δὐλάζω n'est pas atlosté ; ὕλασμα (Cyran. 42) est tardif et douteux. Onomastique (Hylax



: ὝὙλαξ

latrat)

ge

attesté par Virgile,

trouve

confirmé

par

Bucol. 16

8,106

patronyme

(Od. 14,204). Parmi les noms de héros, Ὑλακίδης Kretschmer, Gl. 14, 1925, 33 sqq., rapproche Ὕλας ; mais pour Ὕλλος nom d’un flls d'Héraclès, voir “YAAeïs. « Aboyer » se dit γαυγίζω dans le grec démotique. Ei.: “Y)do doit être un vieux mot reposant eur l'harmonie imitative, cf. p.-ê. lit. ulüoti + hurler » et avec redou-

blement lat. ululäre « hurler, ulula » f. « chat-huant », skr. ululi-

«hurlant », ûl0ka-

m. « chouette ε, etc. Formations

comparables dans ὁλολύζω, etc., cf. s.u.

GAn

: f. «région

boisée,

bois,

forêt+,

distingué

de

δένδρα (Th. 4,69),»+ broussaiile, bois de construction » et « bois à brûler » (Hom., ion.-att., etc.) ; puis « matériau, matière» [aussi au sens philosophique] (Avist., Pib., médec., etc.), cf. aur la notion de matière Happ, Hgle. Stud. zum Aristotelischen Materie-Begriff, Berlin 1971 ; peut désigner Ia matière, le sujet d'une œuvre littératre,

d'un ὕδατος

traité, (Phot.),

etc.;

enfin = τὸ χαθίζον τοῦ ofvou À τοῦ

« dépôt,

sédiment,

sécrétion » (pus,

etc.)

— 1155 — du

corps

humain

(Ar. fr. 879,

pap.

11° s. av.,

médecins

hellén. et tardifs), οἵ. ὅλις. Au premier terme de nombreux composés : ὑλο-τόμος « bûcheron », dit aussi de haches (Hom., etc.) avec -τομέω,

«τομία ; ὑλο-δρόμος _y.ocvéœ

« pousser

oqui

en bois

court

dans

de façon

les

boiss

excessive », dit notam-

ment de ia vigne (Thphr.), dit aussi au figuré -νόμος « qui vit dans les bois » (Arist., AP, etc.), dit de Pan (fnser. Cret. I, XVI, 7, p. 129); AP), « qui pâture au bois [ou dans les broussailles) » (Hés. «qui

mange

du

bois»

(tardif),

etc.,

aussi

(Hsch.)

sludien

Gil Fernandez,

(autres

vues

de

(Plu.); -σκόπος -péyoc Τ . 591),

probablement

cf. Stromberg,

ὁλομήτρα * εἴδος σκώληκος 23

(Ar.),

Wori-

Insecios

191).

Le premier terme peut présenter la forme ὕλη- : ὑλη-χοίτης «qui couche dans les bois » (Hés.), ὑλᾶτόμος (Théoc.) ; pour un mot qui signifle « gardien de la forêt » on a ὑλωρός (Arist.), plus ὑλωρέω (Thessalie), ὑληωρός épithète de (A.R., AP), cf. pour 16 second terme

Pan et des Nymphes

s.u.

ὁράω

acc.

pi.

avec (Nie.

la

bibliographie ; d'où 55),

Th.

ὑληωρέας qui

sigmatique

adj.

fonctionne

comme équivalent de ὑλώδης ; enfin, on 8 p.-ê. un terme ûM- (d'après 168 premiers termes en —ὄρι-, οὐρι-θάτης [et. s.u. ὄρος] où l’-e- relève de Caland) ὑλι-δάτης * qui marche dans tes boiss 133), accus. -Géroug (Anaxil., mais il existe une avec ἦλι-), c£. aussi IG I, 4762 : -θάταισι. Parfois

au

second

terme

de

composés,

une

εὐνάς

premier du type la loi de (Antiph. variante douzaine

d'exemples, surtout hellén. et tardifs : &v-vAoc « sans bois » (Thphr.), ἄ-ὕλος e immatériel » (p.-ê. Arist., Plu., etc.), Ev- « qui se trouve dans la matière » (Arist., etc.) ; etc.

Dérivés

: rares

substantifs

: 1. ὅλημα

n., surtout

au

pluriel « buissons » (Thphr.), élargissement de &An, cf. Chantraine, Formation 178, d’où l'adj. -nuarucôg ibid. ;

2. ὑληρεύς * νομεὺς év ὕλῃ φυλάττων (Hsch.) doublet de ὑλωρός, peul-être par l'intermédiaire d'un adj. *SAñpns ou ὑληρός, cf. Perpillou, Subst. en -eûs $ 155 ; 3. groupe de formes peu claires concernant le vin : ὑλίτης (corr. pour ὑλήτις) * οἴνου εἴδος (Hech.), mais on pourrait aussi lire ὑλήτης à côté de ὑλητήρ (?) dit d’un vin (pap. BGU

1069, 117) ; s’agirait-il d’un vin flitré (9) ; 4. ὑλειῶτα

vocatif, épithète de Pan (AP 6,106), analogique de ἸΤὰν ὀρειώτας (AP 9,824) ; 5. nom propre Ὑλεύς : pour un chien (X. Cyn. 7,5), un compagnon de Calydon (Apollodore), ct. anthroponyme myc. ureu, Nombreux adjectifs: 6. ὑλήεις,

-ἄεις

« boisé,

riche

en forêts»

(Hom.,

poètes) ; 7. ὕλιος

« boisé, non cuitivé » (BCH 87,1963, 3, Locride νϑ s. av.) ;

8. ὑλώδης « boisé » (8., Th., X., ètc.), mais aussi « boueux, limoneux » (Dsc., Plu., elc.) ; 9. -ἰμος « qui appartient à la forêt » (E.); 10. -αἴος « qui se trouve dans les bois »

{Théoe., etc.), d'où 16 toponyme ‘YAain déjà chez Hat. et aussi l'anthroponyme Ὑλαῖος (L. Robert, Noms indigènes B1l avec la n. 4); mais aussi ὑλαῖος « matériel, de 18 matière » (Iambi., grec tardif); 11. -ixôç « matériel » (Arist, etc.), cf. Chantraine, Études 131 ; 12, -&og « maté-

riel + (Orph. fr. 353, hapax), p.-ê. d’après πατρῷος, eto. Pour ureu et urajo en mycén., voir Chadwick-Baumbach 252.

Verbes dénominatifs : 1. ὁλάζομαι, aor. -ἀσασθαι « aller chercher du bois » (1G

115, 1035, ete., Poll. 7,109, Hsch.),

d'où ὑλασία f. *action de ramasser du boiss (16 11, 1177) à côté de ὕλασσα * 4 ξυλεία καὶ φρυγανισμός {(Hech.) forme fautive ou dialectale (?) ; ὑλάστριαι f. « femme

ὑμεῖς

qui ramasse

du bois » (Phot.) ; 2, ὑλίζω,

aor. -ἔσαι, parf.

pass. -ἰσμένος, adj. verbal -ἰστός (dérivé de ὕλη au sens de

«dépôt,

saleté ») « filtrer,

nettoyer » (Cratin.

fr. 354,

Dec., pap.), surtout avec des préverbes : ἀφ- (AP), δι(Archyt., ΡΙ, Ti. 69 a, LXX, etc.); d'où, avec δι- : διουλtarhp m. « tissu pour filtrer, passoire », etc. {médec., pap.), “ἰστήριον N. (pap., Hsch.), -vopæ n. « liquide filtré » (Gal.), πισμός

Mm.

«action

de

flltrer,

clarifler »

(Clem.

Alex.),

τἰσις À. id. (Suid.) ; avec d’autres préverbes : ἀφύλισμα … γάλακτος comme explication de ôpèg γάλακτος (Hsch.) ;

en Égypte avec un emploi différent ἀφυλισμὸς χωμάτων

«nettoyage de digues » (pap.), παρύλισμα τενάγους (pap.), cf. Westermann, Ægyptus 6, 1925, 121; 3. ὑλόομαι « être Simp.).

matérialisé » (Dam.,

L'histoire Du

sens

celui au

de

de

de

cette

famille

« broussaillés,

de

forêt,

« matériau » (souvent

sens

philosophique

et

mots

est remarquable.

bois»,

en

on

bois),

d’autre

part

est

d’où

passé

à

« matière »

« matière,

dépôt,

sédiment », ce qui a conduit à la création du verbe ὑλίζω « flitrer », etc.

En grec moderne, on 8 ὑλο-τόμος « bûcheron », etc. (« forêt » se dit δάσος), ὕλη « matière » avec ὑλικός « matériels, ὑλισμός « matérialismes, d'autre part διυλίζω « filtrer ». Et.: Inconnue. Aucun des rapprochements cités, mais repoussés, par Frisk n’est plausible. Le lat. silva ἃ pris

tous les sens 46 GAn mais il n’existe aucune parenté entre les deux termes.

ὕλιγγες

ὑλίμη

: λόγχαι

: μάχη

(Hsch.). Obscur,

τις

(Hsch.).

corrompue.

Hypothèse

hittite chez

Kronasser,

Glose

compliquée

Sprache

6,

isolée, d’un

1960,

peut-être

emprunt

au

178.

ὅλιες : ou ὅλις « vase, boue », etc. (pap. Iv® et 1119 8. av., LXX,

EM).

Déformation

de

ἰλύς,

sous

l'influence

de

ὑλίζω, ὕλη « dépôt, vase » ; se lit / G TI* 2498,9, Iv° s. av., dans un passage correspondant à IG I* 94, 20, 23, où l'on a

ἰλύς.

Ὑλλεϊς (Ηἀϊ.,

: m. Ρ]., nom d'une des trois tribus doriennes

etc.);

St. Byz., etc.

aussi,

tribu

illyrienne

selon

(autres formes : Ὑλλῇες,

Ὕλλειοι,

A.R.,

Scymn., D.P., etc.). Ét.: Malgré une notamment

par

nom

théorie

d’une

de

v. Blumenthal,

Wilamowitz,

développée

Οἱ.

152-154

18,

1930,

et

Hesychstudien 2 8ᾳ., les Ὑλλεῖς illyriens n'ont sans doute rien à faire avec la tribu dorienne, cf. Latte RE s.u. Phyle, 995. Sur les TAAeïç doriens, vaine tentative de Lagerkrantz, Streitberg-Fesigabe 218 5ᾳ., et voir aussi Bengtson, Gr.

Gesch. 48 et n. & ; en fait 118 sont désignés comme descendants d’Hyllos, flls d’Héraciès. Mals cf. aussi 16 suivant.

ὕλλος

: m.,

nom

d'un

poisson

(Cyran.),

nom

de

l'ichneumon égyptien (Tim. Gaz. dans Hermes 3, 1868, 25). Ét.: On a cherché des rapprochements avec la racine de ὕδωρ, p. ex. Durante, Antiquit. Indog., 1974, 399 sq. qui pose “ud-lo- et admet un rapport de “YMAeïg et TiAuprol avec ὅλλος. Plus probablement, mot d'emprunt.

ὓμ.ιἳ; : aco. ὑμᾶς, ion. ὑμέας, dor. nom. ὑμές, accus. ὑμέ, éolien ὕμμες, acc. ὄμμε (les formes ion. et éol. depuis Hom.) « vous». Adjectifs possessifs : ὑμέ-τερος (Hom.,

ὑμεῖς



ion.-att., etc.), ὑμός (Hom., οἵ. Chantraine, Gr. Hom. 1,271-272, dor.), ὄὕμμος (éol. selon A.D.) « votre» ; pour ὑμεδαπός «votre compatriote» (Hdn. Gr, Hld., etc.), voir ἡμεδαπός s.u. ἡμεῖς, L'accus. oué, ὕμμε repose sur houe, 16 nom. ὑμές, ὕμμες peut également être ancien, puis furent créés le nom. ὑμεῖς (de -éec), l'acc. ὑμέας, ὑμᾶς, le génitit ὑμέων, ὑμῶν, ὑμμέων, puis les datifs ὑμίν, ὑμῖν, ὄμμι(ν), toutes formes parallèles à la flexion de ἡμεῖς, ct. ce mot ; 18 correspondance la plus proche se trouve

Le

dans le skr. accus. yusmdn,

radical

de ces formes

est

avest.

“us- qui

abl. yäémaz.

répond,

au

degré

Zéro, au lat. vôs, skr. enclitique vas ; le y initial de sanskrit yusmän, nom. yäydm et du got. jus, quelle qu’en soit l'origine, n’a pas dû exister en grec. Voir

encore

Szemerényi,

Schwyzer,

Einleitung

Gr.Gr.

in

die

1,600

vergl.

sqq.;

Sprachw.

avec une hypothèse eur l’origine de ἄμμε,

ὕμμες.

Le grec

moderne

en

outre,

195-203,

ἄμμες, Uupe,

a créé ἐσεῖς, ἐσᾶς, etc., d'après le

singulier.

1 ὑμήν, -évoc : m. «membrane, peau fine», notam-

1156 — de Lammer,

Ph.

W.

b2, 1932, 381,

qui admet que le mot

est en définitive le même que le précédent et désigne l’hymen de la jeune fille et que le cri serait une sorte de

plaisanterie rituelle ; il repousse donc les vues de P. Maas, Phil, 66, 1907, 590 sqq., et de Boisacq, qui séparent complè-

tement les deux termes et rapprochent le mot de ὄμνος. Dans une direction toute différente, Muth suppose que

ὑμὴν est un terme rituel d’origine probablement préhellénique, dans un long article (Wien. Stud. 67, 1954, 5 sqq.) où ! traite aussi du dérivé ὑμέναιος. Enfin, Diehl, Rh. Mus,

89, 1940, 90, groupe ὑμὴν (au sens originel de « couture, suite »), ὄμνος et ὑμέναιος. ὕμνος : m. «chant, hymne, poème », notamment en l'honneur des dieux (cf. ΡΙ. Lois 700 b, Rép. 607 a), se dit

des poèmes de Pi., aussi de chants de deuil (Od. 8,429, où il s’agit du poème chanté par Démodocos sur le Cheval de Troie, ion.-att., etc.).

Composés : au premier terme : ὑμνο-διδάσκαλος (inser.), -θέτης (Théoc.), -ποιός (E.), -πόλος (Emp., Simon., etc.), aurtout ὑμνῳδός (E., etc.), -φδία (E., etc.), -ῳδέω (Æsch., E., Pi., ete.); au second

terme ; εὔτυμνος « célébré dans de

ment en anatomie (Hp., Arist., Thphr., A.R.). Au premier

nombreux

terme de composé dans ὑμενο-ειδήῆς (Hp., Arist., -πτερος (Str, Luc.). Dérivés : Guév-tov n. (Arist.), -ὦδης «pourvu

26,7, Anacr., E., etc.), avec ολυμνία nom d'une Muse (Hés., etc.\; hypostase ἐφύμνιον n. «refrains (A.R,, Call.), d'où ἐφυμνιάζω (Ératosth.). Dérivés : 1. ὑμνάριον n., dimin. (Lyd. Mens.) ; adj. 2. ὑμν-ώδης «plein de chants élogieux» (Philostr.) ;

membrane,

d'uno

membraneux » (Hp.,

membrane »

ὑμενόομαι

(Clearch.).

«devenir

membrane » (Hp.,

une

d’une

Arist.),

τἰνος

Verbes

dénominatits

membrane,

Gal.), -όω

Dsc.),

se

« constitué

couvrir

« couvrir d'une

d'une

membrane »

(comment. d'Hp., vit° 8. après) ; ἐξυμενίζω « entever une peau » ou « une membrane » (médec.), d'où ἐξυμενιστήρ m. « couteau

pour enlever une membrane

» (ibid.).

Et.: Vieux terme technique habituellement rapproché de skr. sydman- n. (pour 16 traitement de *sy- initiat, ct. Lejeune, Phonétique $ 127), malgré la différence de quantité de l'u (cf. A.R. 4,1648), de suffixe et de genre ; le sens du mot

hymnes υ (H.Ap.,

Call., etc.) ; πολύ-

(H. Hom,

B. -ἰκός «consistant en hymnes » (Didymes 11*-111° 8, après). Verbe dénominatif ὑμνέω «chanter, louer, célébrer », parfois en mauvaise part (Hés., H.Hom., Alc., Sapho, trag., ion.-att., etc.), parfois « répéter sans cesse, radoter » (S. Aj. 292, PL., ct. P. Louis, Métaphores de Platon 84) ;

aussi avec des préverbes : &v- (E.), ἐξ- (PIb.), ἐφ- (trag., Ρ).), καθ- (helién.), συν- (tardif) ; d'où 108 dérivés ὑμνητός « célébré » (Pi, LXX), avec πολυ- (Pi.) et d'autres composés tardifs; Suvnthç m. «celui qui chante des hymnes, qui

grec semble aussi diverger, 16 skr. signiflant « lien, courroie, couture » ; on évoque aussi en baltique, v. pruss. achumeno « fil de cordonnier », enfln, hittite Sumanza, ct. Kronasser,

célèbre » (PL,

Elymologie der hethit. Spr. 1, 199. Ces formes se rattachent à un présent signifilant « coudre » : skr. s/oyati avec participe

ὀρχήστρια, p.-8. -ητρίς (var, Poll. 1,85); nom d'action tardit ὄμνησις f, « célébration » (LXX, D.S.), aussi avec ἀν-

syûté- (οἵ. Mayrhofer, Elym. Wb. des Altind. 3,477), Ἐ. siûti, v. sl. Sijo, dili, got. siujan, grec χασσύω, etc., le radical se présente sous les formes "syü- et *aû-; οἵ, encore Pokorny 916.

(voir Lampe) ; adj. ὑμνητυκός « qui loue, célèbre » (Str.). Le grec moderne utilise ὄμνος «hymne, louange », ὑμνῶ,

2 ὑμήν

: avec l'&- bref ou long, aussi ὑμέν (Call. r.

(Pergame,

inser. att.), -rhp

inscr.

atl.),

-orpex

id.

(AP,

(Pergame)

Opp.),

f. ττριὰ

analogique

de

ὑμνῳδία, ὑμνολογία, ete. Et.:

Le

mot

semble

avoir

eu

d’abord

une

coloration

religieuse, voir Wünsch, RE s.u. ὕμνος. L'étymologie en est obscure. Formellement, il semble issu αὑμήν, comme

473), cri rituei poussé lors du mariage (E. fr. 781, Tr. 814, Ar. Paiæ 1332, Ois. 1736, Théoc. 18,58) ; le mot est

λίμνη de λιμήν,

souvent uni à ὑμέναιος, qui est également attesté seul (ZI 18,493, Hés. Bouclier, Pi., trag., Ar.); le mot peut désigner une divinité (Pi. fr. 128 c, E. Tr. 310, 314) ; aussi au sens d’s hyménée, mariage » (S., E.) ; forme dialectale ὑμήναος (Sapho, épigramme à Cyrène) et ὑμήναιος (Cail, fr. 76, 43) ; autres dérivés : ὑμενήϊος (AP 9,524) épithète de Dionysos, qui selon certaines traditions serait le père d'Hyménaios ; ὑμεναϊκὸν μέτρον (Serv.). Verbe dénominatif : ὑμεναιόω « entonner le chant d'hyménée » (Æsch. Pr. 557), « prendre pour femme, épouser » (Ar. Paix 1076, Théoc. 22,179) ; aussi avec des préverbes au sens d'entonner 16 chant d'hyménée : dv- (8. fr. 725), συν- (Plu.). Et.: Obscure. Plusieurs types d’explication ont été retenus. Frisk prend franchement parti en faveur de celle

que ὕμνος est issu de 2 ὑμὴν

comme

ποίμνη de πουμήν,

Mais ἐ! est masculin

στάμνος, etc. Dans cette direction

on peut penser

(P. Maas, Philol. 66, 1907,

590 6qq.) ; ou de 1 ὑμὴν au sens originel de « lien », ὄμνος signifiant alors «chant assemblé », vieille hypothèse de Brugmann, Curt. Stud. 9,256; on observe que ὕμνος s'emploie bien avec le verbe ὑφαίνειν, cf, B. 5,10, etc., et voir Diehl, Rh. Mus. 89, 1940, 89, Patzer, Hermes 80,

1952,

323.

Cependant,

ces

formules

n'autorisent

pas

à

tirer ὄμνος du radical de ûph, ὑφαίνω avec Aufrecht et d'autres érudits cités chez Frisk, ce qui comporterait de grosses difficultés phonétiques ; d’autres hypothèses sont

énumérées et repoussées avec raison par Frisk. Quant à l'hypothèse d'un emprunt à un substrat, elle n'est qu'une échappatoire peu plausible (malgré les cas de διθύραμδος, ἔλεγος, λίνος, ete.).

— f. «soc de la charrue» Babr., Plu., AP, etc.),

Hdn., Corn.,

: τίος 6162 et tardifs,

ὕνις, τεως (pap. hellén.

autre graphie ὕννις (sch. Hés. Tr. 425, Hsch.) ; doublet ὄννη (Hsch.) avec l’accus. pl. ὕννας (Æsop.) ; composé Tyr.); (Max, avec un soce «combattant ὑννι-μάχος

dérivé ὄνιον N. « soc + (pap. 1ve s. après). Le mot subsiste en grec moderne : Üvi(ov).

Et.: Dès l'antiquité, Plu. Mor. 670 a, a rapproché le mot du nom du porc &ç (parce que 16 soc fouille la terre comme

l'animal) ; en ce sens

28,

IF

Brugmann,

366

1911,

voient

sqq.,

382

Grundzag!

Curtius,

dans

ὄνις

et

un

composé de ς et d'un mot signiflant «museau, groin » apparenté à m.h.all. snouwen «souffler, haleter», all. Schnauze, donc i.-e. *su-sn-i-. Autre vue de Lidén, KZ 56, 1928-29, 219, qui suppose que le mot est tiré de üç avec

un suffixe -vi- d'après

ὄφνις

ms.,

(ὀφνίς

Hsch.),

Ὑπερβόρεοι

1157 —

avec

gémination expressive dans certaines formes. Mais la brève radicale du paroxyton ὕνις s'accorde mal avec

adj.

les

d’après

(Nonn.),

en

: ὑπάτη

--ΐζος ; substantifs

[χορδῇ] corde la plus élevée de la lyre qui donne la note la plus grave (Philol., Pl, etc.); ὅπατος [στρατηγός] «consul » (ΡΙΡ.,

D.H.,

M.

cf.

etc.),

Siratégos

Holleaux,

D.S., d'où ὑπατοικός, -eûo, -εἰα ?. (Str, Hypatos; (Plb., « proconsuls ἀνθ-ύπατος D.H., etc.); composé D.H., etc.) avec -ἰκός (D.C., Plu.), -εύω (Plu.), -εἰα (Hdn., etc.), ἀνθυπατιανός (Just.). Ὕπατος subsiste en grec puriste. ΕἸ Σ Le mot, constitué avec un suffixe -xrog d'après δέκατος, ἔσχατος, etc., est lssu du radical qui 8 fourni ὑπό et ὑπέρ (voir ces mots) ; avec un suffixe différent, il répond exactement à skr. uparnd- et, avec un s- initial propre à l'italique, à lat. summus.

ὑπεμνήμυκε, voir ἠμύω. ὕπερ, ὑπέρ : avec allongement métrique dans ὑπεὶρ ἅλα

ces deux hypothèses. Pour le développement sémantique supposé, cf. en gallois gwch « groin » et « 800 de charrue ». terme un supposant ingénieuses, étymologies Ces d'origine indo-européenne, pourraiont être compromises par le fait que la charrue ancienne ne semble pas comporter

(Ησπι., ion.-att., selon les gramm.

proprement de soc, l'extrémité durcie du sep en tenant lieu. Nous ne connaissons ni chez Hom. ni chez Hés. de nom du soc. Cf. aussi W. Schiering chez W. Richter,

au nom de, concernant », etc. ; avec l’accusatif « au-dessus de, en dépassant ε, notamment à propos de nombres ou de quantités, au sens temporel «en dépassant » c'est-à-dire « antérieurement à », « en violation de », etc. Avec le datif seulement en arcad. (Sehwyzer 65B, 1115 s. av.).

Landwirischaft,

Homerica,

Archacologica

Drach-

147-152,

mann, RE X1X 2, 1461 sqq., s.u. Pflug.

Ümap : n., indéclin, chez Hom. Od. 19,547, dans 16 passage où se trouve la fameuse distinction entre les songes véridiques et les songes trompeurs, ὕπαρ «songe véridique » est opposé à ὄναρ «songe trompeur κ ; même opposition en Od. 20,90 ; l’expression est bien attestée

dans

le grec

postérieur

chez

prose, notamment dans chez Platon, encore Plb.,

Pi.,

Æsch.,

également

en

les inscriptions d’Épidaure, Plu., etc., souvent opposé à

etc.); formes dialectales, lesb. ἵπερ anciens, cf. Schwyzer, Gr.Gr. 1,184 ;

pamphyl. ὑπαρ (Schwyzer 686,2) ; arcad. ὁπέρ, ct. Bechtel, Gr. Dial 1,318; préposition surtout avec le gén. « audessus

au-delà

de,

de,

défense

la

pour

de,

lieu

au

de,

Les divers emplois de ὑπέρ se retrouvent en composition : « au-deseus de » dans ὑπεράλλομαι, ὑπερδάλλω, etc.,

« pour la défense de » dans ὑπερμαχέω, ὑπερασπίζω, etc., »de façon excessive» dans ὑπεραλγέω, ὑπερήφανος, ὑπερήδομαι, etc, Le lesbien semble employer περί pour ὑπέρ. Dérivés : 1. ὕπερον n. (parfois -oç m.) «pilon mortier» (Hés. Tr. 423, ion.-att., etc.), aussi nom

d’un d’un

551 b) ;

insecte dont la chenille est arpenteuse (Arist. HA

ὄναρ ; Indique que la vision est conforme à la réalité d'où

2. ὑπέρα f., surtout au pi. ὑπέραι « bras » qui permettent

l'emploi adverbial « en réalité », ete,

d'orienter la vergue (Od. 5,260, etc.), οἵ, Hermann,

Æt.: En partant de l'opposition ὄναρ ὕπαρ, on a supposé depuis

longtemps

(cf.

Hermann,

GGN

1918,

282

sqq.,

M. Leumann, Hom. Wôrier 126, 316), que ὕπαρ a été tiré de ὑπό d'après l’antonyme ὄναρ, lequel aurait été rapproché par étymologie populaire

ἀνά.

Cette

Eranos

analyse

48, 1951,

est

de 18 préposition éolienne

combattue

131-135 = KL

par

H.

Frisk

Schr. 361-365.

èy =

dans

Ce savant,

constatant l'arbitraire de cette construction et se fondant sur les exemptes homériques, admet que ὕπαρ désigne originellement un songe véridique, ce qui le conduit à faire entrer dans la famille de ὄπνος « sommeil » avec une alternance ancienne du suffixe, en évoquant le dénominatif hitt. Zuppar-iya- « dormir », sur un thème en r (voir aussi s.u. ὄπνος). 1l subsiste une difficulté de sens. H. Frisk rappelle qu'en russe son signifle à la fois «sommeil » et «rêve», qu'en germanique, v. norr. svefn, anglo-sax. swefn, etc., qui appartiennent à la famille de ὕπνος, signifient «rêves. Certains dérivés désignent le rêve :

outre ἐνύπνιον, lat. somnium, skr. svépnya- n., ν. δὶ. sûnije. En grec un vieux nom du rôêve prémonitoire, ὕπαρ, aurait été supplanté

par ὄναρ

« rêve trompeur,

rôve ».

ὕπατος : «le plus élevé, le plus haut », dit notamment de Zous, parfois aussi «le meilleur » (Hom., ion., poètes) ;

d'où

avec

un

suffixe métriquement

commode

ὑπατήϊος

GGN

1943, B ; degrés de comparaison : ὑπέρτερος « qui se trouve au-dessus,

qui dépasse,

qui l’emporte,

supérieur » (Hom,

poètes, prose tardive), d’où ὑπερτερίη « partie supérieure d'un chariot » (Od., etc.) et ὑπερτερέω (tardif) ; au superlatif en -txroc, mêmes sens (Hom., poètes, prose tardive) ;

aussi ὑπερώτατος (Pi. N. 8,43) comme d’un adj. ὕπερος. Adverbes : ὕπερθε, καθύπερθε (Hom., etc.), οἵ. Lejeune, Adverbes en -Bev 341-344. Ὑπέρ ne subsiste pas en grec démotique, sauf en composition.

Et.:

A

ὑπέρ

répondent

en

indo-iranien,

skr.

updri,

‘avest. upairi, v. perse upariy « au-delà », etc. (i.-e. “upér(i}); dans d'autres langues, armén. ver dane i ver (i= év)

« vers le haut », en gaulois ver- dans Vercingelorix, en germa-

nique, got. ufar et d'autre part, v.h.all. ubir (de “upéri), lat. s-uper. À Üxepog répond avest. upara- « supérieur , skr. Üpara- « qui est derrière, sous, après », lat. superus « supérieur », suprä «au-dessus ». Voir Schwyzer, Gr.Gr.

2, 518-522. Cf. aussi s.u. Ürro, ὑπό.

Ὑπερβόρεοι, -stot : m. pl. « Hyperboréens » nom d’un

peuple fabuleux qui selon Hdt. 4,32, remettait des enveloppées dans de la paille de froment aux puis ces offrandes allaient à Délos et chez d'autres La légende est surtout importante à Délos, où l’on

offrandes Scythes, peuples. montrait

Ὑπερβόρεοι



la tombe des vierges hyperboréennes. Sur toute cetle légende, voir, p. ex. Daebritz, RE, s.u. Hyperboreer, el Nilsson, Gr. Rel. 1°, 380 sq., 548. Les Hyperboréens sont aussi considérés comme un peuple bienheureux, de même que les habitants de l'Élysée (H. Hom.

7,29, Pi. P. 10,30,

Hdt., Cratin, Str., etc.); d'où l’adj. dans Ὑπερθδόρεος τύχη (Æsch. Ch. 373); aussi Ὑπερδορὶς xôpn « vierge hyperboréenne » (D.H.). Ei.: Ignorée. Revue modernes

chez

serait

rapport

en

des

Daebritz,

avec

habitent au-delà

du

hypothèses

RE.

Seion

Βορέας

Βορέας,

anciennes

Hdat.

Lec.,

et désignerait

16 vent

du

Nord.

ct

le

mot

ceux

qui

1158 — d’étymologie inconnue. 3. Hypothèse ingénieuse et compliquée

de

M.

Leumann,

d'un

“onepnpevéovres,

ὖπξροπλος

Rh. Mus.

17, 1862, 340, voyait dans Ὑπερδόρεοι une dénomination « macédonienne » (avec notamment B pour φ) des Περφερέες qui accompagnent les vierges hyperboréennes, cf. Hdt. Le. 164-169,

avec

une

ὑπερδεής

v.

Windekens,

autre

Rh.

Mus.

100,

1957,

argumentation.

: dans ὑπερδέα δῆμον ἔχοντα

élargissement

n. 83

d’un

: il part

*ürepnpevhc

Pedersen,

des montagnes », voir s.u. En revanche, Ahrens,

de

116,

ὑπέρινος, voir ἰνάω. ὑπερκύδαντας,

opinion

Wôrter

« très riche » (cf. &pevoc el εὐηφενής) qui aurait été altéré en ὑπερηφανέοντες (par rapprochement avec φαίνομαι, tc et déviation de sens ?), d’où par dérivation inverse (?) le mot usuel ὑπερήφανος, Uetle analyse, qui n’est pas plus démnontrable que lcs autres, est admise par E. Risch, Wortb. der Spr*, 8 111 b.

KZ 36, 1900, 319, tirait le mot du nom de la montagne que l'on pose à la base de Βορέας, donc « les gens d’au-delà

Même

Hom.

(1|. 17,830)

οἰο., voir κῦδος.

; «arrogant, orgueilleux, violent, excessif »,

chez Hom. seulement dans le tour ὑπέροπλον εἰπεῖν ; le mot se trouve encore chez Hés. avec βίη, ἠνορέη, puis chez Pi. et Théoc. ; superlatif ὑπεροπληέστατος (A.R. 2,4)

qui suppose une forme ὁ poétique » ὑπεροπλήεις. Dérivés : ὑπεροπλ-ία, -In f. « arrogance » (II, 1,205 au pl, Rhian.), dénominatif

verbe

(Théoc.);

courage»

«force,

par la force » ou «traiter avec

« vaincre

-ἰζομαι

mépris » d’après

avec hyphérèse pour -δεέα ; la moins mauvaise interprétation semble être «tout à fait inférieur [en nombre] » (Apollon. Lex., Hsch.), cf. ἐπι-δεῆς et δέομαι, mais Eust. rapporte le composé à δέος « craînte ». Voir encore l'édition

Apollon. Lex. (Od. 17,268 à l’opt. aor. -ἰσσαιτο).

Leaf qui admet une correction ὑπὲρ Δία,

« dont les armes l’emportent », d’où «plus fort» (cf. 16 comparalif ὁπλότερος), mais 16 mot est généralement pris en

: « arrogant » (Hés, E.), dit parfois d’un

ὑπερήνωρ langage

d'un

même

ou

Hom. ; avec ὑπερηνορέη dit notamment

des

Anthroponyme

animal.

(Hom.)

(I!.

13,258).

sing.

-ἔων

ὑπέρ-διος,

dans

comme

l'excès

rité,

“θυμος,

-μενής,

-heavog, etc. ; 19 second terme est ie nom des armes, ὅπλα

part,

mauvaise

d'où

« arrogant »

chez

(A.R.); ὑπερηνορέοντες

prétendants,

Εἰ, : Composé dont le premier terme exprime la supério-

ὑπερφίαλος

: «violent,

arrogant » dit dans l'Il. des

cf. δυσμενέων

des prétendants des Cyclopes, l'Od. dans Troyens, (Hom., poètes), toutefois, le mot se trouve parfois en bonne

et Risch, Wortbild. der hom. Spr! $ 111 b. Et,: Entre dans la série des composés en -fvop, cÎ. s.u.

part « puissant, brès fort », cf. Od, 21, 289 et l’adv. ὑπερφιάλως avec νεμεσᾶν (F 13, 293), elc.; en outre, Ion Tr.

Pour cette extension en participe présent,

« versez

10 : olvov ὑπερφίαλον κελαρύζετε

ἀνήρ.

le

ὑπερήφανος

: dor. -ἄφανος

(Pi., B.), adv.

-ηφάνως

«arrogant, suffisant, présomptueux+, parfois «d'une insoleñte prodigalité », rarement en bonne part « magni-

vin

en

bruyamment

abondance ».

Et.: Deux types d’explications ont été donnés : t. Les modernes, depuis Buttmann et Osthofi, cités chez Frisk, e iuxuriant,

excessif », ainsi

que

lat.

etc.;

-L

évoquent

ὑπερφυῆς

fique, splendide », etc., voir aussi Thphr. Char. 24 (Hés., Pi., B., Æsch. Pr, 405, prose att., etc.), D'où ὑπερηφανία f. « arrogance, orgueil » (Sol., prose att.), avec καθ- (Phld.) ; chez Hom. ὑπερηφανέοντες M. pl. « arrogants » (72. 11,694), d’après ὑπερηνορέοντες, voir l'article précédent, et

superbus

et rattachent

Chantraine,

rieuvement attesté ὑπερηφανέω « être arrogant, traiter avec

« qui déborde de 18 coupe » : le texte cité d’Ion Trag. est en faveur de cetie explication. Elle a été reprise par

mépris » (Hp.,

Marinalos, Πρακτ.

Gr.

Hom.

1I, 349.

hellén.

et

Verbe

tardif),

dénominatif

parfois

aussi avec ies préverbes : ἀνθ-, καθ-. Subsiste en grec moderne sous in avec -eux, -εύομαι.

-εὐω

posté(tardif),

serait alors un élargissement (cf. φῖτυ) ou plus probablement le produit d'uno dissimilation, v….u passant à v.….t,

cf. éventuellement πίτυρα. 2. Les anciens partaient de l'expression ὑπὲρ … φιάλην τῆς ’Axa8.

puis par Forssman,

forme

φύομαι,

à

ὑπερφίαλος

περήφανος

ὑπερῴα

Münch.

᾿Αθηνῶν

Slud. 26,

40, 1965, 1 s9q ;

1969, 27.

: ion. -ῴη, f. « palais » dans la bouche (FL.

Et. : Terme expressif d'étymologie obscure. 11 est certain qu'il contient le préverbe ὑπερ-, probable que l’y est

22, 495, Hp., Arist., Plu., médec., etc., mais Arist. emploie

analogique de composés comme ὑπερ-ἤνωρ, etc. Plusieurs hypothèses ont été proposées : 1. A première vue on est tenté de rapprochier le mot do φαίνομαι « celui qui se

pap., LXX,

souvent οὐρανός) ; ὑπερώϊον,

-ῷον n. (Hom., Ar, inscr.,

Act. Ap.) «partie la plus élevée de la maison,

étage », où, chez

Hom.,

habitaient

les femmes,

cf. Wace,

montre » ou «veul se montrer supérieur», mais cette hypothèse est morphologiquement très peu plausible.

JHS 71, 1951, 207 sqg. ; 16 mot est usuel en att., pour les pap. voir M. Nowicka, La maison privée dans l’Égypte Plolémalque ; adj. ὑπερῷος « qui est en haut, à l'étage », etc.

Elle est admise

Lexilogus s.u. ὑπερηφανέω.

(Épidaure, papyrus, grec tardif, etc.).

14, auggère

En grec moderne ὑπερῷον désigne l'élage supérieur de la maison. Et,: L'explication la plus satisfaisante cst do voir dans

2. Schwyzer,

de *ünepnedv

χατηφόνες

par Bechlel,

Gr.Gr.

qui

1,489,

serait

n.

uno

forme

une dérivation

parailèle

à l’hapax

(II. 24, 253) équivalent de κατηφέες,

lui-même

— ces termes des dérivés d'un adverbe *ûrrépe (cf. ὑπερώτατος, Pi.), tiré de ὑπέρ Voir

Schwyzer,

avec le Gr.Gr.

même

suffixe que

ävo,

κάτω.

2,518.

ὑπήνη : f. « moustache », distingué en principe de πώγων, γένειον, mais barbe et 14

parfois employé plus généralement pour la moustache (Æsch. /r. 58, Eub. fr. 100,

Ar., PI. Com.) ; chez Arist. HA 518 b, 16 mot, opposé à yéveroy, se dit de la lèvre supérieure qui se couvre de

1159 —

valeur générale qui subsiste seule dans le grec courant d’aujourd'hui. Sur l’emploi et la répartition de ὑπηρέτης dans 165 dialectes, cf. E. Kretschmer, GL. 18, 1930, 77 8q., et Fraenkel, Nom. ag. 1,190.

Et.: Composé de ὑπό et de ἐρέτης + rameur ». Mais Ît ne signiflait pas 4 rameur inférieur ». Le préverbe Üré souligne que le rameur est un subordonné qui obéit au κελευστής, ef. Richardson, Class. Quart. 37, 1943, 55 sq., Schwyzer, Gr.Gr. ?, 524, n. !.

poils. Dérivés : ὑπηνήτης M. « dont 18 moustache commence à pousser » (Il. 24,348 — Od.

10,279,

AP,

prose

ὑπηρέτης

: dor. (Épidaure, Cos) -τᾶς m. ; ce terme 8

dû signifier « rameur », cf. Et. et semble atteslé cn ce sens (SIG 1000, 31 Cos), mais les valeurs uauelles gont, avec des applications diverses, « aide, subordonné, serviteur,

assistant » (ion.-att., ete.); se dit, p. ex., du serviteur qui porte les armes et ie bagage d'un hoptite, d'un aide des Onze ou bourreau (PI., X., ct. encore Ev. Mall. &, 25), de l'assistant d'un médecin,

cf. J. et L. Robert,

Bull. Ep.

1955, 292, 1958, 282 et 286; composé ἀρχι-υπηρέτης (inser. et pap. tardifs). Dérivés 1. ὑπηρ-έτις, -ἰδὸς f. «servante» (att.) ; 2. «ετικός « de service, qui rend service », etc. (att.) avec ὑπηρετικὸς κέλης et -etixdv πλοῖον « bateau de service, annexo»; 3. ὑπηρέσιον n. = -ετικὸν πλοῖον (Eratosth. Str.), aussi «salaire des rameurs » (Phot.) ; 4. ὑπηρεσία ..

«corps

de

rameurs»,

cf.

Ὦ.

50,30

; oŸ τε ναῦται καὶ

οἱ ἐπιθάται καὶ À ὑπηρεσία (attique, etc.), semble parfois désigner l'équipement d'un navire à rames, cf. Plb. 1, 25, 3 (sur l’emploi de ce mot, cf. Chambeu, Philoi, 111, 1987, 159-260 ; en outre, « service, ensemble des serviteurs », ete.

(att.). Verbes

dénominatifs

:

1.

ὑπηρετέω

«servir

ὑπισχνέομαι

tardive),

t. ὑπηνῆτις épithète de τρίχα (Theod. Prodr.). Composé ὑπηνόθιος « qui vit de sa barbe », c.-à-d. grâce à son allure arrogante (Ρ]. Com. 124). Ces mots ne subsistenl pas en grec moderne. Ei.: Pour la barbe et la moustache, 16 grec possède deux mots qui s’expliquent, yéverov οἱ μύσταξ, et deux qui ne s’expliquent pas, πώγων et ὑπήνη. En ce qui concerne ce dernier mot dont 14 finale fait penser à σαγήνη, elc., aucune des étymologies citées, mais non retenucs, par Frisk ne semble défendable. Il est donc plausible d’y voir un terme d'emprunt, p.-ô. rapproché de ὑπό par étymoilogic populaire, cf. Lamer, IJF 48, 1930, 228 (comparant ἀπήνη) ; Ph, Woch. 51, 1931, 1002-1007 ; Fink, Hermes 80, 1952, 112.

! comme

rameur » (SIG 524, 33, μιϑ s. ; D.S.) ; usuellement « servir, rendre service, obéir », etc. (ion.-att.), aussi avec ouv-, ἐξ-,

ὕπνος

: Hdät,

att., substitut

de ὑπίσχομαι

(Hom., ion., delph.), aor. ὑποσχέσθαι (Hom., etc.), fut. ὑποσχήσομαι, parf. ὑπέσχημαι (att., etc.) « s'engager à,

promettre,

proclamer »,

etc.

Wackernagel,

Spr.

Unt.

217 aq., pense que ce présent s’est substitué à ὑπίσχομαι par analogie avec l'antonyme ἀρνέομαι, Voir 1. ἔχω. Le gree moderne garde ὑπόσχομαι.

ὕπνον

: π., espèce

Ütrvos

: m.

de lichen

(Æt.).

«sommeil ε, se dit aussi d'un

engourdis-

sement. profond ef, par image, de :a mort (Hom., ion.att, etc.) ; chez Hom. Hypnos est 10 frère de Thanatos. Au premier terme de composés : ὑπνο-δότης « qui donno

sommeil » (Æsch.),

f. -δότειρα

(E.),

-μαχέω

« rési-ter au

sommeil » (X.), τφόρος * qui apporte 16 sommeil » (Plu.) ; au Bucond

terme une

treniaine de composés

&-urcvog « sans sommeil » (Hom.,

en

-uxvog

elc.), aussi anthroponyme

myc. aupono, avec ἀυπνία, ἀυπνέω, ἀυπνοσύνη, ἔν(Ε,, etc.), κάθ- (Arist.), ὠμό- «à peine endormi (Eup., Philostr.), ete. ; pour &ypuxvog cf. s.u. ἀγρός ; rares composés en -ὕπνιος, surtout l'hypostase ἐν-ύπνιον N. à pendant le sommeil », adverbial à côté de ὄνειρος (I 2,56 = Od., 14,495), puis empioyé librement = « songe » (ion.-att., etc.) avec ἐνυπνιο-χρίτης, ἐνυπνίδιος ; l’adj. ἐνύπνιος est rare (Æsch.).

Dérivés : 1. ὑπνεικός +qui donne sommeil» (Hp., Aret., etc.); 2. τ-ώδης «somnolent, endormi, qui fait dormir » (E., ΡΙ., Arist.), d'où -ωδία (Jambl.); 8. -ηρός « somnolent » (Hp.) ; 4. -ηλός « somnotent, qui fait dormir » (Nic., prose tardive! ; 5. -αλέος id. (Pi. Pae, 8,84, Nic , etc.). Verbes dénominatifs : 1. participe ὑπνώοντας (1|. 24,344, Od. 5,48; 24, 4) «s'abandonnant au sommeil #, autres ex. chez les Alexandrins presque tous au participe ; en

outre, impf. -deoxe (Q.S.) ; cette forme a été diversement par l'analogie de ἰδρώω (cf. notamment expliquée, Chantraine,

Hom.

Gr.

est celle d'une

forme

1,366) ; l'hypothèse

à distension

d'un

la plus simple

présent

cn -do,

cf. Szemerényi, Stud. Micen, 3, 1967, 77-78 ; 2. ὑπνώσσω, att. -ὦττω «être somnolent 9 (ion.-att.), avec ie suffixe indiquant des états du corps ou des maladies ; également

ἄνθ-, προ- ; d'où -ἐτημα n. «service » (Antiphon, PI.) ; τέτησις Î. « service » (Arist.), aussi avec ἐξ-- (pap.) ; 2. ὕπηρετεύω (Messénie, Cos\, d'où -ετεία £. (App. Anth.).

combiné avec 168 préverbdes ἀφ- et ἐφ- (tardif) ; 3. ὑπνόω

H faut mettre à part ὑπηρέσιον n. (homonyme de 3.) coussin 80 lequel sont assis les rameurs (Th., Isocr., pap.), d'où couverture sur laquelle monte un cavalier

d'où ὑπνωτικός + somnolent » et « qui endort » (Hp., Plu., Arisl., etc.), dit notamment de narcotiques ; B. ὑπνίζω «endormir » (Phryn.), ἐξυπνίζω « éveiiler » (grec tardif) à côlé de ἔξυπνος «éveillé»; 6. ὑπνέω — ὑπνόω (hapax douteux et tardif). Le grec moderne emploie ὕπνος, ὑπνώττω « som-

(D.S.)

: hypostase de ὑπ᾽ ἐρέτῃ

406 qui se trouve sous

le rameur ».

En grec moderne ὑπηρέτης +serviteur » -er&Ô « être au service de », ὑπηρεσία « service », etc. Ces

mots

appartiennent

tous

au vocabulaire

maritime

οἱ 11 reste des traces de ceb emploi. Mais ils ont pris une

!

« endormir » (ion., 143),

aussi

avec

hellén.), les

parfois

préverbes

«dormir»

(Ar.

Lys.

: καθ-, ἀφ-, ἐξ-, Tap- ;

meiller », 6tc.

El.: Ὕπνος indo-européens

entre dans une grande désignant ie sommeil

famille de mots en général. Sur

ὕπνος

-

“sup-nos reposent également en slave, vieux slave säné, russe son ; alb. gjumê ; avec un vocalisme différent *swopskr. sudpna-, lat. somnus (avec a-svapnd-, lat. in-somnis}, armén. k‘un ; en germanique, V. norr. svefn semble reposer

sur

‘swep-.

En

baltique

et en celtique,

on a posé

1160 --« vers,

aux

dérivés

Gr.Gr.

*sop-

sur » (cf. l'indo-iranien)

ὑπέρ,

ὕπατος,

ὕπτιος,

et en

ὕψι.

grec

Voir

même

Schwyzer,

%, 522-533.

ὑπόβξρυχα, voir βρύχιος.

pour lit. säpnas, V. iel. süan ; de même p.-8. *sep- pour tokh. À späm, elc., mais ct. Schindiler, Sprache 12, 1966,

67 sqq. Le suffixe en n dans ὄπνος, etc.,

au-delà,

ὁπόγυζ(ι)ος, voir *yôn, 2

alterne suivant

un type ancien avec r dans ὕπαρ, cf. le verbe hittite suppariya- « dormir » et avec un autre vocalisme lat. sopor

ὑποδεξίη, voir δέχομαι.

« torpeur, engourdissement, sommeil #

ὑπόδρα, voir δέρκομαι ; en outre, Risch, Wortb. der

Le én

verbe radical correspondant à Üxvog est conservé indo-ivanien, skr. svdpiti, participe supid-, parf.

hom, Spr*,

susväpa, etc. ; en slave, V. sl. säpati, russe spati ; en outre,

ὑπολᾶϊς, voir λᾶας,

ἐῈ y a un causatif à voyelle longue, lat. sôpié, v. norr. ssfa. Pour la différenciation sémantique entre tes diverses racines

niste,

signifiant

PBeitr.

zur

« dormir », voir s.u. δαρθάνω

et Benve-

Indogermanistik

yewidmet,

J.

Pokorny

11-16. Ce savant rapproche εὔδω de skr. svdpiti en posant *seu-d- à côté de ‘sw-ep-. Voir encore Pokorny

ὕπο, ὑπό : secondaire de mais assuré en aussi chez B. et et Benveniste, locrien, éléen)

1048.

épique aussi ὑπαΐί chez Hom. (variante ὑπό devant X, v, p, F et dans ὑπαὶ Seloug, 1]. 2, 824 ; 3,217 ; 11,417 ; 12,149), attesté trag. ; pour la finale en -al, ct. καταί, παραί Origines 97 ; ὑπά (lesb., Alc., Sapho, béot., serait analogique de κατά, μετά ; Βυπύ

(hapax, ion., ve s. av., Cumes,

Schwyzer 791), 16 second υ

Ρ.-ὃ. par assimilation au premier; enfin, arcad. êmû (Schwyzer 664,15) présente la même finale v que ἀπύ, etc.

(cf. Buck, Greek Dialects & 22) puis dissimilation du premier u;

voir

aussi

Schwyzer,

Gr.Gr.

1,

182

et 448;

attesté en mycénien dans quelques exemples,

upo

est

notamment

comme adverbe, cf. Chadwick-Baumbach 252, Baumbach, Gl, 49,1971, 184. Adverbe et préposition avec 19 datif-locatif,

8 128 a.

\

ὑπομηλίς, voir 1 μῆλον. ὕπτιος

chez

: «sur le dos, renversé ν, dit notamment

Hom, d'un guerrier qui tombe, « renversé, à l'envers », etc. (Hom., ion.-att., etc.), τὰ ὕπτια désigne chez 168 animaux, notamment les quadrupèdes, le dessous, poitrine et ventre, c.-à-d. la partie que l’on voit lorsque l'animal est renversé (Jüthner, Phk. Woch. 53, 1933, 367) ; 16 mot signifie aussi

«plat» en parlant d’un terrain, d’un pays (Hdt.,etc.), d'où par métaphore «relâché, mou, indifférent » (hellén. et

opposé

à

la

dans

tardif);

terminologie

en

(D.L.);

passif»

«non

ἀνύπτιος

« passif »

grammaticale

géométrie

ὕπτιον et παρύπτιον définissent des variétés de quadrilatères, cf. Mugler, Terminologie géométrique 444, Dérivé : ὑπτιότης f., reflétant les divers sens de ὕπτιος : dit de feuilles renversées (Thphr.), du calme, d’une rivière, de la platitude du style, du relâchement (hellén. et tardif). Verbes dénominatits : 1. ὑπτιάζω « pencher », au passif air au

«se pencher en arrière d'un (tardif); négligent»s «ôtre

486 pencher » (S., etc.), méprisant » (Æschin.),

de, sous les ordres de, au pouvoir de, sous l’influence de,

passit ὑπτιάζομαι signifile aussi «être couché sur le dos » (J., etc.) ; également avec des préverbes : ἐξ-, èv-, Tpo- ; d'où ὑπτίασμα n. dit d'un corps couché (ZÆÆsch, Ag. 1284,

par

cf.

le génitif et l’accusatif « sous », etc. : a) avec le datif-locatit « sous » surtout lorsqu’il n'y 8 pas mouvement,

complément

d'agent

avec le, génitif ; b) avec 16 génitif-ablatif «de sortant de», etc.; avec le génitif «sous » (cf,

dessous, par ex.,

Τ.

le fail

16, 606),

de»,

parfois

proche

du

« en dessous

+ sous l'action de » et avec des compléments

ad

Fraenkel

des

loc.),

renversées

mains

pencher en arriére ν, etc. (Hp., Luc., etc.); 2. -ὀομαι tourné en arrière, dégoûté » (Æsch., «être retourné, épique

«sous»,

arrière », dit des cornes de la lune (Arat.).

de

mouvement

ou

d'extension,

sau

voisinage de », etc. ; se distingue mal en grec hellén. et tardif de l’emploi avec 19 datif-locatif qui tend à disparattre. Nombreux

exemples

en

composition

au

sens

de

» sous »

dans ὕπειμι, ὑπάργυρος, ὑπασπίδιος, ete. ; « sous Ies ordres de, inférieur» ὑπο-δαμνάω, ὑπηρέτης ; cun peus dans ὑποχινέω, ὑποδεῆς, ὑπόλευκος, etc.; « secrètement » ὑποκλέπτω, ὑποθέω (ΡΙ. P. 2,84), ὑπο-ποιέω, etc. En grec démotique dx6 n’existe plus que dans des composés. On emploie pour dire « sous » κάτω, κάτω ἀπό, κάτω cé, etc. El.: La préposition ὑπό répond à skr. üpa, avest. upa « près, Vers » ; en germanique, par ex., got. uf « ὑπό, ἐπί », en celtique, gauiois Vo-, v. irl. fo un 8 initial obscur lat. gub (comme Voir Pokorny 1106. Le sens de « en grec, en italique, en gotique, valeur

« de

dessous » 8 pu

donner

« 8018 », i.-e. *upo. AÂvec super en face de ὑπέρ). sous » est bien attesté en celtique. Mais une naissance

au

sens

de

arrière

des suppliants (Æsch. Pr, 1005) ; -σμός M. « action de se

d’agent « par 16 fait de, par », etc., parfois pour exprimer l'accompagnement (cf. I[. 18,492 8q.) ; c) avec l’accusatif nuance

en

médec.) ; d'où -ωσις t. « dégoût » (médec.) ; 3. τάω, participe -ὄωσα,

subj.

Le grec moderne verse », eLc.

Et.:

La

3° pers.

sans

assibilation,

en

à la ren-

« sur le dos,

atteste ὕπτιος

-τιος

finale

ἐ 80 pencher

-&nac

sing.

dans

comme

αἴτιος, ἄρτιος, νύκτιος, cf. Schwyzer, Gr, Gr. 1, 466 n. 1, à p.-ê. évité toute confusion avec la famille de ὄψι, etc., mais les mots doivent en fait être apparentés ; la fonction du τ reste d'ailleurs ignorée. Le mot est synonyme du lat. supïinus, apparenté à sub, m. irl. fden, fôen « couché sur ἰὰ dos». 11 faut partir de ôx-, que l’on retrouve dans

ὑπό,

ὑπέρ,

Mélanges

Saussure,

ete.;

ὕπατος,

Grauz

a posé ἔὐπο-τιος. Hypothèse spécieuse de Sittig, Das Alter der Anordnung

unserer Kasus (1931) 12 sqq. : il part de *üxrég correspondant à skr. supld- «endormi» (cf. ὄπνος) et 16 mot signiflerait

expliquerait ventre,

sur

scouché

que

pour

les animaux

16

dos

pour

les animaux

dormant

dormir»;

τὰ ὕπτια

sur le ventre.

ce

désigne

qui

le



ὕραξ, -axoç m. « musaraigne » (Nic. Al. 37). Et. : Lerapport avec 16 lat. séreæ « souris » est évident, cf. Ernout, Philologica 1, 142. On poserait *sur-ak- répondant à *swër-ak-. Même suffixe que dans d’autres noms d’ani-

maux,

ἀσπάλαξ,

δέλφαξ,

σκύλαξ,

etc.

L'étymologie

obscure, toutefois Donat ad Ter. Eunuchum

est

1024, enseigne

16]



ὕσγη

de ses dents et de ses rayures, cf. Thompson, Fishes s.u., Strômberg, Fischnamen 100 &q. qui rassemble les noms

de poisson tirés de ὅς οἱ de σῦς) ; d’où δαίνειος (Pline, Cyran.), -trng nom d'une pierre (tardif), cf. Redard, Noms

en -rnç 62. Adjectifs Π

est

tentant

de

: 4. ὕειος

rapprocher

«de porc» le

(ion-att.) ;

mycénien

we-e-wi-ja

que l’animal était ainsi appelé en raison 46 son cri strident

employé

(stridere, strepere). Cette indication a conduit à rattacher

Baumbach 252, Baumbach, Gl. 49, 1971, 184, Chadwick, Athenaeum 46, 1958, 308, Documents* 492 ; cette hypothèse

ces

mots

“swer-

à la racine

de

skr. sudrati « résonner »,

au degré zéro all. surren, avec redoublement et gémination de l'r iat. susurrus « bourdonnement ». Dans ces

conditions il est plausible d'évoquer ὕρον * σμῆνος. Kpñres (Hsch.), d'où *ôplx dans la glose ὑριατόμος * ὁ τὰ κηρία τέμνων τῶν μελισσῶν (Hsch.).

ὑράξ

: μίγδην, ἀναμίξ (Hsch.), ὑρράξ ou ὄρραξ si 16

mot est éolien (Thcognost. Can, 23). Adverbes en -ἀξ comme πατάξ, εὐράξ, etc. Serait-ce une variante de εὐράξ ? Aucun rapport plausible avec le précédent.

ὑριχός, voir σύριχος.

ὑρτήρ : πλυνεύς (Hsch.). Obscur. ὕρχη mariné,

: f. «récipient de terre» contenant parfois

du

vin

(Ar.,

pap.

hellén.,

du poisson Poll.),

éolien

selon Poll. 6,14 et d’autres grammairiens anciens. terre, urceus « pot à eau » avec 16 même

suffixe que alveus,

épithète

de

διφθέρα,

cf.

Chadwick-

rencontre des difficultés : 18 graphie we pour u ne présente pas par ailleurs d'exemples sûrs, il faut poser un suffixe -ëwio- qui n’est pas attendu dans ce type de dérivés ; non admis par Palmer, Interpretation 27, 462, Ruijgh,

Études 124 ; B. δικός Id. (X., hellén., grec tardif), parfois écrit detxéç; 6. ὁηνός « qui 8 la nature d’un porc» (ΡῚ. Lois 819 d), d'où δην-ία f, « nature de porc » (Ar, com.), ὁηνέω (PI. Thi. 166 c), ὑηνεύς m. (com. att.) : dans tous ces mots }9 porc est considéré comme symbole de la balourdise, de la stupidité, cf. Taillardat, Images d'Aristophane 8 451 ; la finale -νός demeure peu claire, le rapprochement

avec σκαληνός, γαληνός n'enseigne rien; plus tard, ddông (Plu.), -ωδία (Ath.). Verbe dénominatif : Silw « pousser des cris de cochon » avec ὑϊσμός (Poll. 5,87). A Argos Ὑστήρια est 16 nom d'une fête d’Aphrodite où

des

porcs

étaient,

sacriflés

(Zenod.

ap.

Ath.

96

a),

Ρ.-8. fait d'après μυστήρια. ΠΘ

Εἰ, : On peut rapprocher lat. orca f. grand réciplent de

comme

grec

moderne

n'emploie

plus

Ÿç,

mais

γουροῦνι

εἰ xoïpoc. Déjà dans le NT, ὕς monosyliabe qui se prononçait comme οἷς est remplacé par χοῖρος, cf. Blass-Debrunner

urna f. vase à col étroit où l'on met des liquides, urne funéraire. Plutôt qu’'àÀ un emprunt du latin au grec,

Funk, Gr.Gr. of the New Testament 8 126, 1 a. Et.: Vieux nom indo-européen du pore domestique

on pensera à des emprunts parallèles à une langue méditer-

sauvage, du sanglier, le mot se dit plus particulièrement de la truie qui 8 porté : cf. lat. süs, ombrien sf, en germanique, v.h.all. sû = n.hall. Sau, angl. sow « truie s, en iranien, avest. hä$ (Hoffmann, Münch. Siud. 22, 1967, 33 sqq.), i.-e. *sü-s ; 1 existe aussi des dérivés : par ex., skr. säkard- ; le germanique, got. swein n. et 16 vieux sl.

ranéenne. Voir encore Ernout-Meillet et Walde-Hofmann, Latl. etym. Wb. sous ces mots.

ὗς, ὑός : m., 1. « sanglier » et « laie », s porc » et « truie » (Hom.,

ion.-att…, etc.), 54 θαλάττιος

nom

de poisson

non

identifié, p.-ê. 16 même que ὕαινα (Epich., Archestr.). Au premier membre de composés : ὑ-φορδός s porcher » (Od., etc.), d'où 5-popéée (SIG 986, Chios ve-ive s. av.), aussi avec voyelle thématique, d’où δο-φορθός m., -ἰα f., -toy N. “εἴον n. (hellén. et tardif); ὁ-σπέλεθος m. « excrément de porc » (Poll., D.C.), ὑτόφθαλμος plante « œil de Christ », dite aussi ἀστὴρ ’ATrexéç ; avec voyelle thématique

So-Gooxés (Arist.), ὑο-μουσία «mauvaise musique » (Ar.), -πώλης (Poll.), -cepiç espèce de chicoracée (Pline) ; ὁσπολεῖν * συδωτεῖν (Hsch.), analogique de ὑσπέλεθος ou faute pour ὑοπολεῖν ; mais le nom de fleuve Ὕσπορος (Nonn.

26,168)

est

un

arrangement

d'un

terme oriental

d'après Βόσπορος, οἵ. LSJ Supplement ; pour ὑοσ-κύαμος où 16 premie: terme est un génitif, voir κύαμος. Dérivés : 1. ὑΐδιον et UBtoy diminutits (X.) ; 2. avec le suffixe des noms de ileu ὑών, -ὥνος m. « porcherie » (pap. ε9 8. av.); 3. avec le suffixe féminin dépréciatif -αινα, ὄαινα « hyène » (Hat., Arist., etc.) ; elle ressemble au porc par son allure, sa crinière hérissée ; le cas diffère de

celui de λέαινα

qui

est 16 f. de λέων,

cf.

Chantraine,

Formation 108 ; désigne aussi un poisson de mer, une variété

de sargue, le charax puniazzo (Numen. ap. Ath., ÆL); en ce sens aussi ὑαινίς, -ἰδος t. (Épich.) ; si cette interprétation est juste, 19 poisson serait ainsi nommé à cause

ou

svinija f. comportent des suffixes en nasale et ont dû d'abord signifler « porcelet». Au centre du systéme se trouve le nom de la truie, animai bien connu pour 88 fécondité. On a pensé à tirer ce nom de la racine i.-e, ‘sû« mettre au monde » de skr. suvdli, etc. Voir Szemerényi,

Syncope 332-334, Benveniste, BSL 45, 1949, 74-91 (avec 1e rappel d’une hypothèse ancienne de Polivanov, supposant que l’i.-e. aurait pris le nom du porc au chinois) et Institu-

fions indo-européennes 1, 27-36. En grec ancien Üç est au cœur de cetle famille de mots et désigne

«la

truie»

en

même

temps

que

c'est

un

nom

d'espèce ; en outre « verrat » se dit κάπρος et « porcelet » χοῖρος. Voir aussi σῦς.

ὕσγη Quercus

d'un petit chêne, le chêne kermès,

: f, nom coccifera,



se trouve la cochenille qui fournit

une teinture écarlate (Suid., aussi Paus. 10,31,1, correction

pour 5ç). Dérivés : ὕσγινον n. +teinture écarlate » tirée de cotte cochenille, aussi manteau écarlate (Nic., AP (tous deux avec un t long par allongement métrique], pap., Pline, etc.), gén. sing. ἰσγινης et ἰσγενης (Edici. Diocl.}); au premier

terme de composés : ὑσγινο-δαφῆς « teint d'écarlate » (X.,

ὕσγη



Ciearch., clc.), -ecShs « d’apparence écarlalc» (P. Mag. Par.); dérivé, doytvées «de couleur écarlates (Nic.). { : Ignoréo.

Paus., !.c., douns

(Theognost.);

p. 25

B).

D'où

les

écrit ὄσχλος

composés

technique

et

πάσσαλος ;

ἀπ᾽ ὑσσάχω

λυθεῖσα

(Fr,

lyr. adesp. 974 Ῥ = Alem. 117 D) donc « clou, cheville ».

un

avec bibliographie (p. 1110, avec Ehrlich).

avec

nom

de

nombre

familier

qui

pourrait

être

ὕσσαξ : m., sexe de la femme, terme familier probablement dorien (Ar. Lys. 1001, gén. pl. ὑσσάκων). L'existence de ὕσσαχος, etc., a p.-6. aidé à la création de ce mot,

qui,

en fait, est Liré de ü

certaines parties

ὑσκυθά

οπῆπ,

(Poli. 7,80 et Phryn.

galato.

comme premier terme ἐννήύσκλοι * ὑποδήματα Λακῶωνιxév ἐφήδθων (Hsch.), ἔπτυσχλοι * ἀνδρεῖον ὑπόδημα (Hsch. - Hormipp. fr. 67). Dérivé ὑσκλωτός (Dicaearch.). Et.: Terme emprunté.

ὑστακός *

Et.: Dérivés familiers en -axog comme τριθακός, λιθακός ou en -ax- comme κάμαξ, λίθαξ, elc. 11 est plausible de rapprocher Booaxogs de ὑασός. Mais la forme ὕσταξ est inexpliquée et il est peu plausible de 18 rattacher à ἔστωρ comme Boisacq, s.u. ἕστωρ ct dans ses Addenda

le mot comme

ὕσκλος : in. «ce qui sert à attacher les sandales » (crochets ?, lacots ?), cf. les gloses ἀγκύλαι, βρόχοι (Hsch.), ἀγκύλοι

1162 —

: ὑὸς ἀφόδευμα (Hsch.), Obscur, p.-ê, fautit,

du corps

avec

(βύσταξ,

lc suffixe -ax-

de

p. ex.), cf. l’emploi

de χαΐρος εἴ voir Ernout, BSL 41, 1940, 121 n, 1, Taillardat,

Images d'Artstophane & 108. ὗσμΐνη

: f, (Hom., lyr., etc.), aussi le datif athématique

ὑσμῖνι [μάχεσθαι] fin de vers dans II. 2,863 ; 8,56, « mêlée, combat ». Dérivé ‘“Yoywveral nom d'une tribu à Épidaure, formation comparable à μαχητῆς, αἰχμητής. Le mot ὑσμένη est Liré d'un vieux dérivé athématique attesté par ὑσμῖνι, comme ἀλκή à côté de ἀλχί, ef. Egli, Heteroklisie 12, Chantraine, Gr. Hom. 1,231. 11 équivaut en gros à μάχη, πόλεμος, mais dans certaines formules 1l sembie pius proche de ὄμιλος « mêlée»; on note aussi

l'épithète caractéristique xpæreph. Voir Trümpy, Fachausdrüûcke 162-165. Et.: Le suffixe archaïque -μῖν- se retrouve dans ényuïv-, σταμῖν-, etc. On pose à l’origine un *Souég (avec un suffixe «σμό-, cf. Schwyzer, Gr. Gr. 1,493) qui répond formeliement

à skr. yudhmd- m. « guerrier », à côté de yüdh- Î. « combat » et du présent yüdh-ya-le «combattre s, mais ud-podhali signifie «il beulllonne, il part en colére » : 16 combat est une mêôlée, une agitation comme 16 prouvent les termes de sens plus général dans d'autres langues, cf. en baltique, lît. judù, judéli «se mouvoir», judùs « querelleur », en latin fubeô, iusst «emettre en mouvement, ordonner ». Wackernagei chez Nilsson, Homer and Mycenae 173,

se demande si l'anthroponyme éléen Ὕσμων (Paus. 6,3,9) appartient à la même famille. Voir encore Pokorny 511.

ὕσπληξ partois (Théoc. f,

dit

: -nyoc (Phryn., iner., PI. Phdr, 254 e, etc.),

ὕσπληγξ, -nyyoc 8,68), à Épidaure d’un

appareil

(Hero, etc.), dor. ὕσπλαγξ (IG IV 1°,98) gén. ὕσπλᾶκος

qui

se

détend,

avec

une

corde

et

une pièce de bois dans une machine (Hero), dans un piège à oiseaux (Théoc., Dionys. Av. 8,68, etc.), surtout installation pour faire partir les coureurs tous ensemble (inser. Délos, att, etc.). Dérivé, dor. ὑσπλᾶγίς, -ίδος dans ἀπὸ μιᾶς ὑσπλᾶγίδος +d'une seule ligne» donc «d’un commun

accord » (Ar.

d’Aristophane Et.:

Lys.

1000),

ct. Taitlardat,

Images

$ 580.

Obscure.

Depuis

de -πληξ (cf. πλήσσω

Curtius,

on

pose

un

composé

« frapper ») et de ὑσ- (de ὕστερος),

ce qui n’est satisfaisant ni pour la forme, ni pour le sens. Jüûthner,

Die Antike

15,

1939, 251,

pense

substrat (peut-être rapproché de πλήσσω populaire).

ὕσσακος

à un

par

terme

de

étymologie

: attesté dans ὑσσάκους * πασσάλους

ὑσσός Plu.). Ei.:

: m. « javeline » = iat. pium (Plb., D.H., Str., Terme

technique

qui

risque

d'être

emprunté.

Bechteil, cité chez Frisk, avait supposé sans preuve un emprunt au carion, en évoquant des noms propres comme

Ὕσσωλλος,

etc.

L'hypothèse

d’un

emprunt

sémitique,

avec des termes signiflant « flèche », akkad. ussu, phén. hs,

hébr. hês, etc., n’est guère plus séduisante.

ὕσ(σ)ωπος : 1., la planto n'est jamais décrite, mais on peut penser à une espèce d'origan, p.-ê. Origanum hirlam, hysope (inscr. Céos, v* s. av., hellén. et tardif) ;

voir André, Lex, botanique 167 ; d'où ὑσωπίς * À σάμψυχος (Hsch.) ; ὑσσωπίτης [olvoc] vin parfumé à l'hysope (Dsc., Pline, Colum., Geop.). Et, : Probablement emprunt sémitique, hébr. 'ëzôb (Lewy,

Fremdwérier 38).

ὕστάς : πίλ]αστὰς ἀμπέλων; ὑστάδα * % δασεῖα ἄμπελος (Hsch.) ; inversement παστάδες * … τῶν ἀμπέλων œl συστάδες

(Hsch,). On admet que ces formes seraient

chyprioles avec chute à l'initiale du σ récent, cf. ὕγγεμος

*

συλλαδή. Σαλαμίνιοι (Hsch.), Bechtel, Gr. Dial. 1,412.

ὑστέρα : 1., -pn « utérus », parfois au pl. (Hp., Hat., Thphr.,

médecins),

oiseaux

(Arist.).

« emplacement

Dérivés

: ὑστερικός

de la matrice, outre, ὕστερον

matrice, qui souffre En médec.), Arist.,

œufs»

des

« qui

chez

concerne

168

la

hystérique » (Hp., n. « arrièro-faix »

(Hp., Arist.) et ὑστέρια n. pl. id. (tardif). Le mot a fourni aux langues d'Europe « hyskérie », etc., parce qu'on a pensé autrefois que cette maladie avait son

siège dans l’utérus. Grec moderne ὑστερῖτις. Et.: Ce mot affecté du suffixe -repog au féminin pourrait désigner 416 fond de la matrice, ce qui est derrière », mais tout rapprochement direct avec skr. äilara- e ce qui

est au-dessus », etcé. ef. s.u. ὕστερος)

(qui appartient à la même

est sémantiquement

pas nécessaire d’évoquer 16 nom du

impossible.

famille, Il n'est

ventre, grec ὕδερος

(ct. s.u.), gkr. uddram n., etc. Le lat. ulerus fait difficulté,

ct. Ernout-Meillet s.u. Pour le rapprochement avec ὕδερος, cf. Pokorny 1104. Hsch. à la glose ὕστρος * γαστήρ.

(EM

785, 7, Phot.), Hsch. ἃ les gloses ὕσσακος * ὑστακός et ὕσταξ * πάσσαλος κεράτινος et Theognost, Can. 24,9

ὖσπρος

: ἐαυὶ

est

derriére,

après » dans

l'espace

ou

dans le temps, quelquefois + qui arrive trop tard », quelque-

ὑφαίνω

—— 1163 — fois « inférieur » (Hom.,

-xoug

tard υ (Æsch.},

plus

adverbes

ὕστερον,



ὕσταριν Schwyzer

premier

«qui

botepé-Toivog

exemple,

par

composés,

de

ion.-att., otc.). Au

surtout

au

sens

presque toujours

châlie

tramer » avec des mols comme Bédoy, elc. (Hom., ion.-att.,

tard », ete. ;

trop

arrive

« qui

Lerme

temporel

424, élécn, cf. Thumb-Kieckers,

(sur Hand-

buch 1,238 et 250), ὑστέρως (tardif). Dérivés : 1. (à) borepala (ἡμέρα) « le lendemain » (ion.att.), ef. À προτεραία et voir Sehwyzer, Gr.Gr. 1, 468. Verbes dénominatits : 1. ὑστερέω, aor. -nox (Hdt., etc.), parf. -κὰ (Th., D.S., etc.), aor. pass. -ἤθην (tardif) « être tard, en retard, être inférieur, manquer queique chose, être privé de » (ion.-att.), souvent avec xaû-, parfois avec

ἀφ-, ἐφ- ; avec les dérivés : ὑστέρημα dans un paiement,

«qui

+ retard

-ησμός m.

NT), -nors . (NT),

manque » (LXX,

Ὡ, « insuffisance,

dette » (pap. vr® s. après) ; adj. -ητυκός

vient après»

dit d’une

flèvre

(Gal.);

2. ὑστερίζω

« arriver plus tard, arriver en retard, être inférieur » (Th.,

Isoc., D., Arist., etc.), aussi avec ἐφ- et xaû-. Superlatif Gorærog « dernier » au sens local, plus souvent temporel, parfois s'agissant du rang ou du degré «extrême » = ἔσχατος

ὥὕστατον

eb

(Hom.,

surlout

Aussi ὑστάτιος

ion.-ait.,

-ταταὰα ; ὑστάτως

(Hom.,

poésie

etc.);

est

tardif

avec

ἰστόν ; uuissi « comploter, combiner,

etc.), « construire, composer », cf. pour cet emploi Β, Schmitt, Dichtung und Dichterspr. 8 607 (Pl., poètes) ; également

avec des préverbes : &v-, δι-, ἐν-, ἐξ-, ἐφ-, Tap-, συν-, etc. Dérivés : 1. adj. verbai ὕφαντός « tissé » (Hom., ion.aft,

etc.)

avec

quelques

composés

: au

premier

terme,

ὑφαντο-δόνᾶτος « tissé par une rapide navette » (Ar. lyr.), -ποιέομαι «faire du tissage» (tardif); au second, τετρα-, tpt-,

&v-, èv-, Oco- (patristique, etc.) ; 2. nom d'agent ὑφάντης m. « tisseur » (att., Arist, pap., inser.) avec des composés ἐριο-, ouv-, TemiB-, etc. ; f “τριὰ (grec tardif) et -τρὰ

(c£. Mayser, Gr. der gr. Pap, 1 3,82 ; 3. d'où ὑφαντυκός « qui concerne le tissage » avec -τικὴ (τέχνη) (att, ete.) ; 4. -τεῖον n.

« atelier de

tissage » (pap.

111°

s.

av.);

p.-6.

-τών, -ὥνος id. (pap. 119 Β. av.); B. plus un sufllxe lat. “τάριος « tisseur » (Cyzique); noms verbaux : 6. ὄφασμα n. « tissu, pièce d'étoffe, robe » (Od. 3,274, trag., PL., etc.),

adverbe

aussi avec ἐν- (D.S.), ἐξ- (E.), ct. Wace, Am. J. Arch. 52, 1948, 61-55, d’où -μάτιον (Hsch. s.u. προγωνίαν) ; aussi ὕφαμμα (IG 11", 1424 a 397; 1425, 402), cf. Schwyzer,

et rare.

Gr. Gr. 1,524, n. 2, 81 le mot appartient bien à cetto famille ;

hellén. et tardive), d'après

7.

ὕφανσις

f.

«action

de

tisser»

(Gal.,

Poll.),

συν-

μεσσάτιος, d’où ὑστατίη f. « fin » (Q.S.).

dans une métaphore (Pi. PIt. 310 e), plus 19 doublet ὑφασία

Du sens local, on est passé dans cette famille de mots au sens temporel plus fréquent, puis à celui ptus général

(EM

d’infériorité,

En

etc.

grec moderne

; ὕστερα

«ensuites,

ὑστερῶ

« être

inférieur», ὑστέρημα « privation », ὕστατος « dernier ». Et.: Ὕστερος répond exactement à skr, élfara- « plus haut » mais aussi « postérieur », de l’i.-e. *ud, οἵ, Schwyzer, Gr.Gr. 2,517, et voir sous û, d. Le superlatif ὕστατος répond à skr. wilamd- ; c’est une innovation

te même suffixe que δέκατος,

du grec avec

ἔσχατος.

785,26);

8. avec

Gr, Hom. 1, 358. Autres formes nominales

: -ἰχος (gén. pl. -lyyov Opp. G. 3,891) m. et 1.

porc+ -{Sog aussi

Æi.),

au

pl.

p.-ê.

+«soics

(Pl. Com. 28), «fouet?» (Ph.). Dérivé

de

ὑστριχίς,

f. «fouets pour punir les esclaves (Ar., Poll.), «maladie de la queue du chevai» (Hippiatr.).

Et.:

Composé

dont

le second

(Tim.

Pers.

terme

est Opl, -ἰχός

320,7,

Poli,

ὑύζω : «faire

un

mot de ce genre,

est p.-ê. acceptable.

hou-hou+ (Poli.), Onomatopée.

ὑφαίνω : Hom., ion.-att, etc, aoriste ὑφῆναι (Od., ion.-att., etc.) et ὑφᾶναι (B., dor,, mais aussi hellén. et tardif par analogie avec μιᾶναι,

τετρᾶναι, elc.), aor. pass.

ὑφανθῆναι (ion.-att.), fut. ὑφανῷ (att.) ; parf. pass. ὕφασμαι fion.-att.);

(D.H.,

parf.

actif

postérieur

etc.) « tisser » (Hom.,

συν-,

παρ-,

ἐξ-ύφαγχα

ion.-att., etc.), chez

Hom.

186,

παρ-

être

des

ἧμι-

etc.),

< pourvu

«à

dérivés

Eub., Lardif

tissé»

moitié

d’une bordure » (Ar. fr.

Phot.), d'où παρυφίς ?. « vêtement

d’une bordure » (Mén. 414, Poll.),

πλινθ-

pourvu

« construit

avec

des briques » (Æsch.), cuv- « lissé ensemble 9 dit par ex. des rayons d'une ruche(Arist.) avec le dérivé συνύφειαι t. pl. «rayons d'une ruche » (Arist.), etc. ; 3. 168 Composés thématiques comportent un sens actif : λινότυφος et

«style », etc, Et.: La technique fonds de l‘i-e. et 1 plupart des langues exprimer cette notion,

telle étymologie

doivent

(Longin., etc.) « texte » ; d'où 168 composés de sens passif :

Ἐῤτριξ ou *totpiË, une

qui

qui n’est pas plus archalque, ὕφος n. (Phérécr., hellén. et tardif) «tissu» mais souvent en grec

λίνυφος m. ecelui qui (pap.), πόκ- « qui tisse Formes tardives et 785,26) ; 1 n’y 8 rien

pour

Chantraine

(une ruse contre), πάρ-- « bordure » (inscr., Plu., etc.), cuv«tissu, construction », etc. (Pl.), γυναικο- (pap.); d'où

avec le τ étendu au nomin. Deux explications ont été données. Pour les modernes (cf. Schwyzer, Gr,Gr. 2,517 et n. 4) on aurait un composé de ‘ud- (ct. ὕστερος) « avec les poils dressés », mais cette valeur de *ud- n'apparaît jamais en grec. Les Anciens (cf. PI. Com.) comprennent «aux poils de porc » 66 qui est satisfaisant pour 19 sens, mais pourrait être une étymologie populaire. On attendrait

Toutefois,

cf.

inverses : 1. ὑφή f. « tigsu s, surtout au pl. (trag., Pk, Arist., hellén. et tardif), également avec ἐφ «tramer »

{inser. 119 8. av.), Arist.,

-tpoy,

Formation 332, ὕφαν-τρον n. « salaire du tisseur ». Doublets épiques : hapax ὑφάω dans ὑφόωσι (Od. 7,105), ὑφανάω dans ὑφανόωντας (Man. 6,433), οἵ, Chantraine,

εὐ-υφῆς

Et.: Obscure. Peut-être termes indigènes.

e porc-épic » (Hdt.,

suffixe

le dimin. tardit ὑφάδιον ; 2. parallèlement thème sigmatique

ὑστιᾶκόν : n., sorte de coupe à boire (Rhint, 3 = Ath. 500 ἢ ; ὑστιακχκός * ποτήριον ποιόν, ᾿Ιταλιῶται {Hsch.) ; ὑστίς (ms, δετίς) * ὑδρίς. Ταραντῖνοι (Hsch.),

ὕστριξ

le

tisse le la laine » douteuses à tirer

lin» (pap., inscr.), dp66(pap.), ταπίδ- (pap.). : ὑφάζω = ὑφαίνω (EM de ὕφα = ὕφασμα, ct. 16

Thesaurus.

Le grec moderne a ὑφαίνω «tisser, tramer », ὑφαντῆς «tisserand s, ὑφαντήριον «fabrique de tissuss, ὕφος de «tisser» appartient au vieux existe une racine attestée dans la (mais non en italo-celtique) pour de forme alternante ‘“webh-, *ubh-.

La forme à vocalisme zéro

*ubh- se retrouve dans le grec

ὑφαίνω avec un suiixe qui n'est pas de structure archaïque : Hl combine -œv- avec *-yé/,-; termes plus archaïques en ekr. avec des formes verbales à infixe nasal signiflant « attacher » : de “ubh-: ubhndti, undpti, umbhdti thématisé,

en face de l'adj. verbal ubdhd- ; l'avest. a ubdaëna- « tissu » ;

ὑφαίνω



on a un vocalisme “wëbh- dans 16 nom de l’araignée drnaväbhi- (et -vdbhi-) «ia tisseuse de laine », cf. Debrunner, Fesischrif! Sommer 20-24. Vocalisme e en germanique, v.h.all. weban « tisser, tresser », etc., V. isl. vefa, etc. ; degré e aussi dans tokh. À wäp-, tokh. B wäp-. Enfin,

on

pourrait

retrouver

le

vocalisme

e

en

grec

même, si l'on Interprète 16 mycén. ewepesesomena, épithète de tissus, comme roprésentant un participe futur paseif

d'un verbe Ἐβέφω,

avec prothèse Ἐξβέφω,

cf. Beekes,

Laryngeals 67 ot Baumbach, Gl. 49, 1971, 167. Voir encore Pokorny 1114. Sur l’extonsion de la racine *webh- en indo-européen et ses synonymes, voir Porzig, Giiederung 186 sqq.

ὕφεαρ, -éapoc : n., nom arcadien du gui Hsch. oû le mot est écrit ὑφαίαρ).

(Thphr.,

Æt.: Obscure. Bechtel, Gr. Dial. 1,395, après Prellwitz, 8 admis un composé de chypr. ὑ- (cf. s.u.) οἱ *pé/Fap qui serait tiré de la racine de ἔφυν, cf. l'explication d’Hsch. τὸ ἐπιφυόμενον ταῖς πεύκαις καὶ ἐλάταις, mais la racine de ἔφῦν

ne présente

jamais

δὲ πὸ doit

pas

admettre

de

degré vocalique *pef- ou *peu-. ὕψι

: adv.

Fréquent

«en

haut,

comme

vers

premier

le haut»

terme

de

(Hom.,

Hés.).

composés,

p.

ex.

ὑψι-δρεμέτης e qui tonne au haut du ciel » Hom., Hés.), -ζυγος

dit de Zeus

« qui trône bien haut » (Hom., Hés.),

-bpovog dit de dieux (Pi.), -κερὼς dit d'un cerf (Od., etc.), -xopog

dit

d’arbres

s’élèvent «qui

(Hom.,

ete.),

haut » (Hom.),

vole

haut»,

-πέτηλος

-πέτης

-πυργὸς

«aux grandes cornes » «aux hautes cimes »

«aux

feuillages

(Hom.)

«aux

hautes

et -πετής

qui

(E.)

tours » (Simon.,

Æsch.), etc. ; avec élision de l'iota : ὑψ- αύχην « qui redresse le cou », d’où « qui fait le fier » (E., Pl. Phdr. 253 d, etc.),

d'où ὑψαυχενέω, -ἰζω

«redresser

le cou,

faire

16 fler »

(heilén. et tardif), -aôxhç +qui se vante hautement» (B.), avec -αυχέω (S.) ; -epepñç «au toit élevé » (Hom.,

Ar.), τηχῆς «aux hennissoments aigus » (1].}, -épopog « au toit élevé »

(Hom.), etc.

Dérivés : 1. adverbes : ὑψοῦ, -όθι « en haut », -ὅσε « vors }9 haut », εόθεν « d'en haut » et -όθε « en haut », ct. Lejeune, Adverbes 227, 3I2, 313 (Hom., poètes), en outre, ἵφοι (Sapho 111, cf. ἵψος) ; 2. degrés de comparaison : ὕψιστος (Pi., trag., A.R., prose tardive) ; employé par ex. dans Ζεῦ

ὕψιστε, mais aussi, de façon plus générale, semble analogique de μέγιστος, κύδιστος, le superlatif hom. étant ὕπατος ; le comparatif ὑψίέων (Pi. fr. 213) est un hapax ; autres formes isolées : ὑψίτερος (Théoc. 8,46) et l'adv. ὑψοτάτω (B. fr. 16,6) ; 3. d’après les couples κῦδος, κύδιστος, μῆκος, μήκιστος à été créé l'appellatif ὄψος n. « hauteur » (Emp.,

Æsch.,

Hdt.,

attique,

etc.),

ct. Bôhme,

Sprache

7, 1961, 211 ; la forme ἵψος citée par Hdn. est inexpliquée, sur ὕψι, ὄψιστος, ὕψος, cf. Wackernagel, Spr. Uni. 213 eq., Seiler, Sleigerungsformen 109 8g.; d'où ὑψήεις +haut » (Nie., AP, d'après αἰγλήεις épohers, etc.) ; verbe dénominatif : ὑψόω « élever, exalter » (hellén. et tardif), d'après ταπεινόω

à quoi

16 mot

avec

dv-, ἐν-, ἐξ-,

avec

l'adj.

est parfois

ouv-;

-ὠματικός,

d'où

-ὠσις

opposé ; également

ὕψ-ωμα f.

n.

«action

« hauteur » d’élever,

de

glorifier », -ὠωτῆς M. « celui qui exalte » (pap.), avec -coruxée, terme d'astrologie (Lous hellén. et tardifs) ; autre dénomi-

natif,

participe

«haut,

élevé»

aît…

etc.)

ὑψεύμενος au

avec

sens

des

(Hp.

propre

composés

Praec.

et au

7);

figuré

comme

4

ὑψηλός

(Hom.,

ion.-

ὑψηλότ-κρημνος

1164— « aux cimes élevées » (Æsch.), ὑψηλό-νους (PI.), ὑψηλότφρων (PL.), ὑψηλο-τάπεινος « qui a des hauts et des bas » (Ph.) ; dérivé ὑψήλωσις «action d'élever » (Gal.).

Anthroponymes : formes composés, “Ὑψικράτης, Ὑψῶναξ, “YqoxAñç (Thasos vr° s. av., noter la forme du premier terme}. Hypocoristiques : Ὑψεύς, Ὑψώ t. = "“Υψυπύλη (Ar. fr. 226), etc.

En grec moderne ὑψηλός et φηλός « haut » avec ψήλωμα, ψηλώνω, etc. ÆEi.: La

finaie en -: peut représenter un ancien locatif

comme dans ἦρι, ἄρτι, ἀντί, à moins que la forme ne soit analogique ; racine de ὕπτατος, ὕπό, ὑπέρ, etc. Le morphème 8 reste obscur. On pense à celui qui figure dans ἄψ

à côté de ἀπό, et ὀψέ, éol. ὄψι « tard ». En ce qui concerne ὄψι, la sifflante se retrouve en celtique, v. irl. 6s, uas « en

haut, au-dessus » (de “oupsu) ; adj. dérivé en ! qui fait penser à ὑψηλός, mais avec un vocalisme différent, ν. irl. uasal shaut», gaulois Οὔξελλον, -x avec Uxellodänum etc. ; en slave, de 8]. commun *äpso- «haut » est tiré v. sl, vysokä, etc. « haut# ; enfin, le lat. présente également

un 5 fina! peu clair dans sustineô à côté de sub. Voir encore Pokorny 1107.

ὅω : «pieuvoir », généralement à la 3° pers. prés. et imparf. ὅει, ὅε (Hom., ion.-att…, ete.) ; dans ce tour ancien le procès est exprimé en tant que non personnel, comme pur phénomêne, mais par une sorte de rationalisation on a

dire

pu

(Lue.), aor. inf. ὅσαι

ὕει;

ὁ θεὸς

oùu

ὕει

Ζεὺς

(PL.,

Hdt.,

νεφέλαι

Gouor

d'où

etc.), d’où

l’impér.

Ücov

dans Scov & Ζεῦ (prière chez M. Ant. 5,7), fut. ὅσει (Cratin.), avec

119 pers. pl. ὕσομεν (Ar. Nuées 1118, 1129) ; le verbe

peut aussi signifler « faire pleuvoir » avec complément à l’accusatif; d'où l'emploi passif dépevog (Od. 6,131l), ὕεται, fut. ὕσομαι et aor. ὑσθῆναι (Hdt.) ; sur l'e impercf.

verbe,



sonnel » dans

Chantraine, Fondalion 8q.; pas de formes à

Wilamowitz,

Glaube

1,21,

Entretiens 1, 1952, 56 Hardt, préverbes, sauf ἐφ-ύει (Thphr.)

avec 16 parf. paës. ἐφ-υσμένος « mouillé par la pluie » (X. Cyn. 9,6). Dérivés : 1. ὑετός m. « pluie » (JI. 12,133, ion.-att., etc.),

dit notamment

d’une averse, tandis que

pluie continue,

cf. Arist. Mu.

ὄμδρος est une

394 a 31 ; même suffixe que

dans νιφετός, παγετάς, etc. ; d’où l'adj. ὑέτ-ιος « qui cause de Zeus,

la pluie », dit notamment

Arist,

etc.)

hellén.,

avec

« de pluie s, etc. (ton.,

le superlatif

ὑετιώτατος

« qui

cause le plus de pluie » (Hdt. 2,25, corr. pour ὑετώτατος) ; -ὦδης (d. (3.) ; τ-ία £. « temps de pluie » (hellén. et tardif) ; verbe dénominatif factitif ὑετίζω «arroser de pluie » (LXX, pap.). ‘’Yer, dont ὰ prononciation avec l'iotacisme étart devenue malaisée, disparaît dès le NT, remplacé par βρέχει qui est le mot du grec moderne, lequel emploie encore ὑετός.

Et.:

Les

verbes

signifiant

« pleuvoir»

varient

d’une

langue à l’autre, cf. s.u.u. οὐρανός, Épon, ausst lat. pluit.

On rapproche de Gc (reposant sur *Syo ?) 16 verbe tokhar. signiflant e pleuvoir » : tokh. À 3* pers. pl, swiñc (athém.

*suw-enti) dit de fleurs, tokh. B 85 pers. sing. et pl. suwam (*suwd-nt};

on

a avec

un

suffixe

en &

(comme

dans

le

subj. tokh. B swäsam) tokh. À swase, tokh. B swese « pluie »

de *swos-. On rapproche encore alban. sh/ « pluie» (de *sü-) et v. prussion suge (— suje) id. 1Ὲ existe une racine “*seu-jsä- « presser, flitrer +, cf. skr. sunéii « presser, flltrer ». Voir Pokorny

912.

AVANT-PROPOS

DU

FASCICULE

IV-2

Α sa mort, en juin 1974, Pierre Chantraine laissait en manuscrit la matière du fascicule IV-1

(P-Y) et seulement quelques éléments du début de ® (articles φάδα 1, φαγεῖν, φάγρος ! et 2, φάζαινα ; grandes lignes de φαίδιμος, pardpés et de φαίνω).

La fin du Dictionnaire restait à écrire. Trois élèves du maître disparu ont accepté d’entreprendre cette rédaction, se répartissant ainsi les tâches : Section pd6a - φράτηρ (sous réserve des articles déjà préparés par Pierre Chantraine) : Jean TAILLARDAT Section φρέαρ - χηραμός

: Olivier MAsson

Section χηρωσταί - ψ

: Jean-Louis

PERPILLOU

Ils se sont efforcés de se conformer au modèle procuré par les précédents fascicules, et de rester fidèles aux méthodes de travail et de présentation de Pierre Chantraine. Les rédactions de chacun d’eux ont ensuite, sur manuserit, été revues d'une part par 168 deux autres, d’autre part par Françoise Bader (attentive plus particulièrement aux notices étymologiques), puis par moi-même. Chaque auteur est en définitive resté maître du compte À tenir de ces diverses interventions. Les épreuves sont passées par les mêmes mains. Mais sont en outre intervenus à ce stade, avec un œil neuf et une précieuse vigilance, Jean Irigoin et Pierre Monteil. On aura enfin beaucoup de gratitude à Danica Lecco, documentaliste, qui a assuré la délicate dactylographie de ce fascicule (comme elle l'avait fait pour tous les fascicules précédents) et qui, de plus, s’est chargée de la confection de l’index. Les uns et les autres, chacun dans le rôle à lui ou elle dévolu, nous avons mené ce travail d’équipe avec amitié et avec ferveur. C’est la dernière offrande que nous pouvions faire à Pierre Chantraine. Nous voudrions qu’elle ne fût pas trop indigne de lui. Michel

LEJEUNE.

1 φάβα, -ατος : n. «fève » (Ædict. Diocl., etc.) ; d'où φαβατάριον n. « plat pour faire cuire des fèves » (pap.), φαθάτινος adj. «de fèves # (pap. 111° 8. après), pabäroy n.

«farine»

ou

Anthroponyme

«gâteau

de

: Φαβᾶς,

fèves » (pap.

v. L.

Robert,

Ive

6.

Noms

aprés).

indigènes

147. Æt.:

Emprunt

au

lat. faba,

fabätärium,

fabâta

(puls).

2 φάβα : μέγας péboc, καὶ τὸ σύνηθες ὅσπριον (Hsch.). La seconde partie de la glose se rapporte à 1 φάδα ia première est obscure (lire φόβᾷ, de φέβομαι ?).

et

LAo- « qui se nourrit dans les bois », dit de bovins ; en outre : ἰχθυο- (Hat., etc.), μονο- « qui se nourrit seulement de »

(ait, etc.) avec 19 superlatif μονοφαγίστατος (Ar.), παιδο(Pi.), παμ- (Alem.), πασπαλη- «mangeuse de millet » (Hippon.), etc.; noter ἰαμδειοτφάγος « dévoreur de vers lambiques », dit d’Eschine par D. 18,139 ; 10 dénominatif

παματο-φαγεῖσται # être frappé de confiscation » (IG IX 1,334, locrien, ve s. av.) qui suppose *räuæro-pdyog ; de ces composés est issu φάγος «glouton » (Év. Mali., Év. Luc) ; hypostase προσ-φάγ-ιον ἢ. « ce qui s’ajoute au pain

ou à la galette », «fromage », etc. (Év. Jo., pap., etc.), οἵ. Bees, Mélanges Boisacg 1,31; ἄφαγος « qui jeûne »

φαγεῖν : aor. (Hom., ion.-att, etc.), sert d'aor. à ἐσθίω, présente en grec tardif des formes comme ἔφαγα

(schoi. A.R.). Dérivés assez

(LXX 2 Rois 19,43, cod. B, v* s. après), etc., d’où le fut,

qui fournit

φάγομαι

(LXX,

« glouton » (Cratin. 45F), avec le composé κατα-

« manger,

dévorer,

NT,

analogique

de

πίομαι,

ἔδομαι)

rares

: Î. avec

généralement

16 suffixe

des dérivés

de noms

«engloutir », etc. ;

Poll. 6,40 et employé

par des comiques,

nombreux emplois avec des préverbes : ἀπο-, δια-, ἐχ-, ἐμτ-φαγεῖν, ce dernier sans présent correspondant, « manger

et Poll. qui s’étonne

qu'Æsch.

avaler+;

au

figuré

mot ; aussi

un morceau », ἐπι- « Mmanger un ὄψον avec la galette d'orge », κατα- «avaler complètement, dévorers, παρα-, περι-,

hapax,

προ-, TTPOG-, συγκατα-, GUV-,

2,537 ; 2 -éSauvæ

terme

sobriquet

κατω-

plaisante

déformation

ancien)

populaire

(fr. 709)

-&ç

: φαγᾶς blâmé par

cf. Mén. fr. 357,

ait employé le Ois.

(Ar.

d’un

oiseau

du

précédent

(et non

288) pas

Szemerényi

selon

Masson,

Fesischrift

O.

f.

«ulcère

cancéreux,

cancer»

(Hp.,

terme, rares exemples : φαγο-

trag., D., etc.), c'est un mal qui dévore (mais, Gal. 19,419,

λοίδορος « qui avale ies insultes » ( Gloss., cf. aussi Lampe), φαγέ-σωρος «gloutons et φαγεσωρῖτις γαστήρ (Com.

le mot semble signifler « fringale »}, d’où l'adj, -εδαινικός

Adesp.

«souffrir

Composés

1183,

: au

premier

1184), οἵ, Redard,

Noms

en -τῆς

115, com-

(Plu., Dac.), 16 verbe -εδαινόομαι d'un

cancer #, avec

(Hp., etc.), τόω (Aq.),

-ωμὰ

n. (médec.),

-αινίζω

posés plaisants, le second terme est c&pog « tas, masse » ;

{Aq.) ; f. fait sur un Ἐφαγεδών, cf. σηπεδών et Chantraine,

φαγ-ανθρώπων * ἀκαθάρτων (Hsch.) est une interversion de ἀνθρωπο-φάγων. Nombreux exemples au second

Formation 361, au féminin comme d'autres maladies, cf. γάγγραινα, etc.; 3. également

noms avec

de un

terme de composés

suffixe -œtvæ, φάγαινα

Ammon.

Diff.

128

en -pdyog « qui mange

de dépendance

attestés),

p. ex., chez

les hommes », dit du

(plus de 150 composés

Hom., Cyclope

ἀνδρο-φάγος (Od.

10,200),

« fringale », cf.

Nickau, φάγαινα μὲν À μετὰ τὰς νόσους πολυφαγία, φαγέδαινα δὲ φῦμα ἀνήκεστον ; mais Hsch. glose φάγαινα correspondants

: φάγων,

avec ᾿Ανδροφάγοι nom de peuple chez Hdt. ; duo-pdyog

par

«qui mange de la viande crue», dit de bêtes sauvages, aussi de peuples (Hom., ion.-att, etc.), d'où -φαγέω, -φαγία (Plu.), «φάγιον « victime mangée crue » (Milet 6,22, 1119 Β. av.), σιτο- (Hom., Hat.), λωτο- (Hom., etc.) ; chez Hés. δωρο-φάγος « dévoreur de présentsa, dit de rois;

-cvog « glouton » (Varron, Vopiscus) et φαγόνες * σιαγόνες,

φαγέδαινα ; 4

masculins

Ὑνάθοι (Hsch,) ; 5. φάγημα

π. « nourriture, plat » (tardi?)

avec προσ- = προσ-φάγιον (Æsop., Moeris), cf. τραγήματα

su. τρώγω ; 6. φαγήσια n. pl. efête où l'on mange », avec 16 composé couplé φαγησι-πόσια « fête où l'on mange



φαγεῖν

1168 —

et l'on boit » (Clearch.), cf. ἐτήσιος, ἡμερήσιος, et 16 tardif φαγητόν avec p.-ê. l’influence de σίτησις ; 7. φάγιλος

Φἀε,

mot par ἀμνός), ef. Plu. Mor. 294 c ; 8. φαγεῖον et φαγητόν «nourriture » (tardifs); 9 φάγυλοι ' μαστοί, μάρσιπποι (Hsch.), τύλιον * μαρσίππιον (Phot.); φάγυλοι désigne p.-8. les seins en tant qu’ils nourrissent l’enfant et lc sens l’objet (?).

de

sert

qui

ἔφαγα

outre

moderne,

grec

En

forme

la

par

« bourse » s'expliquerait

de

d’aoriste

à

τρώγω, nombreuses formes nominales : φαγί « nourriture », φαγητό «plats, qayoméee « bombance », φαγᾶς « goulu », ete. Et.: L'aoriste φαγεῖν qui sert d'aoriste à ἐσθίω relève d’une base i.-e. à vocalisme a de sens plus large « partager, répartir » attestée dans skr. bhdjati « partager ε, moy. -le

«recevoir uno part, profiter de » ; le sens de « manger », etc., apparaît dans les appellatifs bhak-id- n. « portion, repas,

bhaks-d-

nourriture»,

boisson,

«nourriture,

m.

plaisir » avec les verbes bhaksdyali et bhdksati « manger, boire, profiter de ». Le sens originel de + partager » 80 trouve dans tokh. B pâke, À päk « partie », d’un i.-e. * bhagos m., d'où skr. bhdga- m. « possession, bonheur », avest. baga-, baya- n. « part, bonheur» ; d’autre part, skr. bhâga- m. «celui qui attribue, maître » comme épithète de dieux, en avest. baya-, v. pers. baga- « dieu », cf. Mayrhofer, Et. Wb. Altind. 2,457 8q. ; faits parallèles en slave : v. sl. bogatù

bogü «dieus. Voir encore u-bogü «pauvre», «riche» Pokorny 107, Ramat, Ann. Ist, Or. Nap. 5, 1963, 33. Pour βαγαῖος, voir s.u.; contre la correction de R. Schmitt,

GI. 46, 1968, 74 sqq., Lejeune,

voir maintenant Heitsch, Florilegium

1979, 224.

Anatoilcum,

φάγιλος, voir s.u. φαγεῖν. @

1 φάγρος

: m., mot

crétois

pour ἀκόνη

«pierre

à

aiguiser » d’après Simias (fr. 27) chez Ath. 327 e. Εἰ. : Peu claire. Lidén, Armen. St. 57 sqq., à rapproché de l'arm.

bark « âpre,

amer » dit du goût,

aussi

+ violent,

coléreux », si ce mot repose sur * bhag-ro- ; 16 rapprochement qui

ne

concerne

que

deux

langues

d'ailleurs

voisines

conviendrait pour la forme et pour 16 sens (il faut admettre en grec que l'accent de l'adjectif est remonté pour marquer la fonction de substantif). On a rapproché poËéc, v. s.u.

@

2 dééypos

! m., nom

de poisson,

la brême

16 pagre

(Hp., com., Arist., etc.) = lat. pager

au

cf.

grec,

Saint-Denis,

Animaux

marins

de mer, emprunté

s.u.

pager,

Thompeon, Fishes s.u. φάγρος ; 16 mot désigne aussi un poisson du Nil et c'est pour ce poisson que semble utilisée la forme φαγρώριος (Str.) ; Hech. a aussi la glose

φάγωρος * ἰχθῦς ποιός. Isid. (c£. Thompson,

Fishes

d’un

sg.

du

: 3° pers.

A. φἄε

la notion

thématique,

aoriste

« briller » ou « apparaître » (Od. 14,50%, en parlant d’Eôs),

subj. προ-φάῃσι

(Max.

280), opt. φάοι

(id. 22

formes du participe : masculin -φάων au

composé

ἀμφι-φάων

άμ.φι-φὥν

sbien

«gâteau

orné

visible» d'un

et 509);

second terme du

(orac.

cercle

ap.

de

Synes.),

chandelles»

(Phéréer., etc.) eb dans les noms propres Εὐρυ-φάων, ’Avmi-, Eevo-, Τηλε-φῶν, etc. (ν, Bechtel, H. Personennamen

460

sqq.);

au

simple,

seulement

dans

pôvra

-

λάμποντα (Hsch.) ; féminin : φάουσαι (accent de la tradition, Aral. 607, en parlant d’une constellation), contracté

dans ᾿Αριστοφῶσα, 1911,

355

84ᾳ.) ; fém.

Ἴο-,

Κλει-τφῶσσα

archaïque

dans

(Bechtel,

KZ

les noms

propres

44,

ἙΕὐρυ-φάεσσα (H. Hélios 4), Πασι-φάεσσα, Τηλε-φάασσα (Mosch. 2,40, avec v. !. -φάεσσα), Τηλε-φᾶσσα (Apoliod.) ; -pdacax est le fém. à degré zéro *quFat-ÿya correspondant

à -φάων (v. Schwyzer, Gr. Gr. 1,525) et non le féminin de -φαῆς qui est du type Καλλι-φάεια (Paus.), seui aitendu, cf. les noms héroïques ou historiques en -Ὑένεια, -κλεῖα, «χράτεια, -σθένεια, -φάνεια. Β. Autres

formes

verbales

: 1. directement

formé

sur

qaFf-, un présent factitif à suffixe -oxo et avec redoublement : πιφαύσχω «faire luires (Æsch.), « expliquer » (Hom., etc.) ; présent intransitif en -σκὼ sans redoublement : φαύσκω (EM), δια-φαύσκω «luire» en parlant de l'aube (Plb.) avec δια-φώσκω, refait sur φῶς, même sens (Hdt., D.H.), ἐπι-φαύσκω « luire » (LXX, NT) avec sluires (Arist.) ἐπι-φώσκω (NT, pap.), ὑπο-φαύσκω avec ὑπο-φώσκω (Arist, etc.); fut. ἐπιτφαύσω (NT), aor. διτέφαυσα (LXX) ; 2. de quFe-, avec suffixe -θω (comme τελέ-θω, φλεγέ-θω, etc.), seulement un participe présent φαέθων « brillant » en parlant d'Héllos (IL., etc.) ; usité aussi comme nom propre Φαέ-θων (Od,, etc., Bechtel, H. Personennamen 564), avec -θοντίς (AP), -θοντιάς dans φαεθε-'. présent au répondant aor. (Opp.); φαέσασθαι * ἰδεῖν, μαθεῖν (Hech., voir Bechtel, Lexilogus 325) où 16 sens de « voir » est lié à la façon dont les Grecs concevaient ia perception visuelle (voir Mugler, REG 73, 1960, 40-72) ; 8. un présent φαύειν

est tardivement attesté

(Hsch., EM 673,49 ; 789,28, Eust. 1728,6 qui 16 dit éolien},

avec διαφαύει (Hsch. glosant φώσχει ; Gloss. 11 124,38 ; 147,26 ; 276,29), ce dernier survivant à Bova (v. el-dessous) ;

φαύω doit être une formation régressive -φαύσω, aor. -pœuox (v. ci-dessus).

tirée

de

fut.

C. Dérivés nominaux tirés de pæF- : 1. nom d'action éclats «lueur, f. φαῦ-σις «lumière » (Plu.), ὑπότφαυσις

ne peut éclaircir » (Piot.

s.u.) le poisson

fut appelé par les Grecs fagrus « quod duros dentes habeat

îÎta ut ostreis in mari alatur». Lidén (cf. sous 1 φάγρος) suggère donc que le mot est 1 φάγρος.

ΐαδἀσαι φαδει»άσαι,

exprimant

διάφαυσις avec (LXX), « ouverture, lucarne » (Hdt,

LXX, Ph. Bel.) ; 2. διά-φαυμα n. « aube » (pap. tardifs) ; 8. avec c secondaire : ἔφαυσ-τό- dans ἄφαυστος * qu'on

Composés : ἀγριό-, ὀξύ-φαγρος (Ορρ.). Le grec moderne emploie φαγγρέ, etc. Æl.: Selon

: tout ce groupe

de «lumière », etc., repose sur qaF-, νοῖν Et.

en âge d’être mangé » (Arist. fr. 607 qui glose 16

«agneau

φάος, φῶς

: γνάψαι (Hsch., hapax) scardere. Lire cf. φάδι, frama, κρόκη, πηνίον (du Cange

s.u.) dont φαδιάζειν « fexere » (Id.) est le dénominatif ; φάδι est la forme populaire de ὑφάδιον (voir s.u. ὑφαίνω). Le grec moderne conserve φάδι et ὑφάδιον « fll de trame ».

6,6,7 ; v. H.

Heiv. 20, 1963, 188 5q.), ἡμί-φαυστος

R. Schwyzer,

Mus.

« ἃ demi-éclairé »

(Poll.); 4. nom d’agent qœuathp m. «lampe, torche+ (inser. Épid., 1119 8. AV.), φαυστήριος adj., dit de Dionysos «illuminé par les torches » (Lyc.}, φωστήρ m. (refait sur

φῶς) « lumlère, éclat » (INT) mais aussi glosé Buplc(Hsch.), donc « ouverture », fenêtre ou porte ; plur. « astres lumineux » (LXX, NT, etc.) ; 5. mais 19 dérivé de loin 19 plus important est φάος n. (Hom., poètes), avec diectasis ot devant consonne φόως (1|. 8,282, etc., v. Chantraine, selon (pamphylien 1,81), φάθδος — φάξος Gr. Hom.

φάε

— 1169 — Heraclid. Milesius ap. Eust. 1654,20), gén. φάεος (Parmen., Pl.

Cra.

407

c, citant

un

poète, Call. H. Art.

117, etc.),

nation, lumière » (hell. et tardif), φώτοισμα n. « phase de la lune » (tardif), φωτ-ιστήριον n. « baptistère » (inser., V1° s,

d'où φάους (X., Arist.), dat. φάει (Hom., Æsch., S, etc.), nom. acc. pl. φάεα (toujours &, metri gratia, Hom., Call.), d'où dn (B., etc.), gén. φαέων (Arat.), dat. pécar (Call., & metri gratia), φαέεασι (Hés., Cali.); φάος est donc un

après),

dérivé en -ec- de qaF-.

d'homme,

Formes attiques usuelles : nom.-acc. φῶς contraction de φάος (H. Herm. 402, Alem., Anacr, Æsch., etct, gên. φωτός (PL, etc.), dat. φωτί (Luc., etc.); pl. φῶτα (inscr. u° 8. av.), φώτων (inser. 1v° 8, av.), φωσί (Ps.-Democr. Aich.), avec thème æt- secondaire et récent (v. Chantraine, Morphologie* 71 sq., Egli, Heleroklisie 61) ; le datit φῷ (inscr. att., E.) peut être analogique du type λεώς. Sens

: «lumière » du jour, des astres, du feu, des Ilampes,

au

pl. — lat.

luminaria

(Gloss.),

φωτοιστῆς

m.

«illuminateur » dit de Dieu (Cyr. Jo.), φωτειστικός, -h, τόν « qui illumine » (Ammon. Phil,, etc.) ; 3. nom d'homme Φώτ-ιος, n. de femme Ddr-tov, avec dérivé Φωτίων (n. pap.,

fin du 115 s. après) ; faut-il en rapprocher

φώτιον * προσφιλές, ἡδύ (Hsch.) ? ὮὨ. Composés : 1. pœuar-, de φα ἔ-, dans φαυσί-μδροτος «éclairant les mortelss (Pi.), dans Φαυσιάδης {1|.}, Φαυσίων, noms propres qui supposent un composé en H. Personennamen

(Bechtel,

Daœuoi-

448, Lexilogus 325) ;

2. φα( )-ε-, thème de\l’aoriste, dans le nom propre Φαε-νίκης (Bechtel, H. Personennamen 435); on admet traditionnellement

que

les

anthroponymes

chypr.

Φαύ-

etc., dit aussi des yeux (Od., Pi., etc.), « fenêtre, ouverture » (inser. rv° s. av., etc.) ; employé au flguré par 168 poètes : en parlant de salut, de délivrance, de joie, de victoire, de gloire, etc. (Hom., Æsch., etc.).

δαμος, -χλέξης reposent sur Ox(F)o-, forme alternante de φαῖξε-, οἵ. Masson, ICS 389,-397 avec bibliographie ; 8. qacol-ubporog, selon les Anciens : «qui éclaire les

Dérivés de φάος : a) un adjectif reposant sur *paFesνό- : φαεινός, -ἢ, -ὁν (Hom., poètes), compar. φαεινότερος (I.), éol. φάεννος (Sapho), superl. φαεννότατος (S.),

8 p.-ê.

ion.-att. pävég (Parm., Ar., PL., etc.) « l1umineux, brillant » ;

R.

Dichtung

Schmitt,

und

mortels»

les

regarde

« qui

signifié

d'abord

mais

(Il., eu‘(.),

etc.

de l’aurore,

soleil,

mortels s, dit du

184,175,

Dichitersprache

(v. avec

bibliographie) ; qae-ot- rappelle hom. ἕλκχεσι- et surtout ἀλφεσι- lié à l'aor. ἦλφον (et. Schwyzer, Gr. Gr. 1,443) ;

anthroponymes : lesb. Φαέννης, rhod. Φάεννος, arg., lac. Démnvog, arc. Φαήνα, lac. Φάδεννος (Bechtel, H. Personennamen 440 sq.) ; φᾶνός donne le dérivé pävôrne, -nroç Î. « éclat, brillant » (Phld., etc.) et 8 été substantivé en att. :

4. composés avec 16 substantif φάος : a} au premier terme :

φᾶνός m. « torche » (Ar., etc.), mais πᾶνός (ν. s.u.) à cause de l’initiale % a chance d’ôtre un mot différent ; dérivés

etc.),

de φᾶνός « torche » : pävlov n. nom

de

fomme

(Mén.),

« petite torche » (AP) et

qävéptov

(Eust., etc.), φάναξ même

sens

n.

«lanterne,

fanal »

(Gloss.) ; composé tardif

φᾶἄν-άπτης * allumeur de lampes » (1v® Β. après) ; se rattache

?. «torche » (Hés.,

E., Aris-

& p.-ê. dû à l’analogie

de φᾶν-

à φᾶνός 16 substantif φανή tonous

1,37 Powell)

avec

« qui

qävalog

d’où

elc.),

-φανής,

φανῆναι,

(φανερός,

apporte la lumière » dit de Zeus ou d’Apollon (E., Achae.) ; b) présent dérivé : φαείνω (ἀμφι- H. Ap.), intrans., « briller, lancer des éclairs » (Hom., rers (Nic.\; au moyen «briller»

(Call.), aor. intr. padvOn,

poètes}, (A.R.),

φάανθεν

trans. « éclai«apparaître »

et ἐξεφάανθεν

(I.),

ἐξεφαάνθη (I., Od.) « briller, lancer des éclairs » et aussi « apparaître, se révéler » (pour le sens, v. Prévôt, Acoriste 40 sqq.); souvent interprété comme dénominatif de

φαεινός, ν. Chantraine, Gr. Hom. 1,345 (pour l’aor. φάανθεν, etc, diectasis de Ἔφάενθεν, v. ib. 1,81), mais on attendrait un verbe en -ἔω et, d'autre part *pxFeov-ye (Schwyzer, Gr.

Gr. 1,283) est invraisemblable ; en fait, un substantif

FraF-ev-,

doublet

expliquerait

φάαν-θεν,

bien,

de

qaF-ec-

non

mais aussi

(c£.

seulement

φαάντατος

«très» et «plus brillant»

*alF-év, *olF-éc)

φαείνω

(Od.),

(*poFev-yo),

φαάντερος

(AP)

(*poFev-Tepoc et -tatoG avec

diectasis).

Dérivés

de

φωτ-

brillant » (X.,

LXX,

σκοτεινός, etc.),

φαεινός

« éclairer,

: 1. φωτεινός, Plu.,

; 2

etc.)

créé

φωτ-ίζειν

illuminer » au

-ἢ,

propre

-6v sur

+lumineux, 16

modèle

«briller»s (D.S.,

de

(Thphr.,

Plu.)

et au

figuré (Plb.), « instruire « (LXX, etc.), « baptiser » (NT,

etc., v. Lampe, s.u.), aussi avec les préverbes : Stæ-, ἐπι-, κατα-, μετα-, TEML-, προσεπι-, συμ-, GUVEX-, ὕπο- ; d'où ἀ-φώτ-ιστος « Obscur » (J., Arr., etc.), φωτ-ῖσμός M., avec ἐπι-, κατα-, πάρα-, περι- ; φώτεισις [. οἱ δια- « illumi-

(Cali.) et, p.-ê. avec l'acc. φάος, φαοσ-φόρος

φαεσ-φόρος

(Lyr. Adesp.}, ce dernier donnant apporte la lumière, qui porte une dit

spécialement

de

la

Fatt. φωσφόρος « qui torche » (E., PI., Ar.,

planète

Vénus

(Ti.

Locr.,

Arist., etc.) ; φαυο-φόροι * Αἰολεῖς, ἱέρειαι (Hsch.), c.-à-d. quFo-pôpor (composé du type σκυτο-τόμος) ; φαο-στασία prétendue de φαντασία (Sophron.) ; b) au plus de cinquante composés en -φαῆς, par

f, étymologie second terme,

ex. : χρῦσο- « qui a l’éclat de l'or » (Poef. Lesb. fr. p. 296 L.-P.), νυκτι- (Parm.), παμ- (Æsch.), Aeuxo-, μελαμ-φαῆς

(E.);

anthroponymes

Et-, Καλλι-φάης,

(Bechtel,

etc.

H. Personennamen 435); 5. composés avec le thème de substantif φωτ- : a) une soixantaine de composés qui ont

un premier terme qwœT(o)- sont attestés surtout depuis l'époque hellénistique et la plupart sont tardifs (voir Lampe

: φωτ-αγωγός

s.uu.)

« qui apporte

avec -αγωγεῖν (LXX), -αγωγία,

de la lumière »

φωτο-ειδῆς « lumineux »

(Ηρ., Plu., etc.), φωτο-φόρος adj. « qui illumine » au propre et au figuré (tardif, v. Lampe s.u.), subst. f. « support de lanterne » (inser.), etc. ; b) avec -pos, gén. -poros 81 second terme, une douzaine de composés : σεληνότφως n. « clair de lune » (Chaerem., rve s. av.), λειψί-φως adj, « dont la lumière décroft » en parlant de la lune (Vett. Val.), etc. ; quelques adjectifs composés tardifs en -potog avec, à

l’occasion, des dérivés en -φωτεῖν et -φωτία : αὐξί-, λειψί-, ληξί-, πλησί-, τρισσότφωτος ; aussÉ ἀγλαο-φῶτις, -ἰδος f. «pivoine», litt. «à la lumière bvillante » (Ps.-Dsc., Pline, etc.).

Assez nombreux anthroponymes, voir Bechtel, H. Personennamen 435 sq., 440,443, et ci-dessus, dérivés et composés.

En grec moderne : φῶς, φωστήρ, φωτεινός, φωτιά, φωτίζω, φωτισμός, οἴο. Dans 16 dialecte de Bova (Calabre) diafdägui

«le

jour

tardif διαφαύει

point»

(v. Rohlfs,

est la survivance

Lexicon

du

gracecanicum

présent

Italiae

inferioris, s.u.).

Et.: Le présent homérique πιφαύσκω, la glose pdbos,

le.laconien Φάθεννος, etc., permettent de poser avec serti-

φάε



tude un thème p&F-. On rapproche skr. bhd-ti « il luit, il éclaire », bhd-ti- f. +lumière» dont le radical à voyelle dans hom.

"bhea,-) se retrouve sûrement

“bhä- (=

longue

πεφήσεται « Îl apparaîtra » (v. φαίνω) et p.-ê. dans pévra * λάμποντα (Hsch.), cette glose paraissant supposer un *pä-ue

athématique

verbe

même

2,493),

Altind.

Wb.

(Et.

Mayrhofer,

58,

1981,

59,

KZ

(v. Specht,

« brillers

ἩΤ0

— la

finale

*-r-o-;

avec

un

autre

suffixe

complexe

*-r-u-,

lit. gaidrüs « clair, serein », dit du temps, cf. gr. φαιδρύνω ; avec “-i-, V. pruss. gaidis « froment », cf. φαιδι- ; voir Fraenkel, Lit. Et. Wb. s.u. gaidrä. On pose *gha-i-d(Pokorny 488), d'où φαιδ- ; pour le traitement grec de -oi- v. Lejeune, Phonétique* $ 196, n. 1. Doivent être apparentés φαικός et φαιός, Voir s.uu.

que φημί « dire ». Suffixé en *s, *bhä- fournit un thème *bhé-s- dans skr. bhäs- n. puis f., et bhäs-d- m. « lumière, splendeur », bhds-ati « il brille », etc., cf. Mayrhofer, o. c.

2,498. Avec suffixe ‘w, on 8 gr. q&F- (*bho-w-) et, p.-8., skr. vi-bhdv-a-, vi-bhdu-an- « lumineux, resplendisJ. Manessy,

o. c. 2,493,

Mayrhofer,

ct.

sant » (*bhea,-w-),

(Fi.) et φημί

Substantife en -as- 63. Voir aussi φαίνω (Et.) pour leurs rapports avec pde, φάος.

φαέθων, voir φάς, B. φάξαινα

: f., maladie des chevaux (Hippiatr.). Obseur.

φαίδιμος, φαιδρός : 1. φαίδιμος, -ος, -ov (-ἅ, -ον ΡΙ.) : « brillant, glorieux », souvent comme épithète de héros, “Exrep, ᾿Αχιλλεύς, aussi épithète de yuïa, ὦμος (Hom., poètes ; usité comme anthroponyme, Bechtel, H. Personennamen 564) : φαιδιμόεντες hapax, élargissement métriquement commode (I 13,686). I. Parallèlement φαιδρός «brillant, éclatant», d'où «rayonnant,

jJoyeux » (Sol,

Pi.,

Æsch.,

fon.-att.,

etc.),

dans l'onomastique Φαῖδρος et Φαίδρα, -n (déjà Od. 11,21). Au premier terme de composé φαιδρο-είμων (Agath.), φαιδρωπός « à l’œil brillant », dit par ex. d’un Jeune tion (Æsch., E.), φαιδρό-νους « au cœur plein de joie e (Æsch. Ag. 1229). Dérivés : 1. φαιδρότης Î. « clarté, rayonnement de joie » (Isoc., Plu., etc.) ; 2. il n’est pas sûr que la glose d’Hsch.

φαίδει * ὄψει permette de poser un n. Ἐφαῖδος, Verbes «rendre

figuré

dénominatifs brillant,

(PI.

Lois

aussi avec ἀπο-,

: 1. φαιδρ-όνω

nettoyer » (Hés.,

718

b), pass.

de

poètes,

«rayonner

sens factitit att.,

etc.),

au

de joie » (X.),

ἐκ-, ἐπι-, περι- ; dérivés : nom d’agent

ευντῆς M. « celui qui rend brillant,

nettoie », notamment

les φαιδρυνταί qui nettoient la statue de Zeus à Olympie (Paus.,

Inschr.

inscriptions Ch. 759), «rayonner Pour les Bechtel,

Olymp.

466),

aussi

qorBuvralf

dans

des

(7G 11* 1078, 16, etc.), £. φαιδρύντρια (Æsch. d'où φαιδρυντικός (Poll.); Z φαιδρόομαι de joie » (X.). anthroponymes Φαῖδρος, Φαίδων, etc., voir

H.

toponymes,

Personennamen

436, 564.

Φαιδριάδες

pl,

t.

nom

Noter,

d’une

entre autres

partie

des

falaises de Delphes.

en grec moderne dans φαιδρός, -ὄότης, -ύνω, -ὕνομαι, etc. Et.: Le thème φαιδ- fournit, selon la loi de Calanddes dérivés

en

“i,

*r,

°n,

*u et p-ô.

*s :

qar3-(- (dans φαίδι-μος, Φαιδιππίδης supposant ἔΦαιδιδιππος), φαιδ-ρ-ός, Φαίδ-ων, qorB-u- (dans φαιδυνταί qui peut être ancien et dériver d’un verbe *parBéve) οἱ, p.-ô.,

*çaü-oç;

voir

F. Bader,

Mélanges

Benveniste

24.

On rapproche traditionnellement φαιδρός de lit. gaidrà, giedrà οἱ giedra « ciel pur, sans nuage », mots qui ont aussi

: πήγανον (Hsch.}, «rue », Ἡμία graveolens,

plante à fleurs jaunes ; cf. φαικός ? Φαικὄς,

-h,

τόν : synonyme

de

λαμπρός

(S. fr.

1107

P., Hsch.) ; adv. φαικῶς * λαμπρῶς (Hech.). Nom propre : Φαϊκὸς (Thespies, v° 8. av.). Dérivés : φαικάς, -&Boç ἴ, (AP), φαικάσιον n. (Ératosth., etc.) « chaussures blanches », p.-8. des + mules », mais aussi soullers campagnards selon Hsch.; emprunt latin phaecasia n. pl. et f. sg. Nomes propres dérivés : Φαικίας, Φαικίνας, Φαικύλος, Φαίκων (ν. Bechtel, H. Personennamen 495, J. et L. Robert,

Bull. Épigr. 1964, n° 620). Εἰ.: Peut être une réfection de φαιός sur 16 modèle de λευχός El

(ainsi

Wb.

s.u.

Fraenkel, gaidrä)

GI. 4, 1913,

ou

un

ancien

38 8g.; aussi Lil. ar-x-,

avec

élargis-

sement *k (Solmsen, KZ 37, 1904, 698). Voir s.uu. φαιός, φαίδιμος.

φαιλόνης, φαιλόνιον, voir φαίνω À. φαίνω

: -ομαι (Hom., ion.-att., etc.), fut. trans. φαντ-έω, 12,230,

-& (I1. 19,104, ion.-att, etc.), fut. intr. τέομαι (Od.

etc.) οἵ aurtout -haopær (Hdt., ion.-att., etc.), dor. -ησέω (Archim.), avec redoublement πεφήσεται (I. 17,165) ; aor.

trans.

ἔφηνα

(Hom.,

ion.-att.),

dor.

Epäva,

moyen

ἐφηνάμην (ion.-att.), aor. intr. épévny (Hom., ion.-att, etc.), ἐφάνθην (att.) ; l'aor. intr. réqn * épévn À πεφύκασι (Hsch.) est artificiel et formé sur ie fut. πεφήσεται selon le modèle proposé par les couples (Hom.) βῇ : βήσεται, GT : στήσεται, τλῆ : τλήσεται ; parf. médio-passif πέφασμᾶι, 3° sg. πέφανται (Hom., ion.-ait., etc.), ϑοί, intrans. πέφηνα 3 (ion-att, cf. Chantraine, Parfaii 43), dor. xépävæ (Sophr.), puis trans. πέφαγκα (att. récent) ; sens des formes transitives : « montrer, mettre en lumière, faire connaître » ; sens des formes Intransitives : « devenir visible, venir ἃ la lumière, se montrer, apparaître»; nombreuses formes à préverbes, p. ex. : &væ-,

ἀπο-, δια-, êx-, êu-, κατα-, περι-, TPO-, ÜTO-, etc. A. Quelques composés et dérivés sont faits sur le thème de présent φαίνω,

-ομαι : pl. φαινο-μηρίδες « qui montrent

leurs cuisses », dit des jeunes filies spartiates (Ibyc. fr. 58

Page, mais Poll. à qavo-) ; φαΐνοψ « à l’œil briltant »,

PMG dit

Le sens flguré « rayonnant, joyeux » est celui qui subsiste

Wackernagel,

qaicavov

du

soleil

(Hymn.

18.};

dans

l'onomastique,

Φαινέ-λαος, Φαίν-ιππος, Φαινο-κλῇς, Φαννό-θεμις, 668

par

ex.

ct. sur

Riv. Fil. Class. 93, 1965, 440 sq. ; avec

formes Arena,

des hypocoristiques comme Φαινίας, Φαινύλος, Φαίνυλλα, Φαινώ, etc. (Bechtel, H. Personennamen 438 sq.). Dérivés : 1. φαινίς . «anémone » (Alem. [] fr. 176 PMG Page); 2 φαινόλης M. «manteau de couleur voyante»

blanc

ΟἹ

pourpre,

quelquefois

«manteau

de

peau * (pap., depuis le 1°" s. après, Épict., Ath., ete-), mais 16 mot est connu déjà chez Rhint. 7, à l'acc. φαινόλαν avec l'adj. καινάν (le mot serait fém. ?) ; 168 formes φαίνουλα, παίνουλα, πένουλα (Ædict. Diocl.) sont modelées sur lat.

— paenula (qui est lui-même emprunté

au grec, cf. Ernout-

Meillet, s.u.) ; dimin. φαινόλιον n. (pap. 115 s. après). Le mot

φαινόχης est populaire et a subi une métathèse par analogie

avec les noms d’instruments en -ôvn, -6vroy, dans φαιλόγης (NT II Ep. Tim, 4,13), écrit ailleurs φελώνης, φελώνις (pap.) «manteau, pélerine»; d'où le dérivé courant φαιλόνιον (φελόνιον, φαιλόνιν, φελόνιν, φαιλώνιον, φελώvtv) n. «pôlerine» et chasuble», v. Spicq, Notes de lexicographie néo-leslamentaire 2,917 sq. Le grec fnoderne a gardé φαιλόνι (ped-) « Chasuble ». L'antiquité de φαινόλης est confirmée par le f. φαινόλις épithète de ἠώς, abec (H, Der., Sapho) «claire, brillante, lumineuse» ; 608 mots appartiennent à un type ancien de formes quasi participiales, cf. μαινόλης et Meillet, BSL 33, 1982, 130, Schwyzer, Mus. Helv. 3, 1946, 49-58, Chantraine,

Mélanges H.-Ch. Puech 127 ; 3. adverbe φαίνινδα sorte de jeu de balle où l'on montre 16 balle à l'un pour la jeter à l’autre (Antiph. Com., Suétone, IL. παιδιῶν 68 Taillardat, Ath., etc.), v. Mendner, Gymnasium 66, 1959, 517-524 et, ici, s.u. qevvic. B. Les autres composés et dérivés présentent un radical φαν- où plus rarement φα-. Au premier terme de composés : φανο-κρατἠς, πνιχος, etc., peut-être par inversion des mots en -φανής. Au second terme plus de 150 composés

sigmatiques en -pavñç : ἀ-φανής (S.), δυσ- (Plu.), τηλε«que l'on voit de loin,

monumental » (Od. 24,83, poètes,

inser.) ὑψι- (B., 16 113 3639), δημο- « public » (Ph.), θηλυ«qui ressemble à des femmes» épithète de (Plu.), etc.; très souvent avec des préverbes

vexvéoxot : p. ex.,

ἄμφι-, δια-, En-, ἐμ-, ἐπι-, κατα-, περι-φανής, etc.; d'où des dérivés en -etx et des dénominatifs en -ἰζω, p. ex. : &-pdvetx f. « obacurité, destruction », ἀφανίζω « détruire »,

ἀφανισμός « destruction », etc. ; ἐμφάνεια et -lx f. « manifes-

tation, apparition », ἐμφανίζω « montrer, exhiber, expliquer», d’où -torç, -ίσιμος, -ἰσμός, -ἰστῆς, -ἰστικός, ἐπιφάνεια « apparence », d'où « surface », cf. Mugler, Terminologie géométrique s.u. Dans l'onomastique, nombreux composés en -φάνης : ᾿Αριστο-φάνης, Κλεο-φάνης, etc. ; aussi Φανό-δικος, -θεος, etc., d'où les hypocoristiques Daviæg, Φανίων, etc. ; v. Bechtel, H. Personennamen 438-440. Dérivés : l. φανερός «visible, manifeste», dit aussi d’argent comptant, « illustre s, etc. (ion.-att., etc.), avec

-ερότης Î. (tardif), -ἐρόομαι «apparaître clairement » (Hdt.), -ερόω (tardif), τέρωσις f. (Hsch.) ; composés φανερο-

μισής et -φιλος (Arist.) ; sur φανερός qu‘un » en

grec

byzantin,

voir

au

sens

Tabachovitz,

de « quelEranos

30,

1932, 97 ; 2. avec 16 suffixe -nr- (cf. κέλης, etc.), Φάνης nom d’une divinité orphique, rapproché de ἐφάνθη (Orph.) ; 3. nom d'action en -σις : a) radical p&- : φάσις Î. « dénonciation, information » (att.), mais aussi « apparence,

phase de la lune » (Ti. Locr., Arist., hellén. et tardif) ; de φάσις «dénonciation » sont dérivés φάσιμος adj. « dénoncé » (inscr,

1v° s. av.),

φάσαξ

m.

+ dénonciateur»

(Com. Adesp., mot familier) ; composés de φάσις : ἀπό« sentence, assertion » (D., Arist.), διά- (Thphr.), Eu-paceç «apparence », aussi +signification, expression » (Arist., hellén., etc.), πρότφασις qui désigne chez les médecins le « phénomène

précurseur » ou la + première manifestation »

d’une maladie, puis «la cause observable, visible » et, plus généralement la « cause » (aussi chez Th. 1,23,6 et 6,6,1), v. F. Robert, REG 89, 1976, 317 sqq., avec bibliographie ;

Spicq, 0.c. 2,765 sqq. ; mais πρόφασις est aussi « ce qu’on

1171 —

paivd

allègue », d'où_tprétexte»

(Zl

19, 802, ion.-att:voto.)

pour cette dualité de sens, voir ci-dessous ΕἸ ; dénominatit

προφααίζομαι

«donner

comme

raison,

prétexter:-,;*àt%

(Thgn., ion.-att, etc.), -σιστικός (LXX, Ph.) ; b} les fornies

avec le radical φαν- sont en général postérieures : φάνσις f. «apparence» (Porphyr.), ἀπότφανσις « déclarationss

{Arist…, etc.) à côté de ἀπότφασις même sens ; ἀνά-φαναις

«apparence » (tardif), mais

déjà

avec

un

sens

juridlq{le

ἄνπανοις « adoption, fait d’adopter » (Leg. Gori. 10,88), ct. le suivant ; 4 suffixe subjectif -τός : ἀνπαντύς » qualité d'adopté » (ibid, 11,21, cf. Benveniste, Noms d'agent 71) ; 5. avec le suffixe -cue, φάσμα n. « epparition, fantôme, signe prémonitoire » (Aesçh., Pi., Hdt, ion-atl,, etc.), d'où φασματιάω « avoir des hallucinations » (Hp.) ; 6. adj. verbal en -tog : a) -pavrog (avec le simple φαντός « visible », Orph,) dans les composée &-pævrog « invisible » (Hom., ion.att., etc.), νυκτί- « qui apparaît la nuit» (Æsch., E.), τηλέ« qui britle au loin » (Pi.) ; avec des préverbes : ἄμπαντος *adoptés {(Gortyne), ἀπόφαντος +déclarés (Chrys.),

d'où «sans

*éupavrog, ἀνέμφαντος

(Demetr.), ἐμφαντικός +expressifs expression » (Plu., etc.), ἐπί- (S.),

περί- (S.), πρότ-φαντος «évident, annoncé » (Pi., Hdt,, S, etc.); plusieurs anthroponymes en -qaœvrog et en Davro- (Bechtel, H. Personennamen 441 sq.); b) -patog

dans

de

rares

composés

: πρόφατος

4 mis

en

lumière,

glorieux » (Pi, O. 8,16), ὑπέρ- « qui brille plus que tout» (PL. O. 9,65, p.-6. Paean 9,14), cf. von der Mühll, Mus. Helv. 11, 1954, 53-55, qui inclinerait à interpréter aussi par φαίνω le φατός d’Hésiode, Tr. 3; en gree tardif κακ-έμφατος (Procl.); expressions «sans ἀν-έμφατος squi sonne mal» ou «vulgaire» (en parlant d'un mot, Quint., schoil,) ; ἀ-παρ-έμ-φατος « qui n'exprime rien en plus », terme grammatical chez D.H., etc., = lat. infinitiuus «infinitif»:; d’où des adj. en (-φα)τικός, Comme ἐμ-φατικός (Phld.), παρεμφατικός (A.D.), Noms d'agent :

en -φάντης

7. composé celui

enseigne

qui

: ἱερο-φάντης M.

les rites,

qui

« hiérophante,

initie » (Hdt,,

ion.-att,

inser.), d'où -φάντις f. (inser, Plu.), -qavréo (Ph., Luc,, etc.), -φαντία f. (Plu.), τφαντικός (Luc.), συκο-φάντης (att.), cf. s.u. σὕκον, etc.; 8 Davrhp épithète de Zeus (SEG 17,406, Chios) ; 9. avec le suffixe -τῶρ qui dans les textes les plus tardifs doit être dù à l’influence du lat. :

φάντωρ m. «celui qui montre » (IG II* 3411, épigramme 11 s. après), ἐκφάντωρ «celui qui révèle s, avec -τορία, -roptxés (tardifs); aussi dans des textes tardifs, θεοφάντωρ, oùpavo-, lepo- (Suid.) avec 16 ἴ, -φάντρια

(CIL, τν9 8. après); 10. du radical φαντ- qui apparaît dans de nombreux dérivés est librement tiré 19 verbe dénominatif

φαντάζομαι parfois

«devenir

+s’imaginer»,

visible, rarement

(ion.-att.),

apparaître»

aussi

avec

préverbes

:

èu-, ἐμ-, κατα- ; actif φαντάζω «rendre visible, représenter » (tardif), d'où φάντασμα n. «apparition, image, fantôme », etc. (trag., PL, etc.), -μάτιον (Plu.), -μός m. (Épicur.), φάντασις fapparitions mentale, «image « apparition, signe » (PI. Ti. 72 b) avec éu- « imagination » (Plot.), φαντασία f. « apparence, image (souvent distinguée de αἴσθησις), imagination ν, etc. (PI., Arist., hellén., etc.), avec φαντασ-ιώδης (Philostr.), -ἰάζομαι (Ph.), -τόομαι (Plu.) et «ἰόω, -ταστικός ἐ qui reçoit des images » (Épicur., Plu.) ; en outre, φαντασ-τός (Arist., etc.) -τυκός « capable de former des images, des représentations » (Ρ]., Arist.) ; 11. adverbes

en dentale sonore

qui comportent

à la fois

φαίνω

-- 1172 --

le radical φα- eb φαν- : τφαδόν dans ἀμ-φα-δόν « ouvertement » (Hom.) à côté de ἀμ-φα-δά probablement adv. (Od. 19,391) mais adj. (A.R. 3,615), d'où ἀμφάδιος (Od. 6,288) avec l’adv. ἀμφαδίην (I. 7,196, Thgn., etc.), τφανδόν dans ἀναφανδόν (1|., Hdt., Pl.) avec ἐξ-αναφανδόν

(Od.); Bra-pdSny, ἀμ-φά-δην, dor. -δᾶν (Archit., Sol., Alcm.) ; ἐκ-φάν-δην (Philostr.) ; ἀνα-φαν-δά (Od., A.R.). Pour φανή « torche », etc., voir s.u. φάε, C. Le

grec

moderne

emploie

φαίνομαι

« paraître,

appa-

raître s, φαινόμενος « apparent », φαινόμενον « phénomène », etc. Et.: La plupart des mots de cette famille reposent sur un radical qæv- d'où est tiré, avec le suffixe *-ye-/-yo-, φαίνομαι; quelques autres sont bâtis sur le thème alternant pä-/p&- : p&- dans 16 futur hapax πεφήσεται «il apparaîtra », p&- dans φάσις οἱ ses composés, dans

πφατος et -φατικός, dans les adverbes comme ἀμφαδόν. La base est l'i.-e. *bh{e)a,- qui signifle « éclairer, briller »

(skr. bhd-fi « il luit, 11 éclaire », etc., voir s.u. φάε Et.) et sexpliquer, parler » (φημί, lat. färi, etc.) ; l'ambivalence sémantique

de

“bhfe)a,-

apparaîtt

clairement

en

grec

même, par ex. dans φάσις + apparence » et « dénonciation », dans πρόφασις « première manifestation d'une maladie » et «prétexte », dans ἀποφαίνειν «faire apparaître» et déclarer ». Quant à la nasale de φαν-, elle pourrait se retrouver dans palaïte pa-na-a-ga-an-zi, Β signifie bien «il apparaftra » (ainsi Watkins dans le recueil collectif Flexion und Woribildung 378) ; noter aussi la possibilité d'un “bheo-n- dans akr. bhänù- m., avest. bänu- m. «lumière, éclat », arm. banam + je découvre ». Pour * bhes,-

et ses divers élargissements, voir s.u. φημί (Æt.). ᾧαιός, -&,

τόν

: Æsch.

(voir les composés),

PI.,

etc.

Selon PI. Ti. 68 c, Arist. Top. 106 b 6, etc., se dit d’une couleur obtenue par mélange de blanc et de noir, donc :

L. + gris » οἵ « gris-sourls » { = μύϊνος EM 790,3) ; 2. mais aussi « gris sombre » tirant sur le noir (glosé μέλας par

(Bechtel,

teint

sombre

par

basané (LXX),

les pauvres

(inscr.

111° $ pullus

D.C.

Le sens

du

1°' 8. av.),

vêtement

gens

av.,

deuil » (Plb.);

lat.

(pap.,

en

dans

ce

(amictus),

d’où

du

τὰ

dernier

pulla

moutons

laine

(Philostr.),

Plb.);

de

non

vêtement

φαιά

emploi,

à

chez

de « gris sombre » est le seul usuel

koiné ; conservé

en

grec

byzantin

ὑπόφαιος

ε grisûtre »

(Ps. Arist. Περὶ

φυτῶν

828 b 13), v. Reiter,

o.c., 82 sq. ;

φαιώδης, -eç *au teint basané » (Vil. Sapph. P. Oxy. 1800, I, 22) ; n. pr. Φαιωνίδας (Bechtel, H. Personennamen 496). L'ethnique Φαίᾶκες, Φαίΐίηκες pourrait être un dérivé de φαιός (v. Radermacher, S.B. Wien. Ak. 202 : 1, 1924), d'où fe n. pr. DalëE (Bechtel, o.c. 544, J. et L. Robert, Bull. Ep. 1944, n° 62).

Verbe dénominatif

ἔφαιόω

supposé

par

ὑποφαιόομαι

«devenir gris» (Nicet. Chon. Hisi. 401 D) et p.-ê. (aveç‘apa en hiatus) par χλαῖναν φαωτάν (Delphes, 105 s. Av.) à couverture de laine grise ».

Mot isolé : ἡ φαιά nom d'un emplâtre (Androm. ap. Gal, 13,906, etc.). Ek: On rapproche communément φαιός de φαιδρός et de φαυκός : il y aurait au départ un Ἔφαι- « luire,

briller » reposant sur

*g’hoi-

(ct. Pokorny

488),

mais le

détail de φαιός échappe : ancien ἔφαι-σός, ἔφαι-ός ou même ἔφαι-σός ? Voir la bibliographie s.uu. φαίδιμος, φαικός ; en outre Fraenkel, Nom. ag. 1,175; Specht, Urspr,

197,199,334,

φαιρίδδω, φαιρωτήρ, voir s.u. σφαῖρα et, pour la forme, Schwyzer,

Gr.

Gr.

1,334.

Φαῖστος : nom de villes de Crète (myc. paito), du Péloponnèse, de Thessalie. ÆEt. : Inconnue, nom de lieu probablement préhellénique. Selon Georgiev, Festschrift J. Sundwall 153-154 et Aiti e Memorie del 190 Congresso internazionale di micenologia,

Rome, 1968, 1, 371, dérivé de τὸ φά()ος «lumière» : *paF-vatog ; Georgiev compare les couples xépäog π., κέρδιστος, κῆδος n., κήδιστος, etc. L'absence de F dans myce,

pailo rend

φάκελος

cette

analyse

invraisemblable.

: m. (-λ- simple garanti par le mètre chez E.,

porté

devil

etc. (Hdt., E., etc.), « llasse » de lettres (Synes. Ep. 134) ;

ε vêtemenl sert

(praetexia)

de

437);

Opp.; mais φάκελλος est indirectement attesté par la remarque de Philod. Rh. 1,74 S.) « fagot » de bois, de cannes,

à laine

teinte

Personennamen

(Erot. s.u. πελλόν, Phot. s.u. κίαλον). Dérivés ; φαιότης Î. # couleur gris-bleu » d’un feuillage

Pollux, Hsch.), épithète du pain bis (Alexis), d’une personne

au

H.

et

φάκελοι traduit lat. fasces chez D.C. Conservé en grec moderne 8008 18 forme φάκελλος, Composés : κομπο-φακελοσρρήμων « fagoteur de mots

la

pompeux », hapax

de

traduire

D.H. dans

et moderne ; 3. « gris-

forgé

par

Ar.

(v.

Taillardat,

Images

d'Arisiophane $ 501), d'où κομποφακελορρημοσύνη (Lyd.).

Ἐδλοφάκελος

(pap.,

après)

11° s.

n’existe

bleu » φαιὰ χολή, καλοῦσι δ᾽ αὐτὴν ἰσατώδη c.-à-d. « cou-

Le composé

leur pastel » (Gal. 15,35 K.) ; 4. au flguré en parlant d’une

p.-8. pas : le pap. a ὁλοφακςεῖ.

voix « rauque » (?) (Arist. Top. 106 b 7), ete. Voir Reiter,

Et.: La ressemblance avec ! σφάκελος « gangrène », de sens très différent, doit être fortuite. En revanche, on peut

Farben

Weiss,

Grau

und

logie optique s.u. Composés : φαιουρός

Braun

78-84,

Mugler,

Termino-

se demander si φάκελος ot 2. σφάκελος « doigt du milieu »

grise . (Lycophr.) ;

ne sont pas deux variantes du même mot, cf., pour l'initiale

φαιοτρίθων sau manteau sombre » (Gr. Nyss.); φαιοχίτωνες f. pl. « (Les Érinyes) à la robe eombre » (Æsch.) ; γλυκύφαιον * τὸ ἐρυθρόδανον, Kpñres « garance » (Hsch.) ; λευκόφαιος « gris clair, tirant sur ie blanc», en parlant de moutons, de flgues, de vêtements (pap. 1115 s. av., etc.) emprunté par lat. leucophae-us, -ätus (Vitruve,

flottante @-/op-, φαλάγγιον et grec moderne σφαλάγγι etc. (Schwyzer, Gr. Gr. 1,884) ; pour le sens, cf. φάλαγξ,

Martial), voir André,

«h

la queue

Termes de couleurs 74 ; μελανό-φαιος

« gris sombre » en parlant de flgues (Ath.) ; μελανοπτεροφαι-ολο-σώματος « aux aîles noires et au corps entièrement griss (pap. littér. r1e-ine s. après); n. pr. Πάνφαιος

σκυτάλη, σκυταλίς srondin de bols» et, flgurément, « phalange » des doigts. Rapprochement possible avec lat,

fascis et, p.-8. φασχίς (voir s.u.), si l'on suppose un ancien Ἐφάσκελος, d'où σφάκελος par métathèse (pour des faits parallèles, voir s.u. pdoxov, Et.), puis φάκελος.

φάκηλος : ou plutôt σφάκηλος, orthographe fautive de 2

σφάκελος

+doigt

du

milieus

dans

le

Glossaire

de

φάλαγξ

-- 1173 — P. Lond.

1821. 297

(v1° Β. après) ; cf. Bell et Crum, Ægy-

1 φάκτον,

plus G, 1925, 193 et 212 sq.

Priccian.,

-ou

: n.

etc. ; cf.

εϑοίο,

Lampe,

action,

du

faits

Cange,

(Leo

Thes.

Mag.,

ling.

lat.).

C’est le mot latin factum n., même sens, passé en grec dès

φακιάλιον depuis

: n.

«voile,

le r1°-1r1° s. après,

les formes φᾶκε-,

turban, inscr.,

paxt-éloy,

serviette » (attesté

pap.,

etc.);

-ὦλιον,

on 8 aussi

φακιάριον,

πακιά-

λιον et, par rapprochement pseudo-étymologique, φάκελλος m. (Phot., Suid.). Conservé en grec moderne φακιόλι Emprunt

au lat.

faciäle.

Voir

Georgacas,

Gl.

au plus tard.

2 φἆκτον, -où : , désigne un récipient et une mesure. Le texique de Cyrille (cod. Matritensis ; v. Naoumides,

Gr, Rom. Byz. St. 9, 1968, 280) donne : φάκτον * pétpoy παρὰ ᾿Αρκάσιν, κοτύλαι ᾿Αττικαὶ τρεῖς. Cf. Hsch.

« fichu, turban » avec φακιολίζω. Æt.:

le v° s. après,

36,

1958, 187.

φ 76 ... καὶ τὸ μέτρον φάκτον ; 14, φ 74 φάκται [leg. φάκτα] * Anvol, σιπύαι, πύελοι. Peut-être attesté en mycénien, si pakoto est un substantif dans pakolo apetemene

aicôs

: m., 1. «lontille, Ervum lens », plante et graine

{Solon, etc.) ; pl. φακοί ssoupe de lentilles» (Phéréer., etc.) ; 2. «lentille d’eau » (Dsc.) ; 3. « récipient en forme de lentille » (Hp., LXX, etc.) ; 4. toute tache sur la peau, spécialement de rousseur (pap., 111° s. av., Plu., etc.) ; 5. ornement en forme de lentille (Ath.). Composés : comme premier terme on a qaxég dans

l’adjectif φακο-ειδῆς « en forme de lentille » (Arist., etc.) ; dans 168 substantifs pox-eyég m. « cuisinier en (soupe de) lentilles » (pap. 1119 8. av.) avec φακηψός

m.

av.),

«emplâtre

ct.

φακὸν

ἔψειν ; φακό-μελι

n.

lentilles et au miel » (tardif); -πτισάνη lentilles et d'orge » (Gal.); φακοπώλιον

(pap. t* 8.

aux

f. « décoction de n. « boutique où

*214VA8

2

Gl.

1971,

49,

(voir

Chadwick-Baumbach

184 ; discussion

chez

252;

Baumbach,

Lejeune,

Mémoires

1,341, n. 29), Et. : Outre que le mot peut être mycénien; les précisions données par le lexique de Cyrille interdisent de voir en φάκτον un emprunt au latin factus, -us m. et facium, -i n. «quantité

d'huile»

pressée

et

faite,

«mesure

d’huile »

{Varron, Pline, etc.). Faudrait-il rapprocher φάκτον et παχύς (ancien *paydc, i.-e. *bhpgh-à-) ? Rapprochement possible phonétiquement (ct. Opexrés, θρεπτός en face de

τρέχω, τρέφω)

et

sémantiquement

(péxtov

serait

à

l'origine le vase à « grosse » panse ; cf. l'idéoggramme myc.

*214); pour la « épais » (Hom.).

dérivation

en

-ro-,

cf.

l’adj.

πάχετος

l'on vend des lentilles » (pap. 11° s. après) ; φάκοψις « au visage

marqué

de

taches »

Au second terme de composés ; ἠρί-φακον * θαμνίσκον, Adxeves «lentille hâtive s? (Hsch.); κρομμυό-φακον n. «mélange d'oignons et de lentilles» (pap.), ὁλόφακος m. «lentilles non écrasées» (pap., Gp.). Mats δίφακος (Hsch.) doit être une mélecture de δίψακος (ct. Latte ad 1.). Dérivés : 1. qaxñ f. (Ar., etc.), reposant sur φακέα (Épich.)

«soupe,

βολβο-φακῇ κολπο-

purée

de

lentilles s, avec

jeu

de

mots

sur

βολβο-),

Axyævo-

(pap.),

τευτλοτφακῇ (Heraclid. Tar.); pour πολφο-φάκη, voir s.u. πολφοί ; 2 φάκιον n. « décoction de lentiiles » (Hp.) ; 8. adj. φάκινος, -n, -ov « fait de

φακινο-πώλιον

N.

(pap.,

φακινᾶς m. « marchand 4. φακώδης

de taches

1{8

lentilles » (Sopat.), d’où

s.

après) = φακοπώλιον ;

de lentilles » (pap., 1115 s. après) ;

« à couleur de lentille » (Hp.,

de rousseur » (Diocl.)

etc.), « couvert

et ὑποφακώδης

(Hp.) ;

5. φακω-τός, -ñ, -6v «en forme de lentiile », etc. (médecins), φάκωσις f. « maladie du blanc de l'œil » (Gal. 14,763). Anthroponyme : Dax&ç (de φακοί « taches

de rousseur +), repose sur

ἈΦακό- ἕεσσαι ou

dérivés

-ἔοσσαι

Φακούσιος, Φακουσιακός. Le grec moderne conserve

(*-Four-yoe) ; φαχός,

φακῇ,

etc.

Et. : L'initiale de φακός fait penser à lat. faba (*bhabä),

v. 8l. bobä, v. pruss. babo «fève s, aïb. bathë (*bhakä) «fève des marais» (Vicia faba). Mais la finale rappelle

celle d’atoaxog « branche de laurier », d’&puépaxog, ἀ ἄρακος « gesse à où l'on a vu un sufflxe -ko- emprunté, ν, Nehring, Gl. 14, 1925, 154. En somme, rien de sûr. Voir aussi

Ernout-Meillet, s.u. faba, et la bibliographie chez Frisk.

Ἐφάκται,

voir-2 φάκτον.

Transeription

φαλά

du

lat,

e cocher»

portant

et

168

factionärius.

: μικρὰ κάρα (Hsch.). Obseur ; of. pédos ?

(I 6,6),

-αγγος : 1, 1. «ligne de bataille»

au Ρ]. «rangs

d’une

armée

alignée » (II., etc.) ; « ordre de

bataille en ligne», opposé à κέρας «colonne»s (X.); «troupes d'hoplites en lignes (X., etc.), spécialement «phalange + macédonienne (Plb., etc.); «camp» (X.);

donne lieu à divers emplois métaphoriques, en particulier «rang des cils» (tardif); 2. plèce de bois cylindrique : «bille

de

bois,

rondin » (Hdt.,

inser.

Délos,

111° s. av.);

«rouleau de bois» pour déplacer des fardeaux ou des navires (A.R., etc.); «fléaus de balance et « balance» dite romaine (Arist.) ; 3. « phalange #, chacun des 08 constituant le doigt (Arist., médecins) ; 4. « aralgnée venimeuse, tarentule » (Ar., X., etc.) ; masc. chez Arist.

Les sens 3 et 4 de φάλαγξ sont dérivés de 2 (« rondin

v. L. Robert, Noms indigènes 148. Toponyme : Φακχοῦσσαι, Φακοῦσαι ville d'Égypte ; s'il est grec, 16 nom

φακτονάριος (pap. ve-vie 6. aprés) couleurs d’une faction au cirque.

φάλαγξ,

les composés

f. (Ath.) « purée de lentilles et de muscari »,

(Ath,

: m. (pap. !v® s. δρτὸβ, Jo. Malalas)

Φακτιωνΐριος

( Gloss.).

:

de bois ε), comme le montre la filière sémantique paraltèle de σκυτάλη, σκυταλίς. Bien que l'acception militaire de φάλαγξ soit plus anclennement attestée, elle est sûrement métaphorique, donc secondaire.

Composés : φαλαγγ-αρχία ? «corps de batallle » (Arr., etc.), avec Br-, τετρα-φαλαγγαρχία (ÆI.) ; φαλαγγ-άρχης m. «chef de corps » (Arr., etc.) avec δι- (Suid.) et τετραφαλαγγάρχης (EM) ; φαλαγγο-μαχέω «livrer un combat d'infanterie » (X., pap.), -udyäs m. (AP); mais φαλαγγοσ-τορύναι * ὄργανα πολεμικά (Hech.) est un juxtaposé ; povo- (Arr.), δι-, τετρα-φαλαγγία (Pib., etc.) ; Dérivés : J. φαλάγγιον n. «rouleau de bois» (Hsch., -clov EM), «tarentule» (PI, X., etc.), « phalangère » (Anthericum

ramosum

L.),

plante

soignant

la

piqûre

φἀλαγξ des



tarentules

(Dsc.);

(Dsc., etc.), -xAnxtoc

composés

:

φαλαγγιό-δηκτος

(Gal.) « piqué par une tarentule» ;

verbe dérivé : φαλαγγ«ι»ῶσα * teÜnououévn, ἠρεθισμένη (Hsch.); 2 φαλαγγ-ίτης m. +soldat d’une phalange » (Plb., ete.), -Leng m. (Gal.) et -ἴτις Î. (Dsc.)

« phalangère »,

v. Redard, INoms en -τῆς 42, 77 -Uvixh adj. 1. dit d’une σπεῖρα « bataillon # (PIb.) ; 3. φαλαγκ-τήριον n. « bille do bois » (inser. Milet, v° s. av.), pour la formation v. Fraenkel, Nom. ag. 1,204, n. 2; 4. φαλαγγ-ικός m. = φαλαγγΐτης, dit d’un soldat (Ezek. Exag. 198) ; &. φαλαγγηδόν adv. «en ordre de bataille » (Il 15, 360, Pib., ete.).

Verbes dérivés : ! ὑπερ-φαλαγγ-έω « étirer sa ligne de bataille » pour déborder l’ennemi par les ailes (X., tacticiens), avec -norg f. (Arr.); 2. φαλαγγ-όω « pourvoir de

1174 — Nominalbildung

62-64,

qui

rapproche

φαλός,

φαλακρός de la série parallèle μύλος, μύλαξ,

ἔφάλαξ,

μύλακχρος.

φάλανθος : adj. 1. « aux cheveux blancs » dans φάλανθον Νέστορος κάρα, fragment de l’Ayaidv σύλλογος de Sophocle, fr. 144 a Radt (in Gyr., cod. M, qui glose πολιόν ; v. Naoumides, Gr. Rom. Byz. 51. 9, 1968, 269 sqq.), hapax desens; 2 usueilement : «au crâne luisant, chauve » (pap.

11° s. av., Phryn. P.S, 124,1 Borries, D.L.).

Composés : ἀνατφάλανθος « au froni dégarni, chauve sur le devant de la tête » (pap. T11° s. av.) ot ἀνα-φάλαντος même sens (LXX ; c'est la forme dès 16.1π|5 8. av.),

usuelle

dans

les pap.

bois » (Phryn. P.S.), « procession aux Dionysies » (Hsch.), -œorç f. «distichiasis+ pathologie des cils (médecins),

Dérivés : φαλαντίᾶς m. « homme chauve » (Luc., Poll.), avec ἀνα-φαλαντίας (Phryn. P.S. 26,14) et ἀνα-φαλανθίας m. (Phryn. P.S. 124,1) «homme au front dégarni» ; ἀνα-φαλαντίασις f. « calvitie partielle » (Arist.) ; φαλάντωμα,

ct. φάλαγξ « rang des cils » ; ὑπερφαλάγγωσις t. (An. Ox.),

-&vog n. « calvitie » (LXX) et ἀνα-φαλάντωμα n. « calvitie

τίωσις f. (Suid.) « débordement par 168 aîles » ; 3. ἐκσφαλαγ-

partielle » (LXX).

γίζω « e'écarter de la ligne » (Demetr.). Φάλαγξ a été emprunté par le lat. palagga, palanga,

Φάλανθος est attesté comme nom d'homme (Bechtel, H. Personennamen 437), notamment du Laconien fondateur de Tarente (Paus.) ; c’est aussi une des lectures possibles,

rouleaux un chemin » (Polyen, etc.), -œueæ n. « rouleau

phalanga

«rouleau

de bois»,

« palanche » de

de

portefaix ;

d'où p(h)alangärius « portefaix * (pap. Tebt. 686, 11°-111° 8. après).

En grec moderne : φάλαγξ, φαλαγγάρχης, etc, et aussi σφαλάγγι « araignée ν, Et.: La

nasale

de

φαλαγγ-

pouvant

être

secondaire

(voir Chantraine, Formalion 398 sq., Schwyzer, Gr. Gr. 1,498), on pose ordinairement * bho/-a,-g- à quoi répondrait germ. commun “belkan- (v. isl. bjalki « solive ») et * balkan(anglo-sax. balca, bealea «solives, etc.), c'est-à-dire “bhelo!-(a)-g- avec la perte attendue du a. Peuvent être

encore rapprochés, avec plus ou moins de vraisemblance, diverses formes en baltique et en slave, voir Pokorny 122 sq. Une parenté avec lat. fulcid « étayer » n’est pas sûre.

φάλαι : ὅρα, σκόπει (Hsch.), voir φαλός. φαλακρός, -ἅ, -ὁν : «chauve » (Anacr., Hat., etc.) ; φαλάκρα £. « calvitie » (Synes. Calu.). Comme premier terme de composés : φαλαχρο-ειδής «assez chauves (D.C.); phalacre-coraz nom d'oiseau, «cormorans ou «ibis solitaires (Pline, v. Thompson, Birds 295-297). Au second terme de composés ; ἀνα-, ἀνω-,

ἦμι-, μεσο-, ὀπισθο-, ὑπο-φάλακρος. Dérivés : φαλακρότης, -τος ἴ. « calvitie » (Arist.) ; verbes dénominatifs : φαλακρόομαι «devenir chauve » (Hat., etc.) et ἀποφαλακρόομαι (Phryn. P.S.), φαλακρόω « rendre chauve, raser la tôtos (LXX), d’où φαλάκρωμα n. «calvitie»

(LXX}

et shomme

chauve » (Cicéron),

φαλά-

χρῶσις Î. « calvitie » (Plu., etc.) ; φαλακριάω « être chauve »

(Suid.).

En κρίων, nymes chauve Grec

onomastique, anthroponymes : Φάλακρος, ΦαλαΦαλακρῇς (Pap. IFAO 92,10 et 152,12); toponombreux : Φαλάκρ-ἃ et -ac, littéralement « Mont #, selon Étienne de Byzance ; Φάλακρον. moderne : φαλάκρα et καράφλα, φαλακρός,

φαρακλός, καραφλός. Et.: Le rapport avec φαλός «blancs est certain {ef. φάλανθος, avec Et.). L'étymologie populaire y voyait

un composé : & x ἄκρον ἔχων φαλόν (EM), meis il s’agit plutôt d'un dérivé en -ρό- de ἔἜφάλαξ ; ainsi Frisk,

entre

autres,

de

myc.

parato,

nom

d'homme

à Cnossos.

Sert aussi de toponyme (Paus.). Mot éliminé en grec moderne par φαλακρός. Et.: Rapporté justement à φαλός « bianc+ par Phrynichus, o.c. 124, 3. Le second terme de ce composé est ἄνθος selon Photius : φάλανθος * φαλακρός * ἄνθος γὰρ À λευκὴ θρίξ (pour ἄνθος « chevelure », cf. aussi Συναγωγή 402,29, Suid. p 41 et œ 2518, EM 786,57, Ps.-Zonar. c. 1794). Mais il s’agit d’une formation familière : on a φάλ-ανθος au lieu du Ἐφαλ-ανθής attendu comme on 8

les hypocoristiques des adjectifs dv-, Πάτρο-κλος, etc., etc. Les formes en adjectifs verbaux de λευκαίνω.

"Αν-, Μέλ-, Πολύ-, Φίλ-ανθος à côté μελ-, πολυ-, quà-avbhe οἱ Σώτμενος, à côté de Σω-μένης, Πατρο-κλέης, φαλάντ- sont p.-ê. dues à l’analogie des en -ævrog, Cf. ἀλεύκαντος, λευκαντέον

“ φάλᾶρα : n. pl., voir φάλος.

φάλαρος, φαληρίς, φάληρος, φαλιός, Voir φαλός.

φαλίζει : θέλει (Hsch.), voir ἐθέλω. φαλίς

: κάνναδις

(Hsch.)

«chanvre»

Dérivé

de

φαλός « blanc », à cause de la couleur claire de 58 filasse ;

cf. serbe belojka, slov. de v. sl. bel «blanc»), ΚΖ 81, 1967, 183, n. 1).

φάλκη

bellca «chanvre blanc » (dérivés all. Weisshanf (selon Crepajac,

: & τῆς κόμης αὐχμὸς

À νυκτερίς

Pour le sens de + saleté de la chevelure », Voss

πάλκος * πηλός impossibie.

Le

(Hsch.), sens de

ce

qui

est

(Hsch.).

8 rapproché

phonétiquement

« chauve-souris » est attesté

dans

Orac. Sib. 14,160 Geffcken. Sans étymologle.

édens

: m. « contre-étrave » (hapax, Poll. 1,85 8q.),

voir Cartault, La trière athénienne 34 6q. On ne saurait affirmer que ἐμφαλκωμένοις * περιπεπλεγμένοις (Suid.) soit un dérivé de φάλκης. 122 et par Et.: Prellwitz, s.u., suivi par Pokorny



spécialement pour les fêtes de Dionysos ({π86», att., Hdt., etc.), très rarement l'organe lui-même (Hippon., Ar. Lys. 771), sens qui est pourtant le plus ancien. Φαλῆς (Ar.

Walde-Hofmann, s.u. fuiciô, admet un rapport avec φάλαγξ. Selon Boisacq (après Curtius et Brugmann), mot apparenté à lat. falx, flecté. En fait, sans étymologie, ce qui n'étonne pas pour un terme technique.

1 φάλλαινα, par

«baleine » (Æsch. aussi

tout

Lyc.).

fr. 464,9

animal

Autre

Ach. 263) et Φάλης (Luc.) sont aussi 19 nom du φαλλός divinisé ; Φαλλήν, -ἦνος (Paus., Orac. ap. Eus.) est connu

-nç : 1., première sylinbe Tongue assurée

le mèôtre ; la graphie

forme

marin

: φάλλῃ

φάλλ-

est

la plus

autorisée

:

Mette, Arist., etc.) ; désigne monstrueux

(Ar.

« baleine » (Lyc.

Guêpes

35,

84,394), ct.

φάλί(λ)αι * φάλ(λ)αιναι (Hsoh.). Dérivé : φαλαίνιος, adj. m. employé comme sobriquet (P. Oxy. 2399,35, 1°" s. av.) ; pour cet emploi métaphorique,

cf. grec moderne φάλαινα « grosse femme ». H est phonétiquement impossible que le latin ballaena soit directement emprunté au grec, voir Ernout-Meillet,

s.u. En grec moderne : φάλαινα, avec φαλαίνιον, etc, Æt.: Un rapport direct ou indirect avec φαλλός,

Φαλλήν

est certain.

Dès

lors,

deux

explications

sont

possibles : 1. on posera un couple φάλλαινα! ἔφάλλων (doublet de Φαλλήν ; ; v. sous φαλλός) rappelant δράκαινα! δράκων, λέαιναϊλέων ; 2. où bien l'on suivra Persson, Beitr. 2,797, n. 5, en tenant φάλλη, f. de φαλλός, pour 18 forme primitive ; le mot aura été secondairement pourvu du suffixe -œivæ à connotation toujours péjorative. La première analyse semble préférable; de toute façon, aucune

parenté

avec

les

noms

de

langues

(v. Osthoff, Etym. Parerga

« baleine » d'autres

1,321-336).

2 φάλλαινα, -nç : t. 1. « papillon de nuit, phalène » (Nic. Th. 760; φαλλ- codd.; première syllabe longue assurée par le mêtre). Mot rhodien selon la scholie ad loc.

Autre forme : φάλλῃ * % πετομένη Quxh «le papillon voltigeant » (Hach.) ; 2 φάλ(λ)αινα * # ἐν TF κεφαλῇ θρίξ (Hsch.) ; pourrait désigner « 16 frison », cf. la métaphore inverse avec βόστρυχος «frison», puis «insecte ailé » (Arist.). ÆEt, : Le papillon de nuit et la baleine n'ayant absolument

rien de commun, il est invraisemblable que 2 φάλλαινα soit 19 même mot que 1 φάλλαινα (maigré Preltwitz, 8.u.) ; l’'homonymie n’est que fortuite. Essai d'explication par des dérivés de φάος chez Osthoff, Fiym. Parerga 321 sqq. : soit ἔἜφαειλαινα « ἔφα ξεσελ-ανμα (?), soit dissimilation de *pävaiva (ct. hom. φαεινός, att. pävés). Mais, vu ‘la couleur claire des phalènes dans la lumière des lampes (οἴ. Nicandre, Le.), on partira de *pxAy&ä (prononciation rapide du f. de φαλιός « blanc #), d'où φάλλη, avec paroxytonèse marquant la substantivation. Le suffixe péjoratif -ætvæ aura été ajouté à cause du caractère inquiétant des phalènes : sortant brusquement de la nuit vers les

lampes, elles voltigent comme les ψυχαί des morts

(sur

l’êâme-papillon, ef. Roscher, Lexikon der gr. u. rôm. Mythologie 3,3234 sq. ; O. Keller, Antike Tierwell 2,437 sqq.

et, ici, s.u. ψυχή). Voir Gil Fernéndez, Nombres de insecios 204-207. φαλλὀς, κοὔ : m. « pénis » surtout en érection (inser. att., 1G I* 45,13, Hat., Ar., etc.) ; autres formes : φαλῆς,

“fivog m.

avec

(S., Ar., etc.), φάλης,

accent

dorlen),

-nrog

φάλης, -eo

m.

m.

(Sophr.,

(Hippon,,

Luc.,

d'après

τμύκης, Gén. -εὼ et -τὸς 7). Désigne presque toujours un

fascinum

erectum,

représentation

matérielle

du

pénis,

φάλος

1175 —

comme épicièse de Dionysos à Lesbos, v. Herter, RE s.u. Phallen,

Composés : φαλλ-αγωγεῖον, -ou N. « chariot qui transporte un phallus » (inser., rve s. avant), -ayoyl& f. « transport d’un phallus » (Inser.), «αἀγώγια n.

pl

« procession

où l’on

transporte un phallus » (Corn.) ; φαλλο-φόρος « porteur du

phallus # (Semus), -φορέω (Philomnest.) ; et, p.-ô. faits sur στεφανηφόρος, etc., φαλλή-φόρια n. pl = « φαλλαγώγια » (Plu.), «φορέω (Plu.) ; φαλλῳδός « qui chante le phallus » (Atil. Fort.), tous ces composés se rapportent aux proces-

sions de Dionysos ; φαλλοδάτης, -ou M. « prôtre se juchant et vivant sur un pilier phallique » (mot créé par Luc.). Comme second terme de composés : ἀνασεισίφαλλος «qui secoue le phallus+ (Hippon.), éxli-poñkog m. «air accompagnant

une

phallique» (Trypho

danse

déterminatif, fascinum ereclum

ἰθύτφαλλος : 1. composé des

Dionysies

(Cratin.,

Ath.) ;

ap.

etc.) ; par

métonymie

«chant

et

danse en l'honneur du fascinum+ (Hyp., etc.), d’où ἰθυφαλλικόν (μέτρον, Héph., etc.), ἰθυφαλλικά n. pl. «poèmes en mêtre ithyphallique » (D.H., Poll.) ; 2. composé possessif, « qui a un fascinum » pour chanter et danser

aux Dionysies (Hippoloch,, etc.) ; par extension « paillard »

(D. B4,14, etc.) ; περιφάλλια n. pl. « procession en l'honneur

de Dionysos» (Hsch.); σαρδανάφαλλος * γελωτοποιός (Hsch., v. 5.ὰ, σαρδάνιον) ; τριφάλης, -NToG « qui a un sens, latinisé en

*1-p[q>œnoç même

phalius énorme » (Ar.),

triphallus (Priapées, Varron). Dérivés : φαλλυκός, -ἡ, -6v « qui concerne le phallus » et substantivé, n., φαλλικόν «chant phalliques (Ar., etc.) ; φαλλίων = « φαλλοφόρος » (Suld.), Aussi nom propre (J., AJ et BJ, si 16 nom est grec) ; φαλητάριον π. « petit φαλῆς » (Nonn. Abb. hist. Juin., Migne 36, 1048) ; verbe dérivé : φαλλαρίζω s avoir une conduite obscène » (Epipha-

nius Const., 1v° 6. après), Nom propre Φαλλῖνος (Bechtel, H. Personennamen 482); Φαλληνίας, nom d’un archonte imaginaire (Ar. fr. 554).

Et.: Mot phrygien

populaire

(?)

emprunté

dont

βαλλίον,

substantif

par

l'ionien,

est

thracoproche

le plus

{voir s.u.); φαλλός, comme βαλλίον, se rattache à un groupe étendu de mots i.-e. signifiant fondamentalement « (se) gonfler » et qui permettent de poser une racine * bhel(Pokorny 120 sqq.). Les formes Φαλλήν et 1 φάλλαινα ont invité à poser "δῆμπό-, d'où φαλλός (Schulze, “ΚΙ. Schr. 808 ; cf. Adontz, Mélanges Boisacg 1,9), mais *-Inferait

attendre

une

répartition

dialectale φαλλὀ-{"'φᾶλο-

et, d’autre part, on ne voit pas pourquoi l'on aurait 16 traitement «récent » de -λν- comme dans ὅλλῦμι ; on posera tout simplement *bhol-yo- (cf. βαλλίον), dérivé en *-0- d'un *bhoi-i- en alternance hétéroclitique avec * bhoife)n- (Φαλλὴν et 1 φάλλαινα).

φάλος, φάλἄρα : I. φάλος : m., partio métallique du casque (Hom.) ; elle n’est pas Identiflée : les lexicographes anciens (voir

Thesaurus, s.u.) l'expliquent tantôt par « bossette» ou #clou », tantôt par « visière ν, Selon Dennis, Leaf et Reichel

(v.

Lorimer,

s'agirait

d'un

Homer

ihe

and

ornement

du

Monuments

casque

en

239

forme

8qq.),

de

äl

corne,

φάλος



sens égaiement admis par Trümpy,

Fachausdriteke 41,282.

On 8 pensé aussi à des bandes métalliques horizontales constituant le casque (Krischen, Philol, 97, 1948, 184 sqq.) qui correspondraient aux opawoia mycéniens do Pylos, cf. Documents* 378, Wace-Stubbings, ÀA Companion io Homer 614.

Composés : ἄτφαλος « sans phalos » (Hom.), ἀμφί-φαλος « qui a un phalos de chaque côté » ou « entouré de phaloi » (Hom.), τετράφαλος «à quatre phalois (Hom.), toutes épithètes se rapportant au casque; pour τρυφάλεια

(Hom.), τρυφάλη (Hsch.), v. ci-dessous et s.u. τρυφάλεια, Dérivé

: adj. φαλωτός

+ pourvu

de phaloi » (Eust.).

IF. A côté du thème pad-o-, on a des formes hétéroclitiques en -*7, -*êr, -“es : 1. φάλαρα (avec -«p- de "7), n. pl., parties métalliques du casque, « plaques » ou « bossettes #? (H, 16,106), « bossettes » ou « disques » de métal ornant le harnais des chevaux ou des mules (Hdt., E., etc.), « bandage » pour les joues (médecins), + ornements » (Plu., etc.) ;

le sing. φάλαρον chez Aesch., Perses 663 (lyr.) : + bossette » au sommet de la tiare royale perse. Composés : &pyupo(Plb.), eù- (Hech.), xyodxo- (Ar.), χρυσο-φάλαρος (E., Plb., etc.). Dérivé : Φαλαρῖτις, épithète d’Athéna « au casque » (Call. fr. 638),

cf£. Redard,

Noms

en -τῆς

214;

2. p.-ê, trace de ἔφαλ-ηρ- (*-Er-) dans τετρατφάληρος (en fin de vers, Zl. 5,748 =— I1,41), épithète du casque, jointe, les

deux fois, à ἀμφίφαλος ; l’explication par un allongement métrique de -ἄρ- est possible aussi ; 3. trace de *pxd-ecdans τρυφάλεια, VOir s.u, Emprunté en latin : phalerae f. pl. ; hybride latino-grec :

φαλεροῦχος « portant des phalerae» (pap. mag.). En grec moderne : τὰ φάλαρα « ornements métalliques du harnais ». El.:

Inconnue,

comme

le

sens

exact

du

mot

φάλος.

Les Anciens évoquent φαλός, φαλιός « blanc » : il s’agirait de la « pièce lumineuse, miroitante » (Orion 158,22 Sturz, EM "787,3 sqq. ; cf. Apion fr. 145 Noeitzel), ce qui peut n’être qu’une

étymologie

populaire ; noter cependant

1176 — "'φαλ-ι-|"'φαλ-υ-, mais

à φαλός : 1. 168 à φαλός « blanc e : φαλύνεν * λαμπρύνει ; φαλίασεται ΄ λευκαίνεται, ἀφρίζει ; ἔφαλάω dans impér. φάλα [Taillardat : φάλαι cod.] * ὅρα, σκόπει, pour 16 sens, voir s.u. παμφαλάω ; % lié à φαλός «ἴοὰ» : φαλίττει

{Tollius : φαλίπτει cod.] * μωραίνει et, p.-ê., φαλωθείς ' παρατραπείς, IV. adj. φάληρος (Nic.), φάλᾷρος (dor, Théocr.), φαλᾶρός (Hsch.) « blane, marqué de taches blanches», nom de bélier chez Théocr.; aussi «chauve » (Hsch. s.u.), sens

expliquant les n. pr. Φάλαρος (inser. Tégée), Φάληρος (Hés. Bouclier 180, etc.), Φάλαρις, Φαλαρίουν ( = -ἰων), voir Bechtel, o.c. 493 ; n. de lieu Φάληρον, port de l'Attique ; qad-Eple, ion.-att. -nple, gén. «ἰδὸς f. 1. «fouique, Fulica

atra » (Ar.,

blanche

et cornée

Lexilogus 313, Pokorny Boisacq et Frisk). φαλός,

489,

etc.

Et.: "'φαλᾶ

chez

1. adj. φαλός * λευκός ... καὶ φαλὸν τὸν ἐμμανῇ (Hach.) ; φαλόν.. ... ol δὲ τὸν μωρόν (Hsch.); 1. χρηέοντα pl n.

(Démocr. 174) forme isolée ; futur χρῆσται (S. O.C. 504, Phéréer, Ar, Phryn.), et χρήσει (Hdt. 7,8). Exprime la convenance durable (Zl. 16,631, etc.). Au γὸ s. av, se distinguera ainsi de l’adj. en -τέον et de δεῖ. Sur le rapport entre δεῖ et xpñ, voir Redard, Recherches sur χρὴ, xpñoBæ 55 sqq., plus récemment Benardeto, Οἱ. 43, 1965, 285 sqq. ; enfin, À. Christol (per lifleras) oppose -réov comme une nécessité forte imposée dans

l’instant, δεῖ étant un terme non marqué.

Voir également

sous 2 δέω, et bibliographie développée chez Frisk s.u.

Régime 1,124,

du

etc.,

accusatif

type

infinitif,

encore volr

d'interprétation

nominal

: avec

Chantraine,

difficile

Gr.

gén.

Hom.

(aussi

avec

Od, 2,805,

χρεώ),

χρή

D.H,,

D.S.,

Plu.),

4 banqueroutier»,

τκοπίδης

dit des

avec

suffixe

partisans

de la σεισάχθεια

Solon (Plu. Sol. 15) ; ἀχρεοκόπητος

figuré pour «intact»

patronymique,

(s.e. δύναμις)

de

emploi

(P. Mag. Par. I, 527) ; χρεωλυτέω

«acquitter une dette» (J., Plu., inser.) avec -λύτησις Î. « paiement, acquit » (pap.) ; χρεότνομος m. nom de fonction

(sens incertain ; BSA 26, 1924-25, 166, Sparte, 1112 s. après) ;

χρεωφειλέτης, ion. χρεοφελέτης «débiteurs (Hp., Æn, Tact., D.S., etc.), χρεωφείλημα « dotte » (Poll. 8,141) ; χρεω-φύλαξ m. « celui qui tient le registre des débiteurs de l’État » (inser. du 1v* s. av. au 115 s. après) avec plusleurs

dérivés. En second terme de cômposé, surtout ἀξιόχρεως, ion. ἀξιόχρεος (Hdt., Hp.) thématique [survivance du thème sigmatique en béotien, acc. pl. ἀξιοχρειέας (I G VII 1734,9)] d'où le sens spécialisé de + dette » est absent, 16 sens général de « propre à l’usage » expliquant les différents emplois à propos de personnes et de choses, et les différentes constructions avec l’infinilif etle génitit. Surtout prose ionienne, attique,

hell.

Au

sens

de

« dette»

: ὑπότχρεος,

nom.

pl.

frôquent dans la formule οὐδέ τί ce χρή : voir Chantraine,

τχρεοι, ace. -χρέους (PIb., D.H.), -xpeoç, dit de personnes

0.c

datif

«endetté, écrasé de dettes » (Ar., Plu.), de chases « obéré »

de personne, et infinitif (S. Anl. 736) : inffuence de -téov ? Dérivés nominaux :

(D., 1s.). Aussi avec κατά- ο ὑπέρ-. Dérivés tardifs : χρεώστης « débiteur » (Ph,, J, Plu., etc.) avec -τέω « être débiteur » (tard.) et plusieurs dérivés.

40,

Redard, 0. c. 51 ; plus

tard,

avec

parfois

1. χρειώ (— Ἐχρηώ), et χρεώ monosyllabe, gén. -οῦς, dat. -oÿ (1|, 8,57) f., trait récent de la langue épique

8. xpel&

?., ion. xpeln (Thgn.

62) ; cf. χρηΐα * πενία.

(Chantraine, Gr. Hom. 1,70), nom d'action en -d sur χρὴ pris pour base verbale, « besoin, nécessité » (v. Chantraine, Formation 116) ; substantif féminin, à caractère nominal

Κρῆτες (Hsch.) ; usuel en attique : « recours fait à un objet,

mieux préservé : déterminé par un adjectif (ZI. 10,172, etc.), sujet de verbes (!I. 10,172, etc.). L'emploi de χρεώ comme neutre, certain tardivement (A.R. 1,491, inscr.), n'est pas

notions

sens militaire, et, avec affaiblissement, « chose, affaire » (att.), e utilité » et « emploi fait de » (Thgn. 62, att., etc.) ;

assuré dans l'épopée (v. Redard,

o. c. 65) : contamination

« fréquentation » (att.), sens qui le relle aux valeurs socia-

de χρεών ? Terme proprement épique, absent de la prose jonienne et attique ; forme peu vivace, sans dérivation

les de χρῆσθαι ; sens concrets de » agrès de navire» (ÆL),

propre. Syntaxe et formules communes avec xpi (/!. 11,606

commun,

τί δέ σε χρεὼ ἐμεῖο :).

d'où

Prend

tardivement,

en

poésie,

le

sens

de

+ nécessité

fatale » (= χρεών A.R. 1,440) et même de « chose, affaire »

(= χρῆμα A.R. 8,33). v.

Chantraine,

Gr.

Hom.

1,70,

mais

autrement,

Shipp, Sludies* 30. Déclinaison : att. nom. χρέως, gén. χρέους (Lys. 17,5), χρείους (E. 1.4.. 273), χρέως (D. 49,18),

plur.

*yphex> χρήϊα (crêt.), ypé& (Hés.

Tr. 647), χρέᾶ

(Ar. Nu. 39, etc.), gén. xpeüv (att.), χρειῶν (ép.) ; dat. χρέεσσι (Man. 4,135), χρήεσσι (A.R. 3,1198). Pour l'arc. χρήατα (Schwyzer 665 A, Orchomène, 1v° s. av,), lecture douteuse,

v. Benvoniste,

Origines

112.

Sens

: « usage

à

faire de… #, d'où « besoin » et « chose à faire, affaire », en coneurrance défavorable avec χρῆμα, et «emprunt contracté » (cf. κίχραμαι) avec spécialisation juridique ultérieure οἱ développement de dérivés et composés surtout autour de la notion de « dette ». Au premier terme de composés généralement tardifs,

on 8 lo thème en a altéré : χρε-αγωγός * & ὑπὲρ étépou τὸν ὀφειλέτην ἄγων (Hsch.) ; χρεο-δοσία «paiement d’une dette » (Hdn. Æpim. 207) avec χρεοδοτέω (Hdn. Ibid.) ; χρεω-κόπος

= credilor,

la demande

decoclor

( Gloss.),

donc

« mauvais

payeur, banqueroutier », avec χρεω-κοπέω « faire banqueroute» (Str, Plu, etc.), -κοπία « banqueroute » (PIb.,

qui

de

résulle

Hollerbach,

Zur

Bedeulung

Rh. Mus. :

dans

(rhét.),

etc. 105,

dénominatif

1962,

« occupation » par

fonction,

exploitations

maxime,

mot»,

«bon

(att.),

à accomplir,

«chrie», d'une

Thraede,

en

service

et surtout

Dérivés

2. χρεῖος [= *xpñoc) et χρέος n…, var. χρέως Od. 8,308; 11,479 ; χρείως Od. 8,355 : allongement de χρεῖος au temps fort,

à une personne », avec les spécialisations de « pénurie » par notamment

successives un

exercice

v.

Redard,

des

Worles

168 au

d’un lieu rhétorique,

o. c. 80 sq. ;

χρεία,

1964,

167 sq.

χρειὀω

«êlre

utile »

(5.Ε..};

χρειακός adj. (Peripl. M. Rubr, 16), χρεακοί (BGU 14,88,9, I® s. après) à propos de « gens de service » à bord do navires, aussi du personnel de temple (Mélangyes Desrous-

seauæ 149, 11° s. aprés) [pour le suffixe, cf. πεδιακός, κυριακός, etc.] ; χρειώδης adj. « nécessaire » (Phld., Plu,, Luc., inser., etc.). Le plus ancien et le plus important est

ἄχρειος « inutile, bon

à rien» (att.), ion. &yphtog, avec

valeur morale et sociale qui s'oppose à χρηστός ; au n. adverbialisé « pour rien » aux sens divers : « vainement » (1L, 2,259), «en faisant semblant (de rire) » (Od. 18,163),

« sans

cause

cf. l'épithète

» des

(Théoc.

25,72) ; adv.

Athéniens,

ἀχρειογέλως

ἀχρείως

(tard.),

« qui

rit pour

rien, comme un sot » (Cratin. 323) ; d'où un dénominatif ἀχρειόω, ἀχρεόω « rendre inutile » (Dicaearch., Plb., LXX), «mésuser dev (LXX), passif «devenir inutile» (SIG 569,31, Crète, Er1° 8. av.; BCH 35, 1911, 286, Délos 1158. Av.,

Pib, LXX, etc.), et un abstrait ἀχρειότης f. « inutilité » (LXX)

et ἀχρειοσύνη

( Gloss.).

4. χρεῖος adj., de χρήϊος « qui a besoin s, d’où

« pauvre,

démuni> (poét., Æsch. Sup. 202, Ε. H.F. 1337, fr. 112, puis D. Chr., Lue., etc.), cf. ζά-χρεῖος « qui a grand besoin » (Théoc. 25,6).

— 1274 —

χρή Dérivés verbaux

:

χράομαι, χρηΐζω, κίχρημι :

χρείων Od. 8,79) ; « prêter à quelqu’un (Hdt,, att.); tardivement « procurer »

A. Anciennement

exemples de 2° et 3° sg. du présent actif notamment chez Sophocle (El. 606, Aj. 1373, Ant. 887) au sons de « désirer,

(épopée, H. hom., Hés.)

: formes peu

nombreuses, suns & inorganique, déjà diversifiées pour le sens. 1. Parfait

moyen,

d'emploi

formulaire,

attesté

par le

P-G-Pf. : φρεσὶ γὰρ κέχρητ᾽ ἀγαθῇσι «elle avait de bons sentiments » (Od.

3,266 = 14,421 = 16,398) ; le participe

correspondant χεχρημένος

est construit

avec

le génitif

« qui désire, aspire à » (FI. 19,262).

2. Présent, dénominatif, au pte. moyen : Ἐχρηόμενος» χρεώμενος en trois syllabes «avoir à sa disposition pour s’en servir » (Il. 23,834); au ptc. actif χρείων = χρήων «rendant un oraclo» (Od. 8,79), actitf secondaire qui suppose l'existence, peu attestée à cette époque, du moyen au sens de «recourir à l’oracle». À ce présent s0

joint à partir de l’Odyssée le ptc. futur χρησόμενος + pour consulter l’oracle » (8, 81 ; 23, 323 = 10, 492, 656 — 11, 165 ; H. Ap. 252 — 292) qui suppose lui aussi un présent moyen

de sens oraculaire.

3. Un autre présent dénominatif χρηΐζω à finale secondaire «ἰζω (d'après χατίζω ) : -εἰς (Od. 17,558), pte. -ov (I 11,885; Od. 11,340; 17,121; Hés. Tr. 630); puis surtout ionien. Sens : « désirer obtenir». Discussion des empiois au sens de srendre un oracle » chez les Tragiques, Redard, 0. c. 84 sq. Sont donc déjà connues la valeur oraculaire ot celle de désir d’usage, mais la spécialisation de cette dernière dans un vocabulaire financier pour «emprunter » el « prêter » est ultérieure, comme l'affaiblissement au sens de « pratiquer, fréquenter » appliqué à des personnes. B. Ultérieurement base, développement

: le moyen restant la diathèse de de divers thèmes temporels accom-

pagnés secondairement d’un actif, d’où parfois un passit. 1. χρῶμαι présent, χρέομαι (ion., dor, Sophr. 126) de Ἐχρήομαι, avec des emplois très divers. Contraction en n, mais en fonien puis dans la langue

hellénistique,

χρῆται,

χρῆσθαι sont fréquemment représentés par χρᾶται, χρᾶσθαι analogiques du type ὁράω, Aor. ἐχρησάμην, fut. χρήσομαι, parf. xéxenueæe. Sens général : « rechercher l'utilisation de quelque chose » (ion.-att.) ; avec double datif (Démocr. 173, Th., X,, etc.) ; datif (ion.-att.) ; neutre adverbial du type χρέωνται οὐδὲν ἐλαίῳ (Hdt. 1,193) ; pius tard l'accusatif de la chose utilisée (Arist. Œc. 1350 a 7, LXX, NT., inscr. 1{19 8. après, pap. 1π5 8. après). D'où un aoriste passif rare

ἐχρήσθην

«ôtre

utilisé»

(Hdt.

7,144,

D.

12, 15, inscr.

119 8. av., Hsch.). Sens spécialisé de « faire recours au dieu, l’interroger » : depuis l’Od. (8, 81 ; 23, 323), usucl en ion.-att., absolument

ou avec θεῷ, μαντηΐῳ, μάντεσι, etc. Autre spécialisation, à l'aoriste « emprunter pour l'usage », avec l’acc. (E. Æi, 191,

Thphr. Char. 30,20, Batr. 186), différent de δανείζομαι qui désigne l'emprunt d’argent à intérêt (voir s.u.). Le parfait conserve ie sens de + rechercher, désirer », et aussi de « éprouver » (en bien ou en mal) : συμφορῇ (Hdt.

avoir bescin », issu du parfait.

Nombreuses formes à préverbe (voir Redard, 0.c, 44-47) :

— Usage et abus : δια-χράομαι (Hdat.), ἐπι- (Hdt, Th., PL, Luc.), κατὰ- (att.), παρα- (Hdt, Pib., D.H.), προ(Xénocr. 1,8), συγ- (PIb.), xpoc- (PIb.). — Emprunt (moy.) et prôt (actif) : ére-xpéo (Plu.), συγ-χράομαι (Pib.), προ- moy. « emprunter » (inser., pap. 119 8, AV.), actif « prêter » (inser., pap.).

— Mise à mort (ot. χρηστός) : δια-χράομαι (Hat. 1,24 ; 1,110, etc., Th, Ant., Plu.), passif «ôtre tué» (D.L.), κατα- (Hdt. 3,146, Plb.), ἀνα- (Th., D.C.). Pour ces formes, voir Redard, 0. c. 46, et Benveniste,

Problèmes de linguis-

lique générale 1,312 sq. : euphémisme «en quelqu'’un, 16 liquider » [cf. fr. « exécuter ε].

— -

finir

avec

Sens oraculaire : δια-χράω, ἐκ-, παρα-, Suffisance : ἀντι-χράω (aor., Hat. 7,127), ἐκ- (Ηἀϊΐ,

8,70), κατα- (Hat.).

La plus importante est ἀπο-χράομαι, où se retrouvent les diverses valeurs : « birer parti de d’où « abuser ν, οἱ « mettre à mort » (ion., att.) ; à l'actif « suffire » (Épich., att.), «rendre un oracle » (ÆL.). En attique influence de χρῇ

sur la 3° sg. ἀπόχρη, imparf. ἀπέχρη. Adverbe ὑπο-χρώντως « suffisamment » (att.).

2. A partir de ἐχρησάμην, puis ἔχρησα (E., etc.), institution d’un présent κίχρημι[κίχραμαι (sur le modèle ἔστησα [1στημι!σταμαι). Actit « prêter » (D., Plu.) ; « rondre un oracle » (Lib.); moyen Luc.).

Autres (Inser.

formes

Cret.

; avec

1,38,3,

+emprunter » (Antiphan.,

nasale (cf. πίμπλημι)

11° 8. aV.) ; présent

Plu.,

κίγχρημι

contracté

tardif

κιχράω (LXX). 3. Aussi à partir de l’aoriste (sur 16 modèle Ecxédage/ axeSévvouz), institution d'un présent xpfvvüpe « prêter » (Thphr.

Car. 5,10 ; 10,13 ; pap. hell.), d’où par thématisa-

tion χρηννύω (au moy., pap. 119 s. av.). 4. Autres présents secondaires : χρη-ἴσκομαι (hapax,

besoins

Hat.

3,117),

«avoir

(dialectal

χρητέομαι

mégar., etc.) pour χράομαιϊχρέομαι. Et.:

La

valeur

de

pour

d'utilisation

«recherche

son

profit » ne permet pas de rapprochement décisif.

Plusieurs probièmes

: 1. xpñ est considéré comme

un

substantif neutre par la majorité : Ahrens, etc., voir Frisk s.u. 1 y a d'ailleurs en E. Héc. 260 une variante τὸ χρῆ. Mais type de neutre insolite en grec : l’'emploi comme

prédicat ne peut faire préjuger originel.

du

genre

du

substantif

Q. Si c'est un féminin, c'est un thème en -ë, sans compa-

raison directe avec πλήν, Shv, μεσόδμη

qui sont en -à.

Voir Pedersen, La cinquième déclinaison laline

71

sqq.

8. La nature exacte du rapport χρήϊχρῆσθαι : on donne

1,42, att, inscr.).

Tous ces emplois ramènent à une signiflcation unique « avoir recours pour son usage propre ».

ÀA partir de ἐχρησάμην constitution

pour son usage » (Nic.); quelques

de ἔχρησα

actif,

d'où un présent χράω, répondant aux divers emplois du moyen : pour un oracle ou un devin « répondre » (cf. déjà

le verbe pour dénominatif du substantif xpñ. Mais les formes du parfait κέχρημαι, qui paraissent les plus anciennes, pounhient être primitives et avoir fourni le point. de départ de tout le verbe, χρή restant isolé comme nom-racine.

— 4. Maigré les difficultés, le “gher- de lat. hortor, ombr. heriest «il voudra », et finalement χαίρω, otc., reste la

moins mauvaise étymologie, voir Frisk s.u. xpñ. Xpñjpa n. et χρῆσις f. : entretiennent en grec un rapport de complémentarité

fonctionnelle

287 54.).

(Chantraine,

Pormation

1. χρῆμα, absent de l'Jliade, apparaît au pluriel comme concurrent de χρέος dès l’Odyssée, Fortement orienté vers 168 désignations concrètes par son suffixe : « biens, richesses » d’où «l'argent » (comme revenu utilisable, opposé à κτῆμα

« capital »), et finaioment « chose, affaire ν, en un sens très affaibli : τί χρῆμα ; = τί ; voir Bergson, ÆEranos 65, 1967, 79-117. Les quelques exemples auxquols on prêôte un sens oraculaire (voir Redard, 0. c. 87) sont récusés par L. Robert, Noms indigènes 381 et notes.

Παραχρῆμα χρῆμα

hypostasiant

disposition

loculion παρὰ τὸ « sur le champ,

immédiatement » (Hdt., att.) ; notamment

dans des tours

préposition

pour

une

l’usage » d’où

avec

«à

adv.

et article : èx coù παραχρῆμα, ἀπὸ τοῦ,

εἰς rd. Tardivement comme préposition avcc génitif : παρα-

χρῆμα τῆς εὐεργεσίας « au moment de+ (D. Chr. 11,130). Dérivés ; χρηματίζω, au sens général de «s'occuper d'affaires » (att., hell.), avec ses propres dérivés (emplois oraculaires : D.S., J., Plu,, Porph,, Luc,, inscr.) ; à l’époque hell. « agiv en qualité de » (Plb., D.S., Str., Plu.) ; tardivement «porter un titre, un nom, vn surnom» v. L. Robert, Monnaies antiques de Troade 68, n. 5 ; Vieillefond, Les « Cestes » de Julius Africanus 15 sG. ; au moyen « négocier » (Hdt.), d'où e«se livrer au négoce, aux affaires » (att., hell.) ; noter χρηματιστέον (X. Lac. 7,3) ; plus spécialement sfaire payer » (PIb.) ; χρημάτισις . « opération » compor-

tant bénéfice (X. Econ.

11,11 ; 20,22 ; Æl. fr. 186), terme

d'astrologie (Vett. Val. 289,31) ; χρηματισμός

m. « béné-

fice » (PL,, Isoc., D.) : plus tard tout acte ou activité public, politique, diplomatique, juridique (Pib., D.S., inser., LXX, pap.) ; réponse oraculaire Χ Χ, Artém. 1,2, Vett.

Val. 1,7, etc.) ; tardivement « appollation, titre, désignation, nom (d'une personne)»; χρηματιστῆς m. «négociant » (PL, X.), « juge itinérant » (pap. mre et 115 s. aV.) ; xpnueτιστήριον N. Hieu où se font les affaires (D.S. 1,1, Plu.), où se rend Ja justice (LAX), tardivement « lieu de l'oracle » ; χρηματιστικός adj. 86 réfère à ces différentes notions (PL., etc.).

Composés de χρηματίζω

: κατα-χρηματίζω,

-ἰσμός

m.

termes de finance concernant paiements et jouissance (inscr. hell., pap. 11° &. après), ἀπο- au passif « être enre-

gistré » pour un document

officiel (Inschr,

Magn.

293,5).

Au premier terme de composés : χρηματο-δαίτᾶς m. dor, « qui répartit les biens » (Æsch. Sept 729 [lyr.]) ; -ποιός « qui procure de l’argent » (Ar. Ass. 442, X. Econ. 20,15) ; τφθορικός «ruineux » (PI, Soph. 225 d); composés plus tardifs de sens technique : χρηματ-αγωγός m. « transporteur de fonds » (pap. u° s. av.), χρηματο-φύλαξ m. traduit 19 lat. praefectus aerarii (Vett. Val. 38,34); «φυλάκιον n. « trésor » (Str. 12,2,6) ; χρηματουργία f. terme d’astrologie, «influence » des astres (Cat. Cod. Astr. 8 (4), 214). Au second terme de composés possessifs, deux types : -χρήματος et -χρήμων. Le phis ancien -χρήμων, parfois poétique : &-xphuwv « pauvre » (Sol., Pi., Ἐ. Méd, 461),

avec ἀχρημονέω (Pl Com. ap. Poll. 6,196) οἱ ἀχρημοσύνη (Od, 17,502, Thgn.

156) ; πολυ-χρήμων

« très riche » (PIb.

1275 —

xpno-

18,35,9;

Man.

4,21)

avec

πολυχρημοσύνη

(Poil. 3,110) ;

φιλο-χρήμων (Dam. Isid. 238, Lyd. Mag. 3,53) avec φιλοχρημονέω (PI. Lois 729 a) el φιλοχρημοσύνη (ΡΙ. Lois 938 c, Ps.-Phoc. 42), Paralièlement - χρήματος presque uniquement en prose :

ἀ-χρήματος « pauvre » (Hdt., Æsch., etc.), -l (Th., D.H.), τέω (Hsch.) ; φιλο-χρήματος (And., PL, etc.), -ἰα (PI., etc.), -éo

(Antiph.

Soph.,

PI., etc.) ; πολυ-χρήματος (Str., etc.),

«ἰα (X.), -ἐω (Str. 9,2,40 prob.). En onomastique, nom de femme rare Χρῆμα, O. Masson,

Z. Pap. Epigr. 23, 1976, 263. Χρῆμα a subsisté en (grec «argent » (monnalie).

contemporain

au

sens

de

2. Au sens de « besoin », l'ionien 8 aussi χρήμη f. (Archil. 56,5, Ps.-Hdt.

Vit. Hom.

13,14) avec χρημοσύνη ?. (Thgn.

389,394, etc.) ; χρησμοσύνη

inorganique,

se sépare

(Tyrt.

10,8, elc.),

du groupe

doubiet à c

de χρησμός

qui s’est

apécialisé dans 16 lexique oraculaire, voir s.u.

3. χρῆσις Î. s'oppose à χρῆμα

comme

terme abstrait :

c'est « l’usage qu'on fait » de ce à quoi on 8 recours, avec des acceptions diversifiées : au sens général (Pi. O. 11,2,

N. 1,43, Démocr. 242, Hp., Th., ΡΙ., X., D., Arist.), « relations avec quelqu'un, commerce d'amitié », cf. déjà χρεία (Isoc. Æp. 2,14, Arist.), tardivement « usage grammatical » (D.H., A.D.); en liaïson avec χρήσασθαι «emprunter », χρῆσις «emprunt » (Arist., Plb., Ps.-Phoc.); le sens de « prêt » est possible dans les exemples tardifs et Redard, 0. c. 96, le rattacherait à χρῆσαι « prêter », tout en maintenant comme sens originel celui d'emprunt (c£. l'ambivalence de fr. « louer ») ; emploi oraculaire au sens attendu

de « consultation » de

l’oracle

(Pi. O. 13,108),

cependant

discuté : « oracle rendu » selon LSJ, avec témoignage d’une

inscription

tardive

de

Pergame

(Abh.

Berl.

Akad.

1932,

5, 50 : n1° s, après) ; ce témoignage unique résulte d’une ambivalence acquise comme celle de fr. « consultalion » dans les vocabulaires médical et juridique.

Plusieurs formes à préfixe toutes post-classiques, hell., et tardives : dans 16 vocabulaire grammatical κατάτχρησις 4 usage, emploi » (pap. 115 s. av., Gal.), parliculièrement «emploi abusif », « catachrèse » (Arist. ap. Cic. Orai. 27,94,

etc.); σύγτ-χρησις « synonyme » D.H., Lac., Démétr. (Ath. 11,477 c) ; dans le vocabulaire économique πρό-χρησις « emprunt » (pap. du 111° s. av. au 116 s, après),

ἔκ- χρησις

« id. » (inser, 195 8, av.) ; ete.

Le grec moderne emploie encore xpñon (puriste χρῇσις). Æt.: L'opposition lexicale entre 16 dérivé en -μὰ « ce à quoi on a recours * et le dérivé en -σις « le fait d'y recourir »

est très explicite. La

base commune

des deux termes se

trouve dans xpñ, voir e.1. xpno-

: base secondaire commune à χρησμός, χρήστης,

χρηστός, otc. 1, χρησμός m. « oracle », désigne non la question posée, mais uniquement la réponse formuiée (Pi. P. 4,60, Hät., att., SIG 1044,49, Halic. 1ve-ure 8&. av.). Pourvu d'une puissance agissante, l’oracle est formulé en vers, d’où l’importance des expressions avec ἄδειν et des composés

en -ῳδός, etc. ; son rôle politique est attesté par la collection,

le colportage

particulier Hdt.

et

la répétition

de

ces

réponses

(en

1,62 ; 8,96 ; surtout 7,6 ; Th. 2,8).

La glose d'Hsch. χρησμός * τιμωρία attesterait un sens



Χρησ-

non technique de « recours, secours accordé à quelqu’un * (Redard, o.c. 92, n. }). A fourni des composés, dont deux très importants : a. χρησμῳδός adj. (S.), subst. «chanteur d'oracles, devin » (PL), d’où τῳδέω (Hät, att., Plu.), -ῳδία f. (Æsch., PL,

Plu.), τῴδημα n. (Hsch., Eust.), τῳδυκός adj. (Luc.). b. χρησμολόγος adj. (Hdt, S.) ; subst. +compllateur » et « colporteur » d’oracles (Hät., Th., Ar.), d'où -Aoyée

(Ar, LXX, D.8.), -Aoyla t. (D.S., Poll.), «λόγιον (Poll.), -λογική (Poll.). Plus tardifs sont d’autres composés : χρησμο-γράφιον n. (Rev. Phil. 44, 1920, 249, 251 : Didyme, 11* Β. av.) ; xpnou-

nyépoc (Rev. Phil, 46, 1922, 114, I G Rom. 4, 1540), -yyopéo (Luc.) ; etc. 2, Noms d’agent : χρήστης m., « diseur d’oracles » {inser. 1115 8. av., etc.), et dérivé χρηστήριον n. «lieu de l’oracle » (H. Ap. 81,216, Hés., Hdt., E., etc.), « sacrifice préliminaire » avant l'oracle (Pi. O. 6,70, Æsch.,

S., E,

χρηστήριος

1126,33);

Il*

16

adj.

« oraculaire »

(Æsch. Eum. 241, etc., Hdt., E., inscr.) ; χρηστηριάζομαι « consulter l'oracie à (Hdt., Théop., D.S.), actif «rendre un oracle» (Ephor. 31 b, inscr.) et παρα- « rendre un oracle mensonger » (Str.).

Au sens de « propre à l'usage », χρηστήριος adj. (inser. vie, 119 8. av., Pi. Com, 27, Str, atc, pap.) ; subat. pl. n. χρηστήρια « ustensiles, mobilier, installations » (inscr. vr®, 11* s. av., Str., otc.) ; [peut-être χρητῆρες m. (pap. 115 s. av.) pour χρηστήρια dans cetto valeur : si la forme est bonne, absence de c confirmant une tendance à la spécialisation des thèmes, voir plus bas Et.].

complémentaire

La forme dans

une

χρήστωρ

glose

en -væp

n’est attestée que

(Hsch.)

* μάντις

qui

ne

laisse

donc pas définir d’opposition avec -τήρ. En ce sens, composés : ὕπο-χρήστης M. « acolyte de celui qui dit 1956 oracles » (inscr. Milet 1er s. av., 115 8. après) ;

müBo-yphoräç

m. dor. «inspiré

par la Pythie»

(Æsch.

Ch. 940). Dans le sens économique χρήστης à les deux diathèses : «emprunteur» [χίχραμαι : χρῶμαι] (Phoc., D., inser. 113* 8. av.), « prêteur, usurier » [χίχρημι] (Ar., Lyc., Lycurg., Ps.- Phoc. 83, etc.). 8. χρηστός

: adj. verbal « que l'on peut

utiliser s, d'où

notion de pertinence extrême, d'excellence : associé souvent à γενναῖος, ἐσθλός ; antonyme de ἀχρεῖος, s'oppose aussi à αἰσχρός, etc. Apparaît dans Batr. 39, puis commun en ion.-att., notamment dans de multiples valeurs morales et sociales ; fréquent dans les épitaphes à partir de l’époque hellénistique, avec la formule au

vocatif χρηστὲ (χρηστὴ) χαῖρε, Guarducel, Epigr. Graeca 8, 151-152. Noter la χρηστὴ τελευτῇ « fin heureuse» ; p.-8. de Ἰὰ χρηστόν τινα ποιεῖν == ἀποκτιννύναι à Sparte, gelon Arist, /r, 592 = Plu. Quaest. Rom. 52, Quaest. Graec. 5 (ν. L. Robert, Études Analoliennes 369) ; peut s'expliquer aussi par l’idée de disposition définitive prise à l’égard

1276 — « inutilité » (Hp., PL, etc.) ; adv. ἀχρήστως « inutilement » ; πάγ-χρηστος « à tous usages + (Ar., X.), n. pour des remèdes

(Gai., etc.) ; φιλό- (X., D.H.), μισό- (X.), πολύ- (Arist.), δύσ-χρηστος «incommode, difficiles (Hp., X., hell.), d'où -téo (Plb.), etc. Dans 16 vocabulaire grammatical : ἄχρηστος « inusité », d'où « désuet, obsolète » (Eust. 118,25) avec ἀχρηστεύω «être inusité» (Sch. D.T. 195 H); καταχρηστικός

« employé

à tort » (Phld.

Rh. 1,89 S.), d’où

adv. καταχρηστικῶς « par abus de terme » (Str., S.B.). Sont à mettre à part deux composés qui se réfèrent à la notion d'oracle : πυθό-χρηστος à propos d'oraclos rendus à Delphes (Æsch. Ch. 901, att., hell.) ; Oe6-xpnotog à propos de la {oi mosaïque (Ph. 2,577) ; Îls sont à rapporter à χρῆσθαι au sens spécialisé de « consulter l’oracle ». Au premier terme, formes moins anciennes : χρηστό-φιλος « qui 8 pour amis des gens de bien » (Arist.), -φιλία (Arist.) ; χρηστοτ-ἤθης « d'un caractèére bon et honnête » (Arist., Ptol.), -ἤθεια (LXX, Démétr.); et plusieurs termes exprimant

l’excellence dans un talent.

Dérivés ; χρηστότης £. (ait., hell., LXX), -σύνη Î. (SEG 3,435),

χρηστικός,

de

personnes

:

«habile

à

l’usage »

(Arist.), de choses : « propre à l’usage * (Plu.). Dans l'’onomastique, noms en Χρηστο- et -χρῆστος, Bechtel, H. Personennamen 471. Le grec moderne utilise encore χρηστός avec les valeurs de « bon, honnête, de valeur », etc.

4. χρήσιμος adj., non forcément issu de χρῆσις pour la forme (Redard, o. c. 101), très proche de χρηστός pour le sens : qualifle celui en qui ou ce en quoi on cherche

et trouve recours, ressource, avec tions et ies mêmes spécifications

168 mômes morales ο

associasociales

(Thgn. 406, Hdt., Th., att, etc.). Fréquent dans les décrets

d’edepyecia. Cette proximité peut expliquer le très petit nombre des

dérivés et composés : χρησιμότης f. (inser, tard., Gloss.) χρησιμεύω (Thphr. fr. 175, LXX, D. 8., Dse., Luc., Gal.) ; peut-être χρησιμολογέω « parler dans un dessein édiflant » (Phld. Po. 5,13} ; -λογία (ibid.). Le grec moderne emploie encore χρήσιμος au sens de sutile, Et.:

profitable ». Malgré l'ancienneté

notamment

χρηστήριον on

ensemble

formes

peut

de

(H. Ap. 81,214),

considérer

à c inorganique

: xpñ,

comme

xperd,

elles,

d'entre

certaines

dans

plus

tout cet

récentes

χρεῖος,

les

ἀχρήϊον

(sous χρεία), χρῆμα (Qd.) sont épiques, tandis que χρηστός, χρησμός, χρηστηρ-, χρήστης n’apparalssent qu'à partir du vi® s, av.

Le

sens oraculaire, sans être exclusivement

lié

à ces formes à σ, se développe d'une façon privilégiée autour de χρησμός, χρηστηρ-, χρήστης. La cohérence de ces termes rend inutile une analyse de χρησμός en xpn-0u66, une base xpno- ayant de toute manière fonctionné dans 16 vocabulaire grec, étant elle-même issue de χρή, voir s.u.

χρίμπτομαι : aor. χριμφθείς (Od. 10,616, Pi. P. 12,21),

d'une personne ; en tout cas euphémisme (v. sous χρή les verbes δια-, ἀπο-χρᾶσθαι). Au second terme de composés : ἄ-χρηστος « inutile, sans

présent (Æsch., E., Théoc.), aor. ἐχρίμψατο (H. Ap. 431, Euph.) ; actif rare sans préfixe : présent χρέμπτω (Æsch.,

effet » (Bair.

Avec préverbe, surtout ἐγ-χρίμπτω, aor. ἐνέχριμψα (A.R.), passit ( 23,334, Hdt.), fut. moyen -ῴομαι

70,

Hdt.,

Hp.,

att.),

«impraticable »s d’où

«impitoyable » (Hdt. 8,111, etc.), « inutilisé » d'où « encore

S, E., A.R.).

nouf » (Luc. Lez. 9, Ath. 3,97 c) ; au sens actif « qui n’use pas des (Ε. Tr. 667); ἀχρηστέω «être inutile » (S.E.) ;

fréquent à l'aoriste ἐν-εχρίμφθην (Hom.,

ἀχρηστόω

ἐγγίζει, ἐμπίπτει (Hsch.).

+rendre

Inutile » ou

«inutilisable s, ἀχρηστία

Hat., Hp., B»

Opp., Arat.). Forme à conjugaison contracte ἐγχριπτᾶται "

— Avec d’autres préverbes : ἀποχριμφθέντα * ἀποχωρισθέντα (Hsch.), συγχριμφθέντα * συνενεχθέντα (Hsch.). Sens : « frôler, effleurer », avec des emplois transitifs au

moyen, mais surtout à l'actif : « mener tout près de, faire

approcher de», intransitifs à l’actif, mais surtout au moyen : « s'approcher » avec ou sans complément (surtout au datif). Et.: Le sens général comme 16 groupe initial xp- font naturellement chercher un rapprochement avec χραύω et χρίω. Mais formation de date évidemment grecque dont on ne peut tenter de rendre compte qu’à l’intérieur de cette

langue : le groupe -xr-, expressif, peut avoir joué un rôle dans la création de présents comportant aussi une nasale,

comme σκέίμπτομαι OÙ γνάμπτω, sans qu’on puisse parler de croisement entre deux formes précises, voir s.u. σκίμπτομαι.

χρίω -ouot

: ({hapax AP 6,275) présent actif (Hom., S., etc.), moy.

et

pass.

(Hom.,

Hdt,,

etc.),

avec

imparf,

χρῖον (Od. 4,252), xpleoxe (A.R.) ; aor. ἔχρῖσα (Hom., etc.), moy. χρἴσάμενος (Hom., etc.); part. moy. xéxpiuer (Hat.), κέχρῖσμαι (LXX), actif κέχρῖκα (LXX) ; aor. pass. ἐχρίσθην (Æsch., Achae.); fut. moy. χρίσομαι (Od., etc.), pass. χρισθήσομαι (LXX). Sens : « frotter, oindre, enduire » (Hom., ion.-att., etc.), d'huile (Hom.,

après etc.),

le bain (Hom., etc.), pour des funérailles pour une consécration (LXX) ; dit aussi

d’objets, dans 16 sens spécialisé de « teindre » (Hdt, X., inscr. 11° s, après) ; emploi p.-ê, illustré dès le mycénien

avec l’adj. verbal kirita n. pl. pour des tissus (pawea, Chadwlek-Baumbach 257). L'emploi à propos de l'agressivité, de l'insistance d’un taon et d’un moustique est propre à Æsch. (Pr. 566, 597, 675, 880). Formes à préverbe : dvæ-, ἀπο-, δια-, ἐπι-, ἐγ-, κατα-, περι-, συγ-ν ὕπο-. Dérivés très souvent accompagnés de formes comportant

ces préverbes : l. χρῖσις Î. «

-xpouv,

gén.

-χρόου»

-χροῦ

(Od.

12,246,

ion.,

E,, Arist., Lell.), notamment à propos du teint dans 168 signalements de personnes (inscr., pap., v. L. Robert,

Noms

indigènes

231)

d'où

comparatif

-ούστερος

(Hp.,

Arist.). Thème avec longue, nom. sg. -χρῶς, acc. et n. sg. -xpoy, gén. sg. -xpo (Hp., Ar, ΡΙ., Arist., Théoc.). Avec dentale, acc. sg. -ypær«x (E.), gén. sg. -χρωτος (Hp., E.,

Ar., Arist.) et formes adverbiales συγχρῶτα «chair contre chairs (Artém.), προσχρῶτα «id.» (Artém.) issues de locutions prépositionnelles.

Dérivés : 1. ion. χροιή (Π. 14,164), att. yporé, χρόᾶ f.

Alciphr.) ; en

premier ou second termes de quelques composés, dont seul

ἀ-χρώματος

« incolore » (PI,, Plu.) est notable

4. Sur le thème

à dentale xpcor- : verbe

et ancien,

dénominatif

χρωτίζω « teindre » (Plu.), moy. « se donner une teinture de » flgurément

(Ar.), et formes

à préverbes

Dans

Nombreuses acc. ot n.

Plu,

rhétorique (Aps.); χρωματισμός m. «fait de colorer » (Diosc.) ; χρωμάτινος adj. « coloré » (Pertpl. Mar. Rubr.) ; n. pl χρωμάτια = χρώματα (AP). Χρωματο- flgure aux

probablement myc. nom. sg. akorowe (duel -wee) à Cnossos à propos de bœufs biancs «sans taches » (ἀLejeune, Mémoires 2,51 ; mais &- + de couleur uniforme »

pap. in° s. av.). -ypooç> -xpous,

(Hp.,

tution d'une conjugaison régulière avec les formes actives

Un diminutif χρωτίδιον n. (Cratin.).

(Cratin., Eup., et Com., formes thématisées en

χέχρωσμαι

E., etc.), passif (PI.), aor. ἐχρώσθην (PL., etc.), d’où consti-

(Od. 16,175, avec adaptation métrique évitant le crétique),

Chadwick-Baumbach 257) ; acc. sg. -xpox (ταμεσί- Hom. ; λευκό-, γλαυκό-, etc., Trag., att.), gén. sg. -xpoog (ἀπαλόH. Aphr., Hés., etc.), nom. pl. -xpoec (μελανό- Hom., etc, μελάγ- (Hät.), acc. pl. -ypoxç (ταμεσί- Hom., xtové- Philox.), n. pi. -xpox (μονό- Arist.) ; μελαγ-χρής

« colorer »

l’anthroponymie,

un

petit

(suy-, cuv-ava-).

groupe

de

noms

en

Χρωμο- avec Χρωμ-ίππα, Χρῶμις, ete., Bechtel, H. Personennamen 472, le type rare Μέλαγεχρος (Alc.), ibid. 803,471

et les simples Χρωτάριον

outre Χωτάριον 1976, 263. Et.:

οἱ Χρωτώ Ibid. 483 ; en

(sic), O. Masson,

L'adjectif

Zeit. Pap. Epigr. 23,

akorowee

mycénien

(duel)

un

suggère

thème *xpoFoc- qui, avec des accidents divers, peut rendre compte de l'ensemble des formes. Χρώς nom. peut

résulter d’une

contraction

de

Ἐχροξώς,

et χρόα

acc.,

χροός gén., eto., d'hyphérèses dans Ἐχροόσ-α, ἔχροοσ-ός (Szemerényi, Studi Micenei 2, 1967, 21 sq., Risch, Woribildung* 81,88). Ce thème explique directement le composé

n. sg. #ü-ypoéc, type auquel appartient la forme mycénienne, tandis que μελαγ-χροιῆς nom. sg. en représente une adaptation métrique ; avec hyphérèse μελάγ-χροες Ρ]. et μελανό-χροες pl. (autres composés, ef. plus haut) doivent

reposer sur *-ypoFees ; μελαγ-χρής nom. sg. aurait subl

l’influence du modèle αἰδώς -αἰδής (Schulze, Q. Ep. 362, n. 2). Χροιή . (att. χροιά, χρόα) est un dérivé en -ά du thème

*xpoFoc-

touché

par

une

hyphérèse

et dont

la

« surface du corps, corps, peau + et, chez les pythagoriciens

forme est paralièle à ῥοίδ, ποίᾷ (voir s.u.). Le 29 terme

«surface

thématisé

d'un

objet » (Arist.,

Épicur.,

etc.) ; « carnation,

de

composé

-ypoos,

-Xpoug

(Od.,

ete.)

peut

teint, couleur » (att.), d'où les notions de εὔχροια et ἄχροια en médecine (Hp., Arist., Thphr.); « nuances » mélodi-

reposer sur *ypoFoc-0-ç avec hyphérèse.

ques (Aristox., Cleonid.); ἐπιχροαξ f. pl. scouleurs » (Thphr.), xpoïx n. pl. «id.» (Emp.). Verbe : χροΐζω,

avec χραύω, malgré Frisk s.u. χρόα, mais 16 vocalisme de

χρῴζω act. et moy. « toucher, être ou venir en contact, s’unir à » (B., Théoc.), « teindre, colorer, tacher » (Arist., Alex., Thphr, Nie, Lue.) avec nombreux préverbes dans

ce sens : ἐγ-, ἐπι-, κατα-, ovy-. De là les termes de gloses

Le témoignage

du mycénien

rend plausible un rapport

ce verbe qui rime avec ψαύω eL χναύω et paraît faire eouple avec χρίω (ct. ψίω, χνίω) est un problème spécifique qui ne concerne pas 168 formes nominales. Ce rapprochement ne permet d’ailleurs pas de poser une étymologie claire (ν. Frisk s.u., Pokorny 457).

— 1280 —

χῦλός

xüÀôs : m. « jus » comme liquide, spécialement « sève » des plantes (PI., Thphr.), + décoction » (Diosc.), « tisane

d'orge » (Hp.,

Ephipp.),

« suc » des chairs animales (Hp.,

Arist.) ; état liquide sous lequel les aliments sont digérés, «chyle » (Gal.) ; « saveur, goût » (Ar., Gorg., Épicur., etc.). Au second terme de composés chez les médecins et les naturalistes : ἔγ-χυλος «juteux, succulent» (Hp., Thphr., etc.), yAuxé- (Hp., Xénocr.), διά- (Arist.),

eÜ- «juteux» (Thphr, etc.) ἀ᾽ οὰ -ἰα, & «sans jus» (Thphr., Xénocr., etc.) d'où -lu, λεπτό- (Thphr.), πολύ(Xénocr., etc.), δύσ- (Xénocr.). Au premier terme de rares composés tardifs : χυλοειδής « qui a l’aspect du en chyle » (Ps.-Hp., Dérivés : χυλάριον (Gal., Geop.). Dénominatifs : 1. et «ôtre réduit en

infusion,

jus » (S.E.), χυλο-ποιέω « transformer Alex. Trail., Paul. Aeg.), avec -ποίησις. n. diminutif (M.A.) ; χυλώδης « juteux »

χυλόω, surtout passif -όομαι « réduire » jus» par pressage, ou décoction, ou

ou digestion

(Hp.,

Gal,

Diosc.,

Geop.), avec

χυμεία et χημεία : f. «alchimie, art de la tranemutation

des

métaux»

(Zos.

Alch.,

Olymp.

Alch.,

Joann.

Antioch., etc.). Dérivés : χύμευσις Î. (et χήμ-) « id. » (EM, Eust., Tz.), χυμευτικχός « relatif à l'alchimio » (Zos. Alch., Olymp. Alch.). Les χυμευτὰς εἰκόνας [ynu-, ot même χουμ-] byzantines sont,

entre

autres, des

enluminures

(voir

D.

Lecco,

in

Lemerle, Cing études sur le XI s, Byzanlin 36) dont les couleurs pouvaient être obtenues à partir des sucs extraits de plantes (brou de noix, garance, cucurmine, etc.). Æt.: L'incertitude graphique montre des termes byzantins pour iesquels le choix entre ynu- et quu- est vain. Pour χῃμεία, étymologie souvent répétée de Pott (ZDM G 30,

1881,

6

sq.)

qui

y

reconnaissait

16

nom

même

de

l’Égypte, voir s.u. Χημία. L'activité des chimistes ne se limitant pas à l'art (égyptien ? ; voir

bibliographie

chez

Frisk s.u. χημεία) de la transmutation des métaux mais s'étendant à toutes les préparations de teintures, d'extraits,

préfixes ἀπο-, êx-, èy- et les dérivés correspondants -coyuœ

de décoctions, de sucs, etc., on a probablement affaire, plutôt qu’à une étymologie populaire, à une convergence

n.

de dérivés de χυμός et de Χημία que l'iotacisme empêche

(produit),

2. χυλίζω préfixes -toux n. Formation Comme

-œctç

f.

(action,

notamment

« digestion ε);

«extraire le jus » (Hp., Arist., Thphr.), avec ἀπο-, ἐκ-, ἐγ- et les -dérivés correspondants (produit), τ-ἰσμός m. (action), voir Chantraine, 145 ; 3. χυλιάζω « id. » (AëL.). d'autres termes de l'alimentation, peut avoir

servi d'anthroponyme : voir L. Robert, Noms indigènes 311,

sur un gén. Χύλου (?). Voisin de sens et de forme est χῦμός : M. « suc », qui vaut

pour les sucs naturels

des végétaux

de

démêler,

les

« transmutations »

réussies

fait sur la couleur du métal. Discussion Ὦ. Georgacas, Gl. 36, 1958, 193.

xüpés

portant

du

mot

en

chez

: voir χῦλός.

χυρβιάζω * σκιρτῶ (Hach.).

el surtout des

animaux (ion.-att.), du point de vue de la « saveur » et de

χύρρα

: οὕτως

εἰώθασι

ταῖς

ὑσὶν

ἐπιφθέγγεσθαι

la « succulence » (Arist…, Thphr., Plu.), objet de préparations

(Hsch.), donc appel destiné à mener Ies pores ; χυρράθιοι *

culinatres (tard., mais voir déjà χυμίζω plus bas). La tradition manuscrite ne reflète cependant pas toujours cette

δεσμοὶ συῶν (Hsch.) ; χυρρεῖον * στρεπτὸν

distinction, qui n’est pas évidente dans tous les composés. Seuloment au second membre de composés : ἔγ-χυμος « imprégné de suc, sapide » (Hp., PL., Arist.) ; εὔ- « sucoulent, sain » (Hp., Avist., Ptol., Gal., etc.) avec -lx ; &- « sans goûte (Arist., Thphr., Xénocr.); xaxé- (Arist., Ath., Diosc., Gal., etc.) avec -lx ; δύσ- (Arist, Thphr.) avec εἰα ; ὀλιγό- (Xénocr.), πολύ- (Xénocr.), γλυκύ- (Gal.,

mots désignent un e tribart », carcan en bois que l'on met

Paul. Aeg.) avec -ἰα. Dérivés : χυμίον n. diminutif (com.) ; χυμώδης « juteux » (Schol. Nic.). Dénominatifs : 1. χυμόομαι « être changé en jus » (Gal.), act. avec ê&x- s presser, pour tirer le jus ; 2, surtout χυμίζω «relever une saveur, assaisonner » figurément à propos de

poètes (Ar., voir Talllerdat, Images d'Aristophane $ 755) ; avec préverbe ê&x- «extraire le jus» (Arist.) et dérivés «ὠσις Î, τῶμα n. (èx-) « ecchymose κ (Hp.). Et.: On a depuis longtemps rapporté les deux termes à la racine de χέω (v. Frisk s.u. χυλός). Mais le degré zéro attendu est yü-. Deux explications ont été proposées pour χῦ- : Vendryes (v. Chantraine, Formation 134,240) y a vu un vocalisme populaire expressif. Schulze (voir Pokorny 448) a supposé des doublets -σμο- et -σλο- des

suffixes -μο- et -λο- : ἔχυ-σμο-, ἔχυ-σλο-. Cependant un doublet -σλο- est sans parallèle. Pour χῦμός, outre la possibilité de ce doublet, faut-il tenir compte de l'existence

de ζύμη et ζωμός ? Enfin, on pourrait songer à des quasiparticipes °ghus-lo-, *ghus-mo- « qui se répand », sur un radical sigmatique (Pokorny 448) attesté d'autre part dans le tokh. (B kusäm, présent 3° sg.).

& δεσμεύουσι

τοὺς χοίρους * ἔστι δὲ ξύλινον (Hsch.). Ces deux derniers au cou des porcs pour les empêcher de traverser les haies ; on retrouve l'un de ces termes, avec une autre orthographe,

chez Eustathe : χύριον ‘ δεσμὸς & δεσμεῖται τὰ χοιρίδια et χύριον * ξύλον & προσδεσμεύονται οἱ ὕς. Enfin, 1 y a chez Ar. Ach. 800 un appel χύρρε χύρρε (ms. χοι-) : cf. Eust. καὶ τό χύρρε συδοτικόν (ἐπίφθεγμα) ; v. Radermacher, Fesischrift Kretschmer 1926, 160.

ÆEt.: Mots probablement dialectaux issus de χοῖρος et dont 16 υ fait penser au béoilen; mais la géminée fait difficulté : gémination expressive ?

XÜTAov, χύτρα, χύτρος, voir χέω. χωλός : adjectif indiquant une infirmité, en général du pied, « boiteux », πόδα, σκέλος étant souvent précisé (Hom., ion.-att., etc.), mais aussi de la main (Eup.,

Hp.,

et voir composés) ; figurément «chancelant, mal assuré » (att., hell.) ; en métrique, d’un vers Tambique « boîteux », c.-à-d. terminé par un spondée (Heph., Demetr.). Au second membre de composés : χειρό-χωλος « manchot » (Hlppon. 171 Masson), κατά-χωλε « affreux boîteux ! » (Ale. Com. ; Zeus à Héphaistos), πρό- « très boiteux » (Luc.), κλεψί- «qui dissimule sa claudication » (Luc.),

ἀμφί- « boiteux de deux pieds »s (AP, cf. χωλὸς ἀμφοτέροις Lue.).

Au premier membre : χωλο-ποιός * fabricant de boiteux » (Ar. Gr. 846, à propos d'Euripide, ct. Ach. 411), χωλό-πους



χώρα

128].--

«au pied boiteux » (Man.), χωλ-ίαμδος « choliambe » (voir

EL.: Il faut partir de l’aoriste χῶσαι, mais cette forme

plus haut ; Demetr.).

est

Un dérivé abstrait tardif χωλότης f. « claudication » (Plu., Jul.). Surtout plusieurs dénominatifs : 1. χωλεύω trans. (aussi avec &xo-) et intr. «rendre, être infirme,

les dérivés -eix f. « boîterie » (Ρ]., Luc.) -evpæ n. « id. » (Hp.); 2. χωλόομαι moy. « devenir boîteux » (Hp.), τόω

de χόος en -6w (voir 165 formes de présent -χοῖ, etc.), ou en -ἔω avec contraction de *yoñow en χῶσαι (pour la contraction, voir Lejeune, Phonétique* 260), que d’un intensif à vocalisme o de χέω, avec la même contraction. Dans ce dernier cas, cf. tokh. B Kewu

*peudh->

pseud-, etc. Sur les théories de cette sorte, voir la position

: «froiter, gratter » (Hermipp., PI. Com.) ;

ψαθάλλω

une

forme

d'aoriste moyen

(Hsch.). Æt.:

Pas

d'étymologie

à

dans ἐψαθήλατο * éxvhooto proprement

parlier

: forme

peut-être populaire en rapport avec ψαίω et ψῆν. Pour le

-8- on compare ψαθυρός ; 14 coexistence des suffixes œ ot up et du suffixe sigmatique de ψάθεα * ψωμία (Hsch.) peut alors évoquer une hétéroclisié.

prise ici, Préface IX.

ψάγδᾶν, ψάγδας, σάγδας : m., sorte d'onguent égyptien,

ψαθυρός : adj. « friable, de peu de consistance » (Hp., Arist., Thphr,, Nie.) ; formes volsines : ψαθαρά * εὔθλαστα, σαθρά, Enpé, ἀσθενῆ, ψαθυρά (Hsch.); ψαδυρός même

avec diverses formes, ψάγδαν (Ar. fr. 206, Eub. 102), σάγδαν (Eup. 198), σάγδας (Epil. 1), voir LSJ s.u. et Fraenkel, Nom. Ag. 2,176, note; cf. WATAHE (Ath.

ψαθυρόν (Hsch.).

Peut-être aussi ψάδδα * # κινάδαρις (Hsch.), un dérivé de κιννάδαρι, κινναδάριον désignant précisément une

φαθυρότης f. «friabilité+ (Arist., Gal.); ψαθύρματα * ἀποκόμματα (Hech.). Dénominatif : ψαθυρόομαι «s’émietter, se désagréger »

15,690 e), ψάγδας * {ψαγδῆς} μύρον ποιόν (Hsch.}, σάγδας * εἶδος μύρου À ψάγδας (Hsch.). pommade pour les yeux (Gal. 12,786). Et.: Emprunt assuré à l'égyptien, v. Splegelberg, Hermes 56, 1921, 332-333. Il faut partir d'égypt. sgnan « graisse, onguent ε, précédé de l’article p}, donc * p;-sagnên dissimilé en *p-sagdé/än ; 168 formes en -ας ont une finale hellénisée ; la variante σάγδας sans l'article ou plutôt avec une simplification à l’initiale.

ψάγιος : adj. hapax PI. N. 7,69 (qualifie 16 chant, ὅαρον, de quelqu’un qui va déviant de la mélodie, πὰρ μέλος), avec 168 gloses d'Hésychius ψάγιον * πλάγιον, λοξόν, ἐπικεκλιμένον, et peut-être ψάδιον * κάταντες. Termes

qui expriment

une notion

d'obliquité. Sont-ils

à rapprocher (et comment ?) de xAkytog ?

sens

Dérivés

avec :

la

glose

ψαδυρόν * ἀσθενές,

μαδαρόν,

«miettes

(Ath.) ;

n.= ψωθίον

ψαθύριον

(Aq., Ps.),.

Et.: Voir s.u. ψαθάλλω. ψαίρω

avec

ses

: seulement

ailes

palpiter # (Hp.),

présent,

«effleurer, balayer » (l'air

«s’agiter

légèrement,

« bruire en s'agitant » (pour

des feuilles,

: Æsch.

Pr.

394),

Luc.).

Formes à préfixe : Six- «agiters ou « balayer» d’un souffle (Ar., Hermipp.) , «se disperser » (Nic.) et « disperser » en grattant (Opp.) ; ἐπι- « effleurer » (Opp.) ; μετα- «écarter » une pierre d'un léger mouvement du pied (E. Pk. 1390). Et.: Apparaît comme un présent radical en *-yê/p-. Mais it doit être secondaire et issu d'une rencontre de ψάω avec σαίρω. Rapprochement peu probable avec evestique et russe signiflant « honte » chez

MSL

ψαέναι

(Gal.),

des formes Benveniste,

23, 1935, 405. Voir Frisk s.u.

: φθάσαι, [xrisai] (Hsch.). 81 19 Jemme n’est

pas altéré, et que d'autre part 18 glose fasse bien intervenir φθάνω, la correspondance phonétique de l’initiale est

ἘΨαίω : présent non attesté ; aor. moy. ψαίσασθαι et pass. ψαισθῆναι « moudre, écraser, briser menu » (Thphr,

identique à celle de ψίνομαι (voir s.u.) avec φθίνω. On peut ajouter au dossier ψατῆσαι * προειπεῖν (Hech.) οἱ ψατᾶσθαι * προκαταλαμδάνειν (Hsch.). Pour la forme d’infinitif, voir

ap. Porph. Abst. 2,6).

Taillardat,

φαιστὴ μᾶζα gâteau d'orge avec huile et miel (Hp.), Vatarév n (πέμμα où πόπανον), surtout pl. -&, pour le

REG

73,

1960,

10 βᾳᾳ.

Lejeune, Phonétique* 39. Voir φθάνω.

Pour

l'initiale,

voir

Adjectif verbal ψαιστός « brisé » 6.-à-d. susceptible d’être émietté,

dit de gâteaux,

spécialement

pour

16 sacrifice

:

— 1284 —

ψαίω sacrifice

(Ar., Antiph.,

Herod.,

AP).

Com.

Adesp.,

Dans le même

inscr.

rve-ir1® s. av.,

sens, diminutif ψαιστίον n.

rapproche lit. spâkas « goutte » (Pokorny 980; Fraenkel, Lit. et. Wb., s.u. spôgti); Chantraine, Formation 352,

(AP, p.-ô. inser. 1115-115 8, av.) ; adj. ψαιστώδης * qui est

analyse

comme

etc. ?), ce qui n'est pas assuré non plus. Si le rapport avec φῆν est possible, l’analyse de détail resto donc très

du φ » (AB).

simplifiée

:

Dans un autre sens, forme à initiale

σαιστός *

ἐλαία

θλαστή

(Hech.),

dans

un

a-x-,

incertaine,

vocabulaire populaire et technique rural ?

avec

avec

un -x-

secondaire (venu de elxkç,

en particulier

l’alternance n/&.

Dérivé du thème ψαι- : ψαϊ(σ)μα * σῖτον ὀλίγον (Hsch.) ; ψαίστωρ

« qui essuie », à propos de l’éponge

(AP) ; adj.

ψαιδρά ΄ ἀραιότριχα « au poil rare » (Hsch.). Enfin,

plusieurs

formes

paraissent

reposer

sur

εὐτελές, φλύαρον, οἰκτρόν (Hech.) ; autre témoin, l’hapax ψαίνυνθα θεσπίζοντα adv. «sans rien dire qui vaille, faussement » (Lyc. 1420); pour la finale complexe, voir μίνυνθα sous μινόθω, et Schwyzer, Gr. Gr. 1,629. Et.: Ces formes supposent un thème de présent secondaire à ψῆν, dans le même rapport que xvolwxvijv, et qui

groupe

que χναίω, πταίω, ῥαίω, où

la diphtongue «t ne reçoit pas

d'explication

satisfaisante.

D'autre part, comme d'autres mots à initiale ᾧ-, a fait l'objet de epéculations dans lesquelles ᾧ- représenterait un ‘p- dans un substrat indo-européen préhellénique, d'où un rapprochemont avec παίω

(Haas,

Ling.

par les formes, voir s.u. ψῆν.

-ἄδος : f., lon.et

ψαλάσσω

139), présent moyen διαστέλλεσθαι (Hsch.), ἐκινήθη (Hech.). Sens

et « faire vibrer » une corde d'instrument

hell. φεκάς, -άδος ; toute d'or,

(Lyc.).

Adjectif verbal : ἀ-ψάλακτος « qu'on n’a pas touché » (S.),

« indemne » (Crates Com., Ar. Lys. 275) ; ἀπο-φψάλακτος = ἀκρότητος (Phot.) à propos d'instruments dissonants ou joués sans cadence ; ὀρθο-ψάλακτος « sonore, aigu » figurément d’une querelle (S. Zchn. 249). Æt.:

Dérivation

expressive

de

ψάλλω ; avec

la même

conjugalson, voir αἰμάσσω, παλάσσω, σταλάσσω, etc.

ψάλιον,

voir φαλόν.

ψαλίς, voir φαλόν. ψάλλω : fut. ψαλῶ (LXX, NT), δον. ἔψηλα (PL, etc.) ἔψᾶλα (LXX) : « pincer, tirer » avec les doigts une d'arc ou d'instrument de musique (E., Lyc., API), plus généralement « jouer d’un instrument à cordes » plectre (ion.-att, inser. 11° s. av., Ath,). Le passage

d'Æsch. Perses 1062 καὶ

graîn»

(Lyc.

Formes à préfixe : &væ- (Lyc.), δια- (Hsch.), μετα(Hsch.), προ- (8.), ὕπο- « tâter » quelqu'un (Ar. Lys. 84).

Æsch.,

: «miette,

de

διαψαλάττεσθαι * τὸ el ἔρευναν aor. moyen ἐψαλάξατο * ἔψαυσεν, : etoucher légèrement, palper »,

AP), pl. «gouttes» de pluie (Arist.), de aang (Simon., Æsch.), « pluie » (S., E., Ar.), « crachin, pluie fine » (Hdt.,

parcelle

à rapprocher

: (-vro est tardif : ÆI.), fut. -ἀξω

puis corde d'où sans

menue

Suid.),

Posn. 3, 1951,

79 sqq., Merlingen, Hine âltere Lehnwürierschicht im Griechischen 1, 1963 ; 2, 1967). Ne peut être dissocié de ψῆν, dont il ne se distingue que

ψακάς,

(Hsch.,

un

νύντες * φωμίζοντες (Hsch.); ψαίνυον ἀχρεῖον (Hsch.) ; ψαίνυσμα * ὀλίγον (Hseh.); ψαινύθιον * φευδές, μάταιον,

même

: μέγα

2 σφάκελος, le doigt du milieu étant le plus grand ?

thème de présent secondaire en -vu- construit sur ψαι- : ψαι-

fait partie du

ψάκελον

de

sable

(ΑΥ.,

X., Arist.).

ψάλλ᾽ ἔθειραν

καὶ κατοίκτισαι

Diminutifs : ψακάδιον n. et ψεκ- (Polioch., Thphr.) ; ψάκιον * ἀραιόν, pu[e]xpév (Hsch.). Adjectif : ψάκισσα f. « mouchetée » pour une jument {pap. r11° s. av.), avec un composé ψακαδ-ισχίοις dat. pl. pour des chevaux « à la croupe mouchetée » (pap. 1115 8. av. :

στρατόν est métaphorique : « prends tes cheveux pour harpe et pleure notre armée ». Ultérieurement l'accent est mis sur le chant qu’accompagne la harpe, « chanter des hymnes » (LXX, NT). Plusieurs formes à préfixe : ἐπὶ- (S., LXX, Piu, Poll.),

voir Mayser,

ἀπο- (Lyc., Philostr., Hsch.), δια- (Eup., Him.), κατα(Plu, Porph.), παρα- (Plu., Philostr., Onos.), ὑπο- (Phi-

Grammatik der gr. Pap.

1, 8, 103).

Verbe dénominatif : ψακάζω « bruiner » (Ar., Nicoph.), pto. aor. pass. ψεχασθείς « humide de bruine » (Thphr.),

lostr.}.

à goutte » (Ar.,

Dérivés : 1. ψαλμός m. « pincement de la corde » d’arc

X., Luc.), « moulliers (Thphr, Hld.), x&tæ- e arroser finement » (Æsch., Plu.), ὑπο- (X. , Alciphr.). Autre dérivé de ψακ- : ψάκαλον n., -oç M. « nouveau-né

(E.), «jeu de l'instrument » avec ou sans chant (Pi, Æsch., Telest, Aret.), « chant hymnique, psaume » (LXX,

surtout

d’un

avec

préfixes ἐπι- « verser goutte

animal » (Ar. Byz.,

Hsch.) ; pour l'explication de la

NT). Avec préfixes : ἀντί-ψαλμος adj. « qui répond à la harpe » (E.), δια- (oxyt.) m. + concours de harpe » (inscr. de harpe » (Ptol.).

métaphore, voir Benveniste, Institutions 1,24, qui rappelle

115 8. AV.), ἐπι- M.

aussi δρόσος et Épon.

Composés : ψαλμο-χαρής adj. « qui aime jouer (AP) ; ψαλμ-ῳδός m. « psalmiste » (LXX), avec harpe » (Arlstid.). Dénominatif ψαλμίζω psaumes », -ἰστῆς m. ( Gloss.) ; 2. ψάλμα n.

Le nom

terme de

est, attesté

femme

(Bechtel,

dans Æ.

l’anthroponymie Personennamen

: Ῥεκάς, 599) ; aussi

Ψακάς surnom d'un homme qui postillonne en parlant (Ar. Ach. 1150, cf. schol.). Et,: La forme ionienne et hellénistique ψεκάς résulte d'une dissimilation (voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,258). La coexistence d'un thème en -ἀδ- et d’un thème en -αλ- a

des parallèles dans ἰκμ-άδ- ἰκμ-αλ-έος, ῥωγ-ἀάδ-ἰδωγ-αλ-έος, χῖρ-ἀδ- χιρ-αλ-έος, etc. (hétéroclisie *-p-d-/*-[-).

Waudç

se raîtache peut-être à ψῆν, mais il faudrait

pouvoir rendre compte du -x- : Schwyzer,

Gr.

Gr.

1,497,

analyse ψ-ακ-αδ- avec un « infixe » -ax-, et, après d'autres,

« accompagnement

de la harpe » -le t. « chant « chanter des « air d'instru-

ment à cordes» (AP, Max. Tyr.), ἀπό- (Ptoi., Porph.), διά- (LXX) ; 3. ψάλσις f. « pincement de la corde » (Philoatr.) ; 4. adj. verbal ψαλτός ἐ chanté avec harpe » (LXX) ;

5. adj. ψαλτικός « qui concerne 165 instruments à cordes » (Ath., ÆL ap. Ar. Byz.). Noms d'agents et d'instruments : φάλτρια f. une « harpiste » (PI., Ion Trag., Arist., Mén., Plu., etc.), est 16 féminin de ψαλτήρ * ψάλτης (Hach.) ;

ψάλτης m. un « harpiste » (Mén., LXX, etc.) ; ψαλτήριον n.

«instrument

à cordes,

harpe»

(Arist,

Thphr,

LXX);

— ψάλτιγξ * κιθάρα (Hach., φόρμιγξ, σύριγξ, σάλπιγξ,

Suid.), forme analogique de etc. (sur ce groupe de noms

d’instruments

v. Chantraine, Formalion 398).

de musique,

La langue moderne dit φέλνω. Et.: Du point de vue du grec, fait partie du groupe de

présents

πάλλω, σκάλλω, σφάλλω,

et

est probablement

rapporté à ψῆν, sans que cela implique une étymologie (malgré Wilamowitz ad E. HF 1064). Autre rapprochement ancien et douteux avec lat. palpor rapporté par Frisk avec bibliographie. En fait création grecque sans pré-

histoire, comme Ψαθάλλω ou ψηλαφάω.

ψαλόν

: εἶδος χαλινοῦ

(Hsch.),

en

fait

«anneau »

1960, 5 sqq.

Tous les éléments de vocabulaire en ψαλιο- et ψαλίδ(avec doublets de timbre ε, et possibilité de métathèse dialectale J-> ox-) reposent sur cette base qui désigne divers objets de forme arrondie. Pour ce regroupement

voir

Taillardat,

108 développements

REG

91,

1978,

1-11 ; pour

parallèles en grec des suffixes -to- et

«ἰδ-, voir en dernier lieu Meier, -ἰδ-, passim. Α. ψάλιον n., pl. ψάλια fréquent (Æsch., E., Ar., PL, X., etc.), avec ψέλλιον, ψέλιον (Sch. E. Phén. 792) « anneau de caveçon » ouvert

en

U,

d'où

le «caveçon » tout

pièce de harnais qui n’est pas le mors, tenant

les naseaux

(voir Taillardat,

entier,

mais un anneau

1978, avec bibliogra-

phie) ; aussi « collier » porté par une biche (Paus.) ; défi-

nition plus vague ψάλια * κρίκοι, δακτύλιοι (Hach.).

(Plb.), divers objets av.), Ce n’est donc

de fer qu'un

doublet de ψάλιον ci-dessus. Variantes phonétiques : ψίλιον n. (Délos, 1115 8. av.), ψίλλιον n. (inser. 1r1° s. av.), σπέλίλ)ιον n. (éolien : sch. D.T., An. Ox, 4,326).

Composé

JeMo-pépoc

à propos de

Perses « porteurs de

bracelets » (Hdt. 8,113).

Dénominatif *JeMée représenté par les formes φελιώσας (pte. aor. : AP 7,234) et ψελιουμένη (Pline 34,70).

C.

ψαλίς,

gén.

-ἰδος

t. (S., Ar.,

pap.

n

s.

après,

AP, Poll.) avec σπαλίς donné pour la forme ancienne (Sch. D.T. 320 H), et ψαλίδιον n. (pap. tardif) : « forces »,

ciseaux faits d’une seule lame pliée en U, l’arrondi formant

ressort ; c’est 18 forme usuelle des ciseaux dans l'antiquité. A cette acception se rattache le composé plaisant ψαλιδό-στομος (Bair. 295) à propos de crabes dont les mandibules jouent comme les extrémités de tels ciseaux. Dérivé ψαλίτης m., nom d'un ver, « cuius cornua forficulae speciem referunt » (voir Redard, Noms en -τῆς 85\.

Par leur forme aussi 108 anneaux

en arceaux doivent ainsi être désignés de portage

d’un

autel

(LXX),

et, en

anneaux fermés, divers « colliers » de renforcement, d'ornementation, dans des engins ou en architecture (LXX, Ph., pap. 115 8. après [φαλλ-], Hsch.), aussi des « bracelets » comme bijoux (S. fr. 413). Enfin, acception fréquente

de ce qui doit être 16 même cintrées, à Uusages divers

du théâtre (ψελ- inscr, Aphrodisias). Composé : ψαλιδο-ειδής « qui a l'aspect d'une voûte »

(Ph., Gal.). Verbes

dénominatifs

:

1.

par

référence

au

sens

de

« ciseaux » : ψαλίζω « couper avec des ciseaux » (Anacreont., Archig. ap. Orib., Antyll., Babr.), cf. ψαλίξαι * κεῖραι (Hsch.) ; avec préverbes : ἀπο- (Dsc., Heliod. ap. Orib.), δια- (Paul. Aeg., Gal.). D'où ψαλισμός, ψαλιστέον, ψαλιστός « voûter » (Bito), d'où -«ωὠτός (D.H.), et -oua n. (Str., inser. Isaurie r1° s. après). 8. Enfin ψαλίττεται * ἀμιλλᾶται (Hsch.) expliqué ingénieusement chez Taillardat (1978) par le tracé du parcours

Ce

groupe

mot : « construction voûtée, «égout+s? (S. fr. 367),

dans la course δίαυλος.

est représenté

la langue

dans

moderne

par

16 nom des ciseaux (en U, ou croisés) ψαλίδα ?., ψαλίδι n. mobile, couverte et

Ὦ. σπαλίων, gên. -ovog m., galerie

en forme de tonnelle, qui dans la poliorcétique permettait le travail des sapeurs (Agath, Mén. Prot., Suid.) : ce terme se rapporte à un objet à arceaux.

Π faut écarter le rapprochement qui 8

Æt.: Incertaine.

été fait avec ψάλλω « pincer » (Boisacq, Schwyzer,

Gr. Gr,

1,328 sq.). Hypothèse de Taillardat (1978) : c’est ψαλqui serait issu de σπαλ- par métathèse ; radical “ap-el(degré zéro *sp-°I-) à rapprocher de “sp-er- (c?. σπεῖρα). Cependant le mycénien 8 déjà pasaro, et une métathèse

sT-> Ψ- ne paraît pas connue de l'attique (voir Hiersche, Tenues Aspiratae 194 n. 23).

ψάμαθος

B. ψέλιον n. +bracelet » ouvert [notamment chez les Perses] (Hdt., X., pap. 1° s. av. - 1°7 8 après), « collier ouvert, torque » des Gaulois non identifiés (pap., arr° s.

« galerie voûtée » (PI. L. 947 d), «niche » (ἰπ80Ρ. Délos, voir Will, BCH Suppl. I, 1973, 594, n. 19, 596), «arc voûté » en architecture militaire (Ph.), « passage voûté, vomitoire »

(médecine). 2. Par référence au sens de « voûte » : ψαλιδόω

(spécialement de caveçon). Le terme, avec la valeur de «boucie, anneau de ceinturon », 8 été reconnu dans 16 mycénien pasaro (PY Ta 716.1) par Taillardat, REG 73,

sémantique,

ψάμμος

1285 —

(Hom.,

: f. «sable»

puis

poètes),

pl. τοι

« graîns de sable », d'où l'idée de multitude (poét.). Au second terme de quelques composés : λεπτο- (Æsch.),

πολυ- (Opp.), eù- (AP), ἀ- (Hsch.), Dérivés : ψαμαθώδης « sableux » (H. Herm., A.R.), et ψαμαθηΐς ?. même sens (Nic.), pour la forme, cf. χλωρηΐς ; ψαμαθίς, -ἰδος t. poisson de mer non identiflé : d'après Fischnamen

son habitat (Stromberg,

81) ? On songe alors

à un poisson du genre de l’équille, voir ψαμμῖτις ; ψαμαOlx * αἰγιαλός (Hsch.) : pour le sens collectif, οἵ, Chantraine, Formation 82, avec αἱμασιά, ἀνθρακιά, Texouk, σχοινιά, etc,, et Scheller, Oxylonierung 57. Dans un papyrus

tardif σαμαθον = *hapoÿdv «caîisse à sable » Ÿ (P. Oxy. 1290,

1, v° 8. après),

Papyrusurkunden

voir Preisigke,

Würterbuch

der gr.

s,u.

Le terme est présent dans l’anthroponymie : Ῥαμάθη (Hés.), Ῥαμάθεια (Pi.), Fayd0a (inscr.), Ῥεμάθη (vase attique) avee probablement une dissimilation, cf, ‘Pexds, Gr. Gr. 1,258 avec Κεσσάνδρα, etc., voir Schwyzer, bibliographie. Et.: Forme analogique de ἄμαθος, par croisement avec ψάμμος, voir s.u. ἄμαθος. Voir encore Beekes, Laryngeals 189 sq. avec bibliographie.

ψἀμμος

: f. (m. Archim.), dor. -& (Æsch. lyr., Ar. lyr.),

éot. φόμμος m. (Alc. 306, 14 L.-P.); pour le passage à la déclinaison

première

à

cause

du

genre

féminin,

voir

Schwyzer-Debrunner, Gr. Gr. 2,32 n. 4. Sens : « sable » (rare chez Hom., fréquent à partir d'Hdt.), » poussière »

{Alc.) ; en outre ψαμμήν * ἄλφιτα (Hsch.). Composé à préfixe : ὑπό- « sableux, qui recèle du sable »

(Hat.,

X.,

Éphor.,

Plu.).

— 1286—

ψάμμος

Au premier membre de quelques composés ; ψαμμοειδῆς e d'aspect sableux » (Hp.), ψαμμόγεως

« qui a un terrain

sablonneux » (Hdn.) ; ψαμμουργία t. et -oupyucñ t. « extraction de l’or du sable » (Zos. Alch.) ; ψαμμοδύτης * ἰχθύς ….

Kretschmer, GI. 4, 1913, 336, Bjôrck, Alpha impurum 45, 219). Écarter les analyses de Pokorny 991, faisant appa-

169, pour qui Jäp-

est une contraction de

Kunstsprache

dans le sable, cf. ἀμμοδύτης ; voir Thompson, Fishes s.u., Strômberg, Fischnamen 81 et, plus bas, ψαμμῖτις.

Ἔψαερ- (bibliographie chez Bjôrck, o. c.).

dans jes urines (Ruf., Aret., Alex,Aphr.) ; 2 φαμμίτης (ἀριθμός) * problème des grains de sable », traité d'Archimêde, voir Redard, Noms en -τῆς 113 ; ψαμμῖτις 1. nom de poisson

: « équille,

jançon » (Archestr.),

voir

Redard,

0. c 23; 3. adjectifs : ψαμμώδης « sableux » (Hdt., Æn. Tact., Hp., Gal.) ; ψαμμαῖος même sens (Inschr. Prien. 326,

Meister,

de K.

ou

w : *hapF-,

eformant»

raitre un

(Hsch.) poisson expressément désigné comme se dissimulant

Dérivés : 1. ψαμμία n. pl. « grains de sable », spécialement

25, 1881, 20,

ÆZ

ψᾶρες, ete. (Schmidt,

el le type bép,

Et.: Incertaine. Voir Frisk s.u. qui rappelle les rapprochements lointains avec lat. sfurnus, v.h.a. slara, etc.,

d’une part, et grec σποργίλος d’autre part, avec la bibliographie. Voir aussi s.u. ἀστραλός. Comme pour beaucoup de noms d’oiseaux, formes probablement apparentées mais instables.

ψαυκροπόδης

: voir σαυχρόν.

2, et tardif); ψαμμιαῖος « de la taille d'un grain de sable »

(Olymp.) ; ψάμμινος « de sable » (Hdt., Philostr.) ; ψαμμωτός « de plâtre » ou « de stuc » (LXX) ; 4. ψαμμακόσιοι (Eup.),

ψαμμακοσιογάργαρα

(Ar.

Ach.

3), formations comiques

pour indiquer un nombre immense de centaines ; 5. ἐπι-ψαμμίζω « recouvrir de sable » (Hero), d'oû ψαμμίσμός M. « ensevelissement dans le sable» (Paul. Æg.) ;

6. διατψαμμῶσαι « polir au sable» (inser. Lesbos). En outre,

termes de gloses

: ψάμματα

ψαύω : (IL., etc.), fut. φαύσω (Æsch., etc.), aor. ἔψαυσα (Pi,, ete.), part. ἔψαυκα (S.E.), pass. ψαύομαι, aor. ἐψαύσθην

εὐ φαμματίζουσα * ψωμίζουσα (Hsch.).

des gens flgurés : « affliger », etc. ; peu fréquent au passif (Plu, Dsc.). παρα-

(Hp.,

Gal.), avec

nation

même

(ainsi Ernout-Meillet,

s.u. sabulum)

et

à considérer que cette base ψαφ- est en rapport avec tout le groupe de ψῆν, sans qu’il soit possible de rendre compte du détail. Pour le “-bh- on rapproche lat. sabulum « sable » qui peut reposer sur 16 même base (v. Walde-Hofmann s.u.). Voir Frlsk s.u., où l’on trouvera aussi mention de spéculations peu probables de Specht, Ursprung 265 (alternance

*m/bh), puis de Deroy, Gl. 35, 1956, 183 εἰ n. 3 (préhellénique). A fourni, avec äuaBog, un des éléments des formes croisées ψάμαθος et ἄμμος, v. s.uu.

ψάρ

: m., 2 ex. chez

Homére,

gén.

pl. ψᾶρῶν

(Fl

17,755), acc. pi. ψῆρας (1L. 16,583) ; puis formes poétiques

en

-n- : φῇρα,

ψῆρες,

ψήρεσι

(Q.S.,

AP

7,172),

et

formes en -&- : Jép, ψᾶρες, etc. (Antiph., AP 9,373, Dsc, Plu., Gel.). Doublet thématisé ψᾶρος ou φάρος m. (Arist., Gal.). Sens : « étourneau », Siurnus vulgaris voir Thompson, Birds s.u. Dérivé : ψᾶρός adj. « moucheté, étourneau (Ar., Arist., LXX, etc.).

tacheté » comme

un

Α ces formes s’ajoutent ψάρις * γένος στρουθοῦ (Hsch. : lire ψάρες ?) et φαρίχοι * ψᾶροι (Hsch.). Sur l'emploi dans l'anthroponymie, voir discussion chez L. Robert, Noms indigènes 170.

Le grec moderne 8 conservé ψαρός « moucheté, grisâtre ».

Ψψαρόνι

« étourneau »,

Le problème morphologique est posé par les deux représentations différentes de & chez Homère. On peut considérer

Vhp comme ancien, et 16 génitit ψᾶρῶν comme iseu d’un allongement métrique de Ἐψᾶρῶν (voir Chantraine, Gr. Hom.

1,22,

Risch,

Woribildung*

4). On

8 donc

tenté

de

restituer une alternance ψήρ, gén. Ἐψᾶρός (voir Frisk s.u.) d’où seraient issus les formes poétiques à ψηρ- généralisé

formes

à préfixes

Plu.,

S.E.), xept-

: ἐπι-

ποτι-

(Nie.),

Pi., S.),

Hdt.,

(Hés.,

(Pi.), προσ-

(S., Dec, Æ1.), συμ- (Hp., X., Arist., Thphr., PIb., inser, 119 s, avant), ὅπο- (Plu.).

Εἰ. : Semble être une formation populaire à vocalisme a (Chantraine, Formation 182). L'existence de ψαφ-αρός et de ψῆφ-ος conduit à poser ἘΨἄφ-μος plutôt qu'une gémiexpressive

paiper, tâter », aussi dans

: « toucher,

X.). Sens

(Antipho,

Plusieurs

* σκαράγματα,

(Hp.). Verbe rare en prose attique

{Dsc.), part. ἔψαυσμαι

caresse » (Démocr.,

f. « contact,

: ψαῦσις

Dérivés

des préfixes

Plu.,

: éri-, σύμ-, παρά- ; ψαῦσμα

n.

sens (X. Eph.).

Création

Et.:

de

grecque sur le radical

ψῆν,

formant

système d’une part avec ψαίω, ψαίρω, ψέω pour le consonantisme, d’autre part avec χραύω, χναύω, θραύω pour la diphtongue

-œu-.

ψαφαρός : ion. ψαφερός, voir ψῆφος. Ψάω : voir φῆν. ψε, ψιν : voir σφεῖς. Inoxpliqué.

ἐπιψέγειν * ἐπικηδεύειν

καὶ

* τάφος,

ψέγος

du

Chercher

côté

d’une

forme dialectale de oréyog au (ν. S. Æl. 1165, Lyc. 1098) ?

sens

altération

de

(Hach.). d’une

ou

stombe ,

etc.

ψέγω : prés. (S.), fut. ψέξω (PI.), aor. ἔψεξα (Thgn., S., PL), parf. pass. ἔψεγμαι (Hp.) : + blâmer, critiquer ». Adjectifs verbaux : ψεκτός e blâmable » (PI., Arist., PIb.), adv.

-&ç

πάμ-

(tard.),

+tout-à-fait

(Man.),

blämable »

et, avec initiale simplifiée &-cexroç © ἀγαθός, παρὰ “Plvθωνι Ταραντίνῳ (Hsch.) ; ψεκτέος act. (Plu.), pass. (S.E.).

Noms d'agents : ψέκτης m. « dénigreur, détracteur » (Hp., Pl.), d'où φεκτικός «enclin à critiquer » (Arist.,

Poll.);

παμ-ψέκτωρ

m.

«contempteur

de

tout » (Man. ;

voir Fraenkel, Nom. Ag. 1,127). Nom verbal φέξις f. « reproche, blâme » ( Gloss.).

Forme {Xénoph.,

à vocalisme o : ψόγος m. « blâme, reproche » Pi., Æsch.,

faute » (Simon.).

D’où

prose att, etc.), « objet de blâme,

quelques

composés

: ἐπί-ψογος

« blämable » (X., Plu., Max. Tyr.), e qui blâme » (Æsch.), φιλό- « détracteur » (E., PI.), xaxé- « dénigreur » (Thgn.).

Dérivés : φογερός «détracteur > (Pi., Plu.); φογερά, καὶ oùx ἄξια ἀκοῆς (Hsch., Ghoerob.).

ψόγεια *



ψεύδομαι

1287 —

Dénominatif : ψογῆσαι (-Éw) et ψογίσαι (-ἰζω) « blèmer » (LXX), fut. pass. ψογηθήσονται, -ἰσθήσονται (Vett. Val.) ; d'où ψογιστής m. (rhét.). Et.: Inconnue. À côté du verbe plus ancien μέμφομαι (voir s.u.) et du nom hérité ὄνειδος (voir s.u.), c’est une innovation grecque. À été rapproché de ψῆν, ou, mieux,

gémination ; on

reconnaît

16

suffixe

-λό-

d’adjectifs

désignant des infirmités, voir notamment τραυλός,

ψεύδομαι, φεῦδος, φυδρός : A. prés. ψεύδομαι

(Ηοσπι., att.), fut. φεύσομαι (Hom.,

de l’interjection ψό (ct. ψόφος), D'autre part le modèle λέγωϊλόγος a pu jouer un rôle, mais ll paraît vain de

Pi., att.), aor. ἐψευσάμην (Hom., Hdt., aît.), parf. ἔψευσμαι

chercher si ψόγος dérive de ψέγω ou l'inverse (voir Frisk

hellénistique : prés. ψεύδω (S.), ψεύσω (S., X.), aor. ἔψευσα

s.u., avec bibliographie).

ψεδνός (Hom,

2,219,

AP,

Aret.),

«chauve » (Luc.},

d'où,

parlant du sol, « dénudé » (Aristid.), tous ces pouvant être inspirés du passage homérique.

en

emplois

Composés : ψεδνο-κάρηνος « à la tête chauve » (Orph.), ψεδνό-θριξ « au cheveu rare » (Tz.). Dérivés : ψεδνότης 1. «calvitie» (Adam.), ψεδνόομαι « devenir chauve » (S.E.). Donc composés de date très tardive.

et dérivés tous

Synonymes de forme voisine : ψηνός (Sémon. 40, voir s.u. Ἐψήω), ψανός (Hsch., voir s.u. ψῆν), ψιλός (voir s.u.), ψαιδρά (voir ci-dessous). Et.:

Lo sens suggère

de chercher

en direction

de ψῆν,

mais la formation n'est pas claire : 10 $ doit appartenir au

suffixe comme Solmsen

att.) ; actif surtout chez les tragiques et en prose

(Æisch., P1b.), avec un passif fréquent et plus ancien : fut,

: adj. « rare, clairsemé » à propos ἀθ cheveux

I.

(Hat,,

dans yoeBvég ou ὀλοφυδνός.

Hypothèse de

(Beiträge 136 n. 2) d'une altération ancienne du

texte homérique à partir de *Jorsvég (cf. ψαίω) ou *hiSvés (c£. φιλός), contestée par Frisk s.u. ψεδνός. On notera cependant qu'il serait tentant de faire alterner un Ἐψαιδνός

ψευσθήσομαι (S., Gal.), aor. ἐψεύσθην (Hdt, att.), part. ἔψευσμαι (Hdt., att.). Au moyen exprime toute espèce de manquements : mensonge\ tromperie, violation de serment, falsification

de

documents,

etc.;

d’où

au

passif

«être

trompé, être dans l'erreur, être déçu de son attente », et à l’actif + tromper ». Plusieurs formes à préfixes, l’actif pouvant aussi y être

secondaire : Suæ-, κατα-, ἐπι-, παρα-, Dérivés : 1. noms d’agents ψεύστης

(I. 24,261, Hdt,,

Pi, S, Arist., LXX,

m.

« menteur »

etc.), τ-τις 1.

(Epigr. Gr., Gyrène), -thp m. (Man.), avec -τάζω # mentir » (Tz.); 2. adjectitf verbal : ἄτψευστος «sans tromperis » (ΡΙ., Plu, AP), avec -τέω (PIb.) ; 3. formes en -μα, -μός dans lesquelles -c- n’est plus phonétique : φεῦσμα n., χατά-, διά- « mensonge, tromperie » (PI., LXX, Luc., etc.) ; 4. nom d'action διά-, κατά-ψευσις f. «récit mensonger » (Str,) ; 6. une épithète d'Apollon ‘Vevcl-oruË « qui hait 16 mensonge » (AP).

B. ψεῦδος π. thème en 5 : « mensonge » 16 plus souvent délibéré, parfois dû à l'erreur, « flction » poétique, « feinte, ruse » de guerre, puis « fraude, faisification » de mesures,

«chauves avec ψαιδρά * ἀραιότριχα (Hsch. : voir su. Ἐφαίω). Rien de décisif ici non plus, l'objection de Frisk (pourquoi aurait-on préféré un ψεδνός que rien n'appelle ?)

documents, récits, ete. (Hom.,, lon.-att, etc.), « boutons » qui viendraient au nez des menteurs (Théoc. 12,24, voir

demeurant très forte.

φύδραξ).

sémitique ; dénomination done créée en @grec même; comme ceux de ph, kh, 16 nom de ps a été modelé sur celui

Se trouve au premier terme de plus de cent vingt composés en φευδο- et ψευδ- (voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,440) de toutes les époques ; parmi les plus anciens on retiendra, pour des messagers ou des prophètes mensongers : ψευδάγγελος (1!. 15,159, Arist.), avec -ἧς (Ar.), εἰα (X., D.C.), ψευδό-μαντις (Ηἀΐ., Æsch., S, E.), ψευδο-κῇρυξ (S-) ;

de p (πεῖ).

pour

ψεῖ : n. indéclinable «psis, vingt-troisième lettre (valant ps) de l’alphabet (Hellad. ap. Phot.), plus tard ψῖ par iotacisme. Lettre additionnelle sans correspondance

Gr.

Gr. 1,326, Lejeune, Phonétique* 39, et,

ici, s.u. φθείρω.

ψελλός : adj. « qui articule mal, qui bredouille » (Arist.… « bredouillé,

ininteiligible » (Æsch.,

Gom.

Adesp.).

Dérivés : ψελλότης f. « mauvaise prononciation » (Arist., Plu.),

φελλίζομαι

douiller, balbutier s.u. τραυλός) ; avec παρα- (Str.), συμ*parler enfantin »

(ΡΙ.,

Arist.),

puis

actif

(Avist.)

« bre-

» (distinct de τραυλίζω « bléser s, voir préfixes : ἐπι- (Arr.), xara- (Philostr.), (Ar, Max. Tyr.); d'où φέλλισμα n. (Him., Sor.), -σμός m. (Plu.), -στής m.

( Gloss.).

Apparaît assez tard dans l'onomastique, Σίμων à ῬῬελλὸς ἐπικαλούμενος,

grand-père

de

Josèphe

surtout à l'époque byzantine, Michael Æt.:

visées

notamment

inser. (Gorg.,

rve 8. avant, Critias,

et6.);

PI., inscr.

φευδο-μάρτυς 111* 8, avant),

par

168 δίκαι

(J.,

Vil.

1),

et

Ῥ ελλός et autres.

Adjectitf expressif avec initiale onomatopéique

et

« faux avec

témoin » -μαρτυρέω

(att., LXX), -μαρτυρία {-ἰῶν δίκη : att.) voir Kretschmer, GL, 11, 1921, 110 ; ψευδό-πιθος à propos d'une mesure de contenance falsiflée (inscr. Thasos,

ψέλιον, voir ψαλόν. Phlid.),

falsifications,

attiques : ψευδ-εγγραφή t inscription frauduleuse » (Arist.,

ψείρει : φθείρει (Hsch.). Forme dialectale, p.-8. crétoise : voir Schwyzer,

des

v° 8. Av.) : comparer

le nom « persan » comique VeuSaprdéas sur ἀρτάδη (Ar. Ach. 91) ; pour des ruses de guerre par simulation : ψευδαυτόμολος (X.), φευδ-ενέδρα (X.), φευδο-δοήθεια (Χ., Polyaen.);

dans

ψευδο-δίκταμνον

le

vocabulaire

des

sciences

naturelles

n. « faux-dictame » Ballota Acelabulosa

{Hp., Thphr., Dsc.) et d'autres noms de plantes ; φευδἀργυρος « faux-argent » : le zinc ? (Str.), etc.

Au second membre de rares composés : ἐπι-ψευδής « menteur » (JI. 4,235, si on " ἐπιψευδέσσι, plutôt que ἐπὶ ψεύδεσσι, voir Leumann, Hom. Wôrter 136 sq. et Levet,

Le vrai εἰ le faux 217 8qq.) ; φίλο- « qui aime à mentir » (I 12,164, PL, Plu., Gal.), avec -la (Hp.); &- +sans tromperie » (Hés., Hdt., ΡΙ., Æsch., F., ῬΙ., etc.), avec -erx (Corinn., PI., Arist, etc.), τέω (S., Ar, PL, etc.) ; μῖσο- « qui hait 16 mensonge » (Luc.).

ψεύδομαι



Dérivés : 1. ψευδάρια n. Ρ]., titre d'un traité d’Euclide {Phot.) ; 2. adjectifs divers, au sens de ἐ mensonger, faux » : φψευδής (Hés. Th. 229 texte non assuré, ion.-att.) d’après ἀληθῆς (v. Frisk) ; ψευδήμων (Nonn., AP) ; on peut grouper ψεῦδις (Pi.), ψευδαλέος (Nonn.), φευδάλμιον * ψευδές

(Hsch.) dont les suffixes peuvent, avec celui de ψεῦδος d’une part, et de ψυδρός (ou ψυδνός voir plus bas) d'autre part,

constituer

un

système

(voir

F.

Bader,

Mélanges

Benveniste 21).

C. Radical au degré zéro ψυδ-, et, avec un élargissement

aspiré, ψυθ- : surtout ψυδρός « mensonger, faux » (Thgn. 122 v.l. φυδνός, Lyc.), et VuSpeüs nom de mois (Schwyzer 136, Corcyre, 1v® Β. av.) ; ψύδη n. pl. (Æsch. Ag. 999 [lyr.], ἘΜῚ ou φύθος n., -n pl. (Æsch. Ag. 478,1089 [lyr.], Call, ÆM)

la

tradition

du

texte

d'Eschyle

étant

hésitante;

plusieurs gloses ; ἔψυθεν * ἐψεύσατο (Hsch.), ψυθιζομένων γογγυζόντων (Hsch.), ψυθιστάς * φιθυριστάς (Hsch.), ψυθῶνες * διάδολοι (Hsch.), les dernières évoquant 16 chuchotement

des

médisances

φιθυρίζω. Sur l’ensemble Luther, « Wahrheil et Levet, Le vral De ce groupe

soufflées

à l'oreilie,

voir

aussi

s.u.

de la question du vrai et du faux, voir » und « Lüge » 80 sqq., 115 sqq., 133 sqq., εἰ le faux 1,200 sqq., 226 sqq. existent en grec contemporain ψεῦμα

Et.: Au grec ψυδ- peut correspondre arm. sui (thème en 0) «mensonge ». Tous deux peuvent reposer sur un radical *pseu-/pau-, forme éilargie d’une racine *bhes« souffier », thème II *bhs-eu-, cf. skr. bhdsträ- f. « outre, soufflet », -psu- en composition « souffle » (v. Mayrhofer,

Ælym. Wb. 2,489 ; 388-9). Pour 16 sémantisme « souffler » > *«souffler du vent »> « mentir », voir Taillardat, Bulletin Budé 1977, 352 sqq., avec de nombreux exemples de ceîte métaphore en plusieurs langues, spécialement hom.

ἀνεμώλια βάζειν. Le radical serait pourvu d'élargissements *-d- et *-dh-, voir aussi φιθυρίζω s.u., φύδραξ s.u. Vl'on

accepte

cette

hypothèse,

on

renoncera

aux

analyses et rapprochements anciens rapportés pour l'essentiel par Frisk su. Phonétiquement, seul Osthoff

(Etymologische Parerga 233 84.) avait auparavant déjà posé clairement “ps- à l'initiale pour rendre compte de 18 correspondance entre grec et arménien, suivi, d’ailleurs par Meillet, Esquisse d’une gramm. comp. de l'arménien class.* 142.

ψέφας L.-P.

: n. (Pi. fr. 324, Hsch.) et φέφος n. (Ale. 437

: ψέφους

Reimwortbildungen

113

sq.,

et

Frisk

snu.

κνέφας

et

ψέφας). Voir aussi Szemerényi, Syncope 401 n. 2, et Sludi Pisani 3,971-975,

ψέφει

avec des combinaitsons diverses.

: δέδοικεν, ἐντρέπει, λυπεῖ, φροντίζει (Hsch.) ;

μεταψέφω * μεταδουλεύομαι (Η80}.}; μεταψέφειν * μεταμελεῖσθαι (Hsch.) ; ἀψεφέων * ἀμελῶν (Hech.) ; ἀψεφές " ἀφρόντιστον. Σοφοκλῆς Φαίδρᾳ [= fr. 692] (Hsch.). N faut peut-être ajouter ἐπίσσοφος, nom d'un magistrat annuel à Théra (Schwyzer 227,199), voir Frisk, Nachträge

s.u. ψόφος. Groûpe sémantiquement homogène qui exprime l’idée de «souci, préoccupation ». Et.: Inconnue. Si l’on rapproche ces formes de ψόφος, ce qui ne pose aucun problème phonétique ou morphologique, l’absence de tout rapport sémantique est patente : il faudrait alors chercher une métaphore intermédiaire. Mais il n’est alors pas plus arbitraire de chercher du côté

de ψέφας.

(démot. ψέμα) n., φευτία t. « mensonge, » Jeurito.

Si

1288 —

corr.

Lobeck

pour

mss

ψόφου,

σκότου),

ψέφος ᾿κάπνον (Hsch.). Sens : « obscurité, ténèbres ». Composés : ψεφο-ειδῆς glosé par ψεφαρός (Gal.), Jeqauγοῦς ‘oxorewñç (Hsch.).

Dérivés : ψεφηνός (Pi. N. 3,41 mss : corrigé φεφεννός par Porson d'après ÆM); ψεφαῖον * λυπρόν, σκοτεινόν (Hsch.) ; ψεφαρός « sombre, nuageux » (Hp. ap. Gal.).

En outre, gloses φάφα * κνέφας (Hsch.), σεῖφα * σκοτία. Κρῆτες (Hsch.). Æt.: L'archalsme de la forme est souligné par l’existence

de φεφαρός : Benvenisto, Origines 33, suppose que ψέφας est un ancien Ἐφέφαρ et admet que ψάφα recouvre un vieux neutre en “-n (0. c. 93). Pour l'étymologie proprement dite, elle est masquée par la variété et le croisement possible de formes qui trahissent le tabou touchant les ténèbres : δνόφος, xvépas (voir Havers, Sprachtabu 124; Güntert,

ψηλαφάω : surtout présent (Od. 9,416, Hp., Ar., PL, Χ. LXX, Plu.), fut. -ἦσω (LXX), aor. -σα (PL, LXX) ; passif fut. -ηθήσομαι (LXX), aor. -ἤθην (S.E., Plu.). Sens : «tâter,

tâtonner,

chercher

à

tâtons,

palper,

caresser,

flatter ». Formes à préfixe : ἐπι- [Ρ].}, dva- +reprendre, revoir» un procès (Just.), xæra- (Luc.), παρα- (Phld.), προ- (Paul. Æg.). Dérivés : 1. ψηλάφημα n. « attouchement, caresse » (X.,

Ph.),

προψηλαφήματα = προοίμια

« préludes » musicaux

(Procel.) ; 2. ψηλάφησις t. « palpation » (Hp., Épicur., LXX, Plu.),

&væ-

«reprise,

σκότος

B. ψηλαφητὸς épaisse,

ou

dans

révision»

«obscurité

laquelle

on

doit

d'un

procès

(Just.);

palpable » tant elle est «à

se diriger

(LXX) el dérivés tard.; 4. ψηλαφίη t. ion. « (Hp., Phid., Arét.) ; &. ψηλαφώδης « tâtonnant des mains dans certaines maladies (Hp.); 6. παίζειν «jouer à colin-maillard » (Phryn.) ; 7.

tâtons »

palpation » » à propos ψηλαφίνδα ψηλαφίζω

présent secondaire = ψηλαφάω (Anaxil.). Et.: Verbe expressif dont il est difficile de préciser ce qu'il doit à ψάλλω et à ἀφάω (Fick, BB 28, 1904, 102) : l'objection de Frisk (pourquoi l'aoriste ?) n’est pas diri-

mante. L'hypothèse d'un composé à premier terme *J&AZ (Bechtel, Lexilogus 336) vaudrait plutôt comme analyse secondaire et implicite destinée à jusLifler l'institution du

terme

technique

μηλαφάω

«sonder », voir

μήλη,

et la

rencontre peut être en outre toute fortuite.

ψήν

: gén.

ψηνός

M.,

egallinsecte s,

Cynips

psenes

(Hat., Ar., Arist, Thphr.) : insecte parasite des figuiers sauvages, dont le voisinage est utilisé par 168 arboriculteurs pour la pollinisation des flguiers cultivés (caprification) ; Hérodote a assimiié à cette technique la fécondation

artificielle des dattiers par rapprochement des fleurs mâles et femelles (Hdt. 1,198). Dénominatif : ψηνίζω « provoquer la fécondation e par caprification, attesté en métaphore obscène (Com. Adesp.}, et en dérision du comique Magnès, qui avait titré une

comédie ävec (Ar. Cav. 523); προ-ψηνίζω (EM) ; ὑποψηνίζω métaphoriquement : ὑπεψηνισμένη = ἀκμαία πρὸς

τόκον (Suid.).



1289 —

ψῆφος

Attesté comme anthroponyme (Théra, archaïque), Bechtel, H. Personennamen 588. Et.: L'insecte étant blastophage, on rapproche ψῆν

-θέτημα n., -λογέω (LXX). Dérivés : 1. diminutifs : ψηφίς,

«ronger, mâcher ». Solmsen, Beiträge 135 sq., pose *s];o'a—'t')v

(IL.

avec une argumentation phonétique fragile que contestent Gil Fernändez, Nombres de insectos 117 et Frisk s.u.

fr. 85,8),

Il reste que ψὴν a une finale attestée dans ἐσσήν,

κηφήν,

voir s.uu. D'autre part, le cynips étant cause aussi de l'apparition de boursouflures (galles) sur divers végétaux, on pourrait songer au radical “bhs-> «souffler ν,

ct. l'emploi

métaphorique

de

ὑπεψηνισμένη

pour

une

grossesse à terme, avec le français vulgaire « cloque » pour

« Grossesse ».

ψῆν

: £. (Ar,

plutôt

comme

PL, Antiph.,

un

Ath,

allophone

de

Luc., Alciphr.),

ψῆσσα (Alex. Trall.), ψησία (Suid.), nom d'un poisson plat d'identiflcation non assurée qui passait pour « un poisson

coupé en deux » (Ar., PL, Lue.) ; voir Thompson, Fishes, s.u. : « plie » ou 4 sole », mais probablement pas le turbot, qui est plus gros ; surnom péjoratif d’un viveur, sans qu'on puisse préciser le reproche (PI. Com.).

Composés : φψηττο-ειδῆς (Ariet.) ; Ψηττό-ποδες, plaisant d’un peuple mythique (Luc.).

nom

reposer

sur

᾿"ψ’ηχ-μοι ; selon

Strômberg,

Fischnamen 87 sq., dériverait de ψήχω, le poisson étant qualiflé

d'après le conlact rugueux de sa peau ; pour des

dénominations

de

cette

sorte

fe. limande (voir Strômberg,

ψῆφος

on

compare

notamment

[. c.).

: f, dor. ψᾶφος « petit caillou » poli (Pi., Hdt.)

à divers

usages

: « pierre

instrument

du

eux-mêmes

(att.,

calecul

précieuse » (Philostr,

(ion.-att.),

hell.);

pour

d’où

ie vote,

les

Luc.) ;

« comptes »

« jeton

de vote »

(ion.-att.), d'où le « vote » lui-même,

« suffrage, opinion »

(ion.-att.),

« décret,

et

le résultat

d'un

vote

jugement »

{ion.-att.). Le rôle des composés et dérivés de ce terme est grand dans le vocabulaire de la démocratie des cités grecques ; plus tard, on retrouve des emplois concrets dans le voca-

bulaire de la mosaïque et des pavements. Au second membre de composés, au sens de « pierreries » :

ἔμτψηφος surtout

au

«orné

de

sens

de

pierres

précieuses»

«suffrage,

(inscr.

volonté » et de

Olbia) ; « droit

de

vote » : lad- (att.), avec «ἰα ἴ. ; μονό- (Æsch., Pi.) ; ὁμό(Hdt., And.), ἀντί- (Pi.) ; σύμ- (PL., Arist., D.). Au premier membre

: Ψηφο-ειδής « qui 8 l'aspect d'un

caillou » (Thphr.) ; ψηφο-κλέπτης m. (Ath.), -παίκτης m. (Eudox. Com., S.E.), avec “ἔω (Lys., Artém.), -παιξία t. ( Gloss.)

pour

des prestidigitateurs.

Dans

le vocabulaire

politique : φηφο-φορέω «voters (D.H., Luc., S.E.), -“φορία t. (Arist., Phid, D.H., Plu.), -pépoc (D.H.); φηφο-ποιός « Lruqueur de votes » (8.) ; comique ψηφηδακεῖν «mordre

avec

son

« caillou » pour

aussi

comme

attique

voter

(Cail.

(Sch.

Hom.

à l’actif,

: moyen

vote » (Ar.

Ach.

376).

À

propos

fut. -κτῶ

(Th.,

«déposer

son

X., Æschin,

jeton»

D.H.,

(εἰς ὑδρίαν

Plu.).

« dans

« voter », dans toutes les circonstances

et

pour tous les objets pour lesquels cette procédure est prévue, d'où « décrêter, décider de » ; passif pour ce qui est voté, décidé par vote, notamment condamnation (att.) ; actif « faire voter, mettre aux voix » (att.), et d'autre part « traiter par les jetons », C.-à-d, « compter, calculer » (Plb., AP, Plu.). Formes à préfixe très usitées, notarament dans

les institutions délibérantes d'Athènes (βουλή, ἐκκλησία) : &ro- moy. avec génitif de la personne « acquitter, absoudre »

et aussi « exclure » (att.) ; δια- « décider par vote » (att.) ;

ἐπι- act. « soumettre à un vote », moy. « décider par vote » (att.) ; κατα- moy, aveec gén. de la personne et acc. de la « condamner

peine

18 sentence,

décret », passif pour

par

et pour le condamné (att.) ; ἀνα- act. « remettre aux voix »,

Diminutifs : ψηττάριον (Anaxandr.), ψησσίον (Zonar.). Paralt

donné

l’urne »), c.-à-d.

Enpéc, voir s.u. Ἐφήω A. fin.

Ef:

sens

Luc.),

avec gutturale (voir 4.) et nasale expressive : « vote » (Eresos, 1vè s. av.) [et. λἃϊγγες «galets» Od. 5,433 ; 6,95, voir Chantraine, Formation 399], et ψᾶφαξ, -αχος (Greg.

Sens

A.2.

: à considérer

ψῆττα

Démocr.,

-ἴδος f. « petit caillou »

I. 21,260) ; avec ψηφιδ-ώδης « caillouteux » ( Gp.) ; ψηφίον n. (Aq., Orib.); ψηφίδιον n. (lamb.). En composition Ynp:Bopépog m. un « votant » (Hdt.), et μελαμψήφῖς « aux galets noirs » (Call.) ; 2. ψᾶφιγξ, -vyyoc ?., forme éolienne,

ancien

: voir “h

pôs

21,260,

(inscr., Gloss.),

Cor.), ct. λίθαξ ; 3. φηφίζομαι, fut. -ιοῦμαι, aor. -ἰσάμην, parf. ἐψήφισμαι (usuel en att.), moins fréquent et moins

: voir Ἐψήω.

Ymvés

£. (inser. tard.), τθέτης m. ( Gloss.), -θετέω

de

mosaîques : ψηφοθεσμία f. (inscr. t1°-n11° s. après), -Ocolæ

moy. « revoter » (att.) ; συμ- moy. « voter avec qqun » (Ar.).

Avec ce verbe la série des dérivés habituels : ψήφισμα n. « décret + pris par un vote de l’Assemblée (att,) ; ψήφισις

f. le «scrutin»,

m.

du vote, ψηφισμός

même

procédure

sid.», ces deux derniers presque toujours avec l’un des trois préverbes principaux, dans les emplois des verbes

κατα-

correspondants : &xo-, δια-,

(att.);

ψηφιστῆς

m.,

avec ses formes à préfixe, concerne calcul et comptabilité

δια-, συμ-, ὑπο- (tard., Gloss.), sauf avec ἐπι- : magistrat qui 4.

une

met

Parallèlement

voix

aux

question aux

formes

1115 s. après).

(pap. relevées

sous

3.,

formes

dialectales principalement mais non uniquement doriennes, sur un thème à gutturale : aor. ἐψάφιξα (dor., thess.), et

dérivés nominaux ψάφιγμα, ψάφιμμα n. (Crète, 11° 8. aV.), [ψ]άπιγμα n. (Tymnos, ve-1ve s. av.), ψάφιξξις ?. (Locride, Schwyzer

362.45,

ve

s.

graphique, voir Schwyzer,

av.)

[avec

géminée

purement

Gr. Gr. 1,238).

5. ψηφάς, -ἄδος m. « prestidigitateur » (Cat. Cod. Asir., tard.) ; 6. adjectifs : ψηφικός « comportant des calculs » (Vett. Val.) ; ψήφινος qualifile un alabastre (AB, Hsch.), une statue de marbre marbre

(P. Mag. Par.) : il peut s’agir d'un

précieux, οὐ du poli donné à la pierre ; 7. dénomi-

natif : ψηφόω « orner de pierres » (Lyd.), avec un adjectif verbal -ωτός (inser. 1°° 8, après, Gloss.), et un abstrait «οὡσις Î. ( Gloss.).

On rapproche ψἄφαρός, ion. -ερός (Hp.) « friable, émietté, poussiéreux » (ion.-ait.), En composition ψαφαρό-θριξ « à la toison sale » (H. Pan), ψαφαρό-χρως « à la peau rugueuse » (E.). Dérivés : ψαφαρία f. « sécheresse » (Dsc.), ψαφαρΐτης adj. m., crasse « de poussière » (AP), et ψαφαρόομαι * se désagréger » (Olymp. Alch.).

:

ψῆφος



Ψαφαρός

fait

partie

d’un

groupe

d’adjectifs de

sens

analogue à finale -αρός ; πιναρός « Crasseux à, ῥυπαρός « snie 3, κλαδαρός « friable », etc., voir Chantraine, Formation 227.

Et.: Le thème ψἄφ- paraît se rattacher au groupe de ψῆν, mais présente, comme ψάμμος, Un vocalisme a qui peut être une innovation grecque, à moins de poser des élargissements différents de la racine *bhes- «frotter, émietter» ; thème II *bhs-ea-> ψη-, *bhs-ea-> bä-, ce qui reste sans un début de preuve. Au sens de « caîllou », Frisk mentionne un terme hittite dont la forme reste très éloignée ; paëäila- ; voir Friedrich, Heth. Wb. s.u.

Ψψήχω

: voir ἔψήω B.

Ἐψήω, ψήχω, ψωμός, φώχω : Α. Ἐψήω, ind. 89 sing. ψῇ (S.), inf. ψῆν (Ar.), impart. ἀπ-έψη (E.), fut. ψήσω (Ar.), aor. ἔψησα (Hippon., PL., Ar., A.R.); moyen usuel, passif non attique, aor. ἐψήθην (LXX), ἐψήσθην (pap. 1°° . après), pft. ἔψησμαι (Poll.). Les contractions en & sont tardives : ἀνα-ψᾶν (Dsc.). Normalement employé avec des préfixes : ἀνα-, ἀπο-, κατα-, παρᾶ-, TEËL-, συμ- (Hdt., Com., lon.-att., hetl., tardif, inger, 1115 8. av., pap. dopuis 16 1115 s. av.). Sens : « gratter, racler, frotter ».

Dérivés : 1. substantifs sur ψη- : -ψημα n. ἀπό- et περί«rognures, déchets, rebut » dit aussi de personnes (Dsc., NT, pap, τι15 s, av., inscr. tard., Phot.) ; παράτ-ψησις 1. =

παράτριμμα

(Gloss.);

%

adjectifs

: dmvég

« chauve »

(Sémon. 40), ψᾶνός * ψεδνός (Hsch.) ; 3. avec c inorganique

(cf. ἔψησμαι) parchemin

Cic.,

: adj. verbal nadlu-Jmotoc

gratté

Plu.);

pour

resservir

ἀπόϊψ]ηστος

à

(Plu.),

propos

à propos eubst.

d'une

n.

du

(Cat.,

mesure

rase

(inscr.), ἀπότψηστρον * 7 ἀπόμακτρον τοῦ μετρουμένου σίτου (Hsch.) ; 4. formes plus éloignées : ψηκεδών * κονιορτός (Hsoh.) sur τηκεδών ; ψήληχες * τῶν ἀλεχτρυόνων ol voboγένναι (Hsch.),

coqs dégénérés

(sans crête, avec

jeu sur

πήληξ, ).

Enfin, les mots ψηρός = ξηρός (Suid.), μεσόψηρον * ἡμίξηρον (Hsch.) ; ψαρόνn. nom d'une poudre siccative (Paul. Æg.), et ψηροπυρίτης * αὐτόπυρος ἄρτος (Hach. ; voir

Redard,

Noms

en

-rnç

91)

paraissent

de

sens

très éloigné de tout ce groupe et doivent représenter des

accidents

ou

des variantes

phonétiques

de l'initiale de

Enpés, ete. B. ψήχω présent à suffixe -χω, comme ψώχω plus bas, comparable à σμήχω qui est de sens proche :-la base est ÿn- avec ë ancien ; fut. ψήξω (X.), aor. pass. ἐψήχθην (Nic.), parf. pass. ἔψηγμαι (S.). Avec préfixes : ἀπο-, κατα-, παρα-, ὑπο- (lon.-att., A.R., Dsc., Plu., Luc., etc.). Sens : « gratter, frotter »,

spécialement + frictionner » et « bouchonner, étriller #. Dérivés : 1. substantifs : ψῆγμα n. « rognure, râclure, poussière » (ion.-att.,

hell.,

inscr.

11°

s.

av.),

diminutit

«μάτιον . (inser. Délos 115 8. av., Plu.), ἐπί- « écume » de mer (Dac.); ψῆξις 1. « pansage » des chevaux (X.), ἀπό-, παρά- (méd.) ; 2. noms d'instruments : ψήκτρα f. « étrille » (S., E., Ar., pap. 1119 8. av.), diminutit ψηκτρίον n. ( Gloss.), et 168 termes de glose ψηκτρίς, ψήκτρια (Hsch.), d'où «ἰζω ; ἀπό-ψηκτρον n. remède pour 198 contusions de l'œil

(Gal.) ; παλέμτψηκτρον = deleticia charta, ct. παλίμψηστον

1290 — (Gloss.}); 8. adj. verbal ψηκτός (μόδιος) (mesure) «rase », cf, ἀπόψηστος ( Gloss.). En outre, ψηχράν * τὴν λεπτήν, donc « moulue fin» (Hsch., Suid.).

Les formes en &, ψᾶκτήρ * Jiperpæx (Hsch.), et φάκταν * τὴν ψωκτὴν μᾶζαν (Hsch.), surprennent dans un groupe où ë paraît ancion, vair El.

C. Formes à vocalisme ὦ : 1. Jayés chair (Od. 9,374, ion.-att,

m. « bouchée » de

Plb.), surtout de pain

(LXX).

Quelques composés comiques : Joyuo-xédaË m. « flatteur pour quelques miettes » (Ar., Philém., Sannyr.), d'où -ακώοὶ; φωμο-κόλαφος m. « qui se laisserait gifler pour manger » (Diph.) ; φωμ-όλεθρος m. surnom de parasite (Suid., Hän.), φωμό-δουλος M. «osclave pour un peu de pain » (Hsch.). Dérivés : diminutif φωμίον n. (pap. ° s. av., NT, D.L.),

ψωμίς £. (Arist.). Dénominatit ψωμίζω, fut. «nourrir à la main et par petites quantités » (ion.-att., LAX, NT), d'où φώμισμα n. « bouchée » (Arist., Plu.), ψωμισμός m. « fait de nourrir par bouchées » (Sor.).

Nom d'insecte ψώμηκες * ol τοῦ σίτου τὰς ῥίζας ἀπεσθίοντες (Hech.), ct. σκώληξ, μύρμηξ, probablement une larve de coléoptère (Gil Fernändez, Nombres de insectos 118).

Forme obscure φῶμιγξ * σφήκωμα (Hach.), donc cimier d'un casque : appartient au groupe des mots techniques en -εγξ (Chantraine, Formation 398 sqq.).

De Jwyéç, ψωμίον a survéeu en gree moderne le nom usuel du pain, Joyl. Pour cette spécialisation sémantique, voir Kretschmer,

2 ψώρα

Gl. 15, 1927, 60 sqq.

f, ion. -n « démangeaison © due surtout à la

« gale » (ion.-att…, helt., LXX, pap. tard.), diverses maladios

de végétaux (Hp., Thphr.).

Composés

: ψωρ-όφθαλμος

satteint

de

blépharile »

{Gal.), d’où -ἰα (pap., Gal., Dsc.) et -ιάω (Gal.) ; ψωραγριάω 4 souffrir de gale opiniâtre » (LXX).

Adjectifs : φωρός « galeux ; rugueux, râpeux » (Herod., Dsc.), -αλέος (X., Longus), -ἰκός (Plu.), -ὦδης (Déc., Gal., pap. 115 s. après).

Substantifs : ψωρΐτης m. « plerre poreuse » (Gyran., voir Redard, Noms en -τῆς 83), ψώρωσις (Lyd.). Dénominatifs : ψωριάω «avoir des démangeaisons », spécialement de la gale (Hp., Plu.) d'où φωρίασις f. (Dsc.) ; φωράω « id. e (PL.). Le grec moderne dit ψωρίτης « gueux, va-nu-pieds ».

3. ψωλός adj. « praepulio retracto » (Ar., Diph.), ψωλή 1. dor.

-& «membrum

virile praeputio

retraclo » (Ar., inscr.

Panticapée, v* s. avant), d'où ἀποψωλέω « praepuiium refrahere alicui » (Ar.), ψωλο-κοπ-έω, -ἔομαι « (faire) souffrir de priapisme », ψώλων = πόσθων (Hsch.). 4. ψωθίον n. et ψωθία (ou -τά) t. « miette, potite bouchée » (Phéréer., Poll.) voir Scheller, Oxylonierung 127.

5. ψωχὸς γῆ * Jaupuwdône (Hsch.), ou faut-il lire, avec un substantif, ψῶχος - yñ ψαμμώδης ? voir Frisk s.u. ψῆν. Sur cette base ᾧω-, -μό-, -pô-, -λό- peuvent avoir constitué un système de suffixes complémentaires. D. ψώχω, présent à suffixe -yc, aussi ἀπο- + égrener » des épis en les frottant dans 165 mains, voir Delebecque, 88, 1975, 139 sqq. (Nic., NT, Dsc.) ; avec une initiale REG simplifiée σώχω (Nic.) eb κατα-σώχω «râper » (Hdt.)

— Schwyzer, (Hsch.).

Gr.

Gr.

1,329.

On ajoute

ψωκτόν * τράπεζαν

Et.: H y a entre ψῆν et 16 présent secondaire ψαίω le même rapport morphologique qu’entre xviy et xvælo (voir s.u.) : c'est ë le vocalisme primitif. De toutes ces formes, seul ψῆν, qui peut s'analyser en "bhs-ë-, cf. skr. psd-li,

et être un ancion athématique réaménagé en *hh-pw, se prête

donc

étymologie «frotter,

bd-bhas-ti

en rigueur

à une

comparaison

et reçoit

: c’est une forme élargie d’une racine émietter » elle-même

« mâcher » (v.

attestée

Mayrhofer,

en

Wb.

*bhes2,409).

Le radical à vocalisme c, Ψψω-, donnant d'abord des dérivés nominaux, peut aussi être ancien (discussion sur l'appartenance de ce dernier radical à Ἐψήω, voir Beekes, Sprache

18, 1972,

126).

Mais on considérera comme des innovations limitées au grec 19 jeu 468 élargissements notamment occlusifs, 19 Jeu

des timbres a et / et des diphtongues

dans ψαι-, ψι-,

ψαυ-, etc., que faute de données comparatives, on ne peut sans abus projeter en indo-européen. Pour de telles constructions, voir Boisacq s.u., Schwyzer, Gr. Gr. 1,328,676,

Pokorny 145 de Frisk s.u.

84.,

avec

la nette

et judicieuse

restriction

Ψίαθος : f, et ψίεθος (Antig., et tardif, condamné par Phryn.), « natte de jonc » pouvant servir de dormir (inscr. att. ve s. av., Ar,, Arist., Callistr., à tire masc, dans Ar. Gren. 567), de protection » (Apollod. Poliorc.), « natte » iage pour des transports (pup. 1118 Β. av.).

paillasse pour Thphr. ; selon « fascine, claie comme embal-

Composés : ψιαθο-πλόκος M. « tresseur de nattes » (pap. 187 s. après, Greg. Cor, Suid.), -ποιός m. même sens ( Gloss.).

: φιάθιον

n. diminutif

(Philem., pap.

tardifs) ;

φιαθώδης (Eust., schol. Ar.), φιαθηδόν adv. « à ln manière de nattes» (sch. Th., Suid.); dénominatit φιαθίζομαι + coucher sur une natte » (Hieroci. Philogelos). La langue moderne dit encore ψαθί, même sens. Et. : Terme

Wibros, ψύθιος : épithète de ofvoc (Eub., Anaxandrid.), σταφυλή (inser. Cyrène 1ve s. av., Dsc.), ἔλινος (Nic.) : sens inconnu. On trouve le terme, emprunté par le latin, avec les deux orthographes psithia, psythium (Virg., Pline, Columell.).

Et.:

Inconnue.

Ressemble

a

priori

au

dérivé

d'un

toponyme.

ψιθύρα

: t., nom

d'un instrument de musique libyen,

sorte de castagnettes (S. [lyr.J, Poll. 4,60). Et,: Terme emprunté qui peut avoir

subi

en

grec

l'influence de ψιθυρίζω pêr étymologie populaire (malgré l'éloignement sémantique), d’autre part celle du groupe de

λύρα, κιθάρα. κινύρα,

Plus tard

emprunt

(LXX)

sémitique

la

série s’augmente

(voir s.u.), facilité

de

de

même

par κινυρίζω,

ψιθυρίζω : dor. buc. -ίσδω (Théoer., Bion) + chuchoter, gazouiller, bruire», à propos de personnes, d'oiseaux, d'arbres (Ar., PI, Plu, Poll.), aussi «chuchoter» des médisances, une dénonciation, etc. (LXΧ, Alciphr., Thém.).

Formes

à préfixe

: surtout

δια-

(Thphr.,

Plb,

LXX,

Luc.), 108 autres tardives : ἐπι-, περι-, προσ-, ὗπο-.

ψιάδδοντι : 3° pl. en laconien (Ar. Lys. 1302) « s’ébattent », voir *étbla, où on ajoutera l'adjectif en *-wentattesté par les gloses Ψψίης * μακάριος, εὐδαίμων ; φψίεσσα * εὐδαίμων, μακαρία ; dlevra * τὰ αὐτά (Hsch.).

Dérivés

ψίλον

une

sanskriti dans

Elym.

1291 —

technique emprunté.

On peut en rapprocher

γύργαθος, κάλαθος, qui ont la même finale et se rapportent à la vannerie.

Dérivés : ψιθύρισμα π. « bruissement, chuchotement » (Théoc., AP),

-ἰσμός M.

même

sens

(LXX,

Phid.,

Plu.

Luc.,) et «calomnie » (NT, Plu.), -ἰστῆς m. «le chuchoteur » épithète d'Hermès à Athènes (D. 59,39), « dénonciateur » (NT), avec -ἰστικός adj. (Cat. Cod. Astr.).

Probablement

dérivé

inverse

ψίθυρος

m.

(avec

accent

récessif marquant le substantif) « chuchoteur, calomniateur, délateur » (Pi, Ar, LXX, Plu.), adj. (même accent) « qui murmure», à propos de médisances (S. Aj. 148), de musique fredonnée (Ar.), d'oiseaux qui gazouillent (AP).

Doivent aussi être secondaires les termes rares Ψίθυρ (Han., Theognost., EM), ψεδυρός (Æsch. Supp. 1042 [Iyr.}, Hsch.), φιδόνες (Hsch.), donnés pour synonymes de Ψίθυρος, Noter Ψιθύρα, nom de femme à Delphes, Bechtel, Ail. Frauennamen 123 n, 5. : ΕἸ : On a proposé une étymologie qui, parlant d'une dissimilation de ᾽|'ψυθι.»- (Specht, ÆZ 6!, 1934, 277,

Kretschmer,

Gl. 26,

1938,

57 sq.)

permet

de rapprocher

Ψψύθος et par là ψεύδομαι, Le rapprochement devient plus significatif si l'on pose, avec Taillardat, Bulletin Budé 1977, 8353, une étymologie commune à tous ces termes par une

racine “*bhes- «souffler» d'où «émettre des bruits sans signification ». Toutefois, cette étymologie reposant sur

de sang » (IIl. 16,459, repris dans Hés. Boucl. 384). Termes

uné simple possibilité phonélique, on observera que φιθυρίζω appartient à un groupe où les successions vocaliques sont identiques : μινυρίζω, τινθυρίζω, τιττυδίζω,

de

comme

ψιάς : f., bapax homérique ψιάδες αἱματόεσσαι « gouttes gloses

: ψίδες * ψιάδες,

ψακάδες ; ψιάζει - ψακάζει ;

ἘΨιθυρός se range avec κινυρός, μινυρός, ὀϊζυρός.

ψίακα * ψακάδα (Hsch.).

De là on est tenté de conclure qu’il s’est constitué sur le

Et.: L'initiale est celle de ψακάς qui est synonyme, et peut être celle de ψῆν. Le radical ψι- fait songer par sa

schéma d'autres voerbes de petit bruit plus anciens, à partir d'une onomatopée sur laquelle repose aussi ψίζομαι. Toute tentative proprement étymologique devient alors fragile. Voir encore Frisk s.u., et Mayrhofer, Eiym. Wb. 1,295, s.u. ksvédati.

forme à ψίω : mais le rapport de ce dernier avec ψῆν ne 8e laisse pas préciser, ce qui ne surprend pas vocabulaire où l'expressivité n été créatrice.

ψίζομαι : pte.

ψιζομένη * χλαίουσα

dans

(Hsch.),

un

éol.

ψισδομένα (Sapho 942 L-P.); ἔψιδεδ»εν * ἔκλαυσεν (Hsch.); avec nasale expressive ψίνδεσθαι * κλαίειν (Hsch.). Sens : « pleurer ». Et.: Formes

qui reposent sur une onomatopée.

Ψψίλον

: n. dorien pour πτίλον, voir s.u. Outre Ψίλαξ,

épithète de Dionysos à Amyclées (Paus.), il faut probablement y rattacher plusieurs termes laconiens visiblement spécialisés : ψίλινος στέφανος guirlande de rameaux des chefs de chœur aux gymnopédies (Sosib. ap. Ath.), d’où

ψίλον



φιλινοποιός

(inser.)

et

ψιλοδάφος

(Gloss.).

En

outre,

φιλόψιλος (Alem. 32 Page) avec la définition de Suid., et φιλεῖς * οἱ ὕστατοι χορεύοντες (Hsch., cf. Suid.), malgré Bosshardt, Nomina auf -edç 77 et Frisk qui rangent ce terme sous le suivant ; v. Perpillou, Subsl. en -eùç 147-148.

1992 — ψίμυθος : m. (inser. Délos, 1ve s. av., AP), ψιμύθιον n. (Ar., PL, X., etc.), φιμίθιον n. (pap. 1115 s. av. ; Schwyzer 74,22 ; Andania, rer s. av.) Ψψημύθιον (Choerob.), et formes avec

-μμ-

comme

possibles

fard, comme

Composés

ψιλός

: adj. « chauve, glabre, polé, à poil ras » (Od.

14,437, ion.-att.) d’où «dégarnis dans de nombreuses acceptions {(1|. 9,580, ion.-att.), notamment pour des troupes légères, dépourvues d’armement défensif, avec

emploi substantif (ion.-att.). En particulier ce mot a plusieurs acceptions

dans le domaine grammatical : 1. pour l’absence de l'esprit rude (Démétr., D.T., A.D.) δὲ pour les lettres %, t, x opposées ainsi à , θ, χ : 19 sens est alurs enon aspiré » (Arist,, Ath,

etc.);

2

pour

l'orthographe

+ dépouillée,

simple »

des voyelles τὸ € ψιλόν, τὸ v ψιλόν, opposée à leur graphie tardive œt, οἱ (représentant des évolutions phonétiques æt> ε, Ot> v et graphie inverse] (Han., Théognost., ete.). Pour ces acceptions, voir quelques dérivés plus bas. Quelques composés surtout à partir de l’époque hellénistique, reflétant la diversité des emplois de l’adjectif. Au second membre, ἀκρό-ψῖλος « dont 16 bout est, sans

poil»

(Hp.), ὑπό-

« presque dépourvu

de poils » (Ptoi.),

διά- (terre) « nue, sans cultures » (pap. 115 s. après).

Au premier membre

ψῖλο- μετρία f. « vers non accompa-

gnés de musique » (Arist.), + prose » (Them.) ; φτλο-κόρσης

« chauve » (Call., Hdn.), d’où -xoppéæ (Diog.) ; ψτλό-ταπις f. « tapie ras»

(pap.

1115 8, av.),

C.-à-d.

qui

n’a de poils

que d’un côté, par opposition à ἀμφίταπις qui en a des deux côtés (Lycon ap. D.L., Clearch.) ; φτλο-κέραμος où -oy pour une sorte de dallage (Délos, 11° s. av.); ψιλᾶγία f. « troupe de [250] $Taol » (Arr.) ; φτλότφυτος pour une terre «sans plantations » (pap. 1°' s. av.). Dérivés : ψιλότης, -nrog Î. «calvitie» (Hp., Arist,

Plu., etc.}, «esprit doux » (PIb.), ψιλής, -ἥτος m. (Æsch. fr. 172 Mette), légère, gymnète

ὁπλῖται, sle

voir

chauve»

pl. -ÿrœu (Eust.), soldat de l'infanterie (οἱ -ἴται Eust. ; lotacisme ou analogie de

Redard, (Ar.),

Noms mais

en -τῆς 42) ; ψίλδᾶξ, -ἄκος

pour

l’épithète

de

Dionysos,

voir sous πτίλον et sous Ψίλον.

(Dsc.).

Verbes

tardifs

(Dsc.,

Jul.,

Gp.)

«blanc

de

céruse »

teinture, dans des onguents.

: φιμυθοειδής

dénominatifs

(Gp.),

: ψιμυθιόομαι

φιμυθιοφανής

«ôtre teint

à la

céruse » (Lys. ; inser., Achale, après le i1t° s. av., Schwyzer

429 : ψημ-), actif (Plu.) ; ψιμυθόω (Thom. Mag.); ψιμυθίζω {Zonar.), d’où -ἰστῆής m. ( Gloss.). Formes tardives : ψιμμίον n. (Zos. Alch.}, ψιμεῖον n. (pap. 1y° 8, après).

Æt, : La chose désignée comme l'instabilité des notations vocaliques dénoncent un emprunt. Faute d'un mot qui l’appuie, l'hypothèse do Hess, plusieurs fois mentionnée par Schwyzer ( Gl. 11, 1921, 76, Gr. Gr. 1,329), d’une origine égyptionne, sans être invraisemblable, reste en l’air,

ψίνομαι

: « couler », pour la vigne qui perd 808 fleurs

avant la formation des raisins (Thphr.). Autres témoins de cet emploi technique : ψινάδες * αἱ ῥυάδες ἄμπελοι ( Hsch.),

ψινάζει *

ἀπορρεῖ

τὰ

ἀσθενῇ

τοῦ

καρποῦ,

φυλλορροεῖ

(Hsch.). On peut noter dans ces gloses l’emploi de ῥεῖν où le français viticole dit précisément « couler ». Dans des

emplois moins spécialisés on cito aussi ψίνοντος [= φθίνοντος] (IG XIF 5, 867, pour Gortyne), ψιμένω [= φθιμένου] (1. Cret. 1, p. 293, Rhaukos), ψίσις [= φθίσις] * ἀπώλεια (Hsch.).

Et.: Forme dialeciale de φθίνω (voir s.u.). Les témoins épigraphiques sont crétois, et on a relevé des termes techniques d'origine dialectale chez Théophraste (Strèmberg, Theophrastea 72). Pour 18 phonélique voir Schwyzer,

Gr. Gr. 1,326, Lejeune, Phonétique* 38 sq. Malgré Bechtel, Gr. Dial, 2,694, il ne paraît pas s'agir d’une assibilation de 6 devant (, puisque l'équivalence ᾧ = φθ se retrouve

dans ψαέναι οἱ belpet, voir s.uu.

ψίντᾶ, ψύττἄ : voir σίττᾶ, ψιττἀκη

: 1. (Arist.),

avec formes

diverses

: ψιττακός

m. (Call., D.S., Piu., pap.), σιττακός (Phld., Arr.), βίττακος (Eub., Ctes.), σίττας * ὄρνις ποιός * ἕνιοι δὲ τὸν ψιττακὸν

Dénominatifs : 1. φιλόω « dénuder de ses poils, de ses cheveux, de sa végétation » et, figurément, de toute espèce de choses (ion.-att.), passif +«êôtre épilé, rasé, tondu,

λέγουσιν (Hsch.) : « perroquet ».

dépouillé », etc. (ion.-att.). Formes à préfixe : ἀπο- (ion.att,), περι- (Hdt.), κατα- (D.S.). De là les abstraits ψίλωσις

Oiseaux 134. Le flottement de l’initiale en grec rend cependant difficile l’identification du terme indien et laisse skr. sûka- m. «-perroquet » assez loin.

f. «fait de dénuder » (Hp., Cléarch., Plu., etc.), et en grammaire +l'absence d'aspiration » (Eust.\, aussi avec

&ro- (Thphr.). Ψίλωμα n. état de dénudement des 0s (Hp.) ; en outre : ψίλωθρον et -dôpiov n. « dépilatoire » (Hp., Thphr.). Formes Lardives : ψιλωτῆς m. « qui ne fait pas les aspirations » (Tz.), τωτικός même sens (Eust.), « qui rend chauve » (Gal., EM). 2. ψιλίζομαι = ψιλόομαι (D.C.). La langue moderne dit ψιλός au sens de « mince », ot Φιλικό n. eun rien, une broutille », ψιλολογῷ « dire des riens, papoter ». Et.: Adjectit en -λό- (voir Chantraine, Formation 2838) sur la même base expressive que ψίω, qui peut 86 rattacher de plus loin au groupe de ψῆν.

Ei.: Terme d'origine orientale, peut-être indienne, commie l'oiseau lui-même selon Pline (10,117}, voir André,

ψίω

: fut. ψιῷῶ (ἐπι-ψιεῖ

Hsch.), φίσομαι (Lyc.), aor.

ἔψῖσα (Euph.), parf. pass. ἔψῖσμαι (AP) : « nourrir (surtout un enfant) à petites bouchées, ou par tétée » de lait, de bouillie de gruau, etc. (Euph., AP) ; glosé par ψωμίζω (Eust., Phot.) ou ποτίζω (Orion); au moyen « mâcher » (Lyc.). Formes à préfixe : &- (Æschi. fr. 427 Mette), ἀπο(EM), ἐπι- (Hsch.), κατα- (EM). On rapproche ψέξ, gén. φῖχός, pl. ψῖχες, m. et ?. « mie, miettes » (Arat., Plu., Alex. Aphr.) ; Hsch. atteste peut-être un pluriel ψῖχαι,

Entre dans une série de noms plaisants : Vix-dorek

— (Batr.), Viyo-Sixdéxenç, -κλάστης, -μάχος, noms de parasites, avec l’hypocoristique

Ῥ χίων (Alciphr.).

Dérivés surtout diminutifs : φιχία n. pl (NT), ψιχίδια

lombaires » ( Gloss.), ψυαδυκός « qui souffre de lumbago » (Orib.), φοΐτης μνελός M. « partie lombaire de la moelle épinière » (Gal.).

n. pl. (Hsch., EM) ; ψιχιώδεις ψωμοί (Eust.). Æt.:

L'initiale

-

est soit

expressive,

soit

Εἰ.: à relier

au

radical de ψῆν ; le timbre 7 est celui des verbes πρίω, χνίω, χρίω ; le suffixe χ est celui de ψήχω, ψώχω, mais aussi de σμήχω, τρύχω : chacun de 668 éléments est donc une pièce mobile qu'on trouve en grec dans diverses çombinaisons

: Cette

situation

ne

permet

pas

ψόφος

1293 —

de

posèr

une

étymologie consistante.

Si ψυ- représente

possible

que

l'initiale

bien

b-/p-

σφ- (cf. φιν et Qe pour

le timbre

repose

sur

terme, voir s.u. reste obscure.

ψόγξαι

ὀσφῦς.

L’étymologie

ψαέναιίφθάνω,

bation

quant un terme dialectal plutôt dorien.

bruit,

spécialement ἐπὶ τοῦ σαπροῦ xal μὴ συναρέσκοντος

Dit

ancien

à côté de 2

proprement

dite

: ἀκοῦσαι (H‘ach.). En rapport avec φθογγή ?

de

gros

plus

complètement l'idée d'un rapport avec ὀσφῦς en admettant, avec Meillet, une voyelle prothétique dans ce dernier

ce cas, correspondance

un

il est

σφάκελος et φάκελος ?). À ce moment on ne peut écarter

En

façon

un

aqe, etc., ψάκελον

Ψό : interjection de timbre vélaire qui s’oppose aux sifflements et soupirs doux suggérés par ψι- (ψίζω, ψίττα, Ρ.“8. ψιθυρίζω). Exprime 16 dégoût physique et la répro: « pouah » eb de toute

originel,

phonétique

idontique

ψείρειϊφθείρει

dlivouar/pBlve,

à celle

eb évo-

(Æl

Dion. 337 ; cf, Æsch. fr. 21 Mette, Phot.). À servi de base à plusieurs groupes de termes désignant

ψόθος

des

ψόλος : m. « suie, fumée » (Æsch. fr. 88 Mette), avec

choses

dégoûtantes

ou

exprimant

le dégoût

et ses

manifestations, sans qu'il soft possible de cerner précisément ce qui dans ces groupes peut appartenir d’autre part

à des racines “bhes- « souffler » et * bhes- « frotter +, le tout ayant été élaboré en grec même : voir les tentatives men-

tionnées par Frisk s.u.u. Ψόλος, ψόφος, A. Un premier groupe est constitué de mots exprimant

la puanteur : φῴα f. « puantour de ce qui pourrit » (A.R. fr. 5); φωΐα * σαπρὰ δυσωδία (Hsch.) ; φώϊζος * ἄφοδος ὑγρά, À ὄνθος, δυσωδία, καὶ ἣν καλοῦσι μίνθαν * ol δὲ

αὐχμὸν À μόλυσμα (Hsch.). B. Un autre désigne différentes formes de crasse et de saleté ; ψόλος m. « suie, fumée » (Æsch. fr. 88 Mette),voir

s.u,

avec

ψόμμος * ἀκαθαρσία,

Alcée

(fr. 306

(14), H,

5 sqq. L.-P.); voir Frisk s.u. sur d’hypothétiques rapports

avec ψῆν, de * bhes- « frotter », ou ψῦχή, de * bhes- « souffler », avec bibliographie.

1 ψόθος * ψώρα, ἀκαθαρσία (Hsch., cf. Æsch. fr. 21 Mette, Ar. fr. 892, Phryn. Com., Phot., Suid.) ; φόθιον " αἰθαλῶδες (Hech.) ; ψόθωρεον» * αὐχμηρόν (Hsch.); φοθώ«ρ»α * ψώρα (Hsch.) ; Jobéxn ἀκαθαρσία (Ηἀπ.) ; ψοθοιὸς 6 ἀκάθαρτος (Theognost. Can. 53). Le mot rime avec ses synonymes ὄνθος, σπέλεθος, σπύραθος, voir s.uu.

un

: voir $é.

composé

plaisant

ψολοχομπίαιν

f.

pl.

«hâbleries

fu-

meuses » (Ar. Cav. 696), et φολόεις (xépouvog) « fumant » (Od., H. Aphr., Hés., Arist.), « noirâtre » (Nic., Opp.).

Forme apparentée ψελός * αἰθαλός (Hsch.). Et.: Obscure et probablement complexe, voir ψό, La finale -Aog évoque des termes du même

registre ; ἄσδολος,

αἴθαλος, θολός. ψόφος : m. « vacarme, grand bruit qui se produit », «eris inarticulé d’animaux, « grand bruit » que l'on fait de queique chose en paroles (H. Herm., att., hell.).

Au second terme de composés : &-Popoc «sans brult » (S., E., Arist., Com. Adesp.), Es- «sonore» (AP). Au premier terme : ψοφο-δεῆς « qui craint le bruit », pour des animaux, des hommes (PI, pap. 115 s. av., D.H., Plu.), -εἰδῆς à propos de consonnes (D.H.), -μήδης « qui aime le tapage » épithète de Dionysos

(AP).

Adjectif ψοφώδης « bruyant » (Hp., Arist.). Dénominatif : ψοφέω «produire un bruits,

surtout

des choses, ou au moyen de choses (ion.-att.), notamment de la porte dans la comédie nouvelle (Mén., Com. Adesp.).

Avec préfixes : ἀπο- « faire un bruit malséant », notamment uñ pet (Hp., Avist., Macho), ἐμ- (Hp.), ἐπι- « reten-

C. Un troisième groupe serait celui des manifestations de dégoût ou de réprobation :

tir» (Call.), «applaudir» (Œnom. ap. Eus.), συμ« produire un bruit retentissant » (avec des armes : PIb.),

2 ψόθον * θόρυδος (Hsch.); ψοθάλλειν * ψοφεῖν (Hsch.) ; ψοθεῦσι = ψοφέουσι (Call. fr. 194,106 ΡΙ.) ; si tant est qu'il soit vraiment distinct de I. ψόθος. Ψόγος, voir s.u. ψέγω : puisqu’il s’agit de reproches

Üxo- « faire un bruit léger » (Hp.). D'où le nom d’action φψόφησις f. ἀπο- «pets (Plu.), ἐπι- — increpalio

exprimés,

λόγος

peut

avoir

fourni

un

modèle

lexical

et

morphologique.

Ψόφος m., « grand bruit » voir s.u.

Ψόαι

: £. pl. « muscles des relns » (Hp., LXX) ; autres

formes : ψύαι, φυαί (Hp., Euphro, Clearch., Aret.) ; φοιαί (Arist. HA 512 b 21) doit être tenu pour une graphie inverse de ψυαί, dépourvue d’autorité. On ajoute les formes diversement iotacisées ψειαί - ἀλώπεκες « muscles » (Hsch.), ψίαι * ἀλώπεκες (Hsch.). Témoignent aussi pour u (à ?) ancien φοῦαι * ἀλώπεκες (Hsch.) glose probablement. laconienne ; φύλλες * ἀλώπεκες (Hsch.). Composé et dérivés tardifs : φυ-αλγικός « douleurs

neutre

ψοφήματα

pl.

«emphase

(Cratin., Arist.), (Gloss.), et le

Greuse » (S.).

Adjectifs : ψοφητικός « qui émet un bruit» (Arlst.) ; ἀ-ψόφητος «sans bruit» (S.) avec l'adverbe ἀψοφητί, -tet (PL, D., Arist., Mên., Ph.). Ce terme est présent dans l'anthroponymie : Ῥόφαξ (Phrygie), voir L. Robert, Noms indigènes 151 ; ”A-Yogog, Μενέ-ψοφος (Bechtel, H. Personennamen 472). Par une évolution sémantique peu expliquée, ces termes

concernent

dans

la démotique

contemporaine

la

mort : ψόφος « la mort », φόφιος « mort », ψοφῶ + mourir », Vopohoyé «agonisers, voir Kretschmer, GL 26, 1938, 54 sq. Peut-être la même métaphore que fr. vulgaire cf. déjà att. vulgaire «elaquer, crever » =— e mourir», διαρραγῆναι (voir Taillardat, Images d'Aristophane $ 63) ?

ψόφος



Et.: Voir é

s’analyser

termes

-oxoc

d'étymologie

: f,

(EM

819,10)

et

-dxtov

(Dsc.,

93.

D'où ψυδρακόω « former des pustules » (Crito ap. Gal.). Et.: Les Anciens (schol. Théoc.) tivaient le terme de ψυδρός et par là de ψεύδομαι, condamnant 108 menteurs

ψὓ'χή : f£. «βουΠ6, respiration, haleine » (Phryn. PS 128 B), « force vitale, vie » (Hom., etc.), nettement sentie comme

un

etc.),

une

ce peut

animal}]

étymologie

populaire.

On a aussi cherché à le faire dériver de ψῆν [pour les démangeaisons ?] notera

enfin

la

(Groäelj,

Ziva

suggestion

de

Ant.

7,

1957,

Taillardat,

44).

Bulletin

1977, 364, qui le rapporte directement à *bhes- « souffler » ; ef. fr. souffler et boursouflure, allem. die Blase et blasen,

angl. blister et blas! ; ψύδραξ témoignerait du sens ancien de ψεύδομαι *« souffler » (voir s.u. Et.), la désignation du mensonge par ψεῦδος étant alors considérée comme d’origine

métaphorique.

ψυδρός, ψύλλα

ψύθος : t.

: voir ψεύδομαι.

+puces

(Ar,

Χ.,

Arist.,

etc.);

sorte

d'araiîgnée venimeuse qui saute (Arist. HA 622 b 31); insecte parasite de diverses plantes (Thphr. HP 7,5,4 ;

8,10,1);

φύλλος

m.

«puce»

(Épich.

199),

et

ψύλλος

θαλάσσιος « puce de mer » petit crustacé sauteur des rivages (CGyran. 45,78). Sur ces divers animaux, v. Gil Fernändez, Nombres de Insectos 21,68 notamment. A êté utilisé dans l'anthroponymie comme

sobriquet,

v. L. Robert, Hellenica 11-12, 517 n. 4 : Ψύλλος, (aussi G. Daux,

REG

85,

Ῥύλλα,

1972, 79-82).

Dérivés : ψυλλία f. (douteux, Ptol. Teir. 181) ; ψύλλιον n. (et ψυλλίον) Plantago Psyllium, « plantain » (Dsc. 4,69, Luc. Trag. 157), -etov (Orph. A. 961) ainsi nommé à cause de l’aspect aplati et brillant des graines (voir Strômberg, Pflanzennamen 55), cf. le nom familier du français « herbe aux puces » ; Ψύλλερις -ἰδος « id. » (Ps. Dsc. 4,69), avec le même suffixe que ἡμερίς ; ψύλλακας * τὰς φύλλας (Hech.), avec un suffixe assez tréquent dans les noms d'animaux, ct. πόρταξ, σκύλαξ, κόραξ, GpaË, σπάλαξ, ἀσπάλαξ, v. Chantraine, Formalion 397 ; ψυλλίζω « attraper ies puces » (Suid.). Composés : ψυλλόδρωτος « dévoré de pucerons » à propos de plantes ( Gp. 12,7,1) ; ψυλλοτοξότης m. composé plaisant, évidemment parodique de ἱπποτοξότης, «archer monté eur une puce » (Luc, V.H. 1,13). Grec moderne : ψύλλος m. ἐ puce » et adf. « mince, fin »

Et.: ΨῬύλλος est secondaire

par rapport à ψύλλα qui

comporte 16 suffixe *-ya de μυῖα, ete. (v. Ghantraine, Formation 98). Ψυλ- fait partie d’un groupe de formes évidemment apparentées, mais affectées de métathèses et d'aceidents divers qui empêchent de poser un original unique, ce qui n’est pas étonnant dans un tel mot, populaire et familier. On ἃ des formes “plus- : arm. lu, skr. Pplügi-; *pusl- : lat. pülex; *b(h)lus- : lit. blusà ; voir Meillet,

MSL

22,142,539

Βα.

et

bibl.

chez

Fraenkei

Lit. et. Wb. s,u. blusà, Frisk s.u. ψύλλα. Avec une métathèse “ psul- ou * bhsul-, la formo grecque peut avoir été influencée par ψῆν par étymologie populaire (voir déjà Meillet 0.c.).

association

«personne»

Ar., LXX,

traditionneile

(LXX).

Anciennement

ou

moins

(trag.,

Ar.,

etc.),

NT), toute créature La

de l'être (Pi., Hdt,

On Budé

d'où

avec

etc.). L’âme de l’être vivant, siège de ses pensées, émotions, désirs, etc. (Pi., Hdt., Th., PL, etc.), d’où cet être lui-même, «l'individualité personnelle » (Trag., PL, (Æsch.,

une

souffle,

ἀπο-, ἐκ-πνεῖν (Simon. 48,2 Page, Pi. N. 1,47, Ε. Or. 1163,

à ces boutons qu'ils appelaient aussi ψεύσματα, ψεύδεα : être

: notion de « souffle », voir ΕἸ.

comparative.

Cyran., sch. Théoc. 12,24) « cloque, pustule » venant sur le nez (sch. Théoc.), la tête (Dsc., Gal.), la cornée de l'œil (Gyran.) ou toute partie du corps : voir Strômberg,

Wortstudien

ψυχή, 3 ψύχω

: constituées en grec, 068 formes ne peuvent

en

ψύδραξ

1294 —

partie

Trag.,

l'âme

matériel

des

«gense

vivante [esclave,

immatérielle

et

immortelie

PIl., etc.).

séparée

d'un

qui séjourne

dans

mort,

souffle

l’Hadès

plus

(1|., Od.,

etc.) et apparaît sous 18 forme d'une chose légère et volante comparée à une fumée (1|. 21,100 sq.), à des

chauves-souris (Od. 24,6) ; 16 mot en est venu tôt à désigner un papillon (représentations peintes archaîïques, Arist, HA 551 a, Thphr., Piu.), précisément une ospèce nocturne, la phalène (schol. Nic. Thér. 760}, voir s.u. 2 φάλλαινα.

Le papillon est encore appelé aujourd'hui ψυχάρι [voir plus bas diminutifs] (Immisch, Gi. 6, 1915, 193 sqq., Gil Fernändez, Nombres de Fnsectos 201). Pour Ies définitions et pour un accès à l’abondante bibliographie, on retiendra surtout Onians, Æuropean Thought 93 sqq., et, plus récemment, Jarcho, Phil.

112, 1968, 147 sqq.

Se trouve au second

membre

de plus de 70 composés,

parmi lesquels : ἔμτψυχος «animé » (Hdt., Simon., S., E., PL., etc.); &-Juxog «sans souffle, sans vie » (Archil., Simon., E., Pi, etc.), «sans âmes (PL.), figurément «lâche » (ZÆsch., X.), avec -ἰα f. (Hp., Æsch.) ; εὔτψυχος ede bon courage » (Æsch., E.), avec -ἔω, -lx f.; ὑπέρψυχος (corps) «trop fort pour l’âme » (Pl.) ; ἰσό-ψυχος

«d'une âme égale » (Æsch.) ; βαρύτψυχος * dont l’âme ost accablée . (S., Cat. Cod. Astr.) ; πάμ-ψυχος «en pleine vie » (S.) ; φιλό-ψυχος « qui tient trop à la vie » (E.), avec

τέω, -la f.; μεγαλό-ψυχος « qui a l'âAme noble » (Isoc., Arist., PIb., Plu.), avec σέω, -ἰα f.; μικρότψυχος * qui a l'âme

mesquine,

ou basse » (Isoc.,

D., Arist.),

εἰα. Dans la langue de la LXX, puis dabevé-, ἱερό-, ὀλιγό-, ὁμό-, σύμ-.

du

avec -éw,

NT : ἀντί-,

Au premier membre d’une trentaine de composés dont peu sont anciens. On notera surtout quy-xyoyég m. sconducteur des âmes des morts» épithéte d'Hermès (Hsch.), « qui évoque les esprits» (/Æsch., E.), « voleur d'enfants» à Alexandrie (Phryn. PS), avec les dérivés -ἔω, «ἰα 1., τικός adj.; ψυχο-πομπός «conducteur des âmes » épithète d'Hermès (D.S., Plu.), de Charon (E.}; φυχο-ρραγῆής « dont l’âme se brise, qui agonise », plutôt «dont le souffle est haché, haletant » (E.), avec σέω (E., A.R., Plu, Hld.), -ἰα f.; φυχεμπορυκός « qui concerne le trafic des choses spirituelles » (PI.).

À. Dérivés : 1, diminutifs ; Ψψυχάριον n. « âmelette » (PL, M. Ant, Jui, etc.); ψυχίον n. (inser.), ψυχίδιον n. (Luc., D.C.). 2 Adjectifs : ψυχικός « qui appartient à l'âme» avec des accoptions diverses (Démocr., Arist., Plb., Plu.) ; ψυχαῖος (tard.) ; ψυχήϊος (Pythag. ap. Luc.). 3. Dénominatif : Ψψυχόω «animer, donner vie» (API,



ψῦχρός

1295 —

M.

fraîcheur

Ant.), et ψυχότης f. (tard.), avec 165 composés ép-Juxéo

(Thphr.).

(A.R.)

Dérivés : ψυχεινός adj. «frais, rafraîchissant » (Hp., Χ,, Avist., Thphr.) formé réguiiérement sur ψυχεσ-- (cf. φαεινός), opposé à ἀλεεινός qui est fait sur son modèle (voir s.u, 1 ἀλέα) ; ψυχεῖον n. +lieu où l'on met l’eau à rafraîchir » (Semus). Verbes dénominatifs : ψυχόομαι « 80 refroidir » (Hp.),

Ph.,

Nonn.), d’où

φυχόομαι

d’où

-ωσις

-ωσιὶς

f.

f,

«action

(Gal,

d’animer+

Porph.),

(Ph.,

surtout

per-eu-

« être insuffié d’un corps à un autre » (Olymp.),

d'où τωσις f. la réinsufflation d’une âme dans un nouveau corps, alias, « transmigration des âmes, môtem-

psychose » (D.S.,

Gal., Alex.

Aphr.,

Porph., etc.).

B. Verbe 2 pûxw « souffler », hapax à l'état simple ψύξασα (I 20,440), mieux attesté dans des composés

: :

ἀπο- « perdre le soufflo, la conscience, la vie » (Od. 24,348, 8., Th., NT) ; êx- « perdre par expiration, mourir » (Hp.,

Arist., LXX, NT) ; &va- « reprendre haleine » (Hp., Nic., Opp., D.H., etc.) ; &ix- au sens d’« aérer » en les sortant de l’eau les coques des navires, ce qui 108 allège en séchant

le bois (Th. 7,12) ; dans un sens non technique (X, Cyr. 8,2,21) ; ἐπι-φύχω «faire sécher» une peau de chèvre humide (Épich. 85,245 Austin).

Dans l'onomastique, noms de femmes : Puxh, -éprov, Bechtel, H. Personennamen

Ψυχαρίς,

617,

4 soufiler, émettre un souffle », présent à suffixe déterminé (voir Chantraine, Gr. Hom. 1,230), issu probablement d'un

Co dernier représente la racine

*bhes- « souffler »,

cf. skr. bhds-trä- Î. «soufflet», sous une forme “bhs-eu-, cf. skr. véd. d-psu- «sans souffle, sans

Pour

cette analyse

élargie force ».

et la distinction fondamentale

entre

2 ψόχω et 1 ψόχω « refroidir #, voir Benveniste, BSL 33, 1932, 165-168. Il faut noter d'autre part que le vocalisme du grec pose un problème (cf. aussi τρύχω, etc.) : on considérera que 18 longue y représente un degré plein dans

un système finuer

morphologique

phonétiquement

développé

la diphtongue

pour

ψῦχος,

1 ψύχω

À. ψυχρός adj. « froid, frais, glacial » dit des éléments : ion.-att., etc.), figuré-

ment du style, d’écrivains (PL, X., Avist., etc.), « Vain, stérile, sans chaleur » (lon.-att.). Entre dans un certain nombre de formes préfixées ou composées : &u- « froid »

(Hp., Dsc., ὑπό- « (Ptoi.,

Thphr.), κατά- « vraiment très froid » (Hp., S.E., Gp.); περί- «entièrement Ffroid» (Hp., Thphr.) ; frais, un peu froid, frisquet » (Hp., Gal.), flgurément A.D.); ὑπέρ- «très froid, glacial » (Sor., Luc,) ;

φιλό-

« qui aime le froid » (Thphr.,

Plu.).

Substantifs dérivés : ψυχρότης f. «froid, fraîcheur » (Hp., PL, Plb.), « froideur » (D., Plu.), ψυχρία f. « froideur » (Chrysipp., Plu.) ; ψύχρα f. « froid » (schol. Od.) ; ψυχρασία

f. « action de refroidir » (Épicur.).

qui

est représenté

en

grec

(tardif); moyen et passif intr, fui. ψυχθήσομαι (Hp.), puis ψυγήσομαι (NT, Gal.), aor, ἐψύχθην « se rafraîchir e [de

sa suée par un bain de rivière, de mer]

(1|.

10,575 ;

21,561, Hp., PL, X.), ἐψύχην (Æsch., Ar, PL, inscr. 116 8. av.), puis ἐψύγην (Dsc., Gal.), parf. ἔψυγμαι (Hp., (Od. 4,568,

J.

10,575 ; 13,84, Hés,

diverses préfixes

accup: ἀνχ τ

E., PL, etc.); ἀπο-

(F 11,621 ; 21,561, Thphr.), flgurément « rester indifférent »

(Arist.) ; δια-

(Hp,

Hdt.),

ἐμ-

(Philonid.

ap.

Ath,,

Antyl. ap. Orib., Aret, Gai.), ἐπι- (A.R., Ph,, Plu.), pass. (Hp.), xare(Hp., Arist, etc.). La notion commune à ces termes est celle de « fraîcheur, froid » et «rafraîchissement, réconfort », mais aussi de « frisson,

grelottement ». Nombreux dérivés

nominaux

présentant

souvent

eux

aussi des préfixes: 1. post-verbaux dva-büxh f, παρα-ψύχη f, « rafraîchissement, réconfort » (att, hell,, pap. 11° 8, av.)

moderne

flgurément).

B. ψῦχος n. «froid, fraîcheur, froidure» (Od. 10,555, ion.-att, etc.), d’où «ia saison froide, l'hiver » (Hdt., S., etc.),

Pratiquement pas de composés : εὐ-ψυχῆς adj. « d’une

Heph.

Aatr.), avec les préfixes pour diverses modalités et

manifestations

du

froid

et de la fraîcheur

ἀνά-

(Hp.,

Posid., LXX, NT), ἀπό- (Thphr., Simp.), ἔμ- (Aret., Ruf. ap. Orib., Gal.), κατά- (Hp., Arist., Thphr.), mept- « frisson » (Hp., Ph,, etc.), « refroidissement » (Arist., Thphr., Plu., etc.); 3. ψῦγμα n. «remède rafraîchissant » (Hp.), « accueil froid » (J.), « repos, moment de détente » (D.H.) ;

διά- « Lerre froide, stérile » (pap. 115 s. après) ; 4. ψυγμός m. et ψυχμός m. (tard.) «rafraîchissement, refroidissement, frisson de malaise » (LXX, Dsc., Gal., Poll, Vett. Val., Ruf. ap. Orib.), περί- « froid, frisson » (Ρ],, Gat, Cod. Asir.) ; 5. noms d'agents : JuxThp m. « vasc à refroidir » le vin (att., hell., inscr. att. et lon.), &væ- « qui rafraîchit, repose » (E.),

οἶνι-

pour

olvo-

(pap.

119

s. av.)

: voir

Fraenkel,

Callix., inser. Eleusis rv° s. av., Délos 115 Β. Av., pap. {π|5 s. av.), « Iieu frais à l’ombre » (Hés., Æsch., E.) ; avec παρα:

ψυχρό(ς) « froid », ψόχρα P. «1e frold », ψυχραίνω « refroidir » (aussi

C. 1 ψύχω (ion.-att.), prés. ψύγω (Dse, 6Ρ., EM), ψυγέω (tard.), fut. JüËg (Alex., Arist.), parf. ἔψυχα

Nom. Ag. 2,7 sq. Plusieurs dérivés : ψυκτήριον n., -τηρίδιον n., -τηρίσκος m., -τηρίας m. nom de vese (com. att.,

Verbes dénominatifs : ψυχραίνομαι « être froid » (Plu., Alex. Trall.) avec -œvruxés (Haän.); ψυχρίζομαι « être froid » (Gal.) ; ψυχρεύομαι « avoir 16 style froid » (Hermog.) avec ψύχρευμα n. « propos froids » (Gal.) ; Juxpéo (tard.). ce groupe

« 86 refroidir » ( Gloss.).

boissons (Alex., Euphro) fait sur ἐψύγην (voir Perpillou, Subst. en -cûç 88 93, 401), ct. φυγεῖα * ἀγγεῖα ἐν οἷς ὕδωρ ψύχεται, xal & τόπος αὐτός (Hsch., et inser. 1119 8. av. ἢ) ; 2. φῦξις Î. «fait de se rafratehir, de se délasser » (Hp., ΡΙ., Arist., etc.), « difficulté, embarras » (Vett. Val.,

Et.

C'est

ψυχάζω «se mettre au frais » (Alciphr., Ach.), φυχίζομαι

l'indo-

: notion de «froid », voir

eau, neige, glace, vent, etc. (Hom.,

«rafraîchissant »

sur l’aoriste ἑψύχην ; ψυγεύς M. «vase à rafraîchir» les

européen (cf. -vope/-vüpet). ψῦχρός,

eÜ-Juxog

con-

en grec, sans posée

(Hdn.),

Pl., Alex.) : erefroidir, rafrafchir » avec tions figurées. Usuel surtout avec des

Et.: Ψυχή apparaît comme un post-verbal de 2 ψύχω Ἐψύω.

agréable »

φυκτήριον n. «réconfort » (S.); adj. φυκτήριος « rafratchissant » (Hp., Achae.). 6. φυχτικός adj. «id.» (Hp., Épicur.),

« refroidissant » c.-à-d.

« embarrassant » (Heph.

Astr.), δια- (Hp.), ἐμ- (Gal., Orib.), xœræ- (Arist.). Quelques emplois hellénistiques et tardifs de certains de ces dérivés pour la désignation de lieux ou de dispositifs de séchage mettant en jeu une «aération» pourraient

témoigner d'un contact secondaire ‘avec 2 φύχω : ψυγμός

ψῦχρός m.

— ; ψυκτῆρες ot

1932, 165-168, récuser l'enchaînement sémantique souvent

ψύκτρα f. même sens

allégué «souffle » > « fraîcheur », l'haleine n’étant pas froide, le vent ne l'étant pas nécessairement, et ψυχρός

«liou de séchage » (pap. 111° s, av., LXX)

ψυγοί glosant ταρσοί (schol. Od.);

1296 —

(inser. att. 1°F s. av., Hsch.). On pout aussi considérer que ce sont de purs et simples homonymes des dérivés

se disant de l'eau, de la neige, etc. On hésite à poser

eli-dessus.

base expressive de plus, qui évoquerait le frisson.

Et.: La cohérence de ce groupe duxpég/fUxoç/1

ψόχω

1 Ψύχω

: +refroidir », voir ψυχρός.

ou ne présentaient pas un tel système (fïyoç). Fuxpés et

B ψύχω

: « souffler », voir ψυχή.

ψῦχος sont complémentaires selon la loi de Caland (ct. κυδρός [κῦδος, etc.), L'étymologie, comme celle du verbe

ψῶ, ψωμός, ψώρα, ψώχω

(adjectif/nom/verbe) a assuré sa stabilité face à d'autres désignations du troid qui n’étaient pas spécifiques (πάγος)

correspondant 1 ψόχω « refroidir ε, est distincte de celle de

ψυχή, mais inconnue. I! faut, aveco Benveniste, BSL 33,

ψώα

: voir $é.

: voir Ἐφήω G. et D.

une

&

:

n.

indéclinable

« oméga

»,

vingt-quatrième

et

hermine), C’est un dérivé de ὅ ξις à degré long *àFla

ou

dernière lettre de l'alphabet (Hellad. ap. Phot., etc.). Instituée en Jonie pour apécifier ὅ (long et ouvert), cette

d’un seul et même mot, il est vain de chercher une étymo-

lettre (le plus récent

logie propre pour &« « bordure », avee rapprochement

des signes

additionnels)

a d'abord

reçu comme nom 16 son de la voyelle qu'elle notait (τὸ & ;

notamment

dans l'expression τὸ ἄλφα xol

t &

pour

(Théognost.), Tardivement totalité), la symboliser lorsque les quantités perdent leur pertinence et que, phonétiquement, o et w tendent à se confondre, dénomination de & μέγα pour le signe Ὦ (par opposition

à à μικρόν pour 16 signe O). &

:

exclamation

marquant

étonnement,

admiration,

indignation, douleur ; & forme d’interpellation précédant un vocatif (Hom., etc.). Sous une forme à deux syllabes

&

appel « ohé, holà » (Æsch., Ε.., X.), reproduit en latin

ôhë (Plaute, Hor., etc.). Dans un usage professionnel, marque le premier temps du rythme donné à la chiourme

* Fya,

οἵ, skr. dvi-ka- n, « peau

ce dernier, 8.0.

&Gà

: 1. «tribu e spartiate en Laconie (7G V 1,26,11,

11919 s. av., etc., Plu.), avec ὠβάτας * τοὺς φυλέτας (Hsch.), ὠδὰς ὠθάξαι «partager en tribus» (Plu.), et

ὠγὴ [= àFh] * κώμη (Hsch.). Et.: Forme laconienne dans laquelle βὶ note Æ

(Poll.\ comme vêtement rudimentaire et comme couverture (Hermipp., Phéréer, Theopomp. Com., Iv® 8, av,, Poll., Hech.) ; ®. « frange, bordure » ment (Ar. [?], LXX), d’où figurément «bord, (Crète 11* s. av, Longus, Poll., Hdn.). Et.: Ce sont deux emplois du même mot,

inser. att, d'un vêteextrémité » le second

restreignant la désignation à celle de la partie (cf. 16 fr.

cette

Chadwick,

voir

notation,

70. Le terme correspond à 2 oŸn « village », mais cette forme est d'analyse et d’étymologie discutées ; cependant le mot laconien serait en faveur d'un w ancien. Voir s.u.

songerait

ὠία (Crète 11° s. av.), Deux sens distincts d'un mot qui doit cependant être unique, sans que 16 lien entre ces deux sens soit très clair : 1. « peau de mouton » avec 88 laine

de

Sur la

Mélanges Chantraine 32 sqq., et déjà Bourguet, Le laconien

che le nom de l’œuf).

ὥα, ᾧα, ὅα : f, les grammairiens se partagent sur l'orthographe : ὅα (Poll., Hän. Gr.), Ga (Theognost.) ; Hésychius à ὅα, olx, ὥα et ὠΐαι trissyllabique ; des inscr. donnent

ancienne

possibilité

2 οἴη.

de ce qui pourrait être « hérité » dans une émission vocale aussi simple et spontanée. Voir Frisk avec bibliographie.

de

latin ôra (Fick-Bezzenberger, BB 6, 1881, 236) déjà écarté par Boisacq, Walde-Hofmann, Frisk. Bibliographie chez

par le maître de nage : déx ou doxéx (Ar. Gr. 180,208). Comme d’autres cris, a donné lieu à un verbe qui en exprime l’émission : ὥζω (Ar. Guêpes 1527), ct. de même ἀλαλάζω, οἴζω, blio ; d’où ὠγμός m. (Hsch.); ἐπὠζω « glousser » (Ar. Ois. 266, mais le scholiaste rapproEt.: H n’est naturellement pas possiblo de faire la part

de mouton ». S'il s'agit

* διωθεῖτο (Hsch.) « il repoussait ».

ὠβάλλετο

Et.: Un rapport avec ὀδελός (Schwyzer, Gr. Gr. 1,295) difficile

est

à

Si le lemme

établir.

plutôt

à une

forme

n’est

à augment

on

altéré,

pas

temporel

d’un

composé de βάλλω avec préfixe à-, ct. ὀχέλλω, ὀτρύνω. ὥγανον : κνημὶς ἁμάξης (Hach.), et περιώγανα * ἐπίσσωτρα, οἱ δὲ τὰς χνημίας αἵ περιπήγνυνται ταῖς ἁμάξαις (Hach.). Æi: Incertaine. Cependant, plutôt qu’un emprunt «iltyrien » avec v. Blumenthal, il vaut mieux tenter d'y voir, avec Frisk, KI. Schr. 47 sq., GEW s.u., le radical de

ἄγω

(voir s.u.) avec le vocalisme de

suffixe -avo- avec Formation 198.

Ὠγυγίη

racines

verbales,

dy-oy-ÿ. voir

Pour le

Chantraine,

: t., nom ou qualification de l'île de Calypso

dans l'Odyssée. L'adjectif ὠγύόγιος est employé à propos de l’eau du Styx (Hés.), du feu (Emp.), de la force (S.), de montagnes (Pi.), d’Athènes (Æsch.), de Thèbes (Æsch.,

S.), de l‘fle de 608 (Call.), d'antres (Æsch. Eum. 1036).

᾿Ωγυγίη Sens

— précis

inconnu

des

anciens,

mais

connotant

1298 —

une

dont la coïncidence avec les efforts des étymologistes est

extrême antiquité, cf. ὠγυγίου * παλαιοῦ, ἀρχαίου, μεγάλου πολύ (Hsch.), et ὠγύγια * ἀρχαῖα τείχη (Hsch.).

fortuite. Discussion chez Schindler,

Le nom du roi mythique thébain ou athénien "Ὥγυγος ou ᾿Ωγύγης peut être un dérivé inverse inventé par 168 grammairiens (Varr., Fest.). Æt.: Inconnue. Inventaire de diverses interprétations chez Güntert, Kalypso 167 sqq.

ὧδε

-wôns : voir ὄζω.

Importante monographie de D. Op

de Hipt, Adjektive auf -ὦδὴς im Corpus Hippocraticum, Hambourg, 1972, à compléter par A. Leukart, Kralylos

19, 1974 [1976), 156-170.

ὠδίς -ivog : . (Æsch., PI.), ordinairement pl. -îves (1. 11,271, etc.), nom. récent -lyv (LXX, NT). « Douleurs de l'entantement » (J[. 11, 271, ion.-att, hell., etc.) d'où des

emplois métaphoriques : celui (ou ce) qui est mis monde (Æsch., E., Arist., Nic., AP), souffrances efforts comparés à ceux de l’accouchement (Æsch.,

au ou S.,

LXX),

de

d'un

effort mental,

une

production

«expulsion,

ὥστης

(Hsch.).

Aussi

eù-dôtv « à l’accouchement (API),

ἀπειρ-

sous

forme

athématique

heureux » (Opp.,

« qui

ignore

encore

:

Æl., AP), l’accouche-

ment » (Nonn.). Au premier membre, ὠδῖνο-λύτης nom d'un poisson (Pline) utilisé pour faciliter la délivrance des femmes en couches, voir Thompson, Fishes 296. Dénominatit dStve (I7. 11,269, etc.), les autres temps

plus récents Opp.), -noù (Aqu.), att.,

: fut. ὠδινήσω (LXX), moy.

(LXX), aor. ὥδινα (AP, ot pass. -ησάμην, -ἤθην

«souffrir les douleurs

Théoc.,

Plu,

LXX.

de

NT),

l'enfantement » (Hom., et

figurément

« souffrir,

physiquement ou moralement » (Od., att.), « produire à grand effort d'esprit» {(PL, Hdn.). Formes à préfixe : συν- « souffrir ensemble » (E., Arist., Æ1.), &y- « accoucher »

(Nonn.). Et.: 51 l'on isole le suffixe -In- (Chantraine,

Formation

158,168) qui n’est pas fréquent et entre dans dos mots d’étymologie souvent obscure, On songe à une forme longue de la racine *ed- « manger » : *ôd- dans ê3-08-h,

bannissement » (LXX).

m.

dit d'un

séisme

brutal

3.

Noms

« qui

ἐξ-, K« choc », tard.) ; ὠσμα n.

d'agent

:

abat » (Arist.),

avec préfixes : ἐξ- de bourrasques « qui déroutent » les navires (Hdt, Hp., Æschin.), d’Arès « le Bouteur e (E.);

En composition, au second membre : co-wôlvn épithèle d'Artémis qui donne des couches heureuses (Chéronée), δυσ-ὠδινος (accouchement) « douloureux » (AP), Papuἀριστ-

ὠθήσω (trag., Ar.), aor. ἕωσα et ὥσα (Hom.), ἔωσα (att.), ὦσα (ion.), ὥθησα (hell.), parfait tardif Écoxa (Plu.) ; au passif, fut. ὠσθήσομαι (E., D.), aor. ἐώσθη (X.), puis ὥσθην (Arr., Plot.), parf. ἔωσμαι (Th, X.)

ὥθημα n. (parallélement à ὥθησα), εἰ ἀπ-, (Hero, tard.) ; 2. ὠσμός m., parallèle à (ἔγωσμαε : etc., et ἀπ-, δι-, xpo- (LXX, Hero, méd. ὠσμὴ t. e coup, choc » (pap. 11° s. après); ἔξ-

l’esprit (tardif).

eù-

ὠθέω : moy. -ἔομαι, fut. ὥσω (Hom., E., prose att.),

pousser, se précipiter, se ruer», avec de nombreuses formes à préverbe dès la langue homérique pour les modalités spatiales d’un acte toujours brutal : &v-, ἀπ-, ἐξ-, δι-, ὑπ- (Hom., etc.), puis ela-, ἐπ-, παρ-, προ- (Hp., etc.), Trept-, συν- (att.), ἐν- (A.R., Plu.). Ces préfixes se retrouvent dans 168 dérivés nominaux dont la forme est d'autre part tributaire de celle du verbe : 1. ὦσις f., non phonétique (*derc attendu), sur ὥσω, Oax : «fait de pousser ou de heurter, pression, choc » et &x-, δί-, BE-, πρό-, oûv- (Hp., Th, PI, Arist.); puis ὥθησις , et

φδή, φδός, voir ἀείδω.

(Nonn.),

89, 1975, 53-65,

mais pte. ion. ἀπ-ωσμένος (Hdt.) : « pousser fortement, heurter, projeter, précipiter, repousser », au moyen ἐ 88

: voir 2 ὥς.

le résultat

ÆZ

dx- de vents (Eust.) ; xpo- pl. poutres en saillic d’où l'on fait tomber des pierres sur l'assaillant (Æn. Tact.). Et

plusieurs noms d'instruments : δι-ὠστήρ m. pour extraire un fer d’une plaie, « diostre » (Paul. Æg.), bâton de portage

enfilé dans les anneaux de l'Arche (LXX) ; δι-ώστρα f. piston ou poussoir mobile d’un engin de jet (Ph. Bel, Héro) ; ἐξ-ώστρα f. (Plb., Poil., Hsch., Sm.) et ἔξωστρα n. pl, (inser. Délos 111° 8. av.} : machine de théâtre, passerelie

d’assaut,

balcon,

qui

ont

en

commun

d'ouvrir

un

accès ou une vue directe sur ce qui est normalement fermé. 4. Adjectif verbal ἄπ-.ωστος « repoussé, qu'on pout repousser » (Hdt, 8.), ἀνωστόν * ἔμδλητον (Hsch.)

{Latte], (Han.).

simple tardivement ὦστόν * τὸ ἀποδίωκτον D’où le présent secondaire ὠστίζομαι, fut.

ὠστιοῦμαι « se bousculer » (Ar., Téléclid.), formé comme ῥαντίζω sur ῥαντός (voir Schwyzer, Gr. Gr. 1,706). Dérivé nominal ὠστισμός m. — ὠθισμός (Moer.) ; 5. ὠστικός adj. «propre à pousser, brutals (Arist., Arr.), avec

ἀνωστικῶς

adv. (S.E.),

ἀπ- στικός (Gal.), ἐξ- (Épicur.),

Tpo- (Gal., S.E.).

30 sqq.),

Autre présent ὠθίζομαι, dans 16 même rapport que αἰνέω αἰνίζομαι, κομέωϊκομίζω, χατέωϊχατίζω, etc. (voir

ct. arm. uiem « manger » (itératif ou dénominatif Ÿ voir Frisk, Etyma Armen. 13, et GEW s.u.), éventuellement

Schwyzer, Gr, Gr. 1,735 sq.) : « se pousser » d’où « se quereller » (Hat., Luc.), actif « pousser » (Thém.) ; avec préverbes

ancien

*dà54 ? (Benveniste,

BSL

59,

1964,

lit. dodas « moustique » < *ôd-o-. En fait terme isolé en grec, où l’étymologie reste incertaine. Pour le passage de la notion de « manger » à celle de « douleur » et de ce qui la provoque, on retiendra ὀδύνῃ (voir s.u.), et, plus spécialement pour les douleurs de l’enfantement, arm. erkn, gên. erkan Feureiv, etc.). )ὲ même qu’*&Foipæ s’est

réduit à ᾿αἴρω, de même ᾿Ἰἀξαιωρέω est devenu αἰωρέω. Dans ce système, αἰώρα ne peut guère être qu’un substantif déverbal. Voir Taillardat, RPh 57, 1988, 21-25.

J.T.

ἀεκήλιος : hapax, I. 18, 77, dans la fin de vers ἀεκήλια épya. — Chantraine avait adhéré à la doctrine traditionnelle (Bechtel, Lexilogus, s.u. ; L.S.J. ; Frisk, Nachträge, 22 ; etc.) selon laquelle cette forme serait une réfection de ἀεικέ-Moç « inconvenant, indigne, affreux », qui se relie à ἔοικε « il convient », mais cette position est arbitraire car on ne voit pas comment -δι- (au temps fort) aurait pu être remplacé par -e- (placé au temps faible), et -ε- (placé au temps faible), par -n- (qui apparaît au temps fort). Comme l’a montré R. Philipp (LfrgE, I, 173), suivie avec raison par Μ. W. Edwards (G, S. Kirk, The Iliad : A commentary. Vol. V, books 17-20, Cambridge, 1991, 153), il s’agit en fait de maux « que l’on ne peut vouloir, que l’on ne peut accepter », donc « affreux, insupportables, etc. », ἀεκήλιος étant un composé négatif dont 16 second

membre repose sur la racine *wek- de ἑκών, ἕκηλος, etc.

A.B.

ἀήρ : Hom. ἀήρ, ἠέρος ; att. ἀήρ, ἀέρος ; ion. ἠήρ, ἠήρος. --- Voir Taillardat, RPh

57, 1983, 24-25, et voir 1 ἀείρω ci-dessus.

J.T.

“Αἰδης : toute tentative étymologique devra prendre en compte la forme thessalienne 'AFi5ov, Hansen, Carm. Ep. Gr. I, 121, ainsi que les formes épigraphiques à aspirée initiale, Bull. Ep. 1987, n° 298. L.D.

οἴθω : « brûler ». — Ajouter αἴθουσα, nom de la grande ciguë, Conium maculatum, dans Ps.- Dsc. IV, 78. Sens factitif (« brûlante ») possible à condition d’y voir une dénomination par antiphrase, la ciguë ayant pour effet bien connu de glacer et d’insensibiliser l’organisme. Se comprend mieux au sens

intransitif « noirci » (c£ αἰθάλη « suie », Αἰθίοπες « 168 hommes au visage noir », etc.), par qui parsèment dite nigricans, noire (Rolland,

allusion aux taches (cf. C. maculatum) d'un pourpre noirâtre la tige ; à rapprocher de Pline, XXV, 151, où cette tige est du latin médiéval cicuta nigra et du français dialectal sgû Flore populaire, VI, 199-200). S. A.

αἶνος : m. « fable » (Hés.) ; « éloge » (Od., ion.-att.) ; « décision » (inser.).

— Selon À. Blanc, « Formes 46 la racine *hgen- : une concordance gréco-

αἶνος

— 1814 —

germanique », BSL 90/1, 1995, 179-229, ce mot est issu de *&v-yoç « accep-

tation » et est apparenté au niveau grec à ἀναίνομαι (cË. s.u.). L'élément radical commun, *&v-, continue une racine *hçen- qui est à la base de la famille du perfecto-présent germanique *ann/*unnum « accorder » (cË. all. mod. gännen). Pour F. Bader (per litteras), l’origine de aivog « énigme » est différente : *shpeino- « langage lié », avec psilose et/ou interférence de la racine étudiée par Blanc. A.B.

οἵξ

: « chèvre ». — À propos de αἰπόλος, M. Meier-Brügger, Griech.

Sprachw. I, 92, et K. Strunk, Papers Szemerényi, 77-88, partent non pas, comme on 16 fait d’ordinaire, de oiy- τ -πόλος, mais d’un composé ancien *aig-kWôlo- formé à une époque où existaient encore les labiovélaires, traité

par assimilation puis simplification (*aikkW6lo- > *aikW6lo-). S. compare equidem, qu'il dérive de *eg(o)-quidem. — Le composé myc. agkipata est analysé par Ε. Bader (Studies Palmer, 23-5 ; cf. déjà J. Taillardat, Inf Litt. 6,

1954, 196, n. 24) comme αἰγι-πάταᾶς ou -πάτᾶς (cË. -βότης et -βώτης). --- Voir la note s.u. δίζα, glose qu’il faut probablement amender en *oitx. Il est tentant d’analyser ce nom de la chèvre comme le nom-racine d’une racine i.-e. *hpeig- « bondir, se mouvoir par à-coups » : voir en ce sens, après d’autres, J. Manessy-Guitton, Languages and Cultures, 421-2 et F. Bader, Langue des dieux, 128, avec mention de la glose αἶγες « vagues » citée DELG s.u. αἰγιαλός. M. Mayrhofer, EWAia I, 264 signale cependant une difficulté formelle, à savoir que le nom de la chèvre repose sur une forme *aië-, avec palatale, alors que la racine de skr. éjati « s’élancer » comporte une (labio)vélaire (cË£ iñgdyati « mettre en mouvement », ibid. 186). L'objection n’est pas insurmontable, car on peut admettre un cas d’« échange de gutturales » en fin de racine, mais elle reste à prendre en compte. Ch. de L.

αἱρέω : issu de *sr-ye/o- selon B. Vine, 1998, 48-49 (*oipæ — αἱρέω par influence de d&ypéo) ; racine *ser- de hittite Sa-a-ru « butin » (« *soru), gall. herw « razzia », etc., auxquels F. B. ajoute lat. seruus, l’esclave étant le plus souvent un homme « razzié », prisonnier de guerre, cf. δοῦλος (*do-sel-o-), littéralement « pris », avec le sens « prendre » qu’a en hittite la racine *dehz(proprement « échanger », d’où « recevoir, prendre », hitt. dahhi, skr. &-da-t, etc., en diathèse interne / « faire prendre > donner » en diathèse externe factitive). F. B.

αἰχμή : l'onomastique fait connaître le composé Αἰχναρέτα (J.-C. Decourt, Inser. de Thessalie I, n° 9), qui partage avec Αἴχνουν (Ξ Αἴχμων, à conserver tel quel en SEG 35, 584) et Αἴχνα (Bull. Ép. 1997, n° 325), également thessaliens, comme avec ’Aptotouxvoc à Cos (LGPN I, III s. a. C.), « le changement sporadique de l’articulation de la nasale » que l’on observe aussi « dans (crét.) δαρκνά » (O. Masson, Buil. Ép. 1996, n° 153). S. M. 1 &iœ : « entendre ». — Une forme avec w ancien est attestée par 16 futur chypriote aœwiyêsomai. M.E.

— 1375 —

ἀκτή

ἀκακία. — Ajouter après « orientale » : Selon J. Kramer, ZPE 97, 1993, 146, calqué sur l’égyptien (copte kake, keke, KeKer, « sombre », « noir », couleur du bois et des gousses de l’acacia), l’&- initial s’expliquant par l’in-

fluence de ἄκανθος.

G. H.

ἀκαλαρρείτοο : analysé in DELG s.u. ἀκή, £ « silence » comme un composé ἀκαλο-ρεξέ-τας « qui coule doucement », fait l’objet d’une autre analyse par M. Meier-Brügger, GL 73, 1995/96, 60-63. Comme dans ἀταλα- où il voit, après d’autres (bibliogr.), un composé négatif de la racine *telhg- « (sup)porter », ἀκαλαreposerait sur la racine *kelhy- « bruire » et le composé signifierait « qui coule sans bruit », cË l’expression positive ῥόος κελάδων, I. 22, 16. J-L. P.

ἄκανθα.

— Insérer p. 46, haut, 3e ligne : La désignation, particulière à

l’Egypte, de l’acacia nilotica (dont les caractéristiques les plus évidentes ne sont pas 165 épines) par ἄκανθα pourrait être due à l’assonance sentie par les Grecs entre ce nom et le nom égyptien de l’acacia, démotique snt.t. Voir

J. Kramer, ZPE 97, 1993, 145-146.

G.H.

ἀκεύει : τηρεῖ. Κύπριοι (Hsch.) : « surveiller ». — Il s’agit d’un verbe dénominatif *akeu-ye- « faire attention », dérivé de “*akeu-, cf. aussi le par-

ticipe ἀκεύοντος (crétois) et les anthroponymes ᾿Ακευσαγόρας et ᾿Ακευσώ, La racine est ἀκ- ; le verbe appartient donc au groupe 46 ἄκρος, ἀκούω. Voir M. Meier-Brügger, dans Die Wissenschaften vom Altertum am Ende des 2. Jahrtausends n. Chr., éd. E. Ἐ. Schwinge, Stuttgart, 1995, 137. M. E.

ἄκος : « remède ». — Ajouter l’anthroponyme attique Ἐξήκεστος, avec 16 patronyme en -iônç (Solon) et l’abréviatif Ἐξηκίας (nom du fameux peintre de vase, sur lequel voir J.-M. Pailler, La lettre de Pallas 4, 1996, 8), à comprendre sans doute comme « Apaisé » (cf. l’emploi de ἐξακέομαι chez Homère). Ch. de L. ἀκτέα : ce nom du sureau, réputé sans étymologie, pourrait être d’origine indo-européenne (ou gréco-arménienne ?) selon K.T. Witezak, Linguistica Baltica 1, 1992, 201-11, qui évoque arm. hac@ « frêne » (pour le traitement, cf. arm.

c‘in = gr. iktivoc). On rapproche ce dernier de ὀξύη, ὀξέα, mais l’auteur, s'appuyant sur Dzaukjan, pense que 165 correspondant arm. de ὀξέα sont uxi « a kind of tree » et koïi « a particular bush » < *oskéwä. Pour la finale, cË, dans

165 deux cas, πτελέα, myc. pterewa (arm. t‘eti), μορέα (arm. mori),

… Ch.deL.

2 ἀκτή (Anuritepos ἀκτήν, etc.). — Ajouter à la fin du 1« $ : Selon Ε, Skoda, Les phytonymes.…, 275-283, ἀκτή désigne l’épi (d’où les emplois aux sens de « grain de blé » et de « nourriture (à base de blé) », par spécialisation, du terme général (1 ἀκτή) ; cf. στάχυς « épi », ancien adjectif « pointu », substantivé (Ch. de Lamberterie, Les adjectifs en - ύς, 1990, $ 257). On peut partir d’un seul ἀκτή géographie et en botanique.

« pointe », avec une double spécialisation en F.S.

ἀλέγω

— 1876 —

ἀλέγω : « tenir compte, se soucier » (Hom., poètes). — En faveur du ratta-

chement de ἀλέγω à Aéyo, on fera valoir : (1) 16 vers εἰ δέ μοι oùx ἐπέεσσ᾽ ἐπιπείσείτ)αι, ἀλλ᾽ ἀλογήσει(ῷ (O 162 et 178) « s’il (si tu) n’entend(s) pas cet ordre, s’il (si tu) n’en tient (-s) aucun compte » (P. Mazon), à rapprocher de la

formule οὐκ ἀλέγω ( ἰζω) de même sens (sur ἀλογέω, dénominatif d’un composé privatif *&-ÀoYog « qui ne tient pas compte », voir DELG s.u. λέγω, p. 626a) ; (2) l’existence de lat. neglego, qui pour le sens correspond exactement

à oùk

ἀλέγω. Il s’agit visiblement de formules anciennes dans les deux

langues ; la rareté du préverbe &- en grec doit tenir à son caractère résiduel et ne saurait être objectée à l’analyse de Seiler, qui est de loin la plus satisfaisante. Quant au verbe latin, il pourrait reposer sur un syntagme *né ge lego de type archaïque, constitué de la négation tonique suivie d’une particule et du verbe enclitiques (« loi de Wackernagel ») et comparable, dans une cer-

taine mesure, à oÙ cev ἔγωγε # σκυζομένης ἀλέγω (© 482-3).

Ch. de L

ἀλέξω : « défendre, repousser » (Hom. +). — Sur toute cette famille, voir maintenant l’étude détaillée de Griepentrog 1995, 33-57, dont il ressort notamment : (1) que l’idée de base est moins celle de « force, vigueur » que de « protection, défense, résistance » ; (2) que le thème I est bien attesté hors du grec, ainsi dans got. alhs (gén. sg. alhs, dat.-acc. alh) « temple » (< « lieu protégé »), qui fournit un répondant exact au nom-racine de la formule ἀλκὶ πεποιθώς « confiant dans sa capacité à se défendre » (noter le

lien de N 471 à T. avec ἀλέξασθαι au v. 475). Il faut donc partir d’un nomracine i.-e. *hgélk-s, gén. *hg]k-6s, avec généralisation du degré plein en germanique (le grec est ambigu). Quant au verbe v.a. ealgjan « protéger, défendre » (« g.c. *algojan), on pourrait y voir le dénominatif d’un abstrait

*algo- « protection » comparable à gr. ἀλκή. Pour le type, cf. qui appartiennent au même champ du lexique (voir CEG 1996 . (8) que les anthroponymes en ’AAx1- reflètent d’authentiques (c£. ἄναλκις), c’est-à-dire des formes relevant du « système

φυγ- et φυγή, s.u. ὑσμίνη) ; thèmes en -i46 Caland »

auquel appartient aussi ᾿Αλκάθοος (Il. +) « schnell im Bezug auf die Abwehr » (pour 16 second membre, cf. ᾿Αλκιθοή et déjà l’abréviatif myc. a-

ki-to ᾿Αλκίθωι, Docs 528 sq.), d’un thème ἀλκα- < *alk-n- en regard de ἄλκαρ. Sur ce dernier point, la démonstration se Benveniste, 23 et 27-8. — À la suite de type de racine les formes à élargissement cas parallèle de *haweg-s- en regard de

trouve déjà chez F. Bader, Mélanges Schindler, G. signale que dans ce -s- sont bâties sur le thème II, c£ le *hçeug- « accroître ». Ch. de L.

ἀλέξω. — Aux anthroponymes appartenant au thème II ἀλεκ-, on peut ajouter, pour le mycénien, la forme mutilée ]-re-ki-si, pour laquelle est proposée de manière assez probable (voir DMic s.u.) la restitution [a]-re-ki-si : ainsi, la première attestation de l’hypocoristique Αλεξις verrait sa date considérablement reculée. N. G.

ἀλέω : « moudre ». — Ajouter : ὁ ἀλε-τρίβανος « pilon », Âr, Pax, 259, etc. (ἀλεῖν « moudre » + *1ptBovoc, substantif dérivé de τρίβειν), composé tauto-

— 1877 —

ἄμαθος

logique ; la forme ἀλε-(τρίβανος) est faite comme φοβέ-(στρατος), ‘Hyé-(Aoxoc), etc., et non sur *d\e-ye- qui donnerait *Aer-. J.T

ἁλικάκκαβος et -ov (Dsc., Ps.-Dsc., Hsch., pap.), nom de plantes dont le fruit fait penser à une « marmite » (κάκκαβος), essentiellement 16 coqueret, Physalis alkekengi, et la morelle somnifère, Withania somnifera (baies sphériques incluses dans un calice vésiculeux), le mouron, Anagallis arvensis (pyxide renfermant les graines semblable à une boîte à couvercle). S. Amigues, « Phytonymes grecs et morphologie végétale », J Savants 1984, 151-154, reprend l’analyse de Strômberg, Pflanzennamen 114, en ἁλικάκκαβος, mais écarte le rapprochement du premier terme avec 16 nom de la mer (aucune des espèces précédentes n’est maritime) et voit dans

ἁλι- le datif de ὅλς « sel » ; d’où 16 sens de « pot à sel, salière » proposé pour le composé employé métaphoriquement comme phytonyme (On connaît en Grèce rurale l’usage d’'une gourde évidée, également globuleuse, comme salière de ménage). S. A. ἀλίνειν : la glose d’Hésychius xotokivar: καταλεῖψαι est confirmée par un passage indiscutable d’une inscription de Sélinonte du début du Ve a.C., RPh 69, 1995, 128, 1. 16. L. D.

ἅλις : [aménager la fin de l’article : ] … assurent le rapprochement avec ἁλής,

ἀολλής et avec 1. εἰλέω, mais

voir ce dernier pour 168 contaminations avec 2. εἰλέω.

J.-L. P.

ἅλς. — Concernant ἁλιεύς « pêcheur », il paraît intéressant de suivre J.-L. Perpillou (Minos 9/2, 1968, 208-212, puis Substantifs en -eûç, 1973, 61 n. 33, 161) quand il suggère pour myc. aa-ri-e la lecture /haliën/, qui a l’intérêt, à la différence des autres interprétations, de tenir un compte très précis de toutes les difficultés (notamment philologiques) présentées par la tablette PY An 724, Sur l’accusatif en -ÿv de thèmes en -εύς, voir en dernier lieu Hajnal 1995, 80-81 et 16 c. r. de cet ouvrage par N. Guilleux (BSL 92/2, 1997, 203-204). Pour 16 sens, on admettra avec J.-L. Perpillou que ay-ri-e dans les documents du deuxième millénaire désigne plus vraisemblablement des « gens de mer » que des « pêcheurs », N. G.

ἀλφή : « aire à battre ». — Un féminin thématique ἄλωος est apparu en Thessalie, BSA

1993, 187-217, 119 a.C.

L.D.

ἄμαθος et ἄμμος : « sable ». — Ajouter que le ἅμμος de LSJ (s.u. ἄμμος) est un fantôme issu d’une analyse abusive de ὕφ-αμμος (Thphr. passim), καθ-αμμίζω (Arist. HA 620 b 29), ἐφ-αμμίζω (P Teb. 60, 42, 29 s. av.) : pas plus que καθ᾽ ἔτος (pap. passim) ou καθ᾽ ἐνιαυτόν (Ev. Luc. 2, 41) ces formes n’indiquent une aspiration initiale dans ἄμμος, ἔτος ou ἐνιαυτός. On peut songer à l’influence analogique de ka0* ἡμέραν et de ὕφ-αλμος uel sim. J.-L, P.

ἀμπλακεῖν

— 1878 —

ἀμπλακεῖν : « manquer, être privé de ; commettre une faute » (Trag.), avec ἀμπλακία « faute » (Hp., Trag.). — Tentative de rapprochement avec πλάζομαϊι « errer » et πλανάομαι « id. » chez À. Blanc, « Erreur et errance : à pro-

pos α ἀμπλακεῖν et ἀμπλακία », in Nomina rerum, 79-85.

Α. Β.

ἀμύμων, selon 16 DELG, « irréprochable ». — À. Heubeck, ΟἹ. 65, 1987, 3744, conteste à juste titre l’analyse traditionnelle, car le terme s’applique parfois à de franches crapules (Égisthe, œ 29), ce qui a toujours embarrassé les commentateurs. Il y voit un dérivé déverbal en -jov (type de μνήμων,

τλήμων,

φράδμων, etc.) d’un thème verbal "ἀμυ- à rapprocher de ἀμεύ--

σασθίαιλ᾽ ἀντίους (Pd. Pyth. 1,45, etc.) « surpasser » ; le sens précis de la racine est assez difficile à déterminer, cf. le fameux uñ πρίασθαι uñ ἀμεξύσασθαι à Gortyne (« faire passer » > « faire le commerce de » ?) et ἀμύνω « repousser ». Dans l’adjectif, l’U s’expliquerait comme un allongement métrique à partir du génitif ἀμύμονος (c£. ἀπειρέσιος, θεμείλια). On comprendra donc « der andere übertrifft », simple épithète ornementale sans aucune valeur d’intégrité morale. La racine est sans doute à reconstruire comme *homew- / hamu-, avec peut-être l’itératif-causatif lat. moveë si

*évinFépne > ἀντήρης, cf ἐἀξέλιος > Ἐἡξέλιος > ἥλιος. C£. À. Blanc, RPh 66, 1992, 247-254, et BAGB 1996/1, 12-15. À. B.

e

— 1379 —

αρμα

ἄντρον : « caverne, antre » (Hom. +). — La manière la plus économique d’expliquer la relation avec arm. ayr serait de partir d’un étymon *antër commun aux deux langues et d’admettre en grec un processus de dérivation

Ἐάντήρ — ἄντρα (collectif) — ἄντρον (singulatif), parallèle à ἀστήρ —

ἄστρον

(Ch. de Lamberterie, BSL

73, 1978,

242-4). On

manière, pour le nom 46 la « flèche », *ihv- (Ξ skr. ἔϑω-) (voir la note s.u.).

— ἄστρα

8 de la même

— Εά

> Τά — tôç Ch. de L.

dop : n, « épée ». — On ajoutera la tribu corinthienne des ᾿Αορεῖς et les ’AFopot à Corcyre, c£. C. D. Hadzis, BCH 121, 1997, 1-14. S. M.

ἀπηνής, -ἐς « rude, hostile » (Hom., +). — Représente *à&1(0)-Avéo- « porté au refus », adjectif en *-es- déverbatif correspondant à un verbe *&x-oivopou « refuser » (cf. ἀναίνομαι « refuser »). Voir À. Blanc, RPh 59, 1985, 255-263, BSL 90/1, 1995, 179-229, et BAGB 1996/1, 6-7, C£, ici-même, aivoc, ἀναίνομαι et προσηνής. Α. Β.

ἀρβύλη

: « sorte de chaussure ». — I est probable que ce mot est un

emprunt à une langue d’Asie Mineure. On peut le rapprocher de hitt. arpu« difficile » : *arpuwalli- (> *arbuli/a-) « prêt à un terrain impraticable ». Voir G. Neumann, Orbis 20, 1971, 482-485. La forme ἄρμυλα' ὑποδήματα. Κύπριοι (Hsch.) doit être secondaire, avec un flottement b/m propre au chypriote attesté également dans ku-me-re-na-i /kumernahi/ de κυβερνάω. Une explication par une étymologie populaire (influence de ἁρμόζω) n’est pas nécessaire. M.E.

ἀργός : « blanc » ; « rapide » (Hom., +). — Sur l’interprétation de myc. tomako στόμαργος (avec une variante tumako OTÜLOPYOC) « au mufle blanc » et podako πόδαργος « aux pattes blanches », voir DMic et en dernier lieu J.T, Killen, Minos 27-28, 1992-93 [95], 101-7, qui donne de bonnes raisons de penser que cette interprétation de fumako est meilleure que celle qui veut y voir ᾿θύμαρχος ou toute autre chose, et que podako désigne bien des pattes blanches et non des pieds rapides. Ch. de L.

ἀρείων,

ἄριστος

: « meilleur ; 16 meilleur », etc. — « En thess. Asto- »

p. 106 b. Le chypriote atteste également les premiers termes Aristo- et Asto-, et aussi Arito-. ; M. E. ἀρήν : « agneau ». — Notons l’apparition de l’accusatif singulier Fdvvo en crétois archaïque, avec l’assimilation régressive -pv- > -vv-, SEG 41, 744, L 21, L.D. ἅρμα : n. généralement employé au pluriel, « char ». — O. Panagi, Papers… Szemerényi (1992), 137-44, trouve des traces du sens ancien (Ξ mycénien) de « roues » chez Homère (e.g. B 777) ; cf. aussi ἁρματοπηγός

(A 485) « Radermacher » et non « Wagner », ἁρματροχιή (F 505) « Radspur » et non « Wagenspur ».

Ch. de L.

ἄρχω

— 1380 —

ἄρχω : « commander ». — Pour les attestations dialectales et épigraphiques du nom d’agent ἀρχός, voir l’étude d’O. Masson, Ooperosi. Festschrift Ε. Risch, 1986, 451-457. L. D. &oon. — Rubrique Ét. : on peut donner plus d’unité aux formes du grec et du hittite hiérogl. en analysant explicitement 16 radical posé par L. Palmer selon un schéma benvenistien : *hges-hg- > *äs- (hittite has-), *hos-ehg> *sä-, *has-ha- > *sä-. Les formes grecques présentant un 8 intervocalique s’expliquent bien par l’hypothèse d’un élargissement d (voir sous ἅδην) : sur une base *sad- a pu se constituer un thème sigmatique : *sad-s- (cË. “aug-s-). Le futur mycénien asesosi « engraisseront » = ἐἁσ(σ)γήσονσι illustrerait un type déjà ancien de futur secondaire en -ἤσω sur base en 8 ; *45-6-noocomme αὐγ-σ-ησο-, ἐδφ-σ-ησο» (?), ἀλεκ-σ-ησο-. Mais ces jeux formels sont115 licites ? J.-L. P.

ἀστεμφής : « inébranlable, immobile » (Hom., poètes). — Composé formé du ἀ- intensif (cf. ἀτενής) et d’un second membre déverbatif appartenant à la racine *stembh- « arrêter, fixer » qui apparaît dans les présents sanskrits stabhnäti, stabhaydti, stabhuyâti (tous RV) et stambhate (skr. cl.). Comme ἀστεμφής (littéralement « bien fixé ») ou ἀστεμφέως apparaissent notamment dans des passages relatant la fixation des éléments du cosmos et que dans des contextes de teneur identique le sanskrit emploie des formes de STAMBH-, ΟἹ peut se demander si l’on n’est pas en présence d’héritages phraséologiques très anciens. C£ À. Blanc, RPh 68, 1994, 19-31. Δ. B.

ἀστράβη

: « selle, siège ». — Pour G. Neumann, Incontri Linguistici 1,

1974, 103-108, emprunt à une langue d’Asie Mineure, c£ hitt. asatar « siège » de la racine as- « être assis ». Le mot comporte le suffixe -ba- qui apparaît dans d’autres mots étrangers. M.E.

ἀσφόδελος : « asphodèle », Asphodelus ramosa (Hés., Arist., Thphr., etc.). — Selon M. Biraud (« Usages de l’asphodèle et étymologies d’ ἀσφόδελος », Actes du Colloque : Les phytonymes grecs et latins, 35-46), ce mot peut trouver son origine dans un phénomène de parétymologie. La plante avait un nom dans les langues du substrat ; une matrice phonétique de son radical [A + cons. constrictive + cons. occlusive + voyelle + cons.] est reconstituable par la comparaison des noms latins et grecs hastula, assula, albula,

albücum, ἄρβηκας et ἀσφόδελος, Certains de ces noms résultent d’une resémantisation liée à une caractéristique de la plante (sa hampe, sa floraison). Il peut en être de même pour ἀσφόδελος, en mettant ce nom en rapport avec le radical de σφοδρός. Ce rapprochement repose sur les propriétés énergétiques de son bulbe dans ses usages alimentaires et médicinaux décrits par les Anciens (riche en glucides, 11 contient un alcaloïde toxique tonicardiaque). Le α- initial pouvait être rapproché par les Grecs du préfixe augmentatif

(ἄξυλος, ἄβρομος) ou de la voyelle prothétique (ἀσφάραγος, ἄσταχυς) ; pour le suffixe -ελος, voir des adjectifs du même

domaine sémantique, comme

— 1381 —

ἀφελής

στυφελός, (ἐπι)ζάφελος, πέμπελος, δυσπέμφελος, ῥάκελος (Ξ σκληρός, Hsch.), κραμβατέλος (Ξ ξηρός, Hsch.). Μ. Bi. ἀτρύγετος, -ov : épithète fréquente de 18 mer chez Homère, de l’éther, etc. — À. Leukart (O-o-pe-ro-si. Festschrift für Ernst Risch zum 75. Geburstag [A. Etter ed.], 1986, 340-345) y voit de façon vraisemblable un composé contenant le ἀ- intensif (cf. ἀτενής) et un second membre qui se relie à τρύζω « murmurer, gargouiller, gronder ». L’adjectif doit faire allusion au bruit du ressac. Donc : « au puissant grondement », uel sim. A.B. Bibliographie critique des interprétations proposées, et hypothèse d’un

*n-trug-eto- « un-dry-able », d’un thème verbal *tr(e)ug-, cf. ἔτρυγεν - ἐξηράνθῃη, ἐπὶ Myuvnç ; τρυγητός = Enpacia ; etc, chez B. Vine, 1998, 62-64. ᾽ F. B.

αὐθέντης. --- G. T. Rikov, « Sanskrit sanéti, Greek ἄνυμι and αὐθέντης », Orpheus 4, 1994 (Sofia), 63-66 : le caractère anit de la racine grecque *tv-, en face 48 hitt. senhu-, skr. sanéti, est secondaire et issu des formes où *H s’amuissait devant voyelle. A.C.

ἀυίδετος, dans la glose ἀὐιδέτου

- ἀφανοῦς, ἀοράτου (Hsch.) : peut-être

« invisible, qui ne peut être vu » (avec la valeur potentielle de *-eto-, en regard de *-to- : *n-wid-to- > ἄϊστος « non vu ») ; myc. o-wi-de-ta-i peut être, non un composé du nom du « mouton », mais le même privatif à traitement ο de *n-, régulier devant labiale comme après (cf. pe-mo, etc.). F. B. αὔξω : « augmenter, accroître ».— Pour expliquer certains sens ou emplois latins (augur, auctor gentis, etc.) ou grecs, plutôt que de doter, à la suite de Benveniste, la racine du sens d’acte créateur, il vaut mieux partir de l’idée d’accroissement à partir d’une quantité éventuellement nulle : une naissance suivie d’une croissance, un gonflement qui, comme pour les plantes, semble naître de rien avant de grossir (voir B. Jacquinod, RÆA 90, 1988, 315-318). Pour un lien avec l’idée de souffle (fr. souffle / boursouflure), voir

sous ἄωτον.

B. J.

ἀφελής, ἐς : [nouvelle rédaction par J. T.] « dénué de telle qualité, bonne ou mauvaise ». A. dénué de mauvaise qualité, sans défaut (Ξ ἄκακος Et. Gud. 240, 4). 1. dénué de défaut physique (Ξ ὑγιής, ὁλόκληρος Sch. Ar. Equ. 527, Synagoge, etc.), 1. en parlant d’êtres vivants : a) non mutilé, intact, parfait corporellement, dit d’animaux destinés au sacrifice (Solon ap. Polluc. 1, 29 = /r. 82 Ruschenb. : τὰ ἔμπηρα καὶ ἀφελῆ ὠνόμασε « (Solon) 8 employé les mots de victimes estropiées et de victimes parfaites ») ; b) dit de citoyens Athéniens admis aux charges d’archontes et de prêtres (Synagoge, Et. M.) ; c) opposé à τυφλός (Ephrem de Nisibe, t. II, p. 115 a, éd. Assemani) ; 2. en

parlant de choses : intact, en bon état ; δι᾽ ἀφελῶν πεδίων à travers les plaines

ἀφελής

— 1382 —

prospères, florissantes (Ar., c, cf. Sch.). IL. dénué de défaut moral ou social, 1. en parlant de personnes : a) dénué de ruse et de malice, dit d’une personne ou de son caractère, simple, accommodant, facile (usuel), d’où, ironiquement, simplet, naïf (Luc., D. Deor., 4, 3) avec adv. ἀφελῶς (Cic., QF 1, 2, 3 ; Vett.Val. 168, 23) ; δ) sans reproche, parfait socialement ; sens indirectement attesté par ἀφέλεια, £, grandeur, gloire (Paus. att.), directement par ἀφελές valant

διαφόρως « excellemment » (Philochoros ap. Phot.). 2. en parlant de choses, dénué d'’artifice, de complication ou de prétention : a) frugal, simple, dit de la façon de vivre (BEt. M.) ; b) comme terme de rhétorique, en parlant de l’élocution ou du style : dépouillé, simple, sans affectation (Arist., etc. ; usuel). B. dénué de telle bonne qualité, spécialement de pudeur, de vergogne ou de retenue : a) impudent, cynique, dit d’un homme politique (ostraca de bannissement, Athènes, 457 a. G. ; cf. Fr. Willemsen, Athen. Mitteilungen, 80, 1965, 118-120 ; E. Vanderpool, Ostracism at Athens, Cincinnati, 1970, 7, 26-

27), dit d’une femme facile ter effrontément (Théognis ἀφελῶς... καὶ ἀνειμένως il (Ael. Arist., t. IL, 116 Jebb)

17,36).

(Rufin, AP 5, 42) ; adv. ἀφελῶς παίζειν plaisan1211) ; κατηγορίαν... ἐποιήσατο... Μιλτιάδου... α accusé Miltiade effrontément et sans retenue ; b) dit d’une chose : ἀφελὴς αἰδώς (Anacreontea

Ét. : Tiré de l’aoriste ἀφ-ελεῖν comme l’indique Etym. Gud. 240, 4 De Ste-

fani : ἀφελής * παρὰ τὴν ἀπό πρόθεσιν καὶ τὸ ἑλεῖν " ὅπερ σημαίνει Tè ἄκακον. Il équivaut au participe passif ἀφαιρεθείς (τι) « privé, dénué (de telle ou telle qualité »). Analyse garantie par la figure étymologique de Clé-

ment d'Alexandrie : Ÿ δὲ ἀφέλεια ἕξις ἀφαιρετικὴ τῶν περιττῶν (Péd. INI, chap. XI, 65, 8). Formation parallèle à ἐφ-ελής, ὀξυ-λαβής, μεσο-λαβής, etc. Voir J. Taillardat, REG 93, 1980, p. XVI sq. ; aussi B. Forssman, Serta indogermanica. Festschrift für G. Neumann…, Innsbruck, 1982, 65-69, et O. Panagl, Fesigabe für Manfred Mayrhofer, 1 (Ξ Die Sprache 32, 1986), 276-280.

J.T.

ἀφύη : « petits poissons, friture, menu fretin ». — En faveur de l’analyse comme un composé privatif formé sur la racine φυ- « croître », voir en dernier lieu M. Meier-Brügger, MSS 52, 1991, 123-5 : 16 mot s’applique à des poissons qui n’ont pas grandi. Formation comparable dans skr. ébhva- « fantôme, monstre » (pour ce dernier sens, cf. all. Unwesen). On part donc d’un composé *n-bhuH-o-, dont le grec atteste le collectif. Mais il peut s’agir aussi de formations indépendantes, et c’'est même la solution la plus probable, car la forme indienne suppose un traitement *-bhuH-o- > *-bhw-o- que l’on retrouve dans les adjectifs latins probus et superbus, mais non dans le substantif grec. Ch. de L. ἀχνύς : « chagrin ». — Voir la belle étude de M. West, ZPE 67, 1987, 1719 (Bull. Ep. 1988, 458), qui justifie la présence de cet abstrait rare, et de

son dérivé ἀχνυόεις, dans des textes poétiques où avait été préférée la leçon L. D. ἀχλύς « ténèbres ».

— 1888 —

βάκανον

ἄχωρ, -οΟρος : aux sens indiqués dans 16 DELG (« maladie de peau, pellicules, teignes »), ajouter « affection desquamative du cuir chevelu ». Ét. : À propos du rattachement au groupe de ἄχυρα et &xvn, il faut remarquer que ἄχωρ, masculin, peut reposer sur un ancien neutre (cf xéÂop,

τέλωρ, ἕλωρ), doublet de &xvpov ; il a dû signifier « balle (des céréales) » comme ἄχυρον, ἄχνη et, par métaphore, « desquamation furfuracée » (F. Skoda, RPh 60, 1986, 215-222).

F.S.

ἄωτον : « flocon de neige », etc. — En admettant que le sens premier a été « gonflement » (cf. B. Jacquinod, REA 90, 1988, 319-323), on peut ana-

lyser ce terme comme un dérivé du type de νόστος de la base*haw-ehz- de ἄημι : *how-oh ;-to- (avec *oh; donnant o, cË. sacerdos ou θωμός). Finalement ἄωτον s’intégrerait dans une vaste famille qui, outre aûpa, lat. uentus, ἄημι, ἄελλα (*how-el-), engloberait aussi le groupe de αὔξω. Voir 16 complément proposé à la notice sur ce dernier terme. B. J. βαβαί (douleur risation 213, qui vable en H

: exclamation exprimant une manifestation bruyante et soudaine ou étonnement). — Pourrait être une variante de παπαῖ, avec sonoexpressive des occlusives, si l’on suit N. Maurice, BSL 82, 1987, 211s’appuie notamment sur la gradation entre παπαιϊιάξ et BaBoi obserEur., Cycl. 153-156. N. G.

1 βάκανον (Thphr., HP I, 5, 3 [conj. Amigues, CUF, 1988]) « guimauvechanvre », Althaea cannabina, décrite dans Dsc. ΠΙ, 149, sous 16 nom de « chanvre sauvage » ( ἀγρία κάνναβις). L'identification proposée (Amigues, 0.c 81-82 ; reprise à titre d’hypothèse par Glare, LSJ Suppl.? [1996], s.u., pour une référence [P. Fay. 117, 12] concernant βάκανον 2 ; voir déjà André,

Lexique [1956], s.u. bacanum) s’appuie sur la glose βάκανον - τὸ ἀγριο-κάναβον / &yprov κάναβον (lexique du Parisinus gr. 2419 ; Du Cange). La métathèse βακαν-καναβ- se retrouve peut-être, sans déplacement de la nasale, dans skr. bharngd-, av. bangha- / grec κάνναβις (Mayrhofer, KEWA II, 461). Βάκανον 1 est en tout cas indissociable de κάνναβις et autres termes apparentés. S. À. 2 βάκανον (papyri 15:-29 siècles ; médecins 6°-7e siècles) : crucifère à graine oléagineuse cultivée en Égypte pour l’usage médical et la production d’une huile comestible ; peut-être le chou-colza, Brassica napus oleifera ($lgem en égyptien démotique ; voir S. Aufrère, « Études de lexicologie et d’histoire naturelle », BIFAO 87, 1987, 43-44), plus probablement 16 radis (c£ Dsc. I, 37 : τὸ ῥαφάνινον ἔλαιον ; Pline, 19, 79 : raphanus ; lexique de Nicomède : βάκανον * ῥεπάνιον ἔλαιον), Raphanus sativus var. oleiformis (R. Germer, Flora des pharaonischen Âgypten, Mainz am Rhein, 1985, 55-56). 51 l’on admet que βάκανον 2 présente 16 suffixe -ανο- reconnu dans d’autres phytonymes (Chantraine, Formation des noms, 199), 16 radical βακ- rappelle 16 nom égyptien b3qg du Moringa peregrina (βάλανος [même finale -&œvo-] dans Thphr., Dsc., ainsi nommé « arbre aux glands » d’après

βάκανον

— 1884 —

la forme de sa graine, oléagineuse également), indigène en Égypte et cultivé

pour la production d’huile bien avant l’olivier. Un emprunt fondé sur une propriété commune semble possible. S. A.

βινέω : « coïre, futuere » (Sol., +). — L'existence du doublet dialectal βενέω invite à repenser entièrement l’_étymologie du mot. Ch. de Lamberterie, RPh 65, 1991 [93], 149-60, part d’un verbe « épouser » construit sur Bev- < *gYen-, degré plein du nom indo-européen de la femme ; l’T serait dû à l’influence de κτνέω « secouer », plus lointainement de βιάομαι « faire violence ». — Le verbe a été emprunté par le latin, à preuve la forme binet sur un graffito de Pompéi (G. Lambin, Kentron 8/3, juin 1992, 121-4). Ch. de L.

βλάβη, βλάπτω. --- DELG, p. 177 : « (...) on admet généralement que la forme originelle est βλαπ- et que βλαβ- résulte d’une assimilation (...). On évoque skr. mrc- £, marké- m. « dommage, destruction » (...) ». — Nouvelle proposition étymologique de J. Puhvel, HS 109, 1996, 167, et HED 4 [1997],

237 : partir non pas de *m/k#-, mais de *g#/k#- (> βλαπ- / crétois Blox-), qui serait à la base de hitt. gullak(k)juwan (« *g#/k#-wont-, avec a médian purement graphique ou d’anaptyxe) « damaged, harmful, compromised ». À. B.

βλύζω : « bouillonner, déborder ». — N. Maurice (BSL 82, 1987, 216-217) propose de doter ce terme expressif d’une étymologie synchronique. En effet, l’analyse des sens et emplois à l’intérieur du groupe de βλύζω met en évidence des liens étroits, en grec même, entre la base héritée *b}-u- de φλύω (le plus souvent élargie en dorsale) et /blu/ (apparemment élargie en den‘tale, peut-être sous l’influence de κλύζω), qui semble bien en être une variante à occlusive initiale sonore : à preuve, le syntagme occasionnel, dans

16 cadre de la parole, oïvou ἀποβλύζων (F 9, 491, dit d’Achille petit, qui recrachait du vin sur la tunique de Phœnix), lequel répond, pour la base à occlusive initiale aspirée, à une association lexicalisée dans le composé oiνόφλυξ, -vYOG « qui vomit le vin » ou « qui est gonflé de vin », d’où « ivrogne »

et dans ses dérivés οἰνοφλυγία ο οἰνοφλυγέω, -ίζω.

H

N. G.

βούπρηστις, zoonyme de sens clair (« celle qui enflamme les bœufs »), désignant une bestiole proche des cantharides, dont l’ingestion fait périr le bétail (Nic., Pline, Élien). Comme phytonyme, le terme correspond à « une sorte de légume sauvage » (Gal., Hsch. ; cité sans précision déjà dans Thphr:). S. Amigues, « Βούπρηστις nom d’animal et nom de plante », RPh 64, 1990, 89-97, se fonde sur la définition de l’Etymologicon Magnum : « légume sauvage qui ressemble à la moutarde et à la ravenelle », pour proposer la fausse roquette, Bunias erucago, qui partage la saveur brûlante et peut-être, comme la roquette, la réputation d’aphrodisiaque des cantharides. Ces caractères communs suffisent à expliquer l’extension du nom de l’animal à la plante et l’analyse de Bov- comme préfixe augmentatif ἘΜ rapproche Boûrpmotiç « la grosse brûlante » de S.A. βούπαις « 16 gros garçon ») paraît n’être qu’une réinterprétation.

— 1385 —

γίγνομαι

βρύσσος : m. « petit oursin de mer » vivant en eau profonde. — Terme laissé sans étymologie par Chantraine (absent du GEW de Frisk), mais il peut s’agir (F. Skoda, RPh 59, 1985, 85) d’un dérivé en *-ye/o- du radical

βρυχ- (βρύχιος « profond », etc.).

F.S.

γαλέη : « belette », γαλόως « sœur du mari ». — Selon Oettinger, 1998, dans plusieurs langues et dialectes romans, la « belette » et la « commère » sont homonymes, ce qui s’explique par le comportement de la commère ; une relation métaphorique comparable explique aussi les deux sens d’i-e. *g/hz-i« belette » / « sœur du mari ». F.B.

γαμφηλαί : « mâchoires d’un animal ». — Le vocalisme a observable dans le radical de ce terme poétique, dont il est difficile de rendre compte, pourrait trouver une justification en synchronie si l’on rapprochait la forme du groupe de γαμψός et γνάμπτω et, notamment, de γναμπτήρ « mâchoire » et γναμφαί

glosé γνάθοι chez Hsch. (cf. N. Maurice, BSL 82, 1987, 201-2083).

N. G.

γαμψός : « recourbé ». — Le rapprochement déjà proposé dans le DELG avec γνάμπτω amène peut-être à supposer (voir N. Maurice, BSL 82, 1987, 201-2083) l’existence, en synchronie grecque, d’une base /g(n)a(m)p/, qui pourrait être la principale variante expressive de /ka(m)p/ : voir κάμπτω, DELG s.u., et, ici même, le lien possible avec σκαμβός et, moins directement, χαβός. N. G.

γαστήρ : « ventre ». — Parmi les composés, ajouter ὀγάστωρ (Hsch.), cité s.u. ὁ- mais non ici, et qui doit être ancien : 11 est à ὁμογάστριος (Hom.) dans un rapport qui rappelle celui de ὄπατρος (Hom.) / ὁμοπάτριος (att.). — Ch.de L

γέμω : « être plein, chargé » (ion.-att., etc.). — Dans l’article cité, DELG sous Ét., O. Szemerényi vise à élargir le champ dialectal de la racine *gem« greifen, zusammendrücken, pressen » en y ajoutant des formes iraniennes : parthe 'bg’m /abgäm/ « tourment », 'b’Ym'dn /abzämädan/ « torturer », ’b’ymy3n labYämin/ « agonie » < ir. abi-gäma- / abÿjäma- « accabler ». L’auteur admet que lat. gemd, formellement identique au présent grec, s’explique en partant de « *to be full > sigh ». Ch. de L. Yyfipas : « vieillesse » (Hom., poètes, Hp.). — Schindler, Flexion und Wortbildung 267, pose un paradigme acrostatique à alternance *ë/e pour rendre compte de la relation entre γῆρας et yépoc, parallèle à *yék#-r /yék#-n- dans les thèmes en -7r-/-n- (ce dernier BSL 70, 1975, 5-6) et, pour citer un autre thème sigmatique, à ἦθος / ἔθος. Ajouter au dossier skr. jarés- « âge » (EWAia Ι, 576). Ch. de L.

γίγνομαι, B) *gon- : le corpus des Inschriften von Arykanda (par S. Sahin, 1994 = IK 48), n° 46 (IIe p. C.), fait connaître le nom 46 l’arrière-petite-fille, tEexyôvn, en face du m. ἐξέκγονος déjà connu à Patara, cf. CI. Brixhe, Bull.

Ép. 1996, n° 421.

S. M.

γλαυκιόων

— 1386 —

γλαυκιόων : « aux yeux de chouette, aux yeux jaunes et brillants ». —

W. Pätscher, « Der Sinn von γλαυκιόων in der Ilias 20, 172 und in der Aspis 430 », Glotta 72, 1994, 105-108, rattache ce qualificatif d’un lion au verbe γλαυκιᾶν « être comme une chouette » (cf. βεμβικιᾶν, σοφιστιᾶν, κορυβατιᾶν, κυβιστᾶν « rouler comme un dé » à propos de poissons, I/. 21, 353-5, μολυβδιᾶν « être livide comme du plomb », Fr. com. adesp. 1082 Edmonds, λεοντιᾶν,

ἀνθρωπιᾶν, ἐλεφαντιᾶν, ὑλακτεῖν « aboyer comme un chien », à propos du cœur

d’Ulysse,

Od.

20,

13-16),

c’est-à-dire

« avoir

les yeux jaunes

et

brillants », comme ceux d’une chouette, la nuit. Le rattachement à γλαυκός « bleu clair » ne semble plus possible, à date ancienne.

M. Br.

γλαυκός : « bleu clair » et non « terrible, étincelant ». — W. Pôtscher, « Γλαύκη, Γλαῦκος und die Bedeutung von γλαυκός in Hom., IZ. 16, 34 », Rheinisches Museum 141/ 2, 1998, 97-111 (voir en particulier, n.1, une bibliographie complète de la question), montre entre autres que le nom de la déesse marine renvoie à la teinte de la mer, bleu-gris, bleu-vert, bleuâtre, que l’anthroponyme Γλαῦκος (myc. ka-ra-u-ko) signifie « aux yeux bleu clair », et que, si jamais il y a eu une parenté de γλαυκός et γλαῦξ (avec 16

sème commun « briller », c£. γελάω, γαλήνη, ἀγλαός, etc.), la distinction est ancienne entre le « bleu clair » de la mer et le « (jaune) clair » des yeux de la chouette (n. 48, p. 107).

M. Br.

γλαυκῶπις : « aux yeux de chouette, aux yeux clairs, lumineux », épithète d’Athéna, de la lune (Empédocle, f B 42 Diels-Kranz), de Cassandre (Ibycos, fr. 22 Page). — W. Pôtscher, « Die Bedeutung des Wortes γλαυκώπις », Philologus 141/1, 1997, 3-20, étudiant toutes les occurrences du composé, qu’il compare à βοῶπις, qualificatif d’Héra notamment, rappelle que la chouette, oiseau d’Athéna (déesse minoenne, aussi associée au serpent, cË a-ta-na-po-ti-ni-ja KN 208), est remarquable d’abord par l’éclat nocturne de ses yeux (cf. χρυσῶπις, Ar, Thesm. 315-324, et γοργῶπις θεά, encore pour Athéna, Soph., Aj. 450). Le sens n’est pas « aux yeux bleu (clair) » (cf. κυανῶπις), sauf dans des emplois tardifs influencés par

γλαυκός.

Μ. Br.

γνάμπτω : « courber, plier ». — L'influence de κάμπτω sur ce groupe de « termes expressifs, (.…) anciens et rares », reconnue par P. Chantraine (DELG s.u.), pourrait s’inscrire de manière plus générale dans un phénomène de sonorisation expressive des occlusives initiales (cf. N. Maurice, BSL 82, 1987, 201-203). À preuve la sous-représentation numérique des attestations de γνάμπτω et du nombre de ses dérivés, qui, en cas de concurrence avec κάμπτω, se signalent soit par leur caractère marginal, soit par une spécialisation sémantique : ainsi, hom. γόνυ γνάμψειν « fléchir le genou » (concrètement), en face de γόνυ κάμπτεῖν « se reposer ». N.G. γυνή : 16 nom indo-européen de la femme s’organise en un paradigme alternant dont il est surprenant que le grec ait éliminé le degré plein “gven- ; une

— 1381 —

Séuo

trace indirecte en est sans doute conservée dans le doublet βενέω de Brvéo, voir la note s.u. Ch. de L. γωνία : « angle, coin ». — Ajouter aux dérivés l’hapax παραγωνίζω « tendre à former un angle aigu », leçon des mss, dans Thphr., HP 1, 10, 5 (voir Amigues, CUF, 1988, 101) ; ignoré des dictionnaires à la suite d'une correction d’éditeur (Schneider 1818 : παρακανθίζω), 11 appartient à un groupe 46 termes techniques marquant une évolution dans un sens généralement défavorable (παρα-) : παρακανθίζῳ « devenir épineux », παραλιθάζω « devenir pierreux », etc. En face de γωνιάζω formé tardivement (Porph.) sur γωνία, -yovite peut

s’analyser comme un dérivé du thème ywvo- (cf. voyitw/véuoc) présent dans γωνοξιδής (en concurrence avec γωνιώδης — celui-ci rare - chez Thphr.). S. À. δάκτυλος : analysé par J. Puhvel, Analecta Indoeuropaea (1981), 347 sqq. comme *dËrçd -ulo- « little one of the decad ». Voir aussi le c.r. de cet ouvrage par R. Schmitt, AArmL 4, 1983, 81 : « For the decadic or pentadic finger

concepts deduced by Puhvel… from Greek δάκτυλος “finger” (« *dAmd -ulo“little one of the into account the *okto(u) “8” and TPS 1948, 69 =

decad”) or from the Germanic “finger”-word, one has to take octadic or tetradic system reflected in the dual form of IF in Av. aûti- “palm, four fingers’ breadth” (cfr. W.B. Henning, Sel. Pap. I, 347) too. » Ch. de L.

δείδω : « craindre ». — À propos de ἀδεής, ajouter les formes étudiées par C. Dobias-Lalou, Verbum 1994, 252-3 : ἀδιής (Théra), d’où l’adv. ἀδιέως (Cyrène) ; plutôt qu’une évolution phonétique (€ > 1 en hiatus), -81- représente ici le degré zéro de la racine, 165 adjectifs en -ἧής étant fréquemment déverbatifs. La base verbale pourrait être soit le parf. δείδιμεν, soit plutôt l’aor. hom. δίε « il prit peur ». Le même texte cyrénéen d’inspiration théréenne atteste aussi le verbe dôniC « assurer l’impunité », où l’on a voulu

voir à tort le dénominatif d’un subst. "ἄδηα (Ξ ἄδειο) et qui dérive en fait d’un adjectif en -ἥς, soit du même ἀδιής (’dôin-i£o) avec hyphérèse de -ipar dissimilation due à l’-t- suivant, soit peut-être de ἀδεής (“dôce-ilo > ἀδηίζω comme *tpées > thér. τρης) ; il faudrait alors supposer qu’ont coexisté dans 16 dialecte ἀδιής et ἀδεής. L'aor. arm. erkeay doit être comparé non à δεῖσαι, mais à hom. δίε = aor.

rad. thém. *dwiy-%-, passé en arménien à la flexion moyenne en raison de son sens (erki- + -a-). — Il faut joindre au dossier louv. kwaya- « craindre », tokh. AB wi- « avoir peur » (< *dwi-), À weyem « craintif » (dérivé de *wey« crainte » < *dwoyo-) en regard de À wu, B wi « deux ». La racine verbale *dwey- / *dwoy- / *dwi- « douter > craindre », issue dans son principe du numéral « deux », est donc de date indo-européenne. Un parallèle éclairant est fourni par i.-e. *bheyH- « craindre » en regard de *bho, *bhey- « tous les deux » (Meillet, MSL 8, 1894, 235). Ch. de L. δέμω

: 11 est peu probable que 16 sens i.-e. de la racine

« construire par rangées égales et superposées

», Benveniste

ait pu être ayant donné

Séuo

— 1388 —

trop d’importance à un passage où, en Babylonie, il s’agit d’une construction en briques, technique qui a peu de chance d’être anciennement connue des Indo-Européens. Chez Hdt. 2, 127, dans la Septante et chez Polybe, il ne s’agit pas de couches de briques, mais de pierres (éventuellement aussi de bois). Or en Grèce préhistorique, les murs de pierre n’étaient pas constitués de couches égales. Si l’on abandonne l’hypothèse de Benveniste, le composé myc. naudomo « armateur » cesse d’être étrange et n’a pas besoin d’être déclaré récent. Il faut trouver un sens originel qui puisse rendre compte du sens de construction (en bois) en germanique, qui n’a pas de raison d’être tenu pour récent, soit quelque chose comme « agencer ». Enfin, il n’y a pas lieu de distinguer deux racines (*demH- et *dem-), ni deux mots δόμος. Voir

B. Jacquinod, REA 92, 1990, 219-231.

Β. ὅ.

δενδίλλω : « jeter un coup d’œil, faire un clin d’œil ». — O. Masson (Bull. Ép. 1991, n° 191) rattache à ce verbe rare l’anthroponyme Δένδιλος (notamment J.-C. Decourt, Inscr. de Thessalie I, n° 50, 40, avec l’adj. patronym. Δενδίλειος, 1. 39, 1*e moitié 1119 a. C.), c£ Bechtel, HPN 490. S. M.

Sévôpeov Hom., Sévôpov att. : « arbre ». Pour 165 données philologiques, c£. Ἐ, Skoda, Redoublement, 164-166. — Klaus Strunk, « Griechisch Sév3peov und Zugehôriges » (Analecta Indoeuropaea Cracoviensia, vol 11 : Kuryiowicz Memorial Volume. Part one. Ed. by W. Smoczynñski. Cracovie, 1995, 357-63), conteste l’explication traditionnelle (redoublement expressif ; dissimilation

de *Sép-SpeF ov en Sévôpe(F)ov) et préfère voir dans ce mot un composé *ôéuSpeF ov qui aurait d’abord désigné l’arbre fruitier planté à proximité de la

maison (c£ δόμος et δεσπότης < ἔδεμσ-πότης). On se trouve ainsi dispensé de recourir à un redoublement dont la présence n’est guère facile à justifier du point de vue sémantique (F. Skoda, 0.c., p. 236 : fonction intensive, l’arbre étant pris comme symbole de solidité ?). Δ. Β. δέρη : « devant du cou, gorge » (Hom., +). — Le rapport de l’étymon *eerwäavec

les

autres

langues

i.-e.,

qui

remontent

à

un

prototype

*e"riwä-,

fait problème, car la forme grecque est isolée : partir dans un cas d’une racine simple et dans tous les autres d’une base en -i- (ainsi IEW 475 à la suite de AiGr 11|2, 462 ; solution un peu différente Persson, Beitr. 890) est assez artificiel. Essai de solution chez O. Szemerényi, Scr. Min. IV, 1920-2 (« 1971), par restitution d’un paradigme alternant. — Noter que l’emploi géographique, bien attesté en grec, se retrouve en iranien : av. grfuuë- « col, colline », phl. grvak, pers. girtve « mons depressus, collis », Ch. de L

δέρκομαι : « voir » (Hom., poètes). — La forme védique (d)dréan (8° pl. act.) appartient à un paradigme d’aoriste radical athématique (K. Hoffmann, IIJ 4, 1960, 119-20 = Aufs. 146-7), à preuve la 115 pl. adarfma et 16 moyen 3° sg. âdarsi / 3° pl. édréran. Il faut donc récuser, comme l’avait déjà vu Kuiper (IIJ 3, 1960, 205-6), la comparaison de gr. ἔδρακον avec un **adréam fictif. La flexion thématique du grec est construite à partir d'une forme 89 pl. i.-e.

— 1389 —

δίζα

*edz‘Ë-ent (-ont) anciennement athématique. — D’après B. Forssman, MSS 16, 1964, 17-9, le grec aurait conservé une trace de cette formation originelle

dans le participe δρακέντ- (Pd.), que l’on fait dériver, à tort, d’un **éSpdinv dont aucune forme personnelle n’est attestée ; au reste, cette forme 5paxeic a un sens actif et non passif (P. Chantraine met d’ailleurs « passif » entre guillemets). Pour le type, cf véd. krânt- de kar-, gmént- de gam-. Le participe δρακών n’est pas attesté avant Euripide, et 16 subst. δράκων est au départ un nom en -ον- et non en -οντ-. Ch. de L. δέχομαι : à côté des composés actifs en -δόκος « qui accueille, qui fait honneur », l'onomastique amène à poser des composés passifs en -50K0ç « accueilli, honoré » : ainsi chez Homère d’un côté ξεινο-δόκος « hospitalier », de l’autre le nom de l’aède Δημόδοκος, dont l’interprétation est donnée par Homère luimême : À. λαοῖσι τετιμένος (v 28, acc. 6 472) « D., tenu en honneur auprès du peuple ». Voir G. Nagy, The Best of the Achaeans (1979), 17 sqq. (bibl.). Cf.

aussi Λαόδοκος (IL.), déjà myc. rawodoko (voir DMic s.u.).

Ch. de L.

δῆλος : « bien en vue, visible ». — La forme ancienne ἔδέαλος de cet adjectif est désormais directement confirmée par le factitif δεξαλῶσαι (infinitif aoriste) avec un digamma hypercorrect à Mantinée au IVe siècle, BCH 1988, 283-284. L. D. διαττάω : « filtrer » (Hp., P1.) ; sans préverbe, 3° pl. ionienne σῶσι Hdt. 1,

200, cË. pf. ἐσσημένος, Inser. Délos). — On pose traditionnellement *tF &yo en rapprochant skr. titaü- « crible ». Nouvelle analyse due à J. Puhvel (HS 109, 1996, 166, et HED 4 [1997], 179) : poser *kyä- (donc *ky-ehg-) pour δια-ττάω, 89 pl. ion. σῶσι (« “kyä-yo-nti) et pour σήθω, et, avec nasale infixée, *ki-n-ä- pour le verbe hittite 3° sg. kinaizzi « 11 sépare » : correspondance limitée au grec et au hittite, mais qui paraît valide. Α. B. δίδωμι (p. 279 b et 281) : les présents δώκω et δυάνω n’existent pas, cf. W. Cowgill, Language 40, 1964, 344-365, et M. Egetmeyer, Glotta 71, 1993, 39-59. M. E.

δίζα

< αἵξ, Λάκωνες (Hsch.). — J.-L. Perpillou, BSL 67, 1972, 115-22,

soupçonne à juste titre la forme transmise d’être une simple faute pour "αἶζα (confusion A / A). La forme ainsi obtenue, peut-être identique à myc. asza (qui peut s’interpréter comme un génitif οαἴζας, 51 ce n’est pas le féminin d’un adjectif de matière *olCoc qui serait dans 16 même rapport avec oûye(1)os

que popuros πόρφυργος avec popurejo πορφύρεγος), repose sur *aly-ya et doit être rapprochée en grec même du thème otyr- attesté en composition, et en arménien de ayc, thème en -i- (gén. pl. aycic’). Les échanges entre nomracine, formation en *-i- et dérivé en *-iha- (remanié par le grec en *-yo-, à moins qu’il ne s’agisse d’un traitement phonétique propre à la finale) se retrouvent dans d’autres noms d’animaux, ainsi κίσσα « pie » et νῆσσα « canard » ; la formation en *-iha- peut s’analyser soit comme une sur-

δίζα

— 1390 —

caractérisation féminine du nom-racine (type de φύγ- — *pûy-yo > φύζο), soit comme un ancien collectif du thème en *-i-, ce qui se comprendrait bien pour des animaux qui vont en bande. Noter qu’en arménien le terme le plus usuel n’est pas le terme de base ayc, mais le dérivé ayci (gén. pl. ayceac”), avec suffixe *-iya- (collectif ?) de date récente. Ch. de L.

δίζημαι : « chercher » (Hom., +). — J.L. Garcta-Ramén, « Griego Catéo (: hom.-jon, δίζημαι), véd yä 2 ‘pedir’ e IE * #hg- ‘pedir, desear, buscar ansiosamente’ », in Miscellanea linguistico graeco-latina, T1-84, part d’une racine *yehg- « demander, chercher » (cf. skr. YA- 2 « demander, supplier », prés. ydäti ; avest. yäsaiti « 11 demande », tokh. B yäsk- « prier, quémander »), qui a selon lui fourni au grec un pfésent à redoublement moyen (et à vocalisme plein remarquable) *yi-yehg-mai > *Citnuot > δίζημαι et un adjectif verbal (à degré plein anomal) *yehg-to- > skr. ydta-, grec *CLŒTÔG, sur lequel repose

ζατέω / Entéo.

A.B..

Διόνυσος. — Aux deux attestations peu exploitables du théonyme que fournissait jusqu’à présent la documentation syllabique (di-wo-nu-sol, PY Xa 1419.1 εὐ di-wo-nu-so-jo, PY Xa 102), on peut désormais (depuis Hallager et alii, 1992 et 1997) joindre le témoignage très intéressant de KH Gq 5, puisque la forme di-wo-nu-so (au datif de destination) apparaît ici dans un contexte clair et indéniablement religieux. Il s’agit en effet d’une tablette d’offrandes consistant en vases de miel (cf. la partie idéogrammatique :

ME+RI 209VAS)

et concernant 16 sanctuaire de Zeus, comme

l’indique

(ligne 1) 16 latif di-wi-jo-[de] = /diwyonde/ : Dionysos s’y trouve honoré en même temps que son père (di-we, ligne 1). On confirmera en outre la connexion, en PY Ka 1419, du premier de ces théonymes avec le vin (myc. wo-no = lwoinos/), quelles que soient la lecture et l’interprétation globales que l’on donne du datif wo-no-wa-ti-si. Au total, avec 165 nouvelles données fournies par le site de La Canée, la figure de Dionysos au deuxième millénaire commence à émerger de l’obscurité. N. G.

δόμος : « demeure ». — Cette rubrique ne s’impose pas. Gr. δόμος comme lat. domus désignent et le bâtiment et le chez-soi. Le sens de bâtiment est sans doute le plus ancien, même si en latin il subit la concurrence de aedes,

et en grec celle de οἶκος. Voir sous Sépo.

B.J.

δοῦμος : « association religieuse ». — Bibliographie sur ce terme anatolien et ses attestations récentes, Bull. Ep. 1992, n° 202. L.D. δρέπω : « cueillir ». — Bien qu’il appartienne à une formation productive, le dérivé δρεπάνη (ZZ. +) « faucille » a chance d’être ancien, car 11 a un correspondant exact dans arm. artewan, gén. pl. -anac“ « cil, sourcil » < *drepand- : désignation métaphorique (les sourcils comme « faucilles », en raison 46 leur forme arquée), selon un procédé usuel dans 16 vocabulaire de l’anatomie. Voir REArm 17, 1983, 21-2. Ch. de L.

— 1891 —

εἶδος

δρώψ : ἄνθρωπος (Hsch.). — La réalité du terme, mise en doute par Frisk et Chantraine à la suite de Latte, est assurée par l’anthroponymie, à preuve Δρωπίδᾶς, -ns (attesté en attique depuis 16 119 s. a. C), Δρωπούλος, -υλίων,

Δρώπακος, etc. Voir O. Masson, Verbum 10, 1987, 257-8 (Ξ OGS 597-8) et La langue et les textes, 260.

Ch. de L.

ἐγγύς : « près ». — Malgré le scepticisme de P. Chantraine, l’analyse de V. Pisani est la plus probable, car elle est appuyée par le parallèle de μεσί(σ)ηγύ(ς) « entre deux » (voir la note s.u.). Π s’agit, dans 165 deux cas, de composés nominaux dont le premier membre (tv-, uecon-) est un adverbe ou un préverbe ; quant au second, -γύ(ς), il repose sur i.-e. *-g#u-, degré zéro de *gWey- « aller », neutre adverbial à valeur d’absolutif : « en allant vers (même valeur directive du préverbe ἐν- que dans ἐμβαίνω), au milieu ». Le verbe βαίνω, quelle qu’en soit l’analyse exacte, est d’ailleurs lointainement apparenté, comme 16 signale à juste titre Pisani : on part d’une racine i.-e. à triple forme *g#vem-, *gveho-, *gvew-, parallèle à *drem-, *drehg-, drew« courir » (Lamberterie 1990, 926-87). Ch. de L.

ἐγώ : le chypriote atteste un adjectif possessif ermewés, au lieu de ἐμός, formé sur l’acc. ἐμέ et avec un w secondaire caractéristique du chypriote. M. E.

ἐγώ, ἐμέ, etc. : ont fourni l’adjectif possessif ἐμός et le réfléchi ἐμαύυτο-, formé à partir du dat. ἐμοὶ αὐτῷ (dor. ἐμὶν αὐτῷ), à l’origine des anthroponymes rares Ἔμαυτος, Ἐμαυτίων et dor. du N.-O. Ἐμίναυτος et son féminin, à rapprocher d’un autre nom d’origine pronominale, ᾿Αμέτερος, connu aussi au £ (Bechtel, HPN 512), cf. O. Masson, Philologus 110, 1966 (Ξ OGS, 81-83). S.M. ἕζομαι. --- Sous B.1, consacré à ἕδος, on ajoutera le mot graphique o-pie-de-i (PY An 1281). Le contexte religieux (avec la mention de po-ti-ni-ja ige-ja, ligne 1) évoque l’emploi de ἕδος pour désigner 16 lieu où siègent les dieux. L’intitulé lacunaire de la tablette ne permet pas de trancher entre deux interprétations formellement et sémantiquement acceptables : syntagme prépositionnel attestant le datif-locatif singulier de ἕδος /opi hedehi/ « pour la résidence (de la déesse) » ou composé en -ἧς /opihedehi/, qui désignerait alors la « personne chargée de surveiller la résidence de la déesse » (C. J. Ruijgh, Res Myc., 396), et que l’on pourrait rapprocher de la glose citée

DELG s.u. : ἐφεδές * ἐπίπεδον, ταπεινόν, χαμαί. Dans l'un ou l’autre cas, le mycénien fournit un jalon précieux entre le témoignage du grec alphabétique et celui des langues indo-européennes. N. G.

εἶδος : « aspect, forme ». — La prothèse è- du participe hom. ἐ(ξ)εισάμενος est à prendre en compte pour l’étymologie. Elle se retrouve peut-être dans

le doublet &(Flio(F)oc de (Fio(F)oc « égal », et il faut en rapprocher de toute manière l’augment - du prétérit ἠ(ξ)ιδ- de οἶδα, ainsi que l’initiale vn- du composé privatif vñ(F}hç (voir les notes s.uu.). La racine est donc à poser

εἶδος

— 1392 —

comme i.-e. *h ;weid- (en ce sens, mais trop timidement, Lamberterie 1990, 945-9, avec bibl.). Ch. de L.

εἴκοσι : « vingt ». — Sur le thème εἰκάς, dor. ixdç, outre 16 nom du héros éponyme Εἰκαδεύς, 11 faut signaler l’anthroponyme Ἰκαδίων, connu notamment par l’intermédiaire de Lucilius (1292, Marx), cf. O. Masson, « Noms de pirates chez Lucilius et Orose », Ziva Antika, 47, 1997, 135-186, et pour 165 autres attestations, ZPE 119, 1997, 71. S.M. εἶλαρ n. « protection, défense » (Hom.), avec génitif de ce qui est protégé (εἶλαρ vnôv « protection pour les navires », I/. 1, 338) ou de ce dont on se protège (κύματος el\ap « protéction contre les flots », Od. 5, 257). — On admettait traditionnellement un rapport avec 1 εἰλέω « repousser, enfermer ». En fait, le sens invite à rattacher ce terme à la racine *Fepv- / *FepFde (F)épvyor « protéger » (indo-européen *weru-, cf. skr. vrnôti « défendre »)

en posant *FépF-ap > Ἐξέλξαρ > ἔλαρ noté εἶλαρ (pour la dissimilation p..p > λ..ρ, cË *vakpapos > ναύκληρος). Ce vieux dérivé en -αρ a été remplacé par un dérivé en -μα, ἔρυμα, qui repose sur la même racine (cf. ἄλειμ-μα à côté de ἄλειφ-αρ) et qui présente les mêmes possibilités 46 construction (cf. ἔρυμα τῶν νηῶν « protection pour 168 navires », Hdt. 9, 96, et νιφετοῦ... ἔρυμα « protection contre la neige », Call., fr. 677 P£). Voir À. Blanc, REG 103, 1990, 236-240, et BAGB 1996/1, 4-5. A.B.

εἰλιτενής : hapax (Théoc. 13,42) probablement créé comme épithète de ἄγρωστις « chiendent » d’après εἰλετίας qui qualifie dans Thphr., HP IV, 11, 13 un roseau « à lier » (voir le DELG s.u. εἰλέω 2 « faire tourner, lier »). S. Amigues, « De la botanique à la poésie dans les Idylles de Théocrite », REG 109, 1996, 482-483, écarte 16 rapprochement traditionnel (LSJ, Gow, etc.)

du premier terme avec ἕλος « marais » et 565 variantes en composition ἕλεο/ ὅλειο-, 16 chiendent n’étant pas par excellence une plante « qui se répand à travers 168 marais ». La suggestion de P. Chantraine (DELG s.u. εἰλιτενής :

premier terme rattaché à εἰλέω 2, second terme à τείνω,

16 composé évo-

quant « la progression de la plante rampante ») est confirmée par la réalité botanique (le chiendent se propage en recourbant son rhizome) et par le contexte littéraire (nombreux indices prémonitoires d’un encerclement magique). D’où le sens proposé : « qui se répand en boucles ». S. A. 2 ἐλάτη : « spathe », i.e. « enveloppe du fruit des palmiers encore en fleur » (Dsc. I, 109, 4), utilisée en médecine (Dsc. ; Gal.) et en parfumerie (Epich. ; εἴ ondôn, Thphr., Od. 28). B. Herzhoff, Index der Pflanzen und ihrer Erzeugnisse in U. Eigler - G. Wôhrle, Theophrast De odoribus, Stuttgart (Teubner),

1998, 94-95, voit en ἐλάτη la reconstruction par étymologie populaire d’un terme oriental conservé dans ar. talat chez 168 cultivateurs de dattiers du

golfe Persique, attesté en outre par hébr. faltalim traduit ἐλάται dans LXX, Ca. 5,11. La réfection de la forme empruntée s’explique bien par un rapport

avec ἐλαύνωῳ (suggéré dans le DELG s.u. 2 ἐλάτη) : la spathe membraneuse

— 1898 —

ἐλεύθερος

du palmier fait penser à une feuille de métal ou de tout autre matériau

« ductile» (sens de l’adjectif verbal ἐλατός depuis Aristote). Ἐλάτη

a donc

pu être entendu comme la partie mince et plane de l’inflorescence du palmier, avant de désigner par extension le jeune fruit qui s’y trouve enfermé (Dsc. I, 109, 5) ο plus vaguement « la pousse tendre du palmier » (Gal. 12, 151). S. A.

ἐλαφρός, ἐλαχύς : la laryngale qu’invite à poser la prothèse du grec est confirmée par la longue du participe parfait véd, rarah-and-, d’un thème *h 7le-h Ilrggw}‘- : en ce sens Garcia-Ramén, Sprache 34, 1988-90, 30 (accepté EWAia IT, 422 et Krisch 1996, 26). Noter toutefois l’absence de prothèse vocalique dans arm. lanj-k‘ (gén. -ac‘) « poitrine » < * « poumons », formation de duel comparable à aë“-k', -ac“ « yeux » (Lamberterie 1990, 179-86). Il est inexact de parler d’une « contamination » entre ces deux adjectifs, car ils s’expliquent l’un et l’autre à partir d’une même base i.-e. *h;Ingwh.,

degré zéro de *h ;leng#h- (> lit. leñgvas). L’adjectif ἐλαχύς répond exactement à skr. laghü-, raghü- « léger, rapide », et en grec ce sens hérité transparaît sans doute encore dans le composé ἐλαχυπτέρυξ, Pi. Pyth. 4,17 (Lamberterie 1990, 182-8). Le -x- du superlatif ἐλάχιστος est dû à l’analogie du positif, par un nivellement parallèle à celui qu’a opéré le sanskrit, aussi bien pour l’apophonie que pour le traitement de la consonne finale de la racine : réghryas- (léghryas-), laghistha-, alors que l’iranien a gardé une trace de l’alternance ancienne : comp. ranjiio (d’où le sup. ronjizta-), en regard du positif rayu- (EWAia II, 423-4). En revanche, il y a eu bel et bien contamination entre ce groupe et celui des formes sans nasale radicale que sont lat. levis, v.sl. l'iguku, v.irl. laigiu. Ch. de L. ἑλένιον, lat. helenium, nom de plantes dont certaines ont été mises en rapport (Pline, Élien à la suite de Sostratos, Hsch., ÆM) avec divers épisodes de la légende d’Hélène ; ce serait donc « l’herbe d’Hélène », comme κενταύριον, la centaurée, est « l’herbe du Centaure », etc. S. Amigues, « Un conte étymologique : Hélène et les serpents », J. Savants, 1990, 177-198, examine sept espèces ainsi nommées (de Thphr. au Ps.-Apul.) qui, totalement dépourvues de ressemblance morphologique, possèdent toutes des propriétés vulnéraires ; d’où 16 rapprochement de ἑλένιον et de lat. uulnus « blessure » sur une base commune *welen- , l’esprit rude étant probablement secondaire et dû à l’analogie de Ἑλένη. Ainsi entendu, ἑλένιον « l’herbe aux blessures » entre dans 16 groupe des phytonymes formés sur le nom du mal que la plante était censée guérir. S. À.

ἐλεύθερος « libre » (Hom, +). — En faveur du rapprochement avec i.-e. *h jleudh- « croître », à l’égard duquel on peut juger 165 réserves de P. Chantraine excessives, voir É. Benveniste, Voc. I, 321 sqq. (mais la racine y est posée comme “leudh-). La laryngale qu’invite à poser la prothèse du grec est confirmée par la longue des composés sanskrits vi-rädh- « plante », anä-rädh-, upä-rûh-, svä-rü(d)h-, dont le second membre est un nom-racine à degré zéro

ἐλεύθερος

— 1394 —

de 18 racine RU(D)H- / RO(D)H- « croître » (EWAia ΤΊ, 467-8). — Myc. ereutero,

-ra s’applique à des exemptions fiscales (J.T. Killen, Minos 27-28, 1992-93 [95], 109-28). Ch. de L.

ἑλλέβορος (è-) : « hellébore ». — M.-C. Girard, Connaissance et méconnaissance de l’hellébore dans l’Antiquité, Québec, 1988, 8-9, résume, sans apport personnel, les hypothèses étymologiques relatives à ce terme. Après Chantraine, DELG, s.u., et Strômberg, Wortstudien, 48-49, M.-C. G. estime plausible l’analyse en *E\Aé-Bopoc « nourriture de cerf », tout en doutant de l’innocuité de cette plante pour le cerf [au juste pour le « faon », ἑλλός, encore plus vulnérable que l’adulte]. Compte tenu de ces réserves justifiées par la toxicité violente de toutes les espèces réunies sous ce nom, on pensera plutôt à un terme du vocabulaire pastoral arcadien : l’hellébore vient en tête des plantes médicinales 165 plus réputées d’Arcadie dans Thphr., HP IX, 15, 5, et 6116 était naturellement redoutée des éleveurs qui la savaient mortelle pour les chevaux, les bœufs et 165 porcs (HP ῚΧ, 10, 2) ; de même que les chevriers de Lesbos appe-

laient εὐώνυμος, litt. « au beau nom », le rhododendron jaune fatal à leurs troupeaux (voir S. Amigues, « Sur l’arbre sinistre de Théophraste et de Pline », J, Savants 1983, 33-48), les bergers d’Arcadie ont pu chercher à neutraliser l’hellébore au moyen de l’antiphrase. L’accord étant fait sur 16 second terme Popoc (« ce qui est mangé », sens passif bien attesté quoique rare en composition ; voir le DELG s.u.), reste à expliquer ἑλλέξ- (forme produite par dissimi-

lation de ἑλλό-[βορος] ; c£ Hérodien, 2, 418 pour ἀνδρεφόνος au lieu de &vSpotévoc). O. Masson, « Notes d’anthroponymie grecque et asianique », BNF 13, 1962, 75-81, ἃ authentifié l’appartenance à l’arcadien de la variante μεσλός de ἐσθλός « excellent » (pour la notation de l’aspirée en arcadien, normale ou irrationnelle, voir Bechtel, GD I, 319), connue en chypriote sous les formes ἐσλός et EXMo)- dans les anthroponymes (O. Masson, « Notes d’onomastique chypriote », Kypr. Spoud. 27, 1963, 3-8 ; en dernier lieu, M. Egetmeyer,

CEG 1997, s.u. ἐσθλός »). Si l'on admet la possibilité du traitement (h)eAÀo- de ἐσλο- en arcado-chypriote, on peut considérer (μ)ελλέ-βορος comme un phytonyme d'origine arcadienne signifiant « excellente pâture » (à rapprocher de fr. « pensacre » ou « pali)n sacré » [Rolland, Flore populaire, V1,158] pour l’ænanthe safranée, une des plantes les plus vénéneuses de notre flore, très dangereuse pour 16 bétail). — Ce n’est certainement pas par plaisanterie, comme 16 suggère 16 DELG, qu’Aristophane (/fr. 332, 6 K.-A.) inclut ἑλλέβορος dans une énumération d’objets de parure féminine : il s’agit d’un bijou d’or (Hsch. € 2147), de petite taille (Phot. κοσμάριόν u οὕτω καλεῖται), ainsi nommé parce qu’il rappelait un aspect de la plante : boucle d’oreille ou pendentif en forme de grosse goutte aplatie comme le fruit 46 l’hellébore ? — Pour 16 dérivé t\AeBopivn, l'identification traditionnelle avec une herniaire semble confirmée par une ressemblance frappante entre Herniaria cinerea et Helleborus cyclophyllus : fleurs de même forme et pareillement vertes. S. A. ἕλος : « marais ». — Le toponyme mycénien mentionné au premier alinéa est attesté au datif-locatif, sous la forme tantôt e-re-e = /helehej / (PY Jo 438,

— 1395 —

ἐνίσσω

Xn 442), tantôt e-re-i - /helehi/ (PY Jn 829). Pour l’attestation d’e-re-e en PY

An 724, voir s.u. ἐρέτης.

N. G.

Εελχανος : chypriote walkkanios (ICS, n° 299, 4) est un nom de mois et non pas un anthroponyme.

M.E.

ἐμπάζομαι (Hom., alex.). Défini par Chantraine comme « s’attacher à, saisix, s’intéresser à ». Reconnaissant l’inanité des rapprochements avec ἔμπης « complètement ; en tout cas, toutefois » ο avec μαπέειν « saisir vivement », Frisk avait lancé l’idée d’une relation avec πήγνῦμι « planter, fixer » (cf. aor. pass. éxdynv). En fait, ἐμπάζομαι signifie « se soucier de, respecter », et se relie vraisemblablement à la racine *pehg- « veiller sur » (skr. pdti « il pro-

tège », etc.). Cet présent se laisse segmenter en ἐμ-πᾶ-ζο-μαι et 8 sans doute remplacé un plus ancien *(éu-)xa-pr / *(Éu-)n&-yev, radical athématique, de la même façon que xTi-Cœ ἃ remplacé un ancien *Ktei-pr (cË. 3° sg. skr. kséti), 89 pl. Ἐκτί-εντι (cf. myc. ki-ti-je-si = KTi-evo1, superposable à la 89 pl. védique ksiyénti). Voir Α. Blanc, RPh 64, 1990, 143-150. — La racine « garder, protéger » était traditionnellement posée sous forme *pehz- et on y rattachait en grec ποιμήν « berger », πῷῦ « troupeau » et πῶμα « couvercle » ; mais en posant une laryngale n° 3 on ne pouvait pas rapprocher lat. päsco. 11 vaut donc mieux poser *pehs- (c£. R.S.P. Beekes, Laryngeals, 178, et Comp. I.-E, Linguistics, 145 ; F, Bader, Studies … Palmer, 17, et BSL 73, 1978, 103 sqa,. ; Ch. de Lamberterie, Die Sprache, 26, 1980, 133 sqq.). La forme ἐμπάζομαι est une pièce importante à ajouter au dossier : elle prouve indirectement l’existence en grec du vieux présent athématique 1 sg. *pehy-mi, 1 pl. *pha-me/o... (c£. ci-dessus) et, surtout, son vocalisme & est un argument de poids en faveur d’une laryngale n° 2. — À signaler que certains composés en Πασι- peuvent appartenir à cette racine : voir F. Bader, BSL 73, 122-128. A. B.

ἐμπολή : « marchandise ». — En faveur du rapprochement avec πέλομαι (c’est-à-dire avec la racine *kWel- dont dérive aussi πωλέω), voir les notes

s.uu. ἔμπορος et πωλέω,

Ch. de L.

ἔμπορος : le sens de « négociant » n’est pas nécessairement un pur avatar de celui de « voyageur » : il pourrait, au moins pour une part, procéder d’un dérivé « qui fait passer », voir la note s.u. πωλέω. Ch. de L. ἔνθα : signalons l’anthroponyme sans doute nouveau ’EvBaëSiow « l’enfant d’ici, de 18 maison, du pays », dérivé de ἐνθάδε, au 119 p. C. en Macédoine, cf. M. B. Hatzopoulos, Ziva Antika 47, 1997, 55. S.M.

ἐνίσσω, ἐνίπτω : « blâmer ». — Un sens plus archaïque, « exprimer, prononcer », est parfois attesté (notamment Ë ἐνίψω, Od. 2, 137, ἐνίψεις, IL. 7, 447, Od. 11, 148, aor. ἠνΐπαπε, Od. 20, 17 ; cf aussi ἁδείας ἐνίπτων ἐλπίδας, Pi., P. 4, 201). Ce verbe pourrait reposer sur l’univerbation de la préposition-

préverbe *h;en > v et du présent à redoublement de la racine i.-e. *sek#« dire » : voir O. H, MSS 57, 1997, 19-46. Du présent en *-ye/o- (*h;en si-

ἐνίσσω

— 1396 —

sk#-ye/o- > ἐνίσσω) et du futur en *-se/o- a été extraite secondairement une racine dissyllabique *évux- (d’où le nouveau présent ἐνίπτω). Le présent à redoublement est perfectif (« exprimer, prononcer », puis « tancer, blâmer »), à côté du présent imperfectif thématique *h en sekVe / o- > ἐν(ν)έπε)ο« dire, raconter » (aspiration de *hexW#- < *sek#- visible dans la forme laconienne ἐφενέποντι SEG 12, 371, 3, issue de *tx-ev-hénovu). L'opposition du présent perfectif à redoublement et du présent imperfectif thématique sans redoublement est reflétée en latin par insece et inquit. Ο. Η. ἕννῦμι, -ὕμαι : « vêtir, se vêtir ». — À propos du futur ἀμφιῶ chez Ar., Cav. 891, on peut se demander s’il n’est pas déjà un témoin indirect d’un présent néologique ἀμφιέζω qui est donné pour tardif : trait de langage populaire induit par les réfections ἠμφίεσμαι, ἠμφιεσμένος etc. en attique ? | J-L.P.

Cf. CEG 1997, s.u. : ajouter parmi les composés ἱματιώνης « marchand de manteaux, 46 vêtements », cË. Chr. Marek, Istanbuler Forsch. 39, 1998, 209,

n° 86, 1. 6, signalé par CI. Brixhe, Bull. Ép. 1995, n° 583. ἐντορνεία

S. M.

(-vix Hero, Bel. 97 ) : nom d’une pièce ou d’un ensemble de

pièces curvilignes (c£. τόρνος « tour »), en particulier « rebord » du cylindre d’un boîtier de ressort chez Héron. F. Salviat, « Sources littéraires et construction navale antique », Archaeonautica 2, 1978, 258-260, corrige avec raison dans Thphr., HP V, 7,3 À δὲ τορνεία (hapax, à considérer désormais comme vox nihili) en Ÿ δ᾽ ἐντορνεία. S. Amigues, « Termes techniques de construction navale dans Théophraste, HP V, 7, 1-3 », RA 1990, 92-95, retient la conjecture de F. S. mais conteste le sens de « bastingage », déjà proposé pour Évtopveio en contexte analogue dans P. M. Fraser - C. H. Roberts, « À New Letter of Apollonius », CE 48, 1949, 289-290. Pour des raisons techniques (quantité et qualité des bois énumérés) et lexicales (ἐντερόνεια dans Ar, Eg. 1185, glosé ἐγκοίλιαι « couples » [scholies, lexicographes], représente évtopveia contaminé plaisamment par ἔντερα « tripes » [c’est le Charcutier qui parle]), S. À. entend évtopveia comme l’ensemble des pièces cintrées qui forment les « couples », la « membrure » d’un navire. S. À.

ἐπήρεια : £ « mauvais traitement, menace » (Th., orateurs attiques, etc.), avec ἐπηρεάζω (ion.-att.) / ἐπηρειάζω (arcadien, Tégée, IG V 2, 6, 1. 46). — Après étude des emplois, il ressort que ces mots se rapportent à la volonté de nuire (Ennpedto « chercher querelle, susciter des embâches, etc. »). Proposition de rapprochement avec ἐρέθω et ἐρεθίζω « exciter, provoquer » (Hom., +), et plus loin avec la racine *her- de skr. rnôti, arm. yarnem, lat. orior, etc, chez Α. Blanc, REG 102, 1989, 175-182. La racine ayant commencé par une laryngale h,, le -n- de la forme arcadienne ne soulève aucune difficulté. A.B.

ἐπίσιον : n. « pubis, sexe de l’homme ou de la femme » (Hp., Arist., Lyc., Gal., Poll. + ; Archil. r 40 West, est douteux). Le mètre postule une seconde

syllabe longue êxet- ou êrt- chez Lycophron, seule source sûre d’information

— 1397 —

ἐρείκη

sur ce point (v. 1385 : ἐπείσιον AVBCDE ἐπίσειον dett. ἐπίσιον schol.). Commentaire d’Hérodien (IT. ὀρθογραφίας, t. II, 2, p. 509, 11 sqq. Lentz) : ἐπί-Guov, T ἐφήβαιον - διὰ τοῦ L τὰ δύο * ἀπὸ γὰρ τοῦ τὰ σία τὰ Enpe ‘ ξηρὸν γάρ ἐστιν. Ἢ παρὰ τὸ «ἐπρεισιέναι [«ἐπρεισιέναι Sylburg : εἰσιέναι Hérodien] ἐπείσιον. Σημαίνει δὲ τὸ αἰδοῖον τοῦ ἀνδρὸς καὶ τῆς γυναικός. Γράφεται δὲ καὶ ἐπίσειον ( ) « epision : 16 pubis. Le mot s’écrit avec un iota aux deux endroits, car il vient du nom de la berle [Sium angustifolium L.] séchée, vu que 1e pubis (epision ) est sec. Ou bien le mot epeision vient du verbe epeisienai. Il désigne le sexe de l’homme et de la femme. On trouve aussi la variante episeion ». Ét. : Le témoignage du lexique de Cyrille (cod. Z de Madrid) ouvre une explication pour ce mot réputé sans étymologie : ὄπισον * τὸ τῆς γυναικὸς αἰδοῖον, Μακέδονες (voir N. Naoumides, Gr. Rom. Byz. Studies, 9, 1968, Ῥ. 280) ; cet ὄπισον est un dérivé d’ôm / ἔπι « derrière » (voir s.u. 2. ὄπισον). Le doublet ἔπισσος (*epi-tyo-) d’ômo(o)oc (*opi-tyo-) a fourni un dérivé

Ἐἐπίσσ-ιον (avec suffixe -vov des noms de parties du corps, γονάτιον, iviov, kpaviov, τὰ μηρίο) > ion.-att. "ἐπίσιον. À une date indéterminée (Ve siècle a. C. ?), "ἐπίσιον a été rapproché par étymologie populaire de ἐπεισιέναι (cf. supra, Hérodien) prononcé /ep&siénai/, d’où ἐπείσιον prononcé /epésion/. La prononciation iotacisante, à partir du 1115 siècle a. C. a fait 16 reste : lepésion/ est devenu /eptsion/, c’est-à-dire értorov, forme souvent attestée dans nos manuscrits (Hippocrate, Aristote, par exemple). J. T. ἐπίσταμαι. — Les explications qui ont été fournies pour expliquer cette

forme par rapport à ἐφίσταμαι (x au lieu de φ, aoriste ἠπιστήθην par rapport à ἔστην et ἐπέστην) sont toutes insuffisantes. Ainsi, H, Rix dans Verba et Structurae. Festschrift für Klaus Strunk zum 65. Geburtstag, éd. H. Hettrich et alii, Innsbruck 1995, 237-247, propose de partir d’un nom d’agent *epistä- « qui se présente (devant un juge / une assemblée et soutient sa cause), expert », cf. lat. festis issu de *trito-stà- et appartenant au même champ sémantique. Le verbe serait un dénominatif sans suffixe pour lequel 11 apporte des parallèles, p. ex. skr. bhisdkti « soigner ». Pour l’évolution sémantique il renvoie à v.h.a. firstän « comprendre ». Μ. E.

ἔργον : l’hapax nom d’agent αὐτορρέκτας « auteur responsable d’un acte » au sens probable de « meurtrier » est apparu à Sélinonte dans une inscription du début du Ve siècle, RPh 69, 1995, 139. On rapprochera les termes d’une structure sémantique et morphologique voisine, αὐτοφόνος εὐ αὖ-

θέντης.

L. D.

ἐρείκη : « bruyère ». — P. Koemoth, Osiris et les arbres. Contribution à l’étude des arbres sacrés de l’Égypte ancienne, Liège, 1994, 275-277, montre que 1 ἐρείκη dans laquelle s’enkyste le cercueil d’Osiris échoué sur la plage de Byblos (Plut., De Iside, 15-16) ne peut être qu’un tamaris [Tamarix sp. ; différenciation spécifique impossible pour les Anciens], aucune bruyère n’ayant un tel habitat. La synonymie ἐρείκη famarice du CGL (3, 428 , 40 ;

ἐρείκη

— 1898 —

3, 539, 7) est donc effective dès c. 100 p. C. et se retrouve chez les médecins tardifs (Orib., Syn. 3, 122 ; Paul. Aeg. in CMG IX, 1). — À la suite de Sträm-

berg, Wortstudien, 42, 16 DELG fait de ὑπέρεικος (Nic.) / ὑπερικόν (Hpe., Dsc.) « millepertuis » une « plante qui pousse sous (ὑπο-) la bruyère (ἐρείκη) ». L'inachèvement souvent noté par ὑπο- (ὑπόλευκος « blanchâtre » ; ὑποπίμπλημι « remplir presque complètement » ; etc.) confinant à la simple ressemblance, on préfèrera comprendre « plante à l’aspect de bruyère », ce qui convient parfaitement au « millepertuis à feuilles de bruyère » (très commun en Grèce), Hypericum empetrifolium (c£. Dsc. ITI, 157, s.u, κόρις uel

ὑπερικόν * φύλλον ἔχει παραπλήσιον τῷ τῆς ἐρείκης) ; de là 16 nom a pu être étendu à d’autres Hypericum à feuilles non linéaires.

S. A.

ἐρέτης, ἐρέσσω. --- On maintiendra pour l’attestation d’e-re-e en PY An 724 l’analyse (enregistrée avec 468 réserves dans le DELG) qui fait de cette forme un infinitif présent (Ξ /erehen/), en dépit de la proposition récente de Hajnal 1995, 237-238. Il paraît en effet préférable de privilégier une interprétation qui s’appuie sur une analyse rigoureuse et attentive aux données paléographiques de PY An 724 dans son ensemble, telle que la mène J.-L Perpillou (Minos 9/2, 1968, 208-212). N. G.

ἐρτνεός : « figuier sauvage » [changer la rédaction 46 la dernière phrase du second alinéa :}

Verbe dénominatif ἐρινάζω « caprifier », suspendre des figues sauvages près des figues cultivées pour en favoriser la pollinisation par les insectes

parasites (Thphr., voir aussi sous ψήν), avec ἐρινασμός. [dans le paragraphe étymologique, ajouter après « οὗ ἔριφος » :] :le figuier sauvage serait alors le figuier-bouc, fécondateur considéré comme le mâle de l’espèce. J.-L. P. Ἐρινύς : composé à rection verbale en -u- : *eri-snu- « qui provoque que-

relle, discorde » (ἔρις) avec la racine *sneh - (c£, νεῦρον) comme deuxième élément selon G. Neumann, Sprache 32, 1986, 43-51. L'étude philologique de Α. Heubeck, Glotta 64, 1986, 143-165 confirme l’étymologie proposée. M. E.

ἕρσῃ : « rosée » (Hom., poètes). — Que la prothèse de tépon, dépon soit la trace d’une laryngale est confirmé par le composé skr. prä-vrs- « saison des pluies » (EWAïa 11, 522-3). Pour 18 qualité de la laryngale, on pose *howerssi l’on estime que ἀ- est originel et que ἐ- en est une altération secondaire d’après la voyelle de la syllabe suivante, ou alors on pose *h;- si on laisse de côté ἀ-. En faveur de 18 première solution, voir en dernier lieu Griepentrog 1995, 342 (enseignement de Schindler) ; M. Mayrhofer, tout en la préférant, laisse le débat ouvert. La laryngale ne laisse pas de trace dans oùpéo et hitt. warXa- puisque ce sont 468 formations à degré ο (en dernier lieu Melchert, AHP 49 et 163, à la suite de Eichner et Peters : war%a- « mist,

steam » < *hgwôrso-). — Il faut retirer du dossier la forme louvite, pour

— 1399 —

ἔτος

laquelle C. Watkins (Sel. Writ, I, 311 < 1987) propose une explication bien meilleure. Ch. de L. ἐσθλός : 16 chypriote atteste probablement un premier élément (H)ellopar assimilation de Eslo-. M.E.

ἐτάζω : « examiner ». — Malgré le scepticisme de P. Chantraine, un lien avec skr. satyd- et, en grec même, avec ὅσιος est probable (voir les notes

s.uu. ἐτεός et ὅσιος).

Ch, de L.

ἐτεός : « vrai, véritable ». — Tout cet ensemble procède d’une racine i.-e. *set- « être stable », plus précisément d’un thème I *set-u-, 16 thème II *stew- étant attesté par arm. stoyg « vrai » : voir Meillet, MSL 22, 1920, 61-3 (= Études… IE, 177-9), et Lamberterie 1990, 480. À la base du mot arménien, Meillet pose un étymon

*stew(w)-a- (avec gémination

expressive)

; mais

comme le traitement de la diphtongue i.-e. *eu en arménien est contesté, il vaudrait mieux partir d’un substantif *stow(w)-à- « vérité », du type de gr. γονή, πομπή, arm. step (voir la note s.u. στείβω), devenu secondairement adjectif (le passage d’une classe à l’autre est constant dans la langue). — La

forme alternante *sot- est attestée dans ὅσιος ; voir la note s.u., avec référence à une étude de G.-J. Pinault qui met en évidence la concordance phraséologique de l’anthroponyme Ἐτεξο-κλέξης avec 16 composé véd. satydgravas- « dont la renommée est véritable », c’est-à-dire non usurpée (articulation entre l’idée de « vérité » et celle de « justice »). Cette étymologie permet, incidemment, d’analyser la « racine » i.-e. *stehg- « être debout » comme un thème II *st-ehy-, en un système parallèle, pour ne citer qu’un exemple connu, à *dr-ehg- en regard de *dr-ew« courir ». Ch. de L.

ἕτερος : à propos de &tepoc, citer 16 laconien ατροπανπαῖς, dont l'interprétation est assurée par πρατοπανπαῖς. É. Bourguet, Le dialecte laconien (1927), 117 y voit une syncope ; Meillet, dans son c.r. de l’ouvrage (BSL 28, 1927, 116-7), pense que ce pourrait être le degré zéro du suffixe, comme

dans ἀλλότριος ou lit. añtras : « la forme ατρο- est à retenir pour les comparatistes » (p. 117).

ἔτος : à côté du verbe τριετίζω (Spt.),

Ch. de L.

. Dubois, Olbia (1996), 91 signale

à Olbia le participe ἑπταετιζομένα dans une épigramme funéraire du IV® s. (forme dorienne à l’initiale d’un pentamètre) et en rapproche εἰναετίζομαι (Call.). L'emploi du moyen doit être une commodité métrique. Parmi les adverbes en -etes sans adjectif correspondant, ajouter πάνετες « toute l’année » (Pd. Pyth. 1, 20). — Le lemme σῆτες annoncé en fin d’article est en fait τῆτες. Ch. de L.

εὐμαρής

εὐμαρής,

— 1400 —

-ἔς « facile à manier, aisé » (Alc., Pi., poètes), avec εὐμάρεια

« facilité, commodité » (PL., ion.-att.). — L’analyse traditionnelle qui faisait de ce terme un composé possessif contenant £ù- + μάρη « main(s) [substantif Ê sg. en *-ä ou nt. pl. sigmatique] ne tient ni du point de vue morphologique ni du point de vue sémantique, et l’existence même de la forme μάρη est sujette à caution. En fait, on peut montrer que dans les textes les plus anciens εὐμαρής signifie « accordé volontiers » ou « accordé en abondance » : -μαρής, second membre sigmatique déverbatif à vocalisme réduit (c£ att.

εὐτραφής face à τρέφω), se relie à 18 racine *smer- « accorder comme part », moyen « recevoir comme part » de μείρομαι, 3° sg. parf. moy. εἵμαρται (*sesmr-toi). Voir À. Blanc, REG 105, 1992, 548-556, développant une suggestion de B. Forssman. À. B. εὔρτπος. --- On peut penser avec B. Forssman, MSS 49, 1988, 5-12, que la

forme myc. e-wi-ri-po contredit une formation avec eù- et ῥιπή. On attendrait e-u- et, de plus, le sens « au courant violent » est peu satisfaisant pour un détroit. Il propose *huru-hap-0- > *eurüpo- et ensuite une dissimilation progressive, cf φῖτυ < *p'itu avec dissimilation régressive. Il s’agit donc

d’un composé avec εὐρύς et *hgep- « eau » attesté par skr. äp-/ap- . Le sens est « qui a de l’eau / des cours d’eau large(s) », cf. v. ind. dvipé- < *dwi-hap-o« qui ἃ de l’eau de deux côtés, île ». M.E. εὖτε : (Hom., poètes, parfois Hdt.). — Aussi dans l’épigraphie : plomb de Pech Maho, cf. M. Lejeune, J. Pouilloux, Ÿ. Solier in Rev. Arch. de Narbonnaise, 21, 1988, 51. Μ. Μ.-Β. ἐχενηΐς, -ἴδος : « usuellement, c’est le nom d’un petit poisson capable d’arrêter les navires [?] (Arist., etc.), en latin remora (...)», DELG, p. 391. — 6 fait, divers auteurs anciens, aussi bien latins (Ovide, Lucain, Pline) que grecs (Plutarque, Élien, Oppien, mais pas Aristote), rapportent la légende selon laqueile l’_échéneis-remora peut arrêter les navires, fait prodigieux auquel il devrait son nom (ἐχε- + vAF-18-, c£ Ex au sens de « arrêter, maîtriser, contenir »). Il est en fait probable que la légende est née d’une réinterprétation du nom composé qui, initialement, indiquait seulement que le poisson 8 la particularité de pouvoir s’accrocher aux navires : ἔχε- + VAF-15-

est la transposition nominale de ἔχε-(σθαι) (τῆς) νηός (ion.) / νεώς (att.), cË. À. B., « ὰ

composé au mythe : l’_échéneis » dans Les zoonymes, p. T7-89.

A. B. Untéo : « chercher, rechercher » (Hom., +). Voir s.u. δίζημαι.

A.B.

ζώννυμι : l’explication (due à Wackernagel) 46 skr. räsnä- comme l'altération d’un plus ancien *yäsnä- est confirmée par 165 données du moyen-indien (Mayrhofer, KZ 76, 1959, 159 ; EWAia Τ, 450). La reconstruction d’un étymon i.-e. *yës-nä- est donc légitime. Ch. de L.

— 1401 —

θέα

ἡνίκα : forme sans élargissement -κα attestée dans une bilingue koinèchypriote : vôv - a-ni /hani/ (Kafizin 267). M. E. ἥρως : « héros ». — À propos du prétendu féminin ἥρυς, sur lequel P. Chantraine est à juste titre réservé, voir maintenant J. Chadwick, « HPYE — À Greek Ghost-word », Papers in Honor of Oswald Szemerényi II, 1992, 99102 : simple forme fautive dans deux inscriptions de Palerme dont le graveur avait une faible connaissance du grec. Ch. de L. ἦτορ : n. « cœur » (Hom., lyr.), terme en usage à la période archaïque, puis homérisme, surtout employé dans les épopées tardives. — Comme le cœur, le θυμός et les φρένες, " ἦτορ désigne à la fois une donnée physiologique et un siège de l’affectivité : dans l’émotion, il bondit (πάλλεται) ou au contraire se fige (παχνοῦται) ; lorsque la personne est blessée ou angoissée au point de défaillir, il est délié (λῦτο), rompu (κατεκλάσθη), déchiré (δεδαιϊιγμένον) ; en revanche, celui du guerrier plein de vigueur qui résiste est pourvu d’ààκή, la force défensive. Selon M. Biraud (« Signification et histoire du mot ἦτορ », LAMA 10, 1989, 1-32), il s’agit d’une notion pré-scientifique (elle sortira de l’usage avec les progrès de l’anatomie) qui renvoie à tout ce qui, dans le corps, se tend, palpite ou défaille, en particulier aux artères (et à leurs pulsations), aux tendons et aux nerfs (et à leur tension ou leur tremblement). Ceci rejoint les rapprochements des notices étymologiques des dictionnaires de Chantraine, Frisk et Pokorny (noms de vaisseaux sanguins, des nerfs, des tendons). M. Bi. θάπτω : « ensevelir, enterrer ». — Ét, : le lemme *dhmbh- « ‘graben’, nur griech. und armen. » de JEW 248-9 auquel! renvoie P. Chantraine est périmé. Sur l’ensemble du dossier, voir maintenant Clackson 1994, 120-1. En arménien, où les formes ne sont guère anciennes, il faut de toute manière écarter dambaran, qui comporte un suffixe -aran d’origine iranienne et n’a donc rien à voir avec τάφρος (voir déjà Frisk en ce sens). En revanche, damban est probablement à prendre en compte, mais 11 faut évoquer aussi av. daxma« tombe », dissimilé de *dafma- < i.-e. *d*mbh-mo- (K. Hoffmann, KZ 79,

1965, 238 = Aufs. 338). Tl faudrait préciser 16 rapport de cette famille avec 16 mot τύμβος, dont 165 emplois sont bien proches de ceux de τάφος et de ταφή. On notera, entre autres, l’expression ἐπιτύμβιος αἶνος (Esch. Ag. 1547) en face de ἐπιτάφιος λόγος. Clackson signale à juste titre que τύμβος pourrait s’expliquer comme πύργος, qui appartient à une strate indo-européenne mais non grecque du lexique grec ; le parallélisme est complet pour la forme (τυμβ- < i.-e. *dhmbh-

comme πυργ- < *bhrgh-), et dans les deux cas il s’agit d’un trait caractéristique du paysage.

Ch. de L.

θέα : « vue ». — On notera l’apparition à Thasos, au Ve siècle a.C., de la forme contracte θῆ < ion. θέη, Bull. Ep. 1993, n° 395. L. D.

θεάω

— 1402 —

θεάω : à propos de ἀμφιθέατρον, voir H. Petersen, GL 64, 1986, 211-3 : le mot ne désigne pas un théâtre en rond, mais un bâtiment où il y a des places pour voir des deux côtés, trait par lequel un amphithéâtre s'oppose à un théâtre, où les sièges des spectateurs se trouvent d’un seul côté. De fait, θέατρον, avec son suffixe de nom d’instrument, signifie non pas « Schau », mais « Mittel zu schauen, Platz zum Schauen, Zuschauer-Raum » et désigne donc les gradins par opposition à la scène. P. cite à ce propos une inscription latine de 17 av, J.-C. (époque où l’on 8 construit les premiers amphithéâtres) qui montre que lors des ludi saeculares il y avait une scaena mais pas de theatrum, donc une simple estrade, les spectateurs restant debout, un peu comme dans un spectacle de foire. Le mot ἀμφιθέατρον est le neutre gubstantivé de l’adjectif ἀμφιθέατρος « qui comporte des places pour les spec-

tateurs des deux côtés », épithète de ἱππόδρομος ou de στοά (données LSJ, attestations depuis D.H).

Ch. de L.

θειλόπεδον : « endroit où sèche 16 raisin ». — L'apparition d’une forme θιλοπεί à Mylasa, J. Mylasa 843, incite à préférer, en Od. 7, 128, la leçon θειλόπεδον d’Hésychius à θ᾽ εἰλόπεδον adoptée par Chantraine dans le DELG s.u. (cf. Bull. Ep. 1989, n° 300). L.D. θεός. — DELG, 429b, rubrique Adjectifs dérivés : « La forme θήιος chez Alc. (...) n’est pas expliquée » ; pour L. H. Jeffery - À. Morpurgo-Davies, cependant, in Kadmos, 9, 1970, 132, crét. θιηιος permet de comprendre lesb. θήιος : 165 deux formes sont issues de *theh-ëu-iio-. M.M.-B. [Insérer dans le 2°/ de l’étymologie, après la 115 phrase :] En faveur de cette hypothèse sigmatique, noter que le mycénien a matereteija, avec i comme sur un thème en 5 : cf. de même areijo, erateijo, etewokereweijo et, a contrario, igeja sur une base thématique. J-L.P.

θέρομαι : une forme laconienne *cepi5ôœ correspondant à ion.-att. θερίζω avec 16 même « moissonner la sourde ὅ- < Schwyzer, Gr.

sens est conservée en grec moderne dans 16 tsaconien se/indu » ({ = r chuintant sonore en position intérieure, en regard de p- à l’initiale) : M. Vasmer, KZ 51, 1923, 108, avec un écho chez Gr. I, 212, n. 1. Ch. de L.

θέσσασθαι [corriger l’accent paroxyton du DELG] « demander par des prières » (Hés., +). — En faveur de l’ancienneté du présent en *-y%-, il y a non seulement l’iranien, mais peut-être aussi le germanique, si l’on admet que le présent germ. *bidja- (got. bidjan, v.a. biddan, v.h.a. bittan) repose sur une racine non pas *bid-, mais *bed- et celle-ci à son tour sur i.-e. *"hedh-. En ce sens (mais pour la racine seulement, sans évoquer le type de présent) O. Szemerényi, Ser. Min. TV, 2271-2 (« 1979), avec renvoi à Seebold, KZ 81, 1967, 112-3. Ch. de L. Θῆβαι. — Les réserves 46 P. Chantraine concernant le témoignage du linéaire B, réduit dans le DELG à te-ga-ja, doivent maintenant céder devant

— 1408 —

θύρα

la cohérence et la solidité du dossier, à ne considérer que la documentation thébaine (cf. l’état des lieux, détaillé et justement nuancé, établi par M. Lejeune, RPh 68, 1994, 168-169), Le toponyme béotien est en effet connu, dans les archives de Thèbes même, à la fois par le latif te-ga-de =

lthégwansde/ (TH Wu 51, 65, 96), par 16 datif-locatif te-ga-i = /trégwajhi/ (TH Ft 149) et, de manière indirecte, par l’ethnique au datif-locatif te-qa-

jo-i = It'égwajoihil (TH Gp 175). Les données mycéniennes rendent par les langues sémitiques — « bon » et l’akkadien thébu « être bon (« Anthroponymes et toponymes grecs

donc caduque la tentative étymologique invoquant notamment l'hébr. tôb » — qui émane de J. Bernardi 1988, 77 d'origine sémitique », in Sens et pouvoir de la nomination dans les cultures hellénique et romaine, Montpellier, 71-83). Par ailleurs, concernant le rapprochement, avancé prudemment par À. Bartonek (Minos 23, 1988, 39-46), entre Θῆβαι et l’hapax égyptien di-g3-73-s ou diqa-ê-s (inscription du xive siècle av. J.C.), on préférera à l’appréciation très positive de DMic (s.u. te-qa-de) un jugement plus réservé, sachant que les correspondances phonétiques supposées ici sont des plus discutées et que l’argument invoqué pour justifier la correspondance surprenante entre les occlusives initiales (gr. ΔὟ = ég. /d/) est mal fondé, puisque dmjt, loin d’être 16 nom de la Thèbes d’Égypte, est seulement celui d’un de ses quartiers. N. G.

θυγάτῃρ. --- Ajouter au dossier mycénien, outre tu-ka-te-re = /t'ugat(e)rei/ (MY Oe 106.2), 16 datif pluriel tu-ka-ta-si = /trhugatarsi/ (MY Oe 112.2) : bibliographie DMic, s.u. tu-ka-te-ge. N. G.

θύμον n., et -ος m. — θυμττιδᾶν [-τῦ- ou -1X-7], scil. ἅλων (Ar., Ach. 772) « sel mêlé de thym broyé », οὗ Schoi. Ach. 772, 1099. La forme θυμττιδᾶν est nécessairement masculine, car ἅλες est masculin, même en mégarien (cf. Ar., Ach. 760 où ἅλες est repris par αὐτῶν, et non par mégarien œùtâv). Elle est le résultat du croisement du banal θυμῖται (ou avec accent dit « dorien »

θυμΐται) ἅλες et de "θυμιδῖται ἅλες, dérivé du diminutif τὸ "θυμίδιον, 16 mot banal ayant imposé au mot plus rare la séquence θυμῖτ-, iota long compris (voir J. Taillardat, Les phytonymes…, 285-289). J.T. θύρα : « porte, battant de porte » (Hom., +). — Sur l’ensemble du dossier comparatif, voir Griepentrog 1995, 117-152, et plus spécialement 140-1 sur les formes grecques : thème en -α- 46 date grecque selon l’auteur, bien qu’attesté indirectement dès le mycénien opiturajo ὀπιθυραιϊο- « portier » (voir DMic s.u.), avec des traces de nom-racine dans des formes adverbiales. G. récuse, à tort semble-t-il, le rapprochement de θύρα et du pluriel arm. durk“, gén. drac‘ (thème en -a-), préférant voir dans ce dernier la trace d’un nom racine *dhwër- par chute précoce de -w- devant -d- (> arm. u) ; mais comme dans le même temps il reconstruit le nom. pl. i.-e. comme *dhwôr-es (> skr. dvârah), 11 est contraint d’imputer cet " à un nom. sg. i.-e. *dhwôr qui n’a laissé nulle part de traces. — Ajouter le sg. arm. dutn, reflet normal du Ch. de L. nom-racine *dhur- à degré zéro généralisé.

ἰαύω

— 1404 —

ἰαύω : pour justifier l’indication « présent à redoublement » (DELG, 454), il faut poser explicitement un thème *hai-haw-e/0o- de la racine qui, sans ce redoublement verbal, est celle de αὐλή < *hgew-la. J.-L. P.

ἱερός : le dérivé ἱερεύω de ἱερεύς est apparu sous la forme archaïque ἰαρόξξω en crétois d’Eleutherna, SEG 41, 739, 1. 7.

L.D.

ἵημι : d’après K. Strunk, ZVS 100, 1987, 333-4, la glose καθε " ἐπίδος (Hsch.) recèle la trace d’un impératif en -e (à côté de -ec, ancien injonctif) de l’aoriste de ce verbe, et καθεδε (ibid.) serait 16 même forme augmentée d’une particule (la correction κάθελε proposée par Latte ne vaut rien pour 16 sens, car il s’agit bien de « proposer » et non de « détruire »). La forme ἕ

serait bâtie sur ἕτε d’après 16 modèle de σχέ / oxête (p. 336). Comme forme à psilose, on peut citer au moins Hés. Théog. 830 ôn° ἰεῖσαι (cf. ὄπα... ἱεῖσι, F 152), qui ne peut guère être qu’une psilose ionienne. Il est vrai que les éditeurs d’Hérodote mettent un esprit rude dans l’'expression tévor Ἑλλάδα γλῶσσαν, mais cela ne prouve évidemment rien. West (note ad loc. et p. 91, n. 1) signale avec raison que la tradition manuscrite d’Hésiode atteste bien ὄπ- (ὄφ- très mal établi), et que l’expression se retrouve telle quelle avec psilose H.H. 27,18. — Pour 16 parfait passif ἕωμαι, citer 16

fameux ἀφέωνται du NT (BDR $ 97). Chez Hérodote (II, 165) la forme est ἀνέωνται, donc ne prouve rien pour l’aspiration. Myc. eeto, que l’on a voulu rattacher à ἵημι, est interprété par I. Hajnal (MSS 51, 1990, 21-75) comme eh-ento, injonctif 85 pl. du verbe « être » à désinence moyenne. Ch. de L.

Page 459 a milieu, ajouter avant ἐξεσίη : myc. (KN Fp 14) e-ke-se-si = ἐξέστ (dat.) « (pour la) députation » ; voir J. Taillardat, REG 97, 1984, 365373.

J. T

ἰθύς : « droit ». — L’apparition en crétois du féminin εἰθεῖα, BCH 109, 1985, 163, appuie la restitution d’un étymon *ei0ûc ; voir Lamberterie 1990, 287-288. On notera l’apparition de l’épiclèse d’Artémis d’aspect archaïque ἰθυβέλεια « dont 165 traits vont droit au but » dans un oracle d’Ionie, ZPE

88, 1991, 70, 1. 11, Ie* p.C.

L D.

ἥκελος : 16 digamma initial de cet adjectif est désormais attesté dans le sobriquet Εἵκελος 46 Sélinonte, Bull. Ep. 1990, 863, ca 500 a.C. L. D.

ἱλάσκομαι : « chercher à se rendre favorable ». — La question de l’origine de cette famille complexe et difficile a été entièrement renouvelée par G. Klingenschmitt, MSS 28, 1970, 75-88, qui a montré que les formes les plus proches du grec se trouvaient en arménien : verbe alaë‘em « prier » < i.e,

*s/hg-ske/o- (vel sim. [Ch. de L.]), subst. alawt‘k‘ « prière » < *s]hy-ti-. Le présent grec est, mufatis mutandis, dans le même

rapport à la forme armé-

— 1405 —

ἰχώρ

nienne que γιγνώσκω vs. arm. &anaë‘em « connaître » (« *âçh;,——sl%e/ o- vel

sim., cf, aussi canawf’ « connu » < *Enhz-to-) : il faut partir d’un inchoatif à redoublement *si-sZhy-ske / o-. Les critiques de Clackson (1994, 173-4) portent peu, car le grand mérite de K. est d’avoir enfin restitué de manière convaincante la racine verbale qui jusqu’alors était mal posée ou même faisait défaut, et c’est là l’essentiel, même 51 l’on ne suit pas nécessairement l’auteur sur tous les points. — Le détail des formes grecques reste en partie obscur, car les différents thèmes verbaux se sont influencés mutuellement. L’un des points forts de l’étude de K. est que l’aoriste sigm. moy. ἰλασ(σ)-, dont 1 est tantôt bref (A 100, 147) et tantôt long (A 444, y 419), doit être le reflet indirect d’une formation i.-e. *selhy-s- dont l’initiale a été altérée, en partie ou en totalité, sous l’influence du présent. Pour expliquer l’& de ἱλάσκομαι en regard de la longue de ἵλαξος, on peut poser soit un néodegré zéro de date grecque (sous l’influence de l’aoriste ?), soit un traitement *-sJhg- > *-sl- après redoublement (cf. la chute des laryngales en composition, fait bien connu depuis une étude classique de Kuiper) qui permettrait d’expliquer aussi le pluriel πίμπλαμεν (« *-p/- < *-plh;-) de πίμπλημι (« *-pleh;-) « remplir » : en ce sens M. Weiss, MSS 55, 1994 [95], 136. Mais dans ce cas c’est la longue de ἵλαξος qui est inexpliquée, alors que pourtant le traitement i.-e. *s/hy- > gr. *hAŒ- correspond bien à ce que l’on attend. — En partant d’une racine i.-e. “selh,-, 1 devient possible d’interpréter lat. sôläri « apaiser, réconforter » comme un itératif du type de gr. πωτάομαι. Ch. de L. ἷνις : « fils, fille » (chypriote). — Étude approfondie d’O. Masson, REG 88, 1975, 1-15. Ch. de L

2 ἴός : « trait, flèche » (Hom.). — M. Meier-Brügger, MSS 49, 1988, 75-7, part d’un thème “ihv- (Ξ skr. fsu-) dont l’épopée atteste le collectif *hF « >

ἰά (Y 68), forme sur laquelle a été créé un nouveau singulier tôç sur le modèle de κύκλος / κύκλα,. Phénomène voisin dans ἀστήρ > ἄστρα —> ἄστρον et "ἀντήρ > ἄντρα —> ἄντρον (voir la note sous ce dernier mot), mais avec un neutre au nouveau singulier.

Ch, de L.

ἴσος : « égal », etc. — Se rattache sans doute à la racine *weid- qui est en fait *h weid-, la laryngale justifiant la prothèse du doublet ἐξίσξος dont le mycénien ewisu- atteste peut-être la forme originelle *tF1oVû-, Voir en ce sens

Lamberterie 1990, 945-9 et les notes s.uu. εἶδος et νῆϊις.

Ch. de L.

ἵστημι : la racine i.-e. *stehg- est susceptible d’une analyse *st-ehy-, voir la note s.u. ἐτεός. Ch. de L.

ἰχώρ : voir l’étude de J. Jouanna et P. Demont, REA 83, 1981, 197-209, qui prend 16 contrepied de Leumann, Hom. Wôrt. 310. Les auteurs estiment, avec raison, que priorité doit être donnée au sens attesté dans les traités techniques sur le sens poétique (Ξ homérique) prétendu de « sang des

ἰχώρ

— 1406 —

dieux ». Il s’agit d’un mot ionien, employé dans le vocabulaire médical au sens de « sérosité, sanie », qui ne se confond ni avec le sang (αἷμο) ni avec le pus (τύον). Cette sérosité s’écoule soit d’une blessure externe (ainsi pour Aphrodite dans l’Iliade), soit d’un ulcère interne (ainsi chez Eschyle, à propos du désir de meurtre qui est comme une « nova sanies », selon l’interprétation donnée déjà par Wilamowitz). Ch. de L. κάνδυς : « sorte de manteau

» (X. ; IG). — Le mot, clairement iranien,

comme d'ailleurs l’indique Hésychius (χιτὼν περσικός), remonte à un étymon v.p. *kantu- : voir O. Szemerényi, Ser. Min. IV, 2084-5 (« 1980), avec bibl. ; cË. aussi le dérivé κανδυτάναι « porte-manteau », connu au nom. pl. par

Hsch. (κ. À κανδύλαι * ἱματιοθῆκαι, ὅπου τὰ πολυτελῆ ἱμάτια ἔβαλλον, « 648 Latte) et maintenant à l’acc. κανδυτάνας par Ménandre (Sic.), qui vient de *kandu-däna- «a holder for Kanduÿ». 11 s’agit d’un dérivé en *.tu- de la racine *kam- « couvrir » bien connue ailleurs (got. ga-haman « se vêtir », lat. camisia qui vient du germanique, etc.), et en grec même dans κόμη (note s.u.) ; cË. aussi 16 doublet *skam- « avoir honte » (got. staman sik) < « se couvrir la figure ». Ch. de L. κάπρος : « sanglier » (surtout en contexte épique et narratif, p. ex. Homère) et « verrat, porc (domestique) mâle » (surtout en contexte technique, zoologique, p. ex, chez Aristote). — Selon M. Briand (« Grec κάπρος : du (porc) vorace au sanglier » in Les zoonymes.., 91-115), ancien adjectif (cf. la formule homérique σῦς κάπρος) signifiant « qui avale, happe, dévore », apparenté à κάπτω « happer, avaler avidement, gloutonnement », hom. κάπη

« crèche, mangeoire », etc. (cf. Sch. vet. in Illadem 17, 21a : κάπρος δὲ t εἰδικόν, ἀπὸ τοῦ κάπτειν). En latin, caper « bouc » peut de même être appaTenté à capio « prendre, saisir » (cË. got. hafjan « élever », all. happen « avaler ») : une matrice commune (cf. aussi gr. τράγος « bouc », apparenté à τρώγω) a donné dans une langue (grec) une désignation du sanglier, dans l’autre (latin) une désignation du bouc, si bien qu’il est inutile de supposer un transfert de nom d’un animal à l’autre. M. Br.

κάρχαρος : « aigu, pointu » (Alem., +), avec le composé καρχαρόδων « aux dents aiguës » (Hom. et ion.-att.). — Adjectif à redoublement expressif reposant sur un élément radical ἔχαρ-. Quelle que soit l’_étymologie de cet élément au niveau indo-européen (on admet traditionnellement *khar-, avec une sourde aspirée, cË. skr. khéra- « dur, pointu »), κάρχαρος est en relation en grec même avec χάραξ, -ακος m. ou Ê « piquet, pieu, échalas » (ion.-att.) et χαράσσω, -ττῶ « aiguiser » (Hés., +), « graver » (Arist., +). C. À. Blanc, REG 107, 1994, 686-6983. Α. B.

κασίγνητος : B. Helly (Dialectologica graeca 175) signale dans l’inscription d’Hestiaiotide qu’il publie (fin 1115 a. C., 1. 4) une forme d’acc. κασιέα, qui laisse supposer un nom. Ἐκασιεύς bâti sur 16 thème de l’hypocoristique κάσις, avec une assibilation qui témoigne de l’influence de parlers non thes-

— 1407 —

Κιμμέριοι

saliens (cf. κατίγνειτος, SEG 81, 575, 16, Larissa, II a. C.) ; comme pour 1685 S. M. κάσιοι laconiens (Hsch.), le sens « frère, cousin » est probable. κασσύα. --- Rubrique Ét. : il ne faudrait pas faire remonter un composé avec κατί(ο)- à l’indo-européen, mais à une époque où, en grec, *cyû® s’est réduit à *ydo, l’affaiblissement de *s- étant antérieur à celui de *y-, lequel paraît encore récent en mycénien : 16 composé serait alors à analyser *kKaTγύω > κασσύω. J-L.P.

κατηφής,

-ἔς « abattu, honteux, troublé » (Hom., ion.-att., etc.). — Des

concordances d’emploi observables dans les textes homériques avec les formes de la racine Ἐθαφ- θὰφ- qui exprime la stupéfaction (θάμβος, Oœu-

βέω, τέθηπα, ταφών), permettent d’interpréter κατηφής comme *Kata-TnôNG « complètement stupéfait, abattu » (κατα- en valeur intensive et -τηφής, second membre en *-es- déverbatif, issu de *-OŒbmc ; haplologie). Voir A. Blanc, « L'accablement et la stupéfaction : κατηφής et τέθηπα », Logopédies. Mélanges… J. Taillardat, 1988, 33-48, et BAGB 1996/1, 11-12. A. B. κάχρυς : « orge grillée ». — Ajouter à la fin de l’article du DELG, à propos de la difficulté de l’aspirée en face de κάγκανος : « On connaît cependant

des cas de désaspiration après nasale στρέφωμστρόμβος, etc. »

: τρέφαγθρόμβος,

ταφώψμθάμβος, J-L.P.

κῆπος : m. « jardin ». — C’est aussi la désignation d’un type de coiffure, notamment dans un groupe de sobriquets surtout béotiens, comme Κάπων (Bechtel, HPN 601), cf. O. Masson in Hellenika Symmikta II, 1995, 83. S. Μ.

κιδνόν * ἐνθάδε. Πάφιοι (Hsch.) : « ici » . — Dérivé du thème démonstratif *ki-, cË lat. cis. Selon B. Présper, HS 108, 1995, 75-83 il s’agirait d’un composé *kf{-dinom avec deuxième élément *din-o- « jour » (cË. v.-ind. diném). La forme serait syncopée et il y aurait un passage sémantique de « aujourd’hui » à « maintenant ». Cependant, pour que 168 deux parties de la glose se correspondent, B. P. est obligée de supposer une valeur temporelle pour

ἐνθάδε. κῖκυς < *pÜtv) redoublé sentée en

Μ. E. : f, « selon de la grec

force » (Od., poètes). — Dissimilation 46 ἔκῦκυς (οἔ φῖτυ M. Meier-Brügger, La langue… (1992), 269, « nom-racine racine verbale héritée *£uh;- / *Êweh]- “être fort” » reprépar κυέω, κῦμα, etc. Ch. de L.

Κιμμέριοι : 16 question est renouvelée entièrement par l’ouvrage d’Askold Ivantchik, Les Cimmériens au Proche-Orient, Fribourg-Gôttingen, 1993, 12754. L’auteur montre qu’il faut partir d’une base *Gimër- ou *Gimir-, qui ne se rattache à aucune langue connue : « La restitution de la forme originelle du nom des Cimmériens permet de rejeter avec une pleine certitude toutes

Κιμμέριοι

165 étymologies connues [en riel linguistique n’apporte ethnique des Cimmériens, raisons extra-linguistiques,

— 1408 —

fait : proposées] de ce nom » (p. 153). Le matédonc aucune information sur l’appartenance même s’il est probable par ailleurs, pour des qu’il s’agit d’un peuple iranien. Ch. de L.

KVn : « jambe, tibia » (Hom., +). — Étant donné que les formes germaniques (v.norr. hem, v.a. hamm, v.h.a. hamma, etc.) reposent sur germ. comm. *rammô- « jarret » < i.-e. *Æonhgmehz-, il est peut-être plus satlsfalsant de faire reposer les formes grecques et celtiques sur un degré zéro "'|Πι}ι2ηιἁ|ι2 *Ænhgm;- ce qui rendrait plus cohérente l’alternance du paradigme : en ce sens Griepentrog 1995, 298-9, qui pour l’analyse des formes celtiques renvoie à Beekes in Laryngaltheorie, 94. Ch. de L.

κόθουρος : épithète du faux bourdon, de οὐρά et κοθώ : βλάβη (Hsch.), glose corroborée par l’existence d’une petite famille onomastique : Ko6-dxo, Κόθος, Κόθων, etc. (Bechtel, HPN 253), c£. O. Masson, Epigr Anatol. 23, 1994,

141.

S.M.

κόμῃ : « chevelure ; crinière ; feuillage des arbres » (Hom., +). — O. Szemerényi, Ser Min. IV, 2089-41 (« 1980) montre que ce mot n’a rien à voir

avec le groupe de κάμνω, κομέω, mais dérive d’une racine i.-e. *kem- « couVrir » qui donne à beaucoup de langues des noms de la peau, du poil ou du

vêtement (voir la note s.u. κάνδυς). L'expression homérique κάρη κομόων-τες ᾿Αχαϊοί signifie proprement « who cover with hair the (whole) head », par opposition aux ἔάβαντες ὄπιθεν κομόωντες (B 542) « who shave their head and leave the hair only at the back » et aux Θρήϊκες ἀκρόκομοι (A 533) « who shave off all hair except on the top of their head ». « That the Achaeans

are called κάρη κομόωντες ᾿Αχαιοί does not mean therefore that they grow hair on their heads — who doesn’t ? — but that, in contrast to some outlandish folks, they let the hair grow over the whole available surface, and not just one part of it » (p. 2040). Ch. de L. κόνις : « poussière », ete. — À propos de kovin, noter B. Forssman, IF 101, 1996, 304 : « κονίη < *konis-iya- (Risch, 117) ; die Form mit Y kônnte an das

übliche in-Suffix angeglichen sein ; ähnlich àvin. »

Ch. de L.

κονίς, généralement pl. κονίδες « lentes de poux ou d’autres parasites » (Arist.). — Reconstruction d’un paradigme indo-européen alternant chez Griepentrog 1995, 474-6 (en ce sens déjà Hamp, KZ 76, 1962, 278) : thème fort *Éonid- / faible *Enid-, donc nom. *Fonf{t)s, gén. *Énidés. Certaines langues présentent des altérations inexpliquées du groupe initial *ên- : v. suéd. gnit, russe gnida, v.irl. sned, arm. anic (cette dernière forme faisant difficulté aussi pour la finale) ; G., sur une suggestion de Schindler, admet une déformation tabouis-

tique de *£nid- en *honid- dont il veut retrouver un équivalent dans hitt. ishahru-< *shoahoru- en regard de *(s)hgakru- Le grec est la seule langue à refléter un degré plein *fonid-, avec l’albanais thë qui reposerait sur 16 même

— 1409 —

κράμβη

étymon d’après Huld que suit G. — L'autre solution, préférée par P. Chantraine, est de partir d’un terme hérité *knid- dont l’initiale aurait été altérée en grec d’après κόνις, la lente ressemblant à un grain de sable. C’est peut-être plausible, mais l’on peut aussi tenir le raisonnement inverse : comme il existe en grec une série de verbes à initiale kv- qui signifient « gratter, démanger » (Perpillou 1996, 40-69) et qui auraient pu provoquer une attraction sur 16 nom de la lente (les poux qui grattent la tête), l’absence d’une telle influence inviterait à tenir la forme pour ancienne (?). Ch. de L. κόρθυς : « tas de blé coupé, meule » (Théoc.) ; -ὕομαι « se dresser » (ZI. 9, 7, A.R.). — L. Renou, EVP 13, 119 (Ξ comm. de RV 5.27.3), à propos de skr. fâärdha-, Sérdhas- « troupe », pose pour la racine srdh- le sens premier de « se gonfler ». Cela expliquerait bien, du côté indien, la racine 2 sardh- « péter », à partir de « souffler, enfler » (état de la question EWAia II, 619-20, avec des réserves que l’on peut lever), et ἄμ côté grec 16 fait que κορθύομαι s’applique à des vagues. Ch. de L.

κουρά : — Pour κουρεύς « barbier », le chypriote atteste korous < *koreüs Μ. Ἐ. κράββατος. --- Insérer dans DELG après l’alinéa initial : Pour l’histoire du mot et 868 diverses formes, voir J. Kramer, Arch. f Pap., 41/2, 1995, 205216. Et à la fin du $ Et.: Le mot aurait été emprunté indépendamment par les Romains et les Grecs en Grande Grèce (Messapie Illyrienne). G. H. κράδη : £. (Hés., etc.) « branche de figuier, broussin de divers arbres, sorte ἀ᾽ ἀγκυρίς dans les théâtres ». — Appartient probablement, comme le suggère

P. Chantraine (DELG, p. 575), à la famille de κραδάω, κραδαίνω, mais le sens fondamental semble en être « imprimer un mouvement de bas en haut » (comme on le fait pour une lance), « dresser pour lancer ». Le verbe appartient au vocabulaire militaire (c£ &vard\\o) et se dirait d’une arme de jet ; Kpdôn serait donc *« le fait de brandir, ce que l’on brandit », d’où « branche dressée » à propos du figuier, plutôt que « branche qui s’agite », qui convient mal. — Le rapport avec le nom de la danse κόρδαξ serait admissible dans la mesure où 16 κόρδαξ s’accompagnerait d’une gesticulation plus ou moins obscène. CË J. Manessy-Guitton, « La branche de figuier en grec ancien ou de la lance à la danse » in Mots chiffrés et déchiffrés, Mélanges offerts à E. Brunet, Paris, Champion, 1998, 567-580. J. M.-G.

κράμβη (DELG s.u. κράμβος), synonyme non attique de ῥάφανος « chou » chez Athénée ; a donné lieu à la falsa lectio γάμβρηῃ dans Thphr. HP I, 8, 1, par dissimilation des consonnes initiales de καὶ κράμβη et métathèse de -p(voir Amigues, CUF, 1988, 76). Malgré la correction palmaire de E. H. F. Meyer, Nicolai Damasceni De plantis, Lipsiae, 1841, 78, fondée sur la traduction latine caulis, le fantôme ycuBpn figure encore, comme leçon douteuse, dans

LSJ Suppl.! (1968).

S. A.

κραστῆναι

H

— 1410 —

κραστῆναι : διάκονοι γυναῖκες (Hsch.). — Ce lexème hésychéen comporte, selon toute probabilité, un antécédent mycénien. On lit en effet, dans une liste d'hommes (KN B 806 v. 2), le composé ko-wo-ka-ra-te-ne, pour le second élément duquel J. L. Melena, Studies on some Mycenaean Inscriptions from Knos808 dealing with Textiles, Salamanque, 1975, 70 et 74, propose l’interprétation tout à fait recevable /krastenes/. En l’absence d’une lecture assurée pour le premier élément ko-wo-, on ne peut guère préciser la sphère d’activité de ces individus. On soulignera toutefois la fréquence avec laquelle la documentation syllabique paraît attester, en regard de féminins en -à- pour le grec N. G. alphabétique, des athématiques en -en- : cË. infra, s.u. ὠλένη. κράτος : [ajouter dans le DELG après le 29 $ :] L'étymologie grecque souvent admise pour Ναύκρατις, « puissante par ses navires », doit être écartée. J. Yoyotte (Annuaire du Collège de France 1991-1992, Résumé des cours et travaux, p. 637-642) a démontré que Naucratis transerit un toponyme

égyptien qui survit dans le village actuel de El-Nogrâsh. C’est après coup que le mot fut doté d’une désinence et d’une explication grecques. Strabon XVII, 1, 18 est un exemple probable de cette réinterprétation lorsqu’il associe la fondation de 18 cité à une victoire navale des Milésiens (καταναῦμα-

χήσαντες... πόλιν ἔκτισαν Ναύκροατιν).

G. H.

κρέας : le pluriel contracte κρᾶ < *kpéFaha est désormais connu par deux exemples siciliens : dans l’inscription sélinontine du Ve siècle RPh 69, 1995, 128, 1. 20, et au premier membre de κραφάγος « glouton » dans une inscription funéraire de Cefalù, IG XIV 351, revue par G. Manganaro, Arch. Class. 17, 1965, 200-201. L. D. κρείων : (]., +) « maître, souverain », uel sim. (c£, infra). — Voir J. Narten, ZVS 100, 1987, 270-96, et M. Peters in Miscellanea linguistica graecolatina, 106-8. Π faut partir d’une racine i.-e. *Freyh-, comme le montrent les formes indo-iraniennes, et par conséquent la forme la plus ancienne est κρέων, garantie par l’onomastique : nombreux anthr. notamment à Chypre, comme Ζωσικρέξοντος (gén., avec -Fhypercorrect), ’Ayaboxpéov,

Πσυθοκρέων, Φιλοκρέων, et le simple Κρέοντος (gén.). N. y ajoute ᾿Ανακρέων (« sich hervortuend, hervorragend », p. 294). La forme homérique résulte d’un allongement métrique, pour des raisons évidentes, Ce premier point semble acquis, et rend caduque la relation jadis admise avec 16 comp. véd. Sréyas- (sup. Sréstha-, av. sraiiah-, sräeïta-) pour partir de *-eyy- (« *-eyh- + *-y®s-) ; 11 faut souligner ici le caractère conservateur de l’onomastique. J. N. pose le participe d’un thème verbal *fréyh-%- « sich auszeichnen, vortrefflich sein », essif en regard du factitif *Éri-né-h- « vortrefflich machen, volkommen machen » ; le sens originel du mot grec serait donc « hervorra-

gend », d’où « herrschend » mais aussi « herrlich, gewaltig ». M. P. part plutôt du sens de « glänzen » et pose un thème en *-on- comparable à av. sraiian« Schänheit » (subst. n.), élargi secondairement par -τ- comme tant d’autres

— 1411 —

κτύπος

mots grecs (ἄκων, δράκων, θεράπων, λέων). L'homérique εὐρυκρείων (en un ou deux mots, peu importe) signifierait alors « weithin Glanz habend, versendend », et la relation avec skr. prthusri- resterait valide, cf. véd. $ri-, av. srt« Schônheit » ; il s’agirait d’éclat plus que de puissance. Pour le type, P. rapproche 168 composés en -pœvt- < *-paFovt- (‘Avaliddv, ᾿Αρξιφῶν), issus dans leur principe d’un thème en *-w%n- attesté dans skr. vibhävan-, fém. vibhävañ-, cË. gr. φαείνω de ἔφαξεν-. L'emploi adjectival de κρείων résulterait d’une « interne Ableitung » à partir du substantif à nasale, en regard du dérivé externe qu’est av. srira- (et véd. sriré- dans le privatif a-srird- « laid, odieux », avec un doublet a-s/il4-), bâti sur 16 nom-racine ; cË le parallèle de *piHwon« pourvu de graisse » (référence à Schindler, ZVS 89, 1976, 68). Ch. de L. Kptôç « bélier » : « < *kris-yo- zu *kris- (got. hrisjan), erweitert *kris-d(ved. krfdati), mit Bedeutungen wie (sich) schütteln, tollen’ ? » (B. Forssman, IF 101, 1996, 304). Ch. de L.

κροκόδιλος : « lézard ». — Chantraine, DELG, s.u., accepte l’explication traditionnelle qui fait de cet animal un reptile vivant dans 165 galets (Kpôtrn « galet » - δρῖλος « ver »). Nouvelle analyse de D. Arnould (« À la pêche au crocodile : la postérité d’Hérodote, II, 68-70 », RPh 70, 1996, 13-24) : Kpoxodoit être apparenté à κέρκος « queue effilée d’un animal » (sur la base xepx/ kpox-, voir J. Manessy-Guitton in Les phytonymes…., 229) ; de même que ῥινόκερως désigne l’animal « qui a une corne pour nez », Κροκόδιλος (« *Kpoκό-δριλος) doit signifier « qui a un δρῖλος pour *Kpôrog (Ξ κέρκος) » : 16 lézard est défini, dans une sorte de redoublement du sème « allongé, pointu », comme l’animal dont la queue est comme un ver. D. À. κτίζω : sur l’ensemble de cette famille, voir maintenant Casevitz 1985. — Le mot arm. Xen ne doit pas être comparé à κτοίνα, car il est emprunté à l’iranien, comme l’avait déjà vu Hübschmann, Arm. Gram. (1897), 213-4 ; voir en dernier lieu J. Gippert, Iranica Armeno-Iberica (Vienne, 1998), 243-4. On part d’un étymon ir. anc. Xayana- (Ξ véd. ksdyana-, ksayané-) « lieu habité », attesté en second membre de composé en avestique et passé normalement à Yën en moyen-iranien. Ch. de L. κτύπος : « bruit fort » d’origine variée, résultant le plus souvent d’un choc (essentiellement poét.). — Dans le cadre général d’une possible sonorisation expressive des occlusives initiales, N. Maurice (BSL 82, 1987, 204-208) reprend l’hypothèse ancienne émise par H. Güntert (Über Reimwortbildung im Arischen und Altgriechischen, Heidelberg, 1914, 158), selon laquelle κτύπος et κτυπέω

résulteraient d’un croisement entre δοῦπος, (-γ)δουπέω et τύπτω. Jouent en faveur d’une telle étymologie synchronique (qui rendrait donc caduque la proposition de Meillet faisant intervenir un préfixe k-) divers arguments : l’emploi presque exclusivement réservé à la poésie des formes ressortissant aux

κτύπος

— 1412 —

deux premiers lemmes ; le déséquilibre numérique observable entre les différents groupes lexicaux, celui de τύπτω ayant un effectif fourni, à l’opposé de ceux, très restreints, 46 κτύπος et de δοῦπος ; l’absence d'une forme à préfixe êK- parmi 165 composés de τύπτω (à négliger l’hypothétique ἐξετύπησε conservé par Pollux) et pour δουπέω ; 16 parallélisme morphologique entre les thèmes temporo-aspectuels des verbes τύπτω, δουπέω et κτυπέω, lieu d’influences et de réfections analogiques. On remarquera en outre que, malgré une apparente synonymie des noms ainsi que de plusieurs composés en “(γγδουπος et “KTUNOG (voire “tuxoc), il semble exister, dans l’usage des verbes, une gradation de κτυ-πέω (presque toujours déterminé par un adverbe d’intensité chez Homère) à (γδουπέω, c’est-à-dire, pour ne prendre en compte que l’occlusive initiale de chaque verbe, de la sourde à la sonore. N. G. κύανος : « smalt ». — Pour l’étymologie, il faut évoquer le nom iranien du fer, à reconstruire comme *swana-, ainsi que le montre V. I. Abaev, Festschrift Knobloch, 1985, 12-3. Quant à savoir si nous tenons là un vieux mot du fonds i.-e., comme 16 pense Abaev (avec renvoi à IEW 594 : racine *kew- « briller »), ou s’il s’agit d’un mot voyageur, c’'est un autre problème. Ch. de L.

κυβερνάω : « gouverner un navire ». — Dérivé dénominatif de *kürb-na avec anaptyxe et métathèse du 7, c£ κύρβις « pilier, cône, tampon », de la racine *kWerb- « tourner » selon G. Neumann, KZ 100, 1987, 64-69 et HS 105, 1992, 188. Le chypriote ku-me-re-na-i /kumernahi/ « ils gouvernent, dirigent » est un indicatif du présent et non pas un infinitif, c£ G. Neumann, Kadmos 13, 1974, 146-155. La forme avec -m- est plus récente et ce flotte-

ment b/m se retrouve en chypriote (v. s.u. ἀρβύλη) et dans la glose éolienne κυμερνήτης. Μ. E. κῦδος : n., « force magique, rayonnement de la force » (Hom., Hés., lyr.). — M. Meier-Brügger, La langue… (1992), 269, prolongeant une suggestion de I. Hajnal (ZF 98, 1988, 80, n. 76), part d’une alternance *keud- / kud-, au lieu de *kud- / küd- que l’on pose d’ordinaire en s’appuyant sur l’ancienne diphtongue à intonation rude de v.sl. ëudo. Il suppose que 16 grec a remplacé, ici comme en d’autres exemples, l’alternance εὖ / ü par 0 / ÿ, que le 0 de κυδάλι--

μος remplace un ancien ᾿κευδάλιμος et que κυδρός, donné avec © par les Modernes, comporte en fait un ù (le mot n’est guère documenté hors de la poésie dactylique). La thèse est d’autant plus séduisante que la longue *x du mot slave (dont la parenté avec le grec est contestée à tort par À. Vaillant, GCLS 1/236) s’explique par 18 loi de Winter et non par un degré long i.-e. : &udo et

κῦδος seraient ainsi 165 reflets, le premier direct et 16 second indirect, d’un neutre i-e. *féud-%s-. On se demande cependant pourquoi l’alternance ancienne

est conservée dans λευγαλέος : λῦγρός et πευκάλιμος : πῦκινός.

Ch. de L.

κυλλός : « recourbé ». — L'adjectif s’explique par une évolution *k#Inés > *kulnôs (attesté par l’anthr. myc. ku-ru-no(-jo) ?) > κυλλός, de la racine *kWel« tourner » (πέλομαι). Voir M. Meier-Brügger, HS 103, 1990, 30-82. Μ. Ε.

— 1418 --

λαγχάνω

Κύπρος : E. Neu, dans Der indogermanische Wortschatz, éd. W. Meid, Innsbruck 1987, 181-182 et idern, Das Hurritische : Eine altorientalische Sprache in neuem Licht, Wiesbaden 1988, 37 rappelle le hourrite kab/pali d’une racine *kab/p- « cuivre » qui pourrait être à la base du nom de 1716 de Chypre. Elle serait nommée d’après ses ressources en ce métal pour lesquelles elle était fameuse dans l’antiquité. Μ, Ε. κώπῃ : « poignée, rame ». — Ajouter 16 nom de la pièce d’Eschyle intitulée ᾿Αργὼ À Κωπαστής « Argô ou 16 Rameur » (fgt 46 Radt), sur lequel voir en dernier lieu la brève note de C. Cusset dans La lettre de Pallas, 4, 1996, 9. Noter Pabsence d’un verbe *Kaxd£o, qu’elle soit fortuite ou due à l’existence d’un supplétisme entre les verbes « ramer » (ἐρέττω, ἐλαύνω) et le substantif κώπη en attique. Ch. de L. λαγχάνω : [refonte de l’ensemble de l’article par J.-L. P.] Od., ion.-att… etc., aor. ἔλαχον (IL, Od., ion.-att., ete.) ; pour le mycén. rake = Adxe, voir M. Lejeune, MPM Il], p. 145, n. 33 ; J.-L. Perpillou, RLGA, p. 189-200 ; au sens causatif de « faire obtenir » subj, λελάχωσι, etc. (11.) ; parf. λέλογχα (Od. 11,304, Hés., Pi., Hdt., E., et parfois prose tardive), avec une 3° pers. plur. Ae\dyac. (Emp. 115), usuellement εἴληχα (att.) avec le passif εἴληγμαι ; fut. λάξομαι (Hdt.), AmÉopon (PL.) ; l’aor. pass. est εἰλήχθην. Les formes anciennes (cf. Ét.) sont λέλογχα et avec vocalisme zéro Aaxeïv. D’où λαγχάνειν comme λαμβάνειν puis εἴληχα comme εἴληφα et λήξομαι comme λήψομαι. Sens : « faire valoir un droit » (Hom., ion.-att, etc.), le tirage au sort n’étant qu’une procédure facultative ; l’emploi généralisé à Athènes de tirages au sort pour Pattribution des magistratures et pour l’accès aux tribunaux a imposé le sens 46 « tirer au sort » ; complément au gén. ou à l’ace. ;

des tours ambigus (p. ex. Pl. Lois 745 d : τὸ λαχὸν

μέρος) ont entraîné le

sens intransitif « échoir », cf. Debrunner, Mus. Helv. I, 1944, 86-88, Princi-

paux préverbes attestés : ἀντι-, ἀπο-, δια-, ἐκ-, ἐπι-, μετα-, προ-, συν-. Sur λαγχάνω, vues anciennes chez B. Borecky, Survivals of some tribal ideas in classical Greek, Prague, 1965 ; voir plus récemment J.-L. Perpillou, o.c., p. 165-204.

Dérivés : 1. Nom verbal à vocalisme ο : Aôyxn « lot, part » (ionien, Ion Hist. 15, 516 1013,12, Chios IV° s. av.), cf. les gloses d’Hsch : λόγχη * λῆξις, μέρις et λόγχαι - ἀπολαύεις mais on attendrait l’accent sur la finale ; avec 168 composés εὔλογχος (Démocr. 166) et evAo À-p (pour *eipap

« protection » > εἴλαρ, cf. CEG 1996, s.u.).

A.B.

μαραίνω : « (s’)éteindre ». — Ce présent causatif en *-n- appartient à la racine *mer- « disparaître ; mourir » (cf. Bpotés et lat. morior) et non à celle de μάρναμαι. Voir M. Meier-Brügger, HS 102, 1989, 62-67. M.E. μαργαρΐτης : « perle » (Thphr., etc.). — Ilya Gershevitch, « Margarites the pearl », dans : C.-H. de Fouchécour et Ph. Gignoux (éd.), Études iranoaryennes offertes à Gilbert Lazard, Paris, Association pour les études iraniennes, Paris, 1989, 113-136, explique le nom grec de la perle comme un emprunt à un composé iranien *myga-ahri-ita (“*ahri « 0s » — « coquille »), signifiant « né de la coquille-oiseau », où « coquille-oiseau » est une métaphore pour « huître ». A.C. μάργος « furieux » : parmi 165 composés, ajouter στόμαργος (cË. s.u.).

A. B. μάρη « main » (Pi., fr. 310) : forme qui a probablement été extraite du comA.B. posé εὐμαρής (voir s.u.) pour explication étymologique.

μέλδομαι : sur ® 362-3 λέβης... κνίσην (v.l -n) μελδόμενος « chaudron où fond la graisse », à première vue surprenant pour la diathèse et la syntaxe, voir l’article de M. Schmidt, G.

65, 1987, 65-9.

Ch. de L.

μεσ(σ)ηγύ(ς) : « entre deux ». — L'analyse de Pisani est certainement juste dans son principe, même s’il faut la modifier sur certains points. Cet adverbe doit s’analyser comme un composé dont le premier membre est le vieil instrumental adverbialisé uéo(o)n de μέσί(σ)ος, auquel répond exactement véd. madhyë « au milieu (de) », et 16 second un neutre adverbial reposant sur 16 degré zéro *g#u- de i.-e. *gWew- « aller » à valeur d’absolutif, donc « en allant au milieu ». Le -ç est une adjonction facultative de date récente, comme dans οὕτω(ς) ou εὐθύ(ς). Voir Lamberterie 1990, 932-5 (avec histoire de la question et mention d’autres composés nominaux en *-gPu-,

μεσ(σ)ηγύ(ῷ

— 1416 —

en grec et ailleurs), et en dernier lieu, à propos du premier membre, B. Forssman, ZF 101, 1996, 305. La formation de μεσί(σ)ηγύ(φ) est donc parallèle à Ch. de L. celle de ἐγγύς « près », litt. « en allant vers » (voir la note s.u.).

1 μήδεα. --- À propos de Ét. : « … Il ne semble pas probable que μήδεα soit tiré de μήδομαι », on notera cependant que la notion de « souci (majeur des hommes) » ferait partie du même ensemble de désignations indirectes que τὰ αἰδοῖα « (les parties) honorables » (et non pas « honteuses »). J.-L.P.

1 μῆλον : « pomme ». — Pour l'adjectif μήλινος, traduit « de pommier » dans 16 DELG, ajouter 16 sens « de cognassier » qui s’impose dans Thphr, HP IX, 18, 1, au sujet de la fleur de la guimauve, Althaea officinalis, du même rose pâle que celle du cognassier (et non « jaune de coing » comme l’indique LSJ à la suite de Hort [Loeb, 1926] et des traducteurs précédents). — C’est également 16 coing au lieu de la pomme (DELG) qu’évoque le nom de l’île de Μῆλος (voir H. Baumann, Le Bouquet d’Athéna. Les plantes dans la mythologie et l’art grecs, Paris, 1984, 142 et 139, fig. 266 : monnaie de Milos représentant un coing côtelé d’une variété encore répandue en Grèce). S. À.

μήτηρ. --- Onomastique : signaler 165 hypocoristiques Ματερίνη et Ματερώ (A. Β. Tataki, Macedonian Edessa : Prosopography and Onomasticon, Mélétèmata 18, Athènes, 1994, n° 202-203), où le radical Matep- (et non Ματρ-) semble propre à la Grèce du Nord, cf. O. Masson, OGS 417. S.M. μίσυ : « minerai de cuivre ». — Peut-être *misu- « brillant », adjectif déverbal en -u- de la racine *meis- « scintiller, briller », emprunté à une langue du groupe hittito-louvite, cf. hitt. misriwant- « clair, brillant ». Voir G. Neumann, Kadmos 28, 1989, 94-95. M. Ε. Hitoc : m. « lisse, cordon employé pour séparer les fils de la chaîne ». —

Signalons le sobriquet rare Μιτάλων, connu en Béotie à côté de Μίτος et de Mitiov (Bechtel, HPN 608), cf. O. Masson in Hellenika Symmikta II, 1995,

83-84.

S. M.

μολοβρός : « goinfre ». — Composé de Ἐμόλος (οἔ skr. mélam « boue ») et du degré zéro de la racine *gWerhz- « manger » : « qui mange des ordures ». Voir G. Neumann, HS 105, 1992, 75-80. Μ. Ε. μολύνω : « salir, souiller ». — O. Masson (ZPE 110, 1996, 95-99) propose de rattacher à ce groupe le sobriquet surtout thess. Μόλυκί(κ)ος, sa variante

Μόλυξ et le £ à aspirée expressive Μολύχα. Le rapprochement avec les verbes 46 sens analogue φορύνω, « avec le présent φορύσσω, l’adjectif verbal

HOPUKTÉC », qui reposent sur un thème *popu-k-, et μορύσσω, avec l’anthroponyme Μόρυχος, et l’existence par ailleurs de la glose μόλυχνον * δεισα-λέον « fangeux, 5816 », invitent à poser ici aussi un radical élargi en dorsale, Ἐμολυ-Κ-. S.M.

— 1417 —

νῆις

μόνος (att.) / μοῦνος (Hom., ion.) « seul, solitaire, unique ». — L’étude 465 emplois homériques (M. Biraud, « Conceptions dynamiques de la totalité et de la restriction dans la langue homérique : étude sémantique des couples

de lexèmes οὖλος et πᾶς, οἷος et μοῦνος », Hommage à René Braun, Annales de la Faculté des Lettres de Nice, n° 56, 1990, 83-94) montre que, à l’inverse de οἷος qui s’emploie pour caractériser l’élément qui s’extrait d’un ensemble, μοῦνος caractérise l’élément qui reste quand on a retiré tous 165 autres, en particulier le guerrier qui continue à combattre après le repli de ses alliés (I. 11, 405, 467 et 17, 472, etc.). Dans 16 même sens, Ch. de Lamberterie (1990, 193-4) part d’un adjectif "μονός « restant » (c£. μονή « demeure ») qui aurait été altéré en μόνβος sous l’influence de οἶξος. M. Bi. νεβρός : « faon » (Hom., +). — Le mot arm. nerk « teinture » n’a rien à voir ici ; c’est un dérivé inverse du verbe nerkanem, aor. nerki « *plonger > teindre », composé de arkanem « jeter » (Ch. de Lamberterie in M. Leroy et F. Mawet (edd.), La place de l’arménien dans les langues indo-européennes, Bruxelles, 1986, 53-7). En revanche, le rapprochement avec lat. niger et le rattachement à 18 racine i.-e. *neg”- « faire nuit » serait défendable pour la forme (voir 165 études mentionnnées dans 18 note s.u. νύξ), mais pour le sens il est contestable, car il implique une dénomination de l’animal non pas « d’après sa vive couleur » (P. Chantraine), mais au contraire comme « le noir », ce qui ne va nullement de soi.

Ch. de L.

νέννος : m. « frère ou père de la mère » avec la var. νόννος. — O. Masson, in Hellenika Symmikia Il, 1995, 85-87, plaide en faveur d’une origine grecque, et non égyptienne, ni micrasiatique, ni même celtique, de Νόννος, avec les dérivés Novveias, Νένναιος ; il rapproche aussi Νίνας, Nivviov, avec un autre vocalisme, du nom de la grand-mère, vi(v)vn. S. M.

νέος : « jeune ». — Signalons l’apparition du déadjectif essif νεβεύω, νεύω < *veFev (et ἀρχινεύω) au sens de « faire partie d’une classe de jeunes gens ou de jeunes filles » en Grèce du Nord, Bull. Ep. 1995, n° 303 et 421. L. D. νῆϊις : « qui ne s’y connaît pas ». — Liinitiale (pan-grecque) vn-, bien loin d’être analogique de νηλεής et de νημερτής, est à rapprocher (1) de l’augment long ἡ- dans le prétérit ἠ(ξ)ιδ- de οἶδα, (2) des formes à prothèse ἐ- que sont le participe hom. ἐ(ξ)εισάμενος et peut-être 16 doublet ë(FHio(F)og de (F}io(F)oc « égal », si cet adjectif se rattache à cette famille (voir 165 notes s.uu.). En sanskrit, le composé nztha-vid- « qui connaît les mélodies » (ntthd-, et non le féminin nftha- « ruse » qui conviendrait pour la forme mais non pour le sens) comporte le même allongement du premier membre que vf(F }1c et appartient à la même catégorie morphologique (nom d’agent « qui sait » au second membre), l’une de celles où l’on attend une trace de la laryngale (voir la note ici même 1996 s.u. ἐλεύθερος), ainsi que 16 montre J. Schindler ap. Griepentrog 1995, 342, avec cependant la mention suivante : « ein seltener Fall von analogischer Dehnung muB in nrthd-vid- vorliegen, da die

v

— 1418 —

Wurzel *weid- keinen anlautenden Laryngal besitzt ». Mais la comparaison avec le grec invite précisément à poser la racine comme *h;weid-. Ch. de L

νῆστις : « qui ne mange pas, à jeun ». — Alors que νήστης a une finale de date grecque, qui se retrouve dans ἀλφηστής et ὠμηστής (formes citées DELG s.u. ἔδω), νῆστις est, au contraire, un mot hérité qui s’analyse dans son principe comme un composé privatif *n-h;d-ti- « privé de nourriture ».

Le thème nominal i.-e. *h ,d-ti- « nourriture » est attesté en iranien (*aspasti« luzerne », litt. « fourrage pour chevaux »), en anatolien (louv. azzti- « nourriture », dont l’initiale peut cependant reposer sur *h ;ed-), et sans doute aussi en grec même dans ἄγρωστις « chiendent » si Pon suit pour ce mot l’analyse de M. Meier-Brügger, HS 103, 1990, 33-4 (avec bibl. sur les données des autres langues) : composé déterminatif signifiant « herbe, fourrage des champs », avec finale -ὠστῖς < *-o-hdti-. — L’arménien présente un correspondant presque exact de νῆστις sous la forme nawt', adjectif qui a le même sens que le mot grec et d’ailleurs sert à le traduire dans l’Évangile (Mt 15, 32, Mc 8, 3), si on analyse ce mot, en suivant G. Klingenschmitt (1982, 167, cf. Clackson 1994, 154-6), comme issu de *n-hd-tiyo- (la finale -iyo- étant de date arménienne), avec un traitement de la laryngale qui se retrouve dans canawt‘ « connu » < *Enhz-to- et alawt'k‘ « prière » < “s[h-ti-

(voir la note s.u. ἱλάσκομαι). La variante an- (à côté de n-) est due au modèle des composés privatifs en an-, au même

titre qu’en grec Ἐνωφελής (myc.

nopereaz) « hors d’usage » a été refait en ἀνωφελής.

Ch. de L.

νήφω : « être sobre ». — Sous Ét., il faut exclure du dossier arm. nawt‘, car cet adjectif ne signifie pas « sobre », mais « privé de nourriture », ce qui est tout différent ; il correspond, pour 16 sens et pour l’origine, à νῆστις (voir la note s.u.). Dès lors qu’on ne peut partir d’une base gréco-arménienne *näbh- (voir Clackson 1994, 154-6) et que d’autre part « les formes nominales sont en grec au centre du système », ainsi que le signale à juste titre P. Chantraine à la suite de Frisk, on préfèrera de beaucoup le rattachement à la racine i.-e. *heg#h- « boire » (hitt. ekuzi, tokh. À et B yoktsi), idée ancienne développée récemment par M. Weiss, HS 107, 1994, 91-8, qui rapproche lat. ébrius (dérivé d’un thème i.-e. *h jég#h-r-, du type de gr. ἧπαρ) et sôbrius (< *se-h,og#h-r-iyo- selon l’auteur). En grec, W. part de νήφων, τοντος (d’où est tiré secondairement νήφω, plus récent et plus rare), réfection d’un plus ancien νήφων, -ovoc attesté comme nom propre ; quant à la forme väde, attestée dans des conditions philologiques douteuses, il y voit un hyperdorisme créé par un commentateur ancien de poète. Dès lors que disparaît cette seule trace d’un -Œ- prétendument ancien, le thème vneovpeut s’analyser comme un composé privatif *n-h,g#h-on-, qui forme avec le thème en -r- à la base de l’adjectif latin un système comparable à πεῖραρ /

ἀπείρων.

Ch. de L.

νγύξ : Ε, « nuit » (Hom., +)— Reconstruction d’un paradigme indo-européen alternant et d’une racine verbale sous-jacenté chez Schindler, ΚΖ 81, 1967,

— 1419 —

ὄις

290 sqq. et à 88 suite Griepentrog 1995, 476-9 : thème *nokY-t- / nekW-t-, d’une racine *neg#- attestée dans hitt. neku- « faire nuit » (cf. lat. niger, et peut-être veBpôc). G. conteste à bon droit l’ancienneté des formes sans -t-, qui sont propres au grec, Ch. de L. οἶδα : « savoir ». — A. Ringe Jr, MSS 50, 1989, 123-57, à la suîte de Schwyzer (Gr. Gr. I, 778), trouve 16 point 46 départ des formes en ἰσ- dans la 3° pl. ἴσίσ)αν « savaient » < *F{5-cov, solution qui a l’avantage d’expliquer indirectement la variation t / Y (10x/8x) dans la forme homérique transmise ἴσασι(ν) « savent ». II admet cependant que dans certaines formes dialectales (in£ τισμεν, SEG XI, 1105) 11 s’agit d’une évolution phonétique ὃμ > σμ.

La racine est à poser comme *hweid- (n. s.uu. εἶδος εἰ νῆϊς), mais au degré ο la laryngale disparaît sans laisser de trace. — En arménien, l’aoriste gitac‘i de gitem, en regard du type normal en -em, -ec‘i (« *-e-ac“-i), montre que l”-e- du présent est un ajout récent et qu’il faut partir d’un thème *get< i-e. *woid- (Ch. de Lamberterie, REArm 16, 1982, 25-6 ; vues comparables

mais un peu différentes chez G. Klingenschmitt, Altarm. Verb, 135-6). Ch. de L. οἶκος : « demeure ». — Benveniste a introduit la notion de clan, c’est-àdire de consanguinité, dans l’iranien vis- et vrspati-, ce que les textes n’imposent pas (voir 16 lit. vië&épats “seigneur de village”). Il n’y a pas de raison de donner comme indo-européenne la liste des quatre cercles d’appartenance sociale de l’iranien, liste qui n’a pas de correspondance exacte en indien, et qui, de ce fait, ne peut même pas être tenue pour indo-iranienne (voir B. Jacquinod, REA 92, 1990, 219-231). Π ne faut pas négliger l’'ensemble cohérent lat. uzeus, germ. weihs “village”, skr. vésa “maison”, gr. οἶκος “maison”, qui oriente vers l’idée d’installation, qui est un des sens du verbe skr. visati

(voir J. Schindler, BSL 67, 1972, 32).

B. J.

ὄις : « ovin, brebis ». — Sous Ét., ajouter arm. hoviw « berger » < *owi-pa« gardien de moutons », cË. skr. avi-pald- et lat. opilio (« *owi-palion-) de même sens (sur ces composés et d’autres formations comparables, voir F. Bader, Studies Palmer, 21 sqq. et BSL 73, 1978, 125 sqq.). — 1.-e. *owi- peut procéder en théorie soit de *hséwi- (en ce sens Lindeman, Laryngeal, 46-8) ou *hséwi-, soit de *ho6wi- (Mayrhofer, IdgGr /2, 135 ; EWAia I, 135). Selon Ε. Kortlandt, St. Cauc. 5, 1983, 12, l’h- de arm. hoviw invite à partir de *hze-,

car *hgo- et *h,o- auraient abouti à *o-. Mais la distribution h- / @- en arménien est le plus souvent étrangère à des critères étymologiques ; il n’est pas exclu, en l’occurrence, que hoviw ait pu subir l’influence de hawt et hawran « troupeau ». Il est bien préférable de poser *hgéwi-, à cause des données anatoliennes (lyc. xawa-, Melchert, AHP 286) et tokhariennes : en ce sens G.-J. Pinault, SEC 2, 1997, 190-3, qui, à la suite 46 Schindler, reconstruit un paradigme acrostatique i.-e. *hpôwi- / hoéwi- (> *6wi- / awi-) dont 16 thème faible à degré -e- est conservé (et même étendu à l’ensemble de la flexion) dans tokh. B @,w, nom. pl. awi « brebis », alors que 165 autres langues ont,

— 1420 —

ὄις

à l’inverse, généralisé le thème fort (le cas de l’indo-iranien restant indécis). Selon l’auteur, le thème dissyllabique *owi- de hom, ὄιϊος, ὄιϊες, ὀίων, ὀΐεσσι, à côté du thème monosyllabique *owy- de otôc, οἰῶν, « remonte à un phénomène optionnel sans doute dès l’indo-européen », à preuve tokh. B awi qui suppose non *awyes, mais *awiyes. Ch, de L.

ὀμείχω : dans le passage des Travaux, la restitution de ὀμείχειν, au lieu de ὀμιχεῖν de la tradition manuscrite, se justifie d’autant plus que le syn-

tagme ὀρθὸς ὀμείχειν # « uriner debout » à un correspondant védique ärdhvé meksyämi (AV 7.10.2), trace d’un tabou indo-européen (Watkins 1995, 14, avec histoire de la question) : dans une formule ancienne, la contraction d’un plus

ancien "ὀμτχέειν en fin d’hexamètre n’est guère vraisemblable. Le présent radical thématique ὀμείχω restitué répond exactement à skr. méhati (= av. maëza-) dont meksydti est le futur, c£ aussi v.a. mïgan. Voir EWAia II, 381, avec

bibl.

Ch. de L.

ὄνομα : on s’accorde aujourd’hui sur le fait qu’il faut partir d’un paradigme i.-e. alternant dont les diverses langues attestent 165 membra disjecta, mais

la forme exacte en est discutée, notamment pour l’initiale (*h;- ou *hg- ?). Une solution possible est celle de G.-J. Pinault, EZE 3, 1982, 15-36, qui pose

*h néhzmn (cas forts) / *h,nhgmén- (cas faibles) et justifie, pour le sens et pou la forme, le lien avec ὄνομαι (voir note s.u.). Autres données EWAia s.u. näman- (II, 35-7). — Sur 165 anthroponymes laconiens en Ἐνυμα-, voir en dernier lieu O. Masson, Verbum 10, 1987, 256-7 (= OGS 596-7) Ch. de L.

ὄνομαι : « blâmer ». — G.-J. Pinault, EZJE 3, 1982, 15-36, justifie, pour le sens et pour 18 forme, le lien avec ὄνομα : il faut partir d’une racine i.-e.

*h jenhg- « qualifier » dont les formes verbales ont été spécialisées en valeur négative, donc « mal nommer, blâmer ». Cette restriction est ancienne, car 6116 s’observe non seulement en grec, mais aussi dans v.irl. *ana- « blâmer »

(Watkins, Sel. Wr. 94-6 [< 1962]).

ὀξύα : voir la note s.u. ἀκτέα.

Ch. de L.

Ch. de L.

ὁὀπάων : ajouter l’anthr. ᾿Αμοπάων (Hom. +), sur lequel voir la note s.u. ὑσμίνη.

Ch. de L.

ὁπεῖος = ὁποῖος à Sélinonte, au Ve a.C., R Ph 69, 1995, 128, B. 1 n’est donc plus possible d’alléguer un compromis entre ὁτεῖος et ὁποῖος (Μ. Bile, Le dialecte crétois, 1988, 206) pour rendre compte de cette même forme en Crète à Pépoque hellénistique. L. Ὦ. 1. ὄπισον : nom d’une chicoracée. Hésychius (o 1020 Latte) a conservé cet

hapax dans la glose ὄπισον - λάχανον ἄγριον À τρωκτὸν * À ἐπίσιον JT : Ἰἄπιστον cod.) « opison

: légume sauvage, à savoir la chicorée ; ou le sexe ».

Sur le sens de τρωκτόν, voir s.u. τρώγειν.

— 1491 —

ὄπωπα

Ét. : Les chicoracées sont toutes caractérisées par le suc laiteux qu’elles sécrètent, d’où les noms latins lactuca (scil. herba) et français laiteron. Les Grecs connaissaient bien ce suc qu'ils appelaient 6 ὀπός et Théophraste signale que l’ôrôç de la chicorée (θριδακίνη) servait de remède contre certaines maladies (HP 7, 6, 2 et 9, 8, 2). Le substantif 1.ὄπισον est 16 neutre d’un adjectif déverbal en -00ç : morphologiquement, ὄπισον (scil. λάχανον, cË. lactuca herba) est à ὀπίζειν « extraire le suc d’une plante », ce que μάδισος « houe » est à μαδίζειν « arracher, épiler », ce que κόμπασος,

κραύγασος, etc, sont à κομπάζειν, κραυγάζειν, οἰς, Il s’agit d’une formation J.T.

bien attestée dans la langue familière.

2. ὄπισον : « sexe de 18 femme ». Terme connu par 16 Lexique de Cyrille

(cod. Z de Madrid) : ὄπισον

* tà TG γυναικὸς

αἰδοῖον, Maxédoves (voir

N. Naoumides, Gr. Rom. Byz. Studies, 9, 1968, p. 280) et, probablement, par

Hésychius (o 1020 Latte) : ὄπισον σιον (JT : Τἄπιστον cod.).

* λάχανον ἄγριον À τρωκτόν

" À ἐπί--

Ét. : Mot réputé macédonien, mais qui peut aussi bien être grec. Deux étymologies en sont théoriquement possibles : (α) ou bien 11 s’agit du nom de la plante 1.ὄπισον usité comme terme « anatomique ». En ce cas, l’on rapprochera, avec N. Naoumides (loc. cit.), l’emploi métaphorique que la comédie grecque fait de certains termes de botanique : βληχώ, κνέωρον, κόκκος, μύρτον, pédov, ῥοδωνιά, σέλινον, σῦκον ; (b) ou bien 2.ὄπισον est un dérivé de ἐπί / ôxi au sens spatial de « après, derrière », cf. ὄπι(σ)θε, ὀπίσω. On retrouverait ainsi une façon fort commune de désigner cette partie du corps : outre lat. posticum (Varron), on a fr. le postérieur, le derrière, ital. il deretano, il di dietro, esp. el trasero, all. der Hintere, angl. the behind, gr. mod. démotique 6 πισινός, dérivé de πίσω (ce dernier, du grec ancien ὀπίσω ; au milieu du VIIe a. C., Sémonide d’Amorgos, 17 West, connaît déjà,

en ce sens, ἡ ὄπισθεν époobûpn « la porte de derrière »), En définitive, 2.6m60v peut être 16 neutre substantivé de l’adjectif ὄπισσος (Hsch.) reposant sur *opi-tyo- et dont le doublet *epi-tyo- est représenté par ἔπισσος, -ἃ, -ov. L'étymologie par ὄπισσος est préférable 1) parce qu'’elle s’intègre dans un système très répandu de dénomination, 2) parce qu’elle permet d’expliquer éntoiov (voir ce mot). J.T. ὅπωπα : C. J. Ruijgh, La langue et les textes, T6 donne de bons arguments pour interpréter le futur ὄψομαι comme 16 subjonctif à voyelle brève d’un aoriste sigmatique *dw- évincé par F15-e/0-, à mettre en rapport avec le présent ὄσσομαι « (pré)voir » (qu’il analyse comme un dénominatif). De fait,

1167 τοὺς ἂν ἐγὼ ἐπιόψομαι, où δὲ πιθέσθων « ceux sur qui j’aurai jeté 165 yeux, que ceux-là obéissent » rappelle de près À 262 où γάρ πὼ τοίους ἴδον οὐδὲ ἴδωμαι. Ch. de L. Ajouter sous la rubrique E (812a, |. 1 du bas) à côté de Ἐπωπεύς 165 formes mycéniennes, à préfixe ὑ- valant êm- (cf. infra s.u.), u-wo-ge-we (Ξ d(F)-oxwfFec, KN C 902), la variante graphique de Pylos, wo-ge-we, et

ὄπωπα

— 1422 —

celle, morphologique, de Cnossos wo-ge-ne (Ξ 0(F)-oxwfjvec, due à l’influence analogique de l’accusatif singulier en -ἤν des thèmes en -eûc) : bibliographie détaillée DMic s.uu. (voir, en dernier lieu, N. Guilleux, c. r. de Hajnal 1995

in BSL 92/2, 1997, 208).

N. G.

ὀρεοτύπος : voir sous τύπτω. ὅρος : « borne ». — La forme à géminée intérieure ὅρρος < Ἐπόρξος d’Héraclée du Pont, DGE 172, récemment suspectée par CI. Brixhe, REG 109, 1996, 640, est attestée aussi en Chalcidique au IVe siècie a.C., M. Hatzopoulos, Actes de vente de la Chalcidique centrale, Athènes, 1988, 456. 1,. D. ὀρρωδεῖν : terme expressif pour dire « avoir peur, trembler de » (att. ; &pp- ion.). — Ét. : Le verbe ὀρρωδεῖν est le dénominatif d’un composé

Ἐὀρρ-ώδης, valant ὃς τοῦ ὄρρου ὄζει (κακῶς), cf. Didym. in Sch. Ar. Ran. 228 : Δίδυμος, τὴν τράμιν, οὐχ ὥς τινες τὸ ἰσχίον. ἔνθεν κοὶ τὸ ὀρρωδεῖν, τὸν ὄρρον ἱδροῦν. “Ὅμηρος [Od. Y 204] « ἴδιον ὡς ἐνόησα » * τοῦτο γὰρ πάσχουσιν οἱ φοβούμενοι et Hésychius : οἱ γὰρ δεδοικότες ἰδίουσι τὸν ὄρρον (où ἰδίειν et ἱδροῦν sont des euphémismes pour χέζειν). La forme ἀρρde l’ionien peut être un emprunt à l’attique avec 0-& dissimilé en x-œ. Bien entendu, au V° s., l’_étymologie d’ôppwdeiv était depuis longtemps oubliée, comme en français contemporain, celle de reculer ou d’acculer. Pour 16 fait,

rapprocher certains emplois de τιλᾶν, ἐγκεχοδέναι κατὰ toïv σκελοῖν. tagruel, chap.VT) : « dont dist Pantagruel gherabe, tant il put

C’est un effet bien connu de la peur, cf. Rabelais (Panle pauvre Lymosin conchioit toutes ses chausses (...), : Saint Alipentin, quelle civette! Au diable soit le mas», et les nombreuses locutions vulgaires françaises du

‘genre avoir la trouille, les colombins, les jetons, etc.

H

1

τινά, βδύλλειν τινά, 6

J.T.

ὄρυξ «épaulard, orque » (Orcinus orca) Strabon 3, 2, 7 ; Hsch. o 1350 :

ὄρυξ - (...) κοὶ ἰχθῦς ; le « narval » (Monodon monoceros) est hors de cause. Ét. : Comme 16 lat. orca, ὄρυξ paraît emprunté au celtique de Turdétanie (Ibérie) où l’épaulard était assimilé à une « truie de mer », *orca, indoeur. *porkä. En grec, cet emprunt a été déformé par étymologie populaire :

rapproché du mot ὄρυξ « pioche », donc d’ôpûtterv « fouir », et transformé en accusatif ὄρυγα, le celtique *orca acquérait ainsi une motivation sémantique puisque l’_épaulard devenait « la pioche (de mer) », cf. Pline, N.H., 9, 12-15 : grauidas (scil. ballaenas) lancinant morsu incursuque ceu Liburnicarum rostris fodiunt. Le nom des îles Ὀρκάδες « 165 Orcades (the Orkneys) » conserve peut-être aussi le souvenir d’un celtique ancien *orea « delphinidé » (le globicéphale, Globicephala melaena ?). Sur orca, ὄρυξ et la matrice métaphorique DELPHINIDÉ = PORC, cf. Taillardat, in Nomina rerum. Mélanges J. Manessy-Guiitton, LAMA 13, 1994, p. 383-387. J.T. 2 ὄρυξ Conserver les lignes rédigées par Chantraine, DELG, p. 828, col. 2, dernier alinéa : « désigne une antilope qui vivrait en Libye et en Égypte décrite comme n’ayant qu’une corne (?), p.-ê. Oryx leucoryx, mais cf. les notes

— 1428 —

ôwov

de P. Louis, H.À. 499 b, PA. 663 a ; aussi une antilope indienne à quatre cornes, Tetraceros quadricornis (ÆI.). Le nom de l’antilope doit être l’adaptation d’un terme indigène rapproché de ὀρύσσω par étymologie populaire : noter que le radical se termine en sonore et qu’Hdt., 4, 192, fournit une

forme ὄρυς.» ὅσιος : « pieux

[. T] », etc. —

Malgré

16 scepticisme

d’H. Frisk que

suit

P. Chantraine, un lien avec le groupe de ἐτάζω « vérifier », ἐτεός, ἔτυμος « vrai » est probable, en partant d’une racine *set- « être stable, établi » (voir la note s.u. ἐτεός) : un adjectif *sotiyo- « conforme à l’ordre établi, pieux », dérivé de *sôto- « ordre », rendrait bien compte de ὅσιος et de skr. satyd-, qui synchroniquement s’analyse comme un dérivé du participe séni- / sétdu verbe « être » mais qui dans certains de ses emplois (« pieux ») est tout proche de l’adjectif grec. Voir en ce sens G.-J. Pinault, Langue, style et structure dans le monde indien (Paris, 1996), 43-4, avec histoire de la question. Ch. de L. ὄσσομαι : « voir, prévoir ». — Le problème, sans doute impossible à résoudre mais qu’il faut néanmoins signaler, se pose de savoir si ce présent est bâti directement sur la racine (déverbatif) ou si c’est un dénominatif du nom-racine désignant l’œil. En faveur de cette dernière analyse, voir l’étude de Ruijgh citée dans la note s.u. ὄπωπα. Ch. de L. 4 οὖλος « gerbe » ; Οὐλώ, épiclèse de Déméter. — Essai pour rattacher à ce groupe l’épithète d’une déesse chypriote wo-lo-we-a-i /wolweai/ (dat.) chez M. Egetmeyer, Kadmos 32, 1993, 35-36. M. E.

ὀφείλω : ajouter à l’inventaire des formes 16 myc. (jo)oporo = ὦφλον (MY Ge 602, 1), aoriste thématique 3° plur., avec le degré zéro attendu dans le radical. Cette forme mycénienne contestée par O. Szemerényi, qui veut voir dans ὦφλον une syncope de ὥφελον (Syncope 199-201), entache ses hypothèses d’arbitraire. J-L.P ὄψον. --- Ét. : « On appelle ὄψον toute pitance qu’on mange avec le pain (μετὰ ἄρτου, sch. Hom. A 630) ». On écartera l’analyse de Bechtel (Lexilogus, p. 264), compliquée et qui ne tient aucun compte de la locution tradi-

tionnelle ἐπὶ τῷ σίτῳ (ou τῷ ἄρτῳ, où TH μάζῃ) ὄψον

ἐσθίειν

(ou ἔχειν)

« manger une pitance avec (c’est-à-dire en plus de ) son pain » ou « avec sa galette d’orge ». D’où les verbes composés ἐπ- εσθίειν, ἐπι-φαγεῖν, Em-Seurveïv, ἐπι-τρώγειν. L'opson est, à la lettre, « le supplément » parce qu’il s’ajoute (ἐπί) à la galette ou au pain. Dans 18 locution canonique, ainsi que dans 165 verbes composés ἐπεσθίειν, etc., la préposition-préverbe ἐπί exprime en effet l’accumulation comme chez Homère, I 639, n 120, etc. Le même ἐπί se trouve dans 16 composé τὸ ἐπί-τῦρον qui est dit des olives noires écrasées qu’on mange « avec le fromage (en plus du fromage) ». On cherchera donc dans ὄψον un mot apparenté à myc. o-pi = ὀπί (Ξ ἐπί) « en plus de, avec ». Ce

ὄψον

— 1424 —

« mot » se dissimule dans l’adverbe ôwé, non pas au sens classique de « après un longtemps, tard », mais au sens possible (bien que non attesté) de « en plus ». Depuis longtemps les étymologistes sont d’accord pour reconnaître, dans ion.-att., etc., ὀψέ, éol. ὄψι, crét. ὀψα-ίγονος) et pamph. anthrop.

’Owa-(yeverc), un radical "όψ qui est à &w ce que 16 latin ops- est à abs- et qui, en définitive, est apparenté à ὀπί / ἐπί. Selon un procédé hérité de l’indo-européen (cf. skr. épara-, gr. ὕπερος, ὑπέρα, lat. superus, d’i.-e. Ÿs]uper), cet *ôw grec a été thématisé en ὄψ-ο-. Morphologiquement, le rapport de ὄψ-ο- à ôw-1 est le même (à l’accent près) que celui de ὑψ-ό- (dans ὑψό-θεν, -61, -σε, ὑψοῦ) à ὕψοι. J.T. πάγχῃ : « entièrement ». — Selon M. Meier-Brügger, HS 107, 1994, il s’agit d’un composé adverbialisé à second terme en *khu-t- de χέω ser », donc à l’origine avec signification « complètement versé », cË skr. hü-t- « complètement sacrifié ».

87-88, « versarvaM.E.

παῖς : « enfant ». — Le gén. chypriote pi-lo-pa-wo-se /Philopäwos/ (ICS, n° 135, 1) ne peut pas être utilisé pour prouver un radical *pau-. Le w est secondaire et propre à la flexion nominale du chypriote. M. E.

παποῖ : exclamation de douleur ou d’étonnement. — Pourrait être, d’après la gradation entre παπαιάξ et βαβαί observable en Eur., Cycl. 153-156, 16 doublet moins expressif de βαβαί (c£ N. Maurice, BSL 82, 1987, 211-218). N. G. πατέω : « marcher sur ». — H, Schmeja, dans Studia Onomastica et Indogermanica. Festschrift für Fritz Lochner von Hüttenbach zum 65. Geburtstag, éd. M. Ofitsch, C. Zinko, Graz 1995, 229-232, fournit des exemples d’un second membre de composé -πάτης issu par haplologie de -πατήτης (cË. ppevαπάτης [Lyr. Alex. adesp.] pour -απατήτης [ἀπατάω]) : Kautopates dans des inscriptions latines d’époque impériale, supposant *KŒUTO-TŒTTNG « qui éteint en piétinant la (lumière) brûlante » (dans le culte de Mitlira), et

σταυροπάτης « qui piétine la croix » (VIe s. après J. C.). παχύς : « gros, épais ». — Aux ajouter εὐπαχής « d’une bonne naires quoique leçon de tous les très vraisemblable de Schneider 208).

M. E.

adjectifs composés en -ἧς formés sur πάχος, épaisseur, assez gros », absent des dictionmss. dans Thphr., HP IV, 6, 2 et conjecture (1818) en IV, 2, 6 (voir Amigues, CUF, 1989, S. A.

πέμπελος : « vieux, vieillard » (Lyc., Gal., Hdn., lexicographes). — Chantraine signale, sans faire d’autre proposition, que l’explication de Galien

(παρὰ 7 ἐκπέμπεσθαι τὴν εἰς “Αιδου πομπήν « de l’expression être emmené en procession chez Hadès ») est une étymologie populaire (DELG, p. 879). Comme cet adjectif s’est appliqué à des personnages connus pour leur grand âge (Protée, Hécube, Nestor, Tithon, Priam), et que la vieillesse s’accom-

— 1425 —

πλήμνη

pagne généralement de 18 décoloration du système pileux, il est possible de 16 rattacher à la racine *pel- de πολιός « gris blanchâtre », πελιδνός, πελιός, πελλός, latin palleô, etc., en posant une forme à redoublement Ἐπέλ-πελεο-ς > πέμπελος (pour la dissimilation, cË£. *pal-boïdo > παμφαλάω). C£. A. B, «πέμπελος : un adjectif à redoublement expressif ? », HS 110, 1997, 233-240. Ajouter au dossier la belle forme homérique μεσαιπόλιος « grisonnant » (I. 18, 361), appliquée à Idoménée qui, on 16 sait, n’est plus tout jeune et le déplore volontiers (cf. I. 13, 485-486). A.B.

πέρπερος : « vantard, qui fait 16 malin, fanfaron » (Plb. +). — Chantraine, DELG, p. 888, observe : « L’apparition tardive du mot a suggéré l’explication que le mot est emprunté au latin perperam, perperus « de travers, mal », bien que pour le sens le rapport ne soit pas étroit ». Chantraine a raison d’être dubitatif : perperam signifie « à tort, par erreur » et ne peut aucunement rendre compte du mot grec ; quant à perperus, qui est un hapax (Acc., pæt. 23), Cest vraisemblablement une simple transcription de πέρπερος en latin (cf£. A. B., « Les traductions de I Cor. 13, 4 : À propos du grec περπερεύεσθαι et du latin perperam », in Hommage au doyen Weiss, Nice, Publications de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences humaines, n° 27, 1996, 147-167). L’étude des emplois de πέρπερος montre que ce terme se réfère à l’ostentation (donc « prétentieux », uel sim.), si bien qu’on peut le mettre en rapport avec πρέπω, qui fait allusion à l’apparence remarquable d’un individu : la forme originelle *rp£x-epoc est passée à πέρπερος par interversion de -pe- et le sens est devenu péjoratif (qui se distingue — qui cherche trop à se distinguer — prétentieux), cË. Α. B., « Deux adjectifs en -epos (μαλε-ρός et πέρπερος) », REG 110, 1997, 68-88. A.B. πηδόν : « plat de la rame ». — Il faut mentionner ici 16 mot fr. pilote < ît. pilota, qui vient vraisemblablement d’un mot byzantin (non attesté) Ἐπηδώτης « homme de barre ». Voir Β. Biville in M. Iliescu & W. Marxgut (edd.), Latin vulgaire - latin tardif III, Tübingen 1992, 38. L’explication du mot français a certes été contestée (voir DHLF s.u.), mais sans raisons décisives, et l’origine du mot italien est sûre de toute manière, puisqu’on a les doublets pedot(t)o, -tta de piloto, -ta. Ch. de L. πίμπλημι : « emplir ». — L'explication de πίμπλαμεν donnée p. 902b n’est pas la seule possible, voir la note 5.ὰ. ἱλάσκομαι. Ch. de L.

πίνω : impér. aoriste πίον Déméter ! » (graffite sur une impér. suppose un indic. ἔπια, J. Taillardat, Rev. Arch. 1980,

dans Δήμητρος Tiov « bois en l’honneur de coupe, Aléria, début du IIIe siècle a. C.) ; cet prototype de gr. mod. m. Voir L. Jehasse et 299-304, J.T.

πλήμνηῃ : £ « moyeu d’une roue » (IL., +). — Traditionnellement expliqué comme « ce qui est plein dans la roue » (cf. πίμπλημι, πλήθω), mais rappro-

πλήμνη

— 1426 —

ché à présent de *k#el- « tourner » par F.M.J. Waanders (Mykenaïka, 1992, 594), probablement avec raison : il faut poser *k#[h;-mnehg- « (partie) qui tourne (autour de l’axe) ». A.B. ποθέω : « désirer, regretter » (Hom. +), πόθος « désir, regret » (Hom. +). — Selon R. Plath, « Der mykenische Männername qo-te-ro », MSS 49, 1988, 8595, go-te-ro, que l’on a proposé de lire ἘΚνότερος (cf. πότερος) ou

Ἐχνόθηλος (οἔ πόθος) ou *XW6vtEpoG « der Stärker in Kraft » (cf. DMic II, p. 209), représenterait plutôt ἘΧνόθερος (racine *g#vhedh- de θέσσασθαι et

πόθος), adjectif en -epos devenu anthroponyme et reposant sur πόθος. On aurait ainsi au second millénaire un premier exemple du système dériva-

tionnel que constituent δολερός : δόλος, φοβερός : φόβος, etc. Explication séduisante, mais qui reste hypothétique dans la mesure où il ne s’agit que d’une possibilité de lecture parmi d’autres, et où l’adjectif correspondant à

πόθος au premier millénaire est différent (ποθεινός).

A.B.

πόλις : la forme de datif chypriote ptoliwi, déclarée obscure par Chantraine, constitue un exemple caractéristique de w secondaire dans la flexion nominale du chypriote. M.E. ποτί : CI. Brixhe et G. Neumann, Kadmos 24, 1985, 175-6 analysent cypr. πός comme non pas issu de *poty-, mais présentant un -s ancien qui se retrouverait dans 16 préverbe néo-phrygien 106-eKOVEG, Ch. de L. πουκρίς : « petite perche » (Perca fluviatilis) ; mot béotien (poisson d’eau douce in inser, d’Acraiphia, antérieure à 224-210 a.C.) dont la graphie πυκρίδας (acc. pl.) se dissimule p-ê. sous les leçons des manuscrits dans Ar.

Ach. 879 (πυκτίδας codd. B Ald. : πικτίδας codd. R À G). Au vocalisme radical près, répond à περκίς, -ἰδος £ « perchette » (Dsc.). Ét. : Πουκρίς est la métathèse de ἐπρυκ-ίδ- (*prk-), écrit Ἐπρουκίδ- en béotien, avec vocalisation ρυ de *r (Ὑ ) et 16 même πρ- initial que dans les termes

apparentés πρακνόν, πρεκνός, προκάς, προκνίς et πρόξ (Pokorny, p. 820 sq., « racine » *perk-). CÉ. J. Taillardat in Nomina Rerum, 387-389.

J.T.

πρίασθαι : M. Meier-Brügger (1992, 56-7) fait valoir avec raison que gr. πρια- n’est pas l’aboutissement phonétique d’une séquence indo-européenne *kWriha-, mais le résultat d’un remaniement propre au grec. À la suite de Rix (1976, 215), il part d’une 3° pl. *kWrihy-ento, qui aurait abouti en grec à *kWriyanto. De fait, nombre de thèmes verbaux athématiques présentent un -&- non étymologique qui provient, entre autres sources, d'une finale de 3° pl. (ainsi les parfaits, les aoristes sigmatiques, un aor. comme Éxevo).

Quant à ἀπριάτην, c’est 16 type même de la forme homérique artificielle : ἀπρίατος / πρίατο (πρίασθαι, πριάμενος) sur 16 modèle productif de ἄφθιτος ! φθίσθαι (φθίμενος), ἄλυτος / χύτο. Ch. de L. L'interprétation de πριᾶ- comme aménagement du *xpt- phonétiquement attendu remonte à W. Cowgill, Evidence for Laryngeals, ed. by Werner

— 1427 —

πταίωῳ

Winter, 1965, 150, relayé par Κὶὶ. Strunk, Nasalpräsentien und Aoriste, 1967, 47 n. 80. Noter que dans toutes ses occurrences homériques il ne peut être qu’au temps faible, et qu’un dactyle peut donc s’être ainsi commodément substitué à un spondée plus ancien. J.-L. P. προμηθής : à propos du nom de Prométhée, voir J, Narten, « Das vedische Verbum math », IIJ 4, 1960, 121-35 = KI. Schr. I, 11-25, qui montre que cette racine, confondue à tort avec manith- « frotter », signifie « dérober, ravir » et joue notamment un rôle important dans les mythes védiques relatifs au vol du feu ; elle se demande dès lors prudemment (p. 135, n. 40) si l’analyse du nom 46 Prométhée à l’intérieur du grec ne serait pas la réinterprétation d’un ancien nom du « voleur de feu ». L’analyse formelle de la base grecque ua0- fait difficulté de toute manière, qu’on 18 rattache à μαθou à skr. math- (à poser en fait comme mathi-, racine sef), voir EWAia II, 298-9. Ch. de L. προσηνής,

-ἐς « gentil, doux, salutaire » (Emp., Anacr., etc. ; προσανής

Pi.). — Antonyme de ἀπηνής, À rattacher à la racine *hsen- 46 ἀναίνομαι avec le sens premier « qui accepte » : voir ci-dessus, s.u. οἶνος, ἀναίνομαι et ἀπηνής. Α. Β, πρύτανις : signalons l’apparition de la variante πρώτανις Bull. Ep. 1998, n° 382, 16 a.C.

à Mytilène, L.D.

πταίω : « buter, tomber ». — Selon Chantraine, DELG, p. 946, mot sans étymologie. Le rattachement de gr. πτη(κ)- et de tokh. AB pyäk- « battre, frapper » à une racine i.-e. *pyeho(-k)- (c£. O. H, « Eine weitere griechisch-tocharische Gleichung : griechisch πτῆξαι und tocharisch B pyäkisi », Glotia 70, 1992, 136165 ; LIV, 433 sq.) permet toutefois d’intégrer πταίω dans la même famille et confirme que ce mot est lié à lat. pauire « battre la terre » et pauêre « être frappé d’épouvante » (cf£. Ernout-Meillet, s. uu.). Gr. πταίω repose sur *pyehowye/o- (réfection du présent *pyehy-we/0o-). La variante noiw et l’initiale de lat. pauire et pauêre peuvent s’expliquer par la chute du premier *y devant celui de la syllabe suivante (LIV, 484, n. 4 et 5). Quant au grec παίω,

on pourrait y voir aussi une réfection analogique : aToi& — παίω d’après un degré zéro *11x- < i.-e. *pihok-. Les verbes latins pauire et pauêre se laissent tirer de *pyehow-ye/o- et *pyehow-eh;-ve/o-. La racine brève /päw-/ s’explique par chute de la laryngale dans *pyehg-w- ou par un degré zéro *pyho-w- ; pauêre pourrait aussi avoir été refait par analogie sur le modèle de pläcäre : placëre (c£. P. Schrijver, The reflexes of the Proto-Indo-European laryngeals in Latin, Amsterdam, 1991, 163 sq.). Pauire peut être passé secondairement à la quatrième conjugaison, sous l’influence des vieux composés dépuuio et obpuuiô. G. Meiser (1998, 194-195) vient de montrer que les bases dissyllabiques ont été traitées comme des bases monosyllabiques lourdes (ainsi sepelire et 165 composés en -ire comme aduenire, conuenire, etc.) : c’est d’après aduenire que uenire appartient à la quatrième conjugaison. O.H.

πτήσσω

πτήσσω

— 1428 —

: « s’accroupir, se blottir », καταπτήτην (Z. 8, 136), πεπτηώς

(Od. 22, 362 ; -via, 13, 98, et 14, 354). — Le plus souvent, on rapproche πτήσσω du verbe arménien t'ak‘&‘im, aor. t‘'ak‘eay « se cacher » (ainsi LIV, 446-447, à la suite de Klingenschmitt, Altarm. Verbum, Wiesbaden, 1982, 70 et 78), tandis que l’on rapporte la 3° duel aor. καταπτήτην et 16 participe

parfait πεπτηώς à πίπτω (cf. DELG, p. 949). Ce dernier rapprochement est exclu par le sens (πίπτω signifie « tomber », καταπτήτην « 11 se sont jetés à terre », et πεπτηώς « s’étant jeté à terre ») et par la morphologie (πτήσσω avec

πτηκ- < ATÜK- est différent de πίπτω, πεπτεώς < -ηώς avec -n- < *-&). — La gutturale finale de πτηκ- < πτᾶκ- représente soit un élargissement (*-k-, cf. *_g- dans l’éolien ἔπταζον [rta-y-]), soit le -κ- aoristique (poser un sg. *£πτη-κ-α à côté du duel ἐ-πτή-την), cf ion. πρήσσω (*prha-k-) à côté de περᾶν (*perhg-, LIV, 427) ou ion. πλήσσω (*plhg-k-) à côté de i.-e. *pelhg(LIV, 423). Il se peut que πτήσσω / πτῆξαι recouvre une racine i.-e. *pyeho(k)- « battre » qui se retrouve dans le tokharien B pyâkisi « battre ». En ce cas, on pourrait regrouper πτῆξαι « frapper » > « choquer », πταίω, ATOËV et lat. pauire, pauëre (cf. bibliographie ci-dessus, s.u. πταίω, et voir ci-dessous πτοᾶν). Pour πτήσσω, 16 sens est passé de « battre » (conservé dans πταίω et πτοᾶν, ainsi que dans αἰγυπιός, sur lequel voir M. Meier-Brügger, HS 108,

1995, 53) à « s’abattre en bas (rapidement) ».

O. H.

πτοᾶν : à l’actif « terrifier, frapper de terreur », au passif « être terrorisé,

épouvanté » (e.g. πτοιῶμαι, Thgn. 1018, dor. ἐπτοάθης, E., J. A. 586, lesb. ἐπτόαισεν, Sappho, 31, 6). — Peut remonter à i.-e. *pyohg-eye/o- et appar-

tenir à la même racine que πτήσσω, πταίω et tokharien ÂB pyäk-. On sait que la brièveté d’un mot a pu retarder ou empêcher la contraction de voyelles contiguës, cË θεός en regard de ἐνθουσιάζω (M. Lejeune, Phonétique, 259). Un verbe contracte ion.-att. *tôv peut donc avoir été remodelé en πτοᾶν afin d’éviter des formes monosyllabiques. Bibliographie s.u. rtoio. Ο. Ἡ. 1 πύξος, lat. buxus, nom du « buis » généralement tenu pour préhellénique ou emprunté à une langue indéterminée (Frisk, Chantraine), peut-être micrasiatique (Boisacq) vu la distribution géographique de l’espèce. S. Amigues, « Étymologie méconnue ou réinterprétation étymologique : le cas de πύξος ». Actes du colloque : Les phytonymes grecs et latins, Nice, 1993, 916, penche pour une origine indo-européenne, en invoquant la présence de Ppu-ko-so à Pylos où le buis à pu être importé des confins septentrionaux de la Grèce et le rapport constant dans 165 textes (Thphr., Dsc.) entre πύξος et

πυκνός « Serré » qualifiant ses feuilles, ses fruits et surtout son bois. Πύξος est donc interprété en grec même comme le substantif correspondant à un adjectif Ἐπυξός, doublet de πυκνός, qui s’intègrerait dans la série étudiée par Ε. Skoda, « Les adjectifs grecs en -σός traduisant des particularités ou des défauts physiques », REG 104, 1991, 367-393. À πύξος se rattache 16 com-

posé πυξάκανθα

(Dsc.) « buis épineux », très probablement Pépine-vinette

de Crète, Berberis cretica.

,

S. A.

— 1429 —

σάβανον

2 πύξος dans une énumération de champignons (Thphr., ΗΡ I, 6, 5) doit avoir 16 sens de « morille » attesté par 16 grec moderne. Le composé ὀνό-TvÉOc « morille d’âne » s’entend bien d’un chardon (Oropordon illyricum) à capitules renflés dont 165 ânes sont friands. Précisément cette 1466 de renflement liée à la forme de la morille s’apparente à celle de compacité notée

par ἔπυξός / πυκνός (voir πύξος

1), mais aussi sans doute à l’image du

« poing » présente dans πύξ, πυγμή, TÜKTNG, etc.

S. À.

πωλέω : « chercher à vendre » (ion.-att., etc.). — Les correspondants allégués pour partir d’une racine i.-e. *pel- ne rendent pas compte de la forme grecque, qui doit être avant tout interprétée à l’intérieur de la langue, et à cet égard 11 serait bien étrange qu’elle soit sans rapport avec πωλέομαι (Hom. +) « circuler » (cité DELG s.u. πέλομαι). Le rapprochement, fait déjà par E. Schwyzer (Gr Gr. I, 720), convient autant pour la forme (actif factitif bâti secondairement sur un moyen plus ancien, comme πείθω sur πείθομαι) que pour le sens

: « faire commerce, vendre

», c’est proprement

« transporter,

faire circuler », à preuve πέρνημι, ἔμπορος et bien d’autres termes du même champ lexical (ainsi ἀγώγιμα « marchandises »). Ce mode de désignation est si usuel en grec que 16 prétendu i.-e. *pel- risque bien d’être illusoire, au moins pour rendre compte de πωλέω. Dès lors 16 rapprochement avec ἐμπολή n’est pas une « étymologie populaire » ; l’une et l’autre forme procèdent d’un développement similaire à partir de *kWel- « aller et venir ». P. Chantraine s.u. ἐμπολή laissait en suspens le problème de l’origine (*pel- ou *kvel- ?), aussi bien pour ce mot que pour πωλέω, mais la seconde solution, qui évite de multiplier les entités, est bien préférable. Ch. de L.

πῶλος : « poulain » (Hom. +). — Un parallèle pour le composé πῶλοδάμνης est fourni par l’anthroponyme chypriote po-la-ka-ta-se /Polaktas/

(avec &yo).

Μ. Ε.

ῥικνός : « recroquevillé, réduit ». — Sur 16 radical pix- on a l’anthroponyme Ἐρικνίδας reconnu par O. Masson (REG 101, 1988, 170-172) dans une dédicace argienne du 115 a. C. (P. À. Hansen, Carm. epigr. Graec. II, n° 818), qui « suppose un anthroponyme correspondant *Fpixvoc, Ῥίκνος », déjà connu « avec une aspiration expressive » à Amphipolis (‘Pixvoc, SEG 41, 562, 5, 2nde moitié IVe a. C.). S.M. σάβανον : « tissu de lin ». — La plus ancienne attestation du mot est un édit de Dioclétien (LSJ, Revised Suppl. s.u.). Il faut ajouter le composé σαβανοφακιάριον « serviette de lin », hybride gréco-latin connu lui aussi au 1115 s, p. C. (LSJ s.u.), et surtout 16 dérivé σαβανᾶς « fabricant de tissus de lin », nom de métier identifié par J. B. Curbera, ZPFE 108, 1995, 101-2 dans une épitaphe juive de Sicile ; ce mot est attesté dans un texte connu depuis plus de trente ans, mais on y avait vu, à tort, un anthroponyme. Voir O, Masson, Bull. Ép. 1996, 146 (REG 109, 574). Du coup, l’étymologie sémitique du mot, critiquée par P. Chantraine, retrouve de la vraisemblance. Ch. de L

σάλπη

σάλπη

— 1480 —

: À. Kessigoglu, GL. 64, 1986, 247, explique le sens de la glose

d’Hsch. σάλπη

- ἰχθῦς ποιός, ὃν καὶ Boûv καλέουσιν : ce poisson est connu

(Épicharme, Aristote) comme σκατοφάγος, trait qu’il partage avec certains bœufs, notamment ceux de Béotie et de Chypre (sources citées en ce sens). Ch. de L. σάρξ : « chair ». — En faveur du rattachement de ce mot à une racine i.-e. *twerk- « couper », que P. Chantraine conteste à la suite d’E. Risch, K. McCone, MSS 53, 1992[94], 99-100, fait valoir 16 nom d’agent *tworké« coupeur », désignation du sanglier ravageur reflétée par v.irl. torc « sanglier » et la glose av. θβογοϑβῦ, à amender en 6Barssô (avec bibl.), Ch. de L. σίον : [ajouter :] toponyme mycénien (locatif) si-jo-wo-te = *aro-F ôvt-er « à la Cressonnière ». Sur la forme et les emplois du suffixe, voir M. Lejeune, MPM IV, 12-24. J-L, P.

σιπύη : « petite boîte ; huche ». — On ajoutera à cet article du DELG le composé sicilien ὁμοσίπυοι qui désigne les membres d’une même famille comme ceux « qui ont la même huche » chez Aristote, Pol. I, 2, 5, qui est désormais corroboré par la forme μπομοσέπυοι d’une inscription archaïque de Sélinonte, RPh 69, 1995, 128, 1. 3. L.D. σισύμβριον : corriger dans le DELG « menthe aquatique » en « calament », Calamintha nepeta (cf. S. Amigues ad Thphr, HP II, 1, 3 [CUF, 1988]), d’après 1) l’indication d’habitat en terrain sec dans Dsc. IIT, 41, et Pline, XX, 247 ; 2) la correspondance entre σισύμβριον et calamentum dans [Arist.], De plantis, I, 17. S. A.

σκαμβός : « tordu, aux jambes arquées ». — Rapprochement plus probable avec 16 groupe de κάμπτω qu’avec σκάζω, selon N. Maurice, BSL 82, 1987, 202-203 et 224, qui souligne la symétrie dans la structure consonantique

entre σκαμβ-ός et vaUw-6c. H

N. G.

σκομβρίζειν : 1. Hésychius : σκομβρίσαι - γογγύσαι - καὶ παιδιᾶς ἀσελγοῦς εἶδος ; 2. Id. p 88 : ῥαθαπυγίζειν * & τινες «σ»κομβρίζειν - τὸ 16 σκέλους πλάτει παίειν κατὰ τῶν ἰσχίων, τὸ εἰς τὸν γλουτὸν σιμῷ ποδὶ τύπτειν ; 8. Photius ; σκομβρίσαι παρὰ Ἰόβα [Juba II] ἐν β᾽ Διεφθορυίας λέξεως παιδιᾶς ἀσελγοῦς εἶδος ἀποδίδοται, κοὶ κατὰ τὸ ἦτρον πλατεῖ τῷ ποδὶ πλήσσοντος, ὡς ψόφον ἐργάσασθαι ; 4. Souda : σκομβρίζει - γογγύζει. Ét. : Les sens, apparemment divers de « gronder, maronner » (γογγύζειν), « frapper, porter des coups » (noiew, τύπτειν) de quelque façon qu’on les donne (pied ou main), peuvent se ramener à l’unité 51 l’on part du nom de poisson σκόμβρος « maquereau » (Scomber scomber) ; car σκομβρίζειν a d’abord signifié « transformer quelqu’un en maquereau » [pour le sens du dénominatif, cË πτωχίζειν τινά « rendre quelqu’un πτωχός, « appauvrir »], c’est-à-dire lui porter des coups tels que son dos (ou toute autre partie de

— 1481 —

στείχω

son corps) reste marqué de bleus dus aux contusions. Ce bariolage est si caractéristique qu’en différents lieux 11 a servi à désigner le Scomber scomber : en ancien provençal, vayrat (à Avignon, en 1446) et dans les dialectes d’oc modernes, veirat (à Palavas), baïrai (à Carcassonne), etc., noms qui définissent le poisson comme « le tacheté, le marbré » (du lat. uariatus, cf. lat. uarius « bigarré, tacheté »). En français même, le « maquereau » est le poisson « taché », car, comme l’a établi P Guiraud, son nom est dérivé « d’un verbe maquer, macher qui signifie frapper et, secondairement, contusionner, d’où l’idée de fache ». Donc référence à la couleur du maquereau, plus précisément à son dos vert et marbré de rayures d’un bleu noirâtre. ExoufpiÇeiv admet d'être transposé par « zébrer qqn de coups » (cf. « être tigré de bleus »). Par métonymie (le conséquent pour l’antécédent), σκομβρίζειν a pris le sens de « gronder, maronner », la notion de « bruit d’un coup »

(ψόφος) étant secondaire.

J.T.

σκύβαλον : « excrément, ordure, rebut ». — Dans le sens de « balle de grain » le mot est attesté dès 16 III s. avant J.-C. dans la documentation papyrologique (P Cair. Zen. III 59494 1. 16, IV 59732 1, 4). Ce sens n’est donc pas propre au grec moderne, mais beaucoup plus ancien. J.-L. P. σπινθήρ, -ῆρος͵: m. « étincelle ». — Connu comme anthroponyme (cf. J. et L. Robert, Bull. Ερ. 1971, 289), comme 16 dérivé Σπίνθαρος (J.-C. Decourt, Inser. de Thessalie I, n° 53, 12, 1ère moitié IITe a. C.). S. M. σταθμός : nom masculin, comportant des significations diverses, généralement regroupées selon trois pôles sémantiques (« balance », « pilier » et « gîte »). — J. Chadwick (La langue.…, 1992, 283-288), propose de partir d’un nom d’action, signifiant *« fait de se tenir debout », « immobile » ou « à la verticale », dont tous les sens concrets, seuls attestés, peuvent se déduire. N. G. στείβω : « mettre le pied sur, fouler ». — Ε . : il faut préciser 16 rapport avec les formes arméniennes. On compare d’ordinaire le présent stipem (aor. stipec‘i) à oteiBo, ce qui pour la forme est possible, mais se heurte à l’objection qu’en arménien ce type de verbe est normalement dénominatif. Il vaut donc mieux partir du substantif-adjectif step « hâte ; fréquent », qui 8 une double flexion, à 18 fois thème en -a- (instr. stipaw) < i.-e. *stoib&- (Ξ gr. στοιβή) et thème en -ο- (instr. stipou) < *stéibo- (= lit. stiebas, intoné rude selon la loi de Winter). Le degré zéro *stib- n’est pas attesté en arménien, mais l’adjectif stuar « fort » < *stiwar repose soit sur *stip-°ro- (cf. lit. stiprüs), soit sur *stibh-°ro-, avec la même base que στιφ-ρός et 16 même suffixe que στιβ-αρός (Lalies 10, 1992, 249-50 ; BSL 89, 1994, fasc. 2, 182). — Ch. de L. στείχω : p. 1049 col, 1 à propos de l’adjectif στοιχιαῖος, traduit « d’une longueur égale à une rangée », se reporter au texte de IG 22, 463, 57 : ὑπερτόvaua … πάχος στοιχιαῖα, μῆκος ὀκτώποδα, et traduire plutôt « des linteaux … d’une rangée en épaisseur et de huit pieds en longueur ». J.-L. P.

στέλλω

— 1482 —

στέλλω : [DELG, s.u., à la fin de l’inventaire initial des formes, ajouter :]

, — ὰ futur σταλώσω avec le -0- de ἀνάλωσαι (MYT 24, 74 : Β. Hodot, Éolien, p. 199-200). J-L. P στόμα : ajouter myc. tumako στύμαργος, variante de tomako στόμαργος. Voir DMic s,u. et en dernier lieu J.T. Killen, Minos 27-28, 1992-93 [95], 1017, qui donne de bonnes raisons de penser que cette interprétation de tumako est meilleure que celle qui veut y voir ᾿θύμαρχος ou toute autre chose. Ch. de L.

στόμαργος (Æsch., S, E.). — Défini dans le DELG, s.u. στόμα, par « au langage vif et violent ». Cliantraine y voyait στόμα - ἀργός « rapide ». L’analyse des contextes où le mot est attesté permet 46 l’analyser en στόμα + μάργος « furieux » avec haplologie (A. Blanc, RPh 65, 1991, 59-66, et BAGB

1996/1, 8-9).

A.B.

στῦλος : [alinéa Ét. : il ne faut pas poser de À dans un radical *st(h)ehg-, mais écrire *stehs-, étant donné que le sthi- du sanskrit est le produit phonétique dans cette langue de *stho- au degré zéro ; donc écrire :]

… la racine *stehg-

de ἵστημι …

J-L.P.

σφεῖς : on ajoutera la forme de datif σφέσι apparue à Mantinée, voir Bull. Ep. 1988, n° 508. L.D.

σῶρι, σῶρυ

: nom d’un minerai. — Ce mot est peut-être un emprunt, à

rapprocher du hitt. suwaru- « lourd ». Voir G. Neumann, Kadmos 28, 1989,

95, n. 6.

M. E.

τέκτων. — Les dernières tablettes mycéniennes découvertes à Thèbes fournissent un datif pluriel remarquable, te-ka-ta-si = /tektasi/, avec degré zéro du suffixe nasal (cf. textoivœ). La forme est citée par M. Lejeune (RPh 68, 1994, 165) avec 165 références TH ὰ 242, Gp 102, 180. On la joindra donc à te-ko-to-ne et te-ko-to-na-pe, déjà dans le DELG, où l’on complétera les indications bibliographiques concernant cette dernière forme en se référant à la discussion de N. Guilleux (BSL 92/2, 1997, 207-209 = c. r. de Hajnal 1995). N. G.

K

τέλφουσα : nom d’une source attesté dans plusieurs régions de la Grèce. — G. Neumann, ZVS 98, 1979, 85-89, l’explique de façon convaincante

comme un participe prés. act. fém. de la racine *dhelb}- « creuser » (IEW 246, LIV 124) non attestée ailleurs en grec. Il y a de bons parallèles dans la toponymie germanique (p. ex. Delft aux Pays-Bas) et balto-slave. M.E.

M

τέμει /l 13, 707, τέμίν)οντα - ἀμέλγοντα et ἔτεμεν - ἤμελγεν (Hsch.). Ces formes appartiennent à la racine *kYem-e/o-camati. Voir K. Strunk, Gloita 68, 1990, 49-61.

« humer, avaler », cf. skr. M. E.

— 1433 —

Τιθρωνή

τέμνοντα : glosé ἀμέλγοντα (Hsch.), — Π faut conserver cette glose, au lieu de l’éliminer comme veut 16 faire Latte, et la rapprocher de tetueïv « atteindre ». Pour le sens, on rappellera que le correspondant skr. duh- de gr. τυχ- « trouver, obtenir » signifie « traire » ; la racine teu- a dû connaître un développement du même ordre. Ch, de L. τέσσαρες : [milieu du 29 alinéa, p. 109 : l’exemple mycénien getor-owe (sic) pour r n’est pas pertinent, puisque r y précède une voyelle, et getoro-popi signifie peut-être « à quatre pieds », mais comme substantif désigne des « quadrupèdes » ; changer la rédaction :] (déjà en mycénien avec traitement po de r, dans getoro-popi, instr. plur. « quadrupèdes », sc. « petit bétail », à comparer avec getorowe « à quatre anses » = KWETp-ÔFec nt.). J.-L. P. Signalons deux formes thessaliennes 46 l’ordinal « quatrième », πέτριτεν = Tétaptov en Hestiaiotide, Dialectologica Graeca, Madrid 1993, 171, 1119 a.C., πέτροτος à Scotoussa, BSA 1993, 187-217, 115 a.C. L.D.

τηλύγετος : épithète d’enfants, de sens et d’origine inconnus. — Se fondant sur l’association phraséologique de Avypo- à τηλύγετος en E 152-7, B. Vine (1998, 64-66) aménage l’explication donnée pour ce dernier par M. Janda (« Homerisch τηλύγετος », Glotta, 66, 1988, 20-25), et en fait un *TnA\e-Adyetog « having misery/pain (etc.) at a distance, i. e. one who is sheltered or protected from harm — a designation equally applicable to children and young adults (the latter including inexperienced warriors) » ; pour l’A. *Adyetoç est un substantif abstrait correspondant, dans le système de Caland-Wacker-

nagel, à λυγρός, λευγαλέος, comme πάχετος à παχύς et (περι-)μήκετος à μακρός.

F. Β.

τίθημι : la forme béotienne &véGE, dont l’authenticité a été contestée par B. Forssman que suit P. Chantraine, est confirmée par deux dédicaces phocidiennes (À. Jacquemin, BCH Suppl, IX, 1984, nr. 764 p. 150 et 769 p. 152). — En ce sens K. Strunk, ZVS 100, 1987, 833, qui pense à une autre trace possible de cet aoriste radical athématique, à savoir l’impératif θές, ancien injonctif qui

à dû supplanter un ancien "θής (= skr. dhäs) d’après le pluriel θέτε, selon 16 modèle des formes thématiques σχές / σχέτε, -σπες / -onete, ἄγες (Hsch.) / ἄγετε, qui elles aussi sont à interpréter comme des injonctifs. S. rappelle (p. 331) que le moyen θέο est analysé depuis Wackernagel (Vorles. 218 sqq.) comme un injonctif, car c’est 18 meilleure manière d’expliquer le tour homérique prohibiΕ μή μοι... ἔνθεο (A 410) ; ainsi Chantraine, GH II, 230-1 ; Schwyzer-Debrunner, GG II, 315 et 343 ; Stephens, TAPA 113, 1983, 69-78. Ch. de L. Τιθρωνή : épiclèse d’Athéna (Paus. 1, 31, 4). — H. Petersmann, HS 108, 1990, 38-50, propose une explication convaincante : *ti-trro-nä, de l’adjectif verbal en -n6- de la racine *dRerhz- de θρώσκω avec redoublement du prés., cË£. τιθηνός. Le sens de l’épiclèse est certainement lié à des rites de fertilité et au rôle de la déesse comme protectrice des femmes. M.E.

τολύπη

— 1434 —

τολύπῃ : £. « pelote » et autres sens métaphoriques comportant un sème « rotondité ».— À la suite de N. Maurice, RPh 65/1, 1991, 161-167, on corri-

gera la traduction « botte (de poireau) » (Eub. 41 K.-A,) en « boulette (de poireau) », puisqu’il s’agit de bouchées de nourriture, trop volumineuses, dont des courtisanes se gonflent les joues de manière disgracieuse. Ét. : L'hypothèse d’un point de départ Ἐτυλύπ-α autrefois suggérée par Fick (GGA, 1894, 247) et enregistrée par Frisk s.u., a été reprise par N. Maurice ([.c.) pour servir de base à 18 reconstruction d’un plus ancien Ἐτυλυφήπ-α, à tirer lui-même d’un nom d’agent ἔτυλ-υφίπ-τηρ, antécédent du tardif τυλυφάντης « fabricant de coussins », et peut-être indirectement attesté dans le nom de fête mycénien turupterija. Quant à la modification du vocalisme, de u-u à o-u, 6116 peut être analogique d’autres termes tech-

niques comme κορύνη ou topôvn.

N. G.

τραπέω : « fouler du raisin ». — Ajouter p. 1129 a : « aor. rad. athém. du type ἤνεικα (Schwyzer, Gr. Gr. 1, 744 sq.) dans myc. jo-te-re-pa-to (KN Fp 14)

= ὡς TpÉTO(V)TO « quand on a foulé (les olives) » ; voir J. Taillardat, REG 97, 1984, 365-373. » J.T. τρεῖς : la forme thessalienne τρέττος « troisième » de Scotoussa, BSA 1993, 187-217, 119 a.C., s’explique phonétiquement par *tpitiog = lat. fertius. Cette variante ancienne de l’ordinal n’était jusqu’ici attestée en grec que par l’anthroponymie, Bechtel, HPN 271. L. D.

Tpttoyéveux : « l’enfant première-née » : 1) Épithète d’Athéna depuis Homère (A 515, © 39, y 378, etc.) expliquée par Hésiode, Théogonie. 895-896 : Athéna est « l’enfant premier-né » de Zeus et de sa première épouse Métis, 2) figure (oxñpo) de la pyrrhique, danse chère à Athéna (Ar., Nuées, 989) ; figure dite aussi ἡ ᾿Αθηνᾶ (P Oxy. 2738 ; voir E. K. Borthwick, Hermes 98, 1970, 318-331 et Eupol. 18 K.-A.). Le masculin τρττογενής « l’enfant premier-né » n’est connu que par la

vieille formule métrique παῖς μοι τριτογενὴς εἴη, μὴ TPLTOYÉVELA « puisse mon

enfant premier-né

être un fils et non une fille » (Schol. Hom.

©

39,

Souda τ 1019 Adler), prière prononcée par les Athéniens au jour de leur mariage (Phanodémos in Harpocration, p. 294, 3 Dindorf). Ét. : On partira de τριτοπάτορες « les Aïeux », littéralement « les pères de

la troisième génération » (= τρίτοι πατέρες Philochore in Harpocration, Ῥ. 294, 3 Dindorf ; τρίτοι ἀπὸ τοῦ πατρός Lexeis rhetoricai, in Anecd. Bekkeri, I, p. 307, 16), c’est-à-dire « les arrière-grands-pères, les bisaïeuls » (Ξ πρόπαπποι Aristote, fr. 415 Rose ; Lexeis rhetoricai, loc. cit.). L’iota long de

τρττοπάτορες, τρττογενής, Τρττογένεια est dû à un allongement métrique. Dans 16 composé τρϊτοπάτορες, le signifié de τριτο- s’est effacé avec le temps et, à l’usage, s’est chargé du sème « aînesse » qui a éliminé le sème « troisième » (c’est-à-dire « de la troisième génération »). Autrement dit, τριτο-, terme initialement transparent, a perdu sa motivation étymologique et a, dès lors, changé de sens, devenant un simple synonyme de xporto-. Dans

— 1485 —

υ

τριτοπάτορες, τριτο- à été d’abord compris comme un πρῶτο- exprimant « l’aînesse » dans la chaîne des générations successives de l’ascendance paternelle. Puis, par une extension de sens fort ancienne et très explicable (puisque τριτο- équivaut à xpOTO-), τριτο- à fini par désigner « l’aînesse » à l’intérieur d’une même génération de frères et de sœurs, en sorte que

τριτογενής et τριτογένεια ont été créés pour être les équivalents de xpotoγενής et πρωτογένεια. CÉ J. Taillardat, REG RPh 69, 1995, 283-288.

100, 1987, p. XII ; détails dans J.T.

τρόπις : « quille ». — M. Janda, Die Sprache, 37, 1995, 1, 5-11, justifie le rapport avec τρέπω « retourner » dans le cadre de la métaphore du labourage de la mer. L. D.

τρόώγειν : [À propos de τρωκτός, adj. verbal de τρώγειν : En parlant de légumes, sauvages ou cultivés, τρωκτός ne signifie pas seulement « comestible », mais surtout « qu’on mange cru » (Hippocrate, Mul., II, 118 = t. VIII, p. 254 Littré, oppose τρωκτός à ἐφθός ; Galien, Gloss., t. XIX, p. 147 Kühn) et τὰ τρωκτά désigne en particulier les laitues et 165 autres chicoracées (Artémidore, Onirocr., 1, 67). Le mot τρωκτός est alors l’exact synonyme de τρώξιμος dont 16 neutre substantivé τὸ τρώξιμον signifie, depuis Hippocrate (nt., 34 = VII, p. 252 Littré) « crudité, salade » et, depuis au moins le IVe ou le Ve siècle p. C. (Didyme, Géopon., 12, 28), « chicoracée » en général (laitue, laiteron, etc.). J.T. τύμβος : Ét. : Le mot désigne certes un tertre (et non, comme τάφος, une tombe creusée), mais uniquement un tumulus funéraire, et non n’importe quel tertre. Dès lors un lien avec le groupe de θάπτω n’est pas impossible, voir la note s.u. Ch. de L. τύπτω : « frapper ». — On pense traditionnellement que le composé ὀρεοτύπος, attesté chez Théophraste (HP 3, 3, 7 ; 3, 12, 4 ; 4, 13,1 ; CP 5, 11, 3), désigne des carriers (LSJ, s.u. ; DELG 1145) ou des bûcherons (LSJ, s.u. ; Bailly) et qu’il a au premier membre une forme de ôpoç « montagne ». Il est

plus probable qu’il s’agit de muletiers (cf. ὀρεύς « mule »), ainsi désignés parce qu’ils donnent un coup de fouet à leurs bêtes pour les faire avancer : il faut partir de *dpn(F)-0-türoc, avec abrègement du n, cf. À. B., « Les dpeoτύποι de Théophraste : carriers, bûcherons ou muletiers ?», RPh 70, 1996 (1998], 199-210. A.B.

Il faut ajouter, à la suite du composé ἔν-τυπος « frappé », ὑπό-τυπος « frappé, taillé par en-dessous », employé substantivé au sens hapax de « cave », cf. M.-C. Hellmann, BCH 116, 1992, 264. S. M.

%, et (par psilose) ὑ : [nouvelle rédaction par J.-L. P.] préposition et préverbe souvent considéré comme chypriote, mais d’emploi probablement plus développé en grec archaïque, voir plus bas.

D

— 1436 —

En chypriote, formes rares : peut-être ὑ τύχᾳ = ἐπὶ τύχᾳ, ὕ-χηρος £ = τὰ ἐπίχειρα « gratification », cf. Masson, ICS 266, 8, et 217, 5, ce dernier exemple étant évident ; mais pour ὑ τύχᾳ on pourrait admettre un traitement phonétique de σὺν

τύχᾳ, cf. Thumb-Scherer, Handb. der gr. Dial. II,

p. 172, et voir ὕγγεμος, ὑστάς. En outre, il y a l’obscur vF ous Cav (ICS 217, 10 avec la bibliographie) ; la première partie de l'expression doit contenir après v- un accusatif pluriel de la racine de αἰεί, -αἷἰς, répondant à got. aiwins « pour toujours » ; la seconde partie est plus difficile : Fraenkel, ZF 60, 1950, 142-144, admet un -£av de *g#yom- (?) apparenté à βίος « vie » (explications un peu différentes de Hamp, Class, Phil. 48, 1953, 240-242, Puhvel, Lang. 30, 1954, 454) ; dans un sens tout autre, M. Lejeune, BSL 50, 1954, 77-78, à pensé que les deux derniers signes devraient être lus ga-ne, donc γᾶν, infinitif d'un verbe γάω (c£. yoiw), qui signifierait « pour en jouir ». Le même préverbe paraît être présent dans des termes du vocabulaire commun que les Grecs n’analysaient probablement plus clairement : ὑ-γιής est à analyser plutôt en rapport avec ἐπι-βιῶναι « survivre » (voir s.u.) ;

Ü-beop est 16 nom d’une plante décrite comme ἐπι-φυόμενον (voir s.u.) ; ὕ-βρις relève de la même notion que ἐπι-βρίθω (voir s.u.) ; le myc. uwogewe (KN C 902, 6) désigne peut-être une sorte d’inspecteurs,

ἐπ- πῆξες.

À côté de ù- dans ὕ-χηρος, on allègue un premier élément alternant eùdans deux gloses chypriotes : εὐττρόσσεσθαι * ἐπιστρέφεσθαι. Πάφιοι (Hsch.), εὔτχους * χώνη. Σαλαμίνιοι (ibid.) ; cf. Bechtel, Gr. Dial. I, 440-441. Mais il peut s’agir de formes altérées ou pourvues d’'autres préverbes, cf. K. Strunk, Ooperosi, 1986, notamment p. 260. Ε. : Il existe une préposition *ud : skr. ût-, ûd- « vers 16 haut », germanique, par ex. got. ut, allemand aus, p.-ê. vénète u (M. Lejeune, RÉA 54, 1952, 74 sq.), etc. Voir encore Pokorny p. 1108 sq., Schwyzer, Gr. Gr. ΤΙ, p. 517.

On retrouve ce préfixe dans ὕστερος, p.-ê. dans ὕσπληγξ, ὕστριξ, ὕβρις. ‘Cette explication par i.-e. *ud-, qui n’a pas d’alternance connue, interdit d’invoquer les deux composés chypriotes en eù-, qui sont mal établis. Tentatives anciennes de concilier ù- et eù-, Hoffmann, G7 Dial. I, p. 813 (citant Fick), Bechtel, Gr. Dial. I, p. 441. Sur l’ensemble de la question, voir J.-L. Per-

pillou, RLGA, p. 125-136.

J.-L. P.

ὕβρις : remplacer les sens donnés dans le DELG en tête d’article par « voies de fait, violence physique, viol, outrage, démesure, injustice brutale » ; introduire à la fin de l’alinéa « Rares composés » : nom de personne myc.

Puskegiri m. = *Duyé-Bpts ? c£ φυγο-πτόλεμος, voir M. Lejeune, MPM

III,

Ῥ. 158, η. 63 ; changer l’étymologie : Et. : Il est probable que 168 Grecs ont pensé à rapprocher 16 mot de ὑπέρ, ce qui a donné lieu à des associations avec ὑπερφιάλως (Od. 1, 227), ὑπερβαoin (Od. 8, 207), ὑπερηφανέων (I 11, 694), etc. : satisfaisant pour le sens mais morphologiquement impossible. Mais la mise en avant de 18 violence physique comme poids qui s’abat sur la victime conduit à privilégier une

analyse qui mette le terme en relation avec le verbe &m-Bpt0w « peser sur,

— 1481 —

ὕφεαρ

s’abattre violemment sur » (à propos du combat), voir Zl. 7, 343, et, par consé-

quent, à proposer une segmentation û- (Ξ ἐπι-) et *Bpt- (nom-racine ? ou déverbal ?) < *g#ri- < *g#rH,-i- de *gWer-H2- « écraser ». Sur cette interprétation, voir Ch. de Lamberterie, Adjectifs grecs en -ύς, $ 198, p. 551-555 ; J.-L. Perpillou, RLGA, p. 129-131. La flexion en ; bref serait secondaire et due au voisinage de ἔρις uel sim. Écarter une hypothèse anatolienne en l’air de O. Szemerényi, JHS 94, 1974, p. 154. J.-L. P. ὑγιής : [discussion du paragraphe étymologique depuis « Il faut partir … »] À l’étymologie traditionnelle *su-giy-es- avec un premier terme *su« bien » on peut opposer que ce serait le seul exemple grec de ὑ- < *H ;susans trace de la laryngale initiale. Le terme s’oppose au groupe de θνήσκειν et paraît être en rapport paradigmatique avec ἐπι-βιῶναι et exprimer d’abord la notion de « survie ». Il faudrait alors supposer au premier terme 19 préverbe *ud- > û- = èm-. C£. Ch. de Lamberterie, Adjectifs grecs en -ὕς, $ 209, p. 803-805 ; J.-L. Perpillou, RLGA, 1996, p. 126-128. J.-L. P.

ουἱός : M. Lejeune, RPh 68, 1994[96], 165-8, rend probable l’interprétation de myc. i-65 comme iju « fils », l’une des formes mycéniennes de ce mot à côté des autres variantes que sont ujo et ijo. Donc, dès le second millénaire, diversité aussi grande qu’au premier, ce qui s’explique facilement en partant d’un étymon instable *suyu-. La variante ujo est une nouvelle découverte des documents de Thèbes. Ch. de L. ὕπνος : à l’appui de son analyse (acceptée par P. Chantraine) de hom. ûx-

νόωντας comme forme à diectasis à partir de ᾿ὑπνάοντας, O. Szemerényi (77-8) cite 16 parallèle de skr. svépna- — svapnäyate « to feel sleepy », en grec même de γόος — yodo, μῶμος — μωμάω, cÉ. aussi lat. dônum — dônâre. Le même processus de dérivation existe aussi en arménien (hog, gén. hogoy « souci » — hogam « se soucier », etc., voir G, Klingenschmitt, Altarm. Verb, 89 sqq.), et notamment dans la même sphère sémantique, à savoir des états du corps ou des états d’âme. Ch. de L. ὑσμίνη : « mêlée, combat » (Hom., lyr, etc.). — Ajouter les données onomastiques étudiées par À. Heubeck, GL 63, 1985, 2-4, à compléter par H. Mühlestein, Gl. 64, 1986, 128 : ᾿Αμυθάων (Hom, +) et déjà myc. amutawo, gén. amutawono = *Ham-huthä-wôn « Mitkämpfer », du type de ᾿Αμοπάων (Hom. +) < *Ham-hok#ä-wôn « Mitbegleiter », sur un subst. ᾿θα « combat » qui est au nom-racine skr. yudh- dans le même rapport que φυγή à φυγ-. M. ajoute l’anthr. myc. utajo, gén. utajojo = Huthaios, fait sur ce même substantif comme ’A\KoÏoc sur ἀλκή [toujours 16 même système formel, c£ ἀλκ-, εὐ dans le même champ du lexique : résistance, combat, fuite], akorajo ᾿Αγοραῖος, akatajo ᾿Ακταῖος. Ch. de L.

ὕφεαρ, -έαρος : « gui ». — La difficulté, rappelée par P. Chantraine, d’un vocalisme “pef - ou ἔφευ- inconnu dans la racine de ἔφῦν peut être levée par

ὕφεαρ

— 1438 —

l’hypothèse d’une dissimilation de *Épvop en ὕφεαρ éventuellement orientée J.-L. P. par l’effet de série des neutres en -cop (au cas direct). φάγρος : 1. Nom de divers poissons : le « denté » rouge tex macrophthalmus), le « pagre » (Pagrus vulgaris) ou le erythrinus, L.), c£ Ἐ, de Saint-Denis, Animaux marins, p. etc. — 2. « pierre à aiguiser » (Simias), mot donné comme

à gros yeux (Den« pagel » (Sparus 80 sq., s.u. pager, crétois par Athé-

née 6, 327 e : ἡ γὰρ ἀκόνη κατὰ Κρῆτας φάγρος. Ét. : Il s’agit bien du même mot : 1) C’est le nom transparent d’un poisson « dévorant » (adjectif en -pd- tiré de φαγεῖν ; accent récessif de substantivation), ainsi appelé « quod duros dentes habeat ita ut ostreis in mari alatur » (Isid.). — 2) Quant à la pierre à aiguiser, elle est un outil « dévorant » 16 fer (Sophocle, Ajax, 820 : σφαγεὺς … σιδηροβρῶτι θηγάνῃ venxovnc). Discussion chez Taillardat, Nomina rerum. Hommage à J. Manessy-Guition, LAMA 13, 1994, p. 390-391. J.T.

φθίνω : « se consumer ». — J.-L. Garcia-Ramén, MSS interprète, à la suite de C. J. Ruijgh, myc. egitiwoe comme

51, 1990, 7-20, un part. parf.

(hekwhthiwohe(s) « (porcs) victimes de consomption », forme à rapprocher de hom. ἔφθιται et surtout de ἔφθιεν (Z 446), qui doit relayer un vieux parfait *Édôte (ou un plus-que-parfait *èdOiee). Chez Homère, 16 part. Ἐἐφθιμένος, lui-même relais du ἐφθιξώς qui continue la forme mycénienne, est conservé indirectement dans l’aor. -φθίμενος, issu de la forme ἔφθιδν réinterprétée comme aoriste, — Le mycénien atteste aussi le nom de femme agitita, qui serait au premier millénaire ᾿Αφθίτα, forme abrégée d’un composé héroïque en ἀφθιτο- : voir M. Lejeune, RPh 61, 1988, 181-4 (= MPM IV, 245-8), avec renvoi à des travaux antérieurs (A. Heubeck, H. Schmeja, E. Risch).

La racine i.-e. est à poser comme *dhgwhey-, en fait forme élargie de *dhegwh. « brûler > se dessécher, se flétrir » (pour le sens, οὗ lat. sitis « soif », dont le rattachement à cette famille n’est pas à mettre en doute). Ch. de L.

querôiterv. — J. Taillardat propose de remplacer l’article qu’il avait rédigé (DELG, p. 1204) φίκις, -ἰος et jamais dans des Genre incertain.

par ce qui suit : -ἰδος (voir Ét.) Ε (?) : « anus ». Mot très rarement attesté et textes littéraires ou médicaux : il est évidemment vulgaire. Le substantif est cité sine interpretatione par Hérodien, 1,

88, 35 Lentz : τὸ δὲ φίκις βαρύνεται « 16 mot φίκις a une finale atone » (Lentz a corrigé à tort en κίκις). L’accent φίκις donné par Hérodien et sa remarque ne permettent de définir ni la quantité de l’iota suffixal, ni celle de l'iota radical (φίκις exclut pourtant ἔφτ-κτ-). Quant au denotatum de φί-κις, il est assuré par le P. Oxy. 3070, du 1-" s. après J.-C, (publié par P. J. Par-

sons en 1974), où 165 mots ψωλὴ καὶ φίκις sont dans un contexte (texte et dessin pl. VIIT) qui ne laisse aucun doute sur la réalité représentée. Le mot semble indirectement attesté, dès la seconde moitié du 1115 s. avant J.-C.,

— 1439 —

φοῖνιξ

30, 1978, p. 36 (avec bibliographie). Dérivés : 1) φικιῷ (Souda, b 298 Adler, sine interpretatione). Selon Ὦ. Bain, ZPE 52, 1983, p. 6 sq,, il pourrait être un verbe dénominatif φικιᾶν, rappelant par ses diverses connotations βινητιᾶν, πασχητιᾶν, etc. 2) φικιδίζειν ἐπὶ τοῦ παιδεραστεῖν (Souda, φ 292, χ 42 Adler). Morphologiquement et sémantiquement, φικιδίζειν est très clair. Pourtant, selon R. Kassel, Gromon 55, 1983, p. 6, et Kassel-Austin, PC.G,, t. IV, p. 2, ad _ Aristophontis, f 3, φικιδίζειν ne serait qu’une vox nihili. Ét. : Si l’iota suffixal de (φίκ)ίς est bref, ce qui est plausible, on aura affaire au suffixe -τὸ- (cf. supra, φικιδίζειν) apparaissant dans 16 nom de quelques

parties du corps (ἐπιγλωσσίς, παρηίς, πραπίδες, προβοσκίς, φολίς, toutes féminines). En définitive, paraît seul possible un substantif À φίκις, gén. φίκτ-ὅς ou φίκίδ-ος (avec ou sans élargissement -5- ; pour de tels cas, voir Chantraine, Formation.., p. 336, 338). Malgré C. Gallavotti, Museum criticum, 18-14, 1978-1979, p. 368, n. 6, le mot φίκις, à cause de sa date d’apparition (IITe s. av. J.-C.) et de son iota bref φῖ- probable, a peu de chances d’être une adaptation du latin tardif fica. Φίκις doit être le parallèle sémantique du lat. pôdex (cf. pëdere), du français vulgaire le pétard, le pétoulet, du lituanien bizdas (cf, bezdù « Ῥξά »). On peut en effet rapprocher la base indo-eur. onomatopéïque *p(h)u-k- ( et /ü/, Pokorny, p. 847) que permettent de poser armén. p ‘uk' « souffle, vent, pet », persan et afghan puk « souffle ». Au départ, il y a eu un "φῦκ-ι- (avec ἔφῦκ-ιδ-) « la partie du corps qui fait phuk», devenu par assimilation régressive $tk-1- (et qixc-15-) ; cf. βυβλίον > att.

frpMov. La nouvelle forme φίκις avait l’avantage d’éviter toute collision homonymique avec le nom de poisson φῦκίς (qui est sans rapport étymologique). Donc parenté probable, mais lointaine, de φίκις avec

πῦ-γή [de *pth)z-g-1.

J.T.

φλέγω : « enflammer ». — Le dérivé à vocalisme o, φλόξ, gén. φλογός « flamme », désigne aussi (Thphr. [repris dans Pline, XXI, 64 : flammeum, quod phlox uocatur...} ; Nic. ; AP) une fleur coronaire très précoce, ainsi nommée d’après sa couleur. Cette fleur est inodore, ce qui exclut la giroflée des murailles au parfum intense, Cheiranthus cheiri, généralement proposée (cf. J. André, Les noms de plantes dans la Rome antique, Paris, 1985, s.uu. flammeum et phlox). Selon S. Amigues (ad Thphr., HP VI, 6, 2, et VI, 8, 1 [CUF, 1998]), il s’agit du souci des champs, Calendula arvensis, dans sa forme cultivée (ou de C. officinalis, le souci officinal ou souci des fleuristes, d’origine inconnue), la forme sauvage étant dite (HP VI, 8, 1) τὸ φλόγινον [s.e. ἄνθος] τὸ &yprov. À rapprocher d’autres dénominations du souci comme « fleur de flamme », en part. anc. fr. « flammine » et noms vernaculaires actuels « flamin », « flaminette », etc. (Rolland, Flore populaire, VII, 164). S. A.

2 φοῖνιξ : le dérivé *porvikiov restitué par myc. ponikijo (inventaires de denrées aromatiques à Cnossos) a suscité de nombreuses tentatives d’identification, résumées avec références bibliographiques dans Y. Duhoux, « Les pre-

φοῖνιξ

— 1440 —

miers phytonymes grecs ; les données mycéniennes » in Les phytonymes..., p. 112. On retiendra en particulier l’équivalence posée par P. Faure (déjà dans Parfums et aromates de l’Antiquité, Paris, 1987, 110-113) entre ponikijo, l’aromate « phénicien », et le ladan sémitique hellénisé en λήδανον / λάδανον (voir le DELG s.u.). Aux arguments de P. F. l’observation du ladanum extrait de Cistus ladanifer du Midi de la France (identique ou très semblable au produit de Cistus creticus) permet d’ajouter que cette substance présente, quand elle a la consistance de la poix, le brun foncé ambré des dattes très mûres. Si l’on suit

d’autre part J. Taillardat, CKG 1996, s.u. 3 doiviË, pour qui la couleur des dattes « pourrait, à 6116 seule, justifier 16 nom φοῖνιξ du palmier-dattier », il paraît légi-

time de rapprocher à 18 fois ponikijo / *powvikrov et φοῖνιξ 3 46 l’adjectif de couleur φοῖνιξ 1 « bai brun, brun fauve ou rougeâtre ». S. A. 8 φοῖνιξ, -τκος m. « palmier-dattier ; datte ; palme ; etc. » — Traditionnellement expliqué comme l’arbre « phénicien » (voir s.u. 2 Φοῖνιξ), c’est-àdire d’origine orientale ; voir Schrader-Nehring, Reallex. 1, 184 sq. ; Strämberg, Pflanzennamen, 128. Mais la couleur ocre-roux (cf. 1 φοῖνιξ) 465 dattes en régime est très remarquable et pourrait, à elle seule, justifier le nom

φοῖνιξ du palmier-dattier.

J. T.

Ajouter aux sens de « palmier-dattier » et de « datte » ceux de « spathe du palmier » (Dsc. I, 109, 4 : φοϊῖνιξ, ἣν ἔνιοι ἐλάτην À σπάθην καλοῦσι...) [voir 2 ἐλάτη] et de « parfum de palmier » (Thphr., Od. 28), huile aromatisée avec

la spathe desséchée (cf. Antiph. 105, 2-4 : μύρον... φοινίκινον). φόρτος : « charge, fardeau ». — À propos de κυματοφορτίδες

S. A. * κόγχοι

(Hsch. κ 4532) « les cargos des mers », DELG, p. 1223 a, fin du 35 $ : le lemme κυμα-τοφορτίδες, à scander — - - | — < ion. ἔψήξν > ψῆν

(c£ *&FéMoc > *Héduog > ἥλιος) ou sur Ἐψήξν avec un *ë- ancien, auquel cas il faudrait poser *-eh;-. A. B. ψίθυρος : m. « chuchoteur, calomniateur, délateur » (Pi., Ar., +) ; adj. « qui murmure ». — J. Puhvel, HEÆD 4 (1997), 296, propose de partir de *gh#sdhu- > *ehwsidhu- (anaptyxe) > ψιθυ-, ce qui permettrait de rapprocher hitt. kusduwai- « injurier, calomnier », c’est-à-dire g’sdu- < *gh#sdhuΑ. Β. ὠλένη : « coude, avant-bras ». — Ajouter au dossier de ce mot ancien 168 formes mycéniennes de Cnossos o-re-ne-ja = /ôleneial/, o-re-ne-a = lôleneha/ (nom. nt. pl.) et o/-re-ne-o = /ôlenehô/ (nom. £. du.), adjectifs qui s’appliquent à des vêtements très probablement pourvus de manches courtes : ο DMic s.u. et, en particulier, J.-L. Perpillou, SMEA 25, 1984, 225. — Le grec syllabique confirme donc l’ancienneté d’dAjv, qu’on ne connaissait jusqu’ici, au sens

propre du moins, que par la glose de Suidas ὠλήν " Bpaxiov, et apporte un soutien fort au rapprochement déjà proposé par J.-L. P. (DELG s,u., fin de l’article) avec 16 thème en -n- de l’arménien uin : cf. N. Maurice, Minos 23, 1988, 133. Ainsi, malgré la possibilité que dans cette langue une telle flexion puisse plus souvent résulter d’une réfection récente que constituer un réel archaïsme, on préférera voir dans la coïncidence entre grec ὠλήν et arménien uin une nouvelle isoglosse, comme il est fréquent dans le domaine lexical. Les deux formes divergent sur un seul point, celui des alternances suffixales, mieux conservées en arménien qu’en grec, puisque un oppose au cours de sa flexion degré zéro (gén. sg. utan) et degré fléchi (nom. pl. ufunk"), tandis que le grec ne présente que le degré plein (sur les paradigmes arméniens, c£ À. Meillet, Esquisse d’une gram. comp. de l’arm. cl.2, Vienne, 1986, 61 et 77-80, et R. Schmitt, Grammatik des Klassisch-Armenischen…, Innsbruck, 1981, 101-104). N. G.

ὠνή : « achat ». — La forme phonétique attendue oÙvn, en face d’éolien ὄννα < *wosna est désormais attestée en Chalcidique, au IVe siècle a.C., M. Hatzopoulos, Actes de vente de la Chalcidique centrale, Athènes 1988, p. 45. L. D ὥρα : £ « période définie de temps, saison, heure, moment propice ». — À côté 46 ἄ-ωρος « hors de saison » (pour une mort prématurée), 11 a existé un

— 1448 —

ὡρα

surcomposé plus explicite, ἀωροθανής, usuel dans l’épigraphie de Phrygie, οὗ CL Brixhe, Bull. Ep. 1995, 479, et LSJ, avec 16 Revised Supplement. S. M. ὦρα : £. « soin, considération, sollicitude ». — P. Charneux (BCH 115, 1991, 299-302, et cf. BCH T1, 1953, 391, n. 3) met en évidence dans plusieurs décrets hellénistiques 165 juxtaposés ou composés πολυώρεῖν « faire grand cas de » et πολυωρία « grande considération », connus aussi par les textes et les payrus, qui sont les antonymes des usuels ὀλιγ-ωρεῖν εὐ ὀλιγ-ωρία ; l’existence de l’anthroponyme Πολύωρος (cf. LGPN I et Π) rend la dérivation claire. Ch. relève aussi le surcomposé ἀπολυώρητος « peu estimé » chez Philodème, Econ. 24, 24. S. M.



ABRÉVIATIONS

1444 —

ET BIBLIOGRAPHIE

Dans la mesure du possible, on ἃ employé les mêmes abréviations que le DELG (voir p. 1357-1363). Figurent ci-dessous soit des ouvrages pour lesquels la tradition linguistique a préféré une autre abréviation (e.g. KEWA au lieu de Etym. Wb. des Altind.), soit des ouvrages parus après la rédaction du DELG. Actes du colloque international : Les phytonymes grecs et latins (Nice, 1416 mai 1992). Université de Nice, Centre de recherches comparatives sur les langues de la Méditerranée ancienne (LAMA), n° 12, 1993 AHP : voir MELCHERT AiGr : J. WACKERNAGEL et À. DEBRUNNER, Altindische Grammatik, Güttingen. I (J.W.), 1986 ; IV1 (J.W.), 1905 ; 1/2 (A.D.), 1954 ; IIT (J.W.), 1980 ; Introduction générale (par L. RENOU), suppléments aux t. I et IL/1, 1957 ; supplément au t. ITI, 1977 ANREITER, Peter, BAROTSIEWICZ, Lézl6, JEREM, Erzesébet and MEn, Wolfgang, 1998 : Man and the animal world. Studies in Archeozoology, Archaeology, Anthropology and Palaeolinguistics in memoriam Séndor BOKONYI, Budapest, AKAPRINT

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— 1446 —

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— 1447 —

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SIGNATAIRES

DES NOTICES

Suzanne

AMIGUES

S. À.

Dominique

ARNOULD

D.A.

Françoise

BADER

F. B.

Michèle

BrrAUD

M. Bi.

Alain

BLANC

A. B.

Michel

BRIAND

M. Br.

Alain

CHRISTOL

A.C.

Laurent

DusBors

L.D.

Markus

EGETMEYER

M. E.

Nicole

GUILLEUX

(Ex-MAURICE) N. G,

Olaf

HAOKSTEIN

O. H.

Geneviève

HussoN

G. H.

Bernard

JACQUINOD

B.J.

Charles de

LAMBERTERIE

Ch. de L.

Jacqueline

MANESSY-GUITTONJ, M.-G.

Michael

MEIer-Brüccer

M.M.-B.

Sophie

MINON

Jean-Louis

PERPILLOU

S. M. J.-L. P.

Françoise

SKODA

F.S.

Jean

TAILLARDAT

J.T.

ACHEVÉ D’IMPRIMER EN NOVEMBRE 1999 SUR LES PRESSES DE L’IMPRIMERIE Ε. PAILLART À ABBEVILLE

DÉPÔT LÉGAL : 4° TRIMESTRE 1999 N° ΟἾΜΡ, 10855