Breton - Guide de conversation (French Edition) 9782700561128, 9782700506082

Description du livre Vous allez chaque année en Bretagne et vous ne parlez pas un mot de breton ? Pas de panique, le cr

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French Pages 185 [175] Year 2014

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Breton - Guide de conversation (French Edition)
 9782700561128, 9782700506082

Table of contents :
Copyright
Page de titre
Avertissement
Introduction
Comment utiliser ce guide
La Bretagne : faits et chiffres
La Bretagne : un peu d’histoire
La langue bretonne
Initiation
1er jour
2e jour
3e jour
4e jour
5e jour
6e jour
7e jour
8e jour
9e jour
10e jour
11e jour
12e jour
13e jour
14e jour
15e jour
16e jour
17e jour
18e jour
19e jour
20e jour
21e jour
Les indispensables
Unan, daou, tri : compter en breton
Lire et prononcer le breton
Pour se repérer dans le temps
Pour se repérer dans l’espace
Tableau simplifié des mutations
Les petits indispensables
Des questions pour s’en sortir dans tous les cas
Conversation
Premiers contacts
Souhaits et formules de politesse
Questions et réponses
Rencontre et présentation
Temps, dates et fêtes
Appeler à l’aide
Quelques panneaux
À la campagne, à la mer et à la montagne
Flore et faune bretonnes
Le patrimoine breton
La nourriture
Vocabulaire des mets et produits
Hébergement
Quelques mots d’économie
Santé

Citation preview

© Assimil 2014 EAN numérique : 9782700561128 ISBN papier : 978-2-7005-0608-2 Création graphique : Atwazart Réalisation de l'ePub : Prismallia Contrôle de l'ePub : Céladon éditions

Breton Divi Kervella

B.P. 25 94431 Chennevières-sur-Marne cedex France

Cet ouvrage ne prétend pas remplacer un cours de langue, mais si vous investissez un peu de temps dans sa lecture et apprenez quelques phrases, vous pourrez très vite communiquer. Tout sera alors différent, vous vivrez une expérience nouvelle. Un conseil : ne cherchez pas la perfection ! Vos interlocuteurs vous pardonneront volontiers les petites fautes que vous pourriez commettre au début. Le plus important, c’est d’abandonner vos complexes et d’oser parler.

INTRODUCTION Comment utiliser ce guide La Bretagne : faits et chiffres La Bretagne : un peu d’histoire La langue bretonne

➚ Comment utiliser ce guide La partie “Initiation” Vous disposez d’une petite demi-heure quotidienne ? Vous avez trois semaines devant vous ? Alors commencez par la partie “Initiation”, 21 mini-leçons qui vous donnent sans complications inutiles les bases du breton. – découvrez la leçon du jour en vous aidant de la transcription phonétique et de la traduction. La dernière ligne vous donne à voir la traduction mot à mot du breton et vous permet de vous familiariser avec les structures de la langue ; – lisez ensuite les brèves explications grammaticales : elles vous expliquent quelques mécanismes que vous pourrez vous-même mettre en œuvre ; – faites le petit exercice final, vérifiez que vous avez tout juste… et n’oubliez pas la leçon suivante le lendemain !

La partie “Conversation” Pour toutes les situations courantes auxquelles vous allez être confronté durant votre séjour, la partie “Conversation” de ce guide vous propose une batterie complète d’outils : des mots, mais aussi des structures de phrase variées que vous pourrez utiliser en contexte. Tous les mots sont accompagnés de leur traduction (avec le mot à mot) et d’une transcription figurée simple qui vous dit comment il faut les prononcer. Même si vous n’avez aucune connaissance préalable du breton, ce “kit de survie” prêt à l’usage fera donc de vous un voyageur autonome.

➚ La Bretagne : faits et chiffres La Bretagne est une péninsule d’environ 34 000 km². Elle est située à l’extrémité de l’Europe occidentale. La mer est très présente et la côte, qui mesure plus de 2 200 km, est des plus déchiquetée. Elle jouit d’un climat océanique doux, qui permet le développement d’une agriculture diversifiée. En 2010, elle comptait environ 4,5 millions d’habitants. Les capitales historiques sont Nantes et Rennes.

➚ La Bretagne : un peu d’histoire C’est un pays très anciennement peuplé comme le montrent les très nombreux monuments mégalithiques qui parsèment son territoire. La Bretagne a été fondée à la période charnière entre l’Antiquité et le Moyen Âge par des populations issues de l’île de Bretagne (actuelle Grande-Bretagne). Elles y apportèrent leur organisation sociale et leur langue, lui donnèrent son nom. D’abord royaume, puis duché, la Bretagne fut ensuite rattachée à la France au début du XVIe siècle en tant que Pays d’États. À la Révolution, elle fut divisée en 5 départements. En 1972, on a créé l’actuelle région Bretagne qui ne regroupe que quatre départements (les Côtes-d’Armor, le Finistère, l’Ille-et-Vilaine et le Morbihan) ; le cinquième département, la Loire-Atlantique, ayant été rattachée à la région Pays-de-la-Loire.

La Bretagne et le breton Sachez qu’un voyageur non attentif peut traverser la Bretagne sans remarquer que certains y parlent une langue en plus du français. La marginalisation passée a eu pour conséquence d’en faire une langue familiale, de connivence ou réservée à certains milieux. Depuis quelques décennies, la langue commence à retrouver une meilleure visibilité. Sachez donc tendre l’oreille. Sachez également qu’une partie importante de la population n’a pas été instruite dans sa langue et ne la connaît que dans le cadre familial ou local. Ainsi, certains locuteurs ne comprennent pas les difficultés que peuvent rencontrer les apprenants (par exemple, pour eux, les mutations c’est facile). Par ailleurs, certains ne connaissent ni les variantes dialectales, ni le vocabulaire moderne ou étranger à leur milieu (une agricultrice en prise avec le domaine maritime par exemple). En outre, certains d’entres-deux ont subi la “honte du breton” durant leur jeunesse (interdiction de parler breton à l’école, moqueries, etc.) et ne comprennent pas forcément que l’on puisse s’intéresser à cette langue. On risque donc, pour vous décourager un peu, de vous dire : “Ce n’est pas le même breton.” “Ici, on ne parle pas le vrai breton.” (c’est toujours plus loin), ou le contraire “Le vrai breton, c’est le mien, et on ne comprend rien à ce que disent les gens du canton d’à côté”, etc. Sachez réagir avec gentillesse à ces remarques. D’autres peuvent vous dire qu’un de leurs grands-parents s’étant rendu au pays de Galles, comprenait tout dans la langue du pays (le gallois) et se faisait comprendre quand il parlait breton (il s’agit d’un mythe répandu; l’intercompréhension est en fait très difficile). Vous le voyez, beaucoup de mythes

entourent la langue bretonne. Quel que soit celui qui vous fait face, sachez mettre à l’aise vos interlocuteurs, ne pas montrer vos doutes par rapport à ce qu’ils disent, et, le cas échéant, vous pouvez demander : “Comment dites-vous…?” “Comment dit-on par ici…?”, etc.

➚ La langue bretonne On présente souvent le breton comme composé de quatre dialectes qui seraient le léonard (Nord-Finistère), le trégorrois (entre Morlaix, Guingamp, Tréguier et Lannion), le vannetais (grosso modo dans le Morbihan), et le cornouaillais (SudFinistère et sud-ouest des Côtes-d’Armor). Il s’agit plus de dialectes “sociologiques” que “linguistiques”. En effet, cela correspond à d’anciens évêchés : quand l’Église était le principal vecteur de l’écrit, chaque diocèse avait développé son propre standard d’écriture. À ces dialectes, on pourrait ajouter le goéloard (entre Paimpol et Guingamp), et le breton du Pays nantais (qui n’a disparu que dans les années 1950). Les linguistes, eux, ne se satisfont guère de ces divisions. Pour aborder les choses de manière plus scientifique, sachez que le breton est une langue de la branche celtique des langues indo-européennes. Elle appartient plus précisément au rameau brittonique, avec le cornique, langue de la Cornouailles britannique, langue officiellement reconnue, et le gallois, langue officielle au pays de Galles. L’autre rameau celtique étant le rameau goïdélique avec l’irlandais, le gaélique d’Écosse, et le mannois (langue de l’île de Man). Le gaulois était également une langue celtique. Le breton fut apporté sur le continent par des populations venant d’outre-Manche entre le IVe et le VIIe siècles. Le plus ancien texte breton connu date de la fin du VIIIe siècle : c’est un traité de médecine par les plantes. Suite aux invasions vikings, le breton a commencé à se replier vers l’ouest et à être de moins en moins parlé dans les classes supérieures de la société. La limite linguistique entre le français et le breton se fixa pendant longtemps sur une ligne allant de Saint-Brieuc au nord à Saint-Nazaire au sud. Le XXe siècle a assisté à un important recul de la pratique de la langue bretonne. De ce fait, elle est aujourd’hui classée par l’UNESCO comme “langue sérieusement en danger”. Pourtant, le breton connaît un nouvel élan depuis les années 70 : il s’est ainsi refait une place, lentement mais de manière continue – dans l’éducation d’abord, puis dans les médias et dans la vie publique. Il fait désormais preuve d’une grande créativité et d’une bonne capacité d’adaptation à la vie moderne. De nos jours, un peu plus de 200 000 personnes parlent le breton ; 150 000 autres le comprennent plus ou moins bien sans pouvoir le parler. Les brittophones se trouvent bien sûr en Bretagne mais également en région parisienne, et en Amérique du Nord (Canada et New York). Contrairement à une idée reçue, on parle plus le breton dans l’Ouest des Côtes d’Armor que dans le Finistère. Par ailleurs, les limites linguistiques bougent : de nos jours, plus d’élèves prennent des cours de breton à Rennes et à Nantes qu’à Brest.

L’alphabet Comme c’est souvent le cas pour les langues non reconnues, le breton a existé très longtemps sans orthographe unique et reconnue. De nos jours, les cadres institutionnels (Office public de la langue bretonne, éducation, vie publique…) ainsi que l’essentiel de l’édition utilisent l’orthographe unifiée, qui résulte de l’unification des deux systèmes antérieurs codifiés au début du XXe siècle, celle dite KLT (pour Kernev, Cornouaille, Leon, Léon, et Treger, Trégor) d’une part, et le breton vannetais d’autre part. Voici l’alphabet breton : a [a], b [bé], c’h [è:HH], ch [ché], d [dé], e [é], f [èf], g [gué], h [ach], i [i], j [ji], k [ka], l [èl], m [è-m], n [è-n’], o [o], p [pé], r [è:r’], s [èss], t [té], u [u], v [vé], w [wé], z [zé:t’].

La prononciation Comme toutes les langues, le breton varie de lieu en lieu, avec des variations insensibles de proche en proche, avec des lignes de fractures plus importantes de loin en loin. Le breton du Morbihan est parfois perçu comme plus différent des autres : cela est surtout le fait de la différence de placement de l’accent tonique (sur la finale, alors qu’ailleurs il est sur l’avant-dernière ; et sur l’initiale dans un secteur intermédiaire entre ces deux ensembles), et une tendance à la “palatisation”, (le fait de prononcer dj certains g, et tch certains k (devant e et i ). Les sons du breton ne sont pas déstabilisants pour un francophone, et il n’y a pas de grosses difficultés à s’adapter au breton. Il faut faire attention à l’accent tonique et à quelques règles de liaison. Il faut également prendre garde à la longueur des voyelles car cela peut faire changer la valeur des mots, ainsi kanañ, kan:nan, avec le premier “a” long, veut dire chanter, alors que kannañ, kan-nan, avec “a” court, veut dire laver le linge. Il en va de même avec mel, mé:l, miel, et mell, mèl, ballon, etc. Les consonnes k, t, p, f, s sont plus “soufflées” qu’en français. On prononce le “r” de diverses façons selon les régions, mais la prononciation “à la parisienne” ne pose pas de problème. Il y a de nombreuses voyelles nasales en breton, dont certaines qui n’existent pas en français. Elles apparaissent devant n et m, ou alors devant la lettre spécifique ñ. Le son le plus difficile est le c’h, qui est un son guttural plus ou moins fort, ou un “h” très aspiré. Il ressemble au ch allemand (dans nach) ou à la jota espagnole.

On s’amuse parfois à faire répéter aux francophones la phrase suivante : C’hwec’h merc’h werc’h ar marc’hallac’h o tougen c’hwec’h sac’h kerc’h war c’hwec’h marc’h kalloc’h ha c’hoazh oa c’hwec’h manac’h war o lerc’h, HHwèH mèrH wèrH ar marHHa-laH o tou:guè-n’ HHwèH saHH kèrHH war HHwèH marHH ka-lòH a HHoa: zoa HHwèH man:naH war o lèrHH, Les six filles vierges de la place du marché portant six sacs d’avoine sur six chevaux entiers et encore elles étaient suivies par six moines.

Accent tonique Placer correctement l’accent tonique est très important pour bien parler breton et pour se faire comprendre. Le système indiqué dans ce livre est celui qui est largement majoritaire en Bretagne : l’accent tonique tombe sur l’avant-dernière syllabe des mots. Dans le cas de mots monosyllabiques accentués se retrouvant côte à côte, l’un des deux accents l’emporte sur l’autre (suivre la prononciation figurée indiquée à la suite des phrases).

Liaisons et opposition consonnes sourdes et sonores Comme en français, et même plus encore, les éléments d’un même énoncé sont liés entre eux dans le phrasé : Glas eo an oabl, Le ciel est bleu, se prononce gla:zè wanwa:p(l), qui se décomposerait gla: zè wan nwa:p(l). C’est dans ce contexte qu’apparaît une opposition entre consonnes sourdes et sonores en finale selon les cas. Ainsi un mot se terminant par t (consonne sourde) par exemple peut se prononcer d (consonne sonore) en liaison, et un mot se terminant par d peut se prononcer t en liaison, ainsi qu’en finale absolue (fin d’un énoncé) : mat eo ma zad, mon père est bon, ma: dèw ma za:t’. La prononciation figurée qui vous accompagnera tout au long du guide vous montrera que cela est bien plus simple qu’il n’y paraît de prime abord. Vous voilà maintenant prêt pour votre aventure à travers la langue bretonne, que nous vous souhaitons la meilleure possible en compagnie de notre guide : beaj vat e bed ar brezhoneg bé:aj va: dé bé: dar brézon:nèk, bon voyage dans le monde de la langue bretonne.

INITIATION 1er jour 2e jour 3e jour 4e jour 5e jour 6e jour 7e jour 8e jour 9e jour 10e jour 11e jour 12e jour

13e jour 14e jour 15e jour 16e jour 17e jour 18e jour 19e jour 20e jour 21e jour

➚ 1er jour An ti-post hag an timbroù La poste et les timbres 1. Timbroù, mar plij, itron ! ti-m’brou mar plich i-tron:n’ timbres si plaît madame

Des timbres, s’il vous plaît, madame !

2. Evit Breizh pe evit ar broioù all ? évid brèis’ pé évi:dar bróyou al’ pour Bretagne ou pour les pays autre

Pour la Bretagne ou pour les autres pays ?

3. Setu un timbr brav evit al lizher ha paper evit skrivañ. sétu eu-n’ ti-m’ bra:w évi: dal li:zèr a papè révit’ skri:van voici un timbre joli pour la lettre et papier pour écrire

Voici un joli timbre pour la lettre et du papier pour écrire.

4. Kenavo ! Ken evit an deizioù ! kénavó ké-n’ évi: dan-n’ déyou au-revoir jusque pour les jours

Au revoir ! À un de ces jours !

Notes de grammaire Les articles : en breton, l’article défini est invariable en genre et en nombre, c’est-à-dire qu’ils ne changent pas selon que le nom qui les suit est masculin ou féminin, singulier ou pluriel. Il compte trois formes, an, al, ar, selon l’initiale du nom singulier qui le suit. L’article indéfini singulier est invariable en genre et compte trois formes sur les mêmes critères que l’article défini : un, ul, ur. Au pluriel, l’article indéfini n’existe pas. Notez également que l’article partitif français (du ou de la) n’a pas non plus d’équivalent en breton. Enfin, sachez qu’on ne trouve pas d’article devant les noms de pays. Singulier Article

Article

Pluriel Article Article

Article

défini

indéfini

Devant une voyelle et n, d, t, h

an

un

Devant un l

al

ul

Devant les autres consonnes (y est consonne en breton)

ar

ur

partitif

défini

indéfini

an Ø

al

Ø

ar

Le pluriel des noms : généralement, on marque le pluriel en ajoutant la terminaison ‑où (ou sa variante ‑ioù) aux noms singuliers inanimés. Cela donne : timbr → timbroù ; bro → broioù ; deiz → deizioù. Entraînement – Traduisez les phrases suivantes 1. An ti-post all. 2. Al lizheroù hag ar paper. 3. Voici une jolie poste. 4. Écrire une lettre. Solutions 1. L’autre poste. 2. Les lettres et le papier. 3. Setu un ti-post brav. 4. Skrivañ ul lizher.

➚ 2e jour Penaos eo an amzer ? Quel temps fait-il ? 1. Brav eo an amzer. bra wè(w) an nan-mzèr’ beau est le temps

Il fait beau.

2. Ha penaos eo an iliz ? a pé-nó: zè wan ni:lis’ Et comment est l’église ?

3. Kozh eo an iliz, met nevez eo an ti-kêr hag ar skol. kó: zè wan ni:lis’ méd néwé è wan-n’ ti kè:r’ agar skó:l vieux est l’église mais neuf est la mairie et l’école

L’église est vieille mais la mairie et l’école sont neuves.

4. N’eo ket bihan ar skol. Bras eo. nè(w) ké bi:an nar’ skó:l bra: zè(w) n’est pas petit l’école grand est

L’école n’est pas petite. Elle est grande.

Notes de grammaire Le verbe “être” breton : pour décrire un état, on utilise le verbe eo accompagné de l’adjectif. Cela donne : bras eo, il/elle est grand(e). La structure de la phrase bretonne : on commence la phrase par l’élément le plus important. Ainsi, à la question Penaos eo an amzer ? (litt. “Comment est le temps ?”), Quel temps fait-il ?, on répond en commençant par l’élément qui répond à penaos, puis vient le verbe, le sujet et le reste de la phrase. Si le sujet est exprimé, le verbe est alors invariable (il reste “scotché” à la 3e personne du singulier). Si le sujet n’apparaît pas, on le traduit en français par c’est ou il/elle est : bihan eo, il/elle/c’est petit(e). Structure d’une phrase affirmative avec adjectif attribut (présent) : adjectif + verbe (ici eo) + sujet défini + autres éléments (si présents).

Structure d’une phrase négative, avec adjectif attribut : ne (n’ devant voyelle) + verbe + ket + adjectif + sujet défini + autres éléments (si présents). La négation commence toujours la phrase. Remarques supplémentaires : – La conjonction et est ha, et hag devant une voyelle. – Penaos eo ? signifie Comment est-ce / il/elle ?, ou Comment est… ? si le sujet est exprimé. – L’adjectif attribut est invariable. Entraînement – Traduisez les phrases suivantes 1. Bras ha brav eo an ti-kêr. 2. Nevez eo. 3. L’église est vieille mais elle est belle. 4. Il ne fait pas beau. Solutions 1. La mairie est grande et belle. 2. C’est neuf. 3. Kozh eo an iliz met brav eo. 4. N’eo ket brav an amzer.

➚ 3e jour Pelec’h emañ ? C’est où ? 1. Pelec’h ’mañ mamm ? En ti emañ ? pélé: H man man-m é-n’ ti é-man où est mère en-la maison est

Où est maman ? Elle est dans la maison ?

2. Ha pelec’h ’mañ tad ? E kêr emañ ? a pélé:H man ta:t’ é kè: réman et où est père en ville est

Et où est papa ? Il est en ville ?

3. Er skol emañ ar bugel ? Ya, er skol emañ. é-r’ skó:l éman ar bu:guèl ya ér’ skó:l é-man en l’école est l’enfant oui en-l’école est

L’enfant est à l’école ? Oui, il est à l’école.

4. E kêr emañ an tour-tan ? N’emañ ket, en aod emañ. é kè: ré-man an-n’ tour tan:n néman két’ é nò: dé-man en ville est la tour-feu n’est pas en-la côte est

Le phare est en ville ? Non, il est sur la côte.

Notes de grammaire La traduction de “se trouver” : on utilise une forme particulière (emañ, souvent réduite à ’mañ dans le langage parlé) pour traduire le verbe être français dans le sens de se trouver. Er skol emañ, il/elle est à l’école, dénote donc une position géographique. La construction est la même que pour eo : complément de lieu + emañ + sujet défini + autres éléments (si présents). Pour la négation, cela donne : n’ + emañ + ket + sujet défini + complément de lieu + autres éléments (si présents). L’interrogation : s’il n’y a pas de mot interrogatif (tel que pelec’h) dans la phrase, c’est l’intonation qui indique qu’il s’agit d’une question.

Pour répondre par l’affirmative, on dit ya, puis on reprend très souvent les éléments de la question. Pour répondre par la négative, on reprend le verbe de la question à la forme négative, et, souvent, les éléments de la question. Articles contractés : l’article défini an, al, ar se combine à e (en, former en, el, er, dans le/la/les. Entraînement – Traduisez les phrases suivantes 1. Er skol ’mañ ar bugel hag e kêr ’mañ tad ha mamm. 2. Kozh eo an tour-tan hag en aod emañ. 3. Maman n’est pas dans la maison. 4. Oui, le père est dans le phare. Solutions 1. L’enfant est à l’école et papa et maman sont en ville. 2. Le phare est vieux et il est sur la côte. 3. N’emañ ket mamm en ti. 4. Ya, en tour-tan emañ an tad.

dans),

pour

➚ 4e jour Piv eo an den-mañ ? Qui est cette personne ? 1. N’eo ket hemañ ho mab ? Ha homañ, n’eo ket ho merc’h ? nèké héman o ma:p a hon-man nèké do mèrHH n’est pas celui-ci votre fils et celle-ci n’est pas votre fille

N’est-ce pas votre fils ? Et elle, ce n’est pas votre fille ?

2. Eo, hemañ eo ma mab. Nann, n’eo ket. Dousig ma mab eo. èw hé-man è(w) ma ma:p nan-n’ nè(w) ké:t’ doussig ma ma: bè(w) est celui-ci est mon fils non n’est pas doucette mon fils est

Si, c’est (bien) mon fils mais elle, c’est la petite amie de mon fils.

3. Ha hennezh gant e fri hir, e lunedoù tev hag e aer skuizh ? a hé-nèz gan-n’ dé fri hi:r’ é luné:dou téw agué èr’ skuï:s’ et celui-là avec son nez long ses lunettes épais et son air fatigué

Et celui-là avec son long nez, ses lunettes épaisses et son air fatigué ?

4. N’ouzon ket piv eo ar paotr-se, me… n’ou:zon-n’ ké pi wè(w) ar pot’sé mé ne sais pas qui est le garçon-là moi

Je ne sais pas qui c’est ce gars-là, moi…

Notes de grammaire Traduire les adjectifs démonstratifs français : il n’y a pas d’adjectifs démonstratifs (ce, cette, ces) en breton. À la place, on utilise la séquence : article défini + nom + (adjectif) + mañ (pour ci) / se (pour là) précédés par un trait d’union. Cela donne : an iliz‑mañ, cette église(-ci) ; an ti bras‑se, cette grande maison(-là). Exemple d'application dans la leçon du 10e jour. L’adjectif qualificatif épithète se place toujours après le nom : fri hir, long nez ; ti brav, jolie maison, etc. Les adjectifs possessifs sont invariables : ma mab, mon fils ; ma merc’h, ma fille. Exemple d'application dans la leçon du 7e jour.

Répondre à une question à la forme négative : si la réponse est positive, on utilise eo (dans certaines régions, on ajoute un g au début : geo), équivalent de si, puis on reprend très souvent les éléments de la question. Si la réponse est négative, on utilise nann, puis on reprend très souvent le verbe de la question. Entraînement – Traduisez les phrases suivantes 1. Ar bugel-se eo ma mab. 2. N’ouzon ket pelec’h emañ ar paotr. 3. Ce petit garçon(-ci) est fatigué. 4. Mon fils n’est pas ici ? – Non. Solutions 1. Cet enfant est mon fils. 2. Je ne sais pas où est le gars. 3. Skuizh eo ar paotr bihan-mañ. 4. N’emañ ket ma mab amañ? – Nann, n’emañ ket.

➚ 5e jour Petra ’mañ oc’h ober ? Qu’est-ce qu’il/elle est en train de faire ? 1. O c’hoari ’mañ gant he breur. o HHoa:ri man gan-n’ dé breû:r’ en-train-de jouer est avec son (à-elle) frère

Elle est en train de jouer avec son frère.

2. O komz brezhoneg emañ gant e c’hoar. o kon-mz brézon:-nè guéman gan-n’ dé HHoa:r’ en-train-de parler breton avec sa (à-lui) sœur

Il est en train de parler breton avec sa sœur.

3. Ha c’hwi, petra emaoc’h oc’h ober ? a HHwi pétra émaw Ho Ho:bèr’ et vous quoi êtes en-train-de faire

Et vous, qu’êtes-vous en train de faire ?

4. O skrivañ ul lizher ’maon. o skri:van eul li:zèr’ man-wn’ en-train-de écrire une lettre suis

Je suis en train d’écrire une lettre.

Notes de grammaire Les conjugaisons bretonnes : elles ont pour base l’infinitif. Les infinitifs des verbes bretons se terminent généralement par -añ, -iñ, -al, -et, ou -at… C’est en supprimant ces terminaisons que l’on obtient la base verbale des conjugaisons bretonnes. Quelques verbes courants n’ont pas de terminaisons, c’est le cas ici de komz et c’hoari. Voici deux exemples de conjugaison (le verbe être, emañ, forme de situtation, et eo, forme d’état, en breton). Remarquez qu’il n’y a pas de pronom personnel : la conjugaison suffit à marquer la personne.

emañ

S1

S2

S3

P1

P2

P3

emaon

emaout

emañ

emaomp

emaoc’h

emaint

eo

on

out

eo

omp

oc’h

int

Rappel : ces formes ne valent que si le sujet n’est pas exprimé. Si le sujet est exprimé, le verbe reste à la forme S3 (3e pers. du sing.). La forme progressive bretonne : elle exprime qu’une action est en train de se dérouler. Pour la construire, on utilise emañ (’mañ dans la langue parlée) + l’infinitif du verbe introduit par la particule verbale o (oc’h devant une voyelle) : petra emaoc’h oc’h ober ?, qu’est-ce vous êtes en train de faire ? ; o skrivañ emañ, il / elle est en train d’écrire. Entraînement – Traduisez les phrases suivantes 1. Skuizh omp. 2. N’emaint ket o komz brezhoneg. 3. Nous sommes en train de jouer avec sa sœur (à elle). 4. Tu es en train de parler avec sa sœur (à lui). Solutions 1. Nous sommes fatigué(e)s. 2. Ils/Elles ne sont pas en train de parler breton. 3. O c’hoari emaomp gant he c’hoar. 4. O komz emaout gant e c’hoar.

➚ 6e jour Piv a zo er penn all ? Qui est au bout du fil ? 1. Alo ? Met piv ’zo er penn all ? a:lo mèt’ piw zo ér pè nal allô mais qui est en-le tête/bout autre

Allô ? Mais qui est à l’appareil ?

2. Me, evel-just ! mé évèl just moi comme juste

Moi, bien sûr !

3. Te ? Perak emaout o pellgomz d’an eur-mañ ? té péra: gué-maw do pèlgon-m’z dan neûr mañ toi pourquoi es en-train-de téléphoner à l’heure-ci

Toi ? Pourquoi téléphones-tu à cette heure ?

4. Me ’zo o klask unan bennak kreñv a-walc’h evit dougen traoù pounner. mé zo o klask u:nan-n’ bé-nak krén wawalH évid dou:guè-n’ tra-ou pou-nèr’ moi suis en train de chercher un quelconque fort assez pour porter choses lourd

Je suis en train de chercher quelqu’un d’assez fort pour porter des choses lourdes.

Notes de grammaire La structure de la phrase bretonne (suite) : en breton, il est assez rare de commencer une phrase par le sujet. On ne le fait que lorsqu’on veut insister sur le sujet. Dans ce cas, on utilise une forme spéciale du verbe être, zo, introduite par la particule verbale a, (souvent absente à l’oral (’zo)) : kreñv on, je suis fort (on insiste sur le fait d’être fort) ≠ Me ’zo kreñv, je suis fort (c’est moi qui suis fort, pas un autre) Cette forme du verbe être ne se retrouve jamais à la forme négative, car la négation commence toujours la phrase en breton : N’on ket kreñv ; N’emaon ket en ti. Les pronoms personnels. Sujets ou pas, ils n’ont qu’une forme : me

te



hi

ni

c’hwi

int

je, moi

tu, toi

il, lui

elle

nous

vous

ils, elles, eux

Remarque supplémentaire : les mots a-walc’h, toujours après l’adjectif ou le nom.

assez,

Entraînement – Traduisez les phrases suivantes 1. Ni ’zo kreñv ha n’omp ket skuizh. 2. Te ha me a zo breur ha c’hoar. 3. Ces choses(-là) sont assez lourdes. 4. Qui est en train de téléphoner à cette heure-ci ? Solutions 1. Nous sommes fort(e)s et ne sommes pas fatigué(e)s. 2. Toi et moi sommes frère et sœur. 3. An traoù-se a zo pounner a-walc’h. 4. Piv ’zo o pellgomz d’an eur-mañ ?

et all,

autre,

se placent

➚ 7e jour Amzer Breizh Le temps de Bretagne 1. Heol ’zo hiziv hag en aod emañ ar vugale. hèwl zo hiryo agué no:d éman ar vuga:lé soleil est aujourd’hui et en-la côte est les enfants

Il y a du soleil aujourd’hui et les enfants sont à la plage.

2. Plijadur ’zo ! plija:dur zo plaisir est

On s’amuse bien !

3. Chaous ! Glav ’zo bremañ ! N’eo ket chañs ! chòws glaw zo bré-man nèké chan:s sauce pluie est maintenant n’est pas chance

Zut ! Il pleut maintenant ! C’est pas de chance !

4. Deuet eo an tadoù hag ar mammoù da gerc’hat o bugale neuze. deu:è dè(w) an-n’ ta:dou agar man-mou da guèrHa do buga:lé neu:zé venu est les pères et les mères à chercher à eux-enfants alors

Les parents sont alors venus chercher leurs enfants.

Notes de grammaire Le cas possessif : il s’apparente au français “de + article” et se trouve dans des phrases comme dousig ma mab, la petite amie de mon fils (4e jour) et amzer Breizh (litt. “temps Bretagne”). Lorsque l’on relie deux noms communs, cela donne : nom 1 + article (ou adjectif possessif) + nom 2. Lorsque l’on relie un nom commun et un nom propre : nom 1 + nom 2 (les noms de pays ne prennent pas l’article). La mutation consonantique : bugale (phrase 4) est le pluriel de bugel, enfant. Mais en phrase 1 on lit ar vugale. Que se passe-t-il ? Vous faites ici connaissance avec un trait particulier des langues celtiques. Les consonnes initiales de certains mots “mutent”sous certaines conditions. Ainsi, b mute en v après l’article d’un nom masculin pluriel de personne (à l’exception des pluriels en -où, vous avez l’exemple le plus courant en phrase 4 avec tadoù). Nous y reviendrons.

Remarque lexicale : quand zo est utilisé avec un mot indéfini, il se traduit généralement par il y a. Entraînement – Traduisez les phrases suivantes 1. O skrivañ emañ bugale ar skol. 2. Amzer ’zo. 3. Les pères sont avec les enfants. 4. Où sont les lunettes de ma mère ? Solutions 1. Les enfants de l’école sont en train d’écrire. 2. Il y a le temps. 3. An tadoù a zo gant ar vugale. 4. Pelec’h emañ lunedoù ma mamm ?

➚ 8e jour An degemer La réception 1. E sal an ti-kêr ez eus un degemer hiziv. é sa: lan-n’ ti kè:r’ ézeu zeun’ déguémèr’ hiryo en salle la maison-ville est une réception aujourd’hui

Il y a une réception à la mairie aujourd’hui.

2. Ur blijadur eo gwelet ur sal kinklet ken kaer. eur’ blija:du rè(w) gwè:lè deur’ zal ki-ng-klèt’ kén kaèr’ un plaisir est voir une salle décoré si beau

C’est un plaisir de voir une salle si joliment décorée.

3. War an taolioù ez eus sistr, gwer ha krampouezh. wa: ran-n tòljou ézeus’ sist’/chist’ gwé: ra kran-m’pouès’ sur les tables est cidre verres et crêpes

Il y a du cidre, des verres et des crêpes sur les tables.

4. N’eus den ebet evit c’hoazh, nemet an aotrou maer. neus’ dé: nébé: dévit’ HHoa:s’ némé dan nòtrou mè:r’ n’est personne aucun pour encore sauf le maire

Il n’y a encore personne, si ce n’est le maire.

Notes de grammaire Le verbe “être” en breton (suite) : dernière chose à ce sujet, quand le sujet n’est pas défini et qu’il n’est pas en tête, on utilise ez eus pour traduire être. Ceci est vrai en breton écrit, et à l’oral dans le Morbihan et le nord Finistère. Ailleurs on dit ’zo. À la forme négative, on dit partout : n’eus (ket). Les mutations consonantiques (suite) : voici un nouveau cas de mutation. Plijadur (jour 7, phrase 2), devient ur blijadur. Cette mutation est typique des noms féminins singuliers situés après un article. Ce sont des “mutations adoucissantes”, les plus fréquentes et de loin. Seules 8 consonnes mutent en tout et pour tout. Exemple d'application dans la leçon du 9e jour, dans la leçon sur les possessifs sur 17e jour.

Les initiales :

K

T

P

G

D

B

M

GW

mutent en :

G

D

B

C’H

-

V

V

W

Les pluriels de personnes masculins font de même (jour 7), bugale, vugale, les enfants.

enfants,

ar

La traduction de “il n’y a pas de” (+ nom dénombrable) : n’eus + mot au singulier + ebet. Entraînement – Traduisez les phrases suivantes 1. Pelec’h emañ ar vamm hag ar verc’h ? 2. Pelec’h ez eus sistr ha gwer ? 3. Il y a des tables dans la salle de la mairie. 4. Il n’y a pas de maison. Solutions 1. Où est la mère et la fille (≠ fils) ? 2. Où y a-t-il du cidre et des verres ? 3. E sal an ti-kêr ez eus taolioù. 4. N’eus ti ebet.

➚ 9e jour Ar maer a gomz Le maire prend la parole 1. Tud ’zo bremañ ; leun eo ar pezh. tu:d zo bré-man leun: nè (w)ar pé:s’ gens est maintenant plein est la pièce

Il y a du monde maintenant ; la salle est pleine.

2. “Degemer mat d’an holl, yec’hed mat ha taol vat !” déguémèr’ ma: dan nol’ yé:Hèd ma:t a tòl va:t’ accueil bon à les tous santé bon et table bon

“Bienvenue à tous, santé et bon appétit !”

3. Poent eo mont ouzh taol. Naon ha sec’hed ’zo deuet din. poèn’ dè(w) mon-n’ dous’ tò:l nan-w na sé:Héd zo deu:èd di:n’ moment est aller contre table faim et soif est venu à-moi

Il est temps d’aller à table. Je commence à avoir faim et soif.

4. Sistr ’zo met n’eus ket dour, n’eo ket sirius. sist’/chist’ zo méd neus’ ké dou:r nè ké siri:us’ cidre est mais n’est pas eau n’est pas sérieux

Il y a du cidre mais il n’y a pas d’eau, ce n’est pas sérieux.

Notes de grammaire Mutations verbales : dans la phrase Ar maer a gomz (litt. “Le maire parle”), le sujet est en tête (le verbe reste “scotché” à la 3e pers. du sing. si le sujet est exprimé). Le verbe est introduit par une particule verbale, a, qui fait subir au verbe une “mutation adoucissante” (jour 8) (le verbe est komz). Mutations nominales et adjectivales : Degemer mat, yec’hed mat, taol vat. Comme après l’article, les adjectifs épithètes (et les noms antéposés) peuvent subir une mutation. C’est la façon d’accorder les adjectifs et les noms en breton. Degemer et yec’hed sont masculins, et ne subissent pas de mutation ; taol est féminin, cela est marqué par la mutation mat > vat. Nouveauté: le D mute également, en Z ici, mais nous le mettons entre parenthèses car ce n’est pas systématique après un nom.

Suite sur les mutations dans la leçon du 10e jour et dans le leçon du 12e jour. Les initiales :

K

T

P

G

D

B

M

GW

mutent en :

G

D

B

C’H

(Z)

V

V

W

Pluriel irrégulier : tud sert de pluriel à den, personne, être humain. La négation avec un mot indénombrable : elle s’exprime grâce à n’eus ket + mot. Ainsi : N’eus ket dour, il n’y a pas d’eau. Entraînement – Traduisez les phrases suivantes 1. An dud vras a skriv lizheroù. 2. Ni a c’hoari e-kichen an ti. 3. Les petits enfants sont à la grande table. 4. Il n’y a pas de cidre et il n’y a pas d’eau. Solutions 1. Les grandes personnes écrivent des lettres. 2. Nous jouons à côté de la maison. 3. Ar vugale vihan a zo ouzh an daol vras. 4. N’eus ket sistr ha n’eus ket dour.

➚ 10e jour Da biv eo ? C’est à qui ? 1. Da biv eo ar botoù-mañ ; deoc’h int ? da bi wè(w) ar botou-man dèw Hi-n’t’ à qui est les chaussures-ci à-vous sont

À qui sont ces chaussures, elles sont à vous ?

2. N’int ket. D’ar baotred yaouank-se int. ni-n’t’ két’ dar bòtrè dyòwang-nk sé i-n’t’ ne sont pas à les hommes / gars jeunes-là sont

Non. Elles sont à ces jeunes-là.

3. Ha piv eo ar re-se, eus ar vro emaint ? a pi wè(w) ar ré:zé eu zar vro: éman-ïn’t’ et qui est les ceux-là de le pays sont

Et qui sont-ils, ils sont du coin ?

4. Ya, ar re-se ’zo c’hoarierien eus skipailh ar gêr e-kichen. ya: ar re:zé zo HHo arièryèn eus’ skipaL ar guè: ré kichè-n’ oui les ceux-là est joueurs de équipe la ville à-côté

Oui, ce sont les joueurs de l’équipe de la ville d’à-côté.

Notes de grammaire Les mutations (suite) : les mutations peuvent avoir une fonction grammaticale (distinction masculin/féminin) ou alors de liaison. Nous avons vu le cas de la particule verbale a qui entraîne la mutation habituelle par adoucissement (jour 9). Il en va de même pour da, à, de (devant certains infinitifs) : piv, qui → da biv, à qui. La déclinaison des prépositions : quelques prépositions courantes, comme justement da, à, se déclinent. Il y a donc une forme spéciale pour dire à moi, à toi, à lui, à elle… (Pour la suite sur les déclainaisons, rendez-vous à la leçon du 17e jour.) din

dit

dezhañ

dezhi

dimp

deoc’h

dezho / dezhe(1)

à moi

à toi

à lui

à elle

à nous

à vous

à eux / à elles

Voir la leçon sur la préposition avec au 14e jour. Le pluriel : paotred est le pluriel de paotr, homme, gars, garçon. La terminaison -ed est la terminaison habituelle du pluriel pour les êtres vivants (personnes et animaux). Pour les noms qui se termient en -er (équivalent de -eur français), le pluriel est -ien : c’hoari, jeu, c’hoarier, joueur, c’hoarierien, joueurs. Notez enfin que ar re-mañ et ar re-se sont respectivement les pluriels de hemañ, celui-ci, homañ, celle-ci, et hennezh, celui-là, honnezh, celle-là (jour 4). Entraînement – Traduisez les phrases suivantes 1. Dit da c’hoari. 2. Ar re-se a zo da vreur ho mamm. 3. Qui sont les gens du pays ? 4. Cette maison(-ci) est à nous. Solutions 1. À toi de jouer. 2. Ceux-là / Celles-là sont au frère de votre mère. 3. Piv eo tud ar vro ? 4. Dimp eo an ti-mañ. / An ti-mañ a zo dimp.

➚ 11e jour Harzhal a ra ar c’hi Le chien aboie 1. Deus amañ, ki mat ! deu zan-man ki ma:t’ viens ici chien bon

Viens ici, bon chien !

2. Perak ’ta emañ o harzhal ? pé ra:k ta é-man o harzal pourquoi donc est en-train-de aboyer

Pourquoi donc est-ce qu’il aboie ?

3. Harzhal a ra pa wel ur c’hazh. harza la ra: pa wè leur HHas’ aboyer fait quand voit un chat

Il aboie quand il voit un chat.

4. Ro peoc’h, ha lez kazh an ti da vont er-maez ! ro pèwHH a lé:s’ ka: zan-n’ ti da von-n’ dér mè:s’ donne paix et laisse chat la maison à aller en-le-dehors

Tais-toi, et laisse le chat de la maison sortir !

Notes de grammaire Mutations (suite) : ki, chien → ar c’hi, le chien ; kazh, chat → ur c’hazh, un chat. À l’exception des mots qui mutent en G (jour 9), les mots commençant par K mutent en C’H après l’article. On ne trouve donc jamais de mots commençant par K après l’article. Notez que comme a, la conjonction pa, quand, entraîne la mutation adoucissante habituelle (pa wel : le verbe est gwelet, voir, avec gwel, base verbale, et -et, terminaison verbale). L’impératif : la forme de base de l’impératif est la 2e personne du singulier (S2). Elle est identique à la base verbale (= l’infinitif moins la terminaison verbale, généralement). Les seules exceptions se trouvent à la forme affirmative : pour les verbes mont, aller (kae) et dont, venir (deus).

Mettre le verbe en exergue : à l’exception de l’impératif, le verbe conjugué ne peut jamais être mis en tête de phrase en breton. Voyez par exemple harzhal a ra, il aboie. Pour mettre le verbe en exergue, on peut donc utiliser cette formulation : infinitif + a ra, forme conjuguée (ici en S3) de l’auxiliaire ober, faire, dont la base verbale est gra-. Cette construction n’existe qu’à l’affirmatif. Entraînement – Traduisez les phrases suivantes 1. Perak emañ ar c’hi er-maez ? 2. Komz a ra brezhoneg mat. 3. Donne du lait au chat. 4. Elle voit la mer. Solutions 1. Pourquoi le chien est-il dehors ? 2. Il (ou elle) parle bien breton. 3. Ro laezh d’ar c’hazh. 4. Gwelet a ra ar mor.

➚ 12e jour Glav a ra, glebiañ a ra Il pleut, ça mouille 1. Glav ’ra. gla:w ra pluie fait

Il pleut.

2. “Glav” ? a lavaran-me ivez ! Glizh, ya ! gla:w a la:ran-n’ mé i:vé gli:s’ ya pluie dis je aussi bruine oui

De la “pluie” ? Tu parles ! De la bruine, oui !

3. Petra ’lârez ? Kement-se tout ’zo memes tra ! pétra la:rés’ kéméssé tou:d zo mémés tra quoi dis autant-ça tout est même chose

Qu’est-ce que tu racontes ? Tout ça c’est la même chose !

4. Ne lakaez kemm gwech ebet etre an traoù, te ? né laka:éz kèm gwe jébe:t étré an-n’ tra-ou té ne met fois aucun différence entre les choses toi

Tu ne fais jamais de différence entre les choses, toi ?

Notes de grammaire Mutations (suite) : la particule négative ne entraîne les mêmes mutations que la particule a (jour 9). La conjugaison personnelle : on parle de conjugaison personnelle quand le verbe prend la marque de la personne. Les formes personnelles existent seulement quand le sujet n’est pas exprimé (s’il est exprimé, on garde la forme S3). Tous les verbes sont réguliers, mis à part les verbes bezañ, être ; kaout, avoir, et gouzout, savoir ; mont, aller, et ober, faire, sont semi-réguliers. On trouve souvent des formes personnelles à la forme négative : à komz a rit / c’hwi a gomz, vous parlez, correspond ne gomzit ket, vous ne parlez pas. Voyez ces exemples avec le verbe lavaret, dire, et l’auxiliaire ober, faire : S1

S2

S3

P1

P2

P3

Ø (indéterminé)

lavaran

lavarez

lavar

lavaromp

lavarit

lavaront

lavarer

S1

S2

S3

P1

P2

P3

Ø

(a) ran

(a) rez

(a) ra

(a) reomp

(a) rit

(a) reont

a reer

Voir les participe passés dans la leçon du 14e jour. Remarques supplémentaires : – Si ne tend à disparaître dans la langue parlée, la mutation demeure. Attention, le n’ devant voyelle ne disparaît jamais. – A lavaran-me ivez est une formulation ironique ; me est un élément de renforcement (comme le moi français). – Le verbe lavaret se contracte en lâret dans le langage familier. Entraînement – Traduisez les phrases suivantes 1. Lakaat a reomp traoù war an daol. 2. ’Gomzez ket kreñv a-walc’h. 3. Il ne pleut pas aujourd’hui. 4. Vous dites la même chose (pareil). Solutions 1. Nous mettons des choses sur la table. 2. Tu ne parles pas assez fort. 3. Ne ra ket glav hiziv. 4. Lavaret a rit memes tra.

➚ 13e jour Deuit da zebriñ, prest eo ! Venez manger, c’est prêt ! 1. Gortozit un tamm bihan, ’maomp o tont ! gorto:zi deu-n’ tan-m’ bi:an-n’ man-wm bo ton-n’(t’) attendez un morceau petit sommes en-train-de venir

Attentez un peu, on arrive !

2. Pelec’h e tebrer hiziv ? pélé: Hé tè:brèr’ hiryo où mange aujourd’hui

Où est-ce qu’on mange aujourd’hui ?

3. Er sal-debriñ, evel bemdez. Pesked ’zo ! ér zal dé:bri évèl bèmdé péskéd zo en-là salle-manger comme tous-les-jours poissons est

Dans la salle à manger, comme tous les jours. Il y a du poisson !

4. Ar c’hazh ’zo o c’hortoz kaout un dra bennak ivez… ar HHa:z zo o Hortos’ ka:ou deu-n’ dra béna: gui:vé le chat est en-train-de attendre avoir une chose quelconque aussi

Le chat attend également pour avoir quelque chose…

Notes de grammaire Les particules verbales : e (ec’h, et parfois ez (ez eus), devant voyelle) est une particule verbale qui introduit le verbe conjugué. On l’utilise quand ce qui précède le verbe n’est ni sujet ni complément d’objet direct (COD), c’est-à-dire dans les cas où l’on utilise eo, emañ ou ez eus, pour le verbe être. Leçon sur le verbe avoir au 14e jour. Les mutations (suite) : elles peuvent intervenir plusieurs fois dans une même phrase, souvent au niveau des verbes. Rassurez-vous, leur aspect répétitif fait que cela devient rapidement automatique. Ici : gortoz, attendre → o c’hortoz, en train d’attendre ; dont, venir → o tont, en train de venir ; debriñ, manger → e tebrer, (on) mange ; da zebriñ, à manger. Vous le voyez, les particules verbales o et e (et la conjonction ma, si) entraînent une série de mutations particulières,

appelées “mixtes”, car il y a des adoucissements, un renforcement (D / T), et des non-mutations (au niveau des consonnes fortes). Les initiales :

K

T

P

G

D

B

M

GW

mutent en :

-

-

-

C’H

T

V

V

W

Entraînement – Traduisez les phrases suivantes 1. Hiziv ez eus pesked da zebriñ. 2. Er-maez e welan un dra bennak. 3. Je mange des crêpes tous les jours. 4. Où est-il en train d’attendre ? Solutions 1. Aujourd’hui il y a du poisson à manger. 2. Je vois quelque chose dehors. 3. Bemdez e tebran krampouezh. 4. Pelec’h emañ o c’hortoz ?

➚ 14e jour Kerkent prenet ha kerkent kollet Aussitôt achetées et aussitôt perdues 1. Ne’z peus ket gwelet ma lunedoù ? nés’ peus’ ké gwè:lè ma lu-né:dou n’as pas vu mes lunettes

Tu n’as pas vu mes lunettes ?

2. Da lunedoù ? Peseurt lunedoù ? da lu-né:dou pésseûrt’ lu-né:dou tes lunettes quel-sorte lunettes

Tes lunettes ? Quelles lunettes ?

3. Al lunedoù-heol prenet ganin er mintin-mañ. al lu-né:dou pré:nèd gan-ni: nér’ mi-n’ti-n’ man les lunettes acheté avec-moi en-le matin-ci

Les lunettes que j’ai achetées ce matin.

4. Aet int gant da verc’h, ’m eus aon. è: di-n’d gan-n’ dar vèrHH meu zan-wn’ allé sont avec ta fille ai peur

Ta fille les a empruntés, je le crains.

Notes de grammaire Le verbe “avoir” : ne se comporte pas comme les autres verbes. Il se forme ainsi : marque personelle + verbe être à la 3e pers. du sing. (S3). Au présent, il est basé sur la forme eus. Son infinitif est kaout (jour 13). S1

S2

S3 (m.)

S3 (f.)

P1

P2

P3

’m eus

’z peus

en deus

he deus

hon eus

ho peus

o deus

Le participe passé : nous l’avons déjà aperçu. Pour le créer, on ajoute la terminaison -et à la base verbale. Une exception : bet, participe passé de bezañ, être, qui sert aussi pour avoir (bet ’m eus, j’ai eu). Notez que a- est la base verbale de mont, aller (→aet, allé). À part cela, ce verbe est quasi-régulier, et se conjugue comme ober (sur la base ra-, jour 12).

La préposition “avec” : le breton aime bien utiliser gant, avec (phrase 3). On l’utilise également pour traduire par, dans le cas d’un complément d’agent : ur pesk debret gant ar c’hazh, un poisson mangé par le chat. Gant fait partie des prépositions qui se déclinent, sur le modèle de da (jour 10). (Pour en savoir plus sur les déclainaisons, rendez-vous à la leçon du 17e jour.) S1

S2

S3 (m.)

S3 (f.)

P1

P2

P3

ganin

ganit

gantañ

ganti

ganimp

ganeoc’h

ganto/gante

Entraînement – Traduisez les phrases suivantes 1. Ganti emañ ar c’hi. 2. N’hon eus ket aon. 3. Il a acheté du papier. 4. J’ai vu le chien avec ta fille. Solutions 1. Le chien est avec elle. 2. Nous n’avons pas peur. 3. Prenet en deus bara. 4. Gwelet ’m eus ar c’hi gant da verc’h.

➚ 15e jour Ur veaj diaes Un voyage difficile 1. Dec’h e oamp bet oc’h ober un dro en enez. dé: Hé wan-m bé: do Ho:bè reun’ dro é né:nés’ hier étions été en-train-de faire un tour en-la île

Hier, nous sommes allés faire un tour dans l’île.

2. Avel a oa ha hejañ a rae ar vag. a:wè la wa a hé:jan a rè ar va:k vent était et secouer faisait le bateau

Il y avait du vent et le bateau tanguait beaucoup.

3. Gwelet ’m boa ac’hanout, gwenn e oas. gwè:lèd moa Han-nout’ gwè né was’ vu avais (S1) toi blanc étais (S2)

Je t’ai vu, tu étais blanc.

4. Ya, klañv e oan, met bremañ on yac’h en-dro. ya klan wé wan-n’ méd’ bré-man on-n’ ya: Hén’ dró oui malade étais mais maintenant bien-portant suis de-retour

Oui, j’étais malade, mais me voilà de nouveau en forme !

Notes de grammaire L’imparfait du verbe “être” est plus simple que son présent. À a zo correspond a oa, et à ez eus, eo et emañ correspond e oa. S1

S2

S3

P1

P2

P3

oan

oas

oa

oamp

oac’h

oant

Pour les autres verbes, la marque de l’imparfait est -e, nous y reviendrons. Le plus-que-parfait : on retrouve le oa pour le verbe avoir : S1

S2

S3 (m.)

S3 (f.)

P1

P2

P3

’m boa

’z poa

en doa

he doa

hor boa

ho poa

o doa

Les pronoms compléments directs (me, te, le, la, nous, vous, les) : ils se créent à partir de prépositions déclinées que l’on met après le verbe (gwelet a ran anezhi, je la vois).

(Pour en savoir plus sur les déclainaisons, rendez-vous à la leçon du 17e jour.) S1

S2

S3 (m.)

S3 (f.)

P1

P2

P3

ac’hanon ac’hanout anezhañ anezhi ac’hanomp ac’hanoc’h anezho/anezhe Han-non-n’

Han-nout’

né-añ

nèï

Han-non-m(p)

Han-nòhh

nè-ò/nè:

Comme ils sont très courants, ils peuvent être “réduits” dans le langage courant et prennent alors la forme de la ligne 2. Remarques supplémentaires : Quand on est allé quelque part et qu’on en est revenu, on utilise bet (pas aet, allé, qui désigne un aller simple). Si un infinitif suit, il est introduit par la particule o. Entraînement – Traduisez les phrases suivantes 1. Ne oamp ket klañv. 2. Gwenn e oa ar vag. 3. Le voyage était difficile. 4. Il nous avait secoués. Solutions 1. Nous n’étions pas malades. 2. Le bateau était blanc. 3. Diaes e oa ar veaj. 4. Hejet en doa ac’hanomp.

➚ 16e jour Yac’hoc’h diouzhtu ! Tout de suite plus en forme ! 1. Bravoc’h e oa bezañ war zouar eget war vor. brawò Hé wa béan war zou-ar éguéd war vó:r plus-beau était être sur terre que sur mer

C’était plus agréable d’être sur terre que sur mer.

2. Tro an enez hor boa graet war-droad. tró an né:né zor bwa grè:d war droa:t’ tour la île avions fait sur-pied

Nous avons fait le tour de l’île à pied.

3. Tro-dro dimp e welemp traoù kaer. tró-dró dim bé wè:lém(p) traou kaèr’ tout-autour de-nous voyions choses beau

Nous étions entourés de paysages magnifiques.

4. Hag ar vugale o doa lonket ur bern krampouezh* ha gwestell. a gar vuga:lé o dwa long’-kè deur’ bèrn kran-m’pouès’ a gwéstél et les enfants avaient avalé un tas crêpes et gâteaux

Et les enfants ont avalé un tas de crêpes et de gâteaux.

*Voir la leçon sur le singulier/pluriel de cette catégorie de mots au 17e jour. Notes de grammaire Les mutations (suite) : war, sur, entraîne les mutations adoucissantes habituelles. Ainsi : war zouar (< douar), sur terre ; war vor (< mor), sur mer ; war-droad (< troad), à pied. Le comparatif de supériorité : on le crée en ajoutant -oc’h à l’adjectif, que l’on fait suivre au besoin du mot eget, que. Hormis pour le v (bravoc’h, phrase 1), cette terminaison renforce la terminaison de l’adjectif : nevesoc’h (< nevez), plus neuf. En breton parlé, on dit souvent evit (pour) au lieu de eget. Voir la leçon du 21e jour sur le superlatif.

L’imparfait (formes personnelles) : la marque est -e-, avec les terminaisons d’usage (1re ligne du tableau). La conjugaison de l’auxiliaire ober (ra- au présent) est identique (2e ligne). S1

S2

S3

P1

P2

P3

lavaren

lavares

lavare

lavaremp

lavarec’h

lavarent

(a) raen

(a) raes

(a) rae

(a) raemp

(a) raec’h

(a) raent

Le pluriel interne : on forme le pluriel de certains noms en modifiant une voyelle à l’intérieur du mot. Ainsi pour gwastell, gâteau → gwestell, gâteaux, le a devient un e. Entraînement – Traduisez les phrases suivantes 1. Debriñ a raemp gwestell. 2. Ne oan ket klañvoc’h. 3. La maison est plus neuve que le bateau. 4. Vous aviez fait des crêpes. Solutions 1. Nous mangions des gâteaux. 2. Je n’étais pas plus malade. 3. Nevesoc’h eo an ti eget ar vag. 4. Krampouezh ho poa graet. ou Graet ho poa krampouezh.

➚ 17e jour Degasit hoc’h asied hag astennit ho kwerenn Apportez votre assiette et tendez votre verre 1. Evit piv ’vo ar grampouezhenn ? Ha piv en do ur banne sistr ? évit’ piw vo ar gran-m’poué:zè-n’ a pi wé-n’ do eur’ ban-né sist’/chist’ pour qui sera la crêpe et qui aura un coup cidre

Pour qui la crêpe ? Et qui veut un coup de cidre ?

2. Evidon ! Me, me ! évi:don-n’ mé: mé Pour moi ! Moi, moi !

3. Ha piv a skaoto an traoù ? a pi wa skòto an-n’ tra-ou et qui échaudera les choses

Et qui fera la vaisselle ?

4. Den ebet ? dé: nébé:t’ personne aucun

Personne ?

Notes de grammaire Le futur : pour être, les formes du futur sont (a) vo, (e) vo. Pour les autres verbes, les terminaisons sont les mêmes que celles du verbe être (supprimez le v des formes du 1er tableau → S1 lavarin, S2 lavari, S3 lavaro (…) P2 lavarot/lavaroc’h, etc.). Voyez les verbes être et avoir : S1

S2

vin

vi

’m bo

’z po

S3(m.)

S3(f.)

vo en do

he do

P1

P2

P3

vimp

viot/vioc’h

vint

hor bo

ho po

o do

La déclinaison des prépositions (suite) : il y a 2 modèles de déclinaisons. L’un avec da (jour 10) et gant (jour 14), l’autre avec evit, pour, et ac’hanon (jour 15), par exemple. S1

S2

S3 (m.)

S3 (f.)

P1

P2

P3

evidon

evidout

evitañ

eviti

evidomp

evidoc’h

evito/evite

Les possessifs : ils entraînent des mutations. Devant une voyelle, ho, votre, vos, devient hoc’h : ho kwerenn (< gwerenn), votre verre ; hoc’h asied, votre assiette. Ho compte des mutations spécifiques (valables presque seulement pour lui) dites “par renforcement”. Les initiales :

K

T

P

G

D

B

M

GW

mutent en :

-

-

-

K

T

P

-

KW

Voir le tableau récapitulatif des mutations dans la leçon du 18e jour. Krampouezh, crêpes (jours 8, 16), ur grampouezhenn (< krampouezhenn), une crêpe : gwer, (des) verres (jour 8), gwerenn, (un) verre. Pour cette catégorie de mots dit “collectifs”, le pluriel est la forme de base, et le singulier se fait en ajoutant la terminaison -enn, qui donne toujours un mot féminin. Entraînement – Traduisez les phrases suivantes 1. Ho pugale o do laezh. 2. Pelec’h e vo ho pag ? 3. Votre verre (coup) de cidre est à côté de votre assiette. 4. Nous aurons des crêpes pour vous. Solutions 1. Vos enfants auront du lait. 2. Où sera votre bateau ? 3. Ho panne sistr a zo e-kichen hoc’h asied. 4. Krampouezh hor bo evidoc’h.

➚ 18e jour Ma zud-kozh Mes grands-parents 1. Ma mamm-gozh a oa ur plac’h jentil. ma man-m’ gó: za wa eur plaH jè-n’til ma mère-vieux était une fille gentil

Ma grand-mère était une femme très gentille.

2. Plijout a rae dezhi ober war-dro he bugale-vihan. pli:jou da rè dèï o:bèr’ war dró é buga:lé vi:an-n’ plaire faisait à-elle faire autour ses enfants-petit

Elle aimait bien s’occuper de ses petits-enfants.

3. Ma zad-kozh a oa ur paotr fentus. ma zat’ kó: za wa eur pòt’ fè-n’tus’ mon père-vieux était un gars amusant

Mon grand-père était quelqu’un de marrant.

4. Plijout a rae dezhañ lakaat an dud da c’hoarzhin. pli:jou da rè dé:-an laka: dan-n’ du:d da Hoarzi-n’ plaire faisait à-lui mettre les gens à rire

Il aimait bien faire rire les gens.

Notes de grammaire Les adjectifs possessifs : ils sont invariables en genre et en nombre mais entraînent des mutations dans les mots qui les suivent, différentes selon les cas. Voici donc les mutations dites “spirantes”, car dues à une aspiration : Les initiales : mutent en :

K

T

P

G

D

B

M

GW

CH

Z

F

-

-

-

-

-

Tableau des mutations provoquées par les possessifs (récapitulatif) S1

ma

spirantisation (ma zud, mes parents)

S2

da

adoucissement (da dud, tes parents)

S3 (m.)

e

adoucissement (e dud, ses parents, à lui)

he (hec’h + voyelle) S3 (f.)

P1

hon, hor, hol

ho (hoc’h + voyelle) P2

P3

o

spirantisation (he zud, ses parents, à elle) seulement K/C’H (comme après un article) (hon tud, nos parents) renforcement (jour 17) (ho tud, vos parents) spirantisation (o zud, leurs parents)

Voir la leçon du 19e jour pour les mutations entraînées par les numéraux 2,3,4 et 9. Notez que dans certains endroits, hon est une forme unique qui provoque la série complète de spirantisation. Cela donne : hon zud, nos parents. Entraînement – Traduisez les phrases suivantes 1. Ho tad-kozh a lakae e vugale-vihan da c’hoarzhin. 2. Ne blij ket ar glav din. 3. J’aime bien le cidre. 4. Ses parents (à lui) étaient gentils. Solutions 1. Votre grand-père faisait rire ses petits-enfants. 2. Je n’aime pas la pluie. 3. Ar sistr a blij din. ou Plijout a ra din ar sistr. 4. E dud a oa jentil. ou Jentil e oa e dud.

➚ 19e jour Pet eur eo, mar plij ? Quelle heure est-il, s’il vous plaît ? 1. Div eur nemet kard eo. di:veûr némét’ kar dè(w) deux heures moins quart est

Il est deux heures moins le quart.

2. Ha da bet eur emañ uhel ar mor ? a da bé:deû réman u:è lar’ mó:r et à quel heure est haut la mer

Et la mer est haute à quelle heure ?

3. Da deir eur ha tri munut warn-ugent. da dèï reû ra tri mu:nut’ war nu:guè-n’(t’) à trois heure et trois minute sur-vingt

À trois heures vingt-trois.

4. Ouzhpenn un eurvezh hanter da c’hortoz c’hoazh. ous’pè neun neûrvè san-n’tèr’ da Hòrtòs’ HHwa:s’ outre une “heurée” demi à attendre encore

Encore plus d’une heure et demie à attendre.

Notes de grammaire Le verbe “être”, emañ : on l’utilise pour situer quelque chose dans l’espace et dans le temps. Ainsi : da nav eur emañ ar fest-noz, le fest-noz est à neuf heures. Les nombres : après nombres et chiffres, les noms restent au singulier. Les numéraux 2, 3 et 4 ont des formes différentes selon qu’ils font référence à des noms masculins ou à des noms féminins : 2, daou(m.), div(f.) ; 3, tri(m.), teir(f.) ; 4, pevar(m.), peder(f.). Dans les nombres composés, les unités précèdent les dizaines et le nom se place après l’unité : tri munut warn-ugent, vingt-trois minutes (= 3 + munut (nom au singulier) + 20). Les mutations (suite) : les numéraux 2, 3, 4 et 9 (nav), entraînent des mutations : 2 → mutations par adoucissement ; 3, 4, 9 → mutations par spirantisation (jour

18). Notez que le breton parlé a tendance à remplacer ces dernières mutations par les mutations par adoucissement (du moins pour K, T, P). Exprimer la durée : à partir de kardeur, quart d’heure, et au-delà, on ajoute le suffixe ‑vezh à un substantif pour exprimer une durée (eur, heure → eurvezh, durée d’une heure ; deiz, jour → devezh, journée ; sizhun, semaine → sizhunvezh, durée d’une semaine ; miz, mois → mizvezh, durée d’un mois)… Entraînement – Traduisez les phrases suivantes 1. Div vag, daou di ha peder gwerenn. 2. N’eo ket nav eur hanter c’hoazh, nav eur ha kard eo. 3. Vingt-deux enfants. 4. Une journée à attendre. Solutions 1. Deux bateaux, trois maisons et quatre verres. 2. Il n’est pas encore neuf heures et demie, il est neuf heures et quart. 3. Daou vugel warn-ugent. 4. Un devezh da c’hortoz.

➚ 20e jour Re domm eo din ! J’ai trop chaud ! 1. Tomm eo ba’l lec’h-mañ, ’vat ! tò mè(w) ba léH man vat’ chaud est dans le lieu-ci cependant

Mais qu’est-ce qu’il fait chaud ici !

2. Paour-kaezh ! Mat e vije dit diwiskañ da chupenn. powr kè:s’ ma: dé vi:jé did diwiskan da chupè-n’ pauvre-malheureux bien serait à-toi dévêtir ta veste

Mon pauvre ! Tu ferais bien de retirer ta veste.

3. Re wir ! Me ’garje kaout ur werennad dour da evañ bremañ. ré wir mé garjé ka:ou deur’ wéré-nad dou:r da é:van bré-man trop vrai j’aimerais avoir une “verrée” eau à boire maintenant

Oui, et j’aimerais bien avoir un verre d’eau maintenant.

4. Dal evidout, unan vras. da: lévi:dout’ u:nan-n’ vra:s’ tiens pour-toi une grande

Voici pour toi. Un grand verre.

Notes de grammaire Formes contractées : à l’oral, quand on parle d’un endroit, on dit souvent ba’n, ba’r, ba’l au lieu de en, er, el. Ce sont les formes contractées de e‑barzh en, e‑barzh er, e‑barzh el, (de)dans le/la/les. Numéral : le numéral 1, unan, a une forme différente de l’article indéfini un, ur, ul, et entraîne une mutation par adoucissement quand il remplace un mot féminin : unan bras, un grand ; unan vras, une grande. La traduction de “trop” : re, trop, entraîne les mutations par adoucissement (les mutations habituelles de liaison). Exprimer un contenu : on utilise le contenu, pas le contenant (on mange une “assiettée”, pas une assiette). Pour cela on ajoute la terminaison -ad (ou -iad), -ée :

ur werennad, un verre. Le genre ne change pas. Pour exprimer un souhait, on utilise le conditionnel (le conditionnel dit en “j”, ou conditionnel passé). La conjugaison en est simple. Pour être : a vije / e vije. Pour avoir : ’m bije, ’z pije, en dije, he dije, hor bije, ho pije, o dije. Pour les autres verbes, il faut ajouter un j devant les terminaisons du passé : S1

S2

S3

P1

P2

P3

lavarjen

lavarjes

lavarje

lavarjemp

lavarjec’h

lavarjent

Entraînement – Traduisez les phrases suivantes 1. Ba’n ti e vije bremañ ? 2. Gant ul loaiad ’m bije a-walc’h. 3. Un petit verre (contenant), un petit. 4. La veste est trop vieille. Solutions 1. Il/Elle serait dans la maison maintenant ? 2. J’[en] aurais assez avec une cuillérée. 3. Ur werenn vihan, unan vihan. 4. Re gozh eo ar chupenn. ou Ar chupenn a zo re gozh.

➚ 21e jour Ar prof gwellañ Le meilleur cadeau 1. Peseurt tas a blij dit ar muiañ ? pésseûrt tass a blij di dar muïan quelle-sorte tasse plaît à-toi le plus

Quelle tasse tu préfères ?

2. An hini brasañ. an ni:ni brassan le plus grand

La plus grande.

3. Din ivez, livioù kaer en deus. di ni:vé livyou kaè ré-n’ deus’ à-moi aussi couleurs beau a

Moi aussi, elle a de jolies couleurs.

4. Ken dispar ha ma vakañsoù amañ eo an tasoù-se. ké-n’ dispa rama vakansou an-man è wan tassou-ze aussi incomparable et mes vacances ici est les tasses-là

Ces tasses sont aussi super que mes vacances ici.

5. Ha plijadur a raint d’hor mamm-gozh ! a plija:du ra ra-in’t dòr man-m gó:s’ et plaisir feront à notre mère-grand

Et elles feront plaisir à notre grand-mère !

Notes de grammaire Le superlatif : on le forme en ajoutant le suffixe -añ au mot comparé (an hini brasañ, le plus grand) sur le même principe que le comparatif de supériorité (jour 16). Devant un adjectif, on met souvent an hini (celui, celle). On fait la différence entre féminin et masculin avec la mutation (adoucissante) : an hini gozh, la vieille, an hini kozh, le vieux ; an hini goshañ, la plus vieille, an hini koshañ, le plus vieux. On utilise également hini avec un possessif pour dire le mien, etc. : hon hini, les nôtres. Exceptions : ar muiañ (litt. “le plus”) signifie, le plus quand il est employé seul (sa forme est muioc’h pour le comparatif). Le moins c’est an nebeutañ. Par ailleurs, gwellañ signifie (le) mieux, (le) meilleur, et son comparatif est gwelloc’h.

Le comparatif d’égalité : on utilise la formule ken + adjectif + ha. Cela donne : ken bras ha (me), aussi grand que (moi). Entraînement – Traduisez les phrases suivantes 1. An hini vrasañ a blij din ar muiañ. 2. Gwelloc’h eo bezañ e vakañsoù. 3. Les meilleures couleurs. 4. La petite est la mienne. Solutions 1. C’est la plus grande que je préfère. 2. C’est mieux d’être en vacances. 3. Al livioù gwellañ. 4. An hini vihan eo ma hini.

LES INDISPENSABLES Unan, daou, tri : compter en breton Lire et prononcer le breton Pour se repérer dans le temps Pour se repérer dans l’espace Tableau simplifié des mutations Les petits indispensables Des questions pour s’en sortir dans tous les cas

➚ Unan, daou, tri : compter en breton 1

unan

u:nan-n’

15

pemzek

pèmzék

2

daou (m.) / div (f.)

dòw / diw

16

c’hwezek

HHwé:zék

tri / tèïr

17

seitek

sèïték

3 tri (m.) / teir (f.) 4

pevar (m.) / peder (f.)

pèwar / pé:dèr’ 18

triwec’h

triwèHH

5

pemp

pèm(p)

19

naontek

nawn-n’ték

6

c’hwec’h

HHwè:HH

20

ugent

u:guè-n’(t’)

7

seizh

sèïs’

30

tregont

trè:gon-n’(t’)

8

eizh

èïs’

40

daou-ugent

dòwu:guè-n’(t’)

9

nav

naw

50

hanter-kant

han-n’tèr’ kan-n’(t’)

10

dek

dék

60

tri-ugent

tri u:guè-n’(t’)

11

unnek

eun-nék

70

dek ha tri-ugent

déka tri u:guè-n’(t’)

12

daouzek

dòwzék

80

pevar-ugent

pèwa ru:guè-n’(t’)

13

trizek

tri:zék

90

dek ha pevarugent

déka pèwa ru:guèn’(t’)

14

pevarzek

pèwarzék

100

kant

kan-n’(t’)

- De 21 à 29 : unité + warn-ugent (25 = pemp warn-ugent) - De 30 à 100 : unité + ha + dizaine (76 = c’hwezek ha tri-ugent) - De 100 à 1000 : kant + système de 0 à 100 - 200 (daou c’hant) 300 (tri c'hant) 400 (pevar c'hant) 500 (pemp kant) 600 (c’hwec’h kant) 700 (seizh kant) 800 (eizh kant) 900 (nav c’hant) - 1 000 (mil) 2 000 (daou vil) 1 000 000 (ur milion) Exemples d'applications : Donner un numéro de téléphone, dire l'heure.

➚ Lire et prononcer le breton Les voyelles Lettre / groupe de lettres

Prononciation et exemples

Voyelles a

comme dans bas : bara, pain

e

[é]

comme dans été : per, poires

e

[è]

comme dans être : nerzh, force

i

[i]

comme dans il : sivi, fraises

i, y

[y]

comme dans yoga : yod, bouillie ; gerioù, mots

o

[o]

comme dans dodo : yod, bouillie

o

[ó]

“ o ” fermé : mor, mer

o

[ò]

comme dans or : dorn, main

u

comme dans sûr : ludu, cendre

Groupes de voyelles et voyelles nasales ae

[aè]

comme dans à escalier : laer, voleur



[an]

comme dans flan : amañ, ici

ao

[aw]

comme dans à Waterloo : kaol, choux

aoñ

[an-w]

aou

[òw]

ei

[èï]

comme dans veille : bleiz, loup



[én]

“ é ” nasalisé : deñved, moutons

eu

[eu]

comme dans peu : deus, viens ou [eû] peur : breur, frère

euñ

comme dans brun : bleuñv, fleurs

comme dans en week-end : kraoñ, noix

comme dans cow-boy : aour, or



[in]

“ i ” nasalisé : diñs, dé



comme dans bonbon : foñs, fond

ou

comme dans lourd : dour, eau

Les consonnes Lettre Prononciation et exemples c’h

[HH]

son guttural, comme le ch en allemand ou la jota, le j en espagnol : kelc’h, cercle. Moins fort entre deux voyelles [H] : kroc’hen, peau.

ch

comme dans chien : chadenn, chaîne; devient parfois j en liaison

gn

comme dans agneau : pignat, grimper

gw

[gw]

ilh

[L]

nk

[ng]

zh

[z]

g

toujours dur, comme dans genoù, bouche [gué:nou] ; gitar, guitare [guitar]

h

[h]

n

toujours prononcé : nann, non. Le a et le o qui précèdent sont nasalisés.

ñ

ne se prononce pas, indique que la voyelle précédente doit être nasalisée (reportez-vous au tableau des voyelles).

s

toujours dur entre deux voyelles : plasenn, place

v

[v]

w

comme dans Waterloo: war, sur

z

certains z peuvent être muets entre deux voyelles ou en finale d’un mot : menez, montagne [mé:né]

ou [gü] comme dans gwenn, blanc

comme dans pilier : dilhad, habits comme dans camping : yaouank, jeune

comme dans kazhez, chatte. Se prononce [h] dans le Morbihan ne se prononce généralement qu’à l’initiale d’une locution : hir, long

comme en français, mais parfois [w] , comme dans Waterloo, dans certaines régions en milieu ou fin de mot

Les lettres redoublées (ll, nn…) montrent que la voyelle précédente est courte. Dans la prononciation figurée, le signe “:” indique que la voyelle est longue. Hors accent, les voyelles sont toujours courtes.

➚ Pour se repérer dans le temps aujourd’hui

hiziv

hi:ou

avant / après

a-raok / goude

arò:k / gou:dé

demain

warc’hoazh

warHoa:s’

hier

dec’h

dé:HH

le matin

diouzh ar mintin

diou zar mi-n’ti-n’

le midi

da greisteiz

da grèïsté:

le soir

diouzh an noz

diou zan nó:s’

maintenant

bremañ

brè-man

plus tard / plus tôt

diwezhatoc’h / abretoc’h

diwéatòHH abrétòHH

➚ Pour se repérer dans l’espace dedans / dehors

e-barzh / er-maez

ébars’ / ér’ mè:s’

derrière

a-dreñv

adrén:w

devant

dirak

dira:k

droite (à ~)

a-zehou

azéou

en bas / en haut

en traoñ / e krec’h

é-n’tran-w / é kré:HH

gauche (à ~)

a-gleiz

aglèï

ici

amañ

an-man



aze

a:zé

là-bas

ahont

a:on-n’(t’)

loin / près

pell / tost

pèl’ / tòst

➚ Tableau simplifié des mutations Consonnesmutables

adoucissement

spirantisation

renforcement

mixte

k

g

c’h

-

-

t

d

z

-

-

p

b

f

-

-

g

c’h

-

k

c’h

gw

w

-

kw

w

d

z

-

t

t

b

v

-

p

v

m

v

-

-

v

➚ Les petits indispensables À demain !

ken arc’hoazh !

ké narHoa:s’

À la prochaine !

ken ar c’hentañ !

ké nar HHé-n’tan

Au revoir ! / Salut !

kenavo !

ké-navó:

Bonjour ! / Salut !

salud !

sa:lut’

Bonne nuit !

nozvezh vat !

nózwèz va:t’

Bonsoir !

noz vat !

nózva:t’

Comment ça va ?

Penaos ’mañ kont ?

pénó:z man kon-n’(t’)

Excusez-moi.

Digarezit ac’hanon.

digaré:i daHan-non-n’

Je n’ai pas compris.

Ne’m eus ketkomprenet.

né meus’ ké kon-m’pré:nèt’

Je ne sais pas

N’ouzon ket.

nou:zon-n’ ké:t’

Merci.

Trugarez.

truga:ré

Oui. – Non.

ya. – Ket.

ya:- ké:t’

Peut-être / sûrement.

Marteze / moarvat.

marté:zé moarva:t’

S’il te / vous plaît.

Mar plij.

mar plich

➚ Des questions pour s’en sortir dans tous les cas Combien de temps ?

Pegeit ?

péguèït’

Combien ça coûte ?

Pegement eo ?

pégué-mé nè(w)

Comment ? / Pardon ?

Petra ?

pétra

Comment dit-on… en breton ?

Penaos e vez lavaret… e brezhoneg ?

pénó: zé vé la:rèt’… é bré zon:nèk

Où ?

Pelec’h ?

pélé:HH

Vous parlez breton ?

C’hwi ’oar brezhoneg ivez ?

HHwi oa:r’ bré zon:nè gui:vé

Pourquoi ?

Perak ?

péra:k

À quelle heure ?

Da bet eur ?

da bé:deûr

Pouvez-vous répéter, s’il vous plaît ?

Adlavarit ’ta, mar plij ?

adla:rit ta, mar plich

Quand ?

Pegoulz ?

pégouls’

Que signifie… ?

Petra ’dalvez… ?

pétra:dalvé

Que ? / Quoi ? / Qu’est-ce que c’est ?

Petra ?

pétra

Quelle heure est-il ?

Pet eur eo ?

pé:deû rè(w)

Qui ?

Piv ?

piw

CONVERSATION De nos jours, du fait du statut social de la langue bretonne, il est plutôt inhabituel de s’adresser directement en breton à des gens que l’on ne connaît pas. Une exception : lorsque vous êtes dans un milieu où l’on parle breton. Là, dès que la confiance s’est installée, vous pouvez y aller ! Premiers contacts Souhaits et formules de politesse Questions et réponses Rencontre et présentation Temps, dates et fêtes Appeler à l’aide Quelques panneaux À la campagne, à la mer et à la montagne Flore et faune bretonnes Le patrimoine breton

La nourriture Vocabulaire des mets et produits Hébergement Quelques mots d’économie Santé

➚ Premiers contacts Dans certains endroits (dans le centre-sud notamment), le tutoiement est pratiquement inconnu. Dans d’autres il est presque systématique. En cas de doute, commencez toujours par vouvoyer vos interlocuteurs.

Salutations Se saluer Il existe bien des façons de se saluer en breton : elles varient selon l’âge, la région, le degré d’intimité que vous avez avec les personnes que vous rencontrez, etc. La formule suivante, traditionnelle mais inconnue dans certains milieux, revient à la mode par mimétisme avec le modèle du français : Bonjour !, Demat (deoc’h) ! [dé-ma:t(-d dèwHH)]

Notez cependant qu’il s’agit d’une exception. Le breton ne compte pas de formule stéréotypée passe-partout du type bonjour monsieur. Il vous faut donc recourir à des formules introductives diverses qui peuvent faire référence au temps (voir “ Le temps qu’il fait ”), à l’activité qu’est en train de faire la personne que vous rencontrez (si elle est en train de jardiner, de faire ses courses)… Bref, à tout ce qui se passe au moment où vous saluez votre interlocuteur. Il existe également diverses salutations simples. Voici les plus usuelles, avec leurs équivalents français approximatifs : Comment allez-vous ? / Comment vas-tu ?

Penaos ’mañ kont ? pé-nó:z man kon-n’(t’) comment est compte

Comment allez-vous ?

Penaos ’mañ ar bed ganeoc’h ? pé-no:z man ar bé:d gan-nèwHH comment est le monde avec-vous

Cette dernière formulation est plus soutenue que la précédente.

Ça va bien ?

Mat an traoù ganeoc’h/ganit ? ma: dan-n’ traou gan-nèwHH/gan-ni:t bien les choses avec-vous/avec-toi

Ça va ?

Mat ar jeu ? ma: dar jeu: bien la situation

Très bien. / Fort bien.

Eus ar c’hentañ. / Mat-tre. eu: zar HHé-n’tan / ma tré: du premier / bien complètement

Assez bien / Plutôt bien.

Mat a-walc’h. ma: da walHH bien suffisamment

Et vous ? // Quoi de neuf ?

Ha ganeoc’h/ganit ? // Hag a nevez ? a gan-nèwHH / gan-ni:t // aga néwé et avec-vous/avec-toi // et de neuf

Dans la vie de tous les jours, l’emploi des titres de civilité est beaucoup moins courant qu’en français. On ne l’utilise que dans les cas très formels. Monsieur

aotrou (m.) (2) an aotrou, an aotrounez òtrou an nòtrou an nòtrou:né Madame

itron (f.) (3) an itron, an itronezed itron:n’ an nitron:n’ an nitron-né:zèt’

Mademoiselle

dimezell (f.) (4) an dimezell, an dimezelled dimé:zèl’ an-n’ dimé:zèl’ an dimézé-lèt’

Sauf au vocatif (c’est-à-dire quand on s’adresse à la personne), le titre est introduit par l’article défini : madame Conan, an itron Konan (litt. “la madame Conan”) ; monsieur le maire, an aotrou maer (litt. “le monsieur maire”). Attention, dans les cas de patronymes avec article (très nombreux en Bretagne), cet article “patronymique” disparaît au profit de l’article défini : mademoiselle Le Corre, an dimezell Korr (litt. “la demoiselle Corre”) (à partir de Janedig ar C’horr, Jeannette Le Corre, par exemple).

Prendre congé Voici d’abord les expressions les plus classiques : Bonne journée ! / Bonne soirée !

Devezh mat ! / Nozvezh vat ! déwéz ma:t’ / nózwèz va:t’ À demain ! // À tantôt ! / À ce soir !

Ken arc’hoazh ! // Ken emberr ! ké narHHwa:s’ // ké né-m’bè:r’ À la prochaine ! / À une prochaine fois !

Ken ar c’hentañ ! / Ken ar wech all ! ké nar HHé-n’tan / ké nar wéjal Bonsoir !/Bonne nuit ! // Au revoir.

Noz vat ! // Kenavo. nóz va:t’ // kénavó:

Terminons par des salutations plus formelles, à écrire à la fin d’une lettre par exemple… Cordialement. / Très cordialement.

A galon. / A greiz kalon. a ga:lon-n’ / a grèïs’ ka:lon-n’ de cœur / du milieu cœur

➚ Souhaits et formules de politesse Pour souhaiter à quelqu’un la bienvenue Bienvenue à… (+ lieu) / Bienvenue à… (+ personnes)

Degemer mat e… / Degemer mat da… dégué-mèr’ ma:d é / dégué-mèr’ ma:d da accueil bon / accueil bon

La formulation donemat également.

[don:-néma:t'],

équivalente au français

bienvenue,

existe

Formules de politesse les plus classiques S’il te / vous plaît. // Merci.

Mar plij. // Trugarez. mar plich // truga:ré Je vous remercie. / Merci de tout cœur.

Ho trugarekaat. / Bennozh (Doue). o trugaréka:t’ / bé-nos’(-z dou:é) - / bénédiction (Dieu)

Excusez-moi.

Digarezit ac’hanon. / Eskuzit ac’hanon. digaré:id / èsku:zid aHan:non-n’

Souhaits divers La civilité traditionnelle bretonne a connu quelques faiblesses au XIXe et XXe siècles : il était alors chic de faire appel à des formulations françaises. De ce fait, ne vous étonnez pas d’entendre des boñjour deoc’h (litt. “bonjour à vous”) et des mersi (bras) (litt. “merci grand”). Pour goûter un peu plus d’originalité, voici quelques formules spécifiques ; Bonne année ! / Joyeux anniversaire !

Bloavezh mat ! / Deiz-ha-bloaz laouen ! bloa:wèz ma:t’ / dé a blwa lòwè-n’ - / jour et an joyeux

Pour les souhaits d’anniversaire, on entend également Bloavezh mat ! (litt. “bonne année !”), mais cela devient désuet… Bonne chance ! / Bon voyage !

Chañs vat ! / Beaj vat ! chan-s’ va:t’ / bé-aj va:t’ chance bon / voyage bon

Bon courage ! / Amusez-vous bien !

Kalon (dit / deoc’h) ! / Plijadur deoc’h ! ka:lon-n’ di:t’ / dèwHH / plija:dur dèwHH cœur à-toi / à-vous / plaisir à-vous

Enfin, lorsqu’il s’agit d’accompagner les grands événements de la vie (naissance, mariage, deuil…), le breton recourt à : Amitiés. / Mes respects. / Salutations.

(Gant ma) gwellañ soñjoù. gan-n’ ma gwèlan son:jou avec mes meilleures pensées

Félicitations… / Amitiés…

(Gant ma) gwellañ gourc’hemennoù gan-n’ ma gwèlan-n’ gourHé-mé-nou

Accord et désaccord Tu aimes danser ?

Dañsal a blij dit ? dan-sa la blij dit’ danser plaît à-toi

Oui, beaucoup ! / Moi aussi.

Ya ’vat ! Kalz ! / Me ivez.

ya: vat’ kals / mé i:vé oui certainement beaucoup

Non. // Moi non plus.

Ne ra ket. // Din-me ivez. / Din-me kennebeut. né raké:t’ // di-mé i:vé di-mé ké-neu:beut’ ne fais pas // à-moi aussi non-plus

Tu as aimé ce film ?

Ar film-se en deus plijet dit ? ar film-zé neus’ pli:jèd dit’ le film-là a plu à-toi

Non, pas du tout.

Tamm ebet ! tan-m bé:t’ morceau aucun

Moi, j’ai aimé. Il était plutôt amusant.

Din-me en deus graet. Fentus a-walc’h e oa. di-mé neuz grè:t’ fè-n’tu zawalH wa à-moi a fait amusant asssez était

Je ne suis pas d’accord avec toi, il m’a semblé complètement stupide.

N’emaon ket a-unan/a-du ganit. Sot-nay e oa evidon. né-man-wn ké da u:nan-n’/adu: gan-nit’ sod naï e wa évi:don-n’ ne suis pas de-côté avec-toi fou-idiot était pour-moi

➚ Questions et réponses Qui ?, Piv ? À qui est ce manteau ?

Da biv eo ar vantell-mañ ? da bi wè war van-n’tèl man à qui est le manteau-ci

Avec qui iras-tu te promener ?

Gant piv ez i da bourmen ? gan-n’ piw é zi da bourmè-n’ avec qui iras à promener

Quel ? Quelle sorte de ?, Peseurt ? / Petore ? Peseurt et petore interrogent sur la nature des choses : C’est quelle sorte de poisson ?

Peseurt pesk eo hennezh ? pé-seûrt pésk è(w) hé-nès’ quel poisson est celui-là

Pegen? Pegen interroge sur la dimension, la fréquence… Il s’utilise devant un adjectif. Le français préfère souvent un nom dans ce cas. Quelle est la taille du menhir ? / Combien mesure le menhir ?

Pegen uhel eo ar maen-hir ? péguén u:è lèw ar mé-ni:r’ combien haut est le menhir

De quand date ce château ? / Quelle est l’ancienneté de ce château ?

Pegen kozh eo ar c’hastell-se ? péguén kó zèw ar HHastèl zé combien vieux est le château-là

C’est grand comment ?

Pegen bras eo ? péguén bra zè(w) combien grand est

Combien ?, Pet ? Pet interroge sur le nombre. Il est toujours suivi d’un singulier. On l’utilise également pour demander l’heure (voir la rubrique Dire l'heure). Il y en a combien ?

Pet ’zo ? pé:d zo combien est

Combien de maisons voit-on ?

Pet ti a weler ? pét’ ti a wè:lèr’ combien maison voit

Combien ?, Pegement ? Pegement interroge sur la quantité, ainsi que sur le prix. Combien de farine doit-on mettre ?

Pegement a vleud a ranker lakaat ? pégué-mé-n’ da vleu: da rang-kèr’ laka:t’ combien de farine doit mettre

Ça coûte combien ?

Pegement e koust ? pégué-mé né koust combien coûte

Combien ?, Pegeit ? Pegeit interroge sur la durée. Combien de temps dure le voyage ?

Pegeit e pad ar veaj ?

pé:guèï dé pa: dar vé:ach combien dure le voyage

Que ?, Qu’est-ce ?, Quoi ?, Petra ? S’utilise également en exclamation, pour dire quoi ?!, comment ?! Qu’est-ce qu’il est encore en train de faire ?

Petra ’mañ oc’h ober c’hoazh ? pétra man o Ho:bèr’ HHoa:s’ quoi est en-train-de faire encore

Qu’est-ce que c’est ?

Petra eo ? pétra: è(w) Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’y a-t-il ?

Petra ’zo ? pétra: zo À cause de quoi ?

Petra ’zo kaoz ? pétra: zo kò:s’ quoi est cause

Où ?, Pelec’h ? Où sont les toilettes ?

Pelec’h ’mañ ar privezioù ? pélé:H man ar privé:jou où est les toilettes

Quand ?, Pegoulz ? / Pedavare ? / Peur ? Quand est-ce que tu viendras ?

Pegoulz e teui ? pégoul zé teu:i quand viendras

Comment ?, Penaos ? Comment ouvre-t-on la fenêtre ?

Penaos e vez digoret ar prenestr ? pé-no: zé vé: digò:rè dar pré:nèst’ comment est ouvert la fenêtre

Pourquoi ?, Perak ? / Abalamour da betra ? / Da betra ? Pourquoi pas ?

Perak ne vije ket ? péra:g né vi:jé ké:t’ pourquoi ne serait pas

Pourquoi ne répond-il pas ?

Abalamour da betra ne respont ket ? ablan-mour da bétra né rés’pon-n’ ké :t’ a-cause de quoi ne répond pas

Langues et compréhension Je parle breton / français / anglais / espagnol / gallois / allemand.

Me ’oar brezhoneg / galleg / saozneg / spagnoleg / kembraeg / alamaneg. mé wa:r bré-zon:nèk / galèk / sòznèk / spagno:lèk / ké-m’bra:èk / ala-man:nèk Vous parlez breton ?

C’hwi ’oar brezhoneg ivez ? HHwi war’ brézon:nè gui:vé vous sait breton-langue aussi

À cette question, vous pouvez répondre par une expression idiomatique : Je me débrouille un peu en breton.

Ne vin ket gwerzhet e brezhoneg. vi-n’ ké gwèrzè dé brézon:nèk ne serai pas vendu en langue-bretonne

… ou rester plus classique : Un petit peu. / J’apprends le breton.

Un tamm bihan. / Emaon o teskiñ brezhoneg. eu-n’ tan-m’ bi:an-n’ / éman-w no téski brézon:nèk un morceau petit / suis en-train-d’apprendre breton-langue

Je n’ai pas compris. Pouvez-vous répéter ?

Ne’m eus ket komprenet. Adlârit c’hoazh, mar plij. né meus’ ké kon-m’pré:nèt’ adla:ri HHwa:s’ mar plich n’ai pas compris redites encore si plaît

Pouvez-vous parler plus lentement ?

Gallout a rit kaozeal / komz goustadikoc’h ? galou da rit’ kòzé:al / kon-mz goustadikòHH pouvoir faites parler plus-lentement

Ne soyez pas étonné si, sur la porte de certains magasins, vous lisez : Amañ e vez komzet brezhoneg [an-man é vé kon-m’zèd brézon:nèk], Ici on parle breton… Elle indique que l’on peut s’adresser en breton aux vendeurs ou aux employés du lieu.

➚ Rencontre et présentation Se présenter ou présenter quelqu’un Comment vous appelez-vous ?

Peseurt anv ’peus ? / Peseurt anv oc’h ? pésseurt an:no peuss’ / pésseurt an:no o:HH quel-sorte nom avez / quel nom êtes

Je m’appelle Jean.

Yann eo ma anv. / Me ’zo Yann (ma anv). yan nè(w) ma an:no / mé zo yan-n’ ma an:no Yann est mon nom / je suis Jean (mon nom)

Si vous voulez préciser votre surnom, votre diminutif, etc., vous pouvez ajouter : On me surnomme Jeannot.

Yannig a vez graet ac’hanon/diouzhin. yan-nig vé grè:d Han-non-n’/diou(z)i-n’ Yannig est fait de-moi

Pour présenter une tierce personne : Je vous présente…

Setu amañ… sétu an-man voici ici

Enchanté.

Plijet bras on (o’n em gavout ganeoc’h) ! pli:jèd bra:zon-n’ o ném’ ga:voud gan-nèwHH plu grand suis (en-train-de me trouver avec-vous)

prénom

anv-bihan

an:no bi:an-n’

nom (patronymique)

anv-bras

an:-no bra:s’

surnom

lesanv

léssan:no

Dire d’où l’on vient Où habitez-vous ?

Pelec’h ’maoc’h o chom ? pélé:HH maw Ho chòm où êtes en-train-de rester

J’habite à Vannes.

E Gwened emaon o chom. é gwé:nè dé-man-w no chòm en Vannes suis en-train-de rester

Je suis breton.

Breton on. / Breizhad on. bréton non-n’ brèïza don-n’

Breizhad désigne simplement un habitant de la Bretagne, et est plus vague que Breton qui désigne un Breton de cœur ou d’origine. Bretagne

Breizh

brèïs’

Basse Bretagne

Breizh-Izel

brèï zi :zèl

Haute Bretagne

Breizh-Uhel

brèï zu :èl

BZH, que l’on peut voir sur les voitures ou dans divers sigles, est l’abréviation courante de BreiZH. Quelle est votre nationalité ?

Eus peseurt bro emaoc’h ? eus pésseûrd bró é-mawHH de quel pays êtes

Je suis français.

Gall on.

gal lon-n’

Je suis algérien.

Aljerian on.

aljéri :an non-n’

Je suis allemand.

Alaman on.

ala-man non-n’

Je suis américain.

a-mérikan non-n’

Amerikan on. Je suis anglais.

Saoz on.

sò: zon-n’

Je suis belge.

Belgiad on.

bèlgui:a don-n’

Je suis chinois.

Sinaad on.

sina: / china: don-n’

Je suis écossais.

Skos on.

skò: son-n’

Je suis espagnol.

Spagnol on.

spagnò lon-n’

Je suis gallois.

Kembread on.

ké-m’bré:a don-n’

Je suis irlandais.

Iwerzhonad on.

iwèrzon:na don-n’

Je suis italien.

Italian on.

itali:an non-n’

Je suis japonais.

Japanad on.

japan:na don-n’

Je suis québécois

Kebekad on.

kébéka don-n’

Je suis russe.

Rusian on.

russi:an non-n’

Je suis suisse.

Suis on.

sui sson-n’

On forme le féminin de ces adjectifs de nationalité en y ajoutant la terminaison ez : Bretonez, Gallez, Saozez… Je suis breton de par ma mère.

Breton on a-berzh ma mamm. bréton non na bèrz ma man-m’ breton suis de par ma mère

Voyage toponymique Le long des chemins bretons, vous pourrez faire connaissance avec la toponymie bretonne (= les noms de lieux bretons). C’est une autre façon de regarder le paysage. Les noms de lieux bretons sont généralement composés de deux parties. La première partie est descriptive et désigne un objet (bois, maison, etc.). La deuxième partie sert à déterminer cet objet. Il s’agit souvent d’un nom de personne (l’occupant, le fondateur du lieu…) Bois de Jean par exemple. Il peut s’agir aussi d’un nom commun (Bois de la colline), ou d’un adjectif (Bois noir).

Noms remontant au haut Moyen Âge (à partir du Ve siècle) Lann (Lan-, Lam-) désigne un établissement de la classe sacerdotale (moines celtiques). Par exemple : Landerneau, Lannion, Lannilis, Landévennec, Lamballe, etc. Lez (Les-, Lis-, Liz-) désigne un établissement de la classe dirigeante (qui s’occupait de la guerre, de la justice). Ce mot peut se traduire par cour : Lesneven, Lézardrieux, Lesconil, Lizio… Trev (Tré-) (ou Trevoù au pluriel), désigne un établissement de la classe productive (paysannerie) : Trégastel, Trévarez, Tréffiagat… Plou- (Plo-, Plé-, Pleu-, Plu-) désigne à l’origine un secteur rural attribué à des paysans-soldats bretons mais installés par les Romains : Plouaret, Pleumeur, Plogoff, Ploërmel, Plérin, Pluguffan. Les centres de ces circonscriptions sont des bourgs, anciennement gwig (Guimaëc, Guipavas…). Dans l’usage, l’un a supplanté l’autre, mais parfois différemment selon les langues. On peut donc voir des panneaux bilingues comme PLOUGAR / GWIKAR : le premier fait référence au territoire en son entier, l’autre à son centre. Noms remontant au bas Moyen Âge (après l’an 1000) Log (Lok-, Log-, Loc-, Lop-) + nom d’un saint personnage : Locmaria (avec Maria, Vierge Marie), Lochrist (avec Krist, Christ), Locronan (avec Ronan), Locquénolé (avec Gwennole), Locmalo (avec Malo), Loperhet (avec Berc’hed [bèrHèt’], Brigitte), Loguivy (avec Ivi)… Ce terme a parfois été traduit par saint en français, d’où SaintMichel pour Lokmikael. Kêr (Ker-). Ce nom existait avec le sens de citadelle mais son sens a évolué pour désigner une simple grosse ferme, une ville, un hameau : Kernilis, Kerlouan, Kernascléden… Cet élément kêr est très courant et est devenu emblématique de la toponymie bretonne. On crée encore des noms avec ce terme, y compris pour les résidences secondaires (Ker Ginette, etc.). Depuis les années 1980, une signalétique bilingue (ou, plus rarement, uniquement bretonne pour certaines rues) est mise en place par certaines collectivités locales.

Les départements bretons

Côtes-d’Armor

Aodoù-an-Arvor

ò:jou an narvór

Finistère

Penn-ar-Bed

pè nar bé:t’

Ille-et-Vilaine

Il-ha-Gwilen

i:la gwi:lè-n’

Loire-Atlantique

Liger-Atlantel

li:guè ratlan-n’tèl

Morbihan

Mor-Bihan

mór bi:an-n’

Quelques “pays” Les “pays” bretons de base sont au nombre de neuf, qui sont symbolisés par les neuf bandes du drapeau breton (noires pour les pays de haute Bretagne et blanches pour celles de basse Bretagne). Ce drapeau est surnommé Gwenn-haDu (le blanc et noir) [gwè-nadu:]. En haut à gauche, on trouve un champ d’hermine (erminig [èrmi:nik]), symbole historique de la Bretagne, utilisé par les ducs de Bretagne. Ces noms de pays sont souvent introduits par bro (f.), pays, ce qui entraîne une mutation adoucissante : Cornouaille

Kernev / Bro-Gernev

kèrné(w) bró guèrné(w)

Léon

Leon / Bro-Leon

lé:on-n’ bró lé:on-n’

Trégor

Treger / Bro-Dreger

tré:guèr’ bró dré:guèr’

Pays Vannetais

Bro-Wened

bró wé:nèt’ (localement bró güénèt’ djüénèt’)

Les habitudes des Bretons diffèrent un peu selon la région d’origine de chacun… Du coup, chacun en prend pour son grade : Pizh evel ul Leonad Avare comme un Léonard

Treitour evel un Tregeriad Traître comme un Trégorrois

Feuls evel ur C’hernevad Brute comme un Cornouaillais

Sot evel ur Gwenedad Bête comme un Vannetais

Quelques villes bretonnes Auray

an Alre

an nalré

Brest

Brest

brést

Carhaix

Karaez

karaès’

Châteaulin

Kastellin

kastéli:n’

Concarneau

Konk-Kerne

kon-ng-kèrné

Douarnenez

Douarnenez

douarné:nès’

Guérande

Gwenrann

gwè-n’ ran-n’

Guingamp

Gwengamp

gwè-n’gan-m(p)

Lanester

Lannarstêr

lan-nar-stè:r’

Lannion

Lannuon

lan-nu:on-n’

Lorient

an Oriant

an nori:an-n’(t’)

Morlaix

Montroulez

mon-n’troulès’

Nantes

Naoned

nan-wnèt’

Paimpol

Pempoull

pè-mpoul

Pontivy

Pondi

pon-n’di:

Quimper

Kemper

ké-m’pèr’

Quimperlé

Kemperle

ké-m’pèrlé

Rennes

Roazhon

roa:on-n’

Saint-Brieuc

Sant-Brieg

san-n’ bri:èk

Saint-Malo

Sant-Maloù

san-n’ ma:lou

Saint-Nazaire

Sant-Nazer

san-n’ na:zèr’

Saint-Pol-de-Léon

Kastell-Paol

kastèl pawl

Tréguier

Landreger

lan-n’ dré:guèr’

Vannes

Gwened

gwé:nèt’ (localement güénèt’, djüénèt’)

Quelques îles île de Batz

Enez-Vaz

é:néz va:s’

Belle-Île-en-Mer

ar Gerveur

ar guèr’veû:r’

île de Groix

Enez-Groe

é:néz groé:

île de Molène

Molenez

molé:nés’

île d’Ouessant

Enez-Eusa

é:né zeussa

île de Sein

Enez-Sun

é:né su:n’

les Sept-Îles

ar Jentilez

ar jè-n’ti:lès’

Dire son âge Quel âge avez-vous ?

Pe oad ’peus ? / Pet vloaz ’peus ? pé wa:t’ peuss / péd vlwa peuss quel âge avez / combien an avez

(J’ai) trente-six ans.

C’hwec’h vloaz ha tregont. HHwèH vlwa a tré:gon-n’(t’) six ans et trente

Pour donner votre âge : Reportez-vous à la rubrique Compter en Breton des Indispensables. Quel est votre date de naissance ?

Pegoulz oc’h ganet ? pégoul zòH gan:nèt’ quand êtes né

Je suis né(e) le 21 janvier 1994.

D’an 21 a viz Genver 1994 on ganet. dan nu:nan-n’ war nu:guè-n’ da viz gué-n’vèr’ nanwték kan-n’ pèwarzé ga pè:wa ru:guè-n’ on-n’ gan:nèt’ à le un sur 20 de mois janvier dix-neuf cent quatorze et quatre-vingts suis né

La famille La famille bretonne est large, avec des “cousins à la mode de Bretagne”, une survivance de l’ancien droit celtique, où l’on était tenu à la solidarité jusqu’à la sixième génération à partir d’un ancêtre. famille

familh (f.) ar familh ar familhoù

fan-miL ar fan-miL ar fan-miLou

famille (dans le sens de foyer)

tiegezh (m.) an tiegezh, an tiegezhioù

tié:gès’ an-n’ tié:gès’ an-n’ tiégué:jou

père

tad (m.) an tad, an tadoù

ta:t’ an-n’ ta:t’ an-n’ ta:dou

mère

mamm (f.) ar vamm, ar mammoù

man-m’ ar van-m’ ar man-mou

femme (épouse)

gwreg (f.) ar wreg, ar gwragez

gwré:k ar wré:k ar gwra:gé

mari

gwaz (m.) ar gwaz, ar wazed

gwa:s’ ar gwa:s’ ar wa:zèt’

époux, épouse

pried (m.) ar pried, ar priedoù (même mot pour les deux sexes)

pri:èt’ ar pri:èt’ ar prié:jou

grand-père

tad-kozh (m) an tad-kozh,

tat'k ó :s’ an-n’ tat’kó:s’

an tadoù-kozh

an-n’ ta:dou kó:s

grand-mère

mamm-gozh (f.) ar vamm-gozh, ar mammoù-kozh

man-m g ó :s’ ar van-m’ gó:s’ ar man-mou kó:s’

beaux-parents

tud-kaer (pl.) an dud-kaer

tut kàer’ an-n’ dut’kaèr’

beau-père

tad-kaer (m.) an tad-kaer, an tadoù-kaer

tat kaèr’ an-n’ tat’kaèr’ an-n’ ta:dou kaèr’

belle-mère

mamm-gaer (f.) ar vamm-gaer, ar mammoù-kaer

man-m gaèr’ ar van-m’gaèr’ ar man-mou kaèr’

oncle

eontr (m.) an eontr, an eontred

é-on-n’t an né-on-n’t’ an néon-n’trèt’

tante

moereb (f.) ar voereb, ar moerebed

moé:rèp ar voé:rèp ar moéré:bèt’

tonton

tonton (m.) an tonton, an dontoned

ton-n’ton-n’ an-n’ ton-n’ton-n’ an-n’ don-n’ton:nèt’

tata

tintin (f.) an dintin, an tintined

ti-n’ti-n’ an-n’ di-n’ti-n’ an-n’ ti-n’ti:nèt’

fils

mab (m.) ar mab, ar vibien

ma:p ar ma:p ar vibyè-n

fille

merc’h (f.) ar verc’h, ar merc’hed

mèrHH ar vèrHH ar mèrHèt’

enfant

bugel (m.) ar bugel, ar vugale

bu:guèl ar bu:guèl ar vuga:lé

petit-enfant

bugel-bihan (m.) ar bugel-bihan, ar vugale-vihan

bu:guèl bi:an-n’ ar bu:guèl bi:an-n’ ar vuga:lé vi:an-n’

frère

breur (m.) ar breur, ar vreudeur

breû:r’ ar breû:r’ ar vreû:deûr’

sœur

c’hoar (f.) ar c’hoar, ar c’hoarezed

HHoa:r’ ar HHoa:r’ ar HHoaré:zèt’

cousin

kenderv (m.) ar c’henderv, ar gendirvi

ké-n’dèrw ar HHé-n’dèrw ar gué-n’dirwi

cousine

keniterv(ez) (f.) ar genitervez, ar c’henitervezed

ké-nitèrwès ar guénitèrwès’ ar HHénitèrwé:zèt’

neveu

niz (m.) an niz, an nized

ni:s’ an ni:(s’) an ni:(z)èt’

nièce

nizez (f.) an nizez, an nizezed

ni:zès’ an ni:zès’ an nizé:zèt’

Petites remarques pour les petits noms utilisés en famille : se dit tadig, tata, ou, un peu plus formel, ma zad (litt. “mon père”). Maman se dit mammig ou, un peu plus formel, ma mamm (litt. “ma mère”). Papi peut se dire tata-gozh. Mamie peut se dire mama-gozh, mais aussi, nenn. En cas de divorce, de nouveaux mots sont indispensables : Papa

la belle-mère (nouvelle conjointe du père)

al lezvamm

al’ lézvan-m

le beau-père (nouveau conjoint de la mère)

al leztad

al lés’tat’

les enfants (d’un autre lit)

al lezvugale

al lézvuga:lé

Notez finalement que kerent, pluriel de kar, désigne les gens de la famille au sens large, hors ascendants directs qui se disent tud : ma zud, mes parents ; da dudkozh, tes grands-parents… Pour parler de votre situation familiale : Je suis célibataire. / Je ne suis pas marié(e).

N’on ket dimezet. non-n’ ké dimé:èt’

Si vous le souhaitez, vous pouvez décrire cette même situation en recourant à une expression idiomatique : Ne’m eus na kar na par. né meuz na ka:r’ na pa:r’ je n’ai ni parent ni ami

Par plaisanterie, on ajoute parfois : na yar… [naya : r’], ni poule… pour bien illustrer que l’on est libre comme l’air ! Je suis marié(e). / Je suis divorcé(e).

Dimezet on. / Torrdimezet on. dimé:è don-n’ / tòrdimé:è don-n’ Je suis veuf / veuve.

Intañv / Intañvez on. i-n’tan von-n’ / i-n’tan:vè zon-n’ Voici mes enfants.

Setu ma bugale. / Setu bugale an ti. sétu ma buga:lé / sétu buga:lé an-n’ ti voici les enfants de la maison

Emploi, occupation, études Quel est votre métier ?

Peseurt micher ’peus ? pésseûrt michèr’ peus’ quel métier avez

Je suis pharmacienne.

Apotikerez on. apotiké:rè zon-n’ pharmacienne suis

Quel métier exercez-vous ?

War beseurt / betore micher emaoc’h ? oua:r’ bésseûrt / béto:ré michèr’ (é)mòHH sur quel métier êtes

Je suis pêcheur.

War ar vicher pesketaer emaon. oua: rar vichèr’ péskétè:r (é)man-wn’ sur le métier pêcheur suis

Quelles études faites-vous ?

War beseurt studi ’maoc’h ? oua:r’ bésseûrt stu:di (é)mòHH Je fais des études de médecine.

War ar studi medisinerezh ’maon. oua: rar stu:di médissinè:rèz man-wn’ sur l’étude médecine suis

agriculteur

labourer-douar

labou:rèr’ dou-ar

animateur

buhezour

bué:our

artisan

artizan

arti:zan-n’

boucher

kiger

ki:guèr’

boulanger

bouloñjer / baraer

boulon:jèr / bara:èr’

coiffeur

perukenner

pèruké-nèr’

collégien

skolajiad

skolajyat’

commerçant

koñversant

konvèrsan-n’(t’)

conducteur, chauffeur

bleiner

blèï-nèr’

cuisinier

keginer

kégui:nèr’

éleveur (de porcs)

saver (moc’h)

sa:vèr’ (mó:HH)

employé

implijad

i-m’pli:jat’

étudiant

studier

studi:èr’

gendarme

archer

archèr’

infirmier

klañvdiour / iñfirmier

klandi:our / ifirmyèr

ingénieur

ijinour

iji:nour

instituteur

skolaer

skolè:r’

jardinier

liorzhour

liòrzour

lycéen

lisead

lissé:at’

maraîcher

legumajer

léguma:jèr’

marin

martolod

marto:lot’

marin-pêcheur

pesketaer

péskétè:r’

mécanicien

mekaniker

mékan-nikèr’

médecin

medisin

médissi-n’

musicien

soner

son:nèr’

ostréiculteur

mager istr

ma:guèr’ ist(r)

ouvrier

micherour

miché:rour

policier

poliser

polissèr’

professeur

kelenner

kelé-ner’

secrétaire

sekretour

sékrétour

soldat

soudard

sou:dart

technicien

teknikour

tèknikour

vendeur

gwerzher

gwèrzèr’

Pour former le féminin de ces noms de profession, il faut ajouter le suffixe -ez (prononcé -ès’ / -èz) aux noms masculins. Je suis chômeur / chômeuse. // Je ne travaille plus.

Dilabour on. // Ne labouran ket ken. dila:bou ron-n’ // né labou:rañ-n’ ké ké:n’ sans-travail suis // ne travaille pas plus

Je poursuis mes études.

War ma studi emaon. oua:r’ ma stu:di (é)manwn’ sur mon étude suis

C’est un métier difficile / dur ?

Ur vicher start eo ? eur’ vichèr’ star dèw un métier pénible est

C’est un travail intellectuel, ce n’est pas un travail physique.

Labour spered eo, n’eo ket labour korf. la:bour’ spé:rè dè(w) nè(w) ké la:bour’ kòrf travail esprit est n’est pas travail corps

Je suis à la retraite.

War ma leve emaon. / E retred emaon. oua:r’ ma lé:vé (é)manwn’ / é rétrè dé-manwn’ sur ma rente suis / en retraite suis

Une pause. / Un break (dans un travail).

Ur sav kein. eur’ zaf kèï-n’ un lever-dos

Religion

En Bretagne, la religion catholique est présente principalement au travers du patrimoine bâti, des grands événements de la vie, ou d’événements ponctuels revenant à dates fixes comme les nombreux pardons qui permettent aux communautés de quartiers de se retrouver. église

iliz (f.) an iliz, an ilizoù

i:lis’ an ni:lis’ an nili:zou

cathédrale

iliz-veur an iliz-veur, an ilizoù-meur

i:liz veû:r’ an ni:liz veû:r’ an nili:zou meû:r’

chapelle

chapel (f.) ar chapel, ar chapelioù

chapèl ar chapèl ar chapélyou

calvaire

kalvar (m.) ar c’halvar, ar c’halvarioù

kalvar ar HHalvar ar HHalvaryou

enclos paroissial

porzh-bered (m.) ar porzh-bered, ar porzhioù-bered

pòrz bè:rèt’ ar pòrz bè:rèt’ ar pòrjou bè:rèt’

fontaine

feunteun (f.) ar feunteun, ar feunteunioù

feu-n’teu-n’ ar feu-n’teu-n’ ar feun’teu-nyou

saint

sant (m.) ar sant, ar sent

san-n’(t’) ar zan-n’(t’) ar zè-n’(t’)

sainte

santez (f.) ar santez, ar sentezed

san-n’tès’ ar zan-n’tès’ ar zè-n’té:zèt’

Quelques traditions spécifiques Ar pardon [pardon-n’], le pardon : fête religieuse et profane en l’honneur du saintpatron d’un lieu, avec procession, repas, réjouissances, etc. Parfois le soir ou la

veille, on allume un tantad [tan-n’tat’], feu de joie. An droveni [an-n’ dróvé-ni:] (litt. “la troménie”) : longue procession qui fait généralement le tour d’un sanctuaire. La plus célèbre est celle de Locronan, qui reprend le tracé d’un ancien calendrier pré-chrétien inscrit dans le sol. Tro Breizh (litt. “Tour de Bretagne”) : ancien pèlerinage moyenâgeux sur les traces des Sept Saints fondateurs de la Bretagne (ar Seizh Sant [ar sèï san-n’(t’)]) que devaient faire tous les Bretons une fois dans leur vie. S’ils ne le faisaient pas de leur vivant, une légende affirmait qu’ils devraient le faire après leur mort en avançant seulement de la longueur de leur cercueil chaque nuit (ou même chaque année pour certaines versions) ! Ce pèlerinage a été remis au goût du jour et relancé en 1994. Les titres français des membres du clergé Ils ne se disent pas de la même manière en Bretagne que dans le reste de la France. Pour le curé, on dit recteur, en breton person [pèrson-n’] ; le curé, kure, [ku:ré], désigne le vicaire. Enfin, prêtre se dit: beleg [bè:lèk] (beleien [bèlèyè-n’], au pluriel).

Le temps qu’il fait En Bretagne peut-être plus qu’ailleurs, le temps est un éternel sujet de conversation. Est-ce parce que, notamment en automne et au printemps, il y change beaucoup ? Quoi qu’il en soit, le climat fait tellement partie de la vie bretonne que certains commentaires sur le temps peuvent servir de formules de salutations, par exemple : Glebiañ ’ra ! Ça mouille !, peut donc être utilisé à la place de Bonjour, Comment ça va ?, etc. Notez finalement que, bien que les préjugés sur le climat breton aient la vie dure, les statistiques nous disent que le soleil brille plus souvent en Bretagne qu’à Paris ! temps / vent

amzer (m., avec mutation f.) / avel (m., avec mutation f.) an amzer, an amzerioù / an avel, an avelioù an-m’zèr' / a:wèl an nan-mzèr’ an nan-mzéryou / an na:wèl an awélyou

Quel temps ! / Il pleut.

Pebezh amzer ! / Glav ’ra. pé:bé zan-m’zèr’ / gla:w ra - / pluie fait

Ça souffle ! / Ça souffle fort.

C’hwezhañ ’ra ! / Kreñv eo an avel. HHwé:zan ra / krén wè wan na:wèl souffler fait / fort est le vent

Il fait beau ! / Le soleil brille.

Brav an amzer ! / Tomm eo an heol. bra: wan nan-m’zèr’ / tò mè wan nèwl beau le temps / chaud est le soleil

Le ciel est bleu. / Il fait chaud.

Glas eo an oabl. / Tomm eo (an amzer). gla: zè wan noa:p(l) / tò mèwan nan-m’zèr’ bleu est le ciel / chaud est (le temps)

Il fait froid. / Il fait doux.

Yen eo (an amzer). / Klouar eo (an amzer). yé: nèwan nan-m’zèr’ / klou:a rè wan nan-m’zèr’ froid est (le temps) / doux est (le temps)

Quel temps fera-t-il ce soir ?

Penaos ’vo an amzer fenoz ? pén ó :z vo an nam’zèr’ fé-nó:s’ comment sera le temps ce-soir

Les points cardinaux Il y a deux systèmes bretons pour évoquer les points cardinaux : – Premier système : est

reter

rétèr’

nord

norzh / sterenn

nòrs sté:rè-n’

nord-est

bi:s’

biz nord-ouest

gwalarn

gwa:larn

ouest

kornaoueg / kornôg

kòrnòwèk kòrnò:k

sud

su

su:

sud-est

gevred

gué:vrèt’

sud-ouest

mervent

mèrwè-n’(t’)

– Second système : est (levant)

sav-heol

savèwl

nord (septentrion)

hanternoz

han-n’tèrnó:s’

ouest (couchant)

kuzh-heol

kussèwl

sud (midi)

kreisteiz

krèïsté:

Quelques phénomènes naturels arc-en-ciel

kanevedenn (f.) gwareg-ar-glav (f.)

kan-névé:dè-n’ gwa:rè gar gla:w

averse

barr (m.) ar barr, ar barrioù

ba:r’ ar ba:r’ ar baryou

bruine

glizh (m.)

gli:s’

éclair(s)

luc’hed (coll.) al luc’hedenn, al luc’hed

lu:Hèt’ al luHé:dè-n’ al lu:Hèt’

étoile(s)

stered (coll.) ar steredenn, ar stered

sté:rét’ ar stéré:dè-n’ ar sté:rét’

grêle

grizilh (m.)

gri:ziL

lune

loar (f.)

loa:r’

neige

erc’h (m.)

èrHH

nuage(s)

koumoul (coll.) ar goumoulenn, ar c’houmoul

kou-moul ar goumou:lè-n’ ar HHou-moul

orage

arnev (m.)

arnéw

soleil

heol

hèwl

tempête

tourmant (m.) taol-amzer (m.)

tour-man-n’(t’) tòlan-m’zè-r’

tonnerre

kurun (m.)

ku:ru-n’

Sentiments et opinions Qu’en pensez-vous ? Je crois qu’il fera beau.

Brav ’vo an amzer, me ’gred. / Me ’gred e vo brav an amzer. bra:w vo an nan-m’zèr’ mé gré:t’ / mé gré: dé vo bra:w an nan-mzèr’ beau sera le temps je crois / je crois sera beau le temps

Je pense qu’il est encore trop tôt.

Re abred eo c’hoazh, me ’soñj. ré abré: dè(w) HHwa:s’ mé zon:ch trop tôt est encore je pense

Je crains qu’il ne faille attendre.

Ret ’vo gortoz, ’m eus aon. réd vo gòrtos’ meu zan-wn nécessité sera attendre ai peur

J’estime qu’il est temps de partir.

Poent eo mont kuit, ’gav din. pwè nè(w) mon-n’ kuït’ gav di-n’ temps est partir trouve à-moi

J’espère que la mer sera calme.

Emichañs ’vo sioul ar mor. (é)michan:s’ vo siw lar mó:r’ sans-doute sera calme la mer

Si vous souhaitez donner votre avis, vous pouvez recourir aux expressions suivantes : À mon avis.

Da’m soñj. dan-m’ son:ch

C’est beau.

Brav eo.

bra: wè(w)

C’est bien.

Mat eo.

ma: dè(w)

C’est difficile.

Diaes eo.

di:è zè(w)

C’est drôle.

Fentus eo.

fè-n’tu zè(w)

C’est facile.

Aes eo.

è: zèw

C’est laid.

Vil eo.

vi: lè(w)

C’est mauvais.

Fall eo.

fal lèw

Comment vous sentez-vous ? Pour que votre interlocuteur comprenne bien quel est votre état d’esprit, n’hésitez pas à lui dire : Je suis content.

Kontant on.

kon-n’tan non-n’

Je suis fatigué.

Skuizh on.

skuï: zon-n’

Je suis heureux.

Eürus on.

éüru zon-n’

Je suis inquiet.

Nec’het on.

né:Hè don-n’

Je suis insouciant.

Disoursi on.

dizoursi on-n’

Je suis joyeux.

Laouen on.

lòwè non-n’

Je suis triste.

Trist on.

tris’ ton-n’

Expressions spontanées Pour agrémenter votre discours, rien de tel que quelques exclamations familières : Attention !

Diwall !

diwal

Beurk !

Ec’h !

è:HH

C’est dégueulasse !

Ur rukun !

eur’ ruku-n’

Biskoazh !

biskoas’

Biskoazh kemend-all !

biskoas’ ké-mén’ dal

C’est marrant !

Fentus eo ! Farsus eo !

fè-n’tu zè(w) farsu zè(w)

C’est pas grave !

N’eo ket strikt !

néké strik

Eh bien !

Ac’hanta !

aHan-n’ta

Quand même !

Memes tra !

mé-més’ tra:

Mon Dieu !

Ma Doue ! Ma Doue benniget ! (plus fort) (“…béni”)

ma dou:é béni:guèt’

Oh la la !

Hopala (’vat) !

hòpala (vat’)

Oh la vache !

Iche ! Che !

i:ché; ché:

Quelle honte !

Gant ar vezh !

gan-n’ dar vé:s’

Super !

Dreist ! Fiskal !

drèïst fiskal

(litt. “un dégoût”) C’est incroyable !

(litt. “jamais”) C’est inouï !

(litt. “jamais autant”)

(litt. “n’est pas strict”)

(litt. “même chose”)

Voici enfin quelques jurons bretons, de ceux dont on use quand l’agacement est à son comble. Le but n’est pas de vous enseigner la vulgarité mais de vous permettre de comprendre ces mots lorsque vous les entendrez. Ne vous offusquez pas : ceux-ci sont plutôt anodins et courants. Kaoc’h !, Kaoc’h ki !

kò:HH kòHH ki

Daonet ’vo !

dan-w-nèd’ vo

Nom d’un chien !

Fidamdoustik ! Fidamdoue !

fidan-m-doustik fidan-m’dou:é

Tonnerre !

Kurun !

ku:ru-n’

Chaous !

chòws’

Crotte ! Nom de Dieu !

Zut !

(litt. “damné sera !”)

(litt. “sauce”)

Quant au mot gast !, p…., souvent connu des touristes, sachez que s’il est anodin dans certains endroits, il peut choquer dans d’autres.

Invitation, visite invitation / visite

pedadenn (f.) / gweladenn (f.) ar bedadenn, ar pedadennoù / ar weladenn, ar gweladennoù péda:dè-n’ / gwèla:dè-n’ ar béda:dè-n’ ar pédadé-nou / ar gwèla:dè-n’ ar gwèladé-nou On a de la visite !

Erru ’zo tud ! èru zo tu:t’ arrivé est gens

Ca te dit de m’accompagner au cinéma ?

Dont a ri d’ar sinema ganin ? don na ri dar si-né-ma gan-ni:n’ venir feras à-le cinéma avec-moi

Passe quand tu veux.

Tremen pa gari. tré-mé-n’ pa ga:ri

passe quand aimeras

Un rendez-vous ? Où est-ce qu’on se retrouve ?

Pelec’h en em gavimp asambles ? pélé:H né-m’ ga:vi-m bassan-mblès’ où se trouverons ensemble

Chez toi ou chez moi ?

Du-se pe du-mañ ? du:zé pé du-man par-là ou par-ci

À quelle heure est le rendez-vous ?

Da bet eur emañ an emgav ? da bé: deûr man an né-mgaf Je suis en retard. / Tu es en avance.

Diwezhat on. / Abred out. diwé:a don-n’ / abré: dout’ tard suis / tôt es

Viens dîner ! / Nous avons l’intention de venir.

Deus gant da goan ! / E sell emaomp da zont. deuz gan-n’ da goan:n’ / é zè lé-man-w(b) da zon-n’ viens avec ton dîner / en regard sommes à venir

Je le regrette, mais je ne pourrai pas venir demain.

Kerse eo ganin, met n’hallin ket dont warc’hoazh. kérsé è(w) gan-ni-n’ méd nali-n’ ké don-n’ warHoa:s’ déception est avec-moi mais ne pourrai venir demain

L’amour Je t’aime.

Da garout a ran. / Karout a ran ac’hanout. da ga:rou da ran:n’ / ka:rou da ran naHan:nout’ toi aimer fais / aimer fais de-toi

Moi aussi. / Tu me plais beaucoup.

Ha me kemend-all. / Joa ’m eus ouzhit. a mé ké-mé-n’ dal / joa: meu zouzi:t’ et moi tout autant / joie ai envers-toi

Tu es jolie. / J’aimerais bien t’embrasser.

Plac’h koant out. / Pokat ’rafen dit a-walc’h. plaHH koan-n’ dout’ / pòkad rafé-n’ di: dawalHH fille jolie es / baiser ferais à-toi assez

Tu me passeston numéro de téléphone ?

Reiñ ’ri da niverenn bellgomz din ? rèï ri da nivé:rè-n’ bèlgon-mz di-n’ donner feras ton numéro téléphone à-moi

Notez que les numéros de téléphone se disent chiffre par chiffre. N’hésitez pas à revoir les chiffres (rubrique Compter en Breton). petit(e) ami(e)

dousig / dousig-koant / muiañ-karet (m. mais s’emploie pour les deux genres)

doussik doussik koan-n’(t’) muïan ka:rèt

bise, baiser

pok (m.), pokoù (pl.)

pòk pòkou

courir les filles, draguer

merc’heta

mèrHèta

courir les garçons, draguer

paotreta

pòtréta

éconduire (quelqu’un)

reiñ kabestr da (unan bennak) (litt. “donner licol à”)

rèï ka:bèst(r) da u:-nan-n’ bé-na:k

embrasser (quelqu’un)

pokat da (unan bennak)

pòkat da u:-nan-n’ bé-na:k

flirter

dousetiñ / pichoniñ

dousséti / pichon:ni

➚ Temps, dates et fêtes Dire l’heure Quelle heure est-il ? / Deux heures dix.

Pet eur eo ? / Div eur (ha) dek. pé:deûr è(w) / di:veû ra dék

- / deux heure (et) dix Neuf heures et demie du soir. / Il est minuit.

Nav eur hanter noz. / Hanternoz eo na:veû ran-n’tèr’ nó:s’ / han-n'tèrno: zè(w) neuf heure demi nuit

À quelle heure vous levez-vous ?

Da bet eur e savit ? da bè:deû ré sa:vit’ à combien heure levez

À sept heures et quart du matin.

Da seizh eur ha kard diouzh ar mintin / beure. da sèï zeû ra kard diouzar mi-n’ti-n’ / beu:ré à sept heure et quart de le matin

À quelle heure est le rendez-vous ?

Da bet eur emañ an emgav ? da bè:deû ré-man an né-m’gaf À quelle heure la marée sera-t-elle basse ?

Da bet eur ’vo izel ar mor ? da bé:deûr vo i:zè lar mó:r à combien heure sera bas la mer

À quatre heures moins vingt de l’après-midi.

Da beder eur nemet ugent goude kreisteiz. da bédéreûr némé du:guè-n’ gou:dé krèïs’té: à quatre heure moins vingt après midi

heure

eur (f.) an eur, an eurioù

eû:r’ an neû:r’ an neûryou

heure (durée)

eurvezh (f.) an eurvezh, an eurvezhioù

eûrwès’ an neûrwès’ an neûrwé:jou

minute

munut (m.) ar munut, ar munutoù munutenn (f.) ar vunutenn, ar munutennoù

mu:nut’ ar mu:nut’ ar mu-nutou munutè-n’ ar vunutè-n’ ar munuté-nou

Pour dire l’heure sans avoir à vous creuser la tête, vous pouvez vous reporter à la rubrique Compter en Breton afin de revoir les chiffres et les nombres.

Dire une date Quel jour sommes-nous ?

Peseurt deiz emaomp hiziv ? pésseûr dé: é-man-wm piryo quel jour sommes aujourd’hui

Le vingt-cinq décembre 2015.

Ar bemp warn-ugent a viz Kerzu 2015. ar bè-m bwar nu:guè-n’ da vis’ kèrzu dòw vil pèmzék le cinq sur vingt de mois décembre deux mille quinze

Tu viendras le combien du mois ? – Le trois.

D’ar bet eus ar miz e teui ? – D’an dri. dar bé: deu zar mi: zé teu:i dan-n’ dri: à combien de le mois viendras à le trois

Nous étions mardi à la fête des vieux gréements.

Dimeurzh ’oamp e gouel ar bagoù kozh. dimeûrs’ wan-m bé dé goué: lar ba:gou kó:s’ mardi étions en fête les bateaux vieux

Nous irons au fest-noz samedi soir.

D’ar fest-noz ez aimp disadorn da noz. dar féz’nó: zé zaï-m(b) dissa:dòrn da nó:s’ à le fest-noz irons samedi à nuit

Les magasins ne sont pas ouverts le dimanche.

D’ar Sul ne vez ket digor ar stalioù. dar zu:l né vé ké di:gò rar stalyou à le dimanche n’est habituellement pas ouvert les magasins

Vocabulaire du temps, des jours et des saisons Se repérer dans le temps Le temps passe. / On a le temps.

Tremen ’ra an amzer. / Amzer ’zo. tré-mé-n’ ra an nan-mzèr’ / an-mzèr’ zo passer fait le temps / temps est

Il est affreusement tard. / Il est encore tôt.

Diwezhat-spontus eo. / Abred eo c’hoazh. diwé:at’ spon-n’tu zè(w) / abré: dè(w) HHwa:s’ tard-terrible est / tôt est encore

an

bloaz (m.) ar bloaz, ar bloazioù

blwa: ar blwa: ar blwayou

année

bloavezh (m.) ar bloavezh, ar bloavezhioù

blwa:wès’ ar blwa:wès’ ar blwawé:jou

après (suivant)

war-lerc’h

war lèrHH

après-demain

goude (w)arc’hoazh

gou:dé (w)arHwa:s’

aujourd’hui

hiziv (5)

hiryo hi:ou

avant

a-raok

arò:k

avant-hier

dèrHé-n’ dé:HH

derc’hent-dec’h demain

(w)arc’hoazh

(w)arHwa:s’

hier

dec’h

dé:HH

huit jours, huitaine

eizhtez

èïs’té

jamais

james / gwech ebet

jan-mès’ / gwé: jébe:t’

jour

deiz (m.) an deiz, an deizioù

dé: an-n’ dé: an déyou

journée

devezh (m.) an devezh, an devezhioù

déwés’ an-n’ déwés’ an-n’ déwé:jou

maintenant

bremañ

bré-man

mois

miz (m.) ar miz, ar mizioù

mi:s’ ar mi:s’ ar mi:jou

mois (durée)

mizvezh (m.) ar mizvezh, ar mizvezhioù

mizwès’ ar mizwès’ ar mizwé:jou

nuit (durée), soirée (à la nuit tombée)

an nozvezh an nozvezhioù

an nózwès’ an nózwé:jou

nuit, soir (à la nuit tombée)

noz (f.) an noz, an nozioù

nó:s’ an nó:s’ an nó:jou

parfois

a-wechoù

a wéchou

quinze jours, quinzaine

pemzektez

pèmzété

semaine

sizhun (f.) ar sizhun, ar sizhunioù

su:n’ ar zu:n’ ar zu-nyou

semaine (durée)

ar sizhunvezh ar sizhunvezhioù

ar zu-n’wès’ ar zu-n’wé:jou

soir (avant la nuit)

abardaez (m.) an abardaez, an abardaezioù

abardaè an nabardaè an nabardaéyou

souvent

alies

ali:ès’

tard

diwezhat

diwé:at’

tôt

abred

abré:t’

tout de suite

diouzhtu

dus’tu:

Je viendrai en fin de semaine.

Dont a rin gant fin ar sizhun. don-n’ da ri:n’ gan-n’ fi: nar zu:n venir ferai avec fin la semaine

Je le / la vois tous les jours.

Bemdez e welan anezhañ / anezhi. bèmdé é wè:lan-n’ né:an / nèi chaque-jour vois lui / elle

On verra le mois prochain.

Gwelet ’vo er miz a zeu. gwè:lèd vo ér’ mi za zeu: vu sera en-le mois vient

L’année dernière

(W)arlene (w)arlé:né

Les périodes de la journée matin

beure (m.) mintin (m.)

beu:ré mi-n’ti-n’

midi

kreisteiz (m.)

krèïs’té:

après-midi

enderv (m.) goude kreisteiz

é-n’dèrw gou:dé krèïs’té:

fin d’après-midi, début de soirée

abardaez (m.)

abardaè

soir (à la nuit tombée), nuit

noz (f.)

nó:s’

Les jours Lorsqu’on utilise les noms de jours dans une locution adverbiale (lundi dernier, prochain…), on les fait précéder du préfixe di- : lundi

Lun (dilun)

lu:n’ (dilu:n’)

mardi

Meurzh (dimeurzh)

meûrs’ (dimeûrs’)

mercredi

Merc’her (dimerc’her)

mèrHèr’ (di-mèrHèr’)

jeudi

Yaou (diriaou)

yòw (diryòw)

vendredi

Gwener (digwener)

gwé:nèr’ (digwé:nèr’)

samedi

Sadorn (disadorn)

sa:dòrn (dissa:dòrn)

dimanche

Sul (disul)

su:l (dissu:l)

lundi

Les mois Remarquez que l’on met généralement le mot miz, mois :

mois,

avant le nom de chaque

janvier

(miz) Genver

miz guè-n’vèr’

février

(miz) C’hwevrer

mis’ HHwé:vrèr’

mars

(miz) Meurzh

miz meûrs’

avril

(miz) Ebrel

mi zé:brèl

mai

(miz) Mae

miz mè:

juin

(miz) Mezheven, (miz) Even

miz mézé:vè-n’ mi zé:wè-n’

juillet

(miz) Gouhere

miz goué:ré

août

(miz) Eost

mi zèwst

septembre

(miz) Gwengolo

miz gwè-n’gó:ló

octobre

(miz) Here

missé:ré

novembre

(miz) Du

miz du:

décembre

(miz) Kerzu

mis’ kèrzu

Les saisons printemps

nevezamzer

néwéan-m’zèr’

été

hañv

han-w

automne

diskaramzer

diskaran-m’zèr’

hiver

goañv

go:an-w

Traditionnellement, hañv désigne la belle saison et goañv la mauvaise saison ; nevezamzer (litt. “temps du (re)nouveau”) et diskaramzer (litt. “temps du déclin”) sont les saisons intermédiaires. Les grandes fêtes bretonnes ou fêtées en Bretagne La Bretagne suit les jours fériés institutionnels français. Par ailleurs, la Saint-Yves (le 19 mai), qui était autrefois la fête nationale bretonne, est devenue la fête des Bretons du monde entier. La semaine du 19 mai a été reprise à l’initiative du Conseil régional pour célébrer la Bretagne (Gouel Breizh, Fête de la Bretagne), aussi bien sur place qu’à travers le monde, par de nombreux événements et festivités. Sur le plan religieux, les pardons de la Saint-Yves à Tréguier, ceux de la SainteAnne, la sainte-patronne bretonne (à Sainte-Anne-d’Auray et à Sainte-Anne-laPalud notamment), tout comme ceux dédiés à la Vierge (le 15 août) sont particulièrement suivis. Enfin, dans un tout autre registre, les Gras de Douarnenez (an Ened) sont très courus. Jour de l’an

an Deiz kentañ ’r bloaz

an-n’ dé ké-n’tan r blwa:

Mardi gras

Meurlarjez, an Ened

meûrlarjé an né:nèt’

Pâques

Pask

pask

fête du Travail

gouel al Labourerien

goué: lalabouréryè-n’

la Saint-Yves (patron des Bretons, 19 mai)

gouel sant Erwan

goué:l san-n’ dèrwan-n’

Jeudi de l’Ascension

Yaou Bask

yòw bask

Pentecôte

Pantekost

pan-n’tékòst

fête des Mères

gouel ar Mammoù

goué: lar man-mou

fête de la Musique

gouel ar Sonerezh

goué: lar zon-nè:rès’

14 juillet

gouel ar Republik

goué: lar républik

la Sainte-Anne (patronne des Bretons, 26 juillet)

gouel santez Anna

goué:l san-n’tè zan-na

Assomption

gouel Maria HanterEost

goué:l mari:a han-n’tè rèwst

Toussaint

an Hollsent

an nòlzè-n’(t’)

Noël

Nedeleg

nédé:lék

La Bretagne est une terre de festivals. Entre les fêtes de marins, les festivals consacrés à la musique ou au cinéma, vous trouverez de quoi satisfaire vos goûts. Au gré de vos découvertes, vous pourrez vous cultiver, vous en mettre plein les yeux et les oreilles, vous remplir la panse ou même réviser vos acquis bretons ! Festival

Description

Gouel an erer kozh, Festival des

Ce festival se déroule à Carhaix en juillet : il est devenu incontournable en seulement quelques années.

Vieilles charrues

Gouelioù meur Kernev, Festival

Ce festival se tient à Quimper tous les ans, en juillet et est consacré à la culture bretonne.

de Cornouaille

Emvod ar Gelted, Festival

Ce festival a lieu début août, et est le grand rendez-vous international des pays celtiques.

Interceltique de Lorient

Gouel ar

Ce festival se déroule à Douarnenez tous les étés au mois

Filmoù, Festival de d’août. Il met en avant des films venus des peuples et cinéma minorités du monde entier. Gouel Kan ar Vartoloded,

Ce festival se tient tous les deux ans (début août), à Paimpol.

Festival du chant de marin

Gouel broadel ar brezhoneg, Fête nationale de la langue bretonne

Bien plus axé sur la langue bretonne puisque c’est sa raison d’être… Il a lieu tous les deux ans, durant le week-end de la Pentecôte. L’endroit varie à chaque édition.

Notez que cette liste est loin d’être exhaustive… Le plaisir peut également se trouver dans l’effort : – Ar skrivadeg, la dictée en breton. Elle a lieu tous les ans, se déroule en plusieurs étapes (éliminatoires et finale), et compte plusieurs catégories. – Ar redadeg, la course. Il s’agit d’une course non-stop au travers de la Bretagne. Elle dure plusieurs jours et a pour objectif de récolter des fonds qui aideront à la réalisation de projets en langue bretonne. Elle se déroule tous les deux ans.

➚ Appeler à l’aide On m’a volé mon portefeuille !

Laeret eo ma doug-paperoù ! lè:rè dè(w) ma douk papé:rou volé est mon portefeuille

Je suis perdu… Pouvez-vous m’aider ?

Kollet on… Mat eo deoc’h dont war ma sikour ? kòlè don-n’ ma:dè dèwH don-n’ war ma sikour perdu suis bon est à-vous venir sur mon secours

Je viens de crever un pneu.

Toullet ’m eus ma rod. Toulèd meus’ ma ro:t’ troué ai ma roue.

À l’aide !

Sikour din !

sikour di:n’

Attention !

Diwallit !

diwalit’

Au secours !

Forzh ma buhez !

fòrz ma bu:é

➚ Quelques panneaux Depuis une vingtaine d’années, le breton est de plus en plus visible dans les lieux publics (routes, villes, établissements publics ou privés…). Voici quelques-uns des mots courants que l’on trouve sur les panneaux bretons : Autres directions

Da lec’h all

da lé Hal

Avenue

Bali (f.)

ba:li

Carrefour

Kroashent (m.)

kroassèn’(t’)

Dames

Merc’hed (pl.)

mèrHèt’

Défense de fumer

Arabat butunat

ara:bad butu:nat

Entrée

E-barzh

ébars’

Fermé

Serr

sè:r’

Handicapés

Nammidi (pl.)

nan-mi:di

Ici on parle breton

Amañ ’vez komzet brezhoneg

an-man vé kon-m’zèd brézon:nèk

Mairie

Ti-kêr (m.)

ti kè:r’

Messieurs

Paotred (pl.)

pòtrèt’

Ouvert

Digor

di:gòr

Poste

Ti-post (m.)

ti pòst

Poussez

Bountit

bou-n’tit’

Rond-point

Kroashent-tro (m.)

kroassèn’ tró

Route

Hent (m.)

hè-n’(t’)

Rue

Straed (f.) / Ru (f.)

stré:t’ ru

Salle des fêtes

Sal ar gouelioù (f.)

sa: lar gouélyou

Sortie

Er-maez

ér’ mè:s’

Tirez

Sachit

sachit’

Toilettes

Privezioù

privé:jou

Toutes directions

Da bep lec’h

da béb lé:HH

➚ À la campagne, à la mer et à la montagne Dans les terres Ne vous y trompez pas, la montagne existe en Bretagne… mais il faut bien dire qu’on a les montagnes qu’on peut ! Les Monts d’Arrée (Menez Are) culminent à 385,01 mètres et sur la côte sud, un Menez Uhel (haute montagne) culmine à 21 mètres ! talus (levée de terre + fossé)

kleuz (m.) ar c’hleuz, ar c’hleuzioù

kleun ar HHleun ar HHleun-you

château

kastell (m.) ar c’hastell, ar c’hestell / ar c’hastilli

kastèl ar HHas’tèl ar HHés’tèl / ar HHas’ti-li

chemin creux

an hent don

an nè-n’ don:n’

moulin

milin (f.) ar vilin, ar milinoù meilh (f.) ar veilh, ar meilhoù

mi:li-n’ ar vi:li-n’ ar mili:nou ar vèïL ar mèïLou

éolienne (litt. “roue-vent”) (litt. “tour-vent”)

rod-avel (f.) ar rod-avel, ar rodoù-avel tour-avel (m.) an tour-avel, an tourioù-avel

roda:wèl ar roda:wèl ar ro:jou a:wèl tou ra:wèl an tou ra:wèl an touryou a:wèl

pont

pont (m.) ar pont, ar pontoù

pon-n’(t’) ar pon-n’(t’) ar ponchou

route, chemin

hent (m.) an hent, an hentoù

hè-n’(t’) an nè-n’(t’), an nèn-chou

sentier

gwenodenn (f.) ar wenodenn, ar gwenodennoù

gwéno:jè-n' ar wéno:jè-n’, ar gwénojé-nou

À la mer La Bretagne, c’est bien entendu le pays de la mer. Les paysages côtiers y sont extrêmement variés. Du fait de la vogue des vieux gréements, vous pourrez faire un tour en mer sur un bateau traditionnel (ou une réplique de bateau traditionnel) : il s’agit là d’une façon agréable d’admirer la côte depuis le large, d’observer les oiseaux marins et parfois même de voir des phoques ou des dauphins. Notez que certains de ces vieux gréements proposent des sorties (en breton ou bilingues) : les passagers sont associés à la marche de l’embarcation. À quelle heure est la marée haute ?

Da bet eur ’vo uhel ar mor ? da bé: deùr’ vo u:è lar mó:r’ à quel heure sera haut la mer

La marée n’attend pas.

Ar mor ne c’hortoz ket. ar mó:r né Hòrtòs’ ké:t’ À bord ! / Prends la barre.

Er bourzh ! / Krog er vaol. ér bours’ / kro: guér’ vò:l en-le bord / accroche en-le timon

Levez l’ancre ! / Cap au large !

Savit an eor ! / Penn da greiz ! sa:vit an nèwr’ / pè-n’ da grèïs’ tête à milieu

Hissez les voiles ! / Hissez haut !

Taolit al lien el laez ! / Taol ’laez ! tò:li dal li:è nél laè / tò laè

jetez la toile en-le haut

Si vous voulez montrer que votre embarcation est bretonne, vous pouvez lancer cet ordre : Hissons le pavillon breton !

Gwintomp ar Gwenn-ha-Du ! gwi-n’ton-m bar gwè-na-du hissons le blanc-et-noir

La traduction littérale s’explique simplement : les Bretons ont donné le surnom Gwenn-ha-Du (litt.“le blanc-et-noir”) à leur drapeau. bateau

bag (f.) ar vag, ar bagoù

ba:k ar va:k ar ba:gou

côte

an aod (f.)

an nò:t’

dune

tevenn (m.) an tevenn, an tevennoù

téwè-n’ an-n’ téwè-n’ an-n’ téwé-nou

écueil, récif

karreg (f.) ar garreg, ar c’herreg

karèk ar ga-rèk ar HHérék

galets

bili (coll.) ar vilienn, ar bili

bi:li ar vili:e-n’ ar bi:li

grande marée

reverzhi (f.)

révèrzi

île

enez (f.) an enez, an inizi enezenn (f.) an enezenn, an enezennoù

é:nés’ an né:nés’ an nini:zi éné:zè-n' an néné:zè-n’ an nénézé-nou

littoral

an arvor (m.)

an narvór

marée descendante

an tre (m.)

an tré:

marée montante

al lanv (m.)

al lan:no

matelot

martolod (m.) ar martolod, ar vartoloded

marto:lot’ ar marto:lot’ ar vartolo:dèt’

mer fermée, golfe

ar mor bihan (m.)

ar mór bi:an-n’

navire

lestr (m.) al lestr, al listri

lést(r) al lést(r) al listri

océan

ar mor bras (m.)

ar mór bra:s’

phare

tour-tan (m.) an tour-tan, an tourioù-tan

tour tan:n’ an-n’ tour-tan:n’ an touryou tan:n’

plage de sable

traezhenn (f.) an draezhenn, an traezhennoù

trè:zè-n’ an-n’ drè:zè-n’ an trèzè-nou

planche à voile

plankenn-dre-lien (m.)

plang-kè-n’ dré li:è-n’

port

porzh (m.) ar porzh-mor, ar porzhioù-mor

p ò rs’ ar pòrz mó:r’ ar pòrjou mó:r’

sable

traezh (m.)

trè:s’

sentier des douaniers

hent ar valtouterien

hè-n’ dar valtoutéryè-n’

vague(s)

gwag (coll.) ar wagenn, ar gwagennoù

gwa:k ar wa:gè-n’ ar gwagué-nou

voilier

bag-dre-lien (f.)

bag dré li:è-n’

Dicton en contexte : Ar vag na sent ket ouzh ar stur, ouzh ar garreg ec’h ay sur. ar va:g na zè-n’ ké dou zar stu:r’ ou zar garè gué Haï su:r’

le bateau qui n’obéit pas au gouvernail va irrémédiablement droit à l’écueil

Ce dicton peut se prendre au premier ou au second degrés : sans règles, on va droit dans le mur.

➚ Flore et faune bretonnes La flore L’ajonc et la bruyère, qui élisent domicile dans les landes et sur les falaises, sont souvent considérés comme les plantes emblématiques de la Bretagne. Les noms de plantes et d’arbres se retrouvent régulièrement dans les noms de lieux. Ainsi le nom de la commune de Bannalec dans le Finistère est basé sur banal, genêts, et veut dire genêtière (banaleg). Les noms des plantes et des arbres sont basés sur le collectif. Pour trouver le singulier, il faut ajouter -enn. Cela donne toujours des mots féminins : derv, chênes ; dervenn, (un) chêne. ajoncs

lann (coll.)

lan-n’

algues

bezhin (coll.)

bé:zi-n’

arbres

gwez (coll.)

gwé:

bruyères

brug (coll.)

bru:k

châtaigniers

kistin (coll.)

kis’ti-n’

chênes

derv (coll.)

dèrw

genêts

banal / balan (coll.)

ban:al/ba:lan-n’

goémon

goumon (coll.)

goumon-n’

fougères

raden (coll.)

ra:dè-n’

hêtres

faou (coll.)

fòw

houx

kelenn (coll.)

ké:lè-n’

plantes

plant (coll.)

plan-n’(t’)

Pour les fleurs c’est un peu plus compliqué : on emploie le mot bleuñv (coll.) [bleûn] surtout pour les fleurs des arbres et des arbustes. Le mot boked [bokèt’] (pl. bokedoù [boké:jou]) s’utilise quant à lui pour les fleurs sauvages et rustiques. Enfin, fleur [fleù:r] désigne les fleurs cultivées ou artificielles. Pour les feuilles, on dit delioù [délyou] au pluriel, et delienn [délyè-n’] au singulier.

La faune Les animaux domestiques et de la ferme chat

kazh (m.) ar c’hazh, ar c’hizhier

ka:s’ ar HHa:s’ ar HHi:jèr’

chatte

kazhez (f.) ar gazhez, ar c’hazhezed

ka:zès' ar ga:zès’ ar HHazé:zèt’

cheval (mâle)

marc’h (m.) ar marc’h, ar mirc’hi

marHH ar marHH ar mirHi

cheval (sens général)

al loen-kezeg (m.) ar c’hezeg (pl.)

al loé-n’ ké:zék ar HHé:zék

chien

ki (m.) ar c’hi, ar chas

ki ar HHi ar chass’

chienne

kiez (f.) ar giez, ar c’hiezed

ki:ès' ar gui:ès’ ar HHié:zèt’

jument

kazeg (f.) ar gazeg, ar c’hezekenned

ka:zèk ar ga:zèk ar HHézéké-nèt’

lapin (domestique)

lapin (m.) al lapin al lapined

lapi-n’ al lapi-n’ al lapi:nèt’

mouton

dañvad (m.) an dañvad, an deñved

dan:vat’ an-n’ dan:vat’ an-n’ dén:vèt’

porc

ar pemoc’h (m.)

ar pémó:HH

ar moc’h (pl.)

ar mó:HH

vache

buoc’h ar vuoc’h, ar buoc’hed (pluriel précis), ar saout (pluriel au sens général)

buòHH ar vuòHH ar buò:Hèt’ ar zòwt’

veau

leue (m.) al leue, al leueioù

leué al leué al leuéyou

Viens ici, bon chien !

Tie, tie! Deus amañ, loen mat ! ti:è ti:è deu zan-man loé-n’ ma:t’ viens ici bête bon

Vas-t’en, sale chien ! / Veux-tu (bien) te taire !

Kerzh alese, kozh ki brein ! / ’Roi ket peoc’h, te ? kèrz léssé kòs ki brèï-n’ / ro-i ké pèwHH té marche de-là sale chien pourri / donneras pas paix toi

Allez promener le chien !

Mont da bourmen ar c’hi ! mon-n’ da bourmè- nar HHi

Bisig [bissik] : nom passe-partout pour un chat (Minou). Fridu [fridu:] (litt. “nez-noir”) / Fistoulig [fistou:lik] : noms passe-partout pour un chien (Médor). aboyer

harzhal

harzal

faire le beau

ober chiboud

o:bèr’ chibout’

miauler

miaoual

miawal

os

askorn (m.) eskern (pl.)

askòrn éskèrn

remuer la queue

fistoulat

fistou:lat’

ronronner

rouzmouzat

rouzmou:zat’

Pour terminer ce petit chapitre, voici un petit dicton apparemment léger mais qui revient sur l’essentiel : Kaoc’h ki du kac’het gant ur c’hi gwenn, kaoc’h ki gwenn kac’het gant ur c’hi du !, Il ne faut pas se fier aux apparences ! (litt. “crotte de chien noire chiée par un chien blanc, crotte de chien blanche chiée par un chien noir”). Notez que les mots kaoc’h, kac’hat, sont familiers mais pas grossiers. Les animaux sauvages animal

loen (m.) al loen, al loened

loé:n’ al loé:n’ al loé:nèt’

chauve-souris

(litt. “aile de peau”)

askell-groc’hen (f.) an askell-groc’hen, an eskell-kroc’hen

askèl grò:Hè-n’ an naskèl grò:Hè-n’ an éskèl krò:Hè-n’

chauve-souris

(litt. “souris-aveugle”)

logod-dall (coll.) al logodenn-dall, al logod-dall

lo:god dal al logo:dè-n’ dal al lo:god dal

chouette

kaouenn (f.) ar gaouenn, ar c’haouenned

k òwè-n' ar gòwè-n’ ar Hòwé-nèt’

corneille, corvidé

bran (f.) ar vran, ar brini

bran:n’ ar vran:n’ ar bri:ni

lapin (de garenne)

konikl (m.) ar c’honikl, ar c’honikled

kon:nik(l) ar HHon:nik(l) ar HHon-niklèt’

loup

bleiz (m.) ar bleiz, ar bleizi

blèï ar blèï ar blèïzi

moineau

golvan (m.) ar golvan, ar golvaned

gòlvan-n’ ar gòlvan-n’ ar gòlvan:nèt’

oiseau

èn-vn

evn (m.) an evn, an evned

an nèn-vn an nèn-vnèt’

oiseau

labous (m.) al labous, al laboused

la:bous’ al la:bous’ al laboussèt’

pie

pig (f.) ar big, nar piged

pi:k ar bi:k ar pi:guèt’

renard

louarn (m.) al louarn, al lern

lou:arn al lou:arn al lèrn

sanglier

pemoc’h-gouez (m.) ar pemoc’h-gouez, ar moc’h-gouez

pé-móH goué ar pé-móH goué ar móH goué

serpent

naer (f.) an naer, an naered

naèr’ an naèr’ an naèrèt’

souris

logod (coll.) al logodenn, al logod

lo:got’ al logo:dè-n’ al lo:got’

ver(s) de terre

buzhug (coll.) ar vuzhugenn, ar buzhug

bu:zuk ar vuzu:guè-n’ ar bu:zuk

Les insectes J’ai été piqué.

Flemmet on bet. flè-mè don-n’ bé:t’ abeille(s)

gwenan (coll.) ar wenanenn,

gwé:nan-n’ ar wé-nan:nè-n’

ar gwenan

ar gwé:nan-n’

araignée(s)

kevnid (coll.) ar gevnidenn, ar c’hevnid

kèwnit' ar guèwni:dèn’ ar HHèwnit’

fourmi(s)

merien (coll.) ar verienenn, ar merien

mèryè-n’ ar vèryé:nè-n’ ar mèryè-n’

insecte

amprevan (m.) an amprevan, an amprevaned

an-m'pré:van-n' an nan-m’pré:van-n’ an nan-m’prévan:nèt’

mouche(s)

kelien (coll.) ar gelienenn, ar c’helien

kèlyè-n' ar guèlyé:nè-n’ ar HHèlyè-n’

papillon

balafenn (f.) ar valafenn, ar balafenned

balafé-nèt’ ar valafè-n’ ar balafé-nèt’

Les animaux marins et crustacés coquillage

krogenn (f.) ar grogenn, ar c’hregin

kr ò :guè-n' ar grò:guè-n’ ar HHrè:gui-n’

crabe

krank (m.) ar c’hrank, ar c’hranked

krang-k ar HHrang-k ar HHrang-kèt’

crevette(s)

chevr (coll.) ar chevrenn, ar chevr

chèwr ar chèwrè-n’ ar chèwr

fou de Bassan

morskoul (m.) ar morskoul,

mórskoul ar mórskoul ar mórskou:lèt’

ar morskouled goéland

gouelan (m.) ar gouelan, ar gouelini

goué:lan-n’ ar goué:lan-n’ ar gouéli:ni

homard

legestr (m.) al legestr, al legistri

lé:guést(r) al lé:guést(r) al léguistri

huître(s)

istr (coll.) an istrenn, an istr

ist(r) an nistrè-n’ an nist(r)

langouste

grilh (m.) ar grilh, ar grilhed

griL ar griL ar griLèt’

macareux

poc’hanig (m.) ar poc’hanig, ar poc’haniged

pòHan:-nik ar pòHan:-nik ar pòHan-ni:guèt’

marsouin (et petit cétacé en général)

morhoc’h ar morhoc’h, ar morhoc’hed

móróHH ar móróHH ar móró:Hèt’

phoque

reunig (m.) ar reunig, ar reuniged

reun:nik ar reun:nik ar reun-ni:guèt’

poisson

pesk (m.) ar pesk, ar pesked

pésk ar pésk ar péskét’

sirène

morganez ar vorganez, ar morganezed

mórgan:nés' ar vórgan:nès’ ar mórgan-né:zèt’

Vous le constatez : en breton, il n’y a pas de mot spécial pour dire mouette (on dit gouelanig, petit goéland)… Cela n’empêche pas les Bretons de se moquer des

touristes qui confondent la mouette et le goéland (le français goéland est un emprunt au breton).

➚ Le patrimoine breton Un patrimoine ancré dans la nature On trouve en Bretagne des constructions humaines parmi les plus anciennes au monde, comme le Cairn de Barnenez (Karn Barnenez) dont une partie date de 4 500 ans avant J.-C, ou les célèbres alignements mégalithiques de Carnac. Il n’est donc pas étonnant que les spécialistes aient eu recours à la langue bretonne (et à d’autres langues celtiques) pour les désigner, même si c’était parfois sous les formes approximatives. dolmen

(litt. “table-pierre”)

taol-vaen (f.) an daol-vaen, an taolioù-maen

tòlvé:n’ an-n’ dòl vé:n’ an tòlyou mé:n’

menhir

(litt.“pierre-long”)

maen-hir (m.) ar maen-hir, ar mein-hir ar peulvan (m.) ar peulvanoù

mé-ni:r ar mé-ni:r ar mèï ni:r ar peul’van-n’ ar peulvan:nou

allée couverte

(litt. “maison de korrigans”) allée couverte (litt. “chemin de korrigans”)

ti-korriganed hent-korriganed

ti kòrigan:nèt’ hè-n’ korigan:nèt’

cairn

karn (m.)

karn

tertre

krugell (f.) ar grugell, ar c’hrugelloù

kru:guèl' ar gru:guèl’ ar HHruguè-lou

monument mégalithique

lia (f.) lia-vaen (f.)

li:a li:avé:n’

La Bretagne est la première région en nombre d’éléments inscrits ou classés. Elle compte des sites naturels ou architecturaux (pour le patrimoine religieux, reportez-vous au chapitre sur la religion), et tout un patrimoine moins connu mais

amoureusement entretenu par les habitants. Des chemins encaissés entre des talus en pierres aux vestiges du Mur de l’Atlantique (blockhaus), il y en a pour tous les goûts. Avec un peu de chance, vous pourrez découvrir toutes ces richesses grâce à des panneaux explicatifs bilingues breton-français, ou même à des visites guidées en breton. la côte

an aod (f.)

an nò:t’

la campagne

ar maezioù (m. pl.)

ar mè:jou

lande

lanneg (f.) al lanneg, al lanneier

lan-nèk al lan-nèk al lan-nèïèr

bois

koad (m.) ar c’hoad, ar c’hoadoù ar c’hoadeier

koa:t’ ar HHoa:t’ ar HHoa:jou ar HHoajèïèr’

la montagne

ar menez (m.)

ar mé:né

Un patrimoine sportif Le patrimoine breton possède aussi de nombreux sports traditionnels. Commençons par le plus illustre d’entre eux, LE sport national breton : le gouren [gou:rè-n’], ou lutte bretonne. Ce sport se pratique debout ; celui qui parvient à faire chuter son adversaire en le faisant tomber simultanément sur les deux épaules gagne. Le lamm [lan-m’] (litt. “chute”), est la prise suprême qui met fin immédiatement à la partie. Traditionnellement, on récompensait le vainqueur d’un tournoi de gouren en lui offrant un maout [mòwt’], mouton mâle. Cette récompense se retrouve dans de nombreuses expressions idiomatiques telles que Aet eo ar maout gantañ, il a gagné, c’est le vainqueur (litt. “allé est le mouton avec-lui”) ; reiñ lamm da unan bennak (litt. “donner chute à un quelconque”), faire chuter quelqu’un (dans un combat politique par exemple) ; ou bien encore lamm da…!, à bas…! À côté de cela, sachez que les épreuves de force sont très présentes dans la tradition sportive bretonne :

an ahel-karr [an na:èlka : r’], l’essieu

Il faut soulever un essieu le plus souvent possible dans un laps de temps imparti, à bout de bras.

gwerniañ ar Cela consiste à lever une lourde perche, lestée d’un poids berchenn [gwèrnyan à son extrémité, à la verticale. ar bèrchè-n’], le lever de perche

ar c’hravazh [ar HHra:vas’], la civière

Il s’agit ici de soulever une civière chargée de pierres.

ar vazh-yod [ar vazyó : t’], le bâton à bouillie.

Dans ce jeu, deux adversaires sont assis par terre, face-àface ; ils tiennent un bâton qu’ils tirent chacun de leur côté pour l’arracher des mains de l’autre concurrent.

Par ailleurs, divers jeux de boules (c’hoari ar bouloù [HHoa:ri ar bou:lou]), de quilles (c’hoari ar c’hilhoù [HHoa:ri ar HHiLou]), ou de palets (c’hoari ar pezhioù [HHoa:ri ar pé:jou]), avec diverses variantes selon les régions, se retrouvent dans tous les coins de Bretagne. Notez cependant que les sports les plus populaires en Bretagne sont depuis longtemps le football et le cyclisme. Ils sont aujourd’hui concurrencés par de nouvelles pratiques, plus modernes, telles que le nautisme et beaucoup de sports de glisse sur le littoral.

Un patrimoine culturel Une tradition incontournable : le Fest-noz Le fest-noz, littéralement “fête de nuit”, est l’élément incontournable des nuits bretonnes. Il s’agit d’une sorte de bal où l’on danse des danses traditionnelles sur des notes de musique ou sur des airs chantés (selon la technique du kan ha diskan (voyez de quoi il s’agit dans la partie “Les soirées bretonnes”)). Ces danses, collectives, sont essentiellement dansées en chaîne mais comptent des parties où les danseurs se retrouvent à deux. Autrefois, chaque terroir avait sa ou ses danses attitrées. Notez qu’un fest-noz qui se passe de jour s’appelle un fest-deiz. fest-noz

fest-noz (m.) ar fest-noz,

féznó:s’ ar féznó:s’ ar féstou nó:s’

ar festoù-noz fest-deiz

fest-deiz (m.) ar fest-deiz, ar festoù-deiz

fés’té: ar fés’té: ar féstou dé:

danse

dañs (m.) an dañs, an dañsoù

dan:s’ an-n’ dan:s’ an-n’ dan-sou

Les rondes vont de droite à gauche. Pour y entrer, rendez-vous en bout de chaîne. Si la chaîne est fermée, tâchez de ne pas briser les couples – l’alternance étant généralement garçon-fille… L’entrée peut se faire en silence mais vous pouvez également dire, mar plij [mar plich], s’il vous plaît. Bien entendu, le fest-noz est très convivial. Il permet une importante mixité sociale et toutes les générations s’y mélangent ; c’est d’ailleurs une de ses richesses ! Peut-être est-ce pour cela qu’en 2012, il a été inscrit sur la liste représentative du patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco… Je suis un grand amateur/une grande amatrice de fest-noz.

Me eo paotr / plac’h ar festoù-noz. mé è(w) pò:d’ / pla:H ar féstou nó:s’ moi est gars / fille les festoù-noz

Les danses bretonnes les plus répandues Les danses traditionnelles bretonnes sont évidemment légion ; il serait trop long de les énumérer toutes. Nous en vous proposons donc un petit aperçu : dañs tro

Nom traditionnel de plusieurs danses.

[dan-s’ tró], ronde

kavotenn Elle se divise en 3 parties (une suite) : tamm kentañ [tan-m’ké-n’tan] ar menez (ton simpl [ton-n’si-m’p], assez rapide, pour se mettre en jambes), [kavotè nar tamm kreiz [tan-m krèïs’] (c’est une promenade lente entrecoupée de mé:né] (f.), figures plus dynamiques), tamm diwezhañ [tan-m’ diwé:an] (ton gavotte des doubl [ton-n’ doup], rapide). C’est simple, à conseiller aux débutants. montagnes

dañs fisel Beaucoup plus enlevée et plus technique que la précédente. Il existe [dan-s fissèl] même des concours ! Si vous fatiguez un peu, vous pouvez vous reposer en faisant les pas de la gavotte quelques instants. On danse également le dañs fisel en suite. La partie centrale, bal fisel [bal fissèl], est une balade en rond entrecoupée de figures exécutées à deux. Pour ces deux danses, on se tient bras dessus bras dessous sauf pour les parties centrales où l’on se tient par le petit doigt. On danse ?

Dañset ’vo ? dan-sèd vo danser sera

Vous voulez bien danser avec moi ?

Mat eo deoc’h dañsal ganin ? ma: dè(w) dèwH dan-sal gan-ni:n’ bon est à-vous danser avec-moi

À cette question, répondez oui, les danses sont nombreuses… Vous en trouverez bien une à votre goût ! En voici encore quelques-unes : plin [ pli : n’ Danse assez lancinante, mais physique. Elle aussi se danse en ] suite : la partie centrale, bal plin [bal pli:n’], se fait en couple. Il existe un festival consacré à cette danse, qui se tient tous les 15 août à Bourbriac. an dro [an-n’ dró] (litt. “ronde”)

Les pas de cette danse sont simples, mais on bouge les bras en se tenant par le petit doigt.

hanter dro

Bras dessus bras dessous. Rythme lent.

[han-n’tèr’ dró]

(litt. “demi an dro”) laridenn [lari:dè-n’]

Autre danse par le petit doigt.

(litt. “laridée”) Si vous voulez que la musique continue jusqu’au bout de la nuit… que la danse ne s’arrête plus, lancez un Hir! Hir! [hi:r hi:r] (litt. “Long ! Long !”). Y’a de l’ambiance ! On s’amuse bien !

Plijadur ’zo ! / Bourraplted ’zo ! plija:dur zo / bourapted zo plaisir est / agrément est

Bien entendu, l’ambiance dépend aussi des animateurs : bagad

bagad (m.) ar bagad, ar bagadoù

ba:gat’ ar ba:gat’ ar baga:jou

bombarde (instrument)

bombard (f.) ar vombard, ar bombardoù

bon-m’bart’ ar von-m’bart’ ar bon-m’bardou

chanteur

kaner (m.) ar c’haner, ar ganerien

kan:nèr' ar HHan:nèr’ ar gan-nèryè-n’

cornemuse

binioù-bras (m.) ar binioù-bras, ar biniaouioù-bras

bi-ni:ou bra:s’ ar bi-ni:ou bra:s’ ar bi-niòwyou bra:s’

groupe

strollad (m.) ar strollad, ar strolladoù

stro-lat’ ar stro-lat’ ar stro-la:jou

telenn an delenn, an telennoù

té:lè-n’ an-n’ dé:lè-n’ an-n’ télé-nou

soner (m.)

son:nèr’ ar zon:nèr’

harpe

(f.)

musicien

petit biniou (traditionnel)

ar soner, ar sonerien

ar zon-nèryè-n’

binioù-kozh (m.) ar binioù-kozh, ar biniaouioù-kozh

bi-ni:ou kó:s’ ar bi-ni:ou kó:s’ ar bi-niòwyou kó:s’

Les soirées bretonnes Une soirée bretonne que nous vous recommandons chaleureusement : la veillée. Comment se déroule-t-elle ? Tout cela dépend de la région dans laquelle elle a lieu et/ou des personnes qui y participent. Dans le Morbihan par exemple, on désigne par le mot filaj (m.) (ar filaj [ar fi:lach], ar filajoù [ar fila:jou]) une réunion lors de laquelle on filait et où l’on chantait et où l’on racontait des histoires en même temps. Généralement, les veillées sont nombreuses en hiver. On y chante, on y raconte des histoires plus ou moins spirituelles, des contes… le tout dans un esprit convivial. blague

tezenn (f.) an dezenn, an tezennoù

té:zè-n’ an-n’ dé:zè-n’ an-n tézé-nou

chanson

kanaouenn (f.) ar ganaouenn, ar c’hanaouennoù

kan-n òwè-n' ar gan-nòwè-n’ ar HHan-nòwé-nou

chanter

kanañ

kan:nan

conte

kontadenn (f.) ar gontadenn, ar c’hontadennoù

kon-n’ta:dè-n’ ar gon-n’ta:dè-n’ ar HHon-n’tadé-nou

conte merveilleux

marvailh (m.) ar marvailh, ar marvailhoù

marvaL ar marvaL ar marvaLou

estrade, scène

leurenn (f.) al leurenn,

leu:rè-n’ al leu:rè-n’ al leuré-nou

al leurennoù légende

mojenn (f.) ar vojenn, ar mojennoù

mo:jè-n’ ar vo:jè-n’ ar mojé-nou

raconter

kontañ

kon-n’tan

soirée

nozvezh (f.) an nozvezh, an nozvezhioù

nózwès’ an nózwès’ an nózwé:jou

veillée

beilhadeg (f.) ar veilhadeg, ar beilhadegoù

bèLa:dèk ar vèLa:dèk ar bèLadé:gou

Maintenant que vous vous êtes fait une idée de la veillée bretonne, nous vous proposons de découvrir les quelques activités traditionnelles qui les font vibrer : kan ha diskan

Alternance de chants entre un meneur et un ou des répondeurs qui reprennent le vers chanté. Pour assurer une continuité parfaite, il y a [kan: na une sorte de chevauchement, sur la fin de chaque vers, par les diskan-n’] chanteurs qui reprennent la voix (on appelle cela le tuilage). La (litt. même technique est utilisée par les couples biniou-bombarde, la “chant et bombarde fait office de meneur, le biniou de support (il ne s’arrête déchant”) jamais). gwerz (f.) Complainte, souvent très longue, basée sur des faits réels (les [gwèrs] gwerzioù étaient les journaux parlés d’autrefois), qui narre un fait (ar werz divers dramatique. On peut rapprocher ce genre du fado portugais. [ar wèrs], Les textes, se voulant littéraires, sont souvent truffés de mots français, comme dans les anciennes pièces de théâtre ou les vieux ar gwerzioù livres religieux. [ar gwèrjou])

son (f.) [son : -n’]

(ar son [arzon : -n’],

Chanson gaie et légère, chanson à boire, d’amour, humoristique…

ar sonioù [ar zonnyou])

disput Deux protagonistes doivent défendre deux points de vue opposés. (m. ou f.), Les disputes peuvent être rimées ou chantées. La mauvaise foi est [disput’] souvent au rendez-vous. (litt. “dispute”) an traoù- Tout ce qui fait peur (personnages fantastiques, fantômes…) noz [an-n’ traou nó:s’]

(litt. “les choses de la nuit”) Dans un autre genre, plus insolite, vous pouvez aussi assister à des championnats d’insultes en breton. Il était une fois…

Ur wech e oa, ur wech ne oa ket, met ur wech e oa bepred… eur’ wé jé wa eur’ wéj né wa ké:t’ mé deur’ wé jé wa bépré:t’ une fois était une fois n’était pas mais une fois était toujours

Le spectacle est terminé. C’est fini !

N’eus ken ! neus’ ké:n’ n’a plus

Voici quelques formules pour en féliciter ses acteurs : C’était super !

Deuet eo brav ganeoc’h ! deuè dè(w) bra:w gan-nèwHH venu est beau avec-vous

Applaudissez-les !

Stlakit ho taouarn dezhe/dezho ! stlaki / straki do tòwarn dè: / dé:zo claquez vos deux-main à-eux

Les personnages fantastiques Tous les personnages fantastiques bretons sont très connus grâce aux contes et légendes de Bretagne. En voici une brève présentation : – korrigan (ar c’horrigan, [ar HHòri:gan-n’] ; ar gorriganed, [ar gòrigan:-nèt’]). Sorte de lutin. D’après l’étymologie, c’est un être particulièrement petit, puisque korr veut dire nain, -ig est un diminutif, et -an aussi, donc “petit-petit-nain”. Utilisé au féminin (ar gorrigan) il s’agit souvent d’une fée. – kornandon, de nos jours c’est l’équivalent de korrigan, mais d’après l’étymologie (korr, nain ; nandon, source) c’est l’équivalent de l’ondine. – polpigan [polpi:gan-n’], francisé en poulpiquet ; ozigan [ozi:gan-n’]… : tous désignent les êtres du “petit peuple” ou de l’autre monde. Les mâles sont généralement petits et vilains et les femmes très belles et solitaires. – lutun [lutu-n’], ou divers surnoms comme Yann [yan-n’], Jean : être qui vit dans les habitations humaines et les étables. Si vous êtes gentil ou indifférent avec lui, il vous rendra service. Dans le cas contraire, sa vengeance sera terrible. – kannerez-noz (ar gannerez-noz [ar gan-né:rèz nó:s’], ar c’hannerezed-noz [ar HHan-néré:zèd nó:s’]), lavandière de nuit : créature redoutable qui, la nuit, fréquente les lavoirs et ruisseaux pour laver le linceul des morts. La croiser est généralement fatal. Elle représente l’évolution d’une ancienne déesse celtique de la guerre qui alliait eros et thanatos. – gwrac’h (f.) (ar wrac’h [ar wra:HH], ar gwrac’hed souvent âgée et dangereuse, proche de la sorcière.

[ar gwra:Hèt’])

: femme

– hoper-noz [hòpèr’ nó:s’] (litt. “hêleur de nuit”), bugul-noz [bu:gul nó:s’] (litt. “berger de nuit”) : ces esprits appeleurs, sont protéiformes (= peuvent prendre

plusieurs formes) et redoutables. Si vous leur répondez une 1re fois, ils effectuent la moitié de la distance qui les sépare de vous ; à la 2e, ils font la moitié de la moitié restante. La 3e fois, ils vous tombent sur le dos ! Au mieux, vous aurez à les porter toute la nuit. Au pire, ils vous tuent sur le champ. – ankoù [ang-kou] : personnage masculin, grand et décharné, qui vient chercher ceux dont la dernière heure est venue. C’est le plus connu de nos jours. Il se déplace dans une charrette qui grince horriblement, karrig an ankoù [kari gan angkou], tirée par une ou plusieurs haridelles. Sur la côte, il se déplace plutôt en barque.

Le patrimoine linguistique Les noms de famille Le patronyme le plus courant en Bretagne est Le Gall et variantes, ce qui, à l’origine, veut dire étranger, ou plus largement celui qui ne parle pas breton. Le plus souvent c’est un Français, ou quelqu’un de la haute Bretagne (galleg, langue française), la partie de la Bretagne où le breton n’était habituellement pas parlée. Pour le reste, on peut ranger les noms de famille bretons en plusieurs catégories (les formes les plus fréquentes à l’état civil sont données entre parenthèses) : – Anciens prénoms devenus noms : ils peuvent être d’origine bretonne (Tangi (Tanguy), Gwilhoù (Guillou), Gwegen (Guéguen, Guégan), Rioù, Morvan, Prigent, Riwal (Rioual, Rivoal), Karadeg (Caradec), Yezekel (Jézéquel), Gwezheneg (Guézennec, Guéheneuc, etc.), Derien (Derrien), etc.), ou bretonnisés : Salaun (Salomon), Deniel (Daniel)… – Liens de parenté : les noms en ab- ou ap-, par exemple, caractéristiques du Nord Finistère (Abgrall (litt. “fils de Grall”); Abolier (Abollivier (litt. “fils d’Olivier”) ; Henañ (Hénaff), aîné… – Surnoms à partir de caractéristiques physiques ou morales : Korr (Corre), nain ; Berr (Berre), court ; Bras, grand ; Bihan, petit ; Kozh (Coz), vieux ; Gwenn (Guen), blanc ; Meur, majestueux ; Fur, sage ; Mat, bon… Tous peuvent prendre le diminutif -ig (-ic) : Kozhig (Cozic), Bihanig (Bihanic)… Se trouvent aussi dans cette catégorie de nombreux patronymes bretons en -eg (ec). Cette terminaison sert à caractériser quelqu’un à partir d’un élément de son

physique : Troadec (avec troad, pied + eg = aux grand pieds). Cette construction s’utilise aussi pour des habits ou des outils caractériques de quelqu’un : Quintrec (avec kentr, éperon), Cabellec (avec kabell, couvre-chef)… – Métiers (métiers d’époque bien entendu) et fonctions : ar Gov (Le Goff), forgeron ; Kere (Quéré), cordonnier ; Kemener (Quéméner), tailleur ; Kalvez (Calvez), charpentier ; Floc’h, page ; Beleg (Beleg), prêtre… Dans cette catégorie on trouve aussi la terminaison diminutive -ig: Goffic, Flohic… – Noms d’origine toponymique, donnant le pays d’origine de la personne (Gall (Français) ; Saoz (Saux, Sauce), Anglais…), son lieu d’habitation simple (Koad (Coat), bois ; Lann, lande ; Gwern (Guern), aulnaie, marais…) ou d’un lieu d’habitation précisé par un préfixe comme Ker- (ville, lieu habité) qui peut être suivi d’un nom propre, Kerdangi (kêr + Tanguy), d’un nom commun, Kergoad (kêr + koad), ou d’un adjectif, Kergozh (kêr + kozh)… Les prénoms L’époque où les prénoms bretons étaient interdits est terminée depuis les années 1960. L’état civil enregistre donc de nouveau de nombreux prénoms bretons traditionnels, issus de saints canonisés par la ferveur populaire. Parmi eux : Ronan, Eflamm, Brieg, Klervi, Ninnog, Koupaia, Enora… D’autres prénoms sont les formes bretonnes ou bretonnisées de prénoms français classiques : Loeiz, Louis ; Pêr, Pierre ; Jenovefa, Geneviève ; Benoni, Benjamin ; Yann, Jean ; Glaoda, Claude ; Berc’hed, Brigitte ; Katell, Catherine… Enfin, sachez que le prénom Yves, le saint patron de la Bretagne, présente beaucoup de variantes : Erwan, Eozen, Iwan, Youenn, Cheun, Ifig…

➚ La nourriture Les repas Attention, comme en français, les noms des repas peuvent changer de sens selon les régions. petit-déjeuner

lein (f.) / dijuniñ (m.)

lèï-n’ diju:ni

déjeuner

merenn (f.) / lein (f.)

mé:rè-n’ lèï-n’

goûter

merenn-vihan (f.) / merenn (f.)

mé:rè-n’ vi:an-n’ mé:rè-n’

dîner

koan (f.)

koan:n’

Prendre un repas se dit debriñ (litt. “manger”), plus le nom du repas : par exemple, debriñ merenn [dé:bri mé:rè-n’], déjeuner. Ceci est vrai pour les repas de tous les jours. Pour les repas plus sophistiqués (invitation, jour de fête…), le breton préfère recourir aux verbes issus des noms : leinañ [lèï-nan] ; merennañ [méré-nañ] ; koaniañ [koan-nyan]… et fiskoaniañ [fiskoan-nyan], réveillonner. Autour de la table Qu’est-ce qu’on mange à midi ?

Petra ’vo da verenn ? pétra: vo da vé:rè-n’ quoi sera à déjeuner (n.)

Venez dîner !

Deuit gant ho koan ! deu:id gan-n’ do koan:n’ venez avec votre dîner

C’est prêt ! / À table !

Prest eo ! / Ouzh taol ! préss tè(w) / ous’ tò:l prêt est / contre table

Servez-vous !

Sachit ganeoc’h !

sachid gan-nèwHH tirer avec-vous

C’est bon !

Mat eo ar boued ! ma: dè war boué:t’ bon est la nourriture

Je ne veux pas faire la vaisselle.

N’houllan ket skaotañ an traoù. nou-lan-n’ ké skòtan an-n’ traou ne veux pas échauder les choses

Régler la note Combien vous dois-je ?

Pegement eo ? pégué-mé- nè(w) Dix-sept euros quarante-cinq centimes.

Seitek euro ha pemp sent/santim ha daou-ugent. sèïté gueu:ro a pè-m’(p) sè-n / san-n’ti-m’ a dòwu:guè-n’(t’) dix-sept euro et cinq cent/centime et deux-vingt

Un petit pourboire.

Un tamm gwerzh-butun. eu-n’ tan-m gwèrz butu-n’ un morceau valeur-tabac

Spécialités et plats traditionnels Parmi les spécialités bretonnes, on trouve bien entendu des poissons, des fruits de mer, de la cochonnaille, et divers légumes et fruits (comme les fraises de Plougastel, sivi Plougastell [si:vi plougas’tèl’]). Plusieurs de ces productions possèdent leur AOC (Appelation d’Origine Contrôlée). Plusieurs plats bretons sont devenus emblématiques. En voici quelques-uns.

farz (m.) [fars’], far : il peut être cuisiné de mille façons, et pas seulement aux pruneaux ! Traditionnellement, il peut intégrer toute sorte d’ingrédients. Il n’est pas rare d’en trouver aux algues, au boudin, et même au colostrum. kaletez-ha-silzig [kalétè sa silzik] (coll.), galettes-saucisses : “sandwich” emblématique de la haute Bretagne. kig-ha-farz [kikafars’] (litt. “viande-et-far”) (m.) : il s’agit du “couscous breton”. Le kig-ha-farz est originaire du Nord-Finistère. En quoi consiste-t-il ? Le far, farz-sac’h [farsa : HH] (litt. “far-sac”), est cuit dans un sac mis dans le pot-au-feu ; le tout est servi accompagné d’une sauce à l’oignon appelée lipig [lipik]. kouign-amann [kouï-gnan-man-n’] (litt. “gâteau-beurre”) (m.) : gâteau de Douarnenez à l’origine, devenu emblématique. Ce gâteau n’est pas gras, c’est fait avec du beurre (salé, bien sûr) ! yod-kerc’h [yot’kèrHH] (m.), bouillie d’avoine : pendant de longs siècles, cela a été la base de la nourriture des Bretons. On peut en trouver dans les commerces de proximité et dans certaines grandes surfaces, au rayon frais. Les Bretons étaient régulièrement traités de kof-yod [kófyo : t’] (litt. “ventre à bouillie”). krampouezh [kran-m’pouès’] (coll.), crêpes. Est-ce bien utile de les présenter ? Elles peuvent se manger, chaudes, froides, à toute heure de la journée, sur le pouce ou au restaurant. On les accompagne de préférence de cidre ou de laezh-ribot [lèz ri:bot’], lait baratté ou fermenté. Au singulier, cela donne : une crêpe, ur grampouezhenn (m.) [eur’gran-m’poué:zè-n’]. Terminons cette rubrique consacrée aux spécialités bretonnes par un dicton : An tamm hag al lomm a zalc’h an den en e blom [an-n’tan-m’aga lòm a zal Han-n’ dé: né né blòm’] (litt. “Le morceau et la goutte tiennent l’homme d’aplomb”), Il faut manger et boire pour être en forme et pouvoir travailler.

➚ Vocabulaire des mets et produits beurre

amann (m.)

an-man-n’

chocolat

chokolad / chikola (m.)

choko:lat’ chiko:la

eau

dour (m.)

dou:r’

fromage

fourmaj (m.)

fourmach

fruits de mer

boued-aod (m.)

bouédò:t’

gâteaux

gwastilli / gwestell (pl.)

gwastili gwéstél

huile

eoul (m.)

éwl

lait

laezh (m.)

lè:s’

miel

mel (m.)

mé:l

pain

bara (m.)

ba:ra

pâtes

toazennoù (m.)

toazé-nou

(du) poisson

pesked (pl.)

péskét’

sel

holen (m.)

ho:lè-n’

soupe

soubenn (f.)

sou:bè-n’

sucre

sukr (m.)

suk(r)

vinaigre

gwinêgr (m.)

gwi-nè:k(r)

Les viandes Traditionnellement, on trouve beaucoup de charcuterie en Bretagne. Autrefois, presque chaque famille engrassait un porc chaque année. Ce dernier était surnommé an aotrou [ian nòtrou] (litt. “le monsieur”). Son sacrifice donnait lieu au fest an hoc’h [féstan nò:HH], la fête du cochon, où l’on faisait ripaille et où l’on régalait les voisins. Parmi les spécialités de la liste ci-dessous, l’andouille de Guéméné est particulièrement réputée. andouille lard salé

anduilh (coll.)

an-n’duL kik sal’

kig-sall (m.) pâté

fourmaj rous (m.) pastez (m.)

fourmaj rou:s’ pastèï

saucisse

saosis (m.)

chòwsis’

saucisses

silzig (coll.)

silzik

viande

kig (m.)

ki:k

viande de bœuf

kig-bevin (m.)

kigbé:wi-n’

Fruits et légumes Nous avons incorporé dans cette liste les productions qui font la richesse et la réputation de la Bretagne. artichauts

artichaod (coll.) an artichaodenn, an artichaod

artichò:t’ an nartichò:dè-n’ an nartichò:t’

carottes

karotez (coll.) ar garotezenn, ar c’harotez

karotès’ ar garoté:zè-n’ ar HHarotès’

choux-fleurs

kaol-fleur (coll.) an gaolenn-fleur, ar c’haol-fleur

kòl fleû:r ar gò:lè-n’ fleû:r ar HHòl fleû:r

fraises

sivi (coll.) ar sivienn, ar sivi

si:vi ar sivi:è-n’ ar si:vi

fruits

frouezh (coll.) ar frouezhenn, ar frouezh

froué:s’ ar froué:zè-n’ ar froué:s’

légumes

legumaj (pl.)

légumach

oranges

orañjez (coll.)

òran:jès’

an orañjezenn, an orañjez

an nòranjé:zè-n’ an nòran:jès’

patates

patatez (coll.) ar batatezenn, ar patatez

patatès’ ar bataté:zè-n’ ar patatès’

poires

per (coll.) ar berenn, ar per

pé:r ar bé:rè-n’ ar pé:r

pomme

aval (m.) an aval, an avaloù

a:val an na:val an nava:lou

pomme de terre

aval-douar (m.) an aval-douar, an avaloù-douar

a:val dou ar an na:val douar an nava:lou douar

raisins

rezin (coll.) ar rezinenn, ar rezin

rè:zi-n’ ar rèzi:nè-n’ ar rè:zi-n’

tomates

tomatez (coll.) an domatezenn, an tomatez

tomatès’ an-n’ dò-maté:zè-n’ an-n’ tò-matès’

Ustensiles, récipients et autres objets utiles en cuisine assiette

asied (m.) an asied, an asiedoù

assi:èt’ an nassi:èt’ an nassié:dou

balai

skubellenn (f.) ar skubellenn, ar skubellennoù

skubèlè-n’ ar skubèlè-n’ ar skubèlè-nou

casserole

kastelodenn (f.) ar gastelodenn, ar c’hastelodennoù

kastélo:dè-n’ ar gastélo:dè-n’ ar HHastélodé-nou

couteau

kontell (f.) ar gontell, ar c’hontilli

kon-n'tèl ar gon-n’tèl ar HHon-n’tili

cuillère

loa (f.) al loa, al loaioù

loa al loa al loayou

évier

dar (f.) an dar, an darioù

da:r an-n’ da:r an daryou

feu

tan (m.) an tan, an tanioù

tan:n’ an-n’ tan:n’ an tan-nyou

four

forn (f.) ar forn, ar fornioù

fòrn ar fòrn ar fòrnyou

four à micro-ondes

skinforn (f.) ar skinforn, ar skinfornioù

ski-n’fòrn ar ski-n’fòrn ar ski-n’fornyou

fourchette

fourchetez (f.) ar fourchetez, ar fourchetezioù

fourchétès’ ar fourchétès’ ar fourchété:jou

plat

plad (m.) ar plad, ar pladoù

pla:t’ ar pla:t’ ar pla:jou

poêle

pillig (f.) ar billig, ar pilligoù

pi-lik ar bi-lik ar pili:gou

réfrigérateur

yenerez (f.) ar yenerez, ar yenerezioù

yé-né:rès’ ar yé-né:rès’ ar yé-néré:jou

serviette

serviedenn (f.) ar serviedenn, ar serviedennoù

sèrvyé:dè-n’ ar zèrvyé:dè-n’ ar zèrvéyédé-nou

tasse

tas (m.) an tas, an tasoù

tass’ an-n’ tass’ an-n’ tassou

torchon

torchouer (m.) an torchouer, an torchoueroù

torchou:èr’ an torchou:èr’ an torchoué:rou

verre

gwer (coll.) ar werenn, ar gwer

gwé:r’ ar wé:rè-n’ ar gwé:r’

Les boissons et la convivialité Vous aurez sûrement l’occasion de prendre un verre dans un de ces endroits conviviaux typiques de Bretagne : bar, bistro, ou simple buvette (ostaleri (f.) / an ostaleri [an nòstalé:ri], an ostalerioù [an nostaléri:ou] ou tavarn (f.) / an davarn [an-n’ da:varn], an tavarnioù [an-n’ tavarnyou]). Vous aurez alors l’embarras du choix mais rappelez-vous que les grands classiques locaux sont le vin blanc du Pays nantais, ou le cidre, bien sûr. Le goût de ces derniers change selon les terroirs. N’hésitez pas à les comparer : c’est une bonne manière de réaliser la grande diversité des productions bretonnes ! Boissons un alcool doux (vin cuit, digestif, …)

ur banne hini dous

eur’ ban-né hi:ni douss’

un alcool fort (calva, etc.)

ur banne hini kreñv

eur’ ban-né hi:ni krén(w)

un café

ur banne kafe

eur’ ban-né kafé

du chouchenn (sorte d’hydromel)

ur banne chouchenn

eur’ ban-né chouchè-n’

du cidre

ur banne sistr

eur’ ban-né sist(r) / chist(r)

de l’eau

ur banne dour

eur’ ban-né dou:r’

du jus de fruit

ur banne chug-frouezh

eur’ ban-né chuk froué:s’

du poiré (cidre fait de poires)

ur banne chistr-per

eur’ ban-né chist pé:r’

un thé

ur banne te

eur’ ban-né té

ur banne dour tomm

eur’ ban-né dour tòm

ur banne gwin

eur’ ban-né gwi:n’

une tisane

(litt. “eau chaude”)

du vin

Contenants un verre de… / une tasse de…

ur werennad… / un tasad… eur’ wérén-nat’ / eu-n’ tassat’ une chopine de… / un demi

ur chopinad… / un hanter hini eur’ chopi:nat’ / eu nan-n’tè ri:ni une [bière] rousse / une [bière] brune

hini ruz / hini du hi:ni ru: / hi:ni du: une [bière] blonde

hini melen hi:ni mé:lé-n’ Une petite cuillère et un (morceau de) sucre. (pour le café)

Ul loa vihan hag un tamm sukr. eu loa vi:an-n’ a gueu-n’ tan-m suk(r) une cuillère petit et un morceau sucre

Tu ne commences pas à avoir soif ?

N’eus ket deuet sec’hed dit ? neus’ ké deu:èt’ sé:Héd dit’ n’est pas venu soif à-toi

Qu’est-ce que vous prenez ?

Petra ’po ? pétra po quoi aurez

À boire pour tout le monde, s’il vous plaît.

Pep a vanne, mar plij ! pé ba van-né mar plich chaque un coup si plaît

Une bière, s’il te plaît / vous plaît.

Ur banne / bannac’h bier, mar plij… eur’ ban-né / ban-naH bi:èr’ mar plich un coup bière si plaît

Je vais goûter. / C’est bon, ça a bon goût.

un tañva am bo. / Mat eo, blaz mat ’zo gantañ. eu-n’ tan:va mo / ma: dè(w) blaz ma:d zo gan-n’tan un goûter aurai / bon est goût bon est avec-lui

À la vôtre !

Yec’hed mat ! yé:Hé ma:t’ santé bon

Si vous souhaitez décliner cette formule et la faire rimer : Yec’hed mat d’an holl ! / Hemañ ’zo ’vont da goll ! yé:Hé ma: dan nòl’ / hé-man zo von-n’ da gòl’ santé bon à tous / celui-ci est en-train-d’aller à perte

Autrefois, en Bretagne, le vin blanc était réputé pour donner mal à la tête. On dit de ceux qui en abusaient qu'ils avaient le vin mauvais. En revanche, le vin rouge avait bonne réputation. C’est ainsi que s’explique le dicton suivant : Ar gwin ruz a lak an den war e du. Ar gwin gwenn a lak an den war e benn. ar gwi-n’ ru: a lag an-n’ dé:n’ wa ré du: ar gwi-n’ gwè-n’ na lag an-n’ dé:n’ wa ré bè-n’ le vin rouge met l’homme sur le bon côté le vin blanc met l’homme sur la tête

Quelle que soit la boisson bretonne sur laquelle vous avez jeté votre dévolu, n’oubliez pas le vieil adage breton : “An hini a erbed e sec’hed/a erbed e yec’hed” [an ni:ni a èrbé dé zé:Hè / da èrbé é yé:Hèt’], Celui qui ménage sa soif ménage sa santé. Sachez donc déguster avec modération et dire : Merci, c’est assez, Mat eo, trawalc’h [ma: dè(w) trawalHH].

➚ Hébergement Que vous soyez hébergé dans un hôtel, chez un ami ou même que vous ayez fait l’acquisition d’une jolie maison bretonne, les mots et expressions qui suivent vous seront sûrement très utiles. C’est agréable d’être à la maison.

Brav eo bezañ er gêr. bra: wè(w) bé:an ér’ guè:r’ beau est être en-la maison

Viens à la maison à l’occasion.

Deus d’ar gêr un dro bennak. deuz dar guè:r’ eun dró bé-na:k viens à la maison un tour quelconque

Toc-toc ! Il y a quelqu’un ?

Dao-dao ! Tud ’zo ? daw daw tud zo toc-toc gens est

Mais qui voilà ? Rentre !

Sell ’ta piv ? Deus tre en ti ! sèl’ ta piw deuz tré é-n ti regarde donc qui viens à-l’intérieur en-la maison

Il existe une différence entre ti, maison, quand il s’agit de la bâtisse, et ar gêr, à la maison, qui veut dire le “chez-soi”. On dit donc mont d’ar gêr, aller à la maison ; bezañ er gêr, être à la maison… Chez nous la porte est toujours ouverte.Du-mañ eo deuet mat an holl du-man è deu: èd ma dan nol est venu bien les tous

appartement

armoire

ranndi (f.) ar ranndi, ar ranndioù

ran-n’di ar ran-n’di ar ran-n’di:ou armèl

armel (f.) an armel, an armelioù

an narmèl an narmélyou

ascenseur

pignerez (f.) ar bignerez, ar pignerezioù

pigné:rès ar bigné:rès’ ar pignéré:jou

bureau

burev (m.) ar burev, ar burevioù

bu:rèw ar bu:rèw ar burèwyou

cave

kav (m.) ar c’hav, ar c’havioù

ka:w ar HHa:w ar HHawyou

chaise

kador (f.) ar gador, ar c’hadorioù

ka:dòr ar ga:dòr ar HHadòryou

chambre

kambr (f.) ar gambr, ar c’hambroù ar c’hambreier

kan-m’(br) ar gan-m’(br) ar HHan-m’chou HHan-m’brèyèr’

clé

alc’hwez (m.) an alc’hwez, an alc’hwezioù

alHwé an nalHwé an nalHwéyou

couloir

trepas (m.) an trepas, an trepasoù

trépass’ an-n’ trépass’ an trépassou

cour

porzh (m.) ar porzh, ar porzhioù

pòrs’ ar pòrs’ ar pòrjou

cuisine

kegin (f.)

ké:gui-n’

ar gegin, ar c’heginoù

ar gué:gui-n’ ar HHégui:nou

escaliers

skalieroù (pl.) ar skalieroù

skalyé:rou ar skalyé:rou

fenêtre

prenestr (m.) ar prenestr, ar prenestroù

pré:nèst(r) ar pré:nèst(r) ar prénéchou

garage

karrdi (m.) ar c’harrdi, ar c’harrdioù

kardi ar HHardi ar HHardi:ou

grenier

grignol (f.) ar c’hrignol, ar grignoloù

grignòl ar Hrignòl ar grigno:lou

lit

gwele (m.) ar gwele, ar gweleoù

gwé:lé ar gwé:lé ar gwélé:ou

maison

ti (m.) an ti, an tiez / tier

ti an-n’ ti an-n’ ti:é / ti:èr’

pièce

pezh (m.) ar pezh, ar pezhioù

pé:s’ ar pé:s’ ar pé:jou

porte

dor (f.) an nor, an dorioù

dó:r an-n’ nó:r an-n’ dóryou

salle à manger

sal-debriñ (f.) ar sal-debriñ, ar salioù-debriñ

sal dé:bri ar zal dé:bri ar zalyou dé:bri

salle de bain

sal guibèlan

sal-gibellañ (f.) ar sal-gibellañ, ar salioù-kibellañ

ar zal guibèlan ar zalyou kibè-lan

salle de séjour

sal-vevañ (f.) ar sal-vevañ, ar salioù-bevañ

sal véwan ar zal véwan ar zalyou béwan

salon

saloñs (m.) ar saloñs, ar saloñsoù

sa:lon-s’ ar za:lon-s’ ar zalon-sou

table

taol (f.) an daol, an taolioù

tò:l an-n’ dò:l an tòlyou

toilettes

privezioù (pl.) ar privezioù

privé:jou ar privé:jou

toit

toenn (f.) an doenn, an toennoù

to:è-n an-n’ do:è-n an-n’ toé-nou

➚ Quelques mots d’économie On ne parle pas forcément breton au sein des entreprises. Cela commence à changer doucement car la langue bretonne fournit de plus de plus de postes de travail. Voyons donc quels sont les secteurs les plus porteurs de l’économie bretonne.

L’agriculture L’agriculture est un des piliers de l’économie bretonne. La Bretagne est l’une des régions agricoles les plus importantes d’Europe. L’élevage intensif (porcs, bovins, volailles…) y est prépondérant. La douceur maritime de la côte nord réunit toutes les conditions nécessaires au développement de la culture maraîchère. Cette réalité est parfois à l’origine de problèmes environnementaux (qualité de l’eau, algues vertes…). En réaction à cette donne un peu négative, un réseau de petits producteurs bretons retourne aux valeurs et à la production du terroir ; ils proposent toutes sortes de produits, parfois traditionnels, parfois innovants, mais toujours succulents. Pour que votre expérience en Bretagne soit complète, n’hésitez pas à vous rendre sur les marchés et dans les petites boutiques. agriculture

labour-douar (m.)

la:bour douar

agriculteur

al labourer-douar al labourerien-douar

al labou:rèr’ douar al labouréryèn douar

paysan

ar peizant ar beizanted

ar pèïzan-n’(t’) ar bèïzan-n’tèt’

élevage

sevel loened (m.)

sé:vèl loén:nèt’

lait

laezh (m.)

lè:s’

œuf

ui (m.) an ui, an uioù

ui an nui an nuioù

En ce qui concerne les éleveurs, ils peuvent être de différents types : éleveur

saver (m.) ar saver, ar saverien

sa:vèr’ ar za:vèr’ ar zavéryè-n’

éleveur de porcs

saver moc’h

sa:vèr’ mó:HH

éleveur de bovins

saver saout

sa:vèr’ sòwt’

éleveur de chevaux

saver kezeg

sa:vèr’ ké:zék

éleveur de volailles

saver yer

sa:vèr’ yé:r

Surtout ne ratez pas les foires aux chevaux : ces animaux firent la réputation de la Bretagne pendant des siècles. La ferme se dit généralement ti-feurm (m.) [ti-feûrm], mais il existe d’autres termes, provenant pour certains d’anciens statuts de fermage. Mentionnons atant [atan-n’(t)] (m.), tiegezh (m.), [tié:gès’], menaj (m.) [mé:nach], ou des termes plus généraux, comme tachenn (f.) [tachè-n’] (litt. “terrain”, “emplacement”) ou plas (m.) [plass’] (litt. “place”). crèche, étable

kraou (m.) ar c’hraou, ar c’hrevier

kròw ar HHròw ar HHrèwyèr’

écurie

marchosi (m.) ar marchosi, ar marchosioù

marchòssi ar marchòssi ar marchossi:ou

champ

park (m.) ar park, ar parkoù parkeier

park ar park ar parkou parkèyèr’

moisson

eost (m.)

èwst’

tracteur

traktour (m.) an traktour, an traktourien

traktour an-n’ traktour an traktouryè-n’

Pour terminer cette petite rubrique, voici un dicton qui dit simplement qu’il faut respecter la terre : An douar ’zo re gozh evit ober goap outañ [an-n’ douar zo ré gós évi do:bèr goa: boutan] (litt. “la terre est trop vieille pour qu’on se moque d’elle”).

Les nouvelles technologies

L’industrie électronique est importante en Bretagne, particulièrement dans la région rennaise et dans le nord-ouest des Côtes-d’Armor. Est-ce pour cela ou parce qu’il s’agit d’un média bon marché alliant liberté et réactivité que le breton est très présent sur le Net ? Toujours est-il que si vous surfez sur la toile, vous trouverez des sites ou des blogs bretons vous proposant divers contenus à lire, à écouter, ou à regarder, des forums, vous pourrez installer des navigateurs en langue bretonne, ou même télécharger des correcteurs orthographiques… Mais comme le pire avoisine le meilleur : sachez exercer votre sens critique ! L’ordinateur et Internet adresse Internet

chomlec’h internet

chomléH i-n’tèrnet’

clavier

klavier (m.) ar c’hlavier, ar c’hlavieroù

klawyèr’ ar Hlawyèr’ ar Hlawyé:rou

clé usb

alc’hwez usb (m.)

alHwé uès’bé

connecter (se ~ (à))

kennaskañ (ouzh) kevreañ (ouzh)

ké-naskan kévré:an (ou:s’)

corbeille

pod-lastez (m.) ar pod-lastez

pód lasté ar pód lasté

déconnecter (se ~ (de))

digennaskañ digevreañ (diouzh)

diguénaskan diguévré:an (diou:s’)

écran

skramm (m.) ar skramm, ar skrammoù

skran-m’ ar skran-m’ ar skran-mou

e-mail, couriel

postel (m.) ar postel, ar posteloù

pòstèl ar pòstèl ar pòsté:lou

fichier (joint)

restr (stag) (f.) ar restr (stag), ar restroù (stag)

rést(r) sta:k ar rést(r) (sta:k) ar réstrou (sta:k)

imprimante

moullerez (f.)

moulé:rès’

ar voullerez, ar moullerezioù

ar voulé:rès’ ar mouléré:jou

lien

liamm (m.) al liamm, al liammoù

li:an-m’ al li:an-m’ al lian-mou

mot de passe

ger kuzh ger-tremen (m.)

guér’ku:s’ guér’ tré-mé-n’

ordinateur

urzhiataer (m.) an urzhiataer, an urzhiataerioù

urzyatè:r’ an nurzyatè:r’ an nurzyatèryou

pseudo

anv kuzh

an:no ku:s’

sauvegarder

saveteiñ

savété:i

souris

logodenn (f.) al logodenn

logo:dè-n’ al logo:dè-n’

tablette

tablezenn (f.) an dablezenn, an tablezennoù

tablé:zè-n’ an-n’ dablé:zè-n’ an-n’ tablézé-nou

télécharger

pellgargañ

pèlgargan

touche

touchenn (f.) an douchenn, an touchennoù

touchè-n’ an-n’ douchè-n’ an touché-nou

Sur Internet, le vocabulaire est parfois très changeant. Seul l’avenir dira si naf (pour nag a fent ! [nag afèn’(t’)] (litt. “que d’envie de rire!”) imaginé spontanément pour correspondre à lol ou mdr, continuera à exister ou s’il disparaîtra. site

lec’hienn (f.) al lec’hienn, al lec’hiennoù

léHyè-n’ al léHyè-n’ al léHyé-nou

forum de discussion

forom eskemm (m.)

fo:ro més’kè-m

sur la toile

war ar wiad

wa: rar wi:at’

Internet

internet (m.)

i-n’tèrnèt’

réseau social

rouedad sokial (f.)

roué:dat’ soki:al

chatter

flapiñ

flapi

J’ai vu cela sur Internet.

Gwelet ’m eus kement-se war ’n internet. gwè:lèd meus’ kéméssé war ni-n’tèrnèt’ Envoie-moi ça par mail.

Kas an dra-se din dre bostel. kass an-n’ dra:zé di-n’ dré bòstèl Je n’ai rien reçu.

Ne’m eus bet netra. né meuz béd nétra Peut-être que c’est allé dans la corbeille.

Marteze eo aet ’ba’ pod-lastez. marté:zé è wè:d ba pód lasté [email protected]

(lizig)barrennig(armeur) eti (komzompbrezhoneg)pik(bzh) (li:zig) barén-nik (ar meû:r) eti (kon-m bré-zon:nèk) pik (bézèdach)

L’extension .bzh, spécifique à la Bretagne, a vu le jour en 2013.

➚ Santé Comme dans beaucoup d’autres domaines, il n’est pas courant de s’adresser directement en breton aux professionnels de santé. Pourtant, il n’est pas rare d’entendre parler breton à l’hôpital dans la mesure où certains patients se sentent beaucoup plus à l’aise dans leur langue maternelle dans ces moments parfois difficiles.

Les symptômes Je suis fatigué(e), il est temps que je me repose.

Skuizh on, poent eo din diskuizhañ. sküi: zon-n’ poè-n’ dè(w) di-n’ disküi:zan fatigué suis temps est à-moi défatiguer

J’ai attrapé froid.

Paket ’m eus riv. pakèd meus’ riw Je suis enrhumé(e).

Emaon gant ar sifern. éman-wn gan-n’ dar zifèrn suis avec le rhume

Je suis enroué(e).

Raouliet on. ròwlyè don-n’ enroué suis

J’ai pris un coup de soleil.

Tapet ’m eus an heol. tapèd meu zan nèwl attrapé ai le soleil

Je ne suis pas très en forme.

N’on ket gwall yac’h. non-n’ ké gwal yaHH ne suis pas très sain

J’ai de la température.

Terzhienn ’m eus. tèrjè-n’ meus’ fièvre ai

Je suis alité(e) depuis trois jours.

War ma gwele ’maon abaoe tri devezh. war ma gwé:lé man-wn abòwé tri déwés’ sur mon lit suis depuis trois journées

diarrhée

red-kof (m.)

rét’ kó:f

éternuer

strevial

stréwyal

fièvre

terzhienn (f.)

tèrjè-n’

la grippe

ar grip (m.)

ar grip

nausée

sav-kalon (m.)

saf ka:lon-n’

rhumatismes

remm (m.) poan-izili (f.)

rè-m poan: nizi:li

rhume

sifern (m.)

sifèrn

saigner

gwadañ

gwa:dañ

(aller à la) selle

kac’hat

ka:Hat’

souffrir

gouzañv

gou:zanw

suer / transpirer

c’hweziñ

HHwé:zi

tousser

pasaat

passa:t’

toux

paz (m.)

pa:s’

uriner

troazhañ

troa:zan

vomir

dislonkañ

dislong-kan

Parler de la douleur

Quand on a mal quelque part on utilise le mot poan (f.) + partie douloureuse, ou bien droug (m.) : mal au ventre, poan-gof ou droug-kof. J’ai mal à la tête.

Poan-benn/Droug-penn ’m eus. poan:n’ bè-n’ / drouk pè-n’ meus’

Pour exprimer la même chose, on peut également dire poan am eus em fenn [poan: nan meu zé-m’fè-n’] (litt. “mal ai en-ma tête”) ou bien encore emaon gant ar boan-benn [é-man-wn’ gan-n’ dar boan-n’ bè-n’] (litt. “suis avec le mal-tête”). Quand on a un besoin naturel irrépressible (éternuer, tousser, etc.), on utilise c’hoant, envie, + le verbe : c’hoant strevial ’m eus [Hhoan-n’(t’) stréwyal meus’], j’ai envie d’éternuer. Il est en super forme. / Tu t’es fait mal ?

Yac’h-pesk eo. / Poan ’peus bet ? yaHHpés’ kè(w) / poan:n’ peuz bé:t’ sain-poisson est / douleur as eu

Soins médicaux Prends des médicaments et va au lit.

Kemer louzoù ha kae ez kwele. kémèr’ lou:zou a kè és’ kwé:lé prends herbes et va dans-ton lit

klañv

klan-w

maladie

kleñved (m.) ar c’hleñved, ar c’hleñvedoù

klén:vèt’ ar Hlén:vèt’ ar Hlén-vé:jou

médecin

medisin ar medisin, ar vedisined

médissi-n’ ar médissi-n’ ar védissi:nèt’

malade

(adj.)

pharmacien

apòtikèr’

apotiker an apotiker, an apotikerien

an napòtikèr’ an napòtikèryè-n’

chirurgien

surjian ar surjian, ar surjianed

surji:an-n’ ar surji:an-n’ ar surjyan:nèt’

dentiste

dentour an dentour, an dentourien

dè-n’tour an-n’ dè-n’tour an-n’ dè-n’touryè-n’

infirmier

klañvdiour ar c’hlañvdiour, ar glañvdiourien iñfirmier an iñfirmier, an iñfirmierien

klandi:our ar HHlandi:our ar glandiouryèn ifirmyèr an nifirmyèr an nifirmyèryè-n’

hôpital

ospital (f.) an ospital, an ospitalioù

òspital an nòspital an nòspitalyou

clinique

klinikenn (f.) ar glinikenn, an c’hlinikennoù

kli-nikè-n’ ar gli-nikè-n’ ar HHliniké-nou

Les parties du corps bouche

genoù (m.) ar genoù

gué:nou ar gué:nou

bras*

brec’h (f.) ar vrec’h

bré:HH ar vré:HH

cheveux

blev (pl.) ar blev

blè:w ar blè:w

cœur

kalon (f.) ar galon

ka:lon-n’ ar ga:lon-n’

cou

gouzoug (m.) ar gouzoug

gou:k ar gou:k

dent

dant (m.) an dant, an dent

da-n’(t’) an-n’ da-n’(t’) an-n’ dè-n’(t’)

derrière

revr (m. + mutation f.) ar revr

rèwr’ ar rèwr’

doigt

biz (m.) ar biz, ar bizied

bi:s’ ar bi:s’ ar bizi:èt’

dos

kein (m.) ar c’hein

kèï-n’ ar HHèï-n’

épaule*

skoaz (f.) ar skoaz

skoa: ar skoa:

estomac

stomog (m.) ar stomog

sto-mok ar sto-mok

genou*

glin (m.) ar glin

gli:n’ ar gli:n’

jambe*

gar (f.) ar c’har

ga:r ar Ha:r

langue

teod (m.) an teod

tèwt’ an-n’ tèwt’

main*

dorn (m.) an dorn

dòrn an dòrn

nez

fri (m.) ar fri

fri ar fri

œil*

lagad (m.) al lagad

la:gat’ al la:gat’

oreille*

skouarn (f.) ar skouarn

skouarn ar skouarn

os

askorn (m.) an askorn, an eskern

askòrn an naskòrnan néskèrn

peau

kroc’hen (m.) ar c’hroc’hen

krò:Hè-n’ ar HHrò:Hè-n’

pied*

troad (m.) an troad, an treid

troa:t’ an-n’troa:t’ an-n’ trèït’

sein*

bronn (f.) ar vronn

bron-n’ ar vron-n’

tête

penn (m.) ar penn

pè-n’ ar pè-n’

ventre

kof (m.) ar c’hof

kó:f ar HHó:f

Quand ils sont envisagés par paire, les mots suivis d’un astérisque sont utilisés sous une forme que l’on nomme “duel”. Sous cette forme, les mots masculins commencent par daou, les mots féminins par div (et di- devant un “v”). Cela donne donc : les bras

an divrec’h

an-n’ divréHH

les épaules

an divskoaz

an-n’ diskoa

les genoux

an daoulin

an-n’ dòwli-n’

les jambes

an divhar an divesker

an-n’ di:ar an-n’ divéskèr’

les mains

an daouarn

an-n’ dòwarn

les deux mains

an daou zorn

an-n’ dòw zòrn

les yeux

an daoulagad

an-n’ dòwla:gat’

les oreilles

an divskouarn

an-n’ diskouarn

les seins

an divronn

an-n’ divron-n’

Santé de la femme Elle est enceinte.

Keloù ’zo ganti. kè:lou zo gan-n’ti nouvelles est avec-elle

Je suis enceinte de six mois.

Emaon o tougen c’hwec’h miz bugel. é-manw no tou:guè-n’ HHwèH miz bu:guèl suis en-train-de porter six mois enfant

J’ai un retard de règles.

Mouzhet eo ma amzer ouzhin. mou:zè dè(w) ma an-m’zè rou:zi-n’ boudé est mon temps envers-moi

règles

amzerioù (pl.)

an-m’zéryou

tampon hygiénique

tapon amzerioù (m.)

tapon nan-m’zéryou

utérus

mammoù (pl.)

man-mou

vagin

forzh (f.), gouhin (m.)

fòrs’ gou:i-n’

NOTES

Note 1 dezho / dezhe : la différence est dialectale (dezho dans le Finistère, dezhe ailleurs). — Retour au texte —

Note 2 Après les noms, nous donnons son genre (m., masculin ; f., féminin), puis nous utilisons ces noms avec l’article défini, au singulier, puis au pluriel. Cela vous permettra de vous familiariser avec les différentes marques de pluriel, ainsi que de voir les mutations que peuvent subir ces mots. — Retour au texte —

Note 3 Après les noms, nous donnons son genre (m., masculin ; f., féminin), puis nous utilisons ces noms avec l’article défini, au singulier, puis au pluriel. Cela vous permettra de vous familiariser avec les différentes marques de pluriel, ainsi que de voir les mutations que peuvent subir ces mots. — Retour au texte —

Note 4 Après les noms, nous donnons son genre (m., masculin ; f., féminin), puis nous utilisons ces noms avec l’article défini, au singulier, puis au pluriel. Cela vous permettra de vous familiariser avec les différentes marques de pluriel, ainsi que de voir les mutations que peuvent subir ces mots. — Retour au texte —

Note 5 Il s’agit du mot qui connaît le plus de variantes locales du point de vue de la prononciation. Conformez-vous à l’usage local. Nous donnons ici deux des prononciations les plus courantes, et les plus passe-partout. — Retour au texte —