Contes de Grimm: Livret pédagogique 2011686857, 9782011686855

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Contes de Grimm: Livret pédagogique
 2011686857, 9782011686855

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Contes Grimm Livret pédagogique Établi par Marie-Hélène ROBINOT-BICHET, certifiée de Lettres modernes, professeur en collège

HACHETTE Éducation

Conception graphique Couverture et intérieur : Médiamax

Mise en page Médiamax

Illustration Harvey Stevenson

Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des articles L.122-4 et L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et, d’autre part, que « les analyses et les courtes citations » dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite ». Cette représentation ou reproduction par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisation de l’éditeur ou du Centre français de l’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. © Hachette Livre, 2003. 43, quai de Grenelle, 75905 PARIS Cedex 15. ISBN : 2.01.168685.7

S

O M M A I R E

RÉPONSES

AU X Q U E S T I O N S

4

Le roi grenouille . . . . . . . . . . . . . . . . Le loup et les sept cabris . . . . . . . . Hänsel et Gretel . . . . . . . . . . . . . . . . Le vaillant petit tailleur . . . . . . . . . Les trois fileuses . . . . . . . . . . . . . . . Blanche Neige . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les musiciens de la ville de Brême Le grand-père et le petit-fils . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

Retour sur l’œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

PROPOSITION

DE SÉQUENCES DIDACTIQUES

33

E X P L O I TAT I O N

DU GROUPEMENT DE TEXTES

38

PISTES

D E R E C H E R C H E S D O C U M E N TA I R E S

BIBLIOGRAPHIE

C O M P L É M E N TA I R E

3

39 40

RÉPONSES

AUX

QUESTIONS

Avertissement Nous ne proposons pas de réponses aux questions de la rubrique « À vos plumes ». En effet, nous considérons que cette rubrique, relevant avant tout d’un travail personnel, ne peut faire l’objet d’une correction type. Les indications de pages accompagnant les titres de contes renvoient aux questionnaires du livre de l’élève.

L E R O I G R E N O U I L L E (pp. 15 à 17)

◆ AVEZ - VOUS

BIEN LU

?

1. Le lieu important de ce récit est la fontaine située sous un vieux tilleul, car c’est là que se passe la rencontre décisive pour la suite de l’histoire, celle entre la plus jeune fille du roi et la grenouille. 2. La jeune fille et la grenouille font connaissance lorsque la jeune fille perd dans la fontaine la boule d’or avec laquelle elle joue et que la grenouille, émue par son chagrin, la lui rapporte. 3. La grenouille, en échange du service rendu à la jeune fille, lui demande d’être « [s]a camarade et de [s’]asseoir à côté [d’elle] à table, et de manger dans [sa] petite assiette d’or, et de boire à [son] petit verre, et de coucher dans [son] petit lit » (l. 35 à 38). 4. La jeune fille ne pense pas avoir besoin de tenir ses promesses ; elle se dit : « – Bah ! comment cette sotte grenouille, qui est toujours à coasser dans l’eau avec ses pareilles, deviendrait-elle la camarade d’une personne ? » (l. 43 à 45). 5. Lorsque la grenouille vient frapper à sa porte pour obtenir ce qu’elle lui a promis, la jeune fille refuse de la recevoir. 6. Par trois fois, son père lui demande de respecter ses engagements : « – Ce que tu as promis, il faut le tenir, dit le roi.Va lui ouvrir » ; « Mais la fille du roi s’y refusait, jusqu’à ce que son père le lui ordonne » ; « Mais le roi se fâcha et reprit : – Tu n’as pas le droit de mépriser celle qui t’a secourue dans ta détresse » (l. 87 à 111). 4

Le roi grenouille

7. La jeune fille refuse que la grenouille dorme avec elle. 8. Elle décide de se débarrasser de la grenouille en la tuant et, pour ce faire, elle la lance de toutes ses forces contre un mur. Sous l’effet du choc, la grenouille se transforme en prince charmant. 9. Henry est le fidèle serviteur du prince. Pour que son cœur n’éclate pas de douleur et de chagrin, Henry l’a fait entourer de trois cercles de fer.

◆ É TUDIER

LE VOCABULAIRE

10. Enchantement : action de soumettre à un procédé magique (c’est le sens utilisé ici) ; ce qui cause un plaisir extrême. Verbe : enchanter. Nom : enchanteur, enchanteresse. Adjectif : enchanteur, enchanteresse. 11. Le verbe est « ensorceler ». Noms : sort, sortilège, sorcier(ère), sorcellerie, ensorceleur(euse), ensorcellement. Adjectifs : ensorceleur(euse), ensorcelant(e). 12. Une « méchante fée » est une fée qui utilise ses pouvoirs pour faire du mal aux autres. Synonymes : enchanteresse, sorcière, ensorceleuse. Étymologie du nom « fée » : en latin, « fée » se dit fata, ae (nom féminin). Ce nom, qui est le féminin de fatum, i (nom neutre) signifiant « destin irrévocable », a pour sens « déesse de la destinée ». La fée est donc celle qui tisse la vie de l’homme au fil des dons qu’elle lui fait ou des sorts qu’elle lui jette. Contrairement à une idée reçue, une fée n’est pas toujours bonne !

◆ É TUDIER

UN GENRE

: LE

CONTE MERVEILLEUX

13. Ce conte comprend 8 pages. 14. Elle débute par : « Au temps jadis, où les enchantements étaient encore en usage. » Autres formules possibles : « Il était une fois », « Il y avait une fois », « Il y avait autrefois. » 15. Indication de temps : « Au temps jadis » (l. 1). Indications de lieu : « Près du château du roi se trouvait une grande forêt sombre, et, dans cette forêt, une fontaine sous un vieux tilleul » (l. 5 à 7). Ces indications ne permettent pas de situer l’histoire à une époque précise ni dans un lieu précis. 5

RÉPONSES

AUX

QUESTIONS

16. Au nombre des personnages sortis du merveilleux se trouvent : la fée qui est la cause de la métamorphose du roi en grenouille ; la grenouille qui parle et qui, sous l’effet du choc, retrouve son aspect normal ; la fille du roi, dotée du pouvoir extraordinaire de rendre son aspect normal au prince. Au nombre des faits : l’aspect normal rendu au prince par la plus jeune fille du roi. Au nombre des objets magiques : la boule d’or et les trois cercles de fer qui empêchent le cœur du fidèle Henry d’éclater de chagrin. 17. Proverbe possible : « Chose promise, chose due. » 18. Un conte merveilleux est un texte court dans lequel les personnages sont réduits à des types sans véritable caractère. Dans Le roi grenouille, trois des personnages sont des types courants du conte : la princesse, le prince et la fée. L’époque à laquelle se situe le conte est indéterminée : « Au temps jadis. » Aucun nom ne permet de le situer en termes de géographie : un château, une forêt, une fontaine, un tilleul. La composante essentielle est la présence du merveilleux qui fait intervenir des faits ou des personnages qui ne peuvent exister dans la réalité : la métamorphose du roi en grenouille, la méchante fée… Enfin, le conte possède une composante morale (cf. le proverbe qui peut servir de morale à l’histoire).

◆ É TUDIER

UN THÈME

: LA

MÉTAMORPHOSE

19. Dans les Contes de Grimm : Les douze frères, Les six cygnes, L’oiseau d’or, Le corbeau.

◆ L IRE L’ IMAGE 20. Illustration p. 9. Une jeune fille, debout sous un arbre, à proximité d’une fontaine, est présentée de face ; elle dialogue avec une grenouille vue de dos. Une abondante végétation forme le fond de l’image. Illustration p. 11. Une jeune fille, assise sous un arbre sur un muret de pierres, est présentée de trois quarts ; sur le même muret et lui faisant face, une grenouille qui tient dans ses pattes une balle ; sur la droite de l’image, un château. 21 et 22. Le texte du conte permet de savoir qui sont les personnages. La jeune fille est la plus jeune fille d’un roi dont on ne connaît pas le nom. 6

Le loup et les sept cabris

La première illustration la présente conformément au texte près d’une « fontaine sous un vieux tilleul » (l. 7). La grenouille, face à elle, lui propose son aide pour récupérer la balle en or qu’elle a perdue (l. 28-29). La jeune princesse est vêtue d’une longue robe ceinturée à la taille. Cette première illustration correspond donc au moment où la grenouille propose son aide à la jolie princesse et dialogue avec elle (l. 21 à 45). Sur la seconde illustration, le cadre est différent. Le tilleul est toujours présent, la fontaine est évoquée par le muret sur lequel est assise la princesse. Elle porte là aussi une longue robe.Au fond, à droite, le château habité par la princesse et sa famille. Dans ses pattes, la grenouille tient la boule d’or que la princesse avait perdue et qu’elle est allée chercher au fond de l’eau. Cette image n’est pas véritablement l’illustration d’un passage du texte, puisqu’à aucun moment le conte ne présente la grenouille tendant la boule à la princesse ; concernant la restitution de la boule d’or, il est seulement dit : « elle [la grenouille] avait la boule dans la gueule, et la jeta dans l’herbe. La fille du roi fut ravie de joie, en revoyant son jouet superbe. Elle le ramassa aussitôt, et s’enfuit avec » (l. 48 à 50).

L E LO U P E T L E S S E P T C A B R I S (pp. 24 à 27)

◆ AVEZ - VOUS

BIEN LU ? 1. La vieille chèvre doit « aller au bois pour y chercher de la nourriture » (l. 3-4). 2. La chèvre demande à ses sept cabris de se méfier du loup. Elle sait que celui-ci n’hésitera pas à se contrefaire (l. 8) et à se déguiser pour réussir à pénétrer chez eux en son absence et à les manger. 3. Pour éviter aux petits cabris d’être pris au piège, elle leur rappelle qu’ils reconnaîtront le loup à coup sûr « à sa voix rauque et à ses pieds noirs » (l. 9). 4. Le loup est tenu deux fois en échec par les cabris. 5. Le loup réussit à les tromper et à pénétrer dans leur maison en se faisant passer pour leur mère : il adoucit sa voix en mangeant de la craie et blanchit sa patte en la faisant recouvrir de pâte par le boulanger et de farine par le meunier. 6. Le jeune cabri parvient à échapper au loup en se cachant à l’intérieur de la caisse de l’horloge. 7

RÉPONSES

AUX

QUESTIONS

7. et 8. Quand la vieille chèvre regarde le ventre du loup, elle s’aperçoit que quelque chose y remue et y gigote ; elle pense alors que ses enfants sont vivants. 9. La vieille chèvre a raison : « Alors elle ouvrit la panse du monstre, et, dès qu’elle eut commencé à couper, un des cabris sortit sa tête, et, à mesure qu’elle coupait, tous les autres s’échappèrent de même l’un après l’autre, sans avoir éprouvé le moindre dommage » (l. 85 à 89). 10. et 11. Elle remplace les cabris par des pierres, si bien que le loup, quand il veut boire à la fontaine, est entraîné par le poids des pierres et s’y noie.

◆ É TUDIER

LE VOCABULAIRE 12. Dans ce conte, le loup est menteur, trompeur, fourbe, malfaisant, rusé ; les cabris sont candides, crédules, naïfs, confiants. 13. Les homonymes a) Homonymes du nom « voix » : la voie, le chemin (du latin via, ae, féminin), mais aussi certaines formes conjuguées du verbe « voir » : je vois, tu vois, il voit, ils voient (1re, 2e, 3e personnes du singulier et 3e personne du pluriel du présent de l’indicatif) ; que je voie, que tu voies, qu’il voie, qu’ils voient (1re, 2e, 3e personnes du singulier et 3e personne du pluriel du présent du subjonctif). b) Les deux noms homonymes : « patte » et « pâte. » Faire remarquer la différence entre le sens de « pâte » au singulier (préparation à base de farine délayée) et « pâtes » au pluriel (petits morceaux de pâte de semoule de blé dur).

◆ É TUDIER

LA GRAMMAIRE

: LA

CONJUGAISON

DU PASSÉ SIMPLE 14. Verbes conjugués au passé simple : – 1er groupe : frappa (frapper) – posa (poser) – entra (entrer) – sauta (sauter) – trouva (trouver) – avala (avaler) ; – 2e groupe : blanchit (blanchir) ; – 3e groupe : eut/eurent (avoir) – alla (aller) – dit/dirent (dire) – virent (voir) – crurent (croire) – ouvrirent (ouvrir) – fut (être) – voulurent (vouloir) – fit (faire) – put (pouvoir). 16. Les terminaisons du passé simple varient selon les groupes. La (les) voyelle(s) avant la terminaison est (sont) pour le 1er groupe : -ai/-a ; pour le 2e groupe : -i ; le 3e groupe compte plusieurs types de terminaisons : 8

Le loup et les sept cabris

-i et -u, présentes ici. Il faut ajouter la terminaison -in qui est celle en particulier du verbe « venir » et de ses dérivés (je vins, je parvins), ainsi que du verbe « tenir » et de ses dérivés (je tins, je retins).

◆ É TUDIER

LA STRUCTURE DU CONTE

:

LE SCHÉMA NARRATIF 17. La situation, au début du conte, correspond à la première phrase du récit. Les personnages sont présentés : une chèvre et ses sept cabris, unis par de forts liens d’amour. Aucune indication concernant le temps ou le lieu : seul l’imparfait de la formule d’ouverture nous renvoie dans un passé indéterminé. 18. Un événement va permettre à l’action de débuter : c’est le départ de la mère pour chercher de la nourriture. Il marque une rupture dans la narration. Cette deuxième étape est introduite par un complément circonstanciel de temps : « Un jour » (l. 3) ; elle est racontée au passé simple : « voulut » ; elle se situe à un moment précis de l’histoire. 19. Les principales péripéties vécues par les cabris sont : – victoire des cabris/échec du loup ; – deuxième victoire des cabris/deuxième échec du loup ; – échec des cabris : six d’entre eux sont mangés par le loup ; – retour de la mère à laquelle le plus petit des cabris raconte l’aventure ; – la mère découvre que le ventre du loup bouge. 20. Plusieurs événements marquent la fin du drame vécu par les cabris : leur délivrance du ventre du loup, leur remplacement dans le ventre de ce dernier par des pierres, la mort du loup. Ces faits s’enchaînent rapidement et conduisent le récit vers la fin. 21. La fin du conte (« Et ils se mirent à danser de joie, avec leur mère, autour de la fontaine », l. 113-114) est marquée par un retour à un état stable, différent de celui du début. L’histoire qui débutait dans la crainte du loup s’achève dans l’allégresse née de sa mort.

◆ É TUDIER

LE CONTE

: UN

RÉCIT ORAL

22. Les quatre phrases dans lesquelles le conteur donne son avis et s’adresse aux auditeurs : – « Oui, voilà comme sont les hommes ! » (l. 40-41) ; – « Ah ! Dieu ! quel spectacle l’attendait ! » (l. 63-64) ; 9

RÉPONSES

AUX

QUESTIONS

– « Vous pouvez penser comme elle pleura ses pauvres enfants. » (l. 74-75) ; – « C’est ça qui fut une joie ! » (l. 91). Le conteur rompt ainsi la monotonie et fait participer l’auditeur en instaurant entre eux une complicité. 23. Le conteur répète trois fois : « Ouvrez-moi, chers enfants. C’est votre mère, et elle vous rapporte à tous quelque chose » (l. 16-17, 26-27, 44-45). Le conteur rappelle au public ce qu’il a entendu au début : le danger vient du loup. Cette répétition crée une attente chez l’auditeur : le loup, par cette phrase, parviendra-t-il à tromper les cabris ? 24. La phrase à la forme interrogative est : « Mais qui est-ce qui entra ? » (l. 51). L’auditeur, à qui le conteur s’adresse directement, sait que la seule réponse possible est « le loup ». Ce procédé permet au conteur de faire entrer le public au cœur d’un drame qu’il va vivre en direct.

◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE 25. Dans ce passage, le loup, la chèvre et les cabris sont présentés comme des êtres humains.Tous, à l’instar des êtres humains, sont dotés de la parole dont ils usent avec subtilité. Leurs attitudes, leurs sentiments sont décrits comme ceux d’êtres humains : la vieille chèvre aime ses cabris « comme une mère aime ses enfants » (l. 2) ; elle leur fait les mêmes recommandations qu’une mère, sa voix est « douce et caressante » (l. 21). Le loup a la « voix rauque » et les « pieds noirs » (l. 9). Les petits cabris, présentés comme des êtres naïfs et crédules, sont à l’image des enfants. 26. L’auteur utilise une personnification. 27. Dans un récit écrit au système du passé, le passé simple est utilisé pour raconter les actions des personnages que l’auteur place au premier plan.

◆ L IRE L’ IMAGE 28. Trois des cabris ont été placés par l’illustrateur dans la position que leur donne le texte du conte : – le deuxième, dont il est dit qu’il sauta « dans le lit » (l. 53) ; – le sixième, dont il est dit qu’il sauta « sous la terrine à relaver » (l. 55) ; – le septième, dont il est dit qu’il sauta « dans la caisse de l’horloge » (l. 55-56). 29. Tout titre contenant l’idée de sauvetage peut convenir. 10

Hänsel et Gretel

H Ä N S E L E T G R E T E L (pp. 40 à 42)

◆ AVEZ - VOUS

BIEN LU

?

1. Les parents de Hänsel et Gretel sont bûcherons. 2. Ils décident d’abandonner leurs enfants parce qu’une grande famine les a privés de nourriture et qu’ils ne peuvent subvenir aux besoins alimentaires de quatre personnes. 3. La femme est la plus fermement décidée des deux. C’est elle qui propose cette solution : « – Sais-tu une chose, mon homme ? […] et nous en serons débarrassés. » (l. 12 à 18). C’est elle qui veut sacrifier les enfants plutôt que de mourir de faim : « Imbécile ! reprit la femme, il vaut donc mieux que nous mourrions tous les quatre de faim ? » (l. 23-24). C’est elle enfin qui insiste jusqu’à ce que le père finisse par céder : « Et elle ne lui laissa plus de repos qu’il ne consente » (l. 26). 4. Les deux enfants apprennent le projet en entendant la conversation que tiennent leurs parents le soir avant de s’endormir. 5. Pour faire échouer le projet de ses parents, Hänsel ramasse des petites pierres luisantes qu’il sème tout au long du chemin parcouru entre la maison et la forêt. 6. La deuxième tentative de Hänsel et Gretel pour retrouver leur chemin échoue car Hänsel, qui n’a pu ramasser des pierres, sème derrière lui des miettes de pain que les oiseaux dévoreront. 7. Les deux enfants restent deux jours dans la forêt : « Ils en étaient déjà à la troisième matinée » (l. 157). 8. La maison de la sorcière est « bâtie en pain et couverte de gâteaux » (l. 165-166), les fenêtres sont « de sucre transparent » (l. 166-167) ; la sorcière cherche ainsi à attirer les enfants qu’elle veut manger. 9. La sorcière engraisse Hänsel pendant quatre semaines. 10. Pour se débarrasser de la sorcière, Gretel la pousse dans le four où elle comptait faire rôtir Gretel. 11. Les enfants regagnent leur domicile en marchant à travers le « bois ensorcelé » (l. 272) jusqu’à une grande rivière qu’un canard leur fait traverser sur son dos à tour de rôle, puis à pied jusqu’à leur maison. 11

RÉPONSES

AUX

QUESTIONS

12. Les deux enfants retrouvent leur père ; la mère, cause de tous leurs malheurs, est morte pendant leur absence.

◆ É TUDIER

LE VOCABULAIRE 13. « un pauvre bûcheron » : un bûcheron qui manque d’argent. « ces pauvres enfants » : des enfants qui font pitié ; l’idée est reprise par la suite de la phrase. Un adjectif peut donc avoir deux sens différents.

◆ É TUDIER

LA GRAMMAIRE

: L’ IMPARFAIT

14. Les verbes à l’imparfait : 1er groupe : s’appelait (s’appeler) – soupirait (soupirer) – empêchait (empêcher) – pleurait (pleurer) – donnait (donner) – recommençait (recommencer) – regardait (regarder) ; 2e groupe : remplissaient (remplir) ; 3e groupe : vivait (vivre) – avait (avoir) – mettait (mettre) – disait (dire) – étaient (être) – reluisaient (reluire) – venait (venir). 16. Tous les verbes, quel que soit leur groupe, ont à l’imparfait les mêmes terminaisons. Une règle à retenir : tous les verbes de la langue française (sauf « être ») forment leur imparfait à partir du radical de la 2e personne du pluriel du présent de l’indicatif auquel on ajoute les terminaisons de l’imparfait. Exemples : boire → buv → je buvais ; grandir → grandiss → je grandissais ; résoudre → résolv → je résolvais.

◆ É TUDIER

LA FONCTION DES PERSONNAGES

17. Les héros de cette aventure sont deux jeunes enfants, un petit garçon nommé Hänsel et une petite fille nommée Gretel. 18. Tout au long du conte, ils tentent de retrouver le chemin de leur domicile. 19. Ce sont leurs parents, et principalement la mère qui, en les abandonnant au milieu des bois, les obligent à rechercher le chemin de leur domicile. 20. Les opposants sont : les oiseaux qui mangent les miettes, l’oiseau blanc qui les conduit jusque chez la sorcière, la sorcière. 12

Hänsel et Gretel

21. Les adjuvants sont Hänsel, dans la mesure où il cherche des solutions (pierres, miettes) pour que Gretel et lui retrouvent leur chemin ; Gretel qui les débarrasse de la sorcière en la poussant dans le four ; enfin le canard qui leur fait franchir la rivière.

◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE 22. Voici les verbes relevés à la question 14 qui indiquent : – un état qui dure : « vivait » (l. 1), « s’appelait » (l. 3), « avait » (l. 3), « remplissaient » (l. 64) ; – une action habituelle, répétée : « mettait au lit » (l. 6), « soupirait » (l. 7), « disait » (l. 7) ; – une action longue : « empêchait » (l. 29), « disait » (l. 30), « pleurait » (l. 31), « regardait » (l. 62), « venait » (l. 63) ; – une description : « donnait » (l. 37), « étaient » (l. 37), « reluisaient » (l. 38). 23. Dans un récit écrit au système du passé, l’imparfait est utilisé pour la description du décor, pour présenter la situation des personnages, pour des actions répétées ou des actions qui durent dans le temps.

◆ É TUDIER

UN THÈME

: LE

CONTE , UN UNIVERS MORAL

24. Personnages du conte : Hänsel et Gretel, leurs parents, la sorcière. Les « bons » : Hänsel et Gretel, le père. Les « méchants » : la mère, la sorcière. 25. Les bons sont récompensés : « Gretel vida son tablier en faisant rouler les perles et pierres précieuses » (l. 295-296) trouvées chez la sorcière ; Hänsel et Gretel retrouvent leur père ; la mère et la sorcière meurent.

◆ L IRE 27. Dans Hänsel et Gretel comme dans Le Petit Poucet, les parents décident, puisqu’ils ne peuvent plus nourrir leurs enfants, de les abandonner dans la forêt. Mais, dans Le Petit Poucet, c’est le père qui est le moteur de l’action ; la mère cherche à le dissuader d’accomplir un acte qu’elle juge répréhensible. Comme Hänsel, le Petit Poucet entend la conversation de ses parents et trouve une parade : les petits cailloux blancs ramassés et abandonnés le long du chemin. Ce premier succès est suivi d’un échec : les miettes de pain que lance le Petit Poucet, mangées par les oiseaux, ne permettent pas aux sept enfants de retrouver leur chemin. Là se séparent apparemment les chemins 13

RÉPONSES

AUX

QUESTIONS

du Petit Poucet et de Hänsel et Gretel : l’un rencontre un ogre, les autres une sorcière. Mais l’arme du triomphe est la même : la ruse du héros face à la bêtise de l’ogre ou de la sorcière.

L E VA I L L A N T P E T I T TA I L L E U R ( p p . 5 7 à 5 9 )

◆ AVEZ - VOUS

BIEN LU ? 1. Le personnage central est le vaillant petit tailleur. Sa profession consiste à faire des vêtements sur mesure pour homme. 2. Il a tué sept mouches d’un coup de torchon. 3. Sur la ceinture qu’il se coud, il brode en lettres majuscules : « Sept d’un coup. » 4. Pour que l’information soit complète, il lui aurait fallu indiquer qu’il s’agissait de mouches. 5. Cela est déterminant pour la suite du conte car tous les personnages que croisera le petit tailleur imagineront qu’il s’agit de sept hommes. 6. Liste des épreuves imposées par le géant au vaillant petit tailleur : – prendre une pierre dans la main et la presser si fort qu’il en sorte de l’eau (l. 73 à 75) ; – saisir une pierre et la lancer si haut que l’on ne puisse presque plus la suivre des yeux (l. 82 à 84) ; – sortir un énorme chêne mort du bois (l. 96 à 99) ; – tenir la cime d’un cerisier où pendent les fruits les plus mûrs et en manger (l. 113 à 122) ; – puis, dernière épreuve qui semble une aimable invitation : venir coucher dans la grotte des géants. Mais cette invitation n’est autre qu’une invitation à la mort puisque le géant veut en finir avec le petit tailleur (l. 132-133). 7. Le tailleur n’accomplit pas exactement ce qui lui est demandé. Au lieu de prendre une pierre dans la main et de la presser très fort pour qu’il en sorte de l’eau, il prend le fromage mou qu’il avait glissé dans sa poche avant de quitter son domicile et le presse jusqu’à ce « qu’il en coule du jus » (l. 79). Au lieu de saisir une pierre et de la lancer si haut que l’on ne puisse plus la suivre des yeux, il saisit l’oiseau qu’il avait également mis dans sa poche avant de quitter son domicile et le lance dans les airs (l. 87 à 89). 14

Le vaillant petit tailleur

Au lieu d’aider le géant à traîner l’arbre pour le sortir du bois, le petit tailleur le laisse porter le tronc et s’installe dans les branches, ajoutant ainsi au poids de l’arbre (l. 100 à 103). Comme le petit tailleur ne veut pas avouer qu’il a été incapable de retenir les branches de cerisier et qu’il a été projeté dans les airs, il prétend avoir entendu des chasseurs et avoir été obligé de sauter à terre. Il parvient même à retourner la situation à son avantage en demandant au géant de sauter, ce qu’il est bien incapable de faire ! (l. 127 à 130). Dans la caverne des géants, au lieu de se coucher dans le lit indiqué par celui qui l’escorte, il se couche par terre dans un endroit plus adapté à sa taille : c’est ainsi qu’il évite d’être tué (l. 139 à 144). De chacune des épreuves imposées par le géant, le petit tailleur se sort par la ruse ! 8. Le géant ne se rend compte de rien. 9. Le géant veut se débarrasser du petit tailleur en le tuant pendant qu’il dormira dans la caverne des géants. Il est exaspéré de voir que ce petit bonhomme réussit chacune des épreuves qu’il lui impose. 10. Le roi demande au petit tailleur de débarrasser son pays de deux géants malfaisants (l. 182 à 190), d’attraper une licorne qui fait des ravages dans le pays (l. 253 à 256) et de capturer un redoutable sanglier (l. 275 à 279). 11. Il s’acquitte de toutes ces épreuves grâce à la ruse : il conduit les géants à s’entretuer (l. 228 à 232) ; il fait en sorte que la licorne, quand elle se jette sur lui, se retrouve la corne plantée dans un arbre afin de pouvoir la capturer plus facilement (l. 265 à 269) ; enfin, il réussit à enfermer le redoutable sanglier dans une chapelle désaffectée (l. 288 à 294). 12. Si le petit tailleur triomphe de la première épreuve, le roi lui promet sa fille en mariage et la moitié de son royaume. Mais le roi, qui n’a jamais eu l’intention de tenir sa promesse car il espérait que le petit tailleur serait tué au cours de sa première mission, lui impose deux autres épreuves, toujours dans l’espoir de le voir disparaître : « Le petit tailleur demanda au roi la récompense promise, mais celui-ci, qui regrettait sa promesse, réfléchit sur une nouvelle façon de se débarrasser de notre héros » (l. 250 à 252). 13. Le nouveau roi révèle sa véritable identité à sa femme en rêvant à haute voix à son ancienne profession : « Garçon, fais-moi ce pourpoint et raccommodemoi ce pantalon ou bien je te donne des coups d’aune sur les oreilles » (l. 303 à 305). La jeune femme va alors elle-même se plaindre à son père. 15

RÉPONSES

AUX

QUESTIONS

14. C’est son écuyer qui avertit le roi du danger qui le menace. 15. Pour garder son trône, le petit tailleur, qui sait que des gardes se trouvent à la porte de sa chambre et sont prêts à le saisir, décide de les mettre en fuite en ajoutant aux paroles prononcées la nuit précédente le récit très bref de ses exploits : « J’en ai abattu sept d’un coup, j’ai tué deux géants, j’ai capturé une licorne, fait prisonnier un sanglier et je devrais craindre ceux qui se tiennent devant ma chambre ! » (l. 325 à 327).

◆ É TUDIER

LE VOCABULAIRE

16. Les trois sens différents du nom « héros » : – au XIVe siècle apparaît le nom « héros » avec le sens de « demi-dieu » ; sont qualifiés de héros les personnages de la mythologie nés d’un dieu et d’une mortelle, ou d’une déesse et d’un mortel : le plus célèbre est Héraclès (Hercule), fils de Zeus et d’Alcmène ; – au XVIe siècle, « héros » commence à s’utiliser avec le sens d’homme qui se distingue par ses exploits ; – au XIXe siècle, le « héros » devient le personnage principal d’une histoire. Les deux sens qui s’appliquent au petit tailleur sont les deux derniers. Adjectif : héroïque. Noms : héroïne, héroïsme. 17. Adjectifs qualificatifs synonymes de « vaillant » : brave – audacieux – intrépide – courageux – téméraire – décidé – résolu – preux – hardi. 18. Exemple : Un tailleur qui est vaillant montre de la vaillance. brave → de la bravoure ; audacieux → de l’audace ; intrépide → de l’intrépidité ; courageux → du courage ; téméraire → de la témérité ; décidé → de la décision ; résolu → de la résolution ; preux → de la prouesse ; hardi → de la hardiesse.

◆ É TUDIER

LE PERSONNAGE PRINCIPAL

19. La situation initiale présente au lecteur un personnage de condition modeste : « Par un beau matin d’été, un petit tailleur était assis sur sa table près de la fenêtre ; il était de bonne humeur et cousait de toutes ses forces » (l. 1 à 3). La situation finale nous apprend que « le tailleur fut et resta roi toute sa vie » (l. 331-332). 16

Le vaillant petit tailleur

20. La comparaison entre la situation initiale et la situation finale nous apprend que le petit tailleur a gravi tous les échelons de la société pour parvenir à l’échelon suprême. 21. Les phrases qui montrent que le petit tailleur lui-même prend la décision d’entreprendre cette quête sont : « Eh, quoi, la ville…, continua-t-il, c’est le monde entier qui doit savoir cela » (l. 46-47) et « Le tailleur se noua la ceinture autour du corps et décida d’aller parcourir le monde, parce qu’il trouvait que son atelier était trop petit pour sa vaillance » (l. 49 à 51). 22. Sa devise pourrait être « Sept d’un coup. » 23. Les deux principaux opposants à sa quête sont le géant et le roi. 24. Le petit tailleur n’attaque pas ses adversaires de front parce que, se sachant en position d’infériorité, il préfère renoncer à un combat qu’il sait perdu d’avance. Pour parvenir à ses fins, il choisit d’utiliser la ruse et de tromper l’adversaire. 25. Il fait preuve d’adresse et de ruse dans toutes les épreuves qu’il doit surmonter, aussi bien dans celles imposées par le géant que dans celles imposées par le roi. Il montre néanmoins de la bravoure, puisqu’il n’hésite ni à se mesurer au géant ni à affronter des animaux féroces comme le sanglier ou terribles comme la licorne. Son agilité lui sauve la vie aussi bien lorsqu’il doit sauter du cerisier que lorsqu’il capture le sanglier. Il sait en outre faire preuve de prudence puisqu’il prend le temps de la réflexion face aux deux géants ou à la licorne que le roi lui a demandé de tuer.

◆ É TUDIER

LE CONTE

26. Les épreuves auxquelles est soumis le personnage principal lui permettent de se qualifier comme héros en révélant toutes les qualités qu’il possède. 27. Un conte sans épreuves ne peut exister puisque c’est le récit des épreuves qui permet de passer de la situation initiale à la situation finale.

◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE 28. Un quiproquo résulte d’une erreur et fait prendre une chose ou une personne pour une autre. 17

RÉPONSES

AUX

QUESTIONS

29. L’ensemble de ce conte est construit sur un quiproquo : sur la ceinture qu’il se coud, le petit tailleur brode en lettres majuscules : « Sept d’un coup », sans préciser qu’il s’agit seulement de mouches tuées d’un coup de torchon. Toutes les personnes que croisera le petit tailleur imagineront qu’il s’agit de sept hommes. 30. Ce quiproquo est entretenu tout au long du texte puisque l’expression « Sept d’un coup », associée au verbe « tuer » ou à un verbe synonyme, est répétée huit fois (l. 46, 70, 125, 154, 176, 195, 258 et 325).

◆ L IRE L’ IMAGE 31. Appuyé sur un rocher, tenant toute la hauteur de l’illustration, le géant domine de sa haute stature le petit tailleur placé en bas à gauche de l’image. Le géant, barbu et coiffé d’un béret, porte une sorte de pull rentré dans un collant sur lesquels il a mis une ceinture ; le petit tailleur porte lui aussi un collant, une veste longue et un chapeau orné de plumes. Le géant paraît fort mécontent, tandis que le petit tailleur, par le geste de la main tendue, semble le défier. 32. Plusieurs répliques du petit tailleur peuvent correspondre à cette situation : « – Rien que cela ? dit le petit tailleur. Pour moi c’est un jeu d’enfant. » (l. 76-77) « C’était un peu mieux, n’est-ce pas ? » (l. 80) « – Bien lancé, dit le tailleur, mais la pierre est retombée sur la terre. Je vais t’en lancer une qui ne reviendra pas. » (l. 85-86) « Qu’est-ce que tu dis de mon petit numéro, camarade ? » (l. 90)

L E S T R O I S F I L E U S E S (pp. 66 à 68)

◆ AVEZ - VOUS

BIEN LU ? 1. La jeune fille est battue par sa mère parce qu’elle est paresseuse et refuse de filer (l. 1). 2 et 3. C’est exactement la raison inverse que la mère donne à la reine, expliquant qu’elle ne peut empêcher sa fille de filer et qu’elle est trop pauvre pour acheter le chanvre nécessaire (l. 11 à 13). 18

Les trois fileuses

4. La reine qui « n’aime rien tant à entendre que filer » (l. 14) emmène la jeune fille avec elle et lui promet tout le chanvre qu’elle veut. 5. La reine promet à la jeune fille que, lorsqu’elle aura filé le chanvre dont trois chambres hautes sont pleines jusqu’au plafond, elle lui donnera en mariage son fils aîné. 6. Pour expliquer à la reine qu’elle n’a encore rien filé trois jours après son arrivée, la jeune fille invoque le chagrin qu’elle a d’être séparée des siens (l. 32 à 34). 7. Les trois femmes proposent leur aide à la jeune fille à condition qu’elle les invite à la noce, qu’elle ne rougisse pas d’elles, les appelle cousines et les admette à sa table (l. 46 à 48). 8. La jeune fille risquerait de rougir des difformités dont souffrent les trois femmes : la première a « un pied large comme un battoir » (l. 40), la deuxième, « une grande lèvre inférieure qui lui retomb[e] jusqu’au-dessous du menton » (l. 40-41) et la troisième, « un large pouce » (l. 42). 9 et 10. La jeune fille respecte le contrat passé avec les trois fileuses et, lorsqu’elle se marie, les invite à la noce. Elle est récompensée de sa fidélité à la parole donnée puisque son époux, apprenant la raison des difformités monstrueuses des trois femmes, décide que désormais sa jeune épouse ne filera plus.

◆ É TUDIER

LE VOCABULAIRE 11. Famille étymologique du nom « mère » (les plus courants) : – maternel(le) : qui appartient à la mère, qui joue le rôle d’une mère, qui a rapport à la mère ; une utilisation plus particulière : langue maternelle ; – maternellement ; – maternité : qualité de mère ; établissement réservé aux femmes qui accouchent ; – marâtre : deuxième femme du père ou mauvaise mère ; – matriarcat : régime juridique ou social dans lequel la parenté se transmet par les femmes ; régime social dans lequel la femme est le chef de famille ; – matriarcal(e) ; – matrice : utérus (vieux) ; moule qui reçoit une empreinte en creux et en relief et qui permet la reproduction d’un objet en série ; – matricide : personne qui a tué sa mère ou crime de la personne qui a tué sa mère ; 19

RÉPONSES

AUX

QUESTIONS

– matrone : épouse d’un citoyen romain ; mère de famille d’âge mûr, de caractère grave et d’allure imposante ; femme d’un certain âge, corpulente et vulgaire ; – matronyme. 12. Homonymes du nom « mère » : la mer et le maire.

◆ É TUDIER

LA GRAMMAIRE 13. Adjectifs qualificatifs : « aîné » : épithète du nom « fils » (l. 23) ; « pauvre » : attribut du pronom personnel « tu » (l. 24) ; « infatigable » : épithète du nom « diligence » (l. 24) ; « jeune » : épithète du nom « fille » (l. 26) ; « seule » : attribut du pronom personnel « elle » (l. 28) ; « surprise » : attribut du pronom personnel « elle » (l. 31) ; « jeune » : épithète du nom « fille » (l. 32). 14. L’adjectif qui qualifie le nom masculin « fils » est « aîné » ; son genre est masculin ; son nombre singulier. 15. L’adjectif qui qualifie le pronom personnel « elle » est « seule ». Son genre est féminin ; son nombre est singulier. 16. L’adjectif qualificatif, qu’il soit attribut ou épithète, s’accorde en genre et en nombre avec le nom ou le pronom qu’il qualifie.

◆ É TUDIER

LE DISCOURS 17. Les parties dialoguées se repèrent à la présence des guillemets et des tirets, ainsi qu’au passage à la ligne à chaque changement de personnage. On peut rappeler la notion de « réplique ». 18. Quatre verbes différents signalent qu’une personne va parler : – « dit » ou « dirent » (l. 10, 22, 35, 45, 63, 70 et 76) ; – « répondit » (l. 49, 83, 87 et 91) ; – « demanda » (l. 78, 81, 85 et 89) ; – « reprit » (l. 93). 19. Les verbes introducteurs sont conjugués au passé simple car ils appartiennent au récit et sont donc coupés du moment d’énonciation. 20

Les trois fileuses

20. Ils sont placés soit avant les paroles du personnage et, en ce cas, ils sont suivis de deux points annonçant que des paroles vont être prononcées ; soit à l’intérieur des paroles des personnages, en proposition incise. 21. Les pronoms personnels utilisés dans le dialogue sont les 1res personnes du singulier et du pluriel (locuteur), les 2es personnes du singulier et du pluriel (destinataire). 22. Le temps grammatical de base utilisé dans le dialogue est le présent dit « d’énonciation », les passages du dialogue étant ancrés dans la situation d’énonciation des personnages.

◆ É TUDIER

LA FONCTION DES PERSONNAGES

23. Situation initiale : « Il y avait une fille paresseuse et qui ne voulait pas filer » (l. 1). La quête de la jeune fille est de ne plus filer. 24. Situation finale : « Elle se trouva ainsi débarrassée de ce maudit filage » (l. 96). La jeune fille a donc obtenu ce qu’elle souhaitait. 25. Héroïne de ce récit : la jeune fille paresseuse. Ses opposants sont : sa mère qui dit qu’elle aime filer ; la reine qui veut lui faire filer une immense quantité de chanvre. Les adjuvants sont : la mère qui n’est opposante qu’à première vue ; elle est en fait un adjuvant car c’est son opposition à la paresse de sa fille qui est le point de départ des péripéties qui conduiront sa fille à ne plus filer ; les trois fileuses qui filent la quantité de chanvre demandée ; le fiancé qui interdit à sa fiancée de toucher un rouet.

◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE 26 et 27. Une phrase exclamative : « – Je ne puis l’empêcher de filer ! » (l. 11), qui manifeste la colère ou l’agacement, ou « Bien volontiers ! » (l. 49), qui manifeste le soulagement. Quatre phrases interrogatives (l. 78 à 90) : elles correspondent aux questions du fiancé. Une phrase impérative : « montez » (l. 49), qui indique un ordre. 28. Ces types de phrases sont présents dans le dialogue car celui-ci est une conversation qui doit donner le plus possible l’impression de réel. Il faut donc que les personnages expriment leurs questions, leurs sentiments. 21

RÉPONSES

AUX

QUESTIONS

◆ L IRE L’ IMAGE 29. L’illustration de la page 63 est bien fidèle au texte du conte puisque les trois fileuses sont représentées avec leur infirmité : « la première, avec un pied large comme un battoir ; la seconde, une grande lèvre inférieure qui lui retombait jusqu’au-dessous du menton, et la troisième, un large pouce » (l. 39 à 42).

B L A N C H E N E I G E (pp. 84 à 86)

◆ AVEZ - VOUS

BIEN LU

?

1. Avant la naissance de Blanche Neige, une reine qui, un jour d’hiver, cousait à sa fenêtre s’était piqué le doigt avec son aiguille. À la vue du sang sur la neige et en référence au bois d’ébène dont était formé le cadre de la fenêtre, la reine avait émis le vœu d’avoir « un enfant blanc comme la neige, rouge comme le sang et noir comme le bois de ce cadre » (l. 9-10). À la naissance de Blanche Neige, sa mère meurt et, un an plus tard, son père se remarie. 2. La nouvelle épouse du roi est jalouse de Blanche Neige parce que son « miroir merveilleux » lui dit que cette dernière est plus jolie qu’elle. 3. Elle décide de faire tuer Blanche Neige par un chasseur à qui elle demande de lui rapporter le foie de l’enfant comme preuve. 4. Le chasseur laisse la vie sauve à Blanche Neige. 5. La reine est trompée par le chasseur qui lui rapporte le foie d’un sanglier. 6. Blanche Neige est accueillie par les sept nains. 7. La vie de Blanche Neige s’organise désormais autour de celle des nains pour lesquels elle fait le ménage, les lits, lave, coud, tricote et prépare les repas. 8. C’est son miroir qui apprend à la reine que Blanche Neige n’est pas morte. 9. La reine tente par trois fois de tuer Blanche Neige. La première fois, elle se contente de serrer la taille de Blanche Neige avec une ceinture de telle manière qu’elle en perde le souffle. La deuxième fois, elle utilise un peigne empoisonné avec lequel elle la coiffe. La troisième fois, elle lui fait manger une pomme très spéciale, dont une moitié seulement est empoisonnée : pour déjouer les inquiétudes de Blanche Neige, elle-même croque dans la partie saine du fruit. 22

Blanche Neige

10. La première et la deuxième fois, ce sont les nains qui sauvent Blanche Neige en délaçant sa ceinture et en enlevant le peigne empoisonné qui retient ses cheveux. La troisième fois, les nains, qui ne réussissent pas à rendre la vie à Blanche Neige, lui construisent un cercueil de verre afin de pouvoir continuer à l’admirer ; un prince de passage tombe amoureux d’elle et obtient des nains l’autorisation d’emporter avec lui le cercueil. Au cours du trajet, une secousse fait sortir le morceau de pomme coincé dans la gorge de la jolie princesse qui retrouve la vie. 11. La reine sera publiquement punie lors du mariage de Blanche Neige et du prince : elle sera condamnée à danser jusqu’à ce que mort s’ensuive avec des pantoufles de fer chauffées au préalable sur un brasier.

◆ É TUDIER

LE VOCABULAIRE 12. Blanche Neige est un nom composé d’un adjectif qualificatif au féminin (blanche) et d’un nom féminin (neige). La jeune fille a été baptisée ainsi parce que sa mère avait souhaité avoir une enfant aussi blanche que la neige. 13. L’ébène est un bois (« un encadrement en bois d’ébène », l. 3-4) de couleur noire (« des cheveux noirs comme de l’ébène », l. 13). 14. L’adjectif « altéré » signifie soit « faussé », « dénaturé », soit « assoiffé ». En raison du contexte, « Blanche Neige était si altérée et affamée », « altérée » signifie bien entendu ici « assoiffée ». Le contraire de l’adjectif « altéré » est « désaltéré ».

◆ É TUDIER

LE DISCOURS NARRATIF 15. Les trois tentatives de meurtre de la reine sur la personne de Blanche Neige (ceinture trop serrée, peigne empoisonné, pomme empoisonnée) sont présentées de la plus simple à la plus extraordinaire : faire mourir quelqu’un en l’étouffant avec une ceinture ne nécessite pas de pouvoirs spéciaux ; empoisonner la moitié d’une pomme demande des connaissances en sorcellerie. Cette présentation vise à rendre sensible le violent désir de meurtre de la reine : chaque échec la conduit à envisager une solution plus radicale. Enfin, l’empoisonnement du peigne prépare l’empoisonnement de la pomme et constitue un premier pas vers le domaine du merveilleux. 23

RÉPONSES

AUX

QUESTIONS

16. Le fait que Blanche Neige refuse d’obéir permet à l’action de progresser : chacune de ses transgressions ouvre la voie à une nouvelle péripétie.

◆ É TUDIER

UN GENRE

: LE

CONTE MERVEILLEUX

17. La formule d’ouverture : « C’était une fois au milieu de l’hiver » prouve qu’il s’agit d’un conte. 18. Indication de temps : « C’était une fois au milieu de l’hiver. » Indication de lieu : une reine assise « à sa fenêtre ». Aucune de ces indications ne permet de dire où et quand se déroule l’histoire ; elle se situe dans un passé indéfini et dans un lieu que rien ne distingue particulièrement. 19. Les paroles répétées dans ce conte sont par deux fois « Achetez à bon marché ! achetez à bon marché ! » (l. 156 et 202). Elles précèdent et annoncent l’arrivée de la marâtre auprès de Blanche Neige. Elles préviennent le lecteur de l’imminence d’un événement important. 20. Les objets magiques, un miroir merveilleux, un peigne et une pomme empoisonnés, des pantoufles de fer, sont liés à la reine marâtre. Chacun de ces objets appartient au domaine de la magie noire. La reine utilise les trois premiers dans l’espoir de tuer Blanche Neige ; le dernier, les pantoufles de fer, causera sa perte. 21. Blanche Neige elle-même est l’objet d’un phénomène merveilleux : le poison qui aurait dû la tuer n’a sur elle que l’effet d’un puissant somnifère. 22. De Blanche Neige et de son bien-aimé, nous ne savons qu’une seule chose, c’est qu’ils sont prince et princesse, les expressions utilisées pour les nommer étant celles de « fils » et « fille de roi » (l. 288 et 296). Leur rang social, l’absence de précision sur leur physique et leur moral en font bien des personnages types du conte.

◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE 23. Première série de comparaisons : « un enfant blanc comme la neige, rouge comme le sang et noir comme le bois de ce cadre » (l. 9-10). Deuxième série de comparaisons : « une petite fille qui était aussi blanche que la neige, aussi rouge que le sang, avec des cheveux noirs comme de l’ébène » (l. 11 à 13). 24

Blanche Neige

Première série de comparaisons : Comparé

Comparant

Outil de comparaison

Élément de comparaison

enfant

neige

comme

blanc

enfant

sang

comme

rouge

enfant

bois de ce cadre

comme

noir

Deuxième série de comparaisons : Comparé

Comparant

Outil de comparaison

Élément de comparaison

petite fille

neige

aussi… que

blanche

petite fille

sang

aussi… que

rouge

cheveux

ébène

comme

noirs

24. Dans la deuxième série de comparaisons, les adjectifs utilisés au comparatif d’égalité sont « blanche » et « rouge ».

◆ É TUDIER

UN THÈME

25.

: LE

CONTE , UN UNIVERS MORAL

Situation initiale

Situation finale

Blanche Neige

menacée de mort par la marâtre

épouse le prince et devient reine

La reine marâtre

épouse un roi et devient reine

meurt dans d’horribles souffrances

26. Le conte est un univers moral puisque les « bons » (ici Blanche Neige) sont récompensés et les « méchants » (la reine marâtre) punis de mort.

25

RÉPONSES

AUX

QUESTIONS

LES MUSICIENS DE LA VILLE DE BRÊME ( p p . 9 3 à 9 5 )

◆ AVEZ - VOUS

BIEN LU ? 1. L’âne est obligé de partir car son maître veut « l’écorcher », c’est-à-dire le tuer en lui arrachant la peau. 2. Le maître a pris cette décision car l’âne est âgé et n’est plus capable d’assurer le travail pour lequel il le nourrissait : lui qui « depuis bien des années, portait infatigablement les sacs au moulin » (l. 1-2) devient « de plus en plus impropre au travail » (l. 4). 3. L’âne décide de se rendre à Brême et d’y devenir musicien. 4. Il rencontre successivement un chien, un chat et un coq. 5. Il leur propose de le suivre à Brême et d’y devenir eux aussi musiciens. 6. Chacun de ces animaux est menacé de mort par son maître : le chien parce qu’il est trop vieux pour suivre son maître à la chasse, le chat parce qu’il est trop vieux pour courir après les souris et le coq parce qu’est arrivé pour lui le temps de passer à la casserole. 7. Les animaux s’arrêtent la nuit parce qu’ils ne peuvent se rendre à Brême en une seule journée. 8. Ils s’installent dans un bois : « L’âne et le chien se couchèrent sous un grand arbre ; le chat et le coq se perchèrent sur les branches » et « le coq s’envola jusqu’à la cime » (l. 56 à 58). 9. C’est le coq qui, de par sa position la plus haute à la cime de l’arbre, aperçoit la lumière de la maison. 10. L’âne propose à ses camarades de s’y rendre afin de passer la nuit dans de meilleures conditions. 11. C’est l’âne qui regarde à l’intérieur de la maison parce que c’est lui le plus grand (l. 71). 12. Il y découvre des brigands en train de festoyer. 13. Pour effrayer et chasser les brigands, « l’âne [pose] ses pieds de devant sur la fenêtre, le chien [saute] sur le dos de l’âne, le chat [grimpe] sur le chien, puis enfin le coq [vole] tout en haut sur la tête du chat » (l. 81 à 84). Puis l’âne brait, le chien aboie, le chat miaule, le coq chante, enfin ils se précipitent dans la chambre dans un grand fracas de carreaux cassés. 26

Les musiciens de la ville de Brême

14. Après le dîner, « l’âne se couch[e] sur le fumier, le chien derrière la porte, le chat au foyer près de la cendre chaude, et le coq sur le perchoir des poules » (l. 97 à 99). 15. C’est à minuit (l. 101) que l’un des brigands décide de revenir à la maison. 16 et 17. Le chat, que le brigand prend pour une sorcière, le griffe ; le chien, qui lui mord la jambe, lui semble un homme armé d’un couteau ; l’âne, qui lui donne un violent coup de pied, lui semble un monstre noir armé d’un coin en bois ; et le coq, qui crie « kikeriki », un juge perché sur un toit qui crie : « Amenez-moi ce brigand ! » (l. 126). 18. Le titre ne rend pas bien compte de l’histoire : les animaux ne sont pas encore musiciens de la ville de Brême. La vérité est que les animaux désirent devenir musiciens de la ville de Brême.

◆ É TUDIER

LE VOCABULAIRE ET LA GRAMMAIRE

19. Le champ lexical dominant est celui de la lumière : – verbes : luire, briller ; – noms : étincelle, lumière ; – adjectifs : resplendissante, illuminée. 20. Les sept verbes, dont « apercevoir », sont : apaiser – apeurer – apitoyer – aplanir – aplatir – apostropher.

◆ É TUDIER

LE DISCOURS

21. Verbes conjugués à l’imparfait : « avait », « portait », « touchaient », « devenait », « pensait », « soufflait. » Verbes conjugués au passé simple : « s’échappa », « partit » (« eut fait » est un passé antérieur lié à la concordance des temps), « trouva. » 22. Les verbes rapportant les actions de l’âne sont conjugués au passé simple. 23. Ceux présentant la situation ou les réflexions de l’âne ou de son maître sont conjugués à l’imparfait. 24. Dans un récit au passé, le passé simple est utilisé pour raconter les actions du (ou des) personnage(s) qui fait (font) progresser l’action et que l’auteur place au premier plan. L’imparfait est utilisé pour tout ce que l’auteur place au second plan : description du décor ou des personnages, explications, sentiments. 27

RÉPONSES

◆ É TUDIER

AUX

QUESTIONS

LE GENRE DU TEXTE

25. Ce conte ne commence pas de la même manière que les autres. Aucune formule du genre « il était une fois » qui fasse penser à l’univers du conte. Au contraire, la formule d’ouverture du récit l’ancre dans la réalité : « Un homme avait un âne. » 26. Aucune indication de temps ; une indication de lieu : l’endroit où se rendent les animaux pour échapper à une mort certaine, la ville de Brême, dans le nord de l’Allemagne. 27. Les animaux n’ont aucuns pouvoirs merveilleux destinés à transformer la destinée des personnages du conte. Ils sont à l’image des humains et, comme eux, doivent lutter pour survivre.

◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE : LE

COMIQUE

28. Le comique de situation est d’abord lié à la similitude des situations que doivent affronter les quatre protagonistes du conte : incapables désormais de remplir leur rôle, il ne leur reste le choix qu’entre la fuite et la mort. Il faut ajouter le comique né de leur position respective dans la pyramide « animale » destinée à faire fuir les brigands (l. 81 à 84) et le quiproquo qui en résulte : les brigands croient se trouver face à un revenant (l. 90). Autre suite de quiproquos à la fin du texte lorsque l’envoyé du capitaine des brigands ne se rend pas compte qu’il a en face de lui des animaux mais croit être la victime d’« une horrible sorcière » (l. 121), d’« un homme avec un couteau » (l. 123), d’« un monstre noir » (l. 124) et d’« un juge » (l. 126) perché sur le toit. Le comique de mots provient aussi bien de la répétition de l’invitation que l’âne fait à chacun des animaux de le suivre à Brême que des noms avec lesquels il les apostrophe : « vieux frise-moustache » (l. 25) pour le chat, ou « crête-rouge » (l. 47) pour le coq, ou encore de la musique destinée à faire fuir les brigands qui se révèle n’être qu’un concert de « cris affreux » (l. 89). Le comique de caractère tient essentiellement à l’opposition entre la ruse dont font preuve les animaux et la bêtise et la peur des brigands. 29. Sans le comique de caractère, il n’y aurait pas possibilité de faire avancer l’action. 28

Le grand-père et le petit-fils

◆ É TUDIER

UN THÈME

: DE L’ ANIMAL

À L’ ÊTRE HUMAIN

30. L’âne, le chien, le chat et le coq sont présentés davantage sous les traits d’êtres humains que sous les traits d’animaux. Leur comportement et leurs qualités les rapprochent des êtres humains : ils mangent en se mettant à table (l. 92), éprouvent des sentiments les uns pour les autres, sont prêts à s’entraider, parlent, font preuve de bon sens en choisissant la fuite plutôt que la mort et se montrent rusés face aux brigands. Néanmoins, certaines de leurs attitudes leur conservent leur statut d’animal : « L’âne et le chien se couchèrent sous un grand arbre ; le chat et le coq se perchèrent sur les branches », « le coq s’envola jusqu’à la cime » (l. 56 à 58) ; lors de l’attaque des brigands, « l’âne brayait, le chien aboyait, le chat miaulait, et le coq chantait » (l. 86-87). 31. Le procédé qui consiste à donner à un animal les qualités et le comportement d’un être humain s’appelle la personnification.

L E G R A N D - P È R E E T L E P E T I T - F I L S (pp. 98-99)

◆ AVEZ - VOUS

BIEN LU ? 1. Liste des personnages de ce conte : un vieillard qui vit avec son fils, sa bru et leur petit garçon. 2. Le vieillard est pratiquement aveugle, quasiment sourd et ne tient plus sur ses jambes. 3. Le vieillard mange derrière le poêle parce qu’il a renversé « de la soupe sur la nappe et même un peu sur sa barbe » (l. 4-5). 4. Le vieillard ne semble pas manger à sa faim car son petit plat de terre est « à peine rempli » (l. 8). 5. Il est finalement amené à prendre sa soupe dans une écuelle de bois (l. 15) parce qu’il a cassé le plat de terre. 6. C’est son petit-fils qui permet au vieillard de reprendre sa place parmi les siens. 29

RÉPONSES

◆ É TUDIER

AUX

QUESTIONS

LE VOCABULAIRE ET LA GRAMMAIRE

7. Substituts nominaux utilisés pour désigner le grand-père : « homme vieux » (l. 1), « vieillard » (l. 7), « bonhomme » (l. 18), « aïeul » (l. 25).Tous insistent sur la vieillesse du grand-père. 8. Une « écuelle » est une assiette creuse et épaisse, sans rebord.Très souvent, ce terme est utilisé pour parler du récipient dans lequel mangent les chiens ou les chats. Les jeunes gens considèrent le vieillard avec mépris. 9. Synonymes du verbe « chanceler » : flageoler – tituber – vaciller.

◆ É TUDIER

UN CONTE RÉALISTE 10. Ce conte débute par : « Il était une fois… » 11. Aucunes indications de temps ni de lieu ne permettent de situer l’histoire à une époque précise ni dans un lieu précis. Seul l’imparfait permet de la renvoyer à un moment du passé. 12 et 13. Les personnages de ce conte vivent la vie quotidienne des hommes et des femmes de leur époque. Ils n’appartiennent pas au domaine du merveilleux ; il est possible de les rencontrer dans la réalité. 14. Le fils est méchant et cruel vis-à-vis de son père qu’il traite mal sans raison fondée. Il est aussi ingrat car il manque de reconnaissance pour ce père qui l’a élevé. 15. La leçon de morale est apportée par le jeune garçon qui promet à ses parents qu’il agira à leur égard de la façon dont ils ont agi à l’égard de son grand-père (l. 22-23). 16. Un conte réaliste est un texte court dans lequel les personnages, appartenant au réel, sont réduits à des types sans véritable caractère. Les personnages de ce conte sont seulement évoqués par un nom : un grand-père, son fils, sa bru, son petit-fils ; rien ne permet de dire quelles activités ils exercent. L’époque à laquelle se situe le conte est indéterminée et la formule d’ouverture est celle du conte : « Il était une fois. » Enfin, le conte possède une composante morale.

◆ É TUDIER

UN THÈME

: LA

SAGESSE DE L’ ENFANT

17. Le comportement de l’enfant est étonnant car, en montrant à son père où est son devoir, il fait preuve d’une sagesse que l’on n’attendrait pas chez un si jeune garçon. 30

Retour sur l’œuvre

R E T O U R S U R L’ Œ U V R E ( p p . 1 0 0 à 1 0 3 ) 1. Les contes que vous venez de lire sont des frères Grimm. 2. Ils ont été rédigés au

XIXe

siècle.

3. A et d – B et b – C et h – D et f – E et g – F et e – G et a – H et c. 4. Dans Le roi grenouille, la princesse et la grenouille font connaissance parce que la princesse a perdu sa boule. 5. La grenouille se métamorphose en un beau prince lorsque la princesse la jette contre le mur de sa chambre. 6. Dans Le loup et les sept cabris, le plus jeune cabri échappe à la mort en se cachant dans la caisse de l’horloge. 7. Le plus jeune cabri aide sa mère à délivrer ses frères, prisonniers dans le ventre du loup. 8. Hänsel et Gretel, abandonnés par leurs parents, ne retrouvent pas leur chemin parce que les animaux de la forêt ont mangé les miettes de pain que Hänsel a semées. 9. La sorcière veut manger Hänsel. 10. Pour faire mourir la sorcière, Gretel la pousse dans un four très chaud. 11. Pour regagner leur maison, les deux enfants sont aidés par un canard. 12. Le vaillant petit tailleur est un conte comique parce qu’il repose sur un quiproquo. 13. La principale qualité du petit tailleur est la ruse. 14. Dans Les trois fileuses : – celle qui fait tourner la roue a « un pied large comme un battoir » ; – celle qui lèche le fil a « une grande lèvre inférieure qui lui retombait jusqu’audessous du menton » ; – celle qui tord le fil a « un large pouce ». 15. Lorsque le fiancé découvre l’infirmité des vieilles femmes, il décide que sa fiancée « ne touche jamais plus un rouet ». 16. Blanche Neige retrouve la vie parce que le morceau de pomme empoisonné sort de sa gorge après une secousse reçue par le cercueil. 17. Dans Les musiciens de la ville de Brême, les animaux héros de l’histoire sont un chien, un âne, un chat et un coq. 31

RÉPONSES

AUX

QUESTIONS

18. À la fin du conte, les animaux s’installent dans la maison d’où ils ont délogé les brigands. 19. Les quatre contes de ce recueil qui se terminent par un mariage sont : Blanche Neige, Les trois fileuses, Le roi grenouille, Le vaillant petit tailleur. 20. Les deux contes qui commencent par « Il était une fois » sont Le loup et les sept cabris, Le grand-père et le petit-fils.

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PROPOSITION DE SÉQUENCES DIDACTIQUES 1 re séance : le monde des frères Grimm AXES DE LECTURE

OUTILS DE LANGUE

Présentation des frères Grimm, de leur œuvre, de leur époque. Lecture du dossier, p. 108 à 114.

ÉCRITURE OU AUTRES ACTIVITÉS

Exposés Cette présentation peut être faite sous forme d’exposés préparés à partir du dossier. Si le niveau de la classe le permet, des recherches complémentaires peuvent être menées au CDI.

2 e séance : le merveilleux, la métamorphose AXES DE LECTURE

Le roi grenouille, p. 7.

OUTILS DE LANGUE

ÉCRITURE OU AUTRES ACTIVITÉS

Vocabulaire : questions 10 à 12, pp. 15-16.

Exposés La métamorphose : question 19, p. 20.

Champ lexical du merveilleux.

Expression écrite Rédiger une métamorphose : question 23, p. 17.

33

PROPOSITION

DE

SÉQUENCES

DIDACTIQUES

3 e séance : la structure du récit AXES DE LECTURE

OUTILS DE LANGUE

ÉCRITURE OU AUTRES ACTIVITÉS

Le loup et les sept cabris, p. 18. Schéma narratif : questions 17 à 21, p. 26.

Personnification : questions 25 et 26, p. 26.

Expression écrite Utilisation du schéma narratif : question 30, p. 27. Exposé(s) Présentation du thème du loup par les élèves à partir des lectures proposées : questions 31 à 33, p. 27. Des recherches complémentaires peuvent être menées au CDI.

Morphologie du passé simple : questions 14 à 16, p. 25. Valeurs du passé simple : question 27, p. 26.

4 e séance : la fonction des personnages (1) AXES DE LECTURE

Hänsel et Gretel, p. 28 : questions 17 à 21, p. 41.

OUTILS DE LANGUE

Morphologie de l’imparfait : questions 14 à 16, p. 41. Valeurs de l’imparfait : questions 22 et 23, p. 41.

34

ÉCRITURE OU AUTRES ACTIVITÉS

Expression écrite Écrire un conte à partir des fonctions des personnages : question 26, p. 42. Lecture/oral Lire Le Petit Poucet et retrouver les ressemblances et les différences.

PROPOSITION

DE

SÉQUENCES

DIDACTIQUES

5 e séance : la fonction des personnages (2) AXES DE LECTURE

Les trois fileuses, p. 60 : questions 23 à 25, pp. 67-68.

OUTILS DE LANGUE

Adjectifs qualificatifs (fonctions et accords dans la phrase) : questions 13 à 16, p. 67. Le dialogue : questions 17 à 22, p. 67 et 26 à 28, p. 68.

ÉCRITURE OU AUTRES ACTIVITÉS

Expression écrite Le dialogue : question 30, p. 68.

6 e séance : le personnage principal AXES DE LECTURE

Le vaillant petit tailleur, p. 43. Le personnage principal : questions 19 à 25, p. 58. Les épreuves qu’il doit surmonter : questions 26 et 27, p. 59.

OUTILS DE LANGUE

Famille étymologique de « héros » : question 16, p. 58. Synonymes de « vaillant » : question 17, p. 58. Noms de même famille étymologique que les synonymes : question 18, p. 58. Le quiproquo : questions 28 à 30, p. 59. 35

ÉCRITURE OU AUTRES ACTIVITÉS

Expression écrite Écrire un conte à partir des épreuves que doit surmonter le personnage principal : question 34, p. 59.

PROPOSITION

DE

SÉQUENCES

DIDACTIQUES

7 e séance : le conte, un genre littéraire AXES DE LECTURE

Le roi grenouille, p. 7. Blanche Neige, p. 69. Les musiciens de la ville de Brême, p. 87. Formule d’ouverture : question 14, p. 16 ; question 17, p. 85 ; question 25, p. 94. Lieu et temps : question 15, p. 16 ; question 18, p. 85 ; question 26, p. 95.

OUTILS DE LANGUE

Valeurs de l’imparfait et du passé simple : questions 21 à 24, p. 94. Personnification : questions 30 et 31, p. 95. Comique : question 28, p. 95.

Situation finale : question 25, p. 86. Un univers moral : question 26, p. 86. Les personnages : question 8, p. 15 ; question 22, p. 85 ; questions 30 et 31, p. 95. Les objets : question 16, p. 16. question 20, p. 85.

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ÉCRITURE OU AUTRES ACTIVITÉS

Présentation d’autres contes de Grimm.

PROPOSITION

DE

SÉQUENCES

DIDACTIQUES

8 e séance : un conte réaliste AXES DE LECTURE

Le grand-père et le petit-fils, p. 96 : questions 10 à 16, p. 99.

OUTILS DE LANGUE

Substituts nominaux : question 7, p. 98.

37

ÉCRITURE OU AUTRES ACTIVITÉS

Exposés Comparaison avec le fabliau. Recherche sur les enfants dans la littérature.

E X P LO I TAT I O N DU GROUPEMENT DE TEXTES

◆ Trois textes écrits par des auteurs contemporains concernent le personnage de la sorcière : – Roald Dahl, Sacrées Sorcières, traduction M.-R. Farre, coll. « Folio Junior », Gallimard ; – Pierre Gripari, Contes de la rue Broca, La Sorcière du placard aux balais, La Table ronde ; – Colin Hawkins, Les Sorcières, traduction Claude Lauriot Prévost, Albin Michel Jeunesse.

◆ Un texte qui n’est plus à présenter entraîne, par l’intermédiaire de l’un d’eux, les enfants à devenir eux-mêmes sorciers : K. Rowling, Harry Potter à l’école des sorciers, traduction J.-F. Ménard, coll. « Folio Junior », Gallimard. ◆ Les trois premiers textes ne sont pas des textes de conte, mais ils sont centrés autour du personnage de la sorcière. Ils permettent aux élèves de découvrir des sorcières gaies et primesautières, plutôt sympathiques malgré les risques que font encourir leur présence, puisqu’elles ne songent pas à élaborer des potions destinées à tuer ou à prendre dans leurs pièges de malheureux enfants. Entre les élèves et ces sorcières, qui partagent leurs conditions de vie, s’établit une connivence, et ce d’autant plus que ces textes leur sont connus. On peut donc définir avec les élèves les éléments parodiques de ces récits en insistant sur l’inversion des valeurs : – des sorcières – presque – semblables à toutes les femmes ; – des sorcières sympathiques ; – des sorcières qui se livrent à des activités partagées par tous ; – un récit rédigé dans un langage courant, voire familier, tant par le vocabulaire que par les structures grammaticales. ◆

Le passage choisi dans Harry Potter à l’école des sorciers est lui aussi parodique ; les élèves s’en rendent facilement compte en lisant la liste des fournitures scolaires et en la comparant à celle qui leur est donnée au début de chaque année scolaire. 38

PISTES

DE RECHERCHES DOCUMENTAIRES Exposés possibles.

◆ Présenter le travail de Charles Perrault et son recueil de contes. ◆ Chercher quels sont les contes de Perrault et les contes de Grimm qui sont identiques (Le Petit Chaperon rouge, Cendrillon, La Belle au bois dormant) ; présenter par groupes de deux les ressemblances et les différences de chaque conte.

◆ Présenter d’autres contes de Grimm dans lesquels apparaissent des sorcières : Les six cygnes, Le tambour, Jorinde et Jorinkel. ◆ Présenter les contes des Mille et Une Nuits ; mettre en parallèle Ali Baba et les quarante voleurs et le conte de Grimm intitulé Le Mont Simeli.

◆ Travail avec le professeur d’arts plastiques : – mettre en bande dessinée une partie ou la totalité d’un conte ; – faire une maquette de la maison de la sorcière qui attire chez elle Hänsel et Gretel ; – faire la première de couverture pour l’un des contes étudiés.

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BIBLIOGRAPHIE COMPLÉMENTAIRE

◆ É DITION

LA PLUS COMPLÈTE

Grimm, Contes, traduction d’Armelle Guerne, Garnier-Flammarion, 1987.

◆ S UR

LES FRÈRES

G RIMM

ET LEURS CONTES

Antoine Faivre, Les Contes de Grimm, mythe et initiation, Lettres modernes, coll. « Circé », Cahiers de recherche sur l’imaginaire, n° 10-11.

◆ O UVRAGES

GÉNÉRAUX SUR LES CONTES

– Bruno Bettelheim, Psychanalyse des contes de fées, coll. « Pluriel », Laffont, 1976. – François Flahault, L’Interprétation des contes, Denoël, 1988. – Sylvie Loiseau, Les Pouvoirs du conte, coll. « L’éducateur », PUF, 1992. – Vladimir Propp, Morphologie du conte (1928), coll. « Points », Seuil, 1970. – Les Racines historiques du conte merveilleux (1946), Gallimard, 1983. – Michèle Simonsen, Le Conte populaire, coll. « Que sais-je ? », PUF, 1981.

◆ A CTIVITÉS

PÉDAGOGIQUES

– « Les contes, une initiation jubilatoire », Textes et documents pour la classe, n° 665, décembre 1993. – Le conte à l’école et au collège : activités d’écriture à l’école et au collège, Paris, IUFM, 1995.

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