Aristote: Topiques. Tome 1-2 [2 ed.]

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II a ete tire de cet ouvrage : 110 exemplaires sur papier pur fil Lafuma

numerotes de 1

a 110

COLLECTION

DES

UNIVERSITES

DE

FRANCE

publii!e sous le patronage de l'A.SSOGIATION GUILLAUME BUDE

ARISTOTE TOPIQUES TOME I LIV RES

I-IV

TEXTE ETABLI ET TRADUIT

par JACQUES

BRUNSCHWIG

Maitre-assistant

a la

Sorbonne

PARIS SOCIETE D'EDITION « LES BELLES LETTRES » 95, BOULEVARD RASPAIL

1967

TABLE DES MATIERES

Pages INTRODUCTION . . • • • • • • • • • . • . . • . . . • • • • • . . . •

VII

I. Caracteres generau11J des Topiques . . . . . .

vn

II. Structure et contenu de l' ouvrage . . . . . . . •

XVIII

III. L'unite des Topiques . . . . . . . . . . . . . . . . .

LV'I

IV. La date des Topiques et leur place dans l' ceuvre d' Aristote . . . . . . . . . . . . . . . .

LXXXIII

V. Le te11Jte des Topiques . . . . . . . . . . . . . . . . .

crv

VI. Principes de la presente edition . . . . . . . .

cxxxur

ßIBLIOGRAPHIE. . • . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . •

CXLIV

SIGLA

CXLIX

LIVRE I . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1

LIVRE II . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . •

34

LIVRE III

•. . •. •••. . . •. •••. . . . . . •. . •. . . . .

61

IV................................

80

LIVRE NoTES

COMPLEMENTAIRES . . . . • • • • • . . . . • • . • •

113

Conformement aux statuts de l'Association GuillaumeBude, ce volume a ete soumis al'approbation de la commission technique qui a charge M. R. Weil d'en faire la revision et d' en surveiller la correction avec M. ]. Brunschwig.

@ Soofete d'Edition LES BELLES LETTRES, Paris, 1967.

INTRODUCTION 1

CARACTERES GENERAUX DES « TOPIQUES » Ce n'est assurement pas sur les Topiques que repose aujourd'hui la gloire d' Aristote. Comme philosophe et comme logicien, il a d'autres titres a notre admiration que ce livre qu'on ne lit plus beaucoup, et qu'on eprouve peu de remords a ne pas lire. Des six traites que les editeurs anciens de son reuvre ont reunis sous le nom collectif d'Organon, parce qu'ils interessaient tous la logique, du moins a leurs yeux, et parce que la tradition aristotelicienne tenait cette discipline pour l'instrument de la science, plutöt que pour une science proprement dite, les Topiques sont certainement le plus longt, et probablement le plus facile2 ; mais ils ne sont ni le plus genial, ni le plus stimulant, ni le plus fäcond, ni m~me le plus lisible. Les ouvrages du Stagirite, il est vrai, ne procurent que rarement des satisfactions d'ordre litteraire, et leur propos n'est pas d'en procurer ; celles de ses reuvres qu'il destinait au public, et dont le style allait lui valoir les eloges de Ciceron3, ne Une ceuvre mineure?

1. 64 pages de l'edition Bekker, contre 46 pour les Premiers Analytiques, 29 pour les Seconds, 20 pour les Refutations sophistiqiies, 15 pour les Categories, 8 pour le De Interpretatione. 2. D'apres Simplicius (in Cat., 7, 16-17), les Topiques sont, avec les JtUteorologiqttes et celles des Constitutions qui sont authentiques, les plus claires des reuVYes didactiques d'Aristote. 3. Cf. par exemple Acad. pr., II, 38, 119 (flumen orationis aureum fundens Aristoteles). Dans ses propres Topiques, qui pretendent reproduire, a l'intention du jurisconsulte Trebatius, le contenu des Topiques aristoteliciens, Ciceron caracterise egalement le style d'Aristote comme (( d'une abondance et meme d'une douceur veritablement incroyables ~ (dicendi quoque incredibili quadam cum copia, tum etiam suavitate) ; mais ce jugement parait avoir une portee generale, et ne pas viser precisement les Topiques, dont Ciceron evoque au contraire la rebutante obscurite (a libris te obscuritas rejecit).

VIII

INTRODUCTION

nous sont parvenues que tres fragmentairement. Les traites que nous possedons n'etaient pas destines, on le sait, a circuler en dehors d'un milieu scolaire assez etroit ; plutOt que des Iivres, au sens que nous donnons a ce mot, ils devaient constituer des instruments de travail et de refürence, ou le maitre puisait la matiere de son enseignement oral et en fixait les lignes essentielles ; de leur cöte, ses auditeurs pouvaient y retrouver, sous une forme en quelque sorte officielle, le squelette des lei;ons dont ils avaient beneficie. Aux yeux d'un lecteur moderne, toutefois, il semble que l'indifference d'Aristote a rendre son texte d'une lecture agreable atteigne dans les Topiques un degre ailleurs inegale. Ses autres ceuvres ne sont pas moins elliptiques ni moins seches; mais SOUS }'aridite de leur forme, elles laissent presque toujours apercevoir le mouvement d'une recherche laborieuse et obstinee. Dans leur quasi-totalite, au contraire, les Topiques offrent l'aspect decourageant d'une mosaique d'elements juxtaposes, independants les uns des autres, tous tailles, a peu de chose pres, sur le meme patron, alignes a la suite comme les fiches d'un interminable fichier. Certes, ce fichier comporte, comme nous le verrons, quelques grandes subdivisions nettement articulees; mais au sein de chacune d'elles, on n'aperi;oit d'abord qu'un monotone inventaire, scande par des particules de coordination tirees d'un maigre repertoire 1, et qui semble n'obeir a aucun principe de classement ni de progression; il commence au hasard et s'interrompt sans raison manifeste; on ne discerne pas ce qui l'a empeche d'etre plus long, ou plus court. Ce mode de composition purement additif ne donne pas plus le sentiment d'une ceuvre qu'un tas de briques celui d'une maison. Encore pourrait-on pardonner aux Topiques leur forme inorganique et fastidieuse, si seulement leur contenu se montrait, par sa portee, sa richesse ou sa profondeur, apte a en racheter les defauts. A premiere lecture au moins, cet espoir ne semble malheureusement pas fonde. Quelle est, en effet, la nature des elements dont les Topiques 1. "E·n, 7t.eyxwv, rnais adopte pour le titre courant l'appellation de livre I (iota). Moins coherente encore est la solution de Ross, qui imprirne en titres courants aotpLcr-rLxwv tJ.euwv sur la page de gauche et I (iota) sur celle de droite. 2. Il en est d'ordre externe, notaIIlIIlent les quelques referenees faites par Aristote lui-merne aux Refutations sous le nom de Topiques: cf. An. Pr„ II, 17, 65 b 16, qui renvoie a Soph. El., 5, 167 b 22 sq„ et De lnt„ 11, 20 b 26, qui renvoie vraisemblablernent a plusieurs passages des Soph. El. (5, 167 b 38 sq.; 6, 169 a 6 sq.; 17, 175 b 39 sq.; 30, 181 a 36 sq.). 3. Cf. Soph. El„ 4, 166 b 14, rappel probable de Top„ I, 9, sous la forme wc; i>L'flP'IJTO':L 1t"p6-repov; 12, 172 b 27, rappel certain de Top„ II, 5, sous la forme xtl6ci1t"ep i1:Mx6'1J 1t"p6-repov. En sens contraire, cependant, on observera, en Soph. El„ 2, 165 b 7 et 10, un renvoi general a Top„ !-VIII, qui adopte les expressions tv hepoLc; et E:v &Mmc;. 4. Cf. Soph. El„ 9, passim; 11, 172 b 5-8; sans compter Rhet„ I, 1, 1355 b 15 sq. 5. Aristote d.ans ce chapitre 34 se propose de recapituler l'ensemble de son travail « depuis le debut » (183 a 34-36). Or i1 est aise de voir que 183 a 37-38 renvoie a la phrase initiale des Topiques (100 a 18· 20), 183 b 5-6 a Top„ 100 a 20-21, 183 b 8-10 a Top„ II-VII; 183 b 10-13 a Top„ VIII ; 183 b 13-15, enfin, rappelle le programme propre des Refutations, deja resume plus en detail au debut du ehapitre (183 a 27-36).

XX

INTRODUCTION

traites, etroitement soudes par les soins de leur propre auteur, n'est-il pas le seul objet qu'il soit permis a l'interprete de placer dans le champ de son regard ? 11 semble cependant legitime de laisser les Refutations i'!. l'ecart d'une presentation generale des Topiques. On peut en effet supposer, sur plus d'un indice, qu' Aristote n'est parvenu que tardivement a la vision unitaire qui vient d'etre decrite. Le plan initial des Topiques ne prevoyait pas l'appendice dont ils ont ete pourvus; dans les huit livres des Topiques traditionnels, on en chercherait en vain l'annoncet, et l'on trouve meme des raisons positives d'estimer qu'Aristote, en les redigeant, n'en avait pas encore con~u le projet2. En reservant le titre de Topiques aux livres consacres a la dialectique, et en isolant sous un titre particulier le livre consacre a la sophistique, la tradition parait dorre avoir ohei a un juste sentiment ; en associant apres coup les deux ouvrages, et en substituant a l'unite originaire du premier la nouvelle unite issue de leur reunion, il n'est pas impossible qu'Aristote ait sensiblement inflechi le sens initial de son entreprise. Si l'on veut essayer de saisir celui-ci, il est par consequent legitime, sur le plan methodologique, de limiter aux huit livres des Topiques traditionnels l'horizon de la recherche. A l'echelle des grandes masses, la structure d'ensemble des Topiques est des Topiques. claire et tres fermement articulee ; cette rigueur forme d'ailleurs un singulier contraste avec

Le pl~n

1. La definition du raisonnement sophistique, au debut du livre I (100 b 23-101 a 4), ne renferme aucun engagement d'etudier pour elle-meme cette forme de raisonnement; elle n'a d'autre fonction que de permettre de preciser, par opposition, la nature du raisonnement dialectique, objet propre des Topiques. En outre, Ies distinctions qu'elle etablit ne correspondent pas a celles sur lesquelles repose Ja stmcture des Refutations ; inversement, Ia classification des arguments que presente Aristote dans le chapitre 2 des Refu· tations n'a pas de parallele exact dans les Topiques. 2. Les Topiques analysent assez frequenunent des procedes d'argumentation expressement qualifies de sophistiques (cf. I, 18, 108 a 26-37; II, 5, 111 b 37-112 a 15); Aristote aurait probablement evite ces digressions s'il avait deja forme Je projet de consacrer une etude particuliere a l'analyse des sophismes.

INTRODUCTION

XXI

le desordre (( rhapsodique » qui regne, au moins a premiere vuet, a l'eehelle du detail. Les grandes lignes de l'ouvrage peuvent se resumer sehematiquement de la fac;:on suivante: Introduction (livre 1).

1. Preliminaires: l'objet du traite et son utilite (eh. 1-3).

II. Elements eonstitutifs de la methode dialeetique (eh. 4-18): A. Les « predieables »: definition, propre, genre et aeeident (eh. 4-9). B. Premisses et problemes dialeetiques (eh. 10-11). C. Les quatre « instruments » dialeetiques (eh. 1318). Topique2 proprement dite (livres II-VII). 1. Topique de l'aeeident (livres II-III): A. Lieux de l'aeeident en general (livre II). B. Lieux du prefärable (livre III, eh. 1-5). C. Lieux de l'aecident partieulier (livre III, eh. 6).

II. Topique du genre (livre IV). III. Topique du propre (livre V) : A. Preliminaires (eh. 1). B. Lieux relatifs a la eorrection «formelle »3 (eh. 23). 1. Certains groupements de Iieux obeissent en effet a un principe deeelable d'ordination ; cf. ci-dessous, p. cxLI, n. 1. 2. On se permettra, dans cette introduction, d'utiliser le mot de • topique », au feminin, pom designer la discipline topique en general, ainsi que les sections particulieres en lcsquelles Aristote l'a decomposee. Le titre des Analytiques, comme celui des Topiques, est au neutre en grec, et au masculin en frangais ; mais, au moins depuis Kant, le mot d'analytique au feminin ne surprend plus personne. 8. Je resume sous les expressions de correction «formelle» et de verite « materielle » la disti...&' e:' c,' !:' r/. Aristote eite lui-meme ees Methodiques dans sa Rhetorique (I, 2, 1356 b 20); que l'objet de ee renvoi soit Top., I, 12, 105 a 16 et VIII, 2, 157 a 18 (cf. aussi VIII, 14, 164 a 12-16), eomme le pense Vahlen, approuve par Bonitz (lndw Aristotelicus, 101 b 39), est possible, mais non eertain:

Aristote vient en effet de se refärer aux Topiques sous leur titre habituel (1356 b 13), et il parait etrange qu'a sept lignes d'intervalle, il puisse designer un meme ouvrage sous deux titres differents. On notera en outre que Simplieius (in Cat_, 65, 2-13), eitant d'ailleurs une phrase des Methodiques qui n'apparait pas dans les Topiques, range le premier de ees ouvrages parmi les ecrits « hypomnematiques », recueils de notes et de materiaux a l'etat brut, sans ordre ni style, alors que les Topiques ont toujours ete eonsideres par les commentateurs aneiens comme un ouvrage « syntagmatique », e'est-a-dire redige et aeheve (cf. Simplieius in Cat., 4, 21-31). L'identite du nombre de livres prete par le catalogue aux Methodiques avee eelui de nos Topiques a naturellement eonstitue un argument en faveur de l'identification des deux ouvrages ; mais elle pourrait peut-etre s'eJ.."Pliquer egalement silesMethodiques avaient ete un recueil d'exemples et d'exerciees completant, livre par livre, l'enseignement des Topiques ; ees exercices auraient ete a la dialeetique ee que sont a la rhetorique les pl)'t'Ope:i'a:t ou diseours d'eeole, dont parle precisement Aristote dans le passage eite de la Rhetorique. l. Ce dont a doute J. Pflug, op. cü. 2. Die Syllogistik des Aristoteles, II, 2, p. 78 sq., n. 3. 3. Cf. V, 2, 130 a 7 (passage dans lequel apparait egalement le mot ne:uoc,, que les Topiques n'utilisent pas ailleurs ; ee passage pourrait done avoir ete surajoute au moment de la redaetion des Rlfutations sophistiques); VI, 2, 139 b 30; 10, 148 b 8; 12, 149 a 37.

INTRODUCTION

LXXV

presence de ce mot signalait les textes posterieurs a la decouverte du syllogisme classique ; l'identite des definitions du syllogisme au debut des Topiques et au debut des Premiers Analytiques paraissait fournir a cette hypothese une confirmation de poids 1 • Pose en ces termes, cependant, le debat risquait de s'engager dans des voies sans issue. En effet, Maier avait rendu solidaires deux hypotheses qui n'entretiennent pas de liaison necessaire: celle selon laquelle les livres peripheriques etaient posterieurs aux livres centraux, et celle selon laquelle la decouverte du syllogisme avait pris place entre la redaction des uns et celle des autres. Contre la double hypothese de Maier, on a pu faire valoir que, d'une part, on ne trouve dans les livres peripheriques aucun emploi du mot de syllogisme qui se refäre avec evidence a la theorie definitive du syllogisme analytique, et que, d'autre part, la pratique des livres centraux n'offre sur ce point pas de discordance notable avec la theorie des livres peripheriques ; les raisonnements qui y sont analyses sont en substance conformes a la definition du « syllogisme » en general, et a celle du « syllogisme » dialectique en particulier, m8me si les caracteres qui assurent cette conformite ne sont pas l'objet d'une description explicite2. Aussi n'est-il pas surprenant qu'une etude consacree au probleme de l'unite des Topiques, et deliberement axee sur la notion de « syllogisme », comme celle d'E. Braun, puisse se conclure sur l'affirmation de l'unite substantielle du traite. Tout au plus pourra-t-on reconnaitre, dans le livre I, les caracteres classiques d'une introduction redigee, comme le sont encore aujourd'hui bien des introductions, posterieurement au corps de l'ouvrage: conscience plus precise des principes generaux qui ont guide le travail 1. Cf. cependant ci-dessus, p. XXXI, n. 1. 2. Ces raisonnements sont des «syllogismes & en ce sens que leur conclusion decoule avec necessite de leurs premisses ; sur le mode d'expression de cette liaison necessaire, cf. ci-dessus, p. x:xx1v, n. l. Ils sont des «syllogismes dialectiques & en ce sens que leurs premisses sont «endoxales », de meme que les lois sur lesquelles repose le lien de necessite qui unit leurs premisses et leur conclusion ; ces lois sont tres frequemment presentees comme etant de notoriete publique, comme l'indique le mot Soxe:'L qui precede leur enonciation.

INTRODUCTION

accompli, insertion de ce travail dans un horizon qui le deborde et le situe, mise en evidence, au moyen d'un vocabulaire technique defini avec soin, des caracteres fondamentaux du sujet traite et des methodes mises en reuvre. L'un des liens les plus solides que l'on puisse apercevoir entre les livres centraux et les livres peripheriques est assurement l'annonce et la justification, presentees dans les seconds, du plan suivi par les premiers. La theorie des predicables fournit ainsi, a l'etude du probleme de l'unite des Topiques, un instrument d'analyse auquel on n'a peut-etre pas prete l'attention necessaire. Cette theorie a-t-elle le meme contenu et le meme sens dans l'expose systematique qu'en donne le livre I et dans la fonction d'impulsion et d'articulation qu'elle remplit dans les livres centraux? Telle est la question qu'il faut poser, en reprenant et en approfondissant les indications donnees plus haut sur la division des predicablesI. On peut distinguer, d'une maniere tres generale, deuxmanieres differentes d'interpreter la division des predes predicables. dicables. La premiere, et la plus simple, est de la considerer comme l'instrument d'une partition de l'ensemble des propositions, c'est-a-dire d'une subdivision de cet ensemble en quatre sous-ensembles, tels que taute proposition doit appartenir a l'un d'entre eux, et ne peut appartenir a plus d'un d'entre eux. Nous appellerons ewclusive cette interpretation du systeme des predicables. La seconde interpretation pourrait au contraire etre dire inclusive ; elle consiste en effet a considerer les predicables comme les proprietes caracteristiques de sous-enscmbles dont les uns sont inclus dans les autres ; dans ce cas, une meme proposition pourra appartenir a plus d'un sous-ensemble, si seulement elle appartient a l'un de ceux qui sont inclus dans un autre. Que la division des predicables soit susceptible d'etre interpretee selon ces deux modeles, c'est ce qui resulte du fait que leur definition utilise des negations, elles-memes susceptibles Double sens de Ja division

I. Cf. ci-dessus, p.

XLV

sq.

INTRODUCTION

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d'une double interpretation ; quand on dit, par exemple, que le propre est un predicat coextensif et non essentiel, on peut entendre, soit que tout propre est un predicat non essentiel, soit seulement qu'il n'est pas vrai que tout propre soit un predicat essentiel. Dans le premier cas, un predicat ne recevra le nom de propre que s'il possede les deux notes distinctes de la coextensivite et de l'inessentialite ; dans le second, il le recevra des l'instant qu'il possede l'unique note de la coextensivite, etant entendu que la question de savoir s'il est ou non essentiel reste indeterminee; tout ce qu'on peut dire est qu'il n'est pas certain qu'il le soit. Les memes distinctions peuvent s'appliquer, mutatis rnutandis, a la definition du genre, qui comporte une negation, puisqu'il est un predicat essentiel et non coextensif, et a la definition de l'accident, qui en comporte deux, puisqu'il est un predicat non essen tiel et non coextensif. La portee de cette distinction apparaitra clairement si l'on examine les consequences de l'etablissement d'une proposition liant son sujet et son attribut au titre, par exemple, du propre : dans l'interpretation exclusive du systeme des predicables, cela voudra dire que le predicat etabli comme propre n'est pas la definition de son sujet, puisqu'on ne l'aura etabli comme propre qu'apres s'etre assure qu'il n'etait pas essentiel a son sujet ; dans l'interpretation inclusive, au contraire, cela voudra dire que la question de savoir s'il est ou non la definition de son sujet reste encore indeterminee, et qu'on ne peut exclure ni qu'il le soit (puisqu'il est coextensif a son sujet, comme doit l'etre la definition}, ni qu'il ne le soit pas (puisqu'il n'est pas certain qu'il lui soit essentiel, corn.me doit l'etre egalement la definition). Cela pose, quelle est l'interpretation aristotelicienne du systeme des predicables ? 11 est impossible de repondre a cette question de maniere simple, parce qu'on trouve dans les Topiques aussi bien des textes qui favorisent l'interpretation exclusive que des textes qui favorisent l'interpretation inclusive. Dressons rapidement le tableau de cette repartition. A l'actif de l'interpretation inclusive figurent d'abord tous les textes ou Aristote montre que les lieux des predi-

LXXVIII

INTRODUCTION

cables autres que la definition peuvent etre utilises pour la refutation des definitions (chapitres 1, 6 et VI, 1, seconde partie du chapitre VII, 5). S'il est vrai, en effet, qu'un predicat incapable de satisfaire aux conditions requises pour etre reconnu comme l'accident, le genre ou le propre de son sujet se trouve par la-meme deboute a fortiori de ses pretentions a en etre la definition, on peut en inferer, par une loi de contraposition qui n'est nullement etrangere a la logique des Topiquest, qu'un predicat confirme dans ses pretentions a etre la definition de son sujet doit etre du meme coup considere comme remplissant les conditions requises pour etre reconnu comme l'accident, le genre et le propre de ce sujet ; s'il est vrai, par exemple, qu'un predicat refute au titre du propre, et au moyen des lieux du propre, est par Ja-meme refute au titre de la definition, Oll devra dire qu'un predicat etabli au titre de la definition est par Ja-meme etabli au titre du propre, et inattaquable au regard des lieux du propre. Cela revient a soutenir l'interpretation inclusive du systeme des predicables ; en effet, affirmer que la definition est a fortiori le propre de son sujet, c'est nier tout ensemble l'idee qu'une definition ne peut pas Hre un propre et l'idee qu'un propre ne peut pas etre une definition. Il est plus important encore de remarquer qu'a quelques exceptions pres, sur lesquelles on reviendra, l' ensemble des lieux analyses dans les livres centraux reposent sur l'interpretation inclusive. L'interpretation exclusive rendrait en effet necessaires des procedures plus complexes que celles que decrit Aristote ; par exemple, pour prouver dans cette interpretation qu'un predicat est le propre de son sujet, il faudrait prouver a la fois qu'il lui est coextensif et qu'il ne lui est pas essentiel ; en revanche, pour rejeter l'attribution a un sujet d'un predicat en qualite de propre, on pourrait, au choix, montrer qu'il ne lui est pas coextensif, ou bien qu'il lui est essentiel. Or, reserve faite des exceptions signalees, la topique reelle d'Aristote ne fait pas etat de cette procedure complexe, conjonctive a l'egard des fins d'etablissement et 1. Cf. par exemple, II, 8, 113 b 15 sq.

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disjonctive a l'egard des fins de refutation; elle ne se croit pas tenue, par exemple, lorsqu'il s'agit d'etablir une predication acccidentelle, de prouver que le predicat n'est ni coextensif ni essentiel au sujet; il lui suffit de montrer qu'il lui appartient, sans preciser autrement le mode de cette appartenance. Quels sont a present les textes qui s'inscrivent a l'actif de l'interpretation exclusive ? II faut ranger d'abord dans cette categorie les quelques lieux que l'on pourrait appeler lieux de la fausse assignation, et dont le schema commun serait le suivant: si un attribut appartient a son sujet au titre d'un predicable determine, il est par 18.-meme exclu qu'il lui appartienne au titre d'un autre predicable. Ces lieux sont en petit nombre; on n'en trouve pas dans les livres de la definition ; il en existe un au debut des livres de l'accidentl, et un egalement au debut du livre du genre2; cette place ne laisse pas d'etre significative. C'est seulement dans le livre du propre qu'on en rencontre un nombre appreciable3; ce trait s'ajoute a ceux qui donnent a ce livre V une physionomie assez exceptionnelle pour que l'on ait pu mettre son authenticite en doute.

1. II, 2, 109 a 34-b 12 : c'est une faute de donner (explicitement ou implicitement) comme l'accident d'un sujet ce qui en est en realite le genre. 2. IV, 1, 120 b 21-35: c'est une faute de donner comme le genre d'un sujet ce qui en est en realite un accident. II faut toutefois preciser ici que cette faute en est une dans les deux interpretations du systeme des predicables. Mais, dans l'interpretation inclusive, on dira que le predicat propose n'est pas le genre du sujet, mais qu'il en est seulement l'accident ; dans l'interpretation exclusive, on dira qu'il n'en est pas le genre, parce qu'il en est seulement l'accident. La premiere partie du passage cite est en accord avec l'interpretation inclusive: on remarquera en effet qu'Aristote n'y etablit aucun lien de principe a consequence entre le fait que le mouvement est l'accident de l'l\me et le fait qu'il n'en est pas le genre (cf. 120 b 24· 25 : cruµoeorp..oc-.-.a, etc.), ni d'un certain nombre de variantes mineures: presence OU absence du V ephelcystique, crases, elisions, variantes o!i'roo-o!hoo.;, -.otoiho--.moü-.ov, &v-tciv, etc. La forme adoptee dans le texte est en regle generale celle des manuscrits A et B. La traduction d'un texte aristotelicien est par definition la traduction d'un texte extremement connu, plusieurs fois traduit dans la plupart des langues modernes, et abondamment commente. Moins vraie des Topiques que d'autres traites, plus celebres et plus importants, cette assertion reste largement justifiee: le nombre et la qualite des editeurs qui m'ont precede l'atteste. J'ai tire un grand profit de leur travail; mais il m'a en meme temps incite a ne pas me contenter de pourchasser les quelques erreurs qui peuvent subsister dans les versions les plus soigneuses, en les corrigeant au besoin les unes par les autres. Encore que je ne sois pas assure d'avoir toujours atteint ce but, j'en ai egalement assigne d'autres a mon effort. La traduction.

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Il m'a semble vain de vouloir rivaliser de concision et d'ambiguite avec le texte d'Aristote; placer le lecteur de la version frarn;aise devant les problemes m~mes que rencontre celui du texte grec est sans doute une ambition aussi futile qu'irrealisable. Quitte a courir quelques risques, dont le plus dangereux etait de me tromper, et le plus manifeste celui de donner a la traduction un volume typographique tres superieur a celui du texte, j'ai pris le parti de resoudre toutes les ellipses et de dissiper, dans la mesure de mes moyens, toutes les ambiguites. Certaines d'entre elles appartiennent congenitalement au texte grecl; d'autres naissent seulement du decalage qui separe l'expression originale de l'expression fran9aise qui s'en presente apparemment comme l'exact decalque 2 • Je n'aj 1. En voici un exemple, qui se presente tres souvent, notamment dans le livre IV. Aristote emploie les termes -ro y&vo~ ou -ro e:I8o~, avec l'article defini, pour designer deux choses differentes : d'1me part, les termes qui, dans la proposition concrete qu'il s'agit d'etablir ou de refuter, se donnent comme le genre et l'espece l'un de l'autre; d'autre part, les termes qui sont objectivement le genre et l'espece l'un de l'autre. II en resulte parfois des ambiguites dangereuses (cf. par exemple, IV, 2, 122 b 37 sq.). II m'a paru necessaire, dans le texte fran9ais, de renoncer a l'emploi constant de l'article defini, de f~on a obtenir, par le jcu alterne de l'article defini et de l'article indefini, le moyen de dissocier ces deux significations. 2. Comme exemple de cette situation, en voici un qui se presente presque a chaque page des Topiques. La plupart des regles edictees par Aristote consistent a verifier si une proposition, logiquement liee a la proposition discutee, est vraie ou fausse ; la pcrspective dialectique etant le plus souvent celle de la refutation, cette proposition est generalement fausse ; elle represente une erreur qu'il suffit de commettre pour voir compromise la these que l'on soutient. Mais cette erreur peut revetir deux aspects distincts, selon qu'elle consiste a commettre une certaine faute, ou seulement a omettre de satisfaire a une certaine condition. Dans le premier cas, Ia regle s'exprimera comme suit: «Voir si tel etat de choses se trouve realise »; il faut entendre que s'il l'est, le dialecticien dispose du meme coup d'un moyen d'attaquer la these de son adversaire. Dans le second cas, une difficulte de traduction surgit ; la formulation d'Aristote aboutirait en effet, par transposition directe, a l'expression suivante : « Voir si tel etat de choses ne se trouve pas realise » ; expression qui ne saurait convenir, puisque le fran9ais emploie frequemment la negation, dans I'interrogation directe ou indirecte, pour appeler une reponse affirmative. Pour eviter taute equivoque, j'ai pris le parti, au risque de quelque lourdeur, de traduire les formules du premier type par « voir s'il ne se trouve pas que tel etat

CXL

INTRODUCTION

pas juge necessaire de signaler, par des crochets obliques, les additions que comporte la traduction par rapport a la lettre du texte ; elles explicitent a mes yeux une signification virtuellement presente dans le texte. Chaque fois que cet effort d'explicitation appelait un choix entre diverses solutions theoriquement possibles, situation dont les desaccords entre traductions existantes permettent souvent de prendre conscience, j'ai essaye de fonder mon choix sur l'enumeration complete des solutions possibles et sur l'elimination raisonnee de chacune de celles que je n'ai pas retenues. Acceptant d'avance que l'on puisse me reprocher d'avoir explique en meme temps que traduit, je dois quelques eclaircissements sur la methode d'explication que j'ai adoptee. La pensee aristotelicienne a ete recouverte par tant de sediments qu'il est devenu banal, et pour ainsi dire rituel, de la part de ses interpretes, de pretendre n'expliquer Aristote que par lui-meme, Aristotelem ex Aristotele. Mais cette intention, excellente en son principe, ne souleve pas moins de problemes qu'elle ne peut en resoudre : car il reste a determiner, chez Aristote lui-meme, ce qui demande a etre explique, et ce qui est apte a fournir explication. Le rapprochement de deux citations est par lui-meme prive de sens, s'il n'est pas la mise en relation de deux elements dont l'un est demandeur et l'autre fournisseur d'intelligibilite, et s'il ne s'accompagne pas de la verification des titres que possede l'element fournisseur a etre utilise comme tel a l'egard de l'element demandeur. A ce probleme de methode, j'ai tente de repondre, dans toute la mesure du possible, en confiant aux structures d'ensemble la fonction d'expliquer les elements qui les composent. Ce principe d'interpretation est applicable a plusieurs niveaux distincts. Le plus eleve de ceux auxquels il parait legitime de se placer est celui des Topiques eux-memes, consideres dans leur totalite; cette ceuvre presente en effet trop de caracteres originaux, de choses se trouve realise », et les fonnules du second type par ~ voir s'il ne se trouve pas que tel etat de choses ne se trouve pas realise >),

INTRODUCTION

CXLI

par rapport aux autres reuvres d'Aristote, pour que l'on puisse y importer sans precautions des informations puisees ailleurs. Au-dessous de l'unite au moins relative que constitue l'ouvrage dans son ensemble, le lieu constitue une seconde unite naturelle, qui doit posseder sa logique interne et l'imposer a ses elements. Enfin, les divers lieux, qui sont le plus souvent simplement juxtaposes, se groupent parfois selon des principes decelablest, constituant ainsi de nouvelles unites, a un niveau moyen entre les deux precedentes, et qui sont susceptibles de fournir dans certains cas des informations non negligeables. Cet effort pour demander aux ensembles la clef des details comportait egalement des consequences sur le plan du vocabulaire. Dans ce domaine, la tradition a consacre certaines equivalences lexicales auxquelles j'ai parfois cru pouvoir me soustraire: le texte des Topiques, ou le vocabulaire technique de l'aristotelisme ne se presente encore qu'a l'etat naissant, se pr~tait moins que tout autre a l'application mecanique d'un lexique fixe ne varietur. Aux mots d' Aristote, qu'ils fussent concrets ou abstraits, courants ou rares, j'ai cherche a donner tout le sens, et seulement le sens, que leur confürait l'usage qu' Aristote faisait d'eux dans la phrase, le paragraphe, le chapitre, le livre ou ils apparaissaient2. Chaque fois que cette ambition m'a conduit a renoncer a une traduction consacree par l'usage, une note en expose les justifications.

1. Le plus frequent est un principe d'echelonnement, en vertu duquel chaque lieu soumet la proposition discutee a une exigence plus difficile a satisfaire que le lieu qui le precede ; il est donc apte a refuter une proposition qui aurait survecu, si l'on peut dire, a l'application du lieu anterieur. On trouvera un bon exemple de cette gradation dans le passage I, 15, 106 a 36-b 12. 2. Voir en ce sens, a divers titres, Georges Mounin, Les problemes thioriques de la traduct:fon, Paris, Gallimard, 1963; John Lyons, Structural semantics ; an analysis of part of the vocabulary of Plat.o, Oxford, Blackwell, 1963; Kurt Ebbinghaus, Ein formales Modell der Syllogistik des Aristoteles, Göttingen, Vandenhoeck-Ruprecht, 1964, p. s.

CXLII

INTRODUCTION

L'annotation, assez developpee, ne vise pas a procurer un commentaire proprement dit du texte aristotelicien, commentaire qui aurait appele des developpements encore bien plus etendus, par la necessite d'y introduire notamment les nombreuses refärences et comparaisons qu'exigerait une veritable explication du texte, tant a l'egard des autres reuvres du Stagirite qu'a celui des ceuvres de ses contemporains. Il a paru suffisant de se borner aux justifications sur lesquelles reposent les choix et les initiatives qu'ont appeles l'etablissement du texte, son interpretation et sa traduction. [L'annotation.

Plusieurs personnes et plusieurs institutions m'ont aide dans mon travail ; je ne saurais terminer cette introduction sans leur dire ma gratitude. C'est malheureusement par un hommage posthume qu'il me faut commencer. Alphonse Dain m'a encourage a entreprendre cette edition ; sans les l~ons et les conseils de ce maitre incomparable, je n'en aurais pas assume les risques; il m'est amer de penser qu'il n'en aura pas vu l'achevement. Son successeur a l'Ecole des Hautes Etudes, M. Jean Irigoin, m'a fait beneficier de sa science et de sa lucidite pour tout ce qui concerne la description des manuscrits, la presentation de l'apparat critique, le choix des principes d'edition. M. l'abbe Andre Wartelle, le R. P. De Pater, M. Lorenzo Minio-Paluello m'ont genereusement communique, avant publication, le dactylogramme des ouvrages qu'ils ont consacres, l'un aux manuscrits d'Aristote, l'autre a la methodologie des Topiques, le troisieme a la traduction latine de Boece. M. Pierre-Maxime Schuhl a suivi attentivement les etapes de mon travail ; le Centre de recherches sur la pensee antique, qu'il dirige a la Sorbonne dans le cadre, accueillant a l'helleniste, de la Bibliotheque LeonRobin, a stimule mon interet pour la pensee du jeune Aristote. M. Maurice de Gandillac, directeur de la these qu'a ete cette edition, ne m'a menage ni sa confiance ni son attention ; de l'une ou de l'autre, jene saurais dire laquelle m'a le plus encourage. M. Roger Martin m'a aide dans la resolution des difficultes logiques que les Topiques me conduisaient a aborder. M. Raymond \Veil, enfin,

INTRODUCTION

CXLIII

a lu et revise mon travail avec une minutie et un soin sans defaillance; son experience d'helleniste et d'aristotelisant m'a garde de plus d'un piege. Le Centre National de la Recherche Scientifique m'a permis de consacrer a ce travail un temps sans proportion avec ses merites ; a son concours, je dois d'avoir pu consulter sur place la quasitotalite des manuscrits que j'ai utilises. Les bibliotheques que j'ai visitees (a Rome, a Venise, a Bale) m'ont reserve le meilleur accueil ; la Pierpont l\forgan Library, de New York, m'a liberalement autorise a faire etat du manuscrit M, dont eile est depositaire.

BIBLIOGRAPHIE 1. -

EDITIONS.

- Aristotelis Opera. Ed. Academia regia Borussica. T. 1 : Aristoteles graece, ex recognitione Immanuelis Bekkeri. Berlin, 1831. - J. Pacius. Aristotelis Organum. Morgiis, 1584. - Aristotelis Organon graece. Ed. Theod. Waitz. Leipzig, 18441846. - Aristotelis Topica cum libro de Sophisticis Elenchis. E schedis loannis Strache ed. Maximilianus Wallies. Leipzig, Teubner, 1923. - Aristotelis Topica et Sophistici Elenchi. Recensuit brevique adnotatione critica instruxit W. D. Ross. Oxford, Clarendon Press, 1958. II. -

TRADUCTIONS.

- Aristote. Organon. V : les Topiques. Nouvelle traduction et notes par J. Tricot. Paris, Vrin, 1950 (2e ed.). - The Works of Aristotle. Translated into English under the editorsbip of Sir David Ross. Vol. 1: ( ... ) Topica and De Sophisticis Elenchis, by W. A. Pickard-Cambridge. Oxford, Clarendon Press, 1928. - Aristotle. Posterior Analytics, by H. Tredennick ; Topica, by E. S. Forster. Londres, Heinemann, et Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 1960 (Loeb Classical Library). En regard de la traduction est imprime le texte de l'edition Bekker, avec un petit nombre de modifications signalees en note. , - Die Topik des Aristoteles (des Organon vierter Th.eil). Uebersetzt von J. H. von Kil'chmann. Heidelberg, Weiss, 1888. - E. Rolfes. Aristoteles' Topik. Leipzig, 1919. - Aristoteles. Die Lehrschriften herausgegeben, übertragen und in ihrer Entstehung erläutert von P. Gohlke. 2, IV : Topik. Paderborn, Sehöningh, 1952. - Aristotele. Organon. Introduzione, traduzione e note di Giorgio Colli. Einaudi, 1955. III. -

COMMENTAIRES.

- Alexandri Aphrodisiensis in Aristotelis Topicorum libros octo commentaria ed. Maximilianus Wallies (Commentaria in Aristotelem graeca, II, 2). Berlin, Reimer, 1891.

CXLV

BIBLIOGRAPHIE

- J. Pacius. In Porphyrii Isagogen et Aristotelis Organum commentarium. Aureliae Allobrogum, 1605.

Les ed.itions et traductions citees ci-dessus sont annotees plus ou moins abondamment ; les commentaires les plus volumineux se trouvent dans l'edition Waitz et dans la traduction Colli. IV. -

LEB MANUSCRITS ET L'ETABLISSEMENT DU TEXTE,

- Andre Wartelle. Inventaire des manuscrits grecs d'Aristote et de ses commentateurs. Paris, Les Belles-Lettres, 1963. - Elpid.ius Mioni. Aristotelis Codices graeci qui in bibliothecis venetis adservantur. Padoue, Antenore, 1958. - Ad. Torstrik. Die authentica der Berliner Ausgabe des Aristoteles, in Philologus 12 (1857), 494-530. - Theod. Waitz. Varianten zu Aristoteles Organon, in Philologus, 12 (1857), 726-734. - J. Imelmann. Zur Aristoteles' Topik. Wiss. Beil. z. Progr. des J oachimst. Gymn„ 1870. - M. Wallies, Textkritisches zu der aristotelischen Topik und den Sophistischen Widerlegungen, in Philologus, 78 (1922), 301-330.

- Lorenzo Minio-Paluello. The teret of Ariswtle's Topics and Elenchi: The latin tradition, in Class. Quart. N.S., 5 (1955), 108118.

- W. D. Ross. The twt of Aristotle's Topics and Sophistici Elenchi. Melanges de philosophie grecque offerts a Mgr Dies (p. 215-219). Paris, Vrin, 1956. - w.s. MAGUINNESS, Ariswtlc, Topica 107 a 8-10, in Class. Rev„ 60 (1946), 19.

- W.S. MAGUINNEss, Notes on the Class. Rev., 61 (1947), 11-12.

V. -

Topica of Aristotle, in

ÜUVRAGES GENERAUX D'HISTOIRE DE LA LOGIQUE,

- C. Prantl. Geschichte der Logik im Abendlande. Leipzig, Hirzel, 1855-1867 (reimpr. Graz, Akademische Druck- u. Verlagsanstalt, 1955). - E. Kapp. Greek Foundations of traditional Logic. New York, 1942.

- I. M. Bochenski. Ancient formal logic. Amsterdam, NorthHolland Publishing Company, 1951. - I. M. Bochenski. Formale Logik. Fribourg-1\fünich, Alber, 1956. Trad. angl. par Ivo Thomas, A hiswry of formal logic, University of Notre Dame Press, 1961. - W. et M. Kneale. The development of logic. Oxford, Clarendon Press, 1962. VI. -

ÜUVRAGES SUR ARISTOTE INTERESSANT INDIRECTEMENT LA DIALECTIQUE ARISTOTELICIENNE ET LES TOPIQUES.

Tous les Iivres consacres

a Aristote en general (Zeller, Hamelin, 10

CXLVI

BIBLIOGRAPHIE

Ross, Robin, Anan, Moreau, Grenet, etc.) contiennent une etude plus ou moins developpee sur les Topiques. Parmi ceux qui traitent un sujet special, ne se rapportant directement ni a la Iogique ni a la dialectique, mais qui y touchent par un biais quelconque, citons en particulier : - L.-M. Regis. L'opinion selon Aristote. Paris, Vrin ; Ottawa, Institut d'Etudes medievales, 1935. - J.-M. Le Blond. Logique et methode chez Aristote. Etude sur la recherche des principes dans la physique aristotelicienne. Paris, Vrin, 1939. - Harold Cherniss. Aristotle's criticism of Plato and theAcademy, I. Baltimore, Johns Hopkins Press, 1944 (2e ed„ New York, Russen & Russen, 1962). - Suzanne Mansion. Lejugement d'ewistence chez Aristote. LouvainParis, Desclee de Brouwer, 1946. - Ernst Tugendhat. TI KATA TINO~. Eine Untersuchung zu Struktur und Ursprung aristotelischer Grundbegriffe. Fribourg1\'fünich, Alber, 1958. - Leo Lugarini. Aristotele e l'idea della filosofia. Florence, La Nuova Italia, 1961. - Pierre Aubenque. Le probleme de l'itre chez Aristote. Paris, Presses Universitaires de France, 1962. - Wolfgang Wieland. D'ie aristotelische Physik. Untersuchungen über die Grundlegung der Naturwissenschaft und die sprachlichen Bedingungen der Prinzipienforschung bei Aristoteles. Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 1962. - Enrico Berti. L'uniti:t del sapere in Aristotele. Padoue, Cedam, 1965. - Mario Mignucci. La teoria aristotelica della scienza. Florence, Sansoni, 1965. VII. -

ÜUVRAGES SUR LA LOGIQUE ARISTOTELICIENNE INTERESSANT PLUS OU MOINS DIRECTEMENT LA DIALECTIQUE ET LEB ToPIQUES.

- Chr. Brandis. Ueber die Reihenfolge der Bücher des Aristotelischen Organons, in Abhandlungen der k. Akad. d. Wiss. zu Berlin, Hist.-philol. KI. (aus Jahre 1833), Berlin, 1835 (p. 249-299). - Heinrich Maier, Die Syllogistik des Aristoteles. Tübingen, Laupp, 1896-1900. - Guido Calogero. I fondamenti della logica aristotelica. Florence, Le Monnier, 1927. - Friedrich Solmsen. Die Entwicklung der aristotelischen Logik und Rhetorik. Berlin, Weidmann, 1929. - E. Kapp. Article Syllogistik in Pauly-Wissowa, Real-Encyclopädie, vol. II, 7, col. 1046-1067 (1931). - J. L. Stocks. The composition of Aristotle's logical works, in Class. Quart„ 27 (1933), 115-124. - P. Gohlke. Die Entstehung der aristotelischen Logik. Berlin, Junker & Dünnhaupt, 1936. - Carlo Augusto Viano. La logica di Aristotele. Turin, Taylor, 1955.

BIBLIOGRAPHIE

CXLVII

- Augustin Mansion. L'origine du syllogisme et la thiorie de la science chez Aristote, in Aristote et les problemes de methode (Commu· nications presentees au 11e Symposium Aristotelicum, Louvain, 1960), Louvain, Publications Universitaires; Paris, Beatrice·Nauwelaerts, 1961.

VIII. -

SUR LA DIALECTIQUE ARISTOTELICIENNE EN GENERAL.

- Charles Thurot. Etudes sur Aristote. Politique, dialectique, rhtftorique. Paris, Durand, 1860. - August Tegge. De vi ac notione dialecticae aristoteleae. Progr. Treptow, 1877. - Jeanne Croissant-Goedert. La dialectique chez Aristote. (Com· munication a la Societe Beige de Philosophie, 12 mai 1951), resume in Rev. intern. de Phiws., 6 (1952), 150·151. - Paul Wilpert. Aristoteles und die Dialektik, in Kant-Studien, 48 (1956·1957), 247-257. - Carlo Augusto Viano. La dialettica in Aristotele, in Riv. di Filos„ 49 (1958), 154-178. - Pierre Aubenque. Science, culture et dialectique chez Aristote. (Communication au Congres de l'Association Guillaume Bude, Lyon, 1958), in Actes du Congres, Paris, Les Belles-Lettres, 1960 (p. 144-149). - Livio Sichirollo. Aristotelica. Urbino, S.T.E.U., 1961. - Livio Sichirollo. Giustificazioni della dialettica in Aristotele (ontologia, storia, politica). Urbino, Argalia, 1963.

IX. -

ÜUVRAGES ET ARTICLES SUR LES TOPIQUES,

- Eugene Thionville. De la thiorie des lieui!J communs dans les Topiques d'Aristote et des principales modijications qu'elle a subies jusqu'a nos jours. Paris, Durand, 1855. - Ernst Harnbruch. Logische Regeln der Platonischen Schule in der Aristotelischen Topik. Wissenschaftliche Beilage zum Jahresbericht des Askanischen Gymnasiums zu Berlin. Berlin, Weidmann, 1904. - Johannes Pflug. De Aristotelis Topicorum libro quinto. Leipzig, Brockhaus, 1908. - Hans von Arnim.Das Ethische in Aristoteles' Topik, in Sitzungsberichte der Akad. d. Wiss. in Wien, Philos.-hist. KI„ t. 205, 4. Vienne, Hölder-Pichler-Tempsky, 1927. - Paul Gohlke. Untersuchungen zur Topik des Aristoteles, in Hermes, 63 (1928), 457-479. - Richard Robinson. Tlte historical background of Aristotle's Top. VIII, in Proc. of the 7th intern. Congress of Philosophy, OxfordLondres, 1931. - Eric Weil. La place de la logique dans la pensee aristotelicienne, in Rev. de Metaph. et de Mor., 56 (1951), 283-315. - W. M. A. Grimaldi. The aristotelian Topics, in Traditio, 14 (1958), 1-16. - Edmund Braun. Zur Einheit der aristotelischen q Topik ». Cologne, 1959.

CXLVill

BIBLIOGRAPHIE

- Otto Bird. The re-discovery of the Topics: Prof. Toulmin's inference-warrants, in Proc. of the Amer. Cathol. Philos. Association, 34 (1960), 200-205.

- Otto Bird. Logical topics: Aristotle to Ockham, in Joum. of the Hist. of Ideas, 23 (1962), 307-323. - Pamela M. Huby. The date of Aristotle's Topics and its treatment of the theory of Ideas, in Class. Quart. N.S., 12 (1962), 72-80. - W.A. De Pater. Les Topiques d'Aristote et la dialectique platonicienne. Methodologie de l.a definition. Fribourg (Suisse), Editions Saint-Paul, 1965 (Etudes Thomistes, vol. X).

X. -

TRAVAUX INEDITS RELATIFS AUX TOPIQUES.

J'ai eu le privilege d'assister au IIIe Symposium Aristotelicum, qui s'est tenu a Oxford en septembre 1963, et qui a ete presque entierement consacre a l'etude des Topiques. Les communications qui y ont ete presentees sont actuellement sous presse (Oxford, Clarendon Press) ; j'ai pu en utiliser Ies copies dactylographiees. Voici la liste de ces communications : - Jacques Brun11chwig. Observations sur les manuscrits parisiens des Topiques. - W. J. Verdenius. Notes on the Topics. - Marion Soreth. Zu Topik E 7, 137 a 8-20. - D. J. Furley. Notes on Topics Z. - Friedrich Solmsen. Dialectic without the Forms. - Paul Moraux. L'entrainement a la dialectique d'apres le s• livre des Topiques. - Gilbert Ryle. Dialectic in the Academy. - Joseph Moreau. Aristote et la dialectique platonicienne. - Kurt von Fritz. Die tmt.yroy~ bei Aristoteles. - Gerard Verbeke. La notion de propriete dans les Topiques. - W. A. De Pater. La fonction de l'instrurnent et du lieu dans les Topiques. - Suzanne Mansion. Notes sur la doctrine des categories dans les Topiques. - Ingemar Düring. Aristotle's use of ewamples in the Topics. - C. J. De Vogel. Aristotle's attitude towards Plato and the theory of the Ideas according to the Topics. - G. E. L. Owen. Dialectic and Eristic in the treatment of the Ideas. - Olof Gigon. Aristoteles, Topik III, 1-3. - E. De Strycker. Concepts-cles et terminologie dans les Topiques B-H. Hiritage de l'Academie et apport personnel d'Aristote. - L. W. Elders. The Topics and the Platonic theory oj principles oj being.

SIGLA

A B V M

Vaticanus Urbinas gr. 35, paulo ante 901. Venetus Marcianus gr. 201, anni 954. Vaticanus Barberinianus gr. 87, saec. X. Neo-Eboracensis Pierpont Morgan Library 758, saec. XI (desunt 100 a 18-115 a 9, 120 a 30 - b 28). Vaticanus gr. 207, saec. XIII. Parisinus Coislinianus 330, saec. XI. Vaticanus gr. 1024, saec. X ex. vel XI in. (desunt 105 a 34106 a 28, 108 a 13-b 7, 110 a 16-b 16, 112 a 22-113 a 13, 119 a 23-120 a 7). Basileensis gr. 54 (F. II. 21), saec. XII. Parisinus gr. 1843, saec. XIII.

P C c

u D

AI•, AIP, All = Alexandri citatio, paraphrasis, lemma (codicum siglis, quibus Wallies usus est, inter uncinos nonnunquam adhibitis ). A, A.,., A' = Boethii translationis exemplar, ecodicibus Oxoniensibus Trin. Coll. 47 (saec. XII ineuntis) et Ball. Coll. 253 (saec. XIII) vel ambobus vel uno vel altero restitutum. edd.

=

recentiorum editorum (Bekker, Waitz, Wallies, Ross) consensus.

TOPIQUES LIVRE I GENERALITES SUR LA METHODE DIALECTIQUE 1 ÜBJET PROPRE DU TRAITE

Le present traitet se propose de trouver une methode qui nous rendra capables de raisonner deductivement2, en prenant appui sur des idees admises3, sur tous les sujets4 qui peuvent se presenter, comme aussi, lorsque nous aurons nous-memes a repondre d'une affirmation5, de ne rien dire qui lui soit contraire. 11 faut donc commencer par dire ce que c'est qu'un raisonnement deductif, et quelles en sont les varietes, pour faire comprendre la nature de la deduction dialectique; c'est en effet cette derniere qui est l'objet des recherches du traite qu'on se propose de composer. . t Un raisonnement deductif est une Le ra1sonnemen f , . t ormule d argumentation dans lad e'd uct"l 1 , sa na ure, t . h 't t , 11

que e, cer a1nes c oses e an posees, une chose distincte de celles qui ont ete posees s'ensuit necessairement, par la vertu meme de ce qui a ete pose6, C'est une demonstration1 lorsque les points de depart de la deduction sont des affirmations vraies et premieres, ou du moins des affirmations telles que la connaissance qu'on en a prend naissance par l'intermediaire de certaines affirmations premieres et vraies ; c'est au contraire une deduction dialectique lorsqu'~l_le prend pour points de depart des idees admises. (Sont vraies et premieres les affirmations qui emportent la conviction, non pour une raison exterieure a elles, mais par elles-memes (devant les premiers principes des connaissances, en effet, il n'est plus legitime de se poser encore la question de leur pourquoi : chacun d'eux, pris en lui-meme, ses especes.

1-7. Notes complt!mentaires, p. 113-114.

TOnlK.O.N A'

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TOPIQUES, I, 1

2

doit etre totalement convaincant); sont des idees admises, en revanche, les opinions partagees par tous les homm.es, ou par presque tous, ou par ceux qui representent l'opinion eclaireel. et pour ces derniers par tous, ou par presque tous, ou par les plus connus et les mieux admis comme autorites. Mais c'est une deduction eristique que celle qui prend pour points de depart des idees qui se presentent comm.e des idees admises, sans en etre reellement, de meme que celle qui, partant d'idees admises ou se presentant comme telles, se presente comme une deduction sans en etre une. II ne faut pas croire, en effet, que tout ce qui se presente comme une idee admise en soit veritablement une ; car les expressions d'idees admises ne manifestent jamais, a toute premiere vue, leur veritable caractere, comme i1 arrive que le fassent les principes des raisonnements eristiques ; au sein de ces raisonnements, en effet, la nature exacte du subterfuge est immediatement et presque toujours evidente pour ceux qui sont capables d'apercevoir aussi les finesses2. Des deux formes ainsi distinguees, on peut designer la premiere comme une deduction eristique3 et comm.e une deduction, et la seconde comme une deduction eristique, mais non comme une deduction, puisqu'elle se presente comme une deduction sans en etre veritablement une. A toutes les varietes de raisonnements deductifs que nous venons d'indiquer, il faut ajouter les paralogismes, qui s'enracinent dans les conditions propres a certaines sciences, comme il arrive qu'on voie en geometrie et dans les disciplines de la meme famille. Ce mode de raisonnement semble bien distinct, en effet, de ceux qui ont ete deja mentionnes : de fait, celui qui raisonne sur une figure fausse ne part ni d'affirmations vraies et premieres, ni d'idees admises (son point de depart ne tombant pas sous la definition donnee de ces dernieres : ce qu'il pose au depart, ce ne sont ni des opinions partagees par tous les hommes, ni par presque tous, ni par ceux qui representent l' opinion eclairee, et pour ces derniers, ni par tous, ni par

1-3. Notes complimentaires, p. 114·116,

2

TOIIIK!lN A'

[100 b]

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TOPIQUES, I, 2

4

bles de developper une aporie en argumentant dans l'un et l'autre sens, nous serons mieux a meme de discerner, en chaque matiere, le vrai et le faux. Mais on peut encore en attendre un service de plust, qui interesse les notions premieres de chaque science. n est impossible, en effet, d'en dire quoi que ce soit en s'appuyant sur les principes specifiques de la science consideree, puisque precisement les principes sont ce qui est premier au regard de tout le reste; il est donc necessaire, si l'on veut en traiter, d'avoir recours a ce qu'il existe d'idees admises apropos de chacune de ces notions. Cette täche appartient en propre a la seule dialectique2, ou du moins a eile principalement ; de fait, sa vocation examinatrice lui ouvre l'acces des principes de toutes les disciplines. 3 DETERMINATION DU BUT A ATTEINDRE

Nous serons en parfaite possession de la methode quand nous en serons au meme point que pour la rhetorique, la. medecine et les autres techniques de meme type 3 ; on ne peut dire, en effet, que de toute maniere l'orateur va persuader son public, ou le medecin guerir son patient ; mais a condition qu'ils ne negligent aucun des moyens a leur disposition, nous pourrons dire qu'ils possedent adequatement leur science. 4 ELEMENTS FONDAMENTAUX DE LA METHODE

Nous avons d'abord a examiner quels sont les elements constitutifs de notre methode. Si nous pouvions, d'une part saisir le nombre et la nature des objets sur lesquels portent les raisonnements et identifier leurs elements constitutifs, d'autre part trouver les moyens de ne jamais en etre a court4, nous pourrions considerer notre programme comme adequatement rempli. II existe une identite de nombre et de nature entre les elements constitutifs des raisonnements et les objets sur 1-4. Notes cv füon ica.TO. TTjv vGv SLa.lpeaw TETTa.pa. Ta irO.vTa 20

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II

11

TOPIQUES, I, 5

7

Est un propre ce qui, sans exprimer l'essentiel de l'essence de son sujet, n'appartient pourtant qu'a lui, et peut s'echanger avec lui en position de predicat d'un sujet concret•. Par exemple, etre apte a la lecture et a l'ecriture2 est un propre de l'homme ; de fait si un sujet donne est homme, il est apte a la lecture et a l'ecriture, et s'il est apte a la lecture et a l'ecriture, il est homme. Personne en effet n'appelle propre ce qui peut appartenir a un autre sujet (par exemple dormir, rapporte a l'homme), meme dans les cas ou il se trouve qu'a un moment donne l'attribut en question n'appartient qu'au sujet considere. Si l'on veut, apres tout, appeler propre tel ou tel attribut de ce genre, il faudra en tout cas l'appeler, non point propre tout court, mais propre momentane ou propre relatif; de fait, se trouver du cottf droit s'emploie parfois3 comme un propre momentane, et bipede comme un propre relatif, par exemple s'appliquant a l'homme par rapport au cheval et au chien. Mais il est clair qu'aucun des attributs qui peuvent appartenir a un autre sujet que le leur ne peut s'echanger avec lui en position de predicat : de fait, si un sujet donne dort, cela n'implique pas qu'il soit homme. Le propre.

Est genre un attribut qui appartient en leur essence a plusieurs choses specifiquement differentes. Par attributs appartenant en son essence a leur sujet, entendons les attributs du type de ceux qu'il est pertinent de donner comme reponses a la question: qu'est-ce que c'est que l'etre dont il s'agit? Par exemple, dans le cas de l'homme, a la question : qu'est-ce que c'est que l'etre dont il s'agit? il est pertinent de repondre : un animal. Est egalement de nature generique le probleme de savoir si deux choses appartiennent Le genre.

1-2. Notes cumpUmentaires, p. 122-128.

3. Exceptionnellement, j'adopte ici le texte de C, contre les autres manuscrits qui, avec les editeurs precedents, ajoutent al:aT~ a la fin du premier membre de phrase, et reservent ainsi au second le verbe -ruu&v&~ A&y6µ&Vov. II est prefärable que 1a portee de ce dernier s'etende aux deux membres de phrase, celui qui conceme le propre momentane comme celui qui conceme le propre relatif: ce sont les deux expressions mentionnees qui ~ s'emploient parfois comme des propres 9, aucune des deux n'en e est • un plus que l'autre.

7

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[102 a]

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II

37 ev om. A II 37-38 Ttbt"t'E:L "t'cj) ybie:L (A) : -rcj) ybie:L 7tt7t't"E:L CuD 38 't"O om. C• 0 II 39 ae: om. p II 't"OGÜ"t'OG om. AB, suppl. B•.

[102 b] 3 't"OGÜ"t'' : 't"Ct OGÖ"t"Ct p II 4 µE:v om. c II 5 post a1; add. ev V II ~ Cu••D II 7-8 l'.m&pxe:w -rwl Tcj) OGÖ"t"ij} : TLvl Tij} ccÖTcj) l'.m&pxe:Lv uD l'.m&pxe:w O"t'Cf>oi3v M xOGl -rcj) OGÖ"t"ij} BC Tij} OGÖTOÜV evl p II 8 pr. KIXl (A) : wi; D 1111 µe:f.AOL cD II 't'L B 11 11-12 cruvotcmv P 11 12 "t"L (A) : -rl 7tO"t"e: VuD II ybio.; KOGl taLoV (A) : tfüov xocl yevoi; c II 14 7tpoO'Ke:l0'6Co> c, corr. c• II ae: om. Pli 15 OGl om. P II &:f.A~).cci; B.

6 pr. xOGl (A) :

TOPIQUES, I, 5

9

et toutes les questions qu'il arrive que l'on pose sur le modele de celles-fä ; de fait, dans toutes les questions de ce type, ce que l'on cherche a determiner, c'est toujours duquel des deux sujets le predicat est a un plus haut degre l'accident. Apres ce que nous avons dit, il est clair que rien n'empeche un accident de devenir un propre momentane et un propre relatif. Etre assis, par exemple, est un accident ; mais quand il y aura quelqu'un qui sera seul assis, ce sera un propre pour ce moment-fä; et s'il y a plus d'une personne assise, ce sera un propre relativement a celles qui ne le sont pas. On le voit, rien n'empeche un accident de devenir un propre relatif et un propre momentane ; mais un propre tout court, jamais. 6 RELATIONS ENTRE LES

« PREDICABLES •

Il ne faut pas manquer de nous rendre compte que tout ce qui concerne le propre, le genre et l'accident peut aussi trouver une application pertinente dans le domaine des definitions. Si nous montrons, en effet, que le contenu d'une definition1 n'appartient pas au seul sujet, comme on le fait pour un propre ; ou que le genre indique dans une definition n'est pas celui du defini; ou encore, que l'un des elements figurant dans une formule definitionnelle n'appartient pas au sujet, ce que justement l'on pourrait dire aussi a propos d'un accident; dans toutes ces hypotheses, nous aurons du meme coup detruit la definition ; en sorte que2, dans le sens que nous avons donne ci-dessus a ce mot, on pourrait qualifier de « definitionnel », d'une certaine maniere, chacun des membres de notre enumeration 3. Ce n'est pourtant pas une raison pour que l'on doive chercher a constituer une methode unique, qui

1-2. Notes compUmentaiTes, p. 123-124. 3. Cette phrase renvoie a 1a definition donnee en 102 a 9-10; eile sera developpee au debut du livre VI (139 a 24 - b 5) et a la fin du livre VII (155 a 7-17). Cf. sur ce point l'IntToduction, p. LXXVn sq., en particulier p. LXXXI, n. 1.

TOIIIKON A'

9

[102 b]

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s· tfüov ou K ECFTC.L. VI MT) Aa.v9a.vh 8' il!Las ÖTL Ta 1Tpos To 'lfüov Ka.l To yEvos Ka.l. To au .... ~e~11 Kos 1TavTa. Ka.l. 1Tpos Taus optaµ.ous O.pµ.6aeL Aeyea9a.L.

Ael~a.vTes

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Ka.l. Ka.Tn TOV E(-L1Tpoa-

8ev Ö.'TTo8o9evTa. Aoyov a'TTO.VT' ll.v e'l11 TpO'TTOV TLVG ÖpLKn Tn Ka.T35 1)pL9 p.1) µ.eva.. 'AAA' oü füO. ToilTo µla.v e'TTl. 'TTavTwv Ka.96Xou

18-19 WYX&.ve:t TOUTOLt; : TOUTOLt; w(,(&.ve:t C II 19 -ro Totoihov V•• ut uid. II post -.:ii>v -.:mo6-roov add. -.:ii>v cruyxpt-.:txwv rrpoß'.f..'l)µ&.-.:oov u•, ante ras. B II 20 y(ve:cr6ott V II 20-21 a'ij:t..ov a· il:~ otU't"WV sup. ras. V II 21 post xoo:t..6e:t add. xoc! uD A II 22 /)v D•• II 23 -r6-re: (Ai) : rro-rt V P•• Al• T6-.:e: rroTe P•cuB• A• II µ7) om. C••Dc•u• II 24' µ7) om. DP, suppl. D•, del. A 11 26 fo-rt P II 27-28 t8tov xoc! TO yevot; (A) : y&vot; xoc! [xcxt : rrpot; Kot! uD Al•] -.:b rarnv CPuD Al• II 28 post cruµoe:o'l)xot; add. AE"(6µe:voc VCuDc• Al• 11 29 8e:l~ocv-re:t; y&:p 5-rt (A) : a D, corr. D• II Tb p A: Tij) ABVCcuDP• 1 edd. II 31 '!) - TL ante 30 '1i P II 32 8rre:p {A) : &crrre:p P II xoc! om. c II 33 xoc! om. VPcuD A edd. II 33-35 xoc-r&: - XotT'l)pt6µ'1)µ&voc : &rrotV't"ot atv e:l'I) Ta XotT'l)pt6µ'1)µevot y&v'I) Tp67tOV TLVa OpLXa Xot't"ii: TOV ~µrrpocr6e:v cirro8o6&v-roc A6yov Al• II 34' -rp67tov (A) : :t..6yov P II post -rp67tov del. e:t'I) C ut uid. II 35 xoc66:t..ou om. D, fort. u••.

TOPIQUES, I, 6

10

puisse s'appliquer universellement a eux tous: en effet, outre qu'une teile methode n' est pas facile a trouver, eile serait, a supposer qu'on la trouve, extremement confuse et peu favorable a l'execution du programme qui est le nötre dans ce traite. Si nous donnons au contraire une methode particuliere pour chacun des genres de problemes que nous avons distingues, nous pensons avoir plus de facilite, en nous fondant sur les caracteres propres a chacun d'eux, pour realiser point par point ce programme. n est donc de notre interet de proceder a une division qui est sommaire, comme on l'a dit plus hautt, et si cette division laisse un reste, d'annexer a chacune des sections les questions qui lui sont le plus etroitement apparentees, en les baptisant «definitionnelles » et «generiques ». Les principaux de ces appendices ont d'ailleurs deja ete mentionnes a la suite de chaque section. 7 SENS MULTIPLES

DE LA NOTION D'IDENTITt

Il nous faut, avant toutes choses, exaininer en combien de sens se prend le terme d'identique 2 • On pourrait admettre, a prendre les choses sommairement, que les acceptions du terme d'identique se divisent en trois; de fait, on l'utilise couramment pour designer, soit une identite numerique, soit une identite specifique, soit une identite generique. Sont numeriquement identiques les choses qui, tout en ayant plusieurs noms, ne sont pourtant qu'une seule et meme chose, par exemple pelisse et manteau. Sont specifiquement identiques les choses qui, tout en etant distinctes, sont indiscernables sous le rapport de l'espece, par exemple un homme et un autre homme, un cheval et un autre cheval ; on dit en effet des individus appartenant a une meme espece qu'ils sont specifiquement identiques. Semblablement, sont generiquement identiques les etres qui appartiennent au meme genre, comme le cheval et l'homme. On pourrait estimer cependant que lorsqu'on dit de l'eau qui sort de la meme fontaine qu'elle est toujours la meme, on utilise notre notion en une acception sensiblement differente3 de celles qui ont ete indiquees ; rangeons malgre tout cet emploi dans le meme 1-3. Notes complt!mentaiTes, p. 124.

10

TOITIKON A'

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[102 b]

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[ 103 a] TOV otKdwvi) füE€o8os TOU 11'poKEL!J.EVOU ylvoLT' liv.uilO'TE Tu'll'ie µev, 1opa. Ka.Ta „c, et86s eaTL, Ka.9a.11'ep liv9pw11'os O.v9pw11'ie Ka.l L11'11'0S L11'11'Ol1EV "I '' T~ a..,o uva.1 TTJV LO 'ou a.uTo 18 TWV ica.9' EV d8os 01T(l)O'OUV Aeyo11evwv. MuALO'Ta. 8' op.oll.oyou11evs TO Ev ap1811 TQUTOV ira.pa iril.aL 8oicei Myea8a.1. 2s

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I

TOPIQUES, 1, 9

13

9 CATEGORms ET

« PREDICABLES »

II nous faut a present determinert les categories des predications 2 dans lesquelles entrent les quatre qui ont ete indiquees. Elles sont au nombre de dix : essence, quantite, qualite, relation, lieu, temps, position, etat, action, passion. II faut dire en effet que dans tous les cas, l'accident, le genre, le propre et la definition se rangeront dans l'une de ces predications, attendu que toutes les premisses qui se forment par leur moyen designent soit une essence, soit une qualite, soit une quantite, soit encore l'une des autres predications. Mais il est clair, de par la nature meme des choses, qu'en designant une essence, on designe tantöt une substance, tantöt une qualitea, tantöt encore l'une des autres predications. En effet, quand a propos d'un homme, on dit que c'est la un homme ou un animal, on exprime une essence, et on designe une substance ; quand a propos d'une couleur blanche, on dit que c'est fä du blanc ou une couleur, on exprime une essence, et on designe une qualite. De meme encore, si a propos d'une grandeur d'une coudee, on dit que c'est long d'une coudee ou4 que c'est une grandeur, on exprimera une essence, et on designe une quantite. Et de meme dans les autres cas : chacune de ces predications, lorsqu'elle rapporte une chose a elle-meme ou a son genre, designe une essence; mais lorsqu'elle rapporte l'une a l'autre deux choses differentes, elle designe, non 1. La lei;on 8d 8wplcrcxcr6cxt, donnee par tous les editeurs, ne se trouve dans aucun de nos manuscrits. 2. Je traduis 't"OC y€V1J 't"WV KCX't"'l)yopt&v par categories des prcdications, expression dans laquelle on remarquera que le mot categories traduit y€v7J, et non Kcx't"'l)yoptwv; je l'ai choisi, de prefärence a genre, espece, classe ou type, de maniere a introduire dans la traduction le terme technique de catt!gorie. Ce deplacement~est td'ailleurs a peu pres celui qui, sous l'effet de la doctrine aristotelicienne, a donne au mot catt!gorie, dont le sens premier est predication, le sens second de classe ou espece. Le phenomene s'observe deja dans notre chapitre, oil les ~ categories des predications ~ sont designees sous le nom de KCX't"'i)yop[cx1 (103 b 25, 27, 29, 39). 3-4. Notes complt!mentaires, p. 125.

13 20

TOITIKflN A'

[103 b]

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[ 104 a] Ta.0Ta. Ka.1 Toaa.0T6. eaTL' irws 8E A11"16i.i.e9a. Ka.t fü' G>v

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„ EaTL 8E irp6TO.O'LS füa.Ae KTL KTt ep WTT)O'LS EV8o €os 10

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AEKTLKa.1 Ka.1 Tel TOLS ev86€oLs 8J.1.0LO., Ka.t T&.va.vTLO. TOLS ~ '8'l: 9 , ..... 80 KOUO' LV EV 0 o:.OLS ELVO.L, KO.T, O.VTL .... 0.0'LV irpoTELVO' i.i.eva., KO.L,„00'0.L 15

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38 ante 't"L add. 't"O VCuD II a'l)µixEvn A, corr. A•. [104a]1 dcr1 V II Al)ljl6µcllixom. AlP II post Al)lj/6µcllix add. 7tp6't"ixcre:1t; B', post alt. xixt u II 6 7tpoo&Ao1 : 7tpoo&AA01 PD 7tpoMJ.01't"o A II 7 ~ 'l"o!i; 7t:Ae:[cr't"o11.; om. c AlP II pr. „a : 't"O P II 8 post 7tp6Tixmt; add. µE:v CuD, corr. u• II 9 't"OU't"OLt; (A) : 't"OU'l"oov c 't"OLOU'l"OLt; D II 10 post pr. ')) add. 't"o'i:t; c II post yvoopEµoit; add. xixt tv/!6~011.; AlP II 11 „&: l!oxoüv't"ix V II 12 tvixvTEix V II 13 „a (A) : xix„a B „a tv u, corr. u• II 14 xix't"' &.v„Ccpixcriv post 13 „&.vixvT[ix transp. ABVPcuD II 15 '1jUp'1jµEvixt; B II post !vl!o~ov add. e:('1j C II 16-17 't"O ixfo0l)O"LV 't"'l)v IXUTIJV : 'l"O TIJV CtUTIJll etfo0l)O"L\I Al0 70, 31 't"O TIJV etfoß'l)O"LV TIJV CtUTIJV Al 0 71, 9,

12

TOPIQUES, I, 10

15

relevent du meme sens doit aussi se presenter comme une idee admise; de meme, s'il n'existe numeriquement qu'un seul savoir relatif au langage ecritl, il n'existera egalement qu'un seul savoir relatif a la flute, tandis que s'il existe plusieurs savoirs relatifs a l'un, il en existera plusieurs relatifs a l'autre; car tous ces enonces paraissent bien lies par une ressemblance et par une parente. De meme, la mise SOUS forme negative des contraires des idees admises va les faire se presenter comme des idees admises : de fait, si c'est une idee admise qu'il faut bien traiter ses amis, c'en sera une aussi qu'il ne faut pas mal les traiter. Le contraire est ici qu'il faut mal traiter ses amis ; et sa forme negative, qu'il ne faut pas mal les traiter. De la meme maniere, s'il faut bien traiter ses amis, il ne faudra pas bien traiter ses ennemis; il s'agit, ici encore, de la mise sous forme negative du contraire, ce contraire etant ici qu'il faut bien traiter ses ennemis. Et de meme dans les autres cas. Se presentera aussi comme une idee admise egalement, par comparaison avec un enonce donne2, celui qui enonce le contraire a propos du contraire ; par exemple, s'il faut bien traiter ses amis, il faut mal traiter ses ennemis. 11 y a bien quelque apparence de contrariete aussi entre bien traiter ses amis et mal traiter ses ennemis ; mais si tel est veritablement le cas ou non, nous le dirons quand nous traiterons expressement des contraires3. 11 est clair, enfin, que toutes les opinions en accord avec les sciences et techniques sont aussi des premisses dialectiques, car les opinions des personnes qui ont etudie ces matieres ont toutes chances d'etre acceptees, par exemple celles du medecin en matiere 1. La ypixµµix'l"LX~ (cf. 1a note 2 de 1a p. 7). 2. Dans les exemples precedents, Aristote a raisonne de fa9on abstraite : si un enonce est «endoxal », il est logique que le soient aussi ceux qui lui ressemblent, et ceux qui prennent le contre-pied de son contraire ; les exemples ne faisaient que corroborer concretement ces infärences. Dans le cas present, en revanche, la justification theorique est encore incertaine (cf. 80·33); c'est la jWIJtaposition concrete des deux enonces qui fait apparaitre leur solidarite. L'expression ev mxpixoo:>..?j a pour fonction d'indiquer ce changement de methode. Par ailleurs, je maintiens 28 xix(, avec AVcuD, suivis par Waitz, parce que ce xoc( lie le present exemple aux precedents, alors que celui de la ligne 29 lie, au sein de cet exemple, l'enonce derive et l'enonce primitif. . 3. Notes complementaires, p. 126.

15

TOIIIKON A'

[104 a]

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[ 105 b] cJ>a.tvoµ.Eva.Ls, Ka.l 8aa.t 86~a.t KO.TU TEXVT)V etalv. b.el:

se:

21 8qJp~a0c.> VP al. transl. II 22 eürcop~aCilµ€'1 C A 11 auA'>..oyLcrµ&v (AlP Al• in An. Pr. 333, 3 A) : au:>..Aoymµ&v xod 't'rov bm.ywy&v C 11 e:tal u 11 23 't'O om. Al• in An. Pr. II post 8E: add. -ro PC AIP 11 ltxixcr't'ov post 24 :>..eye:'t'IXL transp. C, damn. Brunschwig II 24 post -rpl-rov add. -ro uD II 25 't'p6rcov -rLviX post 26 -rou't'c.>J transp. u AlP 27 7tOL'ijalXL post 7tp6't'1XaLV transp. C A 11 post Ö-rL add. -ro Al• 29 tX7tOOIXA6vn (A) : &7tooixA6v-rix CD Al• [B] &7tooixA:>..6v'TIX Al• [ADP] II 29 8uvixTov et 30 &8uvix-rov mut. P II mx:>..w om. C II 30 post 8' add. ocfo6l)OLV Al• II 31 e:Öe:x't'oÜv V II 34-106 a 28 TiXc; xpüiµix deficit c 11 35 7tpo-rcX:cre:wv V 11 7tpoxe:LpL~6µ€'.lov : 7tpO;(ELpL~6µ€'1 }oL•[ V 7tpO;(e:Lpt~oµ&v A II 37 yvwpLµc.>-rtpCilv V•• 11 µ~ (µ~ TiXc; iam coni. Waitz) Brunschwig : 1) T!Xc; ABCu••D AlP 1'j xixl -riXc; VPuP• A. (105 b] 1 -rt)'.vl)v (A) : 't't;(vlXc; BC Al• [B] T!Xc; -rt)'.vixc; Al• [cett. codd.].

II

TOPIQUES, I, 14

20

proposer le contraire des evidences communest, mis sous forme negative, COIDIDe Oll l'a dit plus haut2. 11 n'est pas moins utile de forger soi-meme des premisses, en rassemblant non seulement celles qui sont effectivement des idees admises, mais aussi celles qui leur ressemblent, par exemple, que les contraires relevent du meme sens, puisqu'ils relevent du meme savoir ; et encore, que la vue s'effectue par reception de quelque chose en nous, non par emission de quelque chose hors de nous3, puisque c'est ainsi qu'operent les autres sens: de fait, l'oui'e s'effectue par reception de quelque chose en nous, non par emission de quelque chose hors de nous, le gout pareillement, et de meme les autres. En outre, on peut poser comme un principe et comme une these admise tout ce qui a premiere vue se verifie dans la totalite ou la quasi-totalite des cas; car les interlocuteurs accordent une premisse lorsqu'ils ne voient pas dans quel cas elle ne se verifie pas. 11 faut encore recueillir des premisses dans les livres4, et dresser des tableauxs pour chaque categorie de sujets, avec des tetes de rubriques separees, par exemple «le bien », ou «l' animal », «bien » devant etre entendu dans toute son ampleur6, en commern;ant par l'essence. On indiquera en marge, a chaque fois, le nom des tenants de ces opinions7, notant par exemple que c'est Empedocle qui dit que les elements des corps sont au nombre de quatre ; car une chose a toutes chances d'etre acceptee quand c'est quelqu'un de celebre qui l'a dite. 11 existe, a prendre les choses sommairement, trois sortes de premisses et de problemes. Parmi les premisses, 1. Je supprime &va6~mc; avec P, contre les autres manuscrits qui ont accueilli ce mot,glose tres probable de cpocLvoµevocLc; (cf.105b 1). Le cpocLV6µevov ~v8o~ov est tout autre chose (cf. 100 b 24 sq.). 2. Cf. 104 a 18-14 et 20-33. 3. 11 est assez curieux de noter que cette theorie passive de la vision est donnee par l'auteur de la Vita Marciana (37 Düring) comme l'un des deux apports d'Aristote a la cpucrLol.oy(oc, l'autre etant la theorie de la quintessence. 4-6. Notes complimentaires, p. 131. 7. Malgre l'ambiguite de la formule, le contexte manifeste clairement que 7tcxpcxcrl)µdve:crßcxL porte sur bc!Xcr-.cuv et non sur M~cxc; : ce que l'on doit inscrire«dans la marge~, c'est le nom des tenants de teile ou teile opinion, non point cette opinion elle-meme.

20

TOIIIKON A'

[105 b]

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II

TOPIQUES, 1, 15

28

substance et son, Ie residu n'est pas identique ici et fä; mais justement il aurait dil l'etre, si le terme clair avait ete employe ici et la en un sens univoque. Mais il arrive souvent que l'equivoque se maintienne insidieusement jusque dans ces definitions elles-memes ; aussi faut-il soumettre a leur tour les definitions a examen. Par exemple, si l'adversaire appelle tfquilibre 1 ce qui indique et procure la sante, il ne faut pas abandonner Ia partie, mais au contraire examiner ce qu'il entend par tfquilibrtf dans chaque cas, et voir si ce n'est pas, dans l'un, ce qui, quantita.tivement 2 , est apte a procurer la sante, et dans l'autre, ce qui, qualitativement, est apte a indiquer quel est l'etat du sujet. Voir aussi s'il ne se trouve pas que les expressions etudiees sont, faute de commune mesure, refractaires a toute mise en relation d'inegalite ou d'egalite, comme le sont son clair et manteau clair, saveur aigre3 et son aigre ; de fait, ce sont fä des choses que l'on ne dit ni egalement claires ou egalement aigres, ni plus claire ou plus aigre l'une que l'autre. Clair et aigre sont par consequent des termes equivoques. Quand il y a univocite, en effet, il y a toujours Commune mesure; de fait, c'est a des degres soit egaux, soit inegaux, qu'un attribut univoque va se dire de ses sujets. Puisque par ailleurs des genres distincts et sans relation de subordination l'un avec l'autre ont des differences specifiquement distinctes elles aussi (par exemple animal et savoir, dont les differences sont effectivement distinctes), regarder s'il ne se trouve pas que les etres designes par un meme nom constituent des differences pour des genres distincts et sans relation de subordination l'un avec Notes complementaires, p. 134. 2. Il convient ici, malgre Bekker et Ross, de conserver le -roo-oü-rov des principaux manuscrits, et de ne pas le changer en -roiou-rov. L'equivoque ici degagee setrouve contenuedansleseul moto-uµµ~-rpw~ (cf. la note precedente); or on voit mal quelle autre equivoque ce mot pourrait receler par lui-meme que celle d'un sens quantitatif et d'un sens qualitatif. On observera, au surplus, que si l'on devait lire -rotoü-rov dans les deux cas distingues en 107 b 11 et 12, on s'expliquerait mal l'emploi de deux correlatifs diffärents, OOO"'t"E et o!ov. 3. Notes complementaires, p. 134. 1.

28

TOIIIKQN A'

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TOPIQUES LIVRE II LIEUX DE L'ACCIDENT 1 REMARQUES PRELIMINAIRES

Les problemes se divisent en problemes universels et problemes particulierst. Exemples de problemes universels: tout plaisir est un bien, aucun plaisir n'est un bien. Exemples de problemes particuliers : quelque plaisir est un bien, quelque plaisir n'est pas un bien. Mais les procedes qui permettent d'etablir ou de refuter universellement sont applicables indiffäremment aux deux types de problemes, puisque, si nous montrons que le predicat appartient a tous, nous aurons montre du meme coup qu'il appartient a l'un quelconque ; de la meme maniere, si nous montrons qu'il n'appartient a aucun, nous aurons montre du meme coup qu'il n'appartient pas a tous2. Il convient donc de commencer par les procedes qui permettent de refuter universellement, d'abord parce que les procedes de ce type sont applicables indifferemment aux problemes universels et aux problemes particuliers, ensuite parce que, les theses que l'on met en discussion etant plus souvent affirmatives que negatives, les dialecticiens ont plus ordinairement pour tache d'effectuer des refutations. Disons aussi qu'il est tres difficultueux d'inverser la formulation qui correspond proprement a l'assignation d'un accident3, puisque c'est seulement dans le cas des accidents qu'une affirmation peut etre vraie sous un certain rapport seulement, et non pas universellement : de fait, a partir de la definition, du propre et du genre, l'inversion est necessairement valide. Par exemple, s'il appartient a quelque sujet d'etre un animal terrestre bipede, il sera vrai de dire, en inversant, que ce sujet 1-3. Notes complementaires, p. 138-139.

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37 et 38 xpd>µocTL (A) : xpwµoc -rl c, corr. c• II 37 post dvoc~ add, &.Met yevoi; D. [109 b] 2 post xoc-roco71'Aov add. &cmv D II 4 xe:im~creoc~ V II 6 cruvCilVUfl.Cil add. TE: VCD II 16 tcpe:;~i; om. A.

'I

TOPIQUES, II, 2

37

1a possession, et les termes contradictoirest, Si la situation n'est pas encore claire a ce niveau, il faut diviser a leur tour ces termes, jusqu'a atteindre les especes indivisibles: on regardera comment il en va des choses justes et des choses injustes, du double et de la moitie, de la cecite et de la vue, de l'etre et du non-etre2. Car si l'on montre, sur un de ces cas, que les deux termes ne relevent pas du meme savoir, l'on aura du meme coup refute la these en cause. On procedera de fac;on analogue dans le cas d'une universelle negative. Le present lieu est a double usage, destructif et constructif: car s'il se revele, chaque fois que l'on produit de nouvelles divisions, que l'attribution est exacte dans tous les cas, ou dans un grand nombre de cas, on peut exiger de l'adversaire qu'il l'accorde sous sa forme universelle, ou qu'il produise lui-meme une contre-instance en montant dans quel cas il n'en est pas ainsi: s'il n'adopte aucun de ces partis, il fera figure d'extravagant par son refus . . Autre lieu : remplacer par leurs definitions tant l'accident que son sujet, soit en substituant a chacun des deux la sienne, soit en ne le faisant que pour l'un des deux, et voir ensuite s'il ne se trouve pas que ces definitions devoilent l'inexactitude de quelque assertion dont la these initiale presupposait la verite3, Par exemple, si l'adversaire soutient qu'on peut leser un dieu, demander: qu'est-ce que Ieser quelqu'un? Si c'est lui nuire volontairement, il est clair qu'un dieu ne saurait etre lese, puisqu'on ne peut en rien lui nuire. Si l'adversaire soutient que l'homme de valeur4 est envieux, demander .: qu'est-ce qu'un envieux, et qu'est-ce que l'envie? Si l'envie est nn sentiment de douleur eprouve a la vue du bonheur de quelqu'un d'honorable, il est clair que l'homme de valeur ne connait pas l'envie: car il ne vaudrait plus rien. Et s'il soutient que l'homme enclin a l'indignation est envieux, demander :

1. Cette division quadripartite des &vnxdµeva; est classique (cf. Cat., 10, 11b17 sq.; Mitaph., I, 4, 1055 a 38 sq.,'et 7, 1057 a 33 sq.); les Topiques en font souvent usage : cf. 113 b 15 - 114 a 25, 135 b 7 • 136 a 13.

TOIIIKflN B'

37

[109 b]

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Ka.l. TOUS

Ex9pous

Ka.KWS ).

[ 113a]At µ.ev oov 11'pWTa.L SUo f>119eiam auµ.11'AOKa.l. oü 'll'OLOUaLv • ' T'O ya.p ' TOUS ' ..!.'\. ~ T). II faut observer .qwl}.:,co qu'Afe"l;; e ne mentionne aucun manuscrit portant T seul, comme ltffqnt J.>res~e tous les nötres. Sur les conclusions a tirer de ces faits re.·fa·i·.1.·cv..,e~n,.a l'histoire du texte et a son etablissement, cf. IntTOduct~Q}1. p, ~fXV et suiv.

TOIIIKQN B'

50

i\oLirel iravTa. TETTa.pa. voLei

~a.VTlwaw.

[113 a]

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13

II

TOPIQUES, II, 7

52

lui appartenir. En effet, si nous montrons qu'un sujet n'est pas susceptible de recevoir le contraire d'un accident, nous aurons montre du meme coup que cet accident ne lui appartient pas et ne peut pas lui appartenir ; mais si no.us montrons qu'il possede ce contraire ou qu'il est susceptible de recevoir ce contraire, nous n'aurons pas encore montre que l'accident lui appartient egalement : la seule chose que nous aurons montree, c'est qu'il peut lui appartenir. 8 AUTRES LIEUX, FONDES SUR LES QUATRE FORMES D'OPPOSITION

Par ailleurs, puisqu'il existe quatre types d'oppositiont, examiner les termes contradictoires, en les attachant l'un a l'autre en ordre croise 2 , et ce, pour detruire une proposition comme pour en etablir une ; on fera admettre la necessite de ce croisement par voie d'induction3. Si par exemple l'homme est animal, ce qui n'est pas animal n'est pas homme; et de meme dans les autres cas. Dans le domaine qui nous occupe, en effet, la consecution se fait en ordre croise: komme implique animal, mais ce n'est pas non-homme qui implique non-animal, c'est a !'inverse non-animal qui implique non-homme. On doit donc poser qu'il en va de meme dans tous les cas : par exemple, si ce qui est beau est plaisant, ce qui n'est pas plaisant n'est pas beau; et si cette derniere assertion est fausse, la premiere l'est egalement. En vertu de la meme formule, si ce qui n'est pas plaisant n'est pas beau, ce qui est beau est plaisant4, On voit donc bien qu'on peut utiliser dans les deux sens la consecution des termes contradictoires, operee en ordre croise. Contradiction.

Examiner aussi les contraires, pour voir si le contraire de l'un des termes implique bien celui de l'autre, soit en ordre parallele, soit en ordre croise ; et ce, pour detruire une proposition comme pour en etablir une ; ici encore, faire admettre par voie inductive la legitimite de ce type d'inference 5 • Contrariete.

1-5. Notes complbnentaires, p. 149-150.

TOilIKüN B'

52

[113 b]

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8~

56

TOPIQUES, II, 9

refuter une proposition comme pour en etablir une. En effet, ce dont l'apparition est un bien est lui-meme un bien (et de ce qui est un bien, l'apparition est elle-meme bonne); en revanche, ce dont l'apparition est un mal est lui-meme un mal•. Dans le cas de la disparition, il faut inverser : en effet, ce dont la disparition est un bien est lui-meme un mal, et ce dont la disparition est un malest lui-meme un bien. Meme formule encore avec les agents producteurs et destructeurs : ce dont l'agent producteur est un bien est lui-meme un bien, ce dont l'agent destructeur est un bien est lui-meme un mal. 10 AUTRES LIEUX, FONDES

SUR LA

NOTION DE

DEGRE

EGAL

OU

INEGAL

Et encore, examiner les termes semblables, pour voir s'ils se comportent bien semblablement; par exemple, si un savoir peut a lui seul porter sur plusieurs objets, il en va de meme pour une opinion ; et si posseder la vue c'est voir, posseder l'ouie c'est entendre. Et de meme dans les autres cas, cas de similitude reelle ou de siinilitude couramment admise. Ce lieu est a double usage : car s'il en va de telle maniere dans l'un des cas semblables, il en va egalement ainsi dans les autres, et s'il n'en va pas de telle maniere dans l'un de ces cas, il n'en va pas davantage ainsi dans les autres. Examiner aussi, s'il s'agit initialement d'un objet unique, s'il en va encore de meme avec des objets multiples2; car il arrive qu'une discordance se manifeste ainsi. Par exemple, si savoir une chose c'est l'avoir presente a l'esprit, savoir plusieurs choses, ce devrait etre avoir plusieurs choses presentes a. l'esprit; mais ce second enonce est faux, puisque, s'il est possible de savoir plusieurs choses, il ne l'est pas d'avoir plusieurs

1·2. Notes complementaires, p. 152.

TOilIKON B'

56

cl>9ap1'LICWV, ICC1L ä.vaLpOUVTL ica.t

[114 b)

Ka.Ta.O'Keua~ovn.

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TOPIQUES, II, 10

58

Prendre egalement appui sur les appartenances a egal degre (reelles ou reputees telles), et ce de trois manieres, comme nous le disions dans le cas du plus 1, dans le cas des trois Iieux mentionnes en dernier. Premier cas, un attribut unique appartient ou est repute appartenir a egal degre a deux sujets: s'il n'appartient pas a l'un, il n'appartient pas non plus a l'autre ; et s'il appartient a l'un, il appartient aussi a l'autre. Deuxieme cas, deux attributs appartiennent a egal degre a un meme sujet : si l'un ne lui appartient pas, l'autre non plus; si l'un lui appartient, l'autre aussi. Meme maniere de faire, enfin, dans le cas Oll deux attributs appartiennent a egal degre a deux sujets: si l'un des attributs n'appartient pas a son sujet, l'autre n'appartient pas non plus au sien; si l'un appartient a son sujet, l'autre appartient aussi au sien. 11 AUTRES LIEUX

Telles sont donc toutes les manieres d'utiliser dans l'argumentation la consideration du plus, du moins et de l' egal degre. Prendre egalement appui sur l'addition: si une chose, en s'ajoutant a une autre, la rend bonne ou blanche, de non blanche ou de non bonne qu'elle etait primitivement, la chose ajoutee sera blanche ou bonne, telle precisement qu'elle rend le tout. De plus, si une chose, en s'ajoutant a une autre deja en possession d'une certaine propriete, intensifie en elle cette propriete, elle en sera elle-meme dotee. Et de meme dans les autres cas. Ce Iieu n'est pas utilisable en toute circonstance, mais seulement lorsqu'un accroissement de degre est susceptible de se produire. Le present lieu ne peut servir a une refutation2; car si, en 1. Ross a corrige en tx le premier bd de la ligne 16, mais cette correction n'est pas indispensable : "t'OÜ µoci-Aov ne depend pas d'un cnw7te:i:v sous-entendu, mais plutöt de l).eye:"t'o. Reste que la succession des deux E:7tl est assez choquante ; peut-etre devrait-on considerer t7ti "t'oü µoc:A:Aov comme une glose interpolee. 2. Notes complementaires, p. 153.

58 15

TOIIIKON B'

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(115 a]

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TOPIQUES, II, 11

59

s'ajoutant a une autre, une chose ne Ia rend pas bonne, cela ne prouve encore pas qu'elle ne soit pas bonne ellememe; de fait, le bon s'ajoutant au mauvais ne rend pas le tout necessairement bon, pas plus que le blanc ajoute au noir1• Et encore, si un predicat se dit, affecte de plus ou de moins, d'un sujet, il lui appartient absolument parlant; car de ce qui n'est pas bon ou de ce qui n'est pas blanc, on ne dira pas non plus qu'il est plus ou moins bon, ou plus ou moins blanc ; d'une chose qui est mauvaise, de fait, on dira, non point qu'elle est plus ou moins bonne qu'une autre, mais qu'elle est plus ou moins mauvaise. Le present lieu ne peut, lui non plus, servir a une refutation: car beaucoup des predicats qui ne peuvent etre affectes de plus appartiennent, absolument parlant, a leur sujet; de fait, un sujet ne re~oit pas le predicat homme affecte de plus ou de moins, il n'en est pas moins homme pour autant. Il faut examiner de la meme maniere si l'attribution est correcte sous un certain rapport, a un certain moment, en un certain endroit; car si un predicat est possible sous un certain rapport, il est possible absolument parlant; de meme s'il l'est a un certain moment ou en un certain endroit. De fait, ce qui est impossible absolument parlant n'est possible ni sous un certain rapport, ni en un certain endroit, ni a un certain moment2. Objection : sous un certain rapport, il existe des gens qui par nature sont vertueux, par exemple liberaux ou temperants ; mais absolument parlant il n'existe pas de gens qui par nature soient vertueux3. De meme, il est possible que pour un temps donne une chose perissable ne perisse pas, mais il

1. L'expression est fortement elliptique; mais la conjecture de W allies, qui voudrait lire oöl>E: J.e:uxov -ro J.e:uxov µ5:J.0t.vt, ne parait pas indispensable. Elle n'explicite d'ailleurs qu'une partie de ce qu'il faut sous-entendre. 2-3. Notes complimentaires, p. 153.

TOIIIK11N B'

59

[115 a]

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otov TO TOUS cf>l'Aous 8tKa.lous etva.L TOU TOUS ex0pous.

T 0 J.LEV yO.p Ka.0' O.UTO et1peTov, TO Se KCtTa au .... ~e~11 KOS' TO yap TOUS ex 0pous 8tKetLoUS eTvetL KetTO. au .... ~E~TJ KOS a.lpou" „, 111.1.a.s • - ß'\/\0.1TTWaLV. , "EaTL 8,e TOUTO ' ' J.LE 0a., 01TWS j.l.TJOEV TctUTO

35

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18 & (A) : 7) A•• 7) & BM, ante ras. c II 7t/..douc; : 7t/..e:foTot uD T&v om. uD II 7) mxvTe:c; om. P II post pr. 7) add. ot .M••, 7) & ol C 1\ &mbnc; uel & 7t&.vTe:c; ante ras. V, fort. ante ras. M II ö/..wc; (A : &7t/..&c; c II 18-19 o! 7t/..e:louc; om. P 11 20 ecp(E:VTcxt P II 7l om. M••u II 21 µev om. c II 23 post TL add. Clv CDA• II 24 T &ycx6c7> : TO &ycxEJov u••, damn. Brunschwig II 25 eu1 !>ov a.v J

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Atxws 8' O.iro ToO eirea0a.t fi aKe~ts' Ka.t yC..p irpoTepov Ka.t ÜaTepov eireTa.t1 otov T!i' µ.a.v06.vovTL To µ.ev O.yvoe'i:v irpoTepov, TO 8' E1TLO'Ta.a9a.L ÜaTepov. BE>..Ttov 8' ws eirt To iroM To ÜaTe· pov eiroµ.evov. l\a.µ.~6.veLV oov TWV eiroµevwv 01TOTEpov Cl.v

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[117 aJ 6 auv&µe:eix P 11 7 i:o : i:ov P 11 &.7to (A) : i7tt c 11 s-9 iXv - ix!pe:i:chi:e:pov om. B, suppl. ß2m• 11 s a· om. D, suppl. D• II xo:x& ante TI transp. Al• 11 14 oov om. B l 16 alt. l'j om. u •• ll 17 pr. ev om. AVuD, eras. M II evu7t&pxe:1 p II eA&novoc uD.

TOPIQUES, III, 2

66

fin : les deux prises ensemble ne sont alors en rien prefä· rables a l'nne des deux seulement ; par exemple, la somme de la guerison et de la sante n'est pas prefärable a la sante, puisque nous ne souhaitons la guerison qu' en vue de la sante. De plust, rien n'empeche qu'une somme de choses qui ne sont pas toutes des biens2 ne soit prefärable a nne somme de biens ; par exemple, la somme du bonheur et d'nn terme qui n'est pas Wl bien est prefärable a la somme de la justice et du courage). Les memes choses aussi sont prefärables jointes au plaisir, plutöt que sans plaisir ; et les memes choses sont prefärables sans douleur, plutöt que jointes a Ia douleur. De plus, il y a pour chaque chose nn moment determine ou elle a le plus de prix, c'est a ce moment-Ia qu'elle est prefärable; par exemple, vivre a l'abri de la souffrance est prefärable pendant la vieillesse, plutöt que pendant la jeunesse: car c'est pendant la vieillesse que cela a le plus de prix. Pour la meme raison, la sagesse est preferable pendant la vieillesse ; car personne ne tient a voir des jeunes gens aux postes de commande, et c'est parce qu'on les estime depourvus de sagesse. Situation inverse pour le courage, puisque c'est pendant la jeunesse que le deploiement du courage est le plus necessaire. Meme situation pour la temperance, puisque les jeunes sont, plus que les vieux, en proie aux desirs. Ce qui est plus utile en toute ou presque toute occasion est prefärable ; par exemple, la justice, la temperance, sont prefürables au courage : car les premieres sont toujours utiles, le dernier ne l'est qu'en certaines occasions. Et si, de deux choses, l'une est teile que, si tous la possedaient, l'autre deviendrait inutile, alors que l'autre est telle que, meme si tous la possedaient, nous aurions encore besoin de la premiere, c'est la premiere qui est prefärable; tel est par exemple le cas pour la justice et le courage : de fait, si tout le monde etait juste, le Courage n'aurait 1. Cette phrase constitue une nouvelle exception ä. la regle posee au debut du paragraphe. Si l'on ouvre une parenthese a la ligne 18, i1 faut donc, selon la suggestion de Verdenius, la refermer a la ligne 23, et non a la ligne 21, comme l'a fait Ross. 2. Notes complt!mentaires, p. 157.

66

[117 a]

TOIIIK.QN I''

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TOPIQUES, III, 2

68

termes de reference: si une chose ressemble davantage au meilleur de ces deux termes, et l'autre au pire, celle qui ressemble davantage au meilleur doit etre aussi la meilleure. (Ici encore, objection possible: car rien n'empeche que l'une des choses ne ressemble que mediocrement au meilleur des termes de refärence, tandis que l'autre ressemble beaucoup au pire : par exemple, si Ajax ressemble mediocrement a Achille, et Ulysse beaucoup a Nestor. Objection analogue si l'une des choses ressemble en pire au meilleur des termes de refärence, alors que l'autre ressemble en mieux au pire, comme c'est le cas pour le cheval a l'egard de l'ane et pour le singe a l'egard de l'homme). Autre lieu : ce qui a plus grande apparence est preferable a ce qui l'a moindre, et ce qui est plus difficile a ce qui l'est moins: car notre joie est plus grande a posseder des biens qu'il est impossible d'acquerir facilement. Ce qui nous appartient davantage en propre est preferable a ce qui est plus commun. Et ce que nous avons a un moindre degre en commun avec des gens sans valeur est prefärabie1. En outre, si absolument parlant ceci est meilleur que cela, le meilleur des elements de ceci est meilleur que le meilleur des elements de cela : par exemple, si l'homme est meilleur que le cheval, le meilleur des hommes est meilleur que le meilleur des chevaux. Et si le meilleur des elements de ceci est meilleur que le meilleur des elements de cela, absolument parlant ceci est meilleur que cela : par exemple, si le meilleur des hommes est meilleur que le meilleur des chevaux, absolument parlant l'homme est meilleur que le cheval.

I. Notes complementaiTes,

p. 158-159.

68

TOIIIK.ON I''

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TOPIQUES, III, 2

69

En outre, ce dont il est possible de faire profiter ses amis est prefärable a ce dont il est impossible de les faire profiter. Et de deux choses, celle qu'a l'egard d'un ami nous aimons mieux faire que l'autre est prefärable a celle qu'a l'egard du premier venu nous aimons mieux faire que l'autre; par exemple, agir avec justice et rendre des services sont prefärables a en avoir l'air; car a un ami nous aimons mieux rendre des services qu'en avoir l'air, tandis qu'au premier venu, c'est !'inverse. Ce qui est du superflut est meilleur que le strict necessaire, parfois aussi il lui est prefärable ; de fait, bien vivre est meilleur que vivre ; or bien vivre est2 du superflu, alors que vivre meme est de l'ordre du strict necessaire. Parfois, notons-le, les choses meilleures ne sont pas en meme temps les choses preferables; de fait, il n'est pas necessairement vrai que si une chose est meilleure, eile soit en meme temps prefärable ; toujours est-il que philosopher est meilleur que gagner de l'argent, mais ce n'est pas ce qui est prefärable pour qui manque du necessaire. Il y a superflu des que, disposant du strict necessaire, on se procure3 en sus d'autres choses qui ont une valeur. On peut sans doute dire, en gros, que le strict necessaire est prefärable, et que ce qui est du superflu est meilleur. Ce qu'il n'est pas possible de se procurer aupres d'autrui4 est prefärable a ce qu'il est possible de se procurer aussi aupres d'autrui: c'est ce qui fait que la justice est prefärable au courage. Et si ceci sans cela est souhaitable, tandis que cela sans ceci ne l'est pas, ceci est prefärable a cela: par exemple, une capacite sans sagesse n'est pas souhaitable, tandis qu'une sagesse sans capacite est souhaitable. Et si de deux choses, nous disons ne pas

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1. L'opposition entre -riX m:ptoucrlcx\; et -riX &vcx)'K.cx!cx correspond a peu pres, pour le contenu, a celle du superflu et du (strict) nfoessaire; mais on notera la difference des valeurs qui s'attachent a ces termes en grec et en franQais. Le mot de superflu a une nuance pejorative : ce qui est superflu est inutile et superfetatoire. Au contraire, comme la suite du texte s'efforce de l'expliquer, les choses ex m:ptoucrlcx\; ont un prix particulier : en elles-memes, elles ont plus de valeur que le strict necessaire. 2-4. Notes complimrmtaires, p. 159.

69

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TOPIQUES, III, 3

71

un moindre bien, la premiere est prefärable. S'il y a deux termes de refärence, est prefärable celle qui surpasse le plus grand des deuxt. Mais pour le cas ou deux choses sont toutes deux: prefärables a une meme troisieme, celle qui lui est prefärable a un plus haut degre est prefärable a celle qui l'est a un moindre degre. En outre, si l'exces d'une chose est prefärable a l'exces d'une autre la premiere est elle-meme prefärable a la seconde : tel est le cas de l'amitie a l'egard de la richesse, puisqu'un exces d'arnis est prefärable a un exces de richesse. Et ce que l'on aime mieux: se devoir a soi-meme est prefärable a ce que l'on aime mieux devoir a quelqu'un d'autre, par exemple les amis aux richesses. Prendre egalement appui sur l'addition, en regardant, lorsqu'on ajoute les deux: choses comparees 2 a une meme troisieme, laquelle donne le tout prefärable. Mais il faut se garder d'alleguer ici des cas ou le terme commun utilise comme instrument l'une des choses qu'on lui ajoute, ou coopere avec elle d'une maniere ou d'une autre, sans utiliser l'autre comme instrument ni cooperer avec elle: par exemple, on ne comparera pas la scie et la faux en les joignant a l'art du charpentier; car s'il est vrai qu'en combinaison3 la scie est prefärable, absolument parlant elle ne l'est pas. Derechef, une chose est prefärable a une autre si, ajoutee au plus petit de deux termes de refärence4, elle donne un tout plus grand que l'autre ajoutee au plus grand. On utilisera la soustraction de fa..la.s u'!Tep-

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TOPIQUES, III, 5

74

En outre, si une chose est plus telle, une autre moins telle qu'un meme terme de reference; ou encore (avecdeux termes de refärence) si l'une est plus telle qu'un terme lui-meme tel, l'autre plus teile qu'un terme lui-meme non tel 1, il est clair que c'est la premiere qui' est plus teile. On peut aussi, en utilisant l'addition, voir si l'addition des deux choses comparees a une memetroisiemedonne un tout plus tel dans un cas que dans l'autre ; ou encore, avec deux termes de refärence, si l'addition de l'une au moins tel donne un tout plus tel que celle de l'autre au plus tel. Et de meme en utilisant la soustraction : ce dont la soustraction laisse un reste moins tel est lui-meme plus tel. Et ce qui est moins mele du contraire est plus tel : par exemple, ce qui est moins mele de sombre est plus clair. Et encore, independamment des lieux indiques ci-dessus : est plus tel ce qui admet davantage la definition propre du terme en cause ; par exemple, si clair se definit comme couleur dissociatrice du corps optique, est plus clair ce qui est davantage 2 couleur dissociatrice du corps optique. 6 LIEUX DE L'ACCIDENT PARTICULIER

Si le probleme est pose sous forme particuliere et non universelle, les premiers3 des lieux mentionnes, lieux universels tant constructifs que destructifs, sont tous utilisables. De fait, en refutant ou en etablissant une universelle, nous demontrons du meme coup la particuliere: car si l'attribut appartient a tous, il appartient aussi a l'un quelconque, et s'il n'appartient a aucun, il n'appartient pas non plus a l'un quelconque. Mais les lieux les plus pratiques, les plus facilement applicables aux deux types de problemes, sont ceux qui se fondent sur les opposes, les coordonnes et les inflexions. L'assentiment general s'attache en effet au meme degre a l'affirmation

1-3. Notes compUmentaires, p. 161-162.

74

TOIIIKQN

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TOPIQUES, III, 6

75

si tout plaisir est un bien, toute douleur aussi est un mal et a l'affirmation si quelque plaisir est un bien, quelque douleur aussi est un mall. De meme, si quelque sens n'est pas capacite, quelque privation de sens n'est pas non plus incapacite2. Et si quelque contenu de pensee est contenu de connaissance, quelque pensee aussi est connaissance3 • Et encore, si quelque chose faite d'infuste maniere est un bien, quelque chose injuste aussi est un bien4. Et si quelque chose faite de plaisante maniere est a rejeter, quelque plaisir est a rejeters. Selon le meme raisonnement, si quelque chose plaisante est bienfaisante, quelque plaisir est un bien6. On raisonnera de meme dans le cas des agents destructeurs, des apparitions et des disparitions. Si en effet quelque agent destructeur du plaisir ou du savoir est un bien, quelque plaisir ou quelque savoir doit etre un mal. De meme, si quelque disparition de savoir est un bien, ou quelque apparition de savoir un mal, quelque savoir sera un mal; par exemple, si l'oubli de ce qu'on a fait de vil est un bien, ou son souvenir un mal, le savoir de ce qu'on a fait de vil doit etre un mal. Et de meme dans les autres cas : a toutes ces formules derivees, en · effet, l'assentiment general s'attache au meme degre qu'a celles dont elles derivent7.

1. Premier Iieu des opposes : les contraires. 2. Second Iieu des opposes : les opposes selon la possession et la privation. 3. Troisieme lieu des opposes : les relatifs. 4.5, Notes complimentaires, p. 162·163. 6. Lieu des coordonnes. A la ligne 8, je prefäre la lectio difficilior ciyot66v, qu'Alexandre a certainement lue, mais que les manuscrits qui la portent n'avaient aucune raison d'empru.nter a son coro..mentaire, malgre ce que dit Wallies, Praefatio, p. xv. La correction Wq>e),Lµov etait facile ; C Ja presente SOUS la forme non integree

&q>e1'.1µoi;.

7. La traduction explicite le sens de cette remarque: la relation d'egalite instituee par 16 oµo[c.>i; s'etablit non entre l'antecedent et le consequent des implications qui viennent d'etre enoncees, mais entre ces implications elles-memes, dont les membres sont des particulieres, et les implications de meme type entre propositions universelles. Cf. 119 a 38 sq.

75

TOIIIK!lN

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et 'T!'Ciaa.

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[119 a]

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[ 119b] T ELTLS fiSovlpl.ya.96v, Ka.l.M'T1'11V e?va.lTLva. Ka.1oTepa., eK Se ToG .qTTov Ka.Ta.aKeuateLv p.ovov, ä.va.aKeu6.tew Se 01'. Et yO.p b p.o(ws 8Uva.p.ls TLs ä.ya.9ov Ka.l. 2s

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et Se µ.11Se1-1(a. 8Uva.µ.LS ä.ya.9ov, OUK ä.vayKT) Ka.l. E1TLO'T~tJ.TJV 1.1.118e1-1la.v etva.L ä.ya.96v. ll.fiA.ov oov Cln Ka.Ta.uKeuC.tew µ.ovov 30

EK TOU -i)TTOV EO'TLV.

Ou

µ.ovov S' eg äA.A.ou YEvOUS EO'TLV ä.va.uKeuatELv, aMO.

Ka.l. EK TOU 0.UTOU, Aa.µ~aVOVTL TO µ.aALoTepou u II µ6vov om. Mu A II 25 fo·n D•• II ·nc; post Mvocµtc; transp. u II fo·rtv om. A II 25-27 e:! - alt. &mcrTI)µ'I) om. A< II 27 'l) : 7\rtep V II 30 &x -roi3 ~-r-rov om. Mu, suppl. M•u• II 31-32 ytvouc; -xoct

sup. ras. D II 32 AocµMvonoc VCuD II ofov : (mofov A II 33 emcrTI)µ'I) post -rtc; transp. VPD II post Ö-rt add. ij VCD II 34 e7te:t81} MC II oö8' 1i : oö M, corr. M• II 35 tX~LWO'OCV't'OCn d'exprimer les propositions particulieres, cf. 109 a 3 sq. et la note ad locum. 2. Notes complimentaires, p. 163-164.

77

TOIIIK!'lN

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(119 b]

oov Ö1T6.pxew Twl. iceiTa.L, SeticTfov ÖTL oöx Ö'lTapxeL Twl· ö.icoAou9t}aeL yd.p 8ui TTiv ömS9eow To µT)Sevl. Ö1Tapxew. Et 8e [ l 20a] 1wl. 11Ti umipxov KEiTa.L, SeLKTfov Ön O'TrapxeL TLVl' Ka.l.

yO.p o~Tws Ö.icoAou9t}aeLTo 'Traaw ÖTl'apxetv ..li.fjAov 8' eaTl.v ÖTL o ÖTl'oTt9eµevos Tl'oLei To

'Trpo~>..1111a.

Ka.96Aou, e'll'l. µ.epous Te9ev·

TOV yO.p ETl'L µepous oµoAoyouvTa. Ka.06Aou ö.sioi 0 µoAoyeiv, 6

ETl'ELSt}, et €vl, Ka.l. 'Traaw oµolws ö.sioi OTl'apxew. 'A5Lopla1'ou µev oov CivTos Tou

aKeuC..~eiv Ev8EXETO.L 1_ofov

Tl'po~>..t}µa.Tos

µ.ova.xws ö.va.-

et TLVa ecj>T)O'EV TjSo~V Ö.ya.9ov dva.iil

11Ti ö.ya.9ov 1-.Ao Tl'poaStwpLaev. Et µ.ev yd.p TLVd. Ecj>T)O'EV 10

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Ö.ya.9ov dva.L 1 8eLKTfov 1:Ö'l'lj u ~ au~ A II 31 oux emcr'l'"fiµ1) om. c II 32 xal om. c II emo:l..bte:tv sup. ras. A II 34 ~'l't : ecr't't A, corr. A• 11 Oti>:tpoÜvTi>:c; C 11 35 xaßarce:p e:'tpl)Ti>:t : xaßcx rcpodpl)Ti>:t A II rcp6Te:pov ante e:tpl)TotL transp. u A II 36 rcpocre:veyxi>:vn Cu.

II

20

TOPIQUES, III, 6

79

cas permet d'exiger de l'adversaire qu'il accorde la proposition universelle, ou qu'il produise lui-m~me une contreinstance en montrant dans quel cas il n'en est pas ainsi. De plus, dans les cas ou il est possible de diviser l'accident, soit specifiquement, soit numeriquement, il faut examiner s'il ne se trouve pas que le sujet ne possede aucun des attributs issus de cette division ; on prouvera par exemple que le temps ne se meut pas, et qu'il n'est pas un mouvement, en enumerant toutes les especes du mouvement : si en effet le temps ne se laisse attribuer aucune d'entre elles, il est clair qu'il ne se meut pas et qu'il n'est pas un mouvement. On prouverait de la ml!me maniere que l'ame n'est pas un nombre, en s'appuyant sur la division de tous les nombres en impairs ou pairs: en effet, si l'ame n'est ni quelque chose d'impair ni quelque chose de pair, il est clair qu'elle n'est pas un nombre. Tels sont donc les moyens et types de procedes par lesquels on peut traiter les problemes concernant l'accident.

79

TOIIIKON I''

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[120 a]

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Si]Xov CiTL oö KLVEiTa.L ouS' EO'TL KLV1)0'LS. 'Oµ.olws Se Kat ÖTL

Ti

1'1Uxit oUK li.pLOµos, füeAO!lEVOV ÖTL 'ITTL OU K UpL9 flOS• npos j.tEv

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38 post oÖTwc; add. ~xew C II 39 i'.m&pxm P. [120 b] 1 X()('t"oi:pL6µ7Jcroi:µbiouc; D II 2 1'.m&pxot CD II 3 alt. 11„, om. P II 8 l:YX.ELP7J't"tov PD II post l:mxeLp7J't"Eov add. 12 µe„iX- yevoc; A, 12-13 [LE't"iX - E7tLO"XE7t't"to'I c.

TOPIQUES LIVRE IV LIEUX DU GENRE 1

Lrnux

11 convient a present d'examiner ce qui concerne le genre et le propre. Ces derniers sont des elements constitutifs de ce qui concerne les definitions ; mais il est rare que les praticiens de la dialectique les prennent en euxmemes comme objets de leurs investigationst, Si donc quelque objet s'est vu attribuer un genre, regarder d'abord tous les objets de la meme famille2 que l'objet en question, pour voir s'il ne s'en trouve pas auquel ce genre ne s'attribue pas; un procede analogue a ete decrit dans le cas de l'accident3. Par exemple, si le bien a ete pose comme le genre du plaisir, voir s'il ne se trouve pas un plaisir qui ne soit pas bon : car si tel est le cas, il est clair que le bien n'est pas le genre du plaisir, puisque le genre s'attribue a tout ce qui se range saus une meme espece. Voir apres cela s'il ne se trouve pas que Je « genre »4, loin d'etre un attribut appartenant a l'essence de son sujet, lui appartient a titre d'accident, a la maniere dont blanc s'attribue a la neige, ou spontanement mobile a l'ame: car la neige n'est pas essentiellement du blanc, et c'est pourquoi blanc n'est pas le genre de la neige; ni l'ame, essentiellement un mobile, mais c'est pour elle un accident de se mouvoir, comme c'en est souvent un pour l'animal de marcher et d'etre en marche5 • De plus, mobile parait bien exprimer, non pas l'essence d'une chose, mais une action qu'elle exerce ou qu'elle subit; de meme pour blanc, qui manifeste, non pas l'essence de la neige, mais une qualification qu'elle possede. Aucun de ces deux termes, en consequence, n'est un attribut appartenant a l'essence de son sujet6. 1-6. Notes complementaires, p. 164-165.

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TOPIQUES, IV, 2

86

maniere d'utiliser ce point de vue pour refuter une proposition. Si l'on veut en etablir une, un premier cas est celui ou l'adversaire accorde que le terme enonce comme Ie genre appartient a l'espece, mais conteste que ce soit a titre de genre qu'il lui appartient ; il suffit alors de montrer que l'un quelconque des genres superieurs est un attribut de l'espece en son essence: car si l'un d'entre eu:x: est un attribut essentiel, tous les autres, tant superieurs qu'infärieurs a lui, du moment qu'ils sont bien des attributs1, seront des attributs essentiels; d'ou suit que le terme donne comme le genre est lui aussi un attribut essentiel. Qu'il suffise que l'un des genres soit un attribut essentiel pour que tous les autres2, du moment qu'ils sont bien des attributs, soient eu:x: aussi des attributs essentiels, on le fera admettre par induction. En revanche, si la contestation porte sur la pure et simple appartenance a l'espece du terme donne comme son genre, il ne suffit plus de montrer que l'un des genres superieurs est un attribut appartenant a l'espece en son essence ; par exemple3 , si l'on propose4 transport comme le genre de la marche, il ne suffit pas de montrer que5 la marche est un changement pour montrer qu'elle est un transport, attendu qu'il existe encore d'autres formes de changement; il faut montrer en outre que la marche ne participe d'aucune des especes issues de la meme division que le transport6 : ce qui participe d'un genre doit en effet participer aussi de l'une des especes issues de sa premiere division. Si donc la marche ne participe, ni de l'accroissement, ni de la diminution, ni des autres formes de changement, il est 1. II semble inutile d'ajouter ici 't"OÜ e:t3ouc; («de l'espece »), comme le font ABCc, suivis par les editeurs precedents. Cf. 122 a 18. 2. A la suite d'une erreur de Bekker, les editions donnent ici 7ttXV't"ot TiX ;\om&, texte qui ne figure dans aucun manuscrit. 3. Cf. ci-dessus, 121 a 30 sq., et la note I de la p. 83. Le transport (rpop&) est le changement de lieu ou mouvement local; il est l'une des especes de la x:(vl]mc;, changement en generaL 4. ABCcu• sont seuls a donner au verbe a7t€3CJlx:e: un sujet, nc;; mais l'expression de ce sujet n'est pas indispensable, d'autant moins que TL

TL

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Ka.TT1YDPT19fiaeTa.L' {i,aTE Ka.t TO Ö.iro8o9€v yevos EV T TL eaTL Ka.TTIYope'LTa.L. "OTL 8' evos ev T TL eaTL KO.T'l'}yopou 1.1.evou ircl.vTa. Ka.t Tel Aomcl., ävirep Ka.TTlyopfjTa.t, ev T Tl eaTL KO.T'l'}yop'l'}9T)aeTa.t, fü' eira.ywyfjs AT11TTEoV. Et 8' U1TAWS uircl.pxeLV ö.1.1.20 tj>La~TITELTa.L To Ö."i1'o8o9ev yevos, ouK &.iroxPTI To 8e'Lga.t Twv eircl.vw TL yevwv Ev T Tl EaTL TOU e~8ous KO.TT1YOPOUf.LEVOV. Otov et TTJS ßa.Slaews yevos &.ire8wKe TTJV tj>opcl.v, ouic &.iroxp1'J To 8e'L~m füoTt KLV'l'}aLs eanv

Ti ßcl.füats irpos To 8e'Lga.t füoTL cj>opcl.

eaTLV, E1Tet81] Ka.l äMa.L KLvTJaELS etalv, ö.Mu irpoa8ELKTEOV 25 lhL ou8evos f.LETEXEL Ti ßcl.füaLs TWV KO.TU TT]v UUTTJV füa.lpeaLV TU cj>op(!.'

ö.vcl.yK'I'}

yup To Tou yevous

Twv et8wv TLvos f.LETexew Twv Ka.Tel TTJV irpWT'l'}V 8La.lpeaLV. Et oov

Ti

ß6.8Lats f.LTJT a.u g.qaews f.LTJTE 1.1.uwaews f.Li}Te Twv liA0

11 µl:v post uri;ocpxew transp. P 11 12 yb.iouc; c 11 uri;ocpxov c 11 'n post 13 tri;ocvw transp. VCD \1 14 post Eo--rt add. 't'oÜ e::'i&ouc; C II 15 post U7t0XOC'r(J) add. yevY) c 1 wvri;ep uar. lect, A• 11 XIXTYJYOPe!-ro:L A, corr. A• II post XIXTY)yop'ij't'oct add. -roü et8ouc; ABCc edd. /1 17 ri;ocv-roc post 18 xoci transp. MPD, post 18 ÄOL7tocV II 18 &vm:p A) : &7tep u wvri;ep Al• II xo:TY)yope!-roct u Al• II 19 Ä1)7tTEoV (A): p1)6~cre't'IXL C II 22 post d add. 't'tt; ABCcu• edd. II cX7to8€8wxe:: BCc 11 cpopocv : 8ta;cpop&v A, corr. A• II -ro om, D II 23 pr. 8t6't'L : 5't'L VC cuDM• 1 A II alt. 8L6-rt : 5't'L VPCcuDM•• A II 24 tcr't'LV om. A• 11 7tpocr8eLx-reov : 7tpo3e::Lx't'fov u ri;pocra;7to3e::Lx't'EoV V 11 26 't"/j cpop(f (Alv): 't"/j 3toccpopi'f fort. A d µ~ Tijc; [Tijc; om. c•] qiopii.c; MPCuA•B•c• A edd. 't"/j cpopi'f e! µ-Ji Tijc; cpopii.c; VD II 27 -rwoc; om. c II d : ~ fort. ante ras. B II 28 µ~-r' a;u~~crewc; om. k II 28-29 &Ai.wv om. C, suppl. C'.

21

87

TOPIQUES, IV, 2

clair qu'elle doit participer du transport; '.d'ou suit que transport doit etre le genre de la marche. Et encore, examiner les objets auxquels s'attribue comme genre le terme pose comme l'espece, pour voir si le terme donne comme son genre est bien un attribut essentiel de ces objets, pour lesquels precisement l'espece est un tel attribut; et l'on fera la meme recherche pour tous les termes superieurs au genre. Si en effet on releve quelque part une discordance, il est clair que le terme donne comme le genre ne l'est pas: car s'il l'etait, tant les termes superieurs a lui que lui-meme seraient tous des attributs appartenant en leur essence aux objets pour lesquels precisement l'espece est un tel attribut. Lors donc qu'on veut refuter une proposition, le cas utile est celui ou le genre n'est pas un attribut appartenant en leur essence aux objets pour lesquels l'espece en est un; mais lorsqu'on veut en etablir une, le cas utile est celui ou il est bien un attribut leur appartenant en leur essence. Il en resultera, en effet, que le genre comme l'espece seront des attributs appartenant en son essence au meme objet, de sorte que ce meme objet se trouvera subordonne a deux genres. Ces genres sont donc necessairement subordonnes l'un a l'autret. 11 suffit alors de montrer que le terme que nous voulons etablir comme le genre n'est pas subordonne a l'espece pour qu'on voie clairement que c'est l'espece qui doit lui etre subordonnee; et l'on se trouvera ainsi avoir demontre que c'est bien lui le genre. Regarder egalement les definitions des genres, pour voir si elles sont bien applicables, tant au terme donne comme l'espece qu'a ceux qui participent de cette espece: car les definitions des genres doivent s'attribuer a l'espece

1. Cf. 121 b 29-30, et l'lntroduction, p.

LVII,

n. 4.

87

TOITIK.QN Ä. 1

[122 a]

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K..118Es, 81]>..ov· ou8e1-1la. yap 8La.cl>opa a"liia.lveL Tl eaTLV ö.Ma iia.Mov iroL6v TL, Ka.9a11"ep To 'll"Etov Ka.t To 8{11"ouv. Ka.t et TTJV 8La.opav ets To yEvos

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8La.op&.], E'll"EL8Tj oö fLETEXEL Tou 25

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teTa.L opav TTjv Ka.Ta T611"ov Klv11aLv. Ou yap ö.va.yKa.'Lov TTJV

li"1w auVOXTJV etva.L1 aAA' avn'll"a.ALV TTJV auvoxT]v n"1Lv" 00

10 7tOU om. c II 11 ll't"t om. A, corr. A•, sup. ras. C II 12 &.:n:oM8co)(Ell BVCcD 11 13 yb.loc; post 6eoü transp. C 11 H post µ/;11 add. Ecm c II 15 ~µ&pTIJ't"ctt CcD AIP II 16 ante 't"( add. 't"O c II 17 't"t om. Al• ante pr. 't"O add. )(ctl C IJ alt. 't"O om. Be II 8litoUll : 't"ii't"pE7t:OUll D 18 post 8tctqiopocv add. coc; d8oc; Cc••V• 1 Al•, post yevoc; D•, post ~61J)(EV M• 11 de; 't"O : &c; D, corr. D• II E'.61JXEV : 't"e61JXEV c 't"e6Et)(EV Co II 19 ante m'ix add. xctl Vu A II 20 oö81; 8oxd {A) : oö 8oxd 81; cD Al• II µe't"exew ante 8oxei: transp. B, corr. B• 11 21-22 ~ ECl"'t"tV om. Cu A, suppl. u•m• JJ 22 ouv om. D JJ ll't"t : wc; u 23 8tctqi6opiX D•• II 23-24 illoc 8tctqiop& damn. Brunschwig 11 24 post yevouc; add. ~ 8tctqiopiX VD II 25 et 28 (bis} cro11ctljiw PCcDM'uP• AlP II 28 post Tijv add. a611ctljit11 D••.

II

TOPIQUES, IV, 2

89

contact: car il n'est pas vrai que les choses qui se touchent soient toujours en continuite, ce sont celles qui sont en continuite qui se touchent. Il en va de meme dans les autres exemples: il n'est pas vrai que tout melange soit une mixture (un melange de solides n'est pas une mixture), ni que tout changement de lieu soit un transport : car la marche n' est pas consideree comme un transport, ce mott s'appliquant plutöt aux deplacements involontaires d'un lieu a un autre, comme sont ceux des objets inanimes. Il est clair aussi que, dans les cas cites, l'espece a une extension plus grande que le genre, alors que c'est !'inverse qui devrait avoir lieu. Et encore, voir s'il ne se trouve pas que l'adversaire a mis une difference dans l'espece qu'elle determine, disant par exemple que l'immortel est essentiellement un dieu - il en resultera en effet que son « espece » aura une extension egale ou superieure a celle de son (1 genre », puisqu'une diffärence a toujours une extension egale ou superieure a celle de l'espece qu'elle determine 2 - ; ou encore, qu'il a mis un genre dans une de ses differences, disant par exemple que la couleur est essentiellement quelque chose de compresseur, ou le nombre, essentiellement quelque chose d'impair ; ou meme, qu'il a donne un genre comme etant une difference - car on peut meme s'attendre a voir mettre en jeu des theses de ce type, qui donneraient _par exemple le melange comme difference a la mixture, ou le changement de lieu au transport3. Il faut traiter tous les problemes de ce type par les memes procedes; les lieux indiques ont en effet un principe commun, a savoir que le genre doit avoir plus d'extension que la diffärence, et ne pas participer de la difference ; or les formes de propositions indiquees ci-dessus ne peuvent

1. Le sujet de 84 Mye:'t"oe~ est evidemment iJ qiopa, bien que le sujet de la phrase precedente soit iJ ß&8uric;. Les manuscrits BCcDV• le precisent explicitement ; mais la lectio difficilior est celle qui ne comporte pas cette precision. 2. Notes complementaires, p. 167-168. 8. Cf. ci-dessus, 122 b 25 sq., et la note 8 de 1a p. 88.

89

[122 b]

TOIIIK!lN A'

yap 11'8.v TO G1TTOJ1EVOV O'UVEXETO.t, aMa. TO O'UVEXOJ1EVOV 30

ii1TTETat. '011olws 8e Ka.l E1TL TWV AOL1TWV' oÜTE yap

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a&a.va.TOV Ö1TEp 9eov. Iu11~ijO'ETC.L yap E1T' foT)s -i1 E1Tl 1TAEtOV TO et8os AEyeuOa.t. &.el yap

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[l23a] 1TAeiov Tou e'l8ous AEYETa.t. "ETt et TO yevos ets ~v füa.cj>opci.v, oiov TO XPWJ1Cl Ö1TEp uuyKpLTLKOV -i1 TOV npt911ov Ö1Tep 1TEpLTTOV. Ka.l et TO YEvOS ti>s 8ta.cj>opav el1TEV' eyxwpei y&.p TLva. Ka.l. TOLC.UTT]V Ko11lua.t Ofow, otov Kpauews T1Jv p.i€w füa.6.1.. ' 11 " 'l'opas .1.. ~ 'l'opav

' ' TT]V KO.Ta' T01TOV

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TU TQ TOLC.UTC. 8ta TWV 0.UTWY' E1TiKOLVWVOUO'L yap ol T01TOL' E1TL 1TAEov TE yap To yEvos Tfjs 8ta.cj>op8.s 8ei MyeuOa.t Kal

111'

J1ETEXELV Tfjs füa.cj>opas, ofhw 8' U1To8o9evTOS ou8ETEpov TWV et-

29 &rtocv C II iXrtT6µevov : auvocrtT6µevov P AIP II 30 auvcbtTe:Toct P AlP II Äom&v (A) : IDrov MPCD II 31 oö6' (A) : ou8' ABVCu II 32 µe:TocooJ..-lj sup. ras. u II 33 8oxe:i: post qiopoc transp. MPD II ante qiopoc add. ii ante ras. V 1/ post yocp add. ij qiopoc BCcDV• II 34 post J..eye:Tocl add. iJ qiop& V• 1 35 xocl ante ÖT1 transp. MPD, om. c 11 36 post 8fov add. oi'.iv c 11 ylve:cr6oc1 : Äeye:cr6oc1 c II 37 rtaÄw om. c, suppl. c• II 38 fo"ljc; ( AlP) : foov VMPuD forov fort. A II 39123 a 1 To - rtÄe:fov om. P II 39 tO'"f/c; : foov VMCuD focuv fort, A. [123 a] 1-2 post 81ocqiop&v add. e611xev CcuP•B•M• II 4 xoµ(croccr6oc1 C 11 ante xp&cre:roc; add. T~c; Ce II 5 qiop&c; : 8LocuO'EL TO et8os Ka.t

15 0'uva.va.Lpei TO yEvos' 8oKe'i: yO.p TO EVO.VTLOV. "ETL et ev8exeTa.L 6.iroALire'i:v To el.pTJJIEvOV yevos TO KLVEL0'9a.L

1\

1\

TT)v 8La.4>op0.v, otov o/ux.Jiv

86sa.v TO nA118es Ka.t ljfeu8os, OUK av e'l11 TWV

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.... • ira.pa.KOßOU .,. 9ELV, ~ " a.v " Ka.L• 11• 8La.'l'opa. EWS 20 III IKoireiv 8e Ka.t et To vos EvO.VTLoU T~ yeveL

1\

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ev T~ yEveL 1Tov 11ev Et ev T0 a.uT0 YEvEL Kat TO

Eva.vT~ov,

111J ÖvTos Eva.vTLou T{fl yEveL· 8ei yap T d8e:L BVMcuA TI 'l'LVL ['t'LVL 7i PP•] evixv'l'!ov TO e:!8o~ PP•D e;'('Y) TO e:I8o~ evixvTlov TLV! C II fon 8e sup. ras. c• II 2 post µev del. 2-3 litt. D II 2-3 xixt TO evixvTlov : xixt 'l'OV &vixn!ov ante ras. C TOC tvixvT!rx u 11 3 post yeve:1 add. TLvo~ w~ Tij> xpwµaTL V 4 yeve:L post e:!vixL transp. C II TI post µ118€11 transp. CA, post e:vav·tfov MPD, corr. P• II 5 tv om. c 11 post EVIXVT(CJl add. EcrT!v c, yeve:L ecrT( cD 11 6 &vocyx11 - e:!vixL (A) : 'l'OC yiXp tvrxvTla &v Tor~ &vavT(oL~ yeve:crL cD II e:!vaL om. P••, post €vixv1fov suppl. P•• IJ 7 TL ante 6-7 EvlXVTLov transp. C, om. u••D II post iil yEvet., O'Koireiv

µ..] JLOVOV et TO EvC.VTLoV EV T~ a.UT~ yevEL, &.AA.d. Ka.l. TO 25 a.va. JLEaOV' EV

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ycl.p Ta. äKpa., Ka.l. Ta. avO. µeaov, otov

E1fL AEUKOU Ka.l. JLEAa.vos· TO yap xpwµa. yevos TOUTlalV TE Ka.l. TWV avcl. JLEO'OV xp1a1µaTlalV l1.1raVTlalV. ("EvaTO.O'LS C>TL Ev8eia. Ka.l. u1rep~oX1J ev T~ a.ÜT~ yeveL -

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ev T~ Ka.K~ yap

10 't'OO't''!> PCc 11 11 &.yoc6oü - xocxoü (A) : xttxoü xoct 't'OÜ &.yo:6oü C II 12 ocÖ't'rov (A) : o:Ö't'o cD 1/ post yevoc;; add. ta't'L P II ~'t'L : e:!'t'o: VA II post e:t add. e:t'IJ cDM• l 13 -.wt om. C II yevoc;; - e:!8oc;; (A): e:!8oc;; xo:t 't'O yevoc;; c II fo't'1 't'L post 15 pr. e:!8wv transp. P // 15 pr. xo:t - ye:v&v om. P II 18 ~ e:! (A) : e:! P ~L e:! u ~'t'L ~ D µev 't'L (A) : µev't'oL BMCcD II 20 post 1'.ncoxe:Cµe:vov add. xoc't'il xo:'t'iicpocow M II 21 't'O oµolooc;; post &.µcpo!v transp. p II ante &.µcpo!v add. t7t' cD II 22 ante alt. xo:t add. 't'e: M II 23 't'il : 't'O VcuDA2 A 't'L P II post 'li add. 't'L PCcD AIP II 2~ ante xo:t add. e:! C alt. 't'&. : 't'O VMCuDB• Afc A 11 &.viX om. VMu 11 26 y&.p om, P -.e: om. c, ante 't'OU't'oov transp. P II 27 µecroov ante ras. A II post ~va't'oca1c;; add. -.ou't'ou CcD II 28 post xo:t add. ~ MCcD.

1125

TOPIQUES, IV, 3

93

- dans le genre mal l'un et l'autre - alors que la juste mesure, qui est le moyen terme entre eux, n'est pas dans le genre mal, mais dans le genre bien). Voir egalement s'il ne se trouve pas que le « genre » a un contraire et que l'« espece » n'en a pas : car si un genre a un contraire, son espece aussi, comme dans le cas de qualite et defaut, fustice et infusticet. Et de m~me dans les autres cas, c'est une loi qui devrait a l'examen s'imposer comme evidente2. (Objection, dans le cas de la sante et de la maladie: absolument parlant, la sante est le contraire de la maladie, mais une maladie particuliere3 comme la fievre, l'ophtalmie et chacune des autres, ne possede pas de contraire). Tels sont donc, lorsqu'on veut refuter une proposition, les divers points de vue a adopter : il est clair, en effet, que si les situations decrites ne se realisent pas, le terme donne comme le genre ne l'est pas. Si maintenant l'on veut etablir une proposition, il y a ici trois procedes: le premier est de voir si le contraire4 appartient bien au genre indique, lorsque ce genre ne possede pas de contraire : car si ce contraire appartient a ce genre, il est clair que l'espece qui est en cause en fait autant. Voir ensuite si le moyen terme se trouve bien dans le genre indique : car la ou est le moyen terme, la aussi sont les extr~mes. Et encore, si le genre possede un contraire, voir si le contraire de l'espece appartient bien au contraire du genre: car si tel est bien le cas, il est clair que l'espece qui est en cau.se appartient au.ssi au genre qui est en cause.

1. Notes complimentaires, p. 169. 2. Je supprime, avec VMPuDA, les mots -rb TotoiiTov. 3. Les mots e:!8oc;; e:r8e:L apres €vcxv-rlov, complement conforme au sens, mais qui n'en constitue pas moins la lectio facilior. Cf. d'ailleurs 123 b 2-3 et 24.

93

'TOIIIKON !::..'

(123 b]

ä11tj>w- To 8e fJ-ETpiov &.va. fJ-Eo-ov Sv TOuTwv ouK ev Tii> Ka.Kii> 30 &.M' Ev Tii> &.ya.8ii>.) IKO'll'ElV 8e Ka.l

et TO f1Ev yevos eva.v-

TCov nvl, To 8e et8os 11118evt Et yap To yevos eva.VTCov Tivt, Ka.l TO et8os, Ka.90.'ll'ep cipeTT) Ka.l KO.KLC. Ka.l 8iKa.ioauv11 Ka.l &.8iK(a.. 'Oµotws 8e Ka.l e'll'l Twv äXXwv aKo'll'ouvn cl>a.vepov liv 86~eiev

etva.L. ("EvaTO.O'LS hrl Tf\S uyie(a.s Ka.l v6aou• a'll'AWS v6a~

35 11ev yap uyleta

EVCl.VTlov, tj 8e TLS v6aos [ et8os

Sv v6aou] ou8evl evavTlov, oiov ö 'll'UPETOS Kal tj olj>9a.Xµ.La. KO.l TWV ll.Mwv EKO.O'Tov.} [l

24a] •AvcupouvTt J!EV ouv Toaa.uTa.xws emaKE'll'Tfov· d yap

11"1 u11'0.pxet Ta etp1111eva, 8i]Xov ÖT' ou yevos To ci11'o8o9ev. KaTO.O'Keua~OVTL

8e Tf>LXWS" 'll'f>WTOV 11ev et TO evavTCov

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3.. LI•

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11'f>OKEL!1EV!t>•

29 xoexc'j> {A) : oe1hcj> VPC II 30 't"O µev : µev -ro o 't"o P -ro µ~ u 11 32 post e:taoc; add. ta'n C, fo't"oeL cD II post xcx8&rre:p add. xoel D II 3 2-3 3 &:pe:TI) - &aixloc (Al» A) : &:pe:TI) xa;x[q, xcd a1xcxtoauv71 &füxtq, ABV c &:pe:-rijc; xcxl xa;x(a;c; xocl a1xa;waUV'l)c; xoct &:8ix(occ; c II 34 post e:!va;L add. 't"O Tmo\i't"ov ABCc edd. II post ~Va't"ocaic; add. 't"OU't"OU cD /1 post xa;l add. 't"'ijc; VPu II 35 post ytl:p add. rriiaa; AB II E\la;v't" a; Pu Al•(ADP] A II Ti (A) : e:[ BcD, fort. M, corr. M•c• II 35-36 e:Laoc; - v6aou om. V [e:!aoc; V•• ut glossa] II 36 8v : ouaa; CM• II t\IOGV't"loe p 11 Yi om. c II post alt. xa;l add. d n V. [12"' a] 1 post ouv add. ~M't'OV D II 2 urr&pxn AC, corr. A•ca II post a'ijA.ov add. a· A•• II 3 post tva;v't'lov add. 't"ij> e:tae:L ABPCcV•M• edd. II 6 e:! om. c, suppl. c• II pr. 't"O : 't"&: u»• II post yeve:1 add. µ-IJ ClvToc; Elloev't'[ou „c;:. yeve:i d P II 't"O (A) : 't"tl: fMCuD II 7 n om, cu II 8 -r om. M, suppl. M•.

TOPIQUES, IV, 3

94

Et encore, voir les infle:xions et coordonnesi, pour voir s'ils s'enchainent de la meme fa8a.pTL1ewv tiiaa.uTws, Ka.l. i'll'l. Twv 8uv6.µ.ewv

Ka.l. xpfiaewv, Ka.l. 9elpea9a.L 8La.Mea9m• 1aaewv O'KO'ITeiv civ6.va.ALV, '!Tep E'!Tl. TOU

O'Ufl~E~11K6TOS

eAeyETo' otov

et

ica.96.-

TO 1'J8u Ö'ITep

29 post 8w:Me:cr6cct add. xccl ij q>6op~ 8t&;\umc; fort. Al• 11 ye:VV'l)Ttxov APCu Al• [B] II 30 ante TO add. xc:d VCcD Al• A yewrimc; P IJ 31 post alt. xcct add. TW\I C II 33 1J om. A II ante pr. -ro add. xocl c II 35 e:rBe:~ : yeve:t P II 37 pr. ~ (A) : e:t BP II alt. ~ : e:t P II 38 e:t om. P II 39 8' d : 37) P II d post xcct transp. D II 39-b 1 yeve:t - d8e:t : dfü:t xoct Tij> yeve:t P. [12~ b] 1 ante crTepl)cnc; add. ij VD, ante ras. c II 3-ft ante xcc-rcccrxe:ua~ovn add. xccl c II 6 d om. A, suppl. A• II ante alt. ij add. xal cD II post ccfo6l)cr~c; add. -rtc; ABCcD edd.

TOPIQUES, IV, 4

96

bon, ce qui n'est pas bon n'est pas plaisant• ; il est impossible, en effet, si vraiment bon est le genre de plaisant, qu'il existe une chose non bonne qui soit plaisante : car ce qui ne se laisse pas attribuer un genre ne se laisse attribuer aucune de ses especes non plus. Si maintenant l'on veut etablir une proposition, on menera l'examen de fai;on analogue: si ce qui n'est pas bon n'est pas plaisant, en effet, ce qui est plaisant est bon, et par suite, bon est le genre de plaisant. Lorsque 1'« espece » est relative a quelque chose, examiner si le « genre » est bien relatif lui aussi a quelque chose : car si une espece est un relatif, son genre aussi en est un, comme dans le cas de double et de multiple, termes qui sont l'un et l'autre des relatifs. En revanche, si le «gerne» est un relatif, il n'est pas necessairement vrai que l'« espece » en soit aussi un : de fait, le savoir est un relatif, mais savoir lire et ecrire n'en est pas un (peut-etre que meme la loi enoncee la premiere risque de ne pas Hre consideree comme vraie: en effet, une qualite est essentiellement quelque chose de beau et de bon ; or une qualite est un relatif, alors que bon et beau sont, non des relatifs, mais des qualifications). Et encore, voir s'il ne se trouve pas que l'« espece » n'a pas le meme correlat quand elle est prise en ellememe et quand elle est prise selon son genre ; par exemple, si l'on dit du double qu'il est le double de sa moitie, on doit dire aussi qu'il est le multiple2 de sa moitie ; sinon, multiple ne saurait etre le genre de double. Voir encore s'il ne se trouve pas que l'« espece » n'a pas le meme correlat quand elle est prise selon son « gerne »

1·2. Notes complementaires, p. 170.

96 g

[124 b]

TOIIIKflN A'

lo &.ya.9ov, To

µT) cl.ya.9ovoux i)8U· cl.8Uva.Tovycl.p, i;'C1Tep To cl.ya.-

9ov yevos ToG i)8fos, i;tva.( n µ:1) O.ya.9ov i)8U· iSv ycip To yEvos 11Ti KO.TTJYOf>€LTa.l, ou8e TWV i;t8wv ou8Ev. Ka.t

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8€ waa.uTws a1emTfov· "t yap To µfi O.ya.9ov oüx 1)8u, To i)8u cl.ya.9ov,

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15

n 1Tpos TL To

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yevos TO aya.9ov TOU i)8€os. d8os, a1eo1Ti;iv d 1ea.t To yEvos

1Tpos TL' i;t yap To d8os Twv 1Tpos Tl, Ka.t To yEvos, 1ea.9cl.1T€p e1Tl. Tou Bl1TAa.a(ou 1ea.l. 1ToAAa.1TAa.alou· €1eaT1;pov yap Twv 1Tpos TL. Et 8e TO yevos TWV 1Tpos n, OUK O.vcl.yKT) KO.L TO d8os·

ij µevycip E1TLO'Ttl 11TJ TWV 1Tpos n, ij 8e ypa.µ.µ.a.nKfi oll.(" H ou8e 20 TO 1Tf>OT€pov p1J9Ev &.>..119ss Civ 86~ELEV' ij yap ap€TTJ 31T€f> KO.• Mv KO.L 31T€f> cl.ya.9ov, KO.L ij µ.ev apETTJ TWV 1Tf>OS Tl, TO 8' cl.ya.9ov Ka.l. To 1ea.Mv ou Twv 1Tpos TL a.>..>..a. 1TotO..) na.>..w i;t l:'TJ 1Tf>OS TO.UTO AEY€TO.l TO i;t8os Ka.8' O.UTO 1'€ 1ea.l. Ka.Tcl. To yevos· otov d To fü1TAaaLov ij µ(ai;os 'Aeyi;25

Ta.L 8L1TAaalov, 1ea.l. [ To] 1ToAAa.1T'A6.atov ijµ.(ai;os 8i;'i: >..Eye-

a9a.L. Et 8e µfi, OUK Civ EL1) TO 1rOAA0.1TAa.O'LOV yevos TOU fü1TAa.alou.

9-10 post pr. ciyix66v add. fo-rt, xixl CcD II µ~ : oöx D II post Tiliu add. e:t yd:p µl) oÖTroc; ~xot [!!xe:t uV•M•], dl) /J.v -rt xixl [xocl del. c] oöx &.yix6ov 7)36 [Tjliu oöx &.yix66v C••uDM•] ABCcuDV•M• edd. (contra AIP A) II y&.p (Al• A): M CDA•P" 1111 e:!voc(postTjM transp. Al• 1112 XOCTl)YOP,ljTOCt AP, corr. A• II oihe: V II oöliev : ecrTt c II 13 1'0 µl) sup. ras. A• 1114 post yevoc; add. fon cD II 16 -rwv om. M II 1617 post X1X6cbte:p add. XIX! M 11 17 post XIX! add. -roü c II 18 -rwv om. Al• 11 20 post li6~e:tev add. e:!\11Xt C 11 20-21 XIXAOV - &.y1X66\I : &.y1X6ov XIX1 15n-e:p xaJ...6v MCcD A 11 22 XIX! : ~ M 11 23 TtXÖTo (A) : IXÖ-ro c II 24 pr. -ro om. c, suppl. c• 11 25 TO damn. Bonitz 11 lie:r post 25-26 :>..eye:cr6.xt transp. M II 28 alt. TO om. c.

TOPIQUES, IV, 4

97

et quand eile est prise selon chacun des genres de ce genre. Si en effet le double est un multiple de sa moitie, on devra dire aussi qu'il est une quantite superieure a cette moitie, et d'une fa~on generale, quand on le prendra selon chacun des genres superieurs, il devra toujours avoir sa moitie pour correlat. (Objection: une espece n'a pas necessairement le meme correlat quand elle est prise en elle-meme et quand elle est prise selon son genre : de fait, la connaissance se dit par relation a son contenu, mais elle est un etat et une disposition, non de son contenu, mais de I'ame). Et encore, voir si le « genre » et l'« espece » gouvernent bien la meme inflexion, comme a quelque chose, ou de quelque chose, ou autant d'autres qu'il y en a. L'inflexion que gouverne une espece doit en effet etre aussi celle que gouverne son genre, comme dans le cas du double et de ses genres superposes: de fait, c'est de quelque chose que se disent aussi bien double que multiple. De meme dans le cas du savoir: c'est de quelque chose que se disent aussi bien le savoir lui-meme que ses genres, comme la disposition et l'etat. (Objection: dans certains cas il n'en est pas ainsi : de fait, ditf erent et contraire se disent de quelque chose 1, mais autre, qui est leur genre, se dit, non pas de quelque chose, mais que quelque chose ; on dit en effet autre que quelque chose). Et encore, voir s'il ne se trouve pas que le « genre » et 1'« espece ». tout en gouvernant bien la meme inflexion dans leur correlat, ne le font plus une fois remplaces par leurs inverses, comme le font double et multiple ; de fait, chacun de ces termes se dit de quelque chose, aussi bien en lui-meme qu'apres inversion, puisque c'est egalement de quelque chose que se disent aussi bien moitie que sousmultiple. De meme encore dans le cas de la connaissance et de la representation : de fait, elles-memes2 se disent de quelque chose, et elles conservent cette similitude en 1. La traduction d'un passage aussi etroitement lie aux particularites syntaxiques de la langue grecque ne peut etre qu'approximative. On me permettra d'ecrire que contraire se construit avec la preposition de, en considerant que si ce n'est pas vrai de l'adjectif contraire, ce l'est du substantif contraire. 2. Notes complt!mentaires, p. 171.

97

TOIIIKON 11'

[124 b]

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TOPIQUES, IV, 4

98

s'inversantI, puisque2 contenu de connaissance et contenu de representation se disent tous deux pour quelque chose3. Si donc, pour certains termes, la similitude ne se conserve pas dans l'inversion, il est clair que l'un ne saurait etre le genre de l'autre. Et encore, voir s'il ne se trouve pas que 1'« espece >) et le « genre » n'ont pas le meme nombre de correlats. 11 est admis, en effet, que chacun d'eux possede des correlats identiques en nature et en nombre ; tel est le cas pour don et prestation", puisqu'on dit don de quelque chose a quelqu'un5, et prestation de quelque chose a quelqu'un; et prestation est le genre de don, puisqu'un don est une prestation que l'on n'a pas a rendre. Dans certains cas, pourtant, l'egalite du nombre des correlats n'est pas realisee : le double est double de quelque chose, alors que quantite superieure et quantite majeure se disent a quelque chose de quelque chose : en effet, toute quantite superieure et toute quantite majeure sont superieures de quelque chose et superieures aquelque chose. D'ou suit que les termes ci-dessus ne sont pas genres du double, puisqu'ils n'ont pas le meme nombre de correlats que leur « espece » ; ou alors il n'est pas universellement vrai qu'une espece et son genre possedent le m~me nombre de correlats. Voir encore si le correlat6 du «genre » est bien le genre du correlat de 1'« espece »; par exemple, si multiple est le genre du double, sous-multiple sera celui de la moitie ; le correlat d'un genre doit etre en effet le genre du correlat de son espece. Si donc l'on posait que la connaissance est essentiellement une sensation, il faudrait aussi que le contenu de l'une rot essentiellement un contenu de l'autre. Or il n'en est rien: il est faux que tout contenu de connaissance soit le contenu d'une sensation, puisqu'il en est certains qui sont les contenus d'une intellection7. D'ou 1. Copistes et editeurs ont resolu diversement le probleme de la ponctuation de cette phrase. II parait cependant certain qu'il faut une ponctuation forte apres 11 oµolroi; : les emplois du verbe cx.vncr"t'pt!:rpet aux lignes 6 et 12 montrent en effet que le sujet de ce verbe est toujours le couple des termes primitifs ; il n'est donc pas possible de faire de "t'O ertWTI)"t'O\I XIXl "t'O U7tOA'IJ7t"t'6v le sujet de 10 cX\l"t'LO""t'ptEL 1 8fj>..ov 8n OU yevog 8UTEpov 8a.Tepou. na.>..w et p.fi 'll'pos taa. TO et8os ica.t TO yevos >..eyETa.L. 1s 'Op.olws yap ica.t taa.xws ~iccl.Tepov 8oicei >..eyea9m, ica.80.'ll'ep e'll'l Tfjs Swpeus ica.t Tfjs S6aews· 11 TE yap Swpea TLvos Twt >..EyeTa.,, ica.t vos Tfjs Swpe&s· EvLWV S' ou 20

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Ti

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yap SwpEtt S6aLs eaTlv ava.11"6S0Tog. 'E'll''

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vos TLVL' 'll'nv yap To u'll'epexov ica.t To µeitov TLvt u'll'epexeL ica.t TLVOS U'll'EPEXEL. "!laT' ou yev11 TU etp11µeva. TOU SL'll'AO.afou, e'll'eLSf) ou 1rpos 'laa.

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0es To 1rpos taa. To etSos ica.t To yevos >..eyEa8a.L. 2s

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otov et Tou SL'll'>..a.a(ou TO 11"0>..>..a.11">..uaLov, ica.t Tou

Ti µ(aeos

To

1ToMoaTTJf16pLov• Sei yap To avTLKElµEvov Tou avTLKELflevou yevos Etva.L. Et oöv TLS 9ELTJ Tfiv emaTfiflTJV 8'11'Ep ata911aw, SETjaeL ica.t To E'll'LaTTJTOV 811"ep a.ta911Tov etva.L. Oö ic ~aTL Se· oö yap 1Tnv ao To e'll'LaTTJTOV a.ta911T6v· ica.t yap Twv VOTJTWv

~La. e1naTTJTU.

11 y.Xp om. ABVMPCuD A II 12 µ'1] : oöx V II &v-.ta-.peqin A, corr. A2 II 14 post 'Caoc add. xoci C II e:!aoi;; - yevoi;; (A) : yevoi;; xocl TO e:!aoi;; cDMP• II 15 y.Xp: ae: VA II 16 Te: orn. VPu II post TLVOai;; McD 11 25 d : di;; ante ras. u eitl. c hL fort. DP• II 26 d (A) : e:'CTJ M•• d yevai;; d7J. MP• II post ita'AAocitMawv add. e:'CTJ C, ~ c, d V II post xocl. add. d M II 27 -..X &vTLxe:lµe:voc V II 28 °''Ca67JaLi;; P II 29 Öite:p om. c•• II itiiv om. A.

TOPIQUES, IV, 4

99

suit que contenu sensible n'est pas le genre du contenu de connaissance; et s'il ne l'est pas, sensation n'est pas davantage celui de la connaissance. Puisque par ailleurs l'on peut distinguer trois groupes parmi les relatifs - ceux d'abord qui ont necessairement pour lieu de residence ou d'attache les termes par relation auxquels, en l'occurrence, ils se trouvent dits (par exemple, une compositiont, un etat, un equilibre, toutes choses qui ne peuvent resider ailleurs que dans les termes par relation auxquels ils sont dits) ; ceux ensuite qui ne resident pas necessairement dans les termes par relation auxquels, en l'occurrence, ils sont dits, mais qui peuvent le faire (par exemple une connaissance, si son contenu est l'äme : de fait, rien n'empeche que ce soit d'elle-meme que l'äme possede la connaissance, mais ce n'est pas une necessite, puisqu'il est egalement possible pour une connaissance2 d'avoir pour lieu de residence autre chose que son propre contenu) ; ceux enfin qui ne peuvent absolument pas resider dans les termes par relation auxquels, en l'occurrence, ils se trouvent dits (par exemple, un contraire ne peut resider dans son contraire, ni une connaissance dans son contenu, a moins que ce contenu ne se trouve etre l'äme ou l'homme) - il faut examiner la situation sous l'angle de cette division3, lorsque l'adversaire donne comme le genre d'un terme appartenant a l'une de ces categories un terme appartenant a une autre ; tel est le cas, par exemple, s'il a dit que le souvenir est la persistance d'une connaissance : en effet, toute persistance a pour lieu de residence ou d'attache la chose meme qui persiste; d'ou suit que la persistance d'une connaissance reside dans cette connaissance. Le souvenir residera donc dans la connaissance, puisqu'il est la persistance de cette connaissance. Or cela ne se peut, puisque taut souvenir

1-2. Notes complimentaires, p. 172. 3. Lxorci::rv etant regulierement employe avec d, et non avec Mv, il faut probablement interpreter ici ce verbe en un sens absolu (cf. 123 b 1). La correction adoptee par Forster, sur la suggestion de Maguinness (Mv ·rn; di; y€voi; 6'ii Ta TOLOÜTov, i::!i; Ta µ~ TOLOÜTov), est ingenieuse, mais ne semble pas s'imposer.

99

TOIIIK!lN A'

[125 a]

"!lcn' ou yevos To ata911Tov ToO emO'T'l)ToO. Et 8e To0To p.il, ou8' CLL0'91JO'LS E1TLO'Tii P.1JS· 'Eiret 8e Twv irp6s TL >.eyop.evwv Ta p.ev

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ä.vcl.yKT)S Tov

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[ 126a] eir' foov Ti U1TOA11ijtLS Ka.tt] irlaTLS p119fiaETa.L, WO'T' ou8' av

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8'E KClL' EL' EV " TLVL T em9u!J.t')TLK0 1

32 7tp6-re:pov PC II 33 ywoµl:v7J11aLiios 8' o To1Tos Kat 1Tp6s TÖ au 1-1~e~11 Kos· ev Tq> auT0 15 yap TÖ O'Uti~E~t]KÖS Kal ~ ov 811'ep ata9t]TOV

11 bpaTOV el'.pt]TaL. KaTO. TL yap ata8t]TOV 11 opaTOV

TÖ ta.ull.a. 1TpciaaEw. "fiaT' [ 126b] oöSevos äv E'l11 lj!eKTOU yevos t) 8Uva.}lLS. Et Se JlTt• O'U .... p , ~ ·'· ~ • ' 9 " , , a1')0'ETO.L TWV 'l'EICTWV TL 0.LflETOV ELVO.L' EO'TaL ya.p TLS 8UV0.1-'LS

lj1€1CTTt• Ka.l

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TL Twv St' a.uTo Ttµ.lwv i] a.tpeTwv Ets 8Uva.l'LV

5 il TO Suva.TOV 11 TO 1TOL1')TLKOV e0111eev· 1Taaa. yap 8Uva.l'LS tca.l

11 To 1TOL1')TLKov St' &11.11.o a.tpeTov. TL TWV ~V 8Uo YEvEO'LV 11 1TAdoatv Els 96.T€pov e811-

11'av TO Suva.Tov

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tca.l TOV StcigoAOV' oÖTE yap ö 1Tpoa.tpou f.LEVOS ci.Suva.TwV Se, o1l0' ö Suvaµ.€vos l'ii 11'poa.tpouµ.evos Se, Stcl.goll.os 11 c!>eva.f, ......... „ ..1.. „ ".nO'T, ou. eET€0V , US, „EV YEVOS , ........ 0.1\1\ 0 a.l''l'W TO.UTopd.v WS

ava1TO.ALV TO iiev yevos WS föa.opd.v Ti)v 8€

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KO.Ta TWV et8wv Ka.T11yope'LTm.

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26 ante yevos add. 7) V II 28 &.7tellwxe:: &.7tollellwxe:VCcD &:m:llwxixµe:v MPu A \1 29 ante yevo.; add. -ro D II 31 d'I] om. P II 32 dllos : yevos C 1 33 ante pr. -ro add. xix( CcD II oc7tA.w.; om. c II 34 llfov : lle:'t ll~ VMPu A II 35 foov : fowv P tcnis AlP II 37 tcnia.lv11Ta.t ToO 11'i'.8ous ev T TL eun Ka.T11yopouµ.eva., µT) 8iwp1uTa.1 8e ll-118'

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9 6'ij : !lcJn V i;e:6'ij cD 1110 y&:p (A) : 8& D II i;o : .,; C•• II &7t&l u II 11 Kocl i;o : i;o 8& C 111-12 Kocl - ßshlovt om. VMPuD A II 13 post oc1hoü add. st8ouc; ABCcM• AlP edd. II 14 post µ1) add. de; ABCu A II 18 µev om. P II d : e:tc; ante ras. C II 21 ).€ye:'t'ocL : tvllt:Ke:'t'OCL P 11 22 8tKoct6npoc; (A) : µocMov 8lxocwc; C 8(Kocwc; µocMov cD 11 23 i;o µocMOV post pr. 8exe:'TOCL transp. CcD 11 OCÖ't'o (A) : 'TOÜ'TO C II 27 8n om. D II post T67toc; add. oÜToc; CA 11 28 wv (Al• A) : 8crwv CcD 11 7tAe:lc.> post i:pocEve:'TOCL transp. C 11 29 KOC'T'f)yopoüµe:vov P II ante µ1) add. xocl ABCcuM•, d MP A, Kocl d D II 8& om. ABMP CcuD A.

TOPIQUES, IV, 6

109

ni que nous puissions dire, lequel d'entre eux est le genre. Par exemple, pour la colere, il est admis que douleur et representationt sont des attributs qui lui appartiennent en son essence : un homme en colere eprouve en effet une douleur, et il a la representation d'un affront dont il est l'objet. Meme type d'examen a propos de l'espece, par comparaison avec un autre terme: si l'on trouve un terme ayant plus ou autant de titres a faire partie du terme donne comme le genre, et qui n'en fait pas partie, il est clair que le terme donne comme l'espece ne saurait davantage faire partie de ce genre. Tels sont donc, quand il s'agit de detruire une proposition, les usages a faire de ce moyen. Mais quand il s'agit d'en etablir une, le fait que le terme donne comme le genre et son espece admettent tous deux le plus ne justifie pas l'application du lieu: car rien n'empeche que tous deux ne l'admettent, et que neanmoins aucun des deux ne soit le genre de l'autre; de fait, beau et blanc l'admettent2, et aucun des deux n'est le genre de l'autre. En revanche, la comparaison des genres entre eux et des especes entre elles est utilisable ; par exemple, si tel terme et tel autre ont les memes titres a etre genres du sujet en cause, si l'un est genre, l'autre aussi. De la meme maniere, si celui qui a moins de titres l'est, celui qui en a le plus l'est aussi; par exemple, si capacite a plus de titres que qualite a etre le genre de la maitrise de soi, et si qualite est son genre, capacite l' est aussi. Le meme raisonnement peut s'appliquer au cas de l'espece: quand tel terme et tel autre ont les memes titres a etre especes du genre en cause, si l'un est une espece, l'autre l'est aussi; et si celui qui a le moins de titres a faire valoir est une espece, celui qui en a le plus l'est aussi.

1. ABCcDV•u•,

suivis par les editeurs precedents lisent apres 30-31 Ö7t6Ä71tjlL yevet, 8fiAov 3n oü8e TO a'Tl'o-

äv ev Ti?> yevet.

•Ava.tpouvTt ii.ev oöv Ka.90.'Tl'ep e'ipT)Ta.t XPlJO"Teov. Ka.Ta.O"KeuO.tovn 8e, et µev em8exeTa.t TO µO.Mov TO TE a'Tl'o[ l 28a] 8o9ev yevos Ka.l TO etSos, oü xpiiutµos OTO'Tl'OS' oü8ev

yap KWAUEL aµtj>oTepwv em8exo µevwv 1-'TJ dva.L 90.Tepov 9a.TEpou yevos· TO TE yG.p Ka.Aov Ka.t TO AEU KOV em8exETa.t, Ka.t oü8eTepov oü8eTepou yevos. 5

c

H 8e TWV yevwv

Ka.t TWV

et8wv 11'pos Ö.AAT)Aa. auyKptO'LS xpiiutµos· otov et OJLOLWS To8e

Ka.l To8e yevos, et 90.Tepov yevos, Ka.l 90.Tepov. 'Oµolws Se Ka.l et TO

~TTov,

µnAAov TJ 8uva.µtS

Ka.l TO µnAAov· otov et TTJS eyKpa.TELO.S

fi

TJ apETTJ yevos, TJ 8' apETTJ yevos, KO.L

Ti Mva.µLs. Tu 8' a.ÜTG. Kat E'Tl'L TOU e'i8ous ci.p}loO"et Mye10

a9a.L' et yap oµolws To8e KO.L To8e TOU 11'poKetµevou d8os,

et 90.Tepov etlios, Ka.l TO AoL'Tl'ov' Ka.t et TO tlTTOV SoKouv et80s EO'Tt, Ka.l To µO.Mov.

30 pr. xoct om. cD

II

31 ante EV add. o>.tyrop(oc.; ABCcDV•u•

II xocTI)yopefo6oc~ post 8oxd transp. CcD II 32 ante y!Xp add. 't"E B edd. II o om. P 11 33-34 cruyxp(vono.; V II 34 iloxd P II 36 ante dilo.; add. llAro.ov - Ae:uxov (A) : Ae:uxov xat 't"o xa).ov cD II post l:mMxe:'t"oc~ add. 't"O µii>.Aov ABVCcD AIP A 4 oöilt't"e:pov oulle:'t"tpou : oM' ~'t"e:pov [oMtTe:pov P] hfpou PD II 4-5 ye:vwv - eta&v (A) : e!il&v xocl 't"WV yev&v MPC AIP 11 8 ii il' (A) : d il' C et iJ PC2c•• iJ fort. c•• d il' iJ DB• II 9 /)' post ocu•iX transp. V 11 10 d8ou.; PD.

rn

TOPIQUES, IV, 6

110

De plus, pour etablir une proposition, il faut voir si le genre est bien, pour les divers termes dont il a ete donne comme le genre, un attribut leur appartenant en leur essence, ceci lorsqu'on a indique comme espece, non pas un terme unique, mais plusieurs termes differents les uns des autres ; car il est clair qu'il sera bien leur genre. Et si l'on a indique comme espece un terme unique, voir si le genre s'attribue bien aux autres especest ; car on se retrouvera ainsi dans le cas ou il s'attribue a plusieurs termes differents les uns des autres. Puisque par ailleurs certains admettent qu'une difference est elle aussi un attribut des especes en leur essence, Oll Se servira, pour separer le genre d'avec la diffärence, des principes fondamentaux indiques plus haut: d'abord, que le genre a une extension plus grande que la difference; ensuite, que lorsqu'on demande quelle est l'essence d'une chose, le genre est une reponse plus pertinente a donner que la difference (en disant que l'homme est un animal, on exprime mieux l'essence de l'homme qu'en disant qu'il est terrestre); enfin, qu'une difference exprime toujours la qualification d'un genre, tandis qu'un genre n'exprime pas celle d'une difference : qui dit terrestre, en effet, dit animal qualifii d'une certaine fa9on; mais qui dit animal ne dit pas terrestre qualifii d'une certaine fa9on. Telles sont donc les manieres de separer la difference d'avec le genre. Puisque d'autre part il est admis que, si musicien est, en tant que musicien, savant, la musique

l. Notes complementaires,

p. 176.

110

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    24

    TOPIQUES, IV, 6

    111

    est une espece du savoirt, et que, si ce qui marche est, par le fait meme de marcher, en mouvement, la marche est un mouvement, on fera, lorsqu'on veut etablir qu'une chose appartient a un certain genre, un examen sur le modele qu'on vient de donner; par exemple, si l'on veut etablir que le savoir est essentiellement une conviction, on regardera si celui qui sait est bien, en tant qu'il sait, convaincu : car il est clair qu' en ce cas le savoir doit etre une espece de la conviction. On procedera de la meme fa~on dans les autres cas de cette nature. Notons en outre qu'il est malaise, devant un attribut constamment lie a son sujet, sans etre reciprocable avec lui, de discerner ce qui l'empeche d'etre son genre; si donc de deux termes, le premier est lie universellement au second, alors que le second n'est pas lie universellement au premier - le calme s'attribue ainsi a l'absence de vent, et le divisible au nombre, mais !'inverse n'est pas vrai, puisque tout divisible n'est pas nombre, ni tout calme absence de vent - on assimilera, pour son propre usage, un attribut constant a un genre, lorsqu'il n'est pas reciprocable avec son sujet; mais lorsque c'est le partenaire qui en fait la proposition, il ne faut pas le laisser dire dans tous les cas. Objection a lui faire: qui n'est pas s'attribue universellement a qui devient (en effet, ce qui devient quelque chose2 ne l'est pas}, sans que !'inverse soit vrai (en effet, il est faux que tout ce qui n'est pas quelque chose le devienne); et cependant, qui n'est pas n'est pas le genre de qui devient, pour la simple raison qu'il n'existe pas d'especes de ce qui n'est pas. Teiles sont donc les manieres de s'y prendre concernant le genre.

    1. Notes compUmentaires, p. 176-177.

    2. Le sens de ce raisonnement requie1t, semble-t-il, une interpretation attributive des verbes etre et devenir ; en disant "C'O yLv6µevov oöx 1,!CITL, Aristote n'entend pas dissocier le regne du Devenir et celui de l'Etre ; seule peut etre presentee comme allant de soi une proposition dont le sens est « ce qui devient X n'est pas X ~. cet X pouvant ~tre remplace par n'importe quel attribut.

    111

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    [128 a]

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    [ l 28b J Ta.t va.vTL, To8e Se T des autres mauuscrits, qui a ete suivie par les editeurs precedeuts. Le sens ne varie pas de l'une a l'autre Ie9on: il s'agit toujours de montrer, pour la detruire, que la definition n'appartient pas au seul defini. Ce qui differe, c'est l'identite de terme qui doit etre sous-entendu. Avec 't"cj>, le sujet de Ü7t&pxe:~ doit etre sous-entendu; 't"cj> Ü7to 't"OV 6p~crµ6v designe ce qui est couvert par la definition, autrement dit le dt!fini. Avec 't"6, c'est le defini, detennine par l'adjectif

    124

    NOTES COMPLEMENTAIRES

    µ6vci>. qui doit etre sous-entendu ; -ro u7to -rov opLcrµ6v est le sujet de U7tCXPXEL, et designe l'ensemble des notes Contenues dans la difinition. Ce qui permet de trancher en faveur de la seconde hypothese, c'est d'abord la symetrie avec le contexte immediat, ou le sujet est toujours exprime (cf. 80-81 -ro &.7to8ol:lev, 81-82 n -rrov i:v -rci> Mycp p'l)6ev-rcuv), ensuite et surtout le passage 149 a 38-39, ou le difini est designe par l'expression oo -rov A6yov &.7to8U~cucrt, et la definition, par l'expression -ro 07to -rov )..6yov, qui est semblable 3. celle qui nous occupe. En 154 b 11, en revanche (mxv-rt ümxpxe:t -rci> [-ro DA] Ü7to -ro!lvoµix [J.-Ji µ6vcp 8e), l'idee exprimee est la meme que dans notre passage, mais l'expression est differente : nous n'y lisons plus u7to -rov opLcrµ6v ou Ü7to -rov A6yov, mais u7to -ro!lvoµix, ce qui ne peut s'appliquer qu'au defini, et non 3. la definition. En consequence, il faut dans ce dernier passage conserver -rci>, et considerer le sujet de U7t1XPXEL COffime SOUS-entendu. 2. On peut garder, apres &cr-re:, le xix( omis par VPcuDA et par les precedents editeurs. Dans cette position, xixl n'a pas la valeur forte de« aussi » (qui serait en effet inexplicable ici); il denote simplement « l'addition du contenu de la clause subordonnee 3. celui de la clause principale » (Denniston, Greek Particles', p. 299).

    Page 10. 1. Renvoi a 101 a 19-24, confirmant l'interpretation donnee plus haut de ce passage (cf. note 2 de la p. 3). 2. La presence dans ce chapitre 7 d'une etude de la notion de -rix1h6v doit etre interpretee en fonction des « appendices » annexes 3. chacune des definitions des predicables : 102 a 6-9, naturellement, mais aussi 102 a 24-28, 102 a 36 - b 3 (cf. note 1 de la p. 8) et 102 b 2025. 3. Colli explique, dans une longue note, qu'ä. son avis il faut entendre 16 8Lixqiop&.v et 21 3Lixqiepe:1 comme se refärant, non 3. la difference entre le cas etudie et les cas precedemment distingues, mais a la diffärenciation de l'eau elle-meme. Cette interpretation, dont I'auteur reconnait lui-meme l'apparence forcee et paradoxale, se heurte au fait que l'on voit mal comment quelque chose pourrait se differencier en vertu d'une ressemblance ; or c'est ainsi que Colli est conduit a comprendre les lignes 21-22. II est bien plus simple d'admettre que le sujet -ro„. rl3oop de 21 llLixqiepe:L designe, non pas l'eau elle-merne, mais Ie cas de l'eau. Au besoin, on sous-entendra -rixu-rov )..e:y6µe:vov, comme a la ligne 15. Page 11. 1. J'adopte ici la variante ancienne -rov xix&fiµe:vov signalee par V ; apres TLv&., elle constitue la lectio difficilior. En outre, s'il y avait plus d'une personne assise, l'esclave ne saurait pas mieux a laquelle s'adresser, et l'accident ne pourrait remplir le röle qui lui est ici confie, celui d'un propre momentane, non d'un propre relatif (cf. 102 b 20-24). II est difficile de determiner le texte qu'a lu Alexandre; celui-ci emploie dans sa paraphrase les mots -rov xix6~µe:vov 7tpocr-r&.cr-

    NOTES COMPLEMENTAIRES

    125

    crov·n: c'est-a-dire en tant que multiple, le double a toujours la moitie pour correlat : il est en effet tout ensemble double de sa moitie et multiple de sa rooitie. Cette interpretation est confirmee, en outre, par le -.67toi;; suivant, ou la loi posee par celui-ci concernant le genre prochain se trouve etendue aux genres superieurs (cf. 28-32).

    NOTES COMPLEMENTAIRES

    171

    Page 97. 2. Je lis etu-rocl avec Bonitz, contre etiS-rcxL des manuscrits ; cf. 125 a 1 etu'T"li et 7 cxu-ro. D'autre part, tous les manuscrits sauf AM lisent -re: apres cxu-retl ; mais cette liaison accentuee est inutile. Le present -r67to~ ne consiste pas a se demander s'il ya identite de cas du complement aussi bien pour les termes primitifs que pour Ieurs correlats ; il presuppose que cette identite est realisee pour les termes primitifs, et l'enquete qu'il prescrit ne porte directement que sur les correlats.

    Page 98. 2. Ayant, pour les raisons exposees dans la note precedente, place une ponctuation forte apres oµotro~. j'emprunte a c la liaison yocp, qui semble indispensable pour rattacher l'un a I'autre les deux membres de phrase situes de part et d'autre de cette ponctuation. Mais ce yocp n'est peut-etre qu'une « correction intelligente». 3. Je traduis litteralement; mais il convient de preciser que le compiement au genitif d'E:mcr-rljµ'I) n'est autre qu'E:mcr'T'l)-r6v, et que le complement au datif d'E:mcr'T'l)-r6v n'est autre qu'E:ma-rljµ'I). Cf. Cat., 6 b 34 : ii emcrTfiµ71 E:mcr'T'l)'TOÜ Aeye:'TCXL emcr-rljµl) xcxt 'TO E:mO"'T'l)'TOV E:mcrTfiµ11 emO"'T'l)'TOV. Ttv(, a la ligne 11, ne designe donc pas quelqu'un qui possederait la connaissance, mais cette connaissance elle-meme. 4. Le sens precis des mots 86cn~ et 8rope:&: doit etre induit a partir de I'indication donnee par la ligne 18. 5. Dans les lignes 16, 17 et 20-21, je lis 'TLVO~ -rw( avec VP. Les variantes observables dans le premier de ces trois passages laissent en effet supposer qu'a I'origine, les deu:x: complements n'etaient relies par aucune conjonction.

    6. 'Av-rtxe:(µi::vov. Le mot designe le genre des opposes, dont les relatifs ne sont qu'une espece, a cöte des contradictoires, des contraires et des opposes selon la possession et Ia privation (cf. 113 b 15 - 114 a 25). Mais I'ensemble du developpement, depuis 124 b 15 jusqu'a 125 b 14, est consacre au:x: relatifs ; il s'agit donc ici de l'« oppose ~ selon la relation, c'est-a-dire simplement du correlat. 7. Cette phrase, prise en elle-meme, peut avoir deux sens, selon que I'on fait porter iivtcx sur -rwv ~07J'TWV ou sur emO"'T'l)'T&:. Dans le premier cas, elle signifie que certains V07J'TOC sont emcr'T'l)'TOC; dans le second, que certains emO"'T'l)'TOC sont V07J'TOC. La premiere interpretation a ete adoptee par tous les traducteurs, probablement sous I'effet de I'image traditionnelle d'un aristotelisme prudemment empiriste. Mais la structure logique du passage impose la seconde interpretation': s'agissant de refuter la proposition L&:6e:crtt1X6foe:tpdqi x-r:t..), superieure ii. celle d'Imelmann (-ro µev &vl>pe:fov x-r:t..), et plus econoroique que celle de Ross (-rij:> µev -ro &vl>pdqi x-r:t..). Page 101. 1. 'Vaitz regrette de ne point retrouver dans ce raisonnement l'acumen ingenii habituel d'Aristote; il arrive en effet tres souvent, dit-il, qu'm1 meme genre embrasse des especes contraires. Le reproche peut lui etre retourne : car s'il est clair que les contraires appar-

    NOTES COMPLEMENTAIRES

    173

    tiennent au meme genre, il ne l'est pas moins qu'un individu appartenant a une espece E et a un genre G ne saurait rester le m€me G en cessant d'appartenir a E. Cette justification du raisonnement a ete presentee en detail par Colli. 2. Waitz considere l'expression -rov urtoÄixµo&vov-rix xixt mcr-re:ue:tv comme une fa9on negligente de dire t~ &v&yx1)) ; il en va de meme (6µoic0>, « utiles dans la plupart des cas », « au plus haut point communs », « tres efficaces ». On dirait qu' Aristote hesite entre deux tactiques pour assurer la promotion de sa dialectique : tantöt, il souligne l'abondance des moyens qu'il meta la disposition de son disciple pour etablir une definition74 ; tantöt, au contraire, il insiste sur la difficulte de cette täche qui est le point culminant de l' art dialectique - ce 72. « II faut montrer deductivement que les elements mentionnes dans la definition sont bien le cas pour le defini, que le genre indique est bien son genre, et que la formule lui est propre ; en outre, en plus de tout cela, il faut encore montrer que la formule exprime !'essentiel de son essence, et il faut encore avoir fait cela de fa\:on correctement formulee ». Ce passage, et !'ensemble de son contexte (155a3-36), sont d'une irnportance cruciale pour comprendre la version « inclusive » du systeme des predicables. 73. Parfois tres sommairement : voir par exemple le lieu des opposes (l53a28-29 : « si en effet la formule opposee est la definition de la chose opposee, la formule avancee est necessairement la definition de la chose avancee » ), qui pourrait etre accuse de petition de principe. Cf. le traitement beaucoup plus raffine de VI 4, 142a22-33. 74. Son appel a leur collaboration, a la fin du chapitre VII 4, est a cet egard un trait assez singulier, me semble-t-il.

    XLVI

    A VANT-PROPOS

    qui rend particulierement meritoire sa tentative pour la realiser. 4. Topiques et Refutations sophistiques Une objection serieuse s'eleve cependant contre l'essai qui precede. 11 parait difficile de concilier l'hypothese d'un soubassement academique des Topiques avec le fait que, dans le chapitre final des Refutations sophistiques75 , Aristote dit avec insistance qu'il n'a pas eu de devanciers dans son entreprise : en matiere d'art dialectique, contrairement a ce qui s, etait passe pour l' art rhetorique, « absolument rien » n'existait anterieurement a ses propres travaux de pionnier (183b36, 184bl-2)76 • Sans doute, le contraste entre les developpements compares de la rhetorique et de la dialectique etait-il reel a l' epoque Oll Aristote commence a travailler a ses Topiques : en rhetorique, il existait avant lui un assez grand nombre d, ecrits techniques ou supposes tels (ecrits dont il avait lui-meme redige une sorte de compilation, intitulee Tcxvrov c:ruvayroyiJ, a laquelle il fait souvent refärence dans sa propre Rhetorique). 11 n'en existait certainement pas en si grand nombre dans le domaine dialectique. Mais n'en existait-il « absolument aucun » ? J'ai fait allusion plus haut a Speusippe et a Xenocrate, aines d 'Aristote et successeurs successifs de Platon a la tete de 75. Rappelons que ce chapitre 34 resume, et declare accompli, Je projet de J'ensemble constitue par Jes huit livres des Topiques et Jes Refutations sophistiques (cf. l 83a34-b 16). 76. Sur la question, assez complexe, de savoir qui Aristote considerait comme l'inventeur de l'art dialectique, voir E. Berti, « Zenone di Elea inventore della dialectica ? », La Parola de/ Passato 43, 1988 ; J. Brunschwig, « Rhetorique et dialectique, Rhetorique et Topiques », dans D.J. Furley et A. Nehamas, Aristotle's Rhetoric : Philosophical Essays, Princeton, 1994 ; L.-A. Dorion, « Aristote et l'invention de la dialectique », in M. Canto-Sperber et P. Pellegrin (edd.), Le style de la pensee, Paris, 2002.

    AVANT-PROPOS

    XLVII

    l'Acadernie. Sans doute peut-on remarquer que l'ouvrage de Speusippe sur les genres et les especes s'intitulait, d'apres Diogene Laerce IV 5, Ilepi yEv&v icai Eiö&v napaÖEtyµa:rrov, « Sur les genres et especes, exemplestypes » 77 , ce qui fait assez fortement penser que cet ouvrage pouvait presenter, aux yeux d'Aristote, une analogie avec l' education rhetorique donnee par Gorgias, auquel l' auteur des Topiques reprochait justement de faire apprendre par creur a ses eleves des discours-types tout faits, et d'enseigner ainsi non pas l'art, mais les produits de l'art (Soph. EI. 34, 183b36-184a8). On peut ainsi supposer que les discussions auxquelles avait donne lieu l'effervescence definitionnelle de l 'Academie tardive etaient restees a un niveau de technicite qu' Aristote jugeait negligeable par rapport a celui qu'il ambitionnait d'atteindre lui-meme, et que l'on peut, sans se forcer, reconnaitre encore aujourd'hui a son propre traite. En outre, la masse de ces discussions etait sans doute restee largement orale. 11 existe cependant, dans la liste des ouvrages de Xenocrate (Diogene Laerce IV 13), un titre enigmatique, celui d 'un ouvrage en non moins de quatorze livres, qui s'appelait Tfic; nEpi 'tO ÖtaÄsyrn0m npayµa'tEiac; ßtßÄia ( « Livres du traite concernant la discussion dialoguee »78 ). Xenocrate est plusieurs fois cite et critique 77. Traduction incertaine ( « Esempi di generi e specie », M. Isnardi Parente, Speusippo. Frammenti, Napoli, 1980 ; « Conceming paradigmatic kinds and classes », L. Taran, Speusippus of Athens, Leiden, 1981 ; « Sur les exemples de genres et d'especes », T. Dorandi, dans M.-0. Goulet-Caze (ed.), Diogene Laerce-Vies et doctrines des philosophes illustres, Paris, 19992). 78. Traduction incertaine encore. M. lsnardi Parente, Senocrate Ermodoro. Frammenti, Napoli, 1982, traduit par Trattazione della dialettica, de meme que T. Dorandi dans M.-0. Goulet-Caze (ed.), op. cit. (Traite sur la dialectique) - traductions peut-etre trop simples pour ce titre insolite, si l'on ne veut pas le corriger. M. Marcovich, dans son Mition de Diogene Laerce (Leipzig, 1999), renvoie a Cic. Acad. pr. II 143, qui parle des nombreux livres de Xenocrate de ratione loquendi (itepi to lhaA.€yecrem ?) et de leur succes.

    XLVill

    AVANT-PROPOS

    dans les Topiques, mais pour des theses et des definitions substantielles, non pour des principes de theorie dialectique ; si son gros livre avait existe pendant la longue periode durant laquelle Aristote preparait ses Topiques 79~ on attribuerait au Stagirite un aplomb invraisemblable en le croyant capable de nier effrontement 1' existence de ce livre devant un public d'etudiants de l'Academie, quelle que soit l'antipathie qui regnait sans doute entre les deux hommes. Au moment oii les T opiques prenaient la forme saus laquelle nous les lisons, Xenocrate, qui n'etait l'aine d' Aristote que d'une douzaine d' annees, avait amplement devant lui le temps qu'il fallait pour prendre connaissance du travail de son jeune et precoce condisciple (auquel i1 allait d'ailleurs survivre), et pour y repliquer. Serait-ce un argument insupportablement ad hoc que de voir dans la structure bizarre du titre de Xenocrate un signe annon~ant un ouvrage « au second degre », un livre sur un livre - et pourquoi pas, un livre sur les Topiques ? 80 Le texte

    Le texte grec du tome I avait ete etabli sur la base d'une collation, directe a une exception pres81 , de dix manuscrits 82 • L'experience acquise pendant l'elaboration 79. Cf. Soph. EI„ 34, 184bl-3 : « Sur le raisonnement deductif (cruA.A.oyil;;i;cr0m), nous ne pouvions mentionner absolument aucun travail anterieur, mais nous avons consacre beaucoup de temps a des recherches laborieuses » (trad. Dorion). 80. Merci a Tiziano Dorandi pour m'avoir donne son avis sur cette hypothese, qu'il trouve difficile a prouver, mais non absurde. 81. Il s'agit du Neo-Eboracensis Pierpont Morgan Library 758 (M), qui a pu etre consulte sur microfihn. 82. La page des sigles, dans le tome I (p. CXLIX), n'en signale que neuf. En effet, je n'y avais pas porte le Vaticanus gr. 244 (sigle W), dont il n'avait ete fait qu'un usage partiel, destine a combler les quelques lacunes du Parisinus Coislinianus 330 (sigle C), son tres vraisemblable modele.

    AV ANT-PROPOS

    XLIX

    du tome II a semble permettre de ne plus utiliser deux d'entre eux, le Vaticanus gr. 207 (sigle P) et le Vaticanus gr. 1024 (sigle c) : ils n'enrichissent la tradition que de fautes manifestes, de traces de contamination et (dans le cas de c) de nombreuses lacunes. Cette faov add. A.oytKov M II 36 ante f.mcr'ti]µT]c; add. voü Kai M II dito om. D II 37 post dpE'tf\c; add. 'to u II 38 post itA.eiom add. öuvaµecrt 'tf\c; 'l'uxf\c; yive'tm· Kai yup f.v 't(i> ita0TjnK TO i'.füov, waT' et µ~ 1Tpos cl'ITC1VTC1 xwpltETm, OUK QV ei'.11 KClAWS cl'!TOSeSoµevov TO i'.füov)' TO S' ä.el 1Tpos 'ITOAAOUS xpovous TYJpeiv ( KQV EL yap

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    10 dvcu i'.Oiov V II 11 il ABC edd. : fprnp DuV II 12 post av add. oÖv DV A 1113 ante ljlUXfl add. 'tfl C 11 'tOOE 'tQlÖ' ABDuV Ale A: 'tO c't.noöo0i:v 'tOÖE ['tQlÖE fort. c•e] c II 14 µi] ABDuV AfP (375.21) : oö C Ale II yvroptµcintpov i;tvcu CDuV AfP (375.21-22) A 1115 post Kai add. ön AB Ale edd. tl V 11 'tQ'lll' ACDuV A : 'tOO' B 11 önapxov codd. Bk. Wz Verd. : önwvouvTos ns 1TOLU Tov auXXoytaµov Tou 1TAeovaxws Xeyo11evou. KaTaaKeuatovTa Se ei µ~ 1TAelw aTJj.10.LVEL jl~TE TWV ovoµaTWV µ11Sev µ~8' ÖAOS 0 Myos· EaTaL yap KaAws KO.Ta TOUTo Kel11evov TO lfüov. Oiov e1Tel oÜTe TO awµa 1TOAAcl STJAOL oÜTE TO EUKLV11TOTaTOV eis TOV ävw T01TOV OÜTE TO auvoAov TO EK TOUTWV auvn9e11evov, ELTJ äv KO.AWS KELj.1EVOV KO.Tcl TOUTO 1Tupos 18tov awµa TO EUKlVTJTOTaTOV eis Tov ävw T01Tov. 28 post SKatepov add. yap D II trov tp6itrov A"eBCDuV : tov tp6itov APe II 29 tou l;ou i:öwv AB A edd. : '(föov tou l;ou CV to i:öwv tou l;c(>ou Du II 30 post &itett add. l:if: C II dvacrKeual;ovta ABCDV : -n u II 31 ditol:iel:ioµevrov ABCDuV"' : -l:itl:ioµevrov ypc om. Al' ditol:iel:ioµev(j) prop. Wal. II öA.o~ N BCV Ale A : öA.w~ A om. Du post A.6yo~ [!. 32] transp. V II 34 sxeiv afo011crw Du II ev ABC A edd. : !ltepov DuV II XPi\cr0m ABCDu A : Kexpijcr0m V. 130al öv6µan . „ A.eyoµev..111ji1v 15 ciµETcl'll'ELOTOV U'll'O Aoyou Ev ouaa.v TOIOUT~ TIVL KEXPTJTO.l EV T ifü~, Tc\> evl, ö 'll'nOLV U'll'clPXEL, OUK O.v ELTJ KQAWS KELµEVOV To TtlS emaT~llYJS l'füov. Ka.TaaKEuntovTa 8€ Ei µT)8Evt KEXPTJ-

    37 unoooiTJ ABDuV Ale : uitoÖtooiTJ C II 38 oÜwi; ABC"E poµEVTJ ABuV Ale : oucriav 'tftV ... cpi:poµEVTJV CD A II 2 KU'tffi ABCDu Ale : KCI'tcO'tCI'tOV V II eiti:tta ABDuV : i:ha C II 3 uvti codd. : uvti toi5 prop. Wal. II wtrovöi ABDuV Ale : tot&voi: C II taut6v AB edd. : to afrt6 CuV aut6 D II 4 wmöi ABDuV : totaoi: C II yap codd. : lipa (ergo) A II o?iwi; ABV edd. : oü-rroi; DuVrP A Kai oi5tro C II 5-6 ab KCI'ta , ( „ ', "!:: , KEL11EVOV KO.TO., TOUTO TO, „.:: LOLOV. o?LOV eTreL 0 eLTl'O.S ~'l_>OU LoLOV TO ljiux~v EXELV ouSevi KEXP11T0.L KOLV~, e\'.11 UV KO.Tcl TOUTO KO.AWS Kei11evov tit>ou lfüov TO +ux~v exe1v. "ETre1T' civa.aKeucl.tovTa. 11ev et TrXeiw \'.füa. aTro8LSwa1 TOU a.uTou, 11~ füopiaa.s ÖTL TrXeiw Ti9ria1v· ou ycl.p eaTa.1 Ka.Xws Kei11evov TO \'.Siov. Ka.OclTrep ycl.p oUS' ev Tois Öpois Sei Tra.pcl. TOV S11XouvTa. Myov T~V ouaia.v TrpoaKeia8ai TL TrXeov, OÜTWS ouS' EV TOLS tSiois Tra.pa TOV Tl'OLOUVTQ Myov i'.füov TO f>118ev ouSev TrpoaaTroSoTEoV' cixpeiov ycl.p yiveTO.L TO TOLOUTOV. Ofov ETl'EL 0 ei'.Tras \'.füov Tl'Upos aw11a. TO XeTrTOTO.TOV KQl Koucj>oTQTOV TrXeiw ciTroSeSwKev ifüa. ( eKnTepov ycl.p Ka.Tcl. 11ovou Tou Trupos ciX118es eaTLv etTreiv ), ouK O.v e\'.11 Ka.Xws Kei11evov i'.S1ov Tl'Upos aw11a TO XeTrTOTO.TOV KQl KOUcj>OTO.TOV. Ka.TO.aKEUcltovTa. S' el 11~ TrXeiw TOU QUTOU Tel i'.füa aTro8ESwKev &.XX' ev· eaTa1 ycl.p KaTa TouTo KaXws Kei11evov To \'.füov. Ofov ETrei 0 ElTl'QS uypou ifüov aw11a TO ets 8.Trav ax~11a ciyo11evov EV aTro8eSKe TO \'.Siov ciXX' ou TrXeiw, e\'.ri O.v KQTa TOUTO KO.AWS Kei11evov TO TOU uypou \'.S1ov. "ETre1T' avaaKeuatovTa. 11EV ei a.unt> TrpoaKEXPflTO.L 00 TO i'.füov aTro8iSwa1v ~ TWV a.uTou TLVL' ou ycl.p eaTaL Ka.Xws Kei11evov TO i'.füov. Tou ycl.p 11a.8eiv xcl.piv aTrofüSoTO.L TO i'.füov· auTo 11ev oov auT~ 011oiws äyvwaTov eaTL, To Se TL TWv auTou

    21 post IJll.lX,TJV add. alcr0T)nKl)v C2 ex AlP(N) II 22 Ketµi:vov codd. A : d:nooi:ooµevov Ale II l;;cj>ou 'iOwv ABuVM edd. : 'tO l;;cl>ou 'lföov C 'to '(föov 'tOÜ /;;cj>ou DA 'to 'iOtov Ale II 'to ABCDPuaE1' To S' äµa TU cj>uae1 Kai To ÜaTEpov ou 1TOLEI yvwptµwTEpov. Ofov E1TeL o Ei'.1T«S c1yu9ou i'.füov ö KUK4} µc:i>..1aT' clVTLKEITUI T4) civnKELµEV 1TpOaKEXP1JTUI TOU c1yu9ou, OUK ei'.11 KUAWS a1ToSeSoµevov To i'.füov. KaT«aKeuatovTu Se d µ11Sevl 1TpoaKEXP11Tlll µ~T· avT1Ketµev µ~TE ö>..ws äµa TU cj>uae1 µ~9' uaTEP' eaTa1 yap K«Ta TouTo Ka>..ws a1ToSeSoµevov To i'.füov. c , \ ,,, , , , , , , O?IOV E', ITEI, 0c 9ELS E1TLaT1J!l1JS LolOV U1T0/\11'1'LV T11V 1TLaTOTUT11V ou~ ' 1TpOaKEXP1JTUI ' " ' UVTLKEl!.1.EV ' ' ou"9' uµu a • ' OEVI OUT TU,.., 'l'UaEL ou"9' 0

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    3 eavepov 11"1 eaTLv ä.XXws lmO.pxov 1} aia9~aei· ou yap fora1 KaAws Kel11evov i'.füov. 'J\nav yap ro aia9riTov E~W y1vo11evov T~S aia9~aews ä.SriXov YLVETßL' acl>aves ynp eaTLv et ETL lmapxe1, fücl. TO aia9~ae1 11ovov yvwpl~ea9a1. "Earat 8' aXri9es TOUTO E1TL TWV 11"1 E~ avayKflS ael napaKOAOU9ouvrwv. Oiov enel o 9e11evos ~Xlou i'.füov liarpov ci>epo11evov unep y~s ro Xa111Tporarov roiour«i.> KEXPflT«L ev r, repea8a1, 8 r1} aia8~ae1 yvwpl~era1, ouK äv ei'.ri

    7 yap ABCuVM : o~v D ön fort. A (quoniam) II 8 post änav add. aei V A II 10 ötoptcr6.µevoc; ABCDVM A : npocröt- u II too6A.ew ABDuVM : ftoo6A.ew C II 12 Ka0f\crllat ABCD edd. : Ka0icrat uVM II post 1ca0f\cr0at add. et de!. uerba duo uel tres B2 II post nvoc; add. av0pci:mou DuVM A II 14 post einev add. vuv APC ön vuv DuVM A II 15 'tO om. M II 16 KU'tU wuw ante KaA.&t; transp. C 1118 post Keiµevov add. KU'ta wuw V II 19 wtouw AB"'C edd. : wtouwv BP' DuVM II 21 i'.Otov ABCDVM: 'tO i'.Otov u edd. 1122 ytv6µevov ABC DuM : yev6µevov V II 23 alcr0i]cret A : T[i alcr0i]cret BuVM edd. 'tTI löi~ alcr0i]cret CD II µ6vov ABDuVM A: µ6vn C AfP II 24-25 aei itapaKoA.ou0o6V'tO)V ABCDVM Al' A : napa- aei u II 25 ante cpep6µevov add. 'to C II 26 lmep ABCDu 1VM A : uno u (similiter 29) II yf\c; ABCDuV : yf\v M (similiter 27 et 29) II 26 'to om. C II tv 't([) ABDVM A : 't([) u om. C II 27 cpepecr0m unep yf\c; C.

    10

    15

    20

    25

    TOPIQUES, V, 3

    13

    du Soleil ne saurait donc avoir ete correctement donne ; car il ne sera pas evident, quand le Soleil se couche, s 'il passe au-dessus de la Terre, puisque la sensation nous fait alors defaut. Pour etablir 1, en revanche, voir si l'on a bien donne un propre de telle nature que ce n' est pas par la sensation qu'il est manifeste, ou bien que, tout en etant sensible, il est evident qu'il est necessairement le cas 2 pour son sujet ; car alors, sous ce rapport le propre sera correctement pose. Par exemple, puisqu' en assignant comme propre de la surface « ce qui, a titre premier, est colore » 3 , on a certes fait un usage complementaire de quelque chose de sensible, a savoir « etre colore », mais qui est de telle nature qu'il est manifeste qu'il est toujours le cas pour son sujet, le propre de la surface serait sous ce rapport correctement donne. Ensuite, pour refuter, voir s'il ne se trouve pas que l'on a donne la definition comme propre4 ; car alors, le propre ne sera pas correctement pose5 ; en effet, il ne faut pas que le propre exprime l'essentiel de l'essence6 • Par exemple, puisqu 'en disant comme propre de l 'homme « animal terrestre bipede », on a donne comme propre de l 'homme quelque chose qui signifie l' essentiel de son essence, le propre de l'homme ne saurait etre correctement donne. Pour etablir7 , en revanche, voir si le propre qui a ete donne est bien contre-predique8 , tout en n'exprimant pas l'essentiel de l'essence ; car alors, sous ce rapport, le propre aura ete correctement donne. Par exemple, puisqu 'en assignant comme propre de l 'homme « animal sociable par nature », on a donne le propre comme contre-predique, mais n'exprimant pas l'essentiel de l'essence, le propre de l'homme aurait ete SOUS ce rapport correctement donne. Ensuite, pour refuter, voir s'il ne se trouve pas que l'on a donne le propre sans placer le sujet dans son essence9 . II faut en effet, dans les propres comme dans les defini1-9 Voir Notes, p. 150-152.

    TOIIIKnNE'

    13

    [131 b]

    Ka.Aws TO TOU ~ALOU a:rro8E80f!EvOV i8tov· ä.811>.ov yO.p EaTa.L, oTa.v 8Un o ~>.tos, d cl>epETa.L u'll'ep y~s, 8LO. To T~v a.ia811a1v TOTE cl'll'OAEL'll'ELV ~flclS· Ka.Ta.aKEuO.tovTa. 8' Ei TOIOUTOV , 8'8 ,~ ...L ' , Q'll'O E WKE TO'"8 1 IOV 0 fl11 TU a.tuv•10Et 'l'a.vEpov EOTIV 11„ 0 Qla8TJTOV Öv eg civnyKT)S i.111'0.pxov 8~Mv eanv· EOTO.I yO.p KO.TQ TOUTO Ka.Aws KELflEVOV TO i81ov. Olov E'll'EL 0 8Ef.LEV05 emcl>a.VELQS i8iov Ö 11'pwTov KexpwaTa.1 a.la8TJT4.> f.LEV TIVt 11'pOaKEXP11Ta.1, T KEXpwa8a.1, ToiouT~ 8' ö cl>a.vEpov eanv u11'0.pxov cieL, ei11 äv KO.Tn TOUTO Ka.Aws cl11'08E80f.LEVOY TO T~S em+a.vEL0.5 i8tov. "E 'll'EIT' a.va.aKEUO.!!:tOVTO. ' ' flEV EI TOV opov WS "8 1 IOV 0.11'08e8wKEV' ou yO.p eaTa.t Ka.Aws KELflEvov To i8iov· ou yO.p 8EL 811>.ouv TO TL ~v eiva.1 To 'l81ov. 01ov E'll'EL o Et'll'a.s civ8pw11'ou i8iov tct>ov 'll'Etov 8L11'ouv To TL ~v Etva.1 OTJflO.Lvov ci11'08e8wKE Tou civ8pw11'ou i8iov, ouK äv ei11 To Tou civ8pw11'ou i8iov Ka.Aws ci11'o8E8of!EvOV. Ka.Ta.aKEuO.tovTa. 8e EL civT1Ka.niyopouflEVOY f!Ev ci11'e8wKE To i8tov, fl~ To TL ~v Eiva.t 8e 811>.ouv· eaTa.1 yO.p Ka.TO. TouTo Ka.Aws ci11'o8E8of!Evov To i8iov. Olov E'll'El. o 8ds civ8pw1TOU i8iov tov ~flepov +uaEL clVTIKO.TTJYOPOUflEVOY flEY ci11'08e8wKe To i8iov, ou To TL ~v Eiva.1 8e 811>.ouv, EtTJ äv Ka.Ta TouTo Ka.Aws ci11'08E8of.L€vov To i8iov Tou civ8pw11'ou. "E11'e1T' civa.aKeuO.tovTa. flEV el fl~ ELS To TL EaTIV 8el.s ci11'08e8wKE To i8iov. 6eL yO.p Twv lfüwv, Ka.80.'ll'Ep Ka.l. Twv Öpwv, To 'll'PWTOV ci11'08L8oa8a.1 y€vos, E'll'E18' oÜTWS ~811 'll'poat\

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    28 dTtofü:Soµevov ante i:o transp. uM prop. SW II 29 Mn Aras II post ei add. en A post yfji; D II 32-33 KuA.&i; KCl'tU 1:0frt0 c II 34 ö 7tp&1:0v Kexprocri:m ABDuVM Al"(N) A : i:o 7tp&i:ov KEXp&cr0m C1 i:o 7tp&i:ov KEXpficr0ut fort. C II 35 liv orn. u•e II 36 KaA.&i; Kai:a 1:0ui:o u. 132a2 ante ~(!lov add. i:o M II 3 pr. 1:0u orn. DuM II i:o ante \:öiov transp. A orn. DuM 115 dm~ÖooKE AB : dTtoöEöooKE CDuVM edd. II ~v om. C II 8 Se om. D II 10 fonv ABCVWC Ale edd. : ~v dvm uM•e A dvm D II 0Eii; DuM Wal. Ross : ö 0Eii; ABV Bk. Wz Str. Ale codd. uariis locis n0Eic; C II II dTtoÖeÖooKE ACDuVM Ale edd. : dTteÖOOKE B II Kai om. A~ II 12 i:o ante yevoc; transp. VYP (n V) II d7tofööocr0m ABDuVM : -ÖES6cr0ut c 1112-13 7tpOO'cl1t'tccr0Ut AB edd. : 7tpOO'cl1tt'EtV CDuVM A.

    132a

    5

    10

    TOPIQUES, V, 3-4

    14

    tions, qu 'en premier soit donne le genre, et qu 'ensuite seulement le reste y soit accroche en sus, c'est-a-dire vienne operer la separation 1• De sorte que le propre qui n' est pas pose de cette fa\'.on ne saurait etre correctement donne. Par exemple, puisqu' en disant comme propre de l'animal « avoir une äme », on n'a pas place l'anirnal dans son essence, le propre de l' animal ne saurait etre correctement pos62 • Pour etablir3, en revanche, voir si l 'on a bien place dans son essence ce dont on donne le propre, avant d'y attacher le reste en sus ; car alors, sous ce rapport, le propre aura ete correctement donne. Par exemple, puisqu'en assignant comme propre de l'homme « animal capable de recevoir la science », on a donne le propre en pla~ant le sujet dans son essence, sous ce rapport le propre de l 'homme serait correctement pose. 4

    Pour voir si le propre a ete donne correctement, voifa donc les procedes par lesquels il faut mener l 'examen. Maintenant, pour voir si ce qui a ete dit est un propre comme tel ou non, voici ceux a partir desquels il faut observer la situation4 (en effet, quant aux lieux qui etablissent purement et simplement que le propre a ete pose correctement, ce seront les memes que ceux qui produisent un propre comme tel ; c'est donc au sein de ces derniers qu'ils seront mentionnes 5 ). Tout d'abord, donc, pour refuter, regarder chaque cas particulier de ce dont on a donne le propre, pour voir s'il ne se trouve pas, soit6 qu'il n'est le cas pour aucun d'entre eux, soit que ce n'est pas sous ce rapport qu'il s'en dit avec verite7, [soit qu'il n'est pas propre de chacun d' eux sous le rapport de ce dont on a donne le propre8] ; car alors, ce qui est pose comme etant un 1-8 Voir Notes, p. 152.

    14

    TOIIIKQNE'

    [132 a]

    cl1TTEaGa.L Tel AOl1Tel Kai XWPLtew. "llaTE TO ....~ TOUTOV TOV TP01TOV KELµevov 'ifüov ouK ä.v e'i11 Ka.Aws ci1To8e8oµevov. Oiov , \ 0' EL1T0.S „ 'I' ' EXELV ,, ' "G1JKEV ELS ' TO' TL' E1TEL !>lt>OU "~ LOLOV TO' .1. 'l'UX1JV OUK E ean TO tlt>ov, ouK ä.v Et1J Ka.Aws Kelµevov TO TOU t4>ou 'ifüov. Ka.Ta.aKeuatovTa. 8e e'i ns eis To TL ean Gels ou To 'ifüov ci1To818waL Tel .>.omel 1Tpoaa1TTEL' forn1 yelp KO.Tel TOUTO KO..>.ws Q1T08e8oµevov TO 'ifüov. Oiov E1TEI 0 Gels avGpW1TOU 'ifüov tlt>ov emaT~f11JS 8eKnKov eis TO TL ean Gels a1Te8wKe TO 'ifüov, e'i11 ä.v Ka.Tel TOUTo Ka.Aws KELµevov To 'ifüov Tou civGpw1Tou. noTEpov µev ouv KO.AWS [~ ou KO.Aws] ci1To8e8oTO.L TO 'ifüov, füel Twv8e ljieu8oypacj>ela8a1), OUK nv Ei'.TJ TOU EmaT~µovos i'.füov TO µ~ cinaTO.a8a1 uno Myou. KarnaKeuatovTa 8' El KaTcl navTOS clATJ8EuETQI KQl KQTcl TOUT' clATJ9Eu- 35 eTa1· EaTm yap i'.füov TO Keiµevov µ~ eivai i'.füov. Otov enei TO t(i>ov EmaT~l1TJS 8eKTLKOV KaTa navTOS av8pwnou clATJ8EUETQI 132b KQl TI äv8pwnos, ELTJ nv civ8pwnou i'.füov TO t(i>ov EmaT~l-L'IS 8eKTLKov. ["Ean 8' oTonos oOTOS civaaKeuatovn 11€v, et 11~ Ka8' oo T0Üvo11a, Kat b Myos ciX'l8euETa1, Kai. et 11~ Ka8' oo M" ' \ 8EUETaL' ' "I " ' 'EI ' KQ 8'5 yos, Kai' TOUvoµa a/\T) KQTQaKEUQ~OVTL oe, oo T0Üvo11a 1 Kai. o Myos, Kat et Ka9' oo o Myos, Kai. T0Üvo11a KaTT)yopelTa1.] "E 'll'EIT, avaaKEUQ~OVTQ , 'V ' " 11ev EI' 1-1''1 KQ 9' ou'l' TOUvo11a, Kai' o Myos, Kai. et 11~ Ka9' oo o Myos, Kai. ToÜvoµa AeyeTm' ou yap eaTa1 i'.füov To Kei11evov ifüov etva1. Oiov enet To µev 10 t4>ov emaT~l1'1S µETexov ciXTJ8EuETa1 KaTa Tou 9eou, b 8' äv9pwnos ou KaTT)yopelTal, OUK nv ELTJ TOU civ9pwnou i'.füov t4>ov hnaT~l1TJS 11eTexov. KaTaaKeuatovrn 8e Et Ka9' oo b Myos, Kai. TOÜvo11a KaTT)yopelTa1, Kai. Ka9' oo T0Üvo11a, Kai. b Myos KQTT)yope'i:rn1· eaTm yap i'.81ov To Kei11evov 11~ eiva1 i'.81ov. 15

    o

    33 yeooµei:ptKoc; ABW edd. : yeooµti:pTtc; DuVM A II i:oü AB edd. : i:ofrto DuVM om. W II 35 alt. Kai:u ABWDVM A : Cha u II 36 µit om. DM A Bk. II post µit usque ad 133 a 4 dv0pclmou def. u. 132b2 TI ABWV edd. : Ka0o DM II liv om. ABM II 3 fon - 7 Ka"tllYOPehm diuersam lectionem esse particulae sequentis (b 8-18) susp. Pacius del. Ross at adn. et Reinh. 182 uide II 3 oÖi:oc; ante b i:6noc; transp. M II 4 Ö.A.TJ0euti:m om. V M II 5 Ö.ATJ0e6ei:m om. Ale II 6 el omittendum coll. b14 prop. Ross II 8-9 i:oüvoµa - Atyei:m ABW edd. : b A.6yoc;, Kai i:oüvoµa, Kai et µit Ka0' oö i:oüvoµa, Kai b A.6yoc; dA.TJ0e6ei:ut DVM A II 9 pr. Kai AB : il W II 10 dvm l'.ötov WDVM A II ofov ABWDV A : cöcri:e M II 11 µei:txov ABV edd. : lieKnKov WDM A II 12 dv0pclmou ABWVM A : 0eoi5 D II ante ~Q'>ov add. i:o WDVM II 13 µei:txov ABV edd. : lieKi:tKOV WDM A II 1314 ö A.6yoc;, Kai i:oüvoµa ABDM A : i:oüvoµa, Kai b A.Oyoc; WV II 14 post alt. Kai add. et DVM AlOVTQ ' "t , EI' KQTQ, j!E, 8E!>LV t ' ~ ,~ j.1.EV Q1TOoEoWKE To ifüov· ou yO.p EaTa1 ifüov To KElj.1.EVov eiva1 ifüov. To yO.p KQTn j!E8e€iv U1Tnpxov ELS TO Tl ~V etvai cruµßnAAETQL' 133a " o~· QV ~ ~ ~ ..... ' TIS KQTQ' TIVOS EVOS ' ' EIOOUS "~ \ EIT) TO' TOIOUTO olQ'l'Opa /\EYOj!EvT). Ofov E1TEL efaas civ8pw1Tou ifüov TO 1TE~ov fü1Touv t Q1TOOEUCa>KE , ~ '!;: , ~ " , 8 ' KQTQ' j.1.E'8 E~IV TO' "!;: IOIOV, OUK QV EIT) QV pc.>1TOU "~ IOIOV TO 1TE~OV 8L1TOUV. KaTQO'KEUn~OVTQ 8e et ll~ KQTn µE8e€1v 5 a1To8e8Ca>KE TO ifüov j.1.T)8E TO Tl ~V eiva1 8T)AOUV, civnKQTT)yOpoUj!EvOU Tou 1TpnyµaTos· ecrTa1 yO.p i81ov To KElj.1.EVOV ll~ etva1 "!;:, ' ' 0'8EIS ' V' ' 8' ..1.. ' OUTE " IOIOV. 0?IOV E1TEI !>lt'OU "~ IOLOV TO' QIO' QVEO'8QI 1TE'l'UKOS KQTn µe8e€iv a1TE8Ca>KEV lfüov OÜTE TO eiva1 8T)AOUV, civnKQTT)yopouµevou TOU 1TpnyjlaTos, ELTJ äv ~ii>ou ifüov To aia8Ci.ve- 10 a9ai 1TE.UKOS. "E1TELT' aVQO'KEUn~OVTQ j.1.EV EL 1.1.~ ev8exETQI äµa U1T, '\. \ ' " a ' " apxe1v To' "C': 101ov, a"" 'I uaTEpov T)" 1TpoTEpov 'I" [ ou?) Touvoµa· ou' yO.p EaTQL lfüov TO KElj.1.EVOV eiva1 tfüov, ~ ou8enoTE ~ OUK ciei. , ' , C':' , , c , t « 5 0 -?IOV E1TEI EVOEXETQI KQI\ 1TpOTEpov TIVI U1TQp~al KQI\ UO'TEpov 1

    o

    35 post el add. -eo D II d1tEOOOKE AB Bk. Wz SW : d1tooeoroKE WDVM Ross II 36 pr. -eo ABWVM : roc; D. 133al dvm AB Al°(ADNP) : 'tt fJv dvm WDVM Alc(B) edd. II 2 'tOtoU'tO ABW edd. : 'totouwv DVM Ale II svoc; om. DM A II 23 'Aeyo///µEvTt V II 4 Ö:1tEOOOKE AB Bk. Wz SW : Ö:1tOOEOOOKE WDVM Ross II -cdv0ptlmou N1TOS, OUTE oLa'l'opa oü8' Öpos, EL1] O.v TO tov E1TLO'T~IJ1JS 8EKTLKOV TOU uv8pw1TOU i'.füov. "E1TELT' uvaaKeuO.tovTa µEv ei TWV auTwv, T«UTa ean, 1-'~ ean To auTo i'.füov· ou yap eaTm i'.füov To Keiµevov eivaL i'.füov. Oiov E1TEl OUK EaTL füwKTOU TO cj>aLVE0'8ai TLO'LV uya8ov i'.füov, ou8' O.v atpETOU EL1] i'.füov TO cj>aivea8aL TLO'LV uya86v· TnuTov yap ean To füwKTOV Kal. TO atpETov. KaTaaKeuO.tovTa 8' ei Tou auTOu, TauTo ean, TauTo i'.8Lov· eaTaL yap i'.füov TO KELj.lEVOV µ~ eivm i'.füov. Ofov E1TEl uv8pw1TOU, liv8p11>1TOS EO'TL, XiyETm i'.füov TO TpLµEpi] i!iux~v exeLV, Kal. ßpoTOU, ßpoTos eanv, ei'.11 O.v i'.füov TO Tptµepfl i!iux~v exeLv. Xp~aLJJOS 8' 0 T01TOS OOTOS Kßl E1TL TOU O'UJJßEß1JKOTOS' TOLS yap auTOLS, TauTa eaTL, TauTa 8e'L imapxE1v ~ µ~ i11rapxuv. "E1TELT' uvaaKeuO.tovTa µEv ei TWV auTwv T ei'.8e1 µ~ TßUTOV uel. T ei'.8u TO i'.füov EO'TLV' ou8E yap TOU eip11µevou EO'TßL I

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    16 pr. to codd. Bk. Wz SW : wu coni. Ross II 11 to liv0pconoc; ABM Bk. Wz SW : 11 tov liv0pconov W A tov liv0pconov Du tov liv0pconov TI liv0pconoc; V 'tO liv0pconoc; coni. Ross II 18 alt. ad om. A II 19 öv ABWuV edd. : rov DM 1119-20 to - \'.föov om. A II 20 ante äµa add. Kai V A II 21 aei WDuM edd. : Kai ad ABV A II öv ABWuV edd. : rov DM II 23 ante 'iOtov add. to DuM II 24 el trov aiit&v Dras II TI ABWDpcVM A edd. : TI D·"u II 25 post fon add. OE D•c II 26 fon ABWDVM A : fotat u II 27 oiiO' - aya06v om. M•c Aß II oiio' ABWuVMPcN: ouK D II e\'.Tj alpetou D II l'.Otov post aya06v transp. DuVM•c ante e\'.Tj MP0 II 29 TI ABWDP0 VM A edd. : TI D• u II pr. taiit6 ABW edd. : taiit6v DuVM II alt. taiito ABW edd. : to aiito DuVM II ante pr. \'.Otov add. fonv V post pr. '(föov W II 3132 Kai - i:xetv om. u•0 II 32 'iföov om. M II 34 od AWDu VM A : öi] B II 35 post e\'.Oet add. ilyouv topai, Tou ~ci>ou. Oihos o T01TOS ljieuS~s eanv ÖTav To µev hepov Twv Xex9evTv evi nvt µov U1Tapxu el8et, TO S' hepov 1ToAAois, Ka9a1Tep To 1TE~OV TETPcl1TOUV. 'E1Tel Se To TauTov Kai. To hepov 1ToAAaxws Aeynat, 15 epyov EaTl aocf>1aT1KWS AaµßO.vovn EvOS cmo8ouvaL Kai. µovou nvos To i'.füov· To ycl.p U1Tapxov nvl. ~ auµßeß11Ke n Kai 133b2 äei non legisse uid. Al fort. delendum : an toi3 llf: i'.nnou ouK !:crnv i'.lltov? adn. uide II '(fö6v fott Aß II 3 ouK ABW edd. : o\Jll' DuVM A II 'llltov ABM Aß edd. : tlltov äd DuV N äei tlltov W II 4 tautov NcBWDuVM: taut&v APc II post Kai add. to DuVM Ross II 5 UABWDuM Ale : Ka0o V t(i'> sC!> Uconi. Imelmann t U dubit. Str. II sC!> AB Al°(N) Wz Zahlfleisch: sov WDuVM Alc(ABDP) A Bk. SW Ross II ante fotiv add. 8' Wal. Ross II fonv nos : €crtiv edd. II SKatspov NcBDuVM Al0 (AD) Imelmann Zahlfleisch SW : tKatf:pq> AP0 W Al0 (N) Bk. Wz Ross SKatf:pq> SKUtepov dubit. Str. II cruµosoTJKEvut coni. Imelmann dubit. Str. : to cruµoeo11Kf:vm ABWVM•c Alc(BDNP) Wz Zahlfleisch t(i'> cruµotoT]KEVut DuMP" Alc(A) A Bk. cruµof:oT]Kev coni. SW Ross Verd. II 6 pr. t stlli>t ABWDuV•cM A : t yf:vet vrc II tautov ABWDV edd. : ta.uto uM II äd orn. DuM II alt. t etlli>t orn. codd. A Bk. Wz II to codd. edd. : de!. Colli II 7-8 fotut - 'llhov om. u II 8 üv om. A II 10 t stllst ABWDuV•cM A: t yf:vi;t vPc II to AB : to auto WDuVM edd. II 11 Övta om. W 11 lhmpopui ArcBWDuVM A: 8tacpopu Ne II 0Öt0c; A : oÖtoc; o' BWDuVM edd. II 13 unupxn WDuV edd. : önapxei ABM II post pr. to add. sov V II noA.A.oi:c; ABW DuV: noA.A.axoi3 M II 15 €nsi ABWDV edd. : snet8T] uM II noA.A.a.x&c; codd. : nA.sovax&c; Al0 II 17 4> ABWuVM A: chv D.

    TOPIQUES, V, 4

    20

    unique sujet 1 ; car ce qui est le cas pour quelque chose qui a quelque chose pour accident sera aussi le cas pour l'accident, si l'on prend celui-ci avec ce dont il est l'accident. Par exemple, ce qui est le cas pour « homme » sera aussi le cas pour « homme blanc », si l 'homme est blanc2 ; et ce qui est le cas pour « homme blanc » sera aussi le cas pour « homme » 3 . Et l'on pourrait ainsi incriminer la plupart des propres, en faisant une diffärence entre le sujet pris en lui-meme et le sujet pris avec son accident, en disant par exemple qu' autre chose est « homme », autre chose « homme blanc »4 . En outre, on pourrait faire une difference entre une possession et ce qui se dit selon une possession. En effet, ce qui est le cas pour la possession sera aussi le cas pour ce qui se dit selon cette possession ; et ce qui est le cas pour ce qui se dit selon une possession sera aussi le cas pour cette possession. Par exemple, puisque le savant est dit etre dispose selon la science5 , ce ne serait pas un propre de la science que « inebranlable par raison » ; car le savant aussi sera inebranlable par raison6 . Pour etablir, en revanche, il faut dire qu'il n'y a pas de difference7 pure et simple entre ce qui a un accident et cet accident pris avec ce dont il est l 'accident, mais qu 'on les dit autres du fait qu' etre est pour eux different : de fait, « etre homme » n'est pas pour un homme la meme chose que « etre un homme blanc » pour un homme blanc. En outre, il faut considerer les choses a partir des inflexions, en disant que le savant ne sera pas non plus ce qui est inebranlable par raison, mais celui qui est inebranlable par raison ; et

    1-7 Voir Notes, p. 168.

    TOIIIKQNE'

    20

    [133 b]

    T«t> auµßeß1JKOTL u1Tapgu Xaµßavoµevou µeTa Tou il> auµßeß11 Kev. Oiov To u1Tapxov O.vOpwmt1 Kat XeuK«t> O.v0pw1T't' U1Tapget, TI AEUK05 ä.v0pW1T05' Kat TO AEuK«t> s~ civ0pW1T ' ' ' 0pw'IT't' ' < ' 1: A ß'a/\/\OL ~ ~ " U1Tapxov Kat' av U1Tap!>EL. 1..ua o!:' av ns Ta' 'ITOAAa Twv ifüwv To u'IToKelµevov ä.>..Xo µev KaO' auTo 1Totwv ä.X>..o Se µeTa Tou auµßeß11K0Tos, ofov ä.>..Xo µev ä.v0pw1Tov e'lvat Mywv Ö.AAo Se AeuKov ä.v0pw1Tov, iln Se hepov 'ITOLWV T~V egtv Kat TO KaTa T~V egLv Xeyoµevov. To yap TU egEL U1Tapxov Kat T«t> KaTn T~V egLv Aeyoµev'l' U'ITO.pget, Kat TO T«t> KaTn T~V egw XeyoµEv U1Tnpxov Kat TU egeL U1TapgeL. Ofov E'ITEt 0 E'ITL eTepov ElVaL auTOlS TO eivat. ou TaUTOV yap EaTLV civ0pw1T't' TE TO eivat civOpw'IT't' Kat .AeuK«t> civ0pw1T't' TO e'lvm civOpw'IT't' .AeuK«t>. "En Se Oewp11Teov eaTt '!Tapa Tns 'ITTwaeLs, XeyovTa füon ouS' 0 E'ITL 9 "~ ~I TTI /\E-&EI TO UEL U1Tupxov, OUK QV Elf) QV pW1TOU LOLOV TO 011Touv· ou yap 1TclS ä.v9pw1Tos €an 8uo 1To8us iixwv. KuTuaKEuc1tovTu 8' el ßouAET«1 TO tf>uaE1 u1Tc1pxov lfüov ci1To8i80vuL Kai T'Ö XegEL TouTov Tov Tpo1Tov GfJµu(ve1 · ou yap K1~aeTu1 K«Ta TOuTo To ifüov. Ofov E1Tei ociv9pw1Tou ifüov ci1Tofü8ous To tpov111ov, 1\ ws To 1TpwTov, Ka8a1Tep XoytO'TIKOU TO cj>pov111ov, 1\ WS T~ exe1v, Ko.8cmep E1T10'T~11ovos TO ci.11eTcl1TEIO'TOV U1TO Myou ( ouSev yclp hepov 1\ T~ EXEIV Tl EaTo.L 0.11eTcl1TELO'TOS U1TO Myou)' 1\ T~ exea8o.L, Ko.8a1Tep e1T1aT~1111s To aµeT6.1TetaTov u1To Myou, 1\ T~ 11eT' 8 m, KO. 8'0.1TEp v' '8'O.VEO'8ou To t~v. ' OUV ~ ' ' i;,' 'C' M11' 1Tp00'8' EIS 11EV TO',!..' 't'UO'EI 0.110.PTO.VEL, OIOTI EVOEXETo.L ~,

    22 post Cif..A.o add. n V II 23 dnoö ABWV edd. : dnoötöroKe DuM dnofü:Ocret A II ante crroµm:oc; add. 1:0u u II &.A.ri0eucrei:m ABWV A edd. : dA.T]0EUEW.t DuM II 24 Kai:' om. V II 25 dA.ri0eucrE'tat ABV A edd. : dA.T]0EUE1:at WDu KU1:T]'YOPT]0i]crE1:1ll M II 26 ante eviotc; add. DuVM A 11 i:o om. V II 27 1:0u A"eB : i:o NeWDuVM edd. II 29 pr. i:o codd. Ale Bk. Wz : secl. Wal. Ross II uau u1Tapxov 1111 u1Tapxew eKeiv ~ cj>uaeL u1Tapxu, Ka9a1Tep av8pW1T't' TO 8uo 1To8as EXELV. M~ füop(aas 8' Ön TO U1Tapxov a1To8l8waLV, Ön OUK EaTaL TOLOUTOV ofov U1Tapxew EKELV, Ka8a1TEp TO TETTapas 8aKTUAOUS EXELV TOV ä.v8pw1Tov. M~ 811>..waas 8€ füon ws 1TpwTOv ~ ws KaT' ä.X.X.o 10 TL811aLv, Ön ou Ka8' oo 0 Aoyos, Kai TOUVOfla aX.118euaETaL, Ka8a1TEp TO KExpwa8aL, ELTE T~S emcj>aveias ELTE TOU 11aTOS Q1T08o8ev i'.füov. M~ 1TpOEL1Tas 8€ füon ~ T~ exm ~ T~ exea8aL TO i'.füov Q1T08e8wKE, 8LOTL OUK EaTat i'.füov· U1Tapget yap, eav fl.EV T~ exea8aL Q1T08L8~ TO i'.füov, T~ 15 exovn, eav 8€ T~ EXELV, T~ EXOfl.EV, Ka8a1TEp TO Qf1.ETCt1TELaTOV U1TO Myou T~S emaT~fl.11S ~ Tou E'ITtaT~fl.OVOS TE8€v i'.füov. M~ 1Tpoaa1111~vas 8€ T~ fl.ETEXELV ~ T~ f1.ETexea8aL, Ön Kai Ö.AAOtS naiv U1Tapgu TO i'.füov· eav fl.EV yap T~ fl.ETExea8at Q1T08~, TOLS fl.ETEXOUaLv, eav 8e T~ fl.ETEXELV, 20 Tois fl.ETEXOfl.EvOLS, Ka8a1Tep ei Tou nvos tou ~ Tou tou Te-

    aw-

    6 post alt. cpucret add. n Au II 7 O:v0promp ABWuV edd. : O:v0pronou DM A II o' ön A3cBuMpc : oe c5t6n ApcWDVM•c II 8 ante uitapxov add. vüv APcAß post umipxov ypc II ön codd. A Bk. Wz SW : c5t6n coni. Ross II fo'T:at ABWDuVA Bk. Wz SW : l:crn M iam coni. Ross II ante 1:0toü1:0v add. 1:0 W II post ofov add. vüv ApcW DVMAß II 8-9 ÖitapxEtv AWu edd. : umipXEt BDVMA II 9 &KEiwp NcBWuVMpc Wz SW Ross : EKEtVO ApcDM•cA Bk. II 1:0 ABWD VM: ö u II 10 c5t6n codd. Bk. Wz SW Verd.: ön A Ross II 11 ön codd. A Bk. Wz SW: c5t6n Ross II O:A.ri0e6crc1:at NcBW edd. : -0EUE'T:at ApcDuVM II 13 O:itoc5o0ev NcBw edd. : -c5o0Efri APcDVM -oo0fi u -oQ> A II c5t6n ABWu Bk. Wz SW Verd. : Ka06n DVM A ön coni. Ross II t\ om. W II 14 i:mm ABWuV Bk. Wz SW : fonv DM A Ross II alt. i'.Otov A3cBDuM edd. : 1:0 '1c5tov W i'.Otov 'T:O O:noc5o0tv ApcV II 15 uitap~et APcBWDuVM : -xet Aac II O:itoc5tc5Q> ABu edd. : O:itoc5Q> WDVM II ante alt. 'T:Q> add. Kai DM A II 16 &av ABWuV edd. : el DM II EXEtv coni. Bonitz SW Ross : l:xovn codd. A Bk. Wz EXEtv n Str. II ante alt. 'T:Q> add. Kai DM A II 17 ante A.Oyou add. 1:0ü u II 18 npocrcrriµT]vac; AWV edd. : itpocrriµfttvac; B itpocrriµftvac; u itpocrmiµavac; M itpocrriµavac; D II 19 ön ABWu Bk. Wz SW Verd.: c5t6n DVM A Ross II yap om. WDuM A II 21 al BWDuVM A: T] A II t\ 1:0Ü /; ei'.8e1, ön Evi µ6v'l:l u1TO.pgu Twv u1To TOUTO ÖvTwv oö To i'.81ov Ti811a1 · To yap Ka.8' U1TepßoX~v evl µov'l:l U1Tapxe1, Ka.80.1rep TOU 1Tupos To KouoTa.Tov. 'EvioTE 8e Ka.I TO Ti\> ei'.8e1 1Tpoa8els fü~µa.pTev. 8e~ae1 yap ev ei8os eiva.i Twv Xex8evTwv, ÖTa.v To Ti\> ei'.8e1 1rpoaTE9ß• TOUTO 8' E1T' EvLWV ou auµ1TL1TTU, Ka.80.1rep ou8' E1Tl TOU 1TUpos. Ou yap EaTLV EV ei8os TOU 1TUpos· hepov yap ean Ti\> ei8e1 äv9pa.g Ka.I Mg Ka.I ws, eKa.aTov a.uTwv 1TUp öv. ll.1'1 TOUTO 8' ou 8ei, ÖTa.v Ti\> ei'.8e1 1TpOaTe8ß, eTepov eiva.1 ei8os Tou Xex8evTos, ön To'ls µev µci>.Xov To'ls 8' ~TTov u1TO.pge1 To Xex9ev i'.füov, Ka.80.1rep e1TI Tou 1Tupos To >.e1TToµepeaTa.Tov· AE1TToµepeaTepov yap ean TO ws TOU äv8pa.KOS Ka.L T~S Xoy6s. TouTo 8' ou 8e'l y(vea8a.1 ÖTa.v µ~ Ka.L TO Övoµa. µci>.>.ov Ka.TYjyop~rn1 Ka.8' oö o Myos µci>.>.ov ci>.118eueTa.1· ei 8e µ~, ouK eaTa.1, Ka.8' oö b Myos µci>.Xov, Ka.i ToÜvoµa. µci>.Xov. "En 8e 1Tpos TOUT01s Ta.uTov eiva.1 auµß~aeTat TO i'.füov TOU TE a1TAWS Ka.I TOU µ0.>.1aTa. ÖvToS ev Ti\> a1TAws To1ouTou, Ka.9a1Tep e1TI Tou 1Tupos exu To AE1TToµepeaTa.Tov· Ka.I yap Tou wTos earn1 Ta.uTo TouTo 'ifüov· AE1TToµepeaTa.Tov yO.p eaT1 To cj>ws. '1>.Mou µev oüv oÜTws a1To8t86vTos TO i'.füov emxeipTJTEoV' a.uTi\> 8' ou 8oTEoV EaTL Ta.UTT)V T~V ev22 post i'.ötov add. fon D II alt. i;o om. W II ön codd. A Bk. Wz Verd. : 8t6n coni. Ross II 24 unapxci A'CBWuV1P edd. : -~Et

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    AP'DVM II ante wo add. sni. V II 24-25 wil nupoc; i:o Kouc:p6i:arnv codd. edd. : i:o Kouc:p6i:atov i;.118euETQI KO.TQ TOU µepous, ~ ei To Tou µepous µ~ MyeTa.1 Ka.Ta Tou cruµ'ITa.vTos· ' ECJTO.I „ „~ , „~ sI Uj.L ßa.LVEI ' oc' E', IT' OU' yap LolOV TO' KElj.LEVOV IOIOV ELVO.I. evlwv TOuTo ylvecr&a.r ci'1To8ol11 yap ä.v ns foi Twv 0µ010. . „~ , , j.LEV ' E', ITI' TO' CJUj.L' , ITO.V ß\./\E'l'as, '„I. , ' ~' ' µepwv LOIOV EVIOTE EVIOTE 0 E'ITI' To Ka.Ta µepos >.eyoµevov auTos auTov emcrT~cra.s. "EcrTa.1 8' oö8hepov op&ws ci1To8e8oµevov. Otov E'ITL µev TOU CJUjl'ITO.VTOS, E'ITEL o ei'ITa.s 8a.AaTT1}S i'.8iov TO 'ITXei:crTov ü8wp ciXµupov 0µ01oµepous µev TLVOS e81)KE TO i'.8iov, TOIOUTOV 8' ci1Te8WKE ö I

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    Ensuite, partir du plus et du moins4 : d'abord, pour refuter, voir s'il ne se trouve pas que « plus » n'est pas un propre de ce qui est plus ; car alors, « moins » ne sera pas non plus un propre de ce qui est moins, ni « le moins » un propre de ce qui est le moins, ni « le plus » un propre de ce qui est le plus, ni « tout court » un propre de ce qui est tout court5 . Par exemple, puisque « etre plus colore » n 'est pas un propre de ce qui est plus corps, « etre moins colore » ne saurait etre non plus un propre de ce qui est moins corps, ni « etre colore » un propre du corps en general6 • Pour etablir, en revanche, 1-6 Voir Notes, p. 191.

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    34

    [137 b]

    "E 1TELT',E1Tl ß\., , ' T'l,}V LoEQV TOU. . KELµevou, ' , /\E1TELV E1Tl avaaKeut1toVTQ µev ei TU i8e~ µ~ urrnpxeL, ~ ei µ~ KQTcl TOUTO Ka9' ö MynaL TouTo ou To i'.füov cirre869rr ou yap EaTaL i'.füov TO Ketµevov eivaL i'.füov· ofov E1TEL QUTOav9pW1Tit> oux urrt1pxeL TO ~peµei:v äv9pwrros eanv, ci>..>..' i8fo, OUK QV ei'.11 civ9pwrrou i'.füov To ~peµei:v. KaTaaKeut1tovTa 8e ei TU i8e~ U1TtlPXEL KQt KQTcl TOUTO urrt1pxu AeyeTQL QUTO eKei:vo ou KEtTQL µ~ efvaL i'.füov· EaTQL yap i'.füov To Ketµevov µ~ eivaL i'.füov. Ofov E1TEL U1TtlPXEL T~ QUTot TO EK ijiux~s KQL awµaTOS auyKei:a9aL, KQL ~~ov QUT~ U1TtlPXEL TOUTO, ei'.11 av ~ou i'.füov TO EK ijiux~s KQL awµaTOS auyKei:a8aL. "ErretTQ EK TOU µciAAov KQL ~TTOV, rrpWTOV µev avaaKeut1tovTa ei TO µciAAov TOU µciAAov µ~ EaTLV i'.füov' ou8e yap TO ~TTOV TOU ~TTOV EaTQL i'.füov, ou8e TO ~KLaTa TOU ~KLaTa, ou8e TO µt1}uaTQ TOU µnALaTa, ou8e TO cirrAws TOU cirr>..ws. Ofov E1TeL OUK EaTL TO µciAAov Kexpwa9aL TOU µciAAov awµaTOS i'.füov, ou8e TO ~TTOV Kexpwa8aL TOU ~TTOV awµaTOS ei'.11 QV i'.füov, ou8e TO Kexpwa8aL awµaTOS ÖAws. KaTQaKeut1tovTa 8e ei TO µciAAov TOU µci>..Mv eanv i'.füov· KQL yap TO ~TTOV TOU ,~,

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    6 µiiA.A.ov W: µiiA.Mv fonv ABDuVM A edd. II 'iöwv ante i1 transp. u II il ABWuM edd. : i\1tsp DV II 7 ante sQ>ou add. wu u II 'ilitov sQ>ou DV A II 9 ~twv Wu : ~'t'tov wu ~'t'tov ABDVM A Bk. Wz ~'t'tov oö ~'t'tOV coni. Bonitz SW Ross II yup om. V II 9-10 'tO µiD„A.ov EO''tat W : 'to µiiA.A.ov 'tofi µiiA.A.ov fo'tut ABDuV Bk. Wz 'tOU µiiA.A.ov 'to µiiA.A.ov fo'tat M•c 'tO µiiA.A.ov oÖ µiiA.A.ov EO''tut Bonitz SW Ross II 10 ante dv0pc:imou add. wu W II 11 i1 A" BWu edd. : ftm:p AP0 DVM II dv0pc:i>7to\J post 'iöwv transp. WDMV A II 12 sci>ou lOtOV ABu : 'i. S· w 'i. 'tOU S· DVM II 13 'i0t6v So-n WDVM II 14 pr. 'iOwv om. DVM A II yap om. V II 16 i1 ABWu edd. : ft7tsp DVM II 19 Ka'tacrKsu~ovn ABWV A : -tu DM fort. u II b - fon AB : oÖK ecrn b 't01tOou TO t~v ifüov. "ErrELT' EIC TWV Oj.LOLWS urra.pxovTWV, rrpWTOV j.LEV civa.alCEU- 30 ''f ' I 't\ >t I C' I Q!>OVTQ EL' TO\ Oj.LOLWS OV LOLOV j.L1'J EaTLV LOLOV TOUTOU OU-? Oj.LOLWS EaTLV i8iov· ou8e yap TO Oj.LOLWS Öv ifüov EaTQL i8iov TOUTOU oö oµolws EaTLV i8Lov. Ofov E1TEL Oj.LOLWS EaTLV i8iov em8Uj.11'JTLICOU TO em8Uj.LELV ICQL AoyLaTLICOU TO AoyltEa8a.1, OUIC EaTL 8' i8iov E1TL8Ujl1'JTLICOU TO em8uµEiv, OUIC ä.v EL1'J i8iov AoyLaTLICOU TO Aoyl- 35 !)Ea " 8O.L. KQTQalCEUQ!)OVTQ '" OE i:' EL' TO' Oj.LOLWS ' ' ov " "i:' LolOV EaTL ' TOU' TOU i8iov oö Oj.LOLWS EaTLV ifüov· EaTQL yap ICQL TO oµolws Öv i81ov TOUTOU i8LOv oö Oj.LOLWS eaTlv i8iov. Ofov E1TEL Oj.LOLWS EaTlv 138b ifüov AoyLaTLICOU TO rrpWTOV cj>poVLj.LOV ICQL em8Uj.L1'JTLICOU TO rrpwTOV awcj>pov, EaTL 8e [Tou] AoyLaTLICOU i8LOV TO 1TpWTOV cj>povLµov, EL1'J ä.v em8uµ71n1eou i8iov TO rrpWTOV >t~

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    11 pr. et alt. a(:n:oü öv ABWu edd. : ö.

    a. DVM A II fonv APcWDuVM A : !:errat A"cB II yup om. V II 12 IJll)xiir; i'.Owv Al9apEVTOS yap Tou nupos eaTa1 n Twv awµaTwv ö 1chaTov 15 EaTQL. "ilaT' OUK äv El1J TOU nupos 18iov awµa TO KOUcj>OTQTOV. KaTaaKEuatovTa 8e Et µfi unepßo'll~ TE9ELKE TO lfüov· EaTQL yap KaTa TouTo 1ov add. to D II uni:p6oA.iJ codd. edd. etiam Ross.

    LIVRE VI

    1

    Le traitement concemant les definitions 1 comporte cinq parties2 : on soutiendra, en effet, soit qu'il n'est simplement pas vrai, de ce dont on dit le nom, de dire aussi la formule (car il faut que la formule definitionnelle de l'homme soit vraie de tout homme) ; soit que, alors qu'il y a un genre, on n' a pas mis la chose a definir dans le genre, ou qu'on ne l'a pas mis dans le genre approprie 3 (car il faut que celui qui definit mette la chose a definir dans le genre et qu'il y attache en outre les differences ; car on admet que c 'est au plus haut point le genre, parmi les elements contenus dans la formule definitionnelle, qui signifie l'essence du defini) ; soit que la formule n'est pas propre (car il faut que la formule definitionnelle soit propre, comme on l'a deja dit auparavant4) ; soit que, si l'on a bien fait tout ce qui vient d'etre dit, l'on n'a pas pour autant defini, c'est-a-dire5 enonce l'essentiel de l'essence6 du defini. Reste encore, en plus de ce qui vient d'etre dit, a examiner si l'on a defini sans doute, mais non pas defini de fai;on correctement formulee 7 • Si donc, pour commencer, la formule n'est pas vraie de ce dont le nom est vrai, c'est ce qu'il faut examiner a partir des lieux qui concement l' accident ; car fä aussi, tout l 'examen porte sur la question : vrai ou non vrai8 • En 1-8 Voir Notes, p. 205.

    TOnlKnN Z'

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    139bl yiVt'tat ABCuVM : y&.p fonv D II uit&.pxei A2DuVM edd. : -xn ABC II 2 A.Eyoµev ABDV A : öiaA.ey6µe9a CuM II alt. ön om. D II fm&.pxei A2DuVM A : iiit&.pxn ABCD 1 II 3 e9T]Ktv om. D II 4 itpoc; ABCDuVM: eic; D 1 II 5 E1tl01Ct1t'tEoV ABCuVM : crKt1t'tEoV D II 6 alt. Ei ABDV A edd. : om. CuM 117 post elitdv add. fonv C II µi:v om. C II 8 6not5v ABCDVM : O'totouv u II 10 pij,ov AB A : pQ.rov A1CDuVM AlP edd. II alt. ft del. C II pr. et alt. itepi codd. : itpoc; AlP II tert. ft om. C II 13 wc; tvötxe'tat u in ras. II 14 'tTI om. C II KtXPficr9at codd. A : xpficr0at prop. Wal. II 15 6 om. u II 16 öfovwc; ABCDuV: öfov'tU M 11 itiiv ABCDV edd. : Ciitav uM II itpo01eEiµevov ABCDu 1V A edd. : itpo- uM II 18 föeiA.T]it'tat codd. : ÖtTIPTJ'tUt A [dividitur] II 19 't6itoc; codd. A Bk. Wz Ross : 'tp6itoc; Wal. II dcracpcöc; ABDuVM A : dcracpouc; C II 6µrovuµ6v fo'ti AB edd. : fonv 6µrovuµov A 6µrovuµov CDuVM II 20 elpT]µEvov ABD V edd. : pT]0i:v CuM II Kai ABDV A Wz SW Ross : il CuM Bk.

    139b

    5

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    est un passage a l'etre, et que la sante est un equilibre des composants chauds et froids 1 ; en effet, le passage est homonyme, et l'equilibre aussi. On ne voit donc pas clairement laquelle on veut dire des choses designees par le terme qui se dit de plusieurs manieres. Il en va de meme encore si, la chose a definir se disant elle-meme de plusieurs manieres, on s 'est exprime sans faire de distinction ; car alors on ne voit pas clairement de quoi l' on a donne la detinition, et l'on peut toujours chercher chicane en disant que la formule ne s' adapte pas a toutes les choses dont on a donne la formule definitionnelle2 • n est surtout possible de proceder ainsi lorsque l 'homonymie reste cachee3 • Mais il est egalement possible de distinguer soi-meme de combien de manieres se dit ce qui est donne dans la formule definitionnelle, et de construire alors le raisonnement deductif : en effet, si ce qui a ete dit n'est satisfaisant d'aucune ~ faions de prendre l'expression, il est evident qu'on ne saurait avoir defini de la / ~ bonne fai;on4 . Autre lieu : voir s'if rie se ):r-ouve pas qu'il s'est exprime par metaphore, par -exemple s'il a dit que la science est inflexible5 , ou que la terre a quelque chose d'une nourrice 6 , ou que la temperance est une harmonie7 ; car tout ce qui se dit metaphoriquement manque de clarte. Il est possible aussi de chercher chicane a celui qui a parle par metaphore, en faisant comme s'il avait parle au sens litteral ; car alors la detinition qu'il a enoncee ne sera pas adaptee, par exemple dans le cas de la temperance ; car toute harmonie reside dans des sons. En outre, si l'harmonie est le genre de la temperance, une meme chose sera dans deux genres dont aucun n'enveloppe l'autre ; car l'harmonie n'enveloppe pas l'excellence, ni l' excellence l 'harmonie8 •

    1-8 Voir Notes, p. 208.

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    TOIIIKQNZ'

    [139 b]

    uyma auµµETpLa 9epµwv KQL ljluxpwv· oµwvuµos yap ~ KQl ~ auµµETpLa. ':.\811Xov oov omhepov ßouAETQI Myew TWV 811Xouµevwv Ü1To Tou 1TAeovaxws Xeyoµevou. 'Oµolws 8e KQl ei TOU op1~oµevou 1TAeovaxws Aeyoµevou µ~ füeAwv et1TEV' ä.811Xov yap 01TOTEpou TOV Öpov a1To8e8wKev, ev8exeTQL TE 25 ..1,. " ' ' 'J,. f' poauvris· 1Tiiaa yap auµlj>wvia ev lj>86yyo1s. ~En ei yevos ~ auµlj>wvia Ti\s awlj>poauvris, ev 8uo yevea1v foTa1 TauTov ou 1Tep1exoua1v Ö.AAT]Aa' oÜTe yap ~ auµ140a lj>11>VLQ T~V apET~V ou9' ~ apET~ T~V auµlj>wVLQV 1TEp1exe1. cl.ywy~

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    3 IIA.rmov ABDV Ale edd. : ö IT. CuM II 5 öcm;oyEvt.; BCDV edd. : öcrtoyEvt.; AM öcrtoyovt.; u öcrt0yEvft Philop. in GC 21.22 II 7 Ei'.p11tm A AJIP : oÜtE Kllptro.; E'ip11tcn BCDuVM A edd. II ofov ABCDV A edd. : ofov €l uM II 8 post lii; add. Kai u II 11 t0ioutov ABCDVM : t0t0ut0 u II 12 ft ABCrasDV Ale Bk. Wz SW : om. uM Ross II 13 OÜtE - A.tyEcr0cn suppl. C2' 1 II Kllptro.; E'iro0E AB Bk. Wz : a'iro0E Kllplro.; Ale Ei'.ro0E C2DuVM A SW Ross II cöcrtE El µi;v suppl. C2 ' 1 II µi;v om. II 15 unupXEt ABCDuV A: unup~Et M II 16 post ön add. Kai u II 17 önotououv AB Bk. Wz SW: öt0uouv CVu A Ross ötoouv DM 1118 µi] om. M•e II A.Oyo.; ABDuVM edd. : öpo.; A2C II 19 dnolitli6µEVOl ABDuVM : -ÖEÖOµevot c II 1920 npocrcr11µalvoucrtv ABCuVM : npo- D II 20 ij ABCDuM A : €-tt V II Ka0' afrrov ADuVM edd. : Ka0' auto B Kat' aiitov c II Elll ABCDV edd. : uM II 20-21 ante öptcrµ6.; add. b D II 22 tmypaljlcn ABCV Bk. Wz SW : tntypmlfEV A2DuM Ross.

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    Si donc il y a manque de clarte, c 'est par les procedes de ce type qu'il faut mener l'examen. Si maintenant on a donne la definition avec trop d'extension, il faut d'abord regarder s'il ne se trouve pas que l'interlocuteur a fait usage de quelque chose qui est le cas pour toutes choses, soit en bloc pour toutes les choses qui SOilt, soit pour celles qui tombent SOUS le meme genre que la chose a definir ; car il y aura necessairement exces d'extension dans un tel enonce. 11 faut en effet, d'une part que le genre separe d'avec les autres choses, d'autre part que la diffärence separe d'avec quelqu'une des choses qui sont dans le meme genre 1• Donc, d'une part, ce qui est le cas pour toutes choses ne separe absolument de rien, et d'autre part ce qui est le cas pour toutes les choses qui tombent SOUS le meme genre ne separe pas d' avec les choses qui sont dans ce meme genre ; de sorte qu'un elemeDt surajoute de ce type est totalement vain. Ou encore, voir s'il De se trouve pas que l'element surajoute est bien propre, mais que, uDe fois cet elemeDt supprime, ce qui reste de la formule est encore propre a la chose a definir et reDd manifeste son essence 2 . Par exemple, dans la formule de l 'homme, « apte au savoir » est UD ajout superflu ; car uDe fois cet element supprime, ce qui reste de la formule est encore propre a l 'homme et rend manifeste son essence3 . Pour le dire d'uD mot, est superflu tout ce qui est tel qu 'une fois cet elemeDt supprime, ce qui reste donne une expression claire de la chose a definir. Teile est encore la definition de l'fune, si c'est « UD Dombre qui se meut lui-meme »4 ; en effet, ce qui se meut soi-meme est fune, d'apres la definition que donne Platon5 . Ou alors 6 : cette demiere formule est bien propre 1-6 Voir Notes, p. 212.

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    23 Sativ om. CuM II 24 öpov ABDuVM: öptcrµ6v C II 25 öA.mc; codd. : anA.&c; Al (428.21, sed cf. 430.8) II 26 il tote; om. CD II 2627 Elpfjcr0m d:vayKaiov ABCDV A edd. : d:. E. uM II 27 touto AB DuVM A : to6tQJ C II 28 nvoc; codd. A Bk. Wz : om. AlP del. SW Ross II 29 umipxov anA.&c; ABCDV A edd. : a. u. uM Ale II än' om. Ale II 30 post i:i:fimv add. oÜcrw DV II 31 d:no om. ABV II tot0i5tov ABCDVM : 'tOtOU'tO u II 33 El suppl. c2•1 II 7tpOO"KEiµEVOV ABC DuV : npo- M II 35-37 ofov - oücriav om. A suppl. yms II 35 sv om. C II to ABCDVM : t u II 35-36 npo0"1:1:0ev om. D II 37 post i'.&t0c; add. foti V II OflAOt suppl. 0 2 • l40bl ofjA.ov itoti:i ABDV A edd. : OflAOi ti Satt CuM Ale II 2 öE ABDV: oe &crn CuM A II i:l AB Bk. Wz: EinEp CDuVM Wal. Ross II 3 a.ino om. ABV II auto om. D II 4 post i\ add. El C1 II post scrn add. tOU'tO C. 0

    TOPIQUES, VI, 3

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    a l' äme, mais elle ne rend pas manifeste son essence, une fois « nombre » supprime. En va-t-il ainsi ou de l'autre fa9on, i1 est bien difficile de le faire voir clairement ; mais dans tous les cas de ce type, i1 faut utiliser ces possibilites en tant que de besoin. Prenons pour exemple que la definition du phlegme est la suivante : « liquide provenant le premier de la nourriture, non digere ». Elle est discutable, car ce qui est premier est unique, et non multiple, de sorte qu'il est superflu d'ajouter « non digere » ; en effet, une fois cet element supprime, ce qui reste de la formule sera encore propre au phlegme, car il n'est pas possible que de la nourriture ce liquide et un autre encore proviennent le premier 1. Ou alors : ce n'est pas le premier absolument que le phlegme provient de la nourriture, mais c' est 1e premier des produits non digeres, de sorte qu'il faut bien ajouter « non digere » ; car si l'on s'exprime comme tout a l'heure, la formule n'est pas vraie, puisque ce n'est pas 1e premier de tous2 • En outre, voir s'il ne se trouve pas que l'un des 616ments figurant dans la formule n'est pas 1e cas pour touteS les choses qui tombent SOUS Ja meme espece ; Car une telle formule definit de fa9on pire encore que celles qui utilisent un terme qui est le cas pour toutes les choses qui sont. Dans le cas de tout a l'heure3, en effet, si ce qui reste de la formule est encore propre a la chose a definir, la formule tout entiere lui sera propre aussi ; car d'une fa9on generale, si a un propre on ajoute quoi que ce soit de vrai, le tout obtenu est encore un propre. En revanche, si l'un des elements figurant dans la formule n'est pas le cas pour toutes les choses qui tombent SOUS la meme espece, il est impossible que la formule tout entiere s01t un propre ; car elle ne sera pas contre-prediquee de la

    1-3 Voir Notes, p. 214.

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    [140 b]

    AOL Se T~V ouaia.v ciclimpe8evTOS TOU cipl8µou. noTepws µev oov EXEl, xa.AE'ITOV föa.aacliTjaa.l' XPfJOTEoV 8' E'ITL 1TclVTwv TWV TOlouTwv 1Tpos To auµcliepov· ofov ÖTL o Tou +>-eyµa.Tos öpos uypov 'ITPWTOV ci'!To TpocliT\s Q'ITE'ITTOV. aEv yap TO 1TpWTOV, ou 'ITOAAa, waTe 1Tepiepyov To a'ITE'ITTov 1Tpoa11:eiµevov· 11:0.i yap > .1. 8'EVTOS 0< /\Ol'ITOS \ " > TOUTOU a'fmpe EOTa.L lOlOS /\Oyos· ou ya.p ev8exETa.l ci'!To TTjs TpocliT\s 11:0.i TouTo 11:ai a>.>.o TL 1TpwTov eiva.l. "H oux n'IT>.ws 1TpwTov ci'!To TpocliT\s To +Xeyµa. ci>.>.a Twv a'ITfoTWV 1TpWTOV, WOTE 1Tpoa8eTEoV TO Ö.1TE1TTOV· Elou 1Tetou 8l1To8os TO 8l1Touv AEYETa1, WO'TE cl1Tag µovov TO 8l1Touv icaT'l]yopELTQl, 'Oµoiws 8e KQL E1TL T~S em9uµias· ou ycip KQTa T~S opEgews TO ~8fos ElVQI KQT1]YOPElTQI aAAa ICQTa TOU auµ" TE Q1TQs " c ICQI' EVTQU ' '"'9 Q 11' ICQT'l]yop1a ' YIVETQI, ' O'UIC 1TQVTOS, WO' 1 H ~' ' ~' ..1.9 1: e > ' H ~ ' I '\ \ ' EO'TI OE TO OIS 'I' eysaO' QI TQUTOV ovoµa TWV QT01TWV, Q/\l\Q ~I

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    24 oÖK ö.vnKU't11YOPEl'ta.t ABDuVM A : oö KU't11YOP110i]crE'ta.t C II 25 'tO.Ö'toV ABDM edd. : 'ta.Ö'to A2CuV II 26 'to om. Neu II 27 'ta.Ö'tov ABCD edd. : ta.il'to A2uVM II post 'ofov add. ö C II 28 f]lifor; Scr'ti.v ABCDV A edd. : Ecr'ttv f]lifor; uM II 29 supra 'to 'ta.Ö'tov add. f] öpiostr; M2 II fota.t CDuVM A edd. : Scr'ti.v AB II 2930 fJ ÖpEstr; f]lifor; f]öfor; ego : fJ ÖpEstr; öpiostr; f]öfor; B et uerisim. Ne ö öpor; 'tftr; E7tt0uµi.a.r; ÖpEstr; ÖpEstr; f]öfor; fort. c•e ö Öpor; 'tftr; tm0uµi.a.r; öpEstr; f]l>Eor; A2u A ö öpor; 'tftr; tm0uµi.a.r; öpEstr; f]lifor; f]li∨ DVM öpor; 'tftr; em0uµi.a.r; öpiostr; f]öfor; f]öfor; C2 edd. adn. uide II 30 oöliev post yap fort. transp. o•e II 30-31 em0uµi.a.v post Einioiv transp. M II 31 EO''ti.v ABuVM : fo'ta.t CDA edd. II 32 ö om. AB II öi.nouv ABCuVM : öi.nour; D II 33 supra 'tQl dv0poomp add. ö Öptcrµ6r; M2 II öi.nouv ABCuVM : öi.nour; D II 34 Scr'ti.v codd. A Bk. Wz : fota.t coni. Bonitz SW Ross II 35 ante l;tj:Jou add. µ6vou 'tOU V II 36 uv öir; ABC Bk. Wz SW : öir; liv DuM Ross litr; V II 37 uv om. CDuMRoss. 141a2 lie om. Ale II 5 cp0&ysa.cr0m ABCuM edd. : cp0&yyiocr0m DV II t&v ö.t6nrov post öf: transp. Al°.

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    deux fois le meme mot qui figure panni les choses absurdes, c 'est de prediquer plusieurs fois la meme chose de quelque chose, par exemple si l' on dit, comme Xenocrate, que la sagesse est la science definitionnelle et theoretique des choses qui sont ; en effet, la science definitionnelle est une forme de science theoretique, de sorte qu, on dit deux fois la meme chose, lorsqu 'on ajoute derechef « et theoretique ». De meme encore pour tous ceux qui disent que le refroidissement est une privation du chaud par nature ; car toute privation est privation de ce qui est le cas par nature, de sorte qu'il est superflu d'ajouter « par nature » : il suffisait de dire « privation du chaud »' puisque le mot meme de « privation » fait savoir qu'il est dit de ce qui est par nature 1• Derechef, voir s'il ne se trouve pas qu'un universel ayant ete mentionne, on a encore ajoute le particulier, par exemple si l'on definit l'equite comme attenuation de ce qui est utile et juste2 ; car le juste est une forme de l 'utile, de sorte qu' apres avoir parle universellement, on a rajoute le particulier. De meme encore si l'on a defini la medecine comme la science des choses saines pour l'animal et pour l'homme, 'ou la loi comme l'image de ce qui est naturellement beau et juste ; car le juste est une forme du beau, de sorte que l'interlocuteur dit plusieurs fois la meme chose. 4

    Si donc la definition a ete donnee de fapovriaw oplC1TlK~V KQt &ewprinK~V TWV ÖVTWV cl>riatv EtVQl' ~ yap oplC1TlK~ &ewprinK~ TlS ecrnv, WC1TE füs TO QUTO Aeyel, npoa&eis nnAw Kuaw, ciXX' lKavov ~v einelv aTeprialv &ep11ou, enelS~ auT~ ~ aTeprials yvwplf10V nolei ön Tou K«Ta cj>uaw MyETm. na.xw ei TOU Ka6oAou eipTff1EvOU npoa&eiri KQl E'll'l f1Epous, ? ' \ ' , , \. , ..... ,,1,. , ' !:: OlOV U TTfV E'll'lElKElQV E/\QTTWC1lV TWV C1Uf1't'Ep0VTWV KEpovn. neplTTOV oov TO SIKQlOV'] WO'TE Ka90Xou yap einas E'll't f1Epous npoae&riKev. Kat ei T~V iaTplK~V EmC1T~f1TfV TWV uymvwv t't> Kai civ&pwn't>, 1\ Tov voiiov eiKova Twv cj>uau K«Awv Kat füKalwv· TO yap füKalOV K«AOV n, WC1TE 'll'AEOVnKlS TO QUTO Xeyu. noTEpov j.lfv oov K«AWS 1\ ou K«Aws, füa TOUTWV KQl TWV TOlOUTWV emaKE'll'TEoV' 'll'OTEpov S' ei'.pTfKE KQL wplC1Tut TO Tl ~V ElVQl 1\ ouxl, EK TwvSe. 6 7tepi nvo.; post to aöto transp. AI< II ttvoO'TE a11cj>OTEpOL äv el'.11aav öpo1 Tou auTou. T o 8€ ToLouTov ou 8oKe1· eKaO"T'f.> ynp TWV ÖvTwv ev fon To efvaL Ö1Tep EO"TLV. "!la.,.' ei 1TAe(ous EaOVTQL TOU auTOU op1a11oi, TQUTOV EaTaL Til> op1to11evc..i TO efva1 Ö1TEp KaO' EKclTEpov TWV opLO'l1WV 811XouTaL. T QUT« 8' ou TQUTQ EO'TLV, E1TEL8T) Ol op1a11ol. hepoi. A~Xov oov ÖTL oux b'>pLO'TQL 0 11TJ füa 1TpOTEpli>V KQL yv11>pLl11i>Tep11>v OpLO'cll1EVOS, T o 11ev oov 11"1 8Ln yvwp11111>Tepwv eip~aOaL Tov öpov füxws fonv eKXaßeiv· ~ ynp ei a1TAWS e~ ciyvwaToTepwv ~ ~j.1-LV ciyv11>0'TOTEp11>v' ev8exETaL ynp ci11cj>0Tep11>5, 1'1TAWS 11Ev oov yvwp111wTEpov To 1TpoTEpov Tou uaTepou, oiov any11T) ypa1111~s Kal. ypa1111Ti em1Te8ou Kai E1Tt1Te8ov aTepeou, Ka0a1Tep Kal. 11ovns cip1811ou· 1TpoTEpov ynp Kal. cipxT) 1T«VTos cipL811ou. '011oiws 8e Kal. aToLxeiov auXXaß~s. 'H11iv 8' civn1T«ALv ' , O'U11ß«LVEL. t , \ ' ' ( ' \ „ 9TJO'LV EVLOTE 11al\LO"Ta yap TO\ O'TEpeov U1TO TTJV «LO' 1

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    26 post µev add. oÖv CD A II 27 eTtsi ABDuVM : e1tstoT] C II 28 'tO A-sx0ev om. AJ< II 30 post Kai add. TtÖ.cra DM fort. ex APo 7lal II 31 post qmvspov add. oÖv DY A II wto6'trov ABD A edd. : 'tWV 'tOtoU'tOOV V 'tOU'tOOV CuM II 31-32 OB µi] AB edd. : yup &ptcr'tat CDuVM A 1133 post Öta add. 'trov Ale II ante ßeA-'ttoV add. en CDVM A II rocr'ts : ehr; c•c II 34 wtofiwv ABCDVM : 'totofiw u II 35 SKUCJ'tCfl ACDuVM : EKacrwv B II 37-bl Tai:i'ta o' oö om. c•c. 14lb2 chptcruµsvor; Ne 114 et aTtA-&r; AB edd. : aTtA-ror; sl c aTtA-ror; C1DuVM A II alt. Ei om. CP..>..ov TTtS ypa.µµfts, ypaµµ~ 8e CJ1]µElou µci>..>..ov. OL 1TOAAOL yap Tel To1auTa 1Tpoyvwpltoua1v· Tel µev YelP TTtS TUXOUCJ1]S, Tel 8' aKp1ßous Kai 1TEpmfts 8iavolas K«Taµa9Eiv eanv. :A1TXws µev oov ßeXT1ov To 8iel Twv 1TpoTEpov Ta üaTE- 15 pa 1TE1pcia8a1 yvwpltEiv· emaTYJµov1KWTEpov YelP To To1ouTov eaT1v. Oü µ~v a>..>..O. 1Tpos Tous c18uvaTouvTa.s yvwpltEiv füa TWV To1ouTwv O.va.yKafov i'.aws 8iel TWV EKEtVOLS yvwplµwv 1TOLEia9m TOV Myov. Eiai 8e TWV TOIOUTWV op1aµwv ö TE TTtS crnyµfts K«L o TTtS ypaµµfts Kai o Tou em1Te8ou· 1TtlVTES yelp 20 810. Twv ucrTepwv Tel 1TpOTEpa &q>..oua1v· To µev yap ypaµµfts, To 8' e1Tme8ou, To 8e aTEpEou cl>aa1 1Tepas Etva.1. Ou 8Ei 8e >..av9avEIV Ön TOUS OUTWS opitoµevous OUK ev8exETa.L TO TL ~V Etvm T4' op1toµEV'l1 8YJAOuv, eav µ~ TUYXtlVU TUUTOV ~µiv TE yvwp1µwTEpov öv Kai a1TXws yvwp1µwTEpov, ElirEp 8Ei µev füa 25 TOU yevous KO.L TWV füacj>opwv opltEa9a1 TOV KO.AWS opitoµEvov, T«uTa 8e Twv a1T>..ws yvwp1µwTepwv Kai 1TpoTepwv Tou "!: , ' I uva.va1pE1" yap , TO' YEVOS ' i: ..!. , 91: EIOOUS EO'TIV. Kai, TJ' 01a'l'opa TO' Eloos, waTE 1TpoTEpa TauTa Tou El8ous. "Ean 8e Kai yvwp1µwTEpa· Tou 11 rtbmn uM Bk. SW Ross : 1tt1t't"Et tmm:öou AB Wz rttrt't"Et wo tmm:öou D A wo trtmsöou rtirt't"Et V om. C II 11-12 ypaµµiJ öi: miµEiou ABCuVM edd. : Ti öi: ypaµµiJ Tiii; cmyµfji; C 1 om. DA II 12 µiiAA.ov. Ol rtoA.A.oi yap ABras edd. : Öto µiiAA.ov oi rtoAA.oi CDuVM 8to ol rtoAA.oi µiiUov A II 't"a wta\i't"Cl ABCD edd. : 't"ClO't"Cl uVM 11 rtpoyvcopil;ouow AB edd. : yvcopil;ouow CDuVM A II 13 't"U µi:v u"' II 15 't"O ABDV Ale edd. : om. CuM II rtp6i:epov AB Bk. : rtpo't"spcov CDuVM Ale A Wz SW Ross II 15-16 Ücr't"Epa BCDu VM Ale A edd. : ücrtepov A II 17 yvcopi/;Etv post 18 ww(ncov transp. Ale II 18 yvcopiµcov codd. : yvcoptµcotspcov Ale II 19 6ptcrµ&v ABCuM edd. : Öptcrµoi DV A II 20 post pr. et alt. Kai add. ö ABC II 21 yap om. v•e II 22 C1Kp1 aT ouoe 1Tpos TOV auTOV ael 0 ClUTOS OpLaµos a1To8oTEoS TOLS füa TWV EKclUTOLS yvwp1µTEpv TOV op1aµov cj>aaKOUUIV a1To8oTEoV eiva1. äfji\ov oov Ön oux op1aTEoV füa TWV TOIOUTWV ai\M füa TWV n1Ti\Ws yvwp1µTEpwv· f10VWS yap ä.v OÜTWS eis KCll 0 ClUTOS op1aµos clEl YLVOITO. "laws 8e KCll TO n1Ti\Ws yvwp1f10V ou TO m'ia1 yvwp1µ6v EaTIV &.i\i\a TO TOLS eo füaKElflEVOIS T~V füO.vo1av, KC19cmep KCll TO n1Ti\Ws uymvov TO TOLS EO exoua1 TO aw11a. hel µev oov EKC1UTC1 TWV TOLOUTWV E~C1Kp1ßouv, xpfja8a1 Be füa~\

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    30 pr. Kat om. uM II 31 ö om. c•e II alt. Kat om. CA II 32 yvropit;;i:t ABC edd.: yvroptd DuVM II Tl ABCDVM: Kat u II yvropit;;oµ€vrv; ABCM edd. : -µtvrov DuV II 33 Kat ABCD edd. : nc; Vom. uM II 34 Ka't' dA.Tj0&tav ABCuVM: Ka'ta 'tTJV dA.Tj0&iav D II 35 wuc; : 'tOOV u•e II SKUO''tQl AB Ale edd. : SKUO''tOtc; B2CDuVM A II 37 niim om. u II EKacr'tOV C1D1• 142al SKucrwtc; ABC Bk. Wz SW: SKUO''tQl DuVM AlP A Ross II 1-2 yvroptµro't€prov ABVM edd. : -'ta'trov CDu A II 2 'tÜV öptcrµov notdcr0at XPTJ AB edd. : 't. ö. Ö&i notdcr0at DuVM A ö&i 't. ö. noti:icr0m c II 3 µaAA.ov yvooptµa ABDuVM : yvoopiµa µiiA.A.ov C yvooptµa Ale (BDP) II post µev add. yap CDuM Ale A II 4 yivoµ6votc; : yi:vo- D1 AlP A II 5 unoÖO'tfoc; ABCuVM : -öiÖo'tat C II 6 yvroptµro't€prov ABD edd. : yvropiµro'ta'troV C yvropiµrov uVM II 67 öftA.ov oÖv : ÖT]A.ouv A"e II 7 alt. St&. 'tWV om. A II 8 µ6vroc; ABCu VM : µ6voc; D A 11 liv om. D II ö om. M II ante öpicrµoc; add. ö oras II 10 ilcrnv post 9 yvoopiµov transp. c om. A II 12 EKUcr'ta 'tOOV wtou'trov AB edd. : 'tOOV 'tOtoU'trov EKacr'ta C 'tOOV 'totOU'troV EKacrwv uVM EKacr'tOV 'tOOV 'tOlOU'trov A 'tO 'tOlOU'tOV EKacr'tOV D.

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    TOPIQUES, VI, 4

    52

    pour ceux qui sont en bon etat corporel. 11 faut donc se mettre exactement au clair sur chacun des points de ce type, mais les utiliser, quand on discute dialectiquement, en tant que de besoin 1 . Cependant, c'est avec l'approbation la plus generale qu'il est possible de detruire une formule definitionnelle, si l'interlocuteur se trouve n;avoir constitue sa formule ni a l'aide de choses mieux connues absolument, ni a l' aide de choses mieux connues pour nous. Une premiere maniere de ne pas proceder a l'aide de choses mieux connues est donc d'utiliser des choses posterieures pour rendre manifestes des choses anterieures, comme nous venons de le dire ; une autre, c'est si, s'agissant d'une chose en repos et determinee, on a utilise une chose indeterminee et en mouvement pour nous en donner la formule ; car ce qui est stable et determine est anterieur a ce qui est indetermine et en mouvement2 • 11 y a trois manieres de ne pas proceder a partir de choses anterieures ; pour commencer, c'est si l'on a defini un oppose a l' aide de son oppose, par exemple le bien a l' aide du mal ; car les opposes sont simultanes par nature. Quelques-uns pensent, en outre, qu'ils sont tous deux objets de la meme science, de Sorte qu'aUCUil n'est non plus mieux connu que l' autre. Mais il ne faut pas se dissimuler qu'il y a certaines choses qu'il n'est sans doute pas possible de definir autrement, par exemple le double sans la moitie, et tout ce qui par soi se dit par relation avec quelque chose3 • Pour toutes les choses de ce type, en effet, etre n'est rien d'autre qu'avoir une certaine relation avec quelque chose, de sorte qu'il est impossible

    1-3 Voir Notes, p. 218.

    52

    TOIIIKflN z·

    [142 a]

    Aeyoµevouopelv ~Alou uTTep yfts dp11Kws Tov ~ALov eip11Kev, waTe XPftTaL T ~AL~ o TU ~µepq. xp11ac1µevos. naALV El T civnfünp11µev~ TO civn8Lnp11µevov WpLC7TQL, oiov 11'EpLTTov TO µovc18L µeitov cipTtou. 'ĵa YelP TU .j>uaeL Tel eK Tou auTou yevous civnfünp11µeva· To 8e TTEPLTTov Kai To äpnov civnfüfJp11TaL' äµ.j>w yelp cipL8µou füa.j>opaL 'Oµotws 8e KQL El 8Lel TWV U'll'OKQTW TO E'll'QVW wpLC7TQL, oiov Ö.pnov cipL8µov TOV füxa füaLpouµevov 1] To ciya&ov €€w cipETfts· To Te YelP 8Lxa ci'll'o Twv Mo eiA1}11'TaL, cipTlwv övTwv, KQL ~ cipET~ ciya&ov TL eanv, wa&' U'll'OKclTW TQUTQ EKELVWV EC7TLV. ~ETL 8' civayKt} TOV T U'll'OKQTW xpwµevov KQL QUT xpfta8aL. 0 TE yelp TU cipETU xpwµevos XPTtTQL T ciya&, E11'EL8~ ciya&ov TL ~ cipeT~, oµolws 8e KQL 0 T 0

    31 wu om. B II 32 post aötoic; add. Kai tni to6trov CDu VM A II 33 ÖoJCfl ABCDVM : ÖOKai u. 142bl fiµapocpavf:c; codd. : -cpaf:c; Ale II 2 ante fiA.i(!l add. Kai CDuVM A II ö' önroc; cpropa0fl AB edd. : öf: npoc; to cpropiicr0m [cpropa0Jivm AfP] B2CDuVM A!P A II 3 ante fiµtpa add. fi C II 4 b AB II 4-5 i:mf:p yJic; alpT]KciJc; AB edd. : alpT]KciJc; tmf:p yJic; u aipT]KciJc; CDVM II 5 XPiitm AB A Wz SW Ross : JCEXPT]tat CDuVM Bk. 117 tov A"c II 8 to ABCDuV: tov M II µail;ov ABCDuV: µail;ro M 119 post Kai add. to DuVM 1111 t&v ABCDuV: tc\l M 11 to ABC DuM : tu V II &picrtm om. D II 12-13 öixa ... öixa ABCuVM : öixfl „. föxfl D II 15 l:n codd. : fon Ale fort. B II ö' om. M II 17 fj om. CV 1 [tfl dpatfl fort. V] 11 M om. u II ö om. B.

    35 142b

    5

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    TOPIQUES, VI, 4-5

    54

    puisque l'excellence est un bien ; de meme, celui qui se sert de « bipartite » se sert du pair, puisqu'etre divisible de fa\:Oll bipartite signifie etre divisible par deux, et que deux est pair. 5

    Pour le dire d'une far;on generale, il y a une maniere de ne pas constituer la formule a l'aide de choses anterieures et mieux connues ; celles que l 'on a dites en constituent autant de parties. Une seconde est de voir s 'il ne se trouve pas que, la chose a definir etant dans un genre, on ne l'a pas placee dans un genre. Une faute de ce type est commise dans tous les cas ou le « quoi » 1 n'est pas mis en avant de la formule : par exemple cette formule definitionnelle du corps, « ce qui a trois dimensions », ou encore si l' on definissait l 'homme comme ce qui sait compter. En effet, on n'a pas dit ce que c'est qui a trois dimensions, ou ce que c 'est qui sait compter ; or c'est le genre qui tend a signifier ce que c'est qu'une chose, et il est pose a la base, en premier parmi les elements mentionnes dans la formule definitionnelle. En outre, voir s'il ne se trouve pas que, alors que la chose a definir se dit en relation avec une multiplicite de choses, on n'a pas donne sa definition en relation avec toutes ces choses, par exemple si l'on a defini la connaissance des lettres 2 comme la science d'ecrire ce qu'on vous dicte ; car il est besoin d'ajouter que c'est aussi celle de lire. De fait, celui qui donne comme definition « la science d'ecrire » n'a defini en rien mieux que celui qui donne « la science de lire », de sorte qu' aucun des deux n'a donne la definition, mais bien celui qui mentionne ces deux choses ensemble, puisqu'il n'est pas pos1-2 Voir Notes, p. 220.

    TOIIIKQN Z'

    54

    [142 b]

    füxa. XPW!.1EVOS T4' apTt'l,l XP~Ta.t, E-rru8~ ELS Mo 8tup~a8a.t ' Öawv lltl Ka8' QUTO 'ITpos äµcj>w AEyETaL, Ka8cmep iaTpLKTJ TOU voaov KQt uyle1av 'ITOLflaa1· TOU jlEV YelP Ka8' auTTiv XfyETa1, Tou 8e KaTel auµßeß11Kos· a'ITXws YelP ciXMTpiov TtlS iaTpLKtlS TO voaov 'ITOLELV. "ilaT' ou8ev 110.XXov wpiaTaL 5 ' „ . . . Q'ITOOOUS ' ~ ' TOU,.. 'ITpos ' 8'«Tepov, Cl/\/\ '\. \.' „LO"WS KQL' 0c 'ITpos a11'1'w xeipov, E'ITE18Ti KQt TWV AOL'ITWV oanaouv 8uvaTOS EO"TL voaov 'ITOLtlO"aL, "En ei 11'1 'ITpOS TO ßeXnov ciXM 'ITpos TO xeipov , '°'''°' ~ ' " ' a"~· ' V' Q'ITOOEOWKE, 'IT/\ELOVWV OVTWV 'ITpos /\EYET«L TO' op1!:1011evov· 10 'ITaaa yelp emaT~jl'IJ Kai 8Uvaµ1s Tou ßeATtaTou 8oKei eiva1. ncl.X1v ei 11'1 KELTQL ev T~ OlKEL«t> yeve1 TO Xex8ev, aKo'ITeiv eK Twv 'ITept Tel yev11 aT01xelwv, Ka8a'ITep 'ITpoTEpov Elp'l]TQL, "En ei u'!Tepßalvwv Xeye1 Tel yev11, ofov TTJV füKaio- 15 ' l]V "l: , ' 11 "~ \ TOU,.. "1aou· U'1Tep' O"UV' E'!>LV 'LO"OTT)TOS 'ITOl1]TLK1]V OL«VEjl'l]TLK'l]V ßalve1 yap 0 OUTWS opi~oµevos ~V cipeT~V. Ä'ITOAL'ITWV oov TO Tfls 8iKaiOaUV1]S yevos ou AEyEL TO TL ~V etva1' ~ yelp ouala EKclO"T«t> 11ETel TOU yevous. "Ean 8e TOUTO TQUTOV T~ lltl eis TO eyyuTQTW yevos 8e'Lva1· 0 YelP eis TO eyyuTclTW 8ets 'ITclVTQ 20 Tel E'ITclVW Elp'l]KEV, E'ITE18Ti 'ITclVTQ Tel ewcl.vw yev11 TWV U'ITOKclTW KUT'IJYOPELTQL. "fiaT' Ti eis TO eyyuTclTW yevos 8eTEov, Ti 'ITclO"US TelS füacj>opelS T~ EwclVW YEVEL 'ITpOaU'ITTEoV fü' GlV 143a2 öcrrov ABCDVM : öcrov u II post auto add. tü aöto C II orn. D II 3 ante latptKt'j add. Ti CDuVM Wal. Ross II v6crov Kai uyiEWV AB Bk. Wz SW: u. K. v. CDuVM A Ross II itotiicrm ABDu VM : eµnoti'jcrm C II 4 autt']v ABuM edd. : auto CDV II post yap add. Ka0' autt']v AtyEtClt C II 4-5 dA.Mtpt0v ABCDuV : liA.A.o M liA.A.o n M 1 II 5 v6crov notdv ABDV A edd. : vocronotdv CuM II 6 ditoöou~ ABCDVM : €m- u II Kai orn. uM II 11 nficra ABD Al° edd. : iinacra CuVM II 12 post olKEicp add. aötoi'i CDuVM A II 13 itEpi ABC edd. : itpo~ DuVM A cf. 151b24 II 13-14 itp6tEpov El'.pl]tClt ABCDVM: E. it. u 1115 ö orn. CDuVM A 1117 ö orn. Ne II oÖv ABDu VM: yap c 1118-19 SKUO''tq> ABCuVM edd. : -'t:OU DA II 19 't:OU't:O : toi'i Ne 11 to ABCDVM: t u 1120 tü A1BDuVM : tu C t fort. A II ante 0Ei~ add. ytvo~ V II 21 post pr. enuvro add. yevl] C. npo~

    143a

    TOPIQUES, VI, 5-6

    56

    genres supeneurs se prediquent des inferieurs. En somme, ou bien il faut mettre la chose a d6finir dans le genre le plus proche, ou bien il faut attacher au genre superieur toutes les differences a l' aide desquelles se definit le genre le plus proche ; ainsi, en effet, rien ne saurait etre laisse de cöte, et le genre infärieur, au lieu d'etre mentionne par son nom, le serait par sa formule. En revanche, qui dit seulement le genre superieur luimeme ne dit pas en meme temps le genre inferieur : car qui dit « vegetal » ne dit pas « arbre ». 6

    Derechef, a propos des differences, il faut examiner semblablement si l' on a bien mentionne les differences qui sont celles du genre. En effet, si l' on n' a pas defini par les differences propres de la chose a d6finir, ou si meme on a mentionne une chose telle qu'elle ne peut absolument etre difference de rien, comme « animal » ou « substance », il est clair que l'on n'a pas defini ; car les choses qui viennent d'etre dites ne sont les differences de rien. Voir aussi s'il existe quelque chose qui corresponde dans une division 1 a ce qui a ete mentionne cornme difference. Car s'il n'en existe pas, il est clair que ce qui a ete mentionne ne saurait etre une difference du genre. En effet, tout genre se divise par des differences qui se correspondent dans sa division, par exemple l' animal par le terrestre et l'aile [et l'aquatique et le bipede]2. Ou encore, voir s'il ne se trouve pas qu'il existe bien une difference correspondante, mais qu' elle ne s 'applique pas avec verite au genre considere3 ; car alors il est clair qu 'aucune des deux determinations ne saurait etre une difference du genre considere ; car toutes les differences cor1-3 Voir Notes, p. 221.

    TOIIIKilN Z'

    56

    [143 a]

    ( 'V , , „ 1Tapaop1!)ETa1 TO' eyyuTaTw yevos· ouTw yap ouoev av Elf) AEA011TWS, ciXX' aVT' OVO!laTOS My~ etpt')KWS nv Elf) TO U1TO- 25 KnTW yevos. 'O 8' auTO !lOVOV TO E1Tnvw yevos EL1Tas ou AEye1 Kai TO U1TOKaTW yevos· 0 yap 't'UTOV El1Tas ou /\EYEI 8ev8pov. na.>.1v E1TL TWV 8iacJiopwv O!lOLWS O'KE1TTEoV et Kat Tas 81acJiopO.s et1Te Tas Tou yevous. Et yap ll~ Ta.is Tou 1Tpnylla- 30 TOS tfüa1s wp1aTa1 8ia.cJiopa.is, ~ Kat 1TaVTEAWS Tl TOLOUTOV Elpt')KEV ö j.LT)8Evos ev8exETa.L 8iacf>opav eiva.1, ofov TO t~ov ~ T~V OUO'ta.v, 8fjXov Ön oux wp1aTa1· ou8evos yap 8ia.cf>opa.L Ta eiprij.LEVa.. 'Opiiv 8e Ka.L et fonv civnfünpflllEvov n TU eiprillevn füa.cf>op~. El yap ...~ ean, 8fjXov Ön OUK nv ELT) ~ etpt')µEvt') TOU yevous füacJiopa· 1Tiiv yap yevos Ta.is civnfünPrilleva.is füa.cf>opais füa1peiTa.1, Ka9n1Tep To t~ov T~ 1Tet~ KaL T~ 143b 1TTT)V~ [KaL T~ 811To81]. "H Ei EaTI j.LEV cl.vnfünpflj.LEVT) füa.cJiopn, ...~ ci>.ri&euETa.1 8e Ka.Ta Tou yevous. ~fj>.ov yap Ön ou8ETepa nv Elf) TOU yevous füa.cf>opa: 1Tiiaa.1 yap ai civnI

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    29 npc>opci TrOLOV TL a11µatVELV. 'Opiiv 8e Kai ei µ~ TfOLOV TL clAAcl To8e TL a11µatVEL ~ nTro8o9eiaa füacl>opa· 8oKei ycip TrOtov TL Triiaa füacl>opci 811>.ouv. IKoTreiv 8e Kai ei KaTa auµßeß11Kos \JTrapxet T~ opttoµev ~ füacl>opa. Ou8eµta ycip füacl>opci TWV KaTcl auµßeß11Kos llTrapxovTopciv llTrnpxuv TLVi Kai µ~ uTrapxeiv. "ETL ei KaT11yopeiTat Tou yevous ~ füacl>opci ~ TO ei8os ~ TWV KQTW9ev TL TOU ei8ous, OUK av ei11 wp1aµevov· ou8ev ycip TWV eip11µevwv ev8exETat TOU yevous KaT11yopeia8a1, ETrEt8~ TO yevos ETri TrAELUTOV TfQVTWV AEyETat. na>.w ei KaT11yopeiTat TO yevos T~S füacl>opcis· ou ycip KaTa T~S füacl>opiis, a>.M Ka9' wv ~ füacl>opa, TO yevos 8oKei KaT11yopeia8ai, ofov TO t~ov KaTcl TOU av&pwTrOU Kai TOU ßoos Kai TWV ä>.>.wv TrEtwv t~wv, ou KaT' auT~S T~S füacl>opiis T~S KaTci Tou ei8ous Aeyoµev11s. Ei ycip Ka9' eKnaT11v Twv füacl>opwv Ta t~ov KaT14 oö codd. : oööf: AI< (N) II oö - pr. d.ya06v om. N< II 15 post y&vTJ add. -rf]opa, Kat Twv yevwv eKaTEpov, 8fjAov ön TO ei8os ev 8uo yevea1v oü 1TEpLexouaLv ä>.>.11>.a. "H ouK ci8Uva.Tov T~v auT~v 810.fj>opav 8uo yevwv 37 äv ante sif>a transp. D post sif>a uYM om. A II xai:riyopoho ABCDYM : -oivw u. 144bl ante alt. Cha.11>.a, ciXM 1Tpoa8ETEoV 11118' ä11cf>w u'ITo TauTov ovTwv. To yO.p 'ITetov [tcl>ov] Kai TO 'ITT11vov [tcl>ov] yev11 eaTi.v ou 1Tep1exovTa äXX11Xa, Kai. ci11cf>0Tepwv QUTWV EO'TL TO 8i1TOUV 8Lacf>opci. fiaTE 1Tpoa8eTEOV OTL 11118' U'ITO TauTo ovTwv ä11cf>w· TauTa yO.p ä11cf>w U'ITO To tcl>ov eaTw. 25 .ä~Xov 8e Kai 8Lon ouK civciyK11 TtJV 8Lacf>op0.v 'ITCiv TO oiKelov ' J.' ' ~' „ ~' ' auT11v , ' ouo ~' . . e1';" E'ITL.yepew yevos, E', ITEL011 evoexETaL T11Y yevwv va1 11tl 'ITEpLEXOVTWV ä>.X11Xa, aAAU TO ETEpov 11ovov civayK11 O'UVE1TL'fepuv KQL TQ E'> ITQV(J) TOUTOU, KQ8'Q1TEp TO' 30 8i1Touv TO 1TT11vov ~ To 1Tetov auvemcf>epe1 [tcl>ov]. 'O pav ~ ~· " TLVL oLQ'fopav ~ ..i.. ' , ~·~ , oe KQL, EL, TO' ev Q1TOOEOWKEV ouO'LQS' ou 8oKel yO.p 8Lacf>epew ouaia ouaias Tel> 'ITou elva1 . .ä10 KQL TOLS Tel> 1Tetct> KQL Tel> evu8p«t> füatpouaL TO tct>ov emTLl1WO'LV WS TO 1Tetov KQL TO evu8pov 'ITOU O'TJ11alvov. ~H E'ITL 11ev TOUTWV OUK op8ws E'ITLTLl1WO'LV' ou yO.p Ev TLVL ou8e 1TOU O'TJj.LQLVEL 35 TO evu8pov, ci>.M 'ITOLOV TL. Kai yO.p li.v Ev Tel> ~11P· oµoiws evu8pov' Oj.LOLWS 8e TO xepaalov, Knv EV uypcl>, xep0

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    21 post itpocr0ei:fov add. i:o VM Kai i:o D II µ1]3' BCDuVM Al' A edd. : µiJ A II 22 post övi:rov add. yevoc; Al' uel AlP II nesov nos : nesov sCfiov codd. edd. II 23 yEVTJ A: sCfiov YEVTJ BCDuVM A edd. II foi:iv BCDuVM: elcriv A II 24 itpocr0ei:fov ABCuVM : ilK- D II 25 i:aöi:o AB Al öyp(fi TI u ilv i:(fi uyp(fi öµoiroc; C i:c!:> öypc!:> öµoiroc; DM II 36 post ~TJPc!:> add. TI A II 37 post evu3pov add. foi:at V II post ()i; add. Kai V A II post uyp(fi add. TI VA II ante 37-145al xepcruiov add. öµoiroc; A.

    n,

    n,

    TOPIQUES, VI, 6

    62

    et de meme, un animal de terre forme, meme dans l'eau, sera un animal de terre forme, et non un animal aquatique. Il n'en reste pas moins que s'il se trouve que la difference signifie « dans quelque chose », il est clair qu' on aura commis une faute. Derechef, voir s'il ne se trouve pas que l'on a donne une modification comme diffärence ; car toute modification, quand elle s'intensifie, fait sortir de l'essence 1, alors que la difference ne fait rien de tel ; on admet, en effet, que la difference conserve plutöt ce clont elle est la difference, et il est simplement impossible que quelque chose soit sans sa diffärence propre : de fait, s'il n'est pas terrestre, il ne sera pas homme. Pour le dire en un mot, tout ce selon quoi s 'altere ce qui le possede, rien de tout cela n' est sa difference ; car toutes les choses de ce genre, quand elles s'intensifient, font sortir de l'essence. De sorte que si l' on a donne quelque chose de ce type comme difference, on a commis une faute ; car pour le dire en un mot, nous ne nous alterons pas selon nos diffärences. Et aussi, s 'il ne se trouve pas que, de quelque relatif, on a donne une difference qui n'est pas relative a autre chose ; car des relatifs, les diffärences aussi sont relatives, comme le sont celles de la science. En effet, elle est dite theoretique [, pratique] et productive ; or chacun de ces termes a une signification relative, a savoir, theoretique de quelque chose, productive de quelque chose [pratique] [de quelque chose]2. Examiner aussi si c 'est bien3 par rapport a son correlat naturel que l' on donne la definition de chaque relatif.

    1-3 Voir Notes, p. 233.

    TOITIKQN Z'

    62

    [145 a]

    aafov ciXX' OUK evuSpov EaTat. 'AXX' Öµws EetV 1TO'Te ar11.1.a(vn To ev nv1 ~ füacj>opa, S~Xov Ön fü11µapn1Kws eaTat. naX1v ei TO 1Tcl8os Staopav cmoSe8wKEV' 'ITav yap 1Tcl8os µaXXov y1voµevov E~LO'TTJO'I T~S oualas, ~ Se füacj>opa ou To1ouTov· µa>.Xov yap aiic>teiv SoKet ~ Siacj>opa ou ean füaopa, Kat cl1TAWS ciSuvaTov eivai ä.veu T~S oiKelas füaopas eKaaTov· 'ITetou yap µ1] ÖvTos ouK eaTa1 ä.v8pw'ITos. Ä1TAWS S' ei'ITetv, Ka8' Öaa QAAOLOUTal 'TO exov, ouSev TOU'TWV füaopa eKelvou· uKev. "Opos 8e Tou 1Tpos ö 1Te- 25 cj>uKEV ecj>' ö ä.v XP~O'aLTO 0 cj>p6v1µos cj>p6v1µos] Kai ~ 1TEpi EKaO'TOV OLKELa E1TLO'T~f.LTI· "H et µ~ Tou 1TpwTou a1Te8wKev, ÖTav Tuyxavn 1Tpos 1TAelw Aeyoµevov, oiov T~V cj>p6vriaw cipeT~V civ8pw1Tou ~ i!iuxi]s Kai µ~ Tou Xoy1anKou. npwTou yap Tou Xoy1aT1Kou cipET~ 30 ~ cj>p6vria1s· KaTcl yup TOUTO Kai ~ +ux~ Kai 0 äv8pW1TOS cj>povelv XeyETa1. nEn EL µ~ 8eKTLKOV EO'TLV oo ELPTITaL TO wp1aµevov 1Ta8os ~ 8ia8e0'LS ~ onouv ÜAAo, ~µapTTIKEV' miaa yup 81a8EO'LS ~ , EKELV' , ' I.' 1TE'l'UKE '.1. ' 8m OU• EO' , TL 111a i;, ' 8 K..M 1TOt1JTLKov OUTEpov Oa.Tepou· ~Tot yO.p 8t0. T~v ci8uva.- 15 µla.v u1Tvwaoµev ~ 8ta Tov il1Tvov ci8uva.Touµev. 'Oµolws 8e Ka.l. T~S ci1Topla.s 80~eiev äv 1TOl1JTLKov eiva.t ~ Twv eva.vTlwv iao- · T'IJS >..oyiaµwv· ÖTa.v yO.p e1T' aµc!ioTepa. >..oyitoµevots ~µ'iv oµo(ws Ö.1TO.VTO. +a.LV1JTO.t Ka.0' EKUTEpov y(veaOm, a1Topouµev 01TOTepov 1Tpa~wµev. 20 "En KO.Ta TOUS xpovous 1TUVTO.S E1Tlov add. 't'O M II ante ofov add. äA.J..' A2B2CDuVM A II 29 't'O aÖ'to AB edd.: 't'UÖ'tov CDuVM II 30 aÖ'to ABCDVM A: au't'Q'> u II Civ ABCDVM: tftv u A II ante cruµßaivn add. 1tOU CDuVM A 1131 Ü1toöo0ev cras II 01tclPXEtV : -xi::t c•c II 34 Kai om. Mac II 36 Ötavi::µ11nKfJ B2CDuVM A : d7to- AB an recte ? II post Ötavi::µ11nKTJ add. scmv DuVMA. 146al Ti om. C II 2 i::i'.11 Civ ABDVM edd. : Civ i::i'.11 Cu ~v Civ prop. Wal. II ante to add. µaA.tcHa AB edd. adn. uide II 3 öexi::'tat APcBc DuVM : SV- Aac sm- AlP II 4 post i1 add. 't'O AfC(N) II 5 A.Oyov om. Alc(N) II oexi::tat codd. : sm- Al°(N) II post µiJ add. MXE'tat 't'O µiiA.A.ov C.

    25

    30

    35

    146a

    5

    TOPIQUES, VI, 7

    66

    donne au niveau de la formule l'admet, mais non la chose definie ; il faut en effet que les deux l' admettent, ou aucun, s'il est vrai qu'il y a identite entre ce qui est donne au niveau de la formule et la chose definie. En outre, voir s'il ne se trouve pas que tous deux admettent bien le plus, mais que tous deux ne s'accroissent pas simultanement, par exemple si l' amour est defini comme desir du coi:t ; car celui qui aime plus ne desire pas plus le coi:t, de sorte que ce n'est pas simultanement que tous deux reoTEpa 8exea8m ~ 11118hepov, EL1TEp s~ TCl,UTOV ean To KaTO. Tov Myov a1To8o8Ev Ti\> 1Tpayµan. "En ei 8exeTa1 µev aµcl>oTEpa TO µciXXov, µ~ äµa Se T~V E1TL8oa1v aµcl>oTEpa XaµßavEL, oiov El b epws emOuµ(a, auvoua(a,s EaTLV' b yO.p µci>..Aov Epwv ou j.1-clAAOV E1Tt8uµei TTjs auvoua(as, waT' 10 oux äµa aµcl>oTepa TO iJclAAOV emSexETat' eSu Se ye, EL1TEp TauTov ~v. "En et, Mo nvwv 1TpoTE8EvTwv, Ka8' ou TO 1Tpciyµa µiiAAOV Xeyern1 TO K(l,Ta TOV Xoyov ~TTOV Xeyernt, oiov et TO 1TUp ean awµa TO AE1TTOiJEPEaTCl,TOV. nup j.1-EV yO.p 15 µciAAOV Ti cl>M€ EaTL TOU cl>wTOS, awµa Se TO AE1TTOJ.LEpEaTCl,TOV ~TTov Ti cl>M€ Tou cl>wTos· e8et 8' ciµcl>oTEpa µiiXXov Ti\> (l,UT(\> ll1TclPXELV, elirep TCl,UTn ~V. na>..tv El TO j.1-EV oµo(ws aµci>0Tepo1s U1TclPXE1 TOlS 1TpoTE8Eia1, TO 8' ETEpov µ~ oµolws aµcl>oTepots ciXM Ti\> ETEP µciXXov. 20 "En €0.v 1Tpos Mo TOV optaµov ci1ToS(\> Ka8' EKaTEpov, oiov TO KCl,AOV TO St' öljiews ~ TO fü' aKoTjs fi8u, K(l,L TO ov TO SuvaTov 1Ta8eiv ~ 1TOtTjaat' äµa yO.p TauTov KaMv TE K(l,L ou KaAov Earnt, oµo(ws SE KCl,L öv TE KCl,L OUK öv. T0 yap St' clKOTJS fiSu TCl,UTOV Tel> KaA(\> EaTat, wan TO µ~ 25 fi8u St' ciKoTjs Ti\> µ~ KaX(\> TauTov· Tois yup auTois Kai Tel civnKELiJEVCI, TCt (l,UTa' nVTLKELT µev KaA(\> TO ou KaMv, T Se St' ciKoTjs fi8ei TO oux fiSu St' aKoTjs. äTjXov ouv Ön TauTov TO oux fi8U St' ciKoTjs Tel> ou KaA(\>. Ei ouv TL 6 post yap add. i\ CDuVM A II öiJ om. CDuVM A II 9 A.uµßavn A"0 II 10 tfic; om, Al0 II 11 yt om. DuVM II 13 ante 1ca0' add. to µev V II 14 post to add. öe A2DV II 16 tmt wu wvei. 'EO.v 8' 1Tpos TL TO opLto11evov 11 Ka&' QUTO 11 KQTa TO y€vos, O'K01TELV El 11~ elp11TQL EV T~ opLO'l1~ 1Tpos ö X€YETQL 11 QUTO 11 KQTa TO y€vos, otov El T~V E1TLO'T~1111v wp(aaTo u1ToX111jiw ci11eTcl1TELO'Tov, 11 T~v ßouX11aw öpe~Lv Ö.Au1Tov· 1TavTos yap Tou 1Tpos TL ~ oua(a 1Tpos eTepov, e1TeL8~ TauTov ~v eKaaT«t> Twv 1Tpos TL To etvaL Ö1Tep To 1Tpos TL 1Tws exetv. nE8eL oüv T~V E1TLO'T~1111v el1TELV umSX111jiw E1TLO'T11TOU KQL T~V ßouX11aLv öpe~Lv ciya9ou. '011o(ws 8e Kai ei T~v ypa1111aTLK~v wpLO'QTO E1TLO'T~l111V ypa1111aTWV' e8EL yap 11 1Tpos ö QUTO X€yeTm, 11 1Tp0S ö 1TOTE TO y€vos, Ev T~ opLa11~ ci1'1'081800'8aL. "H d 1Tpos TL eip1111€vov 11~ 1Tpos To TEAos a1'1'011111 '" 11' EV • • ' ' Tci~...... oEoOTQL' TE/\OS O EKQO'T't' TO' ß'" E/\TLO'TOV 11" OU~ xapLV /\/\Q, 'PllTEOV I ~' „ ' ß'\. , , ' " ? \ , ' OUX • Oll 11 TO E/\TLO'TOV 11 TO EO'XQTOV, OLOV Tl'IV E1TL9U11LQV

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    31 0t6n ABu Verd. : ön CDVM II 33 post iht add. Kai B A II post "(EVOOV add. 'tE V II 35 noiouv.a AB edd. : -'tac; CuDVM A II n ABD A edd. : nn CuVM II 36 ~ cras II 37 'to om. u 11 npoc; ABCuVM :

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    146bl post pr. i1 add. npoc; ö •o ytvoc; i1 C del. C 2 II ante ai'Yto add. Ka0' V II 'tO om. u II 3 alt. npoc; om. D II 4 pr. n om. M2 II pr. 'tO om. M II Ö1tEp AB edd. : Ö1tEp Scr'ti CuM Kai V om. D A II alt. 'tO ABCuV edd. : •-.os· µci>-.>-.ov yap TO evTJPYTJKEVQL KQL yeyevT]a8a1 TE>-.os ~ TO y(vea8a1 KQL evepye'iv. ~H OUK E'ITL 1TclVTWV a>-.118es TO TOIOUTOV' axeSov yap oi ,,.}..elaToL ~Sea8aL µci>-.>-.ov ßou>-.ovTm ~ 1TE1Taua8a1 ~SOµe­ vo1, WO'TE TO evepyelv µci>-.>-.ov Te>-.os äv 1TOIOLVTO TOU evT) PYTJ KEvQI. na>-.1v e'IT' EVLWV EL 11Tt 8Lwp1Ke TO 1TOO'OU ~ 1TOLOU ~ 1TOU ~ KaTa Tas ä>-.>-.as S1afj>opas, oiov fj>1Mnµos o 1Tolas Kat o 1TOO'T)S opeyoµevos TLflTJS' 1TclVTES yap opeyovTUI TLflTJS, waT' OUK n'ITOXPTJ fj>LMnµov El'ITELV TOV opeyoµevov nµfis, '\ \' 1Tpoa8eTeov ' TUS ' ELpT)µevas ' ' i;: ..1.. ' 'O µ01ws ' ,;:,• Kai' U/\/\U 01a't'opas. oe fj>L>-.oxp~µaTOS 0 1TOUWV opeyoµevos XPTJflclTWV, ~ aKpUTTtS 0 1TEpt 1TOLUS ~Sovas· ou yap 0 ufj>' OLQO''ITOTOUV ~Sovfis KpaTouµevos aKpUTTtS >-.eyETaL, &,}..}..' 0 U'ITO TLVOs. ~H ,,.o.>-.1v, WS op(tovTUI TTtV VUKTQ O'KlclV yT]s, ~ TOV O'EIO'flOV KLVT)O'IV yT]s, ~ TO vefj>os 1TUKVWO'IV aepos, ~ TO 1TVeuµa KLVT)O'LV aepos' ,,.poa8eTeov yap ,,.c>aou Kilt ,,.o(ou Kill. .J,,.c) TLvos. 'Oµolws Se KQL E'ITL TWV ä>-.>-.wv TWV TOLOUTWV' a1To>-.eL1TWV yap Sillfj>opav

    13 d:rcootoroKeV BCDuVM edd. : d:rctoroKsv A II 14 alt. yap ABCDVM : OE u II 14-15 EVTJPYTJKEVat Kill ysysvftcr6at codd. : y. K. E:vspy116flvm Alwvfl, OTOLXELOLS xpwµevov TOLS EK TWV evavTLWV Kal TWV OUOTOLXWV. "ETL erri Twv rrpos TL aKorreiv ei rrpos ö To yevos cirrofü8oTat, TO ei8os npos eKeivo TL cinofü8oTat. Oiov ei ~ urroi\111ji1s trpos U1TOi\Tj1TTOV, ~ TlS \moi\111ji1s trpos Tl urroi\11rrTOV, Kai ei TO noi\i\ani\aa1ov rrpos TO rroi\i\oaTT]µop1ov, TO Tl rroi\i\ani\Cta1ov npos To Tl noi\i\oaT11µop1ov· ei yap µ~ oÜTws cino8L80Ta1, 8~i\ov ÖTL ~µapT1lTat. 'Opnv 8€ Kai ei Tou civTLKe1µevou o civTLKeiµevos Myos, ofov Tou ~µ(aeos o civTLKe(µevos T4' Tou 8mi\aaiou· ei yap Sirri\aatov TO i'.a~ urrepexov, ~µtau TO i'.a~ Utrepexoµevov. Kai E1Tl TWV EvaVTLWV 8' waauTWS' 0 ycl.p evavTLOS TOU evavTLOU Myos EaTaL KaTa µ(av TLVa auµni\oK~V TWV evavTLWV. Oiov ei

    l3 Kai om. Ne II 18-19 Kai 'tO d.vsmcr'tf\µov om. A suppl. A 2 II 1920 rcpro'tou yap A II 20 liTjA.ou yi:voµtvou AB : liTjA.ou ytvoµtvou C ytyvoµtvou liTjA.ou DuVM II tp6rcov nva post A.otrca transp. CDuVM A II 20-21 yivov'tat AB Bk. Wz SW : yivi:tat CDuVM Ross II 21 n ABDuM edd. : rcft Vom. C suppl. C 2 11 litacprovft ABC 2u A edd. : -Vet CDVM II 22 post wir; add. 'te DuVM A II 24 ante 'tO add. Kai B 2DuVM AlP A II f.Keiv6 ABuVM edd. : l':Keivou [f.Kei///vou C] CD II 25 post pr. rcpoi; add. 'to DuVM AlP II ante fi add. Kai CDuVM A}P A II post alt. rcpoi; add. 'tO AlP II 26 ante tert. 'tO add. Kai uVM A}P II 26-27 tert. 'tO - rcoA.A.ocr'tTjµ6pwv om. D II 27-28 d.rcoöilio'tat ABDV A Bk. Wz : -liEÖo'tat CuM SW Ross II 30 post ofov add. el CDuVM A II 31 post pr. et alt. 'tO add. l':v A2CDuVM AlP A II alt. 'tO : 'tifi Ne II 31-32 Kai - cl>crau'trocrau'tro 1TpWT!f 1TEcj>UKE yiveaOm. 01ov ei T~V ä.yvotav EL1TWV aTEpTJaLv 11~ emaT~l1TJS aTEptJaLV efoev, ~ 11~ 1Tpoae9tJKEV ev 1TEcj>uKe yiveaOat, ~ 1Tpoa9eis 11~ ev 1TPWT!f cl1TE8WKEV, ofov Ön OUK Ev T~ XoyiaTLK~ aXX' Ev av9pW1T ~ +uxn· ec1v yc1p onouv TouTwv 11~ 1To1~au, ~ 11 0.p, c:-' KQL' EL, Tf)V ' TU'l'/\OTT)TQ A.\., ",1, ' TTJKEV. 'O 110LWS OE 11TJ' O'l'EWS aTEpf)aLV ev öcj>Oa>.11~ et1Tev· Sei: yc1p Tov KaXws ci1To8L80VTa TO

    17 fü: om. B II µ118En:pov : µTi EtEpov uP' 1119 ön AB edd. : yup ön Kai CDuVM A II 21 cruµßaivct XPf\cr0at ABD A edd. : X· cr. CuVM II €vom. Al' 1122 cl AB AfP edd. : €itd CDuVM A II fott om. uM II 22-23 tÜ KCXKCQ €vavtiov Au edd. : to €vavtiov KCXKCQ Al' tCQ KCXKCQ €vavtiov M 'tO tCQ KCXKCQ svavtiov CDVM2 A 'tO KaKc?v tvavtiov B II 23 alt. to om. V II tCQ : tÜ yrP II 24 post fotat add. oöv uM II 25 Ött om. u II KEXPTJtat ABCD Al' edd. : cruyKE- uVM II 26 dnoÖtÖOiJ.tµov TO 1TOITJTlKOV uy1e(as, w+eXLµws TO 1TOITJTlKWS uytELUS KQl w+e>.TJKOS TO 1TE1TOITJKOS uyLEtUV. IK01TELV Se KQL eni. TtlV i8eav eL e+apµoaei 0 >.ex8els ' ' ' ou, auµ ßQtVEt, ' OtOV ? ' n\./\QTWV ' op1!!iE' "1 15 opos. 'E 1T ' EVIWV yap WS TUt, TO 8VTJTOV npoacl1TTWV Ev TOLS TWV ~oLs 30 eTepa Se Tois +uTois u1TapxELV. 'EvSexETaL µev oov Kal KaTO. 1Tpoaipeaw oÜTWS ci1ToSouvaL TOV Öpov WS auvwvuµou KO.L Ka.9' ev eISos 1TaU1Js T~s tw~s Xeyoµev11s. OuSev Se KWAUEL Kai auvopwvTa T~V oµwvuµ(av KO.L 80.Tepou ßouMµevov TOV opLaµov ci1ToSouvm Xa&eiv µ~ ifüov O.XM Kowov 0.µCl>oiv M- 35 yov cl1TOS0vrn. 'A}..}..' ouSev ~TTOV, EL 01TOTepwaouv 1TE1TOL1]KEV, ~µapT1JKEV. 'E1TEL S' EVLO. Aav9avEL TWV oµwvuµwv, epwTWVTL µev WS auvwvuµOLS XP1JUTEoV ( ou yup ecj>apµoaEL 0 Ba.TE148b

    20 ante al lOfot add. dvai CD Apostat lOfot uVM II 20-21 toic; - dvat om. uVM recte cf. Al (473.2-3) II 21 dvat om. C II OE post tOUtotc; transp. AJC II ante npoc; interp. Wz sw II wutotc; A1BDu AJC (473.3-4) Wz Colli : to6touc; A2VM maluerit Al (473.6) Bk. Ross touc; totoutouc; C SW II 23 i::l ABCDVM A : eni B2u II ante eva add. el u II 23-24 l'tnavtrov ABCDV edd. : navtrov C""uM II 24 ansoroKev ABuM Bk. Wz SW : anoos- CDV Ross II 25 fl1t6 ABCDVM : ano u II anoüo0eic; ABDuVM : ano0eic; C II 26 öpoc; ABC edd. : A6yoc; DuVM A II i::l oi) AB edd. : snetoi) A2B 2CDuVM A 11 niiv to oµrovuµov [cruv- C2M] ABCDVM: navtrov bµrovuµrov u 1127 post 6 add. tou C II 29-31 Ti - \mapxew om. D II 30-31 toic; - oE om. C (post 31 unapxet[v] suppl. s'tspa toic; scl>otc; C2) II 31 unapxetv ABD edd. : -xet CuVM A II 32 U1tOOOUVat ABCD AJC : -OtOOVUt uVM II 33 Kai om. c•c II 34 Kai 0a'tspou ABDuVM: Kai KU0' Stspou c II 36 anooona ABCDV edd. : -8t06vta M -8t86vtt u II i::l om. C•apµ.oTTELV), QUTci> 8' cl1TOKplVOtJ.Ev6-1 füalpETeov. 'E1Tei 8' €vLoL Twv a1ToKpwoµ.evwv To µ.ev auvwvuµ.ov oµ.wvuµ.ov cj>aaLV ELVQL ÖTQV µ.~ Ecj>apf.LOTTlJ E1TL 1TQV 0 cl1T08o9els Myos, TO 8' oµ.wvuµ.ov O'UVWVUJ.LOV EclV E1T' ciµ.cl>w Ecj>apµ.oTTlJ, 1Tpofüoµ.0Xoy11Teov u1Tep TWV TOLouTwv Ti 1TpoauAAoyLaTEoV ÖTL oµ.wvuµ.ov Ti auvwvuµ.ov, 01TOTEpov cl.v µ.ciAAov yup auyxwpouaLV ou 1TpoopWVTES TO auµ.ßrraoµ.evov. "Av 8e µ.~ yevoµ.evrrs oµ.oAoyias cl>fl TLS TO auvwvuµ.ov oµ.wvuµ.ov ELVQL füu TO µ.~ Ecl>apµ.oTTELV KQL E1TL TOUTO Tov a1To8o9evrn Myov, aKo1Te'lv el o TouTou Myos Eci>apf.LoTTEL KQL E1TL Tel AOL1TU' 8i]Aov yup ÖTL auvwvuµ.ov ä.v EL'I) TOlS AOL1TOl5. El 8e µ.~, 1TAELOUS EaOVTQL opLaµ.ol TWV AOL1TWV' 8Uo ' OL' KQTQ' TOUvoµ.a „ \.' ',I,. ' , ' , , yap /\OYOL e't'apµ.oTTOUO'LV E1T QUTQ, 0 TE 1TpoTEpov cl1T08o9els KQL 0 ÜaTEpov. naALV EL TLS, opLauµ.evos TWV 1ToAAaxws n Aeyoµ.evwv, Kai Tou Myou µ.~ Ecj>apµ.oTTovTos fol 1TUVTa, Ön µ.ev oµ.wvuµ.ov µ.~ AeyoL, TO 8' ÖVOf.LQ µ.~ cl>airr E1TL 1TUVTQ Eci>apµ.oTTELV, Ön ou8' 0 Myos, P'IJTEoV 1Tpos TOV TOLOUTOV OTL TU µ.ev ovoµ.aai~ 8e'l xpi]a9aL TU 1Tapa8e8oµ.evn Kai 1Tape1ToJ.Levn Kai f.L~ KLve'lv Ta ToLauTa, €vLa 8' ou AEKTEoV oµ.oiws TOlS 1TOAAo'ls. tl

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    10

    15

    20

    TOPIQUES, VI, II

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    11

    Si l'on donne la definition d'une chose resultant d'elements combines, examiner, en supprimant la formule de l'un des elements combines, si ce qui reste est bien celle de ce qui reste ; sinon, en effet, i1 est clair que le tout ne saurait etre celle du tout. Par exemple, si 1' on definissait la ligne droite finie comme « la limite d'une surface ayant des limites, dont la partie intermediaire occulte les limites » 1 : si la formule de la ligne finie est « la limite d'une surface ayant des limites », celle du droit doit etre ce qui reste, a savoir « dont la partie intermediaire occulte les limites ». Mais la ligne infinie n' a ni partie intermediaire ni limites, or elle est droite ; de sorte que ce qui reste n'est pas la formule de ce qui reste. En outre, lorsque la chose a definir est un compose, voir s'il ne se trouve pas que la formule qui a ete donnee compte exactement autant de membres que la chose a definir. On dit que la formule compte exactement autant de membres lorsque le nombre des elements du compose est le meme que celui des noms et autres mots 2 dans la formule. Il faut bien en effet, dans les cas de ce genre, qu'il n'y ait eu qu'une substitution des mots memes, soit de tous soit de quelques-uns, puisque l'on n'a nullement enonce plus de mots maintenant qu' auparavant. Or celui qui definit doit donner une formule a la place des mots, de tous prefärablement, et sinon de la plupart ; car a s'y prendre ainsi, meme dans le cas des choses simples, il suffirait de substituer un mot a un autre pour definir, en disant par exemple « manteau » au lieu de « pelisse ».

    1-2 Voir Notes, p. 246.

    76

    TOIIIK.QN Z'

    [148 b]

    'Eav 8e TWV O'Uj11'1'€1TAEyµ€v111v TLVOS a1'1'0808n Öpos, O'KO'l'TELV, acj>atpouVTQ TOV 9aT€pou TWV O'Uj.l1TE1TAEY!1EVlllV Myov, EL KQl 0 Aomos TOU AOL'l'TOU' Et yap µ~, 8~AOV Ön ou8' 0 25 ÖAOS TOU ÖAou. Oiov EL optO'QLTO ypaµµ~v 1'TE1'1'Epaaµ€vt]V euOeiav 1'1'Epas em1'1'€8ou €xovTOS 1TEpaTa, oo TO µfoov em1Tpoa9ei Tois 1'1'€paaw, eL T~S 1'TE1'1'Epaaµ€vt]s ypaµµ~s o Myos EO'TL 1'1'Epas E1'Tl1'TE8ou EXOVTOS 1TEpaTa, TOU euOfos 8ei etvm TO Aomov, oo TO µfoov E1Tmpoa9ei Tois 1'1'Epaaw. 'AXX' ~ Ö.'l'TEL- 30 pos OÜTE µfoov OÜTE 1TEpaTa (xEL, euOeia 8' EaTLV, WO'T, OUK EaTLV o AOL'l'TOS Tou Ao11'1'ou Myos. nEn EL auv9ETOU OVTOS TOU opttoµevou LO'OKlllAOS 0 Myos a1'Te809t] T opttoµ€vcti. 'laOKlllAOS 8e AEYETQt 0 Myos etvm, ÖTav Öaa1'1'Ep U TU auyKelµeva, TOO'QUTQ Kai ev T Mycti 35 OVOj.lQTQ KQL p~j.lQTQ U· 'AvayK'I] yap QUTWV TWV ovoµan>v EV TOLS TotouTots µeTaAAay~v ylveaOat, ~ 1'TnvT111v ~ nvwv, E1'Te18~ oU8ev 'l'TAELlll vuv ~ 1TpOTEpov OVOj.lQTQ ELP'l]TQL, Aei 8e TOV optto149a µevov Myov QVTL TWV ovoµaTlllV a1'1'080Gvat, µaAtO'TQ µev 'l'TavTlllV, el 8e 11~. Twv 1'1'AelaT111v. OüTw yap Kai foi Twv a'l'T>.wv o TOÜvoµa j.lETQAaßwv wptaµ€vos O.v ELt], oiov QVTL Alll'l'TLOU iµO.nov. 23 'trov cruµnenA.qµtvrov ABCÖuM : cruµnrnA.qµtvou V II öp01; ABDuM edd. : ö öpoc; V 6 A6yoc; C II 25 alt. 6 om. u II 26 öpicrmw ABD SW Ross : ©picraw CuVM A Bk. Wz II 27 exovwc; C2uM Al0Tepo1s TOLS Myois EO'TL, To 8e AOL1Tov 810.cj>opov. nETL EL 8aTepou TWV ovoµaTWV T~V µ1:TaA111j11v 1TOIOUl!EVOS µ~ Tljs füacj>opcis aAM Tou yevous T~v µnaAAay~v e1To1~aaTo, Ka8a1TEp E1Tl TOU apTLWS p118evTOs. :c\yvwaTOTEpov yap ~ 81:wp11T1K~ Tljs emO'T~!l11s· To µev yap yevos, To 8e 81acj>op'1, 1TavTwv 8e yvwp1µwTaTov To yevos. "fiaT' ou Tou yevous aAM TTjS 81acj>opcis e81:1 ~V µETaA1Jlj!LV 1TOL~O'aa8aL, EnEt8~ ayvwO'TOTEpov EO'TIV. ("H TOUTO µev YEAOLoV TO E11'LTLJ.L1JJ.La' ou8ev yap KWAUEL T~V µev 8Lacj>opav T~ yvwpLµc.>TaTopcis µciAAOV ~ t

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    30 A.aµßavaw ABCDV : A.aßeiv u II 31-32 npaKnKov t\ noirinKov uV II 32 bmocrnuv ACDuV A : öA.coc; oi'lv B öA.coc; Ale II 34 crcocr-ttKÜV t\ 1tOlTJ'ttKOV A II crcocrnKov ABDuV : C II 35 ab i;o denuo inc. M II aui;o ABCuVM: aui;o D sim. 37 et 38 II 36-37 ou - alpai;6v om. M suppl. M 1 II 36 ö om. V II 36-37 öpicraµi::voc; ABCDVM A : Bt- u II 38 aipi::i;ov i::ivm AB edd. : alpai;ov DY A i::ivai alpai;ov CuM. 150al i;aoi; ABCDVM : i;6oa u II 5 sav AB edd. : el CDu VM II EXTI AB edd.: exai D exoi CuVM.

    oia-

    TOPIQUES, VI, 13

    81

    deux hommes, dont chacun possede l'une des deux : a eux deux ils seront justes, et aucun des deux ne le sera, puisqu, a eux deux ils possedent la justice et qu, aucun des deux separement ne la possede. Si cependant ce que nous venons de dire n'est pas encore completement absurde, puisqu 'il arrive justement des choses de ce genre dans d'autres cas (car rien n'empeche deux personnes d'avoir une mine a elles deux, sans qu'aucune des deux ne l'ait), tout de meme, si des contraires etaient le cas pour les deux sujets, cela aurait tout l'air d'une parfaite absurdite. Or c'est ce qui arrivera, si l'un d'entre eux possede temperance et lächete, et l' autre courage et intemperance : car aeux deux ils possederont justice et injustice, puisque si la justice est temperance et courage, l'injustice sera lächete et intemperance. D'une fa\:on generale, tout ce que l' on peut alleguer contre l' identite des parties et du tout est utile pour faire objection dans le cas qui nous occupe ; car il semble bien que celui qui definit ainsi soutienne que les parties sont identiques au tout 1. Les arguments deviennent tout particulierement pertinents dans tous les cas ou la composition des parties2 est visible a l'oeil nu, comme dans celui d'une maison et des autres choses de ce genre ; car il est clair que si les parties existent, rien n'empeche que le tout n'existe pas, de sorte qu'il n'y a pas identite entre les parties et le tout. Si maintenant3 l'on a dit que le defini est, non pas « ces choses-fä », mais « ce qui est compose de ces choses-fä », examiner d' abord s 'il ne se trouve pas que rien qui soit un ne peut par nature naitre a partir des elements mentionnes ; certaines choses, en effet, sont dans un rapport reciproque tel que rien ne peut naitre d'elles, par exemple une ligne et un nombre. En outre4 , voir s'il ne se trouve pas que le defini a son lieu naturel de residence, a titre premier, dans une certaine chose unique, alors que les choses dont l'interlocuteur a dit qu'il etait compose n'ont pas, 1-4 Voir Notes, p. 249.

    TOIUKilN z·

    81

    [150 a]

    , J..' \ „ , OU'8'ETEpOS, E', ITEL\ 0.IJ.'l'OTEpOt tiEV EXOUOt OLKO.LOOUVflV, EKO.- · TEpos 8' OUK EXEL. Ei 8e lltl1TI•> TO ELPflf.LEVOV acj>o8pa. Ö.TO'ITOV " ' ' TO ' KO.t ', >f\\ " (OUoEV '"'' ya.p ' KOLO. E'IT, 0.1\1\WV auµ ß, 0.LVELV TO' TOLOUTOV MEt aµcj>oTepous EXELV µvO.v llf18ETepou EXOVTOS), «>.>.' oov TO yE Tnva.vTta. u1Tc1pxE1v a.1hois 1TO.VTEAws Ö.To1Tov üv 80€EtEv 10 Eiva.t. Iut.tßt}aETO.L 8e TOUTO, eav 0 f.LEV O.UTWV awcj>poauvriv "' \, EXTI• „ , !: ' • \ , „ ...l'W ya.p ' KO.L' oELl\LO.v o' 8'E a.vopE1a.v KQL' a.KOl\O.ata.v· O.f.1.' ~

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    30

    35

    150b

    5

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    28 ev eKcm~p(() om. C suppl. C1 II post ELT] add. to CDV II 29 iivayKT] om. uM II 29-30 post unt'tpxatv add. öai M II 30 post öA.ov add. tQ'> DV II 31 öf: om. u II post nvt add. tc\> CDuVM II 34 öEi ABCuM edd. : eÖEt DV A II 35 o' om. u II iivayKai'.ov AB edd. : iivayKT] CDuV M AF A II 36 ecp0t'tp0m codd. edd. : cp0Eipacr0m Ale II Et om. u II KClKOV codd. [C 1'"'] Ale A edd. : KaA.6v SW Ross errore ut uid. II post öf: add. µepT] B2CDuVM AlP A II 37 post µf:v add. µepT] DV A II 38 µT]ÖEtepou ABuM Bk. Wz : -teprov CDV A SW Ross II ouva-rov post KaKov transp. CVM post b 1 yavecr0m u II pr. i\ om. CDu VMA. 150bl "(EVEcr0m ABDuVM : yiyvE- c II EK om. c•e II KClKOOV c 2ras II pr. tj om. Ne II µTjö' etEpov B II 5 to ABCDuV : tc\> M II tc\> ACDV AlP edd. : -ro BuM II 7 post Mlv add. öf: D II 9 post öE add. ncrt yivEtCll iiya0t't A2DuVM A II tj ABCDV edd. : -ru öf: uM II 10 KUKa ABCD : KClKOV uVM edd.

    10

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    inversement, chacun des deux est un bien, mais une fois melanges, ils sont mauvais, ou ni l'un ni l'autre. Ce qu 'on vient de dire est particulierement visible dans le cas des choses qui produisent la sante et la maladie ; en effet, certaines drogues sont dans un rapport tel que chacune des deux est bonne, mais que si on les administre toutes deux melangees, c'est mauvais. Derechef, voir s'il ne se trouve pas qu'un tout, qui provient de la composition d'une chose meilleure et d'une chose pire, n' est pas pire que la meilleure et meilleure que la pire. Ou alors : cela non plus n 'est pas necessaire, si ce n'est pas par elles-memes que sont bonnes 1 les choses dont il y a combinaison ; car autrement, rien n'empeche le tout de ne pas etre bon, comme dans les cas qui viennent d'etre indiques. En outre, voir s'il ne se trouve pas que le tout est synonyme avec l'une ou l'autre des choses qui le composent; car c'est ce qu'il ne faut pas, comme il ne le faut pas non plus dans le cas des syllabes ; en effet, une syllabe n'est synonyme avec aucune des lettres dont eile se compose. En outre, voir s'il ne se trouve pas que l'on n'a pas indique le mode de composition ; car il n'est pas suffisant, pour faire connaitre quelque chose, de dire que c 'est un compose de ces choses-fä. En effet, c'est non pas « compose de ces choses-fä », mais « compose de cette maniere-fä de ces choses-fä », qui constitue l'essence de chaque compose, comme dans le cas d'une maison ; car ce n'est pas si l'on a combine ces choses-fä de n'importe quelle maniere qu'il y a une maison. Si maintenant l'on a donne une formule de type« ceci plus cela » 2 , il faut d'abord dire que « ceci plus cela » est identique, soit a « ces choses-ci »' soit a « ce qui est compose de ces choses-ci » ; car en disant « du miel plus de l'eau », on veut dire soit « du miel et de l'eau », soit « ce qui est compose de miel et d' eau ». De sorte que si l' on tombe d' accord que « ceci plus cela » est 1-2 Voir Notes, p. 251.

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    [150 b]

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    identique a l'une ou l'autre des formules deja mentionnees, il sera pertinent de dire les memes choses exactement que celles qui ont ete dites auparavant contre chacune d' elles. En outre, distinguer en combien de fa9ons se dit « l'un plus l'autre »,et examiner s'il ne se trouve pas que d'aucune de ces fa9ons le defini n'est « ceci plus cela » 1• Par exemple, si « l'un plus l'autre » se dit en ce sens que les deux sont soit dans un certain sujet identique, apte a les recevoir (comme la justice et le courage dans l'äme), soit dans le meme lieu, soit dans le meme temps, et si d'aucune de ces fac;ons ce qui a ete dit n 'est vrai dans le cas des choses considerees, alors il est clair que la formule definitionnelle qui a ete donnee ne saurait rien definir du tout, puisque d'aucune fa9on le defini n'est « ceci plus cela ». Si maintenant, parmi les fac;ons qui ont ete distinguees, il est vrai que les deux choses mentionnees sont le cas dans le meme temps 2 , examiner s'il ne se trouve pas qu'il est possible que ce ne soit pas par rapport a la meme chose que l'une et l'autre se dit. Par exemple, si l'on a defini le courage comme « audace plus pensee droite » : car il se peut qu'on ait de l'audace pour detrousser les gens, et une pensee droite au sujet de ce qui est bon pour la sante ; mais il n'est encore nullement courageux, celui qui, dans le meme temps, possede « ceci plus cela ». En outre, voir s'il ne se trouve pas que les deux choses se disent bien par rapport a la meme chose, mettons les questions de medecine (car rien n'empeche que l'on ait a la fois audace et pensee droite par rapport aux questions de medecine) 3 ; et cependant, il n'est pas courageux non plus, celui qui a « ceci plus cela ». En effet, il faut que chacune des deux choses ne se dise ni par rapport a des choses differentes, ni par rapport a une meme chose quelconque, mais par rapport a la fin qui est celle du Courage, mettons les dangers de la guerre, ou quelque autre chose, s'il en est qui soit cette fin plutöt que cette derniere4 • 1-4 Voir Notes, p. 251.

    TOITIKilN z·

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    [150 b]

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    32 ibtEp ABCuVM A : öm:p D II npoc; ABCuVM : Etc; D II 33 öcmxroc; ABDuVMA1° : no- C II 34 post µT]foµ&c; add. to V II 35 Ti om. D II 36 Ti om. DM II pr. t

    > n 'est identique a « que ce soit ceci plus cela » selon aucun des modes qui ont ete indiques. 14

    Derechef, si l'on a dit qu'un tout est la composition de ces choses-fä, par exemple qu 'un animal est la composition d'une äme et d'un corps, examiner d'abord s'il ne se trouve pas que l'on a omis de dire quelle sorte de composition, par exemple si, en definissant la chair ou l' os, on a dit seulement que c 'est une composition de feu, de terre et d'air. En effet, il ne suffit pas de dire « composition » ; il faut preciser en outre de quelle sorte c'en est une ; car ce n' est pas quand ces elements se composent de n'importe quelle fa\:on qu'il apparait de la chair : quand ils se composent de teile fa\:on c 'est de la chair qui apparait, et de teile autre fa\:OO c'est de l'os. D'ailleurs, il semble bien qu'aucune des choses qui viennent d'etre mentionnees ne soit le moins du monde identique a une composition ; car a toute composition est contraire une dissolution, alors que rien n'est contraire a aucune des choses mentionnees 2• En outre, s'il est semblablement plausible que tout compose soit une composition, ou qu' aucun n' en soit une, et si chaque animal est un compose sans etre une composition, alors aucun des autres composes ne saurait etre une composition. 1-2 Voir Notes, p. 252.

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    TOIIIKQN Z'

    [151 a]

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    14 ö:noätooµtvrov ABCM AlP edd. : -oeoo- DuV Al1 II 15 nin-cet ABCuVM : 1tlO''CEt D II post A.Uitrt add. fon DuVM A Ö:itooo0n c II 16-17 uit6Art'l'lV -cT]v wtaU'tTtV ABCuVM : 't. 't. u. D t. wcralitrtv u. Ale 1117 oijA.ovoi5v (sie) B II -c6oi; ABu edd. : wuw CDVM II 18 wü-cov A2uVM II µ1m'l - dvm ABCuVM: -c6oi; µi:-ca wi5oi; DA II 19 -cp6itrov ABCDV A: -cp6itov uM II 20 -cij ; T OlOUTOS 8' 0 T~s lj1Ux~s öpos, et eanv oua(a emaT~µ?Js 8eKnK~· oµo(ws yap Kai ciyvo(as eaTl. 8eKnK~. ll.e'i Se Kai eav µ~ 1Tpos ö'Aov exu ns emxelpEtV TOV opLaµov füa TO µ~ yvwpLµov eivaL TO ö'Aov, 1Tpos TWV µepwv Tl emxeLpe'iv, eav TI yvWpljlOV Kai µ~ KaAWS cl'!ToSeSoµevov cl>aLVtjTal' TOU yap µepous civaLpE9EvTOS Kai 0 1TclS opLaµos civalpElTal. "OaOL T' ciaaci>els TWV opLO'j.lWV, ouvfüop9waavTa Kai O'UO'X'l'JllaTLO'aVTa 1Tpos TO 8tjAOUV Tl Kai EXELV emxeip11µa oÜTS emaKo'ITe'iv· civayKa'iov yap Tit> ci'!ToKpwoµev't' ~ Sexeo9aL TO EKAaµßavoµevov U'ITO TOU epTWVTOS ~ auTOV füaaacl>i)aaL TL '!TOTE TuyxaveL TO. 811'Aouµevov u'!To Tou Myou. "En Ka.90.'!Tep Ev Tais EKKAfJO'LalS voµov Etw9aow foeLO'cfiEpELV, ~ ..lti., ' ,... '" Kav tl9ß\, El\TlWV 0',E'ITElO''l'epoµevos, ava.LpOUO'l TOV eµ1Tp00' 9ev, oÜTW Kai E'ITl TWV opLoµwv 'ITOlfJTEoV Kai auTOV Oploµov hepov OtO'TEoV' eav yap ci>aLVfJTal ßeATLWV Kai µci'A'Aov 811'Awv TO 32 6µoicoi; d V II ev ABCDM : ev u om. V II ttvt ABCDVM : tt u II 33 oöx &ptcr1:at ABDuVM A : ouK fowt C II 34 nA.eioui; toii autoii cruµßficretat 6ptcrµoui; : cr. t. a. n. 6. Ale II ti ABCuVM A : tii; D II ti yap µiiA.A.ov codd. edd. : oööi;v yap µiiAA.ov 11 en' tcrT]

    Quand on se demande si c' est la meme chose ou autre chose, au niveau du principal des modes du meme qui ont ete mentionnes (on l' a dit 1' sont la meme chose dans le sens principal les choses qui sont une numeriquement), mener l' examen a partir des inflexions, des coordonnes et des opposes. Si en effet la justice est la meme chose que le courage, le juste est la meme chose que le courageux, et « justement » la meme chose que « courageusement ». De meme encore dans le cas des opposes : en effet, si telles choses sont la meme chose, leurs opposes sont la meme chose, selon n'importe laquelle des oppositions qui ont ete dites 2 : peu importe en effet que l' on prenne ceci ou cela comme oppose3 , du moment que c 'est le meme. Derechef, partir des agents producteurs et destructeurs, des processus d' apparition et de disparition, et de fa~on generale de tout ce qui a une relation semblable avec chacune des choses considerees ; car toutes les choses qui sont la meme chose prises tout court4, leurs processus d'apparition et de disparition aussi sont la meme chose, ainsi que leurs agents producteurs et destructeurs. Examiner aussi, quand l 'une de deux choses est dite etre la plus ceci ou cela de certaines choses5 , si c'est bien de CeS memes choses et SOUS le meme rapport que l' autre 1-5 Voir Notes, p. 253.

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    TOPIQUES, VII, 3

    93

    et comment il faut definir ; mais pour le moment, la mesure qui suffit a nos besoins presents ne se monte donc qu'a dire seulement qu'il est possible d'obtenir par raisonnement deductif une formule definitionnelle, autrement dit l'essentiel de l'essence. En effet, si la definition, c 'est la formule qui exprime l' essentiel de l' essence de la chose, c'est-a-dire s'il faut que les predicats contenus dans la definition soient les seuls a etre prediques de la chose a titre essentiel, et si se prediquent a titre essentiel les genres et les differences, alors il est clair que si l' on posait que seulement ces termes-fä sont prediques de la chose a titre essentiel, la formule qui contiendrait ces termes serait necessairement la definition 1 ; car il n'est pas possible qu'une autre formule soit la definition, du moment que rien d' autre ne se predique de la chose a titre essentiel. Qu'il y ait place pour une deduction de la definition, voifä donc qui est evident. A partir de quelles premisses il faut l'etablir, on l'a precise ailleurs avec plus d'exactitude2 ; mais pour ce qui concerne la presente methode, les memes lieux sont utilisables. 11 faut en effet examiner le cas des contraires et celui des autres opposes, en faisant porter l' examen sur les formules prises tout entieres aussi bien que partie par partie ; si en effet la formule opposee est la definition de la chose opposee, la formule enoncee est necessairement la definition de la chose proposee. Mais

    1-2 Voir Notes, p. 257.

    TOIIIKnNH'

    93

    [153 a]

    ci:rro8ouv..>..wv TWV uvnKeLµevwv, Kai ö>..ous Tous >..oyous Kai K«Ta 11epos emaK01TOUVTU" EL yap ö UVTLKelµevos TOU UVTLKELl'EVOU, KUL TOV ELp1]µEvov TOU trpOKELJlEvOU uvnyK1] eivaL. 'Etrel 8e TWV evavTlwv tr>..elous auµn>..oKal, A1]1TTEoV TWV eva.vTlwv Ötrolou I

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    12 ditoSoiivai - it&~ om. C suppl. C 2 II 13 rocrte om. CpcDV A II 14 öptcrµoii ABCDM edd. : öptcrµov Vu A öpov [öpou Wal.] Al0 II toii BCDuVM Al0 : to A II 15 öpo~ ABC edd. : Öptcrµo~ DuVM II Ahyo~ om. uM 11 to ABCuVM : tcp D 1116 ante alt. f.v add. JCai u 111718 JCUtT]yopei'tm ABCDVM: JC!ltl]yopoiivte~ u 1117-18 JCatT]yopeitm - 19-20 JCUtT]yopeicr0at om. M suppl. M2 II 18 post fon [post di~ AJ add. toii itpayµato~ A2DV A II 19 taiita om. C suppl. C 2 II post taiita add. CDV A Wal. Ross II µ6vov codd. A Bk. Wz : µ6va Wal. Ross II post µ6vov del. quinque litt. C II toii itpayµato~ f.v tcp ti f.crn A II 19-20 JCUtT]yopeicr0m ABuM Bk. Wz : JCUtT]yopeitm DV A Wal. Ross JCUtljyopEicr0m SEi C adn. uide II 20 A.6yo~ ante taiita transp. A II ä.v om. u II 21 post öpov add. toii itpayµato~ C 2DV A II 23 yevfo0m ABDuVM : yivecr0ai CAI°{P) II 23-24 cpavep6v JCatacrJCeua;ew non legisse uid. AJP (504.12-14) adn. uide II 24 post µev add. oüv u II 25 itpo1CetµEVTJV BCDuVM : JCet- A II 28 el AC DuVM: e'ite B II yap ö A 2ras II 29 tov - etvai ABDuVM: ö elpTJµ€vo~ toii elpT]µ€vou f,~ dvayJCT]~ lfotm C II dvm om. A"0 II f.itei : f.iti c•c II 30 Öitoiou AßCP 0DVMP0 : Ö1toio~ u fort. C 00M 00 •

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    15

    20

    25

    30

    TOPIQUES, VII, 3

    94

    puisque les contraires se combinent de plusieurs fa((ons 1, il faut prendre, parrni les choses contraires, celle, quelle qu' elle soit, dont la formule definitionnelle contraire est la plus manifeste2 • Pour les formules tout entieres, il faut donc mener l 'examen comme on vient de le dire ; partie par partie, voici maintenant comment. Tout d'abord, s'assurer que le genre indique est correctement indique. En effet, si le contraire du defini est dans le genre contraire, et si la chose en discussion n' est pas dans le meme gerne, il est clair qu'elle devrait etre dans le gerne contraire, puisqu'il est necessaire que les contraires soient dans le meme gerne ou dans des gernes contraires3 • Quant aux differences, nous estimons que les differences contraires se prediquent des choses contraires, comme de clair et de sombre ; car l'un est dissociateur, et l'autre compresseur du corps optique4 • De sorte que si les differences contraires se prediquent de la chose qui est contraire, les differences indiquees devraient se prediquer de la chose proposee ; et somme toute, puisque le genre et les differences ont ete donnees correctement, il est clair que ce que l' on a donne devrait bien etre la formule definitionnelle. Ou alors 5 : il n'est pas necessaire que les differences contraires se prediquent de choses contraires, a moins que ces choses contraires ne soient dans le meme genre6 ; mais pour celles dont les gernes sont contraires, en revanche, rien n 'empeche que la meme difference ne se dise de toutes les deux, comme dans le cas de la justice et de l'injustice ; car l'une est une excellence, l' autre un defaut de l' äme, de sorte que la difference « de l'äme » se dit dans les deux cas, puisque aussi bien il existe excellence et defaut du corps. Du moins, en tout cas, ceci est-il vrai : des contraires, les diffärences sont soit contraires soit les memes. Si donc la diffärence contraire se predique de la chose contraire, mais non de celle qui est en discussion, il est clair que la difference initialement mentionnee devrait se prediquer de celle-ci. Pour le dire d'une fa((on generale7 , puisque la for1-7 Voir Notes, p. 259.

    94

    TOITIKQN H'

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    [153 a]

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    31 äv om. C II µalcto"'tu ante b transp. M II opai ~ evavTlal TWv evavTtwv ~ at auTal KaTriyopouvTa1, 81JXov Ön TOU 1TpOKElJlEVOU ~TOl TO UUTO YEVOS av KUTTJYOPOlTO ÖtTep Kai ' , """'- \ evavnal, , , TJ" atTacral tr TOU. . evavnou, al( 8'e 8la..,opal T)„ nves, 20 \. ' al( auTal· ' , TJ" ava1TUl\lV , , \. al( µev \ 8la..,opa1 .1. ' m' al' 8'e l\Ol1Tal , ' ' 8' , , , " „ . . . , , \ \ , auTaL Ta e yevri evavna · TJ aµ..,w evavna, Km Ta yevri Kai at 8iacl>opaL J\µc!>oTepa yap TUUTa OUK ev8ExeTßl' et 8e µ~, 0 UUTOS opicrµos TWV EVUVTLWV EcrTUl. nEn EK TWV 1TTWC7EWV KUL TWV C7UC7TOLXWV' avnyKT) yap 25 aKOAou8eiv TQ YEVTJ TOlS yevecrl KUL TOUS Öpous TOLS Öpols. Oiov et ~ x~eri EcrTiv a1ToßoX~ emcrT~JlTJS, Kai TO emXav8nvecr8a1 atToßnAAElV E1TlC7T~JlTJV EcrTUL Kai TO emXeX1Jcr8a1 atToßeßXriKEvaL emcrT~JlTJV. 'Evos oov 01TOlOUOUV TWV etpTJJlEVWV oµoXoyri8EVTOS avnyKT) Kai TQ AOl1TQ oµo>..oyeicr8al. 'Oµotws 8e KUL 30 EL ~ cl>8opa fücl.XucrlS oucrtas, Kai TO cl>8etpecr8a1 8iaMecr8a1 oucrtav Kai TO c1>8apnKWS 8iaXunKWS, et TE TO c1>8apnKov ' OUC7lUS, ' ' ' ' 8lßl\UC7lS '' ' ' 'O JlOlWS ' 8'E 8 lßl\UTLKOV Km' Tl' .1.9 'I' opa OUC7lUS. Kai e1Ti Twv ä.XXwv. ~ncr8' evos otTolououv Xric1>8evTos Kai Ta AOl1TQ 1TUVTU oµoXoyeiTal. 35

    15 pr. ö post evavtiou transp. DuVM II TI post iiv transp. DuVM A II 15-16 TI - (jlllVEpoc; om. c suppl. C2 II 16 'tO ulras II 'tO evavtiov ABCDuM A : ta evavtia V II ante ev add. il V Alc(BD) Ross II 17 aöt(l> u 1ras II alt. il AB Ale Bk. Wz SW : il al DuVM Ross al C II 18 t&v evavtirov ante 17 alt. il transp. Ale II al om. c•eo fort. M•e II 1mtT]yopoiivtm om. Ale II 20 iiimcrm AB edd. : näcrm CDu VM II 23 ante yap add. µf:v c•eouVM II taöta AVM A edd.: taiita BC Du II post taöta add. dvm C 1DuVM A edd. 1125 EK codd. edd. : Kai ano Ale II post Kai add. EK C ano Ale II 26 post ofov del. quattuor uel quinque litt. V II 29 t&v ElpT]µevrov om. M II 29-30 öµoA.oyT]0Evt0c; - A.oma om. C suppl. C2 II 31 .a. Ei ycip TO uymvov 1TOL1]TLKOV uytelas, Kll.L TO EUEKTLKOV 1TOL1]TLKOV , t:' n '..!.'\ ' , 8ou. ~ ·o µotll>S , EUE!)LClS eaTClL Kat' TO' ll>'l'E/\tµov 1TOL1]TLKOV aya ycip EKaaTOV TWV eip11µevwv irpos TO OLKELOV TEAOS €xu, WaT' 154a ei EvOS QUTWV 0 optaµ6s EaTL TO 1TOL1JTLKOV eivat TOU TEAous, KQL TWV Aomwv EKnaTOU OOTOS av El'I} optaµ6s. nEn EK TOU µO.>.>.ov Kai. TOU oµo(ws, baaxws evSexeTQt KaTaaKeuO.aat SUo irpos Suo auyKp(vovTa. Oiov ei µO.>.>.ov 5 öSe TouSe 11 öSe TouSe optaµ6s, b Se ~TTOV optaµ6s, Kai 0 µO.>.>.ov. Kat. ei oµo(ws öSe TouSe Kai. öSe TOuSe, ei 0 ETepos TOU hepou, KQL 0 Aomos TOU Aomou. 'Evos S' optaµou irpos Suo auyKptvoµevou 11 Suo optaµwv irpos Eva, ouSev xp~atµos ~ EK TOu µO.>.>.ov fir(aKEljits' oün ycip €va Suoiv oÜTe SUo Tou auTou 10 Öpous SuvaTOV eanv eivat. Eial Se KQL E1TLKQtpOTaTOL TWV T01Tll>V oi TE vuv eip11µeVOL Kai. oi EK TWV auaTO(xwv Kai oi EK TWV 1TTwaewv. l!uo Kai Sei µaALUTQ KaTEXELV KQl irpoxeipous EXELV TOUTOUS' xp11a1µwTQTOL ycip irpos ir>.eiaTa. Kai Twv ä.>.>.wv Se Tous µO.>.taTa 1s KOLVOUS' OOTOL ycip evepyOTQTOL TWV Aomwv, oiov TOT, emß>.e1TELV eirl Ta Ka.9' EKaaTa Kai Eirl Twv eiSwv aKoireiv ei

    36 Kai om. C II ö' om. u. 154a2 ö om. CDuVM II 3 oi'.ii:oc; ACuVM edd. : aÖ'roc; B oüi:coc; D A II ante öptcrµ6c; add. ö V II 4 post !:n add. ö' C II post Kai add. eK DVM II alt. i:oü om. u II post öµoicoc; add. Kai D 1 Al1 II öcraxooc; ABDuVM : itocr- C Al°(N) II eKötxemt Ne II 5 itpoc; ABCuVM: de; D II cruyKpivovi:a ABCDM edd. : -i:at uV II 6 il ööe i:oüöe om. D suppl. D 1 II pr. Öptcrµ6c; ante il transp. C II post alt. öptcrµ6c; add. Eo-nv A II 9 llva ABDu Bk. Wz SW A : llv CVM Ross II 10 öuoiv ACDuVM : öueiv B II 12 Kai om. uM Al 1(AB) del. Wal. Ross II 13 ol om. B 11 iti:rocrecov . „ crucri:oixcov DuVM A II alt. ol eK ABD A : SK CVM om. u Ale Wal. Ross 1114 öei: lliJ A"c II 16 i:' om. Al' 1117 post Kai add. i:o Ale SW Ross II i:&v dö&v ABCu A edd. : i:iJv löaav DVM.

    TOPIQUES, VII, 4-5

    97

    exemple, regarder les individus, et, du cöte des especes, examiner si la formule leur est applicable, puisque l' espece est synonyme'. Un procede de ce type est utile aussi contre ceux qui posent l'existence des idees, comme on l'a dit ci-dessus2 • En outre, voir s'il ne se trouve pas que l'on a utilise un nom en un sens metaphorique, ou qu'on l'a predique de lui-meme comme s'il etait autre ; et aussi, s'il ne se trouve pas que, parmi les lieux, il y en a encore quelque autre qui soit d'application commune et efficace3 .

    5

    Qu'il soit plus difficile d'etablir que de refuter une definition, ce que l'on va dire apres cela va le rendre evident. En effet, apercevoir soi-meme et obtenir de ceux que l' on questionne les premisses du type pertinent, ce n' est pas chose commode : a savoir' que parmi les elements qui figurent dans la formule qui a ete donnee, l'un est genre, et l' autre difference, et que c 'est essentiellement que se prediquent ce genre et ces differences ; or, sans ces premisses, il est impossible d'arriver a une formule definitionnelle par un raisonnement deductif. En effet, s'il y a encore certaines autres choses qui se prediquent essentiellement de la chose a definir, on ne voit pas clairement si c 'est la formule qui a ete enoncee ou une autre qui est sa formule definitionnelle, puisqu 'une formule definitionnelle est la formule qui signifie l 'essentiel de l'essence5• La chose est claire aussi a partir des considerations que voici. 11 est plus facile d'aboutir a une seule conclusion qu'a plusieurs. Or, pour detruire une definition, il suffit d' argumenter contre un seul point : car si nous en refutons un seul, quel qu'il soit, nous aurons detruit la definition. En revanche, pour en etablir une, il 1-5 Voir Notes, p. 260.

    97

    TOIIIKnN H'

    [154 a]

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    37 olcrtfov ABCDV : ic:n:fov u. 154bl ante Kaniropeicr0m coni. Km:T]yopehm Ross II ante i;ov add. Kai B2 V 112 npor; ABCuV : eir; D II post dvncnptcpew add. Ka0' oil i;ov Myov Kai 1:0i5voµa A2CDuV A II 3 dvamceuusovn codd. : -'ta Ale edd. errore ut uidetur II OÖKE'tl AB edd. : oÖK CDuV Ale A II 8d~m i;o om. CDV A 114 i;rov om. u 115 en Ei AB: Et 'tE CDuV A edd. II Kai om. u II 6 ante i:ni add. Kai DV A II 7 dvamceuusovn ABC A edd. : -usov'ta u Ale -ucrm DV II 7-8 Ka0' chv 1:0i5voµa Ka'tTJyopei:i;m 6 Myor; oö Km:T]yopehm prop. Wz [p. 510] coni. SW: Ka'ta nvor; &v 't. K. 6 A. oö K. ABu Bk. Wz Ka't' ouoevor; &v 't. K. Kai [Kai om. AYPDA] 6 'A,. K. AYPCDV AlP A Ross II 9 ante oÖK de!. duas uel tres litt. C 11 npor; i;o 8ei:~m codd. A Bk. Wz SW : i;o 8. prop. Wz maluerit Wal. npor; i;o dvamceuucrm i;o 8. coll. 102al5 prop. Str. npocr8ei:~m coni. Ross II 10 pr. Kai;riyopei:mt : -pfji;m A'e II ante 1:0üvoµa add. ouo!> CV II 11 i;cp ABCuV: i;o D II 14 i\ ABCuV : finep D II 15 oöv om. u II 16 dno8t8oi;m : -8€8oi;m u•e II 17 Ka'tCLcrKeu 8e, KQL OUTWS O.vEOKEUaaµevov YlVETQL, Ka8aTrep EnL TOU optaµou XEyETat)' Tl'Epl Se Tou yevous, ön KaTaaKeuatew µev O.vayKtJ µovaxws TravTI Sd€avTa uTrapxe1v, civaaKeuatovn Se Bixws· Kai yc1p ei µ11Sevt KQL ei TIVl Se8ELKTQl µ~ UTl'apxov, avuptJTQL TO EV apxl\· "En KaTa.aKeuatovn µev ouK aTroXP'l ön uTrapxe1 Sei:€at, a>.Xa KQL füon WS yevos llTl'clPXEL SeLKTEoV' civaOKEUatovn S' tKavov To Sei:€a1 µ~ uTrapxov ~ nv1 ~ TravTL "Eo1Ke S', waTrep Kai ev Tois äXX01s TO 8ialj>8ei:pa1 TOU Tro1Tjaa1 p~ov, oÜTWS Kai ETl'L TOUTWV TO avaaKeuaaa1 TOU KQTQOKEUQOQI, 'ETrl Se Tou auµßeßYJKOTOS TO µev Ka86Xou p~ov O.vaaKeuateiv ~ KaTaaKeuatuv· KaTaaKeuatovn µev yc1p Se1KTEoV Ön Tl'QVTl, O.vaaKeuatovn S' aTrOXPTJ EVL Sei:€a1 µ~ uTrapxov. To S' eTrl µepous O.vaTraX1v p~ov Ka.TaaKeuc1aa1 ~ O.vaaKEUclOQl' KQTQOKEuatovn µev yap aTrOXPTJ Sei-

    19 npoc; om. c•c II n: BCDuV : ye A II 20 'tel> : 'to o•c A II 21 dvaOl(Eu-.X' Ti 8ei~QVTQ Ön oux unapxe1. 01 µev ouv T01TOL 8i' ciiv eunop~aoµev npos EKQOTQ TWV npoßA?JjlnTWV E1TLXELpEtV axe80v iKQVWS E~fJpL8j1fJVTQL, 0

    23 ö' ABCuVM : ,· D II 24 post itof.J„&v add. dvm AfP II post itoA.6 add. dvm DuVM A crnvicr Al' 'tOOV A II 14 Käv A1B 1 edd. : äv sras äv Kai A2CDuV.

    TOPIQUES, VIll, 1

    103

    Pour ce qui est des lieux, on a donc dit ci-dessus a partir d 'ou il faut les prendre. Il convient maintenant de parler de l'ordre et de la maniere de formuler les questions, en distinguant combien de types de premisses il faut obtenir, en plus de celles qui sont necessaires (sont dites necessaires celles par le biais desquelles se fait la deduction). Celles que l'on se fait accorder en plus de ces dernieres sont de quatre types, a savoir : pour les besoins d'une induction afin de se faire donner une universelle 1 ; ou pour amplifier la discussion2 ; ou pour camoufler la conclusion3 ; ou pour rendre plus claire l'argumentation4 • En dehors de celles-fä, il ne faut se faire accorder aucune premisse : c'est par leur moyen seulement qu'il convient d'essayer de developper et de formuler ses questions. Celles qui servent au camouflage ont, a vrai dire, une finalite polemique ; mais puisque la partie dont nous traitons ici est tout entiere a l' adresse de l 'autre, il est necessaire d'en faire egalement usage 5 • Pour ce qui est donc des premisses necessaires, par le biais desquelles se fait la deduction, il ne faut pas les proposer elles-memes d'entree de jeu : il faut s'en ecarter et les prendre d'aussi haut que possible, par exemple en posant, non que les contraires relevent d'une meme science, si c'est fä ce qu'on veut se faire accorder, mais que ce sont les opposes ; car une fois qu 'on se sera fait accorder ce point, on en deduira que les contraires relevent aussi d'une meme science, puisque les contraires sont des opposes6• Si maintenant on ne vous l'accorde pas, il convient de l'obtenir par le biais d'une induction, en proposant des premisses tirees de contraires particuliers. En effet, c'est soit au moyen d'une deduction, soit au moyen d'une induction qu'il faut se faire accorder les premisses necessaires7 , ou encore les unes par induction et les autres par deduction ; quant a celles qui sont par

    1-7 Voir Notes, p. 264.

    TOTIIKnN@'

    103

    [155 b]

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    18 Epffi'l:T\µa·ticrm II 20 Ae'}'OV'l:Ul codd. : elcrtv Al' (in An. Pr. 333.6) II 21 post Elcrtv add. f\youv i:focrupES 8eL epll>TclV TOV i.ia1a füa Tou >.ex8ev1os Efl1Tpoa9ev Tpo1Tou· µovou yap TOU eaxaTOU f>ri9evTOS O'Ufl1TEpclO'flC1TOS ä8ri>.ov 1TWS auµßa10

    38 aln:a~ ABDuVM : ta\Jta~ C II a811A6tep6v ABCDuM : ii811A6v V II juxta a811A6tep6v add. e~BXetat t0i3 dU' dito8'fi 0 opiaiios, WS ou TO Ka8oAou auyxwpouvTEs, ofov El Sfo1 Aaßeiv Ön 0 opyitoµi:vos opeyETaL nµwplas [SiO. cj>awoµev11v 0A1ywplav], A1Jcj>8EL1J S' ~ opy~ ÖpE€Ls ElVQI niiwplas S10. cj>a1voµev11v 0A1ywplav· St]Aov yO.p Ön TOUTOU A1Jcj>8evTOS exo1f1EV ä.v Ka86Xou ö Trpoa1pouiiE8a. Tols S' eTr' auTwv TrpoTElvoua1 'I. 'I., • , ' TOV ' QTl'OKpLVOJlEVOV , , sLQ' TO' Tl'O/\/\QKLS QVQVEUELV auiißQLVEL iiuAAOV exuv ETI'' QUTOU T~V EvO'Taa1v, ofov Ön 0 opy1toiii:vos OUK opeyna1 TlflWplas· TOLS yO.p yovEUO'LV opy1to11E8a iiev, OUK opeyoµE8a Se nµwplas. "laws f1EV oov oux LKQV~ ~ evO'TQO'LS' Trap' evlwv yO.p iKa~ n11wpla TO AuTrt]aat 11ovov KQL I

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    TOPIQUES, VIII, 2

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    tion ; mais dans d'autres cas, ce n'est pas facile, parce qu'il n'existe pas de mot etabli qui soit commun a tous les cas semblables ; quand il faut se faire accorder l'universelle, on dit alors : « il en va ainsi dans tous les cas de ce type ». Mais ce qui campte au nombre des choses les plus difficiles, c'est de determiner justement ceci : lesquels des cas produits sont « de ce type », et lesquels non. C 'est bien pourquoi, souvent, on se beme mutuellement dans les discussions, les uns soutenant que sont semblables des choses qui ne le sont pas en realite, les autres pretendant, pour les besoins de la contestation, que des choses en fait semblables ne sont pas semblables. C'est pourquoi il faut essayer, pour couvrir « tous les cas de ce type »,de forger soi-meme des mots, de fa~on qu'il ne soit loisible ni au repondant de contester en pretendant que ce qu'on avance dans la conclusion 1 ne se dit pas de fa~on semblable dans tous les cas, ni au questionneur de chercher chicane en pretendant que cela se dit de fa~on semblable, puisque beaucoup des choses qui ne se disent pas de fa~on semblable ont l'air de se dire de fa~on semblable2 • Lorsqu'on a fait une induction a partir d'une multitude de cas et qu'on ne vous accorde pas l'universelle, il est alors legitime de reclamer une objection. Mais si l'on n'a pas dit soi-meme dans quels cas il en est ainsi, il n'est pas legitime de reclamer qu'on vous dise dans quels cas il n'en est pas ainsi ; il faut en effet commencer par effectuer l'induction, et alors seulement reclamer une objection. 11 faut aussi demander que les objections ne portent pas sur un cas propose lui-meme comme premisse3 , sauf s'il n'y a qu 'un seul cas de cette espece, comme pour « la dyade est le seul des pairs qui soit premier » 4 ; il faut en effet que celui qui eleve une objection la fasse porter sur un autre cas, ou qu'il dise que le cas qu'il cite est seul de son espece. Contre ceux5 qui avancent, pour refuser une universelle, une objection tiree non de la chose meme, mais d'un homonyme, en disant par exemple que quelqu'un 1-5 Voir Notes, p. 269.

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    [157 a]

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    11 ön A (ut uid.) BD A Wz Wal. : ö n CuV Bk. Ross II 16 O:itoKpivacr0m ACDV AJ< edd. : -ecr0at Bu 1117 alt. oö ABCDu A: oööi; V II 18-19 /he)..oµevo~ t\ lhopiua~ Ale II 19 pr. oütco~ ABCV edd. : t\ oütco~ DA om. u II 20 post t0tai5ta add. trov epconwutcov V II 21 post toiauta~ quattuor fere uerba excidisse uidentur C II 24 uuyxcopt\ AB edd. : -xcop'fiun CDuV A 1125 A.6yov ABCD2uV A : xpovov 0 1 uuf...A.oytcrµov czmg ex AJP II 26 Ö:itoKptvoµtvou ABCuV : -Kptvuµtvou D II t0i5 äpcotcoµtvou ABDV A Ale : om. Cu II 26-27 post epcotcoµtvou add. to epco'tloµevov ABCV edd. tÜ Tjpro•11µtvov u om. D Ale A II 28 tUÖ'ta A2CDuV A edd.: tui5tu A1B II pr. t\ om. C II 29 O:itoKptvoµtvou ABCuV A : -Kptvuµtvou D II ön codd. : aµuptuvet ön AJP Öta ti coni. Forster II 30 t\ codd. : KUt Ale.

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    TOPIQUES, VIII, 3

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    3

    Ce sont les memes hypotheses qu'il est a la fois difficile d'attaquer et facile de soutenir. Sont telles, a la fois, les choses qui sont par nature premieres, ou demieres. Celles qui sont premieres 1, en effet, ont besoin d'une definition ; celles qui sont dernieres sont atteintes a travers un grand nombre d'etapes, lorsqu'on veut poser une serie continue de premisses en partant des choses premieres ; autrement, les arguments d'attaque ont un air sophistique, car il est impossible de demontrer veritablement quelque chose si I' on ne part pas des principes propres et si l'on ne progresse pas de fai;on bien enchainee jusqu'aux choses demieres. Or, pour ce qui est des definitions, les repondants n'estiment pas utile qu'on en donne, et si le questionneur en donne, ils n'y pretent pas attention ; pourtant, qualld Oll Il' a pas eclairci Ce que pellt biell etre la chose en discussion, il n'est pas facile de mener l'attaque. C'est lii. ce qui arrive surtout a propos des principes, car le reste se prouve gräce a eux, alors qu'oll lle peut les prouver eux-memes gräce a d'autres choses : il est necessaire de faire connaitre chacull d'eux au moyell d'une formule definitionnelle2 • Sont egalemellt difficiles a attaquer les choses qui sont trop proches du principe, car Oll lle peut pas se procurer ell abondance des argumellts colltre elles, du fait qu'il n'y a qu'un petit nombre d'intermediaires entre la chose a prouver3 et le principe, intermediaires dont on doit se servir pour prouver ce qui vient apres eux. Mais parmi les definitions, les plus difficiles de toutes a attaquer sollt celles qui font usage de mots tels que tout d'abord on lle voit pas bien s'ils se disent d'une seule ou de plusieurs fai;olls, et qu'en outre Oll lle sait meme pas si celui qui propose la definition les emploie au sells propre ou en Ull 1-3 Voir Notes, p. 274.

    113

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    [158 a]

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    TOPIQUES,

    vm, 4-5

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    sujet de la reponse, maintenant, il faut d' abord preciser quelle est la täche de celui qui repond correctement, comme celle de celui qui interroge correctement. L'affaire du questionneur est de conduire la discussion de fa

    Puisque les choses sont mal determinees pour ceux qui discutent afin de s' exercer et de mettre al' epreuve (en effet, les buts ne sont pas les memes pour ceux qui enseignent ou etudient et pour ceux qui se livrent a une joute agonistique, ni pour ces demiers et pour ceux qui s 'entretiennent les uns avec les autres a des fms de recherche ; en effet, l 'etudiant doit toujours poser ce qui lui semble vrai, car ne serait-ce qu'entreprendre d'enseigner le faux, personne ne le fait ; en revanche, entre jouteurs agonistiques, le questionneur doit paraitre actif par tous les moyens, et le repondant doit paraitre ne rien subir ; mais dans les rencontres dialectiques, pour ceux qui discutent non pour l' emporter dans une joute agonistique, mais ades fins de rnise aI 'epreuve et de recherche, on n'a pas encore clairement articule le but que doit viser le repondant, quelles sortes de choses il doit accorder et lesquelles non, pour defendre correctement [ou incorrectement]2 sa these) ; puisque donc nous n'avons rien Ia-dessus qui nous ait ete transrnis par d'autres, essayons d'en dire quelque chose nous-meme3 • 1-3 Voir Notes, p. 278.

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    [159 a]

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    TOPIQUES, VIII, 5

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    Necessairement1, le repandant, en sautenant la discussian, a pase une these qui est sait confarme, sait cantraire a des idees admises2, sait ni l'un ni l'autre, et qui leur est en autre canfarme au cantraire sait absalument, sait d'une maniere detenninee, par exemple paur tel individu determine, sait lui-meme, sait un autre 3• 11 imparte peu4, d'ailleurs, de quelle fa~an elle leur est canfarme au cantraire ; car la maniere carrecte de repandre et d'accarder [au de ne pas accarder] ce qu 'an vaus demande sera la meme. Lars danc que, paur cammencer5, la these est cantraire a des idees admises, necessairement la canclusian leur devient canfanne, et inversement ; car c'est taujaurs l' appase de la these que le questianneur cherche a canclure. Mais si la these pasee ne leur est ni cantraire ni canfarme, la canclusian aussi sera telle. Puisque6 celui qui raisanne carrectement demantre le paint qu'il s'est assigne a partir de premisses plus canfarmes a des idees admises et mieux cannues, il est clair7 que, larsque la these pasee leur est cantraire absalument, le repandant ne dait accarder ni ce qui ne le parait absalument pas, ni ce qui le parait, mais mains que la canclusian. En effet, larsque la these est cantraire a des idees admises, la canclusian leur est canfarme, de sarte que les premisses daivent tautes leur etre canformes, et plus canfannes que la canclusian visee, si l' an veut que ce sait par des chases mieux cannues que ce qui est mains cannu sait atteint ; de sarte que, si l'une des questians pasees n'est pas telle, le repandant ne dait pas l'accarder. Si maintenant8 la these est canfarme absalument a des idees admises, il est evident que la canclusian leur est cantraire absalument. 11 faut danc accarder taut ce qui parait leur etre canforme, et, parmi ce qui ne parait pas l'etre, taut ce qui est mains

    1-8 Voir Notes, p. 280.

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    117

    [159 a]

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    14 urcs:;v:tv ABCDupcV : urcc'tpl(Etv u•c II ufrt(f> ABC•cDuV : foui:Cf> CP' II öei ABCDV : öiJ u II 15 rcpOEYJ(Etpficravi:a Bc•couv Bk. Wz : rcpocrf:'yJ(Et- AV1 rcpoErctJ(Et- cPc AfP SW Ross tmJ(EtAfP(ß) A II 17 ö' om. cac II 18 ÜÖO~ov fort. c• II 8txroc; ABV Ale : TCAEOVUJ(cOc; Cu A om. D II 20 sA.Ecr0ut cras II post ön add. El c ft Du V II 21 i:dyu06v ABV edd. : dyu06v CDu II 22 UTCEJ(OµEvov ABu fort. c : UTCEJ(OV'l:U C 1DV edd. II 23 öcrot A1 II 24 1:0 om. Aac II dVEAWV ABCu edd. : dvutp&v DV II 25 EJ(Ot ABCDV : EJ(Et u II 26 tc'tv nc; A.c'tßn AB edd. : E'i nc; A.c'tßot CDuV II 27 LroKpc'tn1 A''BCu V edd. : -'tTjV ApcD (et sim. 28 bis) II 29 IJIEUÖoc; ABCuV : IJIEUÖsc; D. 0

    TOPIQUES, VIII, 10

    123

    supprime est faux. Mais ce n' est pas de lui que provient la faussete de l'argwnent ; en effet, s'il se trouve que quelqu'un est assis mais n'ecrit pas, la meme solution ne s'ajustera plus a un tel cas 1• De sorte que ce n'est pas cette premisse qu'il faut detruire, mais la prernisse « celui qui est assis ecrit » ; car il est faux que tout homme assis ecrive. La Solution est donc acquise, assurement, si l' on detruit la prernisse d' oll provient la faussete ; mais l' on connait la solution quand on sait que c'est de cette premisse que provient la faussete de l'argument2 , comme dans le cas des pseudographies3 . Car il ne suffit pas de presenter une objection, meme si ce que l' on detruit ainsi est faux ; il faut encore demontrer pourquoi4 c 'est faux ; de cette fa~on, en effet, on verrait clairement si celui qui presente l' objection prevoit les choses ou non. Il y a quatre fa~ons d 'empecher un argument d' aboutir a Sa conclusion : OU bien en detruisant la prernisse d' Oll provient la faussete 5 , ou bien en presentant une objection dirigee contre le questionneur (souvent, en effet, l'on n'a pas effectue la moindre solution, et cependant l'interrogateur est incapable de poursuivre plus avant) 6 . En troisieme lieu, on peut faire objection aux questions qui ont ete posees ; i1 pourrait se faire, en effet, qu'a partir des questions posees, l'on n'arrive pas a ce que l'on veut, parce que les questions ont ete mal posees, alors que si l'on ajoutait quelque chose, on arriverait a la conclusion. Si donc le questionneur ne peut plus avancer, l'objection viserait le questionneur ; mais s'il le peut, elle vise les questions posees. La quatrieme et la pire des objections est celle qui consiste a jouer la montre7 : certains, en effet, soulevent des objections telles que, pour les discuter, il faudrait plus de temps qu'il n'en est imparti a l'entretien en cours. Les objections, comme nous l'avons dit, se font donc de quatre manieres ; mais seule la premiere de celles qui 1-7 Voir Notes, p. 288.

    TOIIIKnN0'

    123

    [160 b]

    'A"A"A' ou m1pel TOuTo b Myos ijleu8~s· äv yap ns TUX'!] Ka.9- 30 11ev 11~ ypacj>wv 8e, ouKETI e1Ti Toll ToLouTou ~ a.u~ MaLs cip11oaEl. "fiaTE ou TOuTo civmpeTfov, ci"AM TO Tov Ka.9~11e­ vov ypacj>Elv· ou YelP 1Tcis b Ka.9~ 11 evos ypacj>El. Ae"AuKe 11ev oov 1TclVTS b cive"Awv 1Ta.p' ö y(veTa.L To ijleu8os, of8e 8e T~v AUO'LV b eiSws ÖTL 1Ta.pa TOUTO b Myos, Ka.9a1Tep E1TL TWV 35 ijleuSoypa.cj>ou11€vwv. Ou yelp cl1TOXP11 TO EvO'T~Va.L, ouS' äv ijleuSos TO civmpou11evov, ci"AM KO.L füon ijleu8os cl1T08ELKTEoV' oihw YelP äv et11 cj>a.vepov 1TOTepov 1Tpoopwv TL ~ oü 1TOLeiTa.L T~V EvO'TO.O'LV. »Ean Se "Aoyov Kw"Auam auµ1TEpava.a9m TETpa.xws. ~H 161a YelP civeAOvTa. 1Ta.p' ö YLVETa.L TO ijleu8os, ~ 1Tpos TOV epTWVTO. EvO'Ta.O'LV EL1TOVTa.' 1TOAAclKLS yap ouSe AEAUKE, b 11wTOL 1Tuv&a.v611evos ou Suva.Ta.L tToppwTepw 1Tpoa.ya.yeiv. T phov 8e 1Tpos Tel ~pwT1111€va. · auµßa.l11 yelp äv eK 11ev Twv ~pwT1111e- 5 vwv 11~ y(vea9a.L ö ßou"AemL füel TO Ka.Kws ~pwT~a&m, 1TpoaTE9evTos Se TLVOS ytvea9a.L TO O'Ul11Tepa.a11a.. Ei µev oov 1111KETL Suva.Ta.L 1TpoayElv b epWTWV, 1Tpos TOV epwTWVTa. et11 äv ~ evaTa.aLs, Ei Se SUva.Ta.L, 1Tpos Tel ~pwT1111eva.. T eTapTT) 8e KO.L XELptO'TT) TWV EvO'TclO'EWV ~ 1Tpos TOV xpovov· EvLOL YelP TOL- 10 a.uTa. EVLO'TO.VTO.L 1TpOS a SLa.Aex&~va.L 1TAELOVOS EO'TL xpovou ~ T~S 1Ta.pOUO'T)S füa.TpLß~s · Ai 11ev oov EVO'TclO'ELS, Ka.9a1Tep efoa.µev, TETpa.xws y(VOVTO.L' MaLs S' eaTi Twv eip1111evwv ~ 1TpWTT) 11ovov, a.i Se ~11evos

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    TOPIQUES, Vill, 10-11

    124

    ont ete indiquees est une veritable Solution ; les autres sont plutöt des sortes d'empechements, d'entraves aux conclusions. 11

    On peut critiquer 1 un argument au niveau de l'argument lui-meme, et aussi quand il est mis en forme de questions ; ce n'est pas la meme critique. Souvent, en effet, c 'est celui qui est interroge qui est responsable de ce que l'argument n'a pas ete correctement mene, parce qu'il n'accorde pas les premisses a partir desquelles Oll aurait pu discuter correctement sa these ; c'est qu'il ne 20depend pas de l'un des interlocuteurs seulement que leur tfiche commune2 soit correctement accomplie. II est donc necessaire, parfois, de s'attaquer acelui qui parle, et non a sa these, lorsque le repondant guette obstinement tout ce qui est contraire a la position du questionneur, en y mettant quelque insolence en outre. Ces chipoteurs donnent donc aux entretiens un caractere agonistique, et non dialectique. En outre, puisque les arguments de ce type 3 ont pour fins l'exercice et la mise a l'epreuve, mais non l'enseignement, il est clair qu'il faut y deduire non seulement le vrai, mais aussi le faux, et qu'il ne faut pas toujours y proceder au moyen de premisses vraies, mais aussi, parfois, au moyen de premisses fausses ; souvent, en effet, la these qui a ete posee etant vraie, le dialecticien est dans la necessite de la detruire, de sorte qu 'il lui faut presenter des premisses fausses 4 . Parfois aussi, quand la these qui a ete posee est fausse, il faut la detruire au moyen de premisses fausses 5 ; car rien n'empeche que tel individu croie des choses qui ne sont pas, plutöt que ce qui est vrai ; de sorte que si l'argument procede a partir de premisses qu'il admet, il sera per1-5 Voir Notes, p. 290.

    124

    TOITIK!1N0'

    [161 a]

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    15 i:&v cruµm;pacrµai:cov codd. A edd. : i:oü cruµnepacrµai:oi; Ale 1116 8€ ABCuPcy edd. : 8€ i:oü Dom. u•c II A6you ABDuV edd. : A6y([l c•c AJP prop. sw coll. 161bl9, 38 i:ifi A6y([l CP' II Kai:' aöi:6v AB edd. : Ka0' aui:6v CDuV II 17 tpcoi:iitat ABCDV : am:pco- u II 18 otetA.EX0at ABCDV : 8t&AEYX0at u II 22 aitoKptv6µevoi; AßCPc DuV : -vaµevoi; c•c II 23 napai:rtpfl ABCuV : -pd D II itpocrrnrtpea~cov ABCpcDuV : itpocrem- c•c II post oöv add. tvioi:e APCV II 24 i:ai; om. D II 24-25 l:n 8' tnd ABCDu : tnei. V II 25 post 8toaCJKaA.iai; add. xaptv C A II 27 aei. om. C2u II 28 ante IJIEUooov add. 8ta V II 29 npoi:ai:fov NcBCDV edd. : -i:ai:i:fov AP'u II 30 yap om. A•c.

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    15

    20

    25

    30

    TOPIQUES, VIII, 11

    125

    suade plutöt qu'aide 1• Mais si l'on veut produire ce changement de far,,:on correcte, il faut le produire de far,,:on dialectique, et non eristique, de meme que le geometre doit proceder de far,,:on geometrique, que ce qu'il conclut soit faux ou vrai ; quant a savoir les caracteres qui sont ceux des deductions dialectiques, on les a dits precedemment2 • Mais puisque c'est un mauvais cooperateur que celui qui entrave la tiiche commune, il est clair que c'est aussi le cas dans le domaine particulier de la discussion. La aussi, en effet, il y a un objectif commun3 , sauf pour ceux qui en font une joute agonistique. Pour ces demiers, il n'est pas possible d'atteindre tous deux le meme but, car il est impossible que plus d'un soit victorieux. Peu importe si c'est la far,,:on de repondre ou celle d'interroger qui produit cet effet, car celui qui interroge de far,,:on eristique dialogue mal, aussi bien que celui qui, dans ses reponses, refuse d' accorder ce qui est evident et de renvoyer ce que le questionneur peut bien vouloir obtenir en reponse a son interrogation4 . 11 est donc clair, apartir de ce qui a ete dit, qu'il ne faut pas porter une critique semblable contre l'argument pris en lui-meme et contre le questionneur : car rien n'empeche que l'argument soit mauvais, mais que le questionneur ait discute aussi bien qu'il etait possible avec le repondant. Avec les chipoteurs, en effet, il n'est sans doute pas possible de rendre d'emblee les deductions telles que l'on voudrait qu'elles fussent, mais seulement telles qu'il est possible qu'elles soient5 • Puisque l' on ne peut pas preciser quand les gens contrarient leurs positions initiales et quand ils les conservent (souvent, en effet, se parlant aeux-memes, ils disent des choses qui se contrarient, et ce qu'ils ont d'abord refuse, ils le donnent plus tard ; c'est pourquoi, lorsqu' on les interroge, ce sont les contraires aussi bien que leur position initiale qu'ils donnent souvent comme reponse6), il est inevitable que les discussions tombent a 1-6 Voir Notes, p. 291.

    125

    TOIIIKilNE>'

    [161 a]

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    17 oÖv om. V II ro~ ABCD edd. : ön Vom. u II 19 'tcf> A6y41 ACP' DuV edd. : A6y41 c•c 'A6yrov B an recte ? II 20 spro'troµevrov AB edd. : Tjpron1- CDuV II µTj codd. edd. : µl]81':v Al' II 20-21 'tO npo'ti:91':v ABDV A edd. : npo~ 'tO 'tE91':v Cu II 21 ante \jlEU8rov add. i1 DuV A II 21-22 ö:naV't(J)V ABCDu : trov itaVt(J)V V II 22 EV codd. : E..>..wv TI p~Siov f:vSOgwv O'Ujl1TEpavao80.1 Ko.i ci>..118wv. El11 S' ä.v 1TOTE Myos Ko.i O'Ujl1TE1TEpo.01-1evos ll~ O'Ujl1TE1TEpo.01-1evou XEipwv, ÖTO.V ö jlEV f:g EU~9wv O'Ujl1TEpo.lv11To.1 jl~ ' TOU" 1Tp0ß\' ~ l:O' 1TpOO'O l:O' ' " TOIOUTOU /\11jl0.TOS OVTOS, 0' OE E11TO.L TOLOUTlalV 0. EO'TLV evSogo. KO.l ci>..118~, KO.i jl~ EV TOLS 1Tpoo>..o.1-1ßo.vo1-1eVOLS TI ö Myos. To'is Se Siel. ljiEuSwv ci>..118es ou1-11TEpo.Lvo1-1evoLs ou SiKo.Lov €mn1-1uv· ljiEuSos 1-1ev ycl.p aEi civciyK11 Sia ljiEuSous ou>..>..oyl~Eo9m, TO 8' ci>..118es fon Ko.i Siel. ljiEuSwv 1TOTE ou>..>..oyi~E0'80.1. Cl>o.vEpov S' eK Twv Ävo.XuTLKwv. "Ornv S' cl1T0Sug1s T1vos Ö Eip111-1evos Myos, El Ti EoTLV ä>..>..o 1Tpos TO O'Ujl'ITEpO.O'jlO. 1-111So.1-1ws exov, OUK EoTO.L , ' \ \ ' ~ l:O' ..!.. ' '..!.. " TO.L, 1TEpL' EKELVOU O'U/\/\OYLO'jlOS" O.V OE 't'o.LV11TO.L, O'O't'LO'jlO. EO' ouK cim)SELgLs. ["Eon Se 4>LX0064>111-10. 1-1ev ou>..>..oy101-1os a'!ToSELKTLKOS, €mxEip11µ0. Se ou>..>..oy101-1os Sio.XEKTLKOS, oo4>LO'j.10. Se ou>..>..oyLO'j.IOS epLO'TLKOS, cl1Top11µ0. Se ou>..>..oyLO'j.IOS Sio.XEKTLKOS civn4>aO'ElalS.] Ei S' eg ciµ4>0Tep1a1v TL SoKOUVTlalV SELX8Ei11, j.I~ OjlOLlalS Se SoKOUVTlalV, ouSev KlalMEL TO 8ux9ev µu>..>..ov EKO.Tepou So'

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    19 cino8cx6µE0a APeCDuV Ale A edd. : civi:cx6µE0a A"eB II ÖOKOUV't:COV cras II 20 post i:&v des. uetus manus V II ~i:epcov om. u AlP II 23 noA.A. EXELV m11s TauTas 1Tpos ciAA~Aas.

    8e

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    22 KUV ABDu : Kai c II &i'. om. cac II µit om. D II 23 /caßot BCD A1°(P) edd. : /caßn Au Alc(AD) II 25 post wo coni. 'tO SW Ross II 27 post 'ti\> add. yup Cu II 30 t6i~acr0m XPTt ABC A edd. : XPTt te. D XPTtV te. u II OÜ'trouci, luta., To 8Uva.a8a1 rUlLAOUVTES 15 "' J.. l(QL\ f.LLC70UVTES TO\ 11'poa.,.epOf.LEVOV EU rtoroxi: et dTtooi:ooµevov dans celui de l'exemple - ces termes sont en effet caracteristiques des mouvements dialectiques accomplis par le repondant, comme l'a etabli de fa~on decisive Reinhardt, p. 63-67) ; l'entreprise du questionneur serait alors, paradoxalement, de montrer que Je propre propose par le repondant satisfaisait au critere du xaA.roi; mis en reuvre dans Je Iieu (ce qui s'exprime dans Ja formuJe stereotypee ecr'tat yup KaA.roi; Ka'tu 'toÜ'to KEiµi:vov 'tO i'.Otov). Cette structuration du debat dialectique, Oll Je questionneur argumente en faveur de la these choisie par le repondant, brouille la repartition normalement antagonique des röles entre les deux partenaires ; Reinhardt, p. 71, y voit l'indice de l'intervention du reviseur du livre V. Pour rediger Ja partie constructive du lieu, celui-ci se serait contente de transposer de fa~on purement mecanique Ja partie destructive de ce meme Iieu. Notons tout de meme qu'il a ete assez intelligent pour introduire la precision Ka'tu 'tOii1:0 dans Ja redaction de cette partie constructive : il a compris que, s'il est vrai que pour montrer que le propre n'a pas ete donne KaA.roi;, il suffisait de montrer qu'il ne satisfaisait pas l'un quelconque des criteres du KaA.roi;, il n'en reste pas moins qu'en montrant qu'un propre satisfait tel critere du KaA.roi;, on montre seulement qu'il a ete donne KaA.roi; sous le rapport de ce critere, ce qui ne l'empecherait pas d'etre incorrectement donne sous Je rapport de quelque autre des criteres du KaA.roi;. Les caracteristiques de ce premier lieu du chapitre 2 font de lui un exemple du « Iieu de type 1 » de Reinhardt (p. 69-72) ; ils se retrouvent dans tous ceux qui le suivent, jusqu'a la fin du chapitre 3. 5. Les lignes 129b24-26, qu'il convient sans doute de mettre entre parentheses, introduisent une distinction inedite, dans Je contexte, entre

    NOTES DES PP. 5-7

    145

    les propres correctement formules sous tel rapport seulement (KaA.roc; Kata toiito µ6vov) et les propres correctement formules purement et simplement, c 'est-a-dire sans doute sous tous rapports (äxA.roc; KaA.roc;). Cette distinction ne trouve d'echo qu'en 4, 132a24-26, ou il est precise que « les Iieux qui etablissent purement et simplement que Je propre a ete pose correctement seront les memes que ceux qui produisent un propre comme tel » (ol aötoi ecrovtat wie; i'.Owv öA.roc; xotoiicrtv). La distinction nouvelle brouille donc celle qui separait propres correctement formules (KaA.roc;) et propres comme tels (öA.roc;) ; en outre, eile ne correspond pas au contenu des chapitres 2-3, puisque tous les Iieux du KaA.roc; qui y sont examines, dans leur usage constructif, etablissent uniquement, du moins d'apres ce que dit Je texte, des propres correctement formules sous tel rapport particulier (Kata toiito). Pour ces deux raisons au moins, I' authenticite de Ja distinction ici presentee peut etre suspectee (Reinhardt, p. 123-125 l'attribue au reviseur du Iivre V).

    Page6 1. L'addition de Kai yvroptµmtEpov apres lita yvroptµroteprov, bien que solidement attestee (ABDuV A edd.), est sans doute une glose destinee a faire echo a Ja distinction qui precede (cf. I 29b5 t6 µtv KtA., 13 t6 öi; KtA., 14-17 ), mais eile est inutile : lita yvroptµroteprov couvre en effet chacun des deux modes precedemment distingues (cf. 129b23 et 28). 2. Ce passage contient, dans un contexte relatif a Ja pluralite des significations, deux termes rarement employes, surtout Je premier, dans les Topiques (abstraction faite des Soph. EI.) : eA.syxoc; et cruA.A.oytcrµ6 ». Page 39 1. Ce lieu (138b27-139a8), particulierement difficile, a ete rarement etudie dans le detail par les commentateurs modernes, a l'exception de Verdenius 1968 ; les anciens (Alexandre, Pacius) ont ete nettement plus attentifs. Reinhardt, p. 9 et 72-75 (cf. plus haut, n. 4 de la p. 16) se contente, sans en donner d'analyse specifique, de le rattacher au « type 2 », ce qui signifie qu 'il juge impossible de donner une lecture coherente de ses divers elements, et qu'il y decele l'intervention du reviseur dans la partie constructive ; on dirait que ce reviseur, sentant l'ecurie, accefäre en approchant de la fin du livre V. Nous essaierons au contraire de freiner, et de lire, au prix de longueurs volontairement assumees, les sections les plus obscures du texte a la turniere de celles qui sont, au moins relativement, les plus claires. En l' occurrence, la partie destructive (138b27-37) est plus claire que la partie constructive (139al-8), et, au sein de la partie destructive, l'exemple (138b30-37) est plus clair que la directive initiale (138b27-30).

    NOTES DE LA P. 39

    201

    2. La description abstraite de l'usage destructif du lieu (138b2730) comporte plusieurs obscurites. Premiere question : qu'est-ce que donner un propre « en puissance », « par la puissance » (öuvaµet, 'tft öuvaµi::t) ? D'apres les exemples qui suivent, c'est un propre (ou un pretendu propre) qui contient soit un adjectif verbal a suffixe en -'t6i;, comme dvanvi::ucr't6i;, « respirable », soit meme l'adjectif öuva'tÖV, « capable », « susceptible », comme öuva'tov na0eiv il notftcrat, « capable de patir ou d' agir », et qui a donc pour caracteristique de contenir un indicateur modal de possibilite ; d'apres l'explication foumie en 138b31-32, il y a equivalence definitionnelle entre « respirable » et « susceptible d'etre respire » ou « de type a etre respire » ('totoi'iwv ofov dvanveia0at). On pourrait se demander, a ce propos, si Ja refärence a une puissance passive est ici pertinente, autrement dit si Je rejet d'un propre du type « respirable » est peu ou prou conditionne par le caractere passif de la puissance qu'il designe ; contentons-nous, pour l'instant, de poser la question. On remarquera aussi qu'un « propre öuvaµet » n'est pas un predicat susceptible de devenir un propre (comme un tas de briques est une maison en puissance), mais un propre qui consiste a etre susceptible de devenir ceci ou cela. 3. Deuxieme question : qu'est-ce que donner un propre npoc; µTj öv, « en le rapportant a ce qui n'existe pas » ? L'expression ne recevra quelque intelligibilite que grace a l 'exemple donne dans !es lignes qui suivent ; on y reviendra. Notons des maintenant Je Kai qui precede npoi; µTj öv en 138b28 comme en b32 : le propre rejete a ete donne « aussi » en le rapportant a ce qui n' existe pas, ce qui signifie sans doute qu'il a ete donne a lafois en Je rapportant a ce qui existe et en Je rapportant a ce qui n'existe pas. Cela pennet au moins de comprendre pourquoi l'usage constructif admettra comme propres (139a2) ceux qui sont donnes « soit en les rapportant a ce qui existe (i\ npoc; öv) soit en les rapportant a ce qui n'existe pas (i\ npoc; µTj öv) », c'est-a-dire dans !es cas restant possibles apres l'exclusion du precedent. 4. Troisieme question : quelle est la valeur du genitif absolu µTj fvöexoµ!':vrii; 'tftpocruv11) comme harmonie ou accord (cruµq>oovia), cf. Plat. Rep. IV 430e, ps.-Plat. Def 41 le. Ce n'est pas la seule occasion Oll Aristote reproche a Platon de parler par metaphores ( « poetiques », Metaph. A 9, 99la22). Ce meme exemple est utilise dans un lieu du gerne critiquant l'emploi d'une metaphore (IV 3, 123a33-37). 8. Sur cette regle concemant Jes rapports entre Jes gemes multiples d'une meme espece, voir IV 2, 12lb24-30. On peut noter que la rectification apportee en 121b30-122a2 n'est pas prise en compte dans le present passage.

    Page44 1. Sur ce type de critique, cf. 10, 148b16-22. 2. Ces composes etranges (que nous traduisons en nous inspirant des traductions latines adoptees par Boece) ne se trouvent pas dans les reuvres de Platon. La plupart des commentateurs pensent qu'il s'agit de l'auteur de comedies, homonyme du philosophe ; d'autres admettent qu' Aristote puisse se refärer a des poemes de jeunesse de Platon. On pourrait egalement penser a une comedie Oll Platon Je philosophe aurait ete toume en ridicule pour sa manie des definitions (dans la veine du celebre fragment d'Epicrate, cite par Athenee II 590-E), ce qui supposerait chez Aristote un assez fort degre d' agressivire ; mais Ja metaphore et l'homonymie sont des points sensibles dans le debat qu'il mene avec Platon. La question des allusions d' Aristote a un Platon qui semble ne pas etre le philosophe (ici comme en Rhet. I 15, 1376al0) reste en tout cas fort obscure. 3. Le ms A, corrobore dans une certaine mesure par Je commentaire d'Alexandre, nous parait conserver en 140a6-7 une le~on tres ancienne et tres probablement correcte ; oüte Kata µei:mpopav e'ip11i:at au lieu de OÜtf: KUta µetaq>opaV OÜtf: KUptOOopuv). L'addition de oüte Kupiooi;, teile qu' on la lit deja dans la traduction de Boece, puis dans tous les autres

    NOTES DE LA P. 44

    211

    mss et dans !es editions modernes, ne semble pas justifiee, puisque la question de savoir si la definition proposee prend ou non le terme definissant au sens propre reste ouverte : cf. 140al3-16 (El µev Kupiroc; ... El of: µ~ Kupiroc;). II serait donc anormal de preciser des le debut, par oün; Kllpiroc;, qu'elle ne Je prend pas au sens propre. 4. Selon Düring in Owen ed., p. 226, cette definition de la loi pourrait etre une citation d'Alcidamas (cf. Rhet. ill 3, 1406bll, mais ce rapprochement n'est guere probant par lui-meme). 5. Sur la valeur cognitive reconnue dans une certaine mesure (nroc;, 140a9) par Aristote a Ja metaphore, au moins en domaine rhetorique (Rhet. m 2-6, 10-11) et poetique (Poet. 21), sinon dialectique et scientifique (139b32-140a2, An. Post. II 13, 97b37), il existe une immense litterature, a laquelle on ne peut que renvoyer ici. 6. 11 sembJe que Je maintien de la Jei;:on Kupiroc; dro0a en 140a13 (AB, cf. Ai avec Kai Ot1t00t dans f =Marc. app. gr. IV.5, ou bien 'tcp evuopq:> sans Kai 'tcp Oinofü dans V). Dans ces conditions, les solutions !es plus extremes sont probablement les plus raisonnables : tout garder (Bekk.er, StracheWallies, Falcon) ou tout enlever (Düring, Aristotle's De partibus animalium. Critical and Literary Commentary, 1943, ad loc., que nous suivons ). Sur le fond, il parait assez difficile de defendre la premiere option ; la seconde, en revanche, permet une reconstitution assez plausible de l'histoire du texte. Notons que ce texte, meme ainsi abrege, passe avec succes le premier test : « terrestre » et « aile » sont bien des differences coordonnees d' « animal » ; rien n'indique que Ja division doive etre exhaustive. Remarquons aussi que Ja definition d'une espece d'animal comme « animal impair » passerait egalement le test : « impair» a un d.vnfünpTJµtvov, qui est « pair ». 3. Le texte de ce second test est particulierement elliptique. En 143b2-3, !es variantes nous incitent a rejeter l'insertion flottante de !' article f], et nous gardons !' accentuation qui donne a ecrn Ja meme valeur existentielle que dans son occurrence symetrique en 143a34. Son sujet, ici, est exprime de favon plus concise et plus obscure qu'en 34-35. On ne peut guere traduire ce sujet, ö.vnfünpTJµEVTJ Oimpopa, autrement que par « une difference coordonnee » ; mais l' accent porte sur Je prernier mot, et Je sens releverait plutöt d 'une paraphrase comme « un terme A coordonne, en qualite de difference, np6c; ti moc; l:xetv) ; rnais Ja presence ici de önep constitue une lectio difftcilior. La clause introduite par eni:tllft n'est pas tautologique, bien que to dvm soit rnoins technique que ft oi'Jofo, et np6c; ti nromv6µEvov. Sur ce passage, voir aussi Owen, art. cit. ci-dessus, n. 3 de la p. 57, pp. 118-119.

    Page 70 1. On peut hesiter sur Je genre de i:xovwc;, masculin (cf. 147a15 ö ou neutre (cf. 18 to tmm:ftµov). La traduction s'efforce de rester neutre. 2. II est difficile de comprendre pourquoi la tradition dominante omet !es deux occurrences de l'article t6 a la ligne 147a25, et non celles qui leur correspondent aux lignes 26-27. Nous respectons l'anomalie. ~o6µEvoc;)

    Page 71 1. Supposons, pour prendre un exemple, que « producteur de bien » ait ete donne comme definition de l'agreable. La critique passerait par !es etapes suivantes, que distingue la phrase d 'Aristote : ni « producteur de mal » ni « destructeur de bien » ne sont contraires a l'agreable (il y a des choses agreables qui Je sont) ; donc, ni « producteur de mal » ni « destructeur de bien » ne sont la definition du desagreable ; donc, « producteur de bien » n'est pas la definition de l' agreable. 2. On peut remarquer qu'Aristote considere ici les termes qui se disent par privation (Kata crteprim.v A.ey6µEva) comme une espece particuliere de contraires (tvavi:ia), alors qu'en general il divise le genre des opposes (dvttKEiµeva) en quatre especes, !es contradictoires, !es contraires, !es relatifs et !es opposes selon 1a privation et la

    242

    NOTES DES PP. 71-73

    possession (dans les Topiques meme, cf. par exemple II 3, 109bl7, et les chapitres II 8 et V 6). Cet usage plus large de la notion de crt€pl]cr1.1; repose sur le fait que son correlat n 'est pas seulement la possession (f:~tapµaKa pour obtenir des resultats opposes, ou de q>apµaKa opposes pour obtenir un meme resultat, offre au dialecticien un reservoir de schemas particulierement adaptables a ses propres fins. Page 83

    1. Si l'on veut que la rectification de b15-18 corresponde bien a ce qu'elle rectifie, a savoir b14-15, il faut admettre que bl6 dya0u se borne a designer un cas particulier de Ja situation qu 'Aristote a en vue, et dont la description complete serait« bonnes (ou mauvaises) ». Du meme coup, a la ligne b 17, dya06v resurnerait plus fortement encore une situation dont Ja description compJete serait « meilleur que Je composant relativement pire et pire que Je composant relativement meilleur ». 2. Troisieme et dernier des cas distingues au debut du chapitre 13 ; Aristote Va d' ailleurs Je reduire a J'un Oll a J' autre des cas precedents. Ceux-ci ayant donne occasion a J'expose de lieux qui sont tous refutatifs, on peut sans difficulte traduire Je npor; txai:epov w(mov de 150b32 par « contre chacune d'elles », alors que dans d'autres contextes, pour traduire np6r; suivi d'un accusatif, on peut parfois hesiter entre « contre » et « envers ». On pourrait meme s 'aventurer a dire que cette arnbigui:te est consubstantielle aJa theorie et a Ja pratique aristoteliciennes de la dialectique, officiellement non agonistiques (cf. Je livre VIII), mais episodiquement infideles a ce prograrnrne. Page 84

    1. Ce paragraphe, que nous delirnitons typographiquement, est de nouveau construit a Ja fai;:on d 'une « batterie de tests », de plus en plus serres. 2. Aristote se contente de prendre ici un exemple : Jes elements de Ja forrnule « ceci plus cela » auraient pu passer Je test precedent en

    252

    NOTES DES PP. 84-87

    satisfaisant quelque autre des fai,:ons dont se dit « ceci plus cela ». Le lecteur est cense completer par lui-meme. 3. Ici encore, Aristote s'exprime de fai,:on elliptique : le cas en question se prete encore a la refutation, parce que les deux elements de la formule « audace plus pensee droite » peuvent bien se rnpporter a un correlat identique (les questions de medecine), sans cependant que ce correlat soit le correlat pertinent en l'occurrence (cf. 15lal 1 oihi: npoi; i:uöi:ov i:o i:ux6v). 4. On relevera cette nuance, qui n'est pas sans signification pour l 'histoire du concept commun de courage. Cf. naturellement Platon, Laches 19Ic-e.

    Page 85 1. Sur les difficultes d 'une definition de la coli':re, en fonction des deux composantes qu' Aristote y distingue, l'une affective (la douleur) et l'autre cognitive (la representation du mepris dont on est l'objet), et de la relation causale qui les unit, voir N 5, 125b29 ss., 126a6 ss. ; N 6, 127b30 ss. Ces deux composantes restent caracreristiques de la definition « dialectique » de la colere, qu 'Aristote compare avec sa definition « physique » (integrant les manifestations corporelles) au debut du De Anima (1 l, 403a29 ss.). On se reportera sur ce point au commentaire magistral de P. Aubenque, « Sur la definition aristotelicienne de la colere », Revue philosophique de la France et de l'Etranger, 1957. 2. L' argument joue sur l' opposition entre cruv0i:crti; (processus de composition) et cruv0swv (chose resultant de ce processus). Ce qui lui donne un tour quelque peu sophistique est que cruv0i:crti; peut signifier non seulement le processus, mais aussi son resultat. Page 87 1. 11 ne faut pas surestimer la rigueur de Ja directive ici donnee par Aristote : Ja contrainte qu'il impose au questionneur n'a pas a etre comprise comme tres forte (n'entreprenez de refuter une definition que si vous etes en possession de la definition exacte et unique du definiendum) ; eile peut au contraire etre consideree comme assez faible (vous ne pouvez rejeter la definition proposee que si vous etes en position de lui opposer une formule manifestement plus satisfaisante, meme si elle ne peut pretendre qu'a etre une meilleure approximation du « paradigme » qui reste l'horizon peut-etre inatteignable, au moins provisoirement, de Ja recherche de Ja definition). L'interessante comparaison avec la situation legislative (sur le probli':me general de l'abrogation des lois, cf. Brunschwig, « Du mouvement et de l'immobilite de la loi »,Revue internationale de Philosophie, 34, 1980, 512540), l'usage du verbe töumcuA.iu, µu0rimt;), lajoute ou combat (dyrov), Ja recherche ou examen (crKEljftt;) ; mais ces divers objectifs sont regroupes par paires, afin de mettre en lumiere leurs traits comrnuns et leurs differences. Au total, Ja conclusion d' Aristote est que Ja täche du repondant est deja bien determinee, au moins par l'usage et la logique de la situation, dans deux des cas distingues, qui sont les plus extremes : lorsqu'il est un etudiant participant a un entretien didactique, il doit toujours accorder ce qui lui parait vrai, parce que personne n'entreprend d'enseigner Je faux, ni donc de proposer a l'eieve des premisses dont celui-ci devrait se mefier (159a28-30 ; s'il est vrai que le repondant d'un dialogue socratique doit toujours « dire ce qu'il pense », comrne le souligne G. Vlastos, Socrates - Iranist and Moral Philosopher, 1991, p. 111 = Socrate-lronie et philosophie morale, 1994, p. 157, Aristote classerait un tel dialogue, sous ce rapport, comme appartenant au type « didactique ») ; au contraire, lorsque le repondant participe a une joute agonistique, il doit ne rien paraitre subir (159a30-32), c 'est-a-dire n' accorder que les premisses qui lui suffisent pour defendre sa these avec coherence (cf. n. 1 ci-dessus). En revanche, les regles que doit suivre le repondant n'ont pas encore ete deterrninees dans les cas restants, et la täche que s 'assigne Aristote est precisement de combler cette lacune. Une difficulte de ce passage est que les cas restants semblent etre decrits de plusieurs fa\:ons differentes : !' exercice et Ja mise a I'epreuve (159a25), la recherche (159a28), Ja mise a l'epreuve et Ja recherche (159a33). II parait cependant possible de les reduire a deux cas fondamentaux : d'une part le pur exercice de gymnastique intellectuelle, et d'autre part la dialectique « serieuse », qui peut prendre, selon l 'occasion et la posture modeste ou pretentieuse de l'interlocuteur, l'aspect d'une recherche en comrnun ou celui d'une mise a l'epreuve des opinions du repondant. Cf., pour une analyse plus detaillee de ce passage, Ja discussion entre R. Bolton, « Tue epistemo-

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    NOTES DES PP. 116-117

    logical basis of Aristotelian dialectic », et J. Brunschwig, « Remarques sur la communication de Robert Bolton », in D. Devereux et P. Pellegrin edd., Biologie, logique et metaphysique chez Aristote, 1990.

    Page 117 1. Smith remarque avec juste raison qu'a partir d'ici le point de vue d'Aristote sur la nature de la täche du questionneur (dont dependent necessairement les instructions qu'il donne ici au repondant) a change par rapport a celui qu'il exposait dans le chapitre 4. En 4, 159a18-20, la täche du questionneur etait de « conduire la discussion de ra„on a faire dire au repondant celles des consequences necessaires de sa these qui sont les plus opposees aux idees admises » ; maintenant, eile est de construire, avec !es premisses que Je repondant lui accorde, un raisonnement deductif dont Ja conclusion sera la contradictoire de Ja these soutenue par Je repondant. Alors que Ja premiere täche peut etre decrite comme une refutation par l'absurde de la these du repondant, Ja seconde peut etre decrite comme une refutation directe de cette meme these (cf. la definition generale de Ja refutation, eA.eyxoc;, comme un « raisonnement deductif conduisant a Ja contradiction d'une conclusion donnee », Soph. EI. 1, 165a2-3). Selon la premiere description, observe Smith, le questionneur utilise la these du repondant comme une premisse, dont i1 cherche a deduire des consequences paradoxales, mais sans viser a deduire teile consequence determinee ; selon la seconde description, en revanche, il doit fixer a son raisonnement une conclusion determinee, mais il ne peut utiliser la these du repondant comme premisse. 2. Pour des raisons de coherence, il a paru prefärable de conserver, dans ce volume, Ja traduction adoptee dans le volume I pour Je termeclef d'i:vlio~a, « idees admises ». Ce n'est pas qu'elle soit sans defaut ; de plus, entre temps, d'autres traductions ont ete proposees, en particulier « reputable opinions », cf. J. Barnes, « Aristotle and the Methods of Ethics »,Revue Internationale de Philosophie, 34 (1980) 490-511, traduction reprise par Je meme auteur dans sa revision de la ROTA 1984. En outre, l'interpretation proposee dans l'Introduction du volume I a ete critiquee avec des arguments non negligeables (notamment dans une etude de Paolo Fait, « Endoxa e consenso : per Ja distinzione dei due concetti in Aristotele », Annali dell'lstituto ltaliano per gli Studi Storici 15, 1998, 15-48). J'aurais aujourd'hui tendance a prefärer une traduction comme « idees autorisees », ou « idees qui font autorite » ; mais jene crois pas indispensable de m'ecarter ici de Ja traduction precedemment adoptee, qui me parait capturer de ra„on assez satisfaisante la definition disjonctive des evlio~a donnee par Aristote lui-meme en I 1, 100 b 21-23 (jene vois pas de bonne raison de ne pas la considerer comme une definition). Notamment, « idees admises » a un avantage, celui d'etre une expression incomplete :

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    admises, mais par qui ? Par tous, ou par presque tous, etc. Dans les notes, en revanche, j'utiliserai librement les neologismes « endoxal », « adoxal » et meme « endoxalite ». 3. Aristote introduit ici une distinction dont il n'avait pas ete question au Livre 1 : certains enonces sont i:vöo~a (ou liöo~a) absolument parlant (1btA.&c;) ; d'autres ne Je sont que de fa~on determinee (ci:>ptcrµsvroc;), par exemple pour tel individu (sans doute aussi pour tel type d'individus, par exemple ceux dont !es opinions sont censees faire autorite : !es hommes, !es vieux, !es Grecs, etc.). Mais Je silence du Livre 1 sur ce point n'est pas incompatible avec cette distinction : en effet, on y lisait (entre autres definitions preliminaires, cf. 100a21-24) une definition disjonctive des i:vöo~a (100b21-23 : « !es choses qui paraissent etre Je cas (a) soit a tout le monde, (b) soit a presque tout Je monde, (c) soit aux gens competents, et parmi ces demiers (cl) soit a tous, (c2) soit a presque tous, (c3) soit a ceux qui sont les plus connus et font Je plus autorite » ). Cette definition disjonctive permet de considerer (a), ainsi tres probablement que (b), comme des i:vöo~a ö.1tA.&c;, et (c) comme des i:vöo~a ci:>ptaµsvroc;. Deux remarques peuvent justifier cette interpretation, ou ecarter des objections contre eile. D'abord, dans toute Ja section 159b4-25, ou il est expressement question des seuls i:vöo~a et liöo~a ö.1tA.&c; (cf. Ja phrase conclusive de b23-25), l'adverbe ö.1tA.&c; est Je plus souvent sous-entendu (seules exceptions : blO, 11, 16, 17) : SVOO~OV tout Court signifie SVÖO~OV Ö.!tAWc; (expression qui d'ailleurs signifie precisement « i:vöo~ov tout court » ). Ensuite, !es singuliers de 159bl, 26-27, 29 ne font pas obstacle aux pluriels de 100b22-23 : Aristote cite au moins une fois un i:vöo~ov fonde sur J.'autorite du seul Empedocle (1 14, 105bl6-18). Quanta !'alternative il al:mp il liA.A.Ql (159bl), eile couvre deux cas possibles de l' svöo~ov/liöo~ov tq>öi 'ttvt : la premisse peut etre teile pour Je locuteur lui-meme dans son röle de repondant (aöt(il, cf. 159b25-26 µit ö.1tA.&c;. „dA.A.a tc\> Ö.!tOKptvoµtvqi) ou pour un autre que lui (liA.A.qi), auquel il l'emprunte, par exemple une autorite comme Empedocle. 4. Cette phrase est un peu surprenante : a quoi bon introduire une distinction dont la signification n'est pas facile a saisir, si c'est pour dire qu 'elle n 'entraine aucune difference dans !es instructions que l' on donne au repondant ? En fait, on va le voir, ces instructions sont bei et bien differenciees, mais sur la base d'un principe ( « celui qui raisonne correctement demontre Je point qu'il s'est assigne a partir de premisses plus conformes aux idees admises et mieux connues », 159b8-9) qui, au niveau d'abstraction approprie, reste identique a lui-meme a travers ses diverses applications. - Ici (159b3) comme en 159a36, le jeu des variantes semble permettre de considerer il µit lhö6vat / öouvat comme une glose. 5. Dans ce passage assez elliptique, il faut d'abord comprendre que, par « these » (0tcrtc;), Aristote entend ici Ja position adoptee par le repondant sur Je prob!eme mis en discussion (a la difference de Ja defi-

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    nition « officielle » de ce mot, 1 11, 104bl9-20, mais conformement a l'usage generalement suivi ailleurs par Aristote), et par « conclusion » (cruµm;pacrµa) Ja conclusion que le questionneur cherche a deduire a partir de premisses que Je repondant lui accorde, conclusion qui pourtant est Ja contradictoire de Ja these dont ce demier s'etait fait Je champion (cf. Jan. 3 ci-dessus). Une combinatoire simple pennet de decrire !es differents rapports d' endoxalite entre Ja these et Ja conclusion : si Ja these est adoxale, Ja conclusion est endoxale, et inversement ; si Ja these n'est ni adoxale ni endoxale, Ja conclusion a Je meme caractere. Plusieurs consequences assez irnportantes suivent de cette remarque d'apparence tres simple. (i) Deux propositions ne peuvent avoir la meme valeur d'endoxalite (en l'occurrence, neutre) que si elles ne sont toutes deux ni adoxales ni endoxales ; dans !es autres cas de figure, elles ont necessairement une valeur d'endoxalite opposee : Ja contradictoire d'un i!v8ol;ov est un ü8ol;ov, et inversement. (ii) Corollaire : il ne peut y avoir de contradiction entre deux i!v8ol;a, du moins dans les Topiques (j 'ai eu l' occasion de presenter cette these « paradoxale » dans Brunschwig, art. cit. ci-dessus, n. 3 de Ja p. 116, et encore (avec quelques arguments supplementaires qui repondent par anticipation a quelques objections de J.-B. Gourinat, « Dialogo y dialectica en los 'Topicos' y las 'Refutaciones sofisticas' de Aristoteles », Anuario Filosojico XXXV/2, 2002) dans Brunschwig, « Dialectique et philosophie chez Aristote, a nouveau », in N. L. Cordero (ed.), Ontologie et dialogue - Hommage a Pierre Aubenque, 2000. (iii) Comme les lignes 159b4-7 ne font aucune allusion a la distinction entre a1tA.Ö>ptcrµf;vro