Croiser les sources pour détruire et reconstruire l'Antiquité tardive: Approches, méthodes et traitements de données 9781407359557, 9781407359564

Cet ouvrage rassemble les actes de deux journées d'études organisées à l'Université de Pau et des Pays de l�

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Croiser les sources pour détruire et reconstruire l'Antiquité tardive: Approches, méthodes et traitements de données
 9781407359557, 9781407359564

Table of contents :
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D’intérêt connexe
Sommaire
Avant propos : détruire pour mieux reconstruire
Introduction. Quelques réflexions épistémologiques en guise d’introduction
I. L’historien, ébéniste aux multiples essences. Réflexions sur la relecture de l’Antiquité tardive par le croisement des sources
II. Evidencia, dato, teoría y relato en Arqueología Medieval
Introducción
II.1. La ontología del pasado: Buscando y recopilando datos
II.2. El dato y nuestra capacidad gnoseológica: La interpretación del dato
II.3. El eterno debate: ¿Explicar o comprender?
II.4. Del dato al relato
Première Partie: Le monde rural
III. La villa d’Horta da Torre et l’archéologie du territoire à Fronteira (Portugal) : pour une approche super-intensive
III.1. Le point de départ : Analyser les vestiges pour obtenir une archéologie plus complète
III.2. Fouille : L’occupation post-abandon dans la villa de Horta da Torre (Fronteira)
III.2.1. Stratégie et résultats
III.2.2. Discussion
III.3. Analyse du territoire : Détection des schémas d’implantation du peuplement dans la municipalité de Fronteira
III.3.1. Stratégie et résultats
III.3.2. Discussion
III.4. Discussion finale
IV. Définir l’habitat des élites rurales de l’Antiquité tardive à travers l’exemple de l’Aquitaine méridionale : traitement des données, méthodes et problèmes spécifiques
Introduction
IV.1. La uilla comme objet d’étude
IV. 1.1. L’impossible recours aux textes anciens pour donner une définition acceptée de tous
IV.1.2. Quelques remarques quant à l’historiographie des uillae d’Aquitaine
IV.2. Les problèmes liés au traitement des données utiles à la définition de l’habitat des élites foncières tardives
IV. 2.1. Premier problème : l’ancienneté des données
IV.2.2. Deuxième problème : comparer des sites aux données hétérogènes
IV.2.3. Troisième problème : les classements typologiques, une aporie ?
IV.3. Méthode de classement des données et perspectives de recherche
IV.3.1. Classer et hiérarchiser les données
IV.3.2. Un exemple d’analyse à partir de l’utilisation de ces données : l’évolution architecturale
Conclusion
V. Mettre à l’épreuve les typologies basées sur des données de prospection : la caractérisation de l’habitat rural de la fin de l’Antiquité dans le centre de la Gaule
V.1. Examen critique du corpus
V.2. Retour sur les limites des typologies
V.3. La typologie à l’épreuve des données de fouilles : Modéliser la trajectoire des établissements
Conclusion
VI. Fortificaciones de época tardoantigua en el Noroeste. Notas para su estudio e identificación
Introducción
VI.1. Problemática
VI.1.1. Trabajando sobre el territorio
VI.1.2. Trabajando sobre el yacimiento
V.2. Análisis
VI.2.1. Los grandes recintos fortificados en altura
VI.2.1.1. Castro Valente
VI.2.1.2. Recintos de O Baixo Miño
VI.2.1.3. Características
Conclusiones
Deuxième Partie: Les paysages agraires
VII. El estudio arqueológico de los espacios agrarios tardoantiguos en el norte de la península Ibérica: un campo de experimentación e innovación metodológica
Introducción
VII.1. Los registros y sus limitaciones
VII.3. Metodología
VII.4. Discusión
VII.4.1. Obtención de perfiles
VII.4.2. Caracterización de la estratigrafía
VII.4.3. Caracterización de cada fase dentro de la secuencia estratigráfica
Conclusión
VIII. El estudio de las comunidades locales desde una aproximación multidisciplinar
VIII.1. Marco teórico y metodológico
VIII.2. Los microterritorios de Vigaña y Santuadriano (Asturias, España)
Troisième Partie: Le monde urbain
IX. Identificar y estudiar contextos estratigráficos urbanos tardoantiguos y altomedievales. El caso de Pamplona (Navarra); metodología de campo y gabinete: tratamiento de la información
Introducción
IX.1. Un ejemplo de estratigrafía tardoantigua y altomedieval: La plaza de San José
IX.2. Problemática de la ciudad tardoantigua y altomedieval
IX.3. La metodología de gabinete. El estudio de materiales
Conclusión
X. Viejos recursos, nuevas tecnologías. Aplicación de la metodología de trabajo del proyecto Cástulo Siglo XXI en el proceso de excavación, estudio y difusión de contextos arqueológicos tardoantiguos
Introducción
X.1. Fundamentación
X.2. Difusión (y educación)
X.3. El programa educativo: Un espacio para repensar el pasado.
X.3.1. Los centros de profesorado (también) participan
X.3.2. Relación con los centros educativos
Conclusión
Quatrième Partie: Économie, pouvoir et société
XI. Étudier la céramique et sa diffusion : propositions méthodologiques pour l’époque romaine et l’Antiquité tardive
XI.1. Méthodes de quantification du mobilier
XI.1.1. Nombre de fragments, Nombre Minimum d’Individus et Équivalent-Vase
XI.1.2. Importation moyenne annuelle
XI.1.3. Histogrammes et graphiques linéaires
XI.1.4. Les amphores : quantification des conteneurs ou de leurs contenus ?
XI.2. Datation contextuelle
XI.2.1. Résidualité et intrusibilité
XI.2.2. Contextes fermés versus contextes ouverts. Contextes de formation rapide versus contextes de formation lente
XI.2.3. Épaves et trésors
XI.2.4. Contextes sélectionnés versus contextes sélectionnés en diagramme de phases stratigraphiques. Présentation sélective de données non quantifiées
XI.2.5. Confrontation de données stratigraphiques et données historiques
XI.2.6. Confrontation de données chrono-typologiques et données historiques
XI.3. Datation typologique
XI.3.1. Datation typologique monolithique versus facies géo-chronologiques de diffusion/datation
XI.3.2. Datation typologique monolithique versus courbe chronologique de production/ diffusion
XI.4. Le commerce visible et invisible
XI.4.1. Amphores, sigillées, blé et vin
XI.4.2. Quelles régions (entre production, diffusion et consommation) ?
XI.5. Commerce terrestre, fluvial et maritime et l’échelle empirique de l’économie de l’Antiquité
XI.5.1. Centres de consommation et centres de distribution
XI.5.2. Distance et voies de communication
XI.5.3. L’échelle de l’économie de l’Antiquité
En guise de conclusion
XII. Metodología interdisciplinar para el estudio de la imagen del poder imperial en el mundo romano durante la anarquía militar del siglo III d.C.1
XII.1. La literatura
XII.2. La plástica
XII.3. La epigrafía
XII.4. La numismática
XII.5. El Caso del Emperador Galieno: Falerii Novi
XII.6. Otras fuentes
Conclusión
XIII. Pour une approche des communautés chrétiennes d’Istrie durant l’Antiquité tardive (IVe- VIe siècle) : abords méthodologiques et croisement des données
XIII.1. Constats et acquisition des données
XIII.1.1. Un constat de départ : des sources littéraires insuffisantes
XIII.1.2. Les données de l’archéologie
XIII.1.3. Les données épigraphiques
XIII.2. Approche méthodologique pour un traitement efficace de l’information
Bilan
Cinquième Partie: Le monde funéraire
XIV. Perennitas – retos e interrogantes en el estudio de la muerte durante la Antigüedad tardía en el actual Alto Alentejo (Portugal)
Introducción
XIV1. Marco geográfico y muestra de análisis
XIV.2. La muerte en la Antigüedad tardía en el actual Alto Alentejo
XIV.2.1. Estado de la cuestión: retos y problemas
XIV.2.2. En busca de respuestas: propuestas de investigación para el futuro
Consideraciones finales
XV. Cómo asomarse a una ventana abierta a la Antigüedad tardía: la cueva sepulcral de Riocueva (Cantabria, España)
Introducción
XV.1. Limitaciones de las fuentes disponibles
XV.2. Desarrollo metodológico
XV.3. Resultados
Conclusiones
XVI. Méthodologie et approche réflexive autour des vestiges vestimentaires en contexte funéraire au haut Moyen Âge
Introduction
XVI.1. Le vêtement en contexte archéologique : « On ne voit que ce qu’on regarde »
XVI.2. Le mobilier en question : Une approche archéothanatologique essentielle
XVI.3. La restitution des pratiques vestimentaires : Une histoire de contexte
Conclusion
XVII. ¿Cómo estudiar a una sociedad en un período de transición (ss. IV-V d.C.)?
Introducción
XVII.1. El estudio del poder y de la construcción del estado a través de la Arqueología
XVII.2. Arqueología del mundo funerario
XVII.3. Una Arqueología de género para iluminar la época oscura
Conclusión
Conclusion
Un peu d’épistémologie pour commencer…
Villa et peuplement rural, le thème central
Nouveaux espaces de recherche
De la campagne à la ville
De l’économie et de la société
Le domaine du funéraire
Bibliographie
Sources écrites

Citation preview

B A R I N T E R NAT I O NA L S E R I E S 3 0 8 7

Croiser les sources pour détruire et reconstruire l'Antiquité tardive Approches, méthodes et traitements de données SOUS LA DIRECTION DE

L E T I C I A T O B A L I N A P U L I D O, A L A I N C A M P O, S É B A S T I E N C A B E S AND MÉLANIE LE COUÉDIC

2022

B A R I N T E R NAT I O NA L S E R I E S 3 0 8 7

Croiser les sources pour détruire et reconstruire l'Antiquité tardive Approches, méthodes et traitements de données SOUS LA DIRECTION DE

L E T I C I A T O B A L I N A P U L I D O, A L A I N C A M P O, S É B A S T I E N C A B E S AND MÉLANIE LE COUÉDIC

2022

Published in 2022 by BAR Publishing, Oxford, UK BAR International Series 3087 Croiser les sources pour détruire et reconstruire l’Antiquité tardive isbn isbn doi

978 1 4073 5955 7 paperback 978 1 4073 5956 4 e-format

https://doi.org/10.30861/9781407359557

A catalogue record for this book is available from the British Library © the editors and contributors severally 2022 Vue générale de la zone de fouille de la villa romaine de Horta da Torre (Fronteira) à la fin de la fouille de 2019. @ Geodrone dans le cadre du projet FRONTAGER-V. cover image

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Sommaire Avant propos : Détruire pour mieux reconstruire............................................................................................................... vii Introduction........................................................................................................................................................................... 1 Quelques réflexions épistémologiques en guise d’introduction I II

L’historien, ébéniste aux multiples essences. Réflexions sur la relecture de l’Antiquité tardive par le croisement des sources................................................................................................................................................ 3 Bertrand Lançon Evidencia, dato, teoría y relato en Arqueología Medieval.......................................................................................... 7 José Ángel Lecanda Esteban

Première Partie — Le monde rural III IV V VI

La villa d’Horta da Torre et l’archéologie du territoire à Fronteira (Portugal) : pour une approche super-intensive........................................................................................................................................................... 17 André Carneiro Définir l’habitat des élites rurales de l’Antiquité tardive à travers l’exemple de l’Aquitaine méridionale : traitement des données, méthodes et problèmes spécifiques..................................................................................... 25 Sébastien Cabes Mettre à l’épreuve les typologies basées sur des données de prospection : la caractérisation de l’habitat rural de la fin de l’Antiquité dans le centre de la Gaule............................................................................................ 35 Cristina Gandini Fortificaciones de época tardoantigua en el Noroeste. Notas para su estudio e identificación................................. 45 David Fernández-Abella

Deuxième Partie — Les paysages agraires VII El estudio arqueológico de los espacios agrarios tardoantiguos en el norte de la península Ibérica: un campo de experimentación e innovación metodológica...................................................................................... 57 Josu Narbarte-Hernández and Ander Rodríguez-Lejarza VIII El estudio de las comunidades locales desde una aproximación multidisciplinar.................................................... 65 Margarita Fernández Mier Troisième Partie — Le monde urbain IX X

Identificar y estudiar contextos estratigráficos urbanos tardoantiguos y altomedievales. El caso de Pamplona (Navarra); metodología de campo y gabinete: tratamiento de la información......................................... 75 Carlos Zuza Astiz and Nicolás Zuazúa Wegener Viejos recursos, nuevas tecnologías. Aplicación de la metodología de trabajo del proyecto Cástulo Siglo XXI en el proceso de excavación, estudio y difusión de contextos arqueológicos tardoantiguos............................ 85 David Expósito Mangas and Alfonso Ramírez Contreras

Quatrième Partie — Économie, pouvoir et société XI

Étudier la céramique et sa diffusion : propositions méthodologiques pour l’époque romaine et l’Antiquité tardive..................................................................................................................................................... 95 José Carlos Quaresma XII Metodología interdisciplinar para el estudio de la imagen del poder imperial en el mundo romano durante la anarquía militar del siglo III d.C.1......................................................................................................... 105 David Serrano Ordozgoiti XIII Pour une approche des communautés chrétiennes d’Istrie durant l’Antiquité tardive (IVe- VIe siècle) : abords méthodologiques et croisement des données............................................................................................... 117 Delphine Minette v

Croiser les sources pour détruire et reconstruire l’Antiquité tardive Cinquième Partie — Le monde funéraire XIV Perennitas – retos e interrogantes en el estudio de la muerte durante la Antigüedad tardía en el actual Alto Alentejo (Portugal)................................................................................................................................ 129 Mónica Rolo XV Cómo asomarse a una ventana abierta a la Antigüedad tardía: la cueva sepulcral de Riocueva (Cantabria, España)................................................................................................................................................. 137 Enrique Gutiérrez Cuenca and José Ángel Hierro Gárate XVI Méthodologie et approche réflexive autour des vestiges vestimentaires en contexte funéraire au haut Moyen Âge.............................................................................................................................................................. 149 Wendy Bougraud XVII ¿Cómo estudiar a una sociedad en un período de transición (ss. IV-V e.C.)?......................................................... 161 Mario Fernández-Pereiro, Laura Blanco-Torrejón and Celtia Rodríguez-González Conclusion........................................................................................................................................................................ 169 Christophe Pellecuer Bibliographie..................................................................................................................................................................... 173

vi

Avant propos : détruire pour mieux reconstruire Cet ouvrage réunit les actes de deux journées d’études qui se sont tenues à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour en 2019 et 20201 portant sur le traitement des données et le croisement des sources. Nous souhaitions mettre en avant l’Antiquité tardive, période au cœur de nos recherches (doctorales ou post-doctorales), dans le cadre de tables rondes interdisciplinaires, transfrontalières et avant tout méthodologiques. L’objectif premier était l’échange. Nous voulions que des chercheurs d’horizons différents confrontent leurs méthodes souvent novatrices, comparent leurs données et communiquent leurs résultats les plus récents. De l’émulation naît la créativité. Le deuxième objectif était d’accueillir des travaux à une large échelle, spatiale comme temporelle. Les 17 contributions de ce volume (plus une conclusion), regroupées en cinq thématiques, permettent de donner un aperçu éclairant de travaux en cours dans différents territoires de la Pars Occidentalis (Gaules, Hispanie, Lusitanie et Istrie). Enfin, l’ultime objectif, qui résulte des deux précédents, était de faire sauter les carcans disciplinaires. Les cloisonnements étant souvent néfastes à la recherche, notre volonté était de réunir historiens et archéologues mais aussi antiquisants et médiévistes afin de cerner des phénomènes culturels et sociétaux dans le temps long en croisant des sources variées. En somme, s’il s’agissait de “détruire”, c’était le corporatisme qui était visé. Détruire pour mieux reconstruire. Nous espérons que cet ouvrage permettra de participer, même modestement, à la reconstruction d’une méthodologie transdisciplinaire au service d’une histoire et d’une archéologie totalisantes pour la période de l’Antiquité tardive. Ce volume n’aurait pu voir le jour sans l’aide de personnes et d’institutions qui se sont investies corps et âme. Nous tenons à remercier tout d’abord le SRA Nouvelle-Aquitaine, le laboratoire ITEM, l’association archéologique du GAPO et l’Ecole Doctorale SSH de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour pour leur aide financière et humaine indispensable pour l’organisation de ces journées. Nous remercions particulièrement L. Maurel et F. Réchin pour la modération des différentes séances, Ch. Pellecuer et B. Lançon qui ont permis à ces journées de prendre de la hauteur ainsi que les étudiants et bénévoles du GAPO qui ont aidé à l’organisation. Leticia Tobalina-Pulido Sébastien Cabes Alain Campo Mélanie Le Couédic

  Ces Journées ont été financées par l’association archéologique du GAPO, le ministère de la Culture français, l’Ecole doctorale SSH (ED 481) de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour et le laboratoire ITEM. 1

vii

Introduction Quelques réflexions épistémologiques en guise d’introduction

I L’historien, ébéniste aux multiples essences. Réflexions sur la relecture de l’Antiquité tardive par le croisement des sources Bertrand Lançon Professeur émérite d’histoire romaine, Université de Limoges Abstract: If the cross-referencing of sources is an epistemological imperative for the historian, a re-reading of Late Antiquity must necessarily involve the abandonment of a certain number of parasitic preconceptions, such as that of collapse and obsolete polarisations, and the renunciation of clichés that distort an approach that claims to be scientific. It is only in these conditions of humility and openness that the legitimate crossing of sources can transcend ideological biases and give rise to a fruitful rereading. The tabula rasa is a necessary step for the historian-cabinetmaker to shape a new marquetry, made of multiple essences. Keywords: sources, epistemology, Late Antiquity, cross-referencing, historian L’historien s’est longtemps cru le roi, pensant même, sans avoir tort, que la philosophie n’échappe pas au temps. L’historien fait feu de tout bois. Son bois, ce sont les sciences que l’on a longtemps dites auxiliaires – jusqu’à ce que Jacques Le Goff et Pierre Nora les émancipent de son impérieuse tutelle dans le triple volume intitulé Faire de l’histoire, publié à Paris en 1974, selon un triptyque resté fameux : Nouveaux problèmes, Nouvelles approches, Nouveaux objets. Ainsi, l’archéologie, la philologie, l’épigraphie, la géographie, la médecine, la théologie, la patristique, l’histoire de l’art et l’iconographie, pour ne citer qu’elles, se sont trouvées affranchies d’une position ancillaire envers l’histoire. Si ces disciplines existent en tant que telles, cela n’empêche que, pour être épistémologiquement pertinent, honnête et exhaustif, l’historien doit effectivement faire feu de tout bois en ayant recours à elles. Il peut certes privilégier un type de sources mais on le dira alors philologue, archéologue, épigraphiste ou numismate. Pour être pleinement historien, il se doit de croiser toutes les sources disponibles.

l’interprétation de leurs découvertes, mais aussi de leurs non-découvertes. Nous travaillons tous avec du papyrus dévoré et devons développer notre art avec autant, sinon plus, de creux et de lacunes que de pleins, ce qui plie la recherche scientifique à une humilité nécessaire. Un fagot de multiples essences, tel est ce que porte l’historien ébéniste pour son travail de marqueterie. L’histoire qui croise les sources apparaît comme nécessairement globale. Elle harmonise des disparités : ainsi l’archéologie a mis au jour en Gaule plus de trois cents cachets d’oculistes, dont Jacques Voinot a dressé l’inventaire en 1983 ; or les textes n’en parlent pas ; les seuls textes sont précisément ceux que ces cachets portent gravés sur leur tranche, qui mentionnent le nom de l’oculiste et les affections oculaires qu’il soignait avec ses collyres. Quant aux tessons de céramique, sans doute les vestiges les plus nombreux, les textes littéraires ne les évoquent pas, sinon très rarement. Les monnaies, quant à elles, sont parlantes. On les associe souvent, lorsqu’elles sont groupées, soit à des « trésors » cachés dans des périodes troublées, soit à des offrandes faites en des lieux sacrés. Le tropisme de l’hypothèse risque alors de faire plonger dans le sac des lieux communs tels « la période troublée » ou l’« acte rituel », qui sont des facilités énoncées à peu de frais.

Ce qui fait la singularité de l’histoire en tant que discipline et de l’historien en tant que profession, c’est bien ce qu’énonce l’intitulé de cette Journée d’étude : croiser les sources. Dans ces croisements, l’histoire et l’archéologie forment un vieux couple, dont on ne sait plus s’il est d’amour ou de raison. Si des archéologues pensent que « la terre ne ment pas » (expression épineuse car elle est une citation du maréchal Pétain faisant l’éloge de l’agriculture) c’est qu’ils pensent que les textes sont sujets à caution, selon l’axiome voltairien que le langage sert à l’homme pour mentir ou cacher sa pensée. Faisons foin de tout esprit de hiérarchie : l’esprit critique est indispensable à chacun, archéologue ou historien, dans le questionnement de leurs sources.

Il existe cependant des textes qui sont intrinsèquement archéologiques. Je pense à la fameuse lettre 32 et à ses carmina 27 et 28, dans lesquels Paulin de Nole décrit minutieusement, à l’usage de Sulpice Sévère, la décoration du monument funéraire de saint Félix à Nole et de la Basilica nova de Cimitile qu’il a fait bâtir, afin qu’elle serve de modèle à une basilique envisagée par Sulpice à Primuliacum, en Aquitaine. Je pense aussi aux chapitres architecturaux du Traité d’agriculture de Palladius et au De aedificiis de Procope.

De fait les antiquistes ne peuvent se passer de l’archéologie s’ils veulent faire de l’histoire un art scientifique. Et les archéologues ont besoin de l’histoire pour affiner

Je reviens à l’intitulé de cette Journée. Qu’est-ce qui serait à détruire dans le croisement des sources ? Sûrement les 3

Bertrand Lançon idées d’un temps, devenues obsolètes, sur la chute de l’Empire romain, sur les « invasions » barbares et sur une bipartition sommaire entre paganisme et christianisme. Ainsi le fait que les Gaules auraient progressivement sombré dans les années 406-486 ; que l’Aquitaine, une fois conclu le foedus de 418, aurait cessé d’être romaine pour devenir wisigothe. Le mariage d’Athaulf et de Galla Placidia, sans doute célébré à Narbonne en 414, et tel qu’il est décrit dans le fragment 24 d’Olympiodore, en atteste de façon spectaculaire : Galla Placidia y occupe une place de reine et le roi wisigoth celle d’un affidé de Rome, vêtu à la romaine. Tandis que les peaux « barbares » y côtoient les soies romaines, les hymnes nuptiales sont chantées par Attale, ex-préfet de la Ville et ex-empereur versé dans la métrique latine, auquel se joignent Rusticius et et Phoebadius. Sans compter que le fruit de cette union gotho-romaine, quelques mois plus tard, est un petit garçon qui reçoit le nom de Théodose, le père de la mariée, et non celui d’un aïeul wisigoth. Le processus de « barbarisation » est aussi l’effet d’un fantasme. Celui-ci a été largement surévalué et, par là même, a occulté un autre processus, bien réel, celui d’une vivace romanisation des immigrés barbares.

contredit en partie le contenu du livre, qui est nuancé jusqu’à la contradiction. L’a priori de l’effondrement fait que Harper croit voir ses causes dans des dérèglements climatiques (fin de l’OCR, l’Optimum Climatique Romain et LALIA, le petit âge glaciaire de l’Antiquité Tardive) et des épidémies, alors que ces pseudo-facteurs ne sont pas contemporains des crises politiques des Ve et VIe siècles. Il doit bien convenir que la pandémie de la deuxième moitié du IIIe siècle n’a pas mis fin à l’Empire ; que le IVe siècle a été exempt d’épidémies et de désordres climatiques. Il doit bien convenir que la disparition de l’Auguste occidental n’a rien à voir avec le climat ou la pathocénose ; et enfin que la peste justinienne, si elle entraîne un affaissement démographique, ne correspond à aucun écroulement politique. Quand le goût morbide supposé du lectorat pour la chute se conjugue à la paresse intellectuelle, la malhonnêteté entretient une braise culturelle que je n’hésiterai pas à qualifier de toxique. La reconstruction dont il est question dans l’intitulé de cette Journée, quelle serait-elle ? Pas grand’chose, disons-le, si elle ne se faisait pas par des approches interdisciplinaires avisées. Car il est, on l’a vu, des croisements malavisés, voire saugrenus. Il ne s’agit pas de prouver quelque chose, comme le déclin ou la chute, mais d’apprécier et jauger les vestiges sans s’abandonner aux a priori qui risquent de fausser leur interprétation. Pensons, par exemple aux trésors d’argenterie du Ve siècle qui ont été trouvés en Occident et ont été étudiés en 1997 dans le numéro 5 de la revue Antiquité Tardive, ou aux diptyques d’ivoire de la même époque, tels qu’ils ont été étudiés par Richard Delbrüeck en 1929 et Wolfgang Volbach en 1976 et plus récemment par Alan Cameron. L’a priori du déclin les ferait considérer comme des survivances alors que, sans cet a priori, on peut les considérer comme des éléments de stabilité voire de prospérité, à tout le moins comme une forme de thésaurisation familiale du métal précieux.

Il y a donc eu métissage, un métissage dans lequel le paradigme romain s’est montré le plus fort car culturellement dominant et attractif, comme l’était l’élément hellénique dans la koinè culturelle grécoromaine. Pensons à la culture hellénophone de Boèce et de Théodoric au début du VIe siècle. Historiens et archéologues doivent néanmoins user du mot « métissage » avec circonspection. C’est en effet un terme à la mode d’aujourd’hui et il s’agit pour l’historien de ne pas tomber d’une ancienne dans une nouvelle perception idéologique des acculturations. La réciprocité et la commutativité de celles-ci invite les archéologues et les historiens à la plus grande prudence devant la tentation des généralisations. Le plus nocif est à mon avis le fait, pour les archéologues, de considérer comme un acquis, en suivant des historiens aux vues dépassées, un écroulement de l’Empire romain. Cette idée reçue peut les conduire à analyser leur matériel dans le sens d’une justification des trouvailles par l’affaissement et la chute. Leur ouverture mentale doit en revanche s’exercer sans cet a priori, ce qui éliminera tout étonnement à découvrir ici ou là des signes de vitalité aux IVe et Ve siècles. Il fut un temps – en gros la première partie du XXe siècle – où philologues et archéologues se sont mépris sur les textes et les realia. Les premiers voyaient dans les textes un latin déclinant, une culture en péril, tandis que les seconds croyaient voir dans les objets découverts des signes correspondant à un déclin dessiné par les premiers.

Si détruire, donc, consiste principalement à surseoir à d’anciens a priori, reconstruire serait d’abord une opération mentale, celle de s’en détacher pour examiner les sources avec un esprit et une logique libérées d’un ancien carcan. Relire l’Antiquité tardive est un objectif intellectuel des plus pertinents. J’ai l’impression de m’y attacher depuis quarante ans. Cette relecture passe par le rejet de nombreux clichés qui sont dus à des décennies de lecture idéologique d’un Empire en cours de désagrégation. Accompagnant nécessairement l’entreprise de déconstruction/ reconstruction, cette relecture doit se méfier, avec la plus grande vigilance, des partis pris anciens, aujourd’hui désuets, qui bipolarisaient abusivement l’Occident romain en dualités façonnées à la serpe : Barbares/Romains, païens/chrétiens, ariens/orthodoxes, urbains/ruraux. Ils présupposaient en outre un affaissement culturel en l’associant à des faillites institutionnelles, d’ailleurs toutes relatives. Ainsi, dans l’Aquitaine du Ve siècle, les Wisigoths règnent en latin, tant par les lettres que par les codes juridiques ; homéens, ils gouvernaient avec l’aide d’une aristocratie sénatoriale et d’évêques catholiques ;

C’est à mon sens, pour prendre un exemple récent, le défaut qui disqualifie le livre de Kyle Harper, The Fate of Rome, paru à Princeton en 2017. En 2019, l’éditeur français de ce livre l’a grossièrement transposé en « Comment l’Empire romain s’est effondré », un titre « à l’estomac » – pour reprendre une locution fameuse de Julien Gracq – qui 4

L’historien, ébéniste aux multiples essences de l’Histoire Auguste et des thèmes des mosaïques siciliennes de la Villa Casale de Piazza Armerina, a permis à Stéphane Ratti d’établir en 2020 une nouvelle preuve, très éclairante, de sa thèse.

leurs monnaies imitaient les frappes impériales romaines ; ils ajoutèrent le pain, le vin et l’huile au lard, au beurre et au lait caillé, et tous buvaient et mangeaient dans les mêmes récipients ; il en va de même des Francs qui les évincèrent au début du VIe siècle. Clovis, nommé consul honoraire par Anastase, demande à Théodoric de lui envoyer un citharède pour son palatium, et Théodoric demande à Boèce de pourvoir au recrutement de celui-ci. En cela Clovis voulait être un roi comparable à celui de Ravenne puisqu’il était consul honoraire de celui de Constantinople.

Le frottement de sources variées produit toujours des questions, quelquefois des adéquations probantes et même des réponses, mais c’est la nature intrinsèque de l’histoire que d’être, en tant qu’art et science, aussi humblement interrogative qu’affirmative. En somme, la marqueterie de l’historien-ébéniste s’apparente plutôt à un jigsaw puzzle toujours inachevé : si son idéal légitime est d’aboutir à de belles constructions, il doit le plus souvent travailler dans l’énigme et l’hypothèse. S’il était musicien, on dirait qu’il aimerait composer en mode majeur, mais que les dièses l’inclinent aux tonalités mineures. Cependant, l’humilité consentie n’interdit pas, sur un « clavier bien tempéré » le développement d’ambitions mesurées.

Relire l’Antiquité tardive doit aussi faire un sort à une vision triomphante de la christianisation. En témoignent les sermons au peuple de Césaire d’Arles dans la première moitié du VIe siècle. C’est une période où le christianisme, loin de vouloir rompre avec la romanité, l’a progressivement prise en compte dans ses rites et ses discours, faisant des lettrés chrétiens, principalement les évêques, les dépositaires d’une latinité indispensable à un exercice du pouvoir « à la romaine », impensable et inapplicable sans une bonne dose de ius et de civilitas passant tous deux par l’art d’écrire. Magali Coumert et Bruno Dumézil ont, séparément ou conjointement, et toujours en termes convaincants, souligné cette continuité romaine jusqu’à l’époque carolingienne. Relire l’Antiquité tardive, c’est d’abord éloigner de notre table de travail les prismes déformants que nombre de nos prédécesseurs y avaient installés. C’est travailler sans cesser de s’interroger sur la légitimité des questions que nous formulons devant les textes et les vestiges. Ainsi, la tradition est-elle d’usage rhétorique ou bien constitutive d’une romanité rémanente et toujours vive ? Les deux termes sont–ils d’ailleurs exclusifs l’un de l’autre ? Chez Ausone et Sidoine Apollinaire, ils coexistent. Relire l’Antiquité tardive, c’est renoncer à penser excessivement l’histoire en termes de ruptures ; renoncer aux « aubes » et aux « crépuscules ». Cela revient aussi à désigner ce qui semble nous échapper en termes de « transition ». Les fortes continuités, comme celle de la romanité en Gaule, sont à ce point constellées de micro-changements que qualifier l’Antiquité tardive de «  période de transition  » n’a pas de sens, puisque la transition est l’essence même du temps qui s’écoule. Relire l’Antiquité tardive a donc pour fondement une sorte de purgation épistémologique de nos raisonnements, purgation qui consiste à ne pas chercher à catégoriser à tout prix et à compartimenter sans cesse le meuble-histoire en multiples tiroirs, chronologiques, thématiques et même corporatifs. Le croisement des sources a ceci de fécond qu’il rend possible l’inattendu et l’impensé. Car fossiliser indûment ce que l’on croit acquis rend les révisions plus ardues, créant même des tensions polémiques infécondes et délétères. On voit ainsi des philologues critiquer avec une véhémence indécente l’idée de Stéphane Ratti selon laquelle Nicomaque Flavien senior serait l’auteur de l’Histoire Auguste. Or, un récent croisement de sources littéraires et archéologiques, en l’occurrence la textualité 5

II Evidencia, dato, teoría y relato en Arqueología Medieval José Ángel Lecanda Esteban Maître de conférences, Université de Deusto Abstract: This paper proposes a methodological reflection on two substantive elements of archaeological research: the concept of data and our hermeneutic capacity to reconstruct, through a narrative, the complexity of the experience of human beings in time. It therefore has a theoretical focus on the gnoseology of our discipline and an ontological focus on the archaeological data and record. In Spain, theoretical reflection is not something very present in recent times, although it cannot be denied that Medieval Archaeology has been able to elaborate its own discourse and novel historical theories through, above all, methodological procedures and great conceptual dynamism. These pages invite us to reflect on the concept, nature and meaning of the Early Medieval archaeological record and its semiotic capacity, as well as on the circumstances surrounding the heuristic phase of our work. Keywords: theoretical reflection, archaeological data, medieval archaeological record, medieval archaeology, Early Middle Ages Introducción

G. Lucas6 apunta que la teoría arqueológica contemporánea trata de forma inconexa la reflexión sobre el trabajo y las técnicas de campo, sobre la formación de los depósitos y sobre las características y sentido de la cultura material, todo lo cual ha generado serios problemas para el relato arqueológico, que se mueve entre la vacuidad y la inconmensurabilidad. Señala que, si no podemos conectar nuestras prácticas de excavación y análisis de artefactos con una teoría más elevada, tenemos un problema y admite que dicha teoría tal vez deba ser importada desde una disciplina externa.

Este trabajo propone una reflexión metodológica sobre dos elementos sustantivos de la investigación arqueológica: el concepto de dato y nuestra capacidad hermenéutica para reconstruir, mediante un relato, la complejidad de la experiencia del ser humano en el tiempo. Por ello, tiene un enfoque teórico sobre la gnoseología de nuestra disciplina y ontológico sobre el dato y el registro arqueológico. En España, la reflexión teórica no es algo muy presente en los últimos tiempos1, aunque no puede negarse que la Arqueología Medieval ha sido capaz de elaborar un discurso propio y teorías históricas novedosas mediante, sobre todo, procedimientos metodológicos y gran dinamismo conceptual2. Estas páginas invitan a reflexionar sobre el concepto, naturaleza y sentido del registro arqueológico altomedieval y su capacidad semiótica, así como sobre las circunstancias que rodean la fase heurística de nuestro trabajo; es decir, sobre la importancia de nuestro inevitable posicionamiento teórico3 –consciente o inconsciente- entre los diversos paradigmas actuales4 por cuanto éste decide cuál es el argumento central del relato y el modo en que éste es narrado. Como señala M. Johnson, “dar a entender que todos los arqueólogos utilizan la teoría, quieran o no” 5.

El tema no es baladí, porque sin restos materiales, sin datos, no hay arqueología. Desde un recipiente cerámico a un paisaje, todos tienen un valor documental que debe permitir reconstruir el pasado humano más o menos lejano. Si el campo categorial de nuestra disciplina es el estudio del ser humano en el tiempo y el pasado es incognoscible porque ya no existe, la única manera de acercarse a él es a través de los restos del pasado en (y desde) nuestro presente7. Pero una cosa es la evidencia empírica (signo significante) y otra la representación de su pasada función y sentido (significado del signo). ¿Somos conscientes de nuestro relato y de cómo llegamos a él? Este hecho es más acuciante tras el impacto del pensamiento posmoderno y su ruptura epistemológica, que se resume en la frase “entre la literatura y la historia no hay diferencia, todo es relato”. Las consecuencias de este planteamiento son obvias: subjetivismo extremo, relativismo absoluto y negación del carácter científico de la disciplina8. Hoy las

  BARCELÓ (2009), p. 175. QUIRÓS (2013), p. 13. CRIADO (2013), p. 106.   GUTIÉRREZ GONZÁLEZ (2015), p. 42. 3   ZAFRA (2017), p. 25: porque la producción de información a partir del registro se ve condicionada por el posicionamiento teórico adoptado. 4   Entendidos en el sentido primario establecido por Kuhn, LUCAS (2017), p. 261: “(…) represented incommensurable conceptual framework within wich scientists worked”; aunque en los últimos tiempos hayan entrado en crisis (ídem, p. 263), son importantes, LUCAS (2017), p. 267: “(…) because it reveals our own theoretical sloppiness (…)”. Ver también GÓMEZ RODRÍGUEZ (2011), pp. 256-257 y 263-265. 5   JOHNSON (2000), p. 11. JONHSON (2006) también se pregunta si realmente existe, porque eso parece, pero no se refleja en la práctica. 1 2

  LUCAS (2012), cap. 5.   MORADIELLO (2009), pp. 13-14. 8   GUTIÉRREZ GONZÁLEZ (2015), p. 45. 6 7

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José Ángel Lecanda Esteban viejas guerras entre paradigmas parecen superadas, dando pie a propuestas transaccionales y a otras nuevas, lo que, en cualquier caso, no supone más que la confirmación de una necesidad, la de dar sentido social a nuestro trabajo9 y ajustarlo a los parámetros de una disciplina científica. Por eso resulta vital la teoría, para hacer explícitos los fundamentos sobre los que se basan nuestras inferencias y contextualizar las formas de representar el pasado desde el presente10.

específico de la arqueología20. Hoy se pone el énfasis en la arqueología de los objetos o de la producción porque permite avanzar en el conocimiento de sistemas complejos21 superando las limitaciones de un punto de vista estrictamente arqueológico, ya que los restos arqueológicos “considerados como aquello que queda de la producción y el uso de un objeto (…) contienen aún (…) informaciones sobre los materiales, sobre los modos y sobre las finalidades de las diversas producciones”22; sean manufacturas, materias primas, estructuras, residuos o ecofactos. El objeto de uso, además de indicar su función primaria, incluye una ideología de la propia función y otras connotaciones simbólicas, pero su identidad solo está garantizada “única y exclusivamente por la comunidad que como tal lo usa”23.

En este trabajo se asumen como axiomas las siguientes ideas: 1. que nuestra disciplina tiene como objeto de estudio la humanidad en el tiempo11 2. que como el pasado no existe, para su reconstrucción, buscamos, identificamos, analizamos e interpretamos sus reliquias12. Según M. Shanks, “(…) do not discover the past. Archaeologist work on the what is left of the past”13 3. que a través de ellas hacemos investigación histórica14, porque “The past is the outcome of process of uncovering and articulation, forging connections with and through the remains” 15 4. que para que dicho trabajo pueda ser considerado científico debe satisfacer los requisitos que el método (inferencial e interpretativo) exige16: “This requires us not to presume that the way the past was will win through into our understanding because of the ‘force of evidence’. Instead, the past has to be worked at” 17 5. que la ciencia se define social e históricamente y que, en todos los campos, sin excepción, hay detrás un ser humano producto de su tiempo y, por ello, condicionado por él18. Entonces “re-evaluate the significance of the past in the light of what is happening to us now, through the past circulating around us, and so we come to retell the past in a new way”19.

Así, el registro arqueológico es una peculiar herramienta metodológica, puesto que lo que dota de sentido al resto, lo que lo convierte en dato, es el objeto observado y, a la vez, el resultado de la observación. N. Zafra24 enfatiza que “un objeto en sí mismo no posee los rasgos que lo hacen arqueológico si no va acompañado de determinada información”. El registro es selectivo e interpretativo, partiendo de la evidencia empírica, de los objetivos del proyecto y de la base teórica del investigador. G. Lucas25 incide en la idea de que el resto material solo se convierte en evidencia histórica cuando el arqueólogo lo convierte en archivo arqueológico. El problema estriba en que luego no son los restos del pasado en sí mismos los que suelen emplearse en la base principal de la interpretación. En este sentido, si algo caracteriza al mundo tardoantiguo y altomedieval es su esencia rural y, como consecuencia de esta, su caracterización social como un entramado campesino. Esto, que debe orientar nuestros esfuerzos, constituye un problema, pues su escaso nivel de desarrollo técnico produce un registro material poco visible y en el que resulta difícil distinguir pautas de transformación a lo largo del tiempo y del espacio26. Ello obliga a repensar sobre la adecuación del instrumental conceptual y analítico utilizado hasta la fecha. J.A. Quirós27 advierte de que debemos buscar nuevos indicadores arqueológicos que permitan aproximarnos al análisis social de estas comunidades, tales como las pautas del consumo cárnico, las formas de almacenaje del cereal o la estabilidad de las parcelas residenciales o productivas28.

II.1. La ontología del pasado: Buscando y recopilando datos A partir de los años setenta del pasado siglo, desde una perspectiva epistemológica marxista, comenzó la valoración del registro arqueológico entendido como «cultura material», considerándola ontología y objeto   La Arqueología Pública, Social o Comunitaria reclama romper la barrera y distancia que parece haberse producido entre la arqueología y la sociedad, porque la primera parece empecinada en mirar hacia el pasado, poco hacia al presente y nada hacia el futuro. Ver TULLY (2007); MARSHALL (2010); GOULD (2016); ALMANSA (2018). 10   QUIRÓS (2013), p. 14. 11   ARÓSTEGUI (2001), pp. 236-238: el tiempo es la dimensión que configura lo histórico. 12   MORADIELLOS (2009), pp.13-15. 13   SHANKS (2007), p. 591. 14   QUIRÓS (2013), p. 16: “En rigor, la historia y la arqueología tienen el mismo fin (…)”. 15   SHANKS (2007), p. 591. 16   GÓMEZ RODRÍGUEZ (2011), pp. 96-101. 17   SHANKS (2007), p. 589. 18   CRUZ (2008), pp. 21-22. 19   SHANKS (2007), p. 593. 9

Desde luego, el yacimiento fundamental para este periodo es el hábitat, en cualquiera de sus formas, porque su   CARANDINI (1984), p. 12. LUCAS (2012), cap. 4.   MANNONI / GIANNICHEDDA (2006), pp. 30 y ss. 22   MANNONI/ GIANNICHEDDA (2006), p. 41. 23   CARANDINI (1984), pp. 82-83. 24   ZAFRA (2017), p. 25. 25   LUCAS (2012), cap.2. 26   MALPICA / GARCÍA CONTRERAS (2016). 27   QUIRÓS (2012), pp. 93-95. 28   ALONSO / FERNÁNDEZ MIER / FERNÁNDEZ FERNÁNDEZ (2018). 20 21

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Evidencia, dato, teoría y relato en Arqueología Medieval significado trasciende de los aspectos formales o de su simple caracterización como hábitat para constituirse en arquetipo de la sociedad que lo genera y en esencia de su sistema social29. El trabajo agrícola, el surgimiento de las aristocracias, las formas de dominación o la identidad, rasgos estructurales de la sociedad medieval, requieren de los indicadores oportunos30.

Arqueología ha reivindicado y logrado el pleno derecho a un relato propio35. Ahora, el dato textual es uno más; se lee arqueológicamente y no a la inversa. Es más, el cuestionable, incompleto y parcial relato textual ha dejado de ser predominante para la reconstrucción del periodo, dejando paso al dato arqueológico que, aun siendo necesariamente recreado, al menos, dada su no intencionalidad, parte de una mayor credibilidad36; por eso ha sido el que más ha aportado en los últimos tiempos al conocimiento histórico de la Tardoantigüedad y Alta Edad Media.

Su registro y recuperación, general y mayoritariamente, se produce mediante la excavación arqueológica, pero también por otras vías como la prospección. Antes considerada un trabajo preliminar, hoy se considera una técnica capaz de generar información sustantiva. Máxime cuando con la ayuda de modernas tecnologías se emplea para el estudio de un elemento fundamental para el conocimiento de la Tardoantigüedad y la Alta Edad Media como es el paisaje31. La comunidad aldeana no puede disociarse de su ambiente rural, transformado y simbólico, del que se puede obtener datos mediante la Arqueología espacial o el análisis del territorio32.

El concepto de que “tout est document” es uno de los más importantes legados de la escuela de los Annales37. La evidencia solo debe cumplir una condición: ser capaz de responder a nuestras preguntas. Siendo así, la necesidad de buscar nuevas formas de penetrar sin apriorismos en el mensaje oculto de cualquier resto material para convertirlo en dato hizo que se buscaran nuevos recursos en el desarrollo tecnológico que otras ciencias podían ofrecer. Y hoy las posibilidades que la arqueometría38 ofrece parecen inabarcables. El resultado no se ha hecho esperar: a nuevos medios, nueva información y, con esta, mayor conocimiento empírico.

Es verdad que ahí la identificación de evidencias está condicionada por factores como la técnica del muestreo, la intensidad o la perceptibilidad, y que esto es, a la vez, condicionante, porque la traslación directa de una información parcial puede conducir a valoraciones o interpretaciones muy alejadas de la realidad. Lo más problemático es la categorización de los hallazgos documentados33 y la correcta correlación entre las evidencias superficiales y el contenido del subsuelo, para lo que debe tenerse en cuenta el proceso de formación de los yacimientos y la estructura interna de los mismos.

Pero, la perfecta caracterización arqueométrica del vestigio, ¿es suficiente aportación al conocimiento histórico? No vaya a ser que nos volvamos a quedar en la descripción del resto, aunque ahora, eso sí, pasando de lo perceptible sensorialmente a lo perceptible microscópica o químicamente. Ciertamente la documentación arqueométrica tiene gran utilidad, pero no es un trabajo intrínsecamente arqueológico, porque este conlleva una explicación en términos históricos, la obligación científica del arqueólogo39.

De hecho, varias propuestas teóricas ponen atención en el ciclo formativo del registro arqueológico, como la Arqueología Conductual, que propone sustituir –entre otras- la dicotomía deposicional/postdeposicional por un ciclo de tres fases: ocupación, abandono y post-abandono, que sería el que conformaría el yacimiento arqueológico. Dicho ciclo conllevaría procesos de acumulación y de reducción en cada una de las fases, por lo que se invita a no caer en los peligros de la «premisa Pompeya», pensar que el yacimiento ha llegado a nosotros tal y como quedó en el momento de su abandono34.

La búsqueda, identificación, documentación y análisis de evidencias es fundamental, pero no suficiente. Solo constituye la mitad del proceso, la fase heurística. Sin embargo, a la sombra de ciertos planteamientos, parece haberse convertido en el objetivo final, obviando la fase hermenéutica del trabajo40. Tal vez porque en esta está la mayor dificultad. La cultura material, el pasado que se acerca al presente para hacerse observable, es para nosotros un maremágnum, ya que solo adquiere sentido en su propia realidad social41. Además, “cada hallazgo no informa más que sobre una pequeña

Tampoco podemos olvidar un tipo de datos que siempre ha estado en la órbita de la Arqueología tardoantigua y altomedieval, tanto como para lastrarla en sus inicios: el documento escrito. Hubo un tiempo en que la Arqueología histórica parecía tener una sola función: corroborar, o desmentir, la información textual. Por fortuna la

  GUTIÉRREZ (2015), p. 39.   MANNONI / GIANNICHEDDA (2006), p. 46: solo sería discutible su autenticidad. 37   ALÍA (2008), p. 96. 38   CAPEL (1999); CHAPMAN y WYLIE (2014). 39   AROSTEGUI (2001), p. 279: “no existe práctica científica si no hay ‘explicaciones’ en el sentido epistemológico”. 40   MOBERG (1987), p. 13: “una superstición perniciosa (…) creer que un resultado arqueológico consiste en una excavación o en un hallazgo. La verdad es otra: un hallazgo no es más que un comienzo”. 41   BALLART (1997), p. 18. 35 36

  HAMEROW (2002), p. 52. ARIÑO (2013), p. 94.   GUTIÉRREZ (2015), pp. 51-54. 31   HODDER / ORTON (1990). FERNÁNDEZ (1990), p. 46. CRIADO (1999). SOLER (2007), pp. 43-44. 32   GARCÍA SAN JUAN (2005), cap. 2. También ANSCHUETZ / WILSHUSEN / SCHEICK (2001) y DIARTE (2016). 33   GÓMEZ (2006) analiza esta problemática a través de trabajos desarrollados en Italia y España. 34   JIMÉNEZ (2008). 29 30

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José Ángel Lecanda Esteban selección de acontecimientos”42. Entonces, ¿es posible reconstruir el «todo» a partir de la «parte»?, ¿cómo comprender su sentido y significado? Desde luego no se aborda el problema de igual forma desde una perspectiva marxista que desde la etno-antropología norteamericana, o desde el individualismo metodológico y el holismo; como señala E. Ariño43, “con frecuencia los datos admiten varias lecturas en función de a qué aspectos se conceda prioridad y en qué grado sean valorados los distintos elementos que conforma la cultura material”.

la materia prima del proceso de creación cultural (…)”49. Pero si se admite que el objetivo de la Arqueología es obtener información y que por su metodología puede caracterizarse como «una interpretación de los restos», entonces, se necesitan dos elementos: primero, evidencias y, segundo, preguntas50. Solo la pregunta y una teoría interpretativa puede ayudar a entenderlos51. El conocimiento científico siempre parte de una teoría o paradigma que describe y explica la realidad; de tal teoría la lógica deductiva deriva consecuencias hipotéticas que se contrastan con dicha realidad, y si estas resisten la prueba empírica suponen una ampliación de la teoría de la que se partió. Se trata de un razonamiento hipotético-deductivo, que no es una actividad experimental sino lógica52 y constituye la esencia epistemológica del método analógico o comparativo53, necesario y recurrente en Arqueología, aunque implique que en las inferencias no deductivas las verdades obtenidas tengan solo un mayor o menor grado de probabilidad54.

Al carácter errático y azaroso que la conservación del resto material tiene se añade su carácter de testigo mudo, lo que implica que, junto al testimonio, haya que poner la figura del experto, quien da una versión de la «verdad» provisional alcanzada44. Por eso los discursos cada vez aparecen más fragmentados. G. Lucas45 reivindica la necesidad de tomar en consideración la formación del registro a través de procesos de materialización y desmaterialización en términos de memoria, a través de los procesos de inscripción y borrado del registro arqueológico entendido como un archivo. Porque la misma intervención arqueológica es, en sí, una rematerialización, ¿dónde está el rastro real de la excavación? Transferido a nuevos formularios, a nuestro registro que, por tanto, es dado y creado simultáneamente.

El paso del significante al significado no es un proceso directo para ninguno de los paradigmas que ofrece la literatura arqueológica. Porque el resto material es una herramienta taxonómica (indicador) que debe ser transformada en herramienta hermenéutica (documento histórico).

No menor es el problema de cómo captar la historia, el cambio, a través de cosas que permanecen físicamente inalterables; “si el tiempo se ha detenido sobre las piedras, ¿cómo pueden estas reflejar la tensión del paso del tiempo?”46.

Algunas de las propuestas que se formularon en el pasado pretendían de dejar que los documentos hablasen por sí mismos, limitando al máximo la interpretación. Otras más recientes, a la inversa, diluirla en el nebuloso mundo de lo intencional, pero “no toda acción social tiene necesariamente consecuencias materiales, por lo que no siempre resultará arqueológicamente observable. Es una obviedad que aquello que no es perceptible no es analizable” 55.

II.2. El dato y nuestra capacidad gnoseológica: La interpretación del dato Los datos no hablan por sí solos. En puridad, “no hay recuperación de datos sino más bien creación de datos”47, porque las evidencias materiales recuperadas solo se convierten en datos arqueológicos después del proceso de análisis y registro de su existencia48.

Desde luego, el estudio de las motivaciones no puede realizarse dentro del denominado realismo científico. Sí lo son, en cambio, los componentes fundamentales, antrópicos o naturales, de los yacimientos, como las anomalías del subsuelo, las estructuras construidas, los artefactos o los horizontes de suelo antrópico56.

El carácter construido del dato ha sido aceptado por casi todos; no por el constructivismo, alegando que no tiene nada de natural, que se crea y es producto de una selección subjetiva sin la cual no existe. Para éstos, “la función del concepto ‘dato arqueológico’ es la de acotar aquello que el conjunto de una élite de especialistas considera como

El final del siglo XX estuvo protagonizado por la dialéctica antagónica entre procesualistas y postprocesualistas57.

  MOBERG (1987), p. 46.   ARIÑO (2013), p. 94. 44   ZAFRA (2017), p. 26: hoy se cuestiona el privilegiado rol del arqueólogo, convertido en el único capaz de establecer el interés de registro arqueológico para convertirlo en patrimonio o en documento histórico. Para quien así lo entiende, es un mecanismo aparentemente natural pero que en realidad proporciona una visión sesgada de la historia. 45   LUCAS (2012), cap. 7. 46   BALLART (1997), pp. 101-103. 47   RUIZ (2013), p. 44. 48   MANNONI / GIANNICHEDDA (2006), p. 45, “El ser fuente es de hecho una calidad que se impone al objeto que, de otro modo, es solo un testimonio sepultado”. También CARANDINI (1984), p. 61; JOHNSON (2000), p. 23 y LUCAS (2014). 42 43

  ORTEGA / VILLARGORDO (1999), p. 11.   MOBERG (1987), p. 157. 51   Véase HODDER (1988), cap. 7. 52   GINER / LAMO DE ESPINOSA / TORRES (1998), p. 485. GÓMEZ RODRÍGUEZ (2011), pp. 24-28. 53   GINER / LAMO DE ESPINOSA / TORRES (1998), p. 483. GÓMEZ RODRÍGUEZ (2011), pp. 101-102. 54   GINER / LAMO DE ESPINOSA / TORRES (1998), p. 376. GÓMEZ RODRÍGUEZ (2011), p. 108. 55   BARCELÓ (2009), p. 178. 56   RUIZ (2013), p. 46. 57   GUTIÉRREZ (2015), pp. 44-45. 49 50

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Evidencia, dato, teoría y relato en Arqueología Medieval II.3. El eterno debate: ¿Explicar o comprender?

Hoy se buscan posturas sincréticas58 a fin de “consensuar métodos de producción de conocimiento que equilibren las diferentes intenciones y contextos de racionalidad (…) un método (…) diferente al modelo unilineal positivista y al modelo multivocal fenomenológico-subjetivo”59.

Es un viejo debate, nunca resuelto y siempre vigente69. La bibliografía es abundante al respecto y aunque hoy surgen nuevos paradigmas70, estos siguen trasluciendo ese doble posicionamiento: individualismo/holismo, explicar/ comprender.

La reivindicación de una arqueología explícitamente científica pasa por la exigencia del empleo de herramientas matemáticas y estadísticas60, porque “puede haber millones de causas posibles que explican por qué una persona hizo algo concreto en un momento y lugar determinado, pero existe con toda probabilidad una tendencia estadísticamente determinable para que un conjunto de personas hiciera lo mismo en unas circunstancias precisas”61. Esta afirmación resulta aceptable para quienes asumen que el objeto de estudio no es la acción individual62 sino la colectiva como sujeto histórico63 y la posibilidad de explicar la historia, porque “A la regularidad de los comportamientos humanos es lo que se denomina leyes en la historia; estas no se hallan en ningún determinismo (…) sino en la voluntad de unos hombres de perpetuar su dominio sobre otros. De lo que en la sociedad hay de regularidad da cuenta la ciencia, que se ocupa de explicar, es decir, relacionar con causas”64. La alternativa contraria, la constructivista, dada su libertad hermenéutica, propone una interpretación que, siendo racional y lógica, es tan válida como cualquiera de las otras posibles si no hay un “marco discriminatorio realista”65.

La ciencia moderna posee un núcleo común de métodos, todos los cuales se basan en recopilar observaciones empíricas y ponerlas juntas con ayuda de herramientas matemáticas. Porque las meras observaciones no son conocimiento. Sin embargo, hay un elemento clave y diferenciador en la ciencia histórica: el objeto de estudio, el sujeto humano, es un sujeto operatorio, realiza operaciones e interviene en el medio exterior; en el resto no. Por eso en la historia hay «conductas» y «actuaciones» que requieren de explicación atendiendo a fines y propósitos71, como exige, a partir del posmodernismo, la reivindicación del individuo y su capacidad de acción (Agency)72. Desde su punto de vista no cabe la explicación nomológica73; como mucho se podría aspirar a comprender, en sentido motivacional, la intencionalidad del sujeto histórico74 a partir una ley de cobertura como la teoría de la Acción Racional o la de la Lógica de la Situación75. Este posicionamiento parece un ataque a la ciencia porque su anti-realismo “promueve el vacío total (ontológico, gnoseológico, semántico, metodológico, axiológico, ético y práctico)”76. M. Cruz se pregunta “cómo creer al historiador que sostiene haber captado el sentido de una acción humana pretérita. Imposible” 77.

El registro material no puede quedarse en la descripción positiva ni en su exhaustivo análisis arqueométrico. Tampoco parece adecuado diluirlo en una etérea nube interpretativa que niega la posibilidad de conocer la realidad66. Nuestro trabajo debe servir para algo más, para saber “cómo se ha ido haciendo nuestra sociedad (…) para definir el proceso causal responsable del presente”67, como propone la Arqueología Social. El problema es que la determinación de ese proceso puede llegar a ser extremadamente complejo68. Pero, ante esta afirmación, ¿es mejor obviarlo?

El problema es mayor para el arqueólogo porque debe reconstruir ese sentido a través de la reinterpretación de una fuente fragmentaria, no intencional, descontextualizada y asíncrona. Y no vale justificar la absoluta libertad interpretativa porque haya que asumir que el relato sea al fin y al cabo una construcción. Es obvio que se pone en tela de juicio la objetividad del historiador78, o al menos la inevitable condición

  JOHNSON (2000), pp. 218-226 y GARCÍA SÁNCHEZ (2012). GUTIÉRREZ (2015), pp. 46-47. 59   CRIADO (2013), pp. 102 y 123-124. 60   BARCELÓ (2009), p. 176. 61   BARCELÓ (2009), p. 178. CRUZ (2008), pp. 190-191. 62   CRUZ (2008), epílogo: por sus dificultades de conocer y de obrar resulta ilimitada en sus consecuencias e impredecible en sus resultados. 63   GUTIÉRREZ (2015), p. 50. Ver ARÓSTEGUI (2001), pp. 196-209 y 251-255. 64   BARCELÓ (2009), p. 178. GÓMEZ RODRÍGUEZ (2011), pp. 151158 y 185-188. 65   DOMÍNGUEZ-RODRIGO (2009), p. 193. 66   DOMÍNGUEZ-RODRIGO (2009), p. 192: porque solo aspira a «comprender» “las razones por las cuales acontecieron los hechos como acontecieron”; es una historia que no es comprensible “a menos que consista en actos de agentes cuyos motivos y pensamientos puedan ser recreados por el historiador”, porque “las conexiones lógicas deben buscarse precisamente ahí: en los pensamientos (…) no en los acontecimientos mismos”. También CRUZ (2008), pp. 63-65. 67   BARCELÓ (2009), p. 179. 68   LAGO (2008), pp. 33-34: asumiendo que “nunca conoceremos con absoluta certeza la inferencia causal”. Ésta contiene dos elementos: una causa y un efecto. Una definición mínima sería que «causa» es aquello que aumenta las probabilidades de que suceda un acontecimiento (ídem, p. 20). 58

  BLINTFLIFF /PEARCE (2011).   GIANNICHEDDA (2002); GERRARD (2003). 71   MORADIELLOS (2009), p.10 72   Ver ARÓSTEGUI (2001), cap. 3. 73   Sobre el significado de «explicar» y los tipos de explicación ver AROSTEGUI (2001), p. 279; LAGO (2008), cap. 6. GÓMEZ RODRÍGUEZ (2011), cap. 5. 74   MORADIELLOS (2009), p. 10. 75   GÓMEZ RODRÍGUEZ (2011), pp. 171-176 y 182-185. 76   DOMÍNGUEZ-RODRIGO (2009), p. 193. También AROSTEGUI (2001), pp. 296-297. 77   CRUZ (2008), p. 28-29. Dray (1957, Laws and explanations in History, p. 68) reconoció que el historiador no conoce la razón por la que el agente hace lo que hace –aunque sea una acción racional-, y también Collingwood (1965, Idea de la Historia) señala que solo conocemos el resultado de la acción. AROSTEGUI (2001), pp. 285-286. 78   ORTEGA y VILLARGORDO (1999), p. 12: “(…) el historiador (…) cuando se enfrenta a su tarea (…) no disfruta de unas condiciones de partida neutrales. No trabaja en el vacío, ni al margen de su mundo, su formación, su sociedad, su vida. (…) Nada existe más allá del discurso del historiador que fundamente la ‘verdad’ de los discursos sobre el pasado”. 69 70

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José Ángel Lecanda Esteban de su contemporaneidad al efectuar la interpretación histórica. Pero la «objetividad» pasa necesariamente por dos principios: que el estudio científico no se funde lógicamente por si solo en ningún juicio de valor y que el investigador se esfuerce por evitar toda deformación provocada por sus filias o sus fobias79.

categorial y no significa otra cosa que la realidad misma de la cosa verdadera”. Si en Arqueología la verdad no se refiere al pasado en sí, sino a las reliquias del mismo conservadas en el presente, la teoría interpretativa que más factible y verosímil parezca de acuerdo con ellas será la que se considere verdadera en tanto no aparezcan nuevas evidencias que la desmientan o contradigan; y unos relatos serán más verdaderos que otros “porque se fundamentan en un mayor número de pruebas verificables por otros investigadores y resultan coherentes con el conocimiento acumulado como resultado de otras investigaciones”89.

En nuestra opinión, la Arqueología, como ciencia social, tienen una función: la explicación diacrónica de los fenómenos sociales80, los procesos de cambio que actuaron, y siguen actuando, sobre nosotros. Predicar “el fin de la historia” es un “mensaje de hegelianos de derechas”81 y la historia comprensiva el refugio de la tradición hermenéutica y weberiana82.

El procesualismo invoca la historia-conocimiento y los postprocesuales parece que renuncian a ella pues todo es interpretación90. Como señala G. Lucas91, todo se relaciona con el cómo consideran unos y otros el registro arqueológico. Unos lo analizan desde teoría del muestreo, otros desde la teoría de la formación. Unos parten del concepto de «incompletitud» y tratan de rellenar los vacíos; los otros piensan en el registro como un contexto vivo trasformado en estático, como un punto final, como el futuro de un pasado en el presente, mientras que los partidarios de la teoría del muestreo lo ven como un punto de partida, como el presente fragmentado de una totalidad pasada. Estas distintas lecturas tienen un objetivo –y potencialidad- diferente, para unos explicar, para otros describir y comprender. Describir se centra en el cómo, en reconstruir la serie de acontecimientos específicos que llevaron de un punto a otro, mientras que explicar lo hace en el por qué, en encontrar relaciones causales.

II.4. Del dato al relato Aunque de la lectura arqueológica de los restos materiales parece que se espera la menor ambigüedad posible, ello no resulta así, porque a la distancia entre el pasado y el presente se une el que las aproximaciones teóricas son diversas. Como mantiene J.A. Quirós83, “el arqueólogo ha de construir sus fuentes, al igual que el historiador. Pero al arqueólogo, además, tiene que crear un protocolo para «dar sentido» e interpretar el mundo de las cosas (…) y ello requiere tanto de procedimientos y técnicas rigurosas como de marcos teóricos adecuados”. En ellos están las diferencias y el conflicto. Porque hay que elegir uno… y, ¿cuál es mejor teniendo en cuenta que todos están, por igual, ideologizados?, ¿qué «verdad» podemos reconstruir a partir de las evidencias? M. Cruz84 propone que “habría que agotar todas las posibilidades antes de aceptar una propuesta que nos deja sin ciencia”. A fin de cuentas, hay ciertos juicios de valor permiten una comprensión de la realidad mejor que otros85, porque la verdad “(…) solo existe (virtualmente) en la mente de (ciertos) filósofos”, y “la ciencia no busca la verdad (…) busca el error” 86. También I. Lago87 insiste, citando a K. Popper, en que la verificación reside en la falsabilidad o refutabilidad.

Y en este debate hay otra variable, relacionada con la transmisión de la información mediante un discurso y el efecto del giro lingüístico (Linguistic Turn) sobre él. Porque, según R. Rorty, todo es un problema de lenguaje; toda expresión del pensamiento está ligado a su misma expresión lingüística y la historia no iba a ser una excepción92. Danto afirma que los sucesos históricos mismos tienen estructura de narración93. Es cierto que al no disponer la historia de un lenguaje formalizado para su representación requiere de la palabra, del discurso, en la parte final del trabajo, la representación histórica, pero según esas premisas el historiador solo habla por su boca.

Según E. Moradiellos88 “(…) no es una mera relación de las proposiciones (teorías lingüísticas o lógicas) con los campos semánticos (la realidad empírica o hechos). (…) La verdad científica (las verdades, en plural) es una construcción dada en un contexto determinado del campo

Entonces, ¿tenemos que aceptar un mercadillo de subjetividades libres?, ¿por qué la representación requiere de un discurso narrativo94? En nuestra opinión, y dados los límites del constructivismo social95, es preferible

  CRUZ (2008), p.163.   LAGO (2007), p.11. HODDER y HUTSON (2003), p. 4: “The task of archeologist is to interpret this irreductible component of culture so that the society behind the material evidence can be `read”. 81   CRUZ (2008), p. 30. 82   AROSTEGUI (2001), p. 294. 83   QUIRÓS (2013), p. 19. 84   CRUZ (2008), p. 164. 85   CRUZ (2008), p. 165: “el primer paso para saber cuál de las dos tiene un valor científico mayor es preguntarse cuál de las dos permite comprender a la otra como fenómeno social y humano y hacer patentes (…) sus consecuencias y límites”. 86   BARCELÓ (2009), p. 175. 87   LAGO (2008), p. 15. 88   MORADIELLOS (2009), pp. 4-5. 79

  MORADIELLOS (2009), p. 17.   CRIADO (2013), p. 118. 91   LUCAS (2012), cap. 3. 92   ARÓSTEGUI (2001), p.140. 93   CRUZ (2008), p.141. 94   LUCAS (2019), cap. 3 y 4. 95   AROSTEGUI (2001), p. 296, afirma: “Considerar que las acciones los hombres quedan explicados por sus intenciones al obrar puede resultar plausible, aunque cabe dudar de ello, pero decir que las situaciones históricas quedan igualmente explicadas si conocemos las intenciones de los actores que aparecen en ellas no lo es de manera alguna. (…) Todas las explicaciones que se basan en el individualismo metodológico se enfrentan con el mismo problema: el paso lógico entre el mundo del individuo y la situación social”. Ver también GONZÁLEZ RUIBAL (2009).

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Evidencia, dato, teoría y relato en Arqueología Medieval seguir en el realismo materialista y, en términos de relato, en una narrativa sin un positivismo absoluto ni un «comprensivismo» absoluto96, una historia comprensiva de los actos libres y explicativa de los comportamientos inexorables. El discurso que se propone no es literario, sino argumentativo, una unidad organizada de información, de base empírica, con pretensiones explicativas y de tradición materialista no teleológica97. Abogamos por una Arqueología histórica y una epistemología que crea y proponga acercarnos a la realidad del pasado y no en contar cuentos98, porque al discurso histórico no le corresponde fijar objetivos ni sancionar los hechos, sino mostrar la condición humana de los productos históricos99. En nuestro caso, como arqueólogos, a través de los restos materiales, no de lo eidético, sin que ello suponga una incapacidad para comprender la esencia y espiritualidad humana. Claro, este posicionamiento es personal –y compartido100-, entendiendo, como M. Johnson, “que hay interpretaciones del pasado mejores y peores (…) porque el relativismo implica una falacia lógica, que todos puntos de vista tienen el mismo valor, incluso éste”101. En nuestra opinión, el individualismo metodológico y el relativismo constructivista recortan el valor de la Arqueología como forma de conocimiento y la devalúan como disciplina científica.

  ARÓSTEGUI (2001), cap. 6. CRUZ (2008), pp. 191 y 203-206.   Sobre el sentido y vigencia del pensamiento marxista en la historiografía, véase CRUZ (2008), p. 46 y cap. 7 o DOMÍNGUEZRODRIGO (2009), p. 196. 98   Conscientes de que “No existe un solo relato verdadero. Se puede hacer una historia del poder y una historia de las víctimas. La diferencia radica en la clave de lectura que se proponga”, CRUZ (2008), p. 194. 99   CRUZ (2008), p. 47. 100   GUTIÉRREZ GONZÁLEZ (2015), p. 47: “sea con el enfoque, perspectiva o paradigma que sea, debe prevalecer el tratamiento metodológico serio y riguroso, sin dejarse llevar por nuevas corrientes de moda (…) que no den respuestas o ‘reinventen’ innecesariamente conceptos”. 101   JOHNSON (2000), pp. 211-213. 96 97

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Première Partie Le monde rural

III La villa d’Horta da Torre et l’archéologie du territoire à Fronteira (Portugal) : pour une approche super-intensive André Carneiro Professeur, Université d’Évora Abstract: This paper discusses results and interpretations based on two methodological tools to approach the processes of change during the late empire. The municipality of Fronteira (Portugal) was the object of two phases of field survey: a cartography obtained by systematic results allowed us to draw a picture of intense settlement. However, later, super-intensive approaches have succeeded in detecting smaller sites that provide an even denser picture. In the excavation of the villa of Horta da Torre (Fronteira), rigorous methodologies with more accurate recording protocols have made it possible to identify important post-abandonment occupation phases, documenting processes little known for the territory of Lusitania. Thus, with the evolution of time, new settlement models emerge, reflecting other forms of economic subsistence and resource exploitation, as well as changes in the Empire’s economic organisation system. In the Roman villa of Horta da Torre, recent excavations have demonstrated the existence of rapid cycles of change, with new forms of occupation of the monumental spaces. The possibility that these patterns of intra-site and territory occupation can be transposed to other types of landscape is discussed. Keywords: Fronteira, Horta da Torre, Lusitania, villa, roman, transformation, settlement pattern III.1. Le point de départ : Analyser les vestiges pour obtenir une archéologie plus complète

d’être considérés comme des véhicules d’analyse pour l’étude des comportements sociaux et/ou économiques, de la dynamique des marchés ou, par exemple, pour déterminer les modèles d’occupation intra-sites (souvent, les matériaux sont publiés sans détermination de la provenance, par exemple)1.

Par tradition, ceux qui travaillent dans le domaine de l’archéologie romaine savent qu’il existe un objectif constant pour tous les chercheurs de la période : la recherche de mobilier et de structures appartenant au moment d’apogée ou de splendeur, en cherchant à mettre en évidence les mosaïques, les stucs et les preuves architecturales les plus significatives, ainsi que les sculptures, les pièces de monnaie, les collections de céramiques d’importation et autres biens exceptionnels. Ce paradigme trouve ses racines dans les XVIIIe et XIXe siècles, mais persiste jusqu’à nos jours pour de multiples facteurs dont celui de la recherche de résultats spectaculaires qui facilitent le financement de projets.

Par conséquent, les sites sont considérés comme des réalités fossilisées en soi. En général, les plans sont publiés de manière unique, comme si les sites n’avaient eu qu’un seul moment d’occupation, au lieu d’être présentés de manière composite, en cherchant à refléter et à interpréter les différentes dynamiques au fil du temps. La densité de l’information n’est pas filtrée en cherchant à analyser sa qualité et sa diversité, mais plutôt en cherchant sa simple quantification finale. L’instrumentum domesticum sert davantage de marqueur chronologique que d’indicateur d’activité ou de statut social. Dans l’archéologie pratiquée dans les pays les plus périphériques (comme au Portugal), mais aussi dans celle conditionnée par la pression urbaine (archéologie préventive), ces questions sont encore moins considérées.

Cette recherche de l’inoubliable conduit à ignorer ou à détruire beaucoup de matériel informatif. Cela est dû à des choix opérés durant le processus de recherche. En fouille, la recherche rapide des pavements conduit parfois à enlever les couches supérieures. Mais cela est dû aussi à des préférences personnelles : on peut consulter des volumes monographiques et voir combien de collections de faune, ou de poteries communes indistinctes, sont publiées et illustrées.

Il est vrai que de nombreux progrès ont été réalisés ces dernières années, notamment en ce qui concerne l’analyse des témoignages matériels et les méthodes d’enregistrement des fouilles archéologiques2, mais moins dans les études sur les modèles de peuplement et l’analyse des territoires, étant donné la plus grande

Les pièces de monnaie peuvent faire l’objet d’un catalogue à part entière, mais les clous sont rarement mentionnés, parmi d’autres exemples qui pourraient être évoqués. En outre, un modèle historiciste persiste, dans lequel les matériaux de datation sont privilégiés, au lieu

  Entre autres, voir ALLISON (2001) dans la bibliographie.   Parmi la bibliographie disponible, voir, notamment LAVAN (2015).

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André Carneiro difficulté à détecter les témoignages matériels de surface. Cependant, il est nécessaire d’adopter un nouveau protocole de travail de manière généralisée, en cherchant à élargir les questions sur lesquelles se fonde la recherche. Pour cela, il est également nécessaire de diffuser les résultats, afin de pouvoir évaluer les processus de collecte de données et de construire des cadres de référence pour introduire de nouveaux exemples dans le débat.

22) à une profondeur d’environ 30 cm, préfigurait un très mauvais état de conservation des éléments structurels. Cependant, le déroulement des fouilles a montré que ces mosaïques n’étaient pas sur le sol, mais faisaient partie du programme décoratif des murs. Le travail a confirmé cette hypothèse. Au fur et à mesure que les profondeurs augmentaient, la puissance de cet UE22 devenait apparente, remplissant toute la surface de la pièce et dépassant souvent 40 cm de hauteur.

En nous appuyant sur les résultats des vingt dernières années de recherche dans la municipalité de Fronteira (Alto Alentejo, Portugal), nous apportons des données sur deux types de travaux : les résultats d’une phase d’occupation post-abandon d’une villa  ainsi que les premiers résultats d’une méthodologie d’analyse super-intensive du paysage. Pour traiter les questions que les case studies soulèvent, il devient nécessaire de présenter certains résultats, toujours dans un système de work in progress.

La fouille archéologique a confirmé que cet espace a été abandonné de façon préméditée, car il n’y a pratiquement pas de matériaux dans l’UE33 qui repose sur la chaussée. Il faut également mettre en évidence que les derniers travaux de définition de la chaussée en opus signinum ont révélé des perforations qui doivent correspondre à un phénomène de squattérisation dont les parallèles sont bien connus dans cette zone régionale. Le nettoyage du pavement a permis d’identifier une série de perforations qui correspondent à l’insertion de matériaux ligneux (le plus courant “buracos de poste”) et qui documentent la transformation de la grande salle en un espace pour des occupations précaires, avec la construction de ce que l’on peut appeler un longhouse (Fig. III.2.). Cette situation est documentée pour la première fois dans des contextes auliques de la Lusitania, présentant des parallèles suggestifs avec la villa d’El Val (Alcalá de Henares, Madrid), dans laquelle la pièce désignée comme le “mosaico do auriga vitorioso” est percée pour installer une construction en bois de 14 x 9 m, une structure de cheminée et un four4. Ce point de comparaison est important car, bien que ces dernières années de nombreux témoignages de constructions ignées aient été identifiés dans diverses régions de Hispania, les cas documentés à l’intérieur de bâtiments anciens abandonnés, comme El Val et Horta da Torre, sont très rares.5. Il est important de remarquer qu’aucun type de marqueur n’a été trouvé pour identifier l’identité de ces occupants, bien qu’il faille noter que quelques os de chevaux ont été retrouvés sur le sol de la pièce et sous l’effondrement qui l’a scellée6.

III.2. Fouille : L’occupation post-abandon dans la villa de Horta da Torre (Fronteira) III.2.1. Stratégie et résultats Les fouilles dans la villa de Horta da Torre ont débuté en 2012 et ont permis d’identifier la structure d’une salle à double abside dans un état de conservation étonnamment bon (Fig. III.1.). Cet espace monumental offre un stibadium qui présente des parallèles notables avec le cas bien connu de Faragola (Apulia)3. Cette hypothèse est renforcée par le fait que derrière le stibadium se trouve une vanne qui permettrait l’entrée contrôlée de l’eau dans l’espace de la pièce, créant ainsi une fine pellicule d’eau qui aurait des effets visuels et sensoriels impressionnants (Fig. III.2.). Cet artifice décoratif, similaire à celui de Faragola, explique le revêtement de sol en opus signinum qui recouvre tout l’espace, ainsi que le fait que l’entrée de la pièce s’opère par un passage inhabituel en escalier descendant, c’est-à-dire que la pièce se trouve à un niveau inférieur à celui de l’espace extérieur.

Lors de la réoccupation de la pièce, on assistera à un phénomène de déprédation des dalles de marbre, systématiquement arrachées au niveau du sous-sol, démontrant une action de spoliation dans le but de reconvertir les dalles en chaux. Ce phénomène explique peut-être aussi le fait que très peu de matériel archéologique est retrouvé dans les niveaux sous la couche UE1, à moins que cette situation ne soit dérivée d’un abandon minutieux et planifié par les derniers occupants de la maison.

Nous sommes donc en présence d’une salle dont le programme décoratif est fortement concentré, non pas sur les sols, comme c’est le cas habituellement dans cette catégorie de sites, mais sur les murs. Les mosaïques auraient été disposées en panneaux au milieu ou dans le tiers supérieur du mur, ou encore recouvrant le plafond (puisque certains fragments sont tombés en position inversée), et entre les frises mosaïquées et le sol en opus signinum se trouve également une plinthe de marbre blancgris sur le mur sud de la salle.

Dans l’espace contigu à la grande salle de la double abside, où une intervention a débuté en 2013, les travaux ont découvert un péristyle articulé autour d’un impluvium. Cette zone a également des sols en opus signinum et aurait également

Tout l’intérieur de la pièce était enseveli sous une épaisse couche de déblais, correspondant aux murs et peut-être au plafond. Lorsque la fouille a commencé en 2012, la découverte d’une couche de mortier et de morceaux de mosaïque retournés et complètement fragmentés (UE

  RASCÓN MARQUÉS/ MÉNDEZ MADARIAGA/ DÍAZ DEL RÍO (1991). 5   Cf. CHAVARRÍA ARNAU (2007), pp.161-298. 6   C’est-à-dire que dans le contexte susmentionné de l’UE33. Pour l’analyse du registre des os, voir VALENTE/ CARNEIRO (2015). 4

  Cf. VOLPE (2006).

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La villa d’Horta da Torre et l’archéologie du territoire à Fronteira (Portugal)

Fig. III.1. Vue générale de la zone de fouille de la villa romaine de Horta da Torre (Fronteira) à la fin de la fouille de 2019. @ Geodrone dans le cadre du projet FRONTAGER-V.

Fig. III.2. Salle du stibadium dans la villa romaine de Horta da Torre (Fronteira) : perforations dans le pavement de l’opus signinum réalisées par les occupations post-abandon. Projet FRONTAGER-V.

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André Carneiro une décoration de qualité puisque les murs ont encore des stucs polychromes. Il s’agirait toutefois d’une zone d’accès réservé, avec des compartiments privés autour du péristyle, dont un seul a été fouillé en 2018. Il convient de noter qu’une base de colonne en marbre placée dans une position inversée sur le mur opposé à l’entrée du compartiment a été identifiée, documentant une activité dans le cadre de l’occupation temporaire de la maison, puisque quelqu’un a utilisé la base comme un siège, en la retournant.

colmatant les niveaux. Ces évidences sont centrées sur deux témoignages : des couches de dépôts et de décharges, parfois d’une certaine importance (30 cm maximum) mais faciles à enlever en cas d’inattention (sédiments fins et peu compacts) ; et des témoignages négatifs avec la perforation de pavements préexistants. Dans les deux cas, leur détection et leur évaluation ne sont possibles que dans le cadre de fouilles rigoureuses et avec un minimum d’attention portée aux occurrences hors du schéma attendu.

Quant au péristyle, il a servi d’abri pour animaux et de décharge ; des cendres et des restes d’os remplissaient l’espace. Le moment de la réoccupation s’est produit après l’effondrement du toit, c’est-à-dire lorsque la citerne est déjà enterrée, ce qui permet de dater parfaitement ce moment au milieu du Ve siècle. Les déblais tombés dans l’impluvium a néanmoins été perturbé, puisqu’un réaménagement du plan circulaire a été identifié pour aménager un trou de poteau, laissant un trou qui traverse tout les décombres du toit et perce le sol en opus signinum de l’impluvium. Deux monnaies ont été trouvées sur le pavement de cette dernière, permettant une datation entre la fin du IIIe et le début du IVe siècle. Une autre monnaie trouvée sur le niveau supérieur près du bord ouest du pavement, pourrait dater l’abandon au milieu du IVe siècle.

C’est précisément dans ce cadre qu’une réflexion s’impose. Les indices ténus de Horta da Torre ont été identifiés parce que, bien que rien ne permettait de croire à l’existence d’un moment d’occupation post-impérial, il existait une prédisposition à identifier ce type d’événement. Nous ne croyons pas que de nouvelles méthodes ou des critères spécifiques soient nécessaires pour aborder les études en archéologie de l’Antiquité tardive. Nous pensons qu’il est nécessaire d’améliorer la façon dont les indices sont recherchés dans les fouilles comme l’ont proposé d’autres auteurs7. Nous partageons l’idée qu’il sera nécessaire de déplacer l’attention portée sur les objets et les structures architecturales vers des modèles d’activité et de distribution spatiale des éléments archéologiques8, mais aussi sur la rigueur dans la définition et l’interprétation du contexte aussi fondamentale soit-elle à chaque étape du processus. Depuis la remarquable intervention de Bryan Ward-Perkins au forum de Luni9 – qui a démontré le fort potentiel d’une intervention archéologique menée de manière à détecter des éléments qui peuvent échapper au schéma impérial, mais qui laissent néanmoins des traces qui les rendent susceptibles d’être enregistrées et interprétées – tout dépend du protocole et de l’attention de la personne en charge.

Tout l’espace du péristyle autour de l’impluvium est occupé par une unité UE16 où ont été trouvés de nombreux fragments d’au moins un grand récipient de stockage – un dolium – ainsi qu’un fragment de meuble en granit, le premier élément directement lié aux activités économiques identifié dans les fouilles de Horta da Torre. De nombreux ossements d’ovins ont également été récupérés, indiquant ainsi l’utilisation de l’espace pour parquer les animaux. Le sédiment qui remplit cet espace, au-dessus de la céramique de construction résultant de l’effondrement du toit, est de tonalité foncée. Dans cette couche se trouvent quelques fragments de poterie commune tardive avec de grands bords à lèvres tournés vers l’extérieur ainsi que d’abondantes marques de feu, qui ont été trouvées audessus des couches renversées.

Ainsi, les processus d’enregistrement et de fouille ne sont plus uniquement motivés par l’identification de structures et la collecte de matériaux. Il devient nécessaire d’identifier les marques d’utilisation, les réutilisations, les reconfigurations, les associations contextuelles, les niveaux d’extraction et de dépôt, en recherchant les faibles indices qu’une fouille traditionnelle ne permet pas de détecter. L’élément décisif de ce processus est l’exigence rigoureuse d’une analyse interprétative, cherchant à comprendre les “Archéologies des transformations” – au pluriel – comme énoncé par Neil Christie 10, qui se produisent parfois en peu de temps, compte tenu de la dynamique temporelle qui présente d’importantes variations régionales, voire de site à site.

III.2.2. Discussion La définition d’un niveau d’occupation post-abandon à la villa de Horta da Torre était inattendue, car on pensait que le site avait pu être sévèrement détruit par des travaux agricoles. Ce fait a conduit tous les travaux de fouilles archéologiques à être réalisés de manière méthodique et exhaustive, en essayant d’enregistrer et de contrôler toutes les informations recueillies, car il était prévu que l’affectation des niveaux archéologiques serait sévère et d’un impact extrême.

  Cf. LAVAN/ SWIFT/ PUTZEYS (2008) ; mais aussi LAVAN (2015).   LAVAN/ SWIFT/ PUTZEYS (2008), p. 1. 9   WARD-PERKINS (1981). Le superviseur des fouilles et le responsable de l’interprétation stratigraphique était Simon Ellis (note 1). Il faut préciser que la fouille réalisée (1975-1979) dans deux habitations du VIIe siècle dans le forum a permis de récupérer des informations pertinentes, même en considérant que les interventions précédentes avaient atteint des niveaux inférieurs de 30 cm, en enlevant tout le sol afin de rechercher le sol augustéen (p. 92). 10  CHRISTIE (2018), p. XII: “Archaeologists need to interrogate the often fragmentary or superficial material evidence with an open mind and to accept a range of scenarios [...]”. 7 8

Ainsi, depuis 2012, la principale préoccupation de l’intervention a été de contrôler de manière aussi exhaustive que possible tous les vestiges archéologiques. Ce constat a conduit à la rigoureuse caractérisation des indices d’un niveau d’occupation situé entre l’abandon antérieur du site par ses occupants et l’effondrement définitif des structures 20

La villa d’Horta da Torre et l’archéologie du territoire à Fronteira (Portugal) III.3. Analyse du territoire : Détection des schémas d’implantation du peuplement dans la municipalité de Fronteira

Cette intensité et cette maîtrise du territoire permettent d’étendre la stratégie de prospection traditionnelle à de nouveaux degrés d’expérimentation.

III.3.1. Stratégie et résultats

Traditionnellement, on applique des méthodologies de travail sur le terrain bien connues, basées sur des principes d’échantillonnage, de sélection ou d’intensification, mais qui reposent toujours sur des choix de territoire à prospecter effectués selon des principes plus ou moins aléatoires. Cela signifie que de nombreuses stratégies reposent sur des surfaces à couvrir sur le terrain choisies dans le cadre de schémas constants : des implantations dans le paysage qui sont les plus favorables et qui sont donc censées “s’inscrire” dans des stratégies d’implantation qui, dans le cadre de la période étudiée, privilégient l’accessibilité aux ressources. Le problème est que ce choix du territoire à prospecter est subjectif, car il est souvent basé sur des appréciations préétablies par le ou les prospecteurs. Par exemple, les recommandations des agronomes latins sont bien connues, établissant un ensemble de critères plus favorables pour les implantations dans l’espace. Ces principes conduisent à privilégier des paysages idéaux qui s’inscrivent dans des modèles de peuplement antiques qui sont les préférés de certains modèles de fonctionnement économique. Si les textes préconisent une implantation à proximité des cours d’eau, alors la stratégie de choix des zones à prospecter prendra en compte en priorité les sites qui répondent à cette logique, par exemple. Ces modèles excluent d’autres possibilités de stratégies de peuplement différentes, qui peuvent être

L’étude du paysage romain dans la municipalité de Fronteira a connu une importante phase de travail entre 1999 et 2004, et s’est concentré sur l’étude plus large de l’occupation humaine du territoire tout au long de la diachronie, dans le cadre de la Charte Archéologique Municipale. La stratégie alors suivie était celle habituellement employée dans les études territoriales de moyenne envergure (248 km2) : la relocalisation de sites précédemment identifiés par d’autres auteurs ou référencés par la population locale ainsi que la prospection de nouvelles zones, bien que de manière limitée, car le travail était généralement effectué individuellement par un seul prospecteur. Après, une série de prospections supplémentaires entre 2006 et 2011 on été effectuées. Les résultats ont permis la récupération d’un ensemble de sites archéologiques qui ont nous ont amené à reconstruire la structure de peuplement de la zone, constituant aujourd’hui le plus grand contingent de la région de l’Alto Alentejo. La densité des sites présents dans la municipalité de Fronteira est le résultat d’un travail de longue durée, qui représente actuellement vingt ans de travail (1999-2019).

Table III.1. Nombre de sites et densité de sites/km par concelho.

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André Carneiro appliquées à des moments où les priorités sont différentes, parce que des niches d’exploitation économique sont privilégiées, ou parce que les peuplements sont recherchés au sein d’autres modèles différenciés (sécurité en hauteur au détriment du stress fourni par les paysages ouverts, par exemple).

et de nouvelles façons d’aborder ce même territoire sont recherchées. Pour ces raisons, la municipalité de Fronteira a été considérée comme le lieu optimal pour mettre en œuvre le projet Fronteira Landscape Project, une collaboration avec l’université de Leyde, financée par la fondation culturelle Prins Bernhard, qui a été réalisée en deux éditions (01/2018 et 03/2019). Des résultats préliminaires ont récemment été publiés 14, mais ils méritent une analyse plus approfondie par l’application de méthodologies innovantes à un territoire spatialement délimité qui partait d’une solide base de connaissances préalables.

En somme, les zones où l’on pense qu’il n’y a pas de sites ne seront pas traversées – et nous trouverons donc davantage de sites qui correspondent au modèle prédéfini, à l’exclusion d’autres qui appartiennent à un autre modèle économique et comportemental. L’Alto Alentejo fournit deux études de cas d’expériences de travail qui ont donné des résultats pertinents, même lorsque des stratégies de prospection différentes ont été choisies.

Le concept fondamental de l’approche territoriale est centré sur la prospection super-intensive à partir d’une grille d’unités régulières de 50x50 mètres étendue à des zones définies du paysage. La grille est appliquée à partir de relevés d’images satellites, et mise à jour quotidiennement à partir du système Sentinel 2-ESA, afin de pouvoir évaluer les conditions d’accessibilité sur le terrain (notamment en fonction de la végétation et de l’utilisation des sols).

L’un de ces cas provient du projet PramCV, dirigé par Sara Prata11, qui a permis d’identifier des sites qui choisissent des stratégies de positionnement différentes, occupant parfois des endroits difficiles d’accès. On trouve des sites qui exploitent des ressources spécifiques, dans un paysage plus accidenté et avec des stratégies d’occupation du territoire qui contrastent avec le modèle économique de l’époque impériale. On constate ainsi qu’il est possible d’identifier des sites présentant des modèles spécifiques, ainsi que des vestiges de surface peu abondants, car ils contiennent peu des éléments matériels.

Lors du travail sur le terrain, cinq prospecteurs sont placés à l’intérieur de chaque unité de grille, et le parcours doit toujours être linéaire jusqu’à l’autre extremité. Sur le terrain, les appareils GPS sont utilisés avec des tablettes équipées du logiciel QGIS disponible pour le système Android, qui affichent une image satellite haute résolution superposée à une carte topographique au 1:5000. Le remplissage des données effectué par les équipes sur le terrain est permanent, que ce soit par rapport aux conditions subjectives du travail de terrain (visibilité), ou par rapport aux éléments de surface trouvés. Ceux-ci sont systématiquement collectés afin de pouvoir être analysés et caractérisés à des étapes ultérieures du travail.

D’autres catégories de sites ont été identifiées dans le cadre du projet de cartographie du réseau d’établissements ruraux à l’époque romaine12 et étudiés dans un document séparé, étant donné l’existence de similitudes communes entre les ensembles de sites13. Nous pouvons ainsi observer comment le territoire comprend des sites, parfois très riches en vestiges, qui occupent des positions différentes dans le paysage, mais qui sont communs les uns aux autres (ce qui nous permet de parler d’un réseau de peuplement cohérent en soi), mais distinct des modèles habituels du modèle villageois.

Compte tenu de ces hypothèses méthodologiques, l’un des principaux avantages de cette méthodologie réside dans le fait qu’elle cherche à prospecter l’ensemble du paysage, sans zones préférentielles. Le but est de maximiser la couverture du territoire, c’est-à-dire de couvrir systématiquement toutes les zones définies, quelles que soient les conditions jugées les plus favorables. Le paysage est considéré comme un tout qui devrait idéalement être prospecté de manière globale et totale, même s’il y aura toujours nécessairement des facteurs conjoncturels qui conditionnent l’obtention de données (accès aux propriétés, conditions de visibilité du sol ou obstacles à la progression sur le terrain).

Pour ces raisons, l’une des stratégies à adopter pour les recherches futures sera d’adopter différentes approches des territoires traités avec une certaine intensité. En d’autres termes, dans les espaces déjà prospectés, recherchez de nouvelles méthodologies qui, d’une manière ou d’une autre, élargissent et explorent de nouvelles façons d’obtenir des données à partir de la base existante. Pour revenir au cadre des sites de l’Alto Alentejo, l’expérience de travail acquise au cours de vingt années de prospection dans la municipalité de Fronteira a permis de réaliser une série de tests sur les stratégies et les processus d’obtention de données sur le terrain. Les modèles de peuplement sont analysés, les déficiences et les petits erreurs motivées par la subjectivité sont perçues

Un autre avantage de cette approche est l’intensité de la recherche (Fig. III.3). L’espacement entre les prospecteurs étant fermé, cela permet un degré de confiance appréciable dans les résultats de terrain, c’est-à-dire que la zone couverte par la prospection à l’intérieur de chaque maille est jugée comme offrant une grande sécurité quant à la fiabilité de la détection des indicateurs de surface.Ainsi, les

  PRATA (2020). Voir aussi : https://arqueopramcven.jimdofree.com/ (consulté le 12/02/2022). 12   CARNEIRO (2014). 13   CARNEIRO (2016). 11

  GARCÍA SÁNCHEZ/ CARNEIRO/ KALKERS/ STEK (2020).

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La villa d’Horta da Torre et l’archéologie du territoire à Fronteira (Portugal)

Fig. III.3. Exemple de zones concernées par la prospection super-intensive dans la municipalité de Fronteira, dans le cadre du Fronteira Landscape Project. FRONTAGER- Projet.

deux années de travail effectuées ont permis l’identification de dix nouveaux sites archéologiques, tous de petite taille 15 . Ce chiffre révèle le potentiel archéologique qui reste à identifier dans le paysage : rappelons que les données de la commune de Fronteira sont les plus élevées enregistrées pour l’ensemble du Alto-Alentejo16.

constat qui reflète évidemment, non pas le nombre total de sites qui occupaient le territoire à l’époque romaine, mais l’intensité des recherches effectuées. Le fait le plus important, cependant, est qu’au cours de ces deux années de travail, six autres zones de peuplement ont déjà été identifiés avec un enregistrement de surface présentant des matériaux de l’époque romaine, ce qui démontre les vertus de la méthode de prospection superintensive, permettant la détection de petites zones de peuplement qui passeraient inaperçus avec d’autres types de stratégies d’analyse territoriale.

III.3.2. Discussion La municipalité de Fronteira est le territoire le plus intensivement prospecté de la région (voir tableau III.1), ce qui a deux conséquences : le plus grand nombre total de sites archéologiques de l’époque romaine (56) et la plus grande densité de sites par km2 (1/04 km2). C’est un

Le principal résultat que l’on peut mettre en évidence est la façon dont le paysage est rempli de petites zones de peuplement qui présentent un enregistrement constant de la culture matérielle – ce qui ne présuppose pas nécessairement leur contemporanéité. Cela montre une occupation intense du paysage, avec un ensemble d’interrelations pertinentes entre les différentes unités car,

  Les résultats préliminaires pour la municipalité de Fronteira sont présentés en GARCÍA SÁNCHEZ/ CARNEIRO / KALKERS/ STEK (2020), p. 294. 16   Pour les résultats généraux dans l’Alto Alentejo, voir CARNEIRO (2014) et CARNEIRO (2021). 15

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André Carneiro III.4. Discussion finale

même si les sites n’étaient pas contemporains, on peut supposer que même les sites abandonnés constituaient des marqueurs symboliques dans le paysage qui guidaient le comportement interrelationnel des noyaux de peuplement suivants. De même, une spécialisation des activités économiques est dénotée, puisque dans certains endroits on trouve des registres de surface différenciés, avec des matériaux distincts pour des fonctions différentes.

Les cas présentés ici montrent des méthodologies de travail en fouille et en prospection avec des résultats qui ne sont peut-être pas sans précédent pour le monde méditerranéen, mais qui sont innovants et extrêmement significatifs pour le panorama de la recherche portugaise. Ils montrent qu’une méthodologie de travail systématique et super-intensive peut apporter des résultats insoupçonnés à l’enquête et à l’analyse, notamment par la détection de indices archéologiques ténues. Le défi réside dans l’adoption de méthodologies de travail qui permettent d’augmenter les données quantitatives mais, surtout, dans la capacité à identifier des indices qui soutiennent des processus interprétatifs innovants mais qui sont traditionnellement ignorés par des recherches moins attentives.

Un autre résultat pertinent de l’application de cette stratégie super-intensive de prospection et d’analyse du territoire est le fait que, puisque le paysage est vu comme un tout qui peut être visité, les choix subjectifs effectués dans le cadre habituel des prospections sont éliminés. Il est bien connu que les prospecteurs ciblent souvent les zones où les sites peuvent être trouvés le plus facilement, correspondant à des paysages idéaux qui combinent plusieurs facteurs considérés comme propices17. Cependant, une approche de prospection super-intensive, considérant le paysage comme un système métrique pouvant être parcouru et compté, permet de détecter des sites établis selon des schémas différents de ceux initialement supposés (Fig. III.3.). C’est le cas des sites de crête, qui étaient inconnus pour le territoire de l’Alto Alentejo, ou le cas des établissements fluviaux, qui ont été abordés dans un autre texte18, avec des parallèles importants dans les régions de la Gaule19. Dans les territoires marginaux, où les archéologues n’ont pas l’habitude d’effectuer des prospections parce que les paysages sont en dehors du modèle traditionnel, nous pouvons trouver des sites ou des réseaux de points de peuplement avec un contenu significatif pour l’analyse des stratégies de subsistance alternatives. De cette manière, le paysage présente une richesse de contenu qui l’éloigne de la “villa-type” qui persiste encore dans la recherche archéologique portugaise – c’est-à-dire un préjugé qui conçoit un territoire habité de manière uniforme et monochrome par des villae qui se partagent l’espace entre elles. Une lecture plus précise du réseau de peuplement est indispensable pour pouvoir passer, dans la phase suivante, à l’analyse des stratégies économiques et des modes d’exploitation du territoire. Pour cela, l’intégration des données paléoécologiques, aussi bien celles recueillies dans les fouilles que celles obtenues par l’analyse intensive du paysage, sera fondamentale, afin de reconstruire les systèmes d’interaction quotidiens dans le cadre de la “longue durée”, un concept considéré ici également dans la manière dont il constitue le paysage actuel, dans la mesure où celui-ci est le palimpseste où reposent toutes les formes antérieures d’interaction avec l’environnement20.

  CARNEIRO (2014), pp. 43-57.   CARNEIRO (2014), pp. 257-261. 19   VAN OSSEL/ OUZOULIAS (2000), p. 139. 20   DURAND/ LEVEAU (2004), pp. 239 et ss. 17 18

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IV Définir l’habitat des élites rurales de l’Antiquité tardive à travers l’exemple de l’Aquitaine méridionale : traitement des données, méthodes et problèmes spécifiques Sébastien Cabes Doctorant en archéologie et histoire romaine, Université de Pau et des Pays de l’Adour Abstract : The uillae of Aquitaine were of early interest to local archaeology, mainly in the 18th and 19th centuries, as is the case in many French regions. Our knowledge of these aristocratic settlements is therefore essentially based on ancient data, which is often incomplete. More recently, the progress of salvage archaeology and the various PCRs (Projets Collectifs de Recherche/ Collective Research Projects) have provided new, but much less extensive data. The main difficulty we face is to make this very heterogeneous data cohabit and place it at the service of history. The present contribution does not claim to close the debate on the definition of the uilla, but tries to bring together elements of methodology in order to circumvent the various difficulties which are offered to us. To do this, the quality of the data processing and the crossreferencing of various sources are essential in order to make progress. It emerges that the uilla, the privileged habitat of the elites, seems to be a matter of very different realities between the High Empire and Late Antiquity. Keywords: villa, rural elites, habitat, Aquitaine, late Antiquity Introduction

des appartements pour le propriétaire, des bâtiments pour les employés, pour les animaux, pour l’outillage ainsi que des équipements pour transformer et/ou stocker les productions. Les archéologues ont donc très vite compris que cette « élite rurale », c’est-à-dire de possesseurs, de riches propriétaires, devait être constituée de différentes strates. La typologie architecturale des établissements est alors le seul outil à notre disposition pour définir l’aristocratie foncière. Nous proposerons ici une réflexion sur la uilla qui se base sur le traitement des données propres à l’Aquitaine méridionale.

Les terminologies liées aux typologies sont un problème récurrent en archéologie. Ceci a été maintes fois souligné par de nombreux chercheurs ces trois dernières décennies. Ph. Leveau1 a par exemple insisté sur l’incertitude du terme «uilla » et de celui de « uicus ». En 1999, Ph. Leveau, P. Gros et Fr. Trément posaient le « problème de la villa » dans les campagnes de l’Ouest2. Il ressort de ces études que vouloir donner une définition commune à tous les chercheurs sur les termes « uilla » ou « uicus » relève de l’aporie, de l’illusion ou au mieux, de l’utopie. Il ne nous faut cependant pas remiser ce débat au grenier. Cet article ne prétend pas apporter une réponse tranchée sur la définition de la uilla mais vise à en clarifier le sens, du moins, le sens que nous lui donnerons à partir d’une réflexion argumentée. La uilla est un terme utilisé fréquemment par les anciens, qui pourrait être traduit littéralement par « ferme ». Les études philologiques ne sont alors d’aucun secours pour préciser la définition de ce terme. Columelle nous indique que la uilla est composée de trois secteurs que sont la pars urbana, la pars rustica et la pars fructuaria3. Il s’agit donc, sans extrapolations, d’une exploitation agricole, qui plus est, propre à une certaine forme d’élite. La pars urbana étant la résidence du maître et de sa familia, on ne peut que voir dans la uilla un établissement de type aristocratique. Mais quelle aristocratie ? Une ferme peut elle aussi comprendre

IV.1. La uilla comme objet d’étude IV. 1.1. L’impossible recours aux textes anciens pour donner une définition acceptée de tous Comme nous l’avons dit, vouloir trouver une définition exacte de ce que les anciens entendaient par uilla est un leurre. D’ailleurs, nous pouvons nous demander à juste titre si les anciens, qui utilisaient le mot uilla, l’employaient dans un sens unique. Ce qui est certain est que les auteurs antiques se faisaient une idée assez concrète de ce qu’était une uilla en fonction de la période qui est la leur. Lors de la conquête des Gaules, César n’utilise à aucun moment ce terme pour désigner les exploitations rurales gauloises qui devaient être assez éloignée morphologiquement de la uilla tardo-républicaine qu’il connaissait4.

  LEVEAU (2002), pp. 5-26.   LEVEAU / GROS / TREMENT (1999), pp. 287-302. 3   COL., De Re Rust., I, VI. 1

  Par exemple, CESAR, BG, V, 12, 3, où le proconsul use du mot aedificium pour qualifier les exploitations agricoles gauloises et bretonnes.

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Sébastien Cabes La toute première mention d’une uilla en Gaule apparaît en 21 p.C. dans les écrits de Tacite mais aucune description précise n’est donnée afin que l’on connaisse l’organisation de cette exploitation et donc le sens que l’auteur donne à ce mot5. Nous pourrions penser légitimement que les recherches archéologiques, par leur apport de données factuelles, pourraient mettre un terme à ce débat portant sur la définition de la uilla. Ce n’est malheureusement pas le cas. D’une part parce que les établissements de type aristocratique d’Aquitaine méridionale, fouillés anciennement, ne révèlent que très rarement leurs partes rusticae, et d’autre part parce que nous trouvons des établissements ruraux modestes, de par les superficies et la qualité du mobilier retrouvé, qui possédaient dans un même bâtiment, pièces à usage domestique et pièces à visée productive6. La bipartition avancée par les auteurs anciens tel Varron7 ne nous est alors pas d’une grande aide. Les seules indications que nous pouvons lire entre ses lignes est que dès son époque, soit au Ier a. C., la pars urbana de la uilla est synonyme de plaisance. Nous préciserons que la définition que Varron donne du mot uilla est celle d’un aristocrate de rang équestre. Il n’est nullement question d’établissements de basse extraction ici. C’est une description de l’habitat de l’élite à destination de l’élite. Comme le précise Ph. Leveau, « Entre le palais impérial et la ferme, le champ sémantique de la villa est considérable8 ». Il est ainsi fort logique que les archéologues aient vu depuis longtemps dans la uilla un habitat propre à l’aristocratie foncière. Varron confirme cependant que certaines uillae n’étaient d’ailleurs tournées uniquement vers l’otium9.

En réaction avec les générations précédentes, les archéologues, dès la seconde moitié du XXe siècle, ont opté pour une définition plus restreinte. La uilla conserve son appartenance aristocratique mais elle est avant tout une exploitation agricole. Si l’aspect résidentiel avait été particulièrement mis en exergue par les premiers archéologues pour leurs décorations somptueuses (mosaïques, enduits peints, statues, balnéaires…), ces derniers ne s’étaient nullement focalisés sur les bâtiments utilitaires. C’est cette partie, directement liée à la production, aux échanges et donc à l’économie, que les archéologues contemporains ont choisi de mettre en avant. Le développement des prospections aériennes et pédestres a changé la donne. Si les uillae ont continué d’apparaître dans les champs, d’autres types de structures, mal connues, ont aussi été révélées. Les enclos fossoyés et les établissements en matériaux périssables sont apparus comme un nouvel aspect des campagnes protohistoriques et romaines jusqu’alors inconnu, ou du moins, très mal cerné. Les efforts se sont ainsi concentrés sur ces structures. En revanche, la uilla semblait avoir livré tous ses secrets. Etudier les uillae était alors passé de mode. Elles furent ainsi délaissées dans les années 1980-1990, si bien que Fr. Réchin se posa la question de savoir s’il fallait « refouiller une villa ? » dans le cadre d’une table ronde organisée par le GRA de l’Université de Pau en 2000. Le collectif de chercheurs en était évidemment convaincu et le volume des actes publié en 2006 proposa ainsi un titre évocateur : « Nouveaux regards sur les villae d’Aquitaine10 ». Travailler sur la uilla était encore un complexe tant ces établissements apparaissaient comme un objet historiographique du passé. Les propos d’A. Ferdière en sont la preuve éclatante lorsqu’il dit « partager cette ringardise11 » lors de sa conclusion. Plus récemment, un PCR (Projet Collectif de Recherche) d’envergure lancé par C. Petit-Aupert, « Habiter en Aquitaine dans l’Antiquité – de la Tène Finale à l’Antiquité tardive12 », a permis de faire le point sur les connaissances en matière d’habitats ruraux et urbains. Les uillae y tenaient une place importante ne serait-ce que pour comprendre l’encadrement et l’organisation des campagnes13.

IV.1.2. Quelques remarques quant à l’historiographie des uillae d’Aquitaine Tout chercheur doit donc s’en remettre à son intuition guidée par les cas qui se présentent à lui tout en les remettant en contexte avec ce que d’autres découvrent ailleurs. Ainsi, des conceptions diverses et variées sont apparues au fil des époques. Le XIXe siècle est celui des premières grandes découvertes, notamment en Aquitaine méridionale. Nous constaterons que les premiers archéologues du Sud-Ouest tendent souvent à nommer « uilla » tout établissement rural et parfois même toute habitation urbaine possédant un péristyle ou un atrium, comme par exemple la grande domus de Périgueux dénommée « Villa des Bouquets ».

IV.2. Les problèmes liés au traitement des données utiles à la définition de l’habitat des élites foncières tardives Pour arriver à établir une grille de lecture claire afin de comparer les établissements et les classer, la qualité des données est alors primordiale. D’autres problèmes d’ordre

  TAC., Ann., III, 46, 7. Tacite se contente de citer une uilla voisine d’Augustodunum où l’Eduen J. Sacrovir se suicida suite à l’échec de sa révolte contre Tibère. La question qui se pose alors est de savoir si Tacite utilise le mot uilla avec le sens que les Romains lui donnaient en ce début de Ier s. p.C. ou si la demeure privée de Sacrovir a été qualifiée ainsi de façon générique. C’est tout le problème de nombreuses sources latines. Les mêmes doutes peuvent aussi être de mise lorsque César qualifie de uicus l’agglomération gauloise d’Octodure composée de diverses aedificia (CESAR, BG, III, 1-6). Voir TARPIN (1987), pp. 241-249. 6   Nous reviendrons sur cette question dans la troisième partie. 7   VAR., De Re Rust., I, 13. 8   LEVEAU (2002), p. 7. 9   VAR., De Re Rust., III, 2. 5

  RECHIN (ed.) (2006).   FERDIERE (2006), p. 403. 12   Ce projet de recherches pluridisciplinaires porté par l’institut Ausonius de l’Université Bordeaux Montaigne a fédéré de nombreuses institutions, preuve de la vitalité de cette problématique historique : CNRS, Ministère de la Culture, Collège de France, archéologie préventive (HADES, INRAP), collectivités territoriales (Bordeaux Métropole), Universités (de Pau et des Pays de l’Adour, de Toulouse Jean Jaurès, de Paris I Panthéon Sorbonne, de Bretagne Occidentale et de Rennes 2). 13   Pour le Haut-Empire, voir CHABRIE et al. (2018), pp. 48-55, et pour l’Antiquité tardive, voir BOUET et al. (2018), pp. 56-61. 10 11

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Définir l’habitat des élites rurales de l’Antiquité tardive à travers l’exemple de l’Aquitaine méridionale technique viennent alors se greffer. Nous prendrons appui sur la base documentaire à notre disposition pour illustrer ces propos. C’est enfoncer une porte ouverte que de dire que toutes les données ne se valent pas, et que leur traitement est alors rendu difficile. Une rigueur scientifique exemplaire nous imposerait de comparer des sites équivalents en terme de données dont les composantes seraient exhaustives. Là encore, nous ne pouvons être que déçus. En Aquitaine méridionale, les données sont éparses et très inégales tant d’un point de vue quantitatif que qualitatif. Plusieurs problèmes pour un traitement efficace des données se posent alors.

restreints : les vallées de l’Arrats15 (Gers) et de la Midouze16 (Landes), les cités d’Auch17 (Gers) et d’Eauze18 (Gers), ou encore le Vic-Bilh19 (Pyrénées-Atlantiques). Afin de pouvoir réaliser une « archéologie totale » à l’image de ce qu’est l’histoire totale des Annales, il ne faut laisser derrière nous aucune source. Il nous faut prendre alors la totalité des sites connus en mettant en exergue un certain nombre de descripteurs. Il est cependant primordial de garder en tête les lacunes de chaque type de document. Par exemple, les fouilles anciennes ne nous permettront pas, dans la plupart des cas, d’identifier les types de céramiques exhumées et ainsi d’avancer des datations fines. Elles permettront cependant de cerner avec précision le plan de l’édifice. À l’inverse, les prospections plus récentes, seront précises en ce qui concerne les analyses céramologiques et le matériel de manière générale mais ne permettront pas de connaître le plan du bâtiment.

IV. 2.1. Premier problème : l’ancienneté des données De nombreux sites, essentiellement des uillae, ont été découverts, voire fouillés dans le meilleur des cas, entre le dernier quart du XIXe siècle et les années 1970. Si l’on ne peut remettre en question le sérieux et l’application des archéologues de l’époque, nous ne pouvons que souligner l’absence de stratigraphie, technique qui est désormais devenue la norme incontournable. Il est ainsi très difficile d’appréhender la chronologie de ces sites fouillés anciennement. Il est aussi très compliqué de comparer une fouille ancienne avec une fouille récente. Les résultats ne sont pas les mêmes. Lorsqu’il s’agit de grosses uillae tardives, comme à Saint-Sever dans les Landes, Séviac dans le Gers ou Lescar dans les Pyrénées-Atlantiques, leur plan typique ne permet pas le doute et l’identification est alors aisée. Cependant, lorsqu’il s’agit d’établissements de taille légèrement inférieure, la fouille ancienne a tendance à ne relever que les artéfacts et les fragments de structures mais s’interdit le plus souvent toute observation « en négatif ». Ainsi, les trous de poteaux et les traces ténues de structures légères nous échappent. Le plan est alors impossible à entrevoir.

IV.2.3. Troisième problème : les classements typologiques, une aporie ? Ce dernier problème, en lien avec le précédent, réside dans la typologie, soit le classement raisonné des données. Il y a souvent un grand écart entre les types constatés par la fouille et ceux constatés par les prospections. En effet, les sites couramment observés par les fouilles appartiennent à cinq catégories : les bourgs ruraux, les relais routiers, les uillae, les campements et les sites à tuiles. Les fermes ne sont observées que très rarement. C’est le cas notamment pour les sites de Oeyeregave – Trebesson (Landes) et de Lescar – Cadelhon (Pyrénées-Atlantiques), tous deux datant du IVe siècle. En revanche, la prospection en relève un nombre beaucoup plus important comme c’est le cas dans la cité d’Auch. Nous pouvons alors nous demander si nous parlons du même type de structure et s’il n’y a pas derrière le mot « ferme » encore un problème de vocabulaire.

IV.2.2. Deuxième problème : comparer des sites aux données hétérogènes

Il est très surprenant de constater que presqu’aucun établissement de cette catégorie n’a été identifié depuis le XIXe siècle alors que des campagnes de prospections en relèvent par dizaines ailleurs en Gaule. Nous préciserons que les deux fermes fouillées de Oeyregave et Lescar étaient en partie maçonnées et que la première est vue par certains archéologues comme une uilla. Si nous nous penchons, à titre d’exemple, sur les prospections menées par L. Laüt dans le Vic-Bilh, nous constatons que sa typologie distingue quatre types de sites : Le hameau rural, la uilla importante, la uilla (ou habitat) modeste et la dépendance agricole20. Mettons de côté les hameaux et les grandes uillae, plus facilement identifiables par leur matériel spécifique, ainsi que les dépendances agricoles appelées aussi par d’autres « annexes agraires » ou « sites

Comment comparer des sites qui ont été fouillés en totalité avec des sites fouillés partiellement, sondés, relevés par prospections aériennes ou pédestres ? Le problème reste entier. Chaque technique a ses avantages mais aussi ses inconvénients. Des programmes comme Archaeomedes14 dans la vallée du Rhône, présentaient l’avantage de lancer des prospections systématiques et quasi exhaustives sur un territoire défini. Les relevés prenaient en compte les découvertes récentes mais aussi les trouvailles anciennes vérifiées sur le terrain. Les résultats étaient donc cohérents et similaires qualitativement. Les comparaisons étaient ainsi aisées. Dans le cas de l’Aquitaine méridionale, territoire vaste, les données sont très inégales entre les départements, et à l’intérieur même des départements. De plus, les prospections ne couvrent que des territoires

  PETIT (1989), pp. 53-79.   VIGNAUD (2018), pp. 1-62. 17   COLLEONI (2009), pp. 259-281. 18   SILLIERES (1997), pp. 111-124. 19   LAÜT (1992), pp. 195-210. 20   LAÜT (1992), pp. 205-206. 15 16

  La littérature est très abondante mais on peut se reporter à FAVORY / VAN DER LEEUW (1998), pp. 257-298, pour un regard critique. 14

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Sébastien Cabes à tuiles » aux structures très modestes, et concentrons-nous sur la catégorie intermédiaire. Il apparaît clairement ici une gêne pour caractériser ce type d’occupation. De prime abord, la terminologie hésite entre deux termes : habitat et uilla. Il n’y a rien d’incompatible à première vue.

aux alentours desquels de nombreux sites plus fiables sont implantés. Ils ne sont évidemment pas pris pour argent comptant. Ce pré-inventaire ne comptait pas moins de 293 sites archéologiques répartis comme suit : 136 uillae « avérées » soit 46,4% du total, 100 uillae « probables » représentant 34,1% et 57 uillae éventuelles comptant pour 19,5% du total (Fig. IV. 2). En sortant les 57 sites les moins fiables, il nous reste 236 sites utilisables pour nos analyses, soit un échantillon représentant 80,5% du corpus total. Ce chiffre peut paraître imposant mais il prend en compte toutes les époques sans distinction allant du Ier s. au VIIe siècle p.C. De plus, ces 236 sites concernent, au moins pour la période tardive, une province dans son intégralité (la Novempopulanie), et se subdivisent en pas moins de douze cités. En guise de comparaison, l’étude menée par C. Gandini à l’échelle d’une ciuitas, celle des Bituriges Cubi, a compilé 134 sites pouvant être assimilés à des uillae23.

Un habitat cossu peut être une uilla et une uilla est un habitat. Cependant, l’épithète de l’adjectif « modeste » change la donne. Un habitat modeste est une structure précaire tandis qu’une uilla modeste se comprend comme un petit habitat aristocratique. Le premier s’adresserait à des pauvres lorsque le second appartiendrait à la catégorie basse de l’élite. Les critères utilisés pour la définition de ce type d’établissement sont donnés clairement par l’auteur : « L’extension maximale des concentrations de matériel de surface » couvre 0,5 à 1 ha (par opposition aux «  uillae importantes » couvrant 1 à 3 ha) et « le matériel reste majoritairement utilitaire (mortiers, meules, amphores, etc.) ». Ces descripteurs pourraient en effet correspondre à une ferme, soit à un établissement de rang non aristocratique (en l’absence de mobilier luxueux).

Cependant, nous constatons des disparités extrêmement fortes et des réalités multiples entre les différentes cités d’Aquitaine méridionale. Si nous devions comparer deux cités diamétralement opposées quant à leur densité de uillae, celle des Auscii en compterait 73 alors que celle des Boiates n’en possède que 3. Le département du Gers à lui seul, qui comprend 25% des 12 ciuitates de notre territoire d’étude, ne polarise pas moins de 44,8% du total des sites. Ce phénomène n’est évidemment pas unique et s’observe d’ailleurs dans d’autres territoires. C’est le cas de l’Hispanie septentrionale où la Navarre polarise 57% des uillae comprises entre Pyrénées et Èbre24. Il paraît évident que selon la nature des sols, l’accès à certaines ressources naturelles et selon l’intégration aux réseaux de communications (viaire et hydrographique) pour ne citer que trois critères discriminants d’implantation, la nature des établissements peut varier à petite échelle (celle d’une Province) comme à grande échelle (celle d’une cité25). Celle des Boiates précédemment évoquée n’est pas un désert humain pour autant. De nombreux petits établissements spécialisés dans la fabrication des produits goudronneux maillent ce territoire26. Les hommes s’adaptent aux particularités de chaque terroir.

IV.3. Méthode de classement des données et perspectives de recherche IV.3.1. Classer et hiérarchiser les données Lorsqu’une analyse géo-archéologique est entreprise, le travail prélimaire consiste à élaborer un corpus de sites21. Nos recherches portant sur les élites aquitano-romaines nous ont naturellement conduits à sélectionner les sites présentant des caractéristiques aristocratiques. La méthode consiste à reprendre toute la littérature se rapportant aux possibles uillae d’Aquitaine méridionale. Comme nous l’avons déjà souligné, la documentation est très hétérogène. Les informations utilisables vont de la simple mention de vestiges en quelques lignes au XIXe siècle au rapport de fouille complet de l’archéologie préventive ou de prospections aux XXe-XXIe siècles. Nous en sommes venus à élaborer des fiches aux critères les plus précis possible. Les premières notices que nous avions élaborées en 2006-2007 étaient volontairement synthétiques afin de cerner la potentialité d’un sujet de doctorat (Fig. IV. 1). Les sites ont été classés en trois catégories reflétant la fiabilité des données permettant d’assurer la nature aristocratique de l’établissement : les uillae dites « avérées » où aucun doute sur la nature n’est possible ; les uillae dites « probables » où il manquait quelques descripteurs pour affirmer la nature du site avec une certitude absolue  ; et enfin les uillae dites « éventuelles » où certains descripteurs aristocratiques sont visibles mais où il en manque la majorité22. Pour la dernière catégorie, s’agissant d’indices potentiels d’habitats aristocratiques, la prudence est de mise quant à leur intégration dans l’analyse. Ils viennent essentiellement en complément d’une étude d’un territoire

Ce pré-inventaire nous donne une bonne image de la répartition globale des sites aristocratiques sur notre   GANDINI (2008), pp. 254-257. Nous n’avons retenu ici que des sites de rang similaire aux nôtres, à savoir ce que l’auteur range dans ses catégories de classe A (42 sites) et de classe B (92 sites). 24   CABES, TOBALINA (2019), pp. 218-221. 25   C. Gandini fait le même constat à l’échelle de la cité des Bituriges Cubi comme en témoigne sa carte des densités de uillae. La Champagne berrichonne est extrêmement polarisatrice, alors que la Sologne semble répulsive. Il ne serait pas étonnant que les sols sableux et argileux aux faibles potentialités agronomiques alliés à un phénomène d’eaux mal drainées de la Sologne orientale soit la raison de ce manque d’attrait pour les grands domaines. Voir GANDINI (2008), p. 258, fig. 90. Les qualités des sols sensiblement similaires de la partie maritime de la cité des Tarbelles ou de la quasi-totalité de la cité des Boiates expliquent leur désaffection presque totale en uillae. 26   Sur cette question, voir en dernier lieu VIGNAUD (2011), pp. 197214 et CABES (2021). 23

  Travail réalisé dans le cadre d’une thèse de doctorat sous la direction de Fr. Réchin : S. Cabes, « Les élites rurales d’Aquitaine méridionale à l’époque romaine : espaces, environnement, société ». 22   CABES (2007). 21

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Définir l’habitat des élites rurales de l’Antiquité tardive à travers l’exemple de l’Aquitaine méridionale

Fig. IV.1. Exemple de notice du pré-inventaire de 2007.

territoire d’étude (Fig. IV. 3). Un travail de révision de l’ensemble de ces données est en cours. Il a pour but d’enregistrer les nouvelles découvertes faites depuis 2007 et de préciser les notices de sites qui compteront davantage de descripteurs pour une meilleure prise en compte des réalités archéologiques (Fig. IV. 4). Outre les données purement géographiques servant à la localisation et à la situation des établissements, nous avons établi une liste précise et organisée de descripteurs propres à un établissement rural de catégorie aristocratique. Sont ainsi mentionnés, lorsque la documentation le permet : le type de sol observé, les matériaux de construction, le mobilier retrouvé (monnaies, céramiques, récipients en verre, mobilier d’activité, verre à vitre), les éléments de décoration (mosaïques, marbres, éléments

Fig. IV.2. Répartition des uillae selon leur fiabilité.

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Fig. IV.3. Carte de répartition des uillae “avérées” et “probables” (Ier s. p.C. – VIe s. p.C.).

architectoniques, enduits peints, éléments de statuaire), etc.

dans l’analyse des sites aristocratiques, car ils témoignent des difficultés qui se posent à nous en ce qui concerne la définition des statuts de certains sites.

Nous renseignons aussi des catégories de structures propres aux uillae telles que les observations d’architecture domestique ou de partie productive, les balnéaires, les mausolées ou piles funéraires, les éléments attestant d’un culte païen ainsi que les éléments plus tardifs attestant d’un culte chrétien. La dernière catégorie concerne les questions de datation et de phasage des sites. Ceci nous permet de proposer une interprétation. Nous mentionnons la nature donnée antérieurement au site lorsqu’elle a été envisagée puis nous proposons une nouvelle nature en fonction des éléments à notre disposition. Ainsi, certains sites ont pu voir leur nature évoluer. C’est le cas récemment de l’établissement de Marcheprime « La croix d’Hins » (Gironde) ou de celui de Sorde-l’Abbaye « Barat-de-By » (Landes), tous deux passant du statut de uilla à celui de « relais routier ». Il nous semble logique de les conserver dans le corpus sans pour autant les prendre en compte

IV.3.2. Un exemple d’analyse à partir de l’utilisation de ces données : l’évolution architecturale Comme nous l’avons évoqué au début de cet article, le sens que les auteurs latins donnaient à la uilla nous échappe. Nous ne savons d’ailleurs pas si ce sens a évolué entre la période républicaine et l’Antiquité tardive, ce qui est tout à fait plausible. Nous avons ainsi tenté récemment une première analyse concernant l’évolution morphologique de certaines uillae d’Aquitaine méridionale correctement documentées27. C’est le cas notamment des sites de Labastide-d’Armagnac (Landes) et de Lalonquette   Le format de cet article ne nous permet pas d’entrer dans les détails et de ne définir que grossièrement les grandes lignes de cette analyse. Voir CABES (2022). 27

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Définir l’habitat des élites rurales de l’Antiquité tardive à travers l’exemple de l’Aquitaine méridionale

Fig. IV.4. Exemple de notice actualisée en 2020.

(Pyrénées-Atlantiques). Il est alors possible de voir dans les établissements primitifs du début de l’époque romaine des structures s’apparentant à de « grandes fermes.

L’établissement primitif installé dans les premières années du Ier siècle ressemble à une grande ferme aux bâtiments dispersés dont le principal est de forme linéaire précédé par une galerie de façade. Quelques réaménagements de la pars urbana sont observés au IIème siècle aboutissant à un établissement plus cossu organisé autour d’une vaste cour. Il faut attendre le IVe siècle pour que la uilla soit entièrement reconstruite30. Elle se dote alors d’une cour à péristyle, s’étend en surface, offre des structures d’un grand confort et se pare des plus belles décorations : mosaïques géométriques polychromes, enduits peints de qualité, extension de l’ensemble thermal, … La superficie générale de cette uilla tardive dépasse les 4500 m2.

À Labastide-d’Armagnac, seule la pars rustica du Haut-Empire a pu être cernée (Fig. IV.5a). Il s’agit d’un établissement de structure légère de type torchis et clayonnage au plan linéaire. Il est probable qu’une part des bâtiments exhumés corresponde au départ de la pars urbana car des enduits peints et des briques d’hypocauste supposent des salles d’un certain confort28. Si l’on se concentre désormais sur les aménagements de l’Antiquité tardive, nous noterons une reconstruction totale de la uilla au IVe siècle. La pars rustica laisse alors la place à une pars urbana monumentale d’environ 1450 m2 organisée autour d’un péristyle29. Cette maison de maître est richement décorée de mosaïques polychromes et possède un ensemble thermal.

Ces deux exemples développés brièvement nous permettent peut-être d’entrevoir une mutation de la définition de la uilla. Si au Haut-Empire l’élite aristocratique opte pour un établissement « modeste » aux formes rappelant les uillae italiennes d’époque républicaine, les domini sud-aquitains d’époque tardive construisent quant à eux de luxueuses uillae d’otium monumentales. Nous pourrions ainsi dire, peut-être de façon un peu caricaturale, que nous passerions

Le schéma évolutif de la uilla de Lalonquette est sensiblement le même mais il est mieux connu (Fig. IV.5b).   BOST et al. (1983), pp. 403-411.   Nous noterons que la superficie totale de cet établissement n’est pas connue. Les fouilles se sont concentrées sur le péristyle et les pièces attenantes.  28 29

  RÉCHIN et al. (2006), pp. 131-163.

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Fig. IV.5. Evolution des plans de deux uillae du Haut-Empire à l’Antiquité tardive.

IV.6a). Elle était dépourvue d’éléments ostentatoires à l’exception de quelques enduits peints de couleurs bleue et rouge pompéien : pas de balnéaire, aucune structure de chauffage, absence de mosaïque et sol en terre battue. Ce site ne présente pas la séparation traditionnelle pars urbana/pars rustica indiquant la fonction très utilitaire de cet établissement. Les critères luxueux des uillae sont donc absents mais son plan possédant une galerie de façade dotée de deux pavillons d’angle ainsi que la réalisation soignée de l’ensemble semblent plaider en faveur d’une petite uilla à caractère non aristocratique32. Si le site tardif de Trébesson à Oyeregave (Landes) avait

d’une « uilla-ferme » aux Ier-IIème siècles à une « uilla palatiale » durant l’Antiquité tardive. Ceci ferait écho aux travaux de P. Nouvel, B. Poitout et M. Kasprzyk dans les campagnes bourguignonnes publiés en 2009 sous le titre évocateur « De la ferme au palais ». La uilla changerait alors de forme en deux siècles. De plus, les uillae ayant une existence unique au Haut-Empire et périclitant aux alentours du IIe siècle dans le Gers, sont toutes de taille modeste. Par exemple, la petite uilla de Larajadé31 possédait un plan initial parfaitement carré d’environ 361 m2 (Fig.   BOUDARTCHOUK et al. (2003), pp. 181-209.

  CABES (2022).

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Fig. IV.6. Plans des sites d’Auch “Larajadé” et de Oeyregave “Trébesson”.

été construit au Haut-Empire, il aurait alors été identifié comme une petite uilla (Fig. IV.6b). La superficie au sol de l’établissement est relativement modeste (290 m2). Si la réalisation architecturale de cette bâtisse élevée en torchis sur des fondations de galets est de bonne qualité, elle est dépourvue d’éléments décoratifs ostentatoires. Seul un hypocauste à gaines rayonnantes a fonctionné sur un temps assez court. Etant construit au IVe siècle, nous rangerons cet établissement dans la catégorie des grandes fermes. Les descripteurs propres à l’aristocratie foncière tardive sont alors largement incomplets : absence d’enduits peints, de mosaïques, de secteur thermal et faible superficie au sol.

de côté si l’on veut tenter de comprendre les disparités fortes qui existent dans l’occupation du sol par les élites de ces ciuitates35. Quant aux données architecturales, la prise en compte de l’ensemble des sites allant du Haut-Empire à l’Antiquité tardive, dont les plans sont connus même partiellement, commence à porter ses fruits. De plus, les structures annexes telles que les nécropoles, les piles funéraires, les fana, les possibles oratoires chrétiens liés à des uillae ainsi que les données épigraphiques, permettent de mieux cerner les dynamiques et l’évolution des pratiques de ces élites mouvantes dans la longue histoire antique de ce territoire. Le croisement des sources et des données de natures variées semble être une méthode qui donne de bons résultats36. C’est en tout cas la seule voie possible qui s’offre à nous pour relire et préciser l’histoire des élites de ce territoire.

Conclusion Même si les données sont très incomplètes et anciennes pour de nombreux sites d’Aquitaine méridionale33, nous devons nous efforcer de relever tous les descripteurs en notre possession pour tenter de donner une nature la plus précise possible à l’image de nos travaux réalisés pour le département des Landes34. L’enregistrement systématique et précis de toutes les données dans une base très structurée, semble alors primordial pour tenter de définir l’habitat rural des élites de l’Antiquité tardive en Aquitaine méridionale. Des pistes semblent cependant se dégager pour entrevoir l’organisation territoriale de ces douze cités de Novempopulanie. Les données liées à la pédologie et aux qualités des sols ne peuvent être laissées

  Par exemple, pour les uillae tardives des Landes, voir CABES (2012), pp. 279-280. 36   CABES (à paraître).

  Environ les trois quarts de notre corpus. Voir CABES (2007).   Voir notamment CABES (2006), (2019) ou encore CABES / VIGNAUD (2015). 33

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V Mettre à l’épreuve les typologies basées sur des données de prospection : la caractérisation de l’habitat rural de la fin de l’Antiquité dans le centre de la Gaule Cristina Gandini Maître de conférences, Université de Bretagne Occidentale Abstract: Archaeological survey has played a particularly active role in the renewal of knowledge about the Roman countryside. But the interpretative part of this documentation is not strong. In particular, the Late Antique occupations have several shortcomings, such as an unspectacular, often fleeting and poorly preserved architecture, and a poor and generally unvaried ceramic stock. Thus, not so long ago, knowledge of the central Gaul countryside, between the middle of the 3rd century and the 7th century, was still embryonic. The rural habitat of late Antiquity appeared to be in profound contrast to that of the High Empire, opposing a world characterised by a network of beautifully constructed villas, with regular plans, to a habitat composed of wooden houses, without apparent organisation and leaving few traces. Since the 2000s, the perception of reality has changed considerably, thanks in particular to the increasing number of preventive excavations. Recent discoveries now encourage us to look at late rural settlements for their own sake and no longer as the result of the evolution of Early Roman sites. In this contribution, we attempt to propose a classification that is more appropriate to the period, capable of better reflecting the structure of rural occupation between the middle of the 3rd century and the 7th century. How much confidence can we place in the survey data for the later phases of the occupations? Can we improve them by integrating more systematically the information from the excavated sites, which are now more numerous? Keywords : archaeological survey, Late Antiquity, Gaul, rural settlements, habitat. On ne peut que le constater, la prospection archéologique est devenue un outil de recherche incontournable sur le peuplement1 antique. En effet, dans à peu près toutes les régions où l’on s’est intéressé aux questions d’occupation du sol, cette méthode a joué un rôle particulièrement actif dans le renouveau des connaissances sur les campagnes romaines et les procédés d’analyse des informations recueillies n’ont cessé de se perfectionner. Du point de vue des dynamiques des systèmes de peuplement, on peut même dire que les données de prospection pédestre ont primé sur les données de fouille. En outre, cette méthode est la seule approche permettant d’appréhender les modalités de l’occupation du sol sur de vastes espaces, à l’échelle de régions entières. Mais, on le sait, la part interprétative de cette documentation est forte. Les occupations de l’Antiquité tardive, en particulier, cumulent plusieurs « handicaps », à savoir une architecture peu spectaculaire, souvent fugace et mal conservée, un mobilier pauvre et généralement peu varié, où prédominent des types de céramique pour lesquels notre connaissance est encore lacunaire.

des établissements ruraux de la fin de l’Antiquité, à partir de données de prospection. L’examen typologique étant la base nécessaire pour caractériser les formes de l’habitat, il nous a en effet semblé intéressant de procéder à un retour méthodologique et critique sur cette source documentaire. Quelle confiance pouvons-nous accorder aux interprétations tirées des concentrations de mobilier pour les phases tardives des occupations ? Pouvons-nous les améliorer en intégrant plus systématiquement les informations provenant des sites fouillés, désormais plus nombreuses ?

Dans le cadre de cette contribution, nous avons choisi de nous limiter à une question précise, celle de la typologie

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Les questionnements que nous soulevons ne sont pas inédits. Ils ont déjà fait l’objet de réflexions dans des colloques2 ou au sein de programmes de recherche portant sur les dynamiques de peuplement, comme Archaeomedes3, Archaedyn4 et Rurland5. Dans cet article, le propos prend appui sur des données exploitées dans notre thèse6, dont l’objectif était de cerner   Par exemple, LEVEAU et al. (2009).   DURAND-DASTES et al. (1998). Cet ouvrage constitue une des premières tentatives de modélisation de la dynamique du peuplement des époques historiques, à partir de données de prospection pédestre. Cf. également VAN DER LEEUW / FAVORY / FICHES (2003). 4   GANDINI / FAVORY / NUNINGER (2012). 5   REDDE (2016), (2018), (2019) ; NÜSSLEIN (2018). 6   GANDINI (2008). 3

  Le terme de peuplement désigne « l’occupation d’un espace par un ensemble d’établissements archéologiques, sans connotation démographique » (BERTONCELLO et al. (2012), p. 176). 1

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Cristina Gandini l’évolution de l’habitat rural dans la cité la plus septentrionale de la province d’Aquitaine, celle des Bituriges Cubes, entre le IIe s. av. J.-C. et le VIIe s. ap. J.-C. Le corpus de sites analysés a par ailleurs été enrichi grâce aux travaux du Projet collectif de recherche sur l’Antiquité tardive en région Centre, le PCR AnTaReC7. Ce programme, lancé en 2015 – à l’initiative de trois archéologues de l’Inrap CentreVal de Loire8 qui déploraient, fort justement, le retard du centre de la Gaule sur ces problématiques, par rapport aux régions méridionales et septentrionales – est engagé dans un lourd travail d’inventaire et d’analyse, afin de mieux cerner les formes d’occupation entre la seconde moitié du IIIe s. et le VIe s.9.

au siècle près, il ressort en effet que la densité de points de peuplement baisse de plus de la moitié entre le IIIe et le IVe s. et que le plus bas niveau d’occupation est enregistré au Ve s., avec seulement 73 sites occupés, soit à peine 12 % du corpus (Fig. V.1). On note également que les créations d’habitats semblent représenter un phénomène peu courant à cette période, puisque seuls quatre établissements ruraux sont construits entre le IVe et le Ve s. Toutefois, si la situation est quelque peu faussée par la discrétion des indices d’occupation tardo-antique et les problèmes de lisibilité des vestiges, ce schéma d’évolution concorde avec le mouvement de repli enregistré dans de nombreuses régions de Gaule. Cette tendance est en effet attestée tant dans des secteurs étudiés au moyen de prospections pédestres méthodiques (Bourgogne12, Auvergne (autour de Clermont-Ferrand)13, Languedoc14, etc.) que dans des régions ayant bénéficié de vastes opérations d’archéologie préventive (comme l’Île-de-France15). En outre, dans le Berry, les fouilles récentes d’habitats montrent la fiabilité des chronologies qui ont été proposées à partir des ramassages de surface, battant ainsi en brèche l’idée selon laquelle les prospections ne livrent que des données chronologiques incomplètes.

Notre réflexion se décline en trois temps. Comme nos interprétations sociohistoriques de l’occupation des campagnes sont dépendantes de notre perception archéologique, il convient d’abord de rappeler les principaux facteurs qui ont une incidence sur la connaissance archéologique de cette période. Puis, nous revenons sur les limites des typologies basées sur des données de prospection, avant de proposer une approche plus adaptée à la période, capable de mieux rendre compte de la structure de l’occupation rurale entre le milieu du IIIe s. et le VIIe s.

D’après ces observations, nous pouvons donc penser que la sous-représentation des sites de l’Antiquité tardive est le résultat de la combinaison de plusieurs facteurs, tant méthodologiques qu’historiques. D’un point de vue historique, l’interprétation de ce phénomène est encore largement discutée, car même s’il illustre une tendance de fond, le rythme et l’ampleur des abandons peuvent considérablement varier selon les régions. Néanmoins, le renversement historiographique des années 19902000 a conduit à nuancer, voire à réfuter l’explication d’une conséquence directe des troubles militaires et des campagnes de pillage germaniques, notamment parce que les recherches ont mis en évidence des mutations dès le début du IIe s. de notre ère, bien avant les principaux bouleversements des IIIe-IVe s.16. Dans le territoire biturige, ce phénomène de rétraction est également progressif et s’étale de la seconde moitié du IIe s. au Ve s. Ce mouvement de repli, qui commence donc à l’intérieur de la société gallo-romaine, suggère plutôt une réorganisation progressive des modes d’exploitation du sol et du système de production, dont on tente aujourd’hui de mieux saisir les caractéristiques.

V.1. Examen critique du corpus Les recherches que nous avons menées dans la cité des Bituriges Cubes reposent sur un important corpus de sites antiques, près de 2600, mais les données proviennent en très grande majorité (90 %) de prospections archéologiques. La capacité à appréhender le fonctionnement et l’organisation des campagnes bituriges durant l’Antiquité tardive dépend donc de la fiabilité des témoins mobiliers. Or les fossiles directeurs clairement établis sont encore peu nombreux pour la période considérée : les lots mobiliers sont peu abondants, la céramique fine est rare et les productions locales restent assez mal connues10. L’indigence du mobilier céramique, couplée à une mauvaise conservation des niveaux tardifs, peuvent donc poser un problème de repérage des phases d’occupation de la fin de l’Antiquité et ainsi contribuer à créer une situation artificielle, en les dévalorisant par rapport à celles où les artefacts sont fréquents et mieux connus. La visualisation des courbes d’évolution du peuplement tend à aller dans ce sens11. Sur la base d’un corpus de 585 sites, présentant un mobilier suffisamment caractéristique pour autoriser une datation

Pour aller au-delà des observations quantitatives, il est nécessaire d’identifier les éléments qui constituent ce système ; autrement dit, il s’agit de caractériser les formes de l’occupation rurale et leur place dans le réseau d’habitats, en procédant à une démarche typologique17.

  Nous tenons à remercier Laurent Fournier (Inrap Centre-Val de Loire) et Emmanuel Marot (Bourges Plus) pour la documentation transmise. 8   Marie-Pierre Chambon, Laurent Fournier et Edith Rivoire. 9   Pour en savoir plus sur les axes de recherche développés dans ce PCR : https://antarec.hypotheses.org/quel-projet (consulté le 13/02/2021). 10   Les principaux fossiles directeurs sont : sigillée d’Argonne décorée à la molette, sigillée africaine, DSP, céramique à l’éponge poitevine et bordelaise, productions de Jaulges/Villiers-Vineux (Yonne), céramique métallescente du Centre et de l’Est, céramique brossée, amphores régionales (Gauloises 4) et amphores tardives de Lipari, céramique noire polie régionale, céramique non tournée régionale. 11   GANDINI (2008), pp. 131-151. 7

  NOUVEL (2004), (2016).   TREMENT, DOUSTEYSSIER (2001) ; DOUSTEYSSIER et al. (2004). 14   DURAND-DASTES et al. (1998) ; VAN DER LEEUW / FAVORY / FICHES (2003). 15   KASPRZYK (2016), pp. 263-264. 16   OUZOULIAS et al. (2001). 17   GANDINI (2008), p. 151. 12 13

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Mettre à l’épreuve les typologies basées sur des données de prospection et poursuivies dans le programme Archaeomedes21. Ces méthodes permettent de croiser une multitude de descripteurs, tout en évaluant leur pertinence, réduisant ainsi les risques de décalage entre l’interprétation d’un site à partir de son image de surface et la réalité enfouie. En outre, nous avions l’avantage de disposer de données de prospection aérienne. Nous avons donc pu mobiliser ces deux sources d’informations pour établir notre typologie. Ainsi, chaque établissement est décrit en fonction d’un ensemble identique de critères22. L’autre intérêt des classements automatiques est d’obtenir des classes d’habitats qui dépendent étroitement des entités analysées : elles ne sont pas affectées subjectivement à des types préétablis23. Le classement obtenu comprend sept catégories d’habitats24. En haut de la hiérarchie se placent des très grandes uillae, c’est-à-dire des exploitations particulièrement vastes (s’étirant souvent sur plus de 5 hectares), édifiées « à la romaine » et affichant un très haut niveau de richesse et de confort. En dessous, se classent des uillae grandes, moyennes et petites (classes 2 à 3), suivies de fermes25 maçonnées (classe 4) ou élevées en matériaux périssables (classe 5). En bas de la hiérarchie (classe 6), on trouve des habitats composés d’un ou deux bâtiments, dépourvus d’équipements de confort. La classe 7 correspond à des installations artisanales (essentiellement spécialisées dans la production du fer). Fig. V.1. Évolution de l’occupation rurale dans la ciuitas des Bituriges Cubes, entre le IIe s. av. J.-C. et le VIIe s. ap. J.-C. 1. Nombre de sites occupés par siècle ; 2. Proportion de sites créés, abandonnés et réoccupés sur le total des sites occupés au cours de chaque siècle. Données : Gandini 2019.

Sur la base de cette typologie, nous avons analysé et tenté d’interpréter l’évolution du système de peuplement du territoire biturige26. Il est notamment apparu que, pendant les IVe et Ve s., l’organisation du réseau d’habitats se recentre sur les grands établissements du Haut-Empire, tandis que les exploitations de statut inférieur disparaissent.

V.2. Retour sur les limites des typologies La part interprétative des données issues de prospection est extrêmement forte, car il faut se fier à la « tache de surface » dont la taille, la composition et la chronologie peuvent être sources d’erreurs nombreuses. Puis, il faut passer de cette récolte de matériel à l’identification d’un établissement (uilla, ferme, annexe agricole, installation artisanale, etc.) sans explorer l’intérieur du sol.

Ces protocoles sont utilisés dans de nombreuses recherches sur les peuplements anciens. Cependant, aucune de ces approches – qu’elle soit empirique ou automatique – n’a permis d’atteindre un degré de résolution réellement satisfaisant, parce que la fonction, le statut et la nature des sites à occupation longue évoluent dans le temps. La prospection présente en effet un problème majeur, celui de livrer en vrac des artefacts des différents états de l’établissement, hors de tout contexte stratigraphique. Parfois, grâce à des analyses de terrain très poussées, il

Certains chercheurs ont privilégié un classement simple, parfois qualifié d’empirique. D’autres ont élaboré, grâce à des traitements statistiques, des classifications plus complexes, empruntées aux concepts et aux constructions des géographes18. C’est ce que nous avons fait19, à la suite des premières expériences réalisées dans le Beaucairois20

  DURAND-DASTES et al. (1998) ; VAN DER LEEUW / FAVORY / FICHES (2003). 22   GANDINI (2008), pp. 153-257. Nous avons utilisé six principaux critères de distinction : superficie, matériaux de construction et décor, plan, équipements, variété du mobilier, durée d’occupation. 23   GANDINI (2008), pp. 156-159. 24   GANDINI (2008), pp. 243-257. 828 établissements ont été classés, soit 46 % du corpus. 25   Expression de la romanité, la uilla est définie comme une exploitation domaniale à caractère spéculatif, comportant une partie résidentielle relativement confortable (pars urbana), séparée de la partie exploitation (pars rustica). Le terme de « ferme » est employé pour désigner une exploitation agricole d’architecture plus modeste que la uilla. Il peut être utilisé aussi bien pour des établissements gaulois que gallo-romains ou mérovingiens (GANDINI (2008), pp. 96-100). 26   GANDINI (2008), pp. 254-440. 21

  L’historiographie des typologies de l’habitat rural antique et l’éventail des méthodes employées sont vastes et ne peuvent pas être exposés dans le cadre du présent article. Ainsi, pour ne pas alourdir le propos, nous renvoyons le lecteur à l’examen critique effectué dans : GANDINI (2008), pp. 156-159, 161-163, 203-205 et, plus récemment, NÜSSLEIN (2018), pp. 125-128. 19   Nous avons adopté deux méthodes complémentaires largement diffusées : l’Analyse Factorielle des Correspondances (AFC) et la Classification Ascendante Hiérarchique (CAH). GANDINI (2008), pp. 153-257. 20   FAVORY / FICHES / GIRARDOT (1987-1988). 18

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Cristina Gandini est possible d’exploiter au mieux la valeur chronologique de ces données et de restituer l’évolution temporelle de la superficie d’un établissement27. Mais, dans la plupart des cas, nous ne pouvons pas être certains que les échantillons recueillis soient représentatifs des vestiges enfouis et, surtout, nous sommes incapables de reconstituer les caractéristiques successives d’un habitat. Ce manque d’information a évidemment des conséquences sur l’étude des peuplements du passé : nous sommes contraints de raisonner sur une description globale et résumée de l’histoire d’un établissement. Au mieux, notre échelle d’analyse pourra identifier la date d’implantation, la date d’abandon et la durée d’occupation. Mais elle réduira la réalité de l’établissement à une fonction et un rôle unique pendant toute sa durée d’existence, alors qu’il ne détient pas forcément le même statut de sa création à son abandon. D’ailleurs, la description typologique restitue l’état optimal de l’établissement, celui pour lequel nous disposons des données les plus fournies28.

Pour rester dans le cadre chronologique de ce dossier, nous n’avons retenu que des établissements présentant une occupation tardive. Aussi avons-nous été contrainte de sortir du cadre strict du territoire des Bituriges Cubes, en élargissant l’analyse aux limites administratives actuelles de la région Centre-Val de Loire (Fig.V. 2). Le corpus analysé repose sur seize sites ; il permet déjà d’entrevoir les trajectoires possibles des établissements à la fin de l’Antiquité. Les habitats sont ordonnés en fonction de leur niveau hiérarchique le plus haut. Nous avons ensuite affecté une des sept classes de notre typologie à chacune des phases d’occupation de l’établissement, en fonction de ses caractéristiques. Ainsi, leur histoire est schématisée par des lignes dont la longueur représente la durée de vie de chaque phase et la texture le statut attribué pendant cet état d’occupation (Fig. V.3). À partir de cet outil, plusieurs observations sur l’évolution des établissements dans le temps peuvent être établies.

Par la suite, si l’analyse se fait sur une échelle temporelle fine, au siècle près par exemple, cette approche peut provoquer des erreurs dans l’interprétation et la modélisation des réseaux d’habitats : un établissement doté d’un statut hiérarchiquement élevé au IIe s. correspondra aussi à un pôle important au IVe s., alors qu’en réalité il n’a peut-être pas cette importance dans la structure du réseau d’habitats à ce moment-là.

En premier lieu, et sans entrer dans les détails de l’interprétation, la matrice montre que chaque habitat réagit différemment face aux transformations de l’Antiquité tardive. Ce constat n’est pas nouveau, mais l’intérêt de ce tableau est de le mettre en évidence en faisant ressortir, sur une même échelle temporelle, les tendances communes et les décalages.

Pour tenter de remédier à ce problème et améliorer notre analyse des dynamiques temporelles et spatiales, tout converge vers la nécessité de mieux intégrer les données de fouilles dans la démarche typologique.

Peu d’établissements conservent leur statut du HautEmpire. Ainsi, si les uillae ont souvent une résistance supérieure à celle des exploitations plus modestes, elles ne se maintiennent pas toujours en tant que telles. Dans les interprétations, il est donc nécessaire de bien dissocier continuité topographique et continuité hiérarchique et fonctionnelle. Cela nous invite aussi à reconsidérer la place prédominante des uillae aux IVe-Ve s. Évidemment, il faut garder en tête que notre corpus de sites fouillés est réduit.

V.3. La typologie à l’épreuve des données de fouilles : Modéliser la trajectoire des établissements Seule la fouille procure une véritable dimension temporelle à l’information archéologique : elle permet d’étudier la trajectoire interne des établissements et de percevoir l’évolution de leur statut et leurs phases de développement, d’apogée ou de déclin.

Il est par ailleurs intéressant de voir que des habitats similaires du point de vue de leur statut au début de leur histoire prennent des trajectoires de développement différentes. En outre, une occupation de longue durée ne donne pas forcément l’occasion aux habitants successifs d’améliorer progressivement le confort de leur demeure. En revanche, toutes les uillae (classes 1 à 3) suivent à peu près le même processus d’évolution, plus ou moins long, les menant à leur apogée, puis à leur disparition. En effet, aucune d’entre elles ne dispose de son meilleur statut lors de sa création et, en dehors de deux cas, aucune disparition brutale n’est constatée directement après une phase d’apogée. La dernière phase d’occupation de l’établissement est parfois liée aux opérations de récupération des maçonneries, comme cela semble être le cas pour la uilla suburbaine de Cheberne, à Néris-lesBains (Allier)30.

En nous inspirant de modèles élaborés dans d’autres zones d’étude29, nous avons schématisé sur une matrice l’évolution typologique d’établissements fouillés. Mais, comme pour les données de prospection, les informations provenant de sites fouillés peuvent être de valeur très inégale. Nous avons donc sélectionné des habitats bien conservés, dont l’emprise de l’occupation a été convenablement explorée et qui ont fait l’objet d’une méthode stratigraphique (afin de disposer d’indications sur les caractéristiques de chacune de leurs phases d’occupation). Les données provenant de fouilles anciennes et d’opérations ponctuelles (sondages ou fenêtres de fouilles trop exiguës) ont été exclues.   C’est ce que nous avons par exemple tenté de faire pour la uilla du Champ des Pois à Levet (Cher). GANDINI (2008), Cd-Rom, annexe XI. 28   DURAND-DASTES et al. (1998), p. 161 ; GANDINI (2008), p. 157. 29   Notamment NÜSSLEIN (2018), pp. 172-179. 27

  HENIQUE (2010), p. 15.

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Mettre à l’épreuve les typologies basées sur des données de prospection

Fig. V.2. Localisation de la zone d’étude et des sites examinés dans cette contribution, sur fond de carte des provinces des Gaules et des Germanies à la fin du IVe s. ap. J.-C. DAO : Gandini 2019.

La phase d’apogée est acquise à un rythme différent (plus ou moins rapidement) et dure plus ou moins longtemps. En général, elle s’observe dans les années 50 à 250 environ. Les grandes uillae tardives caractérisées par la présence de luxueuses salles de réception, de vastes espaces balnéaires ainsi que de somptueuses mosaïques ne sont pas avérées dans notre zone d’étude. Aucune mosaïque tardive n’a été recensée dans le territoire biturige et les quelques annexes thermales fouillées ne témoignent pas d’importants réaménagements ni d’agrandissements durant ces périodes. L’étude de leur évolution architecturale a plutôt tendance à montrer l’inverse31. Toutefois, nous avons pu constater que les uillae dont la pars urbana s’organise autour d’un péristyle ont une durée de vie généralement longue et se maintiennent aux IVe et Ve s.32.

situé à une dizaine de kilomètres au sud de Bourges, puisque cette exploitation semble justement connaître son développement maximal dans son tout dernier état. Cette uilla soulève aussi des questionnements sur l’évolution de sa fonction économique. La fouille, réalisée en 2016 par le Service d’archéologie préventive de Bourges Plus33, a révélé une uilla occupée de manière continue du début du Ier s. ap. J.- C. à la première moitié du VIe s. (Fig. V.4). Après un premier agrandissement, à la fin du Ier s., le bâtiment résidentiel ne reçoit que quelques transformations ponctuelles jusqu’au Ve s. (ajout de deux pièces). Dans le courant du IVe s., la pars rustica subit une modification, aboutissant á une organisation radicalement différente de celle de l’état précédent. En effet, jusqu’au IVe s., cette partie est composée de bâtiments alignés sur les côtés de la cour, abritant des activités artisanales (forge d’entretien), des activités agraires (greniers, granges,

Pour poursuivre la réflexion, il s’avère intéressant de s’arrêter quelques instants sur le site de l’Angoulaire,   Cf. les bains des uillae de Paulnay, à la Pétonnière (Indre) (COULON et al. (1985) et de Néris-les-Bains, à Cheberne (Allier) (HENIQUE (2009-2010). 32   GANDINI (2008), pp. 174-175. 31

  MAROT (2017). Surface fouillée de 20 000 m2.

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Cristina Gandini

Fig. V.3. Matrice des trajectoires typologiques d’établissements fouillés en région Centre-Val de Loire. DAO : Gandini 2019.

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Mettre à l’épreuve les typologies basées sur des données de prospection étables) et sans doute l’habitat des ouvriers agricoles. Au cours du IVe s., ces pavillons sont détruits. La cour d’exploitation est alors entourée d’un mur et au moins deux vastes bâtiments allongés sont implantés en son centre. Il n’en subsiste que les fondations et leurs fonctions sont incertaines (étable ? grenier ?). Un troisième grand bâtiment est édifié dans l’angle nord-ouest de la pars urbana et deux bâtiments sur poteaux porteurs sont construits dans les parcelles alentours. La modification de la cour agricole, désormais emmurée, et l’édification de trois grands bâtiments posent la question du rôle économique de la uilla. Malheureusement, l’arasement des vestiges est ici un frein à la connaissance des activités. Peut-on identifier, pour cette période, une spécialisation de la uilla dans le stockage et la redistribution de denrées ? Peut-on envisager un accroissement de la capacité d’entrepôt en raison d’une demande urbaine plus forte ? Peut-on évoquer une sécurisation des biens du domaine ? On ne peut pas répondre à ces questions. Toutefois, E. Marot constate que, si certaines uillae périclitent localement à cette période, voire dès la fin du IIIe s., celle de l’Angoulaire se maintient mais modifie en profondeur ses structures d’exploitation, preuve que les mutations qui affectent les campagnes sont généralisées, mais avec des formes multiples34.

Examinons un autre exemple qui présente une histoire, une organisation et une architecture différente : il n’a pas l’allure d’un établissement domanial et, surtout, il est l’un des rares établissements créés ex nihilo, à la fin de l’Antiquité. Le site de Pannes (Loiret), à l’heure actuelle inédit en région Centre-Val de Loire, est établi dans les années 350400, selon un agencement qui soulève des questions sur son rôle et ses fonctions économiques (Fig. V. 5a)35. Il se présente sous la forme de dix constructions sur poteaux, alignées le long des fossés d’un enclos qui s’étend sur une surface d’environ 4 ha. Un puits et une dizaine de fosses complètent la liste des vestiges. Le plan des constructions peut être très élémentaire, comme les bâtiments 1, 2 et 6, à nef unique, ancrés sur six, huit ou onze poteaux et couvrant des superficies variant de 12 m2 à 38 m2. Les bâtiments à une seule nef sont très répandus durant cette période36. C’est le prototype même du bâtiment passe-partout, multifonctionnel. D’autres sont plus complexes, comme le bâtiment 5, qui correspond à une vaste construction rectangulaire, de 72 m2, ancrée sur 24 poteaux répartis en quatre travées de sept poteaux37. On retrouve à peu près le même agencement pour le bâtiment 3, même s’il est de taille plus modeste (38 m2). On peut sans doute les interpréter comme des greniers ou des granges sur plancher ventilé. De manière générale, la fonction de ces bâtiments en matériaux légers est difficile à identifier en l’absence d’indices déterminants. La plupart ne comportent aucune trace d’aménagements intérieurs. On peut noter, par exemple, l’absence quasi généralisée de foyers.

Au milieu du Ve s., le bâtiment résidentiel est de nouveau agrandi et atteint sa taille maximale (460 m2 pour 15 pièces). La pérennité de la forme domaniale et de l’architecture en pierre milite en faveur d’un établissement important, de même que la présence d’importations lointaines (sigillée claire africaine et dérivée de sigillée paléochrétienne). Cette vaisselle est rare en milieu rural ; elle témoigne de l’aisance des propriétaires et peut-être d’un rôle spécifique de l’établissement dans le circuit de redistribution des marchandises pour le dernier état (Ve-VIe s.). En dehors de la pars urbana, les modifications sont plus difficiles à mettre en évidence. E. Marot suppose que les grands bâtiments sont toujours en élévation. En revanche, les fossés parcellaires sont comblés et les deux bâtiments sur poteaux sont détruits. Il n’a pas été non plus possible de définir les activités pratiquées pour cette période. La seule activité identifiée est un four de potier, en fonctionnement durant le VIe s. Ses productions, à pâte claire, rouge-orangée, se limitent à quelques formes (pot, jatte, pichet) et elles n’ont été reconnues que sur cet établissement et une uilla voisine, située à quelques centaines de mètres. Il semble donc s’agir d’une production à diffusion très locale. L’abandon de la uilla au milieu du VIe s. est suivi de son démantèlement progressif et d’une nouvelle implantation, principalement sur les hauts de pente, entre le milieu du VIe s. et le Xe s.

D’après les éléments de datation recueillis, tous les bâtiments ont, semble-t-il, existé en même temps et aucun ne présente de traces de reconstruction. L’association de plusieurs édifices, de tailles et d’agencements différents, permet d’envisager des fonctions complémentaires, d’habitation et à usage économique (greniers, abris pour animaux, ateliers, etc.). Les difficultés d’identification présentées ici soulignent bien celles rencontrées de manière récurrente sur la plupart des établissements ruraux de l’Antiquité tardive et du début du haut Moyen Âge. Nous insisterons aussi sur sa courte durée de vie, une soixantaine d’années. De telles exploitations – cumulant occupation brève et structures fugaces – posent évidemment le problème de leur repérage en prospection. Ce type d’établissement se rencontre de manière plus fréquente aux VIe-VIIIe s. C’est par exemple le cas à Bourges, à Pipact, où plusieurs bâtiments et annexes (greniers, silos, fosses) s’organisent autour d’un fossé. Le site est occupé de 550 à 750 de notre ère38. À Saint-

Ainsi, les évolutions observées dans le cadre de cet établissement posent la question des transformations des pratiques agricoles au cours de l’Antiquité tardive et laissent penser que certains habitats résistent mieux que leurs voisins grâce aux mutations qu’ils opèrent dans leurs systèmes de production.

  Fouille réalisée en 2006, sous la direction d’Eric Frénée (Inrap). Surface décapée : 40 000 m2. FRÉNÉE et al. (2006). 36   VAN OSSEL (1997), p. 95. 37   Quatre poteaux sont manquants, non identifiés ou très arasés. 38   GEORGES / BOUILLON (1996). 35

  MAROT (2017), p. 7.

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Fig. V.4. Les principaux états de la uilla de l’Angoulaire (La Chapelle-Saint-Ursin, Cher). (C. Gandini d’après Marot 2017)

Florent-sur-Cher, une fouille préventive récente a permis d’étudier un établissement rural du VIe s. et une nécropole mérovingienne, située à environ 300 m au nord, qui pourrait receler les sépultures des habitants39. Doté d’une clôture, l’habitat comprend deux fonds de cabanes, un bâtiment maçonné de 60 m² avec partitions internes, et un

édifice à architecture mixte d’à peu près 68 m2, associé à une aire d’ensilage et des aménagements de cuisson en espace extérieur. L’ensemble se développe sur une superficie d’environ 2500 m². Comme le site de Pannes, ces deux exploitations agricoles, créées ex nihilo, n’avaient pas été repérées en prospection : ce sont certainement les techniques de construction et une carence de mobilier qui expliquent cette limite de l’enquête de surface.

  RIVOIRE (2013) ; https://www.inrap.fr/un-groupe-d-habitations-dudebut-de-l-epoque-merovingienne-saint-florent-sur-5169# (consulté le 30/01/2022). 39

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Mettre à l’épreuve les typologies basées sur des données de prospection Également peu saisissable en prospection, le dernier cas de figure que nous souhaitons évoquer est celui des réoccupations. Six habitats sur seize sont ici concernés par ce phénomène qui intervient à des moments différents dans l’histoire des sites40. Notons, toutefois, la difficulté de départager une continuité réelle d’une reprise de l’occupation après une période d’abandon. Des phases de rupture de courte durée peuvent en effet être masquées par une apparente continuité, établie sur la base d’indicateurs chronologiques trop généraux41.

de 3 m de côté. Il ne s’agit manifestement pas d’une simple entrée destinée à se protéger des intempéries. De telles proportions sont celles des granges avec porche de manutention déjà identifiées sur plusieurs uillae de la région et ailleurs en Gaule44. Il est toutefois possible que cet édifice ait une vocation multifonctionnelle. Son identification comme grenier n’a d’ailleurs pas pu être confirmée par des analyses carpologiques. En dehors de ce bâtiment, les structures sont peu nombreuses : une petite construction sur poteaux, un silo, deux fours et quatre fosses. En tout état de cause, la réoccupation du site apparaît limitée. Soulignons aussi que, face à l’indigence des vestiges de la phase tardive, cette occupation doit sa reconnaissance aux aménagements des autres périodes.

Les données de fouille révèlent le degré d’opportunisme d’un établissement qui s’installe sur un site déjà mis en valeur et où il est possible – en particulier lorsque la réoccupation suit de peu l’abandon de l’occupation antérieure –, de réemployer des matériaux de construction ou de profiter de la mise en valeur du milieu environnant (comme la mise en place de chemins ou de défrichements). Or, le plus souvent, le nouvel habitat marque une véritable rupture dans l’occupation du site, en ne respectant ni l’organisation ni l’orientation de l’établissement antérieur et en utilisant de nouvelles techniques de construction. En témoigne, par exemple, le site de la Theurace, à Levroux (Indre), où une grande ferme en matériaux périssables, abandonnée vers 200 ap. J.-C., est à nouveau fréquentée au IVe s., avec l’installation d’un bâtiment en terre et bois à l’emplacement d’un des fossés de l’ancienne exploitation42.

À travers cet exemple, on voit bien que la poursuite d’occupation d’un lieu peut dissimuler une rupture radicale dans la nature de cette occupation. Des techniques moins sophistiquées, moins chères à mettre en œuvre et largement puisées dans une tradition vernaculaire s’imposent, au détriment des formes romanisées. Leur généralisation, à partir du IVe s., change profondément la physionomie des établissements. La tradition historiographique a voulu y voir un habitat misérable de « squatters », symbole de la précarité des temps et du déclin de l’économie agricole gallo-romaine. Aujourd’hui, sans remettre en cause l’existence des difficultés économiques que connaît la Gaule à cette époque, les fouilles révèlent des installations en bois d’une étonnante diversité, tant au niveau des plans que des solutions techniques utilisées. Comme le montrent les exemples présentés, il y a autant de modes de construction que de bâtiments. Plusieurs de ces installations correspondent à des structures de stockage ou de transformation des produits agricoles, ce qui prouve que ces établissements sont en pleine activité : la présence de vastes granges et greniers témoigne bien de leur capacité agricole. Ainsi, loin d’être le signe d’un appauvrissement de la population, ces équipements suggèrent une modification des techniques de stockage et de la gestion des surplus et constituent les éléments d’un nouveau système agraire.

Autre illustration, le site du Bois d’Authon, à Garencièresen-Beauce (Eure-et-Loir), offre une succession d’occupations des débuts de La Tène ancienne à la fin de l’Antiquité, entrecoupée de hiatus (Fig. V.5b)43. L’exploitation agricole, mise en place au début du Ier s., est abandonnée au début du IIIe s. Tous les éléments de structuration de l’espace interne du site – bâtiment d’habitation, annexes agricoles, palissades, chemin, puits, réseaux fossoyés –, semblent délaissés. Une centaine d’année plus tard, une nouvelle construction de 160 m2, à trois nefs, ancrée au sol sur 38 poteaux, s’installe sur une couche de remblai, dans la partie centrale de l’emprise. L’étude de la poterie, découverte dans le remblai, et la présence d’une fibule cruciforme de type Keller 4 (trouvée à proximité immédiate de l’édifice) ont permis de dater ce bâtiment des années 350-410. Il est doté d’un porche

Conclusion Cette contribution a été l’occasion de revenir sur la typologie que nous avions établie dans le cadre de notre thèse, il y a maintenant une dizaine d’années, et de tenter de l’améliorer. Le but n’est pas de réfuter ou critiquer ce qui a été réalisé auparavant, mais de poser en termes nouveaux les questionnements sur les dynamiques de peuplement, grâce à une documentation renouvelée par les opérations préventives et selon un point de vue différent de l’approche un peu figée que l’on avait jusqu’alors.

  Dans le cadre de cet article, nous n’abordons pas la question de l’utilisation de l’habitat antérieur comme espace funéraire (voir à ce sujet : Gandini, Girond, à paraître) ; nous restons attachée aux activités agricoles. 41   Par exemple, à Déols, le Grand Brelay, quatre phases d’occupation ont été individualisées : protohistorique, antique (fossé), haut Moyen Âge (VIIe-IXe s.), bas Moyen Âge (four). Mais, en raison de la pérennité des creusements dans l’espace investi et du faible taux de vestiges datés, il n’a pas été possible de déterminer une chronologie spatiale bien définie de l’occupation. Pour le VIIe-IXe s., deux zones d’habitation, délimitées par un réseau complexe de fossés et séparées par un chemin, ont pu être identifiées. Des fosses et des silos, en batterie ou isolés, ainsi que six sépultures, leur sont associées (Fouillet (1999). La configuration de cet habitat pourrait correspondre à un hameau constitué de plusieurs unités domestiques. 42   ADAM (1979). 43   Fouille effectuée en 2012, sous la direction de Thibaud Guiot (Inrap). Surface de l’emprise décapée : 35 000 m2. GUIOT et al. (2013). 40

L’approche typologique traditionnelle réduit la réalité historique des établissements à une fonction et un niveau hiérarchique unique pendant toute la durée de leur existence.   FERDIÈRE / GANDINI / NOUVEL (2017).

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Fig. V.5. Les établissements de Pannes (Loiret) et de Garencières-en-Beauce (Eure-et-Loir). (C. Gandini d’après Frénée et. al. (2006) et Guiot et al. (2013))

Or, à quasiment chacune de leurs phases, les habitats disposent d’un statut différent. Afin de briser cette vision fixiste et d’améliorer notre compréhension de l’évolution temporelle et spatiale du peuplement, il apparaît nécessaire de mieux intégrer les données de fouilles dans l’élaboration des typologies et de recourir à des analyses croisant ces deux types d’informations. La matrice mise en place ne doit pas toutefois être considérée comme un modèle ou un référentiel d’évolution fonctionnelle qui pourrait être appliqué aux habitats découverts en prospection. Nous ne pouvons pas, par exemple, considérer que les uillae de type 2 suivent toutes les mêmes trajectoires. Les dynamiques internes semblent très variées et propres à chaque établissement : chacun présente une évolution contrastée, sans règle établie. Ainsi, on rencontre des uillae qui périclitent au IVe s., quelques-unes qui perdurent à la fin de l’Antiquité de manière opulente, tandis que pour d’autres la forme domaniale disparaît pour renaître sous celle d’une exploitation en structures légères. On connaît aussi des cas de renaissance d’occupation durant le haut Moyen Âge, après un silence durant les IVe-Ve s. On a pu également observer des créations durant l’Antiquité tardive et le début du haut Moyen Âge, sans héritage antique. En somme, et on le voit grâce à la multiplication des opérations de fouille préventive ces dernières décennies, les formes de l’occupation rurale apparaissent diversifiées et moins stéréotypées qu’on ne le pensait : l’habitat biturige de la fin de l’Antiquité et du début du haut Moyen Âge est protéiforme et se décline en différentes entités hiérarchisées.

Néanmoins, si l’archéologie préventive a permis d’enrichir le corpus régional, l’écart persiste entre les données du Haut-Empire et celles des siècles suivants, autant par leur fréquence que par leur contenu. Cette approche exploratoire reste donc à développer et à améliorer. Mais, d’ores et déjà, elle pose les bases d’une analyse permettant de comprendre comment les établissements évoluent et selon quels rythmes, et de saisir les facteurs d’ordre économique, social et culturel qui influencent l’évolution des campagnes. Cette réflexion incite aussi à s’intéresser aux établissements ruraux tardifs pour eux-mêmes, et non plus comme le résultat d’une évolution ou d’un épilogue du Haut-Empire. Des critères de caractérisation et hiérarchisation propres à cette période doivent être établis, afin de mieux cerner le système d’exploitation et de production au cours de l’Antiquité tardive. Mais, même fouillés, certains de ces sites posent parfois de redoutables problèmes d’interprétation.

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VI Fortificaciones de época tardoantigua en el Noroeste. Notas para su estudio e identificación David Fernández-Abella Doctorant en archéologie, Université de Santiago de Compostela Abstract: The aim of this paper is to establish a reflection and starting point for the identification and study of a specific typology of late-antique archaeological site. Galician high-altitude fortified sites are a field of study that has not yet been approached in a generalised manner. There are few global analyses of a reality with very disjointed data and a lack of uniformity to establish general and archaeologically reliable interpretative guidelines for the whole territory of NW Hispania. At present, these fortified enclosures represent an interpretative challenge in terms of their functionality and historical significance. For the time being, it seems that for the rural environment they could be configured as a relevant habitat at a time when the territorial exploitation model of the villae is entering a crisis and the urban world is declining in importance. Beyond the instability caused by the entry of the Germanic peoples into the Northwest, these settlements could be a natural evolution of the Late Roman settlement, which were acquiring increasing importance in the control of territory and communication routes, although in many cases we do not know the chronology and causes of the occupation/reoccupation and abandonment of these settlements by others. The main problem for their formal identification of these sites is that morphologically they do not differ substantially from other Iron Age/Roman hill forts. The reoccupation of ancient settlements and the polymorphism of these sites makes it difficult to distinguish them from the main typological group, except in the case of the large fortifications, which stand out for their size and defensive system. In some well-identified sites, such as the fortified enclosures of O Baixo Miño, it is necessary to establish deeper archaeological interventions that locate wellpreserved stratigraphic sequences and allow the absolute dating of sealed contexts, improving our knowledge of their functional and chronological definition. Keywords: high-altitude fortified sites, late Antiquity, Gallaecia, hill forts, settlements Introducción

aglomerados romanos importantes4, hasta su relación con contextos de refugio ante los contingentes germánicos llegados al Noroeste de la península ibérica5.

La puesta en relieve de un número notable de yacimientos fortificados tardoantiguos en la antigua provincia de la Gallaecia supone un reto interpretativo en cuanto a las funcionalidades y comprensión de estos recintos. Queda patente que es un fenómeno enormemente heterogéneo y poliédrico1. Tiene unas características materiales muy diversificadas, que nos hacen ver evoluciones regionales con soluciones diversas, fruto de la desestructuración de los diferentes territorios postimperiales. La interpretación de estos es igualmente variada entre los autores que abordan su estudio: desde una respuesta endógena, con un fuerte componente de iniciativa campesina2, hasta la visibilización del poder y progresivo control del espacio de las élites locales3. Su génesis en el contexto sociopolítico del momento tampoco es unánime, oscilando entre la interpretación de su origen, vinculados a villae y otros

La principal problemática que suscita su investigación es que en muchos casos estos yacimientos arqueológicos no se diferencian morfológicamente de otros ejemplos con cronologías de la Edad del Hierro / época romana, y menos aún en los casos de reocupación de castros en época tardoantigua, en el que se reactivan sitios a veces con poca actividad edilicia o con estructuras de materiales perecederos, que dejan poca huella en el registro arqueológico6. Los grandes recintos fortificados en altura de época tardo­antigua en Galicia son un ámbito de estudio aún por abordar de manera generalizada. Existen trabajos de

  ARIAS VILAS (1996); ARIÑO GIL (2013); CHAVARRÍA ARNAU (2007), (2012). 5   RODRÍGUEZ/ LÓPEZ (1999). 6   CASELLES LOPEZ (2016). 4

  QUIRÓS CASTILLO (2012). 2   GUTIÉRREZ GONZÁLEZ (2001). 3   MARTÍN VISO (2006). 1

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David Fernández-Abella yacimientos específicos7 o compilaciones regionales8. Son pocos los análisis de conjunto sobre una realidad con datos aún muy desconectados, carentes también de uniformidad para establecer pautas interpretativas arqueológicamente fiables, tanto de su significado sociohistórico como sus características y evolución en el territorio en el que se enmarca.

las fortificaciones de cronología más avanzada excedería con mucho los límites de esta aportación. VI.1. Problemática Los asentamientos fortificados en Galicia son elementos bien definidos en el territorio, debido a su morfología claramente antrópica. La presencia de elementos defensivos relevantes, fosos, parapetos o murallas que engloban uno o varios recintos, más o menos horizontalizados, los hace destacar en el paisaje (Fig. VI.2).

A día de hoy parece que en las zonas rurales los asentamientos fortificados se podrían configurar como un hábitat relevante en el momento que el modelo de explotación territorial de las villae entra en crisis. Más allá de la inestabilidad que suscita la entrada de los Vándalos, Suevos y Visigodos en la Gallaecia, semeja una evolución del poblamiento bajo imperial, que parece que va adquiriendo una relevancia creciente en el control del territorio y vías de comunicación. No sabemos en muchos casos las cronologías y causas del nuevo abandono de estos asentamientos hacia otros, quizás por la escasa presencia de materiales diagnósticos fácilmente identificables para el primer tercio del siglo VI d.C. en adelante9. Este hecho dificulta valorar adecuadamente si existen casos de continuidad o sufren un abandono generalizado a favor de otro tipo de asentamiento en el territorio. En cuanto a dinámicas, se observan evoluciones territoriales diferenciadas. Las discrepancias costa / interior y mundo urbano /mundo rural parecen mostrarse bastante acusadas, y deberían ser otro de los principales ámbitos de estudio futuro para el período.

Estos yacimientos arqueológicos se suelen encontrar inventariados en los trabajos de catalogación del patrimonio arqueológico de Galicia. No obstante, el peso de la tradición historiográfica del Noroeste ha hecho que se cataloguen casi exclusivamente como castros de la Edad del Hierro/ época romana de manera genérica, incluso cuando a veces sus características distan bastante del modelo “canónico” de recinto fortificado tipo castro12. Evidentemente el tipo de catalogación efectuada (la prospección visual o reconocimiento superficial del terreno sin remoción alguna de sedimento), condiciona lo exiguo de las conclusiones acerca del análisis interpretativo de cada yacimiento13, siempre limitadas sin una intervención arqueológica de mayor calado. Por otra parte, la variedad y vaguedad de los datos arqueológicos recopilados en los catálogos generales que se han puesto de manifiesto para otros territorios14 muestran en el caso del territorio gallego, igual problemática: Falta de estandarización de los datos o indefinición manifiesta, con tendencia a una visión uniformizadora y de amplio espectro de la ocupación de los yacimientos. Este hecho común, ya puesto de manifiesto por A. Vigil-Escalera y C. Tejerizo15 ha impedido un acercamiento real a este fenómeno de las fortificaciones de primera generación en el contexto determinado en el que se enmarca, asignando dichos yacimientos a uno u otro marco interpretativo discrecional­ mente que, en muchos casos, hubiera de corregirse.

En este artículo, siguiendo la estela del encuentro celebrado en Pau en abril de 2019, no buscamos hacer un estudio exhaustivo de los ejemplos localizados en el territorio de estudio propuesto, sino que pretende aportar unas notas generales que reflejen las problemáticas de investigación, pautas de búsqueda y retos que afrontar para el estudio de dichos asentamientos, imprescindibles para la comprensión de un fenómeno en un territorio altamente dinámico en la tardoantigüedad. Para ello nos centraremos en nuestra área de trabajo (Fig. VI.1), el territorio de la actual comunidad autónoma de Galicia (NO de España), aunque hagamos referencias a otros casos de estudio del Noroeste peninsular. Igualmente acotaremos cronológicamente dicho estudio a las fortificaciones10 de primera generación (ss. V-VII d.C.), siguiendo la clasificación de J.A. Quirós Castillo11, ya que la problemática particular del estudio de

Aún cuando los datos vienen derivados de intervenciones arqueológicas (sondeos valorativos o excavación en área) y existan, es poco común la identificación de contextos de ocupación de estas fortificaciones de primera generación superpuestas en los asentamientos fortificados con fases previas, o se focalizan en las facies culturales de mayor “interés”, fundamentalmente época romana o Edad del Hierro: un fenómeno común en todo el ámbito peninsular16. Se ve de manera más acusada en intervenciones antiguas, donde además la metodología de excavación suele ser menos exhaustiva en el registro y recogida de la información en campo.

  FERNÁNDEZ ABELLA (2014) FERNÁNDEZ PEREIRO (2014) ; estudios de caso locales (CURRÁS REFOJOS (2018). 8   GARRIDO RODRÍGUEZ (1987) ; LÓPEZ QUIROGA (2004) ; SÁNCHEZ PARDO (2012). 9   FERNÁNDEZ FERNÁNDEZ (2014). En este sentido, por ejemplo, se están documentando continuidades de ocupación de castros en el vecino territorio asturiano, también para los siglos VIII-X d.C. Gutiérrez González (2010). 10   Hemos querido omitir conscientemente el término “castillo” por su significación sociohistórica para el periodo, por un término más técnico, aséptico y englobador del conjunto heterogéneo de yacimientos arqueológicos que tratamos. Los términos Castra, Castella, turris y clausurae de las fuentes históricas han sido omitidos por motivos semejantes. 11   QUIRÓS-CASTILLO (2013). Ya apuntada hace tiempo por BROGIOLO / GELICHI (1996). 7

  FERNÁNDEZ ABELLA (2017).   Esta problemática en el catálogo de yacimientos arqueológicos de la Galicia ya ha sido puesta de manifiesto para el poblamiento rural romano por Carlsson-Brant Fontán (2011), pp. 158-159. 14   TOBALINA-PULIDO (2020). 15   VIGIL ESCALERA/ TEJERIZO (2014). 16   TENTE / MARTÍN (2018), p. 138. 12 13

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Fortificaciones de época tardoantigua en el Noroeste

Fig. VI.1. Situación del ámbito de estudio regional (Galicia) dentro del territorio estatal.

La problemática fundamental que habría que abordar, por tanto, sería la de su identificación a través de una correcta adscripción cronológica y funcional17: tanto revisando datos y materiales de yacimientos ya intervenidos, como localizando nuevos yacimientos en los que afinar secuencias de ocupación y definir materiales en contextos tardoantiguos localizados, a través de un programa de investigaciones arqueológicas.

Ya de partida, un condicionante importante para la identificación de estos es la aparición en superficie de material constructivo romano. Aunque el rango cronológico del uso de la tegula es amplio19, permite identificar un asentamiento fortificado romanizado que, combinado con el análisis locacional “antiguo” antes referido, ofrece un indicio importante para la identificación de este tipo de yacimientos tardoantiguos20. Es evidente que los condicionantes físicos y posdeposicionales del territorio no siempre permiten la detección de tegulae en superficie, máxime con la reducida visibilidad del suelo desnudo que permite la vegetación predominante en el paisaje del Noroeste. Este problema se agudiza en espacios alejados de entornos agrícolas actuales, con terrenos incultos y en creciente abandono.

VI.1.1. Trabajando sobre el territorio En cuanto a la ubicación de estos yacimientos fortificados tardoantiguos se localizan preferentemente en espacios con un amplio dominio visual del entorno y el posible control de vías de paso (Fig. VI.3.). Sacrifican un buen acceso a los recursos agrícolas (incluso ubicándose en sitios claramente improductivos) en favor de ganar un control del territorio circundante. Así, estos yacimientos se situarían en un entorno más típico de un asentamiento fortificado del Bronce Final o Hierro I en el Noroeste, según C. Parcelo Oubiña18.

La existencia de murallas pétreas a la vista, recintos complejos con varias líneas de defensa, o recintos   Básicamente desde el siglo I hasta el siglo VII d.C., según Ramos Sainz (2000), p. 33, si bien sabemos que en Andalucía hasta época emiral (siglo X d.C.) se sigue usando la teja plana. 20   Se ha intentado tipologizar las tégulae, atribuyendo por determinadas características morfológicas una cronología tardía a ciertos ejemplares, CARDOSO (1972). Quizás en estudios regionales tenga cierta validez, como la aportada para el caso del Bas-Dauphiné, CHAUFFIN (1956), pero una atribución generalizada, sin cotejar con materiales asociados o contextos arqueológicos definidos, parece demasiado arriesgada. 19

  Tal y como está haciendo el equipo de Sputnik Labrego, liderado por C. Tejerizo en Valencia do Sil, Vilamartín de Valdeorras. Remitimos a FERNÁNDEZ PEREIRO et al. (2017), TEJERIZO GARCÍA et al. (2019). 18   PARCERO OUBIÑA (2010). 17

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David Fernández-Abella

Fig. VI.2. Modelo digital del terreno con la localización de fortificaciones localizadas en Galicia con indicios arqueológicos de facies tardoantigua. Mapa de densidad.

jerarquizados, puede ser otro indicativo indirecto a favor de una cronología tardía del asentamiento a estudio, que podría haber sido creado ex novo o reocupando un asentamiento anterior (el caso más habitual21).

de control de un territorio por un contingente reducido. Los grandes recintos podrían estar vinculados a espacios de habitación permanente o temporal (refugios), en los que poder establecerse un contingente numeroso y con recursos.

En cuanto a la adscripción funcional, tan solo podemos establecer suposiciones en sobre su tamaño relativo: los de pequeño tamaño podrían estar más vinculados a una función

VI.1.2. Trabajando sobre el yacimiento La posibilidad más clara para la reconstrucción de los datos arqueológicos en las fortificaciones de primera generación sería la intervención arqueológica, que permita la recuperación de contextos arqueológicos fiables para su estudio. Subsanaría también la problemática de la información actual, ya que la mayor parte de los datos cronotipológicos provienen de piezas fruto de hallazgos casuales o expolios, con lo cual la información contextual está perdida, y la mayoría de las veces de imposible reconstrucción.

  Revitalizaciones en la vida de los castros en época tardía los tenemos en los ejemplos del Castro de Viladonga o la Cidá del Castro de San Millán. Reocupaciones tardías las tenemos en castros como Santa Trega, A Peneda do Viso, A Lanzada, Castro Lupario, A Graña, Castreliño de Montemaior, Barán, Penadominga, Os castros de a Devesa, Santomé, Castromao o Outeiro de Baltar. En el Norte de Portugal también tenemos los casos de los castros de Fiâes, Curalha, Monte do Castelo, Castelo de Lanhoso, Guifôes, Monte Mozinho o Sanfins. Véase ARIZAGA / AYÁN (2004), p. 484. 21

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Fortificaciones de época tardoantigua en el Noroeste

Fig. VI.3. Modelo tridimensional de un castro con ocupación tardoantigua: Cidá do Castro de San Millán, Cualedro (Ourense).

Por otra parte, la documentación de restos muebles de origen tardoantiguo en superficie implica indirectamente un grado de alteración relevante (con más gravedad incluso que la aparición de material constructivo), que en muchos casos no augura la buena conservación de niveles arqueológicos fértiles. A la mala conservación del conjunto y de los niveles arqueológicos tardo-antiguos en asentamientos en altura inciden sobremanera los usos actuales: la reutilización del espacio en tiempos recientes para uso agrícola, el aprovechamiento forestal o el vitícola22.

es muy escaso a día de hoy para el establecimiento estudios generales25. Se ha puesto en uso en tiempos recientes el estudio de ciertas tipologías cerámicas como “marcadores” para la definición de horizontes cronológicos específicos. En este sentido la Terra sigillata hispánica tardía por su grado de difusión26 parece funcionar mejor como “fósil director” del periodo, que la cerámica fina que viene por vía marítima (Terra sigillata africana y focense predominantemente), más ceñida a asentamientos costeros y de menor penetración en el territorio27. Se está incidiendo en el estudio cerámico e intentando alargar la tipología cerámica para definir estos periodos en que los circuitos comerciales se reducen y regionalizan en gran medida28.

La aparición de tesorillos, o monedas específicas del periodo ayuda sin duda a fijar una ocupación (esporádica o no) del yacimiento en cuestión23. No obstante, hay que ser cautos en cuanto a la atribución específica de dataciones, ya que es obvia la cronología relativa que ofrecen para un contexto, máxime sabiendo la perduración que existe en el uso del monetario bajoimperial. Está claro que esta ocultación no implica necesariamente una ocupación del sitio, ni siquiera temporal.

Las dataciones absolutas son otro elemento clave, por un lado, para el establecimiento de facies de ocupación de secuencias cronotipológicas cerámicas, para lo cual es necesaria la intervención de los sitios y la localización de contextos sellados que ofrezcan dataciones fiables, bien sea a través de C14 u otros métodos, como datación de morteros por OSL (luminiscencia ópticamente estimulada), como se ha usado recientemente para las fases tardías de Cidadela, Sobrado dos Monxes29.

En muchos casos se ha querido ver en la aparición de monedas de las dinastías Valentiniana y Teodosiana, la acción o efecto del miedo a las invasiones bárbaras, pero los datos en conjunto no son concluyentes24. Quizá haya que ponerlos en relación con un contexto de inestabilidad social y económica de más amplio recorrido, en desarrollo desde el siglo IV d.C. El monetario de épocas posteriores

V.2. Análisis Como tratar pormenorizadamente cada uno de los casos registrados excedería los límites de esta propuesta,

  Que suponen una alteración importante de los primeros niveles arqueológicos que, además, por sus características intrínsecas, normalmente no presentan una gran potencia sedimentaria ni estratigráfica que ayude a su estudio. 23   Un ejemplo de ello en LÓPEZ QUIROGA (2004) 24   VILA FRANCO (2012). 22

  LÓPEZ / RODRÍGUEZ (1999), DÍAZ (2004).   LÓPEZ PÉREZ et al. (2013). 27   FERNÁNDEZ FERNÁNDEZ (2014). 28   VIGIL-ESCALERA / QUIRÓS (2016), TEJERIZO GARCÍA (2020). 29   SANCHEZ PARDO et al. (2020). 25 26

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David Fernández-Abella novo en este período. Todos sobrepasan el tamaño habitual36 de los castros de la Edad del Hierro en el Noroeste, y tanto locacionalmente como constructivamente tienen similitudes que permiten agruparlos como un conjunto coherente, y con una aparente lógica funcional común. Comparten unas características más o menos definidas:

trataremos de analizar algunos ejemplos concretos y las problemáticas específicas que suscitan algunos casos conocidos. De partida, no disponemos en el territorio de Galicia de ninguna fortificación de primera generación excavada y publicada en extenso. Fuera del territorio tampoco abundan: solo el poblado de El Castillón30 en Santa Eulalia de Tábara (Zamora), dispone de una monografía y un buen volumen de artículos sobre diversos aspectos del yacimiento, y que continúa publicándose, aunque sus intervenciones arqueológicas anuales hayan cesado31. En general en los yacimientos arqueológicos intervenidos se carece de estudios críticos de casos de estudio y registros arqueológicos de calidad que permitan ofrecer una interpretación sociohistórica adecuada, una problemática común en toda la Península32.

• Ubicaciones escarpadas con aprovechamiento de los elementos naturales (precipicios, riscos, afloramientos graníticos…) en el sistema defensivo. • Normalmente, presentan varios recintos en clara organización jerárquica. • Disposición de control de pasos y vías, tanto terrestres como ríos navegables, corredores naturales de penetración en el territorio. En el caso de las más relevantes, el control es siempre doblemente estratégico, el vado y una o dos vías de penetración en el territorio. Esto podría significar que se establecen para la fiscalización del paso y cobro de tributos, como sugiere I. Martín Viso37, aunque en nuestro caso advertimos que algunas de las fortificaciones gallegas analizadas sí se sitúan en cercanías de algún vicus de importancia en época tardía (Tude, Iria), al contrario de lo que sucede en el Suroeste de la Meseta.

El ejemplo más conocido y extensamente investigado en Galicia es el del Castro de Viladonga en Castro de Rei (Lugo), cuyas intervenciones arqueológicas se iniciaron en 1971 y continúan periódicamente, financiadas por la Xunta de Galicia, propietaria del yacimiento. Tradicionalmente se consideró un hábitat continuado en época romana, si bien algunos autores, estudiando la secuencia cerámica exhumada (Fig. VI.4), proponen una reocupación del mismo centrada entre finales del siglo IV a inicios del VI33. Este ejemplo paradigmático de Viladonga llamó la atención acerca de la pervivencia de asentamientos fortificados tipo castro en época tardía.

VI.2.1.1. Castro Valente También conocido como A Cerca, se trata de uno de los yacimientos más interesantes de cuantos se han localizado hasta la fecha en Galicia. Situado en las cercanías de Padrón (A Coruña), en el margen Sur del río Ulla, se trata de un gran recinto de mampostería de granito con un claro diseño unitario38, aunque se advierten constructivamente dos fases en la cerca perimetral39. Rodea un espacio de unas 10 ha, de las que solo entorno a un 50 % son aptas para la ocupación efectiva, al incluir tres potentes zonas de afloramiento granítico (Fig. VI.5). Curiosamente, al contrario que otros ejemplos estudiados, no aprovecha los batolitos graníticos como torreones naturales de defensa, sino que los engloba. Dentro de la fortificación se identifican materiales y restos constructivos muy dañados por la actividad forestal del entorno. Ya se ha propuesto en diversos espacios no solo su relación con el vicus de Iria, sino su ubicación estratégica de control de un paso de río y la confluencia de varias vías terrestres40.

Los ejemplos gallegos son mal conocidos, bien por la poca atención que se le ha prestado a estas facies tardoantiguas, bien por la problemática contextual de la aparición de los restos, que en gran parte ya hemos analizado en el epígrafe anterior. Las fortificaciones con contextos documentados de estas cronologías en Galicia superan el medio centenar, y seguramente existan más ejemplos sin identificar, y todavía más sin intervenir arqueológicamente. Aunque se diseminan por todo el territorio, tal y como refiere J. López Quiroga34, la zona Sur de Galicia y Norte de Portugal parece un área más dinámica y con más ejemplos conocidos de (re)ocupaciones tardías en sitios “tipo” castro. No debemos olvidar que se ha considerado el triángulo Tui-Oporto-Braga el núcleo principal a nivel social y político, del Reino Suevo35.

  QUIRÓS CASTILLO (2013) ya añade como uno de los criterios de clasificación de estas fortificaciones la técnica constructiva y el tamaño de los recintos. No obstante, también para entender estos recintos se debiera atender a su espacio “útil” o habitable, variable pero siempre notablemente inferior al total protegido. Sin duda tanto esta peculiaridad, como la jerarquización de recintos ha de tener que ver con usos derivados o secundarios de estos espacios, como por ejemplo el aprovechamiento ganadero, de notable importancia, y por ello son igualmente defendidos. 37   MARTÍN VISO (2014). 38   Morfológicamente su planta arriñonada recuerda al recinto de Castro Ventosa. TEJERIZO / VIGIL-ESCALERA (2017). 39   Hecho que podría evidenciar una ocupación de larga duración, o diferentes fases/reocupaciones. 40   GAGO MARIÑO (2011), FERNÁNDEZ ABELLA (2014). Para ahondar en la propuesta cronológica y funcional del yacimiento de Castro Valente se puede consultar este último artículo. Se ha realizado una intervención arqueológica reciente de la que esperamos más datos que puedan enriquecer las propuestas planteadas. 36

VI.2.1. Los grandes recintos fortificados en altura Como ya apuntábamos anteriormente, existen una serie de yacimientos de gran tamaño, que parecen configurarse ex

  FUENTES MELGAR et al. (2015); SASTRE BLANCO et al. (2015), (2017). 31   SASTRE BLANCO (2020). 32   TEJERIZO / VIGIL – ESCALERA (2017). 33   TEJERIZO GARCÍA et al. (2019). 34   LOPEZ QUIROGA, (2002), LOPEZ QUIROGA (2004). 35   DÍAZ MARTÍN (2011). 30

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Fortificaciones de época tardoantigua en el Noroeste

Fig. VI.4. Materiales tardoantiguos recuperados del Castro de Viladonga. Museo do Castro de Viladonga, Castro de Rei (Lugo).

Fig. VI.5. Modelo digital del terreno sombreado del yacimiento tardoantiguo de Castro Valente, Padrón (A Coruña).

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David Fernández-Abella VI.2.1.2. Recintos de O Baixo Miño

implantación en el territorio a asentamiento fortificados del bronce final o hierro I en el Noroeste46. • Aunque no es condición sine qua non, la presencia de tégula marca una ocupación de época tardoantigua y de construcciones, seguramente pétreas, en su interior, si bien los elementos documentados parecen corresponder a estructuras realizadas principalmente en materiales perecederos. La densidad de urbanismo de los mismos, aún sin intervenciones amplias en los mismos que lo demuestre, no parece ser excesivamente alta, no superando normalmente el 50 % del recinto defendido. • Recintos fortificados de tamaño de unas 2 Ha o superiores, realizados con mampostería a seco a veces de gran formato47 y de disposición horizontal (aparejo a media asta), o con dos paramentos y relleno interno (tipo emplecton) de piedras y tierra.

Ya hace casi 20 años que se empezó a llamar la atención sobre un tipo de yacimientos de la zona de O Baixo Miño, en la antigua provincia de Tui41, que se consideraban situados a caballo entre el mundo castrexo y el castillo clásico plenomedieval. Años después, a raíz de las publicaciones efectuadas por el investigador M. Gago Mariño en su blog42, estos sitios se convirtieron en un tema de obligado estudio al tratar las fortificaciones de época altomedieval en Galicia. En la última publicación recopilatoria de conjunto, realizada por B. Currás Refojos (2018), se incluye entre estos los de Monte Pedrada en Tomiño (1,5 Ha), Monte Galiñeiro en Gondomar (2 Ha), Monte Aloia en Tui (29 Ha), Monte Faro en Porriño (2 Ha), A Barroca (1 Ha), Alto de San Cibrán (4,6 Ha) en Salceda de Caselas y Coto de San Martiño en Arbo (5 Ha). Tal y como puede verse en la Figura 2, este espacio del Suroeste gallego es el que presenta una densidad más alta de yacimientos de este tipo de toda Galicia.

No es objetivo de este texto entrar aquí en la interpretación de estos grandes recintos, pero básicamente se siguen manteniendo vigentes las ideas propuestas por nosotros hace unos años48. Es evidente que el estudio de estos pasa por entender las secuencias cronológicas de los mismos, usualmente de amplio espectro, y su relación con el poblamiento del territorio en el que se enmarcan, de manera que solo así se podrá comprender su dimensión histórica y significado social.

Estos recintos se disponen en posición preeminente en el margen Norte del Miño, controlando tanto el río Miño como los valles y vías de acceso en dirección Norte. Es inevitable pensar en una estrategia de control territorial coordinada, extremo que no podrá ser verificado sin trabajos arqueológicos de mayor calado (Fig.VI.6).

Conclusiones

No obstante, es muy interesante una pequeña intervención realizada en la fortificación de Monte Faro, en el marco de una tesis doctoral dirigida por J.C. Sánchez Pardo43, que ha documentado arqueológicamente una gran estructura situada en la “acrópolis” del yacimiento, detectando dos momentos de ocupación: una (Fase I) centrada en la primera mitad del siglo V y finales del VI d.C. y otra (Fase II) entre el tercer cuarto del S VIII y mediados del IX d.C.44. Esta intervención no solo confirma la propuesta cronológica para este recinto, sino que incide en su larga perduración o reocupación temporal, en otro contexto de inestabilidad política, pero con un significado socio histórico claramente diferenciado.

En los últimos años se está haciendo un esfuerzo notable de recopilación de estudios de caso para comprender este fenómeno a escala peninsular49. Vemos que la complejidad de identificación de yacimientos de esta cronología viene dada, por una parte, por el polimorfismo que presentan, que no los hace evidentes en su distinción del conjunto tipológico mayoritario, salvo en el caso de las fortificaciones en altura de gran tamaño. Aún estas presentan particularidades que hacen cada caso de estudio casi un “unicum”50 que no hace sino reflejar el carácter diverso de este fenómeno generalizado en el mundo postimperial. La falta de estudios en profundidad de los yacimientos tipo castro es otro condicionante importante para la detección de más yacimientos tardo-antiguos no identificados a día de hoy. Esto es debido al gran número de sitios de esta tipología en el noroeste. Tan solo en Galicia su número ronda en torno a 3.000 yacimientos catalogados51 y porcentualmente un número mínimo de los mismos han sido intervenidos.

VI.2.1.3. Características Siguen vigentes las características principales para la identificación de estas fortificaciones tardoantiguas, ya expuestas en uno de los casos de estudio presentados45: • Locacionalmente se sitúa en espacios prominentes en el paisaje, con un amplio dominio visual y de control, primando éste al acceso directo a tierras de buena capacitación agrícola. Comparten una lógica en su

  PARCERO OUBIÑA (2010).   Sobretodo se observa en la parte inferior de los lienzos, con lógica, para asentar adecuadamente el resto del alzado. 48   FERNÁNDEZ ABELLA (2014). 49   QUIRÓS / TEJADO (2012), BAKER et al. (2013), CATALÁN et al. (2014), DÍAZ MARTÍNEZ (2018), MACÍAS SOLÉ et al. (2020). 50   TEJADO SEBASTIAN (2012). 51   ARIAS VILAS (1984), p. 12. Lo que vendría a suponer un 15% del total de elementos arqueológicos catalogados a día de hoy en Galicia. A. Bouhier (1979) rebajaba esta cifra a unos 2.000/2.500 castros, si bien su estimación se basó únicamente en la realización de trabajo de gabinete (uso de cartografía y fotografía aérea). 46 47

  GARRIDO RODRIGUEZ (1987).   Capítulo Cero. http://www.manuelgago.org/blog/ (Última consulta: 31/03/2019). 43   Una información más detallada acerca de los resultados de la primera intervención arqueológica realizada en dicho yacimiento se puede consultar en FERNÁNDEZ PEREIRO et al. (2020). 44   FERNÁNDEZ PEREIRO et al. (2020), pp. 172-176. 45   FERNÁNDEZ ABELLA (2014). 41 42

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Fortificaciones de época tardoantigua en el Noroeste

Fig. VI.6. Imagen aérea de la “acrópolis” de Monte Faro, Porriño (Pontevedra).

Los contextos tardoantiguos en las reocupaciones de castros suelen ser la última fase de ocupación, y estratigráficamente los superiores. Esto apareja la dificultad de la alteración de los contextos superficiales por modificaciones actuales del espacio, fundamentalmente actividades agrícolas u otros aprovechamientos de tipo productivo del entorno. En general, tampoco las intervenciones arqueológicas realizadas en ellos han prestado suficiente atención a los contextos de esta cronología, más difíciles de identificar dado su carácter efímero o menos monumental que las cronologías precedentes, con materiales menos abundantes que las ocupaciones de más larga duración. A ello hay que añadirle que la usual reutilización de espacios, estructuras y materiales previos que dificulta en gran medida su identificación en caso de niveles arqueológicos con poca potencia estratigráfica.

mayor calado, que ofrezcan secuencias estratigráficas de calidad y bien conservadas, que permitan la realización de estudios cerámicos y dataciones absolutas de contextos sellados, fundamentales para profundizar también en el conocimiento y definición funcional de los mismos, y del fenómeno a escala regional.

Por otra parte, a día de hoy, el estado de conocimiento de los materiales arqueológicos (tras unos 15/20 años de abundancia de estudios arqueológicos específicos para el periodo), ha mejorado sustancialmente52. Nuevas revisiones de materiales cerámicos de intervenciones arqueológicas antiguas permitirían la definición de otros niveles de ocupación tardoantiguos anteriormente dudosos, o no del todo bien identificados. En los yacimientos ex novo bien identificados, como los grandes recintos fortificados en altura, se hace necesario el establecimiento de intervenciones arqueológicas de   FERNÁNDEZ / BARTOLOMÉ (2016).

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Deuxième Partie Les paysages agraires

VII El estudio arqueológico de los espacios agrarios tardoantiguos en el norte de la península Ibérica: un campo de experimentación e innovación metodológica Josu Narbarte-Hernández Chercheur, Université du Pays basque Ander Rodríguez-Lejarza Chercheur, Université du Pays basque Abstract: The development of new trends in research particularly focused on the archaeological study of landscapes is providing new information for the understanding of Late Antiquity in the north of the Iberian Peninsula. Among these, the documentation of construction events in agricultural areas, which appeared simultaneously in several regions from the 5th and 6th centuries onwards, is particularly noteworthy. Nevertheless, these findings have been made in a research framework based on several approaches and methodologies, and therefore the records obtained are unfortunately highly fragmented. The aim of this paper is to review and evaluate the existing literature regarding the methodologies applied to the investigation of Late Antique agrarian spaces, in order to identify the approaches with greatest potential. A large number of research papers emphasise the importance of correct stratigraphic characterisation of soil profiles, even though the methods are still not properly systematised. Furthermore, the implementation of geoarchaeological and archaeobotanical methods is beginning to reveal new paths for the characterisation of the surrounding landscape and the management practices carried out in these areas. This line of research, despite being recent, is expected to contribute to necessary methodological innovation in this misunderstood historical period. Keywords: Geoarchaeology, archaeobotany, rural landscape, agricultural area, Late Antiquity. Introducción

Esta vía de estudio ha deparado recientemente importantes sorpresas en regiones como Galicia, Asturias, el País Vasco o el Pirineo oriental. En todas ellas ha sido posible documentar episodios de construcción de terrazas y la articulación de otros espacios agrarios en el periodo tardoantiguo. Destaca la sincronía interregional de los episodios; con cronologías a menudo anteriores a las primeras evidencias de habitación estable o a la formación de los asentamientos aldeanos que, con posterioridad, caracterizarán el periodo medieval.

En los últimos años, la investigación arqueológica en el norte de la península ibérica ha sido testigo del desarrollo de corrientes específicamente centradas en el estudio de los paisajes, como la Arqueología del paisaje o la Arqueología agraria. Este tipo de enfoques han supuesto un auténtico cambio de paradigma en el modo en el que se aborda el estudio del medio rural en estas regiones y están permitiendo aumentar de manera considerable el conocimiento de las sociedades rurales en periodos hasta ahora muy poco conocidos, como la Antigüedad tardía y su tránsito a la Alta Edad Media. Es más, la información que estas nuevas líneas de trabajo están proporcionando ha llevado incluso a cuestionar interpretaciones apoyadas en lo que ahora se muestra como una falsa interrupción de la actividad antrópica.

Los resultados de muchos de estos trabajos han sido publicados en los últimos años y han generado un corpus de datos que permite una comparación entre los distintos casos. Sin embargo, su desarrollo, en gran medida experimental, ha generado una pluralidad de métodos y enfoques, y, por ello, no existe todavía un marco interpretativo sólido que permita abordar las profundas implicaciones de estas evidencias. Los registros son a menudo parciales y presentan problemas de legibilidad, hecho que se ve agravado por la falta de sistematización en su estudio. En este contexto, el objetivo de nuestro trabajo es analizar de modo crítico las aproximaciones teóricas y metodológicas implementadas por los distintos grupos de investigación en el estudio arqueológico de los espacios agrarios tardoantiguos, y

Entre las novedades introducidas por estos trabajos, destaca de manera singular la incorporación de los espacios de producción agraria al conjunto de elementos del paisaje susceptibles de ser analizados por métodos arqueológicos. Así, estructuras como los sistemas de irrigación, los límites parcelarios y, especialmente, las terrazas de cultivo se han convertido en elementos comunes del estudio de los paisajes rurales en toda esta área geográfica. 57

Josu Narbarte-Hernández and Ander Rodríguez-Lejarza evaluar las potencialidades y límites que plantea cada una de las diferentes aproximaciones.

Un segundo gran conjunto de espacios agrarios tardoantiguos se concentra en el País Vasco. Los primeros registros publicados en esta zona provienen del territorio histórico de Araba y, más concretamente, de la llanada que rodea la ciudad de Vitoria-Gasteiz. En esta zona, un proyecto desarrollado por el Grupo de Investigación en Patrimonio y Paisajes Culturales (UPV/EHU) ha documentado el establecimiento de un hábitat en el lugar de Aistra (Zalduondo, Araba), así como la construcción de un sistema de campos aterrazados asociados al mismo, en el siglo V o principios del VI6.

VII.1. Los registros y sus limitaciones Hasta la fecha, los datos referentes a terrazas de cultivo datadas en época tardoantigua en el norte de la península ibérica se concentran en cuatro regiones: Galicia, el País Vasco, Asturias y la Cerdanya (Fig. VII.1). Se trata, en todos los casos, de espacios geográficos caracterizados por una orografía accidentada ―abarcan, de oeste a este: la dorsal gallega, la cordillera Cantábrica, los Montes Vascos y la gran cadena de los Pirineos― y un clima atlántico o de montaña, con abundantes precipitaciones repartidas a lo largo del año. Las cuatro regiones se encuentran marcadas por el predominio de unos paisajes rurales diversificados y, en general, fuertemente resilientes; las formas de ocupación y uso del suelo han mantenido su estructura y características principales durante siglos.

Además, existen al menos otros dos despoblados medievales en la misma comarca en los que las investigaciones desarrolladas por el mismo grupo han certificado la existencia de episodios de construcción de terrazas en época altomedieval (siglos X-XI). En ambos casos, los asentamientos son pretéritos a las labores de aterrazamiento: Zaballa (Iruña Oka, Araba), desde los siglos V-VI, y Zornoztegi (Agurain, Araba) desde el siglo VIII, con episodios anteriores de ocupación en la Edad del Bronce y durante el periodo romano7.

El primer gran conjunto de espacios agrarios tardoantiguos documentados en el norte de la península ibérica se localiza en Galicia. En las últimas décadas, la instalación de conducciones de gas por todo el territorio gallego ha permitido la intervención arqueológica, por parte del Laboratorio de Arqueoloxía e Formas Culturais de la Universidade de Santiago de Compostela y del Laboratorio de Patrimonio del Incipit-CSIC, de numerosos elementos del paisaje rural tradicional gallego, fundamentalmente, terrazas agrarias de diversas tipologías1. Entre los espacios intervenidos de esta manera, destacan dos casos concretos.

También en territorio alavés, en pleno valle del río Ebro, se localiza el despoblado de Torrentejo (Bastida, Araba), cuyo imponente sistema de campos aterrazados se erigió entre los siglos VI y VIII, es decir, en una cronología anterior a cualquier evidencia de habitación estable que se haya podido documentar en la zona8. En la vertiente cantábrica del País Vasco, se ha probado la existencia de espacios agrarios aterrazados en los siglos V-VI en la localidad vizcaína de Abanto (fig. VII.2A) 9 y en las guipuzcoanas de Aizarna (fig. VII.2B) y Akoa, ambas localizadas en el municipio de Zestoa10. En los tres casos, correspondientes a núcleos rurales caracterizados por una ocupación continuada hasta la actualidad, la construcción de estos espacios agrarios aparece desligado de cualquier evidencia de habitación estable coetánea; si bien es cierto que en Aizarna existen indicios de ocupación en época romana, estos se interrumpen en el siglo IV, sin que se conozcan por el momento las causas de tal interrupción11. Un caso dudoso es el de Momoitio (Garai, Bizkaia), donde la excavación de varias terrazas agrarias proporcionó unos materiales cerámicos cuya cronología relativa abarca desde la Protohistoria hasta prácticamente el siglo X12. Por ello, y ante la ausencia de cronología absoluta, la fecha de construcción de estas terrazas no ha podido establecerse con mayor precisión.

El primero es el yacimiento de As Pontes, junto al núcleo de Abadín (Lugo), donde se ha podido documentar un paleosuelo agrario datado a partir del siglo VI y caracterizado por la presencia de numerosas marcas de arado2. El segundo caso, lo constituyen los sistemas de campos aterrazados estudiados en el entorno del monte Gaiás (Santiago de Compostela) y, en particular, dos conjuntos situados en las inmediaciones de las aldeas de Cruceiro de Sar ―datados en el siglo V― y O Viso ― datado en siglos VI-VII―3. En otros lugares de Galicia, como Lume de Quintas (Ponte Caldelas, Pontevedra), la datación de terrazas de cultivo ha proporcionado fechas algo más tardías, en torno al siglo VIII4, aunque ninguno de los estudios ha alcanzado hasta la fecha la profundidad analítica de los trabajos realizados en el monte Gaiás. En cualquier caso, los resultados obtenidos en aquellos puntos donde se ha intervenido de manera más intensiva sugieren que no puede descartarse una cronología tardoantigua o altomedieval para muchas de las otras terrazas excavadas por el citado laboratorio en diversas comarcas gallegas5.

La tercera área geográfica donde se han documentado espacios agrarios de época tardoantigua es Asturias. En   QUIRÓS-CASTILLO (2009).   QUIRÓS-CASTILLO (2009). 8   NARBARTE-HERNÁNDEZ et al. (2019b). QUIRÓS-CASTILLO / NICOSIA (2019). 9   VARÓN-HERNÁNDEZ et al. (2012). 10   NARBARTE-HERNÁNDEZ et al. (2019a). 11   NARBARTE-HERNÁNDEZ et al. (2018). 12   GARCÍA-CAMINO (2001). 6 7

  BALLESTEROS-ARIAS (2003).   LÓPEZ-SÁEZ et al. (2003). 3   BALLESTEROS-ARIAS et al. (2006). 4   BALLESTEROS-ARIAS (2003). 5   BALLESTEROS-ARIAS (2003). 1 2

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El estudio arqueológico de los espacios agrarios tardoantiguos en el norte de la península Ibérica

Fig. VII.1. Localización de los casos de estudio citados a lo largo del texto. A. Galicia: 1. As Pontes; 2. Cruceiro de Sar; 3. O Viso; 4. Ponte Caldelas. B. Asturias: 5. Villanueva de Santo Adriano. C. País Vasco: 6. Abanto; 7. Aistra; 8. Aizarna; 9. Akoa; 10. Momoitio; 11. Torrentejo; 12. Zaballa; 13. Zornoztegi. D. Cerdanya: 14. Vilalta.

Fig. VII.2. Ejemplos de terrazas de cronología tardoantigua en el norte de la Península Ibérica. (A) Abanto (Bizkaia). Foto: Ondare Babesa, S.L. (B) Aizarna (Gipuzkoa). Foto: Josu Narbarte. (C) Cronoestratigrafía del sondeo geoarqueológico AIZ/2 realizado en la terraza agraria de Aizarna (3B), realizada a partir de distintos indicadores geoquímicos. El depósito correspondiente a un paleosuelo de época tardoantigua se ha marcado con un asterisco (*). Fuente: Narbarte-Hernández et al. (2019), adaptado.

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Josu Narbarte-Hernández and Ander Rodríguez-Lejarza VII.4.1. Obtención de perfiles

concreto, la construcción de una terraza de cultivo situada en la parroquia de Villanueva (Santo Adriano, Asturias), con una ocupación continuada hasta la actualidad, ha sido fechada entre los siglos VII y IX13. Esta datación es congruente con las primeras evidencias de ocupación de la aldea altomedieval.

La nota fundamental, común a todos los casos, es la absoluta necesidad de llevar a cabo una caracterización estratigráfica completa y eficaz de los perfiles de suelo analizados. Existen diversas maneras de exponer y limpiar los perfiles, paso previo a su caracterización estratigráfica. Las más utilizadas implican alguna forma de excavación arqueológica (fig. VII.3A), ya sea mediante catas ―casos de Momoitio15 o Villanueva de Santo Adriano16―, excavaciones en extensión ―As Pontes17― o, más frecuentemente, trincheras longitudinales que cortan perpendicularmente las estructuras y sus rellenos ―método ensayado en las terrazas del monte Gaiás18, en los casos vascos de Abanto19, Aistra20 o Torrentejo21, así como en Vilalta22―. Estos tres métodos suponen una intervención agresiva y destructiva del terreno; si bien es cierto que esta puede proporcionar una información extensiva de las estructuras agrarias en cuestión, no lo es menos que resulta inviable en contextos todavía en uso. En estos casos, una alternativa viable puede venir dada por la realización de sondeos en columna en puntos estratégicos de los espacios agrarios a analizar (fig. VII. 2B). Se trata de un método ensayado en Aizarna, Akoa23 y en Torrentejo24, con resultados análogos a metodologías más intrusivas en cuanto a la documentación de los perfiles.

Finalmente, cabe destacar el caso de Vilalta, un despoblado medieval situado en el valle pirenaico de la Cerdanya (Pyrénées-Orientales, Occitania), donde el análisis arqueológico de los espacios de cultivo ha permitido datar un momento de reconstrucción de terrazas agrarias en torno a los siglos V-VII14. VII.3. Metodología Como decíamos al comienzo del texto, uno de los principales problemas asociados a la Arqueología de los espacios agrarios tardoantiguos en el norte de la península ibérica es la parcialidad y fragmentación de los registros. La entidad de los trabajos y de los resultados obtenidos son muy dispares en cada una de las áreas geográficas consideradas y, también, en el seno de cada una de ellas; hecho que dificulta enormemente la comparación. Hemos optado por seleccionar únicamente los estudios en los que se ha podido demostrar de forma fehaciente la cronología tardoantigua de las terrazas ―siglos V-VI―, descartando aquellos otros en los que su construcción se haya documentado en época altomedieval ―siglos VIIX―, incluso cuando existan evidencias de ocupaciones tardoantiguas en el entorno.

VII.4.2. Caracterización de la estratigrafía Una vez obtenido el perfil, la caracterización estratigráfica del mismo constituye el punto clave de todos los trabajos analizados. Tres son las aproximaciones más habituales: la caracterización visual según criterios arqueológicos, la caracterización visual según criterios edafológicos y sedimentológicos y la caracterización fisicoquímica de los perfiles.

La metodología de nuestro trabajo ha consistido en una revisión exhaustiva de la bibliografía disponible. Se ha prestado especial atención a las aproximaciones metodológicas adoptadas en cada caso, con el fin de determinar en qué medida el enfoque escogido ha podido influir en la calidad, la precisión y la sistematización de los resultados. Para facilitar la comparación, los diferentes métodos mencionados en la literatura se han organizado en tres categorías atendiendo a sus objetivos: obtención de los perfiles, caracterización de la estratigrafía e identificación de cada fase dentro de la secuencia estratigráfica. Los resultados obtenidos se han evaluado en función del grado de satisfacción proporcionado en cada una de las categorías.

La caracterización visual según criterios arqueológicos ― criterios tradicionales como el color, la textura o la presencia de materiales arqueológicos― ha sido la forma escogida para definir la estratigrafía de los rellenos de terraza en casos como el de Momoitio25, Aistra26 o Abanto27. Este método permite identificar de forma sencilla y clara los sucesivos depósitos en secuencias policíclicas en las que los distintos niveles se hallan claramente diferenciados, pero no siempre tiene en consideración el impacto de determinados procesos postdeposicionales, como la pedogénesis.

VII.4. Discusión La comparación entre las metodologías ensayadas en cada uno de los casos (tab. VII.1) permite observar y discutir los puntos fuertes y las limitaciones de cada una de ellas, infiriendo algunas pautas de gran utilidad para el estudio de este tipo de registros.

  GARCÍA-CAMINO (2001).   FERNÁNDEZ-MIER et al. (2014). 17   LÓPEZ-SÁEZ et al. (2003). 18   BALLESTEROS-ARIAS et al. (2006). 19   VARÓN-HERNÁNDEZ et al. (2012). 20   QUIRÓS-CASTILLO (2009). 21   QUIRÓS-CASTILLO / NICOSIA (2019). 22   RENDU et al. (2015). 23   NARBARTE-HERNANDEZ et al. (2019a). 24   NARBARTE-HERNÁNDEZ et al. (2019b). 25   GARCÍA-CAMINO (2001). 26   QUIRÓS-CASTILLO (2009). 27   VARÓN-HERNÁNDEZ et al. (2012). 15 16

  FERNANDEZ-MIER et al. (2014).   RENDU et al. (2015).

13 14

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El estudio arqueológico de los espacios agrarios tardoantiguos en el norte de la península Ibérica Tabla. VII.1. Resumen de los métodos implementados en el estudio arqueológico de los espacios agrarios considerados en este texto.

VII.4.3. Caracterización de cada fase dentro de la secuencia estratigráfica

a intervalos regulares de la secuencia. De esta manera, es posible obtener un gran detalle a la hora de observar los distintos procesos de sedimentación, erosión y pedogénesis que han intervenido en la formación de los registros, lo que permite definir de manera muy exacta la localización y potencia de cada unidad estratigráfica u horizonte.

Para hacer frente a este y otros problemas, como complemento de la caracterización por criterios exclusivamente arqueológicos, en casos como las terrazas del monte Gaiás28, Vilalta29 o Torrentejo30, se ha incorporado la caracterización visual realizada en función de criterios sedimentológicos y edafológicos. Este segundo método, consistente en la identificación de los horizontes edáficos producidos por el aporte de sedimentos y los posteriores procesos pedogenéticos, presenta la ventaja añadida de permitir la identificación de horizontes superficiales enterrados o paleosuelos, distinguiéndolos de otro tipo de depósitos.

Una vez establecida, por uno u otro método, la estratigrafía de un determinado perfil, el siguiente paso a dar consiste en la datación de las distintas unidades estratigráficas detectadas en su seno. El modo más sencillo de hacerlo es la datación relativa de las cronotipologías cerámicas que aparecen en determinados horizontes de relleno o cultivo, tal y como se ha hecho en Momoitio35, Villanueva36 o Vilalta37. Sin embargo, en determinados contextos, estos materiales pueden estar ausentes de los perfiles, como sucede en la mayor parte de los casos en Galicia38, o bien adscribirse a un horizonte tan amplio que no permite afinar la datación, como en el caso de Momoitio39.

Ahora bien, en los últimos años, la caracterización fisicoquímica de los perfiles se ha demostrado como una herramienta de gran potencial para el estudio de los espacios agrarios tardoantiguos (Figs. VII.3C-D & VII.2C). Este tipo de enfoque se ha implementado en casos como As Pontes31, Villanueva de Santo Adriano32, Aizarna y Akoa33 o Torrentejo34. Este método ha consistido en la generación de estratigrafías de alta resolución basadas en la combinación de indicadores químicos ―composición elemental, acidez, concentración de materia orgánica― o físicos ―mineralogía, propiedades magnéticas― medidos

En vista de esta situación, prácticamente todos los equipos de investigación consultados han recurrido a la datación por radiocarbono, ya sea de muestras de carbón recuperadas de los perfiles o de la materia orgánica del propio suelo.40 Es importante insistir en el hecho de que,   GARCÍA-CAMINO (2001).   FERNÁNDEZ-MIER et al. (2014). 37   RENDU et al. (2015). 38   BALLESTEROS-ARIAS (2003). 39   GARCÍA-CAMINO (2001). 40   Aunque queda fuera del ámbito cronológico aquí tratado, vale la pena citar la innovadora metodología de datación por OSL desarrollada por distintos grupos de investigación en torno a las terrazas agrarias medievales de varias regiones mediterráneas; cf. KINNAIRD et al. (2017); TURNER et al. (2021). 35 36

  BALLESTEROS-ARIAS et al. (2006).   RENDU et al. (2015). 30   QUIRÓS-CASTILLO / NICOSIA (2019). 31   LÓPEZ-SÁEZ et al. (2003). 32   FERNÁNDEZ-MIER et al. (2014). 33   NARBARTE-HERNÁNDEZ et al. (2019a). 34   NARBARTE-HERNÁNDEZ et al. (2019b). 28 29

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Josu Narbarte-Hernández and Ander Rodríguez-Lejarza

Fig. VII.3. Metodología de análisis de suelos. De izquierda a derecha y de arriba abajo: Perfil de un suelo policíclico muestreado en el yacimiento romano de Vilardida (Catalunya); Realización de un sondeo geoarqueológico junto al caserío Azkarate de Zizurkil (Gipuzkoa); Análisis de la composición elemental de un testigo mediante un core scanner de fluorescencia de rayos X. Universitat de Barcelona; Análisis de la susceptibilidad magnética de una secuencia de testigos mediante un sensor de medida puntual montado sobre una plataforma multisensor. Universitat de Barcelona.

dado que este método se basa en la datación de objetos discretos o fracciones específicas del suelo cuya posición en el seno del perfil puede haberse visto afectada por la incidencia de diversos procesos tafonómicos41, resulta conveniente contrastar la fiabilidad de los resultados mediante la realización de series de dataciones a lo largo del perfil estudiado. De este modo, obtenemos secuencias completas y coherentes que permitan fijar de la manera más precisa posible la cronología de su proceso de formación.

en el momento de deposición. Este tipo de análisis ha proporcionado resultados de gran interés en casos como As Pontes42, Abanto43 o Vilalta44. Es cierto que presentan algunos problemas metodológicos debido a que su validez se ve a menudo comprometida por las condiciones de preservación o contaminación de los registros; sin embargo, no es menos cierto que un análisis meramente cualitativo de los mismos también puede por sí mismo ser una interesante fuente de información que, combinada con otros indicadores, abre la puerta a caracterizar, aunque sea parcialmente, el paisaje vegetal tardoantiguo, tal y como se pudo demostrar en los casos de Aizarna y Akoa45.

Finalmente, esta caracterización estratigráfica de los perfiles de suelo puede complementarse con el análisis de otros indicadores presentes en cada estrato. Esto implica que las distintas fases recogidas en una secuencia determinada pueden ser analizadas en detalle, recabando informaciones relevantes sobre el régimen climático, el paisaje vegetal o las prácticas de gestión agroganadera que predominaban en cada una de ellas.

Un segundo indicador de interés, en este caso relacionado con las prácticas de gestión agraria y ganadera, es el análisis de la concentración de determinados materiales o sustancias ―materia orgánica, nitratos, fertilizantes o enmiendas― de los que poder inferir la existencia de prácticas como el abono o el uso de enmiendas agrarias. Un ejemplo es la presencia de cerámicas en superficies de cultivo enterradas; que suelen interpretarse como residuos domésticos usados como abono. Si bien es cierto que su documentación en el caso de los espacios agrarios

Un recurso habitual en el estudio de los espacios agrarios tardoantiguos es el análisis arqueobotánico de los pólenes y macrorrestos vegetales, ya sean antracológicos o carpológicos, contenidos en los distintos niveles estratigráficos. Estos indicadores resultan de gran utilidad para la reconstrucción del paisaje vegetal dominante

  LÓPEZ-SÁEZ et al. (2003).   VARÓN-HERNÁNDEZ et al. (2012). 44   RENDU et al. (2015). 45   NARBARTE-HERNANDEZ et al. (2019a). 42 43

  KINNAIRD et al. (2017).

41

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El estudio arqueológico de los espacios agrarios tardoantiguos en el norte de la península Ibérica tardoantiguos se ha desarrollado, sobre todo, de la mano de la prospección46, también se han usado como indicadores de abonado en perfiles de suelo excavados en los espacios aterrazados de Momoitio47 o Villanueva48. Otro ejemplo es el análisis de la concentración de materia orgánica, usado en ciertos casos como un indicador del aporte de materia orgánica en forma de estiércol, tal y como ha quedado documentado en Aizarna y Akoa49 (fig. VII.2C).

Agradecimientos Este trabajo se ha desarrollado en el marco del Grupo de Investigación en Arqueología Medieval, Patrimonialización y Paisajes Culturales (Eusko Jaurlaritza, IT1193-19 e IT 1442-22, proyecto de investigación PID2020-112506GB-C41) y el Laboratorio de Evolución Humana, Departamento de Ciencias Históricas y Geografía (Universidad de Burgos). Josu Narbarte es beneficiario de una ayuda Margarita Salas a la contratación de personal investigador en la Universidad del País Vasco / Euskal Herriko Unibertsitatea, financiada con fondos de la Unión Europea – Next Generation. Ander Rodríguez-Lejarza desea expresar su agradecimiento a la Universidad del País Vasco/ Euskal Herriko Unibertsitatea por la financiación recibida a través de su Programa de contratación de personal investigador en formación (2020).

Un tercer indicador, muy útil para la caracterización de las prácticas agrarias y ganaderas desarrolladas en un determinado paleosuelo, es el análisis de propiedades específicas del mismo. Por ejemplo, en el caso de Aizarna, la realización de análisis paleomagnéticos resultó clave a la hora de documentar el papel jugado por el uso del fuego tanto en el proceso de construcción de la terraza, como en la gestión de los cultivos desarrollados posteriormente sobre ella50. Todo ello permite ampliar considerablemente el conocimiento de los procesos de construcción y mantenimiento de estas terrazas, así como de las prácticas de gestión agraria que se llevaban a cabo en ellas, proporcionándonos un tipo de información muy poco representada en la investigación arqueológica al uso. Conclusión El estudio arqueológico de los espacios de producción agraria constituye un elemento fundamental en la renovación que viene experimentado la investigación arqueológica de los paisajes rurales de época tardoantigua en el norte de la península ibérica. La revisión bibliográfica llevada a cabo en varios casos de estudio de cuatro regiones ―Galicia, Asturias, el País Vasco y la Cerdanya― muestra una cierta parcialidad y fragmentación de los registros, fruto de una aproximación en gran medida experimental a un objeto de estudio hasta la fecha poco representado en la investigación. Sin embargo, los resultados obtenidos en estas cuatro áreas geográficas muestran también una progresiva convergencia hacia unas bases teóricas y metodológicas compartidas, basadas fundamentalmente en un fuerte énfasis sobre la correcta caracterización estratigráfica de los registros y en un papel cada vez más importante de las disciplinas geoarqueológicas y arqueobotánicas en dicha caracterización. De este modo, puede decirse que el estudio arqueológico de los espacios agrarios tardoantiguos en el norte de la península ibérica, a pesar de ser una línea de investigación muy reciente y desarrollada en gran medida sobre una base empírica, está jugando un importante papel como campo de experimentación e innovación metodológica, aplicada además al estudio de un periodo muy mal conocido hasta la actualidad.   POIRIER / NUNINGER (2012) ; POIRIER (2014) ; POIRIER (2016).   GARCÍA-CAMINO (2001). 48   FERNÁNDEZ-MIER et al. (2014). 49   NARBARTE-HERNÁNDEZ et al. (2019a). 50   NARBARTE-HERNÁNDEZ et al. (2019a). 46 47

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VIII El estudio de las comunidades locales desde una aproximación multidisciplinar Margarita Fernández Mier Professeur d’université, Université d’Oviedo Abstract: Research on Medieval settlement in mountain areas has undergone a major renewal in recent decades; first from the study of deserted villages, and more recently with the archaeology of inhabited villages. This opens up new perspectives when it comes to interpreting the population distribution maps and new questions about the causes of the survival or abandonment of these settlements. The features of inhabited villages favour theoretical and methodological reflections on how to approach their study, from the application of archaeological methodology to the analysis of all the elements that make up the landscape —habitat zones, livestock buildings, crop fields, terracing—, to critical review of the sources that can be used for its study. This promotes discussion on the complexity of the combined and critical use of data provided by different methodologies. We apply these principles to two micro-territories in the Cantabrian Mountains, Vigaña and Villanueva de Santu Adrianu, where it is possible to carry out comparative studies based on the dense knowledge offered by archaeological, toponymic and documentary data. Keywords: medieval settlement, Cantabrian mountains, inhabited villages, micro-territories. Los estudios sobre el poblamiento y los paisajes agrarios experimentaron una profunda renovación desde mediados del siglo XX de la mano de las investigaciones sobre los despoblados medievales, prestando especial atención a los lugares de hábitat. Los primeros trabajos se focalizaron en comprender las razones de su despoblación, para dar paso posteriormente a profundizar en las condiciones de vida del campesinado, favoreciendo su caracterización1; más recientemente se ha prestado mayor interés a los procesos de formación del hábitat altomedieval, desarrollándose amplios proyectos que profundizaron en su complejidad y dinamismo, contribuyendo definitivamente a arrojar luz sobre la condición del campesinado durante los siglos altomedievales, atendiendo a la jerarquización social y huyendo de las visiones de inestabilidad que han dominado una buena parte de la historiografía europea2. Las investigaciones en las dos últimas décadas han incorporado el estudio de los agrosistemas, convergiendo con los análisis medioambientales y ampliando notablemente la información sobre la relación del campesinado con el medio natural y su transformación a lo largo de los siglos3.

construcciones significativas de las aldeas como iglesias, necrópolis y fortificaciones, el estudio de los asentamientos de pequeño y mediano tamaño se ha incorporado muy recientemente a la agenda de la investigación sobre el poblamiento medieval, con una importante diversidad de situaciones de las distintas tradiciones historiográficas europeas4. La incipiente agenda de investigación sobre las aldeas aún habitadas en la actualidad debe hacernos reflexionar sobre los mapas de densidad de poblamiento en época medieval, especialmente para la alta Edad Media, ya que son parciales y no cobrarán sentido hasta que se incorpore la información procedente de las aldeas aún habitadas. Los despoblados son sólo una parte de la realidad de la sociedad rural medieval, con una cronología coetánea, en parte, a la de las aldeas que han perdurado hasta la actualidad: operan al unísono y forman parte de una red integrada en distintos marcos territoriales que no pueden entenderse de forma aislada, de ahí que no se pueda acometer el estudio del poblamiento medieval sin tener en cuenta la cronología de las aldeas aún hoy habitadas.

La cualitativa y cuantitativa información que ofrecen las excavaciones en área en los despoblados medievales ha favorecido el avance en la comprensión de múltiples aspectos relacionados con el campesinado medieval, pero ha eclipsado la investigación de los lugares de hábitat que, teniendo un origen altomedieval, han perdurado hasta la actualidad. Al margen de las intervenciones en

Poner el foco en estos asentamientos debe favorecer la reflexión sobre la amplia casuística que, en distintos momentos históricos, ha favorecido la permanencia de un asentamiento y el abandono de otros; sin duda relacionados con múltiples factores tanto internos como externos a las comunidades y que exige la definición de metodologías de trabajo que permitan su investigación5.

  DYER / JONES (2010).   HAMEROW (2009, 2012). LORREN / PERRIN (1995). QUIRÓS CASTILLO (2009). 3   WILLIANSON (2012); GALOP (1998); RIPPON (2008). 1 2

  FERNÁNDEZ FERNÁNDEZ / FERNANDEZ MIER (2019).   CURTIS (2014).

4 5

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Margarita Fernández Mier Las crisis demográficas, los cambios económicos, las directrices señoriales o reales que favorecen el abandono de algunos asentamientos frente a la permanencia o promoción de otros, tiene amplias repercusiones sobre el paisaje: se producen procesos de re-territorialización en los que están implicadas todas las comunidades locales, que necesariamente supondrá la generación de nuevos sentidos de pertenencia asociados a los núcleos de hábitat y también de nuevas conflictividades por la gestión del espacio local. Es necesario analizar los factores externos e internos a la comunidad local que favorecen estos procesos y la implicación de los distintos actores sociales; tanto el papel del campesinado de las comunidades, huyendo de una lectura homogénea y pasiva como grupo, como de los señoríos, con especial atención a la iglesia y la monarquía.

buena parte del territorio de concentraciones parcelarias -que sí se habían generalizado en otras partes de España-, facilitaron la permanencia hasta mediados del siglo XX de las formas del parcelario y de aprovechamiento que se habían ido implementando a lo largo de los siglos y que habían sido objeto de investigación desde la geografía histórica8. Esto permitía constatar la antigüedad del sistema agrario, evidentemente sin caer en reduccionismos inmovilistas y siendo conscientes de su dinamismo, pero también de la persistencia de prácticas agrarias y formas de gobernanza que hundían sus raíces en la Edad Media. Eso implicaba abordar el estudio de estas comunidades dando la misma importancia a los lugares de hábitat y a los elementos que conformaban su espacio agrario, partiendo de la misma percepción que estas comunidades tenían de su territorialidad. Desde un punto de vista arqueológico significaba considerar los términos de las aldeas como un yacimiento que debía ser investigado en términos complementarios tratando de decodificar la complejidad que genera la interactuación del ser humano con el medio, abordándolos como ecosistemas gestionados por una comunidad en la larga duración, en la línea de los trabajos de historia rural de M. Bloch.

El estudio de la génesis y evolución de las aldeas habitadas cobra especial relevancia en las zonas de media y alta montaña debido a las dificultades que presenta la identificación de despoblados en la prospección arqueológica, como hemos podido constatar en la Cordillera Cantábrica (España); esto ha ralentizado la investigación sobre el poblamiento altomedieval, frente al mayor desarrollo que ha tenido en otros ámbitos territoriales peninsulares que, bien a partir de la Arqueología preventiva o de proyectos de investigación que se han focalizado en los despoblados, han supuesto un significativo avance en el conocimiento de los paisajes medievales6.

Tenemos el convencimiento de que es necesario avanzar en la caracterización de las comunidades locales desde perspectivas innovadoras que permitan profundizar en la complejidad de sus prácticas, abordando nuevos interrogantes y utilizando todo tipo de fuentes que abran ventanas a un conocimiento más cercano a las vivencias del campesinado, y que ayuden a transcender las grandes narrativas que dominan una buena parte de la historiografía. Es necesario definir metodologías armados con herramientas teóricas que, desde un punto de vista multidisciplinar, permitan profundizar en la forma de apropiarse de los recursos locales y en las relaciones sociales que se generan en ese proceso. Debemos generar un conocimiento denso sobre estudios de caso que permitan incardinar estos datos con los interrogantes de las principales líneas de investigación que se han desarrollado en Europa en las últimas décadas sobre la gestión del espacio local.

Diversos estudios territoriales puestos en marcha en la Cordillera Cantábrica han aportado escasa información sobre los despoblados: la ausencia de campos de cultivo, la predominancia de zonas de pasto y la escasa profundidad de las labores agrícolas, no facilitan el afloramiento de materiales en superficie; aun así, en algunas zonas tanto la toponimia como la información oral comienzan a arrojar datos sobre la presencia de hábitats abandonados7. Pero también evidencian que las áreas de montaña presentan mayor perduración en sus formas de hábitat, por lo que es necesario definir una metodología de trabajo que permita abordar el estudio de los lugares habitados que nos facilite definir su proceso formativo y las transformaciones que han sufrido a lo largo de historia, siendo conscientes de que esta práctica aporta información histórica distinta a la que se obtiene del estudio de los despoblados.

Para ello consideramos que el concepto de resiliencia socio-ecológica es una buena herramienta teórica que permite abordar, desde la complejidad, el análisis de unas comunidades que hunden sus raíces en la Alta Edad Media9. Entendemos la resiliencia como la capacidad que tiene un socioecosistema de superar situaciones de stress o cambios profundos, sin alterar su estructura y funciones, pero adaptándose a los cambios; así, es posible analizar la relación entre la sociedad y el medio natural, poniendo la atención en la capacidad de afrontar los cambios, adaptarse

VIII.1. Marco teórico y metodológico La ausencia de materiales en superficie y de indicios que aportasen datos sobre el poblamiento medieval en la Cordillera Cantábrica, permitió fijar la atención en los elementos del paisaje y en el conocimiento local que aportaban información sobre cómo los grupos humanos habían utilizado y transformado el paisaje y qué capacidad habían tenido de aprovechar los recursos. La ausencia en

  GARCÍA FERNÁNDEZ (1988); ORTEGA VALCÁRCEL (1974), (1987). 9   A pesar de las reticencias que algunos autores tienen a la utilización de este concepto aplicado a los estudios arqueológicos, consideramos que permite acercarse a los complejos procesos que operan en estas comunidades a lo largo de la historia (RASHIDIAN, 2021). 8

  QUIRÓS CASTILLO (2009, 2012, 2013); VIGIL-ESCALERA (2015); TEJERIZO GARCÍA (2017). 7   FERNÁNDEZ MIER / FERNÁNDEZ HEVIA (1998); MENÉNDEZ BLANCO (2019). 6

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El estudio de las comunidades locales desde una aproximación multidisciplinar a ellos, y reorganizarse sin perder la identidad, dependiendo la resiliencia de múltiples factores interrelacionados, tanto de carácter ecológico como social10.

de la comunidad y, aún en el día de hoy, sigue delineando el término adscrito a la misma15. Vigaña se presenta, pues, en el documento del siglo XIV, como una comunidad local que tiene unos fines compartidos que actúa de forma conjunta frente a la presión del monasterio defendiendo sus espacios de pasto y su territorio; su legitimidad como un actor colectivo es reconocida por la institución eclesiástica, por los habitantes de las aldeas del coto monástico y por el notario público de la puebla de Grau encargado de la redacción del documento. Una comunidad campesina que se muestra como un todo a la hora de defender su espacio productivo; en ella se intuyen diferencias sociales, lo que no evita esa búsqueda del reconocimiento como una entidad con derechos compartidos en la que todos los miembros tienen su capacidad de representación. La disputa por la definición de los límites implica también a otros actores: se dirimen los intereses de las aldeas integradas en el coto monástico, lo que refleja la complejidad de relaciones que se anudan en la gestión del territorio local y los dialécticos intereses que se ejercen desde distintas estructuras de poder16.

Y para profundizar en estos aspectos es necesario definir el marco espacial y la metodología de trabajo adecuada que genere un modelo de investigación. El objetivo es obtener información densa a partir de distintos tipos de fuentes: desde la documentación escrita generada por los poderes eclesiásticos, hasta los datos medioambientales, pasando por la información aportada por la toponimia y la arqueología; y, por supuesto, reflexionando sobre la dificultad de articular todos estos datos obtenidos a partir de diversas metodologías, todo ello favoreciendo la comprensión del funcionamiento del agrosistema gestionado por una comunidad. La propuesta es adoptar un enfoque microterritorial, en la línea de los planteamientos de la microhistoria: realizar un estudio histórico intensivo de un espacio bien definido, eligiendo como marco el territorio de aldeas bien ilustradas por la documentación medieval. Así, hemos focalizado la investigación en dos comunidades locales, Vigaña y Villanueva de Santuadrianu (Asturias, España)11 con interesante documentación medieval y con diferentes características: localización con acceso a distintos nichos ecológicos y disimétrica relación con centros de poder, tanto desde el punto de vista espacial como temporal. El objetivo es obtener un conocimiento denso sobre los aspectos sociales y de gestión del espacio natural, analizado problemáticas de mayor escala, pero abordadas desde la perspectiva local, focalizando la atención en la acción del campesinado sobre el medio y huyendo de una visión pasiva de éstos como actores sociales; la finalidad es identificar y analizar las respuestas a nivel microespacial de las comunidades locales, pero buscando la conexión de los estudios microterritoriales con las grandes problemáticas históricas, evitando así esa fragmentación de la investigación que en numerosas ocasiones se atribuye a la microhistoria12.

La documentación medieval referida a Vigaña y a las otras aldeas del valle es un buen punto de partida para acercarse a las sociedades locales, a través de la intermediación de los documentos redactados a instancia del monasterio17. Su análisis aporta información sobre la realidad interna de esas comunidades con sus jerarquizaciones y su capacidad de actuar de forma colectiva, pero también sobre su relación con instituciones externas, sea el monasterio u otras aldeas, y con la forma en la que ejerce el poder. Reflejan la diversidad de intereses que se anudan en torno a la gestión del espacio local. Pero hemos de tener presente que la documentación escrita generada desde el poder eclesiástico aporta una visión mediatizada por los intereses del cenobio, y sólo son una forma más de reflejar la compleja realidad; es necesario tener en cuenta que la redacción y recopilación de sus pergaminos contribuye a construir una memoria en la que está especialmente implicado el interés del monasterio18. Quedan por tanto al margen un amplio número de interrogantes que han de ser abordados desde una perspectiva más compleja e interdisciplinar si queremos profundizar en la comprensión de su funcionamiento como un socioecosistema, escenario de las actuaciones de una comunidad y caracterizado por una densa red de interrelaciones entre la organización social y la naturaleza: ¿cuáles son las prácticas económicas de estas comunidades?, ¿cómo se transforma el medio en el proceso de la producción? ¿qué capacidad tienen los vecinos de tomar decisiones sobre la actividad económica diaria?, ¿y los poderes externos de dirigir estas actividades? ¿cómo profundizar en la caracterización de las formas de

VIII.2. Los microterritorios de Vigaña y Santuadriano (Asturias, España) En el caso de Vigaña, diversos documentos medievales permiten acercarse a la aldea desde una perspectiva local. En 1332, veintidós vecinos de esta pequeña comunidad de montaña del NW de la Península Ibérica redactan una carta de compromiso por pleito con el monasterio de Balmonte, por la partición de los términos entre la aldea y el coto del monasterio13. Doscientos años antes, en 1173, varios documentos pertenecientes también al fondo documental de este monasterio14 delimitan el territorio de la aldea de Vigaña a través de una precisa perambulación con topónimos, mojones y accidentes geográficos, definiendo una territorialidad que se ha fijado en la memoria colectiva   DAVIDSON-HUNT / BERKES (2003).   FERNÁNDEZ MIER (2019); FERNÁNDEZ FERNÁNDEZ (2017). 12   GINZBURG (2013); MAGNUSSÓN /SZIJÁRTÓ (2013). 13   FERNÁNDEZ MIER (2001), p. 87. 14   FLORIANO CUMBREÑO (1960), p. 209. 10

  FERNANDEZ MIER (2020).   FERNANDEZ MIER (2021). 17   DAVIS (1988). 18   INNES (2013), p. 27.

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Margarita Fernández Mier propiedad y aprovechamiento? ¿cómo se conforman los sistemas agrarios? ¿qué percepción tienen del territorio esas comunidades locales? ¿cómo se anudan los intereses de los distintos actores sociales?

son las perambulaciones de las villas medievales cuando es posible documentar los topónimos en la actualidad, ya que permiten definir su territorio, así como evaluar la capacidad de resiliencia que ha tenido esa territorialidad (Fig. VIII.2). El acto de plasmación por escrito de esos topónimos -que son una construcción social de la comunidad-, supone la conversión de la tradición oral en un documento escrito, así como la trasformación de los topónimos y los lugares geográficos a los que nombran en elementos de relevancia; a partir de ese momento van a adquirir una nueva función y dimensión: se convierten en unos referentes espaciales destinados a perdurar en el tiempo y a ser reconocidos como enclaves en el paisaje, no sólo por parte de los vecinos de la aldea, sino para otros actores externos; a ellos se asocia un significado destacado y son reconocidos por los distintos grupos sociales implicados en la gestión y aprovechamiento del territorio22.

Una fuente que puede abrir ventanas a ese conocimiento local es la microtoponimia. La larga tradición de utilización de la toponimia como una fuente historia ha sido objeto de crítica en las diferentes historiografías europeas ya que se ha recurrido a ella para historiar épocas poco documentadas y, especialmente, para analizar procesos de invasiones o migraciones a partir del estudio de los macrotopónimos y su adscripción a distintos dominios lingüísticos19. La acertada crítica a este uso de la toponimia eclipsó, sin embargo, las amplias posibilidades que ofrece si la analizamos como un sistema coherente que permite acercarnos a la visión que el campesinado tiene del territorio20 y que ha sido recientemente retomado en el ámbito anglosajón desde la tradición de la Local History21.

La fijación por escrito de los deslindes supone la implicación de individuos que tienen un buen conocimiento del territorio, de toda la toponimia de un amplio espacio geográfico. Un denso conocimiento socioecológico que se pone al servicio de la elaboración de unos documentos que crean o ratifican, con una escritura, una determinada articulación territorial en la que se impone una lógica condicionada por las instituciones monásticas, pero en la que se ve implicado el conocimiento y los intereses locales. Tanto en Vigaña como en Villanueva las perambulaciones medievales han definido un territorio que ha sido resiliente hasta la actualidad, en el caso de Vigaña23 como límite de la aldea y en el de Villanueva24 como límite del pequeño municipio de Santu Adrianu.

De igual forma que se ha avanzado en una lectura contextualizada de las fuentes documentales escritas, -comprendiendo su capacidad de contribuir a la fijación de una determinada realidad cuando se ponen por escrito-, es necesario profundizar en una interpretación contextualizada de los topónimos y de la información que pueden aportar cuando se cruzan con los documentos escritos y se plantean las preguntas pertinentes a las que sí pueden responder. El sistema toponímico de una aldea permite acercarse a la percepción que las comunidades locales tienen del territorio al cual dan nombres en función de cómo lo perciben; es una construcción social, los topónimos son el fruto de un consenso, definen el territorio y son de utilidad para la comunidad: deben ser aceptados y comprendidos por todos. La toponimia menor permite acceder a la mentalidad del campesinado: en función de su etimología pueden ofrecer información de carácter económico, social, religioso y de creencias; nos dice cómo la gente piensa el territorio reflejándose en él el denso conocimiento ecológico local, a la vez que se facilita la gestión diaria del territorio por parte de los miembros de la comunidad.

La cartografía de la toponimia, la lectura de la documentación y escrita, la información aportada por el estudio del parcelario asociado a los topónimos y el conocimiento ecológico local de unas comunidades resilientes, han sido el punto de partida para acometer el estudio arqueológico del microterritorio en las dos aldeas ya mencionadas. El denso conocimiento que se obtuvo de las distintas áreas investigadas guió el planteamiento de una batería de preguntas al territorio y favoreció el diseño de una estrategia de intervenciones arqueológicas, tanto en los lugares de hábitat como en las áreas de trabajo: campos de cultivo, zonas de pasto y los límites de esos territorios, utilizando diversas metodología, pero dando prioridad a la realización de sondeos manuales que permitiesen leer la estratigrafía de esos campos asociados y definidos a través de los topónimos.

La cartografía de los microtopónimos puede reflejar la organización agraria de los lugares despoblados, manteniendo los nombres fosilizados los antiguos usos del territorio, señalando dónde se ubicarían los lugares de hábitat, los de cultivo agrícola o las áreas de pasto e incluso la presencia de antiguos establecimientos eclesiásticos. A pesar de los procesos de reordenación territorial que se producen tras el abandono de los despoblados, con frecuencia el sistema toponímico se mantiene si no se producen modificaciones parcelarias significativas, caso del Noroeste peninsular, ofreciéndonos imágenes fosilizadas de los usos en el momento en que se produce el abandono del lugar de hábitat (Fig. VIII.1). Especialmente significativas

Estas intervenciones arqueológicas, que a priori se realizaban en lugares que deberían aportar información densa para comprender el origen de las aldeas medievales y la comprensión de su relación con el medio desde la alta Edad Media, resultó ser la metodología adecuada para documentar, además, períodos históricos escasamente conocidos, como la prehistoria reciente. Volviendo al caso

  GELLING (1978); ZADORA RÍO (2001); JONES (2016); JONES / SEMPLE (2012). 20   FERNÁNDEZ MIER (2006). 21   JONES (2013). 19

  ROBERTS (2018).   FERNÁNDEZ MIER (2020). 24   FERNÁNDEZ CONDE / PEDREGAL MONTE (1998). 22 23

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El estudio de las comunidades locales desde una aproximación multidisciplinar

Fig. VIII.1. Toponimia del despoblado Vil.lafruel. La aldea de Vil.lafruel es mencionada en la documentación medieval ; a día de hoy, el topónimo se conserva en el territorio con otros topónimos como Casares – derivado de casa – y L’Hespital – relacionado con « hospital » hôpital – y de lugares utilizados para la actividad agrícula como La L.louría (BLANCO 2019).

de Vigaña, diversas intervenciones permitieron documentar una serie de yacimientos prehistóricos de amplia cronología, desde el neolítico final hasta la segunda Edad del Hierro, localizados todos ellos en un área muy concreta del territorio de la actual aldea, entorno a un pequeño valle que parece ser el escenario de ocupación en la larga duración durante toda la prehistoria reciente. Desde el punto de vista histórico lo más destacado es la localización de un yacimiento neolítico bajo un amplio paquete sedimentario fruto de los procesos postdeposicionales asociados al riego para el cultivo del maíz en época moderna, lo que facilitó su conservación a dos metros de profundidad; o la localización del yacimiento de la Edad del Bronce bajo una necrópolis medieval que, a su vez, está bajo una ermita de época moderna (Fig. VIII.3). La compleja estratigrafía que se documenta en algunas de estas intervenciones evidencia la continuidad de uso del espacio durante milenios, generando unas superposiciones que amortizan yacimientos prehistóricos bajo campos de cultivo o bajo lugares de culto que aún siguen siendo referencias ineludibles del imaginario colectivo de las aldeas del valle.

significativa tanto la toponimia como las tradiciones orales asociadas a los asentamientos prehistóricos; topónimos como el “castro” o la “chalga” que identifican a yacimientos prehistóricos, y la existencia de tradiciones de tesoros escondidos asociados a estos lugares, indican que existe una memoria colectiva sobre ellos que se incorpora a la cosmovisión que los habitantes tienen del territorio, transmitiéndose de forma oral aunque también con diferentes valores: mientras en algunos yacimiento se sanciona con una toponimia identificativa, que además se repite con variantes en todo el noroeste peninsular, en otros esa memoria se perpetúa a través de la cristianización del lugar con la construcción de Iglesias o ermitas; también documentamos casos donde los yacimientos no son incorporados a esa memoria colectiva: no hay ningún tipo de recuerdo ni son identificados con topónimos que les den un significado especial. Sin duda, debemos profundizar en la causa que explica esa disimétrica forma de incorporar los yacimientos prehistóricos a la memoria colectiva de las aldeas25.

Volviendo a las aldeas medievales y al interés por esa información densa que ofrece el territorio, resulta muy

  DÍAZ-GUARDAMINO / GARCÍA SANJUÁN / WHEATLEY (2015).

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Margarita Fernández Mier

Fig. VIII.2. Topónimos localizados sobre la perambulación de la aldea de Vigaña en el siglo XII.

La planificación de los sondeos arqueológicos en distintas zonas de las aldeas también aportó cualitativa y cuantitativa información histórica sobre la Edad Media, que era el objetivo inicial de las investigaciones. Las actuales aldeas se remontan a los siglos VII/VIII, tal y como podemos atestiguar a través de hoyos de poste, restos de hogares en las zonas hábitat, algunos enterramientos en las necrópolis y el uso de los campos de cultivo (Fig. VIII.4). El hábitat presenta una importante movilidad que, sin embargo, parece restringirse a un área bien definida que estaría asociada a una cierta territorialidad que se deja entrever en la documentación de los siglos posteriores, tal y como principalmente se documenta en la aldea de Villanueva. A pesar de la fragmentada información, los datos procedentes de las necrópolis permiten plantear la hipótesis de una cierta jerarquización social; así parece deducirse de un enterramiento vestido fechado en el siglo VII en Vigaña al que se asocia un ajuar que indica la preeminencia de algunos individuos en el seno de estas comunidades que tendrían capacidad para vincularse con grupos de poder que actúan a nivel supralocal y pueden acceder a ciertos elementos de prestigio. Los estudios de las áreas de cultivo, aún con informaciones muy fragmentadas, comienzan a arrojar datos sobre unas comunidades en las que se aprecia una cierta especialización económica relacionada con las condiciones geográficas del entorno. Si bien en Villanueva se documenta una actividad económica mixta, basada en la complementariedad entre agricultura y ganadería, en Vigaña los datos obtenidos hasta el momento apuntan a una especialización en la actividad ganadera intensiva.

Fig. VIII.3. Territorio de la aldea de Vigaña. Diferentes intervenciones arqueológicas realizadas.

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El estudio de las comunidades locales desde una aproximación multidisciplinar

Fig. VIII.4. Yacimiento arqueológico de L.linares. En primer plano podemos ver la estructura de combustión datada en la Edad de Bronce, así como el muro de tierra de la misma cronología. El contorno de la excavación arqueológica muestra las tumbas medievales y, sobre ellas, la ermita del siglo XVII.

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Margarita Fernández Mier A partir del siglo X, y con distinta cronología en los dos yacimientos, se observan importantes transformaciones en el paisaje que implican la construcción de espacios aterrazados, la reordenación de las áreas de necrópolis, la mención en la documentación de precisas delimitaciones territoriales de los términos de las aldeas y el abandono de algunos asentamientos en beneficio de la consolidación de otros; todo ello relacionado con la presencia de entidades eclesiásticas que se convierten en centros de articulación del territorio, que influyen en las prácticas económicas y se afianzan como uno de los elementos definitorios de las identidades de las comunidades aldeanas. La fundación del monasterio de Santu Adrianu de Tuñón en el siglo X en las cercanías de Villanueva y la consolidación del Monasterio de Balmonte en el siglo XII en el valle del Pigüeña, a ocho km de Vigaña -con la probable construcción de una iglesia en la aldea con la misma cronología-, evidencian el proceso de redefinición territorial asociado a los establecimientos eclesiásticos. De especial interés es la documentación de estructuras domésticas anteriores al siglo XIII bajo los niveles de uso agrícola de la aldea de Villanueva; esto indica que en ese momento se consolida la fijación de las áreas de hábitat y de los campos de cultivo tal y como pervivieron a lo largo de todo el período preindustrial; esto permite comenzar a aportar información sobre los momentos de fijación de los espacios de uso semicolectivo y de las áreas de hábitat, que hasta ese momento parecen caracterizarse por amplios parámetros de movilidad26.

de los distintos nichos ecológicos y acomodándolos a una mayor articulación de la ganadería con las prácticas agrícolas. Los cerramientos en las áreas de pasto se prolongan a lo largo de los siglos XVII y XVIII y XIX, con distintas características y presión sobre diferentes partes del territorio y sin ser, ni mucho menos, un proceso lineal. Resulta muy significativa la resiliencia que demuestran las comunidades locales que activan distintas estrategias a lo largo de estos siglos para preservar el territorio adscrito a ellas que se había definido durante la Edad Media y que incluía amplios espacios de pasto. Pleitos, protestas, destrucción de cerramientos y, finalmente, recompra de los espacios que son desamortizados en el siglo XIX, muestran la capacidad de resiliencia de las comunidades por preservar su territorio, adaptándose a los cambios sociales y a las crisis a lo largo de la historia27. Sólo con estudios de larga duración podemos comprender en toda su complejidad la dimensión que adquieren las distintas estrategias desplegadas por las comunidades locales, tanto desde el punto de vista ecológico como social, lo que les permite reducir riesgos, aprovechar las posibilidades que ofrecen los distintos nichos ecológicos y generar respuestas colectivas que favorecen su resiliencia. Y en esta larga duración es imprescindible la concurrencia de distintas metodologías de investigación y aproximación al territorio que generen un cualitativo conocimiento en el que la práctica de la Arqueología agraria y la aportación de los estudios arqueo biológicos deben tener un especial protagonismo.

Ente los siglos XIII y XVI se documenta de nuevo una importante transformación del territorio, tanto con información procedente de las áreas de cultivo como de las áreas de pasto. Desde finales del siglo XIII los datos documentales y los arqueológicos indican importantes procesos de cercamientos de las áreas de pasto de la Cordillera Cantábrica. La aparición de construcciones en estas áreas de montaña, tanto cabañas de uso ganadero como espacios domésticos de probable uso estacional, se relacionan con procesos de cerramientos protagonizados por las comunidades locales, los concejos y los señoríos eclesiásticos, lo que evidencia las profundas transformaciones del paisaje asociadas a una reorientación económica hacia la ganadería. A pesar de la ausencia de información sobre las formas de gobernanza, que inevitablemente se asociarían a esta reordenación de las formas de aprovechamiento, sí es posible definir cómo estas comunidades actúan con una fuerte personalidad, tal y como mostramos en el documento de Vigaña de 1332, en defensa de esos términos que permiten la supervivencia y reproducción de la comunidad. Paralelamente, también desde el siglo XVI se producen complejos procesos de aterrazamiento en el entorno de las aldeas, que si en un primer momento consideramos que estarían asociados al cultivo del maíz, actualmente creemos que responden a una cronología anterior y se relacionan con estos cambios profundos en el paisaje que se generalizan desde finales de la Edad Media, buscando racionalizar el aprovechamiento   FERNÁNDEZ MIER, FERNÁNDEZ FERNÁNDEZ (2019).

  FERNÁNDEZ MIER (2021).

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Troisième Partie Le monde urbain

IX Identificar y estudiar contextos estratigráficos urbanos tardoantiguos y altomedievales. El caso de Pamplona (Navarra); metodología de campo y gabinete: tratamiento de la información Carlos Zuza Astiz Archéologue Gabinete TRAMA Nicolás Zuazúa Wegener Archéologue Gabinete TRAMA Abstract: This article focuses on the methodology that must be applied in the difficult late ancient and Early Medieval archaeology in urban contexts of inhabited cities. In the field work, the archaeological stratigraphic excavation must be very rigorous, beginning with the horizontal delimitation of all the strata, and the progressive isolation of increasingly old elements. In the laboratory work, the study of the recovered artefacts must avoid traditional analysis of the bestknown pieces, grouping the rest in sets of “common” ceramics. The detailed observation of the “coocking ware” productions, as we have been able to observe in Pamplona, is the only clue that allows us to begin to identify and differentiate contexts typical of the 6th to 10th centuries, well camouflaged among the abundance of late Roman evidence. Lastly, numismatic studies, which would complete the traditional analysis of the materials recovered in excavations, must also be treated with the utmost care, since all the coins recovered in Late Antique and Early Medieval contexts can be dated, initially, to the fourth century, since it maintains these models. The identification of imitations and long survivals is key, as is dating of the coins by the rest of the elements present in the stratum. Keywords: Late Antiquity, Early Middle Ages, methodology, Pamplona, urban archaeology. Introducción

peninsular3, se divide forzosamente entre la empleada en el campo, durante la excavación, y la efectuada posteriormente en el análisis de los resultados en gabinete.

El denominado “boom” de la construcción de la primera década del siglo XXI propició que se multiplicaran las obras de todo tipo que generaron a su vez un importante volumen de excavaciones arqueológicas de urgencia. En el caso de Pamplona, foco de nuestra atención, un intenso programa de reurbanización del casco histórico, así como otras obras de considerable magnitud (aparcamientos subterráneos, rehabilitaciones de edificios históricos etc.), posibilitaron la excavación sistemática de grandes áreas, lo que repercutió en la mejora sustancial del conocimiento de la evolución histórica de la ciudad1.

Las excavaciones citadas más arriba efectuadas en Pamplona pertenecen todas ellas a la denominada Arqueología de gestión, de salvamento o de urgencia, como se viene llamando a la necesidad de ejercer un control sobre los movimientos de tierras que se producen en el contexto de las diferentes obras que afectan al patrimonio arqueológico. Este tipo de arqueología, más en ciudades actuales, se ve muy limitada en cuanto a las áreas a excavar, en que los ritmos de los trabajos a veces no pueden ser los ideales, y en que las medidas de seguridad o las exigencias técnicas de cualquier índole dificultan mucho el día a día de los trabajos; sin embargo, ofrece ventajas como la posibilidad de alcanzar cotas de gran profundidad en amplias áreas contiguas a edificios existentes (mediante el refuerzo de sus cimentaciones) o de excavar calles completas tras el corte y desvío de todos sus servicios soterrados. La infraestructura necesaria para todo ello solo la puede ofrecer una obra de carácter público. Esta circunstancia permite el estudio de zonas absolutamente inaccesibles para una excavación arqueológica de investigación al uso.

En algunas de estas intervenciones2 se logró, por vez primera, aislar estratigrafías válidas muy ricas y que se podían fechar con seguridad entre el periodo tardorromano y bajomedieva (Fig. IX.1) La metodología de estudio de estas etapas, que en el ámbito urbano apenas cuentan con algunos esbozos a nivel

  GARCÍA-BARBERENA (Inédito).   Principalmente las llevadas a cabo en el contexto de la reurbanización del casco histórico en las Plazas de San José, la Navarrería y calles aledañas, el aparcamiento de San Fermín de Aldapa o las intervenciones en el conjunto catedralicio en el marco de la exposición OCCIDENS. 1 2

  VIGIL-ESCALERA (2007), p. 365 y ss.

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Carlos Zuza Astiz and Nicolás Zuazúa Wegener

Fig. IX.1. Plano de localización de Pamplona, y de las áreas excavadas con restos tardoantiguos y altomedievales en la ciudad.

IX.1. Un ejemplo de estratigrafía tardoantigua y altomedieval: La plaza de San José

En este contexto es fundamental extremar las precauciones para identificar, delimitar y excavar de manera individualizada toda la estratigrafía preservada en el subsuelo; el apoyo de las autoridades de patrimonio arqueológico gubernamentales4 es de gran ayuda en estas circunstancias, al marcar las pautas de actuación y velar por que las obras en curso permitan su aplicación en el día a día (hay que apuntar, en este sentido, que la sensibilidad hacia el patrimonio ha ido calando y generalmente se ofrecen todo tipo de facilidades también desde los actores implicados en las obras de construcción).

Podemos poner el ejemplo de una estratigrafía que ejemplifica todos estos fenómenos que intentaremos esbozar. Se trata de los hallazgos realizados en la plaza (o plazuela) de San José, situada al pie de la fachada norte de la catedral5. El principal valor de la estratigrafía recuperada en esta intervención es que por vez primera se pudo documentar en la ciudad un contexto potente, y bien preservado, de restos que se enmarcaban de forma segura en la tardoantigüedad y Alta Edad Media. Dichos restos se situaban sobre estratos y estructuras bajoimperiales (ss. IV y V), y se encontraban sellados por una necrópolis cristiana asociada a la parroquia de San Juan Bautista, situada en la propia Catedral, cuya fecha de inicio ha de situarse en algún momento del siglo XI (atendiendo al fenómeno general de la aparición de las parroquias con sus necrópolis, que comienzan a invadir espacios intramuros de las ciudades).

La implementación de la metodología de forma escrupulosa en los contextos urbanos pluriestratificados, es clave pues para desenmarañar los muchos siglos de historia que ofrece una ciudad con ocupación ininterrumpida desde el Bronce Final, como es Pamplona. De esta manera no se puede sino comenzar por la identificación de cada una de las intrusiones contemporáneas (zanjas de servicios principalmente) una vez eliminado el asfalto o el adoquinado de las calles, comenzando por una delimitación estratigráfica horizontal del área. La excavación de cada una de las Unidades Estratigráficas para eliminar las intrusiones, y proseguir entonces con la excavación sistemática, aislando de esta manera de forma progresiva los estratos más antiguos cada vez.

El área de excavación, denominada Sector 16, apenas alcanzaba los 120 m², y tenía forma de pasillo alargado,   ZUZA (Inédito).   ZUZA (Inédito). Reurbanización del Casco Antiguo de Pamplona. Burgo de la Navarrería. Etapa 2 – Fase 2. Plazuela de San José y Plaza de la Navarrería (INAP). Memoria de intervención arqueológica. Plaza de San José y calles de Navarrería, Salsipuedes y Redín, de 19 de febrero de 2016, de Gabinete Trama. Documento depositado en los archivos de 5 6

  Se trata de los técnicos de la Sección de Registro, Bienes Muebles y Arqueología del Servicio de Patrimonio Histórico de la Dirección General de Cultura – Institución Príncipe de Viana del Gobierno de Navarra. 4

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Identificar y estudiar contextos estratigráficos urbanos tardoantiguos y altomedievales de 32 metros de longitud por 3,80 de anchura. En este espacio se excavaron dos edificios diferentes, con origen bajoimperial, y separados por una calle, o área abierta (no estaba pavimentada), de 5,15 metros de anchura y que contaba con una estratigrafía propia, diferente a la de los dos edificios citados.

edificio como al espacio abierto que existía entre éste y el n.º 1. Hay dos unidades estratigráficas fundamentales en este proceso, la 258 y la 456. En ambas podemos verificar que los fenómenos de cambios en los restos de fragmentos cerámicos continúan, encontrando exclusivamente producciones “de cocina”, desapareciendo las formas típicas de época romana, y diversificándose éstas en formas como cazuelas o cuencos, jarras con pico vertedor y platos espatulados muy característicos9 (Fig. IX.4.2), además de ollas con formas globulares y bordes con perfiles en “S”. Encontramos igualmente otras producciones, dando muestras de amortización, como TSGT (Terra sigillata gálica tardía) de procedencia aquitana. Estas características nos sitúan en un momento cronológico del siglo VII.

Los límites de la excavación (impuesta por el soterramiento de diferentes servicios) no permite establecer hipótesis sobre la planta y función de los edificios, de los cuales solamente constatamos partes de algunas de sus estancias. Los niveles fundacionales de ambos están en el siglo IV avanzado – V, a juzgar tanto por los materiales recuperados en sus pavimentaciones más antiguas: ajuares típicos de los ss. IV y primera mitad del V, como TSHT (Terra Sigillata hispánica tardía), destacando formas 37 tardías, o cerámicas de cocina de difusión aquitano-tarraconense o AQTA, con presencia casi exclusiva de formas 201 y 7017, como por los depósitos en hoyo sellados por dichos pavimentos.

La siguiente fase se resume en la desaparición del edificio n.º 1, lo cual nos deja una superficie en la que encontramos únicamente varios depósitos en hoyo excavados.

Tras algunas reformas en ambos edificios datables igualmente en fases bajoimperiales, nuevas reformas y recrecidos de las cotas del suelo de las estancias comienzan a arrojar materiales posteriores, caso de un mortero de la forma Rigoir 29 (Fig. IX.4.1), con imperfecciones en los acabados y coloración gris mate irregular, propio de momentos avanzados de talleres marselleses: producciones “groseras” de vajillas utilitarias de cocina 8. Esta pieza nos situaría en cronologías de finales del siglo V a mediados del VII. En el conjunto de las unidades estratigráficas que engloban estas reformas y recrecidos de las cotas de suelo tardías, encontramos de forma abrumadoramente mayoritaria materiales típicos del Bajo Imperio romano. Un análisis cuidado de estos materiales evidencia que por un lado la TSHT presenta fragmentos pequeños y rodados (son ya elementos amortizados, descontextualizados en estratos más modernos al tiempo de su uso), pero no pasa lo mismo con la cerámica denominada de cocina. En estas producciones las formas se mantienen, empiezan a aparecer algunas otras no identificadas en el periodo bajoimperial de forma tímida, y su presencia comienza a crecer de forma exponencial respecto al porcentaje de este tipo de producciones en comparación con las demás: parece que ya solamente se fabrican las denominadas cerámicas “de cocina” (pastas gruesas, con abundantes desgrasantes, tornos lentos y cocciones a bajas temperaturas), las producciones comunes o de almacenaje han desaparecido ya, y las producciones de vajilla fina de mesa que podemos encontrar son de importación exclusivamente sudgálica.

El edificio 2 hacía tiempo que quedó sepultado por el vertedero de la UE 456, y el edificio 1 estuvo en pie un tiempo indeterminado más, hasta que se hace evidente su abandono tras el expolio de los muros que lo conformaban; esta tarea pudiera ser más o menos contemporánea a la excavación de una sucesión de depósitos en hoyo en toda el área del sector 1. La aparición de estos depósitos en hoyo denuncia el completo abandono no sólo de los edificios, sino de la trama urbana completa e incluso del tipo de arquitectura empleada en las sucesivas fases constructivas de la ciudad, pero evidencian de la misma manera la continuidad de habitación. Se trata de una novedad, ya que no existían desde la época bajoimperial de fundación de los edificios. Estos depósitos en hoyo son del máximo interés, ya que son los únicos vestigios constructivos que podemos hallar en esta fase. Los materiales recuperados nos llevan hacia un horizonte cultural de los siglos VIII y IX, quizá X10, en los que las certezas para asignar características a los materiales recuperados se difuminan en un conjunto de ollas globulares y perfiles en “S” con pastas, acabados y cocciones muy heterogéneas (solamente la falta total de decoraciones de cualquier clase es una característica común que comparten) (Fig. IX. 4.3). Estos depósitos en hoyo aparecen agrupados en diferentes   ZUZA / ZUAZÚA / GARCÍA-BARBERENA (2018).   Fenómenos similares han sido constatados en muchas regiones como en el País Vasco, cercana a la nuestra: los silos o depósitos en hoyo de estas cronologías ganan en capacidad respecto a los de los ss. VI-VII, interpretado como almacenamiento estratégico de grupos familiares. Se trata de un estudio del mundo rural, QUIRÓS (2013), pp. 177 y ss. Nos llama la atención que, en nuestro contexto urbano, no tengamos silos de los ss. VI-VII (muy abundantes en el mundo rural), un momento donde se conserva el urbanismo -hay edificios herederos de los bajoimperiales-, y en cambio aparezcan en los ss. VIII-IX, en el momento en que ha desaparecido toda la trama urbana anterior; podría ser un indicio de que los modos del campo se instalan también en una ciudad ya muy desdibujada. 9

10

La siguiente fase cronológica detectada en estos edificios presenta grandes modificaciones, el n.º 1 cambia su distribución interior completamente, y el n.º 2 desaparece, para dejar espacio a un gran vertedero que invade tanto al la Sección de Registro, Bienes Muebles y Arqueología del Servicio de Patrimonio Histórico del Gobierno de Navarra. 7   ESTEBAN et al. (2012), pp. 29 y ss. 8   RAYNAUD (1993), pp. 410-411.

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Carlos Zuza Astiz and Nicolás Zuazúa Wegener

Fig. IX.2. Planimetría del Sector 1 de la excavación de la Plaza de San José.

Fig. IX.3. Muestra de la estratigrafía general de la excavación.

conjuntos. Podría ser el único dato que pueda permitirnos entrever posibles edificios de madera – ¿cabañas? – completamente perdidos, que albergarían en su interior estos silos para la preservación de alimentos11.

materiales, y se deposita un encachado de piedra que ocupa todo el Sector 1. Es éste un cambio fundamental, ya que desaparece por primera vez todo vestigio de arquitecturas -que se venían sucediendo desde época celtibérica-, para pasar a crearse un espacio abierto, libre de edificaciones. Como ya se ha señalado, nos encontramos al pie de la catedral. Esta iniciativa muy posiblemente responda a una ordenación del entorno del conjunto catedralicio como un espacio abierto, que no tardará además en ser invadido por su necrópolis asociada.

Y, por último, encontramos la fase final de toda esta evolución urbana, en la que se colmatan los depósitos en hoyo, se desmontan algunas de las estructuras que aún podrían quedar en pie para la amortización de sus   VIGIL-ESCALERA (2000), GURT (2000-2001), DIARTE-BLASCO (2018). 11

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Identificar y estudiar contextos estratigráficos urbanos tardoantiguos y altomedievales

Fig. IX.4. Materiales de horizontes cronológicos de los siglos VI-VII (1), VII (2) y VIII-X (3).

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Carlos Zuza Astiz and Nicolás Zuazúa Wegener IX.2. Problemática de la ciudad tardoantigua y altomedieval

los pavimentos de las siguientes edificaciones, que por lo observado reaprovechan los zócalos de piedra (no cambia la fisonomía de los edificios, más bien se reconstruyen) elevando la cota del suelo (en ocasiones hasta superar la del propio zócalo). En otras ocasiones estos zócalos o muros han sido desmontados hasta sus cimientos para amortizar la piedra, y lo que queda es solamente la impronta de la zanja de saqueo, la cual ha de delimitarse y excavarse con extremo cuidado pues muchas veces es la única manera de rastrear edificios completos (tanto en sus formas y dimensiones, como para poder averiguar el momento de abandono del mismo) (Fig. IX.5).

Los contextos tardoantiguos como el de la plazuela San José, y otros detectados en Pamplona, reúnen una serie de características comunes en cuanto a la morfología de la estratigrafía, que nos permite, siquiera parcialmente, entrever la fisonomía de la ciudad. Se trata de estratigrafías con niveles bastante potentes, muy similares entre sí, y más o menos horizontales. Están invariablemente compuestos de tierras arenosas compactas, “limpias” de escombros: sin rastro de piedra, ladrillos o tejas. En los procesos de excavación no hay que hacer ninguna clase de desescombro. Son producto de un tipo de arquitecturas que emplean alzados de adobe y madera sobre zócalos de piedra (quizás con algún muro maestro de sillarejos), y cubiertas de materiales orgánicos (madera o paja probablemente). Esto es extensivo a la ciudad de época romana también: María Ángeles Mezquíriz ya describió un tipo de arquitecturas parecidas en 1956, en las excavaciones del Arcedianato, una zona ocupada por ricas domus altoimperiales12, provistas de paredes estucadas, pavimentos de mosaico y termas privadas13. En el caso de la ciudad tardoantigua no se observan estucados ni pavimentaciones lujosas (normalmente suelos de tierra batida o como mucho enlosados o asentados con gravas). El empleo del tapial o adobe continúa vigente en la ciudad plenomedieval, y de forma posterior hasta el siglo XIX, aunque alternándose ya con otras técnicas (muros de sillerías y ladrillos); a los profanos siempre les llama mucho la atención saber que el actual casco viejo de la ciudad mantiene muchísimos edificios levantados en gran parte con tierra.

Con este tipo de restos, la identificación en el proceso de excavación de las sucesivas negativas que van apareciendo mediante una cuidada estratigrafía horizontal efectuada con la limpieza de la superficie de cada estrato es crucial. Los estratos, esos paquetes de tierras limpias y homogéneas procedentes de continuos derrumbes de alzados de adobes, son muy difíciles de aislar entre sí la gran mayoría de las veces. En el proceso de excavación se asemejan a rellenos de gran potencia, que si se excavaran como si se tratara de un único impulso constructivo, se perdería un proceso de edificaciones y reedificaciones de varios siglos. Muchas veces la presencia de negativas que aparecen en las interfaces de un estrato con el siguiente, y que responden a depósitos en hoyo o a zanjas de amortización de los materiales de algún muro desmontado, son las únicas pistas que podemos encontrar para aislar un estrato horizontal del siguiente. Esta metodología de excavación es imprescindible, es la única vía, a la hora de enfrentarse a estos edificios construidos con tierra, ya que, sobre todo en las etapas más avanzadas de los mismos en los que los pavimentos han superado las cotas de los zócalos pétreos, la dificultad de su correcta interpretación aumenta exponencialmente.

Si bien esto es lo poco que podemos averiguar de la ciudad tardoantigua (ss. V-VII), para la altomedieval (ss. VIII-X) aún tenemos menos datos, que se ciernen a la aparición de silos más o menos agrupados y que sugieren la presencia de edificios de madera, de los cuales no queda rastro alguno. Se trata de un fenómeno que se repite en otros contextos similares de la Península Ibérica14.

Hay además otra variante en este esquema, y que es, a nuestro modo de ver, la raíz del problema de la tradicional identificación de los contextos tardoantiguos y altomedievales en entornos urbanos como puede ser el nuestro: muchas veces la tierra para construir las nuevas paredes de adobe -o tapial- se conseguían a pie de obra15. Este fenómeno termina generando continuas remociones del terreno, lo que provoca a su vez cesuras cronológicas, y la aparición constante de materiales descontextualizados en los diferentes estratos que se van superponiendo.

La estratigrafía arqueológica resultante de este tipo de construcciones que emplean la tierra como elemento principal de construcción es, como ha quedado señalado, a base de amplios estratos más o menos horizontales; esto es producto de los alzados de adobe, que se deben sustituir de forma más o menos periódica y terminan por conformar

Este fenómeno provoca que encontremos una presencia porcentualmente mucho más alta de cerámica romana en estratos tardoantiguos y altomedievales, que cerámica tardoantigua y altomedieval. Una de las características principales destacada por todos los autores que se enfrentan a estas centurias de la Antigüedad Tardía y el Alto Medievo es la carestía de materiales. Gran parte de los utensilios del ajuar doméstico de época romana –con importantes y

  MEZQUÍRIZ (1958), p. 219, y (1978), pp. 96-103.   Aunque pueda parecer sorprendente a primera vista, no se recuperan ladrillos, tégulas ni ímbrices en toda la ciudad romana (fenómeno habitual en prácticamente toda la Hispania romana, ROLDÁN (2008), pp. 750-752), salvo en algunos edificios públicos: la ciudad estuvo construida básicamente en adobe y madera. El mismo Vitruvio ya se encarga de llamar la atención sobre ello no obstante: “en el capítulo VIII del Libro II, afirma que en no pocas ciudades, tanto edificios públicos como palacios, están hechos de adobe”, RUBIO (2011), párrafo n.º 5 de la edición en red. Paula Uribe destaca que estas arquitecturas han tenido tradicionalmente el peyorativo nombre de “pobres”, cuando tanto Vitruvio como otros contemporáneos destacan la arquitectura de tierra como una de las mejores, URIBE (2006), pp. 213 y ss. 14   AZKÁRATE / QUIRÓS (2001), pp. 32 y ss. 12 13

  URIBE (2006), p. 216.

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Fig. IX.5. Ejemplo de excavación de una zanja de saqueo de un muro, completamente desmontado.

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Carlos Zuza Astiz and Nicolás Zuazúa Wegener nutridas redes comerciales y producciones cerámicas en masa para abastecerlos- eran de cerámica, lo que explica su abundancia; en cambio muchos de estos utensilios se fabrican en los siglos posteriores de manera artesanal y en materiales perecederos como la madera y la piel por un lado (desgraciadamente de manera no cuantificable), y por el otro los cambios en la alimentación y los modos de producción agrícola y ganadera afectaban al tipo y cuantía de la cerámica que se produce16. Se precisa de menores cantidades y tipologías de mobiliario doméstico cerámico, desaparecen tanto platos como morteros y vasijas relacionadas con el comercio y almacenaje, y se introducen las ollas abiertas destinadas a la cocción de productos cárnicos.

siglos V al X está en pañales. Y lo está porque no podemos aún establecer cronologías concretas y fiables a través de los materiales19. Y si nos atenemos al ámbito urbano20 de nuestra área, el desconocimiento llega a tales extremos que la sensación que tenemos es que está todo por hacer21. En este proceso se deben estudiar todos y cada uno de los fragmentos de cerámica recuperados, al igual que las evidencias numismáticas, que veremos más adelante. Es fundamental no realizar cribas o selecciones del material o meter en el mismo saco las diferentes producciones (cerámica fina, común, almacenaje, cocina...), ya que podremos caer en la tentación de estudiar los grupos mejor conocidos (las cerámicas finas -terra sigillata-), en detrimento de los que se conocen mucho menos, como la cerámica “de cocina”22; muchas veces éstas terminan por conformar un grupo que, a pesar de presentar materiales muy heterogéneos, acaban estudiándose como un único conjunto homogéneo, al atenderse únicamente a su función (cocina), sobreentendiendo que son elementos poco evolucionados técnicamente -se descarta de antemano cualquier cambio- y que carecen de toda decoración por su función puramente utilitaria. Nada más lejos de la realidad.

Si atendemos al binomio de producciones en masa de cerámica para atender a múltiples usos en época romana, frente a la modesta producción local para atender a menos necesidades de la vida diaria en los siglos posteriores, unido todo ello a continuas remociones del terreno, podremos empezar a comprender por qué tenemos mayores porcentajes de cerámica romana en contextos tardoantiguos y altomedievales que cerámica tardoantigua y altomedieval17. Y si añadimos la dificultad de diferenciar correctamente las producciones de cocina romanas con las producciones cerámicas tardoantiguas y altomedievales, se cierra el círculo que ha hecho que, tradicionalmente, se hayan camuflado estos estratos tardíos y hayan sido identificados muchas veces como tardorromanos.

Como más arriba hemos señalado, los procesos de formación de la estratigrafía generan continuas remociones   Y de manera aún más acusada en nuestra área, del extremo norte peninsular, donde los asideros cronológicos que enmarcan nuestro periodo de estudio no gozan de un “techo” o ruptura como es la cerámica andalusí, RETUERCE (1998). 20   En el mismo trabajo citado del doctor Vigil-Escalera confronta los datos que tenemos sobre los estudios de contextos cerámicos en las ciudades del centro peninsular (una de las zonas más estudiadas), concluyendo que se han estudiado solamente “seis fosas de una de las cuatro ciudades” que cuentan con trabajos publicados, VIGIL-ESCALERA (2018), p. 28. El resto de la Península Ibérica no es una excepción, ya que los trabajos sobre áreas urbanas de ciudades actualmente habitadas son prácticamente excepciones (destacan, entre otros, los estudios de Raquel Martínez Peñín en Braga y León, PEÑÍN (2007, 2013); Adolfo Fernández Fernández en Vigo, FERNÁNDEZ (2014); de Julia Beltrán de Heredia Becerro de Barcelona BELTRÁN (2001); de Josep María Macias Solé de Tarragona, entre otros, MACÍAS (1998) o de José Luis Soalun Bustinza en VitoriaGasteiz, SOLAUN (2013). 21   Otro de los elementos que aumentan la dificultad del estudio de los materiales se debe a que, si bien ya se está superando, tradicionalmente la cerámica que se podía datar con fiabilidad entre los siglos VI a IX procedía de necrópolis. Tratar de establecer comparaciones por analogías entre las cerámicas depositadas como ajuares en las tumbas con las recuperadas en contextos de hábitat nuevamente puede llevar a errores; estas cerámicas poseen caracteres propios, muy alejados de los de las de uso común, y como ya comenzó a destacar Luis Caballero: bien pudieran responder a fábricas específicas para ser depositadas en las sepulturas y no a elementos de la cultura material de uso corriente, CABALLERO (1985), pp. 118 – 123. Las observaciones realizadas por nosotros hasta el momento en Pamplona dibujan dos mundos cerámicos completamente diferentes entre los ejemplares recuperados en las necrópolis de Argaray y especialmente del Condestable, y en los de las zonas de hábitat intramuros de la ciudad. 22   En los estratos tardorromanos y posteriores analizados por nosotros el repertorio grupal de cerámica se reduce a estos dos grupos: sigillata y la denominada cerámica de cocina (desaparecen las comunes de mesa, almacenaje, tocador…); es por ello que si seguimos denominando como “de cocina” al conjunto de cerámicas con características generales adscribibles a este grupo (pastas gruesas no decantadas, cocciones reductoras, poco o nulo empleo del torno rápido), es por comodidad en la nomenclatura, ya que este tipo de cerámica, que parece que es el único que se sigue produciendo, termina por ocupar todas las funciones anteriores (además de la cocción de alimentos, también el servicio de mesa, almacenaje, etc.). 19

IX.3. La metodología de gabinete. El estudio de materiales Una vez obtenidos los resultados de campo, y sistematizada y ordenada la información estratigráfica obtenida, se realiza el estudio de los materiales que contiene cada estrato. Alfonso Vigil-Escalera, uno de los autores que más y mejores aportaciones ha realizado en el campo del estudio de la cerámica de esta cronología en el centro peninsular, no deja de llamar la atención sobre la necesidad de realizar profundos estudios del material recogido en el campo, antes de cualquier otra consideración previa18. Sin conocer la cerámica y su evolución dentro de la estratigrafía de cada yacimiento, no podremos entender y ordenar los procesos que se dieron en ese hábitat; esto es así sencillamente porque pese a que se ha avanzado enormemente en los últimos años, el conocimiento que tenemos de la Arqueología de los   MACIAS (2003), pp. 34-37. Interesante este último capítulo del estudio de Macias, que el propio autor lo relaciona con la etnografía. Ofrece una explicación muy solvente acerca de los cambios que se producen en la sociedad, la economía y las costumbres alimentarias para explicar las transformaciones que sufren las producciones cerámicas. 17   Observaciones parecidas han llevado a. Cf. A. Vigil-Escalera a hablar de problemas de invisibilidad estratigráfica VIGIL-ESCALERA (2006). 18   VIGIL-ESCALERA (2018), pp. 33-34. El panorama del estudio de la cerámica de estos siglos, afortunadamente, está conociendo en las últimas décadas un impulso con varios investigadores volcados en sus respectivas áreas geográficas; compendios fundamentales que recogen muchos de estos estudios en CABALLERO / MATEOS / RETURCE (2003), VIGIL-ESCALERA / QUIRÓS (2016), y MARTÍN / FUENTES / SASTRE / CATALÁN (2018). 16

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Identificar y estudiar contextos estratigráficos urbanos tardoantiguos y altomedievales del terreno, que terminan por ofrecer estratos en los que podemos encontrar mucho material arqueológico descontextualizado, esto es, procedente de etapas más antiguas a las del propio estrato. Si entre todo el material recuperado en el estudio de gabinete se analizan principalmente las cerámicas finas, las cronologías que se otorguen a estos estratos serán las de las cerámicas finas, que puede que respondan a productos amortizados de épocas pasadas23.

tardoantiguos y altomedievales han permanecido “camuflados” e identificados como tardorromanos, como hemos visto más arriba). Estas dos cuestiones radican en la necesidad de comenzar a conocer la idiosincrasia de este tipo cerámico “de cocina”, que no parece presentar cesuras de fabricación más allá del cese de producción de TSH, por un lado, y del carácter propio del grupo cerámico, largamente considerado como productos locales poco desarrollados25, cuando parecen estar sujetos a los vaivenes del mercado a largas distancias de similar forma a las cerámicas finas de mesa26.

El estudio de cada fragmento de cerámica se realiza mediante su inventario en una base de datos informatizada en la que se introducen todos los datos conocidos del fragmento (contexto, forma, tipo de pasta, cocción, torno, decoración…), que permite hacer búsquedas combinadas, y observar los cambios que se pueden ir produciendo en estos parámetros según avanzamos en la estratigrafía.

Las bases de datos nos permiten realizar además otra observación, que tiene que ver con la presencia porcentual de este tipo de cerámica “de cocina” con respecto a los demás. En los análisis de las estratigrafías que hemos podido realizar hasta el momento en Pamplona los resultados son esperanzadores, ya que un patrón se va repitiendo insistentemente: en los estratos bajoimperiales (ss. IV y primera mitad del V), la sigillata aparece en porcentajes de entre el 30 y 40%, mientras que la cerámica “de cocina” lo hace en porcentajes de entre el 10 y el 20%.

En este proceso hemos podido comprobar cómo sutiles diferencias en las denominadas producciones “de cocina” son las que nos van a dar las pautas para poder identificar un estrato como tardoantiguo o altomedieval. Para poder avanzar no queda otra que partir desde el estudio de la cerámica de este grupo de las estratigrafías bajoimperiales romanas, que ofrecen certezas24, e ir avanzando en los estratos posteriores observando las diferencias que ofrecen esas cerámicas “de cocina”. El comportamiento de este grupo cerámico es fundamental por dos cuestiones a la hora de tratar de diferenciar estratos directamente romanos de post-romanos, largamente confundidos en el tiempo, máxime en contextos urbanos (y base de la explicación de por qué los contextos

En los estratos pertenecientes a la segunda mitad del V y primera mitad del VI, los porcentajes ofrecen entre un 30 a 50 % de sigillata frente a un 40 a 60% de “cocina”. Es aquí donde la vajilla fina aparece ya muy fragmentada, ofreciendo evidencias sobre su carácter de producto amortizado (por lo que lo mejor es obviarla a la hora de establecer cronologías), mientras de la cerámica “de cocina” no ofrece diferencias con las bajoimperiales. En los estratos posteriores los valores siguen más o menos estables, si acaso la cocina va ganando algo más de representatividad27, y va modificándose en cuanto a sus características formales.

  Además de los productos directamente descontextualizados, que se identifican por su alta fragmentación, muchas veces bordes de rupturas redondeados y dificultad en reconstruir perfiles e incluso de pegar fragmentos, existen las pervivencias de ciertos objetos (por ejemplo, vasijas finas más o menos completas entre la cerámica fragmentada, y que cuenten con marcas de layado o erosiones por un uso muy prolongado). Luis Carlos Juan tovar, JUAN (2000), p. 46, ya llamó la atención sobre este tipo de fenómenos, entre los que hay que tener especial cuidado con el análisis de la terra sigillata a la hora de tratar de establecer cronologías de su fabricación, ya que está abocada a una vida más larga que el resto de las producciones: “y es entonces cuando suele surgir el espejismo. Tomando la parte por el todo y confundiendo el rigor con la ilusión, comienzan a atribuirse fechas de producción a lo que a veces no serían más que viejas herencias supervivientes de un modus extinto”; si le damos la vuelta a esta reflexión, el espejismo surge a la hora de tratar de fechar un estrato atendiendo únicamente al momento final de producción de la sigillata recuperada en él. El hecho de tener estos estratos donde prácticamente el total de la vajilla responde a terra sigillata o a cerámica “de cocina” nos hace pensar que se seguía produciendo cerámica “de cocina” y que la sigillata proviene de la perviviencia de este tipo de objetos valiosos (nadie se preocupó de conservar cerámica común), por lo que la cronología real del estrato en cuestión puede superar en muchas décadas al momento en que ya no se fabricaba la sigillata que alberga. 24   Afortunadamente, en nuestro área, la cerámica “de cocina” romana ha experimentado en los últimos años un desarrollo de su conocimiento exponencial, gracias al trabajo de varios grupos de investigadores; destacan el grupo de F. Réchin, María Teresa Izquierdo y Milagros Esteban (y otros), ESTEBAN (2012), y de Mertxe Urteaga y Lorea Amondarain, URTEAGA / AMONDARAIN (2012) en el contexto del País Vasco y Aquitania. En el área aragonesa destacan Carmen Aguarod, AGUAROD (1994), y con una visión integradora del área de difusión de esta tipología cerámica, Carmen Fernández Ochoa y Mar Zarzalejos, FERNÁNDEZ/ ZARZALEJOS (1999). 23

Éstas ofrecen pistas en cuanto a la cronología de las piezas28, pero también, y es un punto esencial en el que fijarse, en cuanto a su uso, patrones de consumo o mecanismos de producción29, además de los cambios más profundos que puedan denotar por sí mismas30. En lo que respecta a estas intervenciones citadas, uno de los aspectos a destacar es en algunos casos la gran cantidad de moneda recuperada en algunos de los estratos. Si bien en general, el numerario en circulación se beneficia de un gran aumento a partir de la reforma de Diocleciano y especialmente a partir de los sucesores de Constantino, con una progresiva reducción del valor y tamaño de las   ZUZA / ZUAZÚA / GARCÍA-BARBERENA (2018), pp. 96-101.   ZUZA et al. (2016), pp. 90 y ss. Los trabajos de Miguel Ángel Cau Ontiveros son, además de precursores, decisivos en la constatación de este fenómeno en momentos tardíos, entre otras, CAU (1994, 2003, 2007a, 2007b). 27   Y aún hay que matizar esta afirmación, ya que en algunos contextos concretos como depósitos en hoyo fechados con seguridad a partir del s. VII u VIII nos encontramos con que prácticamente toda la cerámica recuperada es sigillata. 28   ZUZA / ZUAZÚA / GARCÍA-BARBERENA (2018). 29   VIGIL-ESCALERA / QUIRÓS (2018), p. 24. 30   MACIAS (2003), p. 37. 25 26

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Carlos Zuza Astiz and Nicolás Zuazúa Wegener monedas, existen algunos aspectos que parecen diferenciar el caso de Pompelo. Hemos de apuntar que el estudio completo todavía se encuentra en proceso de elaboración, por lo que apuntamos unas hipótesis provisionales a falta de la conclusión de un estudio más global de algunas de las interevenciones.

de los materiales, sin descartar ni agrupar conjuntos por sus características aparentes. Así, el análisis de la cerámica denominada “de cocina” será un fósil director que nos permita establecer patrones de cambios a lo largo de los siglos, a los que poder atribuir cronologías que permitan comprender y ordenar las complicadas estratigrafías de las que proceden.

En concreto, especialmente en las excavaciones llevadas a cabo en la Catedral (antiguo palacio del obispo) lo que se constata es la presencia de monedas con patrones romanos (especialmente de Claudio II y Constancio II31) en periodos tardíos (hacia los siglos V y VI d.C.) que tal vez suplan la ausencia de moneda oficial del reino visigodo manteniendo el uso de la moneda como instrumento para las relaciones comerciales y económicas de la ciudad. Se observa la abundancia de “imitaciones”. No todas ellas corresponderán a periodos tardíos, pero es posible que una parte importante de ellas sí lo sea, además de que una parte de la moneda bajoimperial oficial que parece evidenciar largos periodos de circulación tanto por el desgaste como por estar recortadas para adaptarlas a los patrones tardíos, manteniéndose en uso una vez caído el poder imperial. En muchos casos no podemos datar los estratos por sus monedas, sino que debemos datar las monedas con otros materiales que contienen los estratos como puede ser la cerámica “de cocina” como venimos advirtiendo a lo largo del artículo. Nuevamente, la correcta contextualización de las monedas en sus estratos, así como su estudio en conjunto con el resto de materiales que contienen estos estratos, y no como un estudio aparte independiente, es lo que nos permite fijar de manera correcta su periodo de uso y amortización, que en muchos casos parece diferir algún siglo respecto al busto del emperador que adorna el anverso.

Es un asidero que hemos encontrado para arrojar un poco de luz en los manidos “siglos oscuros” de la Arqueología tardoantigua y altomedieval. Este proceso se ve dificultado por el carácter de las estratigrafías a las que nos venimos refiriendo, ya que responden a un tipo de arquitecturas que terminan por provocar amplias series de estratos terrosos muy similares entre sí. En estos estratos encontramos materiales que a primera vista nos llevan directamente al Bajo Imperio Romano (abundancia de TSH tardía y numerario del s. IV). Sin un análisis minucioso de estos materiales, que nos permita diferenciar las producciones amortizadas de las de uso contemporáneo al estrato, en las que encontraremos fundamentalmente cerámica “de cocina” y monedas “de imitación” en particular, los siglos tardoantiguos y altomedievales permanecerán camuflados en los del Bajo Imperio.

Conclusión A lo largo del texto se ha expuesto una idea clave a la hora de afrontar la metodología de trabajo a aplicar para el estudio de los siglos tardoantiguos y altomedievales en contextos urbanos, poniendo el ejemplo de la ciudad de Pamplona. Esta idea clave no es otra que hay que adaptar la manera que tradicionalmente se ha realizado el estudio de las estratigrafías del periodo, ya que cuentan con características propias que hacen muy difícil su identificación en la excavación, por un lado, y su interpretación en el posterior trabajo de análisis en el laboratorio. En campo, la metodología a implementar debe ser muy rigurosa, siendo fundamental cuidar en extremo la estratigrafía horizontal (limpieza superficial de cada estrato). En el laboratorio se debe comenzar por el estudio   Resulta llamativa la preferencia por estos dos emperadores en especial. Para el caso de Constancio II tal vez resulta influyente el hecho de que vuelve a unificar el imperio tras acabar con su hermano, tradición que luego perdurará en la tradición milenarista y escatológica de la Europa medieval a través de los oráculos sibilinos como la Tiburtina (COHN, 2015). 31

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X Viejos recursos, nuevas tecnologías. Aplicación de la metodología de trabajo del proyecto Cástulo Siglo XXI en el proceso de excavación, estudio y difusión de contextos arqueológicos tardoantiguos David Expósito Mangas Chercheur, Proyecto Cástulo Siglo XXI Alfonso Ramírez Contreras Chercheur, Proyecto Cástulo Siglo XXI Abstract: Nowadays, a visit to the Ibero-Roman city of Cástulo allows one to delve into an extensive territory with a wealth of heritage, in which traces and vestiges intermingle to tell us the story of one of the most emblematic sites in the south of the Iberian Peninsula, encompassing Prehistory to the Middle Ages. The different campaigns carried out, which have intensified over the last decade, have provided a significant flow of information, which is difficult to record and systematise if it is not done with the help of new technologies. The multidisciplinary team that forms part of the Cástulo Siglo XXI project applies a registration system, created specifically for this archaeological site, which compiles all the data extracted from the terrain in a single digital tool, transferring the archaeological language to interpretive codes that serve as the basis for the elaboration of current discourse. The analysis and development of the city in Late Antiquity forms one of the main axes of the project today, a fact that has allowed researchers to recover and show the splendour of the city in that period, moving definitively away from the traditional conception of abandonment and decadence that is usually granted to the urban world in those centuries. Keywords: Cástulo, Ibero-Roman city, digital tools, registration system, new technologies. Introducción

Marcelo Castro López3 la información obtenida permite reconstruir, a grandes rasgos, los procesos de formación, desarrollo, transformación y epílogo de la ciudad.

La ciudad ibero-romana de Cástulo (Linares, Jaén) ha permanecido, con marcado protagonismo, en primera línea de la investigación desde el tercer cuarto del siglo pasado, hecho que ha permitido conocer a grandes rasgos el devenir de un asentamiento ocupado durante milenios, que hunde sus raíces en época prehistórica. A lo largo de todas estas décadas de estudio, alternando actuaciones puntuales con campañas estivales, desde los trabajos del equipo dirigido por el profesor J.M. Blázquez, a partir de los años 70 del siglo XX, hasta los estudios más actuales1, encuadrados dentro de los proyectos de investigación Forvm MMX y Cástulo Siglo XXI2, dirigidos ambos por el arqueólogo

Gracias a la profusión de menciones a la ciudad en las fuentes clásicas, podemos defender sin temor a equivocarnos que Cástulo fue uno de los oppida más importantes del territorio oretano, espacio geográfico que, actualmente, se localiza administrativamente dentro de las actuales provincias de Córdoba, Albacete, Jaén y Ciudad Real, en el mediodía peninsular, incrementando paulatinamente su papel, sobre todo a partir del siglo VI a.C. La ciudad es actor principal de algunos de los hechos más importantes acaecidos en el mediodía peninsular. No en vano, su posición estratégica, actuando de cabecera para la concentración y distribución de los vastos recursos metalíferos de Sierra Morena, le confiere un mayor protagonismo, entrando pronto en contacto con las poblaciones exógenas, que se establecen en la falda de La Muela, al pie del río Guadalimar (Blázquez, 1979; Blázquez et al., 1985). Poco tiempo después, Cartago, dentro de su actividad expansionista, pone especial interés

  La producción bibliográfica sobre la ciudad iberromana de Cástulo ha deparado la publicación de casi medio centenar de trabajos de investigación en revistas y reuniones especializadas. Al final del presente volumen se recoge una selección de estos. 2   Proyectos del Instituto Universitario en Arqueología Ibérica de la Universidad de Jaén, financiado por la Consejería de Economía, Innovación, Ciencia y Empleo de la Junta de Andalucía, promovidos a su vez por el Ayuntamiento de Linares (Jaén) y la Diputación Provincial de Jaén, que ha financiado actuaciones puntuales de puesta en valor y acondicionamiento. A lo largo de una década de intervenciones arqueológicas, han pasado por el yacimiento más de cuarenta profesionales de múltiples disciplinas (arqueología, fotografía, informática, arquitectura, geología, restauración, etc.) y casi medio 1

millar de voluntarios, tanto particulares como vinculados a universidades de todo el mundo. 3   CASTRO LÓPEZ (2015).

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David Expósito Mangas and Alfonso Ramírez Contreras de los trabajos publicados6 se refleja en el complejo arquitectónico exhumado en el conocido, dentro del proyecto de investigación, como Área 2. En esta zona, junto a los restos de un importante edificio de más de 1000 m², probablemente de carácter público y asociado al culto imperial, datado a finales del siglo I d.C., se levanta un edificio más complejo, que reutiliza una arquitectura anterior, articulado entre diferentes zonas de tránsito y salas, y que fue interpretado como un espacio para la práctica del culto cristiano.

en el control de la zona y de su territorio inmediato (saltvs castvlonensis). Sin embargo, pronto entra en conflicto con Roma, la otra potencia que se disputa la hegemonía mediterránea, que presentaba intereses y ambiciones similares (Fig.X.1.).  Este hecho provoca que, la ciudad de Cástulo se vea tempranamente inmersa en los avatares bélicos acaecidos en torno a la Segunda Guerra Púnica (218-201 a.C.). A raíz de ello, en el año 206 a.C., el oppidum, que en su momento tenía una alianza con los cartagineses, pasa a estar bajo el control de Roma, abriendo una nueva etapa que conlleva un mayor peso en las actividades socioeconómicas de su territorio inmediato, quedando englobada dentro de la provincia Tarraconense, puerta de la vecina provincia Bética, uno de los centros de producción y distribución de productos de primera necesidad (cereales, aceite, vino) del Imperio. 

Este edificio presenta sucesivas fases de desarrollo, a partir de unas edificaciones ya amortizadas. Los materiales analizados a partir de los restos de tapial conservados del alzado de algunos de los muros originales indican una fecha inicial próxima a mediados del siglo IV d.C. A partir de una planta primigenia rectangular, el complejo crece en extensión, dotándolo de zona de patio y edificaciones anexas. El análisis de los últimos suelos de ocupación que quedaron sellados por el colapso de la cubierta y de los paramentos caídos marca un momento a caballo entre finales del siglo IV d.C. y las primeras décadas del siglo V d.C.

Desde entonces y a lo largo de los siglos siguientes, la ciudad se desarrolla, ocupando gran parte de la meseta en la que se localiza, superando casi las cincuenta hectáreas de extensión intramuros4. A pesar de lo que se pudiese pensar, la época tardo antigua es también un momento de gran importancia para la ciudad, que sigue teniendo una presencia pujante en todo su entorno.

A partir de mediados de esa centuria, comienzan a amortizarse algunas de las zonas más importantes del complejo, continuando la vida útil de esta edificación durante los siglos siguientes, pero ya de forma residual, prolongando su existencia, posiblemente, casi hasta finales del siglo VI d.C. e inicios del VII d.C., siendo en esta época un espacio en ruina ocupado de forma puntual.

De hecho, la investigación llevada a cabo durante todos estos años en el yacimiento ha determinado, para sorpresa de la comunidad científica, un desarrollo significativo de la ciudad entre los siglos IV-V d.C., pudiendo documentar a su vez profundos procesos de modificación y reorganización del urbanismo pretérito, ante la pujanza de nuevas comunidades o elementos dominantes, como la presencia desde el siglo IV d.C. de una sede episcopal, que se prorrogará, según las fuentes, hasta avanzada la segunda mitad del siglo VII d.C., cuando se desplaza la sede a la vecina ciudad de Biatia (Baeza). Cástulo sigue teniendo especial protagonismo en las épocas siguientes, con documentos materiales tangibles que avalan la presencia estacional o permanente de poblaciones visigodas, musulmanas y, recuperado el lugar durante el proceso de la Reconquista por Fernando III, cristianas, presentando continuidad hasta llegar a su epílogo, en el siglo XV5.

La posibilidad que ha tenido el proyecto de poder excavar este edificio desde el inicio, momento en el que fueron realizados varios sondeos, a modo de diagnóstico, durante la campaña de 2011, hasta las actuaciones realizadas con motivo de su puesta en valor y construcción de la cubierta actual, entre los años 2015-2016, ha propiciado que se haya podido generar una información exhaustiva de todo el complejo arquitectónico, pudiendo, gracias a la fotogrametría y a la realidad aumentada, recrearlo en 3D, e incluyéndolo dentro de las diferentes aplicaciones que ha generado el equipo de virtualización del proyecto. Por poner un ejemplo que ilustra el proceso metodológico y el fomento de los trabajos interdisciplinares, podemos destacar el hallazgo, durante la campaña de 2014, de los restos de una pieza de vidrio, localizada de forma fragmentada, dentro de una de las estancias situadas al Sureste del edificio, y que ha sido presentada a la comunidad científica y público en general con el sobrenombre de patena de “Cristo en Majestad”7. La pieza, un plato de vidrio verdoso con el borde ligeramente vuelto y engrosado y cuerpo hemisférico de la forma Isings 116B/ Trier 148, presenta una profusa decoración tallada, que culmina con el grabado de toda la base, trabajo efectuado mediante

Quizás el elemento más significativo que ilustra la importancia que llegó a tener Cástulo en época tardoantigua, además de servir de base para algunos   Además de esa extensión delimitada por la línea amurallada, Cástulo presenta un desarrollo mucho mayor en su entorno inmediato, contando con un amplio territorio periurbano de casi 3.200 hectáreas, una de las mayores delimitaciones de protección de la Península Ibérica (Decreto 261/2011, de 26 de julio, del BOJA), en la que se documentan varias necrópolis, vías de comunicación, talleres y alfares, e incluso un puerto para el atraque de pequeñas embarcaciones en el río Guadalimar. 5   Por orden del Concejo de Baeza, en el siglo XV se ordena la demolición de aquellos edificios que aún continuaban en pie, y que sus ruinas sirviesen de materia prima para la construcción de otros elementos arquitectónicos. De hecho, huellas del pasado de Cástulo aún perviven en edificios y puentes más recientes entre las localidades de Linares, Úbeda y Baeza, entre otras. 4

  CEPRIÁN (2016a); CEPRIÁN (2016b); EXPÓSITO et al. (2019).   EXPÓSITO et al. (2017). 8   ISINGS (1957). 6 7

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Viejos recursos, nuevas tecnologías. Aplicación de la metodología de trabajo del proyecto Cástulo Siglo XXI

Fig. X.1. Panorámica general de Cástulo (Proyecto Cástulo Siglo XXI).

incisión, y que muestra una figura central enmarcada por dos figuras secundarias que lo jalonan. Los atributos y símbolos que se incorporan asocian a esa figura central con Jesucristo, mientras que, en lo que se refiere a los personajes que lo flanquean, la generalidad de sus rasgos no permite identificarlos con total seguridad, aunque, a partir de estudios comparativos de otras representaciones vítreas, pictóricos y musivarias, lo más probable es que se estuviesen representando a los apóstoles Pedro y Pablo.

de especialistas de renombre como Ángel Fuentes (Universidad Complutense de Madrid), Lucía Saguí (Universitá Sapienza di Roma) o Anastasios Antonaras (Museo de Cultura Bizantina de Tesalónica). Gracias a sus acertadas precisiones, la investigación de la pieza, en la actualidad, permite situar su origen en alguno de los talleres bajoimperiales de la ciudad de Roma, de cuyas producciones nos han llegado hasta el presente algunas piezas ciertamente suntuosas11. Cómo llegó a viajar esa pieza desde la península itálica al corazón de Cástulo sigue siendo para nosotros un misterio, lo que aún le confiere un mayor valor intrínseco a este objeto, cargado de un alto valor simbólico.

La obra en conjunto escenifica una traditio legis, tema clásico de la escenografía cristiana, en el que Jesús ofrece los royos o legajos de la ley a San Pedro, completando la escena con la imagen de San Pablo. En la Península Ibérica conocemos otros ejemplos similares, aunque en soporte vítreo diferente, procedentes de las excavaciones de Complutum (Alcalá de Henares)9 y L’Almoina de Valencia10.

Además de la pieza en sí, que hoy se conserva y exhibe en una de las salas del Museo Arqueológico de Linares, se ha generado una fotogrametría del lugar del hallazgo, la georreferenciación individual de todos y cada uno de los fragmentos recuperados, un reportaje documental de cada jornada de trabajo e, incluso, un video íntegro de todo el proceso de excavación. La aplicación práctica de la idoneidad del sistema de registro empleado, que detallamos en el epígrafe siguiente, se constata en el hecho de que, tiempo después, pudo cruzarse la ubicación de

En el proceso de excavación, documentación, reintegración, estudio y difusión han participado una veintena de investigadores, tendiendo a una “globalización” del estudio particular de la pieza, a partir de la participación   SÁNCHEZ (2006).   RIBERA/ ROSSELLÓ (1999).

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  PAOLUCCI (2002).

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David Expósito Mangas and Alfonso Ramírez Contreras todos los fragmentos exhumados con aquellos elementos vítreos localizados en cortes de excavación situados en su entorno inmediato. Ello permitió, incluso, recuperar varios fragmentos, exhumados años antes, que habían pasado desapercibidos por su reducido tamaño. La pieza a día de hoy ha podido ser reintegrada en un 82% de sus dimensiones originales.

proyectos que impliquen afrontar al mismo tiempo zonas de excavación separadas espacialmente entre sí, algo que ocurre de forma fehaciente en Cástulo, donde las distancias son tan considerables entre las diferentes áreas de excavación. El proyecto de investigación ha servido de “conejillo de indias” para la mejora del programa, que se retroalimenta a partir de las características propias de una campaña de excavación, lo que provoca una actualización constante.

Durante el recorrido que ha llevado a cabo la pieza, desde su hallazgo, fragmentada en casi un centenar de pedazos, hasta su presentación al público, ha sido necesaria la participación de arqueólogos, voluntarios, restauradores, fotógrafos, topógrafos, informáticos, especialistas en vidrio antiguo, especialistas en numismática, ceramólogos e incluso teólogos y estudiosos de las religiones antiguas. Todos han aportado su granito de arena al estudio conjunto de la patena, y muestran uno de los casos más palpables de la interdisciplinariedad del proyecto.

A grandes rasgos, el sistema, que utiliza un servidor remoto, transforma los viejos recursos (papel y bolígrafo) en elementos digitales: el papel que se usa para registrar los estratos o los materiales está compuesto por una micro trama, mientras que, el bolígrafo, de tinta convencional, es en realidad un aparato con sensor de reconocimiento, denominado blackpen. Conjuntamente a estos dos elementos, papel informático y blackpen, el investigador usa un receptor telefónico, con el que se conecta por bluetooth y que sirve de transmisor con el servidor. Una vez enviada la información y hecha la solicitud al programa, éste nos devuelve un código, único, dependiendo de lo que necesitemos: un nuevo número de estrato, registro material, corte de excavación, superficie, etc.

X.1. Fundamentación El proyecto Cástulo Siglo XXI, anteriormente conocido como Forvm MMX, ha pretendido, desde el año 201112, una intervención sobre el yacimiento arqueológico de Cástulo que conlleve la apertura de “ventanas de conocimiento”. Este concepto se ha plasmado, en la práctica, a lo largo de un conjunto de actuaciones desarrolladas en varios puntos de la ciudad, algunos de ellos bastante alejados entre sí, con el fin de destacar de forma particular cada una de las etapas en la que ésta se formó y desarrolló, ofreciendo al visitante herramientas visuales, tanto tangibles como virtuales, que le permitan acercarse a descifrar tan complejo palimpsesto.

Durante todos estos años, se han simultaneado los trabajos de excavación en varias áreas de la ciudad de Cástulo. El sistema TooWaste-Imilké ha contribuido al registro y compilación de toda la información, evitando los solapamientos de códigos y registros, aunque se estuviesen dando de alta al mismo tiempo (Fig. X.3). De esta manera, transformamos, como decíamos en el título de este artículo, los “viejos recursos” en “nuevas tecnologías”, sin dejar de utilizar los primeros. La excavación se convierte en sí misma en un sistema de información geográfica15. A través de formularios convencionales que son rellenados en campo por el arqueólogo, éste recibe códigos para todas las unidades estratigráficas, los cortes de excavación, las superficies y cada uno de los materiales recuperados. Es más: el programa admite a su vez la inclusión de fotografías y videos, usando para ello las características del terminal móvil, que pueden asociarse a los registros que se estén dando de alta en ese momento. El sistema contempla hasta las propias interpretaciones subjetivas del investigador: los esquemas o croquis que se realizan en campo también son incorporados a los estratos o unidades correspondientes, en formato *jpg.

Detrás de este proceso de puesta en valor de la ciudad monumental hay un complejo trabajo de años de excavación, registro y documentación, que, desde el primer momento, generó una profunda reflexión para su correcto desarrollo. Se hizo indispensable generar una herramienta de trabajo que articulase y dinamizase los recursos empleados por el equipo técnico a la hora de registrar el desarrollo de la intervención arqueológica. Sin duda, el sistema de registro documental es uno de los conceptos más interesantes que ha desarrollado el proyecto. Llamado en origen TooWaste13, definido como “tecnologías para la traslación arqueológica de las historias en la tierra”14, se trata de un programa basado en la transmisión directa de todos aquellos datos que el investigador recoge en campo, aplicando tecnologías de la informática y de las telecomunicaciones.

Se genera, por tanto, una extensa base de datos, que actualmente procesa miles de unidades estratigráficas, decenas de miles de registros de artefactos recuperados, lo que, a su vez, se transforma en varios millones de ítems. A corto plazo, estos recursos suponen un ahorro de tiempo considerable, generando una base de datos intuitiva y accesible. Aunque, por el momento, Cástulo

El programa ha sido creado y desarrollado por una empresa española, Ayco, y en origen está pensado sobre todo para   Momento en el que se le otorga a la ciudad de Cástulo la figura de Conjunto Arqueológico, equiparando su “status” de protección al de otros conjuntos significativos en la Comunidad Autónoma de Andalucía, como Medina Azahara, Baelo Claudia o Itálica, entre otros. 13   Una versión actualizada, que se usa en la actualidad, ha sido catalogada con el alusivo nombre de Imilké. 14   SERRANO / MARTÍNEZ (2014). 12

  MARTÍNEZ et al. (2016).

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Viejos recursos, nuevas tecnologías. Aplicación de la metodología de trabajo del proyecto Cástulo Siglo XXI

Fig. X.2. Ortofoto del área 2, con la sala del “Mosaico de los Amores” cubierta. En primer término, edificio asociado al culto cristiano (Proyecto Cástulo Siglo XXI).

Fig. X.3. Elementos identificativos en campo del programa TooWaste, actual Imilké. (Proyecto Cástulo Siglo XXI).

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David Expósito Mangas and Alfonso Ramírez Contreras es el único proyecto que trabaja con este programa, las propias características del mismo permiten que se amplíe a cualquier otro proyecto, bien sea de investigación o de urgencia, que a su vez quedaría reflejado en una base de datos común, lo que también podría facilitar, en el caso de que se considerase interesante, la interrelación de datos.

La difusión, que ha sido llevada a cabo por el equipo encargado de gestionar las redes sociales y prensa, ha ido encaminada a mostrar los avances durante la campaña arqueológica, fotografiando elementos, personas y lugares que tenían que ver con los contextos a los que nos referíamos anteriormente. Toda esta amalgama de imágenes, vídeos y sonidos se suben a redes sociales para que desde allí interactúen con el público general. Estamos en Facebook, Twitter y Youtube, además de otras páginas de difusión del patrimonio como Gigapan16 o Sketchfab17.

La responsabilidad del uso y tratamiento de la información a partir del sistema de registro no recae únicamente sobre los arqueólogos, puesto que el equipo que trabaja en el yacimiento está conformado por otros muchos especialistas en diferentes disciplinas. Cada uno de ellos genera a su vez información, transformando los datos recopilados en campo en informes específicos, tanto de áreas como de estratos y materiales, para lo cual se generan a su vez fichas individuales de registro, tratamiento, catalogación y virtualización. Todo ello, en último término, se transforma en un producto final, una interpretación conjunta, que se pone a disposición de la comunidad científica y del público en general, tanto mediante aplicaciones para su descarga en dispositivos móviles, como exposiciones o publicaciones. El equipo devuelve a la sociedad la inversión que ésta realiza para contribuir al conocimiento.

En el apartado educativo también se han repensado las visitas guiadas durante las campañas arqueológicas buscando llevar al público hasta la excavación y procurando la interacción entre el equipo y los visitantes. Esta visita tiene una estructura que podría equipararse a un día cualquiera de una arqueóloga en campo: Nos desplazamos hasta el lugar, observamos el espacio, decidimos qué excavar y por qué, extraemos elementos, se clasifican, estudian y finalmente se llevan al museo donde terminamos la visita, ahora sí, de una manera “canónica”. Durante el tiempo en que se desarrolla la visita en campo paramos junto a las mesas de trabajo donde se sitúan las compañeras encargadas de llevar la gestión de la documentación. Aquí nos detenemos para charlar en profundidad sobre el sistema Imilké del que ya hemos hablado anteriormente, enseñamos las distintas herramientas, cómo se usan y qué funcionalidades y beneficios tienen para el equipo de investigación. Las conversaciones entre visitantes y equipo se dan de manera natural, propiciando un acercamiento real a la investigación de primera mano.

En la actualidad, además de los trabajos de excavación contemplados en el proyecto, se desarrollan nuevas líneas de investigación a partir de estudios particulares de elementos definidos por el propio proyecto, que colabora no solo con la Universidad de Jaén, sino con otras universidades europeas y norteamericanas. X.2. Difusión (y educación) El caso de Cástulo en lo que a difusión se refiere aporta cambios sustanciales al modelo habitual de trabajo paralelo a la investigación arqueológica. Casi desde el principio se apostó por una segregación de conceptos que, si bien están unidos por una matriz principal, se dividen claramente si los desarrollamos por separado. Así, la difusión que habitualmente se hace de este tipo de espacios patrimoniales no se separó, sino que fue reformulada, llegando a la conclusión de que necesitábamos dos apartados clave para tratar, con distintos públicos, la difusión propiamente dicha y la educación.

X.3. El programa educativo: Un espacio para repensar el pasado. Gracias a la apuesta por esa separación de la difusión y la educación de la que hablábamos al principio, se ha generado durante varios cursos académicos un programa educativo asociado al conjunto arqueológico y al proyecto de investigación Cástulo Siglo XXI. El educador, presente durante las campañas arqueológicas, diseña en torno a los hallazgos y valoraciones del equipo una serie de acciones que complementan la visita al conjunto. Desde entrevistas a los compañeros en campo hasta encuestas sobre qué creen que sería lo más destacado para enseñar a los más pequeños, además de contar con las indicaciones del director del Conjunto, Marcelo Castro, principal responsable de que exista esta iniciativa educativa asociada a un yacimiento.

Por un lado, teníamos la difusión clásica, los mensajes que llegarían al público generalista, curiosas y curiosos, potenciales turistas, etc. Pero, por otro lado, se creyó conveniente invertir en un apartado de educación no formal, esto es, con un currículo específico sobre el conjunto, pero sin evaluación final reglada, sin evaluación hacia el alumnado; a través de este apartado podríamos llegar a todos los centros educativos, desde infantil a adultos, pasando por todos los ciclos formativos, e incluso abarcar, más aún, a través de asociaciones culturales o con intereses en la Arqueología. Así diversificamos el mensaje, lo traducimos al idioma correcto y lo entregamos listo para ser pensado, “mordido” y disfrutado por un público tan heterogéneo como el infantil.

De esta manera no sólo estamos ante un paseo por el campo: llenamos de contenido cada paso que se da dentro y fuera del mismo. Cuando surgen las preguntas por parte del alumnado, las respuestas dadas por el educador surgen   https://gigapan.com/gigapans/129300 (Consultada el 15/01/2022).   https://sketchfab.com/Castulo (Consultada el 15/01/2022).

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Viejos recursos, nuevas tecnologías. Aplicación de la metodología de trabajo del proyecto Cástulo Siglo XXI

Fig. X.4. Visita de campo.

de manera más orgánica, rápida y sencilla al haber vivido la experiencia de primera mano.

adultos, centros de formación profesional, etc. El esfuerzo ha sido ímprobo, pero ha merecido la pena: Cástulo se considera hoy día como uno de los espacios a tener en cuenta para visitar por los centros educativos.

X.3.1. Los centros de profesorado (también) participan La idea de hacer llegar el proceso de excavación y su posterior estudio a las aulas tenía que pasar obligatoriamente, desde nuestro humilde punto de vista, por los Centros de Profesorado o CEP (Centro de Educación Primaria) en Andalucía. Éstos son los que forman de manera continua al profesorado en diferentes materias y la Arqueología nos parecía perfecta para ser incluida en dichas formaciones. De esta manera atendimos junto al CEP de Linares- Andújar y el CEP de Jaén, a más de cien maestras, maestros, profesores y profesoras de todas las etapas educativas con el fin de mostrar aquello que se estaba llevando a cabo por el equipo. Una de las causas de ausencia de centros educativos en este tipo de lugares es el desconocimiento de estos y sobre todo el desconocimiento de lo que pueden ofrecer. La reflexión podría ser “si al maestro no le gusta, nunca llevará a su alumnado”. Nosotros intentamos atajar esa reflexión dándoles motivos para su visita.

Como curiosidad, fue muy gratificante y satisfactorio para el equipo poder ver las caras de aquellas futuras esteticistas cuando vinculamos sus labores actuales con aquellas que se producían hace casi dos mil años. Aprender del pasado, reconocernos en él, hacerlo nuestro, sin importar que tengas uno u otro oficio. X.3.2. Relación con los centros educativos Éstos son el primer nexo del programa educativo y conforman el grueso de nuestros esfuerzos. Tras pasar por la formación institucional a través del CEP, los centros educativos piden cita para la asesoría educativa. Y es que no hacemos con todos los centros lo mismo. Hay unas pautas, sí, un discurso y unas investigaciones que contar al alumnado. Pero no todos vienen del mismo sitio, ni tienen la misma edad, ni tienen los mismos intereses: incluso dentro de la misma ciudad de Linares, no es lo mismo un barrio que otro como tampoco lo es una familia de otra. Hemos apostado por una atención individualizada de cada grupo atendiendo a sus propias necesidades que

Hemos atendido a grupos de educación infantil, primaria y secundaria pero también hemos atendido a escuelas de 91

David Expósito Mangas and Alfonso Ramírez Contreras van desde la forma de expresarse a qué enseñarles según la edad. Conclusión Se cuentan por miles los visitantes “cautivos” que han pasado por el Conjunto en los últimos diez años si bien es interesante destacar que el grueso de esas visitas se dio cuando convergieron los pilares fundamentales de toda investigación arqueológica: financiación, equipo y hallazgos. Estos visitantes a su vez interesaron a sus familias para que fueran con ellos a visitar Cástulo. Un ciclo que expande la visita habitual y le da nuevas oportunidades. Actualmente y debido a la situación mundial por la que pasamos, el programa educativo se ha visto cancelado, pero aún hay esperanza, Cástulo, como lleva haciendo durante siglos, volverá a tener vida gracias a aquellas personas que lo visitan y lo hacen suyo.

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Quatrième Partie Économie, pouvoir et société

XI Étudier la céramique et sa diffusion : propositions méthodologiques pour l’époque romaine et l’Antiquité tardive José Carlos Quaresma Maître de conférences, Universidade Nova de Lisboa. CHAM – Centro de Humanidades Abstract: This paper presents a set of reflections on the methodology of archaeological analysis of trade relations during the Empire and Late Antiquity. A series of main points to be addressed are proposed, in which several operative concepts are highlighted and debated. It is therefore a work that discusses the archaeological empirical basis with regard to the nature of the sites and contexts, the economic geography, links between artefacts and theories, strategies for quantifying phenomena and the potentiality of these as a means of access to the economy of Antiquity. Keywords: trade relations, Late Antiquity, economy, pottery, Roman Empire. XI.1.1. Nombre de fragments, Nombre Minimum d’Individus et Équivalent-Vase

Cet article expose un ensemble de réflexions sur la méthodologie d’analyse archéologique des relations commerciales pendant l’Empire et l’Antiquité tardive. On propose une série de points principaux à traiter, dans lesquels plusieurs concepts opératifs sont soulignés et débattus.

En 1998, le protocole publié sur la quantification des céramiques, mis en scène à Beauvray, fut un effort, bien conduit et accepté par la communauté scientifique, d’établir et d’expliquer quelques notions conceptuelles, en prenant en compte l’évolution des travaux archéologiques2.

C’est donc un travail qui discute la base empirique archéologique, en ce qui concerne la nature des sites et des contextes, la géographie économique, les liaisons entre les artefacts et les théories, les stratégies de quantification des phénomènes et la potentialité de ceux-ci comme moyen d’accès à l’Économie de l’Antiquité.

On parle du Nombre de Restes (souvent dénommé Nombre de Fragments ou Nombre de Tessons) et du Nombre Minimum d’Individus, normalement abréviés sur les tables, respectivement par les acronymes NR, NF, NT et NMI. Ces deux instruments rapprochent donc la méthodologie céramologique de celle proposée par la Biologie, d’où elle s’inspira.

XI.1. Méthodes de quantification du mobilier La quantification de céramiques et de verres est sûrement une des tâches les plus importantes au cours de l’étude de la culture matérielle en Archéologie. Cependant, il s’agit encore d’un aspect assez incohérent. En effet, la statistique est devenue de plus en plus importante, mais la méthodologie employée, la modulation graphique des résultats et la lecture de ceux-ci restent toujours un champ problématique.

Néanmoins, le NMI n’est pas capable de combattre complètement l’inflation d’individus formée au sein de types de grande taille. Dans ce sens, un autre instrument est décrit dans le protocole : l’Équivalent-Vase3 ou Estimated Vessels Equivalent (EVE) qui calcule le pourcentage d’arc de bord préservé. XI.1.2. Importation moyenne annuelle

À cette présentation de phénomènes empiriques et méthodologiques nous avons besoin de cristalliser la notion taphonomique de l’incertitude ontologique des vestiges. Une fouille n’est qu’une parcelle d’un site et d’une ou plusieurs périodes ; l’échantillon ramassé n’est qu’une parcelle de l’univers autrefois existant. Il faut donc se demander : comment quantifier et interpréter1 ?

L’évaluation des résultats statistiques nous pose un autre problème. Certes, le NMI nous donne les types, typologies ou origines régionales plus ou moins présentes, mais leur évaluation de pourcentage, au sein d’une US, phase ou d’un ensemble global d’un site, met en comparaison des productions qui ont vécu pendant des segments temporels quelques fois assez différents. Pour combattre cette déformation statistique on propose l’instrument dénommé

  ARCELIN / TUFFREAU-LIBRE (1998).   ARCELIN/ TUFFREAU-LIBRE (1998).

2 3

  BES (2015).

1

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José Carlos Quaresma par Importation Moyenne Annuelle4, selon lequel le NMI de chaque type doit être partagé par le nombre d’années vécues commercialement par lui. Avec cette méthode on peut valoriser l’intensité commerciale de chaque type ou production dans le site étudié. XI.1.3. Histogrammes et graphiques linéaires La représentation graphique des résultats statistiques est souvent réalisée au travers de tableaux et de graphiques à barres ou histogrammes. Un problème subliminaire est provoqué par les histogrammes. Par exemple, la figure XI.1 concerne un histogramme où chaque barre représente la quantité d’individus de sigillée consommés. Elle mène néanmoins vers une illusion diachronique de l’évolution de la consommation. En effet, les barres se superposent partiellement, c’est-à-dire, elles ne représentent pas la vraie consommation à chaque moment. Voyons donc, sur la même figure XI.1, le graphique à ligne. Dans cette option, on applique la somme pondérée5. Cette stratégie nous offre la possibilité d’avoir la vraie fluctuation temporelle de la consommation de chaque production. La sigillée africaine, dont la barre était élevée, devient une ligne moyenne/basse qui parcourt une assez longue distance chronologique, et la consommation tardive reste assez différente de la consommation au HautEmpire.

Fig. XI.1. Statistique des sigillées de Mirobriga (Quaresma, 2012).

XI.1.4. Les amphores : quantification des conteneurs ou de leurs contenus ? La dernière réflexion sur ce chapitre concerne une estimation rarement utilisée parmi les amphorologues et qui fut discutée par Bonifay au cours des derniers pages de sa thèse, consacrées aux lectures de la production et diffusion des céramiques africaines, pendant l’Empire et l’Antiquité tardive6. Certes, le NMI, lors de son usage sur des vases utilitaires, nous donne la statistique directe du produit consommé, mais, en ce qui concerne les amphores, l’objet de consommation n’est pas le conteneur, mais son contenu. L’observation courante de NMI pour la lecture du commerce alimentaire est donc une fausse prémisse !

Fig. XI.2. L’importation de vin oriental et africain à Marseille, secteur de la Bourse – phase de 425-450 ap. J.-C. (J.-C. Quaresma d'après BONIFAY, 2004).

1960, essayait de répondre aux questions archéologiques à travers un positionnement influencé par l’Anthropologie. Malgré son succès limité, elle fut extrêmement riche dans ses propositions vers la datation des contextes à travers les ensembles d’objets, pour laquelle elle soulignait le rôle de la relation complexe personnes-objets7.

En effet, pour comprendre le poids commercial de chaque produit et région fournisseuse, on ne doit pas user le NMI en dernière place, car les amphores ont des dimensions assez diverses (Fig. XI.2). Malheureusement, le calcul du contenu en litres n’est qu’assez rarement utilisé par les amphorologues et les lectures chronologiques et spatiales des contacts commerciaux restent souvent déformées, sinon fausses.

Quelques concepts opératifs sont nés au sein de cette école : contexte systématique (celui qui existait au passé) et archéologique (celui qui est trouvé par les Archéologues). Ces deux concepts sont transformés par deux autres processus : C-transforms ou changements culturels et N-transforms ou changements naturels8.

XI.2. Datation contextuelle L’Archéologie Comportementale, à partir des années   LOPES (1994).   FENTRESS/ PERKINS (1987) ; BES (2015); FURLAN (2019). 6   BONIFAY (2004). 4

  FURLAN (2019).   GIANNICHEDDA (2016).

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Étudier la céramique et sa diffusion Selon l’opinion de Peña, la présence des objets dans les contextes suit une chaîne opérative plus complexe, antérieure à la formation de chaque contexte : 1) manufacture, 2) distribution, 3) prime use, 4) reuse, 5) maintenance, 6) recycling, 7) discard, 8) reclamation9. Dans ce sens, Furlan10 a relativisé les possibles excès de l’approche anthropologique de l’Archéologie Comportementale. Il établit les concepts de contextes primaires et de contextes secondaires. Les contextes de Classe I en concernent : 1) niveaux d’occupation avec circulation (ocupation layers on floors), 2) niveaux de destruction, 3) dépotoirs (surtout quand le pourcentage de sédiment est très bas, face à la densité d’objets), 4) contextes funéraires, 5) et 8) dépositions primaires en quelques unités négatives (remplissage ou remblais), surtout concernant les cas de taux élevé d’objets bien préservés, 6) trésors monétaires, 7) remplissages de fours de production de mobilier. Remolà Vallverdù11 a fait, pour sa part, une liste plus longue et complexe des contextes (urbains). On peut parler de remblais de construction ; remblais prémédités ; niveaux de circulation ; niveaux d’abandon ; niveaux de destruction ; niveaux de sédimentation progressive ; dépotoirs ; et contextes funéraires. Finalement, on ajoutera à cette liste, les épaves, dépotoirs portuaires et industriels, pouvant également survenir en situation urbaine.

XI.2.2. Contextes fermés versus contextes ouverts. Contextes de formation rapide versus contextes de formation lente

XI.2.1. Résidualité et intrusibilité

Les épaves sont des sites uniques. Les cargaisons principales se rattachent souvent au commerce alimentaire ou au matériel de construction et la datation de ces contextes repose sur des ensembles céramiques ou monétaires, normalement cohérents15. Il faut rappeler néanmoins que les épaves ne peuvent pas être considérées comme des sites constituant des contextes toujours libres d’intrusion ou de résidualité. En effet, par des raisons techniques, la recherche est centrée sur des points névralgiques de la circulation fluviale et maritime. Sur ces points de passage, le nombre d’épaves peut s’accumuler, en produisant une diachronie stratigraphique d’épaves successives.

La nature des contextes peut donc conditionner la qualité céramologique à étudier, les contextes fermés par un procès constructif rapide étant les plus sûrs, car tendanciellement protégés contre les intrusions. Par contre, la différence qualitative entre les contextes de formation rapide ou lente peut varier énormément. Chronologiquement, il s’agit de contextes de formation rapide avec une seule US ou un nombre limité d’US, ou de contextes de formation lente ou assez lente, qui peut demeurer actifs pendant des siècles, en incluant plusieurs US de facies assez différents entre elles. La figure XI.3 concerne un remblais/dépotoir formé entre le pont et la probable natatio (ou réservoir d’eau) de Mirobriga, du début du IIe siècle jusqu’au IVe siècle. La longue diachronie de ce procès stratigraphique lui conféra une grande élévation, de plus de deux mètres. Naturellement, ce processus inclut plusieurs US et leur degré de résidualité et intrusibilité peut beaucoup varier. XI.2.3. Épaves et trésors

Ces concepts furent énoncés au Protocole de Beauvray12. La résidualité est presque toujours présente dans les contextes. Seulement dans quelques contextes fermés ou dans quelques contextes ouverts, mais formés et préservés dans des conditions privilégiées, le taux de résidualité peut disparaître. Un taux faible de résidualité parmi les céramiques fines nous permet une étude soutenue d’autres typologies dont la connaissance chrono-typologique reste toujours plus faible – par exemple, l’analyse des amphores, de la céramique commune ou des taxonomies bio-archéologiques. Un contexte peut nous indiquer un cas de résidualité ou un cas nouveau de continuation de production et consommation du type ou de la production en analyse. En effet, c’est l’archéologue qui le détermine.

En ce qui concerne le rôle de la numismatique dans la datation des épaves, il faut souligner qu’une monnaie peut demeurer en usage pendant des décennies ou des siècles. Leur utilisation comme moyen de datation absolue des contextes terrestres ou d’épaves risque donc d’être trompeuse. C’est vrai que l’inflation au cours des IIIe et IVe siècles rend les monnaies plus utiles pour la datation contextuelle, selon Peacock16, et cette vision optimiste fut longuement appliquée dans les études céramologiques17. Néanmoins, en prenant en compte que les frappes du IIIe et du IVe siècle furent de manière récurrente utilisées pendant les V-VIIe siècles, en accompagnant un procès de démonétisation graduelle18, la datation des contextes doit reposer surtout sur le mobilier.

Un cas de possible intrusion concerne le contexte de Schola Praeconum I, à Rome13. Environ 99,2% du contexte est formé par un ensemble de types de sigillée africaine dont la chronologie indique une datation contextuelle du 425450 apr. J.-C. Malgré tout, une part de l’ensemble qui représente 0,8% est constitué par des types, tels les formes Hayes 91C, 103 et 104, dont la chronologie ne débute qu’à partir de la fin du Ve siècle14. Les archéologues ont défendu une position intrusive pour ces types. Néanmoins, nous ne pouvons pas en être sûr.

  PEÑA (2007).   FURLAN (2012). 11   REMOLÀ VALLVERDÙ (2000). 12   ARCELIN/ TUFFREAU-LIBRE (1998). 13  WHITEHOUSE, et al. (1982). 14   BONIFAY (2004). 9

10

  PARKER (1992) ; TORTORELLA (1981).   PEACOCK (1982). 17   HAYES (1972). 18   MAROT (2000-2001). 15 16

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José Carlos Quaresma

Fig. XI.3. Le secteur Ponte-Sul de Mirobriga – dépotoir entre le pont et le natatio : début, progression et fin de la fouille; profil stratigraphique (Quaresma, 2012).

XI.2.4. Contextes sélectionnés versus contextes sélectionnés en diagramme de phases stratigraphiques. Présentation sélective de données non quantifiées

contextes dont la qualité céramologique semblait sûre, parmi plusieurs US du secteur du site. Ainsi, au lieu de faire une étude moins détaillée sur le mobilier présent au cours de toute la stratigraphie, leur choix s’est reposé sur un univers plus petit, mais qui rendait possible une analyse plus avancée.

Le dernier point de ce titre est en effet la situation la plus récurrente dans les études céramologiques traditionnelles, où il manque souvent la dimension stratigraphique et statistique des données. Cette stratégie nous permet de voir une certaine dispersion géographique et chronologique des phénomènes, mais elle a contribué fortement à la stagnation de la connaissance typologique et chronologique des typologies, ainsi qu’à une compréhension partielle des lignes commerciales et leur intensité au fur et à mesure que le temps avance.

XI.2.5. Confrontation de données stratigraphiques et données historiques L’intégration de l’Archéologie dans l’univers de l’Histoire, particulièrement parmi les chercheurs européens, a naturellement provoqué une liaison forte entre les deux disciplines20. En effet, la datation de sites ou de phases stratigraphiques, à travers son identification avec des événements historiques, a permis la compréhension de l’évolution, par exemple, de la sigillée italique et sudgauloise21.

C’est justement l’avancée de la vision stratigraphique parmi les céramologues, qui a rendu de plus en plus possible, au cours des dernières décennies, le progrès de la connaissance typologique et économique de l’époque romaine et de l’Antiquité tardive. Nous savons qu’il est impossible d’étudier tous les fragments, surtout quand les fouilles d’un certain site ou secteur furent intenses.

Voyons l’exemple tardif de Conimbriga, ville lusitanienne dont la destruction fut décrite par Idathius. Cette destruction s’est passée en 465-468 apr. J.-C. et cet événement historique fut appliqué par les archéologues. Les couches d’abandon furent systématiquement interprétées comme le reflet stratigraphique de l’événement historique massif, bien que la présence de quelques types de sigillée

Pour faire face à cette impossibilité, on trouve souvent des solutions partielles. La figure XI.4 illustre les contextes choisis dans les thermes de Leptis Magna. Au cours de cette étude, Bonifay et Capelli19 ont choisi quatre

  BATE (1998)   OXÉ/ COMFORT (1968).

20

  BONIFAY/ CAPELLI (2013).

19

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Étudier la céramique et sa diffusion

Fig. XI.4. Tableau de contextes choisis pour l’étude céramologique des Thermes du Levant à Leptis Magna (J.-C. Quaresma d'après BONIFAY / CAPELLI, 2013).

indiquaient la persistance de l’occupation, au moins jusqu’au début du VIIe siècle22.

la deuxième moitié du IIIe s. ; la récupération économique du IVe s. ; l’entrée des peuples barbares en Hispania, en 409-411, puis les mouvements vandales ; finalement, la récupération économique de la fin du Ve s., en Méditerranée occidentale, et la nouvelle chute commerciale contemporaine du Fléau de Justinien, au décennies centrales du VIe siècle.

Cette critique fut définitivement publiée récemment, par Mackensen23, de Man24 et surtout López Quiroga25, qui a conduit de nouvelles fouilles sur le site.

XI.3. Datation typologique

En autre exemple concerne la mission italienne à Carthage26, qui a enregistré deux phases stratigraphiques, rattachées au processus de fortification vandale, en 439 apr. J.-C. : une phase antérieure à l’arrivée des Vandales, c’està-dire, romaine tardive ; et une phase contemporaine à cette date historique. Les deux phases ont un grand nombre de types de sigillée africaine typique du début du Ve siècle. Néanmoins, le type Hayes 104A, datable à partir de la fin du Ve siècle27 survient faiblement dans les deux phases. Le doute fut mis en place : des petites intrusions vers des US du début du Ve siècle, ou un ensemble essentiellement résiduel, datable de la fin du Ve siècle ? L’unification de lecture historique et archéologique fut maintenue par l’équipe, mais le doute persiste, naturellement.

La céramologie, surtout en ce qui concerne les céramiques fines, amphores et verres, a longtemps été soutenue par des grands travaux typologiques. Ce ne fut que récemment (surtout à partir des années 1980) que la céramologie s’est de plus en plus enrichie par des travaux stratigraphiques diversifiés, à partir desquels de nouveaux apports chronologiques (et morphologiques) sont arrivés. XI.3.1. Datation typologique monolithique versus facies géo-chronologiques de diffusion/datation Pendant longtemps, les grandes typologies monographiques ont vécu seules dans l’orientation du travail du céramologue. La deuxième partie du XXe siècle a livré de façon régulière de grands volumes monographiques rapportant aux fouilles de sites d’importance majeure. Cela a permis la cristallisation d’une nouvelle phase, surtout à partir des années 1980, dans laquelle la quantité d’articles, avec des données morphologiques, chronologiques et économiques, est devenue de plus en plus abondante. Cette stratégie a permis la complexification de l’analyse commerciale, mais également typologique, dans le temps et dans l’espace. Les grandes typologies furent souvent faites à partir de la base empirique d’un seul site, ou d’un ensemble limité, régional. Cela représente donc une vision monolithique des phénomènes, qui ne prend pas en compte leur variété régionale, géo-économique.

XI.2.6. Confrontation de données chrono-typologiques et données historiques Également dans les études supportées par des sommes pondérées, la lecture des phénomènes archéologiques est quelques fois conjuguée avec des événements historiques d’importance majeure, qui peuvent avoir influencé la dynamique commerciale. La figure XI.5, basée sur la recherche de l’auteur28, produit une ondulation consistante des quantités d’acquisition de sigillées sur plusieurs centres de consommation lusitaniens. À notre avis, les fluctuations principales semblent cohérentes avec des situations historiques: au troisième quart du Ier s., l’implantation définitive urbaine et rurale du pouvoir romain ; la crise économique privée et publique au cours du IIe s., consolidée par le Fléau Antonin ; la nouvelle chute de la consommation en raison de problèmes dans la région productrice tunisienne, pendant le Fléau de Saint Cyprien, à

Par exemple, au Late Roman Pottery, Hayes29 avait daté la fin de la sigillée africaine A vers le milieu du IIIe siècle, en prenant en compte un seul contexte, celui de la destruction hérulienne de l’Agora d’Athènes. Dans ce contexte, cette production était faible, tandis que la nouvelle production, la sigillée africaine C, était abondante. La conclusion était évidente : vers 250, la première production était en fin de vie et la deuxième, née vers 200 apr. J.-C., dominait déjà les marchés.

  ALARCÃO/ ÉTIENNE (1976).   MACKENSEN (1993) 24   DE MAN (2006). 25   LÓPEZ QUIROGA (2013). 26   TORTORELLA (1982) ; REYNOLDS (1995). 27   BONIFAY (2004). 28   QUARESMA (à paraître). 22 23

  HAYES (1972).

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Fig. XI.5. Évolution de la consommation de sigillée sur plusieurs sites lusitaniens (adaptée de Quaresma, à paraître).

La publication de plusieurs contextes a complètement changé cette théorie : malgré un certain manque de contextes orientaux, le cadre actuel confirme une circulation intense de la sigillée africaine C dans tout l’espace impérial, mais révèle la persistance commerciale de la sigillée africaine A dans la région occidentale. En conclusion, la thèse du LRP n’exprimait que la situation commerciale de la Méditerranée orientale30.

L’absence apparente de nouveaux types dans une phase hypothétiquement résiduelle peut indiquer la continuation commerciale d’un certain type. Une succession chronologique d’épaves ou de sites terrestres à brève durée de vie peuvent résoudre le problème. Une étude stratigraphique publiée sur le centre de production de sigillée sud-gauloise de la Graufesenque illustre parfaitement le type de stratigraphie et de méthodologie qui peut aider l’archéologue. La figure XI.6 quantifie les types de sigillée sud-gauloise abandonnés au cours des successives US. Les types les plus représentés démontrent une courbe biologique, normalement en arc : entre les extrémités chronologiques on trouve un moment ou une phase de floruit.

XI.3.2. Datation typologique monolithique versus courbe chronologique de production/ diffusion Une autre question méthodologique pour la compréhension de la chronologie d’un type ou d’une production repose sur l’interprétation stratigraphique de sa présence ou absence.

XI.4. Le commerce visible et invisible

En effet, comprendre le début chronologique d’une taxonomie semble plus simple : les contextes les plus anciens, où survient le type céramique, datent le début de sa production et de sa commercialisation. Le problème devient complexe en ce qui concerne la fin de vie de la taxonomie : sauf dans les cas où une abondance récurrente est suivie par une absence brusque, à partir de quel moment on peut définir les fragments d’un certain type comme résiduels ?

La lecture commerciale voire économique de la distribution spatiale et chronologique des typologies consommées est toujours partielle. Une seule typologie ou une seule parcelle de la réalité ne fournit qu’un seul aspect qui doit être comparé avec la plus grande quantité possible de données, tant archéologiques qu’historiques. Ce raisonnement doit aussi être mis en place, au moment de comparer les fluctuations commerciales parmi plusieurs typologies archéologiques. Les deux les plus utilisées sont les céramiques fines (surtout les sigillées) et les amphores.

  BONIFAY (2004) ; QUARESMA (2011 ; 2012).

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Étudier la céramique et sa diffusion Certes, le rôle des ports-pivots, intermédiaires, ne peut pas être oublié32, mais Bonifay33 nous rappelle une autre situation. L’observation de la distribution, surtout au IVe s., en Méditerranée orientale, des amphores et des sigillées de l’Afrique du Nord, mettait en évidence une forte consommation de denrées alimentaires (amphores), mais une rareté nette de sigillée africaine. D’après l’auteur, ce cadre était le reflet d’une circulation générale des sigillées africaines indépendante de la circulation des amphores. La cargaison principale de ces bateaux serait donc le blé africain, invisible d’un point de vue archéologique. Finalement, le vin fait l’objet d’un autre commerce potentiellement invisible. Bauman et Wilson34 questionnent une possible utilisation croissante de tonneaux et d’outres, à partir du IIe siècle, qui aurait pu cacher le commerce maritime de vin. XI.4.2. Quelles régions (entre production, diffusion et consommation) ? Une dernière réflexion concerne la séparation entre géographie commerciale et géographie ethnique. La figure XI.7 nous montre une comparaison entre les frontières politiques des royaumes suève et wisigothique, dans la péninsule Ibérique, vers la fin du Ve s. et 589 apr. J-C., l’année de l’annexion du royaume suève par les Wisigoths. L’étude de la dispersion numismatique des frappes des deux forces politiques35 démontre deux situations distinctes : tandis que les monnaies suèves (Fig. XI.7b) sont concentrées essentiellement dans leur région politique, les frappes wisigothiques (Fig. XI.7c) furent trouvées à l’intérieur et à l’extérieur de leur région politique. En plus, ces frappes sont rares en territoire suève, mais fréquentes en territoire septentrional franc et atteignent également le territoire sud-est des Saxons. Certes, la dispersion des monnaies wisigothiques semble plus faible au Sud du royaume franc, mais si on imagine l’absence d’une base empirique historique, une interprétation ethnique de ce paysage serait viable ! Dans ce cas, les sources historiques sont fondamentales et peuvent être efficacement croisées avec les données archéologiques.

Fig. XI.6. Tableau statistique de la sigillée sud-gauloise de la chaussée de La Graufesenque, au Ier s. apr. J.-Ch. (Farine, 1996).

Les premières constituent une marchandise finale, les deuxièmes ne sont qu’un conteneur dont les denrées alimentaires constituent le produit à vendre. Finalement, le poids des amphores et le rôle du commerce alimentaire rendent les amphores une cargaison essentiellement principale, tandis que les céramiques fines ne sont que secondaires. Jusqu’à nos jours, la recherche scientifique a seulement déterminé une seule cargaison principale formée par des sigillées. On parle du bateau qui a coulé en Catalogne (Espagne), l’épave Cala Culip IV, datée vers 78-82 apr. J-C.31. Ce sont les amphores, et pas les céramiques fines, qui nous guident donc vers la compréhension des routes principales.

Cet exemple nous démontre l’insuffisance de l’Archéologie au moment d’établir une distinction toujours sûre entre diffusion, commerce et régions politiques/ethniques. XI.5. Commerce terrestre, fluvial et maritime et l’échelle empirique de l’économie de l’Antiquité

XI.4.1. Amphores, sigillées, blé et vin Une question demeure en ce qui concerne la constatation de l’axiome amphores-cargaison principale et sigilléecargaison secondaire, sachant que les sigillées et les amphores d’une même région productrice ne partagent pas souvent les mêmes marchés. Quand les marchés reçoivent des quantités assez grandes de sigillée, quelle est donc la cargaison principale dans ces cas ?

Pendant l’Antiquité, l’emplacement d’un site était fondamental pour le succès des relations économiques. C’était vrai pour les sites producteurs et pour les sites consommateurs. Dans une société pré-capitaliste, située bien avant la Révolution Industrielle, la proximité de la   BONIFAY/ TCHERNIA (2012).   BONIFAY (2005). 34   BAUMAN/ WILSON (2009). 35   BARRAL I ALTET (1976). 32 33

  NIETO/ PUIG (2001).

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Fig. XI.7. La géographie des royaumes suève et wisigothique et la dispersion de leurs frappes : (Quaresma, à paraître; Barral i Altet, 1976).

moins les centres de consommations, au fur et à mesure que ceux-ci s’éloignent du centre de production, et le premier maintenant sa capacité de vente le long de la région commerciale, indépendamment de la distance vers le centre de production. L’auteur explique la capacité d’Oxford à travers l’utilisation de la diffusion fluviale, cumulativement au transport terrestre, qui semble être le seul moyen de diffusion utilisé par New Forest.

mer était cruciale, malgré les exceptions dans l’hinterland de grandes villes desservies par des fleuves ou par des routes de première importance. XI.5.1. Centres de consommation et centres de distribution Néanmoins, indépendamment de l’époque, les grandes villes portuaires furent toujours des marchés très enrichis par les marchandises des bateaux guidés par les mercatores, navicularii et negotiatores.

Cette capacité commerciale pouvait être inversement proportionnelle à la distance, quand le moyen de transport terrestre était substitué par les moyens fluviaux ou surtout maritimes. Les sources historiques indiquent une relation 1  : 4,5  : 28 (maritime  : fluvial  : terrestre), c’est-à-dire, le commerce terrestre serait 28 fois plus cher que le commerce maritime.

Le status de centre de consommation, pour un certain site, peut atteindre plusieurs époques, entre crise et croissance, mais le status de centre de distribution dépend beaucoup plus de la position géographique (littoral versus intérieur), malgré le fait que des fonctions administratives ou religieuses puissent renforcer son rôle économique.

Greene37 prend en compte cet axiome pour essayer d’expliquer l’existence d’une route atlantique. Il démontre la relation inversement proportionnelle entre distance et voie maritime : l’option de circulation de marchandises à travers l’Isthme français, bien que beaucoup plus courte, rendrait le prix final des produits beaucoup plus cher, tandis l’option maritime, bien que beaucoup plus longue, rendrait le prix final des produits beaucoup moins cher.

XI.5.2. Distance et voies de communication Peacock36 problématise la distribution géographique régionale de la céramique produite par deux centres, Oxford et New Forest. Les deux centres présentent des capacités différentes, le deuxième atteignant de moins en

  PEACOCK (1982).

  GREENE (1990).

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Étudier la céramique et sa diffusion XI.5.3. L’échelle de l’économie de l’Antiquité Piketty38 a publié récemment un travail remarquable concernant l’Économie contemporaine, dans lequel l’auteur présente une étude intensive de plusieurs aspects de la production, consommation et rapports sociaux. La figure XI.8 concerne l’évolution du Produit Interne Brut mondial, général et per capita. Nous n’allons pas discuter les lectures contemporaines, mais nous voulons rappeler les morphologies des lignes avant la Révolution Industrielle. Bien que le manque de données soit de plus en plus grand au fur et à mesure qu’on recule dans le temps, les graphiques rendent paradigmatique la faiblesse de l’économie pré-industrielle, jusqu’au début du XVIIIe siècle.

Fig. XI.8. Évolution du Produit Interne Brut mondial (J.-C. Quaresma d'après Piketty, 2014).

En effet, il y a peu de changements depuis l’époque romaine jusqu’au XVIIIe siècle. D’après plusieurs propositions39, le produit interne brut de l’Empire romain serait comparable à ceux de l’Angleterre, de la France ou de l’Allemagne, au XVIIe s., mais également avec celui de l’Inde des années 1990. En guise de conclusion On pourrait résumer, en une simple phrase, l’essence de nos propositions méthodologiques pour la céramologie de l’Antiquité : toute analyse doit tenir compte de la nature des contextes stratigraphiques, de la nature des typologies des objets, du traitement statistique des données, de la perception spatiale, temporelle et quantitative de la diffusion des objets. L’avenir de ce type d’étude ne peut pas demeurer fixé sur des visions purement qualitatives des phénomènes, en évitant l’effort chrono-stratigraphique et statistique. En plus, l’exposition de la structure de la base empirique est un critère assez important pour mettre en évidence l’assurance de l’ensemble étudié. Certes, les échantillons sortis d’un préalable subjectif ou aveugle, soit dans leurs proportions, soit dans leur origine stratigraphique, apportent une contribution à notre connaissance, mais, heureusement, le poids actuel des études chrono-stratigraphiques est de plus en plus lourd, face aux études traditionnelles de facies chronotypologiques.

  PIKETTY (2014).   HOPKINS (1980) ; TEMIN (2013).

38 39

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XII Metodología interdisciplinar para el estudio de la imagen del poder imperial en el mundo romano durante la anarquía militar del siglo III d.C.1 David Serrano Ordozgoiti Doctorant en histoire ancienne, Université Complutense de Madrid Abstract: Study of the third century AD, which straddles the period between the High Empire and Late Antiquity, has seen a recent renewal thanks to new data, mostly of an archaeological, epigraphic and numismatic nature, and to the new study techniques undertaken, such as those proposing the image of power or the self-representation of different elites of the Empire. Following these methodological principles, in the following article we will focus on study of the methodology necessary to successfully carry out the analysis of self-representation and of the image of power of the emperors and their imperial domus during the so-called period of military anarchy (238-268). It will be clarified which sources are most relevant for the study of the image of power and which are accessory, how data should be collected, what types of analysis can be carried out with these references, how the necessary databases should be created, what information these references can provide and, finally, the extent to which these data can be interconnected with each other in order to further enhance the collection of relevant empirical information. We will then analyse the case study of the self-representation of the Emperor Publius Licinius Gallienus and his domus Licinia Augusta between 253 and 268 in the Italian enclave of Santa Maria di Falleri, the ancient Falerii Novi, north of Rome, putting into practice all the methodological particularities developed previously with the aim of better understanding the scope of the methodology used and its research and dissemination potential. Finally, we will also analyse the methodology to be used for other secondary sources, such as aulic archaeology or papyrology. Keywords: epigraphy, numismatics, image of power, databases, sources. Todo1 trabajo académico que se precie debe cuidar no sólo de sus fuentes de información, primarias o secundarias, sino, también, de la metodología necesaria para abordar correctamente el estudio y poder alcanzar unas conclusiones científicamente válidas y verificables por el resto de la comunidad científica internacional. Para abordar un estudio amplio y profundo con diversas fuentes de información, como es el caso de la imagen y autorrepresentación del poder, es necesario, asimismo, emprender un análisis de dos maneras diferentes de tratar los datos obtenidos: el análisis cualitativo y el análisis cuantitativo. Los análisis a nivel macro y los análisis a nivel micro de diversas fuentes útiles para el estudio de la imagen en la Antigüedad, como, por ejemplo, la epigrafía o la numismática, comparten una fusión de la investigación cuantitativa con la cualitativa en numerosos ejemplos2.

Los estudios de tipo cualitativo, generalmente más frecuentes, aportan buenos y útiles resultados para el estudio de la imagen de los emperadores y de sus dinámicas autorrepresentativas a través de diferentes parámetros de análisis, como, por ejemplo, la tipología de un determinado monumento u objeto, el lugar de producción del mismo, el material con el que fue confeccionado, qué elementos lo decoraban o embellecían, a través de qué palabras y con qué adjetivos se describía, en el caso de un texto, o bien, incluso, con qué divinidades se relacionaba en el momento de su creación. En cambio, los análisis de tipo cuantitativo, menos frecuentes, pero igualmente importantes, nos permiten encuadrar mejor estos mismos datos, analizarlos de manera sistemática y situarlos numéricamente en su sitio. Así, por ejemplo, podremos saber no sólo a qué divinidades se asocia el monumento u objeto en cuestión, sino también en qué medida y con qué intensidad, y realizar análisis más complejos, como estudios espaciales, temporales y, además, comparar estos mismos datos con los obtenidos para el reinado de otros emperadores del mismo período. En definitiva, los resultados se multiplican y la relevancia de los mismos se dispara cuando combinamos ambas maneras de tratar los datos.

  El presente trabajo está financiado por el MINISTERIO DE EDUCACION, CULTURA Y DEPORTE, según Resolución de 25 de septiembre de 2017, de la convocatoria de ayudas para contratos predoctorales para la formación de profesorado universitario de 22 de diciembre de 2016. 2   Cfr. MANDERS (2012), pp. 5–7, para una crítica de esta problemática metodológica en la investigación de la autorrepresentación del poder imperial en la numismática romana. 1

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David Serrano Ordozgoiti XII.1. La literatura

solamente la mención del emperador no basta para obtener una imagen más o menos clara de dicho monarca en la obra de un determinado autor8.

Ambos tipos de análisis, cualitativo y cuantitativo, pueden llevarse a cabo de diferentes maneras según la fuente que necesitemos estudiar, la literatura, la plástica, la epigrafía o la numismática. Para las fuentes literarias, el primer paso a dar es el de la realización de un barrido lo más sistemático posible de las menciones del emperador en las fuentes literarias contemporáneas y posteriores, llegando, idealmente, a la Edad Media o, incluso, al nacimiento de la historiografía en época moderna3. Para ello es fundamental utilizar tres tipos de ediciones de fuentes literarias: las ediciones de la obra original, a ser posibles las más recientes4; las traducciones a los diferentes idiomas modernos5 y, por último, las recopilaciones o antologías de fuentes literarias de diversos períodos6, que nos facilitan y, a menudo, complementan la labor del historiador para leer e interpretar las diferentes obras de los diversos autores.

Una vez realizada esta labor, parcial o totalmente, es posible confeccionar una base de datos de cada autor u obra en la que menciona al emperador estudiado para analizar en conjunto a los autores, evidenciando patrones, semejanzas y diferencias entre ellos. Se pueden recopilar referencias, como, por ejemplo, el ámbito laboral de proveniencia del autor (político, religioso, militar, filosófico, etc.), la lengua en que escribió sus obras (griego, latín, árabe, etc.), el siglo en el que trabajó y vivió e, incluso, la postura general que tenía cada autor respecto al emperador que estamos estudiando, si era positiva, negativa o neutra9. De este modo, partiendo de las referencias cualitativas concretas de cada obra y autor, podremos saltar a un análisis cuantitativo general más preciso y riguroso. XII.2. La plástica

Una vez efectuado este largo y laborioso paso, es fundamental analizar cronológica e individualmente cada autor, para poder situarlo en el lugar adecuado, fijando, de este modo, tradiciones, corrientes y motivaciones políticas detrás de cada retrato. Para un correcto análisis, nada sencillo, es necesario ayudarse también de literatura secundaria, que nos ayudará en la tarea de descifrar la mentalidad detrás de cada autor y su particular cosmovisión7. Dicho examen individual puede, pero no obligatoriamente, realizarse siguiendo un esquema sencillo: primero una breve reseña sobre la vida del autor, después un breve análisis de la obra u obras en cuestión y sus fuentes más importantes, y, por último, el análisis pormenorizado de los pasajes en los que aparece mencionado el emperador en cuestión y su situación política dentro de la cosmovisión del autor. A veces las menciones son tan breves o escasas que un simple análisis basta, pero, en otros casos, como por ejemplo el de la Historia Augusta, es necesario dedicarle mucho espacio a cada pasaje e, incluso, sintetizar las menciones a través de los adjetivos utilizados para describir al emperador en cuestión, pudiendo realizar una lista con los más y menos mencionados y citados por el autor o autores de la obra en cuestión. El rastreo y posterior análisis deben de ser lo más sistemáticos posible, pero en ocasiones

Para acometer el estudio de las fuentes plásticas que han sobrevivido hasta la fecha de un determinado emperador, por otro lado, es muy importante comenzar el análisis a través de la bibliografía secundaria: catálogos, corpora y resto de publicaciones relacionadas10. Una gran ayuda, bastante actualizada y reciente, la proporcionan los recursos online disponibles para piezas y objetos en colecciones y museos de todo el mundo11. En especial, es muy recomendable consultar bases de datos online, como   Desgraciadamente, en algunas ocasiones la casuística hace que hayamos perdido la mención o menciones del emperador en la obra de un determinado autor, o que, incluso, hayamos perdido la obra completa, por el azar de la transmisión de los textos en la Tardoantigüedad y Edad Media. En ocasiones estas obras son citadas por autores posteriores, que las recopilan, citan o resumen, pero en la mayoría de veces no es posible trazar un retrato seguro de la imagen del monarca en cuestión construida por dicho autor en la obra perdida, por lo que es mejor descartar completamente la mención y analizar solamente, y para nuestro pesar, los autores conservados hasta la actualidad. Esto puede crear un sesgo importante en el análisis, pero es imposible estimar con precisión cuantos autores mencionaban realmente al monarca romano objeto de nuestro análisis en la Antigüedad y cuantos de ellos han sobrevivido. Seguramente hayamos perdido muchas más obras y autores de lo que la tradición ha conservado. 9   A veces puede suceder que un mismo autor tenga posturas diferentes sobre un determinado gobernante. En ese caso, se debe utilizar como válida la más preponderante, la que, al final, desee ese autor transmitir a sus lectores. Por ejemplo, la Historia Augusta contiene, a menudo, opiniones discordantes sobre las biografías de los diferentes emperadores. En ese caso concreto, la opinión más repetida, extendida o final y conclusiva es la que debe ser tomada en cuenta. 10   Fundamentales para la plástica de este período los estudios de BERGEMANN (1990); BERGMANN (1977); BERNOULLI (1969); BLÜMEL (1933); BRECKENRIDGE (1981); DE KERSAUSON (1996); DE LUCA (1976); DELBRUECK (1912); DELBRUECK (1914); ECK et al. (1986); ENSOLI (2000); FELLETTI MAJ (1953); FELLETTI MAJ (1958); FITTSCHEN / FITTSCHEN-BADURA (1977); FITTSCHEN / ZANKER (1985); GARCÍA-BELLIDO (1949); HECKLER (1912); İNAN / ALFÖLDIROSENBAUM (1966); JOHANSEN (1994); JONES (1912); L’ORANGE (1965); MACCORMACK (1981); MLASOWSKY / FITTSCHENBADURA (2001); POULSEN (1974); SOUZA (1990); VERMEULE (1968); WEGNER et al. (1979); WOOD (1979); WOOD (1986). 11   En especial, las que tienen catálogos online lo suficientemente amplios y profundos, como el Capitoline Museums Research de los Musei Capitolini de Roma, el Catalogo online de los Musei Vaticani de Roma, la Red Digital de Colecciones y Museos de España del Ministerio de Cultura y Deporte de España, la Collection online del British Museum de Londres, el Moteur Collections del Ministerio de Cultura de Francia o 8

  También se puede ir más allá, incorporando la historiografía contemporánea desde GIBBON (1890) hasta la actualidad, pero este trabajo desvirtúa y diluye la imagen de la historiografía clásica y medieval, que es, en última instancia, el objetivo prioritario de todo estudio sobre la imagen y autorrepresentación del poder para los emperadores del mundo clásico y tardoantiguo. 4   Entre las colecciones más prestigiosas que editan a los clásicos y el resto de las fuentes tardoantiguas y medievales podemos destacar Alma Mater del CSIC (Consejo Superior de Investigaciones Científicas), Les Belles Lettres de la Association Guillaume Budé, Bibliotheca Scriptorum Graecorum et Romanorum Teubneriana de De Gruyter u Oxford Classical Texts de Oxford University Press. 5   Entre las ediciones de los textos clásicos traducidos o con traducción podemos destacar la Biblioteca Clásica Gredos de la Editorial Gredos o la Loeb Classical Library de la Harvard University Press. 6   Cómo, por ejemplo, las de FGrHist, FHG, BIUNDO et al. (2011); BRECHT (1999); DODGEON / LIEU (1991); GASCÓ DE LA CALLE et al. (1999). 7   Fundamentales los trabajos de CROKE (2007); DE BLOIS (1976); DROBNER (2007); FELDHERR (2009); GEIGER (2013); GLAS (2014); GRUNWALD (1969); MARASCO (2003); MARINCOLA (2007); MOMIGLIANO (1963); QUASTEN / OÑATIBIA (2004); ROHRBACHER (2002); ZECCHINI (2016). 3

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Metodología interdisciplinar para el estudio de la imagen del poder imperial en el mundo romano Arachne, gestionada por el Archäologisches Institut de la Universidad de Colonia y el Deutsches Archäologisches Institut de Berlín, o el proyecto Last Statues of Antiquity Database (LSA), puesto en marcha por el Centre for Late Antiquity de la Universidad de Oxford, ambas en continua expansión y verificación. Una vez consultada toda la bibliografía y bases de datos online, es necesario construir dos bases de datos de piezas: una con las cabezas y bustos aceptados y otra con los excluidos por la gran mayoría de especialistas. Para ello, en la medida de lo posible, sería óptimo realizar una autopsia en la colección o museo de proveniencia de la pieza o bien, si no se puede realizar dicha autopsia, una verificación lo más en profundidad posible de las imágenes que disponemos de cada pieza, idealmente contando con todas las posiciones posibles (central, laterales, posterior y cenital) y con el mayor número de iluminaciones factibles (Rembrandt, luz lateral, contraluz, radial, Butterfly, en B&N, Clamshell, etc.).

datación aproximada propuesta por los investigadores; y, finalmente, la bibliografía utilizada para el análisis de esa determinada pieza. Así, a través del análisis cualitativo por separado de cada pieza, podemos llevar a cabo un análisis cuantitativo en conjunto que determine qué materiales, proveniencias o tipos se usaron con mayor frecuencia en la imagen plástica de un determinado emperador y qué similitudes y diferencias presenta en la autorrepresentación de otros emperadores. XII.3. La epigrafía Una de las fuentes que más sorpresas nos puede dar es la epigrafía. Para las fuentes epigráficas, lo primero que hay que acometer es la división del Imperio en áreas geográficas, para una mejor aproximación a las dinámicas locales18. Para esta subdivisión puede ser útil utilizar tanto la bibliografía cartográfica sobre la Antigüedad disponible19 como las herramientas cartográficas online más modernas, como el Digital Atlas of the Roman Empire (DARE) del Centre for Digital Humanities de la Universidad de Gotemburgo de Suecia o el Digital Atlas of Roman and Medieval Civilizations (DARMC) de la Universidad de Harvard en EE. UU.

La bibliografía resulta, asimismo, esencial para guiarse por los tipos y ejemplares aceptados por la crítica, para expurgar aquellos que no sean pertinentes y para, incluso, individuar aquellos que se hayan comercializado recientemente en el mercado de las subastas de arte y que, por tanto, sean difícilmente analizables en vivo y en directo12. Ambas bases de datos, tanto la de aceptados como la de excluidos, deberían contener una serie de criterios uniformes que nos sirvan de guía para estudiar las características formales y materiales de cada pieza, a saber, la tipología de la pieza (cabeza, busto, cabeza colosal, busto moderno, etc.); el material utilizado (mármol lunense, itálico, griego, etc.)13; las dimensiones (idealmente en altura, longitud y profundidad, tanto de la cabeza como del busto); el lugar de hallazgo de la pieza, a ser posible con una breve nota sobre el año y circunstancias del hallazgo14; la provincia romana de proveniencia; el lugar de conservación actual (ciudad + museo o colección); el número de inventario; si la pieza ha sido reutilizada de un retrato anterior15; los atributos que pueden identificarse en el busto o retrato (por ejemplo, lorica, paludamentum, strophion, balteus, etc.)16; el tipo escultórico al que pertenece la pieza17; la

Una vez establecidas estas áreas de estudio, se puede proceder por fin a la recopilación de todas las menciones conservadas y reconstruidas hasta la fecha en epigrafía latina y griega relativas a un determinado emperador20. Es importante que se recopilen no sólo las dedicatorias expresas a ese emperador en cuestión, sino también las menciones indirectas, como, por ejemplo, en dataciones consulares o en dedicatorias a otros familiares de la domus Augusta, además de las menciones reconstruidas por los especialistas en epigrafía del mundo romano21. Estas menciones indirectas no son para nada descartables, sino que formaban una parte inequívoca de la propaganda imperial descentralizada de cada provincia imperial, complementándose y retroalimentando a las dedicatorias o autores a la hora de abordar los diferentes tipos de retrato escultórico de un determinado monarca o emperador romano. En ese caso, el tipo secundario puede indicarse entre paréntesis, para señalar que ese tipo se aporta conforme a una clasificación alternativa. 18   La subdivisión del Imperio en provincias antiguas puede ser una solución viable, si el número de epígrafes conservados en total sobre un emperador es muy elevado. Sin embargo, si las inscripciones que han llegado hasta la fecha son menos numerosas, quizás sea más operativo dividir el territorio en áreas geográficas más amplias, como, por ejemplo, Hispania, África, Italia e islas, provincias occidentales del Imperio, centrales y orientales, para poder estudiar mejor sus dinámicas regionales y cambios cronológicos. 19   Imprescindibles los mapas de IDEE, IGN, IGM, TM Places, PECS, y TALBERT / BAGNALL (2000). 20   La epigrafía latina debe ir separada de la griega, esta última menos numerosa y relevante en el Imperio romano. Por motivos de agilidad en el trabajo, la parte griega puede desarrollarse aparte en otros estudios que complementen la visión general de la epigrafía latina. 21   Cuando la reconstrucción, en cambio, resulta dudosa o imposible de realizar con seguridad, hay que descartar tal mención como atribuible a nuestro emperador. Sin embargo, en ocasiones puede darse que la mención al emperador sea fragmentaria y pueda confundirse con otro miembro de la misma familia. En ese caso debe advertirse explícitamente en el corpus. También pueden señalarse las inscripciones falsas y comentarse brevemente en notas.

el SMB-digital. Online-Datenbank der Staatlichen Museen zu Berlin de los Museos Estatales de Berlín. 12   En el caso de duda, sería recomendable dejarse aconsejar y guiar por expertos académicos en la materia. Si esto no fuera factible, también sería posible confeccionar una lista de retratos dudosos. 13   En los casos en los que no se conozca con certeza la proveniencia del material utilizado, es buena idea realizar una descripción lo más precisa posible del aspecto y composición de la superficie de la pieza, individuando, por ejemplo, el tipo de grano del mármol, su color, los inclusos más reseñables o la presencia o no de pátina amarilla en su superficie. 14   Si proviene de una subasta de arte, es necesario anotar la casa responsable, el lugar y la fecha de la subasta. 15   Especificando, a ser posible, también a partir de qué emperador o tipo ha sido reelaborada, si se conoce o se puede llegar a conocer. Para la reutilización y reacondicionamiento de las piezas cfr. en particular PRUSAC (2016); VARNER (2004). 16   En ocasiones se ha perdido o quedan ciertas dudas sobre la identificación correcta de un determinado atributo en el retrato. En ese caso, puede indicarse como dudoso o, simplemente, indicarse con signos de interrogación, para señalar que ese atributo no es 100% fiable. 17   En ocasiones, una misma pieza puede ser clasificada en dos tipos escultóricos diversos, debido a discrepancias entre las distintas escuelas

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David Serrano Ordozgoiti centralizadas, más oficiales, en las que la participación del emperador estaba asegurada, en muchas ocasiones a través de representantes del propio emperador en provincias22.

la que se ubicaba originalmente el epígrafe28; texto del epígrafe en cuestión29; número de identificación de EDCS o PHI, si lo tiene; presencia o ausencia de litterae erasae30; dedicantes del epígrafe en cuestión (comunidades, militares, políticos, personal de culto o privados), si se conoce31; dedicados imperiales que aparecen en el texto, en honor de los cuales iba destinada la pieza, si se conocen32; datación aproximada33; y bibliografía disponible para el estudio y análisis cada pieza. Una vez completada nuestra base de datos con todos los epígrafes en los que aparece nuestro monarca, podemos llevar a cabo un análisis cualitativo de aquellos ejemplares que ofrezcan más información (por tipología, importancia, paleografía, material, etc.) y otro estudio cuantitativo en conjunto de todos los epígrafes de esa determinada área, para conocer qué tipos, localidades, provincias, dedicantes, dedicados, títulos imperiales o divinidades son más frecuentes y cuales más raros, además de poder establecer una datación

Las piezas epigráficas pueden rastrearse por todo el Imperio romano a través de corpora epigráficos y bibliografía secundaria específica23, además de revistas y boletines de publicación anual, como L’Année Épigraphique (AE) de Presses Universitaires de France o Hispania Epigraphica (HEp) del Archivo Epigráfico de Hispania de la Universidad Complutense de Madrid. Herramientas imprescindibles hoy en día en la labor de confección de cualquier corpus epigráfico resultan las bases de datos online de carácter general y local24, la más completa e importante de ellas el Epigraphik-Datenbank Clauss / Slaby (EDCS) de la Universidad de Zürich y la Universidad Católica Eichstätt-Ingolstadt, para la epigrafía latina de todo el Imperio, mientras que para la epigrafía griega su equivalente es el Packard Humanities Institute’s Searchable Greek Inscriptions (PHI) de la Universidad de Cornell y la Universidad Estatal de Ohio. Los epígrafes que hayamos recopilado por áreas geográficas o provincias deben ser posteriormente volcados en una base de datos con una serie de criterios de análisis que nos permitan su estudio en conjunto25. Estos criterios pueden ser algunos de los siguientes: tipo de epígrafe (miliario, pedestal de estatua, elemento arquitectónico, placa, lápida, ara, etc.)26; localidad de hallazgo del mismo27; provincia romana en

como se conocía en la Antigüedad. Estos datos pueden proporcionarnos una mejor capacidad de análisis del territorio, sobre todo si estamos, por ejemplo, ante un miliario, porque nos permite deducir a que vía o ramal estaba asociado el miliario y así poder reconstruir la política autorrepresentativa imperial en esa zona concreta de tránsito. En algunos casos, si el lugar de hallazgo no se corresponde con ningún topónimo antiguo del que tengamos constancia, podríamos indicar el lugar, antiguo o moderno, más próximo para una mejor identificación sobre el territorio. 28   Italia se debe subdividir en las diferentes regiones augústeas, además de Roma, que va siempre aparte, por ser la capital y la urbe más singular del mundo romano. 29   Para dar la lectura, se deben seguir una serie de signos diacríticos que permitan la correcta lectura epigráfica de la pieza. Se pueden seguir diversos sistemas actualmente válidos en investigación, como los propuestos por la revista Hispania Epigraphica (HEp) o por las bases de datos Epigraphik-Datenbank Clauss / Slaby (EDCS) o Epigraphic Database Roma (EDR). En cualquier caso, se debe seguir un solo sistema a la vez y uniformizar todos los textos siguiendo ese mismo sistema. 30   Lo que nos permite valorar el impacto de una eventual damnatio memoriae sobre los documentos de un determinado emperador afectado históricamente por tal medida. 31   Cada dedicante que aparezca en el texto debe contarse singularmente, pues en muchas inscripciones puede haber más de un dedicante. Los dedicantes colectivos (res publica de un lugar, decuriones de una determinada ciudad, milites de una unidad militar, alae de caballería, etc) se cuentan simplemente como una unidad, al no poder establecer claramente el número de personas que intervinieron en la dedicatoria. Los curantes de un determinado epígrafe no cuentan como dedicantes de la obra sino, simplemente, como intermediarios necesarios en la dedicatoria. En caso de no conservar por completo el nombre de alguno de los dedicantes pero conocer su existencia, puede indicarse con puntos de interrogación o con otro tipo de grafía aclaratoria. 32   Habitualmente no sólo los emperadores y su familia formaban parte de los dedicados de las inscripciones. También colectivos, políticos, militares, sacerdotes, divinidades o privados podían ser honrados en las inscripciones, por lo que es necesario, también, incluirlos en nuestra base de datos. Sin embargo, al realizar el análisis, solamente el emperador y su domus Augusta deben ser tenidos en cuenta para el estudio. El resto de dedicados deben de ir en la categoría adicional de “otros”. En el caso de los miliarios, los emperadores que aparezcan en ellos siempre deben ser considerados como los receptores de la dedicatoria, aunque sus nombres aparezcan en casos diferentes al dativo. 33   La manera de fechar el epígrafe puede ser múltiple. En raras ocasiones aparece la datación consular en la pieza, pero lo más corriente es acudir a la titulatura del emperador en cuestión explicitada en el epígrafe, lo que no nos salva siempre de posibles problemas, pues puede contener también errores que nos impidan una coherente y correcta datación. Por ello, es necesario también atender a la bibliografía secundaria o a los paralelos con otros epígrafes del mismo lugar. La presencia o ausencia de determinados miembros de la familia imperial para datar las inscripciones es un método tremendamente inexacto, pues, aunque en esa familia imperial haya varios miembros con cargos honoríficos públicos en el cargo en el momento de realizar la inscripción, su inclusión en el texto no es para nada segura y existen multitud de ejemplos que lo corroboran.

  El número total de inscripciones que, indirectamente, aluden al emperador en la epigrafía puede, posteriormente, recuperarse y reconstruirse a través del análisis de los dedicados de las inscripciones, en donde aparecerán las dedicatorias directas al emperador y aquellas que se han llevado a cabo en honor de otros miembros de la familia imperial o incluso de divinidades o personajes privados, en cuyo texto aparece mencionado nuestro emperador en cuestión. 23   Tanto para corpora regionales y temáticos como para publicaciones de carácter más local, resulta imposible señalar aquí ni tan siquiera una parte representativa. Por poner algunos ejemplos, a nivel general podríamos destacar los monumentales proyectos del Corpus Inscriptionum Latinarum (CIL), para la epigrafía latina, o del Inscriptiones Graecae (IG), para la epigrafía griega, ambos en continua expansión y reedición por parte de la Berlin-Brandenburgische Akademie der Wissenschaften. A nivel más local podemos destacar el Inscriptions Latines de la Tunisie (ILTun), el Corpus de inscripciones latinas de Andalucía (CILA), el Inscriptiones Italiae (InscrIt), el Roman Roads and Milestones of Asia Minor (RRMAM), el Inscriptiones Latinae quae in Iugoslavia (ILJug) o el Roman Inscriptions of Britain (RIB). 24   Entre las bases de datos online de carácter local podemos destacar Hispania Epigraphica on line (HEpOL) de la Universidad de Alcalá de Henares; Epigraphic Database Heidelberg (EDH) de la Heidelberger Akademie der Wissenschaften; Epigraphic Database Roma (EDR) de la Universidad de Roma La Sapienza; Epigraphic Database Bari (EDB) de la Universidad de Bari Aldo Moro; o The Roman Inscriptions of Britain Online (RIBOnline) de las Universidades de Nottingham y Oxford. 25   La ventaja de construir una base de datos por área geográfica o provincia es que nos permite un estudio local mucho más preciso, tanto espacialmente como temporalmente, a la vez que individuar mejor las dinámicas locales de promoción de la imagen epigráfica imperial a pequeña y mediana escala. 26   En el caso de que no sepamos con seguridad la tipología o no se haya conservado en los registros o en la bibliografía disponible sobre ese epígrafe, podemos usar la interpunción interrogativa, para el primer caso, o poner “desconocido”, para el segundo caso. A veces las diferencias entre los distintos tipos son mínimas, como entre una placa y una lápida, en este caso diferentes solamente por su tamaño: más pequeña y delgada la placa, más grande y gruesa la lápida. 27   Para mayor claridad y precisión, puede ser interesante incluir tanto la localidad moderna donde se halló la pieza, como el mismo lugar tal y 22

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Metodología interdisciplinar para el estudio de la imagen del poder imperial en el mundo romano aproximada utilizando el número máximo de hallazgos posibles por año.

for the Study of the Ancient World de la Universidad de Nueva York, que recoge hasta la fecha más de 43.000 tipos diferentes y más de 160.000 ejemplares físicos en cerca de 20 bases de datos americanas y europeas, como la colección de la ANS, el Münzkabinett de los Staatliche Museen zu Berlin y el British Musem, y la de Roman Provincial Coinage Online (RPCOnline), gestionada desde 2005 por el Ashmolean Museum de la Universidad de Oxford y que cuenta, hasta la fecha, con más de 100.000 monedas catalogadas39.

XII.4. La numismática Por último, para la imagen imperial en las monedas, es posible analizar las fuentes numismáticas de manera bastante similar a las fuentes epigráficas. El primer paso es individuar las cecas centrales del emperador en cuestión34, para identificar cuáles son los centros de acuñación y de difusión de su imagen monetaria más importantes durante su reinado y poder realizar un análisis por separado de cada una de estas cecas, para, posteriormente, poder acometer el estudio en conjunto más fácilmente35. El análisis debe estar centrado en los tipos numismáticos en los que aparezca la figura del emperador en oro, plata y otros metales, más que en las series o talleres, lo que podría incluir también las efigies y menciones del monarca en las monedas de otros coemperadores o miembros destacados de la familia. Para la recopilación de los múltiples tipos numismáticos es necesario utilizar los diferentes corpora disponibles, además de la bibliografía secundaria específica36.

Los tipos numismáticos que hayamos reunido por cecas centrales deben ser posteriormente traducidos en una base de datos con criterios de análisis estándares que nos permitan su estudio en conjunto40. Estos criterios pueden ser algunos de los siguientes41: objeto en cuestión (moneda o medallón); denominación (áureo, quinario áureo, antoniniano, denario, quinario, sestercio, dupondio o as); el material nominal utilizado para su acuñación (oro, plata o bronce)42; la autoridad imperial emisora responsable de la acuñación; el emperador o miembro de la domus Augusta que aparece retratado en el anverso de la moneda; la leyenda del anverso en mayúsculas; el tipo de anverso (si es cabeza o busto, los atributos y vestimentas que porta y luce y la dirección hacia la que mira)43; la leyenda del reverso en mayúsculas44; el tipo de reverso (si aparecen divinidades, animales y criaturas, miembros de la familia imperial o símbolos de ejército y triunfo, con que atributos y vestimentas y hacia qué dirección miran)45; las divinidades que eventualmente aparecen; la

El corpus por excelencia más utilizado entre los especialistas de la Antigüedad sigue siendo The Roman Imperial Coinage (RIC), gestionado desde 1923 por la editorial Spink, que actualmente cuenta con 13 volúmenes desde Augusto hasta Zenón, con varios de ellos en continua actualización, seguido de su hermano “menor”, el Roman Provincial Coinage (RPC), desde 1992 editado por Bibliothèque Nationale de France y The British Museum Press, con 16 volúmenes proyectados hasta la fecha37 que cubrirán el período imperial desde la muerte de Julio César hasta el reinado de Diocleciano38. Afortunadamente, hoy en día contamos también con bases de datos online sobre tipos numismáticos de cecas centrales y de cecas provinciales, las dos más potentes hasta la fecha, las de Online Coins of the Roman Empire (OCRE), un proyecto conjunto de la American Numismatic Society y el Institute

  Gran parte de las colecciones numismáticas europeas y americanas son accesibles a través de sus respectivos catálogos, como las de los Staatliche Museen de Berlin, el Fitzwilliam Museum de Cambridge, el Nationalmuseet de Copenhangen, el Hunterian Museum de Glasgow, el British Museum de Londres, la Staatliche Münzsammlung de Munich, la American Numismatic Society de Nueva York, el Ashmolean Museum de Oxford, la Bibliothèque Nationale de France de Paris o el Kunsthistorisches Museum de Viena. Además, toda una serie de proyectos y colecciones online también aportan monedas, tipos o nuevos descubrimientos al estudio de la numismática central y provincial, como la Sylloge Nummorum Graecorum (SNG) de la British Academy; el Coin Hoards of the Roman Empire Project del Ashmolean Museum y el Oxford Roman Economy Project de la Universidad de Oxford; o el Portable Antiquities Scheme’s Database del British Museum. 40   La ventaja de construir una base de datos por ceca es que nos permite un estudio local mucho más preciso, tanto espacialmente como temporalmente, a la vez que individuar mejor las dinámicas locales de promoción de la imagen numismática imperial a pequeña y mediana escala, individuando el principio y el fin de la ceca y los motivos fundamentales por la que fue creada. 41   Para el establecimiento de estos criterios, es muy conveniente conocer las convenciones más utilizadas en la investigación internacional, muchas de ellas presentes en Nomisma: Stable Numismatic Concepts, un proyecto de colaboración que tiene por finalidad proporcionar representaciones digitales estables de conceptos numismáticos según los principios de Linked Open Data. 42   Las acuñaciones de plata a partir de mediados del siglo III utilizan diversas aleaciones de bronce y plata, pero se consideran nominalmente “de plata”. A partir de mediados del siglo IV, casi todas las monedas “de plata” tan sólo contienen trazas de plata. 43   Es importante que para cada subtipo numismático se inserten las variantes exhibidas en cada tipo de anverso, para obtener una panorámica lo más completa posible. 44   Deben registrarse también las variantes textuales de la leyenda de cada subtipo. 45   Es importante que se registren también las características formales relativas al exergo y la ceca del tipo en cuestión, qué símbolos aparecen y de qué manera. 39

  El análisis de la numismática provincial, más complejo y descentralizado puede, eventualmente, acometerse en otro momento. Debido a la singularidad de cada ceca local y a la dificultad de trazar todas y cada una de ellas en ausencia de una publicación global (en espera de la publicación de RPC X), podemos postponer este análisis a más adelante y centrarnos en la numismática de las cecas centrales. 35   En el caso de cecas de muy corta duración y producción, se pueden agrupar los datos con las cecas de las áreas geográficas más próximas, para poder realizar un análisis con un número de datos verdaderamente significativo. 36   Para nuestro caso, recordemos las obras imprescindibles de BASTIEN (1992); CALLU (1969); DE BLOIS (1976); GEIGER (2013); HEBBLEWHITE (2017); HOWGEGO (1995); KUHOFF (1979); L’ORANGE (1953); MANDERS (2012); METCALF (2016); SAVIO (2001). 37   Hasta 2020 han visto la luz solamente 5 volúmenes impresos: el I, desde César hasta Vitelio; el II, desde Vespasiano hasta Domiciano; el III, desde Nerva hasta Adriano; el VII.1, desde Gordiano I hasta Gordiano III (Asia); y el IX, desde Decio hasta Uranio Antonino. El resto se irán publicando en los años venideros. 38   Además de RIC y RPC, son imprescindibles también, para el estudio de la numismática imperial de la mitad del siglo III, las recopilaciones de BMC, BMC Greek, BESLY / BLAND (1983); DOYEN (1989); ELMER (1941); GÖBL (2000); MAIRAT (2014); MEDAGLIERE MILANESE (1958); SEAR (2005); WOLKOW (2019). 34

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David Serrano Ordozgoiti total de Falerii Veteres, hoy Cività Castellana48, durante la guerra contra los faliscii49. No conocemos con seguridad las fases jurídicas por las que pasó la comunidad hasta la mitad del siglo III50: algunos autores piensan que en el año 241 a.C. se otorgó a sus habitantes el estatus de municipium latino; otros el de civitas foederata, mientras que otros investigadores argumentan que se trataría de una colonia latina, promovida a municipium romano en el último cuarto del siglo I a.C.51. Sea como fuere, la ciudad permaneció así hasta mediados del siglo III, cuando, afectada gravemente por la crisis económica y los acontecimientos políticos del momento, Galieno la elevó nuevamente al estatus de colonia, esta vez civium Romanorum, con el apelativo de colonia Faliscorum52.

datación aproximada propuesta por los especialistas para cada tipo; el nombre del tipo; el identificador abreviado de ese tipo46; y, eventualmente, la URL web del tipo concreto de la base de datos online que hayamos utilizado, junto con la última fecha de modificación del expediente en cuestión. Tras finalizar nuestra base de datos con todos los tipos numismáticos en los que aparece nuestro emperador, es posible realizar un estudio cualitativo de aquellos tipos que sean más interesantes (por su material o por las particularidades de su anverso o reverso) y otro análisis cuantitativo en conjunto de todos los tipos de esa ceca concreta, para conocer qué denominaciones, material, leyendas, tipos de anverso o reverso y divinidades son más frecuentes y cuales más raras, además de poder establecer una datación aproximada de los tipos por año.

Conservamos hasta 5 epígrafes distintos relacionados con el emperador Galieno en Falerii Novi: 3 de ellos (60%) pedestales de estatua53 y 2 más (40%) placas de diferente tamaño54, todos ellos dedicados durante el gobierno en solitario del monarca, entre el año 264 y el 268. Curiosamente, mientras que todos los pedestales sufrieron la damnatio memoriae tras la muerte del emperador, las placas permanecieron exentas de tal drástica medida política. En total, las 7 inscripciones realizadas en honor de Valeriano, Galieno y el resto de los miembros de la domus Licinia Augusta en Falerii Novi representan más del 33% del total de epígrafes dedicados en la ciudad por miembros de casas imperiales, un porcentaje incluso mayor que el de las dedicatorias de los siglos I y II juntos55. Este relativamente alto número de dedicatorias se debía a motivaciones bien concretas. En primer lugar, Falerii Novi era la comunidad de origen

XII.5. El Caso del Emperador Galieno: Falerii Novi Una metodología multidisciplinar, cualitativa y cuantitativa para el estudio de la imagen del poder en el siglo III, como la que acabamos de analizar, puede arrojar interesantes conclusiones en su aplicación práctica. En nuestro caso, revisaremos aquí brevemente algunos resultados muy concretos relativos a la imagen y a la autorrepresentación del emperador Publio Licinio Galieno, coemperador junto a su padre Publio Licinio Valeriano entre los años 253 y 260 y, posteriormente, emperador en solitario hasta el año 268. De él nos hablan un total de 40 fuentes literarias diferentes, de entre los siglos III y XIII, algunas incluso escritas en árabe o en alemán; conservamos un total de 21 bustos, cabezas y retratos fielmente corroborados por la crítica moderna; tenemos atestiguadas 263 inscripciones latinas que le mencionan de algún modo, ya sea mediante dedicatorias directas o mediante epítetos en su honor; y, por último, hemos conservado 1222 tipos diferentes de medallones y monedas de oro, plata, bronce y otros metales que aluden a su persona y a su manera de autorrepresentarse. Un caso concreto, el de su imagen vinculada a la antigua civitas de Falerii Novi, en Italia, solo puede explicarse a través del estudio, cualitativo y cuantitativo, de 3 de las fuentes antes mencionadas: la literatura, la epigrafía y la numismática relativas al emperador.

  Para su destino tras el año 241 a.C. cfr. CIARROCCHI (2008), pp. 9–30. 49   . Para los testimonios literarios cfr. Eutr. 2.28; Liv. Per. 20; Oros. 4.11.10; Pol. 1.65; Val. Max. 6.5.2; Zon. 8.18. Para el comentario sobre la ocupación y organización de la nueva colonia cfr. DI STEFANO MANZELLA (1990), p. 345–350. 50   Para la discusión cfr. DI STEFANO MANZELLA (1990), pp. 347– 349, 350–352, 356, 365–366. 51   Para los detalles y el consiguiente renovamiento urbano de la ciudad cfr. DI STEFANO MANZELLA (1990), pp. 350–356. 52   CIARROCCHI (2008), p. 9–10; DI STEFANO MANZELLA (1990), pp. 341–356, 365–366; KEAY et  al. (2000), pp. 1–3; MUNZI (1994), p. 51. Este epíteto aparece en 6 de los 7 epígrafes totales (85,71%) dedicados por miembros de la domus Licinia Augusta en la colonia romana, además de en el 100% de las inscripciones en donde aparece el emperador Galieno. Tan sólo en una placa fragmentaria (EDCS 22300259 = CIL XI, 3095a = CIL XI, 3095b = EDR 174115 = EDR 174116) no se ha conservado el nombre de la colonia, pero es más que probable que estuviese también explicitado, como sucede para el resto de los casos. 53   Los tres dedicados a la emperatriz Salonina: el primero dedicado por el Ordo et populus coloniae Faliscorum (EDCS 22300256 = CIL XI, 3092 = HORSTER (2001), 319–320 = EDR 94004), mientras que los otros dos realizados únicamente por el Senatus coloniae Faliscorum (EDCS 22300255 = CIL XI, 3091 = HORSTER (2001), 319–320 = EDR 94003; y EDCS 10700704 = SupIt 1-FN, 12 = AE 1982, 272 = HORSTER (2001), 319–320 = EDR 78580). 54   Las dos dedicadas a Galieno y Salonina (EDCS 22300254 = CIL XI, 3090a = CIL VI, 1108 = SupIt 1-FN, 11 = HORSTER (2001), 319–320 = AE 1979, 218 = EDR 77372; y, la segunda, EDCS 24601062 = CIL XI, 3089 = CIL XI, 3090 = CIL VI, 1109 = HORSTER (2001), 319–320 = AE 1979, 217 = EDR 77371). 55   La epigrafía imperial de época severiana representa actualmente poco más del 25% del total de dedicatorias en Falerii Novi MUNZI (1994), p. 60. Para la imagen epigráfica latina de la domus Licinia Augusta en Italia cfr. SERRANO ORDOZGOITI (2020a), pp. 135–141. 48

Santa Maria di Falleri, la antigua Falerii Novi, al norte de Roma sobre la Via Amerina, es la tercera comunidad con más epigrafía de Galieno de toda Italia, con 5 epígrafes atestiguados o 6% del total (Fig. XII.1). La civitas de Falerii Novi47 nació en el año 241 a.C. tras la destrucción   Este identificador abreviado normalmente está compuesto de cinco elementos: las iniciales del corpus abreviado (p. ej. ric), el número del volumen (ej. 5), la abreviatura del emperador responsable de la acuñación (ej. gall), el numeral del período del emperador en cuestión (ej. 2) y, finalmente, el número del tipo en cuestión (ej. 464). El resultado sería algo así: ric.5. gall (2).464. 47   Sobre Falerii Novi y las prospecciones recientes cfr. ASOLATI / ALLEGRETTA (2005); CARETTA et  al. (1995), pp. 421–429; CHIRIELETTI (2014), pp. 264–271; CIARROCCHI (2008), pp. 9–30; DI STEFANO MANZELLA (1990), p. 341–368; DI STEFANO MANZELLA (1970); DI STEFANO MANZELLA (1979); HAY et  al. (2010), pp. 1–38; KEAY et al. (2000), pp. 1–93; KEAY (1999), pp. 17– 33; KEAY / MILLETT (2008), pp. 327–328; MASTROIANNI (2016), pp. 197–208; MUNZI (1994), pp. 51–63. 46

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Metodología interdisciplinar para el estudio de la imagen del poder imperial en el mundo romano

Fig. XII.1. Localidades de hallazgos epigráficos de Italia e islas relacionados con el emperador Galieno (253-268) (D. Serrano).

de los Egnatii56, la gens de proveniencia de la madre del emperador, Egnatia Mariniana57. Galieno quiso, así, destacar la gens de su madre para acentuar su ascendencia de una familia antigua e ilustre y poder estar a la altura del resto de familias aristocráticas de Roma58. Además, esta decisión le permitía pasar por alto la gens de su padre, la Licinia, tras la deshonrosa captura de Valeriano en Oriente ante Sapur I. En segundo lugar, Falerii Novi era, con toda probabilidad, el lugar de nacimiento del propio Galieno: Eius filium Gallienum senatus Caesarem creat, statimque Tiberis adulta aestate diluvii facie inundavit. Prudentes perniciosum reipublicae cecinere adolescentis fluxo ingenio, quia Etruria accitus venerat, unde amnis

praedictus59. Como el 57% de los autores latinos y el 66% de los autores del siglo IV que mencionan a Galieno, Aurelio Víctor era un gran enemigo del emperador y ésta era su forma de asociarle a los desastres naturales que ocurrían en la ciudad de Roma (Fig. XII.2)60. Sin embargo, cuando nació, se le dio, con toda probabilidad, el apelativo de Falerius y éste lo recuperó para honrar a su ciudad natal. Aparece, así, en su numismática mediante las leyendas VIRTVS FALERI61 y PIETAS FALERI62, en el primer caso, proveniente de la ceca de Roma y datado   Aur. Vict. Caes. 32.3-4: El senado nombra César a su hijo Galieno, y enseguida el Tiber en pleno verano se desbordó como si hubiera sobrevenido un diluvio. Los sabios predijeron un desastre para el estado a causa del talante disoluto del joven, porque al ser llamado había venido de Etruria, desde donde fluye el mencionado río. Trad. Falque, E., (2008). Cfr. DI STEFANO MANZELLA (1990), pp. 357–358; GEIGER (2013), pp. 73–74; KIENAST (1990), p. 218 para los detalles. 60   Para la imagen de Galieno en Aurelio Víctor cfr. SERRANO ORDOZGOITI (2021a), pp. 245–264. Por el contrario, el 53% de los autores que escribían en griego y el 66% de los escritores del siglo III, como Dionisio de Alejandría o Porfirio de Tiro, conservaban una opinión positiva del emperador Galieno. Para su imagen en estos autores cfr. SERRANO ORDOZGOITI (2020b), pp. 203–222; SERRANO ORDOZGOITI (2021b), pp. 211–235. 61   Antoninianos de plata en los que aparece una inscripción idéntica: GALLIENVS AVG acompaña el busto del emperador, con corona irradiada y armadura o bien con piel de león; en el reverso se pueden ver un carcaj, una piel de león, un garrote, un jarrón y un arco, símbolos relacionados con el culto a Hércules, rodeados por la expresión VIRTVS FALERI. DI STEFANO MANZELLA (1990), p. 358–359; GÖBL (2000), Nr. 349. 62   Medallón en oro con los bustos de Galieno y Salonina a la derecha, con la leyenda CONCORDIA AVGG, en el anverso, y dos infantes, uno con la intención de succionar leche de una cabra de pie junto a un árbol, el otro sentado entre las patas delanteras del animal, a la derecha un águila y por debajo un rayo, todo ello con la leyenda PIETAS FALERI, en el reverso. DI STEFANO MANZELLA (1990), p. 358; GÖBL (2000), Nr. 942A. 59

  Los Egnatii de Falerii Novi, probablemente, provenían de una antigua familia local, tal vez de origen falisco, que alcanzó una alta posición social a principios de la época republicana. A principios del Imperio estaban ya regularmente registrados en la tribu del municipio, la Horatia, y habían logrado que un número muy alto de individuos alcanzasen el quattuorvirato, contando también con un número significativo de libertos económica y socialmente acomodados. Es más que probable que Galieno perteneciese, por parte de madre, a una rama especialmente longeva y afortunada de este antiguo y noble linaje municipal (MUNZI 1994), pp. 57–59). Para más detalles cfr. DI STEFANO MANZELLA (1990), pp. 357–358; GEIGER (2013), pp. 74–75; MUNZI (1994), pp. 57–59. 57   La primera esposa de Valeriano, Egnatia Mariniana, nació alrededor del año 200 y probablemente muriese unos años antes de que su marido tomara el poder en el año 253. Sus parientes eran Egnatius Victor Marinianus, el legatus Augusti pro praetore de Arabia y, más tarde, de Moesia superior, y Lucius Egnatius Victor Lollianus, el praefectus Urbi del año 254 GLAS (2014), pp. 64–65. Para Mariniana cfr. PIR2 E 39; RE V 2, 1905, 2003 y ss. nº 44; RIC V 1, 64 y ss.; KIENAST (1990), p. 216. 58   Según Andreas Alföldi y Jean Gagé, seguidos por Lukas de Blois, Galieno llevó a cabo esta política concretamente para impresionar a los oficiales ilirios y panonios, seducidos constantemente por un prístino sentido de romanitas y una gran admiración por el glorioso pasado romano ALFÖLDI (1967), pp. 229–238; DE BLOIS (1976), p. 134; GAGÉ (1971), pp. 261–264. 56

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David Serrano Ordozgoiti

Fig. XII.2. Lengua de escritura de la obra en la que se menciona al emperador Galieno (253-268) (D. Serrano).

dominus teṛṛarum ac redintegrator coloniae Faliscorum. Los dos primeros términos aludían directamente al gobierno del emperador sobre todo el mundo conocido, en la estela de una concepción ideal del Imperio muy repetida en el siglo III69. En efecto, esta imagen era particularmente importante durante el gobierno en solitario de Galieno, en el cual aparecieron múltiples usurpadores tanto en Oriente como en Occidente, que desafiaron el poder imperial central de manera constante. Galieno, por tanto, se posicionaba, así, en Falerii Novi como un garante del orden, tanto cósmico como terrenal, además de como un líder excepcional, capaz de conducir a sus tropas y llevarlas siempre a la victoria70. El tercer término, en cambio, el de redintegrator, es un vocablo de uso tardío que significaba generalmente “renovador o

entre los años 260 y 261, mientras que, en el segundo caso, originario de la ceca de Milán y datado entre los años 258 y 260, conmemorando así la virtus y la pietas del propio Galieno, que se repiten en 132 (11%) y 22 tipos diferentes (2%), respectivamente, en la numismática de las cecas centrales del emperador (Fig. XII.3)63. Falerius era asimismo el nombre del mítico fundador de Falerii Novi64 en contraste con Halesus, compañero o hijo ilegítimo de Agamenón, que había huido a Italia65 y fundado Falerii Veteres66. Es, por todo ello, probable que el propio emperador potenciase esta misma versión para autoerigirse como nuevo Falerius y refundador de la colonia etrusca67. No es casual, por tanto, que en una de las placas dedicadas en Falerii Novi68, Galieno aparezca como Rector orbis et

  Rector en latín es sinónimo en general de guía, líder, director, gobernante, maestro o gobernador, pero también puede referirse a una deidad suprema o a un dios líder en ámbitos religiosos determinados, e, incluso, se puede aplicar también al general de más rango en un ejército. Dominus, en cambio, alude directamente al amo, señor, gobernante, comandante, jefe, propietario o dueño de algo, ya fueran personas físicas, objetos o incluso inmuebles. Con la llegada del Imperio pasó a ser un título más de los emperadores, con el significado específico de gobernante supremo, soberano y señor (Lewis-Short pp. 608-609, 1536; OLD p. 571, 1586; TLL p. 1941). 70   Para el emperador como gobernante de los destinos de todos los romanos y rey guerrero y vencedor cfr. ALONSO TRONCOSO (2005), pp. 185–203; CASTILLO RAMÍREZ (2009), pp. 55–70, 80–88; DE BLOIS (1994), p. 166–171; GASCÓ DE LA CALLE et  al. (1999), p. 138–147; PREAUX (1984), pp. 3–74; SMITH (1988), p. 46–53; TRILLMICH (2000), pp. 493–494. Para Galieno en particular cfr. DE BLOIS (1976), pp. 135–136.

  VIRTVS y PIETAS representan la 2ª y 19ª leyendas más repetidas en la numismática de las cecas centrales relativa al emperador Galieno. 64   Solin. 2.7. 65   Serv. Aen. 7.723. 66   Ov. Am. 3.13.31-35; Fast. 4.73. 67   DE BLOIS (1976), p. 134, 147; DI STEFANO MANZELLA (1979), p. 111–112; DI STEFANO MANZELLA (1990), p. 357–359; GEIGER (2013), p. 73–75; GLAS (2014), p. 64–65; GÖBL (2000), Nr. 349, 942A; KIENAST (1990), p. 218; MUNZI (1994), p. 57–59. Todas las familias más ilustres de Roma habían construido leyendas sobre el propio fundador de su familia. Así, por ejemplo, Valesio era el fundador mítico de los Valerianos (Zos. 2.1.1). Por tanto, no es de extrañar que Galieno potenciase el recuerdo de Falerio, mítico fundador de su ciudad natal y de la de su madre. 68   Cfr. EDCS 24601062 = CIL XI, 3089 = CIL XI, 3090 = CIL VI, 1109 = HORSTER (2001), 319–320 = AE 1979, 217 = EDR 77371 y, en particular, SERRANO ORDOZGOITI (2021c), pp. 16–27. 63

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Metodología interdisciplinar para el estudio de la imagen del poder imperial en el mundo romano

Fig. XII.3. Leyendas de reverso de la numismática relacionada con el emperador Galieno (253-268) (D. Serrano).

restaurador”71, pero que, acompañado del término colonia, adquiría un valor estrictamente jurídico, definiendo “a quien restituye” la ciudad a la condición jurídica que ostentaba previamente a su transformación en municipio, esto es, a la condición de colonia latina otorgada en el año 241 a.C.72. El emperador, por tanto, se convertía, de esta manera, en un líder filántropo y evergeta73, en el gran artífice de la promoción de la colonia y de sus habitantes al rango de mayor prestigio de aquel momento, como estableció también para otras civitates del Norte de África como Thugga o Thibursicum Bure, ligadas, a partir de entonces, a su propia imagen personal.

mediante los términos de patria u orbis terrarum, mientras que, por el otro, el gobernante se ligaba a la comunidad beneficiada a través de los términos municipium o colonia. Conjunto y enclave particular constituían, en la visión imperial, un todo indistinguible en los designios del monarca, verdadero rector de los destinos de ambas colectividades74. Su autopromoción como regidor de todo el orbe o mundo conocido sería asimismo llevada a cabo a través de su propia producción numismática. Tenemos atestiguados un tipo de áureo acuñado en Siscia con la leyenda del reverso RECTOR ORBIS y la figura del emperador con el orbe75, además de un medallón de oro proveniente de Roma con la leyenda de anverso CONSERVATORI ORBIS y la cabeza coronada de Galieno76. Pero sin duda el título que sería más representado de todos en sus monedas sería el de RESTITVTOR ORBIS, presente en un total de 7 tipos diferentes de reversos de diversas cecas77, mientras

Los tres términos, además, estában ligados entre sí mediante una proporcionalidad ya establecida en época de Augusto, denominado a la vez pater patriae y pater municipi: por un lado, el emperador se asociaba al Imperio   Redintegrare también puede referirse a reponer, revivir, reavivar o incluso repetir algo (Lewis-Short p. 1541 y OLD, pp. 1591-1592). 72   Para la discusión completa cfr. DI STEFANO MANZELLA (1990), p. 347–349. No tenemos pruebas que sugieran que la redintegratio coloniae comportase la efectiva inscripción de nuevos colonos en las listas de la civitas, como era habitual en las fundaciones coloniales. Sin embargo, la crisis demográfica y social del siglo III hacía prácticamente inviable esta medida y tenemos que verla, más bien, como una promoción de estatus de sus élites y de sus ciudadanos, honrados por la familia imperial en una ciudad especialmente distinguida de Italia. DI STEFANO MANZELLA (1990), p. 358. 73   Para la filantropía o liberalitas del emperador y la tradición grecorromana anterior cfr. CASTILLO RAMÍREZ (2009), pp. 57, 67, 69, 73, 79; DE BLOIS (1976), pp. 140–143; GASCÓ DE LA CALLE et al. (1999), pp. 169–179; PREAUX (1984), pp. 23–24; SMITH (1988), pp 49, 52. 71

  DE BLOIS (1976), pp. 127, 134; DI STEFANO MANZELLA (1979), p. 111; DI STEFANO MANZELLA (1990), pp. 348, 357. 75   GÖBL (2000), Nr. 1400. 76   RIC V Gallienus 15. 77   GÖBL (2000), Nr. 111, 143, 185 = RIC V Gallienus (joint reign) 91, 164-165, 234-236; RIC V Salonina (2) 83. No es casualidad que uno de los antoninianos con esa leyenda de reverso (RIC V Salonina (2) 83) sea una acuñación de Siscia en la que aparezca el busto de Salonina, diademado, sobre una media luna con la leyenda SALONINA AVG en el anverso y Galieno, de pie a la izquierda, sacrificando en un altar con una patera en la mano derecha y sosteniendo una lanza en la izquierda, en el reverso. Como en la placa de Falerii Novi, la presencia de la Augusta Salonina era un complemento esencial a la idea de dominio y restitución del poder romano en todo el orbe, patrocinada por el emperador en persona. 74

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David Serrano Ordozgoiti que mucho más raro de ver sería la figura pacificadora del emperador como PACATORI ORBIS, presente en el reverso de un antoniniano de Viminacium junto a la figura de Júpiter, sentado a la izquierda, con una patera en la mano derecha y un cetro en la izquierda78. Con todo ello se pretendía afianzar la figura del emperador como dominador de todo el Imperio y único e indiscutible señor de los destinos de los romanos, destinos que, justamente, estaban cada vez más poniéndose en entredicho por las dificultades políticas, militares, económicas e institucionales del momento.

de las excavaciones arqueológicas de la ciudad de Roma a través de un catastro digital dedicado al patrimonio de Roma, libremente accesible y consultable por todos82. Para las fuentes papirológicas, en cambio, el primer paso es el de la realización de un barrido sistemático de las menciones del emperador en los diferentes papiros egipcios de las colecciones de todo el mundo83. Para ello, es imprescindible emplear la bibliografía secundaría más actualizada y completa disponible: catálogos de colecciones, corpora84 y resto de publicaciones relacionadas85. Las herramientas online también se han convertido, hoy en día, en imprescindibles para rastrear las menciones de nuestro emperador en las fuentes papirológicas, la más potente de ellas, Papyri.info, un potente proyecto gestionado por The Duke Collaboratory for Classics Computing y el Institute for the Study of the Ancient World de la Universidad de Nueva York que agrega material del Advanced Papyrological Information System (APIS), Duke Databank of Documentary Papyri (DDbDP), Heidelberger Gesamtverzeichnis der griechischen Papyrusurkunden Ägyptens (HGV) y del Bibliographie Papyrologique (BP)86.

XII.6. Otras fuentes Para complementar el estudio de la imagen y la autorrepresentación del poder imperial a través de las fuentes literarias, las fuentes plásticas, las fuentes epigráficas y las fuentes numismáticas, es posible emprender el análisis de otras dos fuentes importantes y en cada vez mayor auge. Además de las ya mencionadas “secciones” de otras fuentes ya comentadas, como la epigrafía griega, para el caso de la epigrafía, o la numismática provincial, para el caso de la numismática, es posible obtener más información a través de otras dos fuentes relevantes para el estudio de la imagen imperial en el siglo III: la arqueología áulica y la papirología.

Una vez recopiladas todas las menciones, se puede confeccionar una base de datos con los principales criterios a evaluar de cada papiro: tipo de documento (carta, documento jurídico, senadoconsulto, etc.), material (papiro, papel, etc.), lugar de hallazgo, lengua del documento (griego, latín, egipcio, copto, árabe, hebreo, demótico, pahlevi, etc.), texto en cuestión, emisores del papiro (comunidades, militares, políticos, personal de culto o privados), receptores imperiales que aparecen en el texto, fecha aproximada de realización y las distintas referencias bibliográficas disponibles del papiro en cuestión. Una vez confeccionada esta base de datos, podemos saber qué tipos de documento, materiales, lugares de origen, lenguas, títulos imperiales, emisores o receptores del papiro son más frecuentes y cuales se repiten menos, pudiendo, también,

Para las fuentes arqueológicas, la mejor manera de emprender su análisis es de la forma tradicional ya empleada en numerosos estudios79. El objetivo es el de reconocer y analizar todos y cada uno de los materiales y estructuras relacionados con nuestro emperador, ya sea a través las menciones explicitas en la literatura, ya sea a través de la bibliografía secundaria y las diversas excavaciones por todo el Mediterráneo, en especial destacando las singularidades de la capital, Roma80, y su entorno, Ostia Antica81, además de las distintas ciudades en Italia y el resto de provincias romanas. De notable importancia son, cada vez más, los recursos online, entre ellos, el más importante de todos, el Sistema Informativo Territoriale Archeologico di Roma (SITAR), un proyecto público de Arqueología participativa promovido por la Soprintendenza Speciale Archeologia Belle Arti e Paesaggio de Roma con el objetivo es dar visibilidad, transparencia y difusión a los datos científicos

  Además de SITAR, podríamos destacar, para la arqueología en Roma y provincias, los proyectos Census of Antique Works of Art and Architecture Known in the Renaissance (CENSUS) de la Humboldt-Universität zu Berlin, Vincoli in Rete del Ministero dei Beni e delle Attività Culturali e del Turismo (MIBAC), Fasti Online de la Associazione Internazionale di Archeologia Classica (AIAC) y el Centro per lo studio dell’Italia antica dell’Università del Texas ad Austin (CSAI), Archaeology Data Service (ADS), del Department of Archaeology de la Universidad de York y el colaborativo Vici.org. 83   La búsqueda debe hacerse fundamentalmente en griego, utilizando para ello las diferentes variantes del nombre del emperador en cuestión. Sin embargo, es posible que haya también papiros bilingües, por lo que una búsqueda en latín también nos podría aportar resultados interesantes. 84   Entre los corpora de papiros, podríamos citar el Catalogue of the Greek and Latin Papyri in the John Rylands Library (P.Ryl.), los Papiri greci e latini (PSI), Die verkohlten Papyri aus Bubastos (P.Bub.), el Sammelbuch griechischer Urkunden aus Aegypten (SB) o el Corpus Papyrorum Raineri (CPR), entre otros. 85   Fundamental para nuestro enfoque, el meritorio y esencial trabajo de JONG (2006), sobre la representación y percepción del poder imperial romano en los papiros griegos de Egipto entre los años 193 y 284 d.C. 86   Otros recursos online relevantes para el estudio de la imagen imperial en los papiros egipcios son Trismegistos (TM), Callimachus del Grupo de Lingüística Griega del CSIC (Consejo Superior de Investigaciones Científicas) o el Berliner Papyrusdatenbank (BerlPap) del Ägyptisches Museum und Papyrussammlung de los Staatliche Museen zu Berlin. 82

  GÖBL (2000), Nr. 1562 = RIC V Gallienus (joint reign) 294.   Quizás uno de los trabajos más representativos de este enfoque de la imagen imperial en arqueología sea el ya clásico ZANKER (1987) sobre la construcción de la imagen augústea durante la tardorrepublica y los inicios del Imperio. 80   Entre la vasta bibliografía arqueológica sobre la ciudad de Roma, destacamos LTUR, LTURS, NSA, BCAR, MEFR y los estudios de CARANDINI / CARAFA (2012); CIMA & TALAMO (2008); COARELLI (1981); COARELLI (2007); CORBASCIO (2017); ENSOLI (2000); LA ROCCA et al. (2015); RICHARDSON (1992). 81   Para la bibliografía sobre la arqueología de Ostia Antica cfr. en particular SdOstia, y los trabajos de ALDRETE (2008); BOIN (2013); CALZA (1965); CARANDINI et  al. (1967); CASERTANO (1996); CHAMAY (2001); GIANNINI (1970); HERMANSEN (1982); KEAY / ARNOLDUS-HUYZENDVELD (2005); MANNUCCI (1995); MEIGGS (1985); PAVOLINI (2006); RIEGER (2004). 78 79

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Metodología interdisciplinar para el estudio de la imagen del poder imperial en el mundo romano establecer una línea temporal aproximada utilizando el número máximo de hallazgos posibles por año. Conclusión La sucesión de los breves reinados de los diferentes emperadores del siglo III, máxime durante el período denominado de la anarquía militar (238-268), permite, a los investigadores interesados en conocer en detalle la autorrepresentación e imagen del poder desplegada por estos breves monarcas del Imperio romano, poner en marcha una metodología mucho más ambiciosa que lo ya visto y estudiado de manera autónoma por los diferentes investigadores especialistas en cada campo: historiógrafos, especialistas en plástica, epigrafistas, numísmatas, arqueólogos o papirólogos. Las nuevas herramientas de investigación online, junto con la cada vez más sólida y nutrida disponibilidad de corpora y bibliografía especializada para cada tema, sobre todo de manera local e individualizada, nos permite hoy en día afrontar con éxito estudios hasta la fecha nunca vistos, de unas proporciones documentales tremendamente amplias y teniendo en cuenta un alto número de fuentes consultadas. Los trabajos tradicionales de tipo cualitativo, cada vez más precisos, completos y actualizados, pueden integrarse así en una matriz de tipo cuantitativo que valore en su justa medida la importancia y redundancia de los mensajes autorrepresentativos mostrados y exhibidos por los emperadores del siglo III para aumentar, adquirir y preservar su poder político en un Imperio romano cada vez más competitivo y feroz. El breve reinado de muchos de estos gobernantes permite agilizar este tipo de estudios y obtener resultados mucho más completos y significativos que los parcialmente obtenidos por los especialistas de cada fuente. El complejo y fragmentario mosaico de hallazgos literarios, escultóricos, epigráficos, numismáticos, arqueológicos y papirológicos puede, de esta manera, ofrecer una panorámica mucho más completa y precisa sobre las técnicas autorrepresentativas de estos emperadores e, incluso, valorar de manera más adecuada la imagen transmitida por los historiadores posteriores y su consecuente manipulación de la efigie imperial a lo largo de los siglos. El futuro de la investigación de la imagen del poder imperial pasa, inexorablemente, por el estudio sistemático de las fuentes ya descritas, de su recopilación constante en bases de datos para su posterior estudio y análisis. Sólo de esta manera podremos desentrañar las dinámicas locales a la vez que obtener una visión global de la autorrepresentación de un determinado emperador, pudiéndolo, así, comparar con las técnicas desplegadas por otros emperadores anteriores, posteriores y, en algunos casos, hasta contemporáneos, como es el caso de los usurpadores del Imperium Galliarum o el Imperium Palmyrenum de la segunda mitad del siglo III.

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XIII Pour une approche des communautés chrétiennes d’Istrie durant l’Antiquité tardive (IVe- VIe siècle) : abords méthodologiques et croisement des données Delphine Minette Chercheuse indépendante Abstract: After the Edict of Milan, Christianity soon became organised and expanded around the Mediterranean basin and across a wide area of Europe. This is the case in Istria, where traces of Christian communities can be seen as early as the 4th century, contributing to shaping the urban and rural landscape of this territory. The aim of our study is to understand the impact of the arrival of Christianity on the ancient society of this region from the 4th to the 6th century, and the changes it brought about, by drawing up a picture of the first Christian communities in Istria. Our research focused on the cities of Pola, Tergeste, Parentium and Nesactium and their surrounding area, in order to assess the development of Christianity in this region. The approach to this subject was multidisciplinary, aided by sources of various kinds: archaeological, epigraphic, hagiographic, and literary. Keywords: Edict of Milan, Christian communities, Istria, Christianity, archaeological sources, epigraphy, hagiography, literary. Suite à l’édit de Milan en 313, le christianisme ne tarde pas à s’organiser et à s’étendre autour du bassin méditerranéen et sur une grande partie de l’Europe. C’est le cas en Istrie, péninsule incluse dans la province de la Venetia et Histria, la Regio X, où des traces de communautés chrétiennes sont visibles dès le IVe siècle, contribuant à façonner le paysage urbain et rural de ce territoire. Notre étude consiste ainsi à saisir l’impact de l’arrivée du christianisme sur la société antique de cette région du IVe au VIe siècle et les mutations engendrées par ce phénomène, en dressant un tableau des premières communautés chrétiennes d’Istrie. Face à la rareté des enquêtes à caractère social et en l’absence d’un fond documentaire littéraire suffisamment fourni pour aborder cette question, nous nous sommes interrogés sur les moyens de développer néanmoins, une approche sociale du christianisme en Istrie, en croisant les données archéologiques et épigraphiques, principaux témoignages des communautés chrétiennes de cette région. Nos recherches se sont plus particulièrement centrées sur les cités de Pola (Pula), Tergeste (Trieste), Parentium (Poreč) et Nesactium ainsi que leur territoire environnant (Figure XIII.1).

littéraire apparait très insuffisant et qui plus est, beaucoup trop tardif pour être exploité, comme le rappellent Cl. Sotinel1 et G.C. Menis2. G. Cuscito l’évoque également, concernant l’organisation ecclésiastique du territoire rural de cette région3. Selon la tradition locale, l’évangélisation de la province est attribuée à St Marc. Envoyé par St Pierre, il serait fondateur de l’Eglise d’Aquilée. La source la plus ancienne relative à cette légende se trouve dans un passage du De ordine episcoporum Mettesium. Le christianisme a pu y être introduit dès le IIe siècle. Les sources hagiographiques dont nous disposons, les vitae anciennes des martyrs d’Aquilée, le martyrologue hiéronymien ou encore les listes épiscopales4, sont assez tardives, relatives aux Ve et VIe siècles. Seul le groupe des Cantiens fait l’objet d’un dossier sûrement documenté. Ils seraient les premiers martyrs d’Aquilée et à l’origine de la communauté chrétienne. D’une manière générale, le culte des martyrs se développe au IIIe siècle, mais surtout au IVe siècle. Ces figures nourrissent ainsi les croyances des premiers chrétiens. En découle rapidement l’organisation et le développement du culte martyrial, qui préfigurent dès la seconde moitié du IIIe siècle une évolution dans la spiritualité ainsi qu’une nouvelle sacralisation du territoire. Les Actes des martyrs constituent un genre littéraire spécifique, rendant compte de la vie de ces premiers chrétiens emblématiques, qui servira ensuite à convertir les fidèles. Dès lors, les Eglises ne tardent pas dès le IVe siècle, à compiler des calendriers

XIII.1. Constats et acquisition des données Dès le XIXe siècle, les nombreuses fouilles menées sur le territoire croate ont permis de renouveler les connaissances dans le domaine de la topographie chrétienne. Concernant l’Adriatique antique, la ville d’Aquilée, centre prestigieux de la province, demeure l’objet des principaux débats. XIII.1.1. Un constat de départ : des sources littéraires insuffisantes

  SOTINEL (2005), pp. 67 à 72.   MENIS (1974), pp. 49-61. 3   CUSCITO (1999), p. 74. 4   En outre, les listes des évêques sont lacunaires et aucun nom des évêques istriens n’est positivement enregistré dans les Actes du concile d’Aquilée de 381. 1 2

Concernant les modalités d’apparition du christianisme, avant le IVe siècle dans cette région, le fond documentaire 117

Delphine Minette

Fig. XIII.1. Carte de répartition des édifices chrétiens (IVe-VI e s) © D.Minette 2021.

martyriaux5. Mais Ch. Pietri nous fait remarquer à juste titre, que contrairement à ce que pensaient les historiens modernes, les conversions massives de la fin de l’Antiquité ne sont pas uniquement dues au développement de ce phénomène6.

cet écrit, compte tenu de la nature même de son discours, construit, voire inventé. Les premières communautés chrétiennes d’Aquilée sont connues grâce aux sermons de Chromace (388-408) qui rendent compte de l’intensité du culte martyrial, en se référant aux saints Félix et Fortunat. À Parentium, l’évêque et confesseur Maur fait l’objet d’un culte dès le Ve siècle, comme l’atteste l’inscription, relatant la translation des reliques du saint du cimetière suburbain dans une église intra-urbaine. L’inscription, attribuée à la fin du IVe ou au début du Ve siècle, nous confirme son statut d’évêque, évoquant S. Maur en tant qu’ “episcopus et confessor”7. Cette dernière reste un élément important pour suivre les successifs développements de la première communauté chrétienne sur le territoire, couplée à d’autres sources.

Les témoignages antiques montrent que la célébration des anniversaires des martyrs apparaît seulement comme un sentiment de religiosité. Nous n’avons que peu d’informations et de certitudes au sujet de la dynamique sociale du phénomène de conversion, surtout pour notre aire d’étude où ce problème apparaît très obscur. La tradition manuscrite, illustrée par le martyrologue hiéronymien notamment, bien que tardive et discutée, devient alors un témoignage. Il demeure toutefois difficile d’appréhender   SAXER (1986).   PIETRI (1997), vol. II, pp. 1311-1332.

5

  CUSCITO (2000), p. 453.

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Pour une approche des communautés chrétiennes d’Istrie durant l’Antiquité tardive (IVe- VI e siècle) XIII.1.2. Les données de l’archéologie

double « pré euphrasienne » reprenant les tracés des murs longitudinaux des salles primitives et enfin la basilique «  euphrasienne », érigée sur les murs périmétraux de la basilique « pré euphrasienne » méridionale. Ainsi, la topographie chrétienne ne serait pas nécessairement symbolique mais originellement pratique10. Cependant, au fur et à mesure que s’affirme la puissance de l’Eglise, les constructions se multiplient, également dans la ville, à l’instigation de l’évêque, permettant de ce fait l’enracinement profond de l’idéologie chrétienne, y compris dans la topographie urbaine.

L’absence d’un dossier documentaire littéraire suffisamment fourni nécessite de recourir aux témoins archéologiques. Les publications sur les édifices paléochrétiens sont très nombreuses, amenant aussi de nouvelles réflexions. Leur consultation a permis de réaliser un corpus, recensant les principales constructions paléochrétiennes et leurs caractéristiques afin d’observer le contexte d’implantation des communautés chrétiennes d’Istrie, en zone urbaine et rurale. En effet, comme nous l’avons mentionné précédemment, nous ne disposons pas de sources littéraires se rapportant aux tout premiers temps du christianisme, et les témoins archéologiques pour cette période ne sont guère plus loquaces8.

Ce phénomène investit aussi du reste la périphérie des villes, leur proximité immédiate, le suburbium. Dans ce périmètre, se développe la construction de basiliques paléochrétiennes. Celles-ci sont érigées à l’emplacement de tombes de martyrs, saints et à ce titre, sujets de dévotion, occupant de fait une fonction martyriale. Un certain nombre d’églises assumant cette fonction de memoria sont repertoriées, dans le périmètre urbain de Pula, mais aussi dans le territoire plus éloigné à Betika, entre Pula et Rovinj, près de Barbariga, dans le complexe de Saint André, ainsi qu’à Trieste, qui devait originellement abriter les reliques de Saint Just, avant son transfert dans la cathédrale au Ve siècle. Elles adoptent généralement un plan de type cruciforme, attesté à Trieste, dans la basilique de la Via Madonna del Mare, notamment. D’une manière générale, si nous tentons de dresser une typologie des basiliques d’Adriatique, nous pouvons établir que dans la seconde moitié du IVe et courant Ve siècle, se développent bien souvent, selon l’exemple de l’Eglise d’Aquilée (Fig. XIII.2), des basiliques doubles, de plan rectangulaire, dans les cités antiques d’Istrie, telles que Pola (Fig. XIII.3), Parentium (Fig. XIII.4) et Nesactium (Fig. XIII.5). L’Adriatique est l’un des domaines privilégiés de ce type d’architecture, bien qu’il soit également attesté en Afrique du Nord11. L’origine des basiliques doubles, est communément associée à l’idée d’une extension du groupe épiscopal du fait de l’accroissement de la communauté.

Dès le IIe siècle, un phénomène funéraire déjà bien attesté à Rome, les nécropoles, marque la présence chrétienne. Durant l’Antiquité tardive, les nécropoles essentiellement connues pour le sud de l’Istrie sont celles de Pola, situées sur le Campus Martius, de Nesactium et de Burle près de Medulin. Les anciennes nécropoles de Medulin apparaissent majoritairement païennes, bien que certains éléments chrétiens fussent relevés9. Des lampes à huile datant des IIe, IIIe et IVe siècles furent retrouvées, sans pour autant assurer la présence de tombes chrétiennes. Ce type d’indice à lui seul apparait peu suffisant, sachant que d’autres nécropoles de la même époque -Pola et Nesactium- contenaient ce type de mobilier dans un contexte résolument profane. Cela amène à conclure que les nécropoles ne semblent pas avoir été un lieu spécifiquement investi par les chrétiens dès le IIe siècle dans cette région, nous indiquant par la même que le phénomène se structure plus tardivement. L’arrivée du christianisme, nécessitant des lieux de rencontre pratiques, amène de fait à reconsidérer l’espace urbain. Les nombreuses fouilles archéologiques menées depuis le XIXe siècle, ont permis de mettre au jour un grand nombre d’édifices cultuels. L’étude des installations chrétiennes des principales cités d’Istrie nous amène à constater que la structure urbanistique fut graduellement investie par le phénomène de la christianisation dès le IVe siècle.

XIII.1.3. Les données épigraphiques Pour approcher l’aspect social du christianisme, l’épigraphie constitue sans conteste l’un des outils les plus riches. L’épigraphie chrétienne se singularise rapidement, ayant ses propres spécificités du fait de la nature même de son message évangélique. Cette discipline comprend les épitaphes, les dédicaces ainsi que les graffitis, attestés dans les différentes localités chrétiennes étudiées. Elles fournissent de précieux indices, permettant d’appréhender

En effet, l’apparition du christianisme a engendré la création de nouveaux bâtiments pour rassembler les fidèles où l’espace était vacant, ou dans le cas contraire sur d’anciennes installations. Une continuité urbanistique et structurelle est notamment visible à Parentium. Les diverses campagnes de fouilles ont révélé que le premier édifice de culte paléochrétien s’établit au IVe siècle sur une insula située à l’angle du decumanus et du cardo menant à la porte nord de la ville. À Parentium, l’architecture du complexe cultuel, échelonné du IVe au VIe siècle, se fonde sur la réutilisation permanente des structures précédentes, à commencer par celle d’une habitation dans le dernier tiers du IVe siècle où serait venue s’implanter le premier lieu de réunion, la domus ecclesiae ; suivie par la basilique

  GAUTHIER (1999), pp. 195-209. N. Gauthier apporte quelques réserves quant à l’impact réel du christianisme sur l’évolution topographique de la ville antique à celle du Moyen Âge, du IVe au VIIe siècle. Bien que son propos se fonde sur l’étude des villes de la Gaule, il amène cependant des réflexions intéressantes, traitant de la même période, quant à l’origine de la topographie chrétienne, positionnée selon elle entre « idéologie et pragmatisme ». 11   DUVAL (1974), pp. 353-368. Néanmoins, les points communs entre les deux régions sont assez limités ; le dédoublement des églises en Afrique serait dû à l’influence exercée par les exemples européens dont Aquilée. 10

  BRATOŽ (1999), pp. 180-181.   GIRARDI JURKIĆ (2002), p. 28.

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Delphine Minette

Fig. XIII.2. Aquilée, plan de la salle post-théodorienne, D. Minette (2022) d’après CUSCITO (1999), p. 93.

la composition sociale de ces communautés. L’épigraphie chrétienne apparaît véritablement au IIIe siècle, puis connaît un essor aux IVe et Ve siècles, avec la mise en place d’un formulaire commun, tout en comportant aussi des variantes d’une région à une autre. Le formulaire chrétien ne s’est constitué que progressivement. Mais il convient de rester prudent, car comme le souligne Ch. Pietri12, en l’absence de tout contexte archéologique chrétien, il n’est pas assuré de prouver l’appartenance de la formule à l’épigraphie chrétienne.13 Un certain nombre d’épitaphes nous est parvenu concernant notre

région d’étude, parmi lesquelles certaines fournissent des indications chronologiques précises14. Beaucoup plus nombreuses sont les dédicaces de pavements de mosaïque, bien attestées à Trieste, Pula, Poreč, mais aussi à Aquilée, Grado, Zuglio, Invillino, S. Canzian d’Isonzo entre autres15. Les morceaux de tessellatum recensés pour ces villes sont généralement attribués à une ère chronologique comprise entre la première decenne du IVe siècle et la fin du VIe siècle16. Le corpus de Poreč est le plus fourni, comportant une vingtaine d’inscriptions, suivi de près par   Inscriptions n°3 (I.I., X, 1, n°559), 7 (I.I., X, 1, n°563) et 8 (I.I., X, 1, n°564), MINETTE (2009), Tome II, vol. 1. 15   Ce type de dédicaces est en outre visible en Afrique du Nord ; MAZZOLENI (1986), p.315. 16   TAVANO (1972), pp. 199-202. 14

  PIETRI (1997), vol. III, p. 1140. 13   En effet, le formulaire chrétien est très étroitement lié au formulaire païen, dont il tire très certainement son origine, étant donné que les chrétiens et les païens utilisaient des lieux d’inhumations communs. 12

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Pour une approche des communautés chrétiennes d’Istrie durant l’Antiquité tardive (IVe- VI e siècle)

Fig. XIII.3. Pola, plan du groupe épiscopal (moitié IVe s-Ve s), D. Minette (2022) d’après MIRABELLE ROBERTI (1979-1980), p.19.

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Delphine Minette

Fig. XIII.4. Parentium, plan des premières salles du complexe basilical (fin IVe s), D. Minette (2022) d’après CUSCITO (2000), p. 452.

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Pour une approche des communautés chrétiennes d’Istrie durant l’Antiquité tardive (IVe- VI e siècle)

Fig. XIII.5. Nesactium, complexe basilical paléochrétien (Ve s), D. Minette (2022), d'après CUSCITO (1999), p. 98.

celui de Trieste. Ce nouveau type de décor est composé de motifs géométriques, associés à des inscriptions comportant le nom du commanditaire de l’oeuvre et se met en place dès la fin du IVe siècle, reflétant un changement important dans la répresentation que les donateurs se font d’eux-mêmes. Le recours à de tels actes édilitaires reflète bien une évolution de la communauté chrétienne, mettant

en évidence son caractère homogène, par l’adoption de thèmes iconographiques et d’un formulaire commun, mais également hétérogène du fait de toutes les situations sociales évaluées, comprenant de simples laïcs, des aristocrates, de grands prélats ecclésiastiques, suivant des caractères différentiels (montant de l’offrande, métier, sarcophage). 123

Delphine Minette XIII.2. Approche méthodologique pour un traitement efficace de l’information

Néanmoins, il convient de rester prudent face à toute interprétation préconçue d’une construction chrétienne basée majoritairement sur l’étude d’un type architectural ainsi qu’une interprétation abusive de décors mosaïqués, attesté par l’exemple d’Orsera. Située en bordure septentrionale de la baie d’Orsera, la construction à grande salle absidée, pavée de mosaïque, fut l’objet de contreverse. Initialement, cet édifice fouillé en 1935 par M. Mirabella Roberti fut identifié, comme une basilique paléochrétienne du IVe siècle22. Un riche décor de mosaïque ornait la salle absidée, composé essentiellement de figures animalière, marine et volatile, ainsi que des paniers de raisins, auxquels Mirabella Roberti associa naturellement une dimension symbolique chrétienne. Malgré cela, ces éléments à eux seuls, n’attestent en rien qu’il s’agisse d’un édifice chrétien. Aucune tombe n’a été retrouvée dans le narthex, – contrairement à d’autres sites du milieu du VIe siècle – de même qu’aucun élément liturgique ou d’inscription votive chrétienne. Mirabella Roberti suggère la destruction de cette domus ecclesiae au VIe siècle après le passage de l’armée de Narsès en 552-553. À la suite de cet événement, l’ancien édifice aurait retrouvé sa dimension profane. Au VIIe siècle, à l’angle nord de la basilique est venue s’installer une huilerie, attestée par la présence d’olives dans la salle XI.

Traiter le thème des premières communautés d’Istrie en abordant le problème de la conversion n’est pas sans difficultés. En effet, la documentation relative au centre majeur de la province de Venetia et Histria à cette période, Aquilée, abonde, mais ce n’est pas le cas pour les localités d’Istrie17. Le croisement des données archéologiques et épigraphiques est indispensable, pour établir notamment des jalons chronologiques. Les questions de datation restent invariablement sujettes à débat. Malgré les fourchettes chronologiques proposées en se basant sur divers critères de type architectural mais aussi épigraphique, le style de formulaire, l’onomastique et/ou la graphie, elles demeurent bien évidemment hypothétiques. L’élaboration du corpus des édifices paléochrétiens18 a amené à plusieurs considérations. En recensant les principales constructions de ce type en Istrie, visibles dès cette période, et en détaillant leurs caractéristiques, nous avons pu observer la pénétration du phénomène religieux en terme structurel, aussi bien en zone rurale et urbaine, et d’en constater ainsi son ampleur ou ses limites dans un espace temps donné. Au vue de ces premières constatations archéologiques, il semblerait que l’apparition du christianisme se produise en Istrie dès le IVe siècle19. De plus, l’analyse des édifices paléochrétiens de cette zone de l’Adriatique, amène également à constater une relative homogénéité architecturale dans cette zone. Une typologie architecturale paléochrétienne propre à l’Adriatique émerge, dont le centre d’Aquilée semble être le promoteur, caractérisée par : des basiliques doubles, de plan rectangulaire. Le territoire agraire se trouve également touché par ce phénomène, mais dans une moindre mesure et de manière plus tardive, autour des Ve et VIe siècles. La pénétration chrétienne dans les territoires des principales colonies revêt différentes modalités d’implantation : le culte martyrial à l’origine d’implantation de basiliques suburbaines, la réutilisation de Villae rusticae dès le Ve siècle20, ainsi que le phénomène de sites fortifiés survenu au cours des Ve-VIIe siècles21.

Après réexamen du dossier23, il a été clairement établi que l’édifice ne serait en rien une basilique paléochrétienne mais bien un habitat privé, dont la salle absidée servait de salle de réception, richement ornée de décor de mosaïque reflétant des thèmes, vantant les richesses de la mer et de la terre, fréquemment exprimés dans les villae de l’Antiquité tardive24. La représentation des poissons, traditionnellement vus comme des symboles chrétiens, prend un tout autre sens dans ce contexte, évoquant les ressources des villae maritimes largement répandues en Istrie. Ainsi, les seuls indices archéologiques ne suffisent pas à déterminer l’empreinte chrétienne, qui se matérialise aussi de fait par les actes accomplis par les fidèles. De la même manière que la réalisation d’un corpus des édifices paléochrétiens présentait l’intérêt de rendre compte du développement du christianisme d’un point de vue structurel, cette démarche fut appliquée également aux sources épigraphiques. Le corpus épigraphique élaboré, incluant les dédicaces et les épitaphes des principaux édifices des sites étudiés, a permis d’apercevoir ce qui caractérisait les fidèles chrétiens de ces localités. Un nouvel éclairage est ainsi porté sur leur origine sociale, et permet plus particulièrement d’être renseigné quant aux couches modestes de la population.

  Du moins en ce qui concerne la documentation récente.   MINETTE (2009), Tome II, vol. 1. 19   Les récits hagiographiques suggèrent une première organisation chrétienne, mais dont la réalité nous échappe totalement faute de vestiges archéologiques antérieures au IVe siècle ; les nécropoles, et plus particulièrement celles de Burle Medulin, ne permettent pas de l’affirmer avec certitude. 20   Attestée par le complexe de Saint André de Betika, situé dans la zone nord-occidentale de l’ager de Pola ainsi que par l’église Sainte Marie, sur l’île de Brioni Maggiore, à proximité de la côte ouest de l’Istrie. Ce territoire de l’île abritait trois villae productives, Monte Collisi, Val Madonna et Val Catena. C’est dans la baie de Val Madonna, que fut découverte une église dédiée à la Vierge Marie, dans cette zone occupée par la villa rustica, qui durant les trois premiers siècles avait une fonction explicitement productive, d’après R. MATIJAŠIČ. 21   Des fouilles archéologiques du XXe siècle ont amené à identifier des installations fortifiées, originellement constituées d’églises paléochrétiennes, se développant sur la période tardo-antique dans 17 18

En effet, ces types d’inscriptions fournissent de précieux indices, permettant d’appréhender ces communautés la zone des confins de Pola. Les castels de Valle et de Due Castelli témoignent de cette structuration, selon MARUŠIČ. 22   MIRABELLA ROBERTI (1979-1980), pp. 33-61. 23   TASSAUX (2003), p. 384. 24   La villa de Montcaret en Aquitaine présente le même type de décor animalier, par exemple.

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Pour une approche des communautés chrétiennes d’Istrie durant l’Antiquité tardive (IVe- VI e siècle) chrétiennes d’un point de vue plus globalisant, nous renseignant sur leur langue, leur religiosité, leur conception de la vie et de la mort et évidemment leur composition sociale. A ce propos, L. Robert confirmait en ajoutant « c’est l’histoire sociale, au sens le plus large du mot, qui profite le plus des inscriptions et qui souvent n’existe que par elles »25. À Poreč, ainsi qu’à Trieste et Pula, les évergètes sont majoritairement de simples laïcs (Fig. XIII.6). Les indications de métiers apparaissent plutôt rares, surtout pour les IVe et Ve siècles. Néanmoins, quelques mentions nous sont parvenues à Poreč avec la dédicace d’un magister puerorum26 (maître d’école suggéré par J.-P. Caillet) et d’un couple de domestiques (famuli). Ce type d’indication se manifeste surtout dès le VIe siècle. Malgré leur faible quantité numéraire, ces éléments permettent tout de même d’avoir un échantillon du panel social de la communauté de fidèles et d’en constater la diversité sociale. Un recensement des inscriptions s’est avéré utile afin de dégager, les principaux indices retraçant les points communs et/ou les antagonismes entre les différentes communautés.

Fig. XIII.6. Pavement de mosaïques (dédicace) découverte sous le sol de la basilique « euphrasienne » (salle médiane) à Poreč (datation : fin IVe voir début Ve siècle) (ILCV, 719 (l.2-3 seulement) = I.I., X, 2, n°58) © D.Minette 2019.

À partir du IVe siècle, l’activité édilitaire chrétienne succède à celle du Haut-Empire, dont elle se distingue quelque peu, remodelant ainsi les cadres de l’existence. En effet, il semblerait que l’engagement dans l’activité édilitaire ait changé de but par rapport à la période antérieure. Il ne s’agit plus de faire état de sa position, de sa puissance personnelle, mais au contraire de participer à un acte de foi, devant lequel les frontières sociales disparaissent. Nobles et modestes laïcs appartiennent à une seule et même communauté, placée sous l’égide de Dieu. Dans ce contexte, nous nous sommes interrogés sur les formes que revêt cette activité, en observant les mécanismes d’engagement de ces communautés locales afin de tenter d’en dégager les composantes sociales, avant de mesurer les rapports des différentes communautés entre elles.

actuellement de cadre d’ensemble définissant la forme de l’antique christianisme local durant le développement des premiers siècles, mais ceci mériterait sans nul doute d’être approfondi. En l’absence d’un dossier documentaire littéraire suffisant pour renseigner l’histoire locale du christianisme en Istrie, nous avons donc eu recours au croisement des données archéologiques et épigraphiques, qui constituaient du reste les principaux témoignages des communautés chrétiennes d’Istrie. Leurs apports furent indéniables. En effet, dès la fin du IVe siècle, les inscriptions des cités étudiées attestent la présence de communautés variées, aux composantes sociales et aux origines différentes, bien encadrées par leurs évêques, dont les actions prédicatives évidemment mais aussi édilitaires participèrent à leur développement.

Bilan

Concernant l’évergétisme chrétien, le constat est qu’il n’y aurait ni rupture complète ni continuité totale, mais plutôt des mutations, en accord avec celles que connaît la société durant l’Antiquité tardive. Elles renvoient à la condition sociale du donateur, qui peut être modeste, à son intégration dans la communauté, et à la façon qu’il a de se représenter.
Le grand changement se manifeste par la représentation de couches sociales modestes auquel il est d’ordinaire difficile d’avoir accès.

Ce travail de recherche vise à saisir la dimension que revêt le christianisme dès le IVe siècle en Istrie. Nous avons ainsi pu entrevoir les mutations qui affectent le territoire durant cette période, manifestées par les modifications urbanistiques qui touchent de la même manière de nombreuses villes durant l’Antiquité tardive. Nous ne possédions guère d’éléments tangibles pour apercevoir la réalité de ces premières communautés au cours des trois premiers siècles ; période essentiellement documentée par les Actes des martyrs, présupposant donc par leurs récits une ébauche d’organisation chrétienne antérieure au IVe siècle.

Enfin, le phénomène de christianisation de l’Istrie, bien souvent documenté à partir d’Aquilée, vue comme centre missionnaire, ne fait pas pour autant l’objet d’un consensus unanime27, bien qu’une filiation certaine, d’un point de vue architectural notamment, soit décelable avec les édifices d’Istrie. Ainsi, ce dossier est porteur de nombreux travaux pluridisciplinaires qui pourront par extension permettre certainement de mieux définir les relations entretenues entre les différents sièges épiscopaux de la région.

Néanmoins, une méthode axée essentiellement sur une approche hagiographique s’avère compromise, compte tenu de la nature même de ce type de source, dont la véracité ne peut être véritablement assurée. Nous arrivons donc à la conclusion pour l’instant, qu’il n’existe pas   ROBERT (1961), p. 456.   MINETTE (2009), Tome II, vol. 2. Poreč, n°2, pp. 95-96 et 17, p. 116 (magister puerorum) et n°7, p. 102 (famuli) 25 26

  SOTINEL (2005), p. 210.

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Cinquième Partie Le monde funéraire

XIV Perennitas – retos e interrogantes en el estudio de la muerte durante la Antigüedad tardía en el actual Alto Alentejo (Portugal) Mónica Rolo Chercheuse, Centro de Arqueologia da Universidade de Lisboa (UNIARQ) Abstract: This paper presents a reflection on the study of the treatment of death during Late Antiquity in the rural territory of central Lusitania, from a set of funerary spaces located in the Northern Alentejo (Portugal). The scarcity of known data about this region for the postclassical period results in a rather lacunar knowledge, not only regarding the world of the dead but also regarding the world of the living. The identification and recognition of Late Antique archaeological evidence are complex, as is the dating of archaeological contexts from this period. The literary sources that might illustrate life and death in the fields in this area of the ancient Diocesis Hispaniarum are scarce. In the Northern Alentejo, the Roman necropoleis continued to be used during the Late Antique and Early Medieval period, showing significant stability of funerary spaces in rure. Alongside this stability of funerary topography, there was a progressive disruption with classical mental and cultural references, crystallised in the prevalence of the inhumation rite and the appearance of new burial grounds. Numerous unanswered questions remain about this phase of social and ideological transition, in which rites, beliefs and old and new gestures were merged. In this sense, we suggest that future research works should be oriented towards a diachronic reading of Late Antique settlement and the articulation between funerary areas and spaces for the living. To this end, we suggest an update and careful revision of the available data, a multidisciplinary approach in the study of the funerary record, in close collaboration with bioarchaeology, and the systematic and intensive prospection of the territory. This multi-layered analysis would allow us to draw a more reliable and complete portrait of the Late Antique landscape and communities in the countryside of ancient Lusitania. Keywords: Northern Alentejo, funerary spaces in rure, funerary topography, Lusitania. Introducción

XIV1. Marco geográfico y muestra de análisis

La presente reflexión sobre el estudio de la muerte durante la Antigüedad Tardía en el actual Alto Alentejo (Portugal) forma parte del estudio de un conjunto de 22 espacios funerarios rurales fechados, en términos generales, entre finales de la Edad del Hierro hasta el periodo altomedieval1. Este amplio alcance temporal de la muestra estudiada (c. siglo III a.C. – siglo VII / VIII d.C.) nos permitió comprender la idiosincrasia de diferentes contextos y prácticas funerarias, en distintos momentos de un periodo milenario dentro de un marco regional común.

La zona geográfica estudiada comprende parte de la región del Alentejo Norte (distrito de Portalegre) y la zona norte del llamado Alentejo Central (distrito de Évora), cerca de la actual frontera con España. Integrado en la antigua província romana de Lusitania, habría sido un territorio eminentemente rural, perteneciente a diferentes distritos administrativos (de norte para sur, ager ammaiensis, ager emeritensis y ager eborensis) y marcado por un poblamiento disperso, dominado por las villae. En lo que respecta a la Antigüedad tardía y la Alta Edad Media, la escasez de datos conocidos sobre esta región se traduce en un conocimiento bastante lacunario, no sólo respecto al mundo de los muertos, sino también al de los vivos.

A lo largo del presente texto, abordamos las limitaciones a las que nos enfrentamos en el estudio de las prácticas funerarias en el periodo Posclásico; enumeramos las cuestiones que consideramos fundamentales para orientar una aproximación más completa y profunda sobre este tema, y proponemos algunas líneas de actuación que, a nuestro juicio, pueden contribuir a dicha aproximación.

Del conjunto de 22 espacios funerarios analizados en la actual región del Alto Alentejo, contamos con 16 yacimientos arqueológicos con evidencias de uso durante la Antigüedad tardía y/o la Alta Edad Media2. A   Nos referimos a los sitios de Fontalva, Chaminé, Alcarapinha, Serrones, Torre das Arcas, Terrugem, Camugem, Olival da Silveirinha, Monte da Ovelheira y São Rafael, situados en el territorio del actual municipio de 2

  ROLO (2018).

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Mónica Rolo excepción de los yacimientos de Nossa Senhora do Carmo (Arronches) y São Rafael (Elvas), cuyas evidencias son aún reconocibles en el campo, los datos disponibles sobre los demás espacios funerarios se limitan a la información publicada y/o a las fuentes documentales (casi siempre bastante escasas e insuficientes) y, en algunos casos, a algunos restos arqueológicos. En cualquier caso, es posible ver que, en su mayoría, estas evidencias de uso funerario durante la Antigüedad Tardía y/o la Alta Edad Media parecen configurar, no un momento aislado, sino la última fase de un uso diacrónico más o menos extenso de esos espacios (Fig.XIV.1 y XIV. 2)

limitaciones de método, registro y/o de interpretación, se perdió irremediablemente. Hay que destacar, por ejemplo, que ninguno de los espacios funerarios de nuestra muestra ha sido excavado en su totalidad, y se desconoce su extensión real y hasta qué punto los datos conocidos son (o no) representativos de la realidad arqueológica de esos espacios. Dejando a un lado los condicionantes, los datos disponibles para época romana dibujan el retrato de un territorio rural ampliamente poblado y con un importante dinamismo económico y comercial. Los testimonios funerarios reflejan esta misma realidad que, en gran parte, se explica por la proximidad geográfica a la capital de la antigua provincia de Lusitania – Augusta Emerita6, y por la explotación de importantes recursos naturales, como el mármol del Anticlinal de Estremoz. En este sentido, cabe recordar que, a diferencia de la condición periférica que pesa actualmente sobre la región, su ubicación “a meio caminho entre a costa atlântica e a antiga capital de província”, es decir, estratégicamente situado entre los puertos atlánticos de Olisipo y Caetobriga y la ciudad de Augusta Emerita7, así como la abundancia de recursos naturales disponibles, actuaron como factor de atracción de contingentes humanos y de vitalidad económica durante toda la época romana. Durante la Antigüedad tardía, y tras la crisis general y el declive económico del siglo III d.C., hubo un periodo de renovado dinamismo – los circuitos económicos y comerciales se han mantenido activos, las propiedades rurales se han ampliado y renovado, y las villae (y sus domini) han asumido una mayor influencia local 8, convirtiéndose en “depositárias da continuidade entre a Antiguidade Tardia e o início da Idade Média”9. En cuanto al tratamiento de la muerte, se ha producido una transformación gradual de las prácticas y los paisajes funerarios, con la nueva “mise-en-scène of the deceased”10 reflejando la transición a un mundo postclásico y cristiano (tanto en el campo como en la ciudad). En el actual Alto Alentejo, las antiguas necrópolis romanas (y, en algunos casos, prerromanas, como veremos más adelante) siguieron utilizándose en la época tardoantigua y/o altomedieval, mostrando una estabilidad expresiva de los espacios funerarios in rure. Parece observarse una tendencia a la continuidad funcional de estos espacios, manteniéndose su uso y memoria por parte de diferentes comunidades, a lo largo de diacronías más o menos largas, pero no necesariamente ininterrumpidas11. Véanse, por ejemplo, las necrópolis de Padrãozinho (Vila Viçosa, Évora) y Chaminé (Elvas, Portalegre).

XIV.2. La muerte en la Antigüedad tardía en el actual Alto Alentejo XIV.2.1. Estado de la cuestión: retos y problemas Pensar en la Antigüedad Tardía3 implica, de entrada, tener en cuenta dos aspectos desafiantes que se entrecruzan en la investigación de este período histórico: por un lado, el hecho de que “text and archaeology do not always tell the same story with regard to population and lands”4; y, por otro lado, la noción de que “chronologies indeed are often insecure, due to obvious difficulties in dating materially impoverished layers, increasingly dependent on local and functional ceramics, and lacking coins”5. Si centramos nuestra atención en el mundo rural, nos encontramos con unas fuentes documentales aún más escasas y una mayor dificultad para identificar e interpretar las posibles evidencias arqueológicas de este periodo. En lo que respecta en particular al territorio actual del Alto Alentejo, a la fragilidad y escasa visibilidad de los testimonios funerarios de la Antigüedad tardía se suma un contexto marcado, desde el segundo cuarto del siglo XX hasta la actualidad, por el uso intensivo de las tierras agrícolas y, en consecuencia, por las inevitables limitaciones para la conservación e identificación de posibles restos arqueológicos. Además, hay que señalar que la mayor parte de los (escasos) datos disponibles sobre la realidad funeraria de la Antigüedad Tardía en la región son el resultado de excavaciones antiguas, marcadas por la ausencia de un enfoque sistemático y por unos registros en gran medida deficientes o incluso inexistentes. En el caso de la muestra estudiada, se trata de excavaciones realizadas por aficionados a mediados del siglo pasado. El carácter no sistemático y poco riguroso de estas intervenciones (cuya principal preocupación era recoger el mayor número de piezas en el mejor estado de conservación posible) hace suponer que la suma de los datos resultantes (conocidos) es sólo una pequeña parte del enorme potencial informativo que contendrían los yacimientos explorados y que, por

En el primer caso, se identificaron cuatro núcleos funerarios distintos, utilizados en diferentes momentos y asociados   Sobre los límites del territorio del ager emeritense en época romana, y su aparente continuidad durante la época visigoda e incluso islámica, véase SASTRE DE DIEGO et al. (2007). 7   TEICHNER (2008), pp. 617-618. 8   CARNEIRO (2002), p. 9. 9   TEICHNER (2008), p. 621. 10   PEARCE (2015), p. 451. 11   A propósito, ver CARNEIRO / ROLO (2019), pp. 167-170. 6

Elvas; Herdade das Carninhas/ Porto das Escarninhas y Nossa Senhora do Carmo, en el municipio de Arronches; Eira do Peral, en el municipio de Monforte, y Padrãozinho, el dolmen de Carvão y Herdade dos Queimados, en el municipio de Vila Viçosa. 3   Tal como lo define Peter Brown (1971). 4   CHRISTIE (2004), p. 9. 5   CHRISTIE (2004), p. 4.

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Perennitas – retos e interrogantes en el estudio de la muerte durante la Antigüedad tardía en el actual Alto Alentejo

Fig. XIV.1. Localización del área geográfica de análisis en el actual territorio portugués.

a diferentes ritos funerarios, pero situados relativamente cerca unos de otros, configurando así una “estratigrafía horizontal” de este fenómeno de estabilidad de la topografía funeraria. Además de dos núcleos de tumbas de incineración, uno probablemente anterior al siglo I d.C. (Padrãozinho 2), y otro utilizado entre los siglos I y III d.C. (Padrãozinho 4), las restantes áreas funerarias de Padrãozinho (Padrãozinho 1 y Padrãozinho 3, esta última identificada pero no excavada) habrían correspondido a necrópolis de la Antigüedad Tardía, con características muy similares – tumbas de inhumación, de planta rectangular o trapezoidal, formadas por losas de pizarra. Los escasos restos conocidos, atribuidos a Padrãozinho 1, parecen indicar una cronología tardía, posiblemente entre los siglos VI-VIII d.C., aunque las limitaciones de los datos disponibles nos llevan a considerar la hipótesis de un terminus post quem más reciente12.

siglo III a.C. hasta el siglo VII d.C. Aunque, en sentido estricto, los datos conocidos sólo permiten aislar distintos momentos de utilización de la necrópolis (y no inferir su uso continuado), nos parece claro que la memoria del yacimiento como espacio funerario ha perdurado para las comunidades que habrían habitado el territorio circundante desde la época prerromana hasta la Alta Edad Media, adoptando, en distintos momentos, diferentes ritos y prácticas funerarias, de acuerdo con las normas vigentes en la época13. En Chaminé, el uso funerario intensivo del espacio implicó la superposición parcial de las distintas fases y núcleos funerarios – el área de un extenso campo de urnas, datable en la II Edad del Hierro, habría sido reutilizada, en distintos lugares, primero en el período altoimperial, para la construcción de un número indeterminado de tumbas de incineración; y más tarde, durante la Antigüedad Tardía (presumiblemente, siglos V-VII d.C.), para una necrópolis con 50 tumbas de inhumación, de factura predominantemente trapezoidal y orientación Este-Oeste14.

En la necrópolis de Chaminé, los 226 enterramientos calculados corresponden también a diferentes fases de uso funerario de ese espacio, aproximadamente desde el

  ROLO (2017); (2018), I, pp. 169-197.   ROLO (2018a), I, pp. 169-197.

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  ROLO (2018), I, pp. 270-290.

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Fig. XIV.2. Localización de los espacios funerarios mencionados en el texto.

Este fenómeno de preservación de la memoria del locus funebris parece repetirse, aunque adoptando distintas formas, a través de la reutilización de monumentos megalíticos para el depósito de enterramientos tardoantiguos – recordemos, por ejemplo, el dolmen de Carvão, en Vila Viçosa, Évora15.

hay una referencia a la identificación de una tumba, con una cubierta de losas de mármol, situada en una sala absidiada.18 Aunque se desconoce la función original de este compartimento, se supone que ya no estaba en uso cuando se reutilizó con fines funerarios19. Cabe señalar que la práctica de la inhumación a nivel regional parece estar atestiguada desde la segunda mitad del siglo II d.C., coexistiendo con la práctica de la incineración, documentada al menos hasta mediados del siglo III-IV d.C.20. En este contexto, la necrópolis de Torre das Arcas (Elvas, Portalegre) es lo que podríamos llamar una “necrópolis mixta”21, reflejando diferentes concepciones culturales y/o motivaciones personales/familiares entre los individuos de la comunidad que dio uso a ese espacio, sin que sea posible establecer una relación causal con la nueva ideología religiosa emergente22. Esta idea de ruptura con las referencias mentales y culturales clásicas queda bien ilustrada en el espacio funerario de la Herdade da Camugem (Elvas, Portalegre). Allí se identificó un grupo de cinco tumbas de inhumación, de planta trapezoidal y estructura de caja formada por losas, presumiblemente orientadas

Paralelamente a la estabilidad documentada de la topografía funeraria, han surgido nuevas áreas de enterramiento asociadas a la práctica del rito de inhumación. En general, estas nuevas áreas de enterramiento tienden a implantarse cerca de antiguas estructuras romanas (de carácter residencial o de otro tipo), o a ocupar zonas de las antiguas edificaciones, ocurriendo un fenómeno de “necropolización”16. Por ejemplo, los yacimientos arqueológicos de Chaminé y Monte da Ovelheira (Elvas, Portalegre). En el primer caso, se ha documentado el hallazgo de un segundo núcleo de inhumación tardoantiguo (25/30 tumbas de lajas, con orientación Norte-Sur), situado a unos 50 metros de la zona conocida del ya mencionado campo de urnas de la Edad del Hierro y próximo a antiguas estructuras de época romana, presumiblemente asociadas a la villa de Carrão17. En el caso del Monte da Ovelheira,

  DEUS / LOURO / VIANA (1955), p. 573.   ROLO (2018), I, pp. 314-319. 20   ROLO (2018), I, pp. 339-340. 21   SÁNCHEZ RAMOS (2010), p. 377. 22   CARNEIRO / ROLO (2019), p. 170; ROLO (2018), I, pp. 221-238. 18

  ROLO (2016), (2018), I, pp. 295-298. 16   ROLO (2018), I, pp. 314-319; CARNEIRO / ROLO (2019), pp. 173174. 17   ROLO (2018), I, pp. 190-191.

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Perennitas – retos e interrogantes en el estudio de la muerte durante la Antigüedad tardía en el actual Alto Alentejo Noroeste-Sureste y sin restos asociados, encajando, por tanto, en el perfil de las necrópolis visigodas comúnmente documentadas en esta región. Cabe señalar que, en la construcción de al menos dos de las tumbas identificadas, se utilizaron lápidas de la época altoimperial. Esta reutilización de elementos epigráficos del siglo I d.C. como material de construcción de tumbas tardoantiguas refleja, si no la adhesión a un nuevo orden y forma cultural por parte de la comunidad local, sí su alejamiento de las antiguas prácticas y la idea de que “cemeteries were still being used for the same purpose, but that many of the monuments within had lost their original meaning. For this to happen, there must have been a significant shift in how people perceived their social relationships or obligations to the those buried there. (...)”23.

mencionada cuchara de plata de la necrópolis tardoantigua de Terrugem (Elvas, Portalegre) (Fig. XIV.3 y XIV.4). En el estado actual de la investigación, y a la luz de lo anteriormente expuesto, destaca la necesidad de un enfoque dialéctico del mundo de los muertos y del mundo de los vivos. Sin tratar de conocer las comunidades que pudieron vivir en este territorio y utilizar estas necrópolis, cualquier lectura que podamos hacer de la(s) sociedad(es) tardoantigua(s) será deficiente y/o errónea. Por un lado, hay que señalar que, en la mayoría de los casos, no fue posible (todavía) identificar los núcleos de asentamiento que habrían estado asociados a las necrópolis documentadas en la región estudiada. Por otro lado, hay que subrayar el peso de lo que podríamos llamar la “dimensión local” (vinculada a cada comunidad, a sus orígenes y a su marco sociocultural y económico) en la variabilidad (de formas y prácticas) evidente en el registro funerario. De este modo, llamamos la atención sobre algunos de los numerosos interrogantes que quedan sin respuesta, de forma concreta y adecuada, cuando pensamos en el actual territorio del Alto Alentejo durante la época tardoantigua:

Los ejemplos de las necrópolis tardoantiguas de Terrugem (Elvas, Portalegre) o Silveirona (Estremoz, Évora) parecen ser representativos de otro fenómeno coetáneo: el desarrollo de nuevos espacios funerarios en función de tumbas ad sanctos o martyria24. Estos espacios funerarios conforman “the crystallisation of a local tradition of relic worship”,25 convirtiéndose así en focos de cristianización del campo y en espacios de polarización de las comunidades. En el caso de Terrugem (Elvas), se identificó un grupo de tumbas de inhumación, con estructura de caja (de losas o cerámica de construcción) y orientación variable, aparentemente dispuestas, sin una organización espacial definida, a lo largo de los lados sur, este y oeste de un edificio de forma rectangular. La proximidad de los enterramientos al edificio, así como la identificación de una presunta cuchara litúrgica – con la inscripción AELIA vivas in (Chrismon) (Fig. XIV.3) – en un supuesto entierro infantil, parecen sugerir una posible función simbólica para el edificio en cuestión, convertido así en polo centralizador del espacio funerario.

• ¿Donde y cómo vivían las comunidades locales? • ¿Cómo se caracterizarían estas comunidades desde el punto de vista socioeconómico y cultural? • ¿En qué medida cambió la dinámica de la vida y la muerte en la transición a la Antigüedad tardía? ¿Fue un proceso de ruptura, de continuidad, o un proceso híbrido, ajustado a las características de las diferentes comunidades? ¿De qué manera el registro arqueológico nos permite inferir los contornos de este proceso? • ¿Y cómo se ha manifestado la nueva “topografía cristiana27 en el paisaje de los campos de este territorio de la antigua Lusitania? En nuestra opinión, la búsqueda de respuestas a estas y otras preguntas requerirá futuros trabajos de investigación cuidadosamente orientados hacia una lectura diacrónica de la ocupación del territorio y la articulación entre espacios de muerte y espacios de vida.

Estamos, pues, ante una fase de transición social e ideológica, en la que se mezclan viejos y nuevos ritos, creencias y gestos. En general, el panorama funerario conocido para este periodo en la región del Alto Alentejo parece caracterizarse por una relativa discreción de los testimonios funerarios, un notable polimorfismo de la arquitectura de las tumbas y una tendencia a la disminución progresiva de las ofrendas funerarias en los enterramientos más tardíos. La variabilidad de las características del registro funerario y la ausencia reiterada, entre los restos funerarios, de elementos que demuestren la adhesión a una nueva fe, dificultan la distinción entre eventuales enterramientos cristianos y paganos y condicionan una adecuada “reconstrucción física y cultural” de las necrópolis26. Entre los testimonios de la presencia de neófitos entre las comunidades locales, destacamos la ya

XIV.2.2. En busca de respuestas: propuestas de investigación para el futuro Como plantea J. Pearce, proponemos “a systematic analysis of cemeteries directed at establishing social structures, cultural attitudes to death and population dynamics” 28. Desde este punto de vista, sugerimos tres líneas de actuación fundamentales. En primer lugar, destacamos la necesidad de reevaluar a fondo los datos ya conocidos. Esta fue, de hecho, la premisa básica y el punto de partida del trabajo desarrollado en nuestro proyecto de investigación sobre

  WANNER / DE SENA (2010), pp. 22-23.   CUNHA (2007); ROLO (2018), I, pp. 255-258. 25   ACHIM (2015) 26   ORTALLI (2008), p. 142. Siguiendo con el tema de la escasez o ausencia efectiva de restos funerarios en los enterramientos de la Antigüedad Tardía, hay que subrayar las dificultades que esta ausencia representa para la valoración cronológica de estas tumbas (especialmente 23 24

en los casos de excavaciones antiguas, de las que tenemos registros deficientes, a menudo sin interpretación estratigráfica). 27   SÁNCHEZ RAMOS (2010), p. 375. 28   PEARCE (2015), p. 441.

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Fig. XIV.3. Ejemplos de variabilidad del registro funerario tardoantiguo documentados en el área regional de análisis. a) Sepultura n.º 2 de Herdade da Camugem (Elvas, Portalegre), según A. Viana, 1950, Fig. 20. X y X corresponden a epígrafes funerarios altoimperiales reaprovechados en la construcción de una sepultura tardoantigua. b) Planta de la necrópolis tardoantigua de Terrugem (Elvas, Portalegre), según A. Viana, 1950, Fig. 19. c) Sarcófago (mármol) procedente de Eira do Peral (Monforte, Portalegre) (Câmara Municipal de Elvas. Foto de M. Rolo) d) Planta del anta de Carvão (Vila Viçosa, Évora), con indicación del lugar de implantación del enterramiento tardoantiguo (VIANA / DEUS (1955), Fig. 5.1.).

Fig. XIV.4. Cuchara de plata con la inscripción AELIA vivas in (Chrismon) y una representación de AΩ, recogida en un supuesto enterramiento infantil en la necrópolis tardoantigua de Terrugem (Elvas, Portalegre) (Câmara Municipal de Elvas, Reservas de Arqueologia. Foto de M. Rolo).

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Perennitas – retos e interrogantes en el estudio de la muerte durante la Antigüedad tardía en el actual Alto Alentejo el mundo funerario romano en el nordeste alentejano, y concretamente la construcción de nuestra base de datos29. Sin la recopilación y revisión exhaustiva de toda la información existente sobre la zona geográfica y el periodo en cuestión, difícilmente estaremos preparados para dar pasos sólidos en su estudio. En este contexto, sólo podemos evocar el ejemplo del Cimiteri Altomedievali in Italia Settentrionale (CAMIS), desarrollado desde 2010, bajo la coordinación de A. Chavarría Arnau, con el objetivo principal de registrar toda la información publicada sobre las necrópolis tardoantiguas y altomedievales del norte de Italia30. Este proyecto nos parece una herramienta de trabajo especialmente útil, tanto por su capacidad para gestionar un gran volumen de datos arqueológicos y antropológicos, como por el potencial que se deriva de él para nuevos estudios; y porque es un modelo dinámico que puede adaptarse y aplicarse a otras zonas geográficas.

Por último, y en tercer lugar, consideramos la realización de nuevas excavaciones arqueológicas. Creemos que las nuevas excavaciones, si están debidamente justificadas, escrupulosamente planificadas y poniendo en práctica enfoques actualizados y multidisciplinares, serían un medio indispensable para acceder a la comprensión del paisaje tardoantiguo en el área regional analizada. Numerosos yacimientos arqueológicos ya se han perdido irremediablemente (si no totalmente, al menos en gran medida) debido a las profundas transformaciones del paisaje y/o al uso intensivo de los campos – como, por ejemplo, las necrópolis de Chaminé o Terrugem (Elvas, Portalegre). Pero hay otros, ya identificados – véanse, por ejemplo, los yacimientos de São Rafael, Fontalva o Monte da Ovelheira (Elvas, Portalegre) – o aún por identificar, en los que los trabajos de excavación (y prospección geofísica) representarían una oportunidad para confirmar/ refutar los datos conocidos, recoger nuevos datos y afinar las cronologías, mejorando así una lectura global e integrada de la complejidad del registro funerario y su relación con las comunidades que lo produjeron. El análisis y la cartografía de la distribución espacial de las distintas evidencias funerarias identificadas, en paralelo al estudio de la relación entre los espacios de la muerte y los espacios de la vida, permitiría trazar un retrato más fiable y completo de la evolución de ambos y, en definitiva, del dinamismo de esta región en un periodo aún tan poco conocido como la Antigüedad tardía y la Alta Edad Media.

En segundo lugar, estamos convencidos de que una prospección sistemática e intensiva del territorio analizado representaría un valor añadido para el conocimiento y la interpretación de los patrones de asentamiento, la cartografía de los yacimientos y la reconstitución del paisaje antiguo (tardío), así como para la identificación de posibles relaciones recíprocas/contemporáneas entre puntos de hábitat y necrópolis. Hay que tener en cuenta que, en la zona geográfica analizada, la cantidad de información que tenemos sobre el mundo de los vivos es incomparablemente mayor, tanto cuantitativa como cualitativamente, que la disponible para el mundo funerario (a grandes rasgos, un lugar de enterramiento por cada 10 lugares de hábitat). Sin embargo, y teniendo en cuenta la muestra del estudio, debemos suponer que, a excepción de la necrópolis de Chaminé31, los datos disponibles no permitieron establecer, con certeza, una asociación entre los distintos yacimientos funerarios y otros asentamientos conocidos. En este sentido, el ejemplo de la iniciativa internacional Fieldschool Fronteira Landscape Project, nacido en 2018 y promovido por el Prins Bernhard Cultuurfonds y la Universiteit Leiden (Holanda), en colaboración con la Universidad de Évora (Portugal). Se trata de un proyecto destinado a estudiar el territorio del actual Alto Alentejo en época romana, pero cuyas líneas metodológicas – basadas en la prospección intensiva, el tratamiento cartográfico y el mapeado de los datos obtenidos sobre el terreno, y el estudio de la cultura material – podrían extrapolarse fácilmente para servir de base a proyectos similares sobre la época tardoantigua y la Alta Edad Media32. También destacamos la importancia de realizar estudios geofísicos como recurso fundamental para completar los desequilibrios de la información disponible, como se ha hecho en otros países33.

Esta línea de actuación se basaría en una estrecha colaboración con la Bioarqueología, teniendo en cuenta los estudios bioantropológicos (sobre colecciones recientes y antiguas) como una aportación indispensable para el conocimiento y caracterización de las poblaciones que habitaron, durante la época tardoantigua, la región objeto de estudio. Esta idea de la necesidad de un enfoque multidisciplinar en el estudio del tratamiento del registro funerario se refuerza especialmente si tenemos en cuenta que, en lo que respecta al material osteológico de las necrópolis de nuestra muestra de estudio, desconocemos cuánto material se recogió, dónde se encontró y cómo se eliminó. Las limitaciones inherentes a los trabajos de excavación realizados hace unos 90 años, y la tendencia entonces asumida a desvalorizar este tipo de restos (que, suponemos, en la mayoría de los casos no fueron recogidos) hicieron inviable cualquier estudio futuro en el campo de la Antropología Biológica, y “borraron” irremediablemente un importante volumen de información para el conocimiento de aquellos espacios funerarios y comunidades locales. Consideraciones finales Décadas de investigación arqueológica no sistemática, a menudo marcada por un pernicioso amateurismo, han dado como resultado un conocimiento desequilibrado y, en lo que respecta a la Antigüedad tardía, bastante incompleto de la realidad arqueológica en el área regional analizada. A las dificultades de reconocimiento sobre el terreno de las evidencias arqueológicas tardoantiguas, se

  ROLO (2018).   CHAVARRÍA (2018), p. 164. 31   Para el espacio funerario de Chaminé es posible suponer una relación coetánea, al menos desde el siglo I y hasta el siglo IV d.C., con el núcleo residencial de Carrão – presumiblemente una villa, de la que se ha excavado parte de la pars urbana y un edificio termal – CARNEIRO (2014), p. 184; DEUS / LOURO / VIANA (1955), pp. 304-305. 32   Ver texto de A. Carneiro el presente volumen. 33   PEARCE (2015), p. 449. 29 30

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Mónica Rolo suma la escasez de fuentes documentales coetáneas que nos ilustren sobre la vida y la muerte en los campos en esta zona de la antigua Diocesis Hispaniarum. Teniendo en cuenta los datos conocidos, nos parece imprescindible que los futuros proyectos y líneas de actuación se replanteen “the often fragmentary or superficial material evidence with an open mind and to accept a range of scenarios” 34. La investigación de las líneas de continuidad y la designación de ‘trajetórias de mudança’35 en el período postclásico, tan a menudo dificultado por la aparente “invisibilidad” del registro arqueológico de la Antigüedad tardía, implica la adopción de una deseable “flexibilidad mental” 36. Dejando de lado los “apriorismos innecesarios”37, superando los enfoques generalistas y reduccionistas (es decir, asumiendo que la complejidad intrínseca del periodo cronológico en cuestión admite la existencia de diferencias regionales), y superando la visión tradicional centrada en los restos (funerarios), podremos reconocer e interpretar mejor las evidencias arqueológicas tardoantiguas en general, y el registro funerario en particular.

  CHRISTIE (2018), p. XII.   ROSKAMS (2015), p. 18. 36   VAQUERIZO (2012), p. 174. 37   VAQUERIZO (2012), p. 174. 34 35

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XV Cómo asomarse a una ventana abierta a la Antigüedad tardía: la cueva sepulcral de Riocueva (Cantabria, España) Enrique Gutiérrez Cuenca Chercheur, Proyecto Mauranus José Ángel Hierro Gárate Chercheur, Proyecto Mauranus Abstract: Riocueva is a sepulchral cave site from the late Visigoth period (7th-8th centuries), located in the coastal zone of Cantabria (northern Spain). The archaeological work in Riocueva – a peculiar site within the Late Antique archaeological record – has demanded a no less peculiar methodological approach. Both the location and the nature of the preserved remains, as well as the post-depositional processes that have affected the funerary deposit, encourage us to use techniques of excavation more typical of prehistoric archaeology than those frequently used for these centuries. It has been necessary to carry out a detailed spatial recording of each of the elements, which are dispersed and fragmented, allowing us to understand the original distribution of funerary space inside the cave. On the other hand, a multidisciplinary approach has been applied to the study of the remains, using various analytical approaches to address technological, environmental and consumptive matters, over which there were some gaps due to the lack of archaeological records from inhabited spaces, not only in the surrounding territory but also around the whole autonomous region of Cantabria. Keywords: sepulchral cave, Riocueva, Cantabria, Visigoth period, multidisciplinary approach Introducción

que nos ocupa, la cueva de Riocueva, el objetivo inicial de documentar un contexto funerario subterráneo —con perspectivas de ir un poco más allá y conseguir avanzar en el conocimiento de algunos otros aspectos relacionados con los allí enterrados— se vio ampliamente superado por la cantidad y calidad de los materiales recuperados y las interesantes oportunidades de conocimiento que estos nos ofrecían.

Los contextos sepulcrales en cueva de época visigoda en Cantabria1 son yacimientos arqueológicos de gran interés, tanto por los ajuares que acompañan a las sepulturas como por la información que aportan sobre algunos aspectos del mundo de las creencias, que van más allá de lo que suele encontrarse en las necrópolis al uso, como, por ejemplo, todo lo relacionado con la necrofobia y el tratamiento de los cadáveres transcurrido un tiempo desde su depósito. Pero, además de esa información y ante la carencia de otro tipo de fuentes, se están revelando como un recurso fundamental para asomarse a la vida cotidiana de las comunidades que habitaron este territorio en los siglos VII y VIII.

El proyecto de investigación en el que se enmarca esta actuación arqueológica es el Proyecto Mauranus, que nació hace una década para tratar de superar el estancamiento en el que creíamos que se encontraba la investigación sobre la Tardoantigüedad y la alta Edad Media en Cantabria, especialmente el periodo comprendido entre los siglos VI y VIII, también conocido en la península como «época visigoda». Convencidos de la necesidad de contar con una base empírica sólida antes de elaborar interpretaciones y del papel fundamental de la Arqueología para conseguirlo, ante la ausencia de un referente de ese tipo en el ámbito académico de la región, decidimos dar un paso al frente. En origen, planteamos un proyecto de investigación independiente y con pocos medios materiales propios2, algo que, en principio, podría parecer un serio hándicap pero que, como se verá, no ha lastrado en absoluto los resultados. Hasta el punto de que, en su fase final, ha

En este trabajo vamos a centrarnos en esos aspectos derivados, prestando especial atención a los planteamientos metodológicos e incidiendo en la necesidad de adaptar las herramientas de registro a las cuestiones que va planteando la investigación para, de ese modo, ir respondiendo a cuestiones más amplias que las inicialmente definidas en los objetivos del proyecto, abriendo nuevas líneas de estudio al ritmo que marcan los hallazgos. En el caso   Aunque existen ejemplos de este tipo de utilización de contextos subterráneos durante los siglos VII-VIII en otras zonas de la Península y en el sureste de Francia, en Cantabria se localiza el conjunto más numeroso y mejor estudiado hasta la fecha vid. HIERRO (2011; 2020). 1

  Sobre la capacidad de adaptación de la Arqueología a un contexto de recursos limitados como «ciencia de guerrilla» vid. CRIADO (2007). 2

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Enrique Gutiérrez Cuenca and José Ángel Hierro Gárate los cántabros en sus Etimologías9 resulta de nula utilidad, ya que se limita a manejar información de origen antiguo y casi completamente centrada en los tópicos de la conquista romana. La misma raigambre clásica, por cierto, que muestran las citas poéticas de Venancio Fortunato10 y de las que apenas se puede extraer más que la vecindad entre Cantabria y Vasconia y cierto interés merovingio en la costa norte peninsular, con la que Aquitania tendría contactos. Contactos que se ven confirmados en la que resulta ser la mejor fuente para esos momentos: la historia del cántabro Maurano, contada por Gregorio de Tours11. Ese texto muestra una Cantabria con salida al mar, conectada con el suroeste de Francia por vía marítima de forma regular, en la que las transacciones comerciales se pagan con moneda y cristiana; una imagen que dista mucho de los presuntos atraso y barbarie de los cántabros tardoantiguos que una buena parte de la historiografía sostuvo hasta no hace mucho tiempo y que fue, precisamente, la que inspiró nuestro proyecto de investigación.

terminado integrándose como una línea de investigación en una estructura de mayor alcance que garantizará una culminación adecuada del proceso de investigación y una divulgación de resultados más efectiva3. XV.1. Limitaciones de las fuentes disponibles El principal obstáculo para el estudio de la época visigoda en Cantabria ha sido la escasez de fuentes disponibles. Si al pequeño y poco clarificador repertorio de textos de la época sumamos lo poco explotados que han sido durante décadas los, por otra parte, tampoco muy abundantes contextos y materiales arqueológicos pertenecientes al periodo, el panorama no resulta muy esperanzador. O no resultaba, con algunas escasas y meritorias excepciones4, cuando decidimos poner en marcha nuestro proyecto. Por lo que toca a las fuentes documentales5, éstas apenas se limitan a mencionar algunos acontecimientos políticos en los que participa el territorio, especialmente su pertenencia secular al Reino de Toledo, donde ocupa una posición periférica y, hasta cierto punto, marginal. Esa situación es aún peor para la información de carácter social o económico, casi completamente ausente en ellas, como veremos a continuación.

Para el siglo VII, la crónica del Pseudofredegario ofrece informaciones confusas —y probablemente en todo o en parte erróneas— acerca de las relaciones del territorio con bizantinos y francos y de su conquista por parte del rey toledano Sisebuto. Una mención, en tono poético y en una carta del propio gobernante a San Isidoro12, a su viaje a Cantabria en un contexto bélico parece confirmar algún tipo de operación militar en la zona en esos momentos; quizá el aplastamiento de una rebelión. Por su parte, la Historia del Rey Wamba de Julián de Toledo13 nos informa del uso de la provincia a finales del siglo como base de operaciones desde la que combatir la sempiterna rebeldía vascona, de donde se desprende la pertenencia de ésta al reino visigodo.

Para el siglo VI, Juan de Biclaro6 nos informa acerca de la conquista —o, mejor, reconquista— de Cantabria por parte del rey godo Leovigildo en el año 574, en una campaña en la que tomó la ciudad de Amaya y acabó con unos desconocidos «invasores» de la provincia. Esa campaña visigoda es mencionada también en la Vida de San Millán de Braulio de Zaragoza7, obra de la que se desprende un tamaño mucho mayor para la Cantabria visigoda del que tenía el territorio con ese nombre en época romana y que, aunque sí presenta numerosa información acerca de la sociedad en la que se desenvuelve Millán, ésta está casi completamente circunscrita al territorio del valle medio del Ebro, en la actual Rioja. Su alusión a un «senado de Cantabria» ha suscitado distintas interpretaciones para esa institución, por lo demás desconocida en cualquier otra fuente de la época. Finalmente, San Isidoro menciona la campaña cántabra de Leovigildo en su Historia de los Reyes de los Godos, de los Vándalos y de los Suevos8, aunque de forma extremadamente lacónica. Lamentablemente, su información acerca de Cantabria y

Para el VIII esos testimonios son prácticamente testimoniales y su valor disminuye considerablemente, al tratarse de fuentes mucho más tardías. Son básicamente, la mención a Pedro, el dux visigodo que gobernaba la provincia de Cantabria en el momento de la invasión árabo-bereber de la Península en las crónicas Albeldense y Rotense14; y la constatación por parte del Ajbar machmúa del refugio en Amaya, presumiblemente la capital de la provincia, de parte de la aristocracia visigoda partidaria del fallecido rey Rodrigo y de la toma de la ciudad por las tropas musulmanas15. Las aportaciones numismáticas se limitan al hallazgo de un conjunto de monedas de oro del siglo VI, algunas acuñadas durante el reinado de Leovigildo, en un desprendimiento de tierra y rocas en el desfiladero de La Hermida, a comienzos del siglo XX16. De todas ellas, sólo unas pocas fueron estudiadas y hoy unas y otras se encuentran en paradero desconocido.

  Este trabajo se ha realizado en el marco del proyecto de investigación «Subterranea religio: cuevas, epigrafía y ritual en la Hispania indoeuropea», PID2019-107742GB-I00, financiado por el Ministerio de Ciencia e Innovación del Gobierno de España. 4   Sirvan como ejemplos de esas excepciones las intervenciones en las cuevas sepulcrales de Portillo del Arenal, La Garma y Las Penas, así como la antigua y prácticamente inédita en la necrópolis de Santa María de Hito y la actuación de urgencia en la iglesia de San Andrés de Rasines. Para estas últimas vid. GUTIÉRREZ (2015), p. 335-372 y MARCOS (2005) mientras que las principales referencias para las otras tres se citan más adelante en este trabajo. 5   Un buen repaso a esas fuentes en BESGA (2000). 6   Biclarensis, An. VIII Iustini. 7   BRAU., Vita II, 9. 8   ISID., Goth. 49. 3

  ISID., Orig. IX, 2.   FORT., Carm. X, 19. 11   GREG.-TUR., Mirac. IV, 40. 12   ISID., Ep. 1-8. 13   Historia Wambae 9. 14   Albeldensis XV, 3; Rotensis 11. 15   Ajbar Machmuâ 16. 16   JUSUÉ (1910). 9

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Cómo asomarse a una ventana abierta a la Antigüedad tardía Por lo que toca a la información epigráfica, el panorama es igual de desolador, con algunos escasos ejemplos de textos sobre instrumenta, concretamente sobre dos anillos17 y una posible fusayola de bronce18. En los tres casos la información que ofrecen confirma el carácter cristiano de sus dueños, así como la importante posición social del de uno de los anillos, que porta un sello con un monograma. A ello hay que sumar una estela que probablemente corresponda a época visigoda y que únicamente nos informa del nombre germánico de una de las personas inhumadas en la necrópolis de Santa María de Retortillo19. Aunque haya más dudas, algunas de las estelas de Espinilla y la del Conventón de Rebolledo también podrían tener esa cronología20, si bien tampoco van más allá de constatar la presencia de comunidades cristianas que usan antroponimia latina, germánica y otra de más difícil interpretación.

las que había indicios de uso funerario en época visigoda y en el que resultó el único con resultados positivos28. Aunque el objetivo inicial era la identificación y caracterización de las prácticas funerarias atípicas propias del medio subterráneo para contrastar la información obtenida con la de otros ejemplos ya conocidos29, los resultados de los sondeos realizados en 2011 pusieron de relieve las potencialidades del registro arqueológico de Riocueva para afrontar estudios con un enfoque que solventase las carencias de las fuentes disponibles. De este modo, las posibilidades del yacimiento para ofrecer información sobre otros aspectos, a partir de la singularidad de su registro arqueológico, motivaron que se añadiesen nuevos objetivos a la investigación, que se concretan en el enfoque presentado en este trabajo. La característica diferencial del yacimiento —que se había apreciado ya en otros lugares como la cueva de Las Penas30, pero que no había dado pie a un enfoque como éste— es la presencia de depósitos acompañando a las sepulturas con atributos un tanto diferentes de lo que suele ser habitual en otros contextos funerarios contemporáneos que se resumen en tres aspectos básicos:

Estas inscripciones nos remiten al único campo en el que la Arqueología sobre el periodo en Cantabria ha podido aportar información más allá del hallazgo de objetos fuera de contexto o en el transcurso de intervenciones antiguas, puntuales o metodológicamente cuestionables: el funerario. Así, prácticamente todos los contextos investigados son de ese tipo, bien necrópolis, bien en cueva21, y, aunque ahora esté fuera de duda su cronología y su relación con la época visigoda, sobre todo en lo que toca a las primeras, no ha sido sino hasta hace algunos años cuando ese encuadre cronológico y cultural se ha establecido de forma indiscutible22. Precisamente, las investigaciones arqueológicas llevadas a cabo en los últimos años en algunas de esas cuevas mencionadas, como las del Portillo del Arenal23, La Garma24 y Las Penas25, comenzaron a abrir la puerta al conocimiento de otros aspectos de la vida en Cantabria en los siglos VII y VIII, además de los puramente funerarios26, dadas sus características peculiares. Y también precisamente por eso decidimos decantarnos por un yacimiento de ese tipo y centrar en él nuestra investigación de campo.

• Los ajuares son abundantes, en términos relativos, para la época en la que se fecha el yacimiento. Para momentos avanzados del periodo como los que están representados en las cuevas sepulcrales —siglos VIIVIII— la frecuencia de objetos acompañando a las sepulturas en las necrópolis se estima en torno al 10% en el mejor de los casos31, mientras que en las cuevas supera el 50%. • Los tipos de objetos presentes son diversos. Frente al predominio de los de adorno personal en las tumbas de las necrópolis, en las cuevas destaca la presencia de los de uso cotidiano —especialmente abundantes en Riocueva, en términos relativos— y de otro tipo de ítems como macrorrestos vegetales o restos de fauna. Incluso se constata que algunos objetos integrados en los depósitos funerarios han estado previamente en uso en contexto doméstico32. • Se han conservado restos poco habituales, debido a las peculiaridades ambientales del contexto arqueológico, como el ambiente estable de las cuevas, y a procesos favorecedores de la conservación, como la carbonización producida por la intervención del fuego. Esto ha posibilitado la recuperación y estudio de testimonios excepcionales como restos de tejido de fibra vegetal33 o de madera34.

XV.2. Desarrollo metodológico El yacimiento en el que hemos podido desarrollar la propuesta metodológica completa ha sido la cueva de Riocueva (Entrambasaguas, Cantabria) (Fig. XV.1), objeto de actuaciones arqueológicas entre 2010 y 201327. El enclave fue seleccionado para la realización de sondeos después de un muestreo que incluía a diversas cuevas en   GUTIÉRREZ / HIERRO (2009).   PÉREZ / DE COS (1985). 19   MARTÍN (2000). 20   GUTIÉRREZ (2015), pp. 575-578. 21   GUTIÉRREZ / HIERRO (2015). 22   Vid. GUTIÉRREZ (2015). 23   VALLE / MORLOTE / SERNA / MUÑOZ (1998). 24   ARIAS / ONTAÑÓN / GUTIÉRREZ / HIERRO / ETXEBERRIA / HERRASTI / UZQUIANO (2018). 25   SERNA / VALLE / HIERRO (2005). 26   Especialmente la cueva de Las Penas, donde los hallazgos de elementos relacionados con la vida cotidiana fueron inusualmente frecuentes. Vid. SERNA / VALLE / HIERRO (2005). 27   GUTIÉRREZ / HIERRO (2016b). 17 18

Con esta base, decidimos explorar el registro arqueológico disponible como fuente de información para tratar de   GUTIÉRREZ / HIERRO (2012).   HIERRO (2011). 30   SERNA / VALLE / HIERRO (2005). 31   RIPOLL (1989). 32   GUTIÉRREZ / HIERRO / PAREDES (2017). 33   GUTIÉRREZ / HIERRO / ALFARO (2014). 34   GUTIÉRREZ / HIERRO / LÓPEZ / MARTÍN (2017). 28 29

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Enrique Gutiérrez Cuenca and José Ángel Hierro Gárate

Fig. XV.1. Ubicación de Riocueva y desarrollo completo del sistema kárstico Cueva de Riocueva-Torca de los Cañaos, con indicación de la zona de galería con yacimiento arqueológico. Topografía: Matienzo Caves Project.

reconstruir aspectos económicos: producción, subsistencia, redes de distribución, etc. que permitiesen a su vez inferir cuestiones acerca de la organización social y el estatus político de las comunidades que habitaban en el territorio de Cantabria en los siglos VII y VIII.

entorno de Madrid: en Gózquez (San Martín de la Vega)35, por ejemplo, los espacios de hábitat y necrópolis se reparten en una superficie excavada de 23 900 m2, mientras que en Riocueva apenas se han abierto 30 m2 repartidos en ocho sondeos en una galería kárstica subterránea a la que no llega la luz del día (Fig. XV.2). Es obvio que la manera de afrontar la excavación no puede ser la misma, como tampoco la forma de interpretar los datos. Sin embargo, las preguntas planteadas son semejantes y los resultados obtenidos, a otra escala, igualmente válidos.

El planteamiento del trabajo de campo es un tanto ajeno a lo que es habitual en las excavaciones de yacimientos de la Antigüedad tardía y se acerca más al utilizado en la Arqueología prehistórica. No en vano, el depósito funerario de Riocueva, como yacimiento arqueológico, tiene mucho más en común con las cuevas sepulcrales de la Prehistoria Reciente —lo que no quiere decir que exista una continuidad de tradiciones entre manifestaciones separadas en el tiempo por varios milenios, sino una semejanza en el resultado de ambos tipos de prácticas a los ojos del arqueólogo— que con las necrópolis de su misma época. Contrasta claramente con las excavaciones que han ofrecido resultados más interesantes en los últimos años para profundizar en el conocimiento del periodo en otros territorios de la península Ibérica como las aldeas del

La actuación arqueológica se planteó desde el inicio como una intervención parcial, ante la falta de medios materiales y humanos para realizar una excavación completa. En las diferentes campañas se ha logrado exhumar aproximadamente un tercio del yacimiento. Para seleccionar los lugares en los que intervenir se realizó una prospección previa mediante detector de metales que

  VIGIL-ESCALERA (2009).

35

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Cómo asomarse a una ventana abierta a la Antigüedad tardía

Fig. XV.2. Galería interior de Riocueva con localización de los sondeos realizados entre 2011 y 2014 y distribución de los restos humanos localizados. Topografía: Pablo Pérez Vidiella.

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Enrique Gutiérrez Cuenca and José Ángel Hierro Gárate permitió determinar que las áreas con mayor potencial se situaban en el tramo central de la galería interior. En esta zona se abrieron los tres sondeos de mayores dimensiones, más de la mitad de la superficie total excavada: el Sondeo 2 de 12 m2, el Sondeo 1 de 6 m2 y el Sondeo 5 de 5 m2. En el resto de la galería se abrieron sondeos de menor extensión (1-3 m2) para completar el muestreo (Fig. XV.3).

eventos en un lapso corto de tiempo, en torno a 100-200 años, pero ante la ausencia de una secuencia estratigráfica y la dificultad de establecer relaciones seguras entre objetos y sepulturas, la principal referencia fiable es la cronología absoluta, con sus limitaciones. Decidimos prescindir de la TL, que se ensayó en un principio, porque el marco temporal que define es demasiado impreciso, y limitarnos a dataciones de 14C. Se han realizado diez dataciones de 14 C AMS en el Poznan Radiocarbon Laboratory de la Adam Mickiewicz University, cinco a partir de muestras de huesos humanos, dos de granos de cereal, dos de carbón vegetal y una de un hueso de fauna37.

En la excavación de Riocueva la prioridad ha sido el registro espacial, basado en una recogida individualizada de objetos, con coordenadas X/Y/Z de cada fragmento dentro de sectores de referencia de 1 m2. La secuencia estratigráfica vertical es bastante simple, ya que solo se identifica un nivel fértil —en el que se diferencian dos tipos de matriz sedimentaria— que se asienta sobre el suelo de la cueva, formado por una costra estalagmítica que en algunas zonas está alterada y deja a la vista un estrato subyacente de arenas estériles (Fig. XV.4). En algunas zonas la potencia es muy escasa, con materiales en superficie y apenas unos centímetros de sedimento muy suelto, mientras que en otras, especialmente en los Sondeos 4 y 8, el espesor del depósito arqueológico supera los 50 cm. La secuencia estratigráfica, además, está afectada por alteraciones postdeposicionales, especialmente por bioturbaciones. La recogida sistemática de información espacial con coordenadas cartesianas se ha considerado la mejor estrategia para la posterior reconstrucción de la disposición original del conjunto sepulcral y su funcionamiento, incluida la identificación de prácticas postsepulcrales que alteran el depósito inicial. Además, era la mejor opción para afrontar la principal problemática del yacimiento: la fragmentación y dispersión de los restos en superficie que afecta especialmente a los restos óseos humanos. El depósito de los cuerpos se realizó directamente sobre el suelo de la cueva, sin excavación de fosas, sin cubrición ni colocación de elementos de protección, lo que facilitó la alteración de los restos. Apenas se han identificado conexiones anatómicas de primer orden, restringidas a dos o tres huesos a lo sumo, de forma que nos encontramos ante un conjunto desarticulado que obliga a estimar la población a partir del cálculo del NMI y no permite una individualización de sepulturas durante la excavación36. La dispersión afecta también a la cerámica, para la que la información microespacial facilita la realización remontajes que permiten inferir la ubicación original de los objetos en la galería de la cueva.

El estudio descriptivo y morfométrico de los materiales recuperados se completó con diferentes tipos de análisis. Por lo que respecta a los restos óseos humanos, una de las categorías con mayor potencial como fuente de información directa e indirecta, nos centramos en el estudio de las dietas mediante los isótopos 13C y 15N, ya que la presencia de cereales de vía C4 en el yacimiento ofrecía la posibilidad de establecer relaciones entre alimentación y cultivos. Se ha recurrido de forma exitosa al uso de MEB tanto como herramienta óptica —en el estudio y caracterización de semillas, de fibras y de técnicas metalúrgicas— como espectrográfica, para la caracterización química de metales y vidrios mediante espectrometría de rayos X por energía dispersiva38. Menos fortuna ha habido en el empleo de otras técnicas de análisis como PIXE/PIGE, arqueomagnetismo o en los estudios microbiológicos, todas ellas ensayadas en diversos materiales sin resultados concluyentes. XV.3. Resultados Con la perspectiva que proporciona el tiempo transcurrido, creemos poder afirmar que los resultados obtenidos en las actuaciones arqueológicas llevadas a cabo en Riocueva han superado ampliamente nuestras ya de por sí optimistas previsiones iniciales. Más allá de describir e interpretar un contexto funerario en cueva de época visigoda, la vertiente más obvia del yacimiento, la intervención nos ha permitido asomarnos a la vida de los cántabros de los siglos VII y VIII como nunca se había hecho hasta ahora. En ese sentido, los resultados más interesantes son los que atañen a la subsistencia de las comunidades campesinas, la producción y el uso de los recipientes cerámicos, la metalurgia y la artesanía textil.

El sedimento retirado durante la excavación se evacuaba íntegramente al exterior de la cueva para realizar el procesado en mejores condiciones de visibilidad. En los sondeos iniciales únicamente se efectuó tamizado en seco, pero el hallazgo de macrorrestos vegetales motivó un cambio de estrategia, reservando un mínimo del 10% de sedimento para la flotación y el triado en el laboratorio de las diferentes fracciones recogidas.

La cronología ha podido ser establecida con cierta precisión gracias a las dataciones absolutas entre la segunda mitad del siglo VII y la segunda mitad del siglo VIII cal AD, con un resultado combinado obtenido a partir de las cinco determinaciones realizadas a partir de huesos humanos de 1278±16 BP (674-773 AD: 95,4%). En un rango similar se sitúan las dataciones obtenidas a partir

Es difícil determinar hasta qué punto se puede hablar de contexto cerrado, ya que se trata de una sucesión de

  GUTIÉRREZ / HIERRO (2019).   La mayor parte de los análisis han sido llevados a cabo de forma desinteresada por J. Setién y E. Ruiz, del Laboratorio de la División de Ciencia e Ingeniería de los Materiales de la Universidad de Cantabria. 37 38

  CARNICERO (2018).

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Cómo asomarse a una ventana abierta a la Antigüedad tardía

Fig. XV.3. Vista general del Sondeo 4 al iniciar (A) y al finalizar (B) los trabajos de excavación. Foto: Proyecto Mauranus.

Fig. XV.4. Secuencia estratigráfica identificada en el Sondeo 2. Plano: Proyecto Mauranus.

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Enrique Gutiérrez Cuenca and José Ángel Hierro Gárate de granos de cereal. Estas estimaciones son acordes con las que ofrece la tipo-cronología de la cultura material. Las muestras de carbones, procedentes ambas de la misma hoguera, han arrojado resultados contradictorios, con una fecha de época romana y otra contemporánea, lo que no ha permitido resolver el problema de su verdadero origen. Finalmente, la de fauna, un hueso de Sus, remite también a momentos recientes y puede relacionarse con la actividad de carnívoros en la cueva.

prima podría proceder del reciclaje —especialmente en las cuentas de collar — y probablemente se produzca en talleres foráneos. Los análisis realizados a los objetos metálicos de base cobre revelan dos aspectos llamativos, Por un lado, una gran variedad de composiciones —cobre puro, cobre plomado, bronces ternarios y cuaternarios...— que refleja el alto grado de conocimiento de las materias primas por parte de los artesanos, ya que para cada tipo de objeto se elige la aleación más apropiada. Es muy elocuente en el caso del hebijón decorado (Fig. XV.5), fundido en un cobre plomado con alto porcentaje de plomo que facilita el trabajo con molde. Por otro lado, la disponibilidad de cobre «puro» empleado en algunos objetos, revela el acceso a mineral en una época en la que parecen imponerse el reciclaje como fuente de aprovisionamiento de materia prima y las aleaciones complejas en la producción. Solo disponemos del producto final elaborado, sin indicios de procesado y no se puede confirmar la producción local. Sí habría producción local de objetos de hierro, si atendemos a la presencia de un tipo casi exclusivo de este entorno como es el gancho de huso42.

El estudio de los restos humanos, en combinación con el de los macrorrestos vegetales, ha permitido identificar un patrón de alimentación particular en el que parecen tener un protagonismo destacado los cereales de ciclo corto de vía C4 como el mijo y el panizo frente a los cereales de invierno, también presentes en el registro arqueobotánico —cebada, trigo— pero aparentemente con menos peso en el consumo. Así lo indican los valores medios de los isotopos de δ13C = −16,06±1,01 y δ15N = −9,95±0,64, propios de las poblaciones en las que el consumo de mijos es parte fundamental de la dieta. Probablemente estos valores no solo se correspondan con un consumo directo del cereal, sino también indirecto, a través de las aves de corral, identificadas también en el depósito sepulcral y que suponen en otros casos39 una vía de fijación de altos valores de 13C detectados en restos óseos.

La producción textil también parece ligada al ámbito doméstico. Las propias fibras empleadas son de procedencia local y el lino era seguramente procesado también a pequeña escala (Fig. XV.6). Para el hilado y torcido de las fibras se emplean husos con el peso en la zona proximal del instrumento, como evidencia el empleo de los ganchos de huso de hierro mencionados más arriba en combinación con fusayolas ligeras de hueso, identificadas en otras cuevas sepulcrales43. El tejido se realizaba en telares verticales domésticos.

Por lo que respecta a otro tipo de cultivos, destaca la presencia de lino, una planta que tendrá presencia y gran peso en la actividad agrícola de Cantabria durante toda la Edad Media. Ha sido identificado en el yacimiento tanto a través de sus semillas, que pudieron tener uso alimenticio, como de fibras transformadas en tejido40, seguramente la utilización principal de esta planta en la época. Las labores de remontaje han permitido la reconstrucción de un mínimo de ocho vasijas de cerámica, todas de idéntica tipología: ollas de pequeño tamaño, de cuerpo globular y borde exvasado, ocasionalmente con piquera insinuada y asa. Estas ollas son una parte importante del depósito sepulcral que acompaña a las sepulturas y fueron colocadas en la parte central —y seguramente principal— del espacio funerario. Las observaciones macroscópicas, que han sido contrastadas por los análisis arqueomagnéticos, permiten asegurar que llegaron a la cueva tras haber sido utilizadas como ollas de cocina. Las características tipológicas y tecnológicas nos hablan de producciones locales en ámbito doméstico; no parece que existiesen talleres especializados. La monotonía tipológica en las producciones de la época41 podría responder a un cambio en los hábitos de consumo. La ausencia de vajilla de mesa contrasta con la presencia de recipientes de vidrio, copas y fuentes, que aparecen muy fragmentados, pero en algunos casos se puede identificar la tipología. La composición del vidrio indica que es de tipo sódico, siguiendo el patrón de tradición romana, aunque la materia

En términos generales, el registro material de la cueva sepulcral de Riocueva aporta datos sobre el modelo de explotación económica propio del ámbito rural de la Cantabria atlántica a finales del siglo VII e inicios del VIII, cubriendo el vacío que supone para la investigación el silencio de otro tipo de fuentes. Una agricultura adaptada al medio que favorece aquellos cultivos que garantizan la subsistencia frente a otros con peores rendimientos para los suelos y el clima de la región. La ausencia de grandes explotaciones cerealistas, al menos en la zona costera, probablemente favoreció la presencia de células de explotación más independientes, fomentando la implantación de aldeas y granjas. Estaría acompañada de una cabaña ganadera diversificada, de la que sabemos por otros casos —lana de oveja lacha de Las Penas44— que también está adaptada a las condiciones ambientales. Sería frecuente la cría para consumo en ámbito doméstico, con protagonismo del cerdo y las aves de corral. Disponemos de menos información sobre la cabaña de ganado mayor, que seguramente tuviese cierta importancia. Consumo de   GUTIÉRREZ / HIERRO (2016c).   GUTIÉRREZ / HIERRO (2010). 44   El estudio preliminar de una muestra de lana procedente de ese yacimiento ha sido realizado por C. Alfaro. 42

  MACKINNON / PASSALACQUA / BARTELINK (2019). 40   GUTIÉRREZ / HIERRO / ALFARO (2014), p. 76. 41   GUTIÉRREZ / HIERRO (2016a). 39

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Cómo asomarse a una ventana abierta a la Antigüedad tardía

Fig. XV.5. Dataciones radiocarbónicas obtenidas a partir de muestras orgánicas. Software de calibración: OxCal 4.4.4. Curva de calibración: IntCal20.

proximidad, producción enfocada a la subsistencia y no al mercado, predominio de la artesanía en ámbito doméstico, especialmente cerámica y textil, y un cierto acceso al mercado para objetos «de lujo» serían los rasgos más destacados.

y la Alta Edad Media en Cantabria, con un especial protagonismo para las cuevas sepulcrales, los yacimientos que más y mejor información están proporcionando hasta la fecha. Como sucedió durante décadas con el estudio de las Guerras Cántabras y la conquista romana45, el eterno retorno a unas fuentes escasas y poco clarificadoras —exprimidas hasta la saciedad por generaciones de estudiosos— había llevado la investigación a un punto muerto en el que un conjunto de tópicos e ideas preconcebidas se habían adueñado del debate, muchas veces sin una base material efectiva que permitiera sostenerlos. Incluso se condicionaba la interpretación de algunos yacimientos arqueológicos con un sesgo que impedía ir más allá de esos marcos prestablecidos46. El trabajo arqueológico de campo permite, en ambos casos, redefinir el periodo. En Cantabria ni el tiempo se detuvo ni hubo un retorno a la Protohistoria. Era un territorio integrado en su entorno más cercano, conectado con el ámbito mediterráneo y transpirenaico y que participaba, con sus peculiaridades, en los procesos que caracterizan el periodo en esos ámbitos geográficos. La obtención y el análisis de nuevos datos, como ocurre en el caso de Riocueva, está permitiendo conformar una imagen del pasado que se aproxima más a la realidad histórica que la construida a partir de esos textos tan evocadores como poco útiles en ese sentido.

Conviene destacar ese último aspecto referido a las redes de intercambio, porque puede ponernos sobre la pista de aspectos relacionados con la organización territorial y política. En los momentos finales del Reino Visigodo, a partir del siglo VII, la distribución de productos a larga distancia parece restringida a unos pocos considerados de prestigio como los objetos de adorno personal, los paños exóticos o la vajilla de vidrio. Piezas como la copa de tipo Foy 27 presente en Riocueva no sólo nos informan de la existencia de esas redes, sino que sirven como indicadores de la pervivencia de la cultura material hispanovisigoda más allá del 711, ya que están presentes en yacimientos ocupados a lo largo del siglo VIII en Cataluña y Septimania. Por otro lado, el hecho de que tanto en Riocueva como en el resto de cuevas sepulcrales de Cantabria —y en las necrópolis, aunque el registro material sea más limitado— aparezcan objetos que no se diferencian de los de otras zonas del Reino de Toledo indicaría la absoluta integración del territorio de la actual Cantabria —que sin duda formó parte de la más extensa provincia visigoda homónima— en el Regnum Visigothorum en términos culturales y, sin duda, políticos, una idea sometida a debate durante largo tiempo.

  Vid. GUTIÉRREZ / HIERRO (2001).   Así por ejemplo VAN DEN EYNDE (1986) consideraba como «epivisigodos» y «de Repoblación» todos los materiales de tipología hispanovisigoda localizados al norte de la cordillera Cantábrica, al partir de la premisa de una Cantabria no conquistada de forma efectiva ni incorporada al Reino de Toledo. Más recientemente, AJA (2008) describía las cuevas del tipo al que pertenece Riocueva como un «conjunto muy limitado y muy exiguo como material documental», manifestando un prejuicio sobre este tipo de yacimientos que se ha demostrado completamente errado. 45 46

Conclusiones La principal conclusión de este trabajo es que, como siempre hemos pensado, la Arqueología es la principal vía de acceso al conocimiento sobre la Antigüedad tardía 145

Enrique Gutiérrez Cuenca and José Ángel Hierro Gárate

Fig. XV.6. Vasijas de cerámica reconstruidas mediante remontaje de fragmentos recuperados en el Sondeo 2 de Riocueva: A. Vasija 3. B. Vasija 1. Dibujo: Proyecto Mauranus.

Conviene hacer hincapié de nuevo en el marco material del proyecto y en las particularidades que lo situaron, en origen, no ya en los márgenes de la academia, sino prácticamente fuera de ella. El Proyecto Mauranus, como la Cantabria de época visigoda que pretende estudiar, ha sido marginal, en el sentido estricto del término. Ha carecido durante buena parte de su desarrollo, de respaldo académico, más allá de situarse bajo el paraguas genérico de un proyecto a largo plazo de tesis doctoral desarrollado por uno de nosotros (JAH)47 y la financiación del trabajo

de campo y de laboratorio se ha obtenido a través de las convocatorias periódicas de ayudas y subvenciones a la investigación arqueológica del Gobierno de Cantabria. A ello hay que sumar la colaboración de algunos investigadores y especialistas cuyo trabajo no remunerado —o por un precio simbólico— ha constituido un importante apoyo. No se ha contado con un equipo de investigación estable, sino con una red de contactos con colaboraciones de especialistas, atraídos por el propio interés del proyecto, los materiales recuperados o los potenciales resultados de una investigación, en muchos ámbitos, pionera. Y todo ello fuera del ámbito en el que, generalmente, se gestan proyectos y se llevan a cabo

  HIERRO (2020).

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Cómo asomarse a una ventana abierta a la Antigüedad tardía

Fig. XV.7. Hebijón decorado de Riocueva con imágenes MEB en las que se aprecian segregados de plomo (Pb) sin llegar a formar una verdadera aleación y espectrometría de uno de esos segregados. Imagen MEB: LADECIM/UC.

Fig. XV.8. Restos de tejido de lino conservados en Riocueva con imágenes MEB a diferentes aumentos en las que se aprecia la estructura y la morfología de las fibras. Imagen MEB: LADECIM/UC.

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investigaciones como las que nos ocupan, lo que no ha sido obstáculo para la creación de sinergias con algunos proyectos estrictamente académicos y la colaboración con investigadores del ámbito universitario. Ni tampoco para que haya obtenido el reconocimiento de otros colegas, algunos de ellos referentes en el estudio del periodo a nivel peninsular48, para terminar integrándose en una iniciativa de mayor calado en el ámbito del programa estatal de I+D+i, lo que permitirá culminar algunas líneas de trabajo abiertas y amplificar el alcance de sus resultados.

  TEJERIZO / QUIRÓS (2018).

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XVI Méthodologie et approche réflexive autour des vestiges vestimentaires en contexte funéraire au haut Moyen Âge Wendy Bougraud Doctorante en archéologie, Université Bordeaux Montaigne Abstract: The vestiges of clothes, mainly made up of perishable materials, are difficult to perceive in an archaeological context. An adapted methodology in the field and during the study phase nevertheless makes it possible to apprehend the often-indirect indications of their presence. It is interesting to note that a transdisciplinary and archaeothanatological approach offers the possibility of proposing reconstructions of their presence. A study of these vestiges in context opens up a field of reflection on the funerary practices and gestures carried out on the deceased before their burial. Indeed, the placing of certain items of clothing on a dead body, destined to disappear, must be perceived as an integral part of significant gestures, and must be contextualised within the different dynamics that they engage. Through methodological and analytical reflection, the aim is to propose an approach to funerary clothing from the early Middle Ages. Keywords: clothes, archaeothanatological approach, Early Middle Ages, funerary practices, transdisciplinary approach Introduction

conservation la plus connue, mais n’est pas prédominant. Les empreintes constituent une seconde catégorie peu représentée et rarement retrouvée dans nos contextes. La majeure partie des vestiges observée correspond aux textiles minéralisés. Le processus s’opère avec la proximité des objets métalliques qui permet de préserver les restes organiques3.

Cet article fait suite à un constat : les vestiges vestimentaires sont récurrents en archéologie, mais ne font pas encore preuve d’une attention systématique. La conservation des matériaux périssables ne permettant pas toujours une observation aisée sur le terrain, les artefacts métalliques font figure de proue dans les études sur les vêtements de l’Antiquité tardive. Souvent oublié, vu trop tard ou tout simplement considéré comme un poids financier et une contrainte de temps dans l’espace déjà restreint du cadre archéologique, le corpus des matériaux organiques souffre d’un manque d’observation, d’enregistrement et de considération1. L’étude de la vêture en contexte sépulcral ouvre pourtant la voie à de nombreuses réflexions sur les populations du passé aussi bien à l’échelle de l’individu qu’à l’échelle sociétale.

Si la plus grande partie des ensembles vestimentaires s’est décomposée dans la sépulture, une étude systématique des artefacts a souligné la récurrence de leur conservation. L’absence de ces données dans l’historiographie ne représente donc en rien une absence de conservation, mais souligne majoritairement un manque d’attention et de formation des acteurs de l’archéologie4. Ainsi, depuis les années 1980, les recherches sur les textiles en contexte archéologique ont beaucoup évolué à l’échelle européenne notamment d’un point de vue technique et sur l’aspect archéométrique permettant la caractérisation des fibres, la détermination des types de tissage, des couleurs, des décors, etc. La France, longtemps placée en marge de cette dynamique, présente depuis une vingtaine d’années des études qui se font plus actives5. Les données étudiées sont surtout orientées vers un examen technique et à des

XVI.1. Le vêtement en contexte archéologique : « On ne voit que ce qu’on regarde 2» L’habillement comprend les vêtements, qui forment en quelque sorte l’enveloppe générale, et les accessoires, assimilés aux attaches et ornements. Sa composition, majoritairement faite de matériaux périssables, rend l’investigation archéologique plutôt ténue.

  La minéralisation peut être superficielle, négative ou positive. Voir MOULHÉRAT (2000), (2008a), (2008b), (2016)  ; MÉDARD/ ROHMER/ MOULHÉRAT/ GUILLAUME (2007). 4   « L’exception est souvent, dans l’esprit des auteurs, la présence de ces matières organiques. En réalité, c’est bien la qualité de la conservation qui l’est. » (HENRI (2017), p. 188). 5   Voir notamment MOULHÉRAT (2008a, 2008b, 2016), MÉDARD/ MOULHÉRAT (2008), MÉDARD/ ROHMER/ MOULHÉRAT/ GUILLAUME (2007), BIZOT/ SIGNOLI (2009), HENRI (2017), CARRÉ/ RAST-EICHER/ BELL/ BOISSON (2018). 3

Pour autant, les vestiges textiles peuvent être préservés sous divers aspects. L’état organique correspond à la   Une prise de conscience est opérée depuis plusieurs années bien que l’on manque encore de moyens et de méthodes pour systématiser les études. RAST-EICHER/ CARRÉ/ BELL/ BOISSON (2018). 2   MERLEAU-PONTY (1964), p. 17. 1

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Wendy Bougraud fins de restitution, mais rarement replacées à l’échelle des problématiques sociales et des pratiques funéraires6.

mieux un abri fermé ou à minima un système d’ombrage lors du dégagement pour permettre la protection des vestiges de la lumière directe du soleil.

XVI.2. Le mobilier en question : Une approche archéothanatologique essentielle

Par la suite, les restes organiques n’étant pas toujours visibles au premier coup d’œil, il est pertinent de ralentir la fouille au moment de l’apparition des premiers ossements et des potentiels artefacts métalliques. Cette première observation permet d’évaluer rapidement la présence ou l’absence des restes organiques et leur possible migration dans le sédiment à proximité immédiate et sur les objets9. Ainsi, il peut être intéressant d’avoir à minima une loupe ou un compte fils dans le matériel dédié à la fouille. En effet, ces outils peu onéreux sont d’une grande aide lors du dégagement, mais aussi pour l’enregistrement des données avant les prélèvements des artefacts. Enfin, pour la poursuite de la fouille, les manipulations doivent se faire le moins possible et de préférence avec une paire de gants pour limiter les effets des sels et huiles naturels présents sur les mains qui peuvent avoir un impact sur la stabilité du mobilier métallique et des restes organiques.

Il est fondamental de rappeler que les choix opérés lors de la fouille ont un impact direct sur la conservation des données et leur potentiel informatif. Ainsi, dès la phase de prescription, la sépulture doit être considérée comme un fait archéologique propice à la conservation de matériaux dits « sensibles ». Il importe alors de réviser les problématiques et les méthodologies pour considérer les vestiges vestimentaires dans leur ensemble. Trop souvent reléguée au dernier plan, leur découverte relève encore fréquemment d’heureux hasards lors des manipulations post-fouilles. De ce fait, il peut être intéressant de prévoir dès la phase de prescription, la présence de matériel de fouille, de prélèvement, de conditionnement et de conservation pour appréhender les vestiges organiques et mobiliers et limiter leur dégradation7. De plus, pour que ces vestiges puissent être convenablement étudiés, les spécialistes de la question doivent devenir des agents de terrain au même titre que peut l’être l’archéoanthropologue. Lorsque ces points seront considérés, il est assuré qu’une plus grande attention sera portée au contexte et aux enregistrements in situ des vestiges d’habillement.

Au-delà de ces précautions d’usage, il peut aussi être envisagé la mise en place d’un carroyage fin dès l’ouverture de la sépulture10. Cette préconisation permet notamment de rapidement replacer spatialement l’ensemble des éléments observés et prélevés pour l’enregistrement, le conditionnement et la phase en post-fouille. Néanmoins, les conditions sur le terrain n’étant pas toujours optimales pour la mise en place de ce procédé, l’enregistrement doit être adapté et devenir systématique, complet ainsi que le plus minutieux possible pour limiter la perte d’informations11. Sur le terrain, ce dernier nécessite d’être effectué aussi bien par la multiplication des procédés techniques que la multiplicité des points de vue réalisés. La photographie doit être couplée à des relevés, des croquis ou encore des schémas tout au long de la fouille. Les prises de vue vont de plans généraux et larges à des plans précis et centrés sur des zones réduites. Il en est de même pour les angles, plus particulièrement pour les vues de détails, afin d’apprécier les différents agencements des vestiges.

Comme tout objet d’étude, les ensembles vestimentaires ne peuvent être convenablement traités qu’avec la mise en place d’un protocole précis (Fig. XVI.1). Pour autant, ce dernier doit être adaptable au contexte, aux degrés de conservation, à la formation des agents de terrain et aux moyens alloués à la fouille et l’étude. Dans un premier temps, une attention particulière doit être portée aux conditions environnementales sur le terrain. Lorsqu’un artefact est mis au jour, il subit un déséquilibre chimique et physique. Cette action entraîne inévitablement des modifications plus ou moins rapides et visibles qui provoquent dans la majorité des cas une perte de données. S’il n’est pas envisageable de maîtriser le taux hygrométrique, la température ou encore la lumière dépendante des conditions climatiques sur le chantier, il est néanmoins possible d’adapter le déroulement de la fouille pour minimiser la portée des impacts. Les conditions de terrain vont ainsi influencer les actions et choix opérés. Un artefact mis au jour dans des conditions d’humidité ne doit pas suivre les mêmes précautions de prélèvement et de conditionnement que les objets mis au jour dans un sol sec ou en plein soleil8. L’attention doit donc porter prioritairement sur les limitations de séchage ou encore d’exposition directe aux conditions climatiques ambiantes. À titre d’exemple, il peut être envisagé au

Pour chaque artefact mobilier ou organique, l’indication des altitudes supérieures, inférieures, la face d’apparition et l’orientation permettent de le replacer précisément dans la sépulture lors de l’étude post-fouille. Ces caractéristiques suivent les mêmes directives que celles mises en place en archéothanatologie où elles ont déjà fait leurs preuves. Plus rares dans l’étude des artefacts, elles ont néanmoins été mentionnées dans Carré et al. 201812. En effet, le contexte de mise au jour, c’est-àdire la localisation précise des vestiges, est garant de   PARIAT/ DUSSÈRE (2013).   Le carroyage ne doit pas excéder des carrés de 10cm de diamètre pour un enregistrement précis. Par exemple, des carrés de 5cm de côté donnant des résultats pertinents ont été utilisés pour les sépultures de JaunayClan. SEGARD (2017), p. 199). 11   RAST-EICHER (2000) ; DESROSIERS (2000) ; SEGARD (2017) ; CARRÉ/ RAST-EICHER/ BELL/ BOISSON (2018). 12   CARRÉ/ RAST-EICHER/ BELL/ BOISSON (2018). 9

  CARRÉ/ RAST-EICHER/ BELL/ BOISSON (2018) se place en marge en ouvrant quelques-unes des perspectives d’étude qu’offrent l’étude des restes organiques. 7   Voir les protocoles développés dans SEGARD (2017) et CARRÉ/ RAST-EICHER/ BELL/ BOISSON (2018). 8   A. Rast-Eicher insiste sur la conservation du taux d’humidité relative des objets. RAST-EICHER (2000), p. 188. 6

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Méthodologie et approche réflexive autour des vestiges vestimentaires en contexte funéraire au haut Moyen Âge

Fig. XVI.1. Diagramme de la méthodologie simplifiée (W. Bougraud).

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Wendy Bougraud la compréhension des agencements vestimentaires. Malheureusement, la règle majoritairement en vigueur est l’observation approximative de l’emplacement des objets13. De plus, il est encore souvent admis que la position du mobilier à hauteur du squelette ou sa simple présence au contact de l’inhumé permettent de restituer un habillement standardisé. Néanmoins, il a été démontré à de nombreuses reprises que les restitutions, fondées sur cette approche, sont erronées et doivent être réétudiées pour rectifier les hypothèses interprétatives14.

Cette approche a notamment été utilisée sur le site de la rue du Prieuré de Muron (17)19. Parmi les cent vingt sujets mis au jour, neuf présentaient un grand nombre d’épingles essentiellement autour du crâne. Si ces dernières ont été interprétées comme des attaches de voile ou de coiffure sur le terrain, l’étude post-fouille a permis de discerner plusieurs systèmes distincts. À titre d’exemple, les sépultures 11 et 36 de femmes adultes et 38 d’un adulte de sexe indéterminé permettent d’en illustrer une partie (Fig. XVI.2, 3 et 4)20.

L’observation de l’emplacement des vestiges doit donc être faite avec attention. Le fondement de cette étude se rapporte à l’approche taphonomique suivant les préceptes de l’archéothanatologie15. Le raisonnement central suit une volonté de retracer les caractéristiques originelles des dépôts16. Il s’agit de considérer la disparition des matières molles du corps qui engendre un affaissement et des mouvements pouvant modifier la position initiale du mobilier. Ce type d’analyse met en évidence des phénomènes naturels et anthropiques qui ont pu intervenir avant, pendant et après l’inhumation et ainsi percevoir les répercussions sur les vestiges osseux et mobiliers. Une observation fine des vestiges en contexte permet de souligner les indices souvent indirects de la présence de pièces vestimentaires et offre la possibilité de proposer une restitution de la position primaire des artefacts au moment du dépôt. Sur le terrain, à chaque étape de la fouille, il est alors essentiel de réaliser plusieurs photographies avec des repères fixes, de relever des points topographiques et au mieux de procéder à des orthophotographies permettant de replacer tous les artefacts dans l’espace et par rapport au squelette17. À l’instar des ossements, ces éléments vont accorder une valeur objective aux déplacements du mobilier et des restes organiques18. En effet, durant la phase de traitement des données, il est possible de coupler les prises de vue et relevés sur des logiciels de traitement photographiques et vectoriels. La multiplication des procédés d’enregistrement permet d’envisager la restitution de la position des artefacts et de saisir leurs potentiels mouvements dans la sépulture entre deux passes. Le déplacement d’un objet, même minime, peut engendrer de grandes différences dans l’interprétation lors de l’étude taphonomique à postériori. Il est donc essentiel de pouvoir visualiser et surtout distinguer les mouvements relevant des processus archéologiques des déplacements accidentels lors de la fouille.

Ces sépultures présentent toutes au moins les restes d’un système de coiffe maintenant la chevelure et à minima un textile à l’arrière du crâne. Ce n’est pas moins de vingttrois épingles qui ont été mises au jour dans la sépulture 11, dix-sept avec l’individu 36 et trente-huit dans le sarcophage 38. Plusieurs assemblages à l’arrière du crâne en « position de maintien » ont notamment été identifiés. Dans la sépulture 11, certains regroupements d’épingles ont mis en évidence des glissements opérés lors de la décomposition avec un ensemble de matières organiques (textiles, cheveux, coiffe ?) sur lequel ils étaient fixés. D’autres révèlent plusieurs épingles qui suivent la même orientation permettant de restituer une fixation d’un ou plusieurs textiles piqués et maintenus du bas vers le haut. La sépulture 38, quant à elle, s’illustre par plusieurs lots d’artefacts qui suivent un schéma de fixation semblable (croisement et nombre équivalent) (Fig. XVI.5). Dans une autre mesure, les données taphonomiques ont permis de visualiser pour plusieurs sépultures l’usage d’enveloppes souples. Il est difficile de trancher sur la présence de linceuls en plus de l’habillement des défunts. Pour autant, la mise au jour d’une épingle à hauteur du sacrum, d’une autre entre la troisième et la quatrième vertèbre thoracique et d’une potentielle troisième située entre la scapula gauche et la mandibule gauche permettent la discussion d’un tel dispositif dans la sépulture 11. En effet, ces dernières sont positionnées suivant un même axe sur la défunte et se distinguent nettement du reste des épingles par leur position et leur orientation. De plus, le maintien des ossements dans le volume du corps étaye cette hypothèse. Enfin, l’enregistrement précis de la localisation des vestiges à Muron a offert la possibilité de discuter la mise en place d’un dépôt d’épingles aux côtés de la défunte de la sépulture 36 (Fig.XVI. 6). En effet, deux principaux regroupements d’artefacts sont à noter. Le premier est situé à la droite du squelette et est composé de six épingles à corbeille alignées et orientées la pointe vers l’est. Le second regroupement est représenté par des épingles en alliage cuivreux à la typologie semblable et dont l’orientation similaire pointe vers l’ouest. Ces dernières présentent

  Il est à noter l’absence de la prise en compte de la localisation par rapport aux restes osseux, de l’indication de la face d’apparition des vestiges, de l’orientation et du niveau stratigraphique de leur mise au jour et d’une couverture photographique ainsi que de relevés mettant en relation les ensembles osseux et mobiliers. 14   Telles les premières restitutions de la sépulture 49 de la basilique Saint-Denis, la sépulture 808 de la cathédrale de Cologne ou encore la sépulture XX de Saint-Victor de Marseille. 15   Voir notamment DUDAY/MASSET (1986) ; DUDAY/ COURTAUD/ CRUBEZY/ SELLIER/ TILLIER (1990)  ; DUDAY/ BOULESTIN (2005) ; DUDAY (2012) ; LAUWERS/ ZEMOUR (2016). 16   DUDAY (2012). 17   L’importance de la corrélation entre le mobilier et le squelette a déjà été appuyée dans DUDAY (1981), p. 34. 18   Voir DUDAY (1981), p. 30 pour ces questions d’enregistrement des données anthropologiques. 13

  MARTINS (en cours de publication).   Ces sarcophages présentaient tous des réductions, pour autant le mobilier a été associé aux derniers individus inhumés. Ainsi, lorsqu’il est fait mention du défunt ou du mobilier, il est directement fait référence au sujet non réduit de la sépulture. 19 20

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Méthodologie et approche réflexive autour des vestiges vestimentaires en contexte funéraire au haut Moyen Âge

Fig. XVI.2. Sépulture 11 avec localisation du mobilier, Muron, rue du prieuré (17) (W. Bougraud d'après cl. D. Martins et cl. mobilier J. Renou).

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Fig. XVI.3. Sépulture 36 avec la localisation du mobilier, Muron, rue du prieuré (17) (W. Bougraud d'après cl. D. Martins et cl. mobilier J. Renou).

toutes des restes textiles sur le corps et la tête indiquant qu’elles étaient couvertes d’un tissu et donc n’étaient pas visibles. Leur localisation sur le fond de la cuve peut étayer l’hypothèse selon laquelle les épingles participaient au maintien d’un système de coiffe sous la tête de la défunte. Le premier regroupement, quant à lui, présente des restes de tissus localisés exclusivement sur les corps permettant d’affirmer que les têtes décorées étaient visibles. Cet agencement singulier tend à proposer un dépôt d’épingles prêt de la tête de l’inhumée. Le rapport d’étude textile, réalisé en amont de notre examen du mobilier, ne faisant pas mention de l’emplacement exact des restes de tissu

sur les corps des épingles (tout autour, une seule face ?), il n’est pas possible de savoir si les épingles étaient piquées ou déposées sur un tissu. Si les restes étaient présents tout autour des corps, il aurait été possible d’envisager que l’ensemble des épingles étaient déposées piquées sur un même tissu pour la présentation. Mais s’ils étaient présents seulement sur une face du corps, il aurait pu plutôt être envisagé un dépôt sur un textile associé à l’habillement de la défunte ou sur un textile appartenant au linge funéraire. L’absence de ces restes sur la tête des épingles permet tout de même de ne pas inclure la mise en place du dépôt dans une enveloppe souple. 154

Méthodologie et approche réflexive autour des vestiges vestimentaires en contexte funéraire au haut Moyen Âge

Fig. XVI.4. Sépulture 38 avec localisation du mobilier, Muron, rue du prieuré (W. Bougraud d'après cl. D. Martins et J. Renou).

Avec la mise en place d’un protocole rigoureux et une attention accrue au contexte de découverte, il est alors possible de déterminer ce qui dépend des pratiques de dépôt et de l’habillement. Les questions des artefacts visibles ou cachés lors de l’inhumation peuvent aussi être discutées.

présence d’un spécialiste de la conservation sur le terrain. Il faut alors réussir à pallier ce manque en possédant quelques automatismes nécessaires à la préservation des données. Dans un premier temps, si la mise au jour de vestiges n’engage pas un prélèvement rapide, il est important de protéger la zone en cours de fouille. Le pôle d’archéologie interdépartemental rhénan (68) propose notamment l’utilisation d’une couverture de survie en attendant le prélèvement. Le côté argenté est conseillé face au soleil et le doré face au froid ou encore à la pluie22. Par la suite, le prélèvement en motte semble être à privilégier,

Conjointement à ces propositions méthodologiques, il est essentiel de revenir sur la question du ramassage ou du « prélèvement assisté » des vestiges21. Le contexte archéologique se prête malheureusement rarement à la   Les termes de ramassage et de prélèvement sont ici utilisés suivant les définitions données par S. Païn. PAÏN (2015), pp. 96-97.

  PÔLE D’ARCHÉOLOGIE INTERDEPARTEMENTAL RHENAN (2020).

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Fig. XVI.5. Schéma de récurrence de la position des épingles de la sépulture 38 (W. Bougraud).

mais ne peut être réalisé seulement si les vestiges ont suffisamment de sédiment environnant et si ce dernier est tassé et cohérent23. De plus, le détourage doit être assez large autour de l’objet afin de garder l’intégrité de l’ensemble et pour conserver les potentiels restes organiques qui auraient pu migrer dans le sédiment24. Habituellement, la motte est plâtrée et le mobilier parfois enduit de résine pour renforcer les éléments les plus fragiles25. Néanmoins, l’usage de résines et de consolidants risque d’altérer la conservation des éléments. Cette pratique endigue souvent la réalisation d’études postérieures telle la détermination des fibres par le MEB, la datation par C14, les déterminations isotopiques ou encore les analyses de colorants26. L’un des principaux risques du prélèvement en motte est son isolement du

contexte archéologique27. Il est donc essentiel de prévenir ce risque en proposant un enregistrement précis et complet avant, pendant et après la procédure28. Ainsi, la motte doit être mesurée et localisée précisément sur les photographies, les relevés et les croquis. La face d’apparition des vestiges doit être localisée pour sauvegarder l’information et d’être plus rapide en post-fouille29. Le prélèvement doit aussi conserver les conditions climatiques de son milieu d’enfouissement. Il a été souligné qu’il était préférable que la motte soit entourée de film étirable et plâtrée pour garder ses propriétés environnementales. L’humidification de la motte par pulvérisation d’eau et d’éthanol est proposée par A. Rast-Eicher pour prévenir l’apparition de moisissures

  PAÏN (2015), p. 108.   RAST-EICHER (2000), (2009) ; CARRÉ/ RAST-EICHER/ BELL/ BOISSON (2018). 25   DUSSÈRE (2011) ; PAÏN (2015) 26   GLYNIS (1989), p. 5 ; BARTEL/ NOWAK-BÖCK (2012) ; CARRÉ/ RAST-EICHER/ BELL/ BOISSON (2018), part. 4.1. 23

  FABRE (1996).   Un protocole idéal de prélèvement est établi dans RAST-EICHER (2000), (2009) ; CARRÉ/ RAST-EICHER/ BELL/ BOISSON (2018), part. 3.2. 29   CARRÉ/ RAST-EICHER/ BELL/ BOISSON (2018).

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Méthodologie et approche réflexive autour des vestiges vestimentaires en contexte funéraire au haut Moyen Âge

Fig. XVI.6. Emplacement des épingles de la sépulture 36, Muron, rue du pireuré (17) (W. Bougraud. Cl. équipe de fouille).

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Wendy Bougraud et conserver l’humidité30. Néanmoins, l’utilisation de biocides ou fongicides peut créer des changements irrémédiables sur la conservation des vestiges et limiter les études postérieures31. Si des précautions sont prises dès l’ouverture de la sépulture et que la motte est prélevée rapidement, l’apport d’une humidité supplémentaire n’est pas nécessaire et évite d’augmenter l’humidité relative et l’activation de la dégradation des matériaux constitutifs des artefacts. Le prélèvement en motte, lorsqu’il suit certains principes et est pris en charge rapidement, est idéal pour conserver l’intégrité du mobilier et son environnement32. La possibilité de fouiller en laboratoire ouvre la voie à une étude poussée et en contexte des vestiges à la loupe binoculaire. En outre, l’ensemble du processus doit être réalisé en étroite collaboration avec l’ensemble des acteurs archéologiques. En effet, le prélèvement en motte d’artefacts au plus près du squelette va inévitablement impacter l’étude anthropologique. Cette méthode implique l’enlèvement d’une partie de la sépulture, modifiant ainsi l’approche anthropologique. Deux principales options sont à envisager. Il peut être intéressant de privilégier le prélèvement en motte pour les zones squelettiques les moins informatives pour l’anthropologue. Dans une autre mesure, il peut être proposé un prélèvement par segments corporels. Par exemple, si une épingle est présente sur le crâne, il est pertinent d’avoir une motte qui conserve au maximum les principales connexions anatomiques. Dans ce cas, elle doit contenir le crâne et à minima les premiers tronçons du rachis pour conserver les informations taphonomiques.

d’un support rigide dans lequel les artefacts conditionnés peuvent être rangés37. Il peut s’apparenter à l’utilisation de boites ou bien au creusement de plaques de mousse en polyéthylène. Cette dernière alternative permet d’adapter les supports aux vestiges et de superposer l’ensemble du mobilier en limitant l’espace de stockage. Pour les artefacts issus d’un milieu humide, il est souvent préconisé de suivre les mêmes consignes que pour les artefacts secs, mais avec l’utilisation de sacs plus épais. L’épaisseur peut permettre d’atténuer les fluctuations d’humidité relative, mais ce type de conditionnement reste tout de même peu étanche dans la durée et va favoriser un séchage lent ou de la condensation. Par ailleurs, que cela soit un prélèvement en motte ou un ramassage, il peut être intéressant de privilégier l’utilisation d’un congélateur pour y stocker les prélèvements38. En effet, si le congélateur est souvent conseillé pour la conservation et la stabilisation temporaire des restes organiques, il peut aussi être intéressant de l’appliquer aux objets composites tels que les cas d’association entre objets métalliques et restes organiques39. Une bonne prise en charge des artefacts de leur fouille à leur conditionnement en passant par un enregistrement précis prend nécessairement un peu de temps sur le terrain, mais ouvre des possibilités d’analyse et d’interprétations sur les pratiques funéraires. Ce processus va permettre de sauvegarder les données les plus fragiles et sensibles aux changements de milieux telles que les couleurs, les textiles les plus fins, les formes in situ, les assemblages ou encore les associations entre les éléments. De plus, l’étude en laboratoire permet d’obtenir des résultats percutants portant entre autres sur les aspects techniques concernant les types de fibres et de tissages (regroupant par exemple les données sur la torsion des fils, leur agencement, le type d’arme et de trame, les finitions, etc.), les décors utilisés ainsi que la définition des grandes caractéristiques des textiles employés dans l’habillement funéraire40.

Outre le prélèvement en motte, le ramassage en levée directe est un bon compromis33. Il s’effectue avec le sédiment présent à proximité du vestige pour conserver les restes organiques ayant pu y migrer34. La manipulation des éléments doit être limitée et toute forme de nettoyage est proscrite sur le terrain, même si cela endigue la réalisation d’une belle photographie pour la couverture du rapport35. Ce choix induit aussi un conditionnement adapté. Lorsque le prélèvement est sec, l’usage d’un sac en polyéthylène est conseillé. L’air doit être expulsé avant sa fermeture pour limiter les mouvements internes et les risques de corrosion. L’ensemble est ensuite placé dans une feuille de mousse en polyéthylène pour diminuer les risques de perturbations mécaniques liés à des écrasements ou à des frottements36. Enfin, il est intéressant de disposer

XVI.3. La restitution des pratiques vestimentaires : Une histoire de contexte L’étude des restes vestimentaires dans leur contexte archéothanatologique permet de définir les principales catégories d’artefacts utilisés ainsi que leurs caractéristiques  JONES/ UNRUB/ KNALLER/ SKALS/ RAEDER-KNUDSEN/ JORDAN-FAHRBACH/ MUMFORD (2007). 38   Il offre une conservation des conditions environnementales adéquates, permet d’allonger les temps de traitement et protège des risques mécaniques. (RAST-EICHER (2000), (2009), p. 98 CENTRE DU PATRIMOINE SEPTENTRIONAL PRINCE-DE-GALLES (2014), pp. 17‑18 et 23) 39   Cette méthode a notamment donné de bons résultats dans l’étude de l’épave Lyon-Saint-Georges 4 dont les planches de bois et les clous en fer ont été congelés avant l’étude en laboratoire RÉMAZEILLES (2017), p. 13. 40   Sur les données techniques observables en laboratoire voir notamment MOULHÉRAT (2008a, 2008b, 2016), MÉDARD/MOULHÉRAT (2008), MÉDARD/ ROHMER/ MOULHÉRAT/ GUILLAUME (2007), RAST-EICHER (2009), pp. 97-102, PROUST (2009), pp. 103-109 et HENRI (2009), pp. 110-118, (2017), CARRÉ/ RAST-EICHER/ BELL/ BOISSON (2018). 37

  RAST-EICHER (2000) ; CARRÉ/ RAST-EICHER/ BELL/ BOISSON (2018). 31   Pour les risques de conservation, on retrouve des modifications de couleurs ou encore l’apparition de cristaux (BARTEL/ NOWAK-BÖCK (2012). 32   RAST-EICHER (2009)  ; SERVICE REGIONAL DE L’ARCHEOLOGIE ET DIRECTION REGIONALE DES AFFAIRES CULTURELLES DE LORRAINE (2013), p. 4. 33   PROUST (2009). 34   RAST-EICHER (2000), p. 187 ; PROUST (2009), p. 103 ; PARIAT/ DUSSÈRE (2013) ; CARRÉ/ RAST-EICHER/ BELL/ BOISSON (2018), part. 3.2. 35   RAST-EICHER (2000) ; CARRÉ/ RAST-EICHER/ BELL/ BOISSON (2018) ; PROUST (2009) 36   CENTRE DU PATRIMOINE SEPTENTRIONAL PRINCE-DEGALLES (2014) ; BARCLAY/ DIGNARD/ SELWYN (2018). 30

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Méthodologie et approche réflexive autour des vestiges vestimentaires en contexte funéraire au haut Moyen Âge de port, leurs agencements et leurs relations avec le corps de l’individu. La poursuite de cette approche nécessite un croisement de données permettant de coupler les paramètres archéologiques, textuels, ethnographiques et les images.

funéraire. Avant d’être inhumé, le défunt est en effet souvent exposé à la communauté. La présentation du cadavre s’étend dans le temps de manière plus ou moins longue en fonction du rang social. Ainsi si l’exposition des élites n’est plus à démontrer, il semble vraisemblable qu’en des temps plus brefs, les corps des personnes issues des autres catégories sociales le soient aussi avant la mise en terre. Ces expositions sont des moments clefs dans les enjeux sociaux et se prêtent aux manifestations du pouvoir44. Il s’agit d’un temps permettant aux membres d’une famille, aux proches et plus largement à une communauté de rendre ce que l’on peut aujourd’hui nommer les « derniers hommages » et donc de concevoir la fin de la présence physique d’un individu. La mort marque une rupture, une phase perturbante dans l’ordre social d’un groupe humain, ainsi l’exposition funéraire et les derniers gestes réalisés sur les défunts peuvent et doivent être perçus comme l’occasion de rétablir la stabilité communautaire. Il faut donc voir en cet événement un véritable « discours social »45 bien plus destiné aux membres de la communauté qu’au mort lui-même. Les funérailles ne constituent donc pas une simple « expression fidèle de la réalité sociale »46, mais doivent être comprises comme un message délivrant la conception de la place du défunt dans son groupe. En effet, la sépulture n’est autre que l’image des pratiques sépulcrales opérées par les vivants. La personne décédée est fixée dans une identité qui va être mise en exergue, manipulée et parfois dissimulée. Ces différents gestes réalisés sur les défunts avant leur inhumation permettent de façonner et d’ancrer le statut du défunt, sa place dans sa famille ou sa sphère sociale proche et plus largement dans sa communauté. Les vestiges d’habillement issus des sépultures offrent alors un bon aperçu de la complexité des relations entre l’individu et sa communauté sociale. Les traitements et gestes appliqués sur le cadavre, avant son inhumation et durant la phase d’exposition, soulèvent dès lors la question des critères de hiérarchisation qui ont été mis en œuvre sur le corps du défunt. C’est ainsi que les artefacts vestimentaires révèlent et s’inscrivent dans une dynamique sociale qui peut varier selon le lieu, le moment et le rôle attribué à l’individu au moment de son décès.

Cet article se limitant essentiellement à sensibiliser les acteurs de l’archéologie sur l’importance d’une méthodologie adaptée sur le terrain, il reste à évoquer brièvement quelques notions de réflexion dans l’étude vestimentaire en contexte funéraire. Au sein de cette sphère mortuaire, il est souvent occulté la question de la visibilité du cadavre avant son inhumation. Les vestiges issus des sépultures permettent d’avoir un aperçu des derniers gestes réalisés sur les défunts et peuvent être replacés dans la temporalité des funérailles41. À la mort d’un individu, différentes interventions vont se succéder : de la veillée à l’inhumation en passant par la préparation du corps et ainsi par sa toilette et son habillement42. C’est donc à travers les vestiges sépulcraux qu’il est possible d’aborder ces différents temps. Ils permettent ainsi de restituer les gestes funéraires pouvant parfois souligner des volontés plus ou moins conscientes des groupes humains qui ont opéré sur la sépulture. L’événement qui touche plus particulièrement notre propos correspond au moment de la vêture du défunt avant son éventuelle présentation publique et donc sa visibilité. L’un des biais les plus importants sur lequel se heurte la restitution du vêtement ancien aujourd’hui est la transposition des observations en contexte funéraire sur une vêture des vivants. En effet, il est fréquent de trouver, par exemple, des représentations du « costume mérovingien » figurant des individus vivants, remis dans un contexte de la « vie quotidienne ». Le fantasme de la restitution se trouve dès lors calqué sur les vestiges archéologiques. Les pièces vestimentaires issues des sépultures deviennent trop souvent le reflet d’une réalité immuable et sont utilisées telles des fenêtres ouvertes sur l’habillement des vivants. Il semble certain qu’une grande partie, si ce n’est l’ensemble, des vêtements présents dans les sépultures ont été utilisés durant le vivant des individus. Néanmoins, les vêtements mortuaires sont issus de contextes bien particuliers soulevant des problématiques qui leur sont propres. L’habillement d’un cadavre ne nécessite pas les mêmes gestes et pratiques que pour un vivant. La maniabilité du corps ou encore son poids doivent être pris en compte. De même, la position allongée du mort ou la question du maintien des pièces vestimentaires entre dans les variables qu’il est essentiel d’interroger43.

La vêture du défunt, visible aux yeux de tous, doit donc être appréhendée comme l’un des éléments constitutifs du message adressé à l’auditoire. L’habillement, particulièrement dans ce contexte, n’entre pas dans une fonction proprement protectrice et pratique, mais développe un caractère identitaire fort. Le mobilier requiert donc un questionnement sur ses critères qualitatifs, quantitatifs, suivant ses agencements et compilations dans la sépulture. Une attention particulière doit aussi être portée sur la visibilité de certaines pièces, sur leur mise en valeur ou leur dissimulation et sur le moment de dépôt ou de vêture. En effet, il ne faut pas nécessairement voir dans l’acte de vêtir le mort une temporalité fixe. Il peut s’effectuer en plusieurs temps et étapes avant l’inhumation, que cela soit

Il est ainsi fondamental de comprendre que l’agencement de certains éléments vestimentaires est propre au contexte   PEREIRA (2013).   VALENTIN/ THEVENET/ SELLIER (2014). 43   Voir notamment CARRÉ/ JIMÉNEZ (2008).

  NISSEN JAUBERT (2010) ; CARTRON/ CASTEX (2016).   BRUN (2007). 46   BRUN (2007).

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Wendy Bougraud durant la préparation, la veille du cadavre, l’exposition ou encore au moment de la mise en terre. Les observations taphonomiques couplées à celles de la position des artefacts et de l’emplacement des textiles offrent la possibilité d’aborder ces problématiques. Pour finir, les différentes observations permettent aussi d’ouvrir le raisonnement à l’échelle des déterminations de genre. Cette notion s’intéresse « à la manière dont les défunts ont été classés selon la reconnaissance sociale des différents aspects de leur identité, au moyen de la culture matérielle »47. Ainsi, mener une étude sur les pratiques vestimentaires sépulcrales permet d’ouvrir une approche de l’individu à travers les critères dépendant de son sexe, son âge, son statut social et marital, sa maturité sexuelle ou encore sa fonction dans la société. L’ensemble de ces éléments compilés forment alors l’image de l’identité du défunt retranscrite par les vivants. Conclusion L’ensemble vestimentaire en contexte sépulcral demande une approche et une méthodologie bien particulière sur le terrain archéologique et en post-fouille. Pour réussir à le restituer et retracer ses dimensions sociales ainsi que pour comprendre ses différentes caractéristiques, il est fondamental de combiner des données taphonomiques, organiques et matérielles dans une approche globale. Un enregistrement précis et complet sur le terrain et en laboratoire semble inhérent à l’élaboration d’un corpus fiable dans l’étude de la vêture mortuaire. C’est dans un second temps qu’une réflexion ouverte et croisée doit s’opérer sur les données archéologiques à l’aide des sources écrites, ethnographiques, et les images ouvrant dès lors des problématiques liées aux funérailles et aux derniers gestes apportés aux défunts. Les pièces vestimentaires et leur place dans le contexte funéraire préfigurent en définitive des critères significatifs et identitaires forts.

  BELARD (2015).

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XVII ¿Cómo estudiar a una sociedad en un período de transición (ss. IV-V d.C.)? Mario Fernández-Pereiro Chercheur, Université de Santiago de Compostela Laura Blanco-Torrejón Doctorante en archéologie, Université de Santiago de Compostela Celtia Rodríguez-González Doctorante en archéologie, Université de Santiago de Compostela Abstract: Archaeological research in the western area of the territory occupied by the Roman province of Gallaecia has recently taken into consideration the study of the period that encompasses the end of the Roman Empire and the beginning of the Early Middle Ages. This region reveals very interesting features whose examination contributes to the study of the evolution of the Galician society from Late Antiquity to the beginning of the Early Middle Ages. In this paper we present three approaches to study this historical reality: power and the state, the funerary world, and gender identity. Keywords: Gallaecia, Archaeology of Power, Archaeology of Death, Gender Archaeology, Late Antiquity, Early Middle Ages Introducción

XVII.1. El estudio del poder y de la construcción del estado a través de la Arqueología

El final del Imperio romano en la Península Ibérica, y más concretamente en la Gallaecia, es un período muy complejo de estudiar. Entendemos que en este período histórico suceden profundos cambios estructurales en la organización política y social del territorio, con toda la complejidad que tienen estos “momentos de peligro”1. Esta etapa de transformaciones radicales en Gallaecia ocurre en un corto período de tiempo, lo que hace muy complejo de comprender todos los procesos que ocurren en este momento.

A pesar de la existencia del interesante documento histórico que es el Chronicon del Obispo Hidacio, y lo relevador que es para hablar de la complejidad política existente en la Gallaecia del s. V, es evidente que por sí solo, este documento no es capaz de responder todas las cuestiones que surgen ante el fin del Imperio Romano en este territorio peninsular y qué sucedió en el interregnum posterior hasta que se crea una estructura de poder estatal, el reino suevo. De hecho, uno de los términos que utiliza Hidacio, los castella tutiora y la plebem que los retenían3, sigue siendo una incógnita. La hipótesis más aceptada es que la población galaica se oponía a este conjunto poblacional foráneo a través de una serie de recintos fortificados, los ya mencionados castella tutiora y, tradicionalmente, se buscó relacionar este concepto con diferentes yacimientos fortificados existentes en el noroeste peninsular4.

El estudio de este período de transición entre el Imperio el Estado Romano y el inicio de la Alta Edad Media en el noroeste peninsular, aunque conocido en sus rasgos generales2, está siendo abordado, a través de la Arqueología, en los últimos años de forma más intensa. El presente trabajo es muestra de la afirmación anterior. En las siguientes páginas, presentamos tres vías de estudio, paralelas y complementarias, que nos permiten acercarnos al estudio de este período histórico: el poder y el estado, el mundo funerario y la identidad de género (Fig. XVII.1).

Es innegable que la mención a un colectivo, esa plebs, que se opone a los suevos a través de una serie de fortificaciones, nos está hablando de la existencia de un poder local, posiblemente las elites tardorromanas, capaz de organizar una ‘defensa’ contra los germanos. Al mismo tiempo, es lógico pensar que este poder es capaz de organizar social, política y económicamente las

  MATTHEWS (2002).   DÍAZ MARTÍNES (2011).

  TRANOY (1974), p. 130.   QUIROGA / LOVELLE (1999).

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Mario Fernández-Pereiro, Laura Blanco-Torrejón and Celtia Rodríguez-González

Fig. XVII.1. Noroeste peninsular y yacimientos mencionados en el texto.

comunidades locales de la Gallaecia, adaptándose a las circunstancias. Nuestro modo de estudiar esta realidad histórica, partiendo de una metodología arqueológica, necesita identificar las herramientas que utilizaron estas elites locales para gestionar e imponer su agenda política en este momento de transición entre el desmantelamiento del Imperio Romano y la llegada del colectivo suevo.

es heterogéneo, pudiendo estar reutilizando castros protohistóricos6 o, en cambio, nuevas construcciones7. Generalmente, estamos a referirnos a lugares que se sitúan en una altitud relativa elevada sobre su entorno, lo que les permite ser prominentes físicamente y dificultar el acceso. Esto confiere a estos lugares una seguridad defensiva frente al exterior, un gran control visual y una presencia simbólica sobre la contorna.

Será en relación a este momento cuando se documenta arqueológicamente la ocupación de una serie de recintos fortificados en todo el noroeste peninsular, especialmente concentrados en las vías de comunicación, ya sean terrestres o fluviales. Este fenómeno de las fortificaciones posromanas5 se tiene que entender como un elemento paradigmático donde el poder político, social y económico se centraliza en estos lugares, es decir, es una de las herramientas utilizadas por las elites locales para gestionar el territorio e imponer su agenda política. Este fenómeno

De forma paralela, las evidencias arqueológicas muestran un abandono de las villae tardorromanas8, acabando su función como elemento centralizador y articulador de la producción rural. Por lo tanto, no es necesario el debate sobre si estas fortificaciones entran en competencia con las villae tardorromanas, ya que las primeras se configuran   TEJERIZO-GARCÍA / RODRÍGUEZ-GONZÁLEZ / FERNÁNDEZPEREIRO (2019). 7   FERNÁNDEZ-PEREIRO / SÁNCHEZ-PARDO / ALONSOTOUCIDO (2020). 8   FERNÁNDEZ-PEREIRO (en prensa), TEJERIZO GARCÍA (2020). 6

  QUIRÓS CASTILLO (2013).

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¿Cómo estudiar a una sociedad en un período de transición (ss. IV-V d.C.)? como herederas de la mayoría de las funciones de las segundas9.

Estos análisis, en conjunción, nos permiten conocer en profundidad, de forma individual, cada asentamiento fortificado. Es necesario realizar análisis macroespaciales21, permitiéndonos analizar los modos de asentamiento en el paisaje y la relación de estos asentamientos fortificados con su contexto geográfico.

Para el noroeste peninsular apenas hubo acercamientos al estudio de estos centros fortificados, centrándose los estudios en la localización y caracterización de este tipo de yacimientos10. Por lo tanto, fue necesario crear, para nuestra investigación de doctoramiento11, una metodología de análisis adaptada para la investigación de este fenómeno.

XVII.2. Arqueología del mundo funerario El mundo funerario y, concretamente, los restos de tumbas y cementerios que han llegado hasta nosotros son unos de los marcadores más interesantes para conocer el desarrollo y evolución de este período de transición entre el Imperio Romano y el reino suevo. Es en estos siglos cuando los espacios destinados a áreas cementeriales comienzan a sufrir variaciones en su patrón de distribución interna, así como de interacción con el entorno próximo22, creando, por tanto, el embrión del futuro paisaje funerario propio de época altomedieval que estará marcado por la generalización del cristianismo como religión predominante.

Lo primero que nos dimos cuenta es lo necesario que es revisar los datos procedentes de informes y memorias de excavaciones e investigaciones realizadas en años anteriores. Algo similar fue realizado por J. Quiroga y M. Rodriguez-Lovelle12, referenciando una serie de asentamientos con posible ocupación posromana a través de las menciones de cultura material, principalmente TSHT. En muchas intervenciones antiguas se referencia cierto tipo de cultura material de forma genérica como ‘tardorromana’ o ‘altomedieval’, pero que pueden indicar ocupaciones de este momento de transición13.

Tradicionalmente se ha situado el cambio de cremación a inhumación en la segunda mitad del siglo II inicios del III d.C.23. Si bien es cierto, la coexistencia de ambas prácticas fue constante a lo largo de este período y en la mayor parte de los casos el uso de uno u otra dependía de factores económicos, sociales, religiosos y de la propia elección del fallecido24. A partir del siglo III d.C. el uso de la inhumación se hace cada vez más presente hasta generalizarse por completo en los siglos IV/V d.C.25. Es justamente este tipo de práctica funeraria la que ha sido objeto de estudio en el presente artículo pues, aunque se ha detectado alguna cremación para estos siglos, son casos testimoniales y lo hacen en contextos de convivencia con inhumaciones y en áreas funerarias cuyo origen es altoimperial.

Por lo tanto, el segundo paso es la realización de una revisión de la cultura material14. La utilización de la Antropología de la Tecnología15 como marco teórico y metodológico para el estudio de la Cultura Material, nos permite conocer las interrelaciones entre el asentamiento y su funcionalidad y uso. Además, el uso de la cultura material como ‘fósil director’ nos permite conocer la(s) secuencia(s) de ocupación del yacimiento. Del mismo modo que las producciones de cultura material, las formas de construcción varían en función de la influencia de poderes locales o supralocales16. Los análisis a través de la Arqueología de la Arquitectura17 nos permiten conocer las formas de construcción y la secuencia cronológica de los diferentes asentamientos estudiados. Ya mencionamos la falta de estudios previos en Galicia sobre este fenómeno, por lo que consideramos necesaria la realización de intervenciones arqueológicas en varios asentamientos fortificados, como en el Faro de Budiño (O Porriño)18 Castro Valente (Padrón-A Estrada)19, o Monte Aloia (Tui)20 (Fig. XVII.2.).

Para el estudio de estos restos funerarios localizados en el área noroeste de la provincia de Gallaecia, hemos aplicado las corrientes metodológicas de la Arqueología de la Muerte26 y la Arqueología del Paisaje27. De esta forma partimos del estudio individualizado de la tumba para, posteriormente, llegar a analizar su presencia dentro de la necrópolis y su relación con los elementos espaciales que la circundan (tanto orográficos como antrópicos -haciendo especial hincapié en la interacción con espacios cultuales-).

  VIGIL ESCALERA-GUIRADO (2015).   FERNÁNDEZ-PEREIRO et al. (2017), SÁNCHEZ-PARDO / GALBÁN MALAGÓN (2015). 11   FERNÁNDEZ-PEREIRO (2019b). 12   QUIROGA / RODRÍGUEZ-LOVELLE (1999). 13   VIGIL ESCALERA-GUIRADO / TEJERIZO-GARCÍA (2020). 14   TEJERIZO-GARCÍA / RODRÍGUEZ-GONZÁLEZ / FERNÁNDEZPEREIRO (2019). 15   LEMONNIER (1986, 1993). 16   GUTIÉRREZ GONZÁLEZ (2008). 17   DAVID / KRAMER (2001), MAÑANA BORRAZÁS / BLANCOROTEA / AYÁN VILA (2002). 18   FERNÁNDEZ-PEREIRO / SÁNCHEZ-PARDO / ALONSOTOUCIDO (2020). 19   Ver ‘Castelos no aire’: https://www.facebook.com/CastelosnoAire / Consultado el 15/03/2022) 20   FERNÁNDEZ-PEREIRO (2019a). 9

10

  OREJAS SACO DEL VALLE / RUÍZ DEL ÁRBOL (2013), PARCERO-OUBIÑA / BARREIRO / CRIADO-BOADO (2014). 22   CHAVARRÍA ARNAU (2007); LÓPEZ QUIROGA (2010), pp. 375376; MAGALHÃES AREZES (2014), p. 204; PEARSON (1999), pp. 12-14. 23   VAQUERIZO GIL (2007), p. 142. 24   MAGALHÃES AREZES (2014); GUTIÉRREZ CUENCA (2015), p. 441. 25   SEVILLA CONDE (2014), VAQUERIZO GIL (2007, 2011). 26   CHAPA BRUNET (2006); PEARSON (1999); PICAZO GURINA/ SANTIAGO LULL (1989); VICENT GARCÍA (1995). 27   CRIADO-BOADO (1993); DAVID/ THOMAS (2010); PARCERO OUBIÑA/ BARREIRO/ CRIADO-BOADO (2014); JOHNSON (2007). 21

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Fig. XVII.2. De izq. a der. Recintos fortificados de Castro Valente (Padrón), Faro de Budiño (O Porriño) y Monte Aloia (Tui).

Actualmente los estudios asociados a estos restos funerarios se presentan de forma local (perspectiva micro) y centrándose, en su mayoría, en un estudio osteológico, tipológico y/o de materiales, dejando en un segundo plano su posición dentro del entorno. Es por ello por lo que, y siguiendo la estela de los trabajos iniciados por I. Martín Viso28 para el centro peninsular, E. Gutiérrez Cuenca29 en el caso cántabro y A. García Álvarez-Busto30 para Asturias, vimos la necesidad de realizar estos análisis desde una perspectiva macro y analizando todos los aspectos posibles. De esta forma se obtenía un corpus completo de necrópolis (un total de 368 sitios funerarios31) y tumbas, así como su comportamiento en el paisaje32.

Paralelamente, y unido a la gran dificultad para datar determinadas morfologías de tumbas (debido principalmente a su uso continuado a lo largo de varios siglos), se creó una clasificación tipológica a partir de su estructura. De esta forma se distinguió entre: fosa simple, fosa delimitada por tegulae, fosa delimitada por piedra, fosa delimitada mixta, sarcófago exento, tumbas excavadas en la roca y otras estructuras. Dicha clasificación nos permitió partir de una tipología sencilla a la que ir aplicando sucesivos atributos como material, forma, tipo de cubrición y/o suelo con los que definir de forma más precisa y rápida cada una de las tumbas. El principal problema con el que nos hemos encontrado ha sido el desigual volumen de información asociado a cada yacimiento, así como un registro caracterizado por su heterogeneidad y dispersión entre las publicaciones. Hablamos en su mayoría (el 93% de los casos estudiados) de meras referencias a hallazgos en la bibliografía y en el catálogo institucional que muy pocas veces nos dicen algo más allá de la posible morfología de la tumba. A esta disparidad de los datos se suma que buena parte de los yacimientos son fruto de actuaciones de urgencia o simples descubrimientos que se han producido bajo el desarrollo urbanístico que la comunidad experimentó en los años centrales y finales del siglo XX y que, en cierta forma, pueden alterar la dispersión real de estos objetos (p.ej. contamos con una importante concentración de restos funerarios en entornos costeros o próximos/ alterados por vías de comunicación, dos ámbitos altamente antropizados).

Para llevar a cabo esta tarea fue necesaria la creación de una base de datos en la que fueron estudiadas individualmente cada una de las áreas funerarias prestando especial atención a los patrones de distribución y formación interna de las necrópolis (tipologías, número de individuos, restos óseos, ajuar, medidas de las sepulturas, orientación…) y su relación directa con otras estructuras. Estos elementos fueron observados tanto desde un punto de vista general de la necrópolis como individualizado en cada una de las tumbas que la componían. La información perteneciente a cada una de ellas fue recabada a partir de los datos extraídos de las fichas e informes de actuaciones arqueológicas depositados en el Servizo de Arqueoloxía da Dirección Xeral de Patrimonio Cultural de la Xunta de Galicia, así como a través de bibliografía científica.   MARTÍN VISO (2012, 2019).   GUTIÉRREZ CUENCA (2015). 30   GARCÍA ÁLVAREZ-BUSTO (2019). 31   Estos hacen referencia tanto a cementerios ordenados y con capacidad para más de 10 individuo como aquellas sepulturas que aparecen completamente aisladas sin ninguna relación directa con otros espacios funerarios del entorno. 32   Dicho estudio forma parte del actual proyecto de tesis doctoral Arqueología de la muerte en la Galicia tardoantigua y altomedieval. Necrópolis y cambio social entre los siglos IV-X d.C. (Este trabajo se encuentra aún en proceso, por lo que algunos de los datos aquí presentados son susceptibles de cambio) 28 29

Como resultado, y centrándonos en el marco cronológico que nos ocupa, se han localizado un total de 32 yacimientos en los que se ha podido identificar una cronología (principalmente a través de estudios osteológicos, análisis de materiales…) que se inicia en este período de transición o cuyo uso se había iniciado en los siglos anteriores, pero mantiene su funcionalidad en este momento. Se observa también una mayor concentración en el área SO de la 164

¿Cómo estudiar a una sociedad en un período de transición (ss. IV-V d.C.)? comunidad, con presencia importante en el área costera, que respondería a una óptica económica y de explotación de estos recursos33; aunque no podemos dejar de lado el desarrollo urbanístico vinculado a estos hallazgos tal y como se comentó unas líneas más arriba.

estableciendo estas tareas como actividades no insertas dentro del circuito temporal de la historia. De esta manera, la Arqueología, ha desarrollado un bagaje amplio cuyas interpretaciones más numerosas han estado asociadas a la prehistoria en la gran mayoría de ocasiones37, y, por otro lado, una pequeña parte a la edad antigua38, y no ha traspasado la frontera del medievo dentro de la península ibérica. En el noroeste peninsular, este marco teórico y metodológico ha sido uno de los grandes olvidados dentro de la Arqueología, teniendo escasas aportaciones desde el ámbito de la prehistoria39 o incluso, más bien acercándonos más a una visión de la misma basada en documentos escritos40. No obstante, pese a esta falta de estudio, nuestra aportación pretende, por un lado, establecer un punto de reflexión ante la necesidad de una metodología de género aplicable a la Arqueología del noroeste y, sobre todo, desarrollarla dentro de las líneas temporales en las que nos estamos moviendo.

Dentro de estas necrópolis de inhumación (Fig. XVII.3), destaca el empleo de fosas delimitadas por tegulae, piedra (principalmente de captación local -granito y pizarra-) y mixtas (uso de ambos materiales) con orientación predominante E-O; así como la ausencia total o casi total de restos de ajuar u otros materiales vinculables al cadáver y/o a la sepultura. Del mismo modo, los restos óseos localizados son escasos y muy fragmentados, siendo en pocos casos aquellos en los que se han exhumado esqueletos completos o parciales (p.ej. A Lanzada)34 (Fig. XVII.4). Finalmente, y como se ha mencionado al inicio, además de una visión interna de la necrópolis, se ha buscado entender la dinámica de dichos espacios funerarios dentro del paisaje que lo circunda, tanto desde aspectos orográficos como constructivos, particularmente aquellos vinculados a elementos cultuales35. En este caso se hizo necesario el empleo de las Tecnologías de Información Geográfica (TIG) para este análisis espacial y crear un ‘shapefile’ con la información de la base de datos en QGIS (versión 3.10). Estos datos están siendo trabajados bajo diversos Modelos Digitales del Terreno y de Pendientes (MDT/ MDP), así como con capas de información patrimonial y arqueológica como la disponible en el Plan Básico Autonómico de la Xunta de Galicia. Asimismo, se está observando la intervisibilidad de aquellas áreas funerarias que se encuentran aisladas en el entorno (80% del total) y en una posición preponderante en el terreno.

A pesar de que estos objetivos son más generales que particulares, a través de la metodología de análisis utilizada, pretendemos, por un lado, analizar la vida cotidiana para entender una serie de yacimientos arqueológicos desde un punto de vista en el que todas estas actividades tengan cabida dentro del discurso histórico que se pretende establecer de la cotidianidad. Dentro de este discurso, se plantearán ideas de cómo se reproducía la vida social y biológica. Y, por último, tratar de observar los tipos de identidades existentes dentro de las necrópolis de inhumación y ver las diferencias en torno al género que se pudieron dar en el noroeste peninsular en este momento de transición política y social. El marco metodológico desarrollado en esta investigación gira en torno a la Arqueología del Paisaje, y la Arqueología de las Actividades de mantenimiento. La primera de las teorías establece que, al analizar los diferentes marcos que ofrece el paisaje, uno de ellos al que tenemos que hacer frente, es al valor simbólico, entendiendo el paisaje como un proceso que ha sido construido por las sociedades humanas41. De esta manera, a través de este paradigma, se podrán determinar cómo eran estos asentamientos, quienes vivían en ellos y como se organizaban. Partiendo de esta base, e introduciendo el carácter macro del conjunto de asentamientos, pretendemos interpretar el modo de comprender el mundo de estas personas a través del análisis de varios yacimientos que han sido encuadrados en estos momentos, y una vez entendido este sistema de asentamientos, analizar los modos de vida y de relación que se desarrollan dentro de los conjuntos estudiados. De esta manera, el poblamiento y las formas constructivas se convertirán en el referente principal de este proyecto, estableciendo el punto de partida para reinterpretar estos contextos desde otro punto de vista. A través de estos

XVII.3. Una Arqueología de género para iluminar la época oscura Uno de los temas que está llamando la atención dentro de la Arqueología es aquella dedicada al análisis y estudio de las sociedades del pasado a través de una interpretación basada en los avances desarrollados entorno al concepto de género. Podemos definir a la Arqueología de Género como aquella corriente arqueológica que trata de estudiar las diferencias de género a través de la cultura material de las sociedades del pasado como del presente36. Del mismo modo, desde los comienzos de esta perspectiva dentro de la Arqueología, una parte de las interpretaciones que se han realizado han tratado de visibilizar, analizar y entender las tareas tradicionalmente asociadas a las mujeres y que, en realidad, no tienen género. Su asimilación presentista a las mujeres ha hecho que tomara una visión secundaria,   PÉREZ LOSADA (2002).   BLANCO-TORREJÓN (2018). 35   TURNER (2006); SÁNCHEZ-PARDO (2013). Actualmente estamos hablando de 128 casos en los que la necrópolis está relacionada directamente con un espacio de culto (bien sea una iglesia parroquial, ermita o capilla). 36   SÁNCHEZ-ROMERO (2007); CRUZ-BERROCAL (2009). 33 34

  HERNÁNDO-GONZALO (2007); ALARCÓN (2010).   CID-LÓPEZ (2012). 39   GONZÁLEZ-RUIBAL (2003). 40   LLINARES-GARCÍA (2012). 41   CRIADO-BOADO (1988). 37 38

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Fig. XVII.3. Distribución de espacios funerarios activos durante los siglos IV y V en el territorio gallego (L. Blanco-Torrejón).

aspectos trataremos de exponer como era la vida cotidiana en estos momentos y como estas personas vivían su día a día a través de una serie de elementos que nos ha sido legado a través del paisaje y los elementos construidos.

Este tipo de actividades formarían parte de lo que se conoce como actividades domésticas, ya que, por lo general, tienen lugar en los contextos domésticos analizados. No obstante, también se pueden reproducir dentro de los enterramientos por la asimilación de ajuar funerario a diferentes individuos. Del mismo modo, estas actividades gozan de la ventaja de que siempre van a estar presente dentro de los hallazgos arqueológicos, y en cualquier cultura asociada, ya que representan cualquier aspecto cotidiano de la vida. En otras palabras, las podemos entender como tareas transhistóricas, ya que en todas las sociedades han sido y son utilizadas para la supervivencia de la humanidad42. No obstante, pese a la gran importancia que suponen para el desarrollo de la vida, las actividades de mantenimiento han sido las grandes olvidadas de los análisis históricos, puesto que su asimilación a las mujeres las ha hecho quedar marginadas a un plano secundario dentro de las líneas de la historia43.

De esta manera, una vez establecido el contexto y el análisis del paisaje, se procede a un análisis de todas aquellas actividades que tienen lugar dentro de los diferentes contextos domésticos. Dividiremos y clasificaremos los diferentes tipos de actividades que se desarrollan dentro de los mismos, para, de esta manera, entender cómo se desarrollaban las “Actividades de mantenimiento” en los siglos IV-V d.C. Este concepto podemos definirlo como aquellas actividades necesarias para la supervivencia y subsistencia del día a día de las sociedades del pasado. Estas actividades tienen como objetivo fundamental el cuidado y el sostenimiento de la vida de los grupos humanos, tanto del presente como del pasado, ya que estas dinámicas están insertas en todas las sociedades. Son tareas que, según el contexto y el tiempo, varían, ya que evolucionan y no son estáticas a nivel espacial y cultural. Para el momento que estamos estudiando podemos decir que son aquellas referidas a la alimentación, el cuidado, la salud, la higiene, la maternidad, la socialización, el aprendizaje, y, por último, la tecnología textil (Fig. XVII.5).

Para este estudio, primero se ha realizado un vaciado de todos aquellos asentamientos que presentaban las características idóneas para ser analizados en clave de género. En este sentido, tuvimos en cuenta la cantidad de material excavado, para tener el máximo de información   HERNANDO-GONZALO (2007).   SÁNCHEZ-ROMERO (2005).

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¿Cómo estudiar a una sociedad en un período de transición (ss. IV-V d.C.)?

Fig. XVII.4. De izq. a der: Yacimientos de Loureiros (Tui, Pontevedra), Plaza de la Constitución (Lugo) y A Lanzada (Sanxenxo, Pontevedra) (Fuente: Servizo de Arqueoloxía, Xunta de Galicia; Sánchez Milão (2012), p.29; Museo de Pontevedra, respectivamente).

posible del yacimiento. Por otro lado, también se observó la calidad de las memorias arqueológicas, estableciendo cuales habían sido las campañas más recientes para llevar a cabo un análisis contextual más completo y actualizado. Por último, en el caso de las necrópolis documentadas, también se ha tenido en cuenta la presencia de un estudio antropológico óptimo.

elaborar, desde un punto de vista inclusivo, un análisis de las tareas estereotipadas por la tradición y asimiladas a las mujeres, que son asexuadas y que no pertenecen a ningún género. Por lo tanto, a partir de este estudio analizaremos como era la vida, los patrones de población, los aspectos arquitectónicos, de espacialidad y, el modo de entender simbólicamente el espacio que les rodea. Por lo que, unido a un análisis de las identidades enterradas en las necrópolis, podremos determinar cómo vivían y se reproducían las sociedades tanto social como biológicamente.

Una vez realizado el vaciado se han seleccionado aquellos yacimientos que hemos visto de interés para este estudio: A Lanzada (Sanxenxo, Pontevedra), Santomé (Ourense), Viladonga (Castro de Rei, Lugo), y Valencia do Sil (Vilamartín de Valdeorras, Ourense). El primero de ellos, A Lanzada, ha sido analizado con la metodología desarrollada a través de la Arqueología del Cuerpo, que pretende poner de manifiesto la complementariedad de la información que nos puede ofrecer una tumba sobre el género de las sociedades estudiadas44. Para los asentamientos restantes, se ha optado por el análisis de los objetos obtenidos en dichas campañas para adscribirlas a una función concreta dentro de la categoría de actividades de mantenimiento. Del mismo modo, se ha entendido el yacimiento dentro de un lugar concreto, con su contexto y su articulación con el paisaje. De tal manera que se entienda todo en un conjunto y se puedan establecer los patrones de la vida cotidiana en cada uno de ellos.

Conclusión Estas metodologías son utilizadas de forma pionera para el marco cronológico y espacial escogido, por lo que, pese a los resultados obtenidos, se encuentran en continua adaptación y aprendizaje. El análisis de estas tres realidades, el fenómeno de las fortificaciones, el mundo funerario y las actividades de mantenimiento; nos permiten avanzar en el conocimiento de la realidad histórica sucedida entre el fin del Imperio Romano y la creación del Reino suevo en el noroeste de la Península Ibérica, con especial interés en las trasformaciones sociopolíticas.

En definitiva, a partir de esta metodología, hemos caracterizados algunos de los yacimientos más excavados dentro del noroeste. Para lo que se ha ejecutado un estudio sistemático de aquellos yacimientos que han sido abundantemente excavados, procesados e inventariados, para determinar los modos de asentamiento de este momento y las formas de ordenar el paisaje. Del mismo modo, se ha intentado establecer una microhistoria de todos aquellos que servían como estudios de caso para   SÁNCHEZ-ROMERO (2007).

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Fig. XVII.5. Vida Cotidiana en Hispania s.IV d.C. Ilustración de Iván García, Calendario Pastwomen 2022.

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Conclusion Christophe Pellecuer Laboratoire Archéologie des sociétés méditerranéennes – Culture – UMR 5140 Montpellier. LabEx Archimede, Montpellier C’est évidemment une responsabilité certaine et une forte marque de reconnaissance d’être chargé de la conclusion d’un ouvrage tel que celui-ci. Fort d’une vingtaine de contributions, il est issu de deux journées d’étude tenues en 2019 et 2020 grâce à l’enthousiasme de jeunes chercheurs de l’université de Pau et des Pays de l’Adour. J’espère que le présent texte répondra donc aux attentes de L. Tobalina, d’A. Campo et de S. Cabes qui sont à l’initiative de ces rencontres comme à celles de M. Le Couédic et de F. Réchin qui sont venues se joindre à eux pour l’édition scientifique de cette publication. J’ai eu la chance d’être invité avec le rôle tout à fait stimulant de modérateur à la première de ces journées. Elle s’est déroulée dans une ambiance agréable et studieuse, propices aux échanges et à la construction d’une réflexion commune. Je ne doute pas qu’il en a été de même lors de la seconde rencontre et que ces manifestations puissent être considérées comme un beau succès à mettre déjà à l’actif de nos collègues palois.

atlantique, qui ont servi de terrains d’expérience pour présenter de nouveaux travaux, de nouvelles approches. C’est donc à partir de ce thème dominant de la recherche archéologique française et espagnole et dans cet espace géographique ancré dans les provinces occidentales du monde romain que sont proposées ces réflexions sur une Antiquité tardive à reconstruire. Un peu d’épistémologie pour commencer… On saura gré à B. Lançon, un «ébéniste » réputé – je renvoie au titre inspiré de sa contribution – dont les travaux ont servi de repères pour bien des archéologues français (en dernier lieu, sur le thème qui nous occupe1), d’avoir mis en garde le lecteur sur le piège des idées reçues, nombreuses sur la période et d’inciter au « frottement de sources variées » qui va faire jaillir de nouvelles questions, faire apparaître des convergences ou même permettre l’ébauche de réponses. Une réflexion épistémologique, théorique, sur l’établissement de nos interprétations à partir des faits archéologiques était un autre préalable indispensable, proposé par J. A. Lecanda, qui nous exhorte à la prudence méthodologique. La familiarité, par l’étude, que nous pouvons établir à partir des objets, des témoins matériels conservés aujourd’hui, ne nous permet pas de passer aussi facilement l’abime qui nous séparent des réalités du passé. Curieuse discipline que l’on veut toujours réduire au seul rôle d’enrichir le déroulé linéaire de l’Histoire traditionnelle, mais qui se préoccupe essentiellement d’établir la mémoire des lieux et des objets, en fait « de quoi est tissé le présent »2. Je reprendrai à mon compte la citation de B. Croce, qui confère à toute histoire le caractère « d’histoire contemporaine »3, rapportée par L. Maurel lors d’une de ces discussions de la première journée d’étude, pour l’appliquer de même à notre travail d’interprétation, « qui se réfère aux besoins et à la situation actuelle »4. B. Lançon en historien adepte de la continuité nous a mis en garde sur la lecture des récits sur la chute de l’empire romain proposés par les auteurs des générations précédentes. Ceux-ci étaient plus sensibles aux effets des invasions, des bouleversements sociaux et des déplacements de populations, car ils avaient vécu pour certains d’entre eux les conséquences de deux conflits mondiaux5. Aujourd’hui, certainement serons-nous plus

Le titre proposé pour cet ouvrage, au premier abord surprenant avec ses accents radicaux d’une renovatio intellectuelle, met en évidence les motivations à l’origine du projet. J’y vois la confirmation de l’intérêt renouvelé pour l’Antiquité tardive à chaque génération d’étudiants comme le montre l’attrait de la période au moment de la définition d’un sujet de mémoire. Cet intérêt se conjugue avec la recherche de méthodes de travail plus exigeantes que par le passé, d’approches plus globales pour tendre vers le renouvellement attendu dans l’analyse et l’interprétation. Le croisement des sources, méthode traditionnelle certes mais enrichie par la diversité des disciplines sollicitées est la voie empruntée. Cependant, l’enjeu me semble bien être ici le rôle déterminant des données archéologiques pour notre compréhension de l’Antiquité tardive, toujours plus nombreuses grâce à la multiplication des programmes de recherches au sein des institution universitaires et au développement de l’archéologie préventive. Pour traiter de cette période « désarçonnante », comme l’a qualifiée F. Réchin au cours de la première journée, il était bien évidemment difficile de constituer un programme exhaustif, touchant tous les sujets et tous les espaces du monde tardo-antique. Ainsi, les contributions proposées permettent de cerner un thème central sur les dynamiques et des formes du peuplement rural entre le IIIe et VIIIe siècle. D’autres aspects comme le domaine du funéraire, les agglomérations et même l’économie sont abordés et la plupart de ces textes d’ailleurs apporte des éclairages particuliers sur le monde rural. De même, du fait de l’histoire et des pratiques de l’université paloise, ce sont principalement des territoires de part et d’autre des Pyrénées, esquissant selon L. Tobalina une sorte d’arc

  LANÇON (2017).   OLIVIER (2014), p. 8. 3   CROCE (1968), p.38. 4   CROCE (1968), p.38. 5   Sur le déclin de l’Empire romain à cause de la disparition d’une « bourgeoisie urbaine » selon Rostovtseff, voir l’introduction de l’édition de 1988, où J. Andreau souligne l’influence de la révolution de 1917 qui a marqué l’historien russe (ANDREAU 1988, LXI et sq.). 1 2

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Christophe Pellecuer sensibles à d’autres causes de rupture de la société antique – le fameux collapsus et le regain des thèses catastrophistes — lorsque l’on peut les corréler avec les effets des crises économiques, voire de la réduction des matières premières mais surtout des modifications environnementales qui trouvent une illustration de la tendance du moment dans l’ouvrage récemment traduit en français de K. Harper6. Même parées des atours de la science moderne, les explications à partir des bouleversements climatiques, des épidémies n’échappent pas à l’inventaires des quelque deux cents causes recensées par A. Demandt dans son enquête consacrée à la monumentale bibliographie sur la chute de l’empire romain depuis l’Antiquité et constituent l’une des six principales interprétations historiques à valeur de paradigme7. Une « histoire sans fin » en quelque sorte.

sur la partie résidentielle et des données apportées plus récemment par la prospection aérienne ou pédestre. Là encore, quelques exemples, dont l’évolution est plus solidement reconstituée servent de point d’appui à la réflexion, pour montrer la diversité architecturale que recouvre de la notion de villa au cours du temps et la concentration des investissements dans le luxe de des constructions rurales, qui devient un trait dominant de l’époque tardive. Dans cette perspective, C. Gandini a proposé de reprendre l’ample typologie de l’habitat rural qu’elle avait pu constituer dans le cadre de sa thèse sur la cité des Bituriges Cubi, à partir de plusieurs centaines de sites reconnus en prospections de surfaces12, et de l’enrichir grâce aux données de fouilles préventives et programmées. Cette démarche particulièrement prometteuse montre qu’il est possible de cerner sur des sites de villa à occupation longue, voire très longue, les temps où apparaît puis disparaît l’architecture de prestige, ceux de l’acmé des investissements ou des réoccupations qui succèdent à des phases d’abandon. L’échantillon de fouilles, utilisé ici à titre d’essai, ne peut que convaincre d’abandonner une approche « fixiste » sur le statut du site de villa. Cela conduit à envisager pour chacun d’entre eux des trajectoires, marquées d’épisodes singuliers et la somme de ces destins particuliers apportera un autre éclairage, plus précis sur l’évolution réelle du centre domanial antique. A. Carneiro, à propos de la villa d’Horta da Torre et de son environnement, à Fronteira (Portugal), propose des approches similaires dans la pratique de terrain comme dans les questionnements, sur la diversité des formes d’habitat ou bien sur la détection des vestiges les plus ténues pour caractériser les occupations tardives. Il se place cependant dans les perspectives de la study of Transformations de Neil Christie, qu’il traduit par « archéologie des transformations », expression qui pourrait peut-être séduire les archéologues francophones. Un cadre conceptuel mieux construit, plus exigeant apparaît pour tous comme une étape nouvelle dans nos interprétations sur l’histoire de la villa tardive, pour donner du sens à ces trajectoires que l’on peut aujourd’hui établir avec plus de précision13.

Villa et peuplement rural, le thème central Plusieurs contributions, touchant l’Aquitaine gauloise et les provinces hispaniques, ont permis de mieux appréhender certaines mutations qui ont touché des espaces ruraux densément occupés depuis le Haut Empire. Le devenir de la villa à l’époque tardive occupe encore une place centrale dans ces réflexions, même si l’idée d’une représentation exclusive de ce type d’établissement rural dans les provinces occidentales a été écartée depuis le développement des campagnes de prospection et de l’archéologie préventive. On ne croit plus de même au seul scénario de la disparition de la villa aulique et de l’arrivée de squatters comme derniers occupants des résidences rurales en ruines. On a pu apprécier des convergences dans les méthodes employées et la volonté de croiser approches intensive et extensive, avec les données apportées par les prospections d’espaces de référence et des fouilles menées sur des sites-clés pour l’interprétation. J’y trouve ici des parallèles avec les recherches menées dans l’ancienne province de Narbonnaise, où ont été investis, parfois depuis les années quatre-vingt, des territoires-ateliers8. Les monographies de sites, élaborées à partir de fouilles conduites dans la durée, ont eu aussi un rôle déterminant pour l’étude des campagnes méridionales à l’époque tardive9.

Nouveaux espaces de recherche

Il était ainsi utile de solliciter à nouveau le dossier emblématique des villas d’Aquitaine10, comme le propose S. Cabes, qui conduit une recherche doctorale sur les élites rurales de la partie méridionale de la province11. L’étude de ces sites aux luxueuses mosaïques, investis très tôt par l’archéologie, se heurte à des difficultés d’ordre méthodologique et mieux les cerner demande de croiser une documentation établie à partir de fouilles, parfois trop anciennes, qui n’ont porté la plupart du temps que

Trois contributions portant sur le Pays basque, la Galice et les Asturies apportent dans ce dossier d’autres directions de recherche, d’autres méthodes pour l’étude de l’espace rural tardo-antique. Un bilan sur la question de l’identification des espaces agricoles de l’Antiquité tardive – on passe là du point de l’habitat à la trame des champs — est établi par J. Narbarte Hernández à partir travaux pluridisciplinaires encore expérimentaux, mobilisant des approches géoarchéologiques et archéobotaniques. Des sols culturaux enfouis, des terrasses construites entre le Ve et le XIe siècle ont pu être découverts à proximité ou dans des bourgades actuelles et ces recherches participent

  HARPER (2019).   DEMANDT (2015), p. 648 et sq. 8   Voir par exemple en dernier les contributions d’O. Maufras, R. Royet et C. Raynaud in RECHIN (2015) 9   SCHNEIDER (2007). 10   BALMELLE (2001). 11   CABES (2015). 6 7

  GANDINI (2008).   En dernier lieu, DODD (2019).

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Conclusion De l’économie et de la société

d’une archéologie du village et nous renseigne sur le legs de l’Antiquité tardive à cette nouvelle strate du peuplement rural. Une étude de ces communautés rurales dans la longue durée est aussi mise en œuvre par M. Fernandez Mier, comme une approche globale — de l’espace agraire à l’espace habité — et pluridisciplinaire — du paléoenvironnement aux sources textuelles. L’un et l’autre de ces chercheurs nous montrent à la fois la difficulté et la nécessité de travailler sur des habitats villageois dont l’histoire n’est pas finie et sur des micro-territoires dont on perçoit avec plus de finesse les rythmes de construction14.

J.-C. Quaresma propose une très riche contribution sur un vecteur privilégié pour l’étude du commerce à l’époque tardive, ces céramiques importées – vaisselle et amphores – retrouvées par milliers de fragments sur les sites de consommation, localisés à plus ou moins grande distance des rivages méditerranéens. Les archéologues y trouveront un état sur les méthodes d’étude de plus en plus exigeantes, qui m’apparaissent plus complémentaires que concurrentes. Ils trouveront un intérêt aussi, avec les historiens, pour chaque développement sur la définition d’une «  intensité commerciale  » grâce aux quantifications de productions ou de types de céramique ou bien pour l’identification des cargaisons invisibles pour l’archéologie, comme les céréales d’Afrique, dont on peut suivre la trace grâce aux marchandises chargées en complément, les sigillées claires. Bien des aspects qui peuvent participer d’une discussion plus générale et très actuelle sur la mesure du développement économique au cours du premier millénaire, pour reprendre le titre d’une thèse traitant de cette question pour la Gaule17. L’inventaire de la production monumentale de l’Istrie paléochrétienne, présentée par D. Minette, est aussi un précieux témoin de l’activité économique. L’évergétisme chrétien, si l’on conserve le modèle des siècles antérieurs, ou la donation pieuse, promise à un grand développement, est bien documenté dans les chefs-lieux de cité, mais la découverte d’édifices en domaine rural témoigne aussi de l’unité de cette société tardive. La même impression peut être tirée des bilans encore récents établis pour la Gaule méridionale, qui montrent à partir du Ve siècle la constitution d’une ville chrétienne et la multiplication des édifices de culte dans les campagnes18.

Les habitats fortifiés tardifs de Galice, étudiés par D. Fernàndez Abella, font écho par bien des points avec les castra de la Gaule, objet d’une recherche approfondie depuis plus d’une vingtaine d’années15. On y retrouve toutes les difficultés de la prospection comme de la fouille dans des zones de reliefs très boisés, qui demandent tout à la fois persévérance et des méthodes de terrain adaptées. Ces ensembles fortifiés, le plus souvent des agglomérations, constituent des lieux de pouvoir dès le Ve siècle, bien différents des résidences élitaires antérieures mais qui peuvent coexister avec les phases les plus tardives de ces sites de villa. De la campagne à la ville Si la plupart des contributions du présent dossier porte sur le monde rural, la ville, au sens que l’on peut lui donner pour la période antique, n’a pas été tout à fait exclue de nos débats. Des niveaux d’époque tardive ont mis en évidence à Pampelune pour la première fois, grâce à l’opportunité offerte par l’archéologie préventive, ou de gestion comme peuvent la dénommer nos collègues espagnols. Selon C. Zuza Astiz et N. Zuazua Wegener, ces horizons où dominent les vestiges des constructions de terre apparaissent comme difficiles à appréhender, et tranchent avec les séquences d’occupations des siècles précédents, aux restes de tuiles et de pierres. Les questions posées par l’interprétation de ces stratifications originales pourraient relever de problématiques de recherche, qui portent, à une échelle européenne, sur les fameuses terres noires de la plupart des centres urbains16. On a considéré que ces témoignages récurrents indiquaient une autre façon d’habiter la ville, durant l’Antiquité tardive et le haut Moyen Âge. Les techniques nouvelles de fouille et d’enregistrement, dont D. Expósito Mangas et A. Ramírez Contreras nous donnent un aperçu pour l’exploration de Cástulo laissent entrevoir le champ du possible pour une approche renouvelée de la ville tardo-antique, lorsque les formes d’occupation échappent aux schémas d’interprétation classiques.

Approcher les puissants et plus particulièrement les formes de l’autoreprésentation du premier d’entre eux est l’objectif de de D. Serrano Ordozgoiti avec son étude sur les empereurs du IIIe siècle. Ce projet utilise l’opportunité de règnes plutôt courts pour la plupart d’entre eux permettant un effet de série et répond tout à fait au thème de ces rencontres par le croisement des différentes sources et spécialités. Espérons qu’il pourra être étendu, pour cerner des pratiques régionales, aux usurpateurs et en particulier à ceux de l’imperium Galliarum. M. Fernández Pereiro et L. Blanco Torrejon veulent dresser un tableau régional de la société de cette fin de l’Antiquité dans un espace géographique bien individualisée, la Gallice. Les thèmes retenus peuvent s’appliquer sans difficulté à d’autres régions. On trouvera sans surprise et comme évoquée plus haut une place accordée à la construction du pouvoir révélés par la fouille des sites fortifiés et les sources contemporaines. L’approche socio-culturelle dépasse le seul aspect de la composition sociale pour aborder l’archéologie du genre « pour éclairer une période obscure » à partir de l’analyse bien sûr des contextes funéraires et mais aussi des vestiges des activités du

  Pour un point récent sur cette archéologie « au village » en France : ABBE et al. éd. (à paraître). 15   Pour la Gaule méditerranéenne : SCHNEIDER (2007) et (2008), pour l’Auvergne, CHABERT/ MARTÍNEZ (2017). 16   FONDRILLON (2009). 14

  PASQUINI (2020).   GUYON (2006) ; CODOU et al. (2007)

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Christophe Pellecuer quotidien. La place de la figure féminine dans la culture des élites de l’Antiquité tardive a déjà été discutée, mais il restait à aborder le rôle des femmes dans toutes les strates de la société.

débats depuis une vingtaine d’années pour en rester prudemment à la bibliographie la plus récente. Elle a été d’abord qu’un Bas Empire, cédant la place, brutalement au Moyen Âge, puis une période autonome qualifiée par certains de « post-classique », qui succéderait à un temps qui serait nécessairement classique Elle peut aussi se fondre dans un premier Moyen Âge, un long premier Moyen Âge, du IV-Ve au XIe siècle, qui prend la suite du Haut-Empire, réduit à quelques siècles. La richesse et la diversité des contributions rassemblées ici démontreraient si cela était nécessaire toute la valeur heuristique de la méthode du croisement des sources en histoire, mais ce qui est certainement le signe d’une nouvelle génération de chercheurs est ce besoin impérieux d’explorer tous les domaines disciplinaires qu’offre l’évolution des sciences de ces dernières décennies. On peut rester rêveur devant les possibilités offertes par les analyses ADN dont une discussion sur la portée des apports aurait pu trouver leur place dans cet ouvrage. L’impact de la peste justinienne peut être envisagée de façon nouvelle lorsque l’on croise les sources textuelles les plus utilisées et la détection de sujets infectés dans des bourgades du pagus de Maguelone, comme dans une tombe du VIe siècle fouillée à Lunel-Viel (Hérault)20. On peut remettre de même sur le métier le sujet du multiculturalisme de cette fin de l’Antiquité qui s’exprime sur quelques siècles, à la lumière de l’histoire des populations anciennes, des phénomènes migratoires appréhendés dans la longue durée. Ce qui est nouveau, et les travaux rassemblés ici me semblent le montrer de façon efficace, c’est la possibilité d’accéder au quotidien de ces populations qui l’on peut enfin restituer avec une précision jusqu’ici inégalée, jusqu’à l’échelle de l’individu (une publication récente au titre évocateur De l’os au visage : portrait de trois individus de la Granède (Ve-Xe s. ap. J.-C.)21). Ces réflexions autoriseront certainement à s’affranchir de cette altérité qui se dégage de ces périodes anciennes grâce à cette proximité grandissante établie au fur et à mesure des progrès de nos investigations.

Le domaine du funéraire Les questions de méthodes sont particulièrement sensibles pour l’étude du fait funéraire, et de nouvelles perspectives là encore montrent l’apport déterminant de ce domaine, une « fenêtre ouverte sur l’Antiquité tardive » pour reprendre la formule imagée de E. Gutiérrez Cuenca et J. A. Hierro Gárat à propos de la grotte de Riocueva (Cantabrie). Un cortège d’analyses, depuis l’étude des objets déposés auprès des corps, des restes archéobotaniques jusqu’à des analyses isotopiques, permet de mieux cerner la population rassemblée dans cet ensemble sépulcral de la fin du VIIedébut VIIIe siècle. A priori dans une situation marginale d’un point de vue topographique, à distance de la nécropole de plein champ ou des tombes ad sanctos, cette communauté rurale est décrite tout au contraire comme bien insérée dans les réseaux d’échanges économiques et porteuse de témoignages de la culture hispano-wisigothique. W. Bougraud, avec le thème du vêtement du défunt, traite de la sépulture selon un autre point de vue, qui me semble complémentaire de la précédente approche. On y retrouve la même exigence dans le renouvellement des méthodes qui permettent la prise en compte de vestiges aussi fragiles que les tissus, conservés dans les cas les plus favorables sous forme de lambeaux ou plus fréquemment présents sous la forme de traces minéralisées. L’interprétation est ensuite attentive au « discours social » qu’expriment les pratiques vestimentaires après décès, dans le cadre des funérailles. Les sépultures composent aussi des lieux de mémoire, et ces nécropoles utilisées parfois depuis l’âge du fer jusqu’à l’époque romaine peuvent être des éléments pérennes du paysage rural, comme cela est observé par M. Rolo dans l’Alentejo (Portugal). Elles se conjuguent cependant, dans ce secteur d’étude, avec de nouvelles aires funéraires, dans d’anciens espaces résidentiels de villa ou autour des martyria. En Gaule méridionale comme ici, la topographie funéraire ne peut être dissociée des dynamiques du peuplement rural saisies dans la durée. L’agglomération de Lunel-Viel (Hérault) offre l’exemple d’une réelle pérennité et constitue un repère dans le cadre mouvant de l’occupation de ce secteur de la plaine languedocienne. Créée au Ier siècle de notre ère, elle va connaître de profondes transformations et des déplacements des zones habitées, jusqu’à la formation du village actuel. Elle dispose, alors que l’on n’a encore trouvé aucun dépôt d’incinération du Haut Empire, de quatre lieux d’inhumation distincts au VIe siècle. L’un d’eux est en fonction dès le IIIe, un autre subsistera comme cimetière paroissial19.

  KELLER/ SPYROUA/ SCHEIBC/ NEUMANN/ KRÖPELIN/ HAAS-GEBHARDF/ PÄFFGENG/ HABERSTROH/ RIBERA i LACOMBA/ RAYNAUD/ CESSFORD/ DURAND/ STADLER/ NAGELE/ BATES/ TRAUTMANN/ INSKIP/ PETERS/ ROBB/ KIVISILD/ CASTEX/ McCORMICK/ BOS/ HARBECK/ HERBIGA/ KRAUSE (2019). 21   COMTE/ DEGUILLOUX/ PRUVOST/ PEMONGE/ NAJI/ SAINTPIERRE (2020). 20

Je ne sais s’il est encore nécessaire de déconstruire cette Antiquité tardive qui donne lieu à tellement de   RAYNAUD (2010).

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B A R I N T E R NAT I O NA L S E R I E S 3 0 8 7

2022

Cet ouvrage rassemble les actes de deux journées d’études organisées à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour en 2019 et 2020. Regroupées en cinq thèmes, ces 17 articles et la conclusion associée reviennent sur les méthodologies employées par divers chercheurs et spécialistes pour mieux appréhender la période complexe de l’Antiquité tardive. Pour y parvenir, les différentes contributions de cet ouvrage interrogent des thématiques variées (les habitats ruraux et l’organisation des territoires, l’économie, le pouvoir et la société, le monde funéraire), dans des aires d’études diverses (Gaule, Hispanie, Lusitanie, Istrie…). Par cette approche diversifiée et interdisciplinaire, les contributeurs présentent de nouveaux horizons dans l’étude de l’Antiquité tardive et entament ainsi une importante relecture de cette période. This book brings together innovative methodologies across the themes of rural settlement, economy, power, society, and the funerary world, to better understand the complex period that is Late Antiquity. ‘A high quality work that brings new approaches to old and new records. I think that above all this book will open new fields in the study of territories, societies and economy in rural contexts during the Late Antique and Early Medieval periods.’ Dr Isabel Sánchez Ramos, Pablo de Olavide University Leticia Tobalina-Pulido est membre scientifique postdoctoral de la Casa de Velázquez (Promotion 2021-2022) et chercheuse associée au laboratoire ITEM EA 3002 de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Elle est titulaire d’un doctorat en archéologie, spécialisée dans l’étude du peuplement dans l’Antiquité tardive et de la modélisation spatiale. Alain Campo est doctorant à l’UPPA et à l’UPV/EHU, associé au laboratoire IRAA-CNRS. Il est spécialisé dans la numismatique antique et du haut Moyen Âge. Son doctorat porte sur une étude socio-typologique des sites entre l’Èbre et la Garonne par le biais de la monnaie et des dynamiques de la circulation monétaire entre le IIIe et le début du VIIIe s. p.C. Sébastien Cabes enseigne l’histoire et la géographie dans le secondaire ainsi que d’histoire ancienne à l’UPPA. Il a été chercheur associé au laboratoire ITEM de 2009 à 2019, et prépare désormais une thèse à l’IRAA-CNRS portant sur ‘les élites rurales d’Aquitaine méridionale à l’époque romaine: espaces, environnement, société’. Mélanie Le Couédic est docteur en archéologie et spécialisée dans l’étude des zones agro-pastorales de haute altitude depuis le haut Moyen Âge. Elle s’intéresse à l’utilisation des Humanités Numériques pour les données spatio-temporelles. Contributors: Laura Blanco-Torrejón, Wendy Bougraud, Sébastien Cabes, André Carneiro, David Expósito Mangas, David Fernández-Abella, Margarita Fernández Mier, Mario Fernández-Pereiro, Cristina Gandini, Enrique Gutiérrez Cuenca, José Ángel Hierro Gárate, Bertrand Lançon, José Ángel Lecanda Esteban, Delphine Minette, Josu Narbarte-Hernández, Christophe Pellecuer, José Carlos Quaresma, Alfonso Ramírez Contreras, Celtia Rodríguez-González, Mónica Rolo, David Serrano Ordozgoiti, Ander Rodríguez-Lejarza, Nicolás Zuazúa Wegener, Carlos Zuza Astiz

Printed in England